4 minute read

IFRECOR

Next Article
ACTU OUTRE-MER

ACTU OUTRE-MER

PUBLI-COMMUNIQUÉ

RÉCIFS CORALLIENS, MANGROVES ET HERBIERS : DES TRÉSORS DE BIODIVERSITÉ MENACÉS

Advertisement

Les récifs coralliens sont les forêts tropicales des océans. Ces écosystèmes comptent en effet parmi les plus productifs et les plus riches de la planète et sont un refuge pour environ un tiers de toutes les espèces marines connues aujourd’hui.

Les récifs coralliens et leurs écosystèmes associés, les mangroves et herbiers, jouent un rôle inestimable pour la biodiversité marine.

Le « lagon bleu », à l’intérieur du lagon de Rangiroa. Dans l’archipel des Tuamotu, qui regroupe 76 des 84 atolls de la Polynésie française dont sept dans la Réserve de biosphère de Fakarava, Rangiroa compte 240 îlots ou « motus ».

© Tim McKenna | www.timmckennaphoto.com

Ces trois écosystèmes rendent de nombreux et précieux services aux sociétés humaines. Pêche, aquaculture, protection des côtes, tourisme sont autant de services rendus aux communautés riveraines ; tandis que la capture et la séquestration du carbone par les mangroves et herbiers contribuent à la régulation du climat global. Les récifs coralliens sont enfin de véritables « pharmacies de l’océan », les coraux et autres habitants du récif contiennent en effet des molécules antivirales, antibactériennes, ou anticancéreuses et de nombreuses restent encore à découvrir.

La mangrove de la Guadeloupe protège le littoral de l’érosion marine. Dans ses entrelacs de racines, elle filtre les eaux qui s’écoulent vers la mer, empêchant ainsi les sédiments de polluer le lagon. Mangroves, récifs et herbiers sont trois écosystèmes liés. Les récifs, en amortissant la puissance de la houle, protègent la mangrove.

© Yves Queyrel | www.yvesqueyrel.com

En France plus d’un million de personnes bénéficient directement des récifs, mangroves et herbiers, et 50 000 emplois en dépendent. La valeur des services rendus par ces écosystèmes est estimée à 1,3 milliard d’euros annuels (1).

(1) Nicolas Pascal et al. : http://www.ifrecor-doc.fr/items/show/1654

Pourtant ces écosystèmes si précieux comptent parmi les plus vulnérables aux impacts des activités humaines. Artificialisation du littoral et pratiques agricoles, pollutions chimiques, surexploitation des ressources et arrivée d’espèces exotiques envahissantes sont autant de menaces qui s’ajoutent aux effets du changement climatique et compromettent à terme la survie des récifs, mangroves et herbiers. Les derniers rapports de synthèse des experts du climat et de la biodiversité des Nations unies sont alarmants et il est urgent d’agir pour sauver ces trésors de biodiversité.

Une tortue verte à Mayotte. L’herbier marin, étendue de plantes à fleurs, participe lui aussi à épurer l’eau de mer, en piégeant les sédiments non filtrés par la mangrove.

© Gabriel Barathieu | www.underwater-landscape.com

L’INITIATIVE FRANÇAISE POUR LES RÉCIFS CORALLIENS (IFRECOR)

Les littoraux de nos collectivités ultramarines abritent près de 60 000 km2 de récifs coralliens et lagons dans trois océans (Atlantique, Indien et Pacifique). La France est ainsi le 4ème pays corallien au monde derrière l’Indonésie, l’Australie et les Philippines. Les récifs français se distinguent également par la diversité des structures qui les composent, ce qui confirme la place de la France comme pays corallien de premier rang, doté d’une responsabilité mondiale quant à la conservation de ces écosystèmes.

C’est pourquoi l’Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) fut créée en 2000 pour promouvoir la protection et la gestion durable des récifs coralliens, mangroves et herbiers des outre-mer français. L’IFRECOR est coprésidée par les ministères en charge de l’environnement et des outre-mer. Elle fédère les acteurs du milieu marin (élus, gouvernants locaux, administrations, scientifiques, professionnels et associations) venant des territoires ultramarins coralliens autour de ces objectifs communs.

L’IFRECOR agit en suivant six axes structurants définis dans la Stratégie nationale pour les récifs coralliens de l’outre-mer :

1. Planifier pour prévenir (prise en compte des récifs, mangroves et herbiers dans les schémas et plans d’aménagement, et dans la définition d’aires marines protégées) ; 2. Réduire les effets négatifs dus aux activités humaines tout en assurant leur développement durable ; 3. Connaître et comprendre pour gérer (soutien à la recherche, déploiement de réseaux de suivi des écosystèmes, production d’outils d’aide à la décision) ; 4. Informer, former et éduquer ; 5. Développer les moyens d’action (qu’ils soient réglementaires, financiers ou institutionnels) ; 6. Développer les échanges et la coopération régionale (notamment avec l’Initiative internationale pour les récifs coralliens).

La Nouvelle-Calédonie abrite après l’Australie le 2ème plus vaste ensemble récifal du monde. Dans la Province Sud, la Réserve naturelle du grand récif Aboré et de la passe de Boulari s’inscrit, comme tout l’espace maritime et les îles inhabitées de Nouvelle-Calédonie, au sein du Parc naturel de la mer de Corail. Créée en 2014, cette aire marine protégée parmi les plus immenses et riches en biodiversité de la planète, vise à préserver l’intégrité écologique du milieu marin et les conditions d’un développement durable.

© Pierre-Alain Pantz | www.pierrealainpantz.com

© Pierre-Alain Pantz | www.pierrealainpantz.com La Nouvelle-Calédonie abrite après l’Australie le 2ème plus vaste ensemble récifal du monde. Dans la Province Sud, la Réserve naturelle du grand récif Aboré et de la passe de Boulari s’inscrit, comme tout l’espace maritime et les îles inhabitées de NouvelleCalédonie, au sein du Parc naturel de la mer de Corail. Créée en 2014, cette aire marine protégée parmi les plus immenses et riches en biodiversité de la planète, vise à préserver l’intégrité écologique du milieu marin et les conditions d’un développement durable.

En 20 ans d’existence, l’IFRECOR a souvent joué un rôle précurseur. L’initiative fut à l’origine des premiers états des lieux des récifs coralliens français, du premier inventaire des aires marines protégées ultramarines, du premier chiffrage de la valeur des services écosystémiques rendus par les récifs, mangroves et herbiers ; a soutenu le développement du réseau de suivi des récifs (plus de 400 stations aujourd’hui) ; a œuvré à l’amélioration de la surveillance et de la cartographie des récifs, coralliens, mangroves et herbiers, en publiant de nombreux guides méthodologiques à l’attention des gestionnaires et des acteurs du milieu corallien.

L’IFRECOR va publier en ce début d’année un bilan de l’état de santé des récifs coralliens, mangroves et herbiers des outre-mer français. Cette actualisation du dernier bilan datant de 2015 permettra de suivre les tendances suivies par ces écosystèmes pour évaluer l’efficacité des actions menées sur la période.

+ d’info ici : www.ifrecor.fr

www.twitter.com/Ifrecor

www.linkedin.com/company/ifrecor

Rédaction : Antoine Pebayle

This article is from: