Catalogue général - Premier Semestre - Serendip-Paon

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Éditeurs diffusés & distribués 3 fois par jour 3œil Adverse À pas de Loups À plus d’un titre ARP2 Art&fiction Éditions Autonomes Une Autre Image La Boucherie Littéraire Le Calicot Éditions du Canoë Centre de Recherches Périphériscopiques Le Chineur La Clé à molette Cosmografia La Criée - Centre d’art contemporain Éditions D’autre part Dédales Densité Deux degrés Le Diplodocus L'Égouttoir EUROPAN France

Éditions Excès Fidèle éditions Le Feu Sacré Fotokino Éditions des Grands Champs Hécatombe Hélice Hélas éditeur Icinori Éditions Insula ISBA Éditions Jou Gonzaï éditions Harpo & Kus comics L’Âge d’Homme Éditions du livre Les Lisières Lurlure éditions Les Mains Sales Martine’s MKF Ouïe/Dire Les Petites bulles Pétrole Éditions Polystyrène

Poster Tribune Première Pression à Froid Répliques Revue Les saisons La Robe noire Samandal Serious Publishing Solo ma non troppo Stripburger Sun/Sun Surfaces Utiles The Hoochie Coochie L’Atelier du Tilde Trainailleur Éditions Trente-trois morceaux UV éditions Éditions La vie moderne Voce Verso Winioux Warm Zeug Zinc


Paon diffusion et SERENDIP-­‐livres s'engagent à vos côtés, dans un élan de solidarité et de coopération au sein de la chaîne du livre. Non seulement nous supprimons tous les offices de nouveautés initialement prévus au printemps 2020 mais nous allégeons fortement les programmes de parutions de l'automne 2020. Avant cela nous souhaitons laisser aux partenaires libraires le temps de l'organisation et de la respiration. Par ce geste, nous les encourageons à ne pas sacrifier les ouvrages parus au premier trimestre 2020 présentés ci-­‐dessous (augmentés d'une série d'article de presse et de vidéos) et à les présenter durablement dans le respect du travail fourni par les éditeurs comme par les représentants. Nous espérons vivement que ce message sera entendu, alors que nous tentons dans ce contexte inédit d’asseoir une nouvelle fois la particularité de structures comme les nôtres, à la fragilité certaine, mais aux valeurs fortes.

Les équipes de Paon diffusion & SERENDIP-livres

SERENDIP Livres 10, rue Tesson 75010 PARIS contact@serendip-livres.fr Tél. : 01.40.38.18.14 https://serendip-livres.fr

Paon diffusion 44 rue Auguste Poullain 93200 SAINT-DENIS paon.diffusion@gmail.com Tél. 06.71.31.20.40 /+41 78 897 35 80 https://paon-diffusion.com


jeunesse


La belle échappée Nouveauté mars 2020

Maylis Daufresne & Magali Dulain Alors qu’Alice rencontre un adorable petit chat sauvage, il est malheureusement déjà l’heure d’aller se coucher. Accompagné des animaux de la forêt, le chaton va aider Alice à s’évader de sa chambre pour lui faire découvrir les mystères de la nuit. Elle escalade alors les arbres avec l’écureuil, dégringole les talus à la suite du loup, embrasse la lune et, surtout, respire la nuit. Puis c’est au tour du chaton d’entrevoir l’univers d’Alice, d’être cajolé, porté de bras en bras, jusqu’au soir où, tous les deux pour nourrir leurs rêves.

20 x 25 cm 32 pages ISBN 979-10-94908-16-7 13,50€ À partir de 5 ans Sortie prévue le 6 mars

C’est la fin de la journée. Alice est assise sous un arbre, tout près de la forêt. Elle a tressé une couronne de feuilles pour son ours et rempli son seau de fraises sauvages. Elle devine le chaton qui l’observe, caché derrière les buissons. Elle tend la main vers lui, espérant l’attirer... Mais une voix appelle. C’est sa maman qui crie : – Alice ! La nuit tombe ! Rentre à la maison maintenant ! Elle lève les yeux vers le ciel et soupire. La nuit s’approche à petits pas...

le diplodocus 94E rue Basse 30260 Liouc www.le-diplodocus.fr floriane@le-diplodocus.fr 06 88 30 62 02

En inversant les rôles - le chaton mignon veut ramener l’enfant chez lui - Maylis Daufresne accompagne les enfants dans la découverte d’une nuit sans peurs et enchantée par le plaisir de dévoiler les secrets de la nuit. Un album gai et mystérieux, où l’univers coloré de Magali Dulain illumine l’ombre et où l’on embrasse l’inconnu avec bonheur. À lire à la belle étoile.

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Thèmes : • aventure • animaux • forêt • indépendance • nuit

Maylis Daufresne, autrice Bibliographie sélective : Boléro et Musette éd. Magellan Amath et Lwas éd. du Jasmin Magali Dulain, illustratrice Bibliographie sélective : Où tu lis toi ? éd. Didier jeunesse Louise éd. L’étagère du bas

La nuit s’est à présent entièrement déployée sur le bois. Il y a pourtant une grande lumière là-bas. Dans une large clairière, un feu danse joyeusement. Il se tient là un conseil étonnant. Le renard, la biche, le lapin, le loup, le hibou et l’écureuil regardent gravement le chaton qui, tout intimidé, prend la parole : – Cette petite fille, celle qui habite dans la maison près de la forêt... C’est injuste, elle ne peut pas entrer dans les bois quand elle veut ! Pour une fois, laissez-moi l’aider à s’échapper de cette maison ! Elle est siiii mignonne !

Diffusion & Distribution Serendip-livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01.40.38.18.14 gencod dilicom : 3019000119404




Voir la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=HzGMPrtAymE&feature=emb_logo


Mamie, ça suffit ! Marie Colot et Françoise Rogier Genre : Album A par r de : 4 ans Prix : 15,50 € Format : 23 x 29 cm 40 pages Sor e : 6 Mars 2020 ISBN : 9782930787596

Ce soir, mes parents sont de sor e. Et j’aime pas ça. Du tout du tout. Parce que quand ils sont pas là, c’est Bobonne qui vient me garder. Et, même si je la surveille, elle fait plein de bê-­‐ ses ! Et c’est toujours moi qui doit payer les pots cassés. L’histoire décalée d’une grand-mère turbulente comme pas deux… et de son pe t-fils complète-­‐ ment dépassé.

Enseignante de forma on, Marie Colot publie en 2012 son premier roman, sélec onné pour plusieurs prix des lecteurs jeunesse. Depuis, elle écrit avec un plaisir renouvelé pour les adolescents et les plus jeunes. Elle a notamment publié En toutes le res et Dans de beaux draps chez Alice Jeunesse. Elle vit en Belgique Françoise Rogier a suivi des études de Communica on graphique à l’ENSAV de la Cambre. En tant qu’autriceillustratrice, elle publié Les contes de A à Z, Un tour de cochon (sélec on prix Versele 2016), Rose cochon, Pi-­‐ co … Tous par s ? et La bonne place chez A pas de loups. Elle vit à Bruxelles.

Edi on A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribu on Serendip — Livres • 10 rue Tesson • 75010 Paris • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr



SORTIE EN LIBRAIRIE : mars 2020

La photo

ILLUSTRATRICE: Theresa Bronn AUTEUR : Susie Morgenstern DOMAINE : JEUNESSE GENRE : album THÈMES : séparation avec les parents, le manque, objet de transfert, nounou, humour

ISBN : 979-10-93960-19-7 CLIL: 3730 PRIX : 14,90 euros NOMBRE DE PAGES : 24 FORMAT : 19,4 x 27,3 cm

ACCROCHE : -La collection s’adresse aux enfants à partir de 2 ans. -Les histoires sont drôles et tendres. -Un livre qui donnent des outils aux enfants pour bien grandir.

LE PROJET DE LA MAISON D’ÉDITION : proposer des ouvrages installant dans l’esprit des enfants qu’un livre est plein de surprises. Participer à la formation de l’oeil des enfants, favoriser leur décryptage des images, les valoriser en tant que lecteurs et développer leur imaginaire. Des livres écolos, poétiques, tendres, drôles et solidaires. LA COLLECTION D’ALBUM / ARGUMENTS DE VENTE : -La collection s’adresse aux enfants à partir de 1 ou 2 ans, selon les livres. -Les histoires sont drôles et tendres. -Ce sont des histoires qui donnent des outils aux enfants pour bien grandir. QUATRIEME DE COUVERTURE : Yona est triste, ses parents sont partis pour deux jours et la petite croco reste seule avec la nouvelle nounou. Yona tourne en rond, elle boude, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une photo de sa maman. Le sourire lui revient alors. Elle ne quitte plus la photo : elle mange avec, elle dort avec, elle fait tout avec. Jusqu’à ce que... À QUI CONSEILLER LE LIVRE : -aux personnes qui cherchent un album très tendre et poétique pour partager un beau moment de lecture. -aux enfants, aux bibliothécaires, aux professeures des maternelles et aux professeur des écoles primaires. L’ILLUSTRATRICE : Née aux Etats-Unis, Theresa Bronn est diplomée en Histoire de l’art et en Français à l’université au Texas, et en illustration à l’ École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, où elle découvre la photographie narrative qui sera un médium important dans son travail. Elle vit à Nice et publie chez des éditeurs tels La Martinière Jeunesse, Thierry Magnier, Rouergue, Jasmin, L’école des Loisirs... Les petites bulles éditions. L’AUTEURE : Susie Morgenstern est née le à Newark dans l’État du New Jersey. Elle est l’auteure de nombreux merveilleux livres pour la jeunesse. Elle vit à Nice et fait parfois des livres avec son amie Theresa. À CÔTÉ DU LIVRE : La maison d’édition propose sur son site www.lespetitesbulleseditions.fr : - Des coloriages, des masques que l’illustratrice a dessiné spécialement pour les enfants. ( Ils sont téléchargeables librement sur le site de la maison d’édition, partie coloriage. ) - Une vidéo dans laquelle illustratrice et l’auteure présentent leur travail et leur démarche.

contact@serendip-livres.fr // 10, rue Tesson- 75010 Paris Gencod pour DILICOM: 3019000119404 // www.serendip-livres.fr




SORTIE EN LIBRAIRIE : mars 2020

Du loup ou du cochon ILLUSTRATRICE: Ana Gomez AUTEUR : Juliette Vallery

DOMAINE : JEUNESSE GENRE : album THÈMES : conte détourné, petit cochon, loup, le chaperon rouge, humour.

ISBN : 979-10-93960-20-3 CLIL: 3730 PRIX : 14,90 euros NOMBRE DE PAGES : 24 FORMAT : 19,4 x 27,3 cm

ACCROCHE : -La collection s’adresse aux enfants à partir de 2 ans. -Les histoires sont drôles et tendres. -Un livre qui donnent des outils aux enfants pour bien grandir. LE PROJET DE LA MAISON D’ÉDITION : proposer des ouvrages installant dans l’esprit des enfants qu’un livre est plein de surprises. Participer à la formation de l’oeil des enfants, favoriser leur décryptage des images, les valoriser en tant que lecteurs et développer leur imaginaire. Des livres écolos, poétiques, tendres, drôles et solidaires. LA COLLECTION D’ALBUM / ARGUMENTS DE VENTE : -La collection s’adresse aux enfants à partir de 1 ou 2 ans, selon les livres. -Les histoires sont drôles et tendres. -Ce sont des histoires qui donnent des outils aux enfants pour bien grandir. QUATRIEME DE COUVERTURE : Tard dans la nuit, le Petit-Cochon vient frapper à la porte de Loup-Gris. - Reviens demain, dit Loup-Gris, je n’ai pas faim. Mais le Petit-Cochon insiste : « je viens m’installer chez toi, je veux devenir un loup, comme toi et effrayer les enfants.» - Les enfants ? Non, non, non, dit Loup-gris, pas les enfants. Suis-moi et tu comprendras. Et il lui présente Suzeron Chaperon... À QUI CONSEILLER LE LIVRE : -aux personnes qui cherchent un conte détourné pour partager un beau moment de lecture et rire. -aux enfants, aux bibliothécaires, aux professeures des maternelles et aux professeur des écoles primaires. L’ILLUSTRATRICE : L’ILLUSTRATRICE : Ana Gomez a étudié les beaux-arts à Salamanque, Canterbury, Milan et travaille comme illustratrice depuis 5 ans. Elle travaille pour SM, scolastiques, Sterling, NubeOcho, Les petites bulles éditions et adore son métier ! Elle est l’illustratrice des Pikas-chasseurs de trésors et y ‘a des (re) loups partout !! chez les petites bulles éditions. L’AUTEURE : Juliette Vallery vit près de Toulouse, en bord de Garonne. Auteur d’albums et de romans jeunesse publiés chez Albin Michel, Actes Sud, Amaterra... Elle est aussi rédactrice en chef du magazine J’apprends à lire. Elle est l’auteure de Potiron et Petite Ourse chez Les Petites Bulles Editions. À CÔTÉ DU LIVRE : La maison d’édition propose sur son site www.lespetitesbulleseditions.fr : - Des coloriages, des masques que l’ illustratrice a dessiné spécialement pour les enfants. ( Ils sont téléchargeables librement sur le site de la maison d’édition, partie coloriage. ) - Une vidéo dans laquelle illustratrice et l’auteure présentent leur travail et leur démarche.

Lien : Voir la Vidéo contact@serendip-livres.fr // 10, rue Tesson- 75010 Paris Gencod pour DILICOM: 3019000119404 // www.serendip-livres.fr



Et puis l’eau se mit à clapoter. Une ombre remonta jusqu’à la surface. Une ombre avec des reflets argentés. Nukka se pencha sur le trou et poussa un cri :

– Regarde Ours ! Quel drôle de poisson !

Ours s’approcha un peu. Mais le poisson regarda Nukka, juste Nukka, et se mit à lui parler :

– Si tu me mets dans ton seau, je te montrerai quelque chose de magique.

Les étoiles ne dormaient pas encore, mais Nukka et Ours étaient déjà dehors. Nukka expliqua :

– Tu vois, le poisson doit être un peu endormi pour se laisser pêcher...

Nukka regarda Ours :

– Ours, mets Poisson dans le seau, s’il te plaît.

Ours était d’accord. Comme c’était lui le plus fort, il portait la canne et le seau plein d’eau. Il faudrait trouver assez de poisson pour préparer le repas. Puis Ours et Nukka iraient jouer un peu dans la neige... peut-être faire des glissades ? Assis devant le trou, la ligne dans l’eau, ils devaient attendre maintenant. Attendre que le poisson morde...

Ours était d’accord.

Il plongea ses pattes dans l’eau, saisit Poisson et le mit dans le seau.

– Regarde, dit Poisson à Nukka.

De sa bouche ouverte sortit un millier d’étoiles transparentes qui s’envolèrent dans les airs comme des bulles de savon. Nukka battit des mains :

Ours s’était mis tout contre Nukka pour la réchauffer, en espérant que le soleil, si loin et si pâle, paraisse... Comme c’était lui le plus fort, il tenait la canne et se préparait à tirer très fort si un poisson mordait.

– Oh ! C’est merveilleux ! N’est-ce pas, Ours ?

Ours était d’accord et il leva la tête vers ces étoiles qui brillaient...

Le lendemain matin, les étoiles ne dormaient pas encore, mais Nukka et Ours étaient déjà dehors. Nukka courait devant, les cheveux dans le vent, trop pressée de retrouver Poisson et ses merveilles. Elle courait si vite qu’elle eut trop chaud une fois assise devant le trou. Alors Ours ne se mit pas tout contre elle pour la réchauffer. Nukka n’attendit pas longtemps. Une ombre remonta du fond de l’eau jusqu’à la surface.

– Regarde, Ours ! dit Nukka, Poisson est revenu ! Mets-le vite dans le seau !

Ours était d’accord. Et Poisson demanda à Nukka :

Nukka dit :

– J’ai trop chaud...

– Tu l’as voulu..., répondit simplement Poisson. Nukka dit encore :

– J’ai soif... Tu me donnes un peu de l’eau de ton seau ?

– Cette eau est salée, elle n’est bonne que pour moi,

répondit simplement Poisson.

– Qu’aimerais-tu le plus au monde ?

Mais Poisson répondit :

– Ça, je ne sais pas faire...

– Je voudrais un ballon...

Dans son seau, Poisson ferma les paupières et souffla doucement. Aussitôt, une bulle transparente se forma sur ses lèvres. Elle grandit, grossit, s’étira, se colora de rouge, de plus en plus rouge. Nukka ne disait rien. Elle ne quittait pas le ballon des yeux. Et Ours y vit encore la même petite lueur... Poisson ajouta au ballon un panier en osier et un feu d’enfer.

Nukka se mit à pleurer... Elle pensa à Ours, qui avait toujours été là pour elle. Mais cette fois, il ne pourrait pas l’aider. Puis elle réfléchit et d’autres larmes coulèrent de ses yeux : c’était elle qui était partie, elle qui l’avait laissé. Le soleil creusa un trou dans le ballon, qui commença à se dégonfler et à tomber lentement, puis de plus en plus vite... Nukka hurla.

– C’est pour toi, Nukka. Juste pour toi.

– Juste pour moi ? demanda Nukka...

Mais Ours était là. Il l’attrapa et replia ses bras autour d’elle pour la protéger. Il ne l’abandonnerait pas... Ils tombèrent comme des pierres.

Vite, vite, vite, Nukka grimpa dans le panier :

– Allez, viens Ours ! On part en voyage !

Nukka et Ours Livre jeunesse - 4/8 ans

Texte de Céline Claire | Illustrations de Céline Azorin Livre 16 pages tout carton - Format 17x17cm Prix : 10 EUROS ISBN : 978-2-915291-31-5

Nukka et son ami Ours partent à la pêche sur la banquise. Ils attrapent un drôle de poisson aux pouvoirs extraordinaires qui, en échange de sa liberté, offre à Nukka un traineau. Ours est content pour son amie. Le lendemain, rendez-vous est pris pour un autre cadeau. Cette fois-ci, c’est une montgolfière qui emmènera Nukka et le poisson haut dans le ciel. Trop haut. Cette fois-ci, Ours n’est plus d’accord. Il vole au secours de son amie pour la sauver de ce malin poisson pas aussi gentil qu’il en avait l’air.

Céline Azorin est née en 1976 au Sénégal. Elle vit et travaille à Caen. Son univers visuel est souvent le fruit de mises en scène photographiques qu’elle élabore avec plusieurs médiums : couture, photographie, sérigraphie, infographie, découpage, modelage... Zinc-édition lui confie son premier travail d’illustration avec La Planète Alphabet, abécédaire jeunesse publié en 2006. Puis elle produira ”Promenons-nous dans les bois”, un ”livre textile” sérigraphié. Actes-Sud Junior publie en 2009 ”Isidore dans les airs”, un livre-circuit ludique. En 2018 elle publie “L’Amour Lapin “édité par Voce Verso Éditions Céline Claire est née tout près des sapins des HautesVosges et y a passé une partie de son enfance à manger des mandarines au coin du poêle. Puis elle est devenue prof des écoles pour continuer à faire des batailles de boules de neige les jours de grand froid. Raconter des histoires aux élèves lui a donné l’envie d’écrire pour les enfants. Aujourd’hui, elle se consacre entièrement à l’écriture.

Zinc éditions 48, rue Ramponeau - 75020 Paris - 06 25 97 01 89 zinc_editions@yahoo.fr – www.zinc-editions.net Diffusion distribution : SERENDIP Livres 10, rue Tesson – 75010 Paris – Tél. : 01.40.38.18.14

Et le ballon s’approcha encore et encore du soleil... Il commença à fondre sous ses rayons... La couleur rouge vira au noir. Nukka avait du mal à respirer. – Aide-moi ! dit-elle à Poisson.

Nukka eut dans les yeux une petite lueur qu’Ours n’avait jamais vue.



