ON mag - Guide Hifi 2.0 2019

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mag Edition 2019/3

30 produits à l’essai

HIFI 2.0

active, intelligente, connectée, multiroom...


UN SO N M AG NIFIQU E Q UI VOU S PA RLE

Du M u l ti - r o o m, un So n s ubl i me, l a C omma n de v oca l e et un Ma gni f i que des i gn. Les enc e i n te s i n te l l i g e nt es do nt vo us a vez t o uj o urs rêvé.

harmankardon.com/citation


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SOMMAIRE LES LECTEURS RESEAU ET DAC

LES ENCEINTES

p.6 - Auralic Aries G1 p.10 - Bel Canto e.One Stream p.14 - Chord Electronics Mojo+Poly p.18 - Musical Fidelity MX-DAC p.20 - Pro-ject Stream Box S2

p.84 - Dali Calisto 2C p.86 - Dynaudio Xeo 20 p.90 - Canton Smart Vento 3 p.94 - Genelec G Three p.96 - Tangent Spectrum X5 BT phono

LES AMPLIS

LES INCLASSABLES

p.24 - Advance MyConnect 50 p.100 - Artsound Artcore p.28 - Cambridge Audio Edge NQ+W p.104 - Audirvana p.32 - Denon Heos Drive HS 2 p.108 - Yamaha Vinyle 500 MusicCast p.34 - Devialet Expert 140 Pro p.38 - NAD M10 p.42 - Primare Prisma i15 p.46 - Russound MBX-Amp et MBX-Pre p.50 - Sonos Amp p.54 - Yamaha MusicCast XDA- QS5400RK LES TOUT-EN-UNS p.58 - Bang & Olufsen Beosound Edge p.62 - JBL Link 500 p.66 - Orbitsound Dock E30 + Sub S4 p.70 - Revo SuperCD p.74 - Ruark R5 p.78 - Triangle AIO 3 Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Pierre Stemmelin


ARIES G1 & G2

STREAMERS TRANSPORT

VEGA G1 & G2

STREAMERS DAC

LEO GX

HORLOGE MÈRE

AURALiC FRANCE

05.61.76.48.40 WWW.AURALIC.FR INFO@AURALIC.FR


LES LECTEURS RESEAU & DAC


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AURALIC

Aries G1 Auralic fête à peine ses dix ans que la marque a déjà gagné une belle réputation dans le monde audiophile. Après ses produits reconnaissables entre mille avec leur large écran à l’affichage jaune, les Altair et Polaris, Auralic bascule sur un design plus classique avec l’Aries G1. C’est un streamer audio sans DAC, équipé en plus d’une entrée USB pour une clé ou un disque dur externe. La construction est sérieuse, les fonctionnalités annoncées sont de premier ordre. Est-ce que cela suffit à distinguer cet Aries G1 de la foule des streamers ? par Alban Amouroux Cette série Auralic aux boîtiers noirs quasi monolithiques renferme cinq références. Il y a deux streamers, les Aries G1 et G2, deux streamers avec DAC, les Vega G1 et G2, et une horloge externe, la Leo GX. Cette dernière fonctionne exclusivement avec le Vega G2 équipé de l’entrée horloge idoine et du connecteur de synchronisation propriétaire Lightning Link utilisant un cordon HDMI. Le streamer Aries G1 est donc au final le produit le plus accessible de la gamme. Ce qui ne l’empêche pas de recevoir un équipement déjà extrêmement complet. Nous allons découvrir à quel point les qualités d’un streamer bien conçu peuvent faire la différence.

2200 € Construit à partir de panneaux en aluminium massif Le boîtier de l’Aries G1 est constitué de différents panneaux en aluminium massif assemblés entre eux. Contrairement aux autres modèles supérieurs de la gamme qui reposent sur un châssis dit Unity fait d’une seule pièce. Les connecteurs sont fermement fixés sur la face arrière du G1 : c’est du solide, aucun risque d’arrachement. La face inférieure, dont les pieds sont solidaires, vient fermer le boîtier. Ces pieds sont constitués d’un ressort interne absorbant toute vibration parasite. La face avant accueille un grand écran LCD de 10 centimètres. Il n’est pas tactile, et c’est le seul reproche que l’on pourrait faire au chapitre ergonomie de l’Aries G1. Il affiche la lecture en cours mais il permet aussi la configuration complète de l’appareil. Les quatre touches à droite de


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l’écran servent à naviguer dans les menus. Ces derniers sont en grand nombre et sont organisés à la façon de ceux de l’Apple TV, pour ceux qui connaissent. Chaque élément du menu bénéficie d’un paragraphe d’explication qui s’affiche sur la gauche de l’écran. Au final, on ne peut pas faire plus complet mais n’oubliez pas vos lunettes. La quantité de menus et d’informations font que la police utilisée est assez petite. Enfin, l’Aries G1 étant équipé d’un récepteur infrarouge, vous pouvez lui associer n’importe quelle télécommande en lui apprenant les codes voulus.

Streamer et lecteur USB À l’arrière, on trouve quatre sorties numériques : coaxiale, optique, XLR (AES/EBU) et USB (isolée galvaniquement). Il y a également un port USB pour la lecture de fichiers sur clé ou disque dur externe. Côté connectivité, Auralic a prévu l’Ethernet filaire et le Wi-Fi b/g/n/ac via deux antennes fournies à visser. L’Aries G1 sait lire la plupart des fichiers compressés et non compressés. Il accepte le MQA et jusqu’au DSD512. Ses capacités grimpent à 384 kHz en 32 bits côté PCM. La partie streamer se pilote idéalement depuis l’application mobile Auralic Lightning DS. Bien pensée, elle donne accès aux radios web, aux partages de fichiers sur le réseau, au contenu de la clé reliée en USB mais aussi aux services Qobuz et Tidal. Il est possible de créer des playlists. Alternativement, vous pouvez utiliser Bubble UPnP, AirPlay et Roon. L’Aries G1 est certifié Roon, il apparaît donc dans les menus avec sa propre icône représentant l’appareil. À tout instant, vous avez depuis l’écran en façade de l’Aries G1 la jaquette du morceau, le titre, le temps écoulé et une petite icône indiquant la source.

