ON Magazine - Guide de l'audiophile nomade 2016

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Magazine Edition 2016/3

Guide 2016 de

L’AUDIOPHILE NOMADE 52 PRODUITS À L’ESSAI Baladeurs, enceintes Bluetooth, casques, écouteurs, DACs et amplis casque de poche Avec : Acoustic Research, AKG, AudioQuest, Astell & Kern, Chord, Cowon, Creative, B&O Play, Beats, Bowers & Wilkins, Bose, Clint, Denon, Elipson, Encore, Fiio, Fostex, Hidisz, iFi, Jabra, Jays, JBL, Kingsound, Meze, Ministry of Sound, Nad, Noontec, NuPrime, Monster, Onkyo, Parrot, Philips, Pioneer, Plantronics, Questyle, RHA, Riva, Shanling, Sonus Faber, Sony, Teac, Ultimate Ears, Yamaha...


Zeppelin Wireless. Prochain niveau : Performance audio

www.bowers-wilkins.fr


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ON Magazine - Guide Hi-Fi 2.0 2016

SOMMAIRE Les baladeurs audiophiles

Les casques et écouteurs

p 7 : Astell & Kern Jr p 7 : Cowon Plenue 1 p 8 : Acoustic Research AR-M2 p 10 : Cowon Plenue D p 12 : Hidisz AP100 p 12 : Teac HP90SD p 14 :Fiio X3 2nd Gen p 16 : Pioneer XDP-100R p 18 : Questyle QP1 p 20 : Shanling M5

p 52 : AKG N90Q p 56 : B&O Play BeoPlay H7 p 57 : Meze 99 Classics p 58 : Fostex TR80 et TR90 p 60 : Kingsound KS-04 +M-03 p 64 : Noontec Hamma S p 66 : Jays u-Jays p 67 : Nad HP30 p 68 : Parrot Zik 3 p 69 : Philips : SHB3080 p 70 : Pioneer SE-MHR5 p 72 : RHA S500 p 74 : Plantronics BackBeat Pro+ p 76 : Plantronics Voyager Focus UC p 78 : Sonus Faber Pryma

Les enceintes nomades p 25 : B&O Play A1 p 26 : Beats Pill+ p 26 : Bowers & Wilkins T7 p 28 : Bose Soundlink III p 28 : Bose SoundLink Color p 30 : Clint Freya p 32 : Monster Streamscast p 34 : Creative Soundblaster Roar2 p 36 : Denon Heos 1 p 38 : Elipson/Habitat Lenny p 38 : Bose SoundLink Mini p 40 : Jabra solemate Mini p 40 : Ministry of Sound Audio S Plus p 42 : JBL Xtreme p 43 : Onkyo X9 p 44 : Riva Turbo X p 46 : Sony SRS-X77 p 48 : Ultimate Ears Roll2 p 49 : Ultimate Ears Megaboom p 49 : Yamaha Relit LSX70

Les DACs et amplis casque de poche p 82 : Acoustic Research AR-UA p 86 : AudioQuest DragonFly Red p 84 : Chord Mojo p 88 : Encore mDSD p 76 : iFi Nano iCan p 77 : NuPrime uDSD

Ce guide vous est offert par ON Magazine. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Manuel Courbo (régie Catset), Nicanor Haon, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin,



LES BALADEURS AUDIOPHILES


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BALADEURS AUDIOPHILES Les smartphones sont encore loin de les avoir rattrapés

Si le smartphone s’est généralisé chez les utilisateurs de tous âges et toutes origines, ce n’est pas pour autant que les baladeurs ont disparu. Car, pour l’audiophile qui aime écouter la musique dans les meilleures conditions, avec un casque ou une paire d’écouteurs de qualité, les baladeurs haut de gamme conservent encore de nombreux atouts face à la plupart des smartphones. Certes, nous avons vu arriver cette année les premiers smartphones équipés de sorties casque à vocation réellement audiophiles. Des modèles comme le Marshall London, le Meizu Pro 5, ou encore le LG G5 avec son option B&O Play, sont équipés de nouvelles puces de conversion audio. Le premier intègre une Cirrus Logic/Wolfson WM8281 (compatibles 24 bits/192 kHz) et les deux autres une ESS Sabre 9018 (compatible 32 bits/384 kHz et DSD256). Mais dans le même temps, Apple a laissé filtrer son intention de supprimer la sortie mini-jack audio analogique sur les prochaines générations d’iPhone. Force est aussi de constater que même sur les smartphones les plus évolués les sorties audio sont loin de donner d’aussi bonnes performances que de vrais baladeurs audiophiles. Dans les pages qui suivent, nous présentons une sélection de baladeurs qui creusent tous, de façon significative, la différence à l’écoute par rapport aux smartphones. Certains tournent sous Android, et offrent donc des fonctions très similaires à celle d’une minitablette. Cela veut dire qu’il est possible d’y installer toutes sortes d’applications. Grâce à elles, on peut par exemple écouter la radio (TuneIn...), regarder des vidéos (YouTube, Dailymotion...), lire les fichiers du réseau local (BubbleUPnP), piloter des enceintes multiroom (Sonos, Bluesound, Heos by Denon...), profiter du streaming (Spotify, Deezer, Qobuz, Tidal...) ou encore synchroniser ses listes de lecture et, pour les abonnés, les garder sous les oreilles hors connexion. D’autres baladeurs sont plus simples et se concentrent exclusivement sur la lecture de fichiers musicaux à travers une interface propriétaire. Ce n’est pas forcément plus mal, car il peut être agréable d’avoir un appareil non connecté, réservé à cet usage, sur lequel il est impossible d’installer des jeux ou des applis de réseaux sociaux. Dans la plupart des cas, ces baladeurs sont dotés de plusieurs gigaoctets de mémoire interne, que l’on peut compléter avec des cartes micro-SD. Ce sont des sources HiRes capables de lire des fichiers audio, compressés ou non, avec une résolution PCM jusqu’au moins en 24 bits/96 kHz et parfois en DSD. Certains ont en outre une sortie Ligne ou audionumérique pour pouvoir se brancher directement et sans perte de signal à une chaîne Hi-Fi haut de gamme. D’autres encore peuvent servir de convertisseur, de DAC USB ou d’ampli casque de poche.

Le nouveau smartphone haut de gamme LG 5 est proposé avec plusieurs modules optionnels dont un DAC et ampli casque B&O Play.


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Astell & Kern AK Jr

L’AK Jr (Jr pour Junior) est le petit-dernier d’une gamme de sept baladeurs audiophiles, parmi les plus aboutis du marché, dont les tarifs culminent à 4300 €. Son géniteur, le coréen iRiver, a joué sous l’appellation Astell & Kern un rôle pionnier en matière de baladeurs Hi-Res haut de gamme. Il est aujourd’hui devenu leader sur ce segment. Pour autant, l’AK Jr ne se repose pas uniquement sur les acquis de la marque, et propose une approche très qualitative pour sa catégorie de prix. Le benjamin de chez Astell & Kern séduit tant par l’élégance, la discrétion et la finesse de son boîtier, que par son écran tactile de 3,1 pouces à l’interface très réussie ou encore par ses performances sonores. L’AK Jr est doté d’une mémoire interne de 64 Go, extensible jusqu’à 128 Go par carte micro-SD. Sa batterie de 1450 mAh offre une autonomie de plus d’une dizaine d’heures et son convertisseur Wolfson WM8740 de type 24 bits/192 kHz est aussi compatible DSD64. Il est capable d’alimenter aussi bien des petits écouteurs à faible impédance

Cowon

Plenue 1

600 €

que des gros casques Hi-Fi plus gourmands. Sa restitution est un cocktail réussi de douceur et d’énergie, à la fois neutre, d’une belle définition, dynamique et d’une grande musicalité Le test complet est sur on-mag.fr

Notre avis :

1000 €

Le coréen Cowon propose Plenue, une famille de quatre baladeurs audiophiles Hi-Res. Cette gamme est plus courte, mais aussi plus récente et plus abordable que celle de la marque Astell & Kern de son compatriote iRiver. À son sommet, le Plenue 1 ne dépasse pas les 1000 €. D’un format rassurant et sérieux, celui-ci est doté d’un grand écran tactile AMOLED de 3,7 pouces associé à l’interface graphique propriétaire la plus agréable et esthétique que nous connaissions. L’appareil intègre une batterie de 3000 mAh, d’une autonomie annoncée de 8h30. Il dispose aussi d’une mémoire de 128 Go, extensible par carte micro-SD, et d’un convertisseur Burr Brown 1792A. Ce dernier est associé à une horloge de haute précision de type TCXO et à un processeur Dual Core Cortex A9. L’appareil sait lire les fichiers jusqu’en PCM 24 bits/384 kHz et DSD128. À l’écoute, il offre une restitution puissante avec beaucoup de tenue dans les basses. Le registre médium est à la fois présent et lisible, et le Plenue 1 offre de la dynamique ainsi qu’une superbe impression d’espace. Le test complet est sur on-mag.fr

Notre avis :

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ACOUSTIC RESEARCH

AR-M2 Alors que des constructeurs de smartphones, comme LG ou Meizu, proposent des modèles haut gamme équipés d’étages de sortie casque audiophiles, certains constructeurs Hifi se mettent à concevoir des baladeurs qui ressemblent à des smartphones. C’est le cas d’Acoustic Research avec son AR-M2 qui tourne sous Android et qui pour son prix de 1 400 € se doit d’enterrer à l’écoute tous les smartphones du marché. Y parviendra-t-il ? Acoustic Ressearch est à l’origine une petite marque d’enceintes américaines, qui propose notamment toute une gamme de modèles encastrables (in-wall) ou à accrocher au mur (onwall). Elle est presque totalement inconnue, mais fait maintenant partie d’un groupe tentaculaire dans le domaine de l’audio grand-public : Voxx International Corporation. Ce dernier détient plus d’une vingtaine de marques dont certains cadors de la Hi-Fi comme Klipsch, Magnat, Jamo, Jensen, RCA ou Oehlbach. Acoustic Research a donc les moyens de se lancer dans des projets ambitieux, comme le développement d’un baladeur tournant sous Android, doté d’étages de sorties audio conçus autour de composants haut de gamme afin d’offrir des performances sonores de très haut niveau.

Il ressemble à un smartphone, mais toutes ses fonctions et équipements sont tournés vers la musique Le baladeur Acoustic Research AR-M2 se présente comme un gros smartphone (il dépasse le centimètre d’épaisseur), robuste et luxueux, avec un cadre et un dos en aluminium massif. L’audiophile remarquera immédiatement sa molette de volume semi-encastrée en haut à droite et ses deux sorties mini-jack en bas : l’une de niveau Ligne pour un

branchement direct à une chaîne Hi-Fi et l’autre de niveau variable pour alimenter un casque. S’ajoutent à cela les touches de lecture/pause et de sauts de plage sur le côté, qui indiquent clairement que l’on a affaire à un baladeur et non à un smartphone. L’appareil n’a pas de haut-parleur, pas de liaison Bluetooth, ni de 3G ou de 4G. L’écran de démarrage fait défiler «High Fidelity High Resolution Music Player» puis un «nuage» des formats audio supportés (24 bits/176,4 kHz, 192 kHz...). Il n’y a encore une fois pas de doute, on a affaire à un lecteur audio portable Hi-Res. L’Acoustic Research AR-M2 tourne sous Android 4.3 Jelly Bean. Son interface est classique, on remarque juste, épinglé dès la page d’accueil, l’application de lecture audio Hi-Res «AR Music Player». Celle-ci supporte les fichiers PCM jusqu’en 24 bits/384 kHz et DSD, même si des derniers sont rééchantillonnés en 192 kHz ou traité en DoP (DSD over PCM). L’autre originalité de l’AR-M2 est qu’il a choisit le «store» d’Amazon et non Google Play pour le téléchargement d’applications. Le choix est donc un peu plus réduit, mais déjà très vaste. Le baladeur Acoustic Research peut utiliser par exemple Spotify, Qobuz, Deezer et Tidal pour la musique en ligne, TuneIn pour les webradios, ou encore les applications Sonos ou Bluesound pour piloter un système d’enceintes multiroom.


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Les composants audio les plus avancés que l’on ai vu sur un appareil Android L’Acoustic Research AR-M2 est équipé d’un processeur Qualcomm Snapdragon 400 (MSM8926), d’une mémoire RAM de 1 Go, auxquels s’ajoute une carte flash interne de 64 Go et la possibilité d’ajouter une carte mémoire externe (jusqu’à 128 ou 256 Go en plus). La définition et la luminosité de son écran de 5 pouces, ainsi que sa réactivité sont bonnes. Mais le vrai atout de ce produit est bien évidement dans ses étages audio. Ces derniers emploient la toute dernière et meilleure puce de conversion de chez Texas Instruments, la PCM1794a, qui limite sont travail au 24 bits/192 kHz, mais atteint un rapport signal/bruit de 132 dB ! Ce DAC est associé à un convertisseur de fréquence Cirrus Logic CS8422 (très faible jitter, 140 dB de plage dynamique !) et un ampli casque Texas Instruments TAP6120A2 (128 dBA de rapport signal/bruit). La sortie ligne de l’AR-M2 délivre un niveau de 2 VRms, tandis que la sortie casque peut monter jusqu’à 4 VRms pour une puissance de plus de 319 mW sous 16 Ω d’après les mesures effectuées par nos confrères. A titre de comparaison, un Walkman Sony plafonnerait à 10 mW, tandis que le Pioneer XDP100R atteindrait 75 mW. Ces circuits ont une consommation plus importantes que la moyenne. Le DAC est notamment trois fois plus gourmand que les autres convertisseurs que l’on rencontre sur les baladeurs de ce type. Mais ce n’est pas un problème car la batterie de l’AR-M2 est largement dimensionnée (4 200 mAh). L’autonomie annoncée en lecture atteint presque 10 heures.

chaleureux. Et pourtant la scène sonore ne semble pas du tout confinée ou bouchée. L’AR-M2 réussi à concilier couleur, douceur, aération dans le médium, transparence et poigne dans le bas du spectre. Outre ses performances en termes de dynamique, de largeur de la réponse en fréquence, l’AR-M2 a un excellent sens du rythme et, sans forcer le trait, ne paraissant jamais froid ou analytique, donne à entendre beaucoup de détail. Avec lui, par exemple nous avons redécouvert «London Calling» des Clash remastérisé à 24 bits/96 kHz. L’approche artisanale, la présence des chœurs, presque enfantins, donne une sensation beaucoup plus fraîche de ce morceau Punk mythique. Le jeu de la basse extrêmement expressif et nuancé, le rythme à la batterie n’a pas l’aspect répétitif que l’on entend souvent. L’impression d’être avec les musiciens dans un studio garage est décuplée. L’Acoustic Research AR-M2 a encore quelques défauts de jeunesse, mais ce baladeur est aussi très réussi et établit une nouvelle référence pour les appareils tournant sous Android.

Un son plein, puissant... de la dynamite A l’écoute nous avons adoré l’Acoustic Research AR-M2. Alors commençons par les éléments qui pourraient être améliorés. Nous avons d’une part trouvé le molette de volume un peu dure et manquant de sensibilité. D’autre part, nous avons noté, sur notre exemplaire de test (modèle de pré-série qui avait été démonté), quelques bruits numériques parasites sur certains fichiers audio et au démarrage de quelques morceaux (ce problème devrait être corrigé sur les produits définitifs). Pour le reste, ce n’est que du bonheur. Nos confrères américains de Sterophile, n’ont pas hésité à comparer l’Acoustic Research AR-M2 au baladeur ultra haut de gamme Astell & Kern AK240 proposé à 2 800 €. Nous sommes d’accord, l’AR-M2 est un des meilleurs baladeurs que nous ayons testés. Jamais nous n’avions entendu notre casque Hi-Fi point de repère sonner aussi bien. L’AR-M2 délivre un son puissant, majestueux et une superbe impression d’espace. L’image stéréophonique ne reste absolument pas coincée au niveau des oreilles. Elle se développe en largeur, profondeur et relief avec une très bonne focalisation au centre. Les timbres ont beaucoup de densité. Ils sont rutilants,

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1400 € Spécifications

•Écran : 5 pouces, couleur, tactile •Mémoire interne : 64 Go •Connectique : micro-USB, sortie casque sur mini-jack, sortie Ligne sur mini-jack, lecteur de carte micro-SD •Fichiers compatibles : jusqu’à 24 bits/384 kHz, DSD128 •Accessoires : câble USB, chargeur secteur, adaptateurs prise internationales •Batterie : 4 200 mAh •Puissance de sortie casque : 2 x 319 mW sous 16 Ω •Dimensions : 71,1 x 136,5 x 15 mm •Poids : 245 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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COWON Plenue D Après le Plenue 1 lancé fin 2014, le fabricant coréen Cowon a élargi sa gamme de baladeurs audiophile avec plusieurs modèles dont le Plenue D, en test ici, est le petit-dernier. Très abordable en prix, celui-ci n’est pas un «vrai de vrai» lecteur Hi-Res, mais d’un design toujours aussi élégant, avec de bons résultats à l’écoute, il prend une place très enviable dans l’univers des lecteurs audiophiles nomades.

Avec le modèle Plenue 1, lancé fin 2014, la marque coréenne Cowon s’est dotée d’une arme redoutable pour se battre contre des baladeurs audiophiles haut de gamme tels que ceux d’Astell & Kern, Hifiman, Fiio ou même Sony. Deux ans ont été nécessaires pour les ingénieurs de la marque pour lancer ce modèle tellement attendu, qui se décline maintenant en plusieurs versions Plenue M, Plenue S et Plenue D que voici, bien plus abordable tout en affichant des caractéristiques techniques alléchantes. Placé dans une coque en plastique habillée de quelques panneaux de métal/aluminium et très bien réalisée, le Plenue D se voit doté d’un écran tactile LCD de 7 cm (2,8 pouces) de diagonale avec une résolution de 320 x 240 pixels qui offre un angle de vision très large. Cowon affirme qu’avec ce nouvel écran la distorsion des couleurs serait réduite et la visibilité accrue. D’un poids de 94 g pour une taille de 77,2 x 53,1 x 14,9 mm (LxHxP), ce baladeur se glisse dans n’importe quelle poche sans souci, les touches du contrôle de l’appareil se situant sur l’un des côtés. Ces touches commandent le volume, la lecture et mise en pause, toutes les autres opérations passant par l’écran tactile. L’autonomie (un point essentiel pour un baladeur) est annoncée pour une valeur record de 100 heures en lecture MP3 et plus de 50 heures pour la lecture de fichier FLAC en 24 bits/96 kHz. Cela à partir de la batterie interne de 1800 mAh, pour un temps de charge de seulement 3h30 par USB.

300 € A l’intérieur : des circuits audio de smartphone haut de gamme optimisés Concernant ses capacités, le Cowon Plenue D intègre une mémoire de 32 Go, ce qui peut sembler un peu juste si l’on écoute des fichiers audio HD, mais un emplacement pour une carte additionnelle micro SD permet d’étendre la capacité jusqu’à 128 Go (beaucoup plus confortable en effet). L’appareil est compatible avec les grands standards actuels : FLAC, WAV, AIFF, ALAC, APE, MP3, WMA et OGG. Contrairement à ses grands frères et leur Dac Burr-Brown PCM1792A, il n’utilise pas de puce de conversion dédiée mais un «Hi-Fi audio hub» (Wolfson WM8998) de chez Cirrus Logic. Celui-ci intègre sept DACs 24 bits/48 kHz. Il est piloté à partir d’algorithmes propriétaires par un processeur audio RISC (Telechips TCC7901) et il délivre 2 x 28 mW sous 32 Ω en stéréo ou 100 mW en mono BTL. Le Cowon Plenue D n’est donc pas un baladeur HiRes au sens strict du terme. La lecture des fichiers DSD n’est, pour lui, pas au programme. Il reste cependant compatible avec les fichiers codés en PCM jusqu’en 24 bits/192 khz


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Ergonomie : l’atout et l’intuitivité de l’écran tactile Côté utilisation, et grâce à l’écran tactile, l’utilisateur peut jouer sur un certain nombre de paramètres d’écoute. Il pourra, par exemple, créer différentes listes de lecture et y ajouter des morceaux. Mais les possibilités du Plenue D ne s’arrêtent pas là puisque l’on y retrouve le logiciel de lecture propriétaire JetEffect 5 avec technologie BBE ainsi que pas moins de 48 préréglages sonores. Un mode égalisation à cinq bandes (80 Hz, 220 Hz, 780 Hz, 3 kHz et 13 kHz) est également de mise, tous ces réglages pouvant être effectués pour quatre utilisateurs, ou pour quatre casques différentes. Il est clair que cette somme de réglages correspond bien à la diversité, tant sur le plan sonore que technique, des casques auxquels on peut raccorder ce baladeur. Pour la navigation dans la bibliothèque musicale, Les fichiers musicaux sont classés par genre, années, album, morceaux et l’on peut même effectuer une recherche par nom, des listes de lecture étant configurables également. On peut même, en passant en mode d’écran horizontal, faire défiler les pochettes des albums pour choisir la musique que l’on veut écouter En tout cas, l’interface graphique est bien sympathique avec, en cours de lecture, l’affichage de la pochette, du temps restant ou écoulé ou encore l’accès aux différents réglages. Tout cela se révèle très ergonomique. L’ajout ou le retrait de morceaux est tout aussi facile. En connectant le Plenue D à un ordinateur, nous avons eu accès à toute la bibliothèque musicale et de là, il est enfantin d’ajouter ou de retirer ce que l’on souhaite écouter. Voilà bien un appareil aussi agréable à regarder qu’à manipuler. Précisons pour finir que Cowon propose en option un étui en cuir marron ou bleu, ainsi qu’une protection de l’écran.

Ecoute : sensible comme tout bon lecteur Habitué aux systèmes Hifi assez haut de gamme mais très minimalistes, l’armada de réglages offerte a été pour moi quelque peu déroutante pour juger un appareil sur ses qualités sonores. Me fondant sur des morceaux de musique classique (16 bits/44 kHz) et en fonction de mon casque Denon HD-A600 (25 Ω/108 dB) , j’ai opté pour un réglage minimal si ce n’est la baisse de 3 dB dans les hautes fréquences (3 kHz et 13 kHz, mode Normal) grâce à l’égalisation proposée. Point final. Sur divers morceaux tant de musique classique ou plus moderne, et dans un premier temps, j’ai constaté une très bonne tenue en puissance de l’appareil. Sur des morceaux tels que « le Temps Passé » de Michel Jonasz, j’ai pu monter le volume sonore très fort sans aucune gêne, ni distorsion.

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La scène sonore déployée entre les oreilles est tout à fait correcte avec une foule de petits détails reproduits. Le son est homogène, sans mise en avant d’une partie du spectre, la qualité des timbres gagnant ses galons pour un appareil de ce prix. D’autre part, le haut du spectre est fouillé avec une présence particulièrement remarquable, et le grave particulièrement bien tenu. Ce lecteur audiophile ne souffre d’aucune imperfection au niveau de la qualité des morceaux reproduits. Si agressivité il y a au niveau de l’enregistrement ou du codage, le Cowon D, honnête élève, le transmettra, mais ce ne sera pas sa faute. Attention aux fichiers MP3 ou jouez des réglages pour en calmer les ardeurs. Bien entendu, les fichiers HD sont d’une meilleure définition, c’est d’une logique implacable. Voilà bien un lecteur audiophile qui dans sa catégorie de prix possède bien des atouts. A la convivialité de l’usage s’ajoute une reproduction sonore à la fois agréable et modulable ; une belle réussite.

Spécifications

•Écran : 2,8 pouces, couleur, tactile •Mémoire interne : 32 Go •Connectique : micro-USB, sortie casque sur mini-jack •Fichiers compatibles : jusqu’à 24 bits/192 kHz •Accessoires : câble USB •Batterie : 1800 mAh •Puissance de sortie casque : 1 V RMS •Dimensions : 77,2 x 53,1 x 14,9 mm •Poids : 94 g

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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HIDIZS AP100

Très abordable, vendu sous la barre des 250 €, l’Hidizs AP100 est un baladeur audiophile Hi-Res d’une construction sérieuse, offrant de multiples fonctionnalités et qui se défend pas mal à l’écoute. Hidizs est une marque chinoise qui a éclos fin 2009 sous l’impulsion de Katai Technology. La marque prévoit de lancer plusieurs baladeurs audiophiles, mais pour l’instant n’a sorti qu’un seul modèle (!), l’AP100 présenté ici. Autant dire qu’elle a eu le temps de mûrir et d’optimiser cet appareil. Avec son format assez large et épais, son écran de 2,1 pouces, ses touches en croix en dessous, l’Hidizs AP100 fait penser à une console Nintendo Gameboy des années 1990. Son menu à l’écran, relativement sommaire, renforce l’aspect vintage, bien que les fonctions proposées soient assez complètes. Pour ce qui est de la connectique, l’Hidizs AP100 est bien fourni. En plus de sa sortie casque, il possède une sortie Ligne, ainsi qu’une entrée et une sortie numériques coaxiales, toutes sur mini-jack. Ce baladeur peut servir de convertisseur ou de DAC USB pour PC, Mac et Android. La mémoire interne n’est que de 8 Go, mais le lecteur microSD accepte des cartes jusqu’à 128 Go. La construction est de qualité très correcte, avec une façade en plastique et un dos qui est pour sa part en aluminium. L’intérieur témoigne d’une vraie recherche audiophile : double horloge, convertisseur, décodeur, égaliseur Cirrus Logic (CS4822, CS48L10, CS4398) et ampli Op Analog Devices (AD823A). À l’écoute, l’Hidisz AP100 offre un son très clair et cristallin. Il privilégie les détails et la transparence plutôt que l’ampleur et la chaleur. Il n’a pas la richesse des timbres d’un Cowon, mais propose des performances audio très supérieures à la plupart des smartphones et il est parfaitement adapté pour réveiller un casque au son un peu trop mou ou grassouillet.

