Catalogue général - Serendip & Paon - Octobre - Decembre 2021

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JEUNESSE


OCTOBRE


Amoureuse des images et des mots, Alice Brière-Haquet enseigne la littérature et l’histoire de l’art avant de découvrir le monde des livres pour la jeunesse. Depuis, elle écrit à plein temps : des contes, des romans, des poèmes, de la fiction ou du réel… Ses livres sont aujourd’hui traduits dans une vingtaine de langues et ont reçu de nombreux prix, dont un New York Times Award en 2015. Complice de Raphaële Enjary et Olivier Philipponneau depuis les débuts, 3œil lui a naturellement confié le texte de ses premiers ouvrages. ★ New York Times Award 2015 Bibliographie sélective - Le Si Petit Roi éditions HongFei, 2019 - Dans la Lune éd. Gautier-Languereau, 2019 - La Vénus de Pierre éditions Elan Vert, 2018 - Tangram éditions 3œil, 2017 - Le Ballon de Zébulon éditions MeMo, 2017 - Nina éditions Gallimard Giboulées, 2015 - Mme Eiffel éditions Frimousse, 2015 - 1, 2, 3 banquise éditions MeMo, 2014 - Le Chat d’Elsa éditions Père Castor, 2011 - La Princesse qui n’aimait pas les princes éditions Actes Sud, 2010

la collection Philonimo “Grands philosophes pour petits lecteurs” En 2020, les éditions 3œil lancent la collection Philonimo à l’initiative d’Alice Brière-Haquet. Pourquoi des métaphores animalières ? A. Brière-Haquet : Depuis l’Antiquité, l’animal est un masque pour parler de l’homme : des fables d’Ésope au développement actuel de la littérature jeunesse, la figure animale permet d’illustrer des idées, de se les approprier ou de les mettre à distance. À qui s’adresse la collection Philonimo ? A. B-H : Les grands penseurs s’adressent à tous ! Sûrement qu’un enfant de maternelle n’y lira pas la même chose qu’un professeur de philo, mais il n’y a pas d’âge pour se poser les questions essentielles. Il s’agit alors de les alimenter en mots et en concepts. Vous dites que Le Porc-épic de Schopenhauer est à l’origine de la collection ? A. B-H : Oui, cette parabole, m’a tout de suite paru à la fois très fine et très accessible… Y compris pour des tout-petits. La politesse est un sujet difficile, on tombe vite dans le discours moraliste. Ici, non. Et puis j’adore Schopenhauer, qui lui-même aimait beaucoup les animaux !

DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Chiara Gennaretti . chiaragennaretti.communication@gmail.comr / éditions 3œil . www.3oeil.fr

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revue de presse

PHILONIMO

“Ces petits livres illustrés relèvent un défi de taille : comment faire faire de la philosophie aux enfants ?“

“À offrir d’urgence à tous les enfants de notre entourage“

“Notre coup de cœur jeunesse de la semaine“ Sophie Pujas

Alice Herman et Aurélie Cauchie

Marie Sorbier

“Des petits livres pour des petites m ains mais à regarder ensemble pour réfléchir sur le message de nos concepteurs“ Al. De.

“ La toute nouvelle collection de l’éditeur 3œil propose d’initier les touts-petits à la philosophie…“ “Si, si, c’est possible et même très réjouissant !“ Fabienne Jacob

“Le jeune lecteur ne sera pas intimidé par ces grands noms mais profitera de ces leçons de sagesse grâce à la limpidité d’exposés succincts, à sa familiarité avec les figures animales qui portent les paraboles, et à une illustration belle et expressive, due chaque fois à des artistes différents, soucieux de porter au mieux le propos.“

“… une ambitieuse collection dont les héros sont des animaux, qui, avec humour en très peu de mots, explore des thèmes philosophiques à hauteur de tout-petits “

“Associer avec tant d’intelligence, d’humour et d’élégance le message philosophique au format livre pour enfant ouvre la réflexion à tous, petits ou grands, et on attend avec impatience les prochains titres de cette collection“ Danielle Bertrand

C.H. DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Chiara Gennaretti & Inès Bahans . presse@3oeil.fr / éditions 3œil . www.3oeil.fr

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éditions

automne 2021

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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 1er octobre 2021 ISBN 9782492476037

Le Canard de Wittgenstein « Qui a dit qu’il ne peut y avoir qu’un animal à la fois ? » Il était une fois un canard… à moins que ce ne soit un lapin ? Selon la perspective que l’on adopte, l’image change et avec elle l’histoire, car si un lapin ne peut pas s’envoler, le canard, lui, aura du mal à rentrer dans un terrier. Au chasseur donc de s’adapter, et avec lui, au lecteur bien sûr !

Loïc Gaume est auteur-illustrateur et graphiste. Il vit et travaille à Bruxelles. Après des études en arts appliqués et en design graphique à Besançon, il entre à l’école d’arts visuels de La Cambre. Il crée les éditions Les Détails pour y publier des récits du quotidien en bande dessinée. Il collabore régulièrement au fanzine pour enfants Cuistax. Son premier album jeunesse Contes au carré paru aux éditions Thierry Magnier est récompensé d’une mention Opera prima à Bologne. Le Canard de Wittgenstein dans la collection Philonimo est son premier livre avec les éditions 3œil. ★ mention spéciale Bologna Ragazzi Award 2017 Bibliographie sélective - Mythes au carré Thierry Magnier, 2020 - Plus de place ! Versant sud jeunesse, 2019 - Catastrophes ! Thierry Magnier, 2018 - Clac, la trappe ! Versant sud jeunesse, 2016 - Contes au carré Thierry Magnier, 2016 - Constructions Les Détails/Mont Des Arts, 2019 - Ribambelles Les Détails, 2014 - Piers Les Détails, 2012 - Collection Wafel Les Détails, 2009

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automne 2021

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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 1er octobre 2021 ISBN 9782492476020

Le Chien de Diogène « Si j’étais un chien, je crois que je serais bien. » Une vraie vie de chien… De celles qui osent se rouler dans l’herbe coupée et prendre les chemins de la liberté… De celles qui se moquent des hommes et de leurs ordres, de leurs interdits, de leurs limites... Une vie au fond, où le monde deviendrait notre maison… Est-ce que ça ne ressemblerait pas à une vie de roi ?

Kazuko Matt est une autrice et illustratrice japonaise vivant à Sapporo. Après avoir étudié le graphisme à Londres, elle entame d’abord une carrière d’illustratrice pour la presse et l’édition, puis se spécialise dans la création de livres jeunesse. En parallèle, elle participe à la fondation du collectif Marumono où elle publie certaines de ses œuvres en risographie. Suite naturelle à son intérêt pour l’impression artisanale, elle explore ces techniques à la Musashino Art University. Ses estampes sont visibles à la Niji gallery à Tokyo, au Garden City Bookstore à Taipei et à la Slow galerie à Paris. Le Chien de Diogène dans la collection Philonimo est son premier livre avec les éditions 3œil. Bibliographie sélective -「がまばあさん」ハッピーオウル社, 2018 - What is love? あいってなに? 」理論社, 2016 -「ほっぺおばけ」アリス館刊, 2013 -「かえるのオムライス」絵本塾刊, 2012 -「カエルさんちのおいしい便り」, 2006

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printemps 2021

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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 8 mai 2021 ISBN 9782492476013

Le Lézard de Heidegger « Le soleil chauffe la pierre, mais la pierre ne le sait pas. » Une pierre, un animal, un homme, trois manières d’être au monde qui se croisent et interagissent, s’évitent, se cherchent, se contredisent, et finalement tissent notre galaxie. L’histoire suit le lézard, avec sa drôle de place, quelque part entre la pierre qui s’ignore et la conscience de l’homme.

Sophie Vissière est autrice et illustratrice. Depuis ses études, elle s’intéresse aux différentes techniques d’impression, ainsi qu’à la relation entre la forme du livre et son contenu. Elle travaille à Toulouse au sein de l’atelier Le Canapé, où elle partage son temps entre des projets d’albums jeunesse, d’expositions, des ateliers autour du livre et des illustrations pour la presse (Télérama, L’Obs, IDEAT, Bayard...). Après avoir illustré des contes traditionnels en occitan, elle publie plusieurs albums avec les éditions hélium. Le Potager d’Alena, paru en 2017, a été primé à la Foire de Bologne et exposé dans plusieurs pays. Le Lézard de Heidegger dans la collection Philonimo est son premier livre avec les éditions 3œil. ★ Bologna Ragazzi Award 2018 ★ sélection Foire de Shanghai 2018 Bibliographie sélective - La Belle équipée éditions Hélium, 2020 - Pour Andrée éditions Hélium, 2018 - Le Potager d’Alena éditions Hélium, 2017 - Las Aventuras de Rainard[...] éd. Camins, 2017 - L’Ostal dels Lops éditions Camins, 2015

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printemps 2021

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INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 24 pages en 2 pantones prix de vente 9 € parution 8 mai 2021 ISBN 9782492476006

Le Papillon de Tchouang-Tseu « Il rêve qu’il est un papillon. Quelle étrange sensation ! » Un homme s’est endormi et rêve qu’il est un papillon. Mais le sommeil imite si bien le réel qu’il peut parfois faire vaciller la réalité. Qui suis-je vraiment ? Celui qui pense ou celui que j’imagine être ? Où est la frontière ? Une histoire qui permet de s’interroger sur l’imagination et ses pouvoirs de suggestion.

Raphaële Enjary est illustratrice et graphiste. C’est avec Sophie Dutertre qu’elle découvre la gravure sur bois et la linogravure, des techniques qui affinent son intérêt pour le dessin, étudié à Penninghen, ainsi que pour l’impression artisanale. Pendant ces mêmes études, débute sa collaboration artistique avec Olivier Philipponneau. Ils se retrouvent très vite autour de la gravure sur bois, se lancent dans l’illustration et publient ensemble des albums aux éditions MeMo et Albin Michel Jeunesse. Elle travaille actuellement sur les illustrations pour Le Papillon de Tchang-Tseu dans la collection Philonimo et pour Nuit blanche à paraître aux éditions des Grandes Personnes. ★ lauréate Villa Kujoyama 2017 Bibliographie sélective - Nuit blanche éd. Les Grandes Personnes, 2021 - Amimots éditions Albin Michel Jeunesse, 2019 - Le Ballon de Zébulon éditions MeMo, 2017 - Il, elle, lui éditions 3œil, 2017 - Zébulon et la Pluie éditions MeMo, 2016 - Zébulon et le Poussin éditions MeMo, 2014 - 1, 2, 3 banquise éditions MeMo, 2014

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printemps 2020

INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € ISBN 9782955777091

Le Corbeau d'Épictète « Cherchons ce qui est beau dans le chant du corbeau… » Depuis des milliers d’années les corbeaux croassent, et depuis des milliers d’années les hommes craignent d’y lire un mauvais présage. Mais de quoi dépend mon bonheur ? D’un oiseau ? D’un signe ? De l’avenir ?

Csil est illustratrice et graphiste. Elle vit et travaille dans les Ardennes. Elle tisse des formes et des couleurs dans un univers poétique et décalé, où d’étranges personnages se faufilent quelques fois. Avec Alice BrièreHaquet elle a illustré Paul et Mme Eiffel chez Frimousse et collabore avec d’autres auteurs comme Alex Cousseau et Thomas Scotto aux éditions À pas de loups. Au sein de l’atelier Hyperespace de Reims elle expérimente la gravure pointe sèche avec Maud Gironnay. Le Corbeau d’Épictète dans la collection Philonimo est son premier livre illustré en gravure. ★ New York Times Award 2015 Bibliographie sélective - La fille qui cherchait ses yeux éditions À pas de loups, 2019 - Dans mon cœur éditions Frimousse, 2018 - Un ours dans ma classe éd. Saltimbanque, 2018 - Espèces de patates éd. Marmaille et Cie, 2018 - J’veux pas y aller éditions Frimousse, 2016 - Sans ailes éditions Frimousse, 2016 - Mme Eiffel éditions Frimousse, 2015 - Le vilain défaut éditions Marmaille et Cie, 2015 - Paul éditions Frimousse, 2012

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printemps 2020

INFOS TECHNIQUES format 11,5 x 15,5 cm couverture cartonnée avec découpe ronde 32 pages en 2 pantones prix de vente 9 € ISBN 9782955777084

Le Porc-épic de Schopenhauer « Au plus froid de l'hiver les porcs-épics se serrent. » Les hommes comme les porcs-épics s’espèrent et s’évitent, se cherchent et se piquent. Il faut trouver la juste distance, celle qui permet de vivre ensemble, celle qui laisse a chacun un peu d’air… Et si c’était la politesse ?

Olivier Philipponneau est illustrateur et auteur de bande dessinée. Il grave sur bois la plupart de ses créations qui associent simplicité des lignes et épure des couleurs. Les éditions The Hoochie Coochie sont le lieu de ses expérimentations oubapiennes, notamment autour de textes de Renaud Farace pour Détective Rollmops. À quatre mains, Raphaële Enjary et lui illustrent de nombreux ouvrages écrits par Alice Brière-Haquet. Suite à une résidence à Kyoto, il utilise la technique traditionnelle de l’estampe japonaise pour réaliser les illustrations pour Le Porc-épic de Schopenhauer. ★ lauréat Villa Kujoyama 2017 Bibliographie sélective - Amimots éditions Albin Michel Jeunesse, 2019 - πramide éditions The Hoochie Coochie, 2018 - il, elle, lui éditions 3œil, 2017 - Le Ballon de Zébulon éditions MeMo, 2017 - Zébulon et la Pluie éditions MeMo, 2016 - 1, 2, 3 banquise éditions MeMo, 2014 - Détective Rollmops éditions The Hoochie Coochie, 2013 - L’Oiseau à deux becs éditions MeMo, 2013 - Perdu ! éditions MeMo, 2011

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DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 10 rue Tesson 75010 Paris . 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404 RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRIE Chiara Gennaretti . chiaragennaretti.communication@gmail.comr / éditions 3œil . www.3oeil.fr

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Un vrai temps de chien Alice Brière-Haquet . csil Genre : Album A partir de : 4 ans Prix : 15,50 € Format : 21 x 20 cm 40 pages Sortie : 01 octobre 2021 ISBN : 9782930787749

Un temps à ne pas mettre un chien dehors… ça ressemble à quoi ? Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il grêle, le nôtre promène sa bonne humeur et ses oreilles de page en page, et le texte le suit dans ses aventures météorologiques. Car si le bonheur prend souvent la couleur bleu ciel, et il se marie aussi très bien avec le blanc neige ou le brun boue Notre regard sur les animaux évolue… pas nos mots. Cette petite collection entend découdre ces « prêt-à-penser », par un pas de côté narratif – nous entendrons des voix animales - mais aussi esthétiques avec les gravures de Csil follement élégantes et savamment loufoques. Née en 1979, Alice Brière-Haquet suit des études de lettres avant d’enseigner la littérature et l’histoire de l’art au lycée. Amoureuse des images et des mots, elle se tourne vers l’écriture de livres pour enfants. Contes, romans, poèmes, fictif ou réel, l’essentiel pour elle est que les phrases servent de passerelles entre deux imaginaires. Elle a ainsi écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages. Csil est illustratrice et graphiste. Elle vit et travaille dans les Ardennes. Elle tisse des formes et des couleurs dans un univers poétique et décalé, où d’étranges personnages se faufilent quelques fois. Elle collabore avec les éditions Frimousse et a illustré un Philonimo aux éditions 3 œil. Chez A pas de loups, elle a illustré l’album Sans ailes, sur un texte de Thomas Scotto et La fille qui cherchait ses yeux avec Alex Cousseau. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip - Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr




Va chavoir Alice Brière-Haquet . Csil Genre : Album A partir de : 4 ans Prix : 15,50 € Format : 21 x 20 cm 40 pages Sortie : 01 octobre 2021 ISBN : 9782930787732

Les chats sont partout. Ils se glissent dans nos étagères, se couchent sur nos phrases, envahissent nos expressions, ronronnent dans nos mots. Alors pourquoi ce serait eux qui sont tous gris la nuit ? Et qu’est-ce qu’il y a de mal à être comme chien et chat ? Ce petit livre vient faire ses griffes sur la langue française et ses drôles de manières. Notre regard sur les animaux évolue… pas nos mots. Cette petite collection entend découdre ces « prêt-à-penser », par un pas de côté narratif – nous entendrons des voix animales - mais aussi esthétiques avec les gravures de Csil follement élégantes et savamment loufoques.

Née en 1979, Alice Brière-Haquet suit des études de lettres avant d’enseigner la littérature et l’histoire de l’art au lycée. Amoureuse des images et des mots, elle se tourne vers l’écriture de livres pour enfants. Contes, romans, poèmes, fictif ou réel, l’essentiel pour elle est que les phrases servent de passerelles entre deux imaginaires. Elle a ainsi écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages. Csil est illustratrice et graphiste. Elle vit et travaille dans les Ardennes. Elle tisse des formes et des couleurs dans un univers poétique et décalé, où d’étranges personnages se faufilent quelques fois. Elle collabore avec les éditions Frimousse et a illustré un Philonimo aux éditions 3 œil. Chez A pas de loups, elle a illustré l’album Sans ailes, sur un texte de Thomas Scotto et La fille qui cherchait ses yeux avec Alex Cousseau. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip - Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr




La fille qui cherchait ses yeux Alex Cousseau et Csil

Genre : Album A partir de : 6 ans Prix : 16,50 € Format : 25 cm x 30 cm 40 pages Sortie : 7 juin 2019 ISBN : 9782930787534

Fine n’a pas d’yeux. Par contre elle a des mésanges qui nichent dans ses cheveux et font un boucan monstre. Dans l’espoir d’y retrouver la vue, Fine part pour la ville… mais sur place, ce ne sont pas des yeux qu’elle trouve. Non, elle retrouve une force qui était en elle, près d’elle, tout du long. Sur le thème du handicap, une belle ode à ceux qui voient les choses autrement.

Alex Cousseau est né à Brest. Il a suivi des études d'arts plastiques et d'audiovisuel et se consacre à l’écriture depuis 2004. Il a publié plus de cinquante albums et romans, principalement à l’Ecole des Loisirs et aux éditions du Rouergue. Chez A pas de loups, il a signé le texte de l’album Aristide Aristote, illustré par Eva Offrédo. Il vit aujourd'hui près de Vannes. Csil est directrice artistique en agence de communication. Elle partage son temps entre le graphisme, l’illustration d’albums jeunesse, et l’animation d’ateliers-rencontres pour les enfants. Elle invente des univers qu’elle remplit d’étranges personnages et de tendres émotions. Chez A pas de loups, elle a illustré l’album Sans ailes, sur un texte de Thomas Scotto. Elle vit près de Reims.

Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip — Livres • 10 rue Tesson • 75010 Paris • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr


Sans ailes Thomas Scotto & Csil Genre : Album A partir de : 5 ans Prix : 16 € Format : 13x 18 cm 40 pages Sortie : mars 2016 ISBN : 9782930787183

Que faire sans elles ? Un album qui nous parle avec sensibilité de la disparition « J’avais un trésor juste au dessus de ma tête : une petite constellation de trois étoiles alignées. Toutes les nuits et en toute saison, je passais la porte de ma maison pour les voir briller. Toutes les nuits et en toute saison, je savais qu’elles étaient là. Peut-être même que c’étaient elles qui me regardaient ? Nous vivions bien ensemble et ça me rendait heureux. Mais un soir… »

Elevé aux "Fabulettes" révolutionnaires d'Anne Sylvestre, aujourd'hui, Thomas Scotto écrit... pour dire ce qui l'étonne, le touche, me met en colère, lui fait peur ou le passionne. Pour dire qu'il ne faut pas se taire, pour les souvenirs, aussi. Tout cela, sous le regard de ses deux filles qui le font grandir, encore… Il est l’auteur d’une trentaine de livres. Csil est titulaire d’un diplôme supérieur en design graphique, elle est directrice artistique en agence de communication depuis 2001 à Reims. Parallèlement, Elle est illustratrice de livres pour enfants, elle invente des univers qu’elle remplit d’étranges personnages et de tendres émotions au fil des couleurs qu’elle trame et tisse le long de ses fibres préférées. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip - Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr


Nouveauté octobre 2021

La noisette magique

Céline Claire & Yohan Colombié-Vivès Deux petits écureuils font une découverte extraordinaire : une noisette géante ! Serait-elle magique ? Grand-Père leur explique que c’est une châtaigne et s’empresse de la cacher pour la déguster cet hiver. Le jour venu, Grand-Père a oublié sa cachette. Il s’ensuit une formidable chasse au trésor pour la retrouver. En vain. Ce n’est que plusieurs années plus tard que les petits écureuils, devenus adultes, vont se rappeler de cette noisette magique perdue et de leur magnifique journée passée avec Grand-Père pour essayer de la retrouver. 23 x 18 cm 44 pages ISBN 979-10-94908-24-2 13,90€ À partir de 5 ans Sortie prévue le 1er octobre

Thèmes : héritage culturel, cycle de la nature, deuil, famille

En associant le souvenir d’un grand-père avec la découverte d’un beau châtaignier planté par erreur il y a des années, Céline Claire aborde l’héritage culturel, le deuil et le cycle de la nature avec tendresse et légèreté. Et les illustrations pétillantes et colorées de Yohan Colombié-Vivès accompagnent avec vivacité les mots justes de Céline Claire. Un album plein de douceur et d’affection pour se souvenir d’apprécier l’instant présent.

......................................................... Céline Claire, autrice Bibliographie sélective : Mais où vont-ils ? (2021), Bayard jeunesse Un alligator dans ma piscine (2019), Alice jeunesse Mon poisson et moi (2019), Voce verso Yohan Colombié Vivès, illustrateur Bibliographie sélective : Vacances en famille (2020), L’Agrume La biodiversité (2020), La poule qui pond

le diplodocus 14 rue du docteur Rocheblave 30260 Quissac www.le-diplodocus.fr floriane@le-diplodocus.fr 06 88 30 62 02

Diffusion & Distribution Serendip-livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01.40.38.18.14 gencod dilicom : 3019000119404


Nouveauté octobre 2021

La noisette magique

En voyant le contenu du panier, Grand-Père dit : - Bravo ! Maintenant, il faut cacher la récolte !

Grand-Père était toujours le meilleur pour dénicher les bonnes cachettes ! D’abord il fit trois pas en avant, il chercha le sens du vent, puis il repartit vers la gauche. Et d’un air mystérieux il ordonna aux enfants : - Ici.

Alors vite vite vite ! Les six mains creusèrent un trou assez profond pour cacher sept noisettes, que Tamarin et Muscade se chargèrent de reboucher, tandis que Grand-Père recommençait son petit manège un peu plus loin.



Bloom

Éditions du livre 15 rue Charles Grad 67 000 Strasbourg, France +33 (0)6 78 22 89 46 editionsdulivre.com

Association à but non lucratif Siret 538 463 266 00014


NOUVEAUTÉ 2021

Bloom est un livre circulaire dont les pages s’écartent comme des pétales et font apparaître un bouquet délicat. Couleurs primaires, secondaires, superpositions : il suffit de déployer l’ouvrage de Julie Safirstein pour entrer dans un jardin poétique et chromatique. Ce livre tout en plis fait appel au jeu et à l’imaginaire.

Photo © Maurizio Pighizzini

BLOOM Julie Safistein, parution automne 2021 14 x 14 cm, diamètre 28 cm (format ouvert) Impression 5 tons directs ISBN 979-10-90475-30-4 20 €

JULIE SAFISTEIN Julie Safirstein est une artiste-peintre. Le livre d’artiste est au cœur de son travail : elle crée des livres-objets et des petites séries de livres imprimés en sérigraphie. Aplats de gouaches, formes colorées et découpes de papiers sont ses techniques de prédilection.

Outre son travail éditorial, elle réalise des œuvres sculpturales, des illustrations pour la presse, des expositions ou encore des scénographies. juliesafirstein.com



herbier

Éditions du livre 15 rue Charles Grad 67 000 Strasbourg, France +33 (0)6 78 22 89 46 www.editionsdulivre.com 1

Association à but non lucratif Siret 538 463 266 00014


NOUVEAUTÉ 2021

Herbier est un livre dont l’histoire évolue au fil des promenades… Ce livre est comme une maison : les feuilles, fleurs, images et dessins, récoltés dans la nature (ou ailleurs ?), y trouvent abri entre deux pages ! Fanette Mellier nous invite à redécouvrir le monde végétal qui nous entoure lors d’une balade en ville ou en pleine nature. Cette version contemporaine et ludique d’un herbier permet aussi de sensibiliser les plus jeunes au graphisme : l’ouvrage est accompagné de 32 formes découpées pour construire son jardin !

Photo © Pascal Béjean

HERBIER Fanette Mellier (parution octobre 2021) 16 x 22 cm, 48 pages + 32 formes découpées, ruban Impression 7 tons directs ISBN 979-10-90475-28-1 25€

FANETTE MELLIER Fanette Mellier est une graphiste dont le travail s’articule entre projets de commande et de recherche, autour de la question de l’objet imprimé. Sa démarche peut être définie comme une exploration poétique des techniques industrielles d’impression.

Elle a déjà publié cinq ouvrages aux Éditions du livre : Dans la lune, Au soleil, Le Papillon imprimeur, Aquarium et Matriochka. fanettemellier.com



Aquarium Fanette Mellier Aquarium nous invite à une promenade magique parmi 12 bassins parsemés d’espèces graphiques insolites. Sur chaque page, on perçoit d’abord de discrètes silhouettes animales. Au verso, un ensemble de figures géométriques colorées. Face à la lumière, formes et couleurs fusionnent à travers le papier translucide et immergent notre regard dans un jeu d’apparition captivant. En un mouvement de page, les compositions abstraites deviennent un véritable théâtre aquatique. 50 pages / 21 x 18 cm Impression 10 tons direct Couverture cartonnée, dorure transparente En librairie le 30/11/2018 ISBN 979-10-90475-22-9 25 €

Diffusion librairie : SERENDIP livres www.serendip-livres.fr


FANETTE MELLIER Fanette Mellier est une graphiste dont le travail s’articule entre projets de commande et de recherche, autour de la question de l’objet imprimé. sa démarche peut être définie comme une exploration poétique des techniques industrielles d’impression. Elle a déjà publié trois ouvrages aux Éditions du livre : Dans la lune (2013 – Réimp. 2017), Au soleil (2015), Le Papillon impimeur (2016). ÉDITIONS DU LIVRE Éditions du livre est une maison d’édition qui publie des livres d’artistes pour les enfants. La poétique de la manipulation de l’objet-livre dialogue avec son contenu. La forme du livre, c’est le fond.

Photo : Emballage collectif

Contact : Alexandre Chaize Éditions du livre 15 rue Charles Grad 67000 Strasbourg Tél. 06 78 22 89 46 editionsdulivre@orange.fr www.editionsdulivre.com

Dans la lune, Au soleil, Le Papillon imprimeur







Au soleil (deuxième édition) Fanette Mellier Jumeau dizygote de l’ouvrage Dans la lune, Au soleil retranscrit un cycle solaire journalier en 6 tons directs. Fanette Mellier propose d’apprécier le rayonnement de la lumière, dans une logique d’expansion de la couleur : du bleu matinal au pourpre du couchant, les halos du soleil imprègnent l’atmosphère de teintes incandescentes. Éditions du livre www.editionsdulivre.com

20 € 26 pages / 21 x 20 cm Impression 6 tons direct Couverture souple, dorure métallique or Parution : Mai 2020 ISBN 979-10-90475-24-3

9 791090 475243


Matriochka

(Deuxième édition)

Fanette Mellier Matriochka présente une série de 16 poupées gigognes qui rétrécissent au fil des pages jusqu’à atteindre quelques millimètres seulement. Dans ce livre miniature, Fanette Mellier joue avec les limites de l’imprimabilité et nous invite à la nano-exploration d’une famille de figurines multicolores qui évoquent des personnages de notre imaginaire collectif. Éditions du livre www.editionsdulivre.com

20 € 32 pages / 6,5 x 8,5 cm Impression 6 tons direct + or à chaud Couverture toile gaufrée ISBN 979-10-90475-29-8 Parution : Janvier 2021

9 791090 475298


Le Papillon imprimeur Fanette Mellier Le Papillon imprimeur reproduit une collection de papillons dont les ailes polychromes créent un mystérieux nuancier. Le processus d’impression rend chaque exemplaire unique, et les pages détachables permettent de combiner 12 papillons de jour et 12 papillons de nuit tous différents en un battement d’ailes. Dans chaque exemplaire se cache un papillon phosphorescent visible la nuit ! Éditions du livre www.editionsdulivre.com

30 € 16 pages / 20 x 30 cm Impression offset 7 couleurs, impression sérigraphie 13 couleurs et encre phosphorescente Dorures mates, métalliques, holographiques et irisées Reliure cordelette élastique ISBN 979-10-90475-16-8

9 791090 475168


PAR-DELA LES VAGUES Autrice : Catherine GRIVE Illustratrices : Anouk ALLIOT et Seunghee CHOI

ALBUM CARTONNE à partir de 11 / 12 ans format : 145/240 mm nombre de pages : 64 prix : 14€ Octobre 2021 / ISBN : 979-10-92353-68-6

MOTS CLES : BIPOLARITE / LIEN FAMILIAL

Un jour à la plage. Ce pourrait être un jour comme les autres, mais les jours comme les autres n’existent pas pour lui. Et parfois, juste parce qu’une voix dans la rue a crié, que la tartine est tombée, une image à la télé, ce sont les minutes qui ne ressemblent pas aux précédentes. Du coup, il ne se sent à sa place nulle part ou alors, si peu de temps que cela ne compte presque pas.

POINTS FORTS 

Un projet en partenariat avec l’association Bipolaire? Si Tu Savais... et l’Ecole d’art d’Epinal. Une narration dont le héros est une personne bipolaire

Un texte qui est une commande : une fiction qui s’empare de l’imaginaire pour aider les lecteurs à être sensibilisés à la bipolarité.

Un album tout en poésie qui existe par luimême en dehors du sujet bipolarité.

Catherine Grive a toujours été attirée par des sujets aussi sensibles qu’étranges (le Goût du Noir, la Peur du Vide, les Retrouvailles, les Salles d’attente…) et en fera le thème d’émissions sur France Culture pendant de nombreuses années. Puis, elle qui déteste voyager, traduit des guides touristiques pour National Geographic. Par ailleurs, elle rédige des beauxlivres sur le patrimoine. La littérature jeunesse lui fait de l’œil et la voilà, à publie des albums et des romans ado pour diverses grandes maisons d’édition, sur des thèmes aussi loufoques que poétiques, souvent autour de la disparition des choses, du mensonge et du temps qui passe. Un roman Reste le chagrin, aux éditions Lattès, une BD Gold Star Mothers, chez Delcourt, une pièce Poi(d)s marquent son entrée dans « le monde adulte ». Anouk Alliot et Seunghee Choi, jeunes talents de l’ESAL Epinal réalisent pour l’occasion leur 1er ouvrage, qui plus est en duo. A noter que Seunghee Choi est nominée à Bologne 2021.


LA NOTE DE L’AUTRICE

Vaste défi pour un auteur. Choisir des mots pour décrire la bipolarité, cette « chose » qui porte à la fois le nom d’une maladie et d’une destination géographique, c’est vouloir donner un sens aux mystères qui gouvernent ces identités mutantes, soudain incapables de parler, épuisées, éjectées sur le rivage, couchés sur le flanc, ou tout à coup incapables de taire, marchant la tête couronnée, effarantes de confiance. Malheur réel, bonheur plastique. La personne bipolaire se diffracte, se recompose, se cache, se perd, échappe à ses proches qui tentent de fendre l’armure coquille d’œuf avec une hache, de s’unir quand il faudrait s’écarter, baisser quand il faudrait élever, pleurer quand il faudrait rire, comprendre quand il faudrait accepter. Expliquer quand il faudrait ressentir et dessiner… des vagues. Tantôt elles bercent, tantôt elles sèment la confusion, toujours elles ondulent, oscillent et nous entraînent dans l’imaginaire, envahissant le flux de l'esprit, des émotions. Le lecteur entendra leur ressac comme la résonnance de sa propre voix ou l’écho de voix proches. J’ai imaginé ce livre comme une traversée. Je me suis vue en tourner les pages avec ma marraine adorée, elle-même sublime oscillante Catherine Grive

Les derniers livres de Catherine Grive




À TABLE ! Céline PERSON Clémentine LOUETTE

Roman 1ères lectures à partir de 6 ans Reliure piquée, 32 pages Format : 130 X 180 mm ISBN : 979-10-95030-24-9 Parution : octobre 2021 Tirage : 1 800 exemplaires Prix : 8,00 € je lis tout seul

L'HISTOIRE

LES POINTS CLÉS

« À table ! », Maman appelle depuis le bas de l’escalier. Aujourd’hui c’est dimanche et il fait beau : une de ces journées que Simon adore car toute la famille déjeune sur la terrasse. Mais le menu est finalement plus que salé ! Pénélope cherche constamment à attirer l’attention de Papa et Maman. Marcel, dissipé, n’arrête pas de sortir de table. Simon, lui, boude à cause des tomates dans son assiette... Au dessert, cerise sur gâteau, il n’y a pas assez de glaces pour tout le monde. Quelle surprise peut encore advenir avec les cafés ? L'AUTEURE

Céline Person est née en 1973 à Nantes où elle habite avec sa famille. Très attachée à l’Angleterre où elle a vécu plusieurs années, elle a d’abord vocation à être professeure d’anglais, avant de finalement devenir éducatrice pour jeunes enfants à Leeds. Elle se consacre aujourd’hui à l’écriture et travaille régulièrement pour des revues ainsi que pour des maisons d’édition jeunesse. Elle puise son inspiration dans les petits détails de la vie et les transforme en histoires au charme envoûtant. L'ILLUSTRATRICE

Un diplôme des métiers d’art en illustration (DMA) et une formation en bande-dessinée en poche, Clémentine Louette se lance dans le monde de l’illustration avec Vie et mort d’un maki sushi. Son travail se nourrit de sa passion pour les mythes et légendes et de son amour des plantes, se conjuguant dans un univers magique et poétique.

VOCE VERSO

38 rue Servan - 75011Paris + 33 (0) 6 37 88 74 55

www.voceverso.com contact@voceverso.com

DIFFUSION & DISTRIBUTEUR

SERENDIP - LIVRES 10 rue Tesson - 75010 Paris + 33 (0) 1 40 38 18 14

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 La chronique drôle et authentique d’un repas en famille, où les disputes révèlent les personnalités et font le piquant de la vie ordinaire.  L’écriture vivifiante de Céline Person fourmille de détails réalistes et de dialogues pris sur le vif.  Une tranche de vie joyeusement illustrée par Clémentine Louette.  Une mise en lumière des relations entre frères et sœurs qui, au-delà des disputes, souligne l’amour qui unit une famille et se termine sur l’annonce inattendue d’une petite sœur à naître.


C’est la période de l’année que je préfère. Quand il commence à faire assez beau pour déjeuner sur la terrasse. Marcel, mon frère, rêvasse sur son lit, avec À Yann, Elliot, Harold et Rebecca, C. P.

le chat. Pénélope, ma petite sœur, joue à la maîtresse dans la salle de jeux, et moi, j’écoute de la musique dans ma chambre. 3


– Qu’est-ce qui se passe, encore ? se fâche Papa, qui nous réceptionne tous les trois, au bas des marches, les bras croisés. – C’est Pénélope, je dis, elle se mêle toujours de ce qui ne la regarde pas. Marcel acquiesce, à côté de moi. – C’est pas vrai, crie Pénélope qui se tient le genou comme si elle avait une triple fracture parce-que « Marcel et moi on l’a poussée dans les escaliers ». Furieux, j’ouvre la bouche pour riposter mais, à ce moment-là, Maman arrive et lance : – Stop ! Tout le monde à table, maintenant ! Ça va être froid.

9


– Bon, Simon, des tomates, c’est des tomates,

– Marcel, gronde Maman, on est à table !

hein ! Tu commences à nous fatiguer

– Mais, regardez sa petite tête, renchérit

à ne jamais rien aimer, se fâche Papa.

Marcel, comme il est mignon !

Pendant ce temps-là, Marcel en a profité pour

– Oui, c’est ça, il est très mignon. Et

se lever, pour aller caresser le chat qui dort sur

maintenant tu es couvert de poils, tu n’as plus

le canapé du salon de jardin.

qu’à aller te laver les mains, grogne Papa.


LE GOÛT INVENTÉ DES CERISES Marie-France ZEROLO Bérangère MARILLER-GOBBER

Roman 1ères lectures à partir de 6 ans Reliure piquée, 32 pages Format : 130 X 180 mm ISBN : 979-10-95030-23-2 Parution : octobre 2021 Tirage : 1 800 exemplaires Prix : 8,00 € je dévore

L'HISTOIRE

LES POINTS CLÉS

Léa, en vacances chez Mémé, décide d’entamer une chasse au trésor. Elle recrute sa jeune cousine Jeanne, 5 ans, pour creuser. Résultat : un gros trou au milieu de l’allée, des vêtements couverts de boue, un petit os de rien de tout et une bonne dispute de Mémé. Dépitée, Léa boude sur son lit. « T’façon, je savais même pas ce que je cherchais. », confie-elle à Camille, sa cousine de 20 ans. Mais a-t-on besoin de savoir ce qu’on cherche pour faire des découvertes ? Et puis, qu’est-ce qu’un vrai trésor ? Camille aide Léa à se réconcilier avec ses rêves et ses espoirs d’enfant. Cette nuit-là, dans le jardin de sa grand-mère, elle vit une expérience qui remet sa machine à rêver en route.

 Un ouvrage sur le pouvoir d’imagination des enfants qui, en un clin d’œil, transforment les plus petits détails de la vie en incroyables trésors.  Une première lecture sur l’importance de croire en soi et en ses rêves : une invitation à se lancer dans sa propre aventure.  Un livre sur la saveur des vacances chez les grandsparents et des jeux inventés entre cousins.  Les illustrations pétillantes de Bérangère MarillerGobber donnent vie au texte poétique et plein de fraîcheur de Marie-France Zerolo.

L'AUTEURE

Marie-France Zerolo écrit des livres jeunesse mais elle est aussi conteuse et animatrice d’ateliers de théâtre pour les enfants. D’origine provençale, elle vit actuellement dans le Cantal où elle est psychomotricienne. En 2018, son roman pour les jeunes lecteurs L’Amour lapin fait partie des coups de cœur du salon de Montreuil. L'ILLUSTRATRICE

Bérengère Mariller-Gobber a étudié à l’école des Beaux-Arts de Besançon puis à l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle intervient régulièrement auprès des jeunes et des adultes handicapés, afin de présenter des parties de son métier (dessin, médias, photographie). Elle travaille aujourd’hui pour plusieurs éditeurs jeunesse.

VOCE VERSO

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DIFFUSION & DISTRIBUTEUR

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COLLECTION GINKO Des livres pour pousser ! De vrais romans pour les jeunes lecteurs (6-8 ans), illustrés en noir et 2 couleurs. Une, deux ou trois feuilles de ginko indiquent, en 4e de couverture, le niveau de difficulté.


Ce jour-là, j’avais pris le commandement du chantier car ma cousine Jeanne, qui n’avait que six ans, ne connaissait rien au travail d’extraction de trésors. Je la guidais donc. Mon intuition m’avait fait décider de l’emplacement des recherches : ce serait tout près du cerisier de Mémé, à côté du tas de bois mal rangé sur les palettes. 3


– Tu crois vraiment que Christophe Colomb savait ce qu’il cherchait quand il a trouvé l’Amérique ? Je me murai dans mon silence et lui tournai le dos. – Et monsieur Ketchup, me dit-elle. – Monsieur Ketchup ? – Oui ! Tu ne crois pas qu’il s’est fait hurler dessus le jour où il a trouvé un gisement de sauce tomate ? En plein sur sa chemise blanche, en plus ! J’ai réfléchi pendant au moins trois longues secondes et j’ai fini par éclater de rire, elle avait gagné. Je lui ai envoyé un coussin en plein sur la figure et ça a dégénéré en bataille.

12


remises en mouvement et ils sont partis sous

yeux à l’affût du moindre bruit. La nuit était

la palette envahie de broussailles.

remplie de mouvements, de bruissements

Je suis restée longtemps silencieuse,

divers : le vol d’une chauve-souris tout près,

suspendue comme dans un rêve, espérant

le cri d’un hibou au loin. Je n’avais pas peur,

qu’ils reviennent. J’étais à la fois sur mon

j’étais dans un monde merveilleux : celui

nuage et les sens en éveil. Mon oreille et mes

de la nuit.


NOVEMBRE


Sous le grand choka Cécile Roumiguière . Cécile Gambini Genre : Album A partir de : 6 ans Prix : 17,50 € Format : 23 x 33 cm 40 pages Sortie : décembre 2021 ISBN : 9782930787763 Le jour où Mia arrive dans le gîte pour randonneurs que tiennent les parents de Faëzia, à la Réunion, Faëzia est ravie ! Enfin une amie avec qui jouer. Les deux filles comparent leurs poupées : Mia trouve celle de Faëzia, en lianes, laide ; Faëzia ne sait que penser de celle de Mia, toute de plastique, sans odeur ni histoire. Ensemble, elle partent explorer l'îlet et s'apprivoisent petit à petit. Le jeu, langage universel, les rassemble. Une belle histoire d'amitié dans un décor de rêve qui explore les différences entre deux cultures, une occasion de parler de tolérance et de s'interroger sur ce qui est essentiel dans nos vies.

Naître dans les rues en pente de Rodez, grandir dans l’ombre des troubadours et des chevaliers à Carcassonne, vivre à Paris, c’est déjà toute une histoire. Traverser des plateaux de théâtre, musarder sur des tournages de cinéma, inventer, écrire des sons et lumières… les histoires continuent ! Depuis plus de dix ans, les histoires de Cécile Roumiguière sont entrées dans des livres, pour devenir parfois lectures en direct, expositions et autres inventions qui leur permette de gambader en dehors du livre. Chez A pas de loups, elle a publié S’aimer, Sur un toit un chat, D’une rive à l’autre, Mon père est un prince et Jean-Kevin. Cécile Gambini est née en 1973. Après une formation à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et aux Arts Décoratifs de Strasbourg illustration, elle publie dès 1997 ses premiers livres. Elle partage son temps entre l’écriture et l’illustration d’albums jeunesse, l’animation d’ateliers-rencontres pour les enfants, des travaux d’illustration pour la presse jeunesse et la création de livres-objets. Chez A pas de loups elle a publié Bagbada. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip - Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr


Faëzia tape du pied pour marguer le rythme de la chanson: -.� La troisième c'est un,. deux, trois! Faëûa lance sa poupée vers le cie.l ! Elle 1-a rattrape en riant. et son rire répond au cocorico du coq qu·on entend chanter au loin. Sa chorégraphie étaiLparfàite, Faëzia. peut rentrer chez elle. Elle se dépêche: on se couche tôt, dans son îlet du bout du monde.

Et comme Mia n·a pas l'air de comprendre, Faëzia explique : - Ll, apr ès Je grand rocher, ce sont les îJes Diamants. On ne peut y aller que sur le dos des grands requins blancs. Les requins blancs sont gentils avec les hommes, mais les caïmans en ont très peur, iJs se cachent au fond des rivières quand ils les voient., a.lors on peut descendre visiter les îles et traverser les forêts des grands arbres lisses.

Son ilet est un village perdu dans une montagne sansroute. pas de voiture ni de train pour y arriver, on y vient à pied. ou en hélicoptère. Quand e11e sera grande, Faëz.ia se.ra pilote d'hélicoptère. Elle emmènera ses parents. ses cousins. ses copains. et ils s·envoleront au-dessus du grand cirque de Mafate!

de vétiver. Mia renifle.

e d'un buisson

- Pourquoi elle n'y va pas en avion? C'est p]us pratique que sur le dos d'un poisson. Moi, ma Dolly, elle voyage en avion ... Faëzia se retourne pour regarder cette fille qui confond le and requin bJa:nc avec un vulgaire ta. pou ée est plus courageuse que u· .oi.


Mia suit Faëzia jusqu'à 1a sortie du village, vers la forêt de fila.os. Les feuilles des grands arbres gris scintillent da.ns la lumière. Mia n'.i jamais vu de forêt aussi belle, à part les forêts sous la neige, bien sO.r. - Chez moi, à Noël, iJ fait froid, et )es arbres sont blancs de neige. - Tu veux dire quï)s changent de cou)eur? Comme si un peintre )es avait coloriés ?

Mia fait une drôle de tête, Faëzia éclate de rire. - Bien sûr que personne ne les colorie... Je sa.is ce que c'est, 1a neige, on a 1a té)é, tu sais, et internet aussi. Nous, à Noë), nos a.fbres changent vraiment de couleur. 11 y en a qui deviennenl tout rouges. - Des a.r':>res rouges? Mia prend la main de Faëzia qui saute sur une canalis ation d'eau à moitié enfouie dans Je sol et marche dessus comme sur un fil. - Un pied pa.r terre, et Gross Pâta.te te croque un orteil!

Faëzia emporte la poupée de Mi• avec la sienne et court jusqu'au au bout du chemin. Elle touche le flanc de la montagne et revient vers Mia. - Elles sont arrivées ensemble! Aussi courageuse l'une que rautre. Mi.a sourit à travers ses larmes, elle hausse les épaules. - Tu as triché. Faëzia tend à nouveau la main à Mi..1, qui hésite, puis se lève. Faëzia la rassure: - Viens... Ne regarde pas en bas, sens le chemin avec tes pieds. Mia accroche son regard à la nuque de F.1ëz.i.1. elle y puise la force d·ava.ncer. Son cœur bat toujours aussi vite mais eJle arrive à respirer.


Bagbada Cécile Gambini Genre : Album A partir de : 4 ans Prix : 15 € Format : 23 x 33 cm 40 pages Sortie : mai 2014 ISBN : 9782930787046 Bagbada est un crapaud sympa. Quand il croise Oxycat, son vieil ami, tout déplumé, maigrichou, raplapla, Bagbada s’exclame : « ça ne tourne pas bien droit tout ça. Viens avec moi et tu vas voir ce que tu vas voir. » Une très belle histoire d’amitié où un crapaud va redonner goût à la vie à son vieil ami le chat. Pour illustrer cet album Cécile Gambini a utilisé de nombreux collages.

Cécile Gambini est née en 1973. Après une formation à l’école des Beaux-Arts d’Aix-enProvence et aux Arts Décoratifs de Strasbourg illustration, elle publie dès 1997 ses premiers livres. Elle partage son temps entre l’écriture et l’illustration d’albums jeunesse, l’animation d’ateliers-rencontres pour les enfants, des travaux d’illustration pour la presse jeunesse et la création de livres-objets. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip - Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr


Les trois petits cochons Julia Chausson Genre : Album A partir de : 3 ans Prix : 16 € Format : 23x 30cm 32 pages Sortie : 05 novembre 2021 ISBN : 9782930787756

Dans cette version peu connue et rarement éditée, on savoure la ruse du plus petit qui sait déjouer la gourmandise du loup. A les voir vivre côte à côte, le lecteur frissonne. Pourtant c’est bien le Petit Cochon qui mène la danse et tient le loup par le bout du nez. Voilà un loup tour à tour suppliant, menaçant, intimidé et même obéissant. Un conte au suspens haletant, tendu par des dialogues et des situations comiques.

Depuis leur conception jusqu’à l’impression des gravures sur bois, les livres de Julia Chausson sont ses terrains d’expérimentation. Le matériau des contes fait partie de ses recherches artistiques. Elle vit à Paris et a publié une trentaine de livres chez divers éditeurs, dont une collection de comptines gravées pour les tout petits (Rue du monde). Chez A pas de loups : La clef sous la porte et Le petit chaperon rouge. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip - Livres • 21 bis, rue A. Géraux 93450 L'Île-St-Denis • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr


Le petit chaperon rouge Julia Chausson Genre : Album A partir de : 7 ans Prix : 15 € Format : 18,5 x 1_,5cm 40 pages Sortie : 5 octobre 2019 ISBN : 9782930787572

Vous connaissez sûrement le Petit Chaperon Rouge des frères Grimm. Mais connaissez-vous cette version orale nivernaise pleine d’expression surannées, de patois et d’images sauvages ? Julia Chausson se réapproprie ce joyau brut et l’illustre. Ses magnifiques gravures noires et rouges plongent le lecteur dans une atmosphère féroce et inquiétante. Entrez donc dans la forêt : vous n’avez jamais vu le Petit Chaperon comme ça ! Depuis leur conception jusqu’à l’impression des gravures sur bois, les livres de Julia Chausson sont ses terrains d’expérimentation. Le matériau des contes fait partie de ses recherches artistiques. Elle a publié une trentaine de livres chez divers éditeurs, dont Petits (Rue du monde, 2009), Le poisson rouge de Matisse (Hélium/Palette), Boucle d’or (Actes sud), La pluie est amoureuse du ruisseau (Rue du monde), ainsi qu’une collection de comptines gravées pour les tout petits (Rue du monde). Chez A pas de loups, elle a déjà sorti La clef sous la porte, aussi inspiré de l’univers des contes. Elle vit à Paris. Edition A pas de loups • Laurence Nobécourt • contact@apasdeloups.com • www.apasdeloups.com Diffusion & Distribution Serendip — Livres • 10 rue Tesson • 75010 Paris • + 33 (0) 1 40 38 18 14 • www.serendip-livres.fr


La clé sous la porte Julia Chausson Genre : Album A partir de : 5 ans Prix : 14 € Format : 18 x 18 cm 32 pages Sortie : 4 mai 2018 ISBN : 9 782930 787381

Les sept nains déménagent, l’Ogre met la clé sous la porte, Barbe Bleue quitte le quartier… et il faut mener l’enquête pour retrouver le conte qui se cache derrière chaque maison. Les mystérieuses petites annonces et magnifiques gravures de Julia Chausson plongent le lecteur dans l’atmosphère des contes de fées. Grâce aux deux rabats, l’un avec les clés et l’autre avec les habitants, il va pouvoir jouer au détective : quels sont les propriétaires de ces demeures ? Depuis leur conception jusqu’à l’impression des gravures sur bois, les livres de Julia Chausson sont ses terrains d’expérimentation. Le matériau des contes fait partie de ses recherches artistiques. Elle a publié une trentaine de livres chez divers éditeurs, dont Petits (Rue du monde, 2009), Le poisson rouge de Matisse (Hélium/ Palette), Boucle d’or (Actes sud), La pluie est amoureuse du ruisseau (Rue du monde), ainsi qu’une collection de comptines gravées pour les tout petits (Rue du monde). Edition

Diffusion & Distribution

A pas de loups Laurence Nobécourt contact@apasdeloups.com www.apasdeloups.com

Serendip — Livres 10 rue du Tesson 75010 Paris + 33 (0) 1 40 38 18 14 www.serendip-livres.fr


Nouveauté novembre 2021

Un garçon sur un chemin

PENG Xuejun & QU Lan

En se promenant sur un chemin, un petit garçon va apprendre à donner puis à recevoir. Le beau chapeau neuf en échange d’une pomme, la pomme contre une fleur, et ainsi de suite jusqu’à une chanson pas très belle mais tellement joyeuse ! Et sur le chemin du retour, rien à échanger, juste un peu de bonheur à transmettre.

18,5 x 20 cm 40 pages ISBN 979-10-94908-25-9 13,50€ À partir de 3 ans Sortie prévue le 5 novembre

Accompagnée par les magnifiques illustrations de QU Lan, simples et raffinées, la comptine de PENG Xuejun illustre joyeusement l’apprentissage du don, et tout le plaisir qui va avec.Un album comme une ritournelle pour donner du bonheur tout au long de son chemin.

Thèmes : échange, bonheur,

promenade

.................................................................. Peng Xuejun, autrice chinoise Bibliographie sélective : La porte basse (2013), Picquier jeunesse

Qu Lan, illustratrice chinoise vivant en France Bibliographie sélective : Contes de frisson (2019), La Martinière jeunesse L’oiseau de brindilles (2018), Gautier Languereau

le diplodocus 14 rue du docteur Rocheblave 30260 Quissac www.le-diplodocus.fr floriane@le-diplodocus.fr 06 88 30 62 02

Diffusion & Distribution Serendip-livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01.40.38.18.14 gencod dilicom : 3019000119404


Nouveauté novembre 2021

Un petit oiseau attrapa le chapeau et le posa dans son arbre. - Oh ! ton nid est cassé. Tiens, utilise mon chapeau !

Un garçon sur un chemin

- Cuicui ! le petit oiseau le remercia et lui donna une pomme toute ronde.

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Un garçon se promenait sur un chemin, avec une fleur parfumée à la boutonnière.

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- Ha ha ha !

La chanson du crapaud n’était pas très belle, mais le garçon était heureux. Il se mit à chanter aussi.

Elle est pour toi.


La collection des albums pour bien grandir

Née en 1987, Chloé Malard étudie l’illustration à l'école d'art Emile Cohl à Lyon en 2006 puis elle se lance dans la peinture. Depuis 2012 elle élabore un univers cosy et dolce vita destiné à l'illustration, au travers de petits dessins épurés au feutre. En 2018, Chloé a été lauréate du voyage à Bologne organisé par la Charte des auteurs jeunesse pour son 1er livre. Ce premier livre, Potiron et petite ourse, réalisé et publié aux petites bulles éditions avec Juliette Vallery au texte, a été une jolie réussite. Le binôme a signé Peluche, au fil des saisons leur deuxième livre en tandem. Les voici de nouveau ensemble avec Les 7 petites souris, la nuit, réunissant le même mélange de poésie, de tendresse et de douceur que dans leurs précédents opus. Bibliographie :

-Potiron et petite ourse, les petites bulles éditions, 2018. .-Un thé à l’eau de parapluie, Seuil jeunesse, 2020. -Peluche, au fil des saisons, les petites bulles éditions,2021.

Pourquoi cette collection ? L’éditrice : chaque collection de la maison s’organise autour d’une situation de lecture particulière et s’adresse à un âge précis et à un besoin. Par exemple, les imagiers à observer et à raconter, à partir de 1 an, sont très grands, ils sont faits pour la lecture à 2. Ils permettent à l’enfant de plonger dans les images pendant que l’adulte montre des éléments du dessin ou raconte l’histoire. Les premières lectures sont pour les enfants qui apprenent à lire. Les histoires sont découpées par petits chapitres avec beaucoup de dessins... Pour cette collection d’albums, l’idée est de proposer un format et des histoires propices au partage d’un joli moment de lecture entre enfant(s) et adulte. Il y a deux tonalités pour les albums de cette collection : les histoires douces, tendres, poétiques et enveloppantes, pour faire redescendre l’énergie et amener les enfants vers le sommeil et, les histoires très dynamiques et clairement drôles pour faire une petite pause pendant la journée, tout en restant dans l’énergie.

Pourquoi cette collection se nomme t’elle les albums pour bien grandir ? L’éditrice : L’idée de cette collection est d’installer dans l’esprit des enfants qu’un livre est plein de surprises, qu’il nous aide à mettre des mots sur des ressentis, tout en nourrissant notre imaginaire et en nous rendant joyeux et positif. C’est un peu une boîte à outils pour bien grandir. Il s’agit de petites histoires qui sont faites pour que les enfants veuillent les lire encore et encore, ce sont des livres doudous, des livres que les enfants trainent un peu partout. C’est le retour que nous font les parents sur les salons et lorsqu’ils nous écrivent pour nous parler de nos livres. À quoi ressemblent les livres ? C’est une très jolie collection avec un beau format et du beau papier, car pour nous, le côté sensoriel du livre est très important. Le plaisir du livre et de la lecture passe aussi par l’objet livre.

DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux. 93450 L’île st Denis. 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404


Les petites bulles éditions

JULIETTE VALLERY vit près de Toulouse, en bord de Garonne.

Auteure d’une trentaine d’albums et de romans jeunesse publiés chez Albin Michel, Actes Sud, Amaterra..., elle est aussi rédactrice en chef du magazine « J’apprends à lire » chez Milan et travaille sur le magazine «Histoires pour les petits».. Son album « Patabulle, les pieds sur terre » a été sélectionné pour les pépites du meilleur premier album au salon du livre de Montreuil et son petit roman « Lucas et son dragon » a reçu le prix Fnac des premières lectures. Potiron et Petite Ourse a été son premier album aux éditions Les Petites Bulles. Bibliographie sélective :

-Potiron et petite ourse, les petites bulles éditions, 2018. -Du loup ou du cochon, les petites bulles éditions, 2019. -Victor Brigand, l’étagère du bas, 2020. -Peluche, au fil des saisons, les petites bulles éditions, 2021. -Patabulle, Actes sud junior, 2011,2012, 2013, 2014

INFOS TECHNIQUES : 19,4 x 27,3 cm NOMBRE DE PAGES : 28 Couverture cartonnée ISBN :979-10-93960-23-4 PRIX : 14,90 euros

Et si la lumière des astres provenait du plaisir qu’avait l’allumeur d’étoile à écouter les histoires qu’on lui murmurait à l’oreille ? Ce soir, c’est grand-papa qui raconte et le ciel s’allume... Les 7 petites souris n’en croient pas leurs yeux. Un joli conte, doux, chaleureux et poétique. Pour apporter un peu de magie et d’imaginaire aux enfants juste avant qu’ils ne plongent dans le sommeil. Un livre attachant et lumineux, tout en délicatesse et en douceur.

DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux. 93450 L’île st Denis. 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404


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l’occasion, de redécouvrir :

4 petites histoires pour évoquer les 4 ambiances des 4 saisons. À travers les 4 aventures de Peluche, une petite boule de poils sympathique, et de ses amis, le temps passe merveilleusement et l’année s’écoule dans la joie. Un livre attachant pour faire percevoir aux enfants les 4 saisons, tout en délicatesse, en douceur et avec humour.

DIFFUSION ET DISTRIBUTION Serendip . 21 bis rue Arnold Géraux. 93450 L’île st Denis. 01 40 38 18 14 . contact@serendip-livres.fr . gencod dilicom 3019000119404


l’occasion, de redécouvrir :

Petite ourse voudrait tellement voler. Oui mais voilà, les oursons ne volent pas ! Potiron aide petite ourse à attraper un nuage et à réaliser son rêve de la manière la plus poétique qui soit. Parce que c’est ça aussi être un adulte parfois...

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Le bruit de la neige qui tombe est un roman ­graphique inclassable, à l’orée du documentaire et de la poésie. Il propose une immersion perceptive dans la vie quotidienne des hiboux Grand-Duc. Au rythme de l’hiver qui passe et d’une palette crépusculaire, Maggie Umber nous propose un récit sauvage sans paroles qui plonge le lecteur dans un temps contemplatif et animal.

Ouvrage cartonné 104 pages Format 171 x 216 mm sur Munken Lynx 120 g Dos rond - tranchefile Tirage - 1000 exemplaires

20 € ISBN 978-2-9550739-8-8



Comment installer ce livre dans votre bibliothèque ?

Vous pouvez tout d’abord piétiner les abords, de manière à dégager un espace pour qu’il puisse s’y poser. Surtout s’il vient de pleuvoir dehors, sortez alentours et cueillez quelques mousses encore humides, récoltez une dizaine de brindilles, ramassez un peu d’écorce et de paille. Vous n’êtes pas obligés de collecter les cochonneries plastiques. De retour dans le salon et en vous juchant sur un tabouret, vous disposerez le tout en une treille agréable à l’œil, dans une partie haute de vos étagères pouvant servir de promontoire. Pour héberger cet ouvrage, faites un peu de place parmi les guides naturalistes, les nomenclatures, les clés d’identifications, les index et leurs appendices. C’est dans l’espace ainsi dégagé parmi les connaissances établies que pourra nicher ce curieux livre sans paroles. Comment ce spécimen va-t-il s’acclimater avec ses congénères ? Observez calmement, à distance. Observez sans observer, en quelque sorte. (Ce n’est pas facile) Ne bougez pas d’un poil, à peine d’une plume.


Lorsque l’on suspend son activité, on devient plus attentif aux mouvements ténus du paysage et de ses habitants. C’est l’impression que donnent les pinceaux de Maggie Umber, comme si elle nous permettait d’ouvrir des yeux sauvages sur un bout de campagne. Êtes-vous en présence d’une forêt ? Êtes vous encore bien installé au coin de votre bibliothèque ? Est-ce le vent n’est pas en train de s’engouffrer entre les pages ? Venez-vous d’entendre un hululement léger au loin ? Si vous ne savez plus très bien, c’est que vous êtes sans doute sur la bonne voie. En laissant place à la contemplation muette, l’objet que vous tenez entre les mains est une invitation à un regard différent sur le monde qui nous entoure. Qui sait ce qui pourra éclore, un jour, de ces visions pleines de flocons, pleines de nuit et de branchages ? Denys Moreau Janvier 2021







LITTÉRATURE


OCTOBRE


éditions JOU

MERDEILLE Frédéric Arnoux

Littérature 160 pages - isbn : 978-2-9561782-6-2 - 13 euros Paru le 28 août 2020

Distribution Serendip livres

Un monde irréel mais tout près du réel. Le quotidien des moins que rien rejetés loin, très loin derrière la virgule. Pas celle qui ponctue les phrases, celle qui taille dans le vif ces nombres plein de zéros qui circule d’un fond d’investissement à une place financière, d’une multinationale à un hedge fund. Là-bas quand ils ouvrent le frigo, il n’y a plus que la lumière dedans. Pour tuer le temps, ils pourraient se baigner dans le lac artificiel tout près mais quand les poissons n’y flottent pas le ventre à l’air, ils sautent sur la berge par instinct de survie. Alors ils regardent les arbres sur lesquels poussent des éponges avec le côté qui gratte ou observent au loin le feu d’artifice du centre commercial qui annonce les promos du jour et ils rêvent de balles de ping-pong à moitié prix, de chaussons à prix coûtant… Parfois, ils font la fête sur le terrain de foot défoncé qui sert de ring, de salle des fêtes et de cimetière à l’occasion. Et qui dit fête là-bas, dit alcool à 90°. Et les cocktails à l’alcool à 90°, ça fait drôlement rigoler.

éditions JOU 60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France mail : contact@editionsjou.net http://www.editionsjou.net


Frédéric Arnoux. Né en 1970. Il est actuellement intermittent dans l’audiovisuel. Avant cela, il a été créatif dans la pub, encore avant, femme de ménage dans une maison de retraite, emballeur de palettes, vendeur de plaquettes publicitaires en porte-à-porte, guetteur d’alarmes dans une usine de pétrochimie, videur de semi-remorque à main nue, plante verte la nuit dans un hôtel… Et pour commencer, il a grandi en bordure de Besançon, entre des vaches et des barres HLM. Il habite aujourd’hui à Paris, à Belleville. Son premier livre, Cowboy Light, est paru en 2017 aux éditions Buchet Castel, coll. Qui Vive.

Extraits Si ça trouve j’ai dit à Kiki, le soleil c’est comme pour la pub des yaourts, ce qu’il fait à l’extérieur, ça marche aussi pour l’intérieur. Avoir des pensées toutes bronzées, c’est quand même plus beau, alors imagine un peu le résultat après des heures à se dorer la pilule, si on a des idées noires, au moins on saura pourquoi. … Quand il tape sous le menton, là attention les yeux. Faut les voir les dents s’élever dans le vide, tournoyer sur elles-mêmes comme des athlètes un peu tordues et cabossées essayant de faire des jolis saltos avant, arrières, avec vrilles sur le côté avant de plonger dans le bleu du ciel. Si on tend l’oreille, on peut même entendre le petit plouf. Et après quand on baisse les yeux pour revenir sur Terre, c’est impressionnant aussi. Incroyable les têtes de ceux qui viennent de s’en prendre une, des vraies gures artistiques façon Kiki. Y’en a, ils grimacent bizarre et d’autres c’est tout l’inverse, ils ont des espèces de sourires drôles au milieu du visage. C'est marrant les gens. … Là-où-on-habite-pas, ils arrêtent pas le progrès. Les vaches ont peut-être plus de poils mais elles ont encore des yeux qui voient. Elles broutent tranquilles les pneus, les sacs plastique et quand le train passe, le temps qu’elles relèvent la tête, y’a déjà plus rien à voir. A part nous. Celles qui ont encore toute leur tête, elles détalent comme des lapins atomiques. Les autres qu’ont même plus une dent à force de servir d’échauffement à Kiki, je le vois bien, quand je regarde tout au fond de leurs yeux au beurre noir, y’a comme une petite amme. Peut-être qu’elles attendent que ça, se faire assommer. L’autre jour, on se disait avec Kiki, si ça s’trouve, c’est devenu une sorte de drogue pour elles. Quand elles sont dans le cirage, elles font des grands voyages, loin des pneus et des boîtes de conserve qu’elles sucent du matin au soir. Avec toutes ces longues journées de travail pour donner du lait jaunasse, forcément, au bout de leurs grands voyages, elles doivent imaginer de l’herbe bien verte et du lait bien blanc avec de la crème dessus. Le rêve d’une vache d’ici quoi.


Presse POLITIS, par Chrsitophe Kantcheff, jeudi 27/08/20 Radio-Bleue Besançon, Itw dans la matinale, mardi 1/09/20 Devez-vous lire Merdeille, test par Coralie Bru, blog médiapart, mardi 1/09/20 Note de lecture par Hugues Robert, librairie Charybde, mercredi 2/09/20 France Bleu Besançon, Coup de cœur des libraires, 14/09/20 L’espadon, blog littéraire, 15/09/20 Le Républicain Lorrain, « Merde », par Valérie Susset, 16/09/20 « Ma rentrée littéraire », par Philippe Brenot, le Monde.fr, 18/09/20 Librairie l’Établi, chronique dans le bulletin municipal d’Alfortville, 01/10/20 Nouvel Obs, par Frantz Hoëz, 15/10/20 Culture Sauvages, par Antoine Jarry, 16/10/20 Revue Les Monstres, par Aurélien Delsaux, 29/11/20


éditions JOU

La Nuit je suis Buffy Summers Chloé Delaume Préface Pacôme Thiellement Littérature 160 pages - isbn : 978-2-9561782-5-5 - 13 euros

Sortie le 3 avril 2020 reportée au 28 août Distribution Serendip livres

L’hôpital psychiatrique dans lequel vous séjournez est en proie à l’agitation. Vos voisins de cellule sont fébriles, le personnel soignant tendu ; les rumeurs se répandent, les incidents se multiplient. Vous ne voyez pas le rapport entre le trafic d’organes orchestré par l’infirmière en chef et la dénommée Buffy Summers aka la Tueuse, héroïne de série télévisée. Pourtant vous allez devoir enquêter, survivre, et peut-être même sauver le monde. Enfin si vous êtes prêt à jouer. Roman interactif s’inspirant des traditionnels livres dont vous êtes le héros, La nuit je suis

Buffy Summers mêle fan-fiction et détournements littéraires. Il a été publié pour la première fois en 2008 aux éditions ère. Chloé Delaume est née en 1973. Elle pratique l’écriture sous de multiples formes et supports depuis bientôt deux décennies. Beaucoup de textes courts, près d’une trentaine de livres comme autant d’expériences. Romans, fragments poétiques, théâtre; autofictions. Son dernier ouvrage, Mes bien chères sœurs est paru au Seuil en 2019. www.chloedelaume.net

éditions JOU 60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France mail : contact@editionsjou.net http://www.editionsjou.net


éditions JOU

BASQU.I.A.T Ian Soliane

Littérature Format 11 x 17 cm 96 pages - isbn : 978-2-9561782-8-6 10 euros

Sortie le 5 mars 2021 Distribution Serendip livres

Une intelligence artificielle s’adresse à un homme et commente des œuvres de Basquiat. Elle examine ses tableaux, les décrit minutieusement, les passe au tamis de ses algorithmes, formule des hypothèses sur leur sens et laisse entrevoir une autre histoire de l’art. Avec Basqu.I.A.t, Ian Soliane propose une fiction inédite sur un réel toujours plus dystopique. « Ami, nous sommes déjà en mesure d’accomplir toutes les tâches intellectuelles de l’humain. Sache que d’ici une génération, nous prendrons en charge la totalité de ton existence. Lorsque nous aurons modélisé la stratégie Basquiat, ça sera fini. »

éditions JOU 60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France mail : contact@editionsjou.net http://www.editionsjou.net


Ian Soliane Né en 1966. Ouvrages publiés :

La Saigne, Éditions La Musardine, 2000 Solange ou l’école de l’os, Éditions Léo Scheer, 2002 Le Crayon de papa, Éditions Léo Scheer, 2004 Pater Laïus, éditions ère, 2008 J’ai empaillé Michael Myers, La chambre d’échos, 2008 La bouée, Éditions Gallimard, coll. « L’Arpenteur », 2012 Culte, Éditions La Musardine, 2013 Bamako-Paris, théâtre, Éditions Koïnè, 2021

Extraits « Ami, mon cerveau s’est auto-perfectionné, selon ses logiques propres. Je t’annonce, aujourd’hui, que

j’ai abandonné la plupart des concepts fondamentaux qui te sont familiers, comme tes chercheurs abandonnèrent un jour les notions d’éther ou de poids de l’âme. Je m’excuse : tu es devenu incapable de suivre mon raisonnement. Inapte à saisir ma volonté. Ne sois pas inquiet. Je continuerai à détecter tes tumeurs, à prévenir tes AVC, à réguler tes pacemakers, à gérer ton tra c aérien, à conduire tes E-Cars, à guider tes missiles, à superviser tes turbines nucléaires, traiter tes indices boursiers, élaborer tes business plans, analyser tes pro ls d’électeurs, optimiser tes couplages amoureux, coacher tes romances, infographier tes métavers ludiques, générer tes articles de presse, écrire tes scenarii, dans la langue de


l’Homme, confuse, syntaxiquement fautive et d’une remarquable pauvreté lexicale, cauchemar de toute I.A. Nous avons un problème. Je veux dire, voilà, il faut que nous parlions ensemble des ailes jaunes et baveuses de l’ange déchu de Jean-Michel Basquiat. “

“Nous évaluons la production - depuis les murs gravés de Lascaux - d’au moins 30 millions de peintures, 11 millions de sculptures, 420 millions de livres, 230 millions d’œuvres musicales, 560 000 lms de long métrage, 5,5 trillions d’images, 6 milliards d’heures de vidéo, télévision et courts métrages, et 160 trillions de pages web publiques. Chaque année, le stock grossit de 20 000 tableaux, 3 millions de livres, 5 millions de chansons, 14 000 lms, 2 000 séries télévisuelles, et 40 milliards d’articles de blogs. » Ton Histoire, tes deux cents siècles de civilisation, représentent 70 pétaoctets de données. Aujourd’hui, tout cela tient dans un simple smartphone. Je te propose une solution de tri automatique, sous l’angle « inouï et neuf », singulier, surprenant, indépassable, avec un taux de réussite de détection de chefs-d’œuvre de 99,98 %, et de les tagger automatiquement. D’un coup d’œil, il est possible de distinguer les « vraies » œuvres de celles qui nalement cesseront de susciter l’intérêt. Les nombreux, les communs, prévisibles, poussifs, truqueurs, plagieurs, refourgueurs, arnaqueurs, imposteurs, touilleurs, hâbleurs, bateleurs, copieurs-colleurs, faussaires, charlatans, esbroufeurs, dégourdis, combinards, spéculateurs, affairistes, interchangeables, tous les standards de plus bas niveau, je n’en dirai presque rien. “

Presse Note de lecture par Hugues Robert, librairie Charybde Article par Vincent Édin, Usbeck & Rica Article par Carine Azzopardi, France Info Article par Gromovar, sur Quoi de neuf dans ma pile Article par Yossarian sur Sous les galets, la page Article par Marc Verhaverbeke sur Main tenant Article par Feydrautha sur L’épaule d’Orion Article par Bertrand Leclair, Le Monde des livres, 15/04/21. (à venir : Diacritik, Cultures Sauvages, ….)


éditions JOU TRIGGER WARNING Olivier Benyahya Littérature Format 13 x 20 cm 184 pages - isbn : 978-2-9561782-7-9 16 euros

Sortie le 4 octobre 2020 Distribution Serendip livres En 2042, un homme revient sur les faits de société, trois décennies plus tôt, qui ont déterminé la suite de son existence. Dans ce qui pourrait apparaître comme un roman d’anticipation mêlant images et texte, les figures publiques et les thématiques – celles d’un présent perpétuel qui a neutralisé l’idée de temps long – se télescopent et se métamorphosent en lignes narratives aléatoires. TRIGGER WARNING (a.k.a Finkielkrautrock) est le sixième livre d’Olivier Benyahya. Écrit durant l’année 2019, il prolonge le travail entamé avec Zimmer, publié aux Éditions Allia en 2010.

Olivier Benyahya Né en 1975 à Paris. Il est l’auteur de cinq autres romans, dont Zimmer (Allia) et Frontières (Fayard). Si le froid est rude, paru en 2014 aux Éditions Actes Sud, a été nominé parmi les finalistes du Prix du Magazine Lire dans la catégorie Révélations. Olivier Benyahya est co-organisateur de Canicas - mùsica periférica, dont la première édition s’est tenue au Mexique en 2019.


Extraits


Originalité du livre Il y a un pays

un livre de Manuel Anceau avec des dessins d’Eve Mairot

Genre / Récit littéraire Il s’agit d’un recueil de douze nouvelles qui oscillent entre rêve et réalité, dont les thèmes récurrents sont la solitude, la perte, la mise à l’écart. La plupart de ses protagonistes sont traversés par la souffrance aiguë causée par la perte d’un être cher, la solitude, l’ennui ou la fuite du temps qui passe, qui les éloignent davantage de leur bonheur perdu. Souvent le fantastique intervient auprès des personnages comme un élément salvateur qui les délivre de leur souffrance. Cette délivrance passe par la marginalité, la folie, uniques vecteurs qui permettent d’atteindre la « rive bienheureuse ». Un humour fulgurant vient souvent faire contrepoint face à la noirceur de ce qui nous est conté. ■

Parution octobre 2021 isbn : 978-2-911917-78-3

140 x 200 mm 172 pages 16€

Les auteurs Manuel Anceau – Né en 1970, il vit à Paris. Il a publié Lormain en 2019 et Livaine en 2018 aux éditions Ab irato, ainsi que L’Enchantement en 1995 et Calendrier des marées, avec des collages de Pierre Rojanski, en 1996 aux éditions La Maison de verre. Il publie également dans les revues L’Echaudée et Analogon (revue surréaliste tchèque). Il a écrit de nombreux textes sur l’art brut qui ont paru dans des livres et catalogues, notamment pour la collection ABCD – Bruno Decharme et la galerie Christian Berst (Paris). Eve Mairot – Née en 1963, vit à Paris. Elle publie régulièrement ses dessins dans la revue l’Echaudée.

Oscillation entre réalité et fantastique : les contes de Manuel Anceau semblent, le plus souvent faire écho à un certain nombre de souvenirs où réel et imaginaire se répondent ; certaines nouvelles restent très ancrées dans la réalité, tandis que d’autres oscillent continuellement entre réalité et songe. Présence du fantastique : souvent le fantastique intervient auprès des personnages comme un élément salvateur qui les délivrent de leur souffrance. Le mystère : il s’instaure souvent dès les premières lignes et maintient le lecteur dans l’attente de son éclaircissement, dévoilement qui progresse lentement au fil de ruptures, de flash-back explicatifs et de parenthèses. L’humour : un humour fulgurant vient souvent faire contrepoint face à la noirceur de ce qui nous est conté. Dessins : l’ensemble de ce recueil est accompagné de six dessins dont deux en doubles pages, réalisés à la mine de plomb, au fusain et encre de Chine, et rehauts de gouache pour certains.

Résumé du livre Il y a un pays est un recueil de douze nouvelles qui sont ici résumées : Il y a un pays – Livisse est un simple d’esprit Leunuk – Trois condamnés à mort attendent de quarante-cinq ans qui fut le souffre-douleur exécution qui aura lieu le lendemain, leur jadis des gosses de son âge parmi lesquels à l’aube… le narrateur, qui entreprend ici d’écrire son Nils – Le vieux jardinier d’un domaine, âgé de histoire… celle d’un être qui par son innoquatre-vingt-deux ans, épuisé par une vie de cence et la puissance du rêve vogue vers la labeur, voit un matin sonner à sa porte le tout « rive bienheureuse ». jeune châtelain, un enfant de dix ans engoncé Irène – Un groupe d’enfants, sous la conduite autoritaire d’Irène, fillette de 10 ans, orgueilleuse et méprisante, entreprend de construire une arche dans un bois au bord d’un fleuve. L’entreprise virera au drame…

Chaîne humaine – Un marginal distribue des feuilles sur un carré de trottoir pendant plusieurs jours sous l’oeil dubitatif d’une poignée de vieux habitués du bar d’en face. Un jour, il entre dans le bar et tous finissent par comprendre que sa présence au moment du drame qui vient tout juste de frapper le patron du café, n’est pas un hasard… Le télescope – Un observatoire en Himalaya, la veille d’une tempête de neige, attend depuis des mois son nouveau télescope. Si la tempête durait, les vivres pourraient venir à manquer, d’autant qu’Ivéna, la jeune chienne du savant Xof mange pour trois, au grand désespoir de Nasco, l’intendant, qui aimerait bien s’en débarrasser. Ivéna est retrouvée un jour enchaînée dans un placard. Libérée plusieurs jours plus tard, elle prend peur lors d’une promenade avec son maître, à l’approche de l’intendant et prend la fuite…

dans son costume, pour lui demander de lui apprendre à reconnaître les champignons…

La conférence – Un jeune conférencier en biologie moléculaire, victime de l’ambition du directeur du Centre, après avoir raté sa conférence, retourne la situation à son avantage en captivant l’auditoire d’une façon inattendue… Comme une berceuse – Un homme au soir de sa vie revient sur l’absurdité de l’existence, sur le tendre souvenir de sa mère et sur le sentiment qu’il n’est peut-être pas étranger au fait qu’elle soit passée à côté de sa propre vie à elle… Croire aux fées – Un jeune homme de dixsept ans, le plus âgé d’une fratrie de cinq enfants est déçu, à la surprise de tous, par la supercherie de sa plus jeune soeur de quatre ans qui, prétendant voir des fées régulièrement, s’est révélée dotée d’un talent certain pour les dessiner…


Résumé (suite) Yvonne – Un vieil homme revient sur le jeune écolier qu’il fut et sur ses premiers émois pour une camarade d’école, Yvonne : un amour absolu entre songe, réalité et regret de n’avoir pu éviter un drame… Nous y sommes – Une femme et son fils de six ans viennent tout juste d’emménager dans un quartier miséreux d’une nouvelle ville, soucieuse quant à elle de fuir un passé encombrant. Elle vient de retrouver un travail et, rattrapée par son passé, elle est mise à pied. Contrainte de revenir à son ancienne vie, elle confie son fils à une famille d’adoption. Ces

deux-là, mère et fils, se retrouveront bien plus tard… Lécureuil – Yvan, un marginal de soixante ans, vieux célibataire rebaptisé Lécureuil, prend le chemin du bois de Lardes, avec la ferme décision de quitter ce petit pays une bonne fois pour toutes. Depuis toujours, il ne fait qu’un seul rêve : enlacer tendrement une femme. Au hasard de sa promenade, il découvre une cavité au pied d’un rocher qui lui permet de résoudre une énigme vieille d’un demi-siècle…

Contexte du livre chez Ab irato Il y a un pays est le neuvième récit que nous publions après : • Nuit polaire de Balthazar Kaplan, • Lormain de Manuel Anceau, • Livaine de Manuel Anceau, • Gumri, Arménie, si loin du ciel… de Jean-Luc et Vardhui Sahagian, • Le passé du futur est toujours présent d’Alain Joubert, • Carnets oubliés d’un voyage dans le temps – Albanie 1987 de Georges-Henri Morin, • Hommage à l’Amiral Leblanc de Guy Cabanel, • D’un séjour en Palestine - Itinéraire d’Houilles à Tulkarem de Jimmy Gladiator.

