NYMBATHE L ' É S O T É R I S M E
A U
F I L
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T E M P S
SAMHAI N NOVEMBRE
2020
NYMBATHE // SEPTEMBRE 2020
EDITO PAR LESNII_TRAVA
Le soleil est bas, le soir et le froid D’histoires en correspondances liées à la approchent tandis que la nature période automnale, nos rédacteurs vous s’endort à son tour. invitent à la découverte de cultures et rituels méconnus, ce, à travers le monde Cette fin d’automne marque ainsi le glas entier : des récoltes et le futur grand repos hivernal de la Terre, qui, par sa douce étreinte, nous impose du repos, bien « DE NOS TERRES AUX CONFINS DU GLOBE, mérité. APPRENEZ DES PLANTES SAISONNIÈRES, DÉCOUVREZ LES MURMURES DE LA En effet, l’univers dans sa constante MYTHOLOGIE ABORIGÈNE PRÉHISPANIQUE, métamorphose, nous inculque qu’il y a L’IMPORTANCE DU CULTE DES ANCÊTRES ET un temps dédié à chaque chose ; BIEN D’AUTRES MYSTÈRES DE NOTRE MONDE. » Un temps pour semer, un temps pour récolter, un temps pour se reposer et un temps pour labourer. Ensemble, célébrons la nature, qui, L’hiver n’est pas loin de nous mais, il malgré son sommeil et l’assouplissement nous reste du temps pour apprécier le graduel de la végétation, demeurera retour aux foyers et l’introspection invaincue, tel l’astre inondant les plaines accordée par la saison froide… de sa lumière solaire.
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Sommaire 3
CÉLÉBRATION : SAMONIOS
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DIVINATION : TIRAGE DE SAMHAIN
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DOSSIER CULTURE : LA LLORONA
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PLANTES : DATURA, SUREAU ET JUSQUIAME
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NATURE : LES CHAMPIGNONS PAR STRADAGAST
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INTERVIEW : ASH COLOURED
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FAMILLE : LES ANCÊTRES AU COEUR DU FOYER
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D.I.Y. : ÉCHARPE EN LAINE
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MODE : AUX RACINES
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UN REGARD SUR : LOCKET VOODIES
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ANIMAUX ET CRÉATURES : BABA YAGA
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DIVERTISSEMENTS
50
INVITÉS ET REMERCIEMENTS
CÉLÉBRATION SAMONIOS
PAR NYMBATHE
CÉLÉBRATION
NOVEMBRE 2020
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SAMONIOS Pour ce nouveau numéro de Samhain, j'ai voulu vous faire découvrir ses origines gauloises. Encore aujourd'hui, il est difficile de comprendre certains cultes celtes de part la colonisation romaine du Ier siècle avant JC. Mais nous allons tenter d'en faire, tout de même, un portrait fidèle et des correspondances détaillées. Par Nymbathe
Chez nos ancêtres, Samonios est le mois de "novembre". Ils utilisaient le calendrier lunisolaire. Ce dernier est basé sur la course du Soleil pour se repérer dans les années, et sur le cycle de la Lune pour les mois (il était nécessaire de réajuster ce calendrier tous les trois ans). De plus, les Gaulois estimaient que le jour touchait à sa fin lorsque la nuit tombait. Par conséquent, on ne fête plus Samonios le même jour qu'autrefois. Désormais, cette célébration a lieu entre le 7 et le 8 novembre, le jour du dernier quartier de Lune. À ce propos, César nous a rapporté que les druides « se livrent à de nombreuses spéculations sur les astres et leurs mouvements, sur la grandeur du monde et de la terre ». L'imperator ajoute également sur le sujet que « c'est par le nombre des nuits et non des jours que les Gaulois comptent le temps. Ils placent les anniversaires, les commencements des mois et des années de telle façon à ce que la nuit précèdent le jour" (Jules César, Guerre des Gaules). Tout comme Samain, on célèbre la fin de l'année et le passage de la saison claire à la saison sombre. C'était alors le moment pour les paysans de terminer les derniers travaux agraires et pour les guerriers, de revenir dans les villages afin de prendre un repos bien mérité au sein de leur clan. La célébration de Samonios durait trois jours et trois nuits durant lesquels les druides effectuaient des rites de purification. On y faisait également de banquets, des libations et des assemblés. Cet événement se nommait :
Tri Nox Samoni (les trois nuits de Samain). Durant ces nuits, la magie et le mysticisme étaient palpables. Le voile qui sépare le monde des dieux et celui des hommes se déchire. On y célébrait la mort et l’espoir d'un nouveau départ. C'est un moment suspendu dans le temps et obligatoire pour tous. Ces trois nuits ne font partie ni de la fin de l'année, ni du début. Voici comment ces trois jours étaient organisés : Premier jour :
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CÉLÉBRATION
Ce temps était une fête militaire. On le consacrait à honorer et à célébrer la mémoire des guerriers tombés au combat. C'était le moment pour fêter la fin des conquêtes guerrières et faire le point sur les victoires et les défaites. On en profitait également pour juger de la conduite du chef du clan. A-t-il été juste ? A-t-il pris les bonnes décisions pour guider son clan sur la bonne voie ? L'assemblée décidait alors de son sort : on pouvait le garder ou on pouvait le remplacer. Deuxième jour : Pour ce second temps des célébrations de Samonios, on célébrait tous les disparus, quels qu'ils soient afin de ne pas les oublier. On dressait des tables remplies de nourriture afin d'inviter tous les ancêtres à se joindre aux vivants. On ne craignait pas la mort car elle faisait partie du cycle infini de la vie. Elle symbolisait un nouveau commencement. C'était également durant cette journée que les mortels pouvaient communiquer avec l'AutreMonde. À ce moment-là, les druides ouvraient un passage afin de faire venir les morts et afin de vivre un temps de partage avec eux. Troisième jour :
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Lors de la christianisation, on a supprimé cette journée de célébration (le premier jour étant la Toussaint, le deuxième jour, la fête des défunts). Cette fois-ci, c'était un temps de réjouissances et de profusion populaire. La triade, c'est-à-dire, le chef du clan, les druides, et le peuple, se réunissait pour organiser des banquets richissimes. Ces derniers étaient alors abondamment arrosés d'hydromel et de bières mais rarement du vin (dû à sa qualité légèrement aigre). Durant cette fête, certaines divinités étaient particulièrement mises en avant. On peut ainsi honorer Rigantona. Ce nom veut littéralement dire : la Grande Reine. Elle est celle qui règne sur l'Autre-Monde et est omniprésente dans la mythologie gauloise. On peut la considérer comme l'équivalent d'Épona chez les Romains et de Brigit chez les Celtes du Nord. On pouvait également honorer Sukellos (ou Sucellos). Il est l'unique divinité du panthéon gaulois qui a une dimension infernale. Il peut tuer et ressusciter les hommes avec son maillet,. De plus, on le représente debout sur un tonneau, ce qui symbolise la survie. On peut l'associer au dieu romain, Sylvain, car c'est une figure champêtre. Il a pour but de protéger les récoltes et les troupeaux.
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CÉLÉBRATION
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Arbres : Cyprès, pommier, amandier, noisetier, pin, if, cèdre... Animaux : Cerf, chat, chauve-souris, hibou, chouette, loup, bélier, héron, corbeau, serpent, sanglier, rat... Pierres : Onyx, obsidienne, cornaline et toutes les pierres noires en général. Aliments : Pommes et plats à base de pomme, cidre, porc, noix, noisettes, pommes de terres, courges, navets, vin cuit... Astres : Terre, Soleil, Lune, Saturne, Pluton, Mars Couleurs: Orange, noir, rouge, blanc, argent... Carte du tarot: Arcane sans nom, arcane majeur 13. Voici ce qui est important de retenir sur le "Samain Gaulois". Cette civilisation ne nous a pas encore tout dévoilés. En effet, même si l'archéologie moderne nous permet de comprendre leur mode vie rural depuis les années 90, il est parfois difficile de dissocier les fêtes celtiques entre elles. Autrement dit, nous ne sommes pas toujours certains de ne pas confondre des rites irlandais avec des rites gaulois par exemple, les sources écrites par nos ancêtres eux-mêmes, étant assez rares à cette époque (Ier siècle av JC - IIème siècle ap JC).
