Littérature essais - mai 2021

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Collection « L’Officine », N°1, parution novembre 2020

Les Assises du temps perdu Préface de Jérôme Bastianelli, Portraitisation et postace d’Émilie Houssa À l’été 2013, alors qu’il a un peu de temps à perdre, le designer Anthony Guerrée se découvre proustien. Il imagine alors de dessiner et faire fabriquer des chaises inspirées des personnages d’À la recherche du temps perdu. Ce livre restitue cette quête à travers un carnet de recherches mais aussi une réflexion profonde sur les liens entre la littérature et le design.

L’auteur : Anthony Guerrée Formé à l’École Boulle où le design s’envisage au prisme des métiers d’art, Anthony Guerrée s’est inscrit très tôt dans une dynamique réflexive oscillant entre tradition et innovation. Après avoir intègré le Studio Putman en 2010 pour mener des projets avec de grandes maisons, c’est en 2015 qu’il croise le chemin de Christophe Delcourt qu’il accompagne dans le design du mobilier Delcourt Collection mais aussi dans des collaborations avec des firmes internationales. Il développe aujourd’hui sa propre écriture, fruit de ses voyages, rencontres et lectures. Photo : Alexis Leclercq

J’ai lu Proust comme on fait un rêve et j’ai très vite souhaité en garder une trace, figer ma perception des personnages en les rendant visibles et en leur donnant une place réelle dans l’espace, en leur donnant une assise. Un projet un peu prométhéen peut-être, mais chercher à s’approprier une œuvre aussi magistrale soit-elle, n’est-ce pas la plus belle façon de la célébrer ?

18 rue Geoffroy Drouet 44 000 Nantes

Bouclard éditions

contact@bouclard-editions.fr 06 16 09 26 64

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Collection « L’Officine », N°1, parution novembre 2020

Les Assises du Temps perdu « J’ai lu Proust comme on fait un rêve et j’ai très vite souhaité en garder une trace, figer ma perception des personnages en les rendant visibles et en leur donnant une place réelle dans l’espace, en leur donnant une assise. Un projet un peu prométhéen peut-être, mais chercher à s’approprier une œuvre aussi magistrale soit-elle, n’estce pas la plus belle façon de la célébrer ? » Anthony Guérrée

Fiche technique Format : 56 pages, 12 × 18,5 cm, reliure suisse Tirage : 500 exemplaires Prix de vente : 13 € Diffusion : pays francophones (présent sur Dilicom). Achat ferme, remise libraire 35 %.

Les Assises du temps perdu ouvre notre nouvelle collection « L’Officine ». Nous y publierons de beaux petits livres à tirage limité, soigneusement imprimés et façonnés, signant notre amour des curiosités littéraires.

ISBN : 978-2-9565635-4-9 Ce livre existe grâce au soutien de l’atelier Jespers, des papiers Fedrigoni et de l’imprimerie Allais.

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Collection « Récidive », parution mai 2021

La Grande Descente Préface d’Édouard Jacquemoud, éditeur et journaliste. Roman noir chez les prolétaires du rail : pour Marcel Cossu, ça commence par une descente de police après une altercation aux conséquences fatales. Surviennent ensuite des flashback où notre héros se remémore, pêle-mêle, les moments passés en compagnie du « Vieux », qui l’initie autant au métier de cheminot qu’aux joies du braconnage ; de sa fiancée, avec laquelle il se comporte en voyou et qui lui fait des « pauses » ; ou de sa petite maman chérie qui fait défiler les cousins/amants. À la fin, ça finit mal. Première parution : éditions Julliard, 1954 (épuisé)

L’auteur : Roger Riffard

Raconter Roger Riffard c’est comme zieuter les trains de marchandises depuis le quai de la gare. Tour à tour cheminot, puis romancier, puis chansonnier dans les cabarets Rive Gauche (aux côtés de Bobby Lapointe ou d’Anne Sylvestre) et enfin acteur de cinéma façon « troisième couteau » (chez Claude Zidi ou Bertrand Blier), un Riffard peut en cacher un autre. Il atteint finalement son terminus, le 28 octobre 1981, deux heures à peine avant son vieil ami Georges Brassens. Dans l’indifférence quasi-générale.

Photo : © Collection Gilles Tcherniak

« Avec sa tête hirsute et ses yeux effarés, son polo gris et sa voix indescriptible, Roger était l’être le plus exquis et le plus attentionné que j’ai rencontré dans mon univers amical. C’était un grand poète. » Anne Sylvestre Bouclard éditions

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Collection « Récidive », parution mai 2021

La Grande Descente (1954) « Je marche entre deux sergents de ville. Mes mains sont liées, mon regard traîne à terre. Cette moite grisaille qui défile sous mes pas, c’est le quai de la gare. Ces balanciers de plomb, que j’aperçois et qui passent alternativement sous moi, ce sont mes jambes. De lourdes jambes et des pieds pesants qui ne m’appartiennent plus. Jambes et pieds sont devenus propriété de la police. » Roger Riffard Fiche technique

Récidive

Format : 150 pages, 13 x 21 cm

La Grande Descente et Les Jardiniers du bitume ouvrent notre nouvelle collection de réédition « Récidive ».

Tirage : 1000 exemplaires Prix de vente : 17 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-9565635-5-6 Première parution : 1954, éd. Julliard

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Collection « Récidive », parution mai 2021

Les Jardiniers du bitume Au départ, il y a un ouvrier de la C. N. T. A. (Compagnie Nationale des Transports Accélérés) prénommé Alexis. Et puis la vie dans un immeuble de banlieue parisienne : celle des petites gens. Le père Carolus au rez-de-chaussée, le fils du voisin Durand qui a chopé la coqueluche, le café du coin pour le jaja et le sandwhich au hareng servis par L’Ugénie, la patronne. Mais cette vie bigarrée ne suffit pas à Alexis, qui ressent très vite une irrépressible envie de fuir sa condition pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs... Première parution : éditions Julliard, 1956 (épuisé)

L’auteur : Roger Riffard Raconter Roger Riffard c’est comme zieuter les trains de marchandises depuis le quai de la gare. Tour à tour cheminot, puis romancier, puis chansonnier dans les cabarets Rive Gauche (aux côtés de Bobby Lapointe ou d’Anne Sylvestre) et enfin acteur de cinéma façon « troisième couteau » (chez Claude Zidi ou Bertrand Blier), un Riffard peut en cacher un autre. Il atteint finalement son terminus, le 28 octobre 1981, deux heures à peine avant son vieil ami Georges Brassens. Dans l’indifférence quasi-générale.

Photo : © Collection Gilles Tcherniak

« Avec sa tête hirsute et ses yeux effarés, son polo gris et sa voix indescriptible, Roger était l’être le plus exquis et le plus attentionné que j’ai rencontré dans mon univers amical. C’était un grand poète. » Anne Sylvestre 18 rue Geoffroy Drouet 44 000 Nantes

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Collection « Récidive », parution mai 2021

Les Jardiniers du bitume (1956) « — Mais on vivrait la vraie vie, et tout de suite, tu comprends ? Avant qu’on soit usé. On serait les patrons. Plus de métro, plus de retard, plus de chef, rien que la liberté, sacré bon Dieu de bon Dieu. Une supposition... J’te dis ! Durand, occupetoi des radis. Et tu me réponds : mon œil ! j’m’occupe des tomates. Et tu t’occupes des tomates. Tu t’occupes de ce que tu veux, moi de ce que j’veux. Tu me dis : mon œil ! et tu t’en vas dans les tomates. C’est la liberté. » Roger Riffard

Fiche technique

Récidive

Format : 130 pages, 13 x 21 cm

La Grande Descente et Les Jardiniers du bitume ouvrent notre nouvelle collection de réédition « Récidive ».

Tirage : 1000 exemplaires Prix de vente : 16 € Diffusion : Serendip ISBN : 978-2-9565635-6-3 Première parution : 1956, éd. Julliard

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Éditions du Canoë

2021

7 mai

Louis-Ferdinand Despreez

Genre : roman Format : 12 x 18,5 cm Pages : 320 Prix : 21 € ISBN 978-2-490251-43-8 Romancier sud-africain, engagé aux côtés de l’ANC de Nelson Mandela, Louis-Ferdinand Despreez a été conseiller de plusieurs chefs d’État africains. Depuis sa résidence de Pretoria, il a parcouru pendant trois décennies le continent africain du Cap au Caire et de Zanzibar à Sao Tomé dans le cadre de ses missions. À soixante-six ans, il vit désormais sur un bateau dans l’océan Indien et le Pacifique et ne se consacre plus qu’à l’écriture. Il a publié La mémoire courte en 2006, Le Noir qui marche à pied en 2008 chez Phébus et La ­Toubabesse à la Différence en 2016. Bamboo Song est son quatrième roman.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

C’est à une étrange croisière dans le temps que nous convie LouisFerdinand Despreez dans ce Bamboo Song. A-t-il rêvé le périple improbable de cet ambassadeur de l’Empereur Hailé Sélassié, Ras Makonnen, envoyé en mission auprès du roi du Laos à Luang Prabang en Indochine sous domination française pour obtenir protection devant les menaces de guerre de Mussolini sur son pays ? A-t-il rêvé aussi cet Extrême-Orient d’avant la Deuxième Guerre mondiale – Laos, Siam, Cochinchine, Cambodge où régnaient encore des cours munificentes ? A-t-il rêvé enfin une descendance imaginaire à Rimbaud dont un des pseudonymes était Jean Baudry ? Il nous emmène un siècle en arrière dans les odeurs enivrantes des frangipaniers, parmi l’or et les pierres précieuses, dans des contrées alors lointaines et inexplorées où la ­colonisation française n’avait pas encore partout établi ses mœurs et sa domination.

Diffusion-distribution : Paon diffusion.Serendip


Visiblement, l’appareil, rustique et dépourvu de verrière et de sièges autres que celui de l’équipage, n’était pas prévu pour transporter des passagers, mais, à voir les embases métalliques circulaires des affûts, plutôt des mitrailleurs logés dans les deux trous d’homme, à l’avant et à l’arrière. Aman Makonnen ignora quelques énormes pains de glace enrobés de sciure de bois calés par de la paille dans des caisses destinées à Vientiane et plusieurs boîtes en carton épais posées dans la partie centrale du fuselage à côté de sa malle, le tout arrimé au plancher par des ridoirs et des sangles. Il se faufila dans le compartiment de proue ainsi que le lui avait indiqué le pilote pendant que son boy rampait tant bien que mal au milieu d’un chargement de cantines cadenassées marquées au pochoir qui, de toute évidence, ne contenaient pas de cartes postales ni de courrier, pour gagner l’étroite nacelle de queue où il se roula en boule tel un chat pétrifié par la peur. Makonnen, chargé de sa haute mission de l’empire éthiopien, se voyait finalement traité dans cet appareil comme du fret surnuméraire 3


embarqué à la dernière minute par des contrebandiers officiels en échange d’un voluptueux pourboire en or sur une sorte de vol régulier entre les deux capitales coloniales. C’était un des paradoxes de cette Indochine française où semblaient cohabiter en toute harmonie la rigueur administrative des ronds-de-cuir de la Métropole et un laisser-aller bananier ; d’où la présence à Saïgon de cet étrange avion opéré par un cartel de truands méditerranéens bien organisés et presque certainement mandatés par la République. À Vientiane non plus, Aman Makonnen n’entendait pas s’attarder et il avait posé quelques questions sur la continuation de son périple au pilote. Ce dernier, pourtant assez distant au premier abord, avait finalement été coopératif et presque amical, et lui avait expliqué avant le décollage que monter jusqu’à Luang Prabang ne devrait pas lui être trop difficile ; des fonctionnaires coloniaux et des soldats, mais aussi des commerçants et des employés annamites ou des Chinois, voyageaient quotidiennement sans encombre à longueur d’année, même pendant l’hiver et sous les déluges de la mousson. Les cinq heures de vol à basse altitude, en partie au-dessus du Siam et le long du cours inférieur du Mékong, furent un enchantement au point que Makonnen regretta d’avoir laissé son tout nouvel appareil photo Leica au fond de sa malle. Il découvrit depuis l’étroit balcon d’observation situé à l’étrave de l’hydravion, casqué de cuir et visage en plein air derrière ses lunettes, une nature exubérante d’un vert intense et opaque dont il n’avait pas l’habitude. Pas de

champs de cailloux ici ou de mines de sel à ciel ouvert, ni de dromadaires efflanqués s’acharnant à extirper quelques maigres racines à la terre aride. C’était par moments des petites troupes d’éléphants agiles dont on devinait la course et les embardées dans la jungle en suivant des yeux la cime des arbres qui ondulait lentement au fil de leur procession, ou à d’autres, des troupeaux de buffles au ventre rond et aux cornes aplaties et enroulées, paisiblement couchés dans les rizières ou des mares de boue pour se rafraîchir à l’abri des mouches. Ailleurs, sur le fleuve c’était de longues et étroites pirogues de pêcheurs qui relevaient des éperviers pleins de tilapias au reflet minéral, à d’autres endroits, c’étaient des contrebandiers siamois, lui avait dit le pilote, qui s’aventuraient prudemment en territoire falang et qui immobilisaient leurs pagaies, inquiets au passage de l’appareil, et craignant sans doute une expédition punitive des douanes ourdie par cette grosse sauterelle vrombissante en ferraille étincelante. Le poste de vigie en plein air à l’avant lui offrait une vision époustouflante de l’Indochine vue du ciel.

