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Wallis-et-Futuna
UNE AIRE MARINE PROTÉGÉE BIENTÔT MISE EN PLACE, À L’INITIATIVE DES PÊCHEURS
Ci-dessus : trou de la tortue dans le lagon de Wallis. © Matthieu Juncker
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Depuis quelques décennies, les pêcheurs observent un appauvrissement du lagon de Wallis. En 1972, le service territorial de la pêche évoquait déjà un « dépeuplement réel du lagon ». Pour tenter d’enrayer ce déclin des ressources halieutiques, les pêcheurs se regroupent pour poser les jalons de la première aire marine protégée du territoire.
Le 26 novembre, le service de la pêche pilotait la 3ème édition de la Journée de la pêche durable. À Hihifo, sur l’îlot Nukuteatea, les organisateurs ont par exemple rappelé l’interdiction de la chasse sous-marine de nuit et l’importance de respecter les cycles de reproduction de la vie marine.
« Nos analyses issues des mesures au débarquement indiquent que des espèces comme les perroquets ou certaines loches sont surexploitées. Des pêcheurs professionnels “ sentinelles ” témoignent bien d’une raréfaction des ressources », souligne Baptiste Jaugeon, animateur pêche et aquaculture PROTÈGE. « Mais la pression sur les ressources est en nette diminution. La situation actuelle est plutôt la conséquence de nombreuses années de pratiques de pêches non durables qui ont mis à mal les stocks », précise-t-il.
Ce même jour, le concours « Ambassadeurs de la pêche durable 2022 » a récompensé trois projets proposés par des associations, des lycéens et collégiens, qui vont ainsi bénéficier de subventions.
Le premier prix a été attribué à la 1ère STI2D du lycée d’État de Wallis-et-Futuna pour son projet « Balises intelligentes pour aire marine protégée ».