250 € Spécifications

•Écran : 2,1 pouces, couleur, non tactile •Mémoire interne : 8 Go •Connectique : micro-USB pour recharge et DAC, sortie casque sur mini-jack, sortie Ligne sur mini-jack, sortie et entrée numériques coaxiales sur mini-jack, lecteur de carte micro-SD •Fichiers compatibles : jusqu’à 24 bits/192 kHz •Accessoires : câble USB, câble mini-jack, câble mini-jack/RCA, housse de protection en silicone •Batterie : 3000 mAh •Puissance de sortie casque : 2,2 V RMS •Dimensions : 65,5 x 107 x 16,2 mm •Poids : 156 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Teac HA-P90SD Le Teac HA-P90SD n’est pas à proprement parler un baladeur, car son petit écran monochrome offre une interface limitée. Mais c’est un lecteur, un DAC et un ampli casque de poche multitâche. Sans mémoire interne, il lit les fichiers sur carte micro-SD jusqu’en 24 bits/96 kHz ou DSD128. Il peut aussi servir de DAC USB pour un ordinateur ou un appareil iOS. Enfin, grâce à une sortie à haut courant (40 mW sous 600 Ω), il peut alimenter les écouteurs ou les casques les plus difficiles. Surtout, à l’écoute, le Teac HA-P90SD nous a fortement impressionnés par l’énergie qu’il distille. Sa restitution est hyper nerveuse et musclée. Nous avons rarement entendu un registre grave aussi virulent et dense. Le test complet sur on-mag.fr

Notre avis :

600 €



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FiiO X3 2nd gen Fiio est une marque chinoise qui s’est spécialisée dans les appareils et accessoires audiophiles pour un usage nomade : baladeurs, DACs, amplis casque, câbles... Son nouveau modèle X3, de seconde génération, est un parfait exemple de baladeur audiophile capable de lire une large palette de fichiers audio Hi-Res, sans coûter les yeux de la tête.

Il se présente comme un iPod de la grande époque (début des années 2000) avec son écran couleur occupant la moitié supérieure de la façade et surplombant une molette rotative annulaire avec bouton central. Mais la ressemblance s’arrête là, car la finition titane et l’interface sont propres à Fiio. Le X3 arbore un joli boîtier en métal sur lequel on note quelques approximations dans l’assemblage, mais dont la qualité de fabrication ainsi que de finition est indéniable. L’appareil ne dispose que de 8 Go de mémoire interne dédiée au système d’exploitation. La musique doit être stockée sur une carte microSD qu’il faut acheter en complément. Mais le port intégré au Fiio X3 accepte les cartes d’une capacité pouvant aller jusqu’à 128 Go, ce qui est confortable. Plusieurs accessoires sont par ailleurs fournis avec ce baladeur Fiio. On trouve dans l’emballage le câble micro-USB permettant de recharger la batterie ou de transférer les fichiers de musique depuis un ordinateur. Un cordon mini-jack/ adaptateur RCA est également prévu pour la sortie groupée Ligne/numérique coaxiale du Fiio X3. Un jeu de «skins» et de filtres «protège-écran» est aussi livré. Il est possible d’habiller l’appareil aux couleurs du drapeau américain, en finition bois ou fibre de carbone tissée. Enfin, une housse antichoc en silicone «soft touch» complète le package. C’est très sympathique.

Un vrai baladeur Hi-Res compatible 24 bits/192 kHz et DSD64 La compatibilité avec les fichiers DSD64 et DSD128 ainsi qu’un grand nombre de formats PCM jusqu’au 24 bits/192 kHz est également fort sympathique. Fiio a vraiment bien travaillé les circuits internes de son X3 de seconde génération. Ils intègrent un

220 €

convertisseur Cirrus Logic CS4398 (120 dB de plage dynamique) et deux horloges afin de minimiser les phénomènes de jitter : une dédié au flux numérique DSD ou PCM échantillonnés à un multiple de 44,1 kHz et l’autre pour les signaux PCM en multiple de 48 kHz. À cela s’ajoutent en sortie de bons amplis Op (OPA1642 et LMH6643 de chez Texas Instruments).

Un système de navigation à l’ancienne : clair et simple Sur le terrain, l’écran non-tactile du Fiio X3 n’est pas très lumineux et ses inscriptions sont un peu petites, mais l’interface est relativement claire et simple à utiliser. La navigation se fait à partir de la molette rotative, du bouton central et des quatre touches réparties autour. Les commandes sont d’une bonne ergonomie. On peut accéder aux morceaux de musique classés par artistes, albums ou genres. Il est aussi possible d’enregistrer des favoris ou de créer des listes de lecture. Lorsqu’on lance la lecture d’un morceau, le type de fichier et la nature du codage apparaissent quelques instants, et la pochette de l’album s’affiche de manière continue. On note également la présence d’un égaliseur à 10 bandes dans les menus de paramétrage.

Une restitution sonore brillante et vivante À l’écoute le Fiio X3 n’atteint pas la superbe définition d’un Astell & Kern AK Jr et n’égale pas la musculature d’un Cowon Plenue M. Il se défend cependant déjà très bien que ce soit sur un gros casque Hi-Fi ou une petite paire d’écouteurs. Son équilibre tonal est légèrement physiologique, avec un registre grave qui a beaucoup d’ampleur


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et un peu de brillance dans les aigus. Cependant, son registre médium ne manque ni de richesse, ni d’ouverture. L’image stéréophonique est bien construite tant en largeur qu’en profondeur. Mais ce que l’on apprécie surtout avec le Fiio X3 c’est sa poigne, sa dynamique dans le bas du spectre. Sur le morceau «ladykillers» de Lush, le jeu de la batterie est énergique et vigoureux tandis que les guitares électriques ont des timbres rutilants. Dans un autre registre, sur un extrait de chœur, «The Place in the Choir» enregistrés par la John Adams Academy et codés en DSD, on manque certes quelques micro-détails de l’acoustique du lieu, mais l’interprétation est particulièrement vivante et entraînante. Pour un prix à peine supérieur à 200 €, le Fiio X3 2nd Gen est donc une bonne entrée en matière dans le monde des baladeurs audiophiles compatibles avec une large gamme de fichiers Hi-Res.

Spécifications

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•Écran : 2 pouces, couleur, non tactile •Mémoire interne : 8 Go •Connectique : micro-USB, sortie casque sur mini-jack •Fichiers compatibles : jusqu’à 24 bits/192 kHz •Accessoires : câble USB •Batterie : 2600 mAh, 12 h d’autonomie •Puissance de sortie casque : 200 mW sous 32 Ω, 24 mW sous 300 Ω •Dimensions : 96,7 x 57,7 x 16,1 mm •Poids : 135 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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PIONEER XDP-100R Pour concevoir son baladeur audiophile, la marque japonaise Pioneer a retenu la plateforme Android. Le XDP-100R se présente donc sous l’apparence d’un gros smartphone, mais avec une coque luxueuse et quelques éléments typiquement audiophiles ainsi que la compatibilité avec les fichiers audio Hi-Res.

typiquement audiophiles. Le boîtier comporte une agréable petite molette de réglage de volume, encastrée sur le côté gauche, ainsi que des touches de lecture/pause, sauts de plage sur la tranche droite. La prise Casque sur le dessus est protégée par une barre métallique qui évite de tordre les prises mini-jack des écouteurs lorsque l’on porte le XDP-100R dans une poche. De même sur le bas du boîtier, l’ouverture du haut-parleur intégré (de bonne qualité) est protégée par un cadre métallique.

Une mini tablette audiophile ou un lecteur portable ultra-connecté

800 € De prime abord, le Pioneer XDP-100R évoque un smartphone ésotérique, relativement massif, avec une coque en aluminium «unibody» qui paraît très robuste et donne une touche haut de gamme indéniable. L’écran de 4,7 pouces est d’une belle définition et parfaitement intégré à la coque. L’appareil piloté par un processeur quadricoeur (Qualcomm APQ8074) tourne sous Android Lolipop 5.1, et présente une interface tactile identique à celle d’un smartphone classique. Il en remplit toutes les fonctions (internet, jeux, email, applications de messagerie...) sauf la téléphonie (il n’a pas de circuit de réception GSM, 3G ou 4G), la prise de vue (pas de capteur photo) ou la navigation (pas de GPS). Le Pioneer XDP-100R possède des liaisons sans-fil uniquement Bluetooth et Wi-Fi. C’est donc plutôt une mini tablette très audiophile En effet, en cherchant un peu, ou trouve rapidement quelques éléments et personnalisations

On peut s’interroger sur l’intérêt de faire tourner un baladeur audiophile sous Android. Mais en y réfléchissant, cela présente plusieurs avantages. Le système d’exploitation (OS) développé par Google est stable et garantit une certaine pérennité du support logiciel. Il donne en outre accès à tous les services de streaming de musique en ligne : Spotify, Deezer, Qobuz, Tidal... mais aussi à toutes les webradios, les applications et sites internet permettant d’écouter de la musique. Pioneer a uniquement ajouté une application «Music», spécifique, qui permet de lire toutes sortes de fichiers audio Hi-Res et de tirer pleinement parti des circuits du XDP-100R. Cette application est compatible avec les fichiers codés en PCM, avec ou sans compression (FLAC, ALAC, WAV...) jusqu’à une résolution de 32 bits/384 kHz et avec les fichiers DSD jusqu’à une fréquence d’échantillonnage de 11,2 MHz. L’application propose plusieurs options de traitement sonore par DSP, avec diverses formules de suréchantillonnage et égaliseurs qu’il est bien sûr possible de désactiver. Elle est d’une interface simple et intuitive, avec des fonctions basiques,


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mais efficaces pour accéder à sa musique : sur la mémoire interne (32 Go), sur carte flash (l’appareil compte deux slots pour micro-SD) ou périphérique externe branché sur le port USB du XDP-100R. Le classement se fait par dossiers, artistes, albums, morceaux, listes de lectures, compositeurs... et même par formats de fichiers. Et au cas où l’on ne trouve pas le morceau que l’on désire, il est possible de s’aider de la fonction de recherche.

Des résultats musicaux d’une belle finesse et d’un bon équilibre, mais une puissance un peu limitée Les étages de sorties audio du lecteur Pioneer XDP-100R utilisent une solution classique de circuits audiophiles ESS. Il comporte un module ampli casque Sabre 9601K et un convertisseur Sabre ES9018K2M comme on en rencontre désormais sur quelques smartphones haut de gamme comme le LG G5 ou le Meizu Pro 5. Ces étages de sorties délivrent 2 x 75 mW sous 32 Ω et peuvent alimenter des casques ou écouteurs d’une impédance jusqu’à 300 Ω avec un niveau de gain ajustable (low, normal ou high). Leur puissance est déjà conséquente, mais pas aussi importante que sur certains baladeurs, convertisseurs ou amplis casque spécialisés. Ils ne sont donc pas conçus pour alimenter des casques très gourmands, comme des modèles orthoplanar haut de gamme ou à l’impédance très élevée (jusqu’à 600 Ω par exemple). Pour nos essais, nous avons donc utilisé un casque électrodynamique ouvert de salon, Sennheiser HD598, et des écouteurs intra-auriculaires Astell & Kern (by Beyerdynamic) AK T8iE, avec lesquels le Pioneer XDP-100R a fait un très bon mariage. La restitution de ce baladeur est d’une très belle

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définition, toute en douceur, nuances et subtilités. Les timbres et notamment le registre médium ont des tessitures riches et agréables. Les instruments anciens, les voix de chœur ont beaucoup de véracité. Les différences en matière de précision, dynamique fine, qualité des timbres entre des fichiers en basse résolution et en Hi-Res sont clairement audibles à partir d’écouteurs haut de gamme. Le Pioneer XDP-100R délivre un son très propre, avec une image stéréophonique bien spatialisée et posée. Il fournit beaucoup de détails sur la prise de son, l’acoustique du lieu d’enregistrement, le mixage sonore... Mais il ne verse pas pour autant dans un caractère trop analytique. Il est toujours d’une agréable douceur accompagnée d’un haut du spectre ouvert et aéré, sans acidité ou dureté. De même, ce baladeur ne cherche pas à suraccentuer la dynamique. Sa transcription a néanmoins de l’énergie et du rebond, avec un registre grave qui a du poids et de l’assise. Le Pioneer XDP-100R nous a fait toute aussi bonne impression sur le morceau Lazaretto de Jack White qui demande de la poigne et du muscle pour ne pas devenir de la bouillie sonore que sur nos extraits A Place in the Choir de la John Adams Academy qui a besoin de finesse pour mettre en valeur la richesse des voix et de l’acoustique ainsi que l’harmonie des chœurs. Enfin, notons que le Pioneer XDP-100R peut tout à fait jouer le rôle de lecteur connecté de salon, donnant accès à tous les services de musique en ligne, aux fichiers audio stockés sur le réseau local (en téléchargeant une appli DLNA) et à une bibliothèque musicale interne ou externe en HiRes. Il est possible de configurer sa prise casque en sortie Ligne de niveau fixe afin de le brancher sur une chaîne Hi-Fi.

Spécifications

•Écran : 4,7 pouces, 1280 x 1720 pixels •Mémoire interne : 32 Go •Connectique : sortie casques, 2x lecteurs de carte micro-SD •Batterie : 1630 mAh, 16 heures d’autonomie •Fichiers audio compatibles : jusqu’à 32 bits/384 kHz et DSD256 •Puissance de la sortie : 2 x 75 mW sous 32 Ω •Liaison Wi-Fi et Bluetooth AptX •Dimensions : 145,9 x 75,9 x 13,9 mm •Poids : 203 g

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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QUESTYLE

QP1 Questyle est un atelier chinois basé à Shenzhen qui n’a rien à voir avec l’image de fabricant d’appareils bas de gamme, «low cost» et de distribution de masse que l’on s’en fait habituellement. Au contraire, il a choisi de miser sur l’audio premium et commence à acquérir une solide réputation dans les milieux audiophiles à travers la planète. Son premier baladeur, QP1, malgré quelques défauts de jeunesse, est un bel exemple de la qualité de fabrication et des performances musicales de premier ordre qu’apportent ses productions.

Le style de ce baladeur est affirmé dans sa version dorée à l’apparence rococo, mais surtout, sa qualité de fabrication est de très haut niveau. Le boîtier du Questyle est formé d’un bloc d’aluminium taillé dans la masse refermé par des plaques de verre noires et opaques, parfaitement scellées. La précision de l’usinage, de l’assemblage (confié à Foxconn) et de la finition force le respect. Il n’y a que la roue centrale de défilement des menus, faisant des petits bruits métalliques et assez récalcitrante lorsque l’on a les doigts secs, qui fait fausse note (il est là, le petit défaut de jeunesse). En revanche, les pavés tactiles disposés autour et surtout le potentiomètre de volume (sur encodeur Alps), à doux cliquetis et au mouvement bien huilé, sont très réussis.

Des étages exclusifs d’amplifications en courant pour alimenter les casques et écouteurs difficiles Le Questyle QP1 se recharge par prise micro-USB et dispose de deux sorties sur prise mini-jack, une pour casque et l’autre de niveau Ligne qui joue aussi le rôle de sortie numérique optique Toslink. La première n’est pas d’une puissance très importante : 40 mW sous 32 Ω. Mais grâce à ses étages d’amplifications en courant, exclusifs à la marque, d’une impédance de sortie de seulement 0,19 Ω, elle s’affranchit facilement des basses et hautes impédances. Elle délivre encore 12 mW sous 300 Ω. Cela permet de l’utiliser avec une grande variété de casques et écouteurs.


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Une restitution sonore d’une grande délicatesse et d’un classicisme exquis

840 €

Le Questyle QP1 est par ailleurs équipé d’une batterie de 3 300 mAh, annoncée avec une autonomie d’une dizaine d’heures. Sa mémoire interne est de 32 Go et on peut la compléter par deux cartes mémoire flash, micro-SD, de jusqu’à 128 Go chacune.

Une lecture native des fichiers DSD Ce baladeur peut lire les fichiers PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz codés en FLAC, ALAC, AIFF, WAV, WMA Lossles et bien sûr en MP3. Il peut aussi exploiter les fichiers DSD64 et DSD128 dans leur format natif, ce qui est plus rare. Il est muni pour cela d’un convertisseur Cirrus Logic CS4398 compatible PCM et DSD. Sur le terrain, l’interface de navigation du Questyle a une apparence un peu vintage (pour ne pas dire vieillotte) et comporte encore quelques traductions en français approximatif (qui devraient être corrigées avec le temps et les mises à jour). Néanmoins, elle ne manque pas d’élégance. Elle est relativement simple, affiche en cours de lecture la pochette de l’album et propose deux réglages d’égaliseur sur 10 bandes.

Les circuits internes du Questyle QP1 utilisent des composants audiophiles triés sur le volet : capacités au tantale de chez Nichicon, inductions German Würth, encodeur Alps, quartz d’horloge sur mesure à très faible bruit de phase. Et ce travail porte ses fruits, car ce baladeur offre à l’écoute une restitution particulièrement fine, élégante et détaillée. Sur des enregistrements en acoustique, c’est un régal. Par exemple sur le live du Hadouk Trio chez FIP, le morceau «Gopi» révèle des trésors en matière de richesse des timbres, de nuances et subtilités. Les attaques des cordes sont à la fois d’une superbe netteté et d’une très grande douceur. On ressent le poids de la paume de la main, la couleur des peaux sur les jeux des percussions. Sans en rajouter ni rien enlever, descendant et montant très bien dans les fréquences, le baladeur Questyle QP1 est d’une très grande musicalité et fidélité. Nombreux sont les mélomanes et audiophiles qui adoreront son classicisme exquis.

Spécifications

•Écran : 2,5 pouces, couleur, non tactile •Mémoire interne : 32 Go •Connectique : micro-USB, sortie casque sur mini-jack, sortie Ligne/optique numérique sur mini-jack, 2x lecteurs de carte micro-SD •Fichiers compatibles : jusqu’à 24 bits/192 kHz, DSD128 •Accessoires : câble USB, adaptateur mini-jack/numérique optique Toslink, Housse de rangement, câble mini-jack •Batterie : 3 300 mAh, 8 à 10 h •Puissance : 2 x 40 mW sous 32 Ω, 2 x 12 mW sous 300 Ω •Dimensions : 65 x 134 x 14,5 mm •Poids : 200 g

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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SHANLING M5 Le fabricant chinois Shanling était connu jusqu’à présent pour ses électroniques Hi-Fi de salon, relativement massives et haut de gamme. Il s’attaque maintenant au secteur des produits audiophiles nomades, avec un ampli casque de poche (H1, 150 €), un DAC portable (H3, 300 €) et trois baladeurs Hi-Res, parmi lesquels le M5 (450 €) que nous testons ici est le plus évolué.

450 €

Sans avoir la qualité de fabrication d’un Astell & Kern ou d’un Cowon, le Shanling M5 a belle allure. Son solide boîtier en métal usiné est fermé par un dos façon fibre de carbone tressée. Son écran de 3 pouces s’encastre parfaitement dans sa façade, et sa résolution est de 480 x 800 pixels. L’écran n’est pas tactile, mais le tout en fait un baladeur qui n’en demeure pas moins très agréable à manipuler. En dehors du bouton d’allumage sur le côté, toutes les commandes sont réunies au même endroit, en haut à droite, au-dessus de l’écran. C’est sobre, épuré, et fonctionnel. Les commandes prennent la forme d’une roue crantée qui tient aussi le rôle de touche en croix à quatre directions avec bouton de validation au centre. La rotation de cette roue permet de faire défiler les menus ou d’ajuster le volume, mais pas les deux en même temps. C’est la seule petite restriction et bizarrerie que nous avons remarquée à l’usage. Pour le reste, le Shanling est particulièrement ergonomique, et se manipule avec un seul pouce s’il vous plaît. Ses menus à l’écran sont évidents, disponibles en plusieurs thèmes. On dispose de plusieurs courbes d’égalisations à dix bandes, de réglages de gain et de volume par défaut. La navigation dans les morceaux de musiques peut se faire par artistes ou album. En cours de lecture, les pochettes des disques s’affichent, ainsi que des informations précises sur le format du fichier. Le Shanling M5 n’a pas de mémoire interne dédiée à la musique, mais accepte les cartes micro-SD jusqu’à 128 Go. Sa batterie de 3400 mAh a une autonomie annoncée de 8 h. L’appareil sait lire les formats PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD64. Son convertisseur est un AKM AK4490 de 32 bits/768 kHz (!). Il est associé à un double ampli casque en tension (Analog Devices AD8610) et en courant (Texas Instruments BUF634). Le tout s’accompagne d’amplis Op audiophiles JRC. Le

Spécifications

•Écran : 3 pouces, couleur, non tactile •Connectique : micro-USB, sortie casque sur mini-jack, sortie Ligne/numérique coaxiale sur mini-jack, lecteur de carte micro-SD •Fichiers compatibles : jusqu’à 24 bits/192 kHz et DSD64 •Batterie : 3000 mAh, autonomie de 8 h •Puissance : 2 x 300 mW sous 32 Ω, 2 x 20 mW sous 300 Ω •Dimensions : 52 x 120 x 160 mm •Poids : 145 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Shanling M5 dispose aussi d’une sortie Ligne et numérique coaxiale. Sa sortie casque délivre une puissance importante : 300 mW sous 32 Ω et 20 mW sous 300 Ω. À l’écoute, nous avons apprécié la superbe articulation musicale qu’offre ce baladeur. La restitution est d’une magnifique légèreté. Elle respire, elle virevolte, tout en gardant une belle matière sur l’ensemble du spectre. Le Shanling M5 n’est pas du genre à épaissir le trait dans le bas du spectre. Il ne manque pas pour autant d’assise, et son aigu affiche un très beau filé. Le médium est très ouvert et très détaillé, mais sans caractère trop analytique ou chirurgical. Le Shanling M5 excelle sur les morceaux de musique classique, les instruments acoustiques. Les voix féminines ont beaucoup de présence. C’est une bonne alternative à l’Astell & Kern AK Jr.



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LES ENCEINTES NOMADES


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ENCEINTES BLUETOOTH Prêtes à vous suivre partout ?

Pour écouter de la musique en balade ou dans divers endroits de la maison comme la cuisine, la salle de bain ou encore le jardin, la terrasse, au bord de la piscine... l’enceinte Bluetooth portable, équipée d’une batterie rechargeable est la meilleure solution actuelle. Elle a remplacé le bon vieux poste de radio portable qui fonctionnait sur piles et le gros ghetto-blaster à lecteur de cassette ou de CD. L’enceinte Bluetooth n’intègre généralement aucune source, mais peut diffuser toute la musique et les programmes disponibles depuis votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur. Cela peut-être les fichiers audio de votre bibliothèque locale, les webradios et les stations FM, mais aussi tous les services de streaming comme Spotify, Deezer, Tidal, Apple Music ou Qobuz auxquels vous êtes abonnés, ainsi que les flux du web comme ceux de YouTube ou SoundCloud. Pour le raccordement de la source on peut simplement utiliser le câble mini-jack souvent fourni ou se tourner vers la liaison sans-fil Bluetooth. Privilégiez dans ce cas les enceintes compatibles avec les codecs AAC et AptX qui apportent une meilleure qualité de transmission, proche de la qualité CD, ou, tout au moins, équivalente à un très bon MP3 en 320 kbps. Une puce NFC intégrée à l’enceinte peut aussi être pratique pour un appairage Bluetooth automatique avec un smartphone également équipé (la plupart des modèles Android récents), après une première reconnaissance des deux appareils. Beaucoup d’enceintes Bluetooth nomades sont endurcies, étanches, protégées contre les éclaboussures et la poussière (regardez si elles répondent à une classe de protection IPX). On peut les emmener à la plage ou au bord de la piscine. Quelques-unes peuvent même flotter. Sur ce point, d’après les différents tests que nous avons effectués, il n’y a généralement pas de mauvaise surprise. Lorsque vous choisissez votre enceinte Bluetooth, ne vous faites pas avoir par les arguments trompeurs de beaucoup de constructeurs concernant la puissance sonore. Même si certains modèles réalisent des prouesses acoustiques, il ne faut pas croire qu’une enceinte nomade de la taille d’une petite grenouille peut faire un son aussi gros qu’un modèle de salon de la taille d’un bœuf. Pour offrir de bonnes performances, des boomers de taille respectable, des tweeters dédiés pour les aigus, des amplificateurs puissants ainsi que des batteries d’alimentation de forte capacité sont préférables. Cela nécessite du volume et de la masse. Le poids est souvent une bonne indication de la qualité de fabrication d’une enceinte et nous nous efforçons, pour vous aider dans votre choix, de donner dans nos articles des indications précises sur le rapport Vous pouvez presque tout leur faire subir. Mais vérifiez taille/poids/puissance acoustique de quand même avant leur classe de protection IPX. chaque produit.


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B&O PLAY 250 €

Beoplay A1 La Beoplay A1 est la plus petite enceinte Bluetooth nomade de la marque B&O Play, émanation du spécialiste danois Bang & Olufsen. Malgré sa taille très compacte, elle est d’une qualité de fabrication de premier ordre et sait donner de la voix. La BeoPlay A1 est d’un diamètre proche de l’excellente petite Ultimate Ears UE Roll 2, mais son approche est beaucoup plus haut-gamme, avec un prix qui va de paire (250 € contre 100 €). Son coffret est nettement plus épais et pèse bien plus lourd (600 g contre 330 g). On ne joue donc pas dans la même cour. La BeoPlay A1 est en outre conçue pour un usage plus sage. Elle n’est pas étanche. Elle est uniquement protégée contre les projections d’eau et la poussière ce qui devrait vous permettre quand même de l’emmener à la plage. Sur sa face supérieure, derrière un solide couvercle en aluminium percé d’une multitude de petits trous, l’enceinte accueille un très sérieux boomer de 10 cm et un tweeter à dôme textile de 19 mm. Ces transducteurs sont alimentés par des amplis en classe D de 2 x 30 watts. La batterie intégrée est de son côté d’une valeur de 2200 mAh pour autonomie annoncée de 24 heures à niveau d’écoute modéré (certainement en utilisant la liaison filaire mini-jack et non le Bluetooth). La base de l’enceinte est entièrement recouverte d’un caoutchouc type néoprène. En plus du port USB C de charge et de l’entrée auxiliaire sur minijack, elle dissimule les boutons sur lesquels il faut presser fermement pour enclencher les fonctions.

Spécifications

•Haut-parleurs : boomer de 10 cm et tweeter à dôme de 19 mm •Réponse en fréquence : 60 Hz à 24 kHz •Connectique : Bluetooth, mini-jack •Batterie : 2200 mAh, 24 h d’autonomie Dimensions : 13,3 x 4,8 cm Poids : 600 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Enfin, pour pouvoir être transportée facilement, la Beoplay A1 est dotée d’une jolie petite boucle en cuir véritable avec un fermoir en métal marqué du sceau de la marque. Sur le terrain, la BeoPlay A1 apparaît comme un produit extrêmement robuste, d’une esthétique sobre, luxueuse et d’une finition impeccable. Elle ne craint pas les chocs même si son habillage n’est pas à toute épreuve et peut se rayer. À l’écoute, cette enceinte B&O Play délivre un son très puissant en regard de sa petite taille. Jusqu’à des niveaux relativement élevés, la restitution sonore est chaleureuse, avec un bas du spectre un peu artificiel, mais généreux, des médiums ouverts et un joli filé dans l’aigu. Lorsque l’on pousse encore un peu plus, le grave se met en retrait, mais les autres registres restent d’une belle cohérence, sans agressivité. La saturation est bien gérée. Certes la BeoPlay A1 est très chère par rapport à ses concurrentes de taille similaire, mais ses prouesses acoustiques n’en demeurent pas moins impressionnantes.


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BEATS Pill+

Cette mini enceinte en forme de pilule est fort bien conçue et sonne plutôt bien, mais le prestige de la marque Beats désormais détenue par Apple se paye bien cher. Comme son l’indique la Beats Pill+ se présente comme un petit cylindre aux extrémités arrondies avec deux côtés protégés par des grilles métalliques bombées et un bandeau central habillé d’un revêtement caoutchouteux qui accueille les commandes. La connectique à l’arrière, protégée de la poussière et des éclaboussures, comporte une entrée auxiliaire sur mini-jack, un port Lightning pour la recharge de la batterie interne d’une autonomie de 12 h et un port USB pour recharger un smartphone par exemple. Un microphone intégré donne la possibilité de prendre des appels téléphoniques et comme toujours chez Apple la construction est fort soignée. L’équipage acoustique se compose de deux petits boomers d’environ 4,5 cm et deux tweeters à dôme de 16 mm. Il ne fournit pas un son très puissant. La petite taille de l’enceinte manifeste rapidement ses limites. Néanmoins, le son est agréable, d’une bonne cohérence et d’une belle lisibilité à niveau d’écoute raisonnable. Les timbres sont bien équilibrés, sans effets trop artificiels. Pour 260 €, les performances de la Beats Pill+ sont un peu trop limitées. Heureusement qu’on la trouve parfois en promo à moins de 190 €.

Bowers & Wilkins Avec son coffret à structure en nid d’abeilles de type «Micro-Matrix», la Bowers & Wilkins est une enceinte à l’acoustique recherchée. Ses hautparleurs sont des modèles propres à la marque anglaise qui est à l’origine des enceintes hi-fi très haut de gamme Nautilus et 800 Series. L’enceinte compte deux large-bandes actifs de 4 cm, à membranes en fibre de verre et aimant néodyme, ainsi que deux radiateurs passifs à diaphragmes plans métalliques de 4,5 x 5,5 cm. Ainsi armé, avec ses amplis de 2 x 12 watts et sa batterie d’une

260 € Spécifications

•Haut-parleurs : 2x boomers de 4,5 cm et 2x tweeters à dôme de 16 mm •Réponse en fréquence : n.c. •Connectique : Bluetooth, mini-jack, USB pour charger un périphérique •Batterie : 12 h d’autonomie •Dimensions : 6,36 x 6,92 x 21 cm •Poids : 600 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

T7

350 €

autonomie de 18 h, la Bowers & Wilkins T7 est loin d’être la plus puissante de sa catégorie, mais c’est une de celles qui sonnent le mieux. Sa restitution est subtile, fraiche, détaillée, d’une belle cohérence dans le registre médium. Le rendu est chantant et séduisant aussi bien sur de la musique moderne que du Jazz ou du Classique. Le test complet sur on-mag.fr

Notre avis :


A1

BRING THE BEAUTY. EVERYWHERE. Grâce au son True360, la Beoplay A1 renferme une puissance que sa taille ne laisse pas paraître. Parfaite pour la mobilité, cette enceinte est, à ce jour, la plus portable que nous ayons conçue. Une enceinte Bluetooth vraiment portable pour diffuser de la musique et des appels. Poids : 600 g seulement. Plus de son. Plus de basses. Puissance maximale : 2 x 140 W. Lecture continue. Jusqu’à 24 heures d’autonomie à un niveau sonore normal. Conception solide. Dôme en aluminium. Résistante à la poussière et aux éclaboussures. Découvrez la Beoplay A1 sur BEOPLAY.COM/A1

Disponible à la Fnac


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BOSE

Soundlink III Troisième du nom, la Bose Soundlink III, lancée en 2014, n’est pas un produit tout récent. Cependant, pour ses excellentes performances sonores, elle reste une valeur sûre dans la catégorie des grosses enceintes Bluetooth portables.

La forme est celle d’un de ces vieux postes de radio portables, rectangulaires, «à la papa». Le design souligne cette apparence intemporelle tandis que la coque de protection en vrai cuir, disponible en option (35 €), verse totalement dans la tendance «roots & vintage». La Bose Soundlink III est d’une conception sérieuse et faite pour durer. Ses commandes protégées par un bandeau de caoutchouc, sa batterie facilement remplaçable (disponible sur bose.fr à 35 €) vont dans ce sens.

330 € Spécifications

•Haut-parleurs : 4x boomers de 4,5 cm, 2x radiateurs passifs ovales de 8 x 5 cm •Réponse en fréquence : n.c. •Connectique : Bluetooth, mini-jack •Batterie : 2300 mAh, 14 h d’autonomie •Dimensions : 13,15 x 25,6 x 4,8 cm •Poids : 1,37 kg

L’équipement est basique et va à l’essentiel, il n’y a même pas de sortie USB 5V pour recharger un périphérique externe comme un smartphone. En contrepartie, la Bose Soundlink III est à l’écoute la meilleure de sa catégorie. Nous l’avons comparé en direct à une demi-douzaine de ses concurrentes. Les résultats sont largement en sa faveur. Les quatre transducteurs propriétaires large-bandes ne mesurent que 4,5 cm de diamètre chacun, mais sont équipés de large bobine mobile et de puissants moteurs à aimants néodyme. Épaulés dans le grave par deux radiateurs passifs ovales de 8 x 5 cm, ils fournissent un grave très convaincant sans les lourdeurs fatigantes que l’on retrouve chez beaucoup de concurrentes. La tenue en puissance est aussi très bonne, toujours pour la catégorie.

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Mais surtout, la Bose Soundlink III ne semble pas bouchée. Elle a au contraire un son très propre avec un registre médium et un haut du spectre vivants, naturels, harmonieux. Bose nous prouve qu’en matière de petites enceintes, malgré une nouvelle concurrence féroce, il est toujours le maître.

Bose Soundlink Color Plus petite et d’un design un peu plus fun que les autres enceintes de la gamme Soundlink de Bose, la Color est, comme l’indique sa référence, disponible en plusieurs versions colorées. Elle n’en demeure pas moins d’une conception soignée du point de vue acoustique. Son coffret en plastique relativement léger ne paye pas de mine, mais son équipage acoustique n’est pas ridicule : deux transducteurs large-bandes de 4 cm et un radiateur passif allongé de 3 x 7 cm. Il en sort un son assez surprenant et impressionnant. La Bose Soundlink Color est en effet capable d’une puissance acoustique que l’on a peine à imaginer compte tenu de ses dimensions fort réduites. Sa restitution est certes artificielle, mais propre et très efficace. Le test complet sur on-mag.fr

140 €

Notre avis :


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CLINT Freya Pastel

Clint est une marque danoise spécialisée dans les appareils radios connectés. Son enceinte WiFi Freya, que l’on prendrait volontiers pour parfaire sa déco d’intérieure, a été dessinée par Phillip Bodum, qui serait, le fils du designer des fameuses cafetières et théières éponymes.

Spécifications

•Puissance : 7 watts •Haut-parleurs : n.c. •Connectique : WiFi, mini-jack, USB •Protocoles compatibles : DLNA, Spotify Connect, AirPlay •Fichiers supportés : MP3, LPMC, AIFF, ALAC, WMA, AAC, AAC+, FLAC, WAV, Ogg Vorbis •Qualité max. des fichiers lus : 24 bits/192 kHz Batterie : 2200 mAh, 6h d’autonomie •Dimensions : 10 x 21,5 cm •Poids : 950 g

Notre avis

250 €

Le dessin «à la danoise», lisse et cylindrique, de la Clint Freya destine cette enceinte à de petits espaces, comme un bureau ou une table de nuit. Très fonctionnelle, elle se branche sur le courant secteur ou fonctionne sur batterie, à la maison comme en mobilité. Le modèle WiFi que nous avons testé peut se connecter en WiFi direct ou au réseau local pour profiter des protocoles DLNA, AirPlay ou Spotify Connect, mais l’enceinte existe aussi en version Bluetooth. La lecture de musique est instinctive et rapide en utilisant Spotify Connect, ou, depuis un appareil Apple, en utilisant l’AirPlay. L’application propriétaire Asgard (du nom du royaume des dieux vinkings) en revanche, est un peu plus laborieuse à utiliser, notamment si l’on jongle avec le WiFi direct. Son affichage est optimisé pour un écran de smartphone et n’est donc pas optimal en ergonomie pour une utilisation sur une tablette. Le démontage de l’enceinte dans notre laboratoire

Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

On Mag nous a montré un assemblage interne propre avec une batterie assez facilement accessible pour une éventuel changement. La coque est rigide et bien amortie, sans fuite, et l’on reconnaît là l’expertise de la marque en matière de petits appareils bien solides, destinés au nomadisme. Une construction industrielle bien propre sur elle, en extérieur comme en intérieur. Au niveau sonore, l’écoute est agréable en proximité, sur une table de nuit ou un bureau, et en adéquation avec la destination discrète, nomade et épurée du produit inspirée par son dessin danois. Sans excès de basse ni de démonstrativité, l’enceinte Clint Freya, tient honorablement en puissance, avec des médiums bien travaillés, plutôt mats, ainsi que de jolies voix intelligibles et sympathiquement mises en valeur. Les aigus, légèrement en retrait, sont doux et sans aucune stridence. En somme une écoute légère et divertissante, aussi vivante que sage.


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MONSTER 250 €

Sreamcast S1 Plus petite que les stations S2 et S3, la Monster Streamcast S1 est une enceinte multiroom compacte qui fonctionne grâce au protocole Qualcomm AllPlay. Discrète par ses dimensions, elle reste musclée à l’écoute. La Monster Streamcast S1 est une enceinte d’intérieur à brancher sur le courant secteur. Avec son look, sa construction externe sobre et robuste, elle dispose à l’avant d’une grille métallique pour cacher les haut-parleurs et d’un radiateur passif à l’arrière. En plus du Wi-Fi et du Bluetooth, la connectique filaire se trouve derrière un cache en caoutchouc, en bas au dos de l’enceinte. Le dessus de l’enceinte est quant à lui recouvert d’un bandeau de commandes tactiles. On note aussi que le coffret peut se visser sur pied comme un appareil photo ou une caméra grâce une embase métallique filetée. C’est original. La Streamcast S1 peut se piloter en Wi-Fi depuis l’application Monster, ainsi qu’avec l’application AllPlay Jukebox, avec pour cette dernière un affichage optimisé pour smartphone, mais pas pour tablette. L’application Monster Streamcast détecte aussi les autres produits qui utilisent le protocole Qualcomm AllPlay, et permet par exemple de les grouper pour jouer la même musique sur plusieurs enceintes de la maison. Avec les deux applications, on peut accéder au DLNA pour jouer les fichiers présents sur le réseau local, ainsi qu’à Spotify ou Napster et aux webradios. L’appli AllPlay Jukebox ajoute quelques autres services comme Aupeo! ou Style Jukebox. Il y a donc de quoi faire une fois l’enceinte connectée au réseau, ce qui n’est pas forcément facile à réaliser si l’on ne se rend pas compte d’une petite omission dans la notice : il faut bien appuyer sur le bouton «mode» au dos de l’appareil au moment de le connecter au réseau local.

En matière de construction interne, Monster a fait sur cette enceinte un travail basique et efficace. Derrière la grille de façade se trouvent deux hautparleurs large-bandes à membrane en papier de 8,5 cm au milieu de l’enceinte, accompagnés sur leurs côtés de deux tweeters à diaphragme hybride cônico-sphérique en textile de 25 mm. Au centre et à la verticale, un radiateur passif rectangulaire, identique à celui placé à l’arrière de l’enceinte, sépare le tout. À l’écoute, la Monster Streamcast S1 n’est pas d’une grande définition, ses timbres manquent de délicatesse et un peu de propreté. Ce n’est pas tout à fait notre tasse de thé question musicalité. Néanmoins, cela peut plaire, car les performances sont plus que correctes. Cette enceinte offre un bon rapport taille/puissance, bien qu’elle se destine à une utilisation de proximité. Son équilibre tonal physiologique donne un son assez punchy dans les basses avec des aigus qui ont du mordant et sont bien présents.

Spécifications

•Haut-parleurs : 2x large-bandes de 8,5 cm + 2x tweeter de 25 mm + 2x radiateur passif •Protocoles compatibles : Qualcomm AllPlay, Spotify Connect, DLNA •Connectique : Wi-Fi, Bluetooth, mini-jack, entrée numérique optique, USB pour charge •Dimensions : 29,2 x 12,4 x 8,9 cm

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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CREATIVE Soundblaster Roar 2 Creative est une marque singapourienne connue de longue date pour ses cartes son informatiques. Elle se diversifie désormais dans le domaine de l’audio avec des enceintes et DACs externes. Mais saura-t-elle mettre son savoir-faire issu du domaine informatique au service des audiophiles ?

Une enceinte sobre au look et à la construction très pro La Roar2 succède comme son nom l’indique à l’enceinte Roar, de laquelle elle diffère par une taille inférieure de 20%. L’enceinte affiche un dessin droit et très sobre, avec un châssis monocoque rectangulaire recouvert d’une grille métallique sur le haut et de deux radiateurs passifs sur les côtés. On trouve sur le dessus les boutons d’usage les plus courants, soit le contrôle du volume, la mise sous tension, la connexion Bluetooth et la prise d’appel. D’autres commandes à l’arrière permettent d’accéder aux fonctionnalités étendues de l’enceinte sur lesquelles nous reviendrons plus loin. La construction interne de la Roar2 se caractérise par l’utilisation de deux amplificateurs travaillant en classe A, soit un ampli stéréo pour les deux hautparleurs de médium situés à l’avant et un autre, en mono pour le woofer situé au centre de l’enceinte et dirigé vers le haut. Cette configuration montre déjà bien la destination de l’enceinte à être posée horizontalement ou verticalement au dessous d’un écran d’ordinateur ou près d’une PS4, console avec laquelle elle est compatible. Grosse comme un livre d’intello et avec sa batterie de 6 000 mAh, la Roar2 a aussi vocation à se déplacer.

Une enceinte transportable multifonctions La Creative Sound Blaster Roar2 est intéressante en ce qu’elle se décline facilement en enceinte nomade ou sédentaire. Elle dispose d’une connectivité NFC pour le Bluetooth et peut fonctionner branchée sur le courant secteur ou sur sa batterie intégrée. On peut l’utiliser pour écouter de la musique située sur un appareil mobile, en sans-fil ou via un câble mini-jack, mais aussi pour lire des morceaux stockés sur une carte micro-SD. Dans ce dernier cas, la lecture se contrôle via les boutons situés à l’arrière, qui permettent de passer au morceau suivant/précédent, et de jouer en boucle ou en mode aléatoire. La carte micro-SD peut aussi servir de support à un enregistrement, que l’on contrôle via des boutons rec/lecture et « mute », également situés à l’arrière. Une fonction pratique pour garder trace d’un cours, d’une réunion ou d’une conférence. Le micro intégré à l’enceinte fonctionne bien dans un rayon de quelques mètres, et sert aussi à prendre des appels téléphoniques via le Bluetooth.


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180 € Une enceinte transportable bien pratique donc, pour un usage de la chambre au bureau. Pour regarder des films sur grand écran, il est possible de l’appairer à une seconde enceinte Roar2.

Grosses basses et jolis timbres À l’écoute, l’enceinte offre une dynamique intéressante, avec un équilibre tonal descendant qui donne un clair avantage au bas du spectre. On note pour ce dernier un brin d’artifice, qui peut parfois légèrement déséquilibrer la cohérence de la restitution, et n’incite donc pas trop à utiliser les modes Tera Bass ou Roar que nous avons trouvé tout à fait rugissants. Mais pour qui les apprécie, les basses de la Roar2 ont de belles dimensions et donnent au son un impact marqué, plus agréable en filaire qu’en Bluetooth. Les médiums brillent par leurs détails et de jolis timbres, que nous avons pu apprécier en écoutant la flûte de Magic Malik sur ses « Short Cuts ». On note une touche incisive aux aigus, qui sont restitués avec détail et finesse. La scène est assez bien spatialisée en largeur tant qu’en profondeur par cette enceinte très peu directive qui remplit bien l’espace autour d’elle. On l’utilise volontiers autour d’un ordinateur pour tous types d’usages sonores du quotidien : musique, films, enregistrement audio… et son aspect nomade est un atout.

Spécifications

•Haut-parleurs : 2x médium + woofer 6,35 cm •Réponse en fréquence : n.c. •Puissance : n.c. •Connectique : Bluetooth AptX, USB pour ordinateur, micro-SD jusqu’à 32 Go (FAT/FAT32), micro USB pour charge, mini-jack •Accessoires fournis : câble USB, adaptateur secteur •Batterie : 6 000 mAh, 8h d’autonomie •Dimensions : 57 x 202 x 115 mm •Poids : 1 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


36

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DENON Heos 1 Le système Heos by Denon, concurrent direct du titan Sonos sur le marché du multiroom, était initialement constitué d’une gamme qualitative plutôt courte, d’enceintes monoblocs et de répéteurs réseau, avec une interface propriétaire bien conçue. Après le High End 2015 de Munich, elle s’est enrichie d’une barre de son et d’une petite enceinte Heos 1 dotée en option d’un pack nomade avec batterie et d’un récepteur Bluetooth. C’est l’enceinte dont il s’agit ici, qui fait le pari de la polyvalence, à la fois multiroom, Bluetooth et nomade.

Le poids et les petites dimensions de l’Heos 1 en font une enceinte discrète qui tient debout dans tous les coins de la maison. Elle se connecte facilement au réseau domestique comme les autres enceintes Heos by Denon. Cela peut se faire directement en Ethernet ou par le Wi-Fi. La procédure de connexion au réseau sans-fil ne prend que quelques minutes. Elle consiste principalement à brancher un câble mini-jack entre l’enceinte et le smartphone ou la tablette sur lequel on a installé l’application Heos, puis à entrer le mot de passe du Wi-Fi. Si on débranche l’enceinte pour la rebrancher dans une autre pièce de la maison, une simple pression sur le bouton de volume situé sur le haut de son boîtier la reconnecte automatiquement au réseau local sans-fil. C’est donc un produit maniable pour l’intérieur, si l’on excepte la diode Led située à la base de l’enceinte, assez lumineuse, qui peut déranger la nuit dans une chambre à coucher par exemple.

Le Go Pack optionel : pour la transformer en une vraie enceinte nomade avec liaison Bluetooth et batterie intégrée Pour une utilisation nomade, la Heos 1 est certes un peu lourde pour être emmenée dans un sac à dos, mais se glisse bien dans une valise ou le coffre

250 € d’une voiture pour aller dans les endroits où l’on ne capte plus de Wi-Fi. Le bloc Go Pack, disponible en option, avec son module batterie et Bluetooth, se clipse très facilement au socle de l’enceinte. Des encoches sont prévues à cet effet, derrière un panneau à la base de l’enceinte, que l’on détache par une petite rotation que l’on effectue avec deux doigts. Un petit cache en caoutchouc pour les prises USB, Ethernet et mini-jack permet de placer l’enceinte en extérieur ou dans une pièce d’eau sans qu’elle ne craigne les éclaboussures. La Heos 1 et son Go Pack réunissent donc des fonctionnalités à la fois multiroom et transportables. En terme de construction interne, le fabricant a doté cette petite enceinte d’un tweeter à dôme textile de 25 mm (1 pouce) doté d’un moteur à aimant néodyme et d’un dissipateur thermique. On lui trouve aussi un boomer à membrane en papier de 7,5 cm de diamètre avec un gros aimant ferrite de 7cm. Le tout est proprement assemblé et isolé grâce à des bandes de mousse, et enfermé dans des coques en ABS d’une bonne robustesse et solidement vissées. En somme un produit plutôt bien construit et qui semble durable.


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Une restitution sonore qui a la pêche À l’écoute, la Heos 1 offre un bon rapport taille puissance, et permet de bien pousser le volume, notamment lorsqu’elle est branchée en Wi-Fi ou en Ethernet. Nous l’avons facilement connectée à une platine vinyle dotée d’un préampli phono grâce à une prise mini-jack et envoyé le signal audio sur le réseau local pour jouer en stéréo avec une seconde Heos 1. Cela s’est fait avec une bonne qualité de restitution, non sans un léger retard qui équivaut sûrement au délai d’encodage du flux numérique. Il vaut donc mieux effectuer ce type d’écoute à un volume pas trop faible, car sinon on risque d’entendre la cellule phono lire le sillon en écho si l’on se trouve à proximité de la platine. L’équilibre tonal est assez neutre, légèrement physiologique, sans brillance ni coloration particulière. L’impact est bon et garantit le dynamisme sur les styles de musiques dansants. Les médiums, très mats, sont d’un détail agréable à l’écoute et les aigus, relativement aériens, restent doux et sans aucune agressivité. En mettant l’enceinte en Bluetooth et sur batterie, on garde une restitution de qualité, avec simplement un peu plus de lourdeur dans le bas du spectre et moins de détails dans le haut médium et les aigus, ce qui est normal étant donné les limites de la liaison en Bluetooth. En somme une écoute propre et qualitative, qui privilégie la fidélité sans excès, pour un produit qui offre un bon rapport qualité/prix.

Spécifications

•Type : enceinte active Wi-Fi, liaison Bluetooth en option •Puissance : n.c. •Haut-parleurs : tweeter à dôme de 25 mm, boomer de 7,5 cm •Réponse en fréquence : n.c. •Connectique : Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, mini-jack, USB (pour mise à jour) •Protocole réseau : Heos •Dimensions : 18 x 12,9 x 12,8 cm •Poids : 1,9 kg • Prix du Go Pack : 100 €

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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ELIPSON/HABITAT Lenny

La Lenny a été conçue par l’équipe française d’AV Industry, qui préside maintenant aux destinées de la marque Elipson, en partenariat avec Habitat, la marque d’ameublement chic et urbaine crée par Terence Conran. Elle a un look original et stylisé, celui d’une manche à air de bateau. Avec sa grille métallique dorée ou argentée, selon que l’on a choisi la finition noire ou blanche, la Lenny peut aussi faire penser à un masque d’escrime. Avec sa finition «soft touch» et sa sangle de transport en similicuir, la Lenny a, en tous cas, une apparence qui ne peut laisser indifférent.

300 €

Spécifications

•Haut-parleur : large-bande de 10 cm •Puissance : 2 x 10 watts •Réponse en fréquence : n.c. •Connectique : Bluetooth, mini-jack •Batterie : 1850 mAh, 6 à 8 h d’autonomie •Dimensions : 16,5 x 36,8 x 17 cm •Poids : 2 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Malgré sa taille importante, le coffret est assez léger, juste ancré sur le support par le poids de l’électronique intégré dans le pied de l’enceinte, ce qui n’apporte pas une stabilité à toute épreuve. La Lenny n’a en fait pas le pied marin ! Volontairement très simple et épuré, l’Elipson Lenny n’a même pas de commande de volume. Celui-ci ne peut s’ajuster que depuis la source. Dans le même esprit, la connectivité se contente de la liaison Bluetooth sans-fil et d’une entrée auxiliaire sur mini-jack. À l’intérieur de l’enceinte, Elipson a choisi d’utiliser un hautparleur de grand diamètre, un large-bande de 10 cm, ce qui est assez inhabituel sur ce type d’enceinte. Celui-ci est alimenté par un ampli de 2 x 10 watts. À l’écoute, la restitution manque un peu de définition et pourrait être plus propre. Néanmoins, elle affiche beaucoup de spontanéité, de la dynamique, de l’ampleur et une bonne cohérence. L’Elipson Lenny, ne cherche pas à en faire trop dans les graves et les aigus. Elle se concentre sur le registre médium qui est ainsi très vivant avec une bonne réserve de puissance acoustique. C’est une approche un peu à l’ancienne qui fait penser au son que l’on obtenait avec les gros postes de radio portables d’autrefois. Cela cadre bien avec l’esprit légèrement vintage et intemporel de la Lenny.

