ON Magazine - Guide casques 2015

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Edition 2015

Magazine GUIDE CASQUES ET ÉCOUTEURS AUDIOPHILES

43 modèles à l’essai

AKG, Audeze, Audio-technica, ADL, Audiofly Beyerdynamic, Bang & Olufsen, Beats, Bose, Bowers & Wilkins, Final, Cardas, Creative, Focal, Fostex, Grado, KEF, Harman-kardon, Magnat, MTX, Noontec, Oppo, Ora ïto, Parrot, Philips, Phonon, Rudistor, Samsung, Shure, Sennheiser, Sony, Ultrasone, Westone, Yamaha

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12 sources audiophiles : amplis, convertisseurs, baladeurs pour booster votres casques ou vos écouteurs


ENTREZ DANS L’UNIVERS DES CASQUES FOCAL...

SPIRIT CLASSIC En tête-à-tête avec votre musique

SPIRIT PROFESSIONAL

SPIRIT ONE S One Sound, One Style*

Le concentré de monitoring

* Un Son, Un Style

299€

À la maison... Spirit Classic est un casque fermé au look raffiné et aux finitions haut de gamme, conçu pour une utilisation chez soi. Avec sa reproduction acoustique exceptionnelle, il répond aux exigences des mélomanes et des audiophiles. Tout le savoir-faire Focal au service d’une conception acoustique optimisée pour un son haute-résolution, dynamique et naturel ! Doté d’un large arceau, élégant avec son aspect cuir et sa finition en aluminium, à la fois léger et confortable, Spirit Classic invite à de longues heures d’écoute et de plaisir. Finition Hot Chocolate.

179€

Dans la rue... Une signature résolument urbaine, un niveau de grave renforcé pour un équilibre tonal neutre en environnement bruyant, sous ses accents gris satiné, Spirit One S est un casque nomade fermé totalement intègre vis-à-vis de la musique. L’expertise de Focal en matière de hautparleurs, appliquée aux casques, fait la différence : sa large membrane de 40 mm, très légère, apporte une grande définition acoustique. La garantie d’un casque aux qualités acoustiques optimales, léger, robuste et très confortable ! Finition Gris Anthracite.

259€

En studio d’enregistrement... Spirit Professional est directement issu du savoir-faire historique de Focal : la conception de transducteurs hautes performances. Dans la droite lignée des enceintes de monitoring Focal, il assure une qualité de contrôle sans concession, tout en s’affranchissant des contraintes acoustiques liées à l’espace de travail. L’attention portée au design des transducteurs en Mylar–Titane permet d’allier rigidité, légèreté et amortissement afin de préserver la dynamique du signal audio, d’assurer une neutralité sonore remarquable, le tout sans distorsion. Enfin, le développement de larges coussinets en mousse à mémoire de forme offre une parfaite adaptation à l’ensemble des morphologies, ainsi qu’un confort optimal. Finition Noir Texturé.


ENTREZ DANS L’UNIVERS DES CASQUES FOCAL...

SPIRIT CLASSIC En tête-à-tête avec votre musique

SPIRIT PROFESSIONAL

SPIRIT ONE S One Sound, One Style*

Le concentré de monitoring

* Un Son, Un Style

299€

À la maison... Spirit Classic est un casque fermé au look raffiné et aux finitions haut de gamme, conçu pour une utilisation chez soi. Avec sa reproduction acoustique exceptionnelle, il répond aux exigences des mélomanes et des audiophiles. Tout le savoir-faire Focal au service d’une conception acoustique optimisée pour un son haute-résolution, dynamique et naturel ! Doté d’un large arceau, élégant avec son aspect cuir et sa finition en aluminium, à la fois léger et confortable, Spirit Classic invite à de longues heures d’écoute et de plaisir. Finition Hot Chocolate.

179€

Dans la rue... Une signature résolument urbaine, un niveau de grave renforcé pour un équilibre tonal neutre en environnement bruyant, sous ses accents gris satiné, Spirit One S est un casque nomade fermé totalement intègre vis-à-vis de la musique. L’expertise de Focal en matière de hautparleurs, appliquée aux casques, fait la différence : sa large membrane de 40 mm, très légère, apporte une grande définition acoustique. La garantie d’un casque aux qualités acoustiques optimales, léger, robuste et très confortable ! Finition Gris Anthracite.

259€

En studio d’enregistrement... Spirit Professional est directement issu du savoir-faire historique de Focal : la conception de transducteurs hautes performances. Dans la droite lignée des enceintes de monitoring Focal, il assure une qualité de contrôle sans concession, tout en s’affranchissant des contraintes acoustiques liées à l’espace de travail. L’attention portée au design des transducteurs en Mylar–Titane permet d’allier rigidité, légèreté et amortissement afin de préserver la dynamique du signal audio, d’assurer une neutralité sonore remarquable, le tout sans distorsion. Enfin, le développement de larges coussinets en mousse à mémoire de forme offre une parfaite adaptation à l’ensemble des morphologies, ainsi qu’un confort optimal. Finition Noir Texturé.


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SOMMAIRE Quelle source ? p 4 à 10 : - Smyth Realiser A8 - Beyerdynamic A2 - Sennheiser HDVA600 & HDVD800 - Sony NWZ-A15 - Astell&Kern AK100 II - Cowon Plenue 1 - Calyx M - Cypher Labs Theorem 720 DAC - Encore MDAC - Real Cable i-DAC - Alpah Design Labs X1 - Pioneer U-05

Tests casques et écouteurs p 14 : AKG Y50 p15 : AKG K 845 BT p 18-19 : Audeze LCD-X p 20 : Alpha design Labs H128 p 21 : Audiofly AF120 p 22-23 : Audio-technica ATH-MRS7 p 24 : Bang & Olufsen Beoplay Form2i p 26 : Beats Solo 2 HD p 27 : Beyerdynamic DT350p p 28 : Bose QuietComfort 25 p 30 : Bose SoundTrue Circum p 32 : Bowers & Wilkins P5.2 p 33 : Bowers & Wilkins C5.2

p 34 : Cardas EM5813 p : 35 : Creative Aurvana Platinum p 36 : Final Heaven V p 38 : Focal Spirit One S p 40 : Fostex TH500RP p 42-43 : Grado PS1000e p 44 : Harman-kardon Soho p 45 : KEF M500 p 46 : Magnat LZR 980 p 48 : MTX iX1 p 49 : Noontec Hammo p 50 : Noontoc Zoro II HD p 52-53 : Oppo PM-1 p 54 : Ora ïto Gïtto & Ayrtön p 55 : Philips A1-Pro p 56-57 : Parrot Zik 2.0 p 58 : Philips Fidelio NC1 p 60 : Phonon SMB-02 p 62 : Rudistor Chroma MD2 p 66-67 : Sennheiser Momentum In-Ear p 68 : Sennheiser HD8 DJ p 70 : Sony MDR-1ADAC p 71 : Sony MDR-XB950P p 72 : Shure SE846 p 74-75 : Ulrasone Edition 5 unlmtd p 76 : Urbanears Plattan ADV p 77 : WesC Piston Bluetooth p 59 : Westone W50 p 60 : Yamaha EPH-M100

Ce guide vous est offert par ON Magazine. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Manuel Courbo (régie Catset), Virginie Grolleau, Nicanor Haon, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin


Let the music be*... Associant une qualité sonore haute-définition à un design moderne, l’ATH-MSR7, à la fois sobre et tendance, doté d’une nouvelle technologie haute-résolution est le résultat d’années de recherche. Conçu pour être utilisé chez soi ou à l’extérieur le casque ATH-MSR7 est le nec plus ultra en matière de confort et est parfait pour apprécier les nouveaux formats de musique haute-résolution sur les derniers lecteurs et smartphones. Audio-Technica améliore la qualité de votre écoute depuis 1962. *Que la musique soit.

www.eu.audio-technica.com/fr


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QUELLE SOURCE ? Pour votre casque ou vos écouteurs audiophiles

Dans ce nouveau guide, vous trouverez toutes sortes de casques et écouteurs. Des modèles abordables à moins de 100 € jusqu’à des casques haut de gamme à plus de 2000 €. Certains sont adaptés à une utilisation nomade, d’autres sont prévus pour des écoutes Hi-Fi à la maison, d’autres encore sont conçus pour les professionnels, les musiciens ou les DJ. Pour les modèles nomades abordables, un simple smartphone peut suffire à les alimenter, ce qui est logique puisque c’est la source la plus utilisée aujourd’hui en situation de mobilité. En revanche, pour certains écouteurs et les casques Hi-Fi haut de gamme, une électronique de qualité audiophile est fortement recommandée pour pouvoir pleinement en profiter. Nous vous proposons donc ici une sélection de quelques sources, chacune adaptée à différentes situations. Nous vous conseillons aussi de consulter notre site web ON-Mag.fr ou vous trouverez dans le guide d’achat tous les modèles que nous avons testés récemment.

Smyth Realiser A8

Cet ampli-processeur surround pour casque HiFi est un produit unique en son genre. Il a pour fonctions de mesurer tous les paramètres d’une installation Home Cinéma, de l’électronique à l’acoustique de la pièce, et de les restituer sur un casque stéréo. Cet appareil est fourni avec une paire de microphones intra-auriculaires afin que l’utilisateur puisse les placer dans ses oreilles afin de mesurer les paramètres de son installation Home Cinéma, mais aussi les caractéristiques de son casque, à son emplacement optimal. Le système comporte un capteur directionnel que l’on peut placer sur le casque afin d’avoir le son qui s’adapte aux mouvements de la tête, comme s’il était restitué par de vraies enceintes qui ne bougent pas. L’appareil intègre une carte de stockage qui lui permet de mémoriser les configurations de plusieurs dizaines de salles de Home Cinéma.

En outre, depuis quelque temps l’importateur français, AV-In, du Smyth Realiser A8 propose le téléchargement des fichiers de systèmes Home Cinéma exemplaires et très haut de gamme. Ainsi, même si vous n’avez pas les moyens d’investir dans une salle haut de gamme, vous pouvez profiter au casque de ses performances hors norme de ces dernières. Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises d’essayer et de tester le Smyth Realiser A8. Bien sûr, les résultats dépendant en partie des qualités du casque que vous utilisez, mais quoi qu’il en soit, ils sont réellement bluffants, d’un réalisme parfois si troublant que la différence entre le système d’origine et l’écoute au casque est difficilement décelable. Prix : 3000 € - www.smyth-realiser.fr


L’Ultime Expérience d’Ecoute

Casques Planar Magnétiques De Niveau Référence

www.audioquartet.com


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Beyerdynamic A2 Ayant reçu un «Red Dot Award : Product Design 2014», le nouvel ampli analogique pour casque A2 de Beyerdynamic est parfait pour alimenter les casques audiophiles haut de gamme, difficiles et gourmands. Il est notamment particulièrement bien adapté à tous les modèles de la nouvelle génération de modèles ortho-planar que vous trouverez dans ce guide. D’une réalisation haut de gamme, à partir de composants discrets, le Beyerdynamic s’adapte à des casques ou des écouteurs d’une impédance de 16 à 600 Ω. Prix : 1500 € - www.francemarketing.fr

Sennheiser HDVD800 & HDVA600 Conçu à l’origine pour alimenter le casque haut de gamme de référence HD 800 de Sennheiser, c’est deux amplis casque sont d’une conception basée sur le même châssis, très luxueux et audiophiles. Tous deux disposent de plusieurs sorties sur jack 6,35 mm et sur prises symétriques XLR. La différence entre les deux appareils est que le HDVA 600 est un modèle purement analogique tandis que le HDVD 800 intègre en complément des convertisseurs 24 bits/192 kHz ainsi que

plusieurs entrées numériques, dont une USB 3.0. À l’écoute, ces deux appareils ne sont pas adaptés aux casques et écouteurs à faible impédance et haute sensibilité. Ils donnent leurs pleines capacités avec des modèles difficiles et de préférence à haut régime. Leur restitution est alors extrêmement neutre, définie et maitrisée. Prix : 1400 € (HDVA 600) et 1 800 € (HDVD 800) www.sennheiser.fr


LE SON À L’ÉTAT PUR SRH1540 S’appuyant sur plus de 85 ans d’expérience, le casque fermé Premium SRH1540 procure une expérience audio hors du commun, un confort et une longévité pour tous les types d’auditeurs, ingénieurs du son, musiciens et audiophiles. Développé avec des matériaux de qualité et une précision sans faille, le SRH1540 utilise des haut-parleurs en néodyme de 40mm pour une expérience sonore étendue avec des basses chaleureuses et des aigus re-dynamisés. Un jeu de coussinets, un étui de transport et un câble supplémentaire livrés avec votre casque vous assureront des années de plaisir d’écoute ininterrompue.

© 2013 Shure Europe GmbH

CASQUE FERMÉ PREMIUM

Plus d’infos

www.shure.fr

SRH1540 210X297.indd 1

04/12/2014 16:31


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Astell&Kern AK100 II Astell&Kern est devenue en quelques années la marque de référence dans le domaine des baladeurs audiophiles haut de gamme. Aujourd’hui, elle propose des modèles de seconde génération très aboutis, tant au niveau de l’interface utilisateur et des circuits électroniques que de la compatibilité avec un très grand nombre de fichiers audio en Haute Définition. Le modèle AK100 II est le baladeur d’entrée de gamme chez Astell&Kern et bénéficie déjà d’une restitution sonore très fine, détaillée, suave, précise et vivante. Il est en mesure d’alimenter avec maestria des casques Hi-Fi de luxe. Sa mémoire flash intégrée est de 64 Go, mais peut être étendue à 128 Go par l’ajout d’une carte SD. Il est enfin compatible avec les fichiers PCM ou compressés jusqu’en 24 bits/192 kHz ainsi qu’avec le DSD128. Prix : 900 € - www.unlimited.com

Cowon Plenue 1 Le Plenue 1 de Cowon est le nouveau challenger des baladeurs Astell&Kern. Ce modèle qui embarque une mémoire de 128 Go dispose d’une interface tactile, certes un peu moins fluide que celle d’Astell&Kern, mais néanmoins réussie visuellement et complète. Les circuits de l’appareil peuvent lire pratiquement tous les types de fichiers audio en Haute Résolution jusqu’au DXD échantillonné à 352,8 et 384 kHz, ou en DSD128. À l’écoute la restitution sonore du Cowon Plenue 1 est assez différente de celle d’un Astell&Kern AK100 II. Elle est un peu moins définie, mais plus musclée, dynamique et chaleureuse. Entre les deux baladeurs, notre cœur balance. Prix : 1000 € - www.cowon-france.com

Sony NWZ-A15

Ce Walkman est un petit baladeur abordable compatible avec les fichiers audio Hi-Res Audio jusqu’au FLAC 24 bits/192 kHz. Il dispose d’une capacité de stockage de 16 Go et dispose d’une autonomie pouvant monter jusqu’à 50 heures de lecture audio. Certes, sa restitution n’est pas d’une définition extrêmement poussée, mais elle est puissante et chaleureuse et convient bien aux écouteurs et casques nomades qui réclament de l’énergie. Prix : 200 € - www.sony.fr


H2

Quand performance rime avec élégance.

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Le BeoPlay H2 est le nouveau casque supra-auriculaire ultrasouple proposé par B&O PLAY. •

Expérience sonore puissante et équilibrée •

Casque ultraléger avec coussinets en cuir d’agneau véritable •

Câble détachable et interchangeable avec télécommande et microphone intégrés

Découvrez le BeoPlay H2 et ses accessoires en magasin ou sur BEOPLAY.COM/H2

B&O PLAY by BANG & OLUFSEN


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Calyx M

Nouveau venu sur le marché des baladeurs audiophiles, le Calyx M a déjà beaucoup fait parler de lui. Sa qualité de construction est très soignée de même que son interface tactile. L’appareil intègre des convertisseurs 24 bits/384 kHz ainsi que DSD128. Sa mémoire interne est de 64 Go, mais peut-être étendue par l’ajout de cartes SD et microSD. À l’écoute sa restitution est d’une grande douceur et chaleur, avec de timbres superbes et une tessiture très analogique. Prix : 1100 € - www.alteraudio.fr

Cypher Labs Theorem 720 DAC

Se présentant dans un boîtier de la surface d’un iPhone 4 ou 5, mais avec une épaisseur bien plus importante, le Cypher Labs Theorem 720 DAC intègre une très grosse batterie ainsi que des convertisseurs 24 bits/192 kHz et des étages de sorties audiophiles très puissants. Compatible avec les PC, les Mac et tous les appareils iOS, c’est un des seuls amplis casque portables et autonomes capables d’alimenter de gros casques très gourmands y compris des modèles ortho-planar car il est en mesure de fournir un courant très important. Prix : 800 € - http://avdistribution.fr

Encore MDAC

Un petit convertisseur vraiment très pratique, car compatible aussi bien avec les ordinateurs PC ou Mac, qu’avec les tablettes ou smartphones Android. Il est autoalimenté par l’appareil auquel il est raccordé et il est équipé d’un excellent convertisseur ESS Sabre 24 bits/96 kHz. Prix : 120 € - http://next-audio.blogspot.fr

Real Cable i-DAC

Cette minuscule clef, que l’on peut raccorder indifféremment à un appareil Android ou un ordinateur PC/Mac, incorpore des convertisseurs 24 bits/192 kHz et elle est capable d’alimenter des casques ou écouteurs d’une impédance de 8 à 300 Ω ce qui donne une large plage de manœuvre. Sa restitution est très énergique et dynamique. Elle n’a pas son pareil pour réveiller un casque au rendu un peu trop doux.

Alpha Design Labs X1 Cet ampli/convertisseur pour casque seminomade est disponible en plusieurs finitions colorées. Il utilise une puce de conversion audiophile 24 bits/192 kHz ESS Sabre et intègre une batterie de 2600 mAh. Il peut être raccordé à un ordinateur PC ou Mac grâce à son interface USB Xmos, mais il est aussi compatible avec tous les iPod, iPhone et iPad de chez Apple. Prix : 390 € - http://laudiodistribution.fr

Prix : 100 € - www.real-cable.com


URBAN S OUND


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Pioneer U-05 Compatible avec les formats audionumériques PCM jusqu’à 24 bits/384 kHz et DSD jusqu’à 5,8 MHz, le Pioneer U-05 est à la fois un convertisseur et DAC USB audiophile ainsi qu’un ampli casque haut de gamme. L’appareil est équipé de sortie casque sur prise asymétrique de type Jack 6,35 mm et symétrique sur bornes XLR. Grâce à son réglage de gain, il est capable d’alimenter les casques et écouteurs de tous genres, même les plus difficiles. Il s’adapte aussi bien à des écouteurs de pointe à très faible impédance comme les Shure SE845 qu’à des casques orthoplanar très gourmands tel le Hifiman HE560. Le Pioneer U-05 nous a donc été d’une grande utilité lors de la réalisation de ce guide. De tous les modèles d’amplis casques que nous avons essayé, c’est celui qui nous a donné les meilleures performances sur tous les types de casques et d’écouteurs, ainsi que les meilleurs résultats musicaux. Si l’on ne devait en garder qu’un à ce prix, et même bien au-delà, en tant que convertisseur, d’ampli casque ou les deux à la fois, ce serait sans nul doute le Pioneer U-05. Sa restitution sonore est d’une superbe ampleur et générosité. L’équilibre tonal est neutre, tandis que les timbres ont beaucoup de caractère et de consistance. Le Pionner U-05 sait se montrer chaleureux dans le bas-médium et percutant dans les basses tout en restant très léger, rapide et dynamique. Il sait être très précis dans le haut du spectre tout en conservant de la douceur et de l’aération. Il sait enfin donner beaucoup de matière et de présence au registre médium sans tomber dans une approche sirupeuse ou emphatique. L’image stéréophonique délivrée par le Pioneer U-05 concilie également beaucoup de qualités : focalisation, profondeur, relief. Les résultats à partir d’un casque orthoplanar sont de toute beauté avec une sensation d’espace et d’aisance que nous n’avons pas encore rencontrée sur les autres amplis casque proposés dans la même tranche de prix et jusqu’à deux fois plus chers. Compte tenu de ses performances hors norme, de sa qualité de fabrication, de la richesse de ses fonctions et équipements, le Pioneer U-05 mérite amplement d’inaugurer notre label «Coup de Cœur ON-TopAudio» en version «Gold». Prix : 800 € - www.pioneer.eu


Cas ques-Ampl i fic at eur sc as quespor t abl es-Conver t i s s eur snumér i ques

TH500RP

TH600

TH900

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AKG 16

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Y 50

AKG, qui nous avait habitué à un design plus sérieux, se dévergonde avec sa gamme « Y » de casques aux looks plus jeunes et légers. Le Y50, tout comme le Plattan ADV d’Urbanears, se veut un véritable objet fashion autant qu’un accessoire audio.

Avec un design jeune et peu habituel pour AKG, ce casque n’en paraît pas moins solide et performant, et offre une belle finition précise à l’image de la marque. L’arceau métallique est tout de même un peu fin par rapport à la taille des oreillettes supra auriculaires pour assurer une bonne stabilité lorsque l’on marche ou l’on court. Le système 3D-Axis d’AKG permet de replier les oreillettes à l’intérieur de l’arceau pour un rangement compact, grâce à des charnières dévissables ce qui facilite le remplacement en cas de casse. Les coussinets de 15 mm s’épaisseur sont confortables mais encore une fois, le diamètre important des oreillettes par rapport à l’arceau empêche une bonne stabilité sur les oreilles, notamment pour ceux d’entre nous qui ne sont pas très chevelus. Enfin la pochette permet de garder le casque propre et à l’abri des rayures lorsqu’on le replie. Le câble amovible de 1,2m semble incomplet pour se casque qui se veut jeune, léger et nomade. La commande à un seul bouton permet par défaut

de prendre des appels et de mettre des morceaux en lecture ou en pause mais pas de régler le volume, ce qui reste configurable avec certaines applications comme Smart Key sous Android. Les larges coques en deux parties des oreillettes sont d’un d’assemblage relativement simple. On s’attendait à un collage plus propre des aimants des transducteurs de 40 mm, mais l’ensemble reste sans jeu. La solidité des coques et leur bonne isolation assurent l’absence de vibration parasite. A l’écoute, l’AKG Y50 n’a pas d’énormes défauts, mais manque de caractère. Sa restitution est propre, mais pas d’un dynamisme ou d’une définition extraordinaire. Le médium a quelques jolies couleurs et il est chantant, mais les basses sont un peu boomy et les aigus étouffés. La tenue en puissance est, elle aussi, correcte, sans-plus. En somme, AKG se donne des couleurs plus jeunes avec un casque original, solide et pratique mais qui reste décevant par son manque de stabilité et des performances audio assez quelconques.

100 €

Spécifications

• Type : Supra-auriculaire clos • Réponse : 16 Hz à 24 kHz • HP : 40 mm (dynamiques) • Pression sonore max. : 115 dB SPL/V • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 100 mW • Cordon : 1,2 m amovible avec microphone et commande à une touche • Poids : 190g • Accessoire : pochette de rangement, adaptateur 6,35 mm

Notre avis Confort Polyvalence Son Intérêt


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K 845 BT

La filiale du groupe Harman présente le K 845 BT comme le successeur du K550. Un casque qui se voulait audiophile et «mixte», soit bon pour un usage à la fois nomade et sédentaire. Le K 845 BT est pour nous un casque offrant de bon résultats en Bluetooth mais d’une polyvalence limitée. Le K 845 BT est de prime abord un casque ergonomique. Plutôt léger et agréable à porter, son arceau en aluminium résiste bien aux torsions. Les coques en plastique semblent de matériau médiocre mais on leur suppose une bonne durabilité. Les coussinets sont annoncées par la marque en cuir de protéine. Même si l’on se demande exactement de quoi il s’agit, le confort est bon et les oreilles ne chauffent pas, même après plusieurs heures de port. Le casque peut se replier à plat et, détail original, se retrouve avec les coussinets des oreillettes tournés vers le haut lorsqu’on le porte autour du cou. Peu pratique en cas de pluie. A propos de la protection du casque en extérieur, on regrette qu’à ce prix il ne soit fourni aucune housse de rangement. Non pas que le casque paraisse fragile, mais l’on craint qu’il ne se mouille ou se salisse - surtout dans sa version blanche. La liaison Bluetooth, compatible avec le codec AptX, est d’appairage très rapide grâce à l’utilisation d’une puce NFC. Les commandes simples, à trois boutons sur l’oreillette droite, ne présentent pas de problème de compatibilité avec les smartphones, mais ne fonctionnent pas en filaire. De même que le microphone, qui est juste de qualité suffisante pour une conversation téléphonique. Le casque ne comporte pas de dispositif antibruit, mais on peut se satisfaire qu’AKG se soit concentrée sur les performances du K 845 BT plus que sur la multiplicité de ses fonctions. En regardant à l’intérieur de l’AKG K845 BT on découvre des transducteurs de 50mm, avec une grosse bobine mobile de 20 mm et un moteur ventilé. En liaison sans-fil Bluetooth, la restitution sonore est bien équilibrée avec un son détaillé sur l’ensemble du spectre. La profondeur de scène stéréo est belle, et le casque donne une légère distance par rapport aux musiciens. La douceur et la tessiture des voix sont retransmises avec qualité et on peut apprécier avec plaisir un morceau a capella tel que la reprise de Wahashteny d’Amr Diab par Alaa Wardi et Mohab. La scène n’est pas très large, mais profonde et le casque tient le rythme. En revanche, lorsque l’on pousse le volume, la tenue en puissance paraît limitée. Le médium se met à cracher rapidement ce qui rend l’écoute désagréable. En liaison filaire contrairement à d’habitude, les performances sonores sont plutôt moins bonnes qu’en Bluetooth. La restitution reste détaillée mais avec moins de tenue et d’impact. En outre ni les commandes ni le micro ne marchent. On réservera donc l’AKG K 845 BT plutôt à un usage sans-fil, en mode actif, et à l’écoute de la musique électronique ou retravaillée en studio.

300 € Spécifications

• Type : circum-auriculaire clos, avec liaison Bluetooth (compatible AptX et NFC) • Alimentation : batterie LithiumPolymère de 320 mAh (autonomie annoncée de 8 heures) • Réponse : 20 Hz à 20 kHz • HP : 50mm (dynamiques) • Sensibilité : 102dB à 1 kHz/1 mW • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 50 mW • Cordon : 1,2m (amovible) • Poids : 300g • Accessoire : chargeur mini USB

Notre avis Confort Polyvalence Son Intérêt

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AUDEZE

LCD-X

Cela faisait longtemps que nous attendions que la marque américaine Audeze, spécialiste des casques Hi-Fi orthodynamiques, soit sérieusement distribuée en France. C’est maintenant chose faite grâce à l’importateur Audio Quartet. Le LCD-X est le plus récent modèle lancé par Audeze et il intègre les toutes dernières avancées sur les transducteurs orthodynamiques que l’on désigne aussi souvent sous les termes «isodynamique», «orthoplanar», ou «planarmagnétique». La technologie orthodynamique n’est pas nouvelle en soi, mais de plus en plus utilisée par les fabricants de casques Hi-Fi haut de gamme, par exemple Abyss, Hifiman ou Oppo. Elle fait appel à une membrane plane parcourue sur ses deux faces par des conducteurs en ruban, placée entre une série de barreaux aimantés. L’avantage de ce principe est que, lorsque le courant passe dans les conducteurs, le champ magnétique créé interagit avec le champ isodynamique des aimants et ainsi le diaphragme se déplace

dans un champ constant, quelle que soit sa position. Le front d’ondes plan est ainsi beaucoup mieux adapté aux oreilles et le taux de distorsion beaucoup plus bas. De plus, le diaphragme est en général très léger avec un champ magnétique très fort, ce qui confère à l’ensemble une réponse impulsionnelle élevée. En contrepartie, le rendement est plutôt faible ce qui nécessite l’utilisation d’un ampli casque d’une puissance déjà importante. Cependant, on peut féliciter Audeze sur ce plan, car son nouveau modèle LCD-X atteint les 95 dB, ce qui lui permet une utilisation avec un ordinateur, ou même avec une tablette. L’Audeze LCD-X est un modèle circum-aural ouvert, équipé de transducteurs planar-magnétiques, montées entre deux séries de barreaux

1900 €

Spécifications

•Type : ouvert, circum-auriculaire •Réponse : 5 Hz à 20 kHz •HP : orthoplanar de 39.8 cm2 •Sensibilité : 96 dB/1mW •Impédance : 22 Ω •Puissance max. : 15 W •Cordons : deux câbles de 2,5, un classique et un symétrique avec •prises XLR •Poids : 600 g •Accessoires : mallette rigide de rangement, adaptateur mini-jack

Notre avis Confort Polyvalence Son Intérêt


Et si ce Home Cinéma...

À l’écoute, chez tous ceux qui ont eu l’occasion d’essayer l’Audeze LCD-X, deux mots reviennent presque systématiquement : «spatialisation» et «neutralité». Il est vrai que la toute première impression que l’on a dès que ce casque est posé sur notre tête concerne la respiration et l’aération qu’il offre à la musique. Le son n’est absolument pas confiné, le rendu sonore n’étant nullement intrusif comme avec la plupart des casques électrodynamiques. La scène sonore semble plus profonde et avoir plus de relief. Les masses orchestrales sont magnifiquement reproduites avec un placement tout à fait respecté des différents pupitres. La restitution sonore est vaste, ample et majestueuse sans jamais montrer une quelconque mise en avant d’une partie de la bande passante. De même, au niveau de l’équilibre tonal, le LCD-X marque là aussi des points. Il est à la fois doux, précis et délicat sans toutefois atteindre la luminosité dans le haut du spectre d’un casque électrostatique comme un Stax par exemple. Les voix, que ce soit Jacques Brel dans son CD « les Marquises » ou encore Iggy Pop dans « Après » sont criantes de vérité. Les timbres sont magnifiquement reproduits, à leur juste hauteur et aucune intonation ne nous échappe.

...tenait dans un casque ? Un son ÉNORME sans les contraintes !

SMYTH REALISER A8

Le son multicanal 3D dans un casque HiFi *

* Jusqu’au 7.1 ou 5.1.2, casque non fourni.

d’aimants néodyme en configuration push-pull. Une pièce métallique, exclusive à Audeze et appelée «Fazor», placée devant le transducteur joue le rôle de lentille acoustique. L’ensemble est monté dans des coques en aluminium noir et non en bois comme c’est le cas pour les autres modèles Audeze. Le LCD-X est livré avec deux jeux de câbles interchangeables de qualité audiophile de 2,5 m, dont un avec prises symétriques de type XLR. Les coussinets de ses oreillettes, très enveloppants, sont réalisés en cuir d’agneau, des modèles en daim pouvant être obtenus sur commande. Ces coussinets sont extrêmement souples et offrent un confort d’utilisation à long terme très agréable malgré un poids de 600 g pour le casque complet. L’arceau en métal est lui aussi recouvert de cuir d’agneau. La fabrication de type artisanal, est réalisée aux États-Unis.


ADL 20

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H128

Alpha Design Labs (ADL) est la marque grand public de la firme japonaise Furutech, spécialisée dans les câbles audiophiles. L’entreprise s’est lancée sur le marché du casque de manière peu dilettante, en commençant avec le H118 et désormais avec son second modèle, le H128.

La conception du casque, bien que simple et sans fioriture, paraît immédiatement sérieuse tandis que le doublage en aluminium de l’arceau lui donne une bonne solidité. Les oreillettes sont marquées droite et gauche à l’impression blanche et en braille, et le casque peut se replier à plat ou en partie sur lui-même. Le molleton de l’arceau et les coussinets habillés de similicuir sont assez fermes, ce qui rend le port du H128 un peu dur mais pas désagréable. Les glissières ne bougent pas une fois sur la tête et l’ensemble est d’une excellente stabilité sur le crâne. D’autant que les oreillettes de profil triangulaire épousent presque la forme des oreilles et empêchent ainsi l’ADL H128 de glisser. Ce dispositif, nommé «Alpha Triform» par la marque, est supposé améliorer l’isolation acoustique et réduire les phénomènes de résonance parasite interne. Le câble amovible (3m ou 1,3m) se branche sur l’entrée mini XLR de l’oreillette gauche. C’est un casque dont on profitera pleinement à la maison, avec un ampli à portée de câble, mais aussi à l’extérieur, bien qu’on regrette l’absence de commande et de microphone sur les deux cordons fournis. En jetant un œil à l’intérieur, on note une conception recherchée ou chaque détail semble avoir fait l’objet d’une étude particulière. Un film de fibres textile et un tampon en feutre recouvrent le transducteur. À l’arrière du moteur, l’ouverture de l’évent

est à nouveau filtrée par un film plastique microporeux, tandis que l’aimant de 25 mm de large est traité cryogéniquement. Le fond de la coque de chaque oreillette est doté d’une seconde cavité, qui abrite deux anneaux d’amortissement, aérés par une série d’évents recouverts d’une pellicule de fibres. Une conception soignée qui privilégie l’isolation phonique et la chasse aux colorations pouvant perturber la pureté du son. La restitution sonore est particulièrement neutre et bien équilibrée. Le son est très détaillé, avec un grand respect de l’enregistrement. L’ADL H128 est un casque fidèle à la musique qui n’en rajoute pas, ses timbres sont purs. L’écoute peut sembler un peu froide à ceux qui attendent un casque plus explosif avec chaleur et personnalité. Mais l’ensemble du spectre est précis, de même que la dynamique. Même si l’image stéréo n’est pas extrêmement vaste, le casque tient bien le rythme, comme les timbres lorsque l’on pousse le volume. On note à ce propos une très bonne tenue en puissance et un son toujours d’une grande propreté sans distorsion, traînage, stridence ou résonance parasite. L’ADL H128 est donc un casque d’esprit audiophile, un des rares du marché qui permette à la fois une certaine mobilité et une approche réellement Haute Fidélité.

400 € Spécifications

• Type : Circum-auriculaire clos • Réponse : 20 Hz à 20 kHz • HP : 40mm (dynamiques) • Sensibilité : 98 dB/1 kHz/1 mW • Impédance : 68 Ω à 1 kHz • Puissance max. : 200 mW • Cordons : amovibles de 1,2 et 3m avec connecteur mini-XLR amagnétique traité «alpha », plaqué rhodium • Poids : 280 g • Accessoire : mallette de rangement, adaptateur jack 6,35mm

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AUDIOFLY AF120

Audiofly est une marque relativement jeune qui nous vient d’Australie. Elle s’est spécialisée dans les écouteurs intraauriculaires à l’attention des musiciens ou audiophiles exigeants et nous proposera bientôt deux casques. Esprit vintage et professionnel, tel est la marque de fabrique des écouteurs Audiofly. Le modèle AF120, que nous avons ici en test, est le premier modèle de la gamme Performance. Celleci regroupe des écouteurs IEM (In Ear Monitors) adaptés à un usage sur scène pour les musiciens, c’est-à-dire avec des oreillettes qui comblent tout le creux des pavillons auditifs et des câbles qui passent par dessus les oreilles. Bien sûr, cela n’interdit pas un usage en amateur éclairé de ces écouteurs. Mais compte tenu de leur cible, il ne faut pas s’attendre à trouver des commandes et un microphone sur son cordon de raccordement. Celui-ci n’est pas amovible, contrairement à ceux des modèles Audiofly AF160 et AF180. Il est relativement fin et torsadé sur sa partie supérieure et gainé de Cordura sur sa partie inférieure de façon à lui éviter de s’emméler et lui assurer une bonne longévité. Le package comprend : une brosse de nettoyage, trois paires d’embouts en silicone, trois en mousse Comply, trois à triple franges, ainsi qu’un adaptateur pour prise avion et un adaptateur jack 6,35 mm. L’ensemble est livré avec une mallette rigide de rangement assez volumineuse, habillée d’un tissu à grosse maille doublé de velours rustiques qui lui donnent une allure assez roots. Sur le plan technique, L’Audiofly AF120 a une particularité rare dans sa gamme de prix. Il possède un équipage de transducteurs hybrides. Chacune de ses oreillettes renferme à la fois un transducteur électrodynamique et un transducteur à armature balancée. Cela permet de cumuler les avantages des deux technologies : le grave percutant et profond de l’électrodynamique et la précision dans le haut du spectre de l’armature balancée. À l’écoute, l’Audiofly AF120 propose un cocktail intéressant de qualités au regard de son prix. Pour moins de 200 €, il s’agit réellement d’un modèle pouvant convenir aux musiciens. Certes par rapport aux références de la catégorie comme le Shure SE845, il n’offre pas le même niveau de service. Il est un peu moins confortable à porter, ses flexibles tour d’oreille manquent, justement, d’un peu de flexibilité, tandis que la tenue n’est pas aussi stable. La restitution est assez neutre, sans en faire des masses dans les aigus ou les graves. L’ensemble est détaillé, les éléments sonores sont bien en place et les timbres sonnent juste. La dynamique et l’impact ne sont pas exacerbés, mais l’image stéréophonique ne manque pas d’espace ni d’aération ou de précision. Le registre médium, sans être d’une ultra haute définition, a de belles couleurs et délivre pas mal de détails sur les intentions des interprètes, de l’ingénieur du son et du chargé de mixage. La restitution est globalement assez légère, rapide, sans coloration et la tenue en puissance est correcte.

185 € Spécifications

• Type : intra-auriculaires • Réponse : 20 Hz à 20 kHz • HP : dynamiques de 9 mm et armature balancée • Sensibilité : 108 dB à 1 kHz • Impédance : 12 Ω • Puissance admissible : n.c. • Cordon : 1,6 m • Poids : n.c. • Accessoires : mallette de rangement, neuf paires d’embouts en mousse Comply, silicone et triplefrange, adaptateur prise avion, jack 6,35 mm

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AUDIO TECHNICA ATH-MSR7

L’ATH-MSR7 marque un tournant dans la stratégie d’Audio-Technica. Il cherche à se rapprocher d’une clientèle plus casual et chic, sans pour autant sacrifier les performances sonores.

D’une finition très soignée et élégante, l’Audio-Technica ATHMSR7 existe en deux versions standards : la première avec une finition aluminium foncé, habillage en similicuir brun et fin liseré rouge métallique en forme d’anneaux sur le pourtour des coques des oreillettes ; une seconde en noir avec liseré bleu métallique. En complément, une version spéciale, rouge et or, est également prévue en édition limitée. Les coques des oreillettes sont en métal satiné, les réglettes de réglage de hauteur sont doublées de guides en métal et de glissières en matériau synthétique. Les charnières permettent de replier le casque à plat de façon à le ranger facilement dans sa housse de protection en similicuir fournie. Ces charnières comportent des parties en plastique brillant, on aurait préféré qu’elles soient tout en métal, mais il n’y a pas de jeu pouvant provoquer des petits bruits de cliquetis lorsque l’on est en mouvement. La qualité d’assemblage ne souffre aucun défaut et l’ensemble semble très robuste.

Grâce à son arceau bien rembourré, les épais coussinets de ses oreillettes à mémoire de forme, l’ATH-MSR7 est particulièrement confortable à porter. Il serre un tout petit peu fort les tempes, la restitution sonore gagnerait peut-être même en aération si le couple de serrage était moindre. Cependant, il s’agit d’un bon compromis, car ce casque tient bien sur les oreilles, on peut bouger et marcher avec lui sur la tête sans avoir la sensation qu’il glisse ou peur qu’il tombe. Le confort est en outre suffisant pour ne pas créer de fatigue, même au bout de plusieurs dizaines de minutes d’utilisation. Les coussinets circum-auriculaires, entourent bien les pavillons auditifs, il n’y a pas de fuite ou de point dur qui viendrait appuyer de façon douloureuse sur les oreilles (même lorsque l’on a les oreilles un peu décollées). L’isolation phonique par rapport aux bruits extérieurs et donc très bonne, et naturelle, car uniformément réparties sur l’ensemble du spectre audio. On peut aussi noter que l’ATHMRS7 est livré avec deux câbles

interchangeables, dont un avec commandes et microphone pour smartphone. Les transducteurs de l’AudioTechnica ATH- MRS7 sont des modèles de 45 mm de diamètre équipés d’aimants au néodyme avec moteur ventilé et grosse bobine mobile afin d’avoir une bonne tenue en puissance et une réponse étendue dans le bas du spectre. Ils sont implantés de façon légèrement inclinée vers l’avant de manière à apporter une meilleure spatialisation sonore. Ils bénéficient d’une double charge accordée, très intelligemment conçue à partir de coques intérieures en métal. Les deux charges sont reliées par trois évents. On a ainsi l’avantage d’un casque semi-ouvert (car un des évents débouche vers l’extérieur) tout en conservant un très bon niveau d’isolation acoustique. La conception de l’ATH-MRS7 démontre le savoir-faire et l’excellente expertise en matière d’acoustique, acquise sur plusieurs décennies, de l’équipe d’ingénieurs japonais d’AudioTechnica.


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240 € Proposé au tarif de 240 €, l’Audio-Technica se révèle très séduisant à l’écoute par rapport à la plupart de ses concurrents vendus à un prix similaire ou même légèrement supérieur. Ce casque est par ailleurs très facile à alimenter. Il fonctionne aussi bien avec un iPhone ou un smartphone classique, qu’avec un baladeur haute définition comme le Cowon Plenue 1, ou encore la sortie audio d’un vieux MacBook ou un petit DAC USB. Et, ce qui est encore mieux, on attend à chaque fois les différences de qualités entre ces multiples sources ou entre les fichiers (MP3, Apple Lossless, FLAC HD). Cela prouve que ce casque Audio-Technica est transparent, fidèle et honnête. Mais il n’a pas pour autant une restitution sonore trop analytique ou chirurgicale. Au contraire, son équilibre tonal est fort séduisant plutôt chaleureux et un peu physiologique. Les basses sont profondes, généreuses, tout en restant fermes propres et percutantes. L’aigu est clair, mais pas trop incisif et jamais agressif, avec juste une petite pointe de brillance sympathique qui apporte une belle sensation d’espace. Le médium, légèrement en retrait, pourrait être un peu plus défini et aéré, mais il n’est pas fermé ou bouché. Sur le morceau A « HeartBreak » de Angus et Julia Stone, la grosse caisse de la batterie frappe fort, avec beaucoup de dynamique et sans traînage, tandis que la voix de Julia s’épanouit avec beaucoup de sensualité et de douceur. On la sent très proche de nous. Sur les chansons « Fancy » et « Black Window » de Iggy Azalea, l’Audio-Technica ATHMSR7 démontre qu’il peut avoir beaucoup de punch et d’énergie aussi bien à niveau modéré qu’à fort volume. On est immédiatement prix par la

musique et la voix de Iggy est d’une très bonne intelligibilité. En revenant à Angus et Julia Stone avec le morceau « All This Love » on retrouve à nouveau une restitution énergique, électrifiante, mais toujours bien posée et maîtrisée sans coloration. L’Audio-Technica ATH-MSR7 est donc une très belle réussite, surtout au prix auquel il est annoncé (240 €). Il marquera certainement un tournant dans l’évolution des casques de la marque japonaise qui se hisse ici au niveau des meilleurs (Sennheiser, Sony, Focal...) aussi bien en matière de style que de performances. Bravo !

Spécifications

•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse en fréquence : n.c. •Transducteurs : 45 mm (électrodynamiques) •Sensibilité : 100 dB/mW •Impédance : 35 Ω •Puissance max. : 2000 mW •Cordons : deux câbles de 1,3 m, dont un avec microphone et commandes pour smartphone •Poids : 290 g •Accessoires : housse en feutrine

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BeoPlay Form 2i

À nouveau actif sur le marché des casques, notamment avec le lancement du BeoPlay H6 l’an dernier, Bang & Olufsen a revu et amélioré un de ses modèles historiques et iconiques pour donner naissance au Form 2i

130 €

BANG & OLUFSEN

Le premier modèle Bang & Olufsen Form 2 date des années 80 et a été élevé au rang d’icône du design industriel danois, puisqu’il figure au MoMA (Museum of Modern Art) de New York. Sa version de 2014, Form 2i, reprend exactement le même look que le modèle original, mais en ajoutant un large choix de couleurs pour la finition ainsi qu’un câble comportant désormais un microphone et des commandes pour fonctionner avec un smartphone. Le Form 2i est un casque design, supra-auriculaire, proposé à un prix accessible au grand public, c’est-à-dire à moins de 150 €. Son dessin est très simple, mais aussi très étudié, avec des lignes pures et dépouillées. L’arceau est constitué d’un plastique noble. Il possède une courbure particulière, avec une épaisseur variable afin de renforcer les éventuelles zones de fragilité. Les glissières sont formées de trois épaisses lames métalliques qui portent des graduations un peu comme sur un outil de

mesure de précision. Les oreillettes qui accueillent chacune un transducteur de 30 mm sont de forme rectangulaire comme sur un c-Jays ou un v-Jays par exemple. Elles sont habillées de simples bonnettes en mousse et montées sur des rotules articulées qui donnent la possibilité de bien les placer devant les pavillons auditifs. Malgré ses formes simplissimes, le BeoPlay Form 2i tient bien sur la tête et est assez confortable grâce à son poids plume de moins de 100 g. Par contre, ses oreillettes étant de petite taille, il isole très peu des bruits extérieurs. À l’écoute le BeoPlay Form 2i fait beaucoup penser à un Koss Porta-Pro, ou un v-Jays. Il est beaucoup plus cher que ces deux modèles, mais a l’argument du design et du choix des couleurs en plus. Son équilibre tonal est assez physiologique, avec de grosses basses généreuses, d’une ampleur étonnante par rapport à la taille du casque. Le registre médium, n’est pas très défini, mais moelleux, avec des timbres

harmonieux tandis que l’aigu est plein de douceur. La tenue en puissance de ce casque n’est pas exceptionnelle, mais si l’on ne pousse pas trop le volume la restitution reste propre et toujours agréable. Le Bang & Olufsen BeoPlay Form 2i est donc un casque plaisant ou look qui ne peut laisser indifférent.

Spécifications

•Type : clos, supra-auriculaire •Réponse : 20 Hz à 21 kHz •HP : 30 mm (dynamiques) •Sensibilité : n. c. •Impédance : n. c. •Niveau de pression max. : n. c. •Cordons : 1,2 m avec commandes et microphone pour smartphone •Poids : 90 g •Accessoires : -

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BEATS 200 €

Solo 2

Le Solo est depuis plusieurs années, malgré un prix élevé et des performances passables, un des best-sellers de la marque américaine Beats. Heureusement, en 2014, sa nouvelle version est arrivée, améliorant son ergonomie et ses performances afin qu’il devienne enfin un produit véritablement intéressant.

Avant même l’acquisition de la marque Beats par Apple, au début de l’été dernier, de nombreux changements en interne avaient déjà eu lieu au sein de la société du Dr. Dre. Après avoir mis fin à son partenariat avec Monster qui concevait tous ses produits, Beats avait embauché une véritable équipe d’ingénieurs et acousticiens pour mettre au point les nouvelles versions de ses casques. Le Solo 2 est le résultat de cette démarche et les améliorations apportées, par rapport à la précédente mouture, sont flagrantes. Le look du Solo 2 est plus sage, cela en décevra certains, mais la qualité de construction et la finition sont de bien meilleur niveau. Les lignes sont plus douces, plus sobres et plus travaillées. L’ergonomie a également énormément progressé. Le Solo 2 est toujours un casque supra-auriculaire, mais ses oreillettes ne semblent absolument pas flotter sur les oreilles. Leurs coussinets, à mousse à mémoire de forme habillée d’une peau en similicuir, épousent bien les pavillons auditifs et sont d’un grand moelleux. Le couple de serrage

de l’arceau et des oreillettes est uniformément réparti sur la tête de l’utilisateur. Le solo 2 concilie, excellent confort, bon maintient, isolation phonique efficace et conserve en outre un poids modéré. Construit essentiellement en matériaux plastiques brillants, avec des glissières et des charnières en métal, le Solo 2 est d’une qualité d’assemblage sans faille qui évite les phénomènes de vibrations parasites ou résonances lorsque l’on est en mouvement. Pour répondre aux impératifs d’un usage nomade, en liaison avec un smartphone, le Solo2 peut se replier sur lui-même pour se ranger dans sa housse molletonnée (fournie) et il est livré avec un câble détachable muni d’un microphone et de commandes compatibles avec les appareils iOS ou Android. À l’écoute, le Beats Solo 2 ne renie pas ses origines. Il provient d’une marque lancée par un producteur de Rn’B et cela s’entend toujours. Néanmoins, son rendu sonore est beaucoup plus réussi et moins caricatural que sur la précédente version. Il favorise les basses, celles-ci sont chaleureuses, mais beaucoup plus

propres, définies et dynamiques. La courbe de réponse globale est toujours physiologique, avec un médium en retrait. On peut regretter une tenue en puissance un peu limitée, mais la restitution du Beats Solo 2 a gagné en ampleur, homogénéité, naturel et définition. Ce casque est maintenant un bon choix dans sa catégorie de prix, d’autant qu’on le trouve sur le web à un tarif souvent bien inférieur aux 200 € annoncés.

Spécifications

•Type : clos, supra-auriculaire •Réponse en fréquence : n.c. •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : n.c. •Impédance : n.c. •Puissance max. : n.c. •Cordons : RemoteTalk de 1.36 m •Poids : 205 g •Accessoires : housse de rangement

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BEYERDYNAMIC DTX 350 p

L’entreprise allemande Beyerdynamic, qui a fêté ses 90 ans l’année dernière, garde la forme. Avec le DTX 350 p, elle propose un casque très économique mais capable de bonnes performances dans lesquelles on reconnaît la pâte pro et audiophile de la marque.

Avec sa housse de rangement ultra compact, son câble plat et son connecteur coudé à 45°, le Beyerdynamic DTX 350 p semble conçu pour un usage pratique au quotidien, en extérieur comme à la maison. On regrette en ce sens l’absence de câble amovible et de microphone et commande pour smartphone le long de celui-ci. Aussi le port est un peu serré autour du cou car les oreillettes appuient sur la pomme d’Adam. La mobilité du casque n’est donc pas parfaite. Les coussinets sont un peu fermes et la tenue du casque sur la tête est correcte, sans dépasser les espérance que l’on aurait pour un casque économique. Economie oblige, ce casque est fabriqué en Chine et non en Allemagne comme la plupart des autres modèles Beyerdynamic. La construction des oreillettes est réalisée par collage des différents éléments en plastiques. À l’intérieur, on trouve des transducteurs d’une qualité inhabituelle pour un casque à seulement 50 €. Alors que la plupart des autres constructeurs annoncent comme taille du transducteur sa mesure dans son ensemble (châssis compris), Beyerdynamic se montre ici d’une honnêteté presque préjudiciable : la taille qu’il annonce pour les transducteurs est bien celle de la membrane, soit 34 mm, mais le transducteur dans son ensemble (châssis inclus) mesure 42 mm. La bobine de ces transducteurs est d’un diamètre relativement réduit pour conserver un bon niveau dans les aigus tandis que le moteur de 22mm de large dispose

d’un sérieux aimant néodyme. Sur le terrain, le DTX 350 p n’isole pas beaucoup de l’extérieur, ce qui peut être gênant, notamment dans les transports où les bruits de moteur ou de roulement peuvent masquer le grave et faire ressortir un aigu un peu dur. En dehors de ce point, le son du DTX 350 p n’est certes pas neutre, mais sans trop chercher la flatterie artificielle. Son équilibre tonal est physiologique, mais sa restitution est propre, rapide, dynamique avec des basses qui ne traîne pas, des aigus précis et un médium un peu en retrait. Pour un casque aussi économique, le DTX 350 p descend relativement bien dans le grave. On y entend beaucoup de nuances et de détails, avec une petite pointe de chaleur artificielle. Le registre médium est d’une définition relativement bonne, bien qu’un peu en retrait. La sensation d’espace sur l’image stéréophonique est pour sa part correctement aérée. Avec une conception sommaire, le DTX 350 p nous a donc agréablement surpris par ses performances audio pour un casque vendu 50 euros.

50 €

Spécifications

• Type : supra-auriculaire clos • Réponse : 22 Hz à 18 kHz • HP : 34 mm (dynamiques) • Sensibilité : 98dB/500 Hz/1m W • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 100 mW • Cordon : 1,2 m • Poids : 131 g • Accessoire : pochette de rangement

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BOSE QuietComfort 25

Bose est LE spécialiste des casques antibruit puisqu’il en est tout simplement l’inventeur. Le Quiet Comfort 25 (QC 25), son modèle haut de gamme de dernière génération, devrait établir une nouvelle référence sur ce segment de marché.

La firme du Dr. Amar Bose a lancé ses premiers casques avec système actif d’annulation des bruits à la fin des années 1980 pour un usage militaire. Le casque Aviation Headset X de Bose a d’ailleurs été choisi en 1998 pour équiper l’US Air Force. Le système s’est ensuite décliné dans une version grand public avec une gamme appelée Quiet Comfort, dont le QC 25 et le modèle de toute dernière génération. De prime abord, bien que le prix du casque soit élevé et que Bose ait consenti à de gros efforts sur le design depuis un an, le QC 25 ne paie pas de mine. C’est en testant sa solidité que l’on remarque que Bose a davantage soigné la qualité que l’apparence. L’arceau se tord dans tous les sens sans craquer, les glissières sont solides et très ergonomiques. Le casque est d’aspect assez fin pour un circumauriculaire clos, et sa légèreté en rend le port agréable. Au creux des moelleux coussinets, le fond externe des oreillettes présente un pan en biais. Cela permet d’y glisser plus facilement les parties supérieure et arrière des pavillons auriculaires, tout en offrant une image stéréophonique mieux spatialisée. On gagne ainsi en confort et isolation avec des oreillettes peu volumineuses. On remarque un effort rare en terme d’alimentation : les dispositifs actifs du casque fonctionnent sur pile, ce qui permet l’utilisation de piles rechargeables, plus faciles à remplacer qu’une batterie. Une fois la pile déchargée, l’écoute peut continuer en bénéficiant d’une isolation acoustique qui

est déjà d’un très bon niveau. Le câble amovible est classique, avec une prise en «L», une commande et un microphone pour smartphone. Le Quiet Comfort 25 reste donc un casque léger et très nomade, malgré l’absence de liaison Bluetooth. Derrière le coussinet détachable, une simple pièce de textile protège la grille d’ouverture du haut-parleur. L’ensemble est soigneusement vissé au fond de la coque, ce qui renforce l’isolation et diminue les éventuelles vibrations parasites. À l’écoute on constate, comme on pouvait s’y attendre, que le Quiet Comfort 25 n’est pas typé et ne donne pas prévalence à un registre sur l’autre. La restitution sonore est neutre et précise, avec des sonorités fraîches. Elle ne fait pas dans l’emphase artificielle et on a presque envie de pousser le volume sur les morceaux qui nuancent en piano, ou encore d’utiliser un égaliseur à l’écoute des enregistrements qui nécessiteraient plus de basses ou d’aigus. Tout en gardant sa précision, la dynamique n’est pas exacerbée, même si le QC25 garde une très bonne tenue en puissance. On aimerait que le QC25 sorte parfois de sa réserve pour être plus pêchu, voire un peu plus racoleur. En somme, le casque s’adapte bien à un usage nomade tant qu’à un usage à la maison. On retient la précision et l’équilibre de sa restitution sonore ainsi qu’un dispositif antibruit extrêmement efficace. En effet, sur ce dernier point, le QC25 dépasse quasiment tous les autres casques disponibles sur le marché.

300 € Spécifications

• Type : circum-auriculaire clos avec système antibruit actif • Alimentation : deux piles LR-03 • Réponse : n.c. • HP : 40 mm (dynamiques) • Sensibilité : n.c. • Impédance : n.c. • Puissance max. : n.c. • Cordon : 1,4 m (amovible, microphone, commande) • Poids : 210 g • Accessoires : adaptateur avion, malette de rangement

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BOSE SoundTrue Circum

Bose est reconnue pour son sérieux et ses innovations dans le secteur de l’audio. Jusqu’à présent, il n’avait pas une image jeune, fun, fashion ou tendance. Mais, depuis six mois, il s’y attelle notamment avec ce nouveau casque qui est une évolution du Bose AE2 que nous avons testé en 2012.

Le SoundTrue Circum est une nouvelle version des Bose AE2 et AE2i, qui étaient déjà les remplaçants du Bose Circum. C’est le dernier-né d’une famille de casques qui a toujours été très appréciée du public. Les changements sont surtout d’ordre esthétique. En plus des traditionnelles finitions blanche et noire, ce casque est également disponible en versions menthe et menthe/noire. Sur le plan ergonomique et technique, on retrouve sur le SoundTrue Circum, les qualités de ces prédécesseurs auxquelles ont été apportées quelques petites améliorations. Bose n’a pas totalement revu sa copie, mais l’a plutôt bonifiée et c’est une véritable réussite. Car ce casque est léger. Il ne tient pas trop chaud aux oreilles grâce à ses coussinets à mousse à mémoire de forme, percés de larges trous d’aération. Il ne sert pas non plus trop la tête, mais tient bien en place même lorsque l’on est en mouvement. Confort et ergonomie sont du meilleur niveau pour un casque nomade avec, en plus, une bonne isolation acoustique. Le Bose SoundTrue Circum est fourni avec une jolie et compacte mallette de rangement, dans lequel il se plie à plat, ainsi qu’un câble détachable (se remplace

facilement en cas de casse) qui comporte un microphone et des commandes pour smartphone. La construction de ce casque, avec son arceau très fin et ses coques en plastique, peut paraître un peu fragile, mais rassurez-vous, il n’en est rien. Bose l’a optimisée au fil du temps de manière à obtenir un modèle à la fois léger, souple et résistant. Grâce à l’arceau et aux glissières en métal et ses coques en plastique avec parties mattes évitant les rayures, le Bose SoundTrue ne risque pas de partir rapidement à la poubelle. En interne, les éléments restent similaires à ceux du casque AE2 de précédente génération. On retrouve des transducteurs propres à Bose, de 40 mm de diamètre, légèrement orientés vers l’avant pour un meilleur rendu spatiale. Ces transducteurs disposent d’une double charge très intelligemment conçue, accordée par un système de micro-évents internes. À l’écoute, le Bose SoundTrue Circum propose une restitution beaucoup plus neutre et raffinée que la plupart des casques fashion positionnés à des prix similaires. Sa réponse en fréquence est régulière et sans accident avec juste une petite pointe de chaleur dans le bas du spectre et une légère

180 €

brillance dans le haut. Ce casque n’est donc pas typé et convient à tous les styles de musique. Sa transcription semble encore plus naturelle, fraîche, vivante et véridique que sur le modèle AE2 de précédente génération que nous aimions déjà beaucoup. La dynamique n’est pas exacerbée, le SoundTrue Circum arrondit parfois un peu les angles. Il offre cependant un son détaillé, moelleux, suave, sans aucune agressivité. C’est un casque nomade très fortement recommandable.

Spécifications

•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse : n.c. •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : n.c. •Impédance : n.c. •Puissance max. : n.c. •Cordons : 1,8 m avec commande et microphone pour smartphone •Poids : 125 g •Accessoires : mallette de rangement

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BOWERS & WILKINS P5 Series 2

Bowers & Wilkins est un constructeur méticuleux, persévérant, qui a de la suite dans les idées. Il vient de faire évoluer son modèle P5 qui lui a donné ses lettres de noblesse dans le domaine du casque.

Il est rassurant de constater qu’il existe encore des constructeurs qui ne font pas la révolution et ne remettent pas tout en cause à chaque vague de nouveautés. C’est à dire des constructeurs qui pensent que les bons produits sont faits pour durer. Et l’anglais Bowers & Wilkins est incontestablement de cette race. Son premier casque P5, sorti en 2010, était déjà très réussi tout en étant précurseur à son époque puisqu’il a été à l’origine d’une nouvelle famille de casques nomades audiophiles. Aussi, plutôt que de concevoir un nouveau modèle, Bowers & Wilkins a préféré améliorer le P5 et donner naissance à une nouvelle version. Le look, qui était le premier atout du P5 de première génération, ne change pas. On retrouve les mêmes superbes branches d’arceaux filiformes torsadées, les oreillettes supra-auriculaires de section rectangulaire et l’épais bandeau serre-tête qui mériterait d’être un peu plus large pour gagner en confort. La construction fait toujours appel à des matériaux nobles, du cuir et de l’aluminium. Une différence est cependant visible : les boucliers extérieurs des oreillettes sont maintenant en finition noire matte et non plus d’apparence métal naturel. Mais les plus grosses différences sont à l’intérieur et portent sur les performances acoustiques. Il suffit d’enlever les moelleux

coussinets/matelas, tenus par des aimants pour s’en rendre immédiatement compte. Bowers & Wilkins a amélioré les transducteurs (des modèles de 42 mm de diamètre à membrane en nylon) ainsi que la charge. La plaque support des coussinets est plus rigide, avec un revêtement amortissant et deux nouvelles rangées d’ouvertures, sur pans inclinés, de chaque côté de la fenêtre centrale ont fait leur apparition. Résultat, à l’écoute le P5 Series 2 nous plaît beaucoup plus que son prédécesseur. Il est maintenant sorti de sa réserve pour gagner en générosité et en ampleur. La restitution reste toujours très propre, détaillée et définie, mais les basses ont gagné en chaleur. Elles concilient rapidité, impact et profondeur. La scène sonore n’est pas exubérante, de même que les timbres, car le P5 Series 2 s’efforce d’être un casque honnête et neutre, mais tout est bien à sa place avec de la cohérence. Ce nouveau modèle est à l’aise et séduisant sur tous les styles de musique. Il a gagné en assurance et perdu une partie de la timidité de son prédécesseur sans perdre de son équilibre et de sa finesse. Le Bowers & Wilkins P5 Series 2 s’installe donc désormais comme un grand classique, incontournable. Deux détails à noter enfin : le P5

300 € 180 €

Series 2 n’a pas une sensibilité extraordinaire, mais peut se contenter d’être alimenté par un smartphone. Il est livré avec une belle housse molletonnée de rangement et deux câbles interchangeables dont un conçu pour iPhone.

Spécifications

• Type : clos, supra-auriculaire • Réponse : 10 Hz à 20 kHz • HP : 40 mm (dynamiques) • Sensibilité : 108 dB/V à 1 kHz • Impédance : 22 Ω • Distorsion : 0,10 % à 1 kHz/106 dB • Cordons : deux câbles interchangeables de 1,2 m, dont un pour iPhone • Poids : 195 g • Accessoires : Housse de rangement

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C5 Series 2

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En même temps que la seconde version de son casque historique, le P5, la marque britannique lance le C5 Series 2, une mouture améliorée de ses écouteurs intra-auriculaires. Là encore, Bowers & Wilkins n’a pas cherché à faire un coup marketing en lançant un produit totalement remanié et entièrement nouveau. Au contraire, il fait preuve de persévérance et s’appuie sur le travail de recherche entrepris pour la réalisation des premiers écouteurs C5 pour faire avancer la technologie. Nous pouvons d’ores et déjà dire que la démarche est payante. Les nouveaux écouteurs C5 Series 2 reprennent la même forme que les anciens. Le corps de chaque oreillette est composé d’un tube en matériau de synthèse en finition noir glossy. Le guide d’onde à l’extrémité de ce tube est réalisé en tungstène tandis qu’à l’autre extrémité, sur la partie externe en pan incliné (ce qui est nouveau), on retrouve un filtre microporeux, spécifique à la marque. Celuici comporte de minuscules tubulures incorporant des billes d’acier qui agissent comme un filtre acoustique. On retrouve ici un des principes chers à Bowers & Wilkins : la charge tubulaire de type Nautilus dont le rôle est d’amortir progressivement l’onde arrière des transducteurs, sans provoquer de réflexion, comme s’il s’agissait d’une charge infinie. Ici, le système est très astucieux, car, comme nous avons pu nous en rendre compte lors de nos essais, il assure une bonne isolation phonique par rapport aux bruits extérieurs tout en donnant l’impression d’espace et d’aération que l’on obtiendrait avec des écouteurs à charge ouverte. Outre cet élément clé, on retrouve sur les C5, le système Secure Loop. Le câble de chaque oreillettes forme une boucle semi-rigide, réglable en largeur, qui donne la possibilité de mieux caller les écouteurs dans les oreilles. Enfin, les transducteurs des C5 sont nouveaux et développés sur

cahier des charges spécifiques. Ils mesurent 9,2 mm de diamètre (ils étaient de 8,5 mm auparavant) Pour les écoutes, il est important de choisir les bons embouts en silicone pour se servir des C5. Ils sont montés d’origine avec des embouts très allongés et dont l’extrémité est assez étroite. Avec ces derniers (selon la forme de vos conduits auditifs), l’isolation phonique peut être trop modérée, le son très aéré, mais semblant aussi trop clair. Pour notre usage personnel, nous avons préféré de loin les embouts de forme plus arrondie et classique qui sont fournis en trois tailles différentes. L’isolation phonique est d’un niveau plus élevé, les écouteurs tiennent mieux dans les oreilles et surtout la restitution est beaucoup mieux équilibrée. Dans cette configuration, nous avons adoré le son produit par les C5, aussi bien dans un lieu calme, qu’en configuration hostile (dans le métro ou dans la rue). Les performances sont globalement d’excellent niveau et la musicalité est des plus plaisantes : haut du spectre fin et détaillé, défini, mais sans instance ; médium ouvert et aéré ; timbres riches ; superbe sensation d’espace ; grave propre, percutant et généreux. Le cocktail est d’une séduction imparable. Les C5 nous ont fait retrouver notre âme de midinette. Ils nous ont donné envie d’écouter des chansons Pop à l’eau rose comme des morceaux de Rap ou de Rock lourd qui tâche, des violons, des boîtes à rythme Electro, des scratchs de vinyles… Nous nous sommes notamment repassé plusieurs fois «Bed Of Lies» de Nicki Minaj et Skylar Grey… et avons oublié tout le reste. Merci aux écouteurs C5 de nous avoir fait passer de si bons moments.

180 € Spécifications

• Type : intra-auriculaires • Réponse : 10 Hz à 20 kHz • HP : 9,2 mm (dynamiques) • Sensibilité : 115 dB SPL/V à 1 kHz • Impédance : 32 Ω • Puissance admissible : 3 mW • Cordon : 1,2 m avec commandes et microphone pour smartphone • Poids : 20 g • Accessoires : pochette de rangement, 4 paires d’embouts interchangeables en silicone de tailles et formes différentes

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CARDAS EM 5813

Les EM5813 sont les premiers écouteurs intra-auriculaires conçus par Cardas, société spécialisée dans les câbles audiophiles, basée dans l’Oregon (États-Unis). Avec leur cordon long et épais, ils ne sont pas franchement pratiques, mais font preuve d’excellentes qualités musicales.

Cardas a été fondée en 1987 par Georges Cardas. Basée à Bandon dans l’Oregon (États-Unis) et fier de ses origines, la société s’est d’abord consacrée à l’élaboration de câbles audiophiles en privilégiant une production locale. Son emblème est une coquille de nautile vu de coupe, dont la formule d’expansion est celle du nombre d’or, qui, en acoustique et mécanique, possède les meilleures vertus. Depuis deux ans, Cardas s’intéresse au marché des écouteurs intra-auriculaires. Il a commencé avec le modèle EM5813, et un second modèle, A8, arrivera bientôt, courant 2015. Une des particularités les plus intéressantes des Cardas EM5813 est qu’ils peuvent être achetés avec une prise mini-jack standard de type asymétrique ou commandés avec une prise jack symétrique (TRS en 2,5 ou 3,5 mm) pour profiter aux mieux des performances de baladeurs audiophiles comme les Astell & Kern ou Pono. De fait, le câble de liaison de ces écouteurs est relativement épais. D’autant qu’il s’agit d’un câble haut de gamme, à multiples conducteurs spécialement, conçu par Cardas avec une grosse gaine textile. Il manque donc de flexibilité. Il est lourd, encombrant, à tel point que l’on a du mal à glisser les EM5813 dans leur petite

pochette de transport façon porte-monnaie. Pour un usage réellement nomade, ce n’est pas adapté. Inutile, d’ailleurs de préciser, que microphone et commande pour smartphone sont absents, car, naturellement ils pourraient perturber la transmission du son et ce ne serait pas audiophile. Heureusement en dehors de leur aspect peu pratique et peu ergonomique, les EM5813 ont beaucoup de qualités. Leurs oreillettes sont d’une forme agréable à porter. Elles tiennent suffisamment bien en place, malgré le poids du câble et leurs coques sont d’une construction très soignée, en alliage métallique cuivré. Les transducteurs qui y officient sont des unités de 11,45 mm avec diaphragme «sourcé» au Japon, aimant néodyme chinois de haut grade, chambre arrière décompressée et ingénieux système d’amortissement interne. Il en résulte une restitution sonore d’une ampleur que nous avons rarement rencontrée sur des intra-auriculaires. Les timbres ont beaucoup de matière et de consistance tout en bénéficiant d’aération. L’image stéréophonique est vaste. L’équilibre tonal n’est pas neutre, mais assez chaleureux sans pour autant être bouché. Le son est vivant, nuancé et généreux. Les

420 € voix ont une superbe définition, beaucoup de douceur et de subtilité. Les instruments acoustiques sont reproduits avec beaucoup de véracité, ce qui est parfait pour la musique Classique ou du Jazz. Les utilisateurs, qui habituellement n’aiment pas les écoutes à partir d’oreillettes intra-auriculaires, changeront peut-être d’avis avec ces modèles Cardas. Les EM5813 sont en effet, sur certains points, parmi les meilleurs intraauriculaires électrodynamiques que nous ayons entendus.

