ON mag - Guide Hifi 2018

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mag Edition 2018/6

HiFi

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Platines vinyles de 300 à 700 €

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ON mag - Hifi 2018

SOMMAIRE LES AMPLIFICATEURS p.6 - Advance Acoustic X-i75 p.10 - Densen B-175 p.14 - Lyngdorf TDAI-3400 p.18 - McIntosh MA252 p.22 - Musical Fidelity p.26 - NAD M32 p.30 - Pier Audio MS 380 SE p.34 - Taga Harmony HTA-1200 p.38 - Trigon Exxact

p.94 - Block CVR-100+ mkII p.98 - IFi Audio Pro iDSD p.102 - Yamaha MusicCast Vinyl 500 LES PLATINES VINYLES p.108 - Audio-technica AT LP3 p.110 - Elac Miracord 50 p.114 - Elipson Alpha 100 RIAA p.118 - Teac TN-280BT p.120 - Thorens TD 201

LES ENCEINTES ACOUSTIQUES p.44 - Dali Oberon 5 p.48 - Davis Courbet n°7 p.52 - Definitive Technology Demand D11 p.56 - Dynaudio Special Forty p.60 - Fyne Audio F501 p.64 - Lyngdorf FR-1 p.68 - Monitor Audio Studio p.72 - Neat Iota Alpha p.76 - Q Acoustics Concept 20 p.80 - Sonus Faber Sonetto V p.84 - Triangle Australe EZ LES INCLASSABLES Pp.90 - Rotel avec Bowers & Wilkins et AudioQuest

Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin


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LES AMPLIFICATEURS


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ADVANCE ACOUSTIC

X-i75

600 €

Troisième amplificateur de la nouvelle gamme X-i d’Advance Acoustic cet intégré stéréo ne surprend pas par ses lignes élégantes et le nombre de ses possibilités, car c’est habituel chez la marque française. Effectivement, Advance Acoustic s’évertue depuis sa création à proposer des appareils d’un rapport fonctionnalité/qualité/prix plus que sympathique ; le X-i75 n’échappe pas à cette règle. par Pierre-Yves Maton Avec sa nouvelle série Advance Paris, lancée il y a un peu plus d’un an, cette marque française, créée en 1995, nous a démontré qu’elle est capable d’évoluer, de se remettre en question, de s’adapter au niveau conception et proposer de nouveaux appareils à la musicalité encore plus chantante. L’intégré AX1 comme l’ensemble en éléments séparés, BX1 + PX1, que vous pouvez trouver en test sur ON-mag, en sont des preuves flagrantes. Advance Acoustic a donc fait les mêmes choix techniques sur sa gamme X-i dont fait partie l’ampli intégré que nous testons aujourd’hui, et qui se positionne en dessous des modèles X-i105 et X-i125, plus puissants et dotés d’une section audionumérique plus haut de gamme.

de l’appareil comme l’augmentation du niveau du grave, des aigus, un mode Direct et une fonction Loudness. De quoi donc satisfaire tout le monde. Malgré son apparente simplicité, l’Advance Acoustic X-i75 offre donc pas mal de possibilités. Ainsi, il propose une véritable entrée phono ainsi que 7 entrées haut niveau et une sortie Rec-Out pour enregistreur. À cela s’ajoutent une sortie Pre-Out et une entrée Amp-In pour l’ajout d’un bloc de puissance ou d’un préamplificateur. Enfin, terminons cette liste par la présence d’une sortie subwoofer. Et là, nous n’avons évoqué que la partie connectique analogique. Le X-i75 dispose également d’un panel réjouissant d’entrées numériques avec 3 S/PDIF (2 coaxiales et une optique), une USB asynchrone B pour un ordinateur Sobre en apparence, mais doté de fonctions et une USB A pour une unité de stockage musicale conviviales ainsi que d’une connectique (fichiers MP3). Et c’est sans compter les possibilités analogique et numérique bien fournie d’évolution vers une utilisation sans-fil. Cet amplificateur bénéficie à la fois d’un connecteur Sobre, certes, oui puisque cet intégré s’habille spécifique pour insérer un récepteur Bluetooth d’un lourd châssis en tôle emboutie bien rigide X-FTB01 et un jack femelle 5 VDC permettant que devance une jolie façade noire brillante en d’alimenter un lecteur sans-fil WTX-500 (Bluetooth) méthacrylate très dépouillée. Ne dépasse de cette ou WTX-Microstreamer (Wi-Fi). face avant qu’un seul bouton rotatif et à pression qui Pour piloter toutes ces fonctions, l’Advance possède bien d’autres fonctions que l’ajustement Acoustic X-i75 est naturellement livré avec une du volume. Un petit afficheur nous indique, outre le télécommande complète pouvant gérer plusieurs niveau de volume, l’entrée écoutée et les réglages appareils de la marque.


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Une conception sérieuse et le choix de la classe A pour les 15 premiers watts Une première chose qui rassure lorsque l’on regarde sous le capot de cet ampli Hifi Advance Acoustic X-i75 ; c’est la présence d’un généreux transformateur torique (11,5 x 7 cm), signe évident que les watts annoncés (2 x 75 watts sous 8 Ω et 2 x 110 sous 4 Ω) ne sont pas usurpés. De plus, et malgré un prix d’entrée de gamme, cet intégré offre la possibilité, grâce à un commutateur, de passer les 12 à 15 premiers watts d’amplification en mode Classe A, ce qui est une puissance déjà bien suffisante dans un appartement ou avec des enceintes d’un rendement correct. En continuant la visite de l’intérieur du produit, on trouve, à droite et à gauche du transformateur d’alimentation, les deux étages de puissance. Ces circuits viennent s’adosser à deux radiateurs de dissipation thermique sur chacun desquels est plaqué un push-pull de transistors bipolaires 2SB817 et 2SD1047 (capacités de dissipation max. : 12 A, 100 watts chacun). La réserve d’énergie transitoire, elle, est assurée par deux condensateurs Samxon de 4700 µ F/50V pour chaque canal (droite et gauche). Le montage est implanté de façon symétrique et la qualité des composants est de bon niveau. Au plus près des prises de connexion, plusieurs cartes occupent l’espace. Celle dédiée au traitement numérique fait appel à un Dac Wolfson WM8740 (24 bits/292 kHz) que précède une puce de gestion du flux AK4113. L’entrée USB B utilise une interface XMos 8LC6C5 associée à une horloge de qualité pour limiter au maximum les décalages dans le transfert des flux numériques, le convertisseur de l’Advance Acoustic X-i75 prenant la main dans ce cas sur l’ordinateur, en mode asynchrone. Sous cette carte, nous trouvons celle qui gère les entrées analogiques, dont une petite consacrée à la lecture des disques vinyles et qui dispose d’un

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ampli Op JRC. On note aussi un dernier circuit sur le côté droit. C’est la carte de réception du module X-FTB01 (disponible en option à 100 €) qui fonctionne en mode AptX ou AAC et ce jusqu’à 24 bits/48 kHz. La construction de cet Advance X-i75 n’est pas sans rappeler celle qui prévaut sur le système Advance Paris PX1 + BX1 ou encore celle du modèle intégré AX1. C’est bien fait, intelligemment conçu. Il n’y a, à priori, pas d’inquiétude à avoir sur la fiabilité.

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Spécifications

•Entrées analogiques : phono (47 kΩ) + 7x audio analogiques et Amp-In •Entrées numériques : 3x S/PDIF (coaxiales et optique), USB B asynchrone, USB A, connecteur spécial pour transmetteur Bluetooth X-FTB01 •Connecteur d’alimentation DC 5 V pour lecteur WTX-500 ou WTX-Microstreamer •Puissance : 2 x 75 watts sous 8 Ω ou 22 x 110 sous 4 Ω en Classe AB et 2 x 15 watts sous 8 Ω en Classe A •Réponse en fréquence : 10 Hz à 35 kHz (-3 dB) •Distorsion harmonique : < 0.1 % •Rapport signal bruit : > 70 dB •Dimensions : 430 x 120 x 320 mm (LxHxP) •Poids : 8.6 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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À l’écoute : il fait le boulot avec une honnêteté remarquable et un sacré répondant Par chance, nous avons pu conserver ce nouvel ampli Advance Acoustic X-i75 une longue période, ce qui permit à la fois de le roder parfaitement et d’en cerner toute la personnalité. Pour préciser notre pensée, cet amplificateur a su, au fil des jours, nous convaincre par son absence de sonorités «typées», laissant place à une transparence parfaitement maîtrisée et un registre médium à la fois souple et précis. Il n’a pas l’onctuosité d’un BC Acoustique EX-232 ou la droiture d’un Micromega MyAmp, mais il fait le boulot avec une honnêteté remarquable. Les aigus sont fins et d’une belle clarté. Ils détaillent la musique sans aucune raideur ni froideur. Les voix peuvent s’exprimer dans toute leur tessiture sans pour autant être dénaturées. La région médium s’accorde avec les deux extrémités du spectre sans fracture ; une belle homogénéité se dégage immédiatement de cet appareil. Et si, comme nous l’avons fait, nous tentons d’aller le chatouiller dans les fréquences graves, l’Advance Acoustic X-i75 a un sacré répondant, un punch qui correspond fort bien à des musiques modernes. La voix soprano d’Arianna Savall chantant des œuvres de la compositrice et religieuse Hildegard de Bingen (Carpe Diem 24 bits/96 kHz) est claire et parfaitement centrée au sein d’une image stéréophonique qui place chaque instrument ou interprète de façon précise dans l’espace et cela même si une plus grande profondeur des différents rangs aurait été un plus incontestable. La harpe médiévale d’Arianna Savall comme les autres instruments, viole de gambe, bols tibétains, violon baroque ou encore flute ancienne, et l’ensemble

de l’orchestre trouvent avec cet intégré un bon interprète. Le son est dégraissé, informatif, mais pas trop et cet amplificateur semble s’amuser en restituant cette musique sacrée. Mais un ampli doit aussi satisfaire les amoureux de musique de tous bords, même la plus moderne. En écoutant le morceau d’Hannah Wants, «Bamboozle», le X-i75 n’a vraiment peur de rien. Même si le haut du spectre nous semble un peu répétitif, les nappes de synthé basses, impressionnantes sur ce morceau, passent sans aucune difficulté. Nos grosses enceintes colonnes Grand Cru se sentent manifestement à la fête tant cet ampli tient le registre grave avec fermeté et détail. Le bas du spectre est parfaitement articulé et descend extrêmement bas sans fléchir une seule seconde. Qu’à cela ne tienne, nous passons à présent à l’avant dernier disque du rappeur Post Malone ; «Beerbongs & Bentleys», et son morceau «Rockstar». Ce morceau assez riche en sonorité avec plusieurs voix et un bas qui cogne est un régal. Pour tous ceux qui fuient ce style de musique, nous conseillons d’écouter ce disque qui surprend par son bas ferme et décisif comme la diversité des sons qu’il contient. En tout cas, le son est ici, avec le X-i75, franc, tendu. Cet ampli intégré Advance Acoustic rend bien justice au travail de ce rappeur.

Conclusion Voilà un amplificateur que nous ne saurons que vous conseiller pour une première chaîne hifi. Il offre tout ce qu’il faut sur un appareil moderne en matière de connectique tandis que sa musicalité souple et vive comblera les amateurs de tous types de musique. Un ampli avec lequel il fait bon vivre.

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Pour l’amour du son. Prenez votre temps. Écoutez. Appréciez le son hors pair du nouveau casque dynamique fermé HD 820. De conception allemande, ses coussinets d‘oreille fabriqués à la main assurent un grand confort à l’auditeur et offrent une excellente atténuation du bruit ambiant, tandis que des dômes en verre uniques en leur genre réfléchissent le son au-dessus des transducteurs pour minimiser les résonances. Sans aucun doute une nouvelle référence pour la qualité sonore audiophile. sennheiser.com/HD820


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DENSEN

7050 €

B-175 Densen est un constructeur danois qui a plus de 20 ans d’expérience. Sa grande spécialité, ce sont les amplificateurs Hifi haut de gamme. Sa marque de fabrique : des appareils très épurés, hyper solides et réputés d’une grande fiabilité. Depuis peu, Densen a un nouveau distributeur en France, Pi Music, dirigé par de grands connaisseurs du secteur audiophile. Nous le redécouvrons avec son intégré de référence, le B-175 ou Beat 175 - qu’on a très envie de surnommer «Beast 175» pour certaines de ses performances. par Pierre Stemmelin Le Densen B-175 n’est pas vraiment une nouveauté. En regardant les inscriptions de son circuit imprimé sous son capot, on apprend même que sa gestation a commencé en janvier 2005 et qu’il a vu le jour en octobre 2008, à Esbjerg, sur la côte ouest du Jutland au Danemark. Il a donc dix ans. C’est plutôt rassurant pour un appareil à ce prix (7050 €). Voilà un investissement sur le long terme pour distiller la plus belle des musiques pendant des années et même des décennies. Sa longévité en dit long sur sa fiabilité. D’ailleurs, Densen fait partie des rares constructeurs à proposer une garantie à vie au premier acheteur.

Une esthétique et des fonctions extrêmement épurées, mais de larges possibilités d’évolution ou d’adaptation Le Densen B-175 revendique une puissance de 2 x 125 watts sous 8 Ω et 2 x 250 watts sous 4 Ω. Il est donc l’amplificateur idéal théorique, capable de doubler sa puissance lorsque l’on divise l’impédance de charge par deux. Pour cela, il doit disposer d’une énorme réserve de courant, un point sur lequel nul doute n’est possible quand on

regarde sous son capot. Néanmoins, extérieurement ce Beat-175 n’a rien d’un monstre. Il est même plutôt discret et d’apparence très civilisée. Son coffret très fin mesure à peine plus de 6 cm d’épaisseur. Ses lignes sont extrêmement épurées, arborant des angles bien droits, presque tranchants. La façade comporte un afficheur central bien lisible à digits rouges, entouré de six petits boutons chromés tous identiques. Pour savoir à quoi servent ces touches, il faut chercher les petites inscriptions en bordure du capot. À gauche se trouvent le bouton «Idle» de mise ou sortie de sommeil (l’interrupteur général étant à l’arrière) ainsi que les deux boutons de réglage de volume. À droite, ce sont les deux boutons de sélection de source et celui de «Mute». C’est spartiate et cela demande un temps d’adaptation. La télécommande de grande qualité, tout en aluminium brossé, compte beaucoup plus de boutons, mais ses touches sont minuscules, de même que leurs inscriptions. Si l’on n’a pas une bonne vue, il faudra obligatoirement sortir ses lunettes. À l’arrière de l’appareil, la connectique standard est très basique, composée de 3 entrées Ligne, une boucle de Monitoring et une sortie préampli sur


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prises RCA. Cependant, les possibilités d’évolution sont assez inédites. En ce qui concerne les options traditionnelles, on a le loisir d’ajouter un étage Phono MM et une carte convertisseur FabelDAC. En revanche, l’entrée et la sortie stéréo pour un processeur Home Cinéma sont des éléments beaucoup plus rares, d’autant qu’il est ici possible, toujours en option, de les passer en multicanal (7.1 ou 5.2.1). Autre élément peu commun, une prise DIN est prévue pour le raccordement d’un boîtier d’alimentation externe, DNRG ou 2NRG, de manière à booster les performances. Enfin, le Beat 175 est compatible avec le système SAXO de Densen, qui permet de l’utiliser dans un système multiamplifié en filtrage actif.

Une construction hyper carrée avec une section d’alimentation d’anthologie audiophile Le châssis hyper carré, et même un peu contondant du Densen B-175 est assemblé à partir de deux panneaux d’aluminium de forte épaisseur (3 à 4 mm) en «L». Ses flancs sont formés de deux grands radiateurs aux ailettes de plus de 7 cm de profondeur, également en aluminium massif, avec des ouïes dans la base et le capot pour permettre un refroidissement optimal. L’essentiel de la place à l’intérieur est occupé par l’étage d’alimentation (le poumon de l’ampli), particulièrement impressionnant. Celui-ci est constitué d’un gigantesque transformateur toroïdal encapsulé (certainement d’au moins 1000 VA), de 14 cm de diamètre par 5,5 cm de haut, suivi de pas moins de 15 capacités de filtrage (!!) : huit de 6800 µF sous 80 V et sept de 10 000 µF sous 25 V. Le transformateur est un modèle Noratel tandis que toutes les capacités sont spécifiques à Densen. L’appareil totalise pas moins de 10 lignes d’alimentation indépendantes régulées. Le circuit principal est d’un dessin extrêmement clair et soigné, tout comme le câblage interne. Il emploie essentiellement des composants discrets à montage en surface (CMS), dont des condensateurs optimisés, à film, propres à la marque. Plutôt que d’utiliser de nombreux petits transistors dans un montage multiple push-pull, souvent

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difficile à maîtriser, l’étage de puissance (les muscles de l’ampli) privilégie une configuration simple pushpull à partir de deux transistors Sanken de forte puissance par canal (2SA1216 et 2SC2922, capacités de dissipation maximales de 17 A et 200 W chacun). Leur étage driver est également doté de transistors Sanken (2SA1667 et 2SC4381). L’ensemble de ces étages de puissance tourne en classe A/B à courant de polarisation élevé. La partie préampli travaille de son côté en pure classe A. Son volume est piloté numériquement par un processeur Atmel et des batteries de résistances Vishay calibrées au laser à 0,1 % de tolérance, une solution extrêmement haut de gamme. Nous avons rarement rencontré un montage à la fois aussi direct et propre. Le Densen B-175 est un appareil techniquement très épuré, au sein duquel chaque élément a été optimisé avec une très grande minutie, jusqu’aux câbles de liaisons vers les borniers haut-parleurs à conducteurs en cuivre plaqués argent et isolés Teflon. C’est une merveille d’ingénierie audiophile ; voyons si cette impression se ressent également à l’écoute.

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Spécifications

•Puissance : 2 x 125 watts sous 8 Ω, 2 x 250 watts sous 4 Ω •Connectique : 3 entrées Ligne, boucle de Monitoring, sortie Preamp sur RCA •Distorsion harmonique totale + bruit à la puissance nominale : < 0,05 % •Réponse en fréquence (+0, -3 dB) : 2 Hz à 500 kHz •Poids : 16 kg •Dimensions : 440 x 310 x 64 mm

Notre avis Construction

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Performances

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Un ampli musicalement explosif, d’une santé de fer dans les basses fréquences Au premier allumage, ne vous inquiétez pas. Non, le Densen Beat 175 ne va pas exploser ou du moins uniquement sur le plan musical. La série de clic, clic, clic... qu’il émet est normale. Il s’agit des bruits de commutation des relais de son système de réglage du volume. À l’écoute, après quelques dizaines de minutes de chauffe, le Densen B-175 apparaît d’une aisance magistrale. Maîtrise et précision sont ses premiers atouts. Il est également d’une grande neutralité, ne paraissant jamais colorer les timbres artificiellement. Sa réponse subjective est très linéaire et étendue, n’appuyant sur aucun registre au détriment d’un autre. Il se dégage de cet amplificateur non pas une sensation de puissance brute, mais une capacité à jouer tous les styles de musique sans s’affoler ou déraper, même lorsque le message devient très riche et complexe. Chaque ligne mélodique ou rythmique, chaque instrument, qu’il soit acoustique, électrique ou synthétique, trouve sa place au sein d’un message d’une grande cohérence. Il est facile de suivre son jeu ou son battement, de concentrer son attention sur un interprète tout en bénéficiant d’un ensemble, d’une scène sonore parfaitement équilibrée, sans qu’aucun élément ne focalise la lumière sur lui au détriment des autres. Certes, le Densen B-175 n’est pas du genre à enjoliver les choses, notamment dans le haut du spectre. Si les enceintes qu’il alimente ou la source ont tendance à siffler dans les aigus, cet ampli le montrera, le fera sentir, mais n’en rajoutera pas pour autant.

Car le Densen B-175 offre un son détouré, rapide et même incisif s’il le faut, mais il n’est absolument pas sec ou trop chirurgical. Il est en mesure d’avoir beaucoup de poigne, mais cela ne s’exerce pas de façon brutale. L’image stéréophonique notamment est d’une distribution très réaliste, sans aucune confusion, donnant un beau sentiment d’espace et un étagement des plans sonores très stable. Contrairement à beaucoup d’amplificateurs de forte puissance, le Densen B-175 ne semble pas coincé, mal à l’aise à faible niveau. Ses qualités s’expriment dès les plus bas régimes et se développent de façon exponentielle au fur et à mesure que l’on monte le volume. On ne ressent pas d’effet de tassement, d’essoufflement, de dérive agressive. La tenue en puissance, notamment dans les basses fréquences, est l’un de ses gros points forts. Les graves sont d’une tenue totalement exceptionnelle, conciliant simultanément fermeté et souplesse. Les enceintes colonnes françaises Davis Acoustics Courbet n°7, que nous avions en test en même temps que le Densen B-175 et qui affichaient un petit laisseraller dans le haut grave, ont été transcendées par cet ampli danois qui leur a donné un corps, une charpente magnifique sur les notes basses, tout en laissant s’exprimer avec beaucoup de vie et sans coloration leur superbe registre médium. En matière d’expressivité et de tenue du grave, le Densen B-175 est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur ampli intégré qu’il nous ait été donné d’entendre. Cet appareil peut donc paraître cher dans l’absolu, mais il bénéficie de qualités uniques, qui en font un produit d’exception.

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Gravir l’échelle Yukon

Sydney

Mackenzie

Big Sur

Red River

Golden Gate

Chicago

Evergreen

Gravir l’échelle des câbles de modulation chez AudioQuest vous garantira une performance sans cesse améliorée, grâce à une diminution constante des interférences de nos câbles. Ceci est rendu possible grâce à l’utilisation de matériaux de qualité supérieure et à la mise en œuvre de techniques de construction de plus en plus sophistiquées, telles la progression de cuivre à grains longs à de l’argent massif à surface lisse, de l’isolation expansée PE à des tubes à air FEP, d’un système de dissipation de bruit à base de couches métalliques à des NDS à base de carbone multicouche, de terminaisons plaquées or à faible distorsion à des fiches de cuivre de pureté extrême plaquées argent, et la liste est longue ! Malgré leurs différences, nos câble de modulation « Bridges et Falls » et « Rivers » sont étroitement liées. Suivez simplement le code couleur : Chicago est une meilleure version de Evergreen, mais Golden Gate, avec ses conducteurs en cuivre à surface parfaite est encore meilleure. De la même manière, Red River est une version à triple équilibre, qui est meilleure que Golden Gate, mais pour autant n’offre pas les avantages plus importants de Big Sur…et ainsi de suite jusqu’à Yukon. Qu’est ce qui explique ces deux côtés de l’échelle ? C’est simple : les câbles à double équilibre de “Bridges & Falls” peuvent être équipées d’un choix de connecteurs RCA, de mini-prises 3.5mm, de fiches DIN (habituellement pour l’électronique NAIM). De même, à l’exception de Chicago, les câbles Rivers à triple équilibre peuvent être équipés soit de prises RCA, soit de prises équilibrées XLR. Ainsi, vous êtes libre de faire comme vous le souhaitez, commencez en bas de l’échelle, où le système de valeurs AudioQuest est évident à 100%, ou gravissez l’échelle jusqu’au niveau qui vous convient. Poursuivez votre ascension jusqu’à ce que le coût marginal du modèle supérieur ne soit plus le moyen le moins cher d’apporter les meilleures améliorations – mais attention, vous pourrez vous retrouver en haut de l’échelle, voire au-delà, avant même d’atteindre cet objectif ! Cordialement,

William E. Low


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LYNDORF

5000 €

TDAI-3400

Le TDAI-3400 est le nouvel intégré stéréo de référence, de la marque danoise Lyngdorf. Il développe 2 x 200 watts sous 8 ohms et jusqu’à 2 x 400 watts sous 4 ohms. Il intègre un système d’optimisation acoustique hyper efficace. Sa connectique numérique et analogique ainsi que ses connexions réseau prévoient le maximum de possibilités. Pourtant, il n’a rien d’un monstre audiophile. Il reste d’un aspect discret tout en se révélant à l’usage extrêmement convivial et civilisé. par Pierre Stemmelin Le Lyngdorf TDAI-3400 est le grand frère du TDAI2170 que nous avons testé en 2015 et à qui nous avons décerné notre label ON-topaudio Award. Dévoilé sur le salon ISE 2018, il fait plus que doubler la puissance. Celle-ci est de 2 x 85 watts pour le TDAI-2170 et passe à 2 x 200 watts sous 8 Ohms avec le TDAI-3400. Malgré cette inflation, le prix reste dans des proportions raisonnables, de même que les dimensions de l’appareil. Le TDAI3400 ne mesurerait qu’un demi-centimètre de plus en hauteur que le TDAI-2170 et gagne juste 200 grammes sur la balance. La façade de l’appareil évolue, elle aussi, assez peu. On retrouve le gros réglage de volume à droite, à course sans fin, au mouvement hyper bien huilé et solide, très agréable à manipuler. Il y a toujours au centre ce petit bouton rotatif à pression, très pratique, qui permet de sélectionner la source, mais aussi d’entrer dans tous les menus de paramétrage. Au centre, font leur apparition une prise USB Host, une entrée pour le microphone du système de calibration RoomPerfect et une prise casque sur mini-jack. Juste au-dessus est visible une fenêtre en plexiglas fumé, également nouvelle. Ce n’est pas un afficheur

(celui-ci est à gauche, toujours aussi grand et lisible). Cette nouvelle fenêtre cache des antennes Wi-Fi et Bluetooth. Enfin, une télécommande d’aspect simple, mais néanmoins sérieuse, complète et d’une bonne ergonomie, est livrée avec le Lyngdorf TDAI3400.

Une connectique et des liaisons réseau avec des options prêtes à tout... ou presque Pour ce qui est de la connectique, il vaut mieux commencer par ce qui n’est pas présent. Le Lyngdorf TDAI-3400 n’a pas d’entrée Phono en standard ni en option et sa liaison Bluetooth ne sert qu’à la télécommande. En dehors de ces deux éléments, on ne voit pas trop ce qui pourrait lui manquer. Sa dotation de base comporte des entrées analogiques sur RCA et audionumériques sur embases USB, AES/EBU, coaxiales et optiques. À cela s’ajoute les liaisons Wi-Fi et Ethernet et surtout la possibilité d’acquérir deux modules optionnels : l’un avec trois entrées et une sortie HDMI compatible vidéo 4K et ARC ; l’autre avec des entrées audio analogiques supplémentaires sur


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prises RCA et XLR. Des sorties numériques et préampli analogique sur RCA et XLR sont aussi à disposition en standard de même qu’un lecteur de carte SD, des Trigger et un port RS-232 pour les professionnels de l’intégration.

Une approche du réseau simple, mais efficace et ultra stable, associé à des possibilités de paramétrages acoustiques très poussées Pour ce qui est des fonctions réseau, Lyngdorf n’a pas cherché à faire compliqué, mais plutôt simple, pratique et performant. L’appli de pilotage, disponible sous iOS et Android, ne comporte qu’un très basique lecteur DLNA et un tout aussi basique moteur vTuner pour les webradios. En contrepartie, le TDAI-3400 est compatible Spotify Conncet, AirPlay ou encore Roon Ready. On préférera utiliser ces modes de lecture directe, le système Roon (licence payante) étant particulièrement intéressant, convivial et ergonomique pour assurer la lecture de vos fichiers stockés sur le réseau local qu’ils soient en résolution standard ou Hi-res. Il faut en outre souligné que pendant nos essais du Lyngdord TDAI-3400 qui ont duré plusieurs semaines, cet ampli s’est montré particulièrement stable en connexion réseau, sans jamais aucun bogue ni décrochage, répondant toujours très rapidement, ce qui est relativement rare. Jamais nous n’avons eu à le relancer pour le trouver depuis Spotify, en AirPlay ou avec Roon. En complément, Le Lyngdorf TDAI-3400 est pilotable en IP depuis un navigateur web. Sur cette interface on retrouve les fonctions de l’appli iOS et Android, mais avec de nombreuses possibilités de paramétrage supplémentaire reprenant tous les menus de l’appareil. On a la possibilité de renommer les sources, lancer le système de calibrage acoustique RoomPerfect, ajouter des points de mesure, le désactiver ou l’activer, changer son mode (Focus ou Global), définir les volumes par défaut ou maximal, choisir entre plusieurs courbes

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d’égalisation paramétrique préréglées ou en définir de nouvelles soi-même, activer les sorties préampli en mode subwoofer... Les possibilités sont dignes de ce que l’on rencontre sur certains processeurs Home Cinéma haut de gamme. On ne les trouve pratiquement jamais sur un appareil Hi-Fi.