Bose SoundLink Mini II Encore une réussite à mettre à l’actif de la société créée par le Dr Amar Bose. Taillée comme un petit lingot d’aluminium, cette enceinte paraît d’une solidité à toute épreuve, même si elle n’est pas prévue pour la balade et les éclaboussures. Avec ses deux transducteurs large-bandes de 4,5 cm et ses deux radiateurs passifs de 8 x 3,5 cm, elle développe un son démesuré par rapport à sa taille. C’est certainement un des meilleurs rapports taille/puissance acoustique, toutes catégories confondues. Le test complet sur on-mag.fr

Notre avis :

200 €


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40

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JABRA

80 €

Solemate Mini

La Jabra Solemate Mini n’est pas née de la dernière pluie, mais si vous cherchez une petite enceinte Bluetooth nomade, très abordable, et qui ne sonne pas comme une crécelle, elle reste un des meilleurs choix. L’offre en matière d’enceintes Bluetooth à moins de 60 € est pléthorique. Mais, d’après nous, la plupart des produits proposés n’ont pas vraiment d’intérêt. Ce sont souvent des gadgets offrant un son tout maigrelet, à peine mieux qu’un ordinateur. Ils ne valent pas le coup, ils iront vite dormir au fond d’un tiroir, c’est du gaspi consumériste anti-écolo. Heureusement, quelques modèles sortent du lot comme cette Jabra Solemate Mini. De la forme d’une petite brique aux coins arrondis, qui tient dans la main, elle est disponible en noir, jaune, bleu ou rouge. Son prix officiel sur le site Jabra est de 80 €, mais on la trouve facilement à 50 ou 60 €. Avec son coffret en ABS, gainé de caoutchouc polyuréthane et ses solides grilles métalliques, elle est protégée contre les éclaboussures, résistante aux chocs, à l’humidité et à la poussière. On apprécie aussi sa connexion Bluetooth compatible avec l’appairage automatique NFC et son câble de raccordement mini-jack qui s’encastre directement sous sa semelle antidérapante.

Spécifications

•Haut-parleurs : 2x large-bandes de 3,8 cm, radiateur passif de 3,5 x 7,5 cm •Puissance : 6 watts •Réponse en fréquence : n.c. •Connectique : Bluetooth, mini-jack •Batterie : 8 h d’autonomie •Dimensions : 12,5 x 6,1 x 5,3 cm •Poids : 295 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

À l’écoute, le son n’est pas gigantesque, mais il est déjà bien équilibré. Les deux large-bandes de 3,8 cm et leur radiateur passif de 7,5 x 3,5 cm font bien leur travail. Les timbres ne sont pas décharnés, ils sont même plutôt chaleureux avec du naturel et de la vie dans la zone médium, fort plaisant. Pour écouter la radio dans la cuisine ou la salle de bain, regarder un film sur tablette ou de la musique d’ambiance entre amis dans le jardin, la Jabra Solemate Mini est convaincante.

Ministry of Sound

Audio S Plus

Ministry of Sound est une boîte de nuit et maintenant un label de musique très en vue qui a fait ses débuts dans un garage de Londres. Surfant sur son succès, elle lance maintenant une gamme de produits dérivés parmi lesquels une série d’enceintes sans-fil dont l’Audio S Plus est la plus compacte. Celle-ci évoque, par sa forme, la Beats Pill+ mais s’en démarque par un prix beaucoup plus abordable, un style plus «bling-bling» et boutonneux, mais aussi par son originale dragonne en caoutchouc amovible que l’on peut remplacer par un piédestal pour poser l’enceinte à la verticale. À l’écoute la Ministry of Sound S Plus offre de bonnes petites basses. Ses médiums sont tout en rondeur, ainsi que les aigus qui ont une légère touche de brillance. Pour une enceinte de cette taille, la tenue en puissance et la spatialisation sont plus que correctes. Le test complet sur on-mag.fr

Notre avis :

150 €



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JBL Xtreme

La JBL Xtreme est la plus grosse enceinte nomade du constructeur américain. Elle est faite pour les baroudeurs qui veulent de la puissance et un gros son. Elle embarque une batterie de forte capacité pour tenir longtemps et recharger tous vos périphériques en balade.

La JBL Xtreme est un poids lourd parmi les enceintes Bluetooth nomades. Elle pèse plus de 2 kg et se présente comme un gros boudin de 12,6 cm de diamètre sur 28,3 cm de long, habillé d’une gaine textile très résistante. Elle est «splashproof» ne craint pas la poussière et les éclaboussures. On peut même la laver sous l’eau du robinet. Pour affirmer le caractère nomade de l’objet, le coffret comporte de grosses boucles métalliques à ses extrémités sur lesquelles ont peut accrocher les mousquetons de la sangle de transport fournie dans l’emballage. L’autre atout de la JBL Xtreme est son énorme batterie intégrée. Celle-ci est d’une capacité de 10 000 mAh, soit prés de cinq fois plus que les autres produits de la catégorie. Cette batterie peut servir à recharger simultanément deux périphériques nomades (smartphone, tablette, baladeur, etc.). La connectique cachée derrière une fermeture éclair étanche comporte deux ports USB de sortie 5 volts. Pour fournir un haut niveau de puissance acoustique, la JBL Xtreme intègre deux transducteurs de médium/aigu de 35 mm, deux solides boomers de 6,3 cm et surtout deux radiateurs passifs, visibles de part et d’autre de son coffret tubulaire, de prés de 12 cm de diamètre. À l’écoute, la JBL Xtreme est ainsi une des

300 €

enceintes nomades les plus pêchues que nous ayons testées. Son équilibre tonal est physiologique avec de grosses basses et un aigu brillant. C’est un peu artificiel et néanmoins bien propre. La JBL Xtreme n’a pas le naturel d’une Bose SoundLink III, ni la finesse d’une Bowers & Wilkins T7. Mais pour faire la fête au bord de la piscine ou sur la plage jusqu’au bout de la nuit, elle n’a pas son pareil.

Spécifications

•Haut-parleurs : 2x médium/aigu de 35 mm, 2x boomers de 6,3 cm, 2x radiateurs passifs de 12 cm •Puissance : 2 x 20 watts •Réponse en fréquence : 70 Hz à 20 kHz •Connectique : Bluetooth, mini-jack •Batterie : 10 000 mAh, 15 h d’autonomie •Dimensions : 12,6 cm de diamètre x 28,3 cm de long •Poids : 2,112 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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ONKYO X9

43

350 €

Onkyo, spécialiste des amplificateurs Home Cinéma, cherche depuis quelques années à élargir sa gamme vers des produits plus grand public. La marque japonaise a fait plusieurs tentatives, plus ou moins réussies, sur le marché du casque avec des modèles comme le HS-500BT ou le ES-HF300. Onkyo s’attaque maintenant aux enceintes sans-fil et transportables avec trois modèles X3, X6 et X9. La X9, que nous testons ici, est la plus grosse d’entre elles. D’une approche haut de gamme, elle est simple et bien propre sur elle, avec les fonctionnalités qu’on attend d’un produit de ce type, la liaison USB compatible audio Hi-Res en plus. L’emballage de l’enceinte Onkyo X9 est tout ce qu’il y a de plus basique et d’industriel en carton et sachet plastique, et de ce côté là, nous ne sommes pas du genre à en demander plus. Avec sa section en amande effilée, son dessin plutôt classieux et épuré, l’enceinte a un look à la fois sobre et original. La X9 n’est pas une copie d’un produit que l’on aurait déjà rencontré chez une autre marque et sa conception semble être le fruit d’un sérieux travail tant sur le plan acoustique qu’esthétique. Dotée d’une batterie intégrée lui offrant une autonomie annoncée pour 10 heures, la X9 est transportable, mais ne comporte pas de poignée ni de protection. Les commandes, basiques et accessibles, pour le contrôle du volume, la lecture/prise d’appel téléphonique et la mise sous tension se trouvent sur le dessus, tandis que l’ensemble de la connectique se trouve à l’arrière. Plug & play, l’enceinte Onkyo X9 se branche facilement en mini-jack ou en Bluetooth (sans-fil) à n’importe quelle source, et, chose importante pour ce type de produit, peut aussi recevoir le signal audionumérique provenant d’un ordinateur grâce à son entrée micro-USB. Par ailleurs, le microphone intégré, et la possibilité de connecter jusqu’à trois appareils Bluetooth simultanément, donne un aspect pratique et polyvalent à l’enceinte. La construction interne de l’enceinte semble sérieuse avec un équipage acoustique bien fourni. Le coffret, formé de coques en matériaux de synthèse bien solides, est presque entièrement habillé de grandes plaques d’aluminium perforées. Il accueille pas moins de six haut-parleurs bien à l’abris derrière la grille de façade : deux tweeters à dôme textile de 25 mm et quatre transducteurs large-bandes de 50 mm équipés de sérieux moteurs à aimants néodyme. L’accord dans le grave est assuré par deux radiateurs passifs de 89 mm, un à l’avant et l’autre à l’arrière, à membranes planes renforcées, particulièrement rigides. Ces haut-parleurs sont alimentés par quatre

amplificateurs de dix watts chacun, et un convertisseur capable de prendre en charge les flux en PCM jusqu’en 24 bits/96 kHz à partir de l’entrée USB (cela explique le label Hi-Res Audio que porte l’enceinte). Dans ce dernier cas de figure, les hautparleurs peuvent monter jusqu’à une fréquence de 40 kHz, et plafonneront à 20 kHz pour les entrées en filaire et en Bluetooth qui ne sont pas prévues pour une transmission de l’audio en Hi-Res. A l’écoute, on constate tout de suite que l’Onkyo X9 offre une réponse en fréquence étendue. Mais elle donne dans le grave, avec un équilibre tonal descendant qui laisse une bonne place au bas du spectre et privilégie l’ampleur, la rondeur plutôt que la clarté. L’image stéréophonique est assez profonde, sans excès dans les détails. Les médiums restent plutôt mat, et les aigus doux, légèrement en retrait, sans brillance ni agressivité. La tenue en puissance n’est pas phénoménale et la dynamique est un peu retenue, mais l’enceinte offre en somme une écoute propre, sympathique en douceur. Lorsqu’on la branche en filaire (mini-jack ou USB Audio), elle gagne en nuances et en précision, avec une petite touche d’impact en plus.

Spécifications

•Haut-parleurs : 2x tweeters de 25 mm + 4x large-bandes de 50mm +2x radiateurs passifs de 89 mm •Puissance : 4 x 10 watts •Réponse en fréquence : 57 Hz à 40 kHz (en USB) •Connectique : USB Audio, Bluetooth, mini-jack •Batterie : 2200 mAh, 10 h d’autonomie •Dimensions : 300 x 144 x 63 mm •Poids : 1,5 kg

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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RIVA Turbo X

350 €

Riva est une toute nouvelle marque qui s’est faite remarquer au CES de Las Vegas avec sa première enceinte, la Turbo X. Celle-ci veut mettre du gros son dans une enceinte vraiment nomade, mais la combinaison est-elle gagnante ? Il est toujours enthousiasmant d’ouvrir le premier produit d’une marque. Et là on peut dire que Riva a mis le paquet car, dans ce petit coffret de carton glacé, on trouve de tout ! L’enceinte est bien enveloppée dans un papier synthétique, et accompagnée d’une flopée d’accessoires à utiliser dans toutes les situations. Il nous a été aussi livré un gros étui de rangement avec une petite poche pour les câbles, tout cela est très bien au vu du prix de l’enceinte et de la taille du paquet, mais une question nous taraude : tout cela est-il bien nomade ? Et bien pas vraiment, mais ce n’est pas bien grave car nous avons le sentiment d’avoir un bon produit entre les mains. En effet, l’enceinte est un élégant parallélépipède noir qui pèse son poids. Une grosse batterie qui peut tourner plus de vingt-six heures, trois gros haut parleurs propriétaires, quatre radiateurs passifs et des composants solides, voilà qui doit le justifier. Mais bon, même dans son étui, l’enceinte est plus «transportable», à mettre dans le coffre d’une voiture ou dans une valise de soute, que tout à fait «nomade» à prendre en camping ou en ballade. Pas tout à fait nomade, mais bien transportable Le plastique du boîtier est bien solide, de construction sérieuse, de même que la grille qui entoure la Turbo X et cache ses haut-parleurs de la poussière. Cette grille ne semble pas être à toute épreuve, mais comme nous l’avons dit, cette enceinte n’est pas vraiment à emmener à

la plage ou en rando, donc ce n’est pas si grave. Les boutons réagissent au contact du doigt, pas de mécanique susceptible de s’encrasser, et la connectique au dos est très complète pour une enceinte de ce style. En plus du port micro-USB pour recharger un appareil mobile, on remarque deux petites choses intéressantes. D’abord un petit bouton permet d’utiliser ou non la batterie ce qui évite de l’user en la chargeant et en la déchargeant indéfiniment lorsqu’on branche l’enceinte sur secteur. Ensuite, l’entrée mini-jack peut se voir brancher un câble RCA vers mini-jack fourni, à brancher par exemple sur la sortie d’une platine vinyle dotée ou d’un téléviseur. Une entrée pour platine vinyle !?! Attardons nous maintenant un peu sur les boutons. Ils sont illuminés par défaut en bleu, ce qui est pratique pour utiliser l’enceinte dans l’obscurité, en soirée par exemple. Hormis les classiques boutons «On» et du volume, on trouve un bouton «T» qui permet d’activer le mode Turbo et un bouton «S» qui permet d’activer le mode surround dont nous parlerons tous deux un peu plus loin. Ces deux boutons aussi peuvent servir respectivement à prendre un appel téléphonique et à y mettre fin. Oui, car comme toute enceinte «nomade», la Turbo X est aussi dotée d’un microphone. Le bouton d’appairage Bluetooth permet la connexion avec les appareils mobiles, et en appuyant plus longuement dessus, on peut régler la sensibilité de


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l’entrée mini-jack pour recevoir le signal directement depuis une platine vinyle. Tout cela est très pratique et polyvalent. Cependant, toutes ces fonctions, adaptées à la fois à une utilisation nomade et à une utilisation «hifiste» à la maison sèment un peu la confusion et on ne sait plus trop par où commencer. En dehors des annonces vocales... on aime bien Après une semaine de test, nous avons tout de même pris le pli de l’usage des commandes, mais nous sommes heurtés à une certaine pénibilité des invites vocales, qui ne cessent de l’ouvrir concernant le niveau de batterie, l’appairage Bluetooth et les modes d’écoute. De quoi péter un boulon au bout d’un moment, mais réjouissons nous, il semblerait que les ingénieurs de Riva aient eu des retours en ce sens et les prennent en compte pour les mises à jour et les prochains produits. Oublions donc ce petit détail désagréable, et concluons tout de même : la polyvalence de l’enceinte a été conçue très sérieusement et la Riva Turbo X fonctionne dans tous les modes qu’elle annonce. Pour ajouter un peu de simplicité aux commandes, Riva rend disponible une application de contrôle iOS/Android, avec des commandes simples qui s’avère pratique lorsque l’on est un peu loin de l’enceinte. Cependant, à l’écoute, nous avons déduit là où cette enceinte est la plus adaptée. Pour un usage à la maison, elle ne remplace pas une paire d’enceintes Hi-Fi de bibliothèque, ce qu’elle n’aurait pas forcément l’intention de faire, mais alors à quoi bon la connectique avec une platine vinyle ? En déplacement, l’enceinte est un peu lourde. On l’utiliserait donc plutôt au jardin ou chez des invités, voire chez soi pour une soirée entre amis. Et l’enceinte y est adaptée car elle offre une restitution très complète. La restitution est clairement physiologique, axée sur le grave, sans pour autant négliger les autres registres. Les médiums sont élégants et les aigus, bien que pas forcément toujours des plus détaillés, sont là sans brillance. Si la restitution est complète, on a tout de même un petit regret sur le haut grave, qui reste étouffé à la poussée du volume, c’est dommage car la Riva Turbo X donne de belles performances audio. Un mode «Turbo» qui fait péter le son Attaquons nous maintenant aux différents modes d’écoute possibles. En mode «normal» on se sent parfois un peu à l’étroit sur de la musique instrumentale, avec une scène qui manque de largeur et de profondeur. Mais l’enceinte révèle sa belle spatialisation en mode «surround» qui est vraiment agréable à écouter, que cela soit sur de la musique ou branché à un ordinateur ou une petite télévision pour des films. Enfin, le mode «Turbo» fait péter le son, et, combiné au mode surround offre une superbe restitution pour animer des soirées dans des salles moyennes ou dans un jardin. En somme un bel accessoire audio à écouter à plusieurs avec de la puissance. Cela en fait un début très prometteur pour la nouvelle marque Riva, qui devrait travailler ses prochains produits en reprenant les qualités de la Turbo X.

Spécifications

•Haut-parleurs : 3x large-banded ADX 60 mm propriétaires + 4x radiateurs passifs à double piston ADX •Réponse en fréquence : n.c. •Puissance : 45 watts RMS •Connectique : mini-jack, micro-jack pour recharge appareil mobile, entrée alimentation secteur, Bluetooth •Batterie : 26 h d’autonomie •Dimensions : 23 x 8,9 x 10,5 cm •Poids : 1,36 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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SONY SRS-SX77 Depuis plus de 10 ans, Sony a fait de nombreuses tentatives pour s’inscrire sur le marché des systèmes audio multiroom, connectés et sans-fil. Elle n’avait jusqu’à présent pas connu beaucoup de réussite, mais, cette fois-ci, la marque japonaise semble tenir le bon bout. Sa nouvelle gamme d’enceintes Wi-Fi et Bluetooth lancée depuis un peu plus d’un an et qui, depuis, ne cesse de s’enrichir, a toutes les spécifications pour plaire. L’enceinte SRS-X77, de seconde génération, en est la meilleure illustration. Elle est dotée d’une liaison Bluetooth LDAC et donc audio Hi-Res, de la compatibilité AirPlay et Google Cast, ainsi que d’une batterie intégrée qui la rend semi-nomade. La Sony SRS-X77 est une enceinte peu profonde et de façade rectangulaire reprenant le format des postes de radio portables des années 1980. Elle n’est pas vraiment nomade puisqu’elle pèse presque deux kilogrammes, qu’elle ne possède pas de poignée de transport et que sa finition en plastique brillant n’est pas protégée. Cependant, grâce à sa batterie intégrée annoncée pour une autonomie de 10 heures, on peut facilement l’emmener dans le jardin, sur le balcon/terrasse ou dans la salle de bain sans avoir à la relier au courant secteur.

Transmission Bluetooth compatible audio Hi-Res La liaison Bluetooth de l’enceinte permet un appairage automatique en NFC. Elle est compatible avec le nouveau codec LDAC développé par Sony. Celui-ci permet une transmission sans-fil, d’un flux audio compressé, jusqu’à une résolution maximale

de 24 bits/96 kHz. Son débit peut monter jusqu’à 990 kbps ce qui est trois à huit fois supérieur à une transmission Bluetooth classique dont le débit démarre à 128 kbps en SBC et plafonne à 350 kbps en AAC ou AptX. La liaison Bluetooth LDAC mérite donc le label «HiRes Audio». Elle n’est disponible pour l’instant que pour les utilisateurs de smartphones et tablettes Sony de dernière génération. Mais heureusement, l’enceinte Sony SRS-X77 est également compatible avec le codec AAC, largement répandu sur les appareils iOS et Android, qui permet une qualité d’écoute équivalente à du très bon MP3.

Compatible AirPlay et Google Cast for Audio La connexion au réseau Wi-Fi local de la SRS-X77 se fait à l’aide de l’application SongPal. Cette application permet de récupérer automatiquement les codes Wi-Fi du smartphone ou de la tablette utilisée pour les communiquer par Bluetooth à


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l’enceinte. Elle donne aussi accès à un égaliseur, à la lecture en DLNA des fichiers audio disponibles sur les disques durs du réseau local ainsi qu’aux fonctions de gestion multiroom lorsque vous possédez plusieurs enceintes Sony compatibles SongPal. Mais elle est assez sommaire, avec une interface vieillotte et fastidieuse, conçue pour les petits écrans sous iOS. On préfère donc piloter la SRS-X77 en AirPlay (sous iOS) en Google Cast for Audio (sous iOS et Android) ou encore depuis Spotify Connect. L’application propriétaire de Sony n’est certes pas très réussie, mais la marque est la seule à proposer une compatibilité aussi large à la fois en Bluetooth, en Wi-Fi, mais aussi en Ethernet puisque la SRS-X77 porte sur son dos une connexion réseau filaire en plus de son entrée auxiliaire sur mini-jack.

Une acoustique travaillée et bien optimisée L’ergonomie des pavés tactiles de l’enceinte est à revoir. On active trop facilement une fonction non voulue en attrapant l’enceinte. En revanche, la construction est sérieuse et l’acoustique est particulièrement bien optimisée. Le coffret de la SRS-X77 est un assemblage de coques et panneaux en matériaux de synthèse, renforcé par de la fibre, à la fois bien rigide et amortissant. Nous n’avons noté aucun bruit de vibration parasite pendant nos essais, jusqu’à de hauts volumes sonores. En façade, derrière une grille métallique, l’enceinte comporte trois haut-parleurs : deux transducteurs largebandes de 5,5 cm à cône en papier et un boomer de 7,5 cm à membrane plane également en papier. Ils sont épaulés dans le grave par deux radiateurs passifs ovales de 9,5 x 4,5 cm à diaphragmes lestés pour mieux descendre dans les basses fréquences. Le tout est alimenté par des amplificateurs numériques S-Master, propres à Sony, revendiquant 40 watts au total. À l’écoute, les résultats sont excellents. La Sony SRS-X77 est une des deux enceintes les plus performantes que nous connaissons dans sa catégorie, juste un peu en dessous de la Bose SoundLink III (qui est uniquement Bluetooth et non Wi-Fi). La restitution est bien équilibrée, avec de bonnes petites basses, à la fois propres et chaleureuses, des timbres naturels. Nous avons apprécié la restitution de la voix de Bryan Ferry sur l’album «Avalon» de Roxy Music, sa tessiture naturelle, son ouverture, sans crispation. Le rythme de la basse électrique avait un très bon swing, la dynamique était au rendez-vous. L’enceinte Sony SRS-X77 est également d’une bonne tenue en puissance pour son format. Il faut vraiment pousser fort le volume sonore, pour entendre les premiers signes de saturation. Sur la plupart des styles de musique, elle réussit à être naturelle, donner de l’ampleur sans trop d’artifice, tout en étant charmeuse, douce, mais également alerte et punchy lorsqu’il le faut. C’est un produit parmi les plus recommandables et complets de sa catégorie.

280 €

Spécifications

•Type : enceinte Wi-Fi et Bluetooth •Haut-parleurs : 2x large-bandes de 5,5 cm, boomer de 7,5 cm, 2 x radiateurs passifs de 9,5 x 4,5 cm •Puissance : 40 watts •Batterie intégrée d’une autonomie de 10 heures (donnée constructeur) •Connectique : Bluetooth 3.0 (NFC, AAC, LDAC), Wi-Fi, Ethernet, entrée auxiliaire analogique sur mini-jack, sortie USB 5 V •Protocole réseau : AirPlay, Google Cast for Audio, Spotify Connect, DLNA •Dimensions : 30 x 13,2 x 6 cm •Poids : 1,9 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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ULTIMATE EARS UE Roll2

Wooohoo ! ON Mag s’est bien amusé avec cette enceinte : lui faire boire la tasse, la faire tournoyer sur sa dragonne élastique et même jouer un peu au discoplan... tout était bon pour tester son aspect tout terrain et ça a plutôt bien marché. L’UE Roll2, seconde version de l’enceinte Roll, est la plus aventurière de la gamme Ultimate Ears. Du format d’une soucoupe, on a tout de suite envie de la faire voler. Comme les UE Boom et Megaboom, elle a vocation à respirer le grand air. Elle est micouverte d’un épais canevas coloré, l’autre moitié étant finie par un revêtement en caoutchouc lisse, plutôt agréable au toucher. Ce qui la rend pratique, c’est surtout sa solide dragonne élastique, qui une fois étirée est assez large pour laisser passer l’enceinte et donc l’attacher à presque tout ce que l’on veut : sac à dos, guitare, guidon de vélo, mousqueton… De plus, l’UE Roll2 est livrée avec une petite bouée pour écouter de la musique en nageant, ce qui est amusant et pratique. La certification IPX7 assure que l’enceinte sera sauve, même après une immersion de trente minutes sous un mètre d’eau. Il faut simplement faire attention à bien refermer le capuchon en caoutchouc destiné à protéger la connectique situé au dos.

Pensez également à l’étanchéité de votre baladeur ou smartphone, qu’il faudra protéger avec une housse ou un sac approprié afin qu’il puisse suivre l’UE Roll2 dans ses aventures. Au niveau sonore, nous avons été agréablement surpris des performances et par le rapport taille/ puissance le l’UE Roll2. Elle est capable d’assurer un bon niveau sonore dans un rayon allant de cinq et dix mètres, soit assez pour sonoriser une petite soirée autour d’un feu de camp. Cela sachant qu’il est possible d’appairer cette enceinte avec une seconde UE Roll2 pour sonoriser plus d’espace. Les basses ne sont pas délirantes, mais donnent une assise suffisante à la restitution lorsque l’enceinte est posée sur une table, ou un rocher plutôt que suspendue en l’air. Sans être ultra précise, la musique restituée est bien articulée. L’équilibre tonal est légèrement physiologique. Bien qu’un peu incisif le registre médium est agréable à l’écoute, notamment sur les voix. Malgré ses limitations naturelles, l’ensemble est donc cohérent. On sent que l’enceinte est aussi bien construite qu’agréable à écouter en randonnée, en escalade ou en camping. C’est donc une réussite.

