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LE RÉVEIL DES BELLES ENDORMIES
from GG Magazine 2/21
by O2C
La Bourse de Commerce s’expose à la nouveauté
« L’histoire de l’art devait se poursuivre et accueillir l’art de notre temps », écrit François Pinault. Avec ce tout nouveau musée d’art contemporain de Pinault Collection en plein cœur de la capitale dans le jardin des Halles, le grand collectionneur passionné a souhaité apporter sa pierre à l’édifice du légendaire Paris arty. Dans cet écrin sublime et historique de la Bourse de Commerce (1889) à la magnifique verrière centrale et intégralement rénové sous le geste architectural épuré du renommé Tadao Ando, une collection inédite, allant des années 1960 à nos jours, de plus de dix mille œuvres de près de 380 artistes de tous les continents et de toutes les générations y fait son nid. Ce nouveau musée se voit doté d’un immense cylindre de béton « qui s’emboîte à l’intérieur de l’existant » - de neuf mètres de haut et de trente mètres de diamètre – « reliant la terre et le ciel » pour favoriser un espace d’exposition pareil à un lieu de dévotion. Comme l’impression de pénétrer dans un temple… Instaurant un pont entre patrimoine et création contemporaine, cet impressionnant monument-musée de 6 800 m2 d’espaces d’expositions qu’est la Bourse de Commerce-Pinault Collection devrait ouvrir ses portes au printemps 2021. Une nouvelle ère tant attendue de culture !
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Bourse de Commerce-Pinault Collection, 2, rue de Viarmes, 75001 Paris. www.boursedecommerce.fr
Tel un conte de fées du XXIème siècle, les fleurons de l’esthétique et de l’art de vivre à la Française renaissent, plus attrayants que jamais. De belles histoires perpétuant ce « je ne sais quoi » qui fait la renommée de notre beau pays. Il était une fois…
Le réveil des belles endormies
Solex sur les chapeaux de roue
Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… C’est en 1946 que la France connaît l’arrivée de « la bicyclette qui roule toute seule », la fameuse bicyclette à moteur, le Solex. Bon marché, beau design, faible consommation : ce vélo d’avant-garde accompagne la vie des Français, de tous âges et de toutes classes sociales, du bureau à la plage, de la ville à la campagne. Le bel engin file - à 35 km/h ! - sur les chemins de la renommée devenant un objet culte des années de liberté que seront les sixties, la blonde BB ou le brun Belmondo jouant les conducteurs de chic et de choc. Ultra-populaire, le Solex incarne, depuis, l’élégance et l’art de vivre à la française. Cette icône vintage - revitalisée par le Groupe Easybike qui, en 2015, rachete la marque et relocalise toute sa production en Normandie - reprend la route en mars 2021 avec un modèle capsule innovant, réconciliant nostalgiques et nouvelles générations. Le bien nommé « Intemporel 1946 », inspiré du modèle originel et décliné en deux modèles battra le pavé avec une motorisation moderne par assistance électrique. Continuant sur cette belle lancée, l’entreprise sort au même moment SolexOn, une roue équipée d’un moteur électrique adaptable à tous les Solex et aux vélos non électriques. Le plus ? « Une hyperconnectivité du véhicule avec son propriétaire De quoi créer sa propre légende au guidon du Solex new generation !
La Coupole refait son tour de danse
« Paris est une fête » écrivit Ernest Hemingway qui fêta la libération de Paris… à La Coupole. Cette brasserie Art Déco du très bohème quartier de Montparnasse fut le lieu de rendez-vous des oiseaux de nuit du Tout-Paris, pendant l’entre-deux guerres. Son inauguration en 1927 sous des litres de champagne est aussi flamboyante que ses invités, Jean Cocteau, Blaise Cendrars, Joséphine Baker, Man Ray, Mistinguett… et le dancing, en sous-sol, verra se déhancher une foule joliment bigarrée. Un véritable âge d’or était né : intellectuels, artistes, acteurs et actrices s’y précipiteront alors au gré des époques, Albert Camus y célébrant son Prix Nobel de Littérature, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir y bénéficiant d’une table attitrée, Alberto Giacometti aimant à dessiner sur les nappes et, Jane Birkin et Serge Gainsbourg offrant leur couple mythique aux yeux des clients. Et puis… La Coupole, délaissée, s’est refait une beauté, en 2018 ! Son enseigne rouge surplombe toujours le boulevard et c’est une terrasse qui, désormais, déroule le tapis rouge aux passants enhardis de Paris, de jour comme de nuit. Rénovés comme à la grande époque, la salle de restaurant, le bar américain et le dancing en sous-sol revisitent le succès de cette institution parisienne autour de plateaux de fruits de mer à n’en plus finir, incontournables choucroutes ou encore curry d’agneau, plat signature de la maison et organisation de soirées à l’esprit cabaret, boums pour ados ou show de standup. Une nouvelle folie douce est née !
La Coupole, 102, boulevard de Montparnasse, 75014 Paris. Tél. : 01 43 20 14 20
Sonia Rykiel ressuscite le mythe en version digitale
Il est à nouveau temps de se réjouir ! L’emblématique griffe parisienne des seventies, symbole de joie de vivre, renaît de ses cendres après avoir été rachetée en mai 2020 par Eric et Michael Dayan, deux frères co-fondateurs du site Showroomprivé. « À la veille des 53 ans de la Maison Parisienne, Sonia Rykiel dévoile son tout nouveau site www.soniarykiel.com et annonce son lancement le mardi 27 octobre 2020. (…) Mettant au cœur de sa stratégie le digital et l’innovation, (elle) a imaginé une nouvelle expérience shopping en immersion dans le vestiaire emblématique de la griffe. » Les Parisiennes se pâmeront devant les intemporels offerts par cet e-shop dernier cri aux vidéos 360°, immersion shopping dans le vestiaire emblématique de Sonia Rykiel : le petit pull en maille rayée près du corps, les ensembles noirs signatures, les sacs colorés et joliment texturés se voient exposés parmi quelques 20 000 pièces issues des archives et rééditées. Un retour à la joie, l’élégance, l’indépendance et la flamboyance de sa créatrice, disparue en 2016, et surnommée « reine du tricot ». Une première collection devrait revamper bientôt les podiums en attendant la venue d’un directeur artistique. La démode revient à la mode !
www.soniarykiel.com
Fusalp surfe en vogue
Icône du style seventies du skiwear, la griffe française Fusalp, contraction de « Fuseau des Alpes », a été créé en 1952 par deux tailleurs originaires d’Annecy. Ils révolutionnent le vêtement de ski en créant un fuseau ajusté en stretch dont les genoux sont préformés de boudins. Une pièce près du corps qui révolutionne les performances des grands champions de ski et qui séduit les célébrités. Entre technicité et élégance, ce seyant pantalon patte d’éléphant, décliné en combinaison, ouvre la voie mode du sportchic et devient un incontournable des pistes et des villes. Soixante ans plus tard, après des années d’hibernation, Fusalp remonte la pente en 2014 via Philippe et Sophie Lacoste, petits-enfants du père de la marque au crocodile, et Alexandre Fauvet, avec pour visée élégance et technicité au sommet. En 2020, la collection capsule Chloé x Fusalp met le feu aux poudres offrant la tenue néo-rétro la plus désirable qui soit : combinaison cintrée au pantalon bootcut et au top zippé smocké déclinée en deux pièces pantalons et vestes, le tout dans des nuances de bleu marine, blanc et orangé pour un esprit vintage chic.
www.fusalp.com
Mathilde Lacoste, directrice artistique de Fusalp