Le retour de l’age d’or de la voile en solitaire

Les Sables d’Olonne jour du départ de la Golden globe Race 2018 le 1er juillet 2018

Pour célébrer le premier tour du monde historique de Sir Robin Knox-Johnston en solitaire et sans escale lors de la Sunday Times Golden Globe Challenge 1968/69, la Golden Globe Race a été créée en 2018.

Comme la course originale du Sunday Times, la Golden Globe Race est très simple : les skippers partent des Sables d’Olonne pour effectuer un tour du monde en solitaire et sans escale par l’Est via les 3 caps, et revenir aux Sables d’Olonne.

Les participants doivent naviguer sur des voiliers similaires à celui utilisé par Sir Robin lors de cette première course. Cela signifie qu’ils devront naviguer avec l’équipement de l’époque, sans technologie moderne ni aide à la navigation par satellite. Les concurrents doivent naviguer sur des bateaux de 32 à 36 pieds (9,75 - 10,97 m) conçus avant 1988, avec une quille longue et un safran fixé à celle-ci. Ces bateaux sont de construction robuste et solide et leur conception est similaire à celle du bateau de 32 pieds de Sir Robin, Suhaili.

Contrairement au monde professionnel des compétitions de voile de haute performance d’aujourd’hui, cet événement nous ramène à une époque connue comme l’âge d’or de la voile en solitaire. Suhaili était un solide voilier de 32 pieds gréé en ketch, sur un plan de William Atkins « ERIC ». Il était construit en teck, sans ordinateur, sans GPS, sans téléphone satellite ou dessalinisateur.

Robin a fait le tour du monde sans aide extérieure ni prévision météorologique. Il n’avait qu’un chronomètre de marine et un barographe pour affronter le monde seul, et devait recueillir l’eau de pluie pour survivre. Mais il ne faisait qu’un avec l’océan, capable de contempler et d’absorber tout ce qu’un voyage épique comme celui-ci a à offrir. La Golden Globe Race est une célébration de l’événement original, en l’honneur du vainqueur, de son bateau et de cette première mondiale. Les concurrents de cette course navigueront sur des bateaux simples, avec un équipement basique, afin d’assurer une expérience personnelle forte.

Le défi est pur et brut, mettant l’Aventure au premier plan, bien avant l’objectif de gagner à tout prix. C’est une course pour ceux qui osent, comme ce fut le cas pour Sir Robin. Ils navigueront au sextant et sur des cartes papier. Sans instruments électroniques ni pilotes automatiques, ils devront déterminer euxmême leurs prévisions météorologiques et tenir leur journal de bord, écrit à la main.

Aujourd’hui, il est possible de faire le tour du monde en monocoque en solitaire en moins de 80 jours, mais les marins de cette course passeront plus de 200 jours en mer sur de petits bateaux.

La Golden Globe Race, c’est la passion à l’état pur.