BEAUX-ARTS
Alain Joubert
Toyen, petits faits et gestes d’une très grande dame Genre Beaux-arts – Biographie – Témoignage.
Résumé « On se ferait une idée incomplète de l’univers de Toyen si l’on voulait le reconstituer uniquement à partir de ses toiles » rappelle Alain Joubert en citant André Breton. A. Joubert s’engouffre dans cette porte entrouverte par l’auteur du Manifeste du surréalisme pour évoquer avec délectation quelques moments de la vie de Toyen, quelques aspects de son comportement au jour le jour, quelques anecdotes auxquelles il s’est trouvé mêlé, de près ou de loin ; certain que la « vraie vie » de Toyen, celle de ses images, prenait d’abord racine dans sa vie quotidienne.
Parution
mars
2022
isbn : 978-2-911917-80-6 110 x 150 mm – 46 pages 9€
« Et puisque le cinéma occupait une très large partie de son temps d’incubation poétique, je me permettrai, prévient Alain Joubert, de traiter mes souvenirs sur Toyen comme autant de courts métrages où son personnage apparaîtra de manière récurrente, à la manière d’un Charlot ou d’un Buster Keaton dans les inoubliables bandes de l’âge d’or cinématographique.» Un livre plein d’umour sans H comme l’écrivait les surréalistes, qui rend pleinemment hommage à une artiste hors du commun ■
L’auteur Alain Joubert est né à Paris en 1936 et décédé en avril 2021. Il découvre le surréalisme en 1952 et, trois ans plus tard, rencontre André Breton. Il participera dès lors à toutes les activités surréalistes jusqu’à l’autodissolution du groupe, dont il rendra compte dans son livre Le Mouvement des surréalistes ou le Fin mot de l’histoire (Nadeau, 2001). Parmi ses publications : Une goutte d’éternité, dédié à sa compagne Nicole espagnol (Nadeau, 2007), Le Passé du futur est toujours présent (Ab irato, 2013), La clé est sur la porte (Nadeau, 2016), Le Cinéma des surréalistes (Nadeau, 2018), L’autre côté des nuages (Ab irato, 2020), La boîte noire (Nadeau, 2021). ■
Toyen Maria Čermina, dite Toyen est née en 1902 à Prague et décédée à Paris en 1980. Sa rencontre avec Jindřich Štyrský en 1922 est déterminante, ils rejoignent ensemble le collectif Devětsil fondé peu auparavant par Karel Teige et des amis. Ils participent en 1923 au Bazar de l’art moderne qui sera la première manifestation marquante de l’avant-garde tchèque. Elle séjourne avec Štyrský quatre ans à Paris puis, à son retour à Prague, poursuit ses activité au sein de Devětsil avant de fonder en 1934 avec Štyrský, Nezval, Teige et quelques autres le noyau dur du groupe surréaliste tchèque. En 1935, le groupe tchèque accueille André Breton et Paul Eluard et publie, à cette occasion, le premier numéro du Bulletin international du surréalisme. En 1938, une importante monographie de Štyrský et Toyen est publié à Prague aux éditions Odéon, avec une présentation de Teige et Nezval. L’invasion allemande rend toute activité collective impossible et contraint les surréalistes tchèque à se cacher. Une suite de dessins de Toyen, Les spectres du désert, est publié clandestinement avec des poèmes de Jindřich Heisler. Štyrský décède en 1942. L’activité collective reprend à la Libération en 1947. Elle espose au Topicuv Salon de Prague et publie une suite de dessins, Tir (1940). Elle quitte Prague avant la prise de pouvoir des communistes en 1948 et s’exile en France avec Jindřich Heisler. Ils rejoignent ensemble le groupe surréaliste parisien et participent dès lors à l’ensemble de ses activités. Toyen renoue avec les expositions personnelles à Paris. À la dissolution du groupe surréaliste en 1969, elle participe au collectif des éditions Maintenant fondé par Radovan Ivsic avec Annie Le Brun, Georges Goldfayn et Pierre Peuchmaurd, qui rééditera en 1973 la suite de dessins Tir avec un poème d’Ivsic. Elle décède à Paris en 1980. 1982 – Exposition Štyrský, Toyen, Heisler au musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou. ■
Originalité du livre Toyen, petits faits et gestes d’une très grande dame d’Alain Joubert est un très rare témoignage sur une artiste qui s’épanchait avec une extrême parcimonie sur sa vie privée. La parution du livre coïncide avec l’importante rétrospective consacrée à l’ensemble de l’œuvre de Toyen au musée d’Art moderne de la ville de Paris (mars-juillet 2021). Une conférence consacrée à Toyen par Jaromir Typl et des lectures du livre auront lieu au Centre tchèque, partenaire du musée d’Art moderne pour l’exposition Toyen. ■
Contexte du livre chez Ab irato Ab irato a commencé avec la publication en juin 2021 du recueil Poésie de Jindřich Štyrský une trilogie consacre au trio d’artistes Štyrský, Toyen et Heisler. Toyen, petits faits et gestes d’une très grande dame d’Alain Joubert constitue le second moment de cette trilogie. Il s’agit aussi du quatrième livre d’Alain Joubert que nous publions après L’effet miroir (2008), Le passé du futur est toujours présent (2013) et L’Autre côté des nuages (2020). Alain Joubert nous a quitté en avril 2021. ■
Saint-Cirq-Lapopie. André Breton, Benjamin Péret, Toyen et Charles Estienne maniant la hache.
Extraits
Toyen au café Tout le monde sait que les membres du groupe surréaliste se réunissaient chaque soir, entre 18 h et 20 h, dans l’arrièresalle d’un café parisien. Lorsque je pris contact avec André Breton, en 1955, le café où nous nous retrouvions alors, quelque part entre le Palais-Royal et les Pyramides, s’appelait « Le Musset ». J’avais tout juste dix-neuf ans, mais d’emblée le personnage de Toyen me fascina et, très vite, je devins son ami. Il faut savoir que la présence de Toyen pesait très fort sur l’assistance, même et surtout si elle parlait peu. Par principe, Toyen choisissait toujours de s’asseoir à l’une des extrémités de la grande tablée – vingt à trente personnes, en moyenne –, à la fois par discrétion, par crainte aussi de se sentir « prisonnière » au beau milieu du groupe, et par désir de se conduire davantage en « observatrice » qu’en agent actif systématique. Cette attitude se révélait extrêmement efficace lorsqu’elle décidait d’intervenir, ou lorsque l’un d’entre nous – Breton, souvent –, sollicitait son avis. Une parole brève, concise, ramassée, sortait alors de sa bouche comme de celle d’un « vieux » sage, et la plupart du temps de manière éclairante, voire décisive. Ayant dit, elle replongeait alors dans un silence attentif, un léger sourire satisfait au coin des lèvres.
Bien des années plus tard, en 1972, après l’autodissolution du groupe surréaliste parisien, Toyen se retrouva cofondatrice des éditions Maintenant, en compagnie de Georges Goldfayn, Radovan Ivsic, Annie Le Brun, Gérard Legrand et Pierre Peuchmaurd. Ce dernier, évoquant la période en question et les réunions nocturnes qui en étoilaient le déroulement, pourra écrire, en 1992 : « Sur ces nuits, Toyen veillait, la moins loquace mais pas la moins attentive. Elle était là, seulement, avec sa super-pertinence, et son humour définitif. Pas un débat s’enlisant qu’elle n’ait relancé d’un mot (ou parfois d’un silence), pas une impasse qu’elle n’ait signalée. Il n’y a pas de nuit sans sphinx. Toyen était un sphinx, et un lynx. Fabuleusement simple, c’est-àdire 1. » On voit qu’avec le temps, en dépit des vicissitudes de la vie, des déchirements de l’activité collective, des aléas des rencontres, Toyen n’avait guère modifié son comportement et que son « poids » de présence était toujours aussi sensible. rnm
1 – Pierre Peuchmaurd, « Passage des caravanes », La Révolte des Chutes, n°6, avril 1992.
Toyen et ses complices Si Toyen manifestait à l’égard de Breton une admiration sans limites et un « respect » sans équivoque – lequel lui rendait volontiers ces marques d’estime et d’amitié –, ses véritables complices parmi ceux de sa génération étaient sans conteste Benjamin Péret, le poète révolutionnaire par excellence, et Charles Estienne, l’homme qui jeta les premières vraies passerelles entre l’automatisme pictural et l’abstraction lyrique, donnant à Toyen la place d’honneur au beau milieu de ce nouvel espace. On connaît de nombreux documents photographiques réunissant les trois compères, à Paris ou à la campagne, et je puis garantir que leurs rapports n’engendraient pas la mélancolie, la joie hénaurme comme les couilles d’Hercule de Benjamin Péret, l’humour très pince-sans-rire d’Estienne, et le malicieux rire d’enfant de Toyen se complétant si efficacement qu’il était impossible de rester de marbre en leur compagnie. Hélas, Benjamin disparut bien trop tôt (en 1959), et Charles ne tarda guère non plus (en 1966).
sée, contenant un message (un poème, je crois) de Charles Estienne. Quelques mots explicatifs du correspondant inconnu accompagnaient le tout. Celuici, au cours d’une promenade au bord de la mer, en Bretagne, avait trouvé une bouteille soigneusement close, échouée là, sur la plage, attendant une main intriguée. À l’intérieur, se trouvait la lettre portant le nom et les coordonnées de Toyen, ce qui autorisa l’acheminement du message. Cette bouteille avait été jetée à la mer, quelques semaines auparavant,
Une très belle anecdote mérite ici d’être rapportée. Un jour, Toyen se voit remettre, par le facteur, une lettre d’une personne inconnue d’elle. À l’intérieur de l’enveloppe, se trouve une autre lettre, cachetée, à elle également adresLe poète Benjamin Péret par Toyen, 1965.
par un Charles Estienne s’en remettant aux lois du hasard, à l’active poésie des vagues, et à la chance bien entendu, pour que s’accomplisse ce geste aux conséquences hautement improbables. Ce qui advint. Les liens de l’amitié ont la force du désir… Mais Toyen avait également su nouer bien des contacts personnels avec de jeunes amis du groupe, Georges Goldfayn et Robert Benayoun tout particulièrement. C’est d’ailleurs par leur intermédiaire, celui de Benayoun surtout, que je me rapprochai de Toyen en ces années-là. Ici, une remarque s’impose. Pas plus qu’avec Péret ou Estienne, le problème de l’âge – ou celui des générations – n’intervenait dans nos rapports. C’est sur un pied d’égalité absolue dans le droit à la légèreté que nous vivions les uns aux côtés des autres, les uns avec les autres. Le tutoiement s’imposait avec naturel, quand bien même une trentaine d’années, ou plus, nous séparaient dans le temps. C’est bel et bien une amitié du type de celles que l’on noue dans l’adolescence qui nous liait au quotidien, le poids des ans ayant disparu quelque part, probablement coincé dans l’ascenseur, entre deux étages ! rnm
Toyen, L’Échiquier, 1963 (huile). Collection Espagnol / Joubert
C O L L E C T I O N C AT. C O N T E X T U E L
ART&FICTION
BEAUX-ARTS
Gunnar B. Kvaran & Natalia Granero (éds.)
Anselm Kiefer. Livres et xylographies
L’artiste allemand Anselm Kiefer (*1945, Donaueschingen) a longtemps hésité entre la pratique de l’écriture et celle de la peinture. Si c’est la deuxième qu’il choisit, il reste que la littérature occupe une place prépondérante dans son œuvre; le livre, par sa matérialité et son esthétique, a été son premier support de création; l’écriture quotidienne, consignée dans un journal, lui permet de poser une réflexion, de mener une recherche intimement liée à sa pensée.
Les livres d’artiste qu’Anselm Kiefer réalise dès les années 1968 et 1969 sont d’abord un lieu d’expression d’idées et d’associations de pensées, puis deviennent rapidement un lieu d’exploration dans lequel la succession des pages rend possibles la construction d’un récit et son inscription dans une durée. Les sujets qui y sont élaborés sont ensuite redimensionnés dans l’ensemble de son oeuvre et notamment dans la xylographie. Cet art de l’impression lui permet d’envisager des formes narratives dans un espace tout autre qu’est celui de la toile.
