DURABILITÉ Pourquoi la rénovation du parc immobilier suisse s’impose page 6
VISITE PRIVÉE Chez Chloë et Till, cocon créatif et familial à Neuchâtel page 18
Des salles de bains pour tous les styles et tous les budgets
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Impressum
«Le Temps Immobilier» est un magazine réalisé par l‘équipe «Le Temps Content Creation», en partenariat avec «NZZ Residence». Il paraît quatre fois par an en tant que supplément commercial du «Temps». Numéro 2/2024, 28 juin 2024
Gestion de projet «Le Temps»: Julia Chivet (responsable «Le Temps Immobilier»), Philippe Simon (chef d‘édition), Christine Immelé et Martin Nieva (conception et graphisme), Géraldine Schönenberg (responsable correction), Gian Pozzy, Miguel Borreguero et Alexandre Fischer (traduction), Olivia Wermus Genevay (iconographie).
«NZZ Residence»: Beat Balzli (rédacteur en chef), David Strohm (responsable éditorial), Kim Dang (rédaction), Gerald Brandstätter (collaboration éditoriale), Claudio Gmür (conception et graphisme), Sonja Favre (iconographie), Daniela Salm (coordination), Catherine Gailloud (photo de une).
NZZone: Marché national Anne-Sandrine Backes (Head of Business Unit Romandie), Franco Arena (Product Manager), Irene Giordanelli (Account Manager).
Impression: Swissprinters AG, Zofingen
Contact: publicite@letemps.ch
Editeur: Le Temps SA, avenue du Bouchet 2, 1209 Genève, +41 22 575 80 50.
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Un cocon, des cocons
Qui n’a jamais rêvé d’un joli nid? Un nid pour un, deux, quatre, cinq ou même plus; peu importe à dire vrai. Un cocon dans lequel s’extirper du chaos ambiant? Serait-ce un comble pour une journaliste?! Ou plutôt le songe d’un chezsoi impénétrable, protégé, épargné, magique. Dans ce deuxième numéro du Temps Immobilier, réalisé en collaboration avec NZZ Residence, nous avons choisi de vous emmener dans deux univers uniques, deux maisons familiales au caractère bien trempé. Deux jolis nids suisses, l’un à Neuchâtel et l’autre dans l’Oberland zurichois.
Deux familles nous ouvrent leur porte et nous livrent un peu de leur intimité. Les deux artistes romands Chloë Naucelle et Till Rabus nous donnent à voir comment ils ont transformé une ancienne usine de micromécanique et y ont posé leurs valises et leur atelier, accompagnés de leurs trois enfants. Une famille recomposée qui évolue joyeusement dans ce havre de paix lumineux, coloré et atypique. De la couleur encore du côté de Zurich où la propriétaire a convoqué ses origines mexicaines pour créer avec l’architecte d’intérieur Christof Hindermann un cocon haut de gamme traversé d’influence latine.
Et comme nous ne saurions vivre aujourd’hui dans ces nids sans les rénover, les entretenir, ou encore les enrichir d’une borne de recharge pour nos nouveaux véhicules électriques, retrouvez également deux articles de décryptage autour de ces thèmes d’actualité.
Bonne lecture! Rendez-vous le 1er novembre pour le prochain numéro.
Julia Chivet
Responsable «Le Temps Immobilier»
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INTERVIEW
Rénovation du parc immobilier: l’analyse d’Emanuel von Graffenried, de BN Conseils page 6
SPOTLIGHT
Tour d’horizon des dernières lignes de mobilier de terrasse et jardin page 10
VISITE PRIVÉE
La maison familiale, joyeuse et lumineuse des artistes Chloë Naucelle et Till Rabus page 18
ÉNERGIE
Tout savoir sur les coûts et les conditions d’installation des bornes de recharge électrique page 26
BIEN D’EXCEPTION
Quand le design d’inspiration latine s’invite en Suisse alémanique page 30
«L’immobilier est à un moment charnière»
Vecteur central dans la transition énergétique, le secteur immobilier doit faire sa mue durable urgemment. Le parc bâti helvétique, vieux et énergivore, est rénové à un rythme trop lent. Point de situation avec Emanuel von Graffenried, de Bernard Nicod Conseils
Texte: propos recueillis par Thomas Pfefferlé
Selon l’Office fédéral de l’énergie, le parc immobilier consomme près de 90 TWh, ce qui correspond environ à 40% de la consommation finale d’énergie en Suisse. Il génère aussi presque un tiers des émissions de CO2 sur notre territoire. Un impact considérable, qu’il convient de réduire dans les plus brefs délais. Si les techniques, les connaissances et les matériaux durables s’avèrent bien présents dans le
«Pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050, il faudrait quadrupler le rythme de rénovation du bâti, à 4% par an»
secteur de la construction, le manque de maind’œuvre qualifiée, les obstacles administratifs et la vétusté du parc bâti helvétique ralentissent le rythme des rénovations énergétiques. On en parle avec l’expert immobilier Emanuel von Graffenried, à la tête de BN Conseils, le nouveau service du groupe Bernard Nicod dédié à la transition énergétique.
