2 minute read

Planète Outre-mer

DIFFICILE POUR LA BIODIVERSITÉ OUTRE-MER DE BÉNÉFICIER DES BUDGETS EUROPÉENS

Ci-dessus : coucher de soleil depuis Motu Uta à Papeete. © Julien Meillon97px

Advertisement

Difficile pour les outre-mer de bénéficier des financements européens pour préserver leur biodiversité. Le cadre européen qui protège la faune et la flore ne s’applique pas outre-mer. Les deux directives, « Oiseaux » et « Habitats », ne fonctionnent que dans l’Hexagone. Or les projets Life financés par l’Europe doivent répondre aux objectifs de ces deux directives de l’Union européenne.

Pour obtenir les financements européens alloués au programme Life, les porteurs de projets en outremer doivent donc faire autrement.

Ils s’appuient sur la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Le projet Life BIODIV’OM, qui a commencé en 2019, préserve sur cinq territoires d’outre-mer un habitat et cinq espèces en danger critique d’extinction à l’échelle mondiale.

Autre problème, les Life sont compliqués à élaborer.

Delphine Morin, coordinatrice du projet européen Life BIODIV’OM à la LPO, la Ligue pour la protection des oiseaux : « Dans les territoires français d’outre-mer, il y a peu de structures, peu d’organismes publics ou privés qui ont la capacité de gérer des gros budgets. Et donc par exemple dans le cadre du Life BIODIV’OM, le fait que la LPO coordonne le projet – nous sommes basés en métropole, et nous sommes la première association de protection de la nature en France – cela permet de pouvoir gérer un gros budget et de pouvoir faire bénéficier aux structures ultramarines de nos fonctions supports, ou encore de notre service de comptabilité, de notre trésorerie... »

En plus des projets Life, d’autres programmes existent outre-mer, comme Te Me Um, de l’Office français de la biodiversité (OFB), qui soutient des micro-projets moins longs et plus simples à élaborer.

En 2022, Te Me Um a financé 44 nouveaux microprojets outre-mer, mais ce programme ne bénéficie pas des financements européens.

Ce texte est issu de la chronique radio « Planète Outre-mer » présentée par Caroline Marie à écouter sur La1ere.fr, l’offre numérique Outre-mer de France Télévisions

This article is from: