Poésie - septembre 2023 - Serendip & Paon

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Club Bizarre

Nathalie Quintane – Stéphane Bérard

Parution septembre 2023

Genre : Poésie – arts-visuels

ISBN 978-2-9567305-6-9

préface par N.Q

postface à la préface par Paul Valéry

Dessins par Nathalie Quintane

70 pages

couvertures avec rabats

brochures cousues collées

format 12x18cm

prix : 15e

Diffusion Paon diffusion paon.diffusion@gmail.com

Distribution Serendip-livres contact@serendip-livres.fr

Éditeur Éditions Pli Justin Delareux justin.delareux@gmail.com

ÉDITIONS PLI SEPTEMBRE 2023

ÉDITIONS PLI SEPTEMBRE 2023

«CLUB BIZARRE est un livre à double fond, ou peutêtre à triple fond, ou plus encore. Un livre qui pourrait se jouer du lecteur, ou des sens de lecture.s, ou de tout ce qui n’est pas écrit, mais convoqué. C’est un livre étrange et drôle où les tabliers sont échangés : Nathalie Quintane dessine, Stéphane Bérard écrit.

S’y croisent des objets quotidiens, comme un bouchon, un pull en boule, une assiette Louis XVI ou autre raté. S’y mêlent quelques rappels historiques, comme celui de la Commune de Paris, celui d’un tract des «Brigate Rosse», des Denim ou de la moustache. Ce livre est un livre joueur, construit d’intuitions et de suppositions, de mémoire.s, de liens à faire et à défaire, entre le gros doigt de pied et un yacht, par exemple. Une autre manière de secouer le genre poétique frotté à celui du politique, sauce quotidienne.»

NATHALIE QUINTANE

Née le 8 mars 1964, est une poète, écrivaine et enseignante française.

« Les livres de Quintane publiés à partir de 2003 (Formage, Antonia Bellivetti, Cavale, tous chez P.O.L), en conservant une construction fragmentée, non linéaire, semblent mettre en scène un arbitraire de l’intrigue (dans Cavale, on passe de la Californie à la Picardie sans explication) et des personnages (des rencontres de hasard sans psychologie particulière). Cependant, autant qu’une critique du roman réaliste, cet arbitraire pourrait renvoyer à la férocité de l’Histoire et des injustices sociales, thème récurrent depuis le début de l’œuvre (cf. en particulier Jeanne Darc, Une Américaine, deuxième partie de Saint-Tropez, Formage, Cavale et Grand Ensemble, écrit en 2002 et publié en 2008 chez P.O.L). »

STÉPHANE BÉRARD

Né en 1966, est artiste plasticien et poète français.

« Ses activités sont menées dans un «chenil d’hypothéses» où l’idée de sérieux (omniprésente) est indissociable de la pureté navrante. Unique membre d’un institut de recherches par diversions, il est spécialisé dans les phénomènes de rejet. La fumisterie tranche tel le scalpel. Il recèle les idées dites de «tendance» (inscription dans le social, l’architecture et le design, le négoce...) avec l’aplomb d’un Pierre Daco (cf «Les Triomphes de la psychanalyse» Marabout, 1969) qui, au guidon de son argumentaire, enchaînerait virages relevés et ornières de relance ».

P L I est une structure éditoriale métastable crée en 2013 par Justin Delareux, artiste et poète.

Pli publie depuis dix ans la revue éponyme et par cet organe papier a contribué à la diffusion de textes et documents inédits de plus de deux cent auteur.e.s. dans les domaines de la poésie, des arts-visuels, de la création textuelle.

Toujours exigent et attentif aux propositions critiques nouvelles, en septembre 2023, Pli creuse d’autres chicanes, convoquant et questionnant le genre poétique en suggérant une percée critique et politique qui ne serait pas de l’ordre du militantisme. Il s’agirait plutôt de nous aventurer consciencieusement vers des chemins de traverses inconnus, de donner la part belle aux gestes de créations et d’expérimentations, en pleine connaissance des mouvements qui nous ont précédés.

Nous travaillons quotidiennement à l’élaboration de mondes imprenables. Il ne nous est pas impossible de nous défaire du triste langage dominant.

Nos archives sont disponibles gratuitement sur le site internet ici renseigné.

Contact : justin.delareux@gmail.com

boom@riseup.net

http://www.revuepli.fr

CLUB BIZARRE

parution : septembre 2023

NATAHLIE QUINTANE STÉPHANE BÉRARD
ÉDITIONS PLI SEPTEMBRE 2023

ÉDITIONS LURLURE

PARUTION JUILLET 2023

TXT N°36

“ON A MARCHÉ SUR LA LANGUE”

Collectif

Genre : Revue de poésie / littérature

Collection : Hors collection

Prix : 22 euros

Format : 150 x 200 mm

Nombre de pages : 168

ISBN : 979-10-95997-50-4

>Un dossier conséquent sur l’œuvre de l’écrivain Arno Schmidt

>Une sélection de textes de voix émergentes (Émilien Chesnot, Tara Mer-Nimier...) ou confirmées (Dominique Quélen, Philippe Labaune...)

>Des rubriques ludiques et parodiques écrites à plusieurs mains

LA REVUE

Dans ce 36e numéro intitulé « On a marché sur la langue », la revue TXT consacre un important dossier à l’écrivain allemand Arno Schmidt (1914-1979). Centré sur son ouvrage « mythique », Zettel’s Traum (1970), toujours inédit en français, il propose la traduction des premières pages du livre, accompagnée d’un entretien de l’auteur avec Gunar Ortelpp réalisé à la parution du « monstre » (8,5 kg, 33 x 44 cm) en Allemagne. Ce dossier réunit également des textes critiques : Stéphane Bouquet livre une étude « météorologique » de l’écriture schmidtienne, Thibaut de Ruyter décrit avec humour le lectorat d’Arno Schmidt, Frank Heibert réfléchit à la traduction des jeux de mots et Frédéric Léal rend hommage au traducteur Claude Riehl. Par ailleurs, ce numéro comprend des textes d’auteurs contemporains, confirmés ou nouvellement apparus : Ludovic Bernhardt, Émilien Chesnot, Elie Dabrowski, Philippe Labaune, Pierre Le Pillouër, Tara Mer-Nimier et Dominique Quélen

Enfin, une « Gazetxte » littéraire à tonalité farcesque et rédigée à plusieurs mains rassemble pseudo-critiques, brèves, petites annonces, agenda, po(é)tins, anagrammes et autres jeux de langue.

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EXTRAITS DE PRESSE sur les numéros 34 et 35 déjà parus aux éditions Lurlure :

“TXT propose une poésie débarrassée des atours naïfs et kitsch qui trop souvent lui sont adjoints. La langue ici n’est pas esthétisée, chantonnée ou émasculée ; elle est mise sous tension, torréfiée, recréée.”

Christophe KANTCHEFF, Politis

“Une revue chaudement recommandée pour son mélange détonant de voyage, d’humour, d’(auto)dérision et d’innovation linguistique.”

Florent TONIELLO, Accrocstich.es

“TXT : ça germe, ça pulse, ça vit.”

François HUGLO, Sitaudis

EXTRAIT 1 (dossier Arno Schmidt) : GUNAR ORTLEPP / ARNO SCHMIDT

[Entretien paru dans Der Spiegel le 20 avril 1970]

“Le livre est arrivé. Je l’ai pesé : il pèse 8,5 kg. Je l’ai mesuré : 33 cm de large, 44 de haut. Je l’ai examiné : il contient la reproduction en fac-similé d’un tapuscrit avec ajouts manuscrits, tracés et croquis de l’auteur – environ 10 millions de caractères sur 1330 pages au format DIN A3. Et, comme une page DIN A3 correspond à 4 pages de format habituel, cela ferait 5320 pages au format courant. Pour le tirage des 2000 exemplaires signés à la main par l’auteur on a utilisé 25 tonnes de papier spécial super-renforcé.

Zettel’s Traum est arrivé, record du monde battu. Arno Schmidt semble en effet avoir dépassé même le vieil Abu’l-Kasim Mansur ibn Hasan, dit Ferdousi (« Le Paradisiaque »), qui, au début du XIe siècle, après trente ans de travail, mit sur le marché persan un Schah-nameh, un Livre des Rois pareillement monumental.

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Schmidt, 56 ans, a mis dix ans à rassembler ses petites fiches (dans les 130 000) pour Zettel’s Traum, dont le titre fait allusion au Songe d’une nuit d’été de Shakespeare ; quatre ans, soit 1330 jours, soit 25 000 heures pour écrire à partir d’elles.

Zettel’s Traum, selon l’auteur de vingt livres, désormais (sans compter vingt volumes de traductions) — « Zettel’s Traum, du strict point de vue quantitatif, c’est équivalent à l’ensemble de ce que j’ai écrit auparavant. »

Arno Schmidt vit depuis douze ans à Bargfeld, un village de la lande, dans l’arrondissement de Celle. Il habite loin du monde, entouré de sa femme Alice, de quatre chats et du matou noir Comte Fosco, dans une maison de bois au confort minimum, avec toit à pignon.

Ce n’est que là-bas, à la campagne, dit-il, « qu’il a la tranquillité et le silence nécessaires à la grande concentration et aux meilleures réalisations ». Il dit : « Si je vivais en ville, je serais mort depuis longtemps. » Il dit : « Je fréquente assez peu les gens. »

Je lui ai demandé : « Monsieur Schmidt, Zettel’s Traum est arrivé – comment naît ce genre de livre ?

SCHMIDT : « C’est simple : il faut y consacrer sa vie. À cet égard, je peux avoir l’air démodé. Mais si on veut, dans le domaine artistique, accomplir quelque chose d’original, de neuf et de qualité, voire de grand, alors il faut passer des années au travail. Je n’ai pas la semaine de 40 heures, ma semaine fait 100 heures – quand j’ai de la chance. La vie d’un stylite a l’air de celle d’un sybarite auprès de la vie qu’il me faut vivre ».”

EXTRAIT 2 (dossier Arno Schmidt) : Thibaut de Ruyter, On ne choisit pas ses lecteurs

“Si vous avez la chance de pouvoir lire Arno Schmidt en allemand, il existe une astuce pour acheter ses livres à bas prix que vous devez déjà connaître. La plupart des élégantes parutions de la fondation qui gère désormais son héritage littéraire se retrouvent, quelques mois après leur mise sur le marché, chez certains libraires de « livres neufs à prix réduit » (ce texte n’étant pas sponsorisé — je ne donnerai pas ici de nom ou d’adresse). Cela est sans doute dû au fait que le nombre de lecteurs assidus d’Arno Schmidt — et donc d’acheteurs potentiels de ses livres — se compte par centaines (et non par dizaines de milliers), mais aussi à la générosité de la fondation, consciente que le marché du livre discount leur donne une deuxième vie auprès de nouveaux adeptes peu fortunés. Mais lorsque je parle de cela avec la charmante

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Sonja (le prénom n’a pas été changé), libraire d’un de ces magasins dans le quartier de Berlin-Kreuzberg, elle m’évoque sa peur panique des acheteurs de livres d’Arno Schmidt. Elle me dit les repérer dès leur entrée dans sa boutique, car ils scrutent nerveusement le dessus des rayonnages (la plupart des publications étant hors format standard, c’est la seule façon de les ranger dans sa librairie). Il faut alors leur apporter une échelle et, des minutes durant, ils se retrouvent, tremblants, transpirant à grosses gouttes, excités, en équilibre précaire sur un escabeau branlant, à feuilleter les volumes reliés et sous coffret, les fac-similés au format DIN A3, les différentes éditions de Zettel’s Traum. Nombreux sont ceux qui trouvent alors une page légèrement cornée, une reliure un peu abîmée ou l’absence de bandeau pour négocier le prix à la baisse (alors qu’il est déjà largement réduit). Bref, à l’opposé des acheteurs des derniers Michel Houellebecq, Volker Kutscher ou Yotam Ottolenghi, le lecteur d’Arno Schmidt est exigeant, pointilleux et — souvent — monomaniaque. À la manière des fans de chanteurs de variété, il collectionne les différentes éditions, les compare, les admire et les range soigneusement dans sa bibliothèque comme on installe des objets magiques sur un autel consacré à un dieu ancestral.”

