Mother web

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25th Mother Saga

ICEDARKBEN / AOI


La saga

SOMMAIRE 4- EMPRUNTE DIGITAL 8- MOTHER 1 2- MOTHER 2 20- MOTHER 3 25- SMASH BROS 28- FANBASE

RETRO PLAYING MAG #3 - SUPPLEMENT ETE REMERCIEMENTS à Aoi pour sa gentilesse et sa partipation au sein du présent supplément ! REDACTION Re s p o n s a b l e é d i ti o n /co o rd i n a ti o n : Fabien Mellado (Odallem)/ Benoit Vandeputte (IceDarkBen) - Rédacteurs : Benoit Vandeputte (IceDarkBen), Joelle Aoi Perritaz (Aoi)- D i re cti o n a rti s ti q u e : Fabien Mellado (Odallem) - S e cré ta i re s d e ré d a cti o n : Antoine Clerc Renaud (ACR), Damien Michel, Sébastien Jean Baptiste (Sseb22). Supplément prix libre, livré avec le Magazine n°3. I m p re s s i o n : Asturion, 18 allée du clos des champs, 77090 Collégien. Re m a rq u e s : Le présent supplément utilise des illustrations appartenant à leur auteurs respectifs. Ces images sont utilisées à titre illutsratives et/ou informatives. Les propos rapportés dans le présent supplément n'engagent que leurs auteurs respectifs.


Avantpropos

A voir 25 ans en 2014, ce n’est pas donné à toutes les licences.

C’est pourquoi, il était impensable pour Retro Playing de faire l’impasse sur le 27 juillet dernier, une date honorifique pour l’une des licences les plus méritantes de Nintendo. Pourtant, c’est tout de même de la manière la plus ingrate qui soit que celle-ci s’est régulièrement vue éventée du marché du jeu vidéo. Il était donc de notre devoir de rendre justice à MOTHER, l’un des plus vieux RPG estampillés Nintendo, qui, 25 ans après, suscite encore un véritable engouement pour tous ceux ayant eu l’immense opportunité de s’y être déjà essayé.

Loin des jeux sans prétentions, MOTHER est une série dont la production a été terriblement mouvementée tout au long de son histoire. Il nous aurait été impossible de rendre justice à la série à l’aide d’un simple dossier sur le mag #3, tout comme les prérogatives de l’équipe empêchaient de lui consacrer un Book attitré. J’ai donc trouvé intéressant de proposer cet extra de quelques dizaines de pages, certes très synthétique, mais qui vous permettra de vous faire (re)découvrir l’une des plus riches licences de l’histoire de Nintendo. J’espère que les prochaines pages sauront vous captiver autant que ma rubrique habituelle qu’est le Compendium.

MOTHER (ou Earthbound aux USA), est une série qui reflète nombreux axes que Retro Playing défend en tant que tels, à savoir des jeux à fortes dominantes rétro et culturelle.

IceDarkBen

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Emprunte Digitale Fallu de peu ? Ldu agénie série MOTHER est l’œuvre Shigesato Itoi, véritable vedette touche-à-tout au Japon. La production de la série démarre lors des années 80 alors que notre bon monsieur souhaite tenter l’expérience du jeu vidéo. L’entretien avec Shigeru Miyamoto se passe assez mal, ce dernier ayant l’habitude de voir des idoles débouler pour se lancer dans la production de jeu vidéo. Mais la réputation de célébrité n’a pas que du mauvais, puisque le directeur général de Nintendo de l’époque, Hiroshi Yamauchi, se trouve être un grand admirateur de la créativité d’Itoi, et voit alors en lui l’opportunité d’apporter du nouveau dans cette redondance vidéoludique qui le peinait à l’époque. Le studio APE Inc. est fondé, et Itoi crée sa petite équipe très homogène, et parfois externe au jeu vidéo, et se lance dans la création de MOTHER.

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C a s d ' é c o l e #1

M o th er o u Ea rth b

o und ?

Le nom vient id emment d ’I to i, qu a ntico nfo rmisév i en b on te , re une co nso na nce ép fusa it d e d onner un nom a v vid éo . Il s’insp ire ique ou b a na l d es a utres jeux ec l’a fa it p leurer : Ma lo rs d e la p remière ch a nso n q p rend ra le nom d ’Eoth er, d e Jo h n Lennon. Le jeu ui co mmercia lisé a u a rth b ound qu’une fo is M oth ne co mme un jeu vidx US A p our justement so nner er 2 éo , ce qui reb uta it p ourta nt Itoi.

Un RPG anticonformiste MOTHER s’inscrit dans la lignée des jeux « pas comme les autres » et c’est d’ailleurs ce qui lui a réussi le mieux. En dehors des tendances épiques et médiéval fantasy de l’époque, MOTHER proposait déjà un univers contemporain. Mais ce contexte n’est pas la principale spécificité de cette série. MOTHER se veut être un jeu parodique, presque engagé, envers la culture contemporaine, jusqu’à traiter avec dérision et humour noir des éléments tragiques de la vie quotidienne. Le plus étonnant est qu’il ait à la fois su instaurer un fond d’un sérieux et d’une cohérence implacable, favorisant alors davantage ce contraste étonnant avec son univers loufoque et déjanté. L’histoire s’articule la plupart du temps

autour d’une équipe de préadolescent, dont certains membres sont dotés de dons de Psychokinésie (PK ou PSI). Il reste néanmoins un RPG au système de tour par tour classique, avec ses quelques petites originalités de gameplay et un système de mappemonde identique à un jeu Pokémon.

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La licence maudite Si MOTHER premier du nom a remporté un franc succès commercial au Japon (malgré sa difficulté hardcore, Itoi ayant luimême avoué avoir fait « n’importe quoi » durant le développement), on ne peut malheureusement pas en dire autant de sa suite lors de son arrivée sur le sol américain. Cet échec commercial condamnera l’avenir de la série en dehors de l’archipel nippon, et privera alors l’occident de sa non moins géniale suite : MOTHER 3. Un très grand nombre de contraintes et de mésaventures frapperont la production de la série, au point d’en épuiser le pauvre Itoi, se résignant alors à y mettre un terme. C’est avec l’arrivée d’internet qu’Earthbound recevra son dû. Grâce à une équipe de hacker, MOTHER fut ainsi distribué aux USA sous le nom d’Earthbound Zero, et quant à MOTHER 2, il subira une seconde jeunesse grâce à l’émulation, et permettra alors aux joueurs européens de s’y essayer sans dépendre du marché de l’import.

