Sondje Auteur : Valentin Hauben Prix : 20€ ISBN : 978-2-9602891-1-4 52 pages, N&B, couverture pantone Tiré à 500 exemplaires en 2023 Sortie en Janvier 2023
Une jeune fille et un jeune homme, Des bois sombres et un mauvais roi, Un soleil dérobé... Cela pourrait être un conte. Mais c’est pire, C’est une légende belge.
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Au détour d’un obscur bosquet D’jean aperçu, à travers le noir brouillard, une scène peu commune :
une petite créature à figure canine hurlait sur un immense bonhomme barbu, qui lui, s’échinait à réparer une vieille voiture décapotable. À laquelle était accrochée, par une corde, une imposante sphère en lévitation d’où se propageait un halo blafard.
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SONDJE OBEN
Chapitre 2
Du Noir Sous les Ongles 299 avenue Van Volxem 1190 BRUXELLES BELGIQUE DNSO EDITIONS
Contact : contact@du-noir-sous-les-ongles.fr
-Sondje Tome 2-
1
SONDJE est une série de 3 chapitres construits autour de la tradition des Géants de Charleroi, figures légendaires importantes du Carnaval qui rendent compte de l’évolution de la ville au fil du temps. Chaque géant représente une profession ou personne qui a été importante pour la ville. Ils sont les messagers de l’histoire d’une ville et d’un pays. Le second chapitre conte l’histoire d’el champet’, policier de la ville parti secourir un groupe de mineurs enfouis dans une mine. Mais le diable rôde...
VALENTIN HAUBEN
Valentin HAUBEN vient d’un petit village au pied des Alpilles dans le sud de la France. Il a commencé ses études dans la conception de jeux vidéo avant d’aller à la Cambre en Communication Graphique et Visuelle. Depuis, il travaille en tant qu’illustrateur et graphiste indépendant. Les contes et la fantaisie exercent sur lui une sorte de fascination. Dans la campagne d’où il est originaire, il existe encore des traditions culturelles ancrées dans la vie quotidienne; c’est un aspect qu’il a retrouvé à Charleroi et qui lui a donné envie de travailler sur «Sondje». Ce projet a tout d’abord été réalisé dans le cadre du Master 2 Communication graphique de la Cambre, avant d’être retravaillé pour être publié en ouvrage. C’est son premier livre publié.
SONDJE, Chapitre 2 Valentin Hauben, 2023 48 pages, 21x29,7 cm 2 tons directs Couverture cartonnée ISBN : 978-2-9602891-4-5
DNSO EDITIONS
Contact : contact@du-noir-sous-les-ongles.fr
-Sondje Tome 2-
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1 Viceversa Storyboard : Stefania Agostini + Luca Mostarda (AMarchitectrue) Illustrations : Catherine Cordasco « 1 Viceversa » s’adresse aussi bien à ceux qui ont été enfants dans les années 80 et 90 qu’à ceux qui le sont aujourd’hui, dans les années 2020. "1", c’est un peu notre histoire à tous : celle d’un enfant qui grandit, dans un monde qui change. Celle d’un regard qui prend de la hauteur, jusqu’à atteindre celle d’un adulte. Celle d’un enfant qui devient à son tour parent et qui regarde son enfant grandir dans un monde qui n’est plus le même.
20,5 x 26,5 cm 52 pages ISBN 978-88-947515-0-5 19,00€ A partir de 3 ans
« 1. Viceversa », ce sont 11 scènes de la vie quotidienne, dans 11 contextes différents représentés dans les années 80/90 et de nos jours. Au fil des pages et du temps, les modes, les préoccupations, les habitudes et tout ce qui compose notre environnement de tous les jours évoluent…
Les illustrations s’enchainent et enferment en chacune d’elles une multitude de détails qui offriront aux adultes un véritable voyage dans le temps à partager avec les enfants. Ces derniers reconnaitront dans les pages propres aux années 2020 de nombreux objets de leur quotidien, constituant ainsi une belle occasion de développer leur sens de l’observation et, pour les plus petits, leur langage et leur vocabulaire. « 1 » est un livre sans texte mais pas sans histoire, un livre d’échanges et de transmissions, à regarder tous ensemble et à conserver pour les générations futures !
Ce qui émerge principalement est ce qui change dans notre quotidien : les jeux - ceux qui ont été enfants dans les années 80 reconnaîtront la girafe Sophie ou le kiki parmi les jouets éparpillés sur le sol de la chambre, la Nintendo portable, le Rubik's cube - les appareils électriques, mais aussi les environnements scolaires, les parcs, les piscines, les matériaux utlisés dans les espaces à vivre qui, en fonction de notre préoccupation croissante pour l'écologie, des modes et de notre idée de confort, évoluent sensiblement. L'omniprésence du smartphone dans nos vies et dans notre façon de documenter la vie de nos enfants interpelle également dans les dernières pages du livre.
Les points clés un récit à partager en famille : certaines illustrations rappelleront aux plus grands des souvenirs d'enfance qui pourront devenir le points de départ d'une multitude d'histoires à partager avec les enfants. une multitude de détails reconnaissables par les enfants qui auront plaisir à les chercher, les nommer et les reconnaître. un livre original, fruit de la collaboration entre des architectes et une illustratrice, offrant un point de vue inédit sur le monde qui nous entoure.
Les auteurs Les architectes Stefania Agostini et Luca Mostarda sont tous les deux diplômés de l’académie d’architecture de Mendrisio, en Suisse et, en 2018, ont fondé le studio AMArchitectrue. Ils travaillent principalement à la conception et réalisation d’espaces et d’objets de design mais s’investissent également dans le commissariat d’expositions, qu’ils suivent sous le nom de F/A Fake Authentic.
Née à Paris, Catherine Cordasco a, dès son enfance, été attirée par le monde des couleurs et du dessin. Elle intègre une Ecole d’Art Appliqués pour se consacrer à l’illustration. Elle s’inspire essentiellement de la nature, des animaux mais également de ce qui l’entoure quotidiennement et porte une attention particulière aux détails, aux supports, à la densité des couleurs obtenue grâce à l’aquarelle qui est l’une de ses techniques préférées. Ses illustrations sont de véritables récits visuels, poétiques et narratifs. Matita est une maison d'édition indépendante née à Venise en 2023. "Matita" signifie "crayon" en italien : un objet que possèdent aussi bien les illustrateurs, les architectes et les enfants... Matita publie des livres muets, destinés aux enfants (de 3 à 99 ans !), dirigés et/ou illustrés par des architectes, sur des thèmes liés à l'architecture, à l'environnement, aux paysages urbains et naturels. Tous les livres de Matita sont fabriqués et distribués dans le respect des valeurs qu'elle souhaite transmettre aux adultes de demain : la protection de l'environnement, la valorisation du Made in Italy — berceau des métiers de l'édition — et le partage.
Quelques mots sur la couverture...
"1" est le premier d'une collection de livres imaginée par Matita. Sa couverture, cartonnée sur le côté, rappelle les pochettes dans lesquelles les illustrateurs rassemblent leurs dessins. De la même façon, Matita rassemblera dans sa collection des illustrations de différentes natures : de l'aquarelle à l'illustration digitale, au dessin graphique ou au crayon.
Les livres de Matita sont sans texte et chacun d'eux est numéroté. Ce numéro reporté sur la couverture imaginée par Leonardo Sonnoli, est volontairement renversé afin d'être apprécié comme un objet graphique, pour sa forme, ses courbes et ses déliés que pour ce qu'il représente.
2 Storyboard & Illustrations : Ilaria Pittana et Ilaria Pitteri
Le livre "2" de Matita est un recueil de formes : toutes les formes qu'on trouve dans la nature, l'architecture, nos objets du quotidien... "2" est une invitation à regarder le monde qui nous entoure différemment et à l’analyser dans ses moindres détails. "2" se configure aussi comme un jeu de devinette : observer une forme jusqu'à comprendre ce qu'elle pourrait être...
20,5 x 26,5 cm 52 pages ISBN XXX à définir A partir de 3 ans
Les autrices du livre "2" ont toutes les deux vécu à Venise, la ville où siègent les éditions Matita, et se sont interessées aux formes qui caractérisent la ville.
Elles en ont retenu 12, suffisamment universelle pour en faire un livre s'adressant à tout le monde, où qu'il soit.
Le livre se configure comme un jeu de devinette : que représente cette forme ? En tournant la page, la forme est recontextualisée, bien souvent de façon surprenante. Un coquelicot dans le jardin de la "Serre des Giardini", l'oeil d'un goéland ou une paire de bottes sur l'embarcadère d'un vaporetto... mais aussi les cheminées, du linge qui pend aux altane, les cabanes alignées sur les plages et bien d'autres détails encore...
Les points clés un jeu de découverte adapté aux tout-petits comme aux plus grands un livre d'observation avec des détails récurrents à voir et à revoir un livre original, fruit de la collaboration entre des architectes et une illustratrice, offrant un point de vue inédit sur le monde qui nous entoure.
Les autrices Venice in Pattern est né sur instagram (@veniceinpattern) en 2018, d'une idée d'Ilaria Pittana (architecte et chercheuse) et Ilaria Pitteri (graphiste et web designer), toutes deux vénitiennes. En plus d'être presque homonymes, elles sont unies par leur amour pour Venise leur ville natale et leur domaine de recherche, pour la photographie expérimentale et le design de motifs. En 2018, le duo créatif a décidé de combiner ses passions et ses compétences pour raconter l'histoire de Venise en tant que ville contemporaine, en rejetant tous les clichés qui l'associent à une ville statique de carte postale. C'est ainsi qu'est né Venice in Pattern sur Instagram, un projet de storytelling qui raconte l'histoire de la cité lagunaire à travers les mots, la photographie et les motifs. Au fil du temps, le projet a également pris une dimension hors ligne à travers la création de produits thématiques, la collaboration avec des réalités locales et la publication du premier livre "Alfabeto Veneziano".
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Ana et l’âne A
Renaud Perrin
Présentation Ana et son âne A aiment faire de la musique et jouer avec l’écho. Mais un jour, A disparaît. Ana part à sa recherche et voyage à travers les sons, les espaces et les mythes. Les retrouvailles d’Ana et de l’âne A donnent lieu à un concert très animé.
Ana voit un passage souterrain ! au sol, des traces de sabots : « L’âne A est passé par là ! »
Ana avance tout doucement dans la galerie. elle tape les stalactites et les stalagmites. « ding dong ! »
L’album aborde le phénomène bien connu de l’écho, et de la relation entre les espaces, les images et les sons. L’histoire d’Ana et de l’âne A fait référence à de nombreux mythes et légendes, depuis les cavernes ornées du paléolithique jusqu’au conte des Musiciens de Brème, en passant par l’Odyssée d’Ulysse ou la fable médiévale de l’Âne musicien. Les illustrations aux trait vifs sont réalisées aux crayons gras, en quatre couleurs : jaune, rouge brique, gris bleu et vert foncé. Les sons sont intégrés aux images. La représentation des espaces fait appel à différents modes : vues en coupe, perspectives...
© édition Mineolux 2023 https://mineolux.cargo.site/
achevé d’imprimer à Marseille chez CCI en juin 2023 Textes composés en Phosphate Solid ISBN : 979-10-95700-12-8 dépôt légal : deuxième semestre 2023
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
L’auteur remercie le Centre national du livre pour l’aide apportée à la réalisation de cet album
Ana et l’âne A Renaud Perrin (texte et illustrations) éditions Mineolux Album jeunesse illustré 48 pages, format 17 X 24 cm 15,50 euros ISBN : 979-10-95700-12-8 Contacts mineolux@gmail.com https://mineolux.cargo.site www.instagram.com/mineolux5/ Renaud Perrin renaudperrin@hotmail.com http://perrin.renaud.free.fr/
RENAUD PERRIN Diplômé de la Hear de Strasbourg, Renaud Perrin vit à Marseille où il développe des projets variés dans le domaine du livre et des arts visuels : albums illustrés, expositions, films d’animation, scénographies... Il a publié une trentaine de livres avec différentes maisons d’édition : Rouergue jeunesse, Seuil jeunesse, Actes sud, Thierry Magnier... éditions Mineolux Depuis 2015, Mineolux publie des livres d’images et produit des performances et spectacles dessinés. Basées à Marseille, les éditions Mineolux proposent des ouvrages de Benoît Guillaume, Géraldine Alibeu, Gala Vanson, Nathalie Desforges, Catherine Chardonnay, Emilie Seto et Renaud Perrin.
Ana a un âne, il s’appelle A.
Toujours côte à côte, toujours face à face, Ana et l’âne A sont inséparables.
Très souvent, Ana et l’âne A chantent et jouent de la musique face à la falaise.
Les sons rebondissent sur la roche. Ana et l’âne A ferment les yeux et entendent l’écho de leurs voix et de leurs instruments.
La musique d’Ana et de l’âne A résonne au loin dans les vallées, les montagnes et les villages.
Des habitants curieux s’approchent.
(De petits cailloux tombent) Ana et l’âne A lèvent la tête, surpris.
es hommes et des femmes ricanent : D « hahahahA ! Un âne qui chante, c’est ridicule ! »
L’âne A, peiné et honteux, s’enfuit dans la montagne.
na se réfugie A en haut d’un arbre et se bouche les oreilles.
Po & Zi
Fanny Pageaud Genre : Album A partir de : 5 ans Prix : 16,50€ Format : 15x 20cm 64 pages Sortie : février 2024 ISBN : 9782930787954 Et si le grain de folie de la poésie pouvait permettre à deux êtres de se retrouver et s’accepter ? Tout semble opposer Po & Zi : leur couleur, leurs choix, leurs envies, leurs idées, leurs goûts… Et en même temps, ils forment un tout. Côte à côte, leur personnalité et leur caractère se renforcent ; leur singularité rayonne. Dans l’album, Po est à gauche et Zi est à droite. Représentés par deux couleurs complémentaires – un vert pomme et un rose framboise –, ces deux protagonistes mettent en perspective les deux facettes de la poésie, à la fois stricte et libre. Les visuels extrêmement variés ont été réalisés à l’aide de tampons (plus de 150), fabriqués en mousse adhésive découpée au scalpel. À l’aspect matiéré, les impressions à la gouache font la part belle à l’illustration artisanale.
Après quelques années à dessiner sous le ciel bleu de Provence, Fanny Pageaud taille désormais ses crayons dans la ville rose, à l’atelier du Canapé qu’elle partage avec 7 illustrateur-trices depuis 2020. Elle s’inspire du réel et du vivant., très précise dans ses illustrations, elle sait faire naître le merveilleux de l’ordinaire. Avec elle, chaque dessin devient une œuvre à part entière. Son Musée des museaux amusants a reçu le Prix sorcière en 2019. Elle vient de publier Dessus Dessous Devant Dedans aux éditions Des grandes personnes et Il y a des monstres dans ma chambre aux éditions A pas de loups.
Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com •www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip-Livres 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr
sortie le 2 fév. 2024 CotCotCot Éditions
de Heejin Park
3+ ISBN 978-2-930941-66-0 format : 21 x 28 cm 44 pages + volet central de 4 pages • 18 € • album • traduction (coréen) : Charlotte Gryson
Grand-mère rechigne à accompagner sa petite-fille à la piscine : tout son corps la fait souffrir… L’enfant a finalement gain de cause, mais la grand-mère traîne des pieds et râle. Elle met un premier peton dans l’eau, puis tout son corps. Bien-être immédiat. Elle ne veut plus quitter le bassin ! Illustration : aquarelle Thèmes : piscine • relation enfant/grand-parent • carpe diem • bêtise/désobéissance • humour
Argumentaire : • • •
Coup de coeur pour les illustrations et l’histoire tendres, drôles et poétiques. La relation petite-fille/grand-mère est inversée : la dame âgée a un comportement enfantin, et les plaisirs qui vont avec. Une page centrale se déplie, laissant apparaître poissons, baleines dans le sillage de la vieille dame.
박희진 글·그림 Heejin PARK a appris à vivre lentement grâce au langage visuel1. Amoureuse des livres d’images, elle a étudié les arts plastiques à l’ENSA Dijon avant d’habiter un temps à Lyon pour y apprendre le français. Elle marche tous les jours, et apprécie les randonnées en montagne : elle adore les jolis petits riens qu’elle découvre au cours de ses promenades. Parfois, Heejin Park nage même ! À l’eau (물속에서) est son premier album en tant qu’autrice-illustratrice. L’ouvrage a reçu une mention spéciale en 2021 de la section coréenne d’Ibby2. Heejin Park a par ailleurs illustré un livre intitulé Real Children’s Mind Dictionnary (진짜 어린이 마음 사전). instagram : @Bahkijin_mala 1 On entend par éléments du langage visuel : la ligne, la couleur, la forme, le volume et la texture. On les compare souvent aux mots, au vocabulaire qu’on emploie dans la langue parlée. 2 L’Union Internationale pour les Livres de Jeunesse (IBBY - International Board on Books for Young people), fondée à Zurich en 1953, est une association qui a pour missions de favoriser en tout lieu l’accès des enfants à des lectures de réelle qualité littéraire et artistique ; de protéger et défendre les droits de l’enfant. La Belgique dispose d’une section francophone (IBBY Belgique) ; la BnF est la section française d’IBBY (IBBY France).
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L'Oncle Panda
Carl Norac & Kris di Giacomo Genre : Album A partir de : 5 ans Prix : 16€ Format : 20x 24cm 40 pages Sortie : mars 2024 ISBN : 9782930787961
Ce livre est né d’une double rencontre. Celle de Carl Norac avec Kris di Giacomo et aussi celle, imprévue, d’avoir pu croiser son oncle de New-York, un homme charismatique, original, poète à sa façon. L’idée, comme un jeu, fut de transformer cet oncle unique en un animal aussi rare, un panda. Carl Norac a imaginé des scénettes, des moments de partage, des instants forts de la vie, des situations qui touchent à la complicité et, avec la pudeur de l’humour ou du décalage, à une vraie tendresse. Ce magnifique portrait à deux est une invitation à l’émerveillement !
Né en 1974, Thomas Scotto grandit au rythme des mots, aux rimes des Fabulettes d’Anne Sylvestre. Après avoir écourté de (longues) études de lettres à Tours, il profite de la naissance de sa première fille pour devenir papa au foyer et commencer à écrire… A ce jour il a écrit plus de 80 livres dont Sans ailes et Kado publié chez A pas de loups D’origine américaine, Kris Di Giacomo habite depuis vingt ans à Paris. Elle a suivi des études de peinture à la Parsons School of Design pour découvrir plus tard sa passion pour l’illustration. Elle a publié son premier livre en 2006, plus de quarante collaborations avec différents auteurs et éditeurs ont suivi. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com •www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip-Livres 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr
éditions
printemps 2024
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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 28 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 1er mars 2024 ISBN 9782492476112
L’Abeille de Saint Simon « Dans le monde, il y a les abeilles et les frelons. » À quoi servent les abeilles ? Elles butinent, font du miel, transportent le pollen… Mais les frelons qui les gouvernent, eux, sont-ils vraiment utiles ? Une fable qui nous invite à nous interroger sur le pouvoir de ceux qui travaillent.
Mai Li Bernard est une dessinatrice qui vit et travaille à Angoulême. Elle aime jouer avec les formes géométriques, qu’elle combine, assemble, juxtapose afin de créer un langage autonome qui prend sens à travers l’infinie variation des possibilités d’agencements. Intimement liée au papier, elle utilise principalement des matériaux de loisirs créatifs (gommettes, maskingtapes ou encore papiers à origamis). Elle publie des livres illustrés et des bandes dessinées, avec notamment Le Monde des archi-fourmis aux éditions Amaterra... On retrouve aussi son univers sur différents projets de communication et de signalétique comme l’habillage de stations de tramway pour la RATP. ★ sélection Formula Bula 2022 ★ sélection Festival Angoulême 2016 Bibliographie sélective - Brutalopolis éd. Marguerite Waknine, 2017 - Mortelle vinasse The Hoochie Coochie, 2015 - Pavillons, recueil de gravures Tétra éditions, 2015 - Pigmentation d’un discours amoureux éd. Dédales, 2014
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès Bahans et Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
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Amoureuse des images et des mots, Alice Brière-Haquet enseigne la littérature et l’histoire de l’art avant de découvrir le monde des livres pour la jeunesse. Depuis, elle écrit à plein temps : des contes, des romans, des poèmes, de la fiction ou du réel… Ses livres sont aujourd’hui traduits dans une vingtaine de langues et ont reçu de nombreux prix, dont un New York Times Award. Elle a soutenu en 2016 une thèse de doctorat en Littérature Comparée à l’Université ParisSorbonne sur les réécritures des contes de Charles Perrault. Bibliographie sélective - Politique des contes : il était une fois Perrault aujourd’hui... Classiques Garnier, 2021 - Nuit blanche Les Grandes Personnes, 2021 - Phalaina éditions Le Rouergue, 2020 - Le Si Petit Roi éditions HongFei, 2019 - Dans la Lune éd. Gautier-Languereau, 2019 - Le Ballon de Zébulon éditions MeMo, 2017 - Nina éditions Gallimard Giboulées, 2015 - Mme Eiffel éditions Frimousse, 2015 - 1, 2, 3 banquise éditions MeMo, 2014 - La Princesse qui n’aimait pas les princes éditions Actes Sud, 2010
Saint-Simon Saint-Simon est un philosophe français de la fin du XVIIIe qui fait le trait d’union entre le siècle des Lumières et l’ère industrielle. Il incarne le tournant révolutionnaire, en y participant outre-Atlantique aux côtés de Lafayette, puis en théorisant dans ses écrits le passage d’une société religieuse et féodale, à une société fondée sur la science et le progrès. Homme curieux des avancées de son temps, mais aussi conscient des dangers de l’individualisme, il est aujourd’hui considéré comme l’un des pères de la pensée socialiste.
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revue de presse
PHILONIMO
“Comment parler de philosophie aux enfants ? La collection Philonimo aux éditions 3œil réussit à entraîner les jeunes lecteurs à se poser des questions sur des thèmes variés comme la liberté, la pleine conscience, le destin.“
“Ces petits livres illustrés relèvent un défi de taille : comment faire faire de la philosophie aux enfants ?“ Marie Sorbier
Patricia Martin
“ La toute nouvelle collection de l’éditeur 3œil propose d’initier les touts-petits à la philosophie…“ “Si, si, c’est possible et même très réjouissant !“ Fabienne Jacob
“Le jeune lecteur ne sera pas intimidé par ces grands noms mais profitera de ces leçons de sagesse grâce à la limpidité d’exposés succincts, à sa familiarité avec les figures animales qui portent les paraboles, et à une illustration belle et expressive, due chaque fois à des artistes différents, soucieux de porter au mieux le propos.“ C.H.
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès Bahans et Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
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revue de presse
PHILONIMO
“Une merveilleuse collection pour apprendre et comprendre les concepts philosophiques“ Coup de cœur d’Eva Roque
“Associer avec tant d’intelligence, d’humour et d’élégance le message philosophique au format livre pour enfant ouvre la réflexion à tous, petits ou grands, et on attend avec impatience les prochains titres de cette collection“ Danielle Bertrand
“… une ambitieuse collection dont les héros sont des animaux, qui, avec humour en très peu de mots, explore des thèmes philosophiques à hauteur de tout-petits “
“Une collection qui est absolument merveilleuse !“ Nathalie Le Breton
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès Bahans et Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
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Amoureuse des images et des mots, Alice Brière-Haquet enseigne la littérature et l’histoire de l’art avant de découvrir le monde des livres pour la jeunesse. Depuis, elle écrit à plein temps : des contes, des romans, des poèmes, de la fiction ou du réel… Ses livres sont aujourd’hui traduits dans une vingtaine de langues et ont reçu de nombreux prix, dont un New York Times Award en 2015. Complice de Raphaële Enjary et Olivier Philipponneau depuis les débuts, 3œil lui a naturellement confié le texte de ses premiers ouvrages. ★ New York Times Award 2015 Bibliographie sélective - Le Si Petit Roi éditions HongFei, 2019 - Dans la Lune éd. Gautier-Languereau, 2019 - La Vénus de Pierre éditions Elan Vert, 2018 - Tangram éditions 3œil, 2017 - Le Ballon de Zébulon éditions MeMo, 2017 - Nina éditions Gallimard Giboulées, 2015 - Mme Eiffel éditions Frimousse, 2015 - 1, 2, 3 banquise éditions MeMo, 2014 - Le Chat d’Elsa éditions Père Castor, 2011 - La Princesse qui n’aimait pas les princes éditions Actes Sud, 2010
la collection Philonimo “Grands philosophes pour petits lecteurs” En 2020, les éditions 3œil lancent la collection Philonimo à l’initiative d’Alice Brière-Haquet. Pourquoi des métaphores animalières ? A. Brière-Haquet : Depuis l’Antiquité, l’animal est un masque pour parler de l’homme : des fables d’Ésope au développement actuel de la littérature jeunesse, la figure animale permet d’illustrer des idées, de se les approprier ou de les mettre à distance. À qui s’adresse la collection Philonimo ? A. B-H : Les grands penseurs s’adressent à tous ! Sûrement qu’un enfant de maternelle n’y lira pas la même chose qu’un professeur de philo, mais il n’y a pas d’âge pour se poser les questions essentielles. Il s’agit alors de les alimenter en mots et en concepts. Vous dites que Le Porc-épic de Schopenhauer est à l’origine de la collection ? A. B-H : Oui, cette parabole, m’a tout de suite paru à la fois très fine et très accessible… Y compris pour des tout-petits. La politesse est un sujet difficile, on tombe vite dans le discours moraliste. Ici, non. Et puis j’adore Schopenhauer, qui lui-même aimait beaucoup les animaux !
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Chiara Gennaretti . chiaragennaretti.communication@gmail.comr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
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revue de presse
PHILONIMO
“Ces petits livres illustrés relèvent un défi de taille : comment faire faire de la philosophie aux enfants ?“
“À offrir d’urgence à tous les enfants de notre entourage“
“Notre coup de cœur jeunesse de la semaine“ Sophie Pujas
Alice Herman et Aurélie Cauchie
Marie Sorbier
“Des petits livres pour des petites mains mais à regarder ensemble pour réfléchir sur le message de nos concepteurs“ Al. De.
“ La toute nouvelle collection de l’éditeur 3œil propose d’initier les touts-petits à la philosophie…“ “Si, si, c’est possible et même très réjouissant !“ Fabienne Jacob
“Le jeune lecteur ne sera pas intimidé par ces grands noms mais profitera de ces leçons de sagesse grâce à la limpidité d’exposés succincts, à sa familiarité avec les figures animales qui portent les paraboles, et à une illustration belle et expressive, due chaque fois à des artistes différents, soucieux de porter au mieux le propos.“
“… une ambitieuse collection dont les héros sont des animaux, qui, avec humour en très peu de mots, explore des thèmes philosophiques à hauteur de tout-petits “
“Associer avec tant d’intelligence, d’humour et d’élégance le message philosophique au format livre pour enfant ouvre la réflexion à tous, petits ou grands, et on attend avec impatience les prochains titres de cette collection“ Danielle Bertrand
C.H. DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Chiara Gennaretti & Inès Bahans . presse@3oeil.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
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été 2020
été 2020 collection Philonimo
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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 28 août 2020 ISBN 9782955777084
INFOS TECHNIQUES Olivier Philippo format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée de bande dessi avec découpe ronde de ses création 32 pages en 2 pantonesdes lignes et ép prix de vente 9 € The Hoochie C parution 28 août 2020 expérimentatio ISBN 9782955777091
Le Porc-épic de Schopenhauer
Le Corbeau d’Épictète
« Au plus froid de l'hiver les porcs-épics se serrent. » Les hommes comme les porcs-épics s’espèrent et s’évitent, se cherchent et se piquent. Il faut trouver la juste distance, celle qui permet de vivre ensemble, celle qui laisse a chacun un peu d’air… Et si c’était la politesse ?
« Cherchons ce qui est beau dans le chant du corbeau… » Depuis des milliers d’années les corbeaux croassent, et depuis des milliers d’années les hommes craignent d’y lire un mauvais présage. Mais de quoi dépend mon bonheur ? D’un oiseau ? D’un signe ? De l’avenir ? printemps 2021
autour de textes Rollmops. À qu et lui illustrent par Alice Brière à Kyoto, il utilis de l’estampe jap pour Le Porc-ép ★ lauréat Villa
Bibliographie s - Amimots édit - πramide éditio - il, elle, lui édit - Le Ballon de Z printemps 2021 - Zébulon et la P - 1, 2, 3 banquis - Détective Roll éditions The Ho # # - L’Oiseau à deu INFOS TECHNIQUES INFOS TECHNIQUES - Perdu ! édition Raphaële Enja format 11,5 x 15,5 cm format 11,5 x 15,5 cm C’est avec Soph couverture cartonnée couverture cartonnée DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 DIFFUSION 38 18 14 . ET contact@serendip-livres.fr DISTRIBUTION Serendip . gencod . 10 rue dilicom Tesson 3019000119404 75010 Paris . 01 40 38 1 avec découpe ronde avec découpe ronde la gravure sur 24Chiara pagesGennaretti en 2 pantones 32Chiara pagesGennaretti en 2 pantones techniques RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE & Inès Bahans . presse@3oeil.fr RELATIONS PRESSE / éditions ET3œil LIBRAIRIE . www.3oeil.fr & Inèsdes Bahans . presse@3 prix de vente 9 € prix de vente 9 € pour le dessin parution 7 mai 2021 parution 7 mai 2021 que pour l’imp ISBN 9782492476006 ISBN 9782492476013 ces mêmes étu artistique avec Ils se retrouven sur bois, se la et publient ens MeMo et Albin « Il rêve qu’il est un papillon. « Le soleil chauffe la pierre, actuellement Quelle étrange sensation ! » mais la pierre ne le sait pas. » Le Papillon de T Un homme s’est endormi et rêve Une pierre, un animal, un homme, Philonimo et p qu’il est un papillon. Mais le sommeil trois manières d’être au monde qui aux éditions de imite si bien le réel qu’il peut parfois se croisent et interagissent, s’évitent, ★ lauréate Villa faire vaciller la réalité. Qui suis-je se cherchent, se contredisent, vraiment ? Celui qui pense ou celui et finalement tissent notre galaxie. Bibliographie s que j’imagine être ? Où est la frontière ? L’histoire suit le lézard, avec sa drôle - Nuit blanche é Une histoire qui permet de s’interroger de place, quelque part entre la pierre - Amimots édit sur l’imagination et ses pouvoirs qui s’ignore et la conscience - Le Ballon de Z de suggestion. de l’homme. - Il, elle, lui éditi - Zébulon et la P DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip - Zébulon et le P 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 - 1, 2, 3 banquis RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès Bahans et Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
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Le Papillon de Tchouang-Tseu
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Le Lézard de Heidegger
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 DIFFUSION 38 18 14 . ET contact@serendip-livres.fr DISTRIBUTION Serendip. gencod . 10 ruedilicom Tesson 3019000119404 75010 Paris . 01 40 38 1
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INFOS TECHNIQUES Kazuko Matt format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée japonaise viv avec découpe ronde le graphisme 32 pages en 2 pantonesune carrière prix de vente 9 € et l’édition, p parution 1er octobre 2021 de livres jeu ISBN 9782492476037
INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 1er octobre 2021 ISBN 9782492476020
Le Chien de Diogène
Le Canard de Wittgenstein
« Si j’étais un chien, je crois que je serais bien. » Une vraie vie de chien… De celles qui osent se rouler dans l’herbe coupée et prendre les chemins de la liberté… De celles qui se moquent des hommes et de leurs ordres, de leurs interdits, de leurs limites... Une vie au fond, où le monde deviendrait notre maison… Est-ce que ça ne2022 ressemblerait printemps pas à une vie de roi ?
« Qui a dit qu’il ne peut y avoir qu’un animal à la fois ? » Il était une fois un canard… à moins que ce ne soit un lapin ? Selon la perspective que l’on adopte, l’image change et avec elle l’histoire, car si un lapin ne peut pas s’envoler, le canard, lui, aura du mal à rentrer dans un terrier. Au chasseur donc de s’adapter, et avec lui, au lecteur bien2022 sûr ! automne
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à la fondation publie certai Suite nature artisanale, e à la Musashin sont visibles City Booksto à Paris. Le Ch Philonimo es les éditions 3
Bibliographie -「がまばあさん」 - What is love -「ほっぺおばけ」 -「かえるのオムラ -「カエルさんちの
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format 11,5 x 15,5 cm
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avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 7 juin 2022 ISBN 9782492476044
avec découpe ronde des Beaux-ar 24 pages en 2 pantonesgraphiste pu prix de vente 9 € l’illustration parution 2 sept. 2022 Popov et Sam ISBN 9782492476075
INFOS TECHNIQUES INFOS. TECHNIQUES DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 DIFFUSION 38 18 14 . ET contact@serendip-livres.fr DISTRIBUTION Serendip gencod . 10 ruedilicom Tesson 3019000119404 75010 ParisCoat . 01 40es 3 Janik
Finist RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Chiara Gennaretti & Inès Bahans . presse@3oeil.fr RELATIONS PRESSE / éditions ET3œil LIBRAIRIE . www.3oeil.fr Chiara Gennaretti & Inèsdans Bahansle. presse@ couverture cartonnée couverture cartonnée
Le Cygne de Popper
La Colombe de Kant
« Avons-nous là une vérité ? Comment s’en assurer ? » Si un homme de sciences affirme que tous les cygnes sont blancs, combien en faudra-t-il pour valider son hypothèse ? 10 ? 100 ? 1000 ? Aucun en fait : la vraie démarche scientifique cherche à se faire mentir… C’est le cygne noir qui l’intéresse. Une histoire pour interroger les théories et leurs limites.
« Une colombe s’envole, vole et virevolte. » Une colombe, ivre de ses ailes, pense qu’elle serait bien plus libre si elle n’avait pas à affronter l’air et ses caprices. Elle ignore que c’est justement lui qui la porte, et que le vol, comme la pensée, doit s’appuyer sur la réalité pour pouvoir pleinement se déployer.
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès Bahans et Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
mène depuis et collabore Casterman, books, MeMo de nombreux régulièremen et peintures f ★ Outstandin ★ Little Bird A
Bibliographie - Bouh ! Héliu - Slip Les fou - La malédictio - Danse avec - Hippopposé - Les voyages - Rouge hippo - Aleph - ton
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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 3 mars 2023 ISBN 9782492476082
Le Loup de Hobbes
« Au loup ! Au loup ! crie l’enfant qui s’ennuie. » Qui sont les loups pour l’homme ? Et s’il s’agissait des autres hommes ? ps Mais nous avons une arme que les loups n’ont pas : les mots, qui vont fonder les lois et les états. Une histoire qui permet ermet vie de s’interroger sur les principes de la vie en société.
Herbéra co Herbéra collabore après des études aux Beaux-arts Beaux-arts de Toulouse et Marseille, avec des compagnies de théâtre et de danse, pour des compa lesquelles e lesquelles elle réalise scénographies, costumes, masques et marionnettes. Elle développe en masques et parallèle un travail de dessin et d’illustration parallèle un mêlant des techniques diverses. Passant de mêlant des la boîte noire des salles de spectacle à la pagela boîte noi blanche, ell blanche, elle publie en 2010 son premier album pour la jeunesse. Elle se consacre depuis au pour la jeun métier d’au métier d’auteure-illustratrice. Elle dessine également pour la presse, réalise des affiches également et expérimente autour des techniques de la et expérime gravure. gravure. ★ Prima Opera, Bologna Ragazzi Award 2011★ Prima O ★ Prix premier album, Salon de Montreuil 2010★ Prix prem
Bibliograph Bibliographie sélective - Dans la fo - Dans la forêt MeMo, 2020 - Les trois b - Les trois bons amis À pas de loup, 2018 - Le pou du - Le pou du ciel Le port a jauni, 2017 - Sorcière b - Sorcière blanche À pas de loup, 2016 - L’heure bl - L’heure bleue MeMo, 2014 - Tchon Tch - Tchon Tchon Bleu MeMo, 2013 - Denys l’Aréop - Denys l’Aréopagite et le nom de Dieu Petits Platons, 2012 - Monsieur - Monsieur Cent Têtes MeMo, 2010
ET L’Île-St-Denis DISTRIBUTION 21 .bis rue Arnold Géraux 93450.L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom ue ArnoldDIFFUSION Géraux 93450 . 01Serendip 40 38 18. 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom 3019000119404
RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès /Bahans et3œil Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr page 1/6 Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr éditions . www.3oeil.fr
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Inès Bahans et Lucie Fournier . communication@lesardentes.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr
Nouveauté mars 2024
Le cadeau Marjorie Béal
Un petit dinosaure découvre un joli cadeau bien emballé sur son chemin. « Oh le joli cadeau ! C’est pour qui ? C’est pour moi ! » Mais plutôt que de se précipiter pour découvrir ce qu’il contient, il semble beaucoup plus intéressé par l’emballage. C’est vrai qu’un cadeau c’est super : le papier cadeau peut faire une cape ou un cerf-volant, le ruban un serpent à dompter, et le carton ?! Un carton c’est vraiment trop génial ! Mais ça, si vous avez déjà été enfant, vous le savez sûrement.
Couverture provisoire
18,5 x 26 cm 32 pages 13,50 € À partir de 3 ans ISBN 979-10-94908-39-6 Sortie prévue : mars 2024 Thèmes : dinosaure, cadeau, anniversaire, créativité
le diplodocus 14 rue du Dr Rocheblave 30260 Quissac www.le-diplodocus.fr floriane@le-diplodocus.fr 06 88 30 62 02
Avec une illustration douce et colorée, Marjorie Béal s’amuse avec tendresse de la créativité des enfants. Quand leurs petits pas de côté nous surprennent par leur inventivité, et nous font bien rigoler. Un livre à offrir bien emballé !
....................................................................... Marjorie Béal, autrice illustratrice vivant en région bordelaise Mimo, éditions A2MIMO À qui sont ces grande dents ?, éditions D’eux Mizu et Yoko, éditions Maison Eliza
Diffusion & Distribution Serendip-livres 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’île St Denis 01 40 38 18 14 gencod dilicom : 3019000119404
Le cadeau
Nouveauté mars 2024
Le cadeau
Nouveauté mars 2024
Chemin de fer : livre en cours de réalisation !
Couverture provisoire
Chemin de fer : livre en cours de réalisation !
Face the Day Kitty Crowther Autrice et illustratrice de renom, Kitty Crowther s’exprime souvent aux travers de livres qui sont devenus des classiques des rayons jeunesse. Son travail a été récompensé de très nombreux prix, dont le prestigieux Prix Astrid Lindgren en 2010. Mais depuis quelques années, elle donne plus de liberté à son travail, et l’épanouit en dehors du livre, à l’occasion d’expositions ou de collaborations. En 2021, elle s’est ainsi lancée, durant le deuxième confinement, dans une série qui n’était pas destinée à l’origine à l’édition. Sans doute pour répondre au besoin de voir des visages et de questionner l’humain, elle a dessiné des dizaines de têtes qui forment, deux ans plus tard, un ensemble de près de 150 dessins. Pour chacune de ces têtes, un protocole identique, des outils similaires. Mais une diversité infinie d’expressions, regards, attitudes, coiffures et couleurs qui évoquent la richesse du visage humain - quand bien même ces personnages revêtent des atours totalement imaginaires. Le livre Face the Day reproduira une centaine de ces dessins, accompagnés d’une sélection de monotypes réalisés lors d’une résidence dans les ateliers RLD en 2022. ISBN : 978-2-902565-54-2 • 128 pages 24€ Automne 2023
Puzzle 54 pièces - Adèle Verlinden
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Adèle Verlinden Bio : Diplômée de l'école Estienne en 2013 et des Arts Déco de Strasbourg en 2016, Adèle Verlinden est une autrice et une illustratrice née en France, un mardi de février 1992. Elle a grandi en Afrique de l'Ouest puis dans une forêt au Sud de Paris. Amoureuse des chats et des arbres depuis le berceau, ses histoires sont empreintes de nature, de magie et d'héroïnes au caractère bien trempé. Elle croit dur comme fer au pouvoir de la fiction pour changer le monde et, à défaut, à celui des images pour s'envoler un peu en attendant l’apocalypse. Son dernier album, Polly et les trois chiens, est paru aux éditions Les Fourmis Rouges. Caractéristiques techniques : Puzzle 54 pièces Taille : 210 x 290mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 180 x 180 x 40mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 300g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Camille Blandin
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Concept Sulo stories : Puzzle Sulo Stories ! Sulo Stories, c'est un format inédit mêlant puzzle et bande dessinée. Sur les boites, les bulles sont vides, mais rassurez vous, les textes figurent bien sur les pièces du puzzle. Résultat : l’histoire ne se révèle qu’une fois le puzzle assemblé ! Artiste : Camille Blandin Bio : Né en 1998, Camille Blandin est un auteur de bande dessinée et illustrateur. Il vit et travaille à Toulouse, ville dans laquelle il a obtenu un diplôme en design graphique aux beaux-arts. Son univers est très coloré, quelle que soit la technique employée (principalement le feutre, l’acrylique, ou le numérique). Il y développe un humour absurde qu’il publie régulièrement sur son compte Instagram @strrripclub. Ses bandes dessinées parlent de tout et à tout le monde, même aux fantômes et aux loups-garous, lectorat méconnu et souvent oublié. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Clément Vuillier
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Clément Vuillier Bio : Né en 1989 dans les Pyrénées, Clément Vuillier est diplômé d’illustration de l’école Estienne, avant de poursuivre son parcours à Strasbourg à la Haute École des Arts Décoratifs. À la fois dessinateur et graphiste, il organise son travail suivant ces deux domaines de création, alternant publications de livres, commandes graphiques et conceptions d’œuvres originales. En 2021, il reçoit le 1er prix de l'Académie des beaux-arts en dessin (Prix Pierre David-Weill). Co-créateur de la maison d’édition 3 fois par jour au sein de laquelle il publie régulièrement (Nous partîmes 500, Canicule, Taïho!, L’oracle de Delft... ), Clément collabore également avec Les Éditions 2024 (Le Voyage céleste extatique, L'Année de la comète, Terre Rare ), la revue RELIEFS, la RMN Grand-Palais, le Muséum d'Histoire Naturelle, Maison Dada, le Festival We Love Green, Télérama... Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Cristina Daura
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Cristina Daura Bio : Cristina Daura est née en 1988 à Barcelone, en Espagne. Après avoir étudié l'illustration à l'école La Massana, elle a terminé ses études au Maryland Institute Collage of Art (Baltimore, États-Unis). Après plusieurs années à travailler malgré elle dans des secteurs qui n'avaient aucun rapport avec l'art, elle décide un jour de tout abandonner pour se concentrer uniquement sur ce qu'elle a toujours voulu faire : illustrer et dessiner des bandes dessinées à sa façon. À son grand étonnement, les choses commencèrent à bien marcher pour elle, au point où elle réussit à en vivre de son art. Aujourd'hui, elle travaille à plein temps comme illustratrice avec des clients tels que : The New York Times, The New Yorker, Die Zenit, Süddeutsche Magazine, El País, Penguin Books, Blackie Books, Planeta, Nike, etc. Son travail a été exposé à Barcelone, Bilbao, Paris, Lyon, Marseille, Hambourg, Mexico et Rosario. Ses illustrations ont une esthétique enfantine, mais avec la perversion d'une personne démente. La bande dessinée et le fauvisme sont deux de ses influences les plus importantes. Avec la télévision et internet. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Maria Jesus Contreras
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Maria Jesus Contreras Bio : María Jesús Contreras est une illustratrice qui est née et a grandi dans une petite ville pluvieuse au sud du Chili. Elle a étudié le graphisme à la Pontificia Universidad Católica de Chile à Santiago où elle vit actuellement. Son art, qui joue avec des couleurs fortes et saturées, est rempli de souvenirs d'enfance. Maria est obsédée par la conception de créatures, qu'elles soient humaines ou animales ou même des objets inanimés. La peur et l'humour sont ses deux motivations. En édition, elle travaille pour des clients comme le New York Times, The Atlantic, Texas Monthly, Penguin Random House, NPR, The New Yorker, The Telegraph, Los Angeles Times et Berliner Zeitung, et on retrouve son travail dans It's Nice that, Domestika, Wetransfer ou encore Colossal. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - We are out of office
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : We are out of office Bio : Winneke de Groot et Felix van Dam sont deux artistes travaillant sous le nom de ‘We are out of office’. Ils ont une approche très « Do it yourself » de l’art qu’ils expriment en tant que sérigraphes, peintres et illustrateurs. Ensemble, ils dirigent un petit studio comprenant un atelier de sérigraphie et de risographie basé dans une cerisaie juste à côté d’Utrecht, aux Pays-Bas. Leur travail s'inspire de petites raretés et de souvenirs qu'ils collectent au quotidien et le duo utilise une large gamme de supports couvrant l'impression, la peinture, la sculpture, le textile et plus encore. Leur style, très reconnaissable, possède une esthétique audacieuse et colorée et reflète leur formation artistique. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
LE CHANT DU SEQUOIA Auteurs : Nathalie et Yves-Marie CLEMENT Illustratrice : Emma GUINOT
ROMAN COUVERTURE A RABATS à partir de 12-13 ans format : 150 / 190 mm nombre de pages : 96 prix : 9.50 € Décembre 2023 / ISBN : 979-10-92353-85-3
ECOLOGIE / MINORITES ETHNIQUES / AMAZONIE / ENGAGEMENT
Le jeune Parker, Californien d’origine cherokee, reve de devenir chanteur. Maria Rosa, vieille bresilienne d’origine palikur, a ete une des premieres defenseures des droits des peuples d’Amazonie. C’est au travers des voix de nos deux heros et de leurs parcours que nous emmenons le lecteur jusqu’au Rassemblement des Gardiens de Mere Nature (la premiere grande assemblee s’est deroulee en 2017, en presence de Raoni a Brasilia en reunissant pres de 80 peuples).
POINTS FORTS
L’engagement des peuples autochtones pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture indigène.
Le croisement de 2 héros de 2 milieux différents pour une même cause
La construction du roman en 3 parties
Nathalie Clément est l’auteure d’une dizaine d’ouvrages écrits à quatre mains avec Yves-Marie Clément, pour la Jeunesse ou les adultes. Yves-Marie Clément est l’auteur d’une centaine d’ouvrages. Très proche de la nature, il s'intéresse aux problèmes écologiques, à la place de l'homme dans son environnement et aux civilisations et cultures premières. Passionné de voyages, citoyen du Monde, il a vécu une dizaine d'années en Guyane et l'Amazonie et ses habitants lui ont inspiré beaucoup de romans. Emma Guinot ancienne étudiante de l’ESAL-site d’Epinal sort pour l’occasion son premier projet édité. Elle se consacre désormais à l’enseignement.
NOTE D’INTENTION DES AUTEURS Raoni, grand chef du peuple Kayopo, a toujours lutté pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture indigène. En 1989, accompagné du chanteur Sting, il lance un appel à l’urgence. Aujourd’hui, si nous savons que les forêts stockent le carbone, régulent en partie le climat, abritent une biodiversité inestimable et sont le lieu de vie de nombreuses tribus autochtones, nous continuons de les sacrifier sur l’autel d’une consommation non durable. Est-il encore possible de stopper la déforestation ? Sans doute, selon Rainforest alliance, en établissant « un équilibre entre les besoins de l’environnement, de la faune sauvage et des communautés forestières ». Le jeune Parker, Californien d’origine cherokee, reve de devenir chanteur. Maria Rosa, vieille bresilienne d’origine palikur, a ete une des premieres defenseures des droits des peuples d’Amazonie. C’est au travers des voix de nos deux heros et de leurs parcours que nous emmenons le lecteur jusqu’au Rassemblement des Gardiens de Mere Nature (la premiere grande assemblee s’est deroulee en 2017, en presence de Raoni a Brasilia en reunissant pres de 80 peuples). Nathalie et Yves-Marie Clément
LES LIVRES DE N ET YM CLEMENT AUX EDPP :
ROMANS :
Prix Janusz Korcjak : LA LIONNE, LE VIEIL HOMME ET LA PETITE FILLE (2023) / LA REINE DES COQUILLAGES (2019)
LES AMOUREUX DE HOURI-KOURI
COLLECTION [POURQUOI PAS LA TERRE ?] : LE GECKO VERT DE MANAPANY
LABIWA ET OSCAR in ESTHER, TAPIO, LABIWA ET LES AUTRES...
COLLECTION [FAIRE SOCIETE]
ESPECE DE CUCURBITACEE - PAPI 1ER ROI DES EPICES
ET TOI TU MANGES QUOI ?
QUELQUE CHOSE A CHANGE
LE SAUVAGE
Sacramento Parc National Sequoia San Francisco Salinas
Woodlake Tulare
Three Rivers
Los Angeles
Carte du continent américain États-Unis État de Californie Brésil État fédéré d'Amapá Villes réelles Lieux fictifs 6.
Lourenço Eldorado Karipi
Cachorrinho
Porto Grande Macapá
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1. Ma décision est prise. J’entre dans la cuisine. Maman est à genoux en train de poser des pièges à cafards sous l’évier. Je prends une bonne inspiration et je lâche d’un coup : — Je chanterai plus jamais ! Maman relève la tête. — Dans la vie faut jamais baisser les bras mon garçon ! Je n’attendais pas d’autre réponse de sa part. C’est ma première fan et sans doute la seule. J’habite à Woodlake, Comté de Tulare, Californie. J’ai commencé à chanter quand j’étais tout petit avant même de parler. Maman dit que j’ai toujours chanté même quand j’étais accroché au bout de son sein. Je babillais déjà des petits airs. . 11
Aujourd’hui, j’ai mes douze ans.
et jusqu’à ce matin, je me suis renfermé dans ma coquille.
Moi, je chante tout ce qui me passe par la tête et surtout la variété, les chansons à la mode que j’écoute sur YouTube ou à la télé. Pour la mémoire, je ne peux pas me plaindre. J’en ai assez pour retenir les paroles par cœur. Ah oui, au fait, en parlant de par cœur, je m’appelle Parker et jusqu’à hier et ce maudit concours de chant organisé à l’école élémentaire de Castle Rock, je voulais devenir chanteur.
Mon père est bien content. Lui, il dit que chanter c’est pas une occupation et que je ferais mieux de travailler un peu plus au collège si je veux pas devenir un raté. Et bla bla bla et bla bla bla. Il me parle bien sûr de la réussite de Malcolm mon grand frère déjà à l’université, sportif et scientifique. Tout ce que je ne suis pas.
C’était mon tour. Et là, mon rêve s’est effondré juste après le premier couplet : des types ont sifflé dans la salle. Après, ils se sont levés et ils ont hurlé : « Eh, gras du bide, grosse casserole, ferme ton couvercle, l’eau va déborder. Tais-toi, le Peau Rouge ! Retourne dans ta réserve ! » Des gars de mon quartier se sont levés aussi. Une chaise a volé. Et ça a été la bagarre générale.
Maman, qui calme toujours les discussions, s’essuie les mains sur son tablier, m’embrasse sur la tête et dit : — J’ai appelé Grand-pa. Demain, il descend de sa montagne pour venir te chercher. Ça va te changer les idées de passer les vacances de printemps avec lui ! J’aime bien aller chez Grand-pa. Au moins lui, il me prend pas la tête et il me fiche la paix. C’est tout ce que je demande.
Après, la police est venue calmer ça et moi je suis rentré à la maison en larmes. Ce concours de chant raté et les sifflets et les insultes vont me rester longtemps en travers de la gorge. Du coup, j’ai arrêté de parler 12 .
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amenés de force sur l’aérodrome de Cachorrinho. Là, un gros avion-cargo les attendait. Les hommes, les femmes et les enfants sont montés dedans sans trop discuter. Vitorio, caché dans la jungle, a assisté impuissant à ce départ forcé. »
7. « Quand je suis arrivée au village, c’est la désolation qui m’attendait. Les cases avaient été brûlées. Il n’y avait plus personne. Seule une poule suivie par ses poussins avançait en grattant dans les cendres. Où étaient-ils tous passés ? Étaient-ils morts ? S’étaient-ils réfugiés à Cachorrinho ? J’ai crié des prénoms. — Tereza, Maria, Walipo !
Pour une fois, Chris Sabayo m’interrompt : — Que sont devenus les habitants de Karipi ? — Ils ont été emmenés à Nacimiento, à plus de mille kilomètres du village. Certains y sont restés, d’autres ont mis du temps à revenir. Petit à petit, nous nous sommes retrouvés à Cachorrinho. C’est à partir de là que mon combat a commencé.
J’ai vu les grandes feuilles de canne à sucre s’écarter et Vitorio est arrivé. Il est venu vers moi et m’a prise dans ses bras. Il m’a raconté que trois jours après notre départ, une dizaine d’hommes étaient entrés dans le village avec des armes automatiques. Ils avaient tiré en l’air pour effrayer les habitants puis ils les avaient 74 .
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LA LIONNE, LE VIEIL HOMME ET LA PETITE FILLE
Nathalie et Yves-Marie CLEMENT Illustrations de Madeleine PEREIRA
ROMAN ILLUSTRE à partir de 9 / 10 ans format : 150 / 190 mm nombre de pages : 80 pages prix : 9.50 € Février 2019 / ISBN : 979-10-92353-47-1
MOTS CLES : GUERRE / AMITIE / REFUGIES / CAUSE ANIMALE / LIBERTE
Un roman aux chapitres courts où alternent les voix de Labiwa, Hamid et Maya, pour suivre ces trois vies brisées par la guerre et la privation de liberté. Le vieil Hamid et Maya se retrouvent avec une ONG autour de Labiwa qu’il faut sauver à tout prix. Aidés par d’autres habitants, le vieil homme et la petite fille sauvent Labiwa, qui retourne en Afrique. POINTS FORTS
Un récit pour dénoncer l’absurdité de la guerre, mais aussi dire la solidarité entre les hommes et mettre en lumière la défense des animaux, victimes eux aussi de la folie humaine.
Au niveau illustrations : seuls des cabochons représentant les 3 héros en tête de § MAIS une BD sans texte de 12 pages insérée avant l’épilogue pour permettre au lecteur de poursuivre seul l’histoire .
Nathalie et Yves-Marie CLEMENT poursuivent leur engagement aux EDPP. Auteurs de LA REINE DES COQUILLAGES mais aussi de 3 titres de la collection Faire Société Madeleine PEREIRA tout juste sortie de l’ESAL-site d’Epinal signe un 2ème projet après MILLE ET UNE MIETTES;
LA REINE DES COQUILLAGES Nathalie et Yves-Marie CLEMENT Illustrations de Simon BAILLY ROMAN ILLUSTRE à partir de 9 / 10 ans format : 150 / 190 mm nombre de pages : 88 pages prix : 9.50 € Mars 2017 / ISBN : 979-10-92353-35-8
MOTS CLES : AUTISME / REFUGIES
Un enfant passe son temps à ramasser des coquillages sur la plage jusqu’au jour où il trouve une « bouteille à la mer » sous la forme d’un étrange paquet bien protégé. En fait, c’est le journal d’une jeune syrienne. POINTS FORTS
la double thématique de l’autisme et des migrations
L’enchâssement de 2 histoires
Un roman « citoyen » à la portée des jeunes à partir de 9/10 ans
Illustrations qui embarquent dans l’imaginaire
Yves-Marie CLEMENT auteur de nombreux romans pour ados s’est reconnu dans l’engagement des EDPP et a proposé ce texte qui mêle actualité et reconnaissance du handicap. Il a écrit ce texte avec sa épouse Nathalie. Simon BAILLY : Diplômé de l'ESAL (Ecole Supérieure d'Art de Lorraine), Simon Bailly est graphiste/ illustrateur, à l'aise sur de nombreux supports y compris animés. Son univers graphique original et sa vision légèrement ironique du monde le font collaborer avec l’édition et la presse (Libé, le 1, Télérama, Bayard, Milan, Imagerie d'Epinal). Il signe là son 3ème livre aux EDPP.
sortie le 5 jan. 2024 CotCotCot Éditions
L’art de ne pas lire de Elisa Sartori
tous publics ISBN 978-2-930941-67-7 format : 10,5 x 15,5 cm coll. Baladeur, des livres qui aiment à se déplacer sans but précis couverture souple à rabats ; dos carré cousu-collé 52 pages • [14,50 €]
• livre relié •
Un livre est-il le meilleur des cadeaux ? Qu’en faire lorsqu’il est cause de souffrance et de malentendus ? Le laisser prendre la poussière ou lui trouver une utilisation ? La narratrice propose plusieurs pistes pour le moins inattendues… Illustration : photographie + tablette graphique Thèmes : livre • livre-objet • lire/lecture • dyslexie
Argumentaire : • •
les jeunes et la lecture : difficultés et souffrances, malentendus ; thèmes plus larges autour du livre et du corps, du livre-objet, de la place de la lecture/du livre dans la société de consommation actuelle (livre devenu objet déco chez les influenceurs)
Née à Crémone, Elisa Sartori commence ses études à l’Académie des beaux-arts de Venise pour ensuite les poursuivre à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, au sein de l’atelier d’illustration d’Anne Quévy. Son livre accordéon Je connais peu de mots (CotCotCot, 2021) lui a valu le Prix de la première œuvre en littérature jeunesse 2021, décerné par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Également paru aux éditions Thierry Magnier : Les Polis Topilins, album illustré par Nina Neuray.
Titres publiés chez CotCotCot
[leporello]
Je connais peu de mots – ► Prix de la première œuvre – jeunesse 2021, Fédération –– – Wallonie-Bruxelles Sortie : février 2021
[Carnet 02]
À hauteur d’enfant de Lisette Lombé & 10ème ARTE (collectif de street art composé d’Almudena Pano et Elisa Sartori)
[Baladeur 01]
à paraître en janvier 2024
Sortie : septembre 2023
CotCotCot éditions | contact presse : Gabriel Lucas | gabriel.lucas@labernique.com | Tél. : +33 6 15 82 58 56 | visuels : labernique.com/ressources
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LE BAL PERDU / DES AIRS SAUVAGES Auteurs : Jo Hoestlandt et Thomas Scotto Illustratrice : Manon Karsenti ALBUM couv souple avec rabats à partir de 12 / 13 ans format : 110 / 180 mm nombre de pages : 48 prix : 7.50 € Janvier 2024 / ISBN : 979-10-92353-86-0
HUMANISME / JOIE DE VIVRE / VIOLENCE / BOULEVERSEMENT DE LA VIE / JAURES
Collection FAIRE HUMANITE
LE BAL PERDU : été 1914. La jeunesse se retrouve à l’Estaminet en bord de Seine pour de joyeuses journées d’insouciance et d’amitié, loin de la guerre qui menace. Jusqu’à ce fameux 31 juillet... DES AIRS SAUVAGES : été 2023. Une rue en pente. Six adolescent.e.s et leur passion du skate, un spectacle simple de la vie, souriante et désinvolte. Jusqu’à ce jour où...
POINTS FORTS 2 textes à la même trame : on
passe de l’insouciance à la sidération suite à un événement brutal et on sait que la vie ne sera plus jamais la même 2 auteurs qui questionnent
l’espoir dans un monde violent alors que plus d’un siècle sépare les 2 narrations.
Jo Hoestlandt après des études de Lettres à Paris, elle enseigne la littérature pendant trois ans avant de se consacrer à l’écriture presse et édition. Elle a créé des ateliers de lecture et d’écriture pour les enfants qu'elle anime encore aujourd'hui. Elle a reçu de nombreux prix, dont deux fois le Prix Chronos, et le grand prix de Bologne pour son album La grande peur sous les étoiles (Syros). Thomas Scotto après avoir écourté de longues études de lettres à Tours, il profite de la naissance de sa première fille pour devenir papa au foyer et commencer à écrire… Un bonheur reconduit tacitement à la naissance de sa deuxième fille ! Il passe avec allégresse de sujets légers et distrayants à d’autres plus sérieux en passant par des intrigues policières où le suspens est roi. Son style poétique et subtil offre des textes riches, nuancés, aussi stimulants pour les petits que les grands ! Manon Karsenti , jeune talent passée par l’ESAL-site d'Epinal, sort pour l’occasion son 1er ouvrage.
NOTE D’INTENTION DES AUTEURS : L'histoire du "Bal perdu" vient de loin : de l'homonymie si forte et si étrange des deux mots " balle" et "bal", d'abord, qui ici, sont indissociablement liés. Elle emprunte évidemment à la réalité : le troquet dit" l'Estaminet" de Lulu et Simone, mes grandsparents, bistrot situé en bord de Seine, où l'on dansait le samedi, leur respectueux souvenir de la personne de Jaurès, la déflagration qu'a été pour toute cette génération, l'annonce, au 31 juillet 1914 de son assassinat par deux balles, mettant ainsi un terme au dernier espoir que le peuple portait encore d'éviter la guerre. Dès lors mon récit essaie de dire, de belle et forte façon, comme s'imbriquent toujours la petite histoire de la vie des simples gens à la Grande Histoire qu'à l'école, à leurs enfants et petits-enfants, plus tard on apprend. Jo Hoestlandt Pour ce projet, deux textes se répondent, se font écho. Le Editions du Pourquoi m’ont fait le grand plaisir de m’associer à Jo Hoestlandt. Jo Hoestlandt, rencontrée à la sortie de mon tout premier livre il y a 25 ans… et qui est devenue aussitôt ma marraine d’écriture. Le décor ? Une rue en pente de nos jours. Six adolescent.e.s et leur passion du skate. Le narrateur est l’un de ceux-là. Il dit le choix de cette rue, la beauté fauve de ses ami.e.s, l’acceptation des riverains, l’enchainement des figures, le spectacle simple de la vie. Souriante et désinvolte. Et puis, il raconte Nino, son pote. « Pacifiste jusque dans le fond des yeux ». Jusqu’au drame… « C’est l’image de son skate dévalant le pavé que je garderai longtemps… Rue Jean Jaurès. - Jaurès ? Encore un homme inconnu… pour un trottoir célèbre ! j’avais fanfaronné. » En regard au « Bal perdu » historique de Jo Hoestlandt, j’ai voulu trouver l’instant où l’innocence de la jeunesse bascule, où la joie et l’insouciance sont mis à mal. Où il faut des trésors de force et de confiance pour empêcher jusqu’à « la chute d’un garçon heureux ». Dans un monde d’une grande violence, quelles sont nos fenêtres d’espoirs ? Thomas Scotto
C’était au temps où les petites filles s’appelaient Lili, Suzette ou Mimi, un autre temps qu’aujourd’hui. Je ne sais pas si les étés étaient plus beaux, plus dorés, si l’eau qui coulait sous les ponts portait autant de rêves que de poissons. Les petites filles couraient le long, sur les berges où fleurissaient encore les coquelicots.
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Bal perdu
Mais cette année-là, en plein été, la guerre rôdait, pas loin, comme un monstre assoiffé de sang qui réclamerait une énorme ration de beaux jeunes hommes pour nourrir son énorme gueule puante.
Tout contre la Seine, il y avait un petit café, on l’appelait l’Estaminet, et Simone, la petite fille qui y habitait, avait longtemps cru que s’il se nommait comme cela, c’était en l’honneur de Minet, son petit chat.
Cependant, les gens, les femmes surtout, espéraient encore que le monstre se contenterait de rugir, laissant encore un peu de temps aux enfants pour grandir, aux hommes et aux femmes pour s’aimer, aux vieux pour mourir sans chagrin, bien entourés. Pour cela tous comptaient sur un homme, qui s’appelait Jaurès, qui avait le cœur si grand qu’il pouvait mettre tous les hommes dedans. Un seul homme, ce n’était pas beaucoup, mais celui-ci éloignerait les gros nuages porteurs d’orages, ceux qui l’avaient entendu, qui l’avaient lu, en étaient sûrs, on pouvait compter sur lui.
À l’Estaminet, les soirs d’été, on poussait les tables du café, pour danser, ça faisait un petit bal et voilà. Tout le monde dansait avec tout le monde, les bruns avec les blondes, petits et grands, gros et maigres, jeunes et vieux. On dansait pour oublier un peu qu’on n’avait pas de sous, qu’on était bien fatigués, que la vie était dure à l’usine ou à l’atelier, mais qu’il fallait bien tenir, et nourrir la famille, les gamins, sans compter la grand-mère qui n’avait plus sa tête, ou le beau-père tombé d’une échelle mal posée…
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Bal perdu
LE GEANT / LE CHIEN ATTENDAIT Auteur : Mathis Illustratrice : Marie Le Puil ALBUM couv souple avec rabats à partir de 10 / 11 ans format : 110 / 180 mm nombre de pages : 32 prix : 7.50 € octobre 2023 / ISBN : 979-10-92353-84-6
VIEILLESSE / HUMANISME / MORT / ANIMAL DOMESTIQUE
Collection FAIRE HUMANITE
LE GEANT : Un vieil homme. Un roc. Des mains énormes aux doigts noueux et aux ongles durs pareils à des serres d’oiseau...Sa maison était sur le chemin de l’école. Peu rassuré, je passais quatre fois par jour devant chez lui. Un après-midi en rentrant de l’école, il y eut des crissements de pneus et des cris... LE CHIEN ATTENDAIT Anatole se tient debout devant la niche vide de son chien. Au travers de ses larmes défile mille images heureuses de tout ce que lui a donné et appris ce merveilleux compagnon …
Un texte qui parle de ceux et celles qui nous aident à grandir et que nous laissons derrière nous à un moment donné, avec plus ou moins de savoir vivre.
POINTS FORTS 2 textes en recto-verso, 2
textes forts et sensibles pour FAIRE HUMANITE Un cahier d’images au milieu
pour permettre au lecteur de partir encore plus dans l’imaginaire.
Mathis : Né en 1965, fils de maçon passé du dessin pour le bâtiment au diplôme des Beaux- Arts, Jean-Marc Mathis est à la fois dessinateur scénariste d'albums jeunesse, de BD et auteur de courts romans qu’il a publié notamment chez Thierry Magnier. Marie Le Puil après un bac Arts Appliqués et un BTS en graphisme, s’est orientée vers l'illustration en intégrant l'ESAL-site d’Epinal. Puis elle s’est découverte un grand intérêt pour le cinéma d'animation et poursuit aujourd'hui des études dans la réalisation de films d'animation. Sort pour l’occasion son 1er livre édité.
NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR : « Le chien attendait » parle de ceux et celles qui nous aident à grandir et que nous laissons derrière nous à un moment donné, avec plus ou moins de savoir vivre.
« Le géant » parle d’un vieil homme que j’ai connu enfant dans mon village, en Alsace dans le massif Vosgien. Une force. Un roc. Et un jour en rentrant de l’école j’ai vu un roc pleurer. Ça m’avait beaucoup impressionné. Je connais les éditeurs des éditions "du Pourquoi pas" depuis longtemps, on se croise à l’occasion de salons du livre et je savais qu’un jour je leur proposerais des textes qui leur « parleraient ». Mathis
Bibliographie de Mathis : https://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/bibliographie/324899?page=0
Le chien attendait. Allongé dans l’herbe au pied du cerisier, le regard braqué sur le portail, il clignait lentement des yeux et poussait de longs et bruyants soupirs. Soudain, il se mettait à bailler. Puis il s’endormait et ronflait. Les jours de pluie, le chien attendait couché dans sa niche.
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Le chien attendait
Seuls ses yeux qui voyaient si mal et ses oreilles pouvaient encore bouger.
Il était devenu un vieil enfant. Le chien le savait mais il lui pardonnait tout. Son amour était grand. Si grand. Le soir, le chien attendait le maître pour la promenade. Puis il mangeait sa pâtée et, allongé dans sa niche, écoutait les bruits du dehors qui lui semblaient de plus en plus lointain. Ensuite il attendait la nuit et le sommeil. Et les images des rêves lui emplissaient la tête. Elles étaient douces et belles et pourtant elles le faisaient souffrir. C’étaient des images du passé.
Anatole était en plein cours lorsqu’il fondit soudainement en larmes. Il ne savait pas ce qui lui arrivait, personne ne le savait. Il était inconsolable. On lui donna à boire. Il ne voulut pas lâcher la main de sa prof de mathématiques. On téléphona à ses parents.
Un matin, le chien se réveilla beaucoup plus tard que d’habitude. Il était plus de dix heures. Il voulut se lever pour boire mais celui lui fut impossible. Il voulut grogner et cela lui fut impossible également.
Le chien attendait
Il sembla au chien que le temps ne s’écoulait plus. Une seconde ou l’éternité, c’était la même chose. Il pleura tout à coup, et dans le brouillard salé de ses larmes il vit Anatole marcher vers lui en tendant les bras. Ce n’était pas l’Anatole d’aujourd’hui. C’était l’Anatole de sa jeunesse et le chien entendit son rire et cela le rendit heureux. Tellement heureux.
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Le chien attendait
PERPETE / ILLETTREE LITTERAIRE Auteur : Pierre SOLETTI Illustratrice : Emma MORISON ALBUM couv souple avec rabats à partir de 10 / 11 ans format : 110 / 180 mm nombre de pages : 32 prix : 7.50 € octobre 2023 / ISBN : 979-10-92353-83-9
TRANSMISSION / MORT / ILLETTRISME / MIGRANTS / POESIE
Collection FAIRE HUMANITE
PERPETE : J’ai frappé longtemps à ta porte, Mamé, j’ai frappé, toi, tu ne répondais pas… Mamé vient de mourir. Son petit-fils sait qu'elle a pris pour perpète… L'auteur offre ses mots pour lui parler encore et encore, et libérer la colère et le chagrin qui l'oppressent. Perpète est un poème d’amour qui frappe à la porte du temps et au cœur des vivants ILLETTREE LITTERAIRE : Quand je vois mon nom sur une couverture de livre je pense à tous ceux qui m’ont précédé. Écrire est ma façon de poser mon accent comme tu posais le tien Mamé. L’auteur offre un long poème hommage à sa Mamé merveilleuse raconteuse d’histoires et qui vient d’un pays qu’elle a quitté trop tôt pour avoir appris à lire et à écrire.
POINTS FORTS 2 textes en recto-verso tout en poésie Un cahier d’images au milieu, pour
s’évader.
Pierre Soletti À quatre ans, il dessine des poèmes à la machine à écrire. Plus tard, c'est sur les murs des villes qu'on le surprendra à peindre des signes. Il fait une entrée fracassante dans le microcosme de la poésie contemporaine en passant par la petite porte, comme tout le monde, et en ne retrouvant jamais la sortie, ni la grande porte... Depuis lors, il donne des lectures publiques, sculpte des copeaux de mots pour la scène, parfois pour la jeunesse dans des albums subtilement engagés. Il écrit des récits, des nouvelles, des romans, des essais, du théâtre, un peu de cinéma et des chansons sans jamais quitter la poésie pour autant. Auteur associé du Centre de Créations pour l'Enfance ‒ Maison de la Poésie de Tinqueux Emma Morison fraîchement sortie de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine– site d’Epinal, partage son talent en animant de nombreux ateliers artistiques. Elle signe pour l’occasion, sa 2ème collaboration avec les EDPP, après MADEMOISELLE VOLE.
NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR Illettrée littéraire : Les mots sont libres de penser et d’aller où bon leur semblent. C’est la magie des livres. À peine écrits ou à peine dits, les mots vont sans leur propriétaire à la rencontre du monde et de ses habitants. Perpète : Qui n’a jamais rêvé de faire la « tombe buissonnière » comme chante Brassens ? De quitter la vie à reculons ? On dit qu’on nous donne la vie, puis ensuite qu’il faut la gagner, et enfin qu’il faut la rendre… Et si on refuse ? Qu’on continue à rendre visite à nos êtres chers, même après la date de péremption ? Perpète est un poème d’amour qui frappe à la porte du temps et au cœur des vivants.
Pourquoi confier ces textes aux Éditions du Pourquoi Pas ? Tout simplement pour la qualité de leur engagement auprès d’un jeune public qui n’est pas pris pour une cible marketing mais pour des citoyens pensants et futurs moteurs de notre société. Et parce que j'aime la mélodie qui reste longtemps en tête après avoir lu les livres qu’elles publient. La musique que font les lettres quand elles s’entrechoquent, se bousculent d’un mot à l’autre et nous bousculent à leur tour. Il m’a semblé que c’était la maison de rêve pour ces deux textes complémentaires, pensés dès le début pour aller ensemble. La poésie est la chose la plus insaisissable et la plus réelle en même temps. Même si la poésie échappe aux définitions, elle se balade sur toutes les frontières à la fois et ne se contente pas seulement de compter ses pieds : elle les pose sur toutes les frontières (artistiques ou non) à la fois. Car créer c'est déjà traverser des frontières. Et si cela est possible, faire franchir les frontières à quelques uns pour que dans chaque silence, le vacarme des peaux cesse un instant. Pour abattre les murs tabous portant. La vie étant ce qu’elle est, ou ce qu’elle n’est pas, écrire paraît essentiel certains jours, dérisoire certains soirs… mais ce que je pressens de plus en plus, c’est que chaque mot contient une foule de gens, chaque mot transporte un monde sans adresse, les mots sont libres de penser et d’aller où bon leur semblent. Je n’oublie pas que si je suis au monde, c’est grâce à des personnes un peu folles (d’amour, sinon, à quoi bon?) ayant franchi des frontières, passé des barrières, des préjugés… au péril de leur vie. Ce texte est ma façon de rendre hommage. À travers ma petite expérience, c’est l’universel qui est convoqué. La question des frontières. Qui a le droit de voyager et qui n’a pas le droit ? Je voulais interroger la notion de frontière à travers l'accent, le migrant. Comme Rousseau avant moi, je me demande à quoi ressemblait la tête du premier humain à qui un autre être humain a dit : « ceci est à moi. ». Quel est donc le premier benêt de notre espèce à avoir inventé la notion de propriété et faire avaler aux autres incrédules que c’était normal ? Jeu de mot, le titre peut s’entendre « il est très littéraire »… C’est aussi l’occasion, à travers l’accent, de parler de l’étranger, cet étrange reflet de nous-même en plus lointain… Mais les accents nous rappellent qu’on n’est pas lisse, bizarrement, quand on a un accent, on sort de la norme, alors même que celui qui a un accent rêve d’entrer dans l’anonymat sécurisant de la multitude sans « histoire ». Encore que… Certaines personne comme ma grandmère se contrefichent royalement d’avoir un accent… Leur accent est même une force, une forme de résistance qui donne de la personnalité... Ma grand-mère jouait avec les mots… Alors quoi ? Qu’est-ce qui fait qu’on est citoyen finalement ? La norme ou le refus de la norme ? L’humanité en tout cas, c’est certain…
LES LIVRES DE L’ILLUSTRATRICE AUX EDPP : Mademoiselle vole (octobre 2022)
Pierre SOLETTI : bibliographie : https://www.pierresoletti.fr/bibliographie-2/#
je savais que tu ne viendrais pas ouvrir
j’ai frappé avec encore le goût de l’enfance
t’as pris perpète
coincé dans la gorge,
je savais,
j’ai frappé avec encore l’odeur écorchée
mais de toi je voulais encore entendre la voix
du mercurochrome sur les genoux,
derrière la porte
j’ai frappé avec encore le motif de ta toile cirée
le chuchotement de tes pas sur le chuchotement
piqué dans les rétines, Mamé,
des dalles quand tu marchais avec tes pantoufles pour ne rien abîmer des choses de ce monde, j’ai frappé longtemps, Mamé,
Perpète
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Perpète
L’AMOUR EN POCHE Auteur : Eric SANVOISIN Illustratrice : Nadège BAUMANN
ROMAN COUVERTURE A RABATS à partir de 8-9 ans format : 150 / 190 mm nombre de pages : 48 prix : 9.50 € Février 2024 / ISBN : 979-10-92353-87-7
DIVORCE / FAMILLE / AMOUR / ENFANCE
Un enfant, dont les parents sont séparés, passe de maison en maison. Tantôt chez papa, tantôt chez maman, tantôt chez les grands-parents du côté de papa, tantôt chez les grands-parents du côté de maman. 4 maisons, de la poésie et de l’amour à tous les étages...
POINTS FORTS
Un petit roman illustré « premières lectures »
Un texte positif et joyeux sur un sujet parfois douloureux
Des illustrations foisonnantes et colorées qui renforcent la poésie du texte
Eric Sanvoisin : « Je suis tombé dans l’écriture quand j’avais dix ans et, sans que je m’en aperçoive, le temps a passé… Père de neuf enfants et d’une septantaine de livres dont le plus connu est Le buveur d’encre, j’ai exercé bien des métiers : instituteur, éducateur spécialisé, maquettiste, correcteur, lecteur... Tous ont pour point commun de tourner autour de l’édition, des livres et des enfants. Actuellement, je suis bibliothécaire dans une bibliothèque de quartier en Bretagne où j’accueille de nombreuses classes. Je cherche à donner aux petits lecteurs l’envie de lire les mots imprimés et je suggère à ceux qui ne le savent pas encore que les livres sont leurs amis. Parfois, ça marche. Parfois, ça ne marche pas. C’est la vie ! » Nadège Baumann sort pour l’occasion son 1er ouvrage. Elle est sortie de l’ESAL-site d’Epinal en 2022.
NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR "L'amour en poche est au départ une histoire vraie que j'ai voulu transformer en promenade poétique et légère. Un enfant, dont les parents sont séparés, passe de maison en maison au gré d'un drôle d'emploi du temps. Tantôt chez papa, tantôt chez maman, tantôt chez les grands-parents du côté de papa, tantôt chez les grands-parents du côté de maman. Une situation difficile et déstabilisante, compensée par un amour à tous les étages... L'histoire aurait pu s'intituler : "Les quatre maisons de Youenn". Mais "L'amour en poche" est bien plus mystérieux..." Eric Sanvoisin
Youenn a quatre maisons depuis que ses parents ne vivent plus ensemble. Sous un même toit, ils se sentaient à l’étroit. Leurs cœurs battaient à des rythmes différents. C’était embêtant.
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Le petit garçon s’est habitué à déménager chaque jour. Et même plusieurs fois par jour. Un soir, il dort là. Un autre soir, il dort ici. Quatre maisons, donc quatre lits.
Celui de maman faisait
BOUM-BOUM
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Et celui de papa,
BAOUM-BAOUM
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Quand on ne joue pas la même musique, ça fait des couacs et des coin-coin. Youenn était petit. Il n’a pas tout compris. Et puis le temps a passé…
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La première maison, c’est chez maman. Il y a des odeurs de gâteaux tout chauds et du soleil partout, même quand les nuages cachent le ciel.
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Il y a des promenades dans les rochers et des histoires illustrées que maman aime lui raconter à la nuit tombée. Et des berceuses qui coulent de sa bouche comme des gouttes de bonheur. Quand Youenn ferme les yeux et pousse la porte du monde des rêves, maman enfouit quelque chose de précieux dans la poche de son pyjama…
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sortie le 1er mars 2024
CotCotCot Éditions
9+ ISBN 978-2-930941-59-2 format : 13 x 18 cm 92 pages | reliure cousue brut • 14,50 € • roman • coll. Combats (Combat #03)
Ça tire de partout autour de Maksim, photographe de guerre. Des détonations sourdes qui déchirent le ciel et font trembler la terre. On entend des cris, des ordres lancés, on devine des corps qui se déplacent à ras le sol. À cette hauteur, on ne sait plus trop qui attaque, qui se défend… Illustration : crayons et feutres de couleur • bichromie Thèmes : guerre/conflit • (photo)journalisme • propagande • information/communication • les animaux et la guerre
Argumentaire : • • • • • •
Récit de fiction en hommage à Max Levin, photographe de guerre en Ukraine. Nathalie Skowronek, membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique Deux premiers titres de la collection Combats fort bien accueillis Histoire du photojournalisme : opportunité de découvrir quelques grands noms de la photographie (Capa, Cartier-Bresson, Lee Miller…) Place de l’animal en temps de guerre. Possibilité de lecture en réseau : Cheval de guerre de Michael Morpurgo (Gallimard, 1997) Dossier pédagogique disponible
► Premiers titres de la collection :
Collection Combats
« éclairants », d’après Kibookin
Une collection de romans à destination des 9-15 ans. Des thèmes d’actualité autour de l’économie, de l’écologie, de la société (diversité, genre...) pour réfléchir à aujourd’hui, donner envie de s’engager et de construire un lendemain qui chante. « Nous sommes la jeunesse ardente Qui vient escalader le ciel Dans un cortège fraternel Unissons nos mains frémissantes Sachons protéger notre pain Nous bâtirons un lendemain qui chante. » – Paul Vaillant-Couturier (chanson Jeunesse, 1937)
[Combat 01] Mille arbres de Caroline Lamarche & Aurélia Deschamps
[Combat 02] Bulldozer de Aliénor Debrocq & Evelyne Mary
Sélections 2022-2023 ► Prix Première Victor ► Prix Graines d’Écolectures ► Opalivres 2023 ► Prix coup de pouce (Eaubonne), préselection 2024
Sélections 2022-2023 ► Prix Bermond-Boquié des bibliothèques municipales de Nantes ► Prix Livres sur Seine, ► Prix René Fallet jeunesse
[Combat 03] Chienne de guerre de Nathalie Skowronek & Aurélie Wilmet
”
©JF Paga-Grasset
Deux photographies sont à l’origine du projet. Une première, en noir et blanc, m’accompagne depuis des années. Un chien-loup veille sur son maître blessé. Une seconde, plus récente, fixe le désarroi d’un soldat ukrainien accompagné de son berger allemand. Alignés sur un même axe, ils regardent l’horizon. En arrière-plan, un ciel bleu et un paysage dévasté.
”
Équipée de mes feutres et crayons de couleur, j’ai tenté de donner vie à ce récit avec des illustrations à la fois puissantes et sensibles. J’ai ainsi travaillé les contrastes, tant au niveau des couleurs que des textures, pour rendre la large palette d'émotions présente dans le texte.
À propos de Nathalie Skowronek
À propos de Aurélie Wilmet
Agrégée de lettres, Nathalie Skowronek publie son premier roman Karen et moi en 2011 (Arléa), suivi de Max, en apparence (Arléa, 2013), La Shoah de Monsieur Durand (Gallimard, 2015) et Un monde sur mesure (Grasset, 2017). Son dernier ouvrage La carte des regrets (Grasset, 2020) a reçu le Prix Coup de cœur Les Grenades RTBF 2020 ainsi que le European Union Prize for Literature. Elle enseigne au Master Textes et création littéraire de l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre et vient d’être reçue à l’Académie royale de langue et de littérat ure françaises de Belgique.
Aurélie Wilmet est une jeune autrice de bande dessinée et illustratrice belge, résidant au Danemark. Après des études artistiques à l’ESA Saint-Luc et à l’École de Recherche graphique (Bruxelles), elle publie son premier album, Rorbuer, chez Super-Loto éditions en 2020 (Prix de la Première Œuvre en BD FWB 2020). À paraître en 2023 : une nouvelle BD, Épinette Noire, dans laquelle l’autrice nous emmène en territoire Inuk, dans l’extrême nord du Canada.
Dans ses livres, Nathalie Skowronek explore l’histoire de sa famille, qui quitte la Pologne dans les années 1920. Si « la recherche sur la Shoah est certes importante (...) elle s’inscrit dans une recherche identitaire plus large doublée d’une interrogation sur le passage à l’écriture », écrit fort justement Joseph Duhamel dans Le carnet et les instants.
En parallèle à son travail en BD, Aurélie Wilmet collabore avec la presse (Libération, Axelle Magazine) et l’édition jeunesse. Ses illustrations aux crayons de couleur et au feutre abordent généralement des sujets difficiles (attentats, guerre…), auxquels elle essaie de donner vie avec sensibilité.
CotCotCot éditions | contact presse : Gabriel Lucas | gabriel.lucas@labernique.com | Tél. : +33 6 15 82 58 56 | visuels : labernique.com/ressources
1 On le distingue à peine dans les broussailles. Il porte un gilet pare-balles sur une veste en laine polaire, un pantalon en treillis et un casque. Ce n’est pas un guerrier, il ne fait pas partie d’un régiment, on ne l’a pas enrôlé comme soldat. À hauteur de la poitrine, du côté droit, une bande de tissu noir, cernée d’un fin cadre rouge. Des lettres blanches se détachent, d’un blanc réfléchissant, lisible de jour comme de nuit, les mêmes que celles apposées sur le casque. P-R-E-S-S. Elles sont là qui le protègent, lui donnent un statut autre, cinq lettres comme un bouclier magique, ne me visez pas, voyez plutôt quel est mon travail.
7
Ça tire de partout autour de Maksim. Des détonations sourdes qui déchirent le ciel et font trembler la terre. On entend des cris, des ordres lancés, on devine des corps qui se déplacent à ras le sol. À cette hauteur, on ne sait plus trop qui attaque, qui se défend. Les pourquoi et les comment paraissent vains. Cyniques, les états-majors. Les civils se terrent chez eux, loin des fenêtres, dans les caves qui semblent les mieux abritées. Les parents s’efforcent de distraire les enfants.
On
joue
aux
cartes,
on
histoires, on
tend
un
morceau
de
raconte
des
chocolat
à
l’aînée pendant qu’on prépare le biberon du plus petit. Les familles ont fait entrer les animaux dans les maisons,
autant
que
possible,
les
enfants
y
tenaient. Récupérer les chats réfugiés dans les arbres, le dos rond, les yeux fous, calmer
les
chiens qui tremblent, aboient, dégagent l’odeur des après-midi de pluie. Tous prêtent une oreille douloureuse
aux
anciens,
qui
se
lamentent
comme de vieux sages. Ainsi, disent-ils, ainsi la guerre est revenue.
9
Maksim reçoit son premier appareil photo le jour de
Il fait froid. Le printemps tarde, les feuilles n’ont
ses treize ans. Le cadeau d’un oncle qui a remarqué
pas encore
l’attention que porte l’enfant solitaire aux détails qui
Maksim porte des mitaines, qui laissent libre le
l’entourent. Le jour même, Maksim commence son
bout de ses doigts. Est-il armé ? Pas exactement. Il
initiation. Il teste les objectifs, zoome sur le massif
ne lâche plus son matériel photographique. À sa
vert sombre que le coucher de soleil transforme en
ceinture sont attachés plusieurs pochettes et étuis :
buisson ardent, se concentre sur l’infiniment petit :
des chargeurs, un grand angle, des lentilles. Il
une colonne de fourmis en ordre de marche – chacune
s’approche des zones de combat, s’embarque avec
transportant une petite miette d’un petit quelque
les militaires, partage le peu d’informations qui
chose –, une mésange qui s’ébroue dans une flaque
circulent.
d’eau en dodelinant les ailes. Il appréhende au
Comment survit la population ? Il veut montrer la
téléobjectif les panoramas de son enfance. L’apprenti
violence des combats, dire au monde ce qu’il se passe
photographe joue sur les éclairages, découvre les
dans son pays. La guerre occupe toutes ses pensées.
variations d’ombres et de lumières, la composition des
Elle l’obsède. Il voudrait être à la hauteur de son
images. Éprouve intimement ce que signifie enclencher
modèle, Robert Capa, pionnier de la photographie de
l’appareil pile au bon moment. « L’instant décisif », dira
guerre.
le
la
XXe siècle, est notamment le seul photographe à
formule à un autre illustre, le cardinal de Retz : « Il n’y
se trouver sur la plage d’Omaha Beach le 6 juin
a rien en ce monde qui n’ait un moment décisif. » Et
1944,
en effet, l’œil de Maksim ne cherche plus que « ça »,
Normandie.
l’image qui saura saisir la beauté du monde.
feront date : les Magni icent Eleven1, des images
photographe
Cartier-Bresson,
empruntant
recouvert
Où
Il
lors
sont
a
les
couvert
du Il
les
de
branches
chars ?
en
Qui
nombreux
débarquement ramènera
des
arbres.
résiste ?
conflits
américain
onze
clichés
du
en qui
floues et chaotiques
10
1 Les Onze Magnifiques sont onze photos prises lors du débarquement. La légende voudrait qu’un laborantin londonien ait, à la suite d’une mauvaise manipulation, détruit la plupart des prises de vue peu de temps avant le bouclage du magazine Life.
11
qui disent la violence de l’opération militaire, comme le danger auquel se sont exposés les soldats. Maksim n’a jamais oublié l’une d’entre elles : The Face in the surf2, la vision d’un GI3 immergé dans l’eau froide de l’Atlantique, qui tente d’atteindre le rivage malgré le poids de son chargement. Maksim y repense souvent. Il sait que c’est en connaissance de cause que Robert Capa, tué par une mine antipersonnel lors d’un ultime reportage en Indochine, a eu cette formule, que le disciple prend à la lettre : « Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’êtes pas assez près. » Maksim voudrait être partout, témoigner encore et encore. Il traverse le pays, cherche à atteindre, autant que faire se peut, les zones les plus sensibles. Il descend avec les soldats dans les bunkers, se tient dans un buisson à quelques mètres des zones de tir. Assiste à la dévastation des villages assiégés. 2 Le visage dans le ressac est l'un des onze clichés rescapés. Paru dans Life Magazine le 19 juin 1944, il est accompagné de la légende : « Rampant dans l’eau, le soldat améri cain se dirige vers la plage. Dans l'effervescence du moment, le photographe Capa fait bouger son appareil photo, ce qui rend la photo floue. » Huston Riley, le soldat identifié sur la photo, racontera bien plus tard avoir été aidé à ce momentlà par « ce dingue de photographe ». 3 Les initiales GI désignent les soldats de l’armée américaine, du nom du fer galvanisé (Galvanized Iron) utilisé par l'armée pour ses équipements en métal.
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Ses proches s’inquiètent. « Tu prends trop de risques,
boîtes de conserve, de la nourriture en sachet) : de
Maksim. Les balles perdues, ça existe. » Il ne veut rien
quoi tenir quelques jours en pleine nature, souvent en
entendre. Non qu’il n’ait pas peur, certainement pas.
altitude, dans des endroits qu’il rejoint après plusieurs
Ni qu’il se sente invincible. « Tout simplement pas
heures de marche. Sa vie lui va. Mieux : elle lui plaît.
le choix, dit-il. Je suis photographe, c’est mon
Il se sent en accord avec l’enfant qu’il a été, sait
métier, je ne sais faire que ça, prendre des photos. »
qu’il n’a pas bradé ses rêves. Il se le répète souvent
Il ajoute : « Jusqu’ici c’était mon talent, aujourd’hui
lorsqu’il atteint le versant ombragé d’un vallon ou
c’est mon devoir. »
qu’il s’arrête sur un haut plateau, prêt à planter sa tente au milieu de nulle part. Il choisit ses points de
Depuis
quelques
années,
Maksim
travaille
chute selon son intuition. Soit pour profiter du calme
européenne.
