Schweizer Jugend forscht (F)

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50 ans LA SCIENCE APPELLE LES JEUNES Jeunes talents sur les traces de la science


NOUS SOMMES LA SAJ

MOT DE BIENVENUE

La couverture de cette plaquette présente les photos de participants(*) au Concours National de La Science appelle les jeunes. Voici les noms et projets qui se cachent derrière ces visages, un aperçu de la diversité des travaux proposés.

Biologie, environnement

Chimie, biochimie, médecine

Andreas Hefti, Berufsbildungszentrum Herisau : « L’Elbe – Une artiste de la survie menacée » (2012)

Eleonora Frau, Liceo Lugano 1 : « La mort ou l’immortalité? Etudes récentes sur les mécanismes du vieillissement cellulaire » (2012)

Histoire, géographie, société Rafael Ruch, Freies Gymnasium Zürich : « La gratitude – Une force profondément ancrée chez l’homme » (2016) Mathématiques, informatique

Patrizia Widmer, Gymnasium Burgdorf : « Fertilité du sol après la remise en culture de la décharge de Fänglenberg » (2016)

Valentin Moser, Gymnasium Oberwil : « Differences in territories between paired and unpaired male Common Redstarts Phoenicurus phoenicurus » (2015)

Création, architecture, art Henry Twerenbold, Kantonsschule Wettingen : « L’architecture romaine des maisons-terrasses à Ennetbaden » (2012)

Lenya Köchlin, Gymnasium am Münsterplatz : « Aigle et Taupe : Un livre d’images pour enfants malvoyants et voyants » (2014)

Pierina Roffler, Kantonsschule Rychenberg : « The Celtic Harp – A Symbol Of Power And Revolution » (2015)

Jasmin Ineichen et Noemi Kretschmer, Alte Kantonsschule Aarau : « Effet d’une alimentation équilibrée et de l’entrainement sportif sur la composition corporelle » (2015)

Kevin de Keyser, Kantonsschule Sursee : « Analyse et implémentation de différents algorithmes de découpage pour l’impression 3D » (2016)

Julia Gosse, Collège Rousseau : « Clonage d’un de mes gènes : de la réalisation pratique à la réflexion éthique » (2016)

Luca Mondada, Gymnase de la Cité Lausanne : « Piloter un groupe de robots avec le regard grâce à l’électroencéphalographie » (2015)

Littérature, philosophie, langue

Physique, technique

Marika Mitsui, Gymnasium Interlaken : « Benefits of Bilingualism – Is there a cognitive advantage ? » (2015)

Lukas Daschinger, Gymnasium Thun : « An automatic stabilisation of two degrees of freedom – the intelligence of a Quadrocopter » (2015)

Andreas Dobler et Dano Waldburger, BBZ Herisau : « Construction de skis de course » (2015)

Lucas Stutz, Kantonsschule Zürcher Unterland : « Que la langue soit! Simuler l’authenticité dans les langues construites » (2012)

Oliver Grütter, Kantonsschule Stadelhofen : « Entre philosophie et dimension langagière : La conception du ‹ je › chez Heinrich von Kleist » (2012)

RALPH EICHLER Président du conseil de fondation

Sandro Marcotullio et Stanley Kunnakatt, Liceo di Lugano 2 : « Concentrateur solaire parabolique en forme de gouttière avec suivi automatique » (2013)

« Concourir avec ses idées »

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travers les époques et les cultures, les conteurs ont comparé la vie à la quête d’un héros. Un héros est quelqu’un qui peut faire bouger et avancer les choses, qui relève des défis. Dans cette plaquette commémorative, nous présentons quelques parcours de vie qui ont débuté avec La Science appelle les jeunes (Saj). La Saj veut susciter l’enthousiasme des jeunes et adolescents pour la recherche, la science et la technique. Sa marque distinctive est de motiver les jeunes à réaliser leurs idées et à concourir avec elles. Les jeunes développent ces idées non seulement pour eux-mêmes, mais ils les présentent au public et les soumettent au verdict des experts. Ils prennent donc aussi le risque d’un échec.

Mais comment trouver une idée ? Pour cela, on a besoin de liberté, d’incitations à l’école ou à la maison, de collègues ou simplement de curiosité. J’ai grandi à l’époque du premier satellite (Spoutnik) et du premier vol spatial habité. À 17 ans m’est venue l’idée de reproduire sur un circuit électronique la multiplication de deux chiffres comme nous le faisons par écrit. L’appareil a fonctionné juste à temps pour m’inscrire au premier Concours National, c’était en 1967. Après 50 ans, je suis toujours fasciné par le foisonnement d’idées trouvées et réalisées par les jeunes. Le courage et la créativité des générations montantes restent inchangés au fil des ans.

(*) Pour des raisons de place et de lisibilité, le masculin a souvent été utilisé pour les pluriels des textes de cette plaquette. Il est bien entendu qu’il désigne les femmes aussi bien que les hommes. MENTIONS LÉGALES Une publication de « La Science appelle les jeunes » (Saj) en collaboration avec NZZ media solutions AG. Éditeur : Saj ; Sabrina Wyss (direction projet) / Réalisation : NZZ Content Solutions ; Elmar zur Bonsen, Sandrine Gehriger / Art Direction : Michael Adams Auteurs : Atlant Bieri, Ralph Eichler, Francis Kuhlen, Jacqueline Achermann, Bernhard Geiser, Karin Büchler / Traduction : Dorette Fasoletti, Yves Mattenberger, Ferdinando Lehmann Impression : Multicolor Print / Langues : allemand, français, italien / Crédit photo : Saj ou photographes mentionnés / Photos de couverture : Saj Le directeur de la publication est la Saj. Tous droits réservés. 2

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MOT DE BIENVENUE

MOT DE BIENVENUE

Oliver Knill Mathématicien, Harvard University

« En premier lieu, la curiosité »

« Une expérience formidable »

DORIS LEUTHARD Présidente de la Confédération

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onnaissez-vous la jeunesse suisse ? Alors vous connaissez la Suisse ! Curieux et courageux, ouverts et avec un sens pratique – nous sommes ainsi nous les Suisses. C’est ainsi que nous gérons les grands défis. C’est ainsi que nos jeunes s’engagent depuis 50 ans sous l’égide de la fondation « La Science appelle les jeunes ». Un grand bravo !

articiper au Concours National m’a permis de découvrir que ma passion des mathématiques est indépendante du succès. Cela n’a pas changé depuis et m’a aussi donné des forces. Mon parcours montre qu’une carrière traditionnelle de chercheur n’est pas indispensable pour travailler dans le domaine qui me passionne. Je me considère aujourd’hui comme chercheur amateur et ma flamme est restée la même depuis mon travail de recherche pour La Science appelle les jeunes.

Chers jeunes, ne laissez pas des murs obstruer votre regard, mais suivez le conseil de Galilée : « La curiosité est toujours primordiale dans le processus de résolution d’un problème. »

Photo Marc Welti

Sans recherche, nous restons figés. Sans l’invention de la vis d’Archimède en 220 av. J.-C., comment exploiter une STEP aujourd’hui ? Pour surmonter les défis de l’avenir, il ne suffit pas de présenter les solutions d’aujourd’hui comme réponses pour demain. Année après année, nos jeunes chercheuses et chercheurs explorent de nouvelles voies, développent de nouvelles

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approches et suscitent notre admiration. C’est ainsi que nous trouverons des solutions pour l’avenir ! La jeunesse avec son regard neuf ; la fondation en lui fournissant structure et motivation. Chaque activité scientifique doit favoriser la prospérité, le bien-être et améliorer ainsi la qualité de vie de tous. Nous y sommes parvenus jusqu’ici. Les ressources de notre planète se raréfient et engendrent de nouveaux défis. Au seuil d’une société numérique, les recettes traditionnelles ne fonctionnent plus. Autant de défis captivants pour les 50 ans à venir.

