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Croissance des éléments essentiels

Pour la prochaine décennie, les six composantes essentielles et leurs trois dynamiques et activités transsectorielles devront évoluer et croître pour devenir le fondement de Canada participatif. Le soutien, tout d’abord des équipes des villes à l’échelle nationale, puis des villes plus établies dans l’approche de ville participative, pourrait se transformer à mesure que les collectivités renforcent leurs capacités au Canada. En établissant des structures formelles et en maintenant des relations avec les principaux campus d’apprentissage, de nouvelles villes et collectivités pourront utiliser l’approche de ville participative pour se doter d’écosystèmes participatifs pratiques.

La création d’une plateforme nationale reliant directement le Canada à Participatory City UK et aux programmes des villes permettra d’établir les principes de base et les infrastructures de Participatory City au Canada. L’un des principaux scénarios envisagés par Canada participatif est d’établir un campus d’apprentissage dans une première ville, au cours des trois premières années, puis de renforcer les capacités et d’offrir du soutien dans neuf autres villes. Toutes feraient partie de la communauté d’apprentissage et de recherche du réseau mondial de Participatory City, par l’intermédiaire de la Here&Now’ School. Ce scénario a été mentionné par les participants des trois séances stratégiques, qui ont exprimé collectivement le besoin que Canada participatif s’implante solidement dans une ville pour démontrer les répercussions, les capacités d’apprentissage et les ressources nécessaires pour accroître l’ampleur du programme au Canada.

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« Dans chaque communauté, tout commence par la recherche et développement dans un quartier, suivie par l’implantation dans toute la ville ou la collectivité. »

Au départ, Canada participatif établit solidement le campus d’apprentissage en partenariat avec une ville, selon le scénario principal, et l’équipe offre son soutien tout en nouant des relations interurbaines et en effectuant des recherches et une évaluation. Il est ainsi possible d’obtenir un portrait à l’échelle nationale, de tirer des leçons et de s’adapter de façon continue, et de combiner les résultats produits.

Dans le scénario principal, les composantes essentielles (voir la figure 7) sont les éléments cruciaux nécessaires à un écosystème participatif pratique efficace. Elles constituent le fondement nécessaire pour bâtir les infrastructures de l’approche de ville participative qui génèrent un impact et de l’innovation sociale au sein des collectivités. .

Pour Canada participatif, la vision et l’ambition du programme sont définies conjointement avec les trois prototypes municipaux à Halifax, Montréal et Toronto, afin de cerner les avantages et les occasions uniques à leurs contextes. Faisant suite aux discussions amorcées à l’île Wasan en 2019, les trois séances de consultation stratégique ont validé les grands thèmes de la vision et cerné de nouveaux éléments ayant fait surface au cours de la dernière année d’expérimentation. La vision de Canada participatif doit permettre :

• de répondre aux besoins des collectivités et de fournir aux résidents la capacité d’agir, les outils et le réseau requis pour mettre en œuvre leurs propres idées et initiatives; • de changer la façon dont les collectivités et les villes fonctionnent pour permettre une culture de participation systémique reconnue par les résidents et les visiteurs, qui contribue au capital social et à la résilience communautaire; • de fournir les moyens aux collectivités de prospérer et d’instaurer de la résilience en favorisant des interactions inclusives et significatives au sein des collectivités et d’éliminer les obstacles à la collaboration pratique; • de créer des scénarios d’utilisation et des données probantes pour contribuer à l’élaboration des politiques et promouvoir un changement stratégique systémique qui convient mieux aux besoins des collectivités et des villes; • d’offrir de la formation et un apprentissage réciproque au sein de la collectivité afin de jeter les bases de l’approche de ville participative; • de créer de nouveaux modèles pour que les villes interagissent et apprennent les unes des autres.

« Un récit convaincant provenant du terrain à l’échelle du pays et une stratégie partagée sur la transition socio-écologique équitable en milieu urbain »

L’ambition et la vision de Canada participatif doivent se réaliser selon une approche ascendante, menée par une équipe nationale, avec le soutien d’un réseau mondial d’intervenants. Pour les premières étapes, des modes d’apprentissage en personne sont privilégiés de façon à fournir les principes fondamentaux aux concepteurs et aux intervenants locaux. La mise en œuvre initiale dans une ville canadienne nécessitera beaucoup de temps et de formation avec l’équipe de Londres, afin de bien intégrer les principes et les compétences requises.

Considérations stratégiques

L’équipe de Canada participatif devra faire des choix stratégiques pour réaliser la vision au Canada, puisque chaque ville présente un contexte unique. Il faudra faire preuve de souplesse dans la conception du programme, des apprentissages et des méthodes de mesure pour permettre l’exploration de nouveaux modèles, par exemple celui d’approches dirigées ou co-dirigées par des Autochtones, qui sont axées sur la réconciliation et qui permettent de lutter contre le racisme systémique. L’intégration des enjeux uniques à chaque collectivité pourrait permettre de faire progresser les approches actuelles de Participatory City. Dans le cadre des discussions tenues au cours des trois séances stratégiques, les participants ont mis en évidence la nécessité de répondre efficacement à la demande émergente de nombreuses villes et collectivités du Canada. Une évolution et une adaptation supplémentaires de l’approche de ville participative sont essentielles pour établir un scénario éprouvé au Canada, afin d’obtenir un financement durable. Pour la mise en œuvre initiale, Canada participatif doit évaluer soigneusement les conditions nécessaires au succès afin de disposer du soutien approprié, d’obtenir les impacts escomptés, d’acquérir une position de leadership et d’obtenir l’adhésion des divers paliers gouvernementaux et de la communauté. Cela permettra d’insuffler la capacité d’agir initiale et de réduire la paperasserie pour que la collectivité puisse établir des pratiques participatives. En outre, les responsables locaux (p. ex, les fonctionnaires, les dirigeants des organismes communautaires) et les concepteurs de projet expérimentés aideront à promouvoir l’initiative pour mobiliser la communauté.

Les participants des discussions, tenues entre autres au cours des séances de consultation, ont énoncé les conditions supplémentaires nécessaires au succès de l’approche de ville participative dans un contexte local :

• Des coalitions d’organismes communautaires, de dirigeants politiques et de fonctionnaires sont intéressées par l’approche. Cet intérêt découle d’une sensibilisation aux principaux enjeux des collectivités et d’un état d’esprit consistant à vouloir tirer parti de nouveaux outils et modèles pour relever ces défis. • Certaines collectivités ont été désignées comme ayant des besoins importants. Les difficultés sous-jacentes et les motivations de la ville à résoudre les problèmes sociaux, notamment à favoriser la réconciliation et la lutte contre le racisme, doivent être considérées comme une priorité.

Par exemple, une collaboration pourrait être établie avec des partenaires de la ville, et les programmes concernant des points à améliorer dans des quartiers pourraient être élargis31 . • Établir des liens avec des gens passionnés, notamment des responsables d’organismes communautaires, et les bassins de talents connexes, pour former des équipes multidisciplinaires de concepteurs et de gestionnaires de projet et de programme. • Il existe une infrastructure locale pour fournir les espaces physiques nécessaires au déploiement de programmes, comme the Warehouse (espace de création), les vitrines d’Every One Every Day et les trousses de départ de

Tomorrow Today Streets.

Considérations stratégiques

D’autres éléments devront être examinés lorsque l’équipe de Canada participatif s’efforcera de valider la mise en œuvre de grande ampleur pour promouvoir et accélérer l’adoption de l’approche de ville participative par d’autres collectivités au Canada. L’équipe devra tenir compte des facteurs économiques locaux, de la visibilité du programme à l’échelle mondiale, et du caractère immédiat de l’impact requis. Plus particulièrement, la viabilité financière associée aux différents facteurs économiques dans les diverses régions du Canada est une qualité importante à évaluer selon le contexte local. À titre d’exemple, les inégalités croissantes et les problèmes d’abordabilité dans une ville comme Toronto pourraient influer grandement sur les estimations de coûts figurant dans cette feuille de route comparativement aux plus petites municipalités. Inversement, Toronto pourrait offrir des possibilités immédiates d’impact et d’apprentissage pour les collectivités confrontées à des difficultés, en raison de la grande qualité des talents locaux et du réseau mondial dont fait partie une ville de cette taille. Ces facteurs exercent des pressions additionnelles et présentent des défis et des possibilités dont il faut tenir compte lors de la mise en œuvre de l’approche de ville participative dans une collectivité au Canada. L’architecture d’apprentissage de Participatory City constitue un aspect fondamental pour permettre aux collectivités et aux villes d’incarner et de diffuser les valeurs de l’approche. Les participants des trois séances de consultation ont exprimé un grand intérêt envers l’apprentissage par l’expérience. L’acquisition de connaissances au moyen d’expériences pratiques permet d’apprécier l’approche de ville participative et ses valeurs, et fait que les équipes et les collectivités peuvent adapter les outils et les services à leur contexte local.

« Il n’y a rien de tel que l’expérience concrète. »

Principes directeurs

À la lumière de l’éventail d’architectures d’apprentissage élaborées dans le cadre de l’approche de ville participative, les principes directeurs suivants doivent être pris en compte dans le contexte canadien pour fournir les capacités d’apprentissage nécessaires au cours de la prochaine décennie.

• Compléter l’architecture d’apprentissage interurbaine par des apprentissages intra-urbains afin d’accroître l’efficacité des apprentissages de tous les intervenants de Participatory

City. L’architecture d’apprentissage interurbaine peut également aider à définir un système minimum viable pour

Canada participatif, en effectuant la distinction entre ce qui est unique à chaque ville et ce qui est valable dans toutes les villes. • Rendre les expériences d’apprentissage réciproque essentielles entre les équipes, les collectivités et les villes. Une profonde connaissance de l’approche de ville participative est nécessaire de la part de toutes les parties prenantes pour assurer l’harmonisation et la valeur ajoutée du modèle, ainsi qu’une compréhension approfondie de chaque contexte dans lequel l’approche de ville participative est adoptée. Une bonne compréhension de la part de l’ensemble des participants assure la légitimité de