Le verdict est unanime de la part des gamers : il s’agit d’une licence de RPG absolument fantastique, l’élevant alors chaque nouvelle année sur la liste des meilleurs jeux vidéo créés jusqu’à aujourd’hui. Le culte ne cesse de s’agrandir au point d’en rendre les critiques négatives presque inexistantes. Des associations de fans poussent sur le net comme des champignons, au point d’en harceler Nintendo à chaque E3 afin d’espérer une éventuelle suite, ou ne serait-ce qu’une réédition du troisième opus hors-atlantique. Earthbound (ou MOTHER 2), a d’ailleurs resurgi sur la console virtuelle de la Wii U, et fait partie des meilleurs ventes de cette dernière. C’est à se demander pourquoi Nintendo hésite autant pour redonner un nouveau souffle de vie à cette licence, ou plutôt une résurrection « officielle ». Il faut bien avouer que la communauté de fans autour de MOTHER sait se faire entendre.

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Lenviee projet MOTHER part d’une pour son instigateur

Shigesato Itoi de réformer les codes redondants des RPG médiévaux et fantasy, pour proposer une expérience nouvelle. Le 27 juillet 1989, il y a 25 ans de cela, une nouvelle aventure commence ainsi chez Nintendo, et pour des millions de joueurs à travers le monde ! Nous sommes au début des années 1900. Une ombre mystérieuse plane au-dessus d’un petit village rural situé en Amérique. Dans le même temps, un couple disparaît dans d’étranges circonstances. Deux années plus tard, George, le mari, refait surface mais s’isole du reste du monde à faire de sombres recherches. Personne n’a jamais su ce qu’était devenu Maria, sa femme.

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80 années ont passé. Un jeune garçon nommé Ninten se réveille en sursaut après s’être fait attaqué par… sa lampe ! Retrouvant sa maison sens dessus dessous sous l'emprise d'un phénomène nommé « PSI » (selon les recherches de son grand-père). Puis, une étrange musique. C'est le début d'une grande aventure pour lutter contre une invasion extraterrestre imminente, et récupérer huit mystérieuses mélodies dissiminées à travers le monde ! Une des forces et spécificités de MOTHER est sans conteste de proposer une histoire non linéaire, un univers similaire au nôtre, et aux références nombreuses ! La culture pop des années 80 est omniprésente, tout comme des noms de villes, de lieux. Néanmoins, le monde imaginé par Itoi présente quelques surprises ! Ne soyez donc pas étonné de voir des zombies, des hippies, des extraterrestres, ou encore d’être confronté à une bande de voyous qui sème la pagaille en ville ! Itoi s’en est vraiment donné à cœur joie pour sortir des sentiers traditionnels des autres RPG, créant pour le coup l’un des jeux de rôles à la fois les plus originaux et les plus décalés à ce jour !


Gameplay nouveautéet

Nom : Mother (JP) Nintendo/Ape Studios NES : 27/08/1994 (JP) GBA : 20/06/2003 (JP) Genre : RPG

Sus aux hippies, corbeaux fumeurs et extraterrestres ! Les combats se déroulent typiquement à la manière d’un Dragon Quest : au tour par tour avec une vue subjective de l’ennemi sur fond noir. Si la difficulté mal dosée du jeu rend les combats plus frustrants qu’épiques, la variété du bestiaire et des pouvoirs PSI à notre disposition permet de garder des combats dynamiques et intéressants. Parmi les nouveautés, notons aussi, durant les phases d’exploration, que les personnages pouvaient se balader dans un environnement en 3D isométrique, sur une seule carte. Oui oui, vous m’avez bien lue : une SEULE ! Itoi n’appréciait pas la transition entre les villes des jeux de l’époque, considérant que cela coupait l’immersion. Alors, notre homme décida de créer une carte unique comprenant plusieurs zones qui sont connectées entre elles. Même si cela pouvait paraître vide et répétitif à certains endroits, le fait de pouvoir

parcourir le monde de MOTHER quasiment sans écran noir de transition était époustouflant, et inédit pour l’époque. Par la suite, ce concept a été repris dans plusieurs jeux, notamment la saga culte Pokémon, partiellement créée par l’équipe de MOTHER, ou encore plus tardivement sur PlayStation dans Rogue Galaxie. Enfin, notons que pour sauvegarder la partie, le joueur devait trouver un téléphone et appeler le père de Ninten. Encore une fois, fun et original.

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Keiichi Suzuki, dans toute splendeur sa Itoi accordait dans MOTHER une place toute particulière aux musiques, que cela soit à travers l'intrigue (les huit mélodies) ou le soin accordé à l'OST du jeu. Celle-ci n’avait d'ailleurs pas grands choses à envier aux compositeurs de RPG traditionnels (Nobuo Uemastsu ou encore Koichi Sugiyama). Itoi, ayant peur que la musique de son jeu devienne trop ordinaire à son goût, décida d’intégrer un leader d’un groupe de rock alternatif, Keiichi Suzuki, dans son équipe. Ainsi, nous retrouvons dans la bande son une ambiance pop rock avec un mix de musiques électro, ces derniers élaborées par Tanaka. Itoi ne se gêne pas pour dire dans les interviews qu’il considère la musique comme un élément crucial dans MOTHER : « Nous ne pouvons pas voir la musique, c’est pour cela que c’est difficile de l’utiliser dans un jeu. Mais c’est précisément parce que nous ne pouvons la voir qu'elle permet d’étendre le monde d’un jeu, ou d’y ajouter un effet de profondeur. J’étais vraiment enthousiaste de toutes ces possibilités pendant le développement de MOTHER, et c’est pour cela que la musique est essentielle pour le jeu ».

