Moteurpassionmag4

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Numéro: 4

recherche de vitesse

Le magazine suisse qui vous parle en photos

Août 2016

WEC les 6h du Nurburgring

Cup Porsche Suisse

Formule 1

Mugello

6 GP en 8 semaines

Rallye Suisse

Oldtimer

Ticino

Concours d’élégance

Slalom

Chamblon


2 MoteurPassion

#4 SOMMAIRE 004

WEC FIA

040

Formule 1

050

6h de Nurburgring

018

Chamblon

6 Grand Prix en 8 semaines

032

Cup Porsche les Suisses au Mugelo

Slalom

Rallye Suisse Ticino

058

Oldtimer Concours d’élégance Suisse


www.titaniumplanet.com Fabrication et vente de pièces en Titane


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FIA WEC


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Les 6 Heures du Nürburgring ont tenu toutes leurs promesses et, pour la deuxième année consécutive, 58000 spectateurs enthousiastes ont pleinement profité d’une semaine de compétition WEC passionnante et fertile en rebondissements.


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Les Champions du Monde en titre Webber/Bernhard/Hartley s’imposent après une belle remontée, consécutive à une crevaison pendant la première heure de course.


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Sébastien Buemi a utilisé le troisième set up de réglage autorisé par le réglement, mais cela n’a pas suffit pour aller chercher une place sur le podium.


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Marcel Fässler à signé une belle pôle position au volant de l’Audi numéro 7 avec son coéquipier André Lotterer.


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Mathéo Tuscher sur la Rebellion no 13 à l’attaque des vibreurs durant tout le weekend, termine la course à la 7ième place du classement général.


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A l’attaque des vibreurs...


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Formule 1 Hamilton au sommet, Verstappen grimpe, Ferrari chute Photos : ŠARC Textes : Mario Luini


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La F1 de l’ère Ecclestone/CVC – c’està-dire avec des actionnaires gourmands comme Mme la Baronne chez son pâtissier préféré sur le coup de 16 h - ne recule pas devant les cadences infernales. Du Canada en Azerbaidjan (évident, le chemin de croix!), puis des vertes collines de Styrie à la non moins verte et tout aussi humide campagne anglaise de Silverstone, et enfin de la poussière des steppes Hongroises surchauffées au béton de l’immense autocuiseur d’Hockenheim, le Championnat du Monde de F1 a déroulé son feuilleton comme si de rien n’était. Au mépris de la résistance physique et mentale de ses principaux acteurs. Pas tellement les pilotes, on se rassure, obligés qu’ils sont de rester très loin de leurs limites, que ce soit par la faute de pneus inadaptés à l’exercice, ou par celle d’ un règlement technique castrateur axé sur les « économies » et l’exemple « vert » à montrer au reste de la galaxie. En revanche, pour tous ceux qui travaillent autour d’eux, c’est une autre histoire... On pourrait au passage glisser un mot de compassion pour les commissaires sportifs FIA, coincés dans l’application

Six GP en huit semaines ! de leur rôle imposé de «super-flics », appelés à sanctionner en jet continu la moindre incartade à des règles de plus en plus nombreuses et touffues, et à distribuer les pénalités avec la même générosité qu’un politicien aligne les mensonges dans un discours. Alors non. Halte, stop, ça suffit, y’en a marre, basta, punktschluss ! Il faut bien l’admettre : le paddock attendait mieux de l’ère Jean Todt à la Présidence de la FIA que cette mascarade grotesque qui ravale la course au même niveau que la triste réalité de la circulation routière de tous les jours. A quand le code la route en F1 ? l’imposition des clignotants ? Des limitations de vitesse avant les virages « dangereux » ? voire une demande par fax en 12 exemplaires au bureau des automobiles avant tout dépassement ? A Hockenheim, à force d’étouffement, il y a eu un sursaut, avec la libération des communications radio. Mais celle – ingérable – des limites de piste à ne pas dépasser a tenu bon... Ceci dit, le sport a tout-de-même connu quelques grands moments, bien qu’engoncé dans ses contradictions. Par exemple, la sacro-sainte folie