L’Aries G1 extrait tous les micro-détails pour une restitution grand format

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L’Auralic Aries G1 a été relié à un préampli DAC RME ADI-2 Pro. En USB, puis en XLR AES. Ayant utilisé des câbles de facture classique pour ces deux liaisons, nous avons au final préféré les résultats en AES, notre playlist de test étant constituée essentiellement de morceaux en FLAC à 192 kHz. L’Aries G1 propose une restitution très juste, capable d’aller chercher tous les détails, dans tous les registres. Le grave est exploré avec beaucoup d’ampleur, de précision et de dynamique. On ressent le toucher des percussions tout comme celui des cordes de la guitare basse. Il y a beaucoup d’aération autour des instruments. Le registre aigu est toujours à sa place, jamais agressif et pourtant bien présent. La scène sonore est large, haute et stable. Elle a

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Spécifications

•Streamer audio réseau •Fichiers acceptés : AIFF, ALAC, APE, DIFF, DSF, FLAC, OGG, WAV, AAC, MP3, MQA and WMA •Taux d’échantillonnage : jusqu’à 384 KHz/32 bits PCM / jusqu’au DSD512 (22.57892MHz) •Connectivité : sorties numériques coaxiale, optique et XLR AES, port USB audio, entrée USB pour disque ou clé, •Ethernet, Wi-Fi •Dimensions (l x p x h) : 34 x 32 x 8 cm •Poids : 7,2 kg

Notre avis Construction

Équipements

Performances

Musicalité


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surtout beaucoup d’épaisseur avec des informations aussi bien derrière que devant les enceintes. Les morceaux un peu anciens dont la production n’était pas exempte de défauts sont parfois peu agréables à écouter avec des sources moins qualitatives. Avec l’Aries G1, comme le maximum d’informations est extrait du flux audio, on redécouvre et on écoute avec plaisir des morceaux que l’on avait parfois laissés de côté. Ils sont ici transfigurés. L’Aries G1 d’Auralic a cette capacité à rendre la musique vivante. Le son remplit facilement l’espace. Petra Magoni prend place dans la pièce lorsqu’elle chante Fever dans Live à Fip : sa voix est parfaitement détachée, les spectateurs tapent dans les mains sur les côtés de la scène en avant des enceintes, tandis que la contrebasse un peu à droite du centre délivre ses nappes de grave avec opulence et toujours ce supplément d’informations qui fait la différence sur la perception du toucher et des fins de notes. La restitution peut être personnalisée grâce à l’égaliseur paramétrique trois bandes intégré. Il vaut mieux savoir ce que l’on fait et s’aider d’un micro de mesure ainsi que d’un logiciel. Il faut également noter la présence de quatre filtres différents disponibles lors des étapes de conversion de fréquence. Afin de se conformer aux capacités du DAC derrière l’Aries G1, il est possible de limiter la fréquence en sortie. Par exemple, on peut décider de convertir en 192 kHz tous les fichiers qui seraient lus dans un format supérieur. C’est lors de cette conversion que l’on peut choisir quatre types de filtres à appliquer : precise, dynamic, balance ou smooth. L’écran en façade donne une petite

explication pour chacun d’eux afin de vous aiguiller. Sans retouche du taux d’échantillonnage, la lecture reste en bit perfect, bien entendu.

En conclusion Le streamer réseau Auralic Aries G1 est un appareil extrêmement bien pensé et bien équipé. Tout d’abord, il sait lire la quasi-totalité des formats de fichiers numériques. Il est compatible Roon et AirPlay. L’application de contrôle Auralic Lightning DS est très simple d’utilisation. L’écran en façade est bienvenu afin de toujours savoir où l’on en est. Les menus de configuration foisonnent de réglages et de fonctionnalités, comme l’égaliseur paramétrique, la balance gauche/droite très précise ou les filtres audio. La construction n’est pas en reste, avec un châssis rigide et une finition au cordeau. Enfin, la signature sonore nous offre une restitution à la fois pleine de vigueur et avec beaucoup de précision. L’Aries G1 sait tirer le meilleur de tous les fichiers audio. À associer avec des appareils de grande qualité qui sauront capitaliser sur les capacités du G1 pour faire vivre la musique dans votre salon. Un vrai coup de cœur.

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BEL CANTO

e.One Streamer

1900 €

Le streamer audio peut prendre diverses formes. Du minuscule boîtier basé sur une carte informatique jusqu’à l’imposant appareil audiophile bardé de filtres et de fonctionnalités. Le Bel Canto e.One Stream est plus proche de l’entrée de gamme en termes de fonctionnalités, mais il se place plutôt dans le haut de gamme, de par son prix et ses résultats sonores. Le Stream est simplifié dans sa présentation, limité dans ses capacités de lecture, mais hyper détaillé dans ses capacités de restitution audio. C’est un streamer un peu à part sur la globalité de ses critères, mais qui mérite néanmoins une oreille attentive. par Alban Amouroux Le Stream est le dernier appareil en date arrivé dans la gamme Bel Canto e.One. Elle compte déjà un préampli/DAC, un intégré, des blocs de puissance, un lecteur CD et un préampli phono. Le design et les dimensions de tous ces appareils sont identiques. Cela permet de créer sa mini-chaîne complète à l’esthétique cohérente. Le Stream apporte la lecture musicale en réseau. Il pourra être associé au préampli DAC2.7 via l’une de ses sorties numériques ou à l’amplificateur intégré C5i à travers sa sortie analogique.

Le juste nécessaire en connectique Le boîtier de la gamme e.One est de faible largeur : avec 21,6 cm, il mesure exactement la moitié d’un

appareil HiFi traditionnel. Son boîtier est du genre rigide. C’est du costaud et ça se sent. Le capot est recouvert d’une peinture granuleuse qui résistera à la plupart des accrocs. Il repose sur de gros pieds en caoutchouc absorbant. La face avant se compose d’une partie en métal s’ouvrant sur une large fenêtre cachant l’afficheur. Cette partie avant est disponible en noir ou en gris argenté, seule fantaisie esthétique possible. L’afficheur textuel sur deux lignes profite d’un éclairage vert qui change un peu de l’ordinaire. La connectique se divise en trois parties. À droite, les sources avec la prise réseau et un port USB acceptant clé et disque dur externe. Au centre, les sorties numériques se déclinent sous les trois formes les plus classiques : XLR AES, coaxiale et optique. Enfin, à gauche se trouve la sortie analogique


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bénéficiant du DAC interne. La lecture s’effectue toujours en bit perfect avec l’appui d’une horloge à très faible bruit. L’e.One Stream n’arbore que deux boutons et ils sont tous les deux en face arrière : un commutateur marche/arrêt, et un bouton poussoir à double fonction. Un appui court permet de basculer entre l’activation des sorties numériques ou de la sortie analogique. Un appui long lance une recherche en ligne d’une éventuelle mise à jour logicielle. Il n’y a donc aucune touche en façade : il va falloir vous rabattre sur votre smartphone ou votre tablette.

Aucune touche, tout passe par l’application mobile L’écran affiche trois choses en permanence : la source à gauche, la fréquence et/ou le format de fichier en haut à droite, la sortie activée en bas à droite. C’est effectivement assez limité, nous n’avons même pas le droit au titre en cours de la lecture ou au temps écoulé. Pour cela, téléchargeons l’application Bel Canto Seek. Elle est basée sur l’application universelle de lecture Mconnect. On retrouve une présentation identique avec un bandeau de navigation au bas de l’écran donnant accès à la lecture en cours, aux sources de lecture ou encore aux favoris. Les sources dématérialisées sont les services Tidal et Qobuz, les radios web vTuner, les partages réseau UPnP/DLNA. Il faut ajouter le support relié au port USB de l’e.One Stream, dont le contenu apparaît bien dans l’application. À ce propos, le Stream partage le contenu USB sur le réseau, il joue alors le rôle de serveur audio pour tout autre appareil compatible DLNA. L’usage de cette application est tout à fait classique et assez pratique. On s’y retrouve facilement et la navigation dans un disque dur relié en USB ou sur le réseau est assez rapide

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pour ne pas être frustrante. L’écran de lecture en cours indique toujours le format de fichier et son taux d’échantillonnage. Les fichiers MQA et leur dépliage fonctionnent très bien, comme le prouve la lecture dans Roon. En revanche, le Stream n’étant pas encore dans la base officielle Roon, il n’apparaît pas sous son petit logo mais sous une image générique.

Une image sonore panoramique d’une précision extrême Comme à notre habitude, nous avons relié l’e. One Stream à un préampli/DAC ADI-2 Pro de chez

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Spécifications

•Streamer audio réseau •Fichiers et sources : PCM, DSD, MQA, Tidal, Qobuz, vTuner, UPnP/DLNA •Taux d’échantillonnage : jusqu’à 192 kHz/24 bits PCM •Connectivité : sorties numériques coaxiale, optique et XLR AES, entrée USB pour disque ou clé, Ethernet, sortie analogique RCA •Dimensions (l x p x h) : 21,6 x 31,8 x 8,8 cm •Poids : 7 kg

Notre avis Construction

Équipements

Performances

Musicalité


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RME. La connectique XLR AES a été privilégiée. Le Stream surprend par sa plénitude, c’est vraiment sa caractéristique principale. Il a un petit côté anglais dans sa restitution. Une impression de retenue qui ressemble à une maîtrise extrême, mais sans faire de concession sur la dynamique. Très propre, tout est bien à sa place. Mais toujours avec beaucoup de finesse. Aucun registre ne prend le pas sur l’autre. Le grave est sec et bien tenu. Il manque peut-être un soupçon d’information dans l’infragrave qui aurait donné encore plus de corps à la contrebasse. Les voix sont réalistes, bien détachées du reste du message, avec cette finesse caractéristique qui permet d’éviter toute fatigue et agressivité. La scène sonore bénéficie de la précision extrême de l’e. One Stream. La scène sonore paraît plus large qu’à l’habitude. Elle a moins d’épaisseur qu’avec d’autres produits concurrents. Elle se situe plutôt en retrait, mais en dépassant facilement le cadre des enceintes en largeur. Au final, on ne ressent pas forcément une masse sonore prête à nous avaler, mais à la place, on fait face à une vision panoramique de la musique. Sur un morceau à l’ambiance virtuelle hyper travaillée tel que Shut Me Down du duo électro Haute, l’e.One Stream fonctionne à merveille, en remplissant la totalité du mur face à nous. Avec d’autres lecteurs, la scène est beaucoup moins large, mais elle prend la forme d’un U en revenant sur les côtés. Ce parti pris sur la retenue

est à prendre en compte pour le résultat que vous recherchez dans votre pièce. Par ailleurs, l’e.One Stream ne propose aucun réglage. Si vous souhaitez retoucher le rendu et l’adapter à votre pièce ou à vos envies, il faudra passer par les outils inclus dans Roon par exemple.