DANS UN BROUILLARD DE POCHE Auteur : Thomas SCOTTO Illustratrice : Madeleine PEREIRA RECUEIL DE PORTRAITS à par r de 12/13 ans format : 150 / 190 nombre de pages : 64 prix : 9.50 € Février 2020 / ISBN : 979-10-92353-57-0 MOTS CLES : POUVOIR DE L’IMAGE / MEDIA / COMMUNICATION / CITOYENNETE Une suite de portraits. Des textes courts… Des tons différents. Des portraits aussi seulement en images. Des portraits de tous âges, de tous sexes. C’est un projet autour de l’image. Ce qui fascine, ce que l’on subit, ce qui informe et désinforme, l’accumula on, l’accès facile, terriblement facile, ce qui fabrique des souvenirs pour longtemps et qui fait aujourd’hui par e intégrante de certains de nos appren ssages.

POINTS FORTS  Le 3ème volet d’une li

érature citoyenne écrite par T Sco o aux EDPP

 Après la Guerre, l’Egalité hommes-femmes,

T Sco o s’a aque au pouvoir de l’image et des écrans.  L’écriture ciselée et poé

que

 La complémentarité textes-images

Thomas Scotto né en 1974, grandit au rythme des mots et rimes des Fabule es d’Anne Sylvestre. Tho-­‐

mas Sco o passe avec allégresse de sujets légers et distrayants à d’autres plus sérieux en passant par des intrigues policières où le suspens est roi. Son style poé que et sub l offre des textes riches, nuancés, aussi s mulants pour les pe ts que les grands ! « J’aime écrire comme on fabrique des souvenirs et parce qu’il ne faut jamais taire ce qui nous étonne, nous met en colère, nous fait peur ou nous passionne. Tellement convaincu que les livres lus pendant l’enfance résonnent longtemps dans nos vies d’adultes. » Madeleine Pereira, jeune talent passée par l’Ecole supérieure d’Art de Lorraine-site d’Epinal signe pour l’occasion son 3ème livre aux EDPP.


NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR C’est un projet autour de l’image. Du pouvoir de l’image. Ce qui fascine, ce que l’on subit, ce qui informe et désinforme, l’accumula on, l’accès facile, terriblement facile, ce qui fabrique des souvenirs pour longtemps et qui fait aujourd’hui par e intégrante de certains de nos appren ssages. Nous sommes entourés d’écrans. C’est un fait. Nos enfants surtout qui n’ont qu’à tendre la main pour les enchainer. Télé, ordinateurs, table es….téléphones. Leurs gestes sont si précis. Ils savent presque d’ins nct et de mimé sme comment tout cela fonc onne et si tôt… Pour chaque texte en écriture ma peur est toujours d’être didac que. J’aimerais donc que la réflexion passe par des voix. Des voix de tous âges. De tous sexes. Qu’elles soient le miroir de ce que nous vivons en jugeant le moins possible. En évitant de tomber dans les clichés. Ce sera une suite de portraits. Des textes courts… Des tons différents. ma voix dans certains. Trouver du joyeux à partager aussi…bien sûr… ne pas tomber dans quelque chose qui ac-­‐ cable…même si… ! Avec Madeleine Pereira, il y aura la possibilité d’apporter du dynamisme. Du dialogue. De l’éclairage. Thomas Sco o


Dots (deuxième édition) Antonio Ladrillo Basés sur des découpes, des pliages et une séquence colorée identiques, Dots, Lines et Colors ont pour unique différence leur motif : des points, des lignes ou des aplats colorés qui modifient notre perception visuelle. Chaque livre révèle ainsi sa dynamique propre et permet d’explorer d’infinies combinaisons de lecture, à plat ou en volume. ÉDITIONS DU LIVRE www.editionsdulivre.com

12 € 24 pages, 13,3 x 13 cm Impression 4 tons directs Couverture souple, reliure couture Singer Parution : février 2020 ISBN 979-10-90475-25-0


Lines (deuxième édition)

lien : Voir vidéo

Antonio Ladrillo Basés sur des découpes, des pliages et une séquence colorée identiques, Dots, Lines et Colors ont pour unique différence leur motif : des points, des lignes ou des aplats colorés qui modifient notre perception visuelle. Chaque livre révèle ainsi sa dynamique propre et permet d’explorer d’infinies combinaisons de lecture, à plat ou en volume. ÉDITIONS DU LIVRE www.editionsdulivre.com

12 € 24 pages, 13,3 x 13 cm Impression 4 tons directs Couverture souple, reliure couture Singer Parution : février 2020 ISBN 979-10-90475-26-7


Colors (deuxième édition) Antonio Ladrillo Basés sur des découpes, des pliages et une séquence colorée identiques, Dots, Lines et Colors ont pour unique différence leur motif : des points, des lignes ou des aplats colorés qui modifient notre perception visuelle. Chaque livre révèle ainsi sa dynamique propre et permet d’explorer d’infinies combinaisons de lecture, à plat ou en volume. ÉDITIONS DU LIVRE www.editionsdulivre.com

12 € 24 pages, 13,3 x 13 cm Impression 4 tons directs Couverture souple, reliure couture Singer Parution : février 2020 ISBN 979-10-90475-27-4


litterature


ÉDITIONS DES GRANDS CHAMPS

Laure Belhassen FEMMES ANIMALES Bestiaire métaphorique

En librairie le 4 octobre 2019, nouvelle disponibilité depuis le 20 décembre 128 pages, 12 euros 105 x 148 mm, 60 illustrations n&b ISBN : 978-2-9540211-9-5 • une recension des métaphores dont se sont vues affublées les femelles humaines à travers les âges et les continents • un style piquant • une iconographie étonnante, puisant aux origines de l’illustration naturaliste

Nue ou soyeusement poilue, arborant plumes ou crinières, sabots, griffes ou pattes de velours, délicate ou urticante… à en croire ses multiples représentations, la femme serait versatile. Si les métaphores animales abondent pour la désigner, elles semblent aussi inusables et finissent par composer une jungle folle où règne une ménagerie aussi chamarrée que fantasmée. Convoquant les sources classiques aussi bien que la culture populaire, Laure Belhassen s’est penchée sur les plus significatives d’entre elles. Quelques lignes lui suffisent pour cerner chacune de ces 55 femmes animales, lesquelles se partagent inconstance, perversité, gloutonnerie ou encore vanité. Car, remarque l’auteur, « l’expression du mépris semble être la plus grande préoccupation de la métaphore ». Cependant nulle approche théorique ici. S’il semble bien nous tendre un miroir aux sorcières, ce petit livre au ton enlevé et pétillant se feuillette aussi comme un album. L’iconographie, tirée pour l’essentiel d’ouvrages de Gessner, Aldrovandi ou encore Jonston, en est riche et soignée. Elle laisse entrevoir les fondements d’un imaginaire florissant, hérité du bestiaire médiéval. Femmes animales réactualise ces correspondances qui posent une question majeure de la gent masculine : qui sont-elles ? En annexe sont proposés quelques outils, aussi indispensables que fantaisistes : outre un addenda sur la langue de la femme et la grammaire de la métaphore, le lecteur trouvera un arbre généalogique et un tableau récapitulatif des principaux défauts féminins. Laure Belhassen a coréalisé un documentaire sur la pratique féminine de la boxe (Not Only Men) et un film institutionnel sur un lactarium parisien. Femmes animales est son premier livre, si l’on excepte ses ouvrages destinés à un public scolaire. editionsgrandschamps@gmail.com • editionsgrandschamps.fr • tél. Julia Curiel 06 87 07 22 45 / Stéfani de Loppinot 06 68 18 86 35


Tigresse, lionne et panthère forment une ménagerie que les auteurs de séries noires et autres romans d’action exploitent régulièrement pour dépeindre un érotisme torride et agressif.

La souris Une souris verte qui courait dans l’herbe, je l’attrape par la queue, je la montre à ces messieurs…

Jeune fille ou amante, la souris est une sorte d’éternel féminin qui se trouve partout. Elle n’a pas de caractéristique particulière, si ce n’est, peut-être, une minceur propice à la discrétion. Souris est fréquemment précédée d’un possessif ; « c’est ma souris qui me mange tout, je suis un pauvre vieillard38 ». Il y a aussi les souris d’hôtel, de bibliothèque ou de remparts ; dans ce dernier cas, elles commercent leurs charmes avec les soldats.

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38. Huysmans, Les Sœurs Vatard, 1879.

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[…]

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EXTRAIT

Cet emprunt se vérifie dans la vaste série des s.a.s. (Son Altesse Sérénissime) au fil de laquelle quelque quatre cents créatures féminines secouent leur crinière, retroussent leurs lèvres, puis griffent, rugissent et feulent : « Son épaisse lèvre supérieure se retroussa soudain sur ses dents, comme un fauve ; elle ajouta

Laure Belhassen Femmes animales

dans la ménagerie des félines


EXTRAITS DE PRESSE L’ALAMBLOG • 17 octobre 2019 « Métaphore vilaine » par Éric Dussert Il y a cela d’inégalitaire dans la vie du langage que certains prétendent faire du bruit avec leur pensée et ne produisent que des borborygmes, épicés, parfois, un peu de fumée, tandis que d’autres pointent en prenant leur temps, et marquent précisément. Laure Belhassen est de celles qui marquent dans de petits paragraphes d’esprit sautillant et jovial. Provocateur aussi, c’est bien le moins, mais avec un délicieux air de ne pas y toucher (…) Comme toujours aux éditions des Grands Champs, le livre est admirablement servi, agréable en main et très fourni en très belles illustrations sorties de Gessner, Aldrovandi ou Jonston. Le parfait cadeau à se faire.

MÉDIAPART / EN ATTENDANT NADEAU • 23 octobre/ 5 novembre 2019 - n°88 « Des belles et des bêtes » par Cécile Dutheil C’est un précieux bréviaire, brillant d’humour et d’intelligence (…) Le livre irradie d’un esprit délicieux et libérateur. Vous riez jaune ? Vous auriez tort parce qu’il révèle entre les lignes une subtilité qui vaut tous les anathèmes convenus et les thèses les plus pesantes (…) Le regard de Laure Belhassen est à la fois perçant et décalé (…) Elle révèle une sensibilité très aiguë aux mots, leurs nuances, leurs inflexions et leurs mues à travers le temps et l’espace. Son ton est libre et pince-sans-rire – c’est un plaisir. L’originalité de ce bestiaire est soulignée par les illustrations qui l’accompagnent (…) Elles ajoutent évidemment une dimension esthétique au texte, mais elles font plus : elles l’agrandissent et l’universalisent, elles le tirent à la fois vers la science et vers la fantaisie (…) À tous ceux qui sont avides de lectures hors des sentiers battus, qui préfèrent la rentrée off à la rentrée in, ce petit livre fera les délices des esprits indépendants, car on s’y amuse beaucoup, sans amertume ni animosité.

L’HUMANITÉ • 12 décembre 2019 « Bestiaire féminin, entre clichés et fantasmes » par Sophie Joubert Laure Belhassen établit un réjouissant bestiaire qui puise autour du monde dans la culture populaire ou savante. De la panthère dont le « magnétisme érotique » fait des ravages dans la série noire à la fourmi industrieuse, convoquée par Italo Svevo pour qualifier l’épouse de Zeno, ce petit livre drôle et érudit (…) invite à réfléchir sur la représentation des femmes dans l’art et la littérature et à déconstruire un imaginaire stéréotypé.

LA NOUVELLE QUINZAINE LITTÉRAIRE • 31 décembre 2019 - no 1222 « Animales » par Eddie Breuil Laure Belhassen compose avec le regard d’un naturaliste la faune linguistique que nous avons constituée et qui nous est désormais familière (…) L’ouvrage, tout le contraire de bavard, se lit par brèves notices à l’humour piquant (…) L’ouvrage se lit vite, mais l’on s’arrête souvent, tant il y a à lire entre les lignes (…) Plus qu’un cheminement à travers les espèces féminines, ce bestiaire est une étude du langage d’une espèce : l’homme.

Laure Belhassen, Femmes animales, éditions des grands champs • 5


Éditions du Canoë

2020

Mars

Chaillou / Roubaud

Entretiens d’Étretat ÀEnihicim inihill

Chaillou / Roubaud Entretiens d’Étretat

Entretiens d’Étretat – Chaillou / Roubaud

orenes santibus in eost, ut vere, consedit, idem il magnis nem quis prernat umquos etus a volupta sperror aperesc iaepellabo. Ximinimenis commolore pedi dereicte es in eiciae es et autatiam que num nis de dolenis asi doluptat ullabo. Et unt vid qui doluptatia pliti ut ma ditatec tataessinus anduciat

Por as sequideni blanis asimus doluptaturio torepudam, sim

Jacques Roubaud

Né en 1932, Jacques Roubaud est l’un des grands poètes français de notre siècle. Également mathématicien, il voue une admiration espiègle aux formes de l’écriture, ce qui en fait l’auteur d’une œuvre abondante où se mêlent poésie, prose et essais. Il est membre de l’Oulipo depuis 1966 et reçoit en 2008 le Grand Prix de Littérature Paul-Morand de l’Académie française. Son dernier ouvrage, Peut-être ou La Nuit de dimanche (Brouillon de prose), est paru au Seuil en 2018.

Préface de Jacques Roubaud Dessins de Jean-Luc Parant

Michel Chaillou

Michel Chaillou est l’auteur d’une œuvre prolixe, débutée en 1968

Logo du Canoë dessiné par Julio Le Parc www.editionsducanoe.fr

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Genre : Dialogue Format : 12 x 18,5 cm Pages : 160 Dessins de Jean-Luc Parant Préface de Jacques Roubaud Prix : 18 € ISBN : 978-2-490251-14-8 Né en 1932, Jacques Roubaud est l’un des grands thématicien, il voue une admiration espiègle aux formes de l’écriture, ce qui en fait l’auteur d’une œuvre abondante où se mêlent poésie, prose et esen 2008 le Grand Prix de Littérature Paul-Morand Peut-être ou La Nuit de dimanche (Brouillon de prose), est paru au Seuil en 2018. Michel Chaillou est l’auteur d’une œuvre prolixe, débutée en 1968 par la publication, dans la prestigieuse collection « Le Chemin » chez Gallimard, du roman Jonathamour. Quelques années plus tard, sa thèse, Le Sentiment géographique, dirigée par Roland Barthes, est publiée dans la même collection. Il enseigne par la suite à Paris VIII et poursuit son entreprise romanesque. Le Grand Prix

18 €

Éditions du Canoë

chez Gallimard, du roman Jonathamour. Quelques années plus tard, sa thèse, Le Sentiment géographique, dirigée par Roland Barthes, est publiée dans la même collection. Il enseigne par la suite à Paris VIII et poursuit son entreprise romanesque. Le Grand Prix de Littérature de l’Académie française viendra couronner son œuvre en 2007, six ans avant sa disparition.

Éditions du Canoë

Deux amis poètes, l’un professeur de littérature, Michel Chaillou, et l’autre de mathématiques, Jacques Roubaud, conversent sur la transmission des connaissances. La matière qu’ils enseignent comme leurs lectures sont très éloignées mais leur stratégie et leurs interrogations sont les mêmes : « Peut-on transmettre un savoir ? Enseigner quoi et à qui ? Si on note, qui note celui qui note ? ... » Empruntant pour leurs conversations l’identité de deux illustres taire d’Honoré d’Urfé, poète de Valence, mort en 1650 pour Michel Chaillou et Octavius Cayley, algébriste célèbre, mort en 1895 à Cambridge, pour Jacques Roubaud, ils échangent leurs points de vue sur la plage d’Étretat. Au cours de ces entretiens qui se déroulèrent de 1992 à 1993 et furent publiés dans « Le Monde sives réparties que les deux poètes érudits qui marchent et rêvent ensemble s’envoient, en se jouant de leur savoir et de leur langue. Une merveille !

couronner son œuvre en 2007, six ans avant sa disparition.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip



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ENTRETIENS D’ÉTRETAT

Vagues folles à Étretat

PREMIER ENTRETIEN

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B.B. – Voyons d’abord où nous sommes. Je trouve cette ville étrange, britannique beaucoup, jardins de rochers qui sont des monuments naturels, sol roulant de galets propres à bien des divagations, prairies douces murmurant leur vert. La houle, sous les espèces de la mélancolie, gagne le cœur des cottages, étagés sur les coteaux. Est-ce suffisant pour vous faire abandonner Cambridge, la conversation paisible des canards sur la Cam et les obligations en somme assez luxueuses de votre chaire : « Expliquer et enseigner les principes des mathématiques pures et se consacrer à l’avancement de cette science » ? O.C. – Mais vous-même, mon cher Baro, n’êtes-vous pas ici bien loin de Valence ? Bref, pourquoi Étretat ? B.B. – Pourquoi pas ? O.C. – Le Pourquoi-Pas, commandant Charcot ? B.B. – Exactement. Ils se turent un moment, car le sentier de douanier qui les précipitait vers la plage, cette sorte de page où la mer inscrit ses calculs et ses figures, réclamait leur attention. Le jour, un jour d’été, était vif, des nuages


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ENTRETIENS D’ÉTRETAT

commodes couvraient, découvraient alternativement le clocher de l’église Notre-Dame, dont on dit qu’il reproduit, en plus petit, celui de l’abbatiale de Fécamp. Le sable, maintenant, était doux, mais pas trop. B.B. – La mer enseigne au rivage à respecter sa furie. O.C. – Pédagogie de l’insistance, efficace de la répétition ? Tu ne comprends pas ? Je répète : si vous aviez à enseigner, par quoi commenceriez-vous ? Balthazar réfléchit. Il détestait les questions presque autant que les réponses. Son art était d’ellipses, de figurations, de paraboles. B.B. – Je n’arriverai jamais à descendre logiquement du grenier de ma tête en empruntant l’escalier. Si je séjourne trop longtemps sur un toit, au risque des intempéries, je me laisse glisser par une corde à nœuds sauvages dans mon jardin. Mais mon jardin n’a pas les allées droites. Les parcours tirés au cordeau ne sont pas mon for intérieur. O.C. – Bref ? B.B. – Bref, première question : Votre question n’appelle-t-elle pas d’autres questions ? Et deuxième question : Ces questions ne sont-elles pas des préalables à la vôtre ? O.C. – Par exemple ? B.B. – Par exemple : Enseigner la vertu, ou la géométrie, est-ce que cela ne suppose pas savoir ce qu’est la vertu, ce qu’est la géométrie ? Et…

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PREMIER ENTRETIEN

O.C. – Il y en a qui disent en effet a) que pour enseigner X, il faut savoir ce qu’est X, mais d’autres disent que non. Et il y en a qui disent b) qu’on peut enseigner la géométrie, mais pas la vertu. Mais je vous ai interrompu. B.B. – En effet, comme vous dites. J’allais vous infliger la question suivante, ma troisième question : Pour commencer à enseigner, ne faut-il pas savoir d’abord ce que c’est qu’enseigner ? O.C. – C’est une vaste question en effet, et je vous remercie de l’avoir posée. Quant à moi, je dirais ceci… Mais à ce moment, l’approche d’un gros grain sur les côtes de la Manche s’annonça par une saute de vent. J.R. – Tels ils parlaient devant les vagues folles. Et le vent seul entendait leurs paroles. M. C. – On peut le dire ainsi. Mais la violence du vent n’empêchera pas, j’en suis sûr, nos lecteurs de proposer leurs réponses à ces questions. (À suivre)


L’OBSCUR PHILIPPE TESTA Un monde en ébullition et la région lémanique, tous deux situés dans un avenir pas très lointain : voici le cadre spatio-­temporel que s’est fixé Philippe Testa pour l’écriture de L’Obscur.

