# 12
LE MAG
OPÉRA NATIONAL DU RHIN JUILLET > SEPTEMBRE 2020
opéra
solveig (l’attente) Dans le cadre du festival Musica, Calixto Bieito met en scène cette passion symphonique inspirée de Peer Gynt. Le livret de Karl Ove Knausgård inverse les représentations et présente le célèbre drame d'Ibsen du point de vue de Solveig. ballet
chaplin Entrée au répertoire du CCN • Ballet de l'Opéra national du Rhin en 2018, la création du chorégraphe allemand Mario Schröder revient dès la rentrée à Strasbourg et Mulhouse avant de partir en tournée pour Lyon. collaboration
smith Artiste transdisciplinaire, Bogdan Chthulu Smith, dit SMITH, réalise la dramaturgie visuelle de la saison 2020/2021 de l'Opéra national du Rhin. Rencontre avec un photographe « désidéré ». heure lyrique
P. NP – 1
Pour la première Heure lyrique de la saison, l'Opéra Studio interprète en écho à Solveig (L’Attente), des mélodies d'Edvard Grieg, Carl Nielsen, Jean Sibelius et Wilhelm Stenhammar.
STRASBOURG • MULHOUSE • COLMAR
lumières nordiques
DÎNERS sur
SCÈNE
Monter sur scène Vibrer aux côtés des artistes du Ballet, de l’Opéra Studio, du Chœur de l’OnR Découvrir l’Opéra côté coulisses Offrir une soirée unique S’émerveiller Être un artiste Strasbourg, Opéra mardi 6 avril 19 h 15 mercredi 7 avril 19 h 15 jeudi 8 avril 19 h 15 samedi 10 avril 19 h 15
Renseignements / Réservations Réservez en ligne : fidelio.onr.fr Direction de la communication et du mécénat +33 (0) 3 68 98 75 34 / 43 • fidelio@onr.fr
édito RETROUVER LE CHEMIN “O wüsst’ich doch den Weg zurück„ – « Oh, si je connaissais le chemin du retour… » Ainsi commence un Lied émouvant de Johannes Brahms. Or, si son poème parle du sentier utopique qui permet de retourner au pays de l’enfance, pour les théâtres et opéras du monde entier c’est la question du retour sur scène, des retrouvailles avec le public, qui se pose aujourd’hui. Depuis le dernier numéro du magazine de l’Opéra national du Rhin paru au début du mois de mars, le monde du spectacle vivant a basculé dans un nouvel univers. Après les annulations du printemps, après le confinement puis le retour au travail de nos équipes, et par-delà la traditionnelle coupure estivale, nous envisageons la rentrée avec confiance. Le travail incessant et approfondi que nous effectuons sur les conditions sanitaires d’un retour du public dans les théâtres nous permet de rouvrir nos portes en garantissant des conditions de sécurité optimales à nos spectateurs. Sur scène, nous mettons tout en œuvre pour permettre la reprise du spectacle Chaplin par le Ballet de l’OnR. Cette évocation de Charlot par le chorégraphe Mario Schröder a su séduire un large public lors de son entrée au répertoire en 2018. Quant au premier spectacle lyrique de la saison, présenté en collaboration avec le festival Musica, il se conforme miraculeusement aux contraintes sanitaires définies en juin. Une soprano seule s’y produit (et quelle soprano : l’émouvante artiste norvégienne Mari Eriksmoen !) devant l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, qui peut se déployer sur notre plateau en respectant les distances réglementaires. Ce spectacle mis en scène par Calixto Bieito retrouve ainsi tout son sens. Bieito, avec la complicité du poète Karl Ove Knausgård, aborde Peer Gynt (fameuse pièce d’Henrik Ibsen accompagnée de la musique non moins fameuse d’Edvard Grieg) par un fascinant contrechamp. Car il place sa focale exclusive sur le personnage de Solveig, jeune fille abandonnée par Peer Gynt. Ses mélopées bouleversantes fournissent ainsi un contre-chant aux aventures de ce vaurien magnifique qu’elle aime en dépit de tout. Pour compléter cette exploration d’une âme féminine, l’OnR présente deux autres événements en collaboration avec Musica, affirmant le renforcement du partenariat qui lie les deux institutions : Fake, performance participative de Wilfried Wendling qui fait écho à la pièce d’Ibsen ; et superposition de Ryoji Ikeda, expérience multi-sensorielle et hypnotique. Pour notre part, nous ne doutons pas que vous-mêmes, spectateurs fidèles ou occasionnels, et contrairement à Peer Gynt, vous saurez retrouver le chemin. Celui qui mène à nos théâtres… ALAIN PERROUX Directeur général de l’Opéra national du Rhin
SOMMAIRE
4 Saison 2020/2021
5 Entretien avec Alain Perroux
6 Chaplin
7 Mario Schröder un portrait Rémy Fichet
11 Chaplin 2020 Bruno Bouché
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Solveig (L’Attente) 15 Un nouveau regard sur Peer Gynt
Anders Beyer
18 Portrait de Mari Eriksmoen
19 Extraits de presse
22 SMITH 23 SMITH, l’artiste du cosmos Cassandre Thomas
32
L’Heure lyrique
34
Calendrier
Directeur de la publication Alain Perroux Rédactrice en chef et directrice de la communication Mélanie Aron Conception graphique la fabrique des regards / Muriel Waerenburgh Iconographie la fabrique des regards / Lise Bruyneel Secrétariat de rédaction et mise en page Julien Roide Licences 2-1112060 et 3-1112061 ISSN : 2556-5397 Photo couverture : SMITH, Courtesy Galerie les Filles du Calvaire
opéra SOLVEIG (L’ATTENTE) EDVARD GRIEG
SAMSON ET DALILA CAMILLE SAINT-SAËNS
HANSEL ET GRETEL ENGELBERT HUMPERDINCK
GRETEL ET HANSEL ENGELBERT HUMPERDINCK
LA MORT À VENISE BENJAMIN BRITTEN
HÉMON ZAD MOULTAKA CENERENTOLINA GIOACHINO ROSSINI ALCINA GEORG FRIEDRICH HAENDEL MADAME BUTTERFLY GIACOMO PUCCINI
danse CHAPLIN MARIO SCHRÖDER SPECTRES D’EUROPE #3 B. BOUCHÉ / A. CASTILLO / A. PRELJOCAJ DANSER MOZART AU XXIE SIÈCLE R. JULLIARD / M. SCHMITT LES AILES DU DÉSIR BRUNO BOUCHÉ BALLETS EUROPÉENS AU XXIE SIÈCLE MARIA DE BUENOS AIRES MATIAS TRIPODI
récitals PAVOL BRESLIK EVA-MARIA WESTBROEK KARINE DESHAYES JOYCE EL-KHOURY MATTHIAS GOERNE MARK PADMORE
toute la programmation sur operanationaldurhin.eu
SAISON 2020/2021 ENTRETIEN ALAIN PERROUX, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ONR Propos recueillis par Mathieu Schneider
Voyez-vous dans cette saison des lignes de force ? Une saison se bâtit toujours dans un mélange de volontarisme et d’opportunités, de désirs et de contraintes… et de hasards. À la fin, il s’en dégage toujours un parfum. Si je devais qualifier celui de la saison 2020/2021, je dirais : force et mélancolie. Solveig, l’héroïne d’Ibsen, est frêle, mais obstinée. Tout comme Cio-Cio-San. Une incroyable force se dégage de ces personnages en demi-teinte. Gustav von Aschenbach,
dans La Mort à Venise, voit sa torpeur se refléter dans l’atmosphère suffocante de Venise en proie au choléra. J’ai souhaité que cette atmosphère mélancolique se retrouve dans l’iconographie de la brochure. Votre prise de fonction, cet hiver, s’est faite dans des circonstances particulières. Depuis mars, les scènes de l’Opéra national du Rhin sont fermées. Peut-on garder l’espoir de les voir bientôt rouvrir ? Je veux être optimiste. Les équipes de l’Opéra national du Rhin travaillent d’arrache-pied pour construire la saison prochaine après nos deux concerts début juillet. L’activité ne s’est jamais vraiment arrêtée, même pendant le confinement où nous avons confectionné des masques. Et dès la mi-mai, le Chœur et le Ballet reprenaient leurs répétitions. Nous étions les premiers en France. La résilience et la solidarité de tous les personnels méritent d’être saluées. Notre public nous a témoigné son soutien et renouvelé sa confiance : près d’un quart des détenteurs de billet en ont fait don à l’Opéra, et notre taux d’abonnement est déjà de 80% par rapport aux années précédentes. Nos financeurs, principalement du secteur public, ont eux aussi tenu bon et maintenu leur engagement. Cet élan collectif doit tous nous porter. Cela signifie pour moi, que du moment qu’on peut accueillir du public, il y aura des spectacles. L’art et la culture sont plus que jamais essentiels en ces temps incertains. Nous y prendrons activement notre part.