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SERVICE DE PRESSE Un roman d’initiation A la croisée des idiomes et des accents, entre la Suisse et son idéal de blancheur et d’ordre, et le Tchad marqué par l’arbitraire d’une histoire postcoloniale « mal apprivoisée », Noel Nétonon Ndjékéry narre les aventures de Bendiman, un enfant tchadien ayant grandi à Genève et s’étant nourri des mythologies des bons petits helvétes : Guillaume Tell, la Mère-Patrie, la Croix-Rouge etc. Un soir son père est rappelé au Tchad avec toute la famille. A l’aéroport de N’Djaména, une voiture noire emporte ses parents. Recueilli par un oncle, il mène son enquête pour découvrir que son père et sa mère sont enfermés pour « Raison d’Etat».

TITRE : AUTEUR : PARUTION : PAGES : PRIX :

Au petit bonheur la brousse Nétonon Noël Ndjékéry 01 mai 2021 448 16 EUR

COLLECTION : Mycélium Mi-Raisin (littérature contemporaine) GENRE : Roman de formation

Commence alors pour Bendiman une quête pour faire sortir ses parents de prison dans un pays qu’il ne connaît finalement pas. Un pays en guerre civile, un pays tourneboulé par un afflux massif de pétrodollars, un pays où le droit n’a jamais vraiment quitté les livres pour entrer dans la vie quotidienne des gens. Entretemps, il se retrouve hanté par les chiffres 10, 15 et 6 dont il peine à comprendre le sens, lui qui a toujours su jouer en virtuose avec les nombres. S’agit-il des trois premières composantes de la série gagnante de la loterie nationale ou du tiercé hippique local ? A moins que cette suite numérique ait un quelconque lien avec les déboires juridico-financiers de son père…

Le conte d’une Afrique « helvétisée » Nétonon Noël Ndjékéry livre ici un récit picaresque, plein de saveur entre les helvétismes et l’oralité des griots. A mi-chemin entre le conte et le récit d’initiation, Bendiman est le héros malgré lui d’une chevauchée entre les langues et les imaginaires moraux. Ce récit célèbre la francophonie dans ce qu’elle a de plus féconde et d’étendue, la capacité de se jouer des frontières et de mélanger les mots, les expressions, ainsi que les sensibilités.

Nétonon Noël Ndjékéry, entre les rives du léman et N’Djaména Nétonon Noël Ndjékéry est né à Moundou au Tchad. Son père étant un soldat de l’armée française ayant combattu dans la colonne Leclerc durant la seconde guerre mondiale, il grandit dans un camp militaire et a très tôt été mis au contact de la langue française. Il s’est également nourri à la puissante sève de l’oralité subsaharienne et des griots de passages. Sa carrière d’auteur débute au Tchad avec une première nouvelle publiée par Radio-France Internationale. Depuis, il habite sur les rives du Léman, en Suisse. Dans ses écrits, Nétonon Noël Ndjékéry flirte autant avec la poésie, les nouvelles et le théâtre qu’avec le roman. A ce jour, il a trois romans à son actif : Sang de kola (1999, l’Harmattan), Chroniques tchadiennes (2008, In Folio) et Mosso (2011, In Folio). En 2014, il publie un recueil de nouvelles La minute mongole aux éditions de la Cheminante. En 2017, il reçoit le Grand Prix Littéraire National du Tchad pour l’ensemble de son oeuvre.

Hélice Hélas Editeur Tel. +4176307869 Rue des Marronnier 20 litterature@helicehelas.com 1018 Vevey www.helicehelas.org


Éditions du Canoë

2020

Réimpression

Adonis / Fadi Syrie un seul oreiller pour le ciel et la terre

Entretiens d’Étretat – Chaillou / Roubaud

Adonis

poèmes d’Adonis sur des photographies de Fadi Masri Zada

Éditions Éditions du du Canoë Canoë

Fadi Masri Zada

Considéré comme l’un des plus grands poètes vivants, Adonis, né le 1er janvier 1930 à Qassabine au Nord de la Syrie, obtient la nationalité libanaise en 1962 après avoir été emprisonné pour son appartenance au parti nationaliste syrien. Fondateur de plusieurs revues de poésie où il traduit en arabe Baudelaire, Henri Michaux, Sain-John Perse, il cherche le renouvellement de la poésie arabe contemporaine. Après la guerre civile libanaise, il s’établit à Paris en 1985. Les merveilleux poèmes qui accompagnent les photos de Fadi sur la Syrie, pays martyrisé par une guerre sans fin, sont un hymne à la vie.

Oui, il est possible d’alléguer Qu’à Alep dans l’espace et le temps

Format : 12 x 18,5 cm Pages : 320 240 photos couleur de la Syrie et 240 poèmes d’Adonis traduits en français par Aymen Hacen etécrits à la main en arabe par Adonis Prix 28 € ISBN : 978-2-490251-20-9

Des océans d’étranges rencontres Entre l’éternel et l’éphémère.

Chaque jour,

Ces poutres se lèvent et continuent leur tâche : Ouvrir des brèches dans les murs du ciel, Le ciel est leur plus grande prison.

Contact et libraires : colette.lambrichs@gmail.com ; tel 06 60 40 19 16

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À la mosquée des Omeyyades l’allure d’un chevalier qui dort dans le lit De sa blessure. Cependant que chacun de ces deux enfants Assure en disant : Je ne me réveillerai dans un autre lit Qu’amoureux ou aimé.

Le mur de la mosquée des Omeyyades, Damas - La vielle ville – 1999

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« Nulle autre que l’éminence dans mon espace » Disent ces poteaux. Ils disent aussi : « Je suis les images qui se demandent où est le sens Et je suis le sens qui brise Les chaînes d’images. »

La ville de Quanaouate, Soueïda – 1996

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Le soleil est arrivé dans le théâtre : La lumière ne se contente pas d’éclairer l’obscurité. Il veut également Ajouter à l’ombre Une autre ombre amicale.

Théâtre de Bosra, Bosra Al Sham

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Amis, entendez-vous Le bruit de la pierre Et son écho dans l’histoire ? Et ce dallage que votre quotidien pave Que vous dit-il ? Vous êtes deux, Et je perçois une troisième personne intruse parmi vous, Tantôt boitant sur le dallage, tantôt grimpant les murs. C’est le temps arabe.

Théâtre de Bosra, Bosra Al Sham – 1994

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Est-ce que les œuvres qui restent du passé Sont moins attirantes que le passé lui-même ? Dans les deux cas, Nous pouvons dire : Que le ciel est moindre Et que la terre est immense.

Palmyre — 1997

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Sous cet arc Une histoire riche, longue, Guerre et paix, Art et culture. Voilà que passe un oiseau Rescapé de la balle d’un sniper. Mais la balle a atteint sa compagne À son aile gauche. Il n’arrive pas à voler tout seul, Le voici attendant sa convalescence Afin qu’ils poursuivent ensemble leur dialogue amical Avec l’espace.

Arc de Triomphe, Palmyre — 1998

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essais


Stridences en conjoncture trouble, notre situation historique Par Sophie Wahnich, photographies de Serge Dignazio Nous vivons en France une époque politique trouble et pleine de stridences, mais aussi bien ce trouble que ces zébrures du temps ont une histoire qu’il convient de restituer pour comprendre ce qui nous arrive et relever les défis politiques que nous avons désormais devant nous. La crise écologique, sanitaire, sociale et démocratique a mis en scène les vieux démons de notre histoire mais fait aussi émerger une capacité neuve à proposer des formes de vie, une nouvelle conception de l’égalité, une nouvelle attention à la planète. Ce texte est une invitation à continuer de déboutonner nos cerveaux pour les faire venir sans ignorer les efforts passés, les impasses et les chausses trappes. L’expérience des mouvements sociaux, des gilets jaunes, puis la résistance à l’art de mentir des gouvernants en période de Covid permettra peut être de rêver un nouvel esprit démocratique et de penser une stratégie pour le faire venir. L’auteur Sophie Wahnich est historienne de la période révolutionnaire et directrice de recherche en science politique au CNRS. Elle fait confiance aux voix des fantômes révolutionnaires pour donner de bons conseils. Excès collection Voix publiques La collection Voix publiques intervient dans l’espace public démocratique à l’articulation des arts, des savoirs et des expériences, avec des gens qui ont encore l’impertinence de penser qu’ils peuvent s’autoriser à penser. Les textes y sont brefs mais pas trop, sérieux mais pas trop, homogènes mais pas trop. format : nombre de pages : impression : tirage : date de parution : ISBN : prix : distribution :