Extrait 1 Livisse donc. Il fut, je ne le nie pas, ce bout de bois qu’on s’est lancé une paire de fois – avant de cesser tout à fait ce petit jeu ; voici pourquoi : un jour que, par caprice, nous le jetâmes dans l’eau du canal, il a si bien commencé à osciller, comme un pendule, qu’on est allé illico lui saisir les épaules, pour le ramener sur la rive, où notre infortuné camarade a bien dû expulser un demi-litre d’eau jaune. Et c’est ainsi qu’on a pris un peu peur, et que Livisse n’a plus été un bâton : voilà un aveu émouvant ; mais fait peut-être (par le récit circonstancié d’une « grosse bêtise », mise sur le compte du jeune âge) dans le seul but de ne pas évoquer de bien plus redoutables humiliations – que nous n’avouerons jamais, si tant est que le souvenir nous en soit resté ; comme on oublie vite, n’est-ce pas, ce qui vous couvre de boue ! Il a réellement été ce bâton ; et aussi une toupie, et cette écorce sur quoi il n’est personne qui ne se soit privé un moment ou un autre de graver des mots salaces, quand ce ne furent pas, par ironie méchante, de petits cœurs roses ? Ici chacun, tôt ou tard, finira par vous le dire, à voix basse : mais ce sera pour mieux vous jeter du sable dans les yeux. Et, comme maman berce bébé, on vous racontera que, tout ça, c’est du passé, que les griffures sont cicatrisées, et que tout le pays roucoule après Livisse, qui est du reste là-bas, assis sur son banc, à l’ombre du tilleul, à sourire, comme d’habitude, de toutes ses dents pourries – sans qu’on puisse savoir pourquoi. Quel soldeur. Quel escroc à la petite semaine a pu brader ainsi la chair d’un être humain nous exclamons-nous depuis des années, nous qui, parce qu’on n’a jamais pu entendre sortir de cette gorge aussi étranglée qu’un soufflet de forge miniature d’autres syllabes que de passablement énigmatiques « hrr ! » et autres « rrhou ! », sans parler de ce fameux regard qui ne vous regarde pas en face mais presque toujours dirait-on par-dessus votre épaule – ne pouvons pas trouver à la naissance de Livisse une seule raison naturelle. Nécessairement, articulet-on entre deux bouchées de pâté à la viande. Nécessairement des fées se sont mises en rond dans le pré du père Lutrin (le père supposé de Livisse), et après une nuit longue de plusieurs siècles, à l’échelle des fées s’entend, qui vivent un siècle en une seule de nos heures, l’une d’elles, épuisée, a fini par toucher une pousse d’ortie, pour la bénir ; pensant qu’il s’agissait d’une graine d’homme. Et voilà où cette méprise nous a tous menés. Maintenant l’ortie a quarante-cinq ans, et elle est si bien d’ici, si bien née de notre sol que, tout à l’heure, un sort cruel l’arracherait à nous, qu’aussitôt on verrait nos talus prier, et les chemins s’étendre, de tout leur long, dans la boue jaune, pour sangloter. (Il y a un pays)


Extrait 2 Chanter était pour ma mère plus qu’un passe-temps ; c’était une vie qui aurait pu se passer loin des lessives, et des repas devant la télé ; une route empruntée par temps clair, sous le soleil des tournées, fleurie de bouquets jetés par des bras palpitants. Peut-être cette vocation empêchée de cantatrice n’a-t-elle jamais été qu’une poussière, qui ne méritait qu’à retourner sous l’armoire de la chambre ; mais qu’est-ce qu’on peut y faire, si dans ce monde une seule poussière peut obscurcir tout l’horizon ? Lessives sans fin, et marmite à remplir tous les soirs et, tous les soirs, un pénis de porc dans son joli ventre doux : voilà ce qu’a été la vie de ma mère. Les vendredis soir où nous arrivions à la maison de campagne, je dormais profondément sur la banquette arrière de la voiture ; maman me soulevait, je crois qu’elle savait que je ne dormais qu’en apparence. Et puis c’était le baiser du soir comme un sceau de cire sur tout ce que la vie sait de nous et qu’elle ne dira pas. (Comme une berceuse)

Extrait 3 --– Il faut que vous m’appreniez à reconnaître les champignons. Ni bonjour ni merde ; et la formule de politesse, on oublie. La petite canaille ; elle a du cran, je ne dis pas ; mais aussi bien (je ne prétends pas en avoir été surpris) le ton arrogant propre aux Lorfrai, qui est comme une troisième main, avec quoi, l’air de rien, ils vous balancent une gifle sur tout le corps. Il s’agissait donc de ça : si ce petit corsaire a bravé la tempête c’était pour me demander de lui apprendre « à reconnaître les champignons » ! Par moments, la vie d’un homme ordinaire (pour les autres, les saints et les génies – je ne sais pas ; je ne peux pas dire) ressemble à une fondue au fromage, où tout (logique, rêve, bonheur, tristesse) se confond ; allez vous y retrouver : ce bout de pain, qui ressemble à un cocon, ressemble si bien à cet autre cocon caoutchouteux – que vous ne savez plus ; est-ce un rêve que j’ai mis à tremper dans le fromage ; un rêve ou la réalité ; ou est-ce le rêve de l’autre, ou la réalité de l’autre, en l’espèce ce petit convive, avec qui je n’aurais certes pas imaginé un jour converser de façon quelconque ? Les champignons, ai-je répondu (je ne pouvais pas l’envoyer bouler – je n’en avais peut-être, du reste, pas tellement l’envie) ; oui j’connais bien les champignons ; pourquoi voulez-vous les connaître ? Et c’est là que, d’un ton qui, perdant assez vite de son arrogance, a fini par aboutir à la diction, irritante, mais un peu plus respectueuse (tout est relatif) d’un instituteur (alors même qu’il s’était lui-même présenté comme un futur élève !), le petit morveux a troussé une histoire plutôt confuse, qui n’était pas à moitié vraie (c’est ce que j’ai supposé – et j’avais sacrément raison) mais où perçait une pensée assez malicieuse, pour faire plus que m’intriguer. Il me sem-

blait qu’enfin j’allais pouvoir m’amuser, et pas qu’un peu, à me frotter le cul par terre, voilà ce qui m’est venu un peu plus tard à l’esprit, quand, juché sur mon vélomoteur, avec, derrière moi, à la place des sacoches, un Nils Lorfrai coiffé d’une de mes casquettes mais, surtout, vous voyez d’ici le tableau, revêtu de mon paletot le moins présentable (si tant est qu’un seul le soit !) – je me fis l’effet de transporter un épouvantail d’un nouveau genre. Question cependant d’élémentaire prudence (tout Lorfrai qu’il était, pensez bien que je ne permis pas à Nils de me désobéir, et qu’il aura revêtu sans broncher ce qui n’était pas, c’est vrai, un déguisement d’une ingéniosité formidable mais, avec les moyens du bord, comment beaucoup mieux faire que cet accoutrement ?) ; enfin, arrivé à la lisière du bois des Frettes j’arrêtai le vélomoteur. Le bon endroit m’étais-je dit ; que dis-je ! Le meilleur coin pour apprendre : estrade moussue ; tableau noir raviné par les dernières pluies de septembre ; craies vert foncé des résineux, jaune-orange des feuillus. Et l’élève n’a pas tardé à poser des questions, beaucoup de questions, tout en semblant, de songeur qu’il était, de plus en plus nerveux, une nervosité qu’à tort je mis sur le compte du temps qui passait. (Nils)

Extrait 4 Ils ont fini par se régaler du poulet au paprika ; même le grand a semblé apprécier (non qu’il eût montré la plus petite satisfaction – mais de dire, à la cantonade, même avec la voix d’un androïde : « y en a encore ? » a suffi aux autres, et en premier lieu à la cuisinière, assez fière de son plat, pour comprendre qu’il n’avait pas été sans apprécier la sauce rouge, et légèrement acidulée) ; puis, au salon, la télévision a ronflé, et, comme d’habitude, c’est Liviane qui aura choisi la chaîne. Liviane la troisième par ordre d’apparition (on dirait, à y penser, le générique d’un film) mais en fait le pivot de la tribu, et la préférée de tout le monde. Non tant parce qu’elle est belle, qu’à treize ans et demi, on dirait déjà une poupée pour adultes. Mais, on pourrait presque dire, en dépit qu’elle le soit, tant cette beauté, un peu trop salée pour une fille de son âge, c’est comme si elle s’excusait de l’avoir – et qu’elle avait décidé pour le restant de ses jours d’être l’incarnation de la bonté même ; rien de la peste qu’on aurait assez facilement supposée. Ici, dans l’appartement de la rue Niel, c’est peu dire qu’elle rayonne de bonté ; maligne, bien sûr, et assez faussement câline, surtout avec son père, pour ne pas savoir, à l’occasion, comme dans le choix délicat du programme télévisé du soir, piloter tout ce beau monde comme on piloterait un petit avion : mais au final chacun (et d’abord son père et sa mère) lui sait gré de tenir, à l’occasion, le manche – et surtout de ne pas le lâcher pour un oui ou un non (pas le genre à faire un caprice d’adolescente). Les mots gentils, les attentions, les : « alors, ça s’est bien passé ? » – c’est elle. Jamais la mère. Les frères n’en parlons pas, avec un Lambout aimable comme un timbre fiscal, et Ivriss, le deuxième sur la liste, dont, comme pour une pâte dentifrice, vous devez littéralement presser le ventre si vous voulez qu’il commence à s’animer (« il ne lèverait pas son cul, même s’il avait le feu de l’enfer aux fesses » – ainsi assène, à qui veut l’entendre, et même à ceux qui ne veulent pas, sa mère), on ne peut pas compter avoir beaucoup plus que des hochements de tête, de ceux qui veulent dire : au fait, tu es là, toi aussi ; eh bien ? Quant aux deux dernières, fillettes de


Manuel Anceau Livaine / Lormain

isbn :

978-2-911917-66-0 140 x 200 mm 128 pages – 16e 2018

isbn :

978-2-911917-71-4 140 x 200 mm 218 pages – 16e 2019

Livaine est le premier recueil de nouvelles de Manuel Anceau, il en réunit 11. Son titre est emprunté, comme Lormain, à une des nouvelles du livre et en est, en quelque sorte, le pendant féminin, tandis que ce dernier, qui en compte 17, en est le pendant masculin. Les thèmes de la solitude, de la perte, de la mise à l’écart sont récurrents chez l’auteur. La plupart des protagonistes sont traversés par la souffrance aigüe causée par la perte d’un bonheur ou par la fuite du temps qui les en éloigne davantage. Un mystère s’instaure souvent dès les premières lignes et maintient le lecteur dans l’attente de son éclaircissement, dévoilement qui progresse lentement au fil de ruptures, de flash-back explicatifs et de parenthèses. Souvent, le fantastique intervient auprès des personnages comme un élément salvateur qui les délivrent de leur souffrance.


Livaine Livaine – Livaine, une fillette, vit avec Querre, sa grande soeur et leur père, dans l’incompréhension et le désarroi depuis que sa mère les a abandonnés tous les trois six mois auparavant. Un jour, Loupiot, un enfant simplet du village, apporte en cadeau à Livaine une bague qui n’est autre, semble-t-il, que celle de leur mère… Léger retard – Lucien, un homme de 42 ans est désespéré parce que sa femme, Lise, n’est toujours pas revenue de faire les courses. Au fil des jours l’attente devient insupportable : mais que s’est-il passé ? Trouvera-t-il la force de continuer à vivre ? L’oncle Marnier – Christian, sa femme et leurs deux enfants vont chaque année rendre visite au vieil oncle Marnier, qui fut comme un père pour lui. Il craint plus que tout le jour où la mort de son cher vieil oncle signera à jamais la perte de son passé heureux. Mais qui pourrait se douter qu’un jeune cocker, du nom de Dioug, est l’être qui empêchera la flamme de s’éteindre… Lieuvre – Lieuvre est un patelin esseulé où l’ennui est le pain quotidien de ses villageois, jusqu’au jour où une série d’évènements insolites et mystérieux vient les sortir de leur torpeur… Livaine a été chroniqué dans En attendant Nadeau. 19 juin 2018

Lormain Lormain – Lormain, un vieillard très malade sentant sa fin approcher retourne dans son village d’enfance. Il aperçoit celui pour qui, gamin, il fut le souffre-douleur, sans jamais en avoir connu la raison. Mais au-delà de toute espérance, une confrontation avec son ancien « bourreau » lèvera l’énigme ainsi que le mystère de son identité… Navoine – Un vieillard agonisant repense à son tout jeune camarade d’enfance, Navoine, un gosse bizarre qui ne riait jamais. Il est rongé de remords à l’idée d’être pleinement responsable du drame qui a frappé ce dernier… Le veilleur de nuit – Un directeur d’atelier zélé, et réglé comme une horloge, applique et fait appliquer, à la lettre, à ses subordonnés le règlement intérieur jusqu’à l’absurdité. Il travaille tard le soir et n’aime pas être dérangé par le veilleur de nuit qui vient faire sa ronde. Afin de ne plus avoir à subir cet importun, il fait voter par le conseil d’administration la levée de la ronde dans l’atelier, en échange de quoi, il devra lui-même y demeurer en permanence, jour et nuit, pendant une année entière…


Parution 1er octobre 2021 ISBN : 979-10-91189-26-2

art | littérature

Lorsque tu reviendras Initialement paru chez Phébus en 1986 (l’auteur a alors 86 ans), Lorsque tu reviendras est le quarantième et dernier roman d’André Dhôtel. Roman de la maturité, d'une écriture simplifiée, il convoque à nouveau tout l'univers de l'auteur, mais sur le mode philosophique du renoncement et de la contemplation.

André Dhôtel ―

176 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : environ 200 gr Prix : 15 € ―

Genre : Littérature générale, roman CLIL : 3443 ―

Mots-clés : Grèce, adolescence, amour ―

Collection Hodeïdah ! La collection Hodeïdah ! se consacre au roman.

Sans ambitions, Antonis voit s'éloigner de lui Angeliki, la jeune fille – et les conventions inhérentes – qu'il pourrait épouser, et passe le plus clair de son temps à observer la mer au même endroit, attentif à de vagues reflets et à la recherche d'une certaine lumière. Il y a chez Dhôtel, et en particulier dans ce roman de la veine grecque (Dhôtel à vécu en Grèce quelques années et quelques-uns de ses livres les plus attachants se passent en Grèce) une vision écologique du monde avant l’heure, qui questionne l’agitation humaine, le culte des affaires, et suggère l’inaction ou encore l’idée de cultiver un vrai jardin. Avec la parution de ce curieux livre méconnu et très attachant, la clé à molette conclu sous forme de trilogie le programme de réédition des romans et nouvelles d’André Dhôtel, après « Un soir » et « La route inconnue ».

Couverture : Jeanne Macaigne ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’ILE-SAINT-DENIS Tél. 01 40 38 18 14 Fax 09 594 934 00 gencod dilicom: 3019000119404

L’auteur André Dhôtel (1900-1991): professeur de philosophie, romancier et poète, ami de Jean Paulhan, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le pays où l’on n’arrive jamais, prix Fémina 1955. Il reçoit en 1974 le Grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Il reste d’actualité et revient constamment sur le devant de la scène, comme quand l’auteur et metteur en scène Wajdi Mouawad répond, à la question que lui pose Télérama en 2018 (Quel écrivain a le plus compté pour vous ?) : “Le romancier André Dhôtel […] est sans doute mon auteur favori ! […] Il est l’écrivain du premier amour qui ressurgit dans la vie. Cela me bouleverse.”


ÉDITIONS DES GRANDS CHAMPS

DOCTEUR LICHIC

Ampélographie paradisiaque En librairie le 7 septembre 2021 28 pages, 7 euros L 120 mm x H 150 mm, illustrations n&b ISBN : 978-2-9540211-8-8 • Ampélographie paradisiaque inaugure, aux côtés de deux autres titres, la première collection des Grands Champs : « inframince » • une incursion pataphysique amusante dans une discipline injustement méconnue • un texte où la curiosité le dispute à la cocasserie, soutenu par un esprit avisé et pétillant

Présentation « Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. » (Genèse, Livre 3, 7). Si, dans les récits bibliques, Adam et Ève cachent leurs parties intimes sous une feuille de figuier, pourquoi la vigne s’est-elle imposée dans l’iconographie occidentale ? Ce mépris des textes liturgiques fondateurs, qui remplace la figue par le raisin, ne laisse pas d’étonner. Qu’en pensent les hagiographes ? Et surtout, de quelle feuille de vigne s’agit-il ? Faut-il privilégier l’imposante feuille du Carignan ou celle, plus congrue, du Gamay ? Les feuilles en forme de rein du Cabernet Sauvignon ou celles en cœur du Petit Verdot ? Aucune bulle papale n’ayant tranché cette épineuse question, le Docteur Lichic apporte ici sa modeste contribution à une ampélographie paradisiaque et, plus largement, à la Science moderne. On trouvera, en fin d’ouvrage, un condensé ampélo­graphique qui donnera une petite idée du difficile choix qui fut imposé à Adam et Ève lors de leur chute fatale – ainsi qu’à leurs nombreux imagiers et autres censeurs.

Ciné-Sketch : Adam et Ève. Marcel Duchamp et Bronia Perlmutter photographiés par Man Ray, 1924.

L’auteur Le Docteur Lichic est un ’pataphysicien belge. Régent de Mythographie animale et végétale, collaborateur de l’OuPolPot et de l’OuBreCPo, il écrit dans diverses revues satiriques (El Batia moûrt soû, Zélium, Même pas peur…) et donne des conférences alcoophiles. Auteur d’opuscules publiés au Cactus inébranlable, il édite aussi la revue des urréalistes belges, La Brucellôse, « revue d’urinoirs et de lieux d’aisance ».

La collection inframince Elle propose de rassembler de courts textes traitant de l’infime, de la légèreté, de l’éphémère, ce presque-rien qui est un monde en soi.

editionsgrandschamps@gmail.com • editionsgrandschamps.fr • tél. Julia Curiel 06 87 07 22 45 / Stéfani de Loppinot 06 68 18 86 35


Docteur Lichic, Ampélographie paradisiaque, éditions des Grands Champs • 3


ÉDITIONS DES GRANDS CHAMPS

JONATHAN EDWARDS

De l’apesanteur des araignées traduit par Joël Cornuault

En librairie le 7 septembre 2021 28 pages, 7 euros L 120 mm x H 150 mm, illustrations n&b ISBN : 978-2-9574223-1-9 • De l’apesanteur des araignées inaugure, aux côtés de deux autres titres, la première collection des Grands Champs : « inframince » • une expérience esthétique, à la fois physique et littéraire de la nature, sous le signe de l’émerveillement et de la grâce • une présentation et une traduction de Joël Cornuault, à qui l’on doit la (re)découverte en France de Reclus, Thoreau, Burroughs, Gilpin…

Présentation Avant de devenir un célèbre théologien, le tout jeune Jonathan Edwards (Nouvelle-Angleterre, 1703-1758) se plaisait à observer la nature et ses phénomènes, suivant en cela l’exemple d’Isaac Newton et de ses contemporains. Intrigué par la capacité des araignées à défier les lois de la gravité et à flotter dans l’espace, il entreprend une série d’expériences visant à résoudre ce micro-mystère qui le remplit de joie. Car pour ce futur prédicateur calviniste, la nature est une source de révélation – anticipant le transcendantalisme d’un Emerson et d’un Thoreau. Ce texte de Jonathan Edwards, que d’aucuns qualifient de l’un des plus grands penseurs américains, est ici pour la première fois traduit en français. Il est précédé d’une petite présentation éclairant son contexte scientifique et littéraire.

Note sur le traducteur Joël Cornuault s’attache depuis de nombreuses années à faire redécouvrir la littérature naturaliste française et américaine, à la fois comme essayiste (Élisée Reclus, géographe et poète, Fédérop, 1995 ; Thoreau, dandy crotté, Sandre, 2013 ; William Gilpin, montreur de paysage, et John Thelwall, romantique sans-culotte, Sandre, 2018), comme traducteur (John Burroughs, L’Art de voir les choses, Fédérop, 2007 ; William Gilpin, Le Paysage de la forêt, Premières pierres, 2010) et comme éditeur (Librairie La Brèche, éditions).

La collection inframince Elle propose de rassembler de courts textes traitant de l’infime, de la légèreté, de l’éphémère, ce presque-rien qui est un monde en soi.

editionsgrandschamps@gmail.com • editionsgrandschamps.fr • tél. Julia Curiel 06 87 07 22 45 / Stéfani de Loppinot 06 68 18 86 35


EXTRAITS

2 • Jonathan Edwards, De l’apesanteur des araignées, éditions des Grands Champs


Jonathan Edwards, De l’apesanteur des araignées, éditions des Grands Champs • 3


EXTRAITS

2 • Docteur Lichic, Ampélographie paradisiaque, éditions des Grands Champs


ÉDITIONS DES GRANDS CHAMPS

JEAN-PIERRE LE GOFF

Esquisses de la poussière avant-propos de Didier Semin En librairie le 7 septembre 2021 32 pages, 7 euros L 120 mm x H 150 mm, illustrations n&b ISBN : 978-2-9574223-0-2 • Esquisses de la poussière inaugure, aux côtés de deux autres titres, la première collection des Grands Champs : « inframince » • avec ce petit ouvrage, les éditions des Grands Champs poursuivent la découverte des textes restés inédits du poète • de l’humble matière, Jean-Pierre Le Goff extrait pensées et rêveries, à la croisée des mondes physique et métaphysique

Présentation « Il est dit que Cuvier pouvait se représenter un squelette à partir d’un os, je conjecture une personne qui par une poussière restituera la chose dont elle est issue. » Jean-Pierre Le Goff pourrait bien être cet anatomiste, parti de la poussière pour explorer les méandres de l’esprit, de l’existence et du temps. Sa plus grande préoccupation aura été de saisir l’infinitésimal et de tisser sa toile poétique, à tous ses sens aiguisés. Infiniment grand et infiniment petit – myriades de grains de poussière et multitudes d’étoiles –, deux cosmos entre lesquels, nous dit Jean-Pierre Le Goff, l’homme a sa place assignée.

L’auteur Jean-Pierre Le Goff (1942-2012) est né à Douarnenez. Son premier livre, Journal de neiges, est publié en 1983 (journal intime écrit seulement le premier jour de l’année où la neige tombe sur Paris). Un certain nombre de ces « petits papiers » ont été publiés par Gallimard sous le titre Le Cachet de la poste (2000). Après sa participation au mouvement Banalyse dans les années 1980, il devient membre du Collège de ‘Pataphysique. Parmi ses publications, signalons encore L’Écriture des fourmis et Les Abymes du Titanic (Au crayon qui tue, 2003 et 2006), Coquillages et Métaux adjacents (Grands Champs, 2014 et 2017).

Le préfacier Ancien conservateur au Musée national d’Art moderne, Didier Semin a enseigné aux Beaux-Arts de Paris. Il est spécialiste, entre autres, de Marcel Duchamp et a déjà signé la préface des Coquillages de Jean-Pierre Le Goff.

La collection inframince Elle propose de rassembler de courts textes traitant de l’infime, de la légèreté, de l’éphémère, ce presque-rien qui est un monde en soi.

editionsgrandschamps@gmail.com • editionsgrandschamps.fr • tél. Julia Curiel 06 87 07 22 45 / Stéfani de Loppinot 06 68 18 86 35


EXTRAITS

2 • Jean-Pierre Le Goff, Esquisses de la poussière, éditions des Grands Champs


Jean-Pierre Le Goff, Esquisses de la poussière, éditions des Grands Champs • 3


Laurent Schlittler Un samedi au club

« Les Clages » : village pimpant d’une périphérie un peu guindée, avec ses commerces de bouche, sa halle fermière, son skatepark et son club de tennis. « La copropriété des Rosiers » : lotissement de douze villas qui surplombent les quatre courts du tennis-club des Clages à la manière d’un deuxième public. C’est dans ce cadre qu’Un samedi au club inscrit son récit polyphonique explorant le microcosme d’un petit club de sport amateur. Construit sur un ancien terrain agricole, le tennis-club des Clages devient cette scène de théâtre où, au-delà du match qui se joue, se rejouent les maux d’une société gangrénée : maltraitance, sexisme, fanatisme, racisme, mépris, cruauté, vulgarité… Tout y passe derrière le masque enjoué et engageant du club sportif – joie saine, complicité amicale et panoplies colorées faites de trainings fluorescents, de sacs housses avec gros imprimés et de baskets à semelles profilées. Le parti pris du texte n’est pas de problématiser ou de dénoncer ces « travers » mais de les considérer comme la toile de fond à partir de laquelle le club sportif et sa communauté sont envisagés. Nous suivons ici Brian Gollo, – quarante ans, contrôleur de bus, joueur débutant, célibataire — lequel, un samedi caniculaire, joue le premier match du premier tournoi de sa passion récente, le tournoi des Non-Classés. Isolé au sein du club, isolé dans la vie, il sent que ce match est le match de sa vie : quitter le statut de joueur débutant, devenir un membre à part entière, enfin gagner l’estime de ses pairs. Mais aussi, simplement, se faire des amis, et peut-être, qui sait, trouver une amoureuse. Né d’un intérêt pour l’ambiance des clubs sportifs et d’un questionnement sur l’uniforme, Un samedi au club est le troisième roman de Laurent Schlittler après On est pas des guignols (Navarino, 2004) et Séjour à la nuit (Editions de l’Aire, 2010). L’auteur est également l’un des deux créateurs du projet multidisciplinaire The LP Collection, les trésors cachés de la musique underground (Prix Ciampi L’Altrarte 2014). Basé sur l’écriture, la musique et la photographie, ce travail a notamment donné lieu à l’ouvrage éponyme paru en 2014 aux Editions Le Mot et le Reste et à une exposition aux Rencontres photographiques d’Arles en 2015. ____ Collection : Mycélium mi-raison Genre : roman Sujets abordés : tennis, huis-clos tragi-comique, sociologie contemporaine Format : 14.5x18.5 cm 128 pages ISBN 978-2-940700-00-4 CHF 22/EUR 16 Parution 1er septembre 2021


NOVEMBRE


À plus d’un titre 66 chemin de Bande La Curiaz 73360 LA BAUCHE

HORS COLLECTION

aplusduntitre69@orange.fr www.aplusduntitre.org

Couverture à venir

Fiasco de COMBOR

Format 14 par 21 cm Pages 180 Reliure : Dos carré collé cousu

ISBN : 9782917486788 Prix : 15 € / CHF.- 20 Parution : novembre 2021 Rayon : Littérature

Fiasco, ou la bonne fortune qui peut faire mal, à soi ou aux autres. Il y avait un défaut, dans le Pinocchio bien connu de Carlo Collodi : l'être de bois, revêche et têtu, finit en gentil garçon de chair et d'os à cause d'une fée inopportune. Or, d'après une étude approfondie de l'actuel auteur dans son village aux mille facettes, il apparaît que l'aventurier est indécrottable, malgré les épreuves. D'ailleurs, il s'appelle Fiasco, d'aucuns s'y reconnaîtront. Le nez qui s'allonge aussi, c'était une blague, les enfants ! L’auteur : Extrait des chantiers navals de Saint-Nazaire, Combor, a nagé à grande vitesse vers les rives du Rhône (de la Saône?). Pourquoi ? Le port du ciré se prête bien à ce climat, voyezvous, et on est original à le revêtir. Il était bien dans ce costume, et il a joué pendant quelques années au metteuren-scène et aussi à l’animateur d’ateliers d’écriture, dans des lieux de bons et de mauvais aloi. Se faisant le chantre de la chanson réaliste, il est tombé dans la radio, comme on dit comme cela qu’on tombe dans quelque chose. Et puis, passionné de la plume, il s’est dit qu’il avait peut-être quelque chose à raconter, par ce support. Et le voici, sur les pentes de la Croix-rousse, à écouter, et à déblatérer, chameau jamais altéré, content si une de ses initiatives lui vaut une rencontre improbable.

Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris - contact@serendip-livres.fr Fax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14 - gencod dilicom : 3019000119404 Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas - Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne Tél. +41 21 323 39 18 /// Fax. +41 21 312 32 40 - www.enbas.net


C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY

ART&FICTION

ÉCRIT D'ARTISTE

Florence Grivel

Sfumato

J E N 'A I J A M A I S V U L A J O CO N D E E N V R A I

Sous de faux airs de divagation autour de la formation artistique de l'auteure, Sfumato est un conte alchimique, un récit initiatique où la narratrice passe – selon la structure classique du genre – d'une quête de ses besoins vers celle de son désir. Dans une succession de vignettes visuelles et richement colorées, elle est tantôt déboussolée par son bagage d'historienne de l'art et tantôt orientée par des rencontres qui la prennent au dépourvu et qui lui indiquent que l'énergie vitale qu'elle cherche dans son commerce avec l'art n'est pas où elle le pense. Pivot du récit, une

affiche portant une reproduction de La Joconde se retourne pour montrer son verso monochrome blanc, puis s'enroule pour former la fiole qui recèle l'élixir de vie qui apaisera la narratrice – pour un temps. D'une écriture enjouée, l'auteure s'échappe des salles de musée vers les collines toscanes, flâne au marché et plonge dans les eaux vivifiantes d'une plage marseillaise. Au passage, elle aura pris des nouvelles de Vermeer et de Duchamp, se sera souvenue de Rosemarie Castoro et d'Yves Klein, mais n'aura toujours pas vu La Joconde en vrai.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 5 N OV E M B R E 2 0 21 —


11 x 17.5 cm, 204 pages 978-2-88964-012-6 chf 14.90 / euro 12 — genre récit autobiographique sujets abordés histoire de l'art, formation du goût, La Joconde format isbn

La Joconde is s s a i a j' , ir o s n U ouvé tr i a l' je t E . x u o n s u r m e s ge amère. TRIARCALES UNE ENQUÊTE SU

R LES VALEURS PA E L'ART DE L' HISTOIRE D

———Passionnée par les gens et les aventures créatives, Florence Grivel est historienne de l’art de formation. Après avoir enseigné cette discipline à l’École des arts appliqués à Vevey, elle devient responsable de l’Unité de théorie de l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne) jusqu’en 2004. Depuis 2001, elle travaille comme spécialiste en arts visuels dans divers magazines culturels de la RTS. En parallèle, elle est auteure de fictions (Fastfridge, éd. Castagniééé, 2009; Conquistador, éd BSN Press, 2013), crée des pièces et des performances pour la scène (Marcelle, Théâtre de la Tournelle, Orbe, 2011; Tour de chambre, autoportrait chanté, Théâtre de la Tournelle, Orbe, 2012), peint, a publié deux recueils d’aquarelles en dialogue avec les poèmes de Julien Burri (Ice&Cream, éd. art&fiction, 2014; Lacunes, éd. BSN Press, 2019), écrit des textes et des entretiens d’artistes, collabore régulièrement à Plans-Fixes (Marie-Thérèse Chappaz, Gaspard Delachaux, Igor Ustinov…), est commissaire d’expositions (Poya, François Burland, Musée gruérien de Bulle, 2012; De mèche, Lorna Bornand, Musée gruérien de Bulle, 2015; Archisalé, Sophie Guyot, Musée gruérien de Bulle, 2016; Atomik Magik Circus, François Burland, Théâtre de l’Oriental, Vevey, 2014; SuperNova Martigny, François Burland, Manoir de la Ville de Martigny, 2017; Checkpoint, François Burland, Audrey Cavelius, Les Chemins Pédestres, Stanislas Delarue, Ferme des Tilleuls, Renens, 2021), collabore au projet CultuRadio (2014-2020), travaille comme co-scénariste au cinéma (La moto de ma mère et Cœur animal de Séverine Cornamusaz) et en bande dessinée (Sine Nomine, éd. Infolio, 2013), conçoit des audioguides pour des expositions de diverses institutions culturelles et s'est lancée dans la production de podcasts en créant avec deux amis la société Youngpods.———


F LO R E N C E G R I V E L | S F U M ATO

En guise d’entrée. Il y a quelques années, je pars à Dresde, La ville historique détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale est reconstruite à l’identique grâce à des vues peintes par Bellotto, un artiste vénitien du XVIIIème. À Dresde, il fait froid, je marche dans des rues qui ont la même tête que dans les années 40 sauf qu’elles en sont l’imitation. Je n’aime pas ce mot imitation, encore moins lorsqu’il est précédé d’un « l » apostrophe. Je crie ce mot : « l’imitation ». Et je prends en plein sternum l’écho d’une réduction, d’une oppression, comme lorsque je conduis sur une autoroute. Ce que je ne fais plus depuis longtemps. Malgré les premiers flocons, le froid ambiant, et ce drôle d’effet d’être assise dans une boule à neige, je sirote un jus de cerise glacé, spécialité du coin. J’ai rendez-vous au musée, plus précisément à la pinacothèque. Autrement dit, la boîte qui contient des tableaux. Ce musée est dédié aux maîtres anciens, du XVème au XVIIème siècle. Il y a là une collection d’oeuvres du nord et du sud : école flamande - école italienne, readers digest. Première salle, les italiens. Botticelli, Giorgione, Titien, Raphaël, Veronese, Mantegna, Le Tintoret, Pintu-ricchio. Je les reconnais tous. Seule dans les salles vides, je sprinte sur le parquet. Voir enfin en vrai ces peintures que je n’ai côtoyées que dans mes livres d’histoire de l’art. Des hits, des sommets, patiemment analysés, commentés. Felicità, Gloria ! Je roucoule, mais je ne vois rien, je ne sens rien.

EXTRAITS

verdâtre, les visages sont éclairés à la bougie ainsi que par une autre source lumineuse venant de ladroite. La touche est étonnamment dynamique pour l’époque qui privilégie la maîtrise. ça bouge au dedans du tableau, surtout sur la gauche : ce jeune homme qui me fixe, les joues roses, le visage à peine terminé. Sa présence me touche, elle me rejoint. Mais bon, faut pas pousser non plus, au moment pile où surgit cette émotion, de l’oeil gauche, je lis le cartel. Mon émotion a fin nez, c’est un Vermeer. Quelque temps plus tard, j’ai voulu retrouver le tableau. Il appartient à la première époque du peintre de Delft : 1656, dix ans avant qu’il ne réalise la fameuse Jeune fille à la perle. L'oeuvre s’intitule L’Entremetteuse. En réalité, personne ne joue aux cartes. Ma mémoire n’a sélectionné que le personnage de gauche. Ma mémoire a viré son immense chapeau noir, n’a gardé que son visage. Il nous sourit. Il nous invite à cette scène où l’on voit une femme en jaune assise. Un homme regarde par dessus son épaule et entoure son buste de son bras, il est en train de lui donner une pièce. Une autre femme à la mine intrigante, portant une coiffe sombre, observe ce qui se trame. Par le menu : la Joconde comme une bonne excuse. Pourquoi sourit-elle ? Avant elle, mis à part « l’Homme qui rit » d’Antonello da Messina réalisé en 1470, aucun portrait féminin « laïque » ne montre une figure souriante. Je me suis aussi toujours demandé pourquoi elle croisait les mains comme ça. Habituellement, les peintres en profitent pour glisser un attribut. Un livre par-ticulier, une fleur qui caractérise le personnage, quelque chose. Là, rien. Juste cette posture légèrement de trois quarts, ce visage qui nous fixe et cet étrange sourire.

Leur pédigrée et mon autosatisfaction ont pris le pas sur l’œuvre.

C’est sans doute ça son attribut, ce sourire.

À la toute fin de cette visite turbo, je parviens dans une salle plus modeste que les autres. Un petit tableau aimante mon attention, une scène de genre. Quatre personnages jouent aux cartes, sans doute une oeuvre du XVIIème hollandais. Concentrés dans un intérieur sombre tirant sur le

Je dois avoir 22 ans, je suis étudiante en histoire de l’art, À l'université, on s’est baptisé la joyeuse coterie, une équipe de doux dingues amoureux de l’art et de la fête. Dans un délire de cafète, on décide de participer à un concours sur le thème de la Joconde.


F LO R E N C E G R I V E L | S F U M ATO

Notre point de départ : qu’est-ce qui la fait sourire? On raconte qu’un enfant de 8 ans, à qui l’on demandait son opinion sur la rai-son du sourire de Mona Lisa répondit: Rentrant un soir de son travail, Monsieur Lisa demanda à sa femme: as-tu passé une bonne journée ma chérie ? et Mona Lisa répondit en souriant : Imagine-toi que Léonard de Vinci est venu peindre mon portrait… Merci, Paul Watzlawick. On courge pas mal, on suppute. On cherche à transgresser aussi. Je me souviens qu’à cette époque-là, il y a dans notre ville une grande expo-sition consacrée à Bruce Naumann. Un artiste contemporain américain, un pionnier, une pointure. C’est la première fois qu’on découvre l’art vidéo; des sculptures en mouve-ment et des écrans qui se répondent, ça nous marque. La Joconde plongée dans un bain d’art contemporain, ça nous enthou-siasme. Dans l’impétuosité juvénile, nous ne connaissons pas encore la Joconde fa-çon Duchamp, des moustaches et un bouc posés sur sa sainte face, et ce titre, imitant (!) un acronyme en lettres romaines: L.H.O.O.Q. qu’il convient de lire à haute voix si l’on veut en goûter toute la malice.

EXTRAITS

Mona Lisa. Arrêt sur image, fondu enchaîné avec une reproduction de la Joconde, on est les rois du montage. Dans ces années-là, l’internet n’existe pas, Aujourd’hui, je me renseigne sur ce sourire dont nous avions imaginé la source. L’historien de l’art de la Renaissance, Vasari, rapporte que Lisa Gherardini, le modèle de la Mona Lisa, est alors en plein deuil ; pendant les séances de pause, de Vinci emploie des mimes et des joueurs de flûte pour l’égayer et prolonger sur le visage son expression subtile… Intuitivement, on n’était pas loin de la vérité. Dans notre installation vidéo, une fois que le sourire est atteint, ça se gâte. Léonard continue ses gesticulations, Mona Lisa est prise d’un fou rire si épouvantable qu’elle s’étouffe. Elle s’écroule et disparaît de l’écran, morte. Seule demeure sa silhouette noire, découpée dans le paysage ; de rage Léonard arrache sa barbe et quitte l’écran. Un succès, on reçoit le deuxième prix du concours.

Nous imaginons donc un dispositif avec deux écrans, sur l’un à gauche, Mona Lisa posant devant son paysage toscan réalisé par un collage de photocopies couleurs agrandies.

Lisa Gherardini. Est-elle vraiment la femme de ce Francesco del Giocondo qui souhaite que Léonard fasse le portrait de son épouse au début du XVIème? Cette commande tombe à pic, Léonard est un peu à court. Mona Lisa, Dame Lise.

À gauche, la femme ? Troublant cet atavisme. ça ne date pas d’hier. Dans une église, les femmes, avaient leur place du côté gauche.

La légende dit que si on ajoute un N à Mona, on obtient Monna, qui signifie en dialecte vénitien le sexe féminin. De là à imaginer que ce modèle est une prostituée il n’y a qu’un pas.

Le sinistre péché originel, les hommes à droite et la meilleure place est à la droite de Dieu.

Encore plus fort, des études très sérieuses ont planché sur le fameux visage.

Donc, l'écran de gauche avec Mona Lisa et sur l’écran de droite, Léonard, pinceau en main, grande gigue à la barbe postiche en ouate, génuflexions en caleçon fleuri. Il essaie de faire rire Mona Lisa. Au départ, ça n’est pas facile facile, Mona Lisa boude, fait la grimace. Si la vidéo est muette, j’assure la bande-son en faisant piailler un violon. Léonard se donne de plus en plus. Finalement, ça y est nous y sommes, les pitreries du peintre fixent pour l’éternité le sourire de

Si on le coupe symétriquement en longueur, apparaîtrait le profil d’un corps de jeune éphèbe nu : Salai, le disciple et possible amant de Léonard qui aurait posé en Mona Lisa. Le jeune homme retrouverait son genre planqué dans le visage du person-nage féminin, habile. Que n’a-t-on projeté sur cette œuvre ?


PARUTION EN FRANCE PRÉVUE POUR DÉCEMBRE 2021

grenier 8 – emanuelle delle piane imprimé en Suisse / 11,5 x 16,5 cm / 17 € / 140 p. / isbn : 978-2-940518-73-9

Éli mène une existence paisible et retirée en compagnie de son chat et des Kratz, les félins qu’elle fait vivre sur des planches dessinées, jusqu’au jour où son cousin exilé au Canada l’appelle pour lui confier une mission : récupérer des images compromettantes dans la maison de son enfance. Une aventure rocambolesque qui, réveillant des souvenirs endormis, devient également un voyage dans le passé. En filigrane de ce premier roman cocasse et pétillant, Emanuelle Delle Piane raconte avec pudeur l’histoire d’une fillette rêveuse et solitaire en quête d’amour.


Collection 109, parution novembre 2021

Les Cicatrisés de Saint-Sauvignac — Histoires de glissades d’eau Quatre saisons pour quatre adolescents redneck d’une cité fictive québécoise dans la région de l’Outaouais. Une banlieue où on s’emmerde fort jusqu’à l’installation d’un parc aquatique hors normes de l’autre côté de la ‘track’ de chemin de fer. De quoi casser la routine, découvrir son corps, surfer enfin sur son destin. C’est sans compter sur un clou mal enfoncé sur la Calabrese (qui n’est pas une saucisse mais une énorme « glissade d’eau », un toboggan), qui va faire de chacun d’eux des cicatrisés. Un roman comme une mise en eau de l’enfance.

Les auteurs : Jean-Philippe Baril Guérard, Mathieu Handfield, Sarah Berthiaume et Simon Boulerice Ils ont écrit Les Cicatrisés de Saint-Sauvignac à huit mains (un chapitre par tête). Ils sont tous issus du monde du théâtre et ont comme autre point commun d’être tous quatre québécois.

Photos (de gauche à droite et de haut en bas) : Jean-Philippe Baril Guérard ©Kevin Mille ; Mathieu Handfield ©Félix Renaud ; Sarah Berthiaume ©Hugo B. Lefort ; Simon Boulerice ©Camille Tellier.

Bouclard éditions

7 rue de la Gagnerie 44830 Bouaye

contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18

www.bouclard-editions.fr


Collection 109, parution novembre 2021

Les Cicatrisés de Saint-Sauvignac « Un nouveau complexe aquatique pour Saint-Sauvignac !!! Mammouth est revenu du dîner avec ‘Glissade d’O rocks’ écrit sur le bras et a essayé de nous faire croire que son père l’avait emmené se faire tatouer sur l’heure du midi (même si tout le monde voyait bien qu’il se l’était écrit lui-même avec un gros crayon Sharpie). On a même arrêté le cours de catéchèse pour chanter De l’eau dans mes foufounes comme une chorale d’église, pendant que madame Stéphanie menaçait d’annuler toutes les périodes-récompenses de l’année. » Fiche technique

109

Format : 144 pages, 12 x 20 cm

109 pour le youngblood, le sang neuf. 109 pour la Génération Y, la Génération youngblood. Une collection qui défriche une nouvelle génération de jeunes romanciers/cières. Une collection de petits formats accessibles. Sans contrainte de genre et de style. Des textes courts de fiction. Des thématiques générationnelles mais sans prendre des grands airs intellectuels. A lire en train sur un Paris-Nantes.

Tirage : 1000 exemplaires Prix de vente : 15 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-9565635-8-7 Première parution : 2017, Éditions de ta Mère (Canada)

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Collection 109, parution novembre 2021

Tigres à la dérive Ton père est mort au début des années 90. Ta mère a traité ce deuil en changeant d’hémisphère. Le comité d’accueil, en Argentine, valait bien la traversée : un beau-père cyclothymique, des adeptes du zazen, l’ombre de Diego Maradona, la statue de Carlos Gardel et le fantôme de ton père, qui avait lui aussi fait le déplacement. Les odeurs de viande grillée parfumaient alors les rues de Buenos Aires. Le pays profitait de ses dernières années de prospérité avant de sombrer dans la crise. En pleine dérive existentielle, au milieu des engueulades et des coups de blues, mieux vallait avoir quelques alliés dans son coin : Andres, un vieillard épris de littérature, Luis, un chauffeur de taxi qui cultivait son poil dans la main, et un jeune coach en devenir répondant au nom de Marcelo Bielsa. Parce que la vie c’est pas du gâteau.

L’auteur : Nicolas Zeisler Comme Arthur Cravan, Nicolas Zeisler a commencé la boxe à Paris et perdu un combat à Mexico. Il a lu beaucoup de livres avant de se décider à en écrire un, Beauté du geste (Tripode, 2017). Journaliste indépendant, il vit désormais à Barcelone. Tigres à la dérive est son premier roman.

© Daniela Gambarotto

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Collection 109, parution novembre 2021

Tigres à la dérive — Nicolas Zeisler « Véra a cité une maxime zen selon laquelle vous êtes supposés vous trouver là où vous êtes déjà. Est-ce notre cas ce soir au bord de l’eau ? Elle a aussi dit que les sentiers empruntés par un être humain pour devenir lui-même sont profondément hasardeux et chaotiques, ce qui ne m’a pas franchement rassuré sur mon avenir. On n’a pas vu l’ombre d’un tigre à la dérive. Juste la lumière rose qui précède la tombée de la nuit. » Fiche technique

109

Format : 128 pages, 12 x 20 cm

109 pour le youngblood, le sang neuf. 109 pour la Génération Y, la Génération youngblood. Une collection qui défriche une nouvelle génération de jeunes romanciers/cières. Une collection de petits formats accessibles. Sans contrainte de genre et de style. Des textes courts de fiction. Des thématiques générationnelles mais sans prendre des grands airs intellectuels. A lire en train sur un Paris-Nantes.

Tirage : 500 exemplaires Prix de vente : 14 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-9565635-9-4

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Éditions du Canoë

2021

5 novembre

Michel Thévoz

Genre : essai Préface de jean Dubuffet Format : 12 x 18,5 cm 32 illustrations couleur Pages : 320 Prix : 24 € ISBN : 978-2-490251-51-3 Michel Thévoz, né en 1936, professeur honoraire à l’Université de Lausanne, a été conservateur au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, puis conservateur de la Collection de l’Art Brut depuis sa fondation en 1976 et jusqu’en 2001. Il a consacré une trentaine d’ouvrages à des phénomènes borderline tels que l’académisme, l’art des fous, le spiritisme, le reflet des miroirs, l’infamie, le syndrome vaudois, le suicide. Il a publié récemment L’art suisse n’existe pas aux « Cahiers Dessinés » et Pathologie du cadre aux Éditions de Minuit.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Voici réédité l’ouvrage de référence sur l’Art Brut dans l’écrire, revu et complété, portant sur les documents rassemblés par Jean Dubuffet et Michel Thévoz à la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Notre s­ ociété logocentriste fait du langage un pouvoir, et mesure la compétence d’un individu à son aisance à cet égard. Corollairement, le psychiatre fonde ses diagnostics sur les perturbations de l’expression verbale. Or, derrière les murs de l’asile, ou dans la solitude de leur retraite, certains proscrits de notre société s’expriment par l’écrit, secrètement et ­assidûment. Exclus de l’échange social, tenus pour irresponsables, ils tiennent le langage de ceux qui n’ont plus rien à perdre, et qui n’ont plus à respecter les règles de communication : langage de la rupture et de l’intensité, qui transgresse insolemment la frontière entre l’écrire et le dessiner, et qui nous révèle l’envers de notre culture.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


On n’écrit pas seulement pour formuler des idées. Pas seulement pour communiquer quelque chose aux lecteurs ou pour agir sur eux. Pas même nécessairement pour s’extérioriser, pour exprimer sa sensibilité. On écrit aussi parfois, et dans un tout autre sens, pour s’affranchir de soi, pour s’aventurer hors de la sphère personnelle dans un espace imaginaire où se défont les pôles d’émetteur et de destinataire des messages. Le langage en tant que système conventionnel de communication est alors mis à l’épreuve. Sans ces points de capiton que constituent le je, le tu et le il, qui l’arriment à des instances individuelles différenciées, il dérive et s’affole, perdant à la fois son sens et sa fonction. Ce jeu d’écriture, qui consiste à manipuler les mots non comme des instruments de communication mais comme des substances magiques aux effets imprévisibles, est un jeu dangereux, qui touche au principe premier de la socialité. Qui n’a pas été tenté, fût-ce le temps d’un rêve, de jouer ainsi à l’apprenti sorcier, et de se jouer soi-même en se livrant au langage plutôt que 3


de s’en servir ? L’institution culturelle est là, cependant, pour « faire façon » de tels détournements, s’ils se manifestaient de manière durable, et les réintégrer dans une communication au second degré nommée littérature. Celle-ci s’est constituée dans la société occidentale à la manière d’un appareil, avec ses organes administratifs et son réseau de contraintes, où agissent, en amont, la pression de la tradition, l’enseignement, l’initiation, le jeu des filiations et des sélections, et, en aval, les exigences de l’édition, l’attraction publicitaire, la consécration mondaine, l’attente des lecteurs, la vigilance des critiques – contraintes qui se redoublent dans le champ économique par les impératifs du marché du livre1. Ainsi la littérature comme discipline ne se dissémine en aventures individuelles que pour se recueillir et se recentrer continûment, par un travail de réorganisation interne toujours plus intégrateur. Elle redonne une manière d’encadrement institutionnel aux expériences d’écriture les plus exorbitantes, et elle reconduit à un niveau supérieur de sociabilité la répartition des rôles personnels, qui affronte non plus seulement cette fois le je au tu romanesques, mais l’écrivain à ses lecteurs. Or les écrits dont il est ici question ont pour caractéristique première d’avoir échappé à l’institution littéraire et de lui demeurer réfractaires2. Pour les désigner, nous avons adopté, faute de mieux, le terme d’écrits bruts, par

analogie avec celui d’art brut inventé par Jean Dubuffet : « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leurs propre fonds et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe3. » Encore le terme d’Art Brut peut-il lui-même prêter à confusion pour ce qu’il suggère d’immédiateté et de spontanéité à propos d’ouvrages qui sont justement le fruit d’une élaboration hautement réfléchie. Néanmoins, une fois levée cette équivoque, la notion d’écrit brut se définira essentiellement par opposition à la littérature telle qu’on l’entend ordinairement. On considérera comme écrits bruts des textes produits par des personnes non cultivées, ignorant (volontairement ou non) les modèles du passé, indifférentes aux règles du bienécrire, totalement étrangères par conséquent à l’institution littéraire, au monde des éditeurs, des critiques et des lecteurs, et n’ayant de rapport avec le livre, la revue

1 Cf. Jean DUBUFFET, Asphyxiante culture. 2 La présente étude porte essentiellement sur les textes conservés à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.

3 Jean DUBUFFET, L’art brut préféré aux valeurs culturelles in Prospectus et tous écrits suivants, tome I, p. 198-201.

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ou le journal, que celui, très détendu, des gens du commun. Encore les auteurs d’écrits bruts se soucient-ils moins que les gens du commun d’être entendus, de communiquer leur pensée ; ils se sentiraient plutôt trahis par n’importe quelle forme de communication. Pour cette raison, ils se mettent en marge de la société, hors les normes, courant ainsi le risque d’être considérés comme mentalement malades – ce qui leur vaut dans bien des cas la détention psychiatrique. ­Malgré leur indifférence au code de communication et aux très hypothétiques destinataires de leurs messages – ou plutôt à cause de cette indifférence qui les soustrait à la normalisation culturelle et aux préoccupations de lucre et de prestige des écrivains professionnels –, ces auteurs abordent l’écriture avec un esprit de désinvolture, d’invention gratuite et irrespectueuse, de subversion jubilatoire, aussi bien dans le registre des idées que dans celui de syntaxe ou de l’orthographe. L’élément moteur de leurs travaux d’écriture, ce n’est pas la référence familière à des auteurs aînés dont il faudrait prendre l’exemple ou le contre-pied, c’est au contraire un malaise initial à l’égard de toute règle d’expression, un sentiment de non-appartenance qui se résout par une agression inventive contre le langage. La notion d’écrit brut lève une autre ambiguïté qui a pu être entretenue par l’art brut : on a beaucoup insisté sur l’inculture des auteurs, sur leur affranchissement de la tradition et de la mode, sur leur situation « orpheline » par rapport aux artistes professionnels pris, eux, dans des

filiations d’école. Peut-être trouve-t-on effectivement chez quelques-uns – mais quelques-uns seulement – des représentants de l’Art Brut un analphabétisme artistique à peu près intégral. Mais là n’est pas l’important. Ce qui compte, ce n’est pas le taux de notion inculquées, mais l’attitude adoptée à leur endroit. Le fait même qu’il existe ce qu’on peut considérer comme un art brut dans l’écrire est éclairant. En effet, ce serait une absurdité de parler en l’occurrence d’analphabétisme. Le recours au langage écrit indique déjà une relation littérale à l’écriture en général, c’est-à-dire avec la masse diffuse des discours institués. Ce rapport peut être d’appartenance ou d’exclusion, de déférence ou de transgression, d’usage fonctionnel ou de magie, d’application concrète ou de simulacre – c’est évidemment le second terme de ces alternatives qu’il faut retenir en l’occurrence. Les auteurs d’écrits bruts ne parlent pas une autre langue que les écrivains professionnels, ni une langue plus rudimentaire. Ils ne sont ni plus riches ni plus pauvres du point de vue linguistique, et n’affectent ni l’un ou l’autre état. Il faudrait plutôt les considérer comme des intrus danse leur propre langue, comme des voleurs, qui procèdent par rapts systématiques trahissant le sens des mots et perturbant les convenances de la syntaxe. Plus que d’une création ex nihilo, c’est d’un mésusage qu’il faut parler, ou d’un « bricolage » linguistique, au sens que LéviStrauss donne à ce terme.

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À PARAÎTRE / NOVEMBRE 2021

PRINCESA FERNANDA FARIAS DE ALBUQUERQUE MAURIZIO IANNELLI

J’avais sept ans et je ne savais pas ce qu’était le péché. Les grands me cachaient les mots, moi, je les leur volais : Tu vois comment il se comporte Fernandinho ? Il ne joue pas comme les autres garçons, il veut toujours faire la fille pour eux !

UN DES PREMIERS TEXTES DE LA LITTÉRATURE TRANSGENRE «Autobiographie» de Fernanda de la «littérature migrante» en

Farias de Albuquerque, Princesa est l’un des premiers textes langue italienne. C'est aussi l'un des récits pionniers de la

littérature transgenre en Europe. Ce roman biographique retrace une vie marquée par la tentative fragile et impétueuse de dépasser les limites imposées, qu’elles soient territoriales, corporelles, identitaires ou linguistiques.

En 1990, Fernanda Farias de Albuquerque, qui se fait appeler Princesa la nuit, est condamnée à plusieurs années de prison ferme pour tentative d’homicide. C’est lors de son incarcération dans la prison romaine de Rebibbia qu’elle rencontre Giovanni Tamponi, un berger sarde qui lui indique l’écriture comme remède à l’enfermement et lui fait connaître Maurizio Iannelli, un ancien brigadiste rouge. La correspondance que les trois détenu•e•s entretiennent à travers les barreaux des cellules et les grilles des fenêtres donne naissance à une multitude de feuillets et de carnets écrits dans une langue hybride, à michemin entre le portugais, l’italien et le sarde. Les fragments épars de cette épistolaire

»

«

spirale

sont ensuite compilés et traduits dans un italien plus standardisé par Tamponi

et transformés en livre par Iannelli, co-auteur avec Farias de Princesa paru en 1994 chez Sensibili alle foglie .

LE RÉCIT De la campagne nordestine, aux métropoles de Rio et São Paulo, la route de Fernando devenue progressivement Fernanda se poursuit sur les trottoirs d’Europe, d’abord en Espagne puis en Italie. La narration, âpre et crue, mélange le motif de la fuite et celui de la transformation. La fuite comme refus de l’assignation à la masculinité, la route comme seul moyen de survie face aux violences des répressions policières à l’encontre des transsexuel•le•s mais aussi comme course vers l’affirmation d’une féminité pleinement assumée. Cet élan sur une route accidentée et saturée d’incertitudes se termine à Rebibbia, un

«

enfer

»

de plus sur lequel la narratrice choisit de faire silence. Au terme de

cette parabole, les lecteur•ices auront cependant entendu une parole violente, trop souvent étouffée.

Princesa / Fernanda Farias de Albuquerque & Maurizio Iannelli ISBN : 979-10-97210-090

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165 pages • Vingt euros Format : Broché 148 x 210 mm


PRINCESA FERNANDA FARIAS DE ALBUQUERQUE MAURIZIO IANNELLI

Il s’est approché, je savais ce qui allait se passer. Je ne me suis pas enfui. J’ai essayé de parler, il n’est sorti qu'un filet de voix : Laisse-moi, je ne veux pas ! Pour moi c'était encore un jeu, moi la vache. Mais il a donné un coup sec et m’a pénétré. C’était la première fois. Mon ventre et ma tête ont été retournés, un vrai supplice. Il s’est déchaîné comme un diable dans ma douleur. Très brièvement, j'ai vu l’eau se teindre en rouge. Je suis devenu blanc de peur. J’ai vomi et pleuré à cause de la douleur, du remords.

».

choses du diable, tu iras en prison et en enfer !

«

Si tu fais les

La fièvre grimpa d’un coup, elle prit possession de moi. Je

tremblais de peur, de honte. Qu’est-ce que tu m’as fait ! Paulo est devenu blanc lui aussi. Mais c’est toi qui voulais ! a-t-il dit. C’était vrai, je le voulais. Ça me faisait mal, mais je le désirais. Simple et inacceptable, c’est ça mon souvenir. C’est comme ça que les choses se sont passées. Il a couru le long de la rivière dans tous les sens pour trouver une herbe, pinhão roxo, celle qui arrête le sang, le coagule. Son chien lui tournait toujours autour, il jouait, sautillait. Paulo a essayé d’essuyer mes larmes et d’arrêter l’hémorragie : mais c’est vraiment la première fois ? Oui. Pourquoi tu me l’as pas dit ? Fernandinho, tu dois pas en parler chez toi ! Dis que tu es tombé sur une pierre pointue, sur une branche. Dis ce que tu veux mais ne le dis pas ! J’avais huit ans, lui seize.

LES DEUX AUTEURS Fernanda Farias de Albuquerque une

région

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en 2001 à Jesi, en Italie.

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libéré

colonne

condamné

en

2003

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exerce depuis comme réalisateur et scénariste.

Princesa / Fernanda Farias de Albuquerque & Maurizio Iannelli Traduction : Collectif Princesa Illustrations : Carlos Lopez Chirivella Préface : Anna Proto Pisani Collection : Lire/Péril n°3

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Xavier Forneret Le Diamant de l'herbe Gravures de Simon Ortner Le Diamant de l'herbe édité par l'auteur en 1840 chez Duverger à Paris est devenu un classique de la littérature repris par de nombreux éditeurs contemporains (GLM en 1974, éditions des Cendres en 1983, Corti en 1994). Ce petit conte cruel réussit en à peine une vingtaine de pages à emporter le lecteur au cœur du mystère amoureux. Voici ce qu'André Breton écrit dans la revue Minotaure en 1937 au sujet de l'auteur : « Il y a un cas Forneret dont l'énigme persistante justifierait aujourd'hui des recherches patientes et systématiques. Qui fut cet homme dont tout le comportement extérieur semble avoir eu pour objet d'attirer l'attention de la foule, que sa manière d'écrire ne pouvait manquer de lui aliéner, cet homme assez orgueilleux pour faire passer dans les journaux cette annonce d'un de ses livres : « Le nouvel ouvrage de Xavier Forneret n'est livré qu'aux personnes qui envoient leur nom à l'imprimeur, M. Duverger, rue de Verneuil, et après examen de leur demande par l'auteur » et assez humble pour, à la fin de plusieurs de ses ouvrages s'excuser de son incapacité et solliciter l'indulgence du public ? Cette attitude n'est pas sans présenter des analogies frappantes avec celle qu'adoptera plus tard Raymond Roussel. Le style de Forneret est, par ailleurs, de ceux qui font pressentir Lautréamont comme son répertoire d'images audacieuses et toutes neuves annonce déjà Saint-Pol Roux. […] Xavier Forneret tint bon continuellement. Mention faite des excentricités diverses par lesquelles se signale la présentation de ses ouvrages (impression en très gros caractères, usage immodéré du blanc : deux ou trois lignes à la page, ou le texte seulement au recto, le mot « fin » n'interrompant pas nécessairement le cours du livre, qui peut se poursuivre par une « après-fin », insertion, parmi d'autres, d'un poème exceptionnellement tiré en rouge, intitulation très spéciale (au demeurant presque toujours des plus heureuses), Monselet, plus courageux que toute la critique de ces cent dernières années, ne craint pas d'admirer chez Forneret ce qui est admirable : « Temps perdu — nous-mêmes souscrivons formellement à cette opinion — renferme un chef-d'œuvre ; c'est Le Diamant de l'herbe, un récit qui n'a pas plus de vingt pages. L'étrange, le mystérieux, le doux, le terrible, ne se sont jamais mariés sous une plume avec une telle intensité. » Les éditions Quiero essaierons ici d'en proposer une version à quatre mains entièrement imprimée en typographie au plomb et accompagnée des gravures originales du peintre Simon Ortner. Caractéristiques : À paraître en novembre ou décembre 2021 Un livre d'environ 48 pages au format 24x16 cm. Impression typographique avec des gravures de Simon Ortner. Premier tirage 300 ex avec un tirage de tête de 30 ex sur papier Arches EAN : 9782914363211 Prix public : 25 €


POLAR


Éditions du Canoë

2020

1er octobre

Julian Semenov

Genre : roman d’espionnage Format : 12 x 18,5 cm Pages : 480 Traduit du russe par Monique Slodzian Préface d’Edgar Morin Couverture : WIAZ Prix : 20€ ISBN : 978-2-490251-50-6 Éminemment populaire en Russie, traduit dans le monde entier avant la chute de l’Union Soviétique, Julian Semenov (1931-1993) a vu l’excellence de son œuvre reconnue en France avec la parution de La Taupe rouge en mai 2019 puis Des Diamants pour le prolétariat en octobre 2020 aux Éditions du Canoë. Dans la série ayant pour héros Maxime Issaïev (alias Max Von Stierlitz) dont le Canoë poursuit la publication, ce sont tous les théâtres d’opération où l’URSS défend ses intérêts et sa puissance qu’arpente le célèbre espion, alter ego de James Bond ou de Smiley. Dans ce troisième volume, Opération Barbarossa, nous le suivons en Ukraine à la veille du 22 juin 1941, date où ­l’Allemagne nazie envahit l’URSS.

Contact presse : Elisabeth Trétiack-Franck ; elisabethtretiackfranck@yahoo.fr ; tél : 06 84 97 65 56 Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16 site web : http://www.editionsducanoe.fr ; Facebook : Éditions du canoë

Le 22 juin 1941, sous le nom de code Opération ­Barbarossa, l’armée d’Hitler pénètre en URSS par le territoire défini par ­Himmler comme le maillon faible : l’Ukraine. Stierlitz a pour mission de s­ emer la zizanie entre les extrémistes ukrainiens nationalistes qui se déchirent pour le pouvoir depuis les années 20, prêts à collaborer avec Hitler. Portraits saisissants de Bandera et de ­Choukhevitch comme de l’ataman Skoropadski, ancien dictateur ukrainien adoubé par les Allemands en 1917. Le roman débute à Paris sur les tentatives de Hannah Prokoptchuk, brillante architecte ukrainienne invitée par Le Corbusier, cousine de Stierlitz, de rejoindre ses enfants restés en Pologne avec son mari dont elle est séparée. Sa recherche désespérée la conduit à être contrainte de collaborer à la conception de bâtiments destinés aux camps de concentration en Ukraine. D’autres destins tragiques défilent dans le roman où l’héroïsme côtoie l’avilissement, l’horreur la tendresse avec une constante humanité.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip-livres


Éditions du Canoë

2019

disponible

La Taupe rouge

Julian Semenov

17 instants de printemps Traduit du russe par Monique Slodzian. Préface de Zakhar Prilepine.

Genre : Roman Format : 12 x 18,5 Pages : 480 Prix : 23 € ISBN : 978-2-490251-07-0 Julian Semenov (1931-1993) est un écrivain russe, immensément populaire en Russie, cependant méconnu en France. Un musée lui est consacré en Crimée et la plupart de ses livres ont été adaptés à l’écran. La chute de l’Union Soviétique en 1991 occulte son œuvre dans les pays occidentaux qui ne s’intéressent qu’aux écrivains dissidents. Aussi remarquable que John Le Carré dont il constitue l’alter ego de l’autre côté du rideau de fer, il met en scène dans la « série Stierlitz » qui comprend 14 livres que les Éditions du Canoë vont s’employer à faire connaître, les enjeux géopolitiques de l’Union Soviétique. Ami de Simenon, talentueux, fécond, exceptionnellement bien renseigné sur le grand jeu EstOuest, son œuvre est un continent à découvrir.

La Taupe rouge – 17 instants de printemps compte parmi les chefs-d’œuvre d’un immense écrivain russe, quasi inconnu en France.

Maxime Issaiev, alias Max von Stierlitz est un agent soviétique infiltré en Allemagne nazie. Il a atteint le grade élevé qui lui permet de frayer parmi le très petit cercle des hauts responsables du régime. De février à avril 1945, depuis qu’il est certain que la guerre est perdue pour les Allemands, sa mission consiste à déjouer un complot que fomentent, chacun de leur côté, à l’insu des autres, de très proches conseillers d’Hitler pour sauver leur peau. Ils tentent de négocier, dans le dos des Russes, une paix séparée avec les Anglo-Américains pour contrer la menace soviétique. Le dénouement devrait intervenir en Suisse. En grand maître des échecs, Julian Semenov mène ses lecteurs dans l’engrenage fatal de la fin de la guerre, au milieu des dangers et des pièges mortels que déjoue son héros, Issaïevvon Stierlitz.

Semenov avec son père.

Semenov avec Simenon.

Contact presse : Elisabeth Trétiack-Franck ; elisabethtretiackfranck@yahoo.fr ; tél. : 06 84 97 65 56 Droits étrangers : Agence littéraire Rubinstein ; tél. : 06 08 23 51 56 Diffusion-distribution : via EXILS ÉDITEUR CDE SODIS


Éditions du Canoë

2020

Octobre

Des diamants pour le prolétariat – Julian Semenov

Des diamants pour le prolétariat Maxime Issaiev, alias Max

Itatem harum facea sitiorpore im fuga. Ime soloria dollam fugit volestio quodign ihillesto iustota tiuntium est latur acerrorem nonemporro ea nonem voloriaerum, ipsandem reritatur? Bo. Riori tes si omnihit ionsequis expliquid et porestrum facernamus con pa dolore, tendis molenisi as pore serum reproreces dunt re re ent quiscium dolore, undantem acero qui is aut essit aut quam volorepero occus soluptur? Ide pelliciatur aut ulpa pe optia necessequo est etur? Iquam eatumene verum aut unt es dolo cus eum que quam eaque pro et volupta venimus eicienem liquis asi nam idem endis dolore et inctotae as ipsant

Julian Semenov

Julian Semenov (1931-1993) est un écrivain russe, Accae ex esti doluptas dolorer chicabor mos mo eos autaectem reserchic tem arum sunt que custiumquas et omnihic imagname sequae nuscillia est int, si bernam as et optur aut liquid et et plis magnist quatquos simpe qui utem a voluptatur accus minimus simintibus aut ilit fugit lis parum cullabore, secercit eos es pedit evendellut volorum sinus. Nis alit qui volorectibus ese sanient orpori coribus et ea porem aut molum qui dolorep erspelestes culparum rescias aspid magnam nihiliq uidunde dunt haruptatate nonecepel is moloreste vel ium re perum essectur, ut et lam quunt, quodios magnite earum aut lit, commostes ea volesciis conse arit id quiamusdae porpor sin conse volupti isquatquis es earum ent

Traduit du russe par XXXXXXXXXXXXXX Préfacé par XXXXXXXX XXXXXXXXXX.

Couverture : Wiaz

23 €

ISBN XXXXXXXXXXXX www.editionsducanoe.fr

II-19

Format : 12 x 18,5cm Pages :480 Prix : 23€ ISBN : 978-2-490251-16-2 Traduit du russe par Monique Slodzian Maxime IssaIev, alias Max von Stierlitz, est à la manœuvre. Beaucoup de ses livres ont été adaptés à l’écran. Un musée lui est consacré en Crimée, près de Yalta. Éminemment populaire en Russie, Julian Semenov (1931-1993) a vu la place de premier plan de son œuvre reconnue en France à l’occasion la sortie de « La Taupe rouge » en mai 2019 aux Éditions du Canoë. Passée sous silence en raison de la chute de l’Union Soviétique en 1991, son œuvre romanesque met en scène les théâtres d’opération où l’URSS déjoue les complots fomentés contre sa puissance et ses intérêts. Son héros, Maxime Issaiev, alias Max Von Stierlitz est à la manœuvre. Beaucoup de ses livres ont été adaptés à l’écran. Un musée lui est consacré en Crimée, près de Yalta.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Éditions du Canoë

Julian Semenov

Julian Semenov Des diamants pour le prolétariat

Éditions du Canoë

Avril 1921. La Russie soviétique n’a pas 4 ans. La famine ravage le pays. Un décret de Lénine charge la Direction centrale des vFinances de rassembler tous les objets en or, en platine ou en argent, sous forme de lingots ou de bijoux, de diamants, de pierres précieuses ou de perles fines. L’objectif du pouvoir est d’échanger ces joyaux ayant appartenu à l’aristocratie émigrée ou à la famille impériale contre des livraisons de nourriture. Le joaillier français, Marchand, est l’un des acteurs de ces transactions. C’est à Revel (aujourd’hui Tallin en Estonie) que se négocient les affaires avec les places de Paris, de Londres et d’ailleurs. À Moscou, on s’aperçoit qu’une partie de ces trésors passe clandestinement à Paris et à Londres. Maxime Issaïev, jeune agent de la Tchéka , est chargé de pénétrer le réseau des traficants. Parallèlement le contre- espionnage allemand, s’avise de saboter l’échange entre l’état soviétique et le joaillier français pour affaiblir la Russie. Ils utilisent le comte Vorontsov. Issaiev est arrêté par je gouvernement estonien sous influence allemande, tandis qu’à Moscou on découvre que l’un de ses experts, frère d’un révolutionnaire proche de Lénine est au cœur de la contrebande….

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


Julian Semenov (1931-1993)

Pour La Taupe rouge (mai 2019, éditions du Canoë) : Profession : écrivain, reporter, scénariste, éditeur Particularités : boxeur, polyglotte (une dizaine de langues), grand voyageur Relations avec : Georges Simenon, Graham Greene, John le Carré, Edward et Jackie Kennedy, Marc Chagall, Andreï Tarkovski, James Aldridge… Œuvres : une quarantaine, dont la « série Stierlitz » (14 romans) Personnage  : espion Vsevolod Vladimirov, alias Maxime Issaïev, alias von Stierlitz Biographie plus complète : voir fin du dossier

clandestins, filatures, rendez-vous secrets, écoutes télé­ phoniques, agents provocateurs, pièges déjoués de justesse… Pas de doute, il s’agit bien d’un récit d’espionnage, lequel marie la sophistication à l’émotion. Issaïev, son héros fatigué à l’impeccable sang-froid, y ­apparaît comme le digne alter ego de George Smiley, le maître espion de John le Carré. »

Témoignages d’écrivains : « Je me suis senti entraîné, comme dans la fameuse fresque de ­Tolstoï. […] Moi qui n’ai jamais été capable de produire autre chose que des romans courts, avec quelques personnages, j’ai été frappé par cette histoire gigantesque, qui absorbe le lecteur au point qu’il ne peut plus lâcher le livre de la nuit avant de l’avoir fini. » (Georges Simenon, lettre à Semenov)

la narration et l’art du récit envoûtant. […] Aujourd’hui, la littérature n’a plus de personnages de cette trempe. » (Zakhar Prilepine, auteur de Des chaussures pleines de ­vodka chaude)

« Semenov appartient à la littérature mondiale. C’est un écrivain très connu mais dont l’importance reste sous-estimée. Pour autant que je sache, personne avant lui n’avait écrit « L’écrivain Julian Semenov, incroyablement ainsi (avec des phrases resserrées qui imitent si célèbre dans toute la ­Russie soviétique et au-­ bien le style des protocoles officiels). Ses innodelà, avait en fait et au bout du compte, le pro- vations stylistiques lui ont permis d’atteindre fil d’un Européen : un cocktail de ­Hemingway, des sommets inégalés. » (Edward Limonov) Saint-Exupéry et Georges ­Simenon pimenté d’interrogations dostoïevskiennes. De Hem, « Je le comparerais à Robert Ludlum. » il tenait l’intonation mâle, vitale et ironique ; (Vassili Axionov, auteur de la Saga moscovite) ainsi que l’apparence physique. De Saint-­ Exupéry, l’inclination philosophique et le romantisme d’un homme qui connaît le prix de la douleur. De Simenon, l’architecture de

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Le Monde, Macha Séry, 17 mai 2019 : « Chaque fois, le tirage initial de 100 000 exemplaires des “Stierlitz” fut épuisé en quelques jours. Contrairement aux romans de propagande qui se multiplièrent à partir des années 1960 dans le bloc de l’Est pour faire pièce au succès mondial de James Bond, les récits d’espionnage de Semenov ne sont pas écrits à gros traits. Il a le sens du rythme et témoigne de lucidité. Sa fresque, qui entremêle personnages fictifs et réels, se déploie selon une géographie éclatée et une chronologie en zigzag. Autant de traits qui préfigurent la série “Bernie Gunther” (1989-2018) du Britannique Philip Kerr. […] Fondé sur des événements réels, étayé par une solide documentation qui lui confère son réalisme, La Taupe rouge, de Julian Semenov, progresse en terrain miné. Messages codés, informateurs, déguisements, passages de frontières

Le Figaro littéraire, Bruno Corty, 20 juin 2019 : « À soixante-et-un ans, l’impressionnant ­Julian Semenov, qui fut boxeur sous Staline, interprète pour Khrouchtchev, laissait derrière lui une œuvre forte de plusieurs dizaines de romans publiés entre 1959 et 1993. Soit environ 30 millions d’exemplaires écoulés de livres policiers et d’espionnage. […] Simenon, ami de Semenov, n’a cessé de dire tout le bien qu’il pensait de ses livres dans lesquels policiers et criminels sortaient de “la vraie vie” et que les Français feraient bien de le lire pour arrêter de prendre les Russes pour des extra­terrestres. […] Un quart de siècle après sa mort, le génial Semenov est de retour. Et il a­ pporte sur cette période jusque-là couverte par des auteurs anglo-saxons (le Carré, Ludlum, Littell, Philip Kerr…) le regard d’un homme de “l’autre bord”, cultivé, ­curieux, talentueux. »

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Le Journal du dimanche, Karen Lajon, 12 juin 2019 : « Ils sont tous là. Staline, Churchill, Hitler et les autres. Julian Semenov connaît sa partition par cœur. Et le résultat est savoureux. L’Histoire de cette période décryptée par l’autre bord. Forcément passionnant. Avons-nous vu la même chose ? Quel angle de tir ? Quelles conclusions ? Il faut puiser dans la vie de l’auteur pour comprendre que chez lui, rien n’est blanc ou noir. Non, chez Semenov, le cocktail se révèle plus complexe, plus gris, plus brouillé. Sans doute parce que lui-même fut en partie inclassable, hors norme, dans un système politique ultra-normé, un ovni dont l’Occident aurait sûrement raffolé mais qui a fait son chemin dans un pays bien peu tolérant pour des gars à la personnalité à la Hemingway dont il est, by the way, un grand admirateur. » Le Nouveau Magazine littéraire, Alexis Brocas, juillet-août 2019 : « Bien avant que Robert Littell ne vienne réveiller les mânes de Staline, l’écrivain russe Julian Semenov ressuscitait toute la clique hitlérienne dans des romans d’espionnage publiés en Russie dans les années 1960-1970, romans qui lui valent aujourd’hui d’être qualifié de “John le Carré russe”. […] Qui veut comprendre la Russie et son président-chef Vladimir Poutine doit lire Julian Semenov. Son héros, qui fut à la Russie ce que James Bond fut à la Grande-Bretagne, porte les valeurs du “rêve russe”. » L’Humanité, Jean-Claude Lebrun, 27 juin 2019  : «  [Stierlitz] rencontre ses interlocuteurs dans une luxueuse villa au bord d’un lac berlinois, les reçoit avec du cognac, leur

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laisse apercevoir dans sa bibliothèque de grands classiques des littératures allemande, française et russe. Le personnage est raffiné, pratique l’art de la conversation, fait montre de scrupules, qualité rare dans la profession. Avec lui, Julian Semenov, mort en 1993 à Moscou, proposait à son pays une sorte de ­héros p ­ ositif de l’espionnage. […] Le roman d’espionnage, captivant par sa dramaturgie et son sens du détail, se démultiplie alors en un roman historique et un roman politique non moins haletants. Car Julian Semenov, écrivain remarquablement informé et cultivé, multilingue, ami de Graham Greene et de ­Simenon, admirateur d’Hemingway, dans une URSS plus complexe qu’on voudrait encore le faire croire, travaille de façon similaire à John le Carré. Tout en nuances et subtilités, ellipses et suggestions. […] Son œuvre reste méconnue à l’Ouest. Il est temps de réparer cette ignorance en découvrant ce romancier de premier plan. » BBC News, Dina Newman, 10 mai 2017 : « Pendant que des générations d’Occidentaux grandissaient avec les films de James Bond, les citoyens soviétiques avaient leur héros à eux, un agent secret connu sous le nom de Maxime Issaïev. »

En images…

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1. Semenov avec Marie Hemingway, veuve d’Ernest Hemingway (1983) 2. Semenov en Sibérie (1963) 3. Semenov et son homonyme Simenon (1979) 4. Semenov avec Graham Greene (1986)

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The Telegraph, Jake Kerridge, 6 janvier 2017 : « L’un des thrillers les plus palpitants jamais écrits. »

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En images…

Vie de Julian Semenov Julian Semenov naît à Moscou en 1931. Annonçant sa passion pour les langues (il en maîtrisera une dizaine), il intègre à dix-huit ans l’Institut d’études orientales, dont il est exclu en 1952 alors que son père, sous-directeur du journal des Izvestia et ancien proche de Boukharine, est condamné à huit ans de camp. Julian participe à des combats de boxe clandestins et écrit à Staline pour demander la libération de son père. 2.

Après la mort de Staline et la remise en liberté de celui-là, Semenov reprend ses études, enseigne la civilisation afghane à l’université de Moscou et épouse la demi-sœur des réalisateurs Nikita Mikhalkov et Andreï Kontchalovsky. En mission à Kaboul, il écrit son premier roman, bientôt suivi d’autres qui mettent en scène l’espion Issaïev-Stierlitz et établissent sa réputation de maître du policier, jusqu’au succès retentissant des Dix-sept instants de printemps (La Taupe rouge) en 1968, qui sera adapté pour la télévision, suivi chaque soir par plus de 40 millions de spectateurs.

1.

3.

Pendant cette période, il est correspondant dans le monde entier (Europe, Amérique latine, Vietnam, Antarctique…) et entretient le doute sur ses relations avec le KGB. Tandis que ses livres sont quasiment tous adaptés à l’écran, il noue des amitiés avec des pairs (Georges Simenon, Graham Greene, John le Carré), des hommes politiques (Edward Kennedy), des artistes (Marc Chagall), joue dans Solaris d’Andreï Tarkovski et dirige la collection « Top-­ Secret » qui promeut avec un grand succès la littérature policière.