Propos recueillis en juin 2020 P. 4 – 5
La saison 2020/2021 a été conçue par Eva Kleinitz. Estce une saison que vous auriez pu, vous aussi, écrire ? Eva Kleinitz vient d’une famille, dans le monde de l’opéra, qui est très proche de la mienne. Il y a beaucoup d’artistes et de théâtres avec lesquels nous avons, chacun de notre côté, collaboré. Cela se retrouve dans nos choix. La curiosité pour des répertoires divers et peu connus, l’intérêt pour la création d’aujourd’hui et la volonté d’ouvrir l’opéra à un public large sont trois ambitions que nous partageons. On pourrait les résumer en deux lignes de force : éclectisme et ouverture. La preuve : nous proposons dans la même saison une création contemporaine (Hémon du compositeur libanais Zad Moultaka), un opéra baroque (Alcina de Haendel) et un conte postwagnérien (Hansel et Gretel de Humperdinck), dans deux versions différentes, pour adultes et pour enfants. Si l’on ajoute à cela les productions elles aussi variées du Ballet, les spectacles jeune public, les récitals et les temps musicaux de l’Opéra Studio, il y en a vraiment pour tous les goûts. Comme Eva Kleinitz, je cultive l’éclectisme, car l’impureté n’est pas un défaut.
SMITH, Sans titre, 2020 © SMITH, Courtesy Galerie les Filles du Calvaire
CHAPLIN / MARIO SCHRÖDER Pièce pour l’ensemble de la compagnie
MARIO SCHRÖDER UN PORTRAIT Par Rémy Fichet
D
epuis dix saisons à la tête de l’une des compagnies de ballet les plus importantes en Allemagne, le chorégraphe Mario Schröder a une passion, qui remonte à son plus jeune âge, pour le personnage et l’univers de Charlot. C’est d’ailleurs avec Chaplin qu’il a ouvert sa première saison en tant que directeur du Leipziger Ballett, en octobre 2010. Cette formidable traversée par la danse de l’histoire de ce génie qui marqua, autant que Picasso ou Warhol, l’art du XXe siècle revient à l’Opéra national du Rhin après son entrée au repertoire du Ballet en 2018. Une belle occasion de connaître mieux un chorégraphe à la fois inspiré et engagé.
Quand sa mère lui propose, dans l’espoir de gérer son hyperactivité et après avoir lu une annonce dans le journal, de se présenter au concours d’entrée de la « Palucca-Hochschule », l’une des plus grandes écoles de danse d’état en Allemagne à l’époque, pour devenir danseur de ballet, il lui demande : « Qu’est-ce que ça fait un danseur ? », ce à quoi elle répond : « Ça fait un peu comme Charlot. » Sans aucune hésitation, le petit Mario réplique que c’est ce qu’il veut apprendre et se retrouve quelques semaines plus tard dans un studio de danse à Dresde, capitale de la Saxe, devant la grande Gret Palucca, directrice de l’école et figure incontestée
de la danse expressionniste allemande. Après les premiers jours dédiés aux examens d’aptitude physique viennent les examens techniques : Mario Schröder se renferme alors, expliquant à Palucca qu’il ne sait pas danser. Ayant tout de suite pressenti son potentiel, elle lui demande de simplement réagir à la musique en exprimant ce qu’il ressent : cette toute première improvisation changera le cours de sa vie. Au bout des huit années de formation à Dresde, on demande aux élèves pour leur examen théorique final d’écrire sur un danseur ou un chorégraphe ayant marqué l’histoire de la danse. Mario Schröder choisit Charlie Chaplin. D’abord refusé par ses professeurs qui lui expliquent que Chaplin n’est pas un danseur, Gret Palucca trouve sa proposition tout à fait justifiée et intervient pour lui permettre de rendre ce travail sur l’artiste qui lui a permis de devenir danseur. L’idée de créer un jour un ballet sur l’œuvre et la vie de Chaplin commence à germer. Une commission d’état décide alors des affectations des jeunes danseurs diplômés et Mario Schröder est envoyé au Ballet de l’Opéra de Leipzig dirigé par Dietmar Seyffert ; très vite promu soliste et considéré comme l’un des espoirs majeurs de la compagnie, P. 6 – 7
Mario Schröder grandit à Finsterwalde, petite bourgade de l’ancienne Allemagne de l’Est, dans un régime qu’il n’a jamais pu comprendre ni vraiment accepter. Profitant toutefois d’un accès à la culture obligatoire pour chaque enfant, il est très tôt captivé par le monde du spectacle, et au-delà de ses sorties au théâtre municipal, il ne manque jamais de regarder les rares films muets que les chaînes de télévision officielles du régime peuvent se permettre de programmer ; pour cet enfant débordant de curiosité, c’est à chaque fois un moment d’évasion. Un artiste en particulier le fascine, par sa gestuelle, son humour triste et son sens de la mise en scène de thèmes sociaux forts : Charlie Chaplin.
