Dictionnaire du patrimoine
Sommaire : ▶Bazaine Jean
p.4
▶Commission des phares et p.5 balises ▶Davout Louis Nicolas
p.6
▶Fresnel Augustin
p.7
▶Kersanton
p.8
▶Labouret Auguste
p.9
▶La Fontenelle
p.10
▶Menhir
p.11
▶Bazaine Jean : L'artiste est né le 21 décembre 1904 à Paris. Il est l'une des figures majeures de la nouvelle Ecole de Paris et de la peinture d'avant-garde française du XXe siècle. D'abord intéressé par la sculpture, Jean Bazaine suit les cours de Paul Landowski. Dès 1924, il se consacre à la peinture et suit des cours de lettres et d'histoire de l'art. 1932 : 1ère exposition personnelle à la galerie Van Leer. 1936 : découvre la Bretagne et la mer et surtout Saint-Guénolé à Penmarc'h, où il pose ses valises avec sa femme. 1941 : organise l'exposition "vingt jeunes peintres de tradition française" à l'origine de la nouvelle Ecole de Paris. 1958 : réalisation de mosaïques pour le bâtiment de l'UNESCO à Paris. 1987 : décor de la station de métro Cluny. Jean Bazaine a surtout travaillé sur le thème de l'eau. Il puise son inspiration à Penmarc'h, lorsqu'il habite sa petite maison de pêcheur, face à la mer.
▶Commission des phares et balises : L'Etat prend le contrôle des phares sous la révolution. C'est d'abord le ministère de la Marine qui est chargé de leur surveillance en 1792. Mais la politique à cette période est très perturbée :13 ministères se succèdent entre 1789 et 1801. La Marine perd peu à peu de son autorité dans le domaine de la signalisation maritime. En 1806, Napoléon décide que le ministère de l'Intérieur sera désormais responsable de l'ensemble des phares, fanaux et balises. La commission des phares est installée en avril 1811 par le comte Molé, directeur général des Ponts et Chaussées. Cette commission vient en complément d'un nouveau service des Phares. Elle est composée de marins, hydrographes, savants, ingénieurs des Ponts et Chaussées.
▶Davout Louis Nicolas : Louis Nicolas Davout né le 10 mai 1770 à Annoux (Yonne) est l’ainé d’une famille de quatre enfants. Fils de militaire (son père est lieutenant au régiment de Royal-Champagne-cavalerie), sa famille est noble (noblesse bourguignonne d’Avout) mais peu argenté. Il fait ses études à l’Ecole royale militaire d’Auxerre, puis à l’Ecole royale militaire de Paris, où Napoléon Bonaparte l’a précédé d’une année, Davout entre comme souslieutenant au régiment de Royal-Champagne-cavalerie en 1788. Embrasse avec ardeur les idées de la révolution, ce qui lui vaut une mise aux arrêts. En 1798, il fut présenté à Napoléon Bonaparte par le général Desaix. La même année, il participe à la campagne d’Egypte. Suit une progression exemplaire dans différents corps d’armée. En 1801, il épouse Louise Aimée Julie Leclerc, dont il aura 8 enfants. Le 19 mai 1804, il devient maréchal d’Empire, puis un des quatre colonels généraux de la Garde Impériale. En 1805, le maréchal Davout joue un rôle décisif à Austerlitz. Son plus beau coup d’éclat, il le doit à la campagne de 1806 contre la Prusse, en combattant farouchement le gros de l’armée ennemie à Auerstaedt. Les récompenses pleuvent : colonel général de la Garde impériale, grand-officier, grand aigle de la Légion d’Honneur.En avril 1809, Davout parvient à faire reculer l’armée autrichienne en prenant l’initiative de l’attaque lors de la bataille d’Eggmühl. Napoléon le fait prince d’Eckmühl le 15 août. Lors de la campagne de Hambourg en 1813, il est le seul invaincu français, mais doit se replier suite aux échecs de ses collègues. Assiégé par l’ennemi, ce ne fut qu’au mois d’avril 1814 qu’il consentit à rendre les armes. Pendant la Restauration, il se retira dans ses terres de Savigny-sur Orge. Lorsque Napoléon revient de l’île d’Elbe, Davout accepte le ministère de la guerre. Il réforme l’armée en quelques mois. Mais commence le règne des 100 jours. En mai 1815, les combats en Italie se soldent par la défaite des troupes de Napoléon. Puis vient la grande défaite de Waterloo. Davout signe l’armistice le 3 juillet 1815 avec les alliés. Il s’installe au château de Savigny. Il devient maire de la ville de 1822 à 1823. Il meurt de phtisie pulmonaire le 1er juin 1823. Le maréchal Davout est enterré au cimetière du PèreLachaise à Paris.