— PA R U T I O N E N M A R S 2 019 —
format 23.5 x 32.5 cm, 532 pages dont 860 illustrations isbn 978-2-940570-65-2 chf 75 / euro 75 — genre catalogue d'exposition, monographie, beaux-livres — textes de Anselm Kiefer, Götz Adriani, Gunnar B. Kvaran, Jean-Max Colard, Natalia Granero, Rainer Michael Mason langues fr/ang
dation n o F la r a p é it d é Catalogue co et la e r itu r c é l’ r u o p i k Michals se et u M y le n r a e F p u litt érature et Astr Anselm « n o iti s o p x e l’ e d à l’occasion phies », a gr lo y x t e s e r iv L Kiefer. ai 2019 m 2 1 u a r ie r v fé 8 du E D'ARTISTE! UMENT DU LIVR U N M ON
A N S E L K M K I E F E R . L I V R E S E T X Y LO G R A P H I E S
EXTRAITS
A N S E L K M K I E F E R . L I V R E S E T X Y LO G R A P H I E S
EXTRAITS
Ishaghpour
Éditions du Canoë
2021
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Décembre
Ishaghpour Kiefer
La Ruine, au commencement Image, mythe et matière
Genre : essai Format : 12 x 18,5 cm Pages : 512 Prix : 24 € ISBN :978-2-490251-59-9 Né en 1940 à Téhéran, vivant en France depuis 1958, Youssef Ishaghpour est le plus français des Iraniens.
Après des études de cinéma à l’école Louis-Lumière et à l’IDHEC, il étudie la philosophie, l’histoire de l’art et la sociologie à l’École pratique des hautes études et à la Sorbonne. Docteur d’État, il a été professeur en histoire de l’art et en histoire du cinéma à l’IUT de l’université Paris-Descartes. Élève de Lucien Goldmann dont il a publié l’ouvrage posthume Lukacs et Heidegger, il s’initie à l’œuvre du jeune Lukacs. Formé par la lecture des œuvres de Walter Benjamin et de Theodor Adorno, il poursuit une réflexion nourrie par la philosophie, l’histoire, la politique et l’esthétique. Son œuvre se démultiplie dans ces différents domaines – peinture – littérature – photographie – cinéma. Mais qu’il s’agisse de Fautrier, Twombly, Courbet, Morandi, Rothko, de Duchamp, de Nizan, de Canetti ou d’Orson Welles à qui il a consacré une magistrale étude en 3 volumes, il est toujours question d’essayer de chercher la compréhension de notre époque à travers ce qu’elle a produit de plus remarquable. Il a publié aux Éditions du Canoë Le Poncif d’Adorno, le poème après Auschwitz, en 2018.
Éditions du Canoë
Il fallait un esprit comme celui d’Ishaghpour, familier de la philosophie allemande comme de l’histoire de la peinture occidentale pour réussir à donner la dimension de l’œuvre de Kiefer et décrypter les mécanismes sous jacents à son élaboration. Né sous les bombes, Anselm Kiefer a appris le monde en jouant dans les ruines. C’est l’origine et l’horizon de son œuvre qui s’est voulue, dès le départ, à la mesure de la grandeur auto-proclamée, auto-détruite et ravagée de l’Allemagne, et, partant de là, de celle de l’Histoire de l’humanité entière, depuis la désolation des paysages calcinés jusqu’aux décombres d’anciens temples, et même du désastre originaire inhérent à la création du monde. Héritier de l’idéalisme et du romantisme allemand, Kiefer englobe et s’approprie tout – du matériel et de l’immatériel, du cosmos et de l’univers humain : ses propres rognures d’ongles et les brins d’herbe, l’empyrée, les cailloux et les fleurs, les mythes de diverses croyances (germanique, juive, grecque, chrétienne, gnostique) la parole des poètes(Ingeborg Bachmann, Paul Celan, surtout, et beaucoup d’autres), les traces de l’Histoire, les anges, les plantes et les constellations. Utilisant des matériaux et des techniques divers, démultipliant les supports (peinture, sculpture, vitrine, livres innombrables, ateliers grandioses, véritables domaines, cosmos à part entière, Kiefer, devant le désenchantement du monde, a recours, comme Wagner avant lui, au mythe et au « grand art ». Cet essai puissant et profond interroge à travers l’œuvre de Kiefer, la possibilité de l’art dans un monde qui – après Auschwitz – a survécu à sa propre ruine. Cet essai, médité et écrit pendant 7 ans est parvenu au Canoë en même temps que l’annonce d’une grande exposition Kiefer au Grand Palais de décembre 2021 à janvier 2022, ce qui a précipité sa publication.
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com
Téléphone : 06 60 40 19 16
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
Éditions du Canoë 4 octobre
Youssef Ishaghpour
Le Poncif d’Adorno
Le poème après Auschwitz
Genre : Essai Format : 12 x 18,5 Pages : 96 Prix : 15 € ISBN : 978-2-490251-03-2 Iranien d’origine, vivant à Paris depuis 1958, Youssef Ishaghpour est de formation philosophique. Il s’est consacré essentiellement à la question de l’historicité de l’art et de la philosophie au XXe siècle, problème central de cet essai sur Le Poncif d’Adorno. Il est l’auteur de plusieurs livres sur des peintres : Tàpies, Hopper, de Staël, Morandi, Rothko, Manet, Courbet, de différents essais sur le cinéma moderne et contemporain et de remarquables monographies sur des cinéastes : Visconti, Ozu, Satyajit Ray, Kiarostami, Orson Welles monumentale somme en 3 volumes couronné de plusieurs prix. Ses livres sur la philosophie et la politique au XXe siècle (Martin Heidegger, Elias Canetti, Paul Nizan) ont été traduits en plusieurs langues.
C’est un essai polémique, court mais qui traite des pensées d’Adorno, de Celan et de Heidegger concernant l’art et sa possibilité dans un monde survivant au nazisme. Il s’agit donc d’esthétique, de philosophie et d’histoire. Son point de départ c’est une phrase d’Adorno devenue « une formule magique » – mondialement célèbre : « Écrire un poème après Auschwitz est barbare. » Ce « verdict » de Theodor Adorno, cité souvent par ouï-dire et répété à tout propos, a été transformé en poncif. Utilisé comme mantra. Sans égard au sens que la proposition, métamorphosée ainsi en « sentence », pouvait avoir pour Adorno et ce qu’elle impliquait. Il est indispensable donc d’en voir le contexte. Il faut surtout relire d’autres écrits d’Adorno consacrés à cette question fondamentale et paradoxale : l’impossibilité et, en même temps, la nécessité de l’art dans un monde qui a survécu à sa propre ruine. Poète d’un tel monde, Paul Celan a cru, à tort comme le constate Ishaghpour, que c’était lui qui avait été visé par « le verdict », même s’il attendait d’Adorno – disparu avant de pouvoir le faire – qu’il consacre un livre à sa poésie. Ce sont des heideggériens qui ont écrit de tels livres, en faisant de Celan « le poète de Heidegger ». Tout à l’opposé donc du supposé « verdict » d’Adorno – utilisé ainsi pour le discréditer avec toute la « théorie critique » –, et en allant jusqu’à transformer Heidegger, à cause même de ses « errances » (il était antisémite, membre du parti nazi et soutien de Hitler), et parce qu’il serait seul à l’écoute de « La Poésie du monde », « le philosophe ayant sauvé “Auschwitz” ». Ce qui exige un retour sur sa philosophie.
Contact presse et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tél. : 06 60 40 19 16
Diffusion-distribution : via EXILS ÉDITEUR CDE SODIS
2018
Éditions du Canoë
2022
7 janvier
Julio Le Parc
Genre : beau livre Format : 24 x 30 cm Pages : 120 en couleurs Textes de Daniel Havis, Jean de Loisy, Dominique Moulon, Julio Le Parc et Juan Le Parc. Prix : 20 € ISBN 978-2-490251-54-4 Ce livre tient lieu de catalogue à l’exposition Julio Le Parc qui se tient du 9 octobre 2021 au 9 janvier 2022 au Centre d’art contemporain de la Matmut-Daniel Havis, 425 rue du C hâteau, 76480 Saint-Pierre-de Varengeville, près de Rouen.
Le très grand artiste argentin Julio Le Parc, né en 1928 à Mendoza et établi depuis des décennies à Cachan près de Paris, n’est plus à présenter. Il a à jamais imprégné l’art du xxème siècle de ses recherches visuelles. Ses œuvres font l’objet d’expositions dans le monde entier. En plus d’un choix rétrospectif de ses principales réalisations plastiques, est présentée pour la première fois la genèse du « Labyrinthus Museum » qu’il a élaboré avec son fils Juan Le Parc. La réalité virtuelle est le dernier objet de recherche de Julio Le Parc qui vient comme un point d’orgue parfaire ses intuitions anciennes. Il s’en explique dans un long entretien avec son fils. Comme un rêve délivré de l’œil du dormeur, l’Œuvre de Julio Le Parc se déploie désormais à l’infini dans des paysages imaginaires.
De ce livre, il a été tiré, outre les exemplaires courants, 100 exemplaires accompagnés d’une œuvre graphique de Julio Le Parc, numérotés et signés de 1/40 à 40/40 et de I/LX à LX/LX pour ceux réservés à l’artiste, présentés dans un étui.
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16
Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip
La Houle Éditions — Art & Littérature
Le Bruit de l’échantillonneuse – partition de lecture d’Hélène Moreau rassemble des assemblages visuels ainsi que des collages textuels réalisés depuis 2017 à l’occasion de séances de lecture organisées lors du cycle d’expositions Le Bruit de l’échantillonneuse. À travers un subtil montage d’extraits de textes littéraires convoquant la construction, le geste et la matière, l’artiste élabore un dispositif destiné à différents types de lecture : publique ou privée, en groupe ou en solitaire, à voix haute ou silencieuse, tout en offrant un aperçu des sources et des ramifications de sa pratique qui permet de déployer l’imaginaire de ses propositions plastiques. « L’artiste nous invite à un voyage dans la trame même du récit, évoluant aux confins d’une zone de partage délibérément floue entre espaces virtuel et réel, à l’instar des images qu’elle produit. » (Septembre Tiberghien, « Voyage dans la trame », L’Art même, n° 85, 2021) LE BRUIT DE L’ÉCHANTILLONNEUSE – PARTITION DE LECTURE, HÉLÈNE MOREAU Édition La Houle Art contemporain / Livre d’artiste Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles 24 × 32 cm (ou 16 ×22 cm) / 80 pages Impression offset CMJN / reliure élastique Design graphique : Marie Lécrivain ISBN : 978-2-930733-22-7 / CLIL : 3678 350 ex. / 20 € DIFFUSION : janvier 2022 BE : AdyBooks (MDS Benelux) FR : Paon/Serendip (Serendip) CH : Paon/Serendip (Servidis) www.la-houle.com/helene-moreau http://www.helene-moreau.com/
Collection
Hélène Moreau (*1985, Argenteuil) a obtenu un DNSEP à l’ENSBA de Lyon puis un Master de recherche à l’ARBA/ULB de Bruxelles où elle vit et travaille. Au gré de plusieurs résidences en France et en Belgique, elle concentre sa pratique sur le dessin et l’installation. Dans ses dernières pièces, les impressions numériques et les tissages lui permettent de jouer entre le manuel et le digital. Ses installations assument une tournure ludique et narrative. Elles parlent d’architecture, d’objets, d’outils, de grilles, de plans et ouvrent vers des imaginaires poétiques. Elle participe à l’exposition collective Savoir faire (15.10 – 11.12.2021), à L’ISELP Bruxelles avec lecture et lancement du livre le 2.12.2O21.
Material
La Houle Éditions — Art & Littérature
LE BRUIT DE L’ÉCHANTILLONNEUSE – PARTITION DE LECTURE HÉLÈNE MOREAU
Collection
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La Houle Éditions — Art & Littérature
LE BRUIT DE L’ÉCHANTILLONNEUSE – PARTITION DE LECTURE HÉLÈNE MOREAU
Collection
Material
C O L L E C T I O N VA R I A
ART&FICTION
LIVRE-DISQUE
Rodolphe Petit & Alexandre Loye
Poucet
Poucet associe un ouvrage imprimé (36 pages) en couleurs et un disque vinyle 33 tours, sur le modèle des livres-disques de notre enfance. Combien d’après-midis avons-nous passés, allongés sur le tapis du salon, à tourner les pages de ces petits albums aux couvertures brillantes, obéissant au son de la Fée Clochette et suivant d’un œil la course grésillante de l’aiguille dans le sillon en spirale, jusqu’au dénouement, forcément heureux, de l’histoire ? Bien après Charles Perrault, Rodolphe Petit s’est emparé du conte classique Le Petit Poucet pour lui donner un prolongement contemporain. Le héros du conte a vieilli. Il est survenu
un drame dont il est seul survivant. Ses frères ont tous péri sous les crocs de l’Ogre. Depuis, la conviction de sa culpabilité le mine. Sur la route, il dérive. Poucet poursuit ainsi sa vie itinérante, incapable de s’arracher au pouvoir d’enfermement du traumatisme. Mis en image par Alexandre Loye, le conte revisité par Rodolphe Petit est raconté sur le disque microsillon par Francesco Biamonte et mis en musique par l’ensemBle baBel. La durée d’écoute de Poucet est de 28 minutes. Le contenu du vinyle est disponible également en streaming et téléchargement.