100 € Spécifications

•Haut-parleurs : boomer de 5 cm, 2x tweeters de 19 mm •Réponse en fréquence : 108 Hz – 20 kHz •Connectique : Bluetooth, mini-jack •Etanchéité norme IPX7 Batterie : 9 h d’autonomie •Dimensions : 13,5 cm x 4 cm •Poids : 330 g

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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Ultimate Ears UE Megaboom

Ultimate Ears s’adresse essentiellement dans sa communication à une cible jeune, délurée et fêtarde. Ce n’est pas pour autant que la marque manque de sérieux et d’expertise. Ses enceintes Bluetooth, comme nous avons pu le constater lors de plusieurs tests, sont souvent très performantes. La plus grosse d’entre elles, la Megaboom en fait la preuve par quatre. Malgré sa taille imposante, grâce à sa forme de cylindre, elle tient dans la main et elle est réellement nomade. Son habillage en grosse toile de couleur la protège des chocs, des salissures et des éclaboussures. L’enceinte est même étanche et on peut la rincer à l’eau. La batterie interne offre une bonne autonomie (jusqu’à 20 h). Enfin, l’équipage acoustique (deux transducteurs largebandes de 5 cm et deux radiateurs passifs ovales de 5 x 10 cm) ne déçoit pas à l’écoute. Il développe un volume acoustique conséquent et offre une bonne sensation de spatialisation avec le son qui se diffuse à 360°. Les basses pulsent bien. La restitution est vive, rapide, sans bavures excessives. Le test complet est sur on-mag.fr

300 €

Notre avis :

Yamaha

Relit LSX70 La Relit LSX70 de Yamaha est une enceinte sans-fil lumineuse. Eh oui, elle intègre un système d’éclairage par LEDs qui diffuse un doux rayon orangé. La construction et la finition sont par ailleurs très luxueuse et soignée, ce qui justifie le prix de cette superbe bougie sonore. La qualité audio n’est pas non plus en reste. Le déflecteur conique placé devant le transducteur de médium/aigu de 4 cm de la LSX70 assure une diffusion homogène sur 360° tandis que le boomer de 5,5 cm, installé dans la base de l’enceinte, donne une moelleuse touche de chaleur. Le test complet est sur on-mag.fr

Notre avis :

350 €

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LES CASQUES AUDIO ET ÉCOUTEURS


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AKG N90Q Ce casque actif, ultra haut de gamme, est particulièrement original. Non pas uniquement pour son design luxueux et un peu Bling-Bling, ou encore sa conception en partenariat avec le célèbre producteur Quincy Jones, mais aussi pour les technologies qu’il embarque. En effet en plus d’être antibruit, l’AKG N90Q est un des premiers à intégrer un système de correction acoustique.

1500 € Pour ce modèle commercialisé à prés de 1500 €, la marque autrichienne n’a pas lésiné sur l’emballage et les accessoires. L’AKG N90Q est livré dans une énorme boîte avec des éléments jamais vus ailleurs. À l’intérieur, on ne trouve pas moins de trois câbles interchangeables : deux câbles courts pour Android et iOS, et un câble plus long de trois mètres pour une utilisation Hi-Fi. Vient ensuite une pochette souple en beau cuir pour le transport, dans laquelle l’AKG N90Q se replie à plat pour prendre moins de place, ainsi qu’un chiffon de nettoyage façon peau de chamois, des adaptateurs jack 6,35 mm et pour prise d’avion. Mieux encore, outre le câble de charge, une grosse boîte avec capot en aluminium doré est fournie. Celle-ci comporte un port USB qui permet de recharger le casque lorsqu’il est rangé dans la boîte (le câblage interne est prévu) ou la grosse batterie additionnelle fournie que vous pourrez ensuite emporter partout avec vous pour recharger à la volée l’AKG N90Q. Les globe-trotters seront particulièrement sensibles à cette attention, car pour les très longs trajets en avion ou en train, c’est l’idéal.

Du cuir et beaucoup de dorures, mais pas à garder sous une cloche de verre l’AKG N90Q a été conçu en partenariat avec Quincy Jones qui a déjà collaboré dans le passé avec la marque Autrichienne pour les modèles Q701 ou Q460. Pour le design de ce casque, le célèbre producteur de musique, s’est lâché et n’a pas hésité à faire dans le «tape-à-l’œil» : toute les pièces métalliques sont anodisées or jaune bien flashy (une version toute noire, plus sobre existe aussi), sauf les roues crantées et boucliers noirs, mais qui porte la lettre «Q» dorée et stylisée. Tous les autres éléments sont habillés de caoutchouc «soft-touch» ou d’un très beau cuir. Ce look accrocheur, qui s’assume entièrement, n’est pas pour nous déplaire. D’autant que la qualité de construction est hors pair : les charnières, les châssis des coques sont aluminium usiné très solide ; les glissières en métal disposent de doublures de renfort ; les transducteurs sont des modèles


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de haute qualité, de 52 mm de diamètre, à membrane apparemment en biocellulose avec de larges bobines mobiles de 25 mm. Enfin, les coussinets des oreillettes sont de forme asymétrique pour mieux épouser la courbure du crâne. Ils comportent deux épaisseurs de mousse à mémoire de forme, séparées par un arceau, pour un confort et une isolation maximale. La construction de l’AKG N90Q est belle, mais ce casque n’est heureusement pas à garder sous cloche de verre par crainte de l’abîmer. Au contraire, il est fait pour un usage intensif et prendra certainement très bien la patine.

Un système d’optimisation acoustique TruNote rien que pour vos oreilles L’AKG N90Q est un casque actif et uniquement actif. Cela signifie que, malgré la possibilité d’utiliser sa liaison filaire analogique sur une prise casque classique, il ne fonctionne que lorsqu’il est allumé et ses batteries chargées. L’AKG N90Q n’est pas sans-fil. Il n’est pas doté d’une connectivité Bluetooth, ce qui est un peu dommage. Par contre, chose très intéressante pour les audiophiles, il intègre un DAC USB de qualité Hi-Res, montant jusqu’à 24 bits/96 kHz. Son port USB n’est pas compatible avec les sorties audionumériques micro-USB des smartphones sous Android ou Ligtning des appareils iOS (on peut espérer que ce sera l’objet d’une future mise à jour logicielle par USB du produit). Par contre, on peut brancher l’AKG N90Q directement sur la sortie audio en USB d’un ordinateur PC ou Mac. Cette liaison numérique directe offre de bien meilleurs résultats (en théorie, mais aussi et surtout d’après nos essais) que la liaison filaire analogique. La fonction de réduction active du bruit extérieur de l’AKG N90Q est constamment activée de même que son système de correction acoustique TruNote. En effet, une pression prolongée (10 secondes) sur le petit bouton en dessous de son oreillette droite active le calibrage. Celui-ci génère deux trains d’ondes, dans l’oreillette droite puis la gauche. Le casque analyse à partir de ses microphones internes le résultat obtenu. Il adapte ensuite automatiquement sa réponse en fréquence en fonction de la forme de vos pavillons auriculaires, de la courbure de votre crâne, de son coefficient d’absorption... Autant de paramètres qui changent d’un utilisateur à l’autre et modifient la charge, donc le rendu sonore des oreillettes d’un casque.

À l’écoute : l’effet «Live» à fort volume et dans les basses Les oreillettes de l’AKG N90Q sont toutes les deux munies de larges molettes de réglages : la première pour ajuster le volume et la seconde pour modifier la tonalité de la restitution sonore (plus claire ou plus chaleureuse). En complément, le petit bouton situé en dessous de l’oreillette droite donne le choix entre trois modes de spatialisation : standard (ou neutre), studio et surround. Ces réglages ne sont pas des gadgets, mais apportent un véritable gain à l’écoute de certains enregistrements, sans paraître trop artificiels ou dénaturer la musique. Sur le terrain, le système antibruit de l’AKG N90Q fonctionne bien sans effet de pompage et avec un souffle très modéré.

Spécifications

•Casque circum-auriculaire, avec système antibruit et correction acoustique TruNote •Transducteurs : 52 mm électrodynamiques •Réponse en fréquence : 10 à 30 kHz •Entrée analogique : 32 ohms, 100 mW max., 110 dB SPL/100 mV •Entrée numérique directe, 24 bits/96 kHz, par USB •Autonomie : n.c. •Câble : trois câbles mini-jack (dont un pour iOS et un pour Android), un câble USB •Système antibruit à double capteur interne •Accessoires fournis : Boîte de rangement, housse de transport, batterie, adaptateurs avion et jack 6,35 mm •Poids : 460 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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Un casque qui rend «addict» au son

Le casque est assez lourd (460 g c’est beaucoup). Néanmoins, son ergonomie bien pensée fait qu’on peut l’utiliser en balade. Les oreillettes chauffent un peu les tempes, mais le confort extrêmement soigné et étudié, l’épaisseur des coussinets, la bonne répartition des masses et du couple de serrage... rendent l’AKG N90Q moins contraignant qu’on n’aurait pu le redouter. Ce casque est facilement supportable pour de longues séances d’audition, durant jusqu’à plus d’une heure. À l’écoute, à faible volume et en liaison analogique, l’AKG N90Q peut sembler de prime abord très doux et presque timide. En, revanche dés que l’on passe à une liaison numérique directe, que l’on pousse le volume avec de bons fichiers en vraie qualité CD ou Hi-Res, les performances explosent. Ce casque est capable d’un niveau acoustique très élevé tout en conservant un message d’une parfaite propreté, détachant chaque élément d’un mixage, sans confusion ni distorsion. On a la sensation d’être en studio avec de grosses enceintes de monitoring équipées de woofers de 38 cm pour les basses et de chambres de compression pour les medium-aigus ou encore de vivre la musique en «live» comme dans une excellente petite salle de concert avec une sonorisation de haute voltige.

L’AKG N90Q n’a pas la transparence, le côté analytique, la dynamique exacerbée de certains casques de références en Hi-Fi sur de la musique classique ou du jazz enregistré en acoustique. Par contre sur des morceaux électroniques et modernes, il réalise des prouesses inédites. Il n’est absolument pas dans la mouvance Hifiste rigoriste, et fait au contraire dans le grandiose tout en restant d’une lisibilité, d’un équilibre et d’une cohérence exemplaire. Sur les morceaux «Panda» de Desiigner, «Sacred» de Jaykin avec Trip Pony ou encore «Working for It» de Zhu, Skrillex et THEY, jamais encore nous n’avions entendu, à fort volume et sur un casque, autant de nuances, de richesses, de variations sur des rythmes de basses aussi lourdes. La sensation d’espace est magnifiquement rendue et les voix des rappeurs sont d’une présence, d’une précision, d’une douceur exceptionnelle. On ne parle pas non plus du travail de mixage, sur «CoCo» de O.T Genesis, retranscrit de manière incroyablement puissante, sans dérapage, ni aucune stridence et une conviction qui met en transe. L’AKG N90Q est fait pour les fans de pur et gros son. Il reprend un peu de l’esprit du Dr. Dre tout en le démultipliant et en restant civilisé. Armé d’excellents transducteurs, d’amplificateurs ultras performants, c’est véritablement un casque hors norme que l’on peut écouter pendant des heures pour l’ivresse du son.


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MEZZE 99 Classics

Meze Headphones est une jeune marque roumaine, ce qui est plutôt rare dans le domaine de l’audio. Elle propose un casque et deux paires d’écouteurs qui se caractérisent par leurs coques taillées dans du bois massif. Nous la découvrons en test avec son casque semi-nomade 99 Classics. Le Meze 99 Classics est un casque à oreillettes circum-auriculaires closes, d’apparence cossue et d’un design hors du temps qui fleure bon l’artisanat haut de gamme. Sa marque de fabrique se sont les coques taillées dans du bois massif, en érable clair ou noyer ambré, selon la version choisie. Mais on remarque aussi l’arceau à double lame d’acier ainsi que les pièces d’assemblage en zinc doré ou argenté. Le casque est livré avec une mallette bombée de rangement, en similicuir semi-rigide. Deux câbles interchangeables dont un avec microphone et commandes pour smartphone, ainsi que des adaptateurs jack 6,35 mm et prise avion sont également fournis. La fabrication est chinoise, mais à l’intérieur des oreillettes, les baffles sont en ABS moulé spécialement sur cahier des charges Meze. On remarque la précision de l’assemblage qui ne laisse pas de fuite d’air. Les transducteurs sont des modèles de 40 mm de bon niveau avec bobine et dôme central de grand diamètre afin de garantir de bonnes basses. C’est sérieux. Sur le terrain, le Meze Classics 99 n’est pas, au sens strict, un casque nomade. Néanmoins, il est tout à fait possible de l’utiliser en balade. Son arceau est assez large et produit quelques résonnances métalliques sur les à-coups, lorsque l’on marche. Mais l’ajustage du bandeau serre-tête est automatique et le poids reste raisonnable. De plus, les oreillettes, avec leurs coussinets en mousse à mémoire de forme qui épousent bien la forme du crâne, ainsi que leurs coques closes en bois massif, isolent correctement des bruits extérieurs. À l’écoute, ce casque offre un équilibre assez chaleureux et légèrement physiologique. Le registre grave est ample, généreux. Le médium est un peu en retrait et l’aigu toujours très doux, avec juste une petite pointe de brillance pour donner de l’ouverture et de l’aération. La scène sonore n’est pas grandiose, mais la tenue en puissance est

310 € plutôt bonne (malgré une valeur annoncée plutôt faible) et le rendement est correct. On n’a pas de mal à alimenter le Meze 99 Classics à partir d’un iPhone par exemple. La restitution privilégie l’ampleur, la densité et la couleur des timbres plutôt que la dynamique et la transparence. Les puristes de la Hi-Fi, notamment sur de la musique enregistrée en acoustique, y verront un défaut. Le Meze Classics 99 n’en demeure pas moins agréable à écouter sur tous les styles musicaux avec une prédilection pour la Pop, le R’nB ou le Folk électrisé. En plus de son style artisanal attractif, il a donc aussi des arguments acoustiques.

Spécifications

•Casque à oreillettes closes, circum-auriculaires •Haut-parleurs : électrodynamiques de 40 mm •Réponse en fréquence : 15 Hz à 25 kHz •Sensibilité : 103 dB à 1 kHz pour 1 mW •Puissance admissible : 50 mW •Impédance : 32 Ω •Câbles : deux câbles interchangeables, dont un avec microphone et commandes pour smartphone •Accessoire fourni : adaptateurs jack 6,35 mm et prise avion, mallette de rangement •Poids : 275 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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B&O PLAY

BeoPlay H7 La marque BeoPlay a toujours le chic pour sortir la version de luxe du produit du moment. Alors que le casque sans-fil est devenu un passage obligé pour toutes les marques grand-public, la marque branchée de Bang & Olufsen propose sa version, tout en finesse.

450 € Avec le BeoPlay H7, la qualité des matériaux utilisés se fait ressentir dès le premier toucher. Le bandeau est cousu de vrai cuir, de même que les oreillettes, et les coques en partie métalliques sont rattachées à l’arceau par des glissières en aluminium sur pivots. Le casque est agréable à utiliser, pratique et polyvalent. Il se replie aussi à plat pour se porter au cou ou être rangé dans son sac de transport en textile tout doux. Au dessous des oreillettes, on trouve côté droit le port micro-USB pour recharger la batterie intégrée ainsi que la prise mini-jack et sur le côté gauche un compartiment ouvrable contenant la batterie, facilement remplaçable. Le bouclier métallique de l’oreillette droite comporte également une surface tactile avec les commandes classiques lecture/prise d’appel au milieu, morceau précédent/ suivant par glissé latéral du doigt, et contrôle du volume par glissé circulaire horaire ou antihoraire. Curieux de la construction interne, nous avons démonté les oreillettes, dont les vis se situent derrière des coussinets déclipsables et donc aisément remplaçables. Les circuits internes sont proprement assemblés et bien agencés, et sont séparés de la charge des haut-parleurs qui se retrouvent dans un habitacle plutôt réduit même si l’ensemble reste sérieux et bien construit. Le Beoplay H7 offre une écoute plutôt musicale et agréable, avec un équilibre tonal légèrement physiologique, plus accentué en Bluetooth qu’en filaire. Le teint mat du son, ainsi que les détails entretenus sur l’ensemble du spectre donne un résultat précis complété par un impact franc. Les basses ne manquent pas de présence, et peuvent

se montrer fortes le moment venu, sans excès de moelleux. Les esthètes trouveront aux médiums un léger manque d’âme et de folie, mais le milieu du spectre sait bien se faire ressentir sur de la pop ou du rock. Les aigus aériens sont sans brillance ni crissement et tiennent bien la poussée du volume. Si la dynamique aurait pu être un tantinet plus vivace, notamment en sans-fil ou la présence est moins marquée, le casque ne traine pas et garde un bon tempérament. L’image stéréophonique est bien aérée, avec une scène à la fois large et profonde, ce qui donne dans l’ensemble un bon plaisir d’écoute.

Spécifications

•Casque circum-auriculaire fermé •Haut-parleurs : 40 mm dynamiques •Réponse en fréquence : 20 Hz à 22 kHz •Sans-fil : Bluetooth 4.1, AptX LL ; AAC •Microphone électret omnidirectionnel •Câble : mini-jack, 1,2 m •Batterie : 770 mAh remplaçable, 20 h d’autonomie pour 2,5 h de charge •Accessoires fournis : câble mini-jack, câble USB, sac de transport •Dimensions : 97 x 225 x 40 mm •Poids : 280 g

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Confort

Qualité du son

Intérêt


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FOSTEX

TR80 & TR90

280 €

Master & Dynamic est une marque toute jeune, que nous suivons depuis ses débuts en 2014, créée par un bureau de design de Manhattan (New York City, États-Unis). Ses casques nous ont immédiatement interpellés par leur style hipster néo-stalgique. Maintenant que nous avons son modèle MH40 sur les oreilles, nos bonnes premières impressions se confirment. Des casques pro mais polyvalents Comme les T20RP et T40RP que nous avons testé, et qui ont reçu notre ON Top Audio Award, les TR80 et TR90, que nous testons ici, font partie d’une série de casques presque identiques qui se déclinent en plusieurs versions. La série TR en compte six au total, se différenciant par leurs oreillettes ouvertes, semi-ouvertes ou fermées, ainsi que par leur impédance de 80 ou 250 ohms. Cela leur permet de donner une restitution légèrement différente et de s’adapter à différents contextes et matériels d’écoute. Comme pour la série RP, on peut reconnaître les modèles de la série TR de Fostex par leurs grosses glissières métalliques situées en extérieur, ainsi qu’au petit fil caractéristique, recouvert de textile orange tressé, qui relie les coques à l’arceau. Les câbles de liaison vers la source, en revanche, font le choix de la sobriété et sont recouverts de classique caoutchouc noir. Ils sont fournis en deux versions de 3 m avec chaque modèle, l’une droite et l’autre spiralée

pour un usage plus professionnel. Côté casque, leurs embouts mini-jack à quatre pôles se clipsent dans l’oreillette grâce à deux minuscules ailettes qui les verrouillent une fois qu’ils ont pivoté. Cette opération est un peu difficile à mener au début, même si un petit repère en forme de flèche permet de d’aligner un peu plus facilement les inserts destinés aux petites ailettes. À l’autre extrémité des câbles, l’embout mini-jack est doté d’un pas de vis à la base, qui permet de le verouiller sur un adaptateur jack 6,35 mm. Un sac en similicuir est également fourni pour faciliter le transport de ces casques dont la légèreté permet tout à fait un usage nomade. Une construction simple, impeccable et fonctionnelle Hormis les glissières métalliques, la construction externe des deux casques est presque entièrement, et solidement, faite de plastique. L’arceau est épais, stable sur la tête, et bien complété en terme


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de confort par les coussinets en mousse recouverts de similicuir. Chaque casque est fourni avec une seconde paire de coussinets, asymétriques et plus épais qui conviennent, mieux que leurs homologues plats, à de longues heures d’écoute. On leur reprochera tout de même d’être un peu difficiles à changer, et il faudra bien faire attention à les placer dans le bon sens, puisque leur épaisseur doit être beaucoup plus importante à l’arrière des oreilles. Les oreillettes sont en trois parties. Leur châssis, relié à l’arceau, est en solide polymère, et pivote sur 45° pour s’adapter à la forme du crâne. Le baffle, lui, est vissé sur le côté interne, et porte le hautparleur propriétaire de 40 mm que Fostex a mis au point pour cette série. Ce transducteur permet de couvrir une plage de fréquence allant de 5 Hz à 35 kHz. Il est doté d’une bobine mobile de petite taille soit 16 mm, et d’une membrane nervurée en son pourtour. La troisième partie de l’oreillette en est le bouclier arrière, qui est vissé par six paires de vis et de boulons. Ce bouclier diffère selon les modèles de la série. Pour le TR80, il est entièrement fait du même polymère que le châssis, et est entièrement fermé. Pour le TR90, il est habillé d’une grille métallique percée de petits trous, qui recouvre la coque, elle aussi percée mais suivant trois cercles concentriques en pointillés. Il existe aussi un modèle TR70 encore plus «ouvert», qui n’est pas testé ici mais pour lequel on peut supposer la même qualité de construction. L’assemblage vissé est solide, propre, sans fioriture ni bavure, et surtout fonctionnel. Une écoute aussi professionnelle qu’audiophile Notons tout d’abord que pour ces deux casques d’approche pro, une écoute avec une bonne source est recommandée afin d’en profiter pleinement. Sur les deux modèles, on remarque tout de suite la douceur, le caractère relativement maîtrisé et retenu du son diffusé. On ne ressent à l’écoute aucune agressivité dans le haut du spectre, ce qui permet de garder longtemps ces casques sur les oreilles. Les basses sont rondes et plutôt bien définies dans la version fermée TR80. Elles gagnent en ampleur ce qu’elles perdent en détail et peuvent parfois paraître un peu étouffées sur le TR90. Les médiums sont restitués avec couleur, dans le bon sens du terme, mais sans extravagance, ni autant d’inventivité que dans la série RP. Ils restent néanmoins mats et bien maîtrisés, sans trainage si dépassement. On remarque surtout dans ce registre que la profondeur de scène est plus importante sur le TR90, mais qu’en revanche la précision est plutôt à l’avantage du TR80. C’est surtout dans le haut du spectre que la douceur et la maîtrise des deux casques paye. Elle évite tout sifflement ou crissement désagréable, même à fort volume, et assure un rendu précis, avec toujours un avantage du TR80 sur le détail et la retenue et une avance du TR90 sur la profondeur et la largeur de scène. En somme des casques d’un certain sérieux, que l’on préfèrera dans une version ouverte pour une utilisation en intérieur ou en studio et en version fermée, avec une très bonne isolation passive, pour une restitution plus pro ou en mobilité.

Spécifications

•casque fermée (TR80) et semi-ouvert (TR90 •Transducteurs : 40 mm •Réponse en fréquence : 5 Hz-35 kHz •Impédance : 80 Ω (existe aussi en 250 Ω) •Sensibilité TR80 : 95 dB (TR80) 90 dB (TR90) à 1 kHz et 1 mW •Puissance max. : 100 mW •Poids : 298 g (TR80), 308 g (TR90) •Câbles fournis : torsadé et droit de 3 m •Accessoires fournis : coussinets épais supplémentaires, adaptateur jack, sac de transport

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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KINGSOUND

KS-04 + m-03

1350 €

Un casque électrostatique avec son ampli et alimentation à ce prix, l’ensemble pouvant être transporté où nous portent nos pas, c’est presque inespéré ou carrément génial. La société Kingsound a fait fort, très fort même. Le nouveau casque KS-H4 et son bloc M-03 sont une pépite sonore qu’il faut apprécier comme un bon vin. Toutefois sa mise en œuvre afin d’en extraire le meilleur demandera quelques efforts. Nous connaissons peu la marque Kingsound car importée récemment en France, elle-même, étant toute jeune puisque créée en 2002 à Hong-Kong, en Chine populaire. Son ambition de pénétrer le marché audiophile est flagrante puisque dans son catalogue nous découvrons une gamme complète d’enceintes acoustiques électrostatiques à large bande, une denrée devenue rare aujourd’hui mais qui n’en conserve pas moins une excellente réputation dans le cœur des audiophiles. Cette gamme est accompagnée de quatre amplificateurs à tubes, d’un lecteur CD et enfin, ce qui nous intéresse aujourd’hui, de casques reprenant la même technologie que les enceintes. Ils sont au nombre de 3 : le KS-H2, le KS-H3 et enfin le KHH4, la toute dernière mouture de ce fabricant. Une série d’amplificateurs adaptés, avec alimentations intégrées pour les casques électrostatiques, est naturellement également proposée. Elle comporte trois modèles, les M-03, M-10 et M-20.

L’électrostatique : d’où çà vient ? Kezako ? Sous forme de rappel pour les jeunes générations, il faut garder en tête que la technologie dite de transducteur électrostatique est vieille comme le monde puisque les tout premiers projets

datent de 1923, élaborés par Rice et Kellog des laboratoires «Bell Telephone». Ensuite, et plus particulièrement pour la Haute Fidélité, c’est incontestablement la firme britannique Quad avec ses fameux modèles ESL qui affirma la première forme de démocratisation de cette technique à travers des enceintes acoustiques dont la réputation est toujours intacte. Certes, les ESL, remplacées ensuite pour les Quad ESL63 (date du début de leur conception) offraient un son d’une inégalable pureté, mais souffraient également d’un rendement très bas, d’une directivité peu commune et d’un niveau dans le bas du spectre très insuffisant. Puis d’autres marques se lancèrent dans cette aventure, notamment Martin Logan avec ses panneaux large-bande CLS et son système «Curvilinear Line Source» qui diminuait drastiquement les problèmes de directivité et de niveau sonore. Peu d’autres fabricants se sont lancés sur ce créneau très spécifique, le prix de revient étant naturellement très élevé. Cette technologie de reproduction fut également appliquée à des casques audio avec des marques emblématiques telles que Stax, et plus récemment Abyss. Kingsound arrive avec une série KS à prix abordable et nomade de surcroît : un challenge de poids dans un marché des casques audio très concurrentiel.