9 782940 522873

Dans ce récit, l’histoire locale et l’histoire globale s’entrelacent dans le regard impuissant du narrateur, manifestement atteint d’un trouble du spectre autistique. Sur fond de rumeurs d’insurrections, de relations sociales qui se délitent, d’une critique marxiste quasiment oubliée, et de pannes d’électricité de plus en fréquentes, Philippe Testa met en scène un récit post-­apocalyptique et littéraire sur la fin des Etat-­Nations (post) modernes. Avec la disparition de l’électricité, et par extension de l’idéologie du Progrès, la sauvagerie du monde d’avant préfigure la sauvagerie du monde d’après. Sur l’auteur : Né en 1966 à Sion (Suisse), Philippe Testa fait des études de Lettres à l’Université de Lausanne (Français, Histoire et Géographie). Après avoir touché à différentes expériences professionnelles, il est depuis une vingtaine d’années enseignant dans un établissement secondaire lausannois. La musique a toujours eu une place importante dans sa vie (piano classique durant son enfance, puis punk-­rock dès l’adolescence). Il arrête d’en faire depuis plus de cinq ans mais garde de la culture punk qui a baigné son adolescence un regard très critique sur la société en général et les humains en particulier. Chez Hélice Hélas, il a publiée Mâle occidental en 2017.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-­1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com

— Collection : Cavorite et Calabi-yau Genre : science-­fiction littéraire, effondrement Sujets abordés : fin du monde, présence de la mort (Ramuz) — Format 13.5x19 cm, 208 pages ISBN 978-­2-­940522-­87-­3 CHF 22/EUR 18 Parution avril 2020



EXTRAIT Â


ART&FICTION

C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY

LITTÉRATURE

Andrea Inglese T R A D U C T I O N D E E LO I S A D E L G I U D I C E

Andrea Inglese, à la fois auteur, narrateur et protagoniste du récit, explore l’énigme de l’amour, sa naissance et sa fin, à la lumière d’un tableau de la Renaissance, le Persée délivrant Andromède de Piero di Cosimo. « Andromède et Persée se ratent encore, ils ne se voient pas, voyagent chacun vers

une ombre, transpercent un reflet et s’esquivent. » À la croisée des genres, de la poésie et de la prose, de l’ekphrasis et du courant de conscience, Mes adieux à Andromède est une déclaration d’amour aux amours perdues.

— E N L I B R A I R I E D E P U I S L E 6 M A RS —


11 x 17.5 cm, 88 pages 978-2-940570-78-2 14.90 / EU!O 12

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chirent, Les coups de fil dé nt, les lettres divague rien ne cicatrise.

GEN!E SU!ETS " !O!l %S

amoureuse

peinture, rupture

NCE, DE LA RENAISSA UD IC E ELO ISA DE L GI

——— Eloisa Del Giudice, née à Genève en 1987, vit à Paris. Elle est traductrice littéraire et audiovisuelle freelance. Quadrilingue, elle travaille avec le français, l’italien, le portugais et l’anglais. Elle est rédactrice culture chez « Hanabi », média consacré à l’actualité japonaise en France. ———

——— Andrea Inglese (1967), poète, romancier, traducteur et essayiste, vit dans les environs de Paris. Il a été professeur de philosophie et d’histoire au lycée en Italie et en France. Il a enseigné les langues et la littérature à l’Université de Paris III. Il est actuellement enseignant en Sciences Humaines à l’École Bleue de Paris. Il a publié en Italie plusieurs livres de poésie et de prose. %———


A N D R E A I N G L E S E | M E S A D I E UX À A N D ROM È D E

SITAUDIS.FR

POÉSIE CONTEMPORAINE

MES ADIEUX À ANDROMÈDE d’Andrea Inglese PAR

Tout amour devient, à un moment donné, une histoire d’amour, et la littérature existe pour interroger et raconter les intermittences du cœur, de la passion, la quête du bonheur et les raisons de son échec. Andrea Inglese appartient-il à une tradition italienne de la littérature amoureuse qui, de Dante à Moravia, explore le monde des sentiments et son invraisemblable complexité ? Il me semble que oui. Dans un parcours inverse à celui de Stendhal (qui explora l’Italie pour des raisons militaires et politiques, puis amoureuses), Inglese découvre la capitale française dans un syndrome de Stendhal inversé : il ne s’agit pas d’un Paris pittoresque de carte postale (les quais, Notre-Dame, etc), mais d’une ville entièrement imprégnée de désir, qui donnera son titre au roman publié en 2016 (Parigi è un desiderio, éd Ponte alle Grazoe), dont Mes adieux à Andromède constitue une sorte de work in progress sensible et sentimental.

Shushlarry_Boissier_Soul_03.indd 6

sis d’un tableau de Piero di Cosimo, Persée délivrant Andromède (1510). La description rêveuse de la scène de l’enlèvement (fantasmatique, mythologique), agit comme confession et objet d’analyse, catharsis et aveu d’impuissance. Cette histoire de l’art miniature rassemble des souvenirs, des réflexions, comme autant de vestiges d’une histoire qui a duré neuf ans :

Tout ce long malentendu qu’avait été cette histoire d’amour, qui comme chaque amour semblait édifier sa durée sur la compréhension bien évidemment pas seulement verbale, et non plus sur une simple affinité de visions ou accords des sentiments, mais sur un jeu calibré de fantasmes et de désirs, de rêves et d’attentes.

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Nous savons depuis Le Banquet de Platon que l’amour est un drame existentiel lié au manque. Une majeure partie de la littérature (la poésie, l’épopée, le roman), a transformé ce drame en fiction pour adoucir le malheur et le rendre vivable. Ce petit livre hybride se présente comme le récit d’une rupture à travers l’ekphra-

PRESSE

Le narrateur (personnage, autobiographe), incarne en creux le héros puis le monstre, quand la mythologie devient un réservoir iconographique d’émotions et de mouvements : Persée représenté plusieurs fois (ou plutôt chorégraphié), entre sur la scène de l’action, descend du ciel en piqué, dans la posture de l’ange de l’Annonciation, sur le point de délivrer Andromède attachée à un arbre. Au lieu de s’en tenir au schéma stéréotypé du chevalier conquérant (force virile), Piero di Cosimo peint un personnage gracieux, efféminé, au visage adolescent, au costume bigarré. Persée est décidé certes, valeureux, oui, mais volatile et flottant dans la transparence de l’air. Ainsi l’amour épanoui, réalisé (le couple, sa stabilité), n’est jamais à l’abri d’une sortie de piste, d’un décadrage, parce que ses protagonistes ne tiennent pas en place. Entre la


A N D R E A I N G L E S E | M E S A D I E UX À A N D ROM È D E

PRESSE

fixité d’une œuvre peinte et les reflux mouvants de la désillusion, l’auteur revit son passé comme une série de « scènes », de petits riens exaspérants qui conduisent au désenchantement : Les coups de fil déchirent, les lettres divaguent, rien ne cicatrise. Les conversations téléphoniques entre la France et l’Italie accentuent l’incertitude, le flottement de marionnette des amants qui, à distance, ne sont jamais certains de ne plus aimer ni désireux de revenir en arrière :

séducteur n’en révèle pas moins l’enfant qu’il fut lorsque, petit garçon, il rêvait non pas d’une femme, mais de LA femme :

Mais la douleur bouge, c’est une vague, un cycle, un itinéraire et une orbite, à la nature toujours oscillatoire, elle s’en va pour revenir, elle revient pour s’en aller.

Est-ce un trait typiquement italien, fellinien, que la femme soit dès l’enfance le paysage unique, immense, incompréhensible d’un homme qui fut un jour un petit garçon ? Le sentiment de l’amour tel qu’il est vécu dans la psyché enfantine, avant que l’amour n’existe dans la vie. Dans Amarcord, le jeune héros est fasciné par une anatomie généreuse, bienveillante mais dévorante (les seins, le ventre). A rebours du machisme et des idées reçues sur le sexisme latin, Andrea Inglese nous fait partager l’état perpétuellement enfantin de l’amour, ce bien-être à l’intérieur duquel on nage comme dans un corps merveilleux.

Majoritairement en prose, le livre comporte des passages en vers parce qu’Andrea Inglese est avant tout poète et qu’il aime le désordre des genres. Les genres, les figures, les significations symboliques du mythe ne sont pas assignés à une fonction précise, ils bougent, inversent les rôles : Ce n’est pas Persée qui chevauche le monstre, tombant du ciel; c’est le monstre qui enfante Persée comme une fantaisie, un ornement brumeux, une figurine en carton-pâte joliment remuée.

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Au petit garçon qui dort apparaît une petite fille rêvée, peutêtre un tantinet plus grande que lui, une petite fille de huit ou neuf ans, qui est belle à ses yeux, mais surtout proche, et enveloppante, une femme, donc, qui l’assouvit …

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Offrant le spectacle pathétique de sa monstruosité, le dragon ressemble à un dinosaure de studio Disney, il constitue un pont, une médiation entre Persée et Andromède, liberté et aliénation. J’ai aimé la sincérité avec laquelle l’auteur confie sa fragilité d’amoureux, celui qui devrait être actif et volontaire, face à la jeune fille passive qui attend la délivrance. Le mâle

J’ai toujours pensé qu’aimer était une chose importante, partout on en parlait comme l’amour était grand, et je glissais dedans l’amour avec aisance. V. P. 29 avril 2020


ART&FICTION

C O L L E C T I O N S O/S O

RÉCIT ILLUSTRÉ

Flynn Maria Bergmann & Liliana Gassiot

Un film noir brodé de fil rouge. Première scène, un orage se prépare. Des uppercuts galopent au-dessus d’un parking. Le décor est posé. La descente aux enfers peut commencer. Fil blanc, sutures spectrales gravitant autour d’une blessure. Longue comme une route. Ronde comme un cirque. Profonde comme la nuit. Tous les parents sont des monstres, des assassins. Cavale. Radio. Hallucinations. Flashback. Deux adolescents. Blade paumé et énervé, Stella libre et incandescente. Fil d’or, paillettes qui dansent. Dix couteaux s’envolent dans l’espace. Les uns après

les autres. Stella disparaît. Réapparait. Disparaît. Le temps s’accélère. Un poids lourd passe en trombe en klaxonnant. Quatrième opus de la collection So/So, Amor Fati réunit le poète Flynn Maria Bergmann et la plasticienne Liliana Gassiot. Ces deux-là se devaient de faire un livre ensemble. Il écrit avec ses couilles. Poing. Elle brode avec ses entrailles. Point zigzag. Texte, textile. Obsession. Film, fil. Contrepoint. Broder, c’est dissimuler un secret. Orthographier, c’est s’exiler loin d’Eros. Oublier, c’est renier Dieu. Coudre, c’est hurler en silence.

— E N L I B R A I R I E D E P U I S L E 10 JA N V I E R 2 0 2 0 —


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21 x 29 cm, 96 pages 978-2-940570-79-9 32 / EU!O 25

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GEN!E

beau livre, récit, poésie

À UN ROAD TRIP

SU!ETS " !O!l %S

——— Flynn Maria Bergmann, né en 1969, vit et travaille à Lausanne. Comme un cowboy de roman, il semble sculpté au cran d’arrêt. Cette lame avec laquelle on passe et repasse encore pour être bien sûr que ce qu’il reste de chair épouse l’os. Un antihéros, de ceux qu’on campe dans nos rêves ordinaires, une fois le bouquin dévoré dans la sueur. Of course, on soupçonne qu’il en a bavé. Un peu. Mais on l’envie, parfois. On envie cette soif d’absolu, cette poitrine pleine de vide et cette sensibilité à fleur d’encre. Flynn Maria Bergmann est également l’auteur de Fiasco FM (art&fiction 2013) et de FlynnZine #1 (2019). ———

© Mathilda Olmi pour T Mgazine

© Standard Deluxe

——— Liliana Gassiot, née en 1959 en Roumanie, vit et travaille à Blonay. Elle a publié en 2013 Suture chez art&fiction, ouvrage dans lequel elle se saisit du fil du récit et de celui du chirurgien et fait de leurs deux opérations une seule%: le livre ouvre la plaie et la plaie ouvre le livre. ———


EXTRAITS

F LY N N M A R I A B E RGM A N N & L I L I A N A GA S S I OT | A MO R FAT I

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Ta partenaire s’impatiente. Son regard cherche le tien. Tu palpes ton ceinturon pour retrouver un peu de lucidité. Rien. Une myriade de roues dentées tournent dans ta tête, s’emboîtent les unes aux autres, produisant un bruit de ferraille insupportable, mais surtout un amoncellement d’images. Ton histoire. Tu crois ? N’est-ce pas plutôt l’histoire du monde engloutissant la tienne ? Des milliards de jours et des milliards de nuits, ombres blanches, négatifs de photographies de milliards de vies et de milliards de morts, torpilles stroboscopiques, présences venant de nulle part et allant nulle part, floutées par la vitesse, qui se télescopent, puis se font ensevelir par les suivantes, les rotations des dents, incessantes, infrangibles, impitoyables, hurlant dans ta tête, une seule et même chose : tue tes souvenirs ou ils te tueront.

Il te reste un couteau. C’est trop tard. Ou trop tôt. Tu pensais ne jamais revenir dans cette ville. Tu t’étais promis de ne jamais y revenir.

mordorées, langues increvables. Barbe râpeuse, cous étranglés, joues éventrées, radeau déversant gémissements et griffures sous l’éther de vos rires violacés. Poignets qui se tordent, genoux qui se harponnent, pelvis qui se carambolent, et toujours cette même voix saturée de taches de rousseur, la voix de Stella qui se cabre, galope, s’épuise, flambe, s’évapore vers la jouissance.

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— Blade, tu fous quoi ? Fais-moi un enfant.

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… Vas-y quoi ? Plonger tes derniers couteaux dans ton abdomen ou les lancer autour des silhouettes que vous aviez dessinées avec Stella sur les portes à la peinture phosphorescente ? Ton coude se déplie mécaniquement vers tes hanches. Les portes grimacent tels des zombies. Un couteau déchire l’espace. Puis un autre. Éclairs de métal qui se plantent là où il faut. Au millimètre près. La clameur de la foule ricoche plusieurs fois le long du chapiteau, souffle tonitruant qui fait presque décoller la sciure de tes bottes. Là d’où les morts s’époumonent à nous appeler. Stella avait hurlé ton nom en rafale la première fois que vous aviez fait l’amour. Ça t’avait super excité. Ton sexe au fond de son ventre, son ventre le centre de la terre, la terre un volcan de lèvres incandescentes. Tu l’avais baisée comme si tu voulais l’assassiner. Elle avait fait pareil. Morts. Ressuscités. Morts. Ressuscités. Les falaises au-dessus du lac rose, une caisse de résonance qui amplifiait vos râles en rugissements, multipliait vos orgasmes en chutes

de pierres. Quand le soleil s’était couché, vos destins étaient scellés.


PRESSE

F LY N N M A R I A B E RGM A N N & L I L I A N A GA S S I OT | A MO R FAT I

LA LIBERTÉ LE TEMPS

30/11/2019

ISABELLE RÜF

14/12/2019

Sur le fil du rasoir THIERRY RABOUD Livre d’artiste L Un texte sur papier rose rehaussé de broderies. Pourtant! «L’orage se prépare», et dès l’entame on comprend que la couverture de ce remarquable ouvrage est d’un même noir brillant que l’imaginaire déployé en tragédie par le poète lausannois Flynn Maria Bergmann. Un récit tendu et fragmentaire, de cavale sauvage et de paillettes, dans lequel un lanceur de couteau embrigadé dans un cirque finit par trancher entre la mort

et l’amour. C’est écrit comme on balafre, entre hallucination et brutalité, folie et jubilation. Une atmosphère bitumineuse suturée par la plasticienne Liliana Gassiot: son fil rouge et blanc, sensuel ou sanglant, électrique ou elliptique, est cousu à même ces grandes pages pour mieux en nouer les bribes poétiques dans un bouquet au parfum âcre de nuit ardente. Puissant. L TR F Flynn Maria Bergmann et Liliana Gassiot, Amor Fati, Ed. Art & Fiction, 96 pp.

VICEVERSA LITTÉRATURE

T-MAGAZINEMARS 2020

28/01/2020

Il fait défiler dans l’arène freaks et animaux: un maharaja promenant un gang de crocodiles, un homme tatoué de la tête aux pieds jonglant avec des pastèques, des lapins blancs coiffés de turbans et trois colosses blonds. Libre et flamboyante autant que les saltimbanques, danseuses de corde et écuyères des romans fin-de-siècle… ANNE-LISE DELACRÉTAZ

« CHEZ FLYNN MARIA BERGMANN, À LA LUMIÈRE DES MOTS »

ÉLISABETH STOUDMANN


LA SECONDE MORT DE LAZARE ROMAN

Communiqué de presse

François Debluë PRÉSENTATION Tout le monde a entendu parler de la mort et de la résurrection de Lazare. C’est Jean l’évangéliste (et lui seul) qui rapporte cet ultime miracle réalisé par le Christ. Et c’est ce miracle qui, considéré comme un sacrilège intolérable par les autorités religieuses de son temps, vaudra au Christ d’être crucifié dans les jours suivants. De ce qu’il advint par la suite de Lazare, personne ne dit rien. Rien n’indique du moins qu’il ait eu droit à la vie éternelle. Une ou deux légendes circuleront, selon lesquelles Lazare aurait vogué sans gouvernail vers Chypre ou vers Marseille… Comment a-t-il survécu ? Dans quels tourments et dans quelles joies ? Quand et comment est-il mort ? C’est à partir de ces questions que l’écrivain et poète François Debluë engage ici sa rêverie et son récit. En réalité, rares sont les auteurs à s’être aventurés sur ce terrain incertain, si l’on excepte le russe Léonid Andreïev, en 1906, ou Jean Cassou, en 1955. Chez bien d’autres (Zola, Borgès, Bataille, Giono ou Malraux), Lazare n’est souvent qu’un prétexte ou un prête-nom.

Parution Suisse et France mai 2019 Format : 13 x 21 cm Pages : 224 Reliure : broché Genre : roman Collection : Littératures Prix : 20 € / 26 CHF ISBN 9782825147719

Contact presse Éditions L’Âge d’Homme + 41 (0)21 312 00 23

Z.I.3 Corminboeuf Route André Piller 39 1720 Corminboeuf +41 (0)79 637 49 35 www.olf.ch

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François Debluë élabore, en toute liberté, un récit d’une grande originalité, au-delà des dogmes et des clichés. Il reconstitue une époque et un climat, il imagine des personnages. En adoptant souvent le point de vue de Lazare, en lui prêtant des interrogations, des passions – remords et plaisirs neufs.

L’AUTEUR Né près de Lausanne, François Debluë réside à Rivaz (VD). Après des études de Lettres, il enseigne la littérature française. À la fois romancier, prosateur, fabuliste et chroniqueur, François Debluë est avant tout poète. Il collabore en outre à de nombreuses revues littéraires en Suisse et à l’étranger. L’ensemble de son oeuvre a été salué par le Prix Schiller et par le Prix Édouard Rod. Le prix suisse de littérature lui a été decerné en 2020 pour La seconde mort de Lazare.

BIBLIOGRAPHIE " " " " " " " " " " " " " " " " "

Nouvelles fausses notes, Lausanne, L’Âge d´Homme, 2016 Lyrisme et dissonance, Chavannes-près-Renens, Empreintes, 2015 Un voeu de silence, Moudon, Empreintes, 2013 Fragments d’un homme ordinaire, Lausanne , L’Âge d’Homme, 2012 Par ailleurs, Chavannes-près-Renens, Empreintes, 2012 Fausses notes : (minimes), Lausanne, L’Âge d’Homme, 2010 Conversation avec Rembrandt, Paris, Seghers, 2006 Naissance de la lumière, Moudon, Empreintes, 2001 Les Saisons d’Arlevin, Lausanne, Empreintes, 1999 L’Embarquement, postf. de Doris Jakubec, Genève, Zoé, 1999 Figures de la patience, Lausanne , Empreintes, 1998 Entretien d’un sentimental avec son mur et autres entretiens, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1993 Poèmes de la nuit venue, Lausanne, Empreintes, 1992 Troubles fêtes, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1989 Judith et Holopherne, Lausanne, Empreintes, 1989 Travail du temps, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1985 Faux jours, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1983

" Lieux communs, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1979


Revue de presse


Une collection pour : -

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Ramener de la subjectivité & de l’intime dans la critique littéraire Tenter modestement une nouvelle forme d’essai critique qui envisage le roman comme un « manuel de survie en temps de détresse » & exige d’accoster la littérature autant en poète qu’en philosophe-médecin Décloisonner les disciplines : sont invités autour du feu des écrivains de tous horizons (romanciers, philosophes, rappeurs, historiens de l’art, comédiens).

Points forts : -

Un prix modique (8,50€/livre) Un format « livre de paume » permettant d’emporter sa bibliothèque avec soi Une proposition graphique singulière, rigoureuse & d’une grande fluidité, signée Marie-Lou Garcia & Léa Laforest, d’après Bizzarri & Rodriguez.