Canada participatif pour tous. Par exemple, elle permet le partage des cultures et des expériences locales, y compris la culture et l’expérience autochtones, des initiatives et des partenariats existants pouvant appuyer et intensifier l’approche de ville participative; etc. • Accorder la priorité aux modes d’apprentissage immersifs et répartis, entre pairs et axés sur les interactions humaines dans l’architecture d’apprentissage. Préférables dès les premières étapes d’apprentissage de l’approche de ville participative, ces méthodes ont été perçues comme plus efficaces pour instaurer la confiance et créer des relations considérées comme cruciales au succès du lancement, plutôt que d’utiliser des modes d’apprentissage qui sont davantage axés sur les données. La priorisation des modes d’apprentissage en personne aura une incidence sur l’infrastructure de ressource et d’apprentissage requise à l’échelle de la ville et à l’échelle nationale, par exemple à l’école.

Phases de l’architecture d’apprentissage

L’architecture d’apprentissage de Canada participatif (voir la figure 11) adopte une approche progressive pour l’acquisition des connaissances, des compétences et des expériences menant à la création d’écosystèmes participatifs pratiques. L’élaboration d’une architecture d’apprentissage se déroule en trois phases.

• Intérêt initial et découverte : Des éléments et du matériel de communication concrets, par exemple, des sites Web, des articles, des rapports ainsi que des activités en personne et en ligne, sensibilisent et initient les gens à l’approche de ville participative. • Perfectionnement : Des activités comme des webinaires organisés par les autorités municipales, des journées découverte, des ateliers, des camps et des voyages d’étude, ainsi que des ateliers de perfectionnement, contribuent aux connaissances et aux expériences sur la façon dont l’approche de ville participative peut exercer une incidence sur les collectivités. • Développement des capacités liées aux initiatives : Les activités de la phase de maturité, notamment les ateliers et les réseaux d’apprentissage en ligne, les trousses de projet, l’acquisition de connaissances spécialisées, les cadres d’apprentissage (composantes du système), les modèles et les webinaires (composantes du système), le tutorat et le perfectionnement, la formation de base immersive dans des projets en cours, et des réseaux de projets en cours, permettent d’approfondir les compétences et d’acquérir de l’expertise dans l’approche de ville participative. Les participants des trois séances de consultation ont mentionné que la confiance doit être établie dès le départ pour permettre à l’approche de ville participative de s’implanter dans nos collectivités et insuffler la capacité d’agir et d’instaurer le programme. Il est nécessaire de bâtir la confiance à l’échelle de la collectivité dès la conception des programmes et la définition des résultats visés. Il importe également d’établir la légitimité des impacts et des buts, afin de créer les relations qui engendrent les possibilités de financement et l’approbation sociale et économique permettant d’œuvrer dans une ville. La confiance peut être acquise au moyen de l’architecture d’apprentissage de ville participative et en mettant l’accent sur des communications et des relations judicieuses entre les participants et les paliers de gouvernement qui participent aux travaux. Par ailleurs, même si les participants préfèrent l’apprentissage par l’expérience, les médias numériques devraient être utilisés davantage pour renforcer la confiance en raison des répercussions de la COVID-19 au cours de la dernière année. L’amélioration de l’offre numérique au sein de l’architecture d’apprentissage, axée sur la qualité des interactions, des moyens et des outils numériques utilisés, et sur la communauté d’apprentissage liée aux modules connexes, peut combler le fossé entre la préférence pour les activités en personne et les contraintes relatives au numérique

Rôle des infrastructures physiques

Un élément essentiel de l’approche de ville participative est la prépondérance des actifs et espaces physiques permettant à la communauté de se rassembler et de créer de la valeur au sein des collectivités. Le succès du déploiement de l’approche de ville participative dans les premières villes à l’adopter et des expériences qui y ont lieu dépend de l’accès à ces espaces au cœur des collectivités dans lesquelles nous vivons. Les espaces, comme l’entrepôt et les vitrines de Barking et Dagenham, procurent les occasions nécessaires pour la mise en place

d’écosystèmes participatifs pratiques. L’offre et le soutien de ces éléments d’infrastructure par les villes et les administrations contribuent à la pérennité de l’approche de ville participative et à la création de points d’ancrage dans la communauté. Ces investissements soutiennent les infrastructures sociales que l’approche cherche à développer. Des relations étroites avec les villes et les bailleurs de fonds, comme les fondations et les promoteurs sans but lucratif, sont d’autres moyens possibles de financement de ces espaces.

Sujets d’apprentissage réciproque

D’autres sujets d’apprentissage ont été définis par les participants des trois séances de consultation, qui permettront de développer les connaissances et les capacités, et d’établir de nouvelles perspectives pour l’approche de ville participative au Canada. Ils comprennent la marche à suivre pour :

• Intégrer les pratiques autochtones à l’approche de ville participative pour l’adaptation au Canada • Davantage mobiliser les résidents dans les vitrines en assurant une inclusivité maximale dans les collectivités de Canada participatif • Partager les pratiques exemplaires pour la configuration et la gestion des vitrines communautaires • Concevoir des outils à partir des expériences locales et utiliser ceux tirés d’autres mises en œuvre de

Canada participatif • Partager et améliorer l’analyse de rentabilité pour créer une infrastructure sociale, comme les espaces de création publics

Considérations stratégiques

L’équipe de Canada participatif devra trouver les façons les plus efficaces de construire et de promouvoir l’architecture d’apprentissage au Canada, afin qu’elle puisse convenir à des collectivités de différents types et densités. Un langage commun sera requis pour les communications et l’activation de l’écosystème. Il faudra déterminer comment tirer parti de l’école, des méthodes d’apprentissage et des outils de communication externes pour combler les écarts linguistiques. Ainsi, Canada participatif pourra établir des récits efficaces et uniformes pour inciter d’autres villes à suivre le pas. Il existe aussi un défi lié au marché qui exige l’établissement de nouveaux paramètres et indicateurs autres qu’économiques pour mesurer les impacts recherchés par un écosystème participatif pratique. Il faudra déterminer comment renforcer la capacité et l’expertise en matière de mesure par l’intermédiaire de l’architecture d’apprentissage au Canada, afin de permettre de nouvelles formes de financement axées sur des résultats qu’il est possible de valider et de mesurer. Canada participatif serait ainsi davantage en mesure de fournir des analyses de rentabilité rigoureuses pour les collectivités et les villes.

L’école forme une plateforme essentielle de l’approche de ville participative. Elle permet de relier le nombre croissant de campus d’apprentissage, de partager les apprentissages et les adaptations de l’approche, et grâce à elle, les équipes des villes et les collectivités peuvent acquérir des compétences. La mise en œuvre de grande ampleur initiale devrait faire office de premier campus d’apprentissage canadien de la Here&Now School, qui servira aux autres villes canadiennes de plateforme principale pour explorer l’approche de ville participative. Les villes pourront tirer parti des ressources et de l’expertise du campus à mesure qu’elles deviendront plus établies au sein de Canada participatif. L’école représente un élément central de l’architecture d’apprentissage de Canada participatif. Elle offre un espace permettant à de nouvelles villes et collectivités de tirer profit des connaissances et de les appliquer à leur contexte local, engendrant ainsi la capacité d’apporter des changements systémiques.

« Un modèle de participation à grande échelle faisant o ce d’école pour les collectivités de partout au Canada »

Le campus d’apprentissage initial au Canada devrait fournir un lien local vers la plateforme d’apprentissage mondiale de Participatory City. Le lien avec la Here&Now School pourrait faciliter de nouveaux apprentissages et favoriser les possibilités de créer conjointement de nouvelles initiatives avec les équipes et partenaires locaux. La connexion à un plus vaste réseau d’expérimentation pourrait également offrir des avantages incitant les communautés à l’échelle nationale et mondiale à adopter de nouvelles pratiques. Une mise à l’essai devra avoir lieu pour mieux comprendre en quoi le campus d’apprentissage canadien peut bénéficier de l’architecture d’apprentissage de Participatory City, en déterminant la meilleure méthode de partage des apprentissages avec la plateforme mondiale et les autres villes canadiennes participantes. Les trois prototypes municipaux à Halifax, Montréal et Toronto peuvent servir de terrains d’essai des variations éventuelles de l’infrastructure d’apprentissage et de leur lien avec l’école. .

Partenariats et relations

Pour amorcer la mise en œuvre de grande ampleur, il conviendra d’établir des relations solides et des ressources spécialisées pour veiller à ce que des apprentissages en personne aient lieu et que des liens se forment. Cela exigera la création de partenariats entre Canada participatif et les administrations locales afin de mobiliser des personnes clés, d’instaurer la confiance et d’adapter l’approche de ville participative en fonction des prototypes canadiens actuels. L’équipe de Canada participatif doit déterminer des modes d’interaction avec les établissements post-secondaires, les chercheurs et les experts (concepteurs) dont les activités sont nécessaires pour renforcer les capacités locales et établir le campus canadien. Au fil du temps, la mobilisation de ces organismes et de ces personnes devra être appliquée à l’échelle du Canada pour établir des liens avec d’autres campus d’apprentissage et leur offrir du soutien. Des relations de financement devront être nouées avec des partenaires philanthropiques et du secteur public pour catalyser

Considérations stratégiques

Bien des aspects doivent être considérés quant à la façon dont l’école peut accroître le plus efficacement les compétences et les connaissances nécessaires au Canada. L’équipe de Canada participatif doit réfléchir à la structure et aux fonctions optimales de l’école au Canada, et les adapter au fil du temps afin qu’elle soit utile aux collectivités et en harmonie avec les efforts de la Here&Now School. Ces fonctions exigent diverses compétences et ressources pour leur mise en œuvre ainsi que de gérer et coordonner les relations avec Participatory City, Royaume-Uni, et les autres campus d’apprentissage à l’échelle internationale et à l’échelle de la collectivité. Canada participatif devrait chercher des façons de mettre en œuvre et à l’échelle les fonctions suivantes de l’école :