Une construction très sobre presque médicale ou militaire Le Lyngdorf TDAI-3400 est extérieurement, comme nous l’avons déjà dit, relativement sobre et discret. Et l’on constate la même sobriété lorsque l’on regarde sous son capot. La réalisation est extrêmement professionnelle et rigoureuse. On a plus l’impression d’être devant un appareil de mesure de qualité militaire ou médicale que d’une électronique HiFi. Même si l’on retrouve quelques similitudes, la topologie des circuits, par rapport au petit frère Lyngdorf TDAI-2170 a été totalement refondue. L’étage d’alimentation à découpage s’est beaucoup étoffé avec notamment l’utilisation de quatre grosses capacités d’une valeur chacune de 1500 µF sous 200 V. La section d’amplification par commutation à haute fréquence, de type numérique donc, utilise huit transistors de type OptiMos de chez Infineon d’une capacité maximale chacun de 59 A (!), 100 V et 94 W. Il s’agit d’un montage propre à Lyngdorf qui, rappelons-le, a été un pionnier, voici plusieurs décennies déjà, dans le développement de l’amplification numérique pour le domaine de la HiFi. On peut noter au passage le très grand soin apporté au filtrage de cette section de puissance à partir de composants dûment sélectionnés. On remarque aussi les deux processeurs Analog Devices Sharc de type 32/40 bits à virgule flottante (ADSP-21487 et ADSP-21489) qui assurent l’intelligence de la machine. Pour finir, le châssis est à l’image du reste du produit toujours, très sobre et solide. Tout en métal, il

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possède une façade (13 mm) et des joues (8 mm) amagnétiques de fortes épaisseurs, ainsi qu’un capot doublé d’une plaque de bitume, mais évite les fioritures esthétiques sans utilité.

procédure est par ailleurs très efficace, plus encore si les enceintes sont collées aux murs arrière ou dans les coins, puisque le RoomPerfect agit uniquement sur la courbe de réponse et non sur la phase du signal audio envoyé aux enceintes. Une restitution toujours aussi RoomPerfect Les améliorations apportées par le RoomPerfect avec de la puissance, de l’impact et de la cette fois-ci avec le Lyngdorf TDAI-3400 étaient précision en plus un peu moins spectaculaires que lors du test du TDAI-2170. Cela est normal puisque nous avons Bien qu’il propose une foule impressionnante depuis un peu plus soigné l’installation de notre de fonctions et possibilités de paramétrage, le système HiFi et qu’il y a moins de correction à Lyngdorf TDAI-3400 est un appareil d’une extrême lui apporter. Le Lyngdorf TDAI-3400 a donc juste convivialité. Nous l’avons reçu dans sa version la retouché subtilement ce qu’il fallait. Il a notamment plus complète «Full Option». Il a passé plusieurs gommé la bosse dans le bas du spectre, autour de semaines à la maison. Toute la famille, même les 80 Hz, et le creux juste en dessous, deux défauts qui membres les moins technophiles et qui n’ont surtout correspondent aux caractéristiques acoustiques de pas envie de s’embêter, l’ont immédiatement notre pièce d’écoute. Le registre grave a gagné en adopté. tenue sans perdre de sa force. Au contraire, il est Pour la calibration acoustique RoomPerfect, devenu plus franc, mieux détouré, avec un meilleur c’est naturellement moi, le préposé technophile impact et plus de profondeur. de famille, qui m’en suis chargé. Le système est La montée en gamme avec le Lyngdorf TDAIexactement le même que sur le Lyngdorf TDAI3400, par rapport au TDAI-2170, ne se traduit 2170. Nous ne reviendrons donc pas en détail pas uniquement sur la puissance disponible. Le dessus. Mais soulignons que nous avons trouvé Lyngdorf TDAI-3400 est aussi un peu plus pointu, à nouveau la procédure très ludique. S’amuser à précis défini dans le haut du spectre. Sur certaines déplacer le microphone de mesure fourni dans enceintes, il ne faut pas hésiter à utiliser son mode toute la pièce jusqu’à ce que l’ampli Lyngdorf vous d’égalisation «Soft». Cet ampli va plus loin en terme indique connaître son acoustique et celui de vos de transparence. Une fois le calibrage RoomPerfect enceintes à plus de 99 % est assez amusant. La effectuée, l’image stéréo est également d’un


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rare réalisme avec un excellent relief, un très bon étagement des plans, instruments et chanteurs tant en largeur qu’en profondeur. Les acoustiques d’une salle de concert, d’un studio feutré, d’une boîte de Jazz, d’une scène Hip Hop... sont très bien différenciées et mises en lumière. Par ailleurs pour ce qui est de la puissance, le Lyngdorf TDAI-3400 n’est absolument pas un appareil qui montre ses muscles en permanences et de façon démonstrative, ce qui peut être impressionnant au début, mais fatiguant à la longue. Sa puissance n’est pas un handicap à bas régime, car, nous le répétons, il sait faire dans la dentelle musicale. Et elle est un atout quand il s’agit de monter dans les tours, d’alimenter des enceintes difficiles très gourmandes, de reproduire de grandes masses orchestrales, des musiques aux sons saturés. Cet ampli conserve lorsqu’il est fortement sollicité, une superbe aisance. Il garde la maitrise, détachant bien chaque ligne mélodique ou rythmique.

En conclusion L’ampli stéréo intégré Lyngdorf TDAI-3400 n’a peut-être pas un caractère autant exceptionnel que son petit frère TDAI-2170 dans sa gamme de prix. Il a en concurrence des modèles fulgurants comme les Micromega M-One M100 et M150 ou rutilants comme le McIntosh MA252. Mais c’est une incontestable réussite. Un appareil à la fois très polyvalent tant pour ses fonctions, ses possibilités d’évolution que sa capacité à alimenter presque tous types d’enceintes. Il est un champion en matière d’agrément d’utilisation. Quel que soit le style de musique que l’on écoute, à faible, moyen ou niveau sonore élevé, il ne déçoit jamais, n’impose pas sa personnalité. Il est résolument très agréable à vivre.

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Spécifications

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•Type : ampli hifi, intégré, stéréo, avec correction acoustique RoomPerfect •Puissance : 2 x 200 W RMS sous 8 Ω, 2 x 400 W RMS sous 4 Ω •Entrées numériques standards : 3x optiques Toslink, 2x coaxiales RCA, AES-EBU sur XLR, USB B (jusqu’à 32 bits/384 kHz, DSD128, DXD) •Entrées analogiques standards : 2x sur RCA, microphone pour RoomPerfect •Module en option : - 3 entrées et une sortie HDMI - 3 entrées analogiques sur RCA, une sur XLR •Sorties standards : analogiques sur RCA et XLR, numérique coaxiale, prise casque •Connexions Bluetooth, Wi-Fi et Ethernet •Services réseau : Roon Ready, Spotify Connect, DLNA (UPnP), Airplay, webradios (vTuner) •Entrée et sortie Trigger 12V, interface web et contrôle par IP, RS232, lecteur de carte SD •Accessoires fournis : microphone et son pied pour le système de calibrage acoustique RoomPerfect •Dimensions : 45 x 10.5 x 36 cm •Poids : 8,2 kg •Prix : 5000 € (sans option), 5500 € (une option), 5800 € (deux options)

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Équipement

Performances

Musicalité


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McINTOSH MA252

5000 €

McIntosh, marque américaine haut de gamme emblématique, nous propose avec ce MA252 un amplificateur réunissant la chaleur des tubes pour les étages d’entrée et la nervosité ainsi que la fiabilité des transistors pour ceux de puissance : un intégré hybride tout à fait inédit chez McIntosh. Avouons que l’idée est tout simplement géniale d’autant que ce nouvel appareil est habillé «so vintage» dans le même style de châssis que le mythique McIntosh MC275. par Pierre-Yves Maton Lorsque nous employons le terme «emblématique» pour McIntosh (voir tous nos articles sur la marque), nous pourrions aussi employer celui de légendaire ou encore de mythique tant ce nom résonne dans le cœur et l’esprit de tous passionnés de Haute Fidélité. Mais nous pourrions tout aussi bien utiliser les termes de durabilité, de diversité et d’intemporalité tant cette firme américaine a su s’imposer au fil des ans comme une marque incontournable de la Hifi haut de gamme par un son et un look totalement inimitable : façade en verre, sérigraphie et vumètres bleus appelés pour la circonstance «Blue Eyes». Tout cela sans compter que c’est, à notre avis, la seule marque qui a su rester au plus près des besoins des consommateurs

avec un catalogue touchant tous les aspects de la Hifi qu’elle soit d’hier ou d’aujourd’hui. Elle a su prendre tous les virages, devancer toutes les attentes, démontrant un dynamisme hors du commun. Et pourtant, l’histoire de McIntosh démarra presque doucement, en 1949 avec deux visionnaires Mr Franck McIntosh et Gordon Gow qui déjà dessinaient les produits qui allaient marquer l’histoire avec leur fameux circuit propriétaire «Unity Coupled Circuit». L’arrivée, dès les années 1950/60 des premiers amplificateurs à tubes monophoniques McIntosh MC60 et MC30 puis des modèles MC75 et MC100 allaient sceller le sort de McIntosh avec ses châssis en chrome tout comme son tout premier


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tuner analogique (l’ancêtre du fameux MR78) lancé en 1957. En 1969, les amplis McIntosh participent activement à la sonorisation du festival Woodstock et ce fut l’avènement des modèles stéréo MC225, MC240, MC250 et MC275 que beaucoup de musiciens choisirent pour leurs propres besoins. Le McIntosh MC275 (en photo ci-dessus) connut dès 1993, et pour fêter son cinquantième anniversaire, une première édition commémorative qui en est à la sixième version aujourd’hui, McIntosh apportant de subtiles et réelles améliorations pour que son amplificateur iconique puisse vivre encore des décennies sans prendre une ride. Il faut bien avouer qu’entre le modèle d’origine et celui d’aujourd’hui, les ingénieurs de chez McIntosh ont dû changer un bon nombre de composants qui n’existent plus tout en améliorant significativement les transformateurs de sorties pour une bien meilleure largeur de la bande passante. Mais passons au MA252.

Carrossé comme un bateau conçu pour affronter et surfer toutes les vagues musicales Et si nous vous évoquons l’histoire de cet amplificateur à tubes, c’est que ce tout nouveau MA252 en reprend largement l’esthétique avec un châssis tout en longueur même s’il est légèrement plus large. Malgré ce gabarit plus ramassé, en comparaison à d’autres intégrés de la marque américaine comme le McIntosh MA5300, le MA252 n’a rien à envier à son grand frère direct, car il offre une puissance tout à fait similaire : 2 x 100 watts sous 8 Ω et 2 x 160 watts sous 4 (il en possède les mêmes circuits de puissance). La base du châssis, tout en inox poli, est surmonté d’un bloc en métal noir qui embarque les étages de puissance et dissipateurs thermiques en aluminium à structure monogramme. Sur le devant et sur un plan incliné, nous ne trouvons que l’essentiel des commandes avec le bouton de mise en route et le sélecteur d’entrée (qui sert aussi pour certaines autres manipulations). Une sortie casque au standard jack 6.35 mm est également de la partie. Elle accepte, grâce à la technologie Heaphone Crossfeed Director (HXD) des casques à haute impédance. Juste au-dessus, 4 tubes protégés par des grilles circulaires en métal font office d’étage d’entrée, ils sont directement reliés (technologie Direct Coupled) aux circuits de puissance à transistors placés à la verticale dans le bloc noir supérieur, et adossés aux deux énormes dissipateurs de chaleur.

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Une connectique essentielle, mais plusieurs réglages pour une utilisation très souple Le McIntosh MA252 offre 3 entrées analogiques de niveau Ligne dont deux asymétriques et une symétrique via deux prises XLR. Une entrée Phono supplémentaire est prévue pour une platine vinyle à cellule MM. On note aussi une sortie RCA pour l’ajout d’un caisson de grave placé près de 2 connecteurs mini-jack de contrôle (Trigger) pour un pilotage avec d’autres appareils McIntosh. Les magnifiques borniers haut-parleurs compatibles fiches banane ou fourches sont, eux, situés, audessus, au plus près des deux étages de sorties. Le tour du propriétaire est donc vite fait. Mais l’utilisation de ce McIntosh MA252 est beaucoup plus riche qu’en apparence puisqu’un certain nombre de modifications peuvent être effectuées via la télécommande. En effet, il est possible de renommer toutes les entrées, adapter leur sensibilité et même les rendre inopérantes. De plus, le MA252 offre un réglage de la balance gauche/ droite et des réglages de tonalité des fréquences graves et aiguës suivant le souhait de son utilisateur. Toutes ces manipulations et optimisations s’affichent sur le superbe grand écran OLED qui orne l’étage supérieur de l’appareil.

Les mêmes étages de puissance que le MA5300 que précèdent des tubes en entrée Sur le plan technique, le McIntosh MA252 est un modèle hybride avec un étage d’entrée à tubes qui est constituée de deux 12AX7a et deux 12AT7 qui sont directement reliés à deux circuits de puissance à transistors. Ces derniers sont exactement les mêmes que ceux qui équipent le

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À l’écoute : nerveux, puissant, précis... mais sans perdre le sublime charme McIntosh

McIntosh MA5300. Ils sont basés sur l’utilisation de 8 transistors Thermal Track On Semiconductor. Ce sont des modèles bipolaires avec diode intégrée pour éliminer tout déséquilibre thermique et toute latence de fonctionnement. Ces 8 transistors sont accolés à deux gros dissipateurs thermiques qui forment les flancs du haut de l’appareil et leur configuration raccourcit le temps de chauffe des tubes d’entrée. Mais en regardant à l’intérieur de ce compartiment, c’est plutôt la taille du transformateur R-Core qui impressionne le plus, ce qui est visible sur la photo de l’appareil. Le filtrage comme la réserve d’énergie est assuré par deux grosses capacités de 18000 µF/80V situées dans la base même de l’ampli. Le McIntosh MA252 bénéficie également de la fameuse technologie Power Guard, brevetée par le fabricant qui contrôle la qualité du signal à la vitesse de la lumière 1/7ème de seconde afin de protéger les enceintes comme l’amplificateur de tout écrêtage ou surcharge. Ce circuit compare en temps réel les signaux d’entrée et de sortie et ajuste dynamiquement le tout pour éviter toute forme de distorsion. Dès que ce circuit détecte une anomalie, les tubes d’entrée clignotent en orange, et retournent à leur couleur verte lorsque l’écrêtage s’est arrêté. Même chose si les câbles haut-parleur se touchent et provoquent un court-circuit ; l’appareil s’éteint, tout simplement. C’est le système de protection ultra-rapide «Sentry Monitor» qui coupe l’alimentation dès qu’une variation d’impédance trop forte où un court-circuit est détecté sur les sorties haut-parleurs. Comme nous le voyons et à part les fameux auto-transformateurs de sortie, McIntosh n’a pas oublié d’inclure dans ce MA252 qui réunit toutes les technologies qui ont fait sa réputation de qualité et de fiabilité.

À l’écoute du tout nouvel ampli intégré hybride McIntosh MA252 (après l’avoir rôdé de nombreuses heures), nous nous rendons compte rapidement que la comparaison avec le MC275 va s’arrêter uniquement à l’aspect esthétique, car du côté son, c’est tout à fait autre chose. Si l’on s’attend à une musicalité tout en rondeur et en charme capiteux, et bien avec ce MA252, c’est bien le contraire que nous avons obtenu. Immédiatement, cet ampli fait preuve d’une nervosité, d’un dynamisme comme d’ailleurs une tenue en puissance assez exceptionnelle. Le son est franc, direct sans qu’interviennent les douces rondeurs des appareils à tubes. Bien au contraire, le McIntosh MA252 montre de réelles aptitudes à la transparence comme à celle de la définition. L’aigu est très piqué, et ne s’encombre pas d’effets rajoutés et nous pourrions dire la même chose de la région médium qui tout de même bénéficie d’un certain relief, d’une certaine gravité sans que pour autant elle marque l’écoute comme le feraient des amplificateurs totalement à tubes. Cet ampli a cette liberté de ton, ce contraste qui le rend plus proche des productions «actuelles». Le bas du spectre est d’une tonicité assez impressionnante. Non seulement il nous gratifie des notes les plus basses sans frémir, mais il tient d’une main de fer nos enceintes. Il tape, comme un véritable boxeur et donne des coups très bas, quand la musique le réclame, mais sait aussi montrer une grande subtilité et un contraste laissant s’épanouir toutes les notes en les différenciant parfaitement. Et d’un autre côté, ce McIntosh MA252 sait se montrer tout à fait convaincant quant à la véracité des timbres notamment sur les Sonata N°1 in G Minor de J.S Bach jouée au violon seul par Christine Bush. L’instrument trouve naturellement sa place au sein d’une image stéréophonique bien structurée. On peut deviner tous les mouvements de cet interprète tant cet ampli montre des qualités de transparences et donc de focalisation. Le suivi mélodique est parfait, il met en exergue toutes les inflexions, tout le jeu de cette musicienne. De plus,


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l’éclatement des notes dans l’espace est parfait avec une extinction des sons tout aussi parfaite. Les résonances de la pièce d’enregistrement sont tout à fait réalistes, et cet instrument sonne admirablement bien. Il est vivant, enjoué et tout en nuances et ce sans aucune caricature. Le McIntosh MA252 déploie une belle richesse quant aux harmoniques supérieures et n’écourte pas le message musical : au contraire, il lui donne une palette de couleurs superbe. Nous retrouvons, non sans une certaine satisfaction Gregory Porter et son album «Liquid Spirit». L’image stéréophonique a une belle consistance, mais ne dépasse pas le cadre des enceintes. Elle se montre très contrastée quant à l’étalement des plans sonores et plus précisément en profondeur, domaine où le MA252 montre de vraies aptitudes. Il nous fait penser à un bon élève qui s’évertue à respecter à la fois le tempo des morceaux, mais aussi l’architecture de la scène sonore. Le second morceau qui claque comme un véritable morceau de soûl passe admirablement bien. Les claquements de mains sonnent juste et vrais tandis que le batteur et le contrebassiste s’en donnent à cœur joie, s’appropriant une liberté de jouer qui donne envie de bouger assez immédiatement. Même impression de réalisme sur le dernier disque des sœurs Ibeyi. La foison de sonorités ne se mélange pas, mais reste bien différenciée avec des voix en arrière-plan et pas mal d’autres instruments qui se détachent parfaitement les uns des autres. Nous arrivons parfaitement à entendre les différentes sonorités des tambours ou percussions qui parsèment le premier morceau «Ash». Le MA252 est très articulé et offre une richesse de sons qui le rendent à la fois détaillé et profond. Nous avons fini par le disque «Flume» dans sa version «Deluxe Edition» et nous sommes restés plus qu’agréablement surpris par le caractère rapide de cet intégré McIntosh qui en a sous capot comme nous l’avions quelque peu déjà ressenti. Ce disque Electro qui «déménage» passe à la perfection. Jamais le McIntosh MA252 ne simplifie le message, il lui donne plutôt un ton, une couleur pleine de reflets et d’espace. Il ne devient jamais agressif, mais reste vif et d’un caractère enjoué.

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Conclusion Il est beau, impressionnant par son physique hors norme tout en nous rappelant une époque où la qualité du son comptait avant tout autre impératif commercial et en plus il sonne admirablement. Il a même été difficile de décrire son caractère tant ce McIntosh MA252 accumule des qualités de timbres, de rapidité et de relief sonore. Son écoute se fait avec une facilité déconcertante et il peut nous surprendre à chaque instant par une note qui serait passée inaperçue auparavant sur d’autres appareils et qui retrouve avec lui naturellement sa place dans le paysage musicale . McIntosh nous a fait là un ampli intégré purement audiophile avec tout ce que cela comporte de plaisir musical comme une réelle perspective de longues heures d’écoute avec une joie toujours présente.

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Spécifications

•Puissance : 2 x 100 watts sous 8Ω et 2 x 160 watts sous 4Ω •Réponse en fréquence : 10 Hz à 100 kHz +/-3dB •Distorsion : 0.03% •Rapport signal/bruit : 97 dB (ligne) et 80 dB (phono) •Facteur d’amortissement : > 200 (8 Ω) et >100 (4 Ω) •Connectique : 1 entrée phono MM (47 kΩ), 2 Ligne RCA, 1 XLR (20 kΩ), 1 sortie sub •Sensibilité d’entrée : 0.6 V (symétrique) et 0.3 V (asymétrique) •Optimisation : grave, aigu, balance, sensibilité d’entrée •Dimensions : 30.5 x 19.4 x 45.7 cm (LxHxP) •Poids : 12.7 kg

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MUSICAL FIDELITY M3si La marque anglaise Musical Fidelity a plus de 35 ans. Elle s’est rendue célèbre dans les années 1980/1990 avec un petit ampli HiFi, l’A1, travaillant en pure classe A, suivant une technologie très appréciée des audiophiles, auparavant réservée aux produits haut de gamme. Depuis, elle a beaucoup évolué et vient de changer de propriétaire. Voyons avec l’ampli intégré stéréo M3si si elle est toujours à la hauteur de sa réputation.

1300 €

par Pierre Stemmelin

Musical Fidelity a été fondé en 1982 par Antony Michaelson, aussi réputé pour son tempérament fougueux que pour ses talents d’ingénieur en audio. Son ampli intégré A1 se serait vendu à plus de 100 000 exemplaires au cours de sa carrière et il est resté dans les mémoires audiophiles comme un produit iconique. Cependant, durant ces dernières années, la présence de la marque en France a été un peu chaotique. La distribution de ses produits est passée plusieurs fois de main en main du fait d’une direction changeant sans cesse d’avis. Heureusement, cet épisode hasardeux devrait toucher à sa fin. Au mois de mai dernier, Musical Fidelity a été cédé à la maison mère autrichienne de Pro-Ject que l’on connaît notamment pour ses platines vinyles audiophiles, mais aussi pour son sérieux. Par voie de conséquence, la distribution des produits Musical Fidelity en France est revenue depuis la rentrée 2018 à la société Audio Marketing Services, en place depuis plusieurs décennies et

partenaire de longue date de Pro-ject. Parallèlement, les électroniques d’entrée de gamme de Musical Fidelity actuellement sous-traités en Asie (comme le modèle M3si, testé ici, qui provient de Taiwan) devraient bénéficier d’un meilleur suivi et leur production pourrait être en partie relocalisée en Europe. Enfin (jamais deux sans trois, dit-on), la nouvelle organisation se traduit par une baisse sensible des prix. Le Musical Fidelity M3si n’est donc plus comme auparavant à 1600 €, mais désormais à 1300 €.

Un amplificateur HiFi qui en impose pour sa catégorie La gamme Musical Fidelity est particulièrement riche. Elle comporte des lecteurs réseau et CD, des préamplis, des blocs de puissance, des convertisseurs et une demi-douzaine d’amplis stéréo intégrés. Le M3si est l’un des plus petits intégrés, juste au-dessus du M3i. Il arbore pourtant


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Une réalisation propre, solide et aérée Contrairement à beaucoup d’amplis HiFi intégrés de cette gamme de prix, généralement assez compacts, le Musical Fidelity M3si affiche des dimensions plutôt généreuses. Cela se traduit sous son capot par une électronique beaucoup plus aérée et propre que de coutume dans cette

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Spécifications

des dimensions déjà imposantes et une apparence relativement haut de gamme. Sa façade en aluminium massif satiné de 10 mm d’épaisseur est très soigneusement usinée et présente des bords doucement chanfreinés. Elle accueille en son centre une grosse molette rotative de volume, faite du même métal et reliée à un potentiomètre motorisé de qualité. Autour de cette molette se répartissent les six petites touches de sélection des sources, toujours en métal, plus une septième et dernière touche d’allumage, mise en veille ou mise en sourdine. La connectique arrière permet d’accueillir sur ses prises RCA quatre sources au niveau Ligne (dont une commutable pour un préampli-processeur Home Cinéma) et une platine vinyle (Phono MM). S’ajoute une sortie de niveau fixe (Line Out) et préampli (Pre-Out). Une section numérique est présente, mais étrangement elle ne possède qu’une entrée USB. Quitte à installer un convertisseur dans le M3si, Musical Fidelity aurait pu aussi le doter de prises optiques et coaxiales.

•Puissance : 2 x 85 watts sous 8 Ω •Distorsion harmonique totale + bruit : <0,014 % de 20 Hz à 20 kHz •Rapport signal/bruit : >98 dB(A) •Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz (+0, -0.1 dB) •Entrées : 4x Ligne, Phono MM, USB 24 bits/96 kHz •Sorties : Ligne, préampli •Sensibilité d’entrée Phono : 3 mV (compatible avec les cellules MC haut niveau délivrant plus de 1,5 mV) •Rapport signal/bruit de l’entrée Phono : >70 dB(A) •Impédance d’entrée Phono : 50 kΩ •Réponse en fréquence Phono : 20 Hz à 20 kHz (RIAA/IEC ±1 dB) •Dimensions : 440 x 100 x 400 mm •Poids : 9,2 kg •Consommation max. : 320 W

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catégorie. Tous les composants sont implantés sur un unique circuit imprimé en verre époxy de très belle qualité doté de larges pistes. L’alimentation utilise un transformateur toroïdal de 10 cm de diamètre pour 4,5 cm de haut. Ce transformateur est suivi non pas de deux (ce qui est courant), mais de quatre capacités de filtrage, de 10 000 µF sous 63 V chacune, constituant une très grosse réserve de courant instantanée. Les étages de puissance fixés sur un massif radiateur en aluminium fonctionnent en classe A/B. Ils délivrent 2 x 85 watts sous 8 Ω à partir d’une configuration simple push-pull de transistors Darlington Sanken (STD03P et STD03N, capacités de dissipation max. pour chacun : 160 V, 15 A, 160 W). Le convertisseur intégré est un Burr Brown PCM1781 d’une résolution effective de 24 bits/192 kHz, accompagné d’une interface USB isochrone (Texas Instruments TAS1020B).

De la hargne et de l’énergie musicale Ayant possédé un Musical Fidelity A1 il y a bien longtemps, nous avons retrouvé avec le M3si cette patte sonore faite d’énergie et de densité que nous apprécions. On ne peut vraiment pas dire

que cet appareil soit un ampli HiFi sage et policé. Au contraire, il peut se montrer presque hargneux sur certains morceaux. Non pas qu’il fasse état de stridences et d’agressivité dans le haut du spectre, mais plutôt par sa pêche presque «brute de décoffrage». Sur l’album «Fashion Nugget» du groupe Cake, nous avons pris beaucoup de plaisir à entendre les deux premiers morceaux, «Franck Sinatra» et «The Distance», restitués de façon aussi décomplexée. Le Musical Fidelity M3si ne cherche pas à dresser de vastes panoramas tranquilles. Il n’essaie pas non plus de décortiquer la moindre micro-information. Non, son truc à lui, c’est une énergie vivifiante, une ambiance électrique façon «live», un son roots et rock’n roll. Il délivre une image sonore assez resserrée et ramassée qui donne une très bonne impression de présence et de puissance. Il ne descend pas très bas dans les basses, mais fait preuve aussi de chaleur et de tension dans ce registre. Les timbres dans le médium sont lumineux et vifs. Le Musical Fidelity M3si n’est pas neutre, il a du tempérament, même de la gouaille, de l’éloquence. Il donne envie de suivre la musique, de la vivre. Sur ce point, il est très réussi.

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NAD

5000 €

M32

La gamme Masters Series de NAD contient les appareils les plus performants de la marque. Les éléments séparés bien entendu, mais aussi un ampli intégré, ce M32 que nous avons eu entre les mains. Il repose sur une amplification DirectDigital avec DAC intégré, mais les entrées analogiques ne sont pas oubliées. Son objectif est de se suffire à lui-même grâce à des slots pour des cartes d’extension. Le NAD M32 se positionne donc comme un appareil tout-en-un pour aujourd’hui comme pour demain, grâce à ses capacités d’évolution dans le temps. par Alban Amouroux L’ampli stéréo intégré NAD M32 est en quelque sorte le mariage du pré-ampli M12 et de l’ampli M22, dégonflé en puissance, dans un seul boîtier. Plus logeable, il sera plus facile à mettre en œuvre et se contentera d’enceintes moins gourmandes en énergie. Le NAD M32 s’adresse à ceux qui souhaitent accéder à la Haute Fidélité sans se prendre la tête, avec des associations de différents appareils et le câblage nécessaire entre eux. Avec le M32, NAD a tout mis en œuvre pour que les plus exigeants ne regrettent pas d’avoir fait le choix d’un intégré.