Spécifications

• Type : intra-auriculaires • Réponse : n.c. • HP : 11,45 mm (dynamiques) • Sensibilité : n.c. • Impédance : 32 Ω • Puissance admissible : n.c. • Cordon : 1,7 m avec prise symétrique en option • Poids : n.c. Accessoires : pochette de rangement, 3 paires d’embouts à double frange et en mousse Comply

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CREATIVE Aurvana Platinum

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L’entreprise singapourienne Creative Labs était surtout connue pour ses bons résultats commerciaux en matière de carte sons et autres produits informatiques. En ce qui concerne l’Aurvana Platinum, elle tente une approche nouvelle du casque haut gamme. C’est original, mais pas forcément réussi.

Le kistsch des eighties nous revient à l’ouverture de la boîte de l’Aurvana Platinum. Présenté sur un faux coussin de satin (un morceau de tissu brillant), les couleurs argenté et marron du casque nous préparent à entendre les voix d’Alf ou de Stringfellow au fond de l’oreillette. Si la conception peut satisfaire les amateurs de vintage, elle manque clairement de peps. La construction, presque 100% en plastique de synthèse et simili cuir, donne mauvaise impression pour la solidité. Fragiles, on mettrait presque de l’huile aux glissières pour améliorer leur ergonomie. Le casque serre bien la tête, presque trop. Avec des coussinets et un rembourrage d’arceau aussi fermes, une sensation de chaleur nous touche rapidement les oreilles et le crâne lors d’une utilisation prolongée. Sur l’oreillette droite, c’est une véritable télécommande : pas moins de sept boutons pour contrôler la connexion Bluetooth, la lecture de musique et la gestion des appels. Le sac de rangement fourni avec le casque s’avère encombrant et peu esthétique. On aurait espéré une mallette rigide pour un casque aussi fragile et coûteux. La construction intérieure du casque est baroque. En effet, d’imposants anneaux de mousse chargent l’avant des transducteurs, ce qui certes améliore l’isolation phonique mais ne ménage pas la gestion de l’espace. Dans chaque oreillette, sous une grille plastique accueillant un des microphones du système antibruit du casque, on découvre la large bobine mobile et son gros moteur de 25mm avec énorme évent de décompression centrale. Les transducteurs de

l’Aurvana Platinum mesurent 50 mm de diamètre au total avec une membrane de 43mm de large très exactement. Les résultat à l’écoute sont corrects. En liaison filaire, l’équilibre tonal est descendant, avec une bande passante assez large. L’esthétique sonore est typée. Cela convient bien à l’écoute de dub et on apprécie le morceau «Where do I belong» de l’album «Friends on Mushrooms» d’Infected Mushrooms. Les médiums, assez ronds, donnent une écoute agréable de la Pop. Par contre, on découvre vite les limites de l’Aurvana Platinum sur de la musique classique, comme le concerto n°1 de Shostakovitch par exemple. Le son est un peu sec, pas bien défini. La scène sonore manque d’ampleur et d’aération. Ce casque trouve aussi ses limites sur la plupart des morceaux où les aigus dominent. Ces derniers restent toujours au second plan, voire étouffés à l’augmentation du volume, durant laquelle le casque gagne en impact ce qu’il perd en précision. En liaison sans-fil Bluetooth, la dynamique se perd ainsi que la précision sur l’ensemble du spectre. Le fait de disposer d’un réglage d’intensité à trois paliers pour le système antibruit est flatteur. Mais le mode «extérieur» est d’une efficacité anecdotique. Le seul niveau intéressant est celui du mode «avion», finalement le plus adapté à l’usage de l’Aurvana Platinum dans les transports. Creative n’a donc pas ménagé ses

300 €

efforts de conception pour ce casque clairement limité en terme de confort et d’ergonomie. Si les qualités audio de l’Aurvana Platinum sont toutefois correctes, elles ne sauvent pas le casque d’une mauvaise notation vu son prix.

Spécifications

• Type : circum-auriculaire clos, avec liaison Bluetooth 3.0 (AptX, AAC, NFC) et système antibruit actif • Alimentation : batterie LithiumIon de 620 mAh, autonomie annoncée de 15 h (système antibruit désactivé) • Réponse : 10 Hz à 25 kHz • HP : 50mm (dynamiques) • Sensibilité : 105 dB/mW/1kHz • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : n.c. • Cordon : 1,2 m (amovible) Poids : 332g • Accessoire : sac de rangement, adaptateur avion, chargeur USB

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FINAL AUDIO DESIGN 300 €

Heaven V

Contrairement à ce que pourrait laisser penser les casques Pandora ou les écouteurs Piano Forte, la marque japonaise Final Audio Design ne propose pas que des produits hors de prix. Avec cette paire d’écouteurs intra-auriculaires Heaven V, elle nous prouve qu’elle sait aussi faire du haut de gamme presque abordable.

La société japonaise Final Audio Design, spécialisée dans les casques et écouteurs haut de gamme, peut facilement être comparée à un constructeur d’enceintes Hi-Fi ésotérique. Ses produits sont conçus comme des bijoux avec une approche très audiophile où ce ne sont pas les performances pures qui comptent, mais surtout la musicalité. Les écouteurs intra-auriculaires Heaven V, même s’ils sont un peu moins originaux et extravagants que les modèles Piano Forte, n’échappent pas à la règle. Livrés dans un magnifique petit coffret en métal chromé, ils sont de forme très simple et épurée. Leurs oreillettes sont reliées par un conducteur plat sans commande ni microphone pour smartphone. Leurs coques sont de petits tubes en laiton en finition chromée noire. L’assemblage est très soigneusement réalisé et à l’intérieur ce ne sont pas de traditionnels transducteurs électrodynamiques, mais des modèles à armatures balancées réalisés sur cahier des charges, comme on en trouve par exemple

sur de coûteuses prothèses auditives ou des oreillettes pros haut de gamme. À l’essai, les écouteurs Final Heaven V tiennent assez bien dans les oreilles et isolent correctement des bruits extérieurs. Il est également intéressant de noter qu’ils conviennent aux utilisateurs qui ont de petites oreilles avec des conduits auditifs assez étroits. Le confort est de très bon niveau, cependant le câble a pour défaut de produire quelques résonances microphoniques parasites lorsque l’on bouge. La restitution sonore est centrée sur le médium. Mais, contrairement à ce que nous avons l’habitude d’entendre sur beaucoup d’intra-auriculaires équipés d’armatures balancées mono-voie, le son n’est pas trop clair ou agressif. Certes, le grave n’est pas très profond, mais l’écoute est empreinte d’une belle douceur et de pureté. Les Final Heaven V excellent sur les voix et les instruments acoustiques. La transcription est très vivante et naturelle, avec un bon niveau de transparence, mais sans jamais chercher à en faire

trop. La musique est diffusée avec légèreté. Le piano sur l’ouverture de « Take me To Church » de Hozier a des timbres superbes et sans colorations tandis que la voix du chanteur bénéficie d’une très belle présence. Les Final Audio Heaven V ne font pas tout, mais sont des écouteurs d’une grande honnêteté.

Spécifications

•Type : intra-auriculaire •Réponse : n.c. •HP : armatures balancées une voie •Sensibilité : n.c. •Impédance : 16 Ω •Niveau max. : 112 dB SPL •Cordons : 1,2 m avec mini-jack à 3 contacts •Poids : 17 g •Accessoires : boîtier de rangement, 5 paires d’embouts en silicone de différentes tailles

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FOCAL Spirit One S

Alors que l’excellent Spirit One est toujours au catalogue, Focal a décidé de lui donner un petit frère, le Spirit One S qui, qui contrairement à ce que pourrait laisser penser sa référence, est plus gros que le modèle auquel il est censé succéder.

Chez la marque française Focal, le suffixe «S» ne veut pas dire «Small» ou «petit». Car, le nouveau Spirit One S est plus gros que le Spirit One. Ses oreillettes ne sont plus de type supra-auriculaire, mais circumauriculaire. Le Spirit One reprend en fait presque le même gabarit que le Spirit Classic prévu pour un usage Hi-Fi à la maison. Il s’en trouve un peu plus confortable, d’autant qu’il serre beaucoup moins fort la tête et les oreilles. Mais il est aussi d’esprit un peu moins nomade, car il est plus lourd, tient moins bien sur la tête, ne se plie plus à plat, tandis que sa mallette de rangement a pris de l’embonpoint. Cependant, le Focal Spirit One S est toujours fourni avec un câble détachable muni d’un microphone pour smartphone, ainsi qu’un adaptateur pour prise avion et un adaptateur jack 6,35 mm pour chaîne Hi-Fi. Par rapport au Spirit One, le Spirit One S dispose d’un arceau plus large avec des charnières améliorées, encore plus robuste qu’auparavant. Ses oreillettes utilisent des transducteurs de 40 mm conçus selon un cahier des charges propre à la marque française. Leurs diaphragmes sont en mylar revêtu de titane. Ils disposent de puissants moteurs à aimant néodyme et de larges bobines

mobiles, le tout associé à des charges arrières closes, suffisamment volumineuses pour obtenir un registre grave profond. Par conséquent, à l’écoute, le Focal Spirit One S délivre un son plus chaleureux que le Spirit One. Mais sa restitution a surtout beaucoup plus d’ampleur. Tout en restant d’une grande propreté, d’une excellente définition, elle a gagné en dynamique et en aération. La scène stéréophonique se déploie de façon magistrale tandis que les timbres sont d’une grande richesse, mais sans coloration. Le son de ce Focal Spirit One S reste toujours très distingué, mais avec un petit côté «à l’américaine», plus charmeur, sans perdre en cohérence, douceur et subtilité. Le Focal Spirit One S n’est donc peut-être pas le casque le plus ergonomique dans la catégorie des nomades, mais il est un de ceux qui sonne le mieux dans sa gamme de prix.

180 €

Spécifications

•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse : 5 Hz à 22 kHz •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 104 dB/1 mW/1 kHz •Impédance : 32 Ω •Puissance max. : n.c. •Cordons : 1,4 m avec commandes et microphone pour smartphone •Poids : 280 g Accessoires : housse et mallette de rangement, adaptateurs jack 6,35 mm et prise avion

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Sans Compression, Sans Compromis

Connectez votre iPhone®, iPod®, Mac®, PC, ou Android directement à votre casque ou votre chaîne Hi-Fi stéréo. Supporte Apple Mac® OS X 10.6.3 ou supérieur, et PC’s Supporte certains appareils Android Résolution audio en USB sous Mac (de façon native) ou PC (avec les drivers : jusqu’à 24 bist/192 kHz

fournis)

Conversion asynchrone depuis une sortie Apple USB Écoutez en haute résolution la musique et les films depuis votre appareil Apple ou votre ordinateur. Chargez votre appareil Apple® pendant la lecture Autonomie jusqu’à 18 heures avec la batterie de votre iPhone® ou iPod® restant pleinement chargée du début jusqu’à la fin Recharge complète depuis le courant secteur en 4 heures Plus d’infos sur : http://avdistribution.fr


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FOSTEX TH500RP

Fostex se lance à son tour sur le marché très concurrentiel des casques à transducteurs ortho-planar. Son nouveau TH500RP est ainsi une surprise sur le plan technologie, mais aussi pour son prix très serré pour un modèle de cette famille. En dehors du T50RP s’adressant au secteur pro, et que nous avons testé dans notre précédent guide, les casques Hi-Fi grand public de Fostex sont tous des modèles à transducteurs électrodynamiques. Le nouveau TH500RP est donc une surprise d’autant que par rapport à ses concurrents de chez Audeze, Hifiman ou Oppo, utilisant la technologie de transducteur ortho-planar, son prix reste très mesuré, loin en dessous de la barre des 1000 €. Pourtant le TH500RP n’est absolument pas conçu à l’économie. Pour commencer, il reprend le même arceau que les modèles TH600 et TH900, ses grands frères électrodynamiques de la gamme Hi-Fi de Fostex. Il possède le même large bandeau, bien rembourré, très souple et robuste, ainsi que les mêmes réglages de hauteur des oreillettes par le biais de deux grosses tiges métalliques crantées. Par contre, les coques sont différentes, puisque en partie ouvertes (ce ne sont pas des charges closes). Elles font appel à de l’aluminium et du magnésium. Le TH500RP est ainsi relativement léger par rapport à ses concurrents puisqu’il pèse « seulement » 380 g. À l’intérieur des oreillettes, les cellules mesurent environ 3,8 x 3,8 cm. Fostex ne les présente

700 € pas comme des cellules orthoplanar, mais leur technologie propriétaire s’y apparente beaucoup. Leur diaphragme est composé d’une feuille de cuivre gravée, portée par un film polyamide pris en sandwich entre deux rangées d’aimants. Le transducteur est ensuite monté sur un baffle en résine particulière, évitant les résonances et colorations parasites. Certes, l’esthétique globale du TH500RP est un peu austère. Mais sa fabrication n’en demeure pas moins très soignée comme en témoigne par exemple son câble de raccordement avec conducteurs de type HiFC (en cuivre spécifique de grade 6N, conçu par Hitachi). Les coussinets des oreillettes, revêtus de cuir doux, avec leur gros rembourrage sur l’arrière, apportent en outre un bon confort. À l’écoute, le Fostex TH500RP indique immédiatement qu’il a tout d’une bonne affaire. Pour un casque ortho-planar, commercialisé à moins de 1000 €, ses performances sont d’un niveau presque inespéré. Certes, un ampli casque de qualité est nécessaire pour l’alimenter (un smartphone ne peut suffire), mais une fois cette condition remplie, le TH500RP se fait apprécier grâce à une restitution particulièrement ample et aérée, avec une image sonore qui

concilie largeur, profondeur et précision. L’équilibre tonal est chaleureux, suave, avec des basses qui ne sont pas aussi physiques que sur un modèle électrodynamique comme le Fostex TH600 par exemple, mais néanmoins profondes, d’une superbe lisibilité, détaillées et nuancées. La richesse, la définition, la vivacité des registres médium et aigu sont aussi à citer en exemple. Le TH500RP est d’une musicalité rare, travaillant tout en finesse et donnant un caractère, vivant, très naturel à la musique. Une grande réussite.

Spécifications

•Type : circum-auriculaire, ouvert •HP : plan à « phase régulée », 3,8 x 3,8 cm •Réponse : de 20 Hz à 30 kHz •Impédance : 48 Ω •Sensibilité : 93 dB/mW •Puissance max. : 3000 mW •Câble : 3 m •Accessoire : housse en similicuir •Poids : 380 g

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GRADO 42

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PS1000e

Intemporel, presque immuable, Grado est une marque à part dans le monde des casques audiophiles. Et pourtant depuis des décennies, année après année, ses casques s’imposent parmi les plus côtés du marché. Démonstration avec le modèle haut de gamme PS1000e.

2150 €

Souvent copié, jamais égalé, un casque Grado se reconnaît au premier coup d’œil. Oreillette au style rétro en plastique, bois ou métal usiné ; grilles d’aération arrière ; gros coussinets en mousse noire ; réglettes de hauteur pivotant sur 360° ; fin arceau avec large bandeau en finition cuir… le look vintage des casques de la marque de Brooklyn est toujours le même depuis des décennies. Et le PS1000e, le modèle le plus luxueux de la gamme n’échappe pas à la règle. Pourtant chez Grado, il y’a eu des changements récemment. Car, la marque est une histoire de famille et une troisième génération vient d’entrer en scène. Le père fondateur Joseph Grado a créé la marque en 1953, après avoir travaillé avec Saul B. Marantz. Il s’installa alors très rapidement à Brooklyn, dans les

locaux de l’ancienne épicerie de son père, natif de Sicile. Grado était à l’origine spécialisée dans la fabrication de cellules phonolectrices à bobine mobile (MC) sur lesquelles elle a déposé près d’une cinquantaine de brevets. Les premiers casques audio de la marque apparurent plus tard, au début des années 1980, tandis que John Grado, neveu de Joseph prenait les commandes de la société en 1990. Aujourd’hui, en 2014, c’est une troisième génération de Grado qui prend les rênes. Jonathan Grado, fils de John Grado, qui a grandi dans la fabrique de Brooklyn en compagnie de son frère Matthew, est maintenant « Vice President of Marketing ». Pour marquer son empreinte, Jonathan a piloté le lancement de la troisième génération de casques Grado : la « e Series » dont fait partie le PS1000e que nous testons ici.

Cette nouvelle série reprend tous les anciens modèles de la marque en leur apportant plusieurs substantifiques améliorations sur la qualité des assemblages, des matériaux, des colles utilisées. Le PS1000e est le produit phare de cette nouvelle famille « e Series ». Il fait partie de la gamme « Professional » et, comme tous les autres casques Grado, c’est un modèle à charge ouverte. Mais il a pour particularité d’avoir des oreillettes composées de deux matériaux différents. Cela ne se voit pas immédiatement, mais les châssis qui portent les transducteurs sont en bois exotique très léger. Ils sont de forme tubulaire et enchâssés dans les parties extérieures des oreillettes, composées d’un alliage métallique usiné, arborant une éclatante finition chromée. L’association des deux matériaux, bois et métal,


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serait le moyen d’après Grado, d’annihiler presque totalement les résonances, distorsions et colorations parasites. Quoi qu’il en soit, les transducteurs travaillent en charge ouverte. Ce sont des modèles propriétaires de 50 mm de diamètre, à large bobine mobile, moteur ventilé, aimant très puissant et entrefer serré. Leurs culasses son partiellement visibles à travers les solides grilles métalliques qui ferment l’arrière des oreillettes. Un soin tout particulier a aussi été accordé au câble de raccordement du PS1000e. Celui-ci est solidaire du casque et revêtu d’une gaine assez encombrante, ce qui est un peu dommage, mais tout à fait pardonnable pour un modèle à vocation 100 % sédentaire. Mais surtout, chaque voie (droite et gauche) utilise douze conducteurs en cuivre de type UHPLC (UltraHigh Purity, Long Crystal). Le reste de la construction du PS1000e est réalisé dans la plus pure tradition de fabrication artisanale de Grado, dans les ateliers de la marque à Brooklyn (États-Unis). On retrouve le classique système d’accrochage pendulaire (comme sur les vieux microphones de la TSF) des oreillettes, ainsi qu’un bandeau en véritable cuir cousu main. De prime abord, on peut craindre que le confort du PS1000e soit un peu spartiate. L’objet est imposant et pourrait être très lourd. Ce n’est pas le cas, l’information n’est indiquée dans aucune fiche de spécification, mais nous avons vérifié avec notre balance, ce casque pèse moins de 500 g, ce qui reste raisonnable pour un modèle totalement sédentaire. Par ailleurs, l’essentiel du poids du casque repose avec une bonne répartition sur le large bandeau, légèrement rembourré sur toute sa face interne. Les coussinets en mousse n’exercent presque aucune pression sur les tempes. Ils sont en outre plus étudiés qu’il n’y paraît puisque constitués de trois

types de mousse de densités différentes. En effet, la partie au contact de la tête de l’utilisateur est plus compacte et dure avec un traitement de surface plus lisse et doux. La section centrale est en mousse plus souple avec des bulles plus larges. Et enfin, la partie fixée sur les oreillettes en bois et métal est plus rigide. Ces coussinets sont faciles à changer. On peut en commander une paire de rechange. La boîte en carton presque brut dans laquelle est livré le Grado PS1000e ne comporte que peu d’accessoires et fait dans le design écolo avec les mentions « Handmade in Brooklyn » et « Made in USA ». Elle embarque uniquement un câble/rallonge de quatre mètres et un petit câble adaptateur jack 6,35 mm vers mini-jack. Un coffret en bois, plus luxueux que le carton d’origine, est aussi disponible, mais il faudra le commander en option. À l’écoute, après une période de rodage nécessaire des transducteurs de quelques heures, ou plutôt, quelques dizaines d’heures, le Grado PS1000e donne sa pleine capacité. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, sa restitution évite tout caractère spectaculaire. Tout son talent tient plutôt dans la précision et la définition. La réponse en fréquence est très large et se caractérise par une grande droiture. Avec le Grado PS1000e, il ne faut pas s’attendre à un registre grave monumental et écrasant ou à des aigus ultraincisifs et chirurgicaux. Il met un point d’honneur à garder un équilibre parfait entre tous les registres, sans rupture et avec une grande cohérence. Et à se titre, la qualité de la source chargée de l’alimenter est primordiale. Le Grado PS1000e est un vrai casque professionnel qui met en lumière tous les défauts, qualités ou particularités que peut avoir une électronique, un mixage, une prise de son, ou le format de codage d’un fichier audio. Son image stéréophonique est en outre très large, très

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précise, avec profondeur et relief. Elle est beaucoup plus réaliste que celle de la plupart des casques de prix équivalents ou supérieurs. Sur la chanson des Beatles « Baby It’s You », récemment remasterisée, nous avons découvert avec le Grado PS1000e une infinité de subtilités. La voix et les chœurs sur le canal de droite, l’instrumentation sur la gauche sont parfaitement lisibles avec chacun leur propre signature acoustique. Les effets de réverbération croisés sont aisément perceptibles. On apprend beaucoup sur la technique de prise de son et de mixage de l’époque Sur un morceau plus récent, « Break the Rules » de Charli XCX, la ligne de basse artificiellement gonflée est transcrite avec une propreté inhabituelle, sans aucun bourdonnement ou résonance parasite. Sur de la musique classique, que ce soit à partir d’une grande formation symphonique, ou plus petite tel un Quintet. On se régale aussi, les instruments acoustiques sont restitués avec des timbres d’une grande richesse, très juste, sans coloration, et toujours une définition ultra-poussée qui s’exprime avec beaucoup de naturel.

Spécifications

•Type : ouvert, circum-auriculaire •Réponse : 5 Hz à 50 kHz •HP : 50 mm (dynamiques) appairés à 0,5 dB •Sensibilité : 92,8 dB/1 mW •Impédance : 32 Ω •Puissance admissible max. : n.c. •Cordons : 2 m •Poids : environ 460 g •Accessoires : rallonge de 4 m, adaptateur mini-jack

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HarMAN/KARDON Soho

L’Harman/kardon Soho est un casque très discretluxueux, d’une approche assez féminine, mais qui délivre un son qui a beaucoup d’ampleur, de punch et de consistance.