Sa
et de la vue dégagée. Soit en privilégiant la proximité
appelle
«
avec un point d’eau. Les trappeurs le savent : on y a
photographe naturaliste », amoureux des arbres,
davantage de chance d’y faire des rencontres. Il se
des fleurs, des animaux, des paysages. Parfois il
dit que, là, il peut se passer quelque chose. Il jauge
trouve son bonheur à deux pas de chez lui, parfois il
la lumière, scrute la végétation, cherche d’éventuelles
décide de partir plus loin. Il arrose ses plantes, leur
empreintes animales. Avec son doigt mouillé, il repère
glisse quelques mots en guise d’au revoir et ferme à
la direction du vent. La technique lui a été soufflée
clé la porte de son appartement pour quelques jours,
par les acteurs de westerns qu’il a beaucoup regardés
quelques semaines, plusieurs mois.
durant ses études d’ingénieur (oui, ingénieur, ses
Maksim prépare minutieusement ses reportages. Il
parents lui disaient : « Ce n’est pas un vrai travail, la
étudie les cartes, s’adapte aux saisons. Au moment du
photo, assure d’abord tes arrières. ») Il habitait alors
départ, il remplit son sac à dos avec le strict minimum
un petit studio dans les environs de Kiev. Une salle
pour
une
spécialité ?
agence Il
est
de
presse
ce
qu’on
un
(une tenue de rechange, des jumelles, deux ou trois 14
15
de cinéma déserte projetait régulièrement des films venus de l’Ouest. Il n’en a manqué aucun, et ce geste-là lui est resté. De ce moment, Maksim installe son poste d’observation, une sorte d’affût comme en construisent les chasseurs, le goût de la mort en moins. Il se réveille à l’aube, parfois au milieu de la nuit, colle son œil contre le viseur de son appareil photo. Il regarde. Il attend. Il se fond dans l’univers. Se figure le grouillement du monde animal qui, sans doute, s’active autour de lui et dont il ne perçoit que d’infimes
manifestations.
Le
silence
est
doux,
enveloppant. Loin, loin en bas, la civilisation. Comme les grands maîtres qu’il admire, Maksim travaille en respectant la règle d’or des photographes animaliers : surprendre les animaux en liberté, dans leur milieu naturel, sans artifice ni trucage, dans le respect de leurs conditions de vie. Il déclenche l’appareil des dizaines de fois, découvre instantanément ses clichés sur l’écran de contrôle. La pratique de son art a
beaucoup
évolué
depuis
l’apparition
du
numérique. 17
Il se rappelle du temps où, enfermé dans la cave de son immeuble urbain, sa « chambre noire », il développait d’une main peu assurée ses premiers négatifs, trempait le papier glacé dans trois bassines différentes, chacune dégageant une odeur âcre de produit chimique, puis patientait de longues minutes avant que se dévoile le résultat final, les épreuves suspendues à une corde par une pince à linge. Les meilleurs clichés sont envoyés à Londres, le siège de la maison-mère, qui les propose à différents magazines. Time, National Geographic, Sciences & Vie, Terre sauvage sont des clients fidèles. Maksim n’est pas connu du grand public, mais les spécialistes reconnaissent sa patte. Une vallée escarpée, que traverse majestueusement un bouquetin. Un renard au regard jaune, gueule ouverte, yeux exorbités. Et si son expression donnait à voir des traits terriblement humains ? Un plateau à perte de vue. Au premier plan, une forêt de fleurs. Dans le ciel, une volée d’étourneaux. Les clichés de Maksim cherchent chaque fois à dire une seule et même chose, comme s’il doutait déjà de la fragilité de sa proposition : ici
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existe un lieu préservé de la folie des hommes.
à l’oreille arrachée, piégé par la mauvaise idée de
Puis la guerre s’est invitée. « Ça couvait. » disait-
se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
on. Des
Les chiens oublient aussitôt ce qui les occupe – et
tensions
dans
les
zones
frontalières. ce
les oppose – et se mettent à cavaler comme un seul
pourrait être partout, en tous lieux, en tout temps.
homme derrière le pauvre matou. Le conflit initial
La guerre n’est pas une occupation nouvelle. « Je
n’existe plus.
Des
animosités
mal
digérées.
Bien
sûr,
veux, pour moi, ce qui est à toi. Je veux que tu me reconnaisses comme plus fort que toi. » Ce qui règle un différend ? On aimerait entendre les mots « paix » et « justice », ce ne sont pas ceux-là qui viennent.
Une
internationales
spécialiste
s’est
récemment
des
relations
montrée
très
claire : « Les conflits se règlent par opportunisme. Un intérêt commun, plus fort, plus stratégique, qui transforme les ennemis d’hier en nouveaux amis. » Un exemple ? Se tourner vers les animaux peut être utile. Ils sont deux chiens à se battre pour un même bout d’os. L’un grogne, l’autre montre les crocs puis part en courant avec son butin. Il se planque, est rattrapé par le premier, qui le renverse et le plaque au sol. Aucun n’abandonne. À leurs yeux, l’os vaut bien toutes les souffrances, les chiens s’affrontent au corps à corps. Soudain passe un chat. Un maigrelet, un sans-race 20
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FRAICHEUR ! Auteur : Thierry CAZALS Illustratrice : CSil
LIVRE SOUPLE AVEC RABATS à partir de 13 / 14 ans format : 105/200 mm nombre de pages : 32 Couture singer ECOLOGIE / ENGAGEMENT / POESIE / HAIKU
prix : 10 € MARS 2024
COLLECTION MANIFESTE POETIQUE
ISBN : 979-10-92353-88-4
Invitation à ouvrir des fenêtres de fraîcheur et de poésie dans notre quotidien, ce livre nous encourage à prendre soin de notre propre climat intérieur… Et si nous mettions un peu d’air et de souffle dans nos vies ?
POINTS FORTS
L’écriture poétique engagée de Thierry Cazals sur la thématique de l’Ecologie
Un texte dont le fil rouge est la personnalité et les haïkus du poète japonais Issa
L’univers poétique des gravures de Csil qui embarque le lecteur vers l’imaginaire.
Thierry Cazals, après un doctorat de sociologie à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (L'Homme-Mutant dans la littérature et le cinéma de science-fiction), un détour par le cinéma (critique aux Cahiers du cinéma, puis scénariste), se consacre exclusivement à son activité d'écrivain. Il a publié contes, poèmes, livres pour la jeunesse, avec comme ligne d'horizon la recherche de l'étonnement et de l'épure. Il anime des ateliers d'écriture poétique pour enfants, adolescents et adultes. CSil est illustratrice et graphiste. Elle tisse des formes et des couleurs dans un univers poétique et décalé, où d’étranges personnages se faufilent. Elle a des ouvrages chez Frimousse et 3oeil. « Fraîcheur ! » est sa 1ère collaboration avec les EDPP
Note d’intention de l’auteur Ce manifeste poétique aborde, comme son titre l’indique en creux, la question du réchauffement climatique (et ses causes profondes : la surproduction, la surconsommation, la pollution liée au développement industriel incontrôlé…) au regard du haïku, une forme de poésie venant du Japon, centrée, à l’inverse, sur la sobriété heureuse et l’éloge du « peu »… Pour ce livre, j'ai choisi comme fil rouge la personnalité et les haïkus du poète japonais Issa, qui était aussi un simple paysan. « Fraîcheur ! » est une exclamation que l’on retrouve dans beaucoup des poèmes d’Issa et d’autres poètes japonais du haïku (et pas uniquement en rapport à l’été). Mais de quelle fraîcheur s’agit-il ? Celle de la clim' et de l’air conditionné (qui renforce le réchauffement du climat) ? Celle que peuvent nous donner généreusement l’ombre des arbres, qui sont des alliés de vie si précieux ? Ou celle, plus secrète, de notre cœur traversé par l’inspiration poétique ? Invitation à ouvrir des fenêtres de fraîcheur et de poésie dans notre quotidien, ce livre nous encourage à prendre soin de notre propre climat intérieur… Et si nous mettions un peu d’air et de souffle dans nos vies ? Thierry Cazals
LES LIVRES DE THIERRY CAZALS AUX EDPP :
LA BOUCHE EN PAPIER
TOM in ESTHER, TAPIO, LABIWA ET LES AUTRES...
Coup de chaud, canicule, sécheresse : comment faire taire ce grand brasier qui brûle la planète ? Oubliez tout et buvez un COKA bien glacé ! clament les publicités dans toute la ville. Comme si la fraîcheur de vivre pouvait s’acheter en canettes…
J’ouvre un livre de poèmes parmi tous ceux qui habitent ma chambre. Un livre avec peu de mots et beaucoup, beaucoup de silence…
Un coquelicot à la main je traverse la foule
Au Japon, on appelle ces poèmes de trois fois rien des haïkus. Petits et pétillants comme des bébés qui viennent de naître, c’est comme si, à travers eux, nous redécouvrions le monde pour la première fois…
Les montagnes au loin reflétées dans les yeux de la libellule
Un escargot qui escalade à petits pas un vieux volcan… Un enfant, battant des bras pour mimer le vol d’un cormoran… Un gros matou qui ronfle, affalé sur un éventail… Issa s’amusait de tout.
Au fil des ans, pourtant, il n’a pas récolté dans son champ que des rires et des joies, mais aussi les épines de la perte et du deuil :
Soirée de lune je vais prendre le frais au cimetière
AUX FILLES DU CONTE Auteur : Thomas SCOTTO Illustratrice : Frédérique BERTRAND
LIVRE SOUPLE AVEC RABATS à partir de 13 / 14 ans format : 105/200 mm
COLLECTION MANIFESTE POETIQUE
nombre de pages : 24 Couture singer prix : 10 €
CONTE / CONDITION FEMININE / ENGAGEMENT
Avril 2022
J’étais une peur bleue...
ISBN : 979-10-92353-70-9
On m’a connue citrouille, au détour des jardins, J’étais ce que j’étais, on s’en est désolé. Par bonheur, les grands seigneurs ont, pour nous, de plus jolis desseins !... Alors je préfère la fuite… Parce qu’au bout du conte, Tout au bout du conte, dans la vie en vrai, j’étais une peur bleue mais je serai l’horizon rouge.
POINTS FORTS
Un manifeste poétique, engagé, à transmettre à voix haute
Un objet livre - livre d’art - original, papier Munken, couture singer, avec un habillage graphique
Thomas Scotto né en 1974, grandit au rythme des mots et rimes des Fabulettes d’Anne Sylvestre. Thomas Scotto passe avec allégresse de sujets légers et distrayants à d’autres plus sérieux en passant par des intrigues policières où le suspens est roi. Son style poétique et subtil offre des textes riches, nuancés, aussi stimulants pour les petits que les grands ! « J’aime écrire comme on fabrique des souvenirs et parce qu’il
ne faut jamais taire ce qui nous étonne, nous met en colère, nous fait peur ou nous passionne. Tellement convaincu que les livres lus pendant l’enfance résonnent longtemps dans nos vies d’adultes. »
Frédérique BERTRAND Auteure, illustratrice, artiste, elle vit et travaille à Nancy. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy et enseigne à l’ÉSAL Épinal. Elle travaille pour l'édition jeunesse et pour la presse, réalise des expositions personnelles et participe à des expositions collectives, en France et à l'étranger.
Note d’intention de l’auteur C'est une voix de fille. Celle de tous les contes. Celle qui constate les mauvais traitements qu'on a imaginés pour elles dans chaque histoire. Pas à pas et avec acharnement. Des histoires de papier, bien sûr, mais qui se sont inscrites durablement dans les oreilles de l'enfance et résonnent tellement avec la vraie vie. "J’étais une peur bleue. Si petite ou trop géante, ou jamais comme il faut…" Je poursuis ici, un chemin d'écriture et de questionnements, chemin qui va une nouvelle fois croiser celui des [Editions du pourquoi pas ?] dans la collection [Manifeste poétique]. Interroger tout ce que je ne comprends pas. Sans avoir de réponse. Pour que chacune et chacun trouve la sienne. Le prisme du conte permet évidemment de plonger dans la partie sombre du destin de ses héroïnes et, surtout, d'affirmer l'évidence de liberté. "Loin, loin des supplices de papier, je n’ai plus peur de vos forêts. J’ai retrouvé ma voix… Parce qu’au bout du conte, Tout au bout du conte, dans la vie en vraie… J’étais une peur bleue mais je serai l’horizon rouge." Thomas Scotto
LES LIVRES DE THOMAS SCOTTO AUX EDPP :
COMME UN SOURIRE QUI FLOTTE : coll FAIRE SOCIETE (à partir de 7/8 ans)
LA VIE ENCORE : roman illustré ados-adultes à l’occasion du centenaire de 1914
LIBRES D’ETRE : roman illustré ados-adultes sur la lutte des femmes pour l’égalité
VIVRE LIVRE (collectif) : texte « et je suis tous vos paysages »
VA TE CHANGER : co-écrit avec l’Atelier du Trio - ados/adultes
MILLE ET UNE MIETTES : roman illustré à partir de 13/14 ans sur l’accueil des mineurs isolés
DANS UN BROUILLARD DE POCHE : ados-adultes : une suite de portraits sur le thème des écrans
LA REVOLTE DE SABLE : collection [POURQUOI PAS LA TERRE ?] : à partir de 8-9 ans
LEMOT SANS LEQUEL RIEN N’EXISTE Autrice : Claude Clément Conception graphique : Cyril Dominger ALBUM SOUPLE à partir de 7/8 ans format : mm nombre de pages : 24 Jaquette calque transparent prix : 12.00 € FEVRIER 2021 ISBN : 979-10-92353-63-1
MOTS CLES : LIBERTE / JUSTICE / DROITS DE L’HOMME Un oiseau descend des nuages. Il se pose sur un grand livre ouvert qu’un inconnu avait oublié sur la plage : un beau livre, géant, fragile, solitaire. Un vent doux et insouciant en agite les pages. Et l’oiseau picore des mots sur le papier. Des mots bienfaisants, afin de les disséminer sur cette terre en proie à toutes les formes d’absurdité et de violence ? Et l’autrice ancre l’espoir d’un monde plus équitable et meilleur autour d’un mot sans lequel aucun des autres ne peut développer son sens. (AMOUR)
POINTS FORTS
Un « conte-poème » engagé, à transmettre à voix haute
La réédition d’un « classique » de la littérature jeunesse
Un objet livre - livre d’art - original, non illustré, mais avec un habillage graphique
Claude Clément, fête en 2020 ses 40 ans d’écriture. Née dans l'Atlas marocain, en pays berbère, où elle a vécu une enfance aussi émerveillée que solitaire, elle réside à présent dans un petit village de l'Aveyron. Mère de trois enfants, aujourd'hui adultes et également artistes, elle collabore parfois, pour la réalisation de livres/CD, - sur lesquels elle "dit" ses adaptations de contes traditionnels - , avec son fils Vincent Clément, compositeur, qui poursuit par ailleurs sa propre carrière. Titulaire d'une licence en Droit, dont elle ne s'est jamais servie, elle a bifurqué vers l'étude de langues slaves. Avant de se consacrer entièrement à ses propres écrits, elle a traduit et adapté un certain nombre de livres de contes. Auteur. et traductrice de plus d'une centaine d'ouvrages chez différents éditeurs. Cyril Dominger, graphiste, professeur à l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine-site d’Epinal, signe pour l’occasion son 2ème projet aux EDPP.
NOTE D’INTENTION DE L’AUTRICE C’est au retour d’interventions scolaires au sein d’établissements d’une banlieue de Caen que j’ai écrit ce texte, quasiment d’un seul jet, dans le train qui me ramenait à Paris. J’étais profondément bouleversée. Soudain, une évidence m’est apparue : sans l’attention aiguisée et le dévouement constant des enseignants, des bibliothécaires, du professeur de théâtre et jusqu’au cuisinier de la cantine qui veillait à fournir au moins un repas de qualité par jour à ces enfants, les mots JUSTICE, PAROLE, LIBERTÉ, ÉCOUTE, DIGNITÉ, TOLÉRANCE, PAIX, TENDRESSE, DIFFÉRENCES, JOIE, COMPASSION, AMITIÉ, n’auraient été pour eux que de dérisoires coquilles vides, dépourvues de sens. Or, il se trouvait que Régine Lilenstein, alors directrice des Editions du Sorbier, venait de me solliciter, afin d’imaginer un conte poétique sur les Droits de l’Homme, qui serait publié sous l’égide d’Amnesty International. À ce moment-là, nous percevions les échos de la guerre atroce qui meurtrissait les peuples de l’ex-Yougoslavie. Par la fenêtre du wagon, j’ai aperçu un oiseau blanc - mouette ou goéland - qui survolait un plan d’eau où flottait un journal amené là par le vent. L’oiseau descendait en piquet, par intermittences, pour y picorer. « Ingurgiter quoi ? » me suis dit tristement. « Probablement des horreurs, à cause des récits d’actualité truffés de bombardements, de mitraille, de massacres et de charniers ! » Presque aussitôt, par réaction, j’ai songé : « Et s’il se nourrissait plutôt de mots bienfaisants, afin de les disséminer sur cette terre en proie à toutes les formes d’absurdité et de violence ? Est-ce si utopique d’imaginer cela ? » Puis, la pensée des enseignants que je venais de quitter m’est revenue. Et j’ai ancré l’espoir d’un monde plus équitable et meilleur autour d’un mot sans lequel aucun des autres ne peut développer son sens. Ce mot, je le laisse découvrir à chaque lecteur, avec les filtres de la culture et des convictions qui sont les siennes. Sous des apparences et des nuances diverses, le noyau vif en est le même. L’atteindre, en tous lieux, à tout âge, nous permettrait sans doute de vivre mieux, ensemble. Ce conte-poème a déjà navigué d’écoles en bibliothèques, vêtu une première fois du somptueux manteau des images de Sylvie Montmoulineix. Mais Sylvie n’est plus. Et le monde a vécu, vit et vivra d’autres crises. Pourtant, ce mot est toujours là, qui veille et permet d’y porter remède. Une équipe a choisi de le partager à nouveau dans la transparence du texte nu, habillé de son seul graphisme. Celui concocté par Cyril Dominger. Est-ce vraiment un hasard si cette équipe a pour nom : « Les Éditions du Pourquoi pas ? » Claude Clément
LIVRE AUX EDPP DE Cyril DOMINGER
Chambre d’ombre de Patrick Jacques et Julia Billet
Nouveauté novembre 2022
Sorcière et Chanoir Marina Philippart
Sorcière vit seule dans la forêt. Elle occupe ses journées entre les cueillettes de plantes pour ses tisanes et des séances de contemplation de la nature. Quand elle rencontre Chanoir, tout triste et abandonné à cause de la couleur de son pelage, elle décide de l’aider à trouver un endroit où il aurait sa place. Après une bonne tisane, les deux nouveaux amis partent à l’aventure. À travers les rencontres et péripéties, rythmées par quelques tisanes revigorantes, ils découvriront ensemble que les apparences sont souvent trompeuses et qu’il fait bon embrasser l’inconnu !
20,5 x 26 cm 44 pages ISBN 979-10-94908-31-0 14,50€ À partir de 5 ans Sortie prévue le 4 novembre
Les sorcières doivent-elles toujours être méchantes ? Les chats noirs portent-ils vraiment malheur ? Et ontils vraiment peur de l’eau, comme on le pense ? En décrivant des personnages à l’opposé de leur réputation, Marina Philippart propose une histoire pleine de tendresse qui fait réfléchir aux préjugés et aux superstitions, où la magie prend des allures de poésie et où l’on apprend que peu importe ce que pensent les autres, il y a toujours un endroit où l’on a notre place.
Thèmes : sorcière, chat, amitié,
préjugés, aventure
......................................................... Marina Philippart, autrice-illustratrice Sorcière et Chanoir est son premier livre
le diplodocus 14 rue du docteur Rocheblave 30260 Quissac www.le-diplodocus.fr floriane@le-diplodocus.fr 06 88 30 62 02
Diffusion & Distribution Serendip-livres 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’île St Denis 01 40 38 18 14 gencod dilicom : 3019000119404
Nouveauté novemvre 2022
Sorcière et Chanoir
Sorcière et Chanoir
Nouveauté novembre 2022
Nouveauté novemvre 2022
Sorcière et Chanoir
Le Crayon
sortie le 3 octobre 2022
Hye-Eun KIM
Un livre tout en images, doux et poétique d’apparence.
3+ isbn 978-2-930941-47-9 format 20,7 x 28,4 cm album de 44 pages prix : 17€ Techniques d’illustration : • dessin aux crayons de couleur Thèmes • imagination créatrice • découverte • industrie / usine • environnement • pollution • dessin
La Coréenne Hyeeun Kim nous invite à réfléchir à notre empreinte écologique tout en démontrant la force de création de l’imagination : ▪ Comment sont fabriqués les crayons de couleur ? Quel impact sur la forêt / la planète ? ▪ Comment rendre à la nature ce qu’elle nous offre si généreusement ? ▪ Comment y réfléchir à hauteur d’enfant ?
Diplômée d’un master en peinture et gestion culturelle de l’Université de Kyonggi, Hye-Eun Kim vit à Paju en Corée du Sud, où elle aime se promener en compagnie de ses enfants, observer les arbres, les graminées et les insectes. D’abord designer graphique dans un groupe de magazines de mode, elle a eu l’occasion de travailler pour différentes marques et artistes. À son actif, de nombreuses collaborations avec des magazines tels que Esquire Korea, Milk Korea, Instyle 등의 magazine. Elle a illustré plusieurs couvertures de livres et également contribué à la vidéo de promotion de l’album Modern Times de la chanteuse IU. Hye-Eun Kim aime particulièrement travailler avec les crayons graphite ou de couleur. Le crayon <연필> est son premier album.
• BRAW AMAZING BOOKSHELF 2022 : parmi les 100 ouvrages mondiaux remarquables de la Foire du livre jeunesse de Bologne au côté de Tous mes cailloux de Françoise Lison-Leroy & Raphaël Decoster. • Mille manières de dessiner un arbre. Hyeeun Kim nous donne envie de plonger dans ses illustrations, de nous perdre au sein de cette nature verdoyante, de la protéger lorsqu’elle est en danger. • On pourra lire en réseau Mille arbres de Caroline Lamarche et Aurélia Deschamps, Petite Femme de Sophie Caironi, la collection Matière vivante (CotCotCot) ; Une forêt de Marc Martin (Circonflexe) ; Harold et le crayon violet de Crockett Johnson (Memo) ; L’arbre généreux de Shel Silverstein (L’école des loisirs).
CotCotCot éditions contact presse : Gabriel Lucas gabriel.lucas@labernique.com Tél. : +33 6 15 82 58 56
Les contes de A à Z Françoise Rogier Genre : Album A partir de : 5 ans Prix : 17 € Format : 23 x 33 cm 40 pages Sortie : mai 2014 ISBN : 9782930787039 Un abécédaire réjouissant où l’on retrouvera les personnages d’une douzaine de contes ainsi que des extraits. Françoise Rogier nous replonge dans l’atmosphère sombre et cruelle des Contes en utilisant la technique de la carte à gratter en référence aux gravures de Gustave Doré. La lettre A commence avec l’âne de Peau d’âne, puis B comme bottes de sept lieues, P comme Petit Poucet, O comme ogre, I comme Il était une fois...
Françoise Rogier a suivi des études de Communication graphique à l’ENSAV de la Cambre. En tant qu’autrice-illustratrice, elle publié Les contes de A à Z, Un tour de cochons (sélection prix Versele 2016), Rose cochon, Picoti… Tous partis ? Mamie ça suffit et La forêt de travers chez A pas de loups. Elle vit à Bruxelles. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip — Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • www.serendip-livres.fr
Il était tout petit, et quand il vint au monde, il n’était guère plus gros que le pouce, ce qui fit qu’on l’appela le petit Poucet.
Anne Crausaz
L’Imagier des sens Écrit et illustré par Anne Crausaz, autrice lausannoise, L’Imagier des sens aborde les quatre éléments à partir des cinq sens. S’inspirant de la nature qui l’entoure, l’illustratrice revient dans ce livre au dessin à la main pour aller au plus près des sensations, à l’essentiel. Entre incendies, inondations, avalanches, tempêtes et glissements de terrain, les quatre éléments sont de plus en plus présents dans l’actualité. Ils nous émerveillent, souvent nous dépassent et parfois nous emportent. Ils sont appréhendés au quotidien par l’enfant depuis tout petit. On apprend d’abord à les nommer. Très présents dans les premiers apprentissages, ils deviennent peu à peu tellement inhérents à nos expériences que nous n’y prêtons plus vraiment attention. Il semble pourtant plus important que jamais de les garder en émoi et de réapprendre à vivre avec – et pas contre – les éléments.
Dans ce livre d’images, Anne Crausaz propose d’associer poétiquement chaque élément à un sens: sentir le feu, le voir, le toucher, l’entendre et le goûter, sentir l’eau, la voir, la toucher, l’entendre et la goûter... Cinq sens multipliés par quatre éléments: vingt doubles-pages classées par chapitres. Le terrain d’expérimentation et d’inspiration d’Anne Crausaz est la nature qui l’entoure. La visée de cet album n’est pas didactique, il ne cherche pas non plus à apporter une réponse scientifique. Il est imaginé comme une invitation à la curiosité, et à l’observation. Le choix de travailler à la main permettra à l’auteure, habituée des images numériques dans ses albums jeunesse précédents, de toucher au plus près les sensations en allant à l’essentiel, tant au niveau des images que du texte. Sentir la gouache, l’eau, le papier, les entendre et les toucher... dans une recherche visuelle au service de l’histoire, car il s’agit avant tout d’un livre destiné aux enfants.
En librairie en Suisse le 6 septembre 2022, en France/Belgique le 4 octobre 2022
ANNE CRAUSAZ – L’IMAGIER DES SENS
FORMAT 27 x 19 cm, 56 pages ISBN 978-2-9701571-0-6 CHF 24.- / € 18.GENRE album jeunesse SUJETS ABORDÉS Les cinq sens, environnement, eau, feu, terre, air
Anne Crausaz est née en 1970 à Lausanne. Diplômée en design graphique de l’École cantonale d’art de Lausanne, elle exerce cette profession pendant quinze ans. Son premier livre pour enfants, Raymond rêve, est publié aux éditions MeMo en 2007 et remporte le Prix Sorcières en 2009. De nombreux autres ont suivi, dont J’ai grandi ici (2008), Bon voyage petite goutte (2010), L’oiseau sur la branche (2014), Quel est ce légume ? (2019) et, tout récemment, Une nuit au jardin (2021), tous aux éditions MeMo. En Suisse romande, c’est elle qui réalise chaque année depuis 2013 l’affiche ludique et colorée du Samedi des Bibliothèques.
Anne Crausaz
L’Imagier des sens askip est une nouvelle maison d’édition de livres jeunesse à Lausanne, faisant la part belle aux auteurs·trice·s et illustrateurs·trice·s de Suisse romande. askip c’est des livres prêts à être racontés, regardés, manipulés par de grandes et petites mains, parfois pleines de chocolat. Ils abritent des histoires pour rêver, rigoler, aimer, se fâcher, pour s’endormir ou se réveiller.
Au début d’askip, il y a Hélène et Stéphanie, qui se connaissent depuis longtemps. Parfois elles travaillent ensemble à fabriquer des livres avec des enfants, dans des écoles. Hélène rencontre Julia autour d’un ou plusieurs projets. De livre(s), évidemment. De livre(s) pour les enfants, plus précisément. Hélène, Stéphanie et Julia décident de travailler ensemble, toutes les trois, pour faire tout ça et plein d’autres choses, mais surtout des livres pour les enfants.
Julia Jobin (Sørensen) est une artiste et auteure suisse. Diplômée de la HEAD en 2005, elle développe un travail d’écriture souvent fragmentaire publié notamment aux éditions des sauvages et chez art&fiction, participe à des expositions avec des propositions souvent liées au texte et à l’écriture. Elle est membre du comité éditorial d’art&fiction depuis 2013, et de la revue L’Ours Blanc depuis 2021. Hélène Montero est relieuse indépendante diplômée de La Cambre (Bruxelles), Elle éveloppe son activité autour de projets de livres pour artistes, de l’unique à la petite série, du concept à la réalisation. Intervenante en école et notamment en école d’art, elle accorde une place importante à la transmission du savoir et des techniques. Stéphanie Tschopp est graphiste indépendante, diplômée de la HEAD (Genève) et risographe. Sous le nom de madame pastèque, elle propose un graphisme coloré à la typographie soignée. Elle travaille au sein de L-Imprimerie, collectif d’artistes lausannois·es, et a obtenu une médaille de bronze au Deutscher Fotobuchpreis 2020 pour la mise en page d’un ouvrage sur la grève féministe.
ANNE CRAUSAZ – L’IMAGIER DES SENS
ANNE CRAUSAZ – L’IMAGIER DES SENS
ANNE CRAUSAZ – L’IMAGIER DES SENS
L’imagier des sens
Sentir dans l’air l’odeur des vacances
L’entendre se faufiler dans les herbes
(quelquefois, pas toujours...) Le toucher
Et grimper jusqu’à la cime pour le goûter.
et deviner d’où il vient et où il va...
Le regarder déplacer les nuages
et imaginer...
Saionji, l’ami japonaisde Clemenceau
Éditions À plus d’un titre
Philippe Pivion
Nouveauté novembre 2023
Saionji, l’ami japonais de Clemenceau Roman
Philippe Pivion
Saionji, l’ami japonais de Clémenceau Philippe Pivion
Éditions À plus d’un titre
20/06/2023 08:50
Hors Collection Saionji, l’ami japonais de Clémenceau de Philippe Pivion
Format 14 par 21 cm Pages 254 Reliure : Dos carré collé cousu ISBN : Prix : 22 € / CHF.- 30 Parution : octobre 2023 Rayon : Roman Historique MOTS CLEFS : Commune - Guerre de 14/18 - Japon
Durant les années d’apprentissage de Saionji, ces années parisiennes, il fut un ami fidèle de Georges Clemenceau. Les deux hommes ont eu une complicité, une intimité pourrait- on dire, dont ils ne déferont jamais. Très curieusement, nous n’avons, là encore, plus trace de leurs échanges épistolaires; ils ont, semble-t-il d’un commun accord, fait disparaître leur correspondance. Que pouvait-elle recéler qui nécessitât qu’elle fût détruite ? Saionji et Clemenceau sont les deux personnages historiques principaux de ce récit. Il m’a paru nécessaire de cerner le contour des événements qui les conduisirent à se cramponner à certains principes plutôt qu’à d’autres. En s’imprégnant des bouleversements des années 1870, le lecteur pourra, je l’espère, déceler les ressorts de leur cheminement. Ainsi, comment expliquer que Clemenceau en 1918 se soit à ce point obstiné pour que la Conférence de Paris, destinée à élaborer le traité de paix avec l’Allemagne notamment, s’ouvrît le 18 janvier 1919 et que le traité lui-même fût signé à Versailles, si nous ne faisons pas un retour en arrière au 18 janvier 1871 ? Ce faisant, nous nous éloignons du sujet, penserez- vous. Il se peut, mais pouvons-nous aborder l’évolution intime de ces hommes qui ont marqué l’histoire si nous ne mesurons pas les contradictions d’alors ? Mais si se cachait aussi une autre vérité derrière le masque impénétrable des photographies officielles, un secret enfoui dans les tréfonds de l’histoire, un secret partagé avec Clemenceau ? Alors la narration peut prendre l’allure d’un puzzle, le roman devenir un récit. Le lecteur en sera peut- être troublé, décontenancé, mais c’est le choix de l’auteur, de découvrir cette autre possible vérité.
Philippe Pivion est l’auteur de : La mort est sans scrupules (éditions du Losange), L’estafette (éditions Ramsay) Brigadistes ! (Ouvrage collectif éditions du Caïman) et, au cherche midi de la trilogie, : Le Complot de l’Ordre noir, Le Livre des trahisons et Dès lors, ce fut le feu.
Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris - contact@serendip-livres.fr
Fax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14 - gencod dilicom : 3019000119404
Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas - Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne
Tél. +41 21 323 39 18 /// Fax. +41 21 312 32 40 - www.enbas.net
genre roman
parution 4 janvier 2024
art&fiction
Perrine Le Querrec
PERRINE LE QUERREC
Les pistes
Perrine Le Querrec
Trois personnages dans 42 univers
L ES PIST ES
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sang, l’amour, les rêves. Fictions ShushLarry
26.06.23 06:36
Il y a Eva, il y a Piotr, il y a Tom. Une femme, un homme, un enfant. Trois personnages jetés dans 42 univers parallèles. La vie s’y manifeste, happée par la mort, l’amour tangue, la violence guette, menace, jaillit. Il y a la force du désir et celle des rêves. Ici Eva se saisit d’un verre, Piotr boutonne sa chemise, le petit Tom appuie sur les pédales de son vélo. Des gestes se font, se défont. Des sentiments naissent, meurent écrasés, survivent, s’effondrent, se métamorphosent. C’est la nuit, c’est le jour. L’avenir se joue avant le passé et le passé se vit encore au présent. Le temps se distribue dans l’univers. Fusion. Tout se répète, rien n’est identique. Une piste vaut un monde, un monde vaut ce que valent ces trois destins et les mots pour les dire. C’est la guerre, ses décombres, ses cadavres mutilés qui crient. C’est l’été, l’or en lumière et les corps qui s’aiment derrière les persiennes. Il y a du sang, des gorges tranchées. Les pistes ainsi se déclinent, les fonctions changent, l’action se diffracte. Reste l’écriture, les signes qui dansent sur la page tremblante et un écho intrigant qui s’élève.
collection ShushLarry format 11 x 17,5 cm, broché isbn 978-2-88964-059-1 prix CHF 16.50 / € 13
Portrait
De la même autrice:
art&fiction, 2018
Éditions d’en bas, 2022
La Contre Allée, 2022
« L’œuvre singulière de Perrine Le Querrec se donne les moyens d’une grande inventivité formelle afin de donner voix à ceux qu’on enferme. » VERONIQUE BERGEN, ARTPRESS, FÉV. 2019
si vous aimez les intrigues, les jeux de piste, le sang, l’amour, les rêves. Smoking / no smoking d’Alain Resnais, Godard, et l’écriture.
© Xavier Loira
La Contre Allée, 2020
Perrine Le Querrec est née à Paris et c'est dans cette ville qu'elle a écrit ses vingt premiers livres. Livres de poésie et de prose, livres graphiques aussi faits d'archives et de silences, de trous et de pliures. Où le travail sur la langue et les signes ouvre des perspectives politiques, des champs d’expérimentation. Perrine Le Querrec a notamment publié La Construction (art&fiction, 2018) qui présente les plans d'un hôpital psychiatrique mais dont le véritable architecte est le lecteur. Elle a depuis quitté la ville pour le Berry et c'est là qu'elle écrira ses vingt prochains livres. Les pistes ont été menées à la charnière de ces deux vies.
Perrine Le Querrec | Les pistes
Souvent ils commencent de haut les films, d’en haut EN PANORAMIQUE le survol d’une forêt un désert filant le brouet des cascades, alors commencer l’écriture comme ça de haut en survol, pas même un horizon mais la page bouchée par le grand pays le grand paysage et puis descendre, fendre l’air jusqu’au trottoir, gros plan sur une petite tennis blanche sur la pédale d’un vélo, des mains d’homme qui boutonnent une chemise, une femme tenant un verre, nuque dévoilée par ses cheveux relevés, l’enfant et son vélo, la femme qui boit, l’homme devant le miroir. Une histoire qui n’a plus rien d’une histoire, mais une masse compacte de paysages, de terres immergées – une géographie mutante.
La première piste Sur un trottoir très noir la petite tennis blanche et le revers d’un pantalon trop grand, l’enfant pédale sur son vélo en chrome, il est très sérieux ne quitte pas le trottoir très noir des yeux il ne sourit pas ne chantonne pas, il roule aussi vite qu’il le peut, il appuie régulièrement un pied
Extraits
Extraits
Perrine Le Querrec | Les pistes
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PER R I N E L E QU ER R EC
après l’autre de toutes les forces de ses cinq ans il quitte le périmètre de sa maison du quartier de la ville si possible, sans rien d’autre que sa volonté et son absolue incompréhension des deux adultes laissés dans la maison sous un tumulte de cris, sa mère encore ivre le verre qu’elle ne quitte plus, toujours entre elle et son fils, elle et son mari, elle et sa vie, elle et les autres, elle et elle il y a le verre plein puis vide puis plein puis les rires les larmes les mots toujours les mêmes, les violences les excuses les saletés les assiettes vides de Tom l’enfant à la bicyclette, le ventre vide de Tom le cœur vidé de Tom le ventre tordu de Tom, les yeux secs Tom roule en direction du soleil, mètre après mètre s’éloigne de cette maison où elle est tombée entre l’évier et la table le verre au-dessus de sa tête comme un trophée elle ne l’a pas renversé, et alors s’approche papa il sort de la chambre où il vient de s’habiller boutonner les mille boutons de sa chemise devant le miroir il tente d’être sourd aveugle totalement sourd totalement aveugle, ni femme ni enfant, le petit Tom devant lequel il passe à présent sans mot dire, enjambant sa femme pour se servir un café qu’il boit très rapidement devant la fenêtre, ce qui se passe dans son dos ne le concerne pas, le petit Tom espérant qu’il se retourne qu’il aide
Extraits
Perrine Le Querrec | Les pistes
L ES PIST ES
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maman à se relever qu’il aide Tom à lacer ses tennis qu’il termine son café enjambe sa femme dans l’autre sens, décroche son manteau l’enfile et sort tandis que Tom que sa mère appelle pour qu’il vienne l’aider, lace ses tennis par des pensées magiques et sort à son tour, enfourche son vélo et quitte à jamais cette maison cette mère ce père ces inconnus qui n’ont pas lacé les deux brins blancs de ses tennis, quel dommage le lacet s’est défait et le lacet coincé et l’enfant est tombé et une voiture est arrivée. Il faut vite prendre du recul un très large recul ne pas regarder la tennis souillée le visage de Tom son œil étonné grand ouvert sur l’azur qu’il emporte dans sa rétine, il nous faut nous échapper de la place du meurtrier vite remonter au ciel traverser les nuages s’approcher du soleil la ligne noire du trottoir n’existe plus la petite ville non plus l’écriture survole une immensité végétale, l’écriture-aigle.
La seconde piste Envol vol survol, sous le ventre de l’aigleécriture la fourmilière ; fondre sur la page réseau serré de la ville à coups de bec déchiqueter les nœuds de l’espace, voici la ville aux millions de lumière, de fourmis, de fenêtres
Extraits
Perrine Le Querrec | Les pistes
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PER R I N E L E QU ER R EC
brisées par l’écriture en mille éclats elle percute les mains tremblantes de Piotr assis au bord de la table de consultation reboutonne sa chemise pâle froissée. Le médecin range ses outils ses mots ses déclarations, il a énoncé la vérité l’arrêt de mort, énumère les traitements les espoirs les possibles un à un les boutons glissent résistent refusent de plus en plus minuscules les trous possibles pour s’habiller reprendre forme humaine, les deux mains se cognent s’évitent se grimpent dessus la fente le bouton se dérapent s’évitent, Piotr de plus en plus lentement l’espoir que la voix du médecin ralentisse ne perfore plus sa vie, qu’elle s’épuise retienne la guillotine du diagnostic encore un instant avant le dernier bouton étrangleur se redresser dans la chemise froissée se relever sur deux jambes d’aplomb quand tout bascule tout a basculé la vie la mort jusqu’alors il ne les avait jamais vues comme le pile et face de la même imposture il est bien obligé à présent, Piotr enfonce sa chemise boutonnée lundi avec mardi avec mercredi avec jeudi avec vendredi avec samedi avec dimanche, chaque jour devient unique, il lui reste des jours à vivre quelques jours quelques semaines il ne pourra pas apprendre à son fils Tom à faire du vélo courir à ses côtés en tenant
Extraits
Perrine Le Querrec | Les pistes
L ES PIST ES
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en équilibre l’enfant la bicyclette la route l’avenir et le lancer l’encourager l’applaudir tout au long de sa vie, il n’a plus que quelques jours quelques semaines pour trinquer avec sa femme cogner verre contre verre À l’amour ! À nous ! À toi ma merveilleuse ma sublime ma flamme je n’ai rien dit pas assez, pas tout de l’odeur de ta nuque sensuelle lorsque tu replies les ailes de tes cheveux ta tête s’incline vers moi ton sourire tes silences plein du monde autour de nous la danse de Tom bondissant dans ses tennis blanches qu’il refuse de quitter, il est la perfection enjouée babil incessant dans la vie de l’homme condamné sous forme d’une ordonnance de traitements palliatifs oh la douleur de l’homme arraché au monde dont il ne discerne déjà plus les détails quotidiens et merveilleux mais plane, vol bruissant plumes noires au-dessus de son propre corps couché dans le cercueil dont le couvercle se referme, la terre jetée au visage les yeux fermés par les larmes de sa femme et l’interrogation du petit Tom le visage tourné vers le ciel où on lui a dit que son père était monté, avec l’écriture gravir mot à mot le deuil par un dernier trait de plume noire se débarrasser de la gravité et planer de plus en plus haut audessus du cimetière
LES ALOUETTES Perrine Le Querrec
PRÉSENTATION
En librairie le 17 mars 2022 Format : 14 x 21 cm Pages : 80 p.
Les Alouettes brisent les silences qui cadenassent les violences faites aux femmes, ces silences qui sont une autre forme de violence déjouée grâce à la force des mots, grâce à la force des femmes. Ce livre est issu de rencontres de Perrine le Querrec auprès de femmes qui ont partagé les violences qui ont fauché leur vie. De leurs mots elle compose les textes des Alouettes. Voici ce qu’écrira Agnès, une des participantes, à l’issue de ce travail : « … j’avais participé à quelque chose qui me dépassait. Quelque chose qui était mon histoire, mais aussi celle des autres femmes ayant pris part à l’exercice et celle de ces sœurs inconnues qui peuvent se reconnaître dans ces poèmes. La force des mots qui sont les miens, traduits sous une forme qui les rendent universels. C’est moi, oui, mais il n’est plus question de moi. Il est question, de moi, de toi, d’elle, de chacune qui a pu vivre des choses inacceptables. »
Reliure : broché, collé rayon : littérature CLIL : 3641 CULTURA : LI00AC Prix : 12 € / 16 CHF ISBN : 978-2-8290-0641-8
Éditions d’en bas Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne 021 323 39 18 contact@enbas.ch / www.enbas.net
9 782829 006418
AUTEUR Perrine Le Querrec est née en 1968 à Paris. Elle publie de la poésie, des romans, des pamphlets. Elle écrit par chocs, construit une langue et un regard à la poursuite des mots réticents, des silences résistants. L’image comme l’archive sont des matériaux essentiels à sa recherche poétique, tout comme son engagement auprès de ceux dont la parole est systématiquement bafouée. Roman chorégraphique, écriture iconographique, poésie accompagnée d’improvisations musicales, travaux d’écritures avec des photographes, des plasticiens, les champs d’expérimentation de Perrine Le Querrec s’enrichissent de tous les vocabulaires de création. Comptent parmi ses dernières publications Bacon le cannibale (Hippocampe), Le plancher (L’Éveilleur), Les tondues (Z4 éditions), La ritournelle (Lunatique), Les trois maisons (Éditions d’en bas, 2021).
Rue des Côtes-de-Montbenon 30 | 1003 Lausanne Tél : +41.21.323.39.18/ Fax : +41.21.312.32.40 contact@enbas.ch www.enbas.net
PERRINE LE QUERREC LES TROIS MAISONS ROMAN Jeanne L’Étang naît à Paris en 1856. Bâtarde, fille de folle, elle passe les premières années de sa vie enfer-mée dans l’étroit comble d’une maison parisienne. Lorsqu’elle s’en échappe, c’est pour être enfermée ailleurs : la maison des folles - la Salpêtrière -, puis la maison close. Ces trois maisons délimitent le destin de Jeanne L’Étang : à travers les murs lui parviennent l’agitation parisienne, la guerre de Format : 14 X 21cm 1870, la Commune, les grands travaux d’Haussmann. Pages : 144 p. À l’intérieur des murs, elle rencontrera Degas, l’un de ses Reliure : broché, collé amants au bordel, Charcot, maître des hystériques e la Salpêtrière, Illustrations Freud, son assistant pour quelques mois. Rayon : roman historique francophone Folie et luxure, misère et vices, chaque maison possède ses CLIL : 3506 propres codes, son vocabulaire, ses silences, ses issues. CULTURA : LIVRE - LITTÉRATURE LITMot à mot, année après année, Jeanne L’Étang apprendra à parler TÉRATURE FRANÇAISE Fiction francoces langues.
phone. Semi-poches texte inédit Prix : € 17 ISBN : 978-2-8290-0610-4
9 782829 006104
MOTS-CLEFS enfermement, folie, prostitution, exploitation des femmes
L’AUTEURE Ses rencontres avec de nombreux artistes dans le cadre de son métier de recherche et de documentation nourrissent sa propre création litté-raire et pluridisciplinaire, comme le fait sa fréquentation assidue des archives de toute nature. Elle publie son premier roman, Coups de ciseaux, en 2007, mais c'est surtout Le plancher, publié en 2013, qui rend le mieux compte de son ancrage profond dans la recherche documentaire (archives d’hôpitaux psychiatriques en l’espèce), et lui donnent accès à une certaine notorié-té. Dans Ruines (2017) elle se penche sur la vie d’Unica Zürn et dans Bacon le cannibale (2018), à partir d’un travail sur les archives de la Fondation Francis Bacon, elle explore le lien de l’artiste britannique à la langue poétique.
Maria Kakogianni Titre : Iphigénie à Kos Sous titre : monologue polyphonique Collection : Traversées
Largeur : 13 cm Hauteur : 20,5 cm Poids théorique : 100 gr Nombre des pages : 28 Prix : 13€ Tirage envisagé : 600 Quantité disponible pour Serendip : 250 ISBN : 978-2-9581188-8-4 9782958118884
Biographie : Maria Kakogianni est née à Athènes travailleuse du texte et philosophe. Elle a publié des ouvrages dans des domaines variés, alliant philosophie, littérature, poésie, et essai politique. Parmi ses publications •Printemps précaires des peuples éditions Divergences, 2020, illustrations de Satya Chatillon ; Ivre décor (Hippocampe éditions 2020, Keimena books 2023) ; Surgeons et autres pousses (éditions Excès 2022), en collaboration avec Marie Rouzin et Amalia Ramanankirahina pour l'intervention graphique.
Pitch : Impatiente de partir pour Troie, l'armée grecque est retenue à Aulis. Le vent ne souffle pas. L'oracle dit qu'il faut sacrifier la jeune Iphigénie, fille du chef de l’armée. Aujourd'hui, Aulis est un paysage ravagé : les restes d’une ancienne carrière, un immense complexe industriel, fermé depuis des années, un chantier de construction naval... Difficile d'habiter cette terre maintenant, et encore plus d’habiter nos mythes. Et si Iphigénie était une vielle sage-femme à la retraite ? Une femme enceinte venant du Cameroun attend son transfert au camp de
réfugiés de Samos, sur le palier, une vieille dame lui offre un verre d’eau, sa voisine, Iphigénie. Une femme se promène au bord de la mer. Elle nous convie dans ses errances, ses réflexions et ses affects, aussi intimes
que collectifs. Dans un monologue polyphonique, au rythme des vagues, des questions arrivent : Qui parle ? Que peut une rencontre ? Est-ce que les bateaux sont partis ?
Pendant que la catastrophe écologique et sociale fait ravage, un nouvel oracle annonce : Il n'y a pas d'alternative. Un homme d'une quarantaine d'années demande à Iphigénie du feu, mais un simple échange verbal semble impossible, empêché. La femme au bord de la mer monologue, les souvenirs de son enfance lui reviennent par bribes, confondant mythe et réalité, des voix du passé se multiplient, des hallucinations au présent aussi. Un petit vent souffle. Au rythme des vagues des questions arrivent : Qui parle ? Que peut une rencontre ? Estce que les bateaux sont partis ?
Ce texte réinvestit un genre classique, celui de la transfiguration des mythes de la littérature antique pour en donner à la fois une autre forme et un autre contexte. Un texte à la fois poétique et politique. Il a été mis en scène à Avignon dans le Off en 2023 après avoir reçu le soutien du programme
des résidences écrivains Seine Saint-Denis, et d’une résidence d’écriture à La Maison du Spectacle – La Bellone (Bruxelles.) « Un ancien mythe grec raconte qu’il fallait sacrifier la jeune Iphigénie à Aulis, afin que les bateaux partent pour la guerre de Troie. Les restes d’une ancienne
carrière, une usine à produire du béton, une usine de traitement de déchets chimiques, un chantier de construction naval. Voici Aulis aujourd’hui, de guerre lasse. Entre deux camps de réfugiés, sur l’île de Kos, Iphigénie, une sagefemme à la retraite, aide une femme enceinte venant du Cameroun à accoucher. Chaque jour, d’autres bateaux partent vers le pays de la ville légendaire de Troie. Ce sont plutôt des embarcations de fortune, de canots de sauvetage sans moteur, chaque jour repoussés en pleine mer.
Un ancien mythe grec raconte qu’il Au point de départ de ce projet, il y a cette double question qui lie la dévastation des milieux de vie, la construction des refuges pour les humains et les non-humains et la nécessité d’autres manières de faire histoire et cultiver des récits. Dans la mythologie grecque, Iphigénie est une figure de sacrifice. Moins connue qu’Œdipe Iphigénie à Kos A la frontière du documentaire et du mythe
(Aulis, 2019)
qui fait un choix aveugle, inconscient, moins exaltée qu’Antigone qui érige un choix fort refusant les lois de la cité, Iphigénie est celle qui hésite, celle qui change d’avis, celle qui semble ne pas pouvoir devenir actrice devant ce
qu’elle veut, ce qu’elle peut, ce qu’elle doit. Le sacrifice chez elle semble moins lié à un choix dramatique qu’à tout ce que l’absence de choix organise comme tragédie. Que faire ? Il n’y a pas d’alternative. Quelque chose de ce qui organise notre présent semble aux prises avec les cauchemars d’Iphigénie. Cette Iphigénie qui erre non pas entre différents choix mais dans cet espace infiniment plus petit et plus vaste entre choix et non-choix. Elaborée à partir d'entretiens auprès des personnes parlant plusieurs langues, qui ont des langues maternelles égarées, adoptives, de substitution, « Iphigénie à Kos » n’est pas un récit documentaire qui remplace le mythe, elle ruisselle entre les deux. Aujourd’hui tout annonce qu’il n’y a pas d’alternative, que même les alternatives existantes seront toujours avortées et les corps qui les auront portées, abîmés. Et pourtant Le réel n’est jamais ce qui se donne comme réalité. Et rien n’a jamais empêché l’histoire de bifurquer, de disjoncter.
Extraits :
Ère d’encre. L’heure où le merle chante au milieu des conquêtes et des migrations.
L’heure où la réalité dépasse la fiction et celle-ci sort ses griffes. Le soleil est en train de croquer la ligne ondulante d’horizon. Les couleurs font tâche sur tout ce qui voudrait être ou avoir une limite. Chair et pierre, corps, viande, esprit.
Il y a un enfer fêlé pour chaque amour empêché, chaque enfant qui n’arrive pas à dormir, et chaque monde qui n’en finit pas de finir. Je marche pieds nus au bord de l’eau, la bagnole est garée là-haut.
Je l’ai vue en arrivant, il y avait une enseigne en néon « Iphigénia : εθνικές µεταφορές », dixit « métaphores nationales », c’est une boite de transport, en grec on les appelle métaphores aussi, la boutique était fermée. L’usine de béton aussi, le chantier de construction navale tourne au ralenti. Corps-paysage décrit ravages. Il y a une ancienne carrière, une usine de traitement des déchets aussi. La légende dit que c’est ici, à Aulis, qu’il fallait sacrifier la jeune vierge Iphigénie pour que les bateaux partent ainsi pour la guerre de Troie. Mais Aulis ? Pourquoi on l’a sacrifiée elle ? Comment habiter cette terre maintenant ? Et nos mythes. Depuis peu, un petit théâtre a été aménagé entre les collines de sable de l’ancienne carrière. La roche précédemment abattue forme l’hémisphère où sont maintenant accueillis les gradins des spectateurs. Je ne sais pas pourquoi, ce qui m’a pris de venir ici me promener aujourd’hui. Cela n’a rien à voir avec le théâtre, je le sais, c’était une excuse. Cela fait des années que je suis partie, je fais partie de ceux qui ont pu partir. Ce matin, en me réveillant, sous un air de confusion, je me suis sentie en mission, tiens je vais aller voir le théâtre qu’ils ont construit. Une mission c’est bien, ça occupe. - Je donne mon corps à la Grèce. Sacrifiez Iphigénie, allez détruire Troie ! Voilà les monuments que je léguerai à la longue mémoire des siècles ; ce sont là mes enfants, mes noces, ma gloire. Ce n’est pas moi, c’est Iphigénie qui parle, mais je ne crois pas un mot, surtout ici. On lui annonce une noce avec un beau gosse, Achille, c’est finalement un sacrifice pour que les bateaux partent à la guerre. Au début elle refuse, elle veut vivre, puis elle accepte. Quelle mouche l’a piqué ? L’exaltation patriotique ne me convient pas. Elle n’a pas légué ça à la mémoire des siècles. Ça doit être autre chose, mais quoi ? Iphigénie, de quelle lutte serais-tu le nœud ?
Michel Serfati
Éditions du Canoë
2024
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Janvier
Genre : roman Format : 12 x 18,5 cm Pages : 240 Prix : 18 € ISBN : 978-2-490-251-83-4 Né en 1953 à Belfort, Michel Serfati entre en littérature avec Finir la guerre, sélectionné au Festival du Premier roman de Chambéry en 2016. Il publie ensuite, toujours chez Phébus, L’Enfant de la colère en 2020.
Contact : colette.lambrichs@gmail.com Relation libraires : jean-luc.remaud@wanadoo.fr Éditions Du Canoë : 9, place Gustave Sudre 33710 Bourg-sur-Gironde
Qui est Ismène ? Fille de Jocaste et de Œdipe, sœur d ’Antigone, d’Étéocle et de Polynice, que savons-nous d’elle en dehors des illustres membres de sa famille ? Rien, sinon qu’elle n’existe que comme reflet du destin tragique de sa sœur. Michel Serfati lui invente une vie après la mort d’Antigone, l’imagine quittant Thèbes avec sa servante Philarète, découvrant Athènes, rencontrant Sophocle à qui elle raconte le drame de sa famille les L abdacides, revenant à Thèbes pour assister à la mort de Créon puis, prenant définitivement le large pour mener une Odyssée au féminin, perdant, dans son exil, son statut de princesse. Le charme de ce livre est que l’auteur s’amuse avec la mythologie, nous dresse le portrait d’une femme belle et aventureuse qui se délie des liens ataviques qui la gardaient prisonnière pour inventer sa vie et découvrir le monde.
Téléphone : 06 60 40 19 16 Téléphone : 06 62 68 55 13 Local parisien : 2, rue du Regard 75006 Paris c/o Galerie Exils
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
XVI
Elle voulait retrouver Sophocle, dont la réputation était maintenant établie bien au-delà de l’Attique. On venait de loin entendre et voir ses tragédies dont certaines avaient déjà été couronnées aux Grandes D ionysies. Ismène regrettait-elle d’avoir, des années plus tôt, peutêtre par vanité aristocratique, repoussé les avances de l’homme, pourtant bien fait de sa personne, si doux aussi ? Voulait-elle se donner à elle-même et donner à celui qui était maintenant parvenu à une gloire certaine une nouvelle chance ? Elle ne le savait trop, la pensée l’avait effleurée, mais elle avait un autre objectif en tête. Elle renoua d’abord avec Lampros, son ancien maître de musique. Le vieil homme tout grisé témoigna toute sa tendresse à l’égard de la jeune femme que, comme chacun, il savait profondément blessée. Leur première rencontre fut l’occasion d’un chant partagé qu’il lui proposa immédiatement, et la magie de leur communion vocale fut instantanée. — Y a-t-il plus belles retrouvailles que de chanter ensemble ? Ton timbre n’a rien perdu de son élégance, 3
tu as encore gagné en tessiture, en amplitude aussi, et je suis frappé de voir combien ton corps, que j’ai senti un peu contraint au premier regard, s’est instantanément déployé au moment où tu as libéré ta voix, c’est tout simplement magique. — Chanter, chanter encore, seule le plus souvent, est une des choses qui me font la vie belle par instants, même si j’ai parfois du mal à me tenir droite. C’est à lui qu’elle s’adressa pour reprendre contact avec Sophocle qu’elle n’osait solliciter directement. Le vieux maître invita le tragédien pour, lui avait-il fait dire, une belle surprise. La rencontre entre Ismène et Sophocle eut lieu un après-midi dans le jardin de l’hôte, qui rapidement s’éclipsa, prétextant une leçon. Sophocle, dont la cinquantaine n’avait pas altéré le charme malgré quelques rondeurs, ne masqua pas sa surprise devant celle qu’il appela la princesse de Thèbes, mais il sembla lui aussi sur une certaine réserve. Était-ce l’étonnement qui créait cette imperceptible retenue, était-ce l’invisible voile de drame qu’elle portait malgré elle, ou le souvenir d’une humiliation ancienne, fruit de la distance qu’Ismène avait su lui imposer il y avait si longtemps ? L’homme de théâtre se montra cependant courtois, prévenant, curieux de ce qu’elle devenait. — Cher Sophocle, tu sais que j’ai toujours admiré ton génie, la manière dont tu parviens à si bien mettre en scène les passions humaines, et celles qui le sont moins. Partout on vante tes mérites et ton talent. — Rien ne m’a été offert par ma naissance, je n’étais
pas d’une grande famille, comme d’autres, mais mon père m’a fait donner une belle instruction que je tente maintenant de faire fructifier, avec beaucoup de travail, en observant sans relâche les hommes, en écoutant aussi, autant qu’il est possible, la voix des dieux. Je n’ai rien oublié de ton séjour à Athènes, de la manière céleste dont tu as rayonné devant tout le groupe de jeunes gens que vous formiez autour de Lampros. Et je constate avec un grand plaisir que, malgré les deuils si insupportables qui t’ont frappée, tu n’as rien perdu de ta beauté. — C’est de ces deuils dont je veux t’entretenir. Tu connais la malédiction qui frappe toute ma lignée… — J’en connais ce qui s’en raconte… — Mais justement, chacun raconte ce qu’il veut, ce qui l’arrange. Je voudrais te la narrer dans les moindres détails, et qui mieux que moi, seule survivante de ce carnage, peut le faire ? — Certes. Et qu’attends-tu de moi ? Car tu attends quelque chose de moi, n’est-ce pas ? — Oui, je voudrais que tu en écrives l’histoire, celle d’Œdipe mon père et frère, de Jocaste ma mère, celle de mes frères, celle d’Antigone, la mienne aussi. Toi seul sauras rendre la vérité qui est due à chacun. Ce que tu écriras restera fixé une bonne fois pour toutes dans l’histoire et traversera les siècles, j’en suis certaine, car je sais ce que ton génie peut produire. Et peut-être cela m’aidera-t-il à m’alléger d’un poids bien trop lourd pour mes frêles épaules.
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K COMME ALMANACH Marie-Jeanne Urech
Chaque soir, Simon allume à l’aide de sa perche les lampadaires de la ville. Alors que la population se déporte en masse vers l’idéalisée Belgador pour ne jamais en revenir, lui s’évertue à contenir l’inévitable progression de l’obscurité. Autour de lui, les immeubles se fissurent, la ville est rongée par une végétation suffocante, les denrées viennent à manquer et l’espoir s’amenuise. Un jour, Simon recueille près du Lacmer un perdu-retrouvé, un jeune enfant recraché par les flots, traumatisé, colérique et mutique. Il prend alors la tâche de lui apprendre le langage et le soin du monde. Après la Terre tremblante, paru en 2018, Marie-Jeanne Urech interroge à nouveau les fragilités de nos quotidiens, nos abandons, et le difficile exercice d’animer un monde tout en le transmettant avec une passion ingénue. Avec K comme Almanach, ainsi qu’un troisième roman en cours d’écriture, MarieJeanne Urech prévoit un cycle de textes sur la mise en mot de notre monde qui se détricote. Sur l’autrice Née un 4 juin 1976 entre 5h42 et 21h21, à Lausanne, Marie-Jeanne Urech profite de cette longue journée ensoleillée pour écrire romans et nouvelles dont Les Valets de nuit, prix Rambert 2013, et Des accessoires pour le Paradis, prix Bibliomedia 2010. Traduites en allemand, italien, anglais et en roumain, ses histoires se lisent aussi la nuit.
Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.org www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.org Distribution Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Distribution France - Belgique : Serendip-Livres 21bis, rue Arnold Géraux FR - 93450 L’Île-St-Denis Tél.: ++33 14 038 18 14 www.serendip-livres.fr
— Collection : Mycélium poche Genre : Roman Sujets abordés : Amour, couple, passion, fêtes foraines — Format 11.5x16.5 cm, 168 pages ISBN : 9782940700486 CHF 16/EUR 12 Parution février 2023
*** De sa fenêtre, Simon ne voyait ni mer ni lac, mais une colline rabotée, lyophilisée à grands frais afin d’y construire une muraille et un complexe hôtelier. La muraille pour décourager les étrangers et le complexe hôtelier pour en accueillir d’autres. Enfant, par cette même fenêtre, il avait vu les bulldozers arracher buissons de genêts et arbres noueux, les pulvérisateurs répandre leur chimie et le temps assécher la colline. Il avait vu les nuances de vert s’affaiblir, pâlir, puis se dissoudre tout à fait. Et enfin les pierres s’ériger à des hauteurs inhumaines. Il restait quelques vestiges de ces constructions pharaoniques, jamais rentabilisées à cause de la soudaine découverte de Belgador. Aux jumelles et avec un peu de persuasion, on distinguait à présent quelques pousses vertes se frayer un chemin, repeuplant cette colline mutilée de rares poils, comme ceux qui donnent aux éléphants des têtes si émouvantes.
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*** Un cri suivi d’une secousse réveillèrent Simon. Tous deux venaient des profondeurs de l’immeuble, là où Madeleine maintenait, plus fortement que du béton armé, les fondations de l’immeuble. Simon dévala les escaliers, croisant sur leur palier ceux que le séisme avait inquiétés. Madeleine était courbée par une crampe au mollet, les bras résolument tendus vers un plafond qui menaçait de l’écraser. Pousse sur ma jambe, vite ! Laquelle ? La gauche. Comme ça ? Madeleine se redressa, le plafond reprit de la hauteur et la maison cessa de trembler. Ouvre une bouteille ! Celle-ci ? N’importe laquelle ! Ce sont toutes les mêmes. C’est quoi ? 22
Du magnésium. C’est bon ? Comme du ciment. Je dois en prendre tous les jours. A cause de mes crampes. C’est pour ça que tu as une collection de tire-bouchons ? *** Chaque dimanche, les locataires de l’immeuble se retrouvaient chez Madeleine pour un repas. Aucun n’avait d’enfants, l’église ne les attirait pas, ils avaient passé l’âge de se reposer, alors jamais ils ne manquaient le rendez-vous dominical. Seul Monsieur Samson restait à l’étage, infortuné prisonnier de petite ou grande guerre, auquel on servait la soupe, le gibier et l’omelette sur un plateau comme au parloir. Les discussions étaient animées, joyeuses, familiales. Et même si Georgette n’entendait plus grandchose, elle souriait dans le vague, comblée par le repas et la bonne compagnie. Quand Simon quittait les convives pour éclairer la nuit, il regrettait toujours les conversations manquées. On avait beau le retenir, jamais il ne manquait l’heure. 23
LA TERRE TREMBLANTE Marie-Jeanne Urech 2e édition (poche)
9 782940 522811
Diffusion :
Dans La Terre tremblante, le lecteur verra que ce qui se cache derrière une montagne, c’est une autre montagne, et ainsi de suite. Son père tout frais enterré, Bartholomé de Ménibus fuit l’archétype du village dans la vallée — sa laiterie, son abattoir et son café — pour aller voir à quoi ressemble l’autre versant de la montagne. Dans le pays d’à-côté, les routes asphaltées crachent des engins et, sur un banc, les vieux se languissent et attendent leurs enfants qui les ont abandonnés pour partir en vacances. Les vaches portent des hublots pour qu’on jauge : « C’est une vitrine sur le produit » explique le paysan. Bartholomé décide de poursuivre et d’enjamber la montagne suivante. La Terre tremblante est un ouvrage troublant. Paradoxes et autres perles d’inventivité ouvrent la voie à une sagesse plus profonde : si les montagnes se ressemblent et mènent apparemment à d’autres montagnes, chaque ville rencontrée par Bartholomé est unique, aux prises aux rapports de production effrénés ou à la gestion des déchets ou à des impuretés à cacher ou enterrer. La Terre tremblante pourrait passer pour une fable écologique. Ce serait s’arrêter à la première couche de cette œuvre riche et exponentielle. Au milieu de son écorce revient inlassablement la question du peuplement du monde par les humains, puis, comment ils le quittent. Derrière le style énigmatique et proprement urechien, on découvre une tendresse ingénue et un humanisme poétique. Sur l’auteur : Née un 4 juin 1976 entre 5h42 et 21h21, à Lausanne, Marie-Jeanne Urech profite de cette longue journée ensoleillée pour écrire romans et nouvelles dont Les Valets de nuit, prix Rambert 2013 et Des accessoires pour le Paradis, prix Bibliomedia 2010. Traduites en allemand, italien et roumain, ses histoires se lisent aussi la nuit, grâce à une autre source lumineuse, la fée électricité.
Paon diffusion 44 rue Auguste Poullain +93200 Saint-Denis www.paon-diffusion.com Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com bd@helicehelas.com www.helicehelas.org
— Collection : Mycélium et mi-raisin Genre : roman, conte absurde Sujets abordés : écologie et production, anthropologie et croissance — Format 11.5x16.5, 152 pages ISBN 978-2-940522-81-1 CHF 16/EUR 12 Parution janvier 2020
ÉRIC PESTY ÉDITEUR Michel Falempin Funérailles « un jour, dans les parages d’un simple tas de débris végétaux, émergea l’ombre solitaire d’un jeune homme, je l’entraperçus : ce qu’elle faisait, dans cette partie à l’abandon du sanctuaire où elle cachait son vice, j’hésite à en faire part, mais tant pis : cette ombre lisait ! / Faulkner ? Sans vergogne, je l’aurais juré. » Funérailles s’ouvre sur un pastiche du roman de Faulkner intitulé Sanctuaire : une description en négatif et en pied de l’héroïne prénommée Temple, à laquelle fera écho une seconde description de jeunes femmes, plus proches de la Temple originale, à la toute fin de ce texte bref. Le narrateur (je) se rend au cimetière du Kremlin-Bicêtre (le « sanctuaire ») pour accomplir ses devoirs filiaux et croise tour à tour deux cortèges funéraires : l’un accompagnant l’enterrement d’une jeune femme sans doute prostituée ; l’autre accompagnant l’enterrement d’une haute dignitaire communiste russe. La rencontre incongrue de ces deux cortèges amène à la chute du récit – littéralement en fait de chute : au sortir du cimetière le narrateur se tord la cheville et réussit à se rétablir in extremis provoquant la moquerie (mélange de gaieté et d’insolence) de trois jeunes femmes apparues : « Vous avez manqué tomber, Monsieur, je vous ai vu, je vous ai vu. » Le narrateur de conclure, rappelant les deux cortèges rencontrés : « c’est pour moi comme si cette gaieté, cette insolence, lançaient sur l’Amour [représenté par la prostituée mise en bière] et sur la Cité Juste [la haute dignitaire communiste] une ultime et insouciante pelletée de terre ». Michel Falempin est né en 1945. Il est retraité de ses emplois de bibliothécaire à la bnF et conservateur à la Bpi, centre Pompidou. Il est l’auteur d’une œuvre discrète mais reconnue, puisque son écriture rencontre, depuis sa première publication en 1976, successivement des maisons d’édition prestigieuses comme la collection « Digraphe » et la collection « Textes » chez Flammarion, la collection « Littérature » à l’Imprimerie Nationale, les édition Ivrea. En 2019, nous publiions en co-édition avec Héros-Limite : Affaire de genres et autre Pièces de fantaisies – regrougant les Pièces de fantaisie n°15, 10, 5, 3 et 14. Funérailles est la vingt-quatrième pièce de cet ensemble.
(COUVERTURE PROVISOIRE) Parution : février 2024 Prix : 10 € Pages : 16 Format : 14 x 22 cm EAN : 978-2-917786-88-8 Collection : agrafée Rayon : Poésie CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
1 Voici un personnage littéraire. Mais aussitôt choisi, il faut le reconnaître : cette jeune femme ne porte pas, flanqué sur son bras (à la diable, précise l’original), un manteau. Ses jambes ne sont pas longues, ça non, mais robustes, écartées de surcroît et puis découvertes plus qu’en partie. Une hâte fébrile ne les agite pas ; elle est assise, placide, prenant sur le sol (ciment) un appui qui paraît ferme. Il est clair, avec cela, que sa silhouette courtaude ne se profile pas en coup de vent et pas question non plus qu’elle s’évanouisse dans l’ombre : le côté de l’avenue où elle se tient est implacable, ce jourlà, quant au soleil (l’ombre est en face, il faut traverser l’avenue, ce n’est pas sans l’observation d’un certain nombre de règles, ce sera pour plus tard). De la jupe minimale et noire ne déborde aucun dessous féminin. Elle n’est pas poudrée : enfarinée, plutôt. Sa face, tragique (théâtrale), artificiellement crayeuse, est endeuillée : sourcils refaits charbonneux, bouche noire, les ongles aussi, mais, je note, écaillés. La tête d’une messagère qui n’apporte pas une bonne nouvelle. Point
de jeux de lumière dans une chevelure légèrement rousse dont les boucles pendraient : la touffe volumineuse a connu l’eau oxygénée. Néanmoins, pour n’importe qui passe, il y a bien une vision de flanc et de cuisse mais qui n’a rien de fugitive : elle insiste, presque elle provoque. Puisque l’original ne dit rien du buste, je précise : décolleté, pas en vain. Surtout, rien ne permet d’avancer qu’elle s’appelle Temple. Pourtant, elle a déjà, alors qu’elle est assise, qu’elle paraît attendre, placé dans son giron, quelque chose : un épi de maïs. Manquent quelques grains grillés qu’elle a dû mordiller avant de le nicher en haut de sa jupe noire, là où le chemisier en partie déboutonné, déborde sur le haut du ventre replet. C’est seulement à cause de la place de cette céréale, qu’un passant, qui a lu, pense à Faulkner. Nous sommes à l’endroit où le côté ensoleillé de l’avenue (comme s’intitule à peu près une célèbre chanson américaine) donne sur une brève allée qui emprunte son nom à sa destination : elle est dite « du cimetière ». Deux comparses s’approchent de la terrasse où se tient ce personnage littéraire devant un gobelet de carton duquel émerge la paille coudée et l’accostent.
rayon littérature
genre récit
parution 8 mars 2024
art&fiction
LUC MARELLI
Tendresses après la pluie « La journée commence par un coucher de soleil. » C’est un peintre qui part en Finlande. Il décrit ce qu’il voit et s’invente des témoins pour raconter plus loin l’histoire de cette terre.
Luc Marelli a l’habitude de sauter par-dessus les frontières. « Depuis l’enfance », dit-il. Un carnet, sac au dos, il dessine dans le train, dans les villes, dans les champs. En quelque point de chute ses peintures attendent d’être reprises. Un de ses derniers chemins le conduit en Finlande, dans une résidence d’artiste, pour plusieurs séjours. C’est la matière de Tendresses après la pluie. L’observation d’un ailleurs et de soi-même – que fait au peintre un soleil si bas ? Après une première prise de repères, Luc Marelli élargit le cercle. Marches dans le froid, rencontres près d’une voie désaffectée, amitiés liées dans les gares et discussions. Musées et bibliothèques pour l’histoire de l’art. Il y fait chaud. Puis le cercle s’élargit dans le temps. Des personnages racontent l’histoire du pays. Celle, récente, de l’abandon de la voie ferrée. Celle, plus ancienne, d’un morceau de territoire perdu lors d’une guerre. Cette fois, c’est une frontière qui saute par-dessus les vies et les villages. Par la parole, les témoins s’aventurent dans ce no man’s land où flottent encore leur enfance, leurs ancêtres.
collection ShushLarry format 11 x 17,5 cm, 124 p., broché isbn 978-2-88964-065-2 prix CHF 16.50 / € 13
Portrait
SI VOUS AIMEZ LA FINLANDE, LE VOYAGE, LA PEINTURE, JOHN BERGER, «LE LIÈVRE DE VATANEN» D’ARTO PAASILINA, AKI KAURIMSÄKI, MARIO RIGONI STERN
L’écriture de Luc Marelli est chargée de sensations – visuelles, tactiles – de goûts et d’odeurs. Elle croise tous les thèmes chers à son travail de peintre : les baies, les fruits, les plantes aromatiques, les abeilles, les ruches et le miel, les nichoirs pour oiseaux.
Luc Marelli (*1958) est né à Athenaz, dans le canton de Genève. Il a passé plusieurs années dans des villes européennes: Berlin, Munich, Rome et Bruxelles. Au début des années 1990, il a installé son atelier en Bourgogne du Sud, en France. Il peint dans la nature, à la lumière du jour, influencé par les saisons. Depuis une dizaine d’années les forêts, la lumière et la palette de couleurs de l’Europe du Nord le fascinent. Plusieurs séjours en Finlande et en Scandinavie nourrissent son inspiration. Parmi de nombreux prix, il a remporté par deux fois les Bourses fédérales en peinture.
Luc Marelli | Tendresses après la pluie
JE ME SOU V IENS. À mon arrivée elle me proposa de participer à une séance de dessin d’académie avec un modèle. Je répondis que j’étais fatigué par le voyage et tirai ma valise dans l’escalier raide, à l’étage, vers le studio mansardé que j’allais apprivoiser six semaines durant. En mon for intérieur je n’avais nulle envie de tromper mes errances à venir, le long de la frontière russe, avec des croquis de nus le jeudi soir. Lorsque j’étais dans les environs, il m’arrivait même, de laisser glisser les heures où avaient lieu ces séances de dessins, au bar vitré de la gare centrale. Mes bouffées de mauvaise conscience étaient vite effacées par des dessins, sur le vif, dans ce refuge d’alcooliques, en attente de trains fantômes. J’ÉTA LE MON M ATÉR IEL sur une grande table. Je peindrai au sol. Patience. Plastique de protection fin sur un lino constellé de taches. Eclats d’inspirations passées ? Calmer la hâte. J’échafaude. Pour ne pas m’y tenir, pour oublier le motif de mon séjour. Pour me libérer des tentations. Je pose un programme au stylo sur un grand morceau de papier.
Extraits
Luc Marelli | Tendresses après la pluie
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Extraits
LUC M A R EL L I
Les petits pots de couleurs glissent de leur sachet d’emballage. Inventer une palette. Apprécier l’attente. La brosse de tapissier, épaisse me plaît. Elle se gorge d’eau, de jus, de couleurs. Dispense. Retient, déverse. Garde en réserve des indices colorés qui se retrouvent et se marient dans ses poiles. Inventer. Tout recouvrir d’un brouillard blanc. Danse autour des feuilles de papier. Je me détends. Ma soupe glisse son odeur. Lâcher les pinceaux. Des feuilles humides couvrent le sol. Par petits sauts, les évitant, je gagne la cuisine. Dehors, passants aux chiens, fantomatiques. Le jour nous fausse déjà compagnie. Ensuite. Les pinceaux poisseux. Des couleurs couvrent les feuilles. J’ai laissé un peu de moi-même. Que suis-je venu découvrir ? Je sors en déroute. Le froid violente le sol gelé. Le lièvre blanc détale. Je marche jusqu’à la cheminé de briques. PA RLER DE CES PASSAGES D’U N LIEU À L’AU TR E et des sédiments enfouis dans les illusions, qu’ils laissent sur le corps et l’âme. Les jours par glissements successifs parviennent à une lumière silencieuse. Prendre l’enfilade sous gare qui scinde la ville telle une tranche de gâteau, posée sur des colliers de rails ou scintillent, boutiques,
Extraits
Luc Marelli | Tendresses après la pluie
T EN DR ESSES A PR ÈS L A PLU I E
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restaurants, bars, ou des glissades d’escalators, conduisent aux façades en fête, allumées de géométries variables. S’extraire de cette forteresse urbaine, retrouver un indice de nature sous la forme d’une rivière énergique le temps d’un jour et avant que le froid, étrange dans l’obscurité, ne la change en glace. À ces journées, toutes particulières, les arbres racontent l’année écoulée. Quelques feuilles jaunes, glissent et éclairent le sol. Phosphorescence et scintillement dans une lumière qui hésite. D’abord le temps s’étire vers l’horizon, ankylosé de pluie et ces feuilles mortes, comme des cartes de géographie usées miroitent lorsque l’obscurité domine et me guident jusqu’à la maison grise. Ensuite un vent glacial balaie sans répit la cité moderne. Réfugié dans une bibliothèque, j’ouvre, exalté et curieux, des livres au hasard. Je note les noms d’inconnus, envisage de les rencontrer ou tout du moins de défricher ce qu’ils ont laissé comme iconographie publique. L’utilisation, à mes yeux magique, des matériaux à disposition dans une nature, ici immense, me laisse songeur et affamé. Des sensations enfouies surgissent. Je pense à la précision requise, au fil des saisons, face aux changements brutaux des conditions
Éditions du Canoë
Basso / Godefroy
2024
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Mars
Genre : beau livre / essai Format : 13 x 21 cm Pages : 240 pages en couleurs Préface de Mireille Calle-Gruber Prix : 24 € ISBN : 978-2-490251-85-8 Doctorante en littérature française au sein de l’équipe Handling, Pauline Basso prépare une thèse autour des gestes d’assemblages d’écrivains (Michel Butor, Marguerite Duras et Claude Simon) et de leurs processus créatifs.
Adèle Godefroy est photographe, enseignante et chercheuse. À la suite de sa rencontre avec Michel Butor en 2013, elle a fait une thèse sur l’étude des interactions entre la pratique photographique du poète et son écriture. Elle anime régulièrement des ateliers d’écriture créative tout en poursuivant sa pratique personnelle de la photographie.
Contact : colette.lambrichs@gmail.com Relation libraires : jean-luc.remaud@wanadoo.fr Éditions Du Canoë : 9, place Gustave Sudre 33710 Bourg-sur-Gironde
C’est à Albuquerque, lors d’une tournée de conférences aux ÉtatsUnis, que Michel Butor délaisse la photographie qu’il a pratiquée de 1951 à 1961 pour s’adonner aux assemblages de cartes postales qu’il adresse à ses divers correspondants. Commencés comme un amusement, ils deviennent, au fil du temps, de plus en plus élaborés et se diversifient selon les destinataires.
Pauline Basso les a étudiés avec une grande attention et Adèle Godefroy en a fait de merveilleuses photographies. Cette activité parallèle à l’œuvre du grand écrivain est montrée pour la première fois dans cet ouvrage. Mireille Calle-Gruber s’attache à mettre l’accent sur l’importance de la correspondance dans l’œuvre de Michel Butor, qui est encore – à elle seule – un continent inédit.
Téléphone : 06 60 40 19 16 Téléphone : 06 62 68 55 13 Local parisien : 2, rue du Regard 75006 Paris c/o Galerie Exils
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
Michel Butor et Carlo Ossola
Éditions du Canoë
2023
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3 octobre
Genre : dialogue Postface de Carlo Ossola Format : 12 x 18,5 cm Pages : 64 Prix : 10 € ISBN : 978-2-490251-80-3 Michel Butor (1926-2016) est un des écrivains majeurs de notre temps. Après avoir été professeur de langue française à l’étranger, il entame une carrière universitaire et enseigne la littérature aux États-Unis, en France, puis à Genève. Poète, romancier et essayiste, il a exploré et expérimenté toutes sortes de formes nouvelles de représentation du monde. Il a également collaboré avec des artistes, créant de nombreux livres-objets. Les Éditions de la Différence ont publié ses œuvres complètes en 12 volumes (2006-2010). Carlo Ossola (Turin, 1946) est, depuis 1999, professeur au Collège de France, où a été créée pour lui la chaire de « Littératures modernes de l’Europe néolatine ». Il a été professeur titulaire dans les Universités de Genève (1976- 1982), Padoue (1982-1988), Turin (1988-1999). Il a été, avec Jack Ralite, à l’origine des « Lundis du Collège de France à Aubervilliers ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont, récemment, Fables d’identité pour retrouver l’Europe, Paris, PUF, 2017 ; et Les Vertus communes, Paris, Les Belles Lettres, 2019.
Contact : colette.lambrichs@gmail.com Relation libraires : jean-luc.remaud@wanadoo.fr Éditions Du Canoë : 9, place Gustave Sudre 33710 Bourg-sur-Gironde
À Saint-Émilion, le 28 mai 2011, deux hommes discutent. L’un, Michel Butor, auteur sans pareil, se trouve dans une disposition étrange : l’année passée, il a perdu sa femme et vu paraître, par ailleurs, le dernier volume de ses Œuvres complètes. L’autre, Carlo Ossola, sent que le moment est flottant. Ils se trouvent dans une église désaffectée, dans les limbes en quelque sorte : il ne peut en être autrement, il sera question du temps. Des temps, plus précisément, qui traversent l’œuvre de Butor et qui se superposent, comme des strates géologiques, dans le corps et l’esprit d’un écrivain de plus de quatre-vingts ans. Qu’est-ce que relire, des décennies plus tard, l’intégralité de sa propre œuvre ? Comment un lieu, en tant que monument, permet-il de déchiffrer le temps ? Qu’est-ce que le temps une fois que l’homme n’est plus ? Il était plus que temps – c’est le moins qu’on puisse dire – que cet entretien saisissant soit réédité.
Téléphone : 06 60 40 19 16 Téléphone : 06 62 68 55 13 Local parisien : 2, rue du Regard 75006 Paris c/o Galerie Exils
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
sortie le 5 jan. 2024 CotCotCot Éditions
L’art de ne pas lire de Elisa Sartori
tous publics ISBN 978-2-930941-67-7 format : 10,5 x 15,5 cm coll. Baladeur, des livres qui aiment à se déplacer sans but précis couverture souple à rabats ; dos carré cousu-collé 52 pages • [14,50 €]
• livre relié •
Un livre est-il le meilleur des cadeaux ? Qu’en faire lorsqu’il est cause de souffrance et de malentendus ? Le laisser prendre la poussière ou lui trouver une utilisation ? La narratrice propose plusieurs pistes pour le moins inattendues… Illustration : photographie + tablette graphique Thèmes : livre • livre-objet • lire/lecture • dyslexie
Argumentaire : • •
les jeunes et la lecture : difficultés et souffrances, malentendus ; thèmes plus larges autour du livre et du corps, du livre-objet, de la place de la lecture/du livre dans la société de consommation actuelle (livre devenu objet déco chez les influenceurs)
Née à Crémone, Elisa Sartori commence ses études à l’Académie des beaux-arts de Venise pour ensuite les poursuivre à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, au sein de l’atelier d’illustration d’Anne Quévy. Son livre accordéon Je connais peu de mots (CotCotCot, 2021) lui a valu le Prix de la première œuvre en littérature jeunesse 2021, décerné par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Également paru aux éditions Thierry Magnier : Les Polis Topilins, album illustré par Nina Neuray.
Titres publiés chez CotCotCot
[leporello]
Je connais peu de mots – ► Prix de la première œuvre – jeunesse 2021, Fédération –– – Wallonie-Bruxelles Sortie : février 2021
[Carnet 02]
À hauteur d’enfant de Lisette Lombé & 10ème ARTE (collectif de street art composé d’Almudena Pano et Elisa Sartori)
[Baladeur 01]
à paraître en janvier 2024
Sortie : septembre 2023
CotCotCot éditions | contact presse : Gabriel Lucas | gabriel.lucas@labernique.com | Tél. : +33 6 15 82 58 56 | visuels : labernique.com/ressources
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Nikos Maurice
Éditions du Canoë
2024
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Février
Photographie : © Matthieu Regnier
Genre : roman policier Préface de Roger Martin Format : 13 x 21 cm Pages : 288 Prix : 21 € ISBN : 978-2-490251-84-1 Né à Paris en 1983, Nikos Maurice a passé les vingt premières années de sa vie dans le Val-de-Marne à Fontenay-sous-Bois, ville pour laquelle il travaille désormais comme journaliste. Durant ses études de cinéma et audiovisuel à Censier, il a écrit et réalisé plusieurs courts métrages autoproduits tout en écrivant des nouvelles et des romans. C’est en 2016 qu’il publie son premier livre, L’infiltré de La Havane, aux éditions de La Différence. Hollywood, les années rouges est son deuxième roman.
Contact : colette.lambrichs@gmail.com Relation libraires : jean-luc.remaud@wanadoo.fr Éditions Du Canoë : 9, place Gustave Sudre 33710 Bourg-sur-Gironde
Harvey Zrodwayne est un jeune dramaturge et scénariste, brillant et gouailleur. Après ses premiers succès new-yorkais, son agent lui propose de rejoindre Hollywood où une carrière fulgurante l’attend. Seul hic : Harvey est communiste. Et en cette année 1951, le maccarthysme et la chasse aux sorcières battent leur plein, les têtes d’affiche tombent les unes après les autres pour « activités anti-américaines » et la méfiance est généralisée. Le héros s’en aperçoit vite, lui qui retrouve à Los Angeles son grand frère, Sam, scénariste à succès par ailleurs porté sur la bouteille qui dort avec un revolver et se sent traqué en permanence. Ce qui aurait pu relever de la paranoïa californienne se révèle peu à peu être une vaste intrigue où gravitent un psychologue anticommuniste affilié au FBI, des militants repentis et délateurs, des comédiennes talentueuses et désabusées, une mystérieuse voiture bleu clair qui disparaît sitôt qu’on s’en approche… et Sue, secrétaire pas vraiment gauchiste d’un magnat de la production cinématographique, dont Harvey s’entichera rapidement, au cours d’une éducation sentimentale autant que politique. La façon dont Nikos Maurice nous entraîne dans l’Amérique des années cinquante tient du tour de force, tant par l’incarnation de personnages hauts en couleur et attachants que par un style qui se joue des codes, à la fois comique et trépidant. La grande famille du cinéma hollywoodien défile au passage, et le lecteur pénètre jusque dans le jardin d’un James Stewart débraillé, où s’est encastré la voiture neuve de notre héros devenu détective amateur… Un régal de suspense et de romanesque.
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Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
CHAPITRE 12
Sam avait tenu à m’offrir cette voiture. J’avais trouvé son entêtement un peu curieux. Ce n’était pas tant son envie de me faire un cadeau d’une telle ampleur qui m’avait frappé, mais la façon qu’il avait eu de l’exprimer, sans fausse désinvolture, avec une pointe de gravité même, comme s’il voulait s’acquitter d’une dette. Du reste, il l’avait dit peu ou prou : — Il faut bien que je joue mon rôle de grand frère parfois. La sincérité de sa remarque m’avait d’abord laissé pantois, puis j’avais rétorqué : — Qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est pas le rôle d’un grand frère d’offrir une voiture au petit frère. À la limite, une femme ! Mais pas une voiture ! avais-je plaisanté pour détendre l’atmosphère, étrangement sérieuse tout à coup. — Je me rends bien compte que je n’ai pas joué mon rôle d’aîné comme j’aurais dû, m’avait-il dit alors, sur le ton d’un aveu. J’aurais aimé pouvoir te protéger en vrai grand frère. 3
— Mais quand ? À quelle occasion tu ne m’as pas protégé ? lui avais-je répondu, me sentant forcé d’opposer une dénégation à ses inquiétudes. — Je ne sais pas… Dans la rue, à l’école, à la mort de papa… Je n’ai pas d’exemple précis. Mais je sais que c’était souvent toi qui me protégeais de moi-même et que ça devait être pénible. Et d’une voix qu’il avait lancée plus haut pour qu’elle sonne enjouée, il avait ajouté : — T’inquiète pas pour le prix, c’est pas ça qui va me mettre sur la paille ! De toute façon, j’ai beaucoup trop d’argent que je ne mérite pas… Si par cette phrase, il avait cru égayer l’ambiance, c’était râpé ! Enfin, j’avais fini par céder, tout en brocardant sa soudaine sentimentalité qui, parce qu’elle m’allait droit au cœur, m’embarrassait : — Si je comprends bien, tu m’offres une voiture pour te racheter une conduite ! Ça l’avait fait rire, fermant ainsi la parenthèse des regrets. Et d’humeur subitement festive, il m’avait invité à dîner chez lui, ou plutôt chez eux, car il avait dit « chez nous ». L’expression incluait June, évidemment, peutêtre même Thornton Clay, que je n’avais pas recroisé depuis le jour de mon arrivée. Il s’était trouvé que Thornton était parti chez son ex-femme voir son fils de quatre ans, aussi avionsnous dîné tous trois. Il faisait si chaud que nous avions mangé dehors, à la lueur des lampions pendus au noyer, qui décalquait sur l’herbe du soir l’ombre chinoise de ses
branches. Un disque de Django Reinhardt jouait dans la maison, portes et fenêtres ouvertes sur le jardin ; et à mesure que s’approfondissait le bleu de la nuit, s’intensifiait le jaune aurore de la lumière intérieure. La grande salade d’avocats et de crevettes, servie sur la table d’extérieur, avec la glacière pleine de bières posée sur l’herbe comme en pique-nique, accentuait ce sentiment d’été. Il était plaisant de penser qu’à New York, on boutonnait encore son manteau, on devait même relever le col et le maintenir d’une main, l’autre plongée dans la poche. Sam et moi partîmes dans une discussion qui nous entraîna loin, laissant June sur le bas-côté du débat. Nous faisions le constat de la récente mutation du capitalisme. En ce début de décennie, le développement fulgurant de la société de consommation accroissait la colonisation des esprits et des espaces, publics et privés. La publicité – via la télévision, dont le marché bondissait de mois en mois – s’invitait chez les gens, s’introduisait dans leur living pour mieux pénétrer leur cerveau. Comme disait Sam, le Capital jouait les Père Noël, à ceci près que les cadeaux étaient payants. L’émergence d’une classe moyenne de salariés-consommateurs, ayant gagné le tiercé du bonheur télévision-voiture-réfrigérateur, était un trompe-l’œil en Technicolor pour dissimuler l’exploitation. — Avec l’American Way of Life, on est au cœur de l’hégémonie culturelle dont parlait Gramsci ! s’exclamait Sam, surexcité, plongeant la main dans la glacière pour prendre une énième bouteille de Pabst Blue Ribbon.