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Viennent de sortir : #7 — Pourquoi je lis Septentrion de Louis Calaferte, par Ludovic Villard #8 — Pourquoi je lis La Famille royale de William T. Vollmann, par Frédéric Jaccaud #9 — Pourquoi je lis Les Fantômes du chapelier de Georges Simenon, par Balval Ekel #10 — Pourquoi je lis Le Maître des illusions de Donna Tartt, par Chloé Saffy Toujours disponibles : #1 — Pourquoi je lis Rigodon de L-F. Céline, par Alain Jugnon #2 — Pourquoi je lis Bartleby de Herman Melville, par Frank Smith #3 — Pourquoi je lis Les Amours jaunes de Tristan Corbière, par Frédérick Houdaer #4 — Pourquoi je lis Bruit de fond de Don DeLillo, par Juan Francisco Ferré #5 — Pourquoi je lis Villa Vortex de Maurice Dantec, par Aurélien Lemant #6 — Pourquoi je lis Ada ou l’Ardeur de Vladimir Nabokov, par Pierre Pigot

A venir : Ernesto Sabato par Paméla Ramos, les Mille et une nuits par Arthur-Louis Cingualte, Marguerite Duras pas Dorothée Cuny, Pierre Drieu la Rochelle par Valéry Molet, Kurt Vonnegut, Jr. par Nicolas Tellop, Neil Gaiman par Sabrina Calvo, J.G. Ballard par Sébastien Gayraud, Fanny Deschamps par Sophie Favrolt, Samuel Beckett par Héloïse Thibault…

Les Feux Follets | Le Feu Sacré Editions, Paris direction | Aurélien Lemant lefeusacreeditions@gmail.com police Thermidor | restaurée par Bizzarri & Rodriguez, 2011 design graphique | Marie-Lou Garcia & Léa Laforest, 2020

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UNE QUESTION DE PLACE

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Allons bon ! Par texto, Tintin reporter m’apprend qu’il s’est perdu dans la jungle de la banlieue rochelaise malgré son GPS. S’il a autant le sens de l’orientation, ça va être difficile de lui expliquer combien les lieux sont importants dans Les Fantômes du chapelier. Il doit être nouveau dans la ville, ce garçon. Je ne peux pas m’empêcher de penser à tous ceux qui empruntent indéfiniment les mêmes chemins toute leur vie, évitant aussi les ruelles des quartiers qui ne leur sont pas réservés. Gamine, il m’arrivait de dire : « je vais faire un tour de ville » ; les notables décrits par Simenon font de même et sans jamais parvenir à s’échapper — mais le cherchentils vraiment ? — longent eux aussi les barreaux de leur cage. Ils croient confortable de vivre dans une certaine familiarité avec la ville mais il suffit que quelqu’un de plus riche ou de plus haut placé, parti à Paris ou aux colonies, revienne au café pour que l’insatisfaction pointe son nez et que le désir de s’en aller les tenaille. Dans Les Fantômes, la ville est un grand échiquier où chacun se déplace suivant des règles préétablies : les bistrots des pêcheurs près de la mer et ceux des petits paysans autour du marché ; seuls les paysans riches peuvent entrer aux Colonnes 00 : 25


où ils ne dépassent pas tout de même la banquette centrale, place forte des personnages influents. Les femmes venues au marché en repartent aussitôt leurs marchandises vendues, la seule à pouvoir se glisser dans le Q.G. des notables est celle qu’ils se partagent tous, Mlle Berthe, c’est aussi sa manière à elle de se montrer scandaleuse et provocante, « de dépasser les bornes ». Au café, « les quarante à cinquante ans » ne se mêlent pas aux sexagénaires désignés comme l’ « oasis que tout le monde respectait ». Kachoudas reste seul à une table, « jamais invité à jouer et il est probable qu’il n’en avait pas l’ambition ».

Labbé et ses congénères se remplacent constamment pendant les après-midi où ils jouent aux cartes confirmant leur aspect interchangeable. La nouvelle artère marchande, rue du Palais, séduit les jeunes : la fille de Kachoudas y travaille dans le tout nouveau Prisunic. Dans la même rue les suivent les amateurs de la jeunesse : la sœur de l’assureur, profitant de son veuvage pour jouer les cougars, personnage le plus vivant du roman, elle donnera du fil à retordre au moment de son assassinat à Labbé. D’une certaine façon, rien n’a changé dans la province française, on a toujours le goût des hiérarchies et des chapelles. On est aussi sensible aux honneurs jusqu’au ridicule : sur l’avis du maire prévenant la population de ne pas sortit le lundi 00 : 26

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soir où doit se perpétrer un nouveau meurtre, il est précisé que le premier magistrat de la ville est officier de la Légion d’honneur. Deux jolies élégantes, assises sur les banquettes au milieu du Café de la Paix, discutent com et évènementiel, avec les mêmes gestes délicats, la même façon de parler, bouche exagérément ouverte suivant la mode du moment. Des employées de la mairie ? Non loin d’elles un architecte griffonne pour l’un de ses clients et/ou amis une extension de maison. Ceux-ci vont aussi par deux, officiant ou spectateur mais pourvus du même bracelet brésilien en coton tressé. Dans les boutiques de Kachoudas et de son voisin, les clients sont à ce point identiques qu’il leur arrive un jour de marché de recevoir une mère et son fils du même village. Le soir, la femme du tailleur allume le feu quand Louise, la bonne de Labbé, fait de même, leurs habitations sont semblables, situées dans une rue si étroite qu’on croirait qu’ils vivent tous dans une même maison. On entend leurs pas s’accorder et de temps à autre, les mêmes timbres de boutique qui sonnent. En définitive leurs rares différences concernent leur capacité à dominer autrui et leur goût — ou pas — des masques. Ainsi, Labbé cache la mort de sa femme derrière des rideaux de guipure quand Kachoudas n’a rien pour obstruer ses fenêtres. Le chapelier règne sur 00 : 27



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7. De retour dans la vallée des larmes. L’estomac creux jusqu’à l’hallucination et le livre qui s’échappe toujours. De nouveau la rue. Frapper aux portes. Croiser de vieilles connaissances et leur quémander un peu de fric. Un lit pour la nuit. Une assiette pleine de n’importe quoi. On reçoit quelques minutes mais on met vite à la porte. Les anciens collègues au regard lâche et leurs bonnes femmes grimaçantes à l’idée d’accueillir ce bon à rien. Leurs intérieurs bourgeois, tout confort, pièces décorées avec mauvais goût, gadgets inutiles à pro!sion. Le temps file et pas une ligne. Bars où l’on danse. Où l’on se colle à des corps de femmes. Présentes en ces lieux pour les mêmes raisons. Se serrer dans les coins contre des pénis durs. Femmes dévorées par leur désir. Femmes que l’on ramène dans de mauvais hôtels ou chez elles dans le meilleur des cas. Chambres tristes. Font de petits métiers. Vivotent. Septentrion devra parler de cela. De ces hommes et de ces femmes qui dansent dans des vêtements bon marché à la recherche d’un petit morceau de quelque chose. De ces hommes et de ces femmes dont personne ne parle, les littérateurs professionnels étant trop occupés à narrer leurs déconvenues existentielles dans des revues spécialisées ou sur des plateaux de télévision. Mais pour l’heure, l’Auteur crève doucement. « Au dehors, c’est peut-être le temps

de la Saint-Barthélemy ou de la Renaissance glorieuse. » Et puis le coup de chance. Une vieille connaissance que le hasard met sur la route. Accepte de l’accueillir. Une femme et une fille. Appartement très convenable. Une pièce au fond du couloir qui lui servira de chambre. De la bonne nourriture. Des livres. Un bureau qu’il peut utiliser librement. Et au-dessus de son lit, une reproduction de la Crucifixion de Dalí dans laquelle il se perd pendant de longs moments. L’Auteur songe au chemin parcouru. Aux romanciers qu’il lisait sur les chiottes de l’usine et à tous ces artistes que l’on a moqués, méprisés, découragés. Et qui portaient en eux une œuvre-révélation, un monde à part et qui !t souvent enterré par le grand nombre. Le grand nombre apeuré de ce qui pourrait advenir si leurs habitudes et leurs modes de vie s’écroulaient un beau jour. Lui porte aussi le sien, de monde. Les années sont évidemment passées mais ce sentiment de devoir écrire et créer est demeuré intact. Là, dans ce bout de couloir. Il se remémore les mises à l’épreuve qui sont les degrés de l’escalier initiatique vers sa propre co-naissance. Et quelque chose comme un état de sérénité s’empare de lui. Une mer intérieure calme et transparente. Septentrion est écrit mais l’Auteur ne l’apprendra que plus tard.

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Ite missa est.




DE MA QUINZIÈME

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À MA SEIZIÈME ANNÉE , j’ai lu deux textes que je relis tous les ans. Par goût, par fidélité, par plaisir. Par amour inconditionnel. Un seul est l’objet de ce livre. Pour l’autre, il s’agit de Daddy’s girl de Janet Inglis, publié en France en 1996. Ceux qui auront la curiosité de regarder de quoi il s’agit en apprendront plus sur qui je suis et où s’enracinent mes obsessions littéraires. Étrangement je ne dirais pas que Le Maître des illusions a produit le même effet. C’est un livre qui est un pur objet de fascination. Je ne jalouse pas Donna Tartt, mais il y a de l’envie dans mon admiration. Son opiniâtreté dans l’écriture, sa patience devant sa feuille avec une oeuvre de cette ampleur, la construction précise, sûre, lente et inexorable, la magie de cette écriture qui aspire le lecteur sans le perdre et qui ne sacrifie rien au simplisme, au cliché, aux facilités de style ou de structure. Le Maître des illusions me fascine par une sorte de perfection tranquille, formelle et fondamentale. J’ai retrouvé il y a peu sur YouTube une interview de Donna Tartt à l’époque de la sortie du livre. Elle ressemble à une héroïne lynchienne, une physionomie de brune de velours, entre Isabella Rossellini et Sherilyn Fenn, le bleu du regard perçant, très vif, très mobile. Elle y arbore déjà son allure composée de blazer noir sur chemise blanche, très ajustée, comme Thierry Mugler habillait ses

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modèles dans les années 1980. Elle est incapable de répondre au présentateur quand il lui demande comment elle a réussi à écrire ce chef-d’oeuvre, quel est son secret, s’il y a des process d’écriture, etc. Toutes ces questions que chaque auteur se voit systématiquement poser quand il réussit son coup ou qu’il jouit d’une carrière déjà bien engagée. Elle sourit, elle n’est ni gênée ni embarrassée, mais derrière son rire, on sent qu’elle ne peut livrer que des choses très factuelles sur l’acte de création et d’écriture. Elle évoque Bennington College — elle y a rencontré Bret Easton Ellis, ce lieu "t le point de départ de leur amitié — et le creative writing, la manière dont on peut apprendre à travailler une structure, entretenir la mécanique, peaufiner un scénario. Mais elle ne peut répondre quant à une éventuelle recette magique pour réussir un best-seller — ou dans son cas un long-seller, ce qui est encore plus admirable et vertigineux. Les US raffolent des ateliers de creative writing : les agents littéraires y font leur marché, et vendent des premiers romans parfois à des milliers de dollars, épuisent le potentiel talent d’auteurs qui n’ont pas le temps de mûrir et finissent ensevelis sous le poids de la peur de devoir être à la hauteur de l’argent dépensé, et des attentes colossales que génère un investissement financier et médiatique. Ces ateliers produisent souvent des tics, des poncifs,

une complaisance dans des personnages prétendument atypiques… au point de tous se ressembler. À l’égal du cinéma indépendant américain qui nous vend un atypisme confortable et une galerie de freaks ou de weirdos ; tous si gentils derrière leur façade bizarre, mais qui bon an mal an finissent par rentrer dans les schémas traditionnels — couple monogame hétéro, bébé, boulot bien comme il faut. Ce qui me passionne dans Le Maître des illusions, ce sont ces personnages à la surface archétypale, cachant une nature multidimensionnelle. Ils sont retors, bourrés de doutes, d’une somme de petites lâchetés et d’attachements, de questions sans cesse renouvelées. Bien que tout soit écrit, imprimé depuis plus de trente ans, bien que je connaisse ce livre avec une mémoire qui me stupéfie toujours, et en dépit des lectures multiples, aujourd’hui encore Richard, Henry, Camilla, Charles, Francis et Bunny révèlent à chaque rencontre de nouveaux plis et recoins inexplorés. Est-ce un livre qui a la capacité de grandir avec le lecteur, un livre si dense et substantiel, à l’architecture si complexe et réfléchie qu’il peut encore soulever des questionnements quand on s’imagine les avoir tous épuisés ? Chaque redécouverte du Maître des illusions est un nouvel apprentissage. Sur la nature humaine, sur les dynamiques de groupe, sur le désir absolu

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de se sentir vivre, intensément. Sur la composition d’un texte sans se soucier d’efficacité, en privilégiant la lenteur, la patience, s’autorisant des pauses et des retours en arrière, opérant des digressions qui, sous l’apparence d’une diversion, ramènent à une vérité, à un point de l’histoire qui éclate sans déflagration. Comme une vague en vient à lécher les pieds de celui qui pensait être assez loin du rivage et se fait surprendre par la marée montante. Je suis de cette école de la lenteur et de la patience, qui croit plus que tout à la supériorité du tank. Voilà peut-être le point de départ de mon amour et mon envoûtement pour le livre de Donna Tartt. Il ne correspond à aucune recette, aucune attente. Il est intemporel.

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Pourquoi je lis

Le Maître des illusions

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1. Au bout d’un millier de pages, lorsque Henry Tyler remonte la Colombus Avenue, il n’ose pas entrer dans la librairie City Lights parce qu’il pue. Au terme de la Famille royale, le lecteur exténué se trouve — et je parle de ma propre expérience répétée par trois fois — dans un état similaire, devenu solidaire d’un calvaire dégradant — au sens physique et moral — après avoir lu, relu, enfin surpassé l’imposante narration de cette somme contemporaine. Combien de fois a-t-il fallu trouver un élan volontaire pour commencer, recommencer, traverser les centaines de fragments composant ce roman alambiqué et foisonnant qui se perd en circonvolutions parasites et explore les limites incertaines de la noirceur et de la décadence ? On ne force personne à lire. Il faut assumer de faire ainsi résonner une telle œuvre dans le silence de son crâne. Cette lecture nous réduit en charpie. On y revient en hésitant, car il faudra encore une fois pénétrer ce haut lieu pour s’y faire broyer, massacrer, décharner, se découvrir nu et libre, tout comme Hank, c’est-à-dire le cerveau vidé par cette recherche extrême dans les plus sombres recoins de l’obscurité, y trouver l’abandon, l’effacement — mais la Famille royale se passe volontiers de commentaires. Il n’y a pas d’obscurité chez Vollmann, mais un manque de clarté que l’auteur 9


assume avec une méchante ironie. Sa démesure épuise toute tentative raisonnable d’explication. La Famille royale ne raconte pas une bonne histoire — ainsi que l’entend le sens commun — ; elle ne raconte même pas une ou plusieurs histoires. Elle propose quelque chose relevant de la masse écrite, un récit que l’on identifie plus ou moins au genre romanesque, qui s’écarte de toute volonté de clarté aussitôt que le texte débute, brouillant les pistes à mesure que celles-ci se divulguent. Sur la base de quelques éléments narratifs et référentiels, on espère naïvement circonscrire l’exaltation du roman, faire preuve de pragmatisme en repérant ce qui s’apparente aux prémices d’un roman noir. L’une des premières impostures qui ne trompe personne. Cette lecture s’annonce comme une épreuve à surmonter. L’auteur a-t-il seulement songé qu’un lecteur viendrait à bout de ce calvaire ? Faut-il se demander si l’ouvrage supporte encore la nomenclature de texte romanesque sur la base des affabulations, artifices, conspirations, machinations, manigances, roueries, synopsis, et trames abscons qui couturent son corps éparse ? Qu’importe, la Famille royale ne se fonde sur aucune intrigue, elle intrigue sur l’humain par son fait littéraire.

2. Je ne révèle rien de pertinent en affirmant que ce roman se distingue en premier lieu par son gabarit. On le juge au poids tout d’abord, on le feuillette, on observe les excès qu’il affiche en toute franchise avant même la lecture. Ces excès se vérifient dans la structure textuelle1 :

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XXXII LIVRES ET 548 FRAGMENTS,

la Famille royale expose un foisonnement dans sa mégastructure qui se diffuse insidieusement dans sa microstructure. L’amoncellement des récits et des modes narratifs implique un désordre que le lecteur peine à gérer. Les différents récits, les fragments, la gestion du temps et des lieux, tout comme les descriptions ou l’élaboration des personnages, le style scriptural lui-même, chaque élément composant de près ou de loin la Famille royale tend à être qualifié de répétitif, d’imprécis, d’anecdotique, voire de pernicieux. C’est ainsi qu’on se perd dans un paysage de mots, redoutant la densité d’un agrégat précaire. Il est rare de se confronter à un ensemble cohérent 1

Je me réfère à la traduction française de Claro dans l’édition de poche publiée par Babel en avril 2006, dont la structure originale américaine est tronquée de 4 livres, respectivement — X. An essay on bail, XXVII. Geary street, XXIX. Space invaders, XXXIII. Kitty’s soliloquy. Le roman passe ainsi en français de 36 à 32 livres, de 593 à 548 fragments.


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PARUTION FÉVRIER 2020 Grégory Haleux

Diaboles

DIABOLES Grégory Haleux

Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 17 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 144 pages ISBN : 979-10-95997-24-5

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LE LIVRE “Pourquoi Diaboles ? Le terme ne peut se comprendre qu’en considération de cet autre plus connu, mais pas tellement plus évident : symbole. Étymologiquement, ce mot rare, qui existe à peine en français, est son opposé : le diabole divise tandis que le symbole réunit. Ce qui m’a d’abord intéressé, c’est l’idée qu’un titre – idéalement, je suppose – se doive d’être symbolique : il doit être en harmonie avec le contenu du livre. Si l’on trouve dans mes poèmes de la coupure, de la division, de la séparation, mon titre, paradoxalement, sera donc symbolique et aurait tout aussi bien pu être Symboles. Si au contraire on y trouve de l’harmonie, de l’unité, du symbolisme, mon titre sera diabolique (le diable, c’est le calomniateur) et donc, encore plus paradoxalement, symbolique, puisqu’il dirait ce que j’effectue en contredisant, par mes poèmes, le titre. C’est aussi pourquoi Diaboles a tant à voir avec le rêve. Ces poèmes sont des rêves vécus, hallucinés. Dans une hallucination recherchée — un état particulier, hypnotique — et trouvée par le langage. D’où les ruptures, les ellipses, les semblantes incohérences, les images fulgurantes, etc. Et, comme dans un rêve, vers la fin la conscience affleure. Plus on avance dans le recueil, plus la syntaxe se précise, plus la conscience s’infiltre. Même si toujours d’une certaine manière obscure — car l’on ne se réveille jamais tout à fait —, le poème se met à penser, essentiellement sur lui-même, quelquefois plus métaphysiquement, et à jouer de l’intertextualité, à converser, dans cette demi-conscience, avec les anciens autant qu’avec les modernes. La forme varie, on ne se contente plus du seul compte des DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES 10 rue Tesson – 75010 Paris – contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


mots : on se met, en plus, à faire des alexandrins, des octo- et décasyllabes, à préférer quelquefois l’impair, on se met aussi à rimer. Entre Alfred Jarry et Stéphane Mallarmé, Denis Roche et Georges Perec, Raymond Roussel et Maurice Scève, surréalisme et pataphysique, Diaboles manifeste un goût pour l’obscurité. Il s’agit, comme disait Jarry, de « suggérer au lieu de dire, faire dans la route des phrases un carrefour de tous les mots ». L’auteur a vécu en l’écrivant une expérience singulière, où le sens n’est jamais un, et a tenté, du mieux qu’il pouvait, de rendre la quintessence de cette expérience qui, forcément, passe par la mise en abyme et autres jeux de miroirs. Le lecteur peut simplement vivre à son tour ces rêves, il peut aussi, s’il le souhaite, y chercher le mystère que l’auteur a enfoui, entre hasard et contrainte, infini et clôture.” G.H.