205 x130 mm 200 numérique N&B 500 mai 2021 978-2-9557368-8-3 10€ Serendip-Livres

Extrait 1 : En 2010, une circulaire déclarait que tous les opérateurs de l’Etat, y compris les universités et les organismes de recherche devaient « participer à l’effort de maîtrise des finances et de l’emploi public dans des conditions identiques à celle de l’Etat ». En langage ordinaire, explicite, cela veut dire qu’un emploi sur deux ne sera pas renouvelé. Moins de médecins, d’infirmières, de professeurs, de chercheurs, de théâtres publics, de scènes publiques, de culture. (…) Moins d’argent dépensé pour faire vivre les piliers de la vie démocratique d’après 1945, d’après le nazisme, d’après la collaboration. Les services publics fondateurs de l’unité du territoire, de l’équité sociale, de l’égalité des chances éducatives, mais aussi garants de l’inventivité, de la créativité encore protégées par un pacte social original, tout cela devenait progressivement du passé. Changement de régime par glaciation progressive. La raison procédurale chiffrée fait la nique à la raison sensible. La pensée de l’incommensurable s’évanouit dans le calcul du retour sur investissement. (…) La réforme de l’État ne date cependant pas de cette gestion budgétaire et comptable de 2012, mais de la LOLF votée en 2001, et qui a modernisé le cadre financier de la vie politique française. Cette modernité a consisté à transformer l’État-ministère et bureaucratique décrit par Max Weber en État-entreprise. Le manager remplace donc le bureaucrate. Ce dernier appliquait d’une manière parfois tatillonne les décisions politiques. Le manager subordonne les décisions politiques aux dites contraintes budgétaires. (…) Or ce qui a permis de faire entrer la LOLF dans les mœurs de la fonction publique et des ministères est sa dépolitisation. Le slogan qui a accompagné sa mise en œuvre dans les séminaires, formations, intranet était le suivant : « la LOLF “n’est ni de droite ni de gauche” » slogan applaudi aussi bien par les bancs du côté droit que du côté gauche. Ce « new public management », outil technique de l’ordo-libéralisme européen s’accompagna d’une novlangue : performance, gouvernance, Benchmark, pilotage, stratégie, objectifs opérationnels

etc. Plus la novlangue a pénétré, plus cette conception de l’effacement du politique s’est naturalisé et plus la frontière entre la droite et la gauche s’est affirmée. Ni droite ni gauche donc. Il s’agit bien d’une conjoncture. Extrait 2 : Lorsque Saint-Just au printemps de l’an II (1794) referme la lutte des factions, il est convaincu qu’on ne peut gagner une révolution avec les seules lois de contrainte et la seule « machine à gouvernement », il en appelle aux institutions civiles qui, autour de noyaux de communautés affectives, permettront de consolider l’art de vivre révolutionnaire, l’amour de l’égalité, de la liberté, et fonderont enfin la patrie comme « communauté des affections ». Emmanuel Macron a réussi à fabriquer une machine à gouvernement, mais il ne peut compter sur cette communauté des affections. Ceux qui ont montré leur vaillance civique en soignant, cousant, en enseignant vaille que vaille, en faisant la classe à leurs enfants, en soutenant leurs vieux parents isolés, en distribuant des paniers d’alimentation aux plus démunis, en logeant ceux qui n’avaient pas de logement, sont opposés radicalement à ce gouvernement. Or paradoxalement la crise du Covid a fait redécouvrir le pire comme le meilleur, la délation mais aussi « une société de secours réciproques ».



Déclaration des droits des peuples terrestres et du vivant Affiche illustrée (Collectif)

Les peuples terrestres sont convaincus que le déni et le mépris des droits protecteurs de l’universelle humanité et du vivant produisent, aujourd’hui comme hier, les malheurs de notre monde. Ils ont donc résolu d’exposer dans une nouvelle déclaration fondatrice ces droits inaliénables. Chacun.e aura à répondre de ses actes devant ce texte ; les citoyen.ne.s pourront s’y référer pour défendre les garanties de toute société humaine et ne plus jamais se laisser opprimer. C’est pourquoi les peuples terrestres proclament solennellement cette déclaration des droits des citoyen.nes, des humains et du vivant.

Celle que vous allez lire a vocation à circuler et à offrir un texte pour réapprendre à lire notre fondement ; des gilets jaunes, déjà, nous y avaient invités en inscrivant l’Article 35 et son devoir d’insurrection sur leur dos. Les enfants de 1789 à 1792 apprenaient à lire dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Aussi, chacun la connaissait par cœur et les constituants réactionnaires qui firent régresser le texte constitutionnel après la terrible répression anti révolutionnaire du 17 juillet 1791, n’osèrent pas toucher au texte de la déclaration. Le monde ne tient que sur le souffle des enfants qui étudient, dit le Talmud ; gageons que notre monde pourra tenir sur le souffle des enfants qui apprendront à lire leurs droits dans cette réécriture de la déclaration radicale de 1793.

