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Saint-Pierre-et-Miquelon

OPÉRATION REBOISEMENT POUR LES FORÊTS DE L’ARCHIPEL

L’équipe dynamique d’Arbora’l à Saint-Pierre-et-Miquelon. © Arbora’l

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À Saint-Pierre-et-Miquelon, la forêt occupe 12 % du territoire et subit depuis plusieurs années un recul lié à la fois à la faune sauvage et à la peste forestière qui a frappé de nombreux sites. Pour remédier à cela, la Collectivité territoriale a entrepris un vaste programme de revégétalisation.

Les forêts de l’archipel offrent un cadre unique dans l’outre-mer français mais, comme dans de nombreux territoires, elles subissent depuis plusieurs années des dégradations importantes. Ici, ce sont surtout les cerfs de Virginie et les lièvres, espèces introduites au cours du siècle dernier, qui font des ravages. Deux raisons à cela : une dynamique démographique élevée et l’absence totale de prédateurs sur place. Si la chasse ciblée constitue une partie de la solution, elle ne parvient pas à enrayer le phénomène.

Depuis 2014, un programme de gestion durable de la forêt a donc été mis en place par la Collectivité. Dans un premier temps, entre 2015 et 2017, une vaste étude a été réalisée pour dresser l’inventaire des espèces présentes. 37 981 arbres ont ainsi été identifiés et cartographiés sur l’archipel et l’on connaît aujourd’hui mieux les sites où la forêt parvient à se régénérer naturellement et, au contraire, ceux où elle est en voie de régression.

ASSISTER LA RÉGÉNÉRATION NATURELLE

Forte de cet état de lieux de ses forêts, la Collectivité territoriale a lancé un plan de gestion forestière couvrant la période de 2019 à 2028. Celui-ci consiste notamment à replanter des arbres dans les zones dégradées et, dans ce but, 7 500 plants ont été commandés à une société canadienne. Par la suite, c’est l’entreprise de Saint-Pierre-et-Miquelon Arbora’l qui a été retenue dans le cadre de l’appel à projets de l’OFB Biodiv’Eco pour fournir les plants localement.

Nicolas Paturel, gérant de l’entreprise agricole Arbora’l.

© Arbora’l

« Après avoir produit du sapin baumier, du spruce blanc et noir, nous avons mis en culture pour les replantations de 2023 du mélèze d’Amérique, du bouleau à papier et du picea blanc et noir », indique Nicolas Paturel, le gérant d’Arbora’l. Tous ces jeunes arbres sont destinés à être plantés par les agents de l’ONF et de la Collectivité sur des zones dégradées.

Une manière de lutter contre l’érosion des sites naturels tout en limitant l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. En 2023, les replantations seront nombreuses et réparties sur tout le territoire afin de fournir une assistance à la régénération naturelle des forêts.

Rédaction : Mariane Aimar

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