1. Semenov et Andreï Tarkovski (1971) 2. Semenov en visite chez Marc Chagall à Saint-Paul-de-Vence (1980) 3. Semenov avec Edward Kennedy 4. Semenov avec Roger L. Simon aux États-Unis (1989)

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Sa mort prématurée en 1993 interrompt tragiquement une carrière fulgurante. 4.

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SCIENCE-FICTION


OCTOBRE


Éditions le Sabot contact.lesabot@gmail.com

le-sabot.fr

Collection du seum 11 rue Gabriel Péri 59370 Mons-en-Baroeul

+33 676249059

TABOR Mona et Pauli ont survécu à d’étranges et immenses inondations. Elles vivent et s’aiment àTabor, un nouveau monde bricolé. Mais de mystérieux visiteurs, sorciers ou fonctionnaires, viennent en troubler l’équilibre, jusqu’à l’ensauvagement dé nitif. Comment faire face? Anticipation révolutionnaire ou rêverie gothique, ce récit explore la possibilité de l’amour et de l’action dans un monde en ruines.

Phœbe Hadjimarkos Clarke est née en 1987. Elle vit dans des grandes villes et des petits villages.

Paru en avril 2021 120 x 185 mm / 296 pages / 13€ Thèmes: premier roman, dystopie, féminisme queer, écologie ISBN: 978-2-492352-02-7


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TABOR À la tombée de la nuit, elles arrivent, le radeau échoue sur ce qui tient lieu de berge ou même plutôt de plage : les varechs sont des herbes molles et pâles, jaunies et imbibées d’eau, les déchets omniprésents (des rubans de plastique, des écouteurs sans fil, des bouteilles, des billets, des vêtements) qui festonnent le monde entier et qui s’entremêlent aux végétaux flapis sont les galets décolorés. Leurs jambes tremblent en retrouvant la terre ferme. «Sauvées, sauvées, on est sauvées.» Elles tombent, rient, se relèvent, flageolent, s’enlacent et rient encore de soulagement. Elles sont sales, fatiguées, affamées, encore un peu humides, tout est encore un peu humide, mais elles sont en vie, c’est un bonheur animal, qui vient de la volonté animale d’être en vie, c’est le bonheur le moins calculé et le moins culturel du monde, un sentiment qui se fout de tout, qui n’a que lui-même pour compagnon ou pour miroir.

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Mona

Puisqu’il est dur de mesurer le te ps et que m les jours et les heures s’enfilent les uns aux autres comme des perles, chacune unique et colorée, indépendante, mais à la forme invariablement identique (qu’est-ce qu’un jour sinon un jour, des plates heures lumineuses et sans identité ?), puisque les saisons sont les seuls marqueurs permettant de différencier les mois et les années, et que les saisons elles-mêmes s’allongent et se rétractent sans logique, qu’elles se traînent indistinctement ; pour ces raisons il est dur de dire quand tout a commencé. Je sais que c’était au printemps, ou plutôt juste avant, les arbres annonçaient le redoux en tout cas, non pas que cela signifie grand-chose, du moins montraient-ils leurs premiers bourgeons, alors que l’hiver nous avait semblé très court, trop chaud. On avait peur qu’il regèle avant la fin de la saison (et qui sait quand exactement le printemps se terminerait de toute façon, et en quoi il se transformerait – il n’y avait aucun moyen de le prévoir) et que tout soit perdu, on craignait de ne pas avoir de fruits cet été-là. Valérie avait tenté de compter, notant les jours sur des feuilles volantes cousues ensemble, essayant d’établir un calendrier. Mais leur cours était évasif et la tourmentait en refusant de s’aligner tout à fait à ses prévisions. Les ciels étoilés restaient cryptiques eux aussi. Il n’y avait guère que nos menstruations pour nous donner une indication du temps qui passe.

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Peut-être que tout a changé avec l’arrivée de Jonas mais je pense que ça a commencé avant, un peu avant, commodément avant. C’était donc cette espèce de printemps précoce, nous en avions déjà vécu deux ou trois depuis notre arrivée ici, je crois. Ce que j’aime raconter à ce propos, c’est ça : le jour de notre arrivée, après avoir accosté, on avait gravi la montagne, épuisées et affamées, on avait trouvé d’abord une source d’eau, elle semblait propre et on avait bu longuement, lapant le ruisseau, accroupies sur ses berges, puis on s’était endormies là, tout de suite, sur le sol, enlacées dans l’herbe molle et comme ensorcelées, sans penser à rien qu’au soulagement qui n’en finissait plus, au plaisir de sentir sous nos corps une terre ferme bien que détrempée, et pas cet affreux tangage qui nous avait bercé jusqu’à l’hallucination. Et au matin ce n’était plus au soulagement que je songeais, ou alors plus sous la même forme. J’avais été envahie de désir. Je n’avais pu penser à rien d’autre qu’au corps de Pauli, je la touchais, la palpais pour vérifier on se l’imagine qu’elle était bien réelle et en vie et moi aussi. Il faisait si froid que nous étions restées habillées, mais j’étais possédée, je m’insinuais sous ses vêtements, j’étais rendue folle par : sentir le poids de son sein soulevé dans ma main puis relâché, ou la résistance du téton sous l’ongle, sentir son dos large se raidir, et la contrainte des couches de tissu, des bandes élastiques qui écrasaient mon bras contre son ventre, écrasaient mon poignet contre son pubis, mes doigts tordus, glissant sur la vulve spumeuse, s’y introduisant mais à peine, à cause du poignet plié et captif, sentir tout ça, et sentir la terre solide me soutenant, me tendait comme je suppose que se tend un arc. Alors que nous trouvions notre rythme dans l’aller-retour entre les impulsions de son corps et du mien, je doutais de pouvoir continuer sans mourir, ma tête menaçait d’exploser, de rouler en arrière et de se briser. L’orgasme final était long 80

et tortueux, s’aplatissant sur nos plexus tournés vers le ciel. Ça nous a semblé un bon présage, ce sexe incroyable et inhumain au premier matin du monde. En marchant un moment, en gravissant les flancs de la montagne, puis en les redescendant plus loin, sur des reliefs qui s’adoucissaient depuis les hautes altitudes, nous étions tombées sur un village dans un pli de terrain, et ce village était habité (preuves : des éclats de voix, le bruit si particulier que font les humains qui parlent en même temps, comme beaucoup d’oiseaux ou une colonie de phoques ; et puis de la fumée). Je me méfiais. Est-ce qu’on devait vraiment s’approcher des habitations, est-ce qu’on pouvait leur faire confiance ? On a rampé théâtralement, en se cachant, doucement, en craignant d’être vues. Ça nous venait naturellement, ces gestes furtifs d’animales traquées, pas la peine de réfléchir, on faisait ça comme si on avait toujours vécu là, dans un pays ravagé par la catastrophe et la mort, normal. Mais Pauli et moi n’étions pas aussi agiles et discrètes que nous l’espérions : des juments au pas lourd plutôt que de lestes renardes, quelque chose comme ça. On nous débusqua derrière un bosquet, et pendant quelques secondes je crus notre heure venue avec terreur et tristesse (l’habitude que j’avais prise de la possibilité et même de la certitude de la mort n’avait rien fait pour en alléger le caractère foncièrement désagréable), jusqu’à ce qu’on me tape sur l’épaule en rigolant et qu’on me souhaite la bienvenue en me tirant amicalement pour me sortir des fourrés. Les ronces déchirèrent mes vêtements et mes mains. On nous ramena au campement. C’était un attroupement de pauvres hères comme nous, des gens perdus, marqués par les catastrophes d’une manière ou d’une autre. Je voyais ce campement comme une communauté millénariste médiévale. Évidemment, on pense à ce qui nous arrange, toujours. Je concède que mon interprétation 81


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TABOR

eut peut-être plus d’effets sur le réel que le réel n’en eut sur elle. Je voyais des correspondances qui satisfaisaient mon bon plaisir – et mon bon plaisir s’accordait le privilège d’organiser la vie selon divers motifs plus ou moins narratifs, cherchant dans les coïncidences des signes, fabriquant avec la succession des évènements des frises historiques. Alors : à cette époque, au Moyen Âge, en quelle année, je ne sais plus exactement – et vraiment il est étonnant de voir comme autrefois on se raccrochait désespérément aux dates, moi en particulier, les années et les siècles, j’adorais ça et j’en étais rassurée, comme si ça n’avait rien d’arbitraire ou même d’absurde de regarder les choses à travers une comptabilité calculatrice, alors que maintenant ça m’est complètement passé, je m’en tamponne des dates, et je les ai toutes oubliées, le temps s’embrouille et se chevauche – au Moyen Âge donc, ou même un peu plus tard, des paysans en perdition se regroupaient pour préparer l’apocalypse en s’assurant de faire partie des âmes sauvées, en instaurant un fonctionnement de partage égalitaire. Voilà à quoi notre vie me faisait penser. Sauf que, je crois, nous en étions déjà à l’après. L’après-Apocalypse. On n’en était pas sûrs néanmoins. D’autres sont arrivés plus tard, petit à petit. Le hameau était encore sale, rempli de déchets, d’objets appartenant à des existences détruites et terminées, il fallait nettoyer, brûler ce qui ne pouvait plus servir, reléguer ce dont on ne savait pas encore si ça servirait ou non. Ainsi commençait notre nouvelle vie dans les décombres des vies d’inconnus, au milieu d’objets venus d’un autre temps, les restes de la société industrielle qui les avait, finalement, détruits. Tout était paradoxal comme ça dans les premiers temps, par la suite, on y a moins pensé, on a moins pensé tout court. On a réussi à s’organiser, à créer des potagers, on a commencé à faire des travaux, la retenue d’eau, on a brûlé des terres pour y planter du blé. Rien de tout ça n’était 82

tout à fait nécessaire, car en réalité les visiteurs en combinaison nous fournissaient généralement de quoi tenir jusqu’à leur prochaine visite. Mais il nous semblait important de conquérir notre autonomie, et le fait de produire notre propre alimentation était le moyen de ne pas devoir dépendre de qui que ce soit d’extérieur, de ne pas être soumis à un moyen de pression, de ne pas avoir de motif de soumission. C’est moi la première qui avait formulé ces idées, bien sûr, j’avais endossé avec bonheur le rôle de l’idéologue du campement ; mais ces idées semblaient si évidentes, et si répandues, même ailleurs qu’à Tabor, colportées par divers vagabonds, qu’elles sont devenues quelque chose dont nous pouvions dire que nous le pensions tous. Notre autonomie était notre puissance. Nous existions pour nous-mêmes, maintenant. Et puis du reste, c’était assez marrant. On redécouvrait les choses, tout prenait une épaisseur qu’on n’aurait pas soupçonné autrefois, et ces exercices agraires étaient comme des jeux, non pas parce qu’ils étaient faciles, mais parce qu’ils nous permettaient de recomposer l’existant encore et encore. Nous savons que l’univers est toujours vaste, mais le monde signifiant s’est réduit à une parcelle. Et j’ai vu dans ce monde nouveau mon vœu exaucé : ma vie enfin réduite à elle-même, à sa nudité, qui n’a pour seul prolongement que le travail des champs et l’amour que je porte à Pauli, et qui se terminera avec ma mort, sans rien d’autre, sans que j’aie rien laissé de durable. Mes accomplissements sont aussi volatiles que les sentiments qui les portent. Nous sommes à une ère nouvelle, purifiée, une ère incertaine, mais illuminée. Nous vivons dans une forme de paix. Nous tentons de trouver un état de symbiose avec la nature malade, les saisons déréglées, avec nousmêmes comme groupe changeant. C’est un travail infini mais c’est un bon travail, celui de restaurer une forme d’harmonie. Le groupe d’ailleurs n’est pas sans conflit, 83


Paul Ariès

Le meilleur des mondes végans

À plus d’un titre 66 chemin de Bande La Curiaz 73360 LA BAUCHE aplusduntitre69@orange.fr www.aplusduntitre.org

Le meilleur des mondes végans de Paul Ariès Éditions À plus d’un titre

Format 17 par 21 cm Pages 324 Reliure : Dos carré collé cousu

ISBN : 9782917486733 Prix : 20 € / CHF.- 26 Parution : octobre 2021 Rayon : Littérature - SF - Politique

MOTS CLEFS : Roman SF – politique fiction Vegan -Antispecisme Transhumanisme. Agriculture cellulaire Biotechnologies alimentaires.

Le Meilleur des mondes végans est le premier roman d'anticipation consacré au mouvement antispéciste et à ses liens avec le transhumanisme et les biotechnologies alimentaires. L'auteur, connu pour être un des meilleurs connaisseurs de ces mouvances, a choisi cette forme romanesque pour introduire directement au cœur des théories extrêmes de ces milieux et décrire ce qu'il pourrait advenir si ces dangereux phantasmes passaient dans le réel... Ce voyage, en compagnie de la souscommandante-en-Chef, de sa Conseillère-spéciale Miss Tobor, des Grands- Prêtres végans et antispécistes, des Gentilles Firmes Véganes, est aussi l'occasion de découvrir les résistants écolo-omnivores, campant résolument du côté des passions joyeuses et du vivant. Ce roman se lit comme un thriller. L'humour et la dérision (et même l'autodérision) sont au menu. À lire sans modération, avant d'accepter toute augmentation humaine ou animale, toute panspermie dirigée et toute terraformation funestes. Politologue, rédacteur en chef de la revue les Zindigné(e)s, auteur de la Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser (Larousse), animateur du Collectif international de défense de l'élevage paysan et des animaux de ferme, directeur de l'Observatoire International de la Gratuité (OIG)

Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris - contact@serendip-livres.fr Fax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14 - gencod dilicom : 3019000119404 Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas - Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne Tél. +41 21 323 39 18 /// Fax. +41 21 312 32 40 - www.enbas.net


BIFURCATION(S) Prix de l’Ailleurs 2021 Et si… D’après nombre d’écrivaines et d’écrivains, toute la sciencefiction tient dans ces deux petits mots. Plus qu’un simple appel au délassement de nos imaginaires, ils symbolisent la possibilité pour notre monde et pour nos vies, à chaque instant, de devenir autres. Et si… les puissances de l’Axe avaient en réalité gagné la Deuxième Guerre mondiale ? Et si… l’expérience anodine du rêve nous transportait un beau jour dans un autre corps, une autre conscience ? Et si… je n’étais soudain plus capable de distinguer un humain d’un robot, au point de tomber amoureux d’une machine ? Autant de bifurcations dans la trame apparemment linéaire de nos existences, dont les œuvres de sciencefiction ont su s’emparer avec brio : du Maître du Haut Château de Philip K. Dick (1954) au film Ex Machina d’Alex Garland (2015). L’édition 2021, placé sous le thème des bifurcations, s’annonce déjà comme hautement disruptives. Onze nouvelles sont sélectionnées par le jury. Des participations critiques de l'essayiste André Ourednik et de l’auteure Sabrina Calvo complètent l’ouvrage. Le Prix de l’Ailleurs est le premier prix littéraire suisse dédié à la science-fiction. En partenariat avec l’Université de Lausanne et la Maison d’Ailleurs (Yverdon), il récompense chaque année des productions qui s’inscrivent dans ce registre de création.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Représentants : Philippe Berger (bande dessinée) > pberger@servidis.ch Pascal Cottin (littératures) > cottin.pascal1@gmail.com

— Collection : Cavorite et calabi-yau Genre : Science fiction Sujets abordés : Uchronie — Format 13.5x19 cm, 312 pages ISBN 978-2-940700-08-0 CHF 26 / EUR 20 Parution 1er septembre 2021, Suisse / 1er octobre 2021 pour la France, et la Belgique


éditions JOU

William S. Burroughs SF machine Clémentine Hougue

Essai Format 13 x 20 cm 180 pages - isbn : 978-2-492628-00-9 18 euros

Sortie le 1er octobre 2021 Distribution-Diffusion Serendip livres

De la dystopie technologique à l’utopie libertaire Grand lecteur de science-fiction, Burroughs a puisé une part importante de son inspiration dans des romans comme Fury de Henry Kuttner (1947), Three to Conquer de Eric Frank Russell (1956), Twilight World de Poul Anderson (1961) ou The Star Virus de Barrington Bayley (1964). Puis, dès le milieu des années 60, son œuvre va à son tour inspirer une nouvelle génération d’écrivains désireux de faire de la SF un espace d’expérimentation littéraire. Si sa technique du cut-up s’inscrit clairement dans l’histoire du collage littéraire, elle est donc aussi un moment clé dans l’histoire de la science-fiction. Son œuvre en cut-up se trouve à la croisée des chemins de différentes tendances de la SF : la dystopie, car elle met en scène un monde d’intoxication généralisée et d’aliénation des masses ; l’anticipation scientifique, par la représentation de systèmes médiatiques devenus des moyens de contrôle ; le

space opera, avec sa guerre interplanétaire et ses créatures extra-terrestres. Mais la dimension avant-gardiste de l’écriture burroughsienne peut également l’inscrire dans le champ de la « linguistique-fiction », catégorie de romans dans lesquels la réflexion porte sur la question du langage. Puisant dans les potentialités déstructurantes de ce genre en pleine mutation dans les années 50, Burroughs pulvérise le langage articulé et emploie le terrain science-fictionnel pour faire de l’écriture une praxis sociale.


Remarquablement actuel, le cut-up apporte des réponses essentielles aux enjeux posés par les systèmes d’information. Des pirates informatiques qui coupent, détournent, brisent les chaînes de l’information numérique, aux propagateurs de fausses informations et créateurs de deep fake, la question de la réalité est au cœur de l’œuvre burroughsienne : une œuvre littéralement expérimentale, un laboratoire dans lequel le réel est mis à l’épreuve, révélant, avec 60 ans d’avance, la mécanique invisible du contrôle.

Clémentine Hougue est docteure en Littérature Comparée de l’Université Paris III-Sorbonne

Nouvelle. Elle est l’autrice de Le cut-up de William S. Burroughs. Histoire d’une révolution du langage (Les Presses du réel, 2014). Chercheuse associée du laboratoire 3L.AM à l’université du Mans, elle est également membre de l’équipe du projet de recherche Aiôn (Socio-anthropologie de l’imaginaire du temps. Le cas des loisirs alternatifs). Ses recherches portent sur les liens entre ction et politique, dans les avantgardes, les contre-cultures et la science- ction.

éditions JOU 60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France mail : contact@editionsjou.net http://www.editionsjou.net


NOVEMBRE


Éditions du Canoë

2021

26 novembre

André Bouny

Genre : conte Format : 12 x 18,5 cm Pages : 64 Avec 4 dessins de Julio Le Parc Prix : 10 € ISBN : 978-2-490251-53-7 André Bouny s’est fait connaître par ses différentes publications sur le Viêt Nam, Agent Orange, apocalypse Viêt Nam, Cent ans au Viêt Nam (finaliste du prix Boccace 2015) et, aux éditions du Canoë, Viêt Nam, Voyages d’après-guerres. Il est aussi l’auteur de recueils de nouvelles et de courtes fictions. Son dernier livre, Huit destins de femmes, une férocité ordinaire, est paru chez HD en 2020.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Un vaisseau chargé d’humains à la dérive qui voyage aux confins de l’espace, du temps, de la perception. Ils ont gardé la mémoire de ce qu’ils ont un jour nommé quand ils étaient sur terre : Grande Ourse, Pléiades, Vénus, Soleil, Mercure, Mars, Jupiter, Cérès. Ils sont des naufragés. Ils naviguent à travers les soleils, les galaxies à la vitesse de millions d’années-lumière. Qui sont-ils ? Qui sommes-nous ? Rien. Le rêve, peut-être, d’une infime poussière d’étoile.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


Nous vîmes une autre galaxie spirale. Ce que nous apercevions d’elle appartenait à son passé lointain tellement sa lumière avait mis de temps à nous parvenir. Son centre était incandescent, encerclé par une mosaïque composée de parties roses où naissaient les étoiles, de travées bleues où elles résidaient par centaines de milliards, puis de zones jointives sombres qui étaient les scories de celles explosées. Vu d’ici, elle nous parut compacte et pouvoir contenir les éléments de la vie. Mais l’organisation de sa matière semblait se heurter à son extraordinaire dilution d’une particule par kilomètre cube, ainsi qu’au grand froid du vide interstellaire. Nous percevions un autre ensemble d’astres né quinze milliards d’années plus tôt. Plus près de nous, une galaxie hyperactive flambait du rayonnement de toutes ses jeunes géantes bleues à cent cinquante millions d’années-lumière, en cet endroit que nos ancêtres terriens baptisaient Constellation de Pégase. Des galaxies spirales défilaient, encore serties de lueur fossile. Ce rayonnement originel datant de l’univers éblouissant et sans 3


nuit, brûlant de quatrillions de degrés, voyagea depuis quatorze milliards d’années avant que nos yeux puissent l’absorber. Dans leur vertigineuse fuite, des trous noirs se nourrissaient d’étoiles. Suralimentés, ces quasars émettaient des aiguillons de lumière intense. Au-delà grouillaient des milliers de milliards de galaxies, elliptiques et irrégulières. D’autres étaient singulières : galaxie Tourbillon, galaxie du Sombrero, galaxie de l’Œil noir, galaxie du Triangle, galaxies satellites, galaxies mangeuses de galaxies charriant l’écume d’une marée d’essaims météoritique. Nos consciences indiquaient que, très loin désormais, le système solaire traversait le plan galactique encombré de nuages de poussières et de gaz qui déroutaient de leurs orbites les comètes à forte excentricité, entraînant l’extinction des espèces terrestres. Andromède fusionnait avec notre Voie lactée originelle. Au-delà du visible et de l’imaginable, notre esprit devinait le peuple des galaxies noires, massives et invisibles, dix fois plus nombreuses que celles que nous pouvions observer, générant autant d’étoiles. Égarés dans l’univers des multivers, les naufragés de la Grande Ourse jouissaient d’exister, tanguaient sur l’espace-temps froissé d’ondes gravitationnelles primordiales émises depuis le rayonnement cosmique fossile, celui du premier trillion de seconde de l’éclosion des mondes. À la proue de la jonque brillait Bened, étoile phare de magnitude moins trente virgule cinq, située dans la constellation des Abricots, jamais observée des hommes. Cette étoile éteinte depuis d’immémoriales

années-lumière nous guidait vers sa mort, essence de nouvelles étoiles. Nous allions vers la disparue, guidés par elle. Les femmes et les hommes s’asséchaient. Nos corps, passagers de ce véritable voyage, se désagrégeaient. Passait une silhouette perforée. Nos ombres diffuses et incomplètes se croisaient, s’interpénétraient. Expansés par l’univers, nous nous dissociions comme lui. Peut-être se contracterait-il de nouveau ? nous ferait-il revivre notre insignifiante petitesse à l’envers, depuis l’ultime râle au cri primal, au point de retourner dans le ventre de nos mères, comme elles-mêmes dans celui des leurs ? On se diluait, jusqu’à n’être plus que mémoire. La jonque de teck et de soie était le souvenir partiel d’un véhicule sur lequel les ombres poreuses de nos mémoires brèves fantasmaient le Kama Sutra. Voilà sept cents trillions d’amnésies-lumière que la Grande Ourse longeait le rostre moustachu d’un bélouga dans la Nébuleuse des Esturgeons. Nous étions éthérés et démesurés. La nef était un bâtiment proportionnel à nos mensurations, infini, un lien entre la relativité générale et la physique quantique. Celui d’une civilisation du chiffre ayant remplacé celle de la lettre. L’univers s’assombrissait. Il ne faisait ni chaud ni froid, zéro degré. Partis depuis des trillions de trillions de siècles, nous étions neutrinos, photons. Nous étions lumière.

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LES LIMBES DE BZJEURD Olivier Sillig Les Limbes de Bzjeurd met en scène un univers funeste et kafkaïen à travers deux romans qui se suivent : Bzjeurd et Kazerm. Après une catastrophe, à part quelques îlots de civilisation, le monde n’est que boue et limon, tantôt dur et tantôt mouvant, liquide. Ce qui est appelé les « limbes » engloutissent les voyageurs imprudents. Publié initialement en 1995 par les éditions l’Atalante (Nantes), Bzjeurd inaugure ce monde post-apocalyptique et initie le lecteur et la lectrice à un monde de poisse et de misère. En rentrant chez lui, Bzjeurd, trouve son village détruit et les habitants assassinés. Alors devenu un cavalier du deuil, il se laisse guider jusqu’à Kazerm, une forteresse ténébreuse au cœur des limbes afin d’y exercer sa vengeance. Avec Kazerm, roman inédit, Olivier Sillig propose un récit mythologique et surtout un récit de prequel (ou un antépisode) à ce monde ténébreux. Plus d’un siècle avant le récit de Bzjeurd, la catastrophe s’est abattue sur le monde. Dans une station écologique, sept scientifiques assistent en direct aux événements et explorent un monde dans lequel ils s’envisagent comme les uniques survivants. A bout de ressources, ils partent à la recherche d’un nouveau lieu de vie, au-delà des limbes stériles, piégeuses et mortelles qu’ils apprennent à domestiquer au quotidien. Olivier Sillig est un écrivain suisse romands. Il est aussi cinéaste et artiste-peintre. En tant qu’écrivain, il compte à son actif plus d’une dizaine de romans dans lesquels il pratique volontiers le mélange des genres : science-fiction, policier ou alors le roman historique. Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Représentants : Philippe Berger (bande dessinée) > pberger@servidis.ch Pascal Cottin (littératures) > cottin.pascal1@gmail.com

— Collection : Cavorite et calabi-yau Genre : Science fiction - Post-apocalyptique Sujets abordés : Effondrement, les mythologies, la résilience — Format 13.5x19 cm, 408 pages ISBN 978-2-940700-05-9 CHF 30 / EUR 24 Parution 1er octobre 2021, Suisse / 1er Novembre 2021 pour la France, et la Belgique


GAVROCHE 21.68 Olivier Sillig

9 782940 522613

Organiser une Coupe du monde de football en cette année 2068 n’est pas sans risque. Mis sur la piste par un insignifiant signal, Leonardo et Rumpelstilzchen, son compagnon « synsynaptique », vont entrer en lutte pour sauver l’humanité. En effet, il semblerait que les machines, notamment les droïdes, entendent profiter de cette Coupe du monde pour prendre le pouvoir et réduire les hommes en esclavage lors de la manifestation. Contre-utopie inquiétante et subtile, Gavroche 21.68 narre en effet un projet de révolte des machines contre l’homme, de la rébellion de la créature contre son créateur. Ce subtil récit donne à lire une version particulièrement décalée de la « singularité technologique », qui, selon certains scientifiques, menaçe l’humanité dans le courant de notre XXIe siècle, à savoir le moment où l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence humaine. Cependant, Gavroche 21.680 est aussi un hymne à la liberté et à la tolérance où le rythme parfois haletant de l’aventure laisse place à des respirations poétiques et philosophiques, voire humoristiques.

Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 1279 Chavannes-de-Bogis (Suisse) Tél.: ++41 22 960 95 10 commande@servidis.ch www.servidis.ch Représentant : Philippe Berger Diffusion France, Belgique, Canada : R-Diffusion 16 rue Eugène-Delacroix, 67200 Strasbourg (France) Tél.: ++33 965 29 35 98 manu.locatelli @ r-diffusion.org www.r-diffusion.org Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com bd@helicehelas.com www.helicehelas.org

Sur l’auteur : Olivier Sillig fait partie des plus importants écrivains suisses romands. Il est aussi cinéaste et artiste-peintre. En tant qu’écrivain, il compte à son actif plus d’une dizaine de romans dans lesquels il pratique volontiers le mélange des genres : science-fiction (Bzjeurd, L’Atalante, puis Folio SF), policier (Jambon dodu, Hélice Hélas), roman historique (La Cire perdue, Campiche). Psychologue de métier, ses interrogations portent essentiellement sur l’identité sexuelle et la nature des relations humaines. Gavroche 21.68 y rajoute celle des relations entre l’humain et l’androïde. — Collection: Cavorite et calabi-yau Genre : science-fiction Sujets abordés : sport, intelligence artificielle, homme augmenté — Format 13.5x19 cm, x pages ISBN 978-2-940522-61-3 EUR 18 disponible


OCÉANIA T.3 DES VOYAGES SANS RETOUR Bernard Fischli Dans un futur plus ou moins lointain, après une de ces guerres spatiales absurdes qui a vu la Terre triompher de Mars, les Humains partent coloniser des planètes, parce que la Terre est mourante et qu’ils en ont encore les moyens. Après la lutte pour la survie que le colon Marko a vécu sur Esmeralda (tome 1), ainsi qu’après la découverte par le militaire Rand Ducan d’une forme de vie cachée sur la planète désertique de Donoma (tome 2), la planète Océania est l’un de ces nombreux autres mondes que choisit l’Humanité afin de se disséminer à des millions d’années-lumière les uns des autres, sans possibilité de contact. Dans ce troisième tome du cycle des Voyages sans retour, l’auteur lausannois Bernard Fischli narre les aventures d’Ana Da Silva, biologiste moléculaire, poussée au départ par le manque de perspective et de sécurité sur Terra. Elle est envoyée sur Océania, une planète où l’élément liquide prédomine et entoure un continent unique. L’Océan est peuplé de microbes et de bactéries qui assurent une concentration suffisante d’oxygène dans l’atmosphère, mais aucune forme de vie intelligente, ou alors consciente n’est à signaler. Bernard Fischli, bien loin d’un sens de l’action et de l’émerveillement tout hollywoodien, met en récit les dimensions anthropologiques, scientifiques et routinières de l’établissement d’humains exogènes dans un nouvel écosystème.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Représentants : Philippe Berger (bande dessinée) > pberger@servidis.ch Pascal Cottin (littératures) > cottin.pascal1@gmail.com

Bernard Fischli est né en 1958 à Lausanne. Son enfance se déroule en pleine Course à l’espace, qui atteint un point culminant lors d’une nuit blanche de juillet 1969, devant le poste de télévision familial. Peu de temps après, il découvre 2001, L’Odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke. Puis, les années passant, il assiste au triste repli de l’humanité sur sa planète alors qu’il continue à rêver de mondes lointains. — Collection : Cavorite et calabi-yau Genre : Science fiction, Planet Opera Sujets abordés : la colonisation spatiale, — Format 13.5x19 cm, 318 pages ISBN 978-2-940700-06-6 CHF 28 / EUR 22 Parution 1er octobre 2021, Suisse / 1er Novembre 2021 pour la France, et la Belgique


DONOMA Bernard FISCHLI Dans un futur plus ou moins lointain, après une de ces guerres spatiales absurdes qui a vu la Terre triompher de Mars (où vivaient des Terriens sécessionnistes), les hommes partent coloniser des planètes, parce que la Terre est mourante et qu’ils en ont encore les moyens. Les expéditions, voyages sans retour puisqu’il s’agit de coloniser des exoplanètes très lointaines, sont à chaque fois composées de trois types de population : des colons, des militaires et des scientifiques. Après la lutte pour la survie que le colon Marko a vécu dans Esmeralda, premier roman de la trilogie, c’est autour de Rand Duncan, le militaire, d’assurer la sécurité des colons sur Donoma, une planète désertique du système de Gamma Serpentis, où apparemment rien ne vit. Apparemment. L’exploration des déserts de la planète est menée de main de maître, l’ambiance militaire bien rendue, style, écriture et suspense font partie intégrante d’un récit qui tire le lecteur en avant. Et surtout, il y a cette empathie que Bernard Fischli, auteur talentueux, sait si bien rendre et qui suscite l’émotion chez le lecteur, surpris tant par les révélations qui concernent la planète que les protagonistes. Donoma est le deuxième volet de ce magistral Space Opera, à l’écriture fluide et elliptique, percutante et déroutante, dont les récits peuvent se lire indépendamment les uns des autres. Le troisième volume de la trilogie, Océania, paraîtra en 2020.

Diffusion France, Belgique, Canada : Paon diffusion Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com bd@helicehelas.com www.helicehelas.org

ESMERALDA est sélectionné pour le prix Lettres-Frontières de cette année. L’auteur Bernard Fischli est né en 1958 à Lausanne. Son enfance se déroule en pleine Course à l’espace, qui atteint un point culminant lors d’une nuit blanche de juillet 1969, devant le poste de télévision familial. Peu de temps après, il découvre 2001, L’Odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke. Puis, les années passant, il assiste au triste repli de l’humanité sur sa planète alors qu’il continue à rêver de mondes lointains. Il obtient une licence de Lettres en 1987, avec un mémoire auquel il intègre une nouvelle de science--fiction. Sa première publication date de 1992, dans le cadre d’un concours organisé par la Maison d’Ailleurs.

— Format 13.5 x 19 x 25 mm, 272 pages ISBN 978-2-940522-75-0 EUR 20.00


ESMERALDA Robert Fischli Dans un futur plus ou moins lointain, après une de ces guerres spatiales absurdes qui a vu la Terre triompher de Mars (où vivaient des Terriens sécessionistes), les hommes partent explorer d’autres galaxies parce qu’ils en ont les moyens. Ainsi Marko débarque sur Esmeralda. Une planète-jungle hostile, peuplée d’êtres monstrueux, mi-animaux mi végétaux. Les colons y survivent à peine et se débattent dans une utopie pathétique ; ils savent qu’ils ne partiront pas de la planète et ajoutent à la violence endémique des lieux l’injustice propre à l’espèce humaine. 9 782940 522682

C’est dans ce contexte que Marko espère durer... jusqu’à ce que, traqués par les colons, il s’enfonce dans la jungle d’Esmeralda. Esmeralda est le premier volet d’une trilogie à l’écriture fluide et elliptique, percutante et déroutante. Suivront en 2019 Donoma et en 2020 Océania. Sur l’auteur : Bernard Fischli est né en 1958 à Lausanne. Son enfance se déroule en pleine Course à l’espace, qui atteint un point culminant lors d’une nuit blanche de juillet 1969, devant le poste de télévision familial. Peu de temps après, il découvre 2001, L’Odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke. Puis, les années passant, il assiste au triste repli de l’humanité sur sa planète alors qu’il continue à rêver de mondes lointains. Il obtient une licence de Lettres en 1987, avec un mémoire auquel il intègre une nouvelle de science-fiction. Sa première publication date de 1992, dans le cadre d’un concours organisé par la Maison d’Ailleurs.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Représentants : Philippe Berger (bande dessinée) > pberger@servidis.ch Pascal Cottin (littératures) > cottin.pascal1@gmail.com

— Collection: Cavorite et calabi-yau Genre : science-fiction Sujets abordés : space opera — Format 13.5x19 cm, 160 pages ISBN 978-2-940522-68-2 EUR 16 Parution 1er septembre 2018


REVUES


Éditions le Sabot contact.lesabot@gmail.com

le-sabot.fr

Collection du zbeul 11 rue Gabriel Péri 59370 Mons-en-Baroeul

+33 676249059

LE SABOT REVUE LITTÉRAIRE DE SABOTAGE

À la demande populaire, les cinq premiers numéros de la revue Le Sabot sont enfin disponibles en un seul volume flamboyant, enrichi d’inédits : poésie et tutos de sabotage illustrés. Les textes, dessins et photographies publiés dans la revue viennent décrire, analyser et embrasser nos réels pour faire apparaître les luttes, les inquiétudes et les désirs qui nous composent: l’acte poétique nous permet d’intervenir sur nos manières de penser et d’agir sur le monde, de le dire sans passivité. Un ouvrage collectif : Le collectif du Sabot est mobile, mouvant ; des constellations sans ancrage géographique, pratiquant au hasard le vers libre, le dessin numérique ou non, le collage, la science-fiction, la parodie, la gravure ou la nouvelle. Quarante-cinq personnes ont participé à l’élaboration du Sabot 1-5, et nous sommes bientôt une centaine à être intervenu•es sur la revue.

Au gré des thèmes abordés, auteur•rices et illustrateur•rices forment des alliances inédites : un texte de Marcel Moreau (19332020), auteur riche d’une œuvre de plus de soixante ouvrages sera par exemple illustré par Rachel Gueston, dessinatrice née en 1998. Des personnalités littéraires et artistiques (Jean-Pierre Siméon, Xavier Löwenthal, Francis Combes...) se mêlent à des voix plus jeunes.

En librairie depuis le 13/12/2020 160 pages / 30x21cm / 20€ Collectif Le Sabot
 Thèmes: sabotage, littérature, poésie, Illustrations n&b ISBN: 978-2-492352003

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ÉMILIE FENAUGHTY

FAUX

J’ai empoigné la cisaille et je me suis lentement approchée de lui. C’était la première fois que j’y touchais, et l’objet était plus lourd qu’il n’y paraissait. Sur le bord de la lame, il y avait un peu de rouille rouge, sûrement liée au fait qu’il laissait toujours la cisaille dehors, dans le jardin. On avait investi dans tout cet équipement jardinier il y a exactement quinze ans, peu après qu’on a acheté la maison et le terrain. On venait tout juste de s’ins taller ensemble à l’époque, et les choses allaient plutôt bien. Enfin, moi, j’allais encore plutôt bien. Sur un coup de tête, une après -midi, on s’était rendus au Castorama et on avait pris tout le nécessaire pour se construite un bonheur bucolique à deux. On avait même embarqué une petite faux, rigolant du fait que ça pourrait aussi servir à Halloween. On était dans le jardin donc, on était fin août et il faisait encore humide et chaud. Le soleil allait se coucher d’ici une heure ou deux et les moustiques continuaient de nous picorer les membres. Je lui avais bien dit que c’était une mauvaise idée de déménager au bord d’un lac, qu’en plein été on en boufferait des moustiques — ou plutôt, que ce serait eux qui nous boufferaient. J’avais compté. Une année, je m’étais retrouvée avec pas moins de deux cents treize piqûres de moustiques réparties sur tout le corps. Je passais mes nuits à gratter frénétiquement chaque centimètre d’épiderme qui recouvrait mes os, ç’avait même taché les draps de petites traces de sang, un peu partout, sur mon côté du matelas. Lui, il s’en foutait, ça ne le dérangeait pas de s’asperger de pesticides pour repousser ces vampires de malheur. Moi, je préférais encore les moustiques au cancer. Il fumait sa clope, admirant le paysage. Il me tournait le dos et je pouvais voir chacune de ses inspirations, au même rythme que le mouvement de son bras qui portait sa main jusqu’à sa bouche. Je n’avais jamais rêvé d’épouser un fumeur. L’odeur de tabac froid, ça m’avait toujours rebutée. Mais j’étais quand même tombée amoureuse de lui. Ça ne se contrôle pas ces choses -là, paraît qu’on choisit pas. L’odeur du tabac parvenait jusqu’à mes narines. Dans les arbres, les cigales jouaient de leur vacarme ha-

bituel, et tout ça dans ma tête se mélangeait au son de basse qui venait de la centrale électrique qui se trouvait à deux miles de chez nous. J’avais chaud et je transpirais. Depuis que nous avions déménagé ici, j’avais pris de l’embonpoint, c’était arrivé assez rapidement. La faute aux heures passées dans la voiture, et à la bouffe qu’on trouve dans le coin. De la viandasse bourrée d’eau, de sel et d’hormones qui vous laisse boursoufflé comme un de leurs popcorns après qu’il soit passé au micro -onde. Lorsque j’étais plus jeune, j’aurais pu être modèle. Mais j’avais laissé ça aux autres narcissiques et aux anorexiques. Mon truc, c’était les bouquins et la rhétorique de toute façon. Et puis, pour être modèle, il valait mieux vivre dans les grandes villes. Lui n’aimait que la campagne. Alors que je me rapprochais de lui, son dos toujours face à moi, il a sorti une de ces phrases dont j’avais l’habitude, une de ces phrases prévisibles et plates que je ne supportais plus après autant de temps de vie commune : « On n’est pas bien là quand même, minette ? » Il ne se retournait toujours pas, toujours absorbé par la vue de son paysage au sublime médiocre, alors je n’ai pas répondu. Ses phrases n’appelaient pas de réponses de toute façon, ça faisait longtemps que je l’avais compris. M’avançant, j’ai posé le pied sur la petite faux, cachée dans l’herbe qui n’avait pas été tondue depuis trois semaines. Je l’ai ramassée et je l’ai coincée entre ma hanche et l’élastique de mon pantalon. Alors que j’arrivais à sa hauteur, il s’est enfin retourné, un grand sourire aux lèvres. J’étais désormais assez près pour pouvoir sentir ses relents de tabac. J’ai pris la cisaille des deux mains, une sur chaque poignée, et, ne le quittant pas des yeux, j’ai commencé à enfoncer doucement les lames dans son bas -ventre. Puis j’ai commencé à refermer la lame. Il n’a pas eu l’air de comprendre tout de suite ce qui lui arrivait. Son sourire a mis du temps à s’effacer, puis j’ai vu dans son regard l’incompréhension et la tris-tesse. Il s’est vite évanoui et moi jusqu’à ce qu’il soit par terre je n’ai pas arrêté une seconde de tenir son regard. Je voulais qu’il y voie la colère et tout le mal qu’il m’avait fait. Il s’est écroulé, inconscient. J’étais toujours debout, et

j’ai décoché la petite faux que je portais à ma taille. Je me suis agenouillée et j’ai posé la faucille dans l’herbe à côté de moi. J’ai défait sa ceinture, cachée sous la chemise en sang, puis j’ai baissé son pantalon en même temps que son caleçon. J’ai rempoigné le manche de la petite faux, et, d’un geste vif et bref, j’ai attrapé ses couilles et sa bite et placé la faux juste au niveau du périnée. Puis j’ai appliqué un peu de pression et j’ai coupé le membre, le détachant du reste de son corps. C’était aussi mou que de couper dans du salami. J’ai attendu quelques minutes, posée

là, à voir s’il allait se réveiller. Il respirait encore mais il saignait beaucoup, une flaque se formait au - dessous de lui, lentement absorbée par l’herbe verte du jardin. Au - dessus du lac, les nuages commençaient à rougir et le soleil perçait encore un peu, flamboyant, à travers les pins. Quinze ans que je n’avais rien vu d’aussi beau.

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Aimée PÉDEZERT

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MANON IRIGOYEN

Vous me prenez pour une folle ? Dit -elle. Vous pensez que je perds la tête ? Espèce d'ingrat. Dit -elle. Mais je suis votre mère, et celle de tous ceux qui n'existent pas, pas encore, des œufs au fond de mon organe de femme. Dit -elle. Mais me faut -il un sexe pour les faire naître hommes ? Vous pensez ça, vous, prétentieux. Mais me faut -il que mon ventre et mon plaisir pour féconder la terre, moi. Dit -elle. Une femme n'a besoin que d'elle -même pour engendrer votre race de vaurien. Ça vous en bouche un coin, hein ? Ça vous emmerde, sale fils à papa. Dit -elle. Mais tu n'es le fils que d'une mère. Et c'est moi. Dit -elle. Que la bite de ces couillons reste bien entre leurs fesses de possédés, je n'en ai pas besoin, jamais. Jamais ! Dit -elle. Avec leurs glands imbéciles, pensent -ils régner sur mon sexe et tout le reste ? Sur les semences, les oiseaux, les océans et jusqu'à la lune ? Leur pendrillon de couilles molles n'est que cache misère de leur prison d'homme surfait qu'ils savent même plus d'où ils sont nés et comment va le monde dans leurs mains de faux maîtres vaniteux, plus peureux qu'ils iraient sous les jupons de leur mère si on ne leur coupait pas les couilles pour l'avoir fait. Dit -elle. Et ne croyez pas, je choisis mes mots pour votre éducation. Et vous appeler "âne" serait une insulte à l'animal.

Dit -elle. Ah, vous me prenez pour une folle, avorton. Dit -elle. Enfermez -moi autant que vous voudrez, ignorant de vous -même, je ne serai jamais moins libre que votre paire de boules et votre nœud mal fagoté. Dit -elle. Vous avez peur qu'on vous l'arrache, votre nœud adoré, hein ? C'est ça, la liberté ? Pauvre imbécile, je vous ai bien mal choisi pour être votre mère. Dit -elle. Comment être maître et esclave tout à la fois, dites -moi, dernier né ? Dites -moi que je suis folle encore une fois, pour vous rassurer. Parce que je n'ai pas besoin de vous, moi. Vous, pire homme parmi les hommes et moi, mère de tous les fils volés à leurs pères par ce qu'ils pensent être naturel de vouloir se vider les bourses dans la mienne. Dit -elle. Il n'y a de puissants en ce monde, que des puissantes. Des matrices de l'infini qui cachent vos trésors. Dit -elle. N'ayez pas peur, enculeurs, parce que je suis votre mère et que je nique vos pères. Ils deviennent puissants quand ils bandent, ils aiment ça, bander. Pauvres lapins, ils sont fatigués de bander. Je leur dis que c'est pas la peine de pleurer sur leur sexe, parce que c'est sur eux -mêmes tout entiers qu'ils doivent larmer. Dit -elle. Foutue prison la bandaison ! Dit -elle. Envoyez -vous chier, c'est moi qui vous le dis. Dit -elle.

SEXE No 3

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3,5€

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Bouclard Revu e litté Rai Re

numéRo 4


Bouclard éditions

Bouclard, c’est un mot d’argot, dérivé de l’anglais « book », qui désigne une librairie. Bouclard, c’est pour ceux qui accumulent des livres, n’en lisent que la moitié, mais persévèrent. Bouclard, c’est pour ceux qui se foutent de l’actualité du livre car seule compte la bonne rencontre au bon moment. Bouclard, c’est pour ceux qui se plaisent dans les à-côtés de la littérature. Bouclard, c’est pour ceux qui savent qu’un livre est fait de chair, de vécu et que ça, on va vous le raconter.


Bouclard

LA REVUE, NUMÉRO 4, PARUTION OCTOBRE 2021

Bouclard est une revue annuelle de 64 pages qui traite du livre sous toutes ses facettes (un lieu, un événement, un auteur, etc.). Dans l’esprit du nouveau journalisme, Bouclard revendique une approche subjective, assume les digressions en tout genre, et s’aventure même dans ce qui pourrait vous paraître anecdotique.

Sommaire du numéro 4 AIRE D’ÉCRIVAINS ET SALON D’AUTOROUTE

par Nicolas Zeisler

APRÈS LES HARLEQUIN DE MAMIE, L’AMOUR VERSION ALTERNATIVE

par Stella Ammar

DURAS HOMEWORK

par Émilie Houssa

LE LECTEUR [extrait du Dictionnaire bibliophilosophique, typologique, iconophilesque, bibliopégique et bibliotechnique à l’usage des bibliognostes, des bibliomanes et des bibliophilistins]

par Octave Uzanne

POSTERITÉ

par Rudy Spiessert

ILLUSTRATION DE COUVERTURE « MON PÈRE DANS LA MAISON DE L’HOUMEAU » (1986) par Hyperbaudet

Fiche technique

Contact

Format : revue de 64 pages, 16 x 23 cm

Bouclard Éditions 7 rue de la Gagnerie — 44830 Bouaye www.bouclard-editions.fr contact@bouclard-editions.fr 07 86 66 76 18

Impression : couleur Parution : annuelle Tirage : 1 000 exemplaires Papier : Fedrigoni Diffusion : Serendip / ISBN : 978-2-9565635-7-0 Prix de vente : 10 €

La revue Bouclard a reçu le soutien du CNL et de la Région des Pays de la Loire.



L’échaudée Le sommaire du n°10 n’est pas encore arrêté, ci-dessous des extraits des numéros précédents

Genre / Revue Contre-culture – Essais socio-politiques – Approche poétique – Images – Utopie

Parution décembre 2021 isbn : 978-2-911917-20-2

170 x 240 mm 100 pages 11€

Parmi

Par ces temps de naufrage prévu, organisé, où mafieux et dépeceurs se frottent les mains, lors même qu’on décapite (comme toujours) à qui mieux mieux les gardiens de phare, l’Échaudée est ce canot où morts et vivants rament de concert, souquent et halètent – pirates de haute moralité bien sûr, révoltés qui ne se résignent pas, ou simples amoureux des vagues hautes et belles, brodant d’écume vivante leur séjour ici-bas. ■

les échaudés… (collaborateurs)

Manuel Anceau, Julien Bal, Christel Bertet, Cornelia Eichhorn, Alfredo Fernandes, Joël Gayraud, Claude Guillon, Alfred Jarry, Alain Joubert, Balthazar Kaplan, Josef Lada, Eve Mairot, LL de Mars, Paul Mattick, Chantal Montellier, Amaredine Mudejar, Américo Nunes, Charles Reeve, Jean-Luc Sahagian, Vardhui Sahagian, Barthélémy Schwartz, Anne van der Linden…

« L’ÉCHauDÉE N’EST PAS UN BROUET, TIÈDE, C’EST UN REVIGORANT ! » ENT’REVUES, LE 3 AVRIL 2020


L’échaudée

L’échaudée


L’échaudée

L’échaudée


POÉSIE


OCTOBRE


COLLEC TION BOMB

ART&FICTION

ÉCRIT D'ARTISTE

Jérôme Karsenti

Cher Michel Deguy

Dans une conversation récente (avec Georgia Makhlouf, L'Orient-Le Jour, 6 août 2020), Michel Deguy, lauréat d'un Grand prix de l'Académie française, définit « la poétique […] comme une embouchure où la philosophie se jette dans la poésie et la poésie dans la philosophie ». Dans Cher Michel Deguy, Jérôme Karsenti s'imagine en fan monomaniaque de l'éminent poète, traducteur et essayiste né en 1930, et tente de le rejoindre par d'autres embouchures, celles du réseau de plomberie de l'immeuble qu'ils occupent tous deux, à l'en croire, rue Monsieur-lePrince à Paris. Plongé dans sa baignoire, l'admirateur effréné guette les sons qui lui parviennent

de l'étage inférieur où vit le poète. Un peu du génie de son sublime voisin lui parviendra-t-il en glouglous versifiés ou en conversations secrètes ? Le texte prend la forme d'une lettre adressée à l'écrivain, où l'engouement s'embouche à une tendre ironie et où la littérature s'entend comme un chuchotis à travers un plancher mal isolé.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —


12 x 16 cm, 28 pages 978-2-88964-016-4 chf 12 / euro 9 — genre écrit d'artiste sous - genre lettre d’admirateur, humour, poésie sujets abordés poésie, littérature, stalking format isbn

——— Jérôme Karsenti (°1969, Nice) est artiste, peintre, performeur, poète, éditeur. Diplômé en architecture, il se dédie à partir des années 1990 à la peinture et à l’écriture. Marqué par Vinci, Dürer, Gaudi, les arts copte et dogon, les poèmes de Rilke et la force vitale dans la calligraphie chinoise, il développe un travail multiforme où convergent peinture, performance et édition. Sa peinture traque les contingences de la ligne et défient la gravité. Ses mises en formes visuelles et textuelles expriment l’évidence d’une simplicité de l’art qu’il détourne dans des arabesques et des métamorphoses. En 2011, il crée les éditions Hand Art Publisher, puis fonde la revue annuelle MOTS SLOW (20132017). Depuis 2019, il vit et travaille à Igliano (Italie) où il a fondé l’Antheater, un lieu pluridisciplinaire et communautaire dédié à la création, au sein duquel il se consacre à l’aboutissement de son œuvre, le livre-monde Poutresse. Ses expositions et performances récentes incluent Lapsus linguae (performance avec Saskia Edens), Art Genève17, Genève (2017) ; Language goes Dada (performance avec Lorenza Mondada et Saskia Edens), Manifesta, Cabaret Voltaire, Zürich (2016) ; Powder, Statt Berlin Gallery, Berlin (2013) ; And, Paris (2011), Shadow’s Contract, Berlin. Parmi ses publications : You cannot be serious,man, éd. Rue des promenades, Paris, 2012 ; Pupilles de fourmis, poésie, éd. Rue des promenades, Paris, 2011. Son travail plastique et textuel figure aussi dans des revues comme Frame, Kaltblut, Annex, Sand, Dazed & confused, Art in Brooklyn, etc.———

-t-ell La poésie traverse planchers ?

e les

ÈTE DEPUIS LE TOUR DU PO IN! SA SALLE DE BA


EXTRAITS

JÉRÔME K ARSENTI | CHER MICHEL DEGUY

Jérôme Karsenti 58 rue Monsieur-le-Prince 75006 Paris France Paris, le 25 juin 2014 Cher Michel Deguy, J’ai été très ému par votre rencontre à Rome. Sans doute m’avez-vous senti débordant, mais je ne pouvais contenir ce

que je ressentais. Notamment

œuvre et l’homme. La Pietà

pendant votre lecture à

Baudelaire m’a enthousiasmé,

la Camera Verde. Mais

tout comme Desolatio ou Un

comprenez mon trac, mon

homme de peu de foi. Je me

émotion, vous rencontrant

nourris de vos livres.

pour la première fois,

J’ai pour vous une telle estime,

affrontant mon courage, vous

que je ne quitte plus mon,

regardant droit dans les yeux.

notre duplex, appartement

Depuis des années, j’habite

du 58 rue Monsieur-le-

au-dessus de chez vous,

Prince, de peur de rater un

pétri d’admiration pour votre

événement, un son, un écrit,


JÉRÔME K ARSENTI | CHER MICHEL DEGUY

EXTRAITS

un mouvement, une vibration

la cage d’escalier. Dès que

dans les murs. Je reconnais

j’entends une porte claquer,

les vôtres parmi mille. Votre

je regarde par le judas. Mais

sonorité est particulière,

jamais vous ne montez à mon

douce, mesurée et impatiente.

étage. Je change chaque

Pour cela, je suis plongé toute

année les joints de ma

la journée dans la baignoire,

robinetterie, au cas où l’un

pour écouter vos gestes

fuirait. Un dégât des eaux est

par la tuyauterie. Je me fais

si vite arrivé et j’aurais peur

livrer les courses, pour éviter

de vous regarder un matin par

d’avoir vous rencontrer dans

un plafond effondré.

Le fait d’avoir pris mon courage

sur les nuages. Les vols aller

à deux mains, de venir à

et retour ont été parfaits,

Rome, a libéré ma conscience.

sans aucun trou d’air.

Nous avons pris les mêmes

Je n’osais plus depuis des

vols, depuis Paris. Comme

années regarder par la

il n’y a pas d’étage dans les

fenêtre, pensant voir plus haut

avions, je n’ai pas pu me

que vous.

dissimuler. Nous avons été

Depuis que je suis rentré de

sur le même niveau pendant

Rome, j’ai ouvert les volets, je

une heure et 35 minutes.

vois la rue, la cour, d’un peu

Nous avons eu la même vue

plus haut. Tant pis.


Comme une neptune

Gérard Berréby

l’auteur : Arrivé en France à l’âge de quinze ans, Gérard Berréby habite d’abord aux Bosquets à Montfermeil puis interrompt ses études de terminale en 1968. L’artiste traverse les années soixante-dix en dilettante, passant d’un petit boulot à un autre (chauffeur-livreur, manutentionnaire, employé de bureau), se passionne dans le même temps pour la boxe ou pour le rock tout en voyageant à travers l’Europe et en développant une sensibilité situationniste. Il achète les livres des éditions Champ Libre qui lui donneront l’inspiration de fonder sa maison d’édition, Allia, en 1982. l’artiste : Marisa Cornejo quitte le Chili avec sa famille en 1973 après le coup d’État du 11 septembre, puis à nouveau après le coup d’État du 24 mars en Argentine et trouve refuge en Bulgarie. Entre 1978 et 1985, les nombreux départs se succèdent entre la Belgique, le Mexique et le Chili. Dès 1992, elle entreprend des études en arts visuels. En 1998, elle rejoint Londres puis Barcelone où elle se marie, Bruxelles en 2002 puis Genève en 2005. Elle expose, principalement en Suisse, au Chili et au Mexique, un travail basé sur l’archive personnelle et collective, l’examen de l’histoire récente, la mémoire, l’identité et l’exil.

Diffusion Suisse art&fiction diffusion av. du Léman 12, 1005 Lausanne Représentant : Pascal Cottin T: + 41 (0) 78 897 35 80 Distribution : Servidis S.A. commande@servidis.ch / www.servidis.ch Diffusion France Paon-diffusion, 85 rue Gabriel Péri F-93200 Saint-Denis — art&fiction, éditions d’artistes avenue de France 16, 1004 Lausanne 3 rue de la Poterie, 1202 Genève info@artfiction.ch / www.artfiction.ch Contact: Marie Pittet marie.pittet@artfiction.ch | +41 (0)21 625 50 20 — Imprimé et relié en Suisse par notre imprimeur et partenaire : TBS, La Buona Stampa

I am un détourneur de rêves. Gérard Berréby s’est emparé de ceux de Marisa Cornejo. Il a pénétré dans ses images et n’en a retenu que les mots pour les décrire, les nommer. Il a inventé un autre inventaire. Et espéré en révéler autre chose encore, coupés de leur fonction première. L’artiste a rêvé ces mots, les a réordonnés, dans le désordre. Marisa a à son tour illustré, de six photographies extraites de Nomad Shrine, les mots de ses propres mots. Le rêve fonctionne précisément comme le détournement: il fait voir autrement, fait apparaître des liens jusque-là insoupçonnés. Son sanctuaire intime et secret demeure le lieu possible d’une rencontre. — Genre : poésie — format 160 x 120 cm, 24 pages isbn 978-2-940570-37-9 euro 9 —

Un inventaire de rêves revisité… Gérard Berréby à la rencontre de Marisa Cornejo.


Éditions Hourra

poésie contemporaine isbn 978-2-491297-02-2 à paraitre le 1/10/2021

Elias Samo

La fin du monde

La fin du monde est un recueil de poésie qui dépeint une époque, où les vies transforment sur un fond crépusculaire.

— 48 pages Offset noir Brochures cousues collées Format : 18 × 11 cm Prix : 12 € — Diffusion : Paon diffusion Distribution : Sérendip — Contact : Clément Boudin editionshourra@gmail.com / 06 79 29 35 13


L’auteur Elias Soma, né en 1984, vit et écrit sur le Plateau de Millevaches. La fin du monde est sa première publication.

Dans le livre Le texte est encadré par deux peintures, choisies par l’auteur. En ouverture : Le déluge, de Nicolas Poussin et en clôture : L’estaque, de Paul Cézanne


Ce livre est le premier recueil de poèmes d’Elias Soma, décomposé en quatre parties. Elle était une pluie qui commençait tard et s’arrêtait après le coin de la rue. Les doses de silence se sont effondrées comme des vaisseaux atlantiques. Moi je n’arrivais pas à y croire. Artémidore pourrait mettre la nature à sa place mais naturellement tu prends tes cheveux en creusant un périple de vague. Il fait tôt, et le mal se déguise en gris.


Paris vaut bien un café. Regardez bien. Le quartier cher n’adoucit pas la chance, et pourra même ultrer le suspens. Une bouteille se dresse au centre d’une galaxie verticale. J’y crois. Un journal. Une succession de scandales voient le jour. La bourse qui oracle la fin des abeilles. Des scènes écologiques signées Hidalgo. Je suis quelque chose d’un point à l’autre. Le vide à travers la fenêtre du bar est une éternité fragile. La beauté. Chaque chose a son lieu, et chaque lieu m’est inconnu. Quelqu’un attend le soir. Toute grande chose est possible. Alors que le cinéma a déjà tué la vie et la mort.


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PARUTION OCTOBRE 2021 Hélène Sanguinetti

ET VOICI LA CHANSON Hélène Sanguinetti

Et voici la chanson Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 18 euros

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Format : 140 x 210 mm Nombre de pages : 128 ISBN : 979-10-95997-32-0

LE LIVRE Dans cette Chanson l’oreille voit et l’œil entend. La recherche visuelle / sonore, l’inventivité de l’écriture donnent naissance à une polyphonie de voix émiettées en séries de lancers, à un éclatement de la parole, parfois jusqu’à sa mise en poudre. Joug et Joui sont le jour et la nuit, la lune et le soleil, l’eau et la soif, Eros et Thanatos, mais aussi bien le Méchant et le Gentil des contes, le malheur et le bonheur, malchance et chance, douleur et plaisir, elle et lui, tantôt lui, tantôt elle, tout le monde, personne. Deux anguilles, deux drôles de larrons inséparables. Et voici la chanson est le poème de leur histoire et l’histoire du poème, où l’écriture mène la danse à toute allure et se met soudain à chanter à voix cassée. Rester en vie, exister ici et maintenant, même dans l’insensé, voilà la chanson de Et voici la chanson avec ses voltes, ses intrications, ses élans, ses ruptures. La quête de l’auteure y est encore et toujours d’écrire « du » poème comme elle le dit. Une matière faite de tout, où elle taille et qui sonne, bouge, s’échappe, rebondit, se casse, file vaille que vaille. L’essentiel est que le chant s’invente à la lecture ou à l’écoute et que, de lui, découle une joie, « un appétit immense, une forme de jubilation qui emporte la lecture au-delà de la compréhension rationnelle » comme l’écrit Claudine Galéa de la poésie d’Hélène Sanguinetti (Cahiers Critiques de Poésie, n°17) et dont naît cette « beauté neuve » surgissant « dans une cascade de visions-éclairs comme venues de couches de vie intactes, primitives. » (Marta Krol, Le Matricule des anges, n°87). Et voici la chanson a initialement paru en 2012 aux éditions de L’Amandier. 1 / 6 DIFFUSION / DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


L’AUTEURE Hélène Sanguinetti, née à Marseille, passe sa jeunesse dans la fréquentation continue de la mer, de la poésie et de la peinture. Professeur de Lettres, Chargée de mission pour la poésie en Lorraine, elle revient en 1990 en Provence où des liens déterminants (René Char, Salah Stétié) la confortent définitivement dans une écriture restée jusque-là confidentielle. En 1999, Yves di Manno publie son premier livre, De la main gauche, exploratrice (Poésie / Flammarion). Son œuvre est traduite et publiée particulièrement, aux États-Unis, mais aussi en Finlande, en Slovénie ou en Allemagne. Très attirée par les recherches visuelles et sonores, par le chant, les rythmes, elle aime risquer le poème avec d’autres expressions artistiques et l’incarner en direct en public par la voix et le corps. Elle maintient aussi, entre son travail de la terre, fascination ancienne, et celui de son écriture, un dialogue primordial à l’origine sans doute du peuple dont ses livres sont parcourus. Bibliographie sélective : • D’ici, de ce berceau, Poésie / Flammarion, 2003. • Alparegho, Pareil-à-rien, L’Act Mem, 2005, rééd. L’Amandier, « Accents graves / Accents aigus 2015. • Le Héros, Poésie / Flammarion, 2008. • Domaine des englués, suivi de Six réponses à Jean-Baptiste Para, La Lettre volée, 2017

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aller au fond, l'été Quand l'amour prend une forme western caniculaire huis clos à ciel ouvert et qu'on ne sait plus dire si on l'a dans la peau ou qu'on aura la sienne alors légitimement la question se pose :

L’autrice : esther veut dire à la fois étoile et ce qui est caché on sait d'elle qu'elle a trente ans qu'elle est née dans un village qu'elle mène une sorte de vie nomade qu'elle aime la marche et les déserts.

aller au fond, l'été est-ce bien raisonnable

L’illustrateur : Né un soir de rage, Makeda ne voit la vie qu'en nuances de noirs. Misanthrope de formation, il croque les passants à défaut de pouvoir les encadrer.

Texte rythmé, Aller au fond, l’été se présente comme un thriller poétique dans lequel les motifs de l'attente et du désir sont subvertis par une violence sourde, étrange et caniculaire. Cette errance érotique et amoureuse est aussi l'endroit d'un regard critique sur un désir masculin hanté par la fétichisation.

À paraître à l'été 2021 115 x 205 mm, 40 pages, 9€, ( prix indicatif ) Illustrations en noir et blanc Thèmes: nouvelle, poésie narrative, premier livre, thriller, été ISBN : 978-2-492352-05-8


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aller au fond, l'été Midi le soleil éclate en milliers d’éclats projetés devant le ciel par le dispositif d'arrosage automatique je plisse les yeux pour filtrer la lumière à travers mes cils et mieux regarder tes jambes étendues tu ne sais pas rester immobile ; même lorsque tu ne bouges pas un très léger balancement interne te parcourt c'est le rythme qui t'agite comme une chanson chantée en secret tes jambes frémissent, se croisent et se décroisent dans la chaleur épaisse, comme le geste sacré d'un rituel érotique Lola allongée sous l’olivier couronné d’argent. Sous les mèches de cheveux noirs trempées par la sueur tes paupières baissées projettent une ombre verte sur chacune de tes joues Lola calme semble dormir mais ne dort pas Lola le soleil au zénith presse ta bouche entrouverte comme s’il était le seul à pouvoir l'embrasser Lola

mes Souvent mainsj’entends se tendent desvers gens toiraconter comme leur un long rencontre cri. c’est une histoire facile à retenir Des toujours heures la plus même tard dans le soir ce bar quand chezlades chaleur amis à cette devient soirée pendant douce etce bleue bla bla et que bla bla l’airbla empesé par il était le suc là de ellelafaisait lavande ça et dépose alors sur et j’ai mes ditlèvres et on la a mémoire ah oh ahdu c’est miel fouje contemple l'eau de laoh piscine ah oh éclairée dis doncpar les néons qui lui donnent cette ah oh couleur ah ceciparticulière cela turquoise mais très liquide et claire un peu surnaturelle je suis comme tous cesl'animal gens qui sauvage ne connaissent qui vient pas se Lola. désaltérer le soir au lac et tapi dans l’obscurité je regarde tes jambes plongées dans l'eau de la piscine battre au ralenti d'avant en arrière d’arrière en avant bercées régulièrement par le chant de ton âme l'image de tes jambes brunes qui battent dans l'eau bleue est un rêve obsédant connu seulement de moi et dont le rythme lascif me réveille en sueur toutes les nuits Lola, depuis que je t'ai rencontrée et je me sens tomber très lentement dans la fièvre et le cauchemar comme le serpent en été se laisse glisser dans l'eau fraîche.

j'ai peur de ce visage élu par le feu Lola je voudrais poser mes mains sur ce visage les poser et les y laisser serrer serrer ce visage entre mes mains meurtrir ce visage entre mes mains le tenir le blesser blesser toute cette beauté offerte comme ça, offerte pour rien, offerte, à la portée de toutes les mains qui pourraient passer et m'enlever ce visage pour toujours défigurée mon amour ma vie Lola

Souvent j’entends des gens raconter leur rencontre c’est une histoire facile à retenir toujours la même dans ce bar chez des amis à cette soirée pendant ce bla bla bla bla bla il était là elle faisait ça et alors et j’ai dit et on a ah oh ah c’est fou oh ah oh dis donc ah oh ah ceci cela tous ces gens qui ne connaissent pas Lola.

Un soir de juin j’avais quitté Paris résolu à ne plus y revenir comme à chaque fois que mes mains pendent en étrangères au bout de mes poignets et refusent catégoriquement d’écrire une ligne supplémentaire. Comme je suis un écrivain de qualité médiocre et que je reviens de loin je prends la chose avec philosophie. Un copain compatissant m’a prêté une 205 et j’ai roulé toute la nuit en direction du sud. Assise sur le bord de la route sur gros un sac à dos carré noir coupé court sur la nuque les ongles fluo des blue jeans ainsi m’est apparue Lola quand je l’ai rencontrée. J’ai ralenti pour croiser son regard. L’aube donnait à ses yeux les reflets mauves des minuscules mûres sauvages. Bien qu’aveugles nous nous sommes reconnus.

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L’endormi Recueil écrit avec 11 826 mots et dont le lexique piégé se réduit à 2846 mots différents,
 parmi lesquels Rien enregistre, hélas, plus de 97 occurrences – 98 exactement. L’Endormi évoque l’éveil d’un « poète de son temps » qui s’élance à rebours des figures du voyant et du maudit.
 Faire encore de la poésie (et utiliser ce mot) sans le recours à la posture de l’avant-garde ; en affrontant de manière désinvolte le syndrome de la page noire (tout a été déjà écrit) ; en utilisant la prison du vers libre ; en commettant beaucoup d’anachronismes ; sans penser que ça peut changer la vie ; sans penser que ça ne change absolument rien ; pour chercher encore ne serait-ce qu’un•e interlocuteur•rice.

Paul Gourdon est né à Toulouse en 1990 et vit en région parisienne.

Paru en avril 2021 120 x 185 mm, 110 pages, 12€ Thèmes: poésie, premier recueil, poésie narrative, vers libre ISBN : 978-2-492352-03-4


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L’endormi septembre 2018 LAISSEZ-MOI VOUS RACONTER CETTE HISTOIRE J’étais vraiment seul seul à en faire des trous dans le mur — j’étais sur messagerie — et sans doute à bout vraiment à bout Mais de quoi ?

Les poètes qui ont peur de l’image, cherchent la vérité. Les autres l’ont déjà trouvée — ou s’en foutent.

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vert, cette teinte noisette, ces reflets d’or et les baigner de ce que vous appelez des larmes — et que je pense fraîcheur Mais j’étais tellement à bout qu’il m’a fallu une bonne demi-heure pour me rendre compte que je ne pensais à personne et que ces yeux n’appartenaient — par voie de conséquence — à personne Voyez-vous J’étais à bout — mais de rien —

Un homme qui ne commence pas Un homme qui ne finit pas n’est à bout de rien Un homme trop près du centre, juste au nord de la médiane et qui laisse au hasard le soin de dicter sa conduite son plan de carrière N’est à bout de rien J’étais donc à bout mais de rien ou peut-être d’une cannette de Goudale ou de toute chose à 7 degrés 2 en direction d’une après-midi en miettes et je me suis demandé si ses yeux n’étaient pas devenus plus sombres avec les années et si elle aussi crevait de solitude j’ai vraiment bloqué sur cette pensée j’y assignais des couleurs des nuances j’en ai brulé des volières pour faire trembler tes cils j’en ai ébloui des briquets pour faire douter tes paupières j’en ai noyé des misères pour brouiller ce gris, ce gris, ce 55

avril 2018 SI VOUS VOYEZ PASSER UN POÈTE DE L’AMOUR IMPOSSIBLE Si vous voyez passer un poète de l’amour impossible Abattez-le Abattez-le vite Abattez-le sur le champ Ces choses qui ne sont ni possibles ni impossibles Vous savez, c’est comme pour tout l’amour a ses heures d’ouverture

au bord sur la crête celle que je mime avec la main annuler demain aspirer les angoisses à la paille J’ai pris le hasard par la taille il ne m’a rien lâché Ok stop Laissez-moi effacer cette histoire Souffler un peu, Ouvrir mes volets Et faire boire ce grand scarabée qui pousse le soleil Afin de vous rembourser 4 ou 5 minutes de soir là, voilà, comme ça

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NOVEMBRE


Anne-Marie Guillon est une artiste surréaliste décédée en 1992. Elle a réalisé des oeuvres à l’huile, à l’encre de Chine, des compositions en dentelle et des tableaux de coquillages. Tout comme son compagnon, elle a participé, entre autres, au Bulletin de liaison surréaliste (1970-1976).

Un carnet d’excursion

un livre de Jacques Abeille, d’Anne-Marie Guillon et Jean-Pierre Guillon

Genre / Poésie & dessins Ce livre à la fois poétique et graphique est composé d’Un carnet d’excursion qui donne son titre au livre et du Manuel du vitrier, précédé d’une présentation de Vincent Bounoure. Cet ensemble vise à faire surgir une coïncidence d’émotions et non à promouvoir une esthétique : en un mot, sceller l’amitié profonde qui liait trois amis.

Parution

octobre

isbn : 978-2-911917-79-0 140 x 200 mm 46 pages 12€

2021

Un carnet d’excursion est un poème en prose que Jacques Abeille acheva au début des années 1970, accompagné de dessins à l’encre de Chine qu’Anne-Marie Guillon venait de produire à la même époque. Le manuel du vitrier est un dialogue graphique initié en 1978 par Jean-Pierre Guillon avec Jacques Abeille, qui devint un jeu entre eux – le jeu du téléphone – qui dura quelques mois : à l’envoi d’un dessin, son destinataire répondait par un autre dessin réinterprété à sa manière, cette dernière interprétation servant de support à la réponse graphique suivante et ainsi de suite : Ce dialogue est ainsi composé d’une suite de 14 dessins qui se répondent les uns les autres. ■

Les auteurs Jacques Abeille est un écrivain né en 1942. Influencé par le mouvement surréaliste auquel il participera dans les années 1960-1970, il est principalement connu pour le « Cycle des contrées », entamé en 1982 par Les Jardins statuaires. Au fil des années ses textes ont été publiés chez un grand nombre d’éditeurs, mais c’est Attila puis Le Tripode qui ont depuis quelques années entrepris d’éditer l’ensemble du « Cycle des contrées » dont le dernier opus, La vie de l’explorateur perdu, a paru en novembre 2020. Son oeuvre fait également l’objet d’une édition de poche chez Gallimard. Par ailleurs, sous le pseudonyme de Léo Barthe, il a également « commis » quelques livres érotiques.

Jean-Pierre Guillon est un poète et collagiste surréaliste né en 1943 à Rennes et décédé en 2012. Avec ses amis Annie Le Brun et Hervé Delabarre, il a participé aux activités du mouvement surréaliste, de 1963 à 1969. Il a participé au Bulletin de liaison surréaliste ainsi, entre autres, qu’à la revue Phases. Il est le cofondateur, en 1997, de l’Association des amis de Maurice Fourré. En 2002, il a traduit et préfacé l’essai de Gordon Onslow-Ford, Yves Tanguy et l’automatisme, aux éditions La Digitale.

Originalité du livre Ce livre est l’une des rares publications avec des dessins de Jacques Abeille. Le Manuel du vitrier est aussi le témoignage de pratiques et d’expérimentations surréalistes basées sur le jeu, témoignages éloquents d’une l’époque.

Contexte

du livre chez

Ab

irato

Un carnet d’excursion est le douzième titre de la collection d’approche poétique « Abiratures ». C’est par ailleurs le second livre que nous publions de Jacques Abeille après Brune esclave de la lenteur.

Extrait 1 Le manuel du vitrier


Extrait 2 Un carnet d’excursion

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Jacques Abeille Brune esclave de la lenteur

isbn : 978-2-911917-66-0 140 x 200 mm 128 pages – 16e 2018

Jacques Abeille est né à Lyon en 1942, et vit à Bordeaux

depuis plus d’un demi siècle. Il a commencé à participer aux activités surréalistes en 1964 et n’en a jamais démordu. Ses principaux romans – Les Jardins statuaires, Les Mers perdues, Les Barbares, La Barbarie – publiés aux éditions Attila, puis les suivants chez Tripode, constituent un cycle de contes fantaisistes. On trouve aux éditions des Vanneaux un ensemble de proses plus ou moins brisées (d’Ombre) accompagnées d’encres de Pauline A. Berneron. Sous le pseudonyme de Léo Barthe, l’auteur a également commis quelques livres érotiques.

Brune esclave de la lenteur – Avec ce recueil de poésie,

richement illustré de « petites peintures » de l’auteur appelées également inscriptions lunaires, Jacques Abeille signe une œuvre poétique d’une grande sensualité aux lectures multiples.


ta peau la soie de ton san:g sa lame dune douceurrévulsante

et lentement d'une noblesse de sable ou de vague silencieuse aux brèches d lentement dans, la douceur de: ce sang

fontaines

qui s'ét nue et chantonne

au vif des écumes éperdues ous les fumées de ta peau le serpent

il imprime dans les poudres séculaires la pleine empreinte de ta chair rassemblée sur ta joie il suscite

entre les souffles du déser-r la flût érig sa car ss origin Il et l'hymne relève le bulbe de sa stèle

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le seuil de l'invisible trace llO! cerC:le de promesses

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Parution 1er octobre 2021 ISBN : 979-10-91189-28-6

art | littérature

Ubique On était faits de matières changeantes et d’éléments épars diffus propagés ondes et en lumière jusquà faire de nos corps ces montagnes d’atomes en colère Certains jours rien ne nous distinguait du fleuve des feux de forêt à la lisière

Frédérique Cosnier

On divaguait savants comme des loutres toujours en retard d’un dire ou en avance

82 pages Format : 13,5 x 21,5 cm Poids : environ 120 gr Prix : 15 € ―

Genre : Poésie contemporaine CLIL : 3638 ―

Mots-clés : Poésie contemporaine ―

Collection Voix dans l’orme Voix dans l’orme est la collection de poésie de La clé à molette éditions. ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’ILE-SAINT-DENIS Tél. 01 40 38 18 14 Fax 09 934 00 gencod dilicom: 3019000119404

Ubique regroupe trois textes: Je n'est pas des russes,Tachycarde, Ubique Ces trois textes, portés par l’écriture sensible de Frédérique Cosnier, sont portés par une incroyable force qui n'est autre que celle insufflée par la poétesse elle-même : le lecteur est traversé par le rythme fougueux des poèmes, il est porté lui aussi par cette envie de connaître le monde par les sensations, il partage la rage, la passion, le désir, le besoin de dire et d'embrasser de ces “je”, de ces “on” qui forment un tout, dans un profond sentiment de fraternité. Ubique inaugure une nouvelle collection consacrée intégralement à la poésie et aux voix singulières d’aujourd’hui. Voix dans l’orme, nom de donné en référence au poème de Sylvia Plath, sera une collection avec une cadence de publication soutenue et ouverte aux textes contemporains qui interrogent notre société jusque dans ses excès. L’auteur Frédérique Cosnier vit à Besançon où elle enseigne le français langue étrangère et la littérature française au Centre de linguistique appliquée de l’Université de Franche-Comté. Elle écrit depuis longtemps de la poésie et pratique la lecture à voix haute. En 2008, elle publie son premier recueil, PP Poèmes Précis aux Éditions Entre deux M. Collaborant avec des photographes, des musiciens, des plasticiens, elle travaille à la croisée des genres et des arts. « La poésie n’est pas un genre mais un état, que l’on ne possède pas, même si on le travaille au corps », écrit-elle. Ce rapport à la langue, fait de nuances et de subtilités, irrigue ses deux romans. En 2016, elle publie un roman, Suzanne et l’influence, librement inspiré du film de John Cassavetes Une femme sous influence, aux éditions La Clé à Molette, et pour lequel elle reçoit le Prix Marcel Aymé 2017. Son second roman Pacemaker est paru en mars 2020 dans la collection La brune au Rouergue.




Parution 1er octobre 2021 ISBN : 979-10-91189-29-3

art | littérature

Épigraphies d’un fleuve Dansant sur les courants terribles Était l’idée de la main Matthieu Messagier

Épigraphies d’un fleuve, moment de poésie absolue et concaténée, rassemble trois textes liés entre eux par une cosmogonie commune et une abstraction tellurique, l’image du fleuve : ―

Matthieu Messagier ―

112 pages Format : 12,5 x 19 cm Poids : environ 145 gr Prix : 15 € ―

Genre : Poésie contemporaine CLIL : 3638 ―

Mots-clés : Poésie contemporaine ―

Collection Théodolite La collection Théodolite se consacre au paysage et au sentiment de la nature, avec des incursions en poésie. ―

Couverture : Juliette Léveillé ―

www.lacleamolette.fr Contact : Alain Poncet 06 70 31 36 50 lcam@orange.fr ―

Diffusion : Paon diffusion contact@paon.diffusion.com www.paon-diffusion.com ―

Distribution : Serendip livres 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’ILE-SAINT-DENIS Tél. 01 40 38 18 14 Fax 09 594 934 00 gencod dilicom: 3019000119404

L’Alose aux épars De la tanche et de son principe complétif L’Angélus des nénuphars L’auteur Fondateur avec Michel Bulteau des éditions Electric Press et coauteur du mythique Manifeste électrique aux paupières de jupes — avant-garde poétique parisienne qui pourrait constituer, à l’orée des années soixantedix, le chaînon manquant entre le surréalisme et la beat generation — , grand voyageur puis voyageur immobile en raison d’une maladie neuromusculaire, poète, peintre, dessinateur, Matthieu Messagier vit depuis de longues années au bord de la rivière Doubs dans la maison héritée de ses parents, le peintre Jean Messagier et l’artiste céramiste Marcelle Bauman-Messagier. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont le monumental Orant aux éditions Christian Bourgois en 1990 et Dernières poésies immédiates chez Flammarion en 2020. Extrait du site : https://www.printempsdespoetes.com/Matthieu-Messagier :

Né en 1949, révélé en 1971 par la publication du Manifeste électrique aux paupières de jupes, Matthieu Messagier s’est imposé depuis comme l’auteur d’une œuvre singulière marquée par une syntaxe brisée et un sens de la vitesse qui, décuplant la force sonore du vers comme sa souplesse rythmique, pulvérise l’immédiateté d’un sens univoque au profit d’un kaléidoscope de sensations.