Les auteurs Ceux et celles qui ont participé à l’écriture de cette déclaration l’ont fait en période de confinement, le soir, à la veillée, sur Skype, en tant qu’être humain, femme, mère, homme, père, compagnon, fille, sœur, fils et frère, et pas en fonction de leur métier – politique de l’amitié et communauté des affections. Il n’empêche que tous ces ami.e.s avaient des professions dites « intellectuelles » ou « artistiques », ou encore en formation intellectuelle comme étudiante. La psychanalyse, l’art dramatique, la recherche en histoire, l’art d’être lycéen.ne ne sont qu’une part, sans doute, mais non négligeable de ce qui a « écrit » en chacun de nous. Tou.te.s ont trouvé que ce confinement offrait l’opportunité de penser un désir diffus de contrôle politique sur nos devenirs terrestre, humain, vivant, mais aussi de chercher les outils qui empêcheraient de faire de n’importe quelle revendication régressive pourvu qu’elle soit majoritaire, un must. Et puis, il y avait toutes ces libertés publiques fondamentales et tous ces droits individuels qui étaient grignotés au nom de la sécurité, du danger terroriste, sanitaire, climatique…

Chaque article peut faire l’objet d’une affiche, d’une vidéo virale, être lu comme un poème qui dans l’obscurité saurait chasser la nuit. Ramener la foi en l’impossible, ici maintenant, partout.

Excès collection voix publiques La collection Voix publiques intervient dans l’espace public démocratique à l’articulation des arts, des savoirs et des expériences, avec des gens qui ont encore l’impertinence de penser qu’ils peuvent s’autoriser à penser. Les textes y sont brefs mais pas trop, sérieux mais pas trop, homogènes mais pas trop.

Certes, il existe déjà des déclarations, celle de 1948, universelle dit-on, celles de notre bloc constitutionnel français, mais qui les connaît ? Elles sont sans souffle comme l’installation du texte de 1789, séparé de sa rythmique, à la station Concorde de la ligne 12 du métro de Paris…

Article 1. Le but de la société est le bonheur commun. Le gouvernement est institué pour garantir la jouissance des droits imprescriptibles attachés à tout être humain et à l’ensemble du vivant, qu’il fût ou non terrestre. Ces droits sont l’égalité, la liberté, la santé, l’éducation et la sûreté. Article 2. Tous les êtres humains naissent et demeurent égaux en droit et en responsabilité. Article 3. Tout individu est libre d’aller et venir comme bon lui semble et doit pouvoir s’installer dignement dans le lieu de son choix sur la terre. Article 4. Tout le vivant dispose de droits qui doivent être garantis et respectés. Article 5. Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

format : impression : tirage : date de parution : ISBN : prix :

60x80 cm numérique couleur 500 mai 2021 978-2-9557368-7-6 10€



RYBN

The Great Offshore Art, argent, souveraineté, gouvernance, colonialisme

_ Genre : Essai _ Titre : The Great Offshore Art, argent, souveraineté, gouvernance colonialisme _ Auteurs : RYBN _ Directeurs de la publication : Magali Daniaux & Cédric Pigot _ Graphisme : Schulz & Leary

_ Prix : 23 euros _ Parution : Avril 2021 _ EAN 13 : 978-2-9562753-5-0 _ Format fermé : 14 x 22,5 cm _ Nombre de Pages : 160 _ N&B _ Souple _ Type de reliure : broché _ Tirage : 1000

Alors que les « paradis fiscaux » sont usuellement présentés comme un réseau parallèle, marginal, voire exotique, les fuites spectaculaires de données de ces dernières années ont permis de redéfinir la finance offshore comme un standard international. Elle apparaît comme un fondement structurel de l'économie contemporaine, un catalyseur de pouvoir réconciliant dans un même mouvement les forces supposées antagonistes des multinationales et de l'État en une seule classe dominante qui optimise cette ingénierie financière et législative sans relâche, non sans conséquences désastreuses. Si la compréhension critique du phénomène offshore a largement évolué, les palmiers et les plages de sable fin continuent d'illustrer - par défaut - le phénomène dans les médias et dans l'imaginaire collectif, créant une véritable dissonance cognitive. Le philosophe Alain Deneault parle d'une crise de la représentation. Ce qui est devenu un standard de l'économie globalisée ne se laisse pas capturer facilement. Renouveler ces imaginaires, s'inviter dans cette bataille symbolique, voilà l'enjeu de The Great Offshore.


