Catalogue Littérature et Siences-Humaines - Serendip & Paon - Mars/Juillet 2020

Page 1



« On travaille ensemble mais pas avec Amazon » Depuis janvier 2020 SERENDIP-livres et Paon diffusion font cause commune. Notre équipe de 7 représentants sillonne les routes de France, Belgique et Suisse afin de présenter les nouveautés de nos éditeurs indépendants. Cette union renforce le partenariat commercial et coopératif de l’éditeur au libraire. Notre diffusion commune se concentre principalement autour de l’art, la littérature, la jeunesse et la bande-dessinée. Ce rapprochement est né d’une complicité et d’une vision commune d’un marché du livre en mutation face à Amazon et son monde. Nous favoriserons toujours la librairie indépendante afin de préserver le contact humain, le conseil et l’échange autour du livre. La distribution est toujours effectuée par SERENDIP-livres et Servidis pour la Suisse.

Les équipes de Paon diffusion & SERENDIP-livres

SERENDIP Livres 10, rue Tesson 75010 PARIS contact@serendip-livres.fr Tél. : 01.40.38.18.14 https://serendip-livres.fr

Paon diffusion 44 rue Auguste Poullain 93200 SAINT-DENIS paon.diffusion@gmail.com Tél. 06.71.31.20.40 /+41 78 897 35 80 https://paon-diffusion.com


Éditeurs diffusés & distribués 3 fois par jour 3œil Adverse À pas de Loups À plus d’un titre ARP2 Art&fiction Éditions Autonomes Une Autre Image La Boucherie Littéraire Le Calicot Éditions du Canoë Centre de Recherches Périphériscopiques Le Chineur La Clé à molette Cosmografia La Criée - Centre d’art contemporain Éditions D’autre part Dédales Densité Deux degrés Le Diplodocus L'Égouttoir EUROPAN France

Éditions Excès Fidèle éditions Le Feu Sacré Fotokino Éditions des Grands Champs Hécatombe Hélice Hélas éditeur Icinori Éditions Insula ISBA Éditions Jou Gonzaï éditions Harpo & Kus comics L’Âge d’Homme Éditions du livre Les Lisières Lurlure éditions Les Mains Sales Martine’s MKF Ouïe/Dire Les Petites bulles Pétrole Éditions Polystyrène

Poster Tribune Première Pression à Froid Répliques Revue Les saisons La Robe noire Samandal Serious Publishing Solo ma non troppo Stripburger Sun/Sun Surfaces Utiles The Hoochie Coochie L’Atelier du Tilde Trainailleur Éditions Trente-trois morceaux UV éditions Éditions La vie moderne Voce Verso Winioux Warm Zeug Zinc


Disponible


ÉDITIONS DES GRANDS CHAMPS

Laure Belhassen FEMMES ANIMALES Bestiaire métaphorique

En librairie le 4 octobre 2019, nouvelle disponibilité depuis le 20 décembre 128 pages, 12 euros 105 x 148 mm, 60 illustrations n&b ISBN : 978-2-9540211-9-5 • une recension des métaphores dont se sont vues affublées les femelles humaines à travers les âges et les continents • un style piquant • une iconographie étonnante, puisant aux origines de l’illustration naturaliste

Nue ou soyeusement poilue, arborant plumes ou crinières, sabots, griffes ou pattes de velours, délicate ou urticante… à en croire ses multiples représentations, la femme serait versatile. Si les métaphores animales abondent pour la désigner, elles semblent aussi inusables et finissent par composer une jungle folle où règne une ménagerie aussi chamarrée que fantasmée. Convoquant les sources classiques aussi bien que la culture populaire, Laure Belhassen s’est penchée sur les plus significatives d’entre elles. Quelques lignes lui suffisent pour cerner chacune de ces 55 femmes animales, lesquelles se partagent inconstance, perversité, gloutonnerie ou encore vanité. Car, remarque l’auteur, « l’expression du mépris semble être la plus grande préoccupation de la métaphore ». Cependant nulle approche théorique ici. S’il semble bien nous tendre un miroir aux sorcières, ce petit livre au ton enlevé et pétillant se feuillette aussi comme un album. L’iconographie, tirée pour l’essentiel d’ouvrages de Gessner, Aldrovandi ou encore Jonston, en est riche et soignée. Elle laisse entrevoir les fondements d’un imaginaire florissant, hérité du bestiaire médiéval. Femmes animales réactualise ces correspondances qui posent une question majeure de la gent masculine : qui sont-elles ? En annexe sont proposés quelques outils, aussi indispensables que fantaisistes : outre un addenda sur la langue de la femme et la grammaire de la métaphore, le lecteur trouvera un arbre généalogique et un tableau récapitulatif des principaux défauts féminins. Laure Belhassen a coréalisé un documentaire sur la pratique féminine de la boxe (Not Only Men) et un film institutionnel sur un lactarium parisien. Femmes animales est son premier livre, si l’on excepte ses ouvrages destinés à un public scolaire. editionsgrandschamps@gmail.com • editionsgrandschamps.fr • tél. Julia Curiel 06 87 07 22 45 / Stéfani de Loppinot 06 68 18 86 35


Tigresse, lionne et panthère forment une ménagerie que les auteurs de séries noires et autres romans d’action exploitent régulièrement pour dépeindre un érotisme torride et agressif.

La souris Une souris verte qui courait dans l’herbe, je l’attrape par la queue, je la montre à ces messieurs…

Jeune fille ou amante, la souris est une sorte d’éternel féminin qui se trouve partout. Elle n’a pas de caractéristique particulière, si ce n’est, peut-être, une minceur propice à la discrétion. Souris est fréquemment précédée d’un possessif ; « c’est ma souris qui me mange tout, je suis un pauvre vieillard38 ». Il y a aussi les souris d’hôtel, de bibliothèque ou de remparts ; dans ce dernier cas, elles commercent leurs charmes avec les soldats.

18

38. Huysmans, Les Sœurs Vatard, 1879.

56

19

[…]

57

EXTRAIT

Cet emprunt se vérifie dans la vaste série des s.a.s. (Son Altesse Sérénissime) au fil de laquelle quelque quatre cents créatures féminines secouent leur crinière, retroussent leurs lèvres, puis griffent, rugissent et feulent : « Son épaisse lèvre supérieure se retroussa soudain sur ses dents, comme un fauve ; elle ajouta

Laure Belhassen Femmes animales

dans la ménagerie des félines


EXTRAITS DE PRESSE L’ALAMBLOG • 17 octobre 2019 « Métaphore vilaine » par Éric Dussert Il y a cela d’inégalitaire dans la vie du langage que certains prétendent faire du bruit avec leur pensée et ne produisent que des borborygmes, épicés, parfois, un peu de fumée, tandis que d’autres pointent en prenant leur temps, et marquent précisément. Laure Belhassen est de celles qui marquent dans de petits paragraphes d’esprit sautillant et jovial. Provocateur aussi, c’est bien le moins, mais avec un délicieux air de ne pas y toucher (…) Comme toujours aux éditions des Grands Champs, le livre est admirablement servi, agréable en main et très fourni en très belles illustrations sorties de Gessner, Aldrovandi ou Jonston. Le parfait cadeau à se faire.

MÉDIAPART / EN ATTENDANT NADEAU • 23 octobre/ 5 novembre 2019 - n°88 « Des belles et des bêtes » par Cécile Dutheil C’est un précieux bréviaire, brillant d’humour et d’intelligence (…) Le livre irradie d’un esprit délicieux et libérateur. Vous riez jaune ? Vous auriez tort parce qu’il révèle entre les lignes une subtilité qui vaut tous les anathèmes convenus et les thèses les plus pesantes (…) Le regard de Laure Belhassen est à la fois perçant et décalé (…) Elle révèle une sensibilité très aiguë aux mots, leurs nuances, leurs inflexions et leurs mues à travers le temps et l’espace. Son ton est libre et pince-sans-rire – c’est un plaisir. L’originalité de ce bestiaire est soulignée par les illustrations qui l’accompagnent (…) Elles ajoutent évidemment une dimension esthétique au texte, mais elles font plus : elles l’agrandissent et l’universalisent, elles le tirent à la fois vers la science et vers la fantaisie (…) À tous ceux qui sont avides de lectures hors des sentiers battus, qui préfèrent la rentrée off à la rentrée in, ce petit livre fera les délices des esprits indépendants, car on s’y amuse beaucoup, sans amertume ni animosité.

L’HUMANITÉ • 12 décembre 2019 « Bestiaire féminin, entre clichés et fantasmes » par Sophie Joubert Laure Belhassen établit un réjouissant bestiaire qui puise autour du monde dans la culture populaire ou savante. De la panthère dont le « magnétisme érotique » fait des ravages dans la série noire à la fourmi industrieuse, convoquée par Italo Svevo pour qualifier l’épouse de Zeno, ce petit livre drôle et érudit (…) invite à réfléchir sur la représentation des femmes dans l’art et la littérature et à déconstruire un imaginaire stéréotypé.

LA NOUVELLE QUINZAINE LITTÉRAIRE • 31 décembre 2019 - no 1222 « Animales » par Eddie Breuil Laure Belhassen compose avec le regard d’un naturaliste la faune linguistique que nous avons constituée et qui nous est désormais familière (…) L’ouvrage, tout le contraire de bavard, se lit par brèves notices à l’humour piquant (…) L’ouvrage se lit vite, mais l’on s’arrête souvent, tant il y a à lire entre les lignes (…) Plus qu’un cheminement à travers les espèces féminines, ce bestiaire est une étude du langage d’une espèce : l’homme.

Laure Belhassen, Femmes animales, éditions des grands champs • 5


LA SECONDE MORT DE LAZARE ROMAN

Communiqué de presse

François Debluë PRÉSENTATION Tout le monde a entendu parler de la mort et de la résurrection de Lazare. C’est Jean l’évangéliste (et lui seul) qui rapporte cet ultime miracle réalisé par le Christ. Et c’est ce miracle qui, considéré comme un sacrilège intolérable par les autorités religieuses de son temps, vaudra au Christ d’être crucifié dans les jours suivants. De ce qu’il advint par la suite de Lazare, personne ne dit rien. Rien n’indique du moins qu’il ait eu droit à la vie éternelle. Une ou deux légendes circuleront, selon lesquelles Lazare aurait vogué sans gouvernail vers Chypre ou vers Marseille… Comment a-t-il survécu ? Dans quels tourments et dans quelles joies ? Quand et comment est-il mort ? C’est à partir de ces questions que l’écrivain et poète François Debluë engage ici sa rêverie et son récit. En réalité, rares sont les auteurs à s’être aventurés sur ce terrain incertain, si l’on excepte le russe Léonid Andreïev, en 1906, ou Jean Cassou, en 1955. Chez bien d’autres (Zola, Borgès, Bataille, Giono ou Malraux), Lazare n’est souvent qu’un prétexte ou un prête-nom.

Parution Suisse et France mai 2019 Format : 13 x 21 cm Pages : 224 Reliure : broché Genre : roman Collection : Littératures Prix : 20 € / 26 CHF ISBN 9782825147719

Contact presse Éditions L’Âge d’Homme + 41 (0)21 312 00 23

Z.I.3 Corminboeuf Route André Piller 39 1720 Corminboeuf +41 (0)79 637 49 35 www.olf.ch

85, rue Gabriel Peri 93200 Saint-Denis

10, rue Tesson 75010 Paris www.serendip-livres.fr Tél. : +33 (0)1.40.38.18.14 Fax : +33 (0)9.59.49.34.00 gencod dilicom : 3019000119404

François Debluë élabore, en toute liberté, un récit d’une grande originalité, au-delà des dogmes et des clichés. Il reconstitue une époque et un climat, il imagine des personnages. En adoptant souvent le point de vue de Lazare, en lui prêtant des interrogations, des passions – remords et plaisirs neufs.

L’AUTEUR Né près de Lausanne, François Debluë réside à Rivaz (VD). Après des études de Lettres, il enseigne la littérature française. À la fois romancier, prosateur, fabuliste et chroniqueur, François Debluë est avant tout poète. Il collabore en outre à de nombreuses revues littéraires en Suisse et à l’étranger. L’ensemble de son oeuvre a été salué par le Prix Schiller et par le Prix Édouard Rod. Le prix suisse de littérature lui a été decerné en 2020 pour La seconde mort de Lazare.

BIBLIOGRAPHIE " " " " " " " " " " " " " " " " "

Nouvelles fausses notes, Lausanne, L’Âge d´Homme, 2016 Lyrisme et dissonance, Chavannes-près-Renens, Empreintes, 2015 Un voeu de silence, Moudon, Empreintes, 2013 Fragments d’un homme ordinaire, Lausanne , L’Âge d’Homme, 2012 Par ailleurs, Chavannes-près-Renens, Empreintes, 2012 Fausses notes : (minimes), Lausanne, L’Âge d’Homme, 2010 Conversation avec Rembrandt, Paris, Seghers, 2006 Naissance de la lumière, Moudon, Empreintes, 2001 Les Saisons d’Arlevin, Lausanne, Empreintes, 1999 L’Embarquement, postf. de Doris Jakubec, Genève, Zoé, 1999 Figures de la patience, Lausanne , Empreintes, 1998 Entretien d’un sentimental avec son mur et autres entretiens, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1993 Poèmes de la nuit venue, Lausanne, Empreintes, 1992 Troubles fêtes, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1989 Judith et Holopherne, Lausanne, Empreintes, 1989 Travail du temps, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1985 Faux jours, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1983

" Lieux communs, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1979


Revue de presse


Éditions du Canoë

2020

Janvier

Luc Lagarde

Bowie, la touche étoile À la mort de

Luc Lagarde Bowie, la touche étoile

Bowie, la touche étoile – Luc Lagarde

David Bowie, le 10 janvier 2016 à New York, le contraste est saisissant entre la publicité qui lui est faite et l’effacement de l’artiste ayant gardé le secret de la maladie. Si l’œuvre l’atteste, l’homme s’expose à sa condition de mortel à l’insu de tous. Sous la plume d’un fan de la première heure, ce livre allait naître,- l’auteur à cette occasion exécutant une série de passes à l’appel des jours enfuis et du coup de foudre dans les années 70. De qui nous parle-t-on, du chanteur ou d’un fan assidu ? L’un se retrouve à différents âges de la vie, l’autre s’inscrit contrastés. Tous deux sont d’exacts contemporains. Ainsi se dessine une juste temporalité. que porte le message. La musique est le Pierrot et moi l’acteur Dans ce roman vrai, le récit biographique, autobiographique roman.

Luc Lagarde

Luc Lagarde est né le 25 mai 1957. Il collabore à différents magazines où la musique tient une large part (Annie, Écouter voir,

Logo du Canoë dessiné par Julio Le Parc

15 €

ISBN 978-2-490251-13-1 www.editionsducanoe.fr

II-18

Genre : Roman Format : 12 x 18,5 cm Pages : 96 Prix : 15€ ISBN : 978-2-490251-13-1

Éditions du Canoë

le rock et la littérature fournissent le point de départ. Un long entretien avec Pierre Henry témoigne d’un intérêt pour la musique bien au-delà d’un genre déterminé. Il se tourne vers une carrière en bibliothèque en 1996. Il est l’auteur d’un essai sur Proust, Proust à l’orée du cinéma paru en 2016 et a organisé la publication d’un texte de Pierre Klossowski sur Marcel Proust aux éditions Serge Szafran, en 2019.

Éditions du Canoë

contraste est saisissant entre la publicité qui lui est faite et l’effacement de l’artiste ayant gardé le secret de la maladie.

Luc Lagarde est né le 25 mai 1957. Il collabore à différents magazines où la musique tient une large part (Annie, Écouter voir, La Revue). En 1986, il

l’auteur à cette occasion exécutant une série de passes à l’appel des jours enfuis et du coup de foudre dans les années 70. De qui nous parle-t-on, du chanteur ou d’un fan assidu ? L’un se retrouve à différents âges de la vie, l’autre s’inscrit en parallèle avec une

la littérature fournissent le point de départ. Un long entretien avec Pierre Henry témoigne d’un intérêt pour la musique bien au-delà d’un genre déterminé. Il se tourne vers une carrière en bibliothèque en 1996. Il est l’auteur d’un essai sur Proust, Proust à l’orée du cinéma, paru en 2016 et a organisé la

d’exacts contemporains. Ainsi se dessine une juste temporalité. David Bowie déclarait à la presse : « la musique est le masque que porte le message. La musique est le Pierrot et moi l’acteur je suis le message ». Dans ce roman vrai, le récit biographique, autobiographique est le

Marcel Proust aux éditions Serge Safran, en 2019.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip



ÉDI TI O N S L U R L U R E 7 rue des Courts Carreaux – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net

PARUTION OCTOBRE 2019

VISUEL PROVISOIRE

Douin de Lavesne

Trubert

l

TRUBERT Douin de Lavesne Traduction, présentation et notes de Bertrand Rouziès-Léonardi Genre : LITTÉRATURE / POÉSIE Collection : Poésie / Littérature Prix : 18 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 188 pages ISBN : 979-10-95997-22-1 9 791095 997221 >

> Le fabliau le plus long de la littérature française > Première traduction en vers en français contemporain LE LIVRE / L’AUTEUR Il était une fois un jeune homme naïf et un peu sot du nom de Trubert. Il vivait paisiblement dans une forêt avec sa mère et sa sœur. Un jour, il lui prend envie d’en sortir. Le motif ? La quête d’une pelisse pour sa sœur, que ses hardes misérables empêchent de trouver un mari. À partir de la vente d’une génisse par Trubert s’enclenche une suite d’évènements qui subvertissent ces prémices gentillettes. Le fabliau s’emballe, lorgne vers le roman parodique, voire le pamphlet, à mesure que son héros déploie, au détriment de tous ceux qu’il rencontre (seigneur, chevaliers, commerçants...) un caractère et un comportement à la fois farcesque et maléfique. Ce poème inclassable, écrit à la fin du XIIIe siècle par un trouvère dont on ne sait rien, est une sape infernalement drôle qui bat en brèche toutes les valeurs auxquelles est adossée la société de ce temps. La violence extrême, réelle ou symbolique, y devient une forme d’art qui, par son systématisme et son apparente gratuité, anticipe de plusieurs siècles certaines performances dadaïstes et surréalistes. Le Moyen Âge décrit dans Trubert est rarement montré – et pour cause : il fait sauter une à une les aiguillettes de l’imagerie d’Épinal, dans un bas-les-masques carnavalesque implacable. Toutes les fins de règne – y compris les plus actuelles – y trouveront un reflet d’elles-mêmes fort ressemblant.

