ADVERSE L’Enfant naturel Guillaume SOulatges Pour la majeure partie du public au fait de ses activités, le travail de Guillaume Soulatges est d’abord associé à scène graphique underground des vingt dernières années. Auteur, dessinateur et éditeur, il co-fonde en 2002 le fanzine Stratégie alimentaire, puis anime seul les éditions Culture commune (2013-2019), tandis qu’il présente ses dessins dans le cadre de nombreuses expositions (tant institutionnelles que souterraines), et d’ouvrages collectifs ou monographiques (une vingtaine de livres signés, dont quatre au Dernier Cri). Largement nourrie d’images « sans qualité » issues de ce qu’il nomme « sous-culture visuelle » (catalogues de supermarché, revues pornographiques, guides pratiques illustrés, etc.), la partie la plus visible de son œuvre, frontale et très explicite, a jusqu’à présent masqué ses approches plus narratives. L’Enfant naturel est un livre qui s’articule au fil de 64 images sublimes, entre pointillisme réaliste névrotique et expressionnisme discrètement libidinal, publiées en pleine page. Un récit initiatique à la première personne d’années de jeunesse troubles, hantées par la pauvreté, la solitude, les discriminations et les coercitions multiples. Ancrée dans cet espace-temps suitant des Trente Glorieuses finissantes, l’histoire emprunte à la préciosité d’une syntaxe d’un autre siècle comme pour mieux appuyer quelque chose d’une nostalgie un rien morbide, néanmoins envisagée comme socle d’une détermination individuelle trempée. Le caractère édifiant de ce parcours est alors figuré par le chemin vers l’école, partant de la campagne profonde, entre corps de fermes vétustes et granges croulantes, en direction de la grande ville. À travers champs et forêts, d’abord, sous le regard indifférent des calvaires et des bêtes sauvages. Avant de pénétrer pas à pas dans l’espace urbain, errance programmatique vers une « civilisation » qui n’a su que trop bien hierarchiser la position des êtres selon leur habitat : bidonville, barres d’immeubles, puis pavillons bourgeois.... L’école, alors, apparaît comme le cœur des enfers, saturé de corps tordus et de faces difformes, tout à la brutalité d’une enfance qui n’a gardé du parfum du jardin d’eden que l’irréductible foi en l’avenir de notre héros.
68 pages n&b / couverture en sérigraphie 2 passages 27 x 17,5 cm, 15 € 979-10-95922-47-6 — novembre 2021 Vente ferme
Nadia Raviscioni Dream Baby Dream (Préface de Blutch)
Nous imaginons volontiers Nadia Raviscioni se mettre le matin à sa table à dessin avec un café. Penchée sur son carnet ou sur un bout de feuille chiffonnée, elle griffonne au bic ou au pinceau une image qu’elle a eu au réveil, les restes de son dernier rêve, une image fraîchement suave et entraînante, au son de Suicide, Nina Simone, Bob Dylan ou Jonathan Richman.