Runes: Hagalaz, nauthiz, wunjo. Énergies : Mort, Réflexion, Acceptation. Encens : Pomme, cyprès, sauge, menthe, bois de cèdre, bois de santal, patchouli, myrrhe, cannelle…
Pour conclure cet article, je vous propose une liste des correspondances pour la fête de Samhain. Plantes : Sauge, menthe, myrrhe, patchouli, marigold, souci, chrysanthème, laurier, ciguë, racines de mandragore, fleurs de souci, ortie, passiflore... NYMBATHE JOURNAL
DIVINATION
TIRAGE DE SAMHAIN PAR DIANE SNOTRA
DIVINATION
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TIRAGE DE SAMHAIN Samhain étant le nouvel an des sorcières, un tirage visant à savoir ce que cette nouvelle période nous réserve est le bienvenu. Munissez-vous de votre deck favoris et préparez-vous à découvrir une méthode de tirage lumineuse pour éclairer votre futur proche. Par Diane Snotra
L'ÉTOILE LUMINEUSE
SIGNIFICATION DES CARTES
Pour répondre à vos questions et éclairer vos doutes concernant cette nouvelle année à venir, je vous propose la méthode de tirage appelée "L'étoile lumineuse". Dans ce tirage, la position dans laquelle une carte se trouve est aussi importante que la carte elle-même car cela répondra à un statut bien spécifique.
Il est temps maintenant de dévoiler vos cartes dans l'ordre. Voici ce qu'elles signifient :
Avant de commencer, battez bien vos cartes et concentrez-vous sur vos doutes et questions. Une fois cela fait, étalez 6 cartes que vous aurez choisies sans les regarder en dessinant un pentacle en posant dans l'ordre : la première carte en bas à gauche, puis la deuxième en haut à droite, la troisième en haut à gauche, parallèle à la deuxième, la quatrième en bas à droite parallèle à la première, la cinquième tout en haut et la sixième au centre du pentacle que vous venez de dessiner. Pensez bien à poser les cartes de dos de manière à ne pas voir les cartes tout de suite.
La première carte confirme les questionnements et doutes auxquels vous venez de penser en brassant vos cartes. La deuxième décrit les raisons ou les circonstances sous-jacentes qui vous ont amené à vous poser ses questions. La troisième définit les influences extérieures dont vous devez tenir compte dans la situation. La quatrième vous offre un conseil à mettre en pratique. La cinquième révèle le résultat, l'issue ou la réponse à vos questionnements et doutes. Et enfin la sixième ajoute un commentaire final ou une directive générale au tirage. Avec ceci, vous êtes prêtes à attaquer cette nouvelle année en étant sûre de vous et en sachant ce que vous devez faire, changer ou améliorer dans votre vie.
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CULTURE LA LLORONA
PAR NORTHERNSORCERESS
CULTURE
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LA LLORONA De toutes les Dames Blanches qui existent dans les légendes du monde entier, la Llorona est sans nul doute l'une des plus tristes et des plus extraordinaires. Laissez-vous prendre et frissonner par cette histoire de fantôme hors commun ! Par Northern Sorceress
La Llorona est un spectre issu du folklore hispanique et plus précisément endémique à la culture sud-américaine. Son nom, que l'on prononcera "Yorona" ou "Djorona" dans notre langue de Molière signifie "la pleureuse" en espagnol. Car qu'est-ce qu'un fantôme de Dame Blanche si il ne gémit pas en errant dans la nuit ? Car c'est bien de cela qui s'agit voyezvous : on raconte que la célèbre Llorona hanterait les lacs et les fleuves en brisant le silence du soir par ses cris stridents et pleins de douleurs. Certaines légendes nous disent aussi qu'elle s'appelait autrefois Maria et qu'elle était mariée à un riche ranchero. Avec les années, elle lui donna deux beaux enfants. Mais un soir, Maria surprit son époux dans les bras d'une autre femme et de rage et par vengeance, elle noya sa chair et son sang dans une rivière alentour avant d'être immédiatement rongée par le remord. Incapable de soutenir le poids immense d'une telle faute et d'une telle culpabilité, elle se jeta à l'eau pour s'y noyer aussi. Malheureusement, l'âme torturée par son meurtre, elle fut incapable de rejoindre le monde des morts et la Llorona continue d'errer dans la douleur sur les berges des rivières en espérant retrouver ses enfants... « …TRÈS SOUVENT ON L’ENTENDAIT : UNE FEMME PLEURAIT, CRIANT LA NUIT, ERRANT EN HURLANT : « MES ENFANTS, DÉJÀ NOUS DEVONS PARTIR LOIN ! » ET PARFOIS ELLE DISAIT : « MES ENFANTS, OÙ DONC VOUS CONDUIRAI-JE ? »… » - HISTORIA GENERAL DE LAS COSAS DE NUEVA ESPAÑA, BERNARDINO DE SAHAGÚN
AFFICHE DU FILM "LA LLORONA", 2019
Sa présence dans le folklore sud-américain remonte bien avant l'arrivée des conquistadors sur les terres boisées du continent. En effet, les spécialistes se positionnent autour d'un probable syncrétisme culturel : la présence d'esprits au comportement similaire est apparemment une caractéristique récurrente des mythes indigènes. Certains chercheurs estiment que le spectre trouve ses racines parmi la mythologie préhispanique. Toujours assimilée au royaume des Morts, à la faim, le péché ou encore la luxure, elle prend les traits
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CULTURE
NOVEMBRE 2020
LA LLORONA, ABIGAIL LARSON, 2018 (DEVIANTART)
LA LLORONA, IREN HORRORS, 2019 (DEVIANTART)
de la déesse lacandone Xtabay dans une apparition presque démoniaque : prenant la forme d'une femme envoûtante dont un regard suffit à séduire un homme, elle révèle ensuite un corps décharné dont le dos rappelle celui d'un arbre creux avant d'emporter ses amants dans l'Au-delà. Dans la peau de la divinité purépechas Auicanime, en dehors de ses atours de déesse de la faim ou de la famine, elle était avant tout la déesse des femmes qui mouraient en donnant la vie pour la première fois. Pour les mexicains, la Llorona est avant tout la traduction plus moderne de Cihuacóalt, la déesse de la terre, de la fertilité et des accouchements. En plus d'être également une femme-guerrière, elle est considérée comme étant la mère de tous les Aztèques. Mi-femme mi-serpent, les récits racontent qu'elle sortait des eaux du lac Texcoco pour pleurer ses enfants, annonçant ainsi le sombre présage de leur destruction prochaine par les conquérants
venus de par-delà l'océan. Néanmoins, il ne faudrait pas négliger les autres aspects de cette divinité particulière : en plus d'être reconnaissable des siens par ses cris et lamentations, elle se trouve systématiquement près d'un point d'eau à chacune de ses apparitions. Maîtresse des Cihuateteo, - esprits de femmes mortes en couche qui hurlent et gémissent à la nuit dans sa suite - ils descendraient sur terre certains jours de l'année pour tuer les enfants égarés et les ramener dans leur sillage... Mais une autre version s'accorde à donner à la Llorona l'identité de la célèbre Malinche : appelée originairement Malinalli puis Doña Marina par les espagnols, elle était une femme améridienne de l'ethnie nahua. Elle devint de gré (ou de force) la maîtresse du sanguinaire Cortès et fut considérée par son peuple comme une traîtresse. La Malinche porte en elle cette dualité explosive, elle est à la fois celle qui vendit son peuple en aidant les envahisseurs,
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mais elle est aussi considérée comme la figure symbolique de la mère du peuple mexicain moderne. Ainsi punie pour avoir livré et dénaturé son identité, son âme ne pourrait trouver le repos. Condamnée à errer en pleurant la mort de ses frères et de ses enfants, elle est sans nul doute l'une des plus belles figures de cette légende à mes yeux. En conclusion, la Llorona est bien loin de n'être qu'une simple énième banshee de légendes. Elle porte en son sein toute l'immensité d'une culture de ses racines à son interprétation moderne. Elle est le visage déchiré d'un peuple qui se cherche encore après avoir été décimé par la violence des conquistadors. Du meurtre à la vengeance, des remords à la douleur, la Llorona est le visage d'un continent qui se déchire entre passé et présent.