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Expérimenter est resté une détente et un besoin. Comme jeune chercheur, je m’étais bien sûr surestimé. Le verdict des experts m’a ramené sur terre. Cela peut sembler paradoxal, mais trop de soutien peut nuire. Pour des raisons structurelles, nos attentes, y compris académiques, ne peuvent souvent pas être remplies. J’ai appris l’importance de la formule : « le bonheur, c’est la réussite moins les attentes ».

Le concours m’a permis de nouer des contacts avec d’autres « esprits chercheurs », certains se maintenant depuis des décennies. Je me suis lié d’amitié avec un groupe de Romands. Un voyage à Paris des participants au concours a cimenté ces amitiés, entretenues par une correspondance et des visites régulières, et cela des années encore après notre aventure. Ces rencontres appartiennent aux événements les plus formidables de ma vie. Oliver Knill a étudié et obtenu son doctorat en mathématiques à l’EPFZ. Depuis 2000, il enseigne à l’université de Harvard. En 1981, il a soumis à La Science appelle les jeunes son travail de recherche « Théorie additive des nombres ». Ce travail de 154 pages est dédié à son ancien professeur de mathématiques.

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RUBRIK

Il sait offrir des conditions de travail attractives : André Kudelski au milieu de la forêt tropicale qui occupe la cour intérieure du Groupe Kudelski à Cheseaux-sur-Lausanne.

PORTRAIT

« Dans la vie, les expériences positives comptent » Jeune, André Kudelski a été soutenu par La Science appelle les jeunes. Aujourd’hui, il est CEO d’une entreprise active au niveau mondial. Pour réussir, il mise sur le travail d’équipe – et sur des vues magnifiques depuis les bureaux de son entreprise. PAR ATLANT BIERI PHoto : Micha RieChsteiner

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ndré Kudelski aime les bonnes idées. Dans la salle de conférence, entre deux phrases, il avance et recule avec sa chaise. Peut-être vient-il d’avoir une nouvelle idée qu’il voudrait immédiatement réaliser : « Je possède plus d’énergie que je ne peux dépenser en une journée », dit-il avec un sourire. Son bureau se trouve dans un bâtiment qui porte son nom. L’ingénieur est CEO du Groupe Kudelski. L’entreprise, active mondialement, a son siège à Cheseaux-sur-Lausanne. Elle s’est spécialisée dans la sécurité et le cryptage d’applications numériques, comme la télévision payante, les applications ou les systèmes d’accès pour stades et remontées mécaniques. En 2016, son chiffre d’affaires s’élevait à plus d’un milliard de francs suisses. André Kudelski sourit à nouveau, boit une gorgée de thé et parle de son parcours à La Science appelle les jeunes : « Avec mon projet, j’ai essayé de mesurer les flux de passagers dans les transports publics. Je voulais savoir combien de gens montent et descendent dans une gare. » Alors âgé de 16 ans, il avait résolu ce problème de manière simple, en installant deux détecteurs de pression aux sorties. Chaque fois que quelqu’un marchait dessus en descendant du train, le logiciel comptabilisait une personne. Ainsi les passagers étaient saisis en temps réel, une solution très actuelle pour nos trains bondés aux heures de pointe. Dans les années 70, cette idée était toutefois en avance sur son temps. « L’exploitant pensait qu’il était trop tôt pour entreprendre une installation généralisée » se souvient André Kudelski. Il porte néan-

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moins un regard satisfait sur cette époque : « Dans la vie, on doit toujours construire sur les expériences positives. Le mieux est de jeter et d’oublier le négatif. Sinon, on accumule au fil des ans des fardeaux inutiles. » Encore aujourd’hui, chaque bonne idée n’est pas automatiquement commercialisable. « La science et la technologie ne suffisent pas. Le modèle commercial doit suivre. Pour être un succès, un nouvel appareil ou une nouvelle application doit générer rapidement un grand volume de ventes », explique-t-il. Le travail en équipe est l’une de ses formules gagnantes pour développer de nouvelles idées. Il en a découvert les vertus lors de ses études à l’EPFL : « Pendant mon travail de diplôme, nous faisions des recherches à trois. Grâce aux échanges, nous étions meilleurs que les étudiants qui travaillaient seuls. » André Kudelski assume totalement son rôle patronal et social. Au centre du bâtiment de Cheseaux-sur-Lausanne se trouve une cour intérieure avec jardin tropical. La température y est constante, entre 18-25° C. Les bureaux donnant sur l’intérieur ont vue sur des palmiers et un petit étang. En hiver, depuis le restaurant du personnel, les collaborateurs peuvent contempler le Jura enneigé et un paysage tropical. Pour promouvoir la carrière de son personnel, il lui est même arrivé de le laisser partir : « Un collaborateur a développé un programme pour protéger des contenus sur les réseaux sociaux. C’était une belle idée, mais difficilement développable dans le cadre de nos activités. Nous avons d’abord créé une spin-off. Aujourd’hui, cʼest une entreprise à part entière. »

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PORTRAIT

« J’aime susciter l’enthousiasme pour mon domaine »

Gabriela Hug-Glanzmann, ingénieure en génie électrique, est partie avec son mari à l’étranger – ils sont revenus en famille.

Fonder une famille, voyager et faire carrière : est-ce possible en tant que femme ? Bien sûr ! Gabriela Hug-Glanzmann, ingénieure et professeure en électricité, montre la voie. PAR ATLANT BIERI PHoto : Micha RieChsteiner

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e bureau de Gabriela Hug-Glanzmann est austère. En lieu et place des habituelles plantes en pot ou photos de vacances, on y trouve des surfaces de rangement nues. Un tableau mural, couvert de formules et diagrammes, apporte l’une des quelques touches de couleur. C’est le bureau d’une ingénieure en électricité passionnée. La vie de Gabriela Hug-Glanzmann est toutefois bien plus colorée. Elle est la preuve vivante qu’une femme peut fonder une famille et faire carrière dans un domaine encore très masculin. Toujours fascinée par les chiffres, elle est tombée amoureuse de l’ingénierie électrique au gymnase en 1998. Le déclic fut un cours de robotique pour filles organisé par La Science appelle les jeunes. « Le but était de construire un robot en une semaine » dit-elle. En partant d’un module de base avec roues, les élèves devaient construire et programmer le reste par elles-mêmes. « Notre groupe avait fabriqué un chien qui pouvait effectuer un parcours de façon autonome. Il avait même une queue qu’il pouvait remuer. » Cette semaine fut un tournant. « Je voulais étudier les mathématiques. Mais après avoir construit mon robot, il était clair que je suivrai les cours d’électrotechnique de l’EPFZ. » À l’époque, elle était l’une des 12 femmes parmi les 240 élèves de sa volée. « Les études furent difficiles, mais j’étais bien organisée. » De plus, l’électrotechnique, un mélange de bricolage, de programmation et des mathématiques, lui plaisait beaucoup. « Il s’agit toujours de trouver une solution pour un problème pratique et j’aime ça. » Sa rapide ascension commence après son doctorat. Elle déménage avec son mari à Toronto où elle travaille

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chez Hydro One, société contrôlant le réseau électrique de l’Ontario. Un an plus tard, elle occupe déjà un poste de professeure assistante à la Carnegie Mellon University de Pittsburg, USA. « J’y ai appris le métier de professeur. Organiser les fonds de recherche, encadrer les étudiants. » Lorsque son ancien professeur du Power System Laboratory de l’EPFZ prend sa retraite, elle pose sa candidature et obtient aussitôt le poste. Comme professeure, âgée de 37 ans, elle encadre aujourd’hui dix doctorants et dispense des cours à env. 150 étudiants. « Je suis toujours heureuse quand je peux susciter l’enthousiasme de quelqu’un pour mon domaine. » Son groupe de recherche travaille sur le transport de l’énergie électrique dans les réseaux, un thème d’actualité : Comment intégrer les énergies renouvelables dans notre réseau ? Comment adapter le réseau électrique aux variations continues de l’énergie éolienne ? Simultanément à sa carrière, elle a fondé une grande famille. Ses trois garçons sont nés en Amérique. « Nous sommes partis à l’étranger comme couple et sommes revenus comme famille », dit-elle. La semaine, son mari s’occupe des enfants pendant qu’elle mène ses recherches « Le week-end, je m’occupe seule des enfants pendant une journée, pour décharger mon mari. L’autre journée nous essayons de faire quelque chose tous ensemble. » Elle conseille aux étudiant-e-s débutant-e-s de choisir un domaine qui corresponde à leurs propres forces. « Et cela doit aussi être un plaisir », souligne-t-elle. « Le plus important dans les études et la carrière est de rester créatif et de ne jamais se laisser démotiver. »

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PORTRAIT

« La beauté d’un modèle me motive »

Martin Hairer voyage dans le monde entier avec ses modèles mathématiques. Il vit et travaille à Warwick.

Martin Hairer explique comment les incendies de forêt se propagent. Pour ce travail, il a obtenu la plus haute distinction mathématique. Aujourd’hui encore, il continue à travailler sur son projet de La Science appelle les jeunes. PAR ATLANT BIERI PHoto : Micha RieChsteiner

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artin Hairer est un globetrotter. De parents autrichiens, il a grandi à Genève. Aujourd’hui, il vit et travaille en Angleterre où il, est professeur de mathématiques à l’université de Warwick. Mathématicien primé, il est demandé à travers le monde. Avec sa valise à roulettes, il nous attend à l’aéroport de Zurich, en chemin pour Berne où il donnera une conférence publique à l’université devant plusieurs centaines d’étudiants et d’intéressés. Comme souvent, il parle de sa spécialité, les « équations aux dérivées partielles stochastiques ». Ce qui semble compliqué, il l’explique simplement, à l’exemple d’un incendie de forêt : « Un feu commence typiquement avec un idiot qui laisse tomber sa cigarette. Dans un monde idéal, l’incendie se propagerait régulièrement dans toutes les directions. Mais la réalité est autre. La surface de l’incendie de forêt ressemble à une tache dont le contour s’éloigne du centre selon une courbe sinueuse. Ce contour, c’est mon monde. » Avec des équations différentielles, il peut décrire le front d’un feu qui progresse irrégulièrement. Mais pas seulement. Avec ce genre de formules, on peut exprimer les mouvements chaotiques des particules de gaz dans un réacteur ou la non moins compliquée transmission de chaleur d’un atome à l’autre. Le mathématicien boit son café rapidement, sa valise attend impatiemment de se remettre en route. « La beauté d’un modèle mathématique me motive » dit-il. Il tire souvent son inspiration de la physique. « Nous regardons avec quels problèmes réels les physiciens sont confrontés, leurs modèles mathématiques étant sou-

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vent compliqués. Nous rendons le modèle plus simple et plus beau. » Pour ses recherches, Martin Hairer a obtenu en 2014 la prestigieuse médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel pour mathématiciens. Comme jeune chercheur, il a participé trois fois à La Science appelle les jeunes, avec des programmes informatiques. C’est son 3ème projet qui a le plus attiré l’attention : il y conçoit « Amadeus » – un logiciel d’édition audio avec lequel des fichiers son peuvent être coupés et travaillés. Pour ce travail, il a reçu le prix recherche de la jeunesse en 1995. « Pendant mes études, j’ai perfectionné le programme jusqu’à sa commercialisation. Aujourd’hui, il y a une centaine de milliers d’utilisateurs », dit-il, puis ajoute : « J’ai souvent douté et me demandais le sens d’une telle entreprise. La Science appelle les jeunes m’a motivé à lancer ce grand projet et à le mener à bien. » Encore aujourd’hui, il écrit des mises à jour pour Amadeus, souvent le week-end. « Comme professeur et entrepreneur, il est inévitable de travailler pendant son temps libre. » Son conseil aux étudiant-e-s débutant en mathématiques : « Essayez de découvrir lors de votre première année ce que vous aimez vraiment. Quel domaine vous parle ? Les maths universitaires sont très différentes du gymnase, où l’on applique souvent des formules toutes prêtes. À l’université, il faut chercher ses propres solutions pour avancer. » C’est son mot-clé. Il se lève, prend congé, sa valise à la main. Il se rend tout droit à l’ascenseur qui mène aux quais des trains. Prochain arrêt : Berne.

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ENCOURAGER LE TALENT

Faciliter l’émergence des jeunes talents De quoi les jeunes talents ont-ils besoin pour se développer ? Huit personnalités du monde de la science, de l’économie et de la formation donnent leurs réponses.

MICHAEL HAEFLIGER Intendant du Lucerne Festival

Pourquoi promouvoir les talents ? Pour construire une génération d’artistes pour le futur, il est absolument essentiel de repérer les talents et de les encourager. Que conseillez-vous aux jeunes qui ont peur de vivre leur rêve ? Essayez ! Le mieux est de créer ses platesformes, pour expérimenter en vrai ses rêves et devant un public. Pourquoi est-il préférable d’assister à un concert plutôt que de jouer à un jeu vidéo ? Rien ne vaut les émotions d’un concert live, occasion unique de partager la créativité artistique avec le public et d’entrer en rapport direct avec la présentation artistique.

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ENCOURAGER LE TALENT

Iris Bohnet Professeure de politique publique à la Harvard Kennedy School

Comment avez-vous réussi à vous imposer et à devenir professeure ? J’ai reçu de mes parents une saine confiance en moi. J’ai toujours cru que toutes les portes m’étaient ouvertes. À côté de cela, j’ai bien sûr travaillé très dur et avec beaucoup d’endurance. La chance fut aussi un facteur important. Je suis économiste du comportement et je sais que nous avons tendance à nous attribuer trop de mérite, surtout pour vanter nos succès. Mais souvent, ceux-ci n’ont rien à faire avec notre performance, mais plutôt avec le contexte dans lequel nous évoluons. Que conseillez-vous aux jeunes femmes qui aspirent à une fonction de cadre ? Soyez courageuses et regroupez-vous avec d’autres femmes et hommes qui luttent pour l’égalité des sexes. Seule, c’est très difficile. Par contre, si vous faites partie d’un groupe, vous unissez vos forces et avez plus de chance de faire bouger les choses. Vous devez aussi être conscientes que les choses n’ont souvent rien à voir avec vous personnellement, mais avec nos structures. Investissez-vous pour des processus qui luttent réellement pour l’égalité des chances. Quels sont vos souhaits pour l’égalité homme-femme ? Dès demain, les photos devraient disparaître de nos dossiers de candidature. La recherche montre que si des musiciennes jouent derrière un rideau, leurs chances d’être engagées par un grand orchestre symphonique augmentent considérablement. Un tel procédé de sélection à l’aveugle devrait devenir la norme.