Ne paslapleurer avant fin Malgré la peur de Miyamoto de sortir un jeu dont les phases de tests n’étaient pas encore terminées, (ce qui expliquerait les ennemis complètement pétés, surtout à la fin du jeu ! ) MOTHER a été chaudement accueilli par la presse et par les joueurs en tout genre. Il s’est vendu au total à plus de 400.000 exemplaires, et est souvent considéré aujourd’hui comme un des meilleurs jeux sortis sur la Famicom ! C’est un pari donc réussi pour Itoi, qui sut ainsi briser la glace des RPG standards, avec un jeu rempli d’originalité et d’humour. Il a même avoué avant la sortie de son protégé que le succès importerait peu, préférant continuer dans la voie qu’il s’était tracé, convaincu que c’est dans cette direction que les jeux vidéo se devaient d'évoluer. Ainsi, notre homme, ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, avait déjà des idées concernant une éventuelle suite...

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AOÏ


Un chat qui nage sur le sol ? Bon, il est temps de se réveiller je crois…

C a s d ' é c o l e #2

Et

t no us a lo rs ? Le p remier o p u jo ueurs o nt q s d e la s a g a n’es t s o l’émula tio n s ua nd même eu la ch a rti qu’a u Ja p o n. M a lg ré fa ite p a r d es o us le no m d ’Ea rth b o unce d ’y jo uer en a ng la cela , les co mp liquée… fa ns ? Eh no n ! C’es t u nd Z ero . Es t-ce une tris via d ès s ep temb re A vra i d ire, une vers io ne h is to ire b ien p lus a d uctio n éta it d es tinée 19 9 0 . Cette vers io n, q n lo ca lis ée d u jeu fut d eux p o s ters . à co ntenir en p lus d e ui d eva it s ’a p p eler Ea d is trib uée rt la ca rto uch e d u jeu un ghub o und , id e et Du fa it d e d éb ut d es alan fa ib le p o p ula rité d es JR l' a p p ro ch e im nées 9 0 , d 'une ca mp a g PG s ur le s o l a mérica fina lement qminente d e la S up er N ne ma rketing ind écis in a u leur fera it p er u’Ea rth b o und n’en va intend o , N intend o d e et d e même l’a vo ir d re d e l’a rg ent… Ils a la it p lus la p eine et quécid a (d éj à reno mma nno ncé o fficiellemennnulèrent a ins i le p ro e celui-ci a ch eta ce my ée p o ur s es « fa ns tra t ! En 19 9 8, l' équip e jet ,s a ns no m d ’Ea rth s térieux p ro to ty p e et le d uctio n » d es jeux M ODemifo rce 2. De ce fa it, b o und Z ero , p o ur éviterp ub lia p ub liquement THER) , d e co nna ître les jo ueurs h o rs -a tla n to ute a mb ig uïté a vec s o us le tique o nt p u ce p remier o p (enfin) a voMirOTHER us ! la jo ie


Isuccès l aurait été dommage que le flagrant de MOTHER se

limite à un seul opus. Enthousiasmé par la réussite de son poulain, l’équipe de développement se lance dès 1990 à la conception d’une suite. Le studio APE.inc se voit accompagné cette fois-ci non plus par Pax Softnica, mais par la célèbre filiale de Nintendo : HAL Laboratory. Le passage de la NES à la Super Nintendo laisse entrevoir beaucoup plus de liberté aux développeurs, tout semble bien se goupiller… Enfin, presque. L’équipe rencontre en effet plusieurs difficultés, que ce soit au niveau graphique (en termes de game design notamment), ou encore technique (à l’égard de la carte mémoire de 8Mb, qui ne pouvait contenir pas plus que les musiques du jeu). La distance des deux studios de développement ne blanchit pas non plus le tableau. Notre pauvre Itoi commence alors à se persuader que MOTHER 2 ne verra jamais le jour. C’est finalement une personnalité de Nintendo, très connue aujourd’hui, mais encore simple programmeur chez HAL, qui sauvera le projet. Satoru Iwata, surmonte tant bien que mal les difficultés suscitées pour aboutir à un système de jeu bien mieux construit ! La créativité dans la

contrainte, on connaît bien ça chez Nintendo. Mais un tel acharnement ne s’est pas fait sur une courte durée, c’est la ténacité qui eut raison des problèmes. En effet le développement du jeu prendra malgré tout plus de quatre ans ! Si vous trouvez ça long, dites-vous bien que cela relève de l’extraordinaire à cette époque. Mais le résultat valait la peine de s’y attarder : la mémoire du jeu triplera (de 8Mb à 24Mb, énorme…) et les développeurs, en particulier Itoi,

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Dans FF, on trouve des potions dans des coffres. Dans Mother 2, on trouve des burgers dans des poubelles.


Nom : Earthbound (US)/ Mother 2 (JP) Nintendo/Brownie Brown HAL Laboratory Super Nintendo : 27/08/1994 (JP) GBA : 20/06/2003 Genre : RPG

purent s’investir entièrement sur l’univers et l’esprit qu’ils souhaitaient donner au jeu (une des anecdotes les plus connues est de savoir qu’Itoi a dicté kana par kana les dialogues du jeu au responsable du script, jusqu’à (traduit Pokey en anglais) qui pleurer de joie/tristesse devant est à la recherche de son petit certains résultats). frère. Les deux garnements se rendent sur le lieu du crash et sont témoins d’un étrange phénomène : une abeille nommée Buzz Buzz prétend venir d’un futur apocalyptique ravagé par un alien, Giygas, et L’histoire débute en pleine nuit, en est à la recherche de quatre l’an 199X dans le monde héros pour l’en empêcher. Alors d’Eagleland, lorsqu’une météorite qu’il raccompagne ses deux s’écrase sur une colline au nord de voisins chez eux, la mère de la ville d’Onett (ville que vous Porky terrasse l’abeille par connaissez peut-être comme l’un caprice, laissant l’insecte des stages récurrent de Super professer à Ness son dernier Smash Bros). Le vacarme du conseil : retrouver les 3 autres crash réveille un jeune garçon de héros et assembler huit 13 ans répondant au nom de mélodies dans une pierre Ness. Intrigué, il quitte la maison magique qu’elle lui offre. Ness pour en savoir plus et tombe sur se prépare donc pour l’aventure son voisin grassouillet : Porky qui l’attend.