• Premier point de contact relatif à l’approche de ville participative pour les nouvelles collectivités • Coordination des apprentissages entre les villes et les équipes • Regroupement des résultats et des impacts mesurés • Lieu où démontrer les pratiques de recherche et développement sociale • Formateur en matière de compétences et de connaissances • Lieu de formation et d’apprentissage continu pour les villes et les collectivités

Des ressources adéquates sont requises pour créer les conditions nécessaires à la croissance de Canada participatif afin d’établir de nouveaux campus d’apprentissage (au départ, une itération de grande ampleur à un endroit) et de soutenir l’évolution et la croissance dans d’autres collectivités et villes au fil du temps. Des ressources humaines et financières sont nécessaires pour appuyer les initiatives visant à créer, à mesurer et à démontrer l’impact durable des écosystèmes participatifs pratiques (voir la figure 12).

Capital humain

Les rôles et les responsabilités des équipes des villes et de l’équipe nationale dépendent de l’objet et de la fonction de chaque entité. Dans le scénario principal évoqué par les participants des trois séances stratégiques, l’équipe nationale remplirait la fonction d’école pour appuyer la mise en œuvre de grande ampleur dans la ville. L’équipe nationale serait constituée dès le départ pour offrir du soutien et du leadership à toutes les villes et collectivités participantes. Les rôles et les responsabilités devraient être axés sur plusieurs domaines clés pour intégrer les apprentissages de l’approche de ville participative et communiquer l’initiative en vue d’établir des relations partout au pays. Canada participatif offrirait des partenariats et de la collaboration, une évaluation évolutive à l’échelle nationale, la codification des apprentissages et le renforcement des connaissances. Il coordonnerait l’élaboration des types, des programmes et du matériel d’apprentissage, et la diffusion de l’expertise, des résultats de recherche et du savoirfaire aux autres villes canadiennes qui adoptent l’approche de ville participative.

Le soutien de la part de l’équipe nationale aux premiers stades de la mise en œuvre de grande ampleur devrait permettre d’intensifier l’établissement de relations, les connexions à la plateforme mondiale, et la coordination du financement des prototypes. Globalement, l’équipe nationale devrait être responsable de favoriser les relations pour bâtir et financer les infrastructures nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre de l’approche au fil de l’évolution du réseau de villes et des quartiers partenaires.

Chaque ville devrait disposer d’une équipe locale pour contribuer à la gestion des apprentissages de l’approche de ville participative et adapter l’approche à son contexte et à ses collectivités. Les équipes des villes devraient d’abord mettre l’accent sur la création d’écosystèmes participatifs pratiques au moyen des programmes et des liens avec le réseau de villes de Canada participatif. Aux premières étapes, les équipes des villes devraient être composées d’experts dans le domaine de l’élaboration et de la prestation de programmes communautaires, qui seront en mesure de mener à bien des initiatives complexes et d’offrir du soutien connexe. Après environ deux ans de renforcement des systèmes de participation locaux, une ville devrait devenir un campus d’apprentissage possédant l’expertise et les programmes nécessaires pour élaborer et mettre en œuvre des apprentissages par l’expérience pouvant être utilisés et éprouvés par les équipes des nouvelles villes. Dans l’ensemble, les équipes des villes devraient tirer parti des compétences des concepteurs, des gestionnaires de projet et de programme, des conteurs et des collaborateurs, pour définir et concrétiser la vision à l’échelle locale, établir et entretenir des relations, et soutenir les initiatives communautaires qui contribuent à la formation d’écosystèmes participatifs pratiques au sein de leurs collectivités locales. Figure 12 - Soutenir la croissance de Canada participatif

Figure 13 - Coûts estimatifs associés à l’exemple d’une cohorte de villes à différents niveaux de mise en œuvre de l’approche de ville participative sur une période de cinq ans

Il serait souhaitable que Canada participatif élabore des estimations financières et des hypothèses pour soutenir une première mise en oeuvre en profondeur dans une ville, et des mises en oeuvre plus modérées dans quatre autres villes, avec l’intention de soutenir de manière plus légère cinq villes supplémentaires sur un horizon de 3 ans. Au fur et à mesure que les initiatives gagnent en maturité, les villes pourraient déployer une démonstration complète et approfondie du projet à l’échelle d’une ville, atteignant alors une population de 220 000 habitants.