De manière générale, quels problèmes identifiez-vous concernant les mauvaises
performances énergétiques du parc immobilier en Suisse? Beaucoup de facteurs sont à prendre en considération, en commençant par la vétusté de nos constructions. En Suisse, 80% du parc bâti date d’avant les années 2000. En prenant en compte le fait qu’un bâtiment nécessite un premier cycle de travaux d’assainissement après trente ans d’utilisation, et un deuxième cycle plus important après cinquante ans, on réalise l’ampleur de la tâche qui nous attend pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050. En parallèle, on observe aussi une importante complexification du secteur immobilier. Pour un propriétaire, se lancer dans des démarches de rénovation énergétique nécessite une fine connaissance de divers aspects clés, à la fois architecturaux, légaux ou encore fonciers.
Comment accélérer le rythme des rénovations et qu’en est-il actuellement? La Suisse est aujourd’hui en capacité de rénover environ 1% de son parc bâti chaque année. Dans l’optique d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050, on sait qu’il nous faudrait quadrupler ce rythme pour atteindre un taux de rénovation de 4% par an. Pour donner quelques indicateurs, on peut également mentionner qu’un quart des immeubles vaudois sont considérés comme étant des passoires énergétiques, avec des notations du Certificat
Ci-dessus:
Parmi les travaux à mener en premier lieu dans le cadre d’une rénovation, le remplacement des systèmes de chauffage énergivores par des panneaux solaires ou des pompes à chaleur.
(EVA BLANCO/WESTEND61)
Ci-contre:
Emanuel von Graffenried a pris les rênes de BN Conseils, le nouveau service du groupe Bernard Nicod dédié à la transition énergétique. (DR)
énergétique cantonal des bâtiments (CECB) comprises entre F et G. Par ailleurs, 67% des bâtiments du canton sont encore chauffés aux énergies fossiles. Aujourd’hui, la lenteur des rénovations s’explique surtout par le coût de ce type de travaux. La main-d’œuvre est chère et les entreprises commencent à être saturées de demandes et s’orientent vers les projets les plus rentables, portés par des acteurs ayant les moyens de financer les démarches d’assainissements énergétiques. Un autre facteur est à prendre en compte, à savoir le caractère robuste et sûr du marché immobilier jusqu’ici. Au niveau locatif, comme la demande est très soutenue et que le taux de vacance atteint des niveaux historiquement
bas, les propriétaires n’ont quasiment jamais été confrontés à des baisses de rendements. Leurs immeubles sont toujours pleins et continuent à prendre de la valeur. Cette situation n’incite ni au changement ni à la rénovation de son parc immobilier.
Une donne qui s’avère tout de même sur le point de changer si l’on considère les durcissements légaux à venir? Absolument. L’immobilier est à un moment charnière. Si la branche a toujours constitué une valeur sûre pour stocker et faire fructifier ses avoirs, le contexte législatif et environnemental actuel intègre un nouvel élément: la nécessité d’investir pour continuer à exploiter son parc im-
mobilier. En France, notons déjà que certains biens, selon leur notation énergétique, peuvent être qualifiés de non conformes à la location. En Suisse, si le cadre légal actuel reste incitatif, notamment par l’intermédiaire des programmes d’aides et de subventions encore disponibles, il faut garder à l’esprit que le rôle de l’Etat évoluera ces prochaines décennies.
«Il est nécessaire d’investir dans des aménagements durables pour continuer à exploiter son parc immobilier»
Dans un avenir proche, les propriétaires n’ayant pas entrepris les démarches nécessaires à la mise à jour énergétique de leurs biens seront sanctionnés de différentes manières. En l’état actuel des discussions menées par les politiques, il serait possible que le surcoût des charges des locataires de biens non rénovés soit répercuté sur les propriétaires. A terme, cette situation peut mener à des conflits inédits jusqu’ici entre locataires et propriétaires, en invoquant par exemple le défaut de la chose louée.
En termes de construction, quels types de travaux sont à favoriser et dans quel ordre?
On va dans un premier temps s’intéresser à l’enveloppe du bâtiment, à savoir ses murs et façades, ses fenêtres et sa toiture. L’idée étant bien sûr de renforcer l’isolation de l’ensemble. Il s’agit ensuite de s’intéresser au système de chauffage pour le remplacer en privilégiant les infrastructures de production d’énergie renouvelable telles que les panneaux photovoltaïques et thermiques ou encore les pompes à chaleur.
Outre les rénovations énergétiques, comment densifier le parc immobilier urbain durablement et quelle problématique touche particulièrement ces zones? Il s’agit d’une dimension essentielle si l’on entend suivre les tendances démographiques et de l’habitat. L’exode rural qui concerne la Suisse romande implique un mouvement massif des populations vers les centres urbains. Et malgré l’acceptation des dernières adaptations de la loi sur l’aménagement du territoire, qui visent à densifier les zones urbaines déjà construites, on constate un réel problème d’oppositions devenues systématiques à tout projet. Parmi les solutions à privilégier, on peut notamment men-
tionner la surélévation ou l’extension d’immeubles existants. Dans ce cadre, il faut absolument que la population se montre plus tolérante, qu’elle comprenne l’objectif durable et la vision à long terme qui sous-tendent ces réalisations. Le soutien politique devrait également mieux encadrer et protéger les porteurs de ce type de projets.