Rodolphe Petit
Poucet
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re Loye grise, Phil après Charles Perrault Alexand matière tion avec bora en colla e Petit et Rodolph e relectur ssen laire Gro Marie‑C gre ie typgraph on Hasebe, Emi Bert Alda de t papiers ken Prin e G, Mun Invercot ie ger hograph photolit Emmeneg e, Roger atyp Dat assona ion pa, Preg impress Buona Stam TBS La et mixage rement enregist Bernath Charlie Studio X, , Pays‑Bas warden pressage oves, Leeu Deepgro
peint par Alexandre Loye raconté par Francesco Biamonte soutiens er à complét s, musique originale de l’ensemBle baBel on, éditions d’artiste © art&fictiGenève 2021 e, avec la chanson de Stéphane Fretz Lausann baBel
e © ensemBl de , musique de Lisle emBle baBel Leconte l’ens et Charles rprétation par e Bovon el, inte Stéphan emBle baB z d’après hane Fret musical par l’ens Stép de t les men es Paro arrange des arbr e Fretz, han Chanson Stép Fretz et Philippe o Biamonte. et Francesc
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 4 M A R S 2 0 2 2 —
format 25 x 25 cm, 36 pages + disque vinyle de 10 pouces isbn 978-2-88964-008-9 chf 35 / euro 28 — genre livre-disque sujet abordé conte contemporain
m e nt le ib is a p t r o d i u q Heureux me . dans un lit de plu VA EN RT IREL AND, IL BE RO N IE IC ST A POUR LE PL ION OMME DE LA VIS DE L’ÉCRITURE C
——— Né en 1971 à Lausanne, Rodolphe Petit a étudié les lettres et le droit à Lausanne. En 1999, il obtient un brevet d’avocat. Il est l’auteur de romans, proses poétiques et recueils de poésie, souvent en dialogue avec un plasticien. ne, chez divers éditeurs et notamment chez art&fiction, dont il préside l'association depuis 2020. ———
——— Alexandre Loye, né en 1972 en Valais, est diplômé de la HEAD de Genève en 1996. Il se consacre essentiellement à la peinture, avec ses à-côtés nécessaires: le dessin, l'écriture, la sculpture. Son travail cherche à intégrer perception visuelle, sensations physiques et bribes de pensées dans une image qui se veut cohérente. ———
R O D O L P H E P E T I T & A L E X A N D R E LOY E | P O U C E T
EXTRAITS
Depuis qu’il était en route, de fenêtre à fenêtre avaient paru tant de visages avec leurs regards qui accusent. Lui enfonçait son chapeau sur la tête, sa résolution ne le quittait pas.
Il marchait, marchait les paupières closes à demi. Sa démarche était lasse et lente. Il grattait les murs avec l’ongle. Il lui fallait marcher, toujours pousser plus loin. C’est qu’il n’avait rien à mettre à la place. Il dérivait alors dans l’ombre. Les petites rues étaient des couteaux, façades et boutiques veillaient sur les trottoirs, des lumières pliées dans les vitrines. Et puis la nuit venait, et les réverbères dessinaient le trajet de sa résolution loin des maisons basses.
Pas un jour sous un soleil vif où il pût s’asseoir. Son effort discipliné d’une certaine façon, dans ces régions chaque fois étrangères, traçait des lignes de choses à choses. Il parcourait ainsi de larges étendues désolées. Les végétaux étaient sans verdure, sans accroissement. Confinée dans les terriers, la vie animale se manifestait très peu. Parfois une oie criait au loin comme une trompette. Et puis le soir maussade descendait avec gaucherie, comme à reculons.
R O D O L P H E P E T I T & A L E X A N D R E LOY E | P O U C E T
EXTRAITS
Il luttait contre le découragement. Avec lui se déplaçait le chemin, un chemin sans lampe. Sa pensée lui battait les tempes derrière le front avec tous ses rythmes, on aurait dit le vrai bruit de la grêle. Souvent il ne désirait rien d’autre que ce vacarme.
Il avait appris à être un chien pour dormir dehors, par terre. Il s’affalait au bas d’un talus, la bouche ouverte. Tôt ou tard un ronflement granuleux se ferait entendre. Le sommeil réduirait mal ses agitations, il serait bref et décevant. Quand l’aube viendrait, il repartirait avec son visage très sale. Il traverserait la campagne voilée par les vapeurs de brume. Des lambeaux de feuilles voleraient dans le vent.
Blanc d’argent, un nouvel hiver mangeait les revers de son manteau rapiécé. Froidure, giboulées, il endurait tout. Sa misère avait perdu mémoire de son commencement. Le passé était un leurre, se disait‑il. Une fumée. Ce qui advenait seul comptait, pensait‑il. Mais son temps ralentissait. Comme il traînait ! Sous un ciel affadi par une clarté phosphorescente, il montait, remontait les collines en clopinant. À strictement parler, rien ne pressait.
Il avait fini par confondre les semaines et les mois, il avait vieilli, Poucet. Il sentait mauvais. Une cuillerée de potage aurait fait son bonheur. Un feu où se chauffer coude à coude. Un biscuit racorni.
D’une main, Poucet essayait de rester vivant, le mouvement de sa main ajustait son cache‑nez. En largeur, c’était surtout la pensée de la mort qui l’occupait. En longueur, son enfance lui colonisait l’esprit. En rêve, il mangeait des homards. Des clous.
Il avait réussi en allers et retours sous la neige à presque disparaître. Mais il existait, indigent ambulant. Sans toit, sans ressources, il eût suivi les clowns d’un cirque forain et ses cracheurs de feu aux lèvres brûlées. Point de distractions cependant. Rien de riant, ici, là‑bas, partout.
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COLLABORATEURS
——— Ensemble de musique contemporaine fondé en 2006, baBel joue, compose, improvise, se réinvente, et se produit dans de nombreux festivals, en Suisse, France, Italie, Russie, Autriche, Etats-Unis, Brésil et Afrique du Sud. L’ensemble baBeI présente une nouvelle manière de s’approprier les musiques ancienne, classique ou contemporaine au travers de démarches originales et par le biais de l’improvisation. Il présente des projets explorant l’art de l’arrangement, du remix, mais également des possibilités d’élargir le répertoire grâce à une approche de la musique intégrant les nouvelles technologies ainsi que la confrontation à d’autres cultures musicales. Entre de nombreux projets nationaux et internationaux, l’ensemBle baBel collabore depuis 2012 avec le plasticien Christian Marclay, dont un enregistrement parait en 2016, et enregistre un album, qui sera publié sous la forme d’une application interactive en 2021, dans le pavillon français de la Biennale d’art de Venise en 2017. L’ensemBle baBel est constitué de Antonio Albanese (guitare), Laurent Estoppey (saxophone), Anne Gillot (flûtes à bec et clarinette basse), Luc Müller (batterie) et Noëlle Reymond (contrebasse). ———
——— Homme de scène et de radio, Francesco Biamonte est né en 1971 à Genève. Il obtient une licence en lettres avant d’étudier le chant au Conservatoire de Lausanne. Il se passionne rapidement pour les dimensions théâtrales du chant, et développe un parcours éclectique. En scène, il pratique et explore des formes diverses de théâtre musical. Il conçoit et joue ainsi des spectacles entre prose, théâtre d'ombres et musique avec les Italiens de Controluce en Suisse, en Italie et en Allemagne. Il s'adonne à la street-opérette avec les Farceurs Lyriques, du Festival de la Cité de Lausanne aux Soirs d'Eté de Caen. Performeur et récitant, il est le Modérateur du mythique HelikopterStreichquartett de Karlheinz Stockhausen avec le Quatuor Arditti. Il collabore à plusieurs reprises avec Cod.Act, alias André et Michel Décosterd (Grand Prix Suisse de Musique 2019), avec des performances à New York, Le Locle, Wroclaw, Lucerne, Malte, Toulouse, Tokyo ou Rio et prochainement Berne. Il est l'un des quatre chanteurs de Sottovoce, dernière création de la compagnie de danse Linga, bientôt à Zagreb et Leverkusen. Dans des répertoires plus conventionnels, Francesco Biamonte a chanté dans les opéras de Lausanne, Rennes, Besançon, Vichy ; sous la direction de Leonardo Garcia Alarcón à Ambronay, Genève et Tannay, à la Villa Giusti dans la saison de l'Accademia Filarmonica de Vérone. Il a porté avec l'Avant-Scène Opéra quelques grands rôles du répertoire lyrique. Francesco Biamonte est également un ami du micro radiophonique, en particulier comme producteur et animateur
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COLLABORATEURS
ARCHITECTURE
E1027, Maison en bord de mer
4 2e édition, sous la direction de Jean-Lucien Bonillo. Eileen Gray et Jean Badovici auteurs du fac similé.J.P. - Rayon, P.-A. Gatier, J.-L. Bonillo auteurs de l’introduction à la réédition. Attentive à préserver une dimension poétique et une éthique humaniste dans la conduite de son travail, Eileen Gray nous livre avec E1027 un témoignage rare et précieux du rêve moderne de l’œuvre d’art totale. La réédition en 2006, attentive à préserver l’exacte qualité du document original et augmentée d’un livret en forme d’appareil critique, du fameux portfolio de la revue d’avant-garde L’Architecture vivante, consacré à la villa E1027 d’Eileen Gray et Jean Badovici a été réalisée au moment où s’engageaient les travaux de restauration de cette icône du XX siècle.
Aujourd’hui, le site du Cap Martin réunissant les oeuvres d’Eileen Gray et Le Corbusier (cabanon et unités de camping) ouvert au public (juin 2015), il apparaît opportun de proposer une nouvelle édition, cette fois-ci avec une couverture souple à rabat, brochée et bilingue français-anglais.
Détails ISBN : 9782919230099 Date de publication : juin 2015 OCTOBRE 2021 ---------Dimensions : 23x28 cm Nombre de pages : 136 Bilingue Couverture souple Prix : 32€
Public visé - Etudiants et professeurs - Amateurs et/ou professionnels de l'histoire de l'architecture qui souhaitent actualiser leurs connaissances sur l’architecture moderne. - Les amoureux des beaux-livres
Table des matières Introduction à la réédition : Les choix techniques qui dérivent des contraintes du chantier, Pierre-Antoine Gatier. Études : Fac-similé de l’édition originale, Albert Morancé. De l’éclectisme au doute, dialogue entre Eileen Gray et Jean Badovici, accompagné de 15 dessins dans le texte ; Planches : 34 photographies de la maison et de son mobilier dont 4 en couleurs. English translation ; Introduction to the reprint : An (other) modern villa, Jean-Paul Rayon ; E.1027 Everyday Poetry and Elegance, Jean-Lucien Bonillo : Restoring E.1027, a rediscovered villa, Pierre-Antoine Gatier.
La Cellule Le Corbusier, L'Unité d'habitation de Marseille 4-2ème édition Sous la direction d'Arthur Rüegg, Jean-Lucien Bonillo, Jean-Marc Drut et Ruggero Tropeano. L’ouvrage apporte des informations graphiques et des analyses inédites sur la cellule-type de l’un des plus importants édifices de Le Corbusier : l’Unité d’habitation de Marseille. Une restitution graphique qui précise des aspects spatiaux, techniques et esthétiques (y compris la polychromie) est donnée sur deux cellules : l’appartement type traversant montant est-ouest et le logement mono-orienté descendant au sud de Lilette Ripert, « messagère » de l’œuvre de Le Corbusier. Quatre articles constituent une sorte d’« appareil critique » qui accompagne ces dessins : ils traitent de la place de l’édifice dans l’œuvre de Le Corbusier, du rapport individuel / collectif dans cette utopie concrète communautaire, de la manière dont la cellule résume la pensée sociale et les recherches plastiques de Le Corbusier, de la restauration de l’appartement classé M.H. de Lilette Ripert et des rapports de Le Corbusier avec cette dernière. Deux événements culturels sont à considérer qui ont rendu opportune la réédition bilingue et dans un format broché avec une couverture souple à rabat. Premièrement, 2015 était l’année du cinquantenaire de la commémoration de la disparition de Le Corbusier. Deuxièmement, fin juin 2015 le site Cap Martin, où se trouvent le cabanon et les unités de camping de Le Corbusier ainsi que la villa E1027 réalisée par Eileen Gray, a ouvert au public.
Détails ISBN : 9782919230082 Date de publication : -------------------juin 2015 OCTOBRE 2021 Dimensions : 23x28 cm Nombre de pages : 104 Bilingue Couverture souple Prix : 32€
Autre information : tous les publics ont accès tous les jours au toit-terrasse et commerces (hôtel, librairie, restaurant, salon de thé, concept store design,...) d qui se trouvent aux 3 et 4èmes étages de l'Unité d'habitation de Le Corbusier à Marseille, classée MH et inscrite au Patrimoine mondiale de l'UNESCO en 2016.