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


Palerme une charte de la dissidence De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit de l'homme 48 pages- format :15/21 broché - ISBN : 9782917486641 - 3 € Diffusion France Paon-diffusion, 85 rue Gabriel Péri F-93200 Saint-Denis

J’ai décidé de dire et de redire aux Européens qu’ils n’ont pas à être fiers de construire leurs murs contre les migrants, parce que nous sommes responsables d’une ébauche de génocide qui rappelle les moments les plus atroces de notre histoire. Il n’a certes pas l’envergure de la solution finale nazi-fasciste. Mais ce qu’il y a de désolant dans la résurgence de ce moment de barbarie, c’est l’alibi de la défense de la démocratie, que les pouvoirs publics et une large fraction des populations européennes sous hypnose médiatique, invoquent pour justifier leur intransigeance européo-centriste. Dans le contexte de panmédiatisation actuelle, cette violence publique est intolérable. Nos grands-parents, nos parents pouvaient dans les années quarante quarante-cinq, prétendre à la rigueur qu’ils ne savaient pas, mais à présent que le malheur et l’horreur sont promus comme marchandises télévisuelles, il n’est plus possible de se fermer les yeux, les oreilles et la bouche. Ou de ressasser le slogan de la libération : « Plus jamais ça ». À croire que l’amnésie est la chose la mieux partagée au monde. Leo Luca Orlando Maire de Palerme extrait de l’interview par Jean Duflot (2017) Sommaire Avant-propos............................................................................................. 7 Texte intégral de la Charte de Parleme.....................................................15 Interview de Leo Luca Orlando, maire de Palerme diffusée par : Radio Zinzine, en mars 2017................................................................... 25 Conclusion................................................................................................39


mars



Odysseus, l’Autre monde de Michaël Duperrin parution : 17 novembre 2019 format : 15 x 21 - 128 pages 50 photographies cyanotypes reliure Otabind - papier Freelife vellum 140g couverture Curious Matter Adiron Blue 270g + jaquette procédé d’impression BMJN 3 textes de Michaël Duperrin, Pierre Bergounioux Thierry Fabre. Traduction réalisée par Martine Aubert avec la participation de Donald Mac Donough. Version anglaise sur demande dans un livret séparé. prix de vente : 35 euros ISBN : 979-10-95233-12-1

ODYSSEUS, Un prOjEt aU lOng cOUrS L’Odyssée est l’histoire d’un homme qui veut à la fois retourner chez lui et découvrir le monde de l’autre. Ulysse tient les deux bouts de son désir, au prix de dix années d’errance. C’est lui-même qu’il découvre au bout du chemin. Si l’antique épopée nous parle encore, c’est qu’elle traite de questions actuelles : l’identité, l’altérité, l’hospitalité. Depuis 2012, Michaël Duperrin se rend dans les lieux supposés des errances d’Ulysse. Il voyage à travers des strates multiples, entre l’ici et l’ailleurs, tissant des échos entre passé mythique et réalité présente. Cette expérience se calque sur la temporalité du retour d’Ulysse, dix années. Odysseus, l’Autre monde enretrace la première partie, et nous immerge dans le monde des dieux, des monstres, des Enfers et des sirènes. lE livrE Les photographies d’Odysseus, l’Autre monde sont tirées en cyanotype, un des premiers procédés de tirage photo, qui doit son nom à sa couleur. Alors que nous voyons la Méditerranée et son ciel d’un bleu intense, le mot « bleu » n’existe pas dans la langue d’Homère. L’adjectif qui plus tard désignera un bleu foncé renvoie dans l’Odyssée au monde de la Nuit et des Enfers, c’est-à-dire à l’Autre monde. La norme internationale d’impression en

CMJN n’aurait pas permis de bien reproduire ces images. Le photograveur Éric Guglielmi a donc inventé pour l’ouvrage un procédé, le BMJN, dans lequel le cyan est remplacé par un une tempête, entrelace les images et les mots de l’histoire d’Ulysse, ce qui se passe aujourd’hui dans les lieux de l’Odyssée, et l’expérience du voyage, qui transforme celui qui s’y prête. Contact : Céline Pévrier celine.pevrier@gmail.com celine@sunsun.fr 06 62 12 51 33



lES aUtEUrS Michaël Duperrin est artiste, photographe et journaliste photo. À la frontière du mythe, du document et de l’intime, sa pratique de la photographie consiste tout autant à donner forme à l’invisible, qu’à explorer le réel à la recherche d’une rencontre avec l’autre. Il signe également le texte du livre Odysseus, dans lequel son expérience du voyage s’entremêle avec ses du mythe. Pour Odysseus, l’Autre monde, il a demandé à deux écrivains qui comptent pour lui d’apporter leur touche à son expérience odysséenne. pierre Bergounioux est l’auteur d’une œuvre importante portant notamment sur la question de l’enracinement et du déracinement, dans un terroir, le langage, ou les déterminations sociales. Pour lui l’Odyssée est LE livre, prototype encore actuel de nos récits fondés sur la raison. thierry Fabre, essayiste, chercheur, commissaire d’exposition, éditeur et rédacteur en chef. Il œuvre à la promotion d'un universalisme méditerranéen à travers ses multiples activités, toutes portées par une approche sensible et incarnée. SUn/SUn éDitiOnS sun/sun édite des récits en leur donnant corps : livres de photographie, objets graphiques et poétiques, textes littéraires et performances. En croisant les médiums et les disciplines, sun/sun porte des objets éditoriaux singuliers dont le fond et la forme dialoguent. Pour Odysseus, l’Autre monde céline pévrier, l’éditrice de sun/sun et Michaël Duperrin ont collaboré pour trouver la forme la plus juste, créant une tempête dans les images, cherchant s’inscrit dans une tradition de l’édition littéraire avec un parti pris graphique épuré et radical. www.sunsun.fr cOllaBOratEUrS sun/sun a une constellation de collaborateurs, exigeants et aiguisés qui permettent de concevoir des ouvrages signuliers. Le graphisme a été réalisé typical. Organization for standards and orders à Athènes. www.typical-organization.com La photogravure a été réalisée par éric guglielmi qui a relevé le pari d’imprimer des images en cyanotype via le procédé BMJN. La traduction a été réalisée par Martine aubert, avec le conseil expert de Donald MacDonough. partEnairES Odysseus, l’Autre monde a reçu le soutien de la Région Occitanie et du Centre National du livre.




Éditions du Canoë

2020

Mars

Chaillou / Roubaud

Entretiens d’Étretat ÀEnihicim inihill

Chaillou / Roubaud Entretiens d’Étretat

Entretiens d’Étretat – Chaillou / Roubaud

orenes santibus in eost, ut vere, consedit, idem il magnis nem quis prernat umquos etus a volupta sperror aperesc iaepellabo. Ximinimenis commolore pedi dereicte es in eiciae es et autatiam que num nis de dolenis asi doluptat ullabo. Et unt vid qui doluptatia pliti ut ma ditatec tataessinus anduciat

Por as sequideni blanis asimus doluptaturio torepudam, sim

Jacques Roubaud

Né en 1932, Jacques Roubaud est l’un des grands poètes français de notre siècle. Également mathématicien, il voue une admiration espiègle aux formes de l’écriture, ce qui en fait l’auteur d’une œuvre abondante où se mêlent poésie, prose et essais. Il est membre de l’Oulipo depuis 1966 et reçoit en 2008 le Grand Prix de Littérature Paul-Morand de l’Académie française. Son dernier ouvrage, Peut-être ou La Nuit de dimanche (Brouillon de prose), est paru au Seuil en 2018.

Préface de Jacques Roubaud Dessins de Jean-Luc Parant

Michel Chaillou

Michel Chaillou est l’auteur d’une œuvre prolixe, débutée en 1968

Logo du Canoë dessiné par Julio Le Parc www.editionsducanoe.fr

II-18

Genre : Dialogue Format : 12 x 18,5 cm Pages : 160 Dessins de Jean-Luc Parant Préface de Jacques Roubaud Prix : 18 € ISBN : 978-2-490251-14-8 Né en 1932, Jacques Roubaud est l’un des grands thématicien, il voue une admiration espiègle aux formes de l’écriture, ce qui en fait l’auteur d’une œuvre abondante où se mêlent poésie, prose et esen 2008 le Grand Prix de Littérature Paul-Morand Peut-être ou La Nuit de dimanche (Brouillon de prose), est paru au Seuil en 2018. Michel Chaillou est l’auteur d’une œuvre prolixe, débutée en 1968 par la publication, dans la prestigieuse collection « Le Chemin » chez Gallimard, du roman Jonathamour. Quelques années plus tard, sa thèse, Le Sentiment géographique, dirigée par Roland Barthes, est publiée dans la même collection. Il enseigne par la suite à Paris VIII et poursuit son entreprise romanesque. Le Grand Prix

18 €

Éditions du Canoë

chez Gallimard, du roman Jonathamour. Quelques années plus tard, sa thèse, Le Sentiment géographique, dirigée par Roland Barthes, est publiée dans la même collection. Il enseigne par la suite à Paris VIII et poursuit son entreprise romanesque. Le Grand Prix de Littérature de l’Académie française viendra couronner son œuvre en 2007, six ans avant sa disparition.

Éditions du Canoë

Deux amis poètes, l’un professeur de littérature, Michel Chaillou, et l’autre de mathématiques, Jacques Roubaud, conversent sur la transmission des connaissances. La matière qu’ils enseignent comme leurs lectures sont très éloignées mais leur stratégie et leurs interrogations sont les mêmes : « Peut-on transmettre un savoir ? Enseigner quoi et à qui ? Si on note, qui note celui qui note ? ... » Empruntant pour leurs conversations l’identité de deux illustres taire d’Honoré d’Urfé, poète de Valence, mort en 1650 pour Michel Chaillou et Octavius Cayley, algébriste célèbre, mort en 1895 à Cambridge, pour Jacques Roubaud, ils échangent leurs points de vue sur la plage d’Étretat. Au cours de ces entretiens qui se déroulèrent de 1992 à 1993 et furent publiés dans « Le Monde sives réparties que les deux poètes érudits qui marchent et rêvent ensemble s’envoient, en se jouant de leur savoir et de leur langue. Une merveille !

couronner son œuvre en 2007, six ans avant sa disparition.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


18

ENTRETIENS D’ÉTRETAT

Vagues folles à Étretat

PREMIER ENTRETIEN

19

B.B. – Voyons d’abord où nous sommes. Je trouve cette ville étrange, britannique beaucoup, jardins de rochers qui sont des monuments naturels, sol roulant de galets propres à bien des divagations, prairies douces murmurant leur vert. La houle, sous les espèces de la mélancolie, gagne le cœur des cottages, étagés sur les coteaux. Est-ce suffisant pour vous faire abandonner Cambridge, la conversation paisible des canards sur la Cam et les obligations en somme assez luxueuses de votre chaire : « Expliquer et enseigner les principes des mathématiques pures et se consacrer à l’avancement de cette science » ? O.C. – Mais vous-même, mon cher Baro, n’êtes-vous pas ici bien loin de Valence ? Bref, pourquoi Étretat ? B.B. – Pourquoi pas ? O.C. – Le Pourquoi-Pas, commandant Charcot ? B.B. – Exactement. Ils se turent un moment, car le sentier de douanier qui les précipitait vers la plage, cette sorte de page où la mer inscrit ses calculs et ses figures, réclamait leur attention. Le jour, un jour d’été, était vif, des nuages


20

ENTRETIENS D’ÉTRETAT

commodes couvraient, découvraient alternativement le clocher de l’église Notre-Dame, dont on dit qu’il reproduit, en plus petit, celui de l’abbatiale de Fécamp. Le sable, maintenant, était doux, mais pas trop. B.B. – La mer enseigne au rivage à respecter sa furie. O.C. – Pédagogie de l’insistance, efficace de la répétition ? Tu ne comprends pas ? Je répète : si vous aviez à enseigner, par quoi commenceriez-vous ? Balthazar réfléchit. Il détestait les questions presque autant que les réponses. Son art était d’ellipses, de figurations, de paraboles. B.B. – Je n’arriverai jamais à descendre logiquement du grenier de ma tête en empruntant l’escalier. Si je séjourne trop longtemps sur un toit, au risque des intempéries, je me laisse glisser par une corde à nœuds sauvages dans mon jardin. Mais mon jardin n’a pas les allées droites. Les parcours tirés au cordeau ne sont pas mon for intérieur. O.C. – Bref ? B.B. – Bref, première question : Votre question n’appelle-t-elle pas d’autres questions ? Et deuxième question : Ces questions ne sont-elles pas des préalables à la vôtre ? O.C. – Par exemple ? B.B. – Par exemple : Enseigner la vertu, ou la géométrie, est-ce que cela ne suppose pas savoir ce qu’est la vertu, ce qu’est la géométrie ? Et…

21

PREMIER ENTRETIEN

O.C. – Il y en a qui disent en effet a) que pour enseigner X, il faut savoir ce qu’est X, mais d’autres disent que non. Et il y en a qui disent b) qu’on peut enseigner la géométrie, mais pas la vertu. Mais je vous ai interrompu. B.B. – En effet, comme vous dites. J’allais vous infliger la question suivante, ma troisième question : Pour commencer à enseigner, ne faut-il pas savoir d’abord ce que c’est qu’enseigner ? O.C. – C’est une vaste question en effet, et je vous remercie de l’avoir posée. Quant à moi, je dirais ceci… Mais à ce moment, l’approche d’un gros grain sur les côtes de la Manche s’annonça par une saute de vent. J.R. – Tels ils parlaient devant les vagues folles. Et le vent seul entendait leurs paroles. M. C. – On peut le dire ainsi. Mais la violence du vent n’empêchera pas, j’en suis sûr, nos lecteurs de proposer leurs réponses à ces questions. (À suivre)


TOUT CE QUE REFLÈTE LA NACRE POÉSIE

Communiqué de presse

Louisa Becquelin

Comme ces livres d’images J’accueille des écluses Aux sources dessinées Et je sens tout comme je traque La bête brûlée

Parution Suisse : 15 novembre 2019 France : 5 mars 2020 Format : 11.5 x 20 cm Pages : 80 (provisoire) Reliure : broché Genre : poésie Collection : Littératures Prix : 17 € / 22.10 CHF ISBN : 978-2-8251-4801-3

Contact presse Éditions L’Âge d’Homme + 41 (0)21 312 00 23

Z.I.3 Corminboeuf 1720 Corminboeuf +41 (0)79 637 49 35 www.olf.ch

85 rue Gabriel Peri

75010 Paris www.serendip-livres.fr Fax : +33 (0)9.59.49.34.00 gencod dilicom : 3019000119404

Louisa Becquelin est illustratrice et artiste indépendante. Après plusieurs années dans le domaine du dessin, elle se jette dans l’écriture par hasard au détour d’un concours lancé par le Printemps de la Poésie. Ses haïkus anonymes sont salués par le jury et quelques-uns de ses écrits s’osent sur la toile avant d’être dévoilés à son entourage. Elle signe du pseudonyme « Le Rimbaud du Maupas », qui pour des raisons évidentes sera vite écarté. Passionnée de philosophie, elle vit et travaille à Lausanne.

Publications : Ça rendait mieux dans ma tête, éditions Paulette (mai 2019) Actualité : https://www.instagram.com/louiza_illustration/ http://www.louiza.ch/ http://richterbuxtorf.ch



UNE SALVE POÉSIE

Communiqué de presse

Charline Lambert PRÉSENTATION Une salve est un recueil poétique qui s’inscrit dans la constellation ouverte par Sous dialyses (où est venu s’adjoindre Désincarcération) : il en prolonge, quelque part, les questionnements. Ce qui réunit les trois recueils est la dimension de la joie : éprouvée au travers de devenirs (Sous dialyses) ou par les accidents du corps (Désincarcération), elle apparaît dans sa plénitude dans Une salve. -

universalité (qui passe par une dépersonnalisation, sans abolir la dimension charnelle du sujet) et Parution Suisse et France : mars 2020

Format : 11,5 x 20 cm Reliure : broché Genre : poésie Collection : Littératures Prix : 15.– € / 19.50 CHF

la langue.

BIOGRAPHIE

Contact presse Éditions L’Âge d’Homme

du « signe poétique » par le prisme des expériences sensorielles-limites, notamment la surdité. Elle Luca). Elle interroge également le lien qui se tisse entre poésie et philosophie. Outre son activité académique, elle a publié trois ouvrages poétiques : Chanvre et lierre (Le Taillis Pré, 2016), Sous dialyses (L’Âge d’homme, 2016) et Désincarcération (L’Âge d’homme, 2017). Son premier recueil, Chanvre et lierre

Elle collabore également avec la revue belge Le Carnet et les Instants, pour lequel elle est chroni-

85, rue Gabriel Peri

10, rue Tesson 75010 Paris

Chanvre et lierre Sous dialyses, Lausanne, L’Âge d’homme, 2016 Désincarcération, Une salve

Belgique pour Chanvre et lierre

Chanvre et lierre Chanvre et lierre

ACTUALITÉ



POUR L’OUBLI SUIVI DE CROQUIS POÉSIE

Communiqué de presse

Julien Antoine Bovier

Être sa propre étrangeté entre chaque respiration. PRÉSENTATION Puisqu’ils s’attachent à l’ordinaire et à en faire ressortir l’intimité de la matière éprouvée par nos corps, ces textes sont à la fois des petits récits et des formules de sensation qui font écho et dessinent

Parution Suisse et France : mars 2020

Reliure : broché Genre : poésie Collection : Littératures

rythmes variés et, à l’occasion, d’un choix du lecteur dans l’association consciente ou non des vers, les deux recueils se répondent. Le premier trajet correspond à une exploration, de la mémoire active à la mémoire conservée et désencombrante, et est soutenu par la constellation d’éclats de la subjectivité présents dans la seconde partie. Au milieu de ces échos, un geste de tendresse sauvage reste silencieusement.

BIOGRAPHIE

a une bonne dizaine d’années. Parallèlement aux disciplines littéraires et à la philosophie, celles du chant et du travail de comédien ont forgé une attention aux silences et aux relations. L’implication qui en découle dans des structures diverses contient encore les traces des étés de jeunesse dans la Contact presse Éditions L’Âge d’Homme

d’argent dans la chambre noire et l’élaboration des rythmes de la langue continuent à former des fonction de Secrétaire du Groupe vaudois de philosophie.

www.olf.ch

www.serendip-livres.fr


MES ADIEUX À ANDROMÈDE

Andrea Inglese, traduction d’Eloisa Del Giudice

L’AUTEUR

Andrea Inglese (1967), poète, romancier, traducteur et essayiste, vit dans les environs de Paris. Il a été professeur de philosophie et d’histoire au lycée en Italie et en France. Il a enseigné les langues et la littérature à l’université de Paris III. Il est actuellement enseignant en Sciences Humaines à l’École Bleue de Paris. Il a publié en Italie plusieurs livres de poésie et de prose, notamment « Lettres à la Reinsertion Culturelle du Chômeur », avec la traduction de Stéphane Bouquet aux éditions Nous en 2013. L A TRADUCTRICE Eloisa Del Giudice, née à Genève en 1987, vit à Paris. Elle est traductrice littéraire freelance. Quadrilingue, elle travaille avec le français, l’italien, le portugais et l’anglais. Elle est rédactrice culture chez Hanabi, média consacré à l’actualité japonaise en France.

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 rue Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

Quand l’histoire d’amour de neuf ans, la plus importante, la plus longue et la plus intense, a commencé à s’écrouler – et moi avec elle –, à éclater en plusieurs figures probables, ou à peine amorcées, indécises, quand, disais-je, notre amour si solide et si évident devint un morceau improvisé jour après jour, de sorte qu’on ne pouvait vraiment plus rien prévoir et que tout devait être exposé, expliqué, imaginé à nouveau à chaque minute pour qu’il manifestât, après franche inspection, un sens quelconque, à cet instant précis, pendant cet intervalle déchirant, La Libération d’Andromède de Piero di Cosimo, dont la reproduction était restée collée au moins trois ans dans les toilettes sur le mur en face de la porte, eh bien ce tableau, que j’avais absorbé au fil du temps comme on absorbe le paysage découpé par une fenêtre, m’offrit une clé globale et précise pour sortir des ténèbres et avec clairvoyance trouver une trame différente, plus adaptée, pour organiser mon histoire amère, mon histoire brisée en morceaux. —

ShushLarry 17 x 11 cm, 90 pages ISBN 978-2-940570-78-2 CHF 14.90 / EURO 12 — GENRE ekphrasis, autofiction SUJETS ABORDÉS peinture, rupture amoureuse RAYON SUGGÉRÉ EN LIBRAIRIE littérature — En librairie en mars 2020 (Suisse, France et Belgique) COLLECTION FORMAT

Piero di Cosimo, Persée délivrant Andromède, 1510, huile sur panneau de bois



LE PETIT LIVRE BLEU LE GUIDE CULTUREL DE LA PLANÈTE BLEUE

Communiqué de presse

Yves Blanc Le petit livre bleu est un nouveau type de guide culturel imaginé par Yves Blanc, producteur de l’émission culte La Planète Bleue, écoutée leures chroniques de cette émission sans pareil. PRÉSENTATION Écrivain, producteur, réalisateur et journaliste, ancien collaborateur d’Arte (Megamix) et de France Inter (Culture Club), Yves Blanc est le producteur de l’émission culte La Planète Bleue, Nova, Radio-Canada La Première, Radio Monaco, Ellébore, Radio Vostok, GRRIF, Radio Meuh, Terre et des musiques de demain, c’est l’une des émissions de radio les plus podcastées dans le monde.

Parution Suisse et France : 7 février 2020

Yves Blanc dirige la collection de disques La Planète Bleue (neuf volumes parus). Chaque livredisque, illustré par l’un des plus grands noms de la bande dessinée, présente un tour du monde des musiques les plus innovantes. 60.000 exemplaires vendus, sans marketing, sans service de presse et malgré des choix artistiques ambitieux. Il y est question de cinéma, de séries télévisées, de livres, de bande-dessinée, de musiques des

Reliure : broché Genre : beau livre Collection : hors collection

Il y aborde également des idées nouvelles, de philosophie et de géopolitique, de prospective, de points d’écoute originaux sur notre monde et ce qu’il pourrait devenir. Adepte de longue date du bousculement des lignes, Yves Blanc propose un abécédaire polémique, pas très aligné et magistralement illustré par quelques-uns des plus grands dessinateurs

BIOGRAPHIE

Contact presse Suisse :

presse@agedhomme.com

OLF S.A

Yves Blanc dirige la collection de disques La Planète Bleue (neuf volumes parus). Chaque livredisque, illustré par l’un des plus grands noms de la bande dessinée, présente un tour du monde des musiques les plus innovantes. 60.000 exemplaires vendus, sans marketing, sans service de presse et malgré des choix artistiques ambitieux. Il est l’auteur du roman Les Guetteurs du passé La Planète Bleue, le livre

Il a été ingénieur du son, coloriste d’antenne, il a enseigné dans plusieurs écoles et universités, a été collaborateur permanent de Sciences et Avenir pendant quinze ans, ainsi que d’une douinter-espèces avec des dauphins et des chevaux. Il vit aujourd’hui dans le Vercors.

a.poinssot@olf.ch www.olf.ch

LIENS www.LaPlaneteBleue.com press-book de La Planète Bleue, l’émission : https://laplanetebleue.com/pressbook press-book de La Planète Bleue, la collection : https://laplanetebleue.com/pressbook-lacollection

Serendip distribution contact@serendip-livres.fr www.serendip-livres.fr

press-book de La Planète Bleue, le livre : https://laplanetebleue.com/lelivre-premieresreactions



avril


ISBN : 979-10-91189-20-0

art | littérature

Comment hériter d’une expérience de migration et de jumelage ? Les échanges entre la France et le Mexique, aspects historiques et anthropologiques Colloque franco-mexicain organisé par le Conseil départemental de HauteSaône, le 27 septembre 2016.

