La Derby _
à faire soi-même
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Thomasse Océane 2ème année Design Objet ENSAD
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« Il n’y a aucune mauvaise chaussure qui ne trouve sa pareille »
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Histoire de la chaussure Histoire de la Derby Techniques & fabrication Mode d’emploi Patrons
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Les chaussures sont à l’origine une invention de première nécessité. Mais au cours des siècles, elles ont prit des formes extrêmement différentes. Dans le monde occidental par exemple, la chaussure suit l’influence de la mode.La mode exprime le sexe,l’âge, le milieu économique et le niveau social. Elle reflète les coutumes culturelles, les moeurs et la libération sexuelle. Elle réa git aux influences étrangères, aux troubles politiques,à la stabilité économique et à la sensibilité artistique. En examinant le contexte historique, on
peut comprendre comment elle a surgi. La mode a toujours été poussée vers l’avenir o u a c c r o c h é e a u p a s s é . Ma i s l a p l u p a r t achetaient leurs chaussures dans les magasins ou les commandaient à leur bottier pour être en phase avec ce qui se faisait dans le temps. Vo u s t r o u v e r e z i c i l ’ h i s t o i r e d e l a chaussure depuis son apparition en quelques pages, puis la possibilité de réaliser votre propre paire de chaussure à votre goût.
Continuez l ’histoire, et créez votre mode... 13
Histoire de la chaussure
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La plus vieille chaussure du monde a 5 500 ans et a été découverte dans une grotte azerbaïdjannaise en 2008. C’est une chaussure droite fait à partir d’un seul morceaux de cuir qui était maintenue fermé par un lacet en cuir introduit dans une vingtaine d’œillets. On a pu la découvrir rempli d’herbe, cette herbe servait à maintenir le pied au chaud.
C e l l e - c i é t a i t a n t é r i e u r e d e p l u s i e u r s centaines d’années à ceux portés par Ötzi, l’humain congelé et déshydraté depuis plus de 5 000 ans, découvert fortuitement en septembre 1991 à 3 200 mètres d’altitude à la f rontière austro-italienne. Jusqu’à présent, les souliers d’Ötzi étaient considérés comme les plus vielles chaussures au monde.
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Au IVe millénaire avant J.C., les premières grandes civilisations se développent en Mésopotamie et en Egypte. Là se sont formées trois ty pes essentiels de chaussures qui furent les souliers, les bottes, et les sandales. Ce ty pe de chaussure plate à lanières s’explique par les conditions climatiques et géographiques de l’Egypte. Confectionnées en cuir, en paille tressée, en lanières de feuilles de palmier ou de papyrus, en jonc ou en roseaux des marécages, en or pour les notables et les pharaons, la sandale est un objet de luxe.
Chez les coptes, les sandales en papyrus ou en cuir existaient, mais les chaussures f e r m é e s p r é d o m i n a i e n t . D a n s l’Antiquité égyptienne, le talon leur est inconnue. Les bottes et les sandales sont toujours à semelles plates. C o m m e e n E g y p te , l a s a n d a l e e s t la chaussure la plus courante dans la Grèce antique. Portée par les hommes et les femmes, la sandale grecque se compose d’une semelle de cuir ou de liège, pouvant varier en épaisseur, différente pour le pied droit et pour le pied gauche. Des courroies la maintienne au pied.
Rome est héritière de la civilisation grecque. Les chaussures romaines diffèrent peu des chaussures grecques. A Rome, la chaussure est l’indice du rang et de la fortune. Certains patriciens portent des semelles en argent ou en or massif mais les plébéiens se contentent de sabots ou de souliers à semel les de bois
Les esclaves n’ont pasle droit de porter des chaussures.Ils marchent les pieds nus enduits de craie ou de plâtre. La Caliga, chaussure militaire des Romains, e s t u n e s o r te d e s a n d a l e . Ma i n te n u e a u pied par des lanières, elle comprend une épaisse semelle de cuir ferrée de clous pointus. Certaines étaient constituée dans une seule et même pièce de cuir découpée. La Gal lica, ancêtre de la galoche, est un s o u l i e r g a l l o - r o m a i n , f e r m é à s e m e l l e de bois. Le bois était parfois substitué par le cuir lors d’expéditions militaires.
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A p r è s l e d é c l i n d e l ’ E m p i r e Ro m a i n , i l faut attendre le XIIème siècle pour que la chaussure évolue et qu’apparaisse le modèle européen. Ce soulier redevient pour plusieurs siècles, un signe distinctif du rang social de celui qui le portait: le clergé, la haute noblesse et la chevalerie... Le bas clergé va nus-pieds, tandis que l’évêque va chaussé. Dès la fin du XIIème siècle, la chaussure suit exactement l’évolution sociologique, voire architecturale, des époques qu’elle traverse: à l’austérité du gothique correspond une chaussure inspirée de l’ogive des édifices religieux, qui se termine en longue pointe. El le inspire un autre soulier qui perdurera jusqu’en 1500 dit à la poulaine.