L’AUTEUR Grégory Haleux, né en 1974, poète, chercheur indépendant. Co-fondateur des éditions Cynthia 3000, actives entre 2006 et 2011 (qui publiaient des livres de poésie contemporaine et des rééditions de textes introuvables). Il a déjà publié Troublant trou noir, (Cynthia 3000, 2007) et Étant donnés (avec Céline Brun-Picard, Cynthia 3000, 2006).

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PARUTION AVRIL 2020

DÉPLOIEMENT Petr Král Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 14 euros Format : 15 x 21 cm Nombre de pages : 80 ISBN : 979-10-95997-27-6

> Petr Král, Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française 2019

LE LIVRE Dans la vie comme dans ses écrits, proses et poésies, Petr Král s’attache au moindre détail du monde réel, tous ces petits riens que d’ordinaire l’on ne voit pas mais qui constituent pourtant la trame intime de l’existence. Son champ d’expérimentation est essentiellement urbain. Il se définit lui-même comme « un piéton métaphysique », si l’on veut bien comprendre que cette métaphysique dont il parle n’est pas au-delà du réel mais qu’au contraire elle en fait partie. Il parcourt la ville avec une sorte de mélancolie rieuse qui lui est propre, guettant les interstices, les portes secrètes qui s’ouvrent dans les choses et les événements pour peu qu’on soit attentif, présent en soi-même comme en dehors. C’est à un véritable apprentissage du regard que Petr Král nous invite à chaque livre, et ce dernier opus, Déploiement, s’inscrit dans la même lignée.

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L’AUTEUR Petr Král est un poète et essayiste tchèque né à Prague le 4 septembre 1941. Membre du groupe surréaliste tchèque, il quitte son pays natal lors du Printemps de Prague en 1968 pour Paris, où il réside jusqu’en 2006, année au cours de laquelle il retourne vivre en République tchèque. Il a écrit de nombreux livres de poésie et des essais (sur le cinéma et la poésie) directement en français. En décembre 2019, il est lauréat du Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française. Citons, parmi ses nombreux livres publiés : POÉSIE : Sentiment d’antichambre dans un café d’Aix, P.O.L., 1991 ; Anthologie de la poésie tchèque contemporaine, Poésie / Gallimard, 2002 ; Ce qui s’est passé, éditions Le Réalgar, 2017 ; ESSAIS / PROSES : Notions de base, préface de Milan Kundera, Flammarion, 2005 ; Vocabulaire, Flammarion, 2008 ; Cahiers de Paris, Flammarion, 2012. SUR L’AUTEUR : Un essai de Pascal Commère a été consacré à son œuvre poétique (éditions des Vanneaux, coll. « Présence de la poésie », 2012).

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EXTRAIT


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REVUE DE PRESSE Julie Guinand survivante […] Écrit comme un journal de bord des instants d’angoisse et des petites victoires, Survivante parle de solitude, de trahison, de rupture et du combat pour surmonter toutes ces épreuves. Autant de défis que Julie Guinand relève, avec une pointe acérée d’humour bienvenu! Vincent Bélet, libraire (Générations-­plus, avril 2020) […] Un carnet post-­apocalyptique qui ne manque ni de réalisme ni d’humour. Mais un effondrement peut en cacher un autre… Comme on dit, «un seul être vous manque et tout est dépeuplé». Limpide dans sa dimension métaphorique, ce récit d’une reconstruction de soi après une rupture amoureuse l’est autant dans son écriture sobre et belle comme un paysage jurassien. Blaise Guignard (Terre & Nature, jeudi 19 mars 2020) Dans la collection «lieu et temps» qui réunit des auteurs neuchâtelois, Julie Guinand vient de publier Survivante. Elle fait partie de la nouvelle génération des écrivains romands. En Suisse, hormis les passionnés du genre, peu de lecteurs savent que la science-­fiction a quelques fervents adeptes de plume. Certes, ils sont discrets. Peut-­être que la Chaux-­de-­Fonnière leur emboîtera le pas. Son roman est une petite perle, de la science-­fiction ancrée dans la réalité quotidienne. […] Un roman dystopique par excellence. Bernadette Richard (Le Quotidien Jurassien, jeudi 13 février 2020) Le jour où «la lumière s’éteint d’un coup», la narratrice ne s’inquiète pas trop: les coupures d’électricité, ça arrive, par ici. Sauf que cette fois, le courant ne revient pas. […] Survivante dépasse le récit d’une apocalypse, ou alors il faut comprendre ce terme au sens symbolique, puisque le lecteur découvre peu à peu que cette fin du monde est aussi la fin d’une relation. La survie, ici, passe par la reconstruction de soi et ce roman drôle, léger en apparence, prend une tournure émouvante, inattendue et fort originale. Éric Bulliard (La Gruyère, jeudi 30 janvier 2020)


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Bernard Utz est né à Châtel-St-Denis en 1987. Il a suivi des études de science politique puis de sciences de l'environnement. Il habite

11,5 x 16,5 cm 1

pages

Bretigny-sur-Morrens et travaille pour la Journée suisse de la lecture à voix haute, organisée par l'Institut suisse Jeunesse et Médias ISJM

isbn 978-2-940518-67-8

Imprimé et relié en Suisse Parution 2020 Diffusion éditions d’autre part

24, rue de la Poterie

CH - 1202 Genève


REVUE DE PRESSE Bernard Utz un toit […] Le premier roman de Bernard Utz, né en 1987. C’est une réussite, un très beau roman, comme souvent les premiers. Peut-­être un peu court -­ c’est le seul bémol -­ mais à conseiller, vraiment. Monique Misiego (Le Courrier Lavaux-­Oron-­Jorat, jeudi 9 avril 2020) […] Premier roman de Bernard Utz, Un toit prend la forme d’un conte philosophique. Le jeune auteur (né en 1987) marie parfaitement l’imagination, aux difficultés concrètes que rencontre le néo-­ermite. Quant à l’idée magnifique des lecteurs qui laissent une trace dans les ouvrages aimés, elle ajoute à l’histoire d’amour brisé un étonnant hommage à la puissance infinie des livres, cet autre refuge. Éric Bulliard (La Gruyère, jeudi 2 avril 2020) Construire pour se reconstruire: conte philosophico-­fantastique, Un toit, premier roman de Bernard Utz, met en scène avec une simplicité émouvante Joseph;; il a perdu sa femme, Célestine, l’amour de sa vie et ne parvient pas à faire le deuil. […] Marie Nora, La Chaux (Journal de Cossonay, vendredi 27 mars 2020) Après la disparition de sa compagne, Joseph plaque tout pour construire une cabane près d’une forêt et s’y réfugier avec ses livres. Au fil de ses lectures, il retrouve de manière fugace celle qu’il aime, et consigne dans son carnet ses réflexions du quotidien. Sensible, dense et modeste. L’heureuse découverte d’une plume romande. Jean-­Marie Félix (QWERTZ/RTS Booklist, vendredi 13 mars 2020) Bernard Utz signe un premier roman tendre et émouvant. L’auteur de 32 ans conte le parcours d’un homme qui a choisi une vie d’ermite et retrouve sa femme décédée, grâce aux livres qu’elle lui a laissés. Des pages écornées qui sont autant de promesses de retrouvailles inespérées avec sa Célestine. […] Valentin Jordil (Le Messager, vendredi 6 mars 2020)


Genre :

11,5 x 16,5 cm / Suisse

pages /

Parution

: le

Diffusion France :

/ Imprimé et relié en

20

diffusion

éditions d’autre part info@dautrepart.ch

euros / isbn

24, rue de la Poterie www.dautrepart.ch

CH - 1202 Genève


Genre : 11,5 x 16,5 cm /

pages / 5 euros / isbn

Parution

Diffusion France :

: le

20

diffusion

éditions d’autre part info@dautrepart.ch

/ Imprimé et relié en Suisse

24, rue de la Poterie www.dautrepart.ch

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Genre :

11,5 x 16,5 cm / 1

pages / 5 euros / isbn

Parution

: le 1er

Diffusion France :

embre 201

diffusion

éditions d’autre part info@dautrepart.ch

/ Imprimé et relié en Suisse

24, rue de la Poterie www.dautrepart.ch

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Palerme une charte de la dissidence De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit de l'homme 48 pages- format :15/21 broché - ISBN : 9782917486641 - 3 € Diffusion France Paon-diffusion, 85 rue Gabriel Péri F-93200 Saint-Denis

J’ai décidé de dire et de redire aux Européens qu’ils n’ont pas à être fiers de construire leurs murs contre les migrants, parce que nous sommes responsables d’une ébauche de génocide qui rappelle les moments les plus atroces de notre histoire. Il n’a certes pas l’envergure de la solution finale nazi-fasciste. Mais ce qu’il y a de désolant dans la résurgence de ce moment de barbarie, c’est l’alibi de la défense de la démocratie, que les pouvoirs publics et une large fraction des populations européennes sous hypnose médiatique, invoquent pour justifier leur intransigeance européo-centriste. Dans le contexte de panmédiatisation actuelle, cette violence publique est intolérable. Nos grands-parents, nos parents pouvaient dans les années quarante quarante-cinq, prétendre à la rigueur qu’ils ne savaient pas, mais à présent que le malheur et l’horreur sont promus comme marchandises télévisuelles, il n’est plus possible de se fermer les yeux, les oreilles et la bouche. Ou de ressasser le slogan de la libération : « Plus jamais ça ». À croire que l’amnésie est la chose la mieux partagée au monde. Leo Luca Orlando Maire de Palerme extrait de l’interview par Jean Duflot (2017) Sommaire Avant-propos............................................................................................. 7 Texte intégral de la Charte de Parleme.....................................................15 Interview de Leo Luca Orlando, maire de Palerme diffusée par : Radio Zinzine, en mars 2017................................................................... 25 Conclusion................................................................................................39


beaux-arts


Odysseus, l’Autre monde de Michaël Duperrin parution : 17 novembre 2019 format : 15 x 21 - 128 pages 50 photographies cyanotypes reliure Otabind - papier Freelife vellum 140g couverture Curious Matter Adiron Blue 270g + jaquette procédé d’impression BMJN 3 textes de Michaël Duperrin, Pierre Bergounioux Thierry Fabre. Traduction réalisée par Martine Aubert avec la participation de Donald Mac Donough. Version anglaise sur demande dans un livret séparé. prix de vente : 35 euros ISBN : 979-10-95233-12-1

ODYSSEUS, Un prOjEt aU lOng cOUrS L’Odyssée est l’histoire d’un homme qui veut à la fois retour ner chez lui et découvrir le monde de l’autre . Ulysse tient les deux bouts de son désir , au prix de dix années d’err ance . C’est lui-même qu’il découvre au bout du chemin. Si l’antique épopée nous par le encore , c’est qu’elle traite de questions actuelles : l’identité, l’altérité, l’hospitalité. Depuis 2012, Mic haël Duperrin se rend dans les lieux supposés des errance s d’Ulysse . Il voyage à travers des strates multiples , entre l’ici et l’ailleurs , tissant des échos entre passé mythique et réalité présente . Cette expérience se calque sur la tempor alité du retour d’Ulysse , dix années . Odysseus , l’Autre monde enretr ace la première par tie, et nous immerg e dans le monde des dieux, des monstres , des Enfers et des sirènes . lE livr E Les photogr aphies d’Odysseus , l’Autre monde sont tirées en cyanotype , un des premiers procédés de tirage photo , qui doit son nom à sa couleur . Alors que nous voyons la Méditerr anée et son ciel d’un bleu intense , le mot « bleu » n’existe pas dans la langue d’Homère . L’adjectif qui plus tard désigner a un bleu foncé renv oie dans l’Odyssée au monde de la Nuit et des Enfers , c’est-à-dire à l’Autre monde . La nor me inter nationale d’impression en

CMJN n’aurait pas permis de bien reproduire ces images. Le photograveur Éric Guglielmi a donc inventé pour l’ouvrage un procédé, le BMJN, dans lequel le cyan est remplacé par un une tempête, entrelace les images et les mots de l’histoire d’Ulysse, ce qui se passe aujourd’hui dans les lieux de l’Odyssée, et l’expérience du voyage, qui transforme celui qui s’y prête. Contact : Céline Pévrier celine.pevrier@gmail.com celine@sunsun.fr 06 62 12 51 33



lES aUtEUrS Michaël Duperrin est artiste, photographe et journaliste photo. À la frontière du mythe, du document et de l’intime, sa pratique de la photographie consiste tout autant à donner forme à l’invisible, qu’à explorer le réel à la recherche d’une rencontre avec l’autre. Il signe également le texte du livre Odysseus, dans lequel son expérience du voyage s’entremêle avec ses du mythe. Pour Odysseus, l’Autre monde, il a demandé à deux écrivains qui comptent pour lui d’apporter leur touche à son expérience odysséenne. pierre Bergounioux est l’auteur d’une œuvre importante portant notamment sur la question de l’enracinement et du déracinement, dans un terroir, le langage, ou les déterminations sociales. Pour lui l’Odyssée est LE livre, prototype encore actuel de nos récits fondés sur la raison. thierry Fabre, essayiste, chercheur, commissaire d’exposition, éditeur et rédacteur en chef. Il œuvre à la promotion d'un universalisme méditerranéen à travers ses multiples activités, toutes portées par une approche sensible et incarnée. SUn/SUn éDitiOnS sun/sun édite des récits en leur donnant corps : livres de photographie, objets graphiques et poétiques, textes littéraires et performances. En croisant les médiums et les disciplines, sun/sun porte des objets éditoriaux singuliers dont le fond et la forme dialoguent. Pour Odysseus, l’Autre monde céline pévrier, l’éditrice de sun/sun et Michaël Duperrin ont collaboré pour trouver la forme la plus juste, créant une tempête dans les images, cherchant s’inscrit dans une tradition de l’édition littéraire avec un parti pris graphique épuré et radical. www.sunsun.fr cOllaBOratEUrS sun/sun a une constellation de collaborateurs, exigeants et aiguisés qui permettent de concevoir des ouvrages signuliers. Le graphisme a été réalisé typical. Organization for standards and orders à Athènes. www.typical-organization.com La photogravure a été réalisée par éric guglielmi qui a relevé le pari d’imprimer des images en cyanotype via le procédé BMJN. La traduction a été réalisée par Martine aubert, avec le conseil expert de Donald MacDonough. partEnairES Odysseus, l’Autre monde a reçu le soutien de la Région Occitanie et du Centre National du livre.




ARTICLES ODYSSEUS Parus entre novembre 2019 et février 2020. D’autres articles étaient en préparation pour le printemps…

Lien : Vidéo de présentation Le monde de la photo / Benjamin Favier / février 2020 Cathartique artistique La forme tient une place prépondérante. Mise page du texte et photos bleu nuit, tirées en cyanotype et imprimées en BMJN, façonnent un décor intemporel. Les contributions de Pierre Bergounioux et Thierry Fabre offrent deux lectures complémentaires sur ce beau songe bleuté.

Fisheye Magazine Web/ Lou Tsatsas / février 2020 une épopée personnelle https://www.fisheyemagazine.fr/rdv/livre/une-epopee-personnelle/

En jouant avec les époques, le concret et l’imaginaire, le photographe réalise un objet d’art, dont les représentations spectrales et abstraites redonnent au récit classique une bouffée d’air frais. Pensé comme une œuvre totale, Odysseus l’autre monde ne laisse rien au hasard. « Le choix du papier, avec sa tonalité légèrement chaude qui contraste avec la froideur du bleu, son toucher sensuel, la composition du texte, la technique de reliure, le format renvoient à la notion d’incarnation »

Viens Voir / Bruno Dubreuil / février 2020 http://viensvoir.oai13.com/odyssee-de-michael-duperrin/? fbclid=IwAR2yAckRvUrqLocN4wv_xVtPMZYhh7T0Exsh-mlqc2G1AF5K3fi6iJRyGx8

Odysseus, une épopée contemporaine… un prélude à la dilution de l’auteur dans l’imaginaire du lecteur.

L’intervalle / Fabien Ribéry / février 2020 L’image fantôme https://lintervalle.blog/2020/02/03/limage-fantome-par-michael-duperrin-photographe/? fbclid=IwAR0ygO5ISU6sMKZ00EKIU0RnoJr8qi2O1Piy_D1l5zWAOuVQPxGNCCYiTC0

« …superbe Odysseus, l’autre monde, livre méditerranéen reprenant le chemin d’errance du héros grec… Construisant ses livres comme on plonge dans l’immémorial pour y rencontrer des fantômes et la source même de notre être au monde, Michaël Duperrin travaille avec les ombres, les passions enfouies, les puissances souterraines. »


La critique / Christian Gattinoni / décembre 2019 Odysseus, un reboot photographique http://www.lacritique.org/article-odysseus-un-reboot-photographique? id_document=5466&fbclid=IwAR2YZZj1KtZhZxVuh46RTnOny10UT7u9APefwCM3V3Rc_TRsHDZiGmD8vI#header

A l’ensemble des photographies réalisées en cyanotype répond un long texte aux qualités littéraires accompagnant le récit des déplacements en Méditerranée du photographe. L’intervalle / Fabien Ribéry / novembre 2019 https://lintervalle.blog/2019/11/26/a-bientot-camarade-un-voyage-odysseen-par-michael-duperrinauteur-photographe-et-thomas-vinau-poete/? fbclid=IwAR1qoVrqruvS0Pj5v2khl4jIEjMRwGHPJ2g09U0IdxfXKGdsrEvwKu-ob04

C’est un double récit, en textes et photographies, de Michaël Duperrin, s’élevant dans la substance du cyanotype, qui est un tirage en bleu de Prusse de procédé ancien. Odysseus est un carnet de voyage circulaire. " Homère raconte des histoires, comme Michael Duperrin et Thomas Vinau. Parce que nous sommes troués, chus, piétinés, parfaitement survivants, et créateurs de mondes."


Éditions du Canoë

2020

Janvier

Luc Lagarde

Bowie, la touche étoile À la mort de

Luc Lagarde Bowie, la touche étoile

Bowie, la touche étoile – Luc Lagarde

David Bowie, le 10 janvier 2016 à New York, le contraste est saisissant entre la publicité qui lui est faite et l’effacement de l’artiste ayant gardé le secret de la maladie. Si l’œuvre l’atteste, l’homme s’expose à sa condition de mortel à l’insu de tous. Sous la plume d’un fan de la première heure, ce livre allait naître,- l’auteur à cette occasion exécutant une série de passes à l’appel des jours enfuis et du coup de foudre dans les années 70. De qui nous parle-t-on, du chanteur ou d’un fan assidu ? L’un se retrouve à différents âges de la vie, l’autre s’inscrit contrastés. Tous deux sont d’exacts contemporains. Ainsi se dessine une juste temporalité. que porte le message. La musique est le Pierrot et moi l’acteur Dans ce roman vrai, le récit biographique, autobiographique roman.

Luc Lagarde

Luc Lagarde est né le 25 mai 1957. Il collabore à différents magazines où la musique tient une large part (Annie, Écouter voir,

Logo du Canoë dessiné par Julio Le Parc

15 €

ISBN 978-2-490251-13-1 www.editionsducanoe.fr

II-18

Genre : Roman Format : 12 x 18,5 cm Pages : 96 Prix : 15€ ISBN : 978-2-490251-13-1

Éditions du Canoë

le rock et la littérature fournissent le point de départ. Un long entretien avec Pierre Henry témoigne d’un intérêt pour la musique bien au-delà d’un genre déterminé. Il se tourne vers une carrière en bibliothèque en 1996. Il est l’auteur d’un essai sur Proust, Proust à l’orée du cinéma paru en 2016 et a organisé la publication d’un texte de Pierre Klossowski sur Marcel Proust aux éditions Serge Szafran, en 2019.

Éditions du Canoë

contraste est saisissant entre la publicité qui lui est faite et l’effacement de l’artiste ayant gardé le secret de la maladie.