LA MALINCHE, EXTRAIT DE LA FRESQUE "TLAXCALA A TRAVÉS DE LOS TIEMPOS Y SU APORTACIÓN A LO MEXICANO", DESIDERIO HERNÁNDEZ XOCHITIOTZIN, 1957-1995
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PLANTES
DATURA, SUREAU & JUSQUIAME
PAR NORTHERNSORCERESS
PLANTES
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DATURA, SUREAU & JUSQUIAME Pour Samhain la Noire, il me semblait tout à fait pertinent de vous offrir un petit cocktail de plantes à la réputation diabolique. Accrochez-vous, elles valent le détour ! Par Northern Sorceress
LA DATURA Herbe du diable, herbe aux sorciers, herbe des magiciens... La datura (ou stramoine) porte de très nombreux surnoms peu équivoques quant à sa nature toxique et dangereuse : bien plus redoutable que la célèbre belladone, elle fut longtemps utilisé par les chamans et les devins pour ses propriétés hallucinatoires à faible dose. On prétend même qu'au XVIième siècle, un groupe de bandits de grands chemins appelés les "Endormeurs" arrêtaient les voyageurs et leur offraient du tabac additionné à de la poudre de datura : les victimes ainsi plongées dans un sommeil léthargique se faisaient détrousser sans aucune protestation ! La légendaire datura est même allée pousser jusque dans les vers de l'Odyssée parmi le bouquet des fameuses plantes néfastes que la magicienne Circée utilisa pour envoûter les compagnons d'Ulysse... Cependant, derrière ses travers et ses fleurs magnifiques se cache une plante aux bienfaits souvent méconnus : • traitement contre l'asthme, • aide à l'expulsion des sécrétions bronchiques, • soulage la toux grâce à son pouvoir antispasmodique, • apaise les crampes et les contractures musculaires...
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PLANTES
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LE SUREAU NOIR Arbre autrefois sacré pour les Celtes qui lui y attribuait une symbolique de protection et qui l'associait aux mondes des morts, le sureau noir servait avant tout aux druides dans lequel ils taillaient leurs flûtes cérémonielles afin de rentrer en communication avec l'âme des défunts. Mais bien vite, il fut associé aux pratiques païennes et diaboliques pour la religion catholique car pour les chrétiens, le sureau noir était avant tout l'arbre sous lequel Judas, rongé par les remords, se serait pendu. On racontait aussi dans les campagnes, que les sorcières confectionnaient leurs balais à partir
de son bois. En phytothérapie, le sureau noir est utilisé depuis l'Antiquité à des fins médicinales, afin de soulager les infections respiratoires, les cystites et infections urinaires, toutes sortes d'inflammations et d'irritations buccales, intestinales et articulaires. Il est même indiqué en cas de problème de rétention d'eau et de surpoids car ses fonctions dépuratives permettent de nettoyer et purifier l'organisme en le forçant à éliminer ses toxines. Il est également possible de l'utiliser sur la peau afin de lutter contre les brûlures et l'eczéma.
LA JUSQUIAME NOIRE La jusquiame noire aussi surnommée "herbe au grand sommeil" est connue et reconnue pour son puissant effet narcotique. Mais sa réputation néfaste ne s'arrête pas là car en effet, en plus de répandre une odeur nauséabonde, elle produit des graines hautement toxiques. Même les abeilles évitent ses fleurs ! Au Moyen-Âge, la jusquiame noire entrait dans la composition des philtres d'amour, mais aussi dans les potions (pour ne pas dire poisons) qui servaient à se débarrasser de ses ennemis. On prétendait aussi que les sorcières en consommaient pour s'envoler et se rendre
au sabbat. D'ailleurs, un des symptômes d'empoisonnement à la jusquiame est la sensation de s'élever dans les airs ! Associée à la mort depuis la nuit des temps, les grecs couronnaient leurs défunts et ornaient leurs tombeaux avec des branches fleuries de jusquiame. Néanmoins, elle est reconnue de nos jours pour ses propriétés antispasmodiques, diurétiques, sédatives (bien entendu) et antalgiques. Elle utilisée notamment dans le traitement des bronchites, de l'asthme et de la maladie de Parkinson.
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NATURE
LES CHAMPIGNONS PAR STRADAGAST
RÉCOLTE DE CHAMPIGNONS, STRADAGAST
CULTURE
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LES CHAMPIGNONS Depuis la nuit des temps, le champignon est présent. Premier colonisateur de notre Terre et, pour certains, dernier repas. Les champignons nous fascinent, nous terrifient et nous séduisent de par leur beauté. Qui n'est jamais resté captivé par leurs formes et leurs couleurs ? Suivez-moi sur le sentier mystérieux des champignons. Par Stradagast
A GAUCHE : AMANITE CESARS | AU CENTRE : CRATERELLUS CORNUCOPIOIDES | À DROITE : CANTHARELLUS CIBARIUS
Ils ne sont ni du règne végétal, ni du règne animal. Nous connaissons les organismes unicellulaires (les bactéries) et les organismes multicellulaires (comme les animaux et les plantes). Les fungis sont différents, ils sont interconnectés. Ce qui les classe dans une troisième catégorie très peu connue, le règne fongique. Les fungis ne cessent de nous surprendre. Ils s'adaptent continuellement. Pour imager cette adaptation incroyable, dites-vous que c'est comme si pour grimper à un arbre, il vous poussait deux bras supplémentaire instantanément. Grossièrement, les fungis sont capables d'une telle prouesse. À l'époque des Romains, les champignons étaient déjà bien ancrés dans les civilisations. L’amanite Phalloïde était même utilisée pour se débarrasser de quelques grandes figures romaines, notamment l’empereur Claude ou
l’empereur du Saint Empire Romain, Charles VI. La meilleure des amanites porte d’ailleurs le nom d'amanite de césars, un mets de choix! Avant toutes choses, il est important de comprendre comment fonctionne tout ce beau monde. Les champignons, appelés Carpophores (ou sporophore) sont en quelque sorte l'organe reproducteur du mycélium (comme l'est une fleur à une plante). Il faut imaginer le mycélium comme une immense toile d'araignée sous la terre, qui lie tout ce qui s'y trouve et y pousse. Absolument tout. Les arbres, les racines, les plantes etc. Quand nous mangeons un champignon, nous mangeons donc la partie du mycélium qui est en charge de la propagation du mycète en question, par le biais de spores qui s’échappent du chapeau une fois le spécimen
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CULTURE
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assez âgé, quand il n'a pas été cueilli par quelques gourmands affamés de leur chair si savoureuse ! Certains champignons sont d'ailleurs très ancrés dans l'ésotérisme. Connaissez-vous les ronds de sorcières ou cercles de fées ? Avezvous déjà vu un rond d’herbe bien verte, dont le centre semble malade avec ensuite un beau rond de champignons blanc ? Il s’agit là d’un exemple des capacités du mycélium à s’étendre de manière à trouver la nourriture là où elle se trouve. Sous la couche de terre se trouve en effet le mycélium qui s’étend en rond de plus en plus gros au fil des années (jusqu’à plusieurs centaines de mètres de diamètre). Et quand la période est propice, les carpophores sortent ! Cette image assez particulière, a donné vie à des mythes pour nos ancêtres. Il n’en fallait pas plus ! Certains imaginaient des sorcières marchant en rond en lançant quelques malédictions aux villageois, ou encore, un cercle de fées où quiconque marcherait à l’intérieur disparaîtrait.
CÈPE
Maintenant que vous en connaissez un peu plus sur les champignons, nous pouvons à présent parler de ceux qui peuvent garnir nos assiettes, et nous régaler. Tout d’abord, le plus connu et roi de nos forêts, le cèpe (boletus Edulis) ! Il a un pied charnu, bombé et blanc. Son chapeau est brun à points noir et sous son chapeau se trouve ses tubes. Il y a peu de chances de se tromper en le trouvant, le seul bolet étant toxique étant le bolet de Satan. Facile à identifier, son pied est rouge, son chapeau blanc et ses tubes jaunes à orange/rouge. Les cèpes vivent en symbiose avec les racines des châtaigniers, des chênes et des hêtres. C’est un très bon champignon pour débuter. La famille des bolets regroupe pas loin d’une cinquantaine de variétés, concentrez-vous donc sur le cèpe de Bordeaux et le cèpe bronzé ( anciennement appelé tête de nègre, pour des raisons évidentes ce nom n’est plus trop utilisé). Il s’agit là d’excellent comestible, servi dans les restaurants gastronomiques !