Estimations financières

Canada participatif devra réaliser des estimations et procéder à des hypothèses sur le plan financier pour offrir un soutien initial à une mise en œuvre de grande ampleur et à quatre mises en œuvre de moyenne ampleur, avec l’intention de soutenir cinq mises en œuvre de faible ampleur dès la troisième année. Le coût de la mise en œuvre des prototypes de stade précoce pour une ville, d’une durée de trois à douze mois, pourrait varier de 125 000 $ à 650 000 $ pour une équipe, les composantes de la plateforme et les vitrines. Les projections financières fournies dans cette section font référence à la situation de Barking et Dagenham, au Royaume-Uni, et peuvent être plus élevées puisqu’il s’agit d’une infrastructure sociale et participative établie. Pendant les trois premières années, Canada participatif peut augmenter ou réduire le nombre de vitrines et d’espaces de création ainsi que l’ampleur du soutien du campus d’apprentissage pour chaque mise en œuvre, qu’elle soit de faible, de moyenne ou de grande ampleur. Au début, les portefeuilles des prototypes à l’échelle des quartiers, ou même des villes, doivent être explorés pour tester les composantes du système et leur interaction avec les apprentissages interurbains et intra-urbains, ainsi qu’avec la mobilisation et le partage des connaissances à l’échelle mondiale. Au fur et à mesure que les villes intègrent davantage l’approche de ville participative, les coûts peuvent augmenter pour passer à environ 2,6 millions $ par année pour l’exécution d’un programme Every One Every Day complet à l’échelle d’une ville, touchant une population de 220 000 habitants. Cette estimation tient compte de cinq vitrines à maturité, le système s’appliquant à divers quartiers de la ville. Les mises en œuvre de faible à moyenne ampleur visent deux ou trois vitrines à maturité permettant de joindre jusqu’à 120 000 personnes. La mise en œuvre dans chaque ville disposerait d’un financement permettant de soutenir l’architecture d’apprentissage dans le contexte local. La figure 13 décrit les coûts estimatifs associés à une série d’exemples de villes à différents niveaux de mise en œuvre de l’approche de ville participative dans une cohorte de villes qui se joignent simultanément à Canada participatif – avec une mise en œuvre de grande ampleur dans une ville, une mise en œuvre de moyenne ampleur dans quatre villes et une mise en œuvre de faible ampleur dans cinq villes. Les estimations financières fournies dans l’exemple ne tiennent pas compte des coûts supplémentaires des autres cohortes de villes qui se joignent chaque année subséquente. L’annexe B présente les remarques et hypothèses financières..

Capital financier

Le financement de Canada participatif à un stade précoce pourrait cibler les possibilités de contribution publique pour l’établissement d’une ville prototype ainsi que la création des cadres d’apprentissage et des composantes du système permettant d’ériger les fondements du campus d’apprentissage. Les options de financement à court terme envisagées lors des séances stratégiques penchaient vers un financement traditionnel par des fonds publics ou philanthropiques. L’équipe devrait aussi s’efforcer de recueillir des fonds auprès des gouvernements fédéral et provincial, dès les premiers stades, en s’appuyant particulièrement sur l’infrastructure sociale et civique ainsi que les budgets de reprise d’après-COVID-19. Canada participatif se révèle également un bon candidat pour un financement continu dans le cadre du Programme de préparation à l’investissement, afin de tirer parti des expériences des villes prototypes32 . Puisqu’aux stades précoces, l’évaluation et les mesures sont en cours d’élaboration et qu’il est plus difficile de démontrer L’ambition de Canada participatif ainsi que les perspectives partagées par les participants des séances stratégiques tendent vers une préférence pour un soutien municipal et un budget consacré aux écosystèmes participatifs pratiques, comme l’investissement dans Canada participatif. Aux étapes ultérieures, il serait possible de compléter le financement municipal en utilisant des méthodes de financement axées sur les résultats aux stades précoces, en prévision de résultats plus marqués après dix ans. Les options de moyen à long terme devraient être mieux définies, avec des résultats et des impacts mesurables, explicables et traçables pour effectuer des analyses de rentabilité et prédire le rendement de l’investissement. En outre, le financement au moyen d’obligations à impact social, d’obligations communautaires ou d’autres formes de financement axées sur les résultats, pourrait s’appliquer à long terme pour les actifs et les infrastructures physiques afin d’accroître l’ampleur de Canada participatif.

Les participants des trois séances stratégiques ont insisté sur le fait que Canada participatif devrait faire en sorte que les programmes soient financés de façon durable et intégrés au bilan municipal à long terme, de la même façon que les bibliothèques sont financées en tant que ressources communautaires gratuites. La mesure des résultats et des impacts sera essentielle pour démontrer la viabilité et l’efficacité des écosystèmes participatifs pratiques au fil du temps. À l’échelle municipale, cela signifie une harmonisation avec les impacts désirés pour la ville et les quartiers, et à l’échelle nationale, une adéquation avec les objectifs des grandes infrastructures communautaires.

Considérations stratégiques

Pour déterminer les coûts totaux, tant sur le plan financier que sur celui des ressources humaines, nécessaires pour accroître l’ampleur de Canada participatif, l’équipe doit tenir compte du niveau de soutien financier et opérationnel fourni par l’équipe nationale. Il est judicieux de fournir un soutien et des ressources à l’échelle nationale pour la mise en place d’une équipe et d’un programme efficaces afin d’augmenter les probabilités de succès de la mise en œuvre de grande ampleur et de valider globalement l’approche de ville participative au Canada. L’équipe doit évaluer le financement et le soutien requis et pouvant être fournis à l’échelle nationale, tant en matière de ressources humaines que de ressources financières, à mesure que de nouvelles villes se joignent au réseau de Canada participatif. Cette évaluation doit tenir compte des activités de croissance du programme au Canada, de la nécessité de renforcer les capacités au sein des villes et entre celles-ci et de la réduction progressive de la dépendance envers l’équipe nationale pour assurer la pérennité du projet. Cet objectif pourrait être atteint par l’acquisition de capacités dans les cohortes de nouvelles villes et le transfert de connaissances et de compétences aux futures cohortes par les villes partenaires établies.