En conclusion Le Bel Canto e.One Stream est un petit streamer étonnant. Il se limite essentiellement à la lecture des fichiers dématérialisés qu’on lui envoie. À part cela, il affiche quelques informations succinctes et éventuellement il convertit ce qu’il lit en analogique. Tout le reste se passe soit depuis l’application Seek, soit via Roon. Il est donc dédié à la lecture de la musique sans se perdre dans d’autres fonctionnalités annexes. Et il le fait techniquement très bien, mais à sa façon : la signature sonore du Stream est typée. Elle ne va pas vraiment dans le sens d’une chaleur et d’une présence excessives. Au contraire, c’est la finesse qui est au rendez-vous, un vrai gentleman de la musique. Il nous semble que le Stream devrait particulièrement bien s’associer avec des systèmes composés d’enceintes à pavillon. Ces systèmes où la scène sonore, au contraire d’être projetée, est déjà profonde et en arrière des enceintes, sens dans lequel va le Stream en s’étalant toujours plus sur les côtés pour faire disparaître les murs.

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CHORD

ELECTRONICS

650 € 550 €

Poly + Mojo Nous avons déjà testé l’excellent petit ampli casque/DAC audiophile nomade Chord Electronics Mojo. Nous nous intéressons cette fois-ci au Poly, qui est conçu comme son complément optionnel, un appareil multitâche qui lui sert à la fois de lecteur de carte micro-SD, de récepteur sans fil Bluetooth et d’interface de lecture de musique en réseau. Un concept étonnant qui ne nous a pas laissés indifférents. par Pierre Stemmelin Mini serveur, récepteur Bluetooth, streamer AirPlay, DLNA et Roon Ready... des possibilités qui donnent le tournis Le Chord Poly est conçu pour fonctionner uniquement avec le Chord Mojo. Il s’y emboîte côté prises micro-USB, optique et coaxiale. Il est lui-même doté d’un port micro-USB qui permet de recharger les deux appareils simultanément. Deux housses en cuir sont disponibles en option pour garder les deux produits solidaires l’un de l’autre,

bien au chaud et protégés. Les deux appareils disposent de leur propre batterie. L’autonomie annoncée est d’une dizaine d’heures, mais l’on peut aussi faire fonctionner le Chord Mojo+Poly, pendant la charge, raccordé au courant secteur. Les possibilités offertes par cette association Mojo+Poly sont multiples. Le Chord Electronics Poly possède un récepteur Bluetooth (malheureusement pas compatible AptX HD) et une antenne Wi-Fi qui lui permet de se connecter à un réseau local ou d’en


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créer un en mode «hotspot». Son petit corps, hyper solide, est en aluminium usiné (comme celui du Mojo) et intègre un slot pour carte micro-SD. L’appareil peut être utilisé comme streamer en AirPlay ou DLNA et il est Roon Ready (le meilleur système actuel de lecture de musique depuis le réseau local). Il peut aussi faire office de lecteur de carte micro-SD et transformer le Mojo en baladeur. Le son est alors restitué sur les deux prises casque du Mojo. Il est également possible de configurer ces sorties casque en mode Ligne pour brancher le Mojo+Poly à une chaîne HiFi. Par ailleurs, le lecteur de carte micro-SD est géré par le système MPD (Music Player Daemon), un système libre pour serveurs de musique. Par conséquent, on peut aussi se servir du Mojo+Poly comme d’un serveur et lire le contenu de la carte micro-SD depuis un autre appareil raccordé au réseau en utilisant le protocole UPnP/DLNA par exemple. Ajoutons enfin que le Chord Mojo+Poly sait lire toutes sortes de formats de fichiers audio Hi-res jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 (Quad-DSD), le DSD étant traité en DoP (DSD over PCM).

Pas totalement «user friendly», mais... Pour ma part, j’adore l’idée et le concept du Chord Poly. Mais je vous avoue que, bien qu’audiophile testeur patenté, je me suis retrouvé, au début, devant le Mojo+Poly un peu comme une poule devant une fourchette. Le système est inédit en son genre (du moins à ma connaissance). Au déballage, il paraît évident d’emboîter le Poly dans le Mojo. L’opération est toute simple, intuitive et ne demande pas d’explication. Je mets donc les deux appareils accouplés à charger sur le courant secteur à partir de la prise micro-USB du Poly. Mais ensuite, que dois-je faire ? Un petit carton dans l’emballage indique que l’on peut télécharger l’appli Chord GoFigure sur son smartphone. Je commence donc par ça, ignorant la notice que l’on est supposé télécharger également en ligne. L’appli est en anglais et demande d’activer le Bluetooth. Je lance une première recherche qui se solde par un échec. C’est normal, je n’ai pas allumé le Poly+Mojo, l’appli m’indique qu’il faut le faire. Je m’exécute et relance la tentative de jumelage qui aboutit cette fois-ci. J’ai alors le choix entre trois modes de connexion : Wi-Fi, Bluetooth ou Hotspot. Si je choisis le Wi-Fi, l’appli me propose alors de sélectionner le mode de pilotage en réseau : Roon Ready ou Everything Else (pour AirPlay et DLNA). Ensuite, il est toujours possible de changer de mode, mais attention : le Poly+Mojo doit alors se

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réinitialiser et cela prend quelques longues dizaines de secondes. À l’usage, je me rends compte que l’appli GoFigure manque de stabilité. Elle plante parfois, elle est lente, limitée dans ses possibilités et demande de garder le Bluetooth de mon smartphone activé pour piloter le Chord Poly. Sur la carte micro-SD insérée dans le Poly, elle ne semble vouloir reconnaître que les «playlists» et pas les fichiers enregistrés en désordre ou rangés dans d’autres dossiers. Elle donne accès à une présélection d’une douzaine de webradios, essentiellement de la BBC, et si l’on veut

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Spécifications (Chord Poly)

•Type : streamer et lecteur portable réservé au Chord Mojo •Lecteur de carte micro-SD intégré associé à un système DLNA serveur et renderer, SMB Server et MPD player •Liaisons Bluetooth et Wi-Fi •Batterie de 2200 mAh •Compatible DLNA, AirPlay et Roon Ready •Formats de fichiers supportés : ACC, WAV, FLAC, AIFF, OGG Vorbis, ALAC, WMA et MP3 •Résolutions supportées : jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 •Dimensions : 50 x 62 x 22 mm •Poids : 90 g Prix du Chord Poly : 650 € Prix du Chord Electronics Mojo : 550 € (pour ses spécifications détaillées, voir le test déjà publié sur ON-mag.fr)