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Son exaltation de pouvoir à nouveau débattre avec moi et son insistance à dire combien ça lui avait manqué étaient un camouflet pour June, loin d’être idiote, mais d’une intelligence emmêlée faute de l’avoir exercée, incapable d’aligner trois idées sans que sa pensée trébuche. Elle boudait ostensiblement, et j’en fus d’abord très gêné, essayant de l’inclure du regard, la sollicitant par des mouvements de tête pour la faire réagir, mais rien n’y fit : elle s’était résolue à l’ennui. Tant pis ! m’agaçai-je. Sam a bien le droit de parler de ce qu’il veut avec son frère qu’il n’a pas vu depuis trois ans ! Quand June finit par ouvrir la bouche, ce fut pour lui décocher une flèche : — Enfin, ça te va bien de tenir ce genre de discours, alors que tu as une villa, deux voitures, un poste de télévision et un grand réfrigérateur… — Mais enfin, je n’ai jamais dit que j’étais contre les biens de consommation et que les gens devaient vivre comme des pauvres ! se défendit Sam. Tout ce qu’on dit, c’est que la bourgeoisie industrielle et financière achète la paix sociale et fait croire aux salariés qu’il n’y a plus d’antagonismes de classes. — Des « antagonismes de classes » ? répéta June, irritée. — Des intérêts contradictoires entre le patronat et le salariat, si tu préfères… — C’est vrai, dis-je à mon tour, aujourd’hui, pour désunir les travailleurs et désamorcer toute revendication collective, il n’y a plus besoin de casseurs de grève…
Il suffit de leur faire miroiter une vie de petit-bourgeois. Et loin de moi l’idée de faire culpabiliser les gens ! C’est bien normal d’aspirer au confort moderne. — Cela dit, reprit Sam, le fume-cigarette entre les dents, ses mains étant occupées à décapsuler une nouvelle bouteille, quand le mirage capitaliste ne suffit plus à calmer les travailleurs, on peut toujours compter sur le patronat et la police pour leur taper sur la gueule. Il y a deux méthodes pour endormir le peuple… avec ou sans matraque ! — En somme, si j’ose dire, on a le choix entre Morphée ou morfler. — Tu viens de l’inventer, celle-là ? — J’essaie de la placer depuis 1942 ! Sam, s’esclaffant, expulsa un nuage de fumée ; puis évoqua la grande grève des décorateurs de la Conference of Studio Unions, que la police de Los Angeles et la sécurité de Warner Bros. avaient violemment réprimée lors de ce vendredi d’octobre 45, qui resta dans les mémoires comme le Hollywood Black Friday. June campait sur sa position – assise, pour être exact, avec le coude sur la table et le menton sous la paume. Ses parents avaient dû lui apprendre qu’une jolie femme est charmante quand elle fait petite fille. Quelle mouche l’avait donc piquée ? Était-ce le fond même de notre pensée qui l’avait froissée, ou le fait de se savoir dépassée ? Était-ce habituel que Sam l’évince et dialogue seul avec l’invité ? Notre débat n’avait pourtant pas duré bien longtemps. La goutte d’eau venait peut-être
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Arch Brown Un pornographe Traduit de l’anglais (États-Unis) par Étienne Gomez, avec une préface de Jameson Currier
New York, printemps 1967. Un jeune agent publicitaire doit démissionner pour avoir soutenu un employé surpris en train de feuilleter Playboy au bureau. Au lieu de rechercher tout de suite un autre emploi, il décide de s'acheter une Bolex et de s'initier à la réalisation au cours de l'été. En arpentant Central Park et les rues de Manhattan avec sa caméra portative à la main, il ne sait pas encore qu'il va révolutionner la pornographie américaine. Le manuscrit d'Un pornographe a été retrouvé dans les papiers d'Arch Brown après sa mort en 2012. Rédigé au milieu des années 1970 à la manière d'un bilan de carrière, ce texte inclassable est au croisement des mémoires intimes, du manuel de reconversion professionnelle et du manifeste esthétique. Car, plus encore qu'un outil de libération sexuelle, la pornographie était pour Arch Brown un instrument de connaissance.
ISBN : 9782493205056 © Perspective cavalière, 2024 Graphisme : Débora Bertol Illustration : Christophe Merlin Couverture souple avec rabats 12,9 x 19,8 cm Environ 310 pages, 22 €
Date de publication : 5 janvier 2024 Contact presse & librairies : Étienne Gomez Antony Thalien 0679918283 06 31 20 71 63 editionsperspectivecavaliere@gmail.com
Résumé : Après trois chapitres autobiographiques – 1. Lumière, 2. Caméra, 3. Action – sur sa jeunesse dans le Midwest, sur ses débuts dans la publicité, et sur sa reconversion dans la pornographie, Arch Brown dresse un tableau complet de la pornographie en général et à son époque en particulier. Il définit ainsi les fantasmes fondamentaux en jeu dans l’industrie : 4. Le fantasme de la Star (il faut s’aimer soi-même et croire en soi), 6. Le fantasme du Moi (il faut aimer la caméra et le public-, 7. Le fantasme du Ça (certains ont un goût prononcé pour une partie donnée du corps), 8. Le fantasme du Jeu de rôle (certains tirent satisfaction de la possibilité offerte par le cinéma d’incarner quelqu’un d’autre). Il dresse aussi une typologie des personnes intéressées, qui ne sont pas toutes bonnes pour l’industrie : 5. Les rôdeurs (ils n’ont rien à offrir mais veulent seulement infiltrer l’industrie du porno), 8. Les baiseurs (il sont excellents et endurants dans l’action face à la caméra comme dans la vie), 13. Les voyeurs (ils jouissent de leur propre image), 14. Le public (il vient voir les films, mais qui est-il et que cherche-t-il ?). Enfin, il passe en revue certains aspects techniques ou esthétiques et certaines évolutions contemporaines de son époque : 10. Les gens, les lieux, les choses (sur l’importance de tout ce qui n’est pas pornographique dans les films pornographiques), 11. SM, bondage, etc. (sur l’essor des pratiques impliquant des rapports de domination), 12. Rôles discordants (sur les personnes qui ont des caractéristiques des deux genres, masculin et féminin), 15. Les films (sur le fait que les films mènent leur vie à eux, indépendamment des intentions de son réalisateur). Bien plus qu’une incursion dans la pornographie et dans les milieux underground des années 1970, ce qui serait déjà beaucoup, ce livre inclassable jette les bases d’une véritable anthropologie de la pornographie du point de vue technique, psychologique, social, économique, etc. #pornographie #new-york #1960 #1970 #hétéro #gay #bi #queer #bondage #SM #LGBT #sexe #amour #plaisir #cinéma #reconversion professionnelle #épanouissement personnel
extrait n°1 #les raisons d’une reconversion Le manuscrit retrace les étapes d’une reconversion professionnelle d’une manière qui fait étrangement écho aux manuels de développement personnel d’aujourd’hui. Un aspect de mon travail était de chercher des idées ou des sujets dans l’air du temps à partir desquels ma compagnie pourrait élaborer une campagne promotionnelle ou publicitaire. Je demandais à mon équipe de feuilleter les vieux exemplaires de journaux ou de magazines qui traînaient pour trouver des exemples de police de caractère ou de lettrage photographique qui pourraient nous servir. Un de mes employés feuilletait ainsi un numéro de Playboy lorsqu’un dirigeant entra dans nos bureaux et, le surprenant, il vit rouge. J’ignore comment ce magazine s’était retrouvé là. J’essayai d’expliquer que le jeune homme n’avait fait qu’obéir et que j’étais seul responsable de la situation. Le gars en question était gay et je savais que les photos de filles nues ne l’excitaient pas mais je ne pouvais pas dire ça. La direction décida de le renvoyer. Des cadres de mon niveau et des collègues du jeune homme se réunirent au débotté pour prendre sa défense. On était aux débuts de la libération sexuelle et un magazine comme Playboy ne justifiait pas de renvoyer un très bon employé, qui, après tout, n’avait fait que son travail. Il fut convenu qu’en cas de licenciement, nous partirions tous en même temps. Nous n’avions pas imaginé un seul instant qu’ils pourraient laisser partir deux chefs de département et plusieurs de leurs employés. Erreur ! En moins de vingt-quatre heures, la direction décida de nous laisser partir. Nous ne nous fîmes pas prier. Je me retrouvai sans travail et, comme tant d’employés dans leur spécialité, je m’aperçus qu’il n’y avait pas beaucoup de postes disponibles. Même dans une grande ville, au-delà d’un certain niveau dans un domaine comme le mien, les opportunités sont rares et la concurrence est rude. J’envoyai des CV, consultai des agents, en vain. Personne n’avait rien à m’offrir. […] Je touchais des allocations de chômage et, l’été arrivant, je pris la décision de ne pas m’inquiéter de mon sort. De buller. D’aller à la plage. De me dégoter une nouvelle passion. J’avais un peu d’argent de côté et l’idée d’acheter un appareil me revenait régulièrement. Pourquoi ne pas me mettre à la photographie ? […] Après des visites dans des magasins de photo, l’idée d’une caméra me séduisit de plus en plus. Une 16 mm de seconde main avait un prix voisin de celui d’un appareil neuf et je pouvais à la fois faire des films et des photos avec les meilleurs plans. […] Et n’aurais-je pas de quoi m’amuser pendant l’été ? Pourquoi ne pas tourner un bon film underground ? J’optai pour une petite Bolex.
extrait n°2 #un hommage à l’amour Le premier film rémunéré d’Arch Brown est une commande privée de deux époux new-yorkais, Diana et John, qui souhaitent immortaliser leurs ébats sexuels. Cet extrait peut paraître anecdotique dans un ouvrage qui explore toutes les sexualités, homo, hétéro, bi et queer, et toutes les pratiques, notamment SM, bondage, etc., mais il en dit long sur la quête de la beauté dans la sexualité au fondement de la vision que l’auteur défend de la pornographie. Ils commencèrent par s’enlacer tout en glissant les mains sous leurs hauts respectifs. Les vêtements avaient manifestement leur importance pour eux et ce ne fut qu’au bout d’un certain temps qu’ils les enlevèrent. John embrassait les seins de Diana à travers le tissu tandis qu’elle caressait son sexe sous son short. Finalement, il dégrafa son dos nu et libéra un sein, puis l’autre. Il lui palpa et lui lécha les seins jusqu’au moment où, parcourue d’un tremblement de tout le corps, elle ôta d’un seul geste son dos nu et sa culotte. Elle resta étendue toute frémissante sur le matelas, et il se dressa au-dessus d’elle, les jambes de chaque côté de ses hanches. Elle leva lentement les mains le long de ses cuisses puis fit glisser son short, exposant ainsi le jockstrap qui moulait son sexe. Elle changea de position et, à genoux, se mit à lécher le jockstrap avant de le faire glisser à son tour pour avaler sa bite. Elle le suça jusqu’au moment où il en eut des frissons dans les jambes, après quoi elle bascula sur le matelas, les cuisses écartées. Il enleva le peu de vêtements qui lui restaient, puis s’allongea devant elle et enfonça son visage entre ses cuisses.
J’avais du mal à croire que ces deux personnes que je venais tout juste de rencontrer puissent ainsi sortir le grand jeu face à ma caméra. Car c’était magistral. Ils avaient réfléchi à tout et ils connaissaient leur scénario sur le bout des doigts. J’avais aussi du mal à croire qu’ils puissent être d’une telle beauté. Elle avait une taille fine et délicate mais ses seins étaient ronds et amples. Sa peau était parfaitement lisse et sans un seul défaut. Elle avait les cheveux châtains et ses poils prenaient des reflets auburn à l’entrejambe. Quant à lui, il était bien plus musclé qu’on aurait pu l’imaginer à le voir habillé, et il avait les jambes, la poitrine et le ventre couverts d’épais poils noirs. Ils faisaient vingt ans de moins et seul le ventre naissant de John trahissait son âge. Son sexe était court mais très épais avec un énorme gland en champignon, et, se redressant brusquement, il le lui enfonça d’un coup. Fini les préliminaires romantiques, c’était maintenant une violente scène de sexe, à la limite du viol : à chaque assaut elle criait davantage et, plus elle criait, plus il poussait fort. Le jeu se poursuivit pendant une dizaine de minutes, augmentant peu à peu en vitesse et en intensité à mesure qu’ils approchaient de l’orgasme. Le moment venu, ils se mirent à hurler en battant le matelas et en s’empoignant sans façon. À la fin, parcourus d’intenses frissons, ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre en riant comme des petits enfants. John redressa lentement la tête et me demanda en souriant : « C’est dans la boîte ? » Ils se remirent à rire. « Pas mal pour un vieux couple, non ? »
extrait n°3 #au carrefour des plaisirs En théoricien de pornographie, Arch Brown affirme un credo simple : un bon film est un film où tout le monde, acteurs, réalisateur et spectateurs, peut trouver un moyen de s’épanouir. Tous [les bons acteurs dans mes films] avaient ce rare mélange de liberté sexuelle, de maîtrise technique, et surtout de sensibilité et de réactivité face à l’objectif. La caméra était peut-être le plus important. Tous étaient excités par elle, et c’était elle qui les aidait le plus souvent à réaliser des fantasmes longuement refoulés. C’était aussi grâce à elle qu’ils pouvaient mettre de l’ordre dans ce domaine de leur vie et profiter d’un moyen unique de satisfaire leurs egos. Je m’aperçus d’ailleurs que mes films me permettaient de satisfaire mon propre ego. Je n’aidais pas seulement les gens à réaliser leurs fantasmes, je satisfaisais aussi les miens. Mon élan sexuel diminuait au fur et à mesure, surtout si tout se passait bien et que le résultat était exceptionnel. Ce fut pour moi comme une libération. Dès lors que j’avais commencé à concevoir mes films de manière vraiment professionnelle, l’excitation sexuelle avait presque disparu. Je ressentais une sorte de satisfaction rien que d’avoir fait tourner la caméra pendant quelques heures. Après une bonne journée de tournage, si tout s’était bien passé, je me sentais comblé, heureux. Il me semblait de plus en plus important de créer une atmosphère de réalité dans mes films. De même que je créais mes personnage en fonction des acteurs, je me mis à écrire des scénarios entiers en pensant aux capacités et aux désirs que je leur attribuais. Réunir un livreur de fruits et légumes et une ménagère crédibles était une chose, mais la qualité sexuelle du résultat dépendait avant tout des circonstances de leur rencontre et de leur attitude l’un vis-à-vis de l’autre. Je vis un jour un film où un livreur sonnait ainsi à la porte d’une ménagère, et tout se passa bien jusqu’au moment où l’actrice entreprit de séduire elle-même le jeune homme. Au lieu de lui parler, de le draguer, de se rapprocher de lui ou encore de le caresser, elle souleva sa jupe et commença à se masturber, assise sur le plan de travail. La ménagère était devenue une pute et la scène était gâchée. La suite pouvait toujours faire mieux, ces personnages avaient perdu toute vraisemblance. Mes films commencèrent à s’ouvrir à une autre sorte de réalité. Je m’aperçus que ceux qui m’en parlaient, que ce soient des amis ou même parfois des inconnus, avaient avant tout aimé le lien qu’ils entretenaient avec les personnages. Un hétéro moyen ne passe pas ses journées à rencontrer des stripteaseuses, des putes, des pom-pom girls et des hôtesses de l’air qui se pâment dès qu’elles les voient arriver. Ils rencontrent plutôt des secrétaires, des serveuses, des voisines, qu’ils espèrent pouvoir séduire facilement si une occasion se présente. Les homos rencontrent généralement des voisins ou d’autres homos dans les bars ou à des soirées, plutôt que des cowboys, des plombiers, des policiers et des militaires. Mes films se concentrèrent de plus en plus sur des personnes et des situations ordinaires pour que le public moyen puisse se sentir concerné. Le fantasme de l’auto-stoppeuse lubrique en mini-jupe est peut-être universel, mais, dans la vie, la chose n’est pas fréquente. Une femme en tenue de ville et au maquillage discret me paraissait plus excitante qu’une pute en porte-jarretelles avec une masse de cheveux blond décoloré.
« Arch Brown fait quelque chose de neuf, de complexe, de crucial. La sexualité est bienvenue au cinéma. Que tous les films ne soient pas pornographiques doit être un sujet d’étonnement. Car c'est la fonction même du cinéma. Un plat se mange, un vin se boit, le sexe se filme. » — Interview, 1975
De son vrai nom Arnold Krueger, Arch Brown est né à Chicago en 1936 et a grandi dans une famille marquée par la Grande Dépression. Après une brève carrière dans la publicité, il est devenu pornographe à une époque où la pornographie hard-core devenait légale. Son pseudonyme Arch Brown associe le prénom qu’il utilisait dans les lieux de drague gay et le nom de son compagnon pendant vingt-huit années, Bruce Brown, co-fondateur de l’Arch & Bruce Brown Foundation pour la promotion de la création littéraire et théâtrale gay. Son œuvre est aujourd’hui conservée à la bibliothèque de la prestigieuse université Cornell. Photo © Arch & Bruce Brown Foundation
Kamal Al-Solaylee Intolérable : Mémoires des extrêmes Traduit de l’anglais (Canada) par Étienne Gomez
Aden, 1967. L’arrivée au pouvoir des socialistes révolutionnaires marque la fin du protectorat britannique. Pour la grande famille des Al-Solaylee, c’est le début d’un long exil à Beyrouth puis au Caire. Mohamed, ancien magnat de l’immobilier dépossédé de ses biens, tombe dans une dépression qui ne dit pas son nom, tandis que Safia, jadis bergère dans l’Hadramaout, entretient la famille jusqu’au moment du retour, inexorable, dans un Yémen transformé. Les mémoires de Kamal, dernier de onze enfants, ne retracent pas seulement l’itinéraire d’un jeune homme qui se découvre homosexuel dans un Moyen-Orient en voie de radicalisation, ils évoquent aussi le destin intolérable d’une famille restée là-bas, à l’autre extrême. L’étau ne cesse en effet de se resserrer dans ce Yémen postcolonial frappé de plein fouet par la crise du monde arabe, puis par la guerre civile et par la catastrophe humanitaire en cours. L’édition française est complétée par une postface de l’auteur. ISBN : 978-2-493205-02-5 © Perspective cavalière, 2022 Graphisme : Débora Bertol Illustration : Christophe Merlin Édition originale : Intolerable: A Memoir of Extremes © Kamal Al-Solaylee, 2012, 2022 HarperCollins Canada Couverture souple avec rabats 12,9 x 19,8 cm 312 pages, 22 €
Date de publication : 27 mai 2022
Contact presse & librairies : Étienne Gomez 0679918283 editionsperspectivecavaliere@gmail.com
Lauréat Globe and Mail Best Book of the Year, Toronto Book Award, Canadian Booksellers' Top Pick for LGBT Books of the Year, Amazon.ca Best Book of the Year Finaliste Lambda Literary Award for Gay Memoir/Biography, Edna Staebler Prize for Creative Nonfiction, Hilary Weston Writers' Trust Prize for Nonfiction, OLA Forest of Reading Evergreen Award Sélection du CBC Canada Reads « One Book To Break Barriers » « Un grand livre, qui raconte parfaitement le Yémen et l’effervescence d’un Orient libre, émancipé du joug colonial et faisant valoir un progressisme populaire, avant de sombrer dans les mouvements islamistes. » (Quentin Müller) Photo © Mark Raynes Roberts
Né à Aden en 1964, Kamal Al-Solaylee a émigré au Canada en 1996 après des études de littérature anglaise à Keele puis à Nottingham au Royaume-Uni. Devenu journaliste au Globe and Mail puis professeur à l'université Ryerson de Toronto, il a publié trois ouvrages, Intolerable: A Memoir of Extremes (2012), Brown: What Being Brown in the World Today Means—to Everyone (2016) et Return: Why We Go Back to Where We Come From (2021). Il est aujourd'hui directeur de l'École de journalisme, rédaction et communication de l'université de la Colombie-Britannique à Vancouver.
#Beyrouth, 1967 « Je suis le fils d’une bergère illettrée qui fut mariée à quatorze ans et mère de onze enfants à trente-trois ans. » (p. 7) Kamal est le fils d’une bergère et d’un gardien de sécurité devenu magnat de l’immobilier, l’une des premières fortunes d’Aden. La famille, chassée du jour au lendemain en 1967, trouve refuge à Beyrouth, où le père, qui n’a plus que son compte d’épargne en Angleterre, prend un appartement dans un immeuble nommé Yacoubian, habité par des stars de la chanson et du cinéma. Malgré les airs de paradis de ce Beyrouth d’avant la guerre civile, la situation commence à se dégrader, et les tensions montent entre druzes, chrétiens, chiites et sunnites. Aussi, lorsqu’une bombe explose dans le parking de l’immeuble Yacoubian, le père trouve la situation moins grave qu’à Aden. Extrait n°1 : « On lui avait donné moins de vingt-quatre heures pour quitter Aden. » (p. 48) Son plus effrayant face-à-face avec le NLF eut toutefois lieu en novembre 1967, lorsqu’un petit groupe d’hommes masqués vint l’enlever dans son bureau, en mode gangster, avant de le séquestrer pendant trentesix heures. Nous avons entendu plusieurs versions de cette histoire, que Mohamed a répétée pendant des années à ses invités, à Beyrouth puis au Caire. Il est difficile d’en réconcilier tous les détails, mais les points principaux restent les mêmes. « Ils m’ont attaché à une chaise (là-dessus, il n’a jamais varié). J’ai demandé une cigarette (je le croyais aussi là-dessus, car il a fumé comme un pompier jusqu’en 1972). Leurs visages transpiraient l’envie », disait-il de ses ravisseurs, qui, par défi, avaient ôté leurs masques. S’il affirmait n’en avoir reconnu aucun, aux yeux de ma mère, certains étaient probablement d’anciens prestataires que sa démesure avait rendus jaloux. Le montant de la rançon pouvait augmenter ou diminuer en fonction du public, mais il se chiffrait toujours en milliers de livres sterling. Un point était incontestable. On lui avait donné moins de vingt-quatre heures pour quitter Aden. Imaginez ce que c’est que de devoir reloger en un jour une famille nombreuse (ainsi que d’autres personnes à charge) dans un nouveau pays, en laissant tout ce que vous avez, ainsi que tous les gens que vous connaissez, sans savoir si vous les reverrez. J’ai toujours cru que j’avais eu de la chance d’être trop jeune pour prendre la mesure de la souffrance d’une famille ainsi arrachée à son pays. Les pertes étaient financièrement immenses, mais émotionnellement incalculables.
#Le Caire, 1977 « Tout le monde était assis devant le poste de télévision, en train de regarder l’Egypt Air présidentiel à son atterrissage sur le sol israélien. Le seul événement comparable en Amérique du Nord serait Apollo 11 en 1969 ou l’élection de Barack Obama en 2008. » (p. 7) Tandis que Kamal écoute de la pop occidentale et que ses sœurs choisissent leurs bikinis pour les vacances, l’Égypte entre en état d’alerte à partir de la guerre du Ramadan/Kippour en 1973, et les accords de Camp David à la fin de l’année 1977 font basculer le Moyen-Orient dans une ère de radicalisation.
Extrait n°2 : « Depuis cet été 1977, le Moyen-Orient a changé autant que ma famille. » (p. 15) Depuis cet été 1977, le Moyen-Orient a changé autant que ma famille. Cette année m’apparaît comme décisive du point de vue des valeurs – tolérance, curiosité, égalité, ardeur au travail et mobilité sociale – que mon père cultivé et ma mère illettrée avaient essayé d’inculquer à leurs enfants. Nous vivions dans un monde laïc où la liberté de culte – nous eûmes beaucoup d’amis et de voisins chrétiens au Caire et mon père négocia avec la petite communauté juive d’Aden – et la liberté religieuse allaient de pair, du moins en apparence. Cela faisait exactement dix ans que nous avions été chassés d’Aden à cause des sentiments et des intérêts probritanniques de mon père. Après une dizaine d’années à Beyrouth, celui-ci avait guidé son troupeau de onze enfants au Caire comme vers un havre de paix – et c’est très certainement ce que cette ville est restée jusqu’en 1977, époque à laquelle le réseau essentiellement clandestin des Frères musulmans est réapparu sur la carte sociale et politique égyptienne pour prêcher l’évangile du « retour à l’islam ». Le séjour du président Anouar el-Sadate en Israël pour négocier la paix ne fit que renforcer la détermination des islamistes à imposer leur philosophie. C’est vers la même époque que notre école, un établissement privé mixte pour la classe moyenne du Caire, recruta sa première enseignante voilée. À peine âgé de treize ou quatorze ans, comme beaucoup de mes amis égyptiens et autres expatriés arabes à l’Education Home du quartier de Dokki, je sentais qu’une évolution était en cours. Le jour où Mlle Afaf essaya de convertir les élèves au port du voile, elle provoqua une fronde chez les parents.
#Gay/Le Caire « Mon séjour en Angleterre m’avait donné du courage et, dans un moment de confiance, j’avais appelé le numéro d’aide de Liverpool pour chercher des informations sur le milieu homosexuel du Caire. L’aimable opérateur m’indiqua, à ma grande surprise, que plusieurs bars apparaissaient dans Spartacus, le guide gay international. “Vous êtes sûr ?” lui demandai-je, incrédule. » (p. 154) Fin 1981, alors que l’assassinat du président Sadate par les Frères musulmans accentue la contrainte du retour au Yémen, Kamal rend visite à sa sœur Faiza à Liverpool. À son retour, il commence à fréquenter le milieu gay – insoupçonné jusque-là – du Caire. Extrait n°3 : « Le public occidental était invité par des homosexuels égyptiens. » (p. 157) Ahmad, tailleur, et Bill, son partenaire américain professeur dans le secondaire, proches de la quarantaine tous les deux, me prirent sous leurs ailes. Ils échangeaient en anglais ou dans un arabe poussif. Ahmad, issu de la classe ouvrière, devait principalement sa maîtrise de la langue anglaise à ses liaisons avec des Américains et des Britanniques. Je leur servis parfois de traducteur. Je n’aurais pas pu être plus heureux. Ce fut grâce à eux que je découvris le véritable milieu gay du Caire – pas celui des rencontres avec des étrangers dans des hôtels –, qui se déployait autour du quartier miteux d’Haret Abu Ali. Parmi tous les chapitres de mon existence, celui-ci m’apparaît presque irréel. On aurait dit qu’une cité perdue dont je n’aurais entendu parler que dans les contes existait réellement et qu’il suffisait de monter dans un taxi pour y aller. De vieilles danseuses du ventre qui avaient connu des jours meilleurs s’y produisaient dans des cabarets devant un public de machos et d’efféminés. Le public occidental était invité par des homosexuels égyptiens, et il fallait comprendre l’arabe dialectal pour pouvoir rire des numéros ou des chansons. Si je détestais ce genre de musique, sa valeur camp et sa signification dans le milieu gay local m’apparurent sur-le-champ. J’avais toujours aimé la danse du ventre et la crise religieuse qui secouait le pays entravait de plus en plus de vocations. Ces soirées me projetaient dans le Caire de l’âge d’or, celui des années 1950 et du début des années 1960 que je connaissais grâce à la télévision. Évidemment, cela ne pouvait pas durer.
#Gay/Sanaa « Sanaa ? Cette cité d’allure médiévale que nous n’avions vue que dans les guides de voyage et sur les mauvaises cartes postales que nous recevions de notre famille à quelques occasions particulières ? Je compris aussitôt qu’il fallait absolument que j’évite de passer le restant de mes jours dans un pays où la charia autorisait les pendaisons publiques. » (p. 17) Lorsque la famille est contrainte au retour au Yémen, Kamal comprend qu’il lui faut fuir en Occident, ne serait-ce que parce que parce que son propre frère Helmi s’est converti à un islamisme radical. Extrait n°4 : « “Bien fait pour eux”, dit-il nonchalamment. » (p. 177) La stricte adhésion à l’islam des différentes classes et catégories de la population rendait l’adaptation d’autant plus difficile. Il était impossible d’organiser sa journée sans tenir compte des cinq appels à la prière – à l’aube, à midi, dans l’après-midi, au crépuscule et dans la nuit – dès lors que tout le monde les respectait. L’islam en question était par ailleurs un zaïdisme rigoriste, appliquant la charia. Jusqu’en 1987, la pendaison ou la flagellation publique dans un lieu désigné de Sanaa passait pour un divertissement pour certains habitants. Le jour où il fut annoncé que deux hommes surpris en flagrant délit de « sodomie » devaient recevoir le fouet après les prières du vendredi, j’eus un malaise physique qui ne fit qu’augmenter quand j’entendis la réaction d’Helmi. « Bien fait pour eux », dit-il nonchalamment. Le Yémen avait durci le comportement de ce frère pratiquant et il usait aussi très activement les défenses de mes sœurs.
#Yémen : de la guerre civile à la catastrophe humanitaire « À l’été 2001, je rentrai ainsi au Yémen. Aucune conversation téléphonique, aucune lettre n’aurait pu me préparer à ce qui m’attendait là-bas. » (p. 256) Kamal rentre pour la première fois au Yémen juste avant le 11 septembre 2001, occasion à laquelle il entend parler pour la première fois d’Oussama Ben Laden sur la chaîne de télévision du Hezbollah. Depuis lors, à chacun de ses séjours, il suit la dégradation des conditions de vie au Yémen, jusqu’au « Printemps arabe » et au déclenchement de la guerre civile et de la catastrophe humanitaire en cours. Extrait n°5 : « Personne ne chante pour le Yémen. » (p. 300) Était-ce tenter le destin ? La question revenait me tarauder pendant que j’écrivais, effaçais, réécrivais (et réeffaçais) les premiers mots de cette postface pour l’édition française que vous tenez entre les mains. Croyais-je vraiment que le Yémen ne pouvait pas connaître pire qu’en 2012, année sur laquelle se termine l’édition anglaise de ces Mémoires des extrêmes, selon le sous-titre choisi, et qu’il ne pouvait pas s’éloigner davantage du Canada où je vivais ? Je me trompais lourdement. Depuis dix ans, le Yémen est entré dans un purgatoire de violence et de destruction de masse à côté duquel les dix ou vingt années précédentes font désormais figure d’âge d’or. Comment cela s’est-il produit ? Quel est cet univers qui laisse mourir les enfants de faim et de malnutrition, qui laisse détruire les infrastructures et ruiner l’économie d’un pays tout entier pendant que le monde regarde impuissant ou tire profit de la situation ?
Je ne sais pas pourquoi je pose des questions dont j’ai déjà la réponse. Peut-être est-ce une façon de repousser, ne serait-ce qu’un instant, la douleur d’affronter les événements qui ont fait déclarer là-bas par les Nations unies une catastrophe humanitaire sans équivalent dans le monde depuis la famine en Afrique de l’Est dans les années 1980. (Sauf que cette fois, il n’y a pas eu un bataillon de stars pour entonner Do they Know It’s Christmas et We Are the World, les deux 45-tours qui, en 1984 et en 1985, ont réuni plusieurs millions de dollars pour l’action contre la faim : personne ne chante pour le Yémen.) Peut-être est-ce un moyen de laisser un espace au doute et à l’hésitation avant d’en venir à ces certitudes que sont la tragédie de ma famille et ma propre impuissance, la réaction somme toute irrationnelle que j’ai eue face à elle. […] Comme je regrette les promesses du Printemps arabe, que je préférerais encore oublier ! Comme j’aimerais retrouver l’impression que j’avais, en 2012, quand je pensais que mes inquiétudes quant à la sécurité et au bonheur de ma famille pourraient nous rapprocher, réduire le fossé entre nos extrêmes. Le fait est que, matériellement, nous sommes plus éloignés que nous ne l’avons jamais été au cours des trente dernières années.
Recensions : Mathew Hays, The Globe and Mail : « Tant de seuils identitaires sont franchis dans Intolérable qu’on a le vertige : classe, ethnicité, genre, orientation sexuelle, nationalité, religion et degrés de pratique religieuse. Ce livre sur les rapports tourmentés d’une famille à l’Histoire – et sur les rapports délicats d’une région du monde avec la modernité – contient tous les éléments nécessaires à une grande autobiographie : il est aussi émouvant que complexe. » https://www.theglobeandmail.com/arts/books-and-media/intolerable-by-kamal-al-solaylee/article4209631/
Adrian Brooks, Lambda Literary : « Dans ces mémoires d’un homosexuel courageux, avec en toile de fond le conflit entre les valeurs démocratiques et l’obscurantisme d’un monde arabe en plein bouleversement postcolonial, le microcosme est surtout un reflet du macrocosme. L’histoire, douloureusement intime par moments, notamment lorsqu’elle évoque une famille qui ne peut plus supporter de regarder les photos de l’époque où elle était libre, prend des proportions épiques avec la séparation familiale et avec le tumulte du “Printemps arabe”. » https://lambdaliterary.org/2013/09/intolerable-a-memoir-of-extremes-by-kamal-al-solaylee/ Jeet Heer, The Walrus : « Des mémoires aussi puissants qu’intimes… une lecture nécessaire. » https://thewalrus.ca/from-the-middle-east-but-no-longer-of-it/ Diane Anderson-Minshall, Advocate : « Intolérable est un livre complexe et stimulant, ne serait-ce que parce que l’histoire d’émancipation qu’il raconte s’accompagne d’une analyse culturelle des différences irréconciliables liées à l’ancrage moyen-oriental d’Al-Solaylee ainsi qu’à l’appel de l’Occident. » https://www.advocate.com/print-issue/current-issue/2013/07/12/new-queer-memoirs-way-we-were
Jameson Currier Le Troisième Bouddha Traduit de l’anglais (État-Unis) par Étienne Gomez
Le 11 septembre 2001, Ted part à Manhattan sur les traces de son frère, courtier dans le World Trade Center. À peine rentré de Bâmiyân, Stan fuit en Inde pour une raison connue de lui seul. Jim fait un reportage sur le troisième Bouddha lorsqu’une explosion le sépare des hommes qui l’accompagnent. Dans ce roman complexe et lumineux, les quêtes des personnages tissent un mystérieux contrepoint dans un monde déchiré par le fondamentalisme islamiste. ISBN : 978-2-493205-00-1 © Perspective cavalière 2021 Graphisme : Débora Bertol Illustration : Christophe Merlin Édition originale : The Third Bouddha © Jameson Currier 2011
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Couverture souple avec rabats 12,9 x 19,8 cm 376 pages, 21 €
Étienne Gomez 0679918283 epl.gomez@gmail.com
Roman du deuil et de la séparation, roman de formation et de quête de soi, Le Troisième Bouddha met en relation deux histoires différentes, quoique liées entre elles par une troisième : à New York, celle de Ted, qui fait le deuil de son frère aîné Pup en même temps que ses premiers pas dans le milieu gay ; en Afghanistan, celle de Jim, dont la nouvelle de la mort de Pup vient ébranler la relation avec Ari ; entre les deux, celle de Stan, qui a opéré Jim après l’explosion de la camionnette où il voyageait pour un reportage sur le troisième Bouddha, qui aurait échappé aux bombes de Talibans. Le Troisième Bouddha est le premier des trois grands romans de la maturité de Jameson Currier, sur le thème de la violence meurtrière. C’est aussi la première publication des éditions Perspective cavalière : le monde selon ses marges, avec Ali et sa mère russe d’Alexandra Chreiteh, traduit de l’arabe (Liban) par France Meyer. « Une histoire au suspense fascinant, tant sur les épreuves de la vie que sur la force spirituelle qui permet de les traverser. Cinq étoiles ! » —Bob Lind, Echo Magazine « Entre histoire captivante et galerie de personnages remarquables, ce roman associe une quête spirituelle à la quête ordinaire et néanmoins impérieuse d’identité et d’amour dans le monde moderne. » —Charles Green, Gay and Lesbian Review Worldwide « Une histoire complexe, portée par ses personnages, où la quête d’autrui débouche sur une découverte de soi. » —Ellen Bosman, Library Journal
Alexandra Chreiteh Ali et sa mère russe Traduit de l’arabe (Liban) par France Meyer
Le 12 juillet 2006, Israël frappe le Liban suite à l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah à la frontière. Un bus affrété par l’ambassade de Russie à Beyrouth évacue les ressortissants russes vers un aéroport syrien. Pendant le trajet, la jeune narratrice, d’origine russe, retrouve Ali, un ancien camarade de classe d’origine ukrainienne qu’elle avait perdu de vue. Pourquoi Ali fuit-il le pays qu’il s’est toujours dit prêt à défendre ? Premier roman d’Alexandra Chreiteh traduit en français, Ali et sa mère russe confronte la société libanaise aux tabous qui la divisent. ISBN : 978-2-493205-01-8 © Perspective cavalière 2021 Graphisme : Débora Bertol Illustration : Christophe Merlin Édition originale : © Alexandra Chreiteh 2009 Couverture souple avec rabats 12,9 x 19,8 cm 96 pages, 14 €
Date de publication : 11 janvier 2022
Contact presse & librairies : Étienne Gomez 0679918283 epl.gomez@gmail.com
« Si vous manquez ce petit bijou, ce sera tant pis pour vous ! » Marcia Lynx Qualey, ArabLit. « Ali et sa mère russe est centré autour de deux personnages : Ali, l’homosexuel éponyme, et la narratrice hétérosexuelle, qui ne se considère pas comme homophobe, car – vous savez – elle a des amis gays. On y retrouve l’humour et la perspicacité caractéristiques d’Alexandra Chreiteh, qui s’intéresse particulièrement aux jeunes de Beyrouth. L’homosexuel ukraino-libanais, qui panique également depuis qu’il a découvert que l’une de ses ancêtres était juive, est une merveille de haine de soi et de flamboyance mélangées. » Marcia Lynx Qualey, ArabLit. Extrait n°1 : On finissait tout juste de déjeuner quand Israël déclara la guerre au Liban (p. 5-6) Le 12 juillet 2006, on apprit que le Hezbollah avait kidnappé deux soldats israéliens à la frontière. Ce qui ne nous empêcha pas d’aller manger des sushis. On finissait tout juste de déjeuner quand Israël déclara la guerre au Liban. Les employés du resto se dépêchèrent de fermer et nous demandèrent de partir tout de suite. On partit tout de suite, sans payer l’addition. Coup de bol, on avait choisi un des restos les plus chers du centre de Beyrouth. On avait bien vu ce jour-là que quelque chose clochait, mais on était sortis quand même. Les rues étaient quasi désertes, alors que d’habitude elles grouillaient de monde, quant au resto, qu’on trouvait toujours bondé, il était presque vide à part nous – ma copine Amal, son fiancé Salim et moi – et deux inconnus qui fumaient, assis à la table à côté. L’un d’eux m’avait observée à plusieurs reprises pendant le repas. J’avais remarqué son manège dès notre arrivée, et j’avais essayé d’éviter ses regards, dont l’insolence m’embarrassait. Mais j’avais eu beau l’ignorer, ça ne l’avait pas démonté, et à peine sortait-on du resto qu’il m’accostait en souriant et m’appelait par mon prénom. Bizarre, me dis-je. Mais plus bizarre encore, c’est qu’il m’avait parlé en russe – il se trouve que ma mère est russe et que cette langue est ma langue maternelle. Il se présenta – il s’appelait Ali Kamaleddine – et me demanda si je le reconnaissais, mais non, il ne me disait rien, et je ne sus pas quoi répondre. Voyant mon embarras, il précisa qu’une dizaine d’années plus tôt on avait été camarades de classe à Nabatieh, dans le sud, où nos familles habitaient. Il était sûr, ajouta-t-il, que ma mère n’avait pas oublié la sienne, parce qu’elle était ukrainienne ; dès qu’il me dit son nom je me souvins d’elle, puis de lui, et je fus stupéfaite de découvrir qu’il avait tant changé depuis la dernière fois que je l’avais vu – ce que je lui dis.
Ali : « une merveille de haine de soi et de flamboyance mélangées » Ali est en vacances au Liban pour l’été au moment où la guerre éclate. Depuis plusieurs années il est parti vivre en Allemagne où il termine des études de médecine et où il vit son homosexualité au grand jour. Son amour du Liban, qu’il s’est toujours dit prêt à défendre jusqu’à sa mort, n’est pas seulement contrarié par l’homophobie régnante – en partie fantasmée – dans son pays natal, mais aussi par un antisémitisme exacerbé par la guerre, incompatible avec ses origines… « De mémoire récente, le portrait d’homosexuel le plus saisissant dans la littérature arabe est peut-être Ali et sa mère russe (2009) d’Alexandra Chreiteh, la romancière libanaise au regard acéré et au style ultra-contemporain. […] Alexandra Chreiteh ne se contente pas de dépeindre un homosexuel émancipé : elle se moque de ses deux protagonistes comme on pourrait se moquer de soi-même. » Marcia Lynx Qualey, ArabLit, 04/09/2015. Extrait n°2 : Il aurait bien voulu pouvoir rentrer au Liban définitivement (p. 46-48) Soudain il eut la larme à l’œil ; ça l’attristait vraiment, dit-il, de voir encore et toujours ravagé ce pays fabuleux. – Quel dommage… Il soupira, puis ajouta après un court silence qu’il aurait bien voulu pouvoir rentrer au Liban définitivement, parce que la vie était bien plus agréable à Beyrouth qu’en Allemagne. […] – Alors pourquoi tu ne reviens pas ? m’étonnai-je. La guerre sera bientôt finie et tout redeviendra normal, comme d’hab ! Qu’est-ce qui te retient ? – Plusieurs choses… – Mais encore ? – Déjà, je suis gay… Il avait dit ça comme s’il s’agissait d’une évidence, du genre « La Terre tourne autour du Soleil ». Mais moi, j’étais choquée, et Ali resta stupéfait car il pensait que je savais depuis longtemps. – Rappelle-toi la dernière fois que tu es venue chez moi… Je sus immédiatement à quoi il faisait allusion […]. Il m’expliqua qu’il avait toujours été homo sans le savoir, qu’il l’avait découvert grâce à ce qui s’était passé entre nous, et que j’étais la seule fille qu’il avait aimée avant de comprendre qu’il préférait les hommes. Et il me remercia de l’immense service que je lui avais rendu. – De rien… dis-je embarrassée. La narratrice : « une femme dans l’histoire, une femme qui n’a que son corps » La narratrice est l’une des nombreuses femmes à bord. Comme elle est atteinte d’une cystite, les « pausespipi » représentent autant d’intermèdes tragi-comiques au cours du voyage. Mais le thème du corps de la femme en temps de guerre est aussi développé à travers d’autres personnages comme une jeune fille qui a ses règles en arrivant à l’aéroport et une jeune femme enceinte qui accouche prématurément. « Je voulais qu’il y ait une femme dans l’histoire, une femme qui n’a que son corps et qui ne tente pas de construire son identité contre quelqu’un ni quoi que ce soit. […] Il était très important pour moi d’aborder un certain type de discours héroïque qui intervient souvent dans les périodes de guerre. Bien sûr le corps de la femme apparaît toujours en tant que métaphore – la femme est violée, symbole de la perte de souveraineté sur la terre, ou tuée, symbole de conquête ; il y a le corps de la mère qui enfante les fils de la nation. Et puis je voulais montrer autre chose, les besoins physiques d’une personne, d’une femme qui traverse la guerre. […] Bien sûr, dans les périodes de guerre, les femmes sont les plus grandes perdantes, mais elles sont souvent réduites à des métaphores. Elles sont rarement autorisées à exister par elles-mêmes. Je me demandais toujours : quand le sang est-il pur, et quand est-il impur ? Alexandra Chreiteh, entretien avec Rachael Daum, ArabLit.
Extrait n°3 : « Dieu merci, je ne tomberai jamais enceinte ! » (p. 88-91) Dans le hall de l’aéroport, Ali se cacha au milieu de la foule des voyageurs qui attendaient, assis sur leurs valises, la réouverture du guichet de contrôle des passeports et la reprise de l’embarquement. Seule une des filles de l’amie de ma mère se tenait debout, immobile, jambes serrées, et quand je lui demandai ce qu’elle avait, elle me répondit que ses règles avaient débarqué au moment même où on était entrés dans l’aéroport, qu’elle n’avait trouvé ni serviette hygiénique ni papier toilette, et qu’il ne lui restait plus qu’à essayer d’empêcher le sang de couler. À peine avait-elle dit ça qu’une goutte roula le long de sa cuisse droite, et Ali qui s’en aperçut s’écria : – Ça te dégouline jusqu’au genou ! Il lui donna vite un de ses T-shirts pour qu’elle s’essuie. Un moment plus tard, un des gars de l’ambassade vint demander s’il y avait une sage-femme dans la salle parce que la femme enceinte était en train d’accoucher. […] Malheureusement pour elle, il n’y avait pas de sage-femme parmi nous. Peu après, elle se mit à hurler de douleur et ses cris résonnèrent aux quatre coins de l’aéroport, mettant tout le monde mal à l’aise. – Dieu merci, je ne tomberai jamais enceinte ! se félicita Ali. Une docteure proposa son aide et demanda si quelqu’un voulait bien l’assister ; Ali se porta volontaire, parce qu’il avait étudié la médecine pendant quelques mois à la fac, et qu’il avait un jour aidé une vache à mettre bas, chez sa grand-mère à la ferme. […] Ali ne refit surface que tard dans la nuit ; le guichet de contrôle des passeports n’avait toujours pas rouvert et tout le monde s’était assoupi par terre ou sur sa valise en attendant. Il me réveilla pour me dire que la jeune femme avait eu un garçon et qu’elle l’avait appelé Ali, comme lui. Il se tapa la joue et soupira : – Pauvre gosse ! Sources : Marcia Lynx Qualey, « Homosexualité et roman arabe : le triomphe de la moquerie », Translator’s Lodge, 18/01/2022 : https://translatorslodge.com/2022/01/18/lhomosexualite-dans-le-roman-arabe-le-triomphe-de-la-moquerie/ Rachael Daum, « Alexandra Chreiteh : écrire sur la menstruation en arabe standard moderne », Translator’s Lodge, 11/01/2022 : https://translatorslodge.com/2022/01/11/alexandra-chreiteh-ecrire-sur-la-menstruation-en-arabe-standardmoderne/ Rachael Daum, « La jeune romancière libanaise Alexandra Chreiteh parle du paysage littéraire arabe », Translator’s Lodge, 13/01/2022 : https://translatorslodge.com/2022/01/13/la-jeune-romanciere-libanaise-alexandra-chreiteh-parle-du-paysagelitteraire-arabe/ Marcia Lynx Qualey, « Homosexuality and the Arabic Novel: The Triumph of Mockery », ArabLit, 04/09/2015 : https://arablit.org/2015/09/04/homosexuality-and-the-arabic-novel/ Rachael Daum, « Alexandra Chreiteh on Writing About Menstruation in Modern Standard Arabic », ArabLit, 04/12/2015 : https://arablit.org/2015/12/04/chreiteh/ Rachael Daum, « Lebanese Novelist Alexandra Chreiteh on the Arabic Literary Landscape », ArabLit, 07/12/2015 : https://arablit.org/2015/12/07/arabic-literary-landscape/ Recensions : Lyvres (Yves Mabon) : https://www.lyvres.fr/2021/07/ali-et-sa-mere-russe.html
MAISON D'ÉDITION MARSEILLE www.heliotropismes.com
Au début de ce siècle, la ville de Marseille ne comptait qu'une petite douzaine d'Africains. Peu à peu, ils sont devenus plus nombreux. Aimant vivre en communauté, on les voyait en groupes sur la place Victor Gélu, dans ce qui fut le vieux quartier, avec ses rues sordides, cellulaires, en cul de sac. La Deuxième Guerre mondiale vit le vieux Marseille à moitié détruit. Quelques uns partirent pour la Grande-Bretagne. Le reste s'enfonça dans la ville? Et lorsque prirent fin les hostilités, leur nombre augmenta; de tous les côtés affluaient des hommes de couleur, poussés par les vicissitudes de la vie et de la navigation... Unis par un esprit de communauté, de solidarité, ils formèrent ce village... La plupart sont des marins accomplis, chacun ayant au moins deux tours du monde dans son sac.
RÉSUMÉ Marseille, années 1950. Diaw Falla, docker sénégalais, vit à Belsunce, le « petit Harlem marseillais », et travaille sur le port en compagnie de nombreux ouvriers africains. Menant une existence précaire, il rêve d’écrire et de publier son premier roman, Le Dernier voyage du Négrier Sirius. Son existence bascule le jour où il confie son manuscrit à une amie écrivaine. Publié en 1956, ce premier roman de Sembène Ousmane est un déchirant cri d’amertume qui fait écho aux romans marseillais de Claude McKay dans sa soif de liberté, sa défense des luttes sociales et son refus d’accepter l’étroitesse des préjugés raciaux. Le Docker noir résonne également avec Native son de Richard Wright et L’Étranger d’Albert Camus, dans sa description d’un personnage moins condamné pour son délit que pour ce qu’il représente aux yeux de la société française de l’après-guerre. Cette édition est enrichie d’archives, d’écrits poétiques inédits et de contes écrits par l’auteur à Marseille
L'AUTEUR Sembène Ousmane est né en Casamance en 1923. Tour à tour mécanicien, maçon et tirailleur dans l’armée coloniale, il débarque clandestinement à Marseille où il devient docker. Son séjour dans la ville (1946-1960) est une étape décisive d’intense activité militante et intellectuelle. Il y écrit ses trois premiers romans et participe activement aux activités de la CGT, du parti communiste, de la FEANF ou du MRAP. Son retour en Afrique marque le début d’une riche carrière cinématographique et littéraire. Sembène Ousmane est décédé en 2007, laissant derrière lui une œuvre insoumise, au service d’une Afrique libre. .
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UNE VERSION AUGMENTÉE Longtemps publié à compte d'auteur aux Nouvelles éditions Debresse, Le Docker noir a été réédité par Présence Africaine en 1971. Livre marginal par excellence (il est le seul dont l'action ne se situe pas en Afrique et relate l'expérience ouvrière de l'auteur en France), il n'avait jusque là pas fait l'objet d'une étude approfondie. Après des recherches dans plusieurs fonds d'archives (fonds du PC marseillais aux archives départementales des Bouches du Rhône, fonds méditérranéens de l'Alcazar, MRAP, IHS, etc.), nous avons retrouvé trace du parcours de Sembène Ousmane à Marseille et de son engagement politique et littéraire. Cette version, qui sera préfacée par la dernière biographe de l'auteur, Valérie Berty, sera également suivie d'écrits inédits (poèmes et récits) écrits à la même période, ainsi que de documents d'archives.
1923-2023 : UN CENTENAIRE SEMBÈNE OUSMANE 2023 marque le centenaire de la naissance de Sembène. «Célèbre inconnu», il l’est encore à Marseille où il écrivit ses trois premiers romans. Un collectif que nous avons créé organise à cette occasion une série d’événements et de manifestations, tout d’abord à Marseille, puis dans d’autres villes. Présentations du livre, tables rondes, projections et rencontres croisées cinéma/littérature, lectures musicales, documentaires audio, ateliers scolaires, et autres auront lieu tout au long de l'année entre Paris (rétrospective de l'oeuvre de Sembène à la Cinémathèque française / janvier) et Marseille (grand colloque croisé McKay-Sembène Ousmane au MuceM / novembre).
LE DOCKER NOIR / SEMBÈNE OUSMANE Editions Héliotropismes Collection : Harlem Shadows n°3 Parution : 5/5/2023 ISBN : 979-10-97210-12-0 Format : 148 x 210 mm Prix : 22 € TTC
Préface : Valérie Berty Dessins et graphisme : Carlos Chirivella Lopez Directeur de collection : Armando Coxe
L’AUTEUR
Jean-Pierre Martinet (12/12/1944-18/01/1993) se définissait ainsi: « Parti de rien, Martinet a accompli une trajectoire exemplaire : il n’est arrivé nulle part. » On ne peut que le contredire ! Malmené de son vivant par une critique trop tiède et un lectorat effrayé par la noirceur de ses textes, il trouvera enfin la reconnaissance qui lui était dûe, mais de manière posthume, suite à la réédition complète de son oeuvre.
L’OMBRE DES FORÊTS Jean-Pierre Martinet Roman
« Quand viendront les grandes pluies d’automne, qu’aurons-nous fait de nos pauvres vies ? »
LE LIVRE
avec une nouvelle préface d’Éric Dussert, une lettre inédite de l’auteur et un dossier de presse Un ultime roman comme dernière tentative avant d’abandonner le métier d’écrivain qui condense à lui seul tout le talent de l’auteur pour jouer avec nos émotions. Quatre personnages : Céleste, Monsieur, le duc de Reschwig et Rose Poussière, comme autant de figures perdues dans la ville de Rowena écrasée par le soleil d’été. Ils suivront chacun leurs trajectoires incertaines, et c’est à une perdition orchestrée à laquelle on assistera, fascinés par la beauté de ce désespoir sans faille. En s’éloignant de la monstruosité plus directe de ses premiers romans pour mieux se rapprocher de ses personnages, l’auteur distille ici une tension fulgurante, qui saura serrer le cœur des plus aguerris.
INFOS
Une lecture qui ne laissera personne indemne.
Parution : 18/01/2023 Prix TTC : 22 euros Nombre de pages : 312 Format : 13 x 18 cm ISBN : 9782956166047
– nos livres sont distribués et diffusés par Serendip Livres. – n’hésitez pas à nous contacter pour toute demande de service de presse ou d’organisation d’événement.
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JEAN-PIERRE MARTINET DANS SON JARD IN LIBOURNAIS. mour, noir bien sûr ».
< J'ai toujours le stylo entre deux chaises;
le noir, le désespoir, mais aussi la dérision,
l'hu-
JEAN-PIERRE MARTINET
"Les pessimistes ne sont jamais déçus"
e désord re d u j a r d i n dégou linait d e pluie. D e s plantes t r o p v i vaces, trop vertes, d e s pierres cassées, d e la m o u s s e g r a s s e e t q u e l q u e s fleurs oublié es p a r l'été. U n e jachère d e bonheurs anciens, c o m m e dans un tableau d e Poumeyrol.
L
L'hiver a v a i t c e t t e o d e u r d e fumée q u ' i l a t o u j o u r s . Il p l e u v a i t s e c . L a séanc e d e p h o t o f u t vite envoy ée. Martinet n e tient p a s b e a u c o u p à s o n i m a g e . Il n e « s e c r o i t p a s », c o m m e o n dit chez nous. U n e expression p o p u l a i r e q u i p o u r r a i t , à elle s e u l e , résum e r s o n oeuvre . « Vous savez, les pessimistes n e s o n t j a m a i s d é ç u s ! » m e glissa- t-il e n q u i t t a n t la l o u r d e e t s o m b r e m a i s o n b o u r g e o i s e o ù il c a m p e . J e lui a v a i s deman dé s'il espéra it r e c e v o i r le prix M a u r i a c d o n t le v e r d i c t d o i t t o m b e r bientô t. J e a n - P i e r r e M a r t i n e t n e s e t a i t a u c u n e illusion . C ' e s t p a s l e g e n r e d u t y p e , ni d e s o n écritur e. Il doit sans doute savoir q u e les grosses maisons parisiennes vont m e t t r e le p a q u e t e t q u e la s i e n n e , l a T a b l e R o n d e n e t i e n d r a p a s le c h o c .
Ancien assistant réalisateur TV, romancier sélectionné pour le prochain prix Mauriac, pessimiste et fier de l'être : tel est Martinet, le Libournais.
c o n d d e m i était a u p l u s b a s . J e a n Pierre Martinet sourit d o u c e m e n t d a n s s a b a r b e poivre et sel. « J'ai toujours l e stylo e n t r e d e u x chaises. Le noir, l e désespoir, m a i s aussi l a d é r i s i o n , l ' h u m o u r , noir bien sQr, mais l ' h u m o u r q u a n d m ê m e ». Et c ' e s t v r a i q u e s o n o e u v r e e n est s a o u l e . Il m e p a r l a alors d e Bukowski, d e J i m T h o m p s o n , d e s paumé s, d e s m a l a d e s , d e s ivrognes magnifiques, de Brahms et d e Thelonius Monk.
lente compagnie, R i e n q u e d e s g e n c e , néces sité, e x i g e n c e : l'écritu re b o n s , d e s vrais ! » le f a i t p a u v r e e t déses péré. M a i s , c o m m e p resque tous ses personIl m e c o n f i a c e l a p o u r s ' e x c u s e r n a g e s , il a i m e c e déses poir. « O n a d ' u n défaiti sme préma turé. cru q u e j e détestais l e g e n r e h u S u r le q u a i , u n t r a i n f r e i n a i t e n m a i n . C e n'est pas vrai u n e s e pleurant et « Tournez manèges » c o n d e . M a i s j e hais les b o n s s e n t i remplissait le buffet d e la gare d e sa Je le r a c c o m p a g n a i v e r s s a t a n i è r e m e n t s . Je suis d u c ô t é d e s douçâ tre banali té. J e p e n s a i q u e c e d e la r u e C h a n z y o ù les t r a i n s f o n t perdants, des marginaux, surtout r e n d e z - v o u s S N C F était forcém ent u n t r e m l e r les vitres. S o u s le c r a c h i n l i d e c e u x q u i n ' o n t pas choisi d e s i g n e . M a r t i n e t m e le c o n f i a t r è s v i t e : b o u r n a i s , c e g r a n d écriva in a v a i t d e s l'être. J'écris sur l e désert d e « Je n'ai aucune racine, j e m ' e n l ' a m o u r . M e s personnages n ' e n f i - allures d e petit prof p é p è r e qui regaf o u s ! J e m e sens e n e x i l p a r t o u t . gnerait s o n cours. Je l'imaginai fain i s s e n t pas d e s e m a n q u e r . Je p r o Je suis d e l a r é g i o n p a r h a s a r d . fère la v i e , c o m m e l ' a si b i e n d i t s a n t c r a m e r u n e c o n s e r v e s u r u n B i e n sûr l ' e n f a n c e , i m p o r t a n t e . m a i g r e récha ud. L a t ê t e ailleur s, à Pierre Veilletet. • M a i s les copains d ' i c i , c'est fini s o n p r o c h a i n r o m a n q u ' i l d e v r a livrer d e p u i s l o n g t e m p s . Je n ' a i m e q u e bientô t. "J'ai toujo urs le Stylo les g r a n d e s villes. Je v i s à L i b o u r n e , p a r c e q u e j e n ' a i pas les M a u r i a c a u r a i t aimé c e p e r s o n m o y e n s fie vivre à Paris. » n a g e , e t s u r t o u t s o n livre. L e j e u n e J e a n - P i e r r e M a r t i n e t écrit difficil e-; p r i x q u i p o r t e s o n n o m , d o n t la v o c C e q u a i t o u t p r o c h e , l'écriv ain d e am e n t . T r o i s r o m a n s e t u n c o u r t récit tion parait être de couronner u n a u v a i t b i e n le conna ître. D è s q u ' i l l e ( 1 ) e n d o u z e a n s . A u début , il a v o u e t e u r mécon nu, l ' a i m e r a - t - i l a u t a n II p e u t , d è s q u e s e s revenus, q u i flirtent t ? M a v o i r s u b i l ' i n f l u e n c e célinie nne, c e l l e L a c o n c u r r e n c e e s t c e r t e s d u r e . r a r e m e n t a v e c le S M I C , l e lui p e r m e t Une d e la démes ure, d u b a r o q u e . L a c r i t i - liste d e g e n s c é l è b r e s , t a l e n t u e u x, riN o u s allions v e r s la g a r e t o u t e p r o - t e n t , il f o n c e v e r s l a c a p i t a l e . Il y a q u e p a r i s i e n n e a a c c u e i l l i s e s d e u x c h e s p a r f o i s , d é j à primé s s o u vécu p r e s q u e v i n g t a n s . A p r è s a v o i r vent. c h e . U n t r a i n siffla. L a p e n d u l e marp r e m i è M r e a s i ' s o e v u a v r t e s o n p filer a r le c p e l nt balles à d e s us absolu q u a i t 1 1 h e u r e s . L e buffet était p r e s - fait l ' I D H E C , il a été a s s i s t a n t réalid e s mépri m i l l i s a r : d a le i r e s s i l e ? n c e . M i e u x reçue, q u e désert . I l l'avait choisi p o u r ça. Il s a t e u r p e n d a n t p l u s d ' u n e décen nie « l ' O m b r e d e s forêts » e n compéti-< à l a télé. « J'étais u n l a r b i n , u n h a i t la f o u l e : « Je suis très h e u r e u x Patri ck Espa gnet . t i o n p o u r le M a uriac, est un retour à d'être n o m i n é , c o m m e o n d i t e x é c u t a n t . C ' é t a i t déjà p é n i b l e à l a sobrié té, « glacial , l ' é p o q u e , vous i et dédaim a g i nez c eq u e p o u r l e M a u r i a c , c'est u n b e a u gneux », c o m m e l'a écrit d a n s n o s ç a p e u t être m a i n t e n a n t . . . » n o m pour un prix. J'admire beauc o l o n n e s Gérar d Guéga n (« SOD » (1) Jean-Pierre Martinet. « J é r ô m e c o u p c e t é c r i v a i n d e la v i e i n t é Il q u i t t e a l o r s u n e s i t u a t i o n c o n f o r » (roman, du 8 mars 1987). 1978. E d . du Sagittaire). « Ceux qui n ' e n mènent r i e u r e . H p u i s , j ' y suis e n e x c e l t a b l e p o u r écrire e n f i n . P a s s i o n , u r p a s l a r g e » (récit, E d . le D i l l e t t a Dans le coin d u bistrot, notre sente, 1987). t L ' o m b r e d e s forêts » ( r o m a n , la T a b
entre deux chaises"
Jemis en exil parto ut
« Ce qui fait que L’Ombre des forêts est un livre beaucoup plus classique. C’est un livre sur des gens tourmentés, torturés, complètement tordus même, mais sans que cela transparaisse dans la forme. Je dirais que c’est un livre simple sur des gens compliqués. [...] Il y a une nostalgie infinie de l’amour. » Jean-Pierre Martinet — entretien pour la revue Roman — 1987
le R o n d e ) .
ANS sont tenaces. » « Les traces surROM le lecteur
Eloge du non-alignement Gérard Guéguan — Sud-Ouest dimanche — 1987
érives v i s i o n n a i r e s : d e s v o y a g e s q u i n ' o n t d ' a u t r e b u t q u e l'édif i c a t i o n d e m y t h e s o u b i e n la poésie métap horiqu e. P a t r i c k E r o u a r t - S i a d c o n t e l'histoi re d ' u n j e u n e métis e m barqu é s u r le « Nijinsk i », voilier c i n g l a n t vers les A n t i l l e s . L e s o u v e n i r d e P a n d o r a , d e s o n « v i s a g e solaire » flotte, suspendu dans u n e s p a c e étale d e c a l m e . Régna nt s u r c e s l i m b e s , elle se métam orpho se d a n s l a d r o i t e ligne d e la pensé e créole , p r i m e s a u t i è r e e t totém iste, « e n d a u p h i n v e r t », « e n s t e r n e », m o r t e d ' a v o i r t r o p intens ément désiré ... C e n'est p a s u n h a s a r d s i l e n o m q u e lui a choisi l'auteur e s t b e a c h , p l a g e , e n a n g l a i s . Noé v o g u e a u - d e vant d'elle dans u n e q u ê t e a b s o l u iiieiii byiiibolique, vers un a b o u t i s s e -
D
m e n t p a r f a i t d e s i l e n c e : l'écritu re
listes. B r u n o
B o n t e m p e l l i égare t o u t n'est paâ n o u s q u i p e r d o n s l e s o b vernaculaire d'Erouart-Siad contient « Avec L’Ombre des forêts, Martinet achève sa trilogie » b o n n e m e n t des s e s villes l e c t e u r s“absentes d a n s u n e à jla e t s vie , c e normale” s o n t e u x q u i n o u s échap à l a fois u n rejet d e l a s a t e l l i s a t ion d e c e t t e f a m e u s e « c u l t u r e créole », a i n s i q u ' u n e c r i t i q u e i n d u i t e m a i s néanm o i n s h a r d i e d ' u n e sociét é b a v a r d e et mécan ique. N o n q u e p a r e i l l e t e c h n i q u e n a r r a t i v e soit t e l l e m e n t n o u velle : l'Orien t était à l a m o d e e n F r a n c e à l'époq ue d e M o n t e s q u i e u , d e p u i s l e s récits de. v o y a g e s d e T a vernie r e t C h a r d i n , et l ' a u t e u r d e s « Lettres persanes » avait à s o n tour sacrifi é à u n e x o t i s m e p i q u a n t p o u r effectuer u n e satire d e s m œ u r s et d e s institu tions.
cité l a b y r i n t h i q u e . P a r c e q u ' e l l e s e n t
l a n eMatin r s u r elle ombre des « paraRaphaël Sorin —pLe —l '1987 p l u i e s s a u v a g e s », la f o n c t i o n p u b l i q u e chargé e d e « décon tamine r les naufragés d e l'incohérence q u i échou ent a u x o b j e t s trouvé s » — a u t r e m e n t d i t d'étab lir u n o r d r e pétrifiant — voit s o n équilib re mena cé; huit p e r s o n n e s s e r e n d e n t à S a i n t Chiné ard d a n s u n b u t précis , s o i t qu'ils trouvent cette visite d ' u n e h y g i è n e assurée, soit q u ' i l s o n t été « quittés p a r u n d e leurs o b j e t s » (il s e m b l e r a i t q u e , c e t t e année, l'espri t a n i m i s t e ait e u g a i n d e c a u s e : n e tient-il p a s une place importante d a n s le d e r n i e r l i v r e d e M i c h e l D é o n », « la M o n t é e d u soir »? C e
pent I ) . C e s objets q u i servaient à m a i n t e n i r les p r o t a g o n i s t e s h o r s d e la c o n f u s i o n métap hysiqu e n e t i e n n e n t p l u s e n p l a c e , a b a n d o n n e n t leur rôle et laissen t les h u m a i n s f a c e à f a c e . P a r c e q u ' i l e s t aussi inéluc table d e c h e r c h e r q u e de p e r d r e , l ' e r r a n c e s ' a c c e n t u e a u fil d e s p a g e s d a n s c e r o m a n q u i est u n v a s t e éloge d u dés o r d r e , m a i s aussi u n e o d e f o r m i d a b l e à l a f a n t a i s i e , à la g r a n d e liberté .
« [...] un ouvrage remarquable dont la teneur littéraire relève presque de la magie. » Serge Rigolet — Le Magazine Littéraire — 1987
« On retrouve [...] humour et désespoir dispensés d’une page à l’autre et les Anne lise Roux . imprégnant d’un irrésistible charme, d’une noire tendresse [...] » George Anex — La Gazette de Lausanne — 1987
L ' i n t e n t i o n d u s e c o n d livre est e n c o r e m o i n s nourrie d e s o u c i s réa-
« Une réussite exceptionnelle. »
P a t r i c k E r o u a r t - S i a d , « C a h i e r s d e la Mort-Colibri » ( S e u i l ) . Bruno Bontempelli, « les Parapluies s auvages • (Sylvie M e s s i n g e r ) . M i c h e l D é o n , . l a M o n t é e d u soir » (Gallimard) •
SODIMANCHE / 2 9 NOVEMBRE 198 7
P. de V. — Marianne — 1987
« Son écriture, sobre jusqu’au dépouillement, dessine avec une rare subtilité les méandres de l’âme humaine. » O. le B. — Le Républicain Lorrain — 1987
F
— d te e
n g fo B ve ve B tra do pr na ro Ba de ma vai rai de pa do aus l'ex zio de « me vou vue et pou ce lign litté puis ne s ce q gué renv n'es tion lerie sent A Larn pond que d'Ec gina Pier vie d'abe Di de l Molla brairi lois jourd prem
Prés bre, à Bordea
Collection 109, parution mai 2023
Igor Grabonstine et le Shining Attention récit uchronique complètement barré. Nous sommes ici sur le tournage de Shining, mais, Jack Nicholson est remplacé par Igor Grabonstine, un comédien raté de formation russe. Adepte du grand Stanislavski, il en veut à mort au petit Danny Lloyd qui ferait de l’ombre à son génie indiscutable. Evidemment, on croise aussi un Stanley Kubrick planqué derrière son assistant, un Stephen King alcoolique qui reste vissé au bar du mythique hôtel Timberline Lodge. C’est timbré, c’est amoral, mais c’est jouissif.
L’auteur : Mathieu Handfield
Diplômé en théâtre, Mathieu a fait partie de plusieurs productions importantes, autant à la télévision et au cinéma que sur scène. Il réalise maintenant, autre autres, Mouvement Deluxe, série animée (sorte de South Park québécois) dont il est aussi le concepteur. Il a publié plusieurs romans en plus d’avoir participé à de nombreux collectifs, dont Les cicatrisés de Saint-Sauvignac (publié par Bouclard en 2021), qu’il a également dirigé.
© Félix Renaud
Recensions presse Le Devoir « Quelque part entre la glose de geeks et l’uchronie parodique, le roman de l’homme de théâtre raconte un tournage avorté, et complètement fabulé. » Chatelaine « Dans ce roman, deux acteurs de taille s’affrontent : Igor Grabonstine qui interprète le rôle principal et Danny Lloyd, petit garçon de 6 ans au talent remarquable et qui fait même ombrage au premier. Qui volera la vedette ? »
Bouclard éditions
7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye
contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18
www.bouclard-editions.fr
Collection 109, parution mai 2023
Igor Grabonstine et le Shining — Mathieu Handfield « Comment avait-il pu construire une carrière aussi lumineuse, aussi exempte d’échec et aussi enviable pour la voir pulvérisée en quelques minutes par un enfant de six ans ? Il va sans dire que, dans l’état où il était, Grabonstine n’avait certainement pas envie de regagner ses appartements pour les découvrir hantés ; alors, lorsqu’il verrouillait sa porte, ce n’est pas sans une certaine irritation qu’il accueillit les mots « Bonjour, je hante votre chambre », qui lui furent lancés depuis l’obscurité. » Fiche technique
109
Format : 176 pages, 12 x 20 cm
109 pour le youngblood, le sang neuf. 109 pour la Génération Y, la Génération youngblood. Une collection qui défriche une nouvelle génération de jeunes romanciers/cières. Une collection de petits formats accessibles. Sans contrainte de genre et de style. Des textes courts de fiction. Des thématiques générationnelles mais sans prendre des grands airs intellectuels. A lire en train sur un Paris-Nantes.
Tirage : 750 exemplaires Prix de vente : 16 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-493311-07-8 Première parution : 2014, Éditions de ta Mère (Canada) Ce livre reçoit le soutien du CNL et de la Région des Pays de la Loire.
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roman
Un chant écarlate Mariama Bâ
Un chant écarlate LE ROMAN INÉDIT D’UNE FIGURE EMBLÉMATIQUE DU FÉMINISME AFRICAIN
Une histoire d’amour impossible entre deux étudiants idéalistes, une française et un sénégalais, dans le Dakar des années 1980, où l’apprentissage de l’autre, au-delà des frontières, des cultures et des traditions, s’avère difficile.
visuel non définitif
Ousmane, jeune sénégalais de condition modeste et Mireille, française, fille de diplomate, se rencontrent sur les bancs du lycée, à Dakar. Ils se marient, au grand damn de leurs familles respectives. Mireille coupe les ponts avec les siens et se convertit à l’islam. Ousmane impose sa femme à ses parents, catastrophés. Un fils naît de cet amour, Gorgui. Mais le poids des traditions et la pression sociale et familiale aura raison de leur amour….
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Mariama Bâ une écrivaine pionnière et militante
(1929- 1981) le second roman inédit en france d’uine écrivaine majeure
publié à titre posthume, c’est une pépite méconnue
un chant écarlate a été traduit en 7 langues une préface d’axelle jah njiké, journaliste
illustration de couverture d’elke foltz, peintre
Née en 1929, Mariama Bâ est une figure iconique de la littérature sénégalaise. Elle connaît un succès international avec Une si longue lettre, son premier roman. Issue d’une famille traditionnelle et musulmane, elle intègre une école française et devient enseignante en 1943. Femme engagée, Mariama Bâ s’engage pour nombre d’associations féminines militant pour l’éducation et les droits des femmes. Elle devient une voix importante de son pays et prend part aux débats publics. Elle meurt en 1981 d’un cancer, peu de temps avant la sortie de son second roman, Un chant écarlate, aux éditions NEAS au Sénégal.
prix : 22 € tirage : 1000 ex. parution : 04/02/2022 format : 14 x 20,5 cm pagination : 320 p. ISBN : 978-2-493324-00-9
Elles parlent de Mariama Bâ ... « Je crois que [Mariama Bâ] était la première écrivaine africaine à parler avec autant de lumière de la condition des femmes. » Véronique Tadjo « C’est en lisant Mariama Bâ que je deviens africaine. [...] Le roman de Mariama Bâ, considérée à juste titre comme une pionnière de la littérature féminine en Afrique subsaharienne est l’un des premiers à rompre le silence des femmes par le biais de l’écriture » Axelle Jah Njiké, LSD, France culture
« On la soupçonne d’être influencée par les idéologies venues de l’étranger. « Si être féministe signifie révéler les tares d’une société, alors je le suis ! », réplique-t-elle aux critiques. Sa vie privée témoigne du même combat pour une vie libre, en conformité avec ses idées. » Kidi Bebey, Le Monde
« UNE SI LONGUE LETTRE, UN VÉRITABLE LIVRE-MANIFESTE FÉMINISTE » Kidi Bebey, Le Monde • le premier roman best-seller de mariama bâ • ce roman épistolaire a reçu le prix noma en 1981 • traduit en 20 langues, il est considéré comme un classique de la littérature féministe. • publié en france aux éditions du rocher, il a été édité en plusieurs formats (Motifs, poche) • un roman étudié partout dans le monde, et régulièrement cité...
Un livre au cœur d’un écosystème créatif Axelle Jah Njiké, la préfacière Autrice afropéenne, podcastrice et militante féministe, Axelle Jah Njiké est l’autrice de lé série radiophonique «Je suis noire et je n’aime pas Beyoncé», dont le premier épisode est consacré à Mariama Bâ, (cf LSD, France Culture).
Elke Foltz, l’illustratrice (couverture) Elke Foltz est une peintre française, née en 1990. Elle a des origines allemandes et sénégalaises. Elle vit et travaille à Berlin. Pour la couverture, elle a travaillé dans les tons ocres et rouges de la terre au Sénégal.
Alexandra Déglise, la comédienne Comédienne et metteuse en scène basée en Martinique, Alexandra Déglise prête sa voix pour l’enregistrement d’extraits sonores d’Un chant écarlate, disponibles sur le site internet des Prouesses à la sortie du livre.
Virgil Gheorghiu
Éditions du Canoë
2023
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7 avril
Copyright : tous droits réservés.
Genre : roman Format : 13 x 21 cm Pages : 336 Préface de Thierry Gillyboeuf Prix : 23 € ISBN : 978-2-490251-73-5 Un seul livre, La 25e heure, paru en 1948, aura suffi à faire la célébrité de Virgil Gheorghiu. Né le 9 septembre 1916 à Războieni, dans le judeţ de Neamţ, Virgil Gheorghiu est l’aîné de six enfants d’un pope. À douze ans, ne pouvant aller au séminaire faute d’argent, il entre au lycée militaire de Chişinău, où il fait ses premières armes de poète, puis à la Faculté de Lettres et de Philosophie de Bucarest. Il publie plusieurs recueils de poésie, avant de devenir reporter de guerre à partir de 1941. Après l’invasion de la Roumanie par les troupes soviétiques, il choisit l’exil avec sa femme. Arrêté « automatiquement » par les autorités américaines, le couple est balloté de camp en camp pendant près de deux ans. Libérés « automatiquement », ils entrent clandestinement en France, avec le manuscrit de La 25e heure. Dès sa sortie, le livre rencontre un immense succès public et critique qui propulse Gheorghiu au premier rang des écrivains de l’immédiat après-guerre. Mais en 1952, une violente campagne est lancée contre lui par les Lettres françaises qui entachera durablement sa réputation, et nuira à la suite de sa carrière littéraire. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont une grande partie de romans, ainsi que quelques essais spirituels, Virgil Gheorghiu est ordonné prêtre de l’église orthodoxe roumaine à Paris, en 1963. En 1986, il entreprend la publication de ses Mémoires, qui devaient compter sept volumes. Après la chute du Mur de Berlin, il s’engage activement dans le combat qui mènera à la chute des Ceauşescu. Il meurt à Paris le 22 juin 1992.
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com
Écrit en 1982, Dracula dans les Carpates est le dernier roman de V irgil Gheorghiu. Inédit en français, le manuscrit en a été retrouvé quinze ans après sa mort. Renouant avec la veine de ses grandes œuvres (La 25e heure, La Seconde Chance, Les Sacrifiés du Danube, La Cravache, etc.), Gheorghiu confronte une fois de plus la Roumanie de son enfance, une Roumanie à la fois traditionnelle et éternelle de petites gens, paysans pour la plupart, avec la violence de l’Histoire incarnée par le dernier envahisseur, l’empire soviétique. Avec un sens aigu de l’absurde kafkaïen de ce nouveau maître, Gheorghiu revient sur cette date fatidique de l’invasion russe qui fait suite à tant d’autres invasions depuis 2000 ans. Sans pour autant donner quitus aux empires concurrents, le B ritannique notamment, incarné par cet I rlandais, Baldin Brendan, diplômé en vampirologie, venu dans les C arpates rechercher les traces de Dracula, Gheorghiu démonte, dans ce roman haletant et grinçant, la mécanique du totalitarisme avec sa bêtise mauvaise qu’appliquent subalternes et exécutants zélés, face aux valeurs ancestrales d’un peuple tétanisé, attaché à ses traditions, et face aux brigands, aux hors-la-loi, les haïdouks gardiens du sens, qui résistent ouvertement depuis leurs refuges montagnards. L’arbitraire règne, la rationalité n’a plus cours, la guerre des logiques contradictoires fait rage dans un climat de cocasserie et d’effroi. Avec ce roman d’une grande virtuosité, construit comme une tragédie grecque, Gheorghiu semble avoir plongé les haïdouks de son compatriote Panaït Istrati dans l’univers grotesque et inquiétant des grands romans d’Ismaïl Kadaré.
Téléphone : 06 60 40 19 16
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
Éditions le Sabot contact.lesabot@gmail.com
le-sabot.fr
Collection du seum 11 rue Gabriel Péri 59370 Mons-en-Baroeul
+33 676249059
VOMIR Construit sous la forme d’un journal intime, les lecteurs et lectrices découvrent dans Vomir le témoignage d’un jeune homme ayant survécu à une prise mortelle de drogues, après une soirée ayant duré deux jours entiers. C’est au coeur des quelques semaines qui suivent cette expérience-limite qu’il nous plonge, coincés avec lui dans un lit d’hôpital. Les espaces du soin et de l’autodestruction se heurtent et deviennent le cadre propice à une réflexion à la fois poétique et politique sur l’individu contemporain et sa relation au monde. Le narrateur se confronte à son immobilité physique mais parvient à l’apprivoiser en usant de l’écriture comme technique de survie : réussir à en rire ; subir et découvrir son corps ; se confronter à sa solitude en mêlant des souvenirs intimes aux analyses cruelles d’un quotidien qui écrase. Il
y a dans ce texte de nombreux engagements et questionnements (sur la sexualité, l’amour, le capitalisme, le narcissisme, la violence) qui prennent la drogue comme prétexte (dans le sens où elle a conditionné ce qui a précédé le texte et les nombreux sujets qu’il aborde) et nous semblent représentatifs de nos temps incertains – représentatifs mais rarement dits, tant ils touchent un sentiment de dépossession commun, et comment faire face dans une volonté collective. L’auteur: Simon Arbez est né en 1995 et il est musicien. Il participe à de nombreux projets musicaux : films, studios, concerts. Vomir est son premier texte.
à paraître en septembre 2022 115 x 205 mm, 60 pages, 6€ Thèmes: témoignage, politique, drogue, hôpital ISBN : 978-2-492352-09-6
ÉRIC PESTY ÉDITEUR Claude Royet-Journoud La poésie entière est préposition nouvelle édition augmentée Remplacer l’image par le mot image. La poésie entière est préposition, nouvelle édition augmentée reprend le volume publié en 2007 et réimprimé en 2009, du même auteur chez le même éditeur. Aux cinq chapitres de l’édition originale succède ainsi un entretien de Claude RoyetJournoud daté de 2008, et se conclut par un nouveau chapitre de notes : « joint / bord à bord / sans mortier », daté de 2021. Cela dit, sous l’aspect d’une édition augmentée, c’est d’un renouvellement radical qu’il est question, tout comme les livres publiés chez P.O.L par Claude Royet-Journoud sont le renouvellement de la tétralogie parue chez Gallimard. Si en effet la première édition de La poésie entière est préposition annonçait la publication de Théorie des prépositions chez P.O.L (les deux livres ont paru à un mois d’intervalle en librairie), formant ainsi un contrepoint théorique au livre de création ; la nouvelle édition augmentée permet d’accompagner le travail le plus récent de Claude Royet-Journoud (La Finitude des corps simples, P.O.L 2016 ; L’usage et les attributs du coeur, P.O.L 2021). Nous pouvons d’autant mieux affirmer ce renouvellement qu’Éric Pesty a consacré une thèse universitaire à la tétralogie parue chez Gallimard (sous la direction de Jean-Marie Gleize, soutenue en 2005) puis composé en typographie, lettre après lettre en caractères mobiles, le texte des nouveaux livres depuis la séquence intitulée « Kardia » (collection agrafée, 2009, épuisé – le texte est repris dans La Finitude des corps simples). C’est pour accompagner ce mouvement que nous proposons cette nouvelle édition augmentée du seul ‘art poétique’ de Claude Royet-Journoud ; autrement dit, et pour employer son vocabulaire : le « système latéral » de son œuvre. Né en 1941, Claude Royet-Journoud est l’auteur d’une tétralogie parue chez Gallimard : Le Renversement (1972), La notion d’obstacle (1978), Les objets contiennent l’infini (1983), Les natures indivisibles (1996). Trois nouveaux livres ont paru ces 15 dernières années, chez P.O.L : Théorie des prépositions (2007), La Finitude des corps simples (2016), L’usage et les attributs du cœur (2021). La revue K.O.S.H.K.O.N.O.N.G. de Jean Daive a publié l’intégralité des séquences de l’écriture de Claude Royet-Journoud depuis 2012 et son numéro 1.
Parution : janvier 2024 Prix : 18 € Pages : 96 Format : 14 x 22 cm EAN : 9782917786864 Collection : brochée Rayon : poésie contemporaine CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
ÉRIC PESTY ÉDITEUR Roger Giroux Journal d’un Poème (réimpression à l’identique) « Le langage ainsi traité comme une foudre qui tombe est regard, capable d’atteindre l’oeil du lecteur non pour lire, mais pour voir. » ( Jean Daive, préface) Roger Giroux est né en 1925. Traducteur émérite de l’anglais (Lawrence Durrell, Henry Miller, Edna O’Brien, W. B. Yeats…), éditeur auprès de Marcel Duhamel à la « Série noire », il demeurera l’auteur de « un ou deux livres », comme il l’écrit à Pierre Rolland, un ami d’enfance, au tout début de sa carrière. - L’arbre le temps, paru au Mercure de France, obtient le prix MaxJacob en 1964. (Le livre est réédité en 1979 augmenté de deux textes inédits au Mercure de France. En 2016, Éric Pesty Éditeur procure une troisième édition de L’arbre le temps qui restitue le format de l’originale de 1964.) - Poème, livre resté inachevé à la mort de l’auteur, fut édité par Jean Daive au Théâtre Typographique en 2007. A la mort de Roger Giroux en janvier 1974, Jean Daive découvre en effet deux textes dactylographiés (Lieu-Je et Lettre publiés pour la première fois à la suite de la réédition de L’arbre le temps au Mercure de France en 1979, et aujourd’hui également réédité par nos soins dans la collection agrafée), mais encore divers cahiers et carnets d’écriture, parmi lesquels se détache Journal d’un Poème. L’intuition majeure de Jean Daive est de reconnaître immédiatement dans Journal d’un Poème le négatif du livre en gestation au moment du décès de Roger Giroux, Poème, et qui en figure la prémonition. « Roger Giroux a toujours tenu un journal, parce qu’il aime regarder l’écriture en train de se faire. Les carnets intimes traitent de l’absence, de la présence, du rien et du silence, du non-être de l’esprit. Ils sont nombreux. L’écriture très particulière de Poème a suscité Journal d’un Poème, publié ici avec ses couleurs. Il est à part. Il progresse selon l’invention visuelle du poème, il en suit l’évolution, il accompagne les différentes phases de l’expérience, dévoile les enjeux de l’œuvre. C’est ainsi que Poème et Journal d’un Poème s’imbriquent parfaitement. Tout de Poème se retrouve différemment dans Journal d’un Poème. La différence est ce qui doit définir Poème et définir Journal. Car Roger Giroux a conscience que la langue n’a plus une vérité de sens (il la laisse encore volontiers au Journal), mais une vérité de signes, vérité qu’il veut inscrite, dessinée, graphique, théâtralisée, jouée dans l’espace du livre et de ses doubles pages. » (Extrait de la préface de Jean Daive.)
Edition et préface de Jean Daive (réimpression de l’édition de 2011 à l’identique) Parution : décembre 2023 Prix : 28 € Pages : 192 Format : 11 x 17 cm EAN : 9782917786901 Collection : brochée Rayon : poésie contemporaine CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
D’autres accidents de poèmes
Les auteurs
Un livre de 48 pages au format 17x17 cm. Impression typographique des pages intérieures et de la couverture avec des encres de Samuel Autexier
J’ai écrit ce texte court comme un socle venu tenir les quatre murs d’un travail poétique qui se situe dans le temps. D’autres accidents de poèmes convoque un arrière-plan de ma pensée, une danse ancienne qui mélange les époques et les destins. « En traversant ma nuit noire, j’ai blessé le passé. » Ici, une fable étrange se déploie, qui fait appel aux symboles, à l’amnésie d’Alice, à l’enfance, aux multiples miroirs des histoires sans fin. Le texte se partage en trois, comme trois faces d’un même objet, sa structure serrée accentue et creuse en répétant, sorte de ritournelle qui étire son mystère.
Parution : octobre 2023 EAN : 9782914363266 Prix public : 25 € Publié avec le soutien de la Région Sud
Réalisé entièrement en typographie mobile avec des encres de Samuel Autexier, le livre tente de suivre les méandres et les fulgurances de ce texte qui explore depuis la forêt des ogres et jusqu’aux murs du désert les territoires de la séparation.
Ce poème ouvre sur des paysages en creux dont l’écho, je le souhaite, interroge. Encre préparatoire, composition en cours d’impression
Sadou Czapka (née en 1978 à Lus-laCroix-Haute dans la Drôme). Enfant unique de Ann et San Czapka (fondateurs de la compagnie de théâtre « Le Matin calme » dans le Var), elle commence à écrire des poèmes dès son plus jeune âge. Son premier recueil est publié aux éditions Atelier de l’Agneau en 2000, elle reçoit en 2002 une bourse d’écriture du Centre national du livre pour le second publié en 2003 chez le même éditeur. Elle travaille ensuite pour la compagnie de danse contemporaine Témoi à Reillanne puis comme libraire à la librairie Regain qu’elle reprend sous forme associative de 2018 à 2021. Elle mène des ateliers d’écriture depuis 2010 qui débouchent parfois sur l’édition de livre collectif. Parutions : Les Oiseaux Conquis, Atelier de l’agneau, 2000 ; Dédales d’aubes, avec des gravures d’Agathe Larpent, Atelier de l’agneau, 2003 ; Solstice, Rafaël de Surtis, 2008 ; La Ravine, Rafaël de Surtis, 2021.
Samuel Autexier (né en 1969 en Suisse). Il cherche d’abord à être peintre avant de devenir éditeur et typographe pour accompagner la parole des ami·es peintres & poètes.
dans l’atelier et portrait de Sadou Czapka par Samuel Autexier.
À la fin tout le monde tourne, tourne, tourne, et jette les dés. Je ne vois plus ta présence, je veux dire... je ne sens plus ton absence, comme un jour de grisaille, Comme le pain des pauvres, comme un peuple à bout de souffle. Le monde tourne, tourne, et tourne.
Collection 109, parution janvier 2024
Une sorte de lumière spéciale Peut-on s’extraire du terreau natal ? Le veut-on ? « La Beauce est belle, mais les maisons sont en plastique. Les voitures rouillées. Les passe-temps dangereux. » Tout n’est que contradictions et luttes internes et même intestines chez Maude Veilleux. Seul demeure l’écriture, la colère et l’envie de comprendre.
L’autrice : Maude Veilleux
Maude Veilleux est une poète et performeuse québécoise née à Saint-Victor-de-Beauce. Elle a écrit des recueils de poésie, des romans dont un roman-web. Au fil des années, ses textes sont aussi parus dans diverses revues au Québec, en France et en Belgique. Elle développe plus particulièrement une pratique aux frontières de l’écriture, la littérature numérique et la performance. Depuis 2020, elle s’intéresse, avec le collectif Botes Club, aux robotEs et aux intelligences artificielles. Elle vit et travaille à Montréal. Chez Bouclard, elle a publié « Mettre des bombes rire nerveux » dans le deuxième numéro de notre revue. © ?????
Recensions presse Le Devoir « “Est-ce que les questions entourant la lutte des classes sont encore d’actualité ?”, demande Maude Veilleux dans ce recueil bouleversant et essoufflant, au cœur duquel ses déceptions et son espoir s’entrechoquent sans cesse. Une œuvre profondément politique de culpabilité, de révolte, d’abattement et d’empathie. » La Presse « La douleur des transfuges sociaux est au cœur de ce livre puissant qui donne envie de remercier la Beauce de nous avoir donné Maude Veilleux, parmi les poètes les plus en vue de sa génération. »
Bouclard éditions
7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye
contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18
www.bouclard-editions.fr
Collection 109, parution janvier 2024
Une sorte de lumière spéciale — Maude Veilleux « quand on me dit que je suis trop trash on me dit que mon trop peu de capital culturel que mes manières de fille de la beauce que ma jeunesse à servir de la bière à des monsieurs cassés en deux par la vie que mon expérience du réel ne vaut rien of course que ça ne vaut rien of course que je suis trash je m’appelle maude veilleux veilleux veilleux ma mère veilleux mon père » Fiche technique
109
Format : 92 pages, 12 × 20 cm
109 pour le youngblood, le sang neuf. 109 pour la Génération Y, la Génération youngblood. Une collection qui défriche une nouvelle génération de jeunes romanciers/cières. Une collection de petits formats accessibles. Sans contrainte de genre et de style.