Il est très important que Canada participatif établisse des données probantes sur les impacts au moyen d’une évaluation, tant aux premiers stades de la mise en œuvre qu’au fil du temps. Il sera essentiel de montrer l’impact pour les villes canadiennes afin de prouver la viabilité et l’efficacité des changements systémiques dans le cadre des écosystèmes participatifs pratiques. À l’échelle locale, il conviendra de démontrer le succès de l’architecture d’apprentissage et la façon dont l’approche de ville participative est déployée et adaptée dans chaque contexte local. Jusqu’à présent, une approche d’évaluation évolutive a été utilisée pour apprendre constamment et reproduire les divers éléments dans les trois prototypes municipaux à Halifax, Montréal et Toronto. Cela a permis de mieux comprendre les processus, les activités et les premiers impacts de l’approche de ville participative. Les participants des trois séances stratégiques ont indiqué que cette méthode d’évaluation devrait continuer d’être utilisée pour les mises en œuvre de grande ampleur et l’intégration de nouvelles villes au Canada. L’évaluation continuera de générer de l’information permettant de peaufiner Canada participatif à l’échelle nationale, locale et municipale, en relevant et en consignant les apprentissages à considérer par les nouvelles villes pour amorcer l’approche de ville participative dans leurs collectivités

« Il est nécessaire de COMPRENDRE le système – en quoi est-il di érent? »

Canada participatif devrait utiliser le cadre de mesure des résultats de l’approche de ville participative comme modèle à employer au Canada pour mesurer et surveiller les avantages systémiques que représentent les résultats combinés. Il permet aussi de mesurer les impacts globaux produits grâce à la mobilisation des collectivités et à la multiplication des projets participatifs qu’elles entreprennent.

Les participants des trois séances stratégiques ont insisté sur le fait que des données probantes sont requises et que l’impact doit être démontré initialement avec la mise en œuvre de grande ampleur pour bâtir la confiance et insuffler la capacité d’agir nécessaires pour intégrer l’approche de ville participative à nos villes canadiennes. Les villes devraient utiliser cette approche à court terme pour consigner les effets directs et immédiats (p. ex., participation et projets) tout en prenant note des résultats combinés à long terme (p. ex., bien-être mental, confiance et capacités accrues). Cela rendra les villes plus confiantes pour adopter l’approche de ville participative et offrira aux bailleurs de fonds les données probantes nécessaires pour qu’ils financent une mise en œuvre à long terme.

Résultats combinés

Les résultats combinés et amplifiés découlant des programmes et des systèmes de Participatory City créent de la valeur pour les collectivités et les villes. Les premiers indicateurs, comme la participation d’une collectivité et les programmes qui y sont instaurés, créent un impact important et un changement profond de la façon dont nos collectivités fonctionnent et de leur résilience à long terme face aux perturbations socioéconomiques.

« Il ne s’agit pas de la somme du travail, mais bien des résultats amplifiés de l’impact »

Les facteurs principaux, qui permettent de générer des impacts et de créer de la valeur au fil du temps ainsi que d’augmenter le bien-être des personnes, des familles et des quartiers, ont été ciblés pendant les discussions des séances de consultation stratégiques. Un suivi doit être assuré et un rapport doit être dressé pour chaque facteur au fil du temps. Pour certains facteurs, il peut être ardu d’établir les liens de causalité. Toutefois, il faut trouver des variables représentatives qui permettent de produire suffisamment d’information pour démontrer les répercussions financières afin de bénéficier de programmes de financement axés sur les résultats ou d’éviter des coûts pour les villes. Les facteurs suivants sont tirés des résultats figurant dans le rapport de la deuxième année de Participatory City, Royaume-Uni, et des conversations lors des séances de consultation.

• Éducation : Fournir des espaces pour la collaboration, les interactions et l’apprentissage pour favoriser l’esprit de communauté et développer les compétences requises pour participer à l’économie locale et communautaire.

