PEINTURES [2014-2019] by Olivier Dalmon

olivier dalmon

• Peintures • 2014-2019

LA DISTINCTION ENTRE LE VRAI ET LE FAUX EST NON PERTINENTE [LARGELY IRRELEVANT] . A. N. WHITEHEAD " Dans bien longtemps, je suis passé par le château des feuilles..." où des mains maniéristes éveillent mes sens aux questions de la lumière obscure, cosmogonie attirante et salvatrice. OD, 2014. *** Voilà cinq ans, je décide de travailler tous les jours à la production d'un certain nombre « d'œuvres ». On les appelle ainsi parce qu'œuvrer, c'est faire avec les mains. Jusqu'à la Renaissance italienne, l'artisanat, que l'on appelait "les arts", était divisé en sept ou huit disciplines liées à la vie de tous les jours. La peinture ou la sculpture n'en faisaient pas partie. Après 50 ans d’infusion intime, sociétale, artistique... produire ainsi, comme un artisan d'aujourd'hui-, est ma proposition. J’espére ainsi faire aussi bien que Lucciano M., charcutier toscan, qui, le matin tôt, dans la halle centrale du Mercato San Lorenzo de Florence, confectionne ses Panini con trippa. Jour après jour, voilà le travail que fait sa main. *** Sur cette base de travail, il me faut encore mesurer le résultat quotidien aux pensées de Whitehead et Deleuze... Alfred North Whitehead est un philosophe, logicien et mathématicien britannique. Il est le fondateur de l'école philosophique connue sous le nom de « La philosophie du process », un courant influent dans toute une série de disciplines : l'écologie, la théologie, l'éducation, la physique, la biologie, l'économie et la psychologie. Il présente un modèle cosmologique où tous les mondes possibles, pensés comme autant de systèmes d’organisation, sont réalisés : « chaque

monde est actuel.» À l’instar de Whitehead, Gilles Deleuze, porteur de la French Theory, ne croit plus au modèle classique d’un monde compris comme unité cohérente. Le réel est plutôt de nature chaosmique : c’est ce qu’il définit comme le « chaosmos ». *** C’est au sein de ce calme tumulte, actuel et ancestral, que j’interroge l’identité, la vérité, le sacré, le territoire, l’unique et le multiple... Dans ce monde oxymore,à la réalité poétique nouvelle, pleine des splendeurs invisibles chères à Rimbaud, je reconnais les traces d’autres que j’apprécie : André Gence, Antonin Artaud, Anselm Kiefer, Bosco Saudi, Cesare Pavese, C y T wo n bl y, Claude Monet, Domenico Beccafumi, Edward Hopper, Félix Ziem, Felix Denax, Francisco de Zurbaran,Gerhard Richter, Henri David da P on t o rm o, Joseph Thoreau, J ac o po Mallord William Turner, Kasimir Malevich, Le Corbusier, Mark Rot hko, Odilon Redon, Pier Paolo Pasolini, Paul Klee, Ro bert Malav al, Robert Desnos, Tristan Corbière, Vincent van Gogh ou Zao Wou-Ki... *** Cet été 2019, j’expose avec les Agriculteurs, Artisans et Artistes du Rosanais qui, comme chaque année, proposent leurs productions aux visiteurs de la Tour Carrée. Comme une évidence.

La Tour Carrée de Rosans reçoit chaque été l’Association des Agriculteurs, Artisans et Artistes du Rosanais.Tous les jours du 2 juillet au 31 août, de 10h à 12h et de 16h à 19h.Sauf le lundi de 16h à 19h

Genèse

Process

« L’acte de créer me met en communication avec la création et à ma manière ma peinture-prière est une façon de célébrer les épousailles du ciel et de la terre../..Je donne à voir et chacun crée en fonction de sa propre vision. Regarder une toile c’est faire acte de création, de même que l’on crée la musique en l’écoutant. Il n’y a pas de mode d’emploi. » André Gence

Le Process est au cœur de nos systèmes. Chemin non figé, il est plus qu'une étape vers le résultat. Le Process est interrogé pour lui-même, pour sa dynamique ou sa force de conviction, d'adhésion ou de ralliement. Il dit ce qu'il traverse, indiquant l'état de territoires, personnes, ou sensations comme «tiers». Les «tiers-pays», qu'ils soient de matière ou d'humeur, posent le Process comme pièce maîtresse d'une possible quête. On y devient. Peu importe le départ et l'arrivée, c’est au milieu que se découvre la mystique. Le Process se manifeste au naturel, proclame le spirituel et souligne les réalisations de l'homme. Il est dynamique, signifiant, en mouvement perpétuel même au sein d’un rien quelconque.Il faut accepter son rôle axial sur les choses pour le comprendre. Individuel ou collectif, inclassable, le Process demeure la seule véritable action de l'homme, sa seule liberté.

O.Dalmon, Gap, 2016.