Tirage : 1000 exemplaires Prix de vente : 13 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-493311-10-8 Première parution : 2019, Les Éditions de l’Écrou (Canada) Ce livre reçoit le soutien du CNL et de la Région des Pays de la Loire.
Bouclard éditions
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Collection 109, parution janvier 2024
Last call les murènes Rupture, ennui, solitude, colère, espoirs déçus et rêve en attente. La vie, juste ça… Celle d’une fille de la Beauce, quelque part dans le Québec des rednecks, des gros chars et de l’alcool. Une vie simple, pas si simple.
L’autrice : Maude Veilleux
Maude Veilleux est une poète et performeuse québécoise née à Saint-Victor-de-Beauce. Elle a écrit des recueils de poésie, des romans dont un roman-web. Au fil des années, ses textes sont aussi parus dans diverses revues au Québec, en France et en Belgique. Elle développe plus particulièrement une pratique aux frontières de l’écriture, la littérature numérique et la performance. Depuis 2020, elle s’intéresse, avec le collectif Botes Club, aux robotEs et aux intelligences artificielles. Elle vit et travaille à Montréal. Chez Bouclard, elle a publié « Mettre des bombes rire nerveux » dans le deuxième numéro de notre revue. © DR
Recensions presse Le Devoir « “Est-ce que les questions entourant la lutte des classes sont encore d’actualité ?”, demande Maude Veilleux dans ce recueil bouleversant et essoufflant, au cœur duquel ses déceptions et son espoir s’entrechoquent sans cesse. Une œuvre profondément politique de culpabilité, de révolte, d’abattement et d’empathie. » La Presse « La douleur des transfuges sociaux est au cœur de ce livre puissant qui donne envie de remercier la Beauce de nous avoir donné Maude Veilleux, parmi les poètes les plus en vue de sa génération. »
Bouclard éditions
7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye
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Collection 109, parution mai 2023
Last call les murènes — Maude Veilleux « 3 h 40 du matin en beauce j’écoute radio-can sur le télé le channel de venus angel sur mon ordinateur et je me magasine des followers sur instagram me garder occupée pour chasser les fantômes hier, j’ai trouvé un boutte de papier collant dans mon vagin le flow est un état mental que les anxieux ne vivent pas full je ne suis plus autant déprimée qu’avant noël lorsque je pesais 112 livres mais engraisser me fait capoter dites-moi mon vagin est-il lousse ? » Fiche technique
109
Format : 76 pages, 12 × 20 cm
109 pour le youngblood, le sang neuf. 109 pour la Génération Y, la Génération youngblood. Une collection qui défriche une nouvelle génération de jeunes romanciers/cières. Une collection de petits formats accessibles. Sans contrainte de genre et de style.
Tirage : 1000 exemplaires Prix de vente : 13 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-493311-09-2 Première parution : 2016, Les Éditions de l’Écrou (Canada) Ce livre reçoit le soutien du CNL et de la Région des Pays de la Loire.
Bouclard éditions
7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye
contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18
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ÉRIC PESTY ÉDITEUR Michel Falempin Funérailles « un jour, dans les parages d’un simple tas de débris végétaux, émergea l’ombre solitaire d’un jeune homme, je l’entraperçus : ce qu’elle faisait, dans cette partie à l’abandon du sanctuaire où elle cachait son vice, j’hésite à en faire part, mais tant pis : cette ombre lisait ! / Faulkner ? Sans vergogne, je l’aurais juré. » Funérailles s’ouvre sur un pastiche du roman de Faulkner intitulé Sanctuaire : une description en négatif et en pied de l’héroïne prénommée Temple, à laquelle fera écho une seconde description de jeunes femmes, plus proches de la Temple originale, à la toute fin de ce texte bref. Le narrateur (je) se rend au cimetière du Kremlin-Bicêtre (le « sanctuaire ») pour accomplir ses devoirs filiaux et croise tour à tour deux cortèges funéraires : l’un accompagnant l’enterrement d’une jeune femme sans doute prostituée ; l’autre accompagnant l’enterrement d’une haute dignitaire communiste russe. La rencontre incongrue de ces deux cortèges amène à la chute du récit – littéralement en fait de chute : au sortir du cimetière le narrateur se tord la cheville et réussit à se rétablir in extremis provoquant la moquerie (mélange de gaieté et d’insolence) de trois jeunes femmes apparues : « Vous avez manqué tomber, Monsieur, je vous ai vu, je vous ai vu. » Le narrateur de conclure, rappelant les deux cortèges rencontrés : « c’est pour moi comme si cette gaieté, cette insolence, lançaient sur l’Amour [représenté par la prostituée mise en bière] et sur la Cité Juste [la haute dignitaire communiste] une ultime et insouciante pelletée de terre ». Michel Falempin est né en 1945. Il est retraité de ses emplois de bibliothécaire à la bnF et conservateur à la Bpi, centre Pompidou. Il est l’auteur d’une œuvre discrète mais reconnue, puisque son écriture rencontre, depuis sa première publication en 1976, successivement des maisons d’édition prestigieuses comme la collection « Digraphe » et la collection « Textes » chez Flammarion, la collection « Littérature » à l’Imprimerie Nationale, les édition Ivrea. En 2019, nous publiions en co-édition avec Héros-Limite : Affaire de genres et autre Pièces de fantaisies – regrougant les Pièces de fantaisie n°15, 10, 5, 3 et 14. Funérailles est la vingt-quatrième pièce de cet ensemble.
(COUVERTURE PROVISOIRE) Parution : février 2024 Prix : 10 € Pages : 16 Format : 14 x 22 cm EAN : 978-2-917786-88-8 Collection : agrafée Rayon : Poésie CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
1 Voici un personnage littéraire. Mais aussitôt choisi, il faut le reconnaître : cette jeune femme ne porte pas, flanqué sur son bras (à la diable, précise l’original), un manteau. Ses jambes ne sont pas longues, ça non, mais robustes, écartées de surcroît et puis découvertes plus qu’en partie. Une hâte fébrile ne les agite pas ; elle est assise, placide, prenant sur le sol (ciment) un appui qui paraît ferme. Il est clair, avec cela, que sa silhouette courtaude ne se profile pas en coup de vent et pas question non plus qu’elle s’évanouisse dans l’ombre : le côté de l’avenue où elle se tient est implacable, ce jourlà, quant au soleil (l’ombre est en face, il faut traverser l’avenue, ce n’est pas sans l’observation d’un certain nombre de règles, ce sera pour plus tard). De la jupe minimale et noire ne déborde aucun dessous féminin. Elle n’est pas poudrée : enfarinée, plutôt. Sa face, tragique (théâtrale), artificiellement crayeuse, est endeuillée : sourcils refaits charbonneux, bouche noire, les ongles aussi, mais, je note, écaillés. La tête d’une messagère qui n’apporte pas une bonne nouvelle. Point
de jeux de lumière dans une chevelure légèrement rousse dont les boucles pendraient : la touffe volumineuse a connu l’eau oxygénée. Néanmoins, pour n’importe qui passe, il y a bien une vision de flanc et de cuisse mais qui n’a rien de fugitive : elle insiste, presque elle provoque. Puisque l’original ne dit rien du buste, je précise : décolleté, pas en vain. Surtout, rien ne permet d’avancer qu’elle s’appelle Temple. Pourtant, elle a déjà, alors qu’elle est assise, qu’elle paraît attendre, placé dans son giron, quelque chose : un épi de maïs. Manquent quelques grains grillés qu’elle a dû mordiller avant de le nicher en haut de sa jupe noire, là où le chemisier en partie déboutonné, déborde sur le haut du ventre replet. C’est seulement à cause de la place de cette céréale, qu’un passant, qui a lu, pense à Faulkner. Nous sommes à l’endroit où le côté ensoleillé de l’avenue (comme s’intitule à peu près une célèbre chanson américaine) donne sur une brève allée qui emprunte son nom à sa destination : elle est dite « du cimetière ». Deux comparses s’approchent de la terrasse où se tient ce personnage littéraire devant un gobelet de carton duquel émerge la paille coudée et l’accostent.
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Antoine Hummel Le Club
13,50 x 18 cm 96 pages 978-2-493242-???? 15 € 2 février 2024
Dans la tradition de la poésie réflexive, Le Club d’Antoine Hummel tente de cerner ses propres conditions de possibilité. La singularité du livre, il faudrait la situer dans son mode d’énonciation. Qui parle dans le club ? « Le club existe / depuis que s’est constituée / en club une ancienne association de / personnes physiques isolées », lit-on dès la deuxième page. La langue semble mimer, voire parodier, la prose administrative, par exemple celle qu’on trouve dans les statuts ou les comptes rendus d’assemblée d’un club. Plutôt que l’auteur (Antoine Hummel), ce serait le club lui-même qui parle en tant qu’agencement collectif d’énonciation (Deleuze et Guattari), traquant au fil des pages l’histoire de sa propre constitution. Mais si Le Club contient son principe de clôture, et de compréhension, ce n’est pas pour autant un texte fermé ou hermétique (le livre s’ouvre avec une « Bienvenue au club », et le club lui-même se reconnaît des jumeaux : des clubs anglais, allemands, italiens, etc). Rien n’est caché, et la parole du club décrit précisément, et avec logique, ce qui le sépare du monde, à savoir : sa propre constitution en tant que personne morale douée de parole. Livre mélancolique, qui n’est pas sans évoquer Jules Laforgue et Fernando Pessoa, Le club est un événement de pur langage, pétition de principe dont on peine à reconnaître ou imaginer quelque effet dans le monde. Des ritournelles sont inventées (des « devises »), ainsi que des procédures (la « Journalière », les « 7 rôles tournants ») dont le rappel, jusqu’à l’absurde, n’atteste que de la solitude irrémédiable des « personnes physiques isolées » qui constituent le club. Cette « procéduriarité » lancinante ressemble au symptôme de son angoisse identitaire : solidement attaché à un temps circulaire, celui de ses rituels et protocoles, le club ne paraît relié au temps linéaire, celui de l’Histoire, que par une date unique, une date-label aussi suspecte ici que sur les étiquettes de bière industrielle : « depuis 1984 ».
* Antoine Hummel est l’auteur de textes publiés dans de nombreuses revues de poésie, même si la plupart de ses textes sont écrits pour et publiés sur le web. En 2020 paraît son premier livre : Est-ce qu’il se passe quelque chose ? (8-clos, chez Eric Pesty Editeur). Il est l’auteur d’une thèse sur la « déspécialisation » de la poésie, et traduit également depuis l’anglais : Lettres révolutionnaires, de Diane di Prima, Zoème 2023).
De là
regarde l’indigne mémoire de toute journée
à laquelle il fut simplement assisté
sans laisser d’affecter le club depuis l’intérieur des membres
et pas la contrée de leurs instants. Ils savent bien
à titre affectif que le jour n’a pas d’autre promesse
que d’avoir un cours et une fin.
Les Journalières du club ambitionnent de parvenir à leur terme
par une méthode objective de dramatisation qui réclame d’assigner aux membres au début de chaque Journalière 7 rôles tournants
qui seront assumés tout au long de la Journalière. Parmi eux le
Brise-Jet
a pour fonction de couper court à
débats pour éviter les projections.
la violence ou la forme des
Il en est de plus ou moins ajustés.
Mais trêve de discours. Un poème didactique de 1984 longtemps visible au fronton du club
n’a jamais semblé cesser d’être en mesure de dire le club
dans son essence la plus intime et la plus commune à la fois :
Et la Journalière s’ouvre sans présage. C’est la journée à sa porte frappée propitiatoirement mais sans y investir partant que l’espoir placé en elle est sans appartenance. Qui espère dans la journée assiste interdit au déploiement des virtualités d’une aube selon une ligne printanière. La journée en laquelle il est espéré s’évanouit dans l’inaction.
ÉRIC PESTY ÉDITEUR Antoine Hummel Est-ce qu’il se passe quelque chose ?
« Faites ce qu’il y a à faire et tout se passera rien. » Est-ce qu’il se passe quelque chose ? est un livre d’ondes, de signaux reçus et transcrits jour après jour. Entre le début du mois de mars et la fin du mois de mai 2020, depuis le boulevard de la Libération à Marseille, l’auteur s’est branché sur les discours ambiants, captant, copiant, mélangeant ce que des amis, des gouvernants, des prophètes, des philosophes, des marchands nous disaient, en direct ou en différé, de la période – qu’on l’appelle crise sanitaire, confinement, guerre ou vacance. Outre ces captations, le livre est traversé par deux récits : celui d’une comtesse dans un EPHAD qui demande chaque jour à la même heure s’il se passe quelque chose, et celui de l’auteur qui, alors qu’il se fait manipuler par un ostéopathe, se trouve contraint d’écouter les vues générales de celui-ci sur l’espèce humaine. Mais Est-ce qu’il se passe quelque chose ?, s’il est bien un livre d’ondes, évoque peut-être davantage le micro-ondes que la radio de Jack Spicer (« Nous ne serons jamais que des postes à galène. » Trois leçons de poétique, trad. Bernard Rival, Théâtre Typrographique, 2013). C’est une question de fréquence : les discours reçus par l’auteur, d’origine et de fortunes diverses, sont concentrés, accélérés, recuits à grande vitesse jusqu’à confusion. Et la chaleur du livre est probablement l’acuité de sa critique, qui confond ceux qui s’occupent à « faire le rationnel ». Auteur Antoine Hummel est un poète et performeur né en 1984. Il vit et travaille à Marseille. Est-ce qu’il se passe quelque chose ? est son premier livre.
Parution : 2020 Prix : 10 € Pages : 104 Format : 13x20 EAN : 9782957334001 Collection : 8 clos Rayon : poésie contemporaine CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
Jean Pérol
Éditions du Canoë
2024
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Mars
Genre : poèmes Format : 12 x 18,5 cm Pages : 128 Prix : 15 € ISBN : 978-2-490251-86-5 Jean Pérol naît en 1932. Après ses études supérieures, et une dizaine d’années de travail, il décide, las des querelles idéologiques françaises, de quitter la France. Il vécut à l’étranger de 1961 à 1989, au Japon (qui devint pour lui comme une seconde patrie), en Afghanistan et aux États-Unis, pays dans lesquels il a rempli diverses fonctions de professeur, d’attaché culturel, de directeur de l’Institut franco- japonais de Fukuoka, puis de Tokyo. Il a collaboré, de 1968 à 1994, à la N.R.F., aux Lettres françaises et au Magazine littéraire. Il a publié plus d’une vingtaine de livres de poésie et de romans, notamment chez Gallimard et à La Différence, qui lui valurent entre autres l’obtention du prix Mallarmé en 1988 et du prix Max Jacob en 2004.
Le vieil air du monde, une fois joue l’air des malédictions qui toujours recommencent et au fond de l’homme s’acharnent, une autre celui des regrets et des nostalgies pour quelques complicités avec les splendeurs et les bonheurs qui s’effacent, ou pire, qu’un autre temps devenu fou s’entête à effacer. Pour Jean Pérol, une fois de plus, le problème en poésie reste le même : le tout est de tout dire. Dans un complot vicieux qui ôte les sujets de la bouche, au cœur d’un monde qui ne rêve que de faire disparaître la poésie, ne pas se laisser faire reste le mot, et peu importe ce qu’en disent ceux qui, au fond, l’ont de tout temps niée et reniée. Pérol reste un poète fidèle à ses fidélités, à une langue qui sache encore se tenir et partager, aux rythmes souterrains et aux traditions qui fondent la poésie française. Il se place, oui, assez loin d’une poésie-grenouille qui rêve de se faire plus importante que le bœuf philosophique. Assez loin aussi de la descendance mallarméenne et formaliste qui, par ses errances les plus égoïstes, est allée s’enfermer dans des hermétismes esthétiques squelettiques qui ont aussi peu ou prou contribué à la mort contemporaine de la poésie. Alors une fois de plus, Jean Pérol, dans ce nouveau recueil, se trouve confronté au réel des hommes et de la poésie du présent et, si possible, dans une transparence qu’il veut à la fois exigeante et fraternelle.
Contact : colette.lambrichs@gmail.com Relation libraires : jean-luc.remaud@wanadoo.fr Éditions Du Canoë : 9, place Gustave Sudre 33710 Bourg-sur-Gironde
Téléphone : 06 60 40 19 16 Téléphone : 06 62 68 55 13 Local parisien : 2, rue du Regard 75006 Paris c/o Galerie Exils
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
Le ciel ce soir est d’un gris bleu délavé comme tes yeux qui ont vieilli regardons-nous immobiles toi et lui lui contre moi face à ta présence que le soir rudoie espace contre regard quand s’annonce la nuit sur la crête de la montagne où se découpe l’âpre ruine d’un château mais où sont dans le temps et la journée qui cède où sont les seigneurs et leurs petits pages en haillons les pauvres au fond des cachots où sont les guerriers et le sang qui gicle où sont les vieux songes qui les ont nourris les chants psalmodiés aux mots oubliés orgueils et gloires des royaumes morts que nous importent les vieux torts quand tout ne fit que de passer la vie s’efface au jeu des souffles rien ne demeure ni ne persiste la nuit vorace lentement ronge et soleil après soleil il ne suffit qu’un peu d’attendre 3
inutile de conserver votre ticket aujourd’hui comme hier aucun échange ne sera fait merci de votre visite adieu seigneurs adieu châteaux et à bientôt. À bientôt
Les longs couchants acidulés ont des entrailles de guimauve de leurs tristesses d’en-(vous devinez) mon être entier toujours se sauve ne suis-je rien qu’à peine moi un rêve juste de travers à la marelle des émois le cloche-pied de mes revers mensonges fins ou bien grossiers par vous passent le salut il faut se faire un cœur d’acier tant de tueurs dans l’ombre tuent finie à l’aube l’imposture basta un soir la comédie tu l’as voulue la mélodie qui dans les cœurs à jamais dure. À jamais dure
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On aura bien le temps d’habiter le néant on aura bien le temps
Je n’ai jamais compris pourquoi passent les roses je n’ai jamais compris pourquoi les dieux se vengent et ni non plus pourquoi l’homme autant aime le mal
on aura bien le temps d’aller au bout des ans des souvenez-vous-en on aura bien le temps de compter sur ses doigts les derniers de ses jours de partir quand on doit à la fin du séjour
apprenez-moi pourquoi le souffle se retire apprenez-moi pourquoi leurs faux aiment trancher pourquoi l’homme savoure une eau toujours plus noire
de faire des politesses de virer sous le vent de passer à la caisse on aura bien le temps
pourquoi le temps n’est pas lassé de ses massacres pourquoi les astres morts errent dans l’air glacé pourquoi ce qui fait Dieu n’a jamais dit : Assez !
d’être un homme docile immobile au tombeau loin des bruits de leurs villes on aura bien le temps Assez
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dans l’obscur sous sa dalle on aura bien le temps de n’y voir plus que dalle de n’être que du temps 7
La section rythmique Yann Bakowski
PRÉSENTATION Bref récit en prose poétique et vers libres nous invitant à nous dégager des carcans qui nous entourent, ceux de la société et des pensées étroites, auxquelles on peut échapper grâce au rêve qui est une fuite, et s'incarne dans la force du verbe. À ce titre, le texte de Yann Bakowski invite son lecteur à un dérèglement des sens, et cela doublement : d'abord parce qu'il est poésie et sensation, incitation à l'imaginaire dans le rythme intense d'une prose enveloppante, provoquant l'inattendu ; et également car c'est la règle qui précisément, comprend-on, doit se trouver déréglée par la vision du monde offerte.
En librairie mars 2024 Format : 14 x 21 cm Pages : 48 p. Reliure : broché, collé rayon : Littérature Prix : 10 € / 14 CHF ISBN 978-2-8290-0680-7
Une histoire d'amour née sur fond musical impulse ce récit et, on peut le supposer, enclenche cette vision d'un monde libéré, un monde d'aventure où le rêve laisse place à l'impromptu des situations. Ici, des scènes mettent en évidence la manière dont le règlement retrouve parfois une place alors que le sentiment de liberté avait repris ses droits. Là encore, un foisonnement d'informations sur les gens, leurs pensées même, se fait jour : on a accès à leurs idées, parfois traditionnelles, ainsi qu'aux problèmes qui régissent leurs vies. La Section rythmique est invitation à une danse par le verbe, au rêve que la poésie est peut-être seule (avec la littérature) capable de nous restituer. Cela rappelle la phrase de Saint-John Perse dans son discours de réception au prix Nobel de Littérature : Poète est celui-là qui rompt pour nous l'accoutumance. C'est bien, ce à quoi parvient Yann Bakowski.
DIFFUSION ET DISTRIBUTION SUISSE Éditions d’en bas Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne 021 323 39 18 contact@enbas.ch / www.enbas.net
AUTEUR «Yann Bakowski est né en 1988. Il est musicien de jazz. « La section rythmique » est son premier livre.
DIFFUSION ET DISTRIBUTION FRANCE Paon diffusion/SERENDIP livres
Paon diffusion – 44 rue Auguste Poullain – 93200 SAINT-DENIS SERENDIP livres – 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L'Île-St-Denis +33 140.38.18.14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom 3019000119404
Le décor d'une machinerie. Des machinistes acteurs. Des acteurs monotones. Un théâtre contre les lignes de fuite et de jeunesse, contre les traversées de musique.
Je suis pris dans la joie d'une diagonale. Je m'arrête. J'encadre un relief de lumière et d'ombre, un arbre sur mon chemin, un oiseau sur une branche, un rythme de la musique...
«–C'est toi qui a peint ce portrait? –Ce n'est pas de la peinture, c'est de la boue! Faite par un photographe. -Qui est-ce?» Fritz Lang La Rue rouge
Le soleil embellit sa note. Nous roulons vers les fêtes de la capitale.
Mon ami se gare dans le parking d'une avenue. Dans une ruelle, derrière l'enseigne lumineuse de L'ACCORD MAJEUR, l'exactitude de la batterie, de la contrebasse, du piano, de la trompette et de mon saxophone.
Après notre musique, la lumière de l'alcool. Nous écoutons la solidarité du jazz, les contacts de la section rythmique, les contacts de la batterie, de la contrebasse et du piano. Une femme à la peau brûlée par le soleil, un spectacle de femme et de rouge, traverse, et aborde. Ses grands yeux sont fermés. Elle regarde les rythmes du paysage. Une lumière orange et dure, qui souligne le contour d'une épaule, le contour d'une partie de la tête, contraste avec le dégradé
rapide de notre lumière blanche et diffuse qui modèle son visage, et ce contraste donne de la présence au volume. Au-dessus de la plage rouge, un cercle de pierre, un rivage sur la peau. Ses jambes sont longues, dynamisées par le noir. Sur les mains, une constellation bleue qui contraste avec l'énergie de l'immensité rouge. Elle s'appelle Tiziri. Une membre de Solidarité Sans Frontières. Une pianiste qui sait donner du plaisir au batteur et au contrebassiste. Une imagination originale qui n'obtiendra pas le prix littéraire des grandes écoles. Une documentariste qui cherche des images, des contrastes, des profondeurs de rêve. Une joueuse de poker qui se bat dans les arènes électroniques. Son sac à dos est bleu. Le ciel d'une planète. J'ai envie de mettre la main dans le bleu.
Nous sortons du jazz. Les musiques sont obscures. Nous sommes des lenteurs de plaisir qui se promènent.
Des arbres endormis, étrangers à la ville. Le mur n'est pas très haut. Nous sommes sur l'herbe, de l'autre côté, dehors. L'amour nous éclaire. L'intérieur devient visible. lumière sur lumière elle m'envahit
Elle revient avec le trésor de son regard. Elle m'accueille dans la chambre qui est devenue la sienne. Les films de Merzak Allouache, ses refuges de couleurs et de rythmes entre les lignes droites. Le trio de jazz de Myra Melford, ses mouvements harmoniques, ses mouvements romanesques. Je voyage dans les imaginaires de ce continent.
une musique jeune et légère sur le long
sur le plat
entre les musiques planes les mouvements d'un refuge les tonalités les crescendos les accélérations
La sonàda senza nom / La sonate sans nom suivi de
La pagina striàda / La page enchantée Fernando Grignola Traduit du dialecte d’Agno (TI) et de l’italien (Suisse) par
Christian Viredaz Préface de Guido Pedrojetta PRÉSENTATION Fernando Grignola confiait dans un entretien où on lui demandait quels étaient les sentiments les plus nettement marqués dans ses poèmes: « Sans doute la solidarité avec le monde ouvrier, et l’évidence de participer de ce monde, que j’ai connu de l’intérieur. » Cette édition trilingue, en italien, en dialecte d’Agno et en français révèle ce lien avec l’Homme mais aussi avec la nature qui se trouve au centre de sa vie. La traduction de Christian Viredaz donne voix à ce poète d’exception.
En librairie mars 2024 Format : 12,5 x 20,5 cm Pages : 208 p. Reliure : broché, collé rayon : Poésie Collection : Collection bilingue Prix : 18 €
AUTEUR Fernando Grignola (1932-2022) a toujours vécu à Agno, petite ville du même canton, au bord du lac de Lugano. S’il a commencé par publier des poèmes en italien, c’est dans le dialecte d’Agno qu’il a écrit l’essentiel de son œuvre (quinze recueils parus entre 1963 et 2016). Il est également l’auteur de quatre recueils de récits et souvenirs et d’une anthologie des poètes dialectaux de Suisse italienne. Il a remporté le Grand Prix Schiller 1998.
ISBN 978-2-8290-0682-1
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TRADUCTEUR Né en 1955, Christian Viredaz a publié cinq recueils de poèmes entre 1976 et 1996, et traduit une vingtaine d’ouvrages depuis 1981, dont aux éditions d’en bas, en italien : Giovanni Orelli. Le train des Italiennes (1998, 2022 en poche) et Alberto Nessi. Ladro di minuzie / Voleur de détails, Poesie scelte / Poèmes choisis, 1969-2010 (2018) et en allemand : Francesco Micieli. Ich weiss nur, dass mein Vater grosse Hände hat/Je sais juste que mon père a de grosses mains (2011) et Franz Hohler. Le déluge de pierres (2003). En mars 2023 les éditions La Conférence ont publié une anthologie trilingue de Fernando Grignola, Toute la vie. Poèmes 1957-2016, traduite par Christian Viredaz.
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PRÉFACIER Guido Pedrojetta (1952), originaire du Tessin, a travaillé pendant de nombreuses années à la chaire de littérature et de philologie italiennes de l'Université de Fribourg Paon diffusion – 44 rue Auguste Poullain – 93200 SAINT-DENIS SERENDIP livres – 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L'Île-St-Denis +33 140.38.18.14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom 3019000119404
J’écris « … Moi, j’écris ces poèmes parce que ce n’est pas vrai qu’en dialecte on ne voie le monde qu’en vers de mirliton. »
A scrivi «... A scrivi stì puesíi parchè l’è miga vera che ’n dialètt ur múnd ar sa veda düma in busináda!»
Scrivo «... Scrivo queste poesie / perché non è vero / che in dialetto / il mondo lo si veda soltanto in bosinata!»
Demain on sera plus là ! « Ça vaut vraiment pas la peine de se crever la peau », qu’il me dit en me pointant sa tasse sous le nez. « Se rendre fou pour le pognon quand une sale bête d’un jour à l’autre peut t’expédier de l’autre côté ! » Il me jette un regard mauvais, ça lui semble pas juste, voilà, que l’histoire des gens soit suspendue à un mince fil d’espoir. On est là sur le banc du grotto plus capables d’entonner la première et la deuxième voix comme au bon vieux temps des crasses. « Est-ce qu’on est pas tous les mêmes ? », qu’il me demande avec cette insistance qui est celle du vin et je ne peux plus me le représenter jeune maintenant que sa figure est un paquet de peines et de passions.
Dumán ga sem piü! – «A vár miga ra pena da scarpàss giò ra pè d’adòss» – ar ma dís cu ’r tazzìn puntát cuntra ’r mè nás: – «Divantà màtt pai danée quand che ’n màiacarlón da ’n dì a r’altru ar pò sbàttat da là! » – Ar ma vàrda da catív, ga par miga giüst, ecco, che ra stòria di gént ra sia ligáda a ’n firìn da speránza. Stem lì sü ra banchéta dar Grott piü bón d’intonàss da prìm e segúnd cumè ai bei témp di balossát. – «A sem miga tücc istéss?» – ar dumánda cun quéla insistenza dar vín e pòdi piü figüràmal da giúvin adèss che ra sò fascia l’è ’n scartócc da fatígh e passión.
Domani non ci siamo più! – «Non vale la pena / di strapparsi la pelle d’addosso» – mi dice / con il tazzino puntato contro mio naso: / – «Diventar matti per i soldi / quando un “grillotalpa” da un giorno all’altro / può sbatterti di là! » – // Mi guarda da cattivo, / non gli sembra giusto, ecco, che la storia delle genti / sia legata soltanto a un filino si speranza. / Stiamo lì sulla panca del Grotto, non più capaci d’intonarci di prima e seconda voce / come ai bei tempi delle birichinate. / – «Non siamo tutti uguali?» – chiede / con quella insistenza del vino / e non posso più figurarmelo da giovane / adesso che la sua faccia / è un cartoccio di fatiche e passioni. //
Le voyage impossible Vacances folle envie de voyager loin, de courir le monde plantant là ton clocher comme les hirondelles, de l’autre côté de la mer. Le voyage impossible c’est celui pour s’éloigner des fantômes en dedans de toi.
Ur viàcc impussibil Vacánz brama da viagià luntán, ’ndà via pa’r múnd distánt dar campanìn cumè rúndol da là dar már. Ur viàcc impussibil l’è quéll da sluntanàss dai fantasma denta da tì.
Il viaggio impossibile Vacanze / brama di viaggiare lontano, / andar via per il mondo / distante dal campanile / come rondini di là dal mare. // Il viaggio impossibile / è quello di allontanarsi / dai fantasmi dentro di te.
É DIT IONS LURLURE PARUTION MARS 2024 Milène Tournier
Cent portraits vagues
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CENT PORTRAITS VAGUES Milène Tournier Genre : Poésie Collection : Poésie Prix : 20 euros Format : 14 x 21 cm Nombre de pages : 160 ISBN : 979-10-95997-58-0
> Une galerie de portraits comme autant de récits de vies > Un regard à la fois âpre et tendre sur la condition humaine > Milène Tournier a reçu en 2021 le Prix Révélation de Poésie de la SGDL. Elle est l’une des voix majeures de la poésie contemporaine
> LE LIVRE Cent portraits vagues. Une galerie de portraits – femmes, hommes, enfants, adolescents, sexagénaires, vieillards ou mourants – comme autant de récits de vies… D’instantanés saisissant quelque chose de la beauté et/ou du tragique de ces histoires intimes et singulières. « Vagues », pour laisser à chacune, à chacun, son secret – cette part d’ineffable brouillard qui échappe à nous-mêmes et aux autres. Un regard à la fois âpre et tendre pour confier cent fois notre affiliation singulière à la commune condition humaine. Cent portraits vagues est le quatrième recueil de Milène Tournier publié aux éditions Lurlure.
> L’AUTRICE Milène Tournier est née en 1988. Elle est docteure en études théâtrales de l’université Sorbonne Nouvelle. Les éditions Lurlure ont déjà publié L’Autre jour (2020), lauréat du Prix SGDL Révélation de Poésie 2021 et sélectionné pour le Prix des Découvreurs 2021 / 2022 ; Je t’aime comme (2021) et Se coltiner grandir (2022), finaliste du Prix Jean Follain 2023. Elle a également publié Ce que m’a soufflé la ville aux éditions Le Castor Astral (2023), sélectionné pour le Prix Apollinaire 2023. DIFFUSION-DISTRIBUTION : SERENDIP LIVRES / PAON DIFFUSION
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> EXTRAITS DE REVUE DE PRESSE DE L’AUTRE JOUR (Lurlure, 2020) « Un recueil d’une grande beauté, d’une profonde justesse. » Le Monde des livres « Milène Tournier nous installe en un instant dans la matière vivante et plurielle de ses cheminements intérieurs. » Lire / Magazine littéraire
* > EXTRAITS DE REVUE DE PRESSE JE T’AIME COMME (Lurlure, 2021) « Un livre foisonnant, un bouquet merveilleux et too much, une poésie obsessionnellement anaphorique et pourtant extrêmement délicate. » Libération « En revenant à la plus directe des sources du lyrisme, Milène Tournier tente de retrouver la beauté dans la cité. » Le Matricule des Anges
* > EXTRAITS DE REVUE DE PRESSE DE SE COLTINER GRANDIR (Lurlure, 2022) « Cela fonctionne dès le premier mot de sa première phrase. Milène Tournier écrit dans une langue qui lui est propre et qui est devenue, de livre en livre, immédiatement reconnaissable. Un mélange entre une construction toute musicale du poème, propre à l’oralité, et une extrême disponibilité à l’émotion, qui finit même parfois jusqu’à tordre la syntaxe. » Libération « Elle nous avait happés avec L’Autre jour, le premier recueil qui lui a valu, en 2021, le Prix SGDL Révélation de poésie. Dans ce nouveau livre intitulé Se coltiner grandir, Milène Tournier varie en douceur les formes et les rythmes – haïkus, petits contes, instants urbains dits “bains de villes” – et tisse la veine autobiographique des moments fondateurs de sa vie. » Lire / Magazine littéraire
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> EXTRAITS 2. Sa mère faisait le jeu de l’attraper et la chatouiller et elle riait. Le jeu se passait par terre et sous-terre, dans les souterrains du métro, le tunnel pour la 13. La petite a appris à lire entre ses genoux. C’était lire les pieds des gens, et au fur et à mesure les genoux, et encore après les visages des gens, les visages c’est fragile et ça peut faire mal. Quand il y a eu le passage de la comète, une nuit, elles sont sorties du tunnel et la mère a allongé le bras et lui a montré le ciel. Là. Regarde. Elle a appris à marcher sur la couverture, aux pieds des voyageurs et des usagers pressés. Elle a fait pipi partout dans les tunnels du métro, accroupie, d’abord sa mère la tenait et puis un jour elle a appris, seule debout c’était mieux, plus pratique. Debout comme un garçon, va tu peux aussi. Elle a grandi. Elle a mis des salopettes d’habits donnés. Elle a grossi beaucoup. Là où il n’y avait rien, il y a eu des seins, c’était comme deux étoiles qui se voient même le jour. Elle entendait de moins en moins distinctement les chansons de la mère, qui avait de moins en moins de mémoire, et c’était souvent à elle, maintenant, de les finir : les chèvres, les lunes mauves et les cœurs où vivent les amants partis, les frères morts, les fils perdus. Un jour il n’y a plus eu de chanson du tout, et elle s’est allongée, la joue sur la joue de sa mère dans le métro le tunnel vers la 13. Tout était lisible, les pieds les genoux son visage, qui disait je suis fatiguée, qui disait je veux mais je ne veux pas te laisser seule, qui disait oh, comme j’ai confiance en toi, qui disait, lis les visages et les comètes ma fille, et va dehors. Dans le ciel, au-dessus du tunnel, la lune s’est promis, ce jour-là, d’être particulièrement douce.
4. Le grand fils rabat la portière côté passager après avoir déposé sa vieille petite mère, en se tendant sur le siège à côté et en tirant la poignée, ça claque doux au milieu de la rue. Ça faisait près d’un an qu’il ne l’avait pas vue, il habite loin. Certes, elle est vieille et si petite, elle va mourir très bientôt sans doute, dans peu de temps, et quand même tout marche encore comme avant : tout le ramène à vivre, il avait oublié, depuis un an, comment on est quand on vit. Un an à s’endormir et se réveiller sur du stress. Alors tout à coup, tout à coup qu’il est vivant devant sa mère, il réalise, il faut faire quelque chose, quelque chose de tous ces matins perdus, mal levés et pénibles, sinon il va mourir, mourir même avant sa mère, qui aura elle travaillé toute sa vie mais hors de tout travail officiel, auprès de son mari et son travail de mère, et qui œuvre encore, lorsqu’elle pose ses petites fesses sur le siège passager et ses fesses sont deux fourmis laborieuses, et qu’elle s’enquiert comment tu vas, et il entend comment tu vis ? Il faut faire quelque chose de tous ces matins, mais ça y est sa mère est remontée chez elle, à tout petits pas dans le hall vers l’ascenseur. Elle a tant vieilli mais aussi tant vécu.
5. Ses mains étaient toujours plus grosses que le téléphone. Même le très gros que lui avait pris son fils, pour ses yeux. Ses mains restaient plus épaisses, faites pour le bois, et même si de sa vie il n’avait jamais taillé une bûche, peut-être jamais allumé un feu. Il jouait au solitaire, de longues parties d’index. Enfant ses mains allaient s’agripper au cou de sa mère comme deux pieds nus et mous. Adolescent, ses mains avaient lissé son sexe longuement,
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tête baissée pour regarder. Parfois les yeux très fort fermés, pour encore mieux regarder. Et puis, plus tard encore, ses mains se sont penchées vers quelques sexes de fille. Les doigts à peine aventuriers, pour aller consoler cette chose-là, d’un sexe de femme qui tremble. Ses mains avaient à peine tenu l’enfant né de leurs deux sexes noués que l’enfant avait eu quinze et trente ans, et lui avait acheté un nouveau gros téléphone, plus pratique papa pour tes doigts. Mort, ses doigts étaient restés les dix seuls tendres, au milieu du corps tout endurci, avec encore leur rond d’enfance rosée, sur la dernière phalange décalottée. Les mains de sa femme étaient loin, à la fois veuves et divorcées. Les mains de son fils en deux petits oiseaux stables et chagrins, ce jour-là. Des dernières mains anonymes avaient lentement descendu son cercueil, entre corde et trou. Au-dessus, la longue main bleue du ciel.
14. C’était un de ces bateaux qu’on emprunte en vacances, pas un bateau de croisière ni un rafiot d’aventure, un bateau juste pour passer, un bateau pour remplacer un pont et traverser. C’est sur ce petit bateau alors qu’elle a soudain réalisé: sa main, la sienne, la mer devant, comme une longue lettre qu’on a pas encore lue, au-dessus le ciel et même, déjà, dans un coin, la lune comme un petit chien blanc. C’est sur la proue du bateau de passage, aidée sans doute en cela par quelque imagerie romantique qui veut que Dieu arrive par-devant, les révélations par la face, et que les vérités assaillent les visages par la mer, à la proue donc, surmontée de quelques bannières publicitaires « Lou Passagin » « la traversée à un euro », que, très loin de la brume qui d’ordinaire occupait son cerveau, la passagère a distinctement entendu dans sa tête : j’aime cet homme, je veux sa main très souvent tout près. Je veux sa main très souvent tout près.
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L’éternité par les arbres
L’auteur
Un livre de 48 pages au format 13x17 cm. Impression typographique des pages intérieures et de la couverture avec des encres de l’auteur
Si le poète est inventeur d’inconnu, Antoine Oleszkiewicz jardine dans les mots et sème les images. Il nous donne avec L’Éternité par les arbres un chant pour le XXe siècle. Nourri par l’utopie fouriériste, le voyageur revenu des forêts de l’Amazonie a oublié dans un carnet « Lianes de la forêt travaillant comme nos muscles » ce long poème d’une simplicité et d’une densité extraordinaire. Ici poussent les visions où fleurissent les questions d’Antoine Oleszkiewicz sur la communauté, l’amour, le rêve d’une vie au jardin-paradis… À l’égal des grands voyants, il nous adresse avec ses mots une forme nouvelle d’élégie contemporaine, un chant pour la forêt et les habitant·es de ce pays où il existe toujours plus de beauté / qu’on n’en peut désirer.
Parution : décembre 2023 EAN : 9782914363273 Prix public : 25 € Publié avec le soutien de la Région Sud
Réalisé en typographie mobile avec des encres de l’auteur, ce livre est la première publication de ce poète encore inconnu qui a beaucoup fréquenté le surréalisme. Détail d’une encre d’Antoine Oleszkiewicz
Antoine Oleszkiewicz (né en 1948 à La Tronche dans l’Isère, mort à Poitiers dans les Deux-Sèvres en 2009). Premier enfant de Simone et Ludwig Debout-Oleszkiewicz (figures de la Résistance dans la région grenobloise), Antoine est un enfant disposé et encouragé au génie. Fugueur à 14 ans durant des vacances d’été en Allemagne, perturbé par la maladie et le décès de son père (en novembre 1963), il décroche de la vie scolaire. Mais grâce au Collège cévenol du Chambon-sur-Lignon, il obtient son bac avec la mention très bien et revient à Grenoble pour étudier la philosophie. Tenté par la vie en communauté et les travaux agricoles, il se lance dans cette aventure à Saint-Restitut dans la Drôme provençale puis dans une deuxième ferme en Provence, qu’il abandonne après des succès certains pour effectuer un long voyage en Angleterre. Il part en 1974 au Portugal pendant la révolution des œillets, où il apprend le portugais. Il va ensuite au Brésil. Tout d’abord à Rio où il s’intéressera au Candomblé et à la Capoeira des afro-brésiliens et tirera les tarots dans la rue en multipliant les rencontres et les aventures. Il fait l’experience de l’hallucinogène Ayahuasca et voyage jusqu’à l’Etat de l’Âcre au fond de l’Amazonie où il rencontre les leaders syndicalistes Chico Mendes et Marina Silva. De 1980 à 2000, il alterne voyages et séjours à Paris et pratique le tarot avec Jodorowski. Il s’installe enfin dans le marais poitevin où il cultive des légumes en bio jusqu’à sa mort en 2009 suite à une leucémie aiguë. et composition en cours dans l’atelier…
Croyance dans la réalité enchantée croyance dans le pouvoir des chants des habitants de là de l’Incognito qui leur font courir le risque [de devenir éternels ils lisent des prières dont ils sont eux ou des végétaux sublimes royaux ou des animaux fabuleux tour à tour les lettres de chaque mot.
Poésie
Contrechant une anthologie poétique de audre lorde, poètesse-guerrière incontournable des luttes intersectionnelles
Militante, prophétique, brûlante, sensuelle : la poésie d’Audre Lorde est une explosion en plein coeur. Ses poèmes rageurs, joyeux, âpres, érotiques sont ceux d’une traversée... Traversée d’une vie de femme, Noire, mère, amoureuse, amie, féministe, lesbienne. Traversée d’une époque et de ses luttes qui font tant écho au présent. Traversée d’un travail poétique qui affûte la forme de ses mots et de ses idées.
• les meilleurs poèmes de audre lorde, réunis par ses soins juste avant sa mort. prix : 18 € tirage : 2500 ex. parution : 5 mai 2023 format : 14x16,5 cm pagination : 224 p. ISBN : 978-2-493324-02-3
• une figure incontournable des mouvements féministes et intersectionnels d’hier et d’aujourdhui.
• une œuvre poétique magistrale et puissante, encore méconnue.
• une traduction par le collectif de traducteur·ice·s cételle (nice). • une édition illustrée par maya mihindou.
• en postface, un entretien inédit avec maboula soumahoro.
Audre Lorde (1934-1992) la voix des luttes intersectionnelles
« nos silences ne nous protègeront pas. » « la poésie n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale. » « j’écris pour ces femmes qui ne parlent pas, pour celles qui n’ont pas de voix
parce qu’elles sont
terrorisées,
parce qu’on nous a plus appris à respecter la peur qu’à nous
respecter nous-mêmes. »
in sister outsider, ed. mamamélis, 2003
Née à Harlem, fille d’immigrés des Caraïbes, Audre Lorde refuse d’être réduite au silence. Bibliothécaire, enseignante, éditrice, essayiste et poétesse, elle encourage sa vie durant les femmes à « transformer le silence en parole et en acte », à puiser au cœur de leurs expériences, de leurs émotions les plus profondes, pour les sublimer grâce à l’écriture. Diplômée de l’université de Columbia, elle est professeure invitée de la Freie Universität de Berlin, donne des conférences à Zurich et acquiert dans les années 1980 une renommée importante en Europe. D’une maîtrise stylistique impeccable et d’une grande force de conviction, les écrits et les discours de Audre Lorde, ont défini et inspiré les féministes américaines, lesbiennes, afro-américaines des années 1970 et 1980.
L’illustratrice : Maya Mihindou
La traduction : le collectif Cételle
Maya Mihindou est une illustratrice franco-gabonaise, photographe et journaliste née en 1984.
Le collectif de traduction Cételle est un laboratoire de traduction composé de sept enseignant•eschercheur•ses.
En 2014, elle cofonde la revue socialiste et féministe Ballast et réalise des reportages, des illustrations et des articles dans la presse indépendante, notamment pour les revues Panthère, Première et The Funambulist.
Basé à l’Université de Côte d’Azur, ce collectif s’attelle depuis plusieurs années à traduire l’œuvre poétique de Audre Lorde (recueil Charbon à paraître chez L’Arche) et le théâtre d’Annie Baker.
L’entretien inédit : Maboula Soumahoro
Maboula Soumahoro est maîtresse de conférences à l’Université de Tours et professeure internationale invitée au département des études africaines-américaines et africaines de l’Université de Columbia et au Bennington College (États-Unis). Depuis 2013, elle préside l’association Black History Month (BHM), dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures du monde noir.
En avril 2023, le collectif Cételle organise à Nice un colloque international dédié à la poésie d’Audre Lorde.
Elles parlent d’Audre Lorde... Les féministes qui ont beaucoup compté pour moi sont Audre Lorde et Monique Wittig. Virginie Despentes Engagée dans les différents mouvemenst sociaux, pour les droits civiques des femmes, des gays et lesbiennes, des travailleur·euses, contre la guerre) qui traversent les États-Unis, eelle choisit de ne dissimuler aucune partie d’elle-même; d’afficher dans l’espace public la «mosaïques» de ses identités.
«
Sa prose et sa poésie, ont été de véritables catalyseurs pour les mouvements auxquels elle a appartenu : les artistes noirs, le mouvement de libération des femmes et des homosexuels et le mouvement pour les droits civiques.
»
Revue La Déferlante Représentante de ce que l’on a appelé plus tardivement le « féminisme intersectionnel », issu du féminisme afro-américain et chicano, Audre Lorde n’a cessé de clamer pour et avec les femmes de couleur le droit à la poésie, à la beauté du monde. Revue Ballast
Charlotte Bienaimé Un podcast à soi
Charlotte Bienaimé Un podcast à soi
Trois typographes en avaient marre Un livre de 64 pages au format 10,5x15 cm. Impression numérique des pages intérieures avec une jaquette de couverture en typographie
Voici la cinquième édition de ce livre mythique de Guy Lévis Mano. Édité une première fois en 1935 et réimprimé en 1967 ce long poème écrit sur le vif décrit l’ambiance de l’atelier et donne à voir, depuis les casses où nous assouvit pas » ne et it rv se as us no ie és « La po gronde la révolte des caractères, la vie laborieuse des typographes et les rapports qu’ils entretiennent avec la lettre et les mots imprimés… En 2011, Philippe Moreau et Samuel Autexier composent en typographie dans l’atelier d’Archétype à Forcalquier une nouvelle édition de l’ouvrage suivant la volonté testamentaire de l’auteur qui ne souhaitait pas une réédition à l’identique de ses livres. Ce projet soutenu par l’association Guy Lévis
Parution : juin 2023 EAN : 9782914363280 Prix public : 13 €
Mano à Paris et Vercheny connaît un succès inattendu et est réimprimé en 2012. C’est cette version qui fait l’objet aujourd’hui d’une nouvelle édition au format « poche » suivie d’une postface de Samuel Autexier qui présente la petite histoire de ce grand livre.
Composition de la page « i », planche en cours d’impression dans l’atelier Archétype en 2012
Les auteurs Guy Lévis Mano (1904-1980), poète, éditeur et typographe. Son œuvre poétique protéiforme se veut la plus proche possible de la rue et de la vie ouvrière qu’il fréquente. Elle est marquée dans un second temps par sa longue détention comme prisonnier de guerre entre 1940 et 1945. Son parcours d’éditeur, servi par un talent de typographe salué par tous comme un modèle de clarté et de liberté, lui a permis de donner forme entre 1935 et 1974 à plus de cinq cents ouvrages avec quelque uns des artistes les plus importants du XXe siècle (Éluard, Michaux, Breton, Jean Jouve, Jabès, Chédid, Char, Du Bouchet, Dupin, García Lorca, Kafka, Miró, Giacometti, Picasso, Man Ray, Dali, etc.). Philippe Moreau (né en 1948 à Asnières). Lithographe, typographe et imprimeur, spécialiste du livre d’artiste et des tirages limités. Il débute sa vie professionnelle à Paris chez Clot, Bramsen et Georges, avant de la poursuivre en Provence depuis 1976. Samuel Autexier (né en 1969 en Suisse). Graphiste et éditeur, il fonde en 1993 la revue Propos de Campagne, avant de créer en 1999 la collection littéraire puis la revue Marginales chez Agone et enfin les éditions Quiero en 2010.
et portrait de Guy Lévis Mano par Pierre Kefer en 1935.
Et le troisième dit Nous courons sur des tumultes d’eau qui ne rafraîchissent pas les veines de notre imagination Nous attendons des robinets taris la chute polaire des eaux-de-vie qui désaltéreraient nos fuites désemparées accrochées à des nuages qui crèvent Nous cachons nos yeux dans nos poches et consultons le hasard en mélangeant Caslon Bodoni et Baskerville dans les composteurs
ÉRIC PESTY ÉDITEUR Marie de Quatrebarbes Vanités « nous sommes seuls dans le livre dont on éteint les lampes » Vanités est un texte composé de 36 scènes et demie. Marie de Quatrebarbes le décrit comme un poème vitaliste, un livre d'histoire naturelle. « Il y est question de fleurs, de terre, d'insectes et de certaines lectures, deux auteurs surtout : Lucrèce et Michelet. C'est donc un livre matérialiste, ou sur le matérialisme ». Mais un matérialisme qui déborderait l’histoire humaine ; désignant l’élargissement du politique et de l’Histoire au « peuple » des insectes dont parle Michelet. Car en notre XXI° siècle, « Les murs de la cité volent en éclats », l’homme n’est plus au centre. De fait, par contraste avec l’auteur de l’Insecte qui, lors des sanglantes journées de juin 1848, avait pris refuge dans la forêt de Fontainebleau pour écrire son ouvrage, célébrant alors la Femme et l’Amour (hypothèse Dolf Oehler), Vanités se place ici du point de vue du « petit », de « l’innombrable » — où se révèle, par un effet d’anamorphose, la mort au premier plan : symbole de la disparition de l’homme au centre de l’événement. « Du point de vue de la forme, il y a une recherche de régularité. Le vers est long, il poursuit son chemin vers la prose. Et la stabilité des poèmes dans la page correspond à une recherche de miniatures – que chaque page soit une petite scène, morte ou vive, ambivalente comme une vanité. » Vanités est le deuxième livre que Marie de Quatrebarbes publie chez Éric Pesty Éditeur, après Gommage de tête en 2017, et dont il prend précisément, sinon singulièrement, la suite. L’autrice : Passée par l'École des Arts Décoratifs de Paris, Marie de Quatrebarbes est née en 1984. Elle a cofondé la structure éditoriale « La tête et les cornes » au sein de laquelle elle a animé la revue du même nom, et a réédité l'œuvre poétique de Michel Couturier en 2016 sous le titre : L’Ablatif absolu. En 2019, Frédéric Boyer l'accueille au sein des éditions P.O.L avec la publication de Voguer. Deux livres ont paru depuis chez le même éditeur : Les vivres (2021) et Aby (2022). En 2022 elle reprend avec Maël Guesdon la direction des éditions Corti.
Parution : avril 2023 Prix : 10 € Pages : 40 Format : 14 x 22 cm EAN : 9782917786802 Collection : agrafée Rayon : poésie contemporaine CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
éditions Hourra
En habits de femme — Zoltán Lesi isbn 978-2-491297-04-6
poésie contemporaine
genre
poésie thèmes
LGBTQIA+ intersexuation, transidentité sport, Allemagne nazie
fiche technique 112 pages offset noir brochures cousues collées format 11x18 cm prix 18 € parution le 02/12/2022 contact diffusion Paon diffusion paon.diffusion@gmail.com distribution Serendip-livres contact@serendip-livres.fr édition Hourra contact@editions-hourra.net Le recueil de poèmes En habits de femme nous plonge dans la vie et l’intimité de Dora Ratjen, une athlète intersexe qui a défendu les couleurs nazies dans les années 1930. Avec une sobriété dans le verbe, une écriture clinique aux allures d’archives, ce livre nous apparaît comme une enquête historique qui vient questionner aujourd’hui les injonctions normatives de genre. Les poèmes sont accompagnés d’une très riche iconographie établie par l’auteur.
éditions Hourra
En habits de femme — Zoltán Lesi isbn 978-2-491297-04-6
poésie contemporaine
le livre En habits de femme est un recueil de poèmes établi par l’auteur Zoltán Lesi. Ce livre, écrit en allemand, a été publié pour la première fois en Autriche en 2019. Ce livre est un ensemble de poèmes aux allures de documents, assemblés comme une suite de lettres et d’articles, où les destinataires sont des personnages historiques. Le lecteur est pris dans une enquête à la fois sensible et historique autour de l’histoire de Dora Ratjen, athlète intersexe qui a concouru en tant que femme pour l’Allemagne nazie. L’ensemble poétique met en regard la biographie de Dora Ratjen avec celles de Gretel Bergmann, sa concurrente juive, Stella Walsh, une athlète intersexe américaine, ou encore Rrose Sélavy, l’alter-égo féminin de Marcel Duchamp. Dans ce livre, Zoltán Lesi a l’audace de faire parler des personnages historiques, et de provoquer des rencontres inédites. Ce livre est précieux tant il nous alerte sur la continuité historique d’une discrimination, celle des personnes intersexes, et d’une nécessité de rompre avec la binarité des institutions, ici sportives ou policières. Le texte, qui utilise un retour chariot percutant, s’affaire à créer un trouble, entre la littérature et l’histoire, entre la fiction et le documentaire, entre la poésie et l’archive, entre deux genres finalement. Les textes sont accompagnés d’une sélection d’images d’archive choisies par l’auteur. L’iconographie mêle photographies d’époque, coupures de presse et fichiers de police. L’édition originale ayant remporté un prix national de design en Autriche, l’édition française se veut graphiquement cohérente et fidèle à l’esprit originel. Le texte est traduit à quatre mains, depuis l’allemand (Autriche), par Christophe Lucchese et Sven Wachowiak.
l’auteur Zoltán Lesi, né en 1982 en Hongrie, vit et travaille entre Vienne (Autriche) et Budapest (Hongrie). Il a publié plusieurs recueils de poésie et livres pour enfants, et par ses traductions, il cherche à faciliter les échanges entre la littérature autrichienne et hongroise. Son travail a fait l’objet de plusieurs traductions dans le monde.
éditions Hourra
En habits de femme — Zoltán Lesi isbn 978-2-491297-04-6
poésie contemporaine
la maison d’édition — Honneur à celles par qui le scandale arrive ! Hourra : 1. cri de joie 2. cri de guerre
978-2-491297-04-6
Les éditions Hourra publient de la poésie et des écrits sur l’art. Créée en 2019 sur la montagne limousine, la maison naît de l’envie de défendre des pratiques d’écritures marginales où se rencontrent le poétique et le politique. Fruit d’amitiés et d’intuitions communes, elle réunit des artistes et des autrices pour qui la révolte fait corps avec la beauté. éditions Hourra |36, avenue Porte de la Corrèze |19170 Lacelle www.editions-hourra.net
La charité, c’est noyer le droit dans la fosse à purin de la pitié Riccardo Willig, Yann Cerf, Verena Keller PRÉSENTATION Pendant deux ans, le photographe Riccardo Willig a pris des photos des personnes qui se rencontrent à la Fondation Carrefour-Rue & Coulou: des « bénéficiaires », des bénévoles, des salarié:es et des donateurs. Avec le projet d'un livre, il s'est tourné vers deux spécialistes dans le domaine des pauvretés, Verena Keller et Yann Cerf. Les trois auteur:es font dialoguer les images et les mots : comment rendre compte de réalités généralement invisibles et pourtant si souvent sous les yeux de tout le monde?
En librairie décembre 2023 Format : 24 x 24 cm Pages : 84 p. Reliure : broché Illustrations : quadrichromie
Comment éviter le misérabilisme, l'intrusion, la sensiblerie ? Comment aborder la bonne conscience que confère la charité ? Comment exprimer le respect dû à des organisations qui assurent la survie de nombreuses personnes tout en s'étonnant, ou se révoltant, face à tant de pauvreté dans tant de richesse ? L'intention de ce livre est triple : rendre un peu plus visible une action humanitaire à Genève, montrer son contexte social et politique, interroger la tension entre charité et droits sociaux.
rayon : photo Prix : 23€ / 30 CHF ISBN 978-2-8290-0681-4
AUTEUR :ES Riccardo Willig, photographe, Genève Verena Keller, professeure honoraire Haute école de travail social et de la santé Lausanne Yann Cerf, anthropologue, assistant de recherche Haute école de travail social Genève
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Éditions d’en bas
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À paraître, janvier 2024 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-1-8 Les designers graphiques produisent des images à l’équilibre : suffisamment visibles et séduisantes, elles doivent, dans le même temps, s’effacer derrière les informations qu’elles portent. Les graphistes composent ainsi avec les spécificités des « messages » qu’ils ont à charge de mettre en page et avec les nécessaires inventions formelles qu’exige leur publicité. Ils cherchent un consensus formel capable d’accorder toutes les parties, du destinateur au destinataire. Depuis ces conditions, comment agir lorsque l’énonciation du « message » à transmettre ou sa réception à venir enrayent la machine ? Cet essai explore la possibilité pour les designers d’accueillir le conflit à travers l’étude de trois projets de graphisme réalisés pour des expositions ; soient quelques affiches et un journal bouleversés par l’apparition d’une situation politique qui trouve en eux une scène où se déployer. — Pages suivantes : extraits [version de travail]
À paraître, janvier 2024 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-2-5 L’art s’inscrit au sein de relations sociales interindividuelles et de rapports sociaux collectifs — il en dépend, et en produit. Pour cette raison, il est investi d’une valeur sociale, souvent appréhendée comme positive en soi selon une approche qui tend à occulter que la socialité est faite entre autres d’antagonismes, de dissensus, de conflits. Précisément, cet ouvrage chercher à penser la place du conflit social en art et le rôle possible de l’art dans les conflits sociaux à partir de la circonstance de la grève. De la représentation à la participation active, de la défense des conditions de travail à la remise en cause du travail lui-même, les artistes entretiennent un rapport hétérogène à la grève, ici observé à partir de quelques cas d’étude. En pensant les articulations entre art et conflictualité sociale qui se jouent là, il s’agit de se demander une nouvelle fois en quoi et de quelles manières l’art peut-il être politique. — Pages suivantes : extraits [version de travail]
[…] Laurent Marissal mène une démarche consistant à se réapproprier un travail salarié — gardien de salle au Musée Gustave Moreau à Paris — pour en faire l'espace-temps de sa pratique artistique, position qui a pour corollaire de faire d'un engagement syndical une pratique picturale d'un nouveau genre : « Eté 1993, peintre, je suis employé comme agent de surveillance au musée Gustave Moreau. D’avril 1997 à janvier 2002, je fais de cette aliénation la matière de ma pratique. J’utilise à des fins picturales le temps de travail vendu au ministère de la culture. […] À son insu, le musée rémunère une production dont il n’aura pas la jouissance. Ce rapt est systématisé. Hiver 1998, j’ouvre une section syndicale CGT, outil administratif, pour concrétiser mon projet pictural : modifier réellement les conditions, le temps et l’espace de travail. Décembre 2001, je prends congé du ministère de la culture et quitte la CGT. Printemps 2002, je lève un coin du voile...1 » Ainsi, durant la période concernée, Laurent Marissal travaille pour lui : subrepticement, il remplit des carnets ; il lit des livres (ce qui, initialement, lui était interdit par sa hiérarchie) ; il réalise des actions artistiques furtives, tel que laisser la marque de ses doigts dans des encoignures fraichement repeinte, de sorte à littéralement « indexer » le musée, ou retourner une chaise de gardien, comme pour signifier une absence ou un refus, ou exposer une canette de jus d'orange sur la crédence d'une cheminée, ou encore déplacer les pièces du jeu d'échecs de Gustave Moreau, mis en vue dans l'une des salles du musée, selon un cycle défini par le son des cloches alentours. Il organise également dans le musée des expositions clandestines avec ses amis artistes, ou profite de la venue d’un photographe du Parisien Libéré pour figurer dans le champ de chacune des photos prises par le reporter. Il édite enfin un bulletin syndical intitulée Le Cartel, Livret des musées USPAC CGT, qui joue un rôle informatif auprès des syndiqués de l'ensemble des musées de la direction des Musées de France, tout en lui offrant la possibilité d'y glisser diverses interventions artistiques, sous des formes graphiques ou textuelles. De plus, à l'issue d'une lutte syndicale qu'il initie suite à la création d'une section CGT au sein du musée — avec « grèves, manifestations, réunions houleuse, éclats de voix2 » —, Laurent Marissal et ses collègues obtiennent des transformations concrètes de leur conditions de travail : droit de discussion entre les agents, droit de lecture, réduction du temps de travail, augmentation de la salle de pause. Si les acquis profitent à tout le monde, ils se doublent pour Laurent Marissal d'une signification artistique, la transformation des conditions matérielles de travail équivalant pour lui à une action picturale menée non avec des pigments, mais à l'appui du droit du travail, et avec le temps et l'espace : « on pense trop souvent ce travail comme le fruit d'un artiste "militant" mais il est plus proche de Gordon Matta Clarck que de Maïakovski3 », souligne l'artiste. Par là, Laurent Marissal se réfère à la pratique anarchitecturale de l'artiste états-uniens, dont l'œuvre aura reposé en grande partie sur la transformation matérielle d'espaces batis, par des gestes de découpes. Il y a une autre dimension du travail de Gordon Matta-Clark, liée à sa nature post-conceptuelle, que l'on peut également retrouver chez Laurent Marissal, à savoir la démultiplications des œuvres en plusieurs instances4. Chez le premier : interventions sculpturales in situ – traces photos et vidéos – photomontages. Chez le second : actions furtives de type performatives (bien qu'anti-spectaculaires) – témoignages photographiques, textuels et graphiques.
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Laurent Marissal, Pinxit, 1997-2003, Rennes, Incertain Sens, 2005, p. 3. Échange mail avec l'artiste, 1er février 2022. Idem. Sur cette notion et son application au travail de Gordon Matta-Clark notamment, cf. Peter Osborne, Anywhere Or Not at All: Philosophy of Contemporary Art, Londres, Verso Books, 2013.
À ce titre, la trace principale et, plus que cela, l'une des formes à part entière du travail mené par Laurent Marissal au sein du Musée Gustave Moreau, est le livre Pinxit – Laurent Marissal – 19972003. Cet ouvrage prend la forme d'une chronique composée de la documentation photographique de ses actions discrètes ou furtives, de notices, de notes, de récits, de paroles transcrites, de correspondances, de communiqués et de tracts, de coupures de presse. C'est par ce livre que peut se constituer un « public témoin » de l'œuvre — « public déterminé par sa connaissance du projet de l'artiste » — qui n'est pas nécessairement le même que « le public destinataire, qui se confond, lui, à l'ensemble des personnes susceptibles de rencontrer l'œuvre in vivo, en acte, ou plutôt l'une de ses manifestations5 », sans forcément avoir connaissance des implications artistiques (sans l'exclure non plus). La lecture de Pinxit explicite en quoi le temps désaliéné, repris par Laurent Marissal à son employeur, relève pour lui d'une forme « d'action picturale », complétée par une « action picturale syndicale », car ce faisant il s'agit de transformer les conditions du sensible, considérées non comme relevant de simple facultés biologiques ou subjectives, mais comme résultants de rapports sociaux. Comme l'écrit Painterman, l'alter-ego de Laurent Marissal : « voir les antagonismes, c'est déjà peindre6 » : peindre des rapports, peindre les conditions de production de la peinture. Au titre de l'action (picturale) syndicale, la grève est parmi d'autres modalités un outil pour l'artiste. Lui et ses collègues auront déclenché plusieurs journées effectives de grève, et utilisé sa menace comme levier à d'autres reprises. Dans Pinxit, un extrait de la plateforme de revendications réalisée avec les agents d'accueil du Musée Gustave Moreau le 4 décembre 1997 se conclue par ses mots : « Enfin nous précisons qu'aux prochaines agressions verbales, qui deviennent depuis quelques temps un mode habituel de communication utilisé par la direction, sera déposé en réponse un préavis de grève7 ». Plus loin, une double-page rubriquée sous le titre « Les grèves (Art is hostage) », propose un assemblage de documents : sur la page de gauche, deux photographies de petits formats montrent, pour l'une, les portes du Musée fermées, avec l'affichage d'un mot manuscrit signalant la grève et d'un tract syndical (visibles par un détail en pleine page à droite), et pour l'autre, des agents en train de manifester dans la cour d'honneur du Palais Royal, siège du Ministère de la Culture. Deux citations, respectivement du sociologue et philosophe Robert Linhart et du président du Medef, Ernest Antoine Seillière, sont également reproduites, ainsi que deux notes rédigées par l'artiste : Rendre visible l'invisible Mercredi 24 juin et lundi 6 juillet 1998 Le matin après un cours laïus où j'insiste sur la nécessaire réaction à l'aliénation, le gain symbolique, la crédibilité de l'action syndicale sur le site, les gens votent l'arrêt de travail. Le musée n'avait jamais été fermé, de son histoire, pour cause de grève... Cette action me procure cette douce jouissance picturale : rendre visible l'invisibilité des œuvres de ce musée. Le pli Été 1999 Lors du mouvement contre la précarité je suis encore en formation continue. Je réalise tout de même quelques assemblées générales au musée. Ne risquant rien, n'étant pas comptabilisable comme gréviste, j'ai beau jeu d'inviter mes camarades à faire grève... Mais le pli est pris, je n'ai pas beaucoup à les convaincre : une dizaine de jours de grève les mobilisent8.
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Partrice Loubier, « Un art à fleur de réel : considérations sur l'action furtive », Inter, n°81, printemps 2002, p. 16. Échange mail avec l'artiste, 1er février 2022. Laurent Marissal, Pinxit, op. cit., p. 105. Ibid., p. 116-117.
Ainsi, dans le cas de Laurent Marissal, la grève — plus largement le conflit social — ne doit pas être représentée, mais réalisée. Certes, tout artiste, par la position qu'il ou elle se trouve occuper, n'est pas toujours en position d'être gréviste. Mais il peut alors à tout le moins ne pas apaiser la porter antagonique du conflit et tâcher plutôt de le faire vivre sur son terrain d'activité. À ce titre, il est une autre grève qui aura rencontré, et même percuté, le parcours de Laurent Marissal, après la cessation de son emploi de gardien de musée.
À paraître, janvier 2024 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-3-2 Avec un intérêt commun, celui d’agir depuis le champ de l’art face aux violences des politiques migratoires, les co-auteur·trices de ce livre ont élaboré des travaux performatifs qui font se répondre droit des étrangers et droit d’auteur à travers trois projets : X et Y/Préfet de. Plaidoirie pour une jurisprudence, Bureau des dépositions et karma. Alors que le droit des étrangers, associé à une politique des frontières, rend clandestin, exploite, laisse mourir, le droit d’auteur est ici saisi pour exercer le droit commun d’œuvrer, en défendant l’intégrité d’œuvres qui ne peuvent exister sans la présence physique de l’ensemble des co-auteur·trices qui les performent. Ce texte choral pourrait être un geste-amorce pour élargir un intérêt à agir collectif, adressé aux institutions de l’art et de la justice, aux auteur·trices et à l’ensemble des lecteur·trices. — Pages suivantes : extraits [version de travail]
Récits du bas seuil Parcours d’une infirmière Annelise Bergmann-Zürcher PRÉSENTATION Un livre coup de poing, coup au cœur, un témoignage d’infirmière qui a travaillé plus de dix ans dans un centre d’accueil pour requérants d’asile en Suisse. Vibrant, violent, un récit rigoureusement authentique, dur mais ménageant des espaces d’humour et de tendresse. Le plaidoyer d’une femme, d’une mère, d’une soignante, pour faire connaître les trajectoires de nos frères et sœurs en humanité et adoucir un peu notre regard sur leur altérité.
En librairie janvier 2024 Format : 14 x 21 cm Pages : 90 p. Reliure : broché, collé rayon : Littérature Prix : 16 € / 25 CHF ISBN 978-2-8290-0677-7
DIFFUSION ET DISTRIBUTION SUISSE Éditions d’en bas
AUTRICE Annelise Bergmann-Zürcher est née en 1968 à Lausanne. Après un baccalauréat latin-anglais elle se forme en tant qu’infirmière. Elle choisit d’exercer son métier à temps partiel dans un parcours plutôt atypique ; des soins à domicile dans son petit village à l’accueil de nuit d’urgence en sleep-in, des visites en prison au centre d’hébergement des migrants, ou dans l’accompagnement de personnes dans la prostitution. Elle et son mari ont quatre enfants, et vivent dans la campagne vaudoise.
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population type des migrants, déjà : il y a une dizaine d’année, dans les années 2010 à 2015 environ, je voyais défiler parfois une cinquantaine de requérants par jour, mais il s’agissait principalement de jeunes hommes ou de quelques jeunes filles en relative bonne santé, qui, dans les grandes lignes, avaient été envoyés par leur communauté comme force vive, pour travailler et envoyer de l’argent au pays. Ou d’opposants politiques, d’objecteurs fuyant le recrutement militaire obligatoire, mais dont le cheminement était assez linéaire et plutôt rapide. J’entendais des histoires horribles, elles portaient sur des faits, des exactions subies par certains individus. Comme soignants nous étions beaucoup confrontés à des pathologies dues aux mauvaises conditions de voyage, ou à la promiscuité qui régnait dans les hébergements de fortune sur le trajet migratoire. Ce pouvait être de la gale, très souvent, que j’ai dû apprendre à identifier et à soigner ; ce pouvait être des ulcères sur des pieds et chevilles qui avaient été mouillés par l’eau de mer pendant des heures et des heures sur un bateau à demi immergé lors de la traversée de la méditerranée. Ce pouvait être parfois la tuberculose, à laquelle je n’avais jamais été confrontée auparavant. Elle reste endémique dans certains pays de provenance des migrants,
parfois sous des formes résistantes au traitement antibiotique usuels. Il y avait malheureusement une part importante de victimes de violences sexuelles ,jeunes femmes et jeunes hommes abusés par des passeurs ou contraints par des prétendus aidants sur leur route. La cohorte des détresses rencontrées dans mon travail épousait assez précisément la courbe des événements géopolitiques. Nous aurions presque pu prédire une révolution, un coup d’état, une guerre, dans un pays à l’apparition de ses premiers ressortissants. Journalistes, opposants politiques, diplomates, minorités ethniques, commerçants influents, les premiers arrivés composaient souvent une certaine élite d’un pays qui devenait instable. Il était clair qu’ils avaient bénéficié d’une bonne éducation, et avaient eu un bon suivi médical jusque dans des temps très récents. Et soudain, d’un jour à l’autre, ils fuyaient pour leur vie avec si possible leur famille pour seul bagage. Et en sus une angoisse immense, une souffrance difficile à exprimer, un long travail de deuil à commencer sur la perte de leur statut social, professionnel. J ‘ai souvent observé que ceux qui avaient beaucoup à perdre se montraient moins résilients, et plus écrasés par l’adversité. Pour mes collègues qui les assistaient au quotidien certains se
ÉRIC PESTY ÉDITEUR Jackqueline Frost Notes sur le tragique prolétaire expérimental « nous proposons une modalité baroque, dont les somptueuses coordonnées établissent les dimensions d’un style tragique expérimental, en contradiction avec le fantasme bourgeois de l’austérité prolétaire. » (Traduction : Victoria Xardel.) Notes sur le tragique prolétaire expérimental est un essai qui noue avec précision un geste politique à un geste poétique. Ce nouage passe par l’établissement d’un paradigme original, qui ouvrirait une séquence que nous aimerions intituler baroque insurrectionnel. 1. Le paradigme se construit sur la base d’une redéfinition de l’expression « poète maudit », en faisant saillir le mal dire (étymologiquement : mau-dit) au sein de la malédiction sociale ; le modèle en serait : « le juron dans la bouche du prolo ». 2. Cette base permet d’établir un rapport de classe nouveau : prolétaire expérimental versus intellectuel bourgeois. 3. Ce rapport de classe – qui est aussi un rapport de force – s’envisage depuis la position du prolétaire expérimental et se marque par le sabotage du point de vue dominant et de la langue de l’intellectuel bourgeois (voire du « gauchisme culturel » à la mode, enchérit la traductrice dans une note). 4. L’impulsion tragique passe également par le minage du sens de l’histoire dans sa linéarité : passé-présent-futur, qui conforte toujours l’origine de la classe dominante. 5. L’expérimental annonce l’avènement d’un discours nouveau et d’une séquence politique nouvelle qui auront à inventer, par-delà la catastrophe de notre temps, leur propre origine. Ces Notes appellent l’irruption d’une forme discursive et politique emportant, avec l’exigence de la tragédie, désespoir et violence : celle-là même qui est tentée, sous forme de fiction, dans Le troisième événement. Jackqueline Frost est née en 1987 en Louisiane et réside en France depuis une dizaine d’années. Elle est poète, historienne de la littérature et de la philosophie. Elle est l’autrice de Le troisième événement, première et deuxième parties traduit par Luc Bénazet et publié dans la collection agrafée chez Éric Pesty Éditeur en novembre 2020. Jackqueline Frost enseigne la politique et les théories esthétiques issues de la « négritude » et de la décolonisation des Antilles à l’Université de Londres/Institut de Paris.
Jackqueline Frost Notes sur le tragique prolétaire expérimental traduit de l’anglais par Victoria Xardel Éric Pesty Éditeur
(COUVERTURE PROVISOIRE) Traduit de l’anglais par Victoria Xardel Parution : février 2024 Prix : 12 € Pages : 24 Format : 16 x 20 cm EAN : 9782917786895 Collection : hors collection Rayon : Poésie CONTACT PRESSE ET LIBRAIRE Éric Pesty : contact@ericpestyediteur.com
Notes sur le tragique prolétaire expérimental « Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère ; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit. » Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal
1. « La poésie est la grande chose maudite » dit Césaire, ce qui suggère que, pour lui, la poésie n'est pas simplement liée à la malédiction, mais en constituerait le grand accomplissement. Etymologiquement, maudit implique la condamnation des choses par la réprobation de Dieu ; littéralement mal/mau + dire/dit désigne l’expression du mal. Dans la tradition chrétienne, la grande chose maudite est, par référence, satanique. Ambiguïté de cette banale formule de « poète maudit » : il s’agit de comprendre si le poète est celui qui prononce la condamnation, ou celui qui est condamné par un obscur processus. Mais de quel processus parle t-on ? Mettons que la langue maudite, c'est le juron dans la bouche du prolo ; un système révélateur d’imprécations mû par une misère sociale implacable. En vue d’esquisser les contours du tragique prolétaire expérimental, un langage de damnation relie les funestes auspices d’une origine à l’histoire collective de « la maladie, du labeur et du danger ». Ces notions contaminent le monde symbolique du lieu jusqu'à ce qu'il devienne lui-même source de malédiction : dans La Chanson de Roland, « la terre maldite » ; les « badlands » ; chez Faulkner, « le comté de Yoknapatawpha ».
ÉDITIONS BURN~AOÛT /// À BAS L’ÉTAT, LES FLICS ET LES FACHOS \\\ DEC. 2023
d’après des propos recueillis par Olivier Minot Couverture provisoire
· Format (mm) ����������������������������� 130*205 · Nombre de pages ������������������� +/- 200 · Prix (€) �������������������������������������������� +/- 14 · ISBN ���������������������������������������������������� 9782493534040 · Parution ������������������������������������������ dec. 2023 · Graphisme ����������������������������������� Service Local · Tirage ������������������������������������������������ 1000 Le Groupe Antifasciste Lyon et Environs s’est formé en 2013 à la suite de la mort de Clément Méric. En 2022, l’État enclenche une procédure de dissolution à l’encontre du groupe. Le portrait et les paroles des militant·e·s de la GALE racontent 15 ans de luttes antifascistes, anarchistes et autonomes à Lyon. Olivier Minot retranscrit ici des entretiens réalisés avec des militant.e.s de la GALE qui racontent 15 ans de luttes antifascistes, anarchistes et autonomes à Lyon. Loin des constructions policières et des fantasmes médiatiques, loin aussi des manifestes qui font paraître les groupes pour des organisations monolithiques, il s’agit dans À bas l’État, les flics et les fachos de rendre compte d’une histoire collective à partir des récits intimes qui la traverse et de la frontière poreuse qui parfois sépare ces deux manières de se raconter. Car c’est cela que recherche Olivier Minot dans les entretiens qu’il réalise : trouver, avec les membres de la GALE, une manière de raconter une histoire à la fois intime et collective avec tout ce que cela comporte de mythification. À propos d’Olivier Minot. « Mi-homme mi-transistor », ce radioman bricole des émissions sur cassettes au collège puis sur les fréquences associatives (Tropiques FM, Radio Néo, Radio Canut…), il a posé sa voix sur les ondes du privé (Ouï FM, Sun FM), comme du service public (RFI, France Culture). C’est sur Radio Canut à Lyon qu’il mène pendant 10 ans jusqu’en juin 2018 la pétillante Megacombi, prix découverte SCAM 2016. Reporter pour l’émission Les Pieds sur Terre (France Culture) depuis 2008, Olivier Minot réalise en parallèle pour ARTE RADIO une trilogie autobiographique et sonore qui mêle récit personnel, engagement politique et passion pour la radio : son hommage à l’émission mythique de Daniel Mermet, Là-bas si j’y suis plus remporte le prix Longueur d’ondes en 2014. Deux ans plus tard, il reçoit le prestigieux Prix Italia du meilleur documentaire pour La révolution ne sera pas podcastée, trilogie s’achevant avec le mouvement social de 2016 et ses nuits debouts dans 2017 n’aura pas lieu. Il réalise ensuite pendant quatre saisons, la revue de presse déjantée Dépêche ! sur Arte Radio tout en écrivant spectacles mêlant radio et scène (Radio Bistan avec le chanteur Reno Bistan ou J’étais déjà mort dans les années 80 avec Silvain Gire), et co-produisant l’émission La micro-sieste sur Radio Canut. Ouvrages associés : • Et s’ouvre enfin la maison close,
l’histoire orale d’un squat au tournant du siècle, Nathan Golshem, Demain les flammes, 2022 • Raccourci vers nulle part, Alex Ratcharge, Tusitala Editions, 2022 • À l’arrache, Portraits & récits de la
scène musicale underground de Lyon, 1980 — 2020, Éditions BARBAPOP,
décembre 2021 • Une histoire personnelle de l’ultra gauche, Serge Quadruppani, ed. divergences, 2023 • Une vie de lutte plutôt qu’une minute
de silence, enquêtes sur les antifas,
Sébastien Bourdon, le seuil, 2023
46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
éditions Burn~Août 07 50 33 63 55
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« À BAS L'ÉTAT, LES FLICS ET LES FACHOS » Fragments d’une lutte antifasciste
Tracts réalisés par Service Local pour diffuser l'appel à financement participatif du livre.
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À propos de Service Local Depuis leur atelier lyonnais Service Local déploie des idées, des systèmes, des mots et des images dans le champ du design graphique. Leurs collaborations prennent la forme d’éditions, d’affiches ou d’identités visuelles, et résultent de processus de création mêlant enquête et expérimentation.
L’affaire des sept antifas à Lyon Réalisée par Olivier Minot, cette émission publiée le mercredi 15 décembre 2021 sur France Culture a été le point de départ de cet ouvrage.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/l-affaire-des-sept-antifas-a-lyon-3181220 46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
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Dans cet ouvrage, on peut y suivre le parcours de plusieurs militant.es qui, entre 2010 et 2023, ont croisé le chemin du collectif. Iels y racontent leur désir de révolte, leurs rêves de révolution, les amitiés et les amours qui sont le ferment des bandes affinitaires et de la volonté de continuer à lutter ; iels se confient sur la naissance de leurs engagements, font le récit de trajectoires hétérogènes : issu.es de quartiers populaires la classe moyenne, de familles politisées ou pas ; parlent de la volonté de s’organiser de façon concrète en créant un groupe qui participe à de nombreuses actions : des chasses dans les rues de Lyon, des blocages d’universités ; puis iels se découvrent en parlant de leurs doutes et de leurs peurs. Iels exposent aussi les particularités de la ville de Lyon, de sa tradition religieuse et bourgeoise encore très puissante qui se matérialise dans l’existence de nombreux groupes d’extrême droite, mais aussi, en opposition, des nombreux groupes, bandes et collectifs prônent l’émancipation en ouvrant des squats et en luttant dans la rue. Moins que le récit d’un groupe en particulier, ce livre a pour ambition de se faire le passeur de l’histoire orale d’une bande de jeunes à l’aube du XXIe siècle. Histoire dont le témoignage est d’autant plus précieux que les événements récents montrent à quel point les voix et les gestes révolutionnaires sont toujours plus empêché.es et réprimé.es. En tant qu’éditeurices, nous avons constaté cette dernière année une offensive répressive contre les personnes et groupes qui portent des gestes conséquents dans l’espace politique français : contre celleux qui, ces derniers mois, on prit part au mouvement contre la réforme du travail et contre le mouvement écolo’ Les Soulèvements De La Terre, lui aussi sous le coup d’une procédure de dissolution. De la même manière, nous prenons acte d’une offensive culturelle toujours plus forte contre tout ce, et tout.es celles et ceux, qui se montrent critiques à l’égard de l’ordre établi. C’est en cela que la diffusion large de ce texte nous semble importante : en se voulant honnête il déjoue le narratif du pouvoir en proposant une autre histoire.
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Celui qui écrit — avant-propos par Olivier Minot (mai 2023) J’ai 41 ans et je ne sais pas me déterminer politiquement. De gauche, c’est sûr, mais c’est large et pas très excitant. Mon engagement, c’est plutôt la radio, que je pratique depuis l’âge de 12 ans, c’est elle qui m’a formé et qui est devenue mon instrument pour jouer, passer des paroles, brasser des idées, et donc faire un peu de politique. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré certains militants de La Gale en 2021 : après avoir assisté au procès de la fameuse « affaire des 7 », je décide de raconter cet imbroglio judiciaire pour l’émission Les Pieds Sur Terre de France Culture1. Cette affaire était emblématique de l’époque et du traitement policier qu’on réserve aux militant·e·s antifascistes. Elle raisonnait avec la montée en puissance de l’extrême droite que ce soit au niveau international (Orban, Trump, Bolsonaro, Salvini et bientôt Melloni…), au niveau national, des mesures de déchéance de nationalité proposées par le PS jusqu’à la politique répressive et raciste symbolisée par le ministre Darmanin, qui qualifiait Marine Le Pen de trop « trop molle » sur un plateau télé, sans parler de l’arrivée à l’Assemblée Nationale de 88 députés d’un parti fondé par Jean-Marie Le Pen allié à un ancien Waffen SS. Et enfin, au niveau local, ma ville et mon quartier étant constamment confrontés au renforcement des groupuscules ouvertement néonazis, qui semblent avoir pris Lyon pour leur capitale. À l’heure où j’écris ces lignes, des FAF2 défilent dans les rues de Paris et font des saluts nazis au sein même de l’espace Simone Veil, ils incendient la maison d’un maire qui assume vouloir accueillir des migrants et ils ratonnent régulièrement dans les rues du centre de Lyon. Pendant ce temps-là, les politiques, en place censées dénoncer ces attentats, les renvoient sans cesse aux « violences d’extrême gauche ». Comme si fascistes et antifascistes étaient juste deux faces d’une même pièce. Ce discours devenu dominant me désespère et c’est encore une fois lors du procès de l’affaire des 7, que la plaidoirie des avocats a fait du bien en recadrant les choses et en réaffirmant que nous sommes tous antifascistes. Cependant, il faut reconnaître que parfois, certains de nos amis ANTIFA collent bien avec la caricature qui est faite d’eux : ils portent les mêmes vêtements que ceux d’en face, peuvent être aussi virilistes, bagarreurs, bêtes et méchants. Le 1er mai 2022, comme chaque année, ce jour de « fête des travailleur·euse·s », je suis sur une place de mon quartier pour le traditionnel repas de quartier organisé par Radio Canut dont je suis animateur depuis 20 ans. C’est un moment convivial, toute la gauche et tout le quartier se retrouvent autour d’une tarte végétarienne, d’un verre de ponch’ offert par la radio, d’une chorale… Il y a des enfants, des voisins, des gens qu’on croise seulement ce jour-là, c’est comme une réunion de famille choisie à multiplies ramifications. Cette année-là, un 46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
groupe a débarqué, masqué, menaçant, et une bagarre a éclaté. « C’est les fachos » se sont alarmées certaines voix. Non c’était un groupe Antifa qui venait se battre avec un autre groupe Antifa. Et comme après une bagarre dans une cour de récréation, chaque groupe va rejeter la faute sur l’autre, va remonter à des précédentes anecdotes de coup de pression, de tabassage sexiste, de trahison, et chacun trouvera aussi une bonne raison politique d’aller tabasser ses meilleurs ennemis. Mais ces justifications importent peu. Les 90 % des gens présents sur la place ne connaissent pas les guéguerres internes à ce milieu et ont juste vu deux groupes de gauche se foutre sur la gueule. Les fachos, qui des fois rôdent autour de ce repas de quartier ont du bien rigoler ce jour-là. Alors quand quelques jours plus tard, une maison d’édition proche de La Gale, un des deux groupes en question, est venue me demander de travailler sur ce bouquin, j’étais partagé entre ne pas mettre mon nez dans ce nid de panier de crabes, et essayer de comprendre. Les membres de La Gale ont entendu mes critiques, mes réserves, iels ont accepté que cet ouvrage qui raconte leur histoire ne soit pas à sens unique, qu’il y ait aussi des regards extérieurs qui puissent s’exprimer à commencer par le mien. Mes doutes sont revenus quand, en cherchant justement les bonnes personnes pour apporter quelques observations, j’ai été confronté à des peurs de réprimandes et surtout à une certaine détestation de La Gale : « pas de temps à perdre avec ces gens-là » ou plus ironique « ils sont déjà dans la merde avec leur dissolution, pas envie de les enfoncer ». Derrière ces affrontements qui peuvent être violents se cache une fracture politique loin d’être nouvelle dans « la gauche ». Libertaires contre staliniens, insurrectionnalistes contre démocrates, avant garde contre mouvement de masse… déjà en 1970, les autonomes attaquaient le SO de la CGT. Alors assister encore à ce genre d’affrontement 50 ans plus tard confirme un conflit historique, mais relativise les postures de militant.es qui se revendiquent révolutionnaires tout en conservant ces lignes de divisions qui n’ont jamais fait une quelconque révolution. Et puis quand on veut dénoncer le stalinisme et se revendiquer de la diversité des tactiques, et qu’on est prêt à tabasser des « camarades » parce qu’ils ne sont pas tout à fait sur la même ligne, ça pose question ! C’est aussi ces réponses que j’ai voulu aller chercher, en entamant ce travail. Chaque entretien, réalisé en tête à tête avec chacun·e, a duré plusieurs heures et c’était un privilège de pouvoir écouter ces militant·e·s se raconter au calme. Dans ce noyau dur de La Gale, il y a une diversité de classes, d’origines, d’identités, mais aussi de cultures politiques : on ne peut pas leur faire le procès d’être un groupe homogène de chasseurs de skins décérébrés ni de former une avant-garde bourgeoise de surdiplômés en sciences sociales, contrairement à que nous renvoie généralement l’imaginaire des groupes antifas ou autonomes.
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EXTRAIT 1
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(1) A réécouter ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/l-affaire-dessept-antifas-a-lyon-3181220 (2) FAF pour « France aux français » appellation générique des militants d’extrême droite, y compris par eux-mêmes.
EXTRAIT 2 ZEDE Pendant toute une période, on allait très souvent se balader dans le Vieux Lyon le samedi, en espérant tomber sur des bandes de fafs pour leur taper dessus, leur faire comprendre qu’ils sont en sécurité nulle part, parce qu’en fait, c’est des fafs et qu’ils ne devraient pas exister ! C’était comme des sortes de maraude, qu’on appelait des chasses. Souvent on en trouvait en train de manger une glace et en général, des sympathisants à nous un peu cramés commençaient direct à sortir leur matraque en gueulant « y’a des fa, y’a des fa ». Forcément, le truc qu’on voulait discretos se transformait en une énorme esclandre au milieu des touristes où ça se gueulait dessus, ça se donnait des coups, puis on finissait par détaler quand la BAC arrivait. Et on rentrait bien content en se disant « On a chopé machin, on a défoncé machine » LUCAS Une fois, après une manif, on apprend qu’il y a une dizaine de fafs à Foch, on était une petite quinzaine alors on décide de foncer : on arrive super vénère sur place, et là, un pote part direct tout seul en trombe avec sa béquille pour leur sauter dessus. On se met à courir derrière lui, mais en approchant, on découvre qu’en fait, ils sont 30, ils sont immenses, ils sont hyper musclés, ils sont tous torse nu, ils ont des chaînes, des machettes, des couteaux, et ils sont tous en ligne. Ils craquent un fumi en hurlant comme des vikings et ils nous foncent dessus. Là, je me retourne et je me rends compte qu’on est plus que six, et qu’on va se faire massacrer. « vaz-y on se barre ! », gueule un pote et on se met à courir le plus vite qu’on peut. J’entendais les chaînes claquer derrière moi pendant que je courrai, ils étaient vraiment à deux doigts de m’attraper, ils nous hurlaient dessus en mode « On va t’égorger ». Il y avait des Italiens avec eux, on l’a vérifié après avec les réseaux de Casa Pound1, ils avaient ramené des chefs de Rome et moi qui parle italien, je comprenais leurs insultes : « va t’en antifa, va t’en, t’es une bête, un animal et je vais prendre un plaisir à te défoncer sale PD ! espèce de pédale, tu fuis ». Au final, on a réussi à se réfugier dans une allée, cachés derrière des portes, on entendait les fafs passer en mode veille. S’ils nous trouvaient, on était morts, on s’est vraiment cru dans un délire de film d’horreur de psychopathes et j’ai jamais eu autant peur de toute ma vie. GRECOS Il y a plusieurs années, on avait fait une descente au Dikkenek, un bar de la Croix Rousse, le patron nous avait appelés à l’aide genre « j’ai plein de fafs, ils sont trop nombreux, y a des discours racistes, je sais pas quoi faire ». C’était une époque où les fafs chassaient beaucoup à Croix-Rousse, et ça faisait plusieurs fois
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Tou·te·s racontent comment ils sont rentrés en politique, c’est le terme qu’ils et elles emploient. Car pour ces militant.es brillant.es, rentrer en politique, ne signifie pas prendre une carte dans un parti hiérarchisé pour devenir un professionnel qui au fur et à mesure de sa carrière mettra de côté ses idéaux pour être adapté aux postes et aux mandats prestigieux, mais rentrer en, politique, c’est lutter au quotidien, sur le terrain souvent de manière invisible. Et une fois certaines postures prétentieuses sur le reste de la gauche dépassées, on ne peut que saluer ce travail de terrain, qui vient contrecarrer un peu les médias de masse, qui fait vibrer les cœurs restants à gauche comme le mien, qui nous sort de la résignation, qui nous protège encore un peu d’un basculement plus inquiétant. C’est cet activisme qui questionne aussi le mouvement social en le forçant à garder un cap, à modifier ses traditions et trajectoires de cortège parfois planplan… Et cet engagement leur est coûteux, harcelé·e·s par la police dans leur quartier, humilié·e·s par la presse bourgeoise, poursuivi·e·s et enfermé·e·s par l’état, et même dissous… alors ils et elles méritent d’être entendu·e·s. Enfin et surtout, leur histoire dépasse largement le cadre d’un groupe local antifasciste. À travers ce qu’a fait La Gale (qui n’est évidemment qu’un grain de sable dans la plage qui bouillonne sous les pavés), on revivra 15 ans d’événements communs, de la mort de Clément Méric aux Soulèvements de La Terre en passant par la loi travail, les cortèges de têtes, les gilets jaunes, le confinement, les mesures sécuritaires, les dissolutions, la révolution féministe en cours, les violences policières… Beaucoup de ces lignes ont été écrites pendant le mouvement contre la réforme des retraites de Macron du premier semestre 2023, et il était étrange de retranscrire par exemple comment se sont créés les cortèges de tête en 2016 alors qu’au même moment à Lyon, ils défilaient fournis et déter’comme jamais ! Ou de raconter comment ils se sont battus contre leur dissolution alors même qu’on voulait interdire Les Soulèvements de la Terre. Bref, voici un fragment des luttes en cours, qui n’a pas fini de raisonner.