Nouveau nouveauMother, RPG

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Vous l’aurez compris, le but est le même que dans le jeu précédent : retrouvez huit mélodies mystiques en parcourant le monde. Toutefois le game design a beaucoup changé, et pour le meilleur ! Les graphismes ont fait un bond monumental, et si l’on retrouve toujours le système d’un monde entièrement explorable sans le besoin de passer par une carte générale à l’instar d’un Final Fantasy, on notera enfin la disparition des rencontres aléatoires ! Exit le harcèlement épuisant : il est maintenant possible de voir les ennemis sur la carte, de les esquiver ou de les prendre par surprise, voire de les éliminer rien qu’en entrant en contact avec eux si votre niveau est bien supérieur au leur. Une spirale verte remplira l’écran si vous attaquez un ennemi par l’arrière, sinon c’est une spirale rouge qui vous informera d’une embuscade par l’ennemi. La difficulté, sans pour autant être des plus accessibles, est aussi bien mieux dosée que dans l’épisode précédent.

Un nouvel axe de gameplay vient d’ailleurs bonifier le déroulement des combats : celui du défilement des points de vie (HP). Avec ce nouveau système, le fait d’encaisser des dégâts n’est plus immédiat comme il le serait dans n’importe quel autre RPG. La fenêtre de vos HP prend en fait la forme d’une roulette, et défilent jusqu’à ce que le montant total de dégâts soit encaissé. Il faut donc un certain temps avant que l’attaque reçue n’atteigne les dégâts maximaux escomptés. De ce fait il est possible de ne subir qu’une partie des dégâts en finissant le combat en avance, ou bien de se soigner avant que les HP n’atteignent zéro. Un élément original et particulièrement efficace en termes de stratégie ! Une nouvelle statistique fait aussi son apparition : le « Guts » (le cran) qui favorise la fréquence de vos coups critiques mais aussi la possibilité de résister à une attaque fatale. Additionnée au système de gestion des dégâts, cette caractéristique renouvèlera

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SMAAAASH ! ! Une chose est sûre : les critiques ne passent pas inaperçus dans la série. Peut-être inspireront ils le nom de la prochaine célébrissime licence de HAL Laboratory.

l’aspect stratégique des affrontements bien au-delà de ce que l’on peut imaginer lors des premières heures de jeu. On se retrouve finalement avec une difficulté très bien équilibrée, ce que l’on ne pouvait pas vraiment dire du premier opus. Les graphismes ne sont pas non plus en reste ! L’univers est beaucoup plus coloré et les sprites utilisés sont d’une diversité absolument bluffante, surtout en ce qui concerne les ennemis. Le fond d’écran austère des combats du premier MOTHER laisse place à des fonds animés très colorés et aléatoires, basés sur des graphiques mathématiques utilisant des variables dynamiques (rien que ça), et génère une atmosphère particulière à chacun des combats que l’on mène. Bref c’est beau, coloré, varié, original, trippant… en un mot : magnifique.

On notera quand même une certaine lenteur à se déplacer sur la carte, et des inventaires personnels plus généreux aurait rendu la gestion des stocks beaucoup moins pénible. C’est peut-être l’une des petites tares de ce MOTHER 2, sans oublier une difficulté un peu trop élevée en début d’aventure. Mais rien de très handicapant face aux grandes heures de fun que nous promet ce volet.

Un Univers sens propreau Ce qui aurait pu s’instaurer comme un style particulier, avec l’originalité délirante du premier volet, est finalement devenu le modèle d’une nouvelle forme de génie créatif ! L’univers de MOTHER 2 est ahurissant tant les développeurs ont poussé loin leurs délires. Et ne vous méprenez pas : il ne s’agit aucunement d’une toile abstraite sans queue ni tête dont le seul crédit aurait été son prix exorbitant avec le nom d’un artiste argentin signé en contrebas. Prenons les ennemis par exemple. Si nous retrouvons bien évidemment les hippies à fracasser dans les rues, ou n’importe quel objet/plante transformé de manière complètement loufoque, MOTHER 2 s’est assuré d’étoffer son catalogue de rencontres complètement délirantes. Attention à ne pas se faire attaquer par la viande saoule des rues de Twoson se plaignant

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de la jeunesse actuelle, des monstres aux états d’âmes incongrues venant jusqu’à les perturber en combat, sans oublier les tas de vomis mutants prêts à vous faire la peau. Ce bestiaire a le mérite de faire le meilleur avec le pire, poussant le joueur à se demander inlassablement sur quoi il pourrait tomber la prochaine fois. Les tronches amusantes de Dragon Quest peuvent aller se rhabiller ! Mais les ennemis ne sont pas la seule force de cet opus. La variété touche aussi chaque PNJ, nous permettant alors de retrouver n’importe quelle figure familière de notre voisinage, allant du sale gosse délinquant au rasta du dimanche. C’est d’ailleurs l’un des contrastes les plus délicieux du jeu : celui de

nous transporter dans un monde à la fois sans queue ni tête mais en même temps extrêmement fidèle à notre vie quotidienne. Plus de potions ou d’herbes chelou dans ce RPG ! Cette fois-ci vous devrez récupérer votre énergie en vous payant à bouffer au fastfood du coin ou en vous commandant une pizza. Rien ne vous empêche non plus de faire les poubelles du coin pour récolter certains gaspillages de cette société de consommation, miam ! Ces banales habitudes pourtant externes à celle d’un héros de jeu de rôle nous propulse alors dans la peau du jeune voyageur de 13 ans. Ness sera d’ailleurs frappé du mal du pays le paralysant en combat si celui-ci n’a pas entendu la voix de sa maman depuis longtemps (un coup de fil fait toujours plaisir). On sera aussi amené à gérer notre argent en dépendant des dons de notre père que l’on pourra stocker ou retirer en ville sur des bornes automatiques. C’est pourtant plus logique que de trouver des pièces d’or sur un ours des montagnes…