© Andreas Birkigt
La danseuse interprétant Charlot, Géraldine Chaplin et Mario Schröder après la Première de Chaplin à Leipzig
il est remplacé lors des tournées à l’Ouest, de peur Quelques mois plus tard, le 9 octobre 1989, plus de de voir un grand artiste s’échapper du régime. Ses 100 000 manifestants venus de toute l’Allemagne de demandes personnelles de visa pour donner suite à l’Est se réunissent à Leipzig lors de la « Révolution des invitations et tourner avec sa propre chorégraphie pacifique », qui se déroule sans un mot, sans un bruit, à l’étranger lui sont systématiquement refusées. De encerclée par la police et l’armée attendant un ordre de plus en plus, Mario Schröder questionne le régime tirer qui ne viendra jamais, et qui conduira à la chute et reflète son incompréhension dans ses pièces qu’il du mur de Berlin un mois plus tard. Mario Schröder utilise comme moyen d’expression. Ses interrogations est parmi eux. le conduisent aussi dans la rue où il fait partie, avec seulement quelques dizaines d’autres, des premiers De ces années-là, Mario gardera une volonté d’aller tourassemblements critiquant le régime, jours au-delà des limites, surtout tous les lundis à l’église Saint-Nicolas dans son art, et une soif insatiable de Leipzig. Il est plusieurs fois de découverte. Sa rencontre avec poursuivi par les agents de la Stasi le chorégraphe Uwe Scholz, venant (Staatssicherheit, la police secrète du Stuttgarter Ballett, de l’Ouest, L’action en dit plus d’état), leur échappe et revient la sequi dirige le désormais Leipziger maine suivante, jusqu’au jour où il est Ballett (Ballet de Leipzig) dès que les mots. agrippé par son manteau ; il se débat, 1991, un an après la réunification Un sourcil levé, réussi à s’enfuir et est pourchassé de l’Allemagne, et jusqu’à sa mort jusqu’à l’entrée des artistes de l’Opéra. en 2004, est décisive dans son même simulé, Là, ses poursuivants s’arrêtent net, ils évolution d’artiste. Il découvre une n’ont pas d’autorisation pour rentrer autre façon d’exprimer des idées et en dit plus que dans ce bâtiment officiel et ne veulent des sentiments par le mouvement des centaines pas risquer de sanctions… Le régime seul, ainsi qu’une approche de la est bloqué par ses propres barrières et musique tout à fait nouvelle et de mots. Mario Schröder leur échappe, arrivant devient l’un des danseurs phares bouleversé dans le studio où une de ce chorégraphe d’exception, répétition de La Belle au bois dormant avec qui il liera une amitié forte commence. Il s’offusque, ne pouvant jusqu’à sa disparition prématurée. accepter de faire comme si de rien Uwe Scholz encourage Mario Charles Chaplin n’était quand des gens manifestant Schröder dès le début dans sa pour leur liberté se font arrêter dans volonté de créer et lui permet de la rue. Enno Marquardt, directeur de la compagnie, poursuivre ses cours de chorégraphie à la « Ernst-Buschprend alors une décision courageuse et interrompt Hochschule » à Berlin, à la condition qu’il assure tous la répétition, laissant à chacun le choix de rejoindre ses spectacles et un minimum de répétitions à Leipzig. les manifestations, signe comme tant d’autres que le Quatre années durant, Mario Schröder fait des allersrégime vacille. Mario Schröder redescend dans la rue. retours quotidiens, motivé par sa soif d’apprendre, et
DANSE CHAPLIN / MARIO SCHRÖDER
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sort diplômé en 1993. Il obtient en 1999 sa première direction de compagnie à Würzburg, avec une poignée de danseurs, et en 2001 à Kiel avec une compagnie de vingt-quatre danseurs. Il peut désormais donner libre-cours à sa créativité et a enfin les conditions nécessaires pour créer une première version de son ballet Chaplin. C’est en 2010 que le destin le rappelle dans la ville qui l’a tant marqué quand le metteur en scène en chef de l’Opéra de Leipzig, Peter Konwitschny, et le directeur général Alexander von Maravić l’invitent à prendre la direction du « Leipziger Ballett » et de ses quarante danseurs. C’est pour Mario Schröder « un retour à la maison, un cycle de vie qui se boucle ». Il ouvre sa toute première saison comme chorégraphe principal à Leipzig avec une nouvelle version de Chaplin le 30 octobre 2010. Une version fondamentalement repensée dans sa structure, musicalement, et allant plus loin dans le détail. Une version qui est désormais présentée par plusieurs compagnies et que Mario Schröder et Isis Calil de Albuquerque, son assistante et ancienne danseuse soliste à Kiel et à Leipzig, travaillent avec les danCHAPLIN seurs du Ballet de l’Opéra national du Rhin pour la première en janvier [ ENTRÉE AU RÉPERTOIRE BONR EN 2018 ] 2018. Ce ballet reste pour Mario Schröder l’un des plus sentimentaux. Pièce pour l’ensemble de la Compagnie Comme toutes ses œuvres, il le considère comme un enfant, et le fait de le donner à d’autres danseurs, dans d’autres compagnies, d’autres Chorégraphie, lumières Mario Schröder pays, est pour lui très touchant. C’est comme partager une partie de son Musique Charlie Chaplin, John Adams, Ruggero Leoncavallo, Alfred Schnittke, histoire, de sa compagnie et de sa ville, laisser une empreinte toujours plus Kurt Schwertsik, Peteris Vasks, vaste et enrichissante.
Propos extraits d’OnR LeMag #2 paru en décembre 2017
LEIPZIGER BALLET
________________ Ville de Leipzig (Saxe) : env. 562 000 habitants. Création du Leipziger Ballet : fin XVIIe s. • Mary Wigman crée son ballet à partir de Carmina Burana de Orff en 1943. • Uwe Scholz est Directeur du Ballet en 1991 jusqu’à sa mort, en 2004. • La saison 2010/2011 est la première de Mario Schröder en tant que Directeur du Ballet. • La compagnie est composée aujourd’hui de 40 danseurs de 25 nationalités, 3 maîtres de ballet et 2 pianistes répétiteurs. • Une saison du Leipziger Ballett associe 4 créations, 1 coproduction et 4-5 reprises. • En plus des représentations données sur la scène de l’Opéra de Leipzig, Mario Schröder a créé la série « Tanz in den Häusern der Stadt » qui permet à un large public de découvrir le Leipziger Ballett dans des lieux différents. • Mario Schröder a créé en 2020 son spectacle le plus récent : Lamento. • Depuis 2011, le chef d’orchestre Ulf Schirmer est à la fois le Directeur général et le Directeur musical de l’Oper Leipzig.
CCN • Ballet de l’Opéra national du Rhin Spectacle présenté avec des musiques enregistrées Charlie ChaplinTH © Bubbles Inc. S.A.
STRASBOURG Opéra sa 5 septembre 20 h di 6 septembre 15 h lu 7 septembre 20 h ma 8 septembre 20 h me 9 septembre 20 h
MULHOUSE La Filature me 16 septembre 20 h je 17 septembre 20 h
PRIX : de 6 à 48 € « Prologue » 30 minutes avant le spectacle, durée : 15 minutes
SCÈNES S OUVERTE
Avec mon cous(s)in STRASBOURG Opéra, Salle Bastide di 6 septembre 11 h Coulisse studio MULHOUSE Studios du CCN ma 15 septembre 18 h 30 inscription ballet@onr.fr LYON Maison de la danse du 4 au 11 novembre
EN E TOURNÉ
P. 8 – 9
Chorégraphe très prolifique, Mario Schröder travaille sur des genres musicaux et des thèmes très variés, mais il se rappelle toujours que Charlie Chaplin se servait de son art pour parler de thèmes sociaux graves, donner matière à réfléchir sur la société, et d’une certaine manière, Charlot est présent dans toutes ses créations.
Colin Matthews, Johannes Brahms, Hans Werner Henze, Charles Ives, Richard Wagner, Benjamin Britten, Samuel Barber Décors, costumes Paul Zoller Mise en répétition Claude Agrafeil et Adrien Boissonnet Reprise et adaptation lumières Aymeric Cottereau
Les photos des p. 10 à 13 ont été prises au cours de la saison 2017/2018 par Agathe Poupeney.
