BEAUX-ARTS
OCTOBRE
COLLEC TION LIVR E DE- FONDS
ART&FICTION
MONOGRAPHIE
David Lemaire (dir.)
Natacha Donzé. Festins
Natacha Donzé associe en peinture des signes et des symboles qui se contaminent les uns les autres et dégagent un réseau de sens équivoque. Ce n’est toutefois pas une œuvre savante: l’artiste nourrit son imaginaire de films de science-fiction, de jeux vidéo et d’imagerie scientifique tout autant que de l’histoire de l’art. Elle autorise ainsi un déchiffrage espiègle d’une œuvre qui aborde des sujets aussi graves que l’effondrement ou la crise technologique. Car ses Festins recèlent une part d’inquiétude, ils désignent à la fois une
abondance énergétique et l’exploitation dévorante des ressources. La peinture se fait alors mouche du coche: derrière la séduction liquide des pigments bruisse un entêtant memento mori. Natacha Donzé est née à Boudevilliers en 1991. Formée à l’ECAL, elle vit et travaille à Lausanne.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —
17 x 23 cm, 80 pages 978-2-88964-017-1 chf 22 / euro 18 — genre monographie sujets abordés art contemporain, peinture, technologie, mouches — texte de David Lemaire format isbn
ant s is a p e r s e g a m ’i d Un festin e appétit tr o n x u te u o d s ir x d’éli de beauté... N ZÉ TE NATACHA DO IS RT L’A E D E R U LA PEINT ENCE DE RESSENTIR L’ABS T N A IS FA IT FA NOU S . ’A JAMAIS ÉTÉ LÀ N I U Q SE O H C QUELQUE
———Née en 1991 dans le canton de Neuchâtel, Natacha Donzé vit et travaille à Lausanne. Après avoir obtenu un diplôme en design textile à Paris en 2011, elle poursuit sa formation à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) et obtient un Bachelor en arts visuels en 2014. La pratique artistique de Natacha Donzé est centrée autour du médium de la peinture. Ses œuvres picturales sont une combinaison d’images synthétisées par notre cerveau, distillées sans hiérarchie par notre mémoire. Natacha Donzé met en place un processus de reconnaissance d’images où les fragments d’objets et lieux stéréotypés de notre société se côtoient… Elle a déjà présenté son travail lors de plusieurs expositions personnelles et collectives, dans des galeries d’art indépendantes, notamment Espace Quark à Genève, Harpe 45 à Lausanne ou encore Milieu à Berne. Son travail est également présenté dans diverses institutions. En janvier 2018, elle participe à la Biennale d’art contemporain au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds et obtient le Prix Jeune Talent. À cette occasion, l’une des peintures exposées a fait l’objet d’une acquisition et entre ainsi dans la collection du musée. ———
DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S
EXTRAITS
DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S
EXTRAITS
DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S
EXTRAITS
DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S
58
Le seuil de l’étang I , 2020, acrylique sur toile, 220 × 165 cm
EXTRAITS
C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY
ART&FICTION
ÉCRIT D'ARTISTE
Patricia & Marie-France Martin
Patrick. 13 dramolets
Les lectures-performances de la série Patrick (2008-2015) construisent un corps textuel et fantomatique dont la coupe méticuleuse des cheveux en deux fois quatre au moins, la digression dans le détail du détail, la citation à tout bout de champ, le transfert improbable des codes de l’écrit dans le vivant, l’auto-cannibalisme ouvrant sur la digestion infinie et l’éternel des restes forment l’ossature… La chair serait ce vocabulaire trop snob pour l’être vraiment, entre hit-parade français, vitrine de librairie de la dernière rentrée littéraire, séminaire lacanien, histoire de l’art un peu désuète et news feed, toutes sources où Patricia & Marie-France Martin puisent en fans absolues, forcément absolues.
Le personnage de Patrick est né il y a onze ans, en 2008, à la faveur d’une performance imaginée par les sœurs jumelles à Bruxelles, Patrick, reviens ! Depuis, cet avatar s’est imposé comme un feuilleton dans l’univers des deux artistes, qui l’ont rappelé déjà dans douze épisodes. Mi-poétiques mi-didactiques, mais où l’humour affleure toujours, truffées de références culturelles de toutes natures et époques, ces conférences s’autorisent tous les rapprochements, à l’image de ce prénom en vogue dans les années 1960 qui se réfère autant à un personnage d’un court-métrage de J.-L. Godard, Tous les garçons s’appellent Patrick, qu’au frère des deux artistes décédé deux ans avant leur naissance.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —
11 x 17.5 cm, 240 pages 978-2-940570-80-5 chf 14.90 / euro 12 — genre écrit d'artiste, autobiographie sujets abordés vie d'artiste, performances, Patrick format
ERFO LES LECTURES -P UR K (200 8-2015) PO LA SÉRIE PATRIC IS R ASSEMBLÉES LA PREMIÈRE FO
© Stéphane Fretz
isbn
a r ç o n Deux filles et un g trages en treize court-mé burlesques... RMANCES DE
——— Patricia & Marie-France Martin sont sœurs jumelles et sont nées à Sierre en 1956. Diplômées de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris, elles vivent actuellement à Bruxelles et à Lyon. Elles développent une pratique artistique originale où la création a lieu à deux. Leurs œuvres regroupent peintures, dessins, objets-sculptures en dentelles, photographies, installations, vidéos, sons. Depuis une dizaine d’années, elles se concentrent sur les performances. Elles sont présentes dans des publications de différents types (revues d’art, magazines et actes de colloques) qu’elles parasitent. Elles donnent des workshops sur la performance dans les universités et les écoles d’art. Elles ont exposé à Paris, Bruxelles, Londres et Genève, entre autres. ———
PAT R I C I A & M A R I E - F R A N C E M A RT I N | PAT R I C K . 13 D R A M O L E T S
EXTRAITS
PATRICK, C’EST OU BIEN OU BIEN
CR ÉAT ION 2 M A I 2010 — BRU X EL L ES
Shushlarry_Boissier_Soul_03.indd 6
GENÈSE « Partant de l’ouvrage Je suis bouleversé de l’artiste Arnaud Labelle-Rojoux, Trouble explore les plis et replis des arts mineurs : chansonnettes, musiquettes, berceuses, strass et pacotilles. Tout l’attirail de ce qui nous met la larme à l’œil et nous fait pleurer, de rire ou de tristesse, pour un instant ou une éternité. » Programme du Festival/performance Trouble#6. Considérant la thématique sentimentale du festival, nous répondîmes à la commande des Halles par une appropriation d’extraits de Tous les garçons s’appellent Patrick, court-métrage de Jean-Luc Godard (1959), scénario d’Éric Rohmer. Après la question Patrick, tu viens ? et l’injonction Patrick, reviens !, l’ultimatum Patrick, c’est ou bien ou bien s’imposa. Bruxelles, 2 mai 2010 — Création — Festival/performance Trouble#6, Halles de Schaerbeek, Bruxelles. Paris, 19 février 2011 — Reprise — Focus des arts de la scène de la Fédération W-B T/D, Nouveau Festival, Pompidou-Paris. L’épisode s’ouvrit par un générique parlé et guitarisé sur le thème du Mépris (Jean-Luc Godard, 1963). Thème décliné ponctuellement par le guitariste et compositeur, Hugues Warin, pendant que ma sœur et moi occupions tour à tour les six chaises disposées autour d’une table et qu’étaient projetés sur un écran de tulle des images et des panneaux dont les textes récapitulant les scènes du Godard ont été corrigés pour la cause. Bruxelles, 2020 —Dix ans après la création de l’épisode, neuf après la reprise, question cruciale : à quel endroit doit apparaître le synopsis de Tous les garçons s’appellent Patrick ? C’est ou bien ou bien. Celles et ceux qui n’ont pas vu les filles tomber dans le panneau zappent le synopsis. Celles et ceux qui les ont vues tomber dans le panneau font comme qu’ils veulent. SYNOPSIS « Charlotte et Véronique sont étudiantes et occupent le même appartement à Paris. Elles se donnent rendez-vous au jardin du Luxembourg. Charlotte, arrivée la première, s’impatiente et se fait courtiser par un certain Patrick, qui l’invite à prendre un verre puis lui fixe un rendez-vous. Charlotte à peine partie, Véronique arrive et se fait aborder par le même Patrick qui lui
01.05.20 14:46
tient le même discours avec un rendez-vous pris pour le surlendemain. De retour chez elles, Charlotte et Véronique évoquent leur rencontre avec leur Patrick respectif. Avant de se rendre compte, le jour suivant, en apercevant un jeune homme embrasser une femme dans la rue, qu’il s’agit du même. » Charlotte et Véronique ou Tous les garçons s’appellent Patrick (Wikipédia). PLAYLIST & FIGURES (ABSENTES) France Gall, Laisse tomber les filles, 1964. Paroles et musique de Serge Gainsbourg. Les clips sont annoncés et les notes de bas de page en restituent les paroles ou décrivent les scènes reprises. ENVOI — Les nunuches c’est qui ? — Les deux nénettes ? Ma sœur a voulu faire la blonde et la brune, moi j’ai dû faire Patrick – c’est peut-être lui l’esprit qui tourne autour de la table.
PAT R I C I A & M A R I E - F R A N C E M A RT I N | PAT R I C K . 13 D R A M O L E T S
58
GÉNÉRIQUE C’est d’après Tous les garçons s’appellent Patrick de Godard. ...
Le scénario est d’Éric Rohmer. ...
Il y a Jean-Claude Brialy – il est absent ce soir, ...
mais Hugues Warin est à la guitare. ...
EXTRAITS
PAT R ICK. 13 DR A MOL ETS
...
Les titrages des panneaux ont été réalisés par […]. ...
Le son est assuré par […]. ...
[…] s’est occupé de la production technique et […] est responsable de la lumière. Mais ce soir c’est […] à la régie plateau et aux lumières. ...
[…] filme et […] fait les photos – pour les archives et pour nous vendre.
Il y a deux filles. ...
Leurs pulls ont été achetés chez H&M collection mailles Sonia Rykiel reine du tricot – toutes les filles portent les mêmes. ...
Ma sœur fait Véronique la blonde1. ...
brune2.
Moi je fais Dominique la Ça m’a déplu parce que les hommes préfèrent les blondes. ...
Ce matin tout a changé, ma sœur a voulu faire la blonde et la brune et j’ai dû faire Patrick.
...
C’est une commande pour Trouble Sentimental, un ready-made augmenté et diminué par nous deux pour les deux. ...
« Le cinéma disait André Bazin substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. Patrick, c’est ou bien ou bien et Tous les garçons s’appellent Patrick sont les histoires de ce monde. »
...
Jérémy Zucchi et ma sœur ont repris quelques images du film – très peu à cause des droits d’auteur – et fait le portrait de Patrick. 1. La blonde c’est Charlotte dans le Godard. 2. La brune c’est Véronique dans le Godard.
DOMINIQUE ET VÉRONIQUE CHEZ ELLES 3
PATRICK ET LA BLONDE 4 Jardin du Luxembourg – Véronique lit au Soleil
Une chanson à la radio : « Casanova casanova où es-tu ? où es-tu ? Casanova Casanova que fais-tu ? que fais-tu ? Casanova Casanova ja ! ja ! »
— Ça me va pas mal les lunettes noires... Ho la vache, c’est quelle heure ? C’est quelle heure ? ! — 9h10. — Hhhhhh ciao je file ! — T’achètes le pull rayé ? — Oui, et la jupe noire aussi... Euh... tu passes par le Luxembourg ? — Oui, j’y serai entre 2 et 3.
3. Ma sœur fait les deux filles. J’ai supprimé les prénoms – qui dit quoi n’étant pas essentiel.
Clip5 Dominique entre dans le jardin – Véronique regarde sa montre
VÉRO — Oh vous alors ! Je vous dis que c’est une fille que j’attends ! Elle ne vient pas, je file. PAT — Vous partez pourquoi ? VÉRO — Parce que. PAT — Allez quoi, on va prendre un verre ! VÉRO — Je suis pressée. PAT — Oooh toutes les 4. Ma sœur fait Véro – moi je fais Pat 5. « PATRICK — Allez j’vous prête mes lunettes noires. Vous savez qui a eu l’idée le premier de planter des arbres dans Paris ? eh ben c’est Henri IV... Ça a l’air intéressant c’que vous lisez là, oooh d’l’anglais... j’vous prenais pour une française si-si... euh... do you speak Anglich ? Ah suédoise... Jag älskar dig ? ça veut j’vous aime j’vais un peu vite mais c’est tout c’que j’sais... Norvégienne ?... Finlandaise ! Aaah allemande oui deutsche sie sprach ?... Non pas espagnole... euh aaah japonaise... Mizoguchi Kurosawa ? vous n’êtes pas japonaise ?... Euh je parie je sais qu’vous attendez votre amoureux... Vous êtes idiote les garçons faut jamais les attendre ça leur fait les pieds... Il est bien ? Évidemment puisqu’il vous aime... Bon, qu’est-c’que j’pourrais encore vous dire d’intellligent... Et, et vous vous l’aimez ce garçon ? Quel genre de type est-ce, j’lui ressemble ? Aaaaah vous avez peur qu’il soit jaloux parce que j’vous parle, mais il faut les rendre jaloux, oooh s’il vous trouve avec moi vous verrez c’est c’qu’il y a d’mieux à faire ha-ha ! allez soyez méchante avec les hommes, ça leur dresse le poil ! Oooh y a pas d’quoi avoir honte... c’est trrrrès bien d’être amoureuse, soyez pas triste y viendra y doit chercher à s’garer. »
VERA ICONA, ABÉCÉDAIRE DE L’IMAGE SCÈNE Véronique Caye
Préfacé par Romeo Castellucci, abondamment illustré, VERA ICONA est une enquête artistique originale et rigoureuse sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. Ce livre sur l’image scène s’adresse aux spectateurs de théâtre, aux créateurs, aux étudiants en art mais aussi à toute personne qui s’interroge : « Qu’est qu’une image ? Que fait-elle, et que nous fait-elle ? Pourquoi l’image a-t-elle envahi nos plateaux de théâtre depuis une vingtaine d’années ? Comment le spectacle vivant témoigne-t-il de notre époque où l’image est omniprésente, incontournable? » VERA ICONA est une école du regard. En apprenant à voir, l’homme apprend à se voir.
Auteurs :
Véronique Caye Romeo Castellucci
Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage : Impression :
16.00 € 144 pages 16 × 22 cm Broché 250 g. 500 exemplaires SNEL, Vottem.
20 exemplaires ont été numérotés et signés par l’auteur. Conception graphique et mise en page : NNstudio.
Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be Dépôt légal : D/2021/14941/02 ISBN : 978-2-9602558-1-2 © 2021 Véronique Caye, textes et images © 2021 Hématomes, pour la présente édition
Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be Hématomes Éditions
Biographie de Véronique Caye
Extrait de la préface de Romeo Castellucci
Metteur en scène et vidéaste, Véronique Caye (Laboratoire Victor Vérité) explore le medium vidéo par une utilisation multiple du support : mise en scène, scénographies visuelles, vidéos, documentaires, installations, performances et enseignement. Après avoir contribué à une trentaine de spectacles, donné de nombreux workshops sur l’image scène (notamment au Centre National des Arts du Cirque, à l’ESCA-Le studio d’Asnières, au Centre d’Études théâtral de l’Université Louvainla-Neuve, à l’ESAVL de Liège), elle décide de rédiger une enquête artistique sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. La démarche est soutenue par La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon – Centre National des Écritures du Spectacle – qui l’acceuille en résidence en 2018 puis en 2019 pour l’écriture du manuscrit.
[...] «L’abécédaire de Véronique Caye est axé sur la présence de l’image dans l’environnement qu’elle étudie, à savoir la scène théâtrale. Les images sur lesquelles elle enquête, en prenant appui sur son expérience artistique personnelle, veulent tout de nous. Ce sont les images qui nous regardent». [...]
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
HORIZON VÉRONIQUE CAYE Barbara Polla, Paul Ardenne
Livre d’artiste publié à l’occasion de l’exposition éponyme à la galerie Analix Forever de Genève. Autour d’une captation d’horizons de la côte atlantique (120 jours, 120 horizons) se tisse un portrait de l’artiste, avec trois contributions de Barbara Polla et Paul Ardenne: un entretien, un texte fictionnel et un texte critique. Horizon Véronique Caye, c’est une histoire d’amour. D’amour entre femmes, entre galeriste et artiste, d’amour des images, des mots, de la poésie – d’amour cosmique, aussi. D’amour au sens même du Cantique des Cantiques : « Va vers toi-même ».
Couverture provisoire
Autrice : Barbara Polla, Paul Ardenne Photographies : Véronique Caye Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage :
Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be
10.00 € 128 pages 14 × 19 cm Dos collé 210 g. 200 exemplaires
Dépôt légal : D/2021/14941/03 ISBN : 978-2-9602558-3-6
Conception graphique, mise en page et impression : NNstudio.
© 2021 Barbara Polla, Paul Ardenne, pour les textes © 2021 Véronique Caye, pour les photographies © 2021 Hématomes, pour la présente édition
Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be
P
Hématomes Éditions
À propos de Paul Ardenne
Extrait de l’entretien entre Véronique Caye et Paul Ardenne
Paul Ardenne est écrivain, historien de l’art et commissaire d’expositions. Il est notamment l’auteur de L’image Corps. Figures de l’humain dans l’art du 20e siècle et de Portraiturés (éditions du Regard), ainsi que de Images-Monde. De l’événement au documentaire, avec Régis Durand (éditions Monographik).
[...] Dans votre première exposition (Genève, P 2021), vous mettez dès l’entrée le spectateur en immersion dans un paysage fait de moniteurs TV restituant des plans vidéos fixes sur l’océan Atlantique. Pourquoi ce dispositif ? L’endroit est important. Je filme plein V ouest. C’est la côte sauvage, l’Océan Atlantique, le continent en face, au loin, c’est l’Amérique. Pour moi, filmer l’horizon c’est filmer l’ouvert, le possible. Cet endroit est très dégagé, il offre une ouverture maximale. Vous avez filmé ces scènes d’eau durant P le premier confinement, en mars-avril 2020, puis durant l’été puis l’automne 2020, à Belle-Île en mer, avec une grande constance : un filmage exécuté au quotidien, à 14 h 30, au même endroit, deux fois deux minutes. V Ces Horizons, c’est la régularité : aller filmer tous les jours à la même heure. L’occasion de me rendre compte que ce paysage est universel, intemporel, qu’il se moque de ma situation, qu’il se moque de la Covid-19.
À propos de Barbara Polla Barbara Polla est galeriste, poète et écrivain. Elle cherche dans l’art, et plus particulièrement dans l’art vidéo, l’or du temps et la beauté des choses. Elle est notamment l’auteur de Femmes Hors Normes (Odile Jacob). Sa galerie Analix Forever célèbre ses trente ans en mai 2021, au moment de l’exposition.
Biographie de Véronique Caye
[...]
Metteur en scène et vidéaste, Véronique Caye (Laboratoire Victor Vérité) explore le medium vidéo par une utilisation multiple du support : mise en scène, scénographies visuelles, vidéos, documentaires, installations, performances et enseignement. Après avoir contribué à une trentaine de spectacles, donné de nombreux workshops sur l’image scène (notamment au Centre National des Arts du Cirque, à l’ESCA-Le studio d’Asnières, au Centre d’Études théâtral de l’Université Louvainla-Neuve, à l’ESAVL de Liège), elle décide de rédiger une enquête artistique sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. La démarche est soutenue par La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon – Centre National des Écritures du Spectacle – qui l’acceuille en résidence en 2018 puis en 2019 pour l’écriture du manuscrit.
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
La Houle Éditions — Art & Littérature
Compost est issu de recherches menées par Marie Lécrivain lors d’une résidence intitulée Colporter, diffuser, éditer à Fructôse Dunkerque et au sein de bibliothèques et collections patrimoniales. Ce livre collectif questionne le colportage en tant que forme éditoriale à la lumière des pratiques artistiques et littéraires d’aujourd’hui. Du colporteur, on retient à la fois la figure du vendeur en itinérance, une pratique de transmission et de diffusion des livres et des idées, un circuit d’échanges et de développement des connaissances en Europe. Mais cette figure est également liée à toute une littérature populaire du XVIIe au XIXe siècle que l’on nomme la bibliothèque bleue. Sa particularité est de compiler des genres variés, des formes hybrides littéraires et graphiques.
COMPOST ED. MARIE LÉCRIVAIN avec Les contributions de Madeleine Aktypi, JEAN-BAPTISTE Carobolante, Luc Delwaulle, Jérôme Dupeyrat, Donovan Le Coadou, Stéphane Le Mercier, Laetitia Legros, CATHERINE LENOBLE, Lauren Tortil.
Compost rassemble une dizaine de contributions d’auteurs et d’artistes qui résonnnent avec les formes que peuvent prendre aujourd’hui la figure, la pratique et la littérature du « colporteur ». Ainsi, on découvre une série de prophéties de femmes à travers les siècles et les continents, on suit un colporteur jusque dans l’Amérique spiritualiste, on ouvre les portes d’une collection très particulière, on se balade sur le port de Dunkerque à la recherche d’huîtres, de nature et de bâtiments cachés… Ce palimpseste éditorial assemble également une série d’archives de colportage glanées entre 2017 et 2019.
Livre collectif / histoire du livre et de l’art / litterature de colportage / arts visuels Édition La Houle, Bruxelles et Fructôse Dunkerque 15 × 21 cm / 64 p. / dos carré collé Impression en couleurs riso Textes FR + illustrations ISBN 978-2-930733-11-1 / CLIL : 3682 Arts graphiques 200 ex. / 15 € Sortie : avril 2021 Diffusion BE : AdyBooks (MDS Benelux) FR : Paon/Serendip (Serendip) CH : Paon/Serendip (Servidis) www.la-houle.com/compost
mille feuille éditorial et collectif sur le colportage et la transmission de textes et d’images aujourd’hui Collection
Poly
AU R É L I E N C AT I N
NOTRE CONDITION ESSAI SUR LE SALAIRE AU TRAVAIL ARTISTIQUE
Avec cet essai sur la condition des artistes-auteur·es, nous allons jeter en pleine lumière toute une production de valeur maquillée en passion et en amour de l’art. En nous posant comme des travailleur·ses, nous allons déborder du champ de la culture pour entrer dans celui de la lutte. Au-delà de la question de notre rémunération, l’enjeu du salaire se situe au niveau du rapport politique que nous entretenons avec les structures économiques et sociales qui déterminent notre activité. À l’heure d’un durcissement du capitalisme qui se traduit par l’uberisation de la société, et dans nos milieux par la prise de pouvoir des fondations d’entreprise et des groupes d’édition, il est temps que le travail artistique soit rendu visible afin que nous puissions l’émanciper des puissances d’argent. Derrière le cas des artistes-auteur·es, c’est bien la question d’un devenir commun qui transparaît, car à force de régressions et de renoncements, le travail a été ravalé au rang de mal nécessaire nous entraînant vers une catastrophe anthropologique et environnementale. En nous organisant pour transformer notre condition, nous allons apprendre à déjouer cette prétendue fatalité.
Format : 12 x 18,3 cm, 68 pages ISBN : 978-2-9571574-0-2 Prix : 10 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Art contemporain / Siences sociales Sortie : Février 2020
À PROPOS DE L’AUTEUR Aurélien Catin est auteur et militant pour les droits économiques. Membre de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat, il étudie la notion de « salaire à vie » en particulier dans le champ des arts visuels. Il fait partie du collectif La Buse qui rassemble des plasticien·ne·s, des commissaires d’exposition et des chercheur·se·s en vue de conquérir un véritable statut de travailleur·euse·s de l’art.
SOMMAIRE Avant-propos – p. 7 Note sur l’engagement – p. 13 De la propriété intellectuelle au travail artistique – p. 17 Du salaire pour les artistes – p. 25 Pour une extension du régime des intermittent·es – p. 33 Vers une Sécurité sociale de la culture – p. 41 Conclusion – p. 51
AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION
EXTRAITS Nous pourrons toujours exposer dans des lieux alternatifs, publier dans des médias indépendants, performer sur des plateaux confidentiels en périphérie des grandes villes. Cependant, il ne suffit pas d’être libres dans la marge si partout ailleurs nous nous soumettons à des règles iniques. Face à la régression sociale, nous devons porter le fer au cœur du dispositif, livrer bataille au sein même de notre milieu de travail. Les arts visuels et le livre ne sont pas en lévitation au-dessus de la société. Ce sont des domaines occupés, ni plus ni moins que les autres activités humaines. La logique du profit les gouverne et les façonne selon des principes qui ont fait la preuve de leur nocivité. […] Nous ne mettrons pas fin à l’exploitation que nous dénonçons à longueur de tribunes, ou à mots couverts entre quatre murs, par des chartes de bonnes pratiques. Nous ne conquerrons pas de droits nouveaux en nous accrochant à des prérogatives de rentiers, aussi nécessaires soient-elles en l’état. Nous ne libérerons pas le partage des œuvres et des idées en défendant la propriété intellectuelle. Au contraire, nous nous rendrons complices de leur accaparement. Nous ne serons pas solidaires de nos camarades curateur·rices, médiateur·rices, installateur·rices, correcteur·rices, professeur·es, critiques, si nous n’assumons pas d’être également des travailleur·ses de l’art. Cette proposition est une manière de contrecarrer une situation intenable, qui nous est imposée d’autant plus facilement qu’elle n’est jamais débattue. Nous allons jeter en pleine lumière toute une production de valeur maquillée en passion, en vocation, en amour de l’art. Avant-propos, p. 7-10 Une première idée serait de revendiquer l’augmentation de la part du salaire dans nos revenus au détriment de la facture et de la note de droits d’auteur. Pour bien saisir le sens de cette proposition, il faut distinguer le salaire proprement dit des autres formes de rémunération que sont l’aide à la création, la bourse, les honoraires et le droit d’auteur. Là où ces revenus visent à satisfaire des besoins ou à contrebalancer des frais, le salaire valide un travail. En même temps qu’il reconnaît une contribution à la production de valeur, il pointe un profit, c’est-à-dire le fait qu’un tiers s’approprie une part de la valeur produite. Ainsi, l’obtention du salaire n’est pas l’aboutissement de la lutte mais son point de départ. Pour Silvia Federici, l’objectif n’est pas seulement d’arracher un peu d’argent aux capitalistes mais d’ouvrir une « perspective politique » en enchâssant l’activité dans un contrat social qui puisse être négocié, débattu et contesté. Chapitre 2, p. 27-28 Avec notre condition, c’est notre milieu professionnel qu’il faut changer. Dans sa forme actuelle, l’économie de l’art est violente et inégalitaire : quelques puissances la dominent et l’orientent en fonction de leurs intérêts tandis qu’une multitude de collectifs et de structures se débattent dans une précarité insoutenable. Pour résister au mécénat d’entreprise, à la spéculation sur les biens culturels, à la marchandisation de la littérature et à l’exploitation des travailleur·ses de l’art, il faut s’attaquer à la racine du problème et opposer une puissance collective à la force des groupes capitalistes. Par son pouvoir d’investissement, une Sécurité sociale de la culture supplanterait les investisseurs toxiques et soutiendrait l’émergence d’entreprises et de structures publiques ou alternatives plus intéressées par les pratiques artistiques que par les pirouettes entrepreneuriales. Nous pourrions ainsi produire et diffuser selon des modalités librement choisies, offrir une reconnaissance à des formes plastiques et littéraires restées marginales, présenter des discours qu’on n’entend jamais et faire émerger des artistes issu·es de milieux peu ou mal représentés. Conclusion, p. 54-55
AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION
ARTICLES & ENTRETIENS Entretien avec Aurélien Catin dans Documentations : https://documentations.art/Entretien-Aurelien-Catin-Notre-condition-essai-sur-le-salaire-au Article d’Aurélien Catin dans Le Monde diplomatique : https://www.monde-diplomatique.fr/2020/08/CATIN/62102 Entretien avec Aurélien sur Hors-Série : https://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2021-04-10/Art-work-is-work-id444 Article d’Auréien Catin dans la revue L’art même, no 84 : « Où en sommes-nous ? Une relecture de Notre condition à l’heure du coronavirus »
NOTES Lorsque son écriture a été terminée, Notre condition a été mis en ligne au format PDF et rendu disponible au téléchargement sur le site de Riot Éditions : https://riot-editions.fr/wp-content/uploads/2020/02/Notre_condition-Aurelien_Catin.pdf Tous les exemplaires de ce livre sont imprimés en risographie, reliés et façonnés par Riot Éditions à Saint-Étienne.
AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
hello@surfaces-utiles.org
Piero Bisello (éd.)
A Few Homers
A FEW HOMERS
“Homer” est une traduction anglaise du mot hongrois fusizni, désignant une pratique subversive de la Hongrie communiste des années 1970 décrite ainsi par le philosophe Miklós Haraszti : à l'insu de leurs patrons, les ouvriers des aciéries se distraient du travail répétitif en utilisant les machines et les outils de l’usine afin de fabriquer des objets pour eux-mêmes. Objets banals, s'ils n'étaient pas des étincelles de la vie : de vrais rêves d'expression de soi et d’une libre pensée, ces « perruques » (l’une des traductions du terme en français) consistent en des choses comme des cendriers, des cache-pots de fleurs, des porteclés – un travail indépendant, peut-être ? A Few Homers rassemble des œuvres d'art et des textes liés à cette pratique, parfois directement et parfois pas. Enfin, ce livre tente de mêler l'art et le travail, tout comme les “homers” luttent à le faire.
”I work in a callcenter, this job is a brain massacre, SURFACES UTILES
Éditeur : Surfaces Utiles, Bruxelles Format : 10,5 × 16,5 cm, 104 pages Langue : EN Édition : Piero Bisello Design graphique : Olivier Bertrand Impression : Graphius, Bruxelles ISBN : 978-2-931110-03-4 Tirage : 500 ex. Prix : 12 € Cette publication a été soutenue par That Might Be Right, Bruxelles.
here is my phone drawings“ Avec les textes et contributions artistiques de Lotte Beckwé, Guillaume Boutrolle, Facteur Cheval, Miklós Haraszti, Lorenza Longhi, Emanuele Marcuccio, Laurent Marissal, Céline Mathieu, Batsheva Ross, Juan Pablo Saenz, Shervin(e) Sheikh Rezaei, Erik Thys et Bas van den Hout.
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
hello@surfaces-utiles.org
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
hello@surfaces-utiles.org
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
contact@surfaces-utiles.org
Pierre Leguillon
La légende punaisée dans le ciel Manuel pour un livre Pierre Leguillon
La légende punaisée dans le ciel Manuel pour un livre
Les notes retranscrites dans ce manuel visaient la réalisation d’un livre, imaginé pendant l’hiver 2003–2004, tandis que Pierre Leguillon était résident à la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome. Pendant quelques semaines, il est resté cloîtré chez lui, vivant de manière totalement décalée, dans l’espoir de trouver la forme que prendrait son livre. Ce livre tentait d’adapter à l’espace de la page une projection de diapositives sonorisée, un format que l’artiste utilisait exclusivement depuis une dizaine d’années. Les formules, au ton péremptoire et au caractère définitif, étaient presque toujours rédigées au feutre et en capitales, très tard dans la nuit ou au réveil, tardif. Ce livre n’a toujours pas vu le jour, mais égalera-t-il jamais l’entité que forment ces idées contradictoires ? Car ce fatras, remanié dans ces pages pour pouvoir être partagé, dessine en creux une forme idéale, convoitée par beaucoup d’autres avant lui.
Ou comment un « non-livre », qui Surfaces utiles
Éditeur : Surfaces Utiles, Bruxelles Format : 10,7 × 15,2 cm • 4 différentes couleurs de couverture • 64 pages noir + 4 pages couleurs Langue : FR Conception : Olivier Bertrand, Pierre Leguillon et Jan De Meester Transcription typographique : Olivier Bertrand avec Emma Corbique Corrections : Sylvie Eyberg Impression : Cultura (Jan De Meester), Wetteren, Belgique ISBN : 978-2-931110-02-7 Tirage : 500 ex. Prix : 12 €
n’avait jamais paru, est finalement devenu un anti-manuel. Si Surfaces Utiles promeut une hétérogénéité de pratiques artistiques, littéraires et typographiques, chaque nouvelle publication est aussi pour la maison d’édition l’occasion de chercher des modèles économiques alternatifs à l’industrie de l’édition, en complicité avec ses acteurs, et notamment par l’appropriation et le détournement des processus d’impressions standardisés. Ce sont les disponibilités matérielles — du papier stocké depuis parfois de longues années et deux techniques d’impression différentes, offset et numérique, que l’imprimeur Jan De Meester a accepté de mettre à notre disposition, en jouant le jeu de Surfaces Utiles — qui ont donc déterminé la forme de cette Légende punaisée dans le ciel.
Réunis autour de ces ressources, l’artiste, l’éditeur et l’imprimeur ont tour à tour échangé leurs casquettes pour aboutir à cette forme inédite : un livre (épais), qui reproduit le manuscrit original, au centre duquel se trouve glissé un exemplaire du « manuel pour un livre ». Le premier est imprimé en numérique, et le nombre d’exemplaires vendus par souscription a déterminé le volume de tirage du second, imprimé lui en offset. Ce dernier circule également de manière autonome, émancipé du livre-mère.
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
contact@surfaces-utiles.org
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
II
contact@surfaces-utiles.org
III
surfaces utiles
Ou comment un « non-livre », qui n’avait jamais paru, est finalement devenu un « anti-manuel ».
12 EUR ISBN 978-2-931110-02-7
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
contact@surfaces-utiles.org
NOVEMBRE
C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY
ART&FICTION
ÉCRIT D'ARTISTE
Florence Grivel
Sfumato
J E N 'A I J A M A I S V U L A J O CO N D E E N V R A I
Sous de faux airs de divagation autour de la formation artistique de l'auteure, Sfumato est un conte alchimique, un récit initiatique où la narratrice passe – selon la structure classique du genre – d'une quête de ses besoins vers celle de son désir. Dans une succession de vignettes visuelles et richement colorées, elle est tantôt déboussolée par son bagage d'historienne de l'art et tantôt orientée par des rencontres qui la prennent au dépourvu et qui lui indiquent que l'énergie vitale qu'elle cherche dans son commerce avec l'art n'est pas où elle le pense. Pivot du récit, une
affiche portant une reproduction de La Joconde se retourne pour montrer son verso monochrome blanc, puis s'enroule pour former la fiole qui recèle l'élixir de vie qui apaisera la narratrice – pour un temps. D'une écriture enjouée, l'auteure s'échappe des salles de musée vers les collines toscanes, flâne au marché et plonge dans les eaux vivifiantes d'une plage marseillaise. Au passage, elle aura pris des nouvelles de Vermeer et de Duchamp, se sera souvenue de Rosemarie Castoro et d'Yves Klein, mais n'aura toujours pas vu La Joconde en vrai.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 5 N OV E M B R E 2 0 21 —
11 x 17.5 cm, 204 pages 978-2-88964-012-6 chf 14.90 / euro 12 — genre récit autobiographique sujets abordés histoire de l'art, formation du goût, La Joconde format isbn
La Joconde is s s a i a j' , ir o s n U ouvé tr i a l' je t E . x u o n s u r m e s ge amère. TRIARCALES UNE ENQUÊTE SU
R LES VALEURS PA E L'ART DE L' HISTOIRE D
———Passionnée par les gens et les aventures créatives, Florence Grivel est historienne de l’art de formation. Après avoir enseigné cette discipline à l’École des arts appliqués à Vevey, elle devient responsable de l’Unité de théorie de l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne) jusqu’en 2004. Depuis 2001, elle travaille comme spécialiste en arts visuels dans divers magazines culturels de la RTS. En parallèle, elle est auteure de fictions (Fastfridge, éd. Castagniééé, 2009; Conquistador, éd BSN Press, 2013), crée des pièces et des performances pour la scène (Marcelle, Théâtre de la Tournelle, Orbe, 2011; Tour de chambre, autoportrait chanté, Théâtre de la Tournelle, Orbe, 2012), peint, a publié deux recueils d’aquarelles en dialogue avec les poèmes de Julien Burri (Ice&Cream, éd. art&fiction, 2014; Lacunes, éd. BSN Press, 2019), écrit des textes et des entretiens d’artistes, collabore régulièrement à Plans-Fixes (Marie-Thérèse Chappaz, Gaspard Delachaux, Igor Ustinov…), est commissaire d’expositions (Poya, François Burland, Musée gruérien de Bulle, 2012; De mèche, Lorna Bornand, Musée gruérien de Bulle, 2015; Archisalé, Sophie Guyot, Musée gruérien de Bulle, 2016; Atomik Magik Circus, François Burland, Théâtre de l’Oriental, Vevey, 2014; SuperNova Martigny, François Burland, Manoir de la Ville de Martigny, 2017; Checkpoint, François Burland, Audrey Cavelius, Les Chemins Pédestres, Stanislas Delarue, Ferme des Tilleuls, Renens, 2021), collabore au projet CultuRadio (2014-2020), travaille comme co-scénariste au cinéma (La moto de ma mère et Cœur animal de Séverine Cornamusaz) et en bande dessinée (Sine Nomine, éd. Infolio, 2013), conçoit des audioguides pour des expositions de diverses institutions culturelles et s'est lancée dans la production de podcasts en créant avec deux amis la société Youngpods.———
F LO R E N C E G R I V E L | S F U M ATO
En guise d’entrée. Il y a quelques années, je pars à Dresde, La ville historique détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale est reconstruite à l’identique grâce à des vues peintes par Bellotto, un artiste vénitien du XVIIIème. À Dresde, il fait froid, je marche dans des rues qui ont la même tête que dans les années 40 sauf qu’elles en sont l’imitation. Je n’aime pas ce mot imitation, encore moins lorsqu’il est précédé d’un « l » apostrophe. Je crie ce mot : « l’imitation ». Et je prends en plein sternum l’écho d’une réduction, d’une oppression, comme lorsque je conduis sur une autoroute. Ce que je ne fais plus depuis longtemps. Malgré les premiers flocons, le froid ambiant, et ce drôle d’effet d’être assise dans une boule à neige, je sirote un jus de cerise glacé, spécialité du coin. J’ai rendez-vous au musée, plus précisément à la pinacothèque. Autrement dit, la boîte qui contient des tableaux. Ce musée est dédié aux maîtres anciens, du XVème au XVIIème siècle. Il y a là une collection d’oeuvres du nord et du sud : école flamande - école italienne, readers digest. Première salle, les italiens. Botticelli, Giorgione, Titien, Raphaël, Veronese, Mantegna, Le Tintoret, Pintu-ricchio. Je les reconnais tous. Seule dans les salles vides, je sprinte sur le parquet. Voir enfin en vrai ces peintures que je n’ai côtoyées que dans mes livres d’histoire de l’art. Des hits, des sommets, patiemment analysés, commentés. Felicità, Gloria ! Je roucoule, mais je ne vois rien, je ne sens rien.
EXTRAITS
verdâtre, les visages sont éclairés à la bougie ainsi que par une autre source lumineuse venant de ladroite. La touche est étonnamment dynamique pour l’époque qui privilégie la maîtrise. ça bouge au dedans du tableau, surtout sur la gauche : ce jeune homme qui me fixe, les joues roses, le visage à peine terminé. Sa présence me touche, elle me rejoint. Mais bon, faut pas pousser non plus, au moment pile où surgit cette émotion, de l’oeil gauche, je lis le cartel. Mon émotion a fin nez, c’est un Vermeer. Quelque temps plus tard, j’ai voulu retrouver le tableau. Il appartient à la première époque du peintre de Delft : 1656, dix ans avant qu’il ne réalise la fameuse Jeune fille à la perle. L'oeuvre s’intitule L’Entremetteuse. En réalité, personne ne joue aux cartes. Ma mémoire n’a sélectionné que le personnage de gauche. Ma mémoire a viré son immense chapeau noir, n’a gardé que son visage. Il nous sourit. Il nous invite à cette scène où l’on voit une femme en jaune assise. Un homme regarde par dessus son épaule et entoure son buste de son bras, il est en train de lui donner une pièce. Une autre femme à la mine intrigante, portant une coiffe sombre, observe ce qui se trame. Par le menu : la Joconde comme une bonne excuse. Pourquoi sourit-elle ? Avant elle, mis à part « l’Homme qui rit » d’Antonello da Messina réalisé en 1470, aucun portrait féminin « laïque » ne montre une figure souriante. Je me suis aussi toujours demandé pourquoi elle croisait les mains comme ça. Habituellement, les peintres en profitent pour glisser un attribut. Un livre par-ticulier, une fleur qui caractérise le personnage, quelque chose. Là, rien. Juste cette posture légèrement de trois quarts, ce visage qui nous fixe et cet étrange sourire.
Leur pédigrée et mon autosatisfaction ont pris le pas sur l’œuvre.
C’est sans doute ça son attribut, ce sourire.
À la toute fin de cette visite turbo, je parviens dans une salle plus modeste que les autres. Un petit tableau aimante mon attention, une scène de genre. Quatre personnages jouent aux cartes, sans doute une oeuvre du XVIIème hollandais. Concentrés dans un intérieur sombre tirant sur le
Je dois avoir 22 ans, je suis étudiante en histoire de l’art, À l'université, on s’est baptisé la joyeuse coterie, une équipe de doux dingues amoureux de l’art et de la fête. Dans un délire de cafète, on décide de participer à un concours sur le thème de la Joconde.
F LO R E N C E G R I V E L | S F U M ATO
Notre point de départ : qu’est-ce qui la fait sourire? On raconte qu’un enfant de 8 ans, à qui l’on demandait son opinion sur la rai-son du sourire de Mona Lisa répondit: Rentrant un soir de son travail, Monsieur Lisa demanda à sa femme: as-tu passé une bonne journée ma chérie ? et Mona Lisa répondit en souriant : Imagine-toi que Léonard de Vinci est venu peindre mon portrait… Merci, Paul Watzlawick. On courge pas mal, on suppute. On cherche à transgresser aussi. Je me souviens qu’à cette époque-là, il y a dans notre ville une grande expo-sition consacrée à Bruce Naumann. Un artiste contemporain américain, un pionnier, une pointure. C’est la première fois qu’on découvre l’art vidéo; des sculptures en mouve-ment et des écrans qui se répondent, ça nous marque. La Joconde plongée dans un bain d’art contemporain, ça nous enthou-siasme. Dans l’impétuosité juvénile, nous ne connaissons pas encore la Joconde fa-çon Duchamp, des moustaches et un bouc posés sur sa sainte face, et ce titre, imitant (!) un acronyme en lettres romaines: L.H.O.O.Q. qu’il convient de lire à haute voix si l’on veut en goûter toute la malice.
EXTRAITS
Mona Lisa. Arrêt sur image, fondu enchaîné avec une reproduction de la Joconde, on est les rois du montage. Dans ces années-là, l’internet n’existe pas, Aujourd’hui, je me renseigne sur ce sourire dont nous avions imaginé la source. L’historien de l’art de la Renaissance, Vasari, rapporte que Lisa Gherardini, le modèle de la Mona Lisa, est alors en plein deuil ; pendant les séances de pause, de Vinci emploie des mimes et des joueurs de flûte pour l’égayer et prolonger sur le visage son expression subtile… Intuitivement, on n’était pas loin de la vérité. Dans notre installation vidéo, une fois que le sourire est atteint, ça se gâte. Léonard continue ses gesticulations, Mona Lisa est prise d’un fou rire si épouvantable qu’elle s’étouffe. Elle s’écroule et disparaît de l’écran, morte. Seule demeure sa silhouette noire, découpée dans le paysage ; de rage Léonard arrache sa barbe et quitte l’écran. Un succès, on reçoit le deuxième prix du concours.
Nous imaginons donc un dispositif avec deux écrans, sur l’un à gauche, Mona Lisa posant devant son paysage toscan réalisé par un collage de photocopies couleurs agrandies.
Lisa Gherardini. Est-elle vraiment la femme de ce Francesco del Giocondo qui souhaite que Léonard fasse le portrait de son épouse au début du XVIème? Cette commande tombe à pic, Léonard est un peu à court. Mona Lisa, Dame Lise.
À gauche, la femme ? Troublant cet atavisme. ça ne date pas d’hier. Dans une église, les femmes, avaient leur place du côté gauche.
La légende dit que si on ajoute un N à Mona, on obtient Monna, qui signifie en dialecte vénitien le sexe féminin. De là à imaginer que ce modèle est une prostituée il n’y a qu’un pas.
Le sinistre péché originel, les hommes à droite et la meilleure place est à la droite de Dieu.
Encore plus fort, des études très sérieuses ont planché sur le fameux visage.
Donc, l'écran de gauche avec Mona Lisa et sur l’écran de droite, Léonard, pinceau en main, grande gigue à la barbe postiche en ouate, génuflexions en caleçon fleuri. Il essaie de faire rire Mona Lisa. Au départ, ça n’est pas facile facile, Mona Lisa boude, fait la grimace. Si la vidéo est muette, j’assure la bande-son en faisant piailler un violon. Léonard se donne de plus en plus. Finalement, ça y est nous y sommes, les pitreries du peintre fixent pour l’éternité le sourire de
Si on le coupe symétriquement en longueur, apparaîtrait le profil d’un corps de jeune éphèbe nu : Salai, le disciple et possible amant de Léonard qui aurait posé en Mona Lisa. Le jeune homme retrouverait son genre planqué dans le visage du person-nage féminin, habile. Que n’a-t-on projeté sur cette œuvre ?
Éditions du Canoë
2021
5 novembre
Michel Thévoz
Genre : essai Préface de jean Dubuffet Format : 12 x 18,5 cm 32 illustrations couleur Pages : 320 Prix : 24 € ISBN : 978-2-490251-51-3 Michel Thévoz, né en 1936, professeur honoraire à l’Université de Lausanne, a été conservateur au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, puis conservateur de la Collection de l’Art Brut depuis sa fondation en 1976 et jusqu’en 2001. Il a consacré une trentaine d’ouvrages à des phénomènes borderline tels que l’académisme, l’art des fous, le spiritisme, le reflet des miroirs, l’infamie, le syndrome vaudois, le suicide. Il a publié récemment L’art suisse n’existe pas aux « Cahiers Dessinés » et Pathologie du cadre aux Éditions de Minuit.
Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16
Voici réédité l’ouvrage de référence sur l’Art Brut dans l’écrire, revu et complété, portant sur les documents rassemblés par Jean Dubuffet et Michel Thévoz à la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Notre s ociété logocentriste fait du langage un pouvoir, et mesure la compétence d’un individu à son aisance à cet égard. Corollairement, le psychiatre fonde ses diagnostics sur les perturbations de l’expression verbale. Or, derrière les murs de l’asile, ou dans la solitude de leur retraite, certains proscrits de notre société s’expriment par l’écrit, secrètement et assidûment. Exclus de l’échange social, tenus pour irresponsables, ils tiennent le langage de ceux qui n’ont plus rien à perdre, et qui n’ont plus à respecter les règles de communication : langage de la rupture et de l’intensité, qui transgresse insolemment la frontière entre l’écrire et le dessiner, et qui nous révèle l’envers de notre culture.
Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip
On n’écrit pas seulement pour formuler des idées. Pas seulement pour communiquer quelque chose aux lecteurs ou pour agir sur eux. Pas même nécessairement pour s’extérioriser, pour exprimer sa sensibilité. On écrit aussi parfois, et dans un tout autre sens, pour s’affranchir de soi, pour s’aventurer hors de la sphère personnelle dans un espace imaginaire où se défont les pôles d’émetteur et de destinataire des messages. Le langage en tant que système conventionnel de communication est alors mis à l’épreuve. Sans ces points de capiton que constituent le je, le tu et le il, qui l’arriment à des instances individuelles différenciées, il dérive et s’affole, perdant à la fois son sens et sa fonction. Ce jeu d’écriture, qui consiste à manipuler les mots non comme des instruments de communication mais comme des substances magiques aux effets imprévisibles, est un jeu dangereux, qui touche au principe premier de la socialité. Qui n’a pas été tenté, fût-ce le temps d’un rêve, de jouer ainsi à l’apprenti sorcier, et de se jouer soi-même en se livrant au langage plutôt que 3
de s’en servir ? L’institution culturelle est là, cependant, pour « faire façon » de tels détournements, s’ils se manifestaient de manière durable, et les réintégrer dans une communication au second degré nommée littérature. Celle-ci s’est constituée dans la société occidentale à la manière d’un appareil, avec ses organes administratifs et son réseau de contraintes, où agissent, en amont, la pression de la tradition, l’enseignement, l’initiation, le jeu des filiations et des sélections, et, en aval, les exigences de l’édition, l’attraction publicitaire, la consécration mondaine, l’attente des lecteurs, la vigilance des critiques – contraintes qui se redoublent dans le champ économique par les impératifs du marché du livre1. Ainsi la littérature comme discipline ne se dissémine en aventures individuelles que pour se recueillir et se recentrer continûment, par un travail de réorganisation interne toujours plus intégrateur. Elle redonne une manière d’encadrement institutionnel aux expériences d’écriture les plus exorbitantes, et elle reconduit à un niveau supérieur de sociabilité la répartition des rôles personnels, qui affronte non plus seulement cette fois le je au tu romanesques, mais l’écrivain à ses lecteurs. Or les écrits dont il est ici question ont pour caractéristique première d’avoir échappé à l’institution littéraire et de lui demeurer réfractaires2. Pour les désigner, nous avons adopté, faute de mieux, le terme d’écrits bruts, par
analogie avec celui d’art brut inventé par Jean Dubuffet : « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leurs propre fonds et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe3. » Encore le terme d’Art Brut peut-il lui-même prêter à confusion pour ce qu’il suggère d’immédiateté et de spontanéité à propos d’ouvrages qui sont justement le fruit d’une élaboration hautement réfléchie. Néanmoins, une fois levée cette équivoque, la notion d’écrit brut se définira essentiellement par opposition à la littérature telle qu’on l’entend ordinairement. On considérera comme écrits bruts des textes produits par des personnes non cultivées, ignorant (volontairement ou non) les modèles du passé, indifférentes aux règles du bienécrire, totalement étrangères par conséquent à l’institution littéraire, au monde des éditeurs, des critiques et des lecteurs, et n’ayant de rapport avec le livre, la revue
1 Cf. Jean DUBUFFET, Asphyxiante culture. 2 La présente étude porte essentiellement sur les textes conservés à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.
3 Jean DUBUFFET, L’art brut préféré aux valeurs culturelles in Prospectus et tous écrits suivants, tome I, p. 198-201.
4
5
ou le journal, que celui, très détendu, des gens du commun. Encore les auteurs d’écrits bruts se soucient-ils moins que les gens du commun d’être entendus, de communiquer leur pensée ; ils se sentiraient plutôt trahis par n’importe quelle forme de communication. Pour cette raison, ils se mettent en marge de la société, hors les normes, courant ainsi le risque d’être considérés comme mentalement malades – ce qui leur vaut dans bien des cas la détention psychiatrique. Malgré leur indifférence au code de communication et aux très hypothétiques destinataires de leurs messages – ou plutôt à cause de cette indifférence qui les soustrait à la normalisation culturelle et aux préoccupations de lucre et de prestige des écrivains professionnels –, ces auteurs abordent l’écriture avec un esprit de désinvolture, d’invention gratuite et irrespectueuse, de subversion jubilatoire, aussi bien dans le registre des idées que dans celui de syntaxe ou de l’orthographe. L’élément moteur de leurs travaux d’écriture, ce n’est pas la référence familière à des auteurs aînés dont il faudrait prendre l’exemple ou le contre-pied, c’est au contraire un malaise initial à l’égard de toute règle d’expression, un sentiment de non-appartenance qui se résout par une agression inventive contre le langage. La notion d’écrit brut lève une autre ambiguïté qui a pu être entretenue par l’art brut : on a beaucoup insisté sur l’inculture des auteurs, sur leur affranchissement de la tradition et de la mode, sur leur situation « orpheline » par rapport aux artistes professionnels pris, eux, dans des
filiations d’école. Peut-être trouve-t-on effectivement chez quelques-uns – mais quelques-uns seulement – des représentants de l’Art Brut un analphabétisme artistique à peu près intégral. Mais là n’est pas l’important. Ce qui compte, ce n’est pas le taux de notion inculquées, mais l’attitude adoptée à leur endroit. Le fait même qu’il existe ce qu’on peut considérer comme un art brut dans l’écrire est éclairant. En effet, ce serait une absurdité de parler en l’occurrence d’analphabétisme. Le recours au langage écrit indique déjà une relation littérale à l’écriture en général, c’est-à-dire avec la masse diffuse des discours institués. Ce rapport peut être d’appartenance ou d’exclusion, de déférence ou de transgression, d’usage fonctionnel ou de magie, d’application concrète ou de simulacre – c’est évidemment le second terme de ces alternatives qu’il faut retenir en l’occurrence. Les auteurs d’écrits bruts ne parlent pas une autre langue que les écrivains professionnels, ni une langue plus rudimentaire. Ils ne sont ni plus riches ni plus pauvres du point de vue linguistique, et n’affectent ni l’un ou l’autre état. Il faudrait plutôt les considérer comme des intrus danse leur propre langue, comme des voleurs, qui procèdent par rapts systématiques trahissant le sens des mots et perturbant les convenances de la syntaxe. Plus que d’une création ex nihilo, c’est d’un mésusage qu’il faut parler, ou d’un « bricolage » linguistique, au sens que LéviStrauss donne à ce terme.
6
7
MUSIQUE
densité
REMISE EN VENTEOCTOBRE OCTOBRE2019 2021 NOUVEAUTÉ
Collection discogonie
www.editionsdensite.fr
discogonie
Jimi Hendrix - Are You Experienced de Michel Delville
Are You Experienced paraît au Royaume-Uni le 12 mai 1967, à peine trois semaines avant d i bientôt s c o dans glesocharts n i e britanniques. À le Sergeant Pepper’s des Beatles, qu’il talonne l’époque, Hendrix a déjà engrangé trois tubes, « Hey Joe », « Purple Haze » et « The Wind Cries Mary » ayant atteint le top ten du classement des singles, et ce à peine un an après son arrivée en Angleterre. Sa musique, par sa beauté et sa violence inouïes, incarne peut-être plus que toute autre l’aura prophétique et la puissance primordiale du chamanisme. Bien plus qu’un simple instrument, sa guitare est un véritable bâton de pouvoir mis au service d’un parcours initiatique rempli de bruit et de fureur, de sexe et de mort, à l’instar des rites d’extase collective dionysiaques du monde antique. L’album de « Foxy Lady », « Fire », « Manic Depression », « Red House », ...
L’auteur : Michel Delville enseigne à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine, il est l’auteur de très nombreux ouvrages en langue anglaise parmi lesquels Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism et a participé à l’ouvrage collectif Boucle et Répétition. Après Radiohead : OK Computer, c’est sa deuxième contribution à la collection.
Jimi Hendrix : Are You Experienced 9,95 € ISBN 9782919296170 10 x 18 cm, 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs
À SUIVRE : Dominique A : La Fosette, PJ Harvey : Dry, Wire : Chairs Missing, …
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2017
Collection DISCOGONIE
Nick Drake : Five Leaves Left d’Alain Hertay et Alain Pire
discogonie.blogspot.fr
discogonie
Il aura fallu trois décennies à Five Leaves Left pour être redécouvert, suscitant un véritable d i s c quatre o go n i el’achèvement de cet phénomène de culte autour de Nick Drake disparu ans après album. Influencé tout autant par la musique baroque que par la poésie romantique, par Leonard Cohen que par les Beatles, Five Leaves Left a été produit par Joe Boyd, le producteur des premiers enregistrements de Pink Floyd. Celui-ci a su entourer le jeune musicien des meilleurs arrangeurs et d’un ingénieur du son au sommet de son art pour aboutir à l’un des plus beaux albums du folk britannique. Les auteurs se sont attachés à faire ressentir, de façon extrêmement détaillée, l’osmose qui régnait entre tous les intervenants de ce disque, mettant en évidence les moments précieux que recèle Five Leaves Left et battant en brèche la figure du poète maudit et isolé trop souvent accolée à son auteur. Chef-d’œuvre oublié du folk britannique, magnifiquement orchestré, un immense talent de songwriter trop tôt disparu... Les auteurs : Alain Hertay est formateur à la Haute École de la Province de Liège, auteur de Éric Rohmer, Comédies et Proverbes et collabore aux revues Culturopoing et La Furia Umana. Alain Pire est musicien et docteur en communication, auteur de l’Anthropologie du rock psychédélique.