Dr Gottlieb Keller Président du Conseil de science INDUSTRIES

Pourquoi promouvoir les talents ? Seule l’innovation permanente permettra à la Suisse de rester concurrentielle à l’échelle mondiale. Une condition importante est la découverte et la promotion précoces des talents. Ceux-ci ont toutefois besoin de reconnaissance sociale pour être prêts à s’engager corps et âme pour leur avenir et le bien de la société.

Que doit faire la Suisse afin que ses talents en chimie, pharma et biotech ne partent pas à l’étranger ? La Suisse et son économie doivent offrir aux jeunes talents des possibilités d’évolution attrayantes, avec d’excellentes offres de formation continue. Cela suppose aussi des perspectives professionnelles intéressantes, dans l’académique et l’économie. Des platesformes le font déjà, comme SimplyScience.ch, un site web pour les jeunes intéressés par les sciences naturelles. Pour les talents dans les secteurs de pointe, il y a La Science appelle les jeunes.

Que conseillez-vous aux jeunes qui voudraient apporter quelque chose au domaine MINT ? Le monde des professions MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique) est à la fois captivant, exigeant et attractif. Celui qui veut s’y consacrer a besoin de connaissances approfondies en sciences naturelles. L’accès à ce monde fascinant passe par une formation professionnelle ou des études. Plus on progresse dans ces domaines, plus fascinantes deviennent les connaissances que l’on peut engager à bon escient pour le bien de la société.

Pourquoi promouvoir les talents ? Pour un petit pays comme la Suisse, former et encourager les jeunes talents est probablement la ressource la plus importante. Rédiger un travail de maturité apporte une petite pierre à cet édifice. Un tel travail doit inciter les jeunes à faire des recherches indépendantes, avec le soutien ciblé des enseignants. Les projets créatifs et ambitieux qui en résultent ne cessent de me surprendre.

j’ai découvert leurs modes de vie et les spécificités culturelles d’un pays.

Gaby Wermelinger Pro-Rectrice, Collège St. Fidelis, Kantonale Mittelschule Nidwalden, Stans

Comme enfant, qu’est-ce qui vous a encouragée à apprendre ? Dans ma petite enfance, ce fut avant tout la joie de la nouveauté. Le succès fut aussi un facteur de motivation, par exemple pouvoir additionner ou lire seule une histoire. Plus tard, quand j’ai appris des langues étrangères, j’ai compris combien il est enrichissant de se faire comprendre à l’étranger. En parlant avec les habitants,

Qu’est-ce que les écoles pourraient améliorer pour inciter les élèves à apprendre et découvrir ? Elles pourraient encourager les formes d’apprentissage auto-organisées et se concentrer davantage sur le travail individuel. Le travail de maturité est un bel exemple, car c’est un projet en grande partie personnel et autonome. Les semaines d’étude de La Science appelle les jeunes sont aussi un excellent moyen d’apprendre quelque chose de nouveau.

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ENCOURAGER LE TALENT

ENCOURAGER LE TALENT

Ursula Renold Directrice de la division de recherche Systèmes éducatifs, Centre de recherches conjoncturelles KOF, EPF Zurich

Heiko Lambach Membre de la direction et vice-président des RH, SENSIRION AG

Pourquoi promouvoir les talents ? Encourager les talents est indispensable. Une économie n’est couronnée de succès à long terme que si elle sait employer les talents disponibles au bon endroit. Comme membre d’une organisation, c’est notre responsabilité envers les jeunes de détecter les talents et de les aider à développer leurs forces. Comment encouragez-vous les talents dans votre entreprise ? Chez Sensirion, les cadres doivent juger chaque année le potentiel de leurs collaborateurs. De plus, nous faisons une courte analyse de leurs forces et faiblesses. Les collaborateurs à haut potentiel sont invités à un entretien personnel par les membres de direction des domaines

respectifs. Un entretien avec le CEO a lieu ensuite. On définit ainsi quelles mesures peuvent être prises – par exemple formation ou attribution de projets spéciaux – pour que le talent de ces personnes soit mis en valeur.

Pourquoi promouvoir les talents ? Encourager les talents est de la plus grande importance pour mettre à profit la créativité de la génération montante, en faveur de la prospérité et du bien-être. Mais tous les jeunes ne savent pas mettre en avant leur potentiel. Les projets de La Science appelle les jeunes offrent un vrai soutien. Les jeunes peuvent y dévoiler ce qui se cache en eux.

Dès quel âge devrait-on encourager les talents ? Il est judicieux de repérer les talents à l’école primaire déjà. Là où des enfants montrent des résultats bien au-dessus de la moyenne, on devrait leur proposer d’aller plus loin, par exemple par des exercices spéciaux. En aucun cas, les enfants ne devraient rester prisonniers d’un corset de leçons conventionnelles et ennuyeuses.

Comment motiver les jeunes à donner le meilleur d’eux-mêmes à l’école et au travail ? Apprendre par ses succès est l’un des facteurs de motivation les plus importants. Celui qui maîtrise avec succès les défis scolaires ou professionnels gagne en confiance ; il développe sa soif d’apprendre ou son plaisir au travail. L’impulsion peut venir des enseignants ou des supérieurs de l’entreprise, en décelant les bonnes dispositions des élèves ou des collaborateurs et en les invitant à tirer un plus grand profit de leur potentiel.

L’entrée dans la vie active est souvent difficile. Que peuvent faire les jeunes pour améliorer leurs chances ? La Suisse propose un excellent soutien pour entrer dans le monde du travail. L’orientation professionnelle commence dès la 8e année et met à disposition matériel, médias et personnes spécialisées. Sur le chemin menant à la vie professionnelle, il est aussi important que les jeunes apprennent à se vendre. Brand yourself ! Les jeunes doivent apprendre très tôt à montrer leur potentiel.

Pourquoi promouvoir les talents ? Les talents définissent notre avenir économique et social. La culture de la recherche est une compétition d’idées, comme toute autre forme culturelle. Les meilleures idées sont le plus souvent produites par les plus grands talents. Le développement de l’esprit humain est un devoir pour les sociétés modernes. À cet égard, en encourageant ses talents, la science renforce aussi une démocratie informée et factuelle.

domaine formation, mais nous avons des projets encore plus grands. En 2012 déjà, nous avons démarré des MOOCs (Massiv Online Open Courses) à l’EPFL auxquels plus de 1,4 million de personnes à travers le monde se sont depuis inscrits ! Nous étions la première université d’Europe continentale à nous lancer et cela attire beaucoup de jeunes gens dans notre école.

Martin Vetterli Président EPF Lausanne

Comment découvrez-vous des talents ? Pendant l’apprentissage, les jeunes traversent une phase intéressante de leur développement personnel. Les enseignants du BBB les accompagnent le long de ce chemin et estiment leur potentiel. Cela demande une bonne dose d’expérience et de plaisir. Mais c’est la seule façon de découvrir des talents. Par la suite, nous pouvons les encourager efficacement et leur offrir les moyens de se développer.

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Que se passe-t-il avec les élèves talentueux après leur formation ? Quelques enseignants accompagnent d’anciens apprentis et les conseillent encore pendant des années. Ceux qui développent des capacités particulières pendant l’apprentissage n’ont habituellement plus besoin d’accompagnement, une très forte demande sur le marché du travail existant pour ces talents.

Jusqu’à récemment, vous avez enseigné la culture générale pour la formation professionnelle. Que doit-on savoir du monde pour pouvoir y évoluer ? De nos jours, on ne doit pas seulement pouvoir réfléchir et prévoir mais aussi penser hors des sentiers battus. Cela demande un sens du consensus, mais aussi de l’opposition. Un consensus exige des arguments, une opposition des solutions réalistes. Le principe suivant s’applique dans la vie: régler les choses et fortifier les gens que l’on rencontre en chemin. Ainsi, on garde bien le cap.