200 € Faisant partie du groupe Harman (à côté de JBL, AKG ou Mark Levinson), Harman/kardon joue le rôle de marque Grand Public Premium. Ses produits restent abordables, mais sont toujours très chics, luxueux même, au design très soigné et épuré. Ce casque Soho est un produit atypique. Disponible en finition noir, marron ou blanc, ainsi qu’en version sans-fil Bluetooth (à 250 €), il répond parfaitement à l’esprit de la marque. Il est livré dans un petit coffret rigide qui évoque une boîte à bijoux. La qualité de fabrication et la finition sont de haut niveau. Le fin bandeau et les coques des oreillettes sont habillés de véritable cuir cousu et toutes les pièces de l’arceau sont en acier inoxydable présentant un aspect gris satiné. Les charnières, qui donnent la possibilité de replier le Soho sur lui-même, dégagent une impression de grand sérieux et de robustesse. Les écouteurs du Soho sont de type supra-auriculaire. De section rectangulaire, ils ne dépassent pas 5 cm de côté. Leurs

coussinets prennent la forme de petits matelas recouverts d’un tissu tout doux. Cela n’isole pas très bien des bruits extérieurs, mais le confort est excellent pour un casque supraauriculaire si compact. L’Harman/kardon Soho est équipé de transducteurs électrodynamiques de 30 mm de diamètre, ce qui peut sembler un peu petit pour un modèle dont le prix indicatif est de 200 €. On remarque cependant que ces transducteurs ont une bobine mobile relativement large et surtout, à l’écoute, ils offrent un son très chaleureux et moelleux. La restitution sonore du Soho n’est absolument pas diaphane comme pourrait le laisser imaginer son gabarit lilliputien. Certes, la tenue en puissance n’est pas très importante, mais le grave a beaucoup d’énergie et de punch. L’équilibre tonal est même un peu descendant, avec un aigu en retrait, toujours très doux. Le Soho favorise l’ampleur et la chaleur plutôt que la transparence et les détails. Pour

autant, son rendu sonore n’est pas boomy. À niveau d’écoute déjà conséquent, il est propre, dynamique et d’une bonne lisibilité. L’Harman/kardon Soho est donc un mini casque fort surprenant et séduisant.

Spécifications

•Type : clos, supra-auriculaire •Réponse : 20 Hz à 20 kHz •HP : 30 mm (dynamiques) •Sensibilité : 100 dB/1 kHz/1 mW •Impédance : 32 Ω •Puissance max. : 30 mW •Cordons : deux câbles interchangeables, dont un avec microphone et commandes pour smartphone •Poids : 120 g •Accessoires : mallette de rangement

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KEF 300 €

M500

Le KEF M500 est sorti il y a presque deux ans dans la lignée de casques audiophiles, chics et nomades comme le Bowers & Wilkins P5. Il défend un style qui lui est propre avec un design original et des performances audio dignes d’un grand spécialiste des enceintes Hi-Fi et Home Cinéma.

Les ingénieurs de KEF, spécialiste anglais des enceintes Hi-Fi et Home Cinéma qui bat désormais le pavillon de Hong Kong, ont réellement conçu le M500 en cherchant à proposer quelque chose de différent. Et l’objet est superbe. Doté d’un châssis entièrement en aluminium satiné, d’un large arceau rembourré et d’oreillettes totalement gainées d’une peau façon cuir, le M500 est d’une finition impeccable. D’une construction d’apparence robuste, ce KEF M500 se veut pratique et fonctionnel. Livré avec une coque de rangement assez compacte et deux câbles plats «anti-enchevêtrement» dont un avec microphone et trois commandes pour smartphone, le casque peut se replier à plat ou sur lui-même. La qualité d’assemblage des oreillettes closes est, encore une fois, de très bon niveau. À l’intérieur, les transducteurs 40 mm à bobine en fil d’argent cuivré sont montés derrière une grille de protection en matériau synthétique dont le profil et les ouvertures ont été optimisés afin d’éviter les résonances et

réflexions parasites. Sur le terrain, le M500 est agréable à porter. Il ne serre pas très fort les oreilles et peut avoir tendance à bouger si l’on essaie de courir en le gardant sur la tête. KEF a de toute évidence privilégiée le confort plutôt que la tenue, mais pour marcher tranquillement ou prendre les transports cela convient très bien. D’autant que l’isolation phonique, sans être très poussée, est plutôt bonne pour un casque supraauriculaire. À l’écoute, l’équilibre tonal est chaleureux, même légèrement descendant, avec juste une pointe de brillance dans l’extrême aigu. Le registre grave n’est pas hyper profond, mais le M500 tient bien la puissance. Il sait être chantant, alerte, aussi bien à bas qu’à fort volume sonore. Sa restitution est presque feutrée, policée, toujours très propre, mais également fraiche, dynamique et vivante. On note un léger manque d’ouverture et d’aération, mais là encore le défaut reste très discret, on ne se sent pas enfermé. L’espace et l’image stéréophonique ne paraissent pas confinés ou

étouffés. Le KEF M500 est donc finalement très sympathique à écouter. Sans faire dans le sensationnel, il se révèle un ami fidèle et bienveillant pour la musique. C’est une jolie réussite.

Spécifications

• Type : supra-auriculaire clos • Réponse : 20 Hz à 20 kHz • HP : 40 mm (dynamiques) • Sensibilité : 103 dB/1 kHz • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 30 mW • Cordons : 2x interchangeables de 1,3 m, dont un avec microphone et commandes pour smartphone • Poids : 208 g • Accessoire : mallette de rangement, adaptateur jack 6,35 mm, adaptateur avion

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MAGNAT LZR 980

Magnat, grande marque allemande spécialisée dans les enceintes acoustiques, se lance sur le marché des casques audio. Pour cela, elle a fait dessiner son modèle LZR 980 par Pininfarina. Lancé à l’occasion du salon de l’IFA de Berlin en septembre dernier, la nouvelle gamme LZR de casques Magnat comporte trois modèles nomades : 580, 760 et 980. Nous avons eu l’occasion d’écouter une première fois, sur le salon de l’IFA, le modèle haut de gamme LZR 980 et, à vrai dire, nous n’avions pas été pleinement convaincus. Était-ce les mauvaises conditions de test (lieu très bruyant) ou le fait qu’il s’agissait d’un exemplaire de présérie ? Toujours est-il que le modèle que nous avons reçu ensuite pour essais dans nos bureaux nous a beaucoup plus séduits. Pour dessiner le LZR 980, Magnat a fait appel au renommé studio de design italien Pininfarina. Disponible en finition blanc perle ou noir satiné, ce casque adopte ainsi des formes organiques très originales. Sa construction paraît solide. Les oreillettes peuvent se replier et leurs charnières ainsi que leurs glissières en métal semblent robustes. L’ensemble ne présente pas de défaut d’assemblage. Magnat a également fait développer des transducteurs qui lui sont exclusifs. Il s’agit ici de modèles de 40 mm de diamètre assez particulier avec diaphragme en matériau de synthèse translucide, complété par un anneau métallisé sur le pourtour de son large dôme central. Leurs charges utiles sont assez restreintes. Elles se résument à de petits boîtiers fixés sur les faces internes des

300 € oreillettes et dont l’acoustique est soigneusement optimisée. De vocation à la fois sédentaire et nomade le Magnat LZR 980 est livré avec une jolie petite mallette de rangement semi-rigide et deux câbles interchangeables, dont un avec microphone et commandes pour smartphone. Des adaptateurs jack 6,35 mm et prise avion complètent le package. Sur le terrain, le Magnat LZR 980 serre un peu les oreilles, juste ce qu’il faut pour bien tenir en place et isole correctement des bruits ambiants. Ses coussinets en finition « daim » sont d’une bonne épaisseur. À l’écoute, ce casque offre un subtil mélange de rondeur et chaleur, mais aussi de légèreté et définition. Sa restitution sonore n’est pas typée, plutôt neutre, et vivante. Le registre grave n’est pas très profond, mais il est bien contrebalancé par un aigu tout en finesse et douceur. Le médium a de beaux timbres, il est aéré, d’une très bonne lisibilité. Le LZR 980 ne favorise aucun style de musique plus qu’un autre. Il n’est jamais

dans l’excès ou la caricature, mais toujours vivant, agréable, enjoué, voire même dynamique. Le Magnat LZR 980 est finalement un casque beaucoup plus réussi qu’il ne nous avait paru au premier abord, même si son prix reste un poil élevé dans l’absolu.

Spécifications

•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse : 12 Hz à 28 kHz •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 120 dB/1 kHz/1 Vrms •Impédance : 32 Ω •Distorsion : 0,10 % à 1 kHz/106 dB •Cordons : deux câbles interchangeables, dont un avec microphone et commandes pour smartphone •Poids : 268 g Accessoires : mallette de rangement, adaptateurs jack 6,35 mm et prise avion

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Casques Haut-de-Gamme, pour une utilisation maison ou nomade et Haute Fidélité : Une qualité de son exceptionnelle

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MTX iX1

160 €

MTX, pionnier de l’audio embarqué aux EtatsUnis, se lance comme beaucoup sur le marché des casques. L’iX1, à l’image de la marque, semble sortir droit de chez le mécanicien et donne envie de l’écouter sur circuit. L’iX1 est solide sans être bien encombrant et ses finitions argentées, fidèles à l’esprit MTX, rappellent l’univers automobile. Au test de résistance, l’arceau plastique et aluminium se déplie à presque 180° sans craquer. Les fermes coussinets des oreillettes se couplent bien à l’arceau pour assurer la stabilité du casque sur le crâne, même en mouvement. Le casque comporte deux entrées mini-jack et, plus judicieux encore, est accompagné de deux câbles amovibles pour partager sa musique très facilement. La solide facture des câbles gainés de caoutchouc et des prises mini-jack les rend résistants à l’étirement et à la casse. De même pour le microphone et les commandes de smartphone qui sont enfermés en capsules métalliques. Le casque se range dans une coque aux allures de trousse à tournevis, très compacte car les oreillettes de l’iX1 se replient l’une sur l’autre. Les charnières et glissières métalliques sont soignées et d’un assemblage vissé qui permet de changer presque chaque pièce extérieure. Au niveau des oreillettes à coques en ABS, l’isolation acoustique est bien pensée. Les coussinets sont fixés sur des tétons qui s’emboîtent dans des embases de caoutchouc. Entre les coques et les coussinets, un joint en mousse assure l’étanchéité. Le montage des transducteurs 40mm est simple mais efficace, avec un tampon de mousse au niveau du

pivot de l’oreillette pour le rendre plus étanche et amortir certaines résonances parasites. A l’écoute, l’iX1 restitue avec profondeur et spatialisation l’ensemble d’un spectre homogène et plutôt chaud. Comme on pouvait s’y attendre, le casque offre de belles basses. Testé sur l’album «Raw Life» d’Opus Akoben, il donne une très agréable écoute du Rap. Les fans d’Electro et de Transe trouveront eux aussi leur bonheur, avec une bonne restitution des effets de pleurages et scintillements artificiels. Un excellent punch sur le morceau «Nevermind» d’Infected Mushrooms. La scène sonore est bien aérée, même si elle reste un peu plus plate sur de la musique Classique. Le haut aigu manque un peu de luminosité mais ne s’efface pas totalement face aux graves, ce qui donne une restitution agréable sur une grande variété de styles musicaux. C’est donc un essai réussi pour MTX qui se lance sur le marché du casque avec un modèle solide, polyvalent et doté de bonnes performances audio pour un prix serré. Prometteur.

Spécifications

• Type : circum-auriculaire, clos • Réponse : 10 Hz à 25 kHz • Sensibilité : 113 dB/1 mW • HP : 40 mm (dynamiques) • Puissance max. : n.c. • Impédance : 32 Ω • Cordon : deux de 1,3m dont un avec commandes et microphone • Poids : 265 g • Accessoire : trousse rigide de rangement

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NOONTEC Hammo

Noontec, marque australienne créée en 2002, envoie du lourd avec le Hammo, un casque typé Hip-Hop.

Sorti de sa trousse rigide en imitation fibres de carbone, le Noontec Hammo est un casque solide. Les oreillettes pivotantes ne serrent pas trop les tempes et le large arceau rembourré et souple assure un bon confort. Les glissières sont renforcées par des doublures en métal, mais les charnières comportent un peu trop de plastique pour nous assurer qu’elles ne lâcheront pas avec l’âge. L’ensemble des éléments est vissé, ce qui permet de démonter facilement le Hammo et de changer des pièces si nécessaire. Si les oreillettes se replient l’une sur l’autre et le câble plat, amovible avec commandes, améliore son ergonomie en extérieur, le casque reste encombrant pour un usage vraiment mobile. À l’intérieur du Hammo le montage est propre, bien isolé par les coques. Les transducteurs de 50 mm à large bobine mobile améliorent basses et la tenue en puissance. À l’arrière de chacun d’eux, une paroi perforée recouverte d’un filtre acoustique amortit une partie des vibrations. Les moteurs de plus de 20 mm de diamètre annoncent une

restitution percutante d’autant que les diaphragmes ont reçu une couche d’aluminium par anodisation. À l’écoute, le Noontec Hammo envoie de la basse sur un équilibre tonal chaleureux. Ça pulse, mais les graves manquent de détail, ainsi que le haut du spectre, légèrement étouffé contrairement aux médiums, plus chauds et détaillés. La bonne dynamique du Hammo manque néanmoins de finesse. À l’augmentation du volume, les basses s’assourdissent et, si les médiums restent corrects, les aigus deviennent un peu clinquants tandis que les voix prennent de l’aboiement. Pour la largeur de scène, le Hammo respecte les petits ensembles acoustiques tels que celui de Dereb The Embassador sur le titre «Kulun». Si le Hammo offre ce que l’on attend d’un casque typé sur les basses et nous a donné du plaisir sur l’album «Elegancia Tropical» de Bomba Estereo utilisé pour le test, ce casque aurait cependant mieux répondu à nos espérances avec davantage de détail et de relief.

200 €

Spécifications

• Type : circum-auriculaire clos • Réponse : 5Hz à 30kHz • HP : 50mm (dynamiques) • Sensibilité : 105 dB/1 kHz/1 mW • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 100 mW • Cordon : 1,2m (amovible, microphone, commande) • Poids : 250g • Accessoire : trousse de rangement avec étui séparable pour les câbles

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NOONTEC ON Magazine - Guide casques 2015

Zoro II HD

Noontec est une marque chinoise qui s’est fait connaître, tout d’abord aux États-Unis, il y a environ deux ans, avec son premier modèle Zoro, qui se positionnait comme un concurrent direct du Beats Solo à un prix beaucoup plus serré. Noontec s’est tout d’abord fait remarquer aux États-Unis à une époque où le Beats Solo était le casque le plus vendu du marché bien qu’ayant des performances assez médiocres en regard de son prix. Reprenant un style et une approche similaire, sans être tout à fait un clone, le modèle Noontec Zoro était proposé à un prix deux fois inférieur et il reçut immédiatement des éloges de la part des spécialistes et des journalistes pour son excellent rapport qualité/prix. Deux ans plus tard, le marché a beaucoup évolué. Beats, avant même d’être acheté cet été par Apple, a très sérieusement amélioré les performances de ses derniers casques. Pendant ce temps, Noontec ne s’est pas endormi sur ses lauriers. Il a désormais un distributeur officiel pour notre territoie qui est la société France Marketing, et il vient de lancer un modèle de seconde génération : le Zoro II HD. Le style de ce nouveau venu est toujours «à la façon de Beats», mais il s’en affranchit un peu plus qu’auparavant. On retrouve donc un bandeau en plastique brillant très souple avec un large rembourrage ainsi que des charnières

renforcées par des pièces de métal permettant de replier le casque sur lui-même. Par contre, le dessin particulier des montants des oreillettes de ce casque, avec leurs plaques décoratives en aluminium brossé, lui donne une signature visuelle qui lui est propre. À l’intérieur de chacune des oreillettes, un beau transducteur de 40 mm de diamètre est implanté. Celui-ci se caractérise par une large bobine mobile et un moteur ventilé dans le but d’offrir un bon rendu des graves. L’assemblage de l’ensemble n’est pas parfait, mais reste correct et la finition est plutôt soignée. Sur le terrain, le Noonctec Zoro II HD étant un casque supra-auriculaire, il n’isole pas énormément des bruits extérieurs. Cependant, le confort global est réussi, grâce à des coussinets de bonne épaisseur et le casque tient assez bien sur la tête lorsque l’on est en mouvement. À l’écoute, le Noontec Zoro II HD propose une restitution chaude et naturelle, avec une définition de bon niveau pour un casque à ce prix. Le registre grave n’est pas très profond et la tenue en puissance n’est

80 € pas exceptionnelle. Par contre, l’équilibre des timbres est cohérent et agréable, sans colorations excessives ou agressivité. Le Noontec Zoro, malgré son style très jeune et branché et ses multiples finitions colorées, convient à tous les styles de musique, même du jazz ou du classique sur instruments purement acoustiques.

Spécifications

•Type : clos, supra-auriculaire •Réponse : 13 Hz à 26 kHz •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 104 dB/1 kHz/1 mW •Impédance : 32 Ω •Puissance max. : 60 mW •Cordon : 1,2 m amovible avec commande et microphone pour smartphone •Poids : 164 g •Accessoire : housse de rangement

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OPPO 52

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1400 €

ATH-D1000

Le lancement de ce casque PM-1 est une véritable surprise de la part d’Oppo, fabricant américain jusque là spécialisé dans les lecteurs Blu-Ray audiophiles. L’autre surprise est que ce modèle utilise une technologie de transducteurs ortho-planar en charge close, ce qui est très original.

mobiles : smartphones, tablettes, ordinateurs. Ces deux câbles comportent des conducteurs de type OCC (Ohno Continuous Casting) afin d’assurer une meilleure qualité de transmission.

Pour un casque de type ortho-planar, le PM-1 est magnifiquement fini. Nous sommes loin du côté un peu plus artisanal d’un Audeze ou d’un Abyss par exemple. L’arceau est tout en métal avec revêtement en cuir d’agneau et au bout de cette pièce, nous trouvons le réglage en hauteur des oreilles par un système de cran inséré dans l’arceau lui-même. Puis viennent deux articulations qui permettent une rotation de 180° des deux oreillettes, très agréable pour placer le PM-1 sur sa tête. Pour ce qui est du

confort, Oppo a également soigné son casque PM-1. Les coussinets des oreillettes circum-auriculaires sont réalisés en mouse de latex naturel (antimoisissure et hypoallergénique), revêtu de cuir d’agneau cousu main et si l’utilisateur le désire, il pourra opter pour la seconde paire de coussinets revêtus de velours et livrés d’origine. Deux jeux de câbles sont également offerts. Le premier au standard min-jack vers jack 6.35 mm, le second étant dédié, grâce à sa terminaison mini-jack 3.5 mm, aux divers périphériques

Sur le plan technique, Oppo a mis au point une technologie propriétaire de transducteurs ortho-planar (également appelés planar magnetic) à diaphragme ovale. La membrane plane, formée de sept couches de matériaux extrêmement fins, est parcourue par un conducteur en forme de spirale (grecque ou ruban) recto-verso et enchâssée entre deux séries d’aimants. La structure des aimants en néodyme est, quant à elle, optimisée par la méthode de calcul des éléments finis (FEM), elle permet au casque PM-1 d’atteindre un rendement inédit pour un casque à transducteur planar-magnetic, soit prêt de 102 dB d’après les dires du constructeur avec une impédance très basse de 32 ohms. Lorsque l’on retire les coussinets, on s’aperçoit que la face interne est recouverte pour partie d’une pièce en plastique avec au centre une seconde pièce en plastique. Est-ce une sorte de lentille acoustique ou guide d’onde permettant d’atteindre ce rendement ? Nous n’avons, en tout cas, trouvé aucune réponse à notre interrogation. La face externe des oreillettes est constituée d’une grille parsemée d’une multitude de petits trous et en bas de ces mêmes oreillettes,


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sont encastrés les deux connecteurs femelles mini-jack 3.5 mm du casque. L’avantage de cette technologie orthoplanar est que la membrane est uniformément entraînée par la modulation (avant et arrière), ceci permettant de générer des vibrations en forme de piston parfaitement linéaires et donc une bonne cohérence de phase ; ceci s’ajoute à une masse très légère, donc à une restitution extrêmement rapide. D’autre part, l’impédance, purement résistive, se joue de celle de sortie d’un amplificateur pour casque auquel le PM-1 sera connecté. Après essais, le PM-1 pourra être raccordé sans souci à une tablette ou un smartphone, le niveau atteint est plus que suffisant. La guerre des casques Magnetic-Planar est déclarée, car on constate une émergence de ce type de modèle sur le marché avec des nouveaux acteurs en France comme Hifiman, Abyss, plus récemment Audeze et maintenant Oppo. Cependant, à l’écoute, entre ce PM-1 Oppo et l’Audeze LCD-X (dont vous trouverez le test également dans ce guide), il serait difficile d’établir une sorte de similitude sonore qui émanerait de leur technologie. L’Audeze LCD-X par rapport au PM-1 conserve ses extraordinaires qualités de spatialisation comme celles de la chaleur de ses timbres additionnant douceur et onctuosité, alors que le PM-1 ne joue pas du tout dans la même cour. Ce dernier distille très rapidement un son d’une rapidité assez foudroyante, n’omettant aucun petit détail inclus dans les prises de son, le tout avec une liberté de ton qui va ravir tous ceux qui souhaitent une restitution dynamique, ouverte et transparente. Côté image stéréophonique, nous sommes, toujours en comparaison avec l’Audeze, beaucoup plus en prise directe avec les enregistrements. En cela, l’Oppo PM-1 nous est

apparu plus proche d’un casque électrodynamique qui privilégie la précision à la restitution des ambiances des salles de concert. Pour cela, nous avons repris le fichier de Michel Jonaz «La Fabuleuse Histoire de Mister Swing» et son morceau «le Temps Passé». Même si on ne perçoit pas avec autant d’acuité le son ambiant de la salle de concert, nous sommes comblés par l’aspect rapide et fluide de la restitution. Le haut du spectre est magnifiquement travaillé avec un son très piqué, très vif qui donne aux diverses percussions beaucoup de consistance et de lumière. Le médium bénéficie, lui aussi, d’une excellente articulation. Le son est particulièrement tendu et dynamique sans pour autant générer une quelconque gêne à des niveaux forts, bien au contraire. On se surprend à monter le volume pour jouir encore plus des qualités de ce casque. Sur le fichier d’Yggy Pop «Après», même constatation. La voix du chanteur est particulièrement intelligible nous dévoilant un pouvoir de résolution très poussé. Le grave est très dégraissé sans effet de loudness ou de gonflement anormal. La bande passante est, d’un extrême à l’autre très homogène, très compacte avec une excellente linéarité. Pour tous ceux qui souhaiteraient un son plus fourni dans les basses, ils y perdraient en tenue, en dynamique mais surtout en homogénéité, qualité

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qu’offre le PM-1. L’établissement des timbres, sur de la musique classique, est riche et offre une palette de couleurs assez large. De nombreux exemples de disque nous le prouvent. Les attaques de notes sont franches et les harmoniques hautes particulièrement mises en avant. L’Oppo PM-1 est un casque très polyvalent et pouvant ravir les amateurs de musique moderne comme classique. Il jouit de grandes qualités de rapidité dans les transitoires. Il est à la fois très dynamique et d’une excellente tenue générale. Nous n’avons jamais l’impression que le son accuse une quelconque distorsion, il a été manifestement conçu dans un esprit de grande liberté sonore. Une belle entrée en scène donc.