Le vrai voyage initiatique

L'art de parler

Le voyage initiatique dans le JRPG, est devenu une notion tellement classique qu’elle en a perdu de sa superbe. Grandir en voyageant est devenu un acquis, sans laisser alors la place aux interrogations suscitées au cours d’une aventure, si ce n’est la trame logique du scénario. Earthbound mélange et oppose l’épique à la satire, la société au merveilleux, l’incroyablement loufoque aux banalités ennuyeuses, et cela aux quatre coins d’Eagleland. Cette multitude d’aspect est le fruit d’une écriture minutieusement appliquée par son créateur : Itoi. C’est d’ailleurs la principale raison de son succès fulgurant au japon lors de sa sortie, mais aussi celle du choc émotionnel laissé dans l’esprit de nombreux joueurs qui s’y essayent encore aujourd’hui. Si l’on peut dire que l’humour est la substantifique moelle de la série MOTHER, c’est certainement pour avoir accompli l’exploit de traiter des débats comme l’oppression du Ku Klux Klan, la corruption de la police ou même les enlèvements d’enfants, tout en ayant réussi à garder le même ton léger et décalé. Malgré certaines références absolument évidentes comme l’héritage culturel des Beatles ou diverses modes adolescentes qui ont frappé des 70’s aux 90’s, il faut savoir que un très grand nombre de références a été retiré de la version américaine, amenuisant sérieusement l’esprit du jeu au point qu’un patch verra le jour pour ne pas subir cette odieuse censure.

Les dialogues sont une part importante de MOTHER 2. Le fait amusant est qu’ils concernent plus les PNJ que les héros eux-mêmes, finalement très peu bavards (voire muets, pour le cas de Ness). Les dialogues entrepris avec les PNJ forment une grande partie du charme du jeu, tant ils sont anecdotiques, largement dispensables quant à votre progression, mais indissociable à l’univers. En effet, contrairement à la très grande majorité des RPG de l’époque, les PNJ ne sont pas placés dans Earthbound de manière hasardeuse avec des dialogues types souvent destinés à informer le joueur sur la suite de sa quête. Non, si vous voulez des indices il faudra les acheter au roublard du coin. Et mal pourra vous prendre de faire confiance aux adages des passants. Chaque personnage semble avoir sa propre vie, son propre orgueil, tout en laissant planer cette impression permanente que le jeu nous nargue, ce qui contribue d’autant plus à l’identification entre le personnage et le joueur. Ces nombreuses facettes de gameplay en viendraient presque à catégoriser MOTHER 2 comme une parodie de RPG, mais avec une analyse critique largement en avance sur son temps…

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Mais le fait est là : les scandales et la violence de tous les jours ont indubitablement inspirés Shigesato Itoi pour son jeu. Earthbound n’est pas l’histoire d’un jeune héros aux pouvoirs PSI allant sauver le monde d’une menace extraterrestre, il s’agit de l’histoire d’un enfant confronté aux dangers et plaisirs de la vie, grandissant chaque jour en observant ce qui l’entoure.

Mother 2 VS Earthbound

Ca s d ' é c o l e

Bo n à s a vo ir

-Les Bea tles t fo rtement insp irés to ut on l’ u n iv pa s seulement le ch ers d u jeu, non musiques , ma is a oix d es leurs ch a nso ns ou vec le sujet d e pers onna g es . En chle ch oix d es l’op tion « Don’t Ca oisiss a nt d es prénoms d es pere » po ur le ch oix ob tient ceux d es m rs onna g es , on embres d u g ro upe ! -Les Runa w y Fiv es so nt une référence a uxa bl u es d a ns la vers io n a m broth ers, ma is co stumes so nt d ev érica ine, leurs éviter la référence…enus noirs po ur -La po lice d M r. S a turn ’éescrt itinuspre d es l’écriture d e la fill irée d e -On peut entend re e d ’Itoi. repris es « Ok d es u à plusieurs jeu. Il s’a g it en fa ka ? » d a ns le it d e la vo ix d ’Itoi.

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Le jeu est sorti le 17 Août 1994. Nommé MOTHER 2 : Gyiyg no Gaykushuu au japon, celui-ci est toujours accompagné d’un nouveau slogan made in Itoi : « Un jeu pour les adultes, les enfants, et aussi les jeunes filles ». Le jeu est soutenu par une forte campagne publicitaire (on y voit même apparaitre une idole japonaise, Takuya Kimura) et le résultat s’ensuit : MOTHER 2 est un succès incontestable ! Le jeu s’écoule à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires dès les premières semaines et les critiques crient au génie, faisant alors entrer Shigesato Itoi dans le Panthéon des Grands Noms du jeu vidéo. Pour Nintendo, tout est très clair : limiter MOTHER 2 aux frontières japonaises serait un gâchis monumental ! Une localisation américaine voit le jour moins d’un an après la sortie locale, ce qui relève du


miracle vues la consistance du jeu et la difficulté à l’époque de sortir des RPG en dehors de l’archipel nippon. MOTHER 2 est alors renommé Earthbound aux USA. Nintendo décide de réitérer une forte campagne publicitaire et affuble étrangement le jeu du fameux slogan « This game stinks ! » (Ce jeu pue ! )… Le jeu est en fait distribué dans une boîte surdimensionnée contenant le guide du jeu ainsi qu’une planche de cartes odorantes. Mais cette tentative maladroite de marketing ne fait pas le même miracle que sur le sol nippon : l’échec est sans appel. Le jeu peine à dépasser la centaine de milliers de ventes malgré une publicité très présente, et est entièrement ignoré par la critique. Toutefois il faut replacer le jeu dans son contexte, accuser uniquement le slogan ou le mauvais goût des américains relèverait de l’ineptie. Rappelons-nous les enjeux de MOTHER 2 au Japon : celui de briser les clichés et la routine du genre classique du RPG. Or à cette même époque et de l’autre côté du globe, les américains ne font que découvrir le RPG classique et à s’en amouracher jusqu’à ce qu’il en devienne un véritable phénomène avec Final Fantasy VII en 1997. L’intérêt suscité par MOTHER 2 au japon est alors en fait entièrement caduque sur le sol américain. Le prix plus élevé de la boite et son slogan douteux n’arrangeait évidemment pas les choses,