Doit-on s’inquiéter du manque de maind’œuvre qualifiée et du désintérêt des jeunes pour les filières du bâtiment, des problèmes souvent mis en avant dans le domaine de la construction? C’est en effet un problème préoccupant. Les rénovations énergétiques impliquent une main-d’œuvre importante. Or, même si cela n’est pas encore complètement palpable sur le terrain, la pénurie se fait sentir, en particulier pour des profils liés à la gestion de projet, comme les architectes et les ingénieurs. Les entreprises sont aussi confrontées à des lacunes en matière de formation continue adaptée aux exigences de bâtir de manière durable et efficiente tout en respectant les normes et réglementations en vigueur. ■
En haut:
Quais de Clarens, Montreux: le passage d’un usage administratif à un usage d’habitat a impliqué une transformation drastique avec la prise en compte d’éléments d’origine âgés d’un siècle.
En bas de gauche à droite: Léman 23, Lausanne. Dans ce projet, le bâti a été surélevé via une extension en ossature bois dans laquelle cinq logements de ce type ont vu le jour.
Borde 71, Lausanne: le bâtiment répondait aux exigences de la fin des années 1960. Les façades ont été isolées, du triple-vitrage a été installé et le toit a été équipé de panneaux solaires.
(PHOTOS: DR)
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L’ i m mobi l ier de tous les p ossibles
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Terrasses et jardins en majesté
Quand l’espace habitable s’étend au-dehors, il importe de le meubler avec élégance et astuce: notre sélection de sept assises issues des dernières collections
Textes: Kim Dang
(PHOTO: DR)
Design danois
Chaises de terrasse en alu légères et empilables, avec ou sans accoudoirs, robustes et durables. C’est la nouvelle collection de meubles de jardin «Cancun» réalisée pour BoConcept, une entreprise fondée au Danemark en 1952.
Le designer est Morten Georgsen, Danois lui aussi, qui a déplacé en 2002 son studio de création sous le soleil espagnol de Valence. La gamme «Cancun» comprend également des tables pour déjeuner de deux tailles différentes et de petites tables pour le café en acier galvanisé dotées d’un pied réglable pour une meilleure stabilité. Le confort est assuré par des coussins ronds en bouclette de polyester.
«Cancun» de BoConcept
Raffinement
linéaire
Les classiques mid-century tels que les fauteuils grillagés «Diamond» de Harry Bertoia ou la table et la chaise «Tulip» d’Eero Saarinen ont assuré la renommée mondiale de la collection Knoll. Piero Lissoni évoque avec élégance et sobriété ce style dans sa nouvelle collection plein air pour Knoll. Les canapés de deux ou trois places, les sièges, tabourets et tables basses reprennent ce style moderniste dans un langage de forme simple et sont construits en structures d’aluminium dans les teintes blanc, onyx et bordeaux. Lorsqu’on enlève les grands coussins et les assises, les dossiers des canapés et fauteuils finement perforés forment un superbe spectacle.
«Lissoni Outdoor Collection By Piero Lissoni» de Knoll
Jolis nids
La gamme d’ameublement intérieur «Torii Nest» du studio d’architecture et de design Nendo d’Oki Sato a été lancée il y a 4 ans. Désormais elle se complète de toute une famille pour les espaces extérieurs. Fondés sur le mode de construction traditionnel nippon, les designs jouent sur des formes de nids qui paraissent simples et légers. Les dossiers faits de corde tressée évoquent une version agrandie de la paille de Vienne. Il existe un canapé à deux places à la silhouette arquée, des sièges fixes ou alors tournants, de même qu’une chaise longue arrondie. Des pieds en aluminium couleur bronze soutiennent une esthétique aérienne, tandis qu’un rembourrage épais sur du teck massif assure le confort.
«Torii Nest Outdoor» de Minotti
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Biodégradable
Mater, la marque danoise de design soucieuse de l’environnement, a présenté à la dernière Semaine du design de Milan une collaboration avec l’architecte et designer espagnole Patricia Urquiola. Conçue aussi bien pour l’intérieur que pour le plein air, la collection Alder est faite de matek, un nouveau matériau breveté constitué de fibres naturelles et d’une matière plastique certifiée biodégradable. Grâce à un processus de moulage particulier, des déchets sont transformés en une matière première malléable. Pour stabiliser les meubles, le matek est moulé autour d’une structure d’acier recyclé. La collection Alder est conçue de telle manière que chacun de ses composants peut être démonté. Elle comprend deux tables ovale et quadrangulaire, une desserte et un tabouret en quatre tailles et couleurs: «Terracotta», «Light Green», «Sand» et «Earth Grey».
«Alder» de Patricia Urquiola pour Mater (ci-contre un tabouret)
Doux contrastes
Ave ce fauteuil «Petalo», l’architecte et designer belge Vincent Van Duysen étend la gamme outdoor «Timeout» de Molteni & C. Des courbes douces entourent le confortable rembourrage d’un dossier artistiquement tissé. Ces cordes de polypropylène sont généralement utilisées dans la navigation: elles sont inaltérables et résistantes à l’eau et supportent des conditions climatiques difficiles. La structure en aluminium couleur bordeaux contraste avec le tissage écru. Le dossier existe en deux hauteurs afin d’assurer le confort et créer de la diversité quand on arbore plusieurs fauteuils.
«Petalo» de Molteni & C
(PHOTO: DR)
Lounge en plein désert
La collection iconique de la marque italienne de meubles de plein air Unopiu se nomme «Synthesis». Pour cette saison, elle a été mise en scène dans le paysage lunaire de l’Arizona avec de nouveaux tissus dans les teintes ocre, bleu indigo et bouclé rouge. Le canapé modulaire en teck et tissu résistant aux intempéries «Wa-ProLace» habille tout ce dont on a besoin pour un confortable coin salon: fauteuils, canapé et tables basses. Et en plus, des chaises longues et un lit à baldaquin.