sécuritaire de cette même FIA ne touche-t-elle pas à la perversion la plus absolue lorsque le circuit présentant la ligne droite la plus longue - et donc la plus rapide - de toute la saison est celui tracé en pleine ville de Bakou, grande nouveauté « Européenne » (on ne rit pas!) de cette interminable saison ? Avec ses 378 km/h, la Williams (hé oui, ça pousse un max, un V8 turbo hybride Mercedes…) de Valterri Bottas a même effacé Monza - temple de la vitesse s’il en est - des tablettes ! Et ceci, ironie des circonstances, au moment même où certains pilotes – appartenant essentiellement au club des millionnaires jeunes père de famille (Rosberg, Vettel), mais pas que (Alonso, Button)... – se disent prêts à accepter cette horreur sacrilège tristement dénommée « halo », appelée (dès 2018?) à défigurer définitivement ce qui fait l’essence-même de ces monoplaces ayant écrit l’histoire de la F1 et du sport automobile. Dans un autre sursaut d’espoir bienvenu, le système F1 a repoussé son avènement – planifié par les instances de la FIA pour 2017 – à plus tard. Simple sursis ? C’est déjà ça de pris. Ouf !


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22 MoteurPassion Mais revenons à la course. Au-delà de l’affrontement aigre - doux opposant Nico Rosberg à Lewis Hamilton, qui prend de l’épaisseur au fil des courses et de l’implacable remontée de l’Anglais – 5 victoires (Montréal, Zeltweg, Silverstone, Budapest et Hockenheim) en 6 courses - sur l’Allemand dans cette fuite en avant vers le titre mondial qui pointe à l’horizon - c’est surtout la montée en puissance de Max Verstappen qui a pris le paddock à la gorge, telle une angine en plein été. Jeté dans l’arène Red Bull au GP d’Espagne, avec l’improbable triomphe immédiat que l’on sait, le (faux) ado Hollandais a poursuivi sur sa lancée de sale gosse : cassant les pieds de ses professeurs – tout au moins de ceux qui s’auto-considèrent comme tels – et de ses rivaux exaspérés, mais déchaînant les passions des suiveurs. Culot, maîtrise, intelligence de course, pilotage hors-norme, personnalité, Verstappen a confirmé, tout au long de ces six weekends de juin-juillet, qu’il était peut-être bien de la trempe de ces phénomènes dont on ne croise qu’un seul exemplaire par génération. 4e au Canada, deux fois 2e à Zeltweg et à Silverstone, 5e « seulement » à Budapest – où il s’est permis de renvoyer un ex-champion du monde Finlandais à ses chères études, chapitre : « comment j’te

dépasse », suivi de « comment tu ne me re-dépasse pas » - et encore 3e à Hockenheim, Max ne pouvait pas manquer d’apprécier, dans les gradins du stadium, qu’il y avait presqu’autant de drapeaux Hollandais et de T-shirts oranges à son nom que d’étendards et casquettes rouges et jaunes célébrant la mythique Scuderia du héro local Sebastian Vettel, traditionnellement la dernière à déplacer les foules de tifosis, bon an mal. Un signe qui ne trompe pas. Et un symbole doublement fort, car si l’avènement de Verstappen a correspondu avec le retour aux affaires de Red Bull-Renault, il n’a fait que mettre en lumière la descente aux enfers de Ferrari. Souvent dans le sillage des insaisissables Mercedes jusque-là, les monoplaces rouges ont connu un début d’été difficile. L’abandon - le 3e en neuf courses de Sebastian Vettel à Zeltweg, où un pneu éclaté l’envoyait pour le compte dans le mur, aura vraisemblablement sanctionné l’adieu aux espoirs de titre mondial, déjà bien entamés par deux pénalités consécutives à des ruptures de boîte de vitesses. Certes, mathématiquement, rien n’est joué, mais l’écart avec les Mercedes – toujours aussi rapides que fiables... tout au moins lorsque leurs deux