(Maquette non définitive) ―

Collectif ―

148 pages Format : 18 x 24 cm Poids : Prix : 20 € ―

Genre : Actes de colloque, anthropologie CLIL : 3116 (Anthropologie sociale et culturelle) ―

Mots-clés : Mexique, histoire, échanges, anthropologie, Barcelonnette, Ubaye, Haute-Saône, Champlitte. ―

Collection Documents. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

À l’occasion des 30 ans du jumelage qui unit la Haute-Saône et le Mexique, ce colloque franco-mexicain est l’occasion d’interroger les relations tissées, hier, aujourd’hui et demain, par-delà les frontières. Le propos se fait d’abord historique pour revenir sur « l’aventure » de ces Haut-Saônois partis fonder une colonie au Mexique au XIXe siècle. Quelles sont les spécificités de cette expérience de migration ? Dans quelles mesures les concepts du socialisme utopique de l’époque ont-ils influencé ou non la fondation de la colonie de Jicaltepec ? Plus de 150 ans après les premiers départs, quelles relations, perceptions et attachements, les Mexicains descendants de Français entretiennent aujourd’hui avec le pays d’origine de leurs ancêtres ? Les expériences des descendants des Barcelonnettes et de Hautsaônois sont alors mises en parallèle pour interroger l’existence d’une communauté française au Mexique, voire une diaspora. La dernière partie du colloque interroge l’avenir à donner collectivement au jumelage, autour de l’enquête « Passerelles », menée conjointement par l’Ethnopôle Réinventer les musées populaires et l’Université de Veracruz. Les intervenants Jean-Christophe DEMARD, Historien et conservateur du musée départemental d’Arts et traditions populaires Albert et Félicie Demard de Champlitte. Yves Krattinger, Président du Département de la Haute-Saône. Jean-François Campario, Professeur de littérature, chercheur en histoire. Romain Joulia, Conservateur du patrimoine, Directeur des Archives départementales de la Haute-Saône. Sophie Monniot, Auteure d’une étude en ethnologie sur les Mexicains descendants de Français. Noëmie Pointeau, Docteure en espagnol, études latino-américaines. Antonio Neme Capitaine, Traducteur et professeur de disciplines linguistiques en France et au Mexique. Hélène Homps, Conservatrice au musée de la Vallée, La Sapinière à Barcelonnette. Aurélie Dumain, Ethnologue, Ethnopôle Réinventer les musées populaires des Musées départementaux de la Haute-Saône. Coordination scientifique Julie Chevaillier et Aurélie Dumain, Musées départementaux de la HauteSaône Albert et Félicie Demard.


Émilie Notéris

LA FICTION RÉPARATRICE _ Genre : Essai _ Titre : La Fiction Réparatrice _ Auteur : Émilie Notéris _ Directeurs de la publication : Magali Daniaux & Cédric Pigot _ Graphisme : Schulz & Leary _ Prix : 18 euros _ Parution avril 2020

_ EAN 13 : 978-2-9562753-4-3 _ Format fermé : 14 x 22,5 cm _ Nombre de Pages 152 pages ?? _ /N&B _ Souple _ Type de reliure : broché _ Tirage : 500

Déjouer le genre de nos imaginaires est l’un des projets des Cultural Studies dans la perspective desquelles s’inscrit La Fiction réparatrice. Il ne s’agit plus seulement de dire que les manières de penser et les représentations diffèrent en fonction des socialisations genrées mais de saisir la façon dont les images, les mythes et les récits agissent sur la texture affective du monde social. Imaginaire et fiction ne constituent pas des univers parallèles, mais sont le réel par lequel se recomposent et se légitiment l’ordre, la norme ou, comme l’invite Émilie Notéris, le désordre. Dans son livre, Emilie Noteris propose une approche queer pour réparer les binarismes qui abîment le monde et les relations que nous entretenons avec lui et les autres – elle regarde du côté de la culture populaire, du cinéma américain et des séries télé pour re-pe/anser l’opposition sexe-genre, examine la philosophie contemporaine pour dépasser l’opposition nature-culture et expérimente dans la forme même de son essai la réarticulation entre théorie et fiction.



Une collection pour : -

-

Ramener de la subjectivité & de l’intime dans la critique littéraire Tenter modestement une nouvelle forme d’essai critique qui envisage le roman comme un « manuel de survie en temps de détresse » & exige d’accoster la littérature autant en poète qu’en philosophe-médecin Décloisonner les disciplines : sont invités autour du feu des écrivains de tous horizons (romanciers, philosophes, rappeurs, historiens de l’art, comédiens).

Points forts : -

Un prix modique (8,50€/livre) Un format « livre de paume » permettant d’emporter sa bibliothèque avec soi Une proposition graphique singulière, rigoureuse & d’une grande fluidité, signée Marie-Lou Garcia & Léa Laforest, d’après Bizzarri & Rodriguez.

www.lefeusacreeditions.com


Viennent de sortir : #7 — Pourquoi je lis Septentrion de Louis Calaferte, par Ludovic Villard #8 — Pourquoi je lis La Famille royale de William T. Vollmann, par Frédéric Jaccaud #9 — Pourquoi je lis Les Fantômes du chapelier de Georges Simenon, par Balval Ekel #10 — Pourquoi je lis Le Maître des illusions de Donna Tartt, par Chloé Saffy Toujours disponibles : #1 — Pourquoi je lis Rigodon de L-F. Céline, par Alain Jugnon #2 — Pourquoi je lis Bartleby de Herman Melville, par Frank Smith #3 — Pourquoi je lis Les Amours jaunes de Tristan Corbière, par Frédérick Houdaer #4 — Pourquoi je lis Bruit de fond de Don DeLillo, par Juan Francisco Ferré #5 — Pourquoi je lis Villa Vortex de Maurice Dantec, par Aurélien Lemant #6 — Pourquoi je lis Ada ou l’Ardeur de Vladimir Nabokov, par Pierre Pigot

A venir : Ernesto Sabato par Paméla Ramos, les Mille et une nuits par Arthur-Louis Cingualte, Marguerite Duras pas Dorothée Cuny, Pierre Drieu la Rochelle par Valéry Molet, Kurt Vonnegut, Jr. par Nicolas Tellop, Neil Gaiman par Sabrina Calvo, J.G. Ballard par Sébastien Gayraud, Fanny Deschamps par Sophie Favrolt, Samuel Beckett par Héloïse Thibault…

Les Feux Follets | Le Feu Sacré Editions, Paris direction | Aurélien Lemant lefeusacreeditions@gmail.com police Thermidor | restaurée par Bizzarri & Rodriguez, 2011 design graphique | Marie-Lou Garcia & Léa Laforest, 2020

www.lefeusacreeditions.com




402

UNE QUESTION DE PLACE

403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428 00 : 24

Allons bon ! Par texto, Tintin reporter m’apprend qu’il s’est perdu dans la jungle de la banlieue rochelaise malgré son GPS. S’il a autant le sens de l’orientation, ça va être difficile de lui expliquer combien les lieux sont importants dans Les Fantômes du chapelier. Il doit être nouveau dans la ville, ce garçon. Je ne peux pas m’empêcher de penser à tous ceux qui empruntent indéfiniment les mêmes chemins toute leur vie, évitant aussi les ruelles des quartiers qui ne leur sont pas réservés. Gamine, il m’arrivait de dire : « je vais faire un tour de ville » ; les notables décrits par Simenon font de même et sans jamais parvenir à s’échapper — mais le cherchentils vraiment ? — longent eux aussi les barreaux de leur cage. Ils croient confortable de vivre dans une certaine familiarité avec la ville mais il suffit que quelqu’un de plus riche ou de plus haut placé, parti à Paris ou aux colonies, revienne au café pour que l’insatisfaction pointe son nez et que le désir de s’en aller les tenaille. Dans Les Fantômes, la ville est un grand échiquier où chacun se déplace suivant des règles préétablies : les bistrots des pêcheurs près de la mer et ceux des petits paysans autour du marché ; seuls les paysans riches peuvent entrer aux Colonnes 00 : 25


où ils ne dépassent pas tout de même la banquette centrale, place forte des personnages influents. Les femmes venues au marché en repartent aussitôt leurs marchandises vendues, la seule à pouvoir se glisser dans le Q.G. des notables est celle qu’ils se partagent tous, Mlle Berthe, c’est aussi sa manière à elle de se montrer scandaleuse et provocante, « de dépasser les bornes ». Au café, « les quarante à cinquante ans » ne se mêlent pas aux sexagénaires désignés comme l’ « oasis que tout le monde respectait ». Kachoudas reste seul à une table, « jamais invité à jouer et il est probable qu’il n’en avait pas l’ambition ».

Labbé et ses congénères se remplacent constamment pendant les après-midi où ils jouent aux cartes confirmant leur aspect interchangeable. La nouvelle artère marchande, rue du Palais, séduit les jeunes : la fille de Kachoudas y travaille dans le tout nouveau Prisunic. Dans la même rue les suivent les amateurs de la jeunesse : la sœur de l’assureur, profitant de son veuvage pour jouer les cougars, personnage le plus vivant du roman, elle donnera du fil à retordre au moment de son assassinat à Labbé. D’une certaine façon, rien n’a changé dans la province française, on a toujours le goût des hiérarchies et des chapelles. On est aussi sensible aux honneurs jusqu’au ridicule : sur l’avis du maire prévenant la population de ne pas sortit le lundi 00 : 26

429

456

430

457

431

458

432

459

433

460

434

461

435

462

436

463

437

464

438

465

439

466

440

467

441

468

442

469

443

470

444

471

445

472

446

473

447

474

448

475

449

476

450

477

451

478

452

479

453

480

454

481

455

482

soir où doit se perpétrer un nouveau meurtre, il est précisé que le premier magistrat de la ville est officier de la Légion d’honneur. Deux jolies élégantes, assises sur les banquettes au milieu du Café de la Paix, discutent com et évènementiel, avec les mêmes gestes délicats, la même façon de parler, bouche exagérément ouverte suivant la mode du moment. Des employées de la mairie ? Non loin d’elles un architecte griffonne pour l’un de ses clients et/ou amis une extension de maison. Ceux-ci vont aussi par deux, officiant ou spectateur mais pourvus du même bracelet brésilien en coton tressé. Dans les boutiques de Kachoudas et de son voisin, les clients sont à ce point identiques qu’il leur arrive un jour de marché de recevoir une mère et son fils du même village. Le soir, la femme du tailleur allume le feu quand Louise, la bonne de Labbé, fait de même, leurs habitations sont semblables, situées dans une rue si étroite qu’on croirait qu’ils vivent tous dans une même maison. On entend leurs pas s’accorder et de temps à autre, les mêmes timbres de boutique qui sonnent. En définitive leurs rares différences concernent leur capacité à dominer autrui et leur goût — ou pas — des masques. Ainsi, Labbé cache la mort de sa femme derrière des rideaux de guipure quand Kachoudas n’a rien pour obstruer ses fenêtres. Le chapelier règne sur 00 : 27



Â


7. De retour dans la vallée des larmes. L’estomac creux jusqu’à l’hallucination et le livre qui s’échappe toujours. De nouveau la rue. Frapper aux portes. Croiser de vieilles connaissances et leur quémander un peu de fric. Un lit pour la nuit. Une assiette pleine de n’importe quoi. On reçoit quelques minutes mais on met vite à la porte. Les anciens collègues au regard lâche et leurs bonnes femmes grimaçantes à l’idée d’accueillir ce bon à rien. Leurs intérieurs bourgeois, tout confort, pièces décorées avec mauvais goût, gadgets inutiles à pro!sion. Le temps file et pas une ligne. Bars où l’on danse. Où l’on se colle à des corps de femmes. Présentes en ces lieux pour les mêmes raisons. Se serrer dans les coins contre des pénis durs. Femmes dévorées par leur désir. Femmes que l’on ramène dans de mauvais hôtels ou chez elles dans le meilleur des cas. Chambres tristes. Font de petits métiers. Vivotent. Septentrion devra parler de cela. De ces hommes et de ces femmes qui dansent dans des vêtements bon marché à la recherche d’un petit morceau de quelque chose. De ces hommes et de ces femmes dont personne ne parle, les littérateurs professionnels étant trop occupés à narrer leurs déconvenues existentielles dans des revues spécialisées ou sur des plateaux de télévision. Mais pour l’heure, l’Auteur crève doucement. « Au dehors, c’est peut-être le temps

de la Saint-Barthélemy ou de la Renaissance glorieuse. » Et puis le coup de chance. Une vieille connaissance que le hasard met sur la route. Accepte de l’accueillir. Une femme et une fille. Appartement très convenable. Une pièce au fond du couloir qui lui servira de chambre. De la bonne nourriture. Des livres. Un bureau qu’il peut utiliser librement. Et au-dessus de son lit, une reproduction de la Crucifixion de Dalí dans laquelle il se perd pendant de longs moments. L’Auteur songe au chemin parcouru. Aux romanciers qu’il lisait sur les chiottes de l’usine et à tous ces artistes que l’on a moqués, méprisés, découragés. Et qui portaient en eux une œuvre-révélation, un monde à part et qui !t souvent enterré par le grand nombre. Le grand nombre apeuré de ce qui pourrait advenir si leurs habitudes et leurs modes de vie s’écroulaient un beau jour. Lui porte aussi le sien, de monde. Les années sont évidemment passées mais ce sentiment de devoir écrire et créer est demeuré intact. Là, dans ce bout de couloir. Il se remémore les mises à l’épreuve qui sont les degrés de l’escalier initiatique vers sa propre co-naissance. Et quelque chose comme un état de sérénité s’empare de lui. Une mer intérieure calme et transparente. Septentrion est écrit mais l’Auteur ne l’apprendra que plus tard.

60

61

Ite missa est.




DE MA QUINZIÈME

12

À MA SEIZIÈME ANNÉE , j’ai lu deux textes que je relis tous les ans. Par goût, par fidélité, par plaisir. Par amour inconditionnel. Un seul est l’objet de ce livre. Pour l’autre, il s’agit de Daddy’s girl de Janet Inglis, publié en France en 1996. Ceux qui auront la curiosité de regarder de quoi il s’agit en apprendront plus sur qui je suis et où s’enracinent mes obsessions littéraires. Étrangement je ne dirais pas que Le Maître des illusions a produit le même effet. C’est un livre qui est un pur objet de fascination. Je ne jalouse pas Donna Tartt, mais il y a de l’envie dans mon admiration. Son opiniâtreté dans l’écriture, sa patience devant sa feuille avec une oeuvre de cette ampleur, la construction précise, sûre, lente et inexorable, la magie de cette écriture qui aspire le lecteur sans le perdre et qui ne sacrifie rien au simplisme, au cliché, aux facilités de style ou de structure. Le Maître des illusions me fascine par une sorte de perfection tranquille, formelle et fondamentale. J’ai retrouvé il y a peu sur YouTube une interview de Donna Tartt à l’époque de la sortie du livre. Elle ressemble à une héroïne lynchienne, une physionomie de brune de velours, entre Isabella Rossellini et Sherilyn Fenn, le bleu du regard perçant, très vif, très mobile. Elle y arbore déjà son allure composée de blazer noir sur chemise blanche, très ajustée, comme Thierry Mugler habillait ses

13


modèles dans les années 1980. Elle est incapable de répondre au présentateur quand il lui demande comment elle a réussi à écrire ce chef-d’oeuvre, quel est son secret, s’il y a des process d’écriture, etc. Toutes ces questions que chaque auteur se voit systématiquement poser quand il réussit son coup ou qu’il jouit d’une carrière déjà bien engagée. Elle sourit, elle n’est ni gênée ni embarrassée, mais derrière son rire, on sent qu’elle ne peut livrer que des choses très factuelles sur l’acte de création et d’écriture. Elle évoque Bennington College — elle y a rencontré Bret Easton Ellis, ce lieu "t le point de départ de leur amitié — et le creative writing, la manière dont on peut apprendre à travailler une structure, entretenir la mécanique, peaufiner un scénario. Mais elle ne peut répondre quant à une éventuelle recette magique pour réussir un best-seller — ou dans son cas un long-seller, ce qui est encore plus admirable et vertigineux. Les US raffolent des ateliers de creative writing : les agents littéraires y font leur marché, et vendent des premiers romans parfois à des milliers de dollars, épuisent le potentiel talent d’auteurs qui n’ont pas le temps de mûrir et finissent ensevelis sous le poids de la peur de devoir être à la hauteur de l’argent dépensé, et des attentes colossales que génère un investissement financier et médiatique. Ces ateliers produisent souvent des tics, des poncifs,

une complaisance dans des personnages prétendument atypiques… au point de tous se ressembler. À l’égal du cinéma indépendant américain qui nous vend un atypisme confortable et une galerie de freaks ou de weirdos ; tous si gentils derrière leur façade bizarre, mais qui bon an mal an finissent par rentrer dans les schémas traditionnels — couple monogame hétéro, bébé, boulot bien comme il faut. Ce qui me passionne dans Le Maître des illusions, ce sont ces personnages à la surface archétypale, cachant une nature multidimensionnelle. Ils sont retors, bourrés de doutes, d’une somme de petites lâchetés et d’attachements, de questions sans cesse renouvelées. Bien que tout soit écrit, imprimé depuis plus de trente ans, bien que je connaisse ce livre avec une mémoire qui me stupéfie toujours, et en dépit des lectures multiples, aujourd’hui encore Richard, Henry, Camilla, Charles, Francis et Bunny révèlent à chaque rencontre de nouveaux plis et recoins inexplorés. Est-ce un livre qui a la capacité de grandir avec le lecteur, un livre si dense et substantiel, à l’architecture si complexe et réfléchie qu’il peut encore soulever des questionnements quand on s’imagine les avoir tous épuisés ? Chaque redécouverte du Maître des illusions est un nouvel apprentissage. Sur la nature humaine, sur les dynamiques de groupe, sur le désir absolu

14

15


de se sentir vivre, intensément. Sur la composition d’un texte sans se soucier d’efficacité, en privilégiant la lenteur, la patience, s’autorisant des pauses et des retours en arrière, opérant des digressions qui, sous l’apparence d’une diversion, ramènent à une vérité, à un point de l’histoire qui éclate sans déflagration. Comme une vague en vient à lécher les pieds de celui qui pensait être assez loin du rivage et se fait surprendre par la marée montante. Je suis de cette école de la lenteur et de la patience, qui croit plus que tout à la supériorité du tank. Voilà peut-être le point de départ de mon amour et mon envoûtement pour le livre de Donna Tartt. Il ne correspond à aucune recette, aucune attente. Il est intemporel.

16

Pourquoi je lis

Le Maître des illusions

10




1. Au bout d’un millier de pages, lorsque Henry Tyler remonte la Colombus Avenue, il n’ose pas entrer dans la librairie City Lights parce qu’il pue. Au terme de la Famille royale, le lecteur exténué se trouve — et je parle de ma propre expérience répétée par trois fois — dans un état similaire, devenu solidaire d’un calvaire dégradant — au sens physique et moral — après avoir lu, relu, enfin surpassé l’imposante narration de cette somme contemporaine. Combien de fois a-t-il fallu trouver un élan volontaire pour commencer, recommencer, traverser les centaines de fragments composant ce roman alambiqué et foisonnant qui se perd en circonvolutions parasites et explore les limites incertaines de la noirceur et de la décadence ? On ne force personne à lire. Il faut assumer de faire ainsi résonner une telle œuvre dans le silence de son crâne. Cette lecture nous réduit en charpie. On y revient en hésitant, car il faudra encore une fois pénétrer ce haut lieu pour s’y faire broyer, massacrer, décharner, se découvrir nu et libre, tout comme Hank, c’est-à-dire le cerveau vidé par cette recherche extrême dans les plus sombres recoins de l’obscurité, y trouver l’abandon, l’effacement — mais la Famille royale se passe volontiers de commentaires. Il n’y a pas d’obscurité chez Vollmann, mais un manque de clarté que l’auteur 9


assume avec une méchante ironie. Sa démesure épuise toute tentative raisonnable d’explication. La Famille royale ne raconte pas une bonne histoire — ainsi que l’entend le sens commun — ; elle ne raconte même pas une ou plusieurs histoires. Elle propose quelque chose relevant de la masse écrite, un récit que l’on identifie plus ou moins au genre romanesque, qui s’écarte de toute volonté de clarté aussitôt que le texte débute, brouillant les pistes à mesure que celles-ci se divulguent. Sur la base de quelques éléments narratifs et référentiels, on espère naïvement circonscrire l’exaltation du roman, faire preuve de pragmatisme en repérant ce qui s’apparente aux prémices d’un roman noir. L’une des premières impostures qui ne trompe personne. Cette lecture s’annonce comme une épreuve à surmonter. L’auteur a-t-il seulement songé qu’un lecteur viendrait à bout de ce calvaire ? Faut-il se demander si l’ouvrage supporte encore la nomenclature de texte romanesque sur la base des affabulations, artifices, conspirations, machinations, manigances, roueries, synopsis, et trames abscons qui couturent son corps éparse ? Qu’importe, la Famille royale ne se fonde sur aucune intrigue, elle intrigue sur l’humain par son fait littéraire.