Spécifications

•Type : circum-auriculaire • HP : magnetic-planar ovales de 85 x 69 mm •Réponse : de 10 Hz à 50 kHz •Impédance : 32 Ω •Sensibilité : 102 dB à 1 mW •Accessoires : un câble mini-jack vers jack 6.35 mm et un câble miniJack vers min-jack, 4 coussinets (2 en cuir et 2 en velours) •Poids : 395 g

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ORA ÏTO

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Ayrtön/Gïotto

Les casques audio de designers et créateurs de mode sont de plus en plus nombreux sur le marché et l’on se demande parfois ce qu’ils valent réellement par rapport aux modèles venus de marques plus traditionnelles. Nous avons fait l’essai avec les Ayrtön et Gïotto de la collection Ora ïto Ora ïto (alias Ito Morabito) est un des designers français les plus Hype de la dernière décennie. Il édite aujourd’hui sous sa marque éponyme toute une gamme d’accessoires dédiés aux produits High Tech : des coques pour smartphones et tablettes, des câbles USB, des chargeurs secteur ou allumecigare ainsi que des casques et des écouteurs. Un des traits communs à beaucoup de ces produits est un habillage textile, dans une sorte de grosse toile de jute, disponible en ton kaki, bleu

Ayrtön

Spécifications

• Type : clos, supra-auriculaire • Réponse : 20 Hz à 20 kHz • HP : 40 mm • Sensibilité : 113 dB • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 20 mW • Cordons : 1,2 m avec microphone et commandes • Poids : environ 160 g • Accessoires : housse, adaptateur mini-jack, second arceau

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100 €

marine, bordeaux, orange ou gris. Deux casques supra-auriculaires sont inscrits au catalogue, l’Ayrtön et le Gïotto. Le Gïotto est un modèle livré en kit, un peu à la manière des modèles Sol Republic ou Philips/O’Neil The Bend. Dans son carton, on trouve deux larges bandeaux en finitions différentes (sans rembourrage) ainsi que deux oreillettes que l’on clipse sur le bandeau de son choix. Sur ce casque, on dispose d’un câble plat caoutchouté avec boîtier comportant un microphone, un bouton pour prendre les appels et un réglage de volume. L’ensemble est livré avec une housse de rangement et les transducteurs sont des modèles de 40 mm, mais si l’habillage est fashion, la construction paraît un peu économique. Le modèle Ayrtön est plus cossu, imposant et lourd. Son câble est détachable et il peut se replier sur lui-même grâce à de solides charnières en métal. Mais, là encore, la qualité d’assemblage des pièces mécaniques laisse un peu à désirer. Sur le terrain, l’Ora ïto Ayrtön est assez léger et néanmoins d’un confort un peu spartiate. Il isole très peu des bruits ambiants. Certes, le Gïotto ne tient pas parfaitement sur la tête lorsque l’on est en mouvement (il a tendance à ballotter un

peu), il est plus lourd, mais plus confortable et isolant. À l’écoute l’Ayrtön, propose un son un peu maigre, correctement équilibré et d’une définition moyenne. L’Ora ïto Gïottto paraît plus intéressant et mieux travaillé sur le plan acoustique. Sa restitution est d’une résolution limitée. Par contre, la réponse en fréquence est plus large, avec un bon grave, des aigus doux, une homogénéité des timbres et une sensation d’espace appréciables ainsi qu’une bonne dynamique.

Gïotto Spécifications

• Type : clos, supra-auriculaire • Réponse : 20 Hz à 20 kHz • HP : 40 mm • Sensibilité : 120 dB • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : 30 mW • Cordons : amovible, 1,2 m, avec microphone et commandes • Poids : environ 310 g • Accessoires : housse de rangement

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150 €


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PHILIPS A1-PRO

Woox Innovations, le département audio de Philips, appartient désormais au groupe Gibson Brands. Ce transfert n’a visiblement pas affecté les bonnes habitudes de Philips en terme de casques, qui nous avait déjà agréablement surpris avec le Snug en 2011 et plus récemment avec le Fidelio NC1.

Puissance maximale de 2500 mW, conception en collaboration avec le DJ Armin Van Buuren, le Philips A1-PRO annonce la couleur : un casque stable pour DJ avec une excellente tenue en puissance. La structure en nylon TR90 est solide, sobre et épurée. L’arceau résistant dispose de bras rotatifs pour pouvoir écouter sur une seule oreillette avec stabilité même quand on bouge la tête. Une réglette permet d’ajuster les glissières au même niveau. Les coussinets, pas des plus douillets, se déclipsent et se remplacent très facilement, de même que le câble épais et extensible puisqu’ils sont commandables sur le site de la marque. Une entrée/sortie mini-jack verrouillable sur chaque oreillette permet un usage ambidextre et évite tout risque d’arracher le long câble. Rien par contre pour assurer l’usage street : pas de câble plus court, ni de commandes smartphone ou de pochette de rangement. Dommage car la conception permettrait une utilisation extérieure, d’autant que l’A1-PRO se replie à plat. Une fois enlevées les vis cachées derrière un fin adhésif recouvert de mousse sous les coussinets, on peut détacher le support de la

grille qui protège le moteur des poussières. Sous cette dernière, un transducteur 40mm complété d’un moteur 20mm, au centre duquel un évent permet d’évacuer l’air pour éviter la surchauffe. L’ensemble explique la tenue en puissance du casque. La restitution sonore de l’A1PRO est remarquablement propre. L’équilibre tonal plutôt descendant reste relativement linéaire, sans trop d’accident. Contrairement à l’usage sur des casques DJs du même ordre de prix, les basses sont lisibles, détaillées, pas trop poussées. Testé sur «No One» d’Alicia Keys, l’A1-PRO donne à sentir beaucoup de nuances et de réelles sensations physiques. Très rare sur un casque de ce type. Les aigus, atténués et discrets, ont une touche d’aération dans les mediums ce qui évite une restitution trop étouffée. La tenue en puissance permet de pousser tranquillement le volume en gardant des voix claires sur «Hotel California» des Gipsy Kings. Le son du A1-PRO est donc typé mais très efficace et les amateurs de ce type de produit y trouveront largement leur compte.

100 €

Spécifications

• Type : Supra-auriculaire clos • Réponse : 13Hz à 23kHz • HP : 40mm (dynamiques) • Sensibilité : 108dB • Impédance : 16 Ω • Puissance max. : 2500 mW • Cordon : extensible 1,4-1,8m, amovible • Poids : 245g • Accessoire : adaptateur 6,3mm

Notre avis Confort Polyvalence Son Intérêt

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PARROT Zik 2.0

Le premier casque Parrot Zik, sorti en 2012, était déjà un des casques les plus innovants de sa génération. Mais avec ce modèle de seconde génération, la marque française va encore plus loin. Le design ainsi que les performances ont été améliorés et un large choix de finitions est proposé.

L’arceau, en dehors d’un rembourrage un peu plus confortable, n’a pas changé. On retrouve les mêmes branches en aluminium avec leur dessin particulier en forme de virgule. Par contre, les oreillettes, tout en ayant à peu près le même volume, ont été totalement retravaillées. Elles sont maintenant revêtues d’une peau synthétique façon cuir et adoptent des lignes beaucoup plus douces et arrondies qui les font paraître plus discrètes. Des finitions orange, jaune, bleue et taupe, sont maintenant disponibles en plus des versions noire et blanche. Sur les oreillettes, on retrouve la prise de branchement minijack qui permet de continuer les écoutes lorsque la batterie est déchargée, les fonctions tactiles, notamment de gestion du volume sur l’oreillette droite, ou encore les capteurs désactivant automatiquement le casque dés qu’on ne le porte plus. L’ergonomie a aussi été améliorée avec un bouton d’activation, maintenant vers l’arrière, que l’on trouve plus facilement quand on a le casque sur les oreilles. Si le Parrot Zik 2.0 semble serrer

plus fermement les oreilles que son prédécesseur et que ses coussinets manquent un peu d’épaisseur, le confort reste de bon niveau, de même que le maintien. Le casque ne risque pas de glisser des oreilles lorsque l’on marche. La gestion du microphone intégré pour prendre les appels téléphoniques a également fait l’objet d’améliorations. Il est toujours épaulé par un capteur de conduction osseuse auquel s’ajoute un réducteur de bruits parasites plus efficace. Le système de réduction actif de bruit ambiant est maintenant réglable sur plusieurs paliers pour donner la possibilité de choisir le degré d’isolation phonique que l’on souhaite par rapport à l’environnement extérieur. L’application Parrot Zik 2.0, disponible gratuitement sur iOS et Android, a été enrichie par rapport à la première version Parrot Audio Suite. Elle a encore quelques bogues logiciels (mais des mises à jour correctives sont régulièrement disponibles en téléchargement). Elle possède maintenant un égaliseur circulaire plus intuitif et un second égaliseur paramétrique à cinq bandes, avec facteur Q variable,

pour des réglages plus poussés et précis. Les réglages que l’on réalise sont directement enregistrés dans la mémoire du casque et il n’est donc ensuite plus nécessaire d’activer l’app Parrot Zik 2.0 pour avoir le son que l’on cherche. En outre, l’application donne accès à de nombreux préréglages réalisés par des artistes ou des utilisateurs. Comme vous l’aurez compris le Parrot Zik 2.0 est un casque Bluetooth sans-fil le plus intelligent, ludique et versatile que nous connaissions. Il possède même un mode voyage qui permet d’économiser sa batterie pour atteindre une autonomie allant jusqu’à 18 heures.


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tout en conservant de la transparence et de la présence, une très belle ouverture et aération spatiale sur le médium et le haut spectre, avec un aigu qui ne brille pas, reste fin et ne frise pas les tympans.

À l’écoute en mode actif sansfil, le Parrot Zik 2.0, produit un léger souffle qui heureusement est très peu gênant. La qualité de ses circuits d’amplification et les performances acoustiques ont beaucoup progressé par rapport au modèle de première génération. La restitution sonore est plus propre et plus dynamique. En jouant avec les égaliseurs on peut atteindre des niveaux et une profondeur dans le grave surprenants. Nous avons rarement réussi à obtenir, même avec des casques beaucoup plus chers, une ambiance «danceflor» aussi entraînante sur la chanson Hideway de Kiesza,

En mode filaire à partir d’un iPhone par exemple, lorsque les circuits internes du casque sont désactivés, le son est un peu plus terne, mais conserve des performances encore très honorables. Quand on met les circuits en action, la restitution s’améliore, mais chose rare, elle n’atteint pas tout à fait la qualité que l’on obtient en liaison sansfil Bluetooth. Habituellement, sur les autres casques Bluetooth que nous testons, c’est toujours le contraire. Cela prouve donc que les circuits de réception et d’amplification du Parrot Zik 2.0 sont réellement au-dessus du lot. Bravo et Cocorico.

57

350 € Spécifications

•Type : casque clos, circum-auriculaire, sans-fil Bluetooth 3.0 NFC, convertisseur 24 bits/192 kHz •Réduction de bruit : de 0 à 35 dB •Batterie : Li-Ion de 830 mAh, autonomie de 6 à 18 h selon le mode •Réponse : 20 Hz à 22 kHz •HP : 40 mm •Pression sonore max. : 105 dB •Cordons : analogique de 1,3 m •Poids : 270 g •Accessoires : housse de rangement, câble de rechargement USB, microphone et commandes pour smartphone intégrés au casque

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PHILIPS NC1

Pour concevoir ce casque pour audiophile voyageur, Philips est parti d’une feuille blanche. Le résultat est un casque antibruit très compact, ergonomique et efficace. Pour ce casque Fidelio NC1, le département audio de Philips, qui s’appelle désormais Woox et fait partie du groupe Gibson, a demandé à ses ingénieurs de mettre au point un système antibruit propriétaire. Ainsi, ce modèle est d’une conception inédite et ne ressemble à aucun autre. Destiné à des utilisateurs qui bougent et voyagent beaucoup, le NC1 est très compact et léger. Ses oreillettes sont de type supraauriculaire et ne mesurent que 7 cm de diamètre. Elles pivotent sur 180° pour un pliage à plat et, grâce à ses charnières, le casque peut également se replier sur lui-même. Son arceau est d’une grande finesse, mais aussi très souple et l’ensemble, qui se range dans une petite coque de transport en similicuir, paraît d’une bonne robustesse. La qualité de la finition et le soin apporté au design sont, comme d’habitude chez Philips, d’excellent niveau. L’arceau est habillé d’un joli revêtement caoutchouteux «soft touch», tandis que les oreillettes sont protégées par des coques en aluminium avec un traitement de surface gris métal, légèrement brillant, très réussi. L’ergonomie de ce casque est elle aussi très bien pensée. Outre son poids plume, le Philips Fidelio NC1 est également confortable. Ses oreillettes sont d’épais coussinets en forme de matelas qui couvre toute leur surface interne. Chacun de ces coussinets intègre un large anneau en mousse à mémoire de forme qui épouse très bien la forme des pavillons auditifs de l’utilisateur et procure déjà un bon niveau d’isolation phonique passive.

Le mode d’emploi du Fidelio NC1 va enfin au plus simple. Le système antibruit s’active ou se désactive facilement, sans interrompre la musique, grâce au bouton à glissière placé sous l’oreillette gauche. La batterie intégrée, qui assure une autonomie de 30 heures, se recharge grâce au port micro-USB de l’oreillette droite et le câble fourni. Le cordon de raccordement, avec microphone pour prendre les appels téléphoniques, ne possède qu’une seule commande (décrocher/raccrocher ou lecture/ pause) compatible avec tous les smartphones. À l’écoute, le Fidelio NC1 brille par son efficacité en toutes situations. Il est équipé de transducteurs de 40 mm et d’un système antibruit à double capteur (intérieur et extérieur) au fonctionnement bien optimisé. Sa restitution est relativement neutre, avec une courbe très légèrement physiologique se manifestant par une petite rondeur dans le haut grave et un peu de brillance dans l’aigu. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le système antibruit est activé. Les basses ont alors plus d’ampleur et de punch tandis que le registre médium est plus présent et aéré. Cependant, les performances en mode passif restent proches et d’un niveau très correct. Le Fidelio NC1 affiche une bonne sensibilité, mais demande que l’on mette un peu de volume pour avoir un son sympa, naturel, entrainant et dynamique. À très faible niveau, le rendu sonore peut paraître de temps en temps un peu terne et

250 €

timide. Le système antibruit est efficace pour un casque supraauriculaire. Il produit un souffle très discret, agit de façon douce et absolument pas perturbante. Pour bénéficier de ses performances de réduction du bruit, il faut juste chercher un peu le bon calage devant les pavillons auditifs pour qu’il y ait le moins de fuites d’air possible entre les oreilles et les coussinets.

Spécifications

•Type : clos, supra-auriculaire, antibruit •Batterie : autonomie de 30 heures •Réponse : 7 Hz à 25 kHz •HP : 40 mm •Impédance : 16 ohms •Puissance max. : 150 mW •Cordons : 1,2 m avec microphone et commande pour smartphone •Poids : 191 g •Accessoires : mallette de rangement, adaptateur prise avion, câble USB pour recharge de la batterie

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Une étude acoustique soignée HP50, casque nomade premium

Le NAD-VISO HP50 brille par sa grande cohérence, la qualité de ses timbres et aussi cet élan musical qui caractérise la marque. La sonorité est claire, plutôt axée sur la limpidité mais sans excès véritable. Une totale réussite.

Source Diapason

HP50 VISO SERIE VISO

Casque 32 Ω

Ce casque remarquable de NAD, au design pur et avant-gardiste, conjugue la meilleure performance de sa catégorie, à un confort d’écoute incroyable. Doté de la technologie RoomFeel ®, (technologie empruntée à la célèbre marque d’enceintes PSB), ce casque vous apportera un son net et dynamique. Le résultat est un casque d’écoute novateur avec une scène sonore très élargie. Deux entrées sur chaque partie du casque, et un étui de voyage personnalisé ajoute de la convivialité au VISO HP 50. Le NAD VISO HP50 est un casque isolé du bruit passif qui rend tout simplement l’écoute incroyable.

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PHONON SMB-D2

De prime abord, ce casque semble d’une conception un peu archaïque datant d’un autre siècle. Pourtant, il a reçu des critiques très élogieuses de la part de nos confrères du web et de la presse étrangère.

Phonon est une société japonaise, dédiée à l’audio, un peu ésotérique. Totalement inconnue en France, elle propose des câbles, d’étranges fluides et systèmes d’optimisation acoustique ainsi que ce casque «Subtonic Monitor Basic» SMB-02. D’emblée, la réalisation de ce modèle semble assez artisanale utilisant des méthodes de construction qui date d’un autre siècle et des matériaux qui n’ont rien de très luxueux. Les coques sont en plastique noir mat, les coussinets manquent un peu d’épaisseur et sont recouverts d’une peau synthétique plissée un peu cheap. L’arceau est constitué de simples lames métalliques à glissières, habillées d’un manchon de plastique souple légèrement rembourré. Le câble de raccordement de 3 mètres paraît par contre plus sérieux. Il est solidaire du casque (ce qui est peu dommage), mais il est d’une épaisseur importante avec conducteurs en cuivre désoxygéné en fil de Litz et un beau connecteur plaqué or. À l’intérieur des oreillettes du Phonon SMB-02, on constate aussi un véritable travail artisanal d’optimisation acoustique. Les transducteurs sont de 40 mm de diamètre avec des moteurs à aimant néodyme assez petit, mais, sur la version spéciale du SMB-02, optimisée pour l’ampliconvertisseur Korg DS-DAC

que nous avons reçu pour test, on note la présence de plusieurs plaques de cuivre de blindage, des moletons de laine synthétique et mousse bitumineuse pour amortir la charge, ainsi que plusieurs petites ouvertures vers l’extérieur faisant office d’évents d’accord bass-reflex. Sur le terrain, le Phonon SMB02 n’est pas le casque le plus confortable que nous ayons porté, mais il n’est pas non plus inconfortable. Bien que ce soit un modèle conçu pour un usage à la maison ou en studio, sa sensibilité est élevée et son impédance assez basse. Un simple smartphone suffit donc à l’alimenter. La restitution sonore est assez transparente. Ce casque laisse parler la source et les qualités de l’enregistrement plutôt que d’imposer sa propre personnalité. Certes, le grave pourrait être un peu plus profond et percutant et l’aigu moins brillant, mais le médium bénéficie d’une jolie ouverture, qui rend justice à la richesse des timbres des voix ou des instruments acoustiques. Le Phonon SMB02 a donc des talents musicaux certains, mais aussi quelques défauts qui font paraître son prix de 350 € un peu trop élevé par rapport à la concurrence.

350 €

Spécifications

•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse : 20 Hz à 20 kHz •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 98 dB/1 kHz/1 mW •Impédance : 40 Ω •Puissance max. : 1300 mW •Cordon : 3 m •Poids : 298 g •Accessoires : adaptateur jack 6,35 mm

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RUDISTOR Chroma MD2

RudiStor est une petite marque italienne spécialisée dans les amplis audiophiles pour casques dont certains à tubes ou en classe A. Son seul et unique casque, le Chroma MD2, est un modèle de conception artisanale, mais à l’acoustique très soignée. Avec son look vintage, le RudiStor Chroma MD2 pourrait faire penser à un casque datant de l’époque de la TSF. Et pourtant, il s’agit bien d’un modèle actuel, d’une conception typiquement audiophile et soigneusement optimisée. Son apparence est ésotérique, mais peu importe, puisque c’est un casque à porter à la maison et non dans la rue. L’arceau du Chroma MD2 est d’une construction assez rudimentaire. Il fait appel à de simples tiges et lames de métal et mériterait l’emploi de matériaux plus luxueux. Il est cependant habillé d’un bandeau rembourré en vrai cuir et présente l’avantage d’être très léger. Les écouteurs de ce casque RudiStor sont, par contre, des réalisations haut de gamme. Chacun est constitué d’un cylindre en aluminium usiné avec beaucoup de précision. La charge est ouverte à l’arrière, et, à l’intérieur, se trouve un transducteur de 53 mm doté d’un moteur à aimant néodyme et d’un diaphragme en mylar. Du liège naturel a été choisi pour réaliser l’amortissement interne tandis que les coussinets sont taillés dans une mousse alvéolaire à bulles très fines. Ils forment d’énormes boudins autour des oreilles de l’utilisateur, laissant circuler l’air. Enfin, le câble de raccordement qui mesure 2,5 m est constitué de conducteurs en fil de Litz

avec isolant en soie et silicone. Contrairement à beaucoup de modèles Hi-fi de sa catégorie, le Chroma MD2 est d’un poids très modéré. Au premier contact, il donne l’impression de flotter un peu sur la tête, mais s’avère d’un confort correct. Sur le terrain le Chroma MD2 n’est pas spécialement difficile à alimenter, puisque son impédance n’est que de 60 ohms et sa sensibilité suffisante pour se contenter d’un petit ampli casque. À l’écoute, ce casque délivre un son majestueux et ample. Le registre grave est profond, chaleureux, avec un peu de rondeur et les timbres ont beaucoup de matière. La restitution sonore est très aérée, avec une belle image stéréophonique, large et profonde. Les instruments acoustiques et les voix ont de magnifiques tessitures tout en bénéficiant de beaucoup de détails et de présence. Le Chroma MD2 réussi à concilier un haut niveau de transparence en évitant tout aspect chirurgical

850 €

ou agressivité. Il met très bien en valeur les qualités de la source ou de l’enregistrement, mais n’en souligne jamais trop les défauts. C’est un véritable casque audiophile, dans le meilleur sens du terme, généreux, avec des timbres rutilants, aussi séduisant sur de la musique classique ou acoustique que sur de l’Electro ou de la Pop.

Spécifications

•Type : ouvert, circum-auriculaire •Réponse : 15 Hz à 27 kHz •HP : 53 mm (dynamiques) •Sensibilité : 101 dB/1 kHz •Impédance : 60 Ω •Puissance admissible max. : n.c. •Cordons : 2,5 m Poids : 250 g •Accessoires : mallette

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Magnat.LZR 980 Une dynamique excellente. Des aigus ultra-clairs. Des basses rofondes. Réalisés par des composants exclusifs et la technologie laser. Les haut-parleurs «metal core» assurent un son d’une pureté et d’une précision exceptionnelles: authentique, précis et détaillé. Magnat.LZR 980: Le produit phare du portefeuille casques Magnat pour une reproduction de son audiophile au format ultra-compact exclusivement conçu par Pininfarina.