Un intégré stéréo construit comme un tank Les éléments de la Masters Series de NAD répondent à un code esthétique précis, basé sur une fabrication à l’aspect massif. Des arêtes arrondies viennent un peu adoucir l’ensemble, mais le M32 reste visuellement massif. Cette impression est renforcée par l’absence de boutons en façade,

mis à part le potentiomètre de volume. Même la touche de mise en marche ne dépasse pas : elle est sensitive et placée sur le dessus de l’appareil. Lorsqu’il est éteint, on ne devine pas le grand écran tactile sur fond bleuté venant égayer la façade du NAD M32. C’est à travers cet écran que l’on sélectionne les sources et que l’on configure l’appareil. Le nom de la source et le niveau de volume sont écrits assez gros pour être bien visibles depuis le canapé. Le menu permet d’accéder aux réglages de tonalité, à la phase, au nommage des sources ou encore au filtrage actif. Il est en effet possible de relier un caisson de basses sur les sorties pre-out et de paramétrer finement les niveaux et fréquences de coupure. La partie basse de l’écran affiche en permanence ce type d’information, ainsi que la fréquence d’échantillonnage lors de la lecture de sources numériques.


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Une connectique versatile et évolutive

de la Haute Fidélité. Les différents registres sont reproduits avec force et précision. Le grave est démoniaque, articulé, précis. Les percussions La face arrière du NAD M32 se divise en trois. À comme les résonances transmettent tous les détails. droite se trouvent les sorties haut-parleurs, pour Le grave ne s’écroule jamais sur les transitoires, raccorder deux paires d’enceintes ou faire du biil reste à sa place quel que soit le message qui câblage. Au centre prennent place les trois entrées analogiques, dont une phono MM, ainsi que l’entrée l’entoure sur le reste de la bande passante. USB. Il y a également une sortie numérique coaxiale, uuu une sortie optique et la sortie pre-out, pour utiliser un amplificateur externe ou un caisson de basses. Le Spécifications contrôle externe est possible via une entrée IR et un •Puissance : 2x180 Watts sous 4/8 Ohms (20 Hz à 20 kHz, port RS232. Toute la partie gauche est réservée aux quatre emplacements pour des cartes NAD MDC. Une carte numérique est incluse d’origine. Elle comprend une entrée AES, deux entrées coaxiales et deux entrées optiques. Pour ce test, le M32 embarquait également une carte BluOS optionnelle, donnant accès à la musique dématérialisée avec ses connexions réseau Ethernet, Wi-Fi et Bluetooth. Via l’application mobile BluOS, il est alors possible d’accéder à sa musique stockée sur un serveur NAS, aux webradios et à de nombreux services de musique sur abonnement. L’application BluOS pilote le volume du M32. La Hi-Res jusqu’au 24 bits/192 kHz comme le format MQA sont supportés. Une carte HDMI existe également en option. Equipée de quatre entrées et d’une sortie à la norme 2.0 UHD/4K, elle permet de relier box TV, lecteur Bluray et autres consoles de jeux afin de faire du M32 le contrôleur audio et vidéo du salon.

Un ampli intégré très musclé qui met les éléments séparés au placard Le NAD M32 tient la musique d’une main de fer. Nous sommes ici sans conteste dans le monde

DHT nominale, 2 canaux pilotés) •Taux de Distorsion : 0,005% (250mW à 180W, 8 Ohms et 4 Ohms) •Rapport Signal/Bruit : > 92 dB (Pondéré A) •Facteur d’amortissement : >160 (ref. 8 Ohms, 20 Hz à 6.5 kHz) •Entrées de série : 2x lignes, 1x phono MM, 1x USB type B, 1x AES, 2x optiques, 2x coaxiales •Sorties : 2x paires d’enceintes, 1x pre-out, 1x numérique coaxiale, 1x numérique optique, •Télécommande IR, entrée IR, port de contrôle RS232 •Consommations : NC/0,5W en veille •Dimensions (lxhxp) : 435 x 133 x 396 mm •Poids : 9,8 kg

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©audio.com.pl

Par ailleurs, aucun registre ne prend le pas sur l’autre, sans que l’on soit face à une reproduction trop droite dénuée de vie. Sur le titre «Jean-Pierre» par Marcus Miller, le NAD M32 donne toute la mesure de ses compétences avec une basse bien ronde, détachée des percussions et des résonances de la batterie en arrière-plan. La réverbération électro exacerbée de «Shut Me Down» par Haute remplit la pièce, en avant comme en arrière des enceintes. Là encore, le grave est ultra propre et percutant. Les voix et instruments restent facilement lisibles, sans que la réverbération ne vienne les noyer. C’est une constante que l’on retrouve sur «Tainted Love» repris par Karen Souza. Une nouvelle fois, la voix se matérialise en avant de la scène, bien détachée de l’ambiance, des instruments et des claquements de doigts. Les registres médium et aigu du NAD M32 sont au service de la musique, ils ne font qu’un et s’effacent devant une restitution réaliste de toutes les nuances des voix et des instruments. Le NAD M32 est tout simplement et totalement cohérent sur l’ensemble du spectre.

En conclusion L’amplificateur intégré numérique NAD M32 est une franche réussite. Ses capacités musicales le placent en haut du panier. Sa signature sonore nous fait penser à un système en éléments séparés avec un gros amplificateur de puissance. Il n’en est rien, tout rentre ici dans un seul boîtier. Surtout, le NAD M32 est doté d’autres possibilités pour en faire un appareil réellement tout-en-un. Son DAC intégré avec entrée USB est digne d’intérêt. Les entrées/ sorties peuvent être complétées grâce aux cartes optionelles MDC, dont un modèle HDMI 2.0. Enfin, la carte BluOS donne accès à la musique partagée en réseau, aux radios web et aux services musicaux sur abonnement comme Qobuz ou Tidal. Tout cela tient dans un seul appareil à la finition sans faille et à l’ergonomie simple et efficace avec son écran tactile. Le NAD M32 représente la solution audiophile qui vous fera oublier la pile d’appareils et de câbles habituellement nécessaires au bénéfice d’un appareil tout-en-un performant et sans concession.

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PIER AUDIO MS 380 SE

800 €

Spécialiste des amplis à tubes et hybrides, le français Pier Audio nous propose avec ce MS 380 SE un intégré stéréo qui semble d’une conception saine et intelligente, à partir de recettes audiophiles éprouvés, pour des performances de bon niveau. par Pierre Stemmelin Pier Audio est une petite société française fondée par trois briscards de la Hifi. Nous n’avons encore jamais parlé d’elle sur ON-mag, mais nous la suivons avec attention depuis plusieurs années et nous l’avons rencontrée à plusieurs reprises sur des salons parisiens. Au départ, elle ne semblait être qu’un importateur d’électroniques HiFi à tubes chinoises, «rebrandées» et proposées à des tarifs défiants toutes concurrences. Ce n’était donc à priori pas trop notre «tasse de thé». Mais au fil du temps, elle a gagné en maturité, fait le ménage dans sa gamme et commencé à mettre sa patte dans les circuits. Cela est désormais bien visible dans sa série Gold avec quelques amplis hybrides (tubes/transistors) à l’aspect beaucoup moins ésotérique que les modèles «pures tubes» de la série Classique. Les produits sont certes toujours

fabriqués en Chine (à priori par Yaqin), mais sur cahier des charges bien précis. Les trois associés de Pier Audio disposent d’un bel auditorium et d’un atelier leur permettant de sélectionner les composants, valider les choix techniques, comparer les résultats à l’écoute afin d’apporter des modifications et proposer des électroniques qui répondent parfaitement à leurs souhaits. Ils se déplacent aussi en Chine afin d’assurer un meilleur suivi de leur production.

Des circuits simples, mais bien optimisés et sérieusement mis en œuvre Le Pier Audio MS 380 SE est le plus petit ampli de la marque française, mais déjà d’une belle qualité de fabrication. Il est au format «boîte à chaussure»


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popularisé en d’autres temps par certaines marques anglaises, avec un boîtier plus profond que large, ce qui peut-être pratique si vous avez un meuble Ikea Kallax et que vous voulez y poser l’ampli à côté d’une platine vinyle (comme sur nos photos). L’appareil est équipé de quatre entrées Ligne et une liaison Bluetooth AAC/AptX. Il est livré avec une belle télécommande toute en aluminium brossée. La construction du Pier Audio MS 380 SE parait des plus sérieuses. L’ensemble pèse plus de 10 kg. Le châssis est réalisé avec une façade en aluminium de 7,5 mm et des tôles de bonne épaisseur. À l’intérieur, on trouve tout d’abord, à l’arrière, l’alimentation basée sur un généreux transformateur en C (9,5 x 10 x 8 cm) et deux capacités de filtrage Elna de 10000 µF sous 63 V chacune. À l’avant, l’étage de préamplification est à tubes (6J1 + 5654 RT d’ATC pour chaque canal). La section de puissance s’appuie, elle, sur de bons petits modules intégrés de chez National Semiconductors LM3886TF, dont les caractéristiques correspondent parfaitement à la puissance annoncée de 2 x 50 watts sous 8 ohms. Ces modules (un par canal) sont montés sur un radiateur en aluminium massif surdimensionné qui, complété par un panneau métallique, assure un efficace blindage entre le transformateur d’alimentation et les autres circuits.

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Spécifications

•Ampli intégré stéréo •Puissance : 2 x 50 watts sous 8 ohms •Entrée : 4x Ligne, Bluetooth AptX •Dimensions : 27,5 x 11 x 42 cm •Poids : 10,5 kg

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On remarque aussi le soin apporté à l’optimisation : piste très large du circuit imprimé en verre époxy, sélection de résistances calibrées et condensateurs MKP, relais JRC haut de gamme, grosses capacités SRC de grade audiophile et fort coûteuses. L’assemblage et le câblage sont en outre très propres.

et délivre tous les styles avec égal agrément. La définition n’atteint pas celle de certains concurrents comme le Rotel A-12 ou le Cambridge Topaz SR20, mais elle déjà de très bon niveau. Le son est très propre et surtout très cohérent, homogène. La scène sonore est bien en place, stable, à l’image du reste, sans débordement artificiel, mais avec des proportions réalistes qui Une restitution franche, propre, alliant énergie et varient d’un morceau à l’autre en laissant s’exprimer consistance les interprètes ainsi que l’ingénieur du son qui a réalisé l’enregistrement et le mixage. Si le Pier Audio MS 380 SE cède à quelques artifices Le Pier Audio MS 380 SE a de vrais bons arguments esthétiques, avec deux hublots rectangulaires sur pour l’audiophile qui recherche un ampli intégré le capot pour montrer ses tubes, il n’est pas pour de conception sérieuse, doté de fonctions simples, autant adepte des artifices sonores trompeurs. et qui fait passer la qualité du son ainsi que la Ne cherchez pas chez lui des timbres faussement neutralité en premier. chaleureux, mielleux ou colorés. Ne lui demandez pas non plus des graves ou une dynamique hypertrophiés. Cet ampli est sage et rigoureux, mais attention cela ne veut pas dire non plus qu’il soit ennuyeux et sans âme. Nous avons passé plusieurs semaines en sa compagnie, relié à diverses enceintes, petites et grandes (Klipsch, Pylon, Monitor Audio, Triangle...). Il est à l’aise et maitrise son sujet. La restitution est franche, énergique donnant une bonne sensation de consistance sans jamais tomber dans la lourdeur ni l’agressivité. Le MS 380 SE n’est pas fantaisiste. Il privilégie la neutralité. C’est appréciable, car il n’impose pas sa propre interprétation de la musique

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ON mag c’est aussi...


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TAGA

HARMONY

1300 €

HTA-1200 Le fabricant polonais d’équipements Haute Fidélité Taga est assez porté sur le tube. C’est une constante que l’on retrouve dans nombre de ses productions. Mais rarement toute seule. Taga cherche à profiter du meilleur des deux mondes : les tubes pour la préamplification, les transistors pour l’amplification. C’est le choix qui a été fait pour équiper cet intégré HTA-1200. Assez simple dans ses fonctionnalités, mise à part la présence d’un DAC, il se concentre sur la restitution musicale. par Alban Amouroux Pour ceux qui apprécient le son caractéristique des lampes mais qui ne veulent pas être tributaires de leurs contraintes, l’hybride proposé par Taga est un compromis efficace. Les tubes de pré-amplification fonctionnant sur des échelles de courant faible, leur durée de vie est très importante. Vous n’avez pas à vous en soucier pendant un bon nombre d’années. Ce fonctionnement hybride est dans l’air du temps, ce qui permet à Taga de surfer sur la tendance en touchant une clientèle toujours plus importante grâce à une large gamme d’appareils.

Allumez les tubes La façade noire du Taga HTA-1200 serait tout ce qu’il y a de plus classique si elle ne présentait pas cette vitre en demi-lune. Elle permet de mettre en valeur les trois tubes entourés d’une plaque métallique miroir du plus bel effet. Et pour encore plus de style, cet espace vitré peut être rétroéclairé en rouge/orangé via un commutateur en

face arrière. La façade accueille un sélecteur rond à gauche pour passer d’une source à l’autre. Celle en cours d’écoute est confirmée via une LED indicatrice. Le potentiomètre de volume à droite est motorisé, il est de provenance ALPS. Il est équipé d’une petite LED rouge indiquant le niveau de volume. C’est très appréciable. On trouve ensuite le bouton mécanique de marche/arrêt, une prise jack 6,35 mm pour la sortie casque. Des réglages de tonalité grave et aigu sont secondés par un bouton « Direct » permettant de passer outre. Enfin, Taga propose un bouton « Loudness » devenu assez rare. Le Taga Harmony HTA-1200 est livré avec une télécommande en aluminium massif très classieuse. Elle ne permet pas de mettre l’appareil en route ou en veille, ce qui n’est pas toujours une bonne idée avec un appareil équipé de tubes. Dans la notice, Taga insiste bien sur la période de préchauffage et préconise d’éviter d’allumer et d’éteindre rapidement le HTA-1200 plusieurs fois de suite. La


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télécommande se contente de donner un accès direct à chacune des six sources, d’enclencher la sourdine et de régler le volume. Tout ce dont on a besoin une fois bien installé dans le canapé.

Une conception intelligente basée sur des composants audiophiles La face arrière se présente plutôt bien, arborant des prises RCA massives d’excellente qualité. Sur le modèle reçu, Taga avait positionné des bouchons sur chaque prise afin de les protéger de la poussière. On trouve quatre entrées analogiques, dont une phono configurable en MM ou MC via un petit commutateur. Elles sont complétées par deux entrées numériques, une coaxiale et une optique. Le DAC interne utilise un convertisseur 24 bits/192 kHz basé sur une puce Texas Instruments PCM5100. Les prises haut-parleurs sont simples : pas de bi-câblage ou de sorties distinctes A/B. Une sortie pre-out permet de passer sur une amplification externe ou d’ajouter un caisson de basses. Le boîtier en aluminium du Taga HTA-1200 de bon calibre est divisé intérieurement en plusieurs compartiments. On ne peut pas louper le gros transformateur toroïdal de forte puissance de 12 cm de diamètre. La carte électronique principale est séparée de l’alimentation par un énorme double radiateur de dissipation thermique. La section vinyle prend place sur une carte blindée utilisant des composants discrets. La partie pré-amplificatrice placée à l’avant repose sur trois tubes : un 12AX7, avec circuit amplificateur de type cathode, et deux 12AU7 SRPP jouant le rôle de buffer. Le Taga Harmony HTA-1200 développe 2x80 Watts sous 8 ohms en classe AB grâce à l’emploi de quatre transistors Toshiba. La sortie casque délivre quant à elle 350 mW sous 300 ohms ou 1.2 W sous 32 ohms. Taga a vraiment bien soigné la conception du HTA1200 entre une topologie intelligente des circuits et

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Spécifications

•Puissance : 2 x 80 W RMS (8 ohms) / 2 x 120 W RMS (4 ohms) •Classe : A/B •Tubes : 1x 12AX7, 2x 12AU7 •Distorsion harmonique totale : +/-0,1% (1 kHz/1W) •Rapport signal/bruit : 90 dB •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz (+/- 0.5dB) •Connectique : 3x Lignes, 1x phono (MM/MC), 1x numérique optique, 1x numérique coaxiale, 1x sortie pré-out •Sortie casque : 350 mW à 300 Ω, 1.2 W à 32Ω •Finition noire, télécommande infrarouge incluse •Consommation : 300 W •Dimensions (lxhxp) : 430 x 118 x 375 mm •Poids : 11,5 kg

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des composants de qualité audiophile, comme le potentiomètre ALPS ou les capacités MKP.

Une restitution à la fois douce et dynamique Le Taga Harmony HTA-1200 démontre par l’exemple les avantages du mariage des tubes et des transistors. Son fonctionnement hybride se ressent immédiatement à l’écoute. Le grave est dynamique avec une excellente tenue des membranes de nos enceintes. Les percussions passent très bien, avec de la puissance à revendre. D’ailleurs, le volume sonore monte très vite, si bien que l’on obtient des niveaux confortables entre un quart et un tiers de la course du potentiomètre. Le bas grave est plein, un peu rond, ce qui est agréable sur la contrebasse. La partie médium est rendue avec douceur. La chaleur attendue est bien là, ce que certains appeleront une coloration du médium que l’on oppose à la précision chirurgicale. L’aigu est légèrement montant, les cymbales sont réalistes mais sans vriller les tympans. La scène sonore est stable et s’étend en largeur comme en hauteur. L’ambiance est correctement restituée avec des effets de réverbération cohérents. Cependant, il manque un peu de profondeur. Les voix pourraient être un peu plus détachées : elles se retrouvent souvent sur le même plan que les instruments. Ce

qui vient confirmer un registre médium un peu en retrait. Au final, à défaut d’être parfaitement linéaire, la restitution est agréable. Ce qui est sûrement lié. Un petit mot sur le réglage de loudness plutôt propre et pertinent dans son genre, qui peut avoir son intérêt sur des programmes musicaux compressés. Mais avec une bonne source en entrée et des enceintes à large bande passante, nous vous conseillons de laisser ce loudness sur off.

En conclusion Taga prouve que l’amplification hybride tubes et transistors fonctionne très bien. Le Taga Harmony HTA-1200 délivre un registre grave dynamique associé à un médium-aigu doux et chaleureux. On retrouve bien le meilleur des deux techniques. L’ensemble touchera tous ceux qui veulent mettre un peu de tube dans leur vie musicale. Le nombre d’entrées est suffisant, le DAC intégré est performant. De par ses qualités, la sortie casque permet de se passer d’un appareil externe dédié. Ajoutons enfin l’entrée phono MM/MC compatible avec toutes les cellules. Le Taga HTA-1200 n’est donc pas l’amplificateur le plus droit qui puisse exister. Mais son côté flatteur saura séduire ceux qui mettent de côté l’extrême rigueur souvent monotone.

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Ni trop, ni pas assez. Le parfait équilibre entre harmonie et proportions.

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TRIGON

2500 €

Exxact Les produits Trigon sont allemands. Ils sont surtout fabriqués à la main en Allemagne. On perd donc en fonctionnalités, parfois peu utiles, ce que l’on gagne en qualité de réalisation. L’amplificateur intégré Trigon Exxact est un modèle d’aspect très simple. Mais comme de plus en plus d’intégrés, il est équipé d’un DAC interne qui le rend autonome avec toutes les sources numériques. par Alban Amouroux Trigon vise le haut de gamme sophistiqué, pour reprendre les éléments de langage de la marque. Un haut de gamme allant à l’essentiel, basé sur un design intemporel. L’Exxact fait partie d’une gamme de cinq intégrés. Il en est le plus simple. Les autres bénéficient d’afficheurs plus ou moins évolués en façade. Le Trinity, qui coiffe la gamme, intègre même un streamer audio. L’Exxact en est tout le contraire, avec sa façade dépouillée. Vous reliez vos sources, vous allumez l’ampli et c’est parti pour la musique.

Fabrication dépouillée mais à l’allemande Le Trigon Exxact est construit autour d’un lourd châssis en aluminium à la finition texturée et d’une épaisse façade à la finition argentée. Celle-ci arbore deux boutons rotatifs. Celui de gauche gère les entrées, celui de droite le volume. Ils ne sont pas motorisés et donc sans fin de course. Même si la totalité de l’appareil est très bien construit, comme nous allons le voir, nous mettrons un bémol au sujet de ces boutons. Tout d’abord, la vis qui les

maintient en place est trop visible. Ensuite, il y a du jeu, un petit défaut peu en accord avec le niveau de qualité mis en avant pas Trigon. En revanche, la mise en œuvre des toutes petites LEDs rouges indiquant l’entrée en cours d’écoute et le niveau de volume est aussi bien réussi qu’efficace à l’usage. En dehors de ces boutons, une seule commande est disponible, celle de mise en fonction/hors fonction. Elle est entourée de la sortie casque et du récepteur de la télécommande infrarouge. Celle-ci, dénommée Director Premium, est du genre massif, toute en aluminium. On y retrouve les touches essentielles. Mais elle est aussi multifonctions pour piloter des sources Trigon comme un lecteur de CD. Un voyant rouge confirme sur la télécommande ainsi que sur l’ampli, chaque appui sur l’une des touches.

Trigon livre un cordon secteur audiophile avec l’Exxact Malgré sa simplicité, l’Exxact compte neuf entrées pour autant de sources. Il y a tout d’abord quatre entrées analogiques asymétriques, dont une phono


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pour aimant mobile (MM). Elles sont complétées par une entrée symétrique sur prises XLR. Le DAC intégré dispose de quatre entrées numériques, deux coaxiales et deux optiques. La sortie pre-out peut être utilisée pour un caisson de basses, une boucle d’enregistrement ou encore un amplificateur casque. Les sorties haut-parleurs sont simples, pas de bi-câblage au programme. Enfin, Trigon livre d’origine le Volt avec son amplificateur : un cordon d’alimentation de type audiophile qu’il fabrique. Il se compose de trois conducteurs de 2,5 mm2 en cuivre pur. L’intérieur est tout aussi bien conçu que l’extérieur, sobre et rationnel. Une grande carte électronique occupant les deux tiers du châssis supporte la quasitotalité des circuits. Cette carte est divisée en zones pour chaque fonction. Par exemple, la partie DAC est placée au plus proche des entrées numériques. La partie amplification numérique en classe D se situe au centre, avec ses deux capacités de 6800 microFarads sous 80V. L’Exxact développe 2x120 Watts sous 8 ohms qui montent à 2x170 Watts sous 4 ohms. La zone droite est dédiée à l’alimentation avec un transformateur toroïdal de bonne taille. Une seconde carte est installée à la verticale. Elle supporte les nombreuses LEDs rouges indicatrices de la façade.

Une restitution toute en microdétails pour une grande scène sonore Le Trigon Exxact a été installé dans notre configuration de test habituelle, relié à une paire

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Spécifications

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•Puissance : 2x 120W sous 8 Ohms / 2x 170W sous 4 Ohms •Distorsion : < 0,02% •Réponse en fréquence : 20 Hz à 22 kHz (-3 dB) •Diaphonie : >86 dB •Rapport signal/bruit : >92 dBA à 1W sous 4 Ohms •Entrées/sorties : 4x analogiques RCA dont une phono MM, 1x analogique XLR, 2x numériques coaxiales, 2x numériques optiques, 1x sortie pre-out, 1x sortie casque •Télécommande infrarouge Director •Consommations : NC •Dimensions (lxhxp) : 440 x 110 x 380 mm •Poids : 11,3 kg

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Performances

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d’enceintes de bibliothèque Dynaudio Special Forty. La source provenait de la lecture de fichiers depuis Audirvana+ sur Mac via un convertisseur USB/ optique iFi Audio. Le cordon secteur Trigon a bien sûr été utilisé, même si nous ne l’avons pas comparé à un cordon de base. L’amplificateur Exxact nous a procuré de très belles heures d’écoute. C’est un appareil dynamique, capable de restituer tous les microdétails des enregistrements. Le grave est autant délié que percutant, le pied de grosse caisse est réaliste. Sur le morceau «Jean-Pierre» de Marcus Miller, la basse est restituée avec subtilité. Tous les morceaux électro passent très bien. Il manque cependant un soupçon de descente dans les fréquences les plus graves. Les résonances de la contrebasse sur le «Fever» de Petra Magoni (Live à Fip) sont un peu discrètes pour asseoir totalement l’instrument dans la pièce. Le registre médiumaigu est quant à lui irréprochable. Les voix sont détourées et bien détachées de la scène sonore. Celle-ci s’étale en profondeur, en avant comme en arrière des enceintes, mais aussi en hauteur. Tous les microdétails permettant de saisir les dimensions du lieu d’enregistrement sont bien retranscrits.

Le convertisseur embarqué est performant et correspond à un équivalent externe pouvant coûter jusqu’à la moitié du prix de l’Exxact.

En conclusion L’amplificateur Exxact de Trigon est un appareil intégré disposant de qualités sonores en accord avec son placement tarifaire. Il apporte une belle dynamique dans le grave et beaucoup de détails dans le médium-aigu. Cela se traduit par une scène sonore qui déborde largement du cadre des enceintes dans les trois dimensions. Sa prise en main est très simple, sans chichi. Le DAC intégré vous permet de vous passer d’un achat supplémentaire. Nous regrettons un léger manque d’assise dans les fréquences les plus basses et une qualité d’assemblage perfectible sur les boutons rotatifs de commande. Pour le reste, la construction est de très bon niveau dans l’ensemble. Au final, le Trigon Exxact est un appareil allant avant tout à l’essentiel : il se fait oublier devant sa restitution grand format.

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DALI

800 €

Oberon 5

La nouvelle série Oberon s’inscrit en début de gamme de la marque d’enceintes danoise Dali. L’Oberon 5 en est la petite colonne, conçue pour être à l’aise dans tous les espaces. Équipée de haut-parleurs exclusifs et d’une esthétique raffinée, elle conjugue avec talent grave musclé et définition sonore, pour un prix serré. par Pierre Stemmelin

Chez Dali, on ne fait pas dans le bas de gamme, le catalogue comprend des réalisations très ambitieuses, mais on n’est pas non plus trop élitiste. La marque danoise excelle toujours dans la conception d’enceintes à la fois de grande qualité et abordables. C’était notamment le cas de la série Zensor dont nous avions testé le modèle de bibliothèque Zensor 3 en 2014. Et cela semble l’être aussi ici, tout particulièrement avec la nouvelle série Oberon, qui devrait la remplacer à terme. Selon nous, la colonne Oberon 5 incarne parfaitement la volonté de Dali de proposer «le meilleur produit pour sa catégorie». Nous ne sommes pas étonnés qu’elle ait déjà reçu un Award de nos confrères du magazine britannique What Hifi.

Un style très frais, qui semble très actuel tout en jouant subtilement sur la fibre nostalgique vintage Cette année, lors de notre visite du salon IFA de Berlin en septembre, le stand de Dali est l’un de ceux qui nous ont le plus marqués, non pas pour sa grandeur ou son extravagance, car sa superficie était relativement modeste, mais plutôt pour le style très frais des Dali Oberon, que nous y découvrions pour la première fois. La Dali Oberon 5 est effectivement une fière représentante de l’école du design danois, qui fait recette partout dans le monde à travers les plus grandes marques de mobilier. Cette enceinte


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arbore un style à la fois très actuel, simple et qui joue subtilement sur la fibre nostalgique vintage. Son baffle, monté de façon légèrement déportée, possède des angles adoucis et il est revêtu d’une peinture satinée. Le reste de l’ébénisterie s’habille de vinyle. L’ensemble est campé sur un solide et élégant pied en métal moulé, qui assure une bonne stabilité. Le cache haut-parleurs aux coins arrondis est tendu d’une très jolie toile tissée à l’ancienne, avec de gros fils texturés. La Dali Oberon 5 est disponible en quatre finitions différentes. Celle que nous préférons marie habillage vinyle chêne clair, façade blanche et cache tendu de tissu «Mountain Grey». Cela ne se remarque pas forcément sur les photos, mais sur cette version, le mélange des textures est particulièrement réussi. Les autres finitions proposées sont : blanc, noir et noyer foncé avec façade noire. Des bases techniques très sérieuses à partir de hautparleurs exclusifs à Dali Tout cela ne serait pas très intéressant s’il n’y avait, derrière ce joli design, de la matière et de la consistance technique. Heureusement, sur ce plan, Dali n’est pas en reste puisqu’il maîtrise presque l’intégralité des éléments qui entrent dans la fabrication de ses enceintes et notamment la conception des haut-parleurs. La Dali Oberon 5 est une enceinte colonne deux voies, dotée de trois haut-parleurs, accordée en bass-reflex par un gros évent tubulaire dorsal. Il faudra tenir compte de la présence de cet évent lors de l’installation, en laissant un espace suffisant d’au moins 20/30 cm entre l’enceinte et le mur arrière et ne pas hésiter, si le grave est un peu trop présent, à utiliser un bouchon en mousse pour le freiner. L’ébénisterie est construite en panneaux de 15 mm d’épaisseur. Les boomers de 13,5 cm sont caractéristiques des productions Dali, puisque dotés de membranes brunes, mélange de papier et fibre de bois. Ils possèdent de sérieux saladiers en métal moulé et surtout, leurs moteurs sont équipés d’une pièce polaire de type SMC (Soft Magnetic Compound). Il s’agit d’un alliage spécial de fer et terre rare jusque-là réservé aux modèles haut de gamme de Dali, qui permet de réduire de façon importante la distorsion et d’accroître la tenue en puissance.