Luc Lagarde est né le 25 mai 1957. Il collabore à différents magazines où la musique tient une large part (Annie, Écouter voir, La Revue). En 1986, il

l’auteur à cette occasion exécutant une série de passes à l’appel des jours enfuis et du coup de foudre dans les années 70. De qui nous parle-t-on, du chanteur ou d’un fan assidu ? L’un se retrouve à différents âges de la vie, l’autre s’inscrit en parallèle avec une

la littérature fournissent le point de départ. Un long entretien avec Pierre Henry témoigne d’un intérêt pour la musique bien au-delà d’un genre déterminé. Il se tourne vers une carrière en bibliothèque en 1996. Il est l’auteur d’un essai sur Proust, Proust à l’orée du cinéma, paru en 2016 et a organisé la

d’exacts contemporains. Ainsi se dessine une juste temporalité. David Bowie déclarait à la presse : « la musique est le masque que porte le message. La musique est le Pierrot et moi l’acteur je suis le message ». Dans ce roman vrai, le récit biographique, autobiographique est le

Marcel Proust aux éditions Serge Safran, en 2019.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


EXTRAIT Â


densité

NOUVEAUTÉ FÉVRIER 2020

Collection discogonie

PJ Harvey : Dry de Guillaume Belhomme

www.editionsdensite.fr

discogonie

C’est une carte de visite de moins de quarante minutes : avec Dry, autrement dit en 11 d ipourtant s c o encore g ocelui n i ed’un trio, que la jeune chansons, PJ Harvey s’est fait un nom – c’est femme compose avec le bassiste Stephen Vaughan et le batteur Robert Ellis. Plus encore que « différent », Dry est un album surprenant, qui contient des morceaux que son autrice a composées pour personne d’autre qu’elle : à cœur ouvert, PJ Harvey y dit ses amours contrariées sur un lot de guitares rutilantes et pourtant rêches (« Oh My Lover »), emplit ses ritournelles de figures bibliques (« Sheela-Na-Gig », « Happy And Bleeding ») ou matraque l’ennui de tous les jours jusqu’à obtenir satisfaction (« Victory », « Dress »). Une fois sorties de sa chambre, les chansons de PJ Harvey épatent : les managers du label Too Pure, d’abord, John Peel, ensuite… et puis le reste du monde. L’album de « Sheela-Na-Gig », « Dress », « Dry », « Oh My Lover »... L’auteur : Guillaume Belhomme, musicien et écrivain, a collaboré aux Inrockuptibles, à Jazz Hot et à Mouvement et anime le blog Le Son du grisli. Il est l’auteur d’une anthologie de jazz endeux volumes (Giant Steps / Way Ahead chez Le Mot et le reste) et dirige les éditions Lenka lente. Il vit et travaille à Nantes. Parmi les ouvrages parus : - Pop fin de siècle en 150 figures, Éditions du Layeur, 2019 - Jackie McLean, Lenka lente, 2014 - Giant Steps : Jazz en 100 figures, Le Mot et le reste, 2009 PJ Harvey : Dry 9,95 € ISBN 9782919296149 10 x 18 cm, 84 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404

À SUIVRE : Dominique A : La Fosette, Wire : Chairs Missing, The Stranglers : Black & White, The Beatles : L’album blanc, Velvet Underground : White Light/White Heat,...


ART&FICTION

C O L L E C T I O N MO N O G R A P H I E S

ART / MONOGRAPHIE

Philippe Fretz

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T E X T E S D E FA B R I C E H A DJA DJ, D I D I E R OT TAV I A N I E T S T É P H A N I E LU G O N

Divine Chromatie est un livre d’art où se déploient une centaine de reproductions basées sur un travail de peintures monumentales de Philippe Fretz. Ces peintures forment une œuvre géante de 3,60 × 11 mètres réinterprétant de manière contemporaine les trois volets de La divine comédie de Dante: L’Enfer, Le Purgatoire et Le Paradis.

Accompagné d’un texte de Fabrice Hadjadj, philosophe et écrivain français, ainsi que d’une introduction de Didier Ottaviani, spécialiste de la pensée du Moyen-Âge, ce livre permet au lecteur d’aborder La divine comédie avec un regard neuf et profond.

— E N L I B R A I R I E D E P U I S L E 10 JA N V I E R 2 0 2 0 —


22.5 x 29.3 cm., 164 pages 978-2-940570-69-0 42 / EU!O 38

FO!M" T "S!N C# F

TEXTES

porain m te n o c t e l e u is v Guide édie de la Divine Com NTRE ENTRE UN O C EN R LA , R GR ANDEU POÈTE. PEINTRE ET UN

— GEN!E SU!ETS " !O!l %S

lumière ——— Philippe Fretz, né le 9 octobre 1969 à Genève, obtient son diplôme à l’École supérieure d’arts visuels de Genève en 1992. Il bénéficie de trois Bourses Kiefer-Hablitzel entre 1996 et 1999, période pendant laquelle il vit et travaille à Marseille. Il fait un séjour de deux ans aux États-Unis, où il peint et enseigne à la Waring School de Boston. Il est lauréat de la Bourse Alice Bailly en 2002. Il obtient une bourse du Aargauer Kuratorium en 2014 et en 2017.———


P H I L I P P E F R E T Z | D I V I N E C H ROM AT I E

PRESSE

$C(O" $ $G$Z$ ò $27/11/201$" ?($ ò $U?" K$$S$&

21/11/201$ ?&$ ò Uò $" '$" G$ò ÈV$"

En superposant à la dimension symbolique de la progression du poète des éléments de sa propre existence, le créateur de cette «Divine chromatie» libère l’imaginaire de l’observateur, lequel peut à son tour trouver ses échos intimes dans ce somptueux geste pictural. " $ &Èò $" !$ò GU$ ò


ART&FICTION

C AT. MO N O G R A P H I E / L'A PAG E

MONOGRAPHIE

Karine Tissot (éd.)

Tami Ichino est une artiste japonaise venue très tôt faire ses études d’art en France. Vivant à Genève depuis de nombreuses années, elle développe un travail de peinture aux apparences simples, sereines, et à l’équilibre très étudié, et révèle ainsi différentes facettes du monde. Elle donne à ses tableaux une portée métaphorique et en fait les témoins d’une réalité invisible.

D’un format généreux, richement illustré, rendant compte exclusivement de la production en peinture des dix dernières années de Tami Ichino, la publication, trilingue (français/ anglais/japonais), s’organise autour de trois textes, croisements de regards de différentes provenances autour de l’univers singulier de Tami Ichino.

— E N L I B R A I R I E D E P U I S L E 10 JA N V I E R 2 0 2 0 —


23 x 26 cm., 160 pages 978-2-940570-70-6 38 / EU!O 32

FO!M" T "S!N C# F

TEXTES

Yoko Nose et Karine Tissot — CO - %l "T"ON L'Apage — GEN!E SU!ETS " !O!l %S

-

c ré e n t Ses jeux d’images évier d t n fo , s e r o h p ta é de s m en rêveries r ie m e r p s n e s r u le sans du quotidien , non de de références au mon l’enfance. PHIE OGR A PREMIÈRE MON

——— Tami Ichino est née en 1978 à Fukuoka au Japon. En 1997, elle part pour la France où elle y étudiera les Beaux-Arts d’abord à Lyon, puis à la Villa Arson à Nice et enfin à Genève, où elle vit et travaille aujourd’hui. En partant d’une observation minutieuse des choses qui l’entourent et qu’elle intègre à ses peintures et dessins, Tami Ichino met en place un univers dans lequel le temps semble suspendu. L’artiste a participé à de nombreuses expositions collectives dès 2003 et ce dans toute l’Europe. Elle est lauréate de la Bourse Alice Bailly en 2015. L’ouvrage Tami Ichino. Ondes est la première monographie rétrospective consacrée à son travail. ——— Tami Ichino au cours de la réalisation de Mizuhiki (Rat), 2020, peinture murale pour le Théâtre Benno Besson à Yverdon-les-Bains.


6 — 7

Sans titre (Bleu paillette) 2007, plâtre, acrylique, paillettes, poudre de graphite, vernis, H. 8 cm

26 — 27

Temps vertical (Triton’s Trumpet) 2019, acrylique sur toile, 110 × 80 cm

Temps vertical (Jeffrey’s Turrid) 2018, acrylique sur toile, 110 × 80 cm

TA M I I C H I N O. O N D E S

EXTRAITS


EXTRAITS

50 — 51

TA M I I C H I N O. O N D E S

とのなくなった風 車は、人間の文明の痕 跡を示しながら、どこかノスタルジックな

Mais cet aspect ne participe en aucun cas de la volonté, souvent

雰囲気を与える。それらは草花と等価に同じく、市野の心象風景の一部を成してい

observée à l’ère moderne, de définir la beauté japonaise de façon

る。市野の草花、また煙突や風 車は、日本の伝 統的な絵 画に見られる雲や朧月夜

à servir le nationalisme en glorifiant les qualités uniques du Japon.

のように、現代における何かぼんやりとしたものとして、観る者の心の中に淡いノ

Subtilité, délicatesse, légèreté – ces éléments typiquement japo-

スタルジーを伴う、大きく豊かな余白をつくりだすのである。

nales que l’on trouve un peu partout diffusent chez Tami Ichino une étrange impression d’irréel. Sous leur apparence relativement tranquille et conventionnelle, elles abritent ici la vie, comme si une pâle lumière les éclairait de l’intérieur. Mais cela reste ténu  : elles sont loin de déborder de vie ; souvent, elles ont l’extrémité des feuilles repliée, comme si elles avaient séché, et l’érable n’est pas en fleur. Elles pourraient être au stade suivant la floraison, ou la précédant de peu, lorsqu’elles ne sont pas au zénith de la vie – et c’est très bien ainsi. Les plantes de tous les jours peintes par Tami Ichino sont proches de la réalité de la vie. Elles n’ont absolument rien d’accrocheur ni de théâtral, ce qui

nais pourraient être vus comme des faiblesses en Occident, mais

L’élégance du silence Les peintures de Tami Ichino

Pissenlits, feuilles d’érable, roseaux à plumes – ces plantes ba-

leur permet de se montrer simplement telles qu’elles sont, renfermant à la fois la vie et la mort. Il y a quelque chose de réaliste chez les plantes que peint Ichino, comme un portrait fidèle ; pourtant, de façon discrète et subtile, elles sortent des frontières de ce monde et pénètrent dans les paysages intérieurs de l’artiste. Dans les peintures d’Ichino, les plantes sont représentées de façon très détaillée, ce qui préserve une impression de frontalité sur des fonds exploitant habilement l’espace vide ; ces œuvres s’inscrivent dans le nihonga moderne, qui regroupe les peintures réalisées dans le respect des techniques japonaises traditionnelles (Kagaku Murakami). Le terme nihonga s’est répandu à partir de l’époque Meiji (1868–1912). L’origine de ces peintures est évidemment bien plus ancienne, mais c’est à l’ère moderne qu’elles ont été réunies sous l’étiquette nihonga. Il a fallu l’influence grandissante du yōga, peinture utilisant les méthodes artistiques occidentales, pour que l’on prenne conscience des techniques et des caractéristiques propres à la peinture japonaise, qui semblaient avec l’avènement de la « m odernité ». Ichino vit en Suisse depuis longtemps et je pense que ses peintures sont elles aussi une manifestation contemporaine de ce mouvement faisant ressortir les traits typiquement japonais par comparaison avec l’Occident.

1 24 — 1 25

jusque-là aller de soi. Le nihonga comme catégorie est donc né

chez Ichino, il s’opère en quelque sorte un renversement de valeurs qui donne à ses peintures leur charme caractéristique. L’espace vide comme arrière-plan Intéressons-nous tout d’abord à la façon dont Ichino utilise habilement l’espace vide comme arrière-plan dans ses peintures. Les plantes au centre des toiles sont peintes de façon extrêmement minutieuse, des vrilles qui s’enroulent délicatement jusqu’à la pointe des racines se détachant de la tige. Par contraste, le fond est généralement uni, de couleur noire, bleue ou jaune. Les compositions dans lesquelles des plantes sont placées sur un fond uni, doré ou argenté, sont typiques de la peinture japonaise traditionnelle, à l’exemple de l’école Rinpa, qui a émergé à la fin


ART&FICTION

C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY

ART

Jean Otth P R É FAC E D 'A L A I N H U C K

Pour une exposition, Jean Otth rédige un texte étonnamment autobiographique. Il raconte ses premières émotions visuelles%: «%Ma fascination était pour ce que j’apercevais très haut, sur les sellettes de bois: des femmes d’argile gris foncé, blanches ou terre de Sienne brûlée selon l’avancement des travaux […]. La plupart étaient totalement nues mais d’autres étaient drapées à la manière des pudeurs espagnoles qui exacerbent

leur mystère.%» Véritable anamnèse du rapport de l’artiste à l’image qui aura mené Jean Otth de la peinture à son travail précurseur dans le domaine de la vidéo, ce texte intrique sa vie amoureuse et son dilemme entre représentation et non-représentation, entre image et peinture. Avec une préface de Alain Huck et une sélection de polaroids.

— E N L I B R A I R I E D E P U I S L E 6 M A RS 2 0 2 0 —


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GEN!E SU!ETS " !O!l %S

——— Jean Otth est né en 1940 à Lausanne. Après des études d’histoire de l’art et de philosophie à l’Université de Lausanne, il fréquente l’école d’art de cette même ville. Dès lors, toujours déterminée par une pratique de la peinture, sa trajectoire artistique se révèle étroitement liée à l’émergence des nouvelles technologies%: l’un des pionniers de l’art vidéo en Suisse au début des années 1970, durant la décennie suivante il utilise l’informatique non seulement pour ses possibilités instrumentales, mais aussi pour ses dimensions esthétiques. Jean Otth a enseigné à l’École cantonale d’art de Lausanne de 1979 à 2002. Jusqu’à sa mort en 2013, il a poursuivi un travail qui, sous forme d’installations, mélange projection vidéo et réalité objectale, en explorant leur interaction.%———

de me «+L’art m’a permis muconstruire une im ’a nité poétique qui m s toujours protégé de virus du réel…+»


J E A N OT T H | É C H E C E T S C OTOM E

EXTRAITS

iii

Sélection tirée de l’archive personnelle de J.O. par Virginie Otth et Philémon Otth.

iv

v


PRESSE

J E A N OT T H | É C H E C E T S C OTOM E

LE TEMPS

DU VENDREDI 17/04/2020

Dans un essai autobiographique qui date de 2008, Jean Otth (1940-2013) examine son parcours depuis les années 1950, avec l’intelligence, l’ironie, la fine culture et l’élégance qui caractérisent ses travaux artistiques. Dans une belle préface affectueuse, Alain Huck rend hommage au professeur qui lui a permis de sortir de la «+léthargie institutionnelle+» de l’École des beaux-arts à Lausanne, dans les années 1980. ISABELLE RÜF

xvi

xvii


P H I L I P P E F R E T Z | D I V I N E C H ROM AT I E

PRESSE

22/11/201$ !$" ?$$ )S"

On voudrait utiliser les mots «+faramineux+», «+colossal+», «+fou+», «+titanesque+»+; mais tout ce qui pourrait servir à qualifier le projet pictural de Philippe Fretz semble en deçà de la vérité. Le peintre genevois expose sa Divine Chromatie, une fresque géante d’une beauté et d’une profondeur inouïes $ $??($ $U" $ ÉG$V$ò '

06/12/2019 !$" COU&&$ $&" " S$$U$!" SC($!!$ò ò $&G


ART&FICTION

C AT. R E C H E RC H E / H E A D - G E N È V E

BEAU LIVRE

Élisabeth Jobin & Yann Chateigné (éds.)

1969-2019 Ecart était un collectif d’artistes, un festival, une galerie, une librairie, une maison d’édition, un atelier d’impression, un salon de thé. Un almanach est, un calendrier, un indicateur météorologique, un horoscope, un recueil de pictogrammes, un compagnon, Dans Almanach Ecart se croisent les histoires du réseau informel et évolutif du collectif actif dans les années 1970 et 1980. Entre eux circulent des travaux, des lettres, des factures%; ils organisent des expositions, des performances et des

publications, guidés par une affinité commune pour les gestes artistiques les moins spectaculaires, les plus marginaux. L’Almanach Ecart présente près de 400 documents d’archives accompagnés d’une dizaine d’essais éclairant la richesse des archives Ecart. Entreprise par un collectif de chercheur-e-s internationaux-les, cette expérience éditoriale plonge dans l’univers du groupe genevois et explore l’art d’une époque de remises en question esthétiques, d’invention poétique et politique. SÉ LECT IO N« PLUS

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e 639 d é n r o l ia r o it d é u Bijo giner, a im r u o p s n o ti a illustr année du e n u , r u jo r a p r u jo collectif Ecart. G S. SCHELLENBER

30/O4/20 20 LE COURRI ER ,

CONT!"!UT"ONS

Leguillon — GEN!E

beau livre

SU!ETS " !O!l %S

années 1970-1980

Life Events. Changes no. 3, groupe Ecart (John M Armleder, Patrick Lucchini, Claude Rychner, Muriel Olesen, Gérald Minkoff), dans l'exposition Ambiances 74 / 27 artistes suisses, Musée Rath, Genève, 8 mars 1974.

——— Le groupe Ecart (palindrome du mot « trace ») est un collectif d'art contemporain fondé par les artistes John M. Armleder, Claude Rychner et Patrick Lucchini en 1969. Il s'agit d'un collectif alternatif et communautaire proche du mouvement new-yorkais Fluxus. Basé à Genève, Ecart constitue un point de chute suisse pour tout un réseau international d'artistes de l'avant-garde des années 1970. Le collectif s'est dissout en 1982. ——— Installé au 6 rue Plantamour à Genève, le collectif disposait d'un espace polyvalent et autogéré, un artist-run space, qui en plus d'accueillir les événements du collectif (performances, expositions, installations, etc.), regroupait depuis 1973 une galerie, une librairie spécialisée et une maison d'édition qui portent toutes le nom d'Ecart. Pour le collectif, l'objectif était de maîtriser chaque étape de la production d'une œuvre artistique pour garantir sa liberté et son indépendance. ——— John M Armleder dans la librairie Ecart, rue Plantamour à Genève, environ 1980.


A L M A N AC H E C A R T. U N E A RC H I V E C O L L E C T I V E , 1969 - 2 019

EXTRAITS


© Baptiste Coulon, HEAD

A L M A N AC H E C A R T. U N E A RC H I V E C O L L E C T I V E , 1969 - 2 019

EXTRAITS


surfaces utiles

pratiques artistiques, littéraires et typographiques

Alfredo Coloma

Le livre d’Alfredo Coloma (artiste bolivien né à La Havane

Le Gamin

en 1986), co-édité par Surfaces Utiles avec la HEAD-Genève,

contact@surfaces-utiles.org

interroge la place de l’artiste dans la société, et ses moyens de subsistances. Avec une certaine ironie, Coloma se demande ce qu’englobe la notion de travail artistique dans une société capitaliste avancée. Cette série de 30 collages a été réalisée par Alfredo Coloma alors qu’il était gardien de nuit dans des hôtels arlésiens appartenant à Maja Hoffmann. Les collages ont été réalisés à partir des étiquettes collées sur les oranges qu’il pressait pour préparer les jus des petit-déjeuners. Ainsi peut-on lire ce livre comme une sorte de registre de travail : chaque collage correspond à la quantité d’oranges pressés par jour. En juin 2016, tout juste diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, Coloma surmontait la compliquée période post-diplôme en grande partie grâce au salaire qu’il percevait en travaillant dans ces établissements quelques mois. Son activité ne s’est pas limitée à l’accomplissement des tâches liées à son poste. En fait, il y intégrait sa production artistique (bien sûr, en dehors de ses heures de travail) en se servant des résidus issus de ses tâches journalières.