Céline Nunigé ↓
Monica Barbotte →
CHAPLIN 2020 En 2018, le Ballet de l’Opéra national du Rhin ajoutait à son répertoire un ballet à l’esthétique et à la dramaturgie d’une grande rigueur : Chaplin. Cette pièce inaugurait les nouveaux chemins de création que je déploie pour constituer un répertoire du XXIe siècle et qui s’inspirent d’œuvres contemporaines non chorégraphiques, comme des romans, textes philosophiques, scénarios, partitions, etc. Ces grandes productions, qui mettent en valeur tous les savoir-faire d’une grande maison comme l’Opéra national du Rhin, doivent incarner sur le plateau les préoccupations d’aujourd’hui. Mario Schröder invente depuis de nombreuses années, avec le Ballet de Leipzig, un travail reconnu par les professionnels, et accueilli avec ferveur par le public. Sans renier sa formation académique, il a su marquer d’une empreinte singulière ses chorégraphies, par des questionnements esthétiques modernes qui traduisent des émotions actuelles et convoquent une narration psychologique et un engagement physique qui rappellent l’énergie des chorégraphes suédois. Il construit des dramaturgies musicales d’une grande richesse grâce à une culture musicale hors du commun, de Rachmaninov à Philip Glass, en passant par The Doors. Ses pièces s’engagent donc dans deux axes majeurs que je souhaite développer au Ballet de l’OnR : celui d’œuvres de mémoire, de réflexion et de transmission enrichies du travail de grands chorégraphes européens et d’œuvres qui font se rencontrer petite et grande Histoire. Mario Schröder signe une œuvre aux références historiques affichées et joue pleinement la carte du contemporain. Il dessine un Chaplin moderne dans un climat hors du mythe, où le cinéaste n’est plus un protagoniste romantique, mais l’emblème d’une société qui demeure en perpétuel conflit. Dans les décors de Paul Zoller, le spectateur a l’impression de se trouver dans une salle de cinéma des années 1920, qui donne le cadre idéal à la quête de l’homme et de l’artiste. Les mots sont peut-être vains pour exprimer les élans et les contradictions qui font une vie d’artiste. Artistes, nous le sommes tous quand il s’agit de nous réinventer chaque jour pour que « du chaos naisse une étoile ». Entre rires et larmes, passions et pulsions, désirs et nécessités, Chaplin entre dans la danse… Bruno Bouché
P. 10 – 11
Directeur artistique du CCN • Ballet de l’OnR
Marin Delavaud →
← Marin Delavaud & Céline Nunigé
P. 12 – 13
← Marin Delavaud, Céline Nunigé, Alice Pernão & Pierre-Émile Lemieux-Venne
SMITH, Sans titre, 2012 © SMITH, Courtesy Galerie les Filles du Calvaire
COMÉDIE MUSICALE UN VIOLON SUR LE TOIT
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SOLVEIG (L’ATTENTE) / D’APRÈS EDVARD GRIEG Une passion symphonique d’après Peer Gynt d’Henrik Ibsen sur de la musique d’Edvard Grieg Livret de Karl Ove Knausgård
UN NOUVEAU REGARD SUR PEER GYNT Par Anders Beyer
L
e metteur en scène catalan Calixto Bieito et l’auteur norvégien Karl Ove Knausgård créent une production inspirée de Peer Gynt d’Ibsen. Ils imaginent l’histoire du point de vue de Solveig, personnage qui occupe le devant de la scène. Après être passé par Bergen, Copenhague et Bilbao, Solveig (L'Attente) sera présenté à l’OnR dès le mois de septembre.
ABANDONNÉ ET TOUJOURS EN ATTENTE Le thème de Waiting (titre original de l’œuvre) est « l’inéluctable solitude de l’être humain, et les petits détails et histoires qui constituent notre existence », explique Calixto Bieito. Il s’intéresse depuis longtemps au personnage de Solveig : « Lorsque j’ai mis en scène Peer Gynt et, quelques années plus tard, l’opéra Hanjo, j’étais totalement fasciné par deux personnages féminins : Solveig et Hanako – une geisha, toutes deux abandonnées par un homme et dans une attente éternelle. J’étais intrigué par leur déception, leur désespoir, leur amour et leur ténacité, et par la profonde persévérance des deux femmes. L’idée de cette production est née il y a de nombreuses années.
J’éprouve un amour infini pour ces deux personnages, deux êtres de chair et de sang dans mon esprit. »
PREMIÈRE ÉCRITURE POUR LA SCÈNE Pour Karl Ove Knausgård, ce travail est une nouvelle expérience : « Je n’avais jamais écrit pour la scène auparavant, et je ne pensais pas que je le ferais. Cependant, lorsque le Festival de Bergen m’a demandé si je voulais écrire un texte pour un spectacle mis en scène par Calixto Bieito, j’ai immédiatement répondu oui, parce que Calixto Bieito est l’un des meilleurs metteurs en scène du monde, et parce que le sujet qui l’intéressait me fascinait moi aussi. »
L’AUTEUR EXPLORE L’ATTENTE « À l’origine, écrit Knausgård, il y a le personnage de Solveig dans Peer Gynt d’Ibsen, celle qui ne part pas, celle qui reste. Solveig attend, elle vit pour les autres, rôle considéré généralement comme passif, tandis que l’homme qu’elle attend, celui qui part, est actif. Mais c’est elle qui donne – tandis qu’il prend. Que signifie donner ? Attendre ? Qu’est-ce que cela représente dans notre façon d’être dans le monde ? À partir de ces questions, j’ai écrit une histoire sur trois générations de femmes de notre temps. » P. 14 – 15
La création mondiale de Waiting a eu lieu au Festival international de Bergen en Norvège le 22 mai 2019. Le romancier norvégien Karl Ove Knausgård (voir encadré) a créé une Solveig moderne, dans une œuvre poétique, qui constitue la toile de fond du spectacle. Calixto Bieito revient au festival de Bergen où il a mis en scène Peer Gynt d’Ibsen dix ans plus tôt. Le rôle de Solveig est interprété par la soprano norvégienne Mari Eriksmoen, sous la direction d’Eivind Gullberg Jensen.
OPÉRA SOLVEIG (L’ATTENTE)
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UNE NOUVELLE PERSPECTIVE SUR SOLVEIG Après la première mondiale, la coproduction internationale poursuit son chemin dans un certain nombre de théâtres et festivals en Europe : Tivoli Copenhagen, Teatro Arriago de Bilbao, Vilnius Festival, Gothenburg Symphony Orchestra, Iceland Symphony Orchestra et aujourd'hui l’Opéra national du Rhin. Le directeur général et artistique du Festival international de Bergen, Anders Beyer, est fier d’avoir pu réunir une équipe créative composée de grands artistes, pouvant offrir au public une nouvelle perspective sur la figure féminine de Solveig, et d’avoir réuni plusieurs grandes institutions artistiques en tant que coproducteurs pour cette commande. Waiting est l’une des productions les plus complexes et les plus complètes qu’il lui a été donné de produire.
Extraits des textes du programme du Festival international de Bergen 2019
Karl Ove Knausgård, né en 1968, fait ses débuts d’écrivain en publiant en 1998 le roman Hors du monde, pour lequel il reçoit le prix de la critique littéraire norvégienne. En 2004, il publie le roman Un temps pour tout. Le troisième ouvrage de Knausgård a été salué comme un chefd’œuvre dans le monde entier : Mon combat comprend six romans autobiographiques. Du premier volume : La Mort d'un père à La Fin, les six romans passent de l’enfance à l’âge adulte et, ensemble, forment un portrait passionnant de la vie humaine. Il a reçu pour ses œuvres, outre le prix de la critique littéraire norvégienne, le Gyldendalprisen (2011), le prix littéraire du journal allemand Die Welt (2015), le prix d’excellence littéraire du Sunday Times (2016) et le prix d’État autrichien pour la littérature européenne (2017). Il a également reçu le prix italien Malaparte (2015) et le prix de l’innovation littéraire du Wall Street Journal (2015). En 2019, Knausgård a reçu le prix de la Svenska Akademien. Son œuvre est publiée et traduite en trente-cinq langues.