2. Je ne révèle rien de pertinent en affirmant que ce roman se distingue en premier lieu par son gabarit. On le juge au poids tout d’abord, on le feuillette, on observe les excès qu’il affiche en toute franchise avant même la lecture. Ces excès se vérifient dans la structure textuelle1 :

10

11

XXXII LIVRES ET 548 FRAGMENTS,

la Famille royale expose un foisonnement dans sa mégastructure qui se diffuse insidieusement dans sa microstructure. L’amoncellement des récits et des modes narratifs implique un désordre que le lecteur peine à gérer. Les différents récits, les fragments, la gestion du temps et des lieux, tout comme les descriptions ou l’élaboration des personnages, le style scriptural lui-même, chaque élément composant de près ou de loin la Famille royale tend à être qualifié de répétitif, d’imprécis, d’anecdotique, voire de pernicieux. C’est ainsi qu’on se perd dans un paysage de mots, redoutant la densité d’un agrégat précaire. Il est rare de se confronter à un ensemble cohérent 1

Je me réfère à la traduction française de Claro dans l’édition de poche publiée par Babel en avril 2006, dont la structure originale américaine est tronquée de 4 livres, respectivement — X. An essay on bail, XXVII. Geary street, XXIX. Space invaders, XXXIII. Kitty’s soliloquy. Le roman passe ainsi en français de 36 à 32 livres, de 593 à 548 fragments.


POURQUOI JE LIS ‘RIGODON’ DE L.F. CÉLINE par ALAIN JUGNON RÉFÉRENCE | LFS005 SORTIE | DÉCEMBRE 2015 PRIX DE VENTE | 7,5 EUROS GENRE | ESSAI POÉTIQUE

Autant lire Céline dans le texte est chose aisée, autant lire Rigodon est impossible si l’on n’est pas en train de devenir célinien soi-­même. Or devenir célinien ne se peut que si l’on lit Céline dans l’ordre de l’écriture et de la vie des hommes de 1914 à 1945, d’une guerre l’autre. Lire Céline revient à pouvoir une littérature qui sache être nietzschéenne en 1914 (les guerres du 20ème siècle), heideggérienne en 1945 (la mort de Dieu) et proustienne en 1960 (le temps retrouvé à la fin de la modernité). C’est ici et maintenant : Nietzsche, Heidegger et Proust sont dans le même train que Céline et Lucette, en direction du Nord, la terre froide du poème. Alain Jugnon est un écrivain qui philosophe et enseigne. Auteur de nombreuses monographies poétiques et énervées, il dirige les Cahiers Artaud aux Editions Les Cahiers. Il se voit comme un nietzschéen de gauche critique.


POURQUOI JE LIS ‘BARTLEBY’ DE HERMAN MELVILLE par FRANK SMITH RÉFÉRENCE | LFS006 SORTIE | DÉCEMBRE 2015 PRIX DE VENTE | 7,5 EUROS GENRE | ESSAI POÉTIQUE

Il aura fallu un essai écrit comme un poème – donc une machine à penser – pour que le lecteur du Bartleby de Melville devienne en personne le créateur d’une immanence, une vie : ce sont les fonctions B que met en marche Frank Smith dans ce livre. Il y a dans ce dispositif poétique et politique les affects, les percepts et les concepts qu’il faut préférer (une action) ne pas (une morale). Cette lecture de Bartleby sera le kit mains libres de nos agencements futurs, un vade mecum pour les multitudes. En agent de liaisons, Frank Smith pratique le traitement de textes. Ecrivain, il est également l’auteur de ciné-­poésies et éditeur, co-­directeur de la collection ZagZig qu’il a fondée aux éditions Dis Voir.


POURQUOI JE LIS ‘LES AMOURS JAUNES’ DE TRISTAN CORBIÈRE par FRÉDÉRICK HOUDAER RÉFÉRENCE | LFS006 SORTIE | DÉCEMBRE 2015 PRIX DE VENTE | 7,5 EUROS GENRE | ESSAI POÉTIQUE

«Trente ans après sa découverte, Corbière reste un événement inouï dans mon parcours de lecteur. Seules mes découvertes (plus tardives) de Richard Brautigan et de Réjean Ducharme peuvent lui être comparées. Qu’ai-­je trouvé dans ce recueil ? Une planche de salut, pour commencer. On pourrait faire tout un poème des anathèmes jetés sur ce livre, dresser un inventaire foutraque : coq-­à-­l’âne à gogo, hiatus, élisions, dédain des règles, syllabes mal comptées, suppression de pronom, un peu-­beaucoup d’épate-­bourgeois… Cela m’a secoué, à l’adolescence. Au beau milieu de ces années « Betty Blue », je découvrais ce que je voulais devenir : Tristan Corbière gérant de vidéoclub. Pas de quoi redonner le sourire à la conseillère d’éducation. » Frédérick Houdaer est romancier (par plaisir), poète (pour l’argent) et directeur de la collection ‘poésie’ du Pédalo Ivre. Il est aussi le créateur du Cabaret Poétique qu’il anime depuis 2010 dans un éminent club de jazz lyonnais. Il signe ici son premier essai : une déambulation littéraire drôle et désinvolte qui replace la vie et l’unique livre de Tristan Corbière dans sa dimension initiatique et inspiratrice.


POURQUOI JE LIS ‘BRUIT DE FOND’ DE DON DELILLO par JUAN FRANCISCO FERRÉ RÉFÉRENCE | LFS008 SORTIE | NOVEMBRE 2016 PRIX DE VENTE | 7,5 EUROS GENRE | ESSAI POÉTIQUE

Que devient le réel quand on le bombarde quotidiennement d’injonctions à la consommation, quand le spectacle de masse des fictions corporatives publicitaires plonge ses citoyens dans un état permanent de narcolepsie sensorielle ?Dans un monde où la vie ordinaire n’est plus très loin de ressembler à une sitcom, ou à « une annonce publicitaire dont on aurait enlevé toute trace du produit annoncé » (Agamben), que peut encore le roman ? Juan Francisco Ferré est un romancier espagnol renommé pour son approche Pop, baroque et transmédia de la littérature — visant à spectaculariser le langage pour mieux décrire notre « réalité médiatisée ». Il remporte en 2015 le prestigieux prix Herralde pour son roman Karnaval, une farce polyphonique et grotesque autour de la médiatisation de l’affaire DSK. Son œuvre romanesque est publiée en Espagne chez Anagrama, et en France aux éditions Passage du Nord-­Ouest. Il est également l’auteur de nombreux essais sur la littérature et le cinéma — qui attendent toujours d’être traduits. Le livre américain des morts (vivants) est son premier essai publié en France.


POURQUOI JE LIS ‘VILLA VORTEX’ DE MAURICE G. DANTEC par AURELIEN LEMANT RÉFÉRENCE | LFS009 SORTIE | OCTOBRE 2016 PRIX DE VENTE | 7,5 EUROS GENRE | ESSAI POÉTIQUE

Roman policier de la Fin des Temps — manuel de dissection du XXe siècle — traité théologique et poétique grimé en polar — journal introspectif d’une mutation — anticipation sociale — mise en récit d’une conversion religieuse — Villa Vortex, quatrième roman de Maurice G. Dantec est tout cela, et tellement plus. Un livre qui se déplie, décrypte, cherche & détruit, hallucine & prophétise, pulvérise les portes de la perception, repousse la limite des représentations. Un livre qui fait lire. Un livre qui contient tous les livres. Un Livre des Morts à destination des derniers Vivants. De son voyage de l’autre côté de la vie, de l’Homme et de la littérature, Aurélien Lemant a rapporté ces 24 notes incisives et agiles qui célèbrent l’oblitération de soi et la contamination de la connaissance dans une grande messe sanglante. Aurélien Lemant est acteur, dramaturge et poète. Lecteur public depuis 1999, il livre à haute voix des extraits de romans, biographies, correspondances, essais, scènes de films, textes sacrés, comédies, tragédies, poésies, en prison, sur des bateaux, dans des théâtres et des châteaux, terrains vagues et autres jardins. Il est l’auteur de Traum, Philip K. Dick, le martyr onirique (Le Feu Sacré, 2012).


POURQUOI JE LIS ‘ADA OU L’ARDEUR’ DE VLADIMIR NABOKOV par PIERRE PIGOT RÉFÉRENCE | LFS010 SORTIE | OCTOBRE 2016 PRIX DE VENTE | 7,5 EUROS GENRE | ESSAI POÉTIQUE

Un lecteur a autrefois follement aimé Ada. Puis le temps a passé, une page s’est tournée. Ada est retournée à son continent romanesque, et le lecteur est devenu écrivain. Un jour, il est invité à se souvenir de ses premières amours littéraires. Alors qu’il passe en revue les textes qui l’ont hanté, il se rend compte qu’Ada ne l’a jamais véritablement quitté et s’impose à nouveau à lui avec un sourire mystérieux. Il prend alors la décision de lui adresser plusieurs lettres — quatre missives dans lesquelles il sera question d’émerveillement, d’apprentissage de l’écriture, de fascination mystique et de littérature absolue. Pierre Pigot est écrivain et historien de l’art. Il est l’un des fondateurs de la revue littéraire en ligne Fric-­Frac Club, écrit pour la revue Sédition, et tient également un blog intitulé L’Adoxographe. Il est l’auteur de trois ouvrages publiés aux PUF L’Assassinat de Mickey Mouse (2011), Apocalypse Manga (2013) et Le Chant du Kraken (2015).


L’OBSCUR PHILIPPE TESTA Un monde en ébullition et la région lémanique, tous deux situés dans un avenir pas très lointain : voici le cadre spatio-­temporel que s’est fixé Philippe Testa pour l’écriture de L’Obscur.

9 782940 522873

Dans ce récit, l’histoire locale et l’histoire globale s’entrelacent dans le regard impuissant du narrateur, manifestement atteint d’un trouble du spectre autistique. Sur fond de rumeurs d’insurrections, de relations sociales qui se délitent, d’une critique marxiste quasiment oubliée, et de pannes d’électricité de plus en fréquentes, Philippe Testa met en scène un récit post-­apocalyptique et littéraire sur la fin des Etat-­Nations (post) modernes. Avec la disparition de l’électricité, et par extension de l’idéologie du Progrès, la sauvagerie du monde d’avant préfigure la sauvagerie du monde d’après. Sur l’auteur : Né en 1966 à Sion (Suisse), Philippe Testa fait des études de Lettres à l’Université de Lausanne (Français, Histoire et Géographie). Après avoir touché à différentes expériences professionnelles, il est depuis une vingtaine d’années enseignant dans un établissement secondaire lausannois. La musique a toujours eu une place importante dans sa vie (piano classique durant son enfance, puis punk-­rock dès l’adolescence). Il arrête d’en faire depuis plus de cinq ans mais garde de la culture punk qui a baigné son adolescence un regard très critique sur la société en général et les humains en particulier. Chez Hélice Hélas, il a publiée Mâle occidental en 2017.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-­1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com

— Collection : Cavorite et Calabi-yau Genre : science-­fiction littéraire, effondrement Sujets abordés : fin du monde, présence de la mort (Ramuz) — Format 13.5x19 cm, 208 pages ISBN 978-­2-­940522-­87-­3 CHF 22/EUR 18 Parution avril 2020



LA TERRE TREMBLANTE Marie-Jeanne Urech 2e édition (poche)

9 782940 522811

Dans La Terre tremblante, le lecteur verra que ce qui se cache derrière une montagne, c’est une autre montagne, et ainsi de suite. Son père tout frais enterré, Bartholomé de Ménibus fuit l’archétype du village dans la vallée — sa laiterie, son abattoir et son café — pour aller voir à quoi ressemble l’autre versant de la montagne. Dans le pays d’à-côté, les routes asphaltées crachent des engins et, sur un banc, les vieux se languissent et attendent leurs enfants qui les ont abandonnés pour partir en vacances. Les vaches portent des hublots pour qu’on jauge : « C’est une vitrine sur le produit » explique le paysan. Bartholomé décide de poursuivre et d’enjamber la montagne suivante. La Terre tremblante est un ouvrage troublant. Paradoxes et autres perles d’inventivité ouvrent la voie à une sagesse plus profonde : si les montagnes se ressemblent et mènent apparemment à d’autres montagnes, chaque ville rencontrée par Bartholomé est unique, aux prises aux rapports de production effrénés ou à la gestion des déchets ou à des impuretés à cacher ou enterrer. La Terre tremblante pourrait passer pour une fable écologique. Ce serait s’arrêter à la première couche de cette œuvre riche et exponentielle. Au milieu de son écorce revient inlassablement la question du peuplement du monde par les humains, puis, comment ils le quittent. Derrière le style énigmatique et proprement urechien, on découvre une tendresse ingénue et un humanisme poétique. Sur l’auteur : Née un 4 juin 1976 entre 5h42 et 21h21, à Lausanne, Marie-­Jeanne Urech profite de cette longue journée ensoleillée pour écrire romans et nouvelles dont Les Valets de nuit, prix Rambert 2013 et Des accessoires pour le Paradis, prix Bibliomedia 2010. Traduites en allemand, italien et roumain, ses histoires se lisent aussi la nuit, grâce à une autre source lumineuse, la fée électricité.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com bd@helicehelas.com www.helicehelas.org

— Collection : Mycélium et mi-raisin Genre : roman, conte absurde Sujets abordés : écologie et production, anthropologie et croissance — Format 11.5x16.5, 152 pages ISBN 978-2-940522-81-1 CHF 16/EUR 12 Parution janvier 2020


LA SOLITUDE D’UNE GOUTTE DE PLUIE ROMAN

Communiqué de presse

Fabien Müller PRÉSENTATION Benoît Duprès est du genre chanceux : un bon boulot (Directeur Marketing, c’est plutôt hon-

Parution Suisse et France 4 avril 2020 BIOGRAPHIE Pages : 200

Contact presse

La vitre Clémentine

LIENS

10, rue Tesson


LES RAVINES DE SANG ROMAN NOIR

Communiqué de presse

Olivia Gerig

PRÉSENTATION L’existence d’une secte apocalyptique et très organisée, la Confrérie du Savoir Universel, a été révélée au grand jour grâce à la collaboration de la police judiciaire d’Annecy, un lieutenant parisien et un gendarme genevois. Les têtes tombent, l’organisation est démantelée mais le gourou qui la menait, l’énigmatique Mage noir reste introuvable et compte bien poursuivre ses sombres projets. Aurore Pellet, lieutenant de police à Annecy, dévouée corps et âme à l’enquête, se repose à Genève alors que le commissaire Rouiller reprend du service à Annecy. Il a été rappelé à la tête de la police judiciaire ad Interim, car Guy Larqué, son remplaçant, s’est fait muter peu de temps seulement après avoir été nommé et avoir semé le désordre au commissariat. Jules Simon, lieutenant de police parisien, est contraint de fuir la France pour se cacher de la secte, il choisit de se réfugier sur l’île de la Réunion. Son idée n’est peut-être pas la meilleure… Si tout semble rentrer dans l’ordre, les criminels eux ne se reposent jamais…

Parution Suisse et France 4 avril 2020 Format : 13 x 21 cm Pages : 400 Reliure : broché Genre : roman Collection : Littératures Prix : 23 € / 29.90 CHF

Contact presse Éditions L’Âge d’Homme + 41 (0)21 312 00 23

Z.I.3 Corminboeuf Route André Piller 39 1720 Corminboeuf

En pleine campagne, au pied du Salève en Haute-Savoie, dans un décor de carte postale, une ferme a été le théâtre d’un crime terrible. Un couple d’agriculteurs sans histoires et tous leurs animaux sont découverts morts. Un véritable massacre. monstre peut commettre de telles atrocités ? Pendant ce temps, sur l’île de la Réunion, au cœur de l’océan Indien, un tueur en série dépose des corps mutilés sur les plages en suivant un étrange rituel…Il se fait appeler le « Olivia Gerig explore dans Ravines de Sang de nouvelles facettes du mal et un événement récent et dramatique de l’histoire réunionnaise. Le passé imprègne toujours le présent. S’il L’enquête mènera les lecteurs en voyage sur ce joyau de l’océan Indien qu’est l’île de la Réunion pour découvrir ses légendes et ses mythes, son histoire, sa culture. Ravines de Sang est l’histoire d’une terrible vengeance née d’un passé douloureux, de la volonté et de la cruauté implacable d’un homme et la quête d’enquêteurs toujours à la recherche de réponses et d’un sens à donner à leur existence.

BIOGRAPHIE www.olf.ch

93200 Saint-Denis

10, rue Tesson

www.serendip-livres.fr Tél. : +33 (0)1.40.38.18.14

Olivia Gerig est née en 1978 à Genève. Les enquêtes d’Aurore Pellet L’ogre du Salève (édiLe mage noir ont remporté un grand succès en Suisse romande. Diplômée de l’Institut des hautes études internationales et du développement en 2002, elle a poursuivi sa carrière professionnelle dans les domaines de la communication et journalisme. Travaillant au sein d’une organisation humanitaire, elle a souhaité consacrer son deuxième roman, Impasse khmère (éditions Encre Fraîche, mars 2016), au Cambodge et aux Cambodgiens ainsi qu’à leur histoire et leurs traditions, touchée par son expérience lors de missions sur le terrain. Avec Le Mage Noir et Les ravines de sang son quatrième roman, Olivia Gerig revient à sa passion première, les polars et les romans noirs. Grande lectrice du genre dès son enfance, elle s’adonne très tôt à l’écriture et adore mener l’enquête avec les personnages des ouvrages qu’elle lit. Pour pouvoir retranscrire au mieux le déroulement de ce type de procédures et appréhender les aspects psychologiques entourant un crime, elle suit pendant deux ans des cours de criminologie. La musique tient également une place très importante dans ses écrits et dans sa vie.

gencod dilicom : 3019000119404

LIENS http://www.oliviagerig.com/category/actualitesagenda/ https://www.rts.ch/info/culture/livres/10070192--le-mage-noir-un-thriller-esoteriqueet-tres-documente.html https://www.boleromagazin.ch/rencontre-avec-olivia-gerig-auteure-a-lencre-noire/


PETER-UND-SO-WEITER RÉCIT

Communiqué de presse

Alexandre Lecoultre

Peter-und-so-weiter paraîtra aux éditions l’Âge d’Homme en février 2020. Ce travail littéraire a reçu une « aide à la création » de la part du canton de Berne ainsi que de la ville de Berne en 2019. En duo avec l’accordéoniste Julien Paillard, un projet pour la scène autour de ce texte verra également le jour en même temps que la publication. PRÉSENTATION Peter est un homme sans âge qui habite le dorf de Z. Il vit de petits boulots, il se promène et s’endort à gauche à droite, notamment dans le terrain vague en bas de chez lui où il aime traîner. Dans sa bouche les langues sont emmêlées et on dit même qu’elles ont fini par faire des nœuds.

