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Edito
PAR VALÉRIE VERDIER, PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT (IRD)
Les territoires ultramarins répartis sur tous les océans font de la France le deuxième espace maritime mondial (11 millions de km 2 de ZEE).
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Les Outre-mer, dont la population s’élève à plus de deux millions de personnes, abritent 80 % de la biodiversité française, 5 000 km ² de récifs coralliens et lagons et plus de sept millions d’hectares de forêt tropicale en Guyane. Ces territoires, particulièrement vulnérables aux conséquences du changement climatique, aux risques naturels et aux pressions anthropiques, sont porteurs de solutions durables face aux enjeux planétaires actuels.
La science joue un rôle essentiel pour coconstruire ces solutions. Elle permet de favoriser le dialogue science-société et orienter les politiques publiques vers la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD).
Avec plus de 200 agents et quatre représentations dans l’océan Indien, le Pacifique, l’Atlantique et les Caraïbes, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) est fortement ancré dans les Outre-mer. Cet ancrage dans les territoires ultramarins auprès des acteurs locaux est une priorité pour notre institut.
Par la recherche, nous nous engageons à contribuer au développement socioéconomique des territoires en coconstruisant avec les acteurs locaux des projets répondant aux enjeux liés aux changements globaux tels que les risques climatiques et environnementaux, l’érosion de la biodiversité, la surexploitation des ressources, les pollutions, les maladies vectorielles et infectieuses, la sécurité alimentaire, la malnutrition, les migrations, les inégalités. La pluralité des Outre-mer en termes géographique, démographique, de structuration de l’ESR, justifie une approche différenciée par territoire telle que l’IRD la conçoit.
Notre institut s’est vu confier en décembre 2022, par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR), Sylvie Retailleau, le pilotage d’un programme prioritaire de recherche « Outre-mer » dans le cadre du plan France 2030. Il permettra de mobiliser l’ensemble de la communauté scientifique concernée, et de coconstruire avec les acteurs locaux et populations, des solutions opérationnelles limitant la pollution, favorisant la résilience des écosystèmes, préservant la santé des populations et réduisant les déséquilibres sociaux.
Ce projet, comme toutes nos actions, sera conduit selon l’approche de la science de la durabilité, une démarche de collaboration interdisciplinaire et transdisciplinaire, multiacteurs, tournée vers des solutions durables, qui est au cœur de notre politique scientifique. Je souhaite que nous renforcions encore nos actions en Outre-mer. C’est la raison pour laquelle l’IRD adoptera, avant la fin de l’année 2023, sa nouvelle « stratégie Outre-mer ». Elle constituera la feuille de route de nos actions de recherche, de partenariat et de formation pour les années à venir.
L’IRD ambitionne d’être un acteur majeur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) dans les Outre-mer aux côtés des universités ultramarines, en contribuant aux politiques et contrats de site qu’elles conduisent avec une volonté de développer ensemble des approches régionales – par bassins – qui répondent à nos missions de partenariat dans la zone intertropicale et de diplomatie scientifique.