Nick Drake Five Leaves Left 9,95 € ISBN 9782919296071 9782919296248 10 x 18 cm, 72 96 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Robert Wyatt : Rock Bottom, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine
densité
REMISERÉÉDITION EN VENTE OCTOBRE 2021 AVRIL 2020
Collection DISCOGONIE Neil Young Harvest de Christophe Pirenne
discogonie.blogspot.fr
discogonie
Harvest de Neil Young est l’un de ces étranges albums qui, au moment sa sortie, ne reçut ni l’assentiment de la critique, ni celui de son auteur ! Le public allait pourtant lui faire un accueil triomphal et le propulser au sommet des hit-parades des ventes de l’année 1972.
disco
gonie
Au fil des décennies, il s’est imposé comme un des albums clef de l’histoire du rock. C’est que, dans ses choix de production et d’instrumentation aussi bien que dans ses textes et dans son travail d’écriture, Neil Young réussit cette prouesse rare d’incarner son époque. Harvest peut s’écouter aussi bien comme une sorte d’acte de décès des utopies de la période hippie que comme l’acte fondateur de cet adult oriented rock qui s’imposera comme l’une des grandes tendances des décennies à venir, sans perdre pour autant cette hargne et ce son que lui envieront les hérauts du grunge.
L’auteur : Christophe Pirenne enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles à l’Université de Liège. Il vient de publier une vaste synthèse de l’histoire du rock chez Fayard. Ouvrages parus : - Une Histoire musicale du rock, Fayard, 2011 - Le Rock progressif anglais, 1967-1977, Honoré Champion, 2007 - Les Musiques nouvelles en Wallonie et à Bruxelles, 1960-2003, Mardaga, 2004 Neil Young Harvest 9,95 € ISBN 9782919296132 10 x 18cm, 84 p. broché, couverture à rabats en typographie 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2017
Collection DISCOGONIE
Robert Wyatt : Rock Bottom de Philippe Gonin
discogonie.blogspot.fr
discogonie
« I would prefer not to. » Comme Bartleby, le personnage de Melville, Robert Wyatt semble d i spop c oou quoigque o ncei soit e d’autre. Ne pas préférer ne pas. Ne pas choisir entre jazz, folk, s’astreindre à enchaîner couplet et refrain. Ne pas écrire des textes qui pourraient laisser entendre une intention, etc. Pour autant, avec Rock Bottom, Robert Wyatt se démarque des groupes où il a officié comme batteur avant l’accident qui le laisse paralysé : Soft Machine ou son avatar Matching Mole. Il renoue avec la candeur des mélodies, mais fuit l’évidence avec malice. C’est ainsi que Rock Bottom apparait comme un des disques les plus atypiques des années 1970. Avec Nick Mason du Pink Floyd aux manettes, sous le regard bienveillant de sa muse Alfreda Binge et en compagnie de virtuoses de ses amis, Robert Wyatt peut lancer sa drôle d’exploration des fonds marins. Cet OVNI lancé en 1974 dans le jeu de quille du rock progressif est inouï et mystérieux...
L’auteur : Philippe Gonin est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles, maître de conférence à l’université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges-Chevrier. Il est l’auteur de divers articles et ouvrages parmi lesquels Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, et Pink Floyd, The Wall.
Robert Wyatt Rock Bottom 9,95 € ISBN 9782919296040 9782919296255 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Nick Cave : Tender Prey, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 RÉIMPRESSION MAI 2019
Collection discogonie
Patti Smith : Horses de Véronique Bergen
www.editionsdensite.fr
discogonie
En 1975, dans un New York en surfusion, à l’écart du son des protopunks, surgit un disque d i sJanis c oJoplin,gPatti o n Smith i e est la pionnière culte, un brasier de poésie rock, Horses. Après d’un nouveau visage d’un rock au féminin, un rock anguleux, halluciné, aux confins des continents oniriques et des grands voyants de la littérature maudite. La fureur du rock des sixties s’est vue apprivoisée dans les seventies, récupérée par le show business. Le Patti Smith Group réinjectera de la sauvagerie, de la rébellion, des envols sous substances à un rock en passe de s’institutionnaliser. Celle qui est hantée par une tribu élective de voyants — Rimbaud, Genet, Modigliani, Jackson Pollock, Pasolini, Bresson, Brancusi, Isabelle Eberhardt… —, livre avec Horses un ovni explosif produit par John Cale. Dotée d’une aura, d’une présence scénique de derviche tourneur, de sa voix magnétique, ample, au timbre tour à tour rugueux, hypnotique, velouté, Patti Smith libère une liturgie orale incendiaire. L’album de « Gloria », « Land », « Free Money », « Redondo Beach »... L’auteur : Véronique Bergen est née à Bruxelles. Docteur en philosophie (thèse sur L’Ontologie de Gilles Deleuze), auteur d’essais, de romans, de poésie, d’articles en philosophie dans de nombreux recueils collectifs, membre du comité de rédaction de la revue Lignes, journaliste, critique pour diverses revues, notament pour la rubrique musique de La Nouvelle Quinzaine littéraire. Parmi les titres parus : Janis Joplin : Voix noire sur fond blanc, Al Dante, Jean Genet : Entre mythe et réalité, De Boeck, Hélène Cixous : La Langue plus-que-vive, H. Champion, Luchino Visconti : les promesses du crépuscule, Les Impressions nouvelles. Patti Smith : Horses 9,95 €€ ISBN 9782919296293 9782919296101 10,50 10 x 18 cm, 96 broché, 120p.p., broché couverture à rabats 2 couleurs À SUIVRE : Jimi Hendrix : Are You Experienced?, Dominique A : La Fosette
densité
AVRIL 2020 REMISERÉÉDITION EN VENTE OCTOBRE 2021
Collection DISCOGONIE The Cure : Pornography de Philippe Gonin
discogonie.blogspot.fr
discogonie
Dernier volet de la trilogie glacée, Pornography apparaît comme l’ultime étape d’un processus d’exploration des possibles. L’album est une sorte de « monument à la limite du pays fertile » (Paul Klee), brûlant les toutes dernières cartouches d’un homme, Robert Smith, qui n’aura d’autre solution après fuite. d i scela c oque la g o nNon i e une fuite en avant conduisant à la mort, mais une échappée vers ailleurs. Mise à nue violente et indécente dans les tréfonds de l’âme, plongée en apnée dans les profondeurs abyssales des craintes et tourments les plus sombres, Pornography ne pouvait être qu’un point d’achèvement après quoi il fallait disparaître... ou renaître. Ce petit livre n’a d’autres but que d’explorer les processus de création ayant conduit à ce disque aujourd’hui reconnu comme une pierre angulaire dans la carrière du groupe voire dans l’histoire de la musique pop-rock. Titre après titre, seront décryptés et analysés les sources, les mots, les sons, marqués par une tension sous-jacente ou réelle, martelés par les tambours de Tolhurst, poussés par les coups de boutoir de la basse de Gallup au-dessus desquels surnage la voix de Smith, à la fois tendue et fragile, noyée dans des guitares distordues et libres. Pornography c’est tout cela à la fois, un disque marqué par une tension permanente et dont on ressort épuisé... L’auteur : maître de conférences à l’université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges Chevrier, Philippe Gonin est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles. Ouvrages parus : - Jimi Hendrix, l’explorateur des sons, Symétrie 2007 - Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, Le Mot et le Reste, 2010 - Pink Floyd, Atom Heart Mother, Scérèn-CNDP, 2011 The Cure Pornography 9,95 € ISBN 9782919296118 10 x 18cm, 96 p. broché, couverture à rabats en typographie 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2018 2021 NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE
Collection DISCOGONIE
discogonie.blogspot.fr
discogonie
Nick Cave and the Bad Seeds : Tender Prey de François Girodineau
Sans doute le plus tendu, le plus à vif, le plus audacieux, le cinquième album des Bad Seeds,sorti d brute isco g odenFrom i e Her to Eternity (1984), en septembre 1988 possède à la fois la beauté et animale l’esprit blues fantasmé de The First Born is Dead (1985), la maturité et la clarté de Kicking Against the Pricks (1986), la poésie et la noirceur de Your Funeral… My Trial (1986). Sur un plan plus trivial, c’est aussi le disque de Nick Cave & The Bad Seeds qui s’est le plus vendu à sa sortie. À travers une collection de dix morceaux a priori hétérogènes, Nick Cave parvient à donner du sens à son désordre intérieur. Alors qu’il continue à jouer de ses faux-semblants habituels, il y dévoile des bribes de sa véritable personnalité. Ouvrant ainsi les portes d’une nouvelle ère. Aboutissement des albums passés d’un groupe, Tender Prey peut aussi être regardé comme le nouveau point de départ d’un homme au bout du rouleau. 30 ans plus tard, l’artiste est encore là, en majesté. L’album de The Mercy Seat, Watching Alice, City of Refuge, Slowly Goes The Night,... L’auteur : François Girodineau est le fondateur et rédacteur en chef du webzine musical www.silence-is-sexy.com. Avec ce livre, il a voulu offrir au public francophone des pistes de réflexion sur l’un des artistes les plus complexes du rock.
Nick Cave and the Bad Seeds : Tender Prey 10,50 € ISBN 9782919296330 9782919296088 11,50 10 x 18 cm, 144 120 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Nirvana : In Utero, Dominique A : La Fossette, Jimi Hendrix : Are You Experienced
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2016
Collection discogonie
My Bloody Valentine : Loveless de Guillaume Belhomme
discogonie.blogspot.fr
discogonie
Les amateurs de My Bloody Valentine ont trouvé le temps long entre leur première écoute i s cDe o studiogenostudio, n i e Kevin Shields et sa d’Isn’t Anything et la sortie de Loveless, en d 1991. bande auront mis deux années à façonner l’album qui marquera de ses guitares brumeuses et de ses voix lointaines le début des années 1990 et qui continue de hanter tout amateur de distorsions. Dans les pas du Velvet Underground, d’Heldon ou de Suicide, My Boody Valentine a accouché avec un art qui n’appartient qu’à lui, et que l’on copiera, de la bande-son de ses errances et de ses doutes. À tel point que l’influence de Loveless aura sur le groupe un effet paralysant : vingt années passeront avant qu’il n’enregistre un « nouvel » album. Assez de temps pour interroger la nature de ce désenchantement qui menace tout créateur véritable – c’est-à-dire : souvent inquiet. Chef-d’œuvre de noisy pop, bruyant et doux, cotonneux et mouvant, apogée de la carrière du groupe... L’auteur : Guillaume Belhomme, musicien et écrivain, a collaboré aux Inrockuptibles, à Jazz Hot et à Mouvement et anime le blog Le Son du grisli. Il est l’auteur d’une anthologie de jazz en deux volumes (Giant Steps / Way Ahead chez Le Mot et le reste) et dirige les éditions Lenka lente. Il vit et travaille à Nantes. Parmi les ouvrages parus : - Jackie McLean, Lenka lente, 2014 - Free Fight : This Is Our (New) Thing, Camion Blanc, 2012 - Giant Steps : Jazz en 100 figures, Le Mot et le reste, 2009 My Bloody Valentine Loveless 9782919296316 9,95 € ISBN 9782919296057 10 x 18 cm, 72 96 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Robert Wyatt : Rock Bottom, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2018
Collection discogonie
discogonie.blogspot.fr
discogonie
Rage Against The Machine : Rage Against The Machine de Christophe Levaux Le premier album de Rage Against the Machine (1992) semble faire mentir le principe de la d i sC’est c oplutôt g o n i e: une œuvre rapidement bonne renommée qui augmente dans le temps. l’inverse tenue pour centrale dans le paysage musical de son temps mais qui s’en estompe au cours des deux décennies qui suivent. Dans le cas présent, ce ne sera pas (seulement) en analysant le poids du discours journalistique que nous suivrons cette mutation, mais en portant notre attention sur une plus large série d’acteurs (groupes musicaux, médias, maisons de disques, fans) ; ceux-ci qui se sont emparés de l’œuvre a posteriori pour en modifier les premiers contours. C’est en effet la thèse qui sous-tend la seconde partie de ce texte : le premier album de Rage Against the Machine a perdu de sa force initiale au fil de son appropriation, voire de sa récupération par divers protagonistes qui l’ont vidé de la substance esthétique et politique qui avait initialement garanti son succès. Un genre, la fusion (rap et rock), revendicatif et jouissif, sans postérité à la hauteur... L’album de Bombtrack, Killing in the Name of, Take The Power Back, Bullet in The Head... L’auteur : Christophe Levaux est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles, maître de conférence à l’université de Liège. Il est l’auteur de divers articles et ouvrages parmi lesquels Nous avons toujours été minimalistes à paraître chez Le Mot et le reste ; Over and Over. Exploring Repetition in Popular Music paru chez Bloomsbury ; Experts/Non-experts, reconstruire l’histoire des musiques populaires à paraître chez Mélanie Seteun. Rage Against The Machine : Rage Against The Machine 9,95 € ISBN 9782919296309 9782919296064 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Nick Cave : Tender Prey, Dominique A : La Fossette, Jimi Hendrix : Are You Experienced
densité
NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE 2015
Collection discogonie
Radiohead OK Computer de Michel Delville
discogonie.blogspot.fr
discogonie
OK Computer s’est imposé comme un des points culminants de la culture musicale des d i sRadiohead co gon e années 1990. C’est aussi l’album qui fait entrer dans le icercle très restreint des musiciens dont on a souligné la capacité de réaliser la synthèse créative de leur époque, celui qui leur a permis d’accéder au statut enviable de groupe « exigeant » adulé par un large public. Avec ce groupe qui a fait de l’expérimentation sonore une de ses marques les plus distinctives, établir la discogonie de OK Computer c’est avant tout s’attarder sur la matière sonore non pas en tant que fin en soi mais dans la perspective d’une analyse des relations étroites qu’elle entretient avec le contenu musical et thématique du disque. Au fil des chapitres, remettez vous dans les oreilles les titres Airbag, Paranoid Android, Exit Music (For a Film) (Romeo+Juliette), Lucky...
L’auteur : enseignant à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine Ouvrages parus : - Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism, Salt Publishing, 2005 - J. G. Ballard, Northcote House/The British Council, 1998 - Hamlet & Co, Presses universitaires de Liège, 2003 Radiohead OK Computer 9,95 € ISBN 9782919296323 9782919296033 10 x 18cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE EN 2016 : Robert Wyatt Rock Bottom, My Bloody Valentine Loveless
densité
NOUVELLE OCTOBRE R.E.V. ÉDITION CHANGEMENT DE 2021 PRIX
Collection DISCOGONIE
www.editionsdensite.fr
discogonie
Alain Bashung : Fantaisie militaire de Pierre Lemarchand
En ces rayons rasants d’un XXe siècle qui s’achève, Fantaisie militaire est une manière de d i s c o amèresg du on i ehop d’outre-Manche, synthèse de son époque : on y entend les pulsations trip les guitares acoustiques des grands espaces de l’Ouest américain ainsi que celles, électriques et triturées, des grandes métropoles de la côte Est états-unienne. L’Orient et l’Afrique du Nord s’insinuent dans ces chansons, pour y souffler leurs chauds alizés, harmattans, simouns et cherguis. Des usines rubigineuses de la vieille Europe industrielle y exfiltrent leurs dernières pulsations sourdes. Léo Ferré est là aussi, qui se frotte au cri primal de Gene Vincent. Disque oxymore, portant un titre-hiatus, l’album d’Alain Bashung concilie instruments organiques et sons issus de machines, longue maturation et place faite à la spontanéité, vision esthétique et sérendipité, simplicité mélodique et complexité harmonique, dessein solitaire et création collective. L’album de « Sommes-nous », « La Nuit je mens », « Aucun Express », « Malaxe »... L’auteur : Parallèlement à son activité professionnelle centrée sur l’accès à l’art et à la culture pour tous, Pierre Lemarchand développe une activité engagée pour la diffusion et la transmission de la musique. Fondateur et programmateur du festival Jazz à part (musiques improvisées et (free) jazz), rédacteur pour Le Son du grisli ou Équilibre fragile, il est surtout producteur d’émissions radio. Eldorado, la dernière en date, est diffusée par une quinzaine de radios en France et en Belgique, et se concentre sur les musiques folk, rock, etc. (www.radio-eldorado.fr). Il a publié la première biographie de Karen Dalton : Le Souvenir des montagnes chez Camion blanc en 2016. Alain Bashung : Fantaisie militaire 11,50 € ISBN 9782919296095 12,00 9782919296286 10 x 18 cm, 144 168 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs À SUIVRE : Patti Smith : Horses, Nick Cave : Tender Prey, Rage Against The Machine
densité
NOUVELLENOUVEAUTÉ ÉDITION OCTOBRE 2021 MAI 2019
Collection discogonie
Depeche Mode : Violator de François-Emmanuel Trapes
www.editionsdensite.fr
discogonie
Dans la discographie bien fournie du groupe, Violator est l’album qui fait l’unanimité tant i sgroupe c o et même g o ndes i eprofanes. C’est un auprès des fans, des critiques, des membresddu disque qui referme magistralement les si décriées années 80 (décennie pourtant riche de deux courants musicaux majeurs : la techno et le rap), un disque sombre et électronique, comme celui qui les avaient inaugurées : Closer de Joy Division. Beaucoup d’amateurs voient une sorte de trilogie imaginaire avec Music for The Masses/Violator/Songs of Faith and Devotion, les trois derniers albums avec Alan Wilder mais une telle reconstruction reste abusive et trompeuse : Violator est un nouveau commencement. Depeche Mode entendait profondément se renouveler et passer ainsi plusieurs caps : le passage dans les années 90 (pour un groupe très emblématique de la décennie écoulée), la confirmation de son ancrage sur le marché américain (l’engouement de la tournée précédente et le succès de la reprise du classique Route 66), la volonté de changer de dimension commerciale (en dépit de ventes très satisfaisantes, Depeche Mode a vendu chacun de ses albums dans les mêmes proportions) et surtout le désir de changer de direction artistique. L’album de « Personal Jesus », « Enjoy the Silence », « World in My Eyes »... L’auteur : François-Emmanuel Trapes est enseignant à Clermond-Ferrand. Il a participé au livre consacré à Depeche Mode chez Camion Blanc : Esthétique synthétique de Sébastien Michaud. Depeche Mode : Violator 9,95 € ISBN 9782919296347 9782919296163 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404
À SUIVRE : Jimi Hendrix : Are You Experienced?, Dominique A : La Fosette
PHOTOGRAPHIE
OCTOBRE
www.arpeditions.org Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
joel@arpeditions.org
LES GARDIENS DE LA VALLÉE BAUDOIN LOTIN
Où se trouve Maramures ? Quelque part en nous. C’est un pays que nous avons foulé, un monde que nous avons presque connu, par lequel chacun de nos gênes est passé et dont nous avons le souvenir imprimé dans la mémoire. Que cette région soit située au Nord de la Roumanie importe peu, car il semble que c’est de là que nous venons tous. Il y a de l’éternité…. Ces meules ou ces gens si parfaitement saisis par la lentille de Baudoin Lotin sont bien plus que les gardiens de la vallée. Ce sont les gardiens d’un monde qui a duré des millénaires, qui nous a nourris, qui animait nos vies au rythme des saisons. Ce monde est en voie d’extinction. Le savourer encore est un remède contre la vitesse de notre époque. C’est une âme à qui le noir et le blanc honorent l’intemporalité. On y trouvera beaucoup plus que les images typiques d’un folklore transylvanien connu surtout pour les dents de ses loups et de son Dracula. En définitive, les gardiens de la vallée ne sont pas les meules si belles, dressées comme des menhirs, ni les merveilleux habitants de ces villages dans leur labeur quotidien et saisonnier, non, les gardiens du temps sont ces images vraies et rassurantes d’un monde qu’il ne faudra jamais oublier.
Hubert Antoine
64 pages - 160 x 180 mm 500 exemplaires 55 photographies en N/B Couverture souple avec rabats ISBN 978-2-930115-78-8 © 2021 ARP2 Editions PAON Diffusion (BE, FR, CH)
C O L L E C T I O N A & F P U B L I C AT I O N S
ART&FICTION
PHOTOBOOK
Étienne Malapert
The City of possibilities
En 2006, les Émirats arabes unis décident d’entreprendre le projet fantasque de faire pousser une ville entière en plein désert. Masdar City, catégorisée «ville verte», a pour but premier d’atteindre le 0% d’émission de CO2. Ce projet pharaonique conçu par le bureau d’architecture londonien Foster + Partners arrive à l’heure où les préoccupations écologiques liées à la consommation d’énergie et la pollution sont grandissantes. Parmi les pays détenant le monopole de la production pétrolière et gazière, les Émirats arabes unis souhaitent changer leur image en devenant la vitrine des technologies et des énergies dites propres. Située à 25 kilomètres au sud d’Abu Dhabi, Masdar City se destine à être dans une
quinzaine d’années la première ville écologique entièrement autonome au monde, peuplée par 50'000 habitants et 1500 entreprises. Aujourd’hui, seulement quelques bâtiments sont sortis du sable: une université scientifique, des laboratoires de recherche ainsi que des sièges de grandes multinationales tel que celui de Siemens. The City of Possibilities présente une série de photographies réalisées par Étienne Malapert lors de son voyage à Masdar City, cette ville verte au pays de l'or noir.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —
24 x 32 cm, 112 pages 978-288964-018-8 chf 45 / euro 38 — genre photobook sujets abordés Émirats arabes unis, photographie, durabilité, architecture format isbn
——— Étienne Malapert est un photographe né en 1991 à Paris. Il obtient son Bachelor en arts appliqués en 2010 et continue sa formation par une année préparatoire à l'Atelier de Sèvres à Paris. Il est diplômé avec mention d’un bachelor à l’École cantonale d'art de Lausanne (ECAL) et a reçu en 2015 le Prix BG (Bonnard & Gardel) du développement durable. Son approche artistique relève du documentaire, alliant avec une même technique et une même esthétique ses sujets de prédilection: le paysage (urbain, naturel, architectural ou même politique), ceux qui l’habitent, et la manière dont l’un s’adapte à l’autre… et vice versa. ———
ojet Masdar City, le pr le verte au il v e n 'u d e u q s ta n fa pays de l'or noir... GR APHIQUE
PHOTO L' EXPLOR ATION PERPÉTUELLE D'UNE VILLE EN N CONSTRUCTIO
É T I E N N E M A L A P E RT | T H E C I T Y O F P O S S I B I L I T I E S
EXTRAITS
É T I E N N E M A L A P E RT | T H E C I T Y O F P O S S I B I L I T I E S
EXTRAITS
É T I E N N E M A L A P E RT | T H E C I T Y O F P O S S I B I L I T I E S
EXTRAITS
EXTRAITS
É T I E N N E M A L A P E RT | T H E C I T Y O F P O S S I B I L I T I E S
The city of possibilities
مدينة االحتماالت
In 2006, the United Arab Emirates (UAE) decided to undertake the crazy project of building an entire city in the middle of the desert. Masdar City’s first aim is to reach 0% CO2 emissions and be recognized as a “Green City”. London architectural firm Foster + partners designed this huge project, at a time of growing environmental concerns, especially about energy consumption and pollution. Despite holding a major share in global oil and gas production, the United Arab Emirates wish to change their image to showcase green technology and socalled clean energy. Located 25 km south from Abu Dhabi, Masdar City is destined to be within the next 15 years the first self-ecological city in the world, with a population of 50 000 and a business hub of 1 500. Currently, only a few buildings have already emerged from the sand, including a scientific university, research laboratories and offices of major multinational corporations such as Siemens. The country launched the Masdar project as part of an economic policy shift called Economic Vision 2030, based on renewable energy and complex denser made research and developments. Following this trend, the government, in collaboration with UAE Oil Company, one of the world most influential one, have invested nearly $20 billion in the project. The real purpose of this commercial association is to establish the UAE as a pioneer in the renewable energy sector to complement its current status of “major oil exporter”. The beginning of the 21th centuryforces human-kind into a mutation stage of its evolution. Despite the need to shift paradigms towards greener economies and energy transition, no one can ignore this contradiction in terms: the world’s flag ship for green urbanism is spirited forward by one of the world’s largest producer of “black gold”.
قررت دولة اإلمارات العربية المتحدة تنفيذ مشروع التحدي وهو بناء، 2006 في عام • الهدف األول لمدينة مصدر هو تحقيق نسبة.مدينة كاملة في الصحراء المجردة ويأتي. من انبعاثات غاز ثاني أكسيد الكربون وهو ما يصنف بأنه المدينة الخضراء0 الذي صممه شركة الهندسة المعمارية في لندن فوستر،هذا المشروع الضخم ومن. في وقت تزايد المخاوف البيئية المتعلقة باستهالك الطاقة والتلوث،نعمان ترغب دولة اإلمارات العربية المتحدة،بين البلدان التي تحتكر إنتاج النفط والغاز .في تغيير صورتها وذلك أن تصبح معرضا للتكنولوجيا الخاصة بالطاقة النظيفة كيلومترا إلى25 مدينة مصدر التي تقع على بعد، عاما الماضية15 في غضون الجنوب من مدينة أبو ظبي صممت لتكون أول مدينة مستدامة في العالم يسكنها هناك قليل من المباني التي. من الشركات1،500 نسمة وتعمل فيها50.000 بما في ذلك الجامعة العلمية،ارتفعت من الرمال الصحراوية في مدينة مصدر .والمختبرات البحثية ومكاتب الشركات الكبرى متعددة الجنسيات مثل شركة سيمنز بدأت دولة اإلمارات العربية المتحدة مشروع مصدر كجزء من التحول في السياسة والذي يقوم على الطاقة المتجددة2030 االقتصادية بناءا على الرؤية االقتصادية استثمرت الحكومة جنبا إلى جنب مع بعض شركات.والبحث المكثف والتطوير . مليار دوالر في المشروع20 النفط اإلماراتية األكثر تأثيرا في العالم ما يقرب من الهدف العام من المشروع هو جعل دولة اإلمارات العربية المتحدة شركة رائدة في واستكمال مكانتها باعتبارها مصدر أساسي للنفط والغاز،الطاقة المتجددة. قطاع أجبر تشويه اإلنسان لكوكب األرض الجنس،اعتبارا من بداية القرن الحادي والعشرين نحن اآلن في المرحلة االنتقالية.البشري على مواجهة التطور الخاص بالتغير البيئي ، ومع ذلك.فيما يتعلق بعقلية استهالك الوقود األحفوري والحفاظ على كوكبنا ،فمن الصعب تجاهل التناقض في أن جذور إنشاء هذا المشروع ∫المدينة الخضراء .يأتي من أرض الذهب األسود
25.03.2015
7.35 am: Lightly dressed with shorts and a T-Shirt, I leave the flat I have rented for fifteen days. The sun is burning the moment I leave the air-conditioned hall. I start walking towards the bus stop where I will get on the bus that will take me to the famous Masdar City. I am soon surrounded by about twenty people from various origins and backgrounds who are all waiting for the same bus. Two things strike me then. First of all, am I allowed to wear shorts? Foreigners are wearing trousers and no one is dressed lightly, besides me. The second – odd – thing that I wonder about is the lush vegetation surrounding this bus stop, which stands next to a six-way road situated under thirty-storey buildings: how can such a diversity of plants grow here, in this unbearable heat? The 162 bus to Masdar City is approaching; I gather my photography equipment that was lying in the shade. Sitting on the bus, I finally feel some freshness; I realise it will not be easy to stand the heat and drought. This one-hour trip allows me to better understand the differences between the city centre of Abu Dhabi and the peripheral towns. Abu Dhabi city centre looks like a huge entanglement of buildings – each one higher than the last. Everything looks new or under construction. When the space is not yet filled with buildings, one can see big wastelands circled by barriers in the sand, which will become buildings as well. Nothing seems planned according to some architectural harmony, except for the height of the buildings. After driving for a few kilometres and going through ten roundabouts or so, we arrive in Khalifa City. There are no glazed buildings here, but it is full of beautiful villas whose architecture is very different from what I know. At first sight, they all look the same to me, but some details will later on prove me wrong. They seem to be taken out of a catalogue of prefabricated houses: they are all equipped with the same threemetre high wall and the same shelter covered with a canvas to protect their cars, and they are all two- or three-storey high, square houses, their colour resembling that of the sand. Nevertheless, some stand out as more beautiful, more expensive, and with three times more cars parked in the courtyard. These villas belong to the Emiratis, the locals, the richest people in the country. Khalifa City– like a major part of Abu Dhabi – is always under construction [1]. I would say that one house out of ten is being built. The others are not necessarily inhabited: many are still waiting for the finishing touch or to be bought. Abu Dhabi was created out of the Rub al-Khali desert in 1791 by the Bedouin tribe of the Bani Yas, ruled by Chakhbut bin Dhiyab. It is thus still considered as a young city.
[1]
09.04.2015
إنها الساعة. بدأت الشمس في الغروب.األشرعة التي نراها في مدينة الشيخ خليفة لم يبق لي سوى القيام بآخر صورة ألنهي العشرية الثانية.الخامسة والنصف مساء أقطع موقف السيارات باتجاه محطة الحافلة وفي الذهن دائما نفس.من الصور أريه آلة التصوير. ألتقي إذن إماراتيا ينتظر مثلي ولكنه ال يتحدث اإلنجليزية.السؤال .[3] وينتهي يومي بتحقيق صورة جميلة. يقبل.ألفهمه رغبتي في تصويره
C O L L E C T I O N T H E CO L L E C TO R ' S F I L E S
ART&FICTION
PHOTOBOOK
Nicolas Delaroche
30 private art collections in China
De quoi s'entoure un collectionneur ou une collectionneuse d'art en Chine ? Comment s'articulent le local et le globalisé ? L'intime et la façade ? Le goût et les conventions de classe ? Les intérieurs documentés par l'artiste au cours d’une enquête minutieuse qui lui a fait entrevoir des lieux rarement visités permettent de déceler les mutations culturelles qui sont à l’œuvre en Chine. Le livre témoigne ainsi d’une période clé dans l’histoire contemporaine de ce pays, qui voit coïncider le rapatriement des antiquités chinoises et l'engouement exponentiel pour l’art contemporain international de la nouvelle bourgeoisie chinoise.
Dans ce contexte, la discussion entre l’artiste et le collectionneur sinophile Uli Sigg, ainsi que la contribution de Jean-Jacques de Dardel, ancien ambassadeur de Suisse à Beijing, permettent d’éclairer les liens complexes qui unissent la Suisse, plateforme tournante et zone franche de l'art contemporain mondial, à la Chine, qui exige sa place et pèse de tout son poids sur ce marché. La conception graphique du livre est l'œuvre de Jeremy Schorderet. L’ouvrage s’adresse à la communauté de l’art dans son ensemble, aux amateurs de culture chinoise et à toutes celles et ceux qui s’interrogent sur la constitution de collections et sur la mise en scène des biens culturels.
— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —
16.7 x 23 cm, 136 pages 978-2-88964-023-2 chf 36 / euro 36 — genre photobook sujets abordés collectionneurs, Chine — textes de Nicolas Delaroche, Éléonor de Pesters, Uli Sigg et Jean-Jacques de Dardel format isbn
un De quoi s'entoure un e collectionneur ou Chine ? n e t r 'a d e s u e n n o ti collec ES PRIVÉS DE
C BEIJING , LES ESPA À I A H G N A SH E D NNEURS S ET COLLECTIO SE EU N N IO T EC 30 COLL ENT. D’ART SE DÉVOIL
———Photographe plasticien, Nicolas Delaroche mène depuis dix années une carrière interdisciplinaire, couronnée à maintes reprises, notamment par le Prix de la relève photographique de Pro Helvetia, d’un projet d’exposition à la Biennale d’architecture de Venise 2021 et d’une invitation à réaliser un Kunst am Bau au Gymnase de Chamblandes à Pully en Suisse. Dans sa pratique artistique, il défend l’importance d’une mutation du médium photographique vers de nouveaux supports telle que la céramique. Parallèlement, il poursuit depuis 2009 des enquêtes photographiques au sein de collections d’art privées dans le but d’interroger le statut des œuvres et de leur rapport à l’espace domestique. Ce travail a été conduit dans divers pays, notamment en Chine et au Brésil, et une suite est en préparation pour 2021 en France.———
N I C O L A S D E L A R O C H E | 3 0 P R I VAT E A RT CO L L E C T I O N S I N C H I N A
12
13
14
15
EXTRAITS
N I C O L A S D E L A R O C H E | 3 0 P R I VAT E A RT CO L L E C T I O N S I N C H I N A
16
17
18
19
EXTRAITS
N I C O L A S D E L A R O C H E | 3 0 P R I VAT E A RT CO L L E C T I O N S I N C H I N A
26
27
28
29
EXTRAITS
N I C O L A S D E L A R O C H E | 3 0 P R I VAT E A RT CO L L E C T I O N S I N C H I N A
64
65
66
67
EXTRAITS
TURLUPIN N°1 \ SOUMISSION Une production Michael Dans Textes de Emmanuel Lambion et Dorothée Duvivier
Mes images ne font pas bander — Michael Dans Michael Dans évoque et questionne la soumission de l’homme face aux industries et à nos sociétés contemporaines avec des photographies hautes en couleur de clownesses et de bondage dans le magazine Turlupin N°1 \ Soumission. Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Bye Bye His-Story » au Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée inaugurée le 27 mars 2021. Il est enrichi de deux textes critiques de Dorothée Duvivier (Attachée scientifique au B.P.S.22) et d’Emmanuel Lambion (Directeur du Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée).
Auteurs : Michael Dans Dorothée Duvivier Emmanuel Lambion Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage : Impression :
15.00 € 48 pages 21 × 28 cm Broché 200 g. 250 exemplaires SNEL, Vottem.
20 exemplaires ont été numérotés et signés par l’auteur. Conception graphique et mise en page : NNstudio.
Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be Dépôt légal : D/2021/14941/01 ISBN : 978-2-9602558-0-5 © 2021 Emmanuel Lambion et Dorothée Duvivier, pour les textes © 2021 Michael Dans, pour les photographies © 2021 Hématomes, pour la présente édition
Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be Hématomes Éditions
Biographie de Michael Dans
Extrait du texte d’Emmanuel Lambion
Diplômé en peinture de l’Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, Michaël Dans multiplie les expositions solos et collectives et les résidences artistiques. De la même manière qu’il mène une vie itinérante, habitant tour à tour à Liège, Amsterdam, Helsinki, Berlin, Anvers…, Michael Dans s’exprime avec des techniques aussi différentes que l’installation, la performance, la sculpture, le dessin ou la photographie. Cette diversité se retrouve également dans les sujets abordés (mort, solitude, érotisme, enfance) et les formats utilisés : du dessin au mikado géant en passant par le lancé de 17 pierres précieuses dans un pré à l’occasion de Kunst & Zwalm.
[...] Car si les femmes clowns — non censurées par Instagram — semblent a priori moins dérangeantes que des représentations de femmes activant et assumant la réalisation de leurs fantasmes sexuels, déviants par rapport à l’idée de norme, elles expriment de façon chatoyante l’aliénation première et violente des sociétés patriarcales qui ont longtemps poussé les femmes à se grimer, à travestir une nature pragmatique pour se conformer à une chosification et à des canons esthétiques destinés à attirer et séduire le regard masculin.
Depuis ses débuts, cet éclectisme lui permet d’échapper à tout type de catégorisation et de surfer avec aisance à travers les codes de l’art contemporain. Ainsi, Michael Dans inscrit chaque fois sa proposition dans un rapport spécifique avec les contextes d’exposition (architectural, conceptuel, etc.) afin qu’elle génère une pertinence propre. De manière subtile et ludique, il profite des différentes propositions de travail qui lui sont faites pour construire des interventions en perpétuel décalage et riches en détournements de situations. A la frontière des objets et des attitudes, il crée des œuvres porteuses de messages transmis à l’aide d’un humour cynique et critique sur un fond de mélancolie, d’introspection et d’érotisme.
De façon similaire, les corps masculins capturés en pleins fantasmes de soumission SM, mettent le doigt sur la norme tout aussi aliénante de l’homme dominateur et conquérant qui conditionne l’éducation des jeunes garçons. [...]
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
Hématomes Éditions
surfaces utiles
pratiques artistiques, littéraires et typographiques
contact@surfaces-utiles.org
Fabrice Schneider
Hors-sol En s’intéressant à la forêt de signes qui s’entrelace à l’expansion horizontale et verticale de la ville, Fabrice Schneider cherche à révéler ce que les façades ou les coins de rues peuvent révéler d’une société, de son économie, de ses conflits et de sa psychologie. Les photographies rassemblées dans Hors-sol ont été réalisées dans les différentes villes où l’artiste a vécu ou séjourné entre 2013 et 2019 : Paris, Bruxelles, Bilbao, Malaga, Chamonix.
Éditeur : Surfaces Utiles, Bruxelles Format : 20,3 × 25,4 cm, 208 pages Langue : EN Édition et mise en page : Olivier Bertrand Texte : Piero Bisello Impression : Graphius, Bruxelles ISBN : 978-2-931110-01-0 Tirage : 300 ex. Prix : 30 €
Fabrice Schneider est photographe, son travail se base sur des observations d’espaces ou de phénomènes urbains qui aboutissent à des agencements non-didactiques sous forme de livres ou d’expositions. En tentant d’éviter les écueils des genres photographiques établis – architecture, sport, formalisme ou documentaire – l’artiste questionne la perception, l’usage et la circulation de l’image photographique. Il a notamment participé à l'exposition collective “Le petit cercle Bruxellois" à A-VE-NU-DE-JET-TE, Institut de Carton, et organisé l'exposition “Le complexe de Rivoli” à la galerie DuflonRacz avec Florin Filleul, Bruxelles.
Par exemple, on y trouve en abondance des représentations de l’escalade, utilisées dans des contextes publicitaires et entrepreneuriaux afin d’illustrer une certaine idée de la réussite, de la performance et du dépassement de soi. Ce type de représentation, parfaitement intégrée au système capitaliste, façonne largement notre imaginaire. Aussi, il est intéressant d’observer comment le graffiti s’approprie dans la ville la dynamique d’ascension propre à cette activité sportive montagnarde réservée à une classe sociale plutôt privilégiée. Les valeurs confondues des self-made men de tous types – jeunes cadres ou graffeurs – et leurs trajectoires individualistes se télescopent à l’horizontalité triviale des dispositifs anti-SDF et du trottoir. Éclairant les enjeux du travail de Fabrice Schneider, un texte de l’historien de l’art, écrivain et éditeur Piero Bisello participe à cette dialectique active dans le projet éditorial en opposant le langage écrit à la longue séquence d’images dénuées de légendes et de commentaires.
surfaces utiles
artistic, literary and typographical practices
hello@surfaces-utiles.org
surfaces utiles
artistic, literary and typographical practices
hello@surfaces-utiles.org
surfaces utiles
artistic, literary and typographical practices
hello@surfaces-utiles.org
surfaces utiles
artistic, literary and typographical practices
hello@surfaces-utiles.org
L’ entretemps Jérôme Blin
L’entretemps / Jérôme Blin 2
Depuis 2010, Jérôme Blin photographie des héros contemporains qui vacillent et se battent dans des Olympes fatigués. Neuf ans, trois résidences et un corpus d’images qui démonte paisiblement nos idées bornées. Les Olympes d’aujourd’hui se nomment cités dortoirs, bleds, trous, zones pavillonnaires ou rurales, villes de campagne. Ils sont faits de béton, de bitume et de beaucoup de vide. Ces surfaces sont construites sur la rosée des blés. Ni vraiment villes, ni vraiment campagnes : des entre-deux parfaits où l’on oublie les hommes. Les héros de Jérôme Blin n’ont de l’homme que l’essence, beaucoup sont femmes, tous sont adolescents. Ils et elles sont en devenir et leur question n’est pas tant de savoir devenir quoi mais où. Où aller ? Jusqu’à quand rester dans ces rues qui se perdent dans les champs, le bocage vendéen ou la métropole nantaise ? Blain, les Herbiers, Saint-Herblain comme une ritournelle contre le vent.
Emilie Houssa
Sur La Crête éditions
Photographies / Jérôme Blin Texte / Emilie Houssa Coordination éditoriale et conception graphique / Sur la Crête éditions 35 € ISBN : 978-2-9559747-4-2
La série présentée dans ce livre a vu le jour suite à trois résidences artistiques réalisées dans trois communes des Pays de la Loire, en France. Jérôme Blin photographie des héros contemporains qui vacillent et se battent contre leur quotidien. Il parvient à faire émerger de ces adolescent·e·s une poésie et une singularité forte. L’auteur, par la succession de portraits et de paysages installe une ambiance douce, sensible mais aussi une tension sous-jacente.
L’entretemps / Jérôme Blin
L’ENTRETEMPS
Couverture sur MUNKEN Lynx rough 300 g avec reliure à la suisse Largeur (cm) : 21.5 Hauteur (cm) : 28 Nombre de page : 112 Poids théorique (gr) : 262 Parution : septembre 2020 Tirage : 300 exemplaires
3 Jérôme Blin, issu du monde paysan, a travaillé quelques années dans le milieu industriel, avant de devenir photographe. Il aime à mettre en scène et valoriser les « héros ordinaires ». Il parvient à faire émerger de ces personnes une poésie et une singularité forte. Il travaille essentiellement en milieu rural ou dans ces zones péri-urbaines, « ces non-zones » aux abords des grandes villes, pour y construire des récits sensibles peuplées de sa propre histoire.
Émilie Houssa est cinéphile et historienne de l’art. Comme son troisième amour est la lecture, elle ne pouvait pas ne pas écrire. Son écriture s’intéresse à la vie de gens sans histoire qui pourtant traversent des événements retenus par tous. Des images naissent ainsi au fil des mots et des situations. Entre le cinéma et la « grande » histoire l’écriture dessine une poésie du quotidien. ‘‘ La nuit passera quand même ‘‘ (Denoël, 2018) est son premier roman. Les lecteurs la retrouvent pour un second roman aux éditions de l’Observatoire : ‘‘ La Possibilité du jour ’’. Sur La Crête éditions
4
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
5
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
6
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
7
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
8
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
9
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
10
Sur La Crête
éditions
L’entretemps / Jérôme Blin
L’entretemps / Jérôme Blin
[…] Tous les matins Audrey se réveille pour courir. Elle ne va pas au lycée, elle court et sa course l’amène là. Elle a ses chemins, sa musique, son rythme et chacun de ses pas l’inscrit un peu plus dans ce paysage qu’elle apprend à saisir. Les champs et les bois ne sont plus ces formes sans relief qu’elle parcourait le plus vite possible pour atteindre une activité, ils ont maintenant des contours nets qui lui indiquent le chemin, la distance, le temps
11
[…] Emilie Houssa / extrait de la nouvelle ‘‘ L’espace pour eux ’’ introduisant le livre L’Entretemps
Sur La Crête éditions
Sur La Crête éditions
www.editionsurlacrete.com
Terres obsidiennes Guillaume NOURY
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
[…] Il pleuvait ce jour là Sur les perles enivrantes de la rose Le matin d’un beau jour, en embrassant l’aurore Ces monts bercés de noirs, posés comme un décor Tu sais d’où vient le vent mais jamais où il va
2
[…] Amélie Samson extrait du texte de Terres Obsidiennes
Sur La Crête éditions
Photographies / Guillaume Noury Texte / Amélie Samson Coordination éditoriale et conception graphique / Sur la Crête éditions
Telle une poésie, Terres Obsidiennes, évoque une vie d’homme proche de l’autofiction. Une vie simple quelquefois fantasmée, où des souvenirs d’enfance jaillissent, parfois apaisent et se mélangent. Les figures parentales y étant toujours présentes.
25 € ISBN : 9782955974759 Couverture souple avec 2 plis sur Sirio 350 g Largeur (cm) : 24.5 Hauteur (cm) : 16.5 Nombre de page : 88 Poids théorique (gr) : 262 Parution : avril 2021 Tirage : 300 exemplaires
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
TERRES OBSIDIENNES
Guillaume Noury photographe intuitif du quotidien aime expérimenter des images en noir et blanc, attiré par une certaine lumière, celle qui lui permettra de trouver un souffle poétique, il s’applique à rester disponible, prêt à cueillir des instants particuliers. Des moments qui font écho à ses souvenirs ou à ses sensations.
3
Sur La Crête éditions
4
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
5
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
6
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
7
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
8
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
9
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
10
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
A la croisée des tiens Tu regardes demain Cet éclair jaillissant Un espoir éclatant Et tu vois dans ses yeux Un possible à venir
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
[…]
[…] Amélie Samson extrait du texte de Terres Obsidiennes 11
Sur La Crête éditions
12
Sur La Crête
éditions
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury
Terres Obsidiennes / Guillaume Noury 13
Sur La Crête éditions
www.editionsurlacrete.com Sur La Crête éditions
NOVEMBRE
Y A N N I C K
DRAVIDIAN CATHARSIS C O R M I E R
Y A N N I C K
DRAVIDIAN CATHARSIS C O R M I E R
Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, les traditions les plus lointaines et les plus anciennes sont restées intactes plus que nulle part ailleurs. Les puissantes présences des esprits et des dieux vivants s’incarnent sous les masques, dans les corps qui s’abandonnent au moment du rite et dans les dépouilles animales lors des sacrifices... Des personnages dont on ne sait plus s’ils sont hommes, des dieux ou des esprits, surgissent dans leur évidence, réels et divins, naturels et surnaturels. Des hommes et des femmes en transe s’enfoncent dans les ténèbres en pleine lumière ; elles ne leur appartiennent pas, elles sont collectives, mises en scène ou libres. La psychologie individuelle laisse place à un grand corps commun qui vibre à l’unisson. Dravidian Catharsis est le fruit de cette profonde immersion dans la culture, le théâtre, les traditions, et dans l’âme de cet univers mythologique du peuple tamoul.
Ce livre est composé de trois séries réalisées entre 2005 et 2018. • Editions Le Mulet, 2021 • 220 pages • 130 photographies en noir & blanc • Impression offset 24 x 29 cm à la française Hardcover • Photographies : Yannick Cormier • Textes : Valérie Gillet, Meena Kandasamy • Illustrations : Chandru Gurusamy • Langues : Français, anglais • Graphisme : Studio Dirk
BIOGRAPHIE Yannick Cormier est né en France en 1975. Il vit et travaille en France. En 1999, Il fait son apprentissage au studio Astre à Paris. Pendant cette période il assiste les photographes Patrick Swirc, William Klein et bien d’autres pour des magazines comme Vogue et Vanity Fair. Ensuite il entame une carrière de photographe documentaire et ses images sont publiées dans la presse internationale (Courrier international, Libération, The Guardian, CNN, Foreign Policy). Au printemps 2018, il s’installe en France, en Dordogne, après avoir passé 15 ans en Inde. Le photographe donne à voir cette forme de résistance de l’identité culturelle des sociétés dites traditionnelles ou de plus petites communautés qui n’ont pas encore été totalement anesthésiées
par le monde moderne consumériste. C’est une tentative de révéler des attitudes mythologiques de ces groupes. Mais plus que des mythes, ses images montrent des gens qui jouent avec des symboles, signe d’une culture qui, parce qu’à l’aise avec ses traditions, peut se laisser aller à l’autodérision. Sa photographie convoque le spirituel et le matériel, la fiction et la réalité, la tradition et la modernité. Ses photographies sont des images vivantes qu’il puise dans le voyage, les rites sociaux, les cérémonies religieuses, les fantasmes culturels, les rêves et plus généralement dans tous les jeux, sacrés ou ordinaires, qui travestissent l’identité et l’apparence.
31 avenue Arnold Delvaux, 1180 Bruxelles, Belgique www.lemulet.com info@lemulet.com
SKATEPARK Ouvrage collectif Photographies : Stéphane Ruchaud À paraître mi-octobre 2021 Format : 24 x 32 cm 72 pages + couverture Prix de vente public : 30 € ISBN = 979 – 10 – 97416 – 21 - 8
Quand une galerie d’art contemporain italienne rencontre l’univers du skate.
Depuis son installation en 2010 à Boissy-le-Châtel, dans une ancienne papeterie abandonnée, la Galleria Continua n’a cessé de grandir. Elle décide, en 2019, d’ouvrir un skatepark, avec les objectifs suivants : redynamiser la commune et rassembler des publics variés : enfants, familles et jeunes skateurs autour d’un espace commun. Ce livre raconte la construction de ce nouvel espace de skate expérimental, à une heure à l'est de la capitale française.
Édition bilingue : Français et Anglais, Tirage de 500 exemplaires, Imprimé en septembre 2021
Long de 140 mètres, ce skatepark ondule entre les arbres du jardin de Sainte-Marie. Il occupe le tracé des anciens chemins de fer, qui conduisaient les matières premières nécessaires au fonctionnement de l’usine. Sa couleur grise lui permet de se fondre dans le décor brut de l’ancienne friche industrielle. Le snake run a été créé par les architectes MBL et le Bureau D. Apheceix, en utilisant une série de techniques artisanales de forme libre qui permettent à la structure de se fondre dans le paysage environnant.
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
Stéphane Ruchaud Stéphane Ruchaud est un photographe qui vit et travaille à Paris. En parallèle de son travail de nature morte, il mène une recherche personnelle autour du paysage et du portrait. En 2014 il signe les photographies du livre Mill. Flora Bussiaca (2014) publié par les éditions Kaiserin en collaboration avec la Galleria Continua. Habitué des travaux de commande, il intervient sur le campus d’HEC Paris avec l’équipe de Glassbox depuis 2014, une partie de ce travail donnera lieu à la publication de l’ouvrage Campus en avril 2018. En 2017 Stéphane Ruchaud est photographe en résidence au Muséenational des arts asiatiques Guimet. En avril 2019, Stéphane Ruchaud présente sa monographie Oasis à la villa Noailles lors du 34e festival international de mode et de photographie à Hyères.
Studio Bizzarri-Rodriguez Thomas Bizzarri et Alain Rodriguez sont graphistes et travaillent ensemble depuis 2010. La conception graphique de livres et d’objets éditoriaux constituent le cœur de leur pratique. Ils l’enrichissent par le dessin de caractères typographiques, ainsi qu’une réflexion sur la matérialité de l’objet et ses moyens de production. Ils conçoivent également des supports de communication, imprimés ou numériques, aussi bien pour des institutions culturelles que des marques. Ils effectuent également un travail de recherche et de transmission, à travers l’enseignement en école supérieure d’art et de design, par des workshops et conférences ainsi que le commissariat d’exposition. Ce livre est leur sxième collaboration avec la maison d’édition Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objets-livres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
LETIZIA LE FUR Mythologies Préface de Laura Serani À paraître le 24 mai 2021 Format : 23,5 x 32 cm 88 pages + couverture Prix de vente public : 39 € ISBN = 979 – 10 – 97416 – 20 - 1 Édition bilingue : Français et Anglais, Tirage de 500 exemplaires, Imprimé en avril 2020 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac (Graulhet – 81)
Letizia Le Fur
Couverture rembordée sur carton Papiers : munken lynx 130 g / couché brillant 150 g / Materica Clay 120 g Reliure cartonnée, cahiers cousus, dos droit repincé, coupe franche en tête et pied
Diplômée de l’école des Beaux-Arts en 1998, Letizia Le Fur a initialement été formée à la peinture. Encouragée par l’artiste et professeure Valérie Belin, elle oriente rapidement sa quête esthétique vers la photographie. Son écriture, de part une utilisation très personnelle des couleurs et un soin particulier pour la composition se situe toujours entre réalité et fiction. Fascinée par les mythes, elle explore le double thème de la nature et de la figure humaine en créant des scènes atmosphériques et des visions oniriques. En 2018, Letizia Le Fur remporte le Prix Leica/Alpine. Elle réalise une carte blanche sous forme de road trip qui donnera lieu à une exposition à la Galerie Leica. En 2019, elle devient ambassadrice Leica. Letizia Le Fur fait partie des résidents du Festival Planche(s) Contact de Deauville et sera exposée en Octobre 2020. En 2020, elle remporte le 1er Prix MEP pour le concours Fenêtre ouverte, travail réalisé pendant le confinement.
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distrubution France – SERENDIP – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
Le livre est accompagné d'un texte de Laura Serani et le graphisme est réalisé par le studio Bizzarri & Rodriguez. Laura Serani Commissaire d’expositions et auteure, Laura Serani a dirigé de 1985 à 2006, la Collection photographique de la Fnac et son réseau de galeries photographiques en France et à l’étranger. Déléguée artistique du Mois de la Photo (2014 et 2008), Laura Serani a été directrice artistique des Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie au Mali de 2009 à 2014. Elle est la directrice artistique de Planches Contact depuis janvier 2019. Extrait du texte : « Donc, au commencement, fut Chaos, et puis la Terre au vaste sein et le Tartare sombre dans les profondeurs de la vaste terre, et puis Amour, le plus beau des immortels, qui baigne de sa langueur et les dieux et les hommes, dompte les cœurs et triomphe des plus sages vouloirs. » Hésiode, Théogonie (VIIe siècle av. J.-C.)
Le travail Mythologies de Letizia Le Fur puise ses racines dans deux passions qui habitent et accompagnent l’artiste depuis son enfance : la mythologie grecque et la recherche de la beauté. Guidée par les poètes classiques, notamment par Hésiode et Ovide, Letizia interprète ici librement les mythes qu’elle re-visite avec sa sensibilité et par une approche esthétique contemporaine. Letizia transforme et transcende ce qui l’entoure, embellit le réel, colore les gris pour s’inventer un monde repaire/repère où se poser, se réparer et trouver un équilibre au milieu de l’âpreté. Cette recherche d’un refuge esthétique et d’un état de plénitude frise chez elle l’obsession, et l’on pense à Stendhal écrivant, dans l’essai De l’amour, « La beauté n'est que la promesse du bonheur ». Sa quête d’harmonie et de beauté, telle la pratique d’un culte, en opposition à la laideur et à l’inapproprié, est libérée et éloignée des codes en vigueur, inattendue, absolue, parfois secrète. CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distrubution France – SERENDIP – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
Studio Bizzarri-Rodriguez Thomas Bizzarri et Alain Rodriguez sont graphistes et travaillent ensemble depuis 2010. La conception graphique de livres et d’objets éditoriaux constituent le cœur de leur pratique. Ils l’enrichissent par le dessin de caractères typographiques, ainsi qu’une réflexion sur la matérialité de l’objet et ses moyens de production. Ils conçoivent également des supports de communication, imprimés ou numériques, aussi bien pour des institutions culturelles que des marques. Ils effectuent également un travail de recherche et de transmission, à travers l’enseignement en école supérieure d’art et de design, par des workshops et conférences ainsi que le commissariat d’exposition. Ce livre est leur cinquième collaboration avec la maison d’édition Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objets-livres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Elle a été créée par Samantha Millar-Hoppe, avec la volonté de mettre en lumière le travail des photographes qu’elle aime. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.