Parution Suisse : février 2020 Parution France : mars 2020 Format : 13 X 21 cm Pages : 160 Reliure : broché Genre : roman Collection : Littératures Prix : 21 € / 27.30 CHF ISBN 978-2-8251-4809-9

Contact presse Suisse : Éditions L’Âge d’Homme + 41 21 312 00 23 presse@agedhomme.com

Diffusion et distribution Suisse : Heidiffusion S.A. / OLF S.A Z.I.3 Corminboeuf Route André Piller 39 1720 Corminboeuf +41 (0)79 637 49 35 a.poinssot@olf.ch www.olf.ch Diffusion et Distribution France : Paon diffusion 85 rue Gabriel Peri 93200 SAINT-DENIS paon.diffusion@gmail.com www.paon-diffusion.com Serendip distribution 10, rue Tesson 75010 Paris contact@serendip-livres.fr www.serendip-livres.fr Tél. : 01.40.38.18.14 / Fax : 09.594.934.00 gencod dilicom : 3019000119404

Un jour au Café du Nord, son ami Bernhard lui demande quand il commencera la vraie vie. Bouleversé par cette question, Peter va alors commencer une quête longue et intense pour la chercher. Tantôt guidé par Micha, une voyante trouvée dans les petites annonces, tantôt par son instinct, il parcourt le dorf de long en large, s’essayant, demandant à ses amis le Schriftsteller, Gigi von der Gemeinde et d’autres encore. Mais vat-il trouver la vraie vie ? Et comment ? Le récit suit la quête de Peter dans des zones de l’entre-deux, des lieux abandonnés, de l’herbe aux bords des ruelles, des bancs publics. Chaque rencontre est l’occasion d’écouter d’autres personnages dont les voix s’ajoutent à la sienne dans ce rythme d’en-allée quotidienne où, sous chaque pas, se joue le sens de l’existence, un sens qui s’échappe. Composé à voix haute, en marchant, le texte est porté par une langue précise, orale, rythmique et le strict minimum de la respiration : points, virgules, espaces. Le récit principal est entrecoupé par des poèmes. Ceux-ci viennent d’une autre voix qui fait écho au reste sans s’y confondre. Cette voix semble souffler comme le vent dans les arbres, mais que dit-elle ?

BIOGRAPHIE Alexandre Lecoultre est auteur et anthropologue ; il est né en 1987 en Suisse romande et vit à Berne. Son récit Moisson est publié aux Éditions Monographic en 2015. A partir de ce texte, il conçoit en collaboration une lecture musicale en trio – deux voix et un piano. Il est actuellement assistant-doctorant en anthropologie à l’Université de Fribourg. Il poursuit son activité de recherche avec la réalisation de films documentaires. Depuis 2018, il est co-président de la Commission d’audio-visuel de la Société suisse d’ethnologie. Son engagement littéraire implique des projets silencieux sur le long terme : écriture de prose et de poésie, traduction de poésie de l’espagnol vers le français, lecture sur scène. Il est également membre de l’association des Rencontres de Bienne, dont il est le président depuis septembre 2019.


TVSWJWBOUF +VMJF (VJOBOE

DPMMFDUJPO MJFV UFNQT

L’AUTEUR

+VMJF (VJOBOE FTU OÏF Ë -B $IBVY EF 'POET FO &MMF B QVCMJÏ Ë OPUSF FOTFJHOF %ÏSJWFT BTJBUJRVFT FU DPMMBCPSÏ Ë M PVWSBHF DPMMFDUJG 3FQPSUBHFT DMJNBUJRVFT


KPVS -B MVNJÒSF T ÏUFJOU E VO DPVQ 4BOT HSÏTJMMFNFOU OJ BVDVOF TPSUF E IÏTJUBUJPO MF TBMPO QBTTF EV KBVOF BV OPJS +F QPTF NPO MJWSF QVJT ÏUFOET MF CSBT 1BS SÏGMFYF QMVT RVF QBS PQUJNJTNF K BQQVJF TVS MF CPVUPO EF MB MBNQF EF DIFWFU DMJD DMJD DMJD 3JFO - BNQPVMF TFNCMF EÏKË GSPJEF TPVT MB QVMQF EF NFT EPJHUT %FQVJT RVF OPVT BWPOT FNNÏOBHÏ Ë .BJTPO .POTJFVS WPJMË NBJOUFOBOU EJY NPJT JM Z B FV RVBUSF QFVU ÐUSF DJOR DPVQVSFT EF DPVSBOU 3JFO EF WSBJNFOU JOIBCJUVFM EPOD 1PVSUBOU BMPST RVF KF N BDIBSOF TVS M JOUFSSVQUFVS NPO DPFVS WBDJMMF EF RVFMRVFT NJMMJNÒUSFT +F NF MÒWF QPVS BDUJPOOFS MF QMBGPOOJFS FO WBJO 2VFMMF NFSEF NPO MJWSF EFWFOBJU WSBJNFOU QBMQJUBOU +F TPST NPO UÏMÏQIPOF QPSUBCMF TÏMFDUJPOOF MB GPODUJPO j MBNQF EF QPDIF x FU NF EJSJHF WFST M FOUSÏF 1BS MFT HSBOEFT GFOÐUSFT K BQFSÎPJT MF %PVCT RVJ DSÏQJUF BV SZUINF EFT OVBHFT -F SFTUBVSBOU RVJ KPVYUF MB NBJTPO FTU QMPOHÏ EBOT MF OPJS ÎB OF EFWSBJU QBT N JORVJÏUFS MFT WPJTJOT POU GFSNÏ M ÏUBCMJTTFNFOU QPVS EFVY TFNBJOFT /PVT BWJPOT PSHBOJTÏ VO BQÏSP BWBOU MFVS EÏQBSU USJORVÏ BVY #BIBNBT FU BV EÏCVU EV QSJOUFNQT 6OF TFOTBUJPO EF GSPJE N FOWBIJU -FT QMPNCT TPOU Ë M FOUSÏF EBOT MB DBCJOF RVJ GBJU PGGJDF EF UPJMFUUFT - BODJFOOF QSPQSJÏUBJSF BWBJU DPOTDJFODJFVTFNFOU OPUÏ MB SÏGÏSFODF EFT NVMUJQMFT EJTKPODUFVST DVJTTPO NBDIJOF Ë MBWFS DIBVGGBHF QSFNJFS ÏUBHF FU DPNCMFT MVNJÒSFT SF[ MVNJÒSFT FYUÏSJFVSFT + BCBJTTF DFVY EFT OVNÏSPT DPSSFTQPOEBOU BV SF[ EF DIBVTTÏF KF SFUJFOT NPO TPVGGMF FU NF QSÏDJQJUF BV TBMPO QPVS BDUJPOOFS M JOUFSSVQUFVS /JFU 2V FO FTU JM EFT TFJ[F BVUSFT MBNQFT SÏQBSUJFT EBOT MFT EJWFST FTQBDFT EF MB NBJTPO +F DPVST EF MB DBWF BV HSFOJFS EV HSFOJFS Ë MB DBWF EF QMVT FO QMVT QBOJRVÏF .PO NPOEF WJFOU EF CBTDVMFS EV DÙUÏ PCTDVS FU JM FTU USPQ UBSE QPVS BQQFMFS M ÏMFDUSJDJFO +F SFTTPST NPO WJFVY KPVSOBM JOUJNF KF O BWBJT QMVT SFTTFOUJ VOF QVMTJPO E ÏDSJUVSF BVTTJ JNQÏSJFVTF EFQVJT NFT EJY TFQU BOT 1VJT K FOGJMF USPJT QVMMT MFT VOT TVS MFT BVUSFT FU N FOGPVJT TPVT NPO EVWFU KPVS +F NF SÏWFJMMF QMFJOF E FOUSBJO BQQVJF TVS M JOUFSSVQUFVS DPOTUBUF Ë OPVWFBV M JOPQÏSBODF EV HFTUF NBJT OF NF EÏNPOUF QBT QPVS TJ QFV -B KPVSOÏF T BOOPODF MPOHVF FU DF O FTU QBT VOF TUVQJEF DPVQVSF EF DPVSBOU RVJ NF GFSB QSFOESF EV SFUBSE .PO JORVJÏUVEF EF MB WFJMMF QBSBÔU GVUJMF Ë MB MVNJÒSF EV KPVS .PO QPSUBCMF O BGGJDIF QBT EF SÏTFBV #J[BSSF +F TBJTJT M BQQBSFJM GJYF EÏDSPDIF MF DPNCJOÏ FU DPNQPTF MF OVNÏSP EF M ÏMFDUSJDJFO "VDVOF UPOBMJUÏ


Argumentaire

VISAGE(S) Plaidoyer pour l’égalité des chances

En librairie février 2020

Photographié par

Ferrante FERRANTI

L

’ARTICLE 1 de la Constitution promeut l’égalité pour tous. Dans les faits, on n’y est pas. C’est à la fois scandaleux et surtout absurde. La France a besoin de tous ses enfants pour réussir. Elle ne peut se passer de leurs talents qui s’expriment de mille et une façons quels que soient leur origine, leur croyance ou leur couleur de peau. Plus que jamais la précarité des étudiants, issus de milieux populaires, est d’actualité. Il est tout à la fois primordial de leur donner la parole mais aussi de montrer qu’il existe des solutions. Des initiatives qui accompagnent les jeunes issus de milieux populaires pour qu’ils s’épanouissent et réussissent leurs parcours. À travers 60 portraits du photographe Ferrante Ferranti, des jeunes accompagnés par l’association Article 1 racontent leur histoire et proposent leurs solutions pour que l’égalité des chances soit enfin effective. Isbn : 979-10-92305-58-6 Prix de vente public : 19,90 euros ttc 128 pages, broché avec rabats, 21x27 cm

également disponible en version eBook

Le livre accompagne UNE EXPOSITION ITINÉRANTE EN FRANCE qui débute du 18 février au 31 mars 2020 sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris, puis continuera à Lyon, Lilles, Nantes, Marseille...

Points forts : • Un impact social fort • Une thématique politique à même d’être relayée à l’approche des municipales. • Une campagne dans les villes où aura lieu l’exposition • Une campagne média nationale déclinée en région • Programmes courts partenaire TV + campagne réseaux sociaux.

BÉNÉFICES DU LIVRE REVERSÉS À L’ASSOCIATION

Contact éditeur : Mikaël Ferloni Tel: 06.84.15.06.78 mikaelferloni@mkfeditions.com

ARTICLE 1.

MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres


Argumentaire

Visage(s)

L’auteur Ferrante FERRANTI, né en 1960 en Algérie est un photographe et professeur de civilisation hispanique. Il est engagé depuis trente cinq ans avec l’ecrivain Dominique Fernandez dans une exploration du baroque et des différentes strates de civilisations, de la Syrie à la Bolivie en passant par la Sicile et SaintPétersbourg. Ses images ont illustré des textes de Giovanni Careri, Andrei Makine, Olivier Germain-Thomas, Patrick Straumann, Jean-Yves Leloup, Sashi Taroor ou choisis par Michael Lonsdale. En 2012, la Réunion des Musées Nationaux lui a donné « carte blanche » pour les expositions Cima da Conegliano (Musée du Luxembourg) et Hopper (Grand Palais). La Maison Européenne de la Photographie lui a consacré en 2013 sa première rétrospective, Itinerrances, reprise à la Base sous-marine de Bordeaux en 2015. Il a réalisé des portraits d’écrivains pour l’agence Opale , et collabore avec les revues Arts Sacrés, Connaissance des Arts et Artpassions. Il est l’auteur entre autre de Lire la photographie (éditions Bréal, 2002), de L’esprit des ruines (Éditions du Chêne, 2005) et Athos, la Sainte Montagne (Desclées de Brouwer, 2015) et de très nombreux livres avec Dominique Fernandez.

L’association

A

rticle 1 œuvre pour une société où l’orientation, la réussite dans les études et l’insertion professionnelle ne dépendent pas des origines sociales, économiques et culturelles ; pour une société où la réussite passe par le lien social et l’engagement citoyen. Grâce à ses programmes de mentorat et grâce aux ateliers organisés partout sur le territoire, ce sont près de 12 000 élèves et étudiants issus de milieux modestes déjà accompagnés. L’association a l’ambition de donner dès 2020 à 100 000 jeunes la possibilité de se réaliser, de s’émanciper et de prendre le pouvoir sur l’avenir.

A

rticle 1 favorise la mixité, le vivre ensemble, l’épanouissement et le partage de la réussite, à très grande échelle.

Plus d’informations sur : WWW.EDITIONSMKF.COM

MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres



ÉDI TI O N S L U R L U R E

VISUEL PROVISOIRE

7 rue des Courts Carreaux – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net

PARUTION AVRIL 2020

DÉPLOIEMENT Petr Král Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 14 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 80 ISBN : 979-10-95997-27-6

> Petr Král, Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française 2019

LE LIVRE Dans la vie comme dans ses écrits, proses et poésies, Petr Král s’attache au moindre détail du monde réel, tous ces petits riens que d’ordinaire l’on ne voit pas mais qui constituent pourtant la trame intime de l’existence. Son champ d’expérimentation est essentiellement urbain. Il se définit lui-même comme « un piéton métaphysique », si l’on veut bien comprendre que cette métaphysique dont il parle n’est pas au-delà du réel mais qu’au contraire elle en fait partie. Il parcourt la ville avec une sorte de mélancolie rieuse qui lui est propre, guettant les interstices, les portes secrètes qui s’ouvrent dans les choses et les événements pour peu qu’on soit attentif, présent en soi-même comme en dehors. C’est à un véritable apprentissage du regard que Petr Král nous invite à chaque livre, et ce dernier opus, Déploiement, s’inscrit dans la même lignée.

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


L’AUTEUR Petr Král est un poète et essayiste tchèque né à Prague le 4 septembre 1941. Membre du groupe surréaliste tchèque, il quitte son pays natal lors du Printemps de Prague en 1968 pour Paris, où il réside jusqu’en 2006, année au cours de laquelle il retourne vivre en République tchèque. Il a écrit de nombreux livres de poésie et des essais (sur le cinéma et la poésie) directement en français. En décembre 2019, il est lauréat du Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française. Citons, parmi ses nombreux livres publiés : POÉSIE : Sentiment d’antichambre dans un café d’Aix, P.O.L., 1991 ; Anthologie de la poésie tchèque contemporaine, Poésie / Gallimard, 2002 ; Ce qui s’est passé, éditions Le Réalgar, 2017 ; ESSAIS / PROSES : Notions de base, préface de Milan Kundera, Flammarion, 2005 ; Vocabulaire, Flammarion, 2008 ; Cahiers de Paris, Flammarion, 2012. SUR L’AUTEUR : Un essai de Pascal Commère a été consacré à son œuvre poétique (éditions des Vanneaux, coll. « Présence de la poésie », 2012).

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


Â


ÉDI TI O N S L U R L U R E 7 rue des Courts Carreaux – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net

PARUTION MARS 2020

L A U R E N T ALBARRACIN

LECTURES (2004-2015) Laurent Albarracin

L E C T U R E S 2004 - 2015

Genre : CRITIQUE LITTÉRAIRE Collection : Critique Prix : 19 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 256 pages ISBN : 979-10-95997-25-2

ÉDITIONS LURLURE

9 791095 997252 >

LE LIVRE

Lectures (2004-2015) est une anthologie des articles critiques de Laurent Albarracin parus notamment sur le site Poezibao. Le lecteur y croisera les livres de poètes aussi différents qu’Olivier Domerg, Philippe Jaffeux, Eugène Savitskaya ou Marie Huot, l’ensemble dessinant un aperçu très personnel du paysage poétique contemporain. Comme le précise Laurent Albarracin dans sa préface, “ces recensions et comptes rendus n’ont pas été rédigés pour guider le lecteur dans ses choix ni même pour servir les livres, mais très égoïstement pour moi, pour ma méditation personnelle, en vue d’en faire mon miel et d’en tirer jouissance, la lecture s’aiguisant mieux lorsqu’on prend la peine de la coucher sur le papier.”

L’AUTEUR

Laurent Albarracin est un poète français, né le 13 août 1970 à Angers. Il a participé à la revue Le Jardin ouvrier autour d’Ivar Ch’Vavar à la fin des années 1990. Aujourd’hui, il collabore au site Poezibao. Il anime également les éditions Le Cadran ligné et, avec Guillaume Condello et Pierre Vinclair, la revue de poésie Catastrophes. Il a notamment publié Le Secret secret, Flammarion, 2012 ; Herbe pour herbe, Dernier Télégramme, 2014 ; Le Grand chosier, Le corridor bleu, 2015.

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


mai


ISBN : 9791091189231

art | littérature

À contre-­jour

Alexandre Rolla propose une promenade qui court le long des chemins de l’enfance et de l’adolescence, dans l’est de la France, pour rejoindre un hameau blotti à l’entrée du Val de Saire, en suivant les méandres du sentier littoral de la côte nord du Cotentin. Dans l’exploration poétique des territoires et dans les pas des peintres, il marche face à la lumière, en quête de la magie des lieux.

Alexandre Rolla ―

112 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : 120 gr Prix : 14 €

Genre : Littérature générale, récit CLIL : 3435 ―

Mots-clés : Paysage, nature, érudition, philosophie. ―

Collection Théodolite La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

L’auteur Alexandre Rolla est historien et critique d’art, poète, commissaire d’expositions, enseignant à l’Ésam Caen/Cherbourg et à l’Université de Franche-­Comté. Spécialiste du paysage et de l’œuvre du peintre Jean Messagier, il se consacre de plus en plus à l’écriture.


Parution le 5 octobre 2018 ISBN : 979-10-91189-18-7

art | littérature

Journal pauvre Lire, écouter, vivre demande du temps et du travail pour saisir comment cela se croise à l’intérieur jusqu’à écrire. Antoine Emaz

Frédérique Germanaud ―

160 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : 180 gr Prix : 13,50 €

Tenu pendant une année sabbatique, Journal pauvre interroge ce qu’est subsister sans salaire et se consacrer à l’écriture. Cueillette, glanage, troc, affût des bonnes occasions : une économie de la main à la main s’organise, pour que vivre ne soit pas seulement survivre et que cette expérience de pauvreté soit libre et sereine. Ce journal à durée limitée s’achève sur la décision de quitter définitivement le monde du travail salarié et un modèle économique imposé, ouvrant ainsi sur la possibilité de renouveler ce qui fut au départ une tentative d’habiter autrement le monde.

Genre : Littérature générale, récit CLIL : 3435 ―

Mots-clés : Écriture, nature, travail, société. ―

Collection Théodolite La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

L’auteur Après trois livres mêlant fiction et éléments de biographie, Frédérique Germanaud adopte ici, d’une façon assez inédite, une approche de l’écriture directe et sans fard.


Parution le 5 octobre 2018 ISBN : 979-10-91189-15-6

art | littérature

Sauvagines À Coline, À saut de biche par-delà les combes

Alexandre Rolla ―

64 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : 80 gr Prix : 12,00 € ―

Genre : Littérature générale, prose CLIL : 3435 ―

Mots-clés : Nature, faune, paysage, poésie. ―

Collection Théodolite La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

Affût discret, écoute silencieuse, accompagnement du guide qui connaît les pas, observation, fulgurance poétique et évocation animalière, jusqu’à fouiller la matérialité de la Nature elle-même : « Il a pris mesure de cadastre. Le Chêne des filles la route forestière Jean gros jusqu’au chemin des Tombes puis la Cuve (…) Faut voir à travers l’affût. Passer du visage à sa gueule. Gueules de bêtes avec bois et poils. Nous hirsutes fourrés d’artifice et lissés par les mots. » L’auteur Jacques Moulin, né en Normandie des hautes falaises, vit à Besançon. Il coanime les rencontres Les Poètes du jeudi dans le cadre de l'Université Ouverte de Franche-Comté.


Parution le 15 octobre 2018 ISBN : 979-10-91189-16-3

art | littérature

Conscience et violence La normalité embue / elle se croit le seul univers vivable / je lui paie son écot Ce recueil de poésie radical par son apreté et sa sensibilité électrique, tranche verticalement dans de vertigineux paysages cérébraux et se lit d’une traite. ―

Guillaume Michaut ―

64 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : 80 gr Prix : 12,00 € ―

Genre : Poésie contemporaine CLIL : 3638 ―

Mots-clés : Poésie, société, radicalité ―

Collection Théodolite/Poésie La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature. Avec des incursions en poésie. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

L’auteur Guillaume Michaut vit dans la rue, la plupart du temps à Besançon ou à Bordeaux.


Parution le 28 octobre 2017 ISBN : 979-10-91189-14-9

art | littérature

Sur le liseré des commissures suivi de

Les pays désolés (Un voyage avec Courbet) « Pour peindre un pays, il faut le connaître. Moi, je connais mon pays, je le peins, les sous-bois, c’est chez nous. Cette rivière, c’est la Loue, allez-y voir, et vous verrez mon tableau… » Gustave Courbet

Alexandre Rolla ―

120 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : 150 gr Prix : 13,50 € ―

Genre : Littérature générale, récit CLIL : 3435 ―

Mots-clés : Art, nature, paysage, voyage, poésie, Gustave Courbet. ―

Collection Théodolite La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

Sur le liseré des commissures est un magnifique texte de réflexion sur le paysage et le sentiment d’appartenance au territoire de son enfance, ainsi que sur l’ouverture au monde par l’art et la poésie. On y croise aussi bien le peintre Courbet, comme fil conducteur, au travers de ses tableaux disséminés à travers le globe, que le poète Matthieu Messagier. L’érudition fait place au monde sensible pour se développer en poésie. Remarquable. L’auteur Alexandre Rolla est historien et critique d’art, poète, essayiste et commissaire d’expositions. Il enseigne à l’École Supérieure d’Arts et Médias de Caen/Cherbourg et à l’Université de Franche-Comté à Besançon. Son travail traite des relations qui se tissent entre les différentes formes d’écriture (poétique, littéraire, théorique ou plastique), à travers l'exploration des notions de paysage et de pays, de temps local et global.