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LUCAS Moi j’ai aucun honneur dans la bagarre, les codes de bagarres, c’est des trucs de virilisme de merde ! Alors franchement défoncer un faf à dix contre un, je le fais sans souci. Mais je ne vais pas faire des écrasements de tête, je vais essayer d’éviter de toucher le visage, j’ai pas envie de les rendre tétraplégiques ni les tuer, quoi ! ZEDE Je n’ai pas un tempérament à sauter à la tête de quelqu’un, même si je sais que c’est un fasciste, c’est une question de caractère, je ne peux pas attaquer quelqu’un de sang-froid comme ça, il faut que je monte en pression avant, sinon, je n’y arrive pas.
Moi, je suis une nerveuse, une vénère quoi, qui monte vraiment, mais ce qui me sauve, c’est mon côté rationnel. Dans les situations un peu chaudes, je réfléchis aux caméras, à ci, à ça, et je me fais des mégafilms sur la répression à venir, et ça me met des freins, s’il n’y avait pas tant de répression, je serai une folle ! Il y a aussi mes parents derrière, leur histoire, c’est moi qui gère pas mal de trucs pour eux comme la paperasse administrative, et qui aide mon père malade, alors je réfléchis beaucoup à eux et ça me limite pas mal.Mais j’aurais une autre situation, je ferais partie d’une autre classe sociale, je pense que je me permettrais plus de choses. POUSSIN Moi je fais de la boxe, des sports de combat, mais je me bats très peu. Je suis jamais dans une confrontation vraiment physique avec les gens, sauf en dernier recours. Après, il y a aussi toute une autre catégorie de violences, qui ne laisse pas de marques, mais qui peut être très humiliante, les insultes et tout ce qui est un peu plus psychologique, c’est ultra violent aussi et ça peut être pire que des coups.
ZOE Je m’en passerais bien, de me battre moi ! Mais en tant que femme je suis obligé, c’est pas que j’aime bien, c’est un outil que j’utilise, et avec lequel je suis à l’aise. Je fais beaucoup d’arts martiaux. Dans un combat, je suis prête à aller jusqu’à ce que je puisse m’en sortir.
LUCAS Ça m’est déjà arrivé, quand je suis énervé, de traiter les fafs de sale PD, alors que je suis moi-même PD. J’ai déjà traité un faf de sale pute alors que j’ai envie de respecter les putes. Je dis tout le temps « Bande d’enculés ». Ce sont des trucs de langage, t’as la rage, t’as d’envie de les blesser, de les humilier, et en vrai, les insultes « safes », ça blesse pas les fafs, alors j’utilise le langage qui leur fait peur et qui les humilie. Je sais que c’est pas ouf, mais par exemple, on va défoncer un faf par terre et je vais lui dire « tu vois, tu t’es fait enculer par un PD » !
LUCAS Moi, ce qui m’a toujours fasciné à La Gale, c’est la force des meufs, quoi ! Peut-être que j’ai un truc un peu malsain d’héroïsation des meufs, mais je trouve incroyable la place qu’elles ont sur l’utilisation de la force face à des ennemis, alors que moi, j’ai toujours peur de me battre. Je pense que j’ai aussi été un peu trauma par l’histoire de Clément Méric, j’étais gamin et cette histoire de : il se prend un point — il tombe — il meurt — me revient en tête à chaque fois que je suis confronté à des bagarres.
LAKHDAR La violence en générale, certains la réduisent à un truc d’ado, à un besoin de sentir de l’adrénaline, moi, je trouve que ça peut aider aussi : briser une vitre, ça peut aussi être catalyseur d’énergie, d’émotion, c’est toute cette colère contre ce monde qui s’introduit dans un geste. C’est sur qu’on ne change pas le monde en cassant une banque, mais à un moment donné, ça fait du bien ! Nos corps subissent la société, ils sont façonnés par la société, il faut qu’on les utilise aussi pour s’en libérer !
ZOE On a tous peur ! Ceux qui disent qu’ils n’ont pas peur, ils mentent. Et puis la violence est proportionnelle à ce qu’on a en face. Dans les années à venir, s’il y a des fafs dans la rue avec des flingues, moi je serai armée et je serai prête aussi ! Mais là, tout de suite, je vais pas te dire que je vais aller buter un faf ou un flic, autant mes potes, ils comprendraient autant l’action ne serait pas acceptée par l’opinion publique et on serait vite catalogué comme des fous extrémistes. YASMINE
(1) CasaPound, mouvement néofasciste italien qui nait en ouvrant des « centres sociaux » d’extrême droite avant de se muer en parti politique. Mouvement qui va inspirer en France « le bastion social »
46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
éditions Burn~Août 07 50 33 63 55
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qu’on arrivait pas à les choper. Et là on avait une adresse ! On a débarqué à quinze dans le bar, on a allumé tous les fafs dedans, mais il y avait aussi des lambdas qui se sont pris du gaz lacrymogène et des verres qui volaient, ils ont dû avoir super peur. On a blessé pas mal de fafs et on s’est barrés, contents, genre « Ouais on les a éclaté ! » et le bar a du fermer pendant une semaine à cause des dégâts. Mais au fur et à mesure en se refaisant l’histoire, on s’est dit qu’on éviterait de recommencer des trucs comme ça, on a un peu trop abusé, ça aurait pu être très grave, et on en était pas à vouloir tuer un fasciste non plus ! On voulait juste leur dire « vous n’a rien à faire ici, venez pas intimider les gens, venez pas agresser ».
ÉDITIONS BURN~AOÛT /// À BAS L’ÉTAT, LES FLICS ET LES FACHOS \\\ DEC. 2023
LUCAS A la fin de la loi travail, je suis parti en dépression. Je n’ai pas été diagnostiqué, mais avec le recul, quand je vois l’état dans lequel j’étais, c’était n’importe quoi : je fumais énormément de shit, j’étais gazé toute la journée, tous les jours, je n’allais plus en cours, j’étais en décrochage scolaire total, c’était horrible. ZEDE On était tous un peu fanée par cette défaite cuisante, c’était déprimant pour tout le monde, c’était une gueule de bois importante parce qu’on a tenu trois mois à fond, sans dormir, à tout le temps réfléchir à ce qu’on allait faire comme connerie pour les faire chier, à quel tag débile on allait inscrire. L’été, je suis partie travailler en maison de retraite dans le village de mes grands-parents. Mais après, ça a été compliqué, je me rappelle plus trop comment on avait essayé de relancer la sauce, mais c’est à ce moment-là que je me suis investi sur des squats où il y avait de l’accueil de mineurs isolés. J’ai aussi fait ça parce que ma copine était dans ces trucs-là. LUCAS Je venais de connaître les quatre mois de ma vie les plus intenses, les plus fous, la période où je me suis senti le plus vivant, et là, on m’a dit qu’il fallait que je retourne à une vie normale, se lever tous les matins, aller au lycée, et ça, je l’ai pas accepté. Du coup, ça a pété avec mes parents, j’avais 17 ans, je suis parti de chez eux pour vivre en squat parce que j’avais envie de continuer à vivre ce truc. Et aujourd’hui, je cours encore après ce truc, mais je n’ai jamais réussi à le ressentir à nouveau. Même dans les mouvements sociaux d’après, j’avais toujours la nostalgie de la loi travail, je recherchais tout le temps les mêmes sensations, ça a vraiment été les plus belles années de ma vie.
fa, créer des conférences, ces petits trucs pour conscientiser les gens et créer des espaces de solidarité, des choses où tu kiffes sur le moment. LUCAS Après ce mouvement, je suis devenu un militant et devenir un militant, c’est chiant ! Tu deviens chiant, tu deviens moribond, tu deviens aigri. Alors que pendant la loi travail, j’étais pas encore un militant, j’étais juste à fond : on partait avec nos potes le matin bloquer le Lycée, la journée on faisait des AG et des manifs, et le soir, on finissait par faire la fête à Nuit debout. On ne savait pas ce qu’on allait faire ni le lendemain, ni de nos vies, on était pleinement engagé au présent. Alors que maintenant, je me pose des questions, je réfléchis stratégie tout le temps : « est ce que ça compte, cette manif ? Est-ce que c’est vraiment intéressant ? ». J’ai été matrixé, formaté par le monde militant. Et du coup il faut rechercher tout le temps à détruire, à sortir du militantisme, ce qui ne veut pas dire sortir de la politique, mais sortir de cette posture presque carriériste, qui te fait un carré dans ta tête et où tu vois tout par le même prisme, où tes idées sont très arrêtées, où t’es moins ouvert à la rencontre… bref t’y crois moins donc ça laisse peu de place pour être étonné, pour être touché par des nouvelles choses… C’est un peu la malédiction de la gauche, le militantisme, c’est le truc qui nous poursuit tous et qu’il faut essayer de détruire, mais qui nous rattrape tout le temps.Mouvement qui va inspirer en France « le bastion social »
YASMINE Après la défaite, il y a eu une gueule de bois de ouf. J’avais mis beaucoup du mien : c’était ma première année, je voulais faire plein de choses, j’étais avec les sans papiers, j’étais à la fac, j’étais partout donc l’été après la loi travail, j’étais morte. À partir de ce moment-là, j’ai accepté le fait de ne pas tout faire, de plus m’engager de partout, de ne pas culpabiliser genre « putain t’es une merde t’as pas été à telle réunion, tu t’es pas engagée sur ce truc ! » Ca m’a permis de dire stop, et de prioriser en voulant rentrer dans un groupe antifa, alors je me suis mis à fond sur La Gale ! ZOE C’est toujours ça de toute façon, tu prends un ascenseur émotionnel, t’es en haut, et après tu descends, il faut gérer ça… Et je pense que c’est à nous aussi de créer des choses pour contrer cette gueule de bois. L’aspirine ça a été par exemple, de s’implanter dans un quartier, faire un festival anti46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
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EXTRAIT 3
APRÈS LA RÉVOLUTION NUMÉRO 4 – PRODUCTION
La manière, les outils et les méthodes employés pour produire les objets qui constituent notre culture matérielle contemporaine reposent sur une mobilisation totale des ressources détruisant l’ensemble des mondes vivants. Nous nommons l’ensemble de ces modes de production « l’appareil productif contemporain ». C’est cet appareil productif qu’il s’agit ici de transformer. Le journal après la révolution envisage la discipline architecturale d’une manière différente de celle à laquelle nous sommes historiquement accoutumés. Plus que la discipline en charge de la production de bâti, l’architecture pour ALR est un mode de production des sociétés. En nous appuyant sur les travaux du philosophe
Pierre Caye nous avons décidé d’explorer l’hypothèse selon laquelle l’architecture comme savoir pourrait permette une transformation de l’appareil productif écocidaire contemporain vers des sociétés de basse énergie. Cet énoncé a été le point de départ d’un projet quinquennal intitulé : Dessiner les sociétés de basse énergie. Après une première année portant sur l’hypothèse d’une école de réforme des moyens de production qui a été le support du numéro 3 « Pédagogie », ce numéro 4, intitulé « Production », vient affiner et approfondir ces premières hypothèses en se posant notamment les trois questions suivantes :
1/ Comment penser d’une part la nécessité d’une production matérielle de la réalité et d’autre part la destruction systémique du monde opérée par les modes de production de cette culture matérielle ? 2/ Quelles politiques d’oppression et d’émancipation des populations sont à l’œuvre dans les processus de production de notre réalité ? 3/ Considérer la pensée architecturale suivant une conception Vitruvienne, c’est-à-dire en considérant que la mécanique et l’ingénierie sont une partie de l’architecture et non des savoirs
autonomes, permettrait-il de maîtriser les effets dévastateurs de la technique contemporaine ? Comité de rédaction du journal : Manuel Bello Marcano, Adrien Durrmeyer, Anaïs Enjalbert, Émilien Épale, Marianna Kontos, Thimothé Lacroix, Léo Pougnet, Claire Thouvenot, Emma Vernet, Xavier Wrona. Ce journal est une des activités de l’association Après la révolution, basée à Saint-Étienne. Ce numéro 4 comprend 63 contributions. Il est imprimé, relié et façonné à Saint-Étienne par les membres de l’association Après la révolution.
Format : 20,8 x 29,5 cm, 350 pages environ ISSN : 2678-3991 ISBN : 978-2-493403-08-7 Prix : 23 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Architecture / Philosophie / Sciences sociales Sortie : mars 2024
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 4 – PRODUCTION
SOMMAIRE DU NUMÉRO DOCUMENTS Textes à l’étude en vue d’une éventuelle republication : Produire la nature, la ressource : LE TOUCHER DU MONDE TECHNIQUES DU NATURER — David Gé Bartoli VIVRE AVEC LE TROUBLE – Donna Haraway MILIEU ET TECHNIQUES – Leroi-Gourhan L’ÂGE DU PRODUCTIVISME : HÉGÉMONIE PROMÉTHÉENNE — Serge Audier LES TROIS ÉCOLOGIES — Felix Guattari Ne pas produire : COMMENT SABOTER UN PIPELINE — Andreas Malm L’HOMME ET LA TECHNIQUE. CONTRIBUTION À UNE PHILOSOPHIE DE LA VIE — Oswald Spengler LA PART INCONSTRUCTIBLE DE LA TERRE. CRITIQUE DU GÉO-CONSTRUCTIVISME — Frédéric Neyrat TEMPS, DISCIPLINE DU TRAVAIL ET CAPITALISME INDUSTRIEL — Edward P. Thompson LA NOTION DE DÉ-PROJET — Alessandro Mendini Produire pour une population fixe : DU MODE D’EXISTENCE DES OBJETS TECHNIQUES — Gilbert Simondon TECHNIQUE ET CIVILISATION — Lewis Mumford PROGRÈS TECHNIQUES ET CONSÉQUENCES SOCIALES — Albert Caquot LA MÉCANISATION AU POUVOIR — Sigrifried Giedion DATATOWN – MVRDV PRODUCTION DE LA CULTURE MATÉRIELLE SOVIÉTIQUE : L’UTOPIE AU QUOTIDIEN — Christina Kiaer Produire en réseau : L’ART FÉODAL ET SON ENJEU SOCIAL — André Scobeltzine LA PART MAUDITE — Georges Bataille LA MOBILISATION TOTALE — Ernst Junger HISTOIRE DU SUCRE, HISTOIRE DU MONDE — James Walvin FROM TRACTORS TO TERRITORY. SOCIALIST URBANIZATION THROUGH STANDARDIZATION – Christina Crawford UNDERCOMMONS – Stefano Harney and Fred Morten EL LIBRO DE LA FAMILIA — Collectif CON NUESTROS PROPIOS ESFUERZOS - Collectif Reproduction : LE CAPITALISME PATRIARCAL — Sylvia Federicci FÉMINISME POUR LES 99 % — Cinzia Arruzza, Tithi Bhattacharya, Nancy Fraser PAR OÙ ATTAQUER LE « PARTAGE INÉGAL » DU « TRAVAIL MÉNAGER » ? — Christine Delphy LA FABRICATION DU CONSENTEMENT — Noam Chomsky & Edward Herman LA FABRIQUE DE L’HOMME ENDETTÉ — Maurizio Lazzarato LA REPRODUCTION — Pierre Bourdieu Instituer la production : TRAVAIL SALARIÉ ET CAPITAL — Karl Marx COMMUNS — Pierre Dardot et Christian Laval ÉMANCIPER LE TRAVAIL — Bernard Friot PARADIGM OF PRODUCTION : PARADIGM OF WORK - Agnes Heller TRAVAIL GRATUIT : LA NOUVELLE EXPLOITATION ? — Maud Simonet
UN SALAIRE ÉTUDIANT — Aurélien Casta LE TRAVAIL DU CARE – Pascale Molinier Détourner la production : L’ANTHROPOCÈNE CONTRE L’HISTOIRE — Andreas Malm IMPÉRIALISME STADE SUPRÊME DU CAPITALISME — Lénine VILLES REBELLES — David Harvey ART ET PRODUCTION — Boris Arvatov L’AUTEUR COMME PRODUCTEUR — Walter Benjamin DANS LE FRONT GAUCHE DE L’ART — Serge Tretiakov MANIFESTO FOR AN IMPERFECT CINEMA - Julio Garcia Espinosa
ÉPISTÉMOLOGIE Aucun texte arrêté à ce jour
PÉDAGOGIE PRODUIRE EN RÉSEAU — Manon Barnaud & Marie Lamour DÉTOURNER LA PRODUCTION — Ema Montrobert &… INSTITUER LA PRODUCTION — Noémie B & Corentin Brissart PRODUIRE LA NATURE, LA RESSOURCE — Romain Becaud & Laura Duroure PRODUIRE POUR UNE POPULATION FIXE — Mériem Brin & Uriel Rollet NE PAS PRODUIRE — Coutanson Rémi & Drane Julie
INTERVENTIONS Aucun texte arrêté à ce jour
CRITIQUE Textes à l’étude en vue d’une éventuelle publication : DES LIEUX DE PRODUCTION COMMUNAUX — Adrien Durrmeyer SUR LE PARADIGME MAGIQUE DE LA PRODUCTION ET DE LA TECHNIQUE CONTEMPORAINES — Thibault Rioult TEMPS, DÉMOCRATIE, JUSTICE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DANS LA FABRICATION URBAINE DES JO PARIS 2024 — Marianna Kontos TRAVAILLER À LA PRODUCTION DES INTERFACES NUMÉRIQUES — Nicolas Enjalbert LE TOURNANT DE LA PRATIQUE : PROBLÈMES ET POSSIBLES DANS LES MISES EN ŒUVRE ALTERNATIVES SUR LE CHANTIER DE LA MANUFACTURE DES CAPUCINS — Étienne Lemoine TRAVAIL DÉMOCRATIQUE ET RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUE — Alexis Cukier ADOLF LOOS ET L’ÉCONOMIE MASOCHISTE — Can Onaner LA PRODUCTION DU LOGEMENT AU VENEZUELA ET LA GRAN MISIÓN VIVIENDA VENEZUELA (GMVV) — Yaneira Wilson EVERYBODY CAN DESIGN, EVEN DESIGNERS – Ernesto Oroza UNE LECTURE DE DURER DE PIERRE CAYE — Léo Pougnet EXPLOITER LES VIVANTS. UNE ÉCOLOGIE POLITIQUE DU TRAVAIL — Paul Guillibert
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 4 – PRODUCTION
EXTRAITS
Planches extraites de la partie « pédagogie » du journal
NE PAS PRODUIRE
Fig. 4
Coutanson Rémi & Drane Julie CONSTAT À l’heure de la micro-transaction, le monde se trouve régi par des rythmes incompatibles avec la vie. Nous sommes donc en conflit frontal avec le temps biologique. Ces rythmes sont ainsi dictés par un désir de production toujours plus intense. Cette société d’accroissement a poussé à accélérer les temps de production, d’échanges et de consommation. Cette cadence engendre une destruction du vivant et des écosystèmes. Elle implique également des rapports d’oppression sur les peuples. Alors, faut-il ne pas produire ? L’arrêt brutal et total d’une production semble impossible, produire occupe une place importante dans l’histoire évolutive, nous permettant de manger, s’habiller, travailler et se déplacer. En revanche, l’urgence et les dommages témoignent du besoin d’une redéfinition de notre production par un nouveau rapport au temps. Une force destructrice provoquée par l’énergie et la technique est exercée sur l’environnement. En effet, selon Frédéric Neyrat, dans La part inconstructible de la Terre, la nature devient de plus en plus
rare et c’est pourquoi certaines personnes cherchent à la recréer par synthèse. Une Terre postnaturelle reconstruite et pilotée par l’ingénierie. Cependant, toute la Terre n’est pas reproductible en laboratoire, d’où le titre du livre. Ainsi c’est par un processus émancipateur que l’humain doit comprendre qu’il n’est ni le propriétaire de la nature ni son régisseur. La politique doit être ainsi repensée en lien avec la nature, afin de mieux appréhender l’utilisation et la préservation des ressources de la Terre qui se trouvent être essentielles aux besoins des humains.
2021
Fig. 1
Afin de comprendre la situation scientifique et économique, nous nous sommes basés sur différents rapports mondiaux nous permettant de démêler les conditions actuelles et futures. Tout d’abord le rapport du GIEC, anticipant un réchauffement d’environ 5°C pour l’année 2100 et une montée des eaux de minimum 1 mètre.
Fig. 5
Ensuite le Rapport Meadows, estimant par une simulation informatique, un effondrement économique aux environs de 2030, 2050, qui engendrerait une baisse démographique, une chute des ressources naturelles et un écroulement de la production industrielle.
C’est dans l’ouvrage L’homme et la technique que Oswald Spengler se questionne sur la signification de la technique. Pour lui, elle est la tactique de tout le règne vivant, l’Homme est le créateur de sa technique vitale. Depuis le XIXe siècle on assiste à une accélération de la technique, chaque siècle porte son importance, générant des techniques de plus en plus entrelacées et dépendantes les unes aux autres. Ainsi, selon l’auteur, si celle-ci s’est retrouvée source de destruction c’est par son introduction à l’échelle mondiale. Il est donc nécessaire d’adopter une approche systémique.
Fig. 2
Fig. 6
Fig. 7
Fig. 3
2 DOCUMENTS
DOCUMENTS
3
STABILISATION
Fig. 15
Enfin, la troisième période, 300 ans, a pour objectif de rendre l’Europe autonome, stable, et équilibrée. Ainsi, la régénération des ressources de la Terre sera atteinte ;le cycle de l’eau, le sol, la forêt seront restaurées. Cette stabilité est assurée par les forêts qui entrelacent les territoires d’Europe, définie comme patrimoine pour de nombreux siècles. En effet, selon Colbert, l’un des principaux ministres de Louis XIV, «La forêt est un trésor qu’il faut soigneusement conserver». C’est par son action que la France a introduit la forêt comme un héritage à préserver et à gérer rigoureusement. Ainsi, cette intention est démultipliée à l’échelle du territoire de l’Europe. Le lien territorial entre les écoles est réalisé majoritairement par les forêts et à plus petite échelle par les fleuves fortement présents. Le réseau d’écoles s’intensifiera et deviendra un moteur permettant d’atteindre d’autres territoires.
BIBLIOGRAPHIE Alessandro Mendini, La notion de déprojet, Écrits, 2020 Alessandro Mendini, An 2000, de quel côté être, Écrits, 2020 Andreas Malm, Comment saboter un pipeline, 2020 Edward Palmer Thompson, Temps, discipline du travail et capitalisme industriel, La fabrique, 1967 Frédéric Neyrat, La Part inconstructible de la Terre. Critique du géo-constructivisme, Paris, Le Seuil, 2016. Godelier Maurice, Au fondement des sociétés humaines, 2010 Martin Heidegger, Bâtir habiter penser, Essais et conférences, 1951 Martin Heidegger, La question de la technique, Essais et conférences, 1951 Oswald Spengler, L’homme et la technique. Contribution à une philosophie de la vie, 1931 Pierre Caye, Durer, 2020 Paul B Preciado, Fais tes cartons sans savoir où tu déménages, Libération, 2016
PÉRENNISATION
La quatrième et dernière période se portant ainsi à plus 600 ans, signe l’apparition d’un nouvel ordre architectural. L’équilibre atteint précédemment s’est renforcé et a pour but de perdurer, les traces du passé industriel se font rares à l’échelle géologique. Ce nouvel ordre érigé au fur et à mesure mêle les techniques aux formes, loin des procédés destructeurs. Les objets et la vie sont entremêlés et se complètent, en rupture avec les schémas destructeurs passés.
ICONOGRAPHIE
Fig. 14
Fig. 13
Fig. 16
À la suite des quatre calendriers Tzolkin, chaque école établira ses propres sous-calendriers correspondant à chaque pratique sur un cycle d’un an. Toujours en référence aux Mayas, ces calendriers appelés Haab introduisent le processus de production. Ils seront conçus selon
les conditions environnementales de chaque territoire. Ils auront pour vocation d’être échangés entre les différentes écoles du réseau, ils pourront ainsi partager leurs arts de produire leur alimentation, vêtements ou objets. L’école prospective consiste donc en l’élaboration et la
Fig. 17
compréhension de ces deux sortes de Calendriers. Deux pôles seront ainsi établis pour guider la pédagogie. Tout d’abord, le pôle théorique avec l’élaboration des calendriers par une étude des écosystèmes, de l’anthropologie locale, des cours sur l’histoire des cultures et une redéfinition du
développement d’une production. Puis un pôle pratique qui mettrait en exécution les calendriers spatialement, pour ainsi gérer, entretenir et préserver dans le but d’un processus de production raisonné à long terme.
Il faut donc réapprendre à vivre sur un temps long afin de contrer les tendances présentées auparavant. Comme Pierre Caye l’explique dans son livre Durer, la production et les moyens de mise en œuvre doivent être pensés à long terme afin de préparer l’avenir
Fig. 1 - Techniques de l’humain Fig. 2 - Techniques de l’humain Fig. 3 - Techniques de l’humain Fig. 4 - Techniques de l’humain Fig. 5 - Rapport du GIEC - 2100 Fig. 6 - Rapport Meadows, The limits to growth Fig. 7 - Croissance industrielle Fig. 8 - Chronologie Fig. 9 - Calendrier 50 ans Fig. 10 - Calendrier 150 ans Fig. 11 - Carte 50 ans Fig. 12 - Carte 150 ans Fig. 13 - Calendrier 300 ans Fig. 14 - Calendrier 600 ans Fig. 15 - Carte 300 ans Fig. 16 - Carte 600 ans Fig. 17 - Diagramme de pédagogie
et assurer un patrimoine commun propice à la vie. L’émancipation développée et organisée par les écoles prospectives s’exprime donc comme réponse d’auto-soin et d’autodéfense par les habitants européens.
8 DOCUMENTS
DOCUMENTS
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 4 – PRODUCTION
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REFORME DES MOYENS DE REPRODUCTION
Fig. 1
UNE ABONDANCE DE DECHETS DUS AUX MODES DE PRODUCTION CAPITALISTES
Marie Chausse et Zoé Thuillier
Les déchets matériels dans les modes de production capitalistes Aujourd’hui, les mécanismes de production de basse qualité, d’obsolescence programmée et de surproduction propres aux modes de production capitalistes sont à l’origine de nombreux déchets irrécupérables, polluants, destructeurs des écosystèmes, des eaux et des océans. Produits de basse qualité, faits en matériaux qui ne peuvent être réutilisés, ils finissent généralement en déchet, détruit de manière polluante, jetés, conservés sous terre ou dans des décharges lointaines, polluant ainsi l’environnement qui les entoure [Fig. 1]. D’après l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 354 kilogrammes de déchets seraient produits chaque année par habitant. Eurostat quant à lui calcule le nombre de déchets par habitant et par municipalité en y ajoutant les déchets communaux, les chiffres grimpent alors à 536 kilogrammes de déchets par an et par habitant. Enfin, le centre national d’information indépendante sur les déchets dénombre quant à lui 13.8 tonnes de déchets produits par an et par habitant en comptabilisant les déchets produits par le secteur professionnel.
Qu’est-ce qu’un déchet matériel ? Nous avons donc réparti les déchets en trois catégories pour les définir. Les déchets ménagers, les déchets industriels et les déchets nucléaires. Premièrement les déchets ménagers: il s’agit principalement des emballages de produits, des objets ne fonctionnant plus ou abîmés, des objets à usage unique et des déchets alimentaires. Ces déchets sont détruits par incinération, compostage, recyclés, stockés dans des décharges contrôlées ou encore jetés dans la nature [Fig. 2].
Fig. 2
Deuxièmement, les déchets industriels. Il s’agit soit de déchets banals ou de déchets dangereux. Ils sont traités de manière physico-chimique, incinérés ou placés dans des décharges spécialisées [Fig. 3]. Les déchets nucléaires quant à eux ne sont pas détruits, ils sont stockés en surface ou en profondeur en fonction de leur radioactivité. Ils présentent ainsi de grands risques de pollution des sols qui les entourent. En effet, d’après Roland Desbordes, ancien président de la commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, certains sites français comme celui du Bois Noir seraient contaminés par les déchets émanant des mines d’uranium [Fig. 4].
Fig. 3
Fig. 4
2 PÉDAGOGIE
PÉDAGOGIE
La suppression de la publicité et la réforme des médias comme émancipation et générateur d’une nouvelle économie Premièrement, la suppression de la publicité permet de consommer raisonnablement et d’éliminer la transmission de modèles sociaux. D’après Noam Chomsky et Edward Herman dans La fabrique du consentement, la publicité pousse à la surconsommation et devient donc dangereuse pour l’environnement. Elle est aussi dangereuse socialement puisqu’elle influence l’opinion publique aux profits de ses détenteurs, riches et puissants qui souhaitent maintenir le contrôle sur les masses. Actuellement, une entreprise peut dépenser jusqu’à 55 % de son budget dans la publicité, ce coût est payé par le consommateur lors de son achat. Au sein de l’école de réforme des moyens de reproduction, ce coût est donc supprimé, et réinjecté dans le média ainsi que dans le financement de l’école.
Une émancipation pour un mode de production inclusif: libéraion collective de l’assigment de rôle et du déterminisme social Dans notre école de réforme des moyens de reproduction, nous nous émancipons de la publicité pas seulement économiquement, mais nous nous libérons aussi collectivement de l’assignation de rôle et du déterminisme social. La réforme des médias et la suppression de la publicité ont un impact sur la productibilité d’individus politiques. Elles questionnent notamment la place de la femme, chargé d’histoire dans les modes de production du capitalisme. Comme l’explique Silvia Federici dans Le capitalisme patriarcale, les femmes étaient tellement abusé dans leur travail ménager, sexuel et de mère reproductrice d’enfants qu’il était plus bénéfique pour elle de se reconvertir dans le travail du
sexe. En effet, leurs tâches étaient similaires, mais en exerçant ce travail, elles devenaient libres et indépendantes financièrement. La suppression de la publicité vise donc à éliminer le modèle social dans lequel la femme a pour devoir de s’occuper des tâches liées à la reproduction et participe de manière générale à réduire les stéréotypes et les inégalités entre individus. Dans notre école de réformes des moyens de reproduction nous luttons contre le système patriarcal et l’assignation de rôle. Les échanges réalisés au sein de cette nouvelle institution et des différents ateliers proposés permettent l’inclusion de chaque individu qui deviennent pensant et politiques. Dans les modes de production du capitalisme patriarcal, l’homme est une main-d’œuvre pour la production de capital. Le capitalisme
a assigné à la femme le rôle de s’occuper de l’homme et du foyer, afin que celui-ci soit plus productif dans son travail. Dans notre école de réforme des moyens de reproduction, la place des hommes est également reconsidérée. Ils ne sont plus assimilés à des outils de production, pilier de leur famille, robuste et insensible, mais à des individus pensant et libres dans leurs choix. Ces réformes permettent de se libérer des diktat de la beauté, du sexisme ordinaire, de supprimer les stéréotypes marketings entre homme et femme et d’éviter la transmission de tout autre type de modèle sociaux dans lesquels s’inscrire. L’ensemble de ces réformes ont pour but de participer à la suppression de stéréotypes et de lutter contre le sexisme, le racisme ou toutes formes d’oppressions exercées sur la production de sujets.
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UNE ECOLE EN FAVEUR DE LA REPRODUCTIBILITE DES OBJETS ET DE LA PRODUCTIBILITE DES SUJETS Au sein de l’école de réforme des moyens de reproduction, le mot déchet n’existe plus, autant dans la culture matérielle que dans l’univers social. La production des objets n’est plus un danger pour l’environnement puisqu’elle est reproductible, la reproduction des sujets n’est plus seulement biologique et envisagée comme reproduction de la force de travail, elle devient productible d’individus à part entière, de sujets politiques et pensants.
Dans ce même ouvrage, Chomsky et Herman expliquent que les médias occidentaux sont l’outil de propagande de la démocratie. Ce modèle s’exerce à travers cinq filtres : sa dimension économique, le poids de la publicité, le poids des sources officielles, les pressions exercées et le filtre idéologique de la production capitaliste [Fig. 22]. Afin de produire des individus politiques et conscients, les médias sont repensés et réformés lors d’ateliers au sein de l’institution. Pour déjouer ce modèle, un impôt est mis en place, payé par le citoyen et transféré directement aux médias. Suite à la suppression des coûts liées à la publicité, l’impôt payé par le citoyen est équilibré dans les dépenses. Par ce fonctionnement, les médias sont équitables, les sources transparentes et leur diversité permet d’avoir un regard averti sur le monde. Par cette réforme, les individus s’émancipent des modèles sociaux transmis [Fig. 23] et une nouvelle économie est générée. Les médias ne sont donc plus un outil de propagande reproduisant des sujets, mais un outil de diffusion d’informations favorisant la productibilité d’individu conscient.
Fig. 22
Fig. 23
8 PÉDAGOGIE
PÉDAGOGIE
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 4 – PRODUCTION
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INSTITUER LA PRODUCTION
RÉFORMES DES MOYENS DE PRODUCTION
Fig.2
Noémie Bertrand & Corentin Brissart CAPITALISATION DES RESSOURCES NATURELLES
Fig.1
Aujourd’hui, le fonctionnement de l’appareil productif est contraire au fonctionnement de la nature. Comme l’exprime Georges Bataille dans La Part Maudite ; “La source et l’essence de notre richesse sont données dans le rayonnement du soleil, qui dispense l’énergie sans contrepartie. Le soleil donne sans jamais recevoir” [Fig. 27]. La nature, fertile, est dans le don continu et désintéressé. A l’inverse, les modes de production capitalistes fonctionnent par l’extraction des ressources. Nous recevons sans jamais donner en retour et produisons par la destruction.Pierre Dardot et Christian Laval décrivent dans un ouvrage nommé “Commun” l’oligarchie capitaliste dans laquelle un nombre infime de personnes possèdent le pouvoir économique en tirant profit de l’appropriation, l’exploitation et la destruction des ressources naturelles qui devraient être reconnues comme «biens communs» [Fig.1]. C’est une réflexion néolibérale contre les formes d’appropriation commune, contre la capitalisation des ressources naturelles [Fig. 3].
Fig.3
L’aliénation du travail par les modes de production capitalistes Le paradigme du travail est supposé accomplir et libérer l’être humain [Fig.2]. Dans les faits, la mobilisation globale nous aliène et nous domine. Sous le règne de l’hyper productivité, le processus d’accroissement des capitaux est illimité et les inégalités ne cessent de s’accroître. Les classes sociales se creusent et le prolétariat est soumis à la répartition injuste des richesses [Fig.4]. Agnes Heller s’est appuyée sur les propos de Marx afin de théoriser le système de production sous le processus capitaliste comme un moyen d’aliéner et de déshumaniser le travail. Elle partage la même idée que Marx lorsqu’il compare le travail humain à celui des animaux ; instinctif, sans réflexion ni conscience, qui ne sollicite pas la capacité humaine à créer, penser et prévoir l’œuvre.
Fig.4
Fig.26
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 4 – PRODUCTION
APRÈS LA RÉVOLUTION HORS SÉRIE – JO PARIS 2024. CARNETS DE LUTTES
Après la révolution est un journal d’application de la pensée architecturale à d’autres objets que la production de bâti. Ce premier hors-série traite des luttes organisées et menées à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Cet ouvrage s’appuie sur le travail de thèse en cours de Marianna Kontos, coordinatrice de ce numéro, membre du journal Après la révolution et militante au sein de deux collectifs d’habitant·e·s mobilisé·e·s, le Comité de vigilance JO Paris 2024 à Saint-Denis et Saccage 2024. Ce travail propose un autre rapport à la recherche, une recherche en lutte, capable de contribuer à une mobilisation qui s’est développée ces quatre dernières années autour des aménagements liés aux JO de Paris 2024 :
le projet polluant de l’échangeur autoroutier sur l’A86 pour le quartier Pleyel et les 700 enfants de l’école Pleyel Anatole France à Saint-Denis ; l’urbanisation de l’aire des vents du Parc départemental Georges Valbon ; la destruction d’un hectare des jardins ouvriers d’Aubervilliers ; l’expulsion et le relogement indigne des résidents du Foyer de travailleurs migrants ADEF de Saint-Ouen ; la programmation urbaine accélérant le processus de gentrification de la Seine-Saint-Denis et contribuant ainsi au projet du Grand Paris… C’est dans cette perspective combative que l’ouvrage s’inscrit, en donnant la parole aux habitant·e·s mobilisé·e·s, mais aussi aux chercheur·euse·s engagé·e·s et aux militant·e·s de différents pays, critiques de l’organisation de tels grands évènements mondialisés au service de la fabrication de la ville néolibérale. Ce hors-série comprend 25 contributions et documents. Il est mis en page, imprimé, relié et façonné à Saint-Étienne par les membres de l’association Après la révolution.
Format : 20,8 x 29,5 cm, 150 pages ISSN : 2678-3991 ISBN : 978-2-493403-00-1 Prix : 20 euros Rayons : Beaux-arts / Essais Thèmes : Architecture / Sciences sociales Sortie : Mars 2022
APRÈS LA RÉVOLUTION – HORS-SÉRIE – JO PARIS 2024. CARNETS DE LUTTES
SOMMAIRE DU NUMÉRO ÉDITO > POUR UNE RECHERCHE EN LUTTE – Manuel Bello Marcano, Marianna Kontos, Xavier Wrona
COMPRENDRE LE CONTEXTE DES JO DE PARIS 2024 > TEMPS, DÉMOCRATIE, JUSTICE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DANS LA FABRICATION URBAINE DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES PARIS 2024. CE QUE RÉVÈLE LA MOBILISATION DES HABITANTS DOCUMENTS : PLAN DE SITUATION DES PROJETS JO – SCHÉMA DES ACTEURS – FRISE CHRONOLOGIQUE – Marianna Kontos > EXTRAIT DE PLAINE COMMUNE : ENTRE GENTRIFICATION ET ARTIFICIALISATION DES TERRES – Asso Appuii > PETITE ENCYCLOPÉDIE DE L’HÉRITAGE À VENIR EN SEINE-SAINT-DENIS – Saccage 2024 > LECTURE CRITIQUE DE LA LÉGISLATION OLYMPIQUE : LA FRANCE AU GARDE-À-VOUS DEVANT LE CIO – Frédéric Viale > JO 2024 : L’AGENCE NATIONALE DE LA RECHERCHE PLANIFIE LA TECHNOPOLICE – Halte au Contrôle Numérique
LA MOBILISATION CONTRE LES JO DE PARIS 2024 Le comité de vigilance JO Paris 2024 à Saint-Denis > INFORME : QUELQUES TRACTS DU TOXIC TOUR > INTERPELLE/MOBILISE : LES CAHIERS CITOYENS/LETTRES/TEXTES/TWEETS DU COMITÉ DE VIGILANCE JO PARIS 2024 > DÉNONCE : IMAGES DE LUTTES > PROPOSE : UN PLAN ALTERNATIF > ENTRETIEN DE MARIANNA KONTOS AVEC HAMID OUIDIR Saccage 2024 > INFORME : « TU VOIS LÀ, SOUS MON JARDIN, CE SERA LES QUAIS DU MÉTRO. PAROLES DE JARDINIER·E·S D’AUBERVILLIERS ET DE PANTIN » > DÉNONCE/MOBILISE : IMAGES DE LUTTES YOUTH FOR CLIMATE – BANDEROLES DE MANIF – PHOTOS ET AFFICHE ANTI-PUB – TRACTS > OCCUPE : IMAGE DE LA JAD – TRACTS DE PROGRAMMATION DES ACTIVITÉS À LA JAD > ENTRETIEN DE MARIANNA KONTOS AVEC FLEUVES ET ENTIONE
CONTRE LES JO ET LEUR MONDE > CELEBRATION CAPITALISM AND THE POLITICS OF THE OLYMPIC GAMES – Jules Boykoff > LA POLLUTION, UN MAL COMMUN POUR LUTTER CONTRE LES INJUSTICES ENVIRONNEMENTALES SUR LE TERRITOIRE DES JO EN SEINE-SAINT-DENIS ? – Pauline Biern > HENRI LEFEBVRE AUX JEUX OLYMPIQUES. LE DROIT À LA VILLE DANS LES MOBILISATIONS D’HABITANTS À SAINT-DENIS – Guillaume Jean > DÉFENDRE LE COMMUN AU SEIN DES RÉSIDENCES SOCIALES. LE CAS DU FOYER DE TRAVAILLEURS MIGRANTS DE SAINT-OUEN – Clarisse Jouan et Célia Escribano > L’EFFET JEUX OLYMPIQUES SUR UN FOYER DE TRAVAILLEURS MIGRANTS – Aissatou Mbodj > DES FOYERS AUX RÉSIDENCES SOCIALES : UN RACISME D’ÉTAT – Michael Hoare > YOU CANNOT REFORM THE OLYMPICS – NOlympicsLA > LES JEUX OLYMPIQUE 2016 ET LES LEÇONS DU PASSÉ : L’EXPÉRIENCE PÉDAGOGIQUE DE LA VILA AUTÓDROMO ET DU MUSEU DAS REMOÇÕES – Matheus Viegas Ferrari > OLYMPIAN APPARATUSES – Sabu Kohso > UNE CRITIQUE URBAINE DES JO D’ATHÈNES 2004 – Maria Markou > JO 2024 : DES ACCUSATIONS DE PROPOS RACISTES ET MISOGYNES CRÉENT UNE CRISE INTERNE – Jade Lindgaard et Antton Rouget > EXTRAIT DE LES MÉTROPOLES BARBARES. DÉMONDIALISER LA VILLE, DÉSURBANISER LA TERRE – Guillaume Faburel > EXTRAIT DE LA NATURE EST UN CHAMP DE BATAILLE – Razmig Keucheyan
APRÈS LA RÉVOLUTION – HORS-SÉRIE – JO PARIS 2024. CARNETS DE LUTTES
APRÈS LA RÉVOLUTION – HORS-SÉRIE – JO PARIS 2024. CARNETS DE LUTTES
APRÈS LA RÉVOLUTION – HORS-SÉRIE – JO PARIS 2024. CARNETS DE LUTTES
APRÈS LA RÉVOLUTION – HORS-SÉRIE – JO PARIS 2024. CARNETS DE LUTTES
Alain Amariglio
Éditions du Canoë
2023
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Mai
Genre : essai Préface de Gilles Clément Avec 22 dessins de Alain Cardenas-Castro Format : 12 x 18,5 cm Pages : 240 Prix : 18 € ISBN : 978-2-490251-75-9 Né à Nancy, vivant à Paris et collectionnant les identités, Alain Amariglio a été ingénieur, entrepreneur dans les nouvelles technologies, enseignant, auteur et continue de penser que le métier d’instituteur est le plus beau du monde. Il est d’autant plus sévère pour les liquidateurs de l’école, grands prédateurs ou petits chefs, et pour l’hypocrisie en général. Il s’intéresse à tout, de l’école à l’économie, de l’histoire aux sciences, le point commun entre ses livres, tous différents, se trouvant peut-être dans les enthousiasmes de l’enfance. Les très beaux dessins de Alain Cardenas-Castro et la préface éclairée de Gilles Clément rendent ce livre beau, savoureux, intelligent.
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com
Ce livre, ni cours, ni traité, est une promenade botanique engagée, un vade-mecum pour habitant de la Terre confronté à l’urgence écologique. Chaque chapitre est placé sous le parrainage d’une plante, célèbre ou inconnue, commune ou menacée, parfois disparue depuis longtemps, mais toujours notre parente dans le vivant. Le parcours est éclairé par les sciences, les mythes, l’histoire et parfois les fantômes de ceux qui nommèrent ces plantes et ne survivent qu’ainsi dans nos mémoires. Suivre ces fils ne nous fera pas quitter notre commun labyrinthe mais nous permettra de comprendre sa géométrie, d’appréhender sa beauté, de nous y repérer et de conserver le fol espoir d’éviter le Minotaure. Peut-être l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, si profondément ancrée dans nos mémoires d’anciens enfants, déclenchera-t-elle un court-circuit, une émotion, un réveil salvateur. Dans le monde végétal, cette odeur est un signal de défense. Tout se tient. En quittant la nature, Sapiens quitte aussi sa nature, curieuse et coopérative. En plus des indispensables changements politiques, tout espoir de sauvetage réside donc dans une double réconciliation. Son avènement est incertain mais le déclic peut survenir n’importe où, dans un jardin, face à une friche, sur un trottoir. Ou dans un livre.
Téléphone : 06 60 40 19 16
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
SILPHIUM LA PREMIÈRE PLANTE ÉTEINTE PAR L’HOMME Sur la piste de plantes insolites à qui le tiers paysage pourrait offrir son hospitalité, j’en ai trouvé une qui ressemble un peu au fenouil ou à l’anis. Je ne l’ai pas découverte dans le jardin, ni dans une friche, mais dans la bibliothèque, qui est son ultime écosystème. La plante a disparu. Son histoire ressemble à un conte oriental inutile, tombé dans l’oubli sans que jamais sa morale eût été utile à quiconque – ou à une nouvelle de Kafka.
* Il était une fois une gracieuse ombellifère qui poussait dans les steppes arides du nord-est de l’actuelle Lybie, juste avant le désert. Cette plante annuelle revenait à chaque printemps. Les feuilles, discrètes, apparaissaient d’abord, puis une forte tige cannelée d’une trentaine de centimètres, enfin une ombelle dont les fleurs jaunes se transformaient en graines ailées que les vents finissaient par emporter, après quoi tige et feuilles se desséchaient, si elles n’avaient pas été entre-temps broutées par les moutons. Ils étaient toujours les premiers à remarquer la plante, dont ils raffolaient, et que leurs bêlements 3
signalaient à leurs bergers, ravis eux aussi. D’abord parce que, depuis la nuit des temps, ils utilisaient le végétal comme un remède guérissant à peu près tout. Ensuite parce qu’il donnait un goût exquis à la chair des moutons. Vers la fin du viie siècle avant Jésus-Christ, les Grecs débarquèrent sur ces côtes, conduits par un certain Aristotélès, incertain descendant de Poséidon. Il nomma la plante silphium, nom inspiré par celui qu’utilisaient les nomades, un mot barbare, donc. Ce terme de barbares était une onomatopée censée imiter les paroles de ceux qui ne parlaient pas grec et s’exprimaient dans des langages aussi incompréhensibles les uns que les autres1. Aristotélès fut plus intéressé par la plante que par les barbares : des barbares, on en trouvait partout, mais les Grecs n’avaient jamais vu de silphium. La plante médicinale ne poussait qu’à cet endroit précis, sur une steppe aride et caillouteuse d’environ troiscent-cinquante kilomètres sur cinquante, et nulle part ailleurs dans l’écoumène2. Les dieux avaient été économes de ce cadeau thérapeutique. * « Monopole » n’est pas un terme barbare. Il est formé des mots grecs mono, seul, et polein, vendre. Vendre seul.
L’idée dut frapper Aristotélès comme une évidence, à mesure qu’il découvrait les vertus de l’ombellifère que les bons bergers lui avaient offerte en hommage. Tige, feuilles, racine, tout était bon dans le silphium mais son composant le plus précieux était le suc, une résine rouge translucide qui pouvait être utilisée comme médicament, condiment de luxe ou huile essentielle. La racine, gros rhizome recouvert d’une écorce noire, regorgeait de ce suc, fortement aromatique, qui s’écoulait après incision puis se coagulait. On le stabilisait en lui ajoutant de la farine de blé pour obtenir de petites boules sèches, qui pouvaient ensuite être conservées puis, le moment venu, râpées ou dissoutes pour libérer le produit. Ayant observé tout cela, Aristotélès se souvint que l’un de ses ancêtres avait, jadis, conquis la Toison d’or. Il décida que les Libyens lui verseraient désormais un tribut annuel de silphium et fonda la ville de Cyrène, dont il devint roi sous le nom de Battos 1er. Pendant plusieurs siècles, l’expression « le silphium de Battos » serait synonyme de « tout l’or du monde ».
1 C’est une déformation de ce mot qui conduisit à « berbères », encore utilisé pour désigner les plus anciens habitants de l’Afrique du Nord et de la Lybie – lesquels préfèrent naturellement utiliser d’autres termes, comme celui d’Imazighen. 2 Du grec ancien « habité » : monde habité par les Grecs. Le sens de ce mot s’est ensuite élargi à l’ensemble des espaces terrestres habités par l’humanité – barbares inclus.
* Seul problème : la plante ne se laissait pas cultiver et ne poussait qu’à l’état sauvage, dans l’aride périmètre qu’elle s’était choisi. C’était ennuyeux mais on verrait ça plus tard. Comme on dirait de nos jours, business first. Il semble d’ailleurs que Battos n’ait rien eu à envier aux managers contemporains. Il commença par trouver un nom commercial à ce nouveau produit : « Suc de Cyrénaïque », voilà qui sonnait bien. Vint ensuite
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Les oubliés de la nation Auteurs/autrices : Léa JARRIN, Jean-Baptiste Geze, Lorraine AMI Prix : 18€ ISBN : 978-2-9602891-0-7 144 pages, CMJN, dos carré-collé Tiré à 1000 exemplaires 2021 Sortie en Décembre 2021
Partout en Europe et dans le monde, l’extrême droite grimpe dans les urnes. Partout ? Non, une région d’irréductibles Wallons résiste encore et toujours à l’envahisseur. Multiples dissidences, cordon sanitaire et moins de 1% de voix aux dernières élections fédérales… pas de quoi faire trembler la démocratie belge. Fin 2019, trois étudiants français partent à la rencontre des acteurs de ce microcosme nationaliste. Entre passé trouble et conflits internes, ces trois jeunes découvrent les vices de ces mouvements identitaires.
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Room Tour Auteurs/autrices : Kane Mooney Prix : 12€ ISBN : / 74 pages, CMJN, dos carré-collé Tiré à 100 exemplaires en 2021 Sortie en Mars 2021
Ne lisez pas cette bande dessinée comme un journal de confinement, tel que vous en avez déjà vu durant les mois de mars et avril 2020. Voyez-la plutôt comme cet inconnu qui s’asseoit à vos côtés dans le train et qui commence à déblatérer un tas de choses insensées.
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La chasse à l’ourse Auteurs/autrices : Maïa Hamilcaro-Berlin Prix : 15€ ISBN : pas d’ISBN ( on peut en créer un ) 144 pages, Noir et blanc, couverture Riso et sérigraphie, agraphé Tiré à 400 exemplaires en 2022 Sortie en Novembre 2022
La Chasse à l’Ourse raconte l’histoire de deux amies qui se retrouvent à la fin de l’été.Tandis qu’elles discutent de leurs histoires d’amour, de leur haine et de leurs angoisses, le bar où elles se trouvent se transforme en forêt mystérieuse, où une ourse, une biche et une meute de chien cohabitent plus ou moins bien. Les mots des amies accompagnent les échanges entre ces animaux, elles-mêmes se métamorphosent petit à petit, et leurs paroles aussi….
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Octobre 2023
Benjamin Schoos
U-Mains
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Une organisation extraterrestre envahit le monde pour s’approprier les réserves d’uranium et développer des biotechnologies. Aidés par Satan et une technologie de rayonnement d’ondes, les aliens asservissent les humains en prenant possession de leurs mains droites, créant ainsi les U-Mains. Ces êtres dépourvus de volonté sont exploités dans les mines. Les occupants sont repoussés par une poignée de résistants hargneux et armés jusqu’aux dents : Jésus, chasseur de prime interstellaire, son fils Philip Joseph, archéologue geek, et Laetitia, ange aux pouvoirs télépathiques.
Attention ovni pop culture ! Benjamin Schoos, artiste issu de la scène rock alternative belge des années 90 et 2000 (Miam Monster Miam, Phantom, Loved Drones), est un véritable touche-à-tout. À la fois musicien dandy, artiste plasticien iconoclaste, collagiste dada et dessinateur de fanzines, il nous présente son premier roman graphique, intitulé “U-mains”. Cette œuvre nous plonge dans une détective story délirante, à la narration hors cadre. “U-mains” est l’œuvre angoissée d’un nerd biberonné au rétrofuturisme et au cinéma bis via la cassette VHS. Benjamin Schoos est un enfant des années 80 qui a grandi dans la crainte d’une guerre nucléaire russe et du complexe militaro-industriel américain tout en étant fasciné par les chefs de cultes bizarres.
Langue Français Format 14,8x21 cm à la française Nombre de pages 176 Reliure Dos carré collé PUR
Intérieur Munken print 115 gr. Offset : Noir Couverture 300 gr : Quadri. Pabats. Plastification Prix 35 euros ttc ISBN 978-2-930754-47-5
Éditions du Caïd
“U-mains” est également un projet narratif novateur, dont les protagonistes sont les amis musiciens de l’auteur : Bertrand Burgalat, Lætitia Sadier (Stereolab) et Damo Suzuki (Can).
Benjamin Schoos
U-Mains
Benjamin Schoos
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Benjamin Schoos
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Benjamin Schoos
U-Mains
éditeur : HÉCATOMBE titre : POURTANT ON AVAIT TOUT BIEN FAIT auteur : Collectif Hécatombe genre : bande dessinée expérimentale impression intérieur : offset noir et blanc impression couv. : typo cuivre sur papier teinté dans la masse reliure : cousu collé
argumentaire : Dans « Pourtant on avait tout bien fait », Hécatombe invite ses lecteurices à une balade dans un futur intemporel rythmé par les (auto-)destructions et reconstructions de ses sociétés. Tomber, se relever, d’accord, mais pour combien de temps ? Et surtout, pour recréer quoi ? Ni vraiment utopique, ni totalement dystopique, mais très certainement chaotique et organique, Pourtant on avait tout bien fait est un ouvrage qui plonge au coeur de thématiques chères au collectif Hécatombe. Dessiné à 5 mains par le collectif Hécatombe au grand complet, « Pourtant on avait tout bien fait » est le résultat d’un mois de résidence réalisée à Bâle, au Cartoon Museum. Le livre est un pendant et un parallèle à l’exposition « Hécatombe Collectives » qui a eu lieu au Cartoon Museum du 11 mars au 18 juin 2023.
date de sortie: 14.06.2023
pages : 164
prix : 20€
format : 16.5 x 23.5 cm
isbn : 978-2-940432-47-9 langue : fr/all/en kg : 200g?
exemplaires : 500
couverture
ISBN : 978-2-492290-13-8
Fidèle éditions
Décembre 2023
Des fourmis dans les jambes, André Derainne Bande dessinée, 80 pages, 1000 exemplaires, 25 euros « Pour moi, l’aéroport CDG est aussi un lieu de lumière. J’ai en tête, l’architecture grise et mat qui contraste avec les couleurs des voyageurs, les lumières artificielles et tamisées des couloirs et des portes d’embarquement, mais surtout celle superbe du soleil que l’on observe tout au long de la journée sur les pistes. Le livre se passera d’ailleurs principalement entre chien et loup, à la tombée de la nuit. A cette heure là, la lumière du ciel se mélange aux reflets de l’intérieur du bâtiment créant des superpositions que je compte mettre en avant dans mes images. »
Le 27 février 2023, André et une équipe de l’aéroport CDG à Paris nous attendent sur le tarmac à la sortie de l’avion. Nous allons passer la journée à déambuler dans l’aéroport, derrière les barrières, entre les avions qui roulent jusqu’aux pistes et dans les salons privés. De cette immersion, André capte les zones qui correspondent à sa vision universelle de l’aéroport. Une zone coupée du monde et internationale, qui sera le théâtre de deux histoires drôles et sensibles travaillées à l’encre. Les couleurs vives explosent au milieu des grands aplats gris, comme les annonces et les indications dans ce grand aéroport de ciment. Le livre initiallement prévu en Riso, sera imprimé en offset pour reproduire au plus près les magnifiques planches à l’encre de l’auteur, qui déroule un récit visuel impressionant.
4a Villa du Lavoir, 75010 Paris +33 1 48 03 06 70
I: @studio_fidele for print: F: fidele.editions for press:
studio@ fidele-editions.com vincent@
Scans burts
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ISBN : 978-2-492290-15-2
Fidèle éditions
Janvier 2024
Plat du jour, Melek Zertal & Christina Svenson Bande dessinée, 80 pages, 1000 exemplaires, 25 euros Plat du Jour est une histoire d’amour racontée à travers la nourriture. Plus portée sur le chagrin que sur l’amour et plus sur les ballonnements que sur la nourriture, la première collaboration entre Melek Zertal et Christina Svenson affirme la magie des petites erreurs. Apprendre à nouer les queues des cerises en noyant ses larmes dans un verre, observer la Voie lactée depuis une stationservice, jeter un emballage de chocolat qui reflète un visage familier… Tant de situations qui nous font nous rappeler : Le plat du jour sera différent demain. La version originale en anglais à été publié aux États-Unis par Perfectly Acceptable press, dans un petit format 17 x 13 cm. Nous en ferons une édition très différente en offset avec un format plus grand de 21 x 29 cm, avec une couverture souple vernie. Le texte traduit sera manuscrit par l’autrice et le graphisme du livre sera travaillé par Jean-Philippe Bretin.
4a Villa du Lavoir, 75010 Paris +33 1 48 03 06 70
I: @studio_fidele for print: F: fidele.editions for press:
studio@ fidele-editions.com vincent@
ISBN : 979-10-95064-28-2
Fidèle éditions
Janvier 2020 (1ère édition)
Sleepless Melek Zertal Bande dessinée, 28 pages +4 inserts, 1000 exemplaires, 19 euros Melek Zertal nous fait suivre un fragment de vie de la célèbre détective Dana Scully (X-Files) dans lequel le banal se mêle au sublime. Le lecteur se laisse bercer par sa voix le long de cette balade ou la solitude et la lassitude laissent entrevoir des instants de fragilité. Des listes se dressent, et des contacts sont établis. Imprimé en risographie, avec 4 inserts en noir et blanc au format A6. 3ème édition de 1000 exemplaires.
4a Villa du Lavoir, 75010 Paris +33 1 48 03 06 70
I: @studio_fidele for print: F: fidele.editions for press:
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LA FEMME CANON Albertine et Germano Zullo
De village en village, l’homme et la femme canon font exploser la poudre. Elle vole à des kilomètres, les badauds sont émerveillés, et lui récolte l’argent et attend amoureusement son retour à la caravane. L’idylle semble parfait. Un soir, la femme canon lui demande « Demain, tu mettras moins de poudre dans le canon d’accord ? ». Elle vole trop loin et s’épuise. Lui ne comprend pas. Jusqu’au jour où elle ne revient pas de son envol… La femme canon est l’une des plus belles histoires d’amour qui nous avons pu lire. Récit archétypal, il résume les drames de ces couples dans lesquels la passion qui n’arrive pas à se renouveler. Avec la finesse du trait d’Albertine et du sous-entendu de Germano Zullo, le monde du spectacle et de l’amour s’entremêle pour mieux se révéler. Sur les auteurs Artiste multifacette, Albertine est plus connue pour ses incursions dans la littérature jeunesse pour lequel elle reçoit en 2020 le Prix Hans Christian Handersen. Elle développe toutefois dans son style si particulier et reconnaissable de nombreux autres univers graphiques, marqués par la douceur de sa ligne claire, la simplicité de ses décors et ses jeux de couleurs ainsi que par leur imagination débordante. Depuis plusieurs années, c’est avec son compagnon, le poète et écrivain Germano Zullo, qu’elle mène en duo les projets de publications et d’adaptation en film d’animation. La femme canon a notamment été adapté en 2017 en stop-motion par le studio de Claude Barras, producteur de Ma vie de courgette. Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.org www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.org Distribution Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Distribution France - Belgique : Serendip-Livres 21bis, rue Arnold Géraux FR - 93450 L’Île-St-Denis Tél.: ++33 14 038 18 14 www.serendip-livres.fr
— Collection : Ellipse et laps Genre : Bande dessinée Sujets abordés : Amour, couple, passion, fêtes foraines — Format 17x24 cm, 56 pages ISBN : 9782940700479 CHF 18/EUR 14 Parution janvier 2023
Conradin Wahl
Papa, reviens Traduction de l’allemand de Stéphane BOVON
Maria est une petite fille. Son papa vient de mourir. Orpheline, elle rentre, seule, dans sa grande maison vide. Ou presque. Un gros chat l’y attend. Il s’installe et prend ses aises, indifférent, jusqu’à ce qu’il réclame à manger. Maria le sert. Elle ne s’étonne pas que le chat parle. En revanche, elle s’étonne de la proposition qu’il fait : aller au pays des morts et revoir son père ! Maria n’hésite pas et se rend à la gare d’où partent les trains pour le royaume des mort. Au passage, elle croise Jacques, un brochet, qui lui conseille de ne pas écouter le chat. Comme dans tous les bonnes histoires, Marie ne suit pas les conseils. Reviens, papa est une conte de fée tragique et sensible qui fait penser aux récits de Miyasaki dans sa dimension poétique, absurde et parfois amorale. Le dessin sensible de l’auteur sert à merveille son propos doux-amer. Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél. : ++41 21 922 90 20 bd@helicehelas.org www.helicehelas.org Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél. : ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch Représentants : Julien Delaye (BD et livres d’artiste) > jdelaye@servidis.ch Pascal Cottin (littérature) >cottin.pascal1@gmail.com Diffusion France, Belgique : Serendip-Livres 21 bis, rue Arnold Géraux F-93450 L’Île-St-Denis Tél. : ++33 14 038 18 14 www.serendip-livres.fr
Sur l’auteur : Né en 1988 à Francfort, Conradin Wahl a grandi en Suisse, au Portugal et sur la banquette arrière d’une voiture. Il obtient un diplôme d’Histoire et d’Archéologie à l’Université de Zurich mais, déçu de n’être pas devenu le prochain Indiana Jones, il étudie l’illustration et la bande dessinée à Lucerne, où il vit et travaille actuellement. Il aime raconter des histoires en images, en mots, dans le cadre d’expositions, de performances ou en réalisant des films d’animation. _____________________________ Collection : Ellipses et laps Genre : bande dessinée d’auteur (noir/blanc) Sujets abordés : conte animalier, mort du père, deuil, Format : 17x24 cm 80 pages ISBN 978-2-940700-46-2 CHF 24/EUR 18 Parution : janvier 2024
L’Interdimensionnelle Livre I : Dans les plis du hasard, se creuse la colère Infos générales Titre : L’Interdimensionnelle Livre I Sous-titre : Dans les plis du hasard, se creuse la colère Auteur : Florian Huet Editeur : La Poinçonneuse Format : 18 x 25,5 cm Nombre de pages : 176 Impression : Couleur Reliure : Broché prix : 29 € ISBN : 9782931176092 date de sortie : Janvier 2024
L’histoire L’Interdimensionnelle est une histoire de science-fiction, de lambeaux et de révoltes. Dans les innombrables boyaux du Ministère de la Mécanique, les assistantes du docteur Meubrac s’affairent autour de “La machine”. Celle à voyager dans le temps, celle qui fera du monde une sorte d’oignon déchiqueté dont les bouts qui dérivent n’ont pas la même saveur mais grondent de la même amertume. Au centre des pelures, la chair de Flint n’est plus une chair, elle n’a plus de substance matérielle et pourtant elle s’étire dans l’interzone, elle se file et tisse une surface qui lie les réalités. Ces réalités les voyageur·euses temporel·les les trouent à la façon de moustiques cosmiques. Non loin d’un de ces trous, Phili Benawé, ouvrière du papier, et Danielle Emmett, détective sur le papier, se rencontrent et dans la douleur de la défaite fondent l’Armée Invisible pour réclamer le contrôle de leur histoire. À quelques années-lumières de là, la cartographe qui aime les romans de science-fiction, Kali Voor, fait connaissance des Atérnelles, créatures formées de minuscules souvenirs perdus dans les étoiles. Parmi cette mémoire en éclats, aux marges des rues de Novazovré, il y a Victoria Koto, ses camarades d’infortune et tous les livres invisibles. Les 8 chapitres qui composent l’Interdimensionnelle Livre I ont été prépubliés en fascicules sous le titre Cosmicomix.
L’autaire
Points clés
Florian Huet est autaire de bande dessinée. Iel vit et travaille à Bruxelles. Depuis 2016, son travail est publié par la maison d’édition La Poinçonneuse. Dans ses bandes dessinées se mêlent littératures de genre, politique, luttes sociales et recherches graphiques.
• Science-fiction • Premier livre d’un diptyque • Voyage temporel • Expérimentation graphique • Ecriture fragmentaire • Exploitation • Révolte
Éditions le Sabot contact.lesabot@gmail.com
le-sabot.fr
Collection Graphique 11 rue Gabriel Péri 59370 Mons-en-Baroeul
Au suivant ! est une bande-dessinée en noir et blanc, au trait nerveux et acerbe, qui relate graphiquement une affaire de prostitution et de meurtre. Elle se positionne du côté des femmes, celles qui se rebiffent, celles qui reprennent possession de leurs corps en refusant de se laisser exploiter par un proxénète, symbole culminant d'un patriarcat décomplexé à travers un paysage urbain inspiré de la ville de Gênes, que Ravachel affectionne particulièrement. Pour illustrer son propos, elle tient à citer ici un extrait du film les Hommes du Port (1995) d'Alain Tanner:
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L'autrice: Ravachel est une artiste engagée qui expérimente de multiples domaines graphiques et artistiques tels que la gravure, la peinture à l'huile, la sculpture, la photographie, le trapèze, le violon … Elle participe, en tant que dessinatrice, à la revue Le Sabot depuis sa création en 2017. Elle a réalisé en 2021 une bande-dessinée sur la mort du street-artiste Bilal Berreni, dans le cadre du concours "Jeunes Talents" d'Angoulême (session 2022).
" La ville ancienne, ses maisons, ses portiques, passent au second plan, ne donnent plus sur la rive en ne faisant qu'un avec le vieux port mais butte contre un viaduc. C'est une barrière non seulement physique, mais de bruit et de pollution. Le cœur de la ville historique recule, rentre dans l'ombre, devient un ghetto de marginaux, un triste labyrinthe de ruelles obscures où se consomment drogue et prostitution. Ce qui entre aussi dans l'ombre c'est une part importante de la mémoire historique d'une ville." Au fil de la lecture d’Au suivant !, on retrouve le goût prononcé de Ravachel pour le cinéma, plus particulièrement le cinéma italien des années 60, qui nourrit rythmiquement le récit policier qu’elle nous propose et son appétence pour la gravure qu’elle pratique quotidiennement. Que ce soit graphiquement ou scénaristiquement, tout déborde dans Au suivant ! : les personnages, leur environnement, les situations dans lesquels ils se retrouvent. Les sculptures parlent, les chats attaquent, les coups de pistolets fusent, en somme, un monstrueux « bordel » très contrasté et grinçant au sein duquel nous assistons à la brutale vengeance du personnage principal, Maddalena soutenue par une sororité de prostituées qui veulent en découdre coûte que coûte à travers les rues sinueuses et décrépies de cette ville fantasmée qui ressemblerait à s’y méprendre à celles de Gênes un soir d’été.
à paraître en janvier 2024 210 x 297mm, 48 pages, 20€ Thèmes: prostitution, meurtre, proxénétisme, vengeance, féminisme, polar ISBN: 978-2-492352-14-0
Éditions le Sabot contact.lesabot@gmail.com
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ADVERSE Ce trou noir duquel naquit Chris ware L.L. de Mars « Si on cantonne le regard sur le dessin en bande au cadre historique général du dessin, si on rabat l’écriture en bande sur d’autres processus fictionnels, en bref, si on persiste à combiner les théories de l’image et celles de la littérature pour répondre à la stérile convention de tenir la bande dessinée pour une littérature dessinée au lieu d’en éclairer la visualité inédite, on rate ce que l’œuvre de Ware comme tant d’autres fait apparaître au grand jour, une histoire unique qui manque jusqu’ici ses propres objets faute de produire son propre outillage et son cadre conceptuel. » Précédemment publié dans le n° 8 de la revue Pré Carré, intégralement consacré à l’analyse de l’œuvre d’un des auteurs les plus incontournables de la bande dessinée contemporaine, Ce trou noir duquel naquit Chris Ware est le 6e texte théorique de L.L. de Mars publié chez Adverse. Nourri de connaissances très précises en histoire de l’art autant que de sa propre pratique du dessin en général et de la bande dessinée en particulier, l’essayiste livre ici une proposition théorique bien plus ample que son seul objet d’étude. Partant de l’observation scrupuleuse de la variété des modèles de représentation au travail dans le riche corpus warien, frappé par la manière dont celui-ci brutalise l’académisme pictural par des télescopages a priori inconvenants, L.L. de Mars développe une analyse notamment ciblée sur les rapports entre avant et arrière-plan, pour laquelle la référence aux spécificités du dessin animé en général, et des cartoons en particulier, s’avère déterminante. Ce faisant, l’essai soulève un biais fertile pour envisager certaines des spécificités du dessin en bande, parmi lesquelles son rapport singulier et autonome à la modernité. « Ce que nous envisageons comme écart pour regarder la peinture de Picabia dans son champ, essayons de nous y inviter pour regarder les lignes de Bushmiller ou de Soglow dans leur champ ; dégageons-nous des attentes fonctionnelles au service desquelles jusque-là on estimait la valeur de sidération d’une image, et comprenons alors que ces tours violents que la peinture peut jouer à son académie, c’est avec la même hypnotique variété insistante que le dessin de Herriman ou de Segar nous invite à regarder des lignes scandaleuses jusqu’à nous y perdre. » Écrivain, essayiste, vidéaste, musicien, peintre, dessinateur et auteur de bande dessinée, L.L. de Mars est un artiste au sens fort du terme, infiniment curieux et résolument expérimental. En bande dessinée, il est particulièrement actif depuis une vingtaine d’années et a signé des dizaines de livres chez la plupart des éditeurs alternatifs.
40 pages couleurs 12 x 17 cm, 6 € 979-10-95922-59-9 — février 2024 Vente ferme
ADVERSE Critique & création L.L. de Mars Filant sa série d’essais thématiques et pamphlétaires autour des problèmes fondamentaux agitant le monde de la bande dessinée contemporaine, L.L. de Mars aborde cette fois les corrélations fertiles entre entreprises critiques et visées créatives. Initialement rédigée pour les vingt ans du site du9.org, cette reprise augmentée vise, dans son premier mouvement, à mettre à mal les perspectives critiques les plus commu-nément arpentées dans le champ de la bande dessinée ; mais se focalise surtout, dans son second mouvement, sur la traditionnelle séparation arbitraire et castratrice entre activité théorique et pratique artistique. Engageant en soutien à son discours la question du poème comme procès du langage, précisant l’importance de savoir mobiliser des modalités d’attaques pour assoir des positions sur des lignes de front enfin définies, ce texte enfonce quelques clous nécessaires à soutenir l’émergence des nouvelles tentatives critiques qui agitent la bande dessinée depuis quelques années, de Pré Carré à À partir de.
20 pages n&b, 12 x 17 cm, 5 € 979-10-95922-33-9— février 2020 Vente ferme
ADVERSE Exposer la bande dessinée ? L.L. de Mars Peintre, poète, réalisateur, musicien, essayiste, éditeur, animateur de revues et auteur de bandes dessinées, L.L. de Mars s’active depuis maintenant plus de trente ans à la croisée des arts, du politique et de la pensée. Pour ce troisième texte aux éditions Adverse (après l’utopie concrète Communes du livre et la lettre ouverte pamphlétaire Bande dessinée et grand public), L.L. de Mars s’engage avec cet essai à démanteler méticuleusement la plupart des lieux communs agissant l’exposition de bande dessinée telle que nous la connaissons aujourd’hui. Démontant d’abord une à une les pseudo-évidences (le Neuvième Art, la planche comme œuvre, la scénographie, etc.), précisant ensuite les conditions d’avènement de cellesci (essentiellement : le marché), élaborant ici des pistes de recherche, citant là quelques rares exemples remarquables, ce texte s’érige finalement comme un manifeste pour que l’exposition de bande dessinée devienne enfin une véritable question, un véritable enjeu, que l’on cesse une bonne fois pour toutes d’exposer la bande dessinée pour qu’enfin la bande dessinée s’expose.
24 pages n&b 12 x 17 cm, 5 € 979-10-95922-25-4 — avril 2019 Vente ferme
ADVERSE Carlota J.-M. Bertoyas Une escapade bucolique au beau milieu de l’apéro, alors que l’assemblée reste à disserter sur l’indignité politique et l’impuissance citoyenne… Carlota soupçonne son compagnon Jean-Michelon de la tromper avec son psychiatre. Son amie reptilienne la console par un massage enlevé, les sens s’exaltent jusqu’au vertige… Carlota succombe à la fièvre des fluides et des exhalaisons, hallucinée, victime consentante d’un débordement de caresses, léchouilles et étreintes… Où est donc le docteur ? Lui seul pourra la sortir de son concupiscent coma… À moins que ! Aucun doute, nous voilà plongés dans le nouveau comix de l’inénarrable J.-M. Bertoyas. Alors qu’Arbitraire et Adverse s’évertuaient encore à boucler la copieuse anthologie qui lui était consacrée, l’auteur accumulait sans relâche de nouvelles planches, de nouveaux dessins, imprimés sans tarder. Toujours un coup d’avance… Et tant pis, tant mieux si ça fuse trop vite, s’il manque une page, voire même une couverture, avant le prochain salon. Carlota est ainsi la réédition augmentée, remaniée, en un mot achevée, du Kobé n° 30 (à moins qu’il ne s’agisse du n° 33 ?), distribué de la main à la main à quelques dizaines d’exemplaires durant l’année 2022. Le sexe y est joyeux et volontaire, fluide et poisseux, salvateur et inquiétant, férocement disruptif, certainement pas masculinisé, très frontalement politique. Ça digresse Freud et ça blague potache, comme coincé entre les fantômes de J. Rozier et J. Franco, sauf que là ça bandessine à plein régime : gaufrier malade, encre virus, couleurs bactériennes… Échappant à toutes les modes et farouchement de son temps, inépuisable, consternant, fulgurant, Bertoyas n’en finit jamais de confirmer son statut d’auteur essentiel.
40 pages couleurs 18 x 25 cm, 10 € 979-10-95922-60-5 — février 2024 Vente ferme
ADVERSE L’Arum tacheté (a.n.d. #1) J.-M. Bertoyas (postface de J. LeGlatin)
Trois ans, six volumes, deux éditeurs, une œuvre. Auteur depuis quinze ans d’une pléthore de comix auto-édités et d’une poignée d’albums (Les Requins Marteaux, L’Association, Le Dernier Cri...), J.-M. Bertoyas reste à ce jour l’un des secrets les plus précieux et les mieux gardés de la bande dessinée contemporaine. Décidées à affirmer l’importance première d’une œuvre aussi jouisseuse que dévastatrice, les éditions Adverse et Arbitraire s’associent aujourd’hui pour un programme exhaustif de rééditions d’un millier de pages Adverse ouvre le bal avec un copieux récit développé dans les pages de la revue Lapin entre 2009 et 2011 et achevé six ans plus tard afin de constituer ce premier volume de l’Anthologie des narrations décrispées. Avec L’Arum tacheté, Bertoyas développe comme jamais auparavant ses thématiques fétiches de la fuite et de l’aliénation autour d’une improbable galerie de marginaux sur fond de guerres banalisées. Du cabot éconduit au piaf lubrique, du voleur innocent aux révolutionnaires sans devenir, de la sainte putain au directeur coupable, ces marionnettes de papier déambulent en quête de salut entre amour charnel, saillies philosophiques, potacheries, ivresse et poésie. « je considère souvent l’activité de dessiner comme un jardinage, l’indispensable entretien d’un espace mental cultivable ou se dépose un fourmillement de traits. Soit l’espace se réduit, soit l’encre devient, d’un façon organique, un touffu dessin. Une pensée incrustée »
144 pages n&b, dos carré / cousu 16,5 x 23 cm, 20 € 979-10-95922-17-9 — février 2018 Vente ferme
ADVERSE L’Internationale modique (A.N.D. #3) J.M. Bertoyas (postface de Colas Bertin)
Trois ans, six volumes, deux éditeurs, une œuvre. Après la publication de L’Arum tacheté (A.N.D. #1, éd. Adverse, 2018) et Parzan et autres saveurs (A.N.D. #2, éd. Arbitraire, 2018), arrive désormais L’Internationale modique, troisième volume de L’Anthologie des narrations décrispées, soit la nouvelle étape du pharaonique projet de réhabilitation / révélation de l’une des plus importantes et singulières signatures de la bande dessinée contemporaine. Pas à pas, Adverse se rapproche des tous premiers essais de J.-M. Bertoyas en bande dessinée (A.N.D #5, à paraître en janvier 2010) et révèle ici quelques-uns de ses travaux les plus atypiques. Cette nouvelle pierre oscille ainsi entre reprises et hommages (situationnisme, imagerie de propagande, bande dessinée populaire, etc.), quasi-abstraction, ballet de corps muets, pornographie délirante et débridée, jeux de recouvrements, griffonnage sculptural et saillies politiques. Augmenté d’une postface d’un obscur exégère nommé Bertin, l’A.N.D #3 rassemble les épuisés L’Internationale mutique, L’Internationale merdique (I.M. 2), Libro Verde, Paulette Goddard je t’aime, Coux, La Boulasse et WAGD n°13, le tout agrémenté d’une poignée d’inédits et de formes courtes ou inachevées .
192 pages n&b 16,5 x 23 cm, 22 € 979-10-95922-22-3 — février 2019 Vente ferme
ADVERSE Pêchez jeunesse ! (A.N.D. #5) J.-M. Bertoyas (postface de Gwladys Le Cuff)
Après L’Arum tacheté (A.N.D. #1, Adverse 2018), Parzan et autres saveurs (A.N.D. #2, Arbitraire 2018), L’Internationale modique (A.N.D. #3, Adverse 2019), Nicy et ses amis (A.N.D. # 4, Arbitraire 2019), et en parallèle de Flugblatt et les rampants (A.N.D. #6, Arbitraire 2022) arrive Pêchez jeunesse !, 5e volume venant clore L’Anthologie des narrations décrispées de J.-M. Bertoyas. Soit la nouvelle étape du pharaonique projet de réhabilitation / révélation de l’une des plus importantes signatures de la bande dessinée contemporaine. Essentiellement consacré aux débuts de l’artiste et enrichi d’une pléthore de strips inédits, ce volume réunit les sept publications les plus méconnues de ce forcené de l’auto-édition (Aïe Cul, Zeboun, Les Dombes, Brücks, Paulette Goddard je t’aime !, Coux et Lycoperdon). Derrière ces titres improbables, on trouvera quelques-uns des plus longs récits de l’artiste, qui y module ses techniques de dessin et expérimente aussi bien la narration et la mise en scène que la diversité des formats. Autant de marqueurs des errances positives (un travail effectif de recherche) avançant vers la construction de l’identité d’un artiste porté par une permanente réinvention. En conclusion, l’analyse rigoureuse de Gwladys Le Cuff vient autant confirmer la singularité de l’artiste qui en est l’objet que l’importance de son autrice dans le champ de la critique contemporaine (après ses contributions à Pré Carré, son étude sur Frédéric Coché — Brynhildr, éd. Frémok — et sa collaboration avec L.L. de Mars pour Depuis un crâne — éd. La 5C).
288 pages n&b 16,5 x 23 cm, 30 € 979-10-95922-35-3— octobre 2022 Vente ferme
ADVERSE À partir de n°6 — collectif À PARTIR DE : revue critique de bande dessinée des éditions Adverse, co-dirigée par Alexandre Balcaen et Jérôme LeGlatin.
À PARTIR DE envisage la bande dessinée en son sens le plus large, ouverte, inventive, se défiant des lignes de partage établies depuis des décennies culturelles de compromission artistique et de marchandisation. À PARTIR DE réfute tout ce qui réduit la bande dessinée à être artistiquement des plus pauvres, sensiblement des plus stérilisantes, humainement des plus tristes. À PARTIR DE aborde la bande dessinée comme étant, avant tout, le territoire d’inventions et d’interventions idéal pour penser, ressentir et vivre les tensions relatives aux usages esthétiques, politiques, anthropologiques de la langue et de l’image aux prises avec le rouleau-compresseur culturel contemporain. La bande dessinée pâtit depuis trop longtemps d’un manque de critiques et de théories, d’écritures et de pensées, multiples, hétérogènes, conflictuelles, propres à venir accroître et intensifier les savoirs spécifiques nécessaires à cette pratique. À l’instar de la revue Pré Carré et d’une poignée d’auteurs présents sur du9.org ou au sein de publications universitaires, À PARTIR DE se veut un contrepoint assumé à la pauvreté des propositions analytiques dont souffre la bande dessinée, le plus souvent régies par une sémiotique sclérosante ou des intérêts mercantiles. « À partir de » est à entendre comme programme stratégique : partir de la bande dessinée, pour s’en éloigner autant que nécessaire, et opérer de facto, par les liens ainsi développés, de fructueux et explosifs retours sur cette bande dessinée qui reste le cœur de cible. De fait, À PARTIR DE croise, sans ne jamais rien perdre de sa vive cohérence, les champs littéraires, plastiques, picturaux, cinématographiques, photographiques, musicaux autant que ces champs sont abordés à partir de problématiques relatives à la bande dessinée (agencement, séquence, multi-polarisation, rhizome, rapports texte / image, image /image, texte dessiné, figuration sonore, etc.). Enfin, À PARTIR DE ne veut en rien ignorer l’inscription de la bande dessinée dans le champ culturel, là où l’art croise les forces socio-économiques les plus prédatrices. À PARTIR DE aborde donc le dessin et le métier de dessinateur, l’édition et le métier d’éditeur, l’art et l’industrie, l’art et le marché, l’art et tout ce qui veut la mort de l’art.
Revue semestrielle, À PARTIR DE réunit une équipe de six auteurs réguliers avec le désir de voir coexister une diversité d’écritures et une complémentarité des angles d’approches, pour un premier programme étalé sur trois ans. Chaque intervenant se voit ainsi offrir la possibilité de développer, via une série de textes indépendants ou faisant suite, un projet ambitieux, de pensée, de recherche, de questions et d’inventions, en six étapes. Pour ce faire, l’écriture est l’outil. Non dans le but de replier la bande dessinée sur l’écriture, mais bien plutôt pour découvrir comment la bande dessinée peut influer, contaminer, faire dévier le langage. À PARTIR DE sera donc une revue essentiellement composée de textes, malaxés, hantés, travaillés par la bande dessinée et son rapport à la langue, à l’image, au sens et à l’insensé.
Équipe de rédaction : Alexandra Achard, Alexandre Balcaen, Éric Chauvier, Jérôme LeGlatin, Thomas Gosselin. Maquette : Richard B. / Strip de couverture : François Henninger
184 pages n&b 12,5 x 16,5 cm, 15 € 979-10-95922-57-5 — mars 2024 retours sur invendus acceptés
ÉQUIPE / SOMMAIRE Alexandra Achard Chercheuse en théorie de la médiation, elle conclut sa proposition critique étendue en échappant cette fois à la remise en cause des théories installées pour avancer ses propres hypothèses. Alexandre Balcaen Dont Acte (Journal Adverse, mars 2021 — août 2021) Fondateur des éditions Adverse, il développe son journal de bord professionnel avec l’ambition que, par le biais d’une accumulation de témoignages et réflexions suggérés par son activité, s’élabore le portrait constellé d’un monde agi par des enjeux multiples. Éric Chauvier Territoires souillés-augmentés (5) Romancier et anthropologue, il s’intéresse une nouvelle fois au domicile familial en tant que lieu d’émergence de troubles psycho-affectifs et de récits horrifiques, via le récit d’une expérience autobiographique de caviardage compulsif de L’Île mystérieuse d’Hergé. Thomas Gosselin Dans la bande dessinée sans la bande dessinée (6/6) Auteur de bande dessinée (Atrabile, etc.), il témoigne de sa profession via un texte polyphonique brassant questions d’écriture, de dessin, de position sociale voire de métaphysique, à partir d’expériences personnelles, de lectures et d’échanges épistolaires avec différents professionnels. Jérôme LeGlatin Fragments, bande dessinée Auteur de bande dessinée (Bicéphale, The Hoochie Coochie, Adverse) et critique (du9.org, Pré Carré, L’Échaudée) il prolonge Fragments, bande dessinée, un travail théorique au long cours,
visant à prouver que toute théorie de la bande dessinée est pratique de bande dessinée. INVITÉS : Yvan Alagbé Auteur et éditeur (cofondateur d’Amok avec Olivier Marbeuf — cf. APD n° 4 —, désormais membre de Frémok) Yvan Alagbé s’intéresse de longue date à la place du Noir dans la culture populaire en général, et dans la bande dessinée en particulier. Focalisé sur la figure de l’anti-héros vengeur et masqué, il a élaboré le concept de Fantôme colonial, dont il livre ici les premières prémisses théoriques. Des nouvelles du front cinématographique Retour du duo critique constitué de Alexia Roux et Saad Chakali, les artisans du site Des nouvelles du front cinématographique, auteurs d’essais chez L’Harmattan, et déjà présents dans les n° 4 et 5 d’À partir de. Ils sont attendus cette fois pour livrer une analyse de Avant la prison de Kazuichi Hanawa (éd. Vertige Graphic). Ilan Manouach (entretien) Une fois n’est pas coutume, la forme de l’entretien a paru la plus adéquate pour retracer en détails le parcours singulier d’Ilan Manouach, dont l’abandon apparent du dessin se justifie en partie relativement à ses interrogations sur le statut de l’Auteur, qu’il met à mal depuis plusieurs années avec des bandes dessinées ayant recours à différents protocoles associés au post-capitalisme (micro-travail, bots, IA...).
184 pages n&b 12,5 x 16,5 cm, 15 € 979-10-95922-57-5 — mars 2024 retours sur invendus acceptés
#18
SAMANDAL
Publication collective
Extrait de ‘IF I GET ANY SADDER I WILL DIE” par Stephen Morton
Publication collective basée sur un appel à contributions. Le livre comprend des histoires courtes de 34 artistes couvrant un large éventail de styles.
Editrices en chef : Karen Keyrouz, Carla Aouad, Tracy Chahwan. Graphisme et mise en page : Lama Zouein. Langues : Anglais, Arabe et Français. Nombre de pages : 264 Impression : 1 Pantone (noir) Format : 16.5 x 23.5 cm Prix : 12 euros ISBN : 978-2-494859-00-5
Couverture, dessin par JM Bertoyas
9
256 9
225
34
205 205
113
mini kuš! #115 Gym Gains Gareth Brookes
A love triangle unfolds between the users of a competitive gym app. As the three friends test their bodies to the limit, who will achieve victory in the trials of love? Format: A6, 28 pages, saddle stitch binding, full-color, English Price: 5 EUR
mini kuš! #116 Piggy Fire Darin Shuler
Two friends retreat to the woods for their annual forest ritual. Format: A6, 28 pages, saddle stitch binding, full-color, English Price: 5 EUR
mini kuš! #117 Grapefruit Ana Margarida Matos
A reality you experience alone may be a dream, but a dream 1000 people experience together is a reality. Format: A6, 28 pages, saddle stitch binding, full-color, English Price: 5 EUR
mini kuš! #118 Are You Lost, Little Bunny? Noemi Vola
Where are you going, little bunny? The way back home is full of traps. Are you scared? Did you run away? Who will come to save you this time? Format: A6, 28 pages, saddle stitch binding, full-color, English Price: 5 EUR
Mayeul Vigouroux
Détails techniques :
Impression offset 3 tons direct + 1 ton direct pour la couverture isbn : 9782490649204 27x34.5 cm - 52 p. 25 €
DJ Cat Gosshie World Tour by Harukichi A collection of short stories from DJ Cat Gosshie previously selfpublished by Harukichi, containing some new, previously unreleased, adventures. DJ Cat Gosshie has extraordinary taste in music, loves to travel the world, and always knows the right song to play in any given situation. Join the tour! Format: A5 (6" x 8"), 100 pages, full-color, perfect bound 15€
Forum Ljubljana, Institute for Art and Cultural Production, Metelkova 6, SI-1000 Ljubljana, Slovenia burger@mail.ljudmila.org, www.stripburger.org
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DIRTY THIRTY: THIRTY YEARS OF MAKING A SCENE /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
The first 30 years of Stripburger: a fertile breeding ground for independent comics!
International comics anthology, special 30th anniversary edition of the Stripburger magazine 1992–2022 | release date: 1 March 2023 | Publisher: Stripburger / Forum Ljubljana, Slovenia | Language: English and Slovenian | Pages: 392 pgs. (296 pgs. comics + 96 pgs. accompanying texts) | Format: 27 x 19 cm | offset printed locally in Slovenia ISBN: 978-961-7087-24-6 PRICE: 30 EUR The over-300-pages-thick comics anthology titled The Dirty Thirty presents the history of the first 30 years of the one and only Slovenian contemporary comics magazine. The anthology offers an eclectic selection of comics previously published in the magazine and created by over 70 foreign and Slovenian artists from 1992 to 2022. The publication aims to provide the international public with a glimpse of the diverse and exceptional contemporary comics production of artists gathered around the Stripburger magazine.