Notre avis Construction

Ergonomie

Fonctions

Qualité sonore


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en sélectionner d’autres, il faut taper leur adresse URL ! Question ergonomie, on a vu beaucoup mieux. D’autant que pour ajuster le volume, on dispose des boutons lumineux du Mojo, sans repérage de niveau, et du réglage disponible dans l’appli. Les deux se marchent un peu sur les pieds. Heureusement, une fois les opérations de paramétrage effectuées, on n’a plus besoin de l’appli GoFigure pour utiliser le Poly+Mojo comme streamer (ou lecteur réseau, si vous préférez). Tout se passe bien avec Roon ou AirPlay tandis que nous n’avons noté que quelques minimes latences en DLNA en faisant appel à l’appli tierce mConnect.

...une arme fatale audiophile ? Nous avons déjà testé le Chord Mojo en tant que DAC et ampli casque. Nous en pensons le plus grand bien d’autant qu’il est capable d’alimenter tous types de casques jusqu’à des modèles d’impédance élevée de 600 Ω et qu’en outre son prix a légèrement baissé depuis notre premier essai. Cette fois-ci, nous nous sommes concentrés sur la fonction streamer qu’apporte le Poly en reliant le système à une chaîne HiFi. Pour utiliser ce mode, il est nécessaire d’appuyer simultanément sur les trois boutons du Mojo lors de l’allumage afin que ses sorties casque se commutent en sortie Ligne de niveau fixe. Nous avons retrouvé les excellentes aptitudes musicales du Chord Mojo qui se révèle aussi efficace pour alimenter un casque audiophile exigeant qu’une bonne chaîne HiFi. Couplé au Poly et piloté par Roon, il nous a fait redécouvrir avec beaucoup de plaisir de vieux morceaux de notre discothèque. Les timbres ont de la matière, de la richesse, une

très belle tessiture. Le son est à la fois souple et dynamique, avec beaucoup de vitalité, un grave vivant, énergique et profond. Sur «Opus 4» de Art of Noise (Album «The Best of Art of Noise» de 1992 en 16 bits/44,1 kHz) nous avons particulièrement apprécié la mise en perspective des voix qui se répondent en écho et forment petit à petit une rythmique complexe tandis qu’éclot la petite mélodie tournoyante du synthétiseur en arrière-plan. Chaque exclamation prend sa place précisément au sein de l’image stéréophonique qui se construit en profondeur derrière le plan formé par les enceintes. L’effet de spatialisation, appuyé par les effets de réverbération soigneusement dosés, est très réussi. Nous avons également été impressionnés par la virulence, le groove des percussions sur «Give It To Me» avec Timbaland, Justin Timberlake et Nelly Furtado (album «Shock Value» de 2007 en qualité CD). Le Mojo+Poly met à merveille en lumière le talent de producteur de Timbaland, sa signature sonore immédiatement reconnaissable, avec une rythmique à la fois très ronde, physique et explosive.

En conclusion Le Chord Electronics Mojo+Poly est un ensemble atypique, sans équivalent. Sa prise en main n’est pas évidente. Son application de paramétrage et lecture GoFigure a encore des lacunes. Cependant, si l’on se contente de l’utiliser dans certains modes que l’on maîtrise bien, sans vouloir en changer en permanence, c’est un appareil très intéressant et ultra performant. Il nous a fortement séduits musicalement parlant.

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Extrême? C’est maintenant!

www.audioquest.fr


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MUSICAL FIDELITY MX-DAC

800 €

La gamme MX de la marque Musical Fidelity est une série de trois électroniques au format mini, dédiées aux nouveaux usages audiophiles. Elle comporte un préampli phono MM/MC, un ampli pour casque audio et le convertisseur MXDAC que nous testons ici. par Pierre Stemmelin Le MX-DAC, positionné à 800 €, est un produit de vocation déjà haut de gamme. Cela se voit à son apparence classieuse et à son équipement. Ses entrées audionumériques sont nombreuses (2 coaxiales, 2 optiques et une USB) tandis que ses sorties analogiques sont doublées (asymétrique sur RCA et symétrique sur XLR) et il accepte les flux audionumériques jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz ou DSD128. Son petit transformateur d’alimentation externe fait un peu économique. Pour le reste, la construction du Musical Fidelity MX-DAC apparaît très sérieuse. Son boîtier semble tout en aluminium, pour se prémunir des interférences électromagnétiques avec une façade d’1 cm d’épaisseur et un capot fait d’un profilé à flancs nervurés de 3 mm d’épaisseur. À l’intérieur, le circuit est très épuré et va à l’essentiel. L’entrée USB est couplée à une interface Xmos asynchrone. Vient ensuite un suréchantillonneur à 192 kHz Burr Brown SRC4392 puis une puce de conversion PCM1795, également de la marque Burr Brown de Texas Instruments. Les étages de sortie utilisent 6 amplis Op de qualité, des Burr Brown OPA2134UA, un par canal pour la partie asymétrique et deux par canal pour la partie symétrique. Ces amplis Op sont entourés de résistances calibrées et capacités au polypropylène, dont certaines de marque Wima. En matière d’utilisation, le Musical Fidelity MX-DAC ne présente rien de compliqué. Une télécommande et un réglage de volume auraient été intéressants, mais ce sont des éléments peu courants sur ce type d’appareil. On dispose juste d’un bouton sélecteur de source et d’un second donnant le choix entre deux modes de filtrage numérique (1 et 2). Ce dernier agit sur le rendu sonore de façon très discrète, voire anecdotique. Après comparaison attentive, nous avons préféré rester sur la position 1. Pour faire nos essais, nous avons sorti nos câbles numériques (optique, coaxial et USB) de la série Forest d’AudioQuest et utilisé un câble de