Photo Nordwestschweiz/Sandra Ardizzone

Rudolf Siegrist Recteur, formation professionnelle Baden (BBB)

Qu’entreprenez-vous comme président afin que plus de jeunes étudient à l’EPFL ? La tâche de l’EPFL est de faire de la formation, de la recherche et du transfert de technologie de la plus haute qualité et de se mesurer à la concurrence internationale. Dans les deux derniers domaines, nous faisons déjà partie de l’élite mondiale. C’est aussi le cas dans le

Comment et quand devrions-nous commencer à encourager nos enfants pour les matières MINT ? Les matières MINT sont des compétences importantes pour l’avenir, en particulier l’informatique. On devrait donc les proposer dès que possible aux écoliers intéressés. En outre, je crois que beaucoup d’enfants sont de nos jours curieux de la technologie informatique et veulent savoir comment une tablette ou un ordinateur fonctionne. 15


SEMAINES D'ÉTUDE

SEMAINES D'ÉTUDE

Faire l’expérience de la recherche PAR Jacqueline Achermann

Les semaines d’étude de La Science appelle les jeunes offrent une premier aperçu du monde scientifique. Dans une université, une haute école ou dans une entreprise de chimie-pharmaceutique renommée, les jeunes intègrent une équipe de recherche, mènent à bien leur projet et découvrent des techniques spécialisées. Les semaines d’étude aident les jeunes pour leurs choix d’études et de profession, elles stimulent leurs intérêts et favorisent les échanges entre institutions de recherche et jeunes talents. Voici l’offre proposée aux jeunes de toute la Suisse, âgés de 16 à 20 ans :

BIOLOGIE COMPORTEMENTALE AU ZOO DE ZURICH

CHIMIE ET SCIENCES DES MATÉRIAUX

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

FASCINATION INFORMATIQUE

KIDS@SCIENCE

INTERNATIONAL WILDLIFE AND RESEARCH WEEK

BIOLOGIE ET MÉDICINE

Les jeunes ont la possibilité de perfectionner leurs compétences en programmation. Par exemple, en programmant un robot, une carte graphique ou en développant un jeu informatique.

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Pour l’instant, ces semaines ont lieu uniquement en allemand.

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Au zoo de Zurich, les participants étudient le comportement de groupe d’animaux exotiques. À l’aide des méthodes de biologie comportementale, ils observent la diversité, la beauté et la vulnérabilité de la nature1. « La biologie est depuis toujours ma matière préférée et j’aime observer des animaux. C’était donc d’autant plus captivant de pouvoir observer des animaux exotiques dans un zoo. Je voulais aussi rédiger une fois un rapport scientifique sous la direction d’experts. » (Participante à la semaine d’étude)

Les enfants de 10 à 13 ans peuvent aussi assouvir leur soif de savoir auprès de la Saj. Deux fois par an, filles et garçons travaillent à des projets, pendant les semaines girls@science et boys@ science, à la Haute école professionnelle du Nord-Ouest de la Suisse et à l’Université de Bâle. Ils y apprennent comment écrire de bons codes ou comment les déchiffrer. Mais aussi, d’où vient la couleur bleue des jeans ou comment examiner des objets avec un microscope2.

Pendant cette semaine d’étude, les jeunes peuvent effectuer des expériences dans des laboratoires renommés. Par exemple, ils découvrent comment produire un édulcorant artificiel. « Je voulais en apprendre plus sur les thèmes chimie et sciences des matériaux et jeter un coup d’œil ‹en coulisses›. Je voulais savoir comment la recherche fonctionne concrètement et sur quels sujets elle travaille actuellement. La semaine d’étude m’offrait cette occasion unique et un complément intéressant au quotidien scolaire. » (Participant à la semaine d’étude)

Les jeunes explorent pendant une semaine la faune et la flore du val Münster. Les participant-e-s à cette semaine d’étude, des jeunes passionnés par la nature, viennent non seulement de Suisse, mais aussi de toute l’Europe.

Ici, les jeunes se familiarisent avec la méthodologie d’un domaine des sciences humaines ou sociales. Cette semaine est consacrée chaque année à un sujet différent. Ces dernières années, les jeunes ont pu aborder les thèmes de la migration, des milieux professionnels ou des réseaux. « Je voulais participer à la semaine d’étude car je trouve le thème de la communication intéressant. Et je considère comme une grande chance de pouvoir étudier un sujet avec des personnes partageant mes intérêts. » (Participante à la semaine d’étude)

Intégrés à des équipes de recherche, les participant-e-s font connaissance avec le travail des biologistes et des médecins. Ils se penchent par exemple sur le fonctionnement des cellules cancéreuses ou l’activité du cerveau.

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LE CONCOURS NATIONAL

DER NATIONALE WETTBEWERB

Concrétiser ses idées

Le Concours National est la clé de voûte de La Science appelle les jeunes. Chaque année, les jeunes peuvent y participer en déposant des travaux innovants sur des problématiques scientifiques. PAR Bernhard Geiser

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’aventure réussie du concours 1967 est derrière nous, le nouveau concours 1968 commence. […] Qui pouvait prédire avec certitude comment se déroulerait une entreprise projetée dans un si court délai ? Notre jeunesse a donné la réponse : le résultat est tout simplement remarquable. » C’est en ces mots qu’Adolf Portmann, professeur en biologie à Bâle et premier président de la Saj, faisait le bilan de la toute première édition du concours. 50 ans ont passé, 50 éditions du concours et autant de succès grâce aux jeunes et à leur enthousiasme communicatif pour la science. L’aventure de la Saj peut continuer grâce au dynamisme et à la curiosité des jeunes qui ressortent des nombreux travaux.

Le Concours National comme tremplin Les jeunes – dès 14 ans et jusqu’au terme de leur école professionnelle ou gymnase – ont la possibilité de poursuivre leurs intérêts avec un projet scientifique personnel. Des experts les accompagnent jusqu’au concours. Un jury spécialisé juge la qualité et le potentiel novateur des travaux. Le large éventail des thématiques acceptées – des sciences naturelles aux sciences humaines et sociales en passant par les arts – rend le Concours National unique dans le paysage international de l’encouragement des jeunes talents. Le Concours National donne confiance aux jeunes dans leurs capacités, les motive à poursuivre leur recherche et leur permet de rencontrer d’autres jeunes partageant leurs intérêts. Ils y nouent des amitiés et des contacts enrichissant qui souvent durent au-delà des études. Le concours ouvre aussi d’autres portes aux lauréats, tels des concours scientifiques internationaux ou le Swiss Talent

Forum. Les auteur-e-s des meilleurs travaux restent souvent fidèles à leur domaine de recherche et embrassent même une carrière scientifique. Dans l’air du temps Plus de 2500 travaux ont été présentés durant les 50 ans du concours. Leur point commun ? L’actualité des sujets traités, certains travaux étant parfois en avance sur leur temps. En voici quatre exemples : en 1969 déjà, Jürg Meier se penche sur la « propulsion d’une automobile électrique » et fait preuve de clairvoyance en prédisant le développement lent de la voiture électrique, malgré ses nombreux avantages : « On ne doit s’attendre à aucun miracle […] quand la voiture électrique sera vraiment établie – on aura peut-être déjà atterri sur Mars. » En 1984, Ruth Höhner et Ursula Sulzer étudient la qualité de vie des travailleurs immigrés turcs à Winterthour. Les experts ont jugé le travail comme « une contribution importante pour remédier à la problématique des travailleurs étrangers » et ont loué la qualité informative des entretiens menés avec les familles turques. En 1992, Martin Gyger est un précurseur des platesformes de réseaux sociaux avec son projet au Spiegel-Quartier de Berne : « Deux personnes peuvent se rencontrer sur l’écran pour faire ‹ causette › […] Par le système d’information et de communication, des relations humaines précieuses sont nouées. » En 1992, Karin Isler se penche déjà à un niveau fondamental sur le « domaine de recherche très actuel » des réseaux neuronaux comme branche de l’intelligence artificielle.