«Synthesis» d’Unopiu mise en scène en Arizona par le photographe Thomas Pagani
L’élégance dans la nature
Lorsqu’on parle de superbes meubles design, les Italiens se profilent bien sûr en tête. L’entreprise de meubles de jardin créée en 1995 se nomme Fast. Elle se distingue par son design simple et moderne mais aussi par sa qualité et sa fonctionnalité. La nouvelle gamme «Solaris», du nom du film du réalisateur Andreï Tarkovski, inspire et suggère une plongée en pleine nature. Avec ses
formes accueillantes et ses coussins généreux, le designer Alberto Lievore offre des pistes pour un salon feutré sous un ciel bleu. Les proportions sont douces, poétiques, presque planantes, surtout si l’on dispose d’assez d’espace pour combiner les divers modules.
«Solaris» de Fast
(PHOTO:
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Chez Chloë et Till
Les artistes Chloë Naucelle et Till Rabus nous ouvrent les portes de leur maison-atelier proche de Neuchâtel. Ils y vivent avec leurs trois enfants, une famille recomposée qui a trouvé son rythme dans ce cocon entièrement repensé
Till Rabus (à droite) a transformé une ancienne usine de micromécanique en maison familiale. A la place du jardin luxuriant se trouvait le parking des employés.
Texte et photos: Catherine Gailloud
La magnifique cage d’escalier a été dessinée par Till et réalisée par des artisans locaux.
«Nous voulions absolument préserver ce lieu particulier de la démolition», raconte Till Rabus. Lui et son frère Léopold, également artiste peintre reconnu, ont imaginé et transformé ensemble cet endroit unique en son genre. La fratrie en a fait l’acquisition il y a une vingtaine d’années dans le but d’y vivre et d’y travailler. L’immense espace construit dans les années 1930 était à l’origine une usine de micromécanique. Au fil des années les lieux ont été radicalement modifiés; maison chaleureuse et ultra-confortable côté sud, atelier lumineux et fonctionnel côté nord. De nombreux détails – entre autres l’enchevêtrement de tuyaux aux plafonds – ont été soigneusement préservés, rappelant les origines industrielles des lieux. Des murs sont tombés, d’autres ont vu le jour, pour un résultat bluffant aux volumes généreux, où l’on navigue facilement de l’atelier aux pièces à vivre.
Tout à recréer
Renate et Alex Rabus, les parents de Till et Léopold, tenaient à sauver ce lieu unique destiné à la destruction. Eux-mêmes artistes, ils imaginaient tout le potentiel d’un tel bâtiment pour leurs enfants. Ils parviennent alors à l’acquérir en 2000: «Toutes les machines
Le motif graphique noir et blanc du carrelage de la salle de bains répond aux briques de verre du mur qui sépare cette dernière de la chambre du couple.
Le salon et son canapé ultraconfortable. La pièce se métamorphose en home cinéma le soir grâce au Beamer accroché au plafond.
étaient encore sur place quand nous avons pris possession de l’endroit!», se remémore Till. «L’usine était dans son jus: il y avait de la graisse et de l’huile partout, ce n’était pas isolé, le vaste espace était entièrement ouvert.» Tout devait être repensé pour rendre l’usine habitable.
«De tout ce béton est né cet endroit un peu merveilleux, une minijungle où la faune locale a trouvé refuge»
Des travaux majeurs ont été entrepris, le chauffage central à gaz a été mis en place, de nombreuses parois sont tombées et d’autres sont apparues. Pour laisser entrer la lumière, lucarnes et puits de lumière ont été ouverts sur le toit, plusieurs salles de bains ont également été créées. La belle cage d’escalier a été dessinée par Till et réalisée par des artisans locaux. L’artiste a aussi conçu la cuisine: «J’ai beaucoup aimé dessiner la cuisine que je voulais toute en béton, mis à part le meuble de quincaillier ancien qui apporte la touche de chaleur avec son bois patiné», explique Till. Le sol de la cuisine en béton ciré fusionne joliment avec le bar en escalier dont les marches peuvent servir de sièges, ce dernier étant le centre de réunion de la famille. Mais le lieu que tout le monde adore, c’est le jardin. Le jardin était autrefois un vaste parking pour les employés de l’usine: «C’est notre grand projet! De tout ce béton est né cet endroit un peu merveilleux, une mini-jungle où la faune locale a trouvé refuge. Un bassin naturel a vu le jour, l’ancienne énorme citerne à mazout s’est muée en récupérateur d’eau, le trop-plein passe dans le bassin naturel où les plantes filtrent l’eau qui va ensuite se déverser dans la mini-piscine», détaille Chloë. Plus récemment, un sauna a trouvé sa place au fond du jardin. La piscine naturelle se transforme alors en bain glacé et toute la famille vit à la finlandaise en hiver.
L’industriel se marie au confort
Les deux frères Rabus ont joué avec la lumière, la transparence et les niveaux, en utilisant entre autres les briques de verre, un élément que l’on retrouve dans l’ensemble de ce projet. Le bois, le verre et le béton figurent ainsi comme les principaux matériaux utilisés pour cette réalisation. Une décoration confortable faite de meubles aux tons chaleu-
Ci-dessus: La cuisine ultralumineuse dessinée par Till. Les vastes fenêtres n’existaient pas à l’origine.