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Spécifications

•Type : enceinte colonne, deux voies, bass-reflex avec évent dorsal accordé à 43 Hz •Boomers : 2x 13,5 cm à membrane en papier et fibre de bois •Tweeter : à dôme en textile imprégné de 29 mm •Réponse en fréquence : 39 Hz à 26 kHz (±3 dB) •Impédance nominale : 6 ohms •Sensibilité : 88 dB/2,83 V/1 m •Puissance d’ampli recommandé : de 30 à 150 watts •Niveau SPL max. : 108 dB •Fréquence de coupure du filtre : 2,4 kHz •Accessoires fournis : pointes et patins en caoutchouc •Dimensions : 830 x 162 x 283 mm •Poids : 10,8 kg

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Design/finition

Performances

Musicalité

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Le tweeter est également fort qualitatif. Il utilise un dôme en textile imprégné très léger de 29 mm de diamètre, associé à un puissant moteur dont l’aimant ferrite est largement dimensionné.

Des graves musclés, de l’ampleur et une bonne tenue en puissance À l’écoute, c’est tout d’abord l’ampleur et la puissance du grave qui impressionnent, et ce dès les volumes les plus modérés. Les Dali Oberon 5 sont physiquement de petites colonnes, discrètes et très faciles à caser, mais font preuve de beaucoup d’autorité dans les basses. L’image sonore s’en ressent très positivement, se développant en largeur et en profondeur. Que ce soit dans une petite pièce ou dans un salon de grande superficie, elle remplit l’espace de manière particulièrement convaincante. L’équilibre global est légèrement physiologique. L’aigu équilibre le grave. Il est brillant, rapide et d’une très bonne définition. Ces enceintes ne sont pas totalement neutres, elles en ajoutent dans le

bas et le haut du spectre. Cependant, le registre médium - et surtout la restitution des voix – n’est pas noyé ou étouffé. Le son reste dynamique, aéré et très propre. Lorsqu’on les sollicite fortement, les Dali Oberon 5 démontrent qu’elles ont une bonne tenue en puissance, mais elles sont aussi très plaisantes à écouter à volume moyen ou discret. Les timbres ont de la matière, de la chaleur, dès les premiers décibels. La dynamique est déjà au rendez-vous, on n’a pas besoin de monter les watts pour ressentir l’impact dans les graves ou pour que l’image stéréophonique se déploie. Certes, ces enceintes ne sont pas parfaites. On aimerait par exemple qu’elles aient un peu plus de fermeté dans les graves. Mais compte tenu de leur prix serré, ce sont de vraies réussites, à l’aise pour tous les styles de musique, offrant des performances d’excellent niveau pour la catégorie, une restitution propre, dynamique et d’une belle distinction, ainsi qu’une qualité de construction sans faille et un design particulièrement séduisant.

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DAVIS ACOUSTICS Courbet n°7 Avec sa nouvelle série d’enceintes Courbet, la marque française Davis Acoustics semble s’intéresser un peu plus au design. Un coffret très élancé et légèrement incliné vers l’arrière ainsi qu’une large base habillée de bois véritable sont les signes distinctifs de sa référence haut de gamme, Courbet n°7. Mais heureusement, cette approche à l’apparence plus aristocratique ne l’a pas coupée des aspirations du peuple audiophile. par Pierre Stemmelin

4500 € Davis est une marque française discrète, presque humble, mais qui fait partie du paysage de la Hifi depuis plusieurs décennies. Elle possède un savoirfaire acoustique indéniable transmis de génération en génération et qui se singularise par son approche réellement populaire (dans le sens noble du terme). Davis Acoustics a aussi la particularité rare de fabriquer ses propres hautparleurs, c’est d’ailleurs à l’origine sa spécialité. Sans être prétentieuses ou artificiellement luxueuses, ses enceintes sont étudiées avec amour et toujours proposées à des prix très démocratiques compte tenu de la qualité des composants qu’elles embarquent.


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Une grande colonne qui a de l’allure, fruit d’une union entre une très audiophile enceinte de bibliothèque et un caisson de basses La Davis Acoustics Courbet n°7 rompt un peu avec les canons esthétiques très classiques, voire un peu rétro, auxquels nous a habitué le constructeur français de Troyes. L’ébénisterie de l’enceinte, réalisée en panneaux de médium de bonne épaisseur (jusqu’à 27 mm pour le baffle), revêt une peinture noire laquée ou blanche satinée selon la finition choisie. Elle est légèrement inclinée vers l’arrière et montée sur une base excentrée arborant un placage en bois véritable. Cette géométrie et sa finesse confèrent à la Davis Courbet n°7 une allure assez particulière, qui ne laisse pas indifférent. Mais l’ensemble est parfaitement stable et cette géométrie est aussi dictée par de bonnes raisons acoustiques. Du fait de son inclinaison, l’ébénisterie de la Courbet n°7 présente en effet moins de parois internes parallèles, ce qui limite les effets parasites de résonances et ondes stationnaires. En outre, la structure est divisée en deux compartiments distincts. Le compartiment supérieur représente un peu moins d’un tiers du volume total. Il accueille le tweeter et le transducteur de médium. Le tweeter est le nouveau modèle haut de gamme de Davis. Il est équipé d’un dôme en textile imprégné de 28 mm et d’une chambre de décompression arrière tubulaire. Le transducteur de médium de 13 cm est typique des réalisations de la marque, doté d’une membrane jaune en fibres de Kevlar tressées avec ogive centrale en métal solidaire du moteur. Identique au boomer de la Davis Olympia One Master, il est accordé comme lui en bass-reflex, par un petit évent tubulaire arrière. La partie supérieure de la Courbet n°7 est donc très proche de l’enceinte de bibliothèque Olympia One Master qui a été récompensée d’un Diapason d’Or en 2016. Quant à la partie inférieure, il s’agit d’un volumineux caisson de grave qui donne la possibilité à la Davis Courbet n°7 de descendre jusqu’à 40 Hz. Elle est accordée par un large évent tubulaire frontal et montée d’un woofer de 17 cm à cône en fibres de carbone tressées, très léger et rigide, bien adapté à un fonctionnement en piston.

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Spécifications

•Type : enceinte colonne, 3 voies, bass-reflex •Tweeter : à dôme de 28 mm en textile imprégné •Médium : 13 cm à membrane en fibres de Kevlar tressées •Woofer : 17 cm à membrane en fibres de carbone tressées •Fréquences de coupure du filtre : 400 Hz et 4 kHz •Puissance nom./max. : 130/200 W •Rendement : 92 dB •Impédance : 4 à 8 ohms •Bande passante : 40 Hz à 25 kHz •Dimensions : 110 x 18,5 x 28.5 cm •Poids : 24 kg

Notre avis Construction

Design/finition

Performances

Musicalité

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Fidèle à notre habitude, nous avons inspecté l’intérieur de la Davis Courbet n°7 et ses composants. On est loin d’une construction industrielle standardisée et cela respire l’artisanat soigné. On remarque les nombreuses cloisons ajourées des renforts internes ainsi que les solides saladiers des haut-parleurs en métal moulé par injection, ou encore la qualité du câblage. Les composants du filtre sont sélectionnés et montés «en l’air» suivant une méthode audiophile haut de gamme.

Davis Acoustics n°7, ou l’art de l’équilibre entre justesse, subtilité et générosité Sur le terrain, les Davis Courbet n°7 sont des enceintes relativement dociles, faciles à alimenter. Lors de l’installation, il faudra cependant bien les ajuster en direction de la zone d’écoute, car leur transducteur de médium est relativement directif. De prime abord, ces Courbet n°7 ne semblent pas particulièrement démonstratives ni très percutantes. Lors d’une écoute rapide, on pourrait même passer un peu à côté, et pourtant, elles ont des qualités forts appréciables. On n’y prête pas garde au début, mais au fil du temps, en les essayant avec différents amplificateurs (dont un Densen B-175 et un Arcam SA20), on se met à les apprécier de plus en plus pour leur cohérence, leur souplesse, leur justesse.

Leur grave peut sembler un peu rond, mais lorsqu’il est bien tenu par l’amplificateur, ce qui est le cas avec le Densen B-175 qui est excellent dans ce domaine, il se montre particulièrement bien articulé et rapide. L’aigu se montre lui d’une grande douceur tout en faisant état d’une très belle définition. Les Davis Courbet n°7 sont déjà de grandes enceintes desquelles se dégagent beaucoup de classe et de subtilité. Elles concilient savamment délicatesse et générosité. Avec elles, la musique est épanouie, mais pas rentre-dedans. Lorsqu’elles sont bien positionnées, elles savent aussi délivrer une image sonore très ample et aérée, pleine de relief. En compagnie de l’ampli Arcam SA20, elles nous ont offert une image stéréophonique en 3D, holographique, totalement envoûtante. Leur registre médium est d’une qualité de timbre qui fait honneur à la réputation des transducteurs à membrane Kevlar de la marque. Les voix sont empruntes d’une superbe délicatesse, tout en ayant de la force et de la présence. Les Davis Acoustics Courbet n°7 ne cherchent pas à trop en faire, mais évitent aussi l’écueil d’enceintes à la restitution trop retenue. Elles ont de l’emphase, de la richesse, sans pour autant se montrer trop impressionnantes, ou d’une personnalité envahissante et fatigante. La musicalité est assurément au rendez-vous. Et les Courbet n°7 se montrent de plus en plus agréables à vivre au fil du temps passé avec elles.

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SANS FIL MULTIROOM PLATINE VINYLE

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DEFINITIVE TECHNOLOGY

Demand D11 Definitive Technology porte bien son nom et nous a habitués à des enceintes très techniques. Bien que d’apparence très classe et épurée, sa référence Demand D11 ne déroge pas à la règle avec son boomer à double suspension et guide d’onde ainsi que son principe de charge par radiateur passif. par Pierre Stemmelin

Definitive Technology est une marque californienne fondée en 1990, qui fait maintenant partie du groupe Sound United dans lequel on retrouve aussi Polk Audio, Denon et Marantz. Alors que sa marque sœur Polk Audio se concentre sur des enceintes très grand public, Definitive Technology a choisi une approche plus avant-gardiste, avec des produits au design plus haut de gamme et aux technologies moins classiques.

Boomer à double suspension et guide d’onde, chargé par un radiateur passif géant La D11 est le plus gros modèle de la gamme d’enceintes de bibliothèque Demand de Definitive Technology, qui compte aussi la D7 (600 € la paire) sans radiateur passif et la D9 (900 €) dotée d’un radiateur passif. Elle n’est donc pas lilliputienne, mais encore très facilement logeable sur un buffet. Sa finition apparaît immédiatement fort luxueuse. Son ébénisterie en panneaux de médium de 18 mm d’épaisseur, comportant plusieurs renforts internes, adopte une finition laquée haut de gamme. Sa façade est doublée par une plaque d’aluminium satiné en U, de plus de 5 mm, qui déborde sur les flancs. Le dessus de l’enceinte n’est pas une paroi pleine. Recouvert d’un tissu acoustique noir, il dissimule en immense radiateur passif de 16 x 27 cm. Celui-ci est doté d’une membrane plane en médium, guidée par deux bobines. C’est un transducteur sans


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1200 €

Spécifications moteur qui a pour rôle de décupler la puissance acoustique dans les basses. Le boomer de 16 cm est lui aussi très particulier. Son cône en polypropylène possède une suspension périphérique formée d’un demi-rouleau de caoutchouc, ce qui, jusque-là, est classique. Mais il comporte aussi une seconde suspension, centrale cette fois-ci, arrimée à un moyeu solidaire du moteur. Ce principe breveté exclusif à Definitive Technology est baptisé BDSS (Balanced Double Surround System). Il a pour but d’assurer un meilleur guidage de la membrane dans ses déplacements avec un minimum de déformation. Il est complété par un guide d’onde ressemblant à une grosse soupape de décompression striée, fixée devant la membrane. Le tweeter enfin, avec son dôme en aluminium de 25 mm et sa pièce de mise en phase annulaire, pourrait presque paraître banal. Mais là encore,

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•Type enceinte : compacte, deux voies, accord par radiateur passif •Boomer de 16 cm à membrane en polypropylène •Tweeter à dôme en aluminium de 25 mm •Radiateur passif à membrane en bois de 16 x 27 cm •Réponse en fréquence totale : 48 Hz à 24 kHz •Limites haute et basse à -3 dB : 61 Hz et 22 kHz •Impédance nominale : 8 Ω •Puissance d’ampli recommandé : 20 à 200 watts •Dimensions : 33 x 18,4 x 31,75 cm •Poids : 8 kg l’unité

Notre avis Construction

Design/finition

Performances

Musicalité

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Definitive Technology fait preuve d’originalité. Le dôme du tweeter est en effet décalé du centre du baffle de l’enceinte, ce qui donne de l’allure et permet en même temps d’ajuster l’image stéréophonique en plaçant les tweeters (qui sont positionnés «en miroir» sur l’enceinte gauche et droite) vers l’intérieur ou l’extérieur.

Des enceintes qui ont de l’ampleur et du moelleux Les Definitive Technology D11 ne sont pas des enceintes compliquées quant à leur positionnement dans la pièce. Elles n’ont pas d’évent arrière et ne craignent pas du tout la proximité d’un mur. On peut les monter sur des pieds ou les poser sur un buffet de part et d’autre d’un téléviseur, par exemple. Sur leur face inférieure sont collées deux larges bandes antidérapantes. Il n’est en outre pas nécessaire de beaucoup les écarter pour obtenir

une image sonore ample. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire au vu des technologies déployées, les Demand D11 ne sont pas outrageusement démonstratives. Au contraire, elles cultivent une certaine douceur avec un bas médium et un grave très moelleux. On pourrait même dire qu’elles font preuve d’une certaine nonchalance. À bas niveau d’écoute, leur restitution est déjà très confortable. Le son est à l’aise, épanoui, il ne semble pas sortir d’une petite boîte et c’est dans ce domaine que les Definitive Technology D11 excellent. Elles ne cherchent pas l’hyper concision et privilégient la sensation d’espace. Ce sont des enceintes à la restitution typée, au rendu que l’on peut qualifier de «à l’américaine», qui sent bon le soleil de la côte ouest, avec un fort accent physiologique. Il ne faut pas hésiter à les associer à un amplificateur très énergique capable de les bousculer un peu.

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DYNAUDIO Special Forty

3000 €

Dynaudio avait fêté ses 25 ans d’existence avec le modèle 25th Anniversary, une enceinte au coffret particulièrement travaillé. Pour ses 40 ans, le constructeur danois nous propose aujourd’hui une autre enceinte compacte, baptisée tout naturellement Special Forty. La philosophie qui a présidé à la conception de cette dernière est fort différente que pour la précédente. C’est surtout autour des haut-parleurs qu’il faut chercher les améliorations et elles ne sont pas des moindres. par Pierre-Yves Maton

Chez On Mag, nous avons toujours été adeptes de cette marque danoise née en 1977, tant pour la qualité musicale de ses enceintes que pour la conception et la qualité de fabrication de l’ensemble des éléments qui composent ses modèles. Dynaudio s’est fait connaître, rappelonsle, pour l’excellence de ses haut-parleurs et en particulier les fameux tweeters Esotar et Esotec. Et la marque a toujours su conserver une longueur d’avance par rapport à la concurrence. L’exemple nous en a été donné avec la sortie des toutes premières enceintes sans-fil de qualité audiophile de la série Xeo. L’explication de cette réussite est très simple : Dynaudio conçoit, fabrique et gère tous les éléments de ses enceintes et il est même à parier que les composants de ses filtres sont produits, pour la marque exclusivement, sur cahier des charges bien spécifique. Il convient d’attribuer une autre qualité à Dynaudio, c’est sa constance. Pour la conception de ses haut-

parleurs, le constructeur ne part jamais dans toutes les directions, mais suit un chemin bien tracé, en améliorant sans cesse ce qu’il a inventé il y a quatre décennies. Cette ténacité lui vaut d’être l’un des tout meilleurs fabricants d’enceintes au monde.

Une ébénisterie simple mais d’une superbe parure Le style du coffret de la Special Forty n’est pas très différent de celui des autres enceintes de Dynaudio. Nous retrouvons une forme légèrement trapézoïdale (comme sur la série Dynaudio Exit) avec une face avant de 19,5 cm qui se termine par un panneau arrière de 17,5 cm, le tout pour une hauteur totale de 36 cm et une profondeur de 32,2 cm. La Dynaudio Special Forty est donc une enceinte dite de bibliothèque, qui se pose de préférence sur un pied lourd si l’on veut en tirer le meilleur (Dynaudio en propose dans son catalogue).


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L’architecture trapézoïdale réduit fortement les ondes stationnaires (deux parois n’étant pas parallèles), ce qui présente aussi l’avantage de réduire le retour des réflexions sonores vers la membrane du haut-parleur de médium/grave, par exemple. L’ébénisterie est réalisée en MDF haute densité de 20 mm d’épaisseur. Un renfort interne en bois participe, lui aussi, à la rigidité de l’ensemble et l’amortissement est confié à deux matériaux différents. Dynaudio propose deux finitions pour la Special Forty : bouleau gris ou bouleau rouge. Les prises de connexion sont, elles aussi, d’excellente qualité, d’origine WBT et acceptent fourches, bananes ou fils nus. Des grilles de protection sont, bien entendu, livrées d’origine comme les habituels bouchons en mousse pour les évents que l’on pourra utiliser pour limiter le niveau du médium/grave lorsque l’enceinte sera placée très près du mur arrière (moins de 30/40 cm).

Des haut-parleurs d’une nouvelle génération En ce qui concerne les haut-parleurs et surtout leur mariage pour que le signal musical soit le plus homogène possible, Dynaudio a apporté beaucoup d’améliorations afin d’optimiser la transition entre les deux transducteurs. Sans nul doute, les ingénieurs de la marque ont-ils appliqué des recettes inaugurées sur les séries haut de gamme Confidence ou Evidence et qui ont été également appliquées sur la toute nouvelle gamme Contour. Le tweeter porte une référence bien à lui : Esotar 40. Il est capable de descendre sans frémir jusqu’à 1 kHz alors que le médium/grave, une version revue du fameux 17W75, peut, lui, monter jusqu’à 4 kHz sans distorsion. Le signal sonore passe tout d’abord par un filtre du 1er ordre avec une pente de 6 dB par octave, mais les améliorations sur les haut-parleurs eux-mêmes participent en grande partie au résultat final. L’Esotar 40 est un tweeter à dôme en soie imprégnée de 28 mm de diamètre. Il bénéficie effectivement d’un «coating», revêtement particulier appliqué en épaisseur variable pour une performance optimisée dans les hautes fréquences (c’est le DSR ou Dynaudio Secret Recette) et de l’habituelle bobine mobile en aluminium, très légère, qui baigne dans du ferrofluide (une invention de ce constructeur) afin de conserver les mêmes performances, quel que soit le niveau atteint et malgré des températures élevées pouvant être provoquées par un fort volume d’écoute. Un nouvel aimant prend place à l’arrière du dôme textile, mais surtout une chambre de décompression agrandie qui permet l’utilisation de matériau absorbant. Ces techniques jouant sur l’amortissement des ondes à l’arrière du dôme, les résonances parasites sont

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réduites et la membrane gagne en réponse en fréquence.

Un boomer 17W75 bien boosté Le nouveau boomer, ou haut-parleur de médium/ grave, est décrit par Dynaudio comme l’ultime incarnation de son légendaire 17W75 avec sa membrane moulée d’une seule pièce à partir de MSP (Magnesium Silicate Polymer). Il semble que cette membrane possède des épaisseurs variables, comme le dôme du tweeter. Mais Dynaudio n’en dit pas plus. L’avantage d’une pièce unique est une parfaite stabilité à tous niveaux sonores. Le diamètre de ce que l’on pourrait considérer comme un dôme central donne celui de la bobine mobile, 75 mm, ce qui est énorme. Cette bobine en aluminium sur support Kapton se meut au centre d’un nouvel aimant formé de néodyme pour la rapidité et de ferrite pour la tenue en puissance. Une des grosses nouveautés réside dans l’apparition du spider asymétrique pour assurer une meilleure linéarité des mouvements de la membrane quel que soit le niveau d’écoute. Ce nouveau boomer 17W75 bénéficie aussi d’une chambre arrière optimisée, qui permet à Dynaudio de clamer qu’il peut descendre à 41 Hz à -3 dB. Le saladier, moulé d’une seule pièce, est en métal et offre une impeccable rigidité. Bravo à toute l’équipe de Dynaudio qui, encore une fois, a su innover tout en gardant les recettes qui ont fait son succès depuis 40 ans. La finition est superbe, il ne reste qu’à offrir à ces Special Forty des supports de qualité et une électronique

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Spécifications

•Type : enceinte 2 voies, compacte bass-reflex arrière •Haut-parleurs : tweeter à dôme en soie imprégnée de 28 mm, Esotar 40 ; boomer de 17 cm à membrane moulé MSP et bobine de 7,5 cm •Puissance admissible : 200 watts (norme IEC) •Impédance nominale : 6 Ω •Réponse en fréquence : 41 Hz à 23 kHz •Dimensions : 19,8 x 36 x 32 cm (LxHxP) •Poids : 8,1 kg l’unité

Notre avis Construction

Design/finition

Performances

Musicalité


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performante. C’est ce que ce nous avons fait pour réaliser nos tests et nous nous sommes régalé tout en étant surpris. Place à l’écoute.

Écoute : de la vie, de la matière, mais aussi énormément de précision Surpris, certes, oui car ces Special Forty nous ont montré un caractère assez différent des enceintes Dynaudio que nous connaissons. L’aigu, par exemple, connu pour son soyeux et sa luminosité a fait place à un surcroît de douceur, comme s’il avait largement gagné en homogénéité et en neutralité. Mais cette nouvelle caractéristique n’estompe en rien le pouvoir de résolution de ces enceintes. Les Dynaudio Special Forty demeurent extrêmement détaillées et livrent une foule d’informations sans pour autant perdre en cohérence. Le médium a changé, lui aussi. Il a gagné en poids et en densité. Les timbres sont encore mieux transcrits avec une belle matière et surtout une vie que nous ne rencontrons que trop rarement. Les Dynaudio Special Forty se sont avérées extrêmement neutres, mais pleines de joie de vivre en même temps. Le grave a, quant à lui, montré de véritables prouesses pour la taille somme toute compacte de ces enceintes. Il nous a étonnés par sa vivacité et sa capacité de contrôle. Lorsque nous écoutons le CD de Rachel Poger (violon) et Jane Rogers (alto), disque qui nous avait servi pour le test des Dynaudo Excite 18, le gain en qualité de timbre et en neutralité est plus que flagrant. Le mordant des attaques de notes comme le mordant des archets sur les cordes restent à l’identique, mais nous sentons la tessiture de ces deux instruments encore mieux rendue. C’est comme si nous avions gagné en réalisme, la restitution devenant beaucoup plus enveloppante au niveau de l’image stéréophonique. Ces Dynaudio Special Forty développent une mise en scène des instruments plus crédible car remplissant l’espace

sonore avec plus de poids. La présence physique du violon comme de l’alto est plus réaliste tant au niveau scénique que sur le plan du relief sonore. C’est très bien timbré et nuancé, tout en conservant un équilibre tonal vraiment superbe. Le travail sur la liaison entre les deux haut-parleurs est flagrant : l’aigu conserve sa texture si fine et la région médium montre une variété de nuances et une richesse harmonique accrue. Sans faire de jeu de mots hasardeux : c’est d’une évidence notable. À l’écoute de musique plus moderne, la question de la compacité de ces Dynaudio Special Forty se pose. Vont-elles enchanter les amateurs de Pop, Electro ou autres ? Eh bien, oui, sans nul doute. Le bas du spectre, même s’il ne développe pas un niveau que nous retrouvons sur certaines grosses enceintes colonnes, reste lisible, souple et les lignes de basses sont suivies sans frémir. En écoutant le vinyle de Lou Reed, «Transformer» avec son morceau «Walk On The Wild Side», nous ne pouvons que saluer la performance des Dynaudio Special Forty, car elles opèrent une superbe différenciation entre la contrebasse et la ligne de basse électrique. La voix de Lou Reed est vraiment stupéfiante de réalisme, avec ce côté un peu rauque. Ces enceintes sont capables, malgré leur taille, de récréer tout l’univers sonore de cet enregistrement avec une mise en relief hallucinante de tous les musiciens comme du chœur qui ponctue ce morceau.

Conclusion Dynaudio signe là «une grande enceinte» non pas par sa taille, mais par ses qualités de timbres et sa cohérence. Nous sentons très bien que l’ADN des Dynaudio Evidence a nappé la conception tout à fait nouvelle de ces Special Forty. Elles nous ont montré, en outre, des qualités de neutralité, d’homogénéité qu’il sera difficile de trouver ailleurs dans cette gamme de prix : un nouveau must dans le genre «enceinte de bibliothèque».

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- Conception Positive World -

M3-S i

Une extraordinaire musicalité, comme si vous y étiez

Ampli intégré haute performance Le M3-S i s’approprie les amplis premium Musical Fidelity à un niveau de prix plus accessible. Avec ses 76 Watts de puissance par canal (@ 8 ohms ou 137 W @ 4 ohms), il est capable de piloter de nombreuses enceintes, y compris les plus gourmandes en énergie. Son excellente connectivité se traduit par six entrées de ligne et sa capacité à s’associer parfaitement à un système home cinéma. Il est doté d’un étage de préamplification de classe A avec sa propre alimentation, combiné à une paire d’amplis de puissance distincte. Concrètement, cela signifie que le M3-S i offre la performance d’une configuration en pre + ampli de puissance avec le confort d’un format compact monocorps.


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FYNE AUDIO F501 Les Fyne Audio F501, nous les attendions de pied ferme. Après en avoir entendu le plus grand bien et les avoir annoncées dès mars dernier, après les avoir écoutées rapidement lors des salons High End de Munich et Paris Audio Vidéo Show, nous étions impatients de pouvoir les essayer dans nos conditions de tests habituelles, de façon soutenue. Eh bien, ces colonnes de conception britannique, déjà récompensées d’un Award de nos confrères anglais de What HiFi, ne nous ont pas déçu. par Pierre Stemmelin

1400 € Comme nous l’avons écrit dans nos précédents articles concernant Fyne Audio, il s’agit d’une jeune marque qui possède déjà une très sérieuse expertise et plusieurs dizaines d’années d’expérience à son actif. Elle a en effet été fondée par toute une partie de l’ancienne équipe de Tannoy, qui est désormais détenu par un groupe philippin, plutôt tourné vers l’audio professionnel que vers la Hifi. Avec la colonne Fyne Audio F501, cette expérience et ce savoir-faire sautent immédiatement aux yeux (avant de sauter aux oreilles). Cette colonne est de conception britannique et sa fabrication est chinoise. C’est normal, puisqu’on est ici en présence d’une enceinte de milieu de gamme


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vendue à moins de 1500 € la paire. Elle ne peut bénéficier d’une fabrication en Écosse, à l’instar du haut de gamme de la marque. Néanmoins, tout dans la Fyne Audio F501 respire le sérieux. On retrouve les technologies qui ont fait la réputation et le succès de Tannoy dans des versions améliorées. De nouvelles recettes font aussi leur apparition et la qualité, tant de fabrication que de finition, impressionne pour ce niveau de prix.