Basil Fischli et Tobias Moser Kantonale Gewerbliche Berufsschule Kanton Glarus « Développement d’un véhicule hybride force électrique-musculaire » (2016)

Enrica Amodio Literargymnasium Rämibühl « Comparaison de la diversité des papillons dans deux différents biotopes de la ville de Zurich » (2014)

Patricia Brülisauer Berufsbildungszentrum Herisau « Dans les yeux du spectateur : personnes malvoyantes / aveugles » (2013)

Tyrone Schorrer Berufsbildungsschule Winterthur « Génie génétique en médecine – Où allons-nous ? » (2013)

En termes relatifs : la juste décision !

Tu occupes ton temps libre avec un sujet que tu souhaiterais développer sur le plan scientifique ? As-tu au gymnase ou en apprentissage accompli un travail de recherche personnel (travail de maturité, 18

de perfectionnement) que tu souhaiterais approfondir ? Alors participe au Concours National de la Saj. Tu trouveras des infos sur notre site web : www.sjf.ch. 19


SWISS TALENT FORUM

COMMENT FONCTIONNE LA SAJ ?

Développer une vision

Aperçu de la Saj

Le Swiss Talent Forum réunit des jeunes du monde entier pour travailler ensemble à des solutions porteuses d’avenir.

Conseil de fondation

PAR Karin Büchler

Direction stratégique de la fondation

Commission du concours Qualité scientifique du concours

G

roupe de réflexion politiquement indépendant, le Swiss Talent Forum est une plate-forme qui permet aux plus grands talents suisses et européens de développer des idées créatives et des ébauches de solution à d’importantes questions sociétales et économiques. Élargir son profil de compétences Le Swiss Talent Forum (STF) est une manifestation unique en Europe. Troisième étape de la stratégie de promotion de La Science appelle les jeunes, il s’adresse à des jeunes adultes particulièrement motivés, âgés de 18 à 22 ans. Chaque année, le STF réunit environ 70 jeunes qui sont sortis vainqueurs d’un concours scientifique dans leur pays d’origine. Ensemble, les participants se penchent sur un problème pressant qui se pose à notre société. En se plongeant dans des sujets d’actualité, les jeunes apprennent comment aborder des problématiques complexes. L’insouciance, la non-conventionalité et l’impartialité de ces jeunes intelligents et intéressés se combinent avec la compétence d’experts chevronnés. Des visions pour l’avenir sont ainsi tracées à l’écart des sentiers battus. Le but est d’approfondir non seulement des compétences professionnelles, mais aussi des compétences relationnelles comme l’esprit d’équipe, le leadership, le sens de la négociation, les techniques de communication ou la pensée stratégique.

Journées de travail intensives Le Forum a débuté en 2009 ; sa sixième édition a lieu en 2017. Inspirés par des conférences de personnalités scientifiques, économiques, politiques ou de la société civile, dix groupes de travail se penchent pendant quatre jours sur les aspects sociaux, technologiques, économiques et écologiques d’un sujet prédéfini. Au terme de la manifestation et d’un travail intensif, les jeunes présentent leurs idées pour l’avenir au public intéressé et aux représentants des différents secteurs de la société. 20

Voici la liste des thèmes abordés à ce jour : 2009 : The Energy Challenge 2011 : The Future of Health 2014 : The Future of Work 2015 : Smart Growth and Consumption 2016 : Big Data 2017 : Fostering the Next Entrepreneur À moyen terme, Le STF veut s’imposer comme une étape incontournable dans le calendrier européen des manifestations pour jeunes talents intéressés par les sciences. Il doit ainsi contribuer à consolider la place de la Suisse dans le monde de la formation et à la perception de notre pays comme une terre de penseurs, de chercheurs et d’inventeurs.

SAJ

Conseil spécialisÉ

Soutien à titre consultatif

sÉcretariat saj (BerNe et lAusANNe) Mise en œuvre des mesures de promotion

SEMAINEs D’ÉTude

CONCOURS NATIONAL

SWISS TALENT FORUM

Susciter l’enthousiasme des enfants et des jeunes pour les sciences

Inciter les jeunes à faire de la recherche de manière autonome

Mise à disposition de places de projets par les universités, les hautes écoles spécialisées et les entreprises

De jeunes adultes développent leur vision du futur face aux problèmes de notre société

Universités et HES accueillent le Concours National

Les concours internationaux et les Science Fairs envoient leurs meilleurs jeunes au Swiss Talent Forum

Des concours cantonaux de travaux de maturité (ZH, LU, AG) coopèrent avec la Saj et choisissent leurs meilleurs travaux pour le Concours National. Concours internationaux et Science Fairs. Les lauréats du Concours National ont accès à des concours à travers le monde Partenaires formation de la Saj Les apprentis de 40 écoles professionnelles bénéficient du soutien d’ambassadeurs formés par la Saj pour accroître leur participation au concours.

Participants du STF développant ensemble des idées sur le thème Big Data

Soutiens

volontaires

alumni de la saj

Nos soutiens et partenaires de longue date permettent à la Saj de proposer année après année une offre de haute qualité, gratuite pour tous. Ils sont représentés au conseil spécialisé.

Les écoles, enseignants, chercheurs des Unis/HES, responsables de groupes spécialisés, experts, alumni. Grâce à leur engagement, elles et ils rendent possible la promotion scientifique au plus haut niveau.

Le réseau des ancien-ne-s participant-e-s au Concours National

21


RÉTROSPECTIVE

RÉTROSPECTIVE

Un regard sur 50 ans d’histoire PAR Francis Kuhlen responsable de la commission du concours

L

’idée du Concours National de La Science appelle les jeunes a germé en 1967, pour répondre à une exigence nationale : éveiller chez les jeunes l’intérêt pour la recherche scientifique. Particularités suisses Initialement, le règlement du Concours National se basait sur des modèles existants dans des pays comme les USA, le Japon et l’Allemagne. Très vite, il devint clair qu’il fallait y intégrer les particularités du système de formation suisse, pour encourager un maximum de jeunes

1967 Première édition du Concours National de La Science appelle les jeunes

1970 Adolf Portmann, premier président de La Science appelle les jeunes

talents. Dans les années qui suivirent, les conditions de participation furent sensiblement élargies : > renforcement de l’interaction entre jeunes et experts > ouverture du concours aux domaines sciences humaines, création, architecture et art > dans le cadre de notre système de formation double, tous les jeunes sont admis, sans exception Depuis sa création, la Saj attache une très haute importance à la qualité du soutien aux jeunes ainsi qu’à

1977 Des participants au Concours National en voyage à Paris

1981 Coaching par les experts pendant le concours

la juste évaluation des travaux présentés. Lors des premières années, le concours était un événement ponctuel. L’expérience a vite montré qu’un processus en plusieurs étapes s’avère plus judicieux pour une promotion efficace. Après une présélection, les jeunes participent à un atelier ; lors d’un entretien en tête-à-tête, un-e expert-e conseille le jeune pour compléter et améliorer son travail. S’en suit le concours proprement dit et l’évaluation des projets. Au sein des différents groupes thématiques, les experts se mettent d’accord sur les mentions attri-