Arthur Rüegg est né en 1942. Depuis 1971, il exerce comme architecte à Zurich. De 1991 à 2007, professeur d'architecture et de construction à l'Ecole polytechnique fédérale (ETH) de Zurich. Nombreuses activités de recherche et d'expositions sur la construction, la couleur, la photographie et le design, ainsi que sur l'habitat moderne. Auteur de plusieurs monographies et ouvrages, notamment : Le Corbusier – Polychromie architecturale (1997 - 2006) ; Charlotte Perriand – Livre de bord 1928 - 1933 (2004) ; Le Corbusier – Meubles et Intérieurs 1905 - 1965 (2012). Public visé - Etudiants et professeurs - Amateurs et/ou professionnels de l'architecture qui souhaitent actualiser leurs connaissances sur l'Unité d'habitation de Marseille - Les amoureux des beaux-livres.
Table des matières
Note liminaire : Arthur Rüegg ; La cellule et ses « prolongements » nécessaires, Jean-Lucien Bonillo ; La cellule type, Ruggero Tropeano L'appartement 50, Jean-Marc Drut ; Lilette Ripert et Le Corbusier, Arthur Rüegg ; Discours d’inauguration de Le Corbusier, 1952.
CINEMA
NOUVEAUTÉ JANVIER 2022 ARTS • CINÉMA • DOCUMENTAIRE CINÉMA Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
Denis Gheerbrant et la vie sous la direction de Antony Fiant et Isabelle Le Corff, avec la participation de Denis Gheerbrant
De Printemps de square (1980) à Mallé en son exil (2018), Denis Gheerbrant a su tracer un chemin bien singulier et sans concession au sein du cinéma documentaire français. Des jeunes de banlieue issus de l’immigration dans Question d’identité (1986) aux femmes de chambre en lutte contre un puissant groupe hôtelier dans On a grèvé (2014) en passant par les femmes et les hommes issus de la classe ouvrière marseillaise témoignant de leurs conditions de vie dans les sept films constituant La république Marseille (2009), le cinéma de Denis Gheerbrant vise d’abord, dans la grande tradition du documentaire politique et social, à construire les conditions de l’expression d’une dignité des classes populaires. Cette proximité est également une question technique. Si la pratique du «cinéma direct» s’est banalisée avec l’usage de dispositifs légers devenus accessibles au plus grand nombre, le parcours de Denis Gheerbrant témoigne des évolutions matérielles du cinéma, plus particulièrement documentaire, sur quarante ans.
14x19 cm à la française 356 pages illustrées dont livret photos n&b de 24 pages isbn 978-2-9568325-8-4 parution : 07 janvier 2022 prix de vente public 20€TTC imprimé par Jouve-Print (53)
Ce livre collectif propose d’interroger la «méthode Gheerbrant» en termes éthiques, esthétiques et techniques en donnant la parole à des universitaires, des critiques et des professionnels du cinéma : Comment Denis Gheerbrant
établit-il cette proximité avec les personnes qu’il filme ? Comment filme-t-il les corps, la parole de personnes «ordinaires» de manière à ce que les pensées politiques s’incarnent avec une réelle humanité ? Le livre comporte également des documents confiés par Denis Gheerbrant : des photographies rares, un scénario et un texte personnel sur son cinéma.
diffusion Serendip-Livres
JANVIER-FÉVRIER 2022 : RÉTROSPECTIVE DES FILMS DE DENIS GHEERBRANT ORGANISÉE PAR LA CINÉMATHÈQUE DU DOCUMENTAIRE.
édité par WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 21 bis rue Arnold Géreaux 93450 L’île Saint-Denis Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
CINÉMA Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
LES AUTEURS Sous la direction de Antony Fiant et Isabelle Le Corff Antony Fiant est professeur en études cinématographiques à l’université Rennes 2. Il travaille sur l’esthétique et la dramaturgie du cinéma contemporain, et plus particulièrement sur le cinéma soustractif et la représentation des peuples. Auteur notamment de Wang Bing, un geste documentaire de notre temps (WARM, 2019) et de Pour un cinéma contemporain soustractif (Presses Universitaires de Vincennes, 2014), il collabore à plusieurs revues de cinéma (Trafic, Positif et Images Documentaires). Isabelle Le Corff est professeure des Universités en études cinématographiques à l’université de Bretagne Occidentale. Elle est co-directrice de publication et rédactrice en chef de la revue de l’AFECCAV, Mise au point. Camille Bui, maîtresse de conférences en études cinématographiques Amélie Bussy, docteure en cinéma Jean-Louis Comolli, critique, cinéaste Richard Copans, producteur de films Didier Daien, enseignant dans le secondaire en région parisienne Arnaud Hée, programmateur pour La cinémathèque du documentaire Marie Marquelet, doctorante Alice Monin, étudiante à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm Vanessa Nicolazic, doctorante en études cinématographiques Thierry Roche, anthropologue, enseignant en études cinématographiques Laurent Roth, scénariste, critique, programmateur Vincent Sorrel, cinéaste et maître de conférences Avec la participation de Denis Gheerbrant.
CINÉMA Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
Le livre comporte des documents confiés par Denis Gheerbrant : des photographies rares sous la forme d’un portfolio (voir ci-dessus), un scénario et un texte personnel sur son cinéma.
CINÉMA Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
Quelques images de films de Denis Gheerbrant…
CINÉMA
Wang Bing
Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
un geste documentaire de notre temps Antony Fiant
En 20 ans et presque autant de films, Wang Bing s’est imposé comme l’un des plus importants cinéastes contemporains. Dans une veine tantôt anthropologique (À l’ouest des rails, Les Trois sœurs du Yunnan, À la folie…), tantôt historique (Fengming, chronique d’une femme chinoise, Les Âmes mortes…), ses films dressent inlassablement et avec la plus grande abnégation, le portrait d’une Chine qui est celle des laissés-pour-compte de la modernisation et de l’histoire du pays. Dans cet ouvrage précisément documenté, Antony Fiant identifie les principales préoccupations qui animent le réalisateur et les partis pris esthétiques et dramaturgiques qui, film après film, sous-tendent son œuvre. Antony Fiant est professeur en études cinématographiques à l’université Rennes 2. Il travaille sur l’esthétique et la dramaturgie du cinéma contemporain, et plus particulièrement sur le cinéma soustractif et la représentation des peuples. Il collabore à plusieurs revues de cinéma (Trafic, Positif et Images Documentaires).
Sommaire Avant-propos Chapitre 1 Que la bête meure ! À l’ouest des rails 14x19 cm à la française couverture souple avec rabats dos carré collé 240 pages dont 16 pages de photographies isbn 978-2-9556739-7-3 05 avril 2019 prix de vente public 20€TTC
Chapitre 2 Lutter contre une amnésie historique ambiante : approches Brutality Factory, Fengming, chronique d’une femme chinoise, Le Fossé et Traces Chapitre 3 Matières premières Crude Oil, L’Argent du charbon et Argent amer Chapitre 4 « Lovely diary » Happy Valley, Seules dans les montagnes du Yunnan et Les Trois Sœurs du Yunnan Chapitre 5 Individus dépossédés L’Homme sans nom, Père et Fils et Madame Fang Chapitre 6 Communautés dépossédées À la folie et Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie Chapitre 7 « Quelle faute avais-je commise ? » : anthologie Les Âmes mortes Post-scriptum Filmographie Bibliographie Index
diffuseur-distributeur Serendip Livres
Editeur WARM
9 rue d’Aubert 53000 Laval • Tél. : 07 87 13 17 50 • infos@warm-ed.fr • warm-ed.fr
10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Lisandro Alonso
CINÉMA
habiter la nature, rêver le cinéma
Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
Adrien-Gabriel Bouché Avant-propos de Nicolas Azalbert Lisandro Alonso est un des cinéastes argentins les plus singuliers de sa génération. Figure du Nouveau cinéma argentin au début des années 2000, il est l’auteur à ce jour de cinq longs métrages, La Libertad (2001), Los Muertos (2004), Fantasma (2006), Liverpool (2008) et Jauja (2014). L’une des forces de son cinéma réside dans sa grande cohérence formelle, philosophique et poétique. Chaque film répond au précédent et annonce le suivant, avec sensiblement le même schéma narratif (un homme seul face aux éléments et à un espace qu’il parcourt) et le même recours aux plans longs qui accordent une place importante aux rythmes de la nature. Dans cet essai, Adrien-Gabriel Bouché met à jour le dialogue dynamique entre réflexion existentielle (habiter le monde) et enjeux formels (rêver le cinéma) à l’œuvre dans le cinéma d’Alonso, et propose de le lire comme une invitation à la rêverie et à une forme d’émerveillement originel devant l’image.
14x19 cm à la française
Adrien-Gabriel Bouché est chercheur en études cinématographiques et enseigne à l’université Rennes 2. Ses recherches portent sur la rêverie dans le cinéma contemporain, qu’il soit fictionnel ou documentaire. Nicolas Azalbert est cinéaste, critique de cinéma et spécialiste des cinémas d’Amérique latine. Il est l’auteur avec Eduardo Carrera de L’Argentine, malgré tout (WARM, « Photo-Graphie », 2017).
couverture souple avec rabats
Sommaire
dos carré collé
avant-propos • Quand ce qui a disparu existe encore, par Nicolas Azalbert Introduction Chapitre 1 • Tentation documentaire, attirance pour le récit : un cinéma « réaliste » ? Chapitre 2 • Temps et rythmes Chapitre 3 • Habiter la nature Chapitre 4 • Du sédentarisme au nomadisme, de la nature au cosmos Chapitre 5 • Le rôle des objets Chapitre 6 • Un cinéma de la rêverie : le pouvoir imageant de la matière Chapitre 7 • Écouter, rêver Chapitre 8 • Une rêverie sur le cinématographe Et après ?
176 pages dont 16 pages de photos isbn 978-2-9568325-1-5 03 avril 2020 prix de vente public 16€TTC
Filmographie de Lisandro Alonso Repères bibliographiques
diffuseur-distributeur Serendip Livres Editeur WARM
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CINÉMA
NOUVEAUTÉ JUIN 2021 BEAUX-ARTS • CINÉMA
Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
Le cinéma de Bruno Dumont en fragments alphabétiques
collectif de 28 auteurs sous la direction de Benjamin Thomas
LEXIQUE POLYPHONIQUE POUR ABORDER, DÉCRYPTER ET COMPRENDRE L’ŒUVRE DE BRUNO DUMONT Ce livre collectif propose d’aborder l’œuvre de Bruno Dumont — pour l’heure dix longs métrages La Vie de Jésus, L’humanité, Twentynine Palms, Flandres, Hadewijch, Hors Satan, Camille Claudel 2015, Ma Loute, Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc, Jeanne et deux séries télévisées atypiques P’tit Quinquin, Coincoin et les Z’inumains — par touches. Par fragments. 67 fragments alphabétiques pouvant être lus indépendamment les uns des autres, mais qui, ensemble, composent un paysage sensible et polyphonique propre à saisir une œuvre ample et irréductible. Cette approche originale permet de révéler la richesse de la filmographie de Dumont, d’en dire les lignes de force, les formes, les références artistiques sans imposer un sens unique de lecture, en maintenant à vif une pluralité de points de vue. 14x19 cm à la française couverture souple avec rabats dos carré collé 448 pages dont 16 pages de photos isbn 978-2-9568325-5-3 04 juin 2021 prix de vente public 24€TTC
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
CINÉMA
NOUVEAUTÉ JUIN 2021 BEAUX-ARTS • CINÉMA
Collection dédiée au cinéma, à la rencontre de lieux, d’artistes et d’acteurs de la scène cinématographique.
LES AUTEURS Sous la direction de Benjamin Thomas, professeur en études cinématographiques à l’université de Strasbourg. Il a signé Le Cinéma japonais d’aujourd’hui. Cadres incertains (PUR, 2009). Après L’Attrait du vent (Yellow Now, 2016) et Fantômas de Louis Feuillade (Vendémaire, 2017) il publie en 2019 Faire corps avec le monde. De l’espace cinématographique comme milieu (Circé). 27 contributeurs (universitaires et critiques, principalement) : Maryline Alligier, Vincent Amiel, Frédéric Cavé, Christophe Coste, Christophe Damour, Simon Daniellou, Sébastien David, Jean-Michel Durafour, Azélie Fayolle, Rémi Fontanel, Hélène Frazik, Daphnée Guerdin, Fiona Hosti, Raphaël Jaudon, Célia Kadouche, Stefan Kristensen, Claudine Le Pallec Marand, Louise Lienhard, Xinxin Ma, Clément Montcharmont, Sophie Pierre, Aurel Rotival, Maxime Scheinfeigel, Raphaël Szöllösy, Thomas Vallois, Hélène Valmary, Luc Vancheri.