EXTRAIT 3 (hors dossier) : Dominique Quélen, Breloques

“Gros garçon boiteux s’enfonçant dans la forêt”

“Tu sondes avec la bouche. Pas confiance. Pourquoi, rendu dans ce dernier état, abandonner ? Parce que tu ne peux lutter sur ton propre terrain ? Mais deux gros bras t’ont saisi par le milieu du corps et tu t’engouffres dans l’unique ouverture de la forêt. Tout objet devient énorme pour l’enfant que tu es sous l’appareil d’une parfaite calvitie. Tu apprends à mesurer faussement les distances. Puis ça se précise et se précipite. Au cœur de la forêt profonde existe un terrible animal auprès duquel le bousier roulant sa boule ou la femelle du pou conduisant sur le chemin ses lentes à peine écloses ne sont rien. En tout point se confirme la vérité de l’expérience des vers sous la peau. La vie vient au plus près te visiter. La forêt tient tout entière dans la bouche où sont les graines, cheveux non poussés à l’intérieur des joues parfaitement chauves que tu gonfles.”

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EXTRAIT 4 (hors dossier) : Tara Mer-Nimier, Splash

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En librairie 09.2023

Format : 17 x 24 cm

Pages: 128 pages

Reliure : broché, collé rayon : Poésie

Prix: 18 € / 28 CHF

ISBN :

Peaux

Nuria Manzur Wirth

DIFFUSION ET DISTRIBUTION SUISSE

Éditions d’en bas

Rue des Côtes-de-Montbenon 30 1003 Lausanne

021 323 39 18

contact@enbas.ch / www.enbas.net

DIFFUSION ET DISTRIBUTION FRANCE

Paon diffusion/SERENDIP livres

PRÉSENTATION

Peaux est une recherche des différents aspects qui composent notre expérience de l’espace et son intériorisation par le corps. Ce recueil de poésie « multigenre » explore au moyen de la réalité augmentée les diverses couches langagières de cette expérience, pour en recomposer les empreintes physiques, mentales et émotionnelles. Il pose la question suivante : qu’est-ce que l’espace extérieur grave à l’intérieur du corps ? L’auteure, faisant cohabiter poétiquement plusieurs registres discursifs et artistiques (dramaturgique, philosophique, cinématographique, musical, pictural, architectural) frôle ainsi, peau à peau avec la langue et les langues, les secrets gardés de ces expériences spatiales tout en révélant leur puissance primitive.

AUTEURE

Poète, traductrice, dramaturge-metteuse en scène et artiste, Nuria Manzur-Wirth est née à Mexico en 1979. En décembre 2014, elle soutient sa thèse doctorale « Constellations Méridiennes : lectures vers Paul Celan » dans le cadre du programme de Doctorat des Sciences Humaines (littérature, art et philosophie) de l’Université Pompeu Fabra, à Barcelone et obtient son titre avec mention d’excellence Peaux est son dernier recueil de poèmes.

Paon diffusion

44 rue Auguste Poullain

93200 SAINT-DENIS SERENDIP livres

– 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis

+33 140.38.18.14

contact@serendip-livres.fr

Des tables et des fleurs sur les tables

Des tous jolis bouquets de fleurs qui débordaient de leur vase

Des fleurs translucides d’un ocre rougeâtre se déployant en dépliant les velours envoutés d’une arôme d’amandier, de cannelle et du santal

This singing bones singing for ease heart’s ease in the ring opening ring opening multiple sheath of desire opening

C’était la fête

Tout le monde était content - il le faut aux mariages

Mais particulièrement celui-ci

Tout le monde était content à ce mariage-là

Le premier mariage d’un des enfants des amis de la famille… mariage familial famille-cocon joie

Tout le monde était content

Tout le monde était beau

Surtout lui

La musique, forte, s’entendait entre les vagues de rires et les verres-clochettes comme une grille tamisant l’opulence sinueuse de l’excès

Le soleil intense dansait avec les robes en tutus amidonnés qui soufflaient le mouvement de leur désir

J’avais une robe noire, moi

Une robe entaillée qui traçait les limites d’un corps encore pas assez mûr

J’avais une robe noire et quinze-ans

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