Le fameux drame aux USA ou un jeune homme ivre se serait fait tabasser par quatre policiers et leurs sergents, aurait très certainement inspiré la scène où Ness se fait attaquer par une escouade de police.

tout comme la notoriété inexistante d’Itoi qui était pourtant un fort argument de vente dans le pays où il s’était fait un nom. Cet échec cuisant sera le coup d’épée de Damoclès pour nous européens, qui n’entendront que quelques échos d’un jeu étrange. Quant à Nintendo, plus question de refaire la même erreur : MOTHER c’est bien, mais uniquement au Japon…

I c e D a r kB e n

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M OTHER 3 a bien failli ne jamais voir le jour. Tout commence fin

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1992, lorsqu'Itoi, en plein travail dans MOTHER 2, annonce MOTHER 3 sur Super Nintendo. En novembre 1996, ce dernier est finalement repoussé sur N64 et annoncé par Nintendo sous le nom de « forêt des Chimères », en compagnie de Mario 64, Mario Kart et The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Contrairement à ces derniers, MOTHER 3 doit bénéficier de l'extension 64DD pour fonctionner. Le jeu laisse tomber la patte graphique 2D, pour se tourner vers celle de la 3D alors très en vogue. Les joueurs du monde entier furent ainsi enthousiasmés par le troisième opus de la série MOTHER, et la majorité des magazines de jeux vidéo firent des articles sur celuici. Même Nintendo of America, malgré l’échec commercial d’Earthbound, prévoyait de sortir ce jeu sur le sol américain en tant qu’Earthbound 64 !


Nom : Earthbound 2 (US)/Mother 3 (JP) Nintendo/Brownie Brown HAL Laboratory GBA : 20/04/ 2006 (JP) Abandonné sur N64 Genre : RPG

Hélas, l’équipe de développement rencontre nombre de problèmes techniques. Le passage de la 2D à la 3D fut leur Némésis car, d’après un de ses concepteurs, l’interprétation de la physique du jeu est totalement différente. Les incessants changements inopinés et la sortie du 64DD sans cesse repoussée n’ont pas non plus aidé. Cependant, lors du Nintendo Space World de 1999, le jeu était toujours présent avec même une démo jouable ! MOTHER 3 est maintenant annoncé au Japon en mai 2000. Alors que le bout du tunnel arrive enfin, le jeu est une nouvelle fois repoussé. Itoi poste, le 22 août 2000, un très long message à ce propos, pour dire que… le jeu a été définitivement annulé, faute de temps et surtout, de fonds. MOTHER 3 (parfois surnommé Earthbound 2 par les fans) sort finalement de son cocon le 20 avril 2006, soit après 12 années de développement chaotique et sur… GBA !

Le roman qui inspire MOTHER 3

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Lors des interviews au temps de MOTHER 3 sur N64, Itoi a précisé qu’il s’était inspiré d’un certain roman pour créer l’histoire de son jeu. Il s’appelle « Le Grand Cahier » faisant partie de la « Trilogie des Jumeaux » écrit par Agota Kristof, une écrivaine suisse. C’est l’histoire de 2 jumeaux nommés Claus et Lucas (Coincidence n’est-ce pas ?) étant livrés à eux-mêmes pendant une guerre qui éclate dans leur pays.


Welcome the MOTHER 3toworld Premier constat : finis les grandes villes et les clichés américains qui ont été un aspect crucial des anciens MOTHER. Place maintenant à un village qui semble s’être figé dans le temps, sur une île isolée. L’histoire commence lorsqu’une famille du village décide de passer un moment chez le grand-père maternel. Ce dernier habite au bout de la forêt Sunshine, un espace non loin d’un territoire occupé par… des dinosaures. Ce sont les Dragos ! Malgré leur apparence préhistorique, ceux-ci sont en réalité des animaux amicaux avec qui Claus et Lucas (remarquez l’anagramme des deux prénoms) jouent depuis leur plus jeune âge. Un soir, en rentrant chez eux, d'étranges personnes déguisées en cochon mettent le feu à ladite forêt. Flint, le père des deux enfants, retrouve tant bien que mal ses bouts de chou. L'un n’arrête pas de pleurer tandis que l’autre est rempli de remords. Au moment où Lucas allait dire quelque chose à son père, un habitant se précipite vers ce dernier pour lui dire qu’il a une bonne et une mauvaise nouvelle à l’annoncer. La bonne c’est qu’il a trouvé un croc de Draco qui lui permettra de lui forger une nouvelle arme, la mauvaise c’est qu’il l’a trouvé dans le cœur de sa femme… (paye ton sens de l’humour)

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Ainsi commence l’histoire de ce MOTHER 3, celle de deux jumeaux ayant pris des chemins différents ; l'un cherchant la vengeance et qui se trouvera porté disparu par la suite, et l’autre livré à lui-même par son père, cherchant à devenir plus fort pour aider les autres. Une histoire qui est aussi celle de tout le village, qui va être chamboulé par l’arrivée d'une armée. Cette dernière change littéralement leur mode de vie pour soi-disant trouver le « bonheur ».