➢La bataille d’Eggmühl : En janvier 1809, Napoléon informé des projets de guerre des Autrichiens prépare une campagne qui devra avoir lieu sur le Danube. Il envoie des troupes Françaises et alliées en Bavière. Le maréchal Davout est commandant des armées. L’archiduc Charles, frère de l’Empereur François II d’Autriche, est à la tête d’une armée de 80 000 hommes. La première bataille a lieu le 20 avril à Abensberg où les autrichiens sont vaincus. Napoléon arrive à Eggmühl le 22 avril. Davout passe à l’attaque contre le centre du dispositif ennemi. Dominé au centre et sur les ailes, l’archiduc décide de se retirer. Le maréchal Davout, en témoignage de cette bataille sera fait prince d’Eckmühl. Mais cette victoire est accompagnée de nombreuses pertes pour les deux camps: 1200 hommes sont tombés du côté français, 6000 du côté autrichien.·
▶Fresnel Augustin : 1788-1827 En 1809, il devient membre de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées au service des phares. Il va révolutionner l’optique dans les années 1820. Fresnel dispose des anneaux de verre tout autour de la lentille. Ainsi, placés les uns derrière les autres, ils réfléchissent un plus grand nombre de rayons parallèlement au faisceau central. La totalité de la lumière est renvoyée. Fresnel suggère aussi le remplacement de la rotation sur galets de l’appareil optique par son flottage sur une cuve à mercure. Cela permet une plus grande vitesse de rotation et la réduction des intervalles entre les éclats.
▶Kersanton : La pierre de Kersanton, appelée également Kersantite, est un lamprophyre. C'est à dire, une roche magmatique subvolcanique (formé par l'activité volcanique, mais n'ayant pas subi l'éruption) qui se trouve en filon. Sa composition est proche du granit, mais de couleur plus sombre. Propriété : la roche extraite de la carrière, la Kersantite est facile à tailler, mais plus la roche sera exposée à l'air, plus elle durcit et devient résistante à l'érosion. Le Kersanton est largement utilisé dans l'architecture religieuse : calvaires bretons (PlougastelDaoulas; 1602-1604), porches d'église (Lampaul-Guimiliau; 1533, Le Folgoët ; 1423), gisant de saint Ronan à Locronan... Au 19e et 20e, il sert pour les habitations, les tombeaux et monuments aux morts, et les phares (Creac'h à Ouessant, le phare de l'Ile Vierge).
▶Labouret Auguste : Né le 20 mars 1871 à Laon. Il fût élève à l'école des Beaux-Arts de Paris et à l'école du Louvre. Maître-verrier et mosaïste, il restaure de nombreux vitraux anciens pour des monuments historiques. Crée des centaines d'oeuvres d'art (vitraux, mosaïques, dessins,peintures) pour des églises à Paris, en Bretagne, à Hirson, à Soissons... Auguste Labouret travailla également à l'étranger, entre autre au Canada. Il collabora avec les artistes de l'Art Déco sur des grands ouvrages comme la décoration du paquebot Normandie, la gare de Saint-Quentin. Il participera aux grandes expositions internationales. Il décède en 1964.
▶La Fontenelle : Guy Eder de Beaumanoir, sieur de La Fontenelle, est originaire de la région de Quintin. Il va devenir l'un des pillards les plus connus de la Basse-Bretagne au XVIe siècle. Contexte historique : les guerres de religion s'étalent de 1562 jusqu'à l'édit de Nantes en 1598. En Bretagne, le mouvement de la Ligue prend place vers 1589. Le duc de Mercoeur, PhilibertEmmanuel de Lorraine, gouverneur de Bretagne fut reconnu chef de la Ligue. Il s'oppose à Henri IV. La Basse-Bretagne était en majorité pour le duc. Celui-ci comptait nombre d'hommes sous ses ordres. La Fontenelle en fait partie. Au départ du moins, car très vite ce jeune homme d'à peine vingt ans, va tout saccager sur son passage. La Cornouaille et le Léon sont livrés à une bande de pillards. En effet, le duc de Mercoeur ne peut contrôler tous ses capitaines. La Fontenelle va donc se construire un petit trésor en prenant les différentes places fortes de la région. Il n'a pas de pitié et massacre les habitants. Son armée de mercenaires se nourrit par le pillage. La Fontenelle est connu pour sa ruse. Il va élire domicile à l'Ile Tristan en face de Douarnenez. De là, partent les expéditions. Il convoite très vite Penmarc'h pour ses richesses et surtout pour ses navires. Ceux-ci l'aideront à défendre son fort sur l'Ile Tristan. La Fontenelle se rendra deux fois dans la cité de Penmarc'h en 1595. Une première fois pour étudier les lieux en se mêlant à la foule et une seconde pour prendre d'assaut la place forte. Il s'attaque à l'église de Saint-Nonna où étaient réfugiés une partie des habitants. Ce fût un terrible massacre. Ensuite, il prend le manoir de Kérouzy à Kérity, autre place forte, où là encore il tue en masse la population. La Fontenelle emporta un immense butin de Penmarc'h dont plusieurs navires. Grâce à l’occupation de Penmarc’h et de Douarnenez, il met à sa merci la Basse-Cornouaille. Il faut attendre l’arrivée de Sourdéac fidèle au roi Henri IV, en 1597 pour que Penmarc’h soit délivrée de La Fontenelle. En avril de la même année, il fait sa soumission au roi et obtient la garde du fort de l’Ile Tristan. Quatre ans plus tard, il est arrêté pour complot avec l’Espagne. Condamné au supplice de la roue pour haute trahison, il est exécuté deux jours plus tard en place de Grève, à Paris, à l’âge de 28 ans.
▶Menhir : Le mot menhir vient du breton et signifie "pierre longue" (maen = pierre; hir = long). C'est un monument commémoratif ou votif, mais n'a pas de vocation funéraire comme le dolmen. Il se peut que ces menhirs aient servi de repères géographiques. En Pays Bigouden, par exemple, il n'est pas rare de voir les menhirs sur la rive droite de ruisseaux. Ces menhirs peuvent être disposés de trois façons: isolés, en cromlec'h (cercle de pierres) ou alignés. Les alignements sont souvent orientés selon les solstices, peut-être servaientils de rythme pour l'agriculture? En tous les cas, ils ont alimentés les thèses poétiques des Romantiques au XIXe siècle. ➢Dolmen : Le mot dolmen vient du breton et signifie "table de pierre". Il s'agit d'un monument mégalithique constitué d'une ou plusieurs dalles de couverture soutenues par des piliers formant les parois d'une ou plusieurs chambres funéraires. Il est soit construit en surface et recouvert d'une butte de terre (tumulus), soit creusé dans le sol. Les dolmens servaient de sépultures, mais les ossements pouvaient être déplacés lors de cérémonies. Ils sont situés sur des hauteurs et devaient être visibles du plus grand nombre semble-t-il.