LES ENTRÉES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22.
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Acteurs Alchimie Animus et Anima Avances Bach, Johann Sebastian Bailleul Bresson, Robert Bruegel, Pieter (l’Ancien) Burlesque Camille Claudel 1915 (2013) Caplet, André Carnaval Christophe Chute Classes Coincoin et les Z’inhumains (2018) Dernier Plan De Winter, Pharaon Écriture Enfance Epstein, Jean Espace
23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47.
Femmes Flandres (2006) Les Flandres Giotto Grotesque Hadewijch (2009) Hors Satan (2011) L’humanité (1999) Idiotie Igorrr Images pensives Interstices Intrigue Jeanne (2019) Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc (2017) Langage Larmes Lekeu, Guillaume Lille Littéraire Ma Loute (2016) Maternité Mystique Naturalisme Oiseaux
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67.
Onomastique Paysages Politique P’tit Quinquin (2014) Raccord Réel, réalités Regard Renan, Ernest Reprendre Royer, Pancrace Sacré Sexualité Sibérie (2011) Transcendance Twentynine Palms (2003) Van der Weyden, Rogier La Vie de Jésus (1997) Violence Virilité Zombies et cannibales
MUSIQUE
densité
REMISE EN VENTEOCTOBRE OCTOBRE2019 2021 NOUVEAUTÉ
Collection discogonie
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discogonie
Jimi Hendrix - Are You Experienced de Michel Delville
Are You Experienced paraît au Royaume-Uni le 12 mai 1967, à peine trois semaines avant d i bientôt s c o dans glesocharts n i e britanniques. À le Sergeant Pepper’s des Beatles, qu’il talonne l’époque, Hendrix a déjà engrangé trois tubes, « Hey Joe », « Purple Haze » et « The Wind Cries Mary » ayant atteint le top ten du classement des singles, et ce à peine un an après son arrivée en Angleterre. Sa musique, par sa beauté et sa violence inouïes, incarne peut-être plus que toute autre l’aura prophétique et la puissance primordiale du chamanisme. Bien plus qu’un simple instrument, sa guitare est un véritable bâton de pouvoir mis au service d’un parcours initiatique rempli de bruit et de fureur, de sexe et de mort, à l’instar des rites d’extase collective dionysiaques du monde antique. L’album de « Foxy Lady », « Fire », « Manic Depression », « Red House », ...
L’auteur : Michel Delville enseigne à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine, il est l’auteur de très nombreux ouvrages en langue anglaise parmi lesquels Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism et a participé à l’ouvrage collectif Boucle et Répétition. Après Radiohead : OK Computer, c’est sa deuxième contribution à la collection.
Jimi Hendrix : Are You Experienced 9,95 € ISBN 9782919296170 10 x 18 cm, 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs
À SUIVRE : Dominique A : La Fosette, PJ Harvey : Dry, Wire : Chairs Missing, …
densité
NOUVELLE OCTOBRE R.E.V. ÉDITION CHANGEMENT DE 2021 PRIX
Collection DISCOGONIE
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Alain Bashung : Fantaisie militaire de Pierre Lemarchand
En ces rayons rasants d’un XXe siècle qui s’achève, Fantaisie militaire est une manière de d i s c o amèresg du on i ehop d’outre-Manche, synthèse de son époque : on y entend les pulsations trip les guitares acoustiques des grands espaces de l’Ouest américain ainsi que celles, électriques et triturées, des grandes métropoles de la côte Est états-unienne. L’Orient et l’Afrique du Nord s’insinuent dans ces chansons, pour y souffler leurs chauds alizés, harmattans, simouns et cherguis. Des usines rubigineuses de la vieille Europe industrielle y exfiltrent leurs dernières pulsations sourdes. Léo Ferré est là aussi, qui se frotte au cri primal de Gene Vincent. Disque oxymore, portant un titre-hiatus, l’album d’Alain Bashung concilie instruments organiques et sons issus de machines, longue maturation et place faite à la spontanéité, vision esthétique et sérendipité, simplicité mélodique et complexité harmonique, dessein solitaire et création collective. L’album de « Sommes-nous », « La Nuit je mens », « Aucun Express », « Malaxe »... L’auteur : Parallèlement à son activité professionnelle centrée sur l’accès à l’art et à la culture pour tous, Pierre Lemarchand développe une activité engagée pour la diffusion et la transmission de la musique. Fondateur et programmateur du festival Jazz à part (musiques improvisées et (free) jazz), rédacteur pour Le Son du grisli ou Équilibre fragile, il est surtout producteur d’émissions radio. Eldorado, la dernière en date, est diffusée par une quinzaine de radios en France et en Belgique, et se concentre sur les musiques folk, rock, etc. (www.radio-eldorado.fr). Il a publié la première biographie de Karen Dalton : Le Souvenir des montagnes chez Camion blanc en 2016. Alain Bashung : Fantaisie militaire 11,50 € ISBN 9782919296095 12,00 9782919296286 10 x 18 cm, 144 168 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs À SUIVRE : Patti Smith : Horses, Nick Cave : Tender Prey, Rage Against The Machine
densité
AVRIL 2020 REMISERÉÉDITION EN VENTE OCTOBRE 2021
Collection DISCOGONIE The Cure : Pornography de Philippe Gonin
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Dernier volet de la trilogie glacée, Pornography apparaît comme l’ultime étape d’un processus d’exploration des possibles. L’album est une sorte de « monument à la limite du pays fertile » (Paul Klee), brûlant les toutes dernières cartouches d’un homme, Robert Smith, qui n’aura d’autre solution après fuite. d i scela c oque la g o nNon i e une fuite en avant conduisant à la mort, mais une échappée vers ailleurs. Mise à nue violente et indécente dans les tréfonds de l’âme, plongée en apnée dans les profondeurs abyssales des craintes et tourments les plus sombres, Pornography ne pouvait être qu’un point d’achèvement après quoi il fallait disparaître... ou renaître. Ce petit livre n’a d’autres but que d’explorer les processus de création ayant conduit à ce disque aujourd’hui reconnu comme une pierre angulaire dans la carrière du groupe voire dans l’histoire de la musique pop-rock. Titre après titre, seront décryptés et analysés les sources, les mots, les sons, marqués par une tension sous-jacente ou réelle, martelés par les tambours de Tolhurst, poussés par les coups de boutoir de la basse de Gallup au-dessus desquels surnage la voix de Smith, à la fois tendue et fragile, noyée dans des guitares distordues et libres. Pornography c’est tout cela à la fois, un disque marqué par une tension permanente et dont on ressort épuisé... L’auteur : maître de conférences à l’université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges Chevrier, Philippe Gonin est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles. Ouvrages parus : - Jimi Hendrix, l’explorateur des sons, Symétrie 2007 - Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, Le Mot et le Reste, 2010 - Pink Floyd, Atom Heart Mother, Scérèn-CNDP, 2011 The Cure Pornography 9,95 € ISBN 9782919296118 10 x 18cm, 96 p. broché, couverture à rabats en typographie 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2017
Collection DISCOGONIE
Nick Drake : Five Leaves Left d’Alain Hertay et Alain Pire
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Il aura fallu trois décennies à Five Leaves Left pour être redécouvert, suscitant un véritable d i s c quatre o go n i el’achèvement de cet phénomène de culte autour de Nick Drake disparu ans après album. Influencé tout autant par la musique baroque que par la poésie romantique, par Leonard Cohen que par les Beatles, Five Leaves Left a été produit par Joe Boyd, le producteur des premiers enregistrements de Pink Floyd. Celui-ci a su entourer le jeune musicien des meilleurs arrangeurs et d’un ingénieur du son au sommet de son art pour aboutir à l’un des plus beaux albums du folk britannique. Les auteurs se sont attachés à faire ressentir, de façon extrêmement détaillée, l’osmose qui régnait entre tous les intervenants de ce disque, mettant en évidence les moments précieux que recèle Five Leaves Left et battant en brèche la figure du poète maudit et isolé trop souvent accolée à son auteur. Chef-d’œuvre oublié du folk britannique, magnifiquement orchestré, un immense talent de songwriter trop tôt disparu... Les auteurs : Alain Hertay est formateur à la Haute École de la Province de Liège, auteur de Éric Rohmer, Comédies et Proverbes et collabore aux revues Culturopoing et La Furia Umana. Alain Pire est musicien et docteur en communication, auteur de l’Anthropologie du rock psychédélique.
Nick Drake Five Leaves Left 9,95 € ISBN 9782919296071 9782919296248 10 x 18 cm, 72 96 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Robert Wyatt : Rock Bottom, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine
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REMISERÉÉDITION EN VENTE OCTOBRE 2021 AVRIL 2020
Collection DISCOGONIE Neil Young Harvest de Christophe Pirenne
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Harvest de Neil Young est l’un de ces étranges albums qui, au moment sa sortie, ne reçut ni l’assentiment de la critique, ni celui de son auteur ! Le public allait pourtant lui faire un accueil triomphal et le propulser au sommet des hit-parades des ventes de l’année 1972.
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Au fil des décennies, il s’est imposé comme un des albums clef de l’histoire du rock. C’est que, dans ses choix de production et d’instrumentation aussi bien que dans ses textes et dans son travail d’écriture, Neil Young réussit cette prouesse rare d’incarner son époque. Harvest peut s’écouter aussi bien comme une sorte d’acte de décès des utopies de la période hippie que comme l’acte fondateur de cet adult oriented rock qui s’imposera comme l’une des grandes tendances des décennies à venir, sans perdre pour autant cette hargne et ce son que lui envieront les hérauts du grunge.
L’auteur : Christophe Pirenne enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles à l’Université de Liège. Il vient de publier une vaste synthèse de l’histoire du rock chez Fayard. Ouvrages parus : - Une Histoire musicale du rock, Fayard, 2011 - Le Rock progressif anglais, 1967-1977, Honoré Champion, 2007 - Les Musiques nouvelles en Wallonie et à Bruxelles, 1960-2003, Mardaga, 2004 Neil Young Harvest 9,95 € ISBN 9782919296132 10 x 18cm, 84 p. broché, couverture à rabats en typographie 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 RÉIMPRESSION MAI 2019
Collection discogonie
Patti Smith : Horses de Véronique Bergen
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En 1975, dans un New York en surfusion, à l’écart du son des protopunks, surgit un disque d i sJanis c oJoplin,gPatti o n Smith i e est la pionnière culte, un brasier de poésie rock, Horses. Après d’un nouveau visage d’un rock au féminin, un rock anguleux, halluciné, aux confins des continents oniriques et des grands voyants de la littérature maudite. La fureur du rock des sixties s’est vue apprivoisée dans les seventies, récupérée par le show business. Le Patti Smith Group réinjectera de la sauvagerie, de la rébellion, des envols sous substances à un rock en passe de s’institutionnaliser. Celle qui est hantée par une tribu élective de voyants — Rimbaud, Genet, Modigliani, Jackson Pollock, Pasolini, Bresson, Brancusi, Isabelle Eberhardt… —, livre avec Horses un ovni explosif produit par John Cale. Dotée d’une aura, d’une présence scénique de derviche tourneur, de sa voix magnétique, ample, au timbre tour à tour rugueux, hypnotique, velouté, Patti Smith libère une liturgie orale incendiaire. L’album de « Gloria », « Land », « Free Money », « Redondo Beach »... L’auteur : Véronique Bergen est née à Bruxelles. Docteur en philosophie (thèse sur L’Ontologie de Gilles Deleuze), auteur d’essais, de romans, de poésie, d’articles en philosophie dans de nombreux recueils collectifs, membre du comité de rédaction de la revue Lignes, journaliste, critique pour diverses revues, notament pour la rubrique musique de La Nouvelle Quinzaine littéraire. Parmi les titres parus : Janis Joplin : Voix noire sur fond blanc, Al Dante, Jean Genet : Entre mythe et réalité, De Boeck, Hélène Cixous : La Langue plus-que-vive, H. Champion, Luchino Visconti : les promesses du crépuscule, Les Impressions nouvelles. Patti Smith : Horses 9,95 €€ ISBN 9782919296293 9782919296101 10,50 10 x 18 cm, 96 broché, 120p.p., broché couverture à rabats 2 couleurs À SUIVRE : Jimi Hendrix : Are You Experienced?, Dominique A : La Fosette
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2016
Collection discogonie
My Bloody Valentine : Loveless de Guillaume Belhomme
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Les amateurs de My Bloody Valentine ont trouvé le temps long entre leur première écoute i s cDe o studiogenostudio, n i e Kevin Shields et sa d’Isn’t Anything et la sortie de Loveless, en d 1991. bande auront mis deux années à façonner l’album qui marquera de ses guitares brumeuses et de ses voix lointaines le début des années 1990 et qui continue de hanter tout amateur de distorsions. Dans les pas du Velvet Underground, d’Heldon ou de Suicide, My Boody Valentine a accouché avec un art qui n’appartient qu’à lui, et que l’on copiera, de la bande-son de ses errances et de ses doutes. À tel point que l’influence de Loveless aura sur le groupe un effet paralysant : vingt années passeront avant qu’il n’enregistre un « nouvel » album. Assez de temps pour interroger la nature de ce désenchantement qui menace tout créateur véritable – c’est-à-dire : souvent inquiet. Chef-d’œuvre de noisy pop, bruyant et doux, cotonneux et mouvant, apogée de la carrière du groupe... L’auteur : Guillaume Belhomme, musicien et écrivain, a collaboré aux Inrockuptibles, à Jazz Hot et à Mouvement et anime le blog Le Son du grisli. Il est l’auteur d’une anthologie de jazz en deux volumes (Giant Steps / Way Ahead chez Le Mot et le reste) et dirige les éditions Lenka lente. Il vit et travaille à Nantes. Parmi les ouvrages parus : - Jackie McLean, Lenka lente, 2014 - Free Fight : This Is Our (New) Thing, Camion Blanc, 2012 - Giant Steps : Jazz en 100 figures, Le Mot et le reste, 2009 My Bloody Valentine Loveless 9782919296316 9,95 € ISBN 9782919296057 10 x 18 cm, 72 96 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Robert Wyatt : Rock Bottom, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE 2015
Collection discogonie
Radiohead OK Computer de Michel Delville
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OK Computer s’est imposé comme un des points culminants de la culture musicale des d i sRadiohead co gon e années 1990. C’est aussi l’album qui fait entrer dans le icercle très restreint des musiciens dont on a souligné la capacité de réaliser la synthèse créative de leur époque, celui qui leur a permis d’accéder au statut enviable de groupe « exigeant » adulé par un large public. Avec ce groupe qui a fait de l’expérimentation sonore une de ses marques les plus distinctives, établir la discogonie de OK Computer c’est avant tout s’attarder sur la matière sonore non pas en tant que fin en soi mais dans la perspective d’une analyse des relations étroites qu’elle entretient avec le contenu musical et thématique du disque. Au fil des chapitres, remettez vous dans les oreilles les titres Airbag, Paranoid Android, Exit Music (For a Film) (Romeo+Juliette), Lucky...