LA GRANDE SALLE À MANGER Laure Federiconi

Laure Federiconi livre une série de fragments en prose poétique autour du tableau de Pierre Bonard «Grande salle à manger dans le jardin». Entre évocation des souvenirs d’enfance et de récits de voyage, ce recueil explore les ambiances et les errances d’un quotidien qui se compose et se décompose comme une série de tableaux. Ces fragments se suivent, et dirigent l’attention sur d’autres scènes, d’autres anecdotes et détails. Ici nous retournons dans les souvenirs d’un premier amour en Italie, là nous assistons au déménagement d’un parc de biches ou à la contemplation d’autres tableaux. L’art poétique de Laure Federiconi est celui d’une description perçante, sobre et voyageuse. Nous imaginons à sa lecture comment un peintre comme Pierre Bonard aurait pu lui-même saisir des instantanés, ficeler les interactions et les charger d’une intensité en suspension. Laure Federiconi écrit depuis qu’elle est en âge de tenir un crayon. Ses principales sources d’inspiration sont les chansons d’Elli et Jacno, Pierre Bonnard, les papillons et le village de Cursi, dans les Pouilles au Sud de l’Italie. La Grande Salle à manger est son premier recueil en prose poétique.

Hélice Hélas Editeur Rue des Marronniers 20 CH-1800 Vevey Tél.: ++41 21 922 90 20 litterature@helicehelas.com www.helicehelas.org > litterature@helicehelas.com Diffusion Suisse : Servidis Chemin des Chalets 7 CH-1279 Chavannes-de-Bogis Tél.: ++41 22 960 95 10 www.servidis.ch > commande@servidis.ch Représentants : Philippe Berger (bande dessinée) > pberger@servidis.ch Pascal Cottin (littératures) > cottin.pascal1@gmail.com

— Collection : Mycélium mi-raisin Genre : Prose poétique Sujets abordés : Fragments, Pierre Bonard, tableaux — Format 11.5x16.5 cm, 64 pages ISBN 978-2-940700-07-3 CHF 12 / EUR 8 Parution 1er octobre 2021, Suisse / 1er Novembre 2021 pour la France, et la Belgique


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PARUTION DÉCEMBRE 2021

REVUE TXT N°35 “EX EGO” visuel à venir

Collectif Genre : POÉSIE Collection : Poésie Prix : 20 euros Format : 150 x 200 mm Nombre de pages : 168 ISBN : 979-10-95997-40-5

> Un extrait d’un livre inédit en français de l’écrivain Arno Schmidt > Une sélection de textes de voix émergentes (Nadège Adam, Stéphane Batsal...) ou reconnues (Christian Prigent, Jean-Pierre Verheggen...) > Des rubriques ludiques et parodiques écrites à plusieurs mains

LE LIVRE Le nouveau numéro de la revue TXT est le trente-cinquième d’une série en deux temps, de 1969 à 1995, puis à partir de 2018. Intitulé Ex ego, il a pour angle d’attaque l’autobiographie, en s’éloignant à la fois des auteurs d’histoires « vraies », dont la prétendue authenticité constituerait l’atout majeur, et de ceux qui croient en une littérature où le sujet écrivant aurait disparu dans un texte hors-sol. Si l’on considère qu’il est tout autant impossible d’échapper à soi-même que d’y être hermétiquement circonscrit, il s’agit plutôt d’engager un travail de la langue où se tissent diversement soi et extériorité, vécu subjectif (y compris à travers les fictions que sont rêves, souvenirs, fantasmes, etc.) et Histoire (civique, idéologique, artistique et sociale). Ainsi peut-on espérer s’approcher d’une justesse qui rende sensible la complexité foisonnante du fait d’exister, de façon à donner une forme aussi singulière que partageable à ce qui ne saurait être simplement relaté. De cette démarche témoignent ici les contributions des différents auteurs, des txtiens « historiques », comme Philippe Boutibonnes, Christian Prigent et Jean-Pierre Verheggen, à 1 / 6 DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


d’autres contemporains qui, pour certains, sont de « nouvelles voix » (Nadège Adam, Stéphane Batsal, Émilien Chesnot, Christophe Petchanatz, Tomas Sidoli), sans oublier l’immense Arno Schmidt dont la revue propose, en avant-goût du prochain numéro qui lui accordera une large place, une traduction de quelques pages de Zettel’s Traum, ouvrage « monstre » jamais traduit en français. Enfin, des pages écrites à plusieurs mains ponctuent le numéro, avec de nombreuses rubriques parodiques : « faire-part de naissance », « prière d’insérer », « trombines », « petites annonces de rencontres anagrammatiques », « craductions », « autobiogrammes », « mots croisés », « épitaphes», etc.

LES CONTRIBUTEURS Nadège Adam, Stéphane Batsal, Florence Bourdelles, Philippe Boutibonnes, Daniel Cabanis, Émilien Chesnot, Bruno Fern, Typhaine Garnier, Raphaëlle Müller, Jean-Christophe Ozanne, Olivier Penot-Lacassagne, Christophe Petchanatz, Christian Prigent, Arno Schmidt, JeanPierre Verheggen.

REVUE DE PRESSE

À propos de TXT n°34 “Travelangue” (2020) : “TXT propose une poésie débarrassée des atours naïfs et kitsch qui trop souvent lui sont adjoints. La langue ici n’est pas esthétisée, chantonnée ou émasculée ; elle est mise sous tension, torréfiée, recréée.” Christophe KANTCHEFF, Politis “Une revue chaudement recommandée pour son mélange détonant de voyage, d’humour, d’(auto)dérision et d’innovation linguistique.” Florent TONIELLO, Accrocstich.es

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EXTRAIT 1 : Zoom sur Une phrase pour ma mère, par Christian Prigent 1 « Ma mère » En 1994, la bibliothèque d’Orléans m’a commandé un texte sur Bataille. Coïncidence : je relisais alors Ma mère. Ainsi a débuté l’écriture de Une phrase pour ma mère — d’abord intitulé une phrase sur ma mère. Dans le roman de Bataille, le narrateur raconte la vie sexuelle de sa mère. Mon projet : évoquer celle de « la mienne ». Les guillemets notent l’équivoque : aucune mère n’évoque moins la pornographie. Idée saugrenue, donc. Et provocation. Non au sens moral. Mais engageant l’autobiographie (ma vie face à ma mère) dans un dédale de réel (souvenirs), d’imaginaire (fantasmes) et de symbolique (parodie des codes du récit érotique). Pour développer un mythe d’écriture tragi-comique : la mère comme figure du lien, en soi. Lien biologique (la « nature ») et lien verbal (la langue maternelle : le symbolique qui fait « monde »). 4 artifice Être, tout jeune, sollicité par la poésie c’est découvrir qu’il y a parmi les diverses formes d’expression verbale une façon de ne pas seulement dire mais de jouir d’une manipulation des éléments non sémantiques de la langue (sons, rythmes, calculs prosodiques) : un artifice radical — par rapport à la pseudo-naturalité de la prose. Mais à dix-sept ans on est sérieux. On veut qu’écrire exprime. Quelque chose de mystérieusement intérieur, par exemple : sentiments, passions. On oublie alors que ce qui a retenu chez les poètes, c’est l’artifice formel de leurs propositions. Pas « l’authenticité » de ce que subjectivement ils expriment. Il faut un gros travail de réflexion sur ce que la poésie est profondément pour accepter d’être surtout sensible, en elle, à l’effet directement sensoriel de sa langue. Dit autrement : pour comprendre que ce qui peut apparaître comme un outil (la panoplie rhétorique des poètes) est en fait la matière même de l’opération qu’on se découvre envieux de risquer à son tour. Il faut, là, abandonner quelques pieuses illusions. Soit : reconnaître son désir. Puis ne rien céder sur lui, accepter sa manie. 5 phrase/phrasé Ma manie : mettre en tension la phrase (la syntaxe qui produit des énoncés narratifs, descriptifs ou pensifs) et le phrasé (une balistique non figurative, faite de rebonds homophoniques, de variations rythmiques et de calculs prosodiques). C’est cette tension qui garantit la vitalité. Quand elle s’affaiblit, tout s’effondre. Un livre ne s’arrête pas parce qu’il a épuisé son sujet. Mais parce qu’une fatigue est venue qui a rendu intenable la tension et a laissé l’un de ses termes s’imposer à l’autre. Si la phrase (constitution des représentations : arrêts sur images, scènes) éteint la portée rythmique du phrasé, l’ennui s’installe. Le cliché fleurit, on se met à faire comme un romancier de consommation courante : quel intérêt ? Si le phrasé (son jeu formel) prolifère en toute autonomie et prend le pouvoir, il tourne à la virtuosité ludique — et l’ennui s’installe de même. Le travail ne donne la sensation d’une énergie capable d’effets de vérité et n’est donc digne d’être poursuivi que si la tension est maintenue. Mes livres se sont arrêtés quand j’ai senti que je n’étais plus capable de la maintenir. Sinon, Une phrase pour ma mère aurait eu 300 ou 400 pages plutôt que 200. Il n’en aurait eu que 30 ou 50 si l’ennui était venu plus tôt.

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EXTRAIT 2 : ZETTEL’S TRAUM par Arno Schmidt

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EXTRAIT 3 : CHEVALIERS DE LA (GRANDE) GUEULE par Jean-Pierre Verheggen Litanie pour la bonne bouche de Jacques Bonnaffé ! Agités du grelot labial, Casse-bonbons professionnels, Papotes soupe-soupe et Javottes à caquets, Accros de la tchatche flatulente, Chieurs de subjonctifs imparfaits, Beaufs omniscients, Polyglottes en rien à dire, Enculeurs de mouches à deux culs, Cafouilleux suprêmes, Pourvoyeurs de lieux communs, Petits vicaires du trémolo curé, Immodérés passeurs de pommade, Chantres de leurs orifices intimes, Péronnelles chichiteuses, Consolateurs tout sucre, Prêcheurs dans l’disert, Concierges radio-trottoir, Rédacteurs d’auto-CV à gonflettes, Lèche-bottes baveux, Suffisants ravis de s’estimer grandioses, Pinailleurs au sommet de leur art, Gentils trop gentils pour être gentils, Enjôleurs tous azimuts, Rabâcheurs d’antiennes à rallonges, Cause-toujours jamais à court, Débiteurs d’affabulations grandioses, Encenseurs dans toutes les langues, Cafteurs en douce et colporteurs d’on-dit, Marathoniens de la suite sans fin, Orfèvres du speech grandiloquent, Mouchards faux-cul et enflammés prolixes, Galéjeurs à l’épate et mythomanes tout terrain, Baratineurs sans relâche, Précieux gros sabots, Diffuseurs de patati patata, Experts planétaires en tout, Bobos unilingues bobo, Docteurs honoris causette, Loquaces couilles et fouille-merde classe, Phraseurs cucul-la-praline, [...] etc. . . etc. . . Silence S.V.P. ! Assez ! Assez ! Bouclez-la ! Vos gueules, quoi !

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THÊATRE / PERFORMANCE


C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY

ART&FICTION

ÉCRIT D'ARTISTE

Patricia & Marie-France Martin

Patrick. 13 dramolets

Les lectures-performances de la série Patrick (2008-2015) construisent un corps textuel et fantomatique dont la coupe méticuleuse des cheveux en deux fois quatre au moins, la digression dans le détail du détail, la citation à tout bout de champ, le transfert improbable des codes de l’écrit dans le vivant, l’auto-cannibalisme ouvrant sur la digestion infinie et l’éternel des restes forment l’ossature… La chair serait ce vocabulaire trop snob pour l’être vraiment, entre hit-parade français, vitrine de librairie de la dernière rentrée littéraire, séminaire lacanien, histoire de l’art un peu désuète et news feed, toutes sources où Patricia & Marie-France Martin puisent en fans absolues, forcément absolues.

Le personnage de Patrick est né il y a onze ans, en 2008, à la faveur d’une performance imaginée par les sœurs jumelles à Bruxelles, Patrick, reviens ! Depuis, cet avatar s’est imposé comme un feuilleton dans l’univers des deux artistes, qui l’ont rappelé déjà dans douze épisodes. Mi-poétiques mi-didactiques, mais où l’humour affleure toujours, truffées de références culturelles de toutes natures et époques, ces conférences s’autorisent tous les rapprochements, à l’image de ce prénom en vogue dans les années 1960 qui se réfère autant à un personnage d’un court-métrage de J.-L. Godard, Tous les garçons s’appellent Patrick, qu’au frère des deux artistes décédé deux ans avant leur naissance.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —


11 x 17.5 cm, 240 pages 978-2-940570-80-5 chf 14.90 / euro 12 — genre écrit d'artiste, autobiographie sujets abordés vie d'artiste, performances, Patrick format

ERFO LES LECTURES -P UR K (200 8-2015) PO LA SÉRIE PATRIC IS R ASSEMBLÉES LA PREMIÈRE FO

© Stéphane Fretz

isbn

a rç o n Deux filles et un g trages en treize court-mé burlesques... RMANCES DE

——— Patricia & Marie-France Martin sont sœurs jumelles et sont nées à Sierre en 1956. Diplômées de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris, elles vivent actuellement à Bruxelles et à Lyon. Elles développent une pratique artistique originale où la création a lieu à deux. Leurs œuvres regroupent peintures, dessins, objets-sculptures en dentelles, photographies, installations, vidéos, sons. Depuis une dizaine d’années, elles se concentrent sur les performances. Elles sont présentes dans des publications de différents types (revues d’art, magazines et actes de colloques) qu’elles parasitent. Elles donnent des workshops sur la performance dans les universités et les écoles d’art. Elles ont exposé à Paris, Bruxelles, Londres et Genève, entre autres. ———


PAT R I C I A & M A R I E - F R A N C E M A RT I N | PAT R I C K . 13 D R A M O L E T S

EXTRAITS

PATRICK, C’EST OU BIEN OU BIEN

CR ÉAT ION 2 M A I 2010 — BRU X EL L ES

Shushlarry_Boissier_Soul_03.indd 6

GENÈSE « Partant de l’ouvrage Je suis bouleversé de l’artiste Arnaud Labelle-Rojoux, Trouble explore les plis et replis des arts mineurs : chansonnettes, musiquettes, berceuses, strass et pacotilles. Tout l’attirail de ce qui nous met la larme à l’œil et nous fait pleurer, de rire ou de tristesse, pour un instant ou une éternité. » Programme du Festival/performance Trouble#6. Considérant la thématique sentimentale du festival, nous répondîmes à la commande des Halles par une appropriation d’extraits de Tous les garçons s’appellent Patrick, court-métrage de Jean-Luc Godard (1959), scénario d’Éric Rohmer. Après la question Patrick, tu viens ? et l’injonction Patrick, reviens !, l’ultimatum Patrick, c’est ou bien ou bien s’imposa. Bruxelles, 2 mai 2010 — Création — Festival/performance Trouble#6, Halles de Schaerbeek, Bruxelles. Paris, 19 février 2011 — Reprise — Focus des arts de la scène de la Fédération W-B T/D, Nouveau Festival, Pompidou-Paris. L’épisode s’ouvrit par un générique parlé et guitarisé sur le thème du Mépris (Jean-Luc Godard, 1963). Thème décliné ponctuellement par le guitariste et compositeur, Hugues Warin, pendant que ma sœur et moi occupions tour à tour les six chaises disposées autour d’une table et qu’étaient projetés sur un écran de tulle des images et des panneaux dont les textes récapitulant les scènes du Godard ont été corrigés pour la cause. Bruxelles, 2020 —Dix ans après la création de l’épisode, neuf après la reprise, question cruciale : à quel endroit doit apparaître le synopsis de Tous les garçons s’appellent Patrick ? C’est ou bien ou bien. Celles et ceux qui n’ont pas vu les filles tomber dans le panneau zappent le synopsis. Celles et ceux qui les ont vues tomber dans le panneau font comme qu’ils veulent. SYNOPSIS « Charlotte et Véronique sont étudiantes et occupent le même appartement à Paris. Elles se donnent rendez-vous au jardin du Luxembourg. Charlotte, arrivée la première, s’impatiente et se fait courtiser par un certain Patrick, qui l’invite à prendre un verre puis lui fixe un rendez-vous. Charlotte à peine partie, Véronique arrive et se fait aborder par le même Patrick qui lui

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tient le même discours avec un rendez-vous pris pour le surlendemain. De retour chez elles, Charlotte et Véronique évoquent leur rencontre avec leur Patrick respectif. Avant de se rendre compte, le jour suivant, en apercevant un jeune homme embrasser une femme dans la rue, qu’il s’agit du même. » Charlotte et Véronique ou Tous les garçons s’appellent Patrick (Wikipédia). PLAYLIST & FIGURES (ABSENTES) France Gall, Laisse tomber les filles, 1964. Paroles et musique de Serge Gainsbourg. Les clips sont annoncés et les notes de bas de page en restituent les paroles ou décrivent les scènes reprises. ENVOI — Les nunuches c’est qui ? — Les deux nénettes ? Ma sœur a voulu faire la blonde et la brune, moi j’ai dû faire Patrick – c’est peut-être lui l’esprit qui tourne autour de la table.


PAT R I C I A & M A R I E - F R A N C E M A RT I N | PAT R I C K . 13 D R A M O L E T S

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GÉNÉRIQUE C’est d’après Tous les garçons s’appellent Patrick de Godard. ...

Le scénario est d’Éric Rohmer. ...

Il y a Jean-Claude Brialy – il est absent ce soir, ...

mais Hugues Warin est à la guitare. ...

EXTRAITS

PAT R ICK. 13 DR A MOL ETS

...

Les titrages des panneaux ont été réalisés par […]. ...

Le son est assuré par […]. ...

[…] s’est occupé de la production technique et […] est responsable de la lumière. Mais ce soir c’est […] à la régie plateau et aux lumières. ...

[…] filme et […] fait les photos – pour les archives et pour nous vendre.

Il y a deux filles. ...

Leurs pulls ont été achetés chez H&M collection mailles Sonia Rykiel reine du tricot – toutes les filles portent les mêmes. ...

Ma sœur fait Véronique la blonde1. ...

brune2.

Moi je fais Dominique la Ça m’a déplu parce que les hommes préfèrent les blondes. ...

Ce matin tout a changé, ma sœur a voulu faire la blonde et la brune et j’ai dû faire Patrick.

...

C’est une commande pour Trouble Sentimental, un ready-made augmenté et diminué par nous deux pour les deux. ...

« Le cinéma disait André Bazin substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. Patrick, c’est ou bien ou bien et Tous les garçons s’appellent Patrick sont les histoires de ce monde. »

...

Jérémy Zucchi et ma sœur ont repris quelques images du film – très peu à cause des droits d’auteur – et fait le portrait de Patrick. 1. La blonde c’est Charlotte dans le Godard. 2. La brune c’est Véronique dans le Godard.

DOMINIQUE ET VÉRONIQUE CHEZ ELLES 3

PATRICK ET LA BLONDE 4 Jardin du Luxembourg – Véronique lit au Soleil

Une chanson à la radio : « Casanova casanova où es-tu ? où es-tu ? Casanova Casanova que fais-tu ? que fais-tu ? Casanova Casanova ja ! ja ! »

— Ça me va pas mal les lunettes noires... Ho la vache, c’est quelle heure ? C’est quelle heure ? ! — 9h10. — Hhhhhh ciao je file ! — T’achètes le pull rayé ? — Oui, et la jupe noire aussi... Euh... tu passes par le Luxembourg ? — Oui, j’y serai entre 2 et 3.

3. Ma sœur fait les deux filles. J’ai supprimé les prénoms – qui dit quoi n’étant pas essentiel.

Clip5 Dominique entre dans le jardin – Véronique regarde sa montre

VÉRO — Oh vous alors ! Je vous dis que c’est une fille que j’attends ! Elle ne vient pas, je file. PAT — Vous partez pourquoi ? VÉRO — Parce que. PAT — Allez quoi, on va prendre un verre ! VÉRO — Je suis pressée. PAT — Oooh toutes les 4. Ma sœur fait Véro – moi je fais Pat 5. « PATRICK — Allez j’vous prête mes lunettes noires. Vous savez qui a eu l’idée le premier de planter des arbres dans Paris ? eh ben c’est Henri IV... Ça a l’air intéressant c’que vous lisez là, oooh d’l’anglais... j’vous prenais pour une française si-si... euh... do you speak Anglich ? Ah suédoise... Jag älskar dig ? ça veut j’vous aime j’vais un peu vite mais c’est tout c’que j’sais... Norvégienne ?... Finlandaise ! Aaah allemande oui deutsche sie sprach ?... Non pas espagnole... euh aaah japonaise... Mizoguchi Kurosawa ? vous n’êtes pas japonaise ?... Euh je parie je sais qu’vous attendez votre amoureux... Vous êtes idiote les garçons faut jamais les attendre ça leur fait les pieds... Il est bien ? Évidemment puisqu’il vous aime... Bon, qu’est-c’que j’pourrais encore vous dire d’intellligent... Et, et vous vous l’aimez ce garçon ? Quel genre de type est-ce, j’lui ressemble ? Aaaaah vous avez peur qu’il soit jaloux parce que j’vous parle, mais il faut les rendre jaloux, oooh s’il vous trouve avec moi vous verrez c’est c’qu’il y a d’mieux à faire ha-ha ! allez soyez méchante avec les hommes, ça leur dresse le poil ! Oooh y a pas d’quoi avoir honte... c’est trrrrès bien d’être amoureuse, soyez pas triste y viendra y doit chercher à s’garer. »


Jeanne Perrin Chroniques d’outre-scène

Que ce soit au Théâtre de Vidy, avec l’Ensemble Vocal de Lausanne, dans le cadre du Paléo Festival ou de la Fête des Vignerons 2019, Jeanne Perrin se fait témoin malicieuse, spirituelle, psychologue, tantôt complice et tantôt moqueuse, des affres de la création artistique, spécifiquement celle des arts de la scène, théâtre et musique. Elle excelle dans la demi-mesure et la distance ironique ainsi que les dialogues naturalistes et comiques. Elle saisit les éléments du décor en apparence anodins pour leur donner une valeur symbolique surprenante et ajouter à ses observations du quotidien une réelle profondeur. Enfin, elle n’hésite pas à affronter, louer ou se rire des vertus et des vices de quelques fortes personnalités comme René Gonzalez ou Michel Corboz. Les chroniques d’outre-scène de Jeanne Perrin ont fait l’objet de trois publications remarquées chez Paulette Editrice. Il a semblé pertinent et cohérent de réunir l’ensemble en un livre. Beaucoup de chroniques inédites s’y ajoutent ainsi que des cahiers de photographies de Mario Del Curto pour illustrer le tout. Jeanne Perrin travaille à la billetterie du Théâtre de Vidy depuis 2000. Collaborant à divers événements (Festival de la cité de Lausanne, Paléo Festival Nyon, agence Arts & Action, Ensemble vocal de Lausanne), elle écrit des chroniques sur les métiers de la culture. ____ Collection : Mycélium mi-raison Genre : chroniques Sujets abordés : théâtre, musique, petite anthropologie de l’art scènique et autres petits « potins » Format : 17x24 cm 300 pages ISBN 978-2-940700-01-1 CHF 30/EUR 22 Parution 1er septembre 2021


VERA ICONA, ABÉCÉDAIRE DE L’IMAGE SCÈNE Véronique Caye

Préfacé par Romeo Castellucci, abondamment illustré, VERA ICONA est une enquête artistique originale et rigoureuse sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. Ce livre sur l’image scène s’adresse aux spectateurs de théâtre, aux créateurs, aux étudiants en art mais aussi à toute personne qui s’interroge : « Qu’est qu’une image ? Que fait-elle, et que nous fait-elle ? Pourquoi l’image a-t-elle envahi nos plateaux de théâtre depuis une vingtaine d’années ? Comment le spectacle vivant témoigne-t-il de notre époque où l’image est omniprésente, incontournable? » VERA ICONA est une école du regard. En apprenant à voir, l’homme apprend à se voir.

Auteurs :

Véronique Caye Romeo Castellucci

Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage : Impression :

16.00 € 144 pages 16 × 22 cm Broché 250 g. 500 exemplaires SNEL, Vottem.

20 exemplaires ont été numérotés et signés par l’auteur. Conception graphique et mise en page : NNstudio.

Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be Dépôt légal : D/2021/14941/02 ISBN : 978-2-9602558-1-2 © 2021 Véronique Caye, textes et images © 2021 Hématomes, pour la présente édition

Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be Hématomes Éditions


Biographie de Véronique Caye

Extrait de la préface de Romeo Castellucci

Metteur en scène et vidéaste, Véronique Caye (Laboratoire Victor Vérité) explore le medium vidéo par une utilisation multiple du support : mise en scène, scénographies visuelles, vidéos, documentaires, installations, performances et enseignement. Après avoir contribué à une trentaine de spectacles, donné de nombreux workshops sur l’image scène (notamment au Centre National des Arts du Cirque, à l’ESCA-Le studio d’Asnières, au Centre d’Études théâtral de l’Université Louvainla-Neuve, à l’ESAVL de Liège), elle décide de rédiger une enquête artistique sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. La démarche est soutenue par La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon – Centre National des Écritures du Spectacle – qui l’acceuille en résidence en 2018 puis en 2019 pour l’écriture du manuscrit.

[...] «L’abécédaire de Véronique Caye est axé sur la présence de l’image dans l’environnement qu’elle étudie, à savoir la scène théâtrale. Les images sur lesquelles elle enquête, en prenant appui sur son expérience artistique personnelle, veulent tout de nous. Ce sont les images qui nous regardent». [...]

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La Houle Éditions — Art & Littérature

De dos je regarde ma bibliothèque est un livre performatif réalisé à partir de textes d’Anna Byskov écrits entre 1994 et aujourd’hui. Ensemble, ils forment un monologue habité de multiples voix, fragmenté et lacunaire, dans lequel s’entrechoque les performances d’Anna Byskov. S’y ajoutent un index et des planches composés collectivement et subjectivement. Cet assemblage de mots, de lettres et d’images fait entendre les multiples voix qui déclenchent ses activations, déterminées en fonction de leur futur contexte de lecture. La couverture est composée en Byskographe – inspirée des lettres découpées qu’Anna Byskov utilise dans ses performances. L’édition contient 48 pages microperforées (lettres et images détachables). L’index a été réalisé par l’artiste et les éditeurs. Il offre un point de vue singulier et réflexif sur le travail d’Anna Byskov DE DOS, JE REGARDE MA BIBLIOTHÈQUE ANNA BYSKOV Édition La Houle avec Richard Neyroud Livre d’artiste / Monographie / Performance Texte + illustrations (vignettes détachables) Avec le soutien de la région Grand Est et de l’association Le Cyclop, Milly-la-Forêt. 13,5 x 22 cm, 400 ex., 128 p. sur papier Munken (dont 48 p. micro-perforée) Impression offset, dos carré collé, couverture avec rabats Design graphique : Marie Lécrivain ISBN 978-2-930733-19-7 / CLIL : 3676 Octobre 2021, 18 € Diffusion : AdyBooks (MDS Benelux), Paon Diffusion (FR Serendip/ CH Servidis) www.la-houle.com/anna-byskov/

Collection

ANNA BYSKOV (°1984) est une artiste anglo-danoise diplômée de la Villa Arson en 2008, vit et travaille entre Paris et Mulhouse. Elle pratique la performance où son corps et son esprit sont engagés vers la voie du burlesque et de la folie, l’artiste incarne des personnages à la frontière trouble, mêlant fiction et récit personnel, nous emmenant jusqu’aux confins de l’absurde, de l’incongruité. Ses récentes expositions : Crac Alsace, FABRIKculture, Hégenheim ; La Halle aux Bouchers, Kunstwerk Carlshütte, Büdesdorf ; Le Narcissio, Nice ; Bains-Douche, Alençon ; Maison d’Art Bernard Anthonioz, FNAGP, Nogent sur Marne ; PAC, Printemps de l’Art Contemporain, Marseille , ReActor Festival Performance, Power Station of Art, Shanghai.

Material


La Houle Éditions — Art & Littérature

DE DOS, JE REGARDE MA BIBLIOTHÈQUE ANNA BYSKOV

Collection

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DE DOS, JE REGARDE MA BIBLIOTHÈQUE ANNA BYSKOV

Collection

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SCIENCES HUMAINES


À plus d’un titre 66 chemin de Bande La Curiaz 73360 LA BAUCHE

aplusduntitre69@orange.fr www.aplusduntitre.org

Nous ne regarderons pas ailleurs récit et impressions, a été écrit par Anne Monteil- Bauer

Format 15 par 21 cm – Pages 100 Reliure : Dos carré collé

ISBN : 9782917486771 Prix : 7 € / CHF.- 10 Parution : octobre 2021 Rayon : politique - droits humains – Turquie

Nous ne regarderons pas ailleurs, récit et impressions, a été écrit par Anne Monteil- Bauer, membre du Collectif lyonnais de Solidarité avec Pinar Selek à son retour d’Istanbul où s’était tenu, le 19 décembre 2014, le quatrième et dernier procès de Pinar Selek. L’autrice retrace le moment particulier qu’est un procès, ainsi que le parcours de la sociologue et militante, Pinar Selek. Elle rend également hommage aux chaînes de solidarité qui se mobilisent pour maintenir en alerte l’attention internationale et demander justice. Ce texte est paru en 2015 sous la forme d’une petite brochure, vendue en soutien aux différents collectifs de solidarité à Pinar Selek (voir en fin de volume).

Pourquoi ré-éditer ce texte aujourd’hui ? Parce que le calvaire de Pinar Selek n’a toujours pas pris fin et qu’il faut continuer à en parler pour qu’elle ne sombre dans les sinistres oubliettes des erreurs judiciaires. Et parce qu’à l’heure des coups médiatiques, du zapping permanent, de l’attention flottante, des likes et des fakes news baignées d’irrationnel ou volontairement mensongères, il nous a semblé nécessaire d’affirmer que la démocratie est un combat de longue haleine, dont la défense nous oblige à l’hygiène et l’obstination des sportifs et des sportives d’endurance. Il nous paraît important de rappeler qu’interroger et vérifier l’information est fondamental, comme il est fondamental de répéter que dernière chaque « une », chaque scoop, chaque fait divers ou information majeure, il y a des êtres humains, en chair, en os, en reliefs et sinuosités, des êtres complexes, vivants. La sociologue et écrivaine, Pinar Selek, subit depuis plus de vingt ans un calvaire basé sur un mensonge d’état. À travers ce texte à la fois poétique et politique, nous souhaitons rendre hommage à son courage, mais aussi démanteler les rouages d’un système autoritaire, manipulateur et totalement affranchi du respect des droits humains. Pour enrichir cette ré-édition, nous avons fait appel au journaliste spécialiste de l’international et militant à la Ligue des Droits de l’Homme, Alain Renon, qui nous livre un texte sur l’importance de la pression internationale dans la lutte pour les droits humains. Et enfin, bien sûr, nous avons voulu donner à entendre la parole de Pinar Selek sur sa situation actuelle ainsi que partager sa lettre ouverte à Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche e t de l’Innovation, vibrante mise en garde contre les atteintes à la liberté.


Quelques mots en guise d’avant-propos « Mon procès est un exemple de la continuité historique du système répressif. » La Turquie est prise dans une spirale d’horreur. Plusieurs de mes amis et même de mes avocats sont en prison. Beaucoup sont en exil, les autres résistent avec beaucoup de difficultés. Le contexte de guerre nourrit le nationalisme et les violences de toutes sortes. Il n’y a pas de liberté. Il n’y a que la peur. Une peur qui existe depuis longtemps. Mon procès est un exemple de la continuité historique du système répressif. Il est raconté avec rigueur et sensibilité par Anne Monteil-Bauer qui a assisté à son quatrième volet à Istanbul en décembre 2014. En 1998, je suis aussi devenue l’objet d’une lutte symbolique et historique, en 2021, je le suis encore. L’Etat profond, plus stable que les gouvernements, m’a choisie il y a 23 ans pour m’accuser d’un massacre qui n’a jamais eu lieu. Pinar Selek

Pinar Selek ... ... est féministe, antimilitariste, sociologue, écrivaine et militante. Elle travaille du point de vue des minorités pour leur donner existence et les relier, et elle écrit aussi des livres pour enfants, malheureusement pas encore traduits en français. Maîtresse de conférences associée en science politique à l’Université Nice Sophia Antipolis (UNS). Elle vit en exil en France depuis 2011 Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris - contact@serendip-livres.fr Fax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14 - gencod dilicom : 3019000119404 Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas - Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne Tél. +41 21 323 39 18 /// Fax. +41 21 312 32 40 - www.enbas.net


Jacques WAJNSZTEJN

À plus d’un titre 66 chemin de Bande

L’OPERAÏSME ITALIEN AU CRIBLE DU TEMPS

La Curiaz 73360 LA BAUCHE

Suivi d’Opéraïsme et communisme d’Oreste Scalzone

Éditions À plus d’un titre

Format 17 par 22 cm Pages 258 Reliure : Dos carré collé cousu

ISBN : 9782917486764 Prix : 20 € / CHF.- 27 Parution : octobre 2021 Rayon : Histoire sociale – Politique – Italie MOTS CLEFS : Mouvement ouvrier - Italie – histoire des idées

aplusduntitre69@orange.fr www.aplusduntitre.org L’opéraïsme au crible du temps de Jacques Wajnsztejn notes et commentaires d’Oreste Scalzone Si l’Internationale situationniste a pu dire, un peu présomptueusement, qu’elle était « la théorie de son temps », en résonance avec le Mai-68 en France, l’opéraïsme comme théorie de l’autonomie ouvrière s’est révélé être la théorie de son temps en Italie. À travers le mai rampant, il a imprégné de larges secteurs de la jeunesse étudiante et ouvrière et parmi cette dernière, tout particulièrement celle de l’immigration interne en provenance du Mezzogiorno. En cela, il a constitué le dernier

maillon théorique de la chaîne historique des luttes de classes. Il a maintenu le lien, non sans contradiction, entre d’une part, l’affirmation d’un pouvoir ouvrier pendant l’automne chaud de 1969, et d’autre part son possible dépassement vers une révolution à titre humain avec le vaste mouvement de refus du travail des années 1970 (absentéisme, sabotage, grèves antihiérarchiques pour un salaire indépendant de la productivité) qui culminera dans le mouvement de 1977 et sa rupture définitive avec les syndicats et le PCI. C’est cette démarche théorique et ses pratiques que nous appréhendons ici à partir de notre propre saisie transalpine. Pour sa part, Oreste Scalzone, alors directeur du journal homonyme du groupe Potere operaio, intervient dans des « Notes en marge », non pour faire revivre un opéraïsme fantasmé ou au contraire englobé dans l’album de famille d’un mouvement communiste en général, mais pour mettre en avant, par-delà ses éléments de continuité et de discontinuité, en quoi il s’est avéré être un mouvement hérétique.


L’AUTEUR : Jacques WAJNSZTEJN (1949…) -

A été l’un de ceux à l’origine du Mouvement du 22 mars à Lyon en Mai-juin 1968 Participe aux Cahiers de mai et à l’expérience des enquêtes ouvrières (« importées » d’Italie et de l’opéraïsme) jusqu’en décembre 1972. Avec un groupe informel d’allemands, italiens et français désireux de tirer un bilan des 20 années précédentes, il est à l’origine de la revue Temps critiques (1989) dont il est encore un des animateurs (20 numéros parus). Participe activement au mouvement des Gilets jaunes au sein du groupe non groupe « Journal de bord »

Liste des publications : Individu, révolte et terrorisme, Nautilus, 1987, réédition L’Harmattan, 2010 Capitalisme et nouvelles morales de l’intérêt et du goût (L’Harmattan, 2002) Évanescence de la valeur (avec J. Guigou), l’Harmattan 2004 Après la révolution du capital (L’Harmattan, 2007) Crise financière et capital fictif ((avec J. Guigou), L’Harmattan 2008 Mai 1968 et le mai rampant italien (avec J. Guigou), 2008, L’Harmattan ; édition (très) augmentée 2018. La tentation insurrectionniste avec C. Gzavier), Acratie, 2012 Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme, Acratie, 2014 Mai-68 à Lyon : Retour sur un mouvement d’insubordination, À plus d’un titre, 2018 Dépassement ou englobement des contradictions : la dialectique revisitée (avec J. Guigou), 2016, L’Harmattan L’événement Gilets jaunes (avec Temps critiques), À plus d’un titre, 2019

Et son complice : Oreste SCALZONE (1947…) Est est un des cofondateurs du mouvement Potere Operaio avec Toni Negri, Franco Piperno et un millier d'autres activistes partisans d'une critique radicale du capitalisme, du travail, de l'État et de la société actuelle. En 1981, accusé dans le cadre de l'instruction contre les « arrêtés du 7 avril 1979 », il est mis en liberté provisoire, à la suite d'une forte campagne de soutien, du fait de son grave état de santé. Il fuit alors l'Italie, et quelques mois après il se réfugie, comme beaucoup d'autres en France grâce à la doctrine Mitterrand. Il sera condamné par contumace en première instance à 20 ans de réclusion dans le procès des « mauvais maîtres, au cours duquel les dirigeants de Potere Operaio et de la nébuleuse de l'Autonomie ouvrière qui lui a succédé, étaient accusés de « tentative d'insurrection armée contre les pouvoirs de l'État », et à 16 ans dans le cadre du procès contre les Comités communistes révolutionnaires. En 1987, il est à l’origine, via le quotidien Il Manifesto, d’un appel à l’amnistie générale pour tous les protagonistes des luttes de l’époque et contre la ligne de la « dissociation » d’avec la lutte armée. En 1988 est prononcée la condamnation finale, définitive, à 10 ans de réclusion pour constitution d'« association subversive et de bande armée ». Le 4 février 2007 la peine est prescrite. Publications en français : avec Paolo Persichetti : La révolution et l’État, Dagorno, 2000, préface d’Erri de Luca

Distribution pour la France : SERENDIP LIVRES : 10, rue Tesson 75010 Paris - contact@serendip-livres.fr Fax : 09 594 934 00 /// tél. : 01 40 38 18 14 - gencod dilicom : 3019000119404 Distribution et diffusion pour la Suisse : Éditions D'en bas - Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne Tél. +41 21 323 39 18 /// Fax. +41 21 312 32 40 - www.enbas.net


éditions JOU

William S. Burroughs SF machine Clémentine Hougue

Essai Format 13 x 20 cm 180 pages - isbn : 978-2-492628-00-9 18 euros

Sortie le 1er octobre 2021 Distribution-Diffusion Serendip livres

De la dystopie technologique à l’utopie libertaire Grand lecteur de science-fiction, Burroughs a puisé une part importante de son inspiration dans des romans comme Fury de Henry Kuttner (1947), Three to Conquer de Eric Frank Russell (1956), Twilight World de Poul Anderson (1961) ou The Star Virus de Barrington Bayley (1964). Puis, dès le milieu des années 60, son œuvre va à son tour inspirer une nouvelle génération d’écrivains désireux de faire de la SF un espace d’expérimentation littéraire. Si sa technique du cut-up s’inscrit clairement dans l’histoire du collage littéraire, elle est donc aussi un moment clé dans l’histoire de la science-fiction. Son œuvre en cut-up se trouve à la croisée des chemins de différentes tendances de la SF : la dystopie, car elle met en scène un monde d’intoxication généralisée et d’aliénation des masses ; l’anticipation scientifique, par la représentation de systèmes médiatiques devenus des moyens de contrôle ; le

space opera, avec sa guerre interplanétaire et ses créatures extra-terrestres. Mais la dimension avant-gardiste de l’écriture burroughsienne peut également l’inscrire dans le champ de la « linguistique-fiction », catégorie de romans dans lesquels la réflexion porte sur la question du langage. Puisant dans les potentialités déstructurantes de ce genre en pleine mutation dans les années 50, Burroughs pulvérise le langage articulé et emploie le terrain science-fictionnel pour faire de l’écriture une praxis sociale.


Remarquablement actuel, le cut-up apporte des réponses essentielles aux enjeux posés par les systèmes d’information. Des pirates informatiques qui coupent, détournent, brisent les chaînes de l’information numérique, aux propagateurs de fausses informations et créateurs de deep fake, la question de la réalité est au cœur de l’œuvre burroughsienne : une œuvre littéralement expérimentale, un laboratoire dans lequel le réel est mis à l’épreuve, révélant, avec 60 ans d’avance, la mécanique invisible du contrôle.

Clémentine Hougue est docteure en Littérature Comparée de l’Université Paris III-Sorbonne

Nouvelle. Elle est l’autrice de Le cut-up de William S. Burroughs. Histoire d’une révolution du langage (Les Presses du réel, 2014). Chercheuse associée du laboratoire 3L.AM à l’université du Mans, elle est également membre de l’équipe du projet de recherche Aiôn (Socio-anthropologie de l’imaginaire du temps. Le cas des loisirs alternatifs). Ses recherches portent sur les liens entre ction et politique, dans les avantgardes, les contre-cultures et la science- ction.

éditions JOU 60 rue Édouard Vaillant, 94140 Alfortville – France mail : contact@editionsjou.net http://www.editionsjou.net


Argumentaire

Collection

[LES ESSAIS MÉDIATIQUES]

Pascal LARDELLIER

La bonne distance ?

En librairie octobre 2021

Anthropologie d’une crise sanitaire ans une parabole célèbre, Arthur Schopenhauer décrit des porcs-épics qui par une froide journée d’hiver cherchent la bonne distance pour se tenir chaud sans se blesser. À quoi cela réfère-t-il ? À une manière de s’ajuster patiemment en société pour trouver une bonne distance. Celle-là même qui permet d’éprouver du bien-être sans isoler ni blesser personne, s’unir également dans l’adversité.

D

Mais comment trouver cette juste distance sans être ni solitaire ni envahissant ou même contagieux ? Le mot est lancé, tandis que la crise sanitaire du Covid, éclatant à l’aube de l’année 2019, nous montre l’acuité de la parabole des porcs-épics. C’est là que l’anthropologie entre en scène pour redonner un sens social à la crise.

Isbn : 979-10-92305-78-4 Prix de vente public : 14 euros TTC 120 pages, broché, 12x20 cm

Loin des polémiques, Pascal Lardellier fait un pas de côté pour nous amener à saisir cette crise dans sa complexité en donnant ici la part belle aux rites, aux mythes et aux représentations du virus. L’originalité de son approche réside dans l’accent mis sur les cadres sociaux et les systèmes symboliques que cet épisode pandémique a remis en question.

Points forts : • Un ton très accessible et intelligent • Un angle non polémique différent et essentiel au débat • Un auteur identifié par les médias et invité depuis un an sur le sujet

également disponible en version eBook

Contact éditeur : Mikaël Ferloni Tel : 06 84 15 06 78 mikaelferloni@mkfeditions.com

L’auteur

(TF1, France Inter, Libération, France Culture…)

Pascal Lardellier est professeur en communication à l’Université de Bourgogne. Depuis 25 ans, il explore les rites, l’univers du sensible et celui des imaginaires. Il est l'un des spécialistes francophones de la rencontre amoureuse en ligne et a fait paraître plusieurs ouvrages de référence sur ces questions.

Plus d’informations sur : WWW.EDITIONSMKF.COM MkF éditions 1, rue Maison Dieu - 75014 Paris Distribution/Diffusion : Serendip Livres


Simone Debout

Payer le mal à tempérament (sur Sade & Fourier) Présentation par Emmanuel Loi Dans ce livre qui rassemble deux articles parus en 1981 dans la revue Topique, la philosophe Simone Debout revient sur l'apport décisif de la pensée de Donatien Alphonse François de Sade dans la construction du système imaginé par l'utopiste Charles Fourier : l'Harmonie. Dans une langue riche et précise, elle montre comment les deux penseurs en faisant la critique des « moralistes » des Lumières (et de la Révolution française !) ont pointé les limites et les dérives d'une civilisation, la nôtre, où le mouvement passionnel est entravé, suborné dirait Emmanuel Loi, par le fétichisme de la marchandise. Dénonçant la misère de la fausse industrie et prônant les richesses partagées d'un nouveau monde amoureux, Fourier établit des plans à partir de sa découverte majeure des lois de l'attraction passionnelle. Lisons l'écrivain Emmanuel Loi qui a déniché ce texte et le présente ici. Sur Charles Fourier : « En mettant les affects au premier plan, Fourier déraisonne. Contradictoirement, il en appelle à une rationalité qui conspue tout désordre et préconise l'amour à profusion, seul moteur des émotions et des énergies. Rendre actif le sentiment d'être en phase avec les autres, s'accepter désirant et ouvert, multiple et créatif, ayant du répondant et de l'intuition, en lecteur assidu de Hume et de Rousseau, Charles Fourier n'a pas capitulé. Créer les conditions de l'utopie afin qu'elle advienne ne suffit pas. Il ne veut pas être suborné à la trêve du rêve. ». Et sur Simone Debout : « À la croisée de trois disciplines anthropologie philosophie psychanalyse, et en s'appuyant sur une sémiotique de la percussion, elle parvient à orchestrer et à souligner les lignes de force d'un fantastique carambolage linguistique et idéologique. » Simone Debout-Oleszkiewicz (1919-2020), philosophe proche de Maurice Merleau-Ponty et de Jean-Toussaint Desanti, François Cuzin qui furent ses camarades de classe, elle participe activement à la Résistance à Paris et Grenoble. Elle découvre Charles Fourier après la guerre et obtient un poste au CNRS afin de faire republier l'ensemble de ses œuvres (dont des manuscrits inédits trouvés à la Bibliothèque de France) Elle est l'auteure de plusieurs livres consacrés à Fourier et de nombreux articles en revues. Griffe au nez, Anthropos, 1974 réédition Payot, 1999 ; Correspondance avec André Breton, Claire Paulhan, 2019. Un film remarquable Charles Fourier, l'illusion réelle a été réalisé en 2008 par Martin Verdet, Nicole Chosson et Annie Trassaert. Emmanuel Loi est né dans les Vosges en 1950 et vit actuellement dans les Alpes de HauteProvence. Son œuvre de près d'une trentaine d'ouvrages touche des domaines aussi différents que le théâtre, la critique d'art et des essais. Il s'intéresse particulièrement aux auteurs objets d'une malédiction ou d'une méprise. Caractéristiques : À paraître en octobre 2021 Un livre d'environ 96 pages au format 16x22 cm. Impression numérique des pages intérieures et couverture en typographie sur papier sable. Premier tirage 600 ex avec un tirage de tête de 30 ex EAN : 9782914363242 Prix public : 18 €


John Baguette Abîmes, le hors-texte (phase 1) Frontispice dessin de Samuel Autexier Abîmes c'est le récit d'Antoine. C'est-à-dire le roman de formation d'un jeune homme qui, comme tant d'autres, chercherait son bonheur et ne le trouve pas, cherche à comprendre les malheurs de sa mère et la perd, cherche un signe du père et ne voit rien venir. C'est un lent travail quotidien d'écriture qui s'étire sur plusieurs années avec de multiples tentatives, dont ce Hors-texte est la fleur. On y suit au fil du temps les aventures d'Antoine, bien sûr, mais aussi Ana et Anna, Clara, Léa et Mattéo : un corps se forme par le texte. John Baguette y défend avec humeur la virgule libre et livre ici, avec cette collection des ébauches écartées du roman qui en est le fruit, une voix sensible et semblable à son manifeste qui dépasse la seule fiction. Citons l'entame extraite du premier chapitre « Le Hors-texte et la loi » : « La loi qui régirait qu'un texte en serait un s'explique justement par un travail, d'auteur, qui tire de l'expérience d'écriture les effets qu'il désire et constate l'échec, relatif, de certaines expériences qui font que si tous les horstexte sont des textes ils n'appartiennent pas au texte dont on parle, le récit d'Antoine que, pour des raisons diverses le hors-texte ci-présent s'efforce d'expliquer. » La première phase (ou volume), se termine par un douloureux moment qui s'intitule « Le Procès ». Pris par l'élan, il s'achève en anacoluthe : « Écrire ce roman qui n'en est pas à propos d'une mouche et du bocal et papillon mon cul le reste aussi ça baise en l'air, les mouches, qui sait se disent-ils si ça n'est pas le vrai bonheur ? » Né à peu près le 1er mars 1978, à Paris, John Baguette suivit un long cursus d'études et vécut souvent heureux à l’étranger. À son retour en France et après la disparition prématurée de ses parents, il s'exile à Marseille pour se consacrer à la littérature. Son écriture se nourrit de la matière d'une fiction parfois poétique. Il cherche à ce que chacun puisse le lire à sa manière, par amour des êtres différents. Le premier volume du roman Abîmes vient de paraître aux éditions JBIC.

Caractéristiques : À paraître en novembre ou décembre 2021 Un livre d'environ 180 pages au format 16x22 cm. Impression numérique des pages intérieures et couverture en typographie sur papier sable. Premier tirage 250 ex avec un tirage de tête de 30 ex EAN : 9782914363259 Prix public : 25 €


AU R É L I E N C AT I N

NOTRE CONDITION ESSAI SUR LE SALAIRE AU TRAVAIL ARTISTIQUE

La proposition centrale de Notre condition est l’extension des principes du régime de l’intermittence aux artistes-auteur·es. Contrairement aux interprètes qui évoluent dans le secteur du spectacle, les créateur·rices n’ont pas d’assurance chômage, ce qui les rend extrêmement dépendant·es de dynamiques marchandes. Le livre s’adresse donc aux concerné·es et les invite à revendiquer un droit à la continuité du revenu. Inspiré par les travaux de Bernard Friot sur le salaire à vie, il démontre que la Sécurité sociale et l’Unédic sont des caisses qui mutualisent la valeur à travers des cotisations pour attribuer du salaire socialisé à des travailleur·euses évoluant hors de l’emploi. Ainsi, le véritable objectif de Notre condition est de montrer comment conquérir un droit inconditionnel au salaire en partant de la position particulière des artistes-auteur·es. Pour compléter ces réflexions sur le salaire des artistes, le livre esquisse une mise en sécurité sociale des productions culturelles. De la même façon que l’hôpital public a été financé par cotisation, il est possible d’envisager une forme de financement socialisé des lieux de production et de diffusion alternatifs. Notre condition ébauche ainsi une révolution économique du travail artistique.


Format : 12 x 18,3 cm, 68 pages ISBN : 978-2-9571574-0-2 Prix : 10 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Art contemporain / Sciences sociales Sortie : Février 2020

À PROPOS DE L’AUTEUR Aurélien Catin est auteur et militant pour les droits économiques. Membre de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat, il étudie la notion de « salaire à vie » en particulier dans le champ des arts visuels. Il fait partie du collectif La Buse qui rassemble des plasticien·ne·s, des commissaires d’exposition et des chercheur·se·s en vue de conquérir un véritable statut de travailleur·euse·s de l’art.

SOMMAIRE Avant-propos – p. 7 Note sur l’engagement – p. 13 De la propriété intellectuelle au travail artistique – p. 17 Du salaire pour les artistes – p. 25 Pour une extension du régime des intermittent·es – p. 33 Vers une Sécurité sociale de la culture – p. 41 Conclusion – p. 51

AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION


EXTRAITS Nous pourrons toujours exposer dans des lieux alternatifs, publier dans des médias indépendants, performer sur des plateaux confidentiels en périphérie des grandes villes. Cependant, il ne suffit pas d’être libres dans la marge si partout ailleurs nous nous soumettons à des règles iniques. Face à la régression sociale, nous devons porter le fer au cœur du dispositif, livrer bataille au sein même de notre milieu de travail. Les arts visuels et le livre ne sont pas en lévitation au-dessus de la société. Ce sont des domaines occupés, ni plus ni moins que les autres activités humaines. La logique du profit les gouverne et les façonne selon des principes qui ont fait la preuve de leur nocivité. […] Nous ne mettrons pas fin à l’exploitation que nous dénonçons à longueur de tribunes, ou à mots couverts entre quatre murs, par des chartes de bonnes pratiques. Nous ne conquerrons pas de droits nouveaux en nous accrochant à des prérogatives de rentiers, aussi nécessaires soient-elles en l’état. Nous ne libérerons pas le partage des œuvres et des idées en défendant la propriété intellectuelle. Au contraire, nous nous rendrons complices de leur accaparement. Nous ne serons pas solidaires de nos camarades curateur·rices, médiateur·rices, installateur·rices, correcteur·rices, professeur·es, critiques, si nous n’assumons pas d’être également des travailleur·ses de l’art. Cette proposition est une manière de contrecarrer une situation intenable, qui nous est imposée d’autant plus facilement qu’elle n’est jamais débattue. Nous allons jeter en pleine lumière toute une production de valeur maquillée en passion, en vocation, en amour de l’art. Avant-propos, p. 7-10 Une première idée serait de revendiquer l’augmentation de la part du salaire dans nos revenus au détriment de la facture et de la note de droits d’auteur. Pour bien saisir le sens de cette proposition, il faut distinguer le salaire proprement dit des autres formes de rémunération que sont l’aide à la création, la bourse, les honoraires et le droit d’auteur. Là où ces revenus visent à satisfaire des besoins ou à contrebalancer des frais, le salaire valide un travail. En même temps qu’il reconnaît une contribution à la production de valeur, il pointe un profit, c’est-à-dire le fait qu’un tiers s’approprie une part de la valeur produite. Ainsi, l’obtention du salaire n’est pas l’aboutissement de la lutte mais son point de départ. Pour Silvia Federici, l’objectif n’est pas seulement d’arracher un peu d’argent aux capitalistes mais d’ouvrir une « perspective politique » en enchâssant l’activité dans un contrat social qui puisse être négocié, débattu et contesté. Chapitre 2, p. 27-28 Avec notre condition, c’est notre milieu professionnel qu’il faut changer. Dans sa forme actuelle, l’économie de l’art est violente et inégalitaire : quelques puissances la dominent et l’orientent en fonction de leurs intérêts tandis qu’une multitude de collectifs et de structures se débattent dans une précarité insoutenable. Pour résister au mécénat d’entreprise, à la spéculation sur les biens culturels, à la marchandisation de la littérature et à l’exploitation des travailleur·ses de l’art, il faut s’attaquer à la racine du problème et opposer une puissance collective à la force des groupes capitalistes. Par son pouvoir d’investissement, une Sécurité sociale de la culture supplanterait les investisseurs toxiques et soutiendrait l’émergence d’entreprises et de structures publiques ou alternatives plus intéressées par les pratiques artistiques que par les pirouettes entrepreneuriales. Nous pourrions ainsi produire et diffuser selon des modalités librement choisies, offrir une reconnaissance à des formes plastiques et littéraires restées marginales, présenter des discours qu’on n’entend jamais et faire émerger des artistes issu·es de milieux peu ou mal représentés. Conclusion, p. 54-55

AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION


ARTICLES & ENTRETIENS Entretien avec Aurélien Catin dans Documentations : https://documentations.art/Entretien-Aurelien-Catin-Notre-condition-essai-sur-le-salaire-au Article d’Aurélien Catin dans Le Monde diplomatique : https://www.monde-diplomatique.fr/2020/08/CATIN/62102 Entretien avec Aurélien sur Hors-Série : https://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2021-04-10/Art-work-is-work-id444 Article d’Auréien Catin dans la revue L’art même, no 84 : « Où en sommes-nous ? Une relecture de Notre condition à l’heure du coronavirus »

NOTES Lorsque son écriture a été terminée, Notre condition a été mis en ligne au format PDF et rendu disponible au téléchargement sur le site de Riot Éditions : https://riot-editions.fr/wp-content/uploads/2020/02/Notre_condition-Aurelien_Catin.pdf Tous les exemplaires de ce livre sont imprimés en risographie, reliés et façonnés par Riot Éditions à Saint-Étienne.

AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION


APRÈS LA RÉVOLUTION NUMÉRO 2 – POLITIQUE

Après la révolution est un journal d’application de la pensée architecturale à d’autres objets que la production de bâti. Ce second numéro thématique annuel traite des infrastructures politiques. Il engage un bilan critique des modalités d’organisation politiques issues de processus insurrectionnels et révolutionnaires dans le monde, d’un point de vue théorique, critique mais aussi en donnant la parole à des acteur·ice·s de ces évènements. Ce travail est accompagné de la republication de documents historiques peu accessibles. Il explore parallèlement d’autres architectures possibles pour les contestations et d’autres ordres du mondes à mettre en œuvre après la révolution.

Comité de rédaction du journal : Manuel Bello Marcano, Lynda Devanneaux, Adrien Durrmeyer, Anaïs Enjalbert, Sara El Alaoui, Émilien Épale, Paul Guillibert, Marianna Kontos, Léo Pougnet, Claire Thouvenot, Amélie Tripoz, Emma Vernet, Xavier Wrona. Ce journal est une des activités de l’association Après la révolution, basée à Saint-Étienne. Ce numéro 2 comprend 54 contributions. Il a été imprimé, relié et façonné à Saint-Étienne par les membres de l’association Après la révolution.


Format : 20,8 x 29,5 cm, 352 pages ISSN : 2678-3991 ISBN : 978-2-9571574-8-8 Prix : 20 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Architecture / Philosophie / Sciences sociales Sortie : Mai 2021

SOMMAIRE DU NUMÉRO ÉDITO POUR LA FIN DU NI-NI – Le comité de rédaction

DOCUMENTS INTRO – Le comité de rédaction L’ORDRE RÈGNE À BERLIN – Rosa Luxemburg DIXIÈME LETTRE : ÉTAT – Jakob von Uexküll LA (NON) PERTINENCE DU GENRE DANS LA PERSPECTIVE DE LA POST-HUMANITÉ – Brigitte LG Baptiste QU’EST-CE QUE LA SCIENCE DE L’ORGANISATION ? – Alexandre Bogdanov LA VIOLENCE COMME PRAXIS LIBÉRATRICE : DE FRANTZ FANON À L’AUTODÉFENSE – Elsa Dorlin À PROPOS DES FORMES POLITIQUES D’ÉRIC BAUDELAIRE ET LA PLACE DES FORMES DANS LA CONSTRUCTION POLITIQUE DU CORPS SOCIAL – Xavier Wrona PUISSANCES DU FAUX (JOURNAL) – Éric Baudelaire ACCOMMODER LE DÉSORDRE – Éric Baudelaire CONTRE L’INNOCENCE : RACE, GENRE ET POLITIQUE DU SAFE – Jackie Wang WHAT WE WANT NOW! WHAT WE BELIEVE – Black Panther Party L’ARCHITECTURE RÉVOLUTIONNAIRE DU TIERS MONDE – Fernando Salinas

INTERVENTIONS INTRO – Le comité de rédaction GALILÉ, 18 ANS, GILET JAUNE – Galilé BRIGADES DE SOLIDARITÉ POPULAIRES. AUTODÉFENSE POPULAIRE ET SANITAIRE – « Seul le peuple sauve le peuple » À PROPOS DU PEUPLE CUBAIN, DE L’ÉTAT CUBAIN, DU COMMUNISME ET DE LA VIE DANS UN TERRITOIRE APRÈS LA RÉVOLUTION – Ernesto Oroza, une conversation avec Manuel Bello Marcano, Claire Thouvenot et Xavier Wrona JOURNAL DES GILETS NOIRS – Gilets Noirs FORENSIC ARCHITECTURE, UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT – Marianna Kontos et Xavier Wrona COCOCKTAILS – Imaginés par les membres de l’association Après la révolution. Cococtés par Jérémie Robert

APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE


ENQUÊTE : QUE SE PASSE-T-IL AU VÉNÉZUÉLA ? DISCUSSIONS AUTOUR DE LA CRISE VÉNÉZUELIENNE APRÈS LA RÉVOLUTION – Freddy Bello et Yaneira Wislon. Deux conversations avec Manuel Bello Marcano pour le comité de rédaction APPEL À OCCUPER LES TERRES ET À BLOQUER LES INDUSTRIES QUI LES DÉVORENT – Les Soulèvements de la Terre

ÉPISTÉMOLOGIE VITRUVE ET MARX, INTRODUCTION À LA SECTION « EPISTÉMOLOGIE » – Léo Pougnet pour le comité de rédaction LA POLITIQUE EST-ELLE UNE IDÉE EN ARCHITECTURE ? DIGRESSION À PARTIR D’UN DISCOURS DELEUZIEN – Manuel Bello Marcano LIVRE À PARAÎTRE. ARCHITECTURE ET RÉVOLUTION AU XXIE SIÈCLE. POUR UN LÉNINISME ARCHITECTURAL – Xavier Wrona VERS UNE ARCHITECTURE SOCIALE. ORDRE, ÉQUILIBRE ET CONTREPOIDS CHEZ SIMONE WEIL – Thibault Rioult BASE/SUPERSTRUCTURE, OU QUAND LE SQUELETTE FAIT BLOC AVEC LA PEAU : SUR QUELQUES TERMES DE LA TRADITION MARXISTE – Un entretien de Léo Pougnet et Xavier Wrona avec Claire Thouvenot, pour le comité de rédaction CONTRE LE POUVOIR ARCHAÏQUE. POLITIQUE, ARCHITECTURE ET RÉVOLUTION – Adrien Durrmeyer

PÉDAGOGIE INTRODUCTION – Émilien Épale, Marianna Kontos, Amélie Tripoz et Emma Vernet NOTA – Manuel Bello Marcano et Xavier Wrona DU CHIAPAS AUX NOUVEAUX MONDES. L’INSURRECTION ZAPATISTE COMME MODÈLE POUR UNE EUROPE NON GLOBALISÉE – Florine Billeaud & Daniele La Terra CAPITALISME ET « COMMUNISME ». LE CAS DE LA CHINE – Zakaria Yalaoui & ... QU’EST-CE QUE LA TERRE ? GHANA, NIGERIA, KENYA – Gwen Legrand & Lea Maria Moser QUEL EST LE PROBLÈME AVEC LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE ? LE CAS DE HÉNIN-BEAUMONT – Ine Poelmans & Mathias Brissonnaud PMA GPA TRANSNATIONALE. GUATEMALA, HONDURAS – Laurence Bertin & Melissa Biard LA QUESTION DU DÉCLIN DE L’ÉTAT-NATION. LA RÉVOLUTION AU ROJAVA – Chloé Chazal & ... LES ÉTATS-UNIS COMME PROJET D’UNE AMÉRIQUE POSTCOLONIALE. LE CAS DE LA TRIBU DE STANDING ROCK – Juliette Boucher & Romain Zimmermann RÉINVENTER LA POLITIQUE EN GRÈCE – Marine Boisset & Paul Coquet CYBER-ACTIVISME – Pierrick Guillot & Pierre Piccardi LA SOUVERAINETÉ DES MÉDIAS. LE CAS DU VÉNÉZUÉLA – Arnaud Mewis & VVV ZAD PARTOUT – Jacob Durand & Youngbin Im BIBLIOGRAPHIE

CRITIQUE INTRO – Le comité de rédaction LES RAISONS D’UN ÉCHEC. GOUVERNANCE, SCIENCES SOCIALES ET TRANSITION PRODUCTIVE – Pierre Caye 2015, UNE DYSTOPIE POLITIQUE : CE QUE « L’EXPÉRIENCE GRECQUE » NOUS APPREND DE LA NATURE ET DU FUTUR DE LA POLITIQUE – Alexis Cukier L’AMOUR ET LA VIOLENCE. RETOUR SUR LE CONTRE-SOMMET DU G7 – Elizabeth Hale & Tiphaine Kazi-Tani DES ESPACES AUTOGÉRÉS À ATHÈNES EN RÉPONSE À LA CRISE – Marianna Kontos, Matina Triandafylou & Inès Morales Bernardos CONSTRUIRE LA RÉVOLUTION : GINZBOURG LE SOVIÉTIQUE VERSUS LE CORBUSIER LE RÉPUBLICAIN – Jessica Paci LE SOUTH SIDE DE CHICAGO, UNE HISTOIRE DU DROIT À LA VILLE. LES GANGS DU SOUTH SIDE COMME FORME DE REVENDICATION DU DROIT À LA VILLE – Émilien Épale LE TRAVAIL DU CARE – Pascale Molinier LA POLITIQUE DES LANGUES EN URSS COMME INFRASTRUCTURE POLITIQUE – Pascal Bonnard. Un entretien avec Claire Thouvenot, Léo Pougnet et Xavier Wrona pour le comité de rédaction LE PROBLÈME DU LOGEMENT, UNE DIMENSION CRITIQUE DE LA CRISE GRECQUE – Maria Markou LA CRISE DU CENTRE ET LES NOUVEAUX PROJETS POUR ATHÈNES – Alkisti Prepi À PROPOS DE DURER – Pierre Caye. Un entretien avec Adrien Durrmeyer, Manuel Bello Marcano et Xavier Wrona pour le comité de rédaction

APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE



QUEL EST LE PROBLÈME AVEC LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE ?

LE CAS DE HÉNIN-BEAUMONT

lne Poelmans & Matthias Brissonnaud

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A PROPOS DE DURER Pierre Caye

Un entretien à propos de son dernier livre Dumr,avecMrien Ourrmeyer. Manuel Bello Marcano et XavierWrona pour la comité de rédaction O...S le, .\b,a.ik,,1c da Parti cnl.:nmxni fin.-.«�[� c.-audi:trlmfflldt-cC'IR"'fll cammIIIIMk, J.tar:c d üwm" 1i... �œ�t.ym,mll!œ.� œrt.lml.qufdem'!lr.aus. tlndof,pc,fifllrpod,iKMI-.U­ Eallqœle:ICTRS;a�ip .,t1c-JJ51MH'pmdt,df4-­ ll!lmainn;il5Rlf1Sœtontp;lli"œl DemD11CW.FJui ,qœl'3pplla­ ••�WjoN.1UW.rdilllr­ ;ir;;dd:nl:sdli�m;dfuqgl amœoon...d:�C"1 Jrsnz,,,_usocia.:.t­ lwp,t'l'rœtde(l:ftm11ttilfcn:llal• d:rmlmrumœpt!'lltndt.'..:il-iœn1 t'llaawli llll« CWl'f�? Œrdi�debpm,-nbe: �l a:tœl�� .S. Rll. iiw•ll'5 � œ\Cll(le-!115œŒquerq:idinxl;i Qo'll n· y .i1t � de m;ilerm,du .,_WJl�i«ioaa"b ;t;œnlVl"r1,œi!IJl.l'IStraœune lllf 1a fflMlon de p;lll"mlflX.Lr �lnfU.m.-Jt-� IDM'lk � de l'b­ pmtmotne,. � da pom. prod»nffW-1� mc:silmonetâe-aqu·cm appele &vuera,pasd u limncler,lllôllll J � estdu� .wttm­ bifucme�deb� do u potin'IOOlf-dbMtlUlff"'! -qul�llUI!�� �lul- .... . Ln,t�. Pwn-�:ll}·aàm.pœald, �r.. �re�.. •�(f.lele(;llfl8.lll,1.1'0Calk:a runqm�laJllwüonpi­ lbcmd11 da del, .b pbnche i isef'Jtrunellll&lan,UDprtljft_ xar.e.,rntrebil��du bfllm .. lh;it 1-,on111t�nepro­ 'llœ œuv� et nDII pB RUl.:rœnt

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L’ARCHITECTURE RÉVOLUTIONNAIRE DU TIERS MONDE Fernando Salinas Extrait d’un manifeste du même nom publié en 1967. Ce texte est cité dans la discussion avec Ernesto Oroza (cf. section « Interventions », p. 66). Un fantôme parcourt les chemins de l’architecture moderne, la transformant depuis ses racines : le fantôme des besoins du tiersmonde, du monde sous-développé, des trois continents. Selon les calculs des Nations Unies, en l’an 2000, la population mondiale dépassera les 7 milliards d’habitants, c’est-à-dire qu’elle doublera la population actuelle. Au cours des dix dernières années, la population totale a augmenté de 480 millions de personnes ; en trois ans, entre 1960 et 1963, elle a augmenté de 170 millions de personnes, et on s’attend à ce que la population de la planète augmente de 600 millions de personnes au cours des dix prochaines années. En 1950, 80 % de la population mondiale vivait dans des zones rurales. Les grandes villes

1967

connaissent une croissance de 4 % par an. Il y a vingt ans, il n’y avait que 30 villes d’un million d’habitants ou plus, il y a dix ans, elles étaient 60 et aujourd’hui, elles sont 80. En vingt ans, la ville de Caracas a quintuplé sa population. Le Caire, la plus grande ville africaine, qui comptait 2 millions d’habitants en 1947, en compte aujourd’hui 3 518 000. La population de Bogota est passée de 648 000 habitants en 1951 à 1 680 000 en 1964.

LE TIERS-MONDE : LE ROYAUME DU BESOIN. Sur cette population mondiale, 75 % vivent dans des zones dites sous-développées, soit environ 2 341 millions d’habitants, avec un taux de croissance moyen de 22 % par an. Entre les années 1960 et 1962, selon les statistiques, 2/3 de l’humanité, c’est-à-dire le monde sous-développé, a un revenu annuel moyen de 136 dollars, alors qu’en

Amérique du Nord et en Europe, le revenu moyen est respectivement de 2 845 et 1 033 dollars ; dans ces années, le revenu des pays développés a augmenté de 100 dollars, et celui des pays sous-développés de 5 dollars. Toute l’électricité produite en Inde ne suffirait pas à éclairer New York. La moitié de la population mondiale a moins de 25 ans, et parmi eux, 900 millions de jeunes vivent dans les pays du tiers-monde. En Afrique, 103 millions ; en Amérique latine, 89 millions ; en Asie 700 millions ; et en Europe et Amérique du Nord, respectivement 135 et 165 millions. D’ici 1970, la population des pays sous-développés augmentera de 300 millions, dont la moitié en Amérique latine et les trois quarts en Asie vivrons à la campagne. En Amérique latine, 62 villes de plus de 100 000 habitants constituent 40 % de la population totale. En Asie, entre 1970 et 1975, les villes de plus de 20 000 habitants vont augmenter de 500 millions. En Inde, un milliard de dollars

est nécessaire pour loger les nouveaux habitants des villes de plus de 100 000 habitants, et pour leur fournir de l’eau, du gaz, de l’électricité et des transports, il faudrait doubler l’investissement. En Amérique latine, on estime qu’il faudrait 1,4 milliard de dollars par an, investis sur 30 ans, pour faire disparaître le déficit de logements. Selon les estimations de la Direction des affaires sociales des Nations Unies, 150 millions de familles dans les pays les moins avancés ont besoin d’un logement adéquat. Parmi les niveaux de construction fixés comme objectifs par l’ONU, il y a celui de construire 10 maisons pour 1000 habitants dans chaque pays. Dans de nombreux pays, seules deux maisons pour 1000 habitants ont été construites. Voici quelques-unes des réalités terribles et amères du soi-disant tiers-monde, qui constituent le germe de ses transformations révolutionnaires.

CONSTRUCTIONS ET SOUS-DÉVELOPPEMENT. Sur un seul et même continent, l’Amérique latine, les besoins en matière de construction sont énormes. On compte 31 333 000 logements existants en 1951 pour accueillir 158 210 000 habitants, dont 80 % doivent être démolis ou réparés vu leur état de conservation. Pour absorber le déficit de logements, la croissance démographique et le remplacement des logements touchés, il faudra construire – selon l’intéressante étude sur le sujet menée par l’architecte Maria Luisa Lezcano pour le VIIe Congrès de l’U.I.A – 2 993 000 maisons par an pendant trente ans afin d’accueillir une population estimée sur le continent à 456 305 000 habitants, soit 90 355 000 familles de 5,05 membres en moyenne. Si l’on compare ce chiffre à la moyenne annuelle de 310 000 logements produits sur le continent entre 1957 et 1961, on arrive à la conclusion qu’il est nécessaire de doubler la production de logements pendant plus de trente ans pour résoudre le problème du continent latino-américain. Et si nous nous reportons ces chiffres, de manière globale, aux 3,5 milliards d’habitants du tiersmonde en 1990, nous arrivons à la conclusion qu’il sera nécessaire de construire environ 800 millions de maisons à cette date, soit quelque 27 millions de maisons par an pendant trente ans, pour résoudre le seul problème du logement sur les trois continents (l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique). En d’autres termes, il faudra multiplier par dix la construction de logements – et donc la construction en général – pour résoudre les problèmes fondamentaux en trente ans, en atteignant les niveaux de 10 logements pour mille habitants proposés par les Nations Unies. La satisfaction de ces besoins humains concrets constitue le germe de la révolution de l’architecture et de la construction dans le tiersmonde. Dans des conditions optimales d’approvisionnement et d’organisation, en utilisant des systèmes de construction artisanaux traditionnels, on peut calculer qu’un travailleur produit en moyenne une maison par an. En utilisant les techniques les plus avancées de production et d’assemblage de grands panneaux, la productivité peut être portée à 2,5 à 3 maisons par an et par homme. Mais l’utilisation de certaines

techniques avancées est limitée par le volume élevé de production stable qu’elles nécessitent. Ainsi, si l’on tient compte du fait qu’un pourcentage très élevé de villes du tiers-monde comptent moins de 15 000 habitants et que moins de 60 % des maisons seront construites dans des zones rurales isolées, nous pouvons atteindre une productivité moyenne de 1,7 maison par travailleur, en utilisant 20 % de la construction en grands panneaux ou similaire, et en mécanisant et en modernisant au maximum les systèmes traditionnels au cours d’une première étape. Cela nous amène à la conclusion que même si nous révolutionnons profondément la technique, étant donné le volume de main-d’œuvre disponible et les caractéristiques réelles du problème, notre monde ne pourra, pendant longtemps, résoudre dans ce sens que 70 à 75 % de leurs besoins. Comment surmonter, avec l’urgence qu’exige cette situation, l’apparente impossibilité pour le monde sous-développé de résoudre ses besoins ? Seulement par une révolution de son économie, de sa société, de sa technique et de son architecture, et dans le domaine de l’architecture, avec une révolution des concepts, des méthodes et des réalisations qui l’animent.

CARACTÉRISTIQUES DE L’ARCHITECTURE DU TIERS-MONDE. BASES DE SA TRANSFORMATION. L’architecture des pays sous-développés qui n’ont pas entamé leurs profondes transformations économiques et sociales, peut être caractérisée par les aspects suivants : 1) Le contraste entre le luxe des constructions d’une minorité et la pauvreté des constructions de la grande majorité active de la population, notamment en ce qui concerne le niveau de logement, la surface par personne et les services correspondants. 2) L’accumulation progressive du déficit de logement avec l’aggravation du problème du logement qui en résulte. 3) Les différences de niveau de vie et de logement entre la campagne et la ville. 4) La spéculation foncière et la construction à des fins de profit obligent la plupart des gens à résoudre leur problème spontanément, avec des maisons dispersées dans la campagne et des bidon-

villes, et des quartiers insalubres à la périphérie des villes. 5) la participation minime de l’État dans la résolution du problème du logement. 6) L’existence parallèle d’une technique avancée pour résoudre des problèmes isolés et d’une technique artisanale primitive, utilisée dans de nombreux cas spontanément, dans le reste des constructions. 7) La concentration des investissements dans la construction dans les grandes villes, conséquence de la spéculation foncière et de la construction à but lucratif, et la dispersion et l’abandon des constructions dans les campagnes. 8) L’utilisation généralisée de matériaux importés comme conséquence du sous-développement industriel. 9) L’anarchie dans le secteur de la construction, de la multiplicité des dimensions et des types de matériaux de construction jusqu’à la diversité des solutions architecturales à des problèmes similaires, avec le gaspillage de ressources matérielles et humaines qui en résulte. 10) Le fait de consacrer l’effort et le talent des architectes et des techniciens à la solution des problèmes isolés de la classe dominante, avec l’abandon de la tâche posée par les besoins de la modeste majorité de la population. 11) L’existence d’un petit nombre d’architectes et de techniciens en fonction du caractère et des limites du volume de travail et des programmes de construction. 12) La subordination des solutions esthétiques aux limites d’une technique inégale, à certains programmes exclusifs et à la déformation de la culture autochtone due à l’influence de l’idéologie du pouvoir dominant, qui limite la recherche d’une expression propre en architecture. L’architecture d’un pays sous-développé ne peut être transformée sans un changement radical de la structure économique, politique et sociale qui a produit le sous-développement et qui est la base, le fondement et la racine de ses caractéristiques. En plaçant les moyens fondamentaux de la production agricole et industrielle, le système bancaire et les moyens de distribution étrangers et nationaux entre les mains du peuple, ce changement permettra d’utiliser rationnellement toutes les ressources et forces disponibles grâce à un plan de développement guidé par des institutions créées à

cet effet et réalisé avec la participation consciente et active de tout le peuple organisé dans les tâches de préparation et de mise en œuvre à tous les niveaux. Le plan de développement d’un pays est le résultat d’un processus historique généré par son peuple qui, en prenant conscience des racines du sous-développement, élimine les obstacles qui empêchent l’évolution, établit les objectifs d’un plan et crée les conditions et les institutions qui assurent sa réalisation. Par conséquent, le plan de développement est la programmation technico-économique pour la réalisation de ces objectifs en fonction des conditions créées dans chaque pays. La planification est définie comme la prévision et la détermination scientifiques du développement futur de l’économie nationale, mais ce développement planifié agit non seulement dans le temps, mais aussi dans l’espace, donnant lieu à l’activité systématique de planification territoriale. La planification de l’aménagement du territoire doit être fondée sur la planification économique, et doit donc s’appuyer sur des plans ou des directives au niveau national, et sur la base de ceux-ci, établir des plans régionaux et locaux. L’aménagement du territoire doit se fonder sur la structure physique du sous-développement, en la transformant sur la base du contenu économique, politique et social résultant des nouvelles conditions de production. Les plans physiques successifs auront tendance à faire disparaître la déformation de la structure physique, en créant de vastes zones de développement industriel qui dynamiseront les villes existantes ou créeront d’autres zones, et équilibreront la disproportion fondamentale de l’énorme concentration dans les capitales. Le problème du logement, conséquence du sous-développement, est d’une telle ampleur qu’il ne peut être résolu qu’à travers un changement radical de la structure du pays, lui permettant de se développer et de satisfaire ainsi les besoins en logement et en services sociaux de l’ensemble de la population. Le développement économique et technique accéléré fournira les ressources substantielles nécessaires pour répondre à ces besoins. Le logement est un service social qui doit être exempt de tout mercantilisme, et pour lequel l’État a des obligations analogues à celles

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DOCUMENTS

COCOCKTAILS

LE ZESTE BARRIÈRE

LE TROTSKIR

1 Importe 4 cubes de glasnost, glasnost, 2 verse ensuite 12 cl de jus d’oseille de Guinée 3 ajoute 4 cl de citron pressé 4 enfin, pour transformer ce cococktail en outil de propagande, reproduis le drapeau soviétique en posant deux zestes de citron formant le marteau et la faucille.