Parution le 15 mars 2019 ISBN : 979-10-91189-17-0

art | littérature

Vallée du Doubs « CHAQUE fois que je parviens, en remontant peu à peu de l’extérieur vers ma solitude, à me délier des serments prêtés aux villes, aux femmes et aux spectacles, j’obtiens un coin de province dont le moindre signe me sauve de la détresse. Dans le même instant, je me sens abandonné et recueilli. Les apparences, les lumières, la mode et les ruses m’ont-elles déçu, qu’aussitôt les arbres, le roc et les travaux me reprennent. D’un côté, il faut jouer, et le jeu me disperse ; mais là-bas, il faut ramasser, redresser, entendre ; il faut être sage devant les impressions. N’est-ce pas rajeunir que de retourner ainsi, aux heures de fatigue et de peine, dans ce passé d’où mes désirs sont partis vers le monde ? Car la province est toujours un peu le passé. » ―

André Beucler ―

96 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : 120 gr Prix : 15 € ―

Genre : Littérature générale, récit CLIL : 3435 ―

Mots-clés : Paysage, nature, érudition, philosophie. ―

Collection Théodolite La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature.

Paru en 1928 aux éditions Émile-Paul frères, dans la collection Portrait de la France, qui réunit une impressionnante liste d’auteurs (Emmanuel Bove, Pierre Mac Orlan, Paul Morand, Jean giono…), Vallée du Doubs, tout en accomplissant sa mission pittoresque et anecdotique – en vogue à l’époque – est un magnifique texte philosophique et nostalgique, d’une grande élégance, sur l’attachement d’une jeunesse cosmopolite et aventureuse au souvenir de sa province dont il pressent déjà les mutations. À l’heure où la rivière Doubs, épine dorsale de toute une région, s’assèche désormais chaque été sur plusieurs kilomètres, comme un signe tangible du changement climatique, Vallée du Doubs possède une force évocatrice rare et universelle, qui fera écho auprès de tous les lecteurs, et qui n’est pas sans rappeler parfois Air de la solitude et l’honnêteté de Gustave Roud.

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. 01 40 38 18 14 / Fax 09 594 934 00 gencod dilicom : 3019000119404

L’auteur André Beucler est un écrivain aux mille facettes et cent métiers, né à Saint-Pétersbourg le 23 février 1898, mort à Nice le 26 février 1985. Blessé en 1917, résistant en 1939, il est presque impossible de résumer une vie trépidante, dont la richesse d’amis, de rencontres et le cosmopolitisme nous semblent aujourd’hui sidérants. Dès 1925, il fait une entrée fracassante de modernisme et d’étrangeté en littérature avec la Ville anonyme, paru chez Gallimard. S’ensuivront plus de 42 volumes (roman, essais, portraits, souvenirs) dont Gueule d’Amour en 1926 (célèbre pour être incarné au cinéma par Jean Gabin), et Vallée du Doubs présenté ici.


Éditions du Canoë

2020

7 mai

Julian Semenov

Julian Semenov Des diamants pour le prolétariat

Éditions du Canoë Format : 12 x 18,5 cm Pages : 480 Prix : 20€ ISBN : 978-2-490251-16-2 Traduit du russe par Monique Slodzian Préface de Édouard Limonov Éminemment populaire en Russie, Julian Semenov (1931-1993) a vu la place de premier plan de son œuvre reconnue en France à l’occasion la sortie de « La Taupe rouge » en mai 2019 aux Éditions du Canoë. Passée sous silence en raison de la chute de l’Union Soviétique en 1991, son œuvre romanesque met en scène les théâtres d’opération où l’URSS déjoue les complots fomentés contre sa puissance et ses intérêts. Son héros, Maxime Issaiev, alias Max Von Stierlitz est à la manœuvre. Beaucoup de ses livres ont été adaptés à l’écran. Un musée lui est consacré en Crimée, près de Yalta.

Après le succès de La Taupe rouge, voici le célèbre agent Von Stierlitz vingt-cinq ans auparavant sous son patronyme russe : Maxime Issaïev. Avril 1921. La Russie soviétique n’a pas 4 ans. La famine ravage le pays. Un décret de Lénine charge la Direction centrale des Finances de rassembler tous les objets en or, en platine ou en argent, sous forme de lingots ou de bijoux, de diamants, de pierres ces joyaux ayant appartenu à l’aristocratie émigrée ou à la famille impériale contre des livraisons de nourriture. Le joaillier français, Marchand, est l’un des acteurs de ces transactions. C’est à Revel (aujourd’hui Tallin en Estonie) que se négocient les affaires avec les places de Paris, de Londres et d’ailleurs. À Moscou, on s’aperçoit qu’une partie de ces trésors passe clandestinement à Paris et à Londres. Maxime Issaïev, jeune Parallèlement le contre-espionnage allemand, s’avise de saboter l’échange entre l’état soviétique et le joaillier français pour affaiblir la Russie. Ils utilisent le comte Vorontsov. Issaiev est arrêté par Moscou, on découvre que l’un de ses experts, frère d’un révolutionnaire proche de Lénine, est au cœur de la contrebande… Comme dans « La Taupe rouge », les personnages réels qui ont fait l’histoire de ces années dramatiques, sont traités avec une

Contact presse : Elisabeth Trétiack-Franck ; elisabethtretiackfranck@yahoo.fr ; tél : 06 84 97 65 56 Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16 site web : http://www.editionsducanoe.fr ; Facebook : Éditions du canoë

Aristocrates, héros bolcheviques, prostituée sortie d’un roman de Dostoïevski, bandits, forment une faune caractéristique de l’anarchie de ces premières années de la révolution. Rocambolesque et passionnant. Droits étrangers : Agence littéraire Rubinstein ; olivier.rubinstein@gmail.com Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip-livres


Éditions du Canoë 16 mai

La Taupe rouge

Julian Semenov

17 instants de printemps Traduit du russe par Monique Slodzian. Préface de Zakhar Prilepine.

Genre : Roman Format : 12 x 18,5 Pages : 480 Prix : 23 € ISBN : 978-2-490251-07-0 Julian Semenov (1931-1993) est un écrivain russe, immensément populaire en Russie, cependant méconnu en France. Un musée lui est consacré en Crimée et la plupart de ses livres ont été adaptés à l’écran. La chute de l’Union Soviétique en 1991 occulte son œuvre dans les pays occidentaux qui ne s’intéressent qu’aux écrivains dissidents. Aussi remarquable que John Le Carré dont il constitue l’alter ego de l’autre côté du rideau de fer, il met en scène dans la « série Stierlitz » qui comprend 14 livres que les Éditions du Canoë vont s’employer à faire connaître, les enjeux géopolitiques de l’Union Soviétique. Ami de Simenon, talentueux, fécond, exceptionnellement bien renseigné sur le grand jeu EstOuest, son œuvre est un continent à découvrir.

La Taupe rouge – 17 instants de printemps compte parmi les chefs-d’œuvre d’un immense écrivain russe, quasi inconnu en France.

Maxime Issaiev, alias Max von Stierlitz est un agent soviétique

Contact presse : Elisabeth Trétiack-Franck ; elisabethtretiackfranck@yahoo.fr ; tél. : 06 84 97 65 56 Droits étrangers : Agence littéraire Rubinstein ; tél. : 06 08 23 51 56 Diffusion-distribution : via EXILS ÉDITEUR CDE SODIS

2019


11,5 x 16,5 cm /

pages /

Parution :

20

éditions d’autre part info@dautrepart.ch

/ isbn

24, rue de la Poterie www.dautrepart.ch

/ Imprimé et relié en Suisse

CH - 1202 Genève


Bernard Utz est né à Châtel-St-Denis en 1987. Il a suivi des études de science politique puis de sciences de l'environnement. Il habite

11,5 x 16,5 cm 1

pages

Bretigny-sur-Morrens et travaille pour la Journée suisse de la lecture à voix haute, organisée par l'Institut suisse Jeunesse et Médias ISJM

isbn 978-2-940518-67-8

Imprimé et relié en Suisse Parution 2020 Diffusion éditions d’autre part

24, rue de la Poterie

CH - 1202 Genève


Quand j’étais gosse, ma mère me disait : « Si t’es énervé, t’as qu’à écrire pourquoi, ça te calmera. » Je n’étais pas toujours d’humeur à suivre son conseil, mais quand je le faisais et qu’elle lisait ce que j’avais gribouillé, j’avais l’impression d’être un peu pris au sérieux. Je ne sais pas si écrire dans ce fichu carnet va m’apporter quelque chose. J’en doute. En y repensant, je crois que ma mère voulait surtout que je lui fiche la paix. Il faut dire qu’avec mes cinq frères et sœurs, elle ne pouvait pas passer ses journées à s’occuper de mon humeur. Avec l’âge, je suis devenu de moins en moins colérique. Et puis avec Célestine, une fois qu’on s’est trouvés, je n’ai plus jamais eu envie de m’énerver. En fait, ce n’était pas seulement parce que ma mère me prenait au sérieux, que mes colères se dissipaient. Dès que je commençais à écrire, au moment où ma plume touchait le papier et que j’entendais bruisser 11


le bec, c’était comme si le bouillonnement dans mon ventre se mettait à sortir de moi. Chaque mot, chaque lettre, chaque trait aidaient à dérouler le fil barbelé de ma colère. Je le manipulais avec précaution, et après un certain nombre de phrases, je n’avais plus qu’une sensation de vide. J’étais calme, pour quelques jours du moins. Aujourd’hui, je ne sais pas si un jour j’aurai écrit assez de mots pour être à nouveau apaisé, mais je ne vois pas d’autre option que d’essayer. Voilà la situation : j’ai le week-end pour vider l’appartement et empaqueter mes affaires, puis dès lundi, je vais aller m’installer sur le terrain que je viens d’acquérir. J’aurais aimé qu’elle le voie, ce petit lopin de terre. Je suis sûr qu’elle l’aurait adoré : légèrement en pente, dans une clairière à l’écart du village, juste à la lisière d’un petit bois où le sol est recouvert de mousse. Il n’y a qu’une étroite route en gravier pour y accéder. J’espère qu’on ne viendra pas trop m’embêter, parce que je veux y construire une petite maison, alors qu’en réalité je ne suis pas censé le faire. Le terrain, il n’a pas coûté assez cher pour qu’on me permette d’y vivre, mais moi j’en ai marre d’attendre. 12

Avec Célestine, on avait économisé pendant quinze ans pour acheter une petite maison qui aurait été rien qu’à nous ; malheureusement, on n’a jamais réussi à mettre suffisamment d’argent de côté. J’ai fait un plan de la maison. Elle sera modeste, plutôt du genre cabane, mais je pourrai l’agrandir par la suite. J’ai presque trois mois pour la construire de mes propres mains, avant qu’il ne fasse trop froid. Après, au printemps, je planterai des fleurs, cultiverai un petit potager, peut-être même que je prendrai deux moutons, pour la compagnie, et j’aurai finalement la vie dont on avait toujours rêvé.

13


MÉMOIRE DES CELLULES ROMAN

Communiqué de presse

Marc Agron

PRÉSENTATION Envoyé pour un reportage à la Biennale de Venise, Maximilien observe un public perplexe face à une installation monumentale de 200 000 litres d’eau croupie. Il décide alors d’entrer en « résistance » contre l’art contemporain. Le canevas de son premier roman, Mémoire des cellules, s’inspire d’une œuvre réelle pour se déployer en un tableau exquisément caustique du monde de l’art, vaste mascarade dans laquelle sa plume érudite et pleine de tendresse distille par fragments le passé de ses personnages insolites. Marc Agron est spécialisé en livres anciens et galeriste. Il est également l’auteur de Carrousel du vent, paru en 2018.

EXTRAIT ET CRITIQUE

Parution Suisse: décembre 2020 France : avril 2020

Contact presse Éditions L’Âge d’Homme

L’enfant avait demandé à sa maman quelle était la couleur du vent, car elle sentait sur ses joues les caresses d’une légère brise, mais elle ne la voyait pas. Et elle lui avait répondu que le vent n’avait pas de couleur. Elle s’était mise à pleurer car elle ne pouvait pas le dessiner comme elle dessinait les arbres, le soleil, la lune et les nuages. Puis la jeune mère avait compris que toutes les nuits étaient les dernières, alors elle avait enseigné à l’enfant qu’elle était un ange et que les anges ne sont pas de ce monde.

se contrarier, insouciances passées, blessures sentimentales, attirances inexplicables et latences dévastatrices mais encore la drôlerie caustique, le sentiment de l’étrange et surtout l’érudition d’un auteur qui sait porter son lecteur. Le prendre. L’intriguer. Le surprendre. Florence Millioud Henriques, 24 Heures Le moins qu’on puisse dire de Marc Agron, c’est qu’il a l’usage de la parole, un usage qui, et il n’est pas de ceux qui « se taisent par écrit ». passion pour l’art et de l’indispensable rentabilisation commerciale. Il défend la peinture

porte-à-faux professionnel et existentiel, au mauvais moment et au mauvais endroit, Marc

Serendip distribution

www.serendip-livres.fr


MEMOIRE DES CELLULES ROMAN

Revue de presse

Marc Agron 24 HEURES

Pour son premier roman, le Lausannois Marc Agron livre une perle de culture. Il immerge sa plume de galeriste et de libraire dans un milieu qu’il pratique, mais pour aller beaucoup plus loin. Maximilien,

romanesque est court, très court, pour poser, sur une centaine de pages, une intensité. Mais la Mémoire des cellules, première incursion éditée dans la littérature de Marc Agron, réussit à la rendre complexe ciances passées, blessures sentimentales, attirances inexplicables et latences dévastatrices mais encore la drôlerie caustique, le sentiment de l’étrange et surtout l’érudition d’un auteur qui sait porter son lecteur. Le prendre. L’intriguer. Le surprendre. Les premières lignes dissèquent une solitude errante, les indices clés sont déjà tous là, subtilement noue. La Biennale dotée de ses atours y attire les foules moutonnières autour d’un bassin d’eau stagnante, une installation de R. et 200 000 litres pour convaincre, désarçonner, interroger? Maximilien

Vanessa Cardoso

et l’urgence du partage.

peintre, sert d’image pour une comparaison. Et pour cette entrée en littérature longtemps refrénée par

trouvé une plume pour les caresser.

PAYOT LIBRAIRE

profondeur délicate qui contrastent avec son ironie naturelle.

LE COURRIER

L’art contemporain occupe une place centrale dans Mémoire des cellules, premier roman de Marc Agron. La trame de l’ouvrage s’inspire d’une œuvre réelle et brosse un tableau satirique, caustique normes de protagonistes insolites. Humour et ironie sont de la partie dans ce livre parsemé de surprises.

-

peu à peu pour son «ennemie» bouleversent bientôt ses intentions initiales. Marc Agron réussit à me-



Argumentaire

WWW.SIKIT.FR

La voix d’Amara En librairie mai 2020

Amara CAMARA & Joëlle LE MAREC

L

e jour où elle apprend qu’un ami de son fils ne peut plus héberger un jeune migrant, Joëlle n’hésite pas. Ce soirlà, il est convenu par téléphone qu’Amara restera 10 jours. Elle a quelques instructions : lui préparer un bon petit déjeuner le matin avant de le laisser partir en maraude, quelques règles de cohabitation, et un avertissement : il ne faut pas interroger ces jeunes sur leur voyage. De cet hébergement, qui durera finalement 9 mois, pendant lesquels Joëlle a appris à Amara à lire et écrire, ils ont tenu un journal. Un journal politique et poétique pour donner la voix à ceux qui vivent les migrations. LE MOT DE L’ÉDITEUR : Isbn : 978-2-490516-05-6 Prix de vente public : 12,90 euros ttc 172 pages, broché, 12x22 cm

Alors même que les actualités parlent des migrants quasi quotidiennement, que les évènements se succèdent à propos des migrations, de l’hospitalité, de la géopolitique… etc., il est finalement très rare d’entendre réelement la voix des ces migrants. C’est ce qui rend ce texte si précieux. La puissance de ces tout premiers textes d’Amara Camara et la finesse du récit de Joëlle Le Marec, Professeure des universités et sémiologue, font de ce journal un ouvrage nécessaire.

également disponible en version eBook

Une manière aussi de montrer que tout est politique : de l’écriture à l’ouverture de la porte de sa maison.

Plus d’informations sur : WWW.SIKIT.FR

SiKiT éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres


Argumentaire

La voix d’Amara

WWW.SIKIT.FR

“ Je voudrais partager ce dont je suis témoin. Car il faut écrire et partager ses mots qui ont surgi.” Le premier dimanche d’octobre, je suis allée au cinéma avec un de mes fils. Nous nous sommes promenés le long du bassin de la Villette. Il y avait des groupes d’hommes assis sur les marches d’escalier face à des bénévoles du BAAM, le bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants, qui donnaient leur leçon de français en plein air.

Le jour où Raphaël m’a parlé de son ami qui ne pouvait plus continuer d’héberger un jeune migrant de 16 ou 17 ans et que ce serait peut-être l’occasion pour moi de m’engager, je n’ai pas hésité et tout s’est passé en 24 heures. Rétrospectivement, c’était trop précipité : j’aurais dû me renseigner sur les différents réseaux d’hébergeurs bénévoles. Mais je ne le regretterai jamais : comment regretter la rencontre avec une personne remarquable, celle-ci et nulle autre ?

Je me rappelle m’être dit que je n’oublierai pas l’ambiance nerveuse et chaleureuse de cette soirée parisienne : le trajet vers le quai de Loire, la traversée de la place, le passage sur le pont auCe soir-là, je pense que le principal changement dessus de l’écluse, la discussion avec Amaury à dans ma vie sera l’entrée dans la sphère militante propos du souvenir d’une soirée au cinéma qui avait de ceux qui aident concrètement : je me représentais changé son imaginaire quand il était tout petit. Je les transformations à venir comme une densification me souviens de ces récits de souvenirs, car cette des amitiés, les liens, les apprentissages solidaires soirée ferait peut-être partie ellemilitants. Ce ne sera pas le cas. même de la collection des moments D’où je viens, très loin. Le changement sera la qui précèdent la transformation du Où je vais, personne ne le sait, rencontre avec Amara, un jeune cours des choses. ivoirien de 17 ans, et tout ce qui même pas moi. s’en suivra avec mes proches et Je me suis dit qu’après cette Personne ne le sait, mais avec ceux et celles qu’il prendra soirée, une part d’insouciance Pour le moment je vous parle l’initiative lui-même de me faire disparaitrait peut-être, comment De là où je suis. rencontrer. Encore aujourd’hui, savoir ? De toute façon, l’insouciance — Amara je peux compter sur les doigts disparaît peu à peu depuis des d’une main les contacts avec les années en Europe. Je me rappelle m’être dit que membres du réseau d’hébergement qui avait repéré mes deux fils étaient cette fois encore liés et aidé Amara lorsqu’il s’était retrouvé à la rue, intimement à ce moment de veille de changement. réseau que j’imaginai être la communauté dont je Car c’est Raphaël qui m’avait parlé d’accueillir ferai partie. L’ouverture, les liens viendront de lui. Je pendant quatre ou cinq jours un jeune africain, ne veux pas détailler plus : nous faisons toutes et ivoirien ou malien, tout récemment arrivé en France, tous ce que nous pouvons. Les problèmes viennent en attendant qu’il soit reconnu comme mineur isolé des politiques inhumaines et pas de ceux qui aident. et pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. Le jeune dormait depuis quelques jours sur le canapé Ce soir-là, il est convenu par téléphone qu’Amara d’un de ses amis. Cela faisait des mois que je restera 10 jours. J’ai quelques instructions : lui cherchais à faire quelque chose d’autre que de préparer un bon petit déjeuner le matin avant de le côtoyer chaque jour les personnes venues d’ailleurs, laisser partir en maraude, quelques règles de si lointaines et si proches, dans les squares de la cohabitation, et un avertissement : il ne faut pas Goutte d’Or, ou dans la queue devant le local de interroger ces jeunes sur leur voyage. France Terre d’Asile. Le matin je passais chez le — Joëlle boulanger acheter quelques baguettes pour en donner aux petits groupes qui s’éveillaient, avec le sentiment pénible de me faire du bien à moi-même SiKiT éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris plus qu’à ces jeunes inconnus du trottoir. Distribution/Diffusion : Serendip Livres


Argumentaire

La voix d’Amara

WWW.SIKIT.FR

Les auteurs Joëlle LE MAREC est Professeure des Universités au CELSA, Sorbonne. Auteur de plusieurs ouvrages, elle travaille sur les musées et bibliothèques comme lieux d'expression culturelle des savoirs, mais aussi sur les pratiques d'enquête, et sur les rapports sciences et société. r J'habite à La Chapelle depuis longtemps. À partir de 2015, beaucoup de nouveaux arrivés vivent dans la rue, dont des mineurs, isolés. Peu à peu l'évidence s'est imposée : quand les frontières se ferment, il faut ouvrir sa porte. Les savoirs sur le monde affluent et ouvrent la voie à de nouveaux récits.J'entre alors en dialogue quotidien avec Amara. Nous partageons des apprentissages pendant neuf mois, et au-delà. Amara CAMARA est ivoirien, guinéen. Il est entré en France le 27 août 2017, alors qu’il était encore mineur. Après sa rencontre avec Joëlle Le Marec, il apprend avec elle à lire et à écrire en quelques semaines et commence à écrire des chansons et de la poésie. Mon nom d'artiste, c'est Amssi : A comme Action (je suis dans l'action, toujours) M comme Million (je voulais être millionnaire pour tirer la famille de la misère) S comme Soleil (il brille pour tout le monde) S comme Sociable (il faut connaître toutes sortes de personnes) I comme Intelligence (ce qui compte, c'est de faire les choses intelligemment)

La maison d’édition

L

’imaginaire, à sa façon, diagnostique le présent, participe du débat public, construit le futur.