modulation analogique AudioQuest Golden Gate. En source, nous avons diffusé alternativement Spotify avec son flux compressé à 320 kbps depuis un dongle Chromecast, de la qualité CD-Audio non compressée en 16 bits/44,1 kHz et des fichiers Hires lus depuis un ordinateur à partir de l’excellent logiciel Audirvana. Dans toutes les configurations, le Musical Fidelity MX-DAC nous a immédiatement beaucoup plu. Ses timbres sont d’un très bon équilibre, sans excès agressif dans les aigus ni trop d’embonpoint dans les basses, et une sorte de matité fort plaisante. L’image stéréophonique est carrée, bien campée et détaillée avec une profondeur et un relief appréciables. Le son a de la matière et aussi une certaine légèreté. La dynamique et le rythme sont au rendez-vous. Le Musical Fidelity MX-DAC délivre un son très propre, mais ne joue pas exagérément de la transparence et il est conciliant. Avec lui, on entend les différences de qualité en passant le même morceau (en l’occurrence «Get Lucky» des Daft Punk) d’abord depuis Spotify, puis en vraie qualité CD-Audio et enfin en Hi-res. Cependant, sur la version compressée (Spotify), il ne vous jette pas les défauts et limitations aux oreilles. Il est déjà très agréable à écouter et fait de la bonne musique.

n Spécifications

•Type : convertisseur avec suréchantillonnage à 192 kHz •Flux acceptés : jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz et DSD128 •Entrées numériques : 2x coaxiales S/PDIF sur RCA, 2 x optiques Toslink, USB type B •Sorties analogiques : asymétrique sur RCA, symétrique sur XLR •Dimensions : 220 x 53 x 215 mm •Poids : 1,9 kg

Notre avis


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PRO-JECT

Stream Box S2

250 €

Un streamer ou lecteur audio en réseau représente le moyen le plus simple et devrait être le plus économique pour faire évoluer un système HiFi ancien en l’adaptant aux nouvelles sources connectées. Cependant, le segment des streamers abordables n’est pas très fourni. Le Pro-ject Stream Box S2 vient donc occuper une case où il reste encore beaucoup de place. Il coûte moins de 250 €. Voyons ce que l’on peut s’offrir pour ce prix. par Pierre Stemmelin Le constructeur austro-tchèque Pro-Ject est largement connu pour être un spécialiste de la platine vinyle, mais il produit également de nombreuses électroniques, souvent au format mini, ainsi que quelques modèles d’enceintes acoustiques. Le Stream Box S2 est un nouveau venu dans sa gamme, dont il est désormais le lecteur de musique en réseau le moins cher. Il se présente dans un boîtier très compact et discret alimenté par un petit transformateur extérieur de la taille d’un chargeur pour smartphone. Il a l’air tout simple, mais son niveau d’équipement n’est pas minimaliste. Il possède un port USB en façade pour raccorder un périphérique de stockage externe ainsi qu’une entrée analogique auxiliaire à l’arrière. Son raccordement au réseau peut se faire en Wi-Fi

ou en Ethernet. On dispose de trois sorties, une analogique fixe sur prise RCA pour le brancher à une chaîne HiFi, une numérique optique pour attaquer un convertisseur, une analogique variable pour le raccordement à des enceintes actives par exemple. La télécommande livrée avec l’appareil permet d’ajuster le volume de la sortie variable. Elle comporte des touches de pilotage de la lecture ainsi que six boutons pour accéder à des favoris préenregistrés (stations webradios par exemple).

Une construction bien propre et des circuits pilotés par LinkPlay Comme nous l’avons dit, l’apparence de l’appareil est simple, mais cela ne l’empêche pas non plus


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d’afficher une construction soignée. Sa façade est en aluminium de 3 mm et son coffret utilise un profilé également en aluminium, de 2 mm d’épaisseur cette fois-ci. À l’intérieur, les circuits sont bien propres. On y remarque tout de suite la carte réseau estampillée LinkPlay. La conversion analogique vers numérique est effectuée par une puce ESS Sabre Premier (ES9023P) travaillant sur 24 bits/192 kHz, donc donnant accès à l’audio en Hi-res. L’étage de sortie analogique s’appuie sur un bon ampli Op Texas Instruments NE5532P. Comme vous l’aurez compris, les fonctions réseau du Pro-Ject Stream Box S2 sont gérées par le système LinkPlay que l’on retrouve chez de nombreuses marques comme Triangle, Advance Acoustic, iFi Audio... Cela le rend compatible avec d’autres appareils pour créer une installation audio multiroom. LinkPlay est en outre compatible AirPlay, Spotify Connect et DLNA/UPnP (pour la lecture de fichiers disponibles sur les disques partagés du réseau local). Il intègre plusieurs services de musique comme Tidal, Napster ou TuneIn pour les webradios. Il est possible de piloter le Stream Box S2 depuis l’application Muzo Player de LinkPlay ou sa version «customisée» Pro-ject Stream 2. Attention, ne confondez pas cette dernière avec l’appli Pro-ject Play également disponible. Nous avions commencé par celle-ci et nous avons un peu galéré pour connecter le Stream Box S2 au réseau avant de comprendre que nous n’utilisions pas la bonne appli.