L’héritage de Tannoy optimisé et amélioré Les dimensions et proportions de la colonne Fyne Audio F501 la rendent facile à caser dans tous les intérieurs. Sa large et lourde base, sur laquelle on peut visser les pointes de couplage, fournies avec des patins anti-rayure, assure une excellente stabilité sans trop dépasser. La profondeur de l’ébénisterie reste mesurée. Les galbes de sa façade et de son dos, de même que l’impeccable placage en bois, ajoutent une touche d’élégance et de luxe. Cette colonne de conception écossaise fonctionne en configuration 2,5 voies. Le boomer est une unité de 15 cm de diamètre, à membrane en papier multifibre et suspension périphérique en caoutchouc au profil optimisé par de nombreuses nervures. Il est surmonté de la nouvelle version du haut-parleur concentrique hérité de Tannoy. Baptisé IsoFlare, il reprend le même équipage que le boomer pour la reproduction des registres grave et médium. Mais l’ogive solidaire du noyau est ici remplacée par un tweeter, à dôme en titane de 25 mm et à chambre de compression, logé au fond d’un pavillon en métal avec pièce de mise en phase en couronne. L’accord BassTrax pour le grave est réalisé par un évent tubulaire qui débouche d’abord dans un compartiment en bas de l’enceinte puis par une ouverture sur le dessous, en face d’un cône de dispersion. Le rayonnement se fait sur 360° par le biais d’ouïes multilaminaires aménagées entre le coffret et son socle. La somme de technologies que déploie la Fyne Audio F501 est donc assez inhabituelle pour un modèle à moins de 1500 €. Il faut ajouter à cela le filtre réalisé en composant de qualité ainsi que l’ébénisterie renforcée - dont certaines parois atteignent 25 mm d’épaisseur - mise sous tension

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Spécifications

•Type : enceinte colonne, 2,5 voies, bass-reflex •Haut-parleurs : boomer de 15 cm, médium de 15 cm IsoFlare avec tweeter à dôme de 25 mm en titane et chambre de compression •Puissance d’ampli recommandée : 35 à 150 watts •Puissance admissible en régime continu : 75 watts RMS •Sensibilité (2,83 volts à 1 m) : 90 dB •Impédance nominale : 8 ohms •Réponse en fréquence (-6 dB typique dans la pièce) : 36 Hz à 34 kHz •Fréquences de coupure du filtre : 250 Hz et 1,7 kHz (passe-bas de second ordre et passe-haut de premier ordre) •Dimensions : 984 x 200 x 320 mm •Poids : 18,9 kg

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Design/finition

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par des entretoises qui prennent appui sur l’arrière des châssis des haut-parleurs.

Une restitution à la fois très physique et d’une rare cohérence dans le médium-aigu Les Fyne Audio F501 sont des enceintes plutôt faciles à vivre, à installer et à alimenter. Il leur faut juste un ampli qui a un peu de poigne (de bonnes capacités en courant et un bon facteur d’amortissement) pour tirer pleinement parti de leur registre grave. Elles n’ont cependant pas d’embonpoint excessif ou de coloration dans ce domaine et, grâce à leur système d’évent bass-reflex qui rayonne à 360°, elles ne craignent pas trop la proximité arrière d’un mur. À leur écoute, on reconnaît en quelque sorte l’école écossaise. La signature sonore nous fait un peu penser à celle des excellentes Linn Majik 140. Le bas du spectre est très charpenté, très physique tout en étant très bien tenu. Cela donne à la restitution sonore une superbe consistance, une sorte de

matérialité très plaisante. Un pied de grosse caisse se ressent dans le ventre. La contrebasse n’a pas un volume réduit à quelques litres. Parallèlement à cette densité, cet impact dans le bas du spectre, les Fyne Audio F501 concilient la cohérence d’un haut-parleur coaxial dans le médium avec l’énergie d’un tweeter à pavillon et chambre de compression dans l’aigu. Encore une fois, les paramètres sont extrêmement bien maîtrisés. On remarque certes une directivité légèrement prononcée, mais le haut du spectre n’a rien de criard ou de projeté. Au contraire, il s’intègre avec beaucoup de douceur et cohésion tout en donnant un caractère aéré et ouvert. La scène stéréophonique en bénéficie en premier lieu avec à la fois des dimensions généreuses, de la profondeur, du relief, mais aussi beaucoup de présence au centre sur les voix. Les Fyne Audio F501 sont des enceintes à la fois énergiques, physiques et d’une rare cohérence dans leur gamme de prix. Ce sont des modèles particulièrement réussis qui méritent amplement notre label ON-TopAudio Award.

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LYNGDORF FR-1

En marge de ses électroniques, et notamment ses amplificateurs hifi numériques dotés d’un système de correction acoustique très efficace, la marque danoise Lyngdorf propose deux modèles d’enceintes murales. Nous avons testé la plus récente, la FR-1, qui malgré la grande finesse de son coffret se suffit à elle-même dans le grave.

1400 €

par Pierre Stemmelin

La gamme Lyngdorf comporte maintenant deux systèmes d’enceintes. Il y avait déjà depuis plus d’un an l’enceinte murale MH-2 (800 € la paire) équipée d’un boomer de 13,5 cm, très discrète, mais qu’il fallait de préférence compléter par le caisson de grave BW-2 (1100 € l’unité) doté d’un woofer de 25 cm, pour obtenir une réponse en fréquence étendue dans le bas du spectre. La nouvelle enceinte murale Lyngdorf FR-1 a pour vocation de se suffire à elle-même, de ne

pas nécessiter l’utilisation d’un caisson de grave additionnel. Pour cela, tout en restant très fine (10,5 cm seulement, sans cache haut-parleur), elle prend du volume en largeur (34 cm) et en hauteur (57 cm). Elle est également dotée d’un boomer plus grand, de 16,5 cm de diamètre. Et surtout, sa charge acoustique n’est plus close, mais couplée avec l’extérieur par un très grand radiateur passif de 20,5 cm de diamètre qui décuple les capacités dans les basses fréquences.


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Spécifications

•Type : enceinte murale, 2 voies, à radiateur passif •Puissance admissible : 100 watts •Impédance nominale : 4 Ω •Tweeter : à dôme textile de 25 m •Boomer : 16,5 cm à membrane en aluminium •Radiateur passif : 20,5 cm à membrane en aluminium •Ebénisterie : en MDF, d’un volume de 13,5 litres •Réponse en fréquence (-3 dB) : 50 Hz à 20 kHz •Niveau SPL maximum : 101 dB RMS sur bruit rose, 107 dB en crête •Sensibilité : 89 dB (2.87V/1m) •Frénquence de coupure du filtre : 2.2 kHz •Dimensions : 34 x 57 x 11,5 cm •Poids : 8,4 kg

Notre avis Construction

Design/finition

Performances

Musicalité

Des haut-parleurs optimisés pour une haute tenue en puissance

Des enceintes murales qui se suffisent réellement à elles-mêmes

L’ébénisterie de la Lyngdorf est d’une construction toute simple, avec une finition très propre que l’on peut choisir en blanc satiné ou noir laqué. Elle est réalisée en panneaux de médium de 16 mm d’épaisseur. Les prises à l’arrière sont encastrées dans un renfoncement. De solides inserts et une patère métalliques sont prévus à l’arrière, pour une fixation murale, ainsi qu’une rainure, pour laisser passer le câble de raccordement. La charge interne est amortie par du Dacron. Le tweeter est un modèle à dôme en textile imprégné de résine polyamide. Le boomer et le radiateur passif ont des membranes en aluminium et des châssis en alliage métallique moulé. Une attention particulière a été portée à la tenue en puissance. La bobine du boomer est de 35 mm. Celle du tweeter utilise un support en fibres de verre et le moteur néodyme de ce transducteur est armé de petites ailettes de refroidissement.

Depuis quelques années, on voit apparaître de plus en plus de haut-parleurs encastrables et enceintes murales de haut niveau, capables d’apporter des performances réellement audiophiles. Cela répond à une demande du marché et beaucoup de progrès ont été réalisés dans ce domaine. On s’en est rendu compte avec le test des très bonnes enceintes Artcoustic CPH-10P. Nous avons également assisté à d’excellentes démonstrations à partir des immenses haut-parleurs encastrables Dali S280. Il est loin le temps où les produits de ce type n’étaient bons qu’à assurer la vulgaire sonorisation d’ambiance dans des lieux publics. Ils peuvent maintenant intégrer des systèmes Hi-Fi ou Home Cinéma haut de gamme. Dans ce sens, les Lyngdorf FR-1 remplissent bien leur mission. Elles sont très faciles à installer. Quand on les pose sur un support, elles tiennent debout

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toutes seules et il est aisé de les accrocher au mur. Elles restent aussi discrètes et prennent un minimum de place. À l’écoute, les Lyngdorf FR-1 se suffisent réellement à elles-mêmes. À bas régime, elles délivrent déjà un grave très musclé et profond. Leur équilibre est légèrement physiologique, ce qui est fort agréable à volume d’écoute modéré ou moyen. Quand on pousse le niveau, les basses deviennent même impressionnantes. On note cependant un petit phénomène de compression et tassement de la dynamique. Les graves peuvent avoir un caractère un peu répétitif et un «ronron» un peu pneumatique. L’image stéréophonique pourrait se développer un peu plus en largeur et en profondeur. En outre, ces enceintes Lyngdorf gagneraient à avoir un tweeter plus haut de gamme, pour gagner en finesse et en définition dans les aigus.

C’est là qu’intervient l’ampli Lyngdorf TDAI-3400 avec lequel nous avons testé ces enceintes FR-1 (le petit modèle TDAI-2170 aurait aussi très bien fait l’affaire). La correction acoustique RoomPerfect dont il dispose est idéale pour compenser les limitations induites par la vocation murale de ces enceintes. Après mesure et correction enclenchée, l’image stéréophonique gagne en aération, les timbres se rééquilibrent, le grave s’égalise, devient plus propre. Les enceintes Lyngdorf FR-1 nous semblent en outre parfaitement conçues pour fonctionner dans ces conditions. Leur tenue en puissance étant de bon niveau, le système RoomPerfect peut les pousser fort sans risque de dérapage. On obtient alors un son puissant et maîtrisé. C’est dans ce cadre que les Lyngdorf FR-1 nous semblent les plus intéressantes.

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MONITOR AUDIO Studio

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Monitor Audio est une société britannique, fondée en 1972 par un certain Mo Iqbal. Elle La Studio est une enceinte à part dans la s’est rapidement installée à Rayleigh dans gamme Monitor Audio. Elle ne fait pas partie l’Essex. Aujourd’hui, ses bureaux de recherches d’une série de plusieurs modèles développés et développement s’y trouvent toujours, même sur les mêmes bases à partir de haut-parleurs si sa production est localisée en Chine. Elle a similaires. Elle représente en quelque sorte pour particularité d’être toujours détenue par des capitaux privés et d’avoir récemment fait un exercice de style auquel s’est adonnée la l’acquisition de la marque d’électroniques anglaises marque anglaise quadragénaire, montrant que malgré son expérience et son ancienneté, Roksan. L’autre particularité de cette marque anglaise, qui ses équipes ne s’endorment pas sur leurs lauriers et leurs acquis. Ainsi la Monitor Studio conçoit et fabrique ses propres haut-parleurs, est de s’être intéressée très tôt, dès le milieu des années est-elle conçue comme une bête de course 1980, aux transducteurs à membranes en métal aussi ultra-compacte... Voyons si ce n’est qu’une bien pour la reproduction de l’aigu que celle du démonstration technique ou si elle tient registre grave. Son premier boomer de type C-CAM également la route pour écouter de la musique (Ceramic-Coated Aluminium/Magnesium) remonte au quotidien. par Pierre Stemmelin à 1991.


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Un ovni dans la gamme Monitor Audio La Monitor Audio Studio est, comme nous l’évoquions en introduction, un concept unique dans la gamme de la marque anglaise, puisqu’elle n’est rattachée à aucune autre ligne de produits. Elle joue le rôle de petite vitrine technologique, mais heureusement n’en a pas le prix puisqu’elle reste encore fort abordable : 1300 € la paire ou 1800 € avec ses superbes pieds dédiés, réalisés en acier, aluminium extrudé et fonte métallique. La Monitor Audio Studio se veut donc un concentré de savoir-faire. Son coffret très compact est décliné en trois finitions : peinture satinée blanche, grise ou noire. Facile à caser, de par ses dimensions réduites, il revêt un aspect très technique et relativement haut de gamme, surtout lorsqu’il est vissé sur son pied dédié. Les haut-parleurs à membranes en métal et le baffle en partie en métal moulé renforcent cet aspect technique et moderne. Les deux boomers de 10 cm sont similaires à ceux que l’on trouve sur la série haut de gamme Platinum II de Monitor Audio, en version miniature. Ils sont dotés d’un châssis en polymère haut de gamme et d’une membrane sandwich, formée d’une couche d’aluminium et céramique (de type C-CAM propre à la marque) sur une structure en nid d’abeilles. Au centre, entre ces deux boomers se trouve le tweeter de type MDP (Micro Pleated Diaphragm) protégé par une jolie plaque métallique fine, à découpes également en nid d’abeilles. Ce tweeter est équipé d’une membrane de type ruban de 3,3 x 4,4 cm, plissée en accordéon, qui offrirait une surface d’émission jusqu’à 8 fois supérieure à celle d’un dôme classique de 25 mm, tout en permettant de monter très haut en fréquence, jusqu’à plus de 60 kHz. Il s’apparente à un modèle de type AMT (Air Motion Transformer). L’ébénisterie qui accueille ces haut-parleurs est réalisée en panneaux de médium de bonne épaisseur (16 mm). Sur ce point, la construction est relativement traditionnelle, mais le système de fixation des haut-parleurs l’est beaucoup moins. Il consiste en une pièce de fonte métallique moulée, formant une triple couronne avec amorces de pavillons qui vient plaquer le tweeter et les deux boomers à la façade de l’enceinte. L’ensemble est maintenu sous tension par deux grandes tiges filetées, qui traversent toute l’ébénisterie et viennent s’ancrer dans son dos. L’accord de la charge est réalisé en bass-reflex par

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deux évents laminaires dorsaux à embouchures de type HiVe II, à bords striés et évasés afin d’optimiser les flux d’air. On remarque aussi la qualité des très belles prises de raccordement en rhodium et des composants du filtre : capacités polypropylène, self sans noyau ou à noyau en acier laminé.

Des enceintes compactes qui savent se faire cajoleuses, mais aussi mettre les points sur les «i» et se montrer énergisantes Les Monitor Audio Studio portent bien leur nom. À leur écoute, on est totalement dans l’esprit de moniteurs de proximité utilisés dans les studios d’enregistrement professionnel. Elles ont de la voix et de la puissance et sont aussi très bien adaptées pour une petite surface dans laquelle on ne dispose pas de plusieurs mètres de recul. Mais attention, ce ne sont pas du tout les petites enceintes sages que l’on aurait pu imaginer au premier abord. On s’en aperçoit déjà à niveau modéré, sur la

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Spécifications

•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, bass-reflex •Boomers : 2x 10 cm type RDT II •Tweeter : de type MPD à diaphragme plissé couvrant 3,3 x 4,4 cm •Réponse en fréquence (-6 dB) : 48 Hz à 60 kHz •Rendement : 86 dB/1 W/1 m •Impédance nominale/mini : 4/2,9 Ω •Niveau maximum SPL : 110 dB(A) (paire) •Puissance RMS admissible : 100 W •Puissance d’ampli recommandée : 40 à 100 W •Fréquence de coupure du filtre : 2,7 kHz •Dimensions : 340 mm x 156,2 mm x 360,9 mm •Poids : 8 kg •Pied en option : 625,5 mm x 296,2 mm x 324,7 •Prix : 1300 € la paire (+ 500 € pour les pieds optionnels)

Notre avis Construction

Design/finition

Performances

Musicalité


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chanson «Lune et l’autre» de Vendredi sur Mer. Les Monitor Audio Studio transcrivent parfaitement la tension forte qui anime ce morceau faussement planant. On se laisse très vite prendre par le rythme qui commence doucement, mais devient petit à petit presque frénétique, soutenu par la voix de la chanteuse qui évolue de la douceur cajoleuse à l’autorité nerveuse. Idem, en montant un peu le volume avec «Changes» de DeJ Loaf. Les basses ne sont pas d’une profondeur abyssale, ce qui est normal compte tenu de la taille des boomers, mais cela envoie fort en matière d’énergie sur le rythme, les cuivres, la voix... sans hésiter à piquer un peu dans l’aigu. Sur le plan de l’articulation et de la vigueur, les Monitor Audio Studio sont jouissives dès les premiers décibels. La musique est énergique, et même énervée à souhait. En écoutant «Girl» de Kelora, on obtient, toujours sans avoir besoin de pousser le volume, une très bonne transcription de l’ambiance. Lorsque l’on est bien calé entre les deux enceintes et avec peu de recul, le rendu de l’image stéréo est holographique. C’est très réussi. Nous avons beaucoup apprécié la clarté, le tempérament très énergique, sportif et direct de

ces enceintes Monitor Audio Studio. Elles n’essaient pas d’enjoliver les timbres ni de faire dans la transcription sirupeuse à l’eau de rose. En même temps, elles évitent la sécheresse et ne rechignent pas à mettre un peu de rondeur dans le bas et de la brillance dans le haut du spectre. L’équilibre est légèrement physiologique tout en conservant une belle ouverture dans le médium et parfois une surprenante présence, notamment sur les voix féminines. En finissant avec la chanson «&Burn» de Billie Eilish avec Vince Staples, le rythme est superbement campé, frappé et tenu en début de morceau. Ses extensions sont franches, brutales comme il le faut. Les bruits de respiration à droite et à gauche se répondent tandis que la voix de la chanteuse reste toute douce, mais aussi bien articulée au centre. Les Monitor Audio Studio ont bien quelques défauts. Leur grave, si on le sollicite beaucoup, peut avoir quelques dérives pneumatiques et l’aigu, à partir de certaines sources, peut se montrer très (trop) clair. Mais ce sont surtout des enceintes très attachantes qui vous font vivre la musique avec énergie, à la fois précises, pointues et d’une douce définition.

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ACOUSTICS Iota Alpha Voici une enceinte qui change un peu de l’ordinaire. Est-ce un modèle de bibliothèque ou une minuscule colonne ? Difficile à dire au premier abord. En tous cas, ce que l’on peut déjà vous annoncer, c’est que cette Neat Acoustics Iota Alpha délivre un registre grave terriblement virulent compte tenu de son format très compact. par Pierre Stemmelin

1680 € Neat Acoustics est une marque anglaise que nous suivons depuis longtemps. Nous avons déjà publié des actualités la concernant et étions impatients de la voir à nouveau distribuée en France. Elle se consacre exclusivement au développement d’enceintes acoustiques. Sa production est «made in UK» et donc pas délocalisée. L’une des marques de fabrique, que l’on retrouve sur toutes les enceintes haut de gamme de Neat, est l’utilisation pour le grave d’un montage isobarique, ou push-pull. Celui-ci consiste en deux boomers identiques montés l’un derrière l’autre et accordés en bass-reflex, dont un seul est visible de l’extérieur de l’enceinte. Il permet de diviser la fréquence de résonance par deux par rapport au même boomer utilisé seul, donc de descendre plus bas dans les basses et cela tout en divisant aussi le volume de charge par deux.


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Spécifications

•Type : mini-colonne, 2,5 voies, bass-reflex •Tweeter : à ruban de 5 x 1,8 cm •Bommer : 11,5 cm à membrane en papier enduit •Woofer : 14,5 cm à membrane en papier enduit •Sensibilité : 86 dB/2,83 V •Plage de fréquence : 33 Hz à 22 kHz •Dimensions : 45 x 20 x 16 cm (hors pointes) •Poids : 6,3 kg

Notre avis

Du fait de son prix relativement abordable, la petite Neat Iota Alpha ne bénéficie pas de ce type de montage. Cependant, nous verrons à l’écoute que sa filiation avec les modèles haut de gamme de la marque saute vite aux oreilles.

De mini enceintes à la silhouette originale, prévues pour se poser au sol La Neat Acoustics Iota Alpha possède un coffret qui atteint 45 cm de haut. Habituellement, un modèle de cette taille devrait être une enceinte de bibliothèque prévue pour être montée sur un meuble, un pied ou une étagère. Mais elle prend la forme d’une petite colonne d’à peine 16 cm de profondeur pour 20 cm de large et Neat l’a conçue avant tout pour se poser au sol. Aussi pour relever le niveau de la scène sonore, le haut de la Iota

Construction

Design/finition

Performances

Musicalité

Alpha est-il un pan incliné sur lequel sont installés le boomer et le tweeter, qui rayonnent vers le haut suivant un angle d’environ 30°. Ces deux haut-parleurs fonctionnent en charge close à partir du petit compartiment interne aménagé au sommet de l’enceinte. Le tweeter est un modèle à ruban de 5 cm de long pour un peu moins de 2 cm de large. Le boomer est une unité de 11,5 cm de diamètre à membrane en papier enduit. Il provient de chez Peerles, un fabricant réputé, et porte la référence HDS-P830870. Pour épauler ce boomer dans le bas du spectre, un woofer est installé en dessous du coffret de la Neat Iota Alpha et utilise tout le volume du bas en charge bass-reflex accordée par un évent arrière. Ce woofer de 14,5 cm est également de marque Peerless (référence : SDS-P830656) et dispose d’une membrane en papier enduit. L’ébénisterie de la Neat Acoustics Iota Alpha est quant à elle construite en panneaux de médium de 13 mm d’épaisseur. Cette construction a l’air simple, mais on remarque le soin artisanal apporté aux détails, à l’amortissement et aux renforts internes. Les composants de filtre sont de qualité

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et très largement dimensionnés. Les parois internes reçoivent même un traitement de faveur, avec un placage en bois véritable. La finition extérieure, elle, peut être choisie en peinture blanche satinée, noyer américain, chêne naturel ou teinté noir.

À l’écoute : des enceintes trop sympa qui ont le Mojo Pour mettre en place les Neat Acoustics Iota Alpha, il est indispensable de les monter sur leurs pointes fournies, d’environ 4 cm de haut, afin de dégager le woofer monté en dessous de leur ébénisterie. Il est possible de les installer sur un meuble bas ou une étagère pas trop haute. On regrette donc qu’elles ne soient pas équipées d’une base pleine ou de pieds à patins en caoutchouc. Si le support n’est pas adapté aux pointes, afin de ne pas le rayer, il faudra utiliser les coupelles fournies. Cependant, les Iota Alpha fonctionnent mieux lorsqu’elles sont posées au sol, ce pour quoi elles sont prévues. L’image sonore est seulement un peu moins haute que ce à quoi on est habitué. En termes de performances, ces enceintes ont des limites. Leur rendement n’est pas très élevé, de même que leur puissance acoustique maximale. Elles n’explorent pas non plus les premières octaves

du spectre. Malgré tout, on n’a absolument pas l’impression d’écouter de petites enceintes. Leur scène sonore a beaucoup d’ampleur. Elle est toute en relief lorsque l’on est en face des deux enceintes bien calé au centre, mais elle remplit aussi très bien l’espace lorsque l’on se déplace et se balade, même depuis une pièce adjacente avec la porte ouverte. Les Neat Acoustics Iota Alpha ont une propension assez rare à faire rayonner la musique dans tout un appartement ou une maison, de façon particulièrement agréable, un peu dans l’esprit «lounge». Elles ne sont pas totalement neutres. Leur équilibre est légèrement physiologique, avec des basses très présentes et des aigus vifs, alertes. Cela peut justement beaucoup plaire, car elles expriment leur personnalité avec beaucoup de talent, que l’on soit installé tout proche d’elles ou beaucoup plus éloigné. Leur registre médium est ouvert et expressif, très chantant. Il n’est pas étouffé par le grave. Celui-ci est pourtant particulièrement copieux. Mais il ne bave pas. Il cogne même plutôt bien, développe beaucoup de nuances et affiche un excellent groove, très entraînant. Les Neat Acoustics Iota Alpha sont de mini enceintes colonnes HiFi totalement atypiques et très attachantes.

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500 €

Chez Q Acoustics, la série Concept tient une place à part. Elle ne compte que trois modèles conçus pour être des vitrines technologiques, des démonstrations, chacune dans leur catégorie, de ce que la marque anglaise sait faire de mieux. La Concept 20 constitue ainsi l’enceinte de bibliothèque la plus chère du catalogue. Elle est auréolée de très nombreuses distinctions des médias spécialisés, mais cela ne l’empêche pas de rester fort abordable. par Pierre Stemmelin Depuis sa création en 2006, la marque anglaise est une championne des petites enceintes hifi à la fois très abordables et aussi très audiophiles. Dans sa courte carrière, les très nombreux prix qu’elle a reçus de la part de la presse audiophile attestent de sa réussite. La Concept 20 n’est plus une nouveauté puisque sa naissance remonte à 2011, mais elle demeure pleinement d’actualité et incarne toujours parfaitement l’esprit de la marque.

Une enceinte hifi à double ébénisterie, flottante et découplée La Concept 20 reprend la forme et les proportions assez caractéristiques des autres enceintes de

bibliothèque de Q Acoustics. Son baffle est assez ramassé, plaçant les deux haut-parleurs au plus proche l’un de l’autre afin de concentrer leurs centres d’émission, ce qui est théoriquement l’idéal pour la mise en phase et la stabilité de l’image stéréophonique. La hauteur de l’enceinte est donc réduite. Du coup, «par contraste», l’ébénisterie avec ses arêtes fortement arrondies paraît relativement profonde. La plaque d’aluminium en façade, à l’aspect de surface finement granuleux pour limiter les effets miroir et les réflexions parasites, renforce cette impression. Sa plus grande découpe s’ajuste très précisément autour de l’équipage mobile du boomer, formant une amorce de pavillon et ne laissant aucune bordure apparente susceptible de


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gêner la fluidité de la propagation des ondes. Ce boomer est un modèle de 13,5 cm de diamètre à membrane en papier renforcé par fibre de carbone et recouvert de poudre de céramique, associé à une forte motorisation utilisant un double aimant ferrite. Le tweeter est à dôme en textile imprégné de 25 mm à large suspension périphérique, fait du même tissu. Il bénéficie lui aussi d’une amorce de pavillon et surtout, il est monté de façon découplée par rapport au coffret, grâce à une bague de maintien souple en silicone ou caoutchouc synthétique. Découpler, amortir, empêcher au maximum la transmission de vibrations parasites ont été les mots d’ordre principaux lors de la conception de cette petite enceinte Q Acoustics Concept 20. Pour cela, son ébénisterie adopte une structure brevetée, dite «Gelcore», assez particulière. Ses parois internes et externes, en panneaux de médium de 10 mm, sont «désolidarisées» par le biais d’un gel amortissant non adhésif. C’est en quelque sorte une construction façon poupée russe. La somme d’optimisations dont a fait l’objet la Q Acoustics Concept 20 est donc relativement rare compte tenu de son prix. À cela s’ajoute sa finition noire ou blanche en laque multicouche extrêmement propre, à l’aspect même assez luxueux. Nous n’avons pas pu démonter entièrement l’enceinte comme nous aimons le faire habituellement (d’où l’absence de photos détaillées des moteurs des haut-parleurs dans ce test). Néanmoins, nous avons pu inspecter l’intérieur, notamment le filtre qui utilise de nombreux composants audiophiles (grosses selfs, capacités MKP, résistances cémentées).