• SiKiT veut développer l’imaginaire sans savoir s’il rentre dans la bonne case éditoriale. • SiKiT est un espace de création pour imaginer de nouvelles formes littéraires, de nouveaux formats. • SiKiT est un maison qui mixe, hybride des genres qui ne se rencontrent jamais : sciences sociales, littérature, arts graphiques, actualités, théâtre… • SiKit est politique dans le sens premier du mot. Pas de militantisme. Seulement des ouvrages pour participer à la vie de la Cité, loin des polémiques partisanes. Publier un livre est politique. • SiKiT est la petite sœur de MkF éditions qui publie notamment plusieurs collections papier et numériques en sciences sociales et des beaux-livres augmentés. Bref, SiKiT est un espace de liberté, une drôle de maison, un projet en constante germination, irrigué par les idées les plus folles des auteurs et la fidélité la plus tenace des lecteurs !

SiKiT éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres


juin


titre : Médoc Safari ean : 9782900984017 auteurs : Gabriel Bord, Julianne Huon et Ulrich Legait graphiste : Martin Lavielle nombre de pages : 104 pages format : 11,5 x 16 cm prix : 9,50 euros sortie : décembre 2019

Le Livre / guide Médoc Safari est un guide-jouable, fruit des amours interdites entre un guide et un « livre dont vous êtes le héros », qui permet d’improviser son périple dans le Médoc. Il plonge le lecteur au plus près des habitudes de la faune locale grâce à l’anecdote et au récit-fiction. Il te donnera les clés du Médoc et te fait (re)découvrir 200 adresses indispensables. C’est le guide-jouable qui te montrera le Médoc avec enthousiasme, tendresse, mauvaise foi et surtout beaucoup d’humour. Conçu pour une prise en main rapide, il s’adresse aussi bien aux touristes, qu’aux médocains. http://editions.deuxdegres.net/project/medoc-safari/

LA COLLeCTiON Safari Après Bordeaux, Grenoble, St-Étienne, Brest et Nantes, voici Médoc Safari ! Les seuls guides jouables qui transforment les villes et campagnes en terrain de jeu, avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Ils proposent une sélection d’adresses limitée, pour aller à l’essentiel, et racontent les territoires avec un regard amusé. http://www.deuxdegres.net/les-guides-safari/

Les AuTeurs : deux degrés deux degrés est une jeune maison d’édition bordelaise qui assume un regard décalé sur les territoires et cherche à renouveler les manières de les présenter, que ce soit à travers leurs habitants, leurs particularités et tout ce qui fait leur identité. Outre la collection Safari, deux degrés a publié Le Petit Paris et Le Méga Grand Bordeaux. http://agence.deuxdegres.net/petit-paris

www.deuxdegres.net contact@deuxdegres.net — 05 24 07 80 32 DIFFUSION & DISTRIBUTION : SERENDIP livres contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


CO ENUVER TR TU AVA RE IL L’AUTEUR

Né en 1956, Pavel Schmidt est à la fois peintre, dessinateur, sculpteur et poète. Il est un artiste itinérant, voyageant entre l’ancienne Tchécoslovaquie, le Mexique, la Suisse, l’Allemagne, le Canada, la France et l’Italie. Pavel Schmidt s’établit finalement en Suisse en 1968 et vit actuellement à Soleure. De 1986 à 1989, il est l’assistant de l’artiste Daniel Spoerri. Sans atelier fixe, il créé ses œuvres dans des chambres d’hôtel, des ateliers d’emprunt, sur des restoroutes. Ses voyages sont le reflet de sa curiosité, une source d’inspiration pour ses œuvres, une part intégrante de sa stratégie sur le plan de l’histoire et de la critique culturelle.

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

DUCHAMP DEFECT

Pavel Schmidt

Une collection de 120 photographies d’urinoirs hors-service. Il fallait le regard de Pavel Schmidt pour en repérer la triviale beauté, en faire un commentaire amusé de la ségrégation sexuelle dans les lieux d’aisance et de ses liens avec la question du genre, révéler que si, selon certains, la psychanalyse a été inventée à Vienne parce que les toilettes y avaient une certaine forme, et que l’art contemporain est né à New York avec un urinoir décontextualisé, il se pourrait bien que ses rapports complexes avec l’évacuation et le refoulement soient au cœur de la constitution de l’homme moderne. Avec un texte de Stefan Banz — Varia 21 x 13.2 cm, 192 pages ISBN 978-2-940570-76-8 CHF 23 / € 17 — GENRE livre d’artiste SUJETS ABORDÉS Marcel Duchamp, ready-made — En librairie le 5 juin 2019 (Suisse et France/Belgique) COLLECTION FORMAT

En 1917, Marcel Duchamp invente l’art contemporain avec un urinoir. En 2020, Pavel Schmidt brise le mythe en documtant les latrines défectueuses rencontrées durant ses voyages... « À pisser de rire ! » - Jeff Koons


CO U EN VER TR TU AVA RE IL L’AUTEUR

Né en 1942 à Briançon, Dominique Angel vit et travaille à Marseille. La sculpture constitue le point de départ et la constante de son œuvre. Il est devenu aussi dessinateur, performeur, photographe et vidéaste. Chaque œuvre est très autonome en tant que telle, mais le plasticien privilégie l’assemblage ; il se plaît à la mettre en scène dans une installation. L’écriture constitue enfin une autre facette de son travail : il expérimente, découvre et argumente sur l’art dans une profusion de textes, de « conférences » et de livres sur l’art. Il a ainsi raconté son expérience de professeur à l’atelier Volume de la Villa Arson dans Le Sèche-bouteilles. De la fin des avant-gardes à la misère des écoles d’art, Actes Sud, 2010.

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 rue Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

LA MER À BOIRE Dominique Angel

Marcel est un sculpteur d’un certain âge. Il détruit les pièces qu’il parvient à achever, ce qui lui assure une certaine réputation. Les galeries vendent ses ratages. Mais Marcel s’implique fort dans son projet, il fait tout pour sauver, redresser son dernier travail en glaise qui s’affaisse dangereusement à cause d’un trop d’eau infiltré dans le toit de son atelier. Marcel vit dans son quartier. Il va chez le coiffeur. Il boit son café et lit le journal à la même table du même bistrot jusqu’au jour où il la découvre squattée par un employé de la voirie. Le patron n’ose pas remettre en place ce nouvel habitué : et si, en représailles, il cessait de balayer devant son établissement ? Marcel change de bar. Il prend soin de sa mère, d’un âge certain. Ensemble, ils discutent du choix d’un futur cercueil. Elle est catégorique : il faut prendre le moins cher, puisqu’il ne servira qu’une fois. — COLLECTION ShushLarry FORMAT 17 x 11 cm, env. 204 pages, 170 gr. ISBN 978-2-940570-93-5 CHF 14.90 / EURO 12 — GENRE récit autobiographique SUJETS ABORDÉS vie d’artiste, monde de l’art, Marseille — En librairie le 5 juin 2020 (Suisse et France/Belgique)

Chronique de la vie

marseilleise par un sculpteur... Un récit touchant et plein d’humour, des descriptions subtiles sous la fine plume de Dominque Angel.



CO U EN VER TR TU AVA RE IL

HISTOIRE D’UN SOULÈVEMENT

L’AUTEURE

Née en 1965, Laurence Boissier vit à Genève. Artiste et auteure, elle est depuis 2011 lectrice au sein du collectif Bern ist Überall et a publié plusieurs récits, dont Cahier des charges (éditions d’Autre part, 2011) et Noces (éditions Ripopée, 2011). Son travail lui a valu en 2009 une bourse Nouvel auteur de la Ville et du Canton de Genève et le Prix Studer/ Ganz. En 2017, Laurence Boissier reçoit un Prix suisse de littérature pour Inventaire des lieux, publié chez art&fiction (2015). En 2017, paraît son premier roman, Rentrée des classes (art&fiction, 2017), qui trouve un immense lectorat et lui vaut le Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne, le Prix Pittard de l’Andelyn et une sélection au Prix du roman des Romands. En 2019, elle publie Safari, un ensemble de courts textes en français et en bernois.

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 rue Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

Laurence Boissier

Tout a été consigné dans un cahier. Le guide illuminé qui comprime 400 millions d’années en neuf jours de marche, les paysages traversés, l’effort, le poids du sac, la promiscuité des cabanes, les dialogues au sein de ce petit groupe de randonneurs. Dans ce cahier, on trouve aussi l’empreinte de plusieurs histoires, la grande, celle du soulèvement des Alpes, la petite, celle de la vie quotidienne des marcheurs. Durant neuf jours ils sont restés solidaires, ou pas. Ils se sont reproduits, ou pas. Ils se sont à la fois bien et mal entendus. Prises pendant les pauses, les notes sont émaillées de souvenirs, ceux de la narratrice, qui remonte jusqu’à ces premiers cours de ski, et ceux, immémoriaux, d’un attachant fossile. Le guide réussirat-il à mettre en évidence le lien entre les convections du noyau terrestre et notre présence sur l’alpe ? Malheureusement, le cahier finira dans la crevasse d’un glacier, et avec lui, l’histoire vraie de cette randonnée. — 17 x 11 cm, env. 246 pages 978-2-940570-90-4 CHF 17.80 / EURO 14 — GENRE roman SUJETS ABORDÉS histoire des Alpes, randonnée — En librairie le 5 juin 2020 (Suisse et France/Belgique) FORMAT ISBN

Neuf jours pour traverser les

Alpes, 400 millions d’années racontées par un guide illuminé... Un cahier de voyage, témoin d’une randonnée pleine de rebondissement, drôle et

subtile.


154

H ISTOI R E D’U N SOU L ÈV EM EN T

— C’est déjà fini ? — Il y a de très belles histoires qui ne durent que quelques secondes. Le truc, c’est de repérer à partir de quand elles redescendent. — Mais que fais-tu des relations en dents de scie ? — Je ne sais pas. J’ai toujours arrêté en haut de la dent. On dort maintenant. — Il faudra en essayer un autre, alors. Il te reste deux jours. Peut-être pendant la pause de midi ? — Très drôle. Ah, ah. Elle me tourne le dos et se recroqueville dans son drap-sac. — Psst, Magali ! — Quoi ? — Le point culminant, il a culminé haut ?

155

JOU R 6

JOU R 6

PENDA NT LE PETIT DÉJ EU NER, la plaque africaine change brusquement d’avis. Elle commence à remonter vers le nord tout en pivotant sur elle-même. Le guide improvise une collision entre deux piles de tranches de pain. On se représente très bien comment les nappes se chevauchent avec sauvagerie au fond de la mer pour former d’énormes plis subaquatiques. Autour de la table, chacun mesure la portée du soulèvement à venir. — Les Alpes ! s’écrie Esther. Le guide est désolé. — En fait, l’apparition des parties émergées est pour demain. Le crétacée est une période très longue. Il faut tout ce temps à la plaque Africaine pour remonter. — Et ça finit bien ? — Oui, elle finit par remonter. — Non je veux dire le crétacé.


156

H ISTOI R E D’U N SOU L ÈV EM EN T

— Par une extinction de masse. — Tu m’étonnes ! Thierry s’est réveillé dans son lit ce matin. Il rumine. — Ça va toi dis donc ? lui dis-je. Tu as fini par rentrer pendant la nuit ? — Pas très frais aujourd’hui. Devant la cabane, le piquenique du jour nous attend. Je reconnais aussi les matelas sur lesquels nous avons dormi dans la grotte et deux sacs supplémentaires. — Ah, non, pas question. Naturellement, le guide ne fait pas de cas. — Laisse, me dit Amour, une nuit sous tente était prévue dans le programme. — Nous avons deux tentes à trois places, nous dit le guide. Un kilo cent chacune. Celui ou celle qui prend une tente donne son matelas à porter. — Un kilo cent... — Heureusement que tu n’as plus ton gant de hammam. Je prends deux matelas en grommelant. Il me faut un moment pour installer mon sac sur mes épaules. J’ai découvert que si j’en emballe les courroies avec ma polaire, elles me font moins mal. J’ai épuisé tous

JOU R 6

157

les écartements possibles. Je tire de toutes mes forces sur la sangle qui entoure mes hanches. — Pas de sommet ? — Non, pas de sommet, que des pentes douces aujourd’hui, me répond le guide. — C’est quoi pour toi une pente douce ? — Une pente où je peux poser les talons. — Il y a un piège. — C’est un fait que mes fléchisseurs sont très souples. — Ah. Et toi tu dors où ? — J’ai toujours ma tente sur moi. J’en ai besoin entre les randonnées. Cette réponse me laisse songeuse. A-t-il seulement une maison ? — Et pour le café ? Je sens un certain agacement de la part de mes camarades qui lèvent les yeux au ciel. — Pas de panique, Laurence. Le guide ouvre une des poches latérales de son sac et me montre un paquet de vrai café. Il ouvre l’autre. Elle contient une cafetière italienne resserrée à la taille. — Mais je croyais que tu me trouvais pénible ? Je l’embrasserais si j’osais.


SAFARI

Laurence Boissier

L’AUTEURE

Laurence Boissier, née en 1965, vit à Genève. Artiste, auteure, elle est distinguée en 2017 par un Prix suisse de littérature pour Inventaire des lieux (art&fiction, 2015). La même année paraît son premier roman, Rentrée des classes (art&fiction, 2017), qui trouve un immense lectorat et lui vaut le Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne, le Prix Pittard de l’Andelyn et une sélection au Prix du roman des Romands. Son écriture est un genre de yoga, dit-elle : «Dans la succession des contorsions, il y a toujours de nouvelles possibilités d’être au monde.»

Dans un safari typique on peut s’attendre à voir un lion manger une antilope ou un éléphant prendre une douche. Celui que nous propose Laurence Boissier est d’une toute autre nature. On y observe Homo sapiens en proie aux affres du couple, confronté aux complexités du genre et habité par le sens de sa propre importance. L’auteur explore Genève, les fonds marins, les dernières grandes forêts, et bientôt la lune à la recherche d’un ailleurs moins solitaire. Revient-on plus riche d’un safari? Oui, sans doute, répondront les lectrices et les lecteurs de ces courts textes, pour qui les observations précises, vivifiantes et décalées de Laurence Boissier seront peut-être plus efficaces que des images d’antilopes. Écrits pour être lus sur scène, ces textes sont aussi une exploration des langues et sont proposés ici avec une traduction par Daniel Rothenbühler en Berndeutsch, un dialecte helvétique qui ajoutera une touche délicieusement exotique pour le lecteur francophone ; ils retrouvent ainsi le terrain de jeu qu’ils fréquentent depuis 2011 avec le collectif d’auteurs suisses bilingue «Bern ist überall», pour lequel ils ont été créés. Leur publication a été réalisée en collaboration avec la collection «edition spoken script» de l’éditeur lucernois Der Gesunde Menschenversand. — 13 x 18 cm, 180 pages, 252 gr. env. 978-2-940570-62-1 CHF 23 / EURO 17 — Parution avril 2019 En co-édition avec les éditions Der Gesunde Menschenversand FORMAT ISBN

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 85 rue Gabriel Péri F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

Aujourd’hui tout le monde a dix ans de moins. Dix ans de moins autour du Mont-Blanc. Dix ans de moins dans les aéroports. Dix ans de moins au cours de zumba. Si tu n’as pas dix ans de moins, ça te fait tout de suite dix ans de plus. Hüt si aui zäh Jahr jünger. Zäh Jahr jünger am Mont-Blanc. Zäh Jahr jünger i de Flughäfe. Zäh Jahr jünger im Zumba-Kurs. We de nid zäh Jahr jünger bisch, de bisch sofort zäh Jahr euter. Laurence Boissier, extrait de Safari, traduction de Daniel Rothenbühler


ÉMAIL DIAMANT TRENTE-DEUX RÉCITS À GÉOMÉTRIE VARIABLE OÙ IL EST QUESTION DE DENTS Fabienne Radi

© Dorothée Thébert

L’AUTEURE

Fabienne Radi vit à Genève mais est née à Fribourg. Lors de ses études, elle navigue entre géographie, géologie, bibliothéconomie, communication et arts plastiques. De 2004 à 2010, elle dirige avec Carla Demierre et Izet Sheshivari la revue Tissu mélangeant arts plastiques, écriture et autres territoires. Parallèlement, auteur indépendant pour différents supports, elle fabrique des textes, des conférences, des objets, souvent en relation avec la géologie, Roland Barthes et le cinéma, mais pas seulement. Elle a donné un cours sur la représentation du scientifique dans la pop culture de 2010 à 2013 au Collège des Humanités de l’EPFL à Lausanne, et depuis 2008 elle enseigne dans le cadre du master Trans à la HEAD. L’auteure a notamment écrit « Ça prend » en 2013, « Cent titres sans Sans titre » en 2014 et « Oh là mon Dieu » (art&fiction, 2015) et « Holy, etc » (art&fiction, 2018).

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 rue Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

Certains croient qu’il suffit de les montrer tout le temps pour gagner en capital sympathie. D’autres les planquent parce qu’ils sont écrasés de soucis. Quand on les sent c’est qu’il y a un problème. Sans elles on ne mangerait que des yaourts moka et on aurait tous l’accent auvergnat. Si on a les moyens on peut les redresser, les aligner, harmoniser leur forme, raviver leur teinte, les remplacer par de la porcelaine. Lorsqu’on est mort elles peuvent servir encore aux inspecteurs de police et aux archéologues en indiquant l’âge approximatif du corps. Ce livre travaille le motif des dents en convoquant une performeuse anglaise, une nonne belge, Shelley Duvall, Peter Pan, Harry Dean Stanton, l’inventeur du smiley, l’Homme des glaces, David Bowie et une collection de dentistes pour l’aider dans cette tâche. Il pioche dans des faits divers, remanie des biographies, dépiaute des objets trouvés, s’interroge sur le sens caché d’anecdotes, teste la poésie de salle d’attente. Si on n’a pas de doigts, on peut tourner ses pages avec les dents. — COLLECTION ShushLarry COUVERTURE Vincent Kohler FORMAT 17 x 11 cm, env. 144 pages ISBN 978-2-940570-94-2 CHF 17.80 / EURO 14 — GENRE micro récits SUJETS ABORDÉS jeu de langage, pop culture, monde de l’art RAYON SUGGÉRÉ EN LIBRAIRIE écrit d’artiste — En librairie le 5 juin 2020 (Suisse et France/Belgique)


livres d’artistes

de Fabienne Radi chez art&fiction Genres : essai, histoires courtes Sujets abordés: art, femmes artistes, Flannery O’Connor — FORMAT 17 x 11 cm, 120 pages ISBN 978-2-940570-40-9 CHF 14.90 / EURO 12 — Parution juin 2018

«Fabienne Radi, à lire sans modération.»

Arnaud Laporte, La dispute, France Culture

«Ses textes sont drôles, élégants, légers….» Isabelle Rüf, Le Temps

«Le journal de bord d’une, jeune femme dérangée par l’incongruité de la vie quotidienne….» Christian Bernard, Le Courrier

FORMAT

17 x 11 cm, 76 pages

ISBN 978-2-940377-92-3 CHF 14.90

/ EURO 12 — Parution avril 2015

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 rue Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

Dans ce livre on croise des breaks Volvo, des chefs indiens, des kangourous, l’inventeur du velcro, une saucisse au chou, mais également Burt Lancaster en slip de bain, Paul Newman en

professeur de géologie ou Konrad Lorenz parlant à ses oies.

Tout ça avec de l’art qui entre par une porte et ressort par une autre en arrière-plan.




HOLY, ETC. Fabienne Radi

Dans ce livre, on croise du chocolat Sprüngli, de vieux manoirs, des secrétaires, un écureuil ahuri, des cumulonimbus, mais également Céline Dion qui fait le grand écart avec sa voix pendant qu’un iceberg coule un paquebot. Tout ça avec de l’art qui entre par une porte et ressort par une autre en arrière-plan.