Des résultats engageants à l’écoute Grâce à LinkPlay et sa télécommande, le Pro-ject Stream Box S2 est plutôt simple et agréable à utiliser. À l’écoute, il ne se défend pas mal du tout pour un «petit produit» d’entrée de gamme. Il est livré sans câble RCA. Pour lui donner des ailes, nous l’avons raccordé à notre chaîne HiFi en analogique avec un câble audiophile AudioQuest Golden

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Gate. Nous avons obtenu une restitution sonore avec un grave généreux qui descend relativement bas. L’équilibre est un peu physiologique. Le registre médium pourrait être plus riche et l’aigu un peu moins sec. Cependant, le son est propre, d’une définition plus que correcte, et le haut du spectre ne dérape pas vers l’agressivité. L’image stéréophonique est par ailleurs très bien en place avec une belle mise en perspective. Elle est bien centrée, se développe en largeur avec beaucoup de cohérence en évitant les effets de projection en avant désagréables.

Spécifications

•Type : streamer, lecteur de musique en réseau •Connectique : entrée analogique sur mini-jack, port USB pour périphérique de stockage, sortie analogique fixe sur RCA, sortie analogique variable sur mini-jack, sortie numérique optique Toslink •Protocoles supportés : LinkPlay, AirPlay, Spotify Connect, UPnP/DLNA •Fichiers supportés : WAV, ALAC, FLAC, MP3, APE, AAC jusqu’à 24 bits/192 kHz •Dimensions : 105 x 37 x 105 mm •Poids : 375 g

Notre avis Construction

Équipement

Ergonomie

Qualité sonore


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LES AMPLIFICATEURS


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ADVANCE PARIS MyConnect 50 Avec le MyConnect 50, c’est un appareil HiFi multitâche extrêmement complet que nous propose la marque française Advance. Il s’agit d’une minichaîne tout-enun intégrant à la fois un lecteur CD, un tuner radio FM, un ampli de 2 x 50 watts en classe AB, un DAC Hi-res, une liaison Bluetooth, une entrée Phono et un lecteur réseau compatible avec les webradios ainsi qu’avec plusieurs services de musique en ligne parmi les plus populaires. par Pierre Stemmelin Façade en plexiglas noir de 8 mm d’épaisseur, boutons en aluminium, châssis en tôles bien rigide au format mini façon «boîte à chaussures» et dos cuivré : le MyConnect 50 reprend la construction de la nouvelle série Smart Line d’Advance Paris dont nous avons déjà testé les modèles AX1, PX1 et BX1. Le panneau avant de l’appareil est épuré. Outre le bouton de sortie et mise en veille, il comporte une sortie casque, un afficheur central à deux lignes, les touches de pilotage de la partie CD, placées juste

800 €

au-dessus du très fin tiroir de chargement, et un gros bouton rotatif à pression. Au début, on cherche un peu comment choisir la source, puis on découvre qu’il faut presser longuement le bouton rotatif. Ce dernier sert à la fois de réglage de volume et, donc aussi, de sélecteur de source. La grande télécommande, assez classieuse et armée de plus d’une quarantaine de touches, est en revanche d’une manipulation plus aisée et intuitive. L’arrière de l’appareil accueille de son côté une


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riche connectique. Elle comporte trois entrées analogiques dont une commutable en Phono MM, trois entrées numériques (une coaxiale et deux optiques), une sortie subwoofer et une autre que l’on peut commuter en mode fixe ou variable.

Des services de musique réseau à 360° sous l’égide du système Linkplay La connexion au réseau peut se faire en Wi-Fi ou Ethernet. Le plus simple pour configurer la liaison Wi-Fi est de passer par les menus s’affichant sur l’appareil en utilisant la télécommande puis de sélectionner le réseau et entrer le mot de passe, toujours depuis la télécommande. Ensuite, les fonctions réseau se pilotent depuis l’appli customisée Advance Playstream ou bien Muzo Player, l’appli originale de Linkplay. Linkplay est le système de pilotage audio multiroom choisi par Advance pour son MyConnect 50. Nous l’avons déjà rencontré sur des produits iFi Audio ou Triangle Aio. Il sait faire beaucoup de choses. Il intègre les moteurs vTuner, TuneIn, iHeartRadio pour les webradios. Il donne, entre autres, accès à Deezer, Qobuz, Tidal ou Napster. Il rend aussi l’Advance MyConnect 50 compatible avec Spotify Connect et même AirPlay (ce n’est pas précisé dans

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Spécifications

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•Type : électronique tout-en-un avec ampli stéréo, lecteur CD, tuner FM, lecteur réseau intégrés • Puissance : 2 x 48 watts sous 8 ohms, 2 x 70 watts sous 4 ohms • Entrées : 3x analogiques dont une commutable en Phono MM, 2x numériques optiques, numériques coaxiales, • Bluetooth • Sortie : prise casque, subwoofer, Ligne/préampli, une paire de borniers haut-parleurs • Liaison réseau : Ethernet, Wi-Fi • Protocole réseau : Linkplay (webradios, Deezer, Qobuz, Tidal...), Spotify Connect • Dimensions : 26,5 x 13,6 x 38,5 cm • Poids : 5,5 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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les spécifications, mais nous avons pu le vérifier pendant nos tests). Il propose aussi une interface basique de lecture UPnP/DLNA pour les fichiers stockés sur le réseau local.

Un appareil tout-en-un conçu avec de vraies considérations audiophiles Quelques détails font un peu « économiques » comme les borniers haut-parleurs qui pourraient être légèrement plus qualitatifs. Néanmoins, dans l’ensemble la construction de l’Advance MyConnect 50 paraît propre, sérieuse, robuste et prend en compte de vraies considérations audiophiles. En témoignent le transformateur d’alimentation toroïdal généreusement dimensionné (10 cm de diamètre sur 4 cm de haut), le convertisseur Wolfson WM8740 (24 bits/192 kHz), la mécanique de lecture CD montée sur une contre-platine de découplage ainsi que les étages d’amplification en classe

AB utilisant des transistors discrets (push-pull de modèles 2SB814 et 2SD1047) vissés sur un radiateur en aluminium massif. De fait, l’Advance MyConnect 50 n’est pas uniquement un produit bourré de fonctionnalités. Il affiche également de bonnes performances à l’écoute. Sa réserve de puissance, sa tenue dans les basses fréquences lui permettent d’alimenter une grande variété d’enceintes compactes ou de type colonnes. Sa restitution sonore ne cherche pas à impressionner par son ultra haute précision dans les aigus ou par son extrême fermeté dans les graves, mais elle est homogène, plaisante et séduisante. L’Advance MyConnect 50 sonne bien. Il n’est pas coincé ou agressif. Il offre un son décontracté, chaleureux et agréable. Son approche n’est pas celle de la neutralité absolue. Il n’est pas aseptisé, mais au contraire il joue de la musique, avec un certain punch et un talent certain.