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L’électrostatique : mais comment fonctionne ce type de transducteur ? En lieu et place des haut-parleurs électrodynamiques, qui règnent en maîtres car plus faciles à réaliser et que nous trouvons sur la quasi-totalité des enceintes et des casques, les transducteurs électrostatiques partent d’une membrane fine et légère (en général du mylar) rendue conductrice via un traitement adapté (carbone). Cette dernière est ensuite est chargée électriquement en permanence, pour être tendue entre deux armatures ou grilles acoustiquement neutres (stators) baignant de fait dans un champ électrique variant avec le signal audio. Elle va ainsi subir des forces d’attraction et de répulsion (pushpull) sur toute sa surface et donc générer des ondes sonores. Dit de cette façon, cette technique semble simple, mais sa mise en œuvre est beaucoup plus délicate en réalité. L’avantage de l’électrostatique est sa réponse impulsionnelle extrêmement rapide et homogène sur toute la largeur de la bande passante, vu le poids infime de la membrane et une faible diffraction des ondes sonores. Cette technique de reproduction est donc particulièrement bien adaptée au casque, avec une surface d’émission somme toute réduite, le seul hic est que ces casques doivent être alimentés en permanence (en plus du signal audio) d’où la présence d’une alimentation spécifique, ce que fait le bloc Kingsound M-03 en plus de son rôle d’amplification. Casque Kingsound KS-04 : une mouture plus légère. Ce casque est la toute dernière nouveauté de chez Kingsound et se place au-dessus du modèle KS-H3. La forme circulaire des oreillettes a été changée pour une autre, ovoïde cette fois, qui mesure 11 cm par 9 cm. Les deux finitions (argentées ou noires) sont toujours d’actualité et l’ensemble est toujours d’une très belle qualité de fabrication avec des coques en aluminium anodisé. Autre changement esthétique à noter ; les oreillettes bénéficient maintenant d’une rotation sur 90°, les rendant de fait plus agréable d’usage. La présence de coussinets en mousse à mémoire de forme va dans le même sens. Les câbles de liaison sont désormais

Spécifications M03

•Réponse en fréquence : 2 Hz – 24 kHz (90 Vrms) •Rapport signal/bruit : 112 dB •Gain : 60 dB (sortie 5 pin), 22 dB (sortie mini-jack 3,5 mm) •Niveau de sortie max. : 300 Vrms (5 pin), 3 Vrms (mini-jack 3,5 mm)/125 mW sous 32 Ω •Sortie USB-A 5V DC 1A / 6200 mAh pour alimenter un appareil externe •Autonomie : 13 h •Dimensions : 120 x 80 x 30 mm (PxLxH) •Poids : 450 g •Prix seul : 450 €

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détachables (1 m de base), et peuvent être fournis avec longueur plus importante sur commande. Malgré une taille assez importante, le nouveau KS-04 gagne en légèreté. Son poids est divisé par deux par rapport aux autres modèles (270 g) garantissant de fait un confort d’écoute réel à long terme. L’arceau et tout le système d’accroche des oreillettes sont en métal. Un bandeau souple, recouvert lui aussi d’une fine couche de cuir, assure de son côté le bon réglage en hauteur des oreillettes. Les membranes sont protégées contre tout accident par une fine grille en métal et les prises de connexion sont distribuées en bas de chaque oreillette. D’autre part, le Kingsound KS-04 est livré dans une sacoche de protection dans laquelle l’utilisateur pourra y mettre aussi le bloc d’alimentation et d’amplification M-03 du même fabricant.

Amplificateur nomade M-03 : dédié aux casques électrostatiques mais également polyvalent Conçu à la base pour sublimer les casques électrostatiques de la même marque, ce Kingsound M-03 pourra également alimenter d’autres casques du même type ; sa prise de connexion étant parfaitement universelle. Disponible en plusieurs coloris, le M-03 est embarqué dans un châssis 100% en aluminium brossé et sablé, et est livré avec une petite sacoche de protection contenant également un câble mini-jack/mini-jack 3.5 mm pour le raccorder à un baladeur, une tablette, un smartphone ou un ordinateur. La face avant regroupe la plupart de la connectique avec la prise spéciale 5 broches pour casque électrostatique, une sortie pour un second casque, une entrée Ligne pour recevoir les signaux


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analogiques et enfin le potentiomètre de volume. À l’arrière, nous avons un port micro-USB qui sert à alimenter et recharger les batteries internes depuis un ordinateur (ou mieux, une alimentation USB). Une petite diode bleue indique le niveau de chargement des deux batteries internes. La LED flashera une fois à 25% de la charge, deux fois pour 50% et le double pour un chargement maximal. L’autonomie annoncée dépasse la dizaine d’heures de fonctionnement. Outre cela, nous trouvons également une seconde prise USB 5V 1A. Elle servira à la charge d’un périphérique mobile externe comme une tablette, un smartphone ou un baladeur numérique. A l’intérieur, les deux batteries Panasonic Lithium NCR186550A (3.6V, 2950 mAh par batterie) occupent presque entièrement les deux côtés de l’appareil. Elles se situent de part et d’autres de deux transformateurs servant au fonctionnement du casque électrostatique. Les étages de puissance avec deux MAX97220A du fabricant Maxim sont implantés sur une carte verticale, au plus près du potentiomètre de volume. Ce Kingsound M-03 fonctionne qu’en analogique (il n’a pas de convertisseur intégré). Aussi pour en tirer pleinement partie il peut être utile de le raccorder à un Dac audiophile de qualité. C’est d’ailleurs ce que nous avons rapidement fait afin d’accéder à une meilleure source et lire des fichiers Hi-Res sur notre ordinateur.

Une écoute surprenante Il faut bien avouer que la première écoute de cet ensemble nous a quelque peu déroutés. En le connectant à la sortie analogique d’un ordinateur, ou même d’une tablette (ce pour quoi cet ensemble semble conçu), le résultat sonore se révéla décevant : son maigre, mal timbré et court dans le bas du spectre. Nous avons donc décidé de lui adjoindre assez vite une meilleure source en intercalant un Dac USB à sa sortie analogique : les choses ont changé du tout au tout. Nous avons pu jouir enfin de la fameuse finesse dans le haut du spectre de la technologie électrostatique : le KS-H4 est transparent et rapide, c’est un vrai régal. Que ce soit sur des œuvres de JS Bach, soit sur la musique plus moderne, la restitution est devenue cristalline sans aucun effet «aigre». Bien au contraire, le Kingsound KS-04, associé à l’ampli M-03, sait produire un haut du spectre d’une très belle matière. Parallèlement, les voix sont joliment timbrées avec une belle présence, la région médium est, elle aussi, bien travaillée. Le bas du spectre bénéficie d’une grande dynamique et d’un pouvoir d’analyse hors

du commun. On perçoit fort bien tous les détails contenus dans un enregistrement, la bande passante est reproduite dans ses moindres recoins. La restitution est restée homogène et cohérente tout au long des écoutes. Ce couple casque électrostatique plus ampli dédié n’a pas été sans nous rappeler l’écoute d’un casque Oppo ou encore Audeze par son côté aérien et limpide. Le KS-H4 et son bloc d’alimentation + amplification offrent du plaisir, mais ne le font pas payer au prix de colorations abusives comme nous pouvions le craindre. De plus, le confort d’écoute est bel et bien réel tant sur le plan sonore que physique. Une fois posé sur la tête et avec une musique si vivante, on arrive vite à en oublier que l’on porte un casque. En résumé, si vous vous tournez vers une solution KS04 + M-03, une source de qualité est indispensable pour savourer toutes les qualités intrinsèques de la technologie électrostatique. Pour l’aspect nomade de l’ensemble, nous restons moins convaincus.

Spécifications KS-04

•Type : casque électrostatique ouvert •Réponse en fréquence : 6 Hz – 42 kHz •Impédance : 15 kΩ (à 10kHz) •Niveau max. de sortie : 116 dB •Rendement : 106 dB pour 100 Vrms •Capacité électrostatique : 130 pF •Tension d’alimentation : 550 Vdc •Poids : 270 g •Prix seul : 900€

Notre avis Construction

Ergonomie

Qualité du son

Intérêt


Nouvelle Ortofon MC Anna une interprétation magistrale repoussant les limites de la haute fidélité....

Cellule MC – Diamant Replicant 100 – Corps Titane Technologie Brevet SLM – Contrôle des Vibrations avec Brevet WRB – Impédance de 6 Ohms – Niveau de Sortie de 0,2 mV – MC Anna représente la quintessence du savoir-faire Ortofon depuis 1918. Une très grande souplesse d’utilisation sur tous les styles musicaux, offrant une émotion musicale d’un réalisme époustouflant, à découvrir en exclusivité dans les points de vente agréés.

Importateur Exclusif Ortofon Hifi pour la France Informations et Revendeurs : 01 34 33 01 52 www.alteraudio.fr


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NOONTEC Hammo S La marque australienne Noontec présente le Hammo S comme une version affinée et plus mélomane de son modèle précédent, le Hammo. Pari réussi ?

Spécifications

•Type : casque clos à oreillettes circum-auricualiares •Transducteurs : dynamiques de 50 mm •Réponse en fréquence : 12 Hz à 24 kHz •Impédance : 16 Ohms •Sensibilité à 1 kHz, 1 mW : 92 dB •Puissance max. : 100 mW •Câble : 1,2 m mini-jack détachable •Accessoires fournis : housse de transport avec mousqueton •Poids : 225 g

110 € Tout comme son prédécesseur le Hammo que nous avons testé chez On Mag, le Hammo S se veut musclé, mais nomade. Son côté fashion s’exprime par un dessin légèrement géométrique signé Noontec, et des couleurs assez flashy qui plairont aux audiophiles ayant un brin de jeunesse et d’extravagance. Le casque se replie facilement sur lui-même, avec des charnières vissées de bonne solidité, et se transporte facilement dans sa housse de transport rigide, équipée d’un mousqueton. Cette house craint un peu les rayures, mais ses motifs à carreaux en nuances de gris les rendent quasiment invisibles. Le casque est en revanche moins pratique à porter autour du cou, car la largeur des oreillettes et de l’arceau s’avère un peu inconfortable. Sa légèreté et son microphone intégré au câble en font tout de même un bon accessoire de mobilité. Pour ce qui est de la construction de ce casque Hammo S, Noontec a fait dans l’économique. Les coques et l’arceau sont entièrement faits en plastique, et les pièces métalliques réduites au strict nécessaire. Si le bandeau et les oreillettes en coton protéiné sont basiques, le casque est en somme très léger et facile à porter, sans devenir désagréable à la longue. Son niveau de confort est donc très correct pour un produit de cet ordre de prix. Nous avons ensuite démonté l’une des oreillettes, et avons pu faire le même constat qu’en externe : le Hammo S va au plus simple et au plus

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt

efficace. La coque en plastique est un peu fine et le haut-parleur Votrik HD 500, à très large membrane de 50 mm, est à peu près tout ce qu’on pourra y trouver à l’exception d’un petit filtre en cellulose situé au fond. L’écoute du casque se révèle bien moins basique que sa construction et s’avère très musicale et punchy sur des styles jeunes et dynamiques comme la pop ou le Ragga. Merci aux transducteurs de grand diamètre pour la tenue dans les basses et en puissance. Comme pour le Hammo, l’équilibre tonal est légèrement descendant, et on note bien la présence des basses, sans que celles-ci ne soient écrasantes. Les médiums sont légèrement colorés (dans le bon sens du terme) et relativement détaillés tandis que les aigus ne souffrent d’aucune brillance excessive. La scène sonore est plus profonde et aérée que dans le cas du Hammo, ce qui permet de garder une écoute agréable pendant plus longtemps, même sur de la World Music un peu chargée au niveau instrumental, et c’est agréable. En somme, le Hammo S est un casque jeune et frais qui donne de bons résultats à l’écoute pour son ordre de prix.


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JAYS u-Jays

Avec ses lignes élégantes et raffinées, ce petit casque supra-auriculaire semble avant tout avoir été imaginé pour faire le beau. Pourtant sur le terrain, il délivre aussi des prestations sonores de haut niveau. Une excellente surprise.

200 € Dans la gamme du suédois Jays, il y avait le v-Jays qui, parmi les casques ultra légers, à petit prix (moins de 50 €), est pour nous une des meilleures références avec l’éternel et indémodable Koss PortaPro. Maintenant, il faudra compter sur une seconde référence, l’u-Jays. Discret, léger, disponible en version blanche ou noire, ce casque supra-auriculaire paraît de prime abord relativement simple et pas forcément très prometteur en matière de performances acoustiques. Son esthétique n’évoque pas, à priori, un modèle audiophile, mais plutôt un modèle fashion relativement féminin. Néanmoins, en y regardant de près, on remarque que chacun de ses éléments a été conçu avec beaucoup d’attention. Cela commence par les coussinets des oreillettes, solidaires de leurs supports, avec leur anneau noir, argent ou doré (selon la version choisie), qui se vissent et se dévissent facilement des coques des haut-parleurs. Vient ensuite le câble amovible que l’on peut choisir à la commande en version Android, iOS ou Windows, puis l’arceau habillé d’une grosse gaine en caoutchouc «soft touch» antidérapant, avec une zone un peu plus tendre pour ménager le confort au sommet du crâne. Les glissières de ce dernier sont très douces, à réglage continu, mais restent bien en position lorsque le casque est sur la tête. Elles se terminent par des pivots en forme de «virgules» qui permettent de garder l’arceau très prés du crâne, de replier le casque à plat pour le ranger dans sa housse ou le porter autour du cou. Enfin, les coques des oreillettes sont toutes petites, mais bien hermétiques, moulées dans un matériau synthétique sans résonance parasite et elles accueillent des transducteurs de haute qualité, de 40 mm, à diaphragmes en soie japonaise. Sur le terrain, le Jays u-Jays est robuste grâce à son armature interne en acier inoxydable. Il tient bien sur la tête, on peut faire un footing avec. Pour cela, il sert un peu fort les oreilles, ce qui peut provoquer une légère fatigue à la longue. Mais il est aussi d’un bon confort pour un casque supra-

auriculaire. Ses coussinets sont assez larges pour ne pas donner sans arrêt la sensation d’être de travers et leurs matelas, en mousse viscoélastique à mémoire de forme, malgré une faible épaisseur, sont moelleux. Les performances acoustiques sont de leur côté très surprenantes. L’u-Jays n’a pas le son d’un très gros casque. Cependant, ses basses sont déjà très virulentes. Elles sont propres, très dynamiques, tiennent bien la puissance tout en apportant beaucoup de nuances et de détails. Les registres médiums et aigus sont également très réussis. Ils sont lumineux, ouverts, rapides et aérés. Ce Casque Jays arrive à être transparent et neutre tout en ayant de la personnalité. Sa restitution est fraiche et vivifiante sur tous les styles de musique. Elle donne aux musiciens et aux chanteurs une excellente sensation de présence, de spontanéité. Avec le Jays u-Jays la musicalité est aussi réussie que le design.

Spécifications

•Type : casque à oreillettes closes, supra-auriculaires •Haut-parleurs : 40 mm électrodynamiques •Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz •Sensibilité : 100 dB SPL à 1 kHz •Puissance admissible : n.c. •Impédance : 32 Ω à 1 kHz •Câble : interchangeable avec commandes et microphone •pour Android, iOS ou Windows •Accessoire fourni : pochette de rangement •Poids : 210 g (sur notre balance, hors câble)

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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NAD

Viso HP30 Nad, marque spécialisée dans les électroniques audiophiles abordables, n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine des casques. Elle comptait déjà à son catalogue le Viso HP50, un modèle nomade circumauriculaire plutôt réussi. Ce HP30 est son second modèle. Il est plus compact et léger, de type supra-auriculaire, mais toujours d’une conception originale, sobre, sérieuse et élégante avec de vrais arguments acoustiques.

Premier bon point : ce casque Nad HP30 est une création originale. Ce n’est pas le clone légèrement modifié d’un modèle que l’on aurait déjà vu chez une autre marque. Il a son style bien à lui. Disponible en plusieurs finitions (noire, blanche ou rouge), il est livré avec une jolie pochette de rangement avec habillage similicuir et intérieur matelassé. C’est très chic. À cela s’ajoutent deux cordons interchangeables, dont un avec microphone et commandes pour smartphone, ainsi qu’un adaptateur pour prise avion. Le Nad Viso HP30 est un produit aussi élégant que fonctionnel (bien que sa finition glossy prenne facilement les marques de doigts). Léger (environ 185 g), il se replie sur lui-même pour faciliter son rangement et son transport tandis que ses glissières métalliques et ses oreillettes sur pivot offrent une bonne marge d’ajustage. Les coussinets à mousse à mémoire de forme ne sont pas très épais et leurs tissus peuvent, à la longue, légèrement échauffer les peaux sensibles. Cependant, ils couvrent bien les oreilles, offrant une isolation phonique appréciable pour ce type de produit. De son côté, le fin bandeau habillé d’une peau en caoutchouc ne dérape pas et n’appuie pas trop sur la tête. Au premier contact, on cherche un peu comment bien enfiler ce casque. Mais une fois que l’on a trouvé la bonne position, il tient à peu près en place même s’il n’est pas recommandé de courir avec. À l’intérieur des oreillettes, dont le volume de charge est plus important qu’il n’y paraît, Nad a installé des transducteurs électrodynamiques très sérieux. Ils mesurent 40 mm de diamètre. Leurs diaphragmes possèdent de larges dômes dôme ainsi que de grandes bobines mobiles (25 mm) associées à des moteurs à aimant néodyme de bonne taille (presque 30 mm). Les charges sont soigneusement amorties par des tampons de mousse et les supports des coussinets sont

230 € maintenus par des fixations magnétiques. C’est du sérieux. À l’écoute, le Nad HP30 n’est pas très démonstratif, mais agréable et bien équilibré. Il a de bonnes basses, profondes, sans chercher à en faire trop. Sa sensibilité n’est pas très élevée. Un petit smartphone peut être trop juste pour l’alimenter. Par contre, la tenue en puissance est bonne. Le son ne se désunit pas, ne devient pas criard et conserve une bonne assise lorsque l’on pousse le volume. La scène sonore, bien qu’un peu petite et intimiste, a une jolie ouverture. Surtout, le Nad HP30 est naturel, vivant, avec des timbres agréables sur tous les styles de musique. Il n’est pas en quête d’ultra-transparence, privilégie l’harmonie globale, le confort d’écoute, tout en restant neutre. Une approche sage, avisée et convaincante de la restitution sonore.

Spécifications

•Type : casque à oreillettes closes, supra-auriculaires •Haut-parleurs : 40 mm électrodynamiques •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz •Sensibilité : n.c. •Puissance admissible : 30 mV •Impédance : 32 Ω •Câbles : 2 câbles interchangeables de 1,25 m dont un avec microphone et commandes pour smartphone •Accessoires fournis : pochette de rangement, adaptateur prise avion •Poids : 185 g (sur notre balance, hors câble)

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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PARROT Zik 3 Avec ses lignes élégantes et raffinées, ce petit casque supra-auriculaire semble avant tout avoir été imaginé pour faire le beau. Pourtant sur le terrain, il délivre aussi des prestations sonores de haut niveau. Une excellente surprise. Lors de la présentation de la seconde version du casque Zik, Philippe Stark, son designer, l’avait annoncé. Le dessin très organique avait été affiné et adouci pour que le casque «s’intègre» encore mieux à la tête de son utilisateur, jusqu’à se faire oublier et devenir une «seconde peau». Sur la version 3 du Parrot Zik 3, il va encore plus loin. La «seconde peau» est devenue un épiderme de crocodile. D’autres finitions plus classiques, façon cuir gréné ou surpiqué, dans de nombreuses variations de teintes, sont également disponibles. Heureusement, les évolutions ne sont pas que cosmétiques, car depuis sa seconde version le casque français Parrot Zik a de nouveaux concurrents particulièrement performants chez Bose, Samsung ou Plantronics. Pour rester le champion de sa catégorie, le Zik 3 doit donc se démarquer par autre chose que son look animal. Pour cela, il est désormais rechargeable sansfil, par induction, grâce à un module au standard Qi disponible en option pour 35 €. Son système antibruit est aussi plus souple et peut maintenant adapter automatiquement son niveau d’isolation en fonction de l’intensité des bruits ambiants. Les réglages se font en Bluetooth depuis une application sur smartphone (iOS, Android), toujours la plus réussie du genre, proposant des égaliseurs et des modes de rendu spatiale très avancés. Sur le terrain, on retrouve sur le Zik 3 la même surface de commande que le Zik 2, tactile, sur l’oreillette gauche. Pour ce qui concerne les performances acoustiques et le confort, ils sont très proches. Si l’arceau a gagné un petit tour de tête, les transducteurs de 40 mm et leurs amplificateurs semblent les mêmes. Le son est chaleureux, avec des basses très présentes qui ont une belle consistance. Le médium affiche de jolis timbres, suffisamment aérés, et l’aigu est tout

350 € doux. On apprécie toujours autant les possibilités d’égalisations et spatialisations du son, même si on aurait aimé que la restitution sonore du Zik 3 gagne un peu en légèreté et vivacité. La liaison audionumérique par USB et par contre un vrai progrès et on espère que Parrot étendra sa compatibilité, lors de mise à jour logicielle, aux ports Lightning des appareils Apple iOS et micro-USB des Android. Cette liaison est pour l’instant compatible uniquement avec les sorties USB des ordinateurs PC ou Mac et se limite au flux en 16 bits/48 kHz. Cependant, elle offre un son plus précis avec des basses mieux tenues, plus de richesse dans le médium et les aigus de façon assez évidente par rapport à la liaison filaire analogique ou la liaison Bluetooth.

Spécifications

•Type : casque circum-auriculaire, sans-fil, avec système antibruit •Liaison numérique directe, en sans-fil Bluetooth (AAC, NFC) ou en filaire par USB (16 bits/48 kHz) •Réduction de bruit : de 0 à 35 dB •Transducteurs : 40 mm, électrodynamiques •Réponse en fréquence : 5 à 22 kHz •Autonomie : 18 heures (batterie de 830 mAh) •Câbles : câble USB de 1,3 m et câble mini-jack de 1,3 m •Accessoires fournis : Housse de rangement •Poids : 270 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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PHILIPS SHB3080

60 €

Parmi les casques sous blister qu’on attrape un peu à la volée en grande surface, en voici un aussi nomade que léger et sans-fil, à la construction basique, mais qui sait se défendre niveau son. Ce casque 100 % Bluetooth va satisfaire les utilisateurs allergiques aux fils. Très léger, au dessin uniforme, le SHB3080 dispose d’oreillettes pivotantes pouvant se replier à la fois à plat et vers l’intérieur de l’arceau. C’est pratique, mais il ne faut pas trop forcer sur les articulations ou les glissières de cette construction en plastique, plutôt économique. L’ensemble est stable sur la tête, mais un petit coussin ou rembourrage sur l’intérieur de l’arceau aurait amélioré le confort, surtout pour les chauves ! Le SHB3080 comporte un microphone et des commandes sur la tranche de l’oreillette droite : volume, morceau suivant/précédent, activation du Bluetooth (aussi touche «mute») et mise sous tension. Sur la coque, on trouve le bouton lecture/ pause/prise d’appel. C’est complet, mais une simple prise mini-jack aurait rendu le tout plus polyvalent.

Spécifications

•Type : casque supra-auriculaire clos à liaison Bluetooth •Réponse en fréquence : 10 Hz à 22 kHz •Sensibilité : 106 dB •mpédance : 24 Ohms •Transducteurs : 32 mm dynamiques •Autonomie : 11 heures •Connectique : Bluetooth uniquement •Poids : 91 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt

À l’écoute, le son est propre et sans trop de souffle, ce qui est agréable pour du Bluetooth. La restitution générale est plutôt physiologique, avec des basses en rondeur, des médiums mats et des aigus doux. Une absence d’agressivité, liée à une certaine réserve, qui permet d’écouter le casque sur la longueur sans grande fatigue auditive. Des performances audio auxquelles on aurait aimé voir associée une construction un peu plus travaillée pour que le casque sorte vraiment du lot.


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PIONEER 230 €

SE-MHR5 Pioneer, marque japonaise du même groupe que Teac et Onkyo, est plus connue pour son travail dans l’univers du son DJ. Mais après avoir sorti le casque haut de gamme SE-Master 1, elle poursuit son offensive sur le marché audiophile avec ce casque nomade plus accessible SE-MHR5. Le Pioneer SE-MHR5 ne semble pas d’une solidité à toute épreuve, mais son arceau tient bien le coup à la torsion. Les composants presque tous en plastique sont vissés, et les oreillettes pivotent à plat. Pratique pour ranger ou transporter le casque. La finition en caoutchouc soft-touch, les coussinets du bandeau et des oreillettes, sont confortables et doublés de mousse uréthane à mémoire de forme. Le casque n’étant pas lourd, on peut le porter longtemps, et agréablement, sans qu’il ne chauffe ni ne pèse. La finition chromée sur l’extérieur des coques, argentée sur les bords de ces dernières, et or rose sur les jointures des glissières ainsi que le connecteur ne semble pas très en accord avec le sérieux et la sobriété annoncés par le produit. Mais le vrai effort de construction n’est-il pas à l’intérieur ? Les coques à double charge du Pioneer SE-MHR5 s’ouvrent dans leur partie inférieure d’un évent bass-reflex en amorce de pavillon pour renforcer la partie basse du spectre. À l’intérieur se trouvent des transducteurs de 40 mm à bobine en fil d’argent plaqué cuivre (de type CCAW) de 20 mm de diamètre. Leurs membranes sont nervurées sur le pourtour. Deux câbles clipsables en fil de Litz cuivre OFC, avec prises plaquées or et gaine en caoutchouc nervuré, sont fournis. L’un assure une liaison asymétrique et l’autre une connexion symétrique pour s’adapter aux caractéristiques de certains baladeurs audiophiles haut de gamme À l’écoute, le casque frappe tout d’abord par sa sensibilité, sa netteté et sa grande maîtrise.