9 782940 522989
Avec Dream Baby Dream, des dessins réalisés sur le papier, sans crayonnés préalables, guidés par l’instant, font penser à l’écriture automatique chère aux surréalistes. Si on s’éloigne de la bd traditionnelle, chaque dessin entretient un jeu de correspondance avec les autres et l’ensemble forme un rébus étrange. Des motifs récurrents dans le travail de l’auteure font leurs apparitions, créant échos et résonances à ses œuvres précédentes : les cactus, les félins, les figures anthropomorphes, des maisons et des ruines antiques, des oiseaux et des avions... Il arrive souvent que le familier redevienne sauvage, les échappées des voies sans issue, les choses de rien des mondes infinis, au point que l’apprivoisé se retourne contre nous, que l’ordinaire se révèle hostile. Auteur de bds parues chez Atrabile, Nadia Raviscioni, lauréate du Prix Töppfer en 1998, pratique un art discret de la confidence, entre confession et secret, image écran et allégorie intime. Elle développe des récits où se mêlent réalisme cru et onirisme, une entreprise audacieuse dont le but est de restituer sans fard l’ambivalence de nos sentiments amoureux face à l’échec ou la rupture. ____ Collection : Ellipses et laps Genre : art séquentiel, récit intime et onirique Sujets abordés : autobiographie, rêve, surréalisme, métamorphoses, dessins Format : 16x23 cm 280 pages ISBN 978-2-940522-98-9 CHF 30/EUR 24 Parution 1er octobre 2021
Stripburger #77 Publisher: Forum Ljubljana (Slovenia), released June 2021, 19 x 27 cm, 96 pages + supplement Stripburger's Compendium #5 (24 pages), language: English-Slovene, offset printed locally in Slovenia ISBN: 1408-9882 Price (in France): 12 € COVER: Yupojen (TW) COMICS: Yupojen, Wei Middag, Chien-Fan Liu, Xue Tsung-Hsien, Gunter, Yao-Ching Tseng, Pei-hsiu Chen, Pam Pam Liu (TW),Till Lukat (DE/UK), Peter Kuper (US), Cecilia Valagussa (IT), Agate Lielpētere (LV), Hana Černivec, Domen Finžgar (SI) SOAPBOX: Chien-Fan Liu (TW) INTERVIEW: Till Lukat (DE/UK) PROFILE: Charles Burns (US) BACK COVER: Pam Pam Liu (TW) Chaos and New Wave: Indie Comics from Taiwan! Stripburger #77 brings you a very special treat: an extensive showcase of contemporary Taiwanese comics. Although Taiwan is a small country, it's creative cauldron contains many promising young comics artists. A whole bunch of them is presented in the newest 77th issue of Stripburger that starts with a short presentation by Liu Chien-Fan, a cofounder and coeditor of the Taiwanese indie comics magazine BO_ING Comix, The rest of the issue consists of short comics stories both by some of Stripburger's old pals and new up-andcoming talents. But wait, there’s more! We also talked to Till Lukat, an German comics artist and ilustrator from the younger generation: his current project, a comics diary titled Don't Feed the Gulls, where he tells the story of his recent relocation to England and of getting used to the new environment in a lucid and witty way, was the reason for the interview, and we're publishing a selection of his diary comics. History of modern comics and graphic novels would be incomplete without the cult figure of Charles Burns. His masterpiece graphic novel Black Hole was published recently also in the Slovenian translation (finally!), so we took the opportunity to present him and his work in the portrait.
COLLEC TION SONAR
ART&FICTION
RÉCIT GRAPHIQUE
Cristina Da Silva
Parades
F I G U R E S I M P R OV I S É E S
S’inspirant des azulejos, revêtement mural en faïence, des stations de métro de Lisbonne, que le voyageur voit défiler devant ses yeux, Cristina Da Silva crée des images sur fond de grille, provenant tantôt des pavages de Penrose tantôt du carreau. Sur ces motifs mathématiques apparaissent des figures de félidés en mouvement. Le chat, servant de leitmotiv à l’artiste genevoise, traverse les espaces géométriques, danse et se métamorphose en geste souple qui libère la main et fait naître le dessin page après page. La ligne chorégraphique
de Cristina Da Silva, à la plume ou au pinceau, dilate les sens et semble stimuler l’ouïe autant que la vue dans la découverte de paysages à la fois visuels et musicaux.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —
16 x 22.5 cm, 64 pages 978-2-88964-009-6 chf 24 / euro 19 — genre dessin, art, recherche sujets abordés dessin, azulejo, pavage, forme, grille, organisation, organique, chat, figure format isbn
t les Léo le chat investi araît, se p is d , e s n a d , x u a e c ar r métamorphose... THE MOVE !