La décadence de l’époque gothique aboutit à l’ère des costumes régionaux, qui se prête a u x c r éa ti ons d e l a m od e. L a c h a u s s u r e est soumise à des variations plus rapides et bénéficie du goût de la Renaissance pour les coloris soumptueux et le faste. L’Italie adopte des formes rondes, confortables, alors que le Nord opte pour des souliers larges, carrés, appelés pieds d’ours ou becs de canard. La disctinctions sociale étant ancienne, il est à noter que la différenciation entre chaussures pour hommes et pour femmes ne date que du XVIème siècle. La chaussure féminine ne se différencie toutefois de celle de l’homme q u e p a r l a q u a l i t é p l u s d é l i c a te d u c u i r. La chopine de hauteur variable, permettait aux femmes de parâitre plus grande, elles p o u v a i t f a i r e j u s q u ’ à 6 0 c m d e h a u te u r.
A la fin du XIXème siècle, la distinction entre pied droit et pied gauche, fait son retour, après plusieurs siècles d’inconfort. Cette même période voit la création de la bottine à élastique, remplacée plus tard à la bottine à boutons. Durant la seconde guerre mondiale, des types de chaussures jugées particulièrement gaspilleuses de matière première ont été interdites de la fabrication: les chaussures à double semelle ou à tige montante comme bottes ou boots.
Des bons seront distribués aux civils créant des catégories: usage travail (semelle cuir ou caoutchouc), usage fatigue (chaussures basses semelle cuir ou caoutchouc, dessus en peausserie), usage ville (basse semelle cuir) ou fantaisie (toute chaussure à semelle basse).
Les femmes adoptent le pantalon pour avoir moins froid, et puisqu’il n’y a plus de cuir, la semelle de bois est utilisée. On peut dire qu’une très riche et très paradoxale époque de création s’ouvre. Les femmes auront des patins en bois et créeront de superbes modèles inventifs, aux coloris chatoyants et pleins d’esprits. Au fur et à mesure, les techniques s’affinent, et sur les chaussures d’hommes, comme sur les modèles de sport pour femmes, on crée des semelles de bois articulées qui donnent l’illusion de la souplesse du cuir. Aujourd’hui, toutes sortes de matières sont utilisées pour la fabrication des semelles de chaussures : matières plastiques, caoutchouc, f i b r e v u l c a n i s é e , b o i s m é t a l , s e m e l l e s à plusieurs couches de matériaux différents.
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la Derbie la Richelieu Pour comprendre ce qu’est une chaussure Derby, il faut la comparer à la chaussure Richelieu.
Les Derbies sont des chaussures basses, et constituent l’un des deux modèles les plus r é p a n d u s d e c h a u s s u r e s d e v i l l e p o u r homme. La différence entre les deux se situe au niveau des lacets. La chaussure Derby dispose d’un laçage ouvert: les lacets sont placés sur des empiècements, qui peuvent se soulever. La Richelieu a un laçage fermé : les lacets sont directement dans l’empeigne. On reconnait un derby si les quartiers (parties sur les côtés de la chaussure) sont cousus sur la claque (parties avant de la chaussure).
Ancêtres de nos actuelles derbies, les Chaussures Oxford sont des chaussures en cuir de style classique qui tirent leur nom de la célèbre ville britannique. La spécificité des d e r b y s : c e t t e d é c o u p e u n i q u e s u r l e dessus et la décoration boue fleurie. Le succès des derbies auprès des hommes débute au début du XXe siècle, avec la nouvelle mode des pantalons cigarette et à revers. Pe t i t à p e t i t , l e s d e r b i e s i n v e s t i r o n t finalement le vestiaird féminin.
La mode fait un bond en arrière de plusieurs siècles. Les chaussures Richelieu, chaussures de ville avec deux empiècements en forme d’oreilles, reliés par des lacets, se portaient à l’origine en version basse. Et il s’agissait de chaussures d’hommes.A la fois chic, sensuelle et ambiguë, devenant un modèle phare de la saison, les chaussures deviennent le terrain d’expérimentation des créateurs. C’est la chaussure à la fois dandy et négligée, urbaine et sportwear, masculin et féminin. La Richelieu est devenue une icône de la mode.
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Techniques & Fabrication
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Une chaussure peut se composer en trois grandes parties: la tige constituée le plus souvent au dessus de la doublure; la première de montage, recouverte d’une première de propreté; la semelle, de plus en plus souvent composée de plusieurs matières.Pour créer, --assembler et mettre en forme ces trois éléments, il faut au préalable réaliser la forme. La fabrication consiste à mettre en forme les différents éléments de la chaussure pour arriver au produit fini. On peut distinguer les grandes étapes suivantes: la coupe, la préparation-piquage, le piquage, le montagefabrication, la finition, et le contrôle.
Les patrons ou les emporte-pièces sont disposés sur une peau ou sur du textile, en vue de découper les morceaux de façon à assurer le meilleur emboitement, tout en respectant le sens de déformation de la peau, et en évitant les défauts. Selon les différents matériels, techniques ou exigences, un ou plusieurs films de colle sont appliqués sur les supports ( t i g e s e t s e m e l l e ) , c ’ e s t l ’ e n c o l l a g e . L e s colles les plus employées sont les colles polyréthane. La semelle sera ensuite mise en contact avec la chaussure, par pressage. Une fois la chaussure finie, il reste l’ajou de semelles de confort puis le bichonnage, qui est l’embellissement de la chaussure.
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Mode d ’emploi
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Patrons
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