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INTERVIEW
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Nous allons terminer ce petit tour des champignons communs avec la coulemelle (Macrolepiota Procera ou plus simplement la lépiote élevée). Prudence lors de la recherche de ce champignon délicieux car bon nombre se sont trompés avec un champignon tristement célèbre : l’amanite Phalloïde qui elle, est mortelle. Préférez les spécimens de plus de 20 cm de hauteur. Le pied doit être chiné (avec des motifs bruns) et posséder un double anneau coulissant, ne pas avoir de volve et le chapeau doit avoir de petites écailles brunes. À titre personnel, la coulemelle et les cèpes sont mes champignons préférés !
COULEMELLE, STRADAGST
Vient ensuite la girolle (Cantharellus Cibarius) ! Encore un champignon très connu ! Son chapeau est jaune orangé et elle est en forme de cône. Sous son chapeau se trouvent des lamelles qui descendent basses sur le pied, c’est ainsi qu’on le distingue de la fausse girolle (Hygrophoropsis Aurantiaca) qui est comestible aussi, mais sans grand intérêt. On peut trouver la girolle sous feuillus et conifères ! Place aux trompettes de la mort (Craterellus Cornucopioides) ! De grise à noire, elle est en forme de trompette et sa marge est très fine et recourbée sur l’extérieur. Elle peut être très élastique au toucher par temps humide et très friable/cassant par temps très sec. Son nom lui vient de sa forme, bien entendu, mais aussi par la date approximative de ses apparitions, vers la Toussaint. Elle a tendance à pousser au pied des feuillus. Attention aux insectes qui nichent à l’intérieur !
Une petite note supplémentaire quant à la chasse aux champignons (qui a l’avantage de n’être mortelle pour aucun de nos amis les animaux). Ne ramassez AUCUN champignon dont vous ne maîtrisez pas parfaitement l’aspect. Faîtes-vous accompagner par quelqu’un qui a de l’expérience le temps d’apprendre. Personnellement j’ai appris à le faire depuis tout petit avec mon grand-père, depuis l’âge adulte j’ai commencé seulement avec les cèpes, et ensuite chaque année j’ai rajouté un champignon à connaître pour savoir exactement ce que je fais. Si vous avez un doute sur la comestibilité d’un spécimen, ne le ramassez pas. Si vous ressentez l’envie d’apprendre, tournez-vous vers des groupes de passionnés de votre région, il y en a partout ! J’espère que cet article vous aura plu, Mycologiquement votre, Stradagast.
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INTERVIEW ASH•COLOURED
PAR NYMBATHE
MAGICK BY ASH•COLOURED
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ASH•COLOURED Chers lecteurs, soyez les bienvenus au pays des couleurs et des rêves. Je vous propose de découvrir aujourd'hui, le merveilleux travail d'Alicia. Attention aux yeux, voici venir le temps des arts et de la magie. Par Nymbathe
Nymbathe : Bonjour à vous et merci d’avoir bien voulu participer à notre édition pour Samhain. Je suis tellement admirative de votre travail ! Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Alicia : Merci à vous de m’accorder cet espace d’expression ! Je m’appelle Alicia, je suis illustratrice travaillant sous le nom Ash•Coloured. Mon travail repose principalement sur la magie, la spiritualité et les mondes imaginaires. N : Parlez nous de votre activité. Comment avez-vous réussi à faire connaître votre travail ? A : C’est un délicat mélange de persévérance, de travail et de chance. Si je regarde en arrière aujourd’hui, je pense que d’avoir participé au challenge « Inktober » a été très bénéfique pour moi. C’est entre autres ce qui m’a amené à travailler sur mon premier oracle : the Magick and Mediums oracle, après avoir été contacté par Anielle Reid qui appréciait ce style d’illustrations. L’autre déclic pour moi a été la participation à des salons : la rencontre avec les visiteurs, les autres exposants, les éditeurs... c’est à mon sens des moments extrêmement enrichissants. N : Quelles sont vos inspirations ? Comment réussissez-vous à créer autant de nouveautés sans jamais faire de doublon ? A : L’inspiration est partout, parfois là où je
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ne l'attend pas. Lors d’un balade en nature ou en plein centre-ville, à la suite d’une lecture, d’un film, d’une exposition... Puis il y a ce qui va être lié à mes centres d’intérêt : déposer sur le papier mes diverses explorations, comme un journal que l’on tient précieusement. Explorations de mythes, de légendes, de concepts... Tous ceci sont des inspirations « extérieures » : la création est stimulée par l’environnement. Il y a également les inspirations « intérieures » : plonger dans une émotion et l’explorer, retranscrire des expériences personnelles, ressentir les êtres NYMBATHE JOURNAL
INTERVIEW
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mentionner plus tôt, j’avais participé au challenge "Inktober" sur Instagram, à la suite de quoi Anielle Reid, la créatrice du jeu, m’a contacté pour travailler avec elle sur ce projet. L’idée était de garder le même style d’illustrations : un travail à l’encre et aquarelle, avec une dominante de noir et quelques couleurs désaturées. Ce fut ma première expérience dans ce domaine et c’était incroyable - qui plus est, travailler avec une personne qui habite à des milliers de kilomètres est vraiment spécial. spécial. Etant donné que le jeu était autopublié, j’ai pu travailler sur l’ensemble du deck d’un point de vue visuel : non seulement les cartes, mais aussi le cadre et le dos, le livret en ce qui concerne la première et quatrième de couverture et bien sûr le design de la boîte. Le Magick and Mediums oracle est un jeu riche de son contenu concernant diverses pratiques magiques, royaumes, entités, etc... son livret est un vrai petit grimoire ! - avec toutefois un point de vue culturel Américain (ce qui peut être très intéressant). On espère la sortie du jeu en français rapidement ! YULE SPIRIT BY ASH•COLOURED
avec lesquels on peut travailler, etc. Vu que chaque expérience est unique, qu’elle soit externe ou interne, il en sera de même pour chaque illustration inspirée par celle-ci. N : Quels sont les matériels que vous utilisez pour vos créations ? A : Je vais travailler soit sur tablette graphique, soit en traditionnel. Pour le traditionnel, j’utilise principalement l’aquarelle et la gouache. N : Je vois que vous réalisez beaucoup de magnifiques cartes mais, je sais également que vous avez créé un deck de divination, pouvez-vous nous en dire un peu plus ? A : Le Magick and Mediums oracle est le fruit de la magie des réseaux sociaux. Comme j’ai pu le
N : Combien de temps mettez-vous en moyenne pour réaliser un deck et quel en est le processus ? A : Le temps est assez variable en fonction de la grandeur du projet et du temps accordé par semaine, mais cela peut varier entre un et deux ans. Bien souvent, c’est un travail en binôme avec l’auteur, il est donc important d’avoir une bonne entente avec la personne. Le processus diffère selon chaque « binôme », parfois, l’illustration inspirera le texte ou l’inverse. En ce qui concerne l’illustration, je prends toujours un moment « d’écoute » c’est un moment presque méditatif où je laisse venir les informations. Puis je passe au croquis, pour la composition de l’image - c’est à ce moment que je l’envoie à l’auteur, pour une vérification avant la mise en couleur. Enfin je passe à la réalisation ! N : Quelle est la carte qui vous parle le plus
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Pour finir c’est une sensibilité personnelle que j’essaie de travailler toujours plus : quand je réalise des projets qui vont toucher une plus grande audience, j’essaie d’être attentive à la notion de représentativité. Ça demande un travail de déconstruction et je fais encore sûrement des erreurs (c’est un apprentissage constant), mais je fais de mon mieux pour que mon travail soit respectueux. N : Pour terminer cette interview, voudriezvous nous parler un peu d’un projet futur ? A : Un projet futur... plusieurs pointent le bout de leur nez. Pour rester dans l’univers des jeux, je peux mentionner un projet en cocréation avec Memento Morrigan qui sera aux couleurs et aux énergies d’Automne, pour explorer les bois sombres en suivant des histoires contées. Et petit bonus, je travaille également sur un jeu seule, très animiste, qui
RUNNING WITH THE FOXES BY ASH•COLOURED
Pourquoi ? Qu’a-t-elle de plus que les autres ? A : C’est tellement difficile de choisir ! En ce moment, ce n’est pas spécialement une carte, mais un ensemble : les cartes archétypes du jeu Nox.Lux en co-création avec PhroNesis. J’aime leur minimalisme et les concepts qu’elles renferment - j’y trouve à la fois complexité et simplicité. N : Vos illustrations représentent un large spectre de type de femme, de religion, d’objet... Pourquoi ne pas avoir fait le choix de vous contenter d’un seul type ? A : Comme dit plus haut, beaucoup d’inspirations viennent du monde extérieur et ce dernier est riche et varié à l’instar de la nature. Il y a également une notion de respect : quand on souhaite représenter une divinité par exemple, il faut prendre en compte son contexte, les racines de son culte.