« Très sensibles à du quartier s'amusant à et formes

la pareïdolie, les enfants sont venus plusieurs fois, découvrir animaux, entités extraterrestres, sardines, bateaux, volcans... tous champs visuels ouverts. Un plaisir.»

www.dalmonlesjuin.info

d’Almonlesjuni d'Almonlesjuni est une aventure parallèle autour de l'identité et des filiations. A quelques kilomètres du village d'origine, Almon-les-junies, récolter les signes : trace de gabares, signes de tailleurs de pierres... puis descendre sur Albias ou le Quercy blanc... « Né à Albias en 1644, je suis pêcheur de poisson. En L'an mille six cent quatre vingt et le treizième de mars, moi et Marie

Chazotes ma femme, Gaillard Dalmon âgé de dix huit ans et Jean Dalmon âgé de seize ans nos fils, faisont tous abjuration de l'hérésie de Calvin en la commune de Saint-Etienne de-Tulmon (Tarn-et-Garonne). Je m'appelle Jean Dalmon et mon esprit est libre comme les eaux. .../... Installé à Almon-les-junies, je suis gabarier. En 1670, je descends sur Bordeaux, puis me rends à La Rochelle où je rencontre le Théodore Gourmel rentrant des armées. Il me propose de nous rendre à Paris, mais notre chemin nous mène en Lorraine. Après quelques

unes de mes aventures, je me retrouve choisir blason pour mon bateau. Je m'appelle Barthélemy Dalmon, nous sommes en 1696 à Metz et, aujourd'hui, je suis Battellier.../... Vers 1850, de retour au pays, je me spécialise en Tétramorphes, que j'oriente au sommet des églises. Ma fille Marguerite épouse Jean-Pierre Dalmon dit Antonin, encore un pêcheur de poissons, puis employé chemins de fer sur le Paris-Orléans. Je m'appelle Jean Quercy, et je suis d'avant les croix.

d’Almonlesjuni, Cransac, 2017

Montagnes & trois forêts intérieures On cherche une place, espérant en quelques vieux mots grecs salvateurs, qui relient et séparent : le Thumos, ce cœur entre Chair et Esprit, le Metaxu, médiation sensible ou instruite ou spirituelle ou religieuse, comme le mur entre deux prisonnier... La Cité, dépassée, se montre incapable de gérer ses Citoyens et les questions du Corps/Corps social, des schémas cognitifs et des frontières intimes reviennent... Nous activons de petites hétérotopies, espace "autre" où se réfugier... en souhaitant l'endroit plein de sens, de sensible, de senscible. Captivé par l'histoire -des origines-, nous sortons de la temporalité pour aller vers l'identité. Nous tentons le passage du Sensible à l'Intelligible, par un savoir scientifique connaissant ses limites, pour revenir au

Sensible et vivre la hiérarchie dans l'Etre et non dans le Temps. Le Sensible, ce lieu d'Ordre où nous conversons d'autre chose que de pouvoir ou d'achat et encore moins de pouvoir d'achat, le Process, le Timée, le chemin, le commencement... l'herbe au milieu de la prairie, plutôt que les racines ou la cime des arbres... ce lieu où nous tentons de représenter les ronds dans l'eau issus d'une énergie qui ne transporte pas de matière, onde produite par les hommes d'ici au fin fond du Cosmos... un "endroit où il est possible de vivre en liberté en dehors formes figées de la société" ! OD, 2018.

Montagnes et Trois forêts intérieures » Hôtel de ville de Gap, Janvier 2019.

« J’existe, je suis un mathématicien, un géomètre, et je suis religieux. C’est-à-dire que je crois en quelque idéal gigantesque qui me domine et que je pourrais atteindre. » ***

Le Corbusier

« Il est aussi vrai de dire que le monde est immanent en Dieu, et que Dieu est immanent dans le monde. Il est aussi vrai de dire que Dieu transcende le monde, et que le monde transcende. Il est aussi vrai de dire que Dieu crée le monde, et que le monde crée Dieu... » Alfred N. Whitehead, précurseur des théories de l’auto-création.

L'époque est à la fin des simulacres et des agencements postmodernistes. « Quand je fais un film, je me mets en état de fascination devant un objet, une chose, un visage, des regards, un paysage, comme s’il s’agissait d’un engin où le sacré fut en imminence d’explosion. » crachait Pier Paolo Pasolini, au visage d'un pouvoir à trois têtes : fascisme / peuple / media... Les meilleurs de nos contemporains vivent sur les restes de presquerévolution, post-anarchistes, désenragés recyclant ad vitam des formes codées : citation, pastiche, parodie... au point d'avouer, jusque dans la musique populaire et les arts "vivants", que le cycle bouclé du soi a supprimé la sensation cosmique. Avec Pier Paolo, modestement, préférons le symbole à la censure, la fragilité à l'ironie et l'auto-destruction au déterminisme. Peindre, témoigner... du temps qui nous façonne, de la réalité des choses et du vivant, de l’obsolécence programée des sociétés humaines, du présent partagé vers un à-venir supposé commun. Sans doute... O.D., Juin 2018