———Cristina Da Silva est née en 1978 à Genève où elle vit et travaille. Elle est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Genève en 2003. Durant ses études, elle fait deux séjours Socrates, l’un à la Sheffield Hallam University, et l’autre à la Bauhaus-Universität Weimar. Après son diplôme, elle poursuit ses études à Londres avec un postgrade en média mixte à la Slade School of Fine Art, UCL. En 2009, elle est lauréate de la Bourse Alice Bailly. Son travail s’articule autour du dessin qui se situe entre représentation et dé-figuration. Partant de sa pratique du dessin et des questionnements sur le mouvement, elle s’est ensuite tournée vers le dessin d’animation ainsi que vers des projets vidéo impliquant le déplacement, le rapprochement et l’interaction avec un milieu et un espace donnés. Dans ses œuvres graphiques, elle développe un ensemble de travaux autour de questions plastiques liées à des corps en mouvement, tels que des personnages de cowboys et des danseurs, ou encore à des paysages traversés. Dans le dessin, la densité des formes, des marques et des lignes aboutit à du figuratif ou reste parcellaire, en état de matière, informe. L’organisation des ensembles dessinés se fait l’écho d’une perception sensible du monde, les trames sous-jacentes étant autant d’espaces auxquels on peut raccrocher provisoirement un réel. ———
CAT ON
C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S
EXTRAITS
C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S
EXTRAITS
C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S
EXTRAITS
C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S
EXTRAITS
La Funambule sur le fil d’une tendre géométrie Sabine Finkenauer
Isbn 978-2-902565-12-2 Impression offset surpapier Invercote G Munken volume High white, reliure suisse à couture apparente 1400 exemplaires Sortie : juin 2021 18€ ---Cet ouvrage revient sur les séries les plus récentes réalisées par Sabine Finkenauer, et sera publié à l’occasion de son exposition au Studio Fotokino en juin 2021. Née en 1961 à Rockenhausen (Allemagne), Sabine Finkenauer a longtemps pratiqué la sculpture avant d’élargir son travail à d’autres supports, notamment depuis 1993, date à laquelle est s’est installée à Barcelone. Les formes que Sabine Finkenauer invente ont la simplicité de l’essentiel et la grâce de l’insouciance. Elle dessine sur papier, peint sur toile, réalise des collages ou des sculptures, où se croisent couleurs, constructions, rythmes, qui parfois évoquent des ossatures architecturales, des objets familiers ou des structures végétales sans jamais les désigner avec certitude.
Sabine Finkenauer La funambule sur le fil d’une tendre géométrie Fotokino
isbn 978-2-902565-12-2 18 €
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Maxime Le Bon
Unlimited Joy In Unlimited Joy, Maxime Le Bon fucks with the codes of the press cartoon, magnifying a few bestial inclinations of ours by turning them into burlesque. Conversely, when morality pops up, Le Bon makes sure to quickly reveal how absurd morality itself can be. In his pitiful sketches, there is no difference between a carnival and a pompous opening of an art exhibition, or a funeral and a marital joust. Just as they sidestep authority, Le Bon’s drawings point the finger at what is grotesque in our strict social norms. By presenting itself as a decent book, Unlimited Joy thwarts the categories with which it flirts: artist’s book, press cartoon collection, children's book, etc. In doing so, it targets the respective audiences, and risks confusing them. Altogether, Unlimited Joy includes one hundred drawings. This accumulation of ironic situations unfolds over a long sequence where expectations are clear but never met. Published by: Surfaces Utiles, Brussels Format: 16,5 × 23 cm, 96 pages Language: EN/FR Editing & graphic design: Olivier Bertrand with Emma Corbique Printing: Graphius, Brussels ISBN: 978-2-931110-04-1 Print run: 400 ex. Price: €25.00
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Unlimited Joy and its social criticism in disguise is the third instalment in the series of publications of Maxime Le Bon’s work by Surfaces Utiles. It follows What's Left Over From The Works of Le Bon (2017) and Very Bad Drawings (2019).
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