Ci-contre:
De nombreux objets chinés, mais aussi parfois créés par les deux artistes, ornent les murs de la maison.
Un petit meuble de quincaillier a trouvé sa place sous le plan de cuisine en béton.
Ci-dessous:
100% vintage pour cette chambre parentale colorée, lumineuse et pop.
reux, rehaussée par des touches végétales, vient naturellement trouver sa place dans les nombreux espaces à disposition: «Recycler, réutiliser et valoriser sont des attributs qui décrivent parfaitement notre façon de vivre. Nous chinons dans les brocantes régionales, comme celles de Saint-Blaise et de Neuchâtel; certains tapis anciens appartenaient à la famille de Chloë. Plusieurs détails ont été dessinés par nos soins puis réalisés par des petites manufactures telles que Spinedi à Cortaillod pour la maçonnerie ou Liabeuf à Cernier pour l’ébénisterie.» Un demi-étage a été imaginé pour séparer la salle à manger du salon, et un claustra fait sur mesure privatise l’espace dont la famille profite beaucoup le soir lors des séances cinéma, en projetant des films avec le Beamer accroché au plafond!
Le coin des artistes
L’atelier se trouve dans la partie nord de l’ancienne usine. La lumière y est douce et constante. Les fondateurs du projet, Till et son frère Léopold, ont partagé l’espace pendant dix ans, puis, les deux jeunes hommes ayant chacun fondé une famille, Léopold a trouvé un autre espace où il est maintenant installé.
Till est diplômé de l’Ecole d’arts appliqués (EAA) de La Chaux-de-Fonds. Depuis 2001, ses œuvres apparaissent régulièrement dans de nombreuses expositions personnelles et collectives, en Suisse et à l’étranger, notamment en France, en Allemagne, en Chine, en Angleterre et aux Etats-Unis.
Une décoration confortable faite de meubles aux tons chaleureux, rehaussée par des touches végétales
Si Till s’inspire des natures mortes, paysages et nus de la peinture classique, sa peinture fait également référence au surréalisme qui lui permet de poser un regard au second degré sur ses sujets. Les objets du quotidien tels que meubles, vêtements, vaisselle ou divers déchets constituent la matière première de son travail de peintre. Il les met en scène –les détournant de leur fonction première – et les photographie sous tous les angles, jusqu’à trouver un cadrage intéressant à reproduire en peinture. Ensuite, l’artiste trace un dessin au crayon sur une toile de lin, sur laquelle est ensuite appliquée une première couche d’acry-
lique. Celle-ci sert de support à la peinture à l’huile et rend les couleurs plus intenses. Lors de la réalisation de ses toiles, Till Rabus explique porter une attention particulière aux détails de la matière, des couleurs et de la lumière. Ce mélange entre technique classique et sujets ordinaires et contemporains crée une tension, une ambivalence dans ses œuvres qui interpellent souvent le spectateur.
Chloë Naucelle, quant à elle, dévoile son univers, situé entre le monde onirique et la réalité de tous les jours, qu’elle explore, sublimée, pigmentée et étirée d’une manière qui lui est propre. Elle peint avec minutie des éléments du quotidien. Focalisant son attention sur des détails anodins, elle intensifie sa description par une concentration de l’organisation et de la réalisation.
Till et Chloë ont fait de cet endroit un véritable cocon pour leur famille recomposée. C’est dans cette maison-atelier que naissent leurs tableaux, des œuvres expressives et colorées qu’ils présentent dans des galeries et lors d’expositions individuelles et collectives en Suisse et à l’étranger. ■
Une partie de l’atelier est investie par Chloë, elle aussi artiste. Elle exprime sa créativité à travers la pratique du croquis, retravaillé en dessin, puis fixé sur la toile. Elle peint avec minutie des éléments du quotidien, focalisant son attention sur des détails anodins.
Le bassin naturel sert en toutes saisons. En été, pour se rafraîchir, et après le sauna pour un bain glacé à la finlandaise! Il attire les libellules, les chauves-souris la nuit. Les grenouilles viennent y pondre leurs œufs en mars. Tout ce petit monde tient les moustiques à distance.
Ouverture de notre Showroom à Crissier
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Lundi au vendredi 09:00–12:00 / 13:00–17:00
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Recharge électrique à moindre coût
La facturation du courant utilisé depuis une borne de recharge de voiture électrique, ou «wallbox», est souvent confiée au fournisseur. D’un point de vue comptable, il peut être avantageux de transférer ce poste dans les charges d’habitation
Texte: Reto Werstermann
Dans le canton de Zurich, une propriété par étages se prépare à la mobilité électrique et équipe 94 places de son garage souterrain de l’infrastructure nécessaire à des bornes de recharge. Une pratique désormais courante un peu partout dans les immeubles – notamment du fait des subventions offertes. Exemples: le canton de Zurich verse entre 300 et 500 francs par place de parc électrifiée, le canton de Thurgovie prend en charge 25% des frais, tandis que la ville de Berne offre 300 francs par place de stationnement.
Outils précis pour le décompte
Dans le cas zurichois mentionné plus haut, la particularité réside dans le fait que le courant consommé pour charger les voitures est facturé via les charges d’habitation. De nombreuses copropriétés et administrations d’immeubles délèguent généralement entièrement la facturation des bornes de recharge à la compagnie d’électricité ou aux grands réseaux de distribution de courant tels que Romande Energie, Groupe E, BKW et d’autres. «Pour le propriétaire et l’administration, la mobilité électrique est un terrain nouveau. D’où l’intérêt d’une solution externe qui fait
tout le travail», indique Thomas Wipfler, conseiller en maîtrise d’ouvrage à Zurich et président de la Chambre des conseillers indépendants en maîtrise d’ouvrage (KUB).
