d'Almonlesjuni

d’Almonlesjuni peintures

En couverture

« Elagabalus et les siens » Technique mixte sur chassis- 100 x 100 cm, Dunes 2017.

Tous droits réservés © d’Almonlesjuni 2018 d’Almonlesjuni est représenté par Fra Massalia.

wwww.framassalia.org

FRA MASSALIA Mediation Culturelle Transmedia

A Billy, qui court toujours devant.

« Villes en silhouettes fantômes, entités longilignes, anges d'écailles bleus... à ses formations et pratiques cinématographiques, sa passion pour les livres et les histoires, Olivier d’Almonlesjuni joint le mouvement et le suspense, laisse flotter sur son art pictural un scénario, un épisode de récit ou une intrigue dans une réalité vierge que le spectateur attrapera ou pas, fera sienne ou pas. » Brigitte Tempestini Le Dauphiné, Janvier 2016.

Je suis né à Albias en 1644. Je suis pêcheur de poisson. En L'an mille six cent quatre vingt et le treizième de mars, moi et Marie Chazotes ma femme, Gaillard Dalmon âgé de dix huit ans et Jean Dalmon âgé de seize ans nos fils, faisont tous abjuration de l'hérésie de Calvin en la commune de Saint-Etienne -de-Tulmon (Tarn-et-Garonne). Je m'appelle Jean Dalmon et mon esprit est libre comme les eaux.

Vers 1670, je m’installe dans le village des origines : Almon-les-junies. Je suis gabarier. Un jour, après une decente sur Bordeaux, je me rends à La Rochelle où je rencontre le sieur Gourmel rentrant des armées. Il me propose de nous rendre à Paris, mais notre chemin nous mène en Lorraine.

Et me voici choississant blason pour mon bateau. Je m'appelle Barthélemy Dalmon, nous sommes en 1696 à Metz et, aujourd'hui, je suis Battellier.

En 1850 je rentre au pays pour me spécialiser en Tétramorphes, que j'oriente au sommet des églises. Ma fille Marguerite épouse Jean-Pierre Dalmon dit Antonin, encore un pêcheur de poissons, puis employé des chemins de fer sur le Paris-Orléans. Je m'appelle Jean Quercy, et je suis d'avant les croix.

En 2018, je décide de travailler tous les jours à la production d'un certain nombre d'œuvres plastiques. On les appelle ainsi parce qu'œuvrer, c'est faire avec les mains. Jusqu'à la Renaissance italienne, l'artisanat, que l'on appelait "les arts", était divisé en sept ou huit disciplines liées à la vie de tous les jours.

La peinture ou la sculpture n'en faisaient pas partie. Il faut donc produire ainsi, comme un artisan -d'aujourd'hui-, en choisissant son domaine.

Ensuite, on se doit de calculer le coût de cette production en matière et en temps. Puis, il nous faut définir le niveau de vente à atteindre pour envisager de vivre modestement et uniquement de cette activité. Enfin, se détacher du "marché de l'art", car nous n'y sommes pas encore entrés !

C'est ce que je proposerai cette année, en espérant faire aussi bien que Lucciano Manetti, charcutier toscan, qui, le matin tôt, dans la halle centrale du Mercato San Lorenzo à Florence, confectionne ses Panini con trippa. Jour après jour, voilà le travail que fait sa main.

« Elagabalus et les siens », Dunes 2018.

Technique mixte sur chassis.90 x 90 cm © d’Almonlesjuni 2018

Mon "entrée" en peinture s'est faite en 2014, période limbée de doutes, transitoire, prélude à des temps tumultueux. Formé à l'image filmique, encore nimbé d'un parcours professionnel dans les arts graphiques, la presse et l'édition, j'ai choisi l'image peinte. Bien sur, rien ne pouvait être fait sans la réalisation d'un premier bilan historique, sociétal et philosophique. Une "infusion" d'un demi-siècle (!) me semblait être le minimum légal : voilà qui est fait !

L'époque est à la fin des simulacres et des agencements post-modernistes. « Quand je fais un film, je me mets en état de fascination devant un objet, une chose, un visage, des regards, un paysage, comme s’il s’agissait d’un engin où le sacré fut en imminence d’explosion. » crachait Pier Paolo Pasolini, au visage d'un pouvoir à trois têtes : fascisme / peuple / télévision...

Les meilleurs de nos contemporains vivent sur les restes de presque révolution, post-anarchistes, désenragés recyclant ad vitam des formes codées : citation, pastiche, parodie... au point d'avouer, jusque dans la musique populaire et les arts "vivants" que le cycle bouclé du soi a supprimé la sensation cosmique.

Avec Pier Paolo, modestement, préférons le symbole à la censure, la fragilité à l'ironie et l'auto-destruction au déterminisme. Peindre, témoigner... du temps qui nous façonne, de la réalité des choses et du vivant, de l’obsolécence programée des sociétés humaines, du présent partagé vers un à-venir supposé commun... Sans doute.

Olivier d’Almonlesjuni.

Juin 2018

« d’Aveyron/Gabarier 18#01 », Dunes 2018.

Technique mixte sur canevas. 70 x 70 cm © d’Almonlesjuni 2018

«A bord/Gabarier 18#02», Dunes 2018.

Technique mixte sur canevas. 70 x 70 cm © d’Almonlesjuni 2018

« La nuit/Gabarier 18#03», Dunes 2018.

Technique mixte sur canevas. 70 x 70 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Bastide - 17#01 », Dunes 2017.

Technique mixte sur canevas. 50 x 50 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Bastide - 17#02 ». Dunes 2017 Technique mixte sur canevas. 50 x 50 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Process - 17#01 », Dunes 2017.

Technique mixte sur canevas. 30 x 30 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Process - 17#02 », Dunes 2017.

Technique mixte sur canevas. 30 x 30 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Série Marais 16#03/04», Saint-Julien-En-Beauchène 2016.

Technique mixte sur papier. 30x40 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Série Marais 16#03/04», Saint-Julien-En-Beauchène 2016.

Technique mixte sur papier. 30x40 cm © d’Almonlesjuni 2018

« Grain de chat gris », Saint-Julien-En-Beauchène 2016.

Technique mixte sur poster imprimé. 70 x 150 cm © d’Almonlesjuni 2018

d’Almonlesjuni Peintures

Atelier-Galerie • 3 avenue Jean Jaurès 12110 Cransac www.dalmonlesjuni.info • dalmonlesjuni@gmail.com