SPIRIT GUIDE BY ASH•COLOURED
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INTERVIEW
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MAGICK BY ASH•COLOURED
nous parle de cette porosité entre le corps, l’esprit et les mondes. N : L’équipe du Nymbathe Journal est très heureuse d’avoir pu vous accueillir dans notre webzine ! Merci du temps que vous nous avez accordé. Nous avons hâte de voir vos prochaines créations ! A : Un grand merci à toute l’équipe !
REINE ENDEUILLÉE BY ASH•COLOURED
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FAMILLE LES ANCÊTRES
PAR LESNII_TRAVA
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LES ANCÊTRES De tout temps et ä travers le monde, le culte de nos aïeux fut célébrer. Encore aujour'hui, la période automnale leur est directement liée et coïncide avec un rapprochement des mondes spirituels au sein de plusieurs croyances. Par Lesnii_Trava
INTRODUCTION L’automne en Octobre, saison sage et de bon conseil, nous invite sous ses airs nostalgiques, à l’intensité du mystique, de l’intense et du surnaturel. Tendez l’oreille un instant et dans l’arc-en-ciel ardent des feuillages, entendez l’appel à regarder le tableau doré - de votre existence - avec les beautés qui dorment sous l’épaisse couche de vos sentiments.
-mettant bon nombre de rites uniques en leur genre, un rapprochement avec l’histoire de chacun et un contact particulier avec ceux et celles qui nous ont quittés. Cet hommage rendu aux êtres chers (humains et animaux domestiques) qui nous ont accompagnés dans les bons et les mauvais moments procure souvent une sensation étrange mais agréable, comme si d’une certaine façon, ils revenaient durant quelques instants suspendus, à nos côtés.
Voici ce qu’est l’introspection permise par cet instant suspendu. L’automne est une sœur qui nous pousse à faire face à l’être que nous incarnons, mais aussi à nous réconcilier avec notre histoire personnelle et familiale. Son étreinte, qui ne dure qu’un instant est hautement appréciée dans notre monde, cela pour le travail et le contact entre les âmes. En effet, les nuits sont de plus en plus longues et le voile entre les mondes spirituels s'amincit, perNYMBATHE JOURNAL
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SE SOUVENIR DU PASSÉ : La mort n’est pas un sujet facile à aborder. Nous sommes nombreux à l’éviter pour ne pas avoir à perturber nos vies présentes mais cette étape inéluctable fait partie de notre existence. Face à cette vérité, le culte des ancêtres et des êtres disparus se développa sur notre planète (et ce, même au cœur du règne animal avec par exemple, le retour des éléphants auprès des dépouilles de ceux qui n’ont pas survécu). D’un point de vue humain, cette pratique est commune à de nombreuses religions, bien qu’elle eût été parfois abandonnée sous sa forme initiale et remplacée par d’autres manières de se souvenir. Peu importe l’ethnie et la croyance, ces rites persistent à travers les traditions ou encore, en Europe, à travers un syncrétisme chrétien.
ABORDER LE PRÉSENT : L’acte de savoir d’où l’on vient a été décrit de tout temps comme une solution face à l’envie de mieux se connaître, pour savoir ou l’on va et bien que nous n’ayons pas tous, toutes les cartes en main pour nous souvenir, il est possible de faire de notre mieux pour avancer dans notre histoire et vie actuelle. Dire que nous avons tous la chance de connaître nos passés respectifs serait un nonsens absolu mais rassembler les bribes de nos histoires pour aborder le présent est une chose faisable. Se souvenir des êtres qui ont croisé nos vies et de leurs enseignements, des bons souvenirs en leur compagnie permet d’avancer plus sereinement, réconciliés avec le temps présent. Sans vivre uniquement dans le passé. Là est le tout le secret de ces célébrations.
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DZIADY, RITE SLAVE Date importante au sein du calendrier slave, Dziady s'inscrit dans les rites depuis bon nombre de générations. Se transformant au fil du temps et se glissant au cœur même des célébrations chrétiennes. Clin d'œil sur une fête méconnue ! Par Lesnii_Trava
SOUVENIRS ET TRADITIONS SLAVES Au mois d’Octobre, les païens ayant épousé les rites slaves célébraient les anciens et les disparus durant une semaine sous l’appellation de Dziady. Ce temps était consacré à la commémoration et la communication avec les défunts et peut littéralement être traduit comme culte des ancêtres. À l'origine, plusieurs festivités de ce type avaient lieu avec un nombre fixé à 4 fois par an - pendant la nouvelle lune autour des solstices d'hiver et d'été ainsi qu'autour des équinoxes d'automne et de printemps. Ces jours étaient considérés comme très puissants dans la spiritualité slave, que l’on constate axée sur la nature et la nouvelle lune. Au fil du temps et avec l’expansion du christianisme, une date sortie du lot et fut ainsi combinée à la fête chrétienne de tous les saints vers le 14ème siècle en Pologne, mais malgré la venue de
cette nouvelle tradition de nombreuses personnes exécutaient encore les anciens rites au 19ème siècle ou au début du 20ème siècle, immortalisé par le célèbre « Dziady », un drame tout en prose écrit par Adam Mickiewicz, célèbre poète du romantisme polonais. Petit à petit, les nouveaux rites se détachèrent lentement de leur sens originel sous l'influence du clergé et la fête fut renommée Zaduszki (traduit par fête des âmes) ou encore : Pominki, Wspominki ou Wypominki, dans certaines régions de Pologne où l’on pensait que le moment le plus fort pour l'incarnation des âmes en visite - la vraie nuit de Dziady - devait se dérouler obligatoirement la veille de la Toussaint.
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AUTEL PERSONNEL DÉDIÉ À LA FAMILLE, LESNII_TRAVA (TCHÉQUIE)
LA RÉSURGENCE PAÏENNE EN TERRES SLAVES Depuis plusieurs années, les croyants en la foi autochtone slave recréent les rites dans le but de revenir aux racines de leur peuple et la plupart des informations sur ces rites sont un héritage ayant survécu au travers de la chrétienté ; Héritage sacré qui ne disparut pas au sein des populations rurales des diverses nations slaves.
guidé par un chef spirituel spirituel nommé « żerca » (prêtre slave) ou « guślarz » (type de chaman slave). Le respect des conventions est de mise et tout manquement aux règles est sanctionné par une exclusion du rite. Après tout, on ne peut savoir à l’avance qui choisira de nous rendre visite…
En effet, les populations christianisées étaient très prudentes en termes de contact avec le monde de l’au-delà et les esprits, à la manière de leurs ancêtres païens. Ainsi aucune invocation ne pouvait être menée par une personne non-avisée, seuls les sages qui savaient comment et quand renvoyer les âmes qui arrivent avaient autorisation de pratiquer avec toutes les mesures d’usages et sécurités requises. De fait, pendant les célébrations au sein de la Rodnoverie, les participants peuvent approcher du feu sacré, uniquement s’ils sont munis de masques (appelés karaboszki, préparés en bois et/ou en cuir) afin d’être protégés des êtres du-dessous et ne peuvent le faire sans être
EXEMPLE DE KARABOZSKI, CRÉATION BRIC'O'LOLO (FRANCE)
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SYMBOLE DU DIEU VELES, LESNII_TRAVA
Enfin, les maîtres de cérémonies invoquent les âmes des ancêtres, leur offrent de la nourriture et de petits cadeaux en guise d’offrandes (les exemples les plus courants sont certains types de gruaux et de céréales populaires en Europe de l'Est, considérés comme les plus sacrés dans les traditions slaves, les œufs, le miel et de nombreuses herbes symboliques voir des compositions de fleurs séchées). Ce, afin de gagner leurs grâces et assistances pour l'année suivante tout en présentant leurs hommages à Veles (Divinité liée au monde dudessous dont il est le protecteur, aux trois mondes spirituels slaves, maître de la terre et de ses eaux, dieu du bétail et des animaux sauvages, du commerce, dieu-gardien des forêts et de la fertilité possédant les secrets de la sorcellerie. Gardant également l'âme des défunts).