Comics: Aleksandar Zograf (RS), Mary Fleener (US), Stefano Zattera (IT), Milan Pavlović - Mr. Stocca (RS/US), Ivana Filipović (RS/CA), Ciril Horjak (SI), Saša Kerkoš (SI), Jurij Meden (SI), Max Andersson (SE), Matej Lavrenčič (SI), Helena Klakočar (HR), Marko Kociper (SI), Arkadi (DE), Matti Hagelberg (FI), Nikodem Skrodzki & Mateusz Skutnik (PL), Wostok (RS), Gunnar Lundkvist (SE), Matej Kocjan - Koco (SI), Marcelo D'Salete (BR), Lars Fiske (NO), Bendik Kaltenborn (NO), Laura Teixeira (BR), Rutu Modan (IL), Lars Sjunnesson (SE/DE), Filipe Abranches (PT), Primož Krašna (SI), Juhyun Choi (KR/FR), Tomaž Lavrič (SI), Igor Hofbauer (HR), Jason (NO), Mawil (DE), Ivan Mitrevski & Matej de Cecco (SI), Anke Feuchtenberger (DE), Danijel Žeželj (HR), Dora Dutková (CZ), Pakito Bolino (FR), Mahler (AT), Andrej Štular (SI), Caroline Sury (FR), M. S. Bastian (CH), Vhrsti (CZ), Malin Biller (SE), Jakob Klemenčič (SI), König Lü. Q. (CH), David Krančan (SI), Marcel Ruijters (NL), Domen Finžgar (SI), Léo Quiévreux & Samplerman (FR), Anna Ehrlemark (SE), Javier Triviño Murillo (ES), Nicolas Presl (FR), miha ha (SI), Capucine Latrasse (FR), Martin Ramoveš (SI), Lele (SI), Gabri Molist (ES), Julie Doucet (CA), Jyrki Heikkinen (FI), Matthias Lehmann (FR), Kaja Avberšek (SI), Vinko Barić (HR), Akinori Oishi (JP), Gašper Rus (SI), Tanja Komadina (SI), Dunja Janković (HR), Bruno Borges (PT), ATAK (DE), Till Lukat (DE), Peter Kuper (US), Adrijan Praznik (SI), Olaf Ladousse (ES), Anton Svetić & Stipan Tadić (HR), Alex Potts (UK) Cover art: Matej Stupica Design: Anja Delbello & Aljaž Vesel / AA Edited by: Bojan Albahari, Ana Bogataj, Domen Finžgar, David Krančan, Katerina Mirović, Tanja Skale, Katja Štesl With the support of the Slovenian Book Agency.
Stripburger / Forum Ljubljana, Metelkova 6, SI-1000 Ljubljana, Slovenia Contact: Tanja Skale, burger@mail.ljudmila.org, www.stripburger.org
ABOUT STRIPBURGER: Stripburger, established in 1992 in Ljubljana, is an international comics magazine and a pioneer in publishing alternative comics in Slovenia and the Balkans. For 30 years now, Stripburger has been maintaining its recognizable concept and a distinctly international character by shedding light on independent local comics scenes and publishing a wide range of comics by established names as well as new and upcoming talented comics artists from all over the world. Being bilingual (in Slovenian & English), it has become an essential resource on the international independent comics scene and the most important source of information for foreign followers of Slovenian comics production. Two magazine issues are published annually, featuring works by Slovenian and international comics artists, complementing them with news and critical reflection on the comic art & medium. Additionally, an important part of the Stripburger’s activities are exhibitions, workshops and other events that aim to promote comic culture and creativity in Slovenia and abroad. Stripburger acts as a platform that elevates all creative comics potential, nurturing it and making it visible in multiple ways. Its editors regularly attend different comics festivals and events throughout Europe to spread the gospel of comics art & medium. www.stripburger.org instagram.com/stripburger/ facebook.com/stripburgercomix/
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ISBN : 9782492290053
Auteur : Teddy Goldenberg
Sortie : Juillet 2022
Titre : City Crime Comics Bande dessinée, 84 pages, Risographie, 17x25 cm, 1000 exemplaires, 22 euros. City Crime Comics a le parfum de l’absurde, l’allure d’une comédie et un arrière goût de mystère. Ainsi, l’humour de ces histoires courtes n’a pas pour seule vocation de nous faire rire, mais bien d’interroger le monde dans lequel on vit. Les silhouettes des maîtres ne sont jamais loin, et City Crime Comics se place dans la droite lignée de Pierre La Police, Fletcher Hanks et Glen Baxter. Pourtant, ne vous y trompez pas, les bandes dessinées de Teddy Goldenberg sont uniques en leur genre. Vous y croiserez peut-être Bogart et son costard enquêtant sur les fantômes du passé. Ou un chat au pelage de velours avide de patates. En plein soleil, ne confondez pas l’aigle royal et l’avion de chasse... City Crime Comics, c’est l‘Hollywood des années 50 qui percute l’Israël contemporaine. Teddy Goldenberg nous propose de lâcher prise, un instant, et d’accepter que rien ne se passera comme prévu.
Serendip Livres, contact@serendip-livres.fr - Tél : 01.30.38.18.14 - 10 rue Tesson, 75010 Paris
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MANHORU de Thomas Couderc - Studio Helmo
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
L’auteur :
Le projet :
«Manhoru» de Thomas Couderc rassemble une collection de photographies de plaques Thomas Couderc est graphiste au sein du d’égout japonaises. Capturé par l’auteur lors d’un voyage au Japon, ou glané plus tard sur studio Helmo qu’il a co-fondé avec Clément Vauchez en 2003 à Montreuil près de Paris. internet, ce corpus inédit invite à découvrir un art subtil souvent ignoré en Europe. Au Japon, les plaques d’égout (manhōrukabā en japonais) jouent au signe et nous racontent des histoires. Fruit d’une décision politique et historique singulière, ces plaques Le duo travaillent dans le champ élargi déclinent un récit territorial superlatif : passé glorieux ou présent performant, mascottes du design graphique : création d’images, et légendes locales, faune, flore ou monuments remarquables... affiches, signalétique, typographie, design éditorial… Ils collaborent principalement avec Ce livre de poche rassemble sur près de 130 pages une centaine de photographies des institutions culturelles et des festivals transformées pour n’en faire ressortir que les dessins noir et blanc, tels qu’ils ont en France. probablement existé avant de devenir un moule puis une plaque en bas-relief. Manhoru est le premier livre de Thomas Couderc en tant qu’auteur.
Mis en commun pour la première fois dans un unique recueil, ces objets banals du quotidien révèlent à eux-seuls l’univers graphique exceptionnel de l’archipel nippon.
Infos techniques : Livre poche imprimé en offset avec jaquette en dorure à chaud holographique et noir mat. Texte de Romain Couderc, traduction anglaise de Frédérique Spill Troisiéme édition - septembre 2023 Tirage : 4000 exemplaires Prix TTC : 10€ Format : 10,5 x 15 cm Pagination : 128 pages isbn : 9791091366342 Mots clés : Japon, Asie, Voyage, Manhoru, Graphisme, Édition graphique, Helmo, Ouvrage singulier, Dessin, Illustration Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
L’auteur :
Le projet :
Hector de la Vallée est illustrateur pour la presse et collabore régulièrement avec des artistes de l’industrie musicale. Il vit avec sa famille au Havre.
Trois ans après « Le monde existe même quand je dors », ce second opus monographique présente, sur près de 300 pages, les illustrations produites par Hector de la Vallée ces dernières années pour la presse et divers revues.
Infos techniques : Livre d’illustrations Mis en pages par Guillaume Grall du studio Building Paris Format 13 x 18 cm Couverture toilée, marquée à chaud
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
DIMANCHE POUR TOUJOURS de Hector de la Vallée
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
LE BRUIT DES PÉTALES de Alexis Jamet
L’auteur :
Le projet :
Alexis Jamet est illustrateur et graphiste, installé à Paris.
Alexis Jamet aime peindre des fleurs et des bouquets. Ce livre rassemble une production inédite de ces compositions florales, accompagnée des textes de Matias Enaut spécialement composés pour ce projet.
Il est représeté par Monsieur L’agent et travaille pour des grandes marques (Hermès, Nike, etc) et aussi des labels et maisons d’éditions indépendantes.
Infos techniques : Livre d’illustrations Format 228 x 304 mm 80 pages Design de Jad Hussein - LOOK SPECIFIC Impression offset et embossage sur 4eme de couverture
LE BRUIT DES PÉTALES de Alexis Jamet
LE BRUIT DES PÉTALES de Alexis Jamet
LE BRUIT DES PÉTALES de Alexis Jamet
LE BRUIT DES PÉTALES de Alexis Jamet
MUSIQUE POUR LES YEUX de Johann Bertrand D’Hy
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
L’auteur :
Le projet :
Johann Bertrand D’Hy est plasticien et graphiste basé à Nantes, France. Son univers se compose de coueurs douces et pastels, souvent tirées d’une palette sélectionnée et choisie avec soin. Son travail se déploie à travers des illustrations libres à la gouache, à l’encre de chine dans des tonalités qu lui sont propres. Il enseigne par ailleurs dans une école d’art.
«Musique pour les yeux» regroupe un ensemble de dessins à la gouache qui peuvent être lus comme des partitions musicales. Jouant d’un rapport synesthésique entre sons, couleurs, compositions visuelles, Johann Bertrand D’Hy plonge dans un langage inconnu pour y inventer de nouveaux codes. Comme dans la plupart de ces projets, une logique prend forme et aboutie à un ensemble quasi-narratif. Le livre se compose de plusieurs ensemble, composant une sorte de symphonie, mélant partitions et reproduction d’instruments façonnés par l’artiste en céramique.
Infos techniques : Fanzine imprimé en risographie Composé de trois volumes, agrafés Insert central avec feuille papier couché et reproduction photo Première édition - novembre 2023 Tirage : 200 exemplaires Prix TTC : 20€ Format : 19,5 x 26,5 cm Pagination : 44 pages isbn : 9791091366434 Mots clés : Riso, Arts Visuels, Johann Bertrand d’Hy, Beaux-Arts, Peinture, Graphisme, Édition graphique, Ouvrage singulier, Dessin, Illustration
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Titre les + Y X Présentation du E U recueil
JOHANN BERTRAND DHY
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
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A
E L L A D pour lithophone
et os de cygne
Juan D’Oultremont
Alicia
9
782930
754055
C’est absolument un roman. C’est totalement une BD. C’est sans doute pour ça que c’est si particulier. Alicia, un roman graphique de Juan d’Oultremont. Alicia est une (expérience de) bande dessinée réalisée au moyen de pictogrammes découpés dans les manuels de photographie amateur. Des vignettes qui, glissées dans un album pour collection de timbres, finissent par perdre leur abstraction graphique pour se charger d’une épaisseur psychologique. Le scénario d’Alicia se présente comme un thriller métaphysique. Un jeune homme équilibré et promis, comme le prétend son père, à une brillante carrière dans le difficile secteur de l’outillage se retrouve « irradié » par Alicia. Un prénom de 6 lettres qui recouvre sa personnalité fantomatique. Des quelques semaines que dure leur relation, le narrateur garde le souvenir d’un secret lentement dévoilé. Par couches quasi sédimentaires, la véritable personnalité d’Alicia va se préciser, dessinant progressivement les contours d’un être aussi sulfureux que séraphique. Mais qui est cette ex-miss Chypre ?
Auteur
Langue Français
Couverture cartonnée
Format 21,5x32 cm à la française
Prix 25 euros ttc
Nombre de pages 80
ISBN 978-2-930754-05-5
Reliure Volume cousu
Éditions du Caïd
Juan d’Oultremont, artiste plasticien belge né en 1954 à Bruxelles où il vit et a longtemps enseigné l'installation et la performance à l'ERG (École de recherche graphique). Romancier, auteur de chansons pour Philippe Lafontaine, Maurane ou Sébastien Wield, il a notamment écrit les paroles de Coeur de Loup. Il est connu pour ses nombreuses participations comme chroniqueur à des émissions de radio et de télévision en Belgique.
Juan D’Oultremont
Alicia
Juan D’Oultremont
Alicia
ISBN : 978-2-492290-08-4
Fidèle éditions
Septembre 2023
Temps libre, Camille Meyer, Collection Confidens Livre de peintures, 100 pages, 1000 exemplaires, 22 euros « Quand j’étais en vacances, j’ai entrepris de dessiner le ciel et ses nuages à l’humeur changeante. Je voulais trouver un moyen de garder une trace de ce temps libre, de pouvoir me souvenir encore de la plénitude de ces journées de vide qui, pourtant, nous remplit. Je ne sais pas pourquoi, ces moments me rappellent à l’enfance, à une période où je ne connaissais pas encore la nostalgie, où je n’avais pas conscience du temps qui passe. Maintenant, quand je pars en vacances, je voudrais profiter, savourer chaque instant, presque tout garder, les petits papiers, les tickets de caisse, le sable dans les chaussures, les innombrables petits cailloux qui iront s’ajouter à la collection des babioles précieuses. Voilà quelques babioles de temps libre. »
Camille Meyer est la première artiste de la nouvelle collection Confidens Des livres de dessin, de peinture et autres médiums, au format 10,5 x 15 cm. Ces séries d’images est associée à un texte rédigé par l’artiste, orienté vers les notions de confidence, de secret ou d’aveu, de confession. Le livre comme objet de partage, de contact et d’intimité. Par le format, de la taille d’une main, discret et délicat. Par l’acte de lecture, le texte étant enfermé dans la reliure et devant être déplié et révélé. Les livres seront fabriqués manuellement et l’addition de l’impression Riso et d’une fabrication artisanale avec l’ajou d’un marquage à chaud en couverture sur un sticker en riso.
4a Villa du Lavoir, 75010 Paris +33 1 48 03 06 70
I: @studio_fidele for print: F: fidele.editions for press:
studio@ fidele-editions.com vincent@
ISBN : 978-2-492290-09-1
Fidèle éditions
Septembre 2023
Passages, Magali Cazo, Collection Confidens Livre de peintures, 200 pages, 1000 exemplaires, 22 euros « A l’origine, ce sont les paysages humides, traversés dans la 504 Peugeot, quand mes parents déplaçaient la famille, le dimanche soir, d’une
vieille baraque à l’appartement de banlieue où nous vivions. Nous nous dirigions, moroses, vers la perspective du lundi. En silence, au fil de la route, je glissais lentement de l’ennui à la contemplation. Je regardais défiler derrière la vitre toutes les nuances du soir sur une campagne française transfigurée par la pénombre. Des années plus tard, adulte, je retrouverai le même état d’être au monde en prenant le train chaque semaine entre Montélimar et Paris. Lorsque, à l’automne et au printemps, mon trajet coïncide avec le coucher du soleil, j’envisage le voyage comme un joyeux événement. Les paysages les plus simples se drapent de mystère, les détails s’effacent et ne reste, entre chien et loup, que l’essence de ce qui les compose: terre, eau, ciel… L’imaginaire s’y balade, attiré comme par un aimant par les zones d’ombre. Il se baigne dans des mares qui tendent un miroir aux nuages, s’enfonce dans les forêts obscures, s’aventure à la rencontre de bêtes sauvages dont on peut douter qu’elles existent tant leur vie se fait en marge des nôtres. Je crois que c’est la mélancolie qui me tient la main quand je peins ces espaces. Le même sentiment que celui que j’éprouvais à 6 ans quand on roulait en écoutant radio Nostalgie. C’est le regret de la journée qui s’est écoulée trop vite, la tristesse vague qui nous prend le soir, comme un entraînement à finir nos vies, une réplétion de nos funérailles… Et la beauté du ciel, explosion de couleurs, qui vient faire une fête de cette tragédie quotidienne. Le monde nous console chaque jour, même si nous sommes aveugles à ses signes de tendresse.
4a Villa du Lavoir, 75010 Paris +33 1 48 03 06 70
I: @studio_fidele for print: F: fidele.editions for press:
studio@ fidele-editions.com vincent@
Face the Day Kitty Crowther Autrice et illustratrice de renom, Kitty Crowther s’exprime souvent aux travers de livres qui sont devenus des classiques des rayons jeunesse. Son travail a été récompensé de très nombreux prix, dont le prestigieux Prix Astrid Lindgren en 2010. Mais depuis quelques années, elle donne plus de liberté à son travail, et l’épanouit en dehors du livre, à l’occasion d’expositions ou de collaborations. En 2021, elle s’est ainsi lancée, durant le deuxième confinement, dans une série qui n’était pas destinée à l’origine à l’édition. Sans doute pour répondre au besoin de voir des visages et de questionner l’humain, elle a dessiné des dizaines de têtes qui forment, deux ans plus tard, un ensemble de près de 150 dessins. Pour chacune de ces têtes, un protocole identique, des outils similaires. Mais une diversité infinie d’expressions, regards, attitudes, coiffures et couleurs qui évoquent la richesse du visage humain - quand bien même ces personnages revêtent des atours totalement imaginaires. Le livre Face the Day reproduira une centaine de ces dessins, accompagnés d’une sélection de monotypes réalisés lors d’une résidence dans les ateliers RLD en 2022. ISBN : 978-2-902565-54-2 • 128 pages 24€ Automne 2023
Pastel Tuning Super Terrain Super Terrain est un collectif de graphistes installé à Marseille et Nantes, fondé en 2014 par Quentin Bodin, Luc de Fouquet et Lucas Meyer. Leur pratique mobilise des savoir-faire liés à la fabrication d’objets graphiques, affiches et documents de communication pour la culture au premier plan. Ils développent en parallèle une pratique artistique jouant des frontières entre art et design graphique, lors de résidences de création ou de projets auto-initiés. « Pastel Tuning » est une publication qui rend compte d’une résidence du collectif à Fotokino en février 2023. Durant 15 jours, les trois graphistes ont investit l’espace du lieu d’exposition en fabricant une immense boîte de peinture (en carton), semblable à celles qui peuvent exister chez les carrossiers ou les ateliers de peinture industrielle. Et l’ont habillée de couleurs appliquées au pistolet, dessinant ainsi un paysage de couleur invitant les visiteurs à la contemplation, et à traverser cet environnement comme on traverserait la matière même de l’une de leurs affiches. Au travers de cette modeste publication, le même vocabulaire est convoqué : points de vue, couleur, fenêtres, superpositions. Et permet ainsi au lecteur de revivre, en miniature, l’expérience de l’exposition. ISBN : 978-2-902565-55-9 • Format/Size : 15x21cm • Automne 2023 12€
Titre : Artiste : Graphisme :
My Own Private SketchBook (1 & 2) Jules Magistry Oscar Ginter
Éditeur : Format : Langues : Tirages : Impression : Prix:
Quintal Éditions 90x140mm Français 500ex (par numéro) Offset Quadri (Média-Graphic - Rennes) 18€
En 2022 il expose à différentes occasion : l’exposition collective du 3537 présentant pour la première fois ses formats de 2,70m par 13 cm en leporello, le Musée Olympique de Lausanne pour une exposition sur le skateboard, à l’atelier Quintal ou encore à La Villa Noailles. Son travail le mène maintenant à créer de nouveau projets autour du cinéma et de la bande dessinée sur son format de prédilection : le leporello, développant un style de narration personnel, à l’horizontal comme un long travelling. Ainsi passant de la presse à l’installation jusqu’à l’édition.
L’éditeur :
Quintal Éditions est un studio de création et une maison d’édition d’œuvres imprimées crée par Oscar Ginter en 2018, rejoint ensuite par Cha Gautier et Gabriel Maffeïs. Quintal s’efforce de mettre en synergie le travail artisanal et manuel des artistes et les processus automatiques de création liés aux nouveaux outils numériques. En utilisant des techniques d’impressions diverses et inventives, Quintal Éditions cherche à démultiplier le champ des possibles en encourageant les expérimentations formelles et typographiques sans jamais négliger la dimension ludique de son activité.
Le Projet :
My Own Private Sketchbooks, hommage à Gus Van Sant et son film My Own Private Idaho, compile un très grand nombre des dessins réalisé par Jules dans des carnets en accordéons ces 4 dernières années. Ces carnets ont commencés à faire leur place dans sa pratique il y a longtemps. Pour l’artiste ils reproduisaient, dans leur sens de lecture, la déambulation d’un personnage comme un long travelling, une seule scène sans coupure. L’idée a continué et est devenue la compilation de toutes ses références, de toutes les images qu’il voyait et enregistrait quotidiennement dans son portable. Les enregistrer dans son portable c’était aussi les oublier, alors Jules a décidé de toutes les redessiner, les restituer, qu’elles deviennent siennes. Et dans ce carnet, sans discontinuité elles auraient enfin un sens ensemble, comme une cartographie de ses goûts au fur et à mesure du temps qui passe. Alors je pouvais voir évoluer les couleurs qu’il aimait, les musiques qui l’inspiraient, les films qui l’obsédaient… sur plus de 4 ans. Il pouvait voir aussi si il n’y avait là que les algorithmes de ses réseaux qui organisaient ses goûts ou sa sensibilité qui s’aiguisait. Ils sont maintenant regroupés, par couleur, dans une continuité encore plus grande.
Titre : Artiste : Graphisme :
My Own Private SketchBook (1 & 2) Jules Magistry Oscar Ginter
Éditeur : Format : Langues : Tirages : Impression : Prix:
Quintal Éditions 90x140mm Français 500ex (par numéro) Offset Quadri (Média-Graphic - Rennes) 18€
L’auteur :
Jules Magistry est un dessinateur/illustrateur de 31 ans qui a grandi près de Disney dans le 77. Après des courtes études de droit il se dirige en 2010 vers un cursus de graphisme à LISAA pendant une durée de 3 ans. Il termine son diplôme avec une proposition de livre illustré sur le poète et diplomate St John Perse qui le mène par la suite à quelques expérience dans le milieu de l’édition chez Hatier et Albin Michel. Après ces apprentissages il se concentre sur l’évolution de son dessin pendant plusieurs années pendant lesquelles il commence à faire quelques illustrations pour Le Monde, Paulette et d’autres magazines. À partir de 2019 il expose au Palais de Tokyo au Paris Ass Book Fair et fait évoluer son dessin vers de la couleur ultra pop et des références aux banlieues pavillonnaires, aux normes sociales et surtout à la masculinité. Il édite pour l’occasion un premier livre « Teenage Apocalypse 4 » rendant hommage à Gregg Araki puis « Boys Boys Boys 2 » ans plus tard. Son travail autour de la couleur le mène à une technique proche de la peinture, surtout impressionniste, dans laquelle il ré interprète des figures connues ou de images glanées ça et là sur Instagram pour en faire les siennes. Suite à ce travail il crée des images pour Versace en 2020, commence à travailler pour Libération, Kiblind, Têtu et d’autres médias.
Sondje Auteur : Valentin Hauben Prix : 20€ ISBN : 978-2-9602891-1-4 52 pages, N&B, couverture pantone Tiré à 500 exemplaires en 2023 Sortie en Janvier 2023
Une jeune fille et un jeune homme, Des bois sombres et un mauvais roi, Un soleil dérobé... Cela pourrait être un conte. Mais c’est pire, C’est une légende belge.
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Au détour d’un obscur bosquet D’jean aperçu, à travers le noir brouillard, une scène peu commune :
une petite créature à figure canine hurlait sur un immense bonhomme barbu, qui lui, s’échinait à réparer une vieille voiture décapotable. À laquelle était accrochée, par une corde, une imposante sphère en lévitation d’où se propageait un halo blafard.
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SONDJE OBEN
Chapitre 2
Du Noir Sous les Ongles 299 avenue Van Volxem 1190 BRUXELLES BELGIQUE DNSO EDITIONS
Contact : contact@du-noir-sous-les-ongles.fr
-Sondje Tome 2-
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SONDJE est une série de 3 chapitres construits autour de la tradition des Géants de Charleroi, figures légendaires importantes du Carnaval qui rendent compte de l’évolution de la ville au fil du temps. Chaque géant représente une profession ou personne qui a été importante pour la ville. Ils sont les messagers de l’histoire d’une ville et d’un pays. Le second chapitre conte l’histoire d’el champet’, policier de la ville parti secourir un groupe de mineurs enfouis dans une mine. Mais le diable rôde...
VALENTIN HAUBEN
Valentin HAUBEN vient d’un petit village au pied des Alpilles dans le sud de la France. Il a commencé ses études dans la conception de jeux vidéo avant d’aller à la Cambre en Communication Graphique et Visuelle. Depuis, il travaille en tant qu’illustrateur et graphiste indépendant. Les contes et la fantaisie exercent sur lui une sorte de fascination. Dans la campagne d’où il est originaire, il existe encore des traditions culturelles ancrées dans la vie quotidienne; c’est un aspect qu’il a retrouvé à Charleroi et qui lui a donné envie de travailler sur «Sondje». Ce projet a tout d’abord été réalisé dans le cadre du Master 2 Communication graphique de la Cambre, avant d’être retravaillé pour être publié en ouvrage. C’est son premier livre publié.
SONDJE, Chapitre 2 Valentin Hauben, 2023 48 pages, 21x29,7 cm 2 tons directs Couverture cartonnée ISBN : 978-2-9602891-4-5
DNSO EDITIONS
Contact : contact@du-noir-sous-les-ongles.fr
-Sondje Tome 2-
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Draw Draw une maison
de caractères
e second édition
Suite au succès fulgurant de la 1ère édition, Notre maison vous propose une nouvelle impression, À l’identique, de Promenades en feu.
Un coffret de 4 flip-books dessinés & animés par Marjorie Caup. Impression intérieure sur offset bouffant Munken 115 g. et façonnage par les Impressions Modernes (07). Coffret et couvertures composées au plomb mobile (Olive, Caravelle, Helvetica et Flash) et imprimées sur les presses typographiques des éditions Draw-Draw. 66 pages intérieures. 200 exemplaires pour cette seconde édition.
Marjorie Caup se consacre depuis toujours au dessin. Elle suit des études aux Beaux Arts de Toulouse et à l’école de La Poudrière où elle réalise Transhumance son film de fin d’études. Toujours soucieuse de profiter du dessin sous toutes ses formes, elle alterne des projets animés et des projets dessinés tous supports, tels que dans des pièces de théâtre et en édition. Elle réalise deux court-métrages de 2014 à 2016, Le petit hérisson partageur, intégré dans un programme cinéma pour tous petits, et Le pont Mirabeau, pour la série « En sortant de l’école », une adaptation du poème de Guillaume Apollinaire. Suite à une rencontre fortuite avec un membre du groupe Gablé elle conçoit le clip How Long. En 2019, elle crée la partie graphique de «Mon papa», une pièce théâtrale destinée aux enfants. Aujourd’hui, elle planche sur un projet de BD qu’elle espère faire éditer prochainement.
auteur: Marjorie Caup titre: Promenades En feu format : 10 x 6 x 5,5 cm poids : 230 g. pages: 4 flip-books De 66 pages prix : 22 € tirage : 200 ex. isbn : 978-29583440-4-7
Promenade d’un glaçon en feu
Est-ce qu’on peut vraiment rire de l’état de la planète ? «L’éco-terrorisme» n’aurait-il pas besoin d’un peu d’humour ? Le rire, l’absurde, peuvent-il être une réponse à la folie du monde actuel ? Même si ce n’était pas forcément sa première intention, Marjorie pose la question, l’air de rien, montrant qu’absolument tout pourrait prendre feu. Même un glaçon.
Promenade de canards en feu
Promenade d’une mouche en feu
Promenade sur une page web en feu
Décembre 2023
François Curlet
Double Gram
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Entre 2017 et 2023, François Curlet a utilisé l‘énergie du quotidien et l’attente qu’entraine des projets lourds à mettre en œuvre (films) pour produire des dessins rapides photographiés de façon rudimentaire et postés en grande partie sur Instagram. Depuis, la page a été supprimée par censure. Ce n’est pas le motif de cette publication. Il a conservé plus de 1000 dessins. Cet ouvrage rassemble 880 réactions dessinées humées et expirées du réel, scénettes tambourinées en écho du quotidien, intime, sociétal et médiatique. Petits tatouages anthropologiques imprimables pour le cerveau.
Langue Français Format 21x29,7 cm à la française Nombre de pages 448 Reliure Dos carré collé PUR
Intérieur 100 gr. Offset : Noir Couverture 350 gr. Tintoretto gesso : Noir Prix 50 euros ttc ISBN 978-2-930754-46-8
Éditions du Caïd
François Curlet (1967, Paris) développe une œuvre empreinte d’humour, entre esprit dadaïste et utopies situationnistes, où se télescopent références à la culture artistique et populaire. Le détournement de l’esthétique de masse lui permet d’interpeller une large audience et de dénoncer les absurdités et les incongruités de notre société.
François Curlet
Double Gram
François Curlet
Double Gram
François Curlet
Double Gram
François Curlet
Double Gram
Atlas des plantes de mauvaise vie Un herbier de l’infraordinaire
Olivia Molnár et Aldwin Raoul
En arpentant les rues de Bruxelles, du centre-ville à ses périphéries, plus de trente plantes communes peuvent être identifiées. Ces adventices, ces plantes qui n’ont pas été semées par l’homme, font partie de nos quotidiens, de nos paysages, et de nos histoires. Pour chacune d’elle, une dizaine de noms vernaculaires sont à dénoter dans les divers idiomes savants et dialectes francophones. En explorant ces noms, leurs évocations, mais également en creusant dans les herbiers, les encyclopédies et les guides botaniques, une multitude de mondes et d’imaginaires émergent de ces plantes qui nous côtoient depuis bien longtemps.
Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com Distribution Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch
Distribution France - Belgique : Serendip-Livres 21 bis rue Arnold Géraux FR - 93450 L’Île-Saint Denis Tél.: ++33 14 038 18 14 www.serendip-livres.fr
Fruit d’un long travail d’observation et de recherche, cet Atlas ne se conçoit pas comme une somme académique, exhaustive et par trop systématique pour (re)découvrir ces voisines de nos existences. Au contraire, suivant le patronage de Georges Perrec, les deux auteurs se sont permis d’aller à la découverte de l’infra-ordinaire. C’est-àdire de ces mondes qui existent sous nos pieds et qu’aucun roman d’aventure, aucun Jules Vernes ou Robert Louis Stevenson, n’ont pensé à transformer en protagonistes digne d’intérêt. Ouvrant la porte du mystérieux, de la co-occurence et de l’énumération, les deux auteurs mêlent au contraire l’érudition et le folklore, l’humour, le magique et la botanique à un travail d’illustration riche et envoûtant. Chaque plante est laissée à son ambivalence, mais également à toutes ces histoires qu’elles permettent de raconter sur les étranges bipèdes que nous sommes. Ni botanistes, ni ethnologues, mais détenteurs d’un doctorat en curiosité et une distinction honoris causa à l’université de la patience. Olivia Molnàr est grande prêtresse des ciseaux et détentrice de la magnificente loupe d’illustratrice de cet ouvrage. Aldwin Raoul, arpenteur de grimoire et d’herbier et soufflepoussière décrit .
— Collection : Ellipse et laps Genre : Atlas botanique Sujets abordés : Ecologie urbaine ; Folklore ; Magie et grimoires — Format 19x30 cm, 72 pages ISBN 978-2-940700-26-4 CHF 30 / EUR 24
FAMILLE | PAPAVERACEAE
LE COQUELICOT (PAPAVER RHOEAS)
NOMS VERNACULAIRES Pavot-coq, Pavot rouge des champs, Pavot sauvage, Pavot bâtard, Poinceau, Coprose, Confanon, Grave-otte, Mahon, Moine, Coquelicoq, Rose de loup, Rose de cochon, Feu d’enfer, Feu sauvage, Pavot des moissons, Fleur d’orage, Fleur de tonnerre (Fleur d’oradje et Fleur de tonwêre en wallon), Fleur de sorcière (Kollenbloem en néerlandais), Sangsue (Bloedzuiper en néerlandais).
M PAVOT COQ Cocorico, fit le coq francophone au matin du monde. Dans d’autres territoires, il fit chicchirichì, kukuriku, ou encore cock-a-doodle-do. Qu’à cela ne tienne, cette fleur rouge vif que l’on voit lever la tête au milieu des champs portera, en français, le nom de Coquelicot, déformation florale du coquerico, comme on disait en ancien français. PAVOT SAUVAGE Bien plus discret que son alter ego aviaire, le Coquelicot n’en est pas moins puissant. Parlez-en à ma voisine à qui, bébé, l’on en faisait boire des décoctions pour l’envoyer au lit d’un sommeil opiacé. Car le Coquelicot est un proche cousin du Papaver Somniferum, duquel on extrait l’opium, et possède des vertus sédatives qui lui ont valu d’être beaucoup mentionné dans la pharmacopée ancienne. KOLLENBLOEM En néerlandais bloem vaut pour « fleur » et kol pour « sorcière ». Ces dernières, herboristes à n’en pas douter, étaient réputées capables de soigner, embellir, amocher, empoisonner qui de droit, et n’ont pas dû se priver de l’usage du Coquelicot, plante toujours prompte à se faire repérer de mai à août, sauf dans le verre de vin rouge que vous venez d’engloutir alors que vos paupières se font lourdes. PAPAVER RHOEAS Une probable étymologie voudrait que papaver vienne de la racine indoeuropéenne papa qui signifie « bouillie », qui avalise l’idée que les graines sont cuites en bouillie par les humains depuis sacrément longtemps. Rhoeas désignait le Coquelicot en latin, dérivant du grec rhoias qui signifie « écoulement », se rapportant au suc qui s’écoule lorsque l’on blesse la tige.
ROSE DE COCHON Cette fleur humble et fragile a été le témoin silencieux des pires massacres de l’histoire. On dit de cette rose de cochon qu’elle poussait volontiers au bord des tranchées de la Première Guerre mondiale. On dit que sa couleur rouge est celle du sang qu’elle a bu pendant tous ces siècles. On raconte qu’après le passage de ses troupes, sur le champ de bataille encore fumant, Gengis Khan avait l’habitude de disperser des graines de Coquelicot. L’histoire ignore s’il le faisait par délicatesse pour ses soldats morts au combat, par crainte d’un dieu quelconque ou pour signifier « ici j’ai vaincu », comme on écrit « Gengis Khan was here » dans les toilettes d’un bar. Mais la botanique moderne chuchote que Gengis Khan n’y est pour rien. En vérité, les graines du Coquelicot sont photosensibles et ne peuvent germer qu’à la surface du sol. C’est pourquoi cette plante affectionne les terrains perturbés par les hordes mongoles, les obus ou les herses de tracteurs. C’est l’occasion pour sa graine, restée en dormance en profondeur, de refaire surface, germer et fleurir. Il est estimé que quarante ans après son enfouissement, une graine sur six reste capable de germer. FLEUR DE TONWÊRE, BLOEDZUIPER Les enfants, on le sait, ça a tendance à courir dans les champs de céréales, fouler les épis de blé avec leurs petits sabots et ainsi gâter la récolte. En Flandre, les parents d’antan avaient trouvé une parade: « Va courir dans les champs si tu veux, mais rappelletoi : les Coquelicots sont des suceurs de sang » (bloed, « sang » et zuiper, « suceur »). En Wallonie, autre stratagème : cueillir ces fleurs engendre immédiatement l’orage. FEU SAUVAGE Les champs de Coquelicots, immortalisés par Claude Monet, ont avec la généralisation des pesticides, un temps disparu des campagnes. En effet, les champs traités avec certains pesticides sélectifs n’accueillaient plus de Coquelicot. L’agriculture intensive a cru un moment avoir éteint l’incendie sauvage provoqué par ces rouges compagnons des moissons. Mais aujourd’hui, le Coquelicot a développé une résistance aux poisons qui étaient censés l’anéantir. C’est à peine s’il ne tire pas la langue aux bipèdes qui viennent épandre les pesticides, et refleurit dans les champs dont il avait été chassé.
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FAMILLE | ASTERACEAE
LE PISSENLIT
(TARAXACUM RUDERALIA) NOMS VERNACULAIRES Pisse-au-lit, Dent-de-lion, Florin d’or, Laitue de chien, Cochet, Groin de porc, Salade de taupe, Fausse chicorée, Tête de prêtre, Couronne de moine, Cramiat, Chandelle, Lanterne, Lampion, Soleil, Lune, Soufflet, Souffle de la vierge, Vol-au-vent, Voyageuse, Chicorée de lapin (Chicorèye di lapin en wallon), Tampopo (タンポポ en japonais).
M PISSE-AU-LIT Le Pissenlit est diurétique à n’en pas douter. Son nom est là pour le rappeler. Et nous, pour enfoncer des portes ouvertes. VOL-AU-VENT Outre sa fameuse tête jaune, l’image immanquablement associée à notre plante est celle que l’on a vue des milliers de fois sur la couverture cartonnée des dictionnaires Larousse, du temps où les livres existaient encore: une femme soufflant sur la caboche ébouriffée du Pissenlit, immortalisé par le peintre Eugène Grasset. « La connaissance semée à tous vents » est le leitmotiv du dictionnaire. Aucun rapport avec la béchamel. VOYAGEUSE Cette stratégie de dissémination des graines s’appelle l’anémochorie 1, c’est-à-dire la dispersion par le vent. La petite touffe de poils plumeux, nommée aigrette ou pappus, surplombe le fruit et agit comme un parapente. Cela peut aisément l’aider à se déplacer jusqu’à quelques kilomètres de la plante-mère. Quand on sait que chaque fleur de Pissenlit est en vérité un capitule, c’est-à-dire un agglomérat de plus de 300 fleurs distinctes qui chacune donnera naissance à une graine, on comprend mieux l’hégémonie jaune des Pissenlits dans le printemps naissant. SOUFFLET, CHANDELLE Difficile de résister au plaisir d’arracher une tête duveteuse de Pissenlit et de souffler dessus. Il existe d’ailleurs une infinité de rituels païens transformant cette simple action en activité divinatoire. Florilège: « Si sur le fruit déplumé par une fille, il reste encore un fragment d’aigrette, c’est signe de bataille entre ses amoureux rivaux »; « Une fille demande à la fleur ailée si elle sera : veuve, reine, vierge ou mariée ? Si le fruit n’est pas soufflé du tout, elle restera vierge; s’il l’est complètement, elle sera reine, et s’il l’est incomplètement, elle sera mariée ou veuve 2. » Mesdames, vous êtes prévenues.
DENT-DE-LION Les Italiens, les Espagnols, les Anglais, les Roumains, les Portugais, les Gallois, les Allemands, les Danois, les Norvégiens, les Néerlandais, les Belges et les Français sont d’accord sur une chose, laquelle ? Sur le fait que les feuilles dentelées du Pissenlit ressemblent à des dents de lion. Ce n’est peut-être pas un terreau suffisant pour construire une réelle communauté européenne, mais c’est suffisant pour se demander: quand ont-ils vu un lion de près pour la dernière fois ? 3 SALADE DE TAUPE, LAITUE DE CHIEN, GROIN DE PORC, CHICORÈYE DE LAPIN La richesse bestiale de ses surnoms est sans appel: il y a du monde qui se presse pour la grignoter. Et nous autres bipèdes ne faisons pas exception, car elle est consommée depuis l’Antiquité: ses feuilles en salade, ses fleurs en tisane, ou pour colorer le beurre, ses racines torréfiées comme la chicorée et ses boutons floraux en pickles. COURONNE DE MOINE, FLORIN D’OR L’origine de ces deux noms vernaculaires reste très obscure. Serait-ce la couleur faussement dorée qui pourrait figurer une pièce sans valeur financière au moine qui a fait vœu de pauvreté ? Ou bien est-ce la facilité avec laquelle un souffle peut tonsurer la fragile fleur à l’instar des cheveux du religieux dégarni ? TARAXACUM RUDERALIA Son épithète ruderalia vient du latin rudus, « décombre ». Comme la plupart des plantes qui peuplent ce livre, c’est effectivement une plante rudérale, une aficionada des décombres, ou plus précisément des milieux anthropisés, c’est-àdire fortement perturbés par l’homme. Son appétit en azote, présent en abondance dans ces milieux bouleversés, facilite sa colonisation de l’espace au détriment d’autres plantes endémiques au régime nutritif plus délicat 4. CRAMIAT Ce nom étrange à la couleur du brûlé est utilisé en Suisse francophone. Il dérive probablement de la crémaillère, ce dispositif mécanique comprenant une barre à crans et d’une roue dentelée qui permettait, notamment dans les foyers, de faire pendre le chaudron au-dessus de l’âtre à la distance souhaitée. Pratique pour faire de la cramalliote 5.
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FAMILLE | POACEAE
LE RAY-GRASS ANGLAIS (LOLIUM PERENNE)
NOMS VERNACULAIRES Ray-grass commun, Ivraie vivace, Zizanie, Bonne herbe.
M BONNE HERBE D’où viennent les brins d’herbe ? Cette question au ras des pâquerettes cache une forêt. L’herbe, qu’elle soit pelouse de terrain de foot ou prairie touffue de graminées, est issue de la famille des Poaceae (Poa désignant, en grec ancien, l’herbe broutée par les animaux). Si on la laisse grandir, elle fait souvent tige, puis fleur et produit des graines. Les céréales dont l’humanité a fait son socle (blé, riz, maïs pour parler des plus importantes) sont toutes des Poaceae. En ville, chaque rainure, fissure, lézarde, crevasse, craquelure est un sillon où le Ray-grass anglais ne tardera pas à germer, accompagné de ses multiples compagnons herbacés tels que la Houlque laineuse et le Chiendent commun. ZIZANIE Si l’humain cultive, il attend et exige le meilleur d’une récolte, il y va de la survie des siens. Mais dans une récolte de céréales viennent souvent se glisser des herbes indésirables, dont fait crânement partie le Ray-grass anglais, aussi surnommé Zizanie. 2000 ans avant Monsanto, l’apôtre saint Mathieu nous met en garde: « Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son
champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de la zizanie parmi le blé, et s’en alla.» Plus prosaïquement, la Zizanie provoque une baisse de rendement importante et affecte la qualité de la farine. Finalement, « semer la zizanie », c’est un peu cracher dans la soupe du voisin. IVRAIE VIVACE Si vous n’êtes pas porté sur le glyphosate, cet herbicide total foliaire systémique1, vous savez désormais qu’il vous faudra séparer le bon grain de l’ivraie, sous-entendu le mauvais grain, pour ne pas se retrouver avec une farine minable. Mais ce n’est pas tout. Le mot ivraie, dérivé du latin, dissimule une autre menace: l’ivresse. Dans le temps, la plante passait pour avoir des propriétés enivrantes. En réalité, ce sont les graines de sa cousine Lolium temulentum (aussi appelée herbe d’ivrogne ou ivraie enivrante) qui étaient souvent infestées par un champignon produisant de l’acide lysergique, une substance stupéfiante dont dérive le LSD. Dans cette histoire, le champignon et la plante forment une symbiose qui leur est profitable à tous les deux. La plante nourrit le champignon tandis que de son côté le champignon aide la plante à se protéger de la sècheresse et, grâce à son poison, des insectes, des ruminants et accessoirement des êtres humains qui n’ont pas spécialement envie de découvrir ce qui se cache derrière les portes de la perception 2.
L’ORGE DES RATS (HORDEUM MURINUM)
NOMS VERNACULAIRES Orge des souris, Orge des lièvres, Orge queue-de-rat, Orge des murs, Orge sauvage, Voyageur, Monta-diable, Spigaou, Trou-sac, Grimpe-en-haut (Skrap-d’al-laez en breton), Fléchettes de puce (Flea dart en anglais).
M ORGE SAUVAGE, ORGE DES SOURIS Les grains, malgré leur petite taille, peuvent fournir une belle farine. C’est un grenier à piller à ciel ouvert pour les rongeurs amateurs tandis que l’humain le dédaigne. MONTA-DIABLE, GRIMPE-EN-HAUT La rugosité des inflorescences empêche l’épi de glisser en arrière. Ce qui peut s’avérer embêtant, mais drôle, une fois glissé dans la manche d’un ou d’une camarade. Et fatal chez certains animaux: si les épis s’introduisent
dans les oreilles ou les naseaux, ils ne pourront ressortir. Pourtant ce n’est pas l’intention de la plante que de faire du mal à ceux qu’elle considère comme ses véhicules à semence attitrés. ORGE DES MURS Cet Orge sauvage très commun a servi dans des temps pas si reculés que ça, à la divination enfantine. En Wallonie, les petiots égrenaient un épi pour prévoir le futur en disant: « Paix, guerre, famine, bon temps », puis reprenaient au début, et lorsque la dernière graine leur restait en main, ils étaient fixés pour l’année à venir. Dans le sud-ouest de la France, c’était une variante plus gourmande: « Pain, vin, viande, foin. » En Wallonie encore, la jeune fille curieuse de savoir à quelle sauce elle sera mangée pouvait opter pour la variante « un droit, un cron (bossu), un chalé (boiteux), un djône, un vix, un vef », pour savoir à quoi ressemblera son futur époux.
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FAMILLE | GERANIACEAE
LE GÉRANIUM HERBE À ROBERT (GERANIUM ROBERTIANUM)
NOMS VERNACULAIRES Herbe à robert, Herbe rouge, Bec de grue, Bec de cigogne, Aiguille NotreDame, Cerfeuil sauvage, Epingle de la vierge, Fourchette du diable, Aiguille de pasteur, Géranion, Herbe-à-l’esquinancie, Persil-marsigouin, Patte d’alouette, Pied de colombe, Pied de pigeon, Herbe à la fleur, Clôt-doigts, Chancrée rouge, Piche-sang, Robinet rouge, Robertin, Herbe au chancre, Herbe du feu (Jèbe du feu en wallon), Dragone.
M HERBE À ROBERT Mais qui est donc ce Robert qui a donné son nom à une herbe ? Est-ce Rupert, premier évêque de Salzbourg, qui utilisait cette plante contre les hémorragies ? Ou bien Robert tout court, un bonhomme à la main verte et ami avec un naturaliste ? Nenni. Robert est une déformation francisée du latin ruber, « rouge ». Les anciens l’appelaient Herba ruber, ce qui dans l’oreille des non-latinistes a fini par se transformer en Herbe à robert. Et si vous étiez un peu attentif, il vous serait difficile de nier que les tiges et les feuilles de ce géranium sauvage, présent presque partout en ville, depuis les anfractuosités du trottoir jusque dans les vieux bacs à fleurs que vous pensiez abandonnés, ont tendance à s’empourprer, affichant une palette allant du vert bouteille au rouge alizarine 1. BEC DE GRUE, GÉRANION La plupart des noms vernaculaires du géranium Herbe à robert proviennent de la morphologie bien particulière de son fruit, qui se termine par un aiguillon prononcé. Les sépales associés à ce bec pointu ont tôt fait de former — dans les esprits fertiles — un bec de grue ou de cigogne. Son nom en latin en porte déjà les stigmates puisque Geranium dérive du grec ancien geranos, qui déjà désignait la grue. ÉPINGLE DE LA VIERGE, FOURCHETTE DU DIABLE Bien que diamétralement opposés dans leur fonction — l’une sert à aiguiller le pêcheur vers le droit chemin, tandis que l’autre sert à rôtir celui qui s’en est éloigné — ces deux noms vernaculaires se réconcilient autour de ce fruit.
PATTE D’ALOUETTE, PIED DE PIGEON, PIED DE COLOMBE, CERFEUIL SAUVAGE Encore une fois ici, c’est l’apparence qui détermine ces autres noms populaires. La feuille évoque le persil, mais avec une délicatesse de cerfeuil. Et c’est sa forme tripennée qui lui a valu ces sobriquets d’emplumés. Mais, comme souvent, les noms vernaculaires n’ont que faire de la nomenclature officielle et plusieurs autres espèces, bien que parfois très éloignées, portent également les sobriquets de Patte d’alouette et Pied de colombe. HERBE À L’ESQUINANCIE Ce mot à consonance druidique ne désigne finalement rien d’autre que l’angine, par un gauchissement du grec savoureux. Le mot ࣀȣȞȐȖȤȘ, « esquinancie » est composé de : ࣀȪȦȞ, « chien », et ਙȖȤİȚȞ, « étrangler ». En d’autres termes, l’esquinancie est à l’homme ce que le collier est au chien : quelque chose qui nous fait tirer la langue, en nous comprimant la gorge. De fait, cette herbe est connue pour protéger et restaurer les muqueuses abîmées. DRAGONE, HERBE À LA FLEUR La feuille de l’Herbe à robert était aussi considérée comme utile dans le traitement des affections inflammatoires de l’œil. Inflammations que l’on appelait dans un autre temps « fleur » ou bien « dragon ». Dans le foisonnant dictionnaire de la Furetière (XVIe siècle) on voit apparaître ce mot dans cette description : « Le deffaut des yeux, c’est d’estre enfoncez, creux, lousches, bigles, chassieux, pleureux, esgarez, troubles, battus, rouges. Cet homme a des yeux de cochon, de furet, des yeux de perdrix. Un oeuil borgne, qui est crevé. Un oeuil de verre ou d’esmail est un faux oeuil. On dit aussi, avoir des tayes, des dragons, des cataractes sur les yeux. » ROBERTIN Malgré son nom passe-partout, notre géranium dissimule un engin balistique surprenant: une catapulte à cinq branches ! Les cinq styles, qui forment le fameux bec de grue, accueillent en leur extrémité une graine dans une petite besace ouverte. En séchant, les cinq styles vont progressivement se mettre sous tension et, le moment venu, brusquement tout relâcher, et expulser ainsi leurs missiles-graines au loin. Au lieu de semer panique et désolation, ils germeront pour donner naissance à d’autres rejetons.
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ARGUMENTAIRE
Collection
BEAU-LIVRE
DANS LES FILETS
EN LIBRAIRIE JUILLET 2022
Prises accessoires de la pêche thonière Préface de Guillaume LECOINTRE
Textes de Bernard SÉRET et Pascal BACH Dessins de Jean-François DEJOUANNET
L
e terme « prise accessoire » désigne toute capture faite pendant la pêche et qui ne correspond pas aux espèces et tailles des poissons recherchés. Selon le WWF, ce sont 38 millions de tonnes d’animaux marins qui sont capturées accidentellement chaque année, soit 40 % des prises halieutiques mondiales ! Si certaines de ces espèces sont conservées à bord pour être commercialisées, la majorité sont rejetées — mortes ou vives — car protégées par la législation internationale ou sans intérêts commerciaux. Cet ouvrage présente 104 aquarelles d’espèces dessinées à bord d’un navire thonier dans l’océan Pacifique. Chaque dessin est accompagné d’informations précises pour découvrir ces espèces qui intéresseront tout autant les passionnés de la mer ou de pêche, les amoureux de l’histoire naturelle ou les citoyens désireux d’avoir des données pour nourrir leurs actes de consommation d’une éthique pour l’environnement.
9791092305869 35 ¤ TTC Relié cartonné - 256 pages - 25x19 cm
Un beau-livre relié cartonné à la fabrication soignée, imprimé sur un papier premium integralement recyclé.
LES AUTEURS Jean-François Dejouannet est un dessinateur scientifique de l’IRD, affecté au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Bernard Séret est biologiste marin. Spécialiste internationalement reconnu des raies et des requins, il est l’auteur de plus de 200 publications et descripteur de 63 espèces nouvelles.
MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris contact@mkfeditions.com
Pascal Bach est un biologiste marin, halieute, spécialiste des pêches cotières et au large en particulier des pêches thonières. Il est l’auteur de plus de 100 publications et rapports d’expertise sur ces pêches. Guillaume Lecointre est un zoologiste et systématicien. Spécialiste des poissons, il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet et a également été chroniqueur pour le journal Charlie Hebdo pour lequel il écrivait des articles de vulgarisation scientifique.
Plus d’informations sur : WWW.MKFEDITIONS.COM
également disponible en version ebook
Distribution/Diffusion : Serendip Livres
ARGUMENTAIRE
Collection
BEAU-LIVRE
DANS LES FILETS APERÇU DE LA MAQUETTE
• Une page contenant les informations de l’espèce. • L’aquarelle de Jean-François Dejouannet mise e n valeur e n pleine page. • Un système d’encadrés de tailles variables qui s’adaptent selon les besoins e t les informations sur chaque poisson.
Dessin zoom pour montrer u ne particularité, un détail.
REQUIN-TAUPE BLEU
Pêche Prise accessoire des pêches thonières (palangrier) 13 200 tonnes en 2014 dont 8 300 tonnes par l’Europe
ISURUS OXYRINCHUS (RAFINESQUE, 1801)
Commercialisé pour sa chair et ses ailerons, ses mächoires et ses dents ! Conservation
396 cm LT
Silhouette de l’espèce avec les informations principales : taille, poids, classification...
Classification
Longevité
Chondrichthyes Elasmobranchii Lamniformes Lamnidae
29-32 ans
IUCN : vulnérable globalement VU en danger critique d’extinction en méditerranée CR CMS: annexe II
max 505 kg Nourriture poisson, calmars, petits cétacés
0
Habitat : océanique Cosmopolite des mers tropicales et tempérées chaudes
Reproduction ovovivipare portée : de 4 à 25 petits Gestation : de 15 à 18 mois Cycles reproductif : 3 ans Age de maturité des mâles : 8 ans Taille maturité des mâles : 203-220 cm LT Age de maturité des femelles : 18 ans Taille maturité des femelles : 275-293 cm LT Taille à la naissance : 60-70 cm LT
Comportement
0,50 m
-600 m
Excellent nageur Grand migrateur Vitesse de pointe 100 km/h
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Carte : habitat et profondeur SAUMONS DES DIEUX
Pêche
(RAFINESQUE, 1801)
Prise accessoire des pêches thonières (sennes, palangre) 1331 tonnes en 2019 principalement dans le Pacifique.
ISURUS OXYRINCHUS Classification
Commercialisé pour leur chair réputée excellente
Actinoptérygiens Lampriformes Lampridae Nourriture poisson, calmars, méduses
Conservation IUCN : préoccupation mineur LC
max 89 kg
max 200 cm LT 163 cm FL 0
Comportement Solitaires Nagent par battement de ses pectorales Effectuent des mouvements verticaux entre la surface et 500 m de profondeur, notement la nuit.
Reproduction ovovipare
Habitat : océanique Cosmopolite des mers tropicales et tempérées chaudes
Le savez-vous ? L’Opah a le sang chaud ! Il est capable de maintenir la température de son corps de 3 à 6° au-dessus de la température ambiante grâce au battements (activité musculaire) permanents de ses pectorales !
0,20 m -500 m
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MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris contact@mkfeditions.com
Plus d’informations sur : WWW.MKFEDITIONS.COM
Distribution/Diffusion : Serendip Livres
Draw Draw une maison
de caractères
auteur: Fernand Deroussen illustrateur: Paatrice titre: CALENDRIER SONORE DE LA VOIX DES ANIMAUX EN FRANCE format : 24 x 16 cm pages: 32 prix : 25 € tirage : 1500 ex. isbn : 978-29555626-9-7
(Ceci est une maquette)
Quand on lui demande, Paatrice dit qu’il sait « parler et dessiner un grand nombre de langues imaginaires. » Il a ici réalisé une série d’illustrations réalistes et délicates, sur un grand poster 40 x 60 cm, imprimé en deux couleurs, en risographie, à l’atelier Quintal.
Cet ouvrage propose de faire entendre 68 espèces d’animaux qui nous côtoient : batraciens, mammifères, oiseaux et insectes. Pour chaque animal, une ligne de calendrier montre, très simplement, les périodes de chants et le type de chants (territoire, accouplement...) Il contient : - un poster A2 (40 x 60 cm) illustré par Paatrice Marchand, imprimé en risographie par l’atelier Quintal. - Un livret pratique, entièrement composé à la main et imprimé sur presse typographique en 6 couleurs. - Un CD, dont la composition a été réalisée par Fernand Deroussen à partir de sa fantastique banque de données sonores personnelle. - Un lien de téléchargement pour les malheureux qui n’ont plus de lecteur CD.
« La composition et la création audio-naturaliste consistent à utiliser le microphone comme un stylo, un pinceau ou des crayons, et ensuite, à recomposer à l’aide des enregistrements de terrain une création artistique comme une œuvre sonore la plus réaliste possible, offrant à l’écoute toute l’émotion que procure un pur moment de nature. »
On peut entendre Fernand Deroussen parler de son travail dans l’émission La tête au carré, sur France Inter (22/04/2021). Ou s’immerger dans la série de podcasts PUR - que dit la nature, produits par France télévision.
18 rue des Blancs-Champs 93170 Bagnolet 06 43 67 50 12 contact@trainailleur.fr http://trainailleur.fr siret n° 812 204 774 00010
Julien Mortimer
Little Boy Blue Cartes à assembler Dans cette boîte se trouvent soixante-dix gravures sur bois originales. Chacune illustre une chanson de blues dont la traduction se trouve au dos ; elles s’assemblent en un grand grand tableau picaresque. On y lira le destin d’un bluesman itinérant, tour à tour métayer, trimardeur, musicien de rue, bagnard, ouvrier, bootlegger, vaudouisant... De carte en carte, le blues raconte la dure histoire des Noirs américains durant la grande Dépression, du Sud raciste au Nord inhospitalier, en passant par les prisons et les tripots, les églises et les cirques, les routes et les voies ferrées.
9 x 15 cm • 70 cartes / 140 pages ISBN : 979-1-095369-00-4 50 € • Parution : Disponible Impression xylographique et sérigraphie Julien Mortimer (Illustrateur/traducteur) Monochrome bleu • Reliure cartonnée Boîte de cartes libres 250 exemplaires
Matriochka (Deuxième édition) Fanette Mellier Matriochka présente une série de 16 poupées gigognes qui rétrécissent au fil des pages jusqu’à atteindre quelques millimètres seulement. Dans ce livre miniature, Fanette Mellier joue avec les limites de l’imprimabilité et nous invite à la nano-exploration d’une famille de figurines multicolores qui évoquent des personnages de notre imaginaire collectif. Éditions du livre www.editionsdulivre.com
20 € 32 pages / 6,5 x 8,5 cm Impression 6 tons direct + or à chaud Couverture toile gaufrée ISBN 979-10-90475-29-8 Parution : Janvier 2021
9 791090 475298
Aya Yamamoto & Yoshiko Noda traduit de l’italien par Laetitia Cordonnier sortie le 3 avril 2023
6+ | adultes isbn 978-2-930941-58-5 format 16 x 20 cm broché, couverture souple avec rabats 136 pages 22€
Livre de recettes japonaises Parfaits pour le déjeuner ou le goûter, faciles à cuisiner et à emporter, les onigiris sont le plat de réconfort par excellence ! Ils peuvent être préparés de mille et une manières, à commencer par celles que nous vous proposons dans ce livre, né de la plume de deux autrices japonaises ayant fait de l’Italie leur nouvelle maison.
Techniques d’illustration : • dessin aux crayons de couleur et tablette graphique Thèmes • cuisine japonaise • culture japonaise
• coup de cœur pour les illustrations de Yoshiko Noda ; • des recettes simples et ludiques ; • anecdotes et conseils émaillent le livre, rendant le tout compréhensible et facile à reproduire.
Née à Tokyo en 1986, Aya Yamamoto est arrivée à Milan à l’âge de cinq ans. Après un cursus universitaire à Londres, ville où elle travaille pendant onze ans dans le domaine du marketing, elle choisit de retourner s’installer à Milan. C’est là qu’elle crée “ Gastronomia Yamamoto ” avec sa mère. Elle a commencé à collaborer avec Yocci en 2019, en dévoilant quelques-unes de ses créations dans Le menu de Yocci. Carnet de recettes japonaises. Yoshiko Noda, Yocci de son nom d’artiste, est née en 1980 à Osaka, au Japon. Diplômée en peinture de l’université des beauxarts d’Osaka et de l’académie des beaux-arts de Bologne, elle vit et travaille en Italie. Avec l’humour et la spontanéité qui la caractérisent, elle fait dialoguer les cultures japonaise et italienne en mettant en scène les curiosités linguistiques, les habitudes culinaires et autres traditions des deux pays. Elle collabore depuis de nombreuses années avec Corraini Edizioni, auprès de qui elle a publié plusieurs livres.
Septembre 2023
Paul Gonze
TOUT… les rêves se vivent
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Écrit par Unalala Bwana, Aurore d’Utopie, Paul Gonze… ce déLIVRE d’anARTISTE, évoque plus de 36 rêves conçus et souvent réalisés par l’asbl TOUT tel que la transformation d’une rue de Jette en plage, la réflexion de la Lune sur le Grand-Place de Bruxelles, la métamorphose de la capitale du Pays Noir en Charlerose, … Cet ouvrage espère réveiller la soif d’utopies. S’y intercalent comme dans moins qu’un millefeuille, autant d’interludes, bafouilles sur TOUT donc Rien et un peu du Reste. N’ayant pas vraiment de début ni donc réellement de fin, il pourrait se lire comme un rêve supplémentaire, ...
Auteur
Langue Français
Impression Quadri
Format 32,7x23,1 cm à l’italienne
Prix 66 euros ttc
Nombre de pages 320
ISBN 978-2-930754-42-0
Reliure Cousu OTABIND
Éditions du Caïd
Paul Gonze (1944, BE) alias Aurore D’UTOPIE, Donald REAM, Krépuscula GOULAGSKI, Léon ZOETEBIER, Unalala BWANA, Bonaryen TOUCHATOU… Impénitent touche-à-tout, se prétend anartiste-papowéte-romenteur, Membre du Mass Moving. Reconnu 68-art attardé, allergique à la société de consommation, fonde l'ASBL TOUT (… les rêves se vivent-ils?)
Paul Gonze
TOUT… les rêves se vivent
Paul Gonze
TOUT… les rêves se vivent
Paul Gonze
TOUT… les rêves se vivent
MARGINALIA de Clément LAIGLE
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
L’auteur :
Le projet :
Clément Laigle (1978) est un artiste français qui déploie sa pratique au travers d’installations graphiques en volume forgé. S’inspirant des éléments indutriels, de la soudure et des matériaux forgés, il crée des sculptures qui résonnent avec l’environnement où elles déploient. Clément Laigle signe aussi un important corpus de collages et de caviardages et développe, depuis quelques années, un travail d’illustrations et e dessins.
«Marginalia» présente, sous la forme d’une monographie raisonnée, le travail de l’artiste plasticien Clément Laigle. Fruit d’une étroite collaboration avec le graphiste Guillaume Grall, Marginalia permet au lecteur d’appréhender avec finesse tout l’univers de Clément Laigle. L’impression en tons pantones directs, sur des papiers colorés et l’utilisation de papiers couchés donne à l’ensemble un caractère trè graphique. Soutenu par plusieurs institutions publiques et locales de l’Ouest, ce livre monographique intervient à un moment clé de la carrière de cet artiste.
Clément Laigle est aussi enseignant en école d’art et vit près d’Angers en France.
Infos techniques : Monographie imprimée en offset sur papiers couchés et teintés masse. Texte de Sandra Doublet, avec traduction anglaise Première édition - septembre 2023 Tirage : 500 exemplaires Prix TTC : 25€ Format : 21 x 30 cm Pagination : 120 pages isbn : 9791091366427 Mots clés : Arts, Arts Visuels, Clément Laigle, Beaux-Arts, Peinture, Graphisme, Édition graphique, Ouvrage singulier, Dessin, Illustration Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
Clément Laigle, Marginalia
Éditions FP&CF
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Laurence Dervaux
Laurence Dervaux
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La monographie de Laurence Dervaux est éditée dans le cadre de son exposition solo au BPS22 (Charleroi). L’artiste investit l’ensemble du Musée. L’exposition allie regard rétrospectif et œuvres inédites. Le travail de Laurence Dervaux est centré sur le corps humain dont elle cherche à formaliser sa complexe beauté autant que sa fragilité. Le corps n’est jamais montré de manière frontale, il est suggéré au travers d’un registre de signes et de formes. Fluides vitaux, organes ou encore ossatures sont transposés en de vastes dispositifs fascinants. La monographie, coéditée par le BPS22 et les éditions du Caïd, retrace le parcours de l’artiste et présente les œuvres spécialement conçues pour le BPS22. Née à Tournai (BE), en 1962. Artiste plasticienne, Laurence Dervaux mélange les disciplines : installation, vidéo, dessin… Elle est présente dans de nombreuses expositions nationales et internationales (Fondation Hermès, Séoul, Singapour; Biennale de Busan, Corée du sud…). Elle est présente dans diverses collections publiques et privées nationales et internationales.
Auteurs
Langue Français/Anglais Format 24,5x28 cm à la française Nombre de pages 280 Reliure Cartonné cousu. Dos carré
Bernard Marcelis : critique d’art, il collabore régulièrement à Art Press et au Quotidien de l’Art.
Papier X-Per Premium White, 140 gr Impression Quadri Prix 50 euros ttc ISBN 978-2-9601272-8-7
Pierre-Olivier Rollin : directeur du musée d’art de la Province de Hainaut, le BPS22, Charleroi.
Éditions du Caïd
Catherine Henkinet : chargée des expositions à l’Institut Supérieur pour l’Etude du Langage Plastique (ISELP) de Bruxelles. Elle fait partie de l’Association Internationale des Critiques d’Art.
Laurence Dervaux
Laurence Dervaux
Laurence Dervaux
Laurence Dervaux
Décembre 2023
François Curlet
Miettes du congrès
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Entre 1999 et 2009, François Curlet utilise son premier GSM (diffuseur pocket) et les SMS pour envoyer des réflexions et humeurs diverses. Une somme résiduelle du quotidien est éditée suite à l’archivage des messages par des destinataires. (2004, Actes Sud et 2009, Keymouse et Black Jack Editions). Miettes du congrès : de février à mai 2015, lors d’un séjour prolongé à l’hôpital, François Curlet ouvre un compte Facebook et tient un journal de bord mental. A la fin de son hospitalisation Il ferme son compte après avoir sauvegardé les phrases postées.
Langue Français Format 5x7 cm à la française Nombre de pages 124 Reliure Dos carré collé PUR
Couverture Impression noir sur Fedrigoni Materica TERRA Acqua 250 gr. Intérieur Impression noir sur 100 gr. Offset Prix 10 euros ttc ISBN 978-2-930754-39-0
Éditions du Caïd
François Curlet (1967, Paris) développe une œuvre empreinte d’humour, entre esprit dadaïste et utopies situationnistes, où se télescopent références à la culture artistique et populaire. Le détournement de l’esthétique de masse lui permet d’interpeller une large audience et de dénoncer les absurdités et les incongruités de notre société.
François Curlet
Miettes du congrès
François Curlet
Miettes du congrès
François Curlet
Miettes du congrès
« TOUT DOIT DISPARAIÎTRE ! VOUS AUSSI. » Petit je voulais faire clochard de salon, être payé pour faire la sieste chez les gens habillé en vagabond. Hydro-babouin surgelé numéro 2. Congrès exceptionnel de sorciers en Afrique pour savoir quelle branlée administrer aux marchands d’art africain occidentaux façon poltergeist de platine...
DOC MARTINE Á LA PLAGE Je bagarre avec les portes ! Le hanneton crapahute sur le nichon mais il craint la main... Ici c’est la drache qui mitraille... Facebook est au débat d’opinions ce que call of duty est à la guerre.
Moto-cross mental numéro 4
« Je descends à quelle arrestation svp ? -« Au terminus. «
ROMANO-CONTI BOULE CARAVANE
AYATOLLAH COMEDY CLUB
France : La mascarade génétique continue.
T’as tes Géox ? Alors tu peux te suicider !
Hawaï police d’état : 13H30-16H30
Plan vigipirate à la pudeur au grand palais : une fiole de gaz aphrodisiaque a été lancée dans les allées de la Fiac, peu après, aux alentours, plusieurs dizaines de visiteurs s’accouplaient sur des capots de voitures.
Boléro de Ravel, manches longues s’abstenir. Steve Austin a été vu près de l’Imal à Bruxelles... Moi aussi quand je serai grand j’aurai un pantalon trop court.
MDMA 2015 après J.C. Un sac de couchage en gratin dauphinois. Queer ou pas queer ?
Fannie Relier
Éditions du Canoë
2023
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Décembre
Genre : essai 50 illustrations Format : 20 x 23 cm Pages : 184 Prix : 24 € ISBN : 978-2-490251-82-7 Fannie Relier est chercheuse en histoire de l’art. Après une licence puis un master à l’Université de Lille sous la direction de Delphine Bière, maître de conférences dans cette université, elle rédige le présent essai très documenté sur le GRAV et la journée particulière du 19 avril 1966.
Contact : colette.lambrichs@gmail.com Relation libraires : jean-luc.remaud@wanadoo.fr Éditions Du Canoë : 9, place Gustave Sudre 33710 Bourg-sur-Gironde
Deux ans avant mai 68, avant l’hégémonie du street art, le Groupe de Recherche d’Art Visuel, appelé le GRAV, décide d’organiser une journée dans la rue. Le 19 avril 1966, Garcia Rossi, Le Parc, Morellet, Sobrino, Stein et Yvaral s’emparent de Paris dont ils investissent des points stratégiques (Châtelet, Champs-Élysées, Opéra, Jardin des Tuileries, Odéon, Montparnasse, Saint-Germain) pour associer la population à leur démarche créative. Ils distribuent aux passants des cadeaux-surprises, posent un objet cinétique habitable à l’entrée du métro, déambulent sur des dalles mobiles, distribuent ballons, épingles, sifflets, organisent une promenade avec des flashes électroniques. C’était le début des « happenings », des « installations ». C’était surtout un rêve, une aventure collective, l’utopie d’une fête gratuite qui voulait faire échapper l’art à la marchandisation. Julio Le Parc s’en explique avec Fannie Relier dans un entretien passionnant.
Téléphone : 06 60 40 19 16 Téléphone : 06 62 68 55 13 Local parisien : 2, rue du Regard 75006 Paris c/o Galerie Exils
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
Il est difficile de s’imaginer aujourd’hui, en 2023, à l’heure des caméras de surveillance, du contrôle facial, et des moyens répressifs générés par l’Intelligence artificielle, que des jeunes gens de diverses nationalités, artistes en recherche d’une nouvelle mission à assigner à l’art, s’associent d’une façon entièrement désintéressée, pour expérimenter des modes d’agir inédits qui atteignent l’homme de la rue dans le but de l’associer, le faire participer à leur création et par là changer sa condition d’homme soumis aux normes établies par les « puissants », ceux qui dirigent la société de classes. C’est pourtant ce qui eut lieu en 1966 avec « Une Journée dans la rue ». Ils étaient six : Horatio Garcia Rossi, Julio Le Parc, François Morellet, Francisco Sobrino, Joël Stein, Yvaral, à avoir organisé cette journée ludique du 19 avril 1966 commencée à 8 heures au Chatelet par une distribution aux passants de petits cadeaux-surprises au rond-point central de l’entrée du métro, suivie à 10 heures, au coin de la rue de la Boétie, aux Champs-Elysées, d’un montage et démontage d’une structure qui permute ; puis, à midi, à l’Opéra, de la pose d’un objet cinétique habitable abandonné à l’entrée du métro au libre usage des curieux ; ensuite, à 14 heures, au Jardin des Tuileries, face au Général Lemonnier, par l’abandon d’un kaléidoscope géant pour la joie des enfants et des adultes ainsi que d’énormes ballons sur le bassin ; puis, à 16 heures, à l’Odéon, avec la présentation de divers éléments à manipuler à la façon d’une fête foraine ; ensuite à 18 heures, à Montparnasse, par une invitation aux habitués du quartier à chercher leur équilibre en déambulant sur des dalles mobiles ; puis, à 20 heures, boulevard Saint-Germain entre la rue de Rennes et la rue du Dragon, en distribuant ballons et épingles ; enfin à 22 heures, au quartier latin, rue Champollion, par une distribution de sifflets aux spectateurs de cinémas d’art et, pour terminer, à 23 heures, boulevard Saint-Michel, de La Seine au Luxembourg, en organisant une promenade avec des flashes électroniques. 9
UNE JOURNÉE DANS LA RUE
On a écrit plus tard, dans les livres d’Histoire de l’Art, que c’était le début des « performances » des « happening », des « installations » mais c’était, en vérité, beaucoup plus que cela. : un rêve ? une utopie ? Ce qui frappe en revisitant cette journée mémorable, c’est l’aspect joyeux, généreux, festif de l’entreprise. On est deux ans avant mai 68 mais les idées de révolution, dans l’art, dans les mœurs, dans la politique couvent depuis le début des années soixante. Il faut tout changer, s’affranchir de la marchandisation, dessiller les regards, renoncer à l’individualisme, avancer collectivement… telles étaient les idées du G.R.A.V. (Groupe de recherche d’Art Visuel) qui rejoignaient celles de l’I.S. (International Situationnistes) et participaient d’un air du temps qui soufflait des deux côtés de l’Atlantique . Que reste-t-il aujourd’hui de cet enthousiasme et de cette foi en une possible émancipation de l’homme ? Un grand artiste, Julio Le Parc, qui, inlassablement s’interroge : comment renouveler ce qui a été accompli et continuer à déstabiliser l’espace qui nous entoure. Quelques livres qui racontent ce qui a eu lieu,- témoignant que ce fut possible - qui réanimeront, peutêtre ce désir d’agir ensemble, en d’autres lieux, sous d’autres cieux, en d’autres temps, pour, une nouvelle fois, tenter de réinventer le monde. Colette Lambrichs
INTRODUCTION
Le Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV) est co-fondé en 1960 par Horacio Garcia-Rossi (1929 - 2012), Julio Le Parc (1928 - ), François Morellet (1926 - 2016), Francisco Sobrino (1932 - 2014), Joël Stein (1926 - 2012) et Yvaral (1943 - 2002) à travers la publication d’un Acte de Fondation. Signé à onze au nom de ce qui est encore le Centre de Recherche d’Art Visuel, ce texte aborde pour l’essentiel le concept de groupe, son activité de recherche et la base de son engagement théorique exprimé en ces termes : « dominer ainsi l’attitude traditionnelle du peintre unique et génial, créateur d’œuvres immortelles1». Rapidement réduit à six membres et devenu Groupe, le collectif organise sa première présentation publique dès mai 1961 à la galerie Denise René, suivie par une participation à la deuxième Biennale de Paris en septembre de la même année. Cette dernière se limite néanmoins à la distribution d’un tract en guise de texte programmatique, Assez de mystifications affirmant l’existence de « nouvelles préoccupations, autre que celles que nous 11
De gauche à droite : Joël Stein, JeanPierre Yvaral, Francisco Sobrino, François Morellet, Horacio Garcia Rossi et Julio Le Parc – 3e Biennale de Paris, Musée d’Art moderne, 1963. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
UNE JOURNÉE DANS LA RUE
Introduction
Vue de l’exposition Centre de Recherche d’Art Visuel, Galerie Denise René, Paris, mai 1961. Archives Atelier Le Parc. CRAV, Acte de Fondation, 1960. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
GRAV, Assez de Mystifications, 1961. GRAV : Horacio Garcia Rossi, Julio Le Parc, François Morellet, Francisco Sobrino, Joël Stein, Yvaral, cat. exp. Grenoble, 1998.
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offre la Biennale2 ». Manifestant par là sa volonté de se placer sur le versant d’un phénomène artistique commençant à « sortir de ses limitations3 », le GRAV confirme cette orientation par l’édition dès novembre du texte Transformer l’actuelle situation de l’art plastique. Ce dernier condense des propositions pour une redéfinition de la création artistique, envisagée alors comme mythifiée, apte à « établir de nou-
velles bases d’appréciation4 » et ce selon trois axes principaux : le rapport entretenu par l’artiste avec la société, celui existant entre l’œuvre et l’œil humain et, enfin, les valeurs plastiques traditionnelles. Cette volonté de remise en question se développe dans un premier temps à travers la tenue de l’exposition L’Instabilité entre les murs de diverses galeries tout au long des années 1962 et 1963, de la Maison des Beaux-Arts de Paris en avril 1962, au Casino de Knokke-le Zoute en décembre 1963, en passant par les galeries Enne de Padoue, Danese à Milan, celle new-yorkaise The Contemporaries, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, la Fondation Armando Alvares Penteado de Sao Paolo, ou encore le Musée 13
Vue de l’exposition L’Instabilité, Casino de Knokke-le Zoute, décembre 1963. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
Vue de l’exposition L’Instabilité, Galerie Enne, Padoue, mai 1962. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
UNE JOURNÉE DANS LA RUE
Introduction
3 - GRAV, Transformer l’actuelle situation de l’art plastique, tract, 1961, Deuxième présentation du groupe dans l’atelier de la rue Beautreillis, 21 x 26,9 cm, dans Julio Le Parc, Sois artiste et tais-toi !, Paris, Exils, 2017.
GRAV, Assez de Mystifications II, 1963. Fonds Frank Popper, Rennes, Archives de la Critique d’Art.
GRAV, Transformer l’actuelle situation de l’art plastique, 1961. GRAV : Horacio Garcia Rossi, Julio Le Parc, François Morellet, Francisco Sobrino, Joël Stein, Yvaral, cat. exp. Grenoble, 1998.
d’art moderne de Rio de Janeiro. Une importante évolution advient à l’occasion de la troisième Biennale de Paris en 1963 à laquelle le GRAV participe, à travers encore une fois la distribution d’un tract intitulé à nouveau Assez de mystifications, mais également avec une proposition environnementale collective, bilan de deux années de réflexion5. Celle-ci,
intitulée L’Instabilité - Le Labyrinthe, consiste en une transposition « à une échelle architecturale de quelques-uns des principaux aspects de leurs travaux6 » et est par la suite déclinée à l’occasion des expositions de 1964 au musée des
Vue de l’exposition L’Instabilité, The Contemporaries, New York, novembre – décembre 1962. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
Vue en plan du Labyrinthe, 3e Biennale de Paris, Musée d’Art moderne, 1963. Mouvement, lumière, participation, GRAV 1960-1968, cat. exp. Rennes, 2013.
Arts décoratifs de Paris, ou de 1965 à la galerie The Contemporaries. Cette dernière, en plus d’un labyrinthe, présente une innovation conséquente pour le Groupe avec sa première salle de jeu7 appelé à devenir ensuite la seule composante de sa proposition présentée à l’occasion de la quatrième Biennale de Paris la même année. Si l’évolution dont témoignent les propositions du Groupe jusqu’en 1966 use néanmoins toujours
des « moyens existants8 » au sein du champ artistique, l’espace des musées et galeries se trouve concurrencé le 19 avril 1966 par leur volonté d’en créer d’autres9 lorsque le GRAV organise Une Journée dans la rue. Cet évènement, proposant un parcours scandé de diverses situations au sein de la ville de Paris,
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UNE JOURNÉE DANS LA RUE
Vue en plan du Labyrinthe III, The Contemporaries, New York, 1965. Fonds Frank Popper, Rennes, Archives de la Critique d’Art.
Vue en plan et en coupe du Labyrinthe, Musée des Arts décoratifs, Paris, 1964. Mouvement, lumière, participation, GRAV 1960-1968, cat. exp. Rennes, 2013.
substitue en effet à l’intention de « créer d’une façon délibérée des perturbations dans les systèmes artistiques, dans les manifestations les plus représentatives10 » celle d’insérer de telles perturbations « dans le réseau des faits répétés et retrouvés d’une journée à Paris11 ». Cette manifestation, parmi les dernières collectives organisées par le Groupe avec l’exposition À la recherche d’un nouveau spectateur au Musée am Ostwall de Dortmund en février 1968, avant sa dissolution actée la même année, détonne par le format adopté en regard des autres choisis par le Groupe pour présenter 16
Vue en plan de la Salle de jeu, 4e Biennale de Paris, Musée d’Art moderne, 1965. GRAV : Groupe de recherche d’art visuel 1960-1968, cat. exp. Côme, 1975.
ses travaux. En effet, si le Labyrinthe de 1963 est qualifié de concert d’environnement12 13 14, celle-ci a en revanche pu être qualifiée par les observateurs tant contemporains du Groupe que rétrospectifs comme « jeux cinétiques en plein air15 », happening16 17, installations18, « es-
Introduction
Dépliant d’Une Journée dans la rue, Paris, 19 avril 1966. Archives Atelier Le Parc, Cachan.
sai de création d’une situation19 » ou encore comme « performances20 ». Cette diversité des terminologies semble de prime abord faire écho à celle désignant les travaux du Groupe de Recherche d’Art Visuel, oscillant entre optico-cinétisme21, lumino-cinétisme22, op’art23 ou même « esthétique technocratique24 ». Néanmoins, le GRAV, qualifié de « commando de choc du cinétisme25 » par Pierre Restany, est toujours rattaché à cette dernière tendance inaugurée en 1955 à travers l’exposition Le Mouvement à la galerie Denise René et rapidement consacrée par les institutions muséales internationales lui dédiant des expositions telles que MAT - Kinetische Kunst au Kunstgewerbemuseum à Zurich en 1960, Bewogen Beweging au Stedelijk Museum d’Amsterdam 17
l’année suivante, The Responsive Eye au Museum of Modern Art de New York en 1965 tout comme Licht und Bewegung à la Kunsthalle de Berne, KunstLichtKunst en 1966 au Stedelijk van Abbemuseum d’Eindhoven jusqu’à son retour triomphal à Paris en 1967 avec Lumière et Mouvement, la plus grande manifestation dédiée à cette tendance à Paris26. Cependant, après 1970 cette considération cède la place à l’oubli, notamment de la part des institutions muséales françaises, jusqu’à son resurgissement au xxie siècle27, avec l’exposi-
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de Letizia Romanini
Lorsque les frontières d’un pays se ferment, celui-ci devient-il une île ? En 2021, Letizia Romanini entreprend de faire à pied le tour des 356 km qui séparent son pays de la France, la Belgique et l’Allemagne). Cela prendra 24 jours, avec un ravitaillement а un point d’étape, tous les quatre ou cinq jours. À la manière d’une Robinsonne en son pays natal, l’artiste photographie et glane les moindres des choses : plumes d’oiseaux, cailloux, chaises abandonnées, lichens, friches… Ce faisant, elle provisionne et alimente une matériauthèque personnelle de formes et d’objets, dans le même temps qu’elle marque une pause, un arrêt dans sa façon de travailler : un temps soi. Le présent livre retrace cette traversée. Tel un éphéméride, il scande le déroulé des jours et des semaines, la régularité de la marche. La toponymie s’ajoute à ce répertoire poétique en forme de choses vues. Les double-pages de l’ouvrage témoignent de la façon dont on peut traverser un paysage, et le reconstituer a posteriori, comme le verso du moment vécu. L’ouvrage rassemble 108 photographies de l’artiste, 64 objets glanés, un texte de l’historienne de l’art et critique d’art Camille Paulhan. Letizia Romanini Après une Licence en Arts visuels obtenue en 2006 Letizia Romanini se dirige vers l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg dont elle est diplômée en 2009 de l’option Objet / Matériaux souples dirigée par Edith Dekyndt. Animée par le désir de transmission et de création collaborative, elle complète sa formation en 2018 par le CFPI - Centre de formation des plasticiens intervenants à la HEAR (Haute école des arts du Rhin, Strasbourg). En 2022 Letizia Romanini, est lauréate d’une bourse de résidence à la Cité internationale des arts de Paris. En 2021, elle est lauréate du 1% artistique pour le Centre de Logopédie, Strassen, LU, la même année elle entre dans la collection du ministère de la Culture du Luxembourg avec son diptyque Drop by Drop (sérigraphie à encre miroir sur verre, 2018). Les expositions récentes incluent : In-visible, Cité internationale des arts, Paris, commissariat Philipp Lange (20222023) / [EMBED], oeuvre embarquée à bord d’un voilier sur
une proposition de Sophie Lapalu et Fabrice Gallis (2019) / After all this time,always, Künstlerhaus Bethanien, Berlin, DE (2018, solo show) / Chantier d’été, Galerie Nadja Vilenne, Liège, BE (2017) / Les images respirent aussi, commissariat Iconoscope et Mickaël Roy, Drawing Room 016, La Panacée, Montpellier, FR (2016) / Au lieu du geste, à l’endroit du temps, Rennes, Nantes et St.Malo, FR dans le cadre du Festival Oodaaq, commissariat Isabelle Henrion & Nyima Leray (2016). https://www.romaniniletizia.com/ Pétrole éditions Fondée en 2013, Pétrole éditions conçoit, produit, édite, expose et diffuse des publications dits « d’artiste ». L’édition devient un objet total, la forme et le contenu étant intimement liés, au service du sens véhiculé. Défendant une pratique de l’édition expérimentale, libre et collective, Pétrole éditions pense aussi l’architecture du livre sous d’autres formes, hybrides — collaborations au sein d’expositions, de performances, d’événements divers. Leur principale publication est une revue, Talweg, qui compte aujourd’hui six numéros. Pétrole éditions se compose des artistes-chercheuses Audrey Ohlmann et Nina Ferrer-Gleize, et du designer graphique Thomas Leblond.
Format : 145 × 295 mm Impression quadrichromie + 1 ton direct reliure suisse 500 exemplaires 24 € ISBN 979-10-93041-09-4 Avec le soutien financier de la ville de Strasbourg, du CNA, Kultur LX et de la ville de Dudelange
Diffusion librairies : Paon diffusion 44 rue Auguste Poullain 93200 Saint-Denis
Contact : Pétrole éditions 26, rue de la Broque 67000 Strasbourg
contact@petrole-editions.com www.petrole-editions.com 06 41 02 06 95
10 h 37 Steinheim
10 h 13 10 h 42 Born 11 h 26 Rosport
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Mercredi
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10 h 37 Born
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Je ne m’en fais pas une gloire, mais dans les premiers jours du premier confinement en 2020, j’ai interdit à mes parents de sortir de chez eux. Et nos dix mille pas quotidiens ? a demandé, à l’unisson, ma parenté. Ce sera dans le salon, point. Et vous en avez de la chance, de donner sur la rue, vous pourrez voir les rares passants rasant les murs sous vos fenêtres. Avant de se rebeller et de m’envoyer paître, ils ont dégainé toutes les stratégies pour achever leurs fameux dix mille pas entre le canapé et la télévision. « Nous marchons en 8 dans le salon avec Dalida comme accompagnement musical », m’a écrit un jour laconiquement ma mère. Dans le salon familial, pourtant pas très grand, ils ont choisi la tactique du mille pattes ( longer les murs ), celle du poisson ( tourner gracieusement en suivant la forme d’un sablier ) ou celle du renne ivre mort ( accepter le chaos, avec ou sans Dalida ). Lorsque la révolte a grondé, et que j’ai consenti à leur laisser passer la porte d’entrée, on les a retrouvés, comme d’autres milliers de Parisiens décontenancés, à faire le tour des Buttes-Chaumont, évidemment fermé, longeant les grilles en espérant ne pas Camille Paulhan
I don’t take great pride in it, but during the early days of the first lockdown in 2020, I wouldn’t allow my parents to set foot outside of their house. “But what about our ten thousand steps a day?” asked my parents in unison. “You’ll do them in the living room. Period,” I replied. “And consider yourselves lucky; you can see out onto the street and even watch the occasional passerby skulk past your window.” Before rebelling and sending me packing, they tried absolutely everything to complete those famous ten thousand daily steps between the sofa and the T.V. One day, my mother wrote to me tersely, “We’ve been walking around the living room in figure eights while listening to Dalida.” In our modestly sized family room, they adopted the tactics of the centipede, hugging the walls, the fish, gracefully turning along the path of an hourglass, and even the drunken reindeer, embracing chaos, with or without Dalida. With the rumblings of revolt in the air, I reluctantly consented to letting them go outside, only to find them joining the ranks of thousands of bewildered Parisians, circling the obviously closed Buttes-Chaumont park, walking along the fence, hoping not to be caught by some
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par Clara Lobregat Balaguer et Florian Cramer (traduction collective)
Couverture provisoire
ÉDITIONS BURN~AOÛT /// LA MORALE DE LA XEROX \\\ DEC. 2023
· Format ��������������������������������������������� A5 · Nombre de pages������������������� 20 · Prix (€) �������������������������������������������� 5 · ISBN ���������������������������������������������������� 9782493534149 · Parution������������������������������������������ dec. 2023 · Graphisme ����������������������������������� Collectif · Tirage ������������������������������������������������ 600
La Morale de la Xerox est un fanzine de Clara
Balaguer et Florian Cramer dans lequel iels ont décidé d’aborder un thème commun : celui de l’appropriation culturelle. Clara est Philippine, et Florian, Néerlandais. L’un est né en Occident, l’autre non. Ce sont deux rapports à la question et deux passifs distincts en contraste. L’autrice s’attarde sur les problématiques d’accès à la connaissance aux Philippines, où les bibliothèques et les librairies sont quasi inexistantes, et où il est nécessaire de « pirater » des livres et de les imprimer clandestinement pour les lire. Sur l’autre face du livre, Florian retrace succinctement l’histoire de l’appropriation dans l’art puis raconte un épisode particulier du début de sa carrière, alors qu’une grande institution artistique lui avait volé ses textes afin de les éditer sans son consentement, et évidemment, sans lui reverser quelconques droits d’auteur. Clara Balaguer est une travailleuse culturelle, chercheuse, enseignante et éditrice philippine basée à Rotterdam. Elle a déjà été publiée chez Burn~Août dans le recueil de textes Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent-iels résoudre ?, traduit par Yann Trividic en 2022. En 2013, elle a cofondé Hardworking Goodlooking, une maison d’édition artisanale qui s’intéresse au vernaculaire matériel, à la collectivisation de la paternité et à la valeur de l’erreur. Actuellement, elle est enseignante-chercheuse à BAK, à la Willem de Kooning Academy et au Piet Zwart Institute. Florian Cramer est enseignant-chercheur à la Willem de Kooning Academy et au Piet Zwart Institute à Rotterdam, aux Pays-Bas. Il y étudie la transformation des disciplines artistiques et les « pratiques autonomes » au XXIe siècle, où les notions et catégories traditionnelles d’ « art » et de « design », héritées de l’Occident des XIXe et XXe siècles, sont contestées. Cette contestation se manifeste par de nouvelles pratiques culturelles, de nouvelles formes de culture visuelle et éditoriale mondialisées et la crise des concepts traditionnels de propriété (intellectuelle ) et de paternité. Mots clés : appropriation, appropriation culturelle, plagiat, édition, copie, accès à la connaissance, postcolonialisme, intervention, droit d’auteur, piratage À propos de la collection Position d’éditeurices : Positions d’éditeurices est une collection dont l’objectif est de réunir un ensemble de paroles et d’attitudes diverses d’éditeurices indépendant.es vis-à-vis de l’édition. Chaque publication est une prise de position, un outil théorique et critique tant sur la production et la circulation des formes imprimées que sur l’appréhension des communautés dont elle est issue. Par cela, nous cherchons à dresser le paysage idéologique des pratiques qui nous environnent et de nous y insérer par la mise en pratique de ce qu’elles proposent. 46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
Déjà publiés dans la collection :
#1 Vers un modèle rentable pour unemaison d’édition autonome Marc Fischer (septembre 2021)
#2 L’histoire de Semiotext (e), Sylvère Lotringer raconte ses rèves à Chris Kraus — Chris Kraus & Sylvère Lotringer (mai 2022) #3 filouteries — romain pereira (septembre 2022) #4 Felipe Ehrenberg : équilibrer la balance, la pédagogie de la coopération — Nicolás Pradilla (novembre 2022) #5 Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent-iels résoudre ?