Co-édition : Surfaces Utiles, Bruxelles & HEAD – Genève Impression : Cassochrome, Belgique Format : 21,7 × 31 cm, 64 pages Langues : FR/EN/ES Première édition : 300 ex. ISBN : 978-2-9602002-7-0 Prix : 20 €

Étant donné que ces œuvres ont été réalisées dans le même cadre que celui de ses fonctions de gardien de nuit, la paye que Coloma a reçue peut aussi être considérée comme une compensation pour leur réalisation, faisant ainsi de la célèbre collectionneuse d’art sa mécène effective… Alfredo Coloma a tenu à remercier Maja Hoffmann en lui adressant une lettre que nous reproduisons dans ce livre.


surfaces utiles

pratiques artistiques, littĂŠraires et typographiques

contact@surfaces-utiles.org


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160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité. t 6OF SFWVF EF QBHFT EF UZQF mook Y DN EÐEJÐF Ì M BSU EF M BOJNBUJPO t 6OF SFWVF Ì DPMMFDUJPOOFS QBSBJTTBOU GPJT QBS BO t 6OF SFWVF EF SÐGÐSFODF ÐDSJUF QBS EFT TQÐDJBMJTUFT FU QBS MFT BS UJTUFT FVY NÑNFT t /¢ EJTQPOJCMF FO MJCSBJSJF MF KBOWJFS t /¢ Ì QBSBÕUSF FO PDUPCSF Pourquoi une revue du film d’animation ? *M O FYJTUBJU Ì DF KPVS BVDVOF QVCMJDBUJPO SÐHVMJÓSF FO MBOHVF GSBOÏBJTF DPOTBDSÐF BV mMN E BOJNBUJPO FU Ì TFT FOKFVY ¯ M IFVSF Pâ M BOJNBUJPO DPOOBÕU VO EÐWFMPQQFNFOU JOÐEJU Pâ MFT FYQÐSJFODFT OPWBUSJDFT EF UPVT IPSJ[POT TF NVMUJQMJFOU MB SFWVF GSBODPQIPOF Blink Blank, la revue du film d’animation FOUFOE BDDPNQBHOFS DFU ÐMBO DSÐBUJG FU DPOUSJCVFS Ì TB SFDPOOBJTTBODF FO QSPQPTBOU VOF BQQSPDIF DSJUJRVF EF M BOJNBUJPO FO UBOU RV BSU $FUUF SFWVF TFNFTUSJFMMF T BQQFMMF Blink Blank FO SÐGÐSFODF BV mMN Blinkity Blank EF /PSNBO .D-BSFO

Par qui et pour qui ?

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10 janvier 2020

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Éditeur WARM

Diffuseur-distributeur Serendip Livres

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Blink Blank, le premier numĂŠro -F QSFNJFS OVNĂ?SP EF MB SFWVF QBSBĂ•U MF KBOWJFS FO MJCSBJSJF *NQSJNĂ? DIF[ +PVWF FO .BZFOOF 1BZT EF MB -PJSF - JNBHF EF MB DPVWFSUVSF FTU VOF JNBHF QSĂ?QBSBUPJSF EF La TraversĂŠe EF 'MPSFODF .JBJMIF TDĂ?OBSJP FU EJBMPHVFT DPĂ?DSJU QBS .BSJF %FTQMFDIJO -FT EFTTJOT QSĂ?QBSBUPJSFT EF MB e POU Ă?UĂ? SĂ?BMJTĂ?T QBS 'Ă?MJDJF )BZNP[ QPVS Fantastic Mr.Fox EF 8FT "OEFSTPO

Au sommaire Dossier : Le cinĂŠma d’animation Ă l’âge adulte ? %F Valse avec Bachir BVY Hirondelles de Kaboul FOmO BEVMUF MF DJOĂ?NB E BOJNBUJPO &OUSFUJFOT BWFD +Ă?SĂ?NZ $MBQJO #FOKBNJO .BTTPVCSF 'FMJY %VGPVS -BQFSSJĂ“SF 5FYUF JOĂ?EJU EF 5BLBIBUB *TBP

Blinkblank

 L’animation peut donner à voir une surrÊalitÊ qui rend visible le sens profond de la vie. 

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une coĂŠdition

Anca Damian

DĂŠcouvrez le sommaire EĂ?UBJMMĂ? FU feuilletez RVFMRVFT QBHFT EV O¢ EF Blink Blank, la revue du film d’animation FO DMJRVBOU TVS M JNBHF

Portrait -FT NPOEFT EF %BWJE 03FJMMZ Films & SĂŠries &OUSFUJFOT BWFD -PSFO[P .BUUPUUJ "ODB %BNJBO -FT GSĂ“SFT 2VBZT $SJUJRVFT EF BoJack Horseman EF 3BQIBFM #PC 8BLTCFSH The Doll’s Breath EFT GSĂ“SFT 2VBZ L’Extraordinaire Voyage de Marona EF "ODB %BNJBO La Fameuse Invasion des ours en Sicile EF -PSFO[P .BUUPUUJ Le Voyage du prince EF +FBO 'SBOĂ?PJT -BHVJPOJF FU 9BWJFS 1JDBSE Oncle Thomas, la comptabilitĂŠ des jours EF 3FHJOB 1FTTPBy PassĂŠ PrĂŠsent -PPOFZ 5VOFT MF SFUPVS Les Vieilles LĂŠgendes tchèques EF +JSJ 5SOLB Work in Progress La TraversĂŠe EF 'MPSFODF .JBJMIF Saules aveugles, femme endormie EF 1JFSSF 'Ă›MEFT DrĂ´les d’oiseaux EF $IBSMJF #FMJO Black Holes EF .FBU %FQU La Fabrique de l’animation 'Ă?MJDJF )BZNP[ QSPGFTTJPO DIBSBDUFS EFTJHOFS .JDIBFM %VEPL EF 8JU SĂ?nFYJPOT TVS MF UFNQT FO BOJNBUJPO "MJDF 4BFZ DBSOFUT EF SFDIFSDIF Voix Off .BSJF %FTQMFDIJO .JDIFM $IJPO

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Éditions du Canoë

2020

AVRIL

Yang Ermin

Yang Ermin Traité de l’élégance Textes Marie-Christine Natta Christophe Comentale Marie Laureillard Peintures et objets de lettré

Éditions du Canoë

Genre : Essai Format : 12 x 18,5 cm Pages : 96 Prix : 18€ ISBN : 978-2-490251-15-5 Yang Ermin naît à Quyang dans la province du Hebei en 1966, l’année où éclate la Révolution culturelle. Il a 10 ans quand elle s’achève, en 1976, et 35, quand la Chine rejoint, en 2001, l’Organisation mondiale du commerce. Enfant choyé, adolescent pugnace, il entreprend des études artistiques et obtient au Japon un doctorat en esthétique. Depuis trois décennies, il enchaîne des expositions personnelles et collectives en Asie et en Occident. Nourri autant des grands modèles chinois, tels Xu Beihong ou Lin Fengmian que des classiques français comme Monet ou Cézanne, il pose sur le monde sans frontière qu’il parcourt un regard personnel qui alimente son langage graphique.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Le Traité de l’élégance de Yang Ermin s’inscrit dans une longue tradition où les peintres lettrés chinois élaboraient des traités d’esthétique parallèlement à leur pratique de la peinture. Parmi les plus célèbres d’entre eux, il y a le Manuel de peinture du Studio des dix bambous dû à l’initiative de Hu Zhengyan, le Manuel du Jardin du grain de moutarde, commandité par Shen Xinyou et compilé sous la direction de Wang Gai, ou Les propos sur la peinture du moine Citrouille-Amère de Shitao. Aujourd’hui, il s’agit pour Yang Ermin de guider les artistes chinois vers une autre direction que celle de la peinture à l’huile occidentale. Il prône l’utilisation d’une peinture au lavis aux couleurs intenses. Il ne craint pas de revenir au paysage, à la nature morte en les revisitant selon sa nouvelle esthétique. Collectionneur de pierres à encre, il l’est aussi d’œuvres qui lui plaisent. De nombreuses expositions de son œuvre sont organisées régulièrement tant en Chine qu’en Europe et aux Etats-Unis.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


Argumentaire

Collection

[LES ESSAIS MÉDIATIQUES]

Yves WINKIN

Ré-inventer les musées ?

En librairie février 2020

De nouveaux rituels pour réconcilier les musées avec leur siècle Suivi d'un échange avec Milad DOUEIHI

E

n apparence, tout va bien : il n’y a jamais eu autant de musées en France et jamais autant de monde dans les musées. Mais quelques musées, comme le Louvre, ne cachent-ils pas la forêt ? Une forêt de musées qui ne sont fréquentés que par des groupes scolaires et des groupes du troisième âge ; une forêt de musées qui se reposent sur leurs collections sans se poser trop de questions. Bref, une forêt de musées qui vivent encore au XXe, sinon au XIXe siècle.

Isbn : 979-10-92305-60-9 Prix de vente public : 16 euros ttc 200 pages, broché, 12x20 cm

Une mission récente du Ministère de la Culture s’intitulait justement « Musées du XXIe siècle » et son rapport offrait de multiples pistes de réflexion et d’action, sans épuiser le sujet. Yves Winkin propose ici de prolonger cette réflexion, en croisant son expérience d’anthropologue de la communication et de directeur de musée, pour proposer une autre approche, fondée sur l’invention de nouveaux rituels — autant de cérémonies publiques pour réconcilier les musées avec le politique, avec l’écologie, avec le siècle qui avance sans les attendre. À travers 12 idées de rituels à instaurer au musée, l’auteur invite à repenser le rôle des musées dans notre société.

Points forts : également disponible en version eBook

Contact éditeur : Mikaël Ferloni Tel: 06.84.15.06.78 mikaelferloni@mkfeditions.com

• 12 idées très concrètes pour ré-inventer les musées • Un livre qui peut servir de boîte-à-outils pour les professionels des musées. • Des propositions rafraîchissantes et terriblement intelligentes pour donner un nouvel élan aux institutions muséales. Plus d’informations sur : WWW.EDITIONSMKF.COM MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres


Argumentaire

Ré-inventer les musées ? Sommaire INTRODUCTION LA DÉMARCHE

DOUZE RITUELS POUR LES MUSÉES DE DEMAIN Rituel #1 : Le rituel de la première heure Rituel #2 S’habiller pour le musée Rituel #3 Toujours plus de parapluies Rituel #4 En procession dans la ville Rituel #5 La conférence des animaux

Rituel #6 Ma petite cabane au fond du musée Rituel #7 Le déréglement de tous les sens Rituel #8 Le mariage de la carpe et du lapin Rituel #9 Le canard fantôme Rituel #10 Les quatre éléments Rituel #11 Le musée dans la forêt Rituel #12 Le rituel de la dernière heure

CONCLUSION POSTFACE

L’ auteur

DE

MILAD DOUEIHI

La collection Yves WINKIN est professeur des universités. Anthropologue de la communication et spécialiste d’Erving Goffman, il est l'auteur de La nouvelle communication (1982), Erving Goffman : les moments et leurs hommes (1988) ou encore Anthropologie de la communication (2000). Il a été directeur adjoint de l'École Normale Supérieure de Lyon, directeur de l'Institut français de l'Éducation et directeur du musée des Arts et Métiers. Milad Doueihi est historien des religions et titulaire de la chaire d’humanisme numérique à l'université Sorbonnes-Université.

Contact éditeur : Mikaël Ferloni Tel: 06.84.15.06.78 mikaelferloni@mkfeditions.com

L

es Essais médiatiques donnent aux lecteurs les clefs d’un débat sur les enjeux culturels, économiques, politiques et sociologiques liés aux médias et à la médiation. L’objectif est de permettre à chacun de se forger une opinion et d’appréhender ce qui se joue actuellement dans notre société, dans le cadre d’une réflexion ouverte et critique.Chaque pan de notre vie est a ujourd’hui concerné par les médias et les systèmes médiatiques. Ils nous entourent et sont omniprésents dans notre quotidien : la presse ou la télévision, mais aussi les festivals, les expositions… Par ces biais, nous nous distrayons, nous nous informons, nous nous cultivons, nous façonnons nos représentations et nos idéologies. Il s’avère aujourd’hui essentiel de s’interroger sur la relation que chaque individu entretient avec ces formes médiatiques. Il importe également de se pencher sur les mutations de notre société façonnée par des médias et des médiations qu’elle a elle-même fabriquées.

MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres


à paraître en avril 2020

ISBN : 979-10-95902-15-7

expériences pédagogiques 02. workshop triangulaire Extension et rénovation de l’Institut français du Japon à Tokyo —

Ouvrage collectif, sous la direction de Alain Dervieux Avec les contributions de Shinobu Akahori, Jin Kouk Jeong, Ivan Tizianel — Design graphique : Grand ensemble 192 pages en trichromie, nombreuses illustrations Édition trilingue français, japonais, coréen Format : 14 × 19,5 cm Poids : Prix : 15 € ISBN : 979-10-95902-15-7 Co-édition : -zeug + Ensa-PB Collection : Expériences pédagogiques Diffusion/distribution librairie : Paon diffusion / Sérendip — Contact : Sandra Chamaret sandra@zeug.fr / 06 45 16 53 27

Sept équipes internationales (France, Corée, Japon) d’étudiants en architecture étudient la réhabilitation et l’extension du bâtiment de l’Institut français, conçu en 1951 par Junzo Sakakura, collaborateur de Le Corbusier. Ils font face à différents enjeux : évolutions importantes du contexte urbain, activités proposées par l’Institut français, adaptation du bâtiment aux normes anti-sismiques actuelles, conservation de l’esprit moderniste de ce bâtiment et insertion dans le contexte culturel japonais. L’architecture moderne et contemporaine se caractérise par le fait que les matériaux déterminent l’espace. Toute réhabilitation de ces bâtiments se fait dans un contexte d’exigence (norme de sécurité et évaluation environnementale), sans dénaturer ces bâtiments. Le contexte japonais est particulier, puisque l’effacement des marqueurs temporels dans les villes se fait très facilement : l’architecture et l’apparence de la ville suivent l’évolution du pays et des modes de vie, contrairement aux villes européennes où le patrimoine architectural trouve sa place dans la ville contemporaine. ESSAIS (ARTS)

ARCHITECTURE


Ă paraĂŽtre en avril 2020

ISBN : 979-10-95902-15-7

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HATCHOBORI

Le travail sur les coupes a fait l’objet d’une attention particulière, puisque le terrain a une forte dĂŠclivitĂŠ dont la direction se situe dans la diagonale. La rue qui le longe, elle-mĂŞme en pente, permet d’accĂŠder par un escalier depuis le point bas et en vĂŠhicule Ă son point haut.

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GROUPE 2

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complet dessins, perspectives, et une maquette finale au 1 : 200. Les rÊponses spatiales proposÊes par chaque groupe pour organiser le programme dans les bâtiments existants et leurs extensions Êtaient assez surprenantes. Sept groupes ont ÊtÊ constituÊs, en mÊlangeant les membres des trois universitÊs.

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Les maquettes de site au 1 : 500 et au 1 : 200 ont ÊtÊ faites collectivement par l’ensemble des Êtudiants. Chaque groupe a fait un projet

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03

Arnaud Faure Koichi Hashimoto Joo Yeong Lee Maya Nishimoto

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Dans un troisième temps, les ĂŠtudiants ont mis en place les ĂŠlĂŠments du programme, salles de cours, espaces partagĂŠs, salle de confĂŠrence, espace d’exposition, mĂŠdiathèque, restaurant et espaces extĂŠrieurs, en dĂŠveloppant les intentions ĂŠnoncĂŠes dans leur figure spatiale.

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Dans la seconde partie du travail, les Êtudiants ont dÊfini leurs intentions à l’Êchelle du site sous forme de figure spatiale, maquette faite de surfaces planes reprÊsentant des ÊlÊments du projet en trois dimensions.

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I VA N T I Z I A N E L

qu e possible les Êt udiant s des trois univ er sit Ês par ticipant à l’ Êchange . Dans un premier temps, les Êtudiants ont ÊtÊ invitÊs à faire des propositions abstraites et sensibles sur des intentions spatiales et la rÊpartition des diffÊrents ÊlÊment s du programme, sous la forme de croquis et schÊmas.

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Ă paraĂŽtre en avril 2020

ISBN : 979-10-95902-15-7

ĂŠ TRE VISIBLE

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Quandnous avons analysĂŠ l’Êvolution du site de l’Institut français de Tokyo, nous avons observĂŠ qu’il s’Êtait opĂŠrĂŠ des changement s radicaux du contexte en soixante ans. Quandl’Institut Français de Tokyo a ÊtĂŠ construit,il n’y avait aucune barrière visuellealentour. Ă€ prĂŠsent, ses bâtiments sont complètement entourĂŠs de constructionsdontles plus rĂŠcentes sont de plus en plus hautes et les cachentau pointde les rendre presque invisibles. Une des première s impre ssions en visitant le site est qu’il est difficile d’en trouver l’accès. D’autre part, les locaux actuels sont saturĂŠs et doivent ĂŞtre agrandis. Nous avons cherchĂŠ le meilleur disposit if pour concilier la limite des surfaces disponibles et le besoin de nouvelles salles, et nous avons dĂŠcidĂŠ d’ajouter un ĂŠlĂŠment vertical aux bâtiments existants, orientĂŠ vers les douves et vers l’axe principal qui le jouxte. Dans un exercice de pliage, nous avons essayĂŠ diffĂŠrentes solutions pour donner la vue et la lumière naturelle Ă tous les ĂŠlĂŠments du programme. La superposition de petites surfaces du programme permet de rĂŠduire l’emprise au sol et de dĂŠgager des surfaces extĂŠrieures pour amĂŠnager un jardin avec un large espace pour les ĂŠvĂŠnement s estivaux et d’impor tants espaces plantĂŠs. Les ĂŠlĂŠment s du programme ont ĂŠtĂŠ dĂŠveloppĂŠs sur l’idĂŠe de la verticalitĂŠ. Les salles de classe et

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D’autre part, les architectes sont tous tenus de considĂŠrer des approches alternatives et des solutions sur le design architectural pour la crĂŠation de l’architecture pour le 21e siècle, qui est basĂŠe sur le dĂŠveloppement durable et la technologie ĂŠcologique. (Programme de dĂŠveloppement durable Ă l’horizon 2030 : SDGs, Forum des Nations Unies / Innovation durable, COP21 Paris). Ensuite, les architectes ont ĂŠtĂŠ tenus de mettre Ă jour les connaissances et la philosophie de l’architecture moderne vers l’architecture durable.

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Le Corbusier avait dĂŠfini l’architecture du 20e siècle par ÂŤ 5 points pour une architecture moderne Âť, avec une approche principalement fonctionnaliste et rationaliste. Pour notre gĂŠnĂŠration, il est question de s’appuyer sur ces concepts modernes, mais aussi de les amĂŠliorer. Junzo Sakakura, ancien disciple de Le Corbusier dans les annĂŠes 1930, avait importĂŠ le concept d’architecture moderne d’Europe et a rĂŠalisĂŠ ce bâtiment historique. Le sujet de cet atelier est de comprendre les conditions particulières de l’Institut, de chercher des solutions alternatives et de proposer des solutions architecturales par groupe d’Êtudiants.