Ouvrages déjà publiés :
1) Japon – Yann Audic / Texte de Julien Pham 2) Views, Phnom-Penh – Chantal Stoman 3) Zone supérieure – Samuel Hoppe / Texte de Jean-Christophe Bailly 4) Oasis – Stéphane Ruchaud / Texte de Christophe Honoré 5) Aménagements successifs du noir – Sladjana Stankovic / Texte de Sylvain Prudhomme
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distrubution France – SERENDIP – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
OF SAND AND STONES TVK - Tolila+Gilliland À paraître à la mi-mai 2021 Format : 21 x 26,5 cm 176 pages + couverture à rabats Prix de vente public : 35 € À partir d’extraits de textes de Gaston BACHELARD,
ISBN : 979-10-97416-22-5
Reyner BANHAM, Laurence COSSÉ, Gilles DELEUZE & Félix GUATTARI, Marguerite DURAS, Jean-Claude
Édition en anglais et langue d’origine des textes reproduits Tirage de 1200 exemplaires, Imprimé en avril 2021 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac (Graulhet – 81)
GALL, André GIDE, André GUILLERME, Jean-Yves
Couverture à rabats longs : Munken Print White 1,5 300g Papiers : Munken Print White 1,8 90g Reliure : dos carré cousu collé Conception graphique : Julien Hourcade Édité par Océane Ragoucy
photographies de Julien HOURCADE Of Sand and
JOUANNAIS, Maylis de KERANGAL, Pierre REVERDY, Marie RICHEUX, Robert SMITHSON, VITRUVE, Émile WITH et Marguerite YOURCENAR, de dessins et de Stones raconte la construction d'un programme à usage mixte (cinéma, centre culturel, centre communautaire avec théâtre boîte noire, 342 logements, commerces et jardin), construit avec un système de façade porteuse préfabriquée aux couleurs naturelles dans le quartier de ClichyBatignolles à Paris entre 2013 et 2018. Ce voyage dans la construction des trois immeubles constituant le programme conçus par les architectes TVK et Tolila+Gilliland offre une autre perception de l'architecture et du temps, couvrant le paysage et la terre, la géométrie, l'artisanat et la construction dans un format qui raconte la matière de son extraction à sa forme définitive et des histoires culturelles enchevêtrées dans le projet, à travers le dessin, la photographie et la littérature.
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
TVK est un bureau international d’architecture et d’urbanisme créé à Paris en 2003 par Pierre Alain TRÉVÉLO et Antoine VIGER-KOHLER. Formés à Paris et Harvard et impliqués dans l’enseignement depuis l’origine, ils poursuivent une démarche où théorie et pratique se répondent et s’enrichissent mutuellement. Au travers de projets, de recherches et d’écrits, ils produisent patiemment une œuvre singulière, à la fois théorique et construite. Leur objectif est de s’emparer de la complexité et du caractère paradoxal de la situation terrestre contemporaine, pour la rendre habitable. Depuis sa création, TVK a acquis une forte réputation, celle de compter parmi les agences françaises les plus reconnues, et celle d’avoir une démarche originale parmi les agences internationales. En effet, TVK construit sa spécificité par la combinaison d’une double approche. D’un côté, TVK produit une architecture essentielle, dans laquelle l’espace, la géométrie et la construction sont les éléments clés. Les projets sont directs et ancrés à la fois dans la théorie et dans l’histoire de l’architecture. De l’autre, TVK conduit une recherche stratégique sur les grandes thématiques qui conditionnent l’aménagement de la planète. Cette recherche est ouverte, collective et permet d’inclure la complexité et l’instabilité des questionnements les plus actuels. TVK représente la synthèse de cette double démarche, à la fois essentialiste et ouverte, et ainsi s’engage dans des travaux à toutes les échelles – du mobilier au territoire, de l’édifice à la planète. Gaston TOLILA et Nicholas GILLILAND se sont rencontrés en 2003 autour d’un concours d’architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005. En 2011, ils créent l’atelier d’architecture TOLILA+GILLILAND autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant le maximum de voies, et en repoussant les limites déjà atteintes. En 2012, leur travail a été récompensé par le prix d’Architecture du Moniteur pour la Première Oeuvre. L’atelier travaille aujourd’hui sur des projets d’architecture aux programmes variés (logements, bureaux, équipements publics…) avec un souci particulier pour l’intégration du projet dans son contexte historique, géographique et environnementale. L’atelier d’architecture Tolila + Gilliland a été primé en 2014 par le Centre européen d’architecture, d’art, de design et d’urbanisme et le Chicago Athenaeum, musée international d’architecture et de design, parmi les 40 architectes de moins de 40 ans en Europe (EUROPE 40 UNDER 40) qui « influenceront l’avenir proche de l’architecture européenne, tant dans sa théorie que dans sa pratique ». Basé à Paris, l’atelier Tolila+Gilliland travaille sur des projets d’architecture et d’urbanisme, publics et privés, en France et à l’étranger. La pratique architecturale de l’atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l’atelier s’appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L’atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l’impact environnemental des constructions, du bilan carbone au cycle de vie. Ce travail situe la technique au service du bien-être des habitants, dans l’approfondissement de la nature de chaque matériau, du béton texturé au bois de charpente, de la brique de terre crue aux isolants en fibres de bois, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géo-sourcés. Océane RAGOUCY est architecte et curatrice indépendante. Avec une approche stratégique et engagée, elle développe sa pratique à partir d’une exploration des formes alternatives de production de la pensée architecturale, des marges, des coulisses de la ville et de la mise en récit des questions écologiques. Ses travaux peuvent prendre la forme d’articles et d’entretiens, d’expositions et de programmations, d’éditions et de fanzines, de conférences, de performances, de projets d’écriture collective ou d’architectures. Elle a longtemps dirigé la cellule de recherche et les stratégies de l’agence TVK. Associée à la préfiguration des Ateliers Médicis à Clichy-Montfermeil entre 2015 et 2016, elle a également co-fondé le projet curatorial Printing on Fire et participe activement au comité d’experts de l’organisation Theatrum Mundi Europe. Elle écrit régulièrement des chroniques sur les métiers « invisibles ». Julien HOURCADE est photographe et designer de livre. Il vit et travaille à Paris.Il a réalisé notamment avec Thomas Petitjean (Spassky Fischer) les ouvrages des expositions : Collectif, nouvelles formes d’habitat collectif en
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
Europe, Arc-en-rêve centre d’architecture, 2008, Algumas obras a ler / Some work to read Museu Colecção Berardo, Lisbonne, 2010, Larry Clark, Kiss the Past Hello, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 2011.De 2005 à 2015 il a réalisé pour l’éditeur français Galaade, le design de plusieurs collections de livre (Littérature, Essai, Poésie et Entretien) et remporté en 2009 la médaille de bronze du concours international Best Book Design From All over the world (Leipzig) pour la collection « Essai ». Il collabore depuis 2013 avec différents studios d’architecture associant son travail photographique et éditorial, dont Bruther avec lesquels il publie les livres Introduction et Saint-Blaise en 2015 et 2018. Il vient dernièrement de concevoir au côté de l’agence française TVK, le livre The Earth is an Architecture, publié par Spector Books à l’occasion de la prochaine Biennale d’architecture de Venise tenue en 2021.
Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objetslivres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Elle a été́ créée par Samantha Millar-Hoppe, avec la volonté́ de mettre en lumière le travail des photographes qu’elle aime. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
Photo-Graphie La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.
Nouveauté décembre 2021 photographie • Philosophie
Paysages désorientés Agnès Besson (texte) Laurent Vignais (images) Laurent Vignais développe un travail sur l’image du paysage à partir de cartes postales anciennes et semi-modernes présentant des vues de sites touristiques, naturels et urbains. En procédant manuellement par découpage et collage, il recompose de nouveaux panoramas dont l’ambiguïté interpelle. Le format de la carte postale, dans la manière dont elle miniaturise l’étendue paysagère, semble produire un paysage à notre mesure, empreint de candeur et de modestie. Ainsi advient le paysage de carte postale, grâce à laquelle la Nature semble prendre la pose.
13x17 cm à la française 9 photographies couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 72 pages environ isbn 978-2-95568325-7-7 26 novembre 2021 prix de vente public 13€TTC
Dès lors, alors même que tout paysage est inquiété par le hors-champ et excède d’emblée tout regard possible, la proposition de Laurent Vignais d’une rupture dans le cadre lui-même, de la déflagration en miniature de ses paysages désorientés, oblige le regardeur à se positionner en lisière, ni dedans, ni dehors, et à voir ce qui s’y passe. Agnès Besson, docteure en philosophie, enseigne à l’Université de NiceSophia-Antipolis, dans les départements d’Anthropologie-Ethnologie et d’Information-Communication. Elle est l’autrice de Lou Andréas-Salomé et Catherine Pozzi, deux femmes au miroir de la modernité (L’Harmattan, 2020) et de “Mise en récit, mise en savoir du corps malade”, in Les savoirs expérientiels en santé. Fondements épistémologiques et enjeux identitaires, (PUN - Éditions universitaires de Lorraine, 2020) à partir du journal graphique Interdite de plage de Laurent Vignais, sous le pseudonyme de Victoire Vidal. Laurent Vignais est plasticien. Il pratique la sculpture, la peinture, le dessin, le monotype, le collage, l’installatIon. Son travail s’intéresse à ce que nous avons en commun : le corps, les objets et les images que nous produisons, et la nature.
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Nouveauté décembre 2021 photographie • Philosophie
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Nouveauté décembre 2021 photographie • Philosophie
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Nouveauté décembre 2021 photographie • Philosophie
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Photo-Graphie La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.
Nouveauté décembre 2021 Beaux-Arts • photographie
Paysages désorientés Agnès Besson (texte) Laurent Vignais (images) Laurent Vignais développe un travail sur l’image du paysage à partir de cartes postales anciennes et semi-modernes présentant des vues de sites touristiques, naturels et urbains. En procédant manuellement par découpage et collage, il recompose de nouveaux panoramas dont l’ambiguïté interpelle. Le format de la carte postale, dans la manière dont elle miniaturise l’étendue paysagère, semble produire un paysage à notre mesure, empreint de candeur et de modestie. Ainsi advient le paysage de carte postale, grâce à laquelle la Nature semble prendre la pose. 13x17 cm à la française 9 photographies couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 72 pages environ isbn 978-2-95568325-7-7 26 novembre 2021
Dès lors, alors même que tout paysage est inquiété par le hors-champ et excède d’emblée tout regard possible, la proposition de Laurent Vignais d’une rupture dans le cadre lui-même, de la déflagration en miniature de ses paysages désorientés, oblige le regardeur à se positionner en lisière, ni dedans, ni dehors, et à voir ce qui s’y passe.
prix de vente public 13€TTC
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
PHOTO-GRAPHIE La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.
lumières animales Carole Thibaud & Muon Lexique poético-scientifique de Muon inspiré par neuf photographies réalisées par Carole Thibaud à la Station biologique de Roscoff.
Lumières animales propose une double rencontre. D’abord avec une faune et une microfaune marines, à travers les photographies argentiques réalisées par Carole Thibaud dans la chambre noire de la Station biologique de Roscoff. Son regard s’amuse avec la lumière et les transparences de ces organismes et nous invite à contempler le minuscule, l’informe et le turpide, à oublier les proportions et à se figurer des chimères. Un cheminement entre la science et la poésie ensuite, grâce au regard de Muon qui élabore autour de ces photographies un lexique poéticoscientifique. Morphogenèse, Exaptation ou encore Epoche, Spagyrie ; ses textes invitent à explorer les marges ou épistémologie et esthétique s’enchevêtrent. 13x17 cm à la française 9 photographies n&b couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 90 pages environ isbn 978-2-9556739-9-7 25 octobre 2019 prix de vente public 13€TTC
Carole Thibaud est artiste cinéaste. Fréquentant assidument les laboratoires artisanaux de cinéma argentique, elle explore le champ infini des possibles offerts par le support photochimique. Muon est un chercheur interdisciplinaire. Il habite a Paris.
diffuseur-distributeur Serendip Livres
Editeur WARM
9 rue d’Aubert 53000 Laval • Tél. : 07 87 13 17 50 • infos@warm-ed.fr • warm-ed.fr
10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
PHOTO-GRAPHIE La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.
l’Argentine, malgré tout Nicolas Azalbert et Eduardo Carrera
On a tous en tête des images (fixes ou en mouvement) de la dictature argentine (1976-1983) et de la crise de décembre 2001 qui embrasa le pays. Des images de violence qui ont fini par générer, dans l’imaginaire collectif, une représentation archétypale de l’Argentine. Le travail d’Eduardo Carrera va à l’encontre de ces “images reçues”, préférant aller chercher les signes de cette violence dans un ailleurs, dans un hors champ de l’événement historique. Des traces qu’il enregistre dans des paysages abandonnés, dans des portraits d’individus désemparés face à ces tourmentes (économiques, politiques et sociales) qui font sans cesse retour dans l’histoire du pays. Mais il y a, dans chaque photo, une forme de beauté et d’espoir, qui caractérise aussi bien le travail d’Eduardo Carrera que le peuple argentin, réunis dans ce livre autour d’une même et seule préoccupation : faire fi du passé et du futur pour vivre intensément le présent. Nicolas Azalbert est membre de la rédaction de la revue Les Cahiers du Cinéma depuis l’an 2000. Il est l’auteur de trois longs métrages : Sinon j’étouffe (2003), Que ne suis-je fougère? (2005), La Braise Les Cendres (2015). Depuis 2013, il est conseiller à la programmation du Festival Biarritz Amérique latine. Il vit entre Paris et Buenos Aires. Eduardo Carrera est photographe et écrivain. Après avoir étudié la photographie à Madrid, il reçoit en 2006, le premier prix du Salon National de Photographie en Argentine. Il est régulièrement sélectionné dans le cadre de rencontres internationales (Mexique, Costa Rica) et participe à différentes publications en Argentine et en Espagne. Il créé en 2012 le festival Invisible / Fotografía en Vivo dont il est aujourd’hui le directeur artistique. En 2016, il expose à Madrid à l’occasion de l’exposition dirigée par Fabián Goncalves, Cartografías de la intimidad.
13x17 cm à la française 66 pages 12 photographies couleurs couverture souple (vergé blanc) dos carré collé isbn 978-2-9556739-3-5 imprimé chez Jouve à Mayenne avril 2017
Editeur WARM
1ter, rue André de Lohéac 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
diffuseur-distributeur Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 Fax : 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404
PHOTO-GRAPHIE La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.
PHOTOGRAPHIE
Julien mérieau, astonish me ! étonnez-moi ! Gerard Malanga (texte) traduit par Stéphane Bouquet Julien Mérieau (images) Après avoir choisi quatre photographies de Julien Mérieau, Gerard Malanga dialogue avec l’art du photographe. ©Electre 2020 Gerard Malanga s’imagine sur les pas de Julien Mérieau pour cerner le moment décisif, celui où le doigt appuie sur le déclencheur. L’artiste new-yorkais se livre ici à un exercice d’admiration pour celui qu’il qualifie de “France’s best-kept secret” (secret de France le mieux gardé) tout en faisant l’éloge des chemins de traverse, souvent propices à l’étonnement. ---------------------
13x17 cm à la française 4 photographies couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 56 pages environ isbn 978-2-9556739-0-4 mai 2016 prix de vente public 13€TTC
“ Gerard Malanga a parfaitement senti que les images de Julien Mérieau étaient habitées par le passage des êtres et de leur regard, et un rythme de la même nature que la fluidité de la musique. Comme elle, ces photos sont faites d’un “système de signes”, dont le processus demeure “en partie caché”, même pour l’auteur. Comme tout créateur, le photographe “doit inventer pour s’expliquer aux autres, si ce n’est d’abord à lui-même”. Aux voix de Julien Mérieau et de Gerard Malanga relayé par Stéphane Bouquet viennent s’ajouter celles du cinéaste Antonioni, du poète américain Robert Frost, de Jean Cocteau, convoquées pour élargir la polyphonie de cette rencontre. ” Claire-Neige Jaunet, Mobilis, le 05/09/2017 --------------------Gerard Malanga est un poète, photographe et réalisateur new yorkais, ayant collaboré avec Andy Warhol au sein de la mythique Factory dans les années 1960. Julien Mérieau est un photographe, écrivain et musicien nantais. Sous le nom de Quartz Locked, il signe en 2016 l’album Wave 91,6 sur le label WARM.
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
PHOTOGRAPHIE
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
PHOTOGRAPHIE
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
CINÉMA
ÉDI TI O N S L U R L U R E 7 rue des Courts Carreaux – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net
PARUTION NOVEMBRE 2021
LE BURLESQUE OU MORALE DE LA TARTE À LA CRÈME
Petr Král vi su e l prov i soi re
Préface de Michel Ciment Genre : ESSAI Collection : Essai Prix : 26 euros Format : 140 x 210 mm Nombre de pages : 400 ISBN : 979-10-95997-38-2
> Réédition d’un chef-d’œuvre unanimement salué par la critique à sa première parution > Pour redécouvrir les plus grands acteurs du cinéma burlesque, dont Keaton et Chaplin > Préface de Michel Ciment, directeur de la revue Positif et critique au Masque et la Plume
LE LIVRE Presque tout ce qui est humour, aujourd’hui, a terriblement vieilli. Pas le vieux burlesque de cinéma. Ses gags en effet recèlent autre chose que de l’humour : des trésors d’imagination, de poésie et un délire apparent qui, à l’examen, s’avère être une étonnante lucidité devant la situation de l’homme dans la société moderne. Par sa perspicacité comme par sa magie (parfois involontairement), le burlesque a profondément marqué notre sensibilité, notre imaginaire et ce qui nous reste d’une pensée mythique. Rares sont les ouvrages qui, au-delà des comiques individuels, sont consacrés à l’ensemble de son univers. Le présent livre, paru pour la première fois en 1984 (chez Stock) et épuisé depuis longtemps, en est un ; le burlesque y est tour à tour éclairé par des vues cinéphiles et esthétiques, certes, mais aussi par des idées d’ordre psychologique, sociologique et même métaphysique. Une place importante est faite à son érotisme, valeur essentielle mais restée pratiquement taboue jusqu’à présent. Enfin, les nombreuses analyses de gags et de séquences, aussi subtiles que précises, sont autant de clés pour comprendre le monde de Chaplin, Langdon, Keaton, Harold Lloyd, Laurel et Hardy, ou des Frères Marx. 1 / 5 DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr
Poète et amateur passionné avant d’être critique, l’auteur se pose en même temps ces questions essentielles auxquelles seule une rêverie personnelle peut répondre : qu’est-ce qui neige dans les vieux burlesques et leurs décors ? Quelle est la couleur mentale d’un film en noir et blanc ? Surtout, quelle nuit fait-il sous un chapeau melon ? Les éditions Lurlure publieront en 2022 le second volet de ce diptyque consacré au burlesque, Le Burlesque ou Parade des somnambules, recueil d’essais biographiques de l’auteur sur les plus grands comiques du burlesque (Keaton, Chaplin, Laurel et Hardy – entres autres).
L’AUTEUR Petr Král (1941-2020) est un écrivain tchèque. Poète, membre du groupe surréaliste tchèque, il quitte son pays natal lors du Printemps de Prague en 1968 pour Paris jusqu’en 2006, année au cours de laquelle il retourne vivre en République tchèque. Également essayiste (sur le cinéma et la poésie), nombre de ses livres sont écrits en français. Petr Král a reçu en 2016 le Prix Jean Arp de littérature francophone pour l’ensemble de son œuvre et, en 2019, le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française. Les éditions Lurlure ont publié en 2020 le dernier recueil de poésie paru de son vivant, Déploiement.
REVUE DE PRESSE Quelques échos de la première édition du Burlesque ou Morale de la tarte à la crème : “Král vient de démontrer l’ampleur de son talent… Ses connaissances lui ont permis de saisir le sens profond des films burlesques d’une façon inattendue et pénétrante.” Milan KUNDERA, Le Nouvel Observateur “Admirable… C’est peut-être la première fois qu’une étude cinématographique témoigne de si belles qualités littéraires.” Michel PEREZ, Le Matin “D’une érudition incroyable, d’une intelligence constante, ce livre se lit comme un roman.” Figaro Magazine “Un ouvrage destiné à faire date.” Lire DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr
2 / 5
SOMMAIRE DU LIVRE Avant-propos ou Pour une histoire personnelle du cinéma 1. Années de prospérité Le bonheur perdu................................................. Un monde en mue................................................ Bain de silence....................................................... N’en déplaise aux esthètes.................................... Un cinéma jazziste................................................ Quand l’Action était reine ................................... L’ordre du hasard.................................................. Beau comme la rencontre d’un piano et d’un gorille sur une passerelle de montagne................ Silence derrière le silence...................................... L’homme et le mannequin.................................... Homme, objet, animal ......................................... L’envers de la fête................................................... 2. Le concret en délire Quand les fantômes s’enfoncent dans la vraie neige Culbutes dans la caverne de Platon ..................... L’Europe et l’Amérique ........................................ Le « melon » écrasé ou la matière......................... Introduction au chapeau ..................................... Un réel densifié ...................................................... Manger le monde .................................................. De l’accumulation à l’orgie.................................... Le chaos rédempteur ............................................ Le monde et son double ....................................... La revanche du corps............................................ Fête dans la serre tropicale.................................... 3. Vers un nouveau désordre Chariot contre l’Homme de marbre Détrompe-l’œil .................................................... Le hoquet sacrilège................................................ David et Goliath.................................................... Panique dans le salon............................................ De l’anarchie à l’ordre........................................... ... et retour ............................................................ Post-scriptum : Le burlesque au-delà du burlesque Fantasmes de personne ........................................ Entre la rêverie et le cauchemar........................... La toute-puissance et l’impossibilité ................... Bibliographie essentielle............................... Index des films................................................... Index des noms ................................................... DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr
3 / 5
EXTRAIT 1 : le scénario (l’histoire) “Plutôt qu’une histoire fermée sur elle-même, le burlesque est un perpétuel jaillissement ; un échange ouvert entre l’imagination des cinéastes et la réalité ambiante où l’une éclaire l’autre dans une sorte d’escalade : la recherche des gags s’inspire de faits concrets pour en tirer des conséquences inédites, celles-ci attirent l’attention sur d’autres faits... et ainsi de suite. L’œuvre n’est pas expression d’idées préconçues : c’est l’aventure même d’une pensée en train de se former, d’un « discours » qui, plutôt que de développer un sujet, l’invente librement en se développant lui-même. La logi que de l’intrigue dramatique, en même temps, fait place à celle des « libres associations » d’idées (ou mieux d’images) ; partant des faits les plus concrets, les films empruntent rapidement des voies aussi bifurquées, aussi naturellement tortueuses que celles d’un rêve, d’un poème... ou de la vie elle-même. La hardiesse et la spontanéité des associations sont encore favorisées par la rapidité du tournage : dans les premières années du slapstick, une seule équipe autonome travaille fréquemment au rythme d’un court-métrage par semaine. On n’est pas très loin du surréalisme et de l’« écriture automatique ». À une chose près, il est vrai : loin de se mirer en elle-même, l’imagination des comiques entre en dialogue avec le réel ambiant, pour y chercher en permanence une sorte de vérification.” EXTRAIT 2 : le héros “En remplaçant l’histoire par une libre suite de gags, le burlesque change aussi la conception du protagoniste. À une vision de l’homme défini par ses seuls actes, les comiques substituent l’image d’un héros intérieur qui, par ses agissements, cherche autant à exprimer sa subjectivité qu’à atteindre un objectif. En même temps que par son dynamisme, le comique gagne les sympathies du public par la richesse de son imagination. Tandis que la plupart des films muets « sérieux » font l’apologie d’un individu « fort », le burlesque, dès ses débuts, prend du reste explicitement le parti de l’homme faible...” EXTRAIT 3 : le thème de la catastrophe “Il est de même frappant que l’unique « sujet » d’un grand nombre de burlesques (en particulier de courts-métrages) soit l’irrésistible progression d’une catastrophe. Leur tournage même, surtout au début du genre, devait d’ailleurs souvent ressembler à une pagaille croissante, sur laquelle le film fini proposait une sorte de témoignage ; les comiques, pour leur part, cherchant moins à limiter le désordre qu’à en tirer le maximum de poésie. Peut-être est-ce aussi grâce à cette expérience si, face à un désastre déclenché, les comiques choisissent si bien jusqu’aux moyens exemplairement – et savoureusement – inadéquats pour l’arrêter. Qu’il s’agisse de Keaton qui, dans The General, lance une minuscule bûchette contre un canon en mouvement fonçant tout droit sur sa locomotive, qu’il s’agisse de Harpo cherchant à faire taire une radio en l’arrosant avec l’eau d’un siphon ou en l’enveloppant dans un bout de dentelle (Duck Soup), on aurait vraiment du mal à faire pire. (Dans ce dernier cas, il est vrai, la radio continuera à brailler même après avoir été découpée à la hache...) DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr
4 / 5
Chez Laurel, cet infaillible sens du pire atteint simplement au génie. Quand, dans The Music Box, Hardy et lui causent une véritable inondation dans l’appartement de leur client, Stan ne trouve rien de mieux que de se mettre à essuyer l’eau... avec son mouchoir. Celui-ci est évidemment aussitôt trempé et Laurel cherche quelque cuvette où l’essorer ; comme il n’en trouve pas, il égoutte tran quillement le mouchoir dans le chapeau de Hardy. Mais Oliver lui lance un regard si menaçant qu’il s’empresse aussitôt d’assécher – toujours avec le même mouchoir – l’intérieur du melon...” EXTRAIT 4 : le rire “La violence burlesque, bien sûr, contient aussi une part de mystification, d’irréalité sournoisement intégrée à la réalité. Quand Hardy sort de derrière la caisse en se tenant l’œil, nous savons, au fond, qu’il évoque seulement un accident qui n’a pas vraiment eu lieu ; et si nous rions, c’est moins à ses dépens que pour combler le vide entre l’inexistence de l’accident et l’illusion parfaite qu’il nous en donne. Nous touchons du reste là à l’essence même de cet « humour noir » dont les meilleurs comiques partagent le sens (conscient ou inconscient) avec les plus grands poètes, de Lautréamont à Beckett – et qu’on ne confond qu’à tort (encore qu’on le fasse souvent) avec de simples plaisanteries macabres. Le rire, dans cette forme d’humour, naît plus que jamais comme la solution paradoxale d’une contradiction insoluble: l’accident de Hardy est trop énorme pour être vrai, et pourtant il vient pour ainsi dire de se produire sous nos propres yeux. En même temps, bien sûr, nous savons que des accidents du même ordre peuvent réellement arriver, et que ce n’est alors pas forcément très drôle ; aussi rions-nous, en quelque sorte, de l’atrocité que l’accident ne manquerait pas de présenter s’il était réel ou encore, d’une façon plus générale, de la cruauté et de la mort momentané ment conjurées. Dans sa plus haute acception, l’humour – comme d’ailleurs toute forme de poésie – est une lueur d’émerveillement et de joie arrachée littéralement au néant, et brillant en quelque sorte de la menace même que celui-ci fait peser sur elle. ” EXTRAIT 5 : l’action “Période la plus « mythique » de l’histoire du cinéma, le muet en est également une étape candidement idéaliste. La naïveté simplificatrice et touchante avec laquelle il interprète le monde se reflète on ne peut mieux dans sa foi en l’Action. Tout est action dans les vieux films, rien ne compte pour leurs héros intrépides hormis les instants où – par un hold-up ou par l’enlèvement d’une dulcinée – ils prennent eux-mêmes leur destinée en main. L’Amérique, en terre promise de l’entreprise individuelle (à l’époque, de plus, en plein essor), célèbre naturellement ce culte de l’action avec le plus de ferveur : c’est pratiquement tout le pays qui le partage avec ses cinéastes. L’action, cependant, est reine dans la majorité écrasante des films muets, quel que soit leur pays d’origine. Pour le cinéma, en fait, elle est aussi et avant tout un langage, fort primaire, certes, mais qui n’en correspond que mieux à ses besoins immédiats. Et pas seulement parce que le nouvel art en est encore à ses premiers balbutiements ; il doit aussi pouvoir s’exprimer sans paroles et, de surcroît, rester compréhensible aux plus larges couches du public.”
DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr
5 / 5
Blink Blank
Nouveauté octobre 2021 Beaux-arts
160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité.
