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Alain Plet Le stade de demain

ALAIN PLET, DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT

Le stade de demain avec l’ambiance d’aujourd’hui

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Il travaille depuis des années sur le projet du nouveau stade de la Meinau. Rencontre avec Alain Plet qui reconnait bien volontiers que, pour le cadre aguerri qu’il est devenu au fil de tant d’années passées dans le monde du football professionnel, « un tel dossier ne se présente évidemment qu’une seule fois dans une carrière »…

Alain Plet, directeur général adjoint du Racing

Tout d’abord, vers quelle échéance s’oriente-t-on pour la mise à disposition du nouveau stade ? Peut-on avoir confirmation des informations factuelles qui ont déjà circulé ?

À ce jour, aucun retard n’est identifié. L’échéance de la fin 2025 reste d’actualité, mais d’ici là, le projet sera livré par phases successives. Les travaux vont démarrer au début de l’hiver prochain, durant la trêve lors de la Coupe du monde au Qatar. La saison prochaine, on pourra continuer à accueillir 26 000 personnes dans le stade. En août 2023, la tribune Sud serait inaccessible, je parle encore au conditionnel, car nous sommes aujourd’hui dans un phasage encore provisoire. Durant les travaux, on ne descendra jamais en dessous de 19 000 places, c’est-à-dire que l’ensemble de nos actuels abonnés pourront continuer à participer aux matchs. Chaque semestre suivant, une nouvelle tribune sera concernée par les travaux, la tribune Ouest, puis la tribune Nord et enfin la tribune Est…

Vue d’architecte du nouveau stade, angle sud-est.

La jauge finale retenue pour l’accueil du public sera de 32 000 spectateurs pour un coût de 107 millions d’euros apportés par les collectivités et un peu plus d’une vingtaine de millions d’euros apportés par le club. C’est le budget nécessaire pour qu’on puisse bénéficier d’un stade exploitable pour la Ligue 1 et donc, équipé pour pouvoir bien fonctionner, notamment les soirs de matchs : fluidité aux buvettes, services bien appropriés. Tout cela, ce sont des équipements propres à l’économie du football et c’est le club qui les prend en charge.

Au départ, il y avait évidemment deux possibilités : un nouveau stade, comme l’OL l’a réalisé avec son Groupama Stadium dans la grande banlieue de Lyon et la rénovation de l’actuelle Meinau. Qu’est-ce qui a poussé vers cette dernière solution ?

Avant tout, une raison un peu instinctive : on connaissait l’attachement des supporters pour le stade de la Meinau. Mais on a bien sûr poussé l’analyse plus loin sur le plan économique, c’était tout le travail de l’étude de faisabilité qui a montré qu’avec une enveloppe globale de 100 M €, on pouvait rénover le stade pour entrer dans les standards de la Ligue 1 en termes de fonctionnement. Si l’autre option d’un tout nouveau stade avait été choisie, entre l’équipement lui-même et tous les aménagements structurels à réaliser autour, on arrivait à 300 M€. Le choix était là et tout s’est rapidement réglé pour des raisons économiques et pour cet attachement à l’actuelle Meinau. L’âme et l’esprit du club sont ici et les retours d’expériences que l’on avait d’ailleurs nous ont convaincus de choisir la solution de la rénovation du stade.

La jauge de 32 000 spectateurs dont vous parlez a été retenue il ya environ trois ans. Mais entre-temps, il y a eu, notamment, la superbe saison qui vient de se terminer. Elle sera suffisante pour que le public accompagne sans problème un Racing qui s’inscrirait de façon pérenne dans le premier tiers du classement de Ligue 1 ?

Tout à fait. La saison qu’on vient de vivre confirme que 32 000 spectateurs est la bonne jauge. Bien sûr, le jour de la réception du PSG, on aurait eu besoin de 50 000 places… Mais ça, c’est une ou deux fois dans une saison. Le reste du temps, 32 000 spectateurs dans un stade de 50 000 places ne fabriquent pas du tout la même ambiance, c’est certain. Il y a un peu plus de deux ans, on avait popularisé le slogan « Le stade de demain avec l’ambiance d’aujourd’hui » : je pense qu’il est encore plus vrai après la saison qui vient de se terminer, ce qui renforce notre choix de rester ici. Déjà, ce stade est bien né. Certes, il date de 1984, mais il a été d’entrée très bien réalisé, c’est un vrai stade de foot et il a très bien vieilli comme nous l’ont confié les ingénieurs qui ont mené l’étude de faisabilité. En un mot, la Meinau actuelle était une excellente base sur laquelle on pouvait travailler. Voilà, il y a ces éléments matériels positifs et, de plus, on ne pouvait pas prendre le risque de diluer la fantastique ambiance du stade actuel. À Strasbourg, le foot, c’est à la Meinau ! Et il y restera…

On vous avait déjà rencontré il y a un peu plus d’un an dans le cadre d’un sujet qui a paru dans notre hors-série annuel, Or Norme – Habiter. Vous nous parliez de trois points essentiels qui structurent le futur stade. Dont une FanZone très bien étudiée…

Oui, elle sera un trait d’union entre le stade et le quartier. En dehors des soirs de matches, elle fonctionnera comme un square, ouverte le jour et fermée la nuit. C’est-à-dire qu’en journée, cette FanZone sera ouverte aux habitants du quartier qui y trouveront une place centrale sous une pergola géante, un kiosque avec un écran géant qui fonctionnera les soirs de matchs, un Sport Bar, la boutique du club. Les soirs de matchs, cet espace sera sécurisé et sera partie intégrante du stade, le contrôle des billets se fera en amont. Autre élément intéressant à connaître : toujours en dehors des soirs de matchs, cette FanZone pourra être accessible pour d’autres événements, elle est conçue pour pouvoir accueillir jusqu’à 5 000 personnes : ce pourra être la retransmission sur écran géant d’un match du Racing à l’extérieur, par exemple. On aura le droit à dix événements majeurs dans l’année, cinq pour notre compte et cinq pour la Collectivité.

La deuxième nouveauté, c’est cette immense coursive qui va cerner la totalité du stade…

On a vraiment tenu à sa réalisation, car ce stade, on l’a voulu comme un vrai point de rencontre. Il y a d’abord la FanZone, je n’y reviens pas, mais la coursive, qui sera abritée sur tout son périmètre, permettra si besoin de faire le tour du stade, se donner rendez-vous entre amis avant le match ou à la mi-temps, quelle que soit la zone des places occupées durant le match. Concrètement, deux amis, l’un ayant une place en tribune Est et l’autre en tribune Nord, pourront facilement se retrouver à la buvette à l’intersection des deux zones. Hors la tribune Sud, 90 % des sièges disponibles seront desservis par cette coursive.

Troisième point important. C’est dans cette tribune Sud que se concentrera l’ensemble des espaces réceptifs fréquentés par les partenaires du club et leurs invités…

C’est exactement ça. Il y aura un atrium central d’accueil qui desservira les

quatre niveaux où se retrouveront tous les clients du club. Les loges privatives tout en haut, la zone Protocole et les loges à disposition des grandes entreprises durant toute l’année, même les jours sans match, avec un service conciergerie, il y aura aussi des salons équipés pour des conférences, avec vue sur la pelouse, bien sûr. Au niveau 2, on trouvera trois salons de 400 places, chacun avec une belle terrasse donnant sur la pelouse. Au niveau 1, il y aura un salon de 700 places avec accès direct aux gradins. 3 600 personnes seront accueillies les soirs de matchs sur ces quatre niveaux.

Dernier point, la problématique des accès au nouveau stade…

Le nombre de places de parking reste le même, mais réparties différemment

« On aura le droit à dix événements majeurs dans l’année, cinq pour notre compte et cinq pour la Collectivité. »

dans le quartier. Par ailleurs, la CTS va optimiser la desserte en tram grâce au stockage de rames de trams à proximité du stade ce qui permettra, les soirs de matchs, de doubler la fréquence des trams au départ de la station Krimmeri – Stade de la Meinau. Et puis, la gare SNCF Krimmeri-Meinau sera desservie par le futur Réseau Express Métropolitain et pourra accueillir des gens venant d’un peu partout en Alsace… a

Vue d’architecte de l’entrée sud-ouest

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