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Hôtel Le Sud : repaire solaire

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Chic, arty, soleil et délicieusement vintage, voilà la Côte d’Azur dévoilée sous toutes les coutures dans cette nouvelle adresse nichée dans la mythique Juan-les-Pins. Le Sud, c’est son nom, s’impose comme une halte incontournable pour les amateurs d’adresses cultivant avec justesse l’esprit Riviera.

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1. RAYURES d’azur et terracotta pour une banquette à la touche rétro et riviera. 2. 29 CHAMBRES, de tailles diverses, dont certaines avec balcon. 3. RENDEZ-VOUS au Bar pour un délicieux cocktail. 4. L’ARTISTE Franck Lebraly signe notamment les superbes fresques murales. 5. CÉRAMIQUES, in situ, à deux pas de la ville de Vallauris.

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Si son nom semble déjà être une promesse en soi, on serait tenté de préciser : Le Sud oui, mais pas n’importe lequel. Celui d’une Riviera qui a su conserver une touche des Années folles, un je-ne-sais-quoi où s’entrelacent apparats fastueux et nature authentique séduisant aujourd’hui encore, les amoureux de décors au charme suranné… et les autres aussi. Cette

Riviera c’est celle de la station balnéaire de

Juan-les-Pins, quintessence même de cet esprit Belle Époque, lorsque se rejoignait la high society américaine fuyant la prohibition, celle des nuits d’ivresse au Provençal par exemple, édifié par le milliardaire Frank Jay

Gould. La Riviera, muse et théâtre d’une frénésie arty, qui voyait Francis Scott Fitzgerald écrire son Tendre est la nuit depuis la villa

Saint Louis – désormais l’hôtel Belles Rives –,

Picasso croiser Cocteau, ou encore Man Ray.

Un esprit dont les détails Art déco nichés ça et là, la majestueuse pinède Gould ou encore le renommé festival de jazz sont les témoins d’aujourd’hui, et dont l’Hôtel le Sud s’est inspiré dans une version modernisée.

Ouvert en 2020, cette adresse soleil est le fruit d’une volonté, celle de Julien Lizée, natif de la région, qui depuis longtemps mûrissait l’envie d’une aventure hôtelière ; aventure qu’il imaginera en famille puisque c’est à sa cousine, Stéphanie Lizée, qu’il confiera l’architecture d’intérieur. À la tête de son agence depuis 2017, et ayant déjà signé plusieurs projets pour particuliers, boutiques (Roseanna, The socialite Family à Paris) ou restaurants (le bar à manger Django, Paris) cette dernière a souhaité jouer ici la carte du sud dans son authenticité, fuyant toute « ostentation ou caricature ».

Pari réussi : écrin de calme niché à seulement cinq minutes à pied de l’effervescence des bords de mer, cette adresse solaire dévoile ses charmes avec une décoration pointue, tout à la fois dans l’air du temps, digne d’un feed Instagram des plus en vogue, mais dont on présage également qu’elle traversera facilement les années tant le propos est ici d’une incroyable justesse. Ça et là, dans ses vingt-neuf chambres, dans son jardin entièrement repensé ou encore dans le bar que Julien Lizée a imaginé comme « un véritable lieu de vie, pour nos hôtes et les promeneurs de passage », l’esprit sud est à son paroxysme grâce à un savant mix de mobilier designé sur mesure, des pièces chinées des céramiques totalement dans leur jus (Vallauris n’est pas loin) ou encore les couleurs d’azur : jaune, bleu Klein et terracota déclinées sur les rayures des banquettes à la touche délicieusement vintage. L’empreinte des musées voisins, dont Stéphanie Lizée déclare s’être inspirée n’est pas loin : Fernand Léger, Picasso… Le tout merveilleusement accompagné des fresques de Franck Lebraly. Il y a des lieux qui ont l’art de nous inspirer la mélodie de Nino Ferrer « On dirait le Sud »… Ici, encore mieux : voilà Le Sud.

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