pilotes ne se montent pas dessus, comme cela leur est encore arrivé en Autriche ! - ne se réduit pas. Bien au contraire ! Imaginer Ferrari capable de retourner la situation reviendrait à croire à un miracle hors de portée des imaginations les plus inventives. Pour Vettel et – soyons généreux… - un Kimi Raikkonen à bout de souffle mais pourtant confirmé par la hiérarchie de Ferrari pour 2017, le train est malheureusement passé. A Hockenheim, la firme de Maranello s’est même fait piqué au freinage par les monoplaces du marchand de boisson Autrichien (et leur moteur d’horloger Suisse...) pour le rôle de 2e force du championnat ! Dans la mêlée, Ferrari a aussi perdu celui qui, il n’y a pas si longtemps, était encore l’homme providentiel de la renaissance, le directeur technique James Allison. A la veille du GP d’Allemagne, Allison est reparti en Angleterre, laissant la Scuderia face au spectre de la confusion toute Italienne des plus mauvaises années, et les inutiles démentis qui vont avec. Comment s’en sortira-t-elle ? Et surtout : quand ? Bonne question. Allez, vivent les vacances… et rendezvous à Spa, le 28 août. M.L.


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Beaucoup trop d’abandons cet été pour la Ferrari de Sebastien Vettel.


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Pas encore de point pour l’écurie Sauber.


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AMBIANCE


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Porsche GT3 Cup Challenge et Porsche Sports Cup

Photos : ©MoteurPassion Textes : Porsche Suisse


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Le troisième volet du Porsche GT3 Cup Challenge et de la Porsche Sports Cup Suisse s’est déroulé le 9 juillet dernier, à l’« Autodromo Internazionale del Mugello ». La soixantaine de participants inscrits dans les différentes catégories se sont livré des duels acharnés sur le circuit de 5,245 km. Que ce soit pendant les entraînements, jeudi et vendredi, ou pendant la course qui s’est tenue samedi, la météo est restée au sec, avec un grand soleil et des températures allant jusqu’à 35 °C .


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Porsche GT3 Cup Challenge Lors des qualifications du premier sprint du GT3 Cup Challenge, Oliver Ditzler (991 GT3 Cup, du groupe 5d) a enregistré un meilleur chronomètre de 1:53.563 minute et une vitesse moyenne de 166,268 km/h et a remporté la pole position. Ernst Keller et Jean-Paul von Burg (tous deux au volant d’une 991 GT3 Cup, groupe 5d) lui ont succédé sur la grille de départ. Jean-Paul von Burg a immédiatement rattrapé Ernst Keller, si bien que les deux pilotes ont franchi la première chicane côte à côte. À la sortie de la chicane, Jean-Paul von Burg s’est trop écarté de la piste et a dû céder la place à Luca Casella qui avait pris le départ après lui. Tout au long de la course, Jean-Paul von Burg est néanmoins parvenu à se hisser devant ses concurrents et à reprendre la tête. Ernst Keller quant à lui est passé devant Oliver Ditzler, sans pour autant réussir à dépasser Jean-Paul von Burg. Jean-Paul von Burg a terminé premier, suivi d’Ernst Keller et d’Oliver Ditzler à la 2e et 3e place. Après la course, JeanPaul von Burg a déclaré : « Pendant les entraînements, je me suis exercé à maintenir une ligne de course optimale. Cela a porté ses fruits à Mugello. » À l’instar du groupe de Jean-

Paul von Burg, Ernst Keller et Oliver Ditzler, le groupe formé par Patrick Schmalz, Bruno Widmer, Benoît Bitschnau, Marco Sacchet et Marc Schelling a offert aux spectateurs un sprint très serré. Jean-Paul von Burg a également remporté le second sprint du GT3 Cup Challenge. Parti en pole position du fait de sa victoire au premier sprint, il a réussi à creuser à chaque tour l’écart avec ses poursuivants. Réalisant un meilleur chrono de 1:54.672 minute et une vitesse moyenne de 164,660 km/h, il a semé définitivement Ernst Keller et Oliver Ditzler. Les trois premiers sur la grille de départ sont arrivés dans le même ordre que celui dans lequel ils étaient partis. À l’issue de la course, Jean-Paul von Burg a félicité ses mécaniciens qui ont su régler son véhicule à la perfection. « Mon équipe et surtout mon mécanicien Tom ont à nouveau fourni un travail hors pair. Il a aussi fallu faire très attention a l’usure des pneus, car la température au sol atteint 60 °C. De ce point de vue, nous nous en sommes également très bien sortis. »


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Jean-Paul Von Burg c’est exercé tout le long du weekend à tenir la ligne de course optimale. Jean-Paul, ici avec son mécanicien Tom à été très satisfait du travail fourni par son équipe.