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VELES, HUILE SUR TOILE - ANDREY SHISHKIN, 2014
Cet instant est, de facto, idéal pour le contact et la divination, avec le monde du-dessous (Nav) et ses habitants. Le lieu des invocations est toujours choisi avec grande minutie et se situe très souvent à côté d'un chêne afin de bénéficier de sa protection et de sa connexion avec le flux de la vie – et de la mort.
SOURCES Dziady, Adam Mickiewicz Bogowie Slowian "Les Slaves Paganisme", Wieslaw Jagodzik Slawoslaw.pl Moremaiorum.pl Slowianskawiara.pl
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DO IT YOURSELF ÉCHARPE
PAR NYMBATHE
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ÉCHARPE EN LAINE Pour avoir bien chaud durant cette période où le froid commence à se faire sentir, je vous propose aujourd'hui un DIY pour tricoter votre propre écharpe. C'est une solution souvent économique et qui nous permet d'avoir exactement ce que l'on veut. NB : pour les photos, il s'agit d'un modèle de couverture que je suis en train de réaliser. D'où le nombre important de maille et sa taille. Par Nymbathe
INTRODUCTION Pour ce DIY, il est préférable d'avoir déjà des bases en tricot. Il faudra au moins savoir monter des mailles ainsi que faire des raccords de pelote à la russe. Mais à part cela, ce travail est très simple et à la portée de tous. Moi-même, je ne suis pas une grande experte en tricot mais cela me permet de me libérer l'esprit et de faire de jolis cadeaux à mes amis afin qu'ils n'attrapent pas froid. Pour ce travail, je vais travailler avec de la laine synthétique. Celle-ci peut passer à la machine et ne gratte pas contrairement à de la véritable laine. Mais bien entendu, c'est tout à chacun.
IL VOUS FAUT 5 pelotes de laine Pingo Max Orage de la marque : Pingouin (2,44€ l'unité) Une paire d'aiguilles de 10mn ou une aiguille circulaire (selon votre souhait). Une aiguille à tricot. PINGO MAX ORAGE
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DO IT YOURSELF
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ÉTAPE UN
Montez vos mailles sur votre aiguille. Pour vous aider, si vous débutez, il existe énormément de tuto sur Youtube qui vous explique comment procéder. Faites 20 pour une laine en 10 minutes. Si vous en faites moins, l'écharpe risque d'être trop mince et vice-versa. Attention à bien laisser de côté 2 fois la longueur de votre aiguille en fil de laine.
ÉTAPE DEUX
Vous pouvez commencer à tricoter à votre écharpe. Lorsque vous arrivez à la fin de votre première pelote, il va falloir réaliser un raccord. Je vous propose de faire celui à la Russe. Il est discret et plus propre qu'un simple noeud. De plus, il assez facile à faire, même pour des grands débutants. Vous trouverez également des tutos sur Youtube très bien expliqué.
ÉTAPE TROIS Pour terminer, amusez-vous avec vos pelotes de laine jusqu'à épuisement des stocks ! L'exemple ci-contre est une couverture que je réalise pour le Yule de ma petite soeur. Elle est pliée en trois et j'ai passé 10 pelotes de laine.
J'espère qu'avec tout ça, vous serez bien au chaud, emmitouflés dans votre laine et que vous passerez un bon moment à tricoter pour vous ou vos proches.
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MODE AUX RACINES
PAR DIANE SNOTRA
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AUX RACINES Samhain est enfin là ! C'est le nouvel an des sorcières, la période la plus sombre de l'année, celle qui fait des sorcières ce qu'elles sont. C'est le moment de revenir aux racines même des tenues witchy à souhait ! Par Diane Snotra
LE NOIR À L'HONNEUR Nous l'avions laissé de côté pour les autres sabbats mais ça y est, le moment est enfin venu de sortir le noir de nos armoires ! La période la plus sombre de l'année est parmi nous, rendons-lui hommage en nous vêtant de cette absence de couleur de la tête aux pieds ! J'ajouterai cependant quelques touches de couleurs pour faire également écho à la gamme chromatique si authentique de l'automne qui bat son plein lors de Samhain : du rouge, du bordeaux, du orange, du rouille, du moutarde... Placez-les où bon vous semble, le tout étant que cela soit harmonieux. Si vous avez une cape, la pièce witchy par excellence, portez-la sans modération ! D'autant plus que le temps mi-figue mi-raisin de la saison se prête merveilleusement à cette pièce de la garde-robe.
Pour ce qui concerne les chaussures, dégainez votre plus grosse paire de bottes afin d'être à l'épreuve de toutes sortes de balades en forêt ou en pleine nature !
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MODE
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MAKE UP
ACCESSOIRES
Vous aimez les smoky ? Alors profitez-en. Vous ne trouverez pas meilleure période pour ourler vos jolis yeux de noir perçant.
C'est le temps des citrouilles alors si vous avez des colliers, des boucles d'oreilles ou encore des bagues à l'effigie de cette courge magique, agrémentez-en votre tenue de sorcière.
Ce maquillage fait ressortir toutes les couleurs d'iris. Le plus important étant d'étirer la matière et de bien la flouter pour éviter l'effet yeux ronds de panda ébahis. Vous voyez de quoi je parle ! N'hésitez pas à ajouter une touche d'orange au creux interne des yeux pour les illuminer un peu et pour rester dans le thème de Samhain. Pour terminer, appliquez du blush orangé sur vos joues pour donner un peu de lumière à votre teint ainsi qu'un magnifique rouge à lèvres orange vibrant sur vos lèvres.
On trouve de plus en plus de jolis bijoux authentiques et fais-main par des créateurs talentueux qui représentent des citrouilles sur le web (je pense notamment à la célèbre plateforme Etsy). Si vous avez un peu froid aux mains, couvrez les d'une jolie paire de gants en cuir, en velours ou en suédine. Vous aurez chaud mais surtout, vous aurez une classe indéniable ! N'oublions pas non plus l'écharpe ou le foulard pour se protéger du vent tout en élégance. VOUS VOILÀ PARÉS POUR SAMHAIN !
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UN REGARD SUR... LOCKET VOODIES
PAR DIANE SNOTRA
UN REGARD SUR...
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LOCKET VOODIES Je suis certes passionnée de mode et de maquillage mais la création artistique a une grande place dans ma vie. C'est pourquoi j'ai lancé il y a quelque temps déjà mon projet de création entièrement faites à la main nommé Locket Voodies. Par Diane Snotra
A GAUCHE : COLLECTION ALICE AU PAYS DES MERVEILLES | AU CENTRE : COLLECTION HALLOWEEN ET DIANE SNOTRA | À DROITE : JACK SKELLINGTON ET SALLY DE L'ÉTRANGE NOËL DE MR JACK
Les Locket Voodies sont des peluches creepy cute (mignonnes et effrayantes à la fois) mesurant entre 15 et 20cm de hauteur, entièrement cousues à la main et ayant la particularité de porter des colliers autour de leur cou. Ainsi, je propose un produit deux en un car le collier peut se retirer du cou des peluches afin d'être porté autour de votre propre cou. En général, les pendentifs sont des cabochons comportant des images ou illustrations choisies en relation avec la peluche mais parfois, il m'arrive d'en sculpter moi-même avec de la pâte polymère que je peints ensuite. Ce qui ne change pas par contre, c'est que ces pendentifs sont à chaque fois montés sur des rubans satinés et colorés. L'univers qui entoure ces peluches est évidemment très fantastique, imaginaire et magique. Tout simplement à mon image.