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SAMSUNG Level On

Samsung, plus connu pour ses smartphones et téléviseurs, a lancé en 2014 la gamme de casques et écouteurs Level. Le Level On est, comme son nom l’indique, le casque supra-auriculaire de cette gamme. il a été spécialement conçu pour accompagner les smartphones et tablettes de marque Samsung. Sorti de son étui feutré, la prise en main du Level On est très agréable. Principalement construit en plastique, le casque est agréable au toucher. Le bandeau rembourré de cuir synthétique et les oreillettes pivotantes, dotées de moelleux coussinets de 15 mm d’épaisseur donnent une agréable sensation de confort et de stabilité pour une utilisation du casque à la maison comme en extérieur. La conception est soignée et raffinée. On regrette cependant le manque d’originalité du design. Le Level On ressemble beaucoup au Solo 2 de Beats, ce qui laisse à penser qu’il aurait été conçu pour le concurrencer. Le câble amovible mesure 1,3 m. Il est équipé d’une commande avec microphone pour prise d’appel téléphonique et contrôle de la lecture musicale. Comme on pouvait s’y attendre, la compatibilité de la commande est optimale avec les produits Samsung. Elle reste partiellement configurable avec l’application Smart Key sous Android, mais incompatible avec les produits Apple iOS. L’assemblage du casque est soigné, avec de gros pivots, d’une bonne souplesse, au niveau des oreillettes. L’arceau d’une grande flexibilité, ne paraît pas d’une robustesse à toute épreuve, mais ses charnières métalliques renforcées sont solides et permettent de replier le casque pour un gain de place maximum au rangement.

Les coques des oreillettes offrent une charge acoustique un peu faible mais sont bien rigides et étanches ce qui minimise les vibrations parasites. Les transducteurs mesurent 40 mm de diamètre et ils sont dotés de sérieux moteurs ventilés qui optimisent les basses et améliorent la tenue en puissance. A l’écoute, le son est chaud avec une définition correcte. On note une prééminence des basses, sans qu’elles ne soient excessives. Le casque offre une bonne isolation phonique pour un modèle supra-auriculaire, ce qui permet une utilisation en extérieur ou dans les transports. Le médium est coloré avec un peu de chaleur dans le basmédium. Malgré une petite pointe de dureté dans le hautmédium, les aigus restent de leur côté relativement doux. La restitution manque par conséquent un peu d’ouverture sur un morceau comme «One Drop» de Bob Marley, qui solicite beaucoup les graves et les aigus avec des chœurs qui montent très haut dans le spectre. Par contre, sur des extraits plus classique, comme la sonate n°8 de Mozart, le jeu du piano est élégant et la restitution met en valeur la belle sonorité de la caisse de l’instrument. Le Samsung Level On affiche par ailleurs une assez bonne tenue en puissance. Le son reste propre lorsque l’on pousse le volume. Les coques ne produisent pas de colorations parasites tandis que les timbres

150 €

gardent leur douceur et la scène sonore reste aérée. Le Level On de Samsung est donc un casque polyvalent. Il manque cependant d’originalité dans la conception et ses caractéristiques audio ne le démarquent pas suffisamment des autres concurrents du même ordre de prix pour en faire un casque exceptionnel.

Spécifications

• Type : Supra-auriculaire clos • Réponse : 3Hz à 28kHz • HP : 40 mm (dynamiques) • Sensibilité : 100 dB • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : n.c. • Cordon : 1,3 m amovible avec microphone et commande • Poids : 220g • Accessoire : housse de rangement

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Level Over

Grand frère sans-fil du Samsung Level On, le Level Over est un casque Bluetooth imposant, circum-auriculaire qui offre des fonctionnalités tactiles et une réduction active du bruit. Une inflation de fonctionnalités qui, malheureusement, ne se traduit pas par une hausse des performances. Comme les autres produits de la gamme Level de Samsung, le Level Over est élégant et agréable à porter. Le cuir synthétique apposé sur le bandeau rembourré, les épais coussinets et les oreillettes pivotantes permettent un bon confort même quand on utilise le casque de façon prolongée. L’arceau en polycarbonate paraît plus solide que sur Level On et le Level Over tient bien sur la tête, ce qui permet un usage nomade malgré un poids important. Cela d’autant que le casque dispose d’une commande sur le câble et d’un panneau tactile sur l’oreillette droite, pratique en extérieur. On regrette néanmoins que le Level Over soit encombrant.Et ce malgré le fait qu’il est possible de replier les oreillettes l’une sur l’autre pour le ranger. On note que ce casque est fourni avec une bonne série d’accessoires : une mallette de rangement et une housse pour les câbles, un adaptateur pour les prises d’avion et un chargeur USB. La liaison Bluetooth compatible AptX est facile à appairer. La compatibilité est optimale avec les appareils Samsung. Pour les appareils Android, il est possible de télécharger l’application Samsung Level afin de piloter le casque dont les fonctions s’inspirent largement de celles du Parrot Zik, telles que l’égaliseur par exemple. Le Level Over a, tout comme le Parrot Zik, une

300 € fonction tactile sur le côté de l’oreillette qui permet avec les appareils compatibles de piloter la lecture de musique, le volume ou de prendre des appels téléphoniques. On regrette comme sur le Level On, que la compatibilité pour les appareils autres que Samsung soit limitée, voire inexistante pour ce qui est de l’application sous iOS. Le casque porte un microphone intégré, pratique pour l’utilisation téléphonique et les commandes vocales via l’application S Voice pour les adeptes de la marque coréenne. La réduction active de bruit est quant à elle limitée aux basses, d’une efficacité modérée, pas à la hauteur des prétentions du casque. La fabrication du casque est propre et on remarque les membranes en bio-cellulose des transducteurs de 50 mm, ce qui rappelle des casques plus hauts de gamme comme ceux du fabriquant japonais Fostex. La charge acoustique de ces transducteurs est très réduite puisqu’elle n’occupe qu’une petite partie des coques des oreillettes. En contrepartie, l’isolation phonique est très bonne. Enfin, On regrette que la batterie d’alimentation intégrée soit soudée à l’intérieur de la coque d’une des oreillettes, sans trappe d’accès, ce qui empêche son remplacement. A l’écoute, le Samsung Level Over se révèle décevant. En liaison Bluetooth, le grave est

mou, boomy, avec un medium étouffé et des aigus métalliques. En liaison filaire, la restitution est à peine plus satisfaisante, avec un grave gonflé et chaleureux, un medium certes plus clair et propre et des aigus un peu moins métalliques. Si le casque garde une bonne tenue en puissance et une scène ample, ses performances acoustiques restent bien en deçà de nos espérances. Le bilan n’est donc pas très positif pour le Samsung Level Over qui manque d’originalité au niveau de la conception et déçoit à l’écoute.

Spécifications

• Type : Circum-auriculaire clos, Bluetooth avec réducteur de bruit • Réponse : 5 Hz à 32 kHz • HP : 50 mm (dynamiques) • Sensibilité : 105 dB • Impédance : 40 Ω • Puissance max. : n.c. • Cordon : 1,2 m (amovible, microphone, commande) • Poids : 350 g • Accessoires : mallette et trousse de de rangement, câble USB, adaptateur avion

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SENNHEISER Momentum In-Ear

Après les casques Momentum et Momentum On-Ear, Sennheiser complète sa gamme à succès par une paire d’écouteurs intra-auriculaires tout simplement baptisé « In-Ear ».

Comme on pouvait s’y attendre de la part d’un modèle de la gamme Momentum de Sennheiser, la paire d’écouteurs In-Ear s’inscrit dans une approche stylée du luxe abordable. Cette paire d’écouteurs n’est pas conçue pour faire du sport ni pour en avoir un usage professionnel, mais pour les audiophiles nomades urbains qui soignent leur look. L’ensemble et chacun de ses éléments ont un design particulièrement travaillé, soigné et recherché. Aucun détail ne paraît avoir été laissé au hasard. Ainsi chaque oreillette du Momentum In-Ear se termine par un téton en forme de pied de verre qui porte le logo de la marque sur une plaque en finition chrome irisé. Sur le dessous de ce

téton, un petit anneau serre de guide au câble afin de l’écarter légèrement de l’oreille et qu’il ne frotte pas sur le lobe. Ce câble est plat et biton, avec une face noire et l’autre de couleur. Sur l’une de ses branches, il porte un microphone et trois boutons pour la prise d’appel ainsi que le pilotage des fonctions depuis un smartphone. À ce sujet, attention, deux versions du Momentum In-Ear sont proposées. Celle portant la référence M2 IEG (G pour « Galaxy ») est adapté aux appareils Android tandis que celle référencée M2 IEI (I pour « iOS ») est prévue pour les appareils Apple. Toujours en ce qui concerne le design on remarque la prise de raccordement coudée,

toute petite et pourtant bien renforcée, ou encore le petit serre-câble coulissant qui donne la possibilité de pincer le câble sous le cou pour qu’il ne ballotte pas trop. Sur le plan technique, le Momentum In-Ear n’est pas non plus en reste. Dans chacune de ses oreillettes, habillées d’une coque en matériau de synthèse en finition couleur métallisée, est logé un transducteur propre à Sennheiser d’environ 8 mm de diamètre. Ce transducteur bénéficie d’un guide d’onde entièrement en métal afin d’obtenir un son plus pur et sans colorations ou résonances parasites. Le Momentum In-Ear est fourni avec un enrouleur de câble et une jolie petite mallette renforcée de rangement. Néanmoins, nous


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avons été déçus par le package d’accessoires fournis avec ces écouteurs. Il ne comporte en tout que trois paires d’embouts en silicone de tailles différentes, celle préinstallée sur les écouteurs et deux de réchange. Cela n’est pas très riche. Sur le terrain, au premier contact, on cherche un peu comment enfiler correctement ces oreillettes. Jeter un œil sur la notice d’utilisation avant, pour bien repérer l’oreillette gauche de l’oreillette droite peut être utile. Une fois les écouteurs bien placés, on les apprécie pour leur confort et leur gabarit réduit. Leur câble produit quelques effets microphoniques lorsque l’on est en mouvement, mais l’isolation acoustique par rapport aux bruits extérieurs est bonne et le maintien est correct, sans plus (le Momentum In-Ear n’est pas fait pour courir). À l’écoute, l’équilibre tonal du Momentum In-Ear est à la fois légèrement physiologique et descendant. Les graves sont puissants, profonds, presque physiques parfois et heureusement, ils ne bavent pas. Certes, ils ont du corps, de l’assise, voire de l’embonpoint, mais restent très propres. Ils

ont du punch et de l’impact. Le médium paraît en comparaison, un peu retrait. Il pourrait être plus aéré, mais sa définition reste de très bon niveau tandis que l’aigu apporte une pointe de brillance qui éclaire la restitution. Pour une utilisation dans un lieu calme, la restitution sonore du Momentum In-Ear pourra sembler un peu trop typée à certains utilisateurs. Par contre, dans une situation de nomadisme notamment dans les transports, elle se révèle parfaitement adaptée. Le gros grave du Momentum InEar compense très bien l’effet de masque dans les basses fréquences que produit les bruits de roulement d’un train ou les réacteurs d’un avion dans la cabine. Le médium étant moins perturbé par les bruits ambiants, il en ressort avec une belle limpidité. Il n’est pas nécessaire de pousser le son pour ressentir des sensations et de bonnes vibrations lorsque l’on est dans un lieu bruyant. Cependant (et en le faisant avec modération pour ne pas s’abîmer l’audition), il est possible de pousser le niveau, car la sensibilité du Momentum In-Ear est très bonne et sa tenue en puissance est excellente.

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100 €

Spécifications

•Type : intra-auriculaires •Réponse : 15 Hz à 22 kHz •HP : 8 mm environ (dynamiques) •Sensibilité : 118 dB/1 kHz/1 Vrms •Impédance : 18 Ω •DHT: <0,5 % à 1 kHz/100 dB Cordon : 1,3 m avec microphone et •commandes pour smartphone •Poids : 16 g •Accessoires : 3 paires d’embouts en silicone de différentes tailles, enrouleur de câble, mallette de rangement

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SENNHEISER 350 €

HD8 DJ

Le HD8 est le modèle haut de gamme d’une nouvelle famille de casques dédiés aux pros et plus particulièrement aux DJ, un marché où Sennheiser n’était pas encore reconnu comme un spécialiste, mais sur lequel il a maintenant toutes les chances de s’imposer.

Annoncée à l’occasion du CES 2014 de Las Vegas, la gamme Deejing de Sennheiser comporte trois modèles le HD6 Mix (250 €), le HD7 DJ (300 €) et le HD8 DJ (350 €) que nous testons ici. Avec une impédance nominale de 95 ohms, le HD8 DJ n’est pas fait pour fonctionner sur la sortie casque d’un smartphone. Il est plus destiné à une utilisation en Home Studio, raccordé à un ampli casque de bonne puissance. Un baladeur haut de gamme comme le Cowon Plenue 1, ayant une puissance de sortie suffisamment importante, peut cependant suffire. Dédié à un usage intensif, sans ménagement, le HD8 DJ est d’une construction particulièrement robuste. Son arceau est un bandeau en matériau synthétique, résistant à la torsion et bien rembourré. Les articulations de ses oreillettes sont de gros anneaux en métal, donnant une latitude de rotation de 270°, pour replier le casque sur lui même, ou faire des écoutes d’une seule oreille. À l’intérieur des oreillettes qui fonctionnent en charge close, on retrouve des transducteurs de haute qualité, propre à Sennheiser, d’environ 40 mm de diamètre, qui avec leur diaphragme d’apparence laiteuse et leurs striures concentriques très fines, ressemblent beaucoup

aux modèles qui équipent le fameux HD25-1 II. Ici, les transducteurs sont implantés de façon légèrement désaxée afin d’offrir une meilleure sensation de spatialisation. Le Sennheiser HD8 DJ est livré avec une mallette de rangement luxueuse et compacte, ainsi que deux câbles interchangeables que l’on peut brancher indifféremment sur l’oreillette droite ou l’oreillette gauche. Un de ces câbles est en torsade et donc extensible de 1,5 à 3 m. Pour assurer un bon maintien et une très bonne isolation phonique, le HD8 DJ serre assez fortement les oreilles. Il n’en demeure pas moins confortable, même lorsqu’on le porte de façon prolongée. Dans son emballage, on trouve aussi une paire de coussinets de rechange. Contrairement à ceux montés d’origine, recouverts d’une peau lisse en similicuir, ces derniers sont un peu plus épais et habillés de feutrine. A l’écoute, la qualité, la profondeur, la puissance et l’impact du registre grave font partie des gros points forts du HD8 DJ, surtout lorsque l’on utilise les coussinets avec habillage en feutrine. Les basses produites par ce casque sont réellement monumentales, très physiques et l’équilibre tonal est clairement descendant.

Néanmoins, ce trait de caractère n’efface pas la précision des registres médium et aigu. Le Sennheiser HD8 DJ est en effet un véritable outil de travail, qui permet d’entendre énormément de détails. Sa restitution est extrêmement propre, parfois à la limite du chirurgical, mais toujours avec des performances totalement inhabituelles pour un modèle positionné à 350 €.

Spécifications

•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse : 8 Hz à 30 kHz •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 115 dB/1 kHz/1 Vrms •Impédance : 95 Ω •Puissance max. : 500 mW •Cordons : deux câbles (un droit de 3 m et un spiralé extensible de 1,5 à 3 m) •Poids : 280 g •Accessoires : mallette de rangement, adaptateur jack 6,35 mm, deux paires de coussinets différents pour les oreillettes

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EPH-M200 Casque Intra-auriculaires Dynamique Premier casque intra-auriculaire au monde* à disposer de conduit en β-titanium, le casque EMH-M200 propose un son naturel et riche produit grâce à une technologie révolutionnaire.

Conduit β -Titanium

* : recherches internes (avril 2014)

www.yamaha.fr


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SONY ON Magazine - Guide casques 2015

MDR-1ADAC

Curieux concept que ce nouveau modèle haut de gamme de chez Sony. On peut s’en servir comme d’un casque classique, mais il dispose de convertisseurs, d’amplis intégrés ainsi que de ports USB qui permettent de le relier directement en numérique à un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Le MDR-1ADAC s’inscrit dans la série des casques haut de gamme MDR-1 de Sony dont nous avons déjà testé plusieurs modèles, comme par exemple le MDR1RBT que nous avions beaucoup apprécié. Il reprend exactement la même apparence sobre, imposante et classieuse que ses congénères, mais apporte des fonctions inédites. En quelque sorte, on peut dire que le MDR-1ADAC est un produit qui permet à l’audiophile de faire des économies. Car au lieu d’acheter plusieurs convertisseurs et amplificateurs casque pour ses ordinateurs, tablettes et smartphones, l’utilisateur a ici un produit compatible avec les sorties numériques de tous ses périphériques. En effet, le Sony MDR-1ADAC intègre un ampli, une batterie rechargeable annoncée pour une autonomie de 8 heures et un convertisseur compatible avec les flux PCM jusqu’à 24 bits/192 kHz ou DSD jusqu’à 5,6 MHz. Son oreillette gauche est en outre munie de deux ports USB et le casque est fourni avec de nombreux câbles. Il est possible de le relier directement en numérique à la sortie USB d’un PC ou Mac, à la sortie Lightning d’un appareil iOS de dernière génération, à la sortie VM d’un Walkman ou au port micro-USB d’un smartphone Xperia de Sony. Lorsque l’on est raccordé à une source numérique, le réglage du volume sonore peut se faire depuis la source, mais le MDR-

1ADAC possède également une grosse molette, pas très élégante, sur son oreillette droite, qui donne la possibilité d’affiner le réglage de sensibilité. Enfin, ce casque Sony est fourni avec un câble analogique muni de connecteurs mini-jack à trois contacts et il peut donc être utilisé comme un modèle passif standard. Malgré tout cela, nous trouvons qu’il manque cruellement un élément au tableau : un boîtier avec commandes et microphone permettant de prendre ou passer les appels depuis un smartphone. Sur un casque aussi innovant, cet oubli nous paraît à la limite de l’aberration. Pour juger des résultats sonores, nous avons essayé le Sony MDR1ADAC en mode numérique/actif et en mode analogique/passif. Dans les deux cas, la signature acoustique reste proche. La restitution est assez chaleureuse avec des basses généreuses et un aigu brillant, voire parfois un peu trop scintillant. La définition est correcte, sans plus, même à partir de fichier encodé en qualité CD ou Audio HD. Nous avons aussi constaté qu’un bon petit DAC USB avec sortie casque permet d’obtenir souvent de meilleurs résultats qu’en utilisant les étages d’amplification et de conversion intégrés au MDR-1ADAC, car ces derniers

300 €

délivrent un registre grave un peu trop mou, avec une puissance acoustique limitée. Néanmoins si l’on compare ces étages à la sortie audio d’un smartphone, alors on gagne un peu en définition et richesse dans le registre médium. Le Sony MDR-1ADAC est donc un produit fort innovant, pas désagréable à écouter, mais qui ne va pas jusqu’au bout des choses et se montre sur certains aspects un peu décevant.

Spécifications

•Type : casque clos, supra-auriculaire, avec convertisseur (24bits/192 kHz, DSD) et amplificateur intégré •Réponse : 4 Hz à 40/100 kHz (analogique/numérique) •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 102 dB/mW •Impédance : 40 Ω •Puissance max. : n.c. •Cordons : analogique (1,2 m), Lightning (1,2 m), Walkman (1,2 m), Xperia (1,2 m), USB •Poids : 300 g Accessoires : housse de rangement

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MDR-XB950AP

Ce casque fait partie de la collection Extra Bass de Sony. On pourrait croire qu’il se réserve à un public jeune à la recherche de fortes sensations sur de la musique moderne, mais il a aussi d’autres qualités.

Les oreillettes du Sony MDRXB950AP sont assez massives avec un design classique, mais néanmoins soigné. Positionné à 100 €, ce casque est le modèle haut de gamme de la collection Extra Bass de Sony et il existe aussi en version Bluetooth, sans-fil, sous la référence MDRXB950BT à 180 €. La construction de l’arceau est centrée sur une large lame en aluminium souple avec des réglettes de hauteur en matériau de synthèse et un bon rembourrage au niveau du sommet du crâne. Les coussinets des oreillettes sont épais et moelleux. Ils isolent bien des bruits extérieurs. Le casque peut se replier à plat pour faciliter son rangement et son transport, mais aucune housse ou pochette de protection n’est fournie. Le confort est appréciable, même pour une utilisation prolongée. Les oreillettes circum-auriculaires peuvent tenir un peu chaud aux oreilles à la longue, mais ne serrent pas trop fort les tempes. L’ensemble est bien équilibré, il tient correctement sur la tête même lorsque l’on est en train de marcher. Ce casque Sony, ne paraît pas d’une robustesse à toute épreuve, mais sa construction est saine et il ne devrait pas y avoir de problème de casse, pour les utilisateurs qui ne sont pas des brutes. Le câble de raccordement est plat et strié afin d’éviter de l’emmêler. Il comporte un microphone et une commande à un bouton, compatible avec tous les types de smartphones. Les transducteurs du Sony MDRXB950AP sont des modèles de 40 mm de diamètre équipés d’une

large bobine mobile, avec moteur à aimant néodyme, doté d’un gros trou central de décompression afin de favoriser la restitution des basses fréquences. Ces transducteurs sont implantés de façon légèrement inclinée vers l’avant de manière à favoriser la spatialisation. Leur charge n’est pas totalement close puisqu’elle dispose d’un petit évent d’accord vers l’extérieur toujours dans le but d’améliorer le rendu dans le grave. À l’écoute, comme on pouvait s’y entendre, le Sony MDR-XB950AP présente un équilibre tonal légèrement descendant, avec un registre grave bien présent, mais pas pour autant caricatural. La restitution est globalement assez douce, homogène et cohérente. Ce casque est naturellement plus convaincant sur de la musique moderne, mais n’est pas non plus déplaisant sur des enregistrements Classique ou Jazz d’instruments acoustiques. Son registre médium respire bien et l’aigu, même s’il est atténué ne manque pas de définition. On peut juste regretter un manque de dynamisme et de mordant global sur tous les registres. Le Sony MDR-XB950AP se veut séducteur plutôt que percutant ou chirurgical, il favorise l’ampleur, la générosité, avec une tenue en puissance correcte. C’est un casque bon vivant, agréable à bas comme à fort volume.

100 € Spécifications

• Type : clos, circum-auriculaire Réponse en fréquence : 3 Hz à 28 kHz HP : 40 mm (dynamiques) Sensibilité : 106 dB/mW Impédance : 24 Ω Puissance max. : 1000 mW Cordons : 1,2 m avec microphone et commande pour smartphone Poids : 245 g Accessoires : -

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ON Magazine - Guide casques 2015

SHURE SE846

Avec ses écouteurs de la série 500 puis ses versions successives jusqu’au modèle 535 actuel, l’américain Shure avait établi une nouvelle référence dans le domaine des intra-auriculaires. Aujourd’hui, alors que la concurrence a relevé le niveau, il tente d’établir la nouvelle norme avec le SE846 encore plus coûteux et performant.