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Porsche Sports Cup Tout comme lors des volets précédents de la saison, les pilotes de la Cayman GT4 Clubsport (groupe 3 b) se sont taillé la part du lion. Au total, ce sont 19 pilotes qui ont pris le départ de la Porsche Sports Cup, dont onze dans le groupe 3 b au volant d’une Cayman GT4 Clubsport. Ivan Jacoma (Cayman GT4 Clubsport) a pris la tête des qualifications au premier sprint, avec un meilleur chronomètre exceptionnel de 1:59.141 minutes. Heinz Bruder et Philipp Schnyder (tous deux au volant d’une Cayman GT4 Clubsport) se sont placés en 2e et 3e position. Au cours du premier sprint, Patrick Meystre, qui était parti en cinquième ligne, a dépassé deux autres Cayman GT4 Clubsport, s’assurant ainsi une troisième place au classement. Les deux premières lignes ont conservé leur

écart avec le reste des participants. Heinz Bruder a terminé deuxième tandis que Ivan Jacoma s’est imposé dans le premier sprint avec un meilleur chronomètre de 2:00.776 minutes et une vitesse moyenne de 156,339 km/h. Adriano Pan est parti en pole position du second sprint. Partageant le véhicule avec Ivan Jacoma, il a pu profiter de la victoire de ce dernier à la première course. Toute- fois, Adriano Pan n’est pas parvenu à répéter la performance de Ivan Jacoma et a dû se contenter d’une septième place. Ceci a permis à Heinz Bruder de remporter le second sprint de la Sport Cup et du groupe 3 b. Patrick Meystre a décroché la se- conde place, suivi par Eric Schmid (tous deux au volant d’une Cayman GT4 Clubsport).


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CHAMPIONNAT SUISSE DE SLALOM 2016 Chamblon


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Comme souvent c’est maximum attaque pour Julien Camandona, un vrai rÊgal pour le photographe.


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Philip Egli comme d’habitude Sans pitié pour ses adversaires, le Zurichois s’est une nouvelle fois imposé à Chamblon «J’adore cette course!» Et visiblement, elle l’adore aussi… Philip Egli arborait un large sourire à l’issue de sa démonstration sur la place d’armes du Nord vaudois. Cette victoire, la 3e consécutive à Chamblon, permet au Zurichois d’aborder la pause estivale à égalité de points avec Martin Bürki en tête du championnat. Sous un soleil éclatant et des températures peut-être un poil trop élevées pour réaliser des chronos

records, Egli a été le seul pilote à descendre sous les trois minutes (2’58’’082). 2e au scratch, Marcel Maurer (qui a dû répéter son premier passage suite au tête-à-queue d’Augustin Sanjuan) a limité la casse (3’01’’617) alors que Jean-François Chariatte, 3e, a fini à plus de 10 secondes (3’11’’645) du duo de tête. Derrière les trois formules, Martin Bürki (4e scratch) a administré une nouvelle preuve de sa supériorité dans la division des voitures fermées, et ce même si Yannick de Siebenthal ne lui a concédé que 0’’2. À noter que dans l’ultra compétitive classe E2 2 litres,

Philip Egli adore le parcours de Chamblon.

Christian Darani (Fiat X 1/9) a pris le pas sur Manuel Santonastaso (BMW) et Mike Günthart (Renault 5). Quant à Augustin Sanjuan, il a, comme à Romont, décroché le 6e rang final (3e E2 SS 2 litres), une jolie performance même s’il y avait moyen de faire mieux. «Je n’ai pas touché aux réglages de la voiture, a-t-il expliqué. Après mon tête-à-queue de la première manche course, je ne savais pas s’il fallait tout donner ou assurer. Hélas, la question ne s’est pas posée très longtemps puisque j’ai rapidement touché un cône… J’ai encore des choses à apprendre!»


Une nouvelle 6ième place final pour Augustin Sanjuan.

La Tracking de Jean-François Chariatte sur le podium du classement général.

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Yannick de Siebenthal n’a concédé que 0,2 secondes sur la Polo de Martin Bürki et termine ainsi au 5ième rang du scratch.


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Slalom 46

La très relevée catégorie E1 1601 à 2000cm3 a été remportée par Christian Darani sur son agile Fiat X 1/9.


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Toujours efficace la VW Golf de Sylvain Chariatte.