L’auteur : enseignant à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine Ouvrages parus : - Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism, Salt Publishing, 2005 - J. G. Ballard, Northcote House/The British Council, 1998 - Hamlet & Co, Presses universitaires de Liège, 2003 Radiohead OK Computer 9,95 € ISBN 9782919296323 9782919296033 10 x 18cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE EN 2016 : Robert Wyatt Rock Bottom, My Bloody Valentine Loveless
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2018
Collection discogonie
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Rage Against The Machine : Rage Against The Machine de Christophe Levaux Le premier album de Rage Against the Machine (1992) semble faire mentir le principe de la d i sC’est c oplutôt g o n i e: une œuvre rapidement bonne renommée qui augmente dans le temps. l’inverse tenue pour centrale dans le paysage musical de son temps mais qui s’en estompe au cours des deux décennies qui suivent. Dans le cas présent, ce ne sera pas (seulement) en analysant le poids du discours journalistique que nous suivrons cette mutation, mais en portant notre attention sur une plus large série d’acteurs (groupes musicaux, médias, maisons de disques, fans) ; ceux-ci qui se sont emparés de l’œuvre a posteriori pour en modifier les premiers contours. C’est en effet la thèse qui sous-tend la seconde partie de ce texte : le premier album de Rage Against the Machine a perdu de sa force initiale au fil de son appropriation, voire de sa récupération par divers protagonistes qui l’ont vidé de la substance esthétique et politique qui avait initialement garanti son succès. Un genre, la fusion (rap et rock), revendicatif et jouissif, sans postérité à la hauteur... L’album de Bombtrack, Killing in the Name of, Take The Power Back, Bullet in The Head... L’auteur : Christophe Levaux est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles, maître de conférence à l’université de Liège. Il est l’auteur de divers articles et ouvrages parmi lesquels Nous avons toujours été minimalistes à paraître chez Le Mot et le reste ; Over and Over. Exploring Repetition in Popular Music paru chez Bloomsbury ; Experts/Non-experts, reconstruire l’histoire des musiques populaires à paraître chez Mélanie Seteun. Rage Against The Machine : Rage Against The Machine 9,95 € ISBN 9782919296309 9782919296064 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Nick Cave : Tender Prey, Dominique A : La Fossette, Jimi Hendrix : Are You Experienced
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2017
Collection DISCOGONIE
Robert Wyatt : Rock Bottom de Philippe Gonin
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« I would prefer not to. » Comme Bartleby, le personnage de Melville, Robert Wyatt semble d i spop c oou quoigque o ncei soit e d’autre. Ne pas préférer ne pas. Ne pas choisir entre jazz, folk, s’astreindre à enchaîner couplet et refrain. Ne pas écrire des textes qui pourraient laisser entendre une intention, etc. Pour autant, avec Rock Bottom, Robert Wyatt se démarque des groupes où il a officié comme batteur avant l’accident qui le laisse paralysé : Soft Machine ou son avatar Matching Mole. Il renoue avec la candeur des mélodies, mais fuit l’évidence avec malice. C’est ainsi que Rock Bottom apparait comme un des disques les plus atypiques des années 1970. Avec Nick Mason du Pink Floyd aux manettes, sous le regard bienveillant de sa muse Alfreda Binge et en compagnie de virtuoses de ses amis, Robert Wyatt peut lancer sa drôle d’exploration des fonds marins. Cet OVNI lancé en 1974 dans le jeu de quille du rock progressif est inouï et mystérieux...
L’auteur : Philippe Gonin est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles, maître de conférence à l’université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges-Chevrier. Il est l’auteur de divers articles et ouvrages parmi lesquels Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, et Pink Floyd, The Wall.
Robert Wyatt Rock Bottom 9,95 € ISBN 9782919296040 9782919296255 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Nick Cave : Tender Prey, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine
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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2018 2021 NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE
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Nick Cave and the Bad Seeds : Tender Prey de François Girodineau
Sans doute le plus tendu, le plus à vif, le plus audacieux, le cinquième album des Bad Seeds,sorti d brute isco g odenFrom i e Her to Eternity (1984), en septembre 1988 possède à la fois la beauté et animale l’esprit blues fantasmé de The First Born is Dead (1985), la maturité et la clarté de Kicking Against the Pricks (1986), la poésie et la noirceur de Your Funeral… My Trial (1986). Sur un plan plus trivial, c’est aussi le disque de Nick Cave & The Bad Seeds qui s’est le plus vendu à sa sortie. À travers une collection de dix morceaux a priori hétérogènes, Nick Cave parvient à donner du sens à son désordre intérieur. Alors qu’il continue à jouer de ses faux-semblants habituels, il y dévoile des bribes de sa véritable personnalité. Ouvrant ainsi les portes d’une nouvelle ère. Aboutissement des albums passés d’un groupe, Tender Prey peut aussi être regardé comme le nouveau point de départ d’un homme au bout du rouleau. 30 ans plus tard, l’artiste est encore là, en majesté. L’album de The Mercy Seat, Watching Alice, City of Refuge, Slowly Goes The Night,... L’auteur : François Girodineau est le fondateur et rédacteur en chef du webzine musical www.silence-is-sexy.com. Avec ce livre, il a voulu offrir au public francophone des pistes de réflexion sur l’un des artistes les plus complexes du rock.
Nick Cave and the Bad Seeds : Tender Prey 10,50 € ISBN 9782919296330 9782919296088 11,50 10 x 18 cm, 144 120 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Nirvana : In Utero, Dominique A : La Fossette, Jimi Hendrix : Are You Experienced
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NOUVELLENOUVEAUTÉ ÉDITION OCTOBRE 2021 MAI 2019
Collection discogonie
Depeche Mode : Violator de François-Emmanuel Trapes
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Dans la discographie bien fournie du groupe, Violator est l’album qui fait l’unanimité tant i sgroupe c o et même g o ndes i eprofanes. C’est un auprès des fans, des critiques, des membresddu disque qui referme magistralement les si décriées années 80 (décennie pourtant riche de deux courants musicaux majeurs : la techno et le rap), un disque sombre et électronique, comme celui qui les avaient inaugurées : Closer de Joy Division. Beaucoup d’amateurs voient une sorte de trilogie imaginaire avec Music for The Masses/Violator/Songs of Faith and Devotion, les trois derniers albums avec Alan Wilder mais une telle reconstruction reste abusive et trompeuse : Violator est un nouveau commencement. Depeche Mode entendait profondément se renouveler et passer ainsi plusieurs caps : le passage dans les années 90 (pour un groupe très emblématique de la décennie écoulée), la confirmation de son ancrage sur le marché américain (l’engouement de la tournée précédente et le succès de la reprise du classique Route 66), la volonté de changer de dimension commerciale (en dépit de ventes très satisfaisantes, Depeche Mode a vendu chacun de ses albums dans les mêmes proportions) et surtout le désir de changer de direction artistique. L’album de « Personal Jesus », « Enjoy the Silence », « World in My Eyes »... L’auteur : François-Emmanuel Trapes est enseignant à Clermond-Ferrand. Il a participé au livre consacré à Depeche Mode chez Camion Blanc : Esthétique synthétique de Sébastien Michaud. Depeche Mode : Violator 9,95 € ISBN 9782919296347 9782919296163 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Jimi Hendrix : Are You Experienced?, Dominique A : La Fosette
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LES INSTANTS CHRYSTEL MUKEBA
Elle est partie, comme cela, aussi dur que soit la manière, aussi triste que soit l’instant. Elle a décidé que c’était le bon moment. Comme si elle avait senti ce qui allait se préparer et qu’elle voulait nous épargner pour tout ce qui allait suivre. Très vite s’en est suivi l’angoisse. La panique incessante sur le tout et le rien. Le vide laissé par son absence, et puis, mon obsession pour la mort. La peur de la perte, grandissante et oppressante. Tout cela prenait de la place un peu plus chaque jour. Cet étrange mal être était en train de me ronger. Quelque chose n’allait pas, je sentais que je perdais pied. Perdre un proche est quelque chose qui bouleverse. Cela revoit toute vos certitudes. Vos perspectives sont chamboulées. Vous n’êtes plus sûr de rien, vous doutez de tout. Vous remettez tout en question. 80 pages - 240 x 310 mm - 35 euros 400 exemplaires - Texte en français Textes Olivier Gevaert - Chrystel Mukeba 60 photographies en bichromie Couverture cartonnée toilée Commande sur joel@arpeditions.org / www.arpeditions.org ISBN 978-2-930115-76-4 © 2021 ARP2 Editions / Chrystel Mukeba
PAON Diffusion (BE, FR, CH)
C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY
ART&FICTION
RÉCIT
Aymeric Vergnon-d'Alançon
Disperser la nuit R É C I T S D U S U R G Ü N P H OTO C LU B
« Le camouflage sera parfait. Ils n’y verront que du feu. Personne ne se doutera que derrière la silhouette anodine d’un promeneur, je tenterai bientôt de voler des âmes pour sauver la mienne. » Ainsi s’ouvre Disperser la nuit, tandis que le narrateur commence, avec son seul appareil photo, une bien étrange quête de lui-même et du monde. Au cœur de celle-ci émerge l'ombre discrète et mystérieuse du Surgün Photo Club. Une association, conduite et fréquentée par des immigrés, où l'on explore, au fil d'expériences variées, les pouvoirs de l'image et de l'action photographique.