Silent Spring #07

Silent Spring « Nous nous trouvons à l'orée d'un monde inquiétant. [...] Dans cet univers, la forêt enchantée des contes de fées laisse place au bois sombre où il suffit de mâcher une feuille, de sucer une goutte de sève pour être foudroyé. C'est un monde où la puce meurt d'avoir mordu le chien, où l'abeille rapporte à sa ruche un nectar empoisonné, et fabrique du miel vénéneux. » Silent Spring (Le printemps silencieux). Rachel Carson, 1962. Silent

Spring

Silent Spring #06

parle

décroissance

temporelle : « Le temps est l'ingrédient essentiel ; mais, dans le monde moderne, il n'y a pas de temps. » ; de dangerosité palpable : « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, tout être humain est désormais soumis au contact de produits chimiques dangereux, de la conception jusqu’à la mort. » ; de solutions possibles anciennes et viables : « Nous pourrions éliminer bien des végétaux indésirables en faisant appel à des insectes bien choisis. » ; et, enfin, de vérité : « L'obligation de subir nous donne le droit de savoir. ». La révolution murmure à l’oreille des hommes, loin des cris et des heurts, elle réussit en silence quand échouent les fanfares. Partout,

la solitude est importante. L’honnêteté du discours d’un seul face au monde, face à la foule, face au mensonge du groupe… C’est important la voix de chacun… car ensuite, nous sommes multitude, fleurs, blés, planctons, champignons, particules hirondelles, solidaires… et heureux de l’être. Être sans primauté sur l’autre vivant, vivant sans privilège, être vivant. C’est tout. OD, 2019.

Parcours Né à Marseille, en 1964. Premiers pas à «L'Atelier» galerie de Jacques et Macha Dalmon, peintres, décorateurs. Ils exposent Bergeo, Quilici, Ambrogiani, Daboval, Menguy, Fournel, Biros, Zazzi... Petite enfance dans l’Ubaye Barcelonnette & Pra-Loup-, Ecole unique à Uvernet, Prieuré des Molanès.

• 1974 Activités artistiques au Petit Chantier Maggy Champsaur, Marseille. Céramique, modelage, émaillage, dessin, photographie et gravure. • 1979/88 Adolescence en Corse & dans le Massif des Maures. Etudes à Ajaccio, St-Raphaël, Gassin, Montpellier & Paris. Bac Sc-Economiques, Jeune cadre du Football, cadet national • 1984/89 Licence Etudes et Recherche Cinéma Audiovisuel,

Nouvelle Sorbonne, Paris III. Dessins et premiers travaux infographiques. Découverte du «Massacre à Créteil» de Robert Malaval. Courts métrages vidéo et 5 ans de radio -Europe 1-.• 1990 Formateur Arts Graphiques & PAO Univ. de Toulon, CCI Var, Ville de Marseille... • 1990/93 Création d’Informagique, Formateur agrée Membre du Comité La lecture et les jeunes, Ministère Jeunesse et Sports. 1000 heures de formation. • 1994 "Sortie d'atelier." Peinture, dessin et sculpture, La Garde-Freinet, France. • 1996/2006 Photogravure & infographie. Chef de studio presse magazine. Freelance Agence de Com -HiCo, Spir, Publicis-. • 2003 Macha Dalmon invitée d'honneur d' "Europ'Art" Geneve avec "Les Strates" • 2006/2015 Conseil Communication d'entreprises, Hautes-Alpes. "Cabine aux 5 sens", Musée Ziem, Martigues. • 2008/2015 Création des "Editions du Buëch" & des "Journées Brautigan", Gap. • 2013 Communication

graphique "Champaigne pour tous !", Saint-Julien en Beauchène. "Signac, le cerne bleu". Voyage à Giverny. Rencontre Alain Tapié. • 2014 1ère année de peinture, Montclus, St-Julien en Beauchène, Hautes-Alpes. Après deux ans à Cransac, Aveyron, dans le voisinage du village d’origine -Almon les Junies-, vit aujourd’hui dans le Parc des Ecrins à Villar Loubière, village de 50 «inscrits» dans la vallée du Valgaudemar, Hautes-Alpes. Ateliergalerie, visite sur RV.

Expositions

• Process Hôtel de ville, Gap, Htes-Alpes 2016 • 4DALMON 1957-2017 Parcours Artistique Générationnel. Dunes, Tarn et Garonne, 2017 • d'Almonlesjuni Cransac, Aveyron, 2018 • Montagnes et 3 forêts intérieures Gap, 2019 • Silent Spring Tour Carrée. Rosans, 2019

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Contact

En savoir plus... aller plus loin... avec la « réalité augmentée » (!) ce document s’enrichit de plus de 40 pages. https://issuu.com/odalmon/docs/od2019

• olivier.dalmon.com • olivier@dalmon.com • +33 (0)782 787 089 Atelier-Galerie sur RV • Olivier Dalmon 05800 Villar Loubière [Parc des Ecrins]