Mais cette externalisation a un coût. A titre d’exemple, une des compagnies électriques facture 10,10 francs par borne et par mois, uniquement pour le traitement. Les tarifs des autres prestataires sont comparables.
Pour équiper une place de stationnement, il faut compter entre 2500 et 3000 francs, borne comprise
«Mais les décomptes seraient faciles à effectuer sur le modèle des frais de chauffage, et pour un prix inférieur», relève Thomas Wipfler. Et de citer les systèmes proposés par des sociétés comme eCarUp, Swisscharge ou Sintio. Celles-ci permettent de décompter simplement l’électricité consommée aux bornes de recharge par le biais des charges
facturées au client, qu’il soit locataire ou propriétaire de la place de parc.
«Les frais de ces outils du cloud sont accessibles à partir d’environ 2 francs par mois, en fonction du prestataire et du paquet de services. De plus, avec un matériel adéquat, il est possible, sur demande, de distinguer le tarif standard et le tarif réduit, ainsi que l’électricité tirée de sa propre installation solaire. Souvent, cela réduit encore le prix de la recharge par rapport à une facturation externe», souligne Fabian Trinkler, directeur d’eCarUp, à Rotkreuz.
Mais pour pouvoir facturer soi-même la consommation d’électricité pour la recharge de voitures, en tant que bailleur ou en tant que copropriétaire en PPE, il faut disposer de l’infrastructure et de l’outil de facturation appropriés. La totalité de cet équipement sera installée et financée par les propriétaires des places de parc dans le cas d’une PPE, ou par le propriétaire dans le cas d’un immeuble locatif.
Il faut compter actuellement entre 2500 et 3000 francs par place de stationnement, borne comprise. Dans le cas de parkings loués, il est possible de répercuter les investissements sur les frais de location ou sur le coût des kilowattheures consommés.
D’importants écarts de prix interviennent selon le modèle de facturation choisi pour le courant des recharges électriques. Les copropriétaires d’un immeuble ont intérêt à s’entendre au préalable sur le mode de répartition.
(GETTY IMAGES)
Au SVIT, fédération suisse de l’immobilier, on calcule l’amortissement des coûts d’installation d’une borne de recharge sur une dizaine d’années. Il faut opter pour des bornes qui fournissent les données et interfaces requises pour les outils de facturation: les appareils fabriqués par Zaptec, Easee ou Smart Me en font partie. On aura par ailleurs besoin d’une connexion internet, par wi-fi ou par réseau mobile.
Données individualisées
Les logiciels correspondants tirent parti des données et interfaces fournies par les bornes et leurs compteurs électriques. Ils permettent également l’identification des utilisateurs via une carte à puce ou un téléphone portable. Les données générées sont reliées entre elles par connexion internet, indiquant
qui a utilisé de l’électricité, en quelle quantité, à quelle borne et quand.
Dans la version simple (disponible en principe par le biais de l’équipement embarqué de systèmes comme Zaptec ou Easee), seule l’électricité consommée par utilisateur et par borne est enregistrée et exportée sous forme de tableau Excel. Un tel décompte s’intègre aisément dans la comptabilité de l’immeuble en tant que centre de charge spécifique. Il peut même être géré par un des copropriétaires désigné à cet effet, qui refacturera à chacun des autres copropriétaires ces frais. Avec la version avancée, le tarif standard et le tarif réduit peuvent être différenciés, ainsi que l’électricité produite par l’installation photovoltaïque de l’immeuble. Il est par ailleurs possible d’enregistrer les divers types d’électricité dans les outils.
«Ces données peuvent alors être exportées directement vers certains logiciels destinés aux régies immobilières – comme cela se fait par exemple pour les données analogiques des compteurs électriques – et intégrées das le décompte des charges», explique Fabian Trinkler, d’eCarUp. Cette solution rend la refacturation de la consommation d’électricité aussi simple que celle des frais de chauffage.
Facturation aisée
Avec ces outils, il est également possible de gérer le décompte directement via une carte de crédit enregistrée par l’utilisateur de la place de parc. En général, une taxe est perçue au prorata de la consommation de courant. Avantage: même lorsqu’elle dispose d’une solution autonome, la gérance est déchargée de la totalité des opérations de facturation, la consommation est payée instantanément, et le montant crédité au compte du propriétaire de l’immeuble. Inconvénient: seul un tarif unitaire peut être facturé, à l’exclusion de l’électricité autoproduite, moins chère. ■
«Guide de l’infrastructure de recharge en copropriété», à télécharger sur www.svit.ch
Image devenue familière dans bien des parkings souterrains, une borne permettant de recharger les voitures électriques durant la nuit. (GETTY IMAGES)
Installer une borne de recharge: check-list
Les bornes de recharge de type «wallbox» nécessitent une alimentation en tension alternative triphasée, comme les cuisinières ou les lave-linge. Lorsque aucun raccordement adéquat n’est disponible à proximité de la borne, un électricien agréé en installe un ou raccorde la borne à une ligne triphasée existante.