Mélancolie

Le bestiaire du jeu regorge de monstres loufoques et originaux

Ce nouvel opus fut segmenté en plusieurs chapitres, pensés de manière à suivre parallèlement l’histoire de Lucas et celle des personnages qui auront un rôle tout aussi important dans cette péripétie. Contrairement à la majorité des (J)RPG, la phase d’exploration est peu présente dans MOTHER 3. Le village Tazmily, point central du jeu, subit beaucoup de modifications au fil de l’avancement du jeu, que cela soit par les infrastructures, ou encore les nouveaux habitants. L'économie du village se transforme aussi, avec l'instauration d'un système d'échange basé sur l'argent, rendant la majorité des habitants, avares et égoïstes. Un système également on ne peut plus


Shogo Sakai et ses 250 musiques

conformiste qui exclut ceux qui ne suivent pas le mouvement. Un parallèle, peut-être, à nos temps modernes. Le style d’écriture loufoque et astucieux d’Itoi est quant à lui toujours aussi présent. Certains PNJ peuvent parfois enchaîner jusqu’à huit répliques différentes, c’est dire ! Le jeu se veut aussi infiniment plus dramatique que son prédécesseur, qui misait davantage sur son environnement pour étoffer le background émotionnel du jeu. Là où MOTHER 2 s’était en effet retenu de rentrer dans le tragique, MOTHER 3, lui, ne s’en prive pas. Itoi savait pertinemment là où il allait avec un scénario plus sérieux, ce que l’on peut déjà comprendre dans son slogan « strange, funny and heartrending » (étrange, marrant et déchirant). Et c’est là qu’on retrouve le génie du bonhomme, qui sut parfaitement négocier le virage de la tragédie, tout en se permettant de le saupoudrer d’humour noir. Résultat : on ne sait plus pour quelle raison l’on doit pleurer. Bien entendu, qui dit cutscene dit aussi musique. Celle-ci joue une part primordiale dans la retranscription même de ces émotions..

Itoi était à la recherche d’une personne qui arriverait à cerner parfaitement le jeu qu’il avait écrit. C’est en cherchant dans son équipe de développement qu’il trouva Sakai. Ce dernier devint dès lors un des piliers du jeu, jusqu’à faire dire à Itoi que MOTHER 3 n’aurait jamais pu être possible sans lui. Du funky au rock en passant même par une reprise d’une œuvre classique, les musiques de MOTHER 3 furent d’une grande qualité, et surtout d'une terrible diversité. Certaines sont « évolutives », en suivant à la note près les divers événements de MOTHER 3. De ce fait, le village Tazmily possède 9 thèmes musicaux à lui seul ! Les mélodies utilisées pour le thème de l’Amour (thème principal du jeu) sont également reprises à maintes reprises, pour mieux signifier la place de l’amour (que les personnages principaux recherchent unanimement), tout comme le thème des pigmasks, pour rappeler la présence envahissante des hommes cochons. Les combats n’ont pas été en reste non plus, avec pas moins d’une vingtaine de compositions différentes ! Couplés au nouveau système de combo musical, les parties n’en sont que plus endiablées !

Les DCMC qui remplacent Runaway Five de MOTHER 2 ont cette fois-ci une apparence originale comparée à leur prédécesseur

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Lesquestion combats,deune rythme ! Tout comme son prédécesseur, les combats se déroulent au tour par tour et toujours avec le système de roulette défilante pour les points de vie. Néanmoins, un système de combo « en rythme » incite désormais les joueurs à enchaîner les attaques au même rythme que la musique de combat, avec l’espoir d’atteindre les « 16 hits fatidiques » ! Pami les nouveautés, notons aussi que nos braves héros peuvent désormais courir afin de surprendre plus facilement leurs adversaires, qui gambadent librement dans le jeu. Ces derniers commenceront le combat le dos tourné, ce qui veut dire qu’ils prendront plus de dégâts et perdront un tour pour se retourner ! Les pouvoirs psychiques, caractéristiques de la série, sont également toujours au rendez-vous, avec quelques nouvelles attaques. Par exemple, l’aptitude de Boney, le chien de Lucas, sert à renifler l’adversaire pour connaître ses faiblesses.

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La version 1.2 de la traduction qui est sortie en début de Juillet 2014. L’équipe a par la même occasion rendue publique l’ accès aux outils de traduction, qu’ils ont eux même créés pour permettre aux personnes voulant traduire MOTHER 3 en d’autres langues de le faire sans avoir les connaissances en hacking requises. Incroyable !

THE END ? Le monde de MOTHER 3 est d’une richesse unique qui a déjà fait succomber plus d’un joueur, mais qui a aussi créé une divergence entre les fans, considéré par certains comme étant trop éloigné des premiers « MOTHER ». Néanmoins, le jeu s’est tout de même vendu à la hauteur de 400.000 exemplaires, malgré le fait que celui-ci sorte en fin de vie de la GBA. Des grands passionnés ont par ailleurs proposé une traduction anglaise, accessible via l’émulation. Aujourd’hui, les fans incontestés de MOTHER 3 rêvent toujours d’une sortie internationale sur console virtuelle, ou bien d’un remake sur Nintendo 3DS...

AOÏ


Bonus

SUPER SMASH BROS Vecteur de popularité ? A vouons-le, nous avons été très nombreux à se demander d’où pouvait bien provenir ce jeune garnement au T-shirt rayé et aux pouvoirs étranges. Avant l’arrivée de Super Smash Bros, peu de gens en Europe pouvaient se vanter de connaître une licence de Nintendo nommée MOTHER ou Earthbound. En effet, il ne serait pas faux de dire que la série Smash Bros est responsable de la « popularité » du personnage de Ness au grand public. Ness est apparu dans chacun des opus du jeu de combat depuis la Nintendo 64, et reste un personnage assez apprécié des joueurs. Son moveset particulier et le voile mystérieux sur ses origines fut le déclencheur de la curiosité d’un grand nombre de gamers. C’est d’ailleurs ce qui nous poussa, Aoi et moi-même, qui vous écrivons ces lignes, à découvrir la série MOTHER.

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Les deux représentants de la série ? Ness a toujours été présent depuis le début, mais il faut savoir que cela a failli ne pas être le cas. Son concurrent, Lucas, devait le remplacer dans Super Smash Bros Melee. Mais comme vous le savez maintenant, le développement chaotique de MOTHER 3 n’a pas permis à Lucas de se faire connaître avant la sortie de Melee. Les développeurs ont donc préféré laisser Ness. C’est la raison pour laquelle Lucas reviendra dans la suite : Super Smash Bros Brawl en tant que personnage de départ, laissant alors planer le doute sur la présence de Ness dans le roster (liste de personnages). Cependant, ce dernier

sera bien confirmé dans le jeu avec même un rôle important dans l'histoire de celui-ci. On ignore encore qui sera de retour pour le prochain Smash Bros. Les spéculations vont bon train, en même temps que de nombreuses fuites, dont la véracité reste encore à prouver. Il faut toutefois rappeler que Ness est un représentant emblématique de la série, en plus d’être le héros du jeu MOTHER le plus populaire. Mais qui sait ? Peut-être pourrions-nous avoir la surprise de voir apparaître Ninten, ce qui reste bien entendu fort peu probable.