Nouvelle Victoire en E1 2501 Ã 3500cm3 pour Anthony Picard.


Slalom 48

Cyril Leimer gagne sur ses terres le Abarth trofeo Corsa.

Etienne Beyeler remporte la catĂŠgorie E1 2000 Ă 2500cm3.


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CHAMPIONNAT SUISSE DE RALLYE 2016 Le Rallye du Tessin


Rallye 50

Sébastien Carron entre les gouttes

Pluie dantesque, soleil et chaleur moite: le rallye du Tessin cuvée 2016 a déjoué tous les pronostics côté météo. Sur le plan sportif en revanche, la victoire du Valaisan n’a pas fait un pli…


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La 19e édition de la Ronde del

Ticino débutait le vendredi soir par une parade des pilotes au bord du lac de Lugano. Certes la chaleur était étouffante pour une fin de journée (20 h 30), mais ils étaient déjà nombreux à évoquer la pluie, annoncée pour le lendemain matin. Et de fait, si la première spéciale du samedi (Valcolla 1, 7,2 km) se disputait sur le sec, permettant à Sébastien Carron (Ford Fiesta R5), navigué par Joël Grand, d’imprimer un rythme d’enfer (Ivan Ballinari lui concédait 5’’2) derrière les WRC italiennes de Gilardoni (Hyundai i20) et Re (Ford Focus), une ondée orageuse, brève, mais violente, provoquait la neutralisation de l’ES 2 par les organisateurs (probablement influencés par les ténors italiens). «Une pluie comme on n’en avait jamais vu, confiait Cédric Althaus. Il y avait dix centimètres d’eau par endroits. On pouvait rouler à 40 km/h, grand maximum, le reste était de la glace! Un truc de malade, à peine tu touchais les gaz, la voiture partait!»

Avec Urs Hunziker, le Jurassien était celui qui avait le plus souffert, disputant l’intégralité de la montée vers Isone (6,9 km) sous le déluge. Au final, il allait être crédité, comme la plupart de ses rivaux, d’un temps forfaitaire, à 10’’1 de Carron qui, comme Ballinari, avait pu rouler dans des conditions normales. La décision des organisateurs ne faisait toutefois l’unanimité ni auprès du public ni chez les pilotes: «ce n’est pas dans l’esprit du rallye», déplorait l’éternel revenant Grégoire Hotz (Citroën DS3 R5). À l’assistance, les principaux protagonistes avaient l’occasion de corriger le tir en termes de pneumatiques. Et si Carron et Hotz optaient pour des Pirelli RKW7 pluie, «Bally» choisissait de chausser sa Fiesta R5 de slicks retaillés, une sélection judicieuse même si elle ne lui permettait pas de battre Carron, meilleur chrono suisse de l’ES 3 (Valcolla 2) et de l’ES 4 (Isone 2). Le Valaisan assurait ensuite le coup

dans la dernière boucle, reléguant Ballinari à 16’’3 et Grégoire Hotz, très convaincant pour sa première sortie en R5, à 18’’2. «Hors compétition», Gilardoni s’adjugeait pour sa part le 1er rang avec 24’’9 d’avance sur Re. «Une belle satisfaction personnelle, souriait le leader du championnat. Le choix des pneus a été un véritable casse-tête et j’ai préféré assurer sur la fin. Tout marche bien pour nous, la voiture est parfaitement réglée et le système de notes est rodé. Je ne prendrai pas tous les risques au Mont-Blanc (réd. qui remplacera le Gothard, repoussé en 2017), mais je veux quand même mettre toutes les chances de mon côté…» «On n’était pas mal, relevait pour sa part Grégoire Hotz, mais quand même pas au top du point de vue des réglages. On a roulé un ton en dessous. J’aurais aimé battre Ballinari, mais il aurait fallu rouler plus vite. Le Valais? Je ne sais pas encore…»


Rallye 52

Une pluie comme on n’en avait jamais vu ont confié Cédric Althaus et Jessica Bayard qui sont passés dans la spéciale de Isone juste pendant le déluge.

Grégoire Hotz autait voulu rouler un peu plus vite pour pouvoir aller chercher Ivan Ballinari.


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En haut : Jonathan Scheidegger gagne en classe R3T.