Automne/hiver 2021
Numéro 4
BLINK BLANK c’est : Deux fois par an, 160 pages, un dossier thématique, des entretiens inédits, des points de vue critiques sur l’actualité, une incursion dans les coulisses de la création, un éclairage historique sur un artiste ou un studio… La revue donne la parole aux critiques, historiens, chercheurs, observateurs attentifs de la vie des formes animées et aux artistes eux-mêmes. Au sommaire du n°4 de BLINK BLANK : RENCONTRE avec PHIL TIPPETT
DOSSIER : L’exil dans l’animation
19,5 x 24,7 cm à la française couverture souple dos carré collé 160 pages isbn 978-2-9568325-6-0 01 octobre 2021 prix de vente public 20€TTC
FILMS & SÉRIES Entre articles et entretiens, aperçus de l’actualité de la création. > Critiques d’une douzaine de films courts, longs, VR et séries : Archipel de Félix DufourLaferrière, Raya et le dernier dragon de Don Hall et Carlos Lopez Estrada, Libres ! de Ovidie et Sophie-Marie Larrouy, L’Attaque des titans des Kobayashi Yasuko… PASSÉ PRÉSENT Dossier consacré à un sujet historique trouvant une résonance dans l’actualité de la création. > Les personnages animés dans des films en prises de vues réelles à l’occcasion de la sortie de Space Jam 2, nouvelle ère de Malcolm D. Lee. HOMMAGE Vatroslav Mimica
WORK IN PROGRESS Travail de longue haleine, le cinéma d’animation permet qu’on porte un regard attentif sur des œuvres en cours. > Présentation de 3 projets en cours de production (Séraphine de Sarah Van den Boom, Unicorn Wars d’Alberto Vazquez…) LA FABRIQUE DE L’ANIMATION Le cinéma d’animation a des métiers, des questionnements et des écritures spécifiques. > Un métier : costumière pour la stop-motion > Texte inédit de Yamamura Kôji > Portfolio Marie Larrivé VOIX OFF Des personnalités livrent ici témoignages et réflexions à propos du cinéma d’animation ou de certains films. > Rone > L’animation dans les films karaoké du début du cinéma par Michel Chion ÉDITION Actualité de l’édition consacrée à l’animation.
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
www.revue-blinkblank.com
Blink Blank#3
Blink Blank#2
Blink Blank#1
Blink Blank
Nouveauté avril 2021 Beaux-arts
160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité.
Printemps/été 2021
Numéro 3
Au sommaire du n°3 de BLINK BLANK : Printemps/été 2021
Numéro 3
• • • • •
Un dossier thématique Des entretiens inédits Des points de vue critiques sur l’actualité Une incursion dans les coulisses de la création Un éclairage historique sur un artiste ou un studio…
La revue donne la parole aux critiques, historiens, chercheurs, observateurs attentifs de la vie des formes animées et aux artistes euxmêmes. Les rubriques de BLINK BLANK : 19,5 x 24,7 cm à la française couverture souple dos carré collé 160 pages isbn 978-2-9568325-3-9 09 avril 2021
• • • • • • •
Dossier Rencontre / Portrait / Hommage Films & Séries Passé Présent Work in Progress La Fabrique de l’animation Voix Off
prix de vente public 20€TTC
Blink Blank#2
Blink Blank#1
WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
www.revue-blinkblank.com
160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité. Une revue de 160 pages de type mook dédiée à l’art de l’animation. Une revue à collectionner paraissant 2 fois par an. Une revue de référence, écrite par des spécialistes et par les artistes eux-mêmes. N°1 disponible en librairie depuis le 10 janvier 2020. N°2 à paraître le 2 octobre 2020.
Au sommaire du n°2 : Dossier : Animation et écologie - De Wall.E à La Nuit des sacs plastiques en passant par Le Garçon et le monde : la préoccupation écologique dans le cinéma d’animation. - Entretien avec Tomm Moore (Brendan et le secret de Kells, Le Chant de la mer, Le Peuple Loup) pour une balade spirituelle dans le folklore celtique. - Les films de Frédéric Back. - Et : Air de Paul Driesen, Les Enfants du temps, Bonjour le monde, L’Odyssée de Choum, Peripheria, Wade, Empty Places, My Generation, Logorama. 19,5 x 24,7 cm à la française couverture souple
Rencontre avec Joann Sfar Films & Séries
dos carré collé 160 pages isbn 978-2-9568325-2-2 2 octobre 2020 prix de vente public 20€TTC
- Entretiens et critiques : L’Amour a ses réseaux de Romain Blanc-Tailleur et Cécile Rousset, Away de Gints Zilbalodis, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé, Chien pourri de Davy Durand, Vincent Patar et Stéphane Aubier, De Passant de Peter Coudyzer, Homeless de José Ignacio Navarro Cox, Jorge Campusano et Santiago O’Ryan, Josep d’Aurel, No.7 Cherry Lane de Yonfan, The Nose or Conspiracy of Mavericks d’Andreï Khrjanovski, The Midnight Gospel de Pendleton Ward et Duncan Trussell, Physique de la tristesse de Theodore Ushev.
Passé Présent - Lupin III - Gertie le dinosaure
Work in Progress - Mars Express de Jérémy Perrin - My Love Affair with Marriage de Signe Baumane
La Fabrique de l’animation - Un métier : Melody Cisinsk, storyboardeuse chez Pixar - Michael Dudok de Wit : réflexions sur la question des symboles - Sophie Racine : carnets de recherche pour Rivages www.revue-blinkblank.com contact@revue-blinkblank.com @revueblinkblank
Éditeur WARM
9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 • infos@warm-ed.fr warm-ed.fr
Voix Off - François Morel - Michel Chion
Diffuseur-distributeur Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 • contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404
Pourquoi une revue du film d’animation ? Il n’existait, à ce jour, aucune publication régulière en langue française consacrée au film d’animation et à ses enjeux. À l’heure où l’animation connaît un développement inédit, où les expériences novatrices de tous horizons se multiplient, la revue francophone Blink Blank, la revue du film d’animation entend accompagner cet élan créatif et contribuer à sa reconnaissance en proposant une approche critique de l’animation en tant qu’art. Cette revue semestrielle s’appelle Blink Blank, en référence au film Blinkity Blank de Norman McLaren.
Par qui et pour qui ? Destiné à tous ceux qui aiment le film d’animation et qui souhaitent en approfondir la connaissance, chaque numéro de Blink Blank proposera un dossier thématique, des entretiens inédits, des points de vue critiques sur l’actualité, une incursion dans les coulisses de la création, un éclairage historique sur un artiste ou un studio… Imaginée par NEF Animation, Blink Blank est coéditée par NEF Animation, WARM et la Cinémathèque québécoise. Directeurs éditoriaux : Marcel Jean, directeur de la Cinémathèque québécoise Xavier Kawa-Topor, délégué général de NEF Animation Rédacteur en chef : Jacques Kermabon
www.revue-blinkblank.com contact@revue-blinkblank.com @revueblinkblank
Coédition franco-québécoise, Blink Blank existe grâce à l’engagement aux côtés des coéditeurs de la Fondation Gan pour le cinéma, du Syndicat des producteurs de film d’animation (SPFA), de Xilam, du pôle image Magelis et de Mediawan et ON kids & family (Mediawan animation), partenaires officiels, ainsi que de la Fondation Mécène et Loire, de l’Association française du cinéma d’animation (AFCA), CITIA, des annonceurs de la revue, et de tous ceux qui ont contribué à ce premier numéro.
Blink Blank, le premier numéro disponible (2e tirage) isbn 978-2-9568325-0-8 10 janvier 2020 prix de vente public 20€TTC
Feuilletez quelques pages du n°1 de Blink Blank en cliquant sur l’image.
Dossier : Le cinéma d’animation à l’âge adulte ? De Valse avec Bachir aux Hirondelles de Kaboul : enfin adulte le cinéma d’animation ? Entretiens avec Jérémy Clapin, Benjamin Massoubre, Felix Dufour-Laperrière. Texte inédit de Takahata Isao Portrait : Les mondes de David OReilly Films & Séries Entretiens avec Lorenzo Mattotti, Anca Damian, Les frères Quay. Critiques de BoJack Horseman de Raphael Bob-Waksberg, The Doll’s Breath des frères Quay, L’Extraordinaire Voyage de Marona de Anca Damian, La Fameuse Invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti, Le Voyage du prince de Jean-François Laguionie et Xavier Picard… Passé Présent Looney Tunes, le retour. Les Vieilles Légendes tchèques de Jiri Trnka. Work in Progress La Traversée de Florence Miailhe, Saules aveugles, femme endormie de Pierre Földes, Drôles d’oiseaux de Charlie Belin, Black Holes de Meat Dept La Fabrique de l’animation Félicie Haymoz, profession : character designer. Michael Dudok de Wit : réflexions sur le temps en animation. Alice Saey : carnets de recherche. Voix Off Marie Desplechin. Michel Chion.
ARCHITECTURE
publication :
Concomitance / Marseille Collection Pour Suites
Caractéristiques
Sortie : octobre 2021 96 pages - 175 x 260 mm Papier intérieur: Magno Satiné 170g + Arena White Rough 140g Couverture: Environment Concrete 270g Tirage :1 000 exemplaires, 400 ex. destinés à la vente Prix de vente : 20€ ISBN: 978-2-9572443-2-4
Maquette
La graphiste Rita°Project créé une véritable identité pour la collection : une couverture grise en papier rugueux pour tous les ouvrages, et une couleur Pantone spécifique à chaque numéro pour le différencier. Le titre du livre se poursuit sur le rabat, et incite le lecteur à manipuler l’ouvrage.
Contenu
La collection « Pour suites » se penche sur le devenir des projets Europan ayant franchi le stade du concours d’idée pour aller vers la réalisation. Comment maintenir le cap fixé par les intentions initiales ? Comment le contexte évolue-t-il autour du projet ? Quels sont les acteurs impliqués au fil du temps ? Quelle impulsion un projet a pu donner à la transformation d’un lieu ? Plus qu’un projet fini appliqué de A à Z, les suites du concours Europan mettent en œuvre un projet-processus, évolutif et amendable. Le volet marseillais du concours Europan 12, sur le thème de la « ville adaptable » a distingué les propositions complémentaires de l’équipe danoise Arki-Lab et l’équipe française Concomitance (devenue l’agence Concorde) pour le site de Plan d’Aou. Les deux groupements ont été invités à mettre en place la stratégie de transformation du quartier via l’aménagement d’espaces publics transitoires en concertation avec les habitants. Le jeu, le sport, la vue, fédèrent les usages du futur Plan d’Aou, ouvrent la voie à une nouvelle appropriation des lieux, préfigurant une transformation plus vaste relevant des politiques de renouvellement urbain.
Public visé
Les concepteurs et conceptrices des disciplines de l’espace (architectes, paysagistes, urbanistes, programmistes, ingénieur-es, écologues…), professionnel-les, chercheur-euses et étudiant-es mais aussi les maîtres d’ouvrages, les promoteurs, les collectivités territoriales et leur services… Cette monographie dégage des éléments de méthode d’un projet-processus singulier susceptible d’enrichir les pratiques de fabrication de la ville.
Les auteurs
Ecrit et coordonné par le journaliste Olivier Namias, ce livre met en lumière le travail de l’agence d’architecture Concorde, et du processus de réalisation mené avec la Métropole marseillaise. Le livre donne la part belle à la photographie, réalisée par l’auteur-photographe Antoine Séguin, et aux visuels produits par les architectes tout au long du projet.
contacts
éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr
publication :
Concomitance / Marseille Collection Pour Suites
contacts
éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr
publication :
Le Troisième voyage des dômes / Clermont-Ferrand Collection Pour suites
Caractéristiques
Visual legend the grammar of the resulting language.
2020
Sortie : octobre 2021 96 pages - 175 x 260 mm Papier intérieur: Magno Satiné 170g + Arena White Rough 140g Couverture: Environment Concrete 270g Tirage :1 000 exemplaires, 400 ex. destinés à la vente Prix de vente : 20€ ISBN: 978-2-9572443-1-7
70
acte IV
71
Maquette
La graphiste Rita°Project créé une véritable identité pour la collection : une couverture grise en papier rugueux pour tous les ouvrages, et une couleur Pantone spécifique à chaque numéro pour le différencier. Le titre du livre se poursuit sur le rabat, et incite le lecteur à manipuler l’ouvrage.
Contenu
La collection « Pour suites » se penche sur le devenir des projets Europan ayant franchi le stade du concours d’idée pour aller vers la réalisation. Comment maintenir le cap fixé par les intentions initiales ? Comment le contexte évolue-t-il autour du projet ? Quels sont les acteurs impliqués au fil du temps ? Quelle impulsion un projet a pu donner à la transformation d’un lieu ? Plus qu’un projet fini appliqué de A à Z, les suites du concours Europan mettent en œuvre un projet-processus, évolutif et amendable. Christophe Boyadjian et Patrice Prevel, associés de l’Atelier de ville en ville sont nominés en 2002 sur le site de Clermont-Ferrand lors de la sixième session d’Europan. « Le troisième voyage des dômes », leur proposition, égrène une série d’émergences le long de l’axe défini par les rues Kessler et Rabanesse. Six tours oranges font signal, structurent et scandent la rénovation du quartier, secteur étudiant proche du centre-ville sur le point de recevoir le tramway. Après 20 ans d’études urbaines, le Troisième voyage des Dômes débouche sur la construction de deux ensembles de logements et une redéfinition profonde des espaces publics du quartier.
Public visé
Les concepteurs et conceptrices des disciplines de l’espace (architectes, paysagistes, urbanistes, programmistes, ingénieur-es, écologues…), professionnel-les, chercheur-euses et étudiant-es mais aussi les maîtres d’ouvrages, les promoteurs, les collectivités territoriales et leur services… Cette monographie dégage des éléments de méthode d’un projet-processus singulier susceptible d’enrichir les pratiques de fabrication de la ville.
Les auteurs
Ecrit et coordonné par le journaliste Olivier Namias, ce livre met en lumière le travail de l’agence d’architecture et paysage Atelier de Ville en Ville, et le processus de réalisation mené avec la ville de Clermont Ferrand. Le livre donne la part belle à la photographie, réalisée par l’auteur-photographe Antoine Séguin, et aux visuels produits par les architectes tout au long du projet.
contacts
éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr
publication :
Le Troisième voyage des dômes / Clermont-Ferrand Collection Pour suites
contacts
éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr
À paraître… COUVERTURE EN COURS DE FINALISATION SOMMAIRE Introduction : L’habiter populaire : histoires, formes, mémoires Eleonora Canepari, Brigitte Marin 1 – USAGES ET TRANSFORMATIONS Marcello Anselmo 1.1 La maison comme usine. Alessandra Broccolini 1.2 Les « bassi » à Naples : honte, transformation et patrimonialisation d’un habitat populaire Luca Salmieri 1.3 Les tours Labourdette à Marseille. Habiter populaire et modèles bourgeois 2 — DE L’IMMEUBLE À LA SOCIÉTÉ Bruno Bonomo 2.1 Démolir Corviale ? La querelle politique sur un symbole du logement social romain Brigitte Marin 2.2 Le fondaco comme catégorie de l’habitat populaire : les « case nuove » du monastère de Santa Monica, à Naples, au XVIIIe siècle Eleonora Canepari 2.3 Chambres avec vue. Histoire d’un hôtel meublé de Belsunce (XVIIe -XXIe siècle) 3 – HÉRITAGES Katia Ballacchino 3.1 Habiter « là-bas, au Sasso ». Solène Rivoal 3.2 L’habitat populaire à Venise. Histoire d’un quartier de pêcheurs depuis le XVIIIe siècle De nombreuses illustrations N/B et en couleurs accompagnent les articles. ISBN
9782919230310
FORMAT
21 x 24 cm
PAGES
156
FAÇONNAGE
broché
PRIX
22€
https://www.editionsimbernon.com/livres/boutique/parutions-
OCTOBRE 2021
L’HABITER POPULAIRE L'ouvrage, qui s'inscrit dans la collection Habiter. Cahiers transdisciplinaires (dir. E. Canepari et B. Marin) des éditions Imbernon, propose une approche renouvelée de la question sensible du logement des populations aux faibles revenus dans des villes de l'Europe méridionale, en s'attachant à des lieux et des constructions qui, sur une durée de plusieurs siècles, ont maintenu leur vocation d'accueil des plus démunis, aussi bien " autochtones " qu'étrangers. Les huit articles recueillis dans l'ouvrage, résultant d'enquêtes sociologiques et anthropologiques permettent d'éclairer les usages sociaux, la culture matérielle dans ces lieux , la vie quotidienne et les adaptations de l'habitat, les besoins et les réponses de la population, en privilégiant les méthodes de l'histoire orale, l'analyse des représentations et des mémoires, l'enquête ethnographique sur les pratiques quotidiennes, le recueil de témoignages. Les terrains de cette enquête multi-située (Rome, Marseille, Naples, Venise, Matera) constituent des observatoires qu'il est intéressant de rapprocher, non seulement parce que ce sont des villes de l'espace euro-méditerranéen, récemment confrontées au phénomène migratoire, mais aussi parce que leurs centres historiques accueillent des flux touristiques qui n'ont cessé de croître ces dernières années. Dans ce contexte, les contributions de ce volume abordent également la question de la patrimonialisation de la culture populaire, un phénomène qui a déjà touché des logements comme certains bassi de Naples, rénovés pour la location à des touristes auxquels est ainsi proposée une expérience de la napolitanità, mais également les cas de " non patrimonialisation " de bâtiments historiques ordinaire, d'habitat populaire (par exemple à Venise).Un résumé en anglais suit chaque article ainsi qu’une présentation de son auteur.
Vient de paraître…
DECEMBRE 2020
L’HABITER COMME PATRIMOINE Depuis une trentaine d’années, les professionnels du patrimoine tout autant que les chercheurs sont passés d’une approche de l’objet patrimoine à sa dimension sociale, économique et politique en s’intéressant aux mécanismes de patrimonialisation, à leurs acteurs et à leurs usages. Cet ouvrage de la collection Habiter. Cahiers transdisciplinaires (dir. E. Canepari et B. Marin) des éditions Imbernon prolonge ces débats. Il propose de revenir sur la tension entre patrimonialisation et habiter. La patrimonialisation d’objets de plus en plus divers aurait-elle produit un glissement entre habiter le patrimoine et l’habiter comme patrimoine ?
SOMMAIRE Introduction : Federica Gatta, Alice Sotgia 1 HABITER/DÉNATURER Théa Manola Introduction partie I Anne Debarre Nemausus, patrimonialisation d’une architecture vécue Jean-Michel Dutreuil, Rachid Kaddour Firminy-Vert : l’habiter au cœur de contradictions entre patrimonialisation et renouvellement urbain 2 BRICOLER/REFAIRE Adriana Diaconu Introduction partie II Noël Jouenne Habiter dans une maison Castor, une patrimonialisation difficile Mazen Haïdar Les pratiques de réparation spontanées durant la guerre du Liban : vers un nouveau récit du bâti de la ville de Beyrouth 3 CONSOMMER/UTILISER Sophie Paviol Introduction partie III Audrey Courbebaisse Labelliser le bain. Enjeux de la patrimonialisation par l’usage dans un grand ensemble d’habitations Deborah Feldman « A true parisian chambre de bonne ». Airbnb ou la patrimonialisation de l’habitat ordinaire
À travers des contributions interdisciplinaires, coordonnées par Federica Gatta et Alice Sotgia, l’ouvrage s’interroge sur la notion polysémique d’habiter, à la fois comme objet d’un processus nouveau de valorisation de pratiques sociales et comme valeur « adjointe » d’un espace construit en vue de sa patrimonialisation. Un résumé en anglais suit chaque article ainsi qu’une présentation de son auteur. De nombreuses illustration en N/B et en couleurs accompagnent les articles.
PARUTION
décembre 2020
ISBN
9782919230303
FORMAT
21 x 24 cm
PAGES
104
FAÇONNAGE
broché
PRIX
22€
CONTACT ÉDITEUR : Katia Imbernon contact@editionsimbernon.com & T 0672078315
https://www.editionsimbernon.com/livres/boutique/parutions-imbernon.htm
Vient de paraître…
DECEMBRE 2020
L’(IN)HABITABLE Les éditions Imbernon publient une collection intitulée Habiter. Cahiers transdisciplinaires (dir. E. Canepari et B. Marin). Organisée en volumes thématiques, elle se veut un lieu d'expérimentation, accueillant des articles théoriques, aussi bien que des présentations d’expériences de terrain et des « regards » d'artistes sur la thématique abordée. L’originalité de cette collection réside dans sa nature pluridisciplinaire - histoire, sciences sociales, architecture, urbanisme et art -, visant en particulier à associer une approche centrée sur les pratiques individuelles et collectives de l’habiter à la dimension morpho-typologique, avec un regard de longue durée.
SOMMAIRE Introduction : Eleonora Canepari, Elisabetta Rosa, Alice Sotgia 1 PRÉCARITÉS : EXPÉRIENCES ET PERCEPTIONS Eleonora Canepari Habita(n)ts sans maisons : une histoire longue de grottes et cabanes Marcello Anselmo, Brigitte Marin Logements populaires, conditions sanitaires et perceptions de l’habitabilité. Naples XVIIIe - XXIe siècle Alice Sotgia Les cités de Malpassé Sud à Marseille en quête d’habitabilité 2 PAR-DELÀ LES NORMES Nicolas Bernard, Béatrice Mésini Inhabitables en droit et habités de fait. Emprise et déprise des habitats mobiles et légers en France et en Belgique Elisabetta Rosa Habiter sans-abri : espaces, pratiques, représentations. Le cas de Bruxelles Geoffroy Mathieu, Jordi Ballesta Rendus inhabitables. Une collection de dispositifs anti-installation 3 LIMITES, ACCÈS, OUVERTURES Cloé Collet, Amel Zerourou Pratiquer la ville en fauteuil roulant, ou la relation d’un jeune homme handicapé moteur à l’espace public Anna-Maria Tymchatyn Fojcik Les maisons d’Aria Alice Salimbeni, Maurizio Memoli, Barbara Cadeddu Des cachots aux étoiles. Une expérience d’architecture participative dans une prison pour mineurs
Ce volume met l'accent sur les pratiques et les formes temporaires et éphémères de l’habiter, ainsi que sur ce qui est l’inhabituel, le « hors quotidien » ou qui s’éloigne d’une idée d’habitabilité. Les questions relatives aux inégalités, aux injustices spatiales et aux vulnérabilités résidentielles sont au cœur de ce projet de réflexion collective. Un résumé en anglais suit chaque article ainsi qu’une présentation de son auteur. De nombreuses illustrations N/B et en couleurs accompagnent les articles. PARUTION
décembre 2020
ISBN
9782919230297
FORMAT
21 x 24 cm
PAGES
156
FAÇONNAGE
broché
PRIX
22€
CONTACT ÉDITEUR : Katia Imbernon contact@editionsimbernon.com & T 0672078315
https://www.editionsimbernon.com/livres/boutique/parutions-imbernon.htm
APRÈS LA RÉVOLUTION NUMÉRO 2 – POLITIQUE
Après la révolution est un journal d’application de la pensée architecturale à d’autres objets que la production de bâti. Ce second numéro thématique annuel traite des infrastructures politiques. Il engage un bilan critique des modalités d’organisation politiques issues de processus insurrectionnels et révolutionnaires dans le monde, d’un point de vue théorique, critique mais aussi en donnant la parole à des acteur·ice·s de ces évènements. Ce travail est accompagné de la republication de documents historiques peu accessibles. Il explore parallèlement d’autres architectures possibles pour les contestations et d’autres ordres du mondes à mettre en œuvre après la révolution.
Comité de rédaction du journal : Manuel Bello Marcano, Lynda Devanneaux, Adrien Durrmeyer, Anaïs Enjalbert, Sara El Alaoui, Émilien Épale, Paul Guillibert, Marianna Kontos, Léo Pougnet, Claire Thouvenot, Amélie Tripoz, Emma Vernet, Xavier Wrona. Ce journal est une des activités de l’association Après la révolution, basée à Saint-Étienne. Ce numéro 2 comprend 54 contributions. Il a été imprimé, relié et façonné à Saint-Étienne par les membres de l’association Après la révolution.