1 Verse un peu d’armée rouge composée de crème de fraise dans un verre, 2 fais-la ensuite danser avec un vin blanc pétillant à la dorure de la faucille ou bien avec du prolosecco prolosecco..

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LE MAOJITO

Pour ce doux mélange entre URSS et méditerranée, 1 importe 3 ou 4 cubes de glasnost, glasnost, 2 mets 2 cl de crème de fraise, 3 1 cl de citron vert pressé, 4 3 cl de martini rouge, 5 et finis le tout avec la deuxième touche soviétique que sont 2 cl de Vodka pour réchauffer les cœurs.

1 Munis-toi de ta faucille pour couper 1/2 citron vert en cubes 2 ajoute une bonne cuillère à café de sucre roux 3 avec ton marteau, pilonne le tout bien fort 4 mets ensuite de la menthe avec 1 ou 2 cl de crème de fraise 5 presse maintenant avec douceur pour ne pas détériorer les feuilles 6 mets de la glace pilée 7 verse 4 cl de liquide cubain 8 remue avec une cuillère 9 verse de l’eau l’eau pétillante jusqu’à surplus 10 et fignole, enfin, en mélangeant avec douceur pour ne pas casser les bulles.

LES RECETTES D’UN BAL MARXÉ RÉUSSI avec nous, vous pouvez nous envoyer vos idées de cococktails à contact@apreslarevolution.org. Nous nous ferons un plaisir de les cococter et de les cocollectiviser.

– le Baby Lait-Nine – le Bloody Marxy – le Hô Chi Minh Tonic – le Toni Negrini – le Cosmo Pôle Emploi – le Che Killa Sunrise

Parmi les différentes tendances de l’ultragauche, c’est la théorie de la communisation qui se démarque en étendant son regard au-delà des relations salariales lorsqu’elle tente de saisir les dynamiques du capitalisme avancé. Maya Andrea Gonzalez écrit au sujet du groupe Théorie communiste (TC) qu’il « se concentre sur la reproduction de la relation capital-travail, plutôt que sur la production de la valeur. Ce changement d’orientation [lui] permet de mettre à [sa] portée l’ensemble des relations qui construisent réellement la vie sociale capitaliste – au-delà des murs de l’usine ou du bureau37 ». Néanmoins, si ce basculement permet d’éclairer les rapports qui

100 INTERVENTIONS

INTERVENTIONS

RÉINVENTER LA POLITIQUE EN GRÈCE Marine Boisset & Paul Coquet

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ÉPISTÉMOLOGIE

caractérisent la vie sociale hors des lieux de travail, il ne permet pas d’éclairer la mort sociale – car les relations définies par la mort sociale ne sauraient être réduites au rapport capital-travail. Au lieu de réduire la race à la classe, le penseur afro-pessimiste Frank Wilderson attire notre attention sur la différence entre le fait d’être exploité sous le capitalisme (en tant que travailleur) et le fait d’être marqué comme sacrifiable ou superflu sous le capitalisme (en tant qu’esclave ou prisonnier). Selon lui, « l’absence de la subjectivité noire au cœur des discours radicaux est le symptôme d’une incapacité à affronter la possibilité que le sujet génératif du capitalisme – le corps noir des XVe et XVIe siècles – et le sujet génératif qui résout les crises de suraccumulation du capitalisme tardif – le corps noir (incarcéré) des XXe et XXIe siècles – ne se laissent pas réduire aux catégories fondamentales qui structurent le conflit au sein de la société civile, c’est-à-dire les catégories du travail et de l’exploitation38 ». Le sociologue de la culture Orlando Patterson insiste également sur la nécessité d’analyser l’esclavage en termes de mort sociale plutôt qu’en termes de travail ou d’exploitation39. Pour ces penseurs, le travail forcé fait indiscutablement partie de l’expérience de l’esclave, mais cela n’est pas suffisant pour définir l’esclavage en tant que rapport [slave relation]40. L’exploitation économique ne suffit pas pour expliquer le caractère racialisé de l’incarcération de masse. Ainsi, les critiques du capitalisme qui ne tiennent pas compte du racisme anti-noir – ou qui ne le considèrent que comme un sous-produit du capitalisme – sont nettement insuffisantes.

depuis le seul angle du sentiment personnel du locuteur. Il est donc compliqué d’y répondre de manière critique (même lorsque cette personne tient, par exemple, des propos racistes) parce que cela pourrait blesser son intégrité personnelle. Qu’un individu se mette à politiser son sentiment personnel d’inconfort dans le langage du safe space peut couper court à toute discussion. L’exemple le plus frappant dont je me souvienne est

chercher à convaincre ces derniers qu’il serait injustifié d’exclure la police. Ses propos ont été rapportés dans les pages du Baltimore City Paper : « je pense, disait-elle, que ces manifestants ont violé l’espace des policiers42 ». L’invocation de la sécurité et de l’intégrité personnelles joue sur un registre purement affectif et émotif43, elle peut donc être manipulée pour tout justifier, du profilage

tisée par les manifestants qui lui criaient dessus lorsqu’elle défendait la police, plusieurs personnes ont cessé de critiquer ses actes et ses propos, bien qu’ils fussent manifestement pro-police, classistes, et stigmatisants pour les sans-abri – elle a par exemple dit : « Il y a trop d’ivrognes et de sans-abri làbas, ils sont vraiment malades de leur dépendance à l’alcool. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre qu’ils soient là ? Je préférerais les voir en

but de se purifier soi-même. Lorsqu’une personne s’identifie à son statut de victime, il est important de se demander si cela ne constitue pas en réalité une manœuvre tactique pour être perçue comme innocente et gagner ainsi du pouvoir dans un espace social donné. Cela n’implique pas de délégitimer les propos tenus par les survivantes, mais plutôt de se débarrasser de l’idéologie de l’innocence afin d’examiner chaque situation dans

LE SAFE SPACE On retrouve aussi la stratégie discursive qui consiste à faire appel à la sécurité [safety] et à l’innocence au niveau micro, lorsque les radicaux blancs manipulent le langage de « l’espace sûr » [safe space] pour conserver leur pouvoir dans les milieux militants. Par exemple, ils réduisent au silence les critiques qui leur sont adressées par des gens de couleur au prétexte que ces critiques les mettraient « mal à l’aise41 » [unsafe]. En utilisant ainsi le langage de l’espace safe, on peut faire passer un inconfort pour un danger imminent. L’expression « je ne me sens pas à l’aise » [I don’t feel safe] est facilement manipulable, puisqu’elle décrit la situation

celui d’une femme d’Occupy Baltimore, qui utilisait un vocabulaire féministe pour défendre les policiers, après qu’un « occupant » les ait appelés pour se débarrasser d’un sans-abri. Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, certains activistes leur ont lancé des injures. Cette femme a tenté de calmer la situation en s’interposant entre la police et les activistes pour

racial à la guerre. Une personne qui utilise le langage du safe space pour dénoncer quelqu’un dans un espace militant est nécessairement présumée innocente ; on peut même aller jusqu’à amplifier ou politiser cette innocence présumée. Lorsque la femme d’Occupy Baltimore a déclaré qu’elle était la survivante d’un événement violent, qu’elle avait été trauma-

cure, c’est certain, mais je me fous bien de l’endroit où ils finiront par perdre connaissance44 ».

le détail et de demeurer conscient des multiples luttes de pouvoir à l’œuvre dans les conflits.

Le fait d’avoir survécu à un acte de violence sexuelle n’empêche pas la survivante de perpétuer d’autres formes de violence. De même, les expériences de racisme, de transphobie ou de classisme peuvent être mobilisées dans le

Dans ce débat sur la sécurité, l’autre opposé du spectre est la critique radicale du modèle de l’espace safe formulée par les queers radicaux. Dans un communiqué émis par le Festival queer de Copenhague intitulé « Cette année,

l’espace ne sera pas plus safe ! », les organisateurs annonçaient leur décision de supprimer les lignes directrices du safe space pour en appeler plutôt à « la réflexion et la responsabilité individuelles45 ». À mon avis, ce rejet des formes d’organisation collectives – et ce refus de penser au-delà de l’individu comme unité politique de base – doit être resitué dans un glissement historique plus large chez les queers, avec le passage de l’émancipation queer à la performativité queer, qui coïncide du reste avec l’hégémonie néolibérale et la « politique » du choix centrée sur le « souci de soi46 ». Ceux-ci ont réagi à l’échec des safe spaces par une remise en cause de toute forme de communauté et de toute politique fondée sur le discours articulé/ explicite. En méprisant les efforts visant à contrebalancer les déséquilibres de pouvoir, ils finissent par aplatir ces enjeux et ratent une occasion de poser des questions cruciales sur la distribution du pouvoir, la vulnérabilité et la violence – pourquoi et comment, par exemple, certaines personnes recourent à des langages et des structures afin de répondre à des dynamiques internes oppressives. D’un autre côté, moi qui suis fanonienne, je reconnais que la volonté d’éliminer tous les risques et dangers aboutit à une politique réformiste qui reconduit souvent l’ordre social en vigueur. Les espaces safe peuvent avoir un effet pacifiant sur la combativité. Quand toutes les actions risquées sont bloquées du seul fait qu’elles provoquent de l’inconfort, il devient impossible de penser un programme politique révolutionnaire. Les gens de couleur qui soutiennent que c’est en vertu de leurs privilèges que les Blancs peuvent prendre part à des actions risquées – contrairement aux gens de couleur (qui sont plus souvent ciblés par la police, n’ont pas les ressources nécessaires pour sortir de prison, etc.) – font une évaluation assez juste des différences de pouvoir entre les Blancs et les non-Blancs, mais ils finissent par effacer les gens de couleur de l’histoire des luttes en associant faussement la combativité avec le privilège d’être Blanc. Quand une analyse du privilège se transforme en un programme politique où les plus vulnérables sont tenus à l’abri du risque, la seule politique acceptable devient le réformisme et le repli – une politique menant tout droit à la capitulation devant le statu quo, qui efface l’héritage de groupes comme le Black Panther Party et la Black Libera-

133

tion Army47. Selon Fanon, c’est précisément le risque qui nous pousse à l’action révolutionnaire : l’émancipation exige de risquer sa vie. La combativité n’est pas seulement une nécessité tactique. Son objectif est double : transformer les gens et « modifier fondamentalement » ce qu’ils sont, raffermir leur courage, et les débarrasser du « nœud de désespoir » qui s’est cristallisé dans leur corps48. La politique des safe spaces est centrée sur le bien-être personnel, ce qui peut parfois entraver l’action des groupes fondés sur le consensus. En l’occurrence, lorsque des participants d’Occupy Baltimore se sont confrontés à des agresseurs sexuels, j’ai assisté à une assemblée générale qui était tellement alourdie par les procédures de consensus, que la seule décision à avoir été être prise concernant les agresseurs présents dans l’espace fut d’organiser un atelier de dix minutes sur le concept d’espace safe à la prochaine assemblée. Personne n’a voulu expulser les agresseurs d’Occupy. (Comme le disait Stokely Carmichael, « les libéraux ont peur de se mettre des gens à dos, et sont donc incapables de proposer une alternative réelle49 »). L’insistance sur le bien-être individuel peut paralyser l’énergie et l’élan des corps en mouvement. La politique de l’innocence et la politique de la sécurité et du confort sont liées, en ce que les deux stratégies ont pour effet d’entretenir la passivité. Le bien-être et l’innocence se renforcent mutuellement, comme lorsqu’on réclame du confort sur la base d’une position subjective innocente. Il va sans dire qu’aucune position subjective n’est éthique en soi. Même si je suis une femme de couleur queer, le simple fait que j’habite aux États-Unis fait reposer mon existence sur la violence. En tant que personne non-incarcérée, ma « liberté » ne peut être comprise que par opposition à la captivité d’autres personnes, comme mon frère, qui purge une peine de quarante ans en prison. Lorsqu’on considère la question de la sécurité [safety], on néglige souvent de s’interroger sur la co-constitution de la sécurité et de la violence. Il faut tenir compte du fait que la violence raciale est le revers invisible et nécessaire de la sécurité, particulièrement de celle des Blancs. La sécurité nécessite la suppression ou la relégation de ceux qu’on considère comme une menace. La société civile blanche investit beaucoup d’énergie psychique dans l’effacement et l’abjection des corps sur qui elle projette

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202 PÉDAGOGIE

PÉDAGOGIE

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CHRONOLOGIE En juillet 2007, la crise financière américaine des « subprimes » ainsi que la crise bancaire de l’automne 2008 inaugurent ce que l’on nomme « la crise financière mondiale ». Le monde se voit « par contagion » selon les économistes européens, tomber dans un déclin économique. Nous questionnant sur la situation économique de la Grèce, nous avons d’abord établi une chronologie des évènements afin de mieux comprendre l’état actuel du pays. La situation économique en Grèce suscite encore aujourd’hui de nombreux débats complexes et parfois controversés. Avant la crise de 2008, la Grèce connut une succession d’événements politiques sans précédent dans l’histoire. Entre 1936 et 1946, la Grèce vit sous la double occupation d’un dictateur nommé Metaxás et les difficultés économiques issues de la Seconde Guerre mondiale. De 1963 à 1967 : George Papandreou, alors Premier ministre, instaure une politique sociale et étatique. C’est une politique où il y a beaucoup de dépenses publiques qui n’amènent que trop peu de renouvellement et d’accroissement du capital de l’économie grecque. En 1981 Karamanlis arrive au pouvoir et instaure avec son gouvernement, la république en Grèce. C’est la fin de la monarchie. À partir de 1981, le gouvernement du socialiste Andréas Papandréou nationalise les entreprises et augmente les aides sociales. En 2001, la Grèce accède à l’euro, mais le pays s’endette à taux très bas. En 2009, La Grèce se voit impactée par la crise économique mondiale et entre dans une période de « dette » envers les créanciers européens. Il s’ensuit en 2010, année où les premières mesures législatives « anti-crise » ont été votées, une succession de négociations et de tensions. La Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, ce qui est connu comme la « Troïka », ainsi que les pays créanciers européens, entrent dans une logique d’application d’austérité à la Grèce en échange d’une aide financière de leur part. Jusqu’en 2017, année où l’économie grecque renoue avec la croissance, ces négociations et ces aides durent avec l’application de neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une réélection.

Ionnis Metaxas

1936-1946

Georges Papandreous

1963-1969

Konstantinos Karamanlis 1974-1995

Andreas Papandreou

1981-1989

PÉDAGOGIE

lico surgit de nulle part. On récupère enfin un plan et rebroussons chemin direction Ficoba. Entre temps, tous les commerces se sont caparaçonnés derrière des panneaux d’OSB.

Le contre-sommet que nous organisons apportera d’autres réponses. »7 Les salles sont toutes bondées, les places sont chères. Un service de traduction simultané est mis en place. On continue d’errer un peu. On n’est pas les seules, tiraillées entre le « trop de choix tue le choix » et l’incapacité de trouver sa place. Il faut dire que le lieu ne se prête pas réellement à inventer le monde de demain. Les salles, l’organisation, la prise de parole nous font dire qu’on participe à un « autre » sommet, mais qu’on ne dénonce rien. L’enfermement dans des formes institutionnelles ternes et convenues – centre de congrès, conférences plénières qui flirtent avec le show politique (ici JeanGuy Talamoni, là Clémentine Autain), badges autour du cou – menaceraient presque d’avorter déjà

Elizabeth : — Le chemin se fait facilement à pied, mais pour trouver la route on doit suivre une carte et le mouvement. Certaines routes sont barrées. Un groupe de personnes trimarde comme nous avec leurs sacs à dos. En s’approchant de la frontière, nous voyons le Cuerpo Nacional de Policía. Ils ne contrôlent pas les piétons, pour l’instant. Le voisin de train nous lâche pour de nouveaux amis sur le trajet.

État-nation

Tiphaine : — Il nous lâche surtout pour deux filles plutôt mignonnes. Elizabeth : — Sa mallette noire se balance à ses côtés. Flic ? Black bloc ? Touriste ? On le perd de vue. Une affiche nous nargue à l’arrêt de bus. « UN G7 QUI FAIT LA DIFFÉRENCE ? C’EST UN G7 FÉMINISTE ! À l’approche du G7, mobilisez-vous pour les droits des femmes avec #FeministsCount @Women7official »

Confédéralisme démocratique

Fallait oser. Étonnant qu’elle n’est pas déjà été mutilée, même pas un autocollant, ni de réplique au marker.

3. HÉRITAGE (LAME 41) : MANQUE DE LIEN, CE QUI N’EST PAS DANS L’ORDRE DES CHOSES Nous traversons la Bidassoa sur un pont élancé, aux abords dorénavant barbelés et sous surveillance policière ; rien à voir avec le contre-G7 : par ici passe « la nouvelle route des migrants », par laquelle des milliers de personnes en provenance d’Afrique de l’Ouest tentent de rejoindre l’Europe du Nord. Nous finissons par arriver devant le parc des expositions de Gipuzkoa, Ficoba, à Irun, 70 000 m2 de stérilité corporate 2.0. « La conception des installations fait de Ficoba une infrastructure polyvalente. Ses trois pavillons,

232 PÉDAGOGIE

Le communisme ne peut être pensé seul, il est forcément à penser en rapport au capitalisme. Qu’on le veuille ou non, le capitalisme sera automatiquement et absolument rivé contre toute tentative de construction du communisme. Ainsi, nous pensons que la capacité d’une alternative au capitalisme ne tiendra pas tant dans sa cohérence interne, son intelligence ou sa légitimité que dans le rapport qu’elle construira avec le capita-

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LE CONCEPT DE DÉSYNCHRONISATION Nous travaillons sur la notion des limites. L’Humain peut tendre à créer des compartiments, en inventant des concepts par exemple l’État-nation, les genres, les religions, dans lesquels il prend place et s’identifie. Aujourd’hui, les frontières séparent nos pays, régions, parcelles, mais aussi nos cultures et communautés. Ces limites sont maintenant devenues définitives et peuvent être source de conflits. Les populations du Rojava tentent de retourner à leurs origines autochtones en s’échappant de ces limites, en libérant la question du genre, et en plaçant chacun sur le même niveau d’égalité. Pour grandir la révolution du Rojava et le Confédéralisme démocratique, nous proposons le concept de Désynchronisation des limites, pour décloisonner et décompartimenter. Ce concept est inspiré du modèle du devenir introduit par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans le livre « Milles plateaux » en 1980. C’est un modèle en perpétuelle évolution, qui s’oppose ainsi à un régime strict et rigide. Le but n’est pas d’effacer les différences, car au Rojava il y a de nombreuses origines autochtones, religions et langues différentes, mais de rassembler les éléments par leurs points communs, par juxtaposition. En effet, l’humain est un animal politique, il devient parmi les autres, en vivant dans une société gouvernée par des lois et des coutumes. Le fait d’appartenir à un groupe par affinités peut aider à trouver un sentiment d’appartenance et c’est ce besoin d’appartenir à un groupe social qui permet l’identité. L’écologie est très importante dans l’utopie Rojava. Un profond changement dans les relations sociales va également permettre un changement écologique. Alors, ce modèle peut prendre part à la suppression des différentes dominations et hiérarchies, en améliorant les échanges sociaux. Pour cela, nous devons retourner aux moyens de subsistance autochtones pour sortir de la dépendance à l’État-nation.

2/10 Nous devons penser et travailler à l’échelle du monde entier « Ce livre montre que la guerre de 1914-1918 a été de part et d’autre une guerre impérialiste (c’est-à-dire une guerre de conquête, de pillage, de brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour la distribution et la redistribution des colonies, des “zones d’influence” du capital financier, etc. […] Pour montrer cette situation objective, il faut prendre non pas des exemples, des données isolées (l’extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d’exemples ou de données isolées qu’on voudra à l’appui de n’importe quelle thèse), mais tout l’ensemble des données sur les fondements de la vie économique de toutes les puissances belligérantes et du monde entier. » Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916, p. 5

132 ÉPISTÉMOLOGIE

Selon James, une conception purement générative et disséminée du pouvoir occulte complètement la réalité de la violence policière, la militarisation du système carcéral, la violence institutionnelle de l’État providence et de l’État carcéral, ainsi que la mort sociale et la terreur que vivent les gens à peau noire ou marron. Assurément, les prisons « produisent » de la race ; par conséquent, une théorie du pouvoir comme configuration générative où les rapports de force directs sont minimisés ne peut relever que d’une position subjective blanche.

– la Chaplinacolada – le Rosa Luxembourbon – le Crèmelin – la Griotte Éditions – L’Ananah Arendt – le Vin choviet’

Quand le capitalisme ne marche pas, nous considérons que c’est normal parce que c’est du capitalisme. Par contre, lorsque le communisme ne marche pas, nous considérons que ce n’est pas du communisme et nous disqualifions l’ensemble sans regarder les parties. Quelles leçons pratiques pouvons-nous tirer des tentatives de réalisation du communisme au XXe siècle ?

Un ordre souhaitable du monde est non seulement possible, mais impérativement nécessaire. L’extractivisme généralisé, la destruction de la vie sur terre et l’oppression grandissante des peuples ne cesseront pas tant que le capitalisme existera.

produit en nous poussant à nous produire nous-mêmes, à exprimer notre identité par nos choix de consommation, et à fonder notre politique sur l’affirmation d’identités marginalisées. Dans ses recherches sur l’afro-féminisme, Joy James rejette cette conception du pouvoir en termes de production et d’affirmation de la vie. En réponse à l’idée de Foucault selon laquelle « le réseau carcéral ne rejette pas l’inassimilable dans un enfer confus, il n’a pas de dehors [...] il économise tout, y compris ce qu’il sanctionne35 », James écrit :

Imaginés par les membres de l’association Après la révolution Cococtés par Jérémie Robert Camarades, vous trouverez sur la page suivante les recettes de quatre cococktails. Nous vous diffusons aussi une liste, non exhaustive, de noms d’autres cococktails. Si vous souhaitez jouer

1/10 Nous avons un problème avec les pays socialistes « Il n’y a pas d’utopisme chez Marx, il n’invente pas, il n’imagine pas de toute pièce une société “nouvelle”. Non, il étudie, comme un processus d’histoire naturelle, la naissance de la nouvelle société à partir de l’ancienne, il prend l’expérience concrète du mouvement prolétarien de masse et s’efforce d’en tirer des leçons pratiques. » Lénine, L’État et la révolution, 1917, p. 114

« Il est plus facile, a-t-on dit un jour, d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme : et avec cela, l’idée d’une révolution capable de renverser le capitalisme semble avoir disparue ».

« Et pourtant le système carcéral tue aux États-Unis, et il tue, dans ses prisons, davantage de Noirs que de n’importe quel autre groupe ethnique. Les prisons américaines constituent un “dehors” par rapport à la vie politique du pays. […] Foucault passe sous silence la vulnérabilité des prisonniers face aux passages à tabac, aux viols, aux traitements de choc [et] à la peine de mort. L’incarcération et les exécutions sont les procédures que l’État emploie pour se débarrasser de tout ce qu’il n’arrive pas à assimiler, en le vouant à l’extériorité infernale de la non-existence. Il n’économise donc ni tout, ni tout le monde36. »

LE MARXTINI

I. L’ÉTAT DE L’HYPOTHÈSE COMMUNISTE

nous devons accepter que nous sommes à l’inverse du côté de l’ordre, d’un ordre, peut-être de plusieurs ordres. Mais il nous faut d’emblée adjoindre à un tel énoncé qu’une pensée de ce qu’est l’ordre est absolument nécessaire : penser l’ordre non pas comme une matraque, mais comme un langage, un système, construit sur des règles, une grammaire, qui permet plus qu’elle ne contraint. Aussi, nous devons nous entendre sur le fait qu’un immense travail doit être mené pour libérer la notion d’ordre de l’autoritarisme, du totalitarisme, du virilisme pour pouvoir substituer au capitalisme un ordre du monde souhaitable. Un ordre de l’émancipation est à inventer, mais nous avons un déficit d’intelligence collective de l’ordre. L’architecture qui est un savoir de l’ordre peut être mise à contribution pour cette tâche en dialogue avec d’autres disciplines. Ainsi, il nous faut défendre « le » communisme même s’il est évident à nos yeux que l’ordre du monde communiste ne pourra être composé que d’une pluralité de « communismes ». Il nous faudra probablement un ordre pluriel, un ordre ouvert, des ordres stables, mais autocritiques. Il s’agit cependant tout d’abord d’accepter qu’une bataille est à mener en défense d’un ordre et non contre tout ordre, comme cela semble être le cas au sein des forces progressistes aujourd’hui. Il faudra pour ce faire sortir le capital de nos têtes puisqu’il semble avoir eu raison de nos espoirs et de notre imagination. La glaçante sentence de Jameson sur ce sujet reste indépassable :

PÉDAGOGIE

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l’auditorium, les salles ou le hall polyvalent peuvent accueillir de multiples typologies d’événements, sous forme de salons, conférences, réunions d’entreprises, expositions, concerts ou spectacles. Un contenu qui change toutes les semaines grâce à une équipe de professionnels spécialisés dans l’organisation d’événements qui sont capables de matérialiser les idées des clients. Événements organisés en 2019 : 24e édition de la Foire de l’Emploi, 40e édition de l’Exposition Internationale Canine, Sevatur 2019 – le Salon des Vacances. Ficoba, l’art de créer des opportunités. »6 Ici, on trouve un peu de mouvement, de monde… Nos énormes sacs de campeur·euse·s sont rapidement inspectés à l’entrée. BIENVENUE au contre-sommet, ONGI ETORRI kontra gailurrerat,

WELCOME to the counter-summit, BIENVENIDOS a la contra cumbre. La clim fait du bien, la chaleur et nos sacs à dos de pèlerins nous écrasent depuis des heures. D’après le programme qu’on ramasse dans l’espace d’accueil, c’est ici que se tient la grosse majorité des conférences et le Village des Alternatives. Sur les trois jours, plus de 70 conférences se déroulent simultanément et à la chaîne, de 10 h à 19 h 30. Une partie du programme se tient au cinéma d’Hendaye. Les ateliers se regroupent à l’École Primaire et à l’Espace Jeunes, tenu par les jeunesses de gauche indépendantiste. Les Rencontres Intergalactiques, délocalisées de Notre-Dame-des-Landes, sont basées au Port de Kaneta, où l’AmbaZADa, construction emblématique de la ZAD initiée par une

« brigade » d’activistes basques, a été transportée et remontée pour l’occasion. Les Gilets jaunes sont restés groupés au campement, à plus de 7 kilomètres de là. Les thématiques centrales de réflexion sont rappelées : capitalisme, environnement, féminisme, peuples, démocratie, impérialisme et migrations. L’objectif est annoncé : déconstruire l’architecture néolibérale et les multiples systèmes de dominations qui détruisent notre monde. « Les 7 pyromanes du G7 vont à nouveau se rencontrer pour perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales. Il est temps de stopper les incendiaires de la planète. Face à leurs discours hypocrites sur les inégalités, nous nous mobilisons au Pays Basque pour nous opposer par nos analyses, nos idées, nos alternatives et nos luttes.

310 CRITIQUE

APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE

cet autre monde censé pouvoir naître ici, comme le promettait le slogan euskara. Un tour au Village des Alternatives, en fait 8 travées de stands dans un demi-hangar. Du NPA à EHLG (la Chambre d’agriculture basque qui a fait cession de sa tutelle préfectorale il y a quinze ans), diverses organisations et acteurs, locaux ou non, présentent leurs pistes, recherches, luttes ou goodies sur des tables en plastiques pliantes. La fête de l’Huma sans les merguez. Dans l’autre moitié du hangar, un bar et des rangées de tables sur plusieurs mètres linéaires. Après une bière bienvenue, nous prenons la navette officielle pour nous rendre au campement. On cherche l’arrêt ou une indication des lieux et heures de passage. On

ne les trouve pas ou il n’y en a pas. Coup de chance, une navette arrive. Le long du trajet, nous avons l’impression d’être en route pour une colo cheloue. Le car nous dépose à 2 km de l’entrée du camp ; 25 mn de marche dans une montée pleine de cailloux. Sentiment de punition. Néanmoins, le campement est la première forme qui témoigne d’une tentative de (re) construire quelque chose. Nous voici planqués dans un terrain de 13 hectares, dont le propriétaire n’est autre que Nestlé… Ce centre de vacances désaffecté a été succinctement réaménagé afin d’accueillir jusqu’à 10 000 personnes, venues jusqu’ici pour le G7 EZ (« non au G7 » en basque). En stop ou à pied. Par voiture, train. Avec leurs vans, leurs caravanes ou leurs valises à roulettes. Avec des amis, en familles, entre collègues.

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4. LA TABLE (LAME 40) : L’INCONFORT, LA FRUGALITÉ D’après la carte et nos explorations dans les jours qui ont suivi, il s’avérait qu’il y avait un accès beaucoup plus direct et accessible qui se trouvait au sud du camp, mais que celui-ci était réservé aux vacanciers du Pierre et Vacances qui se trouvait collé au site, aux véhicules et aux CRS. Des volontaires étaient arrivés durant les 10 jours précédents, suite à l’appel de la Plateforme, pour tout mettre en place. Le camp avait été planifié, zoné. Le vaste terrain, étagé par des dénivelés et des plateaux naturels, s’y prêtait. Sur les plateaux, les campings, dans les installations bâties, toutes les activités nécessitant des espaces clos, abrités et viabilisés. À l’arrivée des participants, des couches d’autogestion s’ajoutent naturellement à ce zonage, avec des signalétiques improvisées. Chaque groupe, collectif, association cherche des formes pour se rendre visible et reconnaissable dans le camping. En C1, les Gilets jaunes d’un côté et Extinction Rebellion de l’autre. En C2, les camping cars. En C3, l’espace en non-mixité queer et féministe. En C4, l’espace libertaire de la CNT, avec bureau d’information et de recrutement, etc. Quelque chose cloche. Il y a des signes dans tous les sens, ce qui crée un bazar visuel invraisemblable dans lequel il s’avère difficile de comprendre, de s’orienter, tandis qu’en ville, les sites du contre-sommet sont peu, mal voire pas indiqués. Nos esprits de designers s’offusquent, surchauffent, et puis abdiquent devant une affichette : « si pas de signalétique, aller tout droit ». Ces tensions et ces paradoxes dans l’organisation spatiale du campement parlaient déjà pour les journées qui allaient suivre. L’espace central, un bâtiment sur un étage en forme de demi-cercle, désigné sur la carte comme le « point d’information » accueille le Snack des Gilets jaunes, l’Espace Médiation, Chez Thelma (un espace de soin et de soutien psychologique), le Bureau d’Assistance Juridique, l’infirmerie et les street medics, une quincaillerie-atelier ainsi que les douches. L’esplanade fait office d’agora, accueillant les Assemblées Générales, CRITIQUE

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Éditions du Canoë

2021

5 novembre

Michel Thévoz

Genre : essai Préface de jean Dubuffet Format : 12 x 18,5 cm 32 illustrations couleur Pages : 320 Prix : 24 € ISBN : 978-2-490251-51-3 Michel Thévoz, né en 1936, professeur honoraire à l’Université de Lausanne, a été conservateur au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, puis conservateur de la Collection de l’Art Brut depuis sa fondation en 1976 et jusqu’en 2001. Il a consacré une trentaine d’ouvrages à des phénomènes borderline tels que l’académisme, l’art des fous, le spiritisme, le reflet des miroirs, l’infamie, le syndrome vaudois, le suicide. Il a publié récemment L’art suisse n’existe pas aux « Cahiers Dessinés » et Pathologie du cadre aux Éditions de Minuit.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Voici réédité l’ouvrage de référence sur l’Art Brut dans l’écrire, revu et complété, portant sur les documents rassemblés par Jean Dubuffet et Michel Thévoz à la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Notre s­ ociété logocentriste fait du langage un pouvoir, et mesure la compétence d’un individu à son aisance à cet égard. Corollairement, le psychiatre fonde ses diagnostics sur les perturbations de l’expression verbale. Or, derrière les murs de l’asile, ou dans la solitude de leur retraite, certains proscrits de notre société s’expriment par l’écrit, secrètement et ­assidûment. Exclus de l’échange social, tenus pour irresponsables, ils tiennent le langage de ceux qui n’ont plus rien à perdre, et qui n’ont plus à respecter les règles de communication : langage de la rupture et de l’intensité, qui transgresse insolemment la frontière entre l’écrire et le dessiner, et qui nous révèle l’envers de notre culture.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


On n’écrit pas seulement pour formuler des idées. Pas seulement pour communiquer quelque chose aux lecteurs ou pour agir sur eux. Pas même nécessairement pour s’extérioriser, pour exprimer sa sensibilité. On écrit aussi parfois, et dans un tout autre sens, pour s’affranchir de soi, pour s’aventurer hors de la sphère personnelle dans un espace imaginaire où se défont les pôles d’émetteur et de destinataire des messages. Le langage en tant que système conventionnel de communication est alors mis à l’épreuve. Sans ces points de capiton que constituent le je, le tu et le il, qui l’arriment à des instances individuelles différenciées, il dérive et s’affole, perdant à la fois son sens et sa fonction. Ce jeu d’écriture, qui consiste à manipuler les mots non comme des instruments de communication mais comme des substances magiques aux effets imprévisibles, est un jeu dangereux, qui touche au principe premier de la socialité. Qui n’a pas été tenté, fût-ce le temps d’un rêve, de jouer ainsi à l’apprenti sorcier, et de se jouer soi-même en se livrant au langage plutôt que 3


de s’en servir ? L’institution culturelle est là, cependant, pour « faire façon » de tels détournements, s’ils se manifestaient de manière durable, et les réintégrer dans une communication au second degré nommée littérature. Celle-ci s’est constituée dans la société occidentale à la manière d’un appareil, avec ses organes administratifs et son réseau de contraintes, où agissent, en amont, la pression de la tradition, l’enseignement, l’initiation, le jeu des filiations et des sélections, et, en aval, les exigences de l’édition, l’attraction publicitaire, la consécration mondaine, l’attente des lecteurs, la vigilance des critiques – contraintes qui se redoublent dans le champ économique par les impératifs du marché du livre1. Ainsi la littérature comme discipline ne se dissémine en aventures individuelles que pour se recueillir et se recentrer continûment, par un travail de réorganisation interne toujours plus intégrateur. Elle redonne une manière d’encadrement institutionnel aux expériences d’écriture les plus exorbitantes, et elle reconduit à un niveau supérieur de sociabilité la répartition des rôles personnels, qui affronte non plus seulement cette fois le je au tu romanesques, mais l’écrivain à ses lecteurs. Or les écrits dont il est ici question ont pour caractéristique première d’avoir échappé à l’institution littéraire et de lui demeurer réfractaires2. Pour les désigner, nous avons adopté, faute de mieux, le terme d’écrits bruts, par

analogie avec celui d’art brut inventé par Jean Dubuffet : « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leurs propre fonds et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe3. » Encore le terme d’Art Brut peut-il lui-même prêter à confusion pour ce qu’il suggère d’immédiateté et de spontanéité à propos d’ouvrages qui sont justement le fruit d’une élaboration hautement réfléchie. Néanmoins, une fois levée cette équivoque, la notion d’écrit brut se définira essentiellement par opposition à la littérature telle qu’on l’entend ordinairement. On considérera comme écrits bruts des textes produits par des personnes non cultivées, ignorant (volontairement ou non) les modèles du passé, indifférentes aux règles du bienécrire, totalement étrangères par conséquent à l’institution littéraire, au monde des éditeurs, des critiques et des lecteurs, et n’ayant de rapport avec le livre, la revue

1 Cf. Jean DUBUFFET, Asphyxiante culture. 2 La présente étude porte essentiellement sur les textes conservés à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.

3 Jean DUBUFFET, L’art brut préféré aux valeurs culturelles in Prospectus et tous écrits suivants, tome I, p. 198-201.

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ou le journal, que celui, très détendu, des gens du commun. Encore les auteurs d’écrits bruts se soucient-ils moins que les gens du commun d’être entendus, de communiquer leur pensée ; ils se sentiraient plutôt trahis par n’importe quelle forme de communication. Pour cette raison, ils se mettent en marge de la société, hors les normes, courant ainsi le risque d’être considérés comme mentalement malades – ce qui leur vaut dans bien des cas la détention psychiatrique. ­Malgré leur indifférence au code de communication et aux très hypothétiques destinataires de leurs messages – ou plutôt à cause de cette indifférence qui les soustrait à la normalisation culturelle et aux préoccupations de lucre et de prestige des écrivains professionnels –, ces auteurs abordent l’écriture avec un esprit de désinvolture, d’invention gratuite et irrespectueuse, de subversion jubilatoire, aussi bien dans le registre des idées que dans celui de syntaxe ou de l’orthographe. L’élément moteur de leurs travaux d’écriture, ce n’est pas la référence familière à des auteurs aînés dont il faudrait prendre l’exemple ou le contre-pied, c’est au contraire un malaise initial à l’égard de toute règle d’expression, un sentiment de non-appartenance qui se résout par une agression inventive contre le langage. La notion d’écrit brut lève une autre ambiguïté qui a pu être entretenue par l’art brut : on a beaucoup insisté sur l’inculture des auteurs, sur leur affranchissement de la tradition et de la mode, sur leur situation « orpheline » par rapport aux artistes professionnels pris, eux, dans des

filiations d’école. Peut-être trouve-t-on effectivement chez quelques-uns – mais quelques-uns seulement – des représentants de l’Art Brut un analphabétisme artistique à peu près intégral. Mais là n’est pas l’important. Ce qui compte, ce n’est pas le taux de notion inculquées, mais l’attitude adoptée à leur endroit. Le fait même qu’il existe ce qu’on peut considérer comme un art brut dans l’écrire est éclairant. En effet, ce serait une absurdité de parler en l’occurrence d’analphabétisme. Le recours au langage écrit indique déjà une relation littérale à l’écriture en général, c’est-à-dire avec la masse diffuse des discours institués. Ce rapport peut être d’appartenance ou d’exclusion, de déférence ou de transgression, d’usage fonctionnel ou de magie, d’application concrète ou de simulacre – c’est évidemment le second terme de ces alternatives qu’il faut retenir en l’occurrence. Les auteurs d’écrits bruts ne parlent pas une autre langue que les écrivains professionnels, ni une langue plus rudimentaire. Ils ne sont ni plus riches ni plus pauvres du point de vue linguistique, et n’affectent ni l’un ou l’autre état. Il faudrait plutôt les considérer comme des intrus danse leur propre langue, comme des voleurs, qui procèdent par rapts systématiques trahissant le sens des mots et perturbant les convenances de la syntaxe. Plus que d’une création ex nihilo, c’est d’un mésusage qu’il faut parler, ou d’un « bricolage » linguistique, au sens que LéviStrauss donne à ce terme.

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BANDE DESSINEE


OCTOBRE


ADVERSE L’Enfant naturel Guillaume SOulatges Pour la majeure partie du public au fait de ses activités, le travail de Guillaume Soulatges est d’abord associé à scène graphique underground des vingt dernières années. Auteur, dessinateur et éditeur, il co-fonde en 2002 le fanzine Stratégie alimentaire, puis anime seul les éditions Culture commune (2013-2019), tandis qu’il présente ses dessins dans le cadre de nombreuses expositions (tant institutionnelles que souterraines), et d’ouvrages collectifs ou monographiques (une vingtaine de livres signés, dont quatre au Dernier Cri). Largement nourrie d’images « sans qualité » issues de ce qu’il nomme « sous-culture visuelle » (catalogues de supermarché, revues pornographiques, guides pratiques illustrés, etc.), la partie la plus visible de son œuvre, frontale et très explicite, a jusqu’à présent masqué ses approches plus narratives. L’Enfant naturel est un livre qui s’articule au fil de 64 images sublimes, entre pointillisme réaliste névrotique et expressionnisme discrètement libidinal, publiées en pleine page. Un récit initiatique à la première personne d’années de jeunesse troubles, hantées par la pauvreté, la solitude, les discriminations et les coercitions multiples. Ancrée dans cet espace-temps suitant des Trente Glorieuses finissantes, l’histoire emprunte à la préciosité d’une syntaxe d’un autre siècle comme pour mieux appuyer quelque chose d’une nostalgie un rien morbide, néanmoins envisagée comme socle d’une détermination individuelle trempée. Le caractère édifiant de ce parcours est alors figuré par le chemin vers l’école, partant de la campagne profonde, entre corps de fermes vétustes et granges croulantes, en direction de la grande ville. À travers champs et forêts, d’abord, sous le regard indifférent des calvaires et des bêtes sauvages. Avant de pénétrer pas à pas dans l’espace urbain, errance programmatique vers une « civilisation » qui n’a su que trop bien hierarchiser la position des êtres selon leur habitat : bidonville, barres d’immeubles, puis pavillons bourgeois.... L’école, alors, apparaît comme le cœur des enfers, saturé de corps tordus et de faces difformes, tout à la brutalité d’une enfance qui n’a gardé du parfum du jardin d’eden que l’irréductible foi en l’avenir de notre héros.

68 pages n&b / couverture en sérigraphie 2 passages 27 x 17,5 cm, 15 € 979-10-95922-47-6 — novembre 2021 Vente ferme






Flutiste 11 : Abymes

Auteurs

Collectif 7 auteurs

Date de parution

octobre 2021

ISBN

9782956292586

Prix

14€

Format

140*240

Pagination

112

Poids

Approx. 500g

Couleur/NB

Bichromie

Souple / cartonné

Souple

Reliure

Cousu-collé

Spé techniques

Chaque numéro de la revue Flutiste est l’occasion d’essayer un principe différent de récit collaboratif en bande dessinée. La contrainte change à chaque fois, renouvellant le jeu et pour les auteurs et pour nos admirables lecteurs. Ce onzième épisode est prétexte à mises en abîme: dans chaque histoire, les personnages se coupent dans leurs actions pour se plonger dans une fiction diégétique: ils font un rêve, lisent un livre ou écoutent raconter une anecdote. Ce récit-là, c’est l’aventure suivante dessinée par l’auteur.ice suivant.e.

COUVERTURE TEMPORAIRE

Résumé

6 mises en abîme se suivent ainsi jusqu’au milieu du livre: histoires de championnat de karaté, d’espionnage, de chats intergalactiques, de lutins mafieux magiques, de palefrenier amoureux, d’esclaves indomptables et de monstres salvateurs. Une fois le dernier récit «en sandwich» terminé, vous serez ramené à l’histoire précédente, jusqu’à la clôture du premier récit. Auteurs

Léa Murawiec, Thomas Rouzière, Adèle Verlinden, Antoine Beauvois, Émilie Clarke, Krocui, David Adrien


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Flutiste 10 : Errances

Auteurs

Collectif 6 auteurs

Date de parution

décembre 2017

ISBN

9782956292500

Prix

10€

Format

130*180

Pagination

96

Poids

170g

Couleur/NB

Bichromie

Souple / cartonné

Souple

Reliure

Cousu-collé

Spé techniques

Jaquette sérigraphie deux couleurs 3 couvertures différentes

Résumé

Partir, fuir, changer d’air, découvrir de nouveaux horizons... Les raisons de voyager sont innombrables. Et l’inconnu est toujours au bout du chemin. C’est ce que vont découvrir les personnages du nouveau numéro de la revue Flutiste. Passant d’un univers à l’autre, ils se retrouvent dans des situations qui les poussent à se questionner sur leur univers. À cette occasion, les auteurs se sont attachés à dessiner leur personnages de bout en bout, dans leurs histoires ainsi que dans les histoires des autres, créant un multivers dans lequel vous vous perdrez certainement.

Auteurs

Tom Vaillant, Thomas Rouzière, Antoine Beauvois, Valentin Stoll, David Adrien, Léa Murawiec









Flutiste 8 : Solidor & Kinésis

Auteurs

Collectif 17 auteurs

Date de parution

décembre 2017

ISBN

9782956292524

Prix

12€

Format

180*260

Pagination

144

Poids

450g

Couleur/NB

NB

Souple / cartonné

Souple

Reliure

Cousu-collé

Spé techniques

Livre scindé en deux parties, commençant de chaque côté du livre, avec donc deux sens de lecture et la fin au milieu. Couverture avec rabats offset 2 tons + mini-poster sérigraphiée 2 tons

Résumé

Deux villes, deux visions opposées, deux sens de lecture. Quand l’histoire de Solidor, cité médiévale humaniste et paranoïaque, se parcourt de gauche à droite, l’histoire de Kinésis, métropole moderne du progrès et de l’individuel, se lit de droite à gauche. Des événements croisés viennent perturber la coexistence fragile de ces deux antagonistes dont la confrontation est inévitable. Ce livre scindé en deux parties, raconte donc une seule histoire du point de vue des habitants des deux villes. Chaque partie commençant d’un côté du livre, la lecture se fait dans les deux sens, européen et japonais, avec la fin au milieu. Au sein de chacune de ces parties, un des 17 auteurs s’empare d’une séquence de l’histoire. En complément, un mini-poster sérigraphié vient clôre ce numéro 8 du Flutiste.

Auteurs

Tarmasz, Krocui, Line Hachem, Léa Murawiec, Péixe, Antoine Beauvois, Caroline Cherrier, Arkenn, Etienne Ciquier, Valentin Stoll, Peter Heinrisch, Matthieu Vernerie, Alexandre Faisy, Johanna Huck, Kévin Roualland, Pierre Le Couviour, Gregoire de Bernouis


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ARCHITECTE CARDINALE : Léa Murawiec PRIMO-GÉOMÉTRE : Antoine Beauvois MAÎTRE-ESPION : Tom Vidalie EXPERT-SCRIBE : Pierre Le Couviour CONSEIL DES SEIGNEURS : Arkenn, Antoine Beauvois, Grégoire de Bernouis, Caroline Cherrier, Etienne Ciquier, Pierre le Couviour, Alexandre Faisy, Line Hachem, Johanna Huck, Krocui, Léa Murawiec, Péixe, Peter Heinrisch, Kévin Roualland, Valentin Stoll, Tarmasz, Mathieu Vernerie. « Les plus braves conseillent le moins la guerre. » Proverbe viking

DESSIN DE COUVERTURE ET POSTERS : Léa Murawiec SÉRIGRAPHIE ET MAQUETTE : Antoine Beauvois TYPOGRAPHIE : Kinedor et Semi par Tom Vidalie Ce fanzine a été imprimé à 480 exemplaires, avec l'aide du Centre National du Livre. Imprimé par Standartu spaustuve, Vilnius, Lituanie. www.standart.lt - info@standart.lt Les travaux présents dans cette revue sont protégés par la propriété littéraire et artistique. Toute reproduction est interdite. flutiste.fr


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Cairn

Autrice

Léa Cecchetto

Date de parution

novembre 2020

ISBN

9782956292548

Prix

12€

Format

75*120

Pagination

Leporello 12 volets

Poids

40g

Couleur/NB

4 tons directs

Souple / cartonné

/

Reliure

/

Spé techniques

Leporello 10 volets + 2 de couverture, en sérigraphie 4 tons (bleu, orange, vert, violet), format ouvert 950*120, impression et façonnage à la main

Résumé

Un esprit du vent souffle, si fort qu’une tête s’envole, tombe dans la rivière et entreprend un petit voyage… Ce leporello en 12 volets, intégralement imprimé (en sérigraphie) et façonné à la main, permet à Léa Cecchetto de nous conter les pérégrinations d’une tête plongée dans un profond sommeil. En traçant un monde de mousse et de lierre, elle nous révéle un monde d’esprits, un monde de cairns.

Bio autrice

Après ses études dont un Master à l’Eesi, Léa Cecchetto erre puis revient vivre dans un vieux moulin angoumoisin, où elle travaille la linogravure et le papier mâché en buvant des tisanes et en brûlant de l’encens. Elle aide réguliéremement son frère dans sa ferme du Pays Basque et compte bien partager en bande dessinée quelques anecdotes de cette vie à la ferme.




Débris

Auteur

Mathieu Larone

Date de parution

novembre 2020

ISBN

9782956292579

Prix

12€

Format

75*120

Pagination

Leporello 12 volets

Poids

40g

Couleur/NB

4 tons directs

Souple / cartonné

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Reliure

/

Spé techniques

Leporello 10 volets + 2 de couverture, en sérigraphie 4 tons (bleu, orange, vert, violet), format ouvert 950*120, impression et façonnage à la main

Résumé

Volant dans les airs à toute vitesse, une sorcière, chevauchant son balai et affublée de son traditionnel costume, transporte une bombe dans son sac… Mais pourquoi donc? À quelle fin? Avec ce leporello en 12 volets, intégralement imprimé (en sérigraphie) et façonné à la main, Mathieu Larone développe son univers fantastique et absurde en détournant la figure de la sorcière, l’armant d’outils de malheur bien contemporain.

Bio auteur

Mathieu Larone est un dessinateur basé à Montréal. Son travaille est encré dans la manipulation et le recyclage de symbolisme populaire.




L’Escalier

DAVI D A DRI E N

Auteur

David Adrien

Date de parution

janvier 2019

ISBN

9782956292531

Prix

20€

Format

200*200

Pagination

64

Poids

310g

Couleur/NB

couleur

Souple / cartonné

?

Reliure

Suisse

Spé techniques

Couverture en sérigraphie sur papier teinté, reliure suisse, le tout contrecollé sur un carton épais

Résumé

« Je ne me souviens plus comment je suis arrivé sur l’Escalier, peut-être qu’il est lui-même venu à moi. » Un cartographe obsédé par la fabrication de globes se perd dans l’une de ses créations. Plongé dans un univers singulier dénué de repères, il entame l’ascension d’un escalier démesuré. Bientôt, d’étranges rencontres vont bouleverser sa conception du monde. Dans ce livre, David Adrien affine sa technique de dessin en deux tons, enrichissant son propos par un jeu graphique sur l’organisation du texte et du livre, renforçant notre immersion dans son monde-escalier infini.

L’ ESCA L I E R Bio auteur

David Adrien est diplômé de l’ENSAD en 2017 en spécialité image imprimée. Basé à Paris, il travaille l’image dessinée et imprimée sous de nombreuses formes, gravure, sérigraphie, risographie, illustration, bande dessinée et livre-objet. Il édite des livres au sein des éditions Flutiste et illustre la rubrique Vin du magazine du Monde.


La création artisanale d’un globe est longue, minutieuse et coûteuse, et à l’heure de Google Earth, c’est un luxe que peu de gens peuvent s’offrir, mais j’ai ma clientèle, alors ça va. 4


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Cette activité est très chronophage mais passionnante, et ce n’est jamais sans plaisir que je me laisse absorber des heures durant par le détail d’un océan, d’une vallée, d’un atoll ou d’un détroit.


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Alors qu’un soir je travaillais sur un projet des plus ambitieux,


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L’Escalier, dans mes premiers souvenirs, n’en était pas un. J’étais alors confronté à une pente inclinée à 45°, apparemment infinie, que je choisis de grimper plutôt que de descendre. Ce choix me fut sans doute dicté par le réflexe bien naturel de chercher à atteindre un sommet pour pouvoir mieux évaluer mon environnement et rejoindre l’autre pan de ce que je pensais naïvement être une montagne.


Après une autre éternité de marche dont je vous épargne la monotonie des chutes, des crises de folie et des tentatives d’abandon toujours avortées, je finis par atteindre des hauteurs où l’escalier se faisait plus surmontable, même si assez vite la taille des marches à gravir me demanda la force de les escalader à bout de bras. C’est à peu près à cette altitude que le paysage nu commença à se peupler d’éléments incongrus, comme si toute cette mascarade ne ressemblait pas déjà au plus absurde des rêves. Apparurent alors sur mon chemin des plantes, des arbres, des étendues d’eau allant de la flaque à l’étang et même au lac si la dimension de la marche le permettait, tout ceci m’assurant que ce monde-escalier offrait bien et contre toute attente l’éventualité d’une vie organique.

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Fabuleux Vaisseaux

Léa Murawiec + Krocui

Date de parution

mars 2018

ISBN

9782956292517

Prix

12€

Format

180*285

Pagination

40

Poids

145g

Couleur/NB

36 p. NB + 4 p. couleur

Souple / cartonné

Souple

Reliure

Piqué

Spé techniques

/

Résumé

Les vaisseaux sillonnent les cieux, striant l’horizon de leurs réacteurs hurlants. Rutilants, pratiques et rapides, ils enchantent désormais notre quotidien et rendent le monde meilleur. Dans ce livre Léa Murawiec et Krocui explorent les relations tendues entre les possibilités infinies offertes par la technologie très avancée des vaisseaux spatiaux et les contraintes implicites de la vie humaine.

Bio auteurs

Lea Murawiec, diplômée d’Estienne et de l’Eesi d’Angoulême, s’intéresse au travail de l’Oubapo et autres bandes à contraintes. Elle publie aux éditions Polystyrène, Radio as Paper, Biscoto, Flutiste (bien sûr) et finit en ce moment Le Grand Vide pour les éditions 2024. Krocui, pseudo du graphiste Lucas de Bruyn, participe à la revue Flutiste, qui publie son premier livre Avanti en 2017, et récidive avec Fabuleux vaisseaux. Il aime les reliefs, la ligne claire, les couleurs franches et essayer de nouveaux trucs. Il s’occupe aussi de la maison d’édition CoolRaool Publishing.

Fabuleux vaisseaux Léa Murawiec et Krocui

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Auteurs

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Cueillette

Autrice

Line Hachem

Date de parution

novembre 2020

ISBN

9782956292562

Prix

12€

Format

75*120

Pagination

Leporello 12 volets

Poids

40g

Couleur/NB

4 tons directs

Souple / cartonné

/

Reliure

/

Spé techniques

Leporello 10 volets + 2 de couverture, en sérigraphie 4 tons (bleu, orange, vert, violet), format ouvert 950*120, impression et façonnage à la main

Résumé

Dans une forêt remplie de petites créatures, une femme cueille et ramasse des champignons et autres plantes sauvages, dans le but d’élaborer un breuvage mystérieux. Avec ce leporello en 12 volets, intégralement imprimé (en sérigraphie) et façonné à la main, Line Hachem nous offre et dessine, avec un jeu subtil de trames profondes, une récolte et une cuisine aux allures fantastiques, suspecte, fumeuse. Mais qu’arrivera-t-il donc aux buveurs de cet étrange bouillon…

Bio autrice

Née à Paris en 1995, Line Hachem a étudié l’illustration et l’illustration scientifique à l’école Estienne. Elle est également diplômée des Arts Décoratifs de Paris en image imprimée. Elle travaille aujourd’hui pour la presse et l’édition jeunesse, tout en évoluant dans le milieu de l’édition alternative.




Stripburger #77 Publisher: Forum Ljubljana (Slovenia), released June 2021, 19 x 27 cm, 96 pages + supplement Stripburger's Compendium #5 (24 pages), language: English-Slovene, offset printed locally in Slovenia ISBN: 1408-9882 Price (in France): 12 € COVER: Yupojen (TW) COMICS: Yupojen, Wei Middag, Chien-Fan Liu, Xue Tsung-Hsien, Gunter, Yao-Ching Tseng, Pei-hsiu Chen, Pam Pam Liu (TW),Till Lukat (DE/UK), Peter Kuper (US), Cecilia Valagussa (IT), Agate Lielpētere (LV), Hana Černivec, Domen Finžgar (SI) SOAPBOX: Chien-Fan Liu (TW) INTERVIEW: Till Lukat (DE/UK) PROFILE: Charles Burns (US) BACK COVER: Pam Pam Liu (TW) Chaos and New Wave: Indie Comics from Taiwan! Stripburger #77 brings you a very special treat: an extensive showcase of contemporary Taiwanese comics. Although Taiwan is a small country, it's creative cauldron contains many promising young comics artists. A whole bunch of them is presented in the newest 77th issue of Stripburger that starts with a short presentation by Liu Chien-Fan, a cofounder and coeditor of the Taiwanese indie comics magazine BO_ING Comix, The rest of the issue consists of short comics stories both by some of Stripburger's old pals and new up-andcoming talents. But wait, there’s more! We also talked to Till Lukat, an German comics artist and ilustrator from the younger generation: his current project, a comics diary titled Don't Feed the Gulls, where he tells the story of his recent relocation to England and of getting used to the new environment in a lucid and witty way, was the reason for the interview, and we're publishing a selection of his diary comics. History of modern comics and graphic novels would be incomplete without the cult figure of Charles Burns. His masterpiece graphic novel Black Hole was published recently also in the Slovenian translation (finally!), so we took the opportunity to present him and his work in the portrait.



NOVEMBRE


ADVERSE Pêchez jeunesse ! (A.N.D. #5) J.-M. Bertoyas Trois ans, six volumes, deux éditeurs, une œuvre. (postface de Gwladys Le Cuff)

Après la publication de L’Arum tacheté (A.N.D. #1, Adverse, 2018), Parzan et autres saveurs (A.N.D. #2, Arbitraire, 2018), L’Internationale modique (A.N.D. # 3, Adverse, 2019) et Nicy et ses amis (A.N.D. # 4, Arbitraire, 2019), arrive Pêchez jeunesse !, cinquième volume de L’Anthologie des narrations décrispées de J.-M. Bertoyas. Soit la nouvelle étape du pharaonique projet de réhabilitation / révélation de l’une des plus importantes signatures de la bande dessinée contemporaine. Essentiellement consacré aux débuts de l’artiste, Pêchez jeunesse ! réunit pas moins de huit fanzines parmi les plus méconnus et invisibles de ce forcené de l’autoédition : Zeboun, Les Dombes, Brücks, Paulette Goddard je t’aime !, Coux, ou encore Lycoperdon... Derrière ces titres improbables, on trouvera quelques-uns des plus longs récits de l’artiste, qui y module ses techniques de dessin et expérimente narration, mise en scène et diversité des formats. Autant de marqueurs des errances positives (un travail effectif de recherche) avançant vers la construction de l’identité d’un artiste porté par une permanente réinvention.

288 pages n&b 16,5 x 23 cm, 23 € 979-10-95922-35-3— octobre 2021 Vente ferme






ADVERSE L’Internationale modique (A.N.D. #3) J.M. Bertoyas (postface de Colas Bertin)

Trois ans, six volumes, deux éditeurs, une œuvre. Après la publication de L’Arum tacheté (A.N.D. #1, éd. Adverse, 2018) et Parzan et autres saveurs (A.N.D. #2, éd. Arbitraire, 2018), arrive désormais L’Internationale modique, troisième volume de L’Anthologie des narrations décrispées, soit la nouvelle étape du pharaonique projet de réhabilitation / révélation de l’une des plus importantes et singulières signatures de la bande dessinée contemporaine. Pas à pas, Adverse se rapproche des tous premiers essais de J.-M. Bertoyas en bande dessinée (A.N.D #5, à paraître en janvier 2010) et révèle ici quelques-uns de ses travaux les plus atypiques. Cette nouvelle pierre oscille ainsi entre reprises et hommages (situationnisme, imagerie de propagande, bande dessinée populaire, etc.), quasi-abstraction, ballet de corps muets, pornographie délirante et débridée, jeux de recouvrements, griffonnage sculptural et saillies politiques. Augmenté d’une postface d’un obscur exégère nommé Bertin, l’A.N.D #3 rassemble les épuisés L’Internationale mutique, L’Internationale merdique (I.M. 2), Libro Verde, Paulette Goddard je t’aime, Coux, La Boulasse et WAGD n°13, le tout agrémenté d’une poignée d’inédits et de formes courtes ou inachevées .

192 pages n&b 16,5 x 23 cm, 22 € 979-10-95922-22-3 — février 2019 Vente ferme


ADVERSE L’Arum tacheté (a.n.d. #1) J.-M. Bertoyas (postface de J. LeGlatin)

Trois ans, six volumes, deux éditeurs, une œuvre. Auteur depuis quinze ans d’une pléthore de comix auto-édités et d’une poignée d’albums (Les Requins Marteaux, L’Association, Le Dernier Cri...), J.-M. Bertoyas reste à ce jour l’un des secrets les plus précieux et les mieux gardés de la bande dessinée contemporaine. Décidées à affirmer l’importance première d’une œuvre aussi jouisseuse que dévastatrice, les éditions Adverse et Arbitraire s’associent aujourd’hui pour un programme exhaustif de rééditions d’un millier de pages Adverse ouvre le bal avec un copieux récit développé dans les pages de la revue Lapin entre 2009 et 2011 et achevé six ans plus tard afin de constituer ce premier volume de l’Anthologie des narrations décrispées. Avec L’Arum tacheté, Bertoyas développe comme jamais auparavant ses thématiques fétiches de la fuite et de l’aliénation autour d’une improbable galerie de marginaux sur fond de guerres banalisées. Du cabot éconduit au piaf lubrique, du voleur innocent aux révolutionnaires sans devenir, de la sainte putain au directeur coupable, ces marionnettes de papier déambulent en quête de salut entre amour charnel, saillies philosophiques, potacheries, ivresse et poésie. « je considère souvent l’activité de dessiner comme un jardinage, l’indispensable entretien d’un espace mental cultivable ou se dépose un fourmillement de traits. Soit l’espace se réduit, soit l’encre devient, d’un façon organique, un touffu dessin. Une pensée incrustée »

144 pages n&b, dos carré / cousu 16,5 x 23 cm, 20 € 979-10-95922-17-9 — février 2018 Vente ferme


C O L L E C T I O N PAC I F I C

ART&FICTION

RÉCIT GRAPHIQUE

Leyla Goormaghtigh

Je suis la nuit

En 2009, après la naissance de sa fille, Leyla Goormaghtigh subit une première crise de décompensation psychotique, puis est diagnostiquée bipolaire. Le très haut (manie, illuminations) et le très bas (dépression, ruminations) font alors partie de son quotidien pendant six années, par attaques répétées et incontrôlées, balancement continuel de plusieurs réalités traversées de visions mystiques et d’hallucinations cauchemardesques. En 2016, l’artiste parvient en quelques semaines à rendre compte de ces visions, conservées en secret jusque-là par une série de dessins au crayon gris et de couleur. Ce processus évolue ensuite sur presque trois années, d’autres dessins venant petit à petit s’ajouter au corpus initial, et des sujets empruntés à l’histoire de l’art,

au cinéma, à la poésie. L’auteure s’attèle à la tâche avec ténacité pour rendre justice à son trouble et tenter de s’en libérer peu à peu. Le besoin de raconter son expérience de manière intelligible lui fait explorer le langage de la bande dessinée, puis l’écriture de textes s’impose. La délicatesse du crayonné côtoie le monstrueux. L’anecdote, le paysage fantastique. Le présent, l’ailleurs absolu. Je suis la nuit témoigne ainsi des frissons ressentis au creux de l’angoisse quand tout bascule dans l’infinie pauvreté. Mais c’est aussi une façon d’apprivoiser l’élément brutal de l’existence – l’auteure entrevoyant la possibilité que ce livre puisse parler de nous, de nos frousses communes –, une façon de donner sens à l’insensé, rationaliser l’incongru, traduire en définitive l’autre dans le langage du même.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 5 N OV E M B R E 2 0 21 —


21 x 27 cm, 120 pages 978-2-88964-014-0 chf 32 / euro 28 — genre récit graphique sujets abordés dépression post-partum, décompensation psychotique, bipolarité format isbn

rps d’un o c le s n a d r le il e v é Se r stre, n o m n u , r ie tr r u e autre, un m le génie r a p s é d é s s o P  ? te une sain éfaillance d e tr o n , e s ti ê b la ou himie... c la à e r tu â p n e e livré S ! S SOMMES CUIT EN DÉFINITIVE N

OU

——— Née en 1976 à Genève, Leyla Goormaghtigh obtient une Maturité en arts visuels au Collège Voltaire en 1996 puis un diplôme d’illustration à la HEAR (Haute école des arts du Rhin) de Strasbourg en 2002. De 2006 à 2012, elle s’associe à l’artiste Ann Guillaume à Paris, avec laquelle elle expose en France et à l’étranger. De retour en Suisse, elle enseigne le dessin d’observation et de perception, à Berne puis à Genève. Son trait se libère peu à peu de toute attache…En 2003, elle obtient le Prix graphique de l’Institut international Charles Perrault de Paris; en 2004, la Bourse Fondation Simón L. Patiño de la Ville de Genève pour une résidence à la Cité des arts de Paris. En 2008, elle obtient l’Aide à la première exposition personnelle du Centre national des arts plastiques de Paris et entre dans les collections publiques du FRAC HauteNormandie à Rouen. En 2015, elle est finaliste du Prix du dessin contemporain de l’Institut national genevois. En 2018, elle reçoit la Bourse d’aide à l’illustration du livre de la Ville de Genève pour son projet Je suis la nuit, à paraître aux éditions art&fiction en novembre 2021. ———


L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

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L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

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EXTRAITS

Status à l’entrée : Patiente mutique avec un état proche de la catatonie. La patiente ne s’exprime pas, il est difficile de faire un status approfondi.

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L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

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Le café où je me suis réfugiée est une jungle de débris de verre…

Les pavés lustrés me guident en haut de la butte, près du Sacré-Cœur,

Un jeune garçon balaie les morceaux, ramasse avec eux la poussière qui

au Musée Dali. A l’entrée, Alice au Pays des Merveilles me regarde sur un

danse en scintillant dans les rais de lumière verte. Tapie dans un coin, près

marque-page. Je lui souris, reconnaissant ma blonde amie Ann, à la poursuite

des chaises empilées, je serre ma petite contre mon sein. Je compte les pas,

du lapin blanc, de galeries en galeries. Moi, Frida Kahlo, assise en habits

les cloches, les voix. Un perroquet rouge se balance frénétiquement sur une

d’homme sur le tapis de mes cheveux coupés, je fixe Alice, résignée, du haut

horloge en plastique. Des inconnus qui me semblent familiers m’observent

de mon présentoir. Nos dessins à quatre mains tombent au fond du puits et

depuis les photographies. Au Rendez-vous des Amis, je suis sortie sans clef,

dans leur chute emportent ma raison.

enfermée dehors, j’attends infiniment quelqu’un qui ne vient pas. Dans la rue, l’air est différent, sensiblement plus net, plus froid. Je marche sans but, sur le chemin liquide.

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Le bruit de la neige qui tombe est un roman ­graphique inclassable, à l’orée du documentaire et de la poésie. Il propose une immersion perceptive dans la vie quotidienne des hiboux Grand-Duc. Au rythme de l’hiver qui passe et d’une palette crépusculaire, Maggie Umber nous propose un récit sauvage sans paroles qui plonge le lecteur dans un temps contemplatif et animal.

Ouvrage cartonné 104 pages Format 171 x 216 mm sur Munken Lynx 120 g Dos rond - tranchefile Tirage - 1000 exemplaires

20 € ISBN 978-2-9550739-8-8



Comment installer ce livre dans votre bibliothèque ?

Vous pouvez tout d’abord piétiner les abords, de manière à dégager un espace pour qu’il puisse s’y poser. Surtout s’il vient de pleuvoir dehors, sortez alentours et cueillez quelques mousses encore humides, récoltez une dizaine de brindilles, ramassez un peu d’écorce et de paille. Vous n’êtes pas obligés de collecter les cochonneries plastiques. De retour dans le salon et en vous juchant sur un tabouret, vous disposerez le tout en une treille agréable à l’œil, dans une partie haute de vos étagères pouvant servir de promontoire. Pour héberger cet ouvrage, faites un peu de place parmi les guides naturalistes, les nomenclatures, les clés d’identifications, les index et leurs appendices. C’est dans l’espace ainsi dégagé parmi les connaissances établies que pourra nicher ce curieux livre sans paroles. Comment ce spécimen va-t-il s’acclimater avec ses congénères ? Observez calmement, à distance. Observez sans observer, en quelque sorte. (Ce n’est pas facile) Ne bougez pas d’un poil, à peine d’une plume.


Lorsque l’on suspend son activité, on devient plus attentif aux mouvements ténus du paysage et de ses habitants. C’est l’impression que donnent les pinceaux de Maggie Umber, comme si elle nous permettait d’ouvrir des yeux sauvages sur un bout de campagne. Êtes-vous en présence d’une forêt ? Êtes vous encore bien installé au coin de votre bibliothèque ? Est-ce le vent n’est pas en train de s’engouffrer entre les pages ? Venez-vous d’entendre un hululement léger au loin ? Si vous ne savez plus très bien, c’est que vous êtes sans doute sur la bonne voie. En laissant place à la contemplation muette, l’objet que vous tenez entre les mains est une invitation à un regard différent sur le monde qui nous entoure. Qui sait ce qui pourra éclore, un jour, de ces visions pleines de flocons, pleines de nuit et de branchages ? Denys Moreau Janvier 2021







ARTS GRAPHIQUES


OCTOBRE


BIJOU

Un livre de Idir DAVAINE


FICHE TECHNIQUE AUTEUR ÉDITEUR

Idir DAVAINE insta : @idirdavaine 3 fois par jour & Studio Fidèle édition www.3foisparjour.com / www.fidele-editions.com/ mail : contact.3foisparjour@gmail.com

TIRAGE PAGINATION FORMAT IMPRESSION PAPIER

1000 exemplaires 92 pages 29 cm x 41 cm Intérieur : impression risographique ( jusqu’à 7 tons directs ) Couverture à rabats : impression offset ( 4 tons directs) Intérieur : Munken Polar Rought 120 gr / Couverture : Arcoprint milk white 300 gr

ISBN PRIX PUBLIC

979-10-91623-21-6 45 euros


LA RISOGRAPHIE Cet ouvrage est entièrement imprimé en risographie. Il s’agit d’une technique d’impression mécanique artisanale ressemblant un peu à la sérigraphie et utilisant une machine assez proche dans son aspect d’un gros photopieur. Les couches de couleurs monochromes sont imprimées successivement ; l’image imprimée est le résultat de la superpostion de ces couches monochromes. Le rendu d’impression de la risographie est très reconnaissable à ses couleurs très lumineuses et à sa fine trame aléatoire qui donne un grain particulier aux images. Il est possible d’imprimer avec une quinzaine de couleurs diférentes (dont des fluos et des encres dorées), ce qui apporte une grande variété et qualité de résultat.

IDIR DAVAINE Idir Davaine est né à Paris en 1990. Il a étudié aux Arts décoratifs de Strasbourg et aux Beaux Arts de Paris. Son travail se consacre essentiellement à la peinture et au dessin. Il est co-fondateur en 2011 des éditions 3 fois par jour. D’autres titres de Idir DAVAINE aux éditions 3 fois par jour : - Roger - Fantômus - Cavale - Taïho ! (ouvrage colectif) - Cœur de Canard




ADVERSE L’Enfant naturel Guillaume SOulatges Pour la majeure partie du public au fait de ses activités, le travail de Guillaume Soulatges est d’abord associé à scène graphique underground des vingt dernières années. Auteur, dessinateur et éditeur, il co-fonde en 2002 le fanzine Stratégie alimentaire, puis anime seul les éditions Culture commune (2013-2019), tandis qu’il présente ses dessins dans le cadre de nombreuses expositions (tant institutionnelles que souterraines), et d’ouvrages collectifs ou monographiques (une vingtaine de livres signés, dont quatre au Dernier Cri). Largement nourrie d’images « sans qualité » issues de ce qu’il nomme « sous-culture visuelle » (catalogues de supermarché, revues pornographiques, guides pratiques illustrés, etc.), la partie la plus visible de son œuvre, frontale et très explicite, a jusqu’à présent masqué ses approches plus narratives. L’Enfant naturel est un livre qui s’articule au fil de 64 images sublimes, entre pointillisme réaliste névrotique et expressionnisme discrètement libidinal, publiées en pleine page. Un récit initiatique à la première personne d’années de jeunesse troubles, hantées par la pauvreté, la solitude, les discriminations et les coercitions multiples. Ancrée dans cet espace-temps suitant des Trente Glorieuses finissantes, l’histoire emprunte à la préciosité d’une syntaxe d’un autre siècle comme pour mieux appuyer quelque chose d’une nostalgie un rien morbide, néanmoins envisagée comme socle d’une détermination individuelle trempée. Le caractère édifiant de ce parcours est alors figuré par le chemin vers l’école, partant de la campagne profonde, entre corps de fermes vétustes et granges croulantes, en direction de la grande ville. À travers champs et forêts, d’abord, sous le regard indifférent des calvaires et des bêtes sauvages. Avant de pénétrer pas à pas dans l’espace urbain, errance programmatique vers une « civilisation » qui n’a su que trop bien hierarchiser la position des êtres selon leur habitat : bidonville, barres d’immeubles, puis pavillons bourgeois.... L’école, alors, apparaît comme le cœur des enfers, saturé de corps tordus et de faces difformes, tout à la brutalité d’une enfance qui n’a gardé du parfum du jardin d’eden que l’irréductible foi en l’avenir de notre héros.

68 pages n&b / couverture en sérigraphie 2 passages 27 x 17,5 cm, 15 € 979-10-95922-47-6 — novembre 2021 Vente ferme






COLLEC TION SONAR

ART&FICTION

RÉCIT GRAPHIQUE

Cristina Da Silva

Parades

F I G U R E S I M P R OV I S É E S

S’inspirant des azulejos, revêtement mural en faïence, des stations de métro de Lisbonne, que le voyageur voit défiler devant ses yeux, Cristina Da Silva crée des images sur fond de grille, provenant tantôt des pavages de Penrose tantôt du carreau. Sur ces motifs mathématiques apparaissent des figures de félidés en mouvement. Le chat, servant de leitmotiv à l’artiste genevoise, traverse les espaces géométriques, danse et se métamorphose en geste souple qui libère la main et fait naître le dessin page après page. La ligne chorégraphique

de Cristina Da Silva, à la plume ou au pinceau, dilate les sens et semble stimuler l’ouïe autant que la vue dans la découverte de paysages à la fois visuels et musicaux.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —


16 x 22.5 cm, 64 pages 978-2-88964-009-6 chf 24 / euro 19 — genre dessin, art, recherche sujets abordés dessin, azulejo, pavage, forme, grille, organisation, organique, chat, figure format isbn

t les Léo le chat investi araît, se p is d , e s n a d , x u a e c ar r métamorphose... THE MOVE !

———Cristina Da Silva est née en 1978 à Genève où elle vit et travaille. Elle est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Genève en 2003. Durant ses études, elle fait deux séjours Socrates, l’un à la Sheffield Hallam University, et l’autre à la Bauhaus-Universität Weimar. Après son diplôme, elle poursuit ses études à Londres avec un postgrade en média mixte à la Slade School of Fine Art, UCL. En 2009, elle est lauréate de la Bourse Alice Bailly. Son travail s’articule autour du dessin qui se situe entre représentation et dé-figuration. Partant de sa pratique du dessin et des questionnements sur le mouvement, elle s’est ensuite tournée vers le dessin d’animation ainsi que vers des projets vidéo impliquant le déplacement, le rapprochement et l’interaction avec un milieu et un espace donnés. Dans ses œuvres graphiques, elle développe un ensemble de travaux autour de questions plastiques liées à des corps en mouvement, tels que des personnages de cowboys et des danseurs, ou encore à des paysages traversés. Dans le dessin, la densité des formes, des marques et des lignes aboutit à du figuratif ou reste parcellaire, en état de matière, informe. L’organisation des ensembles dessinés se fait l’écho d’une perception sensible du monde, les trames sous-jacentes étant autant d’espaces auxquels on peut raccrocher provisoirement un réel. ———

CAT ON


C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S

EXTRAITS


C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S

EXTRAITS


C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S

EXTRAITS


C R I S T I N A DA S I LVA | PA R A D E S

EXTRAITS


les livres

I see me. And you and you and you de Adelaide Cioni, 2029 Format: 13,5 x 20 cm Pages 128 Tirage: 700 exemplaires Prix : 16 euro ISBN: 979-10-95702-05-4

I see me. And you and you and you est conçu comme un imagier ou manuel sur le corps: un corps multiple, qui est offert à notre regard à travers des détails et des fragments; le corps d’une fille, le corps d’un garçon, qui devient un corps d’une femme et d’un homme. Les planches illustrent des parties du corps, tout le corps, à tous les âges, de toutes origines, mais jamais le visage parce que comme cela nous arrive, quand nous nous regardons sans l’aide d’un miroir, nous nous voyons par fragments, et nous ne pouvons pas voir notre visage. Le corps qu’Adelaide Cioni nous rend dans ce livre est un corps nu à regarder, parce qu’en nous découvrant, nous découvrons et comprenons les autres aussi. Adelaide Cioni (Bologna 1976) habite en Umbrie, région située au cœur de l’Italie. Après avoir travaillé pendant des années avec sur la forme des mots en tant que traductrice de littérature américaine, elle a décidé d’explorer la forme des images avec les lignes et les couleurs.

les cerises  série de livres illustré


I see me. And you and you and you

les cerises  série de livres illustré


I see me. And you and you and you

les cerises  série de livres illustré


Bloom

Éditions du livre 15 rue Charles Grad 67 000 Strasbourg, France +33 (0)6 78 22 89 46 editionsdulivre.com

Association à but non lucratif Siret 538 463 266 00014


NOUVEAUTÉ 2021

Bloom est un livre circulaire dont les pages s’écartent comme des pétales et font apparaître un bouquet délicat. Couleurs primaires, secondaires, superpositions : il suffit de déployer l’ouvrage de Julie Safirstein pour entrer dans un jardin poétique et chromatique. Ce livre tout en plis fait appel au jeu et à l’imaginaire.

Photo © Maurizio Pighizzini

BLOOM Julie Safistein, parution automne 2021 14 x 14 cm, diamètre 28 cm (format ouvert) Impression 5 tons directs ISBN 979-10-90475-30-4 20 €

JULIE SAFISTEIN Julie Safirstein est une artiste-peintre. Le livre d’artiste est au cœur de son travail : elle crée des livres-objets et des petites séries de livres imprimés en sérigraphie. Aplats de gouaches, formes colorées et découpes de papiers sont ses techniques de prédilection.

Outre son travail éditorial, elle réalise des œuvres sculpturales, des illustrations pour la presse, des expositions ou encore des scénographies. juliesafirstein.com



herbier

Éditions du livre 15 rue Charles Grad 67 000 Strasbourg, France +33 (0)6 78 22 89 46 www.editionsdulivre.com 1

Association à but non lucratif Siret 538 463 266 00014


NOUVEAUTÉ 2021

Herbier est un livre dont l’histoire évolue au fil des promenades… Ce livre est comme une maison : les feuilles, fleurs, images et dessins, récoltés dans la nature (ou ailleurs ?), y trouvent abri entre deux pages ! Fanette Mellier nous invite à redécouvrir le monde végétal qui nous entoure lors d’une balade en ville ou en pleine nature. Cette version contemporaine et ludique d’un herbier permet aussi de sensibiliser les plus jeunes au graphisme : l’ouvrage est accompagné de 32 formes découpées pour construire son jardin !

Photo © Pascal Béjean

HERBIER Fanette Mellier (parution octobre 2021) 16 x 22 cm, 48 pages + 32 formes découpées, ruban Impression 7 tons directs ISBN 979-10-90475-28-1 25€

FANETTE MELLIER Fanette Mellier est une graphiste dont le travail s’articule entre projets de commande et de recherche, autour de la question de l’objet imprimé. Sa démarche peut être définie comme une exploration poétique des techniques industrielles d’impression.