K E I TA A O S H I M A

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prĂŠparer le site Ă devenir un des lieux de rencontres culturelles internationales pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

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La discussion architecturale devrait couvrir plusieurs aspects de la durabilitĂŠ de la sociĂŠtĂŠ en considĂŠrant les matĂŠriaux ĂŠcologiques, la gestion de basse ĂŠnergie, la diversitĂŠ de la sociĂŠtĂŠ. Par exemple, Nicolas LaisnĂŠ qui est un leader de l’architecture française et coopĂŠrant avec Sou Fujimoto sur plusieurs projets en France, a expliquĂŠ les diffĂŠrences ĂŠpoques de l’architecture en tant qu’innovation de matĂŠriaux structurels : ÂŤ Le XVIIe siècle ĂŠtait l’âge de la pierre. Le XVIII e siècle ĂŠtait le sommet de la brique. Le XIXe siècle ĂŠtait l’ère du fer. Le XXe siècle ĂŠtait le siècle du bĂŠton. Le XXIe siècle sera le moment pour le bois. Âť [LaisnĂŠ Roussel, La SociĂŠtĂŠ


ISBN : 979-10-95902-10-2

expériences pédagogiques 01. workshop La Plata Un centre d’exposition dédié à Carlos Caceres Sobrea, peintre et enseignant — —

Ouvrage collectif, sous la direction de Alain Dervieux et Simon Pallubicki Avec les contributions de Simon Pallubicki, Alberto Sbarra, Joaquín Almeida, Jean-Paul Midant, Alain Dervieux, Horacio Morano, Verónica Cueta Rua, Julio Santana Cette publication inaugure la collection Expériences pédagogiques. — Design graphique : Grand ensemble 104 pages en bichromie bilingue français/espagnol Format : 14 × 19,5 cm Poids : 135 g. Prix : 13 € ISBN : 979-10-95902-10-2 Co-édition : –zeug + École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAP-B) Diffusion/distribution librairie : Paon diffusion / Sérendip — Contact : Sandra Chamaret sandra@zeug.fr / 06 45 16 53 27

Comment faire collaborer des étudiants ne parlant pas la même langue, sur un programme commun d’hommage à Carlos Cáceres Sobrea, artiste et enseignant en architecture ? Par la réalisation de maquettes, de dessins, par la découverte d’une œuvre à travers deux expositions, par l’exploration de quatre éléments structurants: une ville, une maison, un homme et un site… Une ville. La Plata (Argentine) est exemplaire d’un modèle d’urbanisme hygiéniste et positiviste du xixe siècle dont le plan directeur, orthogonal et diagonal, fut médaillé d’or à l’exposition universelle de Paris en 1889. Une maison. (1948-1953, La Plata) à l’architecte Le Corbusier, dont il s’agit de la seule réalisation sur le continent latino-américain. Un homme. Carlos Cáceres Sobrea (1923 – 2014), représentant de l’art concret et professeur à UP8-Belleville de 1972 à 1988. Son enseignement des valeurs visuelles d’éléments chromatiques, géométriques, rythmiques ou spatiaux a fortement marqué l’école et constitue une articulation originale entre les arts plastiques et la pensée architecturale. En 2016, deux expositions à La Plata retracent le double apport de Cáceres : la villa du docteur Currutchet accueille ses peintures et la Faculté d’urbanisme et d’architecture présente sa pédagogie. Un site. La pelouse du campus de La Plata, habitée à l’une de ses extrémités par un bâtiment néo-classique, est choisie pour accueillir un centre d’exposition des œuvres de Carlos Cáceres de confrontation, de rupture ou de continuité esthétique… dont se saisiront les 13 équipes pour mener leurs projets. Cet ouvrage retrace l’expérience originale d’un workshop mené à La Plata, par les étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville et les étudiants de la Faculté d’urbanisme et d’architecture de La Plata. ESSAIS (ARTS)

ARCHITECTURE



bande dessinée


ÉDITIONS ALIFBATA Abdelaziz Mouride d’après le roman de Mohamed Choukri

LE PAIN NU Mise en vente : 10 janvier 2020 Format : 24 x 17 cm Nombre de pages : 80 Illustration : Couleurs Reliure : souple cousue ISBN : 978-2-9553928-8-1 Prix : 20 €

L’OUVRAGE Cet ouvrage, inaugurant la nouvelle collection Classiques de la littérature arabe, est l’adaptation par Abdelaziz Mouride du chef d’œuvre de la littérature contemporaine marocaine, Le pain nu. C’est ce roman qui a fait connaître Mohamed Choukri à l’étranger, grâce à sa traduction en anglais par Paul Bowles en 1973, et en français par Tahar Ben Jelloun (éd. Maspero, 1980). Dans ces planches à l’aquarelle, A. Mouride met en scène le récit autobiographique dans lequel M. Choukri narre son enfance et son adolescence marquées par la misère et l’exil dans un Maroc sous le joug du protectorat. La fuite d’un père violent, la famine, les nuits à la belle étoile, la délinquance et les amitiés nouées dans les bas-fonds de Tanger et Tétouan, l’exploitation sexuelle, la prison, la politique... Tout cela tisse le portrait d’une société marocaine en proie aux injustices sociales les plus dures. Écrit en 1952 et traduit en une douzaine de langues, le roman a été interdit au Maroc jusqu’en 2000 à cause de la crudité des scènes à caractère sexuel et des références répétées aux drogues et à l’alcool. Abdelaziz Mouride a adapté en bande dessinée ce classique de la littérature marocaine. Il est mort avant d’avoir pu terminer cette adaptation. Les planches, jamais publiées auparavant et restées en partie inachevées, ont été confiées à Miloudi Nouiga, ami d’enfance et éditeur de Mouride, qui a complété et achevé les aquarelles. La bande dessinée, ici entièrement colorisée, est suivie d’une annexe qui présente la vie et l’œuvre d’Abdelaziz Mouride, des extraits des planches originales en noir et blanc ainsi que ses premiers croquis publiés dans On affame bien les rats, ouvrage précurseur du 9e art au Maroc. Annexe : Jean-François Chanson (auteur et éditeur spécialiste de la bande dessinée marocaine) et Miloudi Nouiga (photographe, peintre et éditeur marocain) Préface : Abdellatif Laâbi (prix Goncourt de la poésie en 2009 et Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française en 2011) Introduction sur l’œuvre de Mohamed Choukri : Kenza Sefrioui (journaliste culturelle, critique littéraire et éditrice marocaine)

LES AUTEURS MOHAMED CHOUKRI

ABDELAZIZ MOURIDE

(NADOR, 1935 – RABAT, 2003)

(CASABLANCA, 1949 - 2011)

Écrivain majeur de la littérature marocaine de langue arabe, Mohamed Choukri est né en 1935 dans un petit village du Rif marocain. La misère le pousse à fuir sa famille et à rejoindre Tanger, où il vit dans la rue, côtoyant la violence, la prostitution et la drogue. À l’âge de vingt ans, il est arrêté et emprisonné par les autorités espagnoles qui occupent alors le Nord du Maroc. Durant son séjour en prison, il apprend à lire et à écrire. Sorti de prison, à l’âge de vingt-et un ans, il s’inscrit à l’école primaire et deviendra par la suite instituteur, puis professeur, et se consacrera à l’écriture. Dans le Tanger cosmopolite des années 1960, il fait la rencontre de Paul Bowles, Jean Genet et Tennessee Williams. Son travail est publié dès 1966 dans la revue beyrouthine Al Adab et il collabore ensuite régulièrement à des revues littéraires arabes, américaines et anglaises. Ses principales œuvres seront la trilogie autobiographique commencée avec Le Pain nu, suivie de Le Temps des erreurs et de Visages. Il écrira aussi une série de nouvelles ainsi que des recueils de mémoires concernant ses rencontres avec Bowles, Genet et Williams. En 1995, Mohamed Choukri obtient le prix de l’amitié franco-arabe.

Abdelaziz Mouride est reconnu comme le pionnier de la bande dessinée marocaine. Membre fondateur du Mouvement du 23 mars, un des principaux courants de l’extrême gauche marocaine de la fin des années 1960, Mouride est arrêté en 1974 et condamné à 22 ans de prison. Il sera libéré en 1984 après dix ans de détention. Durant sa réclusion, il réalise clandestinement une bande dessinée évoquant la situation des prisonniers politiques marocains au temps de Hassan II : Dans les entrailles de mon pays, publié en 1982 en Belgique aux Éditions des C. L. C. R. M. À sa sortie de prison, il travaille comme journaliste au Matin du Sahara. En 2000, sa bande dessinée est rééditée dans une version augmentée sous le titre On affame bien les rats, (Tarik Éditions / Paris-Méditerranée, Casablanca / Paris). En 2003, Mouride lance Bled’Art, un magazine destiné à publier de jeunes auteurs marocains qui connaît quelques numéros. En 2005, il écrit un nouveau récit illustré, Le Coiffeur, aux éditions Miloudi Nouiga, consacré au Maroc des années 1960 et aux années de plomb.



LES CONTRIBUTEURS ANNEXE SUR MOURIDE : Jean-François Chanson (Besançon, 1968 - ) Jean François Chanson est professeur de physiques ayant longuement vécu au Maroc et auteur de BD (Maroc fatal,2007 et Nouvelles maures, 2008, Ed. Nouiga). Il est également l'auteur d'un article sur La BD au Maroc paru en 2008 sur les sites Africultures et BDzoom (avec Christophe Cassiau-Haurie) et un article sur la caricature au Maroc (Africultures N°64). En 2009, il a publié sous le pseudonyme Mostapha Oghnia deux livres jeunesse bilingue français-arabe : Le poisson d'or du Chellah, et Hicham et le djinn du noyer (Yomad, Rabat). En 2010, parait aux éditions Nouiga l'album collectif de BD La traversée. Dans l'enfer du h'rig sur les jeunes migrants marocains et la situation des subsahariens au Maroc dans l'attente du passage. Il a coordonné l'album et a écrit 4 scénarios. En 2011 aussi, est paru aux éditions L'Harmattan Visions d'Afrique, où il a scénarisé l'un des trois nouvelles: "Un avant poste du progrès" d'après la nouvelle de Joseph Conrad, avec aux dessins Yannick Deubou Sékoué. En 2012, il publie aux éditions marocaine Alberti la BD Foukroun et les tortues de la Maamora. Cette nouvelle struture qu'il a créée avec Saïd Bouftass, est la première maison d'édition au Maroc à se spécialiser dans la BD. La même année, il dessine pour L'Harmattan dans le collectif "Sommets d'Afrique" l'histoire Je kiffe le Rif sur un scénario de Christophe Cassiau Haurie. En 2013, il scénarise pour Alberti Aicha K. avec des dessins du français Damien Cuvillier, album en trois langues : Français, Arabe et Amazigh, ainsi que Les enfants du Royaume avec des dessins de la casaouie Nathalie Logié Manche. Toujours pour Alberti, il adapte, scénarise et découpe la websérie de l'opérateur téléphonique marocain Inwi "Switchers" Le dessin est réalisé par un atelier d'étudiants des Beaux arts de Casablanca. Miloudi Nouiga (Casablanca, 1947 - ) Miloudi Nouiga est un peintre marocain qui vit à Rabat. Il est connu au Maroc pour ses aquarelles et en tant qu'éditeur d’album de bandes dessinées. En 1966, Miloudi Nouiga a son premier contact avec la photographie. Fasciné par cette étrange machine à produire des images, son premier métier n’est autre que celui de photographe de studio au Maroc. En 1975, Miloudi Nouiga part à Paris et poursuit des études d’Arts graphiques à l’école Estienne. Il expose ses différentes créations photographiques à Paris, Avignon, Aix-en-Provence, Grenoble et au Maroc. « Talleuht », est le dernier travail photographique de Miloudi Nouiga sur les enfants du village d’Aït Hamza dans les montagnes du Haut-Atlas marocain. Miloudi Nouiga illustre aussi un livre pour enfants La graine enchantée qui lui vaut le prix " Saint-Exupéry". Il édite et illustre également deux livres jeunesse Cheval de vent et Cheval de vent sur les traces d'Ibn Battouta. Il est le coloriste de la bande dessinée Le Coiffeur. INTRO SUR L'OEUVRE DE MOHAMED CHOUKRI ET SON HERITAGE : Kenza Sefrioui (Paris, 1979 - ) Journaliste marocaine, Kenza Sefrioui est une femme d’engagement. Après avoir écrit pour le magazine Le Journal hebdomadaire, et Babelmed, site des cultures méditerranéennes, elle milite aujourd’hui au sein de l’association « Racines », qui œuvre pour le développement culturel au Maroc. Après un cursus de littérature comparée à la Sorbonne et d’arabe littéral à l’INALCO, elle consacre sa thèse de doctorat à la revue Souffles, publiée en 2013 sous le titre La revue Souffles, 1966-1973 : espoirs de révolution culturelle au Maroc. Née en 1966 à l’initiative de quelques poètes et intellectuels dont Abdellatif Laâbi, cette revue, qui condamne la politique répressive d’Hassan II et prône la révolution culturelle, a joué un role moteur dans le renouveau culturel du pays. En 2013, Kenza Sefrioui remporte pour son ouvrage, le prix Grand Atlas dans la catégorie Essais francophones. PREFACE : Abdellatif Laâbi (Fès, 1942 - ) Abdellatif Laâbi est un traducteur, écrivain et poète marocain. Il fait ses études à l’université, à Rabat, à la section de lettres françaises. En 1963, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain. Il enseigne alors le français dans un lycée de Rabat. En 1966, débute la revue Souffles où collaborent plusieurs intellectuels marocains de gauche et notamment Tahar Ben Jelloun ou Mohammed Khaïr-Eddine. Dès le deuxième numéro, les horizons s’élargissent. Cette revue,


qui comptera vingt-deux numéros en français et huit en arabe sous le nom d'Anfas, a eu une grande influence sur la formation de l'intelligentsia marocaine de gauche A partir de 1972 comme fondateur du mouvement clandestin d'extrême gauche Ila Al Amame. Il est emprisonné pendant huit ans pour son opposition intellectuelle au régime. Libéré en 1980, il s’exile en France en 1985. Depuis, il vit en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) située au confluent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d’humour et de tendresse. Il a obtenu le prix Goncourt de la poésie en 2009 et le Grand Prix de la francophonie de l’Académie française en 2011. Parmi ses œuvres : "Le Fond de la jarre" (2002), "L’Œil et la nuit" (2003), "Le Chemin des ordalies" (2003), "Chroniques de la citadelle d’exil" (2005), "Les Rides du lion" (2007), "Le Livre imprévu" (2010), pour les romans ; pour la poésie : "Le soleil se meurt" (1992), "L’Etreinte du monde" (1993), "Le Spleen de Casablanca" (1996), "Les Fruits du corps" (2003), "Tribulations d’un rêveur attitré" (2008), "Œuvre poétique" I et II (2006 ; 2010). Il a aussi traduit en français les œuvres de plusieurs poètes et écrivains de langue arabe (Mahmoud Darwich, Abdelwahab al-Bayati, Samih al-Qassim, Mohamed al-Maghout, Ghassan Kanafani...).


mars 2020

CASEMATE


L’homme-gouffre : Infos techniques Maison d’édition : Dédales Éditions Date de parution : Mars 2020 Rayon : BD + jeunesse Titre : L’homme-gouffre Collection : Détour ISBN : 978-2-9550606-5-0 Auteures : Léa GERMAN et Marie MAILLOS Hauteur : 24 cm Largeur : 17 cm Poids théorique : 155 g Nombre de page : 32 Prix : Tirage : 500 Détails techniques : dos carré-collé, couverture mat souple.


L’histoire Une petite fille en randonnée avec sa grand-mère tombe dans une crevasse. En attendant les secours, sa grand-mère lui raconte une histoire : celle du petit Tony qui avait un gouffre dans le ventre. Une petite fille plus téméraire que les autres l’avait visité... et s’était blessé. Tony a vécu dès lors une vie de marin solitaire, son gouffre grandissant sans cesse. Lorsqu’il rencontre à nouveau la petite devenue alpiniste, une nouvelle chance s’offre à eux.

Note d’intention Le projet est de présenter sous forme de conte la découverte des corps étrangers et de son propre corps dans l’enfance et, plus tard, lors des relations amoureuses. Tony a le «creux au ventre» , littéralement. Son état représente une forme d’inconfort avec son corps, dont il est complexé et encombré. Aussi on le voit essayer de remplir son «gouffre» en mangeant, ou se cacher du regard des autres. Anna est téméraire, à l’aise avec qui elle est et très voire trop confiante en son corps qu’elle utilise pour escalader des parois sans s’inquiéter du danger. Nous voulions donc que ces deux rapports au corps se complètent et se répondent par une histoire d’amour simple et tendre dans des environnements grandioses : la montagne et l’océan. Tout est en effet dans le contraste permanent entre l’intimité confortable et enveloppante que l’on a avec ceux que l’on aime, et les émotions parfois vertigineuses qui nous secouent par ailleurs. C’est justement la beauté du conte de pouvoir être à la fois dans le plus grand que nature, le gigantesque et le vertigineux, et tout à la fois dans le modeste, intime et chaleureux. Ainsi le dessin de Léa German exprime ces notions avec justesse et subtilité, sachant donner vie et contenance à cet univers singulier.

Les auteures Léa German Après des études aux Beaux-arts d’Angoulême en section BD, elle collabore à de nombreuses publications auprès d’éditeurs indépendants tels que Polystyrène éditions, les Siffleurs, le collectif Pâquerette et Dédales éditions. À cette occasion elle développe un imaginaire luxuriant peuplé d’animaux anthropomorphes, de gentils géants et d’enfants turbulents, où l’apparente douceur du trait et des couleurs cache un humour malicieux et parfois noir. De plus elle oeuvre comme illustratrice jeunesse pour les magasines Astrapi, le monde des ados, et pour diverses commandes publiques.

Marie Maillos Docteure en cinéma spécialisée dans le scénario de séries télévisées, Marie Maillos a une formation de décoratrice de cinéma avant de suivre des enseignements de scénario à l’ENSAV (Toulouse) et à la SVA (New York). Obnubilée par l’écriture, elle s’essaie à différents formats et supports : scénarios de séries, de courts et de longs mais aussi romans, nouvelles et BDs.


Extrait planche 26


Extrait planche 32


Antoine, Mazen Kerbaj éditions Samandal «Antoine», de Mazen Kerbaj, est une autobiographie, une biographie, un documentaire, et un récit historique. À travers des moments clés de la vie du comédien libanais Antoine Kerbage, l'auteur revisite plusieurs périodes de la scène artistique Beyrouthine, de l'âge d'or des années 60 et 70 à l'après-­guerre civile, tout en mettant en perspective son propre parcours, celui de son père (Antoine) et celui du Liban. I978-­9953051437 24x32 -­ 24 pages -­ 10 €




ADVERSE PLAFOND DE VERRE Jean-Luc Guionnet (avec l’ensemble Lunar Error) d’importance sur les scènes expérimentales et contemporaines internationales. Avec Plafond de verre, il envisage la composition contemporaine pour ensemble comme une œuvre à dessin, l’écriture, la typographie, le diagramme, le plan, la notation non-idiomatique, des questions d’écriture musicale, d’interprétation, autant que de technique de jeu individuelle et collective, jusqu’au dispositif de sonorisation et de diffusion. Avec cette œuvre plurielle, Jean-Luc Guionnet ajoute ainsi une pièce d’importance à son travail de compositeur. Conçue avec l’objectif d’une complétude maximale, cette publication associe la trentainre de planches de la composition, les notes des musiciens pendant la résidence préalable à l’enregistrement, sans oublier la pièce d’une quarantaine de minutes interprétée par l’ensemble Lunar Error (une dizaine de musiciens plus un dispositif de diffusion) et gravée sur CD.

30 planches couleurs + argent / notes sous enveloppe / CD inclus 24 x 34 cm, 25 € 979-10-95922-28-5 — octobre 2019 Vente ferme



presse : lien actu bd




Stripburger #74 Publisher: Forum Ljubljana (Slovenia), released October 2019, 19 x 27 cm, 96 pages (23 full colour pages) + Supplement (24 pages), language: English-Slovene, offset printed locally in Slovenia, ISBN: 1408-9882 Price (in France): 12 € COVER: Olivier Schrauwen (BE) EDITORIAL: Marcel Ruijters (NL) INTERVIEWS: Martin Ramoveš (SI), Olivier Schrauwen (BE) COMICS: Andrej Štular, Martin Ramoveš (SI), Marcel Ruijters (NL), Alex Bodea (RO/DE), Cole Johnson, Lance Hansen, Noah Van Sciver, Peter Kuper (US), Martin Ernstsen (NO), Javier Triviño Murillo, Alex Tarazón (ES), Anton Svetić & Stipan Tadić (HR) STRIPBURGER’S COMPENDIUM #2: Katja Štesl (Art and Life: Authentification Strategies in Biographical Comics), Gašper Rus (Joe Ollmann: The Abominable Mr. Seabrook), Bojan Albahari (Olivier Schrauwen: Parallel Lives), Jakob Klemenčič (Blutch in Exhibition in Strasbourg) Contemporary comics biography-making in theory and in practice This thematic issue of Stripburger #74 deals with the increasing and fashionable production of BIOGRAPHY COMICS, while the Compendium supplement brings about reviews and texts on the comics medium in general. Artists’ motives to deal with life events of individuals can vary a lot: it can be about fascination with great historical figures but it can also be about the oh-so-contemporary enthusiasm over lives of small inconsequential people and their everyday that have a special and meaningful patina which is impossible to fake. The different approaches in biography-making can be very diverse, just as with the narrative lengths and the visual aspects of such comics, however this is most visible in the fundamental choices of comics artists about what’s worth presenting. Comics medium thus, in collaboration with biographical motives, creates completely new meanings: life is sometimes a series of actions and sometimes just a disinterested gaze… This time we present you comics by Marcel Rujiters, Noah Van Sciver, Peter Kuper, Martin Ernstsen and other comics biographers. As usual we’ve also included two sizable interviews: one with the young Slovenian comics artist and musician Martin Ramoveš, while the other features the Belgian artist Olivier Schrauwen, the master of exploring new expressive possibilities, of absurdity and of humour in the comics medium.









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