Format : 20,8 x 29,5 cm, 352 pages ISSN : 2678-3991 ISBN : 978-2-9571574-8-8 Prix : 20 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Architecture / Philosophie / Sciences sociales Sortie : Mai 2021
SOMMAIRE DU NUMÉRO ÉDITO POUR LA FIN DU NI-NI – Le comité de rédaction
DOCUMENTS INTRO – Le comité de rédaction L’ORDRE RÈGNE À BERLIN – Rosa Luxemburg DIXIÈME LETTRE : ÉTAT – Jakob von Uexküll LA (NON) PERTINENCE DU GENRE DANS LA PERSPECTIVE DE LA POST-HUMANITÉ – Brigitte LG Baptiste QU’EST-CE QUE LA SCIENCE DE L’ORGANISATION ? – Alexandre Bogdanov LA VIOLENCE COMME PRAXIS LIBÉRATRICE : DE FRANTZ FANON À L’AUTODÉFENSE – Elsa Dorlin À PROPOS DES FORMES POLITIQUES D’ÉRIC BAUDELAIRE ET LA PLACE DES FORMES DANS LA CONSTRUCTION POLITIQUE DU CORPS SOCIAL – Xavier Wrona PUISSANCES DU FAUX (JOURNAL) – Éric Baudelaire ACCOMMODER LE DÉSORDRE – Éric Baudelaire CONTRE L’INNOCENCE : RACE, GENRE ET POLITIQUE DU SAFE – Jackie Wang WHAT WE WANT NOW! WHAT WE BELIEVE – Black Panther Party L’ARCHITECTURE RÉVOLUTIONNAIRE DU TIERS MONDE – Fernando Salinas
INTERVENTIONS INTRO – Le comité de rédaction GALILÉ, 18 ANS, GILET JAUNE – Galilé BRIGADES DE SOLIDARITÉ POPULAIRES. AUTODÉFENSE POPULAIRE ET SANITAIRE – « Seul le peuple sauve le peuple » À PROPOS DU PEUPLE CUBAIN, DE L’ÉTAT CUBAIN, DU COMMUNISME ET DE LA VIE DANS UN TERRITOIRE APRÈS LA RÉVOLUTION – Ernesto Oroza, une conversation avec Manuel Bello Marcano, Claire Thouvenot et Xavier Wrona JOURNAL DES GILETS NOIRS – Gilets Noirs FORENSIC ARCHITECTURE, UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT – Marianna Kontos et Xavier Wrona COCOCKTAILS – Imaginés par les membres de l’association Après la révolution. Cococtés par Jérémie Robert
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE
ENQUÊTE : QUE SE PASSE-T-IL AU VÉNÉZUÉLA ? DISCUSSIONS AUTOUR DE LA CRISE VÉNÉZUELIENNE APRÈS LA RÉVOLUTION – Freddy Bello et Yaneira Wislon. Deux conversations avec Manuel Bello Marcano pour le comité de rédaction APPEL À OCCUPER LES TERRES ET À BLOQUER LES INDUSTRIES QUI LES DÉVORENT – Les Soulèvements de la Terre
ÉPISTÉMOLOGIE VITRUVE ET MARX, INTRODUCTION À LA SECTION « EPISTÉMOLOGIE » – Léo Pougnet pour le comité de rédaction LA POLITIQUE EST-ELLE UNE IDÉE EN ARCHITECTURE ? DIGRESSION À PARTIR D’UN DISCOURS DELEUZIEN – Manuel Bello Marcano LIVRE À PARAÎTRE. ARCHITECTURE ET RÉVOLUTION AU XXIE SIÈCLE. POUR UN LÉNINISME ARCHITECTURAL – Xavier Wrona VERS UNE ARCHITECTURE SOCIALE. ORDRE, ÉQUILIBRE ET CONTREPOIDS CHEZ SIMONE WEIL – Thibault Rioult BASE/SUPERSTRUCTURE, OU QUAND LE SQUELETTE FAIT BLOC AVEC LA PEAU : SUR QUELQUES TERMES DE LA TRADITION MARXISTE – Un entretien de Léo Pougnet et Xavier Wrona avec Claire Thouvenot, pour le comité de rédaction CONTRE LE POUVOIR ARCHAÏQUE. POLITIQUE, ARCHITECTURE ET RÉVOLUTION – Adrien Durrmeyer
PÉDAGOGIE INTRODUCTION – Émilien Épale, Marianna Kontos, Amélie Tripoz et Emma Vernet NOTA – Manuel Bello Marcano et Xavier Wrona DU CHIAPAS AUX NOUVEAUX MONDES. L’INSURRECTION ZAPATISTE COMME MODÈLE POUR UNE EUROPE NON GLOBALISÉE – Florine Billeaud & Daniele La Terra CAPITALISME ET « COMMUNISME ». LE CAS DE LA CHINE – Zakaria Yalaoui & ... QU’EST-CE QUE LA TERRE ? GHANA, NIGERIA, KENYA – Gwen Legrand & Lea Maria Moser QUEL EST LE PROBLÈME AVEC LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE ? LE CAS DE HÉNIN-BEAUMONT – Ine Poelmans & Mathias Brissonnaud PMA GPA TRANSNATIONALE. GUATEMALA, HONDURAS – Laurence Bertin & Melissa Biard LA QUESTION DU DÉCLIN DE L’ÉTAT-NATION. LA RÉVOLUTION AU ROJAVA – Chloé Chazal & ... LES ÉTATS-UNIS COMME PROJET D’UNE AMÉRIQUE POSTCOLONIALE. LE CAS DE LA TRIBU DE STANDING ROCK – Juliette Boucher & Romain Zimmermann RÉINVENTER LA POLITIQUE EN GRÈCE – Marine Boisset & Paul Coquet CYBER-ACTIVISME – Pierrick Guillot & Pierre Piccardi LA SOUVERAINETÉ DES MÉDIAS. LE CAS DU VÉNÉZUÉLA – Arnaud Mewis & VVV ZAD PARTOUT – Jacob Durand & Youngbin Im BIBLIOGRAPHIE
CRITIQUE INTRO – Le comité de rédaction LES RAISONS D’UN ÉCHEC. GOUVERNANCE, SCIENCES SOCIALES ET TRANSITION PRODUCTIVE – Pierre Caye 2015, UNE DYSTOPIE POLITIQUE : CE QUE « L’EXPÉRIENCE GRECQUE » NOUS APPREND DE LA NATURE ET DU FUTUR DE LA POLITIQUE – Alexis Cukier L’AMOUR ET LA VIOLENCE. RETOUR SUR LE CONTRE-SOMMET DU G7 – Elizabeth Hale & Tiphaine Kazi-Tani DES ESPACES AUTOGÉRÉS À ATHÈNES EN RÉPONSE À LA CRISE – Marianna Kontos, Matina Triandafylou & Inès Morales Bernardos CONSTRUIRE LA RÉVOLUTION : GINZBOURG LE SOVIÉTIQUE VERSUS LE CORBUSIER LE RÉPUBLICAIN – Jessica Paci LE SOUTH SIDE DE CHICAGO, UNE HISTOIRE DU DROIT À LA VILLE. LES GANGS DU SOUTH SIDE COMME FORME DE REVENDICATION DU DROIT À LA VILLE – Émilien Épale LE TRAVAIL DU CARE – Pascale Molinier LA POLITIQUE DES LANGUES EN URSS COMME INFRASTRUCTURE POLITIQUE – Pascal Bonnard. Un entretien avec Claire Thouvenot, Léo Pougnet et Xavier Wrona pour le comité de rédaction LE PROBLÈME DU LOGEMENT, UNE DIMENSION CRITIQUE DE LA CRISE GRECQUE – Maria Markou LA CRISE DU CENTRE ET LES NOUVEAUX PROJETS POUR ATHÈNES – Alkisti Prepi À PROPOS DE DURER – Pierre Caye. Un entretien avec Adrien Durrmeyer, Manuel Bello Marcano et Xavier Wrona pour le comité de rédaction
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE
L’ARCHITECTURE RÉVOLUTIONNAIRE DU TIERS MONDE Fernando Salinas Extrait d’un manifeste du même nom publié en 1967. Ce texte est cité dans la discussion avec Ernesto Oroza (cf. section « Interventions », p. 66). Un fantôme parcourt les chemins de l’architecture moderne, la transformant depuis ses racines : le fantôme des besoins du tiersmonde, du monde sous-développé, des trois continents. Selon les calculs des Nations Unies, en l’an 2000, la population mondiale dépassera les 7 milliards d’habitants, c’est-à-dire qu’elle doublera la population actuelle. Au cours des dix dernières années, la population totale a augmenté de 480 millions de personnes ; en trois ans, entre 1960 et 1963, elle a augmenté de 170 millions de personnes, et on s’attend à ce que la population de la planète augmente de 600 millions de personnes au cours des dix prochaines années. En 1950, 80 % de la population mondiale vivait dans des zones rurales. Les grandes villes
1967
connaissent une croissance de 4 % par an. Il y a vingt ans, il n’y avait que 30 villes d’un million d’habitants ou plus, il y a dix ans, elles étaient 60 et aujourd’hui, elles sont 80. En vingt ans, la ville de Caracas a quintuplé sa population. Le Caire, la plus grande ville africaine, qui comptait 2 millions d’habitants en 1947, en compte aujourd’hui 3 518 000. La population de Bogota est passée de 648 000 habitants en 1951 à 1 680 000 en 1964.
LE TIERS-MONDE : LE ROYAUME DU BESOIN. Sur cette population mondiale, 75 % vivent dans des zones dites sous-développées, soit environ 2 341 millions d’habitants, avec un taux de croissance moyen de 22 % par an. Entre les années 1960 et 1962, selon les statistiques, 2/3 de l’humanité, c’est-à-dire le monde sous-développé, a un revenu annuel moyen de 136 dollars, alors qu’en
Amérique du Nord et en Europe, le revenu moyen est respectivement de 2 845 et 1 033 dollars ; dans ces années, le revenu des pays développés a augmenté de 100 dollars, et celui des pays sous-développés de 5 dollars. Toute l’électricité produite en Inde ne suffirait pas à éclairer New York. La moitié de la population mondiale a moins de 25 ans, et parmi eux, 900 millions de jeunes vivent dans les pays du tiers-monde. En Afrique, 103 millions ; en Amérique latine, 89 millions ; en Asie 700 millions ; et en Europe et Amérique du Nord, respectivement 135 et 165 millions. D’ici 1970, la population des pays sous-développés augmentera de 300 millions, dont la moitié en Amérique latine et les trois quarts en Asie vivrons à la campagne. En Amérique latine, 62 villes de plus de 100 000 habitants constituent 40 % de la population totale. En Asie, entre 1970 et 1975, les villes de plus de 20 000 habitants vont augmenter de 500 millions. En Inde, un milliard de dollars
est nécessaire pour loger les nouveaux habitants des villes de plus de 100 000 habitants, et pour leur fournir de l’eau, du gaz, de l’électricité et des transports, il faudrait doubler l’investissement. En Amérique latine, on estime qu’il faudrait 1,4 milliard de dollars par an, investis sur 30 ans, pour faire disparaître le déficit de logements. Selon les estimations de la Direction des affaires sociales des Nations Unies, 150 millions de familles dans les pays les moins avancés ont besoin d’un logement adéquat. Parmi les niveaux de construction fixés comme objectifs par l’ONU, il y a celui de construire 10 maisons pour 1000 habitants dans chaque pays. Dans de nombreux pays, seules deux maisons pour 1000 habitants ont été construites. Voici quelques-unes des réalités terribles et amères du soi-disant tiers-monde, qui constituent le germe de ses transformations révolutionnaires.
CONSTRUCTIONS ET SOUS-DÉVELOPPEMENT. Sur un seul et même continent, l’Amérique latine, les besoins en matière de construction sont énormes. On compte 31 333 000 logements existants en 1951 pour accueillir 158 210 000 habitants, dont 80 % doivent être démolis ou réparés vu leur état de conservation. Pour absorber le déficit de logements, la croissance démographique et le remplacement des logements touchés, il faudra construire – selon l’intéressante étude sur le sujet menée par l’architecte Maria Luisa Lezcano pour le VIIe Congrès de l’U.I.A – 2 993 000 maisons par an pendant trente ans afin d’accueillir une population estimée sur le continent à 456 305 000 habitants, soit 90 355 000 familles de 5,05 membres en moyenne. Si l’on compare ce chiffre à la moyenne annuelle de 310 000 logements produits sur le continent entre 1957 et 1961, on arrive à la conclusion qu’il est nécessaire de doubler la production de logements pendant plus de trente ans pour résoudre le problème du continent latino-américain. Et si nous nous reportons ces chiffres, de manière globale, aux 3,5 milliards d’habitants du tiersmonde en 1990, nous arrivons à la conclusion qu’il sera nécessaire de construire environ 800 millions de maisons à cette date, soit quelque 27 millions de maisons par an pendant trente ans, pour résoudre le seul problème du logement sur les trois continents (l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique). En d’autres termes, il faudra multiplier par dix la construction de logements – et donc la construction en général – pour résoudre les problèmes fondamentaux en trente ans, en atteignant les niveaux de 10 logements pour mille habitants proposés par les Nations Unies. La satisfaction de ces besoins humains concrets constitue le germe de la révolution de l’architecture et de la construction dans le tiersmonde. Dans des conditions optimales d’approvisionnement et d’organisation, en utilisant des systèmes de construction artisanaux traditionnels, on peut calculer qu’un travailleur produit en moyenne une maison par an. En utilisant les techniques les plus avancées de production et d’assemblage de grands panneaux, la productivité peut être portée à 2,5 à 3 maisons par an et par homme. Mais l’utilisation de certaines
techniques avancées est limitée par le volume élevé de production stable qu’elles nécessitent. Ainsi, si l’on tient compte du fait qu’un pourcentage très élevé de villes du tiers-monde comptent moins de 15 000 habitants et que moins de 60 % des maisons seront construites dans des zones rurales isolées, nous pouvons atteindre une productivité moyenne de 1,7 maison par travailleur, en utilisant 20 % de la construction en grands panneaux ou similaire, et en mécanisant et en modernisant au maximum les systèmes traditionnels au cours d’une première étape. Cela nous amène à la conclusion que même si nous révolutionnons profondément la technique, étant donné le volume de main-d’œuvre disponible et les caractéristiques réelles du problème, notre monde ne pourra, pendant longtemps, résoudre dans ce sens que 70 à 75 % de leurs besoins. Comment surmonter, avec l’urgence qu’exige cette situation, l’apparente impossibilité pour le monde sous-développé de résoudre ses besoins ? Seulement par une révolution de son économie, de sa société, de sa technique et de son architecture, et dans le domaine de l’architecture, avec une révolution des concepts, des méthodes et des réalisations qui l’animent.
CARACTÉRISTIQUES DE L’ARCHITECTURE DU TIERS-MONDE. BASES DE SA TRANSFORMATION. L’architecture des pays sous-développés qui n’ont pas entamé leurs profondes transformations économiques et sociales, peut être caractérisée par les aspects suivants : 1) Le contraste entre le luxe des constructions d’une minorité et la pauvreté des constructions de la grande majorité active de la population, notamment en ce qui concerne le niveau de logement, la surface par personne et les services correspondants. 2) L’accumulation progressive du déficit de logement avec l’aggravation du problème du logement qui en résulte. 3) Les différences de niveau de vie et de logement entre la campagne et la ville. 4) La spéculation foncière et la construction à des fins de profit obligent la plupart des gens à résoudre leur problème spontanément, avec des maisons dispersées dans la campagne et des bidon-
villes, et des quartiers insalubres à la périphérie des villes. 5) la participation minime de l’État dans la résolution du problème du logement. 6) L’existence parallèle d’une technique avancée pour résoudre des problèmes isolés et d’une technique artisanale primitive, utilisée dans de nombreux cas spontanément, dans le reste des constructions. 7) La concentration des investissements dans la construction dans les grandes villes, conséquence de la spéculation foncière et de la construction à but lucratif, et la dispersion et l’abandon des constructions dans les campagnes. 8) L’utilisation généralisée de matériaux importés comme conséquence du sous-développement industriel. 9) L’anarchie dans le secteur de la construction, de la multiplicité des dimensions et des types de matériaux de construction jusqu’à la diversité des solutions architecturales à des problèmes similaires, avec le gaspillage de ressources matérielles et humaines qui en résulte. 10) Le fait de consacrer l’effort et le talent des architectes et des techniciens à la solution des problèmes isolés de la classe dominante, avec l’abandon de la tâche posée par les besoins de la modeste majorité de la population. 11) L’existence d’un petit nombre d’architectes et de techniciens en fonction du caractère et des limites du volume de travail et des programmes de construction. 12) La subordination des solutions esthétiques aux limites d’une technique inégale, à certains programmes exclusifs et à la déformation de la culture autochtone due à l’influence de l’idéologie du pouvoir dominant, qui limite la recherche d’une expression propre en architecture. L’architecture d’un pays sous-développé ne peut être transformée sans un changement radical de la structure économique, politique et sociale qui a produit le sous-développement et qui est la base, le fondement et la racine de ses caractéristiques. En plaçant les moyens fondamentaux de la production agricole et industrielle, le système bancaire et les moyens de distribution étrangers et nationaux entre les mains du peuple, ce changement permettra d’utiliser rationnellement toutes les ressources et forces disponibles grâce à un plan de développement guidé par des institutions créées à
cet effet et réalisé avec la participation consciente et active de tout le peuple organisé dans les tâches de préparation et de mise en œuvre à tous les niveaux. Le plan de développement d’un pays est le résultat d’un processus historique généré par son peuple qui, en prenant conscience des racines du sous-développement, élimine les obstacles qui empêchent l’évolution, établit les objectifs d’un plan et crée les conditions et les institutions qui assurent sa réalisation. Par conséquent, le plan de développement est la programmation technico-économique pour la réalisation de ces objectifs en fonction des conditions créées dans chaque pays. La planification est définie comme la prévision et la détermination scientifiques du développement futur de l’économie nationale, mais ce développement planifié agit non seulement dans le temps, mais aussi dans l’espace, donnant lieu à l’activité systématique de planification territoriale. La planification de l’aménagement du territoire doit être fondée sur la planification économique, et doit donc s’appuyer sur des plans ou des directives au niveau national, et sur la base de ceux-ci, établir des plans régionaux et locaux. L’aménagement du territoire doit se fonder sur la structure physique du sous-développement, en la transformant sur la base du contenu économique, politique et social résultant des nouvelles conditions de production. Les plans physiques successifs auront tendance à faire disparaître la déformation de la structure physique, en créant de vastes zones de développement industriel qui dynamiseront les villes existantes ou créeront d’autres zones, et équilibreront la disproportion fondamentale de l’énorme concentration dans les capitales. Le problème du logement, conséquence du sous-développement, est d’une telle ampleur qu’il ne peut être résolu qu’à travers un changement radical de la structure du pays, lui permettant de se développer et de satisfaire ainsi les besoins en logement et en services sociaux de l’ensemble de la population. Le développement économique et technique accéléré fournira les ressources substantielles nécessaires pour répondre à ces besoins. Le logement est un service social qui doit être exempt de tout mercantilisme, et pour lequel l’État a des obligations analogues à celles
52 DOCUMENTS
DOCUMENTS
COCOCKTAILS
LE ZESTE BARRIÈRE
LE TROTSKIR
1 Importe 4 cubes de glasnost, glasnost, 2 verse ensuite 12 cl de jus d’oseille de Guinée 3 ajoute 4 cl de citron pressé 4 enfin, pour transformer ce cococktail en outil de propagande, reproduis le drapeau soviétique en posant deux zestes de citron formant le marteau et la faucille.
1 Verse un peu d’armée rouge composée de crème de fraise dans un verre, 2 fais-la ensuite danser avec un vin blanc pétillant à la dorure de la faucille ou bien avec du prolosecco prolosecco..
53
LE MAOJITO
Pour ce doux mélange entre URSS et méditerranée, 1 importe 3 ou 4 cubes de glasnost, glasnost, 2 mets 2 cl de crème de fraise, 3 1 cl de citron vert pressé, 4 3 cl de martini rouge, 5 et finis le tout avec la deuxième touche soviétique que sont 2 cl de Vodka pour réchauffer les cœurs.
1 Munis-toi de ta faucille pour couper 1/2 citron vert en cubes 2 ajoute une bonne cuillère à café de sucre roux 3 avec ton marteau, pilonne le tout bien fort 4 mets ensuite de la menthe avec 1 ou 2 cl de crème de fraise 5 presse maintenant avec douceur pour ne pas détériorer les feuilles 6 mets de la glace pilée 7 verse 4 cl de liquide cubain 8 remue avec une cuillère 9 verse de l’eau l’eau pétillante jusqu’à surplus 10 et fignole, enfin, en mélangeant avec douceur pour ne pas casser les bulles.
LES RECETTES D’UN BAL MARXÉ RÉUSSI avec nous, vous pouvez nous envoyer vos idées de cococktails à contact@apreslarevolution.org. Nous nous ferons un plaisir de les cococter et de les cocollectiviser.
– le Baby Lait-Nine – le Bloody Marxy – le Hô Chi Minh Tonic – le Toni Negrini – le Cosmo Pôle Emploi – le Che Killa Sunrise
Parmi les différentes tendances de l’ultragauche, c’est la théorie de la communisation qui se démarque en étendant son regard au-delà des relations salariales lorsqu’elle tente de saisir les dynamiques du capitalisme avancé. Maya Andrea Gonzalez écrit au sujet du groupe Théorie communiste (TC) qu’il « se concentre sur la reproduction de la relation capital-travail, plutôt que sur la production de la valeur. Ce changement d’orientation [lui] permet de mettre à [sa] portée l’ensemble des relations qui construisent réellement la vie sociale capitaliste – au-delà des murs de l’usine ou du bureau37 ». Néanmoins, si ce basculement permet d’éclairer les rapports qui
100 INTERVENTIONS
INTERVENTIONS
RÉINVENTER LA POLITIQUE EN GRÈCE Marine Boisset & Paul Coquet
250 PÉDAGOGIE
ÉPISTÉMOLOGIE
caractérisent la vie sociale hors des lieux de travail, il ne permet pas d’éclairer la mort sociale – car les relations définies par la mort sociale ne sauraient être réduites au rapport capital-travail. Au lieu de réduire la race à la classe, le penseur afro-pessimiste Frank Wilderson attire notre attention sur la différence entre le fait d’être exploité sous le capitalisme (en tant que travailleur) et le fait d’être marqué comme sacrifiable ou superflu sous le capitalisme (en tant qu’esclave ou prisonnier). Selon lui, « l’absence de la subjectivité noire au cœur des discours radicaux est le symptôme d’une incapacité à affronter la possibilité que le sujet génératif du capitalisme – le corps noir des XVe et XVIe siècles – et le sujet génératif qui résout les crises de suraccumulation du capitalisme tardif – le corps noir (incarcéré) des XXe et XXIe siècles – ne se laissent pas réduire aux catégories fondamentales qui structurent le conflit au sein de la société civile, c’est-à-dire les catégories du travail et de l’exploitation38 ». Le sociologue de la culture Orlando Patterson insiste également sur la nécessité d’analyser l’esclavage en termes de mort sociale plutôt qu’en termes de travail ou d’exploitation39. Pour ces penseurs, le travail forcé fait indiscutablement partie de l’expérience de l’esclave, mais cela n’est pas suffisant pour définir l’esclavage en tant que rapport [slave relation]40. L’exploitation économique ne suffit pas pour expliquer le caractère racialisé de l’incarcération de masse. Ainsi, les critiques du capitalisme qui ne tiennent pas compte du racisme anti-noir – ou qui ne le considèrent que comme un sous-produit du capitalisme – sont nettement insuffisantes.
depuis le seul angle du sentiment personnel du locuteur. Il est donc compliqué d’y répondre de manière critique (même lorsque cette personne tient, par exemple, des propos racistes) parce que cela pourrait blesser son intégrité personnelle. Qu’un individu se mette à politiser son sentiment personnel d’inconfort dans le langage du safe space peut couper court à toute discussion. L’exemple le plus frappant dont je me souvienne est
chercher à convaincre ces derniers qu’il serait injustifié d’exclure la police. Ses propos ont été rapportés dans les pages du Baltimore City Paper : « je pense, disait-elle, que ces manifestants ont violé l’espace des policiers42 ». L’invocation de la sécurité et de l’intégrité personnelles joue sur un registre purement affectif et émotif43, elle peut donc être manipulée pour tout justifier, du profilage
tisée par les manifestants qui lui criaient dessus lorsqu’elle défendait la police, plusieurs personnes ont cessé de critiquer ses actes et ses propos, bien qu’ils fussent manifestement pro-police, classistes, et stigmatisants pour les sans-abri – elle a par exemple dit : « Il y a trop d’ivrognes et de sans-abri làbas, ils sont vraiment malades de leur dépendance à l’alcool. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre qu’ils soient là ? Je préférerais les voir en
but de se purifier soi-même. Lorsqu’une personne s’identifie à son statut de victime, il est important de se demander si cela ne constitue pas en réalité une manœuvre tactique pour être perçue comme innocente et gagner ainsi du pouvoir dans un espace social donné. Cela n’implique pas de délégitimer les propos tenus par les survivantes, mais plutôt de se débarrasser de l’idéologie de l’innocence afin d’examiner chaque situation dans
LE SAFE SPACE On retrouve aussi la stratégie discursive qui consiste à faire appel à la sécurité [safety] et à l’innocence au niveau micro, lorsque les radicaux blancs manipulent le langage de « l’espace sûr » [safe space] pour conserver leur pouvoir dans les milieux militants. Par exemple, ils réduisent au silence les critiques qui leur sont adressées par des gens de couleur au prétexte que ces critiques les mettraient « mal à l’aise41 » [unsafe]. En utilisant ainsi le langage de l’espace safe, on peut faire passer un inconfort pour un danger imminent. L’expression « je ne me sens pas à l’aise » [I don’t feel safe] est facilement manipulable, puisqu’elle décrit la situation
celui d’une femme d’Occupy Baltimore, qui utilisait un vocabulaire féministe pour défendre les policiers, après qu’un « occupant » les ait appelés pour se débarrasser d’un sans-abri. Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, certains activistes leur ont lancé des injures. Cette femme a tenté de calmer la situation en s’interposant entre la police et les activistes pour
racial à la guerre. Une personne qui utilise le langage du safe space pour dénoncer quelqu’un dans un espace militant est nécessairement présumée innocente ; on peut même aller jusqu’à amplifier ou politiser cette innocence présumée. Lorsque la femme d’Occupy Baltimore a déclaré qu’elle était la survivante d’un événement violent, qu’elle avait été trauma-
cure, c’est certain, mais je me fous bien de l’endroit où ils finiront par perdre connaissance44 ».
le détail et de demeurer conscient des multiples luttes de pouvoir à l’œuvre dans les conflits.
Le fait d’avoir survécu à un acte de violence sexuelle n’empêche pas la survivante de perpétuer d’autres formes de violence. De même, les expériences de racisme, de transphobie ou de classisme peuvent être mobilisées dans le
Dans ce débat sur la sécurité, l’autre opposé du spectre est la critique radicale du modèle de l’espace safe formulée par les queers radicaux. Dans un communiqué émis par le Festival queer de Copenhague intitulé « Cette année,
l’espace ne sera pas plus safe ! », les organisateurs annonçaient leur décision de supprimer les lignes directrices du safe space pour en appeler plutôt à « la réflexion et la responsabilité individuelles45 ». À mon avis, ce rejet des formes d’organisation collectives – et ce refus de penser au-delà de l’individu comme unité politique de base – doit être resitué dans un glissement historique plus large chez les queers, avec le passage de l’émancipation queer à la performativité queer, qui coïncide du reste avec l’hégémonie néolibérale et la « politique » du choix centrée sur le « souci de soi46 ». Ceux-ci ont réagi à l’échec des safe spaces par une remise en cause de toute forme de communauté et de toute politique fondée sur le discours articulé/ explicite. En méprisant les efforts visant à contrebalancer les déséquilibres de pouvoir, ils finissent par aplatir ces enjeux et ratent une occasion de poser des questions cruciales sur la distribution du pouvoir, la vulnérabilité et la violence – pourquoi et comment, par exemple, certaines personnes recourent à des langages et des structures afin de répondre à des dynamiques internes oppressives. D’un autre côté, moi qui suis fanonienne, je reconnais que la volonté d’éliminer tous les risques et dangers aboutit à une politique réformiste qui reconduit souvent l’ordre social en vigueur. Les espaces safe peuvent avoir un effet pacifiant sur la combativité. Quand toutes les actions risquées sont bloquées du seul fait qu’elles provoquent de l’inconfort, il devient impossible de penser un programme politique révolutionnaire. Les gens de couleur qui soutiennent que c’est en vertu de leurs privilèges que les Blancs peuvent prendre part à des actions risquées – contrairement aux gens de couleur (qui sont plus souvent ciblés par la police, n’ont pas les ressources nécessaires pour sortir de prison, etc.) – font une évaluation assez juste des différences de pouvoir entre les Blancs et les non-Blancs, mais ils finissent par effacer les gens de couleur de l’histoire des luttes en associant faussement la combativité avec le privilège d’être Blanc. Quand une analyse du privilège se transforme en un programme politique où les plus vulnérables sont tenus à l’abri du risque, la seule politique acceptable devient le réformisme et le repli – une politique menant tout droit à la capitulation devant le statu quo, qui efface l’héritage de groupes comme le Black Panther Party et la Black Libera-
133
tion Army47. Selon Fanon, c’est précisément le risque qui nous pousse à l’action révolutionnaire : l’émancipation exige de risquer sa vie. La combativité n’est pas seulement une nécessité tactique. Son objectif est double : transformer les gens et « modifier fondamentalement » ce qu’ils sont, raffermir leur courage, et les débarrasser du « nœud de désespoir » qui s’est cristallisé dans leur corps48. La politique des safe spaces est centrée sur le bien-être personnel, ce qui peut parfois entraver l’action des groupes fondés sur le consensus. En l’occurrence, lorsque des participants d’Occupy Baltimore se sont confrontés à des agresseurs sexuels, j’ai assisté à une assemblée générale qui était tellement alourdie par les procédures de consensus, que la seule décision à avoir été être prise concernant les agresseurs présents dans l’espace fut d’organiser un atelier de dix minutes sur le concept d’espace safe à la prochaine assemblée. Personne n’a voulu expulser les agresseurs d’Occupy. (Comme le disait Stokely Carmichael, « les libéraux ont peur de se mettre des gens à dos, et sont donc incapables de proposer une alternative réelle49 »). L’insistance sur le bien-être individuel peut paralyser l’énergie et l’élan des corps en mouvement. La politique de l’innocence et la politique de la sécurité et du confort sont liées, en ce que les deux stratégies ont pour effet d’entretenir la passivité. Le bien-être et l’innocence se renforcent mutuellement, comme lorsqu’on réclame du confort sur la base d’une position subjective innocente. Il va sans dire qu’aucune position subjective n’est éthique en soi. Même si je suis une femme de couleur queer, le simple fait que j’habite aux États-Unis fait reposer mon existence sur la violence. En tant que personne non-incarcérée, ma « liberté » ne peut être comprise que par opposition à la captivité d’autres personnes, comme mon frère, qui purge une peine de quarante ans en prison. Lorsqu’on considère la question de la sécurité [safety], on néglige souvent de s’interroger sur la co-constitution de la sécurité et de la violence. Il faut tenir compte du fait que la violence raciale est le revers invisible et nécessaire de la sécurité, particulièrement de celle des Blancs. La sécurité nécessite la suppression ou la relégation de ceux qu’on considère comme une menace. La société civile blanche investit beaucoup d’énergie psychique dans l’effacement et l’abjection des corps sur qui elle projette
44 DOCUMENTS
DOCUMENTS
251
202 PÉDAGOGIE
PÉDAGOGIE
45
CHRONOLOGIE En juillet 2007, la crise financière américaine des « subprimes » ainsi que la crise bancaire de l’automne 2008 inaugurent ce que l’on nomme « la crise financière mondiale ». Le monde se voit « par contagion » selon les économistes européens, tomber dans un déclin économique. Nous questionnant sur la situation économique de la Grèce, nous avons d’abord établi une chronologie des évènements afin de mieux comprendre l’état actuel du pays. La situation économique en Grèce suscite encore aujourd’hui de nombreux débats complexes et parfois controversés. Avant la crise de 2008, la Grèce connut une succession d’événements politiques sans précédent dans l’histoire. Entre 1936 et 1946, la Grèce vit sous la double occupation d’un dictateur nommé Metaxás et les difficultés économiques issues de la Seconde Guerre mondiale. De 1963 à 1967 : George Papandreou, alors Premier ministre, instaure une politique sociale et étatique. C’est une politique où il y a beaucoup de dépenses publiques qui n’amènent que trop peu de renouvellement et d’accroissement du capital de l’économie grecque. En 1981 Karamanlis arrive au pouvoir et instaure avec son gouvernement, la république en Grèce. C’est la fin de la monarchie. À partir de 1981, le gouvernement du socialiste Andréas Papandréou nationalise les entreprises et augmente les aides sociales. En 2001, la Grèce accède à l’euro, mais le pays s’endette à taux très bas. En 2009, La Grèce se voit impactée par la crise économique mondiale et entre dans une période de « dette » envers les créanciers européens. Il s’ensuit en 2010, année où les premières mesures législatives « anti-crise » ont été votées, une succession de négociations et de tensions. La Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, ce qui est connu comme la « Troïka », ainsi que les pays créanciers européens, entrent dans une logique d’application d’austérité à la Grèce en échange d’une aide financière de leur part. Jusqu’en 2017, année où l’économie grecque renoue avec la croissance, ces négociations et ces aides durent avec l’application de neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une réélection.