1989 Première semaine d’étude

1995 Partager son enthousiasme lors des expos du concours

buées aux travaux. Le succès de nos jeunes lors de concours internationaux confirme la justesse de notre procédé d’évaluation et l’attention portée par nos experts à la qualité des projets. En 1968, la Saj a ouvert son concours aux sciences humaines – faisant ainsi figure de pionnier. Nous constatons avec satisfaction que le concours européen suit cette même direction depuis quelques années. Ces dernières années, la fondation a déployé de grands efforts pour encourager la participation des élèves suivant une formation professionnelle. Le succès de leurs projets à notre concours et lors de concours internationaux confirme l’importance de cette orientation. Dès ses débuts, la Saj a encouragé les échanges internationaux. Lors de l’année de création du concours suisse se tenait la 14e édition de la Science Fair américaine ; nos meilleurs candidats y furent invités en 1967 déjà. Pour nos jeunes, participer à des concours ou manifesta-

2000 Rencontrer des pairs, ici lors du concours à Brigue

2008 Début du programme pour la formation professionnelle

tions scientifiques à l’étranger fait partie des prix les plus convoités. Les jeunes qui ont reçu la mention « excellent » à notre concours se rendent maintenant aux USA, à Taïwan, en Chine, en Suède, en Grande-Bretagne et dans bien d’autres pays. Ils se mesurent à leurs pairs étrangers et confirment la place de la Suisse comme un des pays les plus novateurs. Étendre la promotion Lors de la création de la fondation, les travaux personnels – comme les travaux de maturité ou d’approfondissement – ne faisaient pas encore partie des cursus scolaires. Pour mieux préparer les jeunes à ce type de travaux, la Saj a organisé ses premières semaines d’étude en 1989. Aujourd’hui, elle propose un large éventail de semaines d’étude s’adressant aux jeunes entre 16 et 20 ans. Nos semaines girls@science et boys@science – conçues pour les 10-13 ans et portant sur les matières MINT – remportent un succès tout particulier. L’International Wildlife

2009 Première édition du Swiss Talent Forum

2010 Découvrir de nouveaux mondes lors des semaines d’étude

Research Week favorise quant à elle les échanges internationaux. Enfin, le Swiss Talent Forum a vu le jour il y a quelques années. Les lauréat-e-s de concours nationaux de toute l’Europe y participent. Pendant quatre jours, ils développent leurs solutions à des défis sociétaux actuels. Alors que le Concours National promeut le travail indépendant dans un domaine précis, le STF encourage le travail collectif et la pensée interdisciplinaire.

FRANCIS KUHLEN s’engage depuis 1971 pour la Saj : d’abord comme expert et dès 1992 comme responsable de la commission du concours.

2015 Échange de visions au Swiss Talent Forum

2017 La Science appelle les jeunes fête ses 50 ans, semaine de jubilé à Berne

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Jubiläumswoche 22. – 29. April 2017, Bern Nationaler Wettbewerb Swiss Talent Forum www.50jahresjf.ch | #50sjf

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SOUVENIRS ET CHIFFRES

SOUVENIRS ET CHIFFRES

« Une porte ouverte sur la recherche » De nombreux souvenirs restent gravés après 50 Concours Nationaux, 270 semaines d’étude et 8 Swiss Talent Forum. Six anciens participants et un ancien directeur relatent leurs moments forts. Pour Stefan Horisberger (2e depuis la droite), la bonne ambiance lors des manifestations internationales reste inoubliable

2727

« B

participants au Concours National

50

visions au Swiss Talent Forum

270

semaines d’études organisées

40 000 pages écrites par les jeunes chercheurs

42

coopérations avec des universités, HES et écoles professionnelles

65

ambassadrices et ambassadeurs dans les écoles professionnelles

1000

plus de participants de la Saj à des manifestations internationales

24

Les recherches de Jasmin Allenspach ont porté sur la complexité des céramiques islamiques

« T

rois heures du matin, après 21 heures sur des routes cahoteuses à travers un immense désert de sel en Iran : le robinet goutte sans interruption, des fourmis s’activent sur mon lit. Dans quel monde étrange ai-je donc atterri ? Un an plus tôt, je me réjouissais d’avoir gagné l’un des prix spéciaux les plus convoité du Concours National avec mon travail sur les mathématiques des mosaïques islamiques : participer à lʼEuropean Contest for Young Scientists, le plus grand concours pour jeunes chercheurs d’Europe. Les six jours passés à Prague pour ce concours arrivent en tête de liste des meilleurs jours de ma vie : partager son enthousiasme avec des chercheurs de pointe et des jeunes du monde entier n’a pas de prix. Ces contacts m’ont permis plus tard d’effectuer un stage dans l’un des plus célèbres centres de recherche du monde. Mais avant cela, grâce au prix en numéraire de la Saj, j’ai pu visiter l’Iran et découvrir les mosaïques qui m’ont offert de nombreux prix et tant de bonheur. Le voyage fut (malgré les fourmis) une aventure inoubliable. Ibn Battuta, un voyageur marocain du moyen-âge, écrit : ‹ Travelling : it leaves you speechless, then turns you into a storyteller ». C’est mon histoire – et elle serait tout autre si La Science appelle les jeunes ne m’avait pas ouvert les portes sur le monde de la recherche. › JASMIN ALLENSPACH a pris part au concours en 2013 et étudie aujourd’hui la physique à l’EPFZ.

ien que la transmission du savoir en soit l’élément central, la promotion des jeunes talents par la Saj va bien au-delà. Lors des manifestations, des jeunes de différentes régions linguistiques se rencontrent. Le programme-cadre encourage plus particulièrement les échanges : on patine, joue au bowling ou jodle ensemble. Je n’oublierai jamais les voyages pour accompagner les lauréats de notre concours à des manifestations internationales. Par exemple ce périple à Paris sur les Champs-Elysées à la recherche du lieu de la manifestation au volant d’une camionnette chargée d’un accélérateur de particules, d’un petit avion et d’un immense écran tactile. Ou alors la palette pour transporter un scooter électrique qui se perd à Houston, Texas, la délégation suisse manquant de peu le vol de retour. Encore aujourd’hui, je considère mon activité à la Saj comme extrêmement gratifiante, puisquʼil s’agit d’un investissement pour la génération future. »

Andreas Dobler (à gauche) et Dano Waldburger ont fondé une entreprise de skis de fabrication artisanale

« E

ntre le workshop et la finale du Concours National, La Science appelle les jeunes a fait preuve d’un grand engagement. Dans ce laps de temps, nous avons fait plus ample connaissance avec l’expert choisi pour notre sujet. Nous avons vite compris qu’il connaissait la branche du ski sous toutes ses facettes. Grâce à lui, nous avons pu nouer un grand nombre de contacts qui sont précieux aujourd’hui encore pour notre entreprise. » ANDREAS DOBLER et DANO WALDBURGER ont pris part en 2015 au Concours National avec leur projet « Confection d’un ski de course ». Du projet est née la start-up timbaer Skimanufaktur qui fabrique en Appenzell des modèles uniques de skis en bois.

STEFAN HORISBERGER, directeur de La Science appelle les jeunes de 2008 à 2015.