Elle a déjà publié cinq ouvrages aux Éditions du livre : Dans la lune, Au soleil, Le Papillon imprimeur, Aquarium et Matriochka. fanettemellier.com



Matriochka

(Deuxième édition)

Fanette Mellier Matriochka présente une série de 16 poupées gigognes qui rétrécissent au fil des pages jusqu’à atteindre quelques millimètres seulement. Dans ce livre miniature, Fanette Mellier joue avec les limites de l’imprimabilité et nous invite à la nano-exploration d’une famille de figurines multicolores qui évoquent des personnages de notre imaginaire collectif. Éditions du livre www.editionsdulivre.com

20 € 32 pages / 6,5 x 8,5 cm Impression 6 tons direct + or à chaud Couverture toile gaufrée ISBN 979-10-90475-29-8 Parution : Janvier 2021

9 791090 475298


Aquarium Fanette Mellier Aquarium nous invite à une promenade magique parmi 12 bassins parsemés d’espèces graphiques insolites. Sur chaque page, on perçoit d’abord de discrètes silhouettes animales. Au verso, un ensemble de figures géométriques colorées. Face à la lumière, formes et couleurs fusionnent à travers le papier translucide et immergent notre regard dans un jeu d’apparition captivant. En un mouvement de page, les compositions abstraites deviennent un véritable théâtre aquatique. 50 pages / 21 x 18 cm Impression 10 tons direct Couverture cartonnée, dorure transparente En librairie le 30/11/2018 ISBN 979-10-90475-22-9 25 €

Diffusion librairie : SERENDIP livres www.serendip-livres.fr


FANETTE MELLIER Fanette Mellier est une graphiste dont le travail s’articule entre projets de commande et de recherche, autour de la question de l’objet imprimé. sa démarche peut être définie comme une exploration poétique des techniques industrielles d’impression. Elle a déjà publié trois ouvrages aux Éditions du livre : Dans la lune (2013 – Réimp. 2017), Au soleil (2015), Le Papillon impimeur (2016). ÉDITIONS DU LIVRE Éditions du livre est une maison d’édition qui publie des livres d’artistes pour les enfants. La poétique de la manipulation de l’objet-livre dialogue avec son contenu. La forme du livre, c’est le fond.

Photo : Emballage collectif

Contact : Alexandre Chaize Éditions du livre 15 rue Charles Grad 67000 Strasbourg Tél. 06 78 22 89 46 editionsdulivre@orange.fr www.editionsdulivre.com

Dans la lune, Au soleil, Le Papillon imprimeur






Au soleil (deuxième édition) Fanette Mellier Jumeau dizygote de l’ouvrage Dans la lune, Au soleil retranscrit un cycle solaire journalier en 6 tons directs. Fanette Mellier propose d’apprécier le rayonnement de la lumière, dans une logique d’expansion de la couleur : du bleu matinal au pourpre du couchant, les halos du soleil imprègnent l’atmosphère de teintes incandescentes. Éditions du livre www.editionsdulivre.com

20 € 26 pages / 21 x 20 cm Impression 6 tons direct Couverture souple, dorure métallique or Parution : Mai 2020 ISBN 979-10-90475-24-3

9 791090 475243


Le Papillon imprimeur Fanette Mellier Le Papillon imprimeur reproduit une collection de papillons dont les ailes polychromes créent un mystérieux nuancier. Le processus d’impression rend chaque exemplaire unique, et les pages détachables permettent de combiner 12 papillons de jour et 12 papillons de nuit tous différents en un battement d’ailes. Dans chaque exemplaire se cache un papillon phosphorescent visible la nuit ! Éditions du livre www.editionsdulivre.com

30 € 16 pages / 20 x 30 cm Impression offset 7 couleurs, impression sérigraphie 13 couleurs et encre phosphorescente Dorures mates, métalliques, holographiques et irisées Reliure cordelette élastique ISBN 979-10-90475-16-8

9 791090 475168


La Funambule sur le fil d’une tendre géométrie Sabine Finkenauer

Isbn 978-2-902565-12-2 Impression offset surpapier Invercote G Munken volume High white, reliure suisse à couture apparente 1400 exemplaires Sortie : juin 2021 18€ ---Cet ouvrage revient sur les séries les plus récentes réalisées par Sabine Finkenauer, et sera publié à l’occasion de son exposition au Studio Fotokino en juin 2021. Née en 1961 à Rockenhausen (Allemagne), Sabine Finkenauer a longtemps pratiqué la sculpture avant d’élargir son travail à d’autres supports, notamment depuis 1993, date à laquelle est s’est installée à Barcelone. Les formes que Sabine Finkenauer invente ont la simplicité de l’essentiel et la grâce de l’insouciance. Elle dessine sur papier, peint sur toile, réalise des collages ou des sculptures, où se croisent couleurs, constructions, rythmes, qui parfois évoquent des ossatures architecturales, des objets familiers ou des structures végétales sans jamais les désigner avec certitude.


Sabine Finkenauer La funambule sur le fil d’une tendre géométrie Fotokino

isbn 978-2-902565-12-2 18 €





Bokkusu Nigel Peake

Isbn : 978-2-902565-13-9 Reliure Bodonienne 1000 exemplaires Sortie : juillet 2021 12€ ---« Parfois, un détail me frappe et je dois m’arrêter pour l’observer. J’ai l’intime conviction que je dois en faire quelque chose, un dessin ou un texte. Ces choses-là changent constamment, il y a quelques années, c’étaient les cabanes, ensuite les cartes, puis les ponts. J’aime travailler en série, parce qu’au fur et à mesure que je crée mes dessins, le sens véritable du projet se révèle à moi. » Ici, Nigel Peake déploie une série de dessins de boîtes japonaises («Bokkusu», dérivé du mot anglais «boxes») , et réalise une forme d’hommage au soin que les japonais apportent à l’emballage.




Nigel Peake Kawarigoma ISBN 978-2-902565-00-9 Format : 40 pp + couverture, 14 x 20cm Papier/Paper : Munken Pure 300g & 120g 2019 12€

— « Parfois, un détail me frappe et je dois m’arrêter pour l’observer. J’ai l’intime conviction que je dois en faire quelque chose, un dessin ou un texte. Ces choses-là changent constamment, il y a quelques années, c’étaient les cabanes, ensuite les cartes, puis les ponts. J’aime travailler en série, parce qu’au fur et à mesure que je crée mes dessins, le sens véritable du projet se révèle à moi. » Ici, une série de plantes dessinées à Paris, accompagnée d’un poème qui court sur les pages. « Kawarigoma » : un mot japonais désignant la transformation des couleurs en blanc, lorsqu’elles sont en rotation à une certaine vitesse.

FOTOKINO 33 allées Gambetta 13001 MARSEILLE www.fotokino.org https://fotokino.bigcartel.com/


La Houle Éditions — Art & Littérature

Album rassemble soixante-quatre reproductions à l’échelle 1 de dessins et de peintures. Canopées saisies en contre-jours tressaillants, fibrilles parcourues d’énergies contradictoires, densités végétales acérées – les paysages de Béatrice Lortet, fruits d’un travail de collage, de montage et de juxtaposition, sont réunis dans un catalogue d’esquisses et de gestes où la genèse de l’image apparaît par intermittence. La reliure par rivets permet de désolidariser les pages de l’édition et à ces images – marques d’un passage de la pratique d’atelier à l’objet éditorial – de se déployer dans de nouveaux contextes d’exposition.

ALBUM BÉATRICE LORTET Édition La Houle Livre d’artiste Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

BÉATRICE LORTET est artiste à Bruxelles. Sa pratique artistique se concentre sur l’image et sa fabrique. Elle a notamment exposé au Musée juif de la Ville de Bruxelles, B-Gallery, Centre 1,61, Le Sceptre, Été 78 (Bruxelles), Galerie InSitu (Alost). Également enseignante à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles, la transmission pédagogique prend part intégrante à ses réflexions. www.beatricelortet.com

24 x 29,7 cm, papier bouffant Planoplus 250 ex., 128 pages, impression offset CMJN Reliure Chicago (rivets métalliques) Photogravure : Olivier Dengis, Mistral Imprimeur : Antilope de Bie, Duffel Design graphique : Marie Lécrivain ISBN 978-2-930733-20-3 / CLIL : 3682 Octobre 2021, 25 € Diffusion : AdyBooks (MDS Benelux), Paon Diffusion (FR Serendip/ CH Servidis) www.la-houle.com/beatrice-lortet-album/

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La Houle Éditions — Art & Littérature

ALBUM BÉATRICE LORTET

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La Houle Éditions — Art & Littérature

ALBUM BÉATRICE LORTET

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surfaces utiles

artistic, literary and typographical practices

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Maxime Le Bon

Unlimited Joy In Unlimited Joy, Maxime Le Bon fucks with the codes of the press cartoon, magnifying a few bestial inclinations of ours by turning them into burlesque. Conversely, when morality pops up, Le Bon makes sure to quickly reveal how absurd morality itself can be. In his pitiful sketches, there is no difference between a carnival and a pompous opening of an art exhibition, or a funeral and a marital joust. Just as they sidestep authority, Le Bon’s drawings point the finger at what is grotesque in our strict social norms. By presenting itself as a decent book, Unlimited Joy thwarts the categories with which it flirts: artist’s book, press cartoon collection, children's book, etc. In doing so, it targets the respective audiences, and risks confusing them. Altogether, Unlimited Joy includes one hundred drawings. This accumulation of ironic situations unfolds over a long sequence where expectations are clear but never met. Published by: Surfaces Utiles, Brussels Format: 16,5 × 23 cm, 96 pages Language: EN/FR Editing & graphic design: Olivier Bertrand with Emma Corbique Printing: Graphius, Brussels ISBN: 978-2-931110-04-1 Print run: 400 ex. Price: €25.00

Unlimited Joy and its social criticism in disguise is the third instalment in the series of publications of Maxime Le Bon’s work by Surfaces Utiles. It follows What's Left Over From The Works of Le Bon (2017) and Very Bad Drawings (2019).


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NOVEMBRE


C O L L E C T I O N PAC I F I C

ART&FICTION

RÉCIT GRAPHIQUE

Leyla Goormaghtigh

Je suis la nuit

En 2009, après la naissance de sa fille, Leyla Goormaghtigh subit une première crise de décompensation psychotique, puis est diagnostiquée bipolaire. Le très haut (manie, illuminations) et le très bas (dépression, ruminations) font alors partie de son quotidien pendant six années, par attaques répétées et incontrôlées, balancement continuel de plusieurs réalités traversées de visions mystiques et d’hallucinations cauchemardesques. En 2016, l’artiste parvient en quelques semaines à rendre compte de ces visions, conservées en secret jusque-là par une série de dessins au crayon gris et de couleur. Ce processus évolue ensuite sur presque trois années, d’autres dessins venant petit à petit s’ajouter au corpus initial, et des sujets empruntés à l’histoire de l’art,

au cinéma, à la poésie. L’auteure s’attèle à la tâche avec ténacité pour rendre justice à son trouble et tenter de s’en libérer peu à peu. Le besoin de raconter son expérience de manière intelligible lui fait explorer le langage de la bande dessinée, puis l’écriture de textes s’impose. La délicatesse du crayonné côtoie le monstrueux. L’anecdote, le paysage fantastique. Le présent, l’ailleurs absolu. Je suis la nuit témoigne ainsi des frissons ressentis au creux de l’angoisse quand tout bascule dans l’infinie pauvreté. Mais c’est aussi une façon d’apprivoiser l’élément brutal de l’existence – l’auteure entrevoyant la possibilité que ce livre puisse parler de nous, de nos frousses communes –, une façon de donner sens à l’insensé, rationaliser l’incongru, traduire en définitive l’autre dans le langage du même.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 5 N OV E M B R E 2 0 21 —


21 x 27 cm, 120 pages 978-2-88964-014-0 chf 32 / euro 28 — genre récit graphique sujets abordés dépression post-partum, décompensation psychotique, bipolarité format isbn

rps d’un o c le s n a d r le il e v é Se r stre, n o m n u , r ie tr r u e autre, un m le génie r a p s é d é s s o P  ? te une sain éfaillance d e tr o n , e s ti ê b la ou himie... c la à e r tu â p n e e livré S ! S SOMMES CUIT EN DÉFINITIVE N

OU

——— Née en 1976 à Genève, Leyla Goormaghtigh obtient une Maturité en arts visuels au Collège Voltaire en 1996 puis un diplôme d’illustration à la HEAR (Haute école des arts du Rhin) de Strasbourg en 2002. De 2006 à 2012, elle s’associe à l’artiste Ann Guillaume à Paris, avec laquelle elle expose en France et à l’étranger. De retour en Suisse, elle enseigne le dessin d’observation et de perception, à Berne puis à Genève. Son trait se libère peu à peu de toute attache…En 2003, elle obtient le Prix graphique de l’Institut international Charles Perrault de Paris; en 2004, la Bourse Fondation Simón L. Patiño de la Ville de Genève pour une résidence à la Cité des arts de Paris. En 2008, elle obtient l’Aide à la première exposition personnelle du Centre national des arts plastiques de Paris et entre dans les collections publiques du FRAC HauteNormandie à Rouen. En 2015, elle est finaliste du Prix du dessin contemporain de l’Institut national genevois. En 2018, elle reçoit la Bourse d’aide à l’illustration du livre de la Ville de Genève pour son projet Je suis la nuit, à paraître aux éditions art&fiction en novembre 2021. ———


L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

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L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

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L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

Status à l’entrée : Patiente mutique avec un état proche de la catatonie. La patiente ne s’exprime pas, il est difficile de faire un status approfondi.

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L E Y L A G O O R M AG H T I G H | J E S U I S L A N U I T

EXTRAITS

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Le café où je me suis réfugiée est une jungle de débris de verre…

Les pavés lustrés me guident en haut de la butte, près du Sacré-Cœur,

Un jeune garçon balaie les morceaux, ramasse avec eux la poussière qui

au Musée Dali. A l’entrée, Alice au Pays des Merveilles me regarde sur un

danse en scintillant dans les rais de lumière verte. Tapie dans un coin, près

marque-page. Je lui souris, reconnaissant ma blonde amie Ann, à la poursuite

des chaises empilées, je serre ma petite contre mon sein. Je compte les pas,

du lapin blanc, de galeries en galeries. Moi, Frida Kahlo, assise en habits

les cloches, les voix. Un perroquet rouge se balance frénétiquement sur une

d’homme sur le tapis de mes cheveux coupés, je fixe Alice, résignée, du haut

horloge en plastique. Des inconnus qui me semblent familiers m’observent

de mon présentoir. Nos dessins à quatre mains tombent au fond du puits et

depuis les photographies. Au Rendez-vous des Amis, je suis sortie sans clef,

dans leur chute emportent ma raison.

enfermée dehors, j’attends infiniment quelqu’un qui ne vient pas. Dans la rue, l’air est différent, sensiblement plus net, plus froid. Je marche sans but, sur le chemin liquide.

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COLLEC TION SONAR

ART&FICTION

RÉCIT GRAPHIQUE

Ainhoa Cayuso

Fertile & plastique

Le travail d'Ainhoa Cayuso tourne autour de l'illustration pour enfants, le narratif, mais dans une approche cryptée, et la note personnelle, l'intime. Cette artiste d'origine espagnole, qui a obtenu un Bachelor en communication visuelle à la HEAD–Genève en 2013 et un Master en illustration à la Hochschule Luzern – Design & Kunst, a une approche du dessin enthousiasmante par sa densité et émouvante par sa poésie. La qualité spontanée de son trait et la minutie de ses motifs convoquent autant l'imagerie des miniaturistes

orientaux que les dessins-monde de l'art brut. Dans Fertile & plastique, Ainhoa Cayuso fait dialoguer la partition intime d'une note sur la fertilité avec l'évocation de signes appartenant à un inconscient collectif et d'un imaginaire sans âge. Son sens du rythme de la page nous plonge dans une narration sans histoires, c'est-à-dire dans la sensation d'un dessin qui nous emmène dans des récits mythiques perdus à la manière de l'art pariétal.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 5 N OV E M B R E 2 0 21 —


16 x 22.5 cm, 64 pages 978-2-88964-015-7 chf 24 / euro 19 — genre dessin, art, recherche sujets abordés dessin, illustration, wallpaper, notes, poésie, prophétie, fertilité, genre format isbn

——— Née en 1989 à Genève, Ainhoa Cayuso obtient un Bachelor à la Haute école d’art et de design de Genève en 2013 ainsi qu’un Master à la Hochschule Luzern – Design & Kunst de Lucerne en 2015. En plus de sa pratique personnelle, elle enseigne les arts visuels en primaire et a également enseigné pendant trois ans à la Haute école d’art et de design de Genève en Image/Récit. Ses œuvres ont été visibles dans diverses expositions personnelles et collectives, notamment aux Bourses de la Ville de Genève avec son collectif Pilar Pilar, en 2016. En 2017, Ainhoa Cayuso obtient une résidence à l’espace Picto. Actuellement, elle écrit un album jeunesse en collaboration avec l’illustrateur Christoffer Ellegaard. Ainhoa Cayuso étant attachée à des thématiques qui la concernent et/ou proches de son histoire personnelle, son travail s’inspire des espaces habités et des récits de vie quotidienne, le tout teinté d’imaginaire. Elle déploie ses recherches dans une collection de carnets, de dessins et de peintures, ou bien en travaillant la terre afin d’ouvrir le champ des possibles du récit et le développement d’un vocabulaire propre. Son travail personnel actuel se concentre sur la recherche de nouvelles perspectives narratives pour ses réflexions plus souterraines souvent invisibles au public. ———

s Aloïse rencontre le plume...

e rp e n t à

R LA FERIONNEMENT SU T ES U Q N U T COMMEN SE TR ANSE TRENTENAIRE T IS RT A E N ’U D TILITÉ ES . PHES MILLÉNAIR LY G RO IÉ H EN E FORM


A I N H OA C AY U S O | F E RT I L E & P L A S T I Q U E

EXTRAITS


A I N H OA C AY U S O | F E RT I L E & P L A S T I Q U E

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EXTRAITS


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BEAUX-ARTS


OCTOBRE


COLLEC TION LIVR E DE- FONDS

ART&FICTION

MONOGRAPHIE

David Lemaire (dir.)

Natacha Donzé. Festins

Natacha Donzé associe en peinture des signes et des symboles qui se contaminent les uns les autres et dégagent un réseau de sens équivoque. Ce n’est toutefois pas une œuvre savante: l’artiste nourrit son imaginaire de films de science-fiction, de jeux vidéo et d’imagerie scientifique tout autant que de l’histoire de l’art. Elle autorise ainsi un déchiffrage espiègle d’une œuvre qui aborde des sujets aussi graves que l’effondrement ou la crise technologique. Car ses Festins recèlent une part d’inquiétude, ils désignent à la fois une

abondance énergétique et l’exploitation dévorante des ressources. La peinture se fait alors mouche du coche: derrière la séduction liquide des pigments bruisse un entêtant memento mori. Natacha Donzé est née à Boudevilliers en 1991. Formée à l’ECAL, elle vit et travaille à Lausanne.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —


17 x 23 cm, 80 pages 978-2-88964-017-1 chf 22 / euro 18 — genre monographie sujets abordés art contemporain, peinture, technologie, mouches — texte de David Lemaire format isbn

ant s is a p e r s e g a m ’i d Un festin e appétit tr o n x u te u o d s ir x d’éli de beauté... N ZÉ TE NATACHA DO IS RT L’A E D E R U LA PEINT ENCE DE RESSENTIR L’ABS T N A IS FA IT FA NOU S . ’A JAMAIS ÉTÉ LÀ N I U Q SE O H C QUELQUE

———Née en 1991 dans le canton de Neuchâtel, Natacha Donzé vit et travaille à Lausanne. Après avoir obtenu un diplôme en design textile à Paris en 2011, elle poursuit sa formation à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) et obtient un Bachelor en arts visuels en 2014. La pratique artistique de Natacha Donzé est centrée autour du médium de la peinture. Ses œuvres picturales sont une combinaison d’images synthétisées par notre cerveau, distillées sans hiérarchie par notre mémoire. Natacha Donzé met en place un processus de reconnaissance d’images où les fragments d’objets et lieux stéréotypés de notre société se côtoient… Elle a déjà présenté son travail lors de plusieurs expositions personnelles et collectives, dans des galeries d’art indépendantes, notamment Espace Quark à Genève, Harpe 45 à Lausanne ou encore Milieu à Berne. Son travail est également présenté dans diverses institutions. En janvier 2018, elle participe à la Biennale d’art contemporain au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds et obtient le Prix Jeune Talent. À cette occasion, l’une des peintures exposées a fait l’objet d’une acquisition et entre ainsi dans la collection du musée. ———


DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S

EXTRAITS


DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S

EXTRAITS


DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S

EXTRAITS


DAV I D L E M A I R E ( D I R .) | N ATAC H A D O N Z É . F E S T I N S

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Le seuil de l’étang I , 2020, acrylique sur toile, 220 × 165 cm

EXTRAITS


C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY

ART&FICTION

ÉCRIT D'ARTISTE

Patricia & Marie-France Martin

Patrick. 13 dramolets

Les lectures-performances de la série Patrick (2008-2015) construisent un corps textuel et fantomatique dont la coupe méticuleuse des cheveux en deux fois quatre au moins, la digression dans le détail du détail, la citation à tout bout de champ, le transfert improbable des codes de l’écrit dans le vivant, l’auto-cannibalisme ouvrant sur la digestion infinie et l’éternel des restes forment l’ossature… La chair serait ce vocabulaire trop snob pour l’être vraiment, entre hit-parade français, vitrine de librairie de la dernière rentrée littéraire, séminaire lacanien, histoire de l’art un peu désuète et news feed, toutes sources où Patricia & Marie-France Martin puisent en fans absolues, forcément absolues.

Le personnage de Patrick est né il y a onze ans, en 2008, à la faveur d’une performance imaginée par les sœurs jumelles à Bruxelles, Patrick, reviens ! Depuis, cet avatar s’est imposé comme un feuilleton dans l’univers des deux artistes, qui l’ont rappelé déjà dans douze épisodes. Mi-poétiques mi-didactiques, mais où l’humour affleure toujours, truffées de références culturelles de toutes natures et époques, ces conférences s’autorisent tous les rapprochements, à l’image de ce prénom en vogue dans les années 1960 qui se réfère autant à un personnage d’un court-métrage de J.-L. Godard, Tous les garçons s’appellent Patrick, qu’au frère des deux artistes décédé deux ans avant leur naissance.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —


11 x 17.5 cm, 240 pages 978-2-940570-80-5 chf 14.90 / euro 12 — genre écrit d'artiste, autobiographie sujets abordés vie d'artiste, performances, Patrick format

ERFO LES LECTURES -P UR K (200 8-2015) PO LA SÉRIE PATRIC IS R ASSEMBLÉES LA PREMIÈRE FO

© Stéphane Fretz

isbn

a r ç o n  Deux filles et un g trages en treize court-mé burlesques... RMANCES DE

——— Patricia & Marie-France Martin sont sœurs jumelles et sont nées à Sierre en 1956. Diplômées de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris, elles vivent actuellement à Bruxelles et à Lyon. Elles développent une pratique artistique originale où la création a lieu à deux. Leurs œuvres regroupent peintures, dessins, objets-sculptures en dentelles, photographies, installations, vidéos, sons. Depuis une dizaine d’années, elles se concentrent sur les performances. Elles sont présentes dans des publications de différents types (revues d’art, magazines et actes de colloques) qu’elles parasitent. Elles donnent des workshops sur la performance dans les universités et les écoles d’art. Elles ont exposé à Paris, Bruxelles, Londres et Genève, entre autres. ———


PAT R I C I A & M A R I E - F R A N C E M A RT I N | PAT R I C K . 13 D R A M O L E T S

EXTRAITS

PATRICK, C’EST OU BIEN OU BIEN

CR ÉAT ION 2 M A I 2010 — BRU X EL L ES

Shushlarry_Boissier_Soul_03.indd 6

GENÈSE « Partant de l’ouvrage Je suis bouleversé de l’artiste Arnaud Labelle-Rojoux, Trouble explore les plis et replis des arts mineurs : chansonnettes, musiquettes, berceuses, strass et pacotilles. Tout l’attirail de ce qui nous met la larme à l’œil et nous fait pleurer, de rire ou de tristesse, pour un instant ou une éternité. » Programme du Festival/performance Trouble#6. Considérant la thématique sentimentale du festival, nous répondîmes à la commande des Halles par une appropriation d’extraits de Tous les garçons s’appellent Patrick, court-métrage de Jean-Luc Godard (1959), scénario d’Éric Rohmer. Après la question Patrick, tu viens ? et l’injonction Patrick, reviens !, l’ultimatum Patrick, c’est ou bien ou bien s’imposa. Bruxelles, 2 mai 2010 — Création — Festival/performance Trouble#6, Halles de Schaerbeek, Bruxelles. Paris, 19 février 2011 — Reprise — Focus des arts de la scène de la Fédération W-B T/D, Nouveau Festival, Pompidou-Paris. L’épisode s’ouvrit par un générique parlé et guitarisé sur le thème du Mépris (Jean-Luc Godard, 1963). Thème décliné ponctuellement par le guitariste et compositeur, Hugues Warin, pendant que ma sœur et moi occupions tour à tour les six chaises disposées autour d’une table et qu’étaient projetés sur un écran de tulle des images et des panneaux dont les textes récapitulant les scènes du Godard ont été corrigés pour la cause. Bruxelles, 2020 —Dix ans après la création de l’épisode, neuf après la reprise, question cruciale : à quel endroit doit apparaître le synopsis de Tous les garçons s’appellent Patrick ? C’est ou bien ou bien. Celles et ceux qui n’ont pas vu les filles tomber dans le panneau zappent le synopsis. Celles et ceux qui les ont vues tomber dans le panneau font comme qu’ils veulent. SYNOPSIS « Charlotte et Véronique sont étudiantes et occupent le même appartement à Paris. Elles se donnent rendez-vous au jardin du Luxembourg. Charlotte, arrivée la première, s’impatiente et se fait courtiser par un certain Patrick, qui l’invite à prendre un verre puis lui fixe un rendez-vous. Charlotte à peine partie, Véronique arrive et se fait aborder par le même Patrick qui lui

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tient le même discours avec un rendez-vous pris pour le surlendemain. De retour chez elles, Charlotte et Véronique évoquent leur rencontre avec leur Patrick respectif. Avant de se rendre compte, le jour suivant, en apercevant un jeune homme embrasser une femme dans la rue, qu’il s’agit du même. » Charlotte et Véronique ou Tous les garçons s’appellent Patrick (Wikipédia). PLAYLIST & FIGURES (ABSENTES) France Gall, Laisse tomber les filles, 1964. Paroles et musique de Serge Gainsbourg. Les clips sont annoncés et les notes de bas de page en restituent les paroles ou décrivent les scènes reprises. ENVOI — Les nunuches c’est qui ? — Les deux nénettes ? Ma sœur a voulu faire la blonde et la brune, moi j’ai dû faire Patrick – c’est peut-être lui l’esprit qui tourne autour de la table.


PAT R I C I A & M A R I E - F R A N C E M A RT I N | PAT R I C K . 13 D R A M O L E T S

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GÉNÉRIQUE C’est d’après Tous les garçons s’appellent Patrick de Godard. ...

Le scénario est d’Éric Rohmer. ...

Il y a Jean-Claude Brialy – il est absent ce soir, ...

mais Hugues Warin est à la guitare. ...

EXTRAITS

PAT R ICK. 13 DR A MOL ETS

...

Les titrages des panneaux ont été réalisés par […]. ...

Le son est assuré par […]. ...

[…] s’est occupé de la production technique et […] est responsable de la lumière. Mais ce soir c’est […] à la régie plateau et aux lumières. ...

[…] filme et […] fait les photos – pour les archives et pour nous vendre.

Il y a deux filles. ...

Leurs pulls ont été achetés chez H&M collection mailles Sonia Rykiel reine du tricot – toutes les filles portent les mêmes. ...

Ma sœur fait Véronique la blonde1. ...

brune2.

Moi je fais Dominique la Ça m’a déplu parce que les hommes préfèrent les blondes. ...

Ce matin tout a changé, ma sœur a voulu faire la blonde et la brune et j’ai dû faire Patrick.

...

C’est une commande pour Trouble Sentimental, un ready-made augmenté et diminué par nous deux pour les deux. ...

« Le cinéma disait André Bazin substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. Patrick, c’est ou bien ou bien et Tous les garçons s’appellent Patrick sont les histoires de ce monde. »

...

Jérémy Zucchi et ma sœur ont repris quelques images du film – très peu à cause des droits d’auteur – et fait le portrait de Patrick. 1. La blonde c’est Charlotte dans le Godard. 2. La brune c’est Véronique dans le Godard.

DOMINIQUE ET VÉRONIQUE CHEZ ELLES 3

PATRICK ET LA BLONDE 4 Jardin du Luxembourg – Véronique lit au Soleil

Une chanson à la radio : « Casanova casanova où es-tu ? où es-tu ? Casanova Casanova que fais-tu ? que fais-tu ? Casanova Casanova ja ! ja ! »

— Ça me va pas mal les lunettes noires... Ho la vache, c’est quelle heure ? C’est quelle heure ? ! — 9h10. — Hhhhhh ciao je file ! — T’achètes le pull rayé ? — Oui, et la jupe noire aussi... Euh... tu passes par le Luxembourg ? — Oui, j’y serai entre 2 et 3.

3. Ma sœur fait les deux filles. J’ai supprimé les prénoms – qui dit quoi n’étant pas essentiel.

Clip5 Dominique entre dans le jardin – Véronique regarde sa montre

VÉRO — Oh vous alors ! Je vous dis que c’est une fille que j’attends ! Elle ne vient pas, je file. PAT — Vous partez pourquoi ? VÉRO — Parce que. PAT — Allez quoi, on va prendre un verre ! VÉRO — Je suis pressée. PAT — Oooh toutes les 4. Ma sœur fait Véro – moi je fais Pat 5. « PATRICK — Allez j’vous prête mes lunettes noires. Vous savez qui a eu l’idée le premier de planter des arbres dans Paris ? eh ben c’est Henri IV... Ça a l’air intéressant c’que vous lisez là, oooh d’l’anglais... j’vous prenais pour une française si-si... euh... do you speak Anglich ? Ah suédoise... Jag älskar dig ? ça veut j’vous aime j’vais un peu vite mais c’est tout c’que j’sais... Norvégienne ?... Finlandaise ! Aaah allemande oui deutsche sie sprach ?... Non pas espagnole... euh aaah japonaise... Mizoguchi Kurosawa ? vous n’êtes pas japonaise ?... Euh je parie je sais qu’vous attendez votre amoureux... Vous êtes idiote les garçons faut jamais les attendre ça leur fait les pieds... Il est bien ? Évidemment puisqu’il vous aime... Bon, qu’est-c’que j’pourrais encore vous dire d’intellligent... Et, et vous vous l’aimez ce garçon ? Quel genre de type est-ce, j’lui ressemble ? Aaaaah vous avez peur qu’il soit jaloux parce que j’vous parle, mais il faut les rendre jaloux, oooh s’il vous trouve avec moi vous verrez c’est c’qu’il y a d’mieux à faire ha-ha ! allez soyez méchante avec les hommes, ça leur dresse le poil ! Oooh y a pas d’quoi avoir honte... c’est trrrrès bien d’être amoureuse, soyez pas triste y viendra y doit chercher à s’garer. »


VERA ICONA, ABÉCÉDAIRE DE L’IMAGE SCÈNE Véronique Caye

Préfacé par Romeo Castellucci, abondamment illustré, VERA ICONA est une enquête artistique originale et rigoureuse sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. Ce livre sur l’image scène s’adresse aux spectateurs de théâtre, aux créateurs, aux étudiants en art mais aussi à toute personne qui s’interroge : « Qu’est qu’une image ? Que fait-elle, et que nous fait-elle ? Pourquoi l’image a-t-elle envahi nos plateaux de théâtre depuis une vingtaine d’années ? Comment le spectacle vivant témoigne-t-il de notre époque où l’image est omniprésente, incontournable? » VERA ICONA est une école du regard. En apprenant à voir, l’homme apprend à se voir.

Auteurs :

Véronique Caye Romeo Castellucci

Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage : Impression :

16.00 € 144 pages 16 × 22 cm Broché 250 g. 500 exemplaires SNEL, Vottem.

20 exemplaires ont été numérotés et signés par l’auteur. Conception graphique et mise en page : NNstudio.

Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be Dépôt légal : D/2021/14941/02 ISBN : 978-2-9602558-1-2 © 2021 Véronique Caye, textes et images © 2021 Hématomes, pour la présente édition

Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be Hématomes Éditions


Biographie de Véronique Caye

Extrait de la préface de Romeo Castellucci

Metteur en scène et vidéaste, Véronique Caye (Laboratoire Victor Vérité) explore le medium vidéo par une utilisation multiple du support : mise en scène, scénographies visuelles, vidéos, documentaires, installations, performances et enseignement. Après avoir contribué à une trentaine de spectacles, donné de nombreux workshops sur l’image scène (notamment au Centre National des Arts du Cirque, à l’ESCA-Le studio d’Asnières, au Centre d’Études théâtral de l’Université Louvainla-Neuve, à l’ESAVL de Liège), elle décide de rédiger une enquête artistique sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. La démarche est soutenue par La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon – Centre National des Écritures du Spectacle – qui l’acceuille en résidence en 2018 puis en 2019 pour l’écriture du manuscrit.

[...] «L’abécédaire de Véronique Caye est axé sur la présence de l’image dans l’environnement qu’elle étudie, à savoir la scène théâtrale. Les images sur lesquelles elle enquête, en prenant appui sur son expérience artistique personnelle, veulent tout de nous. Ce sont les images qui nous regardent». [...]

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HORIZON VÉRONIQUE CAYE Barbara Polla, Paul Ardenne

Livre d’artiste publié à l’occasion de l’exposition éponyme à la galerie Analix Forever de Genève. Autour d’une captation d’horizons de la côte atlantique (120 jours, 120 horizons) se tisse un portrait de l’artiste, avec trois contributions de Barbara Polla et Paul Ardenne: un entretien, un texte fictionnel et un texte critique. Horizon Véronique Caye, c’est une histoire d’amour. D’amour entre femmes, entre galeriste et artiste, d’amour des images, des mots, de la poésie – d’amour cosmique, aussi. D’amour au sens même du Cantique des Cantiques : « Va vers toi-même ».

Couverture provisoire

Autrice : Barbara Polla, Paul Ardenne Photographies : Véronique Caye Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage :

Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be

10.00 € 128 pages 14 × 19 cm Dos collé 210 g. 200 exemplaires

Dépôt légal : D/2021/14941/03 ISBN : 978-2-9602558-3-6

Conception graphique, mise en page et impression : NNstudio.

© 2021 Barbara Polla, Paul Ardenne, pour les textes © 2021 Véronique Caye, pour les photographies © 2021 Hématomes, pour la présente édition

Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be

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À propos de Paul Ardenne

Extrait de l’entretien entre Véronique Caye et Paul Ardenne

Paul Ardenne est écrivain, historien de l’art et commissaire d’expositions. Il est notamment l’auteur de L’image Corps. Figures de l’humain dans l’art du 20e siècle et de Portraiturés (éditions du Regard), ainsi que de Images-Monde. De l’événement au documentaire, avec Régis Durand (éditions Monographik).

[...] Dans votre première exposition (Genève, P 2021), vous mettez dès l’entrée le spectateur en immersion dans un paysage fait de moniteurs TV restituant des plans vidéos fixes sur l’océan Atlantique. Pourquoi ce dispositif ? L’endroit est important. Je filme plein V ouest. C’est la côte sauvage, l’Océan Atlantique, le continent en face, au loin, c’est l’Amérique. Pour moi, filmer l’horizon c’est filmer l’ouvert, le possible. Cet endroit est très dégagé, il offre une ouverture maximale. Vous avez filmé ces scènes d’eau durant P le premier confinement, en mars-avril 2020, puis durant l’été puis l’automne 2020, à Belle-Île en mer, avec une grande constance : un filmage exécuté au quotidien, à 14 h 30, au même endroit, deux fois deux minutes. V Ces Horizons, c’est la régularité : aller filmer tous les jours à la même heure. L’occasion de me rendre compte que ce paysage est universel, intemporel, qu’il se moque de ma situation, qu’il se moque de la Covid-19.

À propos de Barbara Polla Barbara Polla est galeriste, poète et écrivain. Elle cherche dans l’art, et plus particulièrement dans l’art vidéo, l’or du temps et la beauté des choses. Elle est notamment l’auteur de Femmes Hors Normes (Odile Jacob). Sa galerie Analix Forever célèbre ses trente ans en mai 2021, au moment de l’exposition.

Biographie de Véronique Caye

[...]

Metteur en scène et vidéaste, Véronique Caye (Laboratoire Victor Vérité) explore le medium vidéo par une utilisation multiple du support : mise en scène, scénographies visuelles, vidéos, documentaires, installations, performances et enseignement. Après avoir contribué à une trentaine de spectacles, donné de nombreux workshops sur l’image scène (notamment au Centre National des Arts du Cirque, à l’ESCA-Le studio d’Asnières, au Centre d’Études théâtral de l’Université Louvainla-Neuve, à l’ESAVL de Liège), elle décide de rédiger une enquête artistique sur la mise en scène de l’image dans le spectacle vivant. La démarche est soutenue par La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon – Centre National des Écritures du Spectacle – qui l’acceuille en résidence en 2018 puis en 2019 pour l’écriture du manuscrit.

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La Houle Éditions — Art & Littérature

Compost est issu de recherches menées par Marie Lécrivain lors d’une résidence intitulée Colporter, diffuser, éditer à Fructôse Dunkerque et au sein de bibliothèques et collections patrimoniales. Ce livre collectif questionne le colportage en tant que forme éditoriale à la lumière des pratiques artistiques et littéraires d’aujourd’hui. Du colporteur, on retient à la fois la figure du vendeur en itinérance, une pratique de transmission et de diffusion des livres et des idées, un circuit d’échanges et de développement des connaissances en Europe. Mais cette figure est également liée à toute une littérature populaire du XVIIe au XIXe siècle que l’on nomme la bibliothèque bleue. Sa particularité est de compiler des genres variés, des formes hybrides littéraires et graphiques.

COMPOST ED. MARIE LÉCRIVAIN avec Les contributions de Madeleine Aktypi, JEAN-BAPTISTE Carobolante, Luc Delwaulle, Jérôme Dupeyrat, Donovan Le Coadou, Stéphane Le Mercier, Laetitia Legros, CATHERINE LENOBLE, Lauren Tortil.

Compost rassemble une dizaine de contributions d’auteurs et d’artistes qui résonnnent avec les formes que peuvent prendre aujourd’hui la figure, la pratique et la littérature du « colporteur ». Ainsi, on découvre une série de prophéties de femmes à travers les siècles et les continents, on suit un colporteur jusque dans l’Amérique spiritualiste, on ouvre les portes d’une collection très particulière, on se balade sur le port de Dunkerque à la recherche d’huîtres, de nature et de bâtiments cachés… Ce palimpseste éditorial assemble également une série d’archives de colportage glanées entre 2017 et 2019.

Livre collectif / histoire du livre et de l’art / litterature de colportage / arts visuels Édition La Houle, Bruxelles et Fructôse Dunkerque 15 × 21 cm / 64 p. / dos carré collé Impression en couleurs riso Textes FR + illustrations ISBN 978-2-930733-11-1 / CLIL : 3682 Arts graphiques 200 ex. / 15 € Sortie : avril 2021 Diffusion BE : AdyBooks (MDS Benelux) FR : Paon/Serendip (Serendip) CH : Paon/Serendip (Servidis) www.la-houle.com/compost

mille feuille éditorial et collectif sur le colportage et la transmission de textes et d’images aujourd’hui Collection

Poly




AU R É L I E N C AT I N

NOTRE CONDITION ESSAI SUR LE SALAIRE AU TRAVAIL ARTISTIQUE

Avec cet essai sur la condition des artistes-auteur·es, nous allons jeter en pleine lumière toute une production de valeur maquillée en passion et en amour de l’art. En nous posant comme des travailleur·ses, nous allons déborder du champ de la culture pour entrer dans celui de la lutte. Au-delà de la question de notre rémunération, l’enjeu du salaire se situe au niveau du rapport politique que nous entretenons avec les structures économiques et sociales qui déterminent notre activité. À l’heure d’un durcissement du capitalisme qui se traduit par l’uberisation de la société, et dans nos milieux par la prise de pouvoir des fondations d’entreprise et des groupes d’édition, il est temps que le travail artistique soit rendu visible afin que nous puissions l’émanciper des puissances d’argent. Derrière le cas des artistes-auteur·es, c’est bien la question d’un devenir commun qui transparaît, car à force de régressions et de renoncements, le travail a été ravalé au rang de mal nécessaire nous entraînant vers une catastrophe anthropologique et environnementale. En nous organisant pour transformer notre condition, nous allons apprendre à déjouer cette prétendue fatalité.


Format : 12 x 18,3 cm, 68 pages ISBN : 978-2-9571574-0-2 Prix : 10 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Art contemporain / Siences sociales Sortie : Février 2020

À PROPOS DE L’AUTEUR Aurélien Catin est auteur et militant pour les droits économiques. Membre de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat, il étudie la notion de « salaire à vie » en particulier dans le champ des arts visuels. Il fait partie du collectif La Buse qui rassemble des plasticien·ne·s, des commissaires d’exposition et des chercheur·se·s en vue de conquérir un véritable statut de travailleur·euse·s de l’art.

SOMMAIRE Avant-propos – p. 7 Note sur l’engagement – p. 13 De la propriété intellectuelle au travail artistique – p. 17 Du salaire pour les artistes – p. 25 Pour une extension du régime des intermittent·es – p. 33 Vers une Sécurité sociale de la culture – p. 41 Conclusion – p. 51

AURÉLIEN CATIN – NOTRE CONDITION


EXTRAITS Nous pourrons toujours exposer dans des lieux alternatifs, publier dans des médias indépendants, performer sur des plateaux confidentiels en périphérie des grandes villes. Cependant, il ne suffit pas d’être libres dans la marge si partout ailleurs nous nous soumettons à des règles iniques. Face à la régression sociale, nous devons porter le fer au cœur du dispositif, livrer bataille au sein même de notre milieu de travail. Les arts visuels et le livre ne sont pas en lévitation au-dessus de la société. Ce sont des domaines occupés, ni plus ni moins que les autres activités humaines. La logique du profit les gouverne et les façonne selon des principes qui ont fait la preuve de leur nocivité. […] Nous ne mettrons pas fin à l’exploitation que nous dénonçons à longueur de tribunes, ou à mots couverts entre quatre murs, par des chartes de bonnes pratiques. Nous ne conquerrons pas de droits nouveaux en nous accrochant à des prérogatives de rentiers, aussi nécessaires soient-elles en l’état. Nous ne libérerons pas le partage des œuvres et des idées en défendant la propriété intellectuelle. Au contraire, nous nous rendrons complices de leur accaparement. Nous ne serons pas solidaires de nos camarades curateur·rices, médiateur·rices, installateur·rices, correcteur·rices, professeur·es, critiques, si nous n’assumons pas d’être également des travailleur·ses de l’art. Cette proposition est une manière de contrecarrer une situation intenable, qui nous est imposée d’autant plus facilement qu’elle n’est jamais débattue. Nous allons jeter en pleine lumière toute une production de valeur maquillée en passion, en vocation, en amour de l’art. Avant-propos, p. 7-10 Une première idée serait de revendiquer l’augmentation de la part du salaire dans nos revenus au détriment de la facture et de la note de droits d’auteur. Pour bien saisir le sens de cette proposition, il faut distinguer le salaire proprement dit des autres formes de rémunération que sont l’aide à la création, la bourse, les honoraires et le droit d’auteur. Là où ces revenus visent à satisfaire des besoins ou à contrebalancer des frais, le salaire valide un travail. En même temps qu’il reconnaît une contribution à la production de valeur, il pointe un profit, c’est-à-dire le fait qu’un tiers s’approprie une part de la valeur produite. Ainsi, l’obtention du salaire n’est pas l’aboutissement de la lutte mais son point de départ. Pour Silvia Federici, l’objectif n’est pas seulement d’arracher un peu d’argent aux capitalistes mais d’ouvrir une « perspective politique » en enchâssant l’activité dans un contrat social qui puisse être négocié, débattu et contesté. Chapitre 2, p. 27-28 Avec notre condition, c’est notre milieu professionnel qu’il faut changer. Dans sa forme actuelle, l’économie de l’art est violente et inégalitaire : quelques puissances la dominent et l’orientent en fonction de leurs intérêts tandis qu’une multitude de collectifs et de structures se débattent dans une précarité insoutenable. Pour résister au mécénat d’entreprise, à la spéculation sur les biens culturels, à la marchandisation de la littérature et à l’exploitation des travailleur·ses de l’art, il faut s’attaquer à la racine du problème et opposer une puissance collective à la force des groupes capitalistes. Par son pouvoir d’investissement, une Sécurité sociale de la culture supplanterait les investisseurs toxiques et soutiendrait l’émergence d’entreprises et de structures publiques ou alternatives plus intéressées par les pratiques artistiques que par les pirouettes entrepreneuriales. Nous pourrions ainsi produire et diffuser selon des modalités librement choisies, offrir une reconnaissance à des formes plastiques et littéraires restées marginales, présenter des discours qu’on n’entend jamais et faire émerger des artistes issu·es de milieux peu ou mal représentés. Conclusion, p. 54-55

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ARTICLES & ENTRETIENS Entretien avec Aurélien Catin dans Documentations : https://documentations.art/Entretien-Aurelien-Catin-Notre-condition-essai-sur-le-salaire-au Article d’Aurélien Catin dans Le Monde diplomatique : https://www.monde-diplomatique.fr/2020/08/CATIN/62102 Entretien avec Aurélien sur Hors-Série : https://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2021-04-10/Art-work-is-work-id444 Article d’Auréien Catin dans la revue L’art même, no 84 : « Où en sommes-nous ? Une relecture de Notre condition à l’heure du coronavirus »

NOTES Lorsque son écriture a été terminée, Notre condition a été mis en ligne au format PDF et rendu disponible au téléchargement sur le site de Riot Éditions : https://riot-editions.fr/wp-content/uploads/2020/02/Notre_condition-Aurelien_Catin.pdf Tous les exemplaires de ce livre sont imprimés en risographie, reliés et façonnés par Riot Éditions à Saint-Étienne.

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Piero Bisello (éd.)

A Few Homers

A FEW HOMERS

“Homer” est une traduction anglaise du mot hongrois fusizni, désignant une pratique subversive de la Hongrie communiste des années 1970 décrite ainsi par le philosophe Miklós Haraszti : à l'insu de leurs patrons, les ouvriers des aciéries se distraient du travail répétitif en utilisant les machines et les outils de l’usine afin de fabriquer des objets pour eux-mêmes. Objets banals, s'ils n'étaient pas des étincelles de la vie : de vrais rêves d'expression de soi et d’une libre pensée, ces « perruques » (l’une des traductions du terme en français) consistent en des choses comme des cendriers, des cache-pots de fleurs, des porteclés – un travail indépendant, peut-être ? A Few Homers rassemble des œuvres d'art et des textes liés à cette pratique, parfois directement et parfois pas. Enfin, ce livre tente de mêler l'art et le travail, tout comme les “homers” luttent à le faire.

”I work in a callcenter, this job is a brain massacre, SURFACES UTILES

Éditeur : Surfaces Utiles, Bruxelles Format : 10,5 × 16,5 cm, 104 pages Langue : EN Édition : Piero Bisello Design graphique : Olivier Bertrand Impression : Graphius, Bruxelles ISBN : 978-2-931110-03-4 Tirage : 500 ex. Prix : 12 € Cette publication a été soutenue par  That Might Be Right, Bruxelles.

here is my phone drawings“ Avec les textes et contributions artistiques de Lotte Beckwé, Guillaume Boutrolle, Facteur Cheval, Miklós Haraszti, Lorenza Longhi, Emanuele Marcuccio, Laurent Marissal, Céline Mathieu, Batsheva Ross, Juan Pablo Saenz, Shervin(e) Sheikh Rezaei, Erik Thys et Bas van den Hout.


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Pierre Leguillon

La légende punaisée dans le ciel Manuel pour un livre Pierre Leguillon

La légende punaisée dans le ciel Manuel pour un livre

Les notes retranscrites dans ce manuel visaient la réalisation d’un livre, imaginé pendant l’hiver 2003–2004, tandis que Pierre Leguillon était résident à la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome. Pendant quelques semaines, il est resté cloîtré chez lui, vivant de manière totalement décalée, dans l’espoir de trouver la forme que prendrait son livre. Ce livre tentait d’adapter à l’espace de la page une projection de diapositives sonorisée, un format que l’artiste utilisait exclusivement depuis une dizaine d’années. Les formules, au ton péremptoire et au caractère définitif, étaient presque toujours rédigées au feutre et en capitales, très tard dans la nuit ou au réveil, tardif. Ce livre n’a toujours pas vu le jour, mais égalera-t-il jamais l’entité que forment ces idées contradictoires ? Car ce fatras, remanié dans ces pages pour pouvoir être partagé, dessine en creux une forme idéale, convoitée par beaucoup d’autres avant lui.

Ou comment un « non-livre », qui Surfaces utiles

Éditeur : Surfaces Utiles, Bruxelles Format : 10,7 × 15,2 cm • 4 différentes couleurs de couverture • 64 pages noir + 4 pages couleurs Langue : FR Conception : Olivier Bertrand, Pierre Leguillon et Jan De Meester Transcription typographique : Olivier Bertrand avec Emma Corbique Corrections : Sylvie Eyberg Impression : Cultura (Jan De Meester), Wetteren, Belgique ISBN : 978-2-931110-02-7 Tirage : 500 ex. Prix : 12 €

n’avait jamais paru, est finalement devenu un anti-manuel. Si Surfaces Utiles promeut une hétérogénéité de pratiques artistiques, littéraires et typographiques, chaque nouvelle publication est aussi pour la maison d’édition l’occasion de chercher des modèles économiques alternatifs à l’industrie de l’édition, en complicité avec ses acteurs, et notamment par l’appropriation et le détournement des processus d’impressions standardisés. Ce sont les disponibilités matérielles — du papier stocké depuis parfois de longues années et deux techniques d’impression différentes, offset et numérique, que l’imprimeur Jan De Meester a accepté de mettre à notre disposition, en jouant le jeu de Surfaces Utiles — qui ont donc déterminé la forme de cette Légende punaisée dans le ciel.

Réunis autour de ces ressources, l’artiste, l’éditeur et l’imprimeur ont tour à tour échangé leurs casquettes pour aboutir à cette forme inédite : un livre (épais), qui reproduit le manuscrit original, au centre duquel se trouve glissé un exemplaire du « manuel pour un livre ». Le premier est imprimé en numérique, et le nombre d’exemplaires vendus par souscription a déterminé le volume de tirage du second, imprimé lui en offset. Ce dernier circule également de manière autonome, émancipé du livre-mère.


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II

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III


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Ou comment un « non-livre », qui n’avait jamais paru, est finalement devenu un « anti-manuel ».

12 EUR ISBN 978-2-931110-02-7

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NOVEMBRE


C O L L E C T I O N S H U S H L A R RY

ART&FICTION

ÉCRIT D'ARTISTE

Florence Grivel

Sfumato

J E N 'A I J A M A I S V U L A J O CO N D E E N V R A I

Sous de faux airs de divagation autour de la formation artistique de l'auteure, Sfumato est un conte alchimique, un récit initiatique où la narratrice passe – selon la structure classique du genre – d'une quête de ses besoins vers celle de son désir. Dans une succession de vignettes visuelles et richement colorées, elle est tantôt déboussolée par son bagage d'historienne de l'art et tantôt orientée par des rencontres qui la prennent au dépourvu et qui lui indiquent que l'énergie vitale qu'elle cherche dans son commerce avec l'art n'est pas où elle le pense. Pivot du récit, une

affiche portant une reproduction de La Joconde se retourne pour montrer son verso monochrome blanc, puis s'enroule pour former la fiole qui recèle l'élixir de vie qui apaisera la narratrice – pour un temps. D'une écriture enjouée, l'auteure s'échappe des salles de musée vers les collines toscanes, flâne au marché et plonge dans les eaux vivifiantes d'une plage marseillaise. Au passage, elle aura pris des nouvelles de Vermeer et de Duchamp, se sera souvenue de Rosemarie Castoro et d'Yves Klein, mais n'aura toujours pas vu La Joconde en vrai.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 5 N OV E M B R E 2 0 21 —


11 x 17.5 cm, 204 pages 978-2-88964-012-6 chf 14.90 / euro 12 — genre récit autobiographique sujets abordés histoire de l'art, formation du goût, La Joconde format isbn

La Joconde is s s a i a j' , ir o s n U ouvé tr i a l' je t E . x u o n s u r m e s ge amère. TRIARCALES UNE ENQUÊTE SU

R LES VALEURS PA E L'ART DE L' HISTOIRE D

———Passionnée par les gens et les aventures créatives, Florence Grivel est historienne de l’art de formation. Après avoir enseigné cette discipline à l’École des arts appliqués à Vevey, elle devient responsable de l’Unité de théorie de l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne) jusqu’en 2004. Depuis 2001, elle travaille comme spécialiste en arts visuels dans divers magazines culturels de la RTS. En parallèle, elle est auteure de fictions (Fastfridge, éd. Castagniééé, 2009; Conquistador, éd BSN Press, 2013), crée des pièces et des performances pour la scène (Marcelle, Théâtre de la Tournelle, Orbe, 2011; Tour de chambre, autoportrait chanté, Théâtre de la Tournelle, Orbe, 2012), peint, a publié deux recueils d’aquarelles en dialogue avec les poèmes de Julien Burri (Ice&Cream, éd. art&fiction, 2014; Lacunes, éd. BSN Press, 2019), écrit des textes et des entretiens d’artistes, collabore régulièrement à Plans-Fixes (Marie-Thérèse Chappaz, Gaspard Delachaux, Igor Ustinov…), est commissaire d’expositions (Poya, François Burland, Musée gruérien de Bulle, 2012; De mèche, Lorna Bornand, Musée gruérien de Bulle, 2015; Archisalé, Sophie Guyot, Musée gruérien de Bulle, 2016; Atomik Magik Circus, François Burland, Théâtre de l’Oriental, Vevey, 2014; SuperNova Martigny, François Burland, Manoir de la Ville de Martigny, 2017; Checkpoint, François Burland, Audrey Cavelius, Les Chemins Pédestres, Stanislas Delarue, Ferme des Tilleuls, Renens, 2021), collabore au projet CultuRadio (2014-2020), travaille comme co-scénariste au cinéma (La moto de ma mère et Cœur animal de Séverine Cornamusaz) et en bande dessinée (Sine Nomine, éd. Infolio, 2013), conçoit des audioguides pour des expositions de diverses institutions culturelles et s'est lancée dans la production de podcasts en créant avec deux amis la société Youngpods.———


F LO R E N C E G R I V E L | S F U M ATO

En guise d’entrée. Il y a quelques années, je pars à Dresde, La ville historique détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale est reconstruite à l’identique grâce à des vues peintes par Bellotto, un artiste vénitien du XVIIIème. À Dresde, il fait froid, je marche dans des rues qui ont la même tête que dans les années 40 sauf qu’elles en sont l’imitation. Je n’aime pas ce mot imitation, encore moins lorsqu’il est précédé d’un « l » apostrophe. Je crie ce mot : « l’imitation ». Et je prends en plein sternum l’écho d’une réduction, d’une oppression, comme lorsque je conduis sur une autoroute. Ce que je ne fais plus depuis longtemps. Malgré les premiers flocons, le froid ambiant, et ce drôle d’effet d’être assise dans une boule à neige, je sirote un jus de cerise glacé, spécialité du coin. J’ai rendez-vous au musée, plus précisément à la pinacothèque. Autrement dit, la boîte qui contient des tableaux. Ce musée est dédié aux maîtres anciens, du XVème au XVIIème siècle. Il y a là une collection d’oeuvres du nord et du sud : école flamande - école italienne, readers digest. Première salle, les italiens. Botticelli, Giorgione, Titien, Raphaël, Veronese, Mantegna, Le Tintoret, Pintu-ricchio. Je les reconnais tous. Seule dans les salles vides, je sprinte sur le parquet. Voir enfin en vrai ces peintures que je n’ai côtoyées que dans mes livres d’histoire de l’art. Des hits, des sommets, patiemment analysés, commentés. Felicità, Gloria ! Je roucoule, mais je ne vois rien, je ne sens rien.

EXTRAITS

verdâtre, les visages sont éclairés à la bougie ainsi que par une autre source lumineuse venant de ladroite. La touche est étonnamment dynamique pour l’époque qui privilégie la maîtrise. ça bouge au dedans du tableau, surtout sur la gauche : ce jeune homme qui me fixe, les joues roses, le visage à peine terminé. Sa présence me touche, elle me rejoint. Mais bon, faut pas pousser non plus, au moment pile où surgit cette émotion, de l’oeil gauche, je lis le cartel. Mon émotion a fin nez, c’est un Vermeer. Quelque temps plus tard, j’ai voulu retrouver le tableau. Il appartient à la première époque du peintre de Delft : 1656, dix ans avant qu’il ne réalise la fameuse Jeune fille à la perle. L'oeuvre s’intitule L’Entremetteuse. En réalité, personne ne joue aux cartes. Ma mémoire n’a sélectionné que le personnage de gauche. Ma mémoire a viré son immense chapeau noir, n’a gardé que son visage. Il nous sourit. Il nous invite à cette scène où l’on voit une femme en jaune assise. Un homme regarde par dessus son épaule et entoure son buste de son bras, il est en train de lui donner une pièce. Une autre femme à la mine intrigante, portant une coiffe sombre, observe ce qui se trame. Par le menu : la Joconde comme une bonne excuse. Pourquoi sourit-elle ? Avant elle, mis à part « l’Homme qui rit » d’Antonello da Messina réalisé en 1470, aucun portrait féminin « laïque » ne montre une figure souriante. Je me suis aussi toujours demandé pourquoi elle croisait les mains comme ça. Habituellement, les peintres en profitent pour glisser un attribut. Un livre par-ticulier, une fleur qui caractérise le personnage, quelque chose. Là, rien. Juste cette posture légèrement de trois quarts, ce visage qui nous fixe et cet étrange sourire.

Leur pédigrée et mon autosatisfaction ont pris le pas sur l’œuvre.

C’est sans doute ça son attribut, ce sourire.

À la toute fin de cette visite turbo, je parviens dans une salle plus modeste que les autres. Un petit tableau aimante mon attention, une scène de genre. Quatre personnages jouent aux cartes, sans doute une oeuvre du XVIIème hollandais. Concentrés dans un intérieur sombre tirant sur le

Je dois avoir 22 ans, je suis étudiante en histoire de l’art, À l'université, on s’est baptisé la joyeuse coterie, une équipe de doux dingues amoureux de l’art et de la fête. Dans un délire de cafète, on décide de participer à un concours sur le thème de la Joconde.


F LO R E N C E G R I V E L | S F U M ATO

Notre point de départ : qu’est-ce qui la fait sourire? On raconte qu’un enfant de 8 ans, à qui l’on demandait son opinion sur la rai-son du sourire de Mona Lisa répondit: Rentrant un soir de son travail, Monsieur Lisa demanda à sa femme: as-tu passé une bonne journée ma chérie ? et Mona Lisa répondit en souriant : Imagine-toi que Léonard de Vinci est venu peindre mon portrait… Merci, Paul Watzlawick. On courge pas mal, on suppute. On cherche à transgresser aussi. Je me souviens qu’à cette époque-là, il y a dans notre ville une grande expo-sition consacrée à Bruce Naumann. Un artiste contemporain américain, un pionnier, une pointure. C’est la première fois qu’on découvre l’art vidéo; des sculptures en mouve-ment et des écrans qui se répondent, ça nous marque. La Joconde plongée dans un bain d’art contemporain, ça nous enthou-siasme. Dans l’impétuosité juvénile, nous ne connaissons pas encore la Joconde fa-çon Duchamp, des moustaches et un bouc posés sur sa sainte face, et ce titre, imitant (!) un acronyme en lettres romaines: L.H.O.O.Q. qu’il convient de lire à haute voix si l’on veut en goûter toute la malice.

EXTRAITS

Mona Lisa. Arrêt sur image, fondu enchaîné avec une reproduction de la Joconde, on est les rois du montage. Dans ces années-là, l’internet n’existe pas, Aujourd’hui, je me renseigne sur ce sourire dont nous avions imaginé la source. L’historien de l’art de la Renaissance, Vasari, rapporte que Lisa Gherardini, le modèle de la Mona Lisa, est alors en plein deuil ; pendant les séances de pause, de Vinci emploie des mimes et des joueurs de flûte pour l’égayer et prolonger sur le visage son expression subtile… Intuitivement, on n’était pas loin de la vérité. Dans notre installation vidéo, une fois que le sourire est atteint, ça se gâte. Léonard continue ses gesticulations, Mona Lisa est prise d’un fou rire si épouvantable qu’elle s’étouffe. Elle s’écroule et disparaît de l’écran, morte. Seule demeure sa silhouette noire, découpée dans le paysage ; de rage Léonard arrache sa barbe et quitte l’écran. Un succès, on reçoit le deuxième prix du concours.

Nous imaginons donc un dispositif avec deux écrans, sur l’un à gauche, Mona Lisa posant devant son paysage toscan réalisé par un collage de photocopies couleurs agrandies.

Lisa Gherardini. Est-elle vraiment la femme de ce Francesco del Giocondo qui souhaite que Léonard fasse le portrait de son épouse au début du XVIème? Cette commande tombe à pic, Léonard est un peu à court. Mona Lisa, Dame Lise.

À gauche, la femme ? Troublant cet atavisme. ça ne date pas d’hier. Dans une église, les femmes, avaient leur place du côté gauche.

La légende dit que si on ajoute un N à Mona, on obtient Monna, qui signifie en dialecte vénitien le sexe féminin. De là à imaginer que ce modèle est une prostituée il n’y a qu’un pas.

Le sinistre péché originel, les hommes à droite et la meilleure place est à la droite de Dieu.

Encore plus fort, des études très sérieuses ont planché sur le fameux visage.

Donc, l'écran de gauche avec Mona Lisa et sur l’écran de droite, Léonard, pinceau en main, grande gigue à la barbe postiche en ouate, génuflexions en caleçon fleuri. Il essaie de faire rire Mona Lisa. Au départ, ça n’est pas facile facile, Mona Lisa boude, fait la grimace. Si la vidéo est muette, j’assure la bande-son en faisant piailler un violon. Léonard se donne de plus en plus. Finalement, ça y est nous y sommes, les pitreries du peintre fixent pour l’éternité le sourire de

Si on le coupe symétriquement en longueur, apparaîtrait le profil d’un corps de jeune éphèbe nu : Salai, le disciple et possible amant de Léonard qui aurait posé en Mona Lisa. Le jeune homme retrouverait son genre planqué dans le visage du person-nage féminin, habile. Que n’a-t-on projeté sur cette œuvre ?


Éditions du Canoë

2021

5 novembre

Michel Thévoz

Genre : essai Préface de jean Dubuffet Format : 12 x 18,5 cm 32 illustrations couleur Pages : 320 Prix : 24 € ISBN : 978-2-490251-51-3 Michel Thévoz, né en 1936, professeur honoraire à l’Université de Lausanne, a été conservateur au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, puis conservateur de la Collection de l’Art Brut depuis sa fondation en 1976 et jusqu’en 2001. Il a consacré une trentaine d’ouvrages à des phénomènes borderline tels que l’académisme, l’art des fous, le spiritisme, le reflet des miroirs, l’infamie, le syndrome vaudois, le suicide. Il a publié récemment L’art suisse n’existe pas aux « Cahiers Dessinés » et Pathologie du cadre aux Éditions de Minuit.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

Voici réédité l’ouvrage de référence sur l’Art Brut dans l’écrire, revu et complété, portant sur les documents rassemblés par Jean Dubuffet et Michel Thévoz à la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Notre s­ ociété logocentriste fait du langage un pouvoir, et mesure la compétence d’un individu à son aisance à cet égard. Corollairement, le psychiatre fonde ses diagnostics sur les perturbations de l’expression verbale. Or, derrière les murs de l’asile, ou dans la solitude de leur retraite, certains proscrits de notre société s’expriment par l’écrit, secrètement et ­assidûment. Exclus de l’échange social, tenus pour irresponsables, ils tiennent le langage de ceux qui n’ont plus rien à perdre, et qui n’ont plus à respecter les règles de communication : langage de la rupture et de l’intensité, qui transgresse insolemment la frontière entre l’écrire et le dessiner, et qui nous révèle l’envers de notre culture.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


On n’écrit pas seulement pour formuler des idées. Pas seulement pour communiquer quelque chose aux lecteurs ou pour agir sur eux. Pas même nécessairement pour s’extérioriser, pour exprimer sa sensibilité. On écrit aussi parfois, et dans un tout autre sens, pour s’affranchir de soi, pour s’aventurer hors de la sphère personnelle dans un espace imaginaire où se défont les pôles d’émetteur et de destinataire des messages. Le langage en tant que système conventionnel de communication est alors mis à l’épreuve. Sans ces points de capiton que constituent le je, le tu et le il, qui l’arriment à des instances individuelles différenciées, il dérive et s’affole, perdant à la fois son sens et sa fonction. Ce jeu d’écriture, qui consiste à manipuler les mots non comme des instruments de communication mais comme des substances magiques aux effets imprévisibles, est un jeu dangereux, qui touche au principe premier de la socialité. Qui n’a pas été tenté, fût-ce le temps d’un rêve, de jouer ainsi à l’apprenti sorcier, et de se jouer soi-même en se livrant au langage plutôt que 3


de s’en servir ? L’institution culturelle est là, cependant, pour « faire façon » de tels détournements, s’ils se manifestaient de manière durable, et les réintégrer dans une communication au second degré nommée littérature. Celle-ci s’est constituée dans la société occidentale à la manière d’un appareil, avec ses organes administratifs et son réseau de contraintes, où agissent, en amont, la pression de la tradition, l’enseignement, l’initiation, le jeu des filiations et des sélections, et, en aval, les exigences de l’édition, l’attraction publicitaire, la consécration mondaine, l’attente des lecteurs, la vigilance des critiques – contraintes qui se redoublent dans le champ économique par les impératifs du marché du livre1. Ainsi la littérature comme discipline ne se dissémine en aventures individuelles que pour se recueillir et se recentrer continûment, par un travail de réorganisation interne toujours plus intégrateur. Elle redonne une manière d’encadrement institutionnel aux expériences d’écriture les plus exorbitantes, et elle reconduit à un niveau supérieur de sociabilité la répartition des rôles personnels, qui affronte non plus seulement cette fois le je au tu romanesques, mais l’écrivain à ses lecteurs. Or les écrits dont il est ici question ont pour caractéristique première d’avoir échappé à l’institution littéraire et de lui demeurer réfractaires2. Pour les désigner, nous avons adopté, faute de mieux, le terme d’écrits bruts, par

analogie avec celui d’art brut inventé par Jean Dubuffet : « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leurs propre fonds et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe3. » Encore le terme d’Art Brut peut-il lui-même prêter à confusion pour ce qu’il suggère d’immédiateté et de spontanéité à propos d’ouvrages qui sont justement le fruit d’une élaboration hautement réfléchie. Néanmoins, une fois levée cette équivoque, la notion d’écrit brut se définira essentiellement par opposition à la littérature telle qu’on l’entend ordinairement. On considérera comme écrits bruts des textes produits par des personnes non cultivées, ignorant (volontairement ou non) les modèles du passé, indifférentes aux règles du bienécrire, totalement étrangères par conséquent à l’institution littéraire, au monde des éditeurs, des critiques et des lecteurs, et n’ayant de rapport avec le livre, la revue

1 Cf. Jean DUBUFFET, Asphyxiante culture. 2 La présente étude porte essentiellement sur les textes conservés à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.

3 Jean DUBUFFET, L’art brut préféré aux valeurs culturelles in Prospectus et tous écrits suivants, tome I, p. 198-201.

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ou le journal, que celui, très détendu, des gens du commun. Encore les auteurs d’écrits bruts se soucient-ils moins que les gens du commun d’être entendus, de communiquer leur pensée ; ils se sentiraient plutôt trahis par n’importe quelle forme de communication. Pour cette raison, ils se mettent en marge de la société, hors les normes, courant ainsi le risque d’être considérés comme mentalement malades – ce qui leur vaut dans bien des cas la détention psychiatrique. ­Malgré leur indifférence au code de communication et aux très hypothétiques destinataires de leurs messages – ou plutôt à cause de cette indifférence qui les soustrait à la normalisation culturelle et aux préoccupations de lucre et de prestige des écrivains professionnels –, ces auteurs abordent l’écriture avec un esprit de désinvolture, d’invention gratuite et irrespectueuse, de subversion jubilatoire, aussi bien dans le registre des idées que dans celui de syntaxe ou de l’orthographe. L’élément moteur de leurs travaux d’écriture, ce n’est pas la référence familière à des auteurs aînés dont il faudrait prendre l’exemple ou le contre-pied, c’est au contraire un malaise initial à l’égard de toute règle d’expression, un sentiment de non-appartenance qui se résout par une agression inventive contre le langage. La notion d’écrit brut lève une autre ambiguïté qui a pu être entretenue par l’art brut : on a beaucoup insisté sur l’inculture des auteurs, sur leur affranchissement de la tradition et de la mode, sur leur situation « orpheline » par rapport aux artistes professionnels pris, eux, dans des

filiations d’école. Peut-être trouve-t-on effectivement chez quelques-uns – mais quelques-uns seulement – des représentants de l’Art Brut un analphabétisme artistique à peu près intégral. Mais là n’est pas l’important. Ce qui compte, ce n’est pas le taux de notion inculquées, mais l’attitude adoptée à leur endroit. Le fait même qu’il existe ce qu’on peut considérer comme un art brut dans l’écrire est éclairant. En effet, ce serait une absurdité de parler en l’occurrence d’analphabétisme. Le recours au langage écrit indique déjà une relation littérale à l’écriture en général, c’est-à-dire avec la masse diffuse des discours institués. Ce rapport peut être d’appartenance ou d’exclusion, de déférence ou de transgression, d’usage fonctionnel ou de magie, d’application concrète ou de simulacre – c’est évidemment le second terme de ces alternatives qu’il faut retenir en l’occurrence. Les auteurs d’écrits bruts ne parlent pas une autre langue que les écrivains professionnels, ni une langue plus rudimentaire. Ils ne sont ni plus riches ni plus pauvres du point de vue linguistique, et n’affectent ni l’un ou l’autre état. Il faudrait plutôt les considérer comme des intrus danse leur propre langue, comme des voleurs, qui procèdent par rapts systématiques trahissant le sens des mots et perturbant les convenances de la syntaxe. Plus que d’une création ex nihilo, c’est d’un mésusage qu’il faut parler, ou d’un « bricolage » linguistique, au sens que LéviStrauss donne à ce terme.

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MUSIQUE


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REMISE EN VENTEOCTOBRE OCTOBRE2019 2021 NOUVEAUTÉ

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Jimi Hendrix - Are You Experienced de Michel Delville

Are You Experienced paraît au Royaume-Uni le 12 mai 1967, à peine trois semaines avant d i bientôt s c o dans glesocharts n i e britanniques. À le Sergeant Pepper’s des Beatles, qu’il talonne l’époque, Hendrix a déjà engrangé trois tubes, « Hey Joe », « Purple Haze » et « The Wind Cries Mary » ayant atteint le top ten du classement des singles, et ce à peine un an après son arrivée en Angleterre. Sa musique, par sa beauté et sa violence inouïes, incarne peut-être plus que toute autre l’aura prophétique et la puissance primordiale du chamanisme. Bien plus qu’un simple instrument, sa guitare est un véritable bâton de pouvoir mis au service d’un parcours initiatique rempli de bruit et de fureur, de sexe et de mort, à l’instar des rites d’extase collective dionysiaques du monde antique. L’album de « Foxy Lady », « Fire », « Manic Depression », « Red House », ...

L’auteur : Michel Delville enseigne à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine, il est l’auteur de très nombreux ouvrages en langue anglaise parmi lesquels Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism et a participé à l’ouvrage collectif Boucle et Répétition. Après Radiohead : OK Computer, c’est sa deuxième contribution à la collection.

Jimi Hendrix : Are You Experienced 9,95 € ISBN 9782919296170 10 x 18 cm, 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs

À SUIVRE : Dominique A : La Fosette, PJ Harvey : Dry, Wire : Chairs Missing, …


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2017

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Nick Drake : Five Leaves Left d’Alain Hertay et Alain Pire

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Il aura fallu trois décennies à Five Leaves Left pour être redécouvert, suscitant un véritable d i s c quatre o go n i el’achèvement de cet phénomène de culte autour de Nick Drake disparu ans après album. Influencé tout autant par la musique baroque que par la poésie romantique, par Leonard Cohen que par les Beatles, Five Leaves Left a été produit par Joe Boyd, le producteur des premiers enregistrements de Pink Floyd. Celui-ci a su entourer le jeune musicien des meilleurs arrangeurs et d’un ingénieur du son au sommet de son art pour aboutir à l’un des plus beaux albums du folk britannique. Les auteurs se sont attachés à faire ressentir, de façon extrêmement détaillée, l’osmose qui régnait entre tous les intervenants de ce disque, mettant en évidence les moments précieux que recèle Five Leaves Left et battant en brèche la figure du poète maudit et isolé trop souvent accolée à son auteur. Chef-d’œuvre oublié du folk britannique, magnifiquement orchestré, un immense talent de songwriter trop tôt disparu... Les auteurs : Alain Hertay est formateur à la Haute École de la Province de Liège, auteur de Éric Rohmer, Comédies et Proverbes et collabore aux revues Culturopoing et La Furia Umana. Alain Pire est musicien et docteur en communication, auteur de l’Anthropologie du rock psychédélique.

Nick Drake Five Leaves Left 9,95 € ISBN 9782919296071 9782919296248 10 x 18 cm, 72 96 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404

À SUIVRE : Robert Wyatt : Rock Bottom, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine


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REMISERÉÉDITION EN VENTE OCTOBRE 2021 AVRIL 2020

Collection DISCOGONIE Neil Young Harvest de Christophe Pirenne

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Harvest de Neil Young est l’un de ces étranges albums qui, au moment sa sortie, ne reçut ni l’assentiment de la critique, ni celui de son auteur ! Le public allait pourtant lui faire un accueil triomphal et le propulser au sommet des hit-parades des ventes de l’année 1972.

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Au fil des décennies, il s’est imposé comme un des albums clef de l’histoire du rock. C’est que, dans ses choix de production et d’instrumentation aussi bien que dans ses textes et dans son travail d’écriture, Neil Young réussit cette prouesse rare d’incarner son époque. Harvest peut s’écouter aussi bien comme une sorte d’acte de décès des utopies de la période hippie que comme l’acte fondateur de cet adult oriented rock qui s’imposera comme l’une des grandes tendances des décennies à venir, sans perdre pour autant cette hargne et ce son que lui envieront les hérauts du grunge.

L’auteur : Christophe Pirenne enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles à l’Université de Liège. Il vient de publier une vaste synthèse de l’histoire du rock chez Fayard. Ouvrages parus : - Une Histoire musicale du rock, Fayard, 2011 - Le Rock progressif anglais, 1967-1977, Honoré Champion, 2007 - Les Musiques nouvelles en Wallonie et à Bruxelles, 1960-2003, Mardaga, 2004 Neil Young Harvest 9,95 € ISBN 9782919296132 10 x 18cm, 84 p. broché, couverture à rabats en typographie 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2017

Collection DISCOGONIE

Robert Wyatt : Rock Bottom de Philippe Gonin

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« I would prefer not to. » Comme Bartleby, le personnage de Melville, Robert Wyatt semble d i spop c oou quoigque o ncei soit e d’autre. Ne pas préférer ne pas. Ne pas choisir entre jazz, folk, s’astreindre à enchaîner couplet et refrain. Ne pas écrire des textes qui pourraient laisser entendre une intention, etc. Pour autant, avec Rock Bottom, Robert Wyatt se démarque des groupes où il a officié comme batteur avant l’accident qui le laisse paralysé : Soft Machine ou son avatar Matching Mole. Il renoue avec la candeur des mélodies, mais fuit l’évidence avec malice. C’est ainsi que Rock Bottom apparait comme un des disques les plus atypiques des années 1970. Avec Nick Mason du Pink Floyd aux manettes, sous le regard bienveillant de sa muse Alfreda Binge et en compagnie de virtuoses de ses amis, Robert Wyatt peut lancer sa drôle d’exploration des fonds marins. Cet OVNI lancé en 1974 dans le jeu de quille du rock progressif est inouï et mystérieux...

L’auteur : Philippe Gonin est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles, maître de conférence à l’université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges-Chevrier. Il est l’auteur de divers articles et ouvrages parmi lesquels Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, et Pink Floyd, The Wall.

Robert Wyatt Rock Bottom 9,95 € ISBN 9782919296040 9782919296255 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404

À SUIVRE : Nick Cave : Tender Prey, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 RÉIMPRESSION MAI 2019

Collection discogonie

Patti Smith : Horses de Véronique Bergen

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En 1975, dans un New York en surfusion, à l’écart du son des protopunks, surgit un disque d i sJanis c oJoplin,gPatti o n Smith i e est la pionnière culte, un brasier de poésie rock, Horses. Après d’un nouveau visage d’un rock au féminin, un rock anguleux, halluciné, aux confins des continents oniriques et des grands voyants de la littérature maudite. La fureur du rock des sixties s’est vue apprivoisée dans les seventies, récupérée par le show business. Le Patti Smith Group réinjectera de la sauvagerie, de la rébellion, des envols sous substances à un rock en passe de s’institutionnaliser. Celle qui est hantée par une tribu élective de voyants — Rimbaud, Genet, Modigliani, Jackson Pollock, Pasolini, Bresson, Brancusi, Isabelle Eberhardt… —, livre avec Horses un ovni explosif produit par John Cale. Dotée d’une aura, d’une présence scénique de derviche tourneur, de sa voix magnétique, ample, au timbre tour à tour rugueux, hypnotique, velouté, Patti Smith libère une liturgie orale incendiaire. L’album de « Gloria », « Land », « Free Money », « Redondo Beach »... L’auteur : Véronique Bergen est née à Bruxelles. Docteur en philosophie (thèse sur L’Ontologie de Gilles Deleuze), auteur d’essais, de romans, de poésie, d’articles en philosophie dans de nombreux recueils collectifs, membre du comité de rédaction de la revue Lignes, journaliste, critique pour diverses revues, notament pour la rubrique musique de La Nouvelle Quinzaine littéraire. Parmi les titres parus : Janis Joplin : Voix noire sur fond blanc, Al Dante, Jean Genet : Entre mythe et réalité, De Boeck, Hélène Cixous : La Langue plus-que-vive, H. Champion, Luchino Visconti : les promesses du crépuscule, Les Impressions nouvelles. Patti Smith : Horses 9,95 €€ ISBN 9782919296293 9782919296101 10,50 10 x 18 cm, 96 broché, 120p.p., broché couverture à rabats 2 couleurs À SUIVRE : Jimi Hendrix : Are You Experienced?, Dominique A : La Fosette


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AVRIL 2020 REMISERÉÉDITION EN VENTE OCTOBRE 2021

Collection DISCOGONIE The Cure : Pornography de Philippe Gonin

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Dernier volet de la trilogie glacée, Pornography apparaît comme l’ultime étape d’un processus d’exploration des possibles. L’album est une sorte de « monument à la limite du pays fertile » (Paul Klee), brûlant les toutes dernières cartouches d’un homme, Robert Smith, qui n’aura d’autre solution après fuite. d i scela c oque la g o nNon i e une fuite en avant conduisant à la mort, mais une échappée vers ailleurs. Mise à nue violente et indécente dans les tréfonds de l’âme, plongée en apnée dans les profondeurs abyssales des craintes et tourments les plus sombres, Pornography ne pouvait être qu’un point d’achèvement après quoi il fallait disparaître... ou renaître. Ce petit livre n’a d’autres but que d’explorer les processus de création ayant conduit à ce disque aujourd’hui reconnu comme une pierre angulaire dans la carrière du groupe voire dans l’histoire de la musique pop-rock. Titre après titre, seront décryptés et analysés les sources, les mots, les sons, marqués par une tension sous-jacente ou réelle, martelés par les tambours de Tolhurst, poussés par les coups de boutoir de la basse de Gallup au-dessus desquels surnage la voix de Smith, à la fois tendue et fragile, noyée dans des guitares distordues et libres. Pornography c’est tout cela à la fois, un disque marqué par une tension permanente et dont on ressort épuisé... L’auteur : maître de conférences à l’université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges Chevrier, Philippe Gonin est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles. Ouvrages parus : - Jimi Hendrix, l’explorateur des sons, Symétrie 2007 - Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, Le Mot et le Reste, 2010 - Pink Floyd, Atom Heart Mother, Scérèn-CNDP, 2011 The Cure Pornography 9,95 € ISBN 9782919296118 10 x 18cm, 96 p. broché, couverture à rabats en typographie 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2018 2021 NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE

Collection DISCOGONIE

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Nick Cave and the Bad Seeds : Tender Prey de François Girodineau

Sans doute le plus tendu, le plus à vif, le plus audacieux, le cinquième album des Bad Seeds,sorti d brute isco g odenFrom i e Her to Eternity (1984), en septembre 1988 possède à la fois la beauté et animale l’esprit blues fantasmé de The First Born is Dead (1985), la maturité et la clarté de Kicking Against the Pricks (1986), la poésie et la noirceur de Your Funeral… My Trial (1986). Sur un plan plus trivial, c’est aussi le disque de Nick Cave & The Bad Seeds qui s’est le plus vendu à sa sortie. À travers une collection de dix morceaux a priori hétérogènes, Nick Cave parvient à donner du sens à son désordre intérieur. Alors qu’il continue à jouer de ses faux-semblants habituels, il y dévoile des bribes de sa véritable personnalité. Ouvrant ainsi les portes d’une nouvelle ère. Aboutissement des albums passés d’un groupe, Tender Prey peut aussi être regardé comme le nouveau point de départ d’un homme au bout du rouleau. 30 ans plus tard, l’artiste est encore là, en majesté. L’album de The Mercy Seat, Watching Alice, City of Refuge, Slowly Goes The Night,... L’auteur : François Girodineau est le fondateur et rédacteur en chef du webzine musical www.silence-is-sexy.com. Avec ce livre, il a voulu offrir au public francophone des pistes de réflexion sur l’un des artistes les plus complexes du rock.