Ionnis Metaxas
1936-1946
Georges Papandreous
1963-1969
Konstantinos Karamanlis 1974-1995
Andreas Papandreou
1981-1989
PÉDAGOGIE
lico surgit de nulle part. On récupère enfin un plan et rebroussons chemin direction Ficoba. Entre temps, tous les commerces se sont caparaçonnés derrière des panneaux d’OSB.
Le contre-sommet que nous organisons apportera d’autres réponses. »7 Les salles sont toutes bondées, les places sont chères. Un service de traduction simultané est mis en place. On continue d’errer un peu. On n’est pas les seules, tiraillées entre le « trop de choix tue le choix » et l’incapacité de trouver sa place. Il faut dire que le lieu ne se prête pas réellement à inventer le monde de demain. Les salles, l’organisation, la prise de parole nous font dire qu’on participe à un « autre » sommet, mais qu’on ne dénonce rien. L’enfermement dans des formes institutionnelles ternes et convenues – centre de congrès, conférences plénières qui flirtent avec le show politique (ici JeanGuy Talamoni, là Clémentine Autain), badges autour du cou – menaceraient presque d’avorter déjà
Elizabeth : — Le chemin se fait facilement à pied, mais pour trouver la route on doit suivre une carte et le mouvement. Certaines routes sont barrées. Un groupe de personnes trimarde comme nous avec leurs sacs à dos. En s’approchant de la frontière, nous voyons le Cuerpo Nacional de Policía. Ils ne contrôlent pas les piétons, pour l’instant. Le voisin de train nous lâche pour de nouveaux amis sur le trajet.
État-nation
Tiphaine : — Il nous lâche surtout pour deux filles plutôt mignonnes. Elizabeth : — Sa mallette noire se balance à ses côtés. Flic ? Black bloc ? Touriste ? On le perd de vue. Une affiche nous nargue à l’arrêt de bus. « UN G7 QUI FAIT LA DIFFÉRENCE ? C’EST UN G7 FÉMINISTE ! À l’approche du G7, mobilisez-vous pour les droits des femmes avec #FeministsCount @Women7official »
Confédéralisme démocratique
Fallait oser. Étonnant qu’elle n’est pas déjà été mutilée, même pas un autocollant, ni de réplique au marker.
3. HÉRITAGE (LAME 41) : MANQUE DE LIEN, CE QUI N’EST PAS DANS L’ORDRE DES CHOSES Nous traversons la Bidassoa sur un pont élancé, aux abords dorénavant barbelés et sous surveillance policière ; rien à voir avec le contre-G7 : par ici passe « la nouvelle route des migrants », par laquelle des milliers de personnes en provenance d’Afrique de l’Ouest tentent de rejoindre l’Europe du Nord. Nous finissons par arriver devant le parc des expositions de Gipuzkoa, Ficoba, à Irun, 70 000 m2 de stérilité corporate 2.0. « La conception des installations fait de Ficoba une infrastructure polyvalente. Ses trois pavillons,
232 PÉDAGOGIE
Le communisme ne peut être pensé seul, il est forcément à penser en rapport au capitalisme. Qu’on le veuille ou non, le capitalisme sera automatiquement et absolument rivé contre toute tentative de construction du communisme. Ainsi, nous pensons que la capacité d’une alternative au capitalisme ne tiendra pas tant dans sa cohérence interne, son intelligence ou sa légitimité que dans le rapport qu’elle construira avec le capita-
101
LE CONCEPT DE DÉSYNCHRONISATION Nous travaillons sur la notion des limites. L’Humain peut tendre à créer des compartiments, en inventant des concepts par exemple l’État-nation, les genres, les religions, dans lesquels il prend place et s’identifie. Aujourd’hui, les frontières séparent nos pays, régions, parcelles, mais aussi nos cultures et communautés. Ces limites sont maintenant devenues définitives et peuvent être source de conflits. Les populations du Rojava tentent de retourner à leurs origines autochtones en s’échappant de ces limites, en libérant la question du genre, et en plaçant chacun sur le même niveau d’égalité. Pour grandir la révolution du Rojava et le Confédéralisme démocratique, nous proposons le concept de Désynchronisation des limites, pour décloisonner et décompartimenter. Ce concept est inspiré du modèle du devenir introduit par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans le livre « Milles plateaux » en 1980. C’est un modèle en perpétuelle évolution, qui s’oppose ainsi à un régime strict et rigide. Le but n’est pas d’effacer les différences, car au Rojava il y a de nombreuses origines autochtones, religions et langues différentes, mais de rassembler les éléments par leurs points communs, par juxtaposition. En effet, l’humain est un animal politique, il devient parmi les autres, en vivant dans une société gouvernée par des lois et des coutumes. Le fait d’appartenir à un groupe par affinités peut aider à trouver un sentiment d’appartenance et c’est ce besoin d’appartenir à un groupe social qui permet l’identité. L’écologie est très importante dans l’utopie Rojava. Un profond changement dans les relations sociales va également permettre un changement écologique. Alors, ce modèle peut prendre part à la suppression des différentes dominations et hiérarchies, en améliorant les échanges sociaux. Pour cela, nous devons retourner aux moyens de subsistance autochtones pour sortir de la dépendance à l’État-nation.
2/10 Nous devons penser et travailler à l’échelle du monde entier « Ce livre montre que la guerre de 1914-1918 a été de part et d’autre une guerre impérialiste (c’est-à-dire une guerre de conquête, de pillage, de brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour la distribution et la redistribution des colonies, des “zones d’influence” du capital financier, etc. […] Pour montrer cette situation objective, il faut prendre non pas des exemples, des données isolées (l’extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d’exemples ou de données isolées qu’on voudra à l’appui de n’importe quelle thèse), mais tout l’ensemble des données sur les fondements de la vie économique de toutes les puissances belligérantes et du monde entier. » Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916, p. 5
132 ÉPISTÉMOLOGIE
Selon James, une conception purement générative et disséminée du pouvoir occulte complètement la réalité de la violence policière, la militarisation du système carcéral, la violence institutionnelle de l’État providence et de l’État carcéral, ainsi que la mort sociale et la terreur que vivent les gens à peau noire ou marron. Assurément, les prisons « produisent » de la race ; par conséquent, une théorie du pouvoir comme configuration générative où les rapports de force directs sont minimisés ne peut relever que d’une position subjective blanche.
– la Chaplinacolada – le Rosa Luxembourbon – le Crèmelin – la Griotte Éditions – L’Ananah Arendt – le Vin choviet’
Quand le capitalisme ne marche pas, nous considérons que c’est normal parce que c’est du capitalisme. Par contre, lorsque le communisme ne marche pas, nous considérons que ce n’est pas du communisme et nous disqualifions l’ensemble sans regarder les parties. Quelles leçons pratiques pouvons-nous tirer des tentatives de réalisation du communisme au XXe siècle ?
Un ordre souhaitable du monde est non seulement possible, mais impérativement nécessaire. L’extractivisme généralisé, la destruction de la vie sur terre et l’oppression grandissante des peuples ne cesseront pas tant que le capitalisme existera.
produit en nous poussant à nous produire nous-mêmes, à exprimer notre identité par nos choix de consommation, et à fonder notre politique sur l’affirmation d’identités marginalisées. Dans ses recherches sur l’afro-féminisme, Joy James rejette cette conception du pouvoir en termes de production et d’affirmation de la vie. En réponse à l’idée de Foucault selon laquelle « le réseau carcéral ne rejette pas l’inassimilable dans un enfer confus, il n’a pas de dehors [...] il économise tout, y compris ce qu’il sanctionne35 », James écrit :
Imaginés par les membres de l’association Après la révolution Cococtés par Jérémie Robert Camarades, vous trouverez sur la page suivante les recettes de quatre cococktails. Nous vous diffusons aussi une liste, non exhaustive, de noms d’autres cococktails. Si vous souhaitez jouer
1/10 Nous avons un problème avec les pays socialistes « Il n’y a pas d’utopisme chez Marx, il n’invente pas, il n’imagine pas de toute pièce une société “nouvelle”. Non, il étudie, comme un processus d’histoire naturelle, la naissance de la nouvelle société à partir de l’ancienne, il prend l’expérience concrète du mouvement prolétarien de masse et s’efforce d’en tirer des leçons pratiques. » Lénine, L’État et la révolution, 1917, p. 114
« Il est plus facile, a-t-on dit un jour, d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme : et avec cela, l’idée d’une révolution capable de renverser le capitalisme semble avoir disparue ».
« Et pourtant le système carcéral tue aux États-Unis, et il tue, dans ses prisons, davantage de Noirs que de n’importe quel autre groupe ethnique. Les prisons américaines constituent un “dehors” par rapport à la vie politique du pays. […] Foucault passe sous silence la vulnérabilité des prisonniers face aux passages à tabac, aux viols, aux traitements de choc [et] à la peine de mort. L’incarcération et les exécutions sont les procédures que l’État emploie pour se débarrasser de tout ce qu’il n’arrive pas à assimiler, en le vouant à l’extériorité infernale de la non-existence. Il n’économise donc ni tout, ni tout le monde36. »
LE MARXTINI
I. L’ÉTAT DE L’HYPOTHÈSE COMMUNISTE
nous devons accepter que nous sommes à l’inverse du côté de l’ordre, d’un ordre, peut-être de plusieurs ordres. Mais il nous faut d’emblée adjoindre à un tel énoncé qu’une pensée de ce qu’est l’ordre est absolument nécessaire : penser l’ordre non pas comme une matraque, mais comme un langage, un système, construit sur des règles, une grammaire, qui permet plus qu’elle ne contraint. Aussi, nous devons nous entendre sur le fait qu’un immense travail doit être mené pour libérer la notion d’ordre de l’autoritarisme, du totalitarisme, du virilisme pour pouvoir substituer au capitalisme un ordre du monde souhaitable. Un ordre de l’émancipation est à inventer, mais nous avons un déficit d’intelligence collective de l’ordre. L’architecture qui est un savoir de l’ordre peut être mise à contribution pour cette tâche en dialogue avec d’autres disciplines. Ainsi, il nous faut défendre « le » communisme même s’il est évident à nos yeux que l’ordre du monde communiste ne pourra être composé que d’une pluralité de « communismes ». Il nous faudra probablement un ordre pluriel, un ordre ouvert, des ordres stables, mais autocritiques. Il s’agit cependant tout d’abord d’accepter qu’une bataille est à mener en défense d’un ordre et non contre tout ordre, comme cela semble être le cas au sein des forces progressistes aujourd’hui. Il faudra pour ce faire sortir le capital de nos têtes puisqu’il semble avoir eu raison de nos espoirs et de notre imagination. La glaçante sentence de Jameson sur ce sujet reste indépassable :
PÉDAGOGIE
233
l’auditorium, les salles ou le hall polyvalent peuvent accueillir de multiples typologies d’événements, sous forme de salons, conférences, réunions d’entreprises, expositions, concerts ou spectacles. Un contenu qui change toutes les semaines grâce à une équipe de professionnels spécialisés dans l’organisation d’événements qui sont capables de matérialiser les idées des clients. Événements organisés en 2019 : 24e édition de la Foire de l’Emploi, 40e édition de l’Exposition Internationale Canine, Sevatur 2019 – le Salon des Vacances. Ficoba, l’art de créer des opportunités. »6 Ici, on trouve un peu de mouvement, de monde… Nos énormes sacs de campeur·euse·s sont rapidement inspectés à l’entrée. BIENVENUE au contre-sommet, ONGI ETORRI kontra gailurrerat,
WELCOME to the counter-summit, BIENVENIDOS a la contra cumbre. La clim fait du bien, la chaleur et nos sacs à dos de pèlerins nous écrasent depuis des heures. D’après le programme qu’on ramasse dans l’espace d’accueil, c’est ici que se tient la grosse majorité des conférences et le Village des Alternatives. Sur les trois jours, plus de 70 conférences se déroulent simultanément et à la chaîne, de 10 h à 19 h 30. Une partie du programme se tient au cinéma d’Hendaye. Les ateliers se regroupent à l’École Primaire et à l’Espace Jeunes, tenu par les jeunesses de gauche indépendantiste. Les Rencontres Intergalactiques, délocalisées de Notre-Dame-des-Landes, sont basées au Port de Kaneta, où l’AmbaZADa, construction emblématique de la ZAD initiée par une
« brigade » d’activistes basques, a été transportée et remontée pour l’occasion. Les Gilets jaunes sont restés groupés au campement, à plus de 7 kilomètres de là. Les thématiques centrales de réflexion sont rappelées : capitalisme, environnement, féminisme, peuples, démocratie, impérialisme et migrations. L’objectif est annoncé : déconstruire l’architecture néolibérale et les multiples systèmes de dominations qui détruisent notre monde. « Les 7 pyromanes du G7 vont à nouveau se rencontrer pour perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales. Il est temps de stopper les incendiaires de la planète. Face à leurs discours hypocrites sur les inégalités, nous nous mobilisons au Pays Basque pour nous opposer par nos analyses, nos idées, nos alternatives et nos luttes.
310 CRITIQUE
APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE
cet autre monde censé pouvoir naître ici, comme le promettait le slogan euskara. Un tour au Village des Alternatives, en fait 8 travées de stands dans un demi-hangar. Du NPA à EHLG (la Chambre d’agriculture basque qui a fait cession de sa tutelle préfectorale il y a quinze ans), diverses organisations et acteurs, locaux ou non, présentent leurs pistes, recherches, luttes ou goodies sur des tables en plastiques pliantes. La fête de l’Huma sans les merguez. Dans l’autre moitié du hangar, un bar et des rangées de tables sur plusieurs mètres linéaires. Après une bière bienvenue, nous prenons la navette officielle pour nous rendre au campement. On cherche l’arrêt ou une indication des lieux et heures de passage. On
ne les trouve pas ou il n’y en a pas. Coup de chance, une navette arrive. Le long du trajet, nous avons l’impression d’être en route pour une colo cheloue. Le car nous dépose à 2 km de l’entrée du camp ; 25 mn de marche dans une montée pleine de cailloux. Sentiment de punition. Néanmoins, le campement est la première forme qui témoigne d’une tentative de (re) construire quelque chose. Nous voici planqués dans un terrain de 13 hectares, dont le propriétaire n’est autre que Nestlé… Ce centre de vacances désaffecté a été succinctement réaménagé afin d’accueillir jusqu’à 10 000 personnes, venues jusqu’ici pour le G7 EZ (« non au G7 » en basque). En stop ou à pied. Par voiture, train. Avec leurs vans, leurs caravanes ou leurs valises à roulettes. Avec des amis, en familles, entre collègues.
203
4. LA TABLE (LAME 40) : L’INCONFORT, LA FRUGALITÉ D’après la carte et nos explorations dans les jours qui ont suivi, il s’avérait qu’il y avait un accès beaucoup plus direct et accessible qui se trouvait au sud du camp, mais que celui-ci était réservé aux vacanciers du Pierre et Vacances qui se trouvait collé au site, aux véhicules et aux CRS. Des volontaires étaient arrivés durant les 10 jours précédents, suite à l’appel de la Plateforme, pour tout mettre en place. Le camp avait été planifié, zoné. Le vaste terrain, étagé par des dénivelés et des plateaux naturels, s’y prêtait. Sur les plateaux, les campings, dans les installations bâties, toutes les activités nécessitant des espaces clos, abrités et viabilisés. À l’arrivée des participants, des couches d’autogestion s’ajoutent naturellement à ce zonage, avec des signalétiques improvisées. Chaque groupe, collectif, association cherche des formes pour se rendre visible et reconnaissable dans le camping. En C1, les Gilets jaunes d’un côté et Extinction Rebellion de l’autre. En C2, les camping cars. En C3, l’espace en non-mixité queer et féministe. En C4, l’espace libertaire de la CNT, avec bureau d’information et de recrutement, etc. Quelque chose cloche. Il y a des signes dans tous les sens, ce qui crée un bazar visuel invraisemblable dans lequel il s’avère difficile de comprendre, de s’orienter, tandis qu’en ville, les sites du contre-sommet sont peu, mal voire pas indiqués. Nos esprits de designers s’offusquent, surchauffent, et puis abdiquent devant une affichette : « si pas de signalétique, aller tout droit ». Ces tensions et ces paradoxes dans l’organisation spatiale du campement parlaient déjà pour les journées qui allaient suivre. L’espace central, un bâtiment sur un étage en forme de demi-cercle, désigné sur la carte comme le « point d’information » accueille le Snack des Gilets jaunes, l’Espace Médiation, Chez Thelma (un espace de soin et de soutien psychologique), le Bureau d’Assistance Juridique, l’infirmerie et les street medics, une quincaillerie-atelier ainsi que les douches. L’esplanade fait office d’agora, accueillant les Assemblées Générales, CRITIQUE
311
SKATEPARK Ouvrage collectif Photographies : Stéphane Ruchaud À paraître mi-octobre 2021 Format : 24 x 32 cm 72 pages + couverture Prix de vente public : 30 € ISBN = 979 – 10 – 97416 – 21 - 8
Quand une galerie d’art contemporain italienne rencontre l’univers du skate.
Depuis son installation en 2010 à Boissy-le-Châtel, dans une ancienne papeterie abandonnée, la Galleria Continua n’a cessé de grandir. Elle décide, en 2019, d’ouvrir un skatepark, avec les objectifs suivants : redynamiser la commune et rassembler des publics variés : enfants, familles et jeunes skateurs autour d’un espace commun. Ce livre raconte la construction de ce nouvel espace de skate expérimental, à une heure à l'est de la capitale française.
Édition bilingue : Français et Anglais, Tirage de 500 exemplaires, Imprimé en septembre 2021
Long de 140 mètres, ce skatepark ondule entre les arbres du jardin de Sainte-Marie. Il occupe le tracé des anciens chemins de fer, qui conduisaient les matières premières nécessaires au fonctionnement de l’usine. Sa couleur grise lui permet de se fondre dans le décor brut de l’ancienne friche industrielle. Le snake run a été créé par les architectes MBL et le Bureau D. Apheceix, en utilisant une série de techniques artisanales de forme libre qui permettent à la structure de se fondre dans le paysage environnant.
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
Stéphane Ruchaud Stéphane Ruchaud est un photographe qui vit et travaille à Paris. En parallèle de son travail de nature morte, il mène une recherche personnelle autour du paysage et du portrait. En 2014 il signe les photographies du livre Mill. Flora Bussiaca (2014) publié par les éditions Kaiserin en collaboration avec la Galleria Continua. Habitué des travaux de commande, il intervient sur le campus d’HEC Paris avec l’équipe de Glassbox depuis 2014, une partie de ce travail donnera lieu à la publication de l’ouvrage Campus en avril 2018. En 2017 Stéphane Ruchaud est photographe en résidence au Muséenational des arts asiatiques Guimet. En avril 2019, Stéphane Ruchaud présente sa monographie Oasis à la villa Noailles lors du 34e festival international de mode et de photographie à Hyères.
Studio Bizzarri-Rodriguez Thomas Bizzarri et Alain Rodriguez sont graphistes et travaillent ensemble depuis 2010. La conception graphique de livres et d’objets éditoriaux constituent le cœur de leur pratique. Ils l’enrichissent par le dessin de caractères typographiques, ainsi qu’une réflexion sur la matérialité de l’objet et ses moyens de production. Ils conçoivent également des supports de communication, imprimés ou numériques, aussi bien pour des institutions culturelles que des marques. Ils effectuent également un travail de recherche et de transmission, à travers l’enseignement en école supérieure d’art et de design, par des workshops et conférences ainsi que le commissariat d’exposition. Ce livre est leur sxième collaboration avec la maison d’édition Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objets-livres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14
OF SAND AND STONES TVK - Tolila+Gilliland À paraître à la mi-mai 2021 Format : 21 x 26,5 cm 176 pages + couverture à rabats Prix de vente public : 35 € À partir d’extraits de textes de Gaston BACHELARD,
ISBN : 979-10-97416-22-5
Reyner BANHAM, Laurence COSSÉ, Gilles DELEUZE & Félix GUATTARI, Marguerite DURAS, Jean-Claude
Édition en anglais et langue d’origine des textes reproduits Tirage de 1200 exemplaires, Imprimé en avril 2021 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac (Graulhet – 81)
GALL, André GIDE, André GUILLERME, Jean-Yves
Couverture à rabats longs : Munken Print White 1,5 300g Papiers : Munken Print White 1,8 90g Reliure : dos carré cousu collé Conception graphique : Julien Hourcade Édité par Océane Ragoucy
photographies de Julien HOURCADE Of Sand and
JOUANNAIS, Maylis de KERANGAL, Pierre REVERDY, Marie RICHEUX, Robert SMITHSON, VITRUVE, Émile WITH et Marguerite YOURCENAR, de dessins et de Stones raconte la construction d'un programme à usage mixte (cinéma, centre culturel, centre communautaire avec théâtre boîte noire, 342 logements, commerces et jardin), construit avec un système de façade porteuse préfabriquée aux couleurs naturelles dans le quartier de ClichyBatignolles à Paris entre 2013 et 2018. Ce voyage dans la construction des trois immeubles constituant le programme conçus par les architectes TVK et Tolila+Gilliland offre une autre perception de l'architecture et du temps, couvrant le paysage et la terre, la géométrie, l'artisanat et la construction dans un format qui raconte la matière de son extraction à sa forme définitive et des histoires culturelles enchevêtrées dans le projet, à travers le dessin, la photographie et la littérature.
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
TVK est un bureau international d’architecture et d’urbanisme créé à Paris en 2003 par Pierre Alain TRÉVÉLO et Antoine VIGER-KOHLER. Formés à Paris et Harvard et impliqués dans l’enseignement depuis l’origine, ils poursuivent une démarche où théorie et pratique se répondent et s’enrichissent mutuellement. Au travers de projets, de recherches et d’écrits, ils produisent patiemment une œuvre singulière, à la fois théorique et construite. Leur objectif est de s’emparer de la complexité et du caractère paradoxal de la situation terrestre contemporaine, pour la rendre habitable. Depuis sa création, TVK a acquis une forte réputation, celle de compter parmi les agences françaises les plus reconnues, et celle d’avoir une démarche originale parmi les agences internationales. En effet, TVK construit sa spécificité par la combinaison d’une double approche. D’un côté, TVK produit une architecture essentielle, dans laquelle l’espace, la géométrie et la construction sont les éléments clés. Les projets sont directs et ancrés à la fois dans la théorie et dans l’histoire de l’architecture. De l’autre, TVK conduit une recherche stratégique sur les grandes thématiques qui conditionnent l’aménagement de la planète. Cette recherche est ouverte, collective et permet d’inclure la complexité et l’instabilité des questionnements les plus actuels. TVK représente la synthèse de cette double démarche, à la fois essentialiste et ouverte, et ainsi s’engage dans des travaux à toutes les échelles – du mobilier au territoire, de l’édifice à la planète. Gaston TOLILA et Nicholas GILLILAND se sont rencontrés en 2003 autour d’un concours d’architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005. En 2011, ils créent l’atelier d’architecture TOLILA+GILLILAND autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant le maximum de voies, et en repoussant les limites déjà atteintes. En 2012, leur travail a été récompensé par le prix d’Architecture du Moniteur pour la Première Oeuvre. L’atelier travaille aujourd’hui sur des projets d’architecture aux programmes variés (logements, bureaux, équipements publics…) avec un souci particulier pour l’intégration du projet dans son contexte historique, géographique et environnementale. L’atelier d’architecture Tolila + Gilliland a été primé en 2014 par le Centre européen d’architecture, d’art, de design et d’urbanisme et le Chicago Athenaeum, musée international d’architecture et de design, parmi les 40 architectes de moins de 40 ans en Europe (EUROPE 40 UNDER 40) qui « influenceront l’avenir proche de l’architecture européenne, tant dans sa théorie que dans sa pratique ». Basé à Paris, l’atelier Tolila+Gilliland travaille sur des projets d’architecture et d’urbanisme, publics et privés, en France et à l’étranger. La pratique architecturale de l’atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l’atelier s’appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L’atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l’impact environnemental des constructions, du bilan carbone au cycle de vie. Ce travail situe la technique au service du bien-être des habitants, dans l’approfondissement de la nature de chaque matériau, du béton texturé au bois de charpente, de la brique de terre crue aux isolants en fibres de bois, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géo-sourcés. Océane RAGOUCY est architecte et curatrice indépendante. Avec une approche stratégique et engagée, elle développe sa pratique à partir d’une exploration des formes alternatives de production de la pensée architecturale, des marges, des coulisses de la ville et de la mise en récit des questions écologiques. Ses travaux peuvent prendre la forme d’articles et d’entretiens, d’expositions et de programmations, d’éditions et de fanzines, de conférences, de performances, de projets d’écriture collective ou d’architectures. Elle a longtemps dirigé la cellule de recherche et les stratégies de l’agence TVK. Associée à la préfiguration des Ateliers Médicis à Clichy-Montfermeil entre 2015 et 2016, elle a également co-fondé le projet curatorial Printing on Fire et participe activement au comité d’experts de l’organisation Theatrum Mundi Europe. Elle écrit régulièrement des chroniques sur les métiers « invisibles ». Julien HOURCADE est photographe et designer de livre. Il vit et travaille à Paris.Il a réalisé notamment avec Thomas Petitjean (Spassky Fischer) les ouvrages des expositions : Collectif, nouvelles formes d’habitat collectif en
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14
Europe, Arc-en-rêve centre d’architecture, 2008, Algumas obras a ler / Some work to read Museu Colecção Berardo, Lisbonne, 2010, Larry Clark, Kiss the Past Hello, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 2011.De 2005 à 2015 il a réalisé pour l’éditeur français Galaade, le design de plusieurs collections de livre (Littérature, Essai, Poésie et Entretien) et remporté en 2009 la médaille de bronze du concours international Best Book Design From All over the world (Leipzig) pour la collection « Essai ». Il collabore depuis 2013 avec différents studios d’architecture associant son travail photographique et éditorial, dont Bruther avec lesquels il publie les livres Introduction et Saint-Blaise en 2015 et 2018. Il vient dernièrement de concevoir au côté de l’agence française TVK, le livre The Earth is an Architecture, publié par Spector Books à l’occasion de la prochaine Biennale d’architecture de Venise tenue en 2021.
Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objetslivres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Elle a été́ créée par Samantha Millar-Hoppe, avec la volonté́ de mettre en lumière le travail des photographes qu’elle aime. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.
DIFFUSION & DISTRIBUTION - SERENDIP Contact@serendip-livres.fr - 01 40 38 18 14