Il donne une restitution douce, équilibrée et transparente. Les basses sont contrôlées, un peu en retrait, les médiums très mats et les aigus bien arrondis. La scène sonore respire, en largeur et en profondeur, juste ce qu’il faut. Ce n’est pas un casque explosif, mais le self-control du Pioneer SE-MHR5 lui vaut de rester très appréciable même à tout faible volume, et agréable sur la longue durée. Un résultat sonore propre et professionnel très satisfaisant pour son niveau de prix.

Spécifications

•Casque supra-auriculaire fermé •Transducteurs : 40 mm dynamiques •Réponse en fréquence : 7 Hz à 50 kHz •Impédance : 45 Ohms •Puissance admissible maximale : 1000 mW •Sensibilité : 102 dB/mW •Câbles de 1,2 m fournis : câble à prise mini-jack 3,5 mm et câble symétrique à prise 4 pôles micro-jack 2,5 mm •Accessoire fourni : housse de rangement •Poids : 240 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


Importateur et distributeur exclusif

www.alteraudio.fr


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RHA S500(i) Avec cette paire d’écouteurs très discrets et compacts, la marque écossaise RHA, propose une belle qualité de construction et des performances sonores de haut niveau pour un prix d’ami.

Spécifications

40 € Cela fait plusieurs fois que nous testons des écouteurs RHA et que nous notons à chaque reprise les progrès réalisés par la marque. Le dernier modèle en date était le T20 excellent à l’écoute, d’une approche très pro, mais d’un prix (à partir de 230 €) ne le mettant pas à la portée de toutes les bourses et avec des écouteurs un peu trop massifs pour convenir à toutes les oreilles, notamment celles ayant des conques étroites. Avec les S500, la marque écossaise devrait mettre tout le monde d’accord. Ces écouteurs sont tout d’abord très compacts, moins de 8 mm de diamètre et devraient donc convenir à tous les conduits auditifs. Ils sont en outre très abordables : 40 € dans leur version de base S500 et 50 € dans leur version S500i avec commandes et microphone pour smartphone sur le câble. Le prix de ces écouteurs est d’autant plus étonnant que RHA n’a pas fait de petites économies sur la qualité de construction ou les accessoires. Chaque écouteur du S500 est en effet formé d’un solide tube en alliage d’aluminium léger tandis que l’on trouve dans l’emballage une petite pochette de rangement et pas moins de six paires d’embouts en silicone de tailles et formes différentes en plus de ceux déjà en place sur les oreillettes. On remarque aussi la présence d’une pince-cravate et d’une petite glissière pour fixer le câble sur les vêtements et le resserrer sous le cou afin qu’il ne ballote pas. Ce câble est beaucoup plus fin que sur les autres modèles T10 et T20 de la marque, ce qui est une bonne chose. Il est en outre en deux parties. Sa partie haute est recouverte de caoutchouc pour limiter les bruits de frottement (même si ces derniers restent audibles) et la partie

•Type : écouteurs intra-auriculaires •Transducteurs : dynamiques •Sensibilité : 100 dB •Impédance : 16 Ω •Réponse en fréquence : 16 Hz à 22 kHz •Poids : 14 g les deux écouteurs (hors câble) •Puissance admissible max. : 5 mW •Câble : 1,45 m avec microphone et commandes pour smartphone sur la version S500i •Accessoires fournis : 7 paires d’embouts en silicone de diverses tailles, pince cravate, pochette de rangement

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt

basse est habillée d’un textile pour éviter les nœuds. À l’écoute, les écouteurs RHA S500 se font immédiatement remarquer par leurs basses profondes et d’une santé de fer. Certes en étant méchant, on peut relever un léger effet pneumatique dans le haut grave ainsi qu’un petit manque de richesse dans l’aigu. Mais pour moins de 50 €, les résultats sont totalement inhabituels. Les RHA S500 délivrent un son propre, affichent une bonne tenue en puissance et se révèlent très dynamiques. Leur registre médium est même d’une grande précision avec une belle ouverture sur les voix aussi bien masculines que féminines. L’équilibre tonal est légèrement physiologique et flatteur, mais avec les S500 on se fait vraiment plaisir que ce soit à niveau d’écoute modéré ou volume élevé. Ajoutez une bonne isolation face au bruit extérieur ainsi qu’un excellent confort et vous comprendrez pourquoi nous avons eu le coup de cœur pour ces RHA S500.



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PLANTRONICS

BackBeat Pro+ Comme son prédécesseur BackBeat Pro, la version «+» de ce casque antibruit et sans-fil est intéressante pour son prix ainsi que sa polyvalence. Elle se dote maintenant d’un dongle USB/Bluetooth pour en profiter en plug & play, avec la meilleure qualité audio, sur n’importe quel appareil, ou presque. On retrouve chez le BackBeat Pro+ un style encore un peu massif type «gamer» comme lors de notre test de la première version. Mais le look s’est quand même beaucoup affiné, les angles se sont arrondis et la finition grise métallisée est plus chic, plus «CSP+»

Un dongle USB/Bluetooth pour une liaison sans-fil optimisée depuis un ordinateur Mac ou PC La plupart des accessoires fournis d’origine avec le Plantronics BackBeat Pro+ sont basiques et utiles, soit un câble micro-USB pour recharger la batterie, un câble mini-jack avec commande pour prendre les appels téléphoniques et une housse de rangement dans laquelle le casque se glisse à plat. À la prise en main, le BackBeat Pro+ semble chargé en commandes, mais on s’y fait vite. Une molette sur l’oreillette droite pour le volume, une autre de l’autre côté pour changer de morceau, des boutons au centre des coques pour prendre les appels téléphoniques, pour activer la lecture de musique ou mettre en pause. Les microphones intégrés sont fonctionnels, et peuvent être utilisés en dehors des appels pour

écouter les bruits environnants, grâce à un bouton sous l’oreillette droite. Le système antibruit, qui s’active ou se désactive via un petit levier comme dans la version précédente, est bien utile en milieu urbain ou en avion. Sa qualité a d’ailleurs été améliorée. Mais le gros plus, sur cette nouvelle mouture BackBeat Pro+, est l’ajout d’un dongle Bluetooth/ USB au package. Celui-ci permet de connecter le casque instantanément à un ordinateur PC ou Mac. Un choix qui peut paraître redondant, car le casque et beaucoup d’ordinateurs sont déjà Bluetooth. Mais ce dongle garantit une qualité de transmission supérieure à celle de la plupart des transmetteurs Bluetooth classiques intégrés aux ordinateurs. Nous l’avons testé sur notre Apple MacBook Pro, la portée est jusqu’à deux fois plus importante, avec un son qui semble plus propre et mieux défini.

Toujours beaucoup de plastique, mais une finition extérieure améliorée Le casque est confortable. Les coussinets des oreillettes et de l’arceau sont moelleux, agréables au toucher. Le casque, qui était noir dans sa première version, est passé à une finition grise


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métallisée. Ses coques sont toujours en plastiques un peu légers, mais cela fait beaucoup plus classe. Sur le terrain, Le BackBeat Pro + n’appuie pas trop sur le haut du crâne malgré ses oreillettes un peu volumineuses, et ne glisse pas lorsque l’on marche ou l’on court. Avec son sac de transport et ses oreillettes repliables à plat, il est résolument nomade malgré ses larges dimensions et son poids important.

En interne, une conception toujours très sérieuse Nous avons démonté les coques du casque dans notre laboratoire, et c’est là un tout autre travail qu’en externe. En effet, une paroi a été placée autour des haut-parleurs afin que ces derniers puissent jouir du même espace de charge sur les deux oreillettes, malgré les autres modules situés dans les coques. Chaque charge de haut-parleur est dotée d’un évent tubulaire coudé en caoutchouc pour donner de l’ampleur aux graves. Les transducteurs de 40 mm fonctionnent grâce à des aimants de 20 mm dotés de larges évents de décompression au centre de leurs moteurs. Outre les haut-parleurs, l’électronique des autres modules est très proprement vissée et assemblée.

250 €

Une restitution sonore physiologique et énergique L’isolation phonique passive du BackBeat Pro+ est bonne, et son système antibruit fonctionne encore mieux que dans la version précédente. La restitution sonore a une courbe descendante lorsque l’antibruit est activé avec des basses très marquées, pleines de rondeurs. Le rendu est plus clair, brillant et presque clinquant lorsque le système antibruit est désactivé, mais cela reste tout à fait écoutable et même plutôt de bon niveau ce qui n’est pas souvent le cas sur les casques antibruit concurrents. Dans tous les cas, l’équilibre tonal est physiologique. Les médiums sont en retrait, mais heureusement grâce àla pointe de brillance dans le haut, ils demeurent d’une belle ouverture et luminosité. La restitution sonore du Plantronics BackBeat Pro+ est donc assez artificielle, mais affiche aussi de bonnes performances. L’image stéréophonique notamment est ample, s’ouvre sur de grands espaces. Le son ne paraît pas confiné ou bouché. On apprécie aussi tout particulièrement l’énergie que distille ce casque. La musique est dynamique, nerveuse, on ne s’ennuie pas. Le Plantronics BackBeat Pro+ est donc plus que jamais une valeur sûre dans sa catégorie. Cette nouvelle version apporte des améliorations intéressantes sur tous les points sans perdre aucune des qualités présentes sur l’originale.

Spécifications

•Casque circum-auriculaire clos, avec système antibruit actif et liaison Bluetooth •Transducteurs : 40 mm •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz •Sensibilité : 99 dB SPL/mW à 1 kHz •Batterie : 3 h de charge pour 24 h d’autonomie •Connectique : mini-jack, Bluetooth 4.0 AptX NFC, micro-USB pour charge double microphone externe •Accessoires fournis : dongle USB/Bluetooth, câble mini-jack, câble USB/micro-USB, house de rangement de transport •Poids : 340 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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PLANTRONICS Voyager Focus UC La marque Plantronics fait souvent des produits parmi les plus fonctionnels, que cela soit pour le gaming, le sport ou le multimédia. Le Voyager UC ne fait pas exception à la règle, puisqu’il se veut être un casque polyvalent pour la musique et la bureautique.

L’emballage au plus simple et écolo annonce la vocation très « pro » du produit. Le casque supraauriculaire est livré avec un support de recharge, qui se branche en USB et permet d’attraper le casque rapidement comme si on décrochait un téléphone. La connectique Bluetooth s’utilise directement sur un smartphone ou une tablette, et via une toute petite clef USB sur ordinateur. Attention en déballant le produit de ne pas jeter cette minuscule clef avec le support en carton, car elle y est discrètement encastrée. On trouve aussi dans le carton un sac de transport avec le logo de la marque, pratique pour transporter le tout.

Fonctionnel et léger La présentation externe du Plantronics Focus Voyager est en totale cohérence avec la vocation du produit, soit légère et passe-partout. Les oreillettes pivotent presque à 360°, avec une électronique et des commandes (montées sur le bandeau) totalement séparées de la charge acoustique afin d’éviter les interférences. A chaque extrémité de l’arceau on trouve des commandes : bouton multiusages d’un côté, lecture/pause et sélection du morceau de l’autre.

La construction est réalisée dans un plastique un peu « cheap » comme on a pu en trouver sur le modèle Black Beat Pro, avec un arceau métallique très léger et discret disposant d’un petit bandeau qui, grâce à ses élastiques, s’ajuste automatiquement en hauteur. Les écouteurs sont de type supra-auriculaire, avec des coussinets à mousse à mémoire, formant un matelas recouvrant toute le surface interne. Le microphone sur bras articulé pivote sur plus de 300° pour être placé d’un côté ou de l’autre selon qu’on préfère le porter à gauche ou à droite. Son bras est doté d’un cran de calage pour être placé assez discrètement en position verticale. Le confort global n’est pas optimal mais le casque tient bien sur la tête pour être utilisé devant un écran, et c’est sa vocation. Si la construction dans son ensemble est assez sérieuse, elle est plutôt collée que vissée et ne semble pas très réparable ni extrêmement durable.

Une bonne restitution de la voix et ergonomie super bien pensée À l’écoute, nous avons branché le Plantronics Focus Voyager UC sur un ordinateur Mac et la connexion


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a été instantanée sous OS X El Capitan, en utilisant le petite clef USB de transmission fournie avec le casque. L’écoute de musique est assez agréable, et pour son gabarit, le casque bloque déjà pas trop mal les sons extérieurs. C’est encore mieux avec le système antibruit activé, qui se révèle assez bon pour les conversations vocales que l’on passerait dehors. Le casque est aussi doté d’un microphone antibruit, lié à l’anti-bruit des écouteurs, qui bloque bien les bruits extérieurs en conversation et transmet clairement la voix sans stridences ni bruits parasites. Un petit bouton à proximité du micro permet de l’activer hors conversation pour capter les bruits environnants. Ce même bouton active le mode secret si on souhaite ne pas être entendu lors d’une conversation téléphonique. Le microphone peut basculer d’avant en arrière et permet donc non-seulement de l’ajuster exactement à hauteur de la bouche, mais aussi de le placer à droite ou à gauche de la tête selon sa convenance. Intelligent, le casque intervertit les canaux gauche et droit lorsque l’on change de côté. Il est possible d’avoir le casque à la fois connecté à un ordinateur et à un appareil mobile, d’écouter de la musique sur l’un et de prendre un appel sur l’autre, voire de basculer d’un appel sur l’un à un appel sur l’autre. Le Plantronics Voyager UC s’avère léger et très maniable en sans-fil pour une utilisation au bureau ou à la maison. Il est à noter que ce casque existe en deux versions : B825 optimisée pour les produits Avaya, Cisco, IBM et Skype, et B825-M optimisée pour Skype for Business et Microsoft Lync. Mais assez des palabres et passons au côté musical du casque. La première qualité serait de dire que la liaison se fait exclusivement en sans-fil, mais ce sans trop de bruit de fond ni grésillement gênant. L’équilibre tonal est en cloche, centré sur les médiums, similaire à ce que nous avons déjà entendu sur le modèle Plantronics Back Beat Sense. L’image stéréophonique, bien centrée, offre des sonorités relativement détaillées dans le milieu du spectre. Si un peu plus d’impact et de pêche dans les basses fréquences auraient assez joliment complété le rendu sonore, le tout reste assez musical et en accord avec la vocation toute nomade et utilitaire du Voyager Focus UC.

250 € Spécifications

•Type : casque supra-auriculaire, sans-fil, pour la communication avec système antibruit •Transducteurs : 30 mm •Portée annoncée de transmission : 45 m •Autonomie : 12h de conversation et 15h d’écoute •Connectique casque : Bluetooth, micro-USB pour charge •Connectique pied, chargeur, dongle Bluetooth en USB •Système antibruit à trois capteurs •Accessoires fournis : housse de transport, dongle USB, pied/support chargeur USB •Poids : 155 g

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


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SONUS FABER

Pryma Le facteur italien Sonus Faber est connu pour ses enceintes acoustiques haut de gamme aux ébénisteries somptueusement habillées. Il fait partie du groupe de luxe audio Fine Sounds, ou WOM, qui possède parmi les plus prestigieuses marques de la Hi-Fi (McIntosh, Audio Research, Wadia...) mais pas de marque de casques. Aussi c’est à Sonus Faber qu’a été confié la mission de créer une ligne de casques. Son premier modèle, le Pryma, est une œuvre d’artisanat haut de gamme qui fera certainement date. Les images ne sont pas trompeuses. Le Sonus Faber Pryma est dans la réalité aussi beau que sur ses photos. Ce casque de luxe est livré dans un coffret ressemblant à une boîte à bijoux. Celle-ci contient un câble avec microphone et commandes pour smartphone, trois jolies petites pochettes de rangement en toile, une prise mini-jack coudée ainsi qu’un beau manuel d’utilisation.

Des matériaux haut de gamme pour un casque ultra fashion A l’instar des modèles de la marque américaine Sol Republic, le Sonus Faber Pryma est proposé en «kit» personnalisable. A la livraison, dans l’emballage, ses deux oreillettes ainsi que l’arceau sont indépendants. Ils se «clipsent» ensemble grâce à un astucieux et élégant système de boucles, glissières et de fermoirs, comme sur un ceinturon. On a le choit pour chacun des éléments entre plusieurs finitions. L’arceau voit son coussinet revêtu de daim microfibre et se pare d’un cuir véritable brun, doré ou noir avec inserts métalliques de différentes teintes. De même pour les oreillettes dont les boucliers se déclinent en blanc, noir,

taupe ou encore fibre de carbone, moyennant un supplément de 50 €. Comme chez Sol Republic, on peut imaginer que Sonus Faber proposera grâce au système de kit d’autres options, par exemple des oreillettes avec des transducteurs plus haut de gamme. La construction est d’une qualité d’assemblage et de finition du meilleur niveau. Les cadres des oreillettes sont réalisés en aluminium brossé, teinté or rose, or jaune ou argent. Leurs fermoirs et les anneaux de leurs glissières sont en acier inoxydable de teinte coordonnée. Les coussinets ont une forme très étudiée, pentagonale allongée. Ils sont de section relativement mince, mais aussi relativement profonds afin d’offrir un bon confort, une isolation acoustique significative et rester compacte.

Beaucoup de soin apporté à la construction interne, autant qu’à l’extérieur Derrière les coussinets maintenus par de fixations magnétiques, il n’y a pas de mauvaise surprise. A l’inverse de beaucoup de marques de casques fashion qui misent avant tout sur le style et en oublient l’essentiel, Sonus Faber n’a absolument


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pas négligé l’acoustique. Au contraire on retrouve à l’intérieur le soin apporté aux habillages du casque. Les transducteurs électrodynamiques ne sont pas de très grande taille (40 mm de diamètre), mais de haute qualité. Protégés par de solides grilles métalliques, ils possèdent de larges bobines mobiles (environ 22 mm) et des circuits magnétiques néodyme anodisé or. Ils sont en outre montés sur de solides baffles en matériau amortissant avec joints en silicone moulé pour assurer une parfaite étanchéité et un bon découplage par rapport aux coques des oreillettes.

Le Don Giovanni des casques audio Sur le terrain, malgré un poids un peu élevé (323 g sur la balance de la rédaction), le Sonus Faber Pryma se révèle être un casque bien adapté à un usage nomade. Il tient bien en place. On peut trottiner avec lui sur la tête sans avoir peur qu’il ne tombe. Le poids et le serrage sont bien répartis entre le haut du crâne, les tempes et les oreilles. Porté autour du cou, l’espacement entre les deux oreillettes est suffisant pour ne pas gêner lorsque l’on baisse le menton. A l’écoute le Sonus Faber Pryma est un charmeur, un bourreau pour les cœurs tendres audiophiles. Il n’est pas neutre et a plutôt du tempérament. Son style est fidèle à l’esthétique sonore habituelle de la marque italienne. Ses timbres sont charnus, opulents, l’équilibre tonal est descendant. Ce casque ne cherche pas à se montrer ultra-transparent, mais çà scène stéréophonique n’est pas pour autant bouchée. Un peu fermée à bas niveau d’écoute, elle se découvre pleine d’ampleur et de relief dès que l’on pousse un peu volume. Le médium et l’aigu, tout en se montant extrêmement doux, ont même de belles couleurs et une jolie luminosité. Le Sonus Faber Pryma réalise un séduisant numéro d’équilibriste entre un rendu très chaleureux avec des basses profondes, massives, et une élégante sensation de légèreté dans le milieu du spectre. Sur la chanson jazzy «She’s in love with the Week-end» de Jodie Abacus, le rythme sur-amplifié à la contrebasse ne mange pas la voix et le flot du rappeur/chanteur qui donne une excellente impression de présence et proximité. De même, sur l’introduction «Fairytale of New York» des Pogues avec Kristy MacColl, les effets réverbérations artificielles sur la voix de Shane MacGowan sont très bien dosés, tout en conservant un caractère assez naturel et participant à l’ambiance de Noël de ce morceau. Lorsque tout le groupe se met à jouer à l’unisson, l’orchestration est très dynamique et rapide. Çà ne traine pas. Le Sonus Faber Pryma concilie très bien densité, poids et impact. Il est un peu cher dans l’absolu par rapport aux autres casques fashion haut de gamme du marché. Mais le Sonus Faber Pryma n’en demeure pas moins une belle réussite pour son style inédit, la qualité de ses finitions, son caractère sonore généreux et dynamique.

500 € Spécifications

•Type : casque à oreillettes closes, circum-auriculaires •Haut-parleurs : électrodynamiques de 40 mm •Réponse en fréquence : 10 Hz à 25 kHz •Sensibilité : 118 dB SPL à 1 kHz pour 1 mW •Puissance admissible : 120 mW •Impédance : 32 Ω •Câbles : de 1,3 m, amovible avec microphone et commandes pour smartphone •Accessoire fourni : adaptateurs mini-jack coudé, pochettes de rangement •Poids : 323 g (hors câble)

Notre avis Construction

Confort

Qualité du son

Intérêt


exception musicale2_Mise en page 1 12/04/16 14:31 Page1

DAC/HEADPHONE AMP MOJO

DAC DAVE

DAC HUGO TT

HUGO

DAC 2 QUTE


LES DACs ET AMPLIS CASQUE DE POCHE


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ACOUSTIC RESEARCH

700 €

AR-UA1 Dans les années 90, Acoustic Research jouissait en France d’une excellente réputation pour ses enceintes acoustiques. La marque américaine nous revient avec ce convertisseur et ampli casque semi-nomade, AR-UA1, un appareil qui s’illustre par une qualité de fabrication très professionnelle et une musicalité pleine de vie. Pour ceux, qui comme nous ont connu cette époque de la Haute Fidélité de la fin du 20ème siècle, le nom Acoustic Research résonne encore pour sa production d’enceintes Hi-Fi de qualité. La marque avait également produit des lecteurs de cassettes, des platines vinyles, une gamme assez complète pour l’époque. Depuis, elle avait disparu de nos radars, la voilà de retour avec un appareil correspondant parfaitement au marché actuel des convertisseurs et amplis casque portables. En effet, Acoustic Research fut fondé dans les années 50 par deux personnes : un certain Edgar Willchur et un ingénieur en acoustique Henry Kloss, la marque s’étant installée dans la ville de Cambridge Massachusetts. Elle a été rachetée en 2003 par le groupe Voxx Internationnal qui possède également l’emblématique marque Klipsch. Ce rachat a induit de profonds changements chez Acoustic Research qui se tourne maintenant vers les produits audionumériques nomades. Nous avons déjà testé le baladeur audiophile sous Android ARM2. Il est secondé aujourd’hui par le DAC USB, ARUA1 qui additionne les fonctions de conversion et d’amplification pour casque. L’ambition d’Acoustic Research est, à la vue de l’appareil, de toucher un public exigeant tant sur le sérieux de fabrication que sur l’aspect pratique.

Un châssis à doubles parois blindées L’AR-UA1 n’est pas un appareil nomade autonome, puisqu’il n’intègre pas de batterie. Cependant, il est léger, compact et s’alimente directement à partir du port USB d’un ordinateur PC ou Mac. Il est donc facilement transportable. Ce boitier est à double coque dont une est formé dans un alliage d’aluminium spécifique qui offre, d’après les concepteurs, des propriétés antivibratoires. Nous trouvons sur sa face avant en plexiglas un potentiomètre de volume traditionnel (utile pour la sortie casque seulement), une LED témoin de fonctionnement et une sortie casque au format 6.35 mm dorée à l’or fin. La LED change de couleur, du vert au rouge suivant la résolution du signal audionumérique traité. De l’autre côté de l’appareil, une prise USB côtoie une sortie numérique optique Toslink (l’Acoustic Research ARUA1 peut donc aussi servir d’interface USB/S/PDIF) et d’une sortie analogique sur deux prises RCA femelles de qualité. L’ensemble tient dans la main sans problème, mais accuse tout de même un poids de presque 400g, qui s’explique notamment par le double compartiment. A l’intérieur de l’AR-UA1, tous les composants sont


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montés sur une seule et unique carte. Nous avons une puce de gestion USB asynchrone Xmos acceptant des flux jusqu’à 24 bits/384 kHz. Acoustic Research revendiquant même le traitement des fichiers DXD et DSD échantillonnés sur 2,8 et 5,6 MHz. L’AR-UA1 possède également une horloge de haute précision TCXO et sa puce de conversion est une Burr-Brown PCM1794a, évolution du modèle haut de gamme PCM1792. La partie amplification Ligne est assurée par deux amplis OP Texas Instrument OPA2134 suivis d’une multitude de petits condensateurs, tandis que celle réservée aux casques embarque un Texas Instrument TPA6120A2. Il s’agit d’un modèle spécifiquement conçu, d’après Acoustic Research, pour fonctionner avec les puces de conversion Burr-Brown. Des casques d’une impédance élevée (+ de 600 ohms) trouveront, avec cet appareil, un certain répondant.