Nick Cave and the Bad Seeds : Tender Prey 10,50 € ISBN 9782919296330 9782919296088 11,50 10 x 18 cm, 144 120 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Nirvana : In Utero, Dominique A : La Fossette, Jimi Hendrix : Are You Experienced


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2016

Collection discogonie

My Bloody Valentine : Loveless de Guillaume Belhomme

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Les amateurs de My Bloody Valentine ont trouvé le temps long entre leur première écoute i s cDe o studiogenostudio, n i e Kevin Shields et sa d’Isn’t Anything et la sortie de Loveless, en d 1991. bande auront mis deux années à façonner l’album qui marquera de ses guitares brumeuses et de ses voix lointaines le début des années 1990 et qui continue de hanter tout amateur de distorsions. Dans les pas du Velvet Underground, d’Heldon ou de Suicide, My Boody Valentine a accouché avec un art qui n’appartient qu’à lui, et que l’on copiera, de la bande-son de ses errances et de ses doutes. À tel point que l’influence de Loveless aura sur le groupe un effet paralysant : vingt années passeront avant qu’il n’enregistre un « nouvel » album. Assez de temps pour interroger la nature de ce désenchantement qui menace tout créateur véritable – c’est-à-dire : souvent inquiet. Chef-d’œuvre de noisy pop, bruyant et doux, cotonneux et mouvant, apogée de la carrière du groupe... L’auteur : Guillaume Belhomme, musicien et écrivain, a collaboré aux Inrockuptibles, à Jazz Hot et à Mouvement et anime le blog Le Son du grisli. Il est l’auteur d’une anthologie de jazz en deux volumes (Giant Steps / Way Ahead chez Le Mot et le reste) et dirige les éditions Lenka lente. Il vit et travaille à Nantes. Parmi les ouvrages parus : - Jackie McLean, Lenka lente, 2014 - Free Fight : This Is Our (New) Thing, Camion Blanc, 2012 - Giant Steps : Jazz en 100 figures, Le Mot et le reste, 2009 My Bloody Valentine Loveless 9782919296316 9,95 € ISBN 9782919296057 10 x 18 cm, 72 96 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Robert Wyatt : Rock Bottom, Rage Against The Machine : Rage Against The Machine


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ MARS 2018

Collection discogonie

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Rage Against The Machine : Rage Against The Machine de Christophe Levaux Le premier album de Rage Against the Machine (1992) semble faire mentir le principe de la d i sC’est c oplutôt g o n i e: une œuvre rapidement bonne renommée qui augmente dans le temps. l’inverse tenue pour centrale dans le paysage musical de son temps mais qui s’en estompe au cours des deux décennies qui suivent. Dans le cas présent, ce ne sera pas (seulement) en analysant le poids du discours journalistique que nous suivrons cette mutation, mais en portant notre attention sur une plus large série d’acteurs (groupes musicaux, médias, maisons de disques, fans) ; ceux-ci qui se sont emparés de l’œuvre a posteriori pour en modifier les premiers contours. C’est en effet la thèse qui sous-tend la seconde partie de ce texte : le premier album de Rage Against the Machine a perdu de sa force initiale au fil de son appropriation, voire de sa récupération par divers protagonistes qui l’ont vidé de la substance esthétique et politique qui avait initialement garanti son succès. Un genre, la fusion (rap et rock), revendicatif et jouissif, sans postérité à la hauteur... L’album de Bombtrack, Killing in the Name of, Take The Power Back, Bullet in The Head... L’auteur : Christophe Levaux est spécialisé dans l’histoire et l’analyse des musiques actuelles, maître de conférence à l’université de Liège. Il est l’auteur de divers articles et ouvrages parmi lesquels Nous avons toujours été minimalistes à paraître chez Le Mot et le reste ; Over and Over. Exploring Repetition in Popular Music paru chez Bloomsbury ; Experts/Non-experts, reconstruire l’histoire des musiques populaires à paraître chez Mélanie Seteun. Rage Against The Machine : Rage Against The Machine 9,95 € ISBN 9782919296309 9782919296064 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE : Nick Cave : Tender Prey, Dominique A : La Fossette, Jimi Hendrix : Are You Experienced


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NOUVELLE ÉDITION OCTOBRE 2021 NOUVEAUTÉ SEPTEMBRE 2015

Collection discogonie

Radiohead OK Computer de Michel Delville

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OK Computer s’est imposé comme un des points culminants de la culture musicale des d i sRadiohead co gon e années 1990. C’est aussi l’album qui fait entrer dans le icercle très restreint des musiciens dont on a souligné la capacité de réaliser la synthèse créative de leur époque, celui qui leur a permis d’accéder au statut enviable de groupe « exigeant » adulé par un large public. Avec ce groupe qui a fait de l’expérimentation sonore une de ses marques les plus distinctives, établir la discogonie de OK Computer c’est avant tout s’attarder sur la matière sonore non pas en tant que fin en soi mais dans la perspective d’une analyse des relations étroites qu’elle entretient avec le contenu musical et thématique du disque. Au fil des chapitres, remettez vous dans les oreilles les titres Airbag, Paranoid Android, Exit Music (For a Film) (Romeo+Juliette), Lucky...

L’auteur : enseignant à la Faculté de philosophie et de lettres de Liège. Spécialiste de littérature anglaise et américaine contemporaine Ouvrages parus : - Frank Zappa, Captain Beefheart, and the Secret History of Maximalism, Salt Publishing, 2005 - J. G. Ballard, Northcote House/The British Council, 1998 - Hamlet & Co, Presses universitaires de Liège, 2003 Radiohead OK Computer 9,95 € ISBN 9782919296323 9782919296033 10 x 18cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404 À SUIVRE EN 2016 : Robert Wyatt Rock Bottom, My Bloody Valentine Loveless


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NOUVELLE OCTOBRE R.E.V. ÉDITION CHANGEMENT DE 2021 PRIX

Collection DISCOGONIE

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Alain Bashung : Fantaisie militaire de Pierre Lemarchand

En ces rayons rasants d’un XXe siècle qui s’achève, Fantaisie militaire est une manière de d i s c o amèresg du on i ehop d’outre-Manche, synthèse de son époque : on y entend les pulsations trip les guitares acoustiques des grands espaces de l’Ouest américain ainsi que celles, électriques et triturées, des grandes métropoles de la côte Est états-unienne. L’Orient et l’Afrique du Nord s’insinuent dans ces chansons, pour y souffler leurs chauds alizés, harmattans, simouns et cherguis. Des usines rubigineuses de la vieille Europe industrielle y exfiltrent leurs dernières pulsations sourdes. Léo Ferré est là aussi, qui se frotte au cri primal de Gene Vincent. Disque oxymore, portant un titre-hiatus, l’album d’Alain Bashung concilie instruments organiques et sons issus de machines, longue maturation et place faite à la spontanéité, vision esthétique et sérendipité, simplicité mélodique et complexité harmonique, dessein solitaire et création collective. L’album de « Sommes-nous », « La Nuit je mens », « Aucun Express », « Malaxe »... L’auteur : Parallèlement à son activité professionnelle centrée sur l’accès à l’art et à la culture pour tous, Pierre Lemarchand développe une activité engagée pour la diffusion et la transmission de la musique. Fondateur et programmateur du festival Jazz à part (musiques improvisées et (free) jazz), rédacteur pour Le Son du grisli ou Équilibre fragile, il est surtout producteur d’émissions radio. Eldorado, la dernière en date, est diffusée par une quinzaine de radios en France et en Belgique, et se concentre sur les musiques folk, rock, etc. (www.radio-eldorado.fr). Il a publié la première biographie de Karen Dalton : Le Souvenir des montagnes chez Camion blanc en 2016. Alain Bashung : Fantaisie militaire 11,50 € ISBN 9782919296095 12,00 9782919296286 10 x 18 cm, 144 168 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs À SUIVRE : Patti Smith : Horses, Nick Cave : Tender Prey, Rage Against The Machine


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NOUVELLENOUVEAUTÉ ÉDITION OCTOBRE 2021 MAI 2019

Collection discogonie

Depeche Mode : Violator de François-Emmanuel Trapes

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Dans la discographie bien fournie du groupe, Violator est l’album qui fait l’unanimité tant i sgroupe c o et même g o ndes i eprofanes. C’est un auprès des fans, des critiques, des membresddu disque qui referme magistralement les si décriées années 80 (décennie pourtant riche de deux courants musicaux majeurs : la techno et le rap), un disque sombre et électronique, comme celui qui les avaient inaugurées : Closer de Joy Division. Beaucoup d’amateurs voient une sorte de trilogie imaginaire avec Music for The Masses/Violator/Songs of Faith and Devotion, les trois derniers albums avec Alan Wilder mais une telle reconstruction reste abusive et trompeuse : Violator est un nouveau commencement. Depeche Mode entendait profondément se renouveler et passer ainsi plusieurs caps : le passage dans les années 90 (pour un groupe très emblématique de la décennie écoulée), la confirmation de son ancrage sur le marché américain (l’engouement de la tournée précédente et le succès de la reprise du classique Route 66), la volonté de changer de dimension commerciale (en dépit de ventes très satisfaisantes, Depeche Mode a vendu chacun de ses albums dans les mêmes proportions) et surtout le désir de changer de direction artistique. L’album de « Personal Jesus », « Enjoy the Silence », « World in My Eyes »... L’auteur : François-Emmanuel Trapes est enseignant à Clermond-Ferrand. Il a participé au livre consacré à Depeche Mode chez Camion Blanc : Esthétique synthétique de Sébastien Michaud. Depeche Mode : Violator 9,95 € ISBN 9782919296347 9782919296163 10 x 18 cm, 96 72 p. broché, couverture à rabats 2 couleurs Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404

À SUIVRE : Jimi Hendrix : Are You Experienced?, Dominique A : La Fosette


PHOTOGRAPHIE


OCTOBRE


www.arpeditions.org Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

joel@arpeditions.org

LES GARDIENS DE LA VALLÉE BAUDOIN LOTIN

Où se trouve Maramures ? Quelque part en nous. C’est un pays que nous avons foulé, un monde que nous avons presque connu, par lequel chacun de nos gênes est passé et dont nous avons le souvenir imprimé dans la mémoire. Que cette région soit située au Nord de la Roumanie importe peu, car il semble que c’est de là que nous venons tous. Il y a de l’éternité…. Ces meules ou ces gens si parfaitement saisis par la lentille de Baudoin Lotin sont bien plus que les gardiens de la vallée. Ce sont les gardiens d’un monde qui a duré des millénaires, qui nous a nourris, qui animait nos vies au rythme des saisons. Ce monde est en voie d’extinction. Le savourer encore est un remède contre la vitesse de notre époque. C’est une âme à qui le noir et le blanc honorent l’intemporalité. On y trouvera beaucoup plus que les images typiques d’un folklore transylvanien connu surtout pour les dents de ses loups et de son Dracula. En définitive, les gardiens de la vallée ne sont pas les meules si belles, dressées comme des menhirs, ni les merveilleux habitants de ces villages dans leur labeur quotidien et saisonnier, non, les gardiens du temps sont ces images vraies et rassurantes d’un monde qu’il ne faudra jamais oublier.

Hubert Antoine

64 pages - 160 x 180 mm 500 exemplaires 55 photographies en N/B Couverture souple avec rabats ISBN 978-2-930115-78-8 © 2021 ARP2 Editions PAON Diffusion (BE, FR, CH)



C O L L E C T I O N A & F P U B L I C AT I O N S

ART&FICTION

PHOTOBOOK

Étienne Malapert

The City of possibilities

En 2006, les Émirats arabes unis décident d’entreprendre le projet fantasque de faire pousser une ville entière en plein désert. Masdar City, catégorisée «ville verte», a pour but premier d’atteindre le 0% d’émission de CO2. Ce projet pharaonique conçu par le bureau d’architecture londonien Foster + Partners arrive à l’heure où les préoccupations écologiques liées à la consommation d’énergie et la pollution sont grandissantes. Parmi les pays détenant le monopole de la production pétrolière et gazière, les Émirats arabes unis souhaitent changer leur image en devenant la vitrine des technologies et des énergies dites propres. Située à 25 kilomètres au sud d’Abu Dhabi, Masdar City se destine à être dans une

quinzaine d’années la première ville écologique entièrement autonome au monde, peuplée par 50'000 habitants et 1500 entreprises. Aujourd’hui, seulement quelques bâtiments sont sortis du sable: une université scientifique, des laboratoires de recherche ainsi que des sièges de grandes multinationales tel que celui de Siemens. The City of Possibilities présente une série de photographies réalisées par Étienne Malapert lors de son voyage à Masdar City, cette ville verte au pays de l'or noir.

— E N L I B R A I R I E E N F R A N C E / B E LG I Q U E L E 01 O C TO B R E 2 0 21 —


24 x 32 cm, 112 pages 978-288964-018-8 chf 45 / euro 38 — genre photobook sujets abordés Émirats arabes unis, photographie, durabilité, architecture format isbn

——— Étienne Malapert est un photographe né en 1991 à Paris. Il obtient son Bachelor en arts appliqués en 2010 et continue sa formation par une année préparatoire à l'Atelier de Sèvres à Paris. Il est diplômé avec mention d’un bachelor à l’École cantonale d'art de Lausanne (ECAL) et a reçu en 2015 le Prix BG (Bonnard & Gardel) du développement durable. Son approche artistique relève du documentaire, alliant avec une même technique et une même esthétique ses sujets de prédilection: le paysage (urbain, naturel, architectural ou même politique), ceux qui l’habitent, et la manière dont l’un s’adapte à l’autre… et vice versa. ———

ojet Masdar City, le pr le verte au il v e n 'u d e u q s ta n fa pays de l'or noir... GR APHIQUE

PHOTO L' EXPLOR ATION PERPÉTUELLE D'UNE VILLE EN N CONSTRUCTIO


É T I E N N E M A L A P E RT | T H E C I T Y O F P O S S I B I L I T I E S

EXTRAITS


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EXTRAITS

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The city of possibilities

‫مدينة االحتماالت‬

In 2006, the United Arab Emirates (UAE) decided to undertake the crazy project of building an entire city in the middle of the desert. Masdar City’s first aim is to reach 0% CO2 emissions and be recognized as a “Green City”. London architectural firm Foster + partners designed this huge project, at a time of growing environmental concerns, especially about energy consumption and pollution. Despite holding a major share in global oil and gas production, the United Arab Emirates wish to change their image to showcase green technology and socalled clean energy. Located 25 km south from Abu Dhabi, Masdar City is destined to be within the next 15 years the first self-ecological city in the world, with a population of 50 000 and a business hub of 1 500. Currently, only a few buildings have already emerged from the sand, including a scientific university, research laboratories and offices of major multinational corporations such as Siemens. The country launched the Masdar project as part of an economic policy shift called Economic Vision 2030, based on renewable energy and complex denser made research and developments. Following this trend, the government, in collaboration with UAE Oil Company, one of the world most influential one, have invested nearly $20 billion in the project. The real purpose of this commercial association is to establish the UAE as a pioneer in the renewable energy sector to complement its current status of “major oil exporter”. The beginning of the 21th centuryforces human-kind into a mutation stage of its evolution. Despite the need to shift paradigms towards greener economies and energy transition, no one can ignore this contradiction in terms: the world’s flag ship for green urbanism is spirited forward by one of the world’s largest producer of “black gold”.

‫ قررت دولة اإلمارات العربية المتحدة تنفيذ مشروع التحدي وهو بناء‬، 2006 ‫في عام‬ • ‫ الهدف األول لمدينة مصدر هو تحقيق نسبة‬.‫مدينة كاملة في الصحراء المجردة‬ ‫ ويأتي‬.‫ من انبعاثات غاز ثاني أكسيد الكربون وهو ما يصنف بأنه المدينة الخضراء‬0 ‫ الذي صممه شركة الهندسة المعمارية في لندن فوستر‬،‫هذا المشروع الضخم‬ ‫ ومن‬.‫ في وقت تزايد المخاوف البيئية المتعلقة باستهالك الطاقة والتلوث‬،‫نعمان‬ ‫ ترغب دولة اإلمارات العربية المتحدة‬،‫بين البلدان التي تحتكر إنتاج النفط والغاز‬ .‫في تغيير صورتها وذلك أن تصبح معرضا للتكنولوجيا الخاصة بالطاقة النظيفة‬ ‫ كيلومترا إلى‬25 ‫ مدينة مصدر التي تقع على بعد‬،‫ عاما الماضية‬15 ‫في غضون‬ ‫الجنوب من مدينة أبو ظبي صممت لتكون أول مدينة مستدامة في العالم يسكنها‬ ‫ هناك قليل من المباني التي‬.‫ من الشركات‬1،500 ‫ نسمة وتعمل فيها‬50.000 ‫ بما في ذلك الجامعة العلمية‬،‫ارتفعت من الرمال الصحراوية في مدينة مصدر‬ .‫والمختبرات البحثية ومكاتب الشركات الكبرى متعددة الجنسيات مثل شركة سيمنز‬ ‫بدأت دولة اإلمارات العربية المتحدة مشروع مصدر كجزء من التحول في السياسة‬ ‫ والذي يقوم على الطاقة المتجددة‬2030 ‫االقتصادية بناءا على الرؤية االقتصادية‬ ‫ استثمرت الحكومة جنبا إلى جنب مع بعض شركات‬.‫والبحث المكثف والتطوير‬ .‫ مليار دوالر في المشروع‬20 ‫النفط اإلماراتية األكثر تأثيرا في العالم ما يقرب من‬ ‫الهدف العام من المشروع هو جعل دولة اإلمارات العربية المتحدة شركة رائدة في‬ ‫ واستكمال مكانتها باعتبارها مصدر أساسي للنفط والغاز‬،‫الطاقة المتجددة‬. ‫قطاع‬ ‫ أجبر تشويه اإلنسان لكوكب األرض الجنس‬،‫اعتبارا من بداية القرن الحادي والعشرين‬ ‫ نحن اآلن في المرحلة االنتقالية‬.‫البشري على مواجهة التطور الخاص بالتغير البيئي‬ ،‫ ومع ذلك‬.‫فيما يتعلق بعقلية استهالك الوقود األحفوري والحفاظ على كوكبنا‬ ،‫فمن الصعب تجاهل التناقض في أن جذور إنشاء هذا المشروع ∫المدينة الخضراء‬ .‫يأتي من أرض الذهب األسود‬

25.03.2015

7.35 am: Lightly dressed with shorts and a T-Shirt, I leave the flat I have rented for fifteen days. The sun is burning the moment I leave the air-conditioned hall. I start walking towards the bus stop where I will get on the bus that will take me to the famous Masdar City. I am soon surrounded by about twenty people from various origins and backgrounds who are all waiting for the same bus. Two things strike me then. First of all, am I allowed to wear shorts? Foreigners are wearing trousers and no one is dressed lightly, besides me. The second – odd – thing that I wonder about is the lush vegetation surrounding this bus stop, which stands next to a six-way road situated under thirty-storey buildings: how can such a diversity of plants grow here, in this unbearable heat? The 162 bus to Masdar City is approaching; I gather my photography equipment that was lying in the shade. Sitting on the bus, I finally feel some freshness; I realise it will not be easy to stand the heat and drought. This one-hour trip allows me to better understand the differences between the city centre of Abu Dhabi and the peripheral towns. Abu Dhabi city centre looks like a huge entanglement of buildings – each one higher than the last. Everything looks new or under construction. When the space is not yet filled with buildings, one can see big wastelands circled by barriers in the sand, which will become buildings as well. Nothing seems planned according to some architectural harmony, except for the height of the buildings. After driving for a few kilometres and going through ten roundabouts or so, we arrive in Khalifa City. There are no glazed buildings here, but it is full of beautiful villas whose architecture is very different from what I know. At first sight, they all look the same to me, but some details will later on prove me wrong. They seem to be taken out of a catalogue of prefabricated houses: they are all equipped with the same threemetre high wall and the same shelter covered with a canvas to protect their cars, and they are all two- or three-storey high, square houses, their colour resembling that of the sand. Nevertheless, some stand out as more beautiful, more expensive, and with three times more cars parked in the courtyard. These villas belong to the Emiratis, the locals, the richest people in the country. Khalifa City– like a major part of Abu Dhabi – is always under construction [1]. I would say that one house out of ten is being built. The others are not necessarily inhabited: many are still waiting for the finishing touch or to be bought. Abu Dhabi was created out of the Rub al-Khali desert in 1791 by the Bedouin tribe of the Bani Yas, ruled by Chakhbut bin Dhiyab. It is thus still considered as a young city.

[1]

09.04.2015

‫ إنها الساعة‬.‫ بدأت الشمس في الغروب‬.‫األشرعة التي نراها في مدينة الشيخ خليفة‬ ‫ لم يبق لي سوى القيام بآخر صورة ألنهي العشرية الثانية‬.‫الخامسة والنصف مساء‬ ‫ أقطع موقف السيارات باتجاه محطة الحافلة وفي الذهن دائما نفس‬.‫من الصور‬ ‫ أريه آلة التصوير‬.‫ ألتقي إذن إماراتيا ينتظر مثلي ولكنه ال يتحدث اإلنجليزية‬.‫السؤال‬ .[3]‫ وينتهي يومي بتحقيق صورة جميلة‬.‫ يقبل‬.‫ألفهمه رغبتي في تصويره‬


C O L L E C T I O N T H E CO L L E C TO R ' S F I L E S

ART&FICTION

PHOTOBOOK

Nicolas Delaroche

30 private art collections in China

De quoi s'entoure un collectionneur ou une collectionneuse d'art en Chine ? Comment s'articulent le local et le globalisé ? L'intime et la façade ? Le goût et les conventions de classe ? Les intérieurs documentés par l'artiste au cours d’une enquête minutieuse qui lui a fait entrevoir des lieux rarement visités permettent de déceler les mutations culturelles qui sont à l’œuvre en Chine. Le livre témoigne ainsi d’une période clé dans l’histoire contemporaine de ce pays, qui voit coïncider le rapatriement des antiquités chinoises et l'engouement exponentiel pour l’art contemporain international de la nouvelle bourgeoisie chinoise.

Dans ce contexte, la discussion entre l’artiste et le collectionneur sinophile Uli Sigg, ainsi que la contribution de Jean-Jacques de Dardel, ancien ambassadeur de Suisse à Beijing, permettent d’éclairer les liens complexes qui unissent la Suisse, plateforme tournante et zone franche de l'art contemporain mondial, à la Chine, qui exige sa place et pèse de tout son poids sur ce marché. La conception graphique du livre est l'œuvre de Jeremy Schorderet. L’ouvrage s’adresse à la communauté de l’art dans son ensemble, aux amateurs de culture chinoise et à toutes celles et ceux qui s’interrogent sur la constitution de collections et sur la mise en scène des biens culturels.

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16.7 x 23 cm, 136 pages 978-2-88964-023-2 chf 36 / euro 36 — genre photobook sujets abordés collectionneurs, Chine — textes de Nicolas Delaroche, Éléonor de Pesters, Uli Sigg et Jean-Jacques de Dardel format isbn

un De quoi s'entoure un e collectionneur ou Chine ? n e t r 'a d e s u e n n o ti collec ES PRIVÉS DE

C BEIJING , LES ESPA À I A H G N A SH E D NNEURS S ET COLLECTIO SE EU N N IO T EC 30 COLL ENT. D’ART SE DÉVOIL

———Photographe plasticien, Nicolas Delaroche mène depuis dix années une carrière interdisciplinaire, couronnée à maintes reprises, notamment par le Prix de la relève photographique de Pro Helvetia, d’un projet d’exposition à la Biennale d’architecture de Venise 2021 et d’une invitation à réaliser un Kunst am Bau au Gymnase de Chamblandes à Pully en Suisse. Dans sa pratique artistique, il défend l’importance d’une mutation du médium photographique vers de nouveaux supports telle que la céramique. Parallèlement, il poursuit depuis 2009 des enquêtes photographiques au sein de collections d’art privées dans le but d’interroger le statut des œuvres et de leur rapport à l’espace domestique. Ce travail a été conduit dans divers pays, notamment en Chine et au Brésil, et une suite est en préparation pour 2021 en France.———


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TURLUPIN N°1 \ SOUMISSION Une production Michael Dans Textes de Emmanuel Lambion et Dorothée Duvivier

Mes images ne font pas bander — Michael Dans Michael Dans évoque et questionne la soumission de l’homme face aux industries et à nos sociétés contemporaines avec des photographies hautes en couleur de clownesses et de bondage dans le magazine Turlupin N°1 \ Soumission. Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Bye Bye His-Story » au Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée inaugurée le 27 mars 2021. Il est enrichi de deux textes critiques de Dorothée Duvivier (Attachée scientifique au B.P.S.22) et d’Emmanuel Lambion (Directeur du Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée).

Auteurs : Michael Dans Dorothée Duvivier Emmanuel Lambion Prix public : N° de pages : Format : Reliure : Poids : Tirage : Impression :

15.00 € 48 pages 21 × 28 cm Broché 200 g. 250 exemplaires SNEL, Vottem.

20 exemplaires ont été numérotés et signés par l’auteur. Conception graphique et mise en page : NNstudio.

Diffusion et distribution : Europe Hématomes Éditions — info@hematomes.be Belgique et Luxembourg: Adybooks — ad@adybooks.be Dépôt légal : D/2021/14941/01 ISBN : 978-2-9602558-0-5 © 2021 Emmanuel Lambion et Dorothée Duvivier, pour les textes © 2021 Michael Dans, pour les photographies © 2021 Hématomes, pour la présente édition

Hématomes Éditions 2, Quai de la Dérivation 4020 Liège Belgique +32 (0) 4 277 01 75 info@hematomes.be Hématomes Éditions


Biographie de Michael Dans

Extrait du texte d’Emmanuel Lambion

Diplômé en peinture de l’Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, Michaël Dans multiplie les expositions solos et collectives et les résidences artistiques. De la même manière qu’il mène une vie itinérante, habitant tour à tour à Liège, Amsterdam, Helsinki, Berlin, Anvers…, Michael Dans s’exprime avec des techniques aussi différentes que l’installation, la performance, la sculpture, le dessin ou la photographie. Cette diversité se retrouve également dans les sujets abordés (mort, solitude, érotisme, enfance) et les formats utilisés : du dessin au mikado géant en passant par le lancé de 17 pierres précieuses dans un pré à l’occasion de Kunst & Zwalm.

[...] Car si les femmes clowns — non censurées par Instagram — semblent a priori moins dérangeantes que des représentations de femmes activant et assumant la réalisation de leurs fantasmes sexuels, déviants par rapport à l’idée de norme, elles expriment de façon chatoyante l’aliénation première et violente des sociétés patriarcales qui ont longtemps poussé les femmes à se grimer, à travestir une nature pragmatique pour se conformer à une chosification et à des canons esthétiques destinés à attirer et séduire le regard masculin.

Depuis ses débuts, cet éclectisme lui permet d’échapper à tout type de catégorisation et de surfer avec aisance à travers les codes de l’art contemporain. Ainsi, Michael Dans inscrit chaque fois sa proposition dans un rapport spécifique avec les contextes d’exposition (architectural, conceptuel, etc.) afin qu’elle génère une pertinence propre. De manière subtile et ludique, il profite des différentes propositions de travail qui lui sont faites pour construire des interventions en perpétuel décalage et riches en détournements de situations. A la frontière des objets et des attitudes, il crée des œuvres porteuses de messages transmis à l’aide d’un humour cynique et critique sur un fond de mélancolie, d’introspection et d’érotisme.

De façon similaire, les corps masculins capturés en pleins fantasmes de soumission SM, mettent le doigt sur la norme tout aussi aliénante de l’homme dominateur et conquérant qui conditionne l’éducation des jeunes garçons. [...]

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Fabrice Schneider

Hors-sol En s’intéressant à la forêt de signes qui s’entrelace à l’expansion horizontale et verticale de la ville, Fabrice Schneider cherche à révéler ce que les façades ou les coins de rues peuvent révéler d’une société, de son économie, de ses conflits et de sa psychologie. Les photographies rassemblées dans Hors-sol ont été réalisées dans les différentes villes où l’artiste a vécu ou séjourné entre 2013 et 2019 : Paris, Bruxelles, Bilbao, Malaga, Chamonix.

Éditeur : Surfaces Utiles, Bruxelles Format : 20,3 × 25,4 cm, 208 pages Langue : EN Édition et mise en page : Olivier Bertrand Texte : Piero Bisello Impression : Graphius, Bruxelles ISBN : 978-2-931110-01-0 Tirage : 300 ex. Prix : 30 €

Fabrice Schneider est photographe, son travail se base sur des observations d’espaces ou de phénomènes urbains qui aboutissent à des agencements non-didactiques sous forme de livres ou d’expositions. En tentant d’éviter les écueils des genres photographiques établis – architecture, sport, formalisme ou documentaire – l’artiste questionne la perception, l’usage et la circulation de l’image photographique. Il a notamment participé à l'exposition collective “Le petit cercle Bruxellois" à A-VE-NU-DE-JET-TE, Institut de Carton, et organisé l'exposition “Le complexe de Rivoli” à la galerie DuflonRacz avec Florin Filleul, Bruxelles.

Par exemple, on y trouve en abondance des représentations de l’escalade, utilisées dans des contextes publicitaires et entrepreneuriaux afin d’illustrer une certaine idée de la réussite, de la performance et du dépassement de soi. Ce type de représentation, parfaitement intégrée au système capitaliste, façonne largement notre imaginaire. Aussi, il est intéressant d’observer comment le graffiti s’approprie dans la ville la dynamique d’ascension propre à cette activité sportive montagnarde réservée à une classe sociale plutôt privilégiée. Les valeurs confondues des self-made men de tous types – jeunes cadres ou graffeurs – et leurs trajectoires individualistes se télescopent à l’horizontalité triviale des dispositifs anti-SDF et du trottoir. Éclairant les enjeux du travail de Fabrice Schneider, un texte de l’historien de l’art, écrivain et éditeur Piero Bisello participe à cette dialectique active dans le projet éditorial en opposant le langage écrit à la longue séquence d’images dénuées de légendes et de commentaires.


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L’ entretemps Jérôme Blin


L’entretemps / Jérôme Blin 2

Depuis 2010, Jérôme Blin photographie des héros contemporains qui vacillent et se battent dans des Olympes fatigués. Neuf ans, trois résidences et un corpus d’images qui démonte paisiblement nos idées bornées. Les Olympes d’aujourd’hui se nomment cités dortoirs, bleds, trous, zones pavillonnaires ou rurales, villes de campagne. Ils sont faits de béton, de bitume et de beaucoup de vide. Ces surfaces sont construites sur la rosée des blés. Ni vraiment villes, ni vraiment campagnes : des entre-deux parfaits où l’on oublie les hommes. Les héros de Jérôme Blin n’ont de l’homme que l’essence, beaucoup sont femmes, tous sont adolescents. Ils et elles sont en devenir et leur question n’est pas tant de savoir devenir quoi mais où. Où aller ? Jusqu’à quand rester dans ces rues qui se perdent dans les champs, le bocage vendéen ou la métropole nantaise ? Blain, les Herbiers, Saint-Herblain comme une ritournelle contre le vent.

Emilie Houssa

Sur La Crête éditions


Photographies / Jérôme Blin Texte / Emilie Houssa Coordination éditoriale et conception graphique / Sur la Crête éditions 35 € ISBN : 978-2-9559747-4-2

La série présentée dans ce livre a vu le jour suite à trois résidences artistiques réalisées dans trois communes des Pays de la Loire, en France. Jérôme Blin photographie des héros contemporains qui vacillent et se battent contre leur quotidien. Il parvient à faire émerger de ces adolescent·e·s une poésie et une singularité forte. L’auteur, par la succession de portraits et de paysages installe une ambiance douce, sensible mais aussi une tension sous-jacente.

L’entretemps / Jérôme Blin

L’ENTRETEMPS

Couverture sur MUNKEN Lynx rough 300 g avec reliure à la suisse Largeur (cm) : 21.5 Hauteur (cm) : 28 Nombre de page : 112 Poids théorique (gr) : 262 Parution : septembre 2020 Tirage : 300 exemplaires

3 Jérôme Blin, issu du monde paysan, a travaillé quelques années dans le milieu industriel, avant de devenir photographe. Il aime à mettre en scène et valoriser les « héros ordinaires ». Il parvient à faire émerger de ces personnes une poésie et une singularité forte. Il travaille essentiellement en milieu rural ou dans ces zones péri-urbaines, « ces non-zones » aux abords des grandes villes, pour y construire des récits sensibles peuplées de sa propre histoire.

Émilie Houssa est cinéphile et historienne de l’art. Comme son troisième amour est la lecture, elle ne pouvait pas ne pas écrire. Son écriture s’intéresse à la vie de gens sans histoire qui pourtant traversent des événements retenus par tous. Des images naissent ainsi au fil des mots et des situations. Entre le cinéma et la « grande » histoire l’écriture dessine une poésie du quotidien. ‘‘ La nuit passera quand même ‘‘ (Denoël, 2018) est son premier roman. Les lecteurs la retrouvent pour un second roman aux éditions de l’Observatoire : ‘‘ La Possibilité du jour ’’. Sur La Crête éditions


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L’entretemps / Jérôme Blin


L’entretemps / Jérôme Blin

[…] Tous les matins Audrey se réveille pour courir. Elle ne va pas au lycée, elle court et sa course l’amène là. Elle a ses chemins, sa musique, son rythme et chacun de ses pas l’inscrit un peu plus dans ce paysage qu’elle apprend à saisir. Les champs et les bois ne sont plus ces formes sans relief qu’elle parcourait le plus vite possible pour atteindre une activité, ils ont maintenant des contours nets qui lui indiquent le chemin, la distance, le temps

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[…] Emilie Houssa / extrait de la nouvelle ‘‘ L’espace pour eux ’’ introduisant le livre L’Entretemps

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Terres obsidiennes Guillaume NOURY


Terres Obsidiennes / Guillaume Noury

[…] Il pleuvait ce jour là Sur les perles enivrantes de la rose Le matin d’un beau jour, en embrassant l’aurore Ces monts bercés de noirs, posés comme un décor Tu sais d’où vient le vent mais jamais où il va

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[…] Amélie Samson extrait du texte de Terres Obsidiennes

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Photographies / Guillaume Noury Texte / Amélie Samson Coordination éditoriale et conception graphique / Sur la Crête éditions

Telle une poésie, Terres Obsidiennes, évoque une vie d’homme proche de l’autofiction. Une vie simple quelquefois fantasmée, où des souvenirs d’enfance jaillissent, parfois apaisent et se mélangent. Les figures parentales y étant toujours présentes.

25 € ISBN : 9782955974759 Couverture souple avec 2 plis sur Sirio 350 g Largeur (cm) : 24.5 Hauteur (cm) : 16.5 Nombre de page : 88 Poids théorique (gr) : 262 Parution : avril 2021 Tirage : 300 exemplaires

Terres Obsidiennes / Guillaume Noury

TERRES OBSIDIENNES

Guillaume Noury photographe intuitif du quotidien aime expérimenter des images en noir et blanc, attiré par une certaine lumière, celle qui lui permettra de trouver un souffle poétique, il s’applique à rester disponible, prêt à cueillir des instants particuliers. Des moments qui font écho à ses souvenirs ou à ses sensations.

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A la croisée des tiens Tu regardes demain Cet éclair jaillissant Un espoir éclatant Et tu vois dans ses yeux Un possible à venir

Terres Obsidiennes / Guillaume Noury

[…]

[…] Amélie Samson extrait du texte de Terres Obsidiennes 11

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NOVEMBRE


Y A N N I C K

DRAVIDIAN CATHARSIS C O R M I E R


Y A N N I C K

DRAVIDIAN CATHARSIS C O R M I E R

Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, les traditions les plus lointaines et les plus anciennes sont restées intactes plus que nulle part ailleurs. Les puissantes présences des esprits et des dieux vivants s’incarnent sous les masques, dans les corps qui s’abandonnent au moment du rite et dans les dépouilles animales lors des sacrifices... Des personnages dont on ne sait plus s’ils sont hommes, des dieux ou des esprits, surgissent dans leur évidence, réels et divins, naturels et surnaturels. Des hommes et des femmes en transe s’enfoncent dans les ténèbres en pleine lumière ; elles ne leur appartiennent pas, elles sont collectives, mises en scène ou libres. La psychologie individuelle laisse place à un grand corps commun qui vibre à l’unisson. Dravidian Catharsis est le fruit de cette profonde immersion dans la culture, le théâtre, les traditions, et dans l’âme de cet univers mythologique du peuple tamoul.

Ce livre est composé de trois séries réalisées entre 2005 et 2018. • Editions Le Mulet, 2021 • 220 pages • 130 photographies en noir & blanc • Impression offset 24 x 29 cm à la française Hardcover • Photographies : Yannick Cormier • Textes : Valérie Gillet, Meena Kandasamy • Illustrations : Chandru Gurusamy • Langues : Français, anglais • Graphisme : Studio Dirk










BIOGRAPHIE Yannick Cormier est né en France en 1975. Il vit et travaille en France. En 1999, Il fait son apprentissage au studio Astre à Paris. Pendant cette période il assiste les photographes Patrick Swirc, William Klein et bien d’autres pour des magazines comme Vogue et Vanity Fair. Ensuite il entame une carrière de photographe documentaire et ses images sont publiées dans la presse internationale (Courrier international, Libération, The Guardian, CNN, Foreign Policy). Au printemps 2018, il s’installe en France, en Dordogne, après avoir passé 15 ans en Inde. Le photographe donne à voir cette forme de résistance de l’identité culturelle des sociétés dites traditionnelles ou de plus petites communautés qui n’ont pas encore été totalement anesthésiées

par le monde moderne consumériste. C’est une tentative de révéler des attitudes mythologiques de ces groupes. Mais plus que des mythes, ses images montrent des gens qui jouent avec des symboles, signe d’une culture qui, parce qu’à l’aise avec ses traditions, peut se laisser aller à l’autodérision. Sa photographie convoque le spirituel et le matériel, la fiction et la réalité, la tradition et la modernité. Ses photographies sont des images vivantes qu’il puise dans le voyage, les rites sociaux, les cérémonies religieuses, les fantasmes culturels, les rêves et plus généralement dans tous les jeux, sacrés ou ordinaires, qui travestissent l’identité et l’apparence.

31 avenue Arnold Delvaux, 1180 Bruxelles, Belgique www.lemulet.com info@lemulet.com


SKATEPARK Ouvrage collectif Photographies : Stéphane Ruchaud À paraître mi-octobre 2021 Format : 24 x 32 cm 72 pages + couverture Prix de vente public : 30 € ISBN = 979 – 10 – 97416 – 21 - 8

Quand une galerie d’art contemporain italienne rencontre l’univers du skate.

Depuis son installation en 2010 à Boissy-le-Châtel, dans une ancienne papeterie abandonnée, la Galleria Continua n’a cessé de grandir. Elle décide, en 2019, d’ouvrir un skatepark, avec les objectifs suivants : redynamiser la commune et rassembler des publics variés : enfants, familles et jeunes skateurs autour d’un espace commun. Ce livre raconte la construction de ce nouvel espace de skate expérimental, à une heure à l'est de la capitale française.

Édition bilingue : Français et Anglais, Tirage de 500 exemplaires, Imprimé en septembre 2021

Long de 140 mètres, ce skatepark ondule entre les arbres du jardin de Sainte-Marie. Il occupe le tracé des anciens chemins de fer, qui conduisaient les matières premières nécessaires au fonctionnement de l’usine. Sa couleur grise lui permet de se fondre dans le décor brut de l’ancienne friche industrielle. Le snake run a été créé par les architectes MBL et le Bureau D. Apheceix, en utilisant une série de techniques artisanales de forme libre qui permettent à la structure de se fondre dans le paysage environnant.

CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14


Stéphane Ruchaud Stéphane Ruchaud est un photographe qui vit et travaille à Paris. En parallèle de son travail de nature morte, il mène une recherche personnelle autour du paysage et du portrait. En 2014 il signe les photographies du livre Mill. Flora Bussiaca (2014) publié par les éditions Kaiserin en collaboration avec la Galleria Continua. Habitué des travaux de commande, il intervient sur le campus d’HEC Paris avec l’équipe de Glassbox depuis 2014, une partie de ce travail donnera lieu à la publication de l’ouvrage Campus en avril 2018. En 2017 Stéphane Ruchaud est photographe en résidence au Muséenational des arts asiatiques Guimet. En avril 2019, Stéphane Ruchaud présente sa monographie Oasis à la villa Noailles lors du 34e festival international de mode et de photographie à Hyères.

Studio Bizzarri-Rodriguez Thomas Bizzarri et Alain Rodriguez sont graphistes et travaillent ensemble depuis 2010. La conception graphique de livres et d’objets éditoriaux constituent le cœur de leur pratique. Ils l’enrichissent par le dessin de caractères typographiques, ainsi qu’une réflexion sur la matérialité de l’objet et ses moyens de production. Ils conçoivent également des supports de communication, imprimés ou numériques, aussi bien pour des institutions culturelles que des marques. Ils effectuent également un travail de recherche et de transmission, à travers l’enseignement en école supérieure d’art et de design, par des workshops et conférences ainsi que le commissariat d’exposition. Ce livre est leur sxième collaboration avec la maison d’édition Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objets-livres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.

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LETIZIA LE FUR Mythologies Préface de Laura Serani À paraître le 24 mai 2021 Format : 23,5 x 32 cm 88 pages + couverture Prix de vente public : 39 € ISBN = 979 – 10 – 97416 – 20 - 1 Édition bilingue : Français et Anglais, Tirage de 500 exemplaires, Imprimé en avril 2020 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac (Graulhet – 81)

Letizia Le Fur

Couverture rembordée sur carton Papiers : munken lynx 130 g / couché brillant 150 g / Materica Clay 120 g Reliure cartonnée, cahiers cousus, dos droit repincé, coupe franche en tête et pied

Diplômée de l’école des Beaux-Arts en 1998, Letizia Le Fur a initialement été formée à la peinture. Encouragée par l’artiste et professeure Valérie Belin, elle oriente rapidement sa quête esthétique vers la photographie. Son écriture, de part une utilisation très personnelle des couleurs et un soin particulier pour la composition se situe toujours entre réalité et fiction. Fascinée par les mythes, elle explore le double thème de la nature et de la figure humaine en créant des scènes atmosphériques et des visions oniriques. En 2018, Letizia Le Fur remporte le Prix Leica/Alpine. Elle réalise une carte blanche sous forme de road trip qui donnera lieu à une exposition à la Galerie Leica. En 2019, elle devient ambassadrice Leica. Letizia Le Fur fait partie des résidents du Festival Planche(s) Contact de Deauville et sera exposée en Octobre 2020. En 2020, elle remporte le 1er Prix MEP pour le concours Fenêtre ouverte, travail réalisé pendant le confinement.

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Le livre est accompagné d'un texte de Laura Serani et le graphisme est réalisé par le studio Bizzarri & Rodriguez. Laura Serani Commissaire d’expositions et auteure, Laura Serani a dirigé de 1985 à 2006, la Collection photographique de la Fnac et son réseau de galeries photographiques en France et à l’étranger. Déléguée artistique du Mois de la Photo (2014 et 2008), Laura Serani a été directrice artistique des Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie au Mali de 2009 à 2014. Elle est la directrice artistique de Planches Contact depuis janvier 2019. Extrait du texte : « Donc, au commencement, fut Chaos, et puis la Terre au vaste sein et le Tartare sombre dans les profondeurs de la vaste terre, et puis Amour, le plus beau des immortels, qui baigne de sa langueur et les dieux et les hommes, dompte les cœurs et triomphe des plus sages vouloirs. » Hésiode, Théogonie (VIIe siècle av. J.-C.)

Le travail Mythologies de Letizia Le Fur puise ses racines dans deux passions qui habitent et accompagnent l’artiste depuis son enfance : la mythologie grecque et la recherche de la beauté. Guidée par les poètes classiques, notamment par Hésiode et Ovide, Letizia interprète ici librement les mythes qu’elle re-visite avec sa sensibilité et par une approche esthétique contemporaine. Letizia transforme et transcende ce qui l’entoure, embellit le réel, colore les gris pour s’inventer un monde repaire/repère où se poser, se réparer et trouver un équilibre au milieu de l’âpreté. Cette recherche d’un refuge esthétique et d’un état de plénitude frise chez elle l’obsession, et l’on pense à Stendhal écrivant, dans l’essai De l’amour, « La beauté n'est que la promesse du bonheur ». Sa quête d’harmonie et de beauté, telle la pratique d’un culte, en opposition à la laideur et à l’inapproprié, est libérée et éloignée des codes en vigueur, inattendue, absolue, parfois secrète. CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distrubution France – SERENDIP – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14


Studio Bizzarri-Rodriguez Thomas Bizzarri et Alain Rodriguez sont graphistes et travaillent ensemble depuis 2010. La conception graphique de livres et d’objets éditoriaux constituent le cœur de leur pratique. Ils l’enrichissent par le dessin de caractères typographiques, ainsi qu’une réflexion sur la matérialité de l’objet et ses moyens de production. Ils conçoivent également des supports de communication, imprimés ou numériques, aussi bien pour des institutions culturelles que des marques. Ils effectuent également un travail de recherche et de transmission, à travers l’enseignement en école supérieure d’art et de design, par des workshops et conférences ainsi que le commissariat d’exposition. Ce livre est leur cinquième collaboration avec la maison d’édition Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objets-livres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Elle a été créée par Samantha Millar-Hoppe, avec la volonté de mettre en lumière le travail des photographes qu’elle aime. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.

Ouvrages déjà publiés :

1) Japon – Yann Audic / Texte de Julien Pham 2) Views, Phnom-Penh – Chantal Stoman 3) Zone supérieure – Samuel Hoppe / Texte de Jean-Christophe Bailly 4) Oasis – Stéphane Ruchaud / Texte de Christophe Honoré 5) Aménagements successifs du noir – Sladjana Stankovic / Texte de Sylvain Prudhomme

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OF SAND AND STONES TVK - Tolila+Gilliland À paraître à la mi-mai 2021 Format : 21 x 26,5 cm 176 pages + couverture à rabats Prix de vente public : 35 € À partir d’extraits de textes de Gaston BACHELARD,

ISBN : 979-10-97416-22-5

Reyner BANHAM, Laurence COSSÉ, Gilles DELEUZE & Félix GUATTARI, Marguerite DURAS, Jean-Claude

Édition en anglais et langue d’origine des textes reproduits Tirage de 1200 exemplaires, Imprimé en avril 2021 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac (Graulhet – 81)

GALL, André GIDE, André GUILLERME, Jean-Yves

Couverture à rabats longs : Munken Print White 1,5 300g Papiers : Munken Print White 1,8 90g Reliure : dos carré cousu collé Conception graphique : Julien Hourcade Édité par Océane Ragoucy

photographies de Julien HOURCADE Of Sand and

JOUANNAIS, Maylis de KERANGAL, Pierre REVERDY, Marie RICHEUX, Robert SMITHSON, VITRUVE, Émile WITH et Marguerite YOURCENAR, de dessins et de Stones raconte la construction d'un programme à usage mixte (cinéma, centre culturel, centre communautaire avec théâtre boîte noire, 342 logements, commerces et jardin), construit avec un système de façade porteuse préfabriquée aux couleurs naturelles dans le quartier de ClichyBatignolles à Paris entre 2013 et 2018. Ce voyage dans la construction des trois immeubles constituant le programme conçus par les architectes TVK et Tolila+Gilliland offre une autre perception de l'architecture et du temps, couvrant le paysage et la terre, la géométrie, l'artisanat et la construction dans un format qui raconte la matière de son extraction à sa forme définitive et des histoires culturelles enchevêtrées dans le projet, à travers le dessin, la photographie et la littérature.

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TVK est un bureau international d’architecture et d’urbanisme créé à Paris en 2003 par Pierre Alain TRÉVÉLO et Antoine VIGER-KOHLER. Formés à Paris et Harvard et impliqués dans l’enseignement depuis l’origine, ils poursuivent une démarche où théorie et pratique se répondent et s’enrichissent mutuellement. Au travers de projets, de recherches et d’écrits, ils produisent patiemment une œuvre singulière, à la fois théorique et construite. Leur objectif est de s’emparer de la complexité et du caractère paradoxal de la situation terrestre contemporaine, pour la rendre habitable. Depuis sa création, TVK a acquis une forte réputation, celle de compter parmi les agences françaises les plus reconnues, et celle d’avoir une démarche originale parmi les agences internationales. En effet, TVK construit sa spécificité par la combinaison d’une double approche. D’un côté, TVK produit une architecture essentielle, dans laquelle l’espace, la géométrie et la construction sont les éléments clés. Les projets sont directs et ancrés à la fois dans la théorie et dans l’histoire de l’architecture. De l’autre, TVK conduit une recherche stratégique sur les grandes thématiques qui conditionnent l’aménagement de la planète. Cette recherche est ouverte, collective et permet d’inclure la complexité et l’instabilité des questionnements les plus actuels. TVK représente la synthèse de cette double démarche, à la fois essentialiste et ouverte, et ainsi s’engage dans des travaux à toutes les échelles – du mobilier au territoire, de l’édifice à la planète. Gaston TOLILA et Nicholas GILLILAND se sont rencontrés en 2003 autour d’un concours d’architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005. En 2011, ils créent l’atelier d’architecture TOLILA+GILLILAND autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant le maximum de voies, et en repoussant les limites déjà atteintes. En 2012, leur travail a été récompensé par le prix d’Architecture du Moniteur pour la Première Oeuvre. L’atelier travaille aujourd’hui sur des projets d’architecture aux programmes variés (logements, bureaux, équipements publics…) avec un souci particulier pour l’intégration du projet dans son contexte historique, géographique et environnementale. L’atelier d’architecture Tolila + Gilliland a été primé en 2014 par le Centre européen d’architecture, d’art, de design et d’urbanisme et le Chicago Athenaeum, musée international d’architecture et de design, parmi les 40 architectes de moins de 40 ans en Europe (EUROPE 40 UNDER 40) qui « influenceront l’avenir proche de l’architecture européenne, tant dans sa théorie que dans sa pratique ». Basé à Paris, l’atelier Tolila+Gilliland travaille sur des projets d’architecture et d’urbanisme, publics et privés, en France et à l’étranger. La pratique architecturale de l’atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l’atelier s’appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L’atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l’impact environnemental des constructions, du bilan carbone au cycle de vie. Ce travail situe la technique au service du bien-être des habitants, dans l’approfondissement de la nature de chaque matériau, du béton texturé au bois de charpente, de la brique de terre crue aux isolants en fibres de bois, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géo-sourcés. Océane RAGOUCY est architecte et curatrice indépendante. Avec une approche stratégique et engagée, elle développe sa pratique à partir d’une exploration des formes alternatives de production de la pensée architecturale, des marges, des coulisses de la ville et de la mise en récit des questions écologiques. Ses travaux peuvent prendre la forme d’articles et d’entretiens, d’expositions et de programmations, d’éditions et de fanzines, de conférences, de performances, de projets d’écriture collective ou d’architectures. Elle a longtemps dirigé la cellule de recherche et les stratégies de l’agence TVK. Associée à la préfiguration des Ateliers Médicis à Clichy-Montfermeil entre 2015 et 2016, elle a également co-fondé le projet curatorial Printing on Fire et participe activement au comité d’experts de l’organisation Theatrum Mundi Europe. Elle écrit régulièrement des chroniques sur les métiers « invisibles ». Julien HOURCADE est photographe et designer de livre. Il vit et travaille à Paris.Il a réalisé notamment avec Thomas Petitjean (Spassky Fischer) les ouvrages des expositions : Collectif, nouvelles formes d’habitat collectif en

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Europe, Arc-en-rêve centre d’architecture, 2008, Algumas obras a ler / Some work to read Museu Colecção Berardo, Lisbonne, 2010, Larry Clark, Kiss the Past Hello, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 2011.De 2005 à 2015 il a réalisé pour l’éditeur français Galaade, le design de plusieurs collections de livre (Littérature, Essai, Poésie et Entretien) et remporté en 2009 la médaille de bronze du concours international Best Book Design From All over the world (Leipzig) pour la collection « Essai ». Il collabore depuis 2013 avec différents studios d’architecture associant son travail photographique et éditorial, dont Bruther avec lesquels il publie les livres Introduction et Saint-Blaise en 2015 et 2018. Il vient dernièrement de concevoir au côté de l’agence française TVK, le livre The Earth is an Architecture, publié par Spector Books à l’occasion de la prochaine Biennale d’architecture de Venise tenue en 2021.

Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objetslivres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Elle a été́ créée par Samantha Millar-Hoppe, avec la volonté́ de mettre en lumière le travail des photographes qu’elle aime. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.

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Photo-Graphie La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.

Nouveauté décembre 2021 photographie • Philosophie

Paysages désorientés Agnès Besson (texte) Laurent Vignais (images) Laurent Vignais développe un travail sur l’image du paysage à partir de cartes postales anciennes et semi-modernes présentant des vues de sites touristiques, naturels et urbains. En procédant manuellement par découpage et collage, il recompose de nouveaux panoramas dont l’ambiguïté interpelle. Le format de la carte postale, dans la manière dont elle miniaturise l’étendue paysagère, semble produire un paysage à notre mesure, empreint de candeur et de modestie. Ainsi advient le paysage de carte postale, grâce à laquelle la Nature semble prendre la pose.

13x17 cm à la française 9 photographies couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 72 pages environ isbn 978-2-95568325-7-7 26 novembre 2021 prix de vente public 13€TTC

Dès lors, alors même que tout paysage est inquiété par le hors-champ et excède d’emblée tout regard possible, la proposition de Laurent Vignais d’une rupture dans le cadre lui-même, de la déflagration en miniature de ses paysages désorientés, oblige le regardeur à se positionner en lisière, ni dedans, ni dehors, et à voir ce qui s’y passe. Agnès Besson, docteure en philosophie, enseigne à l’Université de NiceSophia-Antipolis, dans les départements d’Anthropologie-Ethnologie et d’Information-Communication. Elle est l’autrice de Lou Andréas-Salomé et Catherine Pozzi, deux femmes au miroir de la modernité (L’Harmattan, 2020) et de “Mise en récit, mise en savoir du corps malade”, in Les savoirs expérientiels en santé. Fondements épistémologiques et enjeux identitaires, (PUN - Éditions universitaires de Lorraine, 2020) à partir du journal graphique Interdite de plage de Laurent Vignais, sous le pseudonyme de Victoire Vidal. Laurent Vignais est plasticien. Il pratique la sculpture, la peinture, le dessin, le monotype, le collage, l’installatIon. Son travail s’intéresse à ce que nous avons en commun : le corps, les objets et les images que nous produisons, et la nature.

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Nouveauté décembre 2021 photographie • Philosophie

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PHOTO-GRAPHIE La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.

lumières animales Carole Thibaud & Muon Lexique poético-scientifique de Muon inspiré par neuf photographies réalisées par Carole Thibaud à la Station biologique de Roscoff.

Lumières animales propose une double rencontre. D’abord avec une faune et une microfaune marines, à travers les photographies argentiques réalisées par Carole Thibaud dans la chambre noire de la Station biologique de Roscoff. Son regard s’amuse avec la lumière et les transparences de ces organismes et nous invite à contempler le minuscule, l’informe et le turpide, à oublier les proportions et à se figurer des chimères. Un cheminement entre la science et la poésie ensuite, grâce au regard de Muon qui élabore autour de ces photographies un lexique poéticoscientifique. Morphogenèse, Exaptation ou encore Epoche, Spagyrie ; ses textes invitent à explorer les marges ou épistémologie et esthétique s’enchevêtrent. 13x17 cm à la française 9 photographies n&b couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 90 pages environ isbn 978-2-9556739-9-7 25 octobre 2019 prix de vente public 13€TTC

Carole Thibaud est artiste cinéaste. Fréquentant assidument les laboratoires artisanaux de cinéma argentique, elle explore le champ infini des possibles offerts par le support photochimique. Muon est un chercheur interdisciplinaire. Il habite a Paris.

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PHOTO-GRAPHIE La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.

l’Argentine, malgré tout Nicolas Azalbert et Eduardo Carrera

On a tous en tête des images (fixes ou en mouvement) de la dictature argentine (1976-1983) et de la crise de décembre 2001 qui embrasa le pays. Des images de violence qui ont fini par générer, dans l’imaginaire collectif, une représentation archétypale de l’Argentine. Le travail d’Eduardo Carrera va à l’encontre de ces “images reçues”, préférant aller chercher les signes de cette violence dans un ailleurs, dans un hors champ de l’événement historique. Des traces qu’il enregistre dans des paysages abandonnés, dans des portraits d’individus désemparés face à ces tourmentes (économiques, politiques et sociales) qui font sans cesse retour dans l’histoire du pays. Mais il y a, dans chaque photo, une forme de beauté et d’espoir, qui caractérise aussi bien le travail d’Eduardo Carrera que le peuple argentin, réunis dans ce livre autour d’une même et seule préoccupation : faire fi du passé et du futur pour vivre intensément le présent. Nicolas Azalbert est membre de la rédaction de la revue Les Cahiers du Cinéma depuis l’an 2000. Il est l’auteur de trois longs métrages : Sinon j’étouffe (2003), Que ne suis-je fougère? (2005), La Braise Les Cendres (2015). Depuis 2013, il est conseiller à la programmation du Festival Biarritz Amérique latine. Il vit entre Paris et Buenos Aires. Eduardo Carrera est photographe et écrivain. Après avoir étudié la photographie à Madrid, il reçoit en 2006, le premier prix du Salon National de Photographie en Argentine. Il est régulièrement sélectionné dans le cadre de rencontres internationales (Mexique, Costa Rica) et participe à différentes publications en Argentine et en Espagne. Il créé en 2012 le festival Invisible / Fotografía en Vivo dont il est aujourd’hui le directeur artistique. En 2016, il expose à Madrid à l’occasion de l’exposition dirigée par Fabián Goncalves, Cartografías de la intimidad.

13x17 cm à la française 66 pages 12 photographies couleurs couverture souple (vergé blanc) dos carré collé isbn 978-2-9556739-3-5 imprimé chez Jouve à Mayenne avril 2017

Editeur WARM

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PHOTO-GRAPHIE La collection Photo-Graphie propose une rencontre entre deux artistes, l’un écrivant à partir des photographies de l’autre.

PHOTOGRAPHIE

Julien mérieau, astonish me ! étonnez-moi ! Gerard Malanga (texte) traduit par Stéphane Bouquet Julien Mérieau (images) Après avoir choisi quatre photographies de Julien Mérieau, Gerard Malanga dialogue avec l’art du photographe. ©Electre 2020 Gerard Malanga s’imagine sur les pas de Julien Mérieau pour cerner le moment décisif, celui où le doigt appuie sur le déclencheur. L’artiste new-yorkais se livre ici à un exercice d’admiration pour celui qu’il qualifie de “France’s best-kept secret” (secret de France le mieux gardé) tout en faisant l’éloge des chemins de traverse, souvent propices à l’étonnement. ---------------------

13x17 cm à la française 4 photographies couverture souple (vergé blanc) dos carré collé 56 pages environ isbn 978-2-9556739-0-4 mai 2016 prix de vente public 13€TTC

“ Gerard Malanga a parfaitement senti que les images de Julien Mérieau étaient habitées par le passage des êtres et de leur regard, et un rythme de la même nature que la fluidité de la musique. Comme elle, ces photos sont faites d’un “système de signes”, dont le processus demeure “en partie caché”, même pour l’auteur. Comme tout créateur, le photographe “doit inventer pour s’expliquer aux autres, si ce n’est d’abord à lui-même”. Aux voix de Julien Mérieau et de Gerard Malanga relayé par Stéphane Bouquet viennent s’ajouter celles du cinéaste Antonioni, du poète américain Robert Frost, de Jean Cocteau, convoquées pour élargir la polyphonie de cette rencontre. ” Claire-Neige Jaunet, Mobilis, le 05/09/2017 --------------------Gerard Malanga est un poète, photographe et réalisateur new yorkais, ayant collaboré avec Andy Warhol au sein de la mythique Factory dans les années 1960. Julien Mérieau est un photographe, écrivain et musicien nantais. Sous le nom de Quartz Locked, il signe en 2016 l’album Wave 91,6 sur le label WARM.

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CINÉMA


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PARUTION NOVEMBRE 2021

LE BURLESQUE OU MORALE DE LA TARTE À LA CRÈME

Petr Král vi su e l prov i soi re

Préface de Michel Ciment Genre : ESSAI Collection : Essai Prix : 26 euros Format : 140 x 210 mm Nombre de pages : 400 ISBN : 979-10-95997-38-2

> Réédition d’un chef-d’œuvre unanimement salué par la critique à sa première parution > Pour redécouvrir les plus grands acteurs du cinéma burlesque, dont Keaton et Chaplin > Préface de Michel Ciment, directeur de la revue Positif et critique au Masque et la Plume

LE LIVRE Presque tout ce qui est humour, aujourd’hui, a terriblement vieilli. Pas le vieux burlesque de cinéma. Ses gags en effet recèlent autre chose que de l’humour : des trésors d’imagination, de poésie et un délire apparent qui, à l’examen, s’avère être une étonnante lucidité devant la situation de l’homme dans la société moderne. Par sa perspicacité comme par sa magie (parfois involontairement), le burlesque a profondément marqué notre sensibilité, notre imaginaire et ce qui nous reste d’une pensée mythique. Rares sont les ouvrages qui, au-delà des comiques individuels, sont consacrés à l’ensemble de son univers. Le présent livre, paru pour la première fois en 1984 (chez Stock) et épuisé depuis longtemps, en est un ; le burlesque y est tour à tour éclairé par des vues cinéphiles et esthétiques, certes, mais aussi par des idées d’ordre psychologique, sociologique et même métaphysique. Une place importante est faite à son érotisme, valeur essentielle mais restée pratiquement taboue jusqu’à présent. Enfin, les nombreuses analyses de gags et de séquences, aussi subtiles que précises, sont autant de clés pour comprendre le monde de Chaplin, Langdon, Keaton, Harold Lloyd, Laurel et Hardy, ou des Frères Marx. 1 / 5 DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr


Poète et amateur passionné avant d’être critique, l’auteur se pose en même temps ces questions essentielles auxquelles seule une rêverie personnelle peut répondre : qu’est-ce qui neige dans les vieux burlesques et leurs décors ? Quelle est la couleur mentale d’un film en noir et blanc ? Surtout, quelle nuit fait-il sous un chapeau melon ? Les éditions Lurlure publieront en 2022 le second volet de ce diptyque consacré au burlesque, Le Burlesque ou Parade des somnambules, recueil d’essais biographiques de l’auteur sur les plus grands comiques du burlesque (Keaton, Chaplin, Laurel et Hardy – entres autres).

L’AUTEUR Petr Král (1941-2020) est un écrivain tchèque. Poète, membre du groupe surréaliste tchèque, il quitte son pays natal lors du Printemps de Prague en 1968 pour Paris jusqu’en 2006, année au cours de laquelle il retourne vivre en République tchèque. Également essayiste (sur le cinéma et la poésie), nombre de ses livres sont écrits en français. Petr Král a reçu en 2016 le Prix Jean Arp de littérature francophone pour l’ensemble de son œuvre et, en 2019, le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française. Les éditions Lurlure ont publié en 2020 le dernier recueil de poésie paru de son vivant, Déploiement.

REVUE DE PRESSE Quelques échos de la première édition du Burlesque ou Morale de la tarte à la crème : “Král vient de démontrer l’ampleur de son talent… Ses connaissances lui ont permis de saisir le sens profond des films burlesques d’une façon inattendue et pénétrante.” Milan KUNDERA, Le Nouvel Observateur “Admirable… C’est peut-être la première fois qu’une étude cinématographique témoigne de si belles qualités littéraires.” Michel PEREZ, Le Matin “D’une érudition incroyable, d’une intelligence constante, ce livre se lit comme un roman.” Figaro Magazine “Un ouvrage destiné à faire date.” Lire DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr

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SOMMAIRE DU LIVRE Avant-propos ou Pour une histoire personnelle du cinéma 1. Années de prospérité Le bonheur perdu................................................. Un monde en mue................................................ Bain de silence....................................................... N’en déplaise aux esthètes.................................... Un cinéma jazziste................................................ Quand l’Action était reine ................................... L’ordre du hasard.................................................. Beau comme la rencontre d’un piano et d’un gorille sur une passerelle de montagne................ Silence derrière le silence...................................... L’homme et le mannequin.................................... Homme, objet, animal ......................................... L’envers de la fête................................................... 2. Le concret en délire Quand les fantômes s’enfoncent dans la vraie neige Culbutes dans la caverne de Platon ..................... L’Europe et l’Amérique ........................................ Le « melon » écrasé ou la matière......................... Introduction au chapeau ..................................... Un réel densifié ...................................................... Manger le monde .................................................. De l’accumulation à l’orgie.................................... Le chaos rédempteur ............................................ Le monde et son double ....................................... La revanche du corps............................................ Fête dans la serre tropicale.................................... 3. Vers un nouveau désordre Chariot contre l’Homme de marbre Détrompe-l’œil .................................................... Le hoquet sacrilège................................................ David et Goliath.................................................... Panique dans le salon............................................ De l’anarchie à l’ordre........................................... ... et retour ............................................................ Post-scriptum : Le burlesque au-delà du burlesque Fantasmes de personne ........................................ Entre la rêverie et le cauchemar........................... La toute-puissance et l’impossibilité ................... Bibliographie essentielle............................... Index des films................................................... Index des noms ................................................... DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr

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EXTRAIT 1 : le scénario (l’histoire) “Plutôt qu’une histoire fermée sur elle-même, le burlesque est un perpétuel jaillissement ; un échange ouvert entre l’imagination des cinéastes et la réalité ambiante où l’une éclaire l’autre dans une sorte d’escalade : la recherche des gags s’inspire de faits concrets pour en tirer des conséquences inédites, celles-ci attirent l’attention sur d’autres faits... et ainsi de suite. L’œuvre n’est pas expression d’idées préconçues : c’est l’aventure même d’une pensée en train de se former, d’un « discours » qui, plutôt que de développer un sujet, l’invente librement en se développant lui-même. La logi­ que de l’intrigue dramatique, en même temps, fait place à celle des « libres associations » d’idées (ou mieux d’ima­ges) ; partant des faits les plus concrets, les films emprun­tent rapidement des voies aussi bifurquées, aussi naturel­lement tortueuses que celles d’un rêve, d’un poème... ou de la vie elle-même. La hardiesse et la spontanéité des associations sont encore favorisées par la rapidité du tournage : dans les premières années du slapstick, une seule équipe autonome travaille fréquemment au rythme d’un court-métrage par semaine. On n’est pas très loin du surréalisme et de l’« écriture automatique ». À une chose près, il est vrai : loin de se mirer en elle-même, l’imagination des comiques entre en dialogue avec le réel ambiant, pour y chercher en permanence une sorte de vérification.” EXTRAIT 2 : le héros “En remplaçant l’histoire par une libre suite de gags, le burlesque change aussi la conception du protagoniste. À une vision de l’homme défini par ses seuls actes, les comiques substituent l’image d’un héros intérieur qui, par ses agissements, cherche autant à exprimer sa sub­jectivité qu’à atteindre un objectif. En même temps que par son dynamisme, le comique gagne les sympathies du public par la richesse de son imagination. Tandis que la plupart des films muets « sérieux » font l’apologie d’un individu « fort », le burlesque, dès ses débuts, prend du reste explicitement le parti de l’homme faible...” EXTRAIT 3 : le thème de la catastrophe “Il est de même frappant que l’unique « sujet » d’un grand nombre de burlesques (en particulier de courts-métrages) soit l’irrésistible progression d’une catastro­phe. Leur tournage même, surtout au début du genre, devait d’ailleurs souvent ressembler à une pagaille crois­sante, sur laquelle le film fini proposait une sorte de témoignage ; les comiques, pour leur part, cherchant moins à limiter le désordre qu’à en tirer le maximum de poésie. Peut-être est-ce aussi grâce à cette expérience si, face à un désastre déclenché, les comiques choisissent si bien jusqu’aux moyens exemplairement – et savoureusement – inadéquats pour l’arrêter. Qu’il s’agisse de Keaton qui, dans The General, lance une minuscule bûchette contre un canon en mouvement fonçant tout droit sur sa locomotive, qu’il s’agisse de Harpo cherchant à faire taire une radio en l’arrosant avec l’eau d’un siphon ou en l’enveloppant dans un bout de dentelle (Duck Soup), on aurait vraiment du mal à faire pire. (Dans ce dernier cas, il est vrai, la radio continuera à brailler même après avoir été découpée à la hache...) DIFFUSION/DISTRIBUTION SERENDIP LIVRES contact@serendip-livres.fr Tél. 01 40 38 18 14 – www.serendip-livres.fr

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Chez Laurel, cet infaillible sens du pire atteint simplement au génie. Quand, dans The Music Box, Hardy et lui causent une véritable inondation dans l’appartement de leur client, Stan ne trouve rien de mieux que de se mettre à essuyer l’eau... avec son mouchoir. Celui-ci est évidem­ment aussitôt trempé et Laurel cherche quelque cuvette où l’essorer ; comme il n’en trouve pas, il égoutte tran­ quillement le mouchoir dans le chapeau de Hardy. Mais Oliver lui lance un regard si menaçant qu’il s’empresse aussitôt d’assécher – toujours avec le même mouchoir – l’intérieur du melon...” EXTRAIT 4 : le rire “La violence burlesque, bien sûr, contient aussi une part de mystification, d’irréalité sournoisement intégrée à la réalité. Quand Hardy sort de derrière la caisse en se tenant l’œil, nous savons, au fond, qu’il évoque seulement un accident qui n’a pas vraiment eu lieu ; et si nous rions, c’est moins à ses dépens que pour combler le vide entre l’inexistence de l’accident et l’illusion parfaite qu’il nous en donne. Nous touchons du reste là à l’essence même de cet « humour noir » dont les meilleurs comiques partagent le sens (conscient ou inconscient) avec les plus grands poètes, de Lautréamont à Beckett – et qu’on ne confond qu’à tort (encore qu’on le fasse souvent) avec de simples plaisanteries macabres. Le rire, dans cette forme d’humour, naît plus que jamais comme la solution para­doxale d’une contradiction insoluble: l’accident de Hardy est trop énorme pour être vrai, et pourtant il vient pour ainsi dire de se produire sous nos propres yeux. En même temps, bien sûr, nous savons que des accidents du même ordre peuvent réellement arriver, et que ce n’est alors pas forcément très drôle ; aussi rions-nous, en quelque sorte, de l’atrocité que l’accident ne manquerait pas de présenter s’il était réel ou encore, d’une façon plus générale, de la cruauté et de la mort momentané­ ment conjurées. Dans sa plus haute acception, l’humour – comme d’ailleurs toute forme de poésie – est une lueur d’émerveillement et de joie arrachée littéralement au néant, et brillant en quelque sorte de la menace même que celui-ci fait peser sur elle. ” EXTRAIT 5 : l’action “Période la plus « mythique » de l’histoire du cinéma, le muet en est également une étape candidement idéaliste. La naïveté simplificatrice et touchante avec laquelle il interprète le monde se reflète on ne peut mieux dans sa foi en l’Action. Tout est action dans les vieux films, rien ne compte pour leurs héros intrépides hormis les instants où – par un hold-up ou par l’enlèvement d’une dulcinée – ils prennent eux-mêmes leur destinée en main. L’Améri­que, en terre promise de l’entreprise individuelle (à l’époque, de plus, en plein essor), célèbre naturellement ce culte de l’action avec le plus de ferveur : c’est prati­quement tout le pays qui le partage avec ses cinéastes. L’action, cependant, est reine dans la majorité écrasante des films muets, quel que soit leur pays d’origine. Pour le cinéma, en fait, elle est aussi et avant tout un langage, fort primaire, certes, mais qui n’en correspond que mieux à ses besoins immédiats. Et pas seulement parce que le nouvel art en est encore à ses premiers balbutiements ; il doit aussi pouvoir s’exprimer sans paroles et, de surcroît, rester compréhensible aux plus larges couches du public.”

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Blink Blank

Nouveauté octobre 2021 Beaux-arts

160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité.

Automne/hiver 2021

Numéro 4

BLINK BLANK c’est : Deux fois par an, 160 pages, un dossier thématique, des entretiens inédits, des points de vue critiques sur l’actualité, une incursion dans les coulisses de la création, un éclairage historique sur un artiste ou un studio… La revue donne la parole aux critiques, historiens, chercheurs, observateurs attentifs de la vie des formes animées et aux artistes eux-mêmes. Au sommaire du n°4 de BLINK BLANK : RENCONTRE avec PHIL TIPPETT

DOSSIER : L’exil dans l’animation

19,5 x 24,7 cm à la française couverture souple dos carré collé 160 pages isbn 978-2-9568325-6-0 01 octobre 2021 prix de vente public 20€TTC

FILMS & SÉRIES Entre articles et entretiens, aperçus de l’actualité de la création. > Critiques d’une douzaine de films courts, longs, VR et séries : Archipel de Félix DufourLaferrière, Raya et le dernier dragon de Don Hall et Carlos Lopez Estrada, Libres ! de Ovidie et Sophie-Marie Larrouy, L’Attaque des titans des Kobayashi Yasuko… PASSÉ PRÉSENT Dossier consacré à un sujet historique trouvant une résonance dans l’actualité de la création. > Les personnages animés dans des films en prises de vues réelles à l’occcasion de la sortie de Space Jam 2, nouvelle ère de Malcolm D. Lee. HOMMAGE Vatroslav Mimica

WORK IN PROGRESS Travail de longue haleine, le cinéma d’animation permet qu’on porte un regard attentif sur des œuvres en cours. > Présentation de 3 projets en cours de production (Séraphine de Sarah Van den Boom, Unicorn Wars d’Alberto Vazquez…) LA FABRIQUE DE L’ANIMATION Le cinéma d’animation a des métiers, des questionnements et des écritures spécifiques. > Un métier : costumière pour la stop-motion > Texte inédit de Yamamura Kôji > Portfolio Marie Larrivé VOIX OFF Des personnalités livrent ici témoignages et réflexions à propos du cinéma d’animation ou de certains films. > Rone > L’animation dans les films karaoké du début du cinéma par Michel Chion ÉDITION Actualité de l’édition consacrée à l’animation.

WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr

Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404

www.revue-blinkblank.com




Blink Blank#3

Blink Blank#2

Blink Blank#1


Blink Blank

Nouveauté avril 2021 Beaux-arts

160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité.

Printemps/été 2021

Numéro 3

Au sommaire du n°3 de BLINK BLANK : Printemps/été 2021

Numéro 3

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Un dossier thématique Des entretiens inédits Des points de vue critiques sur l’actualité Une incursion dans les coulisses de la création Un éclairage historique sur un artiste ou un studio…

La revue donne la parole aux critiques, historiens, chercheurs, observateurs attentifs de la vie des formes animées et aux artistes euxmêmes. Les rubriques de BLINK BLANK : 19,5 x 24,7 cm à la française couverture souple dos carré collé 160 pages isbn 978-2-9568325-3-9 09 avril 2021

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Dossier Rencontre / Portrait / Hommage Films & Séries Passé Présent Work in Progress La Fabrique de l’animation Voix Off

prix de vente public 20€TTC

Blink Blank#2

Blink Blank#1

WARM 9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 infos@warm-ed.fr warm-ed.fr

Diffusion-distribution Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404

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160 pages abondamment illustrées pour rendre compte de l’animation mondiale dans toute sa diversité et créativité. Une revue de 160 pages de type mook dédiée à l’art de l’animation. Une revue à collectionner paraissant 2 fois par an. Une revue de référence, écrite par des spécialistes et par les artistes eux-mêmes. N°1 disponible en librairie depuis le 10 janvier 2020. N°2 à paraître le 2 octobre 2020.

Au sommaire du n°2 : Dossier : Animation et écologie - De Wall.E à La Nuit des sacs plastiques en passant par Le Garçon et le monde : la préoccupation écologique dans le cinéma d’animation. - Entretien avec Tomm Moore (Brendan et le secret de Kells, Le Chant de la mer, Le Peuple Loup) pour une balade spirituelle dans le folklore celtique. - Les films de Frédéric Back. - Et : Air de Paul Driesen, Les Enfants du temps, Bonjour le monde, L’Odyssée de Choum, Peripheria, Wade, Empty Places, My Generation, Logorama. 19,5 x 24,7 cm à la française couverture souple

Rencontre avec Joann Sfar Films & Séries

dos carré collé 160 pages isbn 978-2-9568325-2-2 2 octobre 2020 prix de vente public 20€TTC

- Entretiens et critiques : L’Amour a ses réseaux de Romain Blanc-Tailleur et Cécile Rousset, Away de Gints Zilbalodis, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé, Chien pourri de Davy Durand, Vincent Patar et Stéphane Aubier, De Passant de Peter Coudyzer, Homeless de José Ignacio Navarro Cox, Jorge Campusano et Santiago O’Ryan, Josep d’Aurel, No.7 Cherry Lane de Yonfan, The Nose or Conspiracy of Mavericks d’Andreï Khrjanovski, The Midnight Gospel de Pendleton Ward et Duncan Trussell, Physique de la tristesse de Theodore Ushev.