La borne peut être installée contre un mur aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Elle convient donc aux garages comme aux couverts pour voitures et peut aussi être montée à côté d’une place de stationnement louée.
Le raccordement doit être aussi proche que possible du véhicule à recharger et monté à une hauteur de 1 m à 1,50 m du sol. Une wallbox est généralement munie d’un câble de recharge fixe.
Le câble de recharge de la borne doit être compatible avec le connecteur du véhicule. En Europe, on utilise principalement une prise de type 2.
Pour les bornes de grande puissance (22 kW), il faut un câble d’un diamètre suffisant jusqu’à la maison. Il faut avoir obtenu l’approbation de la compagnie d’électricité avant de l’installer.
Les bornes jusqu’à 11 kW doivent simplement être enregistrées. Le montage ne peut être effectué que par un installateur-électricien agréé. L’installation doit être contrôlée à intervalles réguliers.
L’installation d’une borne de recharge dans un immeuble requiert l’accord de la majorité de l’assemblée des propriétaires, ou de la gérance dans le cas des locatifs.
Lorsque plusieurs utilisateurs se partagent une borne, il est recommandé d’équiper celle-ci d’un système d’identification de l’utilisateur (par exemple au moyen d’une carte RFID).
Si vous êtes propriétaire au sein d’une PPE et vous apprêtez à vous équiper à vos frais d’une borne de recharge, encouragez d’autres opérateurs à participer à vos frais de mise en place.
Lors de la vente d’un logement, les droits et devoirs afférents à une installation de recharge commune sont transférés à l’acquéreur. Il convient de le préciser dans les contrats.
Les coûts liés à une borne de recharge peuvent varier considérablement selon le modèle, la puissance et l’ampleur des travaux d’installation: de 500 à 5000 francs pour l’achat, et de 1000 à 3000 francs pour l’installation. A cela s’ajoutent naturellement les frais de la consommation électrique.
Plus d’informations: energieheld.ch, kub.ch, svit.ch, tcs.ch
Click&Charge : simplifier la mobilité électrique dans les parkings collectifs
Avec l'essor de la mobilité électrique, l'installation de bornes de recharge dans les parkings collectifs devient cruciale. Les obstacles financiers, la gestion inefficace de l'énergie ou encore l’intégration difficile aux immeubles existants sont des freins qui ralentissent la mise à disposition de bornes.
Qu'est- ce qui distingue Click& Charge dans le contexte de la mobilité électrique ?
Click& Charge se distingue par sa capacité à répondre efficacement à la demande croissante d'infrastructures pour les véhicules électriques dans les parkings de logements collectifs en Suisse romande. L'avantage majeur est sa simplicité d’implémentation, sans aucun investissement requis de la par t des propriétaires, avec un pré-équipement de base pris en charge par Romande Energie
Comment Click& Charge élimine -t- elle les barrières financières pour les propriétaires ?
Click& Charge propo se un modèle économique où seuls les utilisateurs finaux paient pour l'abonnement de leur choix et en facilitant, le cas échéant, l'approbation en assemblée générale des co-propriétaires.
Quelle est la technologie - clé derrière Click& Charge ?
Comment Click& Charge contribue -t- elle à la durabilité et à la valorisation du patrimoine immobilier ?
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Comment puis-je en savoir plus sur Click& Charge ?
Pour en savoir davantage sur la manière dont Click& Charge peut transformer vos parkings, consultez notre site : clickandcharge.ch ou contactez-nous directement à clickandcharge @romande-energie.ch.
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L’espace repas ouvert, devant l’escalier aérien, a été particulièrement soigné par l’architecte d’intérieur Christof Hindermann.
Couleur et architecture d’intérieur résolument avant-gardiste façonnent cette magnifique demeure de l’Oberland zurichois. Les clins d’œil au Mexique sont omniprésents et apportent de la chaleur à cette maison familiale de six personnes
Texte: Gerald Brandstätter Photos: Tom Bisig
Le parti pris chromatique frappe dès l’approche de la bâtisse: un mur d’un rouge soutenu, haut de près de 2 mètres, entoure une grande partie de la propriété côté route. Derrière celui-ci se cachent un magnifique jardin et la demeure d’une famille de six personnes.
Dans la maison, on retrouve également ce Viva Magenta. Cette couleur intense se réfère directement à l’architecte mexicain et maître de l’architecture émotionnelle Luis Barragan (1902-1988). Aucun autre architecte n’a réussi à combiner avec une telle virtuosité l’architecture moderne, le lien au paysage et la tradition colorée du Mexique (le Viva Magenta est obtenu à partir de la cochenille, autrefois élevée exclusivement au Mexique). «La référence à Barragan vient des origines de la maîtresse d’ouvrage», précise l’architecte d’intérieur zurichois Christof Hindermann. La couleur Viva Magenta, çà et là associée à du rose, traverse effectivement maison et jardin à la manière d’un fil rouge et confère à l’ensemble un caractère bien marqué, où transparaît la joie de vivre.
Lorsque le bureau Hindermann a été chargé de l’architecture intérieure de cette maison individuelle située dans l’Oberland zurichois, le gros œuvre était déjà bien avancé. Les matériaux, comme la pierre naturelle des salles de bains et les garde-corps en verre des escaliers, étaient déjà définis. A partir de là, les architectes d’intérieur ont élaboré les aménagements intérieur et extérieur avec des meubles sur mesure, des installations originales et des détails ingénieux.