En bas : la Mitsubishi de Jean-Philippe Radoux.


Rallye 54

En haut : tout en glisse pour la Peugeot S 2000 de JoĂŤl Rappaz.

En bas : belle attaque pour le rĂŠgional de la course Kim Daldini.


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Magnifique résultat final pour l’équipage Aurélien Devanthery et Michael Volluz, souvent très généreux dans l’attaque.


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Concours d’Elégance Suisse


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Renaissance d’une tradition

C’est au Château de Coppet, le weekend du 17/18 juin, que s’est tenu le 1er Concours d’Elégance Suisse. Un succès qui annonce déjà la prochaine édition, en 2017.


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Si tout le monde connaît le célèbre «Concorso d’Eleganza Villa d’Este», né en 1929 sur les rives du lac de Côme, Mathias Doutreleau n’a pas oublié un autre concours d’élégance, sur le bord d’un autre lac... De 1924 à 1954, sur les Quais de Genève, se tenait un véritable musée en plein air célébrant le patrimoine historique et culturel de l’automobile, rarement présenté au public. Et Mathias Doutreleau du fameux événement The Quail a motorsport gathering, aux Etats-Unis, a réussi son coup: 53 véhicules d’exception se sont retrouvés dans le magnifique parc du Château de Coppet.


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62 MoteurPassion Chefs-d’œuvre sur roues Hispano Suiza, PicPic, Ferrari, Bugatti de course des années 1930-1935, Mercedes 300 SL et autres voitures exceptionnelles, parfois uniques, ont été admirées par 2300 visiteurs! Le clou du spectacle a été l’arrivée rutilante de quatorze Bugatti de course et, bien sûr, la remise des prix. Les automobiles engagées dans le Concours d’Elégance Suisse étaient réparties en douze classes d’excellence, définies par le président du jury Adolfo Orsi (du Concours d’élégance de la Ville d’Este) et le président du jury honoraire, Ed Gilbertson (du Concours d’élégance de Pebble Beach). Les premiers prix ont été remportés par la Picpic R2 de 1920 (appartenant à la famille Pictet) dans la catégorie «Voitures de tourisme d’avant 1940», la Bugatti 57 Stelvio de 1934 en catégorie «Voitures de sport d’avant 1940», la Lancia Aurelia B20 de 1953 en «Voitures de sport d’après 1945», la Jensen Interceptor de 1975 en «Futures classiques 1970-1985), l’Hispano Suiza H6C Thrupp & Maberly de 1927 en catégorie «Hispano Suiza», la Rolls-Royce Silver

Dawn de 1953 en catégorie «Rolls-Royce», le Bentley Mark VI Sedanca Gurney-Nutting de 1947 en catégorie «Bentley», la Ferrari 330 GTC de 1968 en catégorie «Ferrari à moteur avant», la Ferrari 246 GTS de 1974 en catégorie «Ferrari à moteur arrière» et la Lamborghini Miura SV de 1971 en catégorie «50e anniversaire de la Lamborghini Miura».

Concours de dessin et photo Les visiteurs ont également pu admirer l’exposition de pièces de Haute Horlogerie de la Maison Zenith et une exposition d’artistes photographes d’automobiles. Mais le plus original fut le concours de dessin réservés aux enfants et organisé par la maison Caran d’Ache. Six jeunes lauréats ont été récompensés pour la beauté et la créativité de leurs œuvres, notamment par Yves Dubernard (Directeur du design chez Heuliez de 1971 à 1984) et Alexis Georgacopoulos (Directeur de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne – ECAL). Le succès et l’originalité de l’événement assurent déjà la deuxième édition, fixée le weekend du 17/18 juin 2017.


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La femme dans l’Elégance


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Mercedes 300 SL «papillon» (1954 à 1963) Avec ses galbes sensuels et ses portes papillon, une technologie d’avantgarde et un vrai engagement en course, la 300 SL châssis W198 est entrée à toute vitesse au Panthéon de l’automobile après sa mort. Pourtant, la plus mythique des Mercedes n’est pas si rare avec ses 1400 exemplaires produits et se négocie aux alentours du million de francs. Sauf pour la série limitée à 29 unités, habillée d’une robe toute en aluminium, encore plus «Super Leicht» et quatre fois plus chère…


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Clin d’oeil


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