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PrintRoom et Temporary Services ( novembre 2022). dernière modification 5 juillet 2023
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ÉTUDE DES MÉDIAS
LA MORALE DE LA XEROX
ÉDITIONS BURN~AOÛT /// LA MORALE DE LA XEROX \\\ DEC. 2023
Pour ces ateliers, au vu de l’ambition collaborative et de la structure si particulière de la mise en page, il nous a semblé nécessaire de repenser la manière dont nous éditons et traduisons habituellement des textes. Cette réflexion passe par l’invention de nouveaux outils... Et ces moments étaient aussi là pour tester le programme que Yann Trividic développe sur-mesure pour l’occasion. Le logiciel consiste en une alternative opensource et lowtech aux logiciels de PAO traditionnelle. Tout est accessible en ligne depuis le navigateur, sur téléphone comme sur ordinateur, du contenu à la forme. Chacun·e peut ainsi contribuer simultanément sur le projet, que la contribution soit de l’ordre de la mise en page, de la correction, de l’édition ou de la traduction.
ÉTUDE DES MÉDIAS
Originellement publié en anglais sous le titre de The Morale of the Xerox, la traduction de ce texte a posé plusieurs enjeux : en plus de cette thématique principale de l’appropriation culturelle, le texte aborde des notions qu’il est nécessaire de penser aujourd’hui collectivement. Très chargé politiquement, ce texte invite à la discussion, et nous avons souhaité, pour l’occasion de sa traduction, organiser des ateliers de traduction collective. Ainsi, la traduction, ainsi que toutes les étapes éditoriales qui ont mené à la publication de ce fanzine, s’est faite de manière totalement collaborative. Une dizaine d’ateliers se sont ainsi tenus, d’abord à la Galerie municipale Jean-Collet de Vitrysur-Seine, puis dans d’autres lieux parisiens. Ces moments ont rassemblé professionel·les et amateurices autour des questions que La Morale soulevait. Toutes les formes d’appropriation sont-elles à bannir ? Peut-on distinguer différents types d’appropriation, différents degrés ? Les ateliers ont alors constitué des moments de dialogue où différents points de vue pouvaient coexister et s’alimenter les uns les autres. Chaque décision éditoriale, de traduction, de maquette, était décidée collégialement. Chaque participant·e avait de fait l’opportunité d’apporter des propositions, aussi structurantes soient-elles. Dans ce même esprit, l’impression, le façonnage et le graphisme ont été pensés avec l’Association Presse Offset avec qui nous collaborons sur ce projet. Le fanzine est ainsi structuré en quatre flux : le livre comporte deux premières de couverture et ainsi deux sens de lecture. Lea lecteurice se doit de choisir un côté pour entrer dans le livret, et lire uniquement les pages de droite (les pages de gauche étant composées à l’envers). Dans un sens, on retrouve un premier flux constitué du texte de Clara ; dans les marges sont nichés des extraits de ses messages échangés avec Florian pour concevoir le fanzine. L’autre sens de lecture consiste en un reflet de l’autre moitié du fanzine : le texte est cette fois-ci de Florian, et les marges contiennent ses messages à lui. Ces quatre flux représentent autant de registres de parole, de jeux typographiques et discursifs.
Traduction collective en cours... Une dizaine d’ateliers réunissant à chaque fois entre 5 et 12 personnes à la Galerie municipale Jean-Collet ont été nécéssaires pour la traduction. Yann Trividic est un artiste français né en 1996. Il vit à Montreuil et travaille là où l’on veut bien de lui. Ses activités sont variées. Elles oscillent entre l’édition de livres, l’écriture, la progrmmation informatique et la performance. En 2022, il signe sa première traduction avec notre collectif. Elle est intitulée Quels problèmes les
artistes éditeurices peuvent-iels résoudre ?
— une question qui, par ailleurs, le taraude depuis plusieurs années.
Il serait ardu de mettre en avant seulement un·e graphiste ou un·e traducteurice. Ce travail est l’œuvre d’une réflexion collective : les ateliers ont été facilités par les Éditions Burn~Août par l’intermédiaire de Yann Trividic. Les participant·es, représentant un groupe d’une vingtaine de personnes différentes, ont participé pour la plupart à la majorité des ateliers. La plupart étaient des amateur·ices, et ont contribué à part égale dans le travail de la traduction. La maquette a été pensée par ce même groupe, tout comme chaque décision éditoriale. Le graphisme a été réalisé par Roman Seban de l’Association Presse Offset avec qui nous collaborons. Cette association nous a aussi aidé dans le travail de fabrication, d’impression et de façonnage.
URL permettant d’accéder au logiciel : https://yanntrividic.fr/morale. 46, avenue du président Wilson 93230 Romainville
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ÉDITIONS BURN~AOÛT /// LA MORALE DE LA XEROX \\\ DEC. 2023
Extrait de la traduction collective. Travail en cours susceptible d’encore évoluer.
EXTRAIT 1 On parle généralement d’appropriation culturelle d’une culture à l’autre, ou d’une race à l’autre. En tant que femme biraciale (eurasienne) pratiquant la micro-édition comme un objet artistique et de recherche, j’ai rencontré de nombreux exemples étrangers à cette polarisation. L’appropriation culturelle n’est pas moins problématique quand elle survient au sein d’une même culture, dans un environnement racial globalement « homogène ». Ici, le colorisme, la gênance culturelle, les politiques indigènes (la culture de nombreuses tribus précoloniales philippines est souvent revendiquée par des populations non tribales en quête d’une fierté nationale décolonisée), et le privilège de classe sont des sujets importants à prendre en compte. Ils sont cependant traités avec mépris dans la production culturelle philippine. EXTRAIT 2 Une anecdote personnelle pourrait illustrer ce qui peut se produire lorsque des institutions commencent à pratiquer une appropriation « subversive ». En 2005, le Lentos, un important musée d’art contemporain à Linz en Autriche, a organisé une exposition Just Do It — The Subversion of signs from Marcel Duchamp to Prada Meinhof. Plutôt qu’un catalogue conventionnel, l’exposition était accompagnée d’un livre dont le contenu est issu d’appropriations de prélèvements et de plagiats à diverses sources — livres, essais, articles. Aucun·e des auteurices ou des sources originales n’étaient crédité·es. Le colophon cependant mentionnait toujours le musée et les trois commissaires comme auteur·ices, et la publication était disponible au prix de 22 euros. Il se trouve que j’ai été l’un des auteurs à voir son travail se faire approprier. Le manuscrit de la conférence en Open Source, Copyleft et Open Content que j’ai donné à une bibliothèque publique, publié à l’origine sur la page d’accueil de la bibliothèque s’est ensuite retrouvé incorporé dans plus de 20 pages du livret du Lentos Museum. À cette époque, j’étais au chômage, je vivais grâce à la sécurité sociale allemande et j’avais à peine assez d’argent pour acheter ce livre. EXTRAIT 3 Comment être bon·ne éditeurice/designer/contributeurice malgré la précarité ? Vous ne pourrez peut-être pas payer les gens, citer toutes vos références graphiques, envoyer autant d’exemplaires gratuits que vous le souhaiteriez aux personnes qui ont contribué au projet, mais le plus important reste de ne pas être un·e trou du cul. Petite boîte à outils : livres sans auteurices, créditer là où il faut — ne pas juste mentionner, mais documenter largement vos influences et publier vos recherches, surtout quand rien n’a été produit à leur sujet —, multiplier les occasions d’être visibles, expérimenter avec la répartition des bénéfices. À suivre.
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Collection Positions d’éditeurices
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Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent résoudre ? Nous avons invité dix-sept artistes éditeurices à répondre à la question suivante : « En réfléchissant aux échelles locale, régionale, nationale et internationale, quels sont les problèmes sociétaux, politiques, économiques et écologiques que les artistes éditeur·ices sont équipé·es à aborder et à résoudre en utilisant leurs connaissances, leurs compétences et leurs ressources ? »
En cas d’impression soi-même, relier au niveau de cette zone
Temporary Services / PrintRoom (traduction par Yann Trividic)
Avec les textes de : Josh MacPhee (Brooklyn, NY) justseeds. org/artist/joshmacphee — Eric Von Baynes (Chicago, IL) instagram.corn/flatlands_press — Tim Devin (Somerville, MA) timdevin.com — Journal oi Aesthetics and Protest (Leipzig) joaap.org — Booklyn (Brooklyn, NY) booklyn. org — Press Press (Baltimore, MD) presspress. info — Llano del Rio Collective (Los Angeles, CA) ldrg. wordpress.com — Thick Press (Washington D.C. / Los Angeles, CA) thickpress.com — Alex Arzt (Oakland, CA) AND Publishing (London) alexarzt.com — andpublishing.org — Jan Steinbach: Edition Taube, MATERIAL (Zurich/ Munich) edcat. net editiontaube.de — antoine lefebvre editions (Paris) antoinelefebvre.net — Simon Worthington (Berlin) hpg.io metamute. org — Onomatopee (Eindhoven)onomatopee. net — Hardworking Goodlooking (Rotterdam/ Manilla) officeocd.com — Nina Prader / Lady Liberty Press (Berlin/ Vienna) lady libertypress.org Eleanor Vonne Brown (London) bokship.org el-x.org
Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent résoudre ? Quels problèmes les artistes éditeurices peuvent résoudre ?
est la traduction d’un livret de 52 de pages publié chez Half Letter Press, une maison d’édition indépendante fondée par Marc Fischer et Brett Bloom et est le fruit d’une collaboration entre Temporary Services et PrintRoom.
Dans cette publication, 17 artistes/éditeurices internationaux·ales sont invité·es à répondre à la question suivante : « En pensant localement, régionalement, nationalement et internationalement : quels sont les problèmes sociaux, politiques, économiques et écologiques que les artistes/ éditeurices sont en mesure d’aborder ou de résoudre grâce à leurs connaissances, leurs compétences et leurs ressources ? ». La publication se construit autour de ces 17 réponses, qui sont autant de témoignages de ces pratiques éditoriales singulières. Chacun de ces textes est comme un outil pour repenser la production et la circulation des formes imprimées. Les traduire de l’anglais vers le français, c’est permettre la diffusion de ces outils dans la scène locale et partager des pratiques éditoriales qui se posent la question de leurs avenirs. Nombre de pages : 52 Dimensions : 14,8*21 Prix de vente : + ou - 5 euros Graphisme : Théo Pall d’après la maquette de Marc Fischer
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À paraître, janvier 2024 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-1-8 Les designers graphiques produisent des images à l’équilibre : suffisamment visibles et séduisantes, elles doivent, dans le même temps, s’effacer derrière les informations qu’elles portent. Les graphistes composent ainsi avec les spécificités des « messages » qu’ils ont à charge de mettre en page et avec les nécessaires inventions formelles qu’exige leur publicité. Ils cherchent un consensus formel capable d’accorder toutes les parties, du destinateur au destinataire. Depuis ces conditions, comment agir lorsque l’énonciation du « message » à transmettre ou sa réception à venir enrayent la machine ? Cet essai explore la possibilité pour les designers d’accueillir le conflit à travers l’étude de trois projets de graphisme réalisés pour des expositions ; soient quelques affiches et un journal bouleversés par l’apparition d’une situation politique qui trouve en eux une scène où se déployer. — Pages suivantes : extraits [version de travail]
À paraître, janvier 2024 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-2-5 L’art s’inscrit au sein de relations sociales interindividuelles et de rapports sociaux collectifs — il en dépend, et en produit. Pour cette raison, il est investi d’une valeur sociale, souvent appréhendée comme positive en soi selon une approche qui tend à occulter que la socialité est faite entre autres d’antagonismes, de dissensus, de conflits. Précisément, cet ouvrage chercher à penser la place du conflit social en art et le rôle possible de l’art dans les conflits sociaux à partir de la circonstance de la grève. De la représentation à la participation active, de la défense des conditions de travail à la remise en cause du travail lui-même, les artistes entretiennent un rapport hétérogène à la grève, ici observé à partir de quelques cas d’étude. En pensant les articulations entre art et conflictualité sociale qui se jouent là, il s’agit de se demander une nouvelle fois en quoi et de quelles manières l’art peut-il être politique. — Pages suivantes : extraits [version de travail]
[…] Laurent Marissal mène une démarche consistant à se réapproprier un travail salarié — gardien de salle au Musée Gustave Moreau à Paris — pour en faire l'espace-temps de sa pratique artistique, position qui a pour corollaire de faire d'un engagement syndical une pratique picturale d'un nouveau genre : « Eté 1993, peintre, je suis employé comme agent de surveillance au musée Gustave Moreau. D’avril 1997 à janvier 2002, je fais de cette aliénation la matière de ma pratique. J’utilise à des fins picturales le temps de travail vendu au ministère de la culture. […] À son insu, le musée rémunère une production dont il n’aura pas la jouissance. Ce rapt est systématisé. Hiver 1998, j’ouvre une section syndicale CGT, outil administratif, pour concrétiser mon projet pictural : modifier réellement les conditions, le temps et l’espace de travail. Décembre 2001, je prends congé du ministère de la culture et quitte la CGT. Printemps 2002, je lève un coin du voile...1 » Ainsi, durant la période concernée, Laurent Marissal travaille pour lui : subrepticement, il remplit des carnets ; il lit des livres (ce qui, initialement, lui était interdit par sa hiérarchie) ; il réalise des actions artistiques furtives, tel que laisser la marque de ses doigts dans des encoignures fraichement repeinte, de sorte à littéralement « indexer » le musée, ou retourner une chaise de gardien, comme pour signifier une absence ou un refus, ou exposer une canette de jus d'orange sur la crédence d'une cheminée, ou encore déplacer les pièces du jeu d'échecs de Gustave Moreau, mis en vue dans l'une des salles du musée, selon un cycle défini par le son des cloches alentours. Il organise également dans le musée des expositions clandestines avec ses amis artistes, ou profite de la venue d’un photographe du Parisien Libéré pour figurer dans le champ de chacune des photos prises par le reporter. Il édite enfin un bulletin syndical intitulée Le Cartel, Livret des musées USPAC CGT, qui joue un rôle informatif auprès des syndiqués de l'ensemble des musées de la direction des Musées de France, tout en lui offrant la possibilité d'y glisser diverses interventions artistiques, sous des formes graphiques ou textuelles. De plus, à l'issue d'une lutte syndicale qu'il initie suite à la création d'une section CGT au sein du musée — avec « grèves, manifestations, réunions houleuse, éclats de voix2 » —, Laurent Marissal et ses collègues obtiennent des transformations concrètes de leur conditions de travail : droit de discussion entre les agents, droit de lecture, réduction du temps de travail, augmentation de la salle de pause. Si les acquis profitent à tout le monde, ils se doublent pour Laurent Marissal d'une signification artistique, la transformation des conditions matérielles de travail équivalant pour lui à une action picturale menée non avec des pigments, mais à l'appui du droit du travail, et avec le temps et l'espace : « on pense trop souvent ce travail comme le fruit d'un artiste "militant" mais il est plus proche de Gordon Matta Clarck que de Maïakovski3 », souligne l'artiste. Par là, Laurent Marissal se réfère à la pratique anarchitecturale de l'artiste états-uniens, dont l'œuvre aura reposé en grande partie sur la transformation matérielle d'espaces batis, par des gestes de découpes. Il y a une autre dimension du travail de Gordon Matta-Clark, liée à sa nature post-conceptuelle, que l'on peut également retrouver chez Laurent Marissal, à savoir la démultiplications des œuvres en plusieurs instances4. Chez le premier : interventions sculpturales in situ – traces photos et vidéos – photomontages. Chez le second : actions furtives de type performatives (bien qu'anti-spectaculaires) – témoignages photographiques, textuels et graphiques.
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Laurent Marissal, Pinxit, 1997-2003, Rennes, Incertain Sens, 2005, p. 3. Échange mail avec l'artiste, 1er février 2022. Idem. Sur cette notion et son application au travail de Gordon Matta-Clark notamment, cf. Peter Osborne, Anywhere Or Not at All: Philosophy of Contemporary Art, Londres, Verso Books, 2013.
À ce titre, la trace principale et, plus que cela, l'une des formes à part entière du travail mené par Laurent Marissal au sein du Musée Gustave Moreau, est le livre Pinxit – Laurent Marissal – 19972003. Cet ouvrage prend la forme d'une chronique composée de la documentation photographique de ses actions discrètes ou furtives, de notices, de notes, de récits, de paroles transcrites, de correspondances, de communiqués et de tracts, de coupures de presse. C'est par ce livre que peut se constituer un « public témoin » de l'œuvre — « public déterminé par sa connaissance du projet de l'artiste » — qui n'est pas nécessairement le même que « le public destinataire, qui se confond, lui, à l'ensemble des personnes susceptibles de rencontrer l'œuvre in vivo, en acte, ou plutôt l'une de ses manifestations5 », sans forcément avoir connaissance des implications artistiques (sans l'exclure non plus). La lecture de Pinxit explicite en quoi le temps désaliéné, repris par Laurent Marissal à son employeur, relève pour lui d'une forme « d'action picturale », complétée par une « action picturale syndicale », car ce faisant il s'agit de transformer les conditions du sensible, considérées non comme relevant de simple facultés biologiques ou subjectives, mais comme résultants de rapports sociaux. Comme l'écrit Painterman, l'alter-ego de Laurent Marissal : « voir les antagonismes, c'est déjà peindre6 » : peindre des rapports, peindre les conditions de production de la peinture. Au titre de l'action (picturale) syndicale, la grève est parmi d'autres modalités un outil pour l'artiste. Lui et ses collègues auront déclenché plusieurs journées effectives de grève, et utilisé sa menace comme levier à d'autres reprises. Dans Pinxit, un extrait de la plateforme de revendications réalisée avec les agents d'accueil du Musée Gustave Moreau le 4 décembre 1997 se conclue par ses mots : « Enfin nous précisons qu'aux prochaines agressions verbales, qui deviennent depuis quelques temps un mode habituel de communication utilisé par la direction, sera déposé en réponse un préavis de grève7 ». Plus loin, une double-page rubriquée sous le titre « Les grèves (Art is hostage) », propose un assemblage de documents : sur la page de gauche, deux photographies de petits formats montrent, pour l'une, les portes du Musée fermées, avec l'affichage d'un mot manuscrit signalant la grève et d'un tract syndical (visibles par un détail en pleine page à droite), et pour l'autre, des agents en train de manifester dans la cour d'honneur du Palais Royal, siège du Ministère de la Culture. Deux citations, respectivement du sociologue et philosophe Robert Linhart et du président du Medef, Ernest Antoine Seillière, sont également reproduites, ainsi que deux notes rédigées par l'artiste : Rendre visible l'invisible Mercredi 24 juin et lundi 6 juillet 1998 Le matin après un cours laïus où j'insiste sur la nécessaire réaction à l'aliénation, le gain symbolique, la crédibilité de l'action syndicale sur le site, les gens votent l'arrêt de travail. Le musée n'avait jamais été fermé, de son histoire, pour cause de grève... Cette action me procure cette douce jouissance picturale : rendre visible l'invisibilité des œuvres de ce musée. Le pli Été 1999 Lors du mouvement contre la précarité je suis encore en formation continue. Je réalise tout de même quelques assemblées générales au musée. Ne risquant rien, n'étant pas comptabilisable comme gréviste, j'ai beau jeu d'inviter mes camarades à faire grève... Mais le pli est pris, je n'ai pas beaucoup à les convaincre : une dizaine de jours de grève les mobilisent8.
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Partrice Loubier, « Un art à fleur de réel : considérations sur l'action furtive », Inter, n°81, printemps 2002, p. 16. Échange mail avec l'artiste, 1er février 2022. Laurent Marissal, Pinxit, op. cit., p. 105. Ibid., p. 116-117.
Ainsi, dans le cas de Laurent Marissal, la grève — plus largement le conflit social — ne doit pas être représentée, mais réalisée. Certes, tout artiste, par la position qu'il ou elle se trouve occuper, n'est pas toujours en position d'être gréviste. Mais il peut alors à tout le moins ne pas apaiser la porter antagonique du conflit et tâcher plutôt de le faire vivre sur son terrain d'activité. À ce titre, il est une autre grève qui aura rencontré, et même percuté, le parcours de Laurent Marissal, après la cessation de son emploi de gardien de musée.
À paraître, janvier 2024 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-3-2 Avec un intérêt commun, celui d’agir depuis le champ de l’art face aux violences des politiques migratoires, les co-auteur·trices de ce livre ont élaboré des travaux performatifs qui font se répondre droit des étrangers et droit d’auteur à travers trois projets : X et Y/Préfet de. Plaidoirie pour une jurisprudence, Bureau des dépositions et karma. Alors que le droit des étrangers, associé à une politique des frontières, rend clandestin, exploite, laisse mourir, le droit d’auteur est ici saisi pour exercer le droit commun d’œuvrer, en défendant l’intégrité d’œuvres qui ne peuvent exister sans la présence physique de l’ensemble des co-auteur·trices qui les performent. Ce texte choral pourrait être un geste-amorce pour élargir un intérêt à agir collectif, adressé aux institutions de l’art et de la justice, aux auteur·trices et à l’ensemble des lecteur·trices. — Pages suivantes : extraits [version de travail]
À paraitre, novembre 2022 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9555444-9-5 10 € En mai 2011, une foule s’installe sur la place de La Puerta del Sol à Madrid, important en Europe une forme d’action issue des Printemps arabes. Les protestataires y érigent un campement complexe qui fonctionne comme une ville miniature. Celui-ci accueille des espaces dédiés aux repas, à la lecture, au soin, à la garde des enfants et au repos. Les activités sont réalisées bénévolement, et les matériaux collectés ou donnés gratuitement. Les liens entre les individus sont régis par des affinités et des affects, et l’argent ne joue aucun rôle. Les décisions ne sont plus confiées à des représentants mais prises collectivement au sein d’une assemblée et diverses commissions prennent en charge les questions pragmatiques. Partout, surgit la parole, que ce soit oralement lors de longues réunions ou sous la forme visuelle d’affiches et de banderoles auto-produites. Ce livre revient sur cet épisode contestataire en s’attachant à ses dimensions esthétiques et utopiques. Il montre comment les formes artistiques peuvent fournir un langage pour exprimer le désir de changement collectif, la possibilité d’utiliser d’autres voies et moyens pour relever le défi de vivre ensemble et d’habiter un espace commun. Ci-contre et ci-après : couverture provisoire et aperçu des pages intérieures (maquette en cours).
À paraitre, novembre 2022 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9584193-0-1 10 € Puisant dans l’histoire de l’art au crible des études visuelles et culturelles, cet ouvrage explore les notions de visualité et de contre-visualité. Ces termes introduits par le théoricien des cultures visuelles Nicholas Mirzoeff nouent le voir au savoir, au pouvoir et au (faire) croire. À travers notamment des pièces de Betye Saar, Leslie Labowitz, Coco Fusco et Guillermo Gómez Peña, Hito Steyerl, Joy Buolamwini, et des écrits d’Allan Sekula, il s’agit d’examiner comment certaines œuvres d’art questionnent les systèmes de visualité hérités des mécanismes de domination capitaliste, coloniale, et patriarcale. Ces artistes n’opposent pas terme à terme une visualité à une autre, mais cherchent à produire des écarts tactiques et privilégient une mobilité des points de vue, pour permettre à chacune et à chacun de se construire comme sujet. Ci-contre et ci-après : couverture provisoire et aperçu des pages intérieures (maquette en cours).
À paraitre, novembre 2022 éditions Lorelei, coll. « Frictions » 60 p., 17 × 10,7 cm ISBN : 978-2-9555444-8-8 10 € Dans le premier numéro de La Révolution surréaliste, en 1924, fut publié un montage photographique réunissant 28 visages masculins de personnalités surréalistes ou comptant particulièrement pour le mouvement et, au centre de ces portraits, plus grande, la photographie d’une femme : Germaine Berton. En 1923, cette militante anarchiste défraya la chronique en assassinant Marius Plateau, une figure des milieux monarchistes et nationalistes. Cet ouvrage revient sur la réception de ce crime politique par les surréalistes, qui apportèrent un soutien inconditionnel à Germaine Berton, et par les anarchistes eux-mêmes, dont la position fut plus ambivalente. En analysant les divergences entre surréalistes et anarchistes, en particulier autour de la question du suicide, et en revenant sur les diverses lectures qui ont été faites jusqu’à aujourd’hui du « tableau synoptique » avec Germaine Berton, il s’agit d’en critiquer les interprétations purement cultuelles ou esthétisantes, afin de restituer la dimension politique de l’expérience surréaliste et l’antagonisme social et politique violent des années qui l’ont vu naître. Ci-contre et ci-après : couverture provisoire et aperçu des pages intérieures (maquette en cours).
—HEAD Publishing Domaine Communication visuelle, graphisme, illustration, media-design ISSN …
Lancement prévu Février 2024 Périodicité Annuelle
120 pages Format 210 x 280 mm 800 exemplaires Quadrichromie, reliure cousue et collée
Publié en français et anglais
Revue IRL - In Real Life Privilégiant le format des entretiens, la revue annuelle du département Communication visuelle de la HEAD–Genève aborde des questions pragmatiques relatives aux réalités professionnelles post-études. Chaque numéro s’articule autour d’un sujet particulier, mettant en avant les aspects pratiques ou économiques de ces pratiques créatives: l’argent, les clients, les projets refusés et ratés, tenir un calendrier, l'usages des technologies, le droit d'auteur, etc. S’entourant de professionnel·le·s du graphisme, de l’illustration et du domaine média-design, positionné·e·s en divers endroits du spectre d'une carrière, la revue recueille et faire partager le récit d’expériences de travail concrètes, mais aussi alimenter une réflexion critique sur les réalités professionnelles contemporaines. The magazine is aimed primarily at young designers, the student community and lovers of design and illustration. The formal production of each issue is entrusted to a guest graphic designer in the form of a carte blanche. Argent - IRL Le premier numéro aborde une question qui relève presque du tabou: celle du rapport à l’argent des graphistes, illustrateur·ices et designers. Chaque discussion menée avec les graphistes et illustrateur·ices Félicité Landrivon, Karl Nawrot, Fragmentin / INT studio, Karen Gliozzo-Schmutz, Martin Panchaud, NORM, Paula Schaer, Serge Bloch, ainsi que l’éditrice de La joie de lire, Francine Bouchet, permet d’aborder le sujet des réalités économiques sous un angle particuliers: les tarifs facturés pour différents types de mandats, le droit d’auteur, les travaux «alimentaires» et le choix des projets selon leur rémunération, le recours aux subventions, aux résidences, aux appels d’offres (non)rémunérés, etc. La diversité de statut et de pratiques des personnes interrogées ont permis de mettre en lumière la diversité des positionnements, des possibilités et des réalités des métiers de la communication visuelle, menant au réel enjeu de la revue: dépasser les « simples » questions financières afin de révéler les enjeux et les conséquences de certains choix professionnels, mais également de vie, des personnes interrogées. Contenu texte : 9 entretiens en deux langues français-anglais, d'une longueur respective de 12’000 signes. Conception graphique : Émilie Ferrat – Espace Ness
Exemples d'illustration
—HEAD Publishing Domaine Architecture, décoration, sciences de l'environnement ISBN 978-2-940510-77-1 Collection Manifestes
Sortie prévue Mars 2023 Publié en français et en anglais
06 80 pages (approx) Format: 105 x 170 mm Poids: 200 g Impression en bichromie Reliure cousue-collée Prix: 10€ / CHF 17
Philippe Rahm Style anthropocène : réinventer l’art décoratif à l’époque du réchauffement climatique et des épidémies À la croisée de l’architecture, de l’esthétique et des sciences de l’ingénieur, ce livre vise à éclaircir l’impensé du retour d’un art décoratif utilitaire dans la lutte contre le réchauffement climatique, et à constituer un catalogue encyclopédique d’éléments décoratifs aux typologies anciennes (tapis, tapisseries, rideaux, miroirs etc. actualisés selon les connaissances scientifiques d’aujourd’hui : effusivité thermique, d’émissivité, de conduction, de réflectance, etc. ) Jusqu’au début du XXe siècle, la décoration d’intérieur en Occident avait un rôle pratique : celui de lutter contre le froid, d’amplifier la lumière ou de bloquer les courants d’air froid. Un tapis servait à ne pas avoir froid aux pieds, une tapisserie à isoler thermiquement les murs ; les cristaux des lustres, comme les miroirs ou les dorures, étaient là pour démultiplier le faible éclairage solitaire des bougies et des petites fenêtres ; un paravent servait à « parer le vent », les rideaux à bloquer les courants d’air. Bien plus efficaces dans ces fonctions climatiques, l’arrivée au tournant du XXe siècle du chauffage central, de l’air conditionné et de l’éclairage électrique, grâce à un usage massif d’énergies fossiles, a rendu caduc cette raison d’être utilitaire et climatique première de l’art décoratif d’intérieur. On a dès lors pu décrocher ces anciens dispositifs décoratifs au profit d’intérieurs épurés, minimalistes, vides et blancs, ceux caractéristiques de la modernité du XXe siècle – une esthétique sous-tendue par le dégagement de CO2 des chaudières à fioul et des centrales à charbon. Aujourd’hui, avec la nécessité de réduire l’empreinte carbone des bâtiments, mais aussi la lutte contre les canicules, apparaissent de nouvelles exigences thermiques et de réduction énergétiques qui demandent par exemple d’isoler les murs avec 20 cm d’isolation thermique. On peut se demander si cette isolation thermique n’est pas en réalité une nouvelle forme de tapisserie qui ne dit pas son nom, et marquerait inconsciemment un retour de la décoration d’intérieur. Si le style moderne du XXe siècle était la conséquence des énergies carbonées, gaspillant sans limite les ressources et l’énergie pour se chauffer et s’éclairer, la décarbonisation du bâtiment est en train d’induire, sans que l’on s’en rende compte, un nouveau style décoratif propre au XXIe siècle où la performance thermique, l’empreinte carbone et l’écologie redéfinissent les choix formels, matériels, et finalement les valeurs esthétiques, culturelles et sociales des intérieurs. Pour la discipline de l’architecture d’intérieur, l’enjeu est de réactiver le sens pratique de l’art décoratif d’intérieur tel qu’il existait avant le XXe et de dépasser son caractère apparemment futile pour inventer de nouveaux modes d’aménagement intérieur, de nouvelles configurations spatiales, formelles, et matérielles, à disposition des décorateurs et des architectes d’intérieur : une esthétique décorative propre au XXIe siècle, que nous proposons d’appeler « style anthropocène».
Exemples d'illustrations
L’auteur Philippe Rahm Docteur en architecture (Paris-Saclay), il a fondé l’agence Philippe Rahm architectes en 2008 à Paris. Son travail a acquis une audience internationale dans le contexte du développement durable. Il notamment remporté le concours de l’aménagement de l’Agora de La Maison de la Radio à Paris. En 2019, avec OMA, il est lauréat du projet de réaménagement urbain du quartier de Farini de 62 hectares à Milan en Italie. Il a enseigné à Princeton, Harvard et Columbia University et Cornell, a été invité, entre autres à la Biennale Venise en 2002 et 2008 et à celle de Sharjah en 2019. La collection Un manifeste est une déclaration écrite publique par laquelle une personne ou un groupe expose un programme d’action ou une
Ses livres les plus récents sont Le jardin météorologique paru aux Éditions B2 en 2019, et en 2020, Écrits climatiques chez B2, Météorologie des sentiments aux Éditions Les Petits Matins ainsi que Histoire naturelle de l’architecture aux Éditions du Pavillon de l’Arsenal.
position. La collection Manifestes de la nouvelle structure HEAD– Publishing met en valeur des partis pris, réflexions et actions développés par des acteurs de l’art et du design pour faire face aux enjeux contemporains.
Octobre 2023
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne
9
782930
754451
Le manifeste circulaire de Latitude 50
La création de Latitude 50 et l’apparition en 2022 de son Cirque en bois à Marchin, en pleine campagne, surprennent plus d’un observateur. Comment Latitude 50, pôle des arts du cirque et de la rue, a-t-il pu connaître un tel développement et bâtir un village d’architecture si cohérent en un peu moins de 20 ans, dans une commune rurale de 5000 habitants ? Ce livre est un plaidoyer pour une architecture de qualité qui encourage l’audace, la participation, l’usage du bois et le réemploi des matériaux. Une recherche de Vincent Geens. Avec la collaboration de Franziska Trapp, Jonas Hanssens et le concours de nombreux témoins. Photographies et mise en page de Matthieu Litt.
Auteur
Langue Français Format 18x26 cm à la française Nombre de pages 232 Reliure Dos carré cousu
Couverture à rabats Impr. noir sur Muskat brun 290 gr. Intérieur Quadri sur 120 gr. offset Prix 30 euros ttc ISBN 978-2-930754-45-1
Éditions du Caïd
Vincent Geens : Licencié en histoire contemporaine (KUL, 1994), biographe de Jacques Ledoux et du cinéaste Henri Storck, Vincent Geens a aussi conçu, organisé et produit un certain nombre de spectacles, de festivals pluridisciplinaires et de biennales d'art contemporain - dont Une exposition universelle (section documentaire), curatée par Michel François et Guillaume Désanges en 2013.
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne Le manifeste circulaire de Latitude 50
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne Le manifeste circulaire de Latitude 50
Vincent Geens
Cirque et architecture en campagne Le manifeste circulaire de Latitude 50
DOSSIER DE PRESSE
Olivier Verdique alias Alvar Le Corvanderpius
La présente édition est une production des Editions Fourre-Tout
Publication octobre 2021, dans la nouvelle collection Fonds de tiroirs
FICHE TECHNIQUE
Olivier Verdique alias Alvar Le Corvanderpius
ANARCHITECTE
ANARCHITECTE
AN AR CHI TEC TE Olivier Verdique alias Alvar Le Corvanderpius
144 pages Hard Cover, format 150 * 190 mm Cette édition a bénéficié du soutien de la Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Imprimeur : SNEL, Belgique Graphisme : NNstudio — Antoine Lantair et Pierre Geurts Diffusion en Belgique : Adybooks Diffusion pour le reste du monde : Editions Fourre-Tout. Éditions Fourre-Tout Directeur : Pierre Hebbelinck Responsable éditorial : Pierre Geurts 43 rue Fond-Pirette, B-4000 Liège, Belgique Téléphone : +32 (0)4 226 53 26 Email: fourretout@pierrehebbelinck.net
ÉDITIONS FOURRE-TOUT — COLLECTION FONDS DE TIROIRS
Anarchitecte est une collection de pamphlets satiriques décrivant le harcèlement que subit au quotidien un architecte à l’aube du XXIe siècle. L’auteur décortique les processus du métier en en faisant ressortir les clichés, les espoirs et les ambitions, le dysfonctionnement généralisé ainsi que ce qui est peut-être sa plus grande faiblesse: l’absence de reconnaissance du rôle de l’architecture dans les instances institutionnelles et décisionnelles. Du fond de sa Wallonie, Le Corvanderpius aiguise son arme la plus tranchante, la plume, pour dénoncer les absurdités de sa pratique professionnelle quotidienne. Sous couvert de chronique locale, son récit irrévérent transcende les frontières géographiques pour rassembler ses confrères au sein d’une fierté collective empreinte du désir de rendre sa dignité au « plus beau et au plus complet de tous les arts ». Marco Laterza Architecte Matera/Basilicate/Italie
EXTRAIT DE LA PRÉFACE Frédéric Saenen [...] La preuve que Verdique sut se faire satiriste est simple à établir : nul besoin d’être un fin connaisseur de la pratique du métier d’architecte pour apprécier la férocité de sa charge, ni pour en rire franchement. Satiriste, Verdique l’est rien qu’en comblant une lacune longue d’un siècle et demi : à travers la suite de portraits croqués et quintessenciés qui ouvre le volume, il dresse une physiologie complète de l’architecte [...]
978-2-930525-24-2
978-2-930525-24-2
Prix Public : 15 euros TTC Dépôt l’égal : D/2021/10.235/1 ISBN : 978-2-930525-24-2
ANARCHITECTE
Extrait de la préface
Olivier Verdique alias Alvar Le Corvanderpius
La présente édition est une production des Editions Fourre-Tout
« LE DERNIER ARCHITECTE DE LA DERNIÈRE GÉNÉRATION D’ARCHITECTES »
« Il n’y a que deux genres, le poème et le pamphlet » assenait Tristan Tzara, fondateur du mouvement dadaïste. Sans doute entendait-il par là qu’en littérature comme dans toute autre démarche artistique, seules deux attitudes sont possibles : la création renvoie effectivement à cette dimension de production, de fabrication) ou la destruction (l’une des origines du mot pamphlet serait le syntagme, grec à nouveau, pan phlégô, littéralement « je brûle tout »). Louis-Ferdinand Céline posait la même alternative quand il répondait du tac au tac au micro de Louis Pauwels en 1961 : « Quel est le genre d’homme que vous aimez le plus? – Le constructeur. Et que vous détestez le plus ? – Le destructeur. » Il y eut, au XXe siècle du moins, des architectes qui abandonnèrent leur discipline de départ pour devenir exclusivement écrivains, ce sera le cas d’un Michel Bataille ; des écrivains qui pratiquèrent excellemment l’architecture ainsi que d’autres formes d’expression artistiques, on pense alors au polymorphe Max Frisch ; des écrivains qui œuvrèrent, plus ou moins explicitement, en architecte, et l’exemple de Proust vient immédiatement à l’esprit, lui qui appliqua certains principes de l’Anglais Ruskin pour élaborer la cathédrale romanesque et mémorielle de la Recherche. Plus rares sont les écrivains qui sont véritablement entrés en dialogue intellectuel avec l’architecture, afin de dégager une essence commune au premier et au cinquième des Arts majeurs. La preuve que Verdique sut se faire satiriste est simple à établir : nul besoin d’être un fin connaisseur de la pratique du métier d’architecte pour apprécier la férocité de sa charge, ni pour en rire franchement. Satiriste, Verdique l’est rien qu’en comblant une lacune longue d’un siècle et demi : à travers la suite de portraits croqués et quintessenciés qui ouvre le volume, il dresse une physiologie complète de l’architecte – du moins en Belgique francophone. Tout y passe : le modus laborandi, mais aussi la mise vestimentaire, la gestuelle, l’élocution, jusqu’au teint et à la coiffure. On a vu Reybaud inclure dans sa caricature de l’arrivisme la figure de l’architecte-bohème. Verdique renverse la perspective en élargissant la perspective avec le client et ses desiderata aberrants, la typologie des revues d’architecture aux qualités fort variables, jusqu’aux vacanciers qui versent un regard méprisant et catastrophé sur leur nouvelle connaissance du moment dès qu’ils apprennent sa profession… À aucun moment, Verdique ne s’érige en juge contre toute son époque. Il ne se permet pas de parler de Culture majuscule, d’invoquer des valeurs supérieures et transcendantes, de s’immiscer dans les autres domaines artistiques. Par contre, il défend mordicus ce qu’il connaît mieux que personne, soit sa profession qui est un art. Il s’insurge de ce fait contre la complexification de l’exercice de sa passion et en appelle à la libération des cadres contraignants, du système coercitif qui étouffe les créateurs de son rang. Il s’insurge, en libertaire intégral, et mérite pleinement l’étiquette d’anarchitecte. Frédéric Saenen
ANARCHITECTE
La collection, les auteurs
Olivier Verdique alias Alvar Le Corvanderpius
La présente édition est une production des Editions Fourre-Tout
Une nouvelle collection intitulée “Fonds de tiroirs”
Les auteurs
En Europe et de par le monde, nos sociétés évoluent sans cesse. L’histoire des pratiques architecturales, de leurs mouvements, n’éclaire que faiblement et de manière marginale l’éventail des conditions de la pratique architecturale. Face aux transformations accélérées de l’après seconde guerre mondiale (les trente glorieuses suivies de trente ans de néolibéralisme, l’augmentation de la puissance des GAFAM, l’effondrement des économies en 2008, la pandémie en 2020,…), les architectes d’Europe et plus largement de chaque continent sont confrontés à de nombreuses questions et exposent par l’écriture leurs pratiques souvent inquiètes, engagées et créatives, pour tenter de leur donner des réponses vivantes et adaptées. Aujourd’hui Fourre-Tout a dans ses cartons cinq projets portant sur des textes souvent remisés au fond d’un tiroir par des architectes européens, écrits sans volonté réelle de publier. Ces textes possèdent une filiation avec ceux qui ont émergé d’un tiroir pour Franz Kafka, une malle pour Fernando Pessoa, un laptop pour Roberto Bolaño. Ils sont le résultat du besoin impératif de clarifier leur démarche. Ils sont souvent le fruit d’évènements particuliers. La vocation de la collection Fonds de tiroirs est de remettre en lumière ces mots laissés en friche.
Frédéric Saenen est né en Belgique, dans la région liégeoise, en 1973. Maître de conférences, il enseigne le FLE à l’Université de Liège depuis 1997. Il a publié plusieurs plaquettes et recueils de poésie entre 1997 et 2003 et a participé à de nombreuses lectures publiques. Romancier, il a publié dans la collection « Plumes du coq » des Éditions Weyrich La Danse de Pluton (2011), Stay Behind (2014) et L’Enfance unique (2017, Prix George-Garnir de l’Académie en 2018). Essayiste, il a notamment consacré des ouvrages au genre littéraire du pamphlet, à l’écrivain Pierre Drieu la Rochelle et à Camille Lemonnier. Critique littéraire, il publie régulièrement des recensions et des entretiens avec des personnalités du monde intellectuel sur le blog de la Promotion des Lettres belges Le Carnet et les instants ou des sites de référence tels que Parutions.com. En 2018, il est devenu rédacteur en chef de la Revue générale, la plus ancienne revue de sciences humaines et d’idées de Belgique.
Frédéric Saenen
Marco Laterza Né à Matera, dans le sud de l’Italie, en 1987, il s’est formé à l’architecture entre l’Italie, l’Espagne et la France. Il a travaillé avec Antonio Jiménez Torrecillas à Grenade (Espagne) et avec Bernard Quirot Architecte & Associés à Pesmes (France). En 2015, il est retourné à Matera où il a fondé l’agence d’architecture Laterza + Suarez. Depuis 2016, il coordonne les travaux de l’« Open Design School », un atelier multidisciplinaire expérimental de Matera 2019 – Capitale européenne de la culture. Il s’occupe de restauration, d’architecture, de design, de pratiques de co-création et d’autoconstruction. Il a donné des conférences à la Prince Sultan University de Riyad (Arabie Saoudite), à l’École d’architecture de Paris-Belleville (France) et au Centre culturel Kunstkraftwerk de Leipzig (Allemagne).
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Quelques pages intérieures
ANARCHITECTE
La genèse du livre en images
Références visuelles de la collection: vues rapprochées de mains d’auteurs.
Prototype à l’échelle du Blanco.
Recherche sur la dramaturgie de la page et de l’image de couverture
Calibrage des couvertures cartonnées, rapport entre l’épaisseur des plats et la finesse du dos rond.
Éditions du Canoë
2019
Novembre
Jacques Bellefroid
Genre : Essai Format : 12 x 18,5 cm 48 p. 8 € ISBN : 978-2-490251-12-4 Né à Lille en 1936, Jacques Bellefroid croise Jean-Paul Aron, Eugène Ionesco et Philippe Soupault au cours de ses années de lycée. À vingt ans, il s’installe à Paris. Dès l’année suivante, Jean Paulhan publie ses premiers textes dans la revue NRF. Professeur, lecteur aux éditions Plon, il collaborera au Mercure de France et à la création de L’Herne 10/18. Son premier roman, La Grand Porte est ouverte à deux battants, paraît en 1964. Il est aujourd’hui l’auteur de plusieurs romans et d’une pièce de théâtre ainsi que d’une anthologie de ses poèmes publiés aux éditions de La Différence. Son dernier livre, Chevaliers de la table rase, a paru en 2016.
Après une première publication dans la NRF en 2008, ce texte consacré par l’auteur à son ami Pierre Soulages renaît à l’occasion du centenaire de ce dernier. Et, de naissance, il est justement question. Comment un peintre naît-il à lui-même, à la fois père et fils de son œuvre ? Quels contraires traversent la toile ? La création est-elle un retour à l’obscur ? Mélange d’aperçus de la vie quotidienne du peintre et de rencontres rêvées (Soulages côtoie Nerval, Rimbaud, Pascal…), ce livre est aussi une quête d’écriture, où les mots se heurtent à l’aveuglement, au fameux noir de l’artiste. « Et d’abord, existe-til une couleur noire ? Et, si une telle couleur existait, de quelle couleur serait-elle ? » Non sans humour, Jacques Bellefroid signe ici un bel hommage.
Pierre Soulages, Vilma Fuentes et Jacques Bellefroid. Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16
Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip
Emil Szittya
Éditions du Canoë
2023
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Février
Genre : essai Format : 12 x 18,5 cm Pages : 128 Prix : 15 € ISBN : 978-2-490251-72-8 Emil Szittya, né à Budapest en 1886 dans une famille juive pauvre, était de ceux qui ne perdent pas leur temps. Parti sur les routes à l’âge de 14 ans, il arpente l’Europe en tous sens et rencontre la quasi-intégralité de l’avant-garde dont il fut un témoin sans pareil. Proche du dadaïste Hugo Ball qu’il fréquente à Munich, puis de la communauté libertaire de Monte Verità, il se lie d’amitié vers 1910 avec Blaise Cendrars avec qui il crée la revue anarchiste franco- allemande Les Hommes nouveaux, où ce dernier publiera notamment La Prose du Transsibérien. Écrivain, critique d’art, peintre (deux expositions lui furent consacrées en 2022, à la Galerie Laurentin et au Centre Culturel Hongrois), il laisse à sa mort en 1964 une œuvre prodigieuse qui est peu à peu redécouverte depuis la réédition, en 2019, chez Allary, de 82 rêves pendant la guerre (1939-1945), préfacé par Emmanuel Carrère.
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com
Soutine et son temps fut initialement publié en 1955 à la Bibliothèque des Arts, douze ans après la mort de Soutine, dont Szittya fut pourtant l’un des premiers ardents défenseurs (de même qu’il reconnut très tôt le génie de Chagall). Sous forme de « petit roman-reportage », comme il le désigne lui-même, Szittya s’inscrit dans une démarche volontairement provocante, qui cherche à tout prix à démystifier une époque (les années 1910 et 1920 à Paris, notamment) en réalité triviale et miséreuse, tout en rendant justice au personnage ô combien tragique et « dostoïevskien » que fut Soutine. Ni essai d’histoire de l’art, ni biographie, Soutine et son temps se décline en vignettes éclatantes, où l’on croise Modigliani, des marchands d’art cyniques, un commissaire de police qui tient plus du mécène que du maton. Soutine n’y est ni héros ni archange, il reste intact face à une époque qui semblait incapable de comprendre un peintre hors du commun, éternel vagabond, voyou, voyant.
Téléphone : 06 60 40 19 16
Diffusion et distribution : Paon diffusion.Serendip
éditions Hourra
Paroles sans raison, Paul Klee isbn 978-2-491297-03-9
poésie / arts
genre
poésie, arts thèmes
ironie, transgression, Bauhaus
fiche technique 48 pages offset couleur brochures cousues collées format 11x18 cm prix 15 € parution le 03/05/2022 contact diffusion Paon diffusion paon.diffusion@gmail.com distribution Serendip-livres contact@serendip-livres.fr édition Hourra editionshourra@gmail.com Choisis et traduits par Pierre Alferi, Paroles sans raison est un ensemble de poèmes du peintre allemand Paul Klee. Méconnue en France, son œuvre poétique est pourtant prolifique et magnifique. Ce livre, accompagné d’une dizaine de reproductions, est un premier pont vers ce monde verbal trop longtemps resté à l’ombre de la peinture.
éditions Hourra
Paroles sans raison, Paul Klee isbn 978-2-491297-03-9
poésie / arts
le livre Assemblé et traduit par Pierre Alferi, Paroles sans raison est un recueil de poèmes du peintre Paul Klee. Pour l’heure, nous proposons un choix modeste, d’une vingtaine de poèmes, mais dont la rédaction s’étend de 1901 à 1939. Choix arbitraire, au fil des ans, d’un lecteur et traducteur de poésie bientôt persuadé qu’il y avait là plus qu’une œuvre seconde et mineure, tout autre chose qu’un violon d’Ingres : un massif poétique, poussé, certes, dans l’ombre d’une œuvre plastique, mais sans équivalent au vingtième siècle, sinon peut-être dans la grande poésie de Jean/Hans Arp, son cadet de sept ans. — Extrait de la note du traducteur Le livre est construit en plusieurs moments : En ouverture, le recueil Paroles sans raison qui vient rectifier l’absence totale de poèmes de Paul Klee publiés en français. Un graphisme fin et astucieux donne accès sur la même page au texte original sans pour autant gêner l’œil du lecteur. Ensuite, la note de traduction, rédigée par Pierre Alferi, vient replacer habilement ce livre dans l’histoire de la peinture, de l’écriture, de la vie de Paul Klee. En fermeture, un cahier en couleurs donne à voir une dizaine de reproductions, offrant au lecteur un petit rappel de l’évolution de son œuvre peinte.
l’auteur Paul Klee (1879-1940) est un peintre allemand réputé pour son œuvre très expressive. Professeur à l’école du Bauhaus, il est malheureusement figure de proue de l’art qualifié de dégénéré par le régime nazi. Persécuté, il termine ses jours en Suisse. le traducteur Pierre Alferi, né en 1963 à Paris, est un romancier, poète, essayiste français. Professeur d’histoire de la création littéraire aux beauxarts de Paris, il a publié une vingtaine d’ouvrages et fait preuve régulièrement d’un engagement politique public. La sirène de Satan est un recueil paru en 2019 aux éditions Hourra.
éditions Hourra
Paroles sans raison, Paul Klee isbn 978-2-491297-03-9
poésie / arts
la maison d’édition — Honneur à celles par qui le scandale arrive ! Hourra : cri de joie, cri de guerre
978-2-491297-03-9
Les éditions Hourra publient de la poésie et des écrits sur l’art. Créée en 2019 sur la montagne limousine, la maison naît de l’envie de défendre des pratiques d’écritures marginales où se rencontrent le poétique et le politique. Fruit d’amitiés et d’intuitions communes, elle réunit des artistes et des autrices pour qui la révolte fait corps avec la beauté. éditions Hourra |36, avenue Porte de la Corrèze |19170 Lacelle www.editions-hourra.net
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
ROSA CANINA de Mathilda OLMI
L’auteur :
Le projet :
Diplômée de la Formation Supérieure de l’Ecole de Photographie de Vevey en 2015, Mathilda Olmi vit et travaille à Lausanne.
Dans ce second livre aux Éditions FP&CF, la photographe suisse Mathilda Olmi concilie engagement militant et travail plastique. Féministe engagée, investie depuis plusieurs années dans des luttes sociales, la photographe a proposé à des personnes de son entourage de se confier sur le rapport qu’elles entretiennent à leur propre corps.
Parallèlement à ses travaux de commande, elle développe ses projets personnels. Ses sujets de prédilection s’articulent autour de l’écologie, de l’agriculture et du féminisme.
Infos techniques : Livre toilé de 92 pages Couverture marquée à chaud en noir brillant Format : 18 x 26 cm, impression offset sur papier couché mat 800 exemplaires Photographies : Mathilda Olmi Textes : Julia Widmann, Myriam Olmi Design graphique : Claire Schvartz ISBN 979-10-91366-39-7
Bien au-delà des clichés dominants véhiculés par la presse spécialisée ou les marques de cosmétiques, les modèles, exclusivement féminins, posent nues, sans fard, avec leur cicatrice, leur vécu et donnent à voir une approche plus universelle des corps féminins. Dans le huis clos d’un salon, les modèles dévoilent ce qu’elles souhaitent montrer, exposer. La lumière naturelle révèle les détails et particularités de chacune. Parfois avec pudeur, parfois plus assumée, les corps se dévoilent, et en filigrane les individus qui les habitent. Loin des poses aux sensualités artificielles, Mathilda Olmi a su capter l’essence même de chaque personne à travers des postures, une gestuelle, presque une danse improvisée devant l’objectif. Les natures mortes rythment ce portfolio et sont à la fois des pauses et des marqueurs du quotidien, évoquant la relation entre l’exploitation de la nature par les hommes et l’oppression subie par les femmes. Plante sauvage appréciée des sorcières, épineux et tenace, l’églantier ou rosier des chiens “Rosa Canina”, porte ici un écho militant au propos artistique de la photographe. Sur près de 100 pages, ce livre propose un recueil choisi de portraits intimes mêlés à des natures mortes du quotidien, et invite tant à la contemplation qu’au questionnement sur les fondements de notre rapport à notre propre corps.
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
ROSA CANINA de Mathilda OLMI
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
A BIRD IN THE HAND de Mathilda OLMI
L’auteur :
Le projet :
Diplômée de la Formation Supérieure de l’Ecole de Photographie de Vevey en 2015, Mathilda Olmi vit et travaille à Lausanne.
“A bird in the hand” est le premier livre de la photographe suisse Mathilda Olmi. Cette série reprend en partie les recherches menées par Mathilda lors de son séjour à New York pour assister le photographe Christian Patterson.
Parallèlement à ses travaux de commande, elle développe ses projets personnels. Ses sujets de prédilection s’articulent autour de l’écologie, de l’agriculture et du féminisme.
Face à la densité et au chaos de New York, Mathilda se focalise sur des détails ordinaires et des scènes de vie de quartier. Si le sujet semble banal en apparence, l’intensité des images réside dans leur juxtaposition, dans le choix des perspectives et des cadrages et d’un jeu de hors champ, de lumières, de matières et de couleurs. Les images se font échos, se confrontent ou se répondent, proposant ainsi une narration ouverte de laquelle se dégage une force poétique. « A bird in the hand » [is worth two in the bush], littéralement, « un oiseau dans la main en vaut deux dans le buisson », évoque cette idée de l’instant présent, celui qu’il faut cueillir précieusement.
Infos techniques : Livre photos Format : 205 x 275 mm + jaquette Pagination :40 pages Impression quadri offset UV sur papiers offset Fedrigoni Poème de Julia Widmann
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
A BIRD IN THE HAND de Mathilda OLMI
A BIRD IN THE HAND de Mathilda OLMI
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
L’auteur :
Le projet :
Jonathan LLense est un photographe français né en 1984 qui opére dans le champ de la photographie contemporaine.
“Uncertain Life and Sure Death” est un recueil d’images sans récit, placées de façons successives, sans textes ni paroles. Un travail qui n’a ni lieu ni date, il appartient au moment capturé par son auteur. La disposition graphique des images fait place au blanc. L’ensemble du corpus se lit au choix image par image, ou en séquence, la maquette isole ou révèle, le regard scrute l’image, cherche le détail tant la première impression ne dit pas tout. Le lecteur est libre, il prend ce qu’il veut et compose sa propre fiction.
Au-delà des commandes pour la presse et les créateurs de mode, Jonathan développe un travail personnel important au travers de ses publications chez FP&CF.
Le travail de Jonathan se dessine au fil des pages et des images, son univers se découvre au travers de scènes banales, où pourtant tout se joue. Tout est là, dans ce magasin un peu sordide où un coq se tient fier sur un tabouret de bar, éclairé sous des néons qui trahissent la frénésie nocturne du monde extérieur. Nous ne sommes ici que des invités, embarqués dans un univers parallèle, si familier et pourtant si différent. Infos techniques : Livre photos Second livre de Jonathan LLense paru aux Éditions FP&CF après «L’Heure du Tigre» (2016). Format : 24 x 32 cm 236 pages, impression quadri offset sur papier couché Fedrigoni
Jonathan s’amuse, et nous sourions. Le photographe saisit des moments, qu’il arrange si nécessaire, qu’il améliore au besoin. Un objet quelconque, invisible, devient sculpture évidente. La négligence des uns fait ici le bonheur des autres. « Uncertain Life and Sure Death » est une invitation à déambuler aux côtés de Jonathan dans le dédale de son périple imaginaire. Ses images verticales sont comme des pauses qu’il nous accorde. Le lecteur est son complice, a qui il offre une parenthèse visuelle du monde tel qu’il le vit.
Couverture souple à rabats, impression offset blanche Imprimé et assemblé en France Design intérieur : Pierre Hourquet - Temple Design de couverture : Guillaume Grall Building Paris
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
BIRKENHOF de Alain ROUX
L’auteur :
Le projet :
Photographe français installé en Allemagne, Alain Roux exerce principalement dans le champ culturel, en couvrant notamment les spectacles de la chorégraphe internationale Eszter Salamon. Il travaille régulièrement pour des titres de presse spécialisés ou pour le quotidien Libération.
Les objets que nous possédons tout au long de notre vie sont autant de marqueurs du temps et des époques que nous traversons, qu’ils révèlent à eux seuls les personnalités de leurs propriétaires. Alain Roux, photographe français établi en Allemagne, témoigne dans « Birkenhof » de cet attachement sentimental aux choses : en 2013, il quitte Berlin avec sa famille pour s’installer dans la maison familiale de sa femme, à Birkenhof, un hameau situé à une heure de train de Munich. La bâtisse du 19e siècle, ancienne ferme bavaroise, impose par sa taille et le terrain tout en verdure qui l’entoure. Lorsqu’il pénètre pour la première fois dans les lieux, le photographe est saisi par le nombre d’objets accumulés tout au long du siècle dernier. Le temps s’est figé, chaque pièce regorge d’un amoncèlement de « choses », qui composent les strates d’un temps révolu.
Infos techniques : Livre cartonné toilé, marquage à chaud trois faces avec embossage et dépose de deux photos 324 pages dont un cahier de 16 pages de texte Traduit en français, anglais et allemand
Pensant au départ vivre sur place une année, pour couper avec la vie urbaine berlinoise, la famille n’est toujours pas repartie et y vit sa neuvième année consécutive. Autant de temps passé à documenter chaque pièce de la maison, à retracer les parcours et les vies de ces « fantômes » qui ont habité les murs de cette bâtisse typique. Le livre ne présente toutefois pas une simple succession d’objets photographiés comme un catalogue. Au-delà des natures mortes du passé se mêlent des instantanés de la vie
impression quadri sur couché mat Fedrigoni Postface de Frantz Anton Cramer Design de Claire Schvartz Tirage 1000 exemplaires
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
BIRKENHOF de Alain Roux
BIRKENHOF de Alain Roux
BIRKENHOF de Alain Roux
BIRKENHOF de Alain Roux
BIRKENHOF de Alain Roux
BIRKENHOF de Alain Roux
BIRKENHOF de Alain Roux
Argumentaire - Éditions FP&CF 2023
FASCINUS de Anais Bigard - Bachmann et Ombline Ley
L’auteur :
Le projet :
Jonathan LLense est un photographe français né en 1984 qui opére dans le champ de la photographie contemporaine.
Fascinus est le fruit de la collaboration entre deux artistes, la photographe Anaïs BigardBachmann et la réalisatrice Ombline Ley.
Au-delà des commandes pour la presse et les créateurs de mode, Jonathan développe un travail personnel important au travers de ses publications chez FP&CF.
Tout a commencé dans une cave, où Ombline fait une découverte de taille : une collection de revues fétichistes des années 70, oubliée depuis quinze ans. Elle partage évidemment cette pépite avec Anaïs, qui aime bien qu’on la tienne au courant quand il y a des jolies choses. Bien sûr, le projet ne s’est pas fait immédiatement. Ça a été à la fois très long, et très dur. La masse de travail étant particulièrement énorme, elles font appel à une équipe de gens ambitieux qui souhaitent passer des moments de qualité en leur compagnie. Ensemble, et avec beaucoup d’endurance, ils ont sorti un bel objet de 23 cm. Cela les rend très heureux. D’ailleurs, ils vont peut-être s’allumer une petite cigarette pour fêter ça.
Infos techniques : Livre photo de 112 pages impression offset UV Format 15x23 cm avec jaquette de 55x43cm - 2 versions différentes Livret de textes de 16 pages, format 10x15 cm Mise en pages de Guillaume Grall - Building Paris Conception graphique avec Cyntia Morilleau
Contact : Maxime Milanesi — maxime@editionsfpcf.com — 0660839830 — www.editionsfpcf.com
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
UNCERTAIN LIFE AND SURE DEATH de Jonathan LLense
EN DILETTANTE.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
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En dilettante. Histoire et petites histoires de la photographie amateur retrace, sans prétendre à l’exhaustivité, les moments forts de l’histoire de la photographie amateur, identifie quelques-uns de ses auteurs et fait la part belle à la photographie familiale et aux petites histoires qui l’accompagnent. S’appuyant sur les collections du Musée de la Photographie à Charleroi, d’un collectionneur privé (Michel F. David) et de La Conserverie, un lieu d’archives, ce catalogue dresse un riche panorama de l’évolution de la photographie amateur. Avec un peu plus de 400 illustrations, il propose des exemples inédits des premières photographies Kodak, de vues panoramiques, d’autochromes, d’archives de peintres ou de membres d’associations de photographie, de petites histoires familiales plus intimistes et universelles, d’images maladroites dites « ratées » ou fruit d’un laisser-aller ou encore de photographies qui portent les traces d’un attachement sentimental. Coédition Musée de la Photographie de Charleroi et les éditions du Caïd
AUTEURS
Langue Français Format 23,5x30 cm à la française Nombre de pages 400 Couverture cartonnée
Anne Delrez Artiste dont le travail participatif vise à collecter et mettre en valeur les photographies de famille. Fondatrice de La Conserverie, un lieu d’archives à Metz (2011).
Prix 55 euros ttc ISBN 978-2-87183-084-9
Adeline Rossion Historienne de l’art. Collaboratrice scientifique en charge de la collection au Musée de la Photographie à Charleroi depuis 2016.
Éditions du Caïd
Michel F. David Ingénieur en mathématiques appliquées de formation, auteur et collectionneur d’art, de littérature et de photographie. Fondateur des Éditions Sur la Banquise (1993).
EN DILETTANTE.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
EN DILETTANTE.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
EN DILETTANTE.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
EN DILETTANTE.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
EN DILETTANTE.
Histoire et petites histoires de la photographie amateur
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
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« ‘Je n’ai pas de prénom’ a été le constat vertigineux que j’ai fait un jour. Ou plutôt, je n’en en avais plus. L’ancien était comme un vieux pull moche, un cadeau de famille qu’on nous oblige à porter. Il était démodé, trop grand, trop petit, trop serré, étouffant. Trop féminin. Un nom, c’est genré, un nom ça raconte une histoire, un nom, on peut en changer. En changer. Oui mais lequel ? Comment choisir ? Cinq noms se succèdent alors, comme des identités passées, potentielles, attribuées ou appropriées. « La peau du prénom » est l’histoire de ma poursuite obsessionnelle d’un nouveau prénom, étape essentielle à mon cheminement et à ma transition sociale. C’est le témoin d’un questionnement de genre, qui d’une forme plurielle et éclectique, raconte un parcours queer non binaire. Une histoire intime et sensible, un coming out, un plongeon entre les genres, invitant chacun.e à interroger cette construction sociale… »
AUTEUR Originaire de Tours en France, Lyoz Bandie (1994) y étudie le droit pendant plusieurs années avant de venir s’installer en Belgique pour entamer des études artistiques.
Langue Français/Anglais
Collection Première lame
Format 21x29,7 cm à la française
Prix 45 euros ttc
Nombre de pages 272
ISBN 978-2-930754-49-9
Reliure Dos carré cousus en Otabind
Éditions du Caïd
Iel est diplômé.e avec grande distinction de l’École supérieure des Arts Saint-Luc de Liège en 2021, publiant à l’occasion de son jury et en autoédition un premier projet de son livre, témoin de la quête de son nouveau prénom. Jeune photographe queer, Lyoz questionne le genre dans un cheminement éclectique et pluridisciplinaire. Une recherche sensible vers de nouvelles libertés…
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Collection Première lame Dans ce monde balisé par les images, la photographie ressemble peut-être un peu à l’océan du poète: toujours pareille et jamais la même, sans cesse recommencée. Premières lames, vagues inédites, ouverture, mouvement... La présente collection, sous l’égide double des éditions du Caïd et de L’image sans nom, prolonge et renouvelle le travail de défrichage mené pendant quinze années avec les éditions Yellow Now, au sein de la collection «Angles vifs». Premières publications de photographes-artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles — au sens étendu: de nationalité, d’implantation ou de territoire d’activité —, défense et illustration d’une pratique d’auteur plus avide de prendre le large que de se laisser enliser, projets émergents, coups de sonde dans les remous actuels et les changements de sensibilités. Sans étiquette, sans préjugé hâtif, sans prise de tête (si ce n’est au vent). Sans exclusive. Point de départ et d’aboutissement à la fois, carte de visite et terrain d’expérimentation, la collection «Première lame» mise résolument sur la vivacité du livre et défend les projets singuliers — le regard tendu souvent, ou perdu s’il le faut, vers de stimulants horizons. Une marée pour démarrer, annuelle, livresque; et quelques alluvions et traces en bouteilles, de loin en loin, dérivant, disponibles…
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Lyoz Bandie
LA PEAU DU PRÉNOM
Octobre 2023
Renée Lorie
Shelter
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Renée Lorie est partie sur l’île des Shetland pour développer ‘Shelter’ qui évoque la façon dont nous éprouvons en tant qu’humains des sentiments contradictoires d’appartenance et de solitude. Les îles sont des lieux isolés, où se créent une connexion entre les gens de la communauté par le biais d’histoires magiques, de rituels partagés, de coutumes et du folklore. Le détachement et l’aliénation de Noctuary, sa première publication, cèdent la place au toucher, à la sécurité, à la magie et aux liens dans les relations humaines.
Auteur
Langue Anglais Format 28x39 cm à la française Nombre de pages 56 Reliure Cahiers encartés sans points métalliques
Couverture impression métallique sur Curious Skin 300 gr. Intérieur Impression Bichromie sur Chromolux 80 Jr, Artic Volume et Fedrigoni Arena Prix 42 euros ttc ISBN 978-2-930754-36-9
Éditions du Caïd
Renée Lorie (Bruxelles) a étudié l'histoire de l'art (UGent), le cinéma et la culture visuelle (Université d'Anvers) et la photographie (Sint Lukas Brussels). Elle travaille comme artiste visuelle et créatrice d'images. Elle a publié Noctury (Posture Editions). Elle est mise en avant par la plateforme européenne de photographie "Futures".
Renée Lorie
Shelter
Renée Lorie
Shelter
Renée Lorie
Shelter
Renée Lorie
Shelter
Renée Lorie
Shelter
Renée Lorie
Shelter
Each Poison, A Pillow Artiste / Artist : Stefanie Moshammer Éditeur / Publisher : Images Vevey Graphiste / Designer : Nicolas Polli, Atelier Ciao Publication : 28 juin 2023 Dimensions : 12.5 x 17 cm / 288 pages Langue / Language : EN & DE ISBN: 978-2-940624-23-2
FR Mention Lumière Broncolor du Grand Prix Images Vevey 2021/2022 À l’âge de sept ou huit ans, Stefanie Moshammer adresse une lettre à « l’enfant Jésus », équivalent des demandes enfantines au Père Noël, souhaitant que sa mère guérisse de son addiction à l’alcool. Cette lettre constitue le point de départ de Each Poison, A Pillow. Mêlant recherches et souvenirs intimes, ce livre témoigne de l’affection profonde mais fragile qui lie mère et fille. L’artiste viennoise part de son histoire personnelle pour aborder, sans jugement, un sujet dont on parle peu : l’alcoolisme au féminin.
Images Vevey Light Broncolor Grand Prix Images Vevey 2021/2022
EN When Stefanie Moshammer was around seven or eight years old, she wrote a letter to “baby Jesus”, somewhat like a child’s request to Santa Claus, wishing that her mother be cured of her alcohol addiction. This letter went on to initiate Each Poison, A Pillow. Interweaving research and personal memories, this book bears witness to the deep but tenuous affection binding mother and daughter. This Viennese artist took her personal story as the starting point for an approach without any judgement to the rarely discussed topic of alcohol addiction among women.
Escapism Artiste / Artist : Roger Eberhard Éditeur / Publisher : Éditions Images Vevey Graphiste / Designer : Gilliane Cachin Poèmes / Poems : Simone Lappert Publication : Septembre 2023 Dimensions : 32 x 23 cm / 168 pages Langue / Language : EN & DE ISBN: 978-2-940624-24-9
FR Depuis les années 60, la Suisse se distingue en imprimant des millions de photographies sur ses couvercles de crème à café. Véritable obsession, ces opercules s’échangeaient en Suisse durant des décennies et ont bénéficié d’une diffusion si massive qu’ils ont imprégné notre imaginaire collectif. Au fil des séries, les sujets couvrent sans distinction tous les genres de la photographie (mariage, mode, documentaire, portrait, architecture, paysage, etc). Pour ESCAPISM, Roger Eberhard s’approprie une collection de paysages exotiques en recadrant les clichés en très gros plans grâce à un appareil à haute résolution. Grâce à ce procédé, l’artiste plonge au cœur d’une manière très suisse de s’évader de son quotidien en contemplant ces opercules lors de la pause-café. Avec ces visuels de paysages qu'Eberhard a soigneusement sélectionné, seule la trame de la reproduction industrielle de l’image trahit sa véritable nature et ramène le lecteur à la réalité.
EN Since the 1960s, Switzerland has printed millions of pictures on thin peel-off foil lids. For decades, collecting them became something of a Swiss obsession, as they were swapped between collectors to complete a series on a particular topic. Their widespread popularity embedded them in the Swiss collective imagination. The various series represent all genres of photography, from fashion to documentary, portrait, architecture, landscape, etc. For his ESCAPISM project, Roger Eberhard concentrated on exotic scenery, using a high-resolution camera to crop the shots to reclaim extremely close-up images. The artist thus plunges into a very Swiss form of fleeing from everyday life through imagination, for the duration of a coffee break. Only the grid of the drastically enlarged screen prints on display indicates the industrial nature of images and inevitably brings spectators back from their moment of escapism to the reality of the present moment.
Le Livre d'Images
Images Vevey Le Livre d'Images Dictionnaire d'expériences visuelles AàZ Images Vevey Prix : 50 CHF Pages : 400 Format : 23 x 32 cm Texte : FR (existe aussi en EN) ISBN 978-3-96098-649-2 Parution : novembre 2019 Co-publication : Images Vevey et Koenig Books, London Graphisme : Nicolas Polli
299 ARTISTES ET PHOTOGRAPHES CONTEMPORAINS 310 HISTOIRES ET LÉGENDES 957 IMAGES EN COULEUR ET EN NOIR ET BLANC 1215 IDÉES ET CONCEPTS Reconnu internationalement pour ses installations monumentales en plein air et en intérieur, le Festival IMAGES VEVEY présente LE LIVRE D'IMAGES. Ce DICTIONNAIRE D'EXPÉRIENCES VISUELLES raconte les 310 scénographies produites sur mesure par Images Vevey avec 299 ARTISTES ET PHOTOGRAPHES CONTEMPORAINS dont John Baldessari, René Burri, Christian Marclay, Hans-Peter Feldmann, Lee Friedlander, Graciela Iturbide, JR, David Lynch, Daido Moriyama, Martin Parr, Alex Prager, Andres Serrano, Cindy Sherman, Laurie Simmons, Roman Signer, Erwin Wurm, etc. Les artistes sont présentés par ordre alphabétique avec une indication précisant l'année de participation à la biennale. Au fil des pages, on y retrouve des installations aussi monumentales qu'inattendues réalisées sur des façades, sous l'eau, sur les toits, dans des jardins, des sous-sols, des églises, des prisons ou encore des hôtels de luxe. Comme son nom l'indique, LE LIVRE D'IMAGES est à la fois un livre truffé d'un millier d'images et un livre évoquant les productions d'Images Vevey entre 2008 et 2018. Il existe en 2 langues (FR et EN) et est coédité par Images Vevey et Koenig Books London. L'essentiel de ces 400 pages est composé du "dictionnaire d'expériences visuelles", soit de courts textes et une sélection de photographies racontant les histoires derrière chaque série et chaque choix scénographique (p. 31 à 331). La majorité des propositions étant développée et produite par Images Vevey spécialement pour le Festival, un déroulé graphique (p. 333 à 335) permet de distinguer clairement les œuvres d'artistes de ce que l'on appelle vue d'installation "in situ". La suite de l'ouvrage (p. 337 à 364) présente sous forme d'infographies la taille des installations, les films réalisés par Images Vevey et documente les jurys et lauréats du Grand Prix Images Vevey ainsi que les expositions de l'Espace Images Vevey. La dernière partie (p. 355 à 399) comprend des portraits réalisés dans les divers photomatons conçus par Images Vevey ainsi qu'un index de 1215 MOTS-CLÉS ET CONCEPTS, aussi surprenants qu'inspirants.
"Cet abécédaire foisonne d'idées inspirantes sur de nouvelles manières de présenter la photographie en regard du contexte. Il illustre comment renforcer l'expérience visuelle bien au-delà de la relation passive entre un spectateur et une œuvre. (...) Ce livre est une célébration de la photographie sous sa forme la plus aboutie." — Erik Kessels, "L'Art de montrer", préface du Livre d'Images.
Sur La Crête éditions
CAPTIVES Céline Levain
CAPTIVES / Céline Levain
Captives
Ce travail a débuté lors d’ateliers photographiques réalisés au quartier femme de la maison d’arrêt d’Angoulême et au centre pénitentiaire de Vivonne. Céline Levain a commencé à photographier les détenues qui se mettaient en scène dans la salle d’activité de la prison puis elle a cherché un moyen de représenter ce dehors si présent dans les esprits et les conversations en associant leurs portraits à des paysages que les détenues décrivaient et que l’artiste allait capturer à l’extérieur de leurs murs. Ils pouvaient tantôt figurer le manque, tantôt un paysage intérieur. Ce dialogue entre les images et entre la photographe et ses modèles permet à l’oeuvre de dépasser les représentations compassionnelles et d’attribuer à ces femmes leur puissance réelle.
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Sur La Crête
couverture provisoire
éditions
CAPTIVES / Céline Levain
CAPTIVES Photographies / Céline Levain Textes / auteures en attente Coordination éditoriale et conception graphique / Sur la Crête éditions 30 € ISBN : 978-2-494272-04-0 Couverture avec toilage et embossage. Reliure à la suisse Largeur (cm) : 21 Hauteur (cm) : 28,5 Nombre de page : 68 Parution : novembre 2023 Tirage : 400 exemplaires
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Céline Levain, née à Angoulême, découvre la photographie au laboratoire de l’Université du Mirail où elle étudie les langues étrangères. À 25 ans, elle décide d’intégrer l’école de photographie de Toulouse (ETPA) et concentre ses recherches autour du portrait. Basée en Charente, elle cherche à dépeindre avec justesse la ruralité dans son travail pour la presse (Libération, Sud-Ouest, La Croix, Der Spiegel, Der Stern). Déterminée à s’engager dans une démarche d’auteur, elle fonde en 2020 le collectif de photographes Mirage. Son travail personnel se construit autour de portraits qu’elle augmente de détails ou de paysages, comme un besoin
constant de situer ses personnages dans un territoire. D’où est-ce que l’on parle? À qui donne-t-on la parole? Comment se construisent les représentations stéréotypées? Ces questionnements font également partie des axes sur lesquels elle travaille lors de ses interventions en maisons d’arrêt et établissements scolaires et pendant 2 ans à l’Université de Nancy. Elle intègre l’équipe pédagogique de l’école de journalisme de Bordeaux EFJ en 2022. Elle expose régulièrement : en 2018, sa série Captives reçoit le soutien de la Drac Nouvelle Aquitaine et est projetée en 2019 à la QPN..
Sur La Crête éditions
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Sur La Crête éditions
www.editionsurlacrete.com
Étienne de Villars +
Sur une voie silencieuse Parc Kalliste, Marseille
Hors collection 17 x 24 cm 80 pages 978-2-493242-09-9 20 € 1er décembre 2023
Construite dans les années 1960 et comportant 9 immeubles (753 logements), la cité du Parc Kalliste est située à flanc de coteaux dans le secteur Notre-Dame-Limite, au nord de Marseille. En 2011 se planifie un Projet de Rénovation Urbaine en plusieurs étapes qui prévoit la démolition de plusieurs bâtiments. C’est en juin 2019, juste après l’annonce de la démolition du bâtiment B, qu’Étienne de Villars décide d’entamer un travail photographique en noir et blanc dans la cité. S’il rend compte de la démolition et des violences qu’entraînent les grands projets de réaménagement urbain, Sur une voie silencieuse (Parc Kalliste, Marseille) porte surtout attention aux jeunes du quartier. Loin des poncifs sur la banlieue marseillaise, le livre suit leurs déambulations entre l’espace bétonné de la cité et les collines alentour, marquées par une forte présence du végétal – broussailles, graminées, pins : des corps en mouvement, se postent, observent, tracent des lignes de fuite sur le calcaire, aussi fragiles que résistants. Ces déambulations sont ponctuées par des portraits : le temps d’une pose, les jeunes fixent l’objectif d’Étienne de Villars qui, mettant en place un dispositif d’une sobriété exemplaire, laisse toute la place à leurs regards.
Sur une voie silencieuse (Parc Kalliste, Marseille) se compose de 35 photographies en noir et blanc et d’une séries de documents retravaillés en post-production (vues aériennes IGN, scans des plans de constructions de la cité, une photographie de l’album de famille d’une des premières habitantes du quartier, etc.) qui, rassemblés dans un cahier central de seize pages, mettent en perspective les prises de vue du photographe.
* Après une formation de musicologue, Étienne de Villars commence à photographier pour la presse musicale. Depuis 2019, il mène divers projets liés à la jeunesse, le territoire et la mémoire. Ses photographies ont fait l’objet de plusieurs expositions en France. Sur une voie silencieuse (Parc Kalliste, Marseille) est son premier livre.
rayon art
genre photobook
parution 4 janvier 2024
art&fiction
R JOURNAL singulier
N
M
A
F&D Cartier
Y O
A N
F&D CARTIER
Journal singulier Tels des alchimistes, F&D Cartier proposent un journal illustré, témoin de leurs processus de création, comme une frontière fragile entre travail intérieur et documentation par l’image.
PROCHAINE EXPOSITION : GEWERBEMUSEUM WINTERTHUR « MINING PHOTOGRAPHY » 09.2023 – 01.2024
Comment rendre compte des travaux d’un couple d’artistes-photographes ? Entre les débuts prometteurs et l’œuvre de maturité, les artistes traversent souvent un désert inquiétant. F&D Cartier poursuivent un demi-siècle de recherches expérimentales dans ce livre d’artiste qui retrace leur parcours de 1967 à 2023. En collaboration avec le graphiste Ludovic Balland, le couple expérimente un montage radical de leurs œuvres visant la réduction, la sérendipité, la non-chronologie et une forme de minimalisme. Le titre Journal singulier fait référence de manière paradoxale à ce destin artistique commun, pour mieux souligner ce qu’il y a d’unique et de particulier dans leurs trajectoires respectives. F&D Cartier offrent, à travers cet ouvrage de 464 pages, une plongée dans leur intimité, comme les multiples facettes d’une même vie.
collection CAT. Photobooks format 24,5 x 30,5 cm, 464 p., broché isbn 978-2-88964-067-6 prix CHF 95 / € 95
Portrait
© Julian Salinas
SI VOUS AIMEZ L’EXPÉRIMENTATION PHOTOGRAPHIQUE, BERND ET HILLA BECHER, JOHN BALDESSARI, LES ANNÉES 1970 ET 1980
graphisme Ludovic Balland
Françoise Cartier est une artiste plasticienne, née en 1952 à Tavannes et formée à l’École d’arts appliqués de Berne. Daniel Cartier est né en 1950 à Biel/Bienne, et étudie la photographie à la Zürcher Hochschule der Künste. Signant conjointement F&D Cartier dès 1995, ils se consacrent à des expériences communes par le biais de la lumière, d’objets trouvés, de sculptures et d’installations. Leur œuvre questionne le quotidien, l’intimité, la mémoire et l’oubli, le rôle de l’artiste et de l’image dans notre société.
50 ANS DE CRÉATION D’UN COUPLE D’ARTISTES BIENNOIS
Ouvrage publié avec le soutien de Office de la culture du Canton de Berne, Office de la culture de la Ville de Bienne, Ernst Göhner Stiftung, Pro Helvetia
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
F&D CARTIER | Journal singulier
Extraits
rayon art
genre photobook
parution 2 février 2024
art&fiction
VIRGINIE OTTH
Pour l’instant. Saisir le presque-rien, le quotidien, le désir à travers un regard. Entre soi et le monde: la photographie comme une mise au point.
Est-il possible de prendre le pouvoir (en image) avec affection et douceur ? Comment échapper au banal, à l’aspect quelconque et trivial de la répétition de nos gestes, de nos besoins, du paysage ? Ce livre n’est pas un catalogue d’exposition. On y trouve, en alternance et par répétition : - des presque-riens (ce qui manque lorsque, au moins en apparence, il ne manque rien) - des quotidiennetés (chaque jour est différent, chaque jour est le même, c’est évident et puis finalement pas) - des lacs (une pratique quotidienne, une méditation, un protocole) - des illusions du désir (un regard subjectif, amoureux ou intéressé) Cette vie quotidienne, c’est la vie matérielle. Aujourd’hui, c’est une plante, demain un sexe, un verre d’eau, une vague, un rayon de lumière. L’image au sens intime et sans éclat particulier. C’est une traversée par le diaphragme, l’omission, le vide : à chaque jour, l’impossible catalogue du monde.
collection CAT. Photobooks format 18 x 24 cm, 108 p., relié isbn 978-2-88964-069-0 prix CHF 35 / € 35
Portrait
« Il y a des objets dressés et les petits objets posés. Et quand ils sont ainsi, ils deviennent une image. C’est tout. Retenir l’impossible catalogue du monde. »
DAVID GAGNEBIN-DE BONS
PROCHAINE EXPOSITION : PHOTO ÉLYSÉE, LAUSANNE « UN LAC DANS L’ŒIL » NOVEMBRE 2023 — FÉVRIER 2024
co-édition Photo Élysée, Lausanne textes de Marie Taillefer et David Gagnebin-de Bons graphisme Karen Ichters
Virginie Otth est photographe-plasticienne, née en 1971 à Lausanne. Elle est diplômée de l’École de photographie de Vevey, résidente à FABRICA (IT), boursière de la New York Film Academy. Depuis les années 2000, elle enseigne la photographie au CEPV à Vevey, puis à la HEAD de Genève. Ces dernières années, elle poursuit une démarche personnelle basée sur le questionnement de « comment l’image devient objet », ainsi qu’une recherche sur la perception visuelle, entre l’œil et l’esprit.
si vous aimez le female gaze, la vie matérielle, les surprises du quotidien, le nu masculin, Wolfgang Tillmans, Chantal Akerman.
Virginie Otth | Pour l’instant.
Extraits
Virginie Otth | Pour l’instant.
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Virginie Otth | Pour l’instant.
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Virginie Otth | Pour l’instant.
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Virginie Otth | Pour l’instant.
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Virginie Otth | Pour l’instant.
Extraits
Virginie Otth | Pour l’instant.
Extraits
C O L L E C T I O N C AT. P H OTO B O O K
ART&FICTION
PHOTOBOOK
Vincent Jendly
Lux in tenebris
Lux in tenebris est un voyage en mer inédit et intime. L’auteur, Vincent Jendly, photographe, a embarqué à bord de cinq cargos de marine marchande pour éprouver sa relation ambivalente avec l’eau, développée après avoir échappé à la noyade lorsqu’il était enfant. Ici, dans l’univers étrange des grands cargos, la nuit est hostile : dans les ténèbres les plus profondes, quand le temps est couvert et que le bateau disparaît complètement, plus rien ne le distingue de l’eau, et la mer invisible devient encore plus abyssale. Lors de son premier voyage, quand Vincent Jendly aperçoit une lueur indéterminée à l’horizon, il se revoit ouvrir les yeux après son accident, dans la lumière éclatante baignant ses proches
qui le veillent, et il voit la vie dans la mort. Le résultat de ces voyages souvent inconfortables, parfois dangereux, est un travail cathartique, un défi aux ténèbres. Lux in tenebris est le dernier travail personnel de Vincent Jendly, réalisé entre 2015 et 2020. Il a été présenté pour la première fois au festival Images Vevey en septembre 2020 et a été montré cet été 2021 au festival Images Gibellina, en Sicile, puis au Musée de la Photographie de Charleroi, en Belgique.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 2 S E P T E M B R E 2 0 2 2 —
isbn 978-2-88964-043-0 chf 55 / euro 45
— genre photobook sujets abordés mer, cargos, documentaire,
voyage — texte de Vincent Jendly langues fr/ang
———Vincent Jendly est né à Fribourg (Suisse) en 1969. Il a grandi en France et s’est installé à Lausanne en 1994, où il vit et travaille actuellement. En 2009, il a pris le parti radical de changer de vie et de se consacrer entièrement à la photographie de manière professionnelle. Le photographe a réalisé sa première série sur la ville de New York de 2009 à 2012. Elle a rapidement fait l’objet de plusieurs expositions personnelles, distinguée dans des prix internationaux, et plusieurs fois publiée. Sa série récente Lux in tenebris a été montrée au festival Images Vevey en 2020, puis au festival Images Gibellina et au Musée de la photographie de Charleroi (Belgique) en 2021. ———
MER UN VOYAGE EN ÈBRES UN DÉFI AUX TÉN
© Emilien Itim
format 24.5 x 33 cm, 144 pages
ue , q ti r a th a c il a v a tr « Dans ce soin : e b is a v a j’ t n o d e c j’ai trouvé p ou r y it u n la s lu p e tt o je ne fl sens e m e J . s e r b è n té s défier le coucher. » u a il e v é r u d t n a viv E, INÉDIT ET INTIM
V I N C E N T J E N D LY | LU X I N T E N E B R I S
EXTRAITS
V I N C E N T J E N D LY | LU X I N T E N E B R I S
EXTRAITS
V I N C E N T J E N D LY | LU X I N T E N E B R I S
EXTRAITS
V I N C E N T J E N D LY | LU X I N T E N E B R I S
EXTRAITS
Y A N N I C K
DRAVIDIAN CATHARSIS C O R M I E R
Y A N N I C K
DRAVIDIAN CATHARSIS C O R M I E R
Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, les traditions les plus lointaines et les plus anciennes sont restées intactes plus que nulle part ailleurs. Les puissantes présences des esprits et des dieux vivants s’incarnent sous les masques, dans les corps qui s’abandonnent au moment du rite et dans les dépouilles animales lors des sacrifices... Des personnages dont on ne sait plus s’ils sont hommes, des dieux ou des esprits, surgissent dans leur évidence, réels et divins, naturels et surnaturels. Des hommes et des femmes en transe s’enfoncent dans les ténèbres en pleine lumière ; elles ne leur appartiennent pas, elles sont collectives, mises en scène ou libres. La psychologie individuelle laisse place à un grand corps commun qui vibre à l’unisson. Dravidian Catharsis est le fruit de cette profonde immersion dans la culture, le théâtre, les traditions, et dans l’âme de cet univers mythologique du peuple tamoul.
Ce livre est composé de trois séries réalisées entre 2005 et 2018. • Editions Le Mulet, 2021 • 220 pages • 130 photographies en noir & blanc • Impression offset 24 x 29 cm à la française Hardcover • Photographies : Yannick Cormier • Textes : Valérie Gillet, Meena Kandasamy • Illustrations : Chandru Gurusamy • Langues : Français, anglais • Graphisme : Studio Dirk
BIOGRAPHIE Yannick Cormier est né en France en 1975. Il vit et travaille en France. En 1999, Il fait son apprentissage au studio Astre à Paris. Pendant cette période il assiste les photographes Patrick Swirc, William Klein et bien d’autres pour des magazines comme Vogue et Vanity Fair. Ensuite il entame une carrière de photographe documentaire et ses images sont publiées dans la presse internationale (Courrier international, Libération, The Guardian, CNN, Foreign Policy). Au printemps 2018, il s’installe en France, en Dordogne, après avoir passé 15 ans en Inde. Le photographe donne à voir cette forme de résistance de l’identité culturelle des sociétés dites traditionnelles ou de plus petites communautés qui n’ont pas encore été totalement anesthésiées
par le monde moderne consumériste. C’est une tentative de révéler des attitudes mythologiques de ces groupes. Mais plus que des mythes, ses images montrent des gens qui jouent avec des symboles, signe d’une culture qui, parce qu’à l’aise avec ses traditions, peut se laisser aller à l’autodérision. Sa photographie convoque le spirituel et le matériel, la fiction et la réalité, la tradition et la modernité. Ses photographies sont des images vivantes qu’il puise dans le voyage, les rites sociaux, les cérémonies religieuses, les fantasmes culturels, les rêves et plus généralement dans tous les jeux, sacrés ou ordinaires, qui travestissent l’identité et l’apparence.
31 avenue Arnold Delvaux, 1180 Bruxelles, Belgique www.lemulet.com info@lemulet.com
rayon
beaux-arts
genre
photobook
parution
2 juin 2023
art&fiction
MAYA ROCHAT
Poetry of the Earth Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Les essais esthétiques de Maya Rochat viennent s’imprimer sur la page pour offrir une expérience visuelle, où la matière surgit dans une explosion de couleur.
EXPOSITION À LA MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE DE PARIS (MEP) DU 7 JUIN AU 1ER OCTOBRE 2023
Poetry of the Earth est un projet né d’une volonté commune de l’artiste Maya Rochat et le photolithographe Roger Emmenegger de proposer un livre « œuvre d’art » mêlant cahiers de recherche et surfaces d’exploration. En s’appuyant sur l’expérimentation des technologies d’impression, la sensualité de la matière s’invite sur les pages du livre, exprimant la poésie du langage des arts imprimés. Par la peinture, la photographie et le texte, c’est un parcours vers une version onirique du vivant qui apparaît page après page. L’ouvrage devient alors une sorte d’atlas, un itinéraire imaginé dans un monde organique fragile en transformation. Ce travail donne à voir la mutation de « La Nature » et souligne l’importance de la matière vivante, à un niveau structurel. À l’instar du processus de valorisation qui le sous-tend, il propose une approche de l’objet « livre » permettant de relier le réel à l’imaginaire, l’informationnel à l’émotionnel. Poetry of the Earth nous invite à reconsidérer notre rapport à notre environnement immédiat et nous offre la vision d’une nature transfigurée pour susciter en nous un imaginaire vecteur de sens ; condition nécessaire à toute action.