Le fameux Franklin Badge ! Difficile d’ignorer sa provenance…

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Des Healers dans Smash Bros. ? Il existe un fait amusant : Ness et Lucas sont les personnages chargés des soins et des renforts dans leurs RPG respectifs. À l’exception du PK Flash de Ness, strictement aucune des attaques spéciales des deux garçons ne sont disponibles dans la série MOTHER, pas même leur Final Smash : PK Starstorm. Leurs techniques proviennent de Paula et Poo pour Ness, et de Kumatora pour Lucas.

MOTHER Smash dans Ness et Lucas ne sont bien évidemment pas les seuls éléments représentant leur licence dans Smash Bros. Jusqu’à maintenant, 3 stages sont apparus depuis Melee : Onett et Fourside de MOTHER 2, et New Pork City de MOTHER 3. Fourside n’est disponible que dans Melee mais Onett reste sélectionnable dans la catégorie des stages rétro de Brawl. En plus des stages et des musiques (et de certains autocollants dans Brawl ainsi que plusieurs trophées de MOTHER 2 dans Melee), il ne faut pas non plus oublier les objets ! Mr Saturn se montre

Porky, l’antagoniste de Mother 2 et 3 fait aussi son apparition en tant que Boss ! très présent dans la série Smash Bros. Souvent perçu comme inutile, il peut pourtant briser en un coup le bouclier d’un adversaire ! On retrouve aussi le fameux Franklin Badge qui permet de s’immuniser contre les projectiles, en les renvoyant automatiquement dès que le contact se fait. Enfin, Jeff Andonuts fait une apparition en tant que trophée aide dans Brawl, où il balance ses fameuses « bottle rockets » sur les ennemis.

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ICEDARKBEN


Une Fanbase Toujours

présente Sparler i la saga MOTHER fait encore d’elle de nos jours, c’est

sans conteste grâce à sa communauté active contribuant sans cesse à la série. Que ce soit de splendides fan-arts, des remix mémorables de la bande son, des articles de diverses analyses des jeux ou encore des sites dédiés, chacune de ces personnes ayant adoré la série essaie d’exprimer, par ses propres moyens, son amour pour cette saga. C’est surtout en Amérique que nous retrouvons une fanbase plus présente, plus imposante. Celle du Japon reste beaucoup plus timide mais toutefois active. Quant aux fans français, on les trouve disséminés anarchiquement sur le net.

Nintendo, une relation d’amour et de haine

Avec tous ces problèmes de localisation qu’ont eus les trois jeux de la série, Nintendo est toujours resté réticent à vouloir sortir sa licence hors du Japon.

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! Bien entendu, tout ceci ne plaît pas aux fans, qui harcèlent continuellement la firme de Kyoto de sortir les MOTHER dans le monde entier par le biais de pétitions et de messages. Néanmoins, leur obstination a finalement porté ses fruits. L’apparition d’Earthbound sur la console virtuelle de la Wii U partout dans le monde en est une preuve ! Ils peuvent remercier en partie la plate-forme Miiverse mise en place pour la 3DS et la Wii U, régulièrement consultée par Nintendo, qui leur ont permis de


pouvoir s’exprimer directement via celle-ci ! Malgré un engouement encore plus fort quant à MOTHER 3, celui-ci n’a pas encore eu cette chance…

a vu le jour sous la forme d’un blog nommé EarthBound Central, qui reste toujours actif avec une moyenne de six news par mois. Alors, aujurd'hui, what’s next ?

Le harcèlement le plus connu est la demande de la localisation anglaise de MOTHER 3 à Reggie Fils-Aimé, actuel président de Nintendo Of America, à chaque E3 depuis 2006. Au point que celui-ci avoue même d’être constamment bombardé par les fans à ce sujet ! Nintendo a même eu le culot de parodier ce harcèlement via une scène d’humeur créée par les personnes derrière la série américaine populaire Robot Chicken à l’E3 de cette année 2014.

Pour aller plus loin : http: //starmen.net/

Les sites à la dédicacés série !

Starmen est certainement le site le plus connu de la série MOTHER/Earthbound ! Créé en 1999 par deux personnes qui deviendront des personnalités connus de la fanbase : Tomato et reidman. Le site avait comme but premier de centraliser toute information, ainsi que de fournir un contenu de qualité sur la série. Ce projet ambitieux attira une multitude de fans et joueurs, qui sont devenus les pionniers de cette grande communauté. En 2009, une extension du site

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MOTHER et Earthbound4 USA « Si quelqu’un m’approchait et me disait qu’il voudrait faire MOTHER 4, je lui donnerai le feu vert sans hésiter. (rires) Si MOTHER 4 existait, j’aimerais bien y jouer. » Ces belles paroles prononcées par Shigesato Itoi dans une interview lors de la sortie de MOTHER 3 ont touché certains fans, au point que ces derniers ont tenté de relever le défi ! Imaginé en 2008 et progressant petit à petit, le développement de ce fangame audacieux prit une nouvelle tournure en août 2013, à la sortie du premier trailer officiel de MOTHER 4, ainsi que l’annonce d’une date de sortie approximative pour l'hiver 2014 !

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Jeff Benson, une autre icône de la fanbase d’Earthbound, est actuellement en train de préparer un film documentaire sur le long combat des fans américains, pour faire grimper leur série fétiche en popularité en Amérique. Tout comme MOTHER 4, il existe peu d’informations concernant le contenu et le déroulement du film, si ce n’est que Jeff et son équipe sont partis au Japon interviewer Itoi en personne. Rien que ça ! Un projet Kickstarter devrait débuter cette année. Le documentaire, quant à lui, devrait sortir en 2015. ..

AOÏ


à bientôt



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