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Planète Outre-mer
© Caroline Dujardin - 97px
Face à la montée du niveau des océans, l’adaptation des territoires devient nécessaire et inévitable. Outre-mer, certaines communes n’ont pas d’autre choix que de relocaliser leurs habitants. Souvent mal accepté par les populations, ce processus est toutefois lancé dans 2 communes : Le Prêcheur en Martinique et Miquelon à Saint-Pierre-et-Miquelon.
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En 2014, le président François Hollande, en visite dans l’archipel, déclare que le village de Miquelon pourrait disparaître avec la montée du niveau de la mer et annonce la mise en place d’un plan de prévention des risques littoraux. Ce PPRL interdit toute nouvelle construction.
La population fait entendre son opposition mais, en 2018, 2 tempêtes provoquent un électrochoc.
Xénia Philippenko, doctorante au BRGM et au Cnrs, est spécialiste des risques littoraux dans le cadre du changement climatique. « En novembre 2018, on a eu 2 tempêtes successives avec des vents qui ont dépassé les 150 km/h, qui ont provoqué des dégâts importants dans le village et des inondations par remontée de la nappe phréatique. En fait, ça a retourné l’opinion. En effet, tout d’un coup on s’est rendu compte que oui, le changement climatique a déjà des impacts. Il y a eu une prise de conscience. Face à la fois à cette prise de conscience et au fait accompli qu’on ne pouvait plus construire, la population, d’une certaine manière, a décidé d’être proactive, et de se saisir de cette relocalisation, de la demander et d’en faire une perspective de développement pour le village.
En 2019, c’est 89 % de la population qui se dit favorable à une relocalisation du village. Mais le choix du site fait toujours l’objet d’âpres discussions...
Ce texte est issu de la chronique « Planète Outre-mer » présentée par Caroline Marie sur le portail des Outre-mer de France Télévisions.