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Pleins feux sur les donatrices et les donateurs
Ronald Ouellette
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
Cela remonte à mon enfance, mon père étant amateur de chansons « à voix » : Michel Dens après la messe tous les dimanches, South Pacific, The Student Prince avec Mario Lanza et aussi des extraits de Carmen Carmen reste mon plus ancien souvenir, mais l’opéra qui m’a accroché, encore ado, et de façon assez surprenante, est le Wozzeck d’Alban Berg (Boulez, Berry, Strauss).
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
C’est, dans mon cas, plutôt personnel. Il s’agit de La Traviata par Opéra Immédiat, troupe semi-professionnelle de Mme Sophie De Cruz. Je participais en tant que choriste-baryton. J’ai été pris d’émotion par le drame et le chant, d’autant plus que ma fille, Xuan-Mélanie, y présentait de belles chorégraphies de ballet intimement liées à ce drame. L’excellent baryton et ancien stagiaire de l’Atelier Lyrique Dion Mazerolle, d’ailleurs, chantait Germont.
Un.e artiste qui vous rend fou ?
Je pense plutôt à certaines interprétations qui m’étonnent ou me font vibrer : Teresa Stratas dans Lulu, Anna Netrebko dans La Traviata, Placido Domingo dans ses « Puccini ».
Une œuvre / un compositeur / un répertoire de prédilection ?
Spontanément, la Carmen de Bizet ; c’est aussi celle que j’ai connu la première, tout enfant ; une des premières que je me suis procuré, ado, une version complète sur disques (vinyles) et celle à laquelle j’ai aussi participée comme baryton.
Pourquoi estimez-vous important de soutenir l’Opéra de Montréal ?
Je suis conscient que de faire fonctionner une maison d’opéra à Montréal, dans une ville qui a à peine, avec sa banlieue, la population de grandes villes américaines ou européennes tient d’un certain miracle ! Assurer la qualité des représentations, mais aussi maintenir le niveau d’excellence de l’Atelier et la présence auprès d’un public qui s’est largement diversifié relève du défi quotidien ; cela me tient à cœur. Je suis aussi conscient que choisir l’art lyrique n’est pas un choix évident, cela prend un bon courage et nécessite que l’on soutienne ceux-celles qui s’y engagent.
Lesley Robinson
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
J’ai eu la chance de grandir dans une maison où l’on écoutait régulièrement de l’opéra. Lorsque j’avais environ 11 ans, mes parents m’ont offert un tourne-disque, avec un 33 tours des meilleurs moments de La Bohème et un livre de poche du livret en italien et en anglais. Je l’écoutais en suivant le livret, le soir au lit, et j’en suis rapidement tombée amoureuse.
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
Je pourrais citer mon moment préféré ou ma note préférée : quand Mimi rejoint Rodolfo dans « O soave fanciulla » - l’expression d’extase ! Ainsi, à chaque fois que nous voyons La Bohème, je suis assurée d’avoir un souvenir spécial de plus.
L’artiste lyrique, passé ou présent, dont vous pourriez devenir folle ?
Pas de compétition ! J’aime les bonnes voix de ténor et il n’y a personne avec qui me charme plus que Juan Diego Florez. Sa voix chaude et expressive me ferait voyager n’importe où pour l’entendre.
Votre œuvre d’opéra / compositeur et / ou répertoire préféré ?
C’est une question difficile. Je suis une inconditionnelle de Bel Canto, mais j’aime aussi Haendel, Mozart, Puccini et Verdi. J’ai une forte appréciation des aspects dramatiques et visuels de l’opéra.
Pourquoi soutenir l’Opéra de Montréal ?
Nous sommes privilégiés d’avoir une compagnie d’opéra de la qualité de l’Opéra de Montréal, avec ses productions novatrices et réfléchies, si près de chez nous. Les deux dernières années ont été difficiles et c’est un plaisir de pouvoir retourner à l’opéra pour soutenir et apprécier en personne les productions.
Lucy Fellowes
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
Arrivée à New York au milieu des années 1970, je me suis plongée profondément dans la vie culturelle de la ville. Le Met offrait une opportunité inhabituelle : les bénévoles pouvaient assister gratuitement aux opéras. C’est là que mon éducation à l’opéra a eu lieu. J’y ai découvert de nombreuses productions différentes, le grand orchestre et des voix légendaires. Je suis reconnaissante pour ces expériences inoubliables.
Marianne G. Courchesne
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
J’ai toujours apprécié la musique classique, mais c’est en vivant avec une nouvelle colocataire, Vanessa Croome de l’Atelier lyrique, que j’ai vraiment plongé dans l’univers de l’opéra.
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
Le Barbier de Séville de Rossini à l’Opéra de Santa Fe. Une expérience unique en son genre car la production était à la fois drôle et impressionnante, avec les montagnes du Nouveau-Mexique en toile de fond.
L’artiste lyrique qui pourrait vous rendre fou / folle ?
Tout ténor qui entonne « Ah ! mes amis, quel jour de fête » dans La fille du régiment de Gaetano Donizetti saura toujours conquérir mon cœur !
Un compositeur ou un opéra / répertoire préféré ?
Il y en a tellement ! J’ai une fascination particulière pour certains arias tels que Mein Herr Marquis de l’opéra Die Fledermaus, Mêlons ! Coupons ! de l’opéra Carmen et La donna è mobile de Rigoletto, que j’écoute en boucle.
Pourquoi soutenir l’Opéra de Montréal ?
Pour moi, il est essentiel de soutenir l’art et la culture ainsi que leurs artisans, en particulier l’opéra à Montréal. C’est une forme d’expression artistique puissante qui ne bénéficie pas suffisamment de reconnaissance, surtout auprès des jeunes générations. Plus on connaît l’opéra, plus on l’apprécie ! Cette forme d’art existe depuis des siècles et son histoire est riche et fascinante. Il est important de le soutenir pour que les générations futures puissent également en profiter.
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
Impossible d’en choisir un seul. Parmi tant d’autres : Leontyne Price chantant Aida au Met. Le trio final de Der Rosenkavalier me fait toujours pleurer. Je m’en souviens avec Renée Fleming, Christine Schäfer et Susan Graham. Et tous les opéras que dirige Yannick Nézet-Séguin sont tous mémorables.
L’artiste lyrique qui vous rend fou / folle ?
Marie-Nicole Lemieux, principalement pour sa voix magnifique et sa présence généreuse. C’est comme si elle ne jouait pas un rôle, mais créait quelque chose de nouveau sur scène devant nous. Elle est audacieuse dans les personnages qu’elle choisit et passionnée pour leur donner vie. Nous avons eu la chance de voir MarieNicole dans la grande production d’Il Trovatore de l’Opéra de Montréal l’automne dernier. Et je la verrai bientôt à Falstaff au Met.
Un compositeur ou un opéra préféré ?
Commencez par Monteverdi, Mozart, Verdi. Partez de là….
Pourquoi soutenir l’Opéra de Montréal ?
Une ville a besoin d’opéra ! C’est là que tout se rassemble : les gens, les histoires, le drame, la musique. Par son caractère, ses ambitions et son flair, l’Opéra, c’est tout à fait Montréal !