Cela peut se traduire par une augmentation du taux d’alphabétisation, l’obtention d’un diplôme d’études secondaires ou postsecondaires, plus de perfectionnement des compétences, et la possibilité d’occuper un travail gratifiant. Ces bienfaits pourraient permettre de réduire les coûts liés au chômage. • Travail : Créer des espaces et des occasions pour les résidents et le voisinage de se rassembler pour concevoir des produits et des services pour la communauté locale. Le travail procure un revenu et un sentiment d’appartenance à la communauté, ce qui réduit directement les coûts liés au chômage. • Santé et bien-être : Créer les programmes et les relations nécessaires au sein de la communauté pour engendrer des expériences positives, comme le fait de se sentir bienvenu, inclus et accepté dans la communauté. De plus, la promotion de la culture, de la préparation et de la consommation d’aliments sains et de plats faits maison, ainsi que de l’adoption d’un mode de vie actif, permet de s’amuser et de se concentrer sur sa santé et celle de sa famille. Ces facteurs peuvent contribuer à réduire le recours aux services de santé. • Criminalité : Créer un but et des relations dans la communauté, afin de réduire les activités criminelles et les méfaits. Cela pourrait entraîner une baisse importante des coûts de détention et des services de police pour une ville, et des coûts du système judiciaire pour une province et le pays. • Soutien : Alléger le fardeau des familles et offrir un travail valorisant ainsi qu’un sentiment d’appartenance à la communauté en participant à des programmes qui créent des perspectives de soutien à l’enfance et aux personnes âgées. Cela favorise la création de relations plus étroites dans la communauté et la réduction des coûts et du temps consacré par les familles au soutien. Plus globalement, cela réduit le besoin de services de soutien pour les enfants et les personnes âgées.

Données probantes sur les changements sociaux et systémiques

D’après les séances de consultation stratégiques, la preuve des changements systémiques et de la réalisation des objectifs de Canada participatif peut être établie dans les collectivités participantes comme suit :

• Développement de micro-économies et d’économies locales qui accroissent la résilience des collectivités. • Réduction des tensions raciales et réconciliation avec les

Autochtones, grâce à une participation accrue et à des programmes d’inclusion au moyen de la co-création au sein des collectivités. • Valeur sociale et civique positive en raison de communautés florissantes, de la mobilisation communautaire et d’économies locales prospères. • Démonstration des avantages concrets et intangibles aux villes, afin d’obtenir l’adhésion des municipalités et des investissements de la part des divers paliers de gouvernement.

Équipe et relations

Des responsables des mesures et des évaluations évolutives doivent être nommés à l’échelle nationale et au sein des équipes des villes pour appuyer les cycles d’apprentissage et d’itération, et respecter les cadres d’évaluation de Canada participatif. Ces personnes doivent être en communication bidirectionnelle avec la plateforme d’apprentissage mondiale pour faciliter le transfert de connaissances et la surveillance des impacts collectifs de l’approche de ville participative. Dès les premières phases d’une mise en œuvre de grande ampleur, Canada participatif devrait fournir des orientations sur les cadres élaborés à Barking et Dagenham et chercher à les adapter au contexte local. La création et le développement de ces voies de communication permettront à Canada participatif de bien s’établir dans les différentes villes. Des voies de communication clairement définies et des données transparentes renforceront la confiance à l’échelle du système, de la plateforme d’apprentissage mondiale, des administrateurs municipaux, des organismes locaux et des membres de la communauté

Considérations stratégiques

Canada participatif devra décider du niveau de centralisation et d’intégration de l’équipe nationale en ce qui concerne le soutien à l’évaluation et la mesure des mises en œuvre à court et à long termes. La préférence quant à une collecte de données dirigée par la ville, avec le soutien de Canada participatif, doit être testée pour les différentes mises en œuvre afin d’en évaluer la viabilité. Des cadres et des outils uniformes doivent être mis à la disposition des équipes locales pour les aider à normaliser les pratiques de mesure pour le développement de l’approche de ville participative au Canada et la démonstration des résultats et des impacts des activités locales. Le degré de perfectionnement de ces outils par l’équipe nationale ou à l’échelle municipale devra également être pris en compte et vérifié. Lorsque les résultats auront été consignés, ils pourront être partagés par les villes sur la plateforme mondiale afin de favoriser la collaboration et de développer de l’expertise dans l’ensemble de la communauté des intervenants de ville participative.

Les six composantes essentielles ont toutes en commun les trois éléments que sont la coordination, la communication et les relations et qui contribuent à l’évolution des écosystèmes participatifs pratiques et au bout du compte, de Canada participatif. Les apprentissages tirés des expériences menées au Canada et les solides connaissances de Barking et Dagenham joueront un rôle crucial dans la façon dont ces éléments peuvent être utilisés et organisés efficacement dès le début de la mise en œuvre de grande ampleur ainsi que dans les mises en œuvre subséquentes de grande, de moyenne et de faible ampleur. Principalement, ces éléments constituent les fondements qui contribueront à la réussite et à la croissance des mises en œuvre de Canada participatif, grâce au partage d’apprentissages, à la gestion efficace des relations et au respect des six composantes essentielles pour accroître l’ampleur des systèmes participatifs.

Ces éléments jouent un rôle clé dans l’établissement de conditions économiques et de programmes locaux durables et viables pour Canada participatif. La communication et les relations sont essentielles à la croissance de Canada participatif afin de bien faire connaître les impacts réels et potentiels au sein des collectivités et d’accroître l’intérêt, la demande et le soutien collaboratif à l’égard de l’approche dans les villes. Une saine gestion et les talents requis pour réunir ces éléments influeront également sur le succès de la croissance. En fin de compte, l’équipe de Canada participatif doit évaluer comment la coordination, la communication et les relations seront touchées et la façon dont elles peuvent soutenir l’accroissement de l’ampleur de l’approche de ville participative en fonction des six éléments au cours des dix prochaines années.

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