L'ouvrage se compose d'une série de cahiers photographiques qui nous font visiter aussi bien les centres financiers rutilants que les façades très ordinaires photographiées au fil des centaines de milliers de données indexées par les Offshore Leaks, à Paris, Hambourg ou Berlin. Car c'est dans l'inquiétante banalité de ces immeubles que se logent les agents, intermédiaires, prêtes-noms, toutes les petites mains qui se font les collaborateurs pour deux sous du réseau offshore. L'enquête prend la forme d'une dérive urbaine, attachant de l'importance à chaque détail, signe, conjonction et corrélation révélant d'autres liens invisibles. Par exemple, le nouveau quartier d'affaire aux portes de Londres, Canary Wharf s'ancre dans la péninsule Isle of Dogs précisément là où les docs drainaient alors toutes les richesses de l'empire colonial britannique issues du commerce triangulaire. Ces cahiers photographiques ponctuent cinq grandes parties thématiques, portant sur cinq itérations parmi les plus remarquables du phénomène offshore: le marché spéculatif des crypto-monnaies à Malte ; la financiarisation du marché de l'art et l'émergence des freeports en Suisse, au Luxembourg et à Singapour; le business florissant des sociétés « boîtes-aux-lettres » aux Pays-Bas; l'influence que la Corporation de la City maintient dans l'ancien Empire britannique; La législation du Luxembourg qui drague les fonds spéculatifs les plus futuristes. Chacun de ces chapitres, rassemblant des textes d'auteurs, de philosophes et d'artistes, est mis en regard avec le travail photographique de terrain du collectif RYBN.ORG. Au delà des phénomènes complexes et spécifiques que décortiquent minutieusement les textes et les images de l'ouvrage, il s'agit de mettre en lumière les dynamiques et mécanismes transversaux qui participent à la formation d'un véritable régime de gouvernance. Ce qui fait l'actualité de ce sujet, ce n'est pas tant sa médiatisation souvent spectaculaire, toujours partielle et très rapidement obsolète. C'est plutôt ce qu'il nous donne à voir de ce qui gouverne aujourd'hui.


RYBN.ORG est une plateforme de recherche artistique, expérimentale et indépendante créée en 1999, et basée à Paris. Le collectif suit une méthodologie d’enquête « extra-disciplinaire », sur le fonctionnement de phénomènes et de systèmes complexes et ésotériques – algorithmes de trading haute fréquence, architecture de l’économie offshore, structure des marchés financiers, herméneutiques de la kabbale, protocoles de gestion des réseaux de communications, virus informatiques, etc. Sur les bases de ces investigations, RYBN.ORG produit des dispositifs, qui évoluent au delà du seul champ artistique, à partir de processus d’intrusion et de contamination, afin d’intégrer des milieux et des terrains où ces objets sont à même de générer des résonances particulières : réseaux sociaux, marchés financiers, brevets, spectre radioélectromagnétique. Les travaux de RYBN.ORG ont fait l’objet de présentations dans de nombreuses expositions d’art contemporain ou d’art numérique : Le supermarché des images, Jeu de Paume, 2020 ; Les Tanneries, Amilly, 2020 ; Ré-flexions, FRAC-Alsace, 2019 ; Art Basel - Liste, 2018 ; Open Codes, 2017-2019, ZKM ; Gute Böses Geld, Kunsthalle Baden-Baden, 2016 ; Poetics and Politics of Datas, HEK, 2016 ; Infosphäre, ZKM, 2015 ; Requiem für a Bank, HMKV, 2014 ; The Global Contemporary, 2012, ZKM ; El Processo Como Paradigma, LABoral, 2009 ; ainsi que dans de nombreux festivals : Ars Electronica (Linz), CTM / Transmediale (Berlin), Pixelache (Helsinki), Cellsbutton (Jogjakarta), Elektra (Montréal), THSF (Toulouse), Fiber Festival (Amsterdam), Nemo (Paris), etc. Les œuvres du collectif font partie des collections du CNAP (collection Pop Up, 2011) ou ont été primées dans les concours, comme le Prix Ars Electronica Honorary Mention (2012) et le HEK Net Based Award (2017). http://www.rybn.org/

Ouvrage collectif - Liste des auteurs : RYBN, Brian Holmes, Vera Tollmann & Boaz Levin, Reijer Peter Hendrikse & Rodrigo Fernandez, Paolo Cirio, Hito Steyerl, Max Haiven, Rachel O’Dwyer, Aude Launay, James Bridle, Femke Herregraven, Heath Bunting, Ewen Chardronnet, Frédéric Neyrat, Alain Deneault, Brett Scott, Sarah Taurinya, Frederik Obermaier, Phineas Fisher


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