Q Acoustics Concept à l’écoute : des enceintes évidentes Des pieds spécifiquement conçus pour les Concept 20 sont proposés en option. Mesurant 65 cm de haut, ils sont très sérieusement réalisés, lourds, stables et efficaces. Cependant, leur esthétique, signée d’un trépied triangulaire en verre, ne nous a pas franchement séduit et à 300 € la paire, ces pieds ne nous semblent pas totalement indispensables. Les Concept 20 fonctionnent déjà très bien simplement posées sur un buffet. Q Acoustics a même eu le chic de mettre dans leur carton des petits patins en caoutchouc à picots qui s’insèrent dans les pas de vis de fixation, laissés vacants par les pieds, sous les enceintes. À l’écoute, il ne nous pas fallu 30 secondes pour nous rendre compte que ces Q Acoustics Concept 20 marchent extrêmement bien. Elles sonnent, sont naturelles, spontanées, harmonieuses, mélodieuses, articulées... Si l’on doit analyser les choses un peu

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plus en détail, le grave est d’une très bonne tenue pour des petites enceintes, avec juste ce qu’il faut de rondeur, sans excès. Si les enceintes sont placées près du mur, cela ne pose pas de problème, il suffit d’utiliser les bouchons en mousse livrés pour les évents d’accord bass-reflex arrière. L’aigu est d’une belle finesse et ouverture. Il est clair, limpide, mais ne vrille pas les tympans. L’image sonore n’est pas étriquée. Elle a une belle ampleur, mais là encore, sans excès. Le médium surtout, est d’une très belle vivacité, très chantant et vif. Il donne aux voix une superbe présence tout en conservant leur naturel. Nous avons retrouvé Janelle Monáe sur «I Like That» avec une fraîcheur, une incarnation que nous avions un peu perdue sur bien des grosses enceintes écoutées précédemment et jusqu’à 3 ou 4 fois plus coûteuses que les Concept 20. Très vite, ces Q Acoustics nous ont donné envie d’abandonner notre rôle de testeur pour profiter de la musique. Le morceau de Jack White «Respect Commander» nous a interpellé par ses riffs de guitares, sa construction acoustique complexe comme cet artiste en a le secret. La chanson «Felicittà Puttana» du groupe Thegiornalisti, notre tube un peu facile de vacances d’été 2018 en Italie, est rapidement revenue. Les Q Acoutics Concept 20 donnent envie de voyager en musique. Nous avons eu énormément de plaisir à les écouter. Certes, elles ont quelques limites, un grave pas extrêmement profond, une image stéréophonique qui pourrait

être un poil plus détaillée ou encore la tenue en puissance de petites enceintes. Cependant, ce sont de grandes réussites. Elles méritent totalement tous les prix qu’elles ont déjà reçus et un ON TopAudio Award en supplément.

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Spécifications

•Type : enceinte de bibliothèque, 2 voies, bass-reflex •Boomer : 13,5 cm •Tweeter : à dôme de 25 mm •Réponse en fréquence : 64 Hz à 22 kHz •Impédance nom./min. : 6/4 Ω •Sensibilité : 88 dB •Puissance d’ampli recommandée : 25 à 75 watts •Fréquence de coupure du filtre : 2,9 kHz •Dimensions : 265 x 282 x 170 •Poids : 6 kg

Notre avis Construction

Design/finition

Performances

Musicalité



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SONUS FABER Sonetto V

Sonus Faber, dont nous avons eu l’occasion de visiter les labos et unités de production, est un fabricant italien d’enceintes acoustiques qui a un style et une signature acoustique bien à lui. Ses dernières créations en date sont les modèles de la série Sonetto dévoilée sur le salon High End 2018 de Munich. Parmi elles, nous testons la colonne de taille intermédiaire, la Sonetto V, une belle ode acoustique à la «Dolce Vita». par Pierre Stemmelin Sonus Faber est le plus gros constructeur italien d’enceintes Hifi et Home Cinéma. Même si ses équipes ont beaucoup évolué depuis sa création et que la marque est maintenant détenue (au même titre que l’américain McIntosh) par le fonds français LBO France, il a su conserver son âme, ses méthodes de fabrication semi-artisanale qui font toute sa richesse et développer un style bien à lui, notamment grâce à son talentueux designer Livio Cucuzza et son chef de l’acoustique Paolo Tezzon. La colonne que nous testons ici fait partie de la nouvelle ligne Sonetto, qui s’inscrit à mi-chemin entre le sommet et l’entrée de gamme chez Sonus Faber. Cette ligne comporte huit références, deux enceintes compactes «de bibliothèque», deux voies centrales, un modèle mural et trois colonnes,

4500 €

dont la Sonetto V représente la référence de taille intermédiaire (entre la III et la VII).

Un design très riche, mais emprunt d’épure et d’harmonie Ceux qui sont déjà tombés en arrêt devant la façade d’une cathédrale florentine aux enchevêtrements de marbres colorés, habillée de décorations et sculptures d’une richesse inouïe, comprendront facilement mon propos. Une des spécificités de l’art italien est de savoir produire des architectures extrêmement chargées, mais paradoxalement, qui donnent à la fois une sensation de grande épure, élégance et harmonie. Toute proportion gardée, on retrouve un peu de cela dans le dessin de la


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Spécifications

•Type : enceinte colonne, 3 voies, bass-reflex •Tweeter : à dôme textile de 29 mm •Médium : 15 cm en cellulose et fibre naturelle •Boomers : 2x 18 cm à membrane en aluminium •Fréquences de coupure du filtre : 235 Hz et 3 kHz •Réponse en fréquence : 38 Hz à 25 kHz •Sensibilité : 90 dB pour 2,83 V à 1 m •Impédance nominale : 4 ohms •Puissance d’ampli recommandée : 50 à 300 watts •Dimensions 1072 x 258 x 409 mm •Poids : 22,6 kg

Notre avis

Sonus Faber Sonetto V. Il s’agit d’une grande colonne, d’un gabarit déjà certain, travaillant en trois voies à partir de quatre haut-parleurs. Elle est disponible habillée d’un placage en bois brun et blond aux veinures très marquées, en noir laqué ou en blanc mat. Sa ligne est à la fois très soignée et travaillée. La décoration est particulièrement riche. L’ébénisterie adopte une section en forme de luth (l’instrument de musique). Elle est recouverte en son sommet de cuir surpiqué. La forme du luth est reprise pour le support métallisé et strié du tweeter. La membrane du transducteur de médium n’a pas de cache-noyau. Celui-ci laisse place à une plaque décorative solidaire du moteur, portant les initiales de la marque, «SF». L’ensemble repose sur quatre beaux pieds armés de pointes réglables en hauteur, montés au bout de branches en métal. Il est indispensable de visser ces pieds sous l’enceinte lors de l’installation, car le large évent tubulaire d’accord bass-reflex débouche sous l’enceinte.

Trois voies, quatre haut-parleurs haut de gamme et double charge interne La construction de l’ébénisterie de la Sonus Faber Sonetto V est réalisée en Italie tandis que les hautparleurs sont fabriqués sur cahiers des charges

Construction

Design/finition

Performances

Musicalité

exclusifs par différents fournisseurs européens. Les flancs de l’enceinte font appel à des panneaux de médium d’environ 19 mm d’épaisseur, rainurés sur toute leur hauteur de manière à pouvoir prendre de savantes courbures. Le baffle, lui, est plus épais et semble usiné dans la masse afin d’offrir une référence mécanique plus solide aux haut-parleurs. En haut de ce baffle vient d’abord le tweeter à dôme en soie de 29 mm. Il utilise la technologie DAD (Damped Apex Dome) qui consiste en une toute petite pièce de mise en phase placée audessus du dôme en son centre, monté sur un arceau en plastique. Juste en dessous, le haut-parleur de médium de 15 cm dispose d’une membrane en fibre naturelle et un mélange de papier (cellulose) séché à l’air. Cette membrane n’est pas un simple cône, mais adopte un profil de courbure exponentiel. Caractéristique des enceintes haut de gamme de Sonus Faber, elle est utilisée pour la première fois dans cette gamme de prix. Pour finir, les deux boomers de 18 cm adoptent des cônes en alliage d’aluminium avec cache-noyau concave. Les saladiers de tous ces haut-parleurs sont en métal moulé, avec de fines branches qui dégagent

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bien l’arrière des membranes. L’intérieur de l’ébénisterie, renforcée par plusieurs entretoises, est divisé en deux compartiments. Le compartiment du haut (entre un quart et un tiers du volume) est réservé à la charge close du transducteur de médium. Celui du bas constitue la charge bass-reflex des woofers. Il est très peu amorti, pour éviter d’étouffer le son. Le filtre chargé de répartir les fréquences entre les haut-parleurs est assez complexe, ce qui est habituel chez Sonus Faber ; il fait appel à de nombreux composants dûment sélectionnés, dont plusieurs haut de gamme.

À l’écoute, les Sonus Faber Sonetto V séduisent par leur emphase et leur éloquence Les Sonus Faber Sonetto V ne font pas partie de ces enceintes ultra exigeantes qui demandent des électroniques extrêmement pointues pour fonctionner correctement. Elles ne vous sortiront pas de sifflements agressifs de serpent dans les aigus ou des borborygmes caverneux dans le grave si vous avez le malheur de mal les marier. Elles ont en outre un bon rendement, ce qui permet de les faire décoller avec seulement quelques dizaines de watts et de se concentrer sur la qualité de ces watts plutôt que sur la quantité. Ce sont des enceintes capables de décrire de grands espaces, de larges masses orchestrales. Leur image stéréophonique a beaucoup d’ampleur, de même que leur registre grave. Les Sonus Faber ne sont donc pas faites pour de petites pièces. Elles méritent de l’espace et de vivre dans une pièce d’au moins 20 ou 25 m2. Avec leurs piètements un peu souples et leurs ébénisteries pas totalement exemptes de coloration, elles privilégient des basses expressives plutôt qu’hyper tendues ou retenues. Les Sonus Faber Sonetto V ne sont absolument pas raides, froides ou chirurgicales. Elles délivrent un son généreux. Leur registre médium est spécialement éloquent. Il a de l’emphase. Les voix ne sont pas noyées dans la musique. Elles prennent tout de suite de la puissance. Cependant, elles restent très bien intégrées au message. Elles ne sont pas projetées en avant, se détachant trop artificiellement. Les Sonus Faber Sonetto V savent prendre la musique dans sa globalité, lui donnant de la rondeur et de la brillance, mais sans jamais lui faire perdre sa cohérence. Ces enceintes italiennes ont de la personnalité tout en offrant un bel équilibre, des sonorités riches, une agréable sensation de puissance et d’espace. Ce sont de grandes enceintes à plusieurs titres.

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Des platines vinyles, la qualitĂŠ allemande en plus...

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TRIANGLE Australe EZ Après avoir testé et attribué un ON-topaudio Award à l’enceinte de bibliothèque Titus EZ au printemps dernier, nous nous intéressons ici à l’autre extrémité de la série EZ de la marque française Triangle. L’Australe EZ est ainsi une très grande colonne conçue pour donner à la musique des dimensions et une spatialisation hors du commun, grâce à un registre grave très profond et des aigus qui rayonnent en bipôle. par Pierre Stemmelin La série Esprit EZ de Triangle a été lancée en 2014. Mais l’Autrale EZ est arrivée plus tard, annoncée pour la première fois sur le salon High End de Munich en 2017. Cette grande colonne qui vient coiffer la série a fait l’objet d’une étude bien particulière. En gagnant en volume, elle permet naturellement de délivrer une puissance acoustique supplémentaire et des basses plus profondes. Mais l’équipe de R&D de la marque française, pilotée par Sébastien Miquel, n’a pas voulu s’en tenir à cela. Elle s’est interrogée sur la manière d’apporter une dimension supplémentaire à la restitution sonore et

3000 €

pour cela, elle a décidé d’équiper l’Australe EZ d’un second tweeter sur son dos.

Trois voies et six haut-parleurs pour une réponse en fréquences et une scène stéréophonique élargies La Triangle Australe EZ est une imposante colonne de plus d’un mètre de haut et 37 cm de profondeur hors socle. Cependant, elle conserve des proportions pas trop massives grâce à sa façade relativement étroite : seulement 20 cm de large. Elle


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Spécifications

•Type : enceinte colonne, trois voies, bass-reflex •Boomers : 3x 16,5 cm à membrane en pulpe de bois et fibre de carbone •Médium : 16,5 cm à cône en papier •Tweeter : 2x dôme de 25 mm en titane •Réponse en fréquence à ±3 dB : 29 Hz à 22 kHz •Sensibilité : 92,5 dB/W/m •Impédance nominale/mini : 8/3,3 Ω •Puissance nominale/crête : 150/300 W •Fréquence de coupure du filtre : 310 Hz (3ème/2ème ordre), 3,9 kHz (2ème/4ème ordre) •Dimensions : 200 x 370 x 1130 mm hors socle, 300 x 460 x 1170 avec socle •Poids : 38,8 kg •Finitions : hêtre noir, noyer, noir ou blanc laqué

Notre avis

est montée sur un beau socle en verre, de 30 cm par 46 cm, qui lui offre une très bonne stabilité. Ce socle doit être assemblé lors de l’installation, il est découplé du corps principal de l’enceinte par un panneau de caoutchouc comportant de nombreux évidements afin d’optimiser l’amortissement des vibrations. Un jeu de quatre pointes de couplage, un autre de quatre coupelles antirayure et un troisième de quatre patins antidérapants sont fournis avec chaque enceinte afin de s’adapter à tout type de sols. La Triangle Australe EZ est configurée en trois voies. Elle utilise des haut-parleurs similaires à ceux de la Gaia EZ et de la Titus EZ que nous avons déjà testées, mais de plus grande taille et en plus grand nombre. Ses trois boomers de 16,5 cm font appel à un nouveau type de membrane en pulpe de bois et fibre de carbone associée à un large cache noyau en métal. Leurs moteurs sont très généreusement dimensionnés. Le transducteur de médium, également de 16,5

Construction

Design/finition

Performances

Musicalité

cm, adopte un cône blanc en papier. Il est typique des réalisations historiques de la marque, doté d’un cache noyau en forme d’ogive et d’une suspension multiplis en textile imprégné, ici particulièrement ferme. Le haut de l’enceinte accueille deux tweeters identiques, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière, selon un montage que Triangle a baptisé DPS (Dynamic Pulse System). Ces tweeters sont les mêmes que ceux des autres enceintes Triangle de la série Esprit EZ. Ils disposent d’un dôme en titane de 25 mm chargé par un petit pavillon et une pièce de mise en phase. Un gros travail d’optimisation a été nécessaire pour les faire fonctionner de concert. Cela se voit au niveau du filtre de l’enceinte, relativement complexe, le but étant d’élargir la scène sonore sans la brouiller, bien entendu. Pour permettre à tous ces haut-parleurs de fonctionner sans intermodulations parasites, l’ébénisterie de la Triangle Australe EZ est construite en panneaux de MDF de 21 mm d’épaisseur,

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renforcée par de nombreuses entretoises et divisée intérieurement par une paroi inclinée. Son petit compartiment supérieur constitue la charge close du transducteur de médium. Celui du bas est la charge bass-reflex des boomers (qui descendent à 29 Hz !), accordée par un évent frontal.

Des enceintes puissantes qui poussent les mur Sur le terrain, les Triangle Australe EZ sont des enceintes qui ont besoin d’espace pour s’exprimer. Elles ne sont pas conçues pour les petites pièces (moins de 20 m2). Leurs tweeters arrière demandent à être suffisamment dégagés. Nous conseillons une distance minimum de 50 à 70 cm par rapport au mur. Dans ces conditions, ces Triangle Australe EZ sont en mesure de délivrer une image sonore cohérente extrêmement large et profonde. Les doubles tweeters apportent une sensation d’aération surprenante. Lorsque l’on est bien placé par rapport aux enceintes, le mur derrière elles semble avoir disparu, ouvrant la perspective sur une très vaste

scène stéréophonique avec beaucoup de relief et de profondeur. Avec un amplificateur adéquat, c’est-à dire puissant et costaud dans le bas du spectre, on peut parvenir à des niveaux sonores très importants. Les basses que délivrent les Australe EZ sont fermes, dynamiques, sans trainages parasites. Elles ne viennent pas entacher la clarté du médium qui, comme souvent sur les productions Triangle, est particulièrement vif et énergique. La restitution ne tombe pas dans le travers très physiologique dans lequel se fourvoient beaucoup de grosses enceintes. On retrouve la même signature acoustique que sur les excellentes petites enceintes de bibliothèque de la marque française pour lesquelles la vigueur, la rapidité priment sur le moelleux et la douceur. À cela s’ajoutent ici une descente dans les premières octaves beaucoup plus physique et une sensation d’espace grandiose qui repousse les limites des murs de la pièce. Les Triangle Australe EZ sont des enceintes coûteuses dans l’absolu, mais elles sont finalement d’un très bon rapport qualité/prix, car elles vous en donnent beaucoup, à tous points de vue, pour votre argent.

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314 rue Paul Milliez 94513 Champigny Sur Marne TĂŠl : 01 55 09 18 35 Fax : 01 55 09 15 31 email : info@dea-international.com www.dea-international.com


LES INCLASSABLES


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3000 €

ROTEL

+ BOWERS & WILKINS ET AUDIOQUEST CD14 et A14

Rotel, Bowers & Wilkins et Audioquest proposaient, à l’occasion de la rentrée 2018, des offres groupées : des chaînes HiFi complètes, comprenant un ampli intégré stéréo, un lecteur CD et une paire d’enceintes pour lesquels tous les câbles étaient offerts. Nous avons essayé la plus petite configuration réunissant l’ampli Rotel A 14 et le lecteur CD 14 avec des enceintes Bowers & Wilkins 707 S2 . Elle était accompagnée de câbles audiophiles Audioquest Red River RCA-RCA pour la modulation, Type 4 pour les haut-parleurs et NRG-Y2 pour le courant secteur. Voyons s’il s’agissait d’un vrai cadeau. par Pierre Stemmelin La chaîne Hifi Bowers & Wilkins / Rotel ainsi formée est proposée à 3000 €. Le total des câbles Audioquest qui étaient offerts se vend habituellement à 700 €. Vu comme çà c’est déjà une belle somme d’autant que ces câbles apparaissent immédiatement d’une construction très sérieuse, avec des gaines tressées épaisses et très robustes ainsi que des prises de qualité. Nous avons déjà testé les Bowers & Wilkins 707. Le prix de ces enceintes très compactes à la finition et aux technologies haut de gamme est de 1000 € la paire. Nous les avions qualifiées de «petites perles hifi de luxe abordable» (pour plus de détail, vous pouvez vous référer à leur banc d’essai).

Le retour aux sources avec un vrai bon lecteur CD Pour ce qui est des électroniques Rotel, nous avons tout d’abord l’amplificateur stéréo intégré A 14. Proposé à 1300 €, celui-ci est quasi identique dans

ses fonctions au Rotel A 12 que nous avons testé au printemps. C’est le modèle juste au-dessus dans la gamme du constructeur japonais. Il ajoute 20 watts de puissance par canal pour passer à 2 x 80 watts au lieu de 2 x 60 watts. Par contre, le lecteur Rotel CD 14 n’était encore jamais passé entre nos mains et nos oreilles. Positionné à 700 €, il reprend un coffret similaire et de même taille que l’ampli Rotel A14 avec une façade en aluminium véritable et un châssis en tôles pliées de forte épaisseur, particulièrement rigides. Ce lecteur ne lit que les CD-Audio et le fait du mieux possible. Il est équipé d’un excellent convertisseur Wolfson (WM8740SEDS) désormais de chez Cirrus Logic, de type 24 bits/192 kHz. Sa mécanique est montée au centre de l’appareil. Le fond est rabaissé à son niveau. Elle prend place sur une contre-platine fixée de façon très rigide, mais son moteur et sa diode de lecture laser sont suspendus, cette fois-ci, par des ressorts à une seconde contre platine métallique. Le travail


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d’élimination des vibrations parasites a été très rigoureusement étudié et réalisé. La mécanique est pilotée par un processeur Toshiba ARM et fait appel à des algorithmes propriétaires, une solution de plus en plus souvent retenue par les derniers fabricants de lecteurs CD audiophiles. Les étages de sortie analogique utilisent une paire d’amplis Op NE5532AP de Texas Instruments ainsi qu’un Burr Brown OPA260AP, des modèles particulièrement réputés pour leurs performances sonores et leur musicalité. On constate la même rigueur de conception au niveau de la section d’alimentation. Une petite alimentation à découpage indépendante est présente pour les circuits de veille. Elle est utile, car comme le A 14, le CD 14 peut être piloté depuis le réseau et une appli pour smartphone. L’alimentation principale s’appuie de son côté sur un sérieux petit transformateur en C (6,5 x 5,5 x 6 cm) et trois capacités principales Nichikon de 4700 µF sous 35 V. Ses circuits de régulation sont très soignés et utilisent plusieurs condensateurs MKP haut de gamme.

2 x 80 watts et des composants triés sous le capot Les électroniques Rotel sont d’une réalisation toujours très propre qui va droit au but, sans excentricités techniques ésotériques. Cela se voit sur le lecteur CD 14 dont la réalisation est très «carrée» et se retrouve dans l’intégré A 14. Les circuits de commande en façade sont enfermés dans un compartiment isolés. L’alimentation principale est dotée d’un beau transformateur toroïdal (11 cm de diamètre sur 6 cm de haut), accompagné de deux capacités de filtrage exclusives réalisées sur cahier des charges (10 000 µF sous 63 V chacune). L’étage de puissance fonctionne en analogique, classe A/B, configuration double push-pull, à partir de transistors Sanken (2SA1695 et 2SC4468). En entrée Phono et Ligne on retrouve trois bons amplis Op Texas Instruments NE5532AP. On remarque la présence de condensateurs au polystyrène assez particuliers. Il y en avait aussi dans le CD 14. C’est une marque de fabrique de Rotel. Enfin la partie DAC intégrée, pour les entrées numériques, est équipée d’un convertisseur 32 bits/784 kHz et DSD 5,6 MHz (AK4495SEQ) de la série Velvet Sound d’AKM.

Les câbles audiophiles utilisés Nous avons testé cet ensemble en deux temps. Nous avons tout d’abord fait des écoutes avec les cordons d’alimentation et modulation standards, d’origine des électroniques Rotel, ainsi que des câbles haut-parleurs basiques à conducteurs multibrins en cuivre OFC de 2,5 mm2 de section. Ensuite, nous avons remplacé ces câbles par les

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modèles Audioquest offerts dans le cadre de la promotion. Le jeu de câble comprend des Type 4 avec fiches bananes Supergrip pour les hautparleurs (en 2 x 3 m), une paire de Red River RCA-RCA pour la modulation (2 x 0,75 m), et deux cordons secteur NRG-Y2 (2 x 2 m). Tous ces câbles utilisent des conducteurs de type LGC (Long Grain Copper) issu d’un processus de fabrication minimisant les effets d’oxydation de surface. Le Type 4, grand classique du catalogue Audioquest, est composé de conducteurs de diamètres différents,

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Spécifications Rotel CD 14

•Lecteur de CD Audio •Connectique : sortie analogique sur RCA et numérique coaxiale, RS-232, Trigger 12 V et Rotel Link •Dimensions : 430 x 98 x 312 mm •Consommation max./veille : 15 W/<0.5 W •Poids : 5,9 kg •Prix : 700 €

Notre avis : Rotel CD 14 Construction

Équipements

Performances

Musicalité

Spécifications Rotel A 14

•Puissance : 2 x 80 watts sous 8 Ω •Connectique : 4 entrées Ligne, entrée Phono MM, sortie préampli, 2 entrées numériques coaxiales, 2 entrées numériques optiques, entrée USB Audio, USB Host, USB 5 V, entrée Bluetooth AptX, sortie casque, entrée/sortie Rotel Link, entrée/sortie Trigger 12 V, port infrarouge, port LAN pour contrôle sur IP, RS-232, double sortie hautparleurs (A et B) •Dimensions : 430 x 93 x 345 mm •Consommation max./veille : 280 W/<0.5 W •Poids : 8,2 kgPrix : 1300 €

Notre avis : Rotel A 14 Construction

Équipements

Performances

Musicalité


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tandis que le Red River RCA-RCA est de structure interne symétrique. Leurs prises sont «soudées» à froid sous haute pression et leur structure isolante est injectée d’azote selon la technologie propriétaire Noise Dissipation System (NDS). Sur les cordons secteur NRG-Y2, certains conducteurs sont plaqués argent.

Avec les câbles Audioquest : oui, c’est mieux La grande question est de savoir si toutes ces technologies apportent réellement un gain à l’écoute. La réponse est : oui, avec les câbles Audioquest, notre chaîne Rotel / Bowers & Wilkins sonne mieux. Nous n’avons pas essayé de quantifier l’apport individuel de chaque câble ni fait de comparaisons à l’aveugle, difficiles à mettre en place. Nous ne rentrerons pas non plus dans le débat de savoir si cela en vaut prix. Ici, les câbles étaient offerts, ce qui élude la question. Sans les câbles Audioquest, la chaine Rotel / Bowers & Wilkins est déjà très vive et nerveuse à l’écoute. Elle convient bien à un petit espace, mais les enceintes B&W 707 S2 ne sont pas non plus des timides dans les bas du spectre tandis que les électroniques Rotel les poussent assez bien et sont très dynamiques dans ce domaine. La restitution est très précise et détaillée. En passant aux câbles Audioquest, la première impression est un surcroît d’énergie. Pourtant cela ne s’exerce pas au détriment de la douceur des timbres. Au contraire, la nervosité que nous avions relevée auparavant s’est muée en une très belle énergie. Peut-être n’est-ce pas un hasard, car nous faisons ces premières écoutes avec «Bombtrack», un

morceau de Rage Against The Machine. Néanmoins en évoluant vers de la musique plus douce nous ressentons également un gain. La voix de Nico sur «The Fairest Of The Seasons» de l’album «Chelsea Girl» nous semble plus proche, plus incarnée, dans le cadre d’une acoustique «close-up» de studio plus cohérente. L’aigu est devenu plus riche, plus subtil. Il gagne en matière sans perdre de sa précision. Il nous paraît d’une meilleure définition. De même sur le live MTV Unplugged de Babyface (à New York en 1997 !), l’ambiance de la salle, les bruits d’applaudissement semblent moins artificiels et gagnent en réalisme. D’une manière générale, nous avons la sensation d’une meilleure articulation du message, d’une meilleure lisibilité des lignes mélodiques. Les différences peuvent paraître subtiles lors d’une comparaison rapide entre des câbles standards et des modèles audiophiles. Nous considérons aussi que les câbles ne changent pas tout et que leur action s’exerce à la marge. Mais cette expérience avec les câbles Audioquest nous montre, encore une fois, qu’ils peuvent apporter l’accord final à un système Hifi, un petit supplément qui fait une vraie différence. Pour finir, nous aimerions décerner une mention spéciale au lecteur Rotel CD 14. Cela faisait longtemps que nous n’avions testé un lecteur de CD Audio et celui-ci nous a particulièrement plu. Il nous a permis de redécouvrir avec bonheur notre CD-thèque un peu oubliée. Sa conception est d’excellente qualité. Sa restitution sonore est très pure, d’une très belle définition et musicalité.

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BLOCK CVR-100+ mkII

1200 €

Block est marque allemande dont la devise est : «audiophile prodükte für Jedermann» (soit en français : «des produits audiophiles pour tout le monde»). Son modèle CVR100+ mkII incarne très bien cette devise. C’est une chaîne complète dans un seul boîtier. Tout en restant abordable, il réunit ampli stéréo, lecteur CD, lecteur réseau, tuner FM et DAB. Sa connectique est riche et sa construction est extrêmement solide. par Pierre Stemmelin

On peut trouver son esthétique un peu baroque, mais le Block CVR-100+ mkII apparait au premier abord d’une excellente qualité de construction, avec sa façade soigneusement usinée, taillée dans un panneau d’aluminium d’un centimètre d’épaisseur. Les boutons de commande en métal, la grande télécommande recouverte d’une plaque également en aluminium, la connectique de qualité... tout cela fait très sérieux et solide et même relativement haut de gamme pour un produit à 1200 € qui offre autant de fonctionnalités.

Il sait presque tout faire de l’entrée Phono pour platine vinyle au lecteur réseau Block a réuni dans cet appareil vraiment tout ce que l’on peut attendre d’un appareil Hifi moderne : un ampli de 2 x 60 watts sous 4 ohms et 2 x 52 watts sous 8 ohms suffisant pour alimenter à peu près tous les types d’enceintes acoustiques, un tuner FM et DAB, un lecteur CD et un lecteur de musique en

réseau. L’ensemble est géré par le système Undok développé par Frontier Silicon qui équipe de très nombreux petits postes de webradios. Tout est pilotable depuis l’application ad hoc sous iOS et Android. Mais il est aussi possible de se passer de l’application et de tout faire depuis l’écran et les boutons de la façade ou de la télécommande, même les paramétrages de la liaison réseau WiFi ou l’accès aux fonctions réseaux. C’est fort appréciable d’autant que le système Undok est également compatible avec les protocoles Spotify Connect et AirPlay. La connectique impressionne aussi par son étendue et sa richesse. À l’avant, masqué par un cache en aluminium aimanté, on dispose d’une sortie casque sur jack 6,35 mm, d’une entrée auxiliaire analogique sur mini-jack et d’un port USB Host pour lire le contenu d’une clé USB par exemple. À l’arrière, il y a la prise réseau Ethernet, les deux antennes pour le Bluetooth et le Wi-Fi, ainsi que le branchement


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Spécifications

du fil d’antenne (fourni) afin de recevoir les stations de radio hertzienne. Les bornes haut-parleurs sont de gros calibres, à vis, dorés, pour fourches, fiches bananes ou câbles nus de forte section. Elles sont doublées. Il est possible d’alimenter simultanément deux paires d’enceintes. Toujours sur ce panneau arrière, la connectique analogique sur prises RCA comprend trois entrées Ligne et une Phono MM ainsi que deux sorties, fixe (Rec-Out) et variable (Pre-Out). La connectique numérique, elle, compte trois entrées optiques TosLink et une coaxiale. On a cherché, on s’est creusé les méninges. Il manque bien un petit truc : une entrée DAC USB. Mais c’est exceptionnel à ce prix, et de série, de rencontrer un appareil aussi généreusement doté.