L’AUTEURE

Fabienne Radi vient de Fribourg et vit à Genève. Elle a navigué entre géographie, géologie, bibliothéconomie, communication et arts plastiques. L’artiste fabrique des textes, des conférences, des objets, souvent en relation avec la géologie, Roland Barthes et le cinéma, mais pas seulement. Fabienne Radi a également dirigé avec Carla Demierre et Izet Sheshivari, de 2004 à 2010, la revue « Tissu » mélangeant arts plastiques, écriture et autres territoires. Depuis 2008, elle enseigne à la Haute Ecole d’art et de design (Head-Genève) depuis et au Collège des Humanités de l’EPFL (Lausanne) depuis 2010. L’auteure a notamment écrit « Ça prend » en 2013, « Cent titres sans Sans titre » en 2014 et « Oh là mon Dieu » en 2015.

Dix-neuf histoires courtes qui oscillent entre fiction et essai, soit : des histoires de briques et de perceuses, une évocation de Flannery O’Connor et de son sens de l’humour très particulier, une digression sur les portes fermées, une fiction basée sur la ressemblance d’une amie avec Samantha du feuilleton Ma sorcière bien-aimée et une interprétation d’une œuvre de l’artiste Joëlle Flumet basée sur le principe de la sérendipité. — Genres : essai, histoires courtes Sujets abordés: art, femmes artistes, Flannery O’Connor — FORMAT 17 x 11 cm, 120 pages ISBN 978-2-940570-40-9 CHF 14.90 / EURO 12 — Parution juin 2018

«Fabienne Radi, à lire sans modération.»

Arnaud Laporte, La dispute, France Culture

«Ses textes sont drôles, élégants, légers….» Isabelle Rüf, Le Temps Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 85 rue Gabriel Péri F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 784 08 69 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

«Le journal de bord d’une, jeune femme dérangée par l’incongruité de la vie quotidienne….» Christian Bernard, Le Courrier


CO U EN VER TR TU AVA RE IL L’AUTEURE

Carla Demierre, née en 1980, a fait des études d’art à Genève. Elle collabore régulièrement avec des artistes pour des projets éditoriaux et musicaux (pièces sonores, lectures arrangées) et a codirigé la revue Tissu avec Fabienne Radi et Izet Sheshivari entre 2004 et 2010. Elle a publié des recueils de poésies aux éditions Héros-Limite (Avec ou sans la langue ?, 2004 et Autoradio, 2019) et une fiction chez Léo Scheer (Ma mère est humoriste, 2011). Depuis 2012, elle enseigne l’écriture à la head à Genève.

QUI EST LÀ ? & AUTRES HISTOIRES

Carla Demierre

Treize courts récits ayant en commun la voix humaine, sa captation et sa diffusion, pour autant de situations, de personnages, de nature et d’époques foncièrement différentes. Une matière première entièrement sonore qui ne manquera pas d’éveiller des images, des références probablement cinématographiques chez le lecteur, de Fitzgeraldo de W. Herzog à Sexe, mensonges et vidéo de S. Soderbergh. En quelques pages, nous passons du bord de l’Orénoque en compagnie d’un ethnomusicologue cherchant à capter les chants de chamanes amérindiens à l’usage domestique d’une caméra vidéo au début des années 1990, témoin bancal et comme à contre-jour de l’intimité et de la vie sociale d’une mère et de sa fille. Les voix traversent l’espace-temps et la bandeson de Carla Demierre qui a enregistré et fixé treize impulsions médiumniques / magnétiques / électriques en autant de formes textuelles indépendantes. — COLLECTION ShushLarry FORMAT 17 x 11 cm, env. 168 pages ISBN 978-2-940570-92-8 CHF 14.90 / EURO 12 — GENRE textes brefs SUJETS ABORDÉS monde sonore, l’appareil enregistreur, jeu de langage — En librairie le 5 juin 2020 (Suisse et France/Belgique)

13 pièces hétéroclites

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 44 rue Auguste Poullain F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch +41 (0)21 625 50 20 | +41(0)79 651 24 44 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

pour raconter tout ce qui se passe quand on enregistre une voix, la conscience qu’on a de l’enregistrement, le rapport aux machines et le jeu avec l’archive.



11,5 x 16,5 cm / Suisse

Parution :

pages /

/ isbn

/ Imprimé et relié en

20

diffusion

éditions d’autre part info@dautrepart.ch

24, rue de la Poterie www.dautrepart.ch

CH - 1202 Genève


LACHAUDE STEPHANE BOVON Quatrième volume de la décalogie gérimontaise, Lachaude nous entraîne sur les pas de Gesim Ruchet dans les rues sordides du Loch et de Lachaude. A la recherche du commissaire Rodal qui sait tout sur le meurtre de son père, Gesim se perd dans le labyrinthe métaphorique et réel de la plus grande ville du monde. Il y croisera un garagiste artiste, un puissant éditeur, la reine de la nuit, une journaliste tenace et des Mennonites enragés.

9 782940 522835

Dans les marges du récit principal, ajoutant une dimension au labyrinthe, un livre dont vous êtes le héros cosmique guide le lecteur dans les recoins les plus insoupçonnés de la psyché du narrateur et révèle, si le héros ne meurt pas, les clefs de sa dystopie. Gérimont est un monde qui a vu le niveau de la mer s’élever de mille mètres. Il est naturel, dès lors, que Lachaude fasse mille pages. Lachaude est accompagné d’une centaine de pages illustrées ou iconographiquement séquencées. Edition unique, 600 exemplaires.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-­1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com

Sur l’auteur : Stéphane Bovon est sûrement l’éditeur, écrivain, performeur, comptable, professeur d’anglais, dessinateur de bd, agent double au service de l’Internationale Popomoderne, métathéoricien de l’ellipse, le plus éclectique qui soit. Fondateur des éditions Castagniééé puis de Hélice Hélas, il mène depuis sa naissance un projet alchimique de réunion des grands esprits et de réinvention du monde. Il a lancé le programme d’une saga dystopique en dix volumes (et plus si affinité): Le Cycle de Gérimont. — Collection : Cavorite et calabi-­yau Genre : roman polyphonique et dédaléen, livre dont vous êtes le héros, bande dessinée Sujets abordés : univers parallèle, quête initiatique, postmodernité (mort de la) — Format 17x22 cm, 1000 pages ISBN 978-­2-­940522-­83-­5 CHF 40/EUR 30 Parution mars 2020


GERIMONT (2e édition) Stéphane Bovon (Préface de Pierre Yves Lador) Gérimont vit en paix entre les montagnes et la mer. Tout y est réglé par un système utopique et bienveillant. Le vernis se craquelle lorsque Sybukur Kohli, le typographe des Presses de Gérimont, est retrouvé assassiné.

9 782940 522569

De Lachaude, la grande capitale babylonienne, le commissaire Rodal débarque et mène l’enquête. Il apprend à connaître les principaux acteurs de la société gérimontaise : Borim Estoppey, directeur du quotidien indépendant du pays, et son ennemi juré, le roi de Gérimont Louis Moray. Il y a aussi Shriptar Ruchet, auteur de bande dessinée, Epidam Regamey, le paysan chaman, et Shpuzake, la belle réceptionniste. L’enquête révèle que certains ont des secrets, d’autres se transforment en arbres ou sont vus la nuit, couverts de sang, d’autres encore font des cérémonies inquiétantes au milieu de menhirs. Le commissaire Rodal parvient à résoudre l’affaire et réunit tout le monde pour dire qui sont les coupables. Puis il repart, avec le sentiment du devoir accompli. Entre-temps, Shpuzake disparaît et Shriptar est assassiné.

Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 1279 Chavannes-de-Bogis (Suisse) Tél.: ++41 22 960 95 10 commande@servidis.ch www.servidis.ch Représentant : Philippe Berger Diffusion France, Belgique, Canada : R-Diffusion 16 rue Eugène-Delacroix, 67200 Strasbourg (France) Tél.: ++33 965 29 35 98 manu.locatelli @ r-diffusion.org www.r-diffusion.org Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com bd@helicehelas.com www.helicehelas.org

Sur l’auteur : éditeur, écrivain, performeur, comptable, professeur d’anglais, dessinateur de bd, agent double au service de l’Internationale Popomoderne, métathéoricien de l’ellipse, Stéphane Bovon mène depuis sa naissance un projet alchimique de réunion des grands esprits et de réinvention du monde. En 2013, il a lancé le programme d’une saga dystopique en dix volumes, Le Cycle de Gérimont. — Collection: Cavorite et Calabi-Yau

— Format 13.5 x 19 x 25 mm, 300 pages ISBN 978-2-940522-56-9 CHF 28.00 / EUR 22.00 Parution 1er octobre 2017


Stéphane Bovon

Diffusion France, Belgique, Canada :

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com bd@helicehelas.com www.helicehelas.org

— Collection: Cavorite et Calabi-Yau

— Format 13.5 x 19 x 25 mm, 3 ISBN EUR 22.00

pages


ÉDI TI O N S L U R L U R E 7 rue des Courts Carreaux – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net

VISUEL PROVISOIRE

PARUTION JUIN 2020

L’AUTRE JOUR Milène Tournier Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 14 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 88 ISBN : 979-10-95997-26-9

> Une nouvelle voix à suivre > “Une écriture majeure” selon François Bon > “Une poésie directe, brute, d’une évidence désarmante”, Guillaume Lecaplain, Libération LE LIVRE L’écriture de Milène Tournier ne souffre ni borne(s) ni contrainte(s) ; en vers ou en prose (parfois en mêlant les deux), elle cherche, tente, explore, “explose” (François Bon) grammaire et syntaxe avec talent et virtuosité. Dans L’autre jour, son second recueil, son écriture évoque à la fois la perte (de l’enfance, de l’amour), la disparition (de la nature, du silence), la peur (de la mort) mais aussi la beauté simple des choses vues et /ou vécues et le recours que les hommes sont toujours les uns pour les autres dans ce “fabuleux d’exister”.

L’AUTEURE Milène Tournier est née en 1988. Elle est docteure en études théâtrales de l’université Sorbonne Nouvelle et écrit des œuvres de théâtre et de poésie. Elle a publié aux édiDIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


tions Théâtrales en 2018 Et puis le roulis (théâtre), en 2019 Nuits (roman) aux Éditions La Ptite Hélène. Son premier recueil de poésie, Poèmes d’époque, a paru en novembre 2019 dans la collection « Polder » de la revue Décharge, préfacé par François Bon, qui écrit à son propos : “Pour moi c’était d’évidence. On avait affaire là à une écriture majeure.” Milène Tournier s’intéresse également à la littérature en lien avec les arts numériques, et élabore notamment des poèmes-vidéos diffusés sur Youtube (https://www.youtube. com/channel/UCiGj9AbLGsbPr4azkClDWfA ). Elle participe, en 2019-2020, au programme de résidences d’écrivains de la Région Îlede-France.

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


Poèmes vus C’est l’après midi des rues qui ne mènent plus aux magasins, les petites enfilades de cordonnier, boulanger, supermarché et vitrier, mais passent entre les maisons, directement presque entre les cuisines et les grandes portes de garages. On est dans la patience profonde des rues résidentielles qui attendent, ce soir, le retour des voitures. On est sous l’univers et dans l’éternité des rues résidentielles, sans y avoir de maison et avec des airs alors de cambrioleuse, de qui vient repérer, comme viennent dans les quartiers résidentiels les agents immobiliers spécialisés quartiers résidentiels, un sandwich dans le sac et l’appareil au cou, et s’ils revenaient le soir, ils ne reconnaîtraient plus les maisons résidentielles qu’aujourd’hui, ils ont, entre douze et seize, longuement photographiées, comme s’animent la nuit, dans les salles de musées du monde, une à une toutes les figures de Hopper, et cette surprise-là, qu’on les entend éternuer. Vieille mémoire, murs hauts, jeune front ! L’annonce SNCF jusque dans les rues d’autour, Comme carillon de clocher d’avant, et être dans son lit. L’air est déjà chaud du matin, qui s’enroule. La ville désormais est liquide qu’on avait jusque là fait tenir debout, avec des rigidités d’allumettes derrière chaque chose parce qu’on n’était pas encore prête. Des pas, chaussures par deux, sans la silhouette. Un oiseau insiste, on ne comprend pas. La ville un grand volet chaud. Une respiration d’arbre qui s’anime on dirait du dedans, d’autre chose que du vent. Des travaux, scie et perceuse. La belle bâtisse en vieilles pierres équilibre son silence et ses fenêtres. Les travaux, scie et perceuse, se sont tus, on ne les a pas entendus finir. L’approche lente d’un avion. Le siècle à venir et ce qui restera, du matin au volet chaud. J’ouvre les yeux. Le bout d’une grue qui dépasse. Du ciel. Des lampadaires blancs, leur tête de nonne contemporaine. Le dos d’une camionnette. L’arbre qui respirait. Ma propre ombre. Exercice alerte intrusion L’élève autiste Veut d’abord remettre dans le bon ordre ses crayons. J’ai tellement envie d’éclore. A dit ce matin dans son miroir la dame de cinquante ans et c’était peut-être la phrase la plus triste du monde, celle aussi avec le plus, encore, d’espoir. Si Notre-Dame s’effondre -murmure le tailleur de pierres Ce sera vers l’intérieur, Comme on s’agenouille.


ÉDI TI O N S L U R L U R E

VISUEL PROVISOIRE

7 rue des Courts Carreaux – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net

PARUTION JUIN 2020 Yannick Torlini

L’EAU Yannick Torlini

L’eau Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 14 euros

l

Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 80 ISBN : 979-10-95997-28-3

LE LIVRE Yannick Torlini a inventé le terme de “malangue” pour définir le caractère expérimental de son écriture, une écriture toujours en quête de nouvelles formes. Son nouveau livre le démontre. Par le prisme d’une forme géométrique forte, un carré (forme statique – en photographie par exemple), en l’occurence ici un carré typographique, le poète propose une série de variations autour de l’eau, symbole de vie, de mouvement, de fluidité. Ici, sa poésie se fait tantôt contemplative, tantôt méditation métaphysique, réflexion sur le temps, l’Être et l’agir.

L’AUTEUR Yannick Torlini est né en 1988 à Nancy. Il a déjà publié Âprès aux éditions Lurlure (2018), qui fut sélectionné pour le Grand Prix de Poésie de la SGDL 2019. Parmi ses titres parus chez d’autres éditeurs, citons : La nuit t’a suivi (éditions Isabelle Sauvage), Seulement la langue seulement (Dernier télégramme), Rien(s) (Al Dante), Tu voudrais ton corps avancer (éditions Derrière la salle de bains), Nous avons marché (Al Dante)... Il publie également régulièrement en revues : Doc(k)s, Contre-allées, Boxon, Place de la Sorbonne, Dissonances... DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr



ÉDI TI O N S L U R L U R E 6 chemin des Poissonniers – Boîte n° 221 – 14000 Caen tél. 06 78 54 53 82 – contact@lurlure.net – www.lurlure.net

PARUTION JUILLET 2018

ÂPRÈS Yannick Torlini Genre : POÉSIE Prix : 17 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 110 ISBN : 979-10-95997-08-5

9 791095 997085 > LE LIVRE Qu’est-ce que “l’écrire” à l’heure où les mondes s’effondrent ? “Tenir”, grâce à une parole, serait-ce encore imaginable à l’heure des désastres et des résignations ? Ou peut-être faudrait-il seulement accepter, phrase après phrase, ce “rien” qui restera, et seulement cela. Trois textes dans lesquels Yannick Torlini continue d’explorer, à sa manière radicale et mélancolique, sa “malangue”.

L’AUTEUR Né en 1988 à Nancy. Poète et explorateur de la malangue. Il a déjà publié : La nuit t’a suivi (éditions Isabelle Sauvage), Seulement la langue seulement (Dernier télégramme), Tout tient (éditions Littérature mineure), Rien(s) (Al Dante), Tu voudrais ton corps avancer (éditions Derrière la salle de bains), Nous avons marché (Al Dante), Camar(a)de (éditions Isabelle Sauvage), Tandis que (éditions Derrière la salle de bains). Participe à des revues : Doc(k)s, Ouste, N47, Mouvements, ATI, Contre-allées, Art matin, Boxon, Phoenix, Place de la Sorbonne, Dissonances...

DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


Éditions du Canoë

2020

5 juin

Sylvie-E. Saliceti

Genre : Poésie Format : 12 x 18,5 cm Avec une gouache de Sophie Grandval 80 p. 13 € I.S.B.N. 978 249 0251 186 Ancienne avocat auprès de la Cour d’Appel d’Aixen-Provence, Sylvie-E. Saliceti se consacre depuis plusieurs années à écrire. Outre ses contributions à diverses anthologies et revues, elle a publié en volumes : Je compte les écorces de mes mots, Éditions Rougerie, postface de Bruno Doucey, 2013 (Une dizaine de notes de lecture ont été écrites à propos de cet ouvrage, notamment celles de Jean-Michel Maulpoix, Sabine Huynh, Lucien Noullez, Nicolas Rouzet, Pierre Kobel, Lucien Wasselin …)

bleu s’efface, le noir gagne, la parole bavarde pèse sur les poumons, peu à peu il s’agit de se taire, les mots se comptent avec l’air et l’économie des gestes. Au début la profondeur enivre. Celui qui est descendu vers ce non-lieu vagabonde à demi-vivant corail, sa respiration devient courte, il est aspiré par l’ivresse de la plongée. D’emblée le monde sous-marin propose un brouhaha aux sons étouffés, une parole grisante, peu audible, puis imperceptiblement l’eau s’impose comme le maître. » Sylvie-E. Saliceti plonge en apnée au cœur des ténèbres pour rejoindre le battement obsédant d’un tempo, celui de son propre cœur.

Et quand tu écriras, Éditions La Porte, 2015. Couteau de lumière, Éditions Rougerie, Préface de Marc Dugardin, 2016. La voix de l’eau, Éditions de l’Aire, Suisse, 2017. Il a neigé à travers les toits, Brève liturgie pour Ficaghjola, Récit, A Fior di Carta, 2019.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


C’est le mythe des corailleurs. Assis sur des souches, au centre de la place noire de la mer, ils mâchent leurs feuilles de haschich avec des dents cariées, des lèvres fendues, endurant la vie misérable des canots sans éclat, à la coque écaillée, sur lesquels on dort et se nourrit de fromage, d’oignons, et du vin le plus épais. Ce peuple dans les barques est là, à tirer ses maisons flottantes lestées des croix de Saint-André, évoluant sur le sable ― de la péninsule hispanique jusqu’à l’ancienne Perse, le long des routes de la mer Tyrrhénienne. Mirage au sommet de la haute mer des dunes, entre le ciel et l’eau indifférenciés : les pêcheurs marchent. Vent debout contre le silence des étoiles. Ils disparaissent puis réapparaissent, visage dans un voile. Dans ce désert sombre, les pupilles et les lèvres de métal brillent. Les ombres hantent la crête. Les mains rugueuses jettent des filets sur l’océan abyssal, et les filets attrapent des oiseaux. Les sambouks se suivent ainsi que des caravansérails en descendant la piste. Les hommes se taisent. Seul parle celui qui ouvre la marche, avec les mots durs des éclats de pyrite dont les cônes constellent la montagne. La lumière du langage icir s’est retirée.

p. 11 Les papillons de Kracov 18 01 2020

Quand nous ne lirons plus les livres sous la me


Éditions du Canoë

2020

5 juin

Nathalie Georges-Lambrichs

Genre : Poèmes Format 12x 18,5 cm Postface de Ginette Michaux Tempéras de Claude-Luca Georges I.S.B.N. : 978-2-490251-19-3 48 p. 12 €

« Au-dessus de la page, un poème. En bas, un autre. Entre les vide, énergie, par la grâce desquels lettres et images des haïkus scintillent souplement entre elles, s’enlacent, sans se ressem-

Nathalie Georges-Lambrichs, en marge de son intérêt pour la psychanalyse dont témoigne sa chronique dans Lacan quotidien, elle a publié :

qui rebondissent en « libres reprises » inachevées, pour toucher par un autre bord l’obscur sans nom que le mot passionnément désire serrer. »

Sigmund Freud, sa vie son œuvre, aux éditions Frédéric Birr, Paris 1984. Nathalie Georges, Quatorze poèmes, éditions de La Différence, Paris, 1988. Nathalie Georges, Sonnets dispars, éditions de la Différence, Paris, 1993. Nathalie Georges-Lambrichs, avec Daniela Fernandez, L’homme Kertész, Variations psychanalytiques sur le passage d’un siècle à un autre, ouvrage collectif paru aux éditions Michèle, avec une préface de Clara Royer, Paris, 2013

Extrait de la postface de Ginette Michaux : « Que votre lecture soit lente. »

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.