C'est sous la subtile influence d'Aboukaïev, dont la doctrine secrète a été dévoilée dans Gnose Gnose Gnose (art&fiction, 2016), que cinq destins se déploient alors entre exil et survie, entre roman de formation et quête mystique, au gré desquels, à chaque fois, la photographie vient jouer un rôle singulier. Issu d’un travail plastique, Disperser la nuit chemine à son rythme, avec ses détours et ses bifurcations, vers le roman possible de ces vies entrecroisées, où se révèle la pensée opératoire du Surgün Photo Club et de son mage insaisissable, Aboukaïev.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 4 M A R S 2 0 2 2 —
11 x 17.5 cm, env. 380 pages 978-2-88964-024-9 chf 17.80 / euro 14 — genre récit sujets abordés photographie, exil, migration, parcours de vie, Paris format isbn
d’une u o e m m o h n ’u d Le destin utour a r e u jo e s t u e p e femm hie. p a gr to o h p le p im s d’une TE N DOCUMEN ON -D’ALANÇO N G ER V IC ER M AY ÊTE DE Q EXILÉS EN QU IN C E D N IO T C ICI LA FI RICE. L’IMAGE SALVAT
——— Aymeric Vergnon-d’Alançon mène des recherches photographiques et des études de Lettres. Il entre au Fresnoy—Studio national des arts contemporains et oriente alors son travail vers la création cinématographique. Entre films expérimentaux et cinéma d’auteur, il réalise plusieurs courts métrages. Depuis il poursuit ses recherches entre récit et arts visuels. L’écriture, présente dès l’origine, conquiert une place de plus en plus importante. ———
AY M E R I C V E R G N O N - D 'A L A N ÇO N | D I S P E R S E R L A N U I T
[...] Ce n’était ni une fable que je me racontais, ni un roman familial que je composais en secret. Tout cela avait eu lieu. Tout cela s’était tenu, à une certaine heure, en un certain endroit, cela s’était incarné dans le monde véritable, historique, concret, solide (y a-t-il assez de mots pour qualifier le réel? Pour lui donner justement son poids de réel?). Même si le souvenir s’était maintenant dilué, même si les conditions exactes étaient devenues floues, je savais la vérité de ce geste. J’avais oublié le temps, j’avais oublié le lieu, mais j’en avais vu la preuve vivante et incarnée : deux petites photos déchirées puis recollées par un scotch déjà jauni. Je tenais, des années après, cette mémoire entre mes mains. Et ces mains étaient les mêmes (si on peut dire que les choses restent les mêmes alors qu’elles sont accrochées sur le fil toujours secoué du temps) qui avaient tenté de détruire ces images. J’ai eu, enfant, des mains iconoclastes. J’ai déchiré ces images. J’ai voulu détruire les reliques d’un passé lointain. En cachette, avec l’innocence de l’enfance comme excuse, j’ai commis la forfaiture. Et bien plus tard, j’ai voulu réparer. Et pour réparer, j’ai utilisé des images, car j’avais lu que «seule l’épée qui a ouvert la plaie peut guérir la blessure». J’ai donc fait un film qui par la magie du raccord, la collure, pouvait dé-déchirer l’image de mes parents. Le film s’ouvrait par une voix-off qui en expliquait le principe . Cette voix, la mienne, disait que je n’avais jamais vu mes parents ensemble. Enfin, si, forcément, mais je n’en ai aucun souvenir. Ce qui du reste est assez surprenant parce que j’avais environ cinq ans quand ils ont divorcé. Cinq ans c’est quand même suffisant pour avoir des souvenirs constitués. Il faut croire que certains souvenirs ne parviennent pas à devenir des images, un bout d’étoffe qui tient chaud et protège de la pluie. J’ai dû à l’époque écrire dans les dossiers de production que cette image de mes parents ensemble était manquante. Je sais aujourd’hui qu’elles le sont toutes. Les images sont toujours dérobées. Elles se cachent derrière un masque : une photographie, un bout de pellicule, une matière numérique. Elles se drapent et s’enrobent. Ces surfaces se tiennent crânement en avant-poste et derrière, tapie dans l’ombre de sa lumière, l’image se terre toujours comme un hérisson tremblant. La voix-off, bien sûr, ne parlait pas de hérisson, elle racontait en peu de mots les faits : Mon père et ma mère se sont séparés quand j’avais environ cinq ans. J’ai tout oublié de ce tempslà. Et je n’ai jamais vu mes parents ensemble. Euxmêmes depuis vingt-cinq ans refusent de se parler. J’ai donc inventé une rencontre qui n’a pas eu lieu.
EXTRAITS
Et la voix-off prolongeait : Un jour, j’étais toujours enfant, l’un m’a demandé de déchirer les photos où ils apparaissaient ensemble. Je me souviens de ce geste. J’ai souvent regretté cette formule évasive «l’un m’a demandé». La prééminence grammaticale du masculin pouvait désigner, à tort, le père. Et quelquefois ma colère ne voulait épargner personne. Y compris moi-même et cet enfant que je fus. Comment avais-je fait? Est-ce que je m’étais inventé une histoire d’agent secret pour justifier d’être en service commandé? L’avais-je fait la nuit ou en plein jour ? Et pourquoi moi et pas mon frère? Je ne peux répondre. Quoi qu’il en soit, j’avais été dans la bibliothèque chercher les albums de mon père. Je vois très bien leurs couvertures de plastique bleu, alvéolé ou matelassé et à l’intérieur les pages noires légèrement cartonnées. J’ai rapidement trouvé les deux photos en question (il est possible aussi qu’il y en ait eu d’autres qui n’ont pas pu être sauvées). Je les ai déchirées en quatre. Je me souviens, je crois me souvenir, je ne sais plus, il me semble que mon père est arrivé dans la pièce et m’a vu. Il ne m’a pas grondé ou peut-être un peu mais sa gorge devait être serrée, et mes larmes dissuasives. Il ne m’en a jamais voulu. Il a mis du scotch sur ces deux images. On y voyait un jeune couple attablé dans ce qui semble être un restaurant japonais. Dans la photographie que j’ai utilisée pour le film, mon père regarde l’appareil en souriant timidement tandis que ma mère le regarde, lui, avec amour. Le visage de mon père est traversé par l’immense balafre blanche de la déchirure. Il est légèrement désynchronisé à cause d’un petit tremblement lors de la recollure. Le décalage est plus accentué encore sur les épaules de ma mère mais son visage est épargné. Ce visage maternel justement je le reconnais sans le reconnaître. Il a toujours un effet étrange, car à l’époque ma mère avait encore son nez d’origine. Ce nez était une marque familiale que ma grand-mère et ses aïeux avaient léguée à sa descendance et ma mère prit un jour la décision de s’en défaire et de s’offrir à la place un de ces petits nez standardisés et sans caractère. Ainsi, quoiqu’évité par la marque blanche, ce visage est des deux celui qui se tient à distance. L’image se joue des ressemblances. Le film commençait donc par cette photographie. J’avais cadré le centre du rectangle de papier, là où se rejoignaient la déchirure horizontale et la déchirure verticale. À partir de cette croix, un zoom arrière faisait apparaître l’image tandis que ma voix en off récitait sa légende. Mon père et ma mère se sont séparés quand j’avais environ cinq ans. J’ai tout oublié de ce tempslà… Je sais que Leonela Suarez attend. Et j’ai hâte moi aussi de me mettre en route vers elle. Ce détour,
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ce bivouac d’entrée de jeu, est juste un bagage pour chemin escarpé. J’en fais provision, ce sera peutêtre utile. J’ai comme l’impression qu’il y aurait là quelque chose dont nous aurions pu discuter, Leonela et moi. Enfin c’est rhétorique bien sûr, car on ne discute jamais vraiment des choses profondes. On les effleure tout juste.
EXTRAITS
Une fois que la photographie déchirée était plein cadre, le film commençait. Au début, un montage rapide alternait de gros plans sur le corps d’un homme et celui d’une femme. On pouvait deviner qu’ils s’habillaient et se préparaient. Ces quelques plans étaient traversés par les éclats rapides d’un travelling autour d’un lac. Quand l’homme et la femme furent prêts, ils s’assirent dans un fauteuil, l’un en face de l’autre. C’était la nuit et une lampe entre eux dissipait les pénombres. Une nouvelle voix off, celle de l’homme puis celle de la femme, disposait la situation: un salon bourgeois, une époque lointaine, la fin du jour. Le dialogue allait commencer. Une langue assez littéraire, un jeu un peu hésitant (ni ma mère, ni mon père ne sont des comédiens et ils étaient plutôt intimidés même si l’équipe était réduite au strict nécessaire d’un tournage en pellicule), mettaient de la distance à cette situation pour moi étrange: créer un dialogue fictif pour permettre à mes parents de se parler, in abstentia, pour la première fois devant moi. Cette fiction littéraire, avec son côté raffiné, compassé même, devait sans doute servir à calfeutrer le secret. Il fallait le bourrer d’étoupe pour amoindrir, en moi, le fracas de la détonation. Bien sûr, un spectateur avisé comprenait que l’homme et la femme n’étaient pas réellement dans le même espace. Le champ avait été tourné chez l’un, le contrechamp ailleurs, chez l’autre. Au moment du tournage, mon père et ma mère parlaient dans le vide. Je ne me souviens plus (c’est le plus comique au fond) si je me suis assis en face de chacun d’eux pour donner l’axe du regard et la réplique… L’histoire évoquait donc un lac italien, un soir d’été. Les protagonistes, maintenant plus âgés, se souvenaient de ce moment où, encore jeunes fiancés, ils avaient aperçu une faille grandissante entre eux. À demi-mot, délicatement, ils s’avouaient l’impossible de leur rencontre. Et ils tournaient autour de l’aveu, lui-même impossible. La fiction réparatrice se voulait apaisante. Le film était une main fraîche sur mes yeux brûlants. Un miroir déformé où mon enfance se maquillait. Car, on veut toujours s’inventer une mythologie. On veut notre part des dieux. Même si c’est un petit morceau d’histoire, un récit minuscule que nos dents viennent arracher à la robe des héros, nous le mâchonnons, nous le rongeons dans un coin jusqu’à en colmater les fibres de notre coeur. À la fin du film, la caméra est placée à l'arrière d'un ferry. Le plan commence dans les entrailles du ponton. Il y fait sombre, l’eau clapote. Puis le bateau s’éloigne et entraîne le plan avec lui. Tandis que la musique s’élève, nous découvrons les quais, le village, le lac, la montagne. Un ami me dit un jour que c’était comme un accouchement. [...]
C O L L E C T I O N R E : PAC I F I C
ART&FICTION
ESSAI
Aymeric Vergnon-d'Alançon
Gnose&Gnose&Gnose D ’A P R È S A B O U K A Ï E V
« Je n’oublie pas ma première intuition: Aboukaïev est d’abord atteint de mélancolie comme certains oiseaux enivrés et dont le coeur ne veut plus s’arrêter de voler, de capituler face à l’horizon. » Le Surgün Photo Club est fondé au début des années 1970 en banlieue parisienne par un groupe d’exilés pour qui la photographie présente des possibilités divinatoires, mystiques ou thérapeutiques. Il s’agissait selon eux de « trouver des images pour traverser l’exil ». Depuis quelques années, Aymeric Vergnon-d’Alançon, plasticien, en défriche les archives et réplique leurs travaux.
Avec Gnose&Gnose&Gnose, il entreprend de mettre à jour un Corpus Hermeticum propre au club – le cœur de la doctrine – et de faire la biographie voilée de son probable animateur principal : un personnage mystérieux du nom d’Aboukaïev. Construit en trois parties, utilisant images, typographie, aphorismes, ce livre contient peut-être une révélation. Il paraît obscur au premier regard, mais on devine qu’il faut en creuser l’énigme pour y trouver, entre poésie occulte et image philosophale, des petits phares lointains pour les soirs de pluie.
— PA R U T I O N E N N OV E M B R E 2 016 —
17 x 23 cm, 200 pages 978-2-940570-17-1 chf 37 / euro 25 — genre essai, aphorisme, photographie, recherche, biographie sujets abordés Surgün Photo Club, poésie, photographie format isbn
ue , iq r o é th n o ti a r lo p x L'e que du graphique et poéti b Surgün Photo Clu DE LA FIGURE
OCATION OU ENCORE L' ÉV K AÏE V CERTAIN ABOU N 'U D E U IQ AT M CHARIS
——— Aymeric Vergnon-d’Alançon mène des recherches photographiques et des études de Lettres. Il entre au Fresnoy—Studio national des arts contemporains et oriente alors son travail vers la création cinématographique. Entre films expérimentaux et cinéma d’auteur, il réalise plusieurs courts métrages. Depuis il poursuit ses recherches entre récit et arts visuels. L’écriture, présente dès l’origine, conquiert une place de plus en plus importante. ———
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UN AIR DE VOYAGE Autrice : Julia BILLET Musicien : Nicolas COME Photographe : Patrick JACQUES
LIVRE SOUPLE AVEC RABATS à partir de 13 / 14 ans format : 170/240 mm nombre de pages : 96 prix : 13€ Février 2022 / ISBN : 979-10-92353-69-3
MOTS CLES : GENS DU VOYAGE
Un livre à lire, à regarder, à écouter... Un livre curieux, né de la curiosité d’une autrice, d’un photographe et d’un musicien. Ils sont partis ensemble à la rencontre de voyageurs, qu’on nomme aussi gens du voyage et sont revenus avec un tas de récits, d’images et d’ambiances. Puis, ils ont réinventé des histoires, parfois drôles, parfois graves, parfois douces et légères et ils ont mêlés leurs voix, leurs regards pour vous faire découvrir cette partie de notre humanité que nous connaissons si peu, et surtout si mal..