Influence mexicaine
En entrant au rez-de-chaussée, le regard est immédiatement attiré par l’astucieuse combinaison de lumière du jour et de lumière artificielle dans la cage d’escalier. Un puits de lumière aux parois Viva Magenta – perçant un plafond miroir et parcouru par deux bandeaux lumineux verticaux – plonge la cage d’escalier dans une lumière aux teintes variables. En fonction de la hauteur du soleil et de sa réflexion sur les parois du puits, on obtient des ambiances évoluant insensiblement au fil de la journée. Le puits luimême semble flotter dans le vide, tout en offrant un cadre coloré au ciel. Cette illusion est
Ci-dessus:
La couleur Viva Magenta, çà et là associée à du rose, traverse maison et jardin à la manière d’un fil rouge et confère à l’ensemble un caractère bien marqué, où transparaît la joie de vivre.
Page de droite:
Au centre de la cuisine trône un monolithe en quartzite noir lardé de veines dorées. Avec son plateau en bois tournant, cet îlot devient le bar du déjeuner.
Dans la cage d’escalier, le regard est attiré par l’astucieuse combinaison de lumière du jour et de lumière artificielle.
obtenue par le plafond miroir, qui prolonge les parois de la cage d’escalier vers le haut, tout en dédoublant l’éclairage artificiel.
L’entrée donne directement dans le séjour baigné de lumière grâce à une baie vitrée d’une quinzaine de mètres de longueur. La vaste pièce est entièrement ouverte et structurée en coin salon avec TV, espace repas et cuisine. L’espace repas et la cuisine ouverte occupent la plus grande partie de la pièce et ont été particulièrement soignés par Christof Hindermann.
Déjeuner en famille au bar
L’espace repas est souligné par une paroi en chêne suisse avec une structure en relief, dévoilant, selon l’angle sous lequel on l’observe, des faces en palissandre mexicain ou en ziricote. Devant cette paroi se dresse la table à manger en chêne fumé avec insert en laiton, fixée dans le sol, une production spéciale de l’architecte d’intérieur. Celle-ci peut accueillir au moins 12 personnes confortablement installées sur des chaises capitonnées. La table est surmontée d’un ensemble de luminaires suspendus accordés à l’ensemble.
Au centre de la cuisine trône un monolithe en quartzite noir lardé de veines dorées. Avec son plateau en bois tournant, cet îlot devient un bar autour duquel la famille se réunit, le matin, pour déjeuner. L’ensemble est encadré par des armoires bleu ciel accueillant les appareils ménagers encastrés et toutes sortes d’ustensiles. L’évier, également en quartzite, est incorporé dans le plan de travail du même matériau devant la fenêtre. Les poignées encastrées en chêne s’intègrent parfaitement dans les faces bleu ciel. L’espace de préparation peut être séparé de la cuisine par une porte coulissante vitrée.
Comme pour l’ensemble de l’aménagement intérieur, les références reflètent, là aussi, l’origine culturelle de la famille. Un bar à tequila, avec des motifs aztèques et mexicains en arrière-plan, se cache par exemple dans les armoires de cuisine aménagées sur toute la hauteur de la pièce, où l’on peut aussi ranger les rideaux colorés de la longue baie vitrée.
Toutes les pièces privées se trouvent à l’étage. La chambre parentale dispose d’un dressing séparé ainsi que d’une spacieuse salle de bains. La maîtresse et le maître de maison
bénéficient, en plus, d’un espace individuel avec coiffeuse et lavabo: un aménagement pensé jusque dans les moindres détails par le designer et architecte d’intérieur, avec une chaise assortie pouvant se ranger sous la coiffeuse. Une fois fermé, il devient un imposant monolithe. L’étage accueille également les trois chambres à coucher et deux salles de bains pour les quatre enfants.
Avec quatre garçons, la maison déborde de vie. Au sous-sol, une salle de gym multi-usage a été aménagée, afin qu’ils puissent se défouler. Quant aux parents, ils disposent au même niveau d’un espace wellness avec sauna et jacuzzi pour se détendre. Cette maison spacieuse et raffinée offre un cadre idéal pour une famille dynamique avec quatre enfants.
La terrasse et le jardin sont accessibles de plain-pied depuis le rez-de-chaussée. Le sol en pierres naturelles du séjour se prolonge sans interruption vers l’extérieur. Là aussi, les couleurs magenta et rose sont bien présentes, sous la forme de buissons de lauriers en fleur, de diverses fleurs et plantes, ainsi que de leurs pots.
Le jardin et le gazon sont aménagés sur plusieurs niveaux et comprennent également un coin repas et une piscine. Celle-ci est entourée d’une terrasse en bois, qui remonte en vague côté rue pour former une pergola.
A l’autre extrémité de la piscine, une table sur mesure – pouvant être orientée à tout moment face au soleil, grâce à un mécanisme mis au point par l’architecte d’intérieur – est dédiée à la convivialité. La piscine est séparée des voisins par des buissons et des murs – bien entendu également d’un rouge soutenu. ■
Ci-dessus: La piscine est entourée d’une terrasse en bois, qui se prolonge telle une vague côté rue pour former une pergola.
Un bar à tequila, avec des motifs aztèques et mexicains en arrière-plan, se cache dans les armoires de cuisine bleu ciel.
Ci-contre: La salle de bains des invités offre également des détails surprenants.
Se défouler ou se détendre: le sous-sol abrite une petite salle de gym et un espace de «wellness».
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