1000 € Spécifications

•Type : intra-auriculaires •Réponse : 15 Hz à 20 kHz •HP : quatre armatures balancées •Sensibilité : 114 dB SPL/mW •Impédance : 9 Ω •Cordon : interchangeables, 116 et 162 cm avec mini-jack à 3 contacts Poids : n.c. •Accessoires : mallette étanche, housse semi-rigide de rangement, chiffon microfibre de nettoyage, 9 paires d’embouts en mousse et silicone, adaptateurs avion et jack 6,35 mm, atténuateur avec réglage de volume, deux paires de filtres acoustiques de rechange

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Avec les coques de ses oreillettes entièrement en matériau synthétique transparent, le Shure SE846 montre immédiatement le caractère très technique de sa réalisation. Chacune de ses oreillettes intègre quatre MicroDrivers, des transducteurs à armature balancée, propres à Shure. Devant ces MicroDrivers, sont installées plusieurs pièces métalliques qui forment une sorte de labyrinthe et de guide d’ondes sonores particulièrement évolué. Rien n’a été laissé au hasard dans la conception de ces écouteurs. Ils sont livrés avec un grand nombre d’accessoires. Le carton d’emballage contient une grosse boîte en plexiglas totalement étanche. On y trouve une pochette de rangement semi-rigide en similicuir. Pas moins de neuf paires d’embouts interchangeables de natures et tailles différentes sont fournies : trois en mousse noire à mémoire de forme, une en mousse jaune, trois en silicone gris et une en silicone blanc à triple frange. En complément, Shure livre un petit câble adaptateur de niveau avec boîtier de réglage de volume, un adaptateur prise avion et un adaptateur jack 6,35 mm. Il est aussi possible de personnaliser le rendu sonore du SE846. Deux paires de filtres acoustiques à introduire dans les conduits des écouteurs sont rangées dans un petit tube en métal. Enfin, deux câbles détachables sont fournis avec le SE846. Dotés de gaines renforcées au Kevlar, ils ne diffèrent que par leurs longueurs (162 et 116 cm). Comme toutes paires d’écouteurs au format oreillettes de scènes, le Shure SE846 demande un peu d’entraînement pour réussir à enfiler correctement ses écouteurs et passer ses câbles à gaines flexibles par-dessus

les oreilles. Il n’est aussi pas le modèle le plus confortable que l’on puisse trouver. En contrepartie, ses écouteurs tiennent parfaitement en place, isolent très bien des bruits ambiants et le cordon grâce à son système de serrage sous le cou ou derrière la nuque, ainsi que sa pince vêtement que l’on peut utiliser en option, ne produit quasiment aucun bruit parasite microphonique lorsque l’on est en mouvement. À l’écoute, le Shure SE846 développe des performances impressionnantes, aussi bien à très fort volume qu’à niveau intimiste, ce qui est très rare. Son registre grave est d’une profondeur totalement inattendue pour un modèle à armatures balancées. Il donne une impression de présence physique, de puissance exceptionnelles tout en restant très propre et dynamique. L’aigu reste doux, mais aussi toujours très détaillé. Le registre médium est superbe, avec des timbres riches, mais sans coloration. Il donne aux voix et aux instruments acoustiques beaucoup de présence et de véracité. Encore plus rare sur des écouteurs intra-auriculaires, l’espace stéréophonique a de l’ampleur et du relief. La scène sonore respire et elle est aérée tout en restant précise. La restitution est dynamique, vivante, rapide sur tous les styles de musique. Le Shure SE846 est très facile à alimenter (un simple smartphone lui suffit), mais il sait aussi se transcender pour parfaitement mettre en valeur les qualités d’une source haut de gamme. Nous avons ainsi pu découvrir le dernier morceau d’Iggy Azalea « Beg for It », à partir d’un ampli/DAC Sennheiser HDVD 800 fournissant des basses colossales, avec une superbe aération dans le médium et sur les effets de réverbération. Incontestablement, en matière de performances, cette paire d’écouteurs Shure SE846 établit un nouveau standard.


Poi nt sf or t s Qual i t és onor ee tmus i c al ei ndi s c ut abl e . Qual i t éde spr e s t at i onss ousunv ol umer e s t r e i nte tagr é abl e . Thi e r r ySov e aux-Di apas on

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ULTRASONE ON Magazine - Guide casques 2015

Edition 5 Unlimited

Pour ce casque très haut de gamme, Ultrasone adopte une approche différente de celle de ses concurrents. L’édition 5 Unlimited n’est pas un casque Hi-Fi ouvert uniquement conçu pour une utilisation à la maison. Il est également adapté au nomadisme Il y a un an, la marque allemande Ultrasone, lançait son modèle Edition 5, le casque le plus ambitieux qu’elle n’ai jamais conçu. L’objet coûtait plus de 3 000 € et était produit en édition limitée à 555 pièces pour le monde entier. Cette première version était équipée d’oreillettes avec coques en bois. Aujourd’hui, Ultrasone lance une seconde version qui n’est plus, cette fois-ci, en édition limitée, et qui possède des coques en métal et ABS. Ce nouveau casque Hi-Fi, Ultrasone Edition 5 Unlimited, est naturellement un modèle très haut de gamme, mais son prix a fondu jusqu’aux environs de 2000 € et surtout il n’est pas uniquement adapté à un usage sédentaire. Il convient aussi à une utilisation en déplacement ou en voyage. Pour cela, l’Edition 5 Unlimited adopte des oreillettes à charge close et isole très bien des bruits extérieurs. Son impédance n’est que de 32 ohms ce qui permet d’utiliser n’importe quel ordinateur, smartphone, tablette ou baladeur pour l’alimenter. Son poids ne dépasse pas les 300 g, il est de 280 g, très exactement. Une luxueuse pochette de rangement est fournie ainsi que trois câbles interchangeables : un de 4 mètres avec jack 6,35 mm pour un usage purement Hi-Fi à la maison, un second de 1,5 mètre avec connecteur mini-jack à trois contacts et

2000 €

enfin, un dernier de 1,2 m, avec microphone et commande pour smartphone ainsi qu’un connecteur mini-jack à quatre contacts. L’Ultrasone Edition 5 Unlimited n’est pas un petit casque, mais il conserve une certaine compacité. On peut imaginer le porter dans la rue (il tient bien sur les oreilles), dans les transports en commun, dans le train ou l’avion. Comme pour tous les modèles de la série « Edition » d’Ultrasone, la fabrication de l’Edition 5 Unlimited est ultra soignée et robuste. L’arceau est entièrement réalisé en métal tandis que le bandeau appui-tête et les gros coussinets, dont la forme particulière permet d’épouser intelligemment les contours des pavillons auditifs, sont revêtus de véritable cuir de mouton à poil long éthiopien. Une partie des coques des oreillettes est en ABS et l’autre fait appel à du ruthénium, un métal précieux de la famille du platine. Les transducteurs de L’Edition 5 Unlimited sont des modèles propriétaires de 40 mm de diamètre avec membrane recouverte de titane et aimant de type NdFeB (néodyme-fer-bore). Ils sont montés au fond de sortes d’amorces de pavillon, orientés vers l’avant, selon la technologie S-Logic EX propre à Ultrasone. Ils bénéficient également d’un blindage afin d’éviter les fuites de champ magnétique vers la tête

de l’auditeur. Il s’agit encore d’une technologie exclusive à Ultrasone qui a pour but de limiter la sensation de fatigue auditive. On note aussi que les attaches articulées entre les oreillettes et l’arceau sont montées avec des rotules « silent-bloc » en matériau de synthèse de type Téflon. Sur le terrain, l’Utrasone Edition 5 Unlimited serre assez fermement les oreilles. Il isole donc très bien des bruits ambiants sans pour autant être trop inconfortable, car les coussinets de ses oreillettes sont épais et d’un bon moelleux. À l’écoute, ce casque est étonnant sur plusieurs points. Il propose bien sûr des performances hors norme, avec une large bande passante, une haute tenue en puissance, une absence de distorsion et de résonance audible jusqu’à de très forts volumes, ainsi qu’un registre grave très profond et physique… Cependant, contrairement à beaucoup de casques Hi-Fi haut de gamme qui se veulent d’une transparence et d’une neutralité absolues, qui ne pardonnent aucun défaut ni faiblesse à la source, ce casque Ultrasone fonctionne facilement même avec un iPhone de base. Son équilibre tonal n’est pas totalement droit.


ON Magazine - Guide casques 2015

Il est subtilement physiologique et chaleureux. Il distille énormément de détails, laisse entendre les défauts ou qualités d’un enregistrement ou d’un fichier avec beaucoup d’acuité, mais sans jamais agresser les oreillettes. Sur le début du morceau « Superwoman » d’Alicia Keys, le son de l’orgue électronique, le léger souffle sur la prise de son de la voix, les effets de réverbération artificielle, sont clairement retranscrits, mais aussi bien intégrés au message, ne devenant pas gênant, mais donnant au contraire l’impression d’être encore mieux en prise avec le live. Sur le morceau suivant, «No One», le rythme sourd est rendu avec un impact, une profondeur écrasante, très physique, sans les effets de tassements, de bourdonnements ou de bruits d’air incontrôlés que

produisent beaucoup d’autres casques. Sur «Every Breaking Wave» du dernier album «Songs of Innocence» de U2, chaque instrument, (basse, guitare, batterie, voix, effets synthétiques…) se détache très bien dans l’espace, avec une sensation d’ampleur de présence et de puissance maîtrisée exemplaires. Sur de la musique classique, l’Ultrasone Edition 5 Unlimited, pourra surprendre les utilisateurs de casques Hi-Fi audiophiles traditionnels, car il a un son plus chaud, des timbres plus enrobés que ce que l’on a l’habitude d’entendre. Mais là encore, il séduit par ses sonorités rutilantes, sa faculté à faire entendre beaucoup de détails sans les exagérer et surtout à transmettre l’énergie de tout un orchestre philharmonique avec puissance, sans saturation.

Spécifications

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•Type : clos, circum-auriculaire •Réponse : 5 Hz à 46 kHz •HP : 40 mm (dynamiques) •Sensibilité : 96 dB •Impédance : 32 Ω •Puissance max. : n.c. •Cordons : interchangeables, 1,2 m avec commande et microphone plus mini-jack à quatre contacts, 1,5 m avec mini-jack Neutrik à trois contacts, 4 m avec jack Neutrik 6,35 mm •Poids : 280 g •Accessoire : housse de rangement

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URBANEARS Plattan ADV

Les Suédois de Zound Industries (Urbanears, Molami, Marshall Coloud...), aiment mélanger mode et audio. Leur Plattan, sorti en 2009, était déjà véritable accessoire fashion. Son successeur, le Plattan ADV, d’aspect jeune et urbain, préserve l’esprit avec un design innovant et des performances améliorées.

60 €

L’effort de développement est réel pour ce casque à l’architecture inédite, économique et réellement optimisée. Léger, avec ses dix coloris possibles et son bandeau lavable et interchangeable, ce casque se veut être un accessoire de mode pratique autant qu’un appareil audio nomade. Le revêtement tissé du câble amovible, les coques et glissières en ABS donnent une agréable impression de solidité, complétée par un arceau en tiges métalliques souples pour permettre aux oreillettes de pivoter librement. Les charnières renforcées donnent la possibilité de replier le casque sur lui-même pour un rangement pratique. La fermeté des butées des glissières donne une bonne stabilité lorsque l’on est en mouvement. La vocation urbaine de ce casque est renforcée par le boîtier avec microphone et commande sur le câble, pour prendre et recevoir les appels depuis un smartphone. Enfin, le Plattan ADV comporte un «Zoundplug», soit un port mini jack sur chaque oreillette afin de permettre une écoute partagée

sur un second casque. La construction est soignée et sans jeu. Dans chaque oreillette, l’anneau en aluminium pour la fixation du support du transducteur procure un assemblage rigide et étanche. La coque, épaisse, évite les vibrations parasites et se complète de la présence judicieuse d’un tampon en mousse derrière le transducteur de 40 mm. Ce dernier, équipé d’un petit moteur à aimant néodyme, est aussi basique que propre. La restitution acoustique est en accord avec le style jeune, léger, frais et coloré du Plattan ADV. La tenue en puissance est correcte. Elle se concentre sur le registre médium, avec une agréable pointe de chaleur dans le haut grave. Les basses, propres, manquent légèrement de profondeur. L’aigu est relativement doux même s’il a tendance, lorsque l’on pousse le volume, à devenir un peu clinquant. Le son de ce casque, peu typé, permet une écoute agréable sur la plupart

des styles de musique et plus particulièrement sur de la Pop, avec des timbres assez riches, une bonne définition et une scène sonore aérée. Le bilan est donc positif pour l’Urban Ears Plattan ADV. Dans l’esthétique comme dans le confort et l’écoute, ce casque dépasse les attentes que l’on aurait pour un modèle basique, avec des progrès significatifs par rapport au Plattan.

Spécifications

• Type : clos, supra-auriculaire • Poids : 125g • HP : 40 mm dynamiques • Réponse : 10 Hz-20 kHz • Impédance : 60 ohm • Sensibilité : 96 dB/100 mV/ 1 kHz • Puissance d’entrée max. : 50mW • Accessoire : • Cordon : 1,2 m

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WESC Piston Bluetooth

Un modèle Bluetooth, économique et urbain par le champion suédois des casques fashion. Est-ce que le ramage sera à la hauteur du plumage ?

En matière de casque fashion, Wesc (pour « We are the Superlative Conspiracy ») n’est jamais en reste. En 2012, la marque suédoise de vêtements avait sorti une série limitée “hawaïenne” de casques à motifs cocotiers. Elle continue avec des modèles fashion et urbains comme le Piston Bluetooth, à l’image de la marque qui se présente comme celle des “intellos relax” (“intellectual slackers”) et qui sponsorise des skaters autant que des artistes comme le rappeur RZA. Si on se souvient du Bongo, qui en 2011 avait allié style et bonne restitution audio, la large gamme proposée par la marque reste chère et inégale. En ouvrant l’emballage, on voit directement venir un casque économique et urbain. La conception fashion et discrète, disponible en une gamme importante de couleurs pour faire la paire avec votre blouson préféré, aurait pu justifier à ce prix des matériaux de meilleure qualité. Le plastique des coques, le métal des glissières et le bandeau en peau synthétique laissent espérer peu de durabilité. Le câble amovible est microjack ce qui ne permet pas son remplacement facile par des câbles standard. L’entrée/sortie mini-jack de l’oreillette droite vient palier à ce problème en permettant aussi de partager de la musique sur un autre casque sans trop de dégradation. Avec ses oreillettes réduites au minimum et la tension de son arceau, le Piston Bluetooth tient sur la tête pour une utilisation au quotidien et dans les transports. Les oreillettes

se retournent à 180° pour un rangement très compact mais on lui regrette l’absence de pochette et de commandes smartphone sur le câble qui auraient complété son aspect nomade. La qualité du plastique des coques est médiocre, et leur isolation acoustique moyenne. A l’ouverture de l’oreillette, l’assemblage est économique et rudimentaire. Le transducteur 40mm fonctionne avec un tout petit moteur, à l’image de la minuscule batterie collée à son support et impossible à remplacer. En filaire comme en Bluetooth, les performances acoustiques du Piston Bluetooth passent, mais déçoivent par rapport à son prix. La restitution est homogène, un peu étouffée et froide sur l’ensemble du spectre. Les amateurs de basses puissantes et d’aigus clairs seront déçus. La scène reste correcte avec un son de profondeur moyenne. En poussant le volume, on note une légère distorsion des voix avec des basses qui deviennent envahissantes et un peu de saturation dans les aigus. En somme, ce casque est un produit élégant mais dont les performances ne sont pas à la hauteur du prix. Le Piston Bluetooth donne l’impression que Wesc est une marque pour qui le casque est un accessoire de mode, dont la conception doit s’appairer à une collection de vêtements avant d’avoir des qualités audio.

100 €

Spécifications

• Type : Supra-auriculaire clos, avec liaison sans-fil Bluetooth • Réponse : 20Hz - 20kHz • HP : 40mm (dynamiques) • Sensibilité : n.c. • Impédance : 32 Ω • Puissance max. : n.c. • Cordon : 1,1 m amovible, micro jack et mini-jack • Poids : 150g • Accessoire : chargeur USB

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WESTONE W50

Westone est une marque venue du monde professionnel, mais comme le marché des écouteurs haut de gamme destinés au grand public est en plein essor, elle s’y intéresse maintenant de prés et propose des modèles adaptés à une utilisation nomade comme ce modèle W50. Westone est à l’origine un spécialiste des écouteurs intraauriculaires haut de gamme à destination de marchés aux exigences bien spécifiques. Il s’adresse aussi bien aux secteurs militaires, de la protection auditive que celui de la santé et des aides auditives ou des musiciens. Il propose notamment des modèles avec coques moulées sur mesure. Mais comme le marché des écouteurs de luxe pour le grand public est en plein essor, il développe désormais des modèles pouvant répondre au besoin des mélomanes nomades avec entre autres sa nouvelle série « W ». Le W50 est un des modèles les plus haut de gamme de cette série. Comme sa référence l’indique, chacune de ses oreillettes intègre cinq transducteurs à armature balancée en configuration trois voies. Son impédance basse et sa sensibilité élevée lui permettent de fonctionner avec n’importe quelle source même un simple smartphone. Il est livré avec un petit boîtier en plastique orange translucide, rigide et étanche, ainsi que pas moins de 10 paires d’embouts de tailles différentes en mousse à mémoire de forme et en silicone afin de s’adapter à toutes les morphologies d’oreilles. Deux jeux de câbles interchangeables sont aussi livrés : le premier avec commandes et microphone pour smartphone, le second plus audiophiles

avec cordon torsadé. Enfin, l’esthétique des coques peut être personnalisée. L’utilisateur a le choix entre des habillages gris, rouge, ou doré métallisés livrés d’origine. Pour ce qui est de l’ergonomie, contrairement, à des modèles concurrents tel que le Shure SE 846, les écouteurs du W50, conçus pour s’insérer comme des oreillettes pros avec câbles passant par dessus les pavillons auditifs, ont des boîtiers de petite taille et peuvent donc convenir aux utilisateurs dont les conques sont étroites. L’isolation phonique est de haut niveau et le câble ne produit pas trop d’effet microphonique lorsque l’on est en mouvement. À l’écoute, on apprécie immédiatement le très bel équilibre tonal de cette paire d’écouteurs Westone. Le registre grave est profond, mais sans boursouflure artificielle. Le médium est lumineux avec des timbres très riches et une superbe aération, une belle sensation d’espace. L’aigu est d’une excellente définition, il n’est ni trop doux, ni trop incisif. On sent que Westone maîtrise parfaitement son sujet, d’autant que tous les registres sont merveilleusement bien intégrés, d’une cohérence qui donne l’impression d’écouter un modèle monovoies (ce qui n’est pas si courant sur les modèles multivoies). La dynamique est

900 €

également au rendez-vous. La restitution est très vivante, toujours entraînante, vivifiante, à la fois légère et bien charpentée. Le W50 marche aussi bien à niveau d’écoute intimiste qu’à très fort volume, et ce, sur tous les styles de musique. En conclusion, on peut certes regretter que la finition plastique de cette paire d’écouteurs W50 ne soit pas plus luxueuse, mais, sur le plan ergonomique et acoustique, c’est incontestablement une grande réussite.

Spécifications

•Type : intra-auriculaire •Réponse : 20 Hz à 20 kHz •HP : cinq armatures balancées •Sensibilité : 118 dB SPL/1 mW •Impédance : 25 Ω à 1 kHz •Cordons : 2 x 128 cm interchangeables dont un avec commandes et microphone pour smartphone •Poids : 12,7 g •Accessoires : mallette étanche de rangement, 10 paires d’embouts en mousse et silicone, curette de nettoyage, trois paires d’habillages de coque interchangeable avec leur petit tournevis

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YAMAHA EPH-M100

Plutôt discret jusqu’à présent sur le marché des écouteurs intra-auriculaires, Yamaha lance cette année une grosse offensive avec une gamme de modèles forts intéressants qui s’adressent tout autant au mélomane quidam qu’à l’audiophile exigeant. Positionné à 100 €, cette paire d’écouteurs Yamaha EPH-M100 est un produit encore abordable, mais qui revendique déjà des performances audiophiles. Disponible en de sages finitions noir, blanche ou bleu, elle ne cherche pas jouer dans la cour des modèles fashion ou girly, mais ne manque pas pour autant d’élégance. Ses écouteurs sont munis de branches qui facilitent les manipulations, l’insertion et le retrait dans les oreilles, mais aussi qui guident les câbles afin d’éviter les bruits de frottement lorsque l’on est en mouvement. Ces branches ressemblent à celles d’un casque audio et arborent le beau logo Yamaha chromé, composé des trois diapasons, sur fond plastique en finition glossy. Les écouteurs Yamaha EPH-M100 disposent de commandes et d’un microphone sur leur fin cordon de raccordement. Ils sont livrés avec une jolie petite mallette de rangement ainsi qu’un adaptateur jack 6,35 mm et pas moins de cinq paires d’embouts de tailles différentes. Ces derniers sont assez particuliers puisque leur tubulure centrale possède une couronne avec des rainures verticales. De cette manière, ils épousent plus facilement la courbure des conduits auditifs de l’utilisateur. Le confort et le couplage acoustique s’en trouvent du même coup améliorés. À l’intérieur de ses oreillettes, le Yamaha EPH-M100 accueille des transducteurs

électrodynamiques de 15 mm, ce qui est un grand diamètre pour ce type d’usage. Les coques des écouteurs sont ainsi de taille importante et peuvent ne pas convenir à certains utilisateurs qui ont des oreilles dont les conques ne sont pas très larges. En dehors de ce point, les Yamaha EPH-M100 se révèlent pratiques et agréables à l’usage. Ils isolent bien des bruits extérieurs. Ils tiennent aussi très bien en place et leurs câbles ne produisent presque aucun bruit microphonique lorsque l’on est en mouvement. À l’écoute, les Yamaha EPH-M100 sont également charmants. Leur restitution sonore n’est pas aussi précise et transparente que celle des modèles EPH-100 que nous avions testés il y a deux ans. Mais elle est d’un équilibre très réussi, avec un grave chaleureux, d’une bonne profondeur et sans lourdeur, un médium rayonnant et un aigu à la fois doux et aéré. Mieux encore, le message est toujours dynamique, naturel, sans agressivité. Sur un morceau de Pop/Electro légère comme « Complètement Fou » du dernier album de Yelle, les EPH-M100 donnent immédiatement envie de bouger. Ces écouteurs offrent une scène sonore qui respire. Ils ont une sensibilité élevée pour pouvoir convenir à toutes les sources, même les petits smartphones, et ont une bonne tenue en puissance. On peut pousser le son sans risquer l’apparition de stridences ou de bourdonnements.

100 €

Spécifications

•Type : intra-auriculaires •Réponse : 20 Hz à 20 kHz •HP : 15 mm dynamiques •Sensibilité : 106 dB •Impédance : 28 Ω •Puissance admissible : 5 mW •Cordon : 1,2 m avec commandes et microphone pour smartphone •Poids : 19,1 g •Accessoires : mini mallette de rangement, 5 paires d’embouts en silicone de différentes tailles, adaptateur jack 6,35 mm

Notre avis Confort Polyvalence Son Intérêt


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