Mais les peluches ne sont pas les seules créations que je propose, même s'il s'agit du produit-phare de ma petite marque. En effet, je les décline en porte-clés, en broches, en cadres décoratifs et en coussins. Je m'inspire beaucoup d'univers imaginaires existants déjà tels que Alice au pays des merveilles, L'étrange Noël de Mr Jack ou encore Disney. Mais la plupart du temps, les petites créatures que je créé sors de ma propre imagination. Je dessine moi-même chaque patron et je couds sans machine en laissant les points de couture bien apparents pour leur donner un aspect de poupée vaudoue, accentué par les boutons en guise d'yeux. C'est d'ailleurs de là que vient le nom de ma marque (Voodies étant tiré du mot voodoo qui signifie vaudou). Quant à "Locket", cela veut dire médaillon en anglais afin de faire rappel aux colliers que mes petites peluches portent.
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UN REGARD SUR...
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A GAUCHE : COUSSIN ŒIL SACRÉ | AU CENTRE : COLLECTION L'ÉTRANGE NOËL DE MR JACK | À DROITE : PORTE-CLÉS CHAUVE SOURIS BLANCHE ET NOIRE
Je puise aussi beaucoup mon inspiration dans les croyances spirituelles qui peuplent notre monde. J'ai d'ailleurs quelques peluches à l'effigie des sabbats païens sur ma boutique en ligne. Car c'est principalement là que vous pouvez retrouver mes créations. Il m'arrive parfois de vendre directement lors de salons, festivals et autres sortes d'évènements culturels, principalement dans la région Haute-deFrance où je vis mais aussi en Belgique, pays limitrophe. Je fonctionne par collections comportant environ une dizaine de créations différentes et uniques.
Ces collections font souvent écho aux périodes de l'année comme Halloween ou Noël. Une autre chose importante à savoir concernant mon travail : si vous ne trouvez pas votre bonheur sur ma boutique, il est possible que je vous réalise votre propre Locket Voodies. En peluche, en porte-clés, en broche ou en coussin, c'est vous qui décidez. Les peluches sont à visée décorative et ne conviennent pas aux enfants car il ne s'agit en aucun cas de jouets !
LES TISSUS AVEC LESQUELS JE TRAVAILLE NE CONTIENNENT AUCUNE MATIÈRE ANIMALE CAR LE RESPECT DES ANIMAUX EST TRÈS IMPORTANT POUR MOI. CERTAINS TISSUS PROVIENNENT DE VIEUX VÊTEMENTS QUE JE RECYCLE EN PELUCHE, L’ÉCOLOGIE ÉTANT UN AUTRE POINT ME TENANT À CŒUR.
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ANIMAUX & CRÉATURES
PAR LESNII_TRAVA
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BABA YAGA A l’orée de la forêt se dresse une demeure comme aucune autre. Articulée sur deux immenses pattes de poulet, l’Isba de Baba Yaga ne nous a pas encore délivré tous ses secrets… Par Lesnii_Trava
Parmi les branchages, vit la très célèbre sorcière Baba Yaga, connue de nos pairs par le biais de contes et légendes venues de l’Est. Cette dernière incarne sans doute l’un des personnages les plus mystérieux de la mythologie slave, elle est à la fois force de la nature et monstre se nourrissant de chairs… Ainsi, elle fut de nombreuses fois employées comme moyen de pression auprès des jeunes enfants afin qu’ils aillent se coucher à l’heure prévue, par exemple. L’étymologie nous amène à deux racines « Baba », signifiant simplement « Grand-mère » ou « Vieille dame » au sein des langues slaves et « Yaga » qui selon les dires » aurait une signification allant de « serpent » à « méchant ». et bien que les origines de son nom soient aussi floues que son objectif a tendance à l'être.
Les récits la décrivent comme telle mais aussi comme le fruit des pouvoirs de la déesse Morana (liée à la mort, l’hiver et les cauchemars) dans sa tentative de rivalité face à Perun (dieu de l’orage, du tonnerre et des guerriers) et les autres divinités du panthéon.
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FOLKLORE ET MYTHES POPULAIRES L’art traditionnel présente Baba Yaga accompagnée d’un balai ou encore chevauchant un mortier. Elle habite une Isba (Une petite maison forestière de paysans russes) munie de pattes et entourée et décorée d’ossements tandis qu’au cœur du logis se tient une grande marmite servant de réceptacle aux victimes de la cannibale pourtant représentée faible et amaigrie par les artistes. Dans de nombreux mythes, Yaga confie des tâches à ses victimes et en fonction de la réussite de leur mission, elles sont soit mangées, soit récompensées et fait étonnant, elle pourrait même les aider. Tel qu’elle le fera avec « Vassilissa », une légende russe s’étant répandue par-delà les frontières. Cependant, l'art populaire et les mythes, la décriront souvent comme une créature myth-
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-ique, complètement diabolique et malsaine, cela, bien qu’elle ne soit ni bonne, ni mauvaise. En effet, elle est aussi connue pour sa sagesse et les conseils qu’elle divulgue aux âmes perdues afin de les aider dans leurs quêtes, bien que cela soit considéré comme rare. Mais prudence ; Qui se heurte à sa présence pourrait être savamment surprit. Demander son aide et lui exprimer une quelconque requête est généralement décrit comme un acte dangereux de pure folie. L'accent est mis sur la nécessité d'une préparation adéquate et d'une pureté d'esprit à toutes épreuves, et bien entendu, il faut faire exemple d'une politesse de base. La croyance populaire raconte que Yaga vieillit d’un an à
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VASSILISSA, ILLUSTRATION D'IVAN BILIBINE
chaque fois qu'on lui pose une question, ceci expliquerait probablement sa réticence à aider et répondre aux curieux (cet effet de vieillissement pourrait peut-être inverser à l’aide d’un mélange spécial sur base de thé et de roses bleues, mais cela ne fut jamais confirmé…)
VASSILISSA, LA BELLE Sans doute, l’une des légendes russes des plus connues mettant en scène Baba Yaga, l’histoire de Vassilissa se conte de génération en génération, faisant l’apanage de la littérature jeunesse à travers le monde. Cette rédaction littéraire est le fruit d’Alexandre Afanassiev (dans ses contes populaires russes, sous le numéro 59 – dans l’édition originale, et 104 – dans l’édition datée de 1958). La version originale de ce conte reste, de nos jours, inconnue et nous en connaissons trois variantes russes et deux venues d’Ukraine. Dans ce récit à plusieurs versions, Vassilissa
reçoit une poupée magique en guise de cadeau de la part de sa mère avant le trépas. Sa volonté étant que sa jeune fille délivre ses sentiments à l’objet tel un soutien émotionnel palliant la mort. Les années passent et le père de l’enfant se remarie avec une autre femme, horrible avec des filles tout aussi méchantes. Les frasques de cette nouvelle arrivante mèneront la famille au déménagement au cœur de la forêt et ce, bien évidemment, durant l’absence du père. La marâtre donnera aux enfants de nombreuses tâches à accomplir, corvées malheureusement impossibles à la lueur d’une chandelle. Il leur faut du feu... Les jours passent et Vassilissa rencontre la très célèbre Baba Yaga qui lui confiera plusieurs quêtes avec, comme récompense, un feu pour illuminer la demeure familiale. À l'aide de sa poupée, Vassilissa effectuera ses peines avec
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hutte – plutôt que de simplement l’aider à échapper à sa belle-famille. Dans le mythe, Baba Yaga est aussi et étrangement présentée comme une figure de la Terre-Mère, ayant une influence sur le monde naturel à travers trois de ses serviteurs comme en témoigne Vassilissa. Ainsi et par deux fois, Vassilissa fera la rencontre de trois cavaliers (l’un blanc, le deuxième rouge et le troisième noir). C’est en questionnant Yaga qu’elle apprit qu’ils incarnaient chacun une chose importante pour le monde : Le jour, le soleil et la nuit, chacun contrôlé par Baba Yaga. Le plus perturbant lorsque l’on prend connaissance de ce point réside en le fait que le lecteur peut voir et se rendre compte de l'étendue du pouvoir de Baba Yaga.