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•Type : produit tout-en-un avec ampli stéréo, tuner, lecteur réseau et lecteur CD intégrés •Puissance : 2 x 60 watts sous 8 Ω, 2 x 52 watts sous 4 Ω Tuner : FM, DAB+ •Lecteur de CD-Audio : CD-Audio, HDCD, CD-R, CD-RW, MP3 •Connectique analogique : 4x entrées Ligne, entrée Phono MM, sorties Pre-out et Rec-out, sortie casque •Borniers haut-parleurs pour alimenter jusqu’à deux paires d’enceintes •Connectique numérique : 3x entrées TosLink, entrée coaxiale, liaison Bluetooth, port USB Host •Connectique réseau : WiFi et Ethernet Système connecté Undok : Spotify Connect, AirPlay, DLNA, webradios •Réglage de tonalité grave et aigu (±14 dB) •Consommations électriques : < 0,01 watt en mode «éteint», 2,5 watts en mode «Network standby», 300 watts au max. •Télécommande complète fournie •Dimensions : 440 x 118 x 330 mm •Poids : 9,4 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

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Un boîtier construit comme un petit coffrefort qui ne dissimule rien de misérable, au contraire Le Block CVR-100+ mkII semble, comme nous le disions dès le début de ce test très solide. À sa grosse façade en aluminium s’ajoutent des flancs en métal massif, de 1,3 cm d’épaisseur, comportant sur toute leur surface des ailettes afin de jouer le rôle de dissipateurs thermiques. Les tôles du reste du châssis sont également épaisses et d’une excellente rigidité. À l’intérieur, le gros transformateur d’alimentation toroïdal est recouvert d’un capot. Il assure le blindage entre les étages de puissance et ceux du lecteur de CD. L’amplification est en classe A/B à partir de modules intégrés qui pourraient être des LM3876 de Texas Instruments (leur référence exacte n’est pas visible). L’assemblage global, l’implantation des différentes cartes électroniques sont propres et soignés à partir de composants de bonne qualité. Nous avons par exemple repéré plusieurs amplis op JRC 5532DD ou encore un convertisseur Analog Devices AD1955A (24 bits/192 kHz). Le Block CVR-100+ mkII a été pensé en détail. Même ses pieds vissant, en métal massif, avec patins antiadhésifs amortissant, sont exemplaires.

Un produit plutôt facile à vivre et qui assure dans toutes les situations Sur le terrain, l’ergonomie n’est pas parfaite, l’afficheur ne couvre qu’un carré au milieu de la grande fenêtre rectangulaire de la façade, il faut

parfois un peu chercher comment activer certaines commandes, nous avons aussi remarqué quelques légers bogues en mode Spotify Connect. L’interface Undok est un peu «à l’ancienne», mais dans l’ensemble tout fonctionne bien et l’utilisation n’est pas trop compliquée. Franchement, avouons-le, nous avons été surpris. On ne s’attendait pas à ce que le Block CVR-100+ soit aussi facile à vivre. Pour l’écouter, nous l’avons raccordé alternativement à de petites enceintes Q Acoustics Concept 20, des modèles à haut rendement Klipsch RB82 II et à de grandes colonnes Sonus Faber Sonetto V. Le Block CVR-100+ mkII offre une restitution sonore franche et claire. Il ne cherche pas l’ultra haute précision. Ses timbres pourraient avoir un peu plus de matière et de couleur. Cependant, même sur des grosses enceintes il sait se tenir. Il a de l’énergie, de la vigueur. Les basses sont assez rondes. Elles débordent un peu, mais de façon limitée et tout à fait acceptable pour un appareil de ce prix. Elles conservent toujours du mordant, de l’ampleur, de l’expressivité. De même, pour les aigus, on n’atteint pas la finesse de certains bons petits amplis intégrés audiophiles. Néanmoins, pour un appareil tout-en-un, c’est pas mal du tout. Le son est aéré, ouvert, absolument pas étouffé. La musique vit et respire bien. Enfin, la puissance est au rendez-vous. Le Block CVR-100+ mkII assure. Il ne devient pas criard dès que l’on pousse le volume, les basses ne s’écroulent pas quand on le sollicite fortement. La restitution sonore demeure cohérente, dynamique et équilibrée même à niveau élevé.

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DALI OBERON

DALI OBERON 5 (Frêne noir)

Redécouvrez la magie de la musique En 1983, nous avons créé DALI avec pour mission de reproduire de la musique comme l’artiste l’a voulu. Entre-temps, nous avons beaucoup appris en 35 ans. Il y a des choses simples - comme l’usage du bois et du papier pour créer les cônes de haut-parleur à faible perte. Et certaines choses sont incroyablement complexes – par exemple comment éradiquer la distorsion dans des systèmes à aimant de fer. DALI OBERON combine toute cette sagesse et rend le son audiophile abordable et apporte le rêve d’une reproduction musicale parfaite à un public beaucoup plus large. Avec DALI OBERON, nous vous invitons à découvrir vos chansons préférées - et à redécouvrir la magie de la musique.

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iFi AUDIO Pro iDSD

2750 €

Avec cette nouvelle petite électronique sédentaire haut de gamme, à mi-chemin entre le monde professionnel et celui de la Haute Fidélité, la marque anglaise iFi Audio propose un produit multitâche extrêmement complet et aux circuits pétris de solutions audiophiles. En effet, le Pro iDSD est à la fois un convertisseur Hi-res compatible DSD, un lecteur de musique en réseau ainsi qu’un préampli et ampli casque à tubes offrant une multitude de possibilités de réglages. par Pierre Stemmelin Le Pro iDSD est un produit multifacette totalement atypique. Il est conçu pour une nouvelle génération d’audiophiles qui téléchargent de la musique en audio Hi-res, utilisent fréquemment leur ordinateur comme source, sont adeptes des services de musique en ligne et de l’écoute à partir de casques haut de gamme aussi bien que depuis leur système HiFi. L’appareil prend la forme d’un petit boîtier très compact d’à peine plus de 20 cm de large et de profondeur, pour 6,3 cm de haut, accompagné d’une alimentation externe de la taille de celle d’un ordinateur portable. Le châssis, bien solide, possède une façade en aluminium de plus de 5 mm d’épaisseur. Il est enchâssé dans un profilé

également en aluminium, aux parois ondulées, avec des découpes concentriques et un petit hublot à travers lequel on peut apercevoir les tubes installés à l’intérieur. L’esthétique rappelle celle d’électroniques de la marque Chord, également bien connue des audiophiles.

Un appareil aux réglages et à la connectique qui s’adaptent au maximum de besoins et d’envies La façade de l’iFi Audio Pro iDSD possède un petit écran rond central, relativement informatif et bien lisible, et deux gros boutons rotatifs sur les côtés :


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à droite pour la sélection de la source et à gauche pour le réglage du volume. Elle est équipée de trois sorties casque aux standards jack 6,35 mm, minijack et jack 2,5 mm symétrique. À cela s’ajoutent deux petites clés à bascule pour choisir le mode d’amplification (transistors, tubes ou tubes+) et le gain (0,9 ou 18 dB), ainsi qu’un sélecteur, lui aussi rotatif, de mode de remastérisation numérique (Bit perfect, Bit perfect +, Gibbs Transient Optimized, Apodising, Transient Alligned). Sans entrer dans les détails, on peut donc affirmer que les possibilités de réglages et d’adaptation sont fort nombreuses. L’étendue de la connectique à l’arrière est tout aussi étonnante. Cinq entrées numériques directes sont présentes : coaxiale et optique réunies sur la même prise RCA, USB-Audio, XLR et BNC. La dernière acceptant aussi le signal d’une horloge numérique de synchronisation externe, avec là encore la possibilité de choisir entre plusieurs modes de synchronisation (Atomic, DARS, 10 MHz ou Standalone). S’ajoutent un lecteur de cartes mémoire SDHC, un port USB Host et, pour la liaison réseau, une antenne Wi-Fi ainsi qu’un port Ethernet. Les sorties analogiques sont de leur côté doublées, à la fois sur prises RCA asymétriques et XLR symétriques. Là encore, l’iFi Audio Pro iDSD propose plusieurs modes de fonctionnement pour ces sorties : niveau fixe ou variable (piloté par le potentiomètre de volume en façade ou la télécommande), avec filtrage analogique «Pro» (pente raide) ou «Hifi» (pente douce).

La multiplication des bonnes petites recettes audiophiles sans oublier des tubes NOS L’alimentation est externalisée dans un boîtier spécialement étudié, iFi iPower Plus, d’une valeur de 15 V/4 A. Cela n’empêche pas le Pro iDSD d’être plein comme un œuf. Cela commence par des

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circuits de régulation d’alimentation très soignés et exclusifs à la marque. Viennent ensuite d’imposants étages d’isolation galvanique des entrées numériques traditionnelles, tout en composants discrets, ainsi qu’une interface asynchrone XMos XU21690/200 pour l’entrée USB-Audio. Puis il y a l’étage de conversion n’utilisant pas une, ni deux, ni trois, mais quatre puces DAC Burr Brown DSD1793 associées à une puce de type Crysopeia FPGA, capable de remastériser tous les flux numériques entrants jusqu’en DSD1024 ou PCM 768 kHz. Arrivent enfin les étages analogiques, eux aussi tout en composants discrets et en configuration symétrique. Pilotés par un potentiomètre Alps de qualité, ils sont divisés en sections semblant indépendantes pour les sorties asymétrique, symétrique et casque. Plusieurs buffers indiquent un fonctionnement en classe A, à partir de transistors J-FET, ou des tubes General Electric JAN 5670W (de type NOS, made in USA) selon le mode de sortie choisi par l’utilisateur. Pour ceux et celles qui voudraient plus de détails techniques concernant les circuits du Pro iDSD, nous conseillons d’aller faire un tour sur le site Web d’iFi Audio, qui s’avère particulièrement bien fourni à ce sujet.

Une fonction lecteur réseau qui n’est pas anecdotique Pour être honnête, je n’ai pas comparé et analysé toutes les combinaisons de réglages (il y en a plusieurs centaines au total) que propose le Pro iDSD d’iFi Audio, mais j’ai essayé d’en faire un tour

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assez exhaustif. À la vue de ses équipements et fonctions pléthoriques, on pourrait croire que cette petite électronique est assez gadget. Eh bien, il n’en est rien. Tous les essais que j’ai effectués se sont révélés intéressants, offrant à chaque fois des performances du meilleur niveau, même en tenant compte du tarif haut de gamme de ce produit. Pour commencer, la fonction de lecteur réseau que je pensais un peu anecdotique, ne l’est finalement pas du tout. Elle fait appel au système LinkPlay et se pilote à partir de l’Application Muzo Player sous iOS ou Android. Le système LinkPlay inclut la compatibilité avec AirPlay et Spotify Connect, auxquels s’ajoutent l’accès direct à Tidal, aux Webradios (depuis TuneIn ou iHeartRadio) ainsi que la lecture de fichiers du réseau local en mode DLNA. L’appli Muzo Player m’est apparue relativement simple et ergonomique, tandis que la connexion au réseau par le Wi-Fi s’est faite sans encombre.

Un super jouet pour audiophile et un appareil aussi performant que musical Pendant les tests d’écoute, j’ai essayé les différents filtres et modes disponibles à travers les réglages de l’iFi Audio Pro iDSD. À chaque fois, j’ai remarqué de véritables différences dans le rendu sonore : un peu plus d’ampleur ou de profondeur stéréophonique, un peu plus de chaleur, un peu plus de dynamique et de mordant... Ces réglages sont vraiment conçus intelligemment. Ils travaillent de façon subtile, sans coloration ou effet outrancier, mais leur action est bien perceptible. Ils permettent de s’adapter au

système que l’on alimente, que ce soit une chaîne Hifi, des enceintes amplifiées, un casque ou des écouteurs et aussi à la musique que l’on écoute. Parfois, sur certains morceaux on aura envie de garder tous les réglages au neutre alors qu’à d’autres moments, on préférera adoucir un peu les aigus, gagner en profondeur dans le grave, donner un peu plus de relief et d’ampleur à l’image stéréophonique. Du coup, l’iFi Pro iDSD est un produit très polyvalent dans le sens où on peut optimiser sa restitution en fonction de la qualité de la source, du diffuseur ainsi que de l’enregistrement. Si ce dernier est un peu «limite», on a le loisir de légèrement gommer ses défauts, le magnifier et s’il est parfait, on adopte le mode le plus neutre pour un son le plus pur possible. Cela est d’autant plus appréciable qu’en mode neutre, comme celui des autres produits iFi Audio (mais de façon encore plus poussée ici), le son du Pro iDSD est très rigoureux, sans excès, avec une large bande passante, une image stéréophonique superbement construite et ne forçant le trait sur aucun registre. C’est subtil, délicat, détaillé, précis et transparent... le seul risque est de s’ennuyer un peu sur certains enregistrements manquant de personnalité, mais là justement on peut alors utiliser les différents réglages pour donner plus de couleur, plus d’énergie. Ainsi sur «Morning Phase» de Beck (en version 32 bits/96 kHz) à partir du casque Sennheiser HD820 que j’ai utilisé pendant les essais de l’iDSD Pro, la guitare dans l’introduction est superbe. La caisse de l’instrument a du corps. Les cordes ont de la légèreté. On entend bien leurs vibrations sur les frettes métalliques du manche. Les timbres sont à la fois extrêmement riches et purs. Tous les autres éléments sont posés, détaillés, articulés.


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On peut très facilement isoler mentalement chaque instrument ou effet de mixage. Les coups de cymbales et leurs extinctions, très franches sur ce morceau, sont superbement rendus. Les chœurs, mi-homme, mi-instruments, donnent une atmosphère très aérée, spatialisée, tout en gardant ce côté très proche, façon close-up sur la voix. Le piano, la contrebasse, la délicate batterie, tout est superbement dosé. Je me régale autant à bas volume, le son ne paraissant absolument pas éteint, qu’à niveau élevé où rien ne devient criard, forcé ou crispé. Ce DAC/ampli casque iFi Audio réveille extrêmement bien le Sennheiser HD 820, qui a besoin d’être un peu bousculé pour donner sa pleine mesure. Depuis mon MacBook et le logiciel Audirvana Plus comme lecteur de référence, sur «Get Lucky» des Daft Punk, le son claque avec un merveilleux swing. J’ai rarement entendu ce morceau donner une telle sensation de vitalité rythmique. Il y a de l’électricité dans l’air. La différence entre la version CD (16 bits/44 kHz) et MQA (32 bits/44 kHz) est sensible. On obtient une acoustique plus juste dans le second cas, un espace plus réaliste. On a l’impression de changer d’échelle, de passer d’un studio confiné à une scène plus ouverte, plus aérée plus « live ». À nouveau, avec le morceau démo de la marque Light Harmonic, «A Place in The Choir», interprété par les élèves de la John Adams Academy de Roseville (Californie), je me plais à comparer les multiples formats que j’ai en ma disposition. Les différences sont subtiles, mais perceptibles. La version 24 bits/352 kHz finit par remporter mon adhésion face à celle en DSD64. De même, sur les fichiers DSD128 de l’album «The Schubert Connection» par l’Oslo String Quartet (enregistrement 2L), les réglages du Pro iDSD se révèlent fort intéressants. Les violons sont au départ très mordants et un peu agressifs. En jouant sur le gain et les filtres numériques, ils redeviennent

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beaucoup plus doux et naturels à mes oreilles, juste un peu espiègles, alternant entre vigueur et suavité selon le mouvement. Bref, vous l’aurez compris, je me suis beaucoup amusé et régalé comme rarement à tester cet iFi Audio Pro iDSD. Il s’agit assurément d’un appareil unique, ultra performant et musical.

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Spécifications

•Type : convertisseur, préampli, ampli casque et lecteur réseau •Formats numériques acceptés : PCM jusqu’en 32 bits/768 kHz, DSD1024 (49,152 MHz) •Entrées : USB, AES3 (XLR), S/PDIF (RCA coaxiale/ optique), BNC (S/PDIF ou synchronisation d’horloge) •Sorties : XLR et RCA fixe ou variable •Niveau de sortie symétrique XLR : 4,6 V (Hifi) ou 10 V (Pro) •Niveau de sortie asymétrique RCA : 2,3 V (Hifi) ou 5 V (Pro) •Sortie casque : jack 6,35 et mini-jack asymétriques, jack 2,5 mm symétrique •Puissance de sortie casque : 2 x 4,000 mW RMS sous 16 Ω, 2 x 1,500 mW RMS sous 64 Ω •Plage dynamique : 119 dB •Dimensions : 213 x 220 x 63,3 mm •Poids : 1980 g

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Équipement

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Musicalité


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YAMAHA

700 €

MusicCast Vinyl 500 Les platines vinyles sans fil, on connaissait déjà. Beaucoup de modèles sont capables d’envoyer la musique à des enceintes sans fil grâce au Bluetooth, qui soit dit en pensant n’est pas une solution très audiophile. La MusicCast Vinyl 500 est différente. C’est une platine vinyle connectée. Yamaha, dans sa logique d’intégrer le Wi-Fi et son système de pilotage multiroom propriétaire au maximum de ses appareils HiFi, Home Cinéma et aussi à quelques-uns de ses instruments de musique, a installé un lecteur réseau complet dans la MusicCast Vinyl 500. C’est une première. par Pierre Stemmelin

De prime abord, la Yamaha MusicCast ressemble à une classique platine vinyle HiFi, à la finition assez luxueuse grâce à sa base de 4 cm d’épaisseur en finition laque piano, noire ou blanche selon la version choisie. Mais en la regardant de plus près, à l’avant au pied de son plateau tourne-disque, on découvre une touche totalement inhabituelle intitulée «Connect» et à côté d’elle, une petite plaque dotée de deux diodes indicatives portant les symboles du Bluetooth et du Wi-Fi, puis un peu plus loin, la marque MusicCast. À l’arrière, la connectique est également différente de celle d’une simple platine vinyle. Il y a une sortie Phono classique sur prise RCA, puis une sortie Ligne (puisque la MusicCast intègre un préampli Phono/ RIAA) également sur RCA et enfin un port réseau Ethernet.

Une platine vinyle qui s’appuie sur une bonne base mécanique classique Pour ce qui concerne la platine vinyle en elle-même, la base mécanique de la MusicCast Vinyl 500 est similaire à celle que nous avons déjà rencontrée sur les modèles Teac TN-280BT, Elac Miracord 50 ou Thorens TD201. On aurait aimé plus d’originalité de la part de Yamaha, mais techniquement, c’est plutôt un bon choix. Ici, le socle est réalisé par un coffrage de panneaux de médium (MDF) de 16 mm d’épaisseur. Le plateau tourne-disque, recouvert d’un copieux tapis de feutre, est en aluminium moulé, entraîné par un moteur à courroie. Le bras à cardan métallique est assemblé autour d’un tube en aluminium. Son porte-cellule est amovible, à verrouillage à baïonnette. Il est pré-équipé d’une


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cellule MM, Audio-technica AT3600. Yamaha a apporté sa touche personnelle avec quatre larges pieds en caoutchouc, d’apparence haut de gamme, équipés de bagues en aluminium. On note aussi que le moteur n’est pas implanté au même endroit que sur les autres platines de ce genre. Il se trouve plus à l’avant et peut-être légèrement plus écarté que de coutume, ce qui avait tendance à détendre un petit peu la courroie sur le modèle que nous avons testé.

Un lecteur et serveur multiroom Yamaha MusicCast complet, aussi bien pour les sources réseau que le vinyle Contrairement aux autres platines que nous avons testées et utilisant la même base mécanique, toute l’électronique de la MusicCast Vinyl 500 est propre à Yamaha, y compris la section préampli Phono et correction RIAA. Le lecteur réseau intégré se paramètre et se pilote avec l’appli MusicCast Controller, depuis un appareil iOS ou Android. Il est aussi compatible AirPlay et Spotify Connect. Il délivre son signal musical sur les sorties Ligne de la platine. Si un vinyle est en cours de lecture et que vous lancez une source connectée depuis votre smartphone ou votre tablette, la lecture du disque s’interrompt et l’écoute bascule automatiquement sur le signal audio du réseau. Vous avez aussi la possibilité, si vous possédez d’autres produits Yamaha MusicCast (enceintes sans fil, éléments HiFi ou Home Cinéma), de leur envoyer le son de la platine MusicCast Vinyl 500, qu’elle soit en train de lire la musique depuis un serveur NAS, un service Web ou même un disque vinyle. Les services Web intégrés comprennent, entre autres, Deezer, Qobuz, Tidal, les webradios et l’accès à des podcasts. Le Bluetooth, lui, constitue ici une source supplémentaire. Ce n’est pas comme sur les autres platines vinyles Bluetooth du marché, qui peuvent envoyer le signal audio d’un vinyle vers une

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enceinte ou une barre de son Bluetooth. La Yamaha MusicCast Vinyl 500 est dotée d’un récepteur Bluetooth et non d’un transmetteur Bluetooth. Elle est donc capable de recevoir le son transmis en Bluetooth depuis un smartphone par exemple, pour le diffuser sur la chaîne HiFi à laquelle elle est reliée par ses prises RCA ou bien, à travers le réseau, vers d’autres produits MusicCast.

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Spécifications

•Type : platine vinyle et lecteur de musique en réseau •Formats numériques supportés : PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD jusqu’à 11,2 MHz •Liaison réseau : Ethernet et WiFi •Protocoles compatibles : Yamaha MusicCast, AirPlay, Spotify Connect •Réception Bluetooth : SBC et AAC •Entraînement de la platine : par courroie, 33 ou 45 tr/min. •Plateau : Aluminium moulé •Bras : aluminium de 223,5 mm (8,8 pouces) •Porte cellule : amovible, 1/2 pouce, de type SME/Ortofon •Cellule prémontée : Audio-technica AT3600 •Sortie audio : RCA Phono et RCA Ligne •Consommation : 6 W max., 1,4 à 1,6 W en veille avec réseau et/ou Bluetooth, 0,3 W en veille complète •Dimensions : 450 x 136 x 368 mm •Poids : 5,7 kg

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Équipement

Performances

Musicalité


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De multiples fonctions qui ne se marchent pas sur les pieds et dont chacune fait bien son job

registre n’est pas mis en avant. Cela se fait au profit d’un grave plus présent et ferme, donnant une belle sensation d’espace et de profondeur de la scène sonore. La Yamaha MusicCast Vinyl 500 est donc un Le lecteur réseau enfin, n’est pas un élément bas appareil trois-en-un, à la fois platine vinyle, lecteur de gamme, au contraire. L’interface de pilotage réseau et récepteur Bluetooth. Bien que cette MusicCast est certes chargée, mais très aboutie. configuration soit totalement inédite, elle reste L’appareil sait lire les flux audionumériques Hifacile et relativement intuitive à utiliser. La touche res jusqu’en 24 bits/192 kHz grâce une puce de «Connect» sert à passer d’un mode à l’autre. Elle conversion de haute qualité, Burr Brown (de chez est accompagnée d’une petite diode qui s’illumine Texas Instruments) DSD1791. La qualité de la en blanc pour le vinyle, en vert pour le réseau et en numérisation des vinyles pour la diffusion multiroom bleu pour le Bluetooth. n’est pas non plus négligée, puisqu’il est fait appel Les performances sonores du récepteur Bluetooth à une seconde puce Burr Brown dédiée PCM9211, sont correctes. La réception accepte les codecs AAC travaillant en 24 bits/96 kHz. et SBC. Les antennes Wi-Fi et Bluetooth sont placées sous Les résultats pour la partie vinyle sont de bon la base en bois de la platine. Pendant nos essais, niveau. On n’atteint pas tout à fait la musicalité nous avons remarqué que leur sensibilité est un d’une Elac Miracord 50, mais on n’est pas loin de peu plus faible que celle d’antennes externes. En celle d’une Thorens TD201. Yamaha a sérieusement dehors de ce point, depuis un service Web ou de travaillé le préampli Phono intégré. Celui-ci la musique stockée sur le réseau local, la Yamaha délivre une large bande passante, avec des basses MusicCast Vinyl 500 délivre un son propre, d’une bien charpentées. Alors que beaucoup d’autres bonne définition. La restitution est comme souvent platines comparables privilégient la richesse et le chez cette marque japonaise, neutre et fidèle, avec foisonnement des timbres dans le médium, ici ce beaucoup de détails sur l’ensemble du spectre.

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LES PLATINES VINYLES


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AUDIO-TECHNICA

250 €

AT-LP3 La marque japonaise Audio-technica propose, en plus de ses innombrables références de cellules phono, une demi-douzaine de platines vinyles à son catalogue, avec des approches très différentes les unes des autres : DJ, Bluetooth, USB... L’AT-LP3, s’adresse pour sa part aux audiophiles au budget serré, mais elle n’en oublie pas pour autant d’être pratique. par Pierre Stemmelin Contrairement aux modèles haut de gamme ou pour DJ d’Audio-technica, l’AT-LP3 est à entraînement par courroie et non à entraînement direct. Elle est en outre assez légère. En comparaison directe avec son aînée, dédiée au DJ, l’incontournable AT-LP120 qui pèse plus de 10 kg, ses 5,2 kg sur la balance font vraiment poids plume. Pour concevoir cette AT-LP3, Audio-technica a vraiment tout repensé, de façon à proposer une platine à la fois très abordable, conviviale et musicale. La base est donc faite d’une coque épaisse en matériau de synthèse, avec juste une pièce métallique de lestage dans le fond. Cette conception peut certes paraitre un peu «cheap», mais la finition, noire ou blanche (selon la version choisie), est plutôt seyante tandis que les formes arrondies du dessous de la base et du capot donne une vraie touche d’élégance.

Une conception éclairée et une lecture automatique Par ailleurs, ce choix d’une base en plastique est parfaitement assumé de la part d’Audio-technica.

On sent qu’à travers la marque on a affaire à une équipe de vrais spécialistes de la lecture analogique autant pour les platines vinyles que pour les cellules. L’AT-LP3 est de conception économe, mais aussi très intelligente. En l’étudiant, on a l’impression que chaque détail a été pensé, pour offrir les meilleures performances et un bon confort sans exploser le budget. Cela se voit au plateau en fonte d’aluminium et son couvre-chef en caoutchouc épais, aux solides et fonctionnelles charnière du capot transparent, au bras droit en aluminium, à son articulation et à son pivot en métal (non en plastique), ou encore au robuste porte-cellule rouge, lui aussi en fonte. Pour ce qui est du confort, il est également au rendez-vous puisque cette platine est automatique, ce qui est fort rare sur les modèles récents. Elle possède des boutons «Start» et «Stop» pour lancer la lecture et l’arrêter. Au démarrage, son bras se lève tout seul pour venir se poser tout en douceur au début du disque et inversement, lorsque l’on appuie sur «Stop», il revient à sa position de repos. Un sélecteur donne la possibilité d’indiquer si l’on utilise un disque de 12 ou 7 pouces et un autre de


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choisir la vitesse de rotation (33 ou 45 tr/min). L’utilisation de l’Audio-technica AT-LP3 est donc fort conviviale, d’autant qu’elle est livrée prête à l’emploi avec sa cellule AT91R (d’une valeur de 32 €), et son porte-cellule amovible AT-HS3 (coûtant également 32 €) déjà montés. Il suffit de la brancher sur votre chaîne HiFi. Si celle-ci n’a pas d’entrée Phono, ce n’est pas un problème, puisqu’un préampli Phono est déjà intégré à l’AT-LP3. Ce dernier n’a pas de sortie USB, pour numériser les vinyles sur ordinateur, un équipement certes à la mode, mais assez peu utile dans la pratique. Par contre, il est compatible avec les cellules à aimant mobile (MM) comme à bobine mobile (MC) ! C’est assez original, car les cellules MC sont plutôt réservées au haut de gamme, les moins chères étant se dégotant à partir d’environ 200 €.