Julia Billet est née en 1962 et réside dans les Vosges. Elle écrit souvent la nuit et savoure ou engloutit les livres, selon son humeur. Outre son activité d’écrivain, elle anime des formations pour adultes et des ateliers d’écriture. Ainsi elle se rend dans les hôpitaux, prisons, foyers, CFA, entreprises, bibliothèques, etc. pour faire part de son expérience. Elle est également enseignante aux Beaux Art d'Epinal. Elle signe son 16ème texte aux EDPP. Nicolas Côme signe pour l’occasion sa 1ère collaboration à l’édition. Diplômé du CFMI de Sélestat et multi-instrumentiste, il a une belle expérience dans l’animation d’ateliers et les rencontres. Patrick Jacques a fait de la photo reportage, a collaboré pendant un temps à Libé, tout en développant une œuvre singulière, du côté de l’humanisme et de la poésie. Il est aujourd’hui enseignant à l’école supérieure d’art d’Épinal et il expose régulièrement . Il ne travaille quasiment qu’en argentique, utilise la chambre noire, le sténopé, divers appareils photographiques en fonction de ses projets et sujets. Le labo est pour lui un lieu de création : il y tire ses photographies, use de procédés qui ressemblent parfois à de la magie.
Note d’intention « Un air de voyage », livre à six mains. Julia Billet, autrice, Nicolas Côme, preneur de son/compositeur, Patrick Jacques, Photographe. On a tous des idées préconçues sur ceux qu’on nomme les gens du voyage. Patrick, photographe, Nico, musicien et moi-même, n’échappions pas à cette règle. Grâce à deux « gadjès des papiers » , Hélène et Jéremy, nous avons pu, plusieurs mois durant, nous rendre sur des aires du voyage, et ainsi rencontrer des personnes, une culture, un art de vivre. J’ai écouté des histoires du quotidien et du passé, j’ai observé ; Patrick a fait des portraits, a saisi des scènes et des reflets ; Nico a enregistré des sons, du concert improvisé de guitaristes au bruit de la ferraille qui cogne, aux chants d’oiseaux et d’enfants. Le temps n’est plus le même quand on entre dans le monde manouche. L’ici et maintenant rend tout possible, mais projeter, anticiper, ne veut plus rien dire. La vie se vit dans l’instant, jamais dans l’hypothétique. Pas toujours facile pour nous qui étions dans la pensée d’un projet, la construction d’un livre hybride. Mais quel émerveillement à chaque rencontre : jamais il ne s’est passé ce que nous avions imaginé, ce que nous attendions. Il nous a fallu un peu de temps pour remettre en perspective notre propre notion de la temporalité, et c’est peut-être alors que nous avons commencé à percevoir que pour travailler avec justesse, nous devions nous aussi habiter entièrement ces moments, sans faire de plans sur le futur ou une quelconque comète. Et pour finir, ça a été assez simple. L’humour est tellement présent dans la culture manouche, un humour piquant qui ne manque jamais de dérision ni d’autodérision, que le rire a ouvert bien des portes : celles des caravanes mais aussi celles de la parole . J’ai choisi d’écrire des nouvelles pour aborder la culture manouche avec la liberté que permet ce genre. J’ai pu passer d’un récit à un autre, et ainsi évoquer des aspects très différents de ce que j’ai pu découvrir, entendre, comprendre, sentir. Il s’agit de fictions, mais elles viennent puiser dans des mots, des récits, des sensations, des images et des rêves issus de ces rencontres. J’ai tenté d’être fidèle à l’esprit, sans pour autant retranscrire ce qui aurait pu être des témoignages. Je crois au pouvoir de la fiction, de la littérature, qui je pense, parle mieux du réel que le documentaire. Patrick a eu quant à lui une approche photographique qui relève du poétique bien plus que du reportage. Il a photographié des personnes, des lieux, des non-lieux et chaque photo vient raconter des histoires. Ses images sont des récits qui titillent l’imaginaire et nous font voyager. Quant à Nico, il est parvenu à rendre cette ambiance sonore tellement particulière de ces lieux en bordure de forêts et bien souvent aussi d’usines. Il révèle, dans des QR codes, des instants présents, les rires, les bruits du travail, une chanson, une discussion, le grésillement de câbles électriques. Et il compose ainsi des mouvements de symphonie. Notre livre mêle nos voix, nos regards et tout ce que nous avons glané, ici et là. Aucun de nous trois n’illustre l’un ou l’autre. Nous racontons des histoires dans nos langues respectives. Nous donnons à lire, à voir, à écouter, avec cette envie que ceux qui tiendront ce livre dans leurs mains remettront en question leurs a priori, leurs idées préconçues sur les gens du voyage. Il ne s’agit pas de rendre hommage, de glorifier, mais seulement de montrer, de faire entendre que si nos modes de vie, nos cultures sont différents, ils ne devrait en rien nous empêcher de vivre côte à côte, en intelligence, en respect, et même bien plus, en amitié. Julia Billet
Les auteurs aux EDPP
Julia Billet et Patrick Jacques : CHAMBRE D’OMBRE
Julia Billet : LA FEUILLE / LES FOURMIS / LE CAILLOU Coll « Faire société » : LE SECRET DES LUCIOLES / 1+1=1 / LES AILES DU VENT—UN POTAGER QUI EN SAIT
LONG / Coll « Pourquoi pas la terre » : AU FIL DE L’EAU Lutte contre l’illettrisme : MO / LE MYSTERE DE LA CHAMBRE FROIDE « Pourquoi pas l’écriture » : L’ECRIVANTAIRE / CORPS VIVRE LIVRE
ET GRAPHIE / CARACOLAVIE
DYSNOMIA photographies de Alexandre Dupeyron
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date de parution : février 2022 22 x 28 cm - 152 pages - dos carré collé reliure japonaise + ouverture suisse papier Arena Natural Smotth 90g impression trichromie - 110 images prix de vente : 45 euros ISBN : 979-10-95233-15-2
Dysnomia traverse la matière et le temps. Introspection d’un monde organique où l’infiniment petit est à la fois l’immensité, les forêts sont faites de la même matière que les étoiles, où le feu danse avec l’ombre des hommes. Deux mondes se tutoient : celui du vivant, aux formes irrégulières, laissant apparaître des visages au creux des arbres, où d’une forme naît un mouvement, une éclosion et celui qui bascule vers l’aliénation de l’homme, enfermé, ce monde vivant devenant trop petit pour lui. dysnomia
> Dysnomie (δυσνομια - l’Anarchie) : déesse grecque. Fille d’Éris, personnification de l’anomie. Elle signifie le désordre civil, social et institutionnel. Elle est généralement accompagnée d’Adicie (l’Injustice), d’Até (la Fatalité) et d’Hybris (la Démesure). > Dysnomie : Aphasie dans laquelle le sujet est incapable de nommer les objets ou de reconnaître leur nom. > Dysnomie : Nom de la lune de la planète naine Éris3, la plus éloignée du système solaire
Alexandre Dupeyron
Photographe indépendant depuis 2006, il travaille pour la presse (Géo, Le Monde, Le Figaro, Der Spiegel, Stern). Les limites qu’il trouve dans son travail de photojournaliste, le poussent à affirmer toujours plus sa propre voix. Sa photographie a la géométrie variable de ses voyages : du Maroc où il vivra trois ans à Singapour où il restera deux ans en passant par l’Inde un an, elle s’adapte et le suit. il nourrit sa recherche photographique à partir des espaces interdits de notre humanité. Voyageur des confins, il approche au plus près ces mondes par-delà lesquels il n’y a pas de réponse immédiate, sauf peut-être celle de l’image.
DYSNOMIA, entre partition de musique et montage cinématographique Le livre est pensé de manière cinématographique et musicale. Chaque photo est une note d’une partition analogique entre photographie et son. Reprenant les procédés cinématographiques, chaque image peut donner suite à une boucle d’images, formant un rythme où apparaissent des images intersticielles. Les images ont toutes le même traitement et reprennent l’idée du format de la pellicule 35mm avec le son encodé au bas de la pellicule, figurant les mots par les ondes sonores. Dysnomia révèle ainsi plusieurs facettes, où fond et forme dialoguent. La reliure japonaise permet par sa matérialité de lier les pages rectos et les pages versos dans une continuité qui rappelle celle de la bobine de film. sun/sun éditions - 55 rue Estelle - 34000 Montpellier Céline Pévrier - celine@sunsun.fr - www.sunsun.fr
Diffusion / Distribution Paon Serendip
THE ECLIPSE photographies et transcriptions audio de Stéphane Charpentier
The Eclipse offre un panorama de photographies de Stéphane Charpentier en noir et blanc argentique, captées au fil d’une décennie en Grèce, pays reflet d’un monde plongé dans des crises économiques, politiques, humaines. Mais plus qu’un documentaire ou un essai intime, The Eclipse révèle différents niveaux de lecture et de sens. Le livre combine des images poétiques d’une humanité en souffrance et de systèmes aliénés par la noirceur par une iconographie à la fois symbolique, onirique, quasi métaphysique. Des interludes composés de mosaïques de tirages rephotographiés évoquent cette densité et ce chaos contemporain, alors que la dernière séquence d’images ouvre sur des espaces naturels, vierges et éblouissants, d’où jaillit enfin la toute lumière. Les textes en anglais et en français sont des transcriptions de dialogues recueillis pendant toute cette période et posent comme un fond d’ambiance sonore sur ce présent déchiré entre lutte et espoir. Stéphane Charpentier mène un travail photographique existentiel en n&b argentique. Il est le commissaire des projets Temps Zero réunissant depuis 2013 des artistes visuels et sonores venant de toute l’Europe. Il tisse une oeuvre au long court, diffusée depuis près d’une vingtaine d’années à l’international. Il est représenté en France par la Galerie Françoise Besson à Lyon.
Sa photographie, sombre et lumineuse, à vif et dépouillée de tout artifice de séduction, nous met face aux dualités des rapports humains comme à nos dualités propres. Photographe à fleur de peau et à fleur du monde, Stéphane Charpentier accomplit une oeuvre au noir qui fait jaillir et exalte d’incandescentes clartés. (Caroline Bénichou Galerie VU, Paris)
date de parution : janvier 2022 28 x 19 cm - 128 pages - texte français/anglais impression bichromie/ 110 images dos carré cousu - papier GardaPat 150g couverture sérigraphie argent / papier noir prix de vente : 38 euros ISBN : 9791095233138 sun/sun éditions - 55 rue Estelle - 34000 Montpellier Céline Pévrier - celine@sunsun.fr - www.sunsun.fr
Diffusion / Distribution Paon Serendip
Un lot de 3 carnets avec chacun une photographie en couverture.
Carnets de 80 pages, au format 15 x 21 cm, sous blister transparent fermé par un autocollant avec une carte postale glissée à) l’intérieur présentant le photographe. Une couverture en papier Fedrigoni au grain épais (340 g) et aux 80 pages intérieures en 120 g pour écrire, dessiner, coller vos images. Un façonnage au dos carré cousu pour des pages que ne se détachent pas.
Trois images de trois photographes :
Le fauteuil de JC Polien L’Ecosse de Maud Chalard et Théo Gosselin Le manteau NY de Frankie & Nikki
Imprimés et façonnés à Paris, dans le 10ème arrondissement En édition limitée à 300 exemplaires Sur une presse Heidelberg CD 102-S/L Avec des encres Novaboard C990 protect Bio
Prix de vente du lot de 3 carnets : 12 € TTC.
Jean-Christophe Polien est un photographe habitué des scenes rock et des portraits de musiciens comme Jeff Beck, Oasis, AC/DC, Coldplay, Noir Désir, Les Rita Mitsouko, Carla Bruni et bien d'autres. Ses portraits ont été publiés dans les colonnes du journal Le Monde, Télérama, Rock & Folk, Rolling Stone, ou Libération, et le prestigieux The Times. Il pose aussi son regard sur la ville, les lieux désertés les objets abandonnés dans le paysage.
Théo Gosselin & Maud Chalard Originaire de Charente, Maud Chalard commence la photographie en 2011 en parallèle de ses études à l’école Estienne. Elle restitue avec une grande intimité les moments d’intimité. Né près du Havre en 1990, Théo Gosselin est un ancien élève de l’École supérieure d’art et de design d’Amiens. À travers son objectif, il saisit la beauté des grands espaces qu’il n’a de cesse de parcourir. Éternel voyageur, il capture avec spontanéité et sincérité son quotidien qu’il partage avec Maud, son alter ego dans la vie.
Frankie & Nikki Derrière ce nom de scène, on peut découvrir le travail photographique de Clarisse Le Gardien et Raphaël Barthlen. Fiction paisible et intrigante, leur vision photographique reste en suspens. Le couple français fixe sur photos un parking, une majorette ou encore une rue enneigée à New-York.
Contact : Samantha Millar-Hoppe – 07 68 95 55 40