ILLUSTRATION D'IVAN BILIBINE, L'UN DES CHEVAUX DE BABA YAGA
avec brio. Cette réussite lui permit ainsi d’obtenir une lueur chaleureuse, bercée dans un crâne. Il ne lui resta plus qu’à rentrer chez elle… Inévitablement, cette histoire se terminera en beauté avec le mariage au tsar de Russie mais, le rôle le plus intrigant restera celui de Baba Yaga, obstacle à la cruauté non discutable et Mentor à la générosité étonnante. En effet, il reste à noter que – comme dit précédemment – il n’est pas possible d’obtenir ce que l’on souhaite de Baba Yaga, sans conséquence car tout ceci lui demande de nombreux efforts (chose que l’on retrouvera chez des divinités telle que Morana), ainsi la manière dont la sorcière à l’Isba libère Vassilissa est terrible, la révélant comme une femme dangereuse et immorale ; Provoquant trois morts douloureuses – causant beaucoup de chagrin à Vassilissa avant de la laisser quitter la
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BABA YAGA, À L’ORIGINE Associée à l’héritage ancestral slave, Baba Yaga fait partie du patrimoine culturel et parfois religieux. De ce fait, nombre de croyants l’ont intégrée dans les rites. Sa vocation première, dans leurs esprits, était le fait d’ouvrir la voie aux défunts et en tant que gardienne de la tradition, elle accompagnait le cycle de la vie et notamment les jeunes garçons dans leurs rituels guerriers (exigeant de lourdes épreuves physiques et mentales mais aussi des châtiments corporels impressionnants) nous comprenons ainsi mieux, pourquoi autrefois les garçons et leurs mères avaient peur de Baba Yaga. Qui encore une fois, après ce rite, leur permettait de devenir des hommes à part entière...
IVAN BILIBINE, BABA YAGA "TALES OF THE LOG HUT" (DÉTAIL), 1931
Ce qui implique, en outre, qu'elle aurait pu utiliser des moyens beaucoup plus doux pour renvoyer la famille de Vassilissa mais a choisi de ne pas le faire. La nature de ce personnage à double tranchant est insaisissable et le mythe qui entoure l’occupante de l’Isba continue d’être étudié et discuté par la communauté et les chercheurs. Donnant, de facto, naissance à de nombreuses spéculations, noyant le mythe sous bon nombre d’incertitudes… Le dilemme autour de cette analyse donne un exemple parfait de la complexité de la croyance et la littérature slave. Il est également possible de retrouver la référence au conte le plus connu de Vassilissa, connu sous « La Princesse-Grenouille » dans lequel cette dernière est ensorcelée et transformée en grenouille par Kochtcheï avant d’être reconnue sous «Vassilissa, la Très-Sage»
En fin de compte, Baba Yaga est devenu une sorcière sans cœur et/ou une ogresse hideuse sans compassion suite à l'avènement du christianisme, qui aspirait à retirer l'image positive de l'ancienne patronne de la naissance et des étapes de l’existence dans la conscience des Slaves.
SOURCES Mitologia Slowianska, Jakub Bobrowski et Mateusz Wrona Contes des sages slaves, Anna Lazowski Baba Yaga, the ambiguous mother and witch of the russian folklore, Andreas Johns Encyclopedia of Spirits : The Ultimate Guide to the Magic of Fairies, Genies, Demons,…, Judika Illes Russia Beyond : Rbth.com Vassilissa-la-Très-Belle, éditions la farandole, 1976 La Princesse-Grenouille, éditions la farandole, 1981 Afanassiev, Contes populaires russes, Lise Gruel-Apert
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DIVERTISSEMENTS CINÉMA, LITTÉRATURE & MUSIQUE
PAR NORTHERNSORCERESS & LESNII_TRAVA
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CINÉMA
Qui dit Halloween dit films jeunesse selon ma tradition familiale ! Il serait absurde de ne pas profiter de ces week-ends pluvieux pour se blottir sous un plaid et se faire du bien seul.e ou en famille avec The Book of Life. Par Northern Sorceress
The Book of Life ou encore La Légende de Manolo en français, est un film d'animation de Jorge R. Gutierrez et produit par le fameux Guillermo del Toro, sorti en salles en 2014. L'histoire prend forme dans un village au cœur du Mexique appelé San Angel (sans oublier la jota s'il-vous-plaît), où se trouve un petit village dont sont originaires les trois protagonistes principaux de ce conte merveilleux : la belle et combative Maria, le doux et rêveur Manolo et l'intrépide et fougueux Joaquim. Ces trois inséparables amis sont à l'image des grands trios du cinéma ou encore de la littérature, gouvernés par leur destin et par ce triangle amoureux qui se dessine entre eux. Notre intrigue démarre donc le Jour des Morts, où les gardiens du monde souterrain viennent rendre visite aux mortels : la Muerte qui gouverne le Royaume des Âmes Chéries et Xibalba du Pays des Âmes Oubliées. Fascinés par le trio, ces dieux en manque de divertissements, décide de parier leurs royaumes respectifs sur lequel des deux jeunes hommes Maria épousera.
Plongés au milieu de cette rivalité divine, les jeunes gens n'ont plus le choix que de suivre des règles qui les dépassent, quitte à donner leur vie.
L'AVIS DE LA RÉDACTRICE Je ne peux dissimuler le plaisir et la joie que je ressens à chaque fois que je m'installe devant ce film d'animation. A la fois plein d'humour, de couleurs et de tendresse, je souhaite pouvoir célébrer un jour des morts aussi beau que dans cette histoire !
AFFICHE DU FILM THE BOOK OF LIFE AVEC MANOLO ET MARIA
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LITTÉRATURE
De la réalité au rêve il n'y a parfois qu'un pas ! Et comment ne pas céder à cette invitation à l'imaginaire quand c'est le célèbre Pierre Dubois qui vous ouvre la porte ? Dans cet almanach, vous découvrirez contes et merveilles de chaque mois, pleins de petits trésors de folklores afin de faire grandir votre expérience de sorciers et amis du Petit Peuple ! Par Northern Sorceress
Il était une fois, au pays des contes... Car c'est bien ainsi que l'on peut définir ce bel almanach sorcier. Résultat d'une riche collaboration entre le célèbre inventeur de l'elficologie (ou "étude du petit peuple") Pierre Dubois et le légendaire illustrateur belge René Hausman, cet ouvrage découle tout droit de la pure tradition des contes d'autrefois. Car au creux de ce livre aux merveilles se cachent mille histoires et légendes issus de nos folklores, associés à des rites magiques (bien-entendu) mais aussi des dictons, des dizaines de personnages féériques mais surtout une myriade de petits récits indicatifs sur nos animaux et plantes du quotidien.
L'AVIS DE LA RÉDACTRICE A chaque mois son lot de contes et d'histoires merveilleuses. Grandir et s'épanouir au fil de l'année, en suivant et se remémorant les traditions d'autrefois me replonge toujours en enfance, quand mon quotidien était peuplé de créatures fantastiques !
L'ALMANACH SORCIER, 2011, 15,25€
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MUSIQUE
"Les spectres de Novembre hurlent, jusqu'à ce que l'hiver les libère de la vie. Ils souffrent, voués à la peur… La neige les tuera et les apaisera." Par Lesnii_Trava
Sombre, intriguant et puissant, c’est ainsi que s’ouvre « Widma », le dernier album d’Ols, un One-woman band originaire de Pologne. Ce projet dark-neofolk (La meilleure manière de le décrire, bien que ce ne soit exact) fut entièrement créé par Anna Maria Oskierko, auteur, compositeur, musicienne et interprète qui, sans nul doute par sa voix multi-couches et sensuelle, nous rappelle les facettes les plus noires de Myrkur (C.F : Edition de Beltaine) et autres artistes émérites.
et naturelle, les secrets de la langue contribuant à l’atmosphère. L’ambiance est posée dès la première note ; La créature approche, tapie dans la noirceur, quand tout à coup, elle se découvre à nos oreilles de part sa respiration calme, méditative et parfois angoissante (Ndlr : La première minute du titre « W ciemny las, album Widma »). Un résultat idéal pour le travail sorcier en cette période de l’an durant laquelle les barrières sont fines et subtiles.
Ainsi les échos lointains faisant références au style ambiant et au black metal d’ambiance lui offre une identité unique, difficile à définir. Décrire Ols comme un parenthèse indispensable au sein de la scène metal ne serait pas une manière de lui rendre service mais cependant, ce type de plaisirs ont parfaitement leur place dans l’univers musical, de part leur saveur, leur mysticisme et leur volupté. En effet, chaque piste se construit sur une introduction organique et
ALBUM "WIDMA" DE OLS, AVRIL 2020
NYMBATHE JOURNAL
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