Une restitution sonore vivante et dynamique Ce Dac avec section ampli casque a été testé dans les deux configurations : avec un casque Denon AHD600 d’une impédance de 25 Ω et d’une sensibilité de 108 dB/mW (un casque pas très difficile à piloter donc) et sur un système audio très haut de gamme. Nous l’avons également essayé avec plusieurs types de fichiers audio de résolutions différentes, histoire de savoir jusqu’où va cet AR-UA1 : il s’est bien comporté dans tous les cas de figure. Tout d’abord, et ce qui est surprenant, c’est la similitude de sonorité entre la sortie casque et celle réservée à un amplificateur alors que les étages de gain de ces deux sorties sont différents. De façon générale, ce petit Dac même uniquement alimenté par l’USB (et avec un câble toutefois assez banal), s’en sort plus que bien, honorablement serait même un mot faible. Il est à la fois vivant et dynamique. Il en émane même une sorte de tension auditive, mais qui n’a rien à voir avec un son sec et dégraissé. Au contraire, l’AR-UA1 se balade sur des morceaux de musique assez musclés sans grincher une seconde. Le grave est en même temps tenu et détaillé. Nous entendons très bien les nuances d’une basse électrique, comme celle d’un violoncelle et les timbres sont assez justes dénotant un médium/aigu bien charpenté. Les fréquences hautes sont bien reproduites, là aussi, sans excès : l’AR-UA1 sonne de façon agréable et alerte. La scène sonore bénéficie

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d’une belle matière. Nous sentons que cet Acoustic Research contrôle bien toutes les situations. Il sait être naturel, franc et pourvu d’une certaine impartialité. La bande passante reste équilibrée, l’écoute d’une œuvre de Vivaldi comme de musique Pop se fera avec le même bonheur. Nous avons pu mettre en fonctionnement l’appareil et le laisser faire pendant une longue période sans sentir une quelconque fatigue auditive, bien au contraire. C’est un appareil dont l’équilibre des qualités fait un choix plutôt judicieux à ce prix, même s’il n’est pas totalement nomade. En conclusion, cet AR-UA1 est une belle surprise sur le plan sonore comme sur celui de sa qualité de fabrication. Avec lui, on sent que l’on a affaire à des concepteurs réellement audiophiles avec une longue expérience de la vraie Haute Fidélité.

Spécifications

•Connectique d’entrée : USB 2.0 asynchrone, •Connectique de sortie : Ligne analogique (fixe), jack 6.35 mm, numérique optique Toslink (96 kHz) •Résolutions compatibles : jusqu’à 32/384 kHz et DSD 64/128 •Puissance : 400 mW sous 32 Ω et 43 mW sous 300 Ω (THD : < 0.01%) •Dimensions : 82 x 135 x 24 mm (LxPxH) •Poids : 308 g

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CHORD

ELECTRONICS Mojo Le Chord Mojo est le plus petit appareil de la marque britannique Chord, spécialiste de très longue date des électroniques audionumériques haut de gamme. Tenant dans la main, rentrant facilement dans une poche de veste ou de pantalon, c’est à la fois un DAC Hi-Res pour smartphones, tablettes ou ordinateurs et un ampli casque puissant capable d’alimenter aussi bien des écouteurs que des gros modèles Hi-Fi de salon. Mais surtout, il a beaucoup de tempérament à l’écoute. Fabriqué en Angleterre et non dans les usines d’un lointain pays asiatique, le Mojo tient dans un petit boîtier taillé dans un lingot d’aluminium d’environ 8 x 6 x 2 cm, pour un poids de 172 g très exactement (sur notre balance de cuisine audiophile). À l’intérieur, Chord a installé une batterie de 1650 mAh et un circuit dessiné par Robert Watts basé sur un FPGA (Field Pragrammable Gate Array) Xilink Artix-7. Ce dernier est un processeur et non une classique puce de conversion de chez ESS Technology, Burr Brown ou Texas Instruments comme on en trouve chez les produits concurrents. Pour le Mojo, Chord utilise donc ses propres algorithmes de conversion, ce qui est une démarche très rare dans cette gamme de prix et démontre la maîtrise de la marque en matière de traitement audionumérique. Ceci est d’autant plus remarquable que le Chord Mojo est un petit appareil extrêmement polyvalent. Il possède deux ports micro-USB le premier pour

recharger la batterie interne, le second pouvant se brancher directement à la sortie d’un ordinateur PC ou Mac, mais aussi d’un appareil iOS, Android ou Windows Phone. Il supporte les flux PCM jusqu’en 32 bits/768 kHz ou DSD512 en mode DoP (DSD over PCM). L’appareil est également équipé de deux autres entrées numériques sur optique Toslink et prise coaxiale mini-jack. Enfin, à l’autre extrémité du boîtier du Chord Mojo, deux prises mini-jack analogiques peuvent alimenter deux casques ou deux paires d’écouteurs simultanément.

Sur le terrain : un festival son et lumière en couleur Le Chord Mojo se veut très simple d’utilisation. Il possède trois boutons en forme de grosses billes translucides qui affleurent sur une des tranches de son boîtier. Le premier est la commande d’allumage


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590 €

et d’extinction. Il s’illumine de différentes couleurs du rouge (PCM 44,1 kHz) au blanc (DSD), en passant par l’orange, le jaune, le bleu, le violet ou le rose en fonction de la fréquence d’échantillonnage de la source en cours de lecture. Les deux autres billes servent de réglage de volume et émettent aussi différentes couleurs selon le niveau sélectionné. Ce n’est pas toujours évident pour s’y repérer, mais très réussi sur le plan esthétique. Pendant nos essais, nous avons apprécié l’absence de souffle en sortie du Chord Mojo et son réglage de volume très progressif qui permettent de l’utiliser avec des écouteurs d’une sensibilité élevée. La batterie de l’appareil peut être rechargée par le biais du second port USB en cours d’utilisation. Mais attention, celui-ci demande une alimentation de 1 A (un ampère). Un ordinateur portable peut avoir un peu de mal à fournir un courant de cette intensité. Notre MacBook était trop juste et se bloquait par intermittence. Il est en conséquence préférable d’utiliser un petit chargeur USB qui se branche directement sur le secteur. À l’écoute, que ce soit à partir de toutes petites oreillettes intra-auriculaires comme les q-Jays ou d’un gros casque Hi-fi comme le Beyerdynamic T5p, le Chord Mojo délivre un son puissant, très dynamique avec une bonne assise dans le bas du spectre. Sa restitution est à la fois chaleureuse et lumineuse, musclée et rapide, toujours très enjouée. Le Mojo ne cherche pas l’ultradéfinition ou à donner dans l’analytique, il préfère faire parler l’énergie de la musique. Il a des timbres charpentés, hauts en couleur, une image stéréophonique très dense, des notes électriques. C’est un convertisseur et un ampli aux capacités impressionnantes et qui a un sacré tempérament. Il est parfait pour réveiller un casque gourmand, poussif ou faire sortir de sa réserve un modèle un peu trop timide. Le Chord Mojo porte décidément très bien son nom. Il est un peu cher dans l’absolu par rapport à la concurrence, mais c’est une réussite.

Spécifications

•Entrées numériques : port micro-USB (pour PC, Mac, iOS, Android, Windows Phone), optique Toslink, coaxiale sur mini-jack •Formats supportés : PCM jusqu’en 32 bits/768 kHz (sur USB et coaxiale) •Sorties analogiques : deux prises casque sur mini-jack •Puissance de sortie à 1 kHz : de 720 mW sous 8 Ω à 35 mW sous 600 Ω •Accessoires fournis : câble micro-USB/USB •Alimentation : par port USB 5 V/1 A •Autonomie de la batterie : 10 heures •Dimensions : 8 x 6 x 2 cm environ •Poids : 170 g environ

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AUDIOQUEST

200 €

DragonFly Red La marque californienne Audioquest nous revient avec deux nouvelles moutures de sa fameuse libellule chantante, DragonFly Black et DragonFly Red. Les différences entre ces deux modèles de DAC/ampli casque de poche, Black et Red, porte sur la puce de conversion embarquée et un contrôle numérique de qualité dans le Red que nous testons ici. La couleur a aussi changé pour un rouge vif, une esthétique qui le différencie de tous les autres appareils de ce type. Audioquest a toujours été une marque connue et reconnue par la fabrication de câbles audio de haut niveau à travers le monde. Depuis quelques années, elle a diversifié ses activités avec, en premier lieu, la sortie d’un petit DAC avec sortie casque (ou Ligne) orné d’une libellule ; le fameux DrafonFly. Nous l’avions d’ailleurs testé en 2013. Puis des casques audio ont fait leur apparition dont le Nightawk, un modèle très innovant avec ses coques en bois liquides et ses filtres acoustiques réalisés en impression 3D. La libellule vole une nouvelle fois vers de nouveaux horizons avec la sortie de deux modèles : le DragonFly Black et le Red. Les différences entre les deux unités portent essentiellement sur la présence d’un convertisseur de la marque Sabre plus haut de gamme pour le Red et d’un contrôle de volume numérique. Le niveau de sortie est également plus élevé (2,1 V pour le Red contre 1,2 V pour le Black). L’esthétique générale n’a pour sa part guère changé depuis le tout premier modèle si ce n’est la couleur rouge très «flashy» de l’appareil comme d’ailleurs une prise USB mâle dorée à l’or fin. En dehors de ces deux aspects, l’allure générale est restée à l’identique. De plus, ce DragonFly Red est livré avec une double protection : un petit capot en métal pour l’USB et un étui en cuir pour le transporter. C’est une attention tout à fait louable de la part du constructeur. Il y a un autre détail qui

en fait également tout le charme. Le DragonFly Red est équipé d’une LED située sous son logo qui change de couleur suivant la résolution du flux audio décodé : verte 44,1 kHz, bleue 48 kHz, orange 88,2 kHz et magenta 96 kHz. Du pur Plug & Play Conçu pour être directement mis dans une prise USB, le DragonFly Red n’a besoin d’aucun câble de liaison supplémentaire, ce qui est une excellente chose. Si l’utilisateur souhaite encore améliorer la sonorité de ce DAC, une petite interface réduisant le phénomène Jitter (irrégularité du flux numérique) est désormais disponible au catalogue Audioquest (JitterBug USB Filter). Techniquement, le DragonFly embarque un microprocesseur USB compatible 2.0 (Microship PIC32MX, protocole Streamlenght) qui offre l’avantage, pour les ingénieurs de chez Audioquest, de consommer beaucoup moins d’énergie que les microprocesseurs Xmos que l’on rencontre habituellement (dans 95% des DACs USB). Une donnée importante pour cet appareil qui ne bénéficie d’aucune autre alimentation que celle délivrée par l’USB. Ensuite, Audioquest a jeté son dévolu sur une puce Sabre 32 bits ESS9016, 8 canaux (2x4) avec contrôle de volume numérique incorporé, raison pour laquelle, l’utilisateur se servira de celui des


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applications de lecture ou de l’appareil connecté. Là aussi Audioquest défend sa démarche grâce aux performances du convertisseur choisi : volume digital «bit perfect» 64 bits avec un rapport signal/bruit annoncé à 124 dB et un taux de distorsion de -110 dB. En réalité, cette puce pourrait travailler jusqu’à des résolutions beaucoup plus hautes que ce que propose le DragonFly Red puisqu’elle est compatible jusqu’au traitement de fichiers High-Res DSD sous DoP (192 kHz). Audioquest explique que cette limitation est tout à fait volontaire, elle permettrait en effet de garantir des performances sonores maximales. Sur le plan pratique et contrairement aux autres appareils de cette catégorie, le DragonFly Red ne demande pas l’installation d’un quelconque pilote ou « driver » pour son utilisation sur des ordinateurs fonctionnant sous Windows (7, 8.1 et 10). Il suffit juste de le mettre en place pour que l’on ait accès aux formats maximaux de l’appareil et utiliser des applications telles que FooBar ou encore JRiver en les configurant pour une lecture dite Bitperfect (wasapi). Parallèlement, le DragonFly est compatible avec tous les Mac sous OSX, à condition, là aussi, d’utiliser Audivarna Plus pour une lecture des fichiers Hi-Res. Les périphériques (tablettes et téléphones) sont également pris en charge même sous Android (4.1) et pour les iPhone, iPad, iPod Touch, un câble Apple Lightning vers USB peut-être utilisé (iOS 5 minimum).

Ecoute : douceur, onctuosité et volupté Malgré de nombreux changements internes par rapport à la première mouture de la série DragonFly, l’esthétique sonore de ce nouveau modèle ressemble étrangement à la précédente. Nous avions noté une grande douceur générale, une absence totale d’une quelconque dureté et c’est bien ce que nous retrouvons avec le modèle Red. La restitution s’habille immédiatement d’une onctuosité qui plait à nos oreilles. Ce n’est pas pour autant que le son tombe dans une sorte de morosité, c’est plutôt un parti pris du constructeur pour qui manifestement le confort d’écoute, notamment avec un casque, doit pouvoir se faire sur la durée. De ce côté, c’est très réussi. Cette douceur ne retire en rien la reproduction de détails sonores, sans qui le son deviendrait plat et mou et sur ce plan, ce nouveau DAC va manifestement plus loin que son prédécesseur. La région médium bénéficie d’une belle matière, rendant les timbres assez chaleureux et en même temps bien précis. Nous ressentons bien, par exemple, toutes les résonnances d’un piano, ou d’une contrebasse, et le modèle Red ne tronque pas le grave, bien au contraire. L’aigu est lui assez finement ciselé mais toujours d’une façon assez suave. Les voix sont particulièrement à la fête avec ce petit convertisseur car il donne à la musique une excellente impression de présence. Agnès Obel semble chanter rien que pour nous et sa tessiture de voix est bien respectée. Passant à des morceaux plus virulents, le DragonFly Red travaille en puissance mais pas en nervosité frénétique. Tout reste posé, et respectueux de la juste mesure. Ceux qui souhaiteraient écouter du heavy metal à s’en casser les oreilles ne seront certes pas comblés, mais les amateurs de musique classique ou de jazz seront conquis par cet appareil que ce soit avec des enceintes actives ou un casque de qualité.

Spécifications

•Connectique : entrée USB 1.0, sortie mini-jack (Ligne ou casque) •Conversion : 24 bits/96 kHz •Puissance de sortie : 80 mW sous 32 Ω (niveau de sortie : 2.1 V) •Impédance min. casque : 12 Ω •Dimensions : 12 x 19 x 62 mm

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ENCORE mDSD

120 €

Le mDSD est le digne successeur de l’ampli-DAC nomade mDAC de chez Encore (voir test On Mag). Suite à une campagne de financement réussie sur le site de crowdfunding Indiegogo, il est maintenant sorti des usines taïwanaises de NuPrime et disponible en France avec beaucoup de petits «plus» par rapport à son prédécesseur.

La première chose que l’on peut dire du mDSD, une fois sorti de sa boite qui ressemble à un petit carton d’agrafes, c’est que son coffret en aluminium, proposé en finition noire ou argentée, est esthétique, discret et agréable au toucher. Très léger et «auto alimenté» via son port USB, l’appareil est ultra nomade. Il ne lui manque qu’un capuchon assorti pour recouvrir l’embout de sa prise USB et le transporter sans qu’elle ne s’encrasse au fond des poches ou du sac.

musicaux par la source et le logiciel utilisé. La sortie mini-jack du mDSD peut être branchée à un casque, mais elle est aussi une prise numérique S/PDIF mini-Toslink, ce qui permet à l’appareil de jouer le rôle d’interface USB vers S/PDIF afin de fournir un signal plus propre avec un jitter minimisé à un DAC plus haut de gamme. Enfin, signalons sur le côté du boîtier, deux petits boutons en bâtonnets chargés du contrôle du niveau de sortie.

Polyvalent, l’Encore mDSD peut être branché à un ordinateur Mac en plug & play ou en téléchargeant un petit pilote sur le site de la marque pour les systèmes sous Windows et Linux. Contrairement à ce qu’il peut se produire avec beaucoup de périphériques audio USB, Mac OSX El Capitan n’a pas fait de caprice avec lui. Il est fourni sans aucun câble, à chacun donc de se procurer une rallonge USB si besoin en utilisation avec un ordinateur, un câble micro USB OTG pour les appareils sous Android ou encore un adaptateur pour appareil photo pour les iPhones et tablettes Apple. Beaucoup d’utilisateurs ont déjà ces câbles peu couteux chez eux, alors Encore n’en fournit pas et cela évite le gaspillage.

À l’écoute, on retrouve la vivacité et la musicalité du mDAC, avec de jolies résonances et nuances sur de la musique instrumentale, et une belle présence des voix remarquée sur les morceaux de l’album « Yo » du pianiste Roberto Fonseca. L’équilibre tonal, légèrement descendant et physiologique, se conjugue avec une image stéréophonique assez intime. Les basses sont de bonne consistance même si elles peuvent légèrement se confondre lorsqu’il y a «beaucoup de monde» sur un morceau. Les médiums sont bien détaillés et les aigus, clairs, sont bien définis. En somme, l’Encore mDSD est un produit qui donne un très bon rapport taille/ puissance/mobilité/performance pour son prix.

Au niveau technique, la petite taille du mDSD ne doit pas tromper sur les efforts de construction qui peuvent être faits sur ce type de produit. Nous l’avons démonté et bien trouvé la puce Xmos 8U6C5 annoncée par la marque, ainsi qu’un DAC Sabre ES9010K2M que l’on retrouve notamment sur l’ampli-DAC uDSD de Nuprime et sur les enceintes sans-fil NX-S500 de Yamaha que nous avons testés. L’entrée USB est en composants discrets, et elle assure un mode de transfert asynchrone, réduisant le jitter à la fois lors de l’entrée des données et lors de leur sur-échantillonnage. Le circuit de conversion est lui aussi en partie en composants discrets et prend en charge les flux PCM jusqu’en 32 bits/384 kHz et en DSD256 soit tous les formats dits «Studio Master» ou Hi-Res. En outre, l’Encore mDSD prend aussi bien en charge les flux en DSD natif qu’en DoP (DSD over PCM) selon le codage des fichiers

Spécifications

•Connectique : entrée USB, sortie mini-jack analogique et numérique optique Toslink •Flux numériques compatibles : jusqu’en PCM 32 bits/384 kHz et DSD256 •Impédance de casque compatible : de 30 à 300 Ω •Accessoires fournis : aucun •Dimensions : 70 x 16 x 40 mm •Poids : 29 g

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iFi

nano iCan l’iFi Nano iCan n’intègre pas de convertisseur (DAC), mais c’est un mini ampli casque plein de fonctionnalités. Il est possible de le brancher sur un smartphone ou une source Hi-Fi et il fonctionne sur batterie. Sa puissance de sortie lui permet d’alimenter un large éventail de casques ou d’écouteurs et il propose des modes XBass et 3D.

La marque iFi Audio est un département de la firme anglaise Abbingdon Music Research (AMR) habituellement spécialisé dans les produits Hi-Fi très haut de gamme. Ce département se consacre à des appareils audiophiles plus abordables et généralement plus nomades que ceux commercialisés sous la marque AMR, tournés vers les usages des nouvelles générations. La gamme iFi Audio comporte quatre séries : Pro, Retro, Micro et Nano. La série Nano est celle, qui comme l’indique son nom, regroupe les produits les plus compacts et aussi les plus abordables. Elle compte trois modèles complémentaires, de tailles identiques, permettant à l’utilisateur de s’équiper par paliers et uniquement en fonction de ses besoins. Il y a d’abord, le «reconditionneur» d’alimentation USB, iUSB3.0 (225 €), le DAC USB iDSD (225 €) et l’ampli casque que nous testons ici, l’iCan. Chacun de ces appareils peut être utilisé seul ou avec un ou deux de ses camarades. L’iFi iNano iCan n’est pas un bête ampli casque. Il dispose d’une entrée Ligne sur prise RCA pour les sources Hi-Fi et d’une entrée mini-jack pour le raccorder à un ordinateur, un smartphone, une tablette, etc. En dessous de son boîtier, on trouve deux petites clés pour ajuster le gain 0, 6 ou 18 dB et à l’avant deux sorties casque sur mini-jack et jack 6,35 mm. À cela s’ajoute enfin le réglage de volume avec un beau potentiomètre en aluminium qui sert aussi d’interrupteur et deux boutons pour activer les modes XBass et 3D. De vocation nomade, l’iFi Nano iCan est en outre fourni avec plein d’accessoires (câbles, sangles, patins amortissant...) pour le raccorder et l’accrocher à un appareil mobile. Le coffret de l’iFi Nano iCan est soigné et même assez luxueux pour un si petit appareil que l’on trouve régulièrement à moins de 200 €. Les panneaux avant et arrière usinés sont aluminium massif de même que le profilé du boîtier de plusieurs millimètres d’épaisseur. La batterie intégrée est d’une capacité de 1400 mAh et revendique une autonomie de 70 heures. Le circuit

225 € interne est simple et bien propre. Son composant principal est une puce ampli casque de chez Maxim Integrated (MAX9722A) délivrant 2 x 130 mW sous 32 ohms et 2 x 70 mW sous 16 ohms. Sur le terrain, en dehors de son potentiomètre de volume qui manque de sensibilité et d’équilibrage de la balance sur le début de sa course, l’iFi Nano est très agréable à écouter. Sa restitution est vivante, pleine, riche avec des timbres qui ont beaucoup de matière et de la douceur. L’image stéréophonique est stable, vaste et fort réussie, tandis que le mode 3D permet de gagner une dimension d’espace supplémentaire, sans paraître trop artificiel. De même pour le mode XBass qui n’est pas caricatural, mais à la fois efficace et mesuré dans son action. La définition est plutôt bonne également, il n’y a pas de bruit ou de souffle parasites. On apprécie la présence des voix dans le médium, leur matière et leur douceur. Enfin, l’iFi Nano iCan n’est pas d’une très grosse puissance, mais celle-ci est déjà suffisante pour alimenter la plupart des écouteurs et casques d’une impédance classique (moins de 100 ohms), y compris les modèles orthoplanar relativement gourmands en énergie.

Spécifications

•Puissance : 150 mW •Entrées : mini-jack et RCA (impédance 100 kΩ) •Sortie : mini-jack et jack 6,35 mm (impédance < 1 Ω) •Alimentation : sur batterie intégrée ou transformateur extérieur 9 V •Autonomie sur batterie : 70 h •Dimensions : 8,7 x 6,8 x 2,8 cm •Poids : 160 g

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NUPRIME uDSD Crée par des transfuges de NuForce, NuPrime reprend les bonnes recettes audiophiles de la maison dont elle est issue. On ressent d’ailleurs la continuité dans ce produit avec les DACs Nuforce uDAC-2 et uDAC-3 que nous avons testé et beaucoup appréciés.

Le NuPrime uDSD reprend en partie le design de ses prédécesseurs de chez NuForce, avec un châssis constitué d’un profilé d’aluminium qui lui donne une apparence robuste. Le petit appareil tient dans la main ou dans la poche, et s’auto-alimente via le port USB (positionné sur le côté) à brancher sur ordinateur (ou appareil Android). Le bouton rotatif en façade sert à l’allumage et au contrôle du volume, et une toute petit Led indique si le flux traité l’est en PCM ou en DSD. La connectique est complète pour un appareil de cette taille, pensée pour l’écoute au casque ou l’intégration à une installation Hi-Fi existante. L’interface d’entrée USB est de type asynchrone. En sortie, la prise coaxiale S/PDIF, dotée elle aussi d’un étage en composants discrets, transfère les flux jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD 64 vers autre DAC ne disposant, par exemple, pas de port USB. La sortie RCA niveau Ligne permet d’utiliser l’uDSD comme un simple DAC et de le raccorder à un préampli ou un ampli-intégré. Les sorties Cinch RCA et S/PDIF sont plaquées or et s’alignent à l’arrière en donnant un aspect aussi sérieux qu’audiophile au petit appareil. Enfin, la section ampli-casque dispose d’une architecture symétrique, et permet de driver des casques haut-de-gamme et pros. Pour les casques les plus gourmands, il faudra bien pousser le volume, mais le NuPrime uDSD continuera de bien faire son travail. Pour ce qui est de la construction interne, l’ensemble des composants est très proprement imbriqué sans perte de place puisque les circuits sont emboîtés les uns dans les autres. Les composants sont en circuits discrets ou choisis parmi des références reconnues, tel le convertisseur ESS Sabre32 Premier (ES9010K2M) de chez Shaw Electronics, des ampli-ops National Semiconductors et plusieurs puces de chez Texas Instruments. Le tout est géré par un puissant processeur multi-cœur XMOS.

190 €

A l’écoute, le petit appareil est musical et dynamique, et l’on retrouve le bon rapport taille/ résultats qui nous avait déjà impressionné sur les NuForce uDAC-2 et uDAC-3. L’équilibre tonal est légèrement descendant, et l’image stéréophonique assez profonde offre des sonorités plutôt détaillées. Ces détails se ressentent notamment dans le haut du spectre, très précis, qui se combine avec un grave bien percutant qui aurait été parfait s’il avait eu un peu plus de profondeur. Si les médiums restent assez mat, la dynamique explosive de l’uDSD leur donne de belles couleurs (dans le bon sens du terme) sur la plupart des styles et des enregistrements, et, il faut le dire, nous avons trouvé ce tempérament très agréable à l’écoute. En somme, un DAC USB qui offre de bien belles prestations, avec un prix qui permet d’aborder le Hi-Res et le DSD en douceur.

Spécifications

•Conversion : 24 bit/384 kHz et DSD 256 •Connectique : entrée USB, sorties numérique coaxiale S/ PDIF, analogiques RCA et mini-jack •Puissance de sortie RCA : 2 V RMS •Sortie casque mini-jack : max 140mW x 2 sous 32 ohms •Rapport signal/bruit : 112 dB •Alimentation via port USB : 150mA/5V •Dimensions : 2,3 x 5,7 x 10,1 cm •Poids : 147 g •Finition : noire et argent foncé

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