Thèmes nature, environnement, développement spirituel, lumière, perception de la réalité
collection CAT. Photobook format 22,5 x 32 cm, 240 p., relié isbn 978-2-88964-020-1 prix CHF 120 / € 120
© Anne Gabriel-Jürgens
Maya Rochat | Poetry of the Earth
Diplômée de l’ECAL et de la HEAD, Maya Rochat s’est forgée une solide réputation, exposant en Suisse et à l’international, notamment en participant à l’exposition de la Tate Modern The Shape of Light : 100 years of Photography and abstract art (2018). Ses œuvres sont présentées dans diverses institutions de grande importance, telles que le Palais de Tokyo, le Henie Onstad Kunstsenter, le Centre d’art contemporain de Genève ou le Fotomuseum Winterthur. Lors de ses performances, Maya Rochat a notamment illuminé le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (Nuit des musées), le Victoria Hall de Genève (Ensemble Contrechamps), le KKL (Lucerne Festival), Foam (Amsterdam) ou le South Tanks de la Tate Modern. Maya Rochat est lauréate du Prix AMP 2022, du Prix Mobilière 2019, de la bourse Leenaards 2018 et de la bourse Abraham Hermanjat 2017.
extraits
Maya Rochat | Poetry of the Earth
PROFIBULK
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Maya Rochat | Poetry of the Earth
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Maya Rochat | Poetry of the Earth
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MAGNO STAR
MICHEL LÉPINAY PREMIER PHOTOGRAPHE DE HARA-KIRI 1961-1966 Les 304 photos reproduites dans ce livre témoignent, de l’intérieur, des six premières années pleines de fureur de cette bande de ibustiers qui ont férocement bousculé la « France épouvantable » (Choron dixit) des années 60. Gloire à eux !
Contributeurs :
50€ ISBN 978 236 320 0327 Format 185 x 260 mm 369 pages 300 photos N&B Textes français Papier couché brillant 135 gr Couverture cartonnée
Photographe-reporter professionnel installé dans le neuvième arrondissement parisien, Michel Lépinay travaille dès 1961 pour le tout neuf (à peine un an) mais déjà très bête et méchant mensuel Hara-Kiri, sis rue Choron, à un jet de pierre de son studio. En 6 ans, 17 couvertures violemment expressionnistes (rouge sanglant et noir charbon) et près de 300 photos publiées (romans-photo, fausses pubs ou images parlantes), Michel Lépinay va voir passer devant son objectif toute l’équipe de pirates de Hara-Kiri: Cavanna, Gébé, Fred, Wolinski, Reiser, Cabu, Topor ou l’Américain Melvin van Peebles et bien sûr Georget Bernier alias le Professeur Choron dont il va immortaliser l’éclosion miraculeuse. En guerre et contre tous, Hara-Kiri, cette «publication dangereuse pour la jeunesse», cette «revue répugnante, odieuse», «à la limite du tolérable» donc «parfaitement détestable», pratique l’art du poing dans la gueule avec une jubilation manifeste, face à une société française alors en pleine mutation.
Dick Tomasovic
L’alliance sauvage
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782930
754345
Claude Schmitz, théâtre et cinéma Depuis le début des années 2000, Claude Schmitz met en scène des spectacles et des films, parfois en alternance, souvent de manière conjointe. Les pratiques théâtrales et cinématographiques s’entremêlent pour mieux se prolonger l’une l’autre. Rassemblant des textes, des entretiens, des photographies, des illustrations et d’autres documents de travail inédits, ce livre esquisse le portrait d’un insatiable explorateur de formes sensibles et vivantes. Claude Schmitz vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé de L’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) et est actuellement en compagnonnage au Théâtre de Liège. Ses créations ont été présentées à plusieurs reprises au KunstenFESTIVALdesArts ainsi qu’au Théâtre National, au Palais des Beaux-Arts, aux Halles de Schaerbeek, au Théâtre la Balsamine, à la Filature de Mulhouse, au Théâtre de Liège, au Salzburger Festspiele, à HumainTROPHumain, au Théâtre de l’Union, au Théâtre de l’Onde Centre d’Art, au CDN d’Orléans, au Théâtre Populaire Romand, etc. Il a réalisé le clip This Light pour Girls in Hawaii ainsi que plusieurs films dont Le Mali (en Afrique) (Prix Format Court - Brive 2016), Rien sauf l’été (Grand Prix Europe - Brive 2017), Braquer Poitiers (Prix Jean Vigo 2019, Prix Air France du Public - FID Marseille 2018, Prix Spécial du Jury - FIC Valdivia Chili, Prix Égalité et Diversité au Festival de Clermont Ferrand, Prix Ciné + au Festival de Brive 2019 et en sélection au IFF Rotterdam, au First Look Festival MOMI New York, au Champs-Élysées Film Festival etc.) et Lucie perd son cheval (Grand Prix National au BRIFF). Parallèlement, il enseigne (au Sénégal, à Ecole Supérieur des Arts à Mons, à L’ENSAV - La Cambre et à l’INSAS) et officie comme acteur au théâtre et au cinéma. Claude Schmitz a sélectionné à la Quinzaine des cinéastes 2023 au Festival de Cannes. Coédition Les Cahiers du XX Août et les éditions du Caïd
Auteur
Langue Français
Couverture Souple à rabats
Format 19x24 cm à la française
Prix 39 euros ttc
Nombre de pages 148
ISBN 978-2-930754-34-5
Reliure Dos carré collé PUR
Éditions du Caïd
Dick Tomasovic : Né à Liège (Belgique) en 1974, Dick Tomasovic est professeur à l’Université de Liège où il enseigne les théories et les pratiques du cinéma et des arts du spectacle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma : Le Palimpseste noir. Notes sur l’impétigo, la terreur et le cinéma américain contemporain (Editions Yellow Now, 2002), Freaks. La monstrueuse parade de Tod Browning (CEFAL, 2006), Le Corps en abîme. Sur la figurine et le cinéma d’animation (Rouge Profond, 2006), Kino-Tanz. L’art chorégraphique du cinéma (Presses Universitaires de France, 2009), Shots! Alcool et cinéma (Editions du Caïd, 2015), Batman, une légende urbaine (Les Impressions nouvelles, 2019).
Dick Tomasovic
L’alliance sauvage
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Dick Tomasovic
L’alliance sauvage
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Dick Tomasovic
L’alliance sauvage
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Dick Tomasovic
L’alliance sauvage
Claude Schmitz, théâtre et cinéma
Dick Tomasovic
Shots!
Alcool et cinéma L’alcool au cinéma en 40 films ! Premier livre en français consacré à l’alcool au cinéma, « SHOTS! ALCOOL & CINÉMA », a été pensé par Dick Tomasovic sous la forme d’un catalogue irraisonné, sans souci d’exhaustivité (impossible sur un tel sujet). Cet essai addictif, richement illustré, s’organise autour d’une quarantaine de « shots » emblématiques des problématiques relatives à la représentation de l’alcool au cinéma. Présentés dans un ordre chronologique, ces shots laissent deviner une véritable histoire évolutive des mœurs et de la place de l’alcool dans nos sociétés. Ils constituent aussi un voyage réjouissant et stimulant entre les films, les cinéastes et les images issus de notre mémoire collective cinéphilique. Vider son verre. Crever l’écran. À la fois sujet, motif et figure de prédilection du cinéma, l’alcool est présent dès les films des premiers temps, traverse les censures et les époques pour rester encore aujourd’hui un enjeu important de la représentation du cinéma contemporain. Personnages d’ivrognes, d’abstinents ou de contrebandiers, situations éthyliques comiques ou tragiques, symbole de virilité et de force de caractère ou signe de faiblesse psychologique et de déchéance morale, l’alcool garde au cinéma ses qualités polymorphes, ses fonctions ambivalentes et ses valeurs ambigües. Les images de l’alcool, plaisantes ou répugnantes, structurent l’imaginaire et les conceptions du spectateur, bien avant qu’il ne devienne consommateur. Le cinéma donne le goût de l’alcool. Mais l’alcool donne aussi le goût du cinéma en lui offrant des situations homériques, des personnages magnifiques et des images poétiques. Car filmer l’alcool, c’est filmer l’ivresse. Cet ouvrage s’intéresse aux mises en scène de l’alcool, à la manière dont l’alcool, et ses usages, dynamise le cinéma, quitte à troubler ses formes narratives et figuratives. Passant en revue des dizaines de films issus de l’histoire du cinéma et d’innombrables scènes inoubliables, de Méliès à Ozu, d’Hitchcock à Cassavetes, des Tontons flingueurs aux Bronzés, de Jackie Chan à Mickey Rourke, de James Bond à Roger Rabbit et de Rio Bravo à Springbreakers, cet essai, revigorant, abreuvera les cinéphiles assoiffés.
Auteur
Langue Français
Couverture Souple à rabats
Format 16x23 cm à la française
Prix 25 euros ttc
Nombre de pages 192
ISBN 978-2-930754-04-8
Reliure Dos carré collé PUR
Éditions du Caïd
Dick Tomasovic : Né à Liège (Belgique) en 1974, Dick Tomasovic est professeur à l’Université de Liège où il enseigne les théories et les pratiques du cinéma et des arts du spectacle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma : Le Palimpseste noir. Notes sur l’impétigo, la terreur et le cinéma américain contemporain (Editions Yellow Now, 2002), Freaks. La monstrueuse parade de Tod Browning (CEFAL, 2006), Le Corps en abîme. Sur la figurine et le cinéma d’animation (Rouge Profond, 2006), Kino-Tanz. L’art chorégraphique du cinéma (Presses Universitaires de France, 2009), Shots! Alcool et cinéma (Editions du Caïd, 2015), Batman, une légende urbaine (Les Impressions nouvelles, 2019).
Dick Tomasovic
Shots!
Alcool et cinéma
Dick Tomasovic
Shots!
Alcool et cinéma
Dick Tomasovic
Shots!
Alcool et cinéma
Dick Tomasovic
Shots!
Alcool et cinéma
Parution : été 2023
EN ATTENDANT OMAR GATLATO, SAUVEGARDE WASSYLA TAMZALI Regards sur le cinéma algérien Introduction fragmentaire au cinéma tunisien La Cinémathèque algérienne : laboratoire de la culture post-coloniale
Coédition Éditions Motifs (Alger), Archives Bouanani (Rabat) et Talitha (Rennes) Collection INTILAK 400p. 200 illustrations – 15 X 23 cm Graphisme : Louise Dib , Studio Chimbo Prix de vente : 25 e – 3000 da – 150 dhs ISBN 9782958731427 Paon Diffusion / Serendip
Wassyla Tamzali, née à Bejaïa en 1941, est avocate, militante féministe et écrivaine. Elle a notamment publié Une éducation algérienne en 2007 (Gallimard), Une femme en colère en 2009 (Gallimard) et La tristesse est un mur entre deux jardins avec Michelle Perrot en 2022 (Odile Jacob).
En attendant Omar Gatlato, Sauvegarde est à la fois la réédition augmentée d’un de ses premiers ouvrages, longtemps introuvable, sur les cinémas algériens et tunisiens, et un nouvel essai où l’autrice évoque la cinémathèque algérienne comme laboratoire de la culture post-coloniale.
Portrait Wassyla Tamzali crédit:Lamine Ikheteah
À Alger, dans les années 1970, Wassyla Tamzali et sa bande d’ami.e.s fréquentent quotidiennement la Cinémathèque algérienne, espace unique de débats et de cinéphilie au cœur d’Alger. Ils vibrent au rythme des cycles de films, des rencontres avec les cinéastes invités avec un engagement collectif pour un cinéma nouveau. Au sortir de chaque séance, celle qui était alors avocate à Alger, notait ses impressions et ses analyses sur les films algériens et tunisiens qu’elle venait de découvrir. En 1979, alors qu’elle s’apprêtait à s’installer à Paris, elle publie ses critiques consignées, dans un livre intitulé En attendant Omar Gatlato, en référence au film de Merzak Allouache qui, le premier, s’est libéré du récit national et a filmé autre chose que la révolution en suivant Omar, un jeune habitant un quartier populaire d’Alger. " Nous cherchions notre place dans ce grand récit nationaliste étouffant, nous faisions les cent pas devant la Cinémathèque, en attendant quoi ? En attendant Omar Gatlato "(W.T.) En plus de ses critiques, elle a réalisé et réunit dans le livre des entretiens avec les réalisatrices et réalisateurs (Assia Djebar, René Vautier et Merzak Allouache entre autres). Elle a aussi inclus des photos de tournages, des portraits de cinéastes, de comédiens de l’époque qu’elle conservait chez elle. Ce livre imprimé, mais sans doute jamais distribué, a été totalement perdu durant des années. Quelques exemplaires ont été récupérés par Wassyla Tamzali au début des années 2000 et ils ont pu un peu circuler entre les mains d’artistes et de chercheurs qui ont su voir l’importance de ce. C’est pour donner l’occasion à d’autres personnes de découvrir ce document précieux, que nous avons voulu le rééditer aujourd’hui. Le texte Sauvegarde qui ouvre le livre, et qu’a écrit Wassyla Tamzali en 2022, revient quant à lui sur l’édition, la disparition et la redécouverte du livre En attendant Omar Gatlato , mais elle y fait surtout l’analyse minutieuse et sensible de ces années charnières de l’histoire de l’Algérie et du rôle du cinéma et de la culture dans le pays depuis son indépendance en 1962. Elle y évoque les décisions politiques, les initiatives, les affinités, les heureux hasards qui ont fait et qui continuent à faire le cinéma algérien aujourd’hui. Par ces textes c’est le mouvement de toute une société qui est décrit à travers les films produits et réalisés au cours des soixante dernières années.
EXTRAIT SAUVEGARDE, 2022 Tout le long de l'avant-première à la Cinémathèque, j’ai pensé « je suis Omar ». Un garçon gominé aux allures de dandy, soucieux de son élégance - toujours un peigne dans la poche revolver – dormant sur un canapé dans une chambre exiguë et à même le sol, quatre frères et sœurs plus jeunes que lui. Merzak nous livre le premier portrait d’un enfant du « peuple » , ces conditions de vie pour le moins surréalistes. Son personnage n’en semble pas affecté. Il affiche en toute circonstances une virilité bienveillante, c’est un homme fraternel avec ses amis, tolérant avec ses voisins, protecteur avec sa famille. C’est aussi le premier film urbain. Omar vit dans une des cités construites dans les années 1950 pour « pacifier » l’Algérie, par Fernand Pouillon : « Climat de France » (1957), un nom aux relents colonialistes, abandonné par les habitants pour celui de « Mille soleils », à l'image de la multitude d'assiettes d’antennes de télévisions qui recouvrent les façades. Comme tous ceux de la cité, Omar vit dans son quartier, Bab El Oued, avec sa bande de garçons qui bricolent leur survie entre les ruines d’une tradition sans issue et les promesses creuses d’un pouvoir prédateur. Ils semblent joyeux, et sont des « hommes libres ». Le film a des moments documentaires, saisis « de l’intérieur » avec empathie par le réalisateur. C’est cette même proximité « tendre » que l’on retrouvera dans le film de Hassen Ferhani Dans ma tête un rond-point (2015).
EXTRAIT SAUVEGARDE, 2022 Alors ? Pourquoi retenir ce temps dont les traces s’effacent dans la ville et dans les esprits, pourquoi raconter ? Pour que s’inscrivent ces années dans le récit national, et moi par le même mouvement ? Sans doute. Mais plus sûrement pour poursuivre cette bataille, ce désir de montrer que les chances étaient là, et essayer de comprendre les raisons du naufrage de ce que nous pensions être l’Algérie de demain. L’anthropologue Margaret Mead a dit que le jour où elle réalisa qu’elle était la société dont elle parlait, elle fit un grand pas en avant. Elle dit aussi : « Un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis est capable de changer le monde. » Nous ne l’avons pas fait. Mais rien ne se perd. Nous sommes comme les cailloux blancs du Petit Poucet qui marquaient le chemin du retour. C’est parce que la Cinémathèque est un de ces cailloux que je suis revenue vivre à Alger. Je me suis retrouvée. Cette histoire n'a-t-elle pas trouvé sa place dans le mouvement qui nous porta tous, dans l’année 2019, le Hirak ? Je l’ai vue dans le regard d’inconnues, d’inconnus, dans celui d’enfants qui ne savaient pas encore. C’est elle qui me fit marcher. Nous n’étions pas assez, comme au temps de la Cinémathèque, pour détourner le fleuve des vieilles habitudes et nous laisser emporter par le « poème nouveau », si cher à Jean Sénac, le citoyen de la beauté. Mais nous étions là.
EXTRAIT EN ATTENDANT OMAR GATLATO, 1979. Donc Omar Gatlato a aussi révélé un public, celui-là même que, de festivals en colloques nous recherchions désespérément. Dans une déclaration à la presse en avril 1969, Ahmed Rachedi, alors directeur de l’ONCIC, relevait avec une certaine morosité que le public algérien n’aimait que les westerns et les films étrangers. Hélas il jouait les Cassandre en la circonstance, en annonçant les mauvais présages. Car le public algérien aime toujours les westerns et il boude toujours les films algériens. Mais cette constatation accablante ne nous accable plus aujourd’hui, car le public algérien a aimé un film algérien, et pas parce qu’il y avait une invite vulgaire comme dans L’Inspecteur Tahar, pas parce qu'il y avait de la « bagarre » comme dans L’Opium et le Bâton. Non, le public algérien a aimé un film qui ne véhiculait aucune des recettes si chères aux producteurs - ceux qui ont toujours toute prête une définition du goût du public -, le public algérien a aimé un film qui ne lui renvoyait pas une image flatteuse de lui, ou héroïque. Il est allé rire de ses petites misères quotidiennes. Pour la première fois. Et cela, c’est très important. Car nous découvrons là un aspect du « goût » du public qui pourrait bien nous aider à situer le rôle du cinéma en Algérie et du même coup celui de l’action d’« émancipation culturelle ». Et d’ailleurs, le public ne riait pas tant que cela. Ils ne « rigolaient » pas beaucoup, les milliers de jeunes qui se précipitaient au guichet. Le film touchait des points trop sensibles. Nous avons découvert un public. Et c’est avec ce public que nous revenons à la charge pour interroger les films algériens.
Nouveauté Février 2024 arts • Cinéma • documentaire
cinéma
Le cinéma de Jean-Louis Comolli parole et utopie
sous la direction de Isabelle Le Corff et Antony Fiant
Résumé L’œuvre de Jean-Louis Comolli est immense. Critique de films, théoricien majeur, il n’a eu de cesse d’analyser les enjeux esthétiques, politiques, spectatoriels du cinéma. Mais Jean-Louis Comolli a également été un cinéaste hors pair qui a réalisé plus de cinquante films entre 1958 et 2019. L’enjeu de cet ouvrage est de mettre en lumière une œuvre singulière, d’amorcer une réflexion sur une expérience cinématographique aux confins du documentaire et de la fiction, de l’histoire et des rêves, du cinéma et de la littérature. Universitaires, cinéastes et amis éclairent ici quelques-uns des films d’un corpus primordial. Ils y révèlent une pensée en actes, une profonde croyance dans le cinéma.
14x19 cm à la française 384 pages isbn 978-2-493524-09-6 parution : 2 février 2024 prix de vente public 24€TTC
Sommaire 1. En découdre avec l’histoire — La Cecilia, l’enfance du cinéaste (Isabelle Le Corff), La négociation. Sur Les Esprits du Koniambo (Amélie Bussy), La plage, le bocage en juin (Jean Narboni), L’utopie du retour. Tabarka 42-87 (Isabelle Le Corff), À propos de Buenaventura Durruti, anarchiste (Entretien avec Gérald Collas)
2. Pratiques de la parole — Une valse à trois (Claudio Pazienza), Les enjeux de dignité. Points-clés • premier livre consacré à l’œuvre cinématographique de Jean-Louis Comolli • une figure majeure du cinéma documentaire français (théorique et politique) • diversité des auteurs et des approches
Éditions WARM 19 rue Emile Zola 85400 Luçon infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
La vraie vie (dans les bureaux) (Emmanuel Mouret), Jeux de rôles et drôles de jeux : le miroir trouble de Carpentras (Sylvie Lindeperg), Comolli et Samson : filmer tout contre Marseille. Décadrages du corps politique (Camille Bui), Les costumes et les mises en scène de la politique (Michel Samson), À propos de Jean-Louis Comolli, Filmer pour voir ! (Entretien avec Ginette Lavigne), Comolli rit (Laurent Roth)
3. Formes et figures de l’art — En passant par le Québec et la Hongrie : contributions de Jean-Louis Comolli à l’émission Cinéastes de notre temps (1967-1971) (Antony Fiant), Le cinéma : école de la vision et de l’écoute (Giusy Pisano), Naissance d’un hôpital. Dans le laboratoire intime de la création » (Rémi Fontanel), L’amitié, l’ineffable et l’état de verve (Jacques Bontemps), Projet d’EA6 Comolli (Vincent Dieutre)
4. Textes de Jean-Louis Comolli — Note sur Naissance d’un hôpital, Échange sur La Cecilia, Lettre à Jordi Ballo, Échange sur On ne va pas se quitter comme ça
Nos engagements Maison d’édition indépendante, membre du Coll.Libris et de la Fedei. Impression en Pays de la Loire (label Imprim’Vert, ISO14001).
Diffusion-distribution Serendip Livres
21 bis rue Arnold Géreaux 93450 L’île Saint-Denis Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Le cinéma de Jean-Louis Comolli parole et utopie
cinéma
Les directeurs de l’ouvrage
Isabelle Le Corff est professeure à l’université de Bretagne occidentale à Brest et membre du laboratoire HCTI (Héritage et Création dans le Texte et l’Image). Ses travaux portent sur l’approche culturelle et esthétique du cinéma européen contemporain - irlandais en particulier - ainsi que sur le cinéma documentaire. Elle a récemment co-dirigé, avec Antony Fiant, Denis Gheerbrant et la vie (WARM, 2022), ainsi que L’art documentaire et politique contemporain (Presses universitaires de Vincennes, 2022). Elle est co-auteure avec Dominique Cabrera du film Bonjour Monsieur Comolli (2023). BONJOUR MONSIEUR COMOLLI de Dominique Cabrera (2023 - 85’), co-écrit avec Isabelle Le Corff En 2021 et 2022, le cinéaste et critique Jean-Louis Comolli et la réalisatrice Dominique Cabrera se retrouvent pour quelques libres conversations filmées en compagnie d’Isabelle Le Corff qui prépare un livre sur l’œuvre de Jean-Louis. Il est question du film à faire, de ceux qui sont faits, de ce que les films ont fait d’eux, de la vie, de la mort et des jardins. On rit. On sourit. On n’est pas sérieux quand on a quatre-vingts ans. à voir en ligne jusqu’au 16/11/2023 : https://www.kubweb.media/page/bonjour-monsieur-comolli-jean-louis-dominique-cabrera/
Antony Fiant est professeur en études cinématographiques à l’université Rennes 2 où il dirige le master « Cinéma et audiovisuel ». Il travaille sur l’esthétique et la dramaturgie du cinéma contemporain, qu’il soit de fiction ou documentaire, et plus particulièrement sur le cinéma soustractif et la représentation des peuples. Il a coordonné une douzaine d’ouvrages collectifs et est l’auteur de six essais dont : Wang Bing. Un geste documentaire de notre temps (2019, WARM) et L’Attrait du silence (2021, Yellow Now).
Les auteurs et autrices de l’ouvrage Jacques Bontemps, Camille Bui, Amélie Bussy, Gérald Collas, Jean-Louis Comolli, Vincent Dieutre, Antony Fiant, Rémi Fontanel, Ginette Lavigne, Isabelle Le Corff, Sylvie Lindeperg, Emmanuel Mouret, Jean Narboni, Claudio Pazienza, Giusy Pisano, Laurent Roth, Michel Samson.
Renaud Monfourny
Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
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Rencontrer le Velvet Underground dans l’intimité de ses répétitions, c’est un peu la concrétisation du rêve naïf de l’adolescent qui mimait les solos hors ton de White light/white heat sur le Live 69. Mais l’époque idéalisée de la Factory et de sa désinvolture appartient à la légende. Nous sommes en 1993 : le Velvet qui se reforme est constitué de sérieux quinquagénaires solidement épaulés par une structure de management. En ce 20 mai 93, l’ambiance à New York est à l’image des prévisions météo du journal lumineux de Colombus Circle, qui annonce une journée partiellement ensoleillée. L’optimisme béat n’arrive pas à occulter une réalité maussade : il pleuvote sur les trottoirs défoncés de Manhattan et le rendez-vous pour aujourd’hui avec le Velvet n’est toujours pas fixé. Ce n’est que vers 13h30 que la maison de disque m’ordonne de me rendre immédiatement aux studio SIR sur la 52e Rue où, bien loin du Lower East Side et du Village, Lou, John, Maureen et Sterling mettent au point leur tournée européenne...
Auteur Membre fondateur et photographe de la revue «Les Inrockuptibles», Renaud Monfourny a participé à l’identité visuelle du journal avec ses portraits en noir et blanc. Depuis plus de 25 ans, il photographie les figures les plus emblématiques de la musique et des arts telles que JeanLuc Godard, Björk, Serge Gainsbourg, Kurt Cobain, Marguerite Duras, Leonard Cohen, Gerhard Richter, Catherine Deneuve, Michel Houellebecq, Eric Cantona, Quentin Tarantino, Isabella Rossellini, etc.
Langue Français & anglais
Impression bichromie
Format 21x26 cm à la française
Prix 29 euros ttc
Nombre de pages 48
ISBN 978-2-930754-06-2
Reliure Cartonné cousu. Dos carré
Éditions du Caïd
Exposé à Buenos Aires, Tokyo, Bruxelles, New York, Berlin, Lausanne, El Salvador, Thessalonique, Madrid et chez Colette à Paris son oeuvre est reconnue dans le monde entier. Il continue aujourd’hui de capturer la scène artistique, tant connue qu’indépendante.
Renaud Monfourny
Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
Renaud Monfourny
Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
Renaud Monfourny
Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
Renaud Monfourny
Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
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Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
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Velvet Underground MCMXCIII NY Rehearsals
Collectif
JACQUES DUVALL Le contrebandier de la chanson
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Jacques Duvall fait parler de lui... par les autres. Nombreux sont les ouvrages consacrés à la chanson française ou à la pop, qui citent Jacques Duvall parmi les plus dignes pourvoyeurs de ces deux disciplines amies/ennemies. Conçue en mode amicalement-vôtre, cette première biographie collective « en collaboration avec le sujet » sort des sillons battus et porte un autre regard, fatalement très complice, sur ce discret Monsieur Jacques (de son vrai nom Éric Verwilghen, né en août 52 à Schaerbeek, aussi connu sous les pseudos de Hagen Dierks ou de Inger Asten et subtilement surnommé « le contrebandier de la chanson française »). Ce type qui cultive depuis toujours l’art du pseudonyme et des paradoxes se livre ici en toute intimité, sans sentimentalisme aucun. Avec la distance respectable qui fait sa marque de fabrique, comme il le fait depuis plus de 30 ans en enfilant pour les autres ses perles d’insolence désabusée. Jacques Duvall et Les Editions du Caïd bousculent ici le concept de la bio d’artiste, avec un livre adossé à une documentation de toute première main. Cette très belle compilation d’articles de presse et d’interviews (dont le texte inédit de son ami Gilles Verlant, écrit peu avant le décès de celui-ci) entre en résonance avec une galerie de photos et de documents inattendus pour, au final, composer un inventaire subjectif et tellement cohérent de moments clés. (...) Au fil des pages et des images, les souvenirs duvalliens s’imbriquent et se complètent, en creux. Avec la patte de Duvall, celle qui fait mouche avec ses airs de ne pas y botter, en touche qui touche. Histoires belges et lunettes noires : une mythologie pas mytho Des dizaines de clichés inédits nous baladent de Bruxelles à New-York, de bars en studios, du punk au glam et, bien sûr, de rencontres fortuites en amitiés. Une jolie galerie de personnages s’affiche ainsi entre ombres et lumières, en couleurs ou en nuances de gris. On y croisera les amis de toujours ou d’un jour. En première ligne, les icône duvaliennes et les incontournables Lio, Marie France et Alain Chamfort, Marc Moulin, Dan Lacksman et Michel Moers du groupe Telex, Jane Birkin et Etienne Daho. Les artistes internationaux (Joan Jett et les Runaways, The Sparks, Chrissie Hynde, April March) y côtoient les presqu’anonymes et les instants surréalistes à la belge (un célèbre footballeur, Alain Bashung, Henri Salvador et même Michael Jackson himself). Et comme Mister Duvall aime à nous surprendre, l’inclassable fragile s’incarne en super-héros dans 4 pages de comics signées Jampur Fraise.
Auteurs
Langue Français
Couverture Souple à rabats
Format 16x23 cm à la française
Prix 25 euros ttc
Nombre de pages 128
ISBN 978-2-930754-01-7
Reliure cousus
Éditions du Caïd
Gilles Verlant, Hillaire Picault, Olivier Monssens, Jean-Emmanuel Deluxe, Jean-Eric Perrin, Michel Heynen, Frédéric Pourbaix, François Guibert, Philippe Schoonbrood, Jean-William Thoury, Jampur Fraise, Frédéric Pourbaix, Bester Langs, Pierre Mikaïloff, Thomas E. Florin, Juan D'Oultremont, Serge Coosemans
Collectif
JACQUES DUVALL Le contrebandier de la chanson
Collectif
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Collectif
JACQUES DUVALL Le contrebandier de la chanson
Collectif
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JACQUES DUVALL Le contrebandier de la chanson
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JACQUES DUVALL Le contrebandier de la chanson
densité
FÉVRIER 2024
Collection DISCOGONIE
editionsdensite.fr discogonie
The Beatles : The Beatles (2e édition) de Palem Candillier En 1968, les Beatles enregistrent dans la douleur etdl’éparpillement album sans titre ni poisco g oun n double ie chette, tournant la page du flower power qu’ils avaient incarné. Plus grand que la somme de ses parties, plus grand qu’une compilation de trente titres, l’Album Blanc inspire encore aujourd’hui, de façon miraculeuse, à la fois l’unité et la pluralité. Les quatre de Liverpool ne font pas que piocher dans une grande variété de styles ou casser les codes de la chanson à succès qu’ils ont eux-mêmes inventés : ils s’approprient chaque territoire musical, du haut de leur expérience et de leurs instincts artistiques. Voyage inédit dans l’inconscient, dans les émotions, The Beatles est une démonstration de la puissance que prennent entre leurs mains tous les genres. Alors, ce disque opère-t-il la synthèse additive de trente nuances de pop ? C’est toute l’ambiguïté de sa façade immaculée : de quoi le Blanc est-il la couleur ?
L’auteur : Palem Candillier vit et travaille à Paris. Il est musicien et chanteur, chroniqueur sur le Net et à la radio. Il a déjà publié un volume dans cette collection : Nirvana - In Utero. Une conférence chantée a été donnée en divers lieux et formats : médiathèques, librairies, salons, festivals, salles de spectacles.
The Beatles : The Beatles 15 € ISBN 9782919296439 10 x 18 cm, volume double, 240 p. broché, couverture à rabats, empreinte typographique à blanc, exemplaires numérotés de 2200 à 4200. N° 02672
Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Air Music for Museum, The Beach Boys Smile, Suicide Suicide…
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NOUVEAUTÉ JANVIER 2023
Hors collection
editionsdensite.fr
Écoutons nos pochettes Quand vos pochettes racontent vos histoires sous la direction de Gilles de Kerdrel - Préface de François Gorin Objets de cultes, de convoitises, de scandales, d’art et de légendes, tout a déjà été dit et raconté sur les pochettes de disque. Tout, sauf ce moment de notre vie auquel l’une d’entre elles est à jamais liée… Écoutons Nos Pochettes (à la fois site, podcast, et maintenant la présente anthologie) publie des récits autobiographiques (une love affair, une révolte, un trip, un égo en devenir), témoignages du pouvoir de résonance d’une pochette dans nos cortex émotionnels… « Ce projet est né par hasard. Tant mieux. Un jour, ou plus vraisemblablement un soir, en ressortant Rattus Norvegicus des Stranglers, je me suis revu à 15 ans, affalé sur la moquette de ma chambre pleine de posters, les yeux rivés sur la pochette, ne sachant pas encore combien ce disque – comme des centaines d’autres, mais ça non plus je ne le savais pas encore – était en train d’influencer mes goûts, de guider mes choix, pas seulement musicaux. Ce livre n’est pas là par hasard. Tant mieux. Il est la conséquence de ce qui est raconté juste au-dessus. Il publie les récits de celles et ceux qui, adolescents, ont vu leur vie changée par un disque. Ce sont des récits initiatiques, des récits d’apprentissage, des petits frères d’Holden Caulfield dans L’Attrape-cœur de J.D. Salinger. Les pochettes racontées ici n’ont aucune importance. Tant mieux. Ce qui importe sont les histoires qui les relient à Hugues Blineau, Dominique A, Lisa Balavoine, Valérie Bisson, et à vous, si vous voulez participer. »
Les auteurs : préface de François Gorin (Télérama), contributions de Dominique A, JD Beauvallet (Les Inrockuptibles), et 33 autres. Photographies : Carole Charbonnier
Une anthologie proposée par Gilles de Kerdrel
Écoutons nos pochettes, anthologie 29 € ISBN 9782919296385 17 x 23,5 cm, 96 p. broché, Quadrichromie Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
Préface François Gorin
ACDC Let There Be Rock (1977)
Let there be rock, c’est ma grand-mère. Je la revois avec sa permanente grisée que ma mère reprenait tous les dimanches avec des bigoudis roses, je la revois avec ses petites lunettes rondes, sa timidité, son effacement gêné, sa façon de ne jamais vouloir déranger.
ÉCOUTONS NOS POCHETTES
Ce jour-là, on avait passé l’après-midi dans les allées du centre Alma à Rennes, une grande surface au sud de la ZUP Sud. J’avais onze ans. A la fin de la journée, comme j’avais été sage, ma grand-mère se tourne vers moi et m’annonce qu’elle veut me faire un petit cadeau. Moi, tout de suite, je pense à un gros cadeau. Je l’entraîne vers le rayon disques. Elle trottine derrière, et là, putain, ça faisait un an que j’en rêvais, je m’empare de Let there be rock et je lui tends le vinyle. Je ne sais même pas si elle avait déjà tenu un vinyle entre ses mains, la musique n’existait pas chez nous. Je me demande encore aujourd’hui ce que ça lui faisait dans la tête de regarder cette foutue pochette de disque. Ça clignotait un peu derrière ses petites lunettes, ça n’avait pas l’air d’être simple.
33 (+3) pochettes de disques racontent vos histoires
Qu’est-ce qu’elle pouvait bien voir dans tout ça ? AC/DC écrit en gros ? Même pas sûr. Un monsieur en short avec un banjo dans les mains ? Possible. Une grosse batterie de casseroles en cuivre avec un monsieur qui se cache dedans ? Encore possible. Et un monsieur qui nous tourne le dos pour lui demander de sortir de ses casseroles, pendant que là-bas tout au fond y en a un autre qui joue encore du banjo et qu’au tout premier plan y a encore un monsieur qui est là, mais on ne sait pas ce qu’il fait. Oui, c’est probablement tout ça qu’elle voyait. Et puis aussi, ces fils électriques, ces rallonges qui traînaient par terre, ça n’avait pas l’air d’être bien rangé chez eux. Sans compter qu’en plus, ils avaient plein de gens à moitié allongés sur le sol, enfin, elle ne savait pas trop, on ne voyait que leur bras. Bref, AC/DC venait d’entrer dans la vie de ma grand-mère. C’est elle qui m’a offert mon tout premier vinyle et c’était Let there be rock.
Texte de Christophe PAVIT Le lorem ipsum est, en imprimerie, une suite de mots sans signification utilisée à titre provisoire.
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David Toop Inflamed Invisible Recueil d'écrits sur l'art et le son, 1976-2018 Traduction Sophie Couronne avec la collaboration de Valérie Vivancos à paraître le 3 mars 2023 350 pages – 23 euros isbn : 978-2-492628-05-4
Dans les années soixante-dix David Toop était travaillé par l’idée que la musique puisse ne plus être contrainte par le formalisme d’un auditoire : les applaudissements, les huées, les capacités d’attention limitées, les exigences de gratification immédiate. Envisager le son et l’écoute en tant que pratiques fondatrices en soi emmène la musique vers de nouveaux territoires : extension du temps, nature sauvage, écrans de vidéo surveillance, sculptures chantantes, météo, méditations, vibration et résonance intérieure des objets, communications inter-espèces, modes d’emploi, actions silencieuses, et art de la performance. Toop cherchait à documenter les aspects singuliers et mal connus de ces recherches de son point de vue de praticien et d’auteur. Le défi était d’y parvenir sans être ramené au domaine de la musique en reconnaissant néanmoins la vitalité et l'hybridité des musiques du vingtième siècle qui approchaient galeries d’art, musées, et installations in situ. Toop s’est concentré sur les praticiens, dont les histoires sont aussi fascinantes que les implications théoriques et abstraites de leurs œuvres. Inflamed Invisible rassemble plus de quatre décennies d'essais, de critiques, d'interviews et de textes expérimentaux. Ce recueil est une exploration des strates sonores qui sont à la croisée des préoccupations sensorielles, intellectuelles et philosophiques, couches à travers lesquelles les objets, pensées et l’air même s’animent comme l’embrasement de l’invisible.
David Toop est musicien, écrivain et professeur émérite au London College of Communication. Il a publié Rap Attack, Haunted Weather, Exotica et Ocean of Sound, publié en français en 2001 aux éditions de l’Éclat et dont la version poche est parue en avril 2022. Il a enregistré de nombreux disques depuis 1975 et a collaboré avec des musiciens tels que Brian Eno, John Zorn, Jon Hassell, Derek Bailey, Evan Parker, Scanner, Ivor Cutler, Haruomi Hosono, Jin Hi Kim ou Bill Laswell. Ses écrits sur la musique ont été récemment rassemblés sous le titre Inflamed invisible (2019 Goldsmith Press, London), à paraître en français en mars 2023 aux éditions Jou.
https://davidtoopblog.com
éditions JOU 60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France mail : contact@editionsjou.net http://www.editionsjou.net
JOHNNY A PEU PRES Interprétations graphiques d'une idole 4 ans de recherches, une centaine d'oeuvres, une analyse pointue sur l'art des fans... Quatre années ont été nécessaires pour traquer et collecter la centaine d'oeuvres présentées dans le livre. Certaines peuvent prêter à sourire, d'autres sont parfaitement exécutées mais toutes ont été réalisées avec le coeur. Ce point a été essentiel pour les choisir... pas de caricatures ni d'objets commercialisés (hormis quelques uns réalisés par des artisans). Les textes ont été écrits par des spécialistes : Contributeurs : Jean-William Thoury, journaliste rock et déjà auteur d'ouvrages de références sur Johnny Hallyday Pierre Billon, ami et parolier de Johnny Marc Decimo, professeur d'histoire de l'art contemporain Johnny Rock, sosie officiel de Johnny Hallyday 50€ ISBN 978 236 320 0341 Format 245 x 325 mm 250 pages 135 photos Textes français Papier couché brillant 135 gr Couverture cartonnée
e i.
Troisième oreille. Un livre d’écoutes accompagnées Dans ce livre, la musicienne Olivia Pedroli propose une rencontre
Olivia Pedroli
possible entre le temps de la lecture et l’espace des sons, une visite de
Vidy /// a&f
n. e,
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ESSAI
Olivia Pedroli
art&fiction
T ROISSI ÈM E OR EI L L E
ne
PA RUT IO N : 2 D ÉC E M B R E 2 0 2 2
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TROISIÈME OREILLE
son atelier musical et mental, une promenade dans La musicienne Olivia Pedroli compose en écoutant le vivant. Dans ces pages, elle propose de réécouter trois de ses projets musicaux après avoir parcouru récits et documents. Elle entraîne vers une autre façon d’écouter. L’expérience fait apparaître combien sa musique est une exploration sensible et continue de nos relations sonores à notre environnement. Ce livre est une invitation à parcourir son élégant théâtre sonore. Sur cette scène, mots, images, figures et émotions tissent des relations inédites, ou si discrètes qu’elles avaient été oubliées. La troisième oreille est celle qui prête attention à l’inouï niché dans le silence de notre présence au monde.
l’invisible du sonore.
Passant de la forêt au rapport du GIEC puis à Friedrich Dürrenmatt, Préludes pour un loup, Lauda et Mathilde sont trois projets de la musicienne et compositrice Olivia Olivia Pedroli Pedroli. Ce livre invite à les réGavin Bryars écouter (via un QrCode) sous l’influence de textes ou de documents, installés dans les situations que le livre propose. Partageant ses méthodes de composition, ses préoccupations personnelles ou ses échanges avec des scientifiques, elle témoigne de ce qui se joue dans l’écoute, qui devient avec elle une manière de relier l’intime et la nature. Une expérience éditoriale et musicale inédite, à l’écoute du vivant.
Un livre d’écoutes accompagnées de Postface de Vidy /// art&fiction
« Mes projets sont peut-être réunis par cela : le fait que tout agit dans l’oreille, que les sons entendus sont aussi affaire de corps, d’images, de matières, de temps, de mémoires, de présences et d’absences. C’est peut-être pour cela que ce livre a à voir avec le théâtre, cette sorte de réunion réfléchie des perceptions. Ce livre serait la petite scène d’un étrange théâtre musical. » Avec une préface du dramaturge Éric Vautrin et une postace de Gavin Bryars, compositeur et contrebassiste. La collection Mille et un plateaux Debutée en 2019, la collaboration entre art&fiction publications et le Théâtre Vidy-Lausanne propose de prolonger et partager le théâtre par le livre.
genre essai rayon musique thèmes sons, écologie, environnement livres connexes Après le monde de Antoinette Rychner (Buchet-Chastel, 2020), Habiter en oiseau de Vinciane Despret (Actes Sud, 2019), Histoire de la modernité sonore de Jonathan Sterne, (La Découverte, 2016) — collection Mille et un plateaux co-édition Théâtre Vidy-Lausanne format 11 x 17,5 cm, 124 pages, broché isbn 978-2-88964-040-9 prix CHF 16 / € 12
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© Yann Mingard
La musique d’Olivia Pedroli, multi-instrumentiste de formation classique, explore des territoires mystérieux et évocateurs, lorsque tout est clair mais rien n’est sûr. Faisant dialoguer classique, folk et musique expérimentale, ses albums lui ont valu une reconnaissance internationale. Mais ses chansons, dans lesquelles sa voix douce et cristalline se fond avec des arrangements soignés entremêlant cordes, piano, ou textures électroniques, ne sont qu’un aspect de son univers, tant la Neuchâteloise s’emploie à faire dialoguer la musique avec d’autres arts. Elle compose pour le cinéma (Hiver nomade de Manuel von Stürler ou Immer und Ewig de Fanny Bräuning notamment) ou élabore des œuvres multimédias singulières, comme Préludes pour un loup, présenté au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel en 2014, ou Mathilde, créé au Centre Dürrenmatt. À Vidy, elle a créé Uncertain clarity en 2015, première étape d’une évolution de la forme du concert vers un spectacle multimédia et sensible qui aboutira avec Les Volontés présenté en 2019.
Vernissage du 3e opus de la collection réunissant le Théâtre Vidy-Lausanne et art&fiction le 24 novembre 2022 à Vidy !
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L A FOR ÊT
PREMIÈRE ÉCOUTE
Le loup est un animal discret et curieux, aussi effacé qu’il a une vie sociale forte.
Écoutez une première fois les quatre Préludes pour un loup à la suite dans une position confortable, idéalement en forêt.
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L A N U IT DU LOU P
Le loup se cache. Il vit dans les creux sombres de l’imaginaire, tanière des plus grandes épouvantes. Changeant, il n’inspire pas de sentiment immédiat. Il n’est pas le renard qui parait si malin, ou l’hyène qui immobilise ; il n’a ni l’élégance des grands félins, ni l’espièglerie du coyote ; si peu du chien et de son animalité de compagnie. L’aura du loup, en somme, possède la terrible neutralité du vrai danger. Elle est de l’entredeux, de l’insondable, ce sur quoi précisément l’on projette tout. La frayeur originelle de la prédation fait le loup pour l’homme. La même qui fait de l’homme un loup pour l’homme. La nature bestiale comme puissance indomptable. Les contes ont interprété́ son cri à la façon d’une sirène qui annoncerait la sauvagerie. Mais le loup, lui, hurle seul au ciel et à la lune, déploie sa mystérieuse alerte à travers le paysage, souverain d’un territoire qu’il sait sien. En prenant garde au bruissement de leurs vestes isothermes, dans ces petits matins humides, ou au cœur d’une nuit de patience, certains ont aperçu puis capté le mouvement tant attendu. Ils ont aussi créé sans le savoir des
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images simples mais sublimes, comme libérées de la volonté d’entre belles. Des clichés contrastés d’où émanent la grâce cruelle d’une stratégie de chasse et l’impétuosité de l’instinct de survie. Viseur en transparence, un loup qui court dans les bois, son corps qui sautille alors qu’il s’en va. Cette sveltesse étonnante, qui le rend moins effrayant qu’on aurait voulu. Des louveteaux qui roulent sur le dos. Le bout très noir d’une queue qui s’agite doucement. Ses savants déplacements, ses jeux de domination, entre solitude et meute, où plane toujours le risque du ban. Et encore, troublant, ce regard vague de l’animal en cage, plus indéterminé que contrit. Appelez cela sagesse, appelez cela soumission... Observer le loup nous renvoie à notre condition. Extrait de Préquelle aux Préludes pour un loup, par Julie Henoch, texte de présentation de l’installation Préludes pour un loup au Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel (2014)
Voici quatre de ces images, à regarder en écoutant la musique.
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PIER R E, LE COR, L A SCIE ET LE LOUP DU V IOLONCELLE Il existe une note jouée au violoncelle que l’on nomme le loup. Il s’agit d’un endroit sur le manche de l’instrument où, peu importe la façon dont on y pose le doigt, l’instrument s’exprime à sa manière sans que l’interprète puisse exercer une influence sur sa sonorité. Certains ou certaines diront que le son part de travers, dans une forme d’onde vibratoire étrange, d’autres, qu’il fait sa propre vie. Avec une certaine technique, il est possible de masquer ce loup et de faire en sorte que la note paraisse « normale ». Dans Préludes pour un loup, j’ai demandé à la violoncelliste Barbara Gasser, de laisser à cette note toute sa place. Elle accompagne les grognements émis dans le premier prélude. La scie musicale est un instrument que j’affectionne tout particulièrement. J’ai commencé à l’utiliser dans l’album The Den. Avec Valgeir Sigurdsson, le producteur qui m’a aidée à développer le son que je recherchais, nous avons collaboré avec un très fin percussionniste Frank Aarnink qui m’a fait découvrir l’univers sonore de la scie. À la fois très proche de la voix et du hurlement du loup, cet instrument est
TROISIÈME ÉCOUTE
difficilement maîtrisable. Quand on travaille avec une scie, que ce soit pour celui ou celle qui écrit la partition ou pour son interprète – dans le cas de Préludes pour un loup, Julien Annoni – il faut savoir accepter ce qu’elle veut bien nous donner. Accepter qu’une grande partie du résultat nous échappe. Et que c’est aussi cela qui en fait sa beauté. Parmi les autres instruments choisis tout spécialement pour ce projet, outres le violon d’Estelle Beiner, figure le cor des alpes, interprété par deux membres du Quatuor Dacor, Valentin Faivre et Daniel Brunner. Mes souvenirs d’enfance du cor dans Pierre et le loup ont très certainement exercé une influence sur choix. Contrairement au cor classique, la singularité du cor des alpes – instrument prévu pour être joué dehors et entrer en dialogue avec son environnement et dont la limitation des possibilités mélodiques ainsi que la complexité lui donnent un caractère sauvage – m’a évidemment attirée dans le contexte d’une création autour du loup. Dans le quatrième et dernier prélude, j’ai voulu exprimer les antagonismes liés à l’univers du loup non seulement avec des instruments comme les cors des alpes et la scie, mais également au travers d’un choix de rythme
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irrégulier dont il est difficile de maintenir la trace. Je vous invite si vous le souhaitez à tenter de frapper ce rythme quand vous l’entendrez (1234 12 123 / 1234 12 123 / 1234 12 12345 / 1234 12 123…). Peut-être sentirez-vous, comme moi au moment de le créer, cet élément qui nous file entre les doigts alors qu’on essaie de le contrôler. Un dernier élément reprend cette idée de son qui à la fois nous échappe et nous fascine. Il se cache dans les résonances : lorsqu’on maintient enfoncée la pédale forte du piano, le son joué dure très longtemps et permet à tous les harmoniques de s’exprimer. En suivant le même procédé, cette fois-ci sans appuyer sur aucune touche, mais en émettant un son avec la voix en direction des cordes du piano, il est possible de les faire vibrer et ainsi d’entendre leurs résonances actionnées par le son initial de la voix. Lors de l’enregistrement de ces sons, il est possible, au moment de l’editing, de supprimer la note fondamentale et de garder uniquement les harmoniques, procédé que j’ai utilisé dans Préludes pour un loup, mais également dans d’autres productions ultérieures. Les harmoniques, régis par des règles de physique connues, ont cependant quelque chose d’étrange et d’inaccessible qui semblent
souvent à nos oreilles comme un monde gouverné par ses propres codes avec ses propres libertés. Le loup représente tout cela pour moi.
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R ÉCIT
Avec l’album The Den, sorti en 2010, j’ai développé un son plus personnel proche de mes différentes racines musicales (classiques, folk et expérimentales). Les compositions et paroles prennent leurs racines depuis un lieu clos, une tanière, d’où le monde de l’imaginaire et de l’évocation peut émerger. Cet album m’ouvre les portes du monde du cinéma. Le musicien et réalisateur Manuel Von Sturler me propose de travailler sur son premier film, Hiver Nomade. Ce documentaire suit la transhumance hivernale d’un berger et d’une bergère dans les plaines vaudoises urbanisées. Cette première expérience positive me donne envie d’élaborer un projet personnel en lien avec de l’image en mouvement. 2013. Je termine l’enregistrement de l’album A Thin Line dans lequel j’explore l’idée de l’équilibre entre le contrôle et le débordement – préoccupation récurrente. Je visite l’exposition « Donne la patte ! » au Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel qui s’intéresse au « meilleur ami de l’homme », le chien, ses origines et ses particularités. Je découvre des
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images de recherche scientifique autour d’une meute de loup filmées par la biologiste Barbara Molnar au Yellowstone Park. La nature même de ces vidéos, leur texture, le monde dans lequel elles m’embarquent me touchent. Nous sommes loin de belles images léchées des National Geographic et autres films documentaires animaliers. Ici, les plans sont flous, moirés, avec une sorte d’arc-en-ciel de couleur qui se forment autour des animaux observés. S’en dégage une poésie nocturne intense, involontaire car ils sont filmés dans un but scientifique et non d’un esthétisme particulier. Le potentiel narratif de ce genre d’images me surprend, évoquant à la fois la relation de fascination et de persécution de l’homme face au le loup, un univers des croyances et des contes, des archétypes liés à la nuit, à l’ombre, mais aussi à la lumière dans l’obscurité et finalement à notre propre animalité. Ces images sont des passages vers des mondes, beaux, sombres et paradoxaux. J’en parle au directeur du Musée, à l’époque, Christophe Dufour, ami d’étude de mes parents et lui demande comment je pourrais accéder ce genre d’image. Il me pose des questions sur les raisons d’un tel intérêt et je lui explique mon idée. Il me dit qu’il serait curieux que le
BLACK MAN
Cleo Page - Julien Mortimer Les éditions du Trainailleur et le label En Avant la Zizique ! unissent leurs forces pour un troisième opus, cette fois consacré à une pépite profondément enfouie, le bluesman Cleo Page. Tombé dans un oubli quasi-complet depuis sa disparition, ce natif de Louisiane installé à Los Angeles méritait cette compilation de grande classe. Ses textes sociaux, son feeling et sa présence hante les chansons ici compilées, qu’il enregistrait dans son propre studio et diffusait à l’échelle de son quartier, le Watts des années 1960. Son chef d’œuvre Black Man, protest song incendiaire avidement recherchée des collectionneurs, est enfin rééditée, accompagnée d’une dizaine d’autres titres restaurés avec le plus grand soin. Vinyle | 32 x 32 cm | 1 disque 33 trs et 1 disque 45 trs | Pochette dépliante contrecollée | 2 couleurs offset | 1000 exemplaires
Deux vinyles (un 33 tours et un 45 tours) rangés dans une pochette dépliante richement illustrée par Julien Mortimer, qui creuse son sillon d’amoureux du blues avec gourmandise.
30 € (prix indicatif) Parution : Mai 2022
2 place de la Concorde de Sèvre 44200 Nantes
06 43 67 50 12 contact@trainailleur.fr
http://trainailleur.fr siret n° 812 204 774 00010
Face A
CLEO PAGE
Face B
L’
istory is cruel and leaves little room for details, especially when it deals with the arts or with cultural trends. The better-known artistic figures frequently mask a diverse array of other men and women whose valuable talents were buried in silence as years went by, as though they were crushed by the very human propensity for main tendencies. Cleo Page’s musical career is a typical example of history’s “erasing” tendency: Page was a guy who recorded in the same studios as Johnny Otis and rubbed shoulders there with musical giants such as guitarists Pete Lewis and Jimmy Nolen. From the 1950s to the 1970s he had a significant influence on the rhythm ’n’ blues and soul scene, and yet he fell into oblivion afterwards.What remains of the famous song “Boot Hill’s” author is a mere rumor in the blues world, a ghost that haunts only a few grooves that are extremely difficult to find. Searching for them remains as exciting as the quest for an unreleased recording of Robert Johnson. As soon as he started recording for Federal, in 1955, Page set his tone. Minimalist and shrill guitar riffs together with a syncopated organ accompaniment and a hypnotic beat were to be his trademark until his last number, “Hamburger”, which was released in 1978, one year before his death. It seems, after several years of research, that Cleo Page was actually an independent artist who signed up with a few small record companies (Federal, Aladdin, Ultra, Dig...) while working as a cook for a living. His musical partnerships were almost always limited to a group of friends composed of Wilbur Reynolds, Jimmy Johnson and Guy “Boo Bams” Jones. His productions all reveal an impetuous sound and an acute lyrical tension that both characterize the “preaching” sound of this artist. His songs delve into a dramatic dimension, somewhere between the sacred and the profane, which is the essence of the blues. Thus the wounds of racial segregation could heal through music (as in his protest song “Black Man”). As wild and tortured as it is deep-rooted, the music of Cleo Page is a radical break from “classical” blues, disrupting the instruments’ traditional purposes while throwing light, in a deeply moving way, on the black people’s odyssey of grief and pain.
P
A2 recorded in 1972 in Los Angeles, California Cleo Page, vocal, with the probable help of Jimmy Johnson & Wilbur Reynolds for guitars, organ, bass, drums. All other titles probably recorded at various dates beetween 1970 and 1972 in Los Angeles, California with same musicians as A1 and A2 All songs by Cleo Page. All sessions produced by Cleo Page.
Gene Tomko Living Blues Magazine
Recorded in 1970 in Los Angeles, California Cleo Page, vocal, rhythm guitar; Wilbur Reynolds, lead guitar, multi‑divided horn; Guy Jones, boobam; unknown, drums. “Produced and recorded under the personal supervision of Jimmy Johnson's Recording Studio by Black Man Power in the heart of the ghetto “Watts”, California.”
Patrick Derrien ADS records
Patrick Derrien ADS records
A1 recorded in 1971 in Los Angeles, California Cleo Page, vocal. With the probable help of Jimmy Johnson & Wilbur Reynolds for guitars, harmonica, piano, organ, bass, drums. Unknown female vocals. Arranged by Cleo Page, Jimmy Johnson & Wilbur Reynolds
(Cleo Page, Wilbur Reynolds, Guy Jones)
H
histoire est cruelle et ne laisse que peu de place aux détails, surtout quand il s’agit de l’histoire des arts ou des mouvements culturels. Car derrière un « héraut » ou une grande figure, se cache bien souvent une diversité d’artistes dont le talent non négligeable est passé sous silence face au poids des années – comme écrasé par l’exigence très humaine de dégager des grandes tendances. Le parcours de Cleo Page correspond à cette tendance « gommante » de l’histoire. La sienne, c'est celle d’un mec qui a partagé les mêmes studios que Johnny Otis, a très certainement fréquenté quelques monstres sacrés (Pete Lewis, Jimmy Nolen) et a marqué de son empreinte les mouvements rhythm 'n' blues et soul des années cinquante à soixante-dix… Et qui, après tout ça, est tombé dans l’oubli. L’auteur – c’est aujourd’hui confirmé – du célèbre morceau Boot Hill reste une rumeur dans l’univers du blues, un fantôme qui ne hante que quelques sillons extrêmement difficiles à trouver et dont la quête reste aussi excitante que la recherche d’un ultime morceau de Robert Johnson. Dès ses débuts en 1955 chez Federal, le ton est posé : guitares acérées et minimalistes, orgues syncopés et rythmiques hypnotiques seront sa marque de fabrique jusqu’à son ultime Hamburger paru en 1978, l’année précédant son décès. Après plusieurs années de recherches, il semble que Cleo Page ait été un indépendant qui vendait ses services à quelques petits labels (Federal, Aladdin, Ultra, Dig…) tout en étant cuisinier de profession. Ses associations musicales se feront presque toujours au sein de cette bande constituée de Wilbur Reynolds, Jimmy Johnson et Guy « Boo Bams » Jones. Toutes ses productions révèlent un son véhément et une tension lyrique à fleur de peau qui caractérisent le preaching de cet artiste, explorant la dimension dramatique qui, quelque part entre sacré et profane, est l’essence même du blues. On panse les plaies de la ségrégation raciale grâce à la musique (Black Man). Blues roots, sauvage et écorché, la musique de Cleo Page est une infraction radicale aux styles « classiques » du blues par la subversion des instruments, éclairant d’une façon bouleversante l’odyssée douloureuse du peuple noir.
resque tout à fait inconnu aujourd’hui, l’énigmatique bluesman Cleo Page est né le 25 mai 1927 dans la paroisse rurale des Natchitoches, près de Robeline, une petite communauté agricole de l’ouest de la Louisiane. À l’âge de 14 ans, il déménage à Los Angeles, en quête d'une nouvelle vie ; la Californie semble alors pleine de promesses, particulièrement pour les Noirs américains du Sud profond. Après avoir servi dans l’armée au début des années 1950, Page commence à écrire des chansons, s'accompagnant à la guitare et propose ses enregistrements maison aux disc-jockeys locaux de Los Angeles. Bien qu’enreg istrée sommairement, sa démo Aline rencontre un accueil enthousiaste à l’antenne, qui débouche sur sa première session pour Federal en 1955 afin de la regraver correctement. Après un deuxième single pour Aladdin au sein du Rolling Crew, Page se met au service du célèbre chef d’orchestre de rhythm ’n’ blues Johnny Otis. En tant qu’auteur-compositeur, il participe à plusieurs enregistrements, notamment If You Ever Get Lonesome de Preston Love. Autour de 1958, Page enregistre deux singles pour le label local Dalton, dont l’un lui assurera une place éternelle dans les annales du blues d’après-guerre : sa chanson Boot Hill, aux paroles menaçantes et aux époustouflantes acrobaties à la guitare, est l’un des blues downhome les plus formidables jamais gravés sur 45 tours, qui suscitera d’innom brables reprises par des musiciens de blues et de rock jusqu’à aujourd’hui. Cleo Page fait son retour sur la scène locale en 1970 ; débute alors une collaboration avec le producteur et musicien Jimmy Johnson, basé dans le quartier de Watts. Il publie peu de temps après Black Man (Too Tough to Die), une ode rebelle au Black Power. L’année suivante, il fonde son propre label, Goodie Train, qu’il anime jusqu’à sa mort soudaine en 1979. Il y publie une série d’enregistrements exceptionnels, souvent très personnels et dont la plupart sont rassemblés ici. Vous en conviendrez dès la première écoute : le blues de Cleo Page est hautement original et cet artiste remarquable ne mérite pas de rester dans l’ombre plus longtemps.
Black Man (Too Tough To Die) – Part I & II
A
A
lmost completely unknown today, the enigmatic bluesman Cleo Page was born on May 25, 1927 in rural Natchitoches Parish near Robeline, a small farming community in western Louisiana. By age 14 he had moved to Los Angeles to seek a new life for himself in the seductive promise that California offered, particularly for Black Americans from the Deep South. After serving in the Army in the early 1950s, Page began writing songs on his guitar and making homemade recordings which he pitched to local disc jockeys around Los Angeles. The enthusiastic on-air reaction to his crudely recorded demo “Aline” led to his first recording session for Federal in 1955 to properly recut the song. After a second single for Aladdin with the Rolling Crew, Page went on to work with famed rhythm n blues bandleader Johnny Otis as songwriter and collaborated on several recordings, notably Preston Love’s “If You Ever Get Lonesome.” Around 1958 Page recorded two singles for the local Dalton label, one of which would forever secure his place in the annals of post-war blues. His original recording of “Boot Hill,” whose ominous lyrics and wild, jaw-dropping guitar acrobatics would inspire countless covers by blues and rock musicians to this day, was one of the most exciting downhome blues recordings ever pressed on 45 rpm. Page reemerged on the local music scene in 1970 and began working with Watts-based producer and musician Jimmy Johnson, releasing his defiant Black Power anthem “Black Man (Too Tough to Die)” soon afterwards. The following year he formed his own label, Goodie Train, and, up until his unexpected death in 1979, made a series of exceptional, often deeply personal recordings, the extent of which are collected here. One listen to the uniquely original blues of Cleo Page and you’ll surely agree that this remarkable artist should remain in obscurity not a moment longer. Gene Tomko Living Blues Magazine
Remerciements / Acknowledgements
ADS Records : Charlotte Nguyen-Duy • John Stedman (JSP Records) • Dawayne Gilley (president at Kansas City Kansas Street Blues Festival) • Gene Tomko (Living Blues Magazine) • Peter Vieira & Christiane Fiou-Pou (traduction) • Jim O'Neal • Robert Eagle En Avant La Zizique ! Records : Mortimer & les Éditions du Trainailleur • Pascal & Vinz @ Pusher Distribution • Nico Teurnier & the Soul Bag team • Patrick & Charlotte (Made In, Toulouse) • EALZ! Records friends and supporting crew © ADS Records & EALZ! Records (2022) • All tracks licensed to JSP except Black Man @ ADS Records • Restauration, mastering & gravure/cutting : Studio Parelies. Pochette : Éditions du Trainailleur • Illustration : Mortimer • Imprimé et pressé en Italie et en France
18 rue des Blancs-Champs 93170 Bagnolet 06 43 67 50 12 contact@trainailleur.fr http://trainailleur.fr siret n° 812 204 774 00010
Sister Rosetta Tharpe Julien Mortimer
I Can’t Sit Down Disque vinyle Après le succès de That’s All Right, voici la deuxième coédition avec le label En Avant La Zizique. Suite de la série entamée avec Arthur Crudup, consacrée aux pionniers du rock’n’roll, ce vinyle garde la même formule gagnante : une pochette dépliante, entièrement réalisée en gravure sur bois et typographie au plomb, trois fois illustrée, et un 25 cm explosif contenant une dizaine de titres méticuleusement restaurés. La meilleure façon de découvrir Sister Rosetta Tharpe, incroyable chanteuse, excellente guitariste, showwoman incandescente qui pratiquait un gospel à la dynamite. Une énorme influence sur la vague du rock’n’roll qui déferla sur les années 50.
26 x 26 cm • 4 pages + un vinyle 25 cm 25 € • Parution : Novembre 2016 Impression typographique et xylographie Sister Rosetta Tharpe (musique) & Julien Mortimer (illustrations) Couleur • Reliure souple Vinyle dans une pochette dépliante 1000 exemplaires
éditions
automne 2023
Duo d’illustrateurs, Raphaële Enjary et Olivier Philipponneau entament leur collaboration dès leurs études à Paris et développent rapidement un intérêt commun pour la gravure sur bois. Sensibles aux impressions artisanales, ils voient le tirage de leurs estampes comme une étape essentielle pour donner vie et chaleur à la simplicité de leurs images. D’albums jeunesse écrits par Alice Brière-Haquet pour la plupart, en expositions accompagnées de jeux en bois originaux, l’illustration est pour eux le moyen de raconter des histoires, quel que soit le support. Leurs animaux au dessin tendre et stylisé ainsi que les motifs géométriques de leurs paysages sont autant de ponts entre leur travail de graphiste et leur intérêt pour l’art aborigène et la culture japonaise. ★ lauréats Villa Kujoyama 2017
Sérigraphies Amimots Série de 8 sérigraphies extraites des micro-éditions 3œil Animots et Légumots ainsi que du livre Amimots aux éditions Albin Michel jeunesse. Ces estampes ont été exposées à la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne, à Une Saison Graphique au Havre et au Salon de littérature jeunesse d’Arcachon.
INFOS TECHNIQUES format 50 x 70 cm impression sérigraphies 2 couleurs papier laurier 250g (100% coton sans acide) estampes numérotées et signées édition limitée à 100 exemplaires
prix de vente 40 €
Bibliographie sélective - Spectacle au potager éd. MeMo, 2024 - Philonimo 1 et 3 éd 3œil, 2020-2021 - Amimots éd Albin Michel Jeunesse, 2019 - Légumots éd. 3œil, 2017 - 1, 2, 3 banquise éd. MeMo, 2014
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 éditions 3œil . www.3oeil.fr
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Cargo
Fusée
T-rex
Banane
Cerbère
Yéti
Fantôme
Momie
DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 éditions 3œil . www.3oeil.fr
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revue de presse
amimots “Sur le principe des cadavres exquis, cet album à rabats joue à merveille avec ces drôles de coïncidences graphiques.“ “Beaucoup de génie et de facétie dans les replis de ce livre qui élargit l’esprit.“ Marine Landrot
“ On adore ces animaux qui, sous leurs airs patelins, cachent d’autres êtres souvent plus effrayants et avec une dose d’irréalité supérieure.“ “Fabuleux, on vous dit !“
“Comment un hareng devient-il un fantôme ? Une cigale peutelle se transformer en diable ? Et, qu’ont à voir un ours et un djinn ou encore un ouistiti et une sorcière ? Dans ce petit livre au format carré, aux couleurs en tons directs, où le bleu roi tranche avec le vert fluo, on joue avec les mots à l’envi. Amimots nous donne une réponse poétique à ces questionnements : par coupages et collages de différents mots, d’autres apparaissent par magie, grâce à l’espiègle police de caractère inventée par ALIS : « la police coupable ».“
Fabienne Jacob
“C’est à la fois beau et ludo-pédago-magique ! “ DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 éditions 3œil . www.3oeil.fr
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Risographie Adrien Herda Livres et multiples conçus en collaboration étroite avec des artistes, illustrateurs et designers. Du catalogue monographique au zine, nos publications sont des projets d’artistes sur papier. Risographie réalisée lors de l’exposition Le Grand Salon en l’été 2023. Signées par l’artiste. Imprimée en juillet 2023 au Studio Fotokino 4 couleurs Papier/Paper : Munken Lynx 170g Format/Size : A3 30€
Affiche : Collection L’Inédite
Fidèle éditions
Mai 2023
Chanter pour ne pas dépérir, L’Inédite 5 Sébastien Sans-Arcidet Affiche, 30 x 40 cm, 150 exemplaires, 29 euros « Par habitude, le titre arrive après l’image, comme pour la compléter. C’est un geste de médiation, mais aussi un signe de confiance que je porte à mon geste artistique, je laisse l’idée première me guider en terres inconnues, permet au sujet de s’approfondir par lui-même tout en restant bien loin de toute considération didactique. Ici, c’est tout l’inverse : c’est par mes notes et par une succession de titres écrits à la suite les uns des autres qu’en est ressorti « Chanter pour ne pas dépérir ». La chanson est quelque chose de très important dans ma vie et ce n’est que très récemment que je me suis rendu compte que chanter m’aidait à mieux naviguer mes périodes d’angoisses, que ce soit par le contrôle du souffle ou par la projection dans des histoires qui ne demandent pas à être plus qu’elles ne sont. Les chansons sont une des plus grandes sources de plaisir dans ma vie. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
4a Villa du Lavoir, 75010 Paris +33 1 48 03 06 70
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studio@ fidele-editions.com vincent@
Affiche : Collection L’Inédite
Fidèle éditions
Juin 2023
Bye bye ames, L’Inédite 6 Melek Zertal Affiche, 30 x 40 cm, 100 exemplaires, 29 euros « Je reviens aux mêmes choses – des paysages, des visages mélancoliques, une lumière rasante. On a mis un mot sur le sentiment de nostalgie d’une ère que l’on ne connaît pas : « Anemoia ». Il correspond très bien à cette imagerie américaine à laquelle nous avons tous.tes été élevé.es. C’est la première peinture que je fais, je travaille habituellement aux marqueurs à alcool. Leur caractère éphémère et leur impact environnemental me dit qu’il est temps de trouver un nouveau médium… Tout reprendre du début est à la fois angoissant et exaltant; on s’offre la possibilité de pouvoir se voir dire, dans le futur, en regardant cette première oeuvre : « putain c’était vraiment nul. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
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Affiche : Collection L’Inédite
Fidèle éditions
À paraître en septembre 2023
Prendre l’air, L’Inédite 7 Maxime Mouysset Affiche, 30 x 40 cm, 100 exemplaires, 29 euros « À côté de l’illustration de presse, lorsque le temps me le permet, j’essaie de varier mon style. Ces essais restent très souvent au stade de feuilles volantes A4 rangés sous mon bureau. " L’Inédite ” était l’occasion de pousser un peu plus loin ces expérimentations. Je m’intéresse à la vue aérienne depuis longtemps. Cela me permet de jouer avec les raccourcis. En exagérant cette technique de dessin, je cherche à revoir des formes du quotidien. Aidé par les couleurs, je tente un pas de côté avec la figuration. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
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Affiche : Collection L’Inédite
Fidèle éditions
Janvier 2023
Cueillette sur Mars, L’Inédite 1 Manon Cezaro et Alexis Jamet Affiche, 30 x 40 cm, 200 exemplaires, 29 euros « La technique diffère mais le processus est le même. Alexis peint à l’encre des formes qu’il dessine et découpe pour faire un travail de pochoir sur papier. Manon dessine des formes qu’elle coule en plâtre et qu’elle vient teinter à l’aérographe. « L’inédite » est la combinaison des deux. L’image est un dialogue, l’un commence, l’autre répond. La fusion est une seconde phase de recherche à partir de ce que chacun a produit. Les plâtres sont scannés pour être mêlés aux arabesques aux contours nets et aux couleurs diffuses, entre sculpture et mobile. »
Première affiche de la série L’Inédite, une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités.
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Fidèle éditions
Février 2023
Le jeu de l’oie, L’Inédite 2 Fien Jorissen Affiche, 30 x 40 cm, 150 exemplaires, 29 euros « Le jeu de l’oie”, une métaphore du processus créatif : l’action de rouler les dés, d’avancer son pion, de prendre des risques, de tomber sur la mauvaise case et de tout recommencer à nouveau. La quête excitante mais terrifiante avant d’atteindre la case numéro 63. Comme dans un jeu ayant des règles qui lui sont propres, Fien crée une grille dans laquelle elle dessine une illustration divisée en plusieurs cases, en se basant sur des restrictions et des exercices de style formels. Pas simplement pour jouer mais aussi pour trouver différentes approches permettant de conquérir un obstacle ou pour structurer du sens. Son but est de créer une image intemporelle et de souligner l’idée que l’oie est la protagoniste d’un des jeux de plateau les plus connus, trouvant ainsi de la beauté dans la simplicité tels que les gestes de notre vie quotidienne. »
L’Inédite est une collection invitant différents artistes à produire une image personnelle faisant appel à leur pratique du moment, leur processus de travail en cours, ou simplement leurs actualités. Fien travaille sur des imbrications de détails, comme un enchevêtrement de possibilités.
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Affiche : Collection L’Inédite
Fidèle éditions
Mars 2023
ATLAS, L’Inédite 3 Mathilde Vizet Affiche, 30 x 40 cm, 150 exemplaires, 29 euros « C’est le soir que la lumière est la plus belle. Lorsque les montagnes de l’Atlas se transforment en une palette de teintes allant du rouge au rose. Les pentes rocheuses ne forment plus que des lignes qui s’entrecroisent, se perdent puis se rejoignent. Atlas est la première image d’une série en cours sur le relief aride et irrégulier du massif marocain. Mon envie de dessiner part toujours d’un territoire, d’un souvenir que j’aime pouvoir placer sur une carte. Le situer pour l’identifier. Une fois cet espace géographique déterminé, je cherche des cadrages et des ambiances dans mes photographies, puis je me mets à dessiner. Je peux passer des heures à repasser mes lignes, sur papier. La colorisation, elle, est très impulsive. Je précise ensuite ma palette selon le procédé d’impression. Mon métier d’imprimeuse me pousse à une certaine exigence dans la colorimétrie de mes visuels, dont j’ajuste les nuances jusqu’au dernier moment. »
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Affiche : Collection L’Inédite
Fidèle éditions
Avril 2023
Le jeune homme de Catane, L’Inédite 4 Camille Deschiens Affiche, 30 x 40 cm, 150 exemplaires, 29 euros « En Sicile, j’ai vu toutes sortes de sculptures d’hommes. Des statues à l’effigie de dieux, des hommes insolents de puissance, le torse bombé et les muscles saillants. À côté de ces hommes forts, souvent les femmes supplient, implorent ou minaudent. Les sculptures, et l’Art en général, sont à peu près partout en Italie, en Sicile aussi. Dans les églises, dans les jardins, dans les écoles. À Catane, je suis passée devant la porte d’une fac, et j’ai trouvé ce garçon qui semble se cacher, fragile, gêné peut-être, sûrement vulnérable. Il était différent et j’ai eu envie de le prendre dans mes bras. »
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le 16 février 1936, la poussée d’émancipation est si forte, le désir populaire d’auto-gestion si puissant, que l’union des forces de gauche, le Frente Popular, remporte la bataille électorale ! Le drapeau rouge flotte sur Madrid.
Le chantier est énorme, tous les secteurs de la vie sont concernés. L’éducation, l’agriculture, la place de l’église dans une société laïque, l’autonomie des régions… … et en Espagne c’est pas rien … les conditions de travail, la propriété terrienne mais aussi les droits des femmes.
ané anti par le fr anquisme 4 0 ANS de dictature
Vive la commune Florian Huet Format : Affiche / 29,7 x 42 cm Impression : jet d'encre offset Papier : Canson Imagine 200g Prix : 20 € TTC (prix public conseillé)
Super Sumo
Super Sumo, c’est un livre qui regroupe : • • • •
Des grilles de mots échés, toujours conçues par une vraie personne (un verbicruciste) ! De la bande dessinée, avec 4 artistes émergent.e.s qui réalisent chacun 5 pages de BD ! Des sudokus, pour tous les niveaux, de super facile à maxi hard ! Des devinettes pour se creuser les méninges !
Comme Sumo 1ère édition, l’ouvrage est évidemment : • Imprimé en France • Sur du papier de qualité • En 2 couleurs : cette année, c’est cyan et magenta ! Artiste : Adrien Yeung, Camille Blandin, Elisa Marraudino et Bakonet Jackonet Caractéristiques de l’ouvrage : 72 pages 68 pages intérieures + 4 pages de couverture Taille : 17x23 cm 18 grilles de mots échés, avec index et solutions 20 pages de BD 52 grilles de Sudoku, avec solutions Une quinzaine de devinettes, avec solutions Impression en France à l’imprimerie Léonce Deprez Papier couverture : mat sans bois 300g/m Papier intérieur : o set sans bois 120g/m2, Soporset premium
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Impression en cyan et magenta uniquement
Michael Dans
Livre à colorier des carottes Coup de gel dans le nez
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- Pourquoi avoir choisi de faire des bonhommes de neige pour répondre à ma proposition d’un livre à colorier ? MD : - J’ai directement pensé à n’utiliser qu’une couleur. En automne, dans la rue, une multitude de couleurs définit les formes, que ce soit les arbres, les carrosseries des voitures ou les vêtements que l’on porte, etc, puis la neige recouvre tout pour nous plonger dans un camaïeu de blanc ou de gris. Soudainement, tout est de la même couleur mais nous sommes toujours capables de comprendre l’image. La touche finale pour réaliser un beau bonhomme de neige, comme la cerise sur un gâteau, après avoir enfoncé des pierres pour représenter les dents et les boutons de la veste, après avoir planté les branches pour faire des bras, c’est de le parer d’une belle grosse carotte au milieu du visage ou ailleurs.
Auteur Michael Dans : Après ses études à la Rijksakadémie d’Amsterdam, Michael Dans a notamment exposé au Centre National d’Art et du Paysage de Vassivière, au BPS22 de Charleroi, à l’Espace 251 Nord à Liège, à la galerie du Soussol à Paris, à la Galerie Zacheta de Varsovie, au Quartier 21 à Vienne, au Wiels à Bruxelles, à la Galerie de Virgile de Voldère à New-York, au lieu Unique et aux Galeries Lafayette à Nantes.
Langue Français
Couverture Souple
Format 16x24 cm à la française
Prix 12 euros ttc
Nombre de pages 36
ISBN 978-2-930754-38-3
Reliure Broché
Éditions du Caïd
Ses oeuvres figurent dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain en France, de la Banque Nationale de Belgique, de la Province du Hainaut, de la Communauté Française de Belgique.
Michael Dans
Livre à colorier des carottes Coup de gel dans le nez
Michael Dans
Livre à colorier des carottes Coup de gel dans le nez
Michael Dans
Livre à colorier des carottes Coup de gel dans le nez
Michael Dans
Livre à colorier des carottes Coup de gel dans le nez
Décembre 2023
Charlotte Beaudry
Livre à colorier sur la terrasse
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Entre humour, dérision et obsession, sur la terrasse est un livre à colorier sur la terrasse Dessins à colorier pour adulte
Langue Français Format 16x24 cm à la française Nombre de pages 36 Reliure brochée
Intérieur 140 gr. Offset : Noir Couverture 300 gr offset : Noir + Pantone Prix 12 euros ttc ISBN 978-2-930754-44-4
Éditions du Caïd
Autdidacte, Charlotte Beaudry (1968, BE) est avant tout une peintre, pratique qu’elle enrichit de dessins, vidéos, performances et sculptures. Traversée par une énergie brute teintée d’impertinence, elle explore un répertoire issu des cultures postpunk, des études de genre ou de l’érotisme.
Charlotte Beaudry
Livre à colorier sur la terrasse
Charlotte Beaudry
Livre à colorier sur la terrasse
Renaud Perrin / Mineolux
Renaud Perrin / Mineolux
Renaud Perrin / Mineolux
Renaud Perrin / Mineolux
Renaud Perrin / Mineolux
CARTES PRINTANIÈRES Juliette Maroni Les éditions du Trainailleur proposent une série de six cartes printanières. Dessinées par Juliette Maroni, ces six cartes aux tons chatoyants accueilleront des petits mots glissés derrière la couverture, accrochés au frigo ou envoyés classiquement par voie postale. Elles sont vendues par lot de six cartes différentes, accompagnées de leurs jolies enveloppes orange.
Cartes postales | 15 x 10,5 cm | Lot 6 cartes et enveloppes | 2 couleurs offset | 1000 exemplaires 12 € (prix public conseillé) soit 2 € par carte + enveloppe Disponibilité : Juin 2022
2 place de la Concorde de Sèvre 44200 Nantes
06 43 67 50 12 contact@trainailleur.fr
http://trainailleur.fr siret n° 812 204 774 00010
DÉJÀ DISPONIBLES
PAPETERIE
Deux lots de 3 carnets avec chacun une photographie en couverture. Carnets de 80 pages, au format 15 x 21 cm, sous blister transparent fermé par un autocollant avec une carte postale glissée à) l’intérieur présentant le photographe. Une couverture en papier Fedrigoni au grain épais (340 g) et aux 80 pages intérieures en 120 g pour écrire, dessiner, coller vos images. Un façonnage au dos carré cousu pour des pages que ne se détachent pas. Six images de trois photographes :
Le fauteuil de JC Polien L’Ecosse de Maud Chalard et Théo Gosselin Le manteau NY de Frankie & Nikki Majorette de Frankie & Nikki Garage de JC POLIEN Légende d'automne de Maud Chalard et Théo Gosselin
Imprimés et façonnés à Paris, dans le 10ème arrondissement En édition limitée à 300 exemplaires Sur une presse Heidelberg CD 102-S/L Avec des encres Novaboard C990 protect Bio Prix de vente du lot de 3 carnets : 15 €
Titre : Artiste : Graphisme :
Cinquante-deux Aline Zalko Oscar Ginter
Éditeur : Format : Langues : Tirages : Impression : Prix:
Quintal Éditions
L’autrice :
Son s’articule entre dessin et peinture. L’éphémère et la métamorphose en sont les éléments centraux, avec une prédilection pour la représentation de l’imagerie féminine dans la culture pop et pulp, les portraits d’enfants et d’adolescents, les objets obsolètes, la représentation d’une nature puissante, ainsi qu’une certaine fascination pour les flammes.
Français 1500ex Offset Quadri (Média-Graphic - Rennes) 25€
Aline présente régulièrement son travail en galeries et dans les salons d’art contemporain. Elle collabore également de façon soutenue avec des maisons d’édition, des maisons de luxe, la presse française et internationale. L’éditeur :
Quintal Éditions est un studio de créationet une maison d’édition d’œuvres imprimées crée par Oscar Ginter en 2018. Quintal s’efforce de mettre en synergie le travail artisanal et manuel des artistes et les processus automatiques de création liés aux nouveaux outils numériques. En utilisant des techniques d’impressions diverses et inventives, Quintal Éditions cherche à démultiplier le champ des possibles en encourageant les expérimentations formelles et typographiques sans jamais négliger la dimension ludique de son activité.
Le Projet :
52 cartes, 52 femmes. Certains diront qu’il s’agit là d’un jeu de cartes érotique, et ils n’auront peut-être pas tout à fait tort. Pourtant, si les corps et les nudités sont apparents, voire revendiqués, ils ne sont peut-être qu’un leurre, certainement pas une promesse. Portant un regard fixe sur celui qui les contemple, ces femmes partagent avec nous davantage qu’ne vision érotique : leurs vies, leurs émotions, leurs histoires. Fascinée par l’imagerie pulp des années 70 et 80, s’amusant, soulignant et détournant les clichés de ces représentations féminines, souvent issues de fantasmes masculins, Aline Zalko convoque ses propres souvenirs et son imagination pour enrichir ses dessins comme autant de fragments de sa propre vie. On y croise ses artistes préférés : Kate Bush, Botticelli, Virginia Woolf, David Bowie, Stevie Wonder, Roland Topor, dans l’ordre que vous voudrez ; aussi on se perd sous la clarté d’un croissant de lune caribéen, ou dans le regard d’une amie érigée en Roi de Pique. Ce sont à chaque fois des allégories, des cartes-monde, chaque dessin étant comme une page de journal intime de l’artiste. Ces femmes sont un miroir dans lequel Aline Zalko se voit, mais dont le reflet finit par prendre son autonomie avec un air de défi. Non contente d’avoir dessiné ces 52 femmes (et deux jokers), Aline Zalko, amatrice de Poker, décide avec Quintal éditions d’éditer un véritable jeu de cartes, et d’inviter chacun à devenir à son tour un personnage de ce jeu de regard.
Puzzle 54 pièces - Adèle Verlinden
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Adèle Verlinden Bio : Diplômée de l'école Estienne en 2013 et des Arts Déco de Strasbourg en 2016, Adèle Verlinden est une autrice et une illustratrice née en France, un mardi de février 1992. Elle a grandi en Afrique de l'Ouest puis dans une forêt au Sud de Paris. Amoureuse des chats et des arbres depuis le berceau, ses histoires sont empreintes de nature, de magie et d'héroïnes au caractère bien trempé. Elle croit dur comme fer au pouvoir de la fiction pour changer le monde et, à défaut, à celui des images pour s'envoler un peu en attendant l’apocalypse. Son dernier album, Polly et les trois chiens, est paru aux éditions Les Fourmis Rouges. Caractéristiques techniques : Puzzle 54 pièces Taille : 210 x 290mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 180 x 180 x 40mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 300g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Maria Jesus Contreras
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Maria Jesus Contreras Bio : María Jesús Contreras est une illustratrice qui est née et a grandi dans une petite ville pluvieuse au sud du Chili. Elle a étudié le graphisme à la Pontificia Universidad Católica de Chile à Santiago où elle vit actuellement. Son art, qui joue avec des couleurs fortes et saturées, est rempli de souvenirs d'enfance. Maria est obsédée par la conception de créatures, qu'elles soient humaines ou animales ou même des objets inanimés. La peur et l'humour sont ses deux motivations. En édition, elle travaille pour des clients comme le New York Times, The Atlantic, Texas Monthly, Penguin Random House, NPR, The New Yorker, The Telegraph, Los Angeles Times et Berliner Zeitung, et on retrouve son travail dans It's Nice that, Domestika, Wetransfer ou encore Colossal. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - We are out of o ce
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : We are out of o ce Bio : Winneke de Groot et Felix van Dam sont deux artistes travaillant sous le nom de ‘We are out of o ce’. Ils ont une approche très « Do it yourself » de l’art qu’ils expriment en tant que sérigraphes, peintres et illustrateurs. Ensemble, ils dirigent un petit studio comprenant un atelier de sérigraphie et de risographie basé dans une cerisaie juste à côté d’Utrecht, aux Pays-Bas. Leur travail s'inspire de petites raretés et de souvenirs qu'ils collectent au quotidien et le duo utilise une large gamme de supports couvrant l'impression, la peinture, la sculpture, le textile et plus encore. Leur style, très reconnaissable, possède une esthétique audacieuse et colorée et re ète leur formation artistique. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis
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Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Clément Vuillier
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Clément Vuillier Bio : Né en 1989 dans les Pyrénées, Clément Vuillier est diplômé d’illustration de l’école Estienne, avant de poursuivre son parcours à Strasbourg à la Haute École des Arts Décoratifs. À la fois dessinateur et graphiste, il organise son travail suivant ces deux domaines de création, alternant publications de livres, commandes graphiques et conceptions d’œuvres originales. En 2021, il reçoit le 1er prix de l'Académie des beaux-arts en dessin (Prix Pierre David-Weill). Co-créateur de la maison d’édition 3 fois par jour au sein de laquelle il publie régulièrement (Nous partîmes 500, Canicule, Taïho!, L’oracle de Delft... ), Clément collabore également avec Les Éditions 2024 (Le Voyage céleste extatique, L'Année de la comète, Terre Rare ), la revue RELIEFS, la RMN Grand-Palais, le Muséum d'Histoire Naturelle, Maison Dada, le Festival We Love Green, Télérama... Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Cristina Daura
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Artiste : Cristina Daura Bio : Cristina Daura est née en 1988 à Barcelone, en Espagne. Après avoir étudié l'illustration à l'école La Massana, elle a terminé ses études au Maryland Institute Collage of Art (Baltimore, États-Unis). Après plusieurs années à travailler malgré elle dans des secteurs qui n'avaient aucun rapport avec l'art, elle décide un jour de tout abandonner pour se concentrer uniquement sur ce qu'elle a toujours voulu faire : illustrer et dessiner des bandes dessinées à sa façon. À son grand étonnement, les choses commencèrent à bien marcher pour elle, au point où elle réussit à en vivre de son art. Aujourd'hui, elle travaille à plein temps comme illustratrice avec des clients tels que : The New York Times, The New Yorker, Die Zenit, Süddeutsche Magazine, El País, Penguin Books, Blackie Books, Planeta, Nike, etc. Son travail a été exposé à Barcelone, Bilbao, Paris, Lyon, Marseille, Hambourg, Mexico et Rosario. Ses illustrations ont une esthétique enfantine, mais avec la perversion d'une personne démente. La bande dessinée et le fauvisme sont deux de ses influences les plus importantes. Avec la télévision et internet. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.
Puzzle 1000 pièces - Camille Blandin
Les puzzles Sulo sont fabriqués en France, produits de manière responsable, et élaborés en collaboration avec des artistes du monde entier. En 2020, Sulo naît d'une envie de confronter un jeu traditionnel, le puzzle, à une iconographie contemporaine et acidulée. Sulo propose aux passionnés et aux curieux une gamme de puzzles aux esthétiques variées et donne à voir les créations d’artistes émergents et reconnus du monde entier. Chaque collaboration donne naissance à une oeuvre exclusive, produite en édition limitée, et dont la fabrication garantit la gestion durable de nos forêts. Concept Sulo stories : Puzzle Sulo Stories ! Sulo Stories, c'est un format inédit mêlant puzzle et bande dessinée. Sur les boites, les bulles sont vides, mais rassurez vous, les textes figurent bien sur les pièces du puzzle. Résultat : l’histoire ne se révèle qu’une fois le puzzle assemblé ! Artiste : Camille Blandin Bio : Né en 1998, Camille Blandin est un auteur de bande dessinée et illustrateur. Il vit et travaille à Toulouse, ville dans laquelle il a obtenu un diplôme en design graphique aux beaux-arts. Son univers est très coloré, quelle que soit la technique employée (principalement le feutre, l’acrylique, ou le numérique). Il y développe un humour absurde qu’il publie régulièrement sur son compte Instagram @strrripclub. Ses bandes dessinées parlent de tout et à tout le monde, même aux fantômes et aux loups-garous, lectorat méconnu et souvent oublié. Caractéristiques techniques : Puzzle 1000 pièces Taille : 680 x 490mm ou 490 x 680mm Puzzle réalisé en carton bleu spécial puzzle 945g Papier recto plateau couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Conditionné dans un sachet en tissu avec sticker et image modèle Caractéristiques des boîtes 1000 pièces Taille : 218.5 x 218.5 x 45mm Réalisée en carton 900 g Couvercle et fond habillé d'un papier couché 1 face 120g imprimé quadri + vernis Poids des produits : 700g Puzzles livrés sous film plastique.