© Thomas Wågström
karl ove knausgård
OPÉRA SOLVEIG (L’ATTENTE)
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SOLVEIG (L’ATTENTE) [ NOUVELLE PRODUCTION À L’ONR ]
©Thor rødreskift/FiB
Producteur exécutif Bergen International Festival/ Anders Beyer Coproducteurs Tivoli Copenhagen, Teatro Arriago de Bilbao, Vilnius Festival, Gothenburg Symphony Orchestra, Iceland Symphony Orchestra et Opéra national du Rhin Associé tournée internationale HarrisonParrott
Direction musicale Eivind Gullberg Jensen Mise en scène, idée, concept Calixto Bieito Conception vidéo Sarah Derendinger Soprano Mari Eriksmoen Baryton Laurent Koehler Chœur de l’Opéra national du Rhin Chef de chœur Alessandro Zuppardo Orchestre philharmonique de Strasbourg Spectacle inscrit dans le cadre du Focus Peer Gynt proposé par La Filature, Scène nationale - Mulhouse en collaboration avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse et le festival Musica En langue norvégienne, surtitrages en français et en allemand
STRASBOURG Opéra sa 19 septembre 20 h di 20 septembre 15 h ma 22 septembre 20 h me 23 septembre 20 h
PRIX : de 6 à 48 € « Prologue » 1 heure avant le spectacle, durée : 30 minutes Rencontre avec l’équipe artistique STRASBOURG Librairie Kléber ve 18 septembre 18 h
SCÈNES S OUVERTE
P. 16 – 17
À l’origine, il y a le personnage de Solveig dans Peer Gynt d’Ibsen, celle qui ne part pas, celle qui reste. Solveig attend, elle vit pour les autres, rôle considéré généralement comme passif, tandis que l’homme qu’elle attend, celui qui part, est actif. Mais c’est elle qui donne – tandis qu’il prend. Que signifie donner ? Attendre ? Qu’est-ce que cela représente dans notre façon d’être dans le monde ?
OPÉRA SOLVEIG (L’ATTENTE)
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mari eriksmoen S O LV E I G - S O P R A N O
© Renate Torseth
La soprano norvégienne Mari Eriksmoen est l’une des grandes chanteuses scandinaves apparues ces dernières années. Après des études à Oslo, Paris et Copenhague, elle fait ses débuts internationaux dans le rôle de Zerbinetta (Ariadne auf Naxos) au Theater an der Wien en 2010. Depuis, elle se produit dans de nombreux théâtres lyriques de premier plan, notamment au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra national d’Amsterdam, à l’Opera Vlaanderen, à l’Opernhaus Zürich, à la Scala de Milan et au Komische Oper Berlin. Elle retourne à Vienne pour les rôles d’Olympia (Les Contes d’Hoffmann), Euridice (L’Orfeo de Monteverdi), Teti (Le nozze di Teti e di Peleo de Rossini), Rosina (Le Barbier de Séville de Paisiello) et Agilea (Teseo de Haendel), ainsi que pour la Trilogie Mozart-Da Ponte (Susanna des Noces de Figaro, Zerlina dans Don Giovanni et Fiordiligi dans Così fan tutte) dirigée par Nikolaus Harnoncourt. Elle chante aussi Sophie (Le Chevalier à la rose) au Norske Opera, Blondchen (L’Enlèvement au sérail) à l’Opéra de Francfort, au Festival de Glyndebourne et aux BBC Proms, La Fée (Cendrillon de Massenet) au Komische Oper Berlin, Waldvogel (Siegfried) à la Scala de Milan, Susanna au Norske Opera, Mélisande (Pelléas et Mélisande) à l’Opera Vlaanderen et au Grand Théâtre de Luxembourg. Elle a fréquemment chanté le rôle de Solveig dans Peer Gynt de Grieg et créé le rôle homonyme dans la version mise en scène par Calixto Bieito (Solveig (L’Attente)) au festival de Bergen 2019. Elle fait ses débuts à l’OnR. Lors d’une interview, (operatraveller.com) avant les répétitions de Solveig (L’Attente), elle déclare : « Avec Bieito, on ne sait jamais ce qui va se passer. Ce sera certainement quelque chose de nouveau et ce sera la redécouverte de Peer Gynt. Je pense que la raison pour laquelle ce spectacle attire l’attention internationale – il est présenté en tournée dans un certain nombre de villes – c’est que le travail de Bieito est intéressant, mais aussi que Peer Gynt est célèbre dans le monde entier. Cette version se concentre sur la femme et je pense que celle-ci sera une Solveig très forte, avec des sentiments très intenses. Elle sera vraie et actuelle – la Solveig d’aujourd’hui – une femme résolument moderne. J’ai déjà travaillé avec Bieito, je sais qu’il aime explorer, communiquer, et essayer beaucoup de choses différentes. Je me souviens que lorsque nous avons travaillé ensemble pour Les Contes d’Hoffmann, nous avons commencé avec une idée d’Olympia et nous avons fini par quelque chose de complètement différent – et j’ai joué un rôle important dans ce processus. J’adore travailler avec lui parce qu’il est toujours à l’écoute. Je pense qu’il est un metteur en scène extrêmement original et contemporain. Il est humble, très intelligent, et il n’a pas un ego surdimensionné. Ce n’est pas sur lui qu’il se concentre, c’est l’art qui compte, et j’adore ça chez lui. Il ne pense qu’à réfléchir et à explorer avec les artistes. Je pense que ce sera passionnant et j’espère que nous nous inspirerons mutuellement pour trouver une nouvelle et intéressante version de Solveig. »
›› EXTRAITS DE PRESSE Mari Eriksmoen capte toute l’attention Opéra semi-scénique, dont le monologue désespéré est soutenu par la magnifique musique de Grieg. L’œuvre ne ressemble en rien à d’autres présentations en termes de dépression et de désespoir, tels que Erwartung de Schoenberg, ou encore La Voix humaine de Poulenc. Les fragments de la musique de Peer Gynt, dont la superbe « Chanson de Solveig », ont servi de base théâtrale à l’attente dramatique de Solveig, cette femme qui veut aimer et être mère. La soprano Mari Eriksmoen capte toute l’attention ; elle domine tant musicalement que scéniquement. Blog de Nino Dentici (mai 2019)
Mise en scène de l’attente Solveig, personnage féminin du classique Peer Gynt d’Henrik Ibsen, est au centre de l’histoire de Solveig (L'Attente), une production imaginée et créée par Calixto Bieito avec l’écrivain norvégien Karl Ove Knausgård. Il s’agit d’un merveilleux concert lyrique, une véritable passion symphonique sur la musique d’Edvard Grieg, compositeur et pianiste norvégien considéré comme l’un des principaux représentants du romantisme musical. Le thème principal est l’incontournable solitude de l’être humain, et les petits détails et histoires qui composent l’existence. Pour ce faire, il met en avant Solveig, un personnage féminin qui a captivé Bieito pendant de nombreuses années et qui est intrigué par sa déception, son désespoir, son amour, sa ténacité et sa profonde persévérance. El Correo, Bilbao (juin 2019)
Une envoûtante et merveilleuse prestation. Le texte de Solveig (L'Attente) est un dialogue philosophique entre Peer Gynt d’Ibsen (1867) et Le Lys des champs et l'oiseau du ciel de Kirkegaard (1849), réunis dans un nouveau livret appelé Les oiseaux sous le ciel par le populaire écrivain norvégien Karl Ove Knausgård, figure littéraire de renommée internationale. Le thème de l’attente est exploré à travers la voix de Solveig, non pas comme dans le drame d’Ibsen, mais comme protagoniste central du cycle de la vie, de l’enfant/fille, à l’épouse/mère, à la vieille femme. Les couches d’images, de textes, de voix et de chants animent l’expérience de Solveig en matière de solitude, d’aliénation et d’attentes. Elles sont simultanément livrées dans un récit parallèle et complémentaire, grâce aux remarquables images vidéo conçues par Sarah Derendinger et les rendus distinctifs des intermèdes musicaux du Chœur et de l’orchestre. La synergie est parfaite. Les chapitres du voyage de Solveig sont entrecoupés par la Suite symphonique de Grieg. La soprano Mari Eriksmoen est le cœur et la force vitale de Waiting. Sa voix est radieuse ; sa performance, à couper le souffle. Encadrée dans sa salle de toile et présente sur scène pendant 70 minutes, la soprano, pieds nus, vêtue d’une simple blouse blanche, apporte non seulement une acuité interprétative nouvelle aux airs de Grieg, mais récite le texte émouvant de Knausgård. Une performance complexe, où, grâce à la remarquable prestation de Mari Eriksmoen, le cycle de chants de Solveig devient le monodrame de la vie et de l’amour d’une femme contemporaine. Classical Voice America, Xenia (juin 2019)
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DANSE LE JOUEUR DE FLÛTE
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fake Adaptation de la pièce d’Henrik Ibsen, Peer Gynt, la fresque musicale composée in situ par Wilfried Wendling et ses acolytes mêle la musique électronique et l’improvisation vocale ou instrumentale au récit du plus grand des menteurs venus du Nord. Car Peer Gynt est toujours en fuite. Ne l’entendez-vous pas fanfaronner au loin, au rythme de sa marche endiablée ? En quête d’aventure, de reconnaissance et d’amour, voilà que l’anti-héros arpente les rues alsaciennes. Muni de casques audio, le public est chargé de le traquer dans le décor urbain. Saurez-vous distinguer le vrai du faux ? Qui sont les trolls, les gnomes et les démons ? Un spectacle électro-conté au cours duquel on se méfiera des fake news…
FAKE Présenté avec la Filature - scène nationale et l'Orchestre symphonique de Mulhouse
Conception et musique électronique live Wilfried Wendling Conteur Abbi Patrix Percussion Linda Edsjö, Fanfare FEIS Avec le soutien de la SACEM
STRASBOURG Opéra, sur le parvis sa 19 septembre 13 h sa 19 septembre 16 h di 20 septembre 12 h 30 di 20 septembre 17 h
MULHOUSE La Filature sa 26 septembre 20 h di 27 septembre 20 h
PRIX : de 6 à 24 € (10 € avec la carte Musica)
Textes extraits de la brochure de saison du festival Musica. Crédits Fake © Christophe Raynaud de Lage superposition © Kazuo Fukunaga
DANSE LE JOUEUR DE FLÛTE
SUPERPOSITION
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Conception et musique Ryoji Ikeda Interprétation Stéphane Garin et Amélie Grould Programmation, graphisme et système informatique Tomonaga Tokuyama, Norimichi Hirakawa, Yoshito Onishi, Satoshi Hama Dispositif optique Norimichi Hirakawa Régie générale Simon MacColl Coordination technique Tomonaga Tokuyama
STRASBOURG Maillon, Théâtre de Strasbourg ve 25 septembre 20 h 30 & 22 h sa 26 septembre 18 h
PRIX : de 6 à 24 € (10 € avec la carte Musica)
Avec superposition, Ryoji Ikeda signe sa « symphonie », une oeuvre multidimensionnelle dans laquelle il mixe les éléments de la riche palette sonore et visuelle qu’il déploie depuis le milieu des années 1990. Cette écriture performative et électronique met en scène deux performers dont les actions alimentent une monumentale fresque numérique, projetée sur vingt-deux écrans. Les données acoustiques, textuelles ou mathématiques défilent de façon effrénée, et se « superposent » au point de faire fusionner nos perceptions auditive et visuelle : le son écrit l’image à l’écran, et l’image écrit le son dans l’espace acoustique. Puissamment contemporaine, superposition nous parle de l’hégémonie de l’information, des données massives et de la vélocité de leur traitement, mais aussi de la révolution quantique à laquelle s’attache tout particulièrement l’artiste. À la manière d’une démonstration scientifique, les phénomènes acoustiques et physiques, les paysages spatiaux et numériques prennent corps sous nos yeux, dans une orchestration millimétrée. Si l’œuvre semble signifier l’avènement prochain d’un mythe technoscientifique de la création, qui verrait la compréhension et la maîtrise de toute chose par la puissance du calcul, Ryoji Ikeda n’en demeure pas moins critique : « Appartenant nous-mêmes à la nature, nous essayons à toute force de comprendre et de démystifier, par nos connaissances
superposition scientifiques, la nature de la nature. La nature est extraordinairement vaste, de l’atome à l’univers. Ses codes ésotériques resteront secrets et hors de portée de la compréhension humaine, peut-être pour toujours. »
Ce qui est incompréhensible, c'est que le monde soit compréhensible.
P. 20 – 21
Albert Einstein
COMÉDIE MUSICALE UN VIOLON SUR LE TOIT
© SMITH
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SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS Par Cassandre Thomas
L’
Opéra national du Rhin choisit la photographie pour illustrer sa programmation depuis plusieurs années, et la nouvelle édition ne fait pas exception. Les spectacles 2020/2021 s’accompagnent d’images oniriques d’un artiste prometteur : SMITH. Portrait d’un explorateur transdisciplinaire.
La photographie, Bogdan Chthulu Smith, dit SMITH, l’a toujours connue. Bien qu’il se reconnaisse comme
photographe, il aime se présenter comme un humain « désidéré, trans, artiste, fantôme, chercheur et mutant ». Pour comprendre son parcours, rappelons que l’auteur est né en 1985 de parents photographes, et qu’il a grandi avec le médium en construisant un univers singulier à la frontière des arts. Étudiant en prépa littéraire de 2003 à 2005, il réalise un Master de philosophie à la Sorbonne, mais après plusieurs travaux de recherches, SMITH rejoint l’École nationale supérieure de la photographie (ENSP) d’Arles en 2007. C’est le début d’un cursus de trois ans qui lui permettra d’esquisser son futur univers artistique. En 2010, sa formation prend une nouvelle dimension en passant par Tourcoing et sa fameuse école du Fresnoy – Studio national des arts contemporains. Cet établissement hybride de formation artistique accompagne une poignée d’étudiants dans leurs créations en leur offrant le budget et le matériel nécessaires. Entre cinéma, arts plastiques, musique, chorégraphie, arts numériques et architecture, SMITH mêle les horizons artistiques afin de construire sa propre planète. Sans omettre, évidemment, son premier amour pour le 8e art. Dix ans après, Le Fresnoy accompagne toujours son étudiant dans le cadre d’un doctorat avec une thèse sur l’étude des spectres, de la mutation et de la « désidération », P. 22 – 23
En acceptant d’illustrer la programmation de l’Opéra national du Rhin, le photographe transdisciplinaire SMITH signe une collaboration valorisant la combinaison des arts. Fusion à laquelle l’artiste aspire dans ses propres créations depuis dix ans. À l’origine de ce projet, on trouve Lise Bruyneel de La fabrique des regards, en Belgique, qui demeure à l’affût des producteurs d’images pour les campagnes de communication dans le théâtre, la musique, la danse et l’opéra. « Lise Bruyneel m’a fait cette proposition en me la décrivant comme de la “dramaturgie visuelle”. C’est une notion magique dont j’ignorais l’existence ! Davantage que d’illustrer le programme de l’Opéra, il s’agissait pour Lise de proposer des rencontres entre une image et l’imaginaire d’une pièce, d’un spectacle, d’un opéra – une opération relevant presque du rêve alchimique », explique SMITH. Pour chaque spectacle de la saison, une photo a été choisie. Réfléchie et argumentée, la sélection des associations crée des liens suggestifs, parfois allusifs, pour créer un ensemble visuel homogène et esthétique célébrant le mariage de l’opéra et de la photographie.
SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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en coordination avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
VERS UNE APPROCHE UNIVERSELLE « L’astrophysique et l’astronomie ne font plus partie de notre rapport au monde. Se réconcilier avec le cosmos serait un premier pas vers la résolution de crise », confie SMITH. De ce constat émane l’une des créations les plus conséquentes de l’artiste : Désidération. Présenté à la galerie des Filles du Calvaire en 2019, puis au Fresnoy en 2020, ce projet, élaboré avec Diplomates (studio engagé dans l’expérimentation) tente de reconnecter l’humain au cosmos. Au cœur d’une installation architecturale évolutive, les spectateurs peuvent contempler
Je ne suis pas attiré par ce qui est visible, audible et perceptible. Mais par ce qui perce, qui affleure, qui spectre, qui tentacule secrètement et que les œuvres peuvent contribuer à mettre au monde.
la mort à venise BENJAMIN BRITTEN
une lumière céleste s’inspirant d’une fin du monde plus ou moins proche. En plus de performances ponctuelles, une fresque d’une dizaine de ses photographies personnelles complète le projet. L’objectif ? Se distancer du simple programme métaphysique pour tendre à une approche universelle. « Un chien, une plante, la personne qu’on aime… l’approche est identique, quel que soit le sujet que l’on photographie », explique-t-il. En se définissant lui-même comme « désidéré », SMITH met en exergue ce sentiment de souffrance qu’un humain éprouve en l’absence d’un lien organique avec les étoiles.
Les travaux antérieurs de SMITH – Traum et Spectographies – fusionnent avec Désidération et font appel à différents langages, interlocuteurs, médiums et plateformes pour repenser l’histoire du macrocosme. « Fonctionnant comme des mondes autonomes et reliés entre eux par des passerelles secrètes, ces projets aussi complexes et stimulants à concevoir qu’à partager, m’ont permis de faire entrer en conversation des scientifiques, philosophes, astronautes, chamanes, danseurs, médiums et médecins, poursuit l’artiste. Je ne suis pas attiré par ce qui est visible, audible et perceptible. Mais par ce qui perce, qui affleure, qui spectre, qui tentacule secrètement et que les œuvres peuvent contribuer à mettre au monde. » En s’éloignant du réel, SMITH fait dialoguer l’art, la science, la philosophie et la spiritualité autour de notions portant à controverse : les fantômes ou encore les comètes. De ce processus de création résultent de nouveaux modes de narration où la photographie conserve toujours une place capitale, et fuit l’isolement en rejoignant ces « communautés éphémères ».
INVITER À LA CONTEMPLATION Un parcours inusité qui invite à la contemplation. Outre son approche scientifique et philosophique du cosmos, SMITH questionne la thématique du genre et de l’identité. Les grandes
les ailes du désir BRUNO BOUCHÉ
Bien que SMITH lie la photographie à bien d’autres formes artistiques, le rapport au médium demeure très puissant : chaque jour l’artiste déclenche au moins une centaine de fois son boîtier. Entre projets personnels et commandes, SMITH construit une ligne directrice visuelle et philosophique. Il ne s’agit pas ici dans ce projet avec l’Opéra national du Rhin de la première rencontre entre SMITH et l’opéra. En 2018, dans le cadre de la Résidence 1+2 organisée à Toulouse avec l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap), un livret d’opéra était déjà né de son imagination. Intitulé Astroblème, ce livret – conçu avec son partenaire artistique Lucien Raphmaj et publié aux éditions Filigranes –, contait l’histoire d’un « désidéré » et d’une météorite martienne, NWA 10170. Actuellement, l’opéra du Capitole de Toulouse et le chef d’orchestre Christophe Mangou travaillent avec SMITH à une adaptation de ce projet tentaculaire. « L’amour est-il toujours asymétrique ? », la réflexion au cœur de la saison 20202021 de l’Opéra national du Rhin, plane au-dessus de nous. SMITH nous propose sa réponse : « Comme dirait Jacques Derrida dans Spectres de Marx, l’amour est “vertigineusement dissymétrique”. D’après le philosophe : “La technique pour avoir des visions, pour voir des fantômes, est en vérité une technique pour se faire voir par les fantômes.” Si nous ne voyons pas les fantômes, c’est parce que ce sont eux qui nous regardent. Il en va, sans doute, de même pour l’amour. L’amour, toujours, ça nous regarde ! » Juin 2020
↑ SMITH, Sans titre, Désidération, 2017 ← SMITH, Sans titre, Spree, 2008
Crédits © SMITH, Courtesy Galerie les Filles du Calvaire
P. 24 – 25
étapes vécues au cours d’une vie peuvent déboussoler une existence. SMITH décrit chacun de ces moments comme « l’atomisation de toute histoire pré-écrite où l’emprunt d’un invraisemblable chemin de traverse, contre toute attente – ou bien dans l’ordre des choses, a fait naître de nouvelles possibilités ». Parmi eux, faire bifurquer son état civil ou réaliser des rêves fantasmagoriques, comme l’implant d’une puce électronique sous la peau permettant de ressentir la présence de fantômes. Cette modification corporelle a été une première étape. En novembre 2019, SMITH s’est fait implanter un fragment de la météorite d’Orgueil. Pour lui, certains corps mutent plus vite que d’autres, le futur humain est synonyme de métamorphose.
SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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P. 26 – 27
↑ SMITH, Sans titre, Désidération, 2017
SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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↑ SMITH, Sans titre, Spectrographies, 2012
P. 28 – 29
← SMITH, Sans titre, Valparaiso (Si tu pleux), 2017
SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
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→ SMITH, Sans titre, Hear us marching up slowly, 2012
SMITH, Sans titre, TRAUM, 2015 ↓
SMITH, L’ARTISTE DU COSMOS
P. 30 – 31
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L’HEURE LYRIQUE
Pour la saison 2020/2021, l’Heure lyrique remplace les Midis lyriques. Que ce soit à la mi-journée, dans l’après-midi ou en soirée, toute heure est propice aux émotions procurées par la musique vocale. Les équipes de l’Opéra national du Rhin vous ont donc concocté des Heures lyriques qui permettent de goûter aux charmes nombreux de la voix humaine. En soliste, en quatuor ou en nombre, les chanteurs de l’Opéra Studio, les artistes du Chœur et les membres de la Maîtrise ont imaginé des programmes originaux, qui entrent en résonance avec les opéras de la saison. C’est la promesse d’heures exquises.
LUMIÈRES NORDIQUES En écho à Solveig (L’Attente), qui ouvre la saison lyrique 2020/2021, les artistes de l’Opéra Studio de l’OnR en profitent pour nous présenter la musique des pays nordiques, au travers de ses grandes figures musicales : le Norvégien Edvard Grieg, le Danois Carl Nielsen, le Finlandais Jean Sibelius, auxquels s’ajoute le Suédois Wilhelm Stenhammar. Surtout connus pour leurs œuvres orchestrales, ils ont aussi composé de nombreuses mélodies pour voix et piano, où la plasticité de leur univers symphonique se retrouve. La soprano française Julie Goussot, membre de l’Opéra Studio depuis septembre 2019 (on se souvient de ses participations à Rusalka et Parsifal), interprétera des mélodies en allemand de Grieg sur des textes des grands poètes allemands (Goethe, Heine…) ainsi que la célèbre « Chanson de Solveig » extraite de son opéra Peer Gynt. La mezzo-soprano française Eugénie Joneau également membre de l’Opéra Studio depuis un an (elle a participé aux productions de Rusalka et de Marlène Baleine), chantera des mélodies en suédois et en finnois de Sibelius et de Stenhammar. Quant au baryton-basse roumain Dragos Ionel, nouveau venu qui intègrera l’Opéra Studio en septembre 2020, il chantera un air et un duo avec Julie Goussot, extraits de Mascarade (1906), ouvrage de Carl Nielsen considéré comme l’opéra national danois, ainsi qu’un cycle de mélodies du même compositeur.
Ils seront accompagnés au piano par nos deux chefs de chant, Karolina Halbig et Davide Rinaldi, qui reviennent pour leur deuxième saison à l’Opéra Studio. Ils auront à cœur de nous régaler pendant une heure de ces airs d’opéra et ces mélodies au caractère intime ou au lyrisme hyper-expressif, et nous transporter au pays des fjords et des aurores boréales.
Artistes de l’Opéra Studio Julie Goussot soprano Eugénie Joneau mezzo-soprano Dragos Ionel baryton-basse Karolina Halbig et Davide Rinaldi piano Vincent Monteil directeur musical
STRASBOURG Opéra, Salle Bastide sa 19 septembre 11 h COLMAR Foyer du Théâtre ma 29 septembre 12 h 30
En partenariat avec
Claude
Collection Würth
12 juillet 2020 > 20 octobre 2021
The Gates, Project for Central Park, New York City 1979-2005 – 2002 – Inv. 7501 – Photo : Wolfgang Volz – © Christo
Entrée libre
pour tous et tous les jours
Christo et Jeanne-
calendrier Informations communiquées sous réserve de modifications
PREMIÈRE :
STRASBOURG
MULHOUSE
COLMAR
SEPTEMBRE sa di di lu ma me ma me je ve sa sa sa di di ma me ve sa ma me
5 Chaplin Opéra 20 h 6 Avec mon cous(s)in / Dansons Chaplin Opéra 11 h 6 Chaplin Opéra 15 h 7 Chaplin Opéra 20 h 8 Chaplin Opéra 20 h 9 Chaplin Opéra 20 h 15 Coulisses studio / Chaplin 16 Chaplin 17 Chaplin 18 Rencontre autour de Solveig (L’Attente) Kléber 18 h 19 Heure lyrique / Lumières nordiques Opéra 11 h 19 Fake Opéra 13 h & 16 h Opéra 20 h 19 Solveig (L’Attente) 20 Fake Opéra 12 h 30 & 17 h 20 Solveig (L’Attente) Opéra 15 h 22 Solveig (L’Attente) Opéra 20 h 23 Solveig (L’Attente) Opéra 20 h 25 Superposition Maillon 20 h 30 & 22 h 26 Superposition Maillon 18 h 30 29 Heure lyrique / Lumières nordiques 30 Classe ouverte
CCN Centre chorégraphique national 38 passage du Théâtre 68 100 Mulhouse
Studios CCN 18 h 30 La Filature 20 h La Filature 20 h
Théâtre 12 h 30 Studios CCN 10 h
MAILLON 1 boulevard de Dresde 67 000 Strasbourg OPÉRA NATIONAL DU RHIN 19 place Broglie 67 000 Strasbourg
KLÉBER - LIBRAIRIE KLÉBER Salle Blanche 1 rue des Francs-Bourgeois 67 000 Strasbourg
THÉÂTRE MUNICIPAL 3 place Unterlinden 68 000 Colmar
LA FILATURE 20 allée Nathan-Katz 68 100 Mulhouse
AVEC LE SOUTIEN du ministère de la Culture, Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est, de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, des Villes de Mulhouse et Colmar, du Conseil régional Grand Est et du Conseil départemental du Haut-Rhin
L’Opéra national du Rhin remercie l’ensemble de ses partenaires, entreprises et particuliers, pour leur confiance et leur soutien MÉCÈNES
PARTENAIRES
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
AMIS Avril Caisse des dépôts Exeos Les Fleurs du bien... Artisan fleuriste Suez
Air France KLM Café de l’Opéra Cave de Turckheim Champagne Moët & Chandon Chez Yvonne Cinéma Vox Farrow & Ball Harlequin Floor Librairie Kléber Parcus Triumph Lingerie Weleda
BNU – Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg Cinéma Odyssée Espace Django Festival Musica Goethe-Institut Strasbourg Institut culturel italien de Strasbourg Maillon, Théâtre de Strasbourg Musée Würth France Erstein POLE SUD, CDCN TNS – Théâtre National de Strasbourg Université de Strasbourg
ASSOCIÉS Électricité de Strasbourg Groupe Yannick Kraemer Humanityssim Kieffer Traiteur Seltz Constructions SUPPORTERS Banque CIC Est R-GDS Rive Gauche Immobilier
PARTENAIRES MÉDIA
20 Minutes Coze Dernières nouvelles d’Alsace France 3 Alsace France Bleu Alsace France Musique L’Alsace Mezzo My Mulhouse Or Norme Pokaa Qobuz.com Radio Accent 4 Radio FIP Strasbourg Radio Judaïca RTL2 Szenik.eu Top Music
DÎNER des
INITIÉS
Vivre une soirée d’exception Être initié aux secrets du théâtre Sentir l’ambiance du plateau Respirer l’atmosphère des coulisses Poser le pied sur scène avant le lever de rideau Savourer un dîner dans un salon privé Assister au spectacle aux meilleures places La formule comprend : • la découverte de la scène et des coulisses avant le lever de rideau • un dîner 3 services dans un salon privé • des places en 1re catégorie avec programme du spectacle • une coupe de champagne à l’entracte servie dans un salon privé • l’accès gratuit au parking Formule ouverte aux entreprises et aux particuliers à partir de 12 personnes, en amont de la représentation de votre choix. Représentations de l’Opéra national du Rhin dans la grande salle de l’Opéra de Strasbourg ou à La Filature, à Mulhouse.
P. 34 – 35
Renseignements / Réservations operanationaldurhin.eu (Rubrique Soutenir) +33 (0) 3 68 98 75 34 • entreprises@onr.fr
Hansel et Gretel Acte II, scène 3
SAISON 2020 / 2021
( Soudain, une lueur paraît à travers le brouillard. )