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DURBUY CENTRE A peine 50 à

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CRYPTOMONNAIES

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euros.

Paul Cosse et son père ont d’abord vu venir les Hollandais, et aujourd’hui les Flamands.

Leur agence Cosse Immo, fondé par son père dans les années 80, est le témoin privilégié des changements de ce marché immobilier particulier.

« Jusque dans les années 90, ce sont les Hollandais qui achetaient le plus de biens dans la région de Durbuy. Mais avec la suppression aux Pays­Bas d’une déductibilité sur les résidences secondaires, cette clientèle a été rapidement remplacé par les investisseurs flamands », explique Paul Cosse. « Marc Coucke symbolise évidemment cet engouement et on peut dire qu’il a impulsé une nouvelle dynamique positive sur le marché en y faisant d’importantes acquisitions depuis cinq ans ». L’homme d’affaires, troisième fortune de Belgique, a notamment racheté le Sanglier des Ardennes, l’un des fleurons gastronomiques de la région. Mais comme Paul Cosse le souligne, le marché immobilier ne l’a pas attendu pour s’emballer : « Le centre a toujours été prisé par les Durbuysiens qui ont fait monter les prix du centre­ville. Le prix du mètre carré du terrain nu sans construction dans le centre tourne aujourd’hui autour de 1.500 euros, mais nous étions déjà à 1.000 euros dans les années 2000. Cet engouement a surtout été décuplé avec le Covid. Aujourd’hui, les biens se vendent au même prix en gré à gré ou en vente forcée, ce qui témoignent bien d’une très forte demande ».

Deux Langues

Si Paul Cosse n’adopte pas de stratégie commerciale particulière par rapport aux autres zones géographiques où il est actif, il a néanmoins fait le choix depuis 25 ans de travailler avec des compromis de vente bilingues. « Je dis souvent pour plaisanter que Durbuy est une commune à facilités… Plus sérieusement, l’intérêt d’avoir un compromis dans les deux langues – ce qui n’est pas obligatoire selon la législation actuelle – est de mettre le client à l’aise et de faire en sorte que toutes les informations soient claires pour lui. L’acte final sera quant à lui évidemment rédigé dans la langue de l’acheteur ».

Ces clients néerlandophones sont­ils très différents des clients francophones lors des négociations ? Paul Cosse semble le penser : « Je dirais que le Wallon est plus râleur, qu’il essaye plus vite de grapiller. Les Flamands sont en général plus directs dans les négociations, les choses se passent de façon plus ouverte. Mais cela ne veut dire qu’ils ne cherchent pas à obtenir les meilleures conditions possibles ! ».

LE NOUVEAU VISAGE

Conséquence logique de l’explosion du marché et de la spéculation, le centre de Durbuy s’est grandement transformé ces dernières années, aussi bien en ce qui concerne les chiffres de population que l’animation de la ville. « En semaine, c’est un peu le désert et le week­end tout est plein », confirme Paul Cosse. « Les commerces et les services ont évolué en fonction – en s’orientant plus vers le tourisme et les résidents secondaires – et la part de la population Durbuysienne centre à demeure a très fortement réduit. On comptait environ 400 habitant fixes il y a quelques années, il n’en reste à peine une cinquantaine à l’heure actuelle ».

Cosse Immo

En 1988, à l’âge de 18 ans, Paul Cosse rejoint l’agence immobilière fondée par son père, sans vraiment être sûr de sa vocation. Il apprend le métier en suivant de nombreuses formations et, 35 ans plus tard, actif sur trois provinces, il confesse être plus passionné que jamais.

L’architecte Juul Vanleysen était un architecte pur­sang. Il a longtemps fait partie d’un mouvement architectural qui utilisait le béton pour créer des formes qui n’étaient pas constructibles auparavant. Sa propre maison à Zammelen, dans le Limbourg, fait aujourd’hui partie du portefeuille d’Alexander Willems de la société immobilière Hillewaere, en collaboration avec Architectenwoning de Gand.

Habitation ou œuvre d’art Habitation ou œuvre d’art ?

Alexander : « Cette habitation est une œuvre d’art en soi. Ses murs en béton spectaculaires, sa forme unique et la vue sur une réserve naturelle rendent cette villa très spéciale. Aujourd’hui, vous n’auriez plus le droit de construire à cet endroit. »

Malgré tous ces atouts, la maison de l’architecte ne se vend pas en un claquement de doigts. Le prix d’environ un million et demi d’euros réduit naturellement le nombre de candidats. « Il y a beaucoup de manifestations d’intérêt, mais ce type de bien a besoin de temps pour se vendre. Il faut faire la distinction entre les curieux et les personnes qui envisagent réellement d’acheter le bien. Juul Van Leysen a conçu cette villa pour lui­même en 1996, sans faire aucun compromis. Ce bien doit en fait être considéré comme une œuvre d’art habitable. Cette maison est faite pour quelqu’un d’ouvert à une expérience de vie unique. Cette recherche de l’acheteur idéal est précisément ce qui rend mon travail si passionnant », conclut Alexander.

Conseil pour les passants

La propriété donne sur la magnifique réserve naturelle de la vallée de Lombeek. Les randonneurs peuvent admirer la vue sur la vallée depuis le sentier derrière la maison.

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