Une platine vinyle optimisée et adepte de l’optimisme Sur le terrain, on note deux petits bémols. Le premier concerne le repose-bras démuni de système de verrouillage. Il faudra donc penser à arrimer le bras, afin qu’il ne se balade pas, avant de déplacer la platine. Le second tient dans les boutons «Start» et «Stop» qui ont un touché pas très ferme et assez «plastoc». En dehors de ces deux petits points, l’Audiotechnica AT-LP3 nous a très favorablement impressionnés et même surpris. Cette platine vinyle délivre un son plein d’aplomb et d’une grande propreté. Nous avons commencé nos tests avec le préampli phono intégré à notre ampli HiFi, plutôt haut de gamme et relativement neutre, puis enchaîné par celui qui équipe la platine Audiotechnica. La comparaison n’était pas forcément en défaveur du second. Au contraire, il met très

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bien en valeur les qualités de l’AT-LP3. Il lui insuffle une énergie supplémentaire, et appuie de façon opportune sur la présence dans le registre médium. Sur la face B de l’album «If You Wait» de London Grammar (en version 45 tr/min), qui commence par le morceau «Wasting My Young Years», la voix d’Hannah Reid est fraiche et claire, tout en gardant une jolie matière sur ses accents un peu roque. L’équilibre est bien rendu. Sur le morceau «Sights», les effets électroniques de mixage et les instruments acoustiques trouvent leur juste place, se mariant élégamment sans se mélanger en bouillie sonore. L’Audio-technica AT-LP3, n’est pas une bête de course dans l’infra-grave et l’extrême-aigu, ni en terme de définition. On n’en attend pas tant pour 250 €. En revanche, elle délivre un milieu du spectre cohérent et harmonieux au sein d’une image en relief, stable et aérée. Les timbres ont de la chaleur tout en restant légers. La restitution a de la vitalité et le grave, même s’il n’adresse pas des uppercuts massifs de poids lourd, a de belles rondeurs, du punch et un bon swing. L’Audio-technica AT-LP3 est donc une réussite autant sur le tableau du confort d’utilisation que de la musicalité.

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•Type : platine vinyle à entraînement par courroie et lecture automatique •Vitesses de rotation : 33-1/3 et 45 tr/min •Réglage de force d’appui et d’antiskating •Cellule : Audio-technica AT91R •Rapport Signal/Bruit : > 60 dB •Porte-cellule amovible : AT-HS3 •Bras droit en métal avec amortissement hydraulique •Moteur à courant continu, alimentation intégrée •Préampli phono intégré •Niveau de sortie du préampli phono : 220 mV nominal à 1 kHz, 5 cm/sec, pour une cellule MC •Consommation : 2 W (alimentation intégrée) •Dimensions : 43,5 x 35,3 x 12,8 cm •Poids : 5.2 kg

Notre avis Design / finition

Construction

Équipement

Son


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ELAC

500 €

Miracord 50 La Miracord 50 est la troisième platine vinyle que sort Elac depuis son retour sur ce marché en 2016. Faisant suite à deux modèles haut de gamme, dont la Miracord 90 Anniversary à laquelle nous avons décerné un On-topaudio Award l’an dernier, la nouvelle venue se veut beaucoup plus démocratique. Elle est prête à l’emploi, intégrant un préampli Phono et déjà équipée d’une cellule. Elle chante dès sa sortie du carton. par Pierre Stemmelin

Ces dernières décennies, Elac s’est surtout concentré sur les enceintes HiFi haut de gamme. Néanmoins, cela n’a pas toujours été le cas. Cette marque allemande, née en 1926, a en effet produit des tables de lecture analogiques pendant longtemps, des années 1950 aux années 1980. Aussi son retour aux platines depuis 2016 n’est-il pas illégitime. D’autant que finalement, la conception d’une table de lecture analogique fait appel, comme celle des enceintes HiFi, à la science des comportements et mécanismes vibratoires acoustiques. Ce lien entre les platines et les enceintes est d’ailleurs bien visible sur le modèle Miracord 90 Anniversary positionné à 2500 €. L’anneau de découplage de son moteur, en textile plissé, ressemble à s’y méprendre à un spider de haut-parleur de grave.

Pour un modèle grand public, elle paraît un peu au-dessus de la fourchette. Non ? Soyons honnêtes, lorsque l’on découvre pour la première fois l’Elac Miracord 50, il y a quelques raisons d’être sceptique. Elle est très jolie, affiche une finition élégante et soignée. Oui mais... elle est aussi fabriquée à Taïwan, contrairement à ses aînées qui viennent d’Allemagne. De plus, elle semble utiliser des composants classiques que l’on retrouve notamment sur les platines Teac. Du coup, par rapport à la concurrence, elle paraît a priori un peu chère. Une platine présentant des caractéristiques comparables, dotée d’un préampli Phono intégré, est généralement positionnée entre 300 € et 450 €. Le tarif semble d’autant plus «hors fourchette» que la cellule Phono qui équipe la Miracord 50 n’est pas


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non plus coûteuse. Il s’agit d’une Audio-technica AT91, qui a certes une bonne cote, mais que l’on trouve dans le commerce pour 25 € seulement... Bref, on aurait pu s’arrêter là. Mais nous avons écouté la Miracord 50. Nous sommes totalement tombés sous son charme et avons essayé de comprendre pourquoi.

Oui, mais Elac a joué au «Monsieur Plus» Pour concevoir cette platine Miracord 50, tout en partant de solutions standard, Elac a joué au «Monsieur Plus», poussant un peu plus loin chaque paramètre et soignant les détails qui font la différence. Pour commencer, la base de l’Elac Miracord 50 n’est pas pleine, mais elle est haute - plus de 5 cm - et son coffrage est construit à partir de massifs panneaux de médium de 21 mm. Ce coffrage possède des angles fortement arrondis. Il est habillé sur son pourtour d’un vinyle granité gris et revêtu sur le dessus d’une épaisse plaque synthétique, noire brillante, qui en plus d’attirer la poussière apporte amortissement et rigidité, comme sur une structure sandwich. Le raccord entre les deux matériaux est en outre parfaitement réalisé et la finition de surface est impeccable. Cette base repose sur des pieds en caoutchouc souple qui isolent très bien des vibrations extérieures. Le plateau est quant à lui en fonte d’aluminium. Son couvre-chef est un épais tapis en caoutchouc strié. Une fois de plus, ce sont des éléments classiques, mais là encore Elac se démarque de la concurrence. Le plateau est amorti par un épais disque de mousse dense collé sur sa surface interne.

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L’entraînement de ce plateau se fait par une courroie plate. Le moteur a la particularité d’être asservi numériquement par un processeur ST Microelectronics (32F030F4P6). La régulation de la vitesse de rotation s’effectue par le biais d’un disque perforé et d’un capteur optique placé sur l’axe de rotation en inox et sa gorge en bronze.

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Spécifications

•Type : platine vinyle à entraînement par courroie •Moteur : à courant continu piloté par microprocesseur •Vitesse : 33 et 45 tr/min. (précision de 1 %) •Pleurage et scintillement : 1 % •Rapport signal/bruit : >67 dB(A), >60 dB (non pondéré) •Plateau : en aluminium moulé de 30 cm Bras : en aluminium de 223 cm (8 pouces) •Cellule fournie : Audio-technica AT91 de type MM, réponse en fréquence de 20 Hz à 20 kHz, séparation des canaux >18 dB, balance des canaux de 5 dB •Niveau de sortie : 5 mV (1 kHz, 3.54 cm/sec), 140 mV avec le préampli phono activé •Dimensions (L x H x P) : 408 x 140 x 361 mm •Poids : 5,5 kg

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Équipement

Performances

Musicalité


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Le bras de lecture, lui aussi comparable à celui que l’on trouve sur certaines platines Teac, apparaît de bonne facture. Il est de type droit, formé d’un tube en aluminium, avec cardan également en métal, base en matériau plastique moulé et solide portecellule détachable au standard SME/Ortofon. Enfin, l’étage de sortie - dont le préampli Phono MM peut être désactivé ou activé par un petit commutateur à l’arrière - utilise un ampli Op JRC MJM8080. Dans l’ensemble, la construction de l’Elac Miracord est très propre. Tous ses éléments donnent une impression de solidité et de fiabilité.

Et à l’écoute, l’accord est miraculeux Sur le terrain, la Miracord 50 est agréable et simple à manipuler. Elle possède un interrupteur général à l’arrière ainsi que deux gros boutons rotatifs à l’avant pour mettre en marche et sélectionner la vitesse (33 ou 45 tr/min). On apprécie la descente en douceur de son bras, la présence d’une molette de réglage d’antiskating, la facilité d’ajustage de la force d’appui depuis le contrepoids à bague graduée, ainsi que l’absence de bruits parasites de roulement, de frottement et de moteur. Il manque juste à notre goût un petit témoin lumineux pour indiquer que la platine est en fonction. Habituellement, on vous dirait qu’il serait judicieux de changer la cellule de cette platine pour la

remplacer par une référence plus haut de gamme. Eh bien ici pas du tout, car Elac a réussi un produit merveilleusement bien accordé, dont la qualité de restitution sonore saute immédiatement aux oreilles, comme une évidence. Dès les premières secondes, il se dégage de cette Miracord 50 une musicalité exquise. Cela reste une «petite» platine. Elle ne cherche pas à trop en faire, à explorer les tréfonds du grave, développer une dynamique fracassante ou un aigu ultra incisif. Elle se concentre sur le cœur de la musique, en particulier le registre médium, et le fait avec un énorme talent. Le son est naturel, alerte, presque sautillant et surtout sans crispation. L’articulation des notes et des lignes mélodiques est superbe, délicatement posée et cadencée. Les timbres sont à la fois ronds et ouverts. Ils concilient légèreté et chaleur. Cela est valable en utilisant le préampli Phono intégré qui délivre un son très propre avec un minimum de souffle et bruits parasites. Il est possible d’aller un peu plus loin avec un préampli Phono externe de plus haut niveau, comme nos tests nous l’ont montré. Cependant, la Miracord 50 se suffit à elle-même. Elac a réussi un merveilleux équilibre de tous les paramètres. Cette platine fait de la musique, de la musique, encore et toujours de la musique, que ce soit à partir de vinyles tout neufs parfaitement enregistrés ou de disques anciens usés, dont la prise de son est plus hasardeuse.

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3000i Series Très acclamée par la critique, la Série 3000i par Q acoustics. “Exemplaire”

“Plaisir absolu”

“Toujours meilleure”

“Expressive”

What Hi-Fi? 3010i

What Hi-Fi? 3020i

What Hi-Fi? 3050i

What Hi-Fi? 3010i Cinema Pack

“Puissance et équilibre”

“Remarquable”

Expert Reviews 3010i

Trusted Reviews 3020i

“De grande valeur”

“Mise à jour magistrale”

Hi-Fi Choice 3050i

Home Cinema Choice 3050i Cinema Pack

“Spéciale”

“Excellente”

Hifi World 3050i

Q Magazine 3010i

“Joyau audiophile”

“Fantastique”

Stereo Magazine 3050i

Trusted Reviews 3050i Cinema Pack

qacoustics.co.uk/3000i


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ELIPSON

400 €

Alpha 100 RIAA

À la base, Elipson n’est pas une marque de platines vinyles, mais d’enceintes acoustiques. Cependant, en quelques années, en partant de zéro, elle a réussi à développer une gamme de platines à la fois abordables et audiophiles, tout en faisant du «made in France». par Pierre Stemmelin Les platines vinyles chez Elipson, c’est un peu une histoire d’amour pour Philippe Carré, repreneur de la marque française en 2008, également à la tête du groupe AV Industry et du site de vente sonvideo.com. Allant à contre-courant de ce qui se fait aujourd’hui pour beaucoup de produits audiophiles abordables, accessibles au grand public, avec ses équipes, il a décidé de fabriquer en France. Le challenge était d’autant plus grand qu’en matière de platine vinyle, notre pays est presque totalement vierge de savoir-faire et qu’Elipson n’a pas choisi la facilité. Toutes les pièces maîtresses de ses platines lui sont propres. Il a donc fallu les concevoir entièrement, monter un site de production (à SaintFargeau, en Bourgogne, où Philippe Carré a ses racines) et former des artisans exclusivement dédiés

à la marque. Il a aussi fallu essuyer les plâtres. Les premières platines vinyles sorties des ateliers Elipson présentaient des défauts de jeunesse. Mais Elipson ne s’est pas découragé, a persévéré, réglant les soucis de conception un à un. Quelques années plus tard, la marque propose une gamme de platines qui n’appartiennent qu’à elle, dotées de sérieux arguments et bien positionnées en termes de prix.

L’Alpha et l’Omega de la platine vinyle, à la fois démocratique et audiophile Actuellement, la gamme de platines vinyles Elipson compte en tout dix références, dont les prix s’étalent de 300 à 800 €. Il s’agit en fait de deux


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115

côté, est un acier embouti et accuse une masse déjà respectable (près de 1,7 kg). Il est équipé d’un axe solidaire, fait du même métal que le palier et qui se termine par une petite pointe de couplage lubrifiée. L’entraînement se fait par une courroie plate. Le moteur est excentré et sa poulie chromée reste visible lorsque le plateau est en place. Il est découplé de façon particulièrement souple afin de transmettre un minimum de vibrations. Cela peut donner l’impression que la courroie est un peu lâche. Le bras est lui aussi une réalisation propre et exclusive à Elipson. Son cardan et son porte-cellule sont en matériau synthétique, certainement du polyamide, renforcé par des anneaux métalliques sur les zones de friction. Le tube est en aluminium et l’ensemble est monté d’origine d’une petite cellule, très appréciée des audiophiles, une Ortofon OM10 (valeur : environ 50 €). Sur la version Elipson Alpha 100 RIAA que nous

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Spécifications modèles principaux, qui se déclinent en plusieurs versions : la platine Alpha 100 en entrée de gamme et l’Omega 100 à son sommet. Dans sa version de base, l’Alpha 100 est commercialisée à 300 €. Avec un préampli Phono MM/MC intégré (la version que nous avons testée) le prix monte à 400 € et avec le Bluetooth ainsi qu’une sortie USB-Audio en complément, on arrive à 500 €. Des éditions spéciales Johnny Hallyday, qui auraient été validées par l’artiste lui-même de son vivant, existent également. De prime abord, la finition de l’Alpha 100 fait un peu économique. Son socle en plastique et sa base habillée d’un revêtement vinylique noir, légèrement granité, semblent basiques. Malgré cela, en y regardant de plus près, la conception apparaît saine et sérieuse. La base est constituée d’un panneau de bois plein (du médium) de 12 mm d’épaisseur, bien rigide. Pour un bon équilibre des masses, le palier de l’axe du plateau est implanté très exactement au centre de cette base, ce qui explique des dimensions un peu plus importantes que la moyenne. Ce palier est un gros bloc de métal tourné et taillé dans la masse. Le plateau, de son

•Type : platine vinyle à entraînement par courroie •Vitesse : 33 et 45 tr/min •Châssis : PVC et MDF •Plateau : en acier embouti •Bras : en aluminium •Cellule : Ortofon OM10 •Réponse en fréquence : 25 Hz à 20 kHz (-3/+1 dB) •Préamplification RIAA intégrée - Gain : 40,5 dB (MM), 61 dB (MC) - Diaphonie : 88 dB (MM), 78 dB (MC) - Distorsion : 0,006 % (MM), 0,05 % (MC) - Rapport signal/bruit : 82 dB (MM), 76 dB (MC) •Dimensions : 450 x 120 x 380 mm •Poids : 5 kg

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Équipement

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Musicalité


116 ON mag - HiFi 2018

avons reçue pour test, un préampli Phono est intégré. Il est compatible avec les cellules MM et MC, ce qui est rare. Nous avons naturellement jeté un œil à ses circuits. L’électronique est de facture sérieuse avec deux ampli Op de qualité National Semiconductor (L49710) pour la section «pré-pré» et deux amplis Op Texas Instruments (OPA1652) en étage de sortie. On regrette juste que ce préampli Phono ne soit pas débrayable, qu’il soit un peu sensible aux bruits parasites et que la platine n’ait pas d’interrupteur général.

Une platine vinyle franche et directe Sur le terrain, l’Elipson Alpha 100 tourne sans faire beaucoup de bruit, ce qui prouve que ses éléments mécaniques sont sérieusement conçus. Les frottements au niveau de l’axe du plateau sont légers et son moteur est relativement silencieux. La force d’appui pour la cellule Ortofon OM10 est ajustée en usine. Normalement il n’y a pas à y retoucher. Si par hasard une petite main la déréglait malencontreusement, il faudrait tourner le contrepoids. Celui-ci est à vis et d’une tenue bien ferme, mais ne comporte pas de molette graduée. Un gabarit en papier est fourni par Elipson, mais ce n’est pas très précis comme solution de réglage.

Il vaut mieux disposer d’une petite balance pour cellule Phono. Pour vous aider à placer la cellule sur le disque, l’Elipson Alpha 100 n’est pas non plus équipée d’un lève-bras. Heureusement, ce n’est pas trop handicapant ici, car la descente se fait relativement doucement. On ne risque donc pas trop de provoquer de «ploc» tonitruant lorsque l’on pose ou retire la cellule du disque. À l’écoute, l’Elipson Alpha 100 RIAA privilégie une restitution franche, avec un registre médium qui a beaucoup de vie. Les extrémités du spectre sont discrètes. Cela manque un peu d’ouverture dans l’aigu. En revanche, le grave déploie une belle énergie et de l’impact. À défaut d’être de très haute définition, la transcription est assez tendue et très directe. Le son n’est absolument pas mou ou endormi comme c’est souvent le cas sur les petites platines. Les basses n’ont certes pas la profondeur dont on bénéficie à l’écoute d’un modèle haut de gamme, mais elles ont déjà de la charpente et du corps. Elles ne sont pas répétitives. On les entend à peine sur certains passages. Elles ne génèrent pas un «ronron» incessant et fatigant, puis quand c’est à leur tour d’entrer en scène, elles sont capables de vous surprendre par leur intensité.

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TEAC

TN-280BT Avec la TN-200 et sa version Bluetooth TN-280BT, la marque japonaise propose deux platines vinyles abordables d’une conception simple, mais dont la réalisation est très soignée et solide.

300 €

par Pierre Stemmelin

Dans sa livrée imitation bois (elle est aussi disponible en noir mat), la Teac TN-280BT a un petit look seyant et sympathique, souligné par un capot en plexiglas fumé et un gabarit assez compact.

Une conception simple, intelligente et solide La conception de la TN-280BT ne va pas chercher midi à quatorze heures et pour une platine vinyle de vocation HiFi c’est très bien ainsi, car la simplicité et l’épure sont souvent amies de la musicalité. Ainsi, sa base est-elle en bois plein, constituée d’un gros panneau de médium de 22 mm d’épaisseur. Le plateau est quant à lui en fonte d’aluminium et pèse 550 g. Il tourne sur un axe en inox solidaire de la base, bloqué dans une cage en bronze. L’entraînement par une courroie plate se fait depuis un moteur découplé par trois petits silentblocs assez raides, monté sous le plateau.

Le couvre-plateau est en feutre. Le bras de type droit, en métal ainsi que son pivot à roulement et son cardan, également en métal, présentent une bonne rigidité, et sont peu sujets aux résonances parasites, avec un mouvement très bien huilé. L’ensemble de la platine repose sur trois pieds en caoutchouc souple et l’électronique est enfermée dans un coffre en plastique sous la base. L’interrupteur général est un petit bouton positionné à l’arrière. Non loin de lui se trouve le sélecteur de mode pour la sortie sur prises RCA : niveau Phono ou Ligne. Sur la base, en dessous du bras, deux grosses molettes rotatives en métal brossé permettent d’actionner le moteur et de choisir la vitesse de rotation (33 ou 45 tr/min). La première est équipée d’une petite diode bleue témoin de la mise en marche, et d’une diode orange renseignant sur l’état du Bluetooth. Celui-ci s’actionne à l’aide d’un tout petit poussoir caché sous la base.


ON mag - HiFi 2018

Une platine qui a un bon potentiel

Spécifications

Très proche de la TN-300 que nous avons testée en 2015, la Teac TN-280BT est livrée prête à l’emploi. Sa mise en place est facile et ne prend que quelques minutes. Le réglage de la force d’appui de la cellule est facile et suffisamment précis grâce à la bague graduée du contrepoids du bras. Toutes les manipulations de cette platine inspirent confiance, chaque pièce semble solide et fiable, à l’image du lève-bras à vérin hydraulique qui s’abaisse tout en douceur. La cellule prémontée est une SkyTec CR2861, habituellement vendue entre 15 et 20 €. Elle vient du monde DJ et c’est pour cette raison que sa force d’appui recommandée est assez élevée (jusqu’à 3 g). Elle délivre un registre médium assez ouvert, avec de jolis timbres sur les voix. Son registre grave a de la générosité. La restitution est agréable et charmante, mais cela manque un peu de définition et de tenue dans les basses. La cellule est effectivement le point faible de cette platine. L’audiophile avisé aura vite fait de la remplacer par une Audio-technica AT95E par exemple, beaucoup plus performante. D’autant que c’est assez simple à réaliser, le solide porte-cellule amovible possédant une monture standard, de type Ortofon/SME à verrouillage à baïonnette. Et cette platine le mérite. En effet, son moteur n’émet presque aucun bruit. La rotation de son plateau, bien qu’assez léger, présente une excellente inertie et très peu de frottement de l’axe. Le préampli Phono est lui aussi fort silencieux, avec un minimum de souffle et parasite. Tout cela garantit un son d’une grande propreté. À cela s’ajoute enfin la liaison Bluetooth. Elle peut paraître accessoire et gadget sur une platine vinyle, mais son appairage automatique s’est révélé un vrai jeu d’enfant pendant nos essais. En outre, son ajout, couplé au préampli Phono, n’engendre qu’un surcoût très modéré sur la Teac TN-280BT par rapport à la Teac TN-200, qui ne dispose pas de ces équipements.

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•Type : platine vinyle à entraînement par courroie •Moteur : à courant continu (DC) •Vitesse : 33 et 45 tr/min (précision de ±2 %, pleurages et scintillements de 0,2 %) •Rapport signal/bruit : 67 dB(A) et 60 dB non pondéré avec filtre passe-bas à 20 kHz •Niveau de sortie Phono : 4,5 mV (±3 dB) •Niveau de sortie Ligne : 120 mV (-13dBV) •Transmetteur Bluetooth : portée de 10 m, codec SBC •Bras - Longueur : 223 mm (8 pouces) - Plage de réglage de la force d’appui : 0 à 5 g - Cellules supportées : de 3,5 à 6,5 g - Porte-cellule : amovible à monture 1/2 pouces - Anti-skating : ajustable (molette de réglage au pied du bras) •Cellule CR2861 - Diamant : elliptique - Type : MM - Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz - Séparation des canaux : 20 dB à 1 kHz - Balance des canaux : 2 dB - Force d’appui recommandée : de 1,5 à 3 g - Angle vertical recommandé : 20° - Impédance de sortie : 47 kohms - Niveau de sortie : 4,5 mV (±3 dB) - Poids : 5,7 g •Plateau en aluminium moulé de 30 cm •Base en MDF haute densité •Dimensions : 420 x 117 x 356 mm •Poids : 4,9 kg

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Équipement

Performances

Musicalité


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THORENS

TD 201

450 €

Dans le domaine de la platine vinyle, Thorens est une marque historique. Elle est d’origine suisse et sa naissance remonte à 1883 ! Elle a d’abord fabriqué des boîtes à musique, avant de se lancer dans les gramophones puis les platines vinyles. Son catalogue est assez riche. Il compte près d’une vingtaine de platines. Ces dernières années, il s’est surtout renouvelé dans le haut de gamme, mais en cette fin d’année 2018, ce sont les modèles les plus abordables qui sont à l’honneur, notamment avec cette TD201 que nous avons pu tester en avant-première. par Pierre Stemmelin La Thorens TD201 est une platine vinyle élégante et discrète, construite autour d’un panneau en bois plein (du médium) de 21 mm d’épaisseur, revêtu d’une très belle laque noire. Ce revêtement génère un peu d’effet électrostatique et attire la poussière, mais lui confère aussi un aspect luxueux. Cette platine vinyle est construite à Taïwan. Elle semble provenir de la même usine que les modèles Teac (voir le test de la TN-280BT par exemple) ou que l’Elac Miracord 50. Tous ces produits seraient en effet développés autour de la même base mécanique, particulièrement sérieuse et fiable dans sa catégorie. Leurs marques respectives leur apporteraient ensuite à chacune quelques touches personnelles afin d’adapter le design et aussi le rendu sonore à leur manière.

Une base mécanique commune et de qualité avec la touche personnelle de Thorens Comme sur l’Elac Miracord 50 donc, on retrouve sur la Thorens TD201 un préampli Phono intégré débrayable, utilisant un ampli Op JRC (NJM8080),

ainsi qu’une cellule MM pré-montée Audio-technica AT3600. Le moteur à entraînement par courroie est semble-t-il le même, ainsi que la base du bras en matériau plastique de synthèse. Mais on remarque aussi plusieurs différences. Si les commandes marche/arrêt et choix de la vitesse (33 ou 45 tr/min) en forme de grosses virgules chez Thorens n’ont certainement pas d’influence sur le son, en revanche les pieds en caoutchouc, fixés de façon plus rigide sur la TD201, peuvent modifier le rendu acoustique. Une autre différence qui peut avoir une influence sur les performances tient dans le pilotage du moteur. Chez Thorens, il n’y a pas d’asservissement, mais un accès aux vis de réglage précis de la vitesse, par le biais de deux petits trous cachés sous la base, derrière un autocollant. Le plateau en fonte d’aluminium, livré avec un épais tapis en caoutchouc, est de son côté amorti par un gros boudin de silicone sur son pourtour intérieur. Le bras présente aussi quelques spécificités propres à la Thorens TD201. Assemblé autour d’un tube en aluminium, il possède un cardan métallique à pièces


ON mag - HiFi 2018

rectangulaires, ainsi qu’un porte-cellule amovible, à monture Ortofon/SME, particulièrement qualitatifs. Dans l’ensemble, comme toutes les platines vinyles de cette famille taïwanaise, la Thorens TD201 est d’une bonne qualité de fabrication, solide et rassurante.

Une platine vinyle qui appuie dans le bas et claque bien Sur le terrain, la Thorens TD201 s’avère (comme on pouvait s’y attendre compte tenu de sa filiation) d’un grand silence de fonctionnement. Les bruits parasites de roulement et frottement sont infimes. Le préampli Phono est lui, en revanche, un peu sensible au souffle généré par l’alimentation du moteur et aux effets électrostatiques. À l’écoute, on retrouve instantanément les qualités de la base mécanique commune à plusieurs modèles et marques de platines vinyles. Le son est chantant, articulé, avec des timbres agréables, un registre médium ouvert qui développe beaucoup de présence et une belle énergie sur les voix. La chanteuse Hannah Reid du groupe London Grammar est très bien incarnée avec ses accents gutturaux caractéristiques. Sur l’album «If You Wait» (version 45 tours, gravée sur deux vinyles de 180 g), qui distille un niveau particulièrement important dans les basses, la Thorens TD201 montre son talent. La restitution a de l’ampleur, de la profondeur, une assise que l’on ne trouve pas toujours ailleurs. Les graves pourraient être un peu mieux tenus. En contrepartie, ils se montrent généreux, avec de belles rondeurs. Le son n’en est pas pour autant mou. On s’en rend compte sur «The First Album» de Madonna (la réédition de 1985) datant d’une époque où les ingénieurs de studio mixaient encore en

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pensant avant tout au vinyle. La restitution est très rythmique, ne donne pas cette sensation froide et trop électronique des versions numériques. C’est rapide, ça claque et swingue. On se croirait revenu sur les dancefloors des eighties.

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Spécifications

•Type : platine vinyle à entraînement par courroie •Moteur : à courant continu, 33 et 45 tr/min., précision de +/- 2 % •Pleurage et scintillement : 0,2 % •Rapport signal/bruit : 67 dB(A), 60 dB ou plus en dessous de 20 kHz •Plateau : en aluminium moulé de 30 cm •Bras : droit de 223,6 mm (8,8 pouces) pour cellule de 3,5 à 6 g, avec réglage d’antiskating •Cellule pré-montée Audio-Technica AT3600 : - Réponse en fréquence : de 20 Hz à 20 kHz - Diaphonie : 18 dB - Impédance de charge : 47 kohms - Balance des canaux : 2,5 dB - Tension de sortie : 2.5 mV (1 kHz, 3.54cm/sec.) •Dimensions : 420 x 355x 121mm •Poids : 3,9 kg

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Équipement

Performances

Musicalité


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