3 minute read

Conseil départemental de Mayotte

Next Article
Mayotte

Mayotte

LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE EST AU CŒUR DE NOS PRÉOCCUPATIONS »

Advertisement

Ci-dessus : coucher de soleil et baobab. © Marc Allaria

INTERVIEW

ALI OMAR, 3ÈME VICE-PRÉSIDENT, CHARGÉ DE L’ADMINISTRATION GÉNÉRALE, DU TRANSPORT ET DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

• Parlez-nous de cette délégation qui vous est confiée ?

- C’est une compétence majeure sans doute insuffisamment valorisée jusqu’alors, bien que nous agissions dans de nombreux domaines comme la préservation de la ressource en eau, la biodiversité, la transition énergétique, la gestion des déchets et l’aménagement du territoire – réalisation des travaux d’extension de réseau électrique dans les communes – ou même la sensibilisation des citoyens à la protection de l’environnement. Le président m’a d’ailleurs confié cette délégation à la transition écologique, signe d’une volonté partagée de nommer les enjeux et d’agir concrètement. Notre plan de mandature 2021-2028 porte une ambition forte dans ce domaine.

• La thématique des déchets est une question importante.

- De grands efforts ont été conduits ces dernières années : • la fermeture des décharges ; • la mise en service de l’ISDND (installation de stockage des déchets non dangereux) de Dzoumogné ; • la création des quatre quais de transfert à Hamaha, aux Badamiers, à Malamani et à Kahani ; • le tri sélectif des emballages ménagers mis en place et qui poursuit son développement avec le flux papier / cartons déployé depuis quelques années.

Mais le territoire souffre d’un énorme retard et d’un coût très élevé du service public de gestion des déchets (SPGD). C’est ce qu’a pointé le récent rapport de la mission sénatoriale sur les déchets outre-mer, qui propose des mesures concrètes. Pour l’heure, le Conseil départemental finalise son Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) appelé aussi Plan Unique Déchets. Ce document de planification et de cadrage est là pour organiser et fixer les objectifs à atteindre en termes de gestion, mais également de prévention des déchets. Pour la première fois, la loi fixe des objectifs chiffrés de réduction et de valorisation des déchets. Nous avons à cœur d’y parvenir.

Tortue verte se nourrissant sur l’herbier de N’Gouja, dans le sud de l’île.

© Fabien Malhomme

• Un mot à rajouter ?

- Quand on parle de développement durable, de protection de la biodiversité, chacun peut jouer un rôle même modeste. Certes, notre territoire souffre de sa pauvreté, et cette préoccupation passe parfois au second plan. Mais le développement durable est, par essence, transversal. C’est l’affaire de tous dans des domaines qui ne touchent pas qu’à l’environnement mais aussi à l’économie et au social. Et je salue notamment le rôle des associations qui nous accompagnent et que vous avez su mettre en valeur dans ces colonnes.

This article is from: