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LA SUCCESS STORY D’EUROPA-PARK

LA SUCCESS STORY D’EUROPA PARK Chi va piano, va sano…

Meilleur parc d’attractions au monde depuis six ans, leader mondial de la construction d’attractions foraines… La famille Mack se distingue dans l’univers du loisir et fait rêver le monde entier sans jamais demander un euro à des investisseurs privés ou publics. Quelle est la clé de son succès et son moteur ? Rencontre avec Michael Mack, représentant la 8ème génération d’une success story familiale.

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Être les plus beaux ou les meilleurs n’est pas l’objectif ultime de Michael Mack. « Nous avons grandi doucement, jamais en se disant « Nous sommes les meilleurs », confie l’un des quatre dirigeants associés de la holding familiale. À 70 ans, mon père peut se dire « C’est génial, c’est moi qui l’ai créé » puisqu’il est en fin de vie professionnelle. C’est une immense fierté. Mais avec mon frère, nous pensons à continuer à innover, à améliorer l’expérience de nos visiteurs. Le succès d’Europa-Park, c’est de garder les pieds sur terre, avec humilité. »

En 2019, Europa-Park a enregistré le record de fréquentation de son histoire, avec 5,7 millions de visiteurs. « Nous n’avons pourtant pas ouvert un nouveau manège spectaculaire et nous avons subi un incendie, rappelle Michael Mack. Je ne sais pas quel est notre secret, je pense que c’est une alchimie, comme pour un bon repas, et de faire les choses doucement. »

180 MILLIONS D’EUROS POUR RULANTICA

Accessible, ouvert sur l’Europe et sensible à l’amitié franco-allemande, Michael Mack, 41 ans, ambitionne surtout de laisser les clés du parc et des sociétés de la famille à la 9e génération. « C’est dans les gènes des Mack de transmettre à la génération suivante. Ce qui me fait avancer, c’est peut-être la peur d’être le premier à ne pas y arriver !», sourit-il. Et avec son frère Thomas, ils ont déjà réussi à concrétiser un rêve de 20 ans de leur père Roland Mack, co-fondateur d’Europa-Park, avec l’ouverture en fin d’année du parc aquatique Rulantica. « C’est une idée familiale. Mon père rêvait d’un deuxième parc, de quelque chose de différent. Avec mon frère, nous souhaitions un parc aquatique. J’ai écrit cette histoire, trouvé son nom, dessiné Rulantica. Un livre sera édité dans six mois aux éditions Hachette pour raconter tout le processus créatif. »

Plutôt qu’un énième univers exotique, ils ont imaginé un parc à l’ambiance scandinave entre trolls, forêt de pins, stalactites et stalagmites, avec forcément ce qu’il se fait de mieux au monde en termes de toboggans. La famille Mack a investi 180 millions d’euros et espère un amortissement sur 10 à 15 ans. « Europa Park ferme de janvier à mars, avec cette nouvelle offre, nous pouvons ouvrir toute l’année. Nous avons déjà les plans pour un agrandissement dont les travaux démarreront en avril 2021. » Un nouvel hôtel, le Kronasar, accompagne ce nouveau lieu de loisirs.

Une offre hôtelière également élue numéro 1 en Allemagne, avec 95% de taux d’occupation. « Cela représente presque un million de visiteurs, et autant dans la région. Nous veillons à ne pas concurrencer les bed and breakfast de Rust avec une offre supérieure », précise le dirigeant. ‘‘Plus de 20% de nos clients sont Français, nous souhaitons leur offrir quelque chose en retour .’’

Cette année, Europa-Park célébrera ses 45 ans. Une vitrine de son activité première, forte de 240 ans d’histoire, et aujourd’hui leader mondial dans la construction et la conception d’attractions de parcs de loisirs. « Mack Rides, basée à Waldkirch, représente 30% de notre activité et 90% de nos manèges partent à l’étranger et en Europe, précise Michael Mack. À l’origine, après avoir construit des manèges pour les forains ambulants, nous avons construit Europa-Park pour montrer notre premier Grand 8. » La filiale emploie 220 personnes dont une quarantaine d’ingénieurs.

« Plus de 20% de nos clients sont Français, nous souhaitons leur offrir quelque chose en retour »

Autre activité de la famille : la production de films avec Mack Medias depuis 2002, qu’elle souhaite développer en coproduction franco-allemande, à l’image d’Arte. Et bonne nouvelle pour la région, la famille Mack ambitionne d’installer son siège social France à Plobsheim. « Pour cela il faut modifier le plan local d’urbanisme. La politique, c’est toujours compliqué, mais les pourparlers sont en cours. » Comme toujours, « nous allons commencer petit, avec cinq personnes employées et un objectif à terme de 50 salariés,

Michael Mack

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- Le parc Rulantica

ajoute-t-il. Plus de 20% de nos visiteurs sont français, nous souhaitons leur donner quelque chose en retour, mais aussi toucher une clientèle parisienne que l’on a commencé à approcher avec le village d’Arthur et les Minimoys de Luc Besson. »

La famille Mack nourrit d’autres projets pour le territoire français, avec l’acquisition d’un domaine viticole à Ollwiller, « pour offrir une nouvelle vie à ce château », et l’ambitieuse création de l’Europa Valley. « Nous sommes en pourparlers avec les politiques allemands et français. Notre ambition est de créer une zone culturelle en Alsace, une sorte de manifeste de l’amitié franco-allemande, avec une école, un théâtre, des hôtels plus « nature », type Center Parcs. Ce serait un lieu beaucoup plus calme qu’Europa-Park, mais créatif! » Michael Mack ne désespère pas de voir la création d’un téléphérique entre l’Allemagne et la France qui a les faveurs d’Emmanuel Macron, mais pas des écologistes allemands. « Nous avons obtenu une bretelle d’autoroute une fois l’activité d’Europa-Park bien installée. Il pourrait en être de même. »

UN NOUVEAU DÉFI FRANÇAIS POUR LA FAMILLE MACK « Nous avons mis 20 ans pour le parc aquatique, j’espère ne pas avoir 70 ans quand celui-là sera réalisé ! », plaisante-t-il. Avec toujours ce principe familial pour moteur : avancer doucement, mais sûrement, et investir « avec nos moyens, sans argent extérieur. » Soit plus de 900 millions d’euros investis depuis ses débuts, sans aucune subvention publique ou privée.

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