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Saint-Martin
© Roman Tiraspolsky
LE SINGE VERT, DE PLUS EN PLUS OBSERVÉ DEPUIS IRMA
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Parmi les espèces exotiques introduites par l’homme, le singe vert 1 est de plus en plus observé à Saint-Martin. Cet animal sauvage pourrait-il altérer le fragile équilibre des écosystèmes natifs ?
Comme tout milieu insulaire, Saint-Martin est un terrain favorable à l’évolution isolée d’espèces et à la spéciation, à savoir la création de nouvelles espèces. En revanche, sur une île, l’équilibre naturel s’avère très fragile.
expose Julien Chalifour, responsable scientifique de la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin.
analyse Julien Chalifour, également référent local du groupe de travail « EEE » du Comité français de l’UICN.
Avant Irma, le singe vert restait cantonné aux versants du Pic Paradis, dans les hauteurs boisées de l’île. Mais l’ouragan l’a obligé à prospecter de nouvelles zones d’alimentation.
constate Julien Chalifour.
La Réserve souhaite lancer un appel à témoignages pour recenser les observations faites par la population. Si des moyens étaient alloués, il y aurait, selon la Réserve, un état initial à faire sur la présence du primate à Saint-Martin. Il s’agirait ensuite, si besoin, d’élaborer une stratégie de gestion pour envisager soit des stérilisations, soit la régulation des individus. Une seconde option compliquée à mettre en œuvre sur le terrain et qui serait probablement mal perçue par le public.
Originaire d’Afrique, le singe vert aurait été introduit aux Caraïbes par les Européens au XVIIème siècle sur l’île de Saint-Kitts-et-Nevis. (Denham.W., 1987).
Rédaction : Stéphanie Castre