« J

e garde de très bons souvenirs de ma participation au Concours National ! J’y ai présenté mon premier travail de recherche indépendant, un logiciel qui pouvait composer de courtes mélodies au moyen de nombres aléatoires. La manifestation a été déterminante pour la suite de ma carrière scientifique. D’une part, j’étais pour la première fois avec des personnes partageant mes intérêts – comme plus tard lors du concours européen et du programme d’été à l’Institut Weizmann – et j’ai pu me faire une idée de l’environnement académique. D’autre part, le feed-back positif des experts sur mon travail m’a donné la confiance en moi nécessaire pour embrasser le chemin souvent difficile de la carrière scientifique. Bien que maintenant dans le domaine de la physique théorique, je suis resté fidèle à la recherche jusqu’à aujourdʼhui ! »

SUSANNE REFFERT a participé au Concours National en 1997. Elle occupe aujourd’hui une chaire de professeure en physique théorique à l’Université de Berne.

« C

omme participants au concours 1992 à Coire, nous avons non seulement pu présenter nos propres travaux mais aussi faire de nombreuses excursions, bien manger et parler pendant de longues nuits avec les autres jeunes chercheurs. Dès les premières conversations, une étincelle a jailli entre nous deux. Entre-temps, nous sommes devenus une famille et évoquons toujours avec le même plaisir nos souvenirs du Concours National. Les sujets de nos travaux – les effets économiques d’un hiver pauvre en neige dans une station et l’entartrage des conduites d’eau – sont encore d’une grande actualité. » MARCO ZIEGLER et PETRA CAMATHIAS se sont rencontrés lors du concours de 1992. Petra Camathias a étudié les « Retombées sur l’économie de la station Arosa de l’hiver 1989/90 pauvre en neige ». Le travail de Marco Ziegler s’intitulait « Analyses de l’eau potable dans la Commune de Sulgen, en tenant plus particulièrement compte des aspects techniques de la corrosion ».

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NOUS REMERCIONS « La recherche et l’innovation sont les bases des succès futurs de Roche. Nous voulons donc susciter l’enthousiasme des jeunes talents suisses pour le monde fascinant de la science. » Annette Luther, Roche Diagnostics International

UN REGARD VERS L'AVENIR « L’Institut fédéral de la propriété intellectuelle encourage l’innovation. Il soutient la fondation, car celle-ci favorise la pensée novatrice chez les jeunes et apporte une contribution majeure pour la place scientifique et économique suisse. » Prof. Dr Heinz Müller, Institut fédéral de la propriété intellectuelle

« Soutenir et promouvoir les jeunes talents dans le domaine de la recherche scientifique est de la responsabilité de chaque société qui veut préparer au mieux son avenir. » Gabriele Gendotti, FNS

La fondation La Science appelle les jeunes est soutenue à 100 % par des contributions de donateurs privés et des pouvoirs publics. Nous remercions très sincèrement tous nos partenaires qui, par leur généreux soutien, s’engagent pour l’encouragement des jeunes talents scientifiques.

Partenaires de platine (contributions dépassant CHF 100 000.-)

Fondation Ernst Göhner F. Hoffmann – La Roche SA Institut fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI) Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) Partenaires d’or (contributions dépassant CHF 50 000.-)

Conseil des EPF Etablissements de recherche du Domaine des EPF (Eawag, Empa, IPS, WSL) Fondation Gebauer Fondation Hans Gutjahr Fondation Hasler Fondation Metrohm Fondation Otto-Beisheim Fonds National Suisse FNS Partenaires d’argent (contributions dépassant CHF 25 000.-)

BASF Suisse SA Biogen Foundation Clariant (Suisse) SA Fondazione Aldo e Cele Daccò per la ricerca scientifica Fondation Fritz Gerber Lonza Ltd Novartis International SA Fondation Paul Schiller Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) Swatch Group Fondation Mercator Schweiz Swiss Life – Fondation « Perspectives » Fonds cantonal Swisslos, Argovie Syngenta Crop Protection SA Fondation UBS pour le domaine social et la formation Fondation Vontobel

Partenaires de bronze (contributions dépassant CHF 10 000.-)

Direction de l’instruction publique, canton de Zurich Espace d’éducation Suisse du Nord-Ouest, BRNW Fondation Boner pour l’art et la culture Fondation Dr. Fred Styger Direction des finances et des cultes, canton de Bâle campagne Administration financière, canton de Nidwald Administration fiscale, canton de Soleure Lagrev Stiftung Hilti Corporation Société Suisse de Chimie (SSC)/ Académie suisse des sciences techniques (SATW) Fondation Steinegg Fonds cantonal Swisslos, Bâle campagne

Johann Jacob-Rieter Stiftung, Flückiger R., Kurt Nohl, Georg Fischer SA, Buhlmann­Kuhni Stiftung, Administration financière du canton de Thurgovie, Administration fiscale du canton de Schwytz, Debrunner V., Behr Bircher Cellpack BBC SA, Novartis Pharma SA, Magyar Tehet., Bachem SA

PAR RALPH EICHLER Président du conseil de fondation

L

ses pairs, souvent un réseau pour la vie. Les jeunes qui obtiennent la mention « excellent » pour leur projet peuvent aussi participer à des concours internationaux ou au Swiss Talent Forum et y nouer des contacts.

Mue par la curiosité, la compréhension d’un problème ou d’un phénomène est promesse d’une grande satisfaction. Il faut tout d’abord un acte entrepreneurial ; on doit avoir une idée de ce que l’on voudrait créer ou mieux comprendre. Après avoir surmonté cette barrière mentale, réalisé son idée et présenté celle-ci au concours, le jeune peut compter sur les coaches de La Science appelle les jeunes. Ceux-ci posent des questions critiques et savent ce qui importe le plus dans les problématiques scientifiques et techniques.

À l’avenir, nous aimerions encore renforcer ces connexions : au sein du réseau d’alumni de la Saj, de nouveaux contacts pourront être noués et les contacts existants renforcés. En parallèle, nous voulons accroître la participation des élèves de Suisse romande, de Suisse orientale et de la formation professionnelle. C’est pourquoi nous aimerions envoyer des ambassadeurs dans les centres de formation professionnelle et, plus tard, aussi dans les gymnases. Récemment, un bureau local a été créé à l’EPFL pour renforcer la place de la Saj en Romandie.

Rétrospectivement, quel bénéfice durable retire-t-on de cette expérience ? D’abord et bien sûr, la satisfaction d’avoir accompli quelque chose. Ensuite, les trois jours du concours avec remise des prix qui sont bien plus qu’un simple examen. Ce sont aussi les contacts avec

La fondation vit grâce à l’aide des nombreux bénévoles à la commission du concours, des experts, du conseil de fondation et de donateurs privés. Devenez un soutien du réseau et apportez votre contribution à l’encouragement futur des jeunes talents.

a fondation a pour but de repérer et d’encourager les talents potentiels. Il suffit parfois d’une petite impulsion pour motiver quelqu’un. Mais pourquoi La Science appelle les jeunes a-t-elle choisi de le faire via un concours ?

ab 26

Repérer et encourager les talents potentiels : un regard vers l’avenir

Bienfaiteurs (contributions dépassant CHF 1000.–)

Partenaires du jubilé

Kurt Nohl Marco Ziegler et Petra Camathias Ziegler

La Science appelle les jeunes offre aux jeunes curieux un passionnant départ vers le futur.

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« La Suisse a besoin d’une relève motivée, novatrice et bien formée. Depuis 50 ans, La Science appelle les jeunes apporte une contribution indispensable à l’encouragement des innovateurs en Suisse. Elle motive les jeunes talents afin que ceux-ci continuent à s’engager avec joie et enthousiasme pour la recherche et – nous l’espérons – embrassent une carrière correspondante. » Kurt Baltensperger, Conseil des EPF


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