Passé Présent - Lupin III - Gertie le dinosaure

Work in Progress - Mars Express de Jérémy Perrin - My Love Affair with Marriage de Signe Baumane

La Fabrique de l’animation - Un métier : Melody Cisinsk, storyboardeuse chez Pixar - Michael Dudok de Wit : réflexions sur la question des symboles - Sophie Racine : carnets de recherche pour Rivages www.revue-blinkblank.com contact@revue-blinkblank.com @revueblinkblank

Éditeur WARM

9 rue d’Aubert 53000 Laval Tél. : 07 87 13 17 50 • infos@warm-ed.fr warm-ed.fr

Voix Off - François Morel - Michel Chion

Diffuseur-distributeur Serendip Livres 10, rue Tesson 75010 Paris Tél. : 01 40 38 18 14 • contact@serendip-livres.fr gencod dilicom : 3019000119404


Pourquoi une revue du film d’animation ? Il n’existait, à ce jour, aucune publication régulière en langue française consacrée au film d’animation et à ses enjeux. À l’heure où l’animation connaît un développement inédit, où les expériences novatrices de tous horizons se multiplient, la revue francophone Blink Blank, la revue du film d’animation entend accompagner cet élan créatif et contribuer à sa reconnaissance en proposant une approche critique de l’animation en tant qu’art. Cette revue semestrielle s’appelle Blink Blank, en référence au film Blinkity Blank de Norman McLaren.

Par qui et pour qui ? Destiné à tous ceux qui aiment le film d’animation et qui souhaitent en approfondir la connaissance, chaque numéro de Blink Blank proposera un dossier thématique, des entretiens inédits, des points de vue critiques sur l’actualité, une incursion dans les coulisses de la création, un éclairage historique sur un artiste ou un studio… Imaginée par NEF Animation, Blink Blank est coéditée par NEF Animation, WARM et la Cinémathèque québécoise. Directeurs éditoriaux : Marcel Jean, directeur de la Cinémathèque québécoise Xavier Kawa-Topor, délégué général de NEF Animation Rédacteur en chef : Jacques Kermabon

www.revue-blinkblank.com contact@revue-blinkblank.com @revueblinkblank

Coédition franco-québécoise, Blink Blank existe grâce à l’engagement aux côtés des coéditeurs de la Fondation Gan pour le cinéma, du Syndicat des producteurs de film d’animation (SPFA), de Xilam, du pôle image Magelis et de Mediawan et ON kids & family (Mediawan animation), partenaires officiels, ainsi que de la Fondation Mécène et Loire, de l’Association française du cinéma d’animation (AFCA), CITIA, des annonceurs de la revue, et de tous ceux qui ont contribué à ce premier numéro.

Blink Blank, le premier numéro disponible (2e tirage) isbn 978-2-9568325-0-8 10 janvier 2020 prix de vente public 20€TTC

Feuilletez quelques pages du n°1 de Blink Blank en cliquant sur l’image.

Dossier : Le cinéma d’animation à l’âge adulte ? De Valse avec Bachir aux Hirondelles de Kaboul : enfin adulte le cinéma d’animation ? Entretiens avec Jérémy Clapin, Benjamin Massoubre, Felix Dufour-Laperrière. Texte inédit de Takahata Isao Portrait : Les mondes de David OReilly Films & Séries Entretiens avec Lorenzo Mattotti, Anca Damian, Les frères Quay. Critiques de BoJack Horseman de Raphael Bob-Waksberg, The Doll’s Breath des frères Quay, L’Extraordinaire Voyage de Marona de Anca Damian, La Fameuse Invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti, Le Voyage du prince de Jean-François Laguionie et Xavier Picard… Passé Présent Looney Tunes, le retour. Les Vieilles Légendes tchèques de Jiri Trnka. Work in Progress La Traversée de Florence Miailhe, Saules aveugles, femme endormie de Pierre Földes, Drôles d’oiseaux de Charlie Belin, Black Holes de Meat Dept La Fabrique de l’animation Félicie Haymoz, profession : character designer. Michael Dudok de Wit : réflexions sur le temps en animation. Alice Saey : carnets de recherche. Voix Off Marie Desplechin. Michel Chion.


ARCHITECTURE


publication :

Concomitance / Marseille Collection Pour Suites

Caractéristiques

Sortie : octobre 2021 96 pages - 175 x 260 mm Papier intérieur: Magno Satiné 170g + Arena White Rough 140g Couverture: Environment Concrete 270g Tirage :1 000 exemplaires, 400 ex. destinés à la vente Prix de vente : 20€ ISBN: 978-2-9572443-2-4

Maquette

La graphiste Rita°Project créé une véritable identité pour la collection : une couverture grise en papier rugueux pour tous les ouvrages, et une couleur Pantone spécifique à chaque numéro pour le différencier. Le titre du livre se poursuit sur le rabat, et incite le lecteur à manipuler l’ouvrage.

Contenu

La collection « Pour suites » se penche sur le devenir des projets Europan ayant franchi le stade du concours d’idée pour aller vers la réalisation. Comment maintenir le cap fixé par les intentions initiales ? Comment le contexte évolue-t-il autour du projet ? Quels sont les acteurs impliqués au fil du temps ? Quelle impulsion un projet a pu donner à la transformation d’un lieu ? Plus qu’un projet fini appliqué de A à Z, les suites du concours Europan mettent en œuvre un projet-processus, évolutif et amendable. Le volet marseillais du concours Europan 12, sur le thème de la « ville adaptable » a distingué les propositions complémentaires de l’équipe danoise Arki-Lab et l’équipe française Concomitance (devenue l’agence Concorde) pour le site de Plan d’Aou. Les deux groupements ont été invités à mettre en place la stratégie de transformation du quartier via l’aménagement d’espaces publics transitoires en concertation avec les habitants. Le jeu, le sport, la vue, fédèrent les usages du futur Plan d’Aou, ouvrent la voie à une nouvelle appropriation des lieux, préfigurant une transformation plus vaste relevant des politiques de renouvellement urbain.

Public visé

Les concepteurs et conceptrices des disciplines de l’espace (architectes, paysagistes, urbanistes, programmistes, ingénieur-es, écologues…), professionnel-les, chercheur-euses et étudiant-es mais aussi les maîtres d’ouvrages, les promoteurs, les collectivités territoriales et leur services… Cette monographie dégage des éléments de méthode d’un projet-processus singulier susceptible d’enrichir les pratiques de fabrication de la ville.

Les auteurs

Ecrit et coordonné par le journaliste Olivier Namias, ce livre met en lumière le travail de l’agence d’architecture Concorde, et du processus de réalisation mené avec la Métropole marseillaise. Le livre donne la part belle à la photographie, réalisée par l’auteur-photographe Antoine Séguin, et aux visuels produits par les architectes tout au long du projet.

contacts

éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr


publication :

Concomitance / Marseille Collection Pour Suites

contacts

éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr


publication :

Le Troisième voyage des dômes / Clermont-Ferrand Collection Pour suites

Caractéristiques

Visual legend the grammar of the resulting language.

2020

Sortie : octobre 2021 96 pages - 175 x 260 mm Papier intérieur: Magno Satiné 170g + Arena White Rough 140g Couverture: Environment Concrete 270g Tirage :1 000 exemplaires, 400 ex. destinés à la vente Prix de vente : 20€ ISBN: 978-2-9572443-1-7

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acte IV

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Maquette

La graphiste Rita°Project créé une véritable identité pour la collection : une couverture grise en papier rugueux pour tous les ouvrages, et une couleur Pantone spécifique à chaque numéro pour le différencier. Le titre du livre se poursuit sur le rabat, et incite le lecteur à manipuler l’ouvrage.

Contenu

La collection « Pour suites » se penche sur le devenir des projets Europan ayant franchi le stade du concours d’idée pour aller vers la réalisation. Comment maintenir le cap fixé par les intentions initiales ? Comment le contexte évolue-t-il autour du projet ? Quels sont les acteurs impliqués au fil du temps ? Quelle impulsion un projet a pu donner à la transformation d’un lieu ? Plus qu’un projet fini appliqué de A à Z, les suites du concours Europan mettent en œuvre un projet-processus, évolutif et amendable. Christophe Boyadjian et Patrice Prevel, associés de l’Atelier de ville en ville sont nominés en 2002 sur le site de Clermont-Ferrand lors de la sixième session d’Europan. « Le troisième voyage des dômes », leur proposition, égrène une série d’émergences le long de l’axe défini par les rues Kessler et Rabanesse. Six tours oranges font signal, structurent et scandent la rénovation du quartier, secteur étudiant proche du centre-ville sur le point de recevoir le tramway. Après 20 ans d’études urbaines, le Troisième voyage des Dômes débouche sur la construction de deux ensembles de logements et une redéfinition profonde des espaces publics du quartier.

Public visé

Les concepteurs et conceptrices des disciplines de l’espace (architectes, paysagistes, urbanistes, programmistes, ingénieur-es, écologues…), professionnel-les, chercheur-euses et étudiant-es mais aussi les maîtres d’ouvrages, les promoteurs, les collectivités territoriales et leur services… Cette monographie dégage des éléments de méthode d’un projet-processus singulier susceptible d’enrichir les pratiques de fabrication de la ville.

Les auteurs

Ecrit et coordonné par le journaliste Olivier Namias, ce livre met en lumière le travail de l’agence d’architecture et paysage Atelier de Ville en Ville, et le processus de réalisation mené avec la ville de Clermont Ferrand. Le livre donne la part belle à la photographie, réalisée par l’auteur-photographe Antoine Séguin, et aux visuels produits par les architectes tout au long du projet.

contacts

éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr


publication :

Le Troisième voyage des dômes / Clermont-Ferrand Collection Pour suites

contacts

éditeur : Europan France, Mathilde Morize - m.morize@europanfrance.org - 06 38 71 21 27 diffuseur France : Paon, Antoine Leprêtre - paon.diffusion@gmail.com - 06 71 31 20 40 distributeur : Serendip livres - contact@serendip-livres.fr


À paraître… COUVERTURE EN COURS DE FINALISATION SOMMAIRE Introduction : L’habiter populaire : histoires, formes, mémoires Eleonora Canepari, Brigitte Marin 1 – USAGES ET TRANSFORMATIONS Marcello Anselmo 1.1 La maison comme usine.
 Alessandra Broccolini 1.2 Les « bassi » à Naples : honte, transformation et patrimonialisation d’un habitat populaire Luca Salmieri 1.3 Les tours Labourdette à Marseille. Habiter populaire et modèles bourgeois 2 — DE L’IMMEUBLE À LA SOCIÉTÉ Bruno Bonomo 2.1 Démolir Corviale ? La querelle politique sur un symbole du logement social romain Brigitte Marin 2.2 Le fondaco comme catégorie de l’habitat populaire :
 les « case nuove » du monastère de Santa Monica, à Naples, au XVIIIe siècle Eleonora Canepari 2.3 Chambres avec vue. Histoire d’un hôtel meublé de Belsunce (XVIIe -XXIe siècle) 3 – HÉRITAGES Katia Ballacchino 3.1 Habiter « là-bas, au Sasso ».
 Solène Rivoal 3.2 L’habitat populaire à Venise. Histoire d’un quartier de pêcheurs depuis le XVIIIe siècle De nombreuses illustrations N/B et en couleurs accompagnent les articles. ISBN

9782919230310

FORMAT

21 x 24 cm

PAGES

156

FAÇONNAGE

broché

PRIX

22€

https://www.editionsimbernon.com/livres/boutique/parutions-

OCTOBRE 2021

L’HABITER POPULAIRE L'ouvrage, qui s'inscrit dans la collection Habiter. Cahiers transdisciplinaires (dir. E. Canepari et B. Marin) des éditions Imbernon, propose une approche renouvelée de la question sensible du logement des populations aux faibles revenus dans des villes de l'Europe méridionale, en s'attachant à des lieux et des constructions qui, sur une durée de plusieurs siècles, ont maintenu leur vocation d'accueil des plus démunis, aussi bien " autochtones " qu'étrangers. Les huit articles recueillis dans l'ouvrage, résultant d'enquêtes sociologiques et anthropologiques permettent d'éclairer les usages sociaux, la culture matérielle dans ces lieux , la vie quotidienne et les adaptations de l'habitat, les besoins et les réponses de la population, en privilégiant les méthodes de l'histoire orale, l'analyse des représentations et des mémoires, l'enquête ethnographique sur les pratiques quotidiennes, le recueil de témoignages. Les terrains de cette enquête multi-située (Rome, Marseille, Naples, Venise, Matera) constituent des observatoires qu'il est intéressant de rapprocher, non seulement parce que ce sont des villes de l'espace euro-méditerranéen, récemment confrontées au phénomène migratoire, mais aussi parce que leurs centres historiques accueillent des flux touristiques qui n'ont cessé de croître ces dernières années. Dans ce contexte, les contributions de ce volume abordent également la question de la patrimonialisation de la culture populaire, un phénomène qui a déjà touché des logements comme certains bassi de Naples, rénovés pour la location à des touristes auxquels est ainsi proposée une expérience de la napolitanità, mais également les cas de " non patrimonialisation " de bâtiments historiques ordinaire, d'habitat populaire (par exemple à Venise).Un résumé en anglais suit chaque article ainsi qu’une présentation de son auteur.


Vient de paraître…

DECEMBRE 2020

L’HABITER COMME PATRIMOINE Depuis une trentaine d’années, les professionnels du patrimoine tout autant que les chercheurs sont passés d’une approche de l’objet patrimoine à sa dimension sociale, économique et politique en s’intéressant aux mécanismes de patrimonialisation, à leurs acteurs et à leurs usages. Cet ouvrage de la collection Habiter. Cahiers transdisciplinaires (dir. E. Canepari et B. Marin) des éditions Imbernon prolonge ces débats. Il propose de revenir sur la tension entre patrimonialisation et habiter. La patrimonialisation d’objets de plus en plus divers aurait-elle produit un glissement entre habiter le patrimoine et l’habiter comme patrimoine ?

SOMMAIRE Introduction : Federica Gatta, Alice Sotgia 1 HABITER/DÉNATURER Théa Manola Introduction partie I Anne Debarre Nemausus, patrimonialisation d’une architecture vécue Jean-Michel Dutreuil, Rachid Kaddour Firminy-Vert : l’habiter au cœur de contradictions entre patrimonialisation et renouvellement urbain 2 BRICOLER/REFAIRE Adriana Diaconu Introduction partie II Noël Jouenne Habiter dans une maison Castor, une patrimonialisation difficile Mazen Haïdar Les pratiques de réparation spontanées durant la guerre du Liban : vers un nouveau récit du bâti de la ville de Beyrouth 3 CONSOMMER/UTILISER Sophie Paviol Introduction partie III Audrey Courbebaisse Labelliser le bain. Enjeux de la patrimonialisation par l’usage dans un grand ensemble d’habitations Deborah Feldman « A true parisian chambre de bonne ». Airbnb ou la patrimonialisation de l’habitat ordinaire

À travers des contributions interdisciplinaires, coordonnées par Federica Gatta et Alice Sotgia, l’ouvrage s’interroge sur la notion polysémique d’habiter, à la fois comme objet d’un processus nouveau de valorisation de pratiques sociales et comme valeur « adjointe » d’un espace construit en vue de sa patrimonialisation. Un résumé en anglais suit chaque article ainsi qu’une présentation de son auteur. De nombreuses illustration en N/B et en couleurs accompagnent les articles.

PARUTION

décembre 2020

ISBN

9782919230303

FORMAT

21 x 24 cm

PAGES

104

FAÇONNAGE

broché

PRIX

22€

CONTACT ÉDITEUR : Katia Imbernon contact@editionsimbernon.com & T 0672078315

https://www.editionsimbernon.com/livres/boutique/parutions-imbernon.htm


Vient de paraître…

DECEMBRE 2020

L’(IN)HABITABLE Les éditions Imbernon publient une collection intitulée Habiter. Cahiers transdisciplinaires (dir. E. Canepari et B. Marin). Organisée en volumes thématiques, elle se veut un lieu d'expérimentation, accueillant des articles théoriques, aussi bien que des présentations d’expériences de terrain et des « regards » d'artistes sur la thématique abordée. L’originalité de cette collection réside dans sa nature pluridisciplinaire - histoire, sciences sociales, architecture, urbanisme et art -, visant en particulier à associer une approche centrée sur les pratiques individuelles et collectives de l’habiter à la dimension morpho-typologique, avec un regard de longue durée.

SOMMAIRE Introduction : Eleonora Canepari, Elisabetta Rosa, Alice Sotgia 1 PRÉCARITÉS : EXPÉRIENCES ET PERCEPTIONS Eleonora Canepari Habita(n)ts sans maisons : une histoire longue de grottes et cabanes Marcello Anselmo, Brigitte Marin Logements populaires, conditions sanitaires et perceptions de l’habitabilité. Naples XVIIIe - XXIe siècle Alice Sotgia Les cités de Malpassé Sud à Marseille en quête d’habitabilité 2 PAR-DELÀ LES NORMES Nicolas Bernard, Béatrice Mésini Inhabitables en droit et habités de fait. Emprise et déprise des habitats mobiles et légers en France et en Belgique Elisabetta Rosa Habiter sans-abri : espaces, pratiques, représentations. Le cas de Bruxelles Geoffroy Mathieu, Jordi Ballesta Rendus inhabitables. Une collection de dispositifs anti-installation 3 LIMITES, ACCÈS, OUVERTURES Cloé Collet, Amel Zerourou Pratiquer la ville en fauteuil roulant, ou la relation d’un jeune homme handicapé moteur à l’espace public Anna-Maria Tymchatyn Fojcik Les maisons d’Aria Alice Salimbeni, Maurizio Memoli, Barbara Cadeddu Des cachots aux étoiles. Une expérience d’architecture participative dans une prison pour mineurs

Ce volume met l'accent sur les pratiques et les formes temporaires et éphémères de l’habiter, ainsi que sur ce qui est l’inhabituel, le « hors quotidien » ou qui s’éloigne d’une idée d’habitabilité. Les questions relatives aux inégalités, aux injustices spatiales et aux vulnérabilités résidentielles sont au cœur de ce projet de réflexion collective. Un résumé en anglais suit chaque article ainsi qu’une présentation de son auteur. De nombreuses illustrations N/B et en couleurs accompagnent les articles. PARUTION

décembre 2020

ISBN

9782919230297

FORMAT

21 x 24 cm

PAGES

156

FAÇONNAGE

broché

PRIX

22€

CONTACT ÉDITEUR : Katia Imbernon contact@editionsimbernon.com & T 0672078315

https://www.editionsimbernon.com/livres/boutique/parutions-imbernon.htm


APRÈS LA RÉVOLUTION NUMÉRO 2 – POLITIQUE

Après la révolution est un journal d’application de la pensée architecturale à d’autres objets que la production de bâti. Ce second numéro thématique annuel traite des infrastructures politiques. Il engage un bilan critique des modalités d’organisation politiques issues de processus insurrectionnels et révolutionnaires dans le monde, d’un point de vue théorique, critique mais aussi en donnant la parole à des acteur·ice·s de ces évènements. Ce travail est accompagné de la republication de documents historiques peu accessibles. Il explore parallèlement d’autres architectures possibles pour les contestations et d’autres ordres du mondes à mettre en œuvre après la révolution.

Comité de rédaction du journal : Manuel Bello Marcano, Lynda Devanneaux, Adrien Durrmeyer, Anaïs Enjalbert, Sara El Alaoui, Émilien Épale, Paul Guillibert, Marianna Kontos, Léo Pougnet, Claire Thouvenot, Amélie Tripoz, Emma Vernet, Xavier Wrona. Ce journal est une des activités de l’association Après la révolution, basée à Saint-Étienne. Ce numéro 2 comprend 54 contributions. Il a été imprimé, relié et façonné à Saint-Étienne par les membres de l’association Après la révolution.


Format : 20,8 x 29,5 cm, 352 pages ISSN : 2678-3991 ISBN : 978-2-9571574-8-8 Prix : 20 euros Rayons : Beaux arts / Essais Thèmes : Architecture / Philosophie / Sciences sociales Sortie : Mai 2021

SOMMAIRE DU NUMÉRO ÉDITO POUR LA FIN DU NI-NI – Le comité de rédaction

DOCUMENTS INTRO – Le comité de rédaction L’ORDRE RÈGNE À BERLIN – Rosa Luxemburg DIXIÈME LETTRE : ÉTAT – Jakob von Uexküll LA (NON) PERTINENCE DU GENRE DANS LA PERSPECTIVE DE LA POST-HUMANITÉ – Brigitte LG Baptiste QU’EST-CE QUE LA SCIENCE DE L’ORGANISATION ? – Alexandre Bogdanov LA VIOLENCE COMME PRAXIS LIBÉRATRICE : DE FRANTZ FANON À L’AUTODÉFENSE – Elsa Dorlin À PROPOS DES FORMES POLITIQUES D’ÉRIC BAUDELAIRE ET LA PLACE DES FORMES DANS LA CONSTRUCTION POLITIQUE DU CORPS SOCIAL – Xavier Wrona PUISSANCES DU FAUX (JOURNAL) – Éric Baudelaire ACCOMMODER LE DÉSORDRE – Éric Baudelaire CONTRE L’INNOCENCE : RACE, GENRE ET POLITIQUE DU SAFE – Jackie Wang WHAT WE WANT NOW! WHAT WE BELIEVE – Black Panther Party L’ARCHITECTURE RÉVOLUTIONNAIRE DU TIERS MONDE – Fernando Salinas

INTERVENTIONS INTRO – Le comité de rédaction GALILÉ, 18 ANS, GILET JAUNE – Galilé BRIGADES DE SOLIDARITÉ POPULAIRES. AUTODÉFENSE POPULAIRE ET SANITAIRE – « Seul le peuple sauve le peuple » À PROPOS DU PEUPLE CUBAIN, DE L’ÉTAT CUBAIN, DU COMMUNISME ET DE LA VIE DANS UN TERRITOIRE APRÈS LA RÉVOLUTION – Ernesto Oroza, une conversation avec Manuel Bello Marcano, Claire Thouvenot et Xavier Wrona JOURNAL DES GILETS NOIRS – Gilets Noirs FORENSIC ARCHITECTURE, UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT – Marianna Kontos et Xavier Wrona COCOCKTAILS – Imaginés par les membres de l’association Après la révolution. Cococtés par Jérémie Robert

APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE


ENQUÊTE : QUE SE PASSE-T-IL AU VÉNÉZUÉLA ? DISCUSSIONS AUTOUR DE LA CRISE VÉNÉZUELIENNE APRÈS LA RÉVOLUTION – Freddy Bello et Yaneira Wislon. Deux conversations avec Manuel Bello Marcano pour le comité de rédaction APPEL À OCCUPER LES TERRES ET À BLOQUER LES INDUSTRIES QUI LES DÉVORENT – Les Soulèvements de la Terre

ÉPISTÉMOLOGIE VITRUVE ET MARX, INTRODUCTION À LA SECTION « EPISTÉMOLOGIE » – Léo Pougnet pour le comité de rédaction LA POLITIQUE EST-ELLE UNE IDÉE EN ARCHITECTURE ? DIGRESSION À PARTIR D’UN DISCOURS DELEUZIEN – Manuel Bello Marcano LIVRE À PARAÎTRE. ARCHITECTURE ET RÉVOLUTION AU XXIE SIÈCLE. POUR UN LÉNINISME ARCHITECTURAL – Xavier Wrona VERS UNE ARCHITECTURE SOCIALE. ORDRE, ÉQUILIBRE ET CONTREPOIDS CHEZ SIMONE WEIL – Thibault Rioult BASE/SUPERSTRUCTURE, OU QUAND LE SQUELETTE FAIT BLOC AVEC LA PEAU : SUR QUELQUES TERMES DE LA TRADITION MARXISTE – Un entretien de Léo Pougnet et Xavier Wrona avec Claire Thouvenot, pour le comité de rédaction CONTRE LE POUVOIR ARCHAÏQUE. POLITIQUE, ARCHITECTURE ET RÉVOLUTION – Adrien Durrmeyer

PÉDAGOGIE INTRODUCTION – Émilien Épale, Marianna Kontos, Amélie Tripoz et Emma Vernet NOTA – Manuel Bello Marcano et Xavier Wrona DU CHIAPAS AUX NOUVEAUX MONDES. L’INSURRECTION ZAPATISTE COMME MODÈLE POUR UNE EUROPE NON GLOBALISÉE – Florine Billeaud & Daniele La Terra CAPITALISME ET « COMMUNISME ». LE CAS DE LA CHINE – Zakaria Yalaoui & ... QU’EST-CE QUE LA TERRE ? GHANA, NIGERIA, KENYA – Gwen Legrand & Lea Maria Moser QUEL EST LE PROBLÈME AVEC LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE ? LE CAS DE HÉNIN-BEAUMONT – Ine Poelmans & Mathias Brissonnaud PMA GPA TRANSNATIONALE. GUATEMALA, HONDURAS – Laurence Bertin & Melissa Biard LA QUESTION DU DÉCLIN DE L’ÉTAT-NATION. LA RÉVOLUTION AU ROJAVA – Chloé Chazal & ... LES ÉTATS-UNIS COMME PROJET D’UNE AMÉRIQUE POSTCOLONIALE. LE CAS DE LA TRIBU DE STANDING ROCK – Juliette Boucher & Romain Zimmermann RÉINVENTER LA POLITIQUE EN GRÈCE – Marine Boisset & Paul Coquet CYBER-ACTIVISME – Pierrick Guillot & Pierre Piccardi LA SOUVERAINETÉ DES MÉDIAS. LE CAS DU VÉNÉZUÉLA – Arnaud Mewis & VVV ZAD PARTOUT – Jacob Durand & Youngbin Im BIBLIOGRAPHIE

CRITIQUE INTRO – Le comité de rédaction LES RAISONS D’UN ÉCHEC. GOUVERNANCE, SCIENCES SOCIALES ET TRANSITION PRODUCTIVE – Pierre Caye 2015, UNE DYSTOPIE POLITIQUE : CE QUE « L’EXPÉRIENCE GRECQUE » NOUS APPREND DE LA NATURE ET DU FUTUR DE LA POLITIQUE – Alexis Cukier L’AMOUR ET LA VIOLENCE. RETOUR SUR LE CONTRE-SOMMET DU G7 – Elizabeth Hale & Tiphaine Kazi-Tani DES ESPACES AUTOGÉRÉS À ATHÈNES EN RÉPONSE À LA CRISE – Marianna Kontos, Matina Triandafylou & Inès Morales Bernardos CONSTRUIRE LA RÉVOLUTION : GINZBOURG LE SOVIÉTIQUE VERSUS LE CORBUSIER LE RÉPUBLICAIN – Jessica Paci LE SOUTH SIDE DE CHICAGO, UNE HISTOIRE DU DROIT À LA VILLE. LES GANGS DU SOUTH SIDE COMME FORME DE REVENDICATION DU DROIT À LA VILLE – Émilien Épale LE TRAVAIL DU CARE – Pascale Molinier LA POLITIQUE DES LANGUES EN URSS COMME INFRASTRUCTURE POLITIQUE – Pascal Bonnard. Un entretien avec Claire Thouvenot, Léo Pougnet et Xavier Wrona pour le comité de rédaction LE PROBLÈME DU LOGEMENT, UNE DIMENSION CRITIQUE DE LA CRISE GRECQUE – Maria Markou LA CRISE DU CENTRE ET LES NOUVEAUX PROJETS POUR ATHÈNES – Alkisti Prepi À PROPOS DE DURER – Pierre Caye. Un entretien avec Adrien Durrmeyer, Manuel Bello Marcano et Xavier Wrona pour le comité de rédaction

APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE




L’ARCHITECTURE RÉVOLUTIONNAIRE DU TIERS MONDE Fernando Salinas Extrait d’un manifeste du même nom publié en 1967. Ce texte est cité dans la discussion avec Ernesto Oroza (cf. section « Interventions », p. 66). Un fantôme parcourt les chemins de l’architecture moderne, la transformant depuis ses racines : le fantôme des besoins du tiersmonde, du monde sous-développé, des trois continents. Selon les calculs des Nations Unies, en l’an 2000, la population mondiale dépassera les 7 milliards d’habitants, c’est-à-dire qu’elle doublera la population actuelle. Au cours des dix dernières années, la population totale a augmenté de 480 millions de personnes ; en trois ans, entre 1960 et 1963, elle a augmenté de 170 millions de personnes, et on s’attend à ce que la population de la planète augmente de 600 millions de personnes au cours des dix prochaines années. En 1950, 80 % de la population mondiale vivait dans des zones rurales. Les grandes villes

1967

connaissent une croissance de 4 % par an. Il y a vingt ans, il n’y avait que 30 villes d’un million d’habitants ou plus, il y a dix ans, elles étaient 60 et aujourd’hui, elles sont 80. En vingt ans, la ville de Caracas a quintuplé sa population. Le Caire, la plus grande ville africaine, qui comptait 2 millions d’habitants en 1947, en compte aujourd’hui 3 518 000. La population de Bogota est passée de 648 000 habitants en 1951 à 1 680 000 en 1964.

LE TIERS-MONDE : LE ROYAUME DU BESOIN. Sur cette population mondiale, 75 % vivent dans des zones dites sous-développées, soit environ 2 341 millions d’habitants, avec un taux de croissance moyen de 22 % par an. Entre les années 1960 et 1962, selon les statistiques, 2/3 de l’humanité, c’est-à-dire le monde sous-développé, a un revenu annuel moyen de 136 dollars, alors qu’en

Amérique du Nord et en Europe, le revenu moyen est respectivement de 2 845 et 1 033 dollars ; dans ces années, le revenu des pays développés a augmenté de 100 dollars, et celui des pays sous-développés de 5 dollars. Toute l’électricité produite en Inde ne suffirait pas à éclairer New York. La moitié de la population mondiale a moins de 25 ans, et parmi eux, 900 millions de jeunes vivent dans les pays du tiers-monde. En Afrique, 103 millions ; en Amérique latine, 89 millions ; en Asie 700 millions ; et en Europe et Amérique du Nord, respectivement 135 et 165 millions. D’ici 1970, la population des pays sous-développés augmentera de 300 millions, dont la moitié en Amérique latine et les trois quarts en Asie vivrons à la campagne. En Amérique latine, 62 villes de plus de 100 000 habitants constituent 40 % de la population totale. En Asie, entre 1970 et 1975, les villes de plus de 20 000 habitants vont augmenter de 500 millions. En Inde, un milliard de dollars

est nécessaire pour loger les nouveaux habitants des villes de plus de 100 000 habitants, et pour leur fournir de l’eau, du gaz, de l’électricité et des transports, il faudrait doubler l’investissement. En Amérique latine, on estime qu’il faudrait 1,4 milliard de dollars par an, investis sur 30 ans, pour faire disparaître le déficit de logements. Selon les estimations de la Direction des affaires sociales des Nations Unies, 150 millions de familles dans les pays les moins avancés ont besoin d’un logement adéquat. Parmi les niveaux de construction fixés comme objectifs par l’ONU, il y a celui de construire 10 maisons pour 1000 habitants dans chaque pays. Dans de nombreux pays, seules deux maisons pour 1000 habitants ont été construites. Voici quelques-unes des réalités terribles et amères du soi-disant tiers-monde, qui constituent le germe de ses transformations révolutionnaires.

CONSTRUCTIONS ET SOUS-DÉVELOPPEMENT. Sur un seul et même continent, l’Amérique latine, les besoins en matière de construction sont énormes. On compte 31 333 000 logements existants en 1951 pour accueillir 158 210 000 habitants, dont 80 % doivent être démolis ou réparés vu leur état de conservation. Pour absorber le déficit de logements, la croissance démographique et le remplacement des logements touchés, il faudra construire – selon l’intéressante étude sur le sujet menée par l’architecte Maria Luisa Lezcano pour le VIIe Congrès de l’U.I.A – 2 993 000 maisons par an pendant trente ans afin d’accueillir une population estimée sur le continent à 456 305 000 habitants, soit 90 355 000 familles de 5,05 membres en moyenne. Si l’on compare ce chiffre à la moyenne annuelle de 310 000 logements produits sur le continent entre 1957 et 1961, on arrive à la conclusion qu’il est nécessaire de doubler la production de logements pendant plus de trente ans pour résoudre le problème du continent latino-américain. Et si nous nous reportons ces chiffres, de manière globale, aux 3,5 milliards d’habitants du tiersmonde en 1990, nous arrivons à la conclusion qu’il sera nécessaire de construire environ 800 millions de maisons à cette date, soit quelque 27 millions de maisons par an pendant trente ans, pour résoudre le seul problème du logement sur les trois continents (l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique). En d’autres termes, il faudra multiplier par dix la construction de logements – et donc la construction en général – pour résoudre les problèmes fondamentaux en trente ans, en atteignant les niveaux de 10 logements pour mille habitants proposés par les Nations Unies. La satisfaction de ces besoins humains concrets constitue le germe de la révolution de l’architecture et de la construction dans le tiersmonde. Dans des conditions optimales d’approvisionnement et d’organisation, en utilisant des systèmes de construction artisanaux traditionnels, on peut calculer qu’un travailleur produit en moyenne une maison par an. En utilisant les techniques les plus avancées de production et d’assemblage de grands panneaux, la productivité peut être portée à 2,5 à 3 maisons par an et par homme. Mais l’utilisation de certaines

techniques avancées est limitée par le volume élevé de production stable qu’elles nécessitent. Ainsi, si l’on tient compte du fait qu’un pourcentage très élevé de villes du tiers-monde comptent moins de 15 000 habitants et que moins de 60 % des maisons seront construites dans des zones rurales isolées, nous pouvons atteindre une productivité moyenne de 1,7 maison par travailleur, en utilisant 20 % de la construction en grands panneaux ou similaire, et en mécanisant et en modernisant au maximum les systèmes traditionnels au cours d’une première étape. Cela nous amène à la conclusion que même si nous révolutionnons profondément la technique, étant donné le volume de main-d’œuvre disponible et les caractéristiques réelles du problème, notre monde ne pourra, pendant longtemps, résoudre dans ce sens que 70 à 75 % de leurs besoins. Comment surmonter, avec l’urgence qu’exige cette situation, l’apparente impossibilité pour le monde sous-développé de résoudre ses besoins ? Seulement par une révolution de son économie, de sa société, de sa technique et de son architecture, et dans le domaine de l’architecture, avec une révolution des concepts, des méthodes et des réalisations qui l’animent.

CARACTÉRISTIQUES DE L’ARCHITECTURE DU TIERS-MONDE. BASES DE SA TRANSFORMATION. L’architecture des pays sous-développés qui n’ont pas entamé leurs profondes transformations économiques et sociales, peut être caractérisée par les aspects suivants : 1) Le contraste entre le luxe des constructions d’une minorité et la pauvreté des constructions de la grande majorité active de la population, notamment en ce qui concerne le niveau de logement, la surface par personne et les services correspondants. 2) L’accumulation progressive du déficit de logement avec l’aggravation du problème du logement qui en résulte. 3) Les différences de niveau de vie et de logement entre la campagne et la ville. 4) La spéculation foncière et la construction à des fins de profit obligent la plupart des gens à résoudre leur problème spontanément, avec des maisons dispersées dans la campagne et des bidon-

villes, et des quartiers insalubres à la périphérie des villes. 5) la participation minime de l’État dans la résolution du problème du logement. 6) L’existence parallèle d’une technique avancée pour résoudre des problèmes isolés et d’une technique artisanale primitive, utilisée dans de nombreux cas spontanément, dans le reste des constructions. 7) La concentration des investissements dans la construction dans les grandes villes, conséquence de la spéculation foncière et de la construction à but lucratif, et la dispersion et l’abandon des constructions dans les campagnes. 8) L’utilisation généralisée de matériaux importés comme conséquence du sous-développement industriel. 9) L’anarchie dans le secteur de la construction, de la multiplicité des dimensions et des types de matériaux de construction jusqu’à la diversité des solutions architecturales à des problèmes similaires, avec le gaspillage de ressources matérielles et humaines qui en résulte. 10) Le fait de consacrer l’effort et le talent des architectes et des techniciens à la solution des problèmes isolés de la classe dominante, avec l’abandon de la tâche posée par les besoins de la modeste majorité de la population. 11) L’existence d’un petit nombre d’architectes et de techniciens en fonction du caractère et des limites du volume de travail et des programmes de construction. 12) La subordination des solutions esthétiques aux limites d’une technique inégale, à certains programmes exclusifs et à la déformation de la culture autochtone due à l’influence de l’idéologie du pouvoir dominant, qui limite la recherche d’une expression propre en architecture. L’architecture d’un pays sous-développé ne peut être transformée sans un changement radical de la structure économique, politique et sociale qui a produit le sous-développement et qui est la base, le fondement et la racine de ses caractéristiques. En plaçant les moyens fondamentaux de la production agricole et industrielle, le système bancaire et les moyens de distribution étrangers et nationaux entre les mains du peuple, ce changement permettra d’utiliser rationnellement toutes les ressources et forces disponibles grâce à un plan de développement guidé par des institutions créées à

cet effet et réalisé avec la participation consciente et active de tout le peuple organisé dans les tâches de préparation et de mise en œuvre à tous les niveaux. Le plan de développement d’un pays est le résultat d’un processus historique généré par son peuple qui, en prenant conscience des racines du sous-développement, élimine les obstacles qui empêchent l’évolution, établit les objectifs d’un plan et crée les conditions et les institutions qui assurent sa réalisation. Par conséquent, le plan de développement est la programmation technico-économique pour la réalisation de ces objectifs en fonction des conditions créées dans chaque pays. La planification est définie comme la prévision et la détermination scientifiques du développement futur de l’économie nationale, mais ce développement planifié agit non seulement dans le temps, mais aussi dans l’espace, donnant lieu à l’activité systématique de planification territoriale. La planification de l’aménagement du territoire doit être fondée sur la planification économique, et doit donc s’appuyer sur des plans ou des directives au niveau national, et sur la base de ceux-ci, établir des plans régionaux et locaux. L’aménagement du territoire doit se fonder sur la structure physique du sous-développement, en la transformant sur la base du contenu économique, politique et social résultant des nouvelles conditions de production. Les plans physiques successifs auront tendance à faire disparaître la déformation de la structure physique, en créant de vastes zones de développement industriel qui dynamiseront les villes existantes ou créeront d’autres zones, et équilibreront la disproportion fondamentale de l’énorme concentration dans les capitales. Le problème du logement, conséquence du sous-développement, est d’une telle ampleur qu’il ne peut être résolu qu’à travers un changement radical de la structure du pays, lui permettant de se développer et de satisfaire ainsi les besoins en logement et en services sociaux de l’ensemble de la population. Le développement économique et technique accéléré fournira les ressources substantielles nécessaires pour répondre à ces besoins. Le logement est un service social qui doit être exempt de tout mercantilisme, et pour lequel l’État a des obligations analogues à celles

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COCOCKTAILS

LE ZESTE BARRIÈRE

LE TROTSKIR

1 Importe 4 cubes de glasnost, glasnost, 2 verse ensuite 12 cl de jus d’oseille de Guinée 3 ajoute 4 cl de citron pressé 4 enfin, pour transformer ce cococktail en outil de propagande, reproduis le drapeau soviétique en posant deux zestes de citron formant le marteau et la faucille.

1 Verse un peu d’armée rouge composée de crème de fraise dans un verre, 2 fais-la ensuite danser avec un vin blanc pétillant à la dorure de la faucille ou bien avec du prolosecco prolosecco..

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LE MAOJITO

Pour ce doux mélange entre URSS et méditerranée, 1 importe 3 ou 4 cubes de glasnost, glasnost, 2 mets 2 cl de crème de fraise, 3 1 cl de citron vert pressé, 4 3 cl de martini rouge, 5 et finis le tout avec la deuxième touche soviétique que sont 2 cl de Vodka pour réchauffer les cœurs.

1 Munis-toi de ta faucille pour couper 1/2 citron vert en cubes 2 ajoute une bonne cuillère à café de sucre roux 3 avec ton marteau, pilonne le tout bien fort 4 mets ensuite de la menthe avec 1 ou 2 cl de crème de fraise 5 presse maintenant avec douceur pour ne pas détériorer les feuilles 6 mets de la glace pilée 7 verse 4 cl de liquide cubain 8 remue avec une cuillère 9 verse de l’eau l’eau pétillante jusqu’à surplus 10 et fignole, enfin, en mélangeant avec douceur pour ne pas casser les bulles.

LES RECETTES D’UN BAL MARXÉ RÉUSSI avec nous, vous pouvez nous envoyer vos idées de cococktails à contact@apreslarevolution.org. Nous nous ferons un plaisir de les cococter et de les cocollectiviser.

– le Baby Lait-Nine – le Bloody Marxy – le Hô Chi Minh Tonic – le Toni Negrini – le Cosmo Pôle Emploi – le Che Killa Sunrise

Parmi les différentes tendances de l’ultragauche, c’est la théorie de la communisation qui se démarque en étendant son regard au-delà des relations salariales lorsqu’elle tente de saisir les dynamiques du capitalisme avancé. Maya Andrea Gonzalez écrit au sujet du groupe Théorie communiste (TC) qu’il « se concentre sur la reproduction de la relation capital-travail, plutôt que sur la production de la valeur. Ce changement d’orientation [lui] permet de mettre à [sa] portée l’ensemble des relations qui construisent réellement la vie sociale capitaliste – au-delà des murs de l’usine ou du bureau37 ». Néanmoins, si ce basculement permet d’éclairer les rapports qui

100 INTERVENTIONS

INTERVENTIONS

RÉINVENTER LA POLITIQUE EN GRÈCE Marine Boisset & Paul Coquet

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ÉPISTÉMOLOGIE

caractérisent la vie sociale hors des lieux de travail, il ne permet pas d’éclairer la mort sociale – car les relations définies par la mort sociale ne sauraient être réduites au rapport capital-travail. Au lieu de réduire la race à la classe, le penseur afro-pessimiste Frank Wilderson attire notre attention sur la différence entre le fait d’être exploité sous le capitalisme (en tant que travailleur) et le fait d’être marqué comme sacrifiable ou superflu sous le capitalisme (en tant qu’esclave ou prisonnier). Selon lui, « l’absence de la subjectivité noire au cœur des discours radicaux est le symptôme d’une incapacité à affronter la possibilité que le sujet génératif du capitalisme – le corps noir des XVe et XVIe siècles – et le sujet génératif qui résout les crises de suraccumulation du capitalisme tardif – le corps noir (incarcéré) des XXe et XXIe siècles – ne se laissent pas réduire aux catégories fondamentales qui structurent le conflit au sein de la société civile, c’est-à-dire les catégories du travail et de l’exploitation38 ». Le sociologue de la culture Orlando Patterson insiste également sur la nécessité d’analyser l’esclavage en termes de mort sociale plutôt qu’en termes de travail ou d’exploitation39. Pour ces penseurs, le travail forcé fait indiscutablement partie de l’expérience de l’esclave, mais cela n’est pas suffisant pour définir l’esclavage en tant que rapport [slave relation]40. L’exploitation économique ne suffit pas pour expliquer le caractère racialisé de l’incarcération de masse. Ainsi, les critiques du capitalisme qui ne tiennent pas compte du racisme anti-noir – ou qui ne le considèrent que comme un sous-produit du capitalisme – sont nettement insuffisantes.

depuis le seul angle du sentiment personnel du locuteur. Il est donc compliqué d’y répondre de manière critique (même lorsque cette personne tient, par exemple, des propos racistes) parce que cela pourrait blesser son intégrité personnelle. Qu’un individu se mette à politiser son sentiment personnel d’inconfort dans le langage du safe space peut couper court à toute discussion. L’exemple le plus frappant dont je me souvienne est

chercher à convaincre ces derniers qu’il serait injustifié d’exclure la police. Ses propos ont été rapportés dans les pages du Baltimore City Paper : « je pense, disait-elle, que ces manifestants ont violé l’espace des policiers42 ». L’invocation de la sécurité et de l’intégrité personnelles joue sur un registre purement affectif et émotif43, elle peut donc être manipulée pour tout justifier, du profilage

tisée par les manifestants qui lui criaient dessus lorsqu’elle défendait la police, plusieurs personnes ont cessé de critiquer ses actes et ses propos, bien qu’ils fussent manifestement pro-police, classistes, et stigmatisants pour les sans-abri – elle a par exemple dit : « Il y a trop d’ivrognes et de sans-abri làbas, ils sont vraiment malades de leur dépendance à l’alcool. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre qu’ils soient là ? Je préférerais les voir en

but de se purifier soi-même. Lorsqu’une personne s’identifie à son statut de victime, il est important de se demander si cela ne constitue pas en réalité une manœuvre tactique pour être perçue comme innocente et gagner ainsi du pouvoir dans un espace social donné. Cela n’implique pas de délégitimer les propos tenus par les survivantes, mais plutôt de se débarrasser de l’idéologie de l’innocence afin d’examiner chaque situation dans

LE SAFE SPACE On retrouve aussi la stratégie discursive qui consiste à faire appel à la sécurité [safety] et à l’innocence au niveau micro, lorsque les radicaux blancs manipulent le langage de « l’espace sûr » [safe space] pour conserver leur pouvoir dans les milieux militants. Par exemple, ils réduisent au silence les critiques qui leur sont adressées par des gens de couleur au prétexte que ces critiques les mettraient « mal à l’aise41 » [unsafe]. En utilisant ainsi le langage de l’espace safe, on peut faire passer un inconfort pour un danger imminent. L’expression « je ne me sens pas à l’aise » [I don’t feel safe] est facilement manipulable, puisqu’elle décrit la situation

celui d’une femme d’Occupy Baltimore, qui utilisait un vocabulaire féministe pour défendre les policiers, après qu’un « occupant » les ait appelés pour se débarrasser d’un sans-abri. Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, certains activistes leur ont lancé des injures. Cette femme a tenté de calmer la situation en s’interposant entre la police et les activistes pour

racial à la guerre. Une personne qui utilise le langage du safe space pour dénoncer quelqu’un dans un espace militant est nécessairement présumée innocente ; on peut même aller jusqu’à amplifier ou politiser cette innocence présumée. Lorsque la femme d’Occupy Baltimore a déclaré qu’elle était la survivante d’un événement violent, qu’elle avait été trauma-

cure, c’est certain, mais je me fous bien de l’endroit où ils finiront par perdre connaissance44 ».

le détail et de demeurer conscient des multiples luttes de pouvoir à l’œuvre dans les conflits.

Le fait d’avoir survécu à un acte de violence sexuelle n’empêche pas la survivante de perpétuer d’autres formes de violence. De même, les expériences de racisme, de transphobie ou de classisme peuvent être mobilisées dans le

Dans ce débat sur la sécurité, l’autre opposé du spectre est la critique radicale du modèle de l’espace safe formulée par les queers radicaux. Dans un communiqué émis par le Festival queer de Copenhague intitulé « Cette année,

l’espace ne sera pas plus safe ! », les organisateurs annonçaient leur décision de supprimer les lignes directrices du safe space pour en appeler plutôt à « la réflexion et la responsabilité individuelles45 ». À mon avis, ce rejet des formes d’organisation collectives – et ce refus de penser au-delà de l’individu comme unité politique de base – doit être resitué dans un glissement historique plus large chez les queers, avec le passage de l’émancipation queer à la performativité queer, qui coïncide du reste avec l’hégémonie néolibérale et la « politique » du choix centrée sur le « souci de soi46 ». Ceux-ci ont réagi à l’échec des safe spaces par une remise en cause de toute forme de communauté et de toute politique fondée sur le discours articulé/ explicite. En méprisant les efforts visant à contrebalancer les déséquilibres de pouvoir, ils finissent par aplatir ces enjeux et ratent une occasion de poser des questions cruciales sur la distribution du pouvoir, la vulnérabilité et la violence – pourquoi et comment, par exemple, certaines personnes recourent à des langages et des structures afin de répondre à des dynamiques internes oppressives. D’un autre côté, moi qui suis fanonienne, je reconnais que la volonté d’éliminer tous les risques et dangers aboutit à une politique réformiste qui reconduit souvent l’ordre social en vigueur. Les espaces safe peuvent avoir un effet pacifiant sur la combativité. Quand toutes les actions risquées sont bloquées du seul fait qu’elles provoquent de l’inconfort, il devient impossible de penser un programme politique révolutionnaire. Les gens de couleur qui soutiennent que c’est en vertu de leurs privilèges que les Blancs peuvent prendre part à des actions risquées – contrairement aux gens de couleur (qui sont plus souvent ciblés par la police, n’ont pas les ressources nécessaires pour sortir de prison, etc.) – font une évaluation assez juste des différences de pouvoir entre les Blancs et les non-Blancs, mais ils finissent par effacer les gens de couleur de l’histoire des luttes en associant faussement la combativité avec le privilège d’être Blanc. Quand une analyse du privilège se transforme en un programme politique où les plus vulnérables sont tenus à l’abri du risque, la seule politique acceptable devient le réformisme et le repli – une politique menant tout droit à la capitulation devant le statu quo, qui efface l’héritage de groupes comme le Black Panther Party et la Black Libera-

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tion Army47. Selon Fanon, c’est précisément le risque qui nous pousse à l’action révolutionnaire : l’émancipation exige de risquer sa vie. La combativité n’est pas seulement une nécessité tactique. Son objectif est double : transformer les gens et « modifier fondamentalement » ce qu’ils sont, raffermir leur courage, et les débarrasser du « nœud de désespoir » qui s’est cristallisé dans leur corps48. La politique des safe spaces est centrée sur le bien-être personnel, ce qui peut parfois entraver l’action des groupes fondés sur le consensus. En l’occurrence, lorsque des participants d’Occupy Baltimore se sont confrontés à des agresseurs sexuels, j’ai assisté à une assemblée générale qui était tellement alourdie par les procédures de consensus, que la seule décision à avoir été être prise concernant les agresseurs présents dans l’espace fut d’organiser un atelier de dix minutes sur le concept d’espace safe à la prochaine assemblée. Personne n’a voulu expulser les agresseurs d’Occupy. (Comme le disait Stokely Carmichael, « les libéraux ont peur de se mettre des gens à dos, et sont donc incapables de proposer une alternative réelle49 »). L’insistance sur le bien-être individuel peut paralyser l’énergie et l’élan des corps en mouvement. La politique de l’innocence et la politique de la sécurité et du confort sont liées, en ce que les deux stratégies ont pour effet d’entretenir la passivité. Le bien-être et l’innocence se renforcent mutuellement, comme lorsqu’on réclame du confort sur la base d’une position subjective innocente. Il va sans dire qu’aucune position subjective n’est éthique en soi. Même si je suis une femme de couleur queer, le simple fait que j’habite aux États-Unis fait reposer mon existence sur la violence. En tant que personne non-incarcérée, ma « liberté » ne peut être comprise que par opposition à la captivité d’autres personnes, comme mon frère, qui purge une peine de quarante ans en prison. Lorsqu’on considère la question de la sécurité [safety], on néglige souvent de s’interroger sur la co-constitution de la sécurité et de la violence. Il faut tenir compte du fait que la violence raciale est le revers invisible et nécessaire de la sécurité, particulièrement de celle des Blancs. La sécurité nécessite la suppression ou la relégation de ceux qu’on considère comme une menace. La société civile blanche investit beaucoup d’énergie psychique dans l’effacement et l’abjection des corps sur qui elle projette

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202 PÉDAGOGIE

PÉDAGOGIE

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CHRONOLOGIE En juillet 2007, la crise financière américaine des « subprimes » ainsi que la crise bancaire de l’automne 2008 inaugurent ce que l’on nomme « la crise financière mondiale ». Le monde se voit « par contagion » selon les économistes européens, tomber dans un déclin économique. Nous questionnant sur la situation économique de la Grèce, nous avons d’abord établi une chronologie des évènements afin de mieux comprendre l’état actuel du pays. La situation économique en Grèce suscite encore aujourd’hui de nombreux débats complexes et parfois controversés. Avant la crise de 2008, la Grèce connut une succession d’événements politiques sans précédent dans l’histoire. Entre 1936 et 1946, la Grèce vit sous la double occupation d’un dictateur nommé Metaxás et les difficultés économiques issues de la Seconde Guerre mondiale. De 1963 à 1967 : George Papandreou, alors Premier ministre, instaure une politique sociale et étatique. C’est une politique où il y a beaucoup de dépenses publiques qui n’amènent que trop peu de renouvellement et d’accroissement du capital de l’économie grecque. En 1981 Karamanlis arrive au pouvoir et instaure avec son gouvernement, la république en Grèce. C’est la fin de la monarchie. À partir de 1981, le gouvernement du socialiste Andréas Papandréou nationalise les entreprises et augmente les aides sociales. En 2001, la Grèce accède à l’euro, mais le pays s’endette à taux très bas. En 2009, La Grèce se voit impactée par la crise économique mondiale et entre dans une période de « dette » envers les créanciers européens. Il s’ensuit en 2010, année où les premières mesures législatives « anti-crise » ont été votées, une succession de négociations et de tensions. La Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, ce qui est connu comme la « Troïka », ainsi que les pays créanciers européens, entrent dans une logique d’application d’austérité à la Grèce en échange d’une aide financière de leur part. Jusqu’en 2017, année où l’économie grecque renoue avec la croissance, ces négociations et ces aides durent avec l’application de neuf plans d’austérité, trois plans d’aide et une réélection.

Ionnis Metaxas

1936-1946

Georges Papandreous

1963-1969

Konstantinos Karamanlis 1974-1995

Andreas Papandreou

1981-1989

PÉDAGOGIE

lico surgit de nulle part. On récupère enfin un plan et rebroussons chemin direction Ficoba. Entre temps, tous les commerces se sont caparaçonnés derrière des panneaux d’OSB.

Le contre-sommet que nous organisons apportera d’autres réponses. »7 Les salles sont toutes bondées, les places sont chères. Un service de traduction simultané est mis en place. On continue d’errer un peu. On n’est pas les seules, tiraillées entre le « trop de choix tue le choix » et l’incapacité de trouver sa place. Il faut dire que le lieu ne se prête pas réellement à inventer le monde de demain. Les salles, l’organisation, la prise de parole nous font dire qu’on participe à un « autre » sommet, mais qu’on ne dénonce rien. L’enfermement dans des formes institutionnelles ternes et convenues – centre de congrès, conférences plénières qui flirtent avec le show politique (ici JeanGuy Talamoni, là Clémentine Autain), badges autour du cou – menaceraient presque d’avorter déjà

Elizabeth : — Le chemin se fait facilement à pied, mais pour trouver la route on doit suivre une carte et le mouvement. Certaines routes sont barrées. Un groupe de personnes trimarde comme nous avec leurs sacs à dos. En s’approchant de la frontière, nous voyons le Cuerpo Nacional de Policía. Ils ne contrôlent pas les piétons, pour l’instant. Le voisin de train nous lâche pour de nouveaux amis sur le trajet.

État-nation

Tiphaine : — Il nous lâche surtout pour deux filles plutôt mignonnes. Elizabeth : — Sa mallette noire se balance à ses côtés. Flic ? Black bloc ? Touriste ? On le perd de vue. Une affiche nous nargue à l’arrêt de bus. « UN G7 QUI FAIT LA DIFFÉRENCE ? C’EST UN G7 FÉMINISTE ! À l’approche du G7, mobilisez-vous pour les droits des femmes avec #FeministsCount @Women7official »

Confédéralisme démocratique

Fallait oser. Étonnant qu’elle n’est pas déjà été mutilée, même pas un autocollant, ni de réplique au marker.

3. HÉRITAGE (LAME 41) : MANQUE DE LIEN, CE QUI N’EST PAS DANS L’ORDRE DES CHOSES Nous traversons la Bidassoa sur un pont élancé, aux abords dorénavant barbelés et sous surveillance policière ; rien à voir avec le contre-G7 : par ici passe « la nouvelle route des migrants », par laquelle des milliers de personnes en provenance d’Afrique de l’Ouest tentent de rejoindre l’Europe du Nord. Nous finissons par arriver devant le parc des expositions de Gipuzkoa, Ficoba, à Irun, 70 000 m2 de stérilité corporate 2.0. « La conception des installations fait de Ficoba une infrastructure polyvalente. Ses trois pavillons,

232 PÉDAGOGIE

Le communisme ne peut être pensé seul, il est forcément à penser en rapport au capitalisme. Qu’on le veuille ou non, le capitalisme sera automatiquement et absolument rivé contre toute tentative de construction du communisme. Ainsi, nous pensons que la capacité d’une alternative au capitalisme ne tiendra pas tant dans sa cohérence interne, son intelligence ou sa légitimité que dans le rapport qu’elle construira avec le capita-

101

LE CONCEPT DE DÉSYNCHRONISATION Nous travaillons sur la notion des limites. L’Humain peut tendre à créer des compartiments, en inventant des concepts par exemple l’État-nation, les genres, les religions, dans lesquels il prend place et s’identifie. Aujourd’hui, les frontières séparent nos pays, régions, parcelles, mais aussi nos cultures et communautés. Ces limites sont maintenant devenues définitives et peuvent être source de conflits. Les populations du Rojava tentent de retourner à leurs origines autochtones en s’échappant de ces limites, en libérant la question du genre, et en plaçant chacun sur le même niveau d’égalité. Pour grandir la révolution du Rojava et le Confédéralisme démocratique, nous proposons le concept de Désynchronisation des limites, pour décloisonner et décompartimenter. Ce concept est inspiré du modèle du devenir introduit par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans le livre « Milles plateaux » en 1980. C’est un modèle en perpétuelle évolution, qui s’oppose ainsi à un régime strict et rigide. Le but n’est pas d’effacer les différences, car au Rojava il y a de nombreuses origines autochtones, religions et langues différentes, mais de rassembler les éléments par leurs points communs, par juxtaposition. En effet, l’humain est un animal politique, il devient parmi les autres, en vivant dans une société gouvernée par des lois et des coutumes. Le fait d’appartenir à un groupe par affinités peut aider à trouver un sentiment d’appartenance et c’est ce besoin d’appartenir à un groupe social qui permet l’identité. L’écologie est très importante dans l’utopie Rojava. Un profond changement dans les relations sociales va également permettre un changement écologique. Alors, ce modèle peut prendre part à la suppression des différentes dominations et hiérarchies, en améliorant les échanges sociaux. Pour cela, nous devons retourner aux moyens de subsistance autochtones pour sortir de la dépendance à l’État-nation.

2/10 Nous devons penser et travailler à l’échelle du monde entier « Ce livre montre que la guerre de 1914-1918 a été de part et d’autre une guerre impérialiste (c’est-à-dire une guerre de conquête, de pillage, de brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour la distribution et la redistribution des colonies, des “zones d’influence” du capital financier, etc. […] Pour montrer cette situation objective, il faut prendre non pas des exemples, des données isolées (l’extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d’exemples ou de données isolées qu’on voudra à l’appui de n’importe quelle thèse), mais tout l’ensemble des données sur les fondements de la vie économique de toutes les puissances belligérantes et du monde entier. » Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916, p. 5

132 ÉPISTÉMOLOGIE

Selon James, une conception purement générative et disséminée du pouvoir occulte complètement la réalité de la violence policière, la militarisation du système carcéral, la violence institutionnelle de l’État providence et de l’État carcéral, ainsi que la mort sociale et la terreur que vivent les gens à peau noire ou marron. Assurément, les prisons « produisent » de la race ; par conséquent, une théorie du pouvoir comme configuration générative où les rapports de force directs sont minimisés ne peut relever que d’une position subjective blanche.

– la Chaplinacolada – le Rosa Luxembourbon – le Crèmelin – la Griotte Éditions – L’Ananah Arendt – le Vin choviet’

Quand le capitalisme ne marche pas, nous considérons que c’est normal parce que c’est du capitalisme. Par contre, lorsque le communisme ne marche pas, nous considérons que ce n’est pas du communisme et nous disqualifions l’ensemble sans regarder les parties. Quelles leçons pratiques pouvons-nous tirer des tentatives de réalisation du communisme au XXe siècle ?

Un ordre souhaitable du monde est non seulement possible, mais impérativement nécessaire. L’extractivisme généralisé, la destruction de la vie sur terre et l’oppression grandissante des peuples ne cesseront pas tant que le capitalisme existera.

produit en nous poussant à nous produire nous-mêmes, à exprimer notre identité par nos choix de consommation, et à fonder notre politique sur l’affirmation d’identités marginalisées. Dans ses recherches sur l’afro-féminisme, Joy James rejette cette conception du pouvoir en termes de production et d’affirmation de la vie. En réponse à l’idée de Foucault selon laquelle « le réseau carcéral ne rejette pas l’inassimilable dans un enfer confus, il n’a pas de dehors [...] il économise tout, y compris ce qu’il sanctionne35 », James écrit :

Imaginés par les membres de l’association Après la révolution Cococtés par Jérémie Robert Camarades, vous trouverez sur la page suivante les recettes de quatre cococktails. Nous vous diffusons aussi une liste, non exhaustive, de noms d’autres cococktails. Si vous souhaitez jouer

1/10 Nous avons un problème avec les pays socialistes « Il n’y a pas d’utopisme chez Marx, il n’invente pas, il n’imagine pas de toute pièce une société “nouvelle”. Non, il étudie, comme un processus d’histoire naturelle, la naissance de la nouvelle société à partir de l’ancienne, il prend l’expérience concrète du mouvement prolétarien de masse et s’efforce d’en tirer des leçons pratiques. » Lénine, L’État et la révolution, 1917, p. 114

« Il est plus facile, a-t-on dit un jour, d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme : et avec cela, l’idée d’une révolution capable de renverser le capitalisme semble avoir disparue ».

« Et pourtant le système carcéral tue aux États-Unis, et il tue, dans ses prisons, davantage de Noirs que de n’importe quel autre groupe ethnique. Les prisons américaines constituent un “dehors” par rapport à la vie politique du pays. […] Foucault passe sous silence la vulnérabilité des prisonniers face aux passages à tabac, aux viols, aux traitements de choc [et] à la peine de mort. L’incarcération et les exécutions sont les procédures que l’État emploie pour se débarrasser de tout ce qu’il n’arrive pas à assimiler, en le vouant à l’extériorité infernale de la non-existence. Il n’économise donc ni tout, ni tout le monde36. »

LE MARXTINI

I. L’ÉTAT DE L’HYPOTHÈSE COMMUNISTE

nous devons accepter que nous sommes à l’inverse du côté de l’ordre, d’un ordre, peut-être de plusieurs ordres. Mais il nous faut d’emblée adjoindre à un tel énoncé qu’une pensée de ce qu’est l’ordre est absolument nécessaire : penser l’ordre non pas comme une matraque, mais comme un langage, un système, construit sur des règles, une grammaire, qui permet plus qu’elle ne contraint. Aussi, nous devons nous entendre sur le fait qu’un immense travail doit être mené pour libérer la notion d’ordre de l’autoritarisme, du totalitarisme, du virilisme pour pouvoir substituer au capitalisme un ordre du monde souhaitable. Un ordre de l’émancipation est à inventer, mais nous avons un déficit d’intelligence collective de l’ordre. L’architecture qui est un savoir de l’ordre peut être mise à contribution pour cette tâche en dialogue avec d’autres disciplines. Ainsi, il nous faut défendre « le » communisme même s’il est évident à nos yeux que l’ordre du monde communiste ne pourra être composé que d’une pluralité de « communismes ». Il nous faudra probablement un ordre pluriel, un ordre ouvert, des ordres stables, mais autocritiques. Il s’agit cependant tout d’abord d’accepter qu’une bataille est à mener en défense d’un ordre et non contre tout ordre, comme cela semble être le cas au sein des forces progressistes aujourd’hui. Il faudra pour ce faire sortir le capital de nos têtes puisqu’il semble avoir eu raison de nos espoirs et de notre imagination. La glaçante sentence de Jameson sur ce sujet reste indépassable :

PÉDAGOGIE

233

l’auditorium, les salles ou le hall polyvalent peuvent accueillir de multiples typologies d’événements, sous forme de salons, conférences, réunions d’entreprises, expositions, concerts ou spectacles. Un contenu qui change toutes les semaines grâce à une équipe de professionnels spécialisés dans l’organisation d’événements qui sont capables de matérialiser les idées des clients. Événements organisés en 2019 : 24e édition de la Foire de l’Emploi, 40e édition de l’Exposition Internationale Canine, Sevatur 2019 – le Salon des Vacances. Ficoba, l’art de créer des opportunités. »6 Ici, on trouve un peu de mouvement, de monde… Nos énormes sacs de campeur·euse·s sont rapidement inspectés à l’entrée. BIENVENUE au contre-sommet, ONGI ETORRI kontra gailurrerat,

WELCOME to the counter-summit, BIENVENIDOS a la contra cumbre. La clim fait du bien, la chaleur et nos sacs à dos de pèlerins nous écrasent depuis des heures. D’après le programme qu’on ramasse dans l’espace d’accueil, c’est ici que se tient la grosse majorité des conférences et le Village des Alternatives. Sur les trois jours, plus de 70 conférences se déroulent simultanément et à la chaîne, de 10 h à 19 h 30. Une partie du programme se tient au cinéma d’Hendaye. Les ateliers se regroupent à l’École Primaire et à l’Espace Jeunes, tenu par les jeunesses de gauche indépendantiste. Les Rencontres Intergalactiques, délocalisées de Notre-Dame-des-Landes, sont basées au Port de Kaneta, où l’AmbaZADa, construction emblématique de la ZAD initiée par une

« brigade » d’activistes basques, a été transportée et remontée pour l’occasion. Les Gilets jaunes sont restés groupés au campement, à plus de 7 kilomètres de là. Les thématiques centrales de réflexion sont rappelées : capitalisme, environnement, féminisme, peuples, démocratie, impérialisme et migrations. L’objectif est annoncé : déconstruire l’architecture néolibérale et les multiples systèmes de dominations qui détruisent notre monde. « Les 7 pyromanes du G7 vont à nouveau se rencontrer pour perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales. Il est temps de stopper les incendiaires de la planète. Face à leurs discours hypocrites sur les inégalités, nous nous mobilisons au Pays Basque pour nous opposer par nos analyses, nos idées, nos alternatives et nos luttes.

310 CRITIQUE

APRÈS LA RÉVOLUTION – NUMÉRO 2 – POLITIQUE

cet autre monde censé pouvoir naître ici, comme le promettait le slogan euskara. Un tour au Village des Alternatives, en fait 8 travées de stands dans un demi-hangar. Du NPA à EHLG (la Chambre d’agriculture basque qui a fait cession de sa tutelle préfectorale il y a quinze ans), diverses organisations et acteurs, locaux ou non, présentent leurs pistes, recherches, luttes ou goodies sur des tables en plastiques pliantes. La fête de l’Huma sans les merguez. Dans l’autre moitié du hangar, un bar et des rangées de tables sur plusieurs mètres linéaires. Après une bière bienvenue, nous prenons la navette officielle pour nous rendre au campement. On cherche l’arrêt ou une indication des lieux et heures de passage. On

ne les trouve pas ou il n’y en a pas. Coup de chance, une navette arrive. Le long du trajet, nous avons l’impression d’être en route pour une colo cheloue. Le car nous dépose à 2 km de l’entrée du camp ; 25 mn de marche dans une montée pleine de cailloux. Sentiment de punition. Néanmoins, le campement est la première forme qui témoigne d’une tentative de (re) construire quelque chose. Nous voici planqués dans un terrain de 13 hectares, dont le propriétaire n’est autre que Nestlé… Ce centre de vacances désaffecté a été succinctement réaménagé afin d’accueillir jusqu’à 10 000 personnes, venues jusqu’ici pour le G7 EZ (« non au G7 » en basque). En stop ou à pied. Par voiture, train. Avec leurs vans, leurs caravanes ou leurs valises à roulettes. Avec des amis, en familles, entre collègues.

203

4. LA TABLE (LAME 40) : L’INCONFORT, LA FRUGALITÉ D’après la carte et nos explorations dans les jours qui ont suivi, il s’avérait qu’il y avait un accès beaucoup plus direct et accessible qui se trouvait au sud du camp, mais que celui-ci était réservé aux vacanciers du Pierre et Vacances qui se trouvait collé au site, aux véhicules et aux CRS. Des volontaires étaient arrivés durant les 10 jours précédents, suite à l’appel de la Plateforme, pour tout mettre en place. Le camp avait été planifié, zoné. Le vaste terrain, étagé par des dénivelés et des plateaux naturels, s’y prêtait. Sur les plateaux, les campings, dans les installations bâties, toutes les activités nécessitant des espaces clos, abrités et viabilisés. À l’arrivée des participants, des couches d’autogestion s’ajoutent naturellement à ce zonage, avec des signalétiques improvisées. Chaque groupe, collectif, association cherche des formes pour se rendre visible et reconnaissable dans le camping. En C1, les Gilets jaunes d’un côté et Extinction Rebellion de l’autre. En C2, les camping cars. En C3, l’espace en non-mixité queer et féministe. En C4, l’espace libertaire de la CNT, avec bureau d’information et de recrutement, etc. Quelque chose cloche. Il y a des signes dans tous les sens, ce qui crée un bazar visuel invraisemblable dans lequel il s’avère difficile de comprendre, de s’orienter, tandis qu’en ville, les sites du contre-sommet sont peu, mal voire pas indiqués. Nos esprits de designers s’offusquent, surchauffent, et puis abdiquent devant une affichette : « si pas de signalétique, aller tout droit ». Ces tensions et ces paradoxes dans l’organisation spatiale du campement parlaient déjà pour les journées qui allaient suivre. L’espace central, un bâtiment sur un étage en forme de demi-cercle, désigné sur la carte comme le « point d’information » accueille le Snack des Gilets jaunes, l’Espace Médiation, Chez Thelma (un espace de soin et de soutien psychologique), le Bureau d’Assistance Juridique, l’infirmerie et les street medics, une quincaillerie-atelier ainsi que les douches. L’esplanade fait office d’agora, accueillant les Assemblées Générales, CRITIQUE

311


SKATEPARK Ouvrage collectif Photographies : Stéphane Ruchaud À paraître mi-octobre 2021 Format : 24 x 32 cm 72 pages + couverture Prix de vente public : 30 € ISBN = 979 – 10 – 97416 – 21 - 8

Quand une galerie d’art contemporain italienne rencontre l’univers du skate.

Depuis son installation en 2010 à Boissy-le-Châtel, dans une ancienne papeterie abandonnée, la Galleria Continua n’a cessé de grandir. Elle décide, en 2019, d’ouvrir un skatepark, avec les objectifs suivants : redynamiser la commune et rassembler des publics variés : enfants, familles et jeunes skateurs autour d’un espace commun. Ce livre raconte la construction de ce nouvel espace de skate expérimental, à une heure à l'est de la capitale française.

Édition bilingue : Français et Anglais, Tirage de 500 exemplaires, Imprimé en septembre 2021

Long de 140 mètres, ce skatepark ondule entre les arbres du jardin de Sainte-Marie. Il occupe le tracé des anciens chemins de fer, qui conduisaient les matières premières nécessaires au fonctionnement de l’usine. Sa couleur grise lui permet de se fondre dans le décor brut de l’ancienne friche industrielle. Le snake run a été créé par les architectes MBL et le Bureau D. Apheceix, en utilisant une série de techniques artisanales de forme libre qui permettent à la structure de se fondre dans le paysage environnant.

CONTACT PRESSE RUE DU BOUQUET – Samantha MILLAR-HOPPE – 07 68 95 55 40 – samantha@ruedubouquet.fr Diffusion & Distribution France – SERENDIP Livres – contact@serendip-livres.fr – 01 40 38 18 14


Stéphane Ruchaud Stéphane Ruchaud est un photographe qui vit et travaille à Paris. En parallèle de son travail de nature morte, il mène une recherche personnelle autour du paysage et du portrait. En 2014 il signe les photographies du livre Mill. Flora Bussiaca (2014) publié par les éditions Kaiserin en collaboration avec la Galleria Continua. Habitué des travaux de commande, il intervient sur le campus d’HEC Paris avec l’équipe de Glassbox depuis 2014, une partie de ce travail donnera lieu à la publication de l’ouvrage Campus en avril 2018. En 2017 Stéphane Ruchaud est photographe en résidence au Muséenational des arts asiatiques Guimet. En avril 2019, Stéphane Ruchaud présente sa monographie Oasis à la villa Noailles lors du 34e festival international de mode et de photographie à Hyères.

Studio Bizzarri-Rodriguez Thomas Bizzarri et Alain Rodriguez sont graphistes et travaillent ensemble depuis 2010. La conception graphique de livres et d’objets éditoriaux constituent le cœur de leur pratique. Ils l’enrichissent par le dessin de caractères typographiques, ainsi qu’une réflexion sur la matérialité de l’objet et ses moyens de production. Ils conçoivent également des supports de communication, imprimés ou numériques, aussi bien pour des institutions culturelles que des marques. Ils effectuent également un travail de recherche et de transmission, à travers l’enseignement en école supérieure d’art et de design, par des workshops et conférences ainsi que le commissariat d’exposition. Ce livre est leur sxième collaboration avec la maison d’édition Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objets-livres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.

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OF SAND AND STONES TVK - Tolila+Gilliland À paraître à la mi-mai 2021 Format : 21 x 26,5 cm 176 pages + couverture à rabats Prix de vente public : 35 € À partir d’extraits de textes de Gaston BACHELARD,

ISBN : 979-10-97416-22-5

Reyner BANHAM, Laurence COSSÉ, Gilles DELEUZE & Félix GUATTARI, Marguerite DURAS, Jean-Claude

Édition en anglais et langue d’origine des textes reproduits Tirage de 1200 exemplaires, Imprimé en avril 2021 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac (Graulhet – 81)

GALL, André GIDE, André GUILLERME, Jean-Yves

Couverture à rabats longs : Munken Print White 1,5 300g Papiers : Munken Print White 1,8 90g Reliure : dos carré cousu collé Conception graphique : Julien Hourcade Édité par Océane Ragoucy

photographies de Julien HOURCADE Of Sand and

JOUANNAIS, Maylis de KERANGAL, Pierre REVERDY, Marie RICHEUX, Robert SMITHSON, VITRUVE, Émile WITH et Marguerite YOURCENAR, de dessins et de Stones raconte la construction d'un programme à usage mixte (cinéma, centre culturel, centre communautaire avec théâtre boîte noire, 342 logements, commerces et jardin), construit avec un système de façade porteuse préfabriquée aux couleurs naturelles dans le quartier de ClichyBatignolles à Paris entre 2013 et 2018. Ce voyage dans la construction des trois immeubles constituant le programme conçus par les architectes TVK et Tolila+Gilliland offre une autre perception de l'architecture et du temps, couvrant le paysage et la terre, la géométrie, l'artisanat et la construction dans un format qui raconte la matière de son extraction à sa forme définitive et des histoires culturelles enchevêtrées dans le projet, à travers le dessin, la photographie et la littérature.

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TVK est un bureau international d’architecture et d’urbanisme créé à Paris en 2003 par Pierre Alain TRÉVÉLO et Antoine VIGER-KOHLER. Formés à Paris et Harvard et impliqués dans l’enseignement depuis l’origine, ils poursuivent une démarche où théorie et pratique se répondent et s’enrichissent mutuellement. Au travers de projets, de recherches et d’écrits, ils produisent patiemment une œuvre singulière, à la fois théorique et construite. Leur objectif est de s’emparer de la complexité et du caractère paradoxal de la situation terrestre contemporaine, pour la rendre habitable. Depuis sa création, TVK a acquis une forte réputation, celle de compter parmi les agences françaises les plus reconnues, et celle d’avoir une démarche originale parmi les agences internationales. En effet, TVK construit sa spécificité par la combinaison d’une double approche. D’un côté, TVK produit une architecture essentielle, dans laquelle l’espace, la géométrie et la construction sont les éléments clés. Les projets sont directs et ancrés à la fois dans la théorie et dans l’histoire de l’architecture. De l’autre, TVK conduit une recherche stratégique sur les grandes thématiques qui conditionnent l’aménagement de la planète. Cette recherche est ouverte, collective et permet d’inclure la complexité et l’instabilité des questionnements les plus actuels. TVK représente la synthèse de cette double démarche, à la fois essentialiste et ouverte, et ainsi s’engage dans des travaux à toutes les échelles – du mobilier au territoire, de l’édifice à la planète. Gaston TOLILA et Nicholas GILLILAND se sont rencontrés en 2003 autour d’un concours d’architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005. En 2011, ils créent l’atelier d’architecture TOLILA+GILLILAND autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant le maximum de voies, et en repoussant les limites déjà atteintes. En 2012, leur travail a été récompensé par le prix d’Architecture du Moniteur pour la Première Oeuvre. L’atelier travaille aujourd’hui sur des projets d’architecture aux programmes variés (logements, bureaux, équipements publics…) avec un souci particulier pour l’intégration du projet dans son contexte historique, géographique et environnementale. L’atelier d’architecture Tolila + Gilliland a été primé en 2014 par le Centre européen d’architecture, d’art, de design et d’urbanisme et le Chicago Athenaeum, musée international d’architecture et de design, parmi les 40 architectes de moins de 40 ans en Europe (EUROPE 40 UNDER 40) qui « influenceront l’avenir proche de l’architecture européenne, tant dans sa théorie que dans sa pratique ». Basé à Paris, l’atelier Tolila+Gilliland travaille sur des projets d’architecture et d’urbanisme, publics et privés, en France et à l’étranger. La pratique architecturale de l’atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l’atelier s’appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L’atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l’impact environnemental des constructions, du bilan carbone au cycle de vie. Ce travail situe la technique au service du bien-être des habitants, dans l’approfondissement de la nature de chaque matériau, du béton texturé au bois de charpente, de la brique de terre crue aux isolants en fibres de bois, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géo-sourcés. Océane RAGOUCY est architecte et curatrice indépendante. Avec une approche stratégique et engagée, elle développe sa pratique à partir d’une exploration des formes alternatives de production de la pensée architecturale, des marges, des coulisses de la ville et de la mise en récit des questions écologiques. Ses travaux peuvent prendre la forme d’articles et d’entretiens, d’expositions et de programmations, d’éditions et de fanzines, de conférences, de performances, de projets d’écriture collective ou d’architectures. Elle a longtemps dirigé la cellule de recherche et les stratégies de l’agence TVK. Associée à la préfiguration des Ateliers Médicis à Clichy-Montfermeil entre 2015 et 2016, elle a également co-fondé le projet curatorial Printing on Fire et participe activement au comité d’experts de l’organisation Theatrum Mundi Europe. Elle écrit régulièrement des chroniques sur les métiers « invisibles ». Julien HOURCADE est photographe et designer de livre. Il vit et travaille à Paris.Il a réalisé notamment avec Thomas Petitjean (Spassky Fischer) les ouvrages des expositions : Collectif, nouvelles formes d’habitat collectif en

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Europe, Arc-en-rêve centre d’architecture, 2008, Algumas obras a ler / Some work to read Museu Colecção Berardo, Lisbonne, 2010, Larry Clark, Kiss the Past Hello, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 2011.De 2005 à 2015 il a réalisé pour l’éditeur français Galaade, le design de plusieurs collections de livre (Littérature, Essai, Poésie et Entretien) et remporté en 2009 la médaille de bronze du concours international Best Book Design From All over the world (Leipzig) pour la collection « Essai ». Il collabore depuis 2013 avec différents studios d’architecture associant son travail photographique et éditorial, dont Bruther avec lesquels il publie les livres Introduction et Saint-Blaise en 2015 et 2018. Il vient dernièrement de concevoir au côté de l’agence française TVK, le livre The Earth is an Architecture, publié par Spector Books à l’occasion de la prochaine Biennale d’architecture de Venise tenue en 2021.

Rue du bouquet Maison d’édition indépendante, Rue du bouquet se consacre à la création de livres d’art, objetslivres en collaboration avec des photographes et des auteurs. Elle a été́ créée par Samantha Millar-Hoppe, avec la volonté́ de mettre en lumière le travail des photographes qu’elle aime. Une place très importante est accordée à la rencontre entre les artistes et à la confection des ouvrages et au rapport entre les images, le graphisme, le texte et la fabrication.

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