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CAMBRIDGE Edge NQ + W

7000 €

La marque anglaise Cambridge Audio est connue depuis longtemps pour ses petites électroniques audiophiles. Mais pour fêter ses 50 ans, elle a décidé de marquer le coup avec une série d’appareils hors norme. Elle a demandé à ses ingénieurs de concevoir des produits de rêve. Cela a donné naissance à la série Edge, composée de l’ampli intégré Edge A (5000 €), du préampli et lecteur réseau Edge NQ (4000 €) et du bloc de puissance stéréo Edge W (3000 €). Nous avons testé l’Edge NQ et l’Edge W ensemble et ils nous ont mis émois. par Pierre Stemmelin 7000 € pour un ensemble comportant des étages d’amplification de 2 x 100 watts RMS sous 8 ohms, un préampli analogique, un DAC Hi-res et un lecteur réseau, c’est déjà une grosse somme, qui peut d’ailleurs sembler totalement déraisonnable à beaucoup d’amateurs. Mais croyez-en notre expérience, chez ON-mag on a déjà vu bien pire. Mieux encore, dans ce cas précis, nous trouvons que l’équipe de Cambridge Audio est restée particulièrement raisonnable. Elle s’est lâchée, elle a voulu concevoir des appareils HiFi de référence absolue, qui feront date et sur ce point, nous pouvons déjà affirmer que cela semble réussi. Mais en même temps, elle n’est absolument pas partie

dans des délires d’audio High End. Pour le même niveau de qualité et de prestation, beaucoup d’autres marques n’hésiteraient pas à afficher des tarifs deux fois plus élevés. C’est donc du rêve réaliste et encore accessible que nous propose Cambridge Audio avec son ensemble Edge NQ+W.

Des châssis ultra massifs avec coiffe flottante Pour la petite histoire, le nom de la série Edge ne vient pas d’un mot anglais qui signifie «bordure», mais tout simplement du patronyme de l’ingénieur, le professeur Gordon Edge, à l’origine en 1968 du premier appareil de Cambridge Audio, l’intégré


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stéréo P40. Comme nous l’avons déjà évoqué, les électroniques Cambridge Edge sont d’une conception totalement haut de gamme et cela se remarque immédiatement à leur apparence. Les deux appareils sont massifs et même relativement imposants. Leur dessin est très dépouillé et seuls quelques discrets éléments rompent l’unité de leurs façades. La structure de leur châssis a été spécialement étudiée pour eux. L’avant de chacun d’entre eux, de même que le dos, est formé d’un panneau d’aluminium microbillé, cintré en «U», de 8 mm d’épaisseur, avec des arêtes très arrondies, qui couvrent une partie des flancs. Sur le préampli/ lecteur réseau Edge NQ, le panneau frontal et le panneau dorsal viennent se rejoindre sur les côtés. Sur l’ampli Edge W, ils sont complétés par de grands radiateurs à ailettes en aluminium massif afin d’assurer la dissipation thermique des étages de puissance. En complément, le capot de chaque appareil est fait d’une lourde plaque métallique, amorti et lesté intérieurement par une matière bitumineuse, monté de manière semi-flottante et ménageant de fines ouïes sur les bords afin d’offrir une bonne ventilation. Le préampli Edge NQ et l’ampli Edge W sont en outre conçus pour être placés l’un sur l’autre, le fond rabaissé du second «s’emboîtant» naturellement sur le capot du premier.

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Cambridge Audio Edge W : un bloc de puissance stéréo d’anthologie audiophile Le bloc de puissance Cambridge Audio Edge W est annoncé pour une puissance de 2 x 100 watts sous 8 ohms. Cela paraît peu dans l’absolu, mais il double cette puissance sous 4 ohms en passant à 2 x 200 watts et il peut engloutir jusqu’à 1000 watts, ce qui démontre sa très grosse capacité en courant. Pour ce bloc de puissance Edge W et son alter ego intégré Edge A, Cambridge Audio a développé un schéma d’amplification inédit. Les deux appareils font donc appel à ce que Cambridge Audio appelle la classe XA et qui consisterait en une extrapolation de la classe AB à laquelle est ajouté un très fort courant de polarisation pour se rapprocher des performances de la classe A. Exprimé de cette façon, cela fait un peu «pipotron marketing». La classe AB associée à un fort courant de polarisation reste de la classe AB. Néanmoins, il faut reconnaître qu’à l’écoute, le Cambridge Audio Edge W nous a beaucoup impressionnés et que le verbiage marketing n’enlève rien à son réel haut niveau de qualité de conception. Sous le capot de l’appareil, Cambridge Audio n’a effectivement pas lésiné sur les moyens. La construction est de type symétrique et double mono. On ne trouve pas un, mais deux énormes transformateurs d’alimentation toroïdaux principaux

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(chacun de 14 cm de diamètre sur 5 cm de haut !), suivis de 8 capacités de filtrage, réalisées spécifiquement sur cahier des charges, totalisant 80 000 µF sous 80 V ! Les étages d’amplification travaillent en configuration quintuple push-pull avec, donc, pas moins de 10 gros transistors de puissance pour chaque canal. On note aussi derrière la façade la présence d’un troisième transformateur d’alimentation, plus petit cette fois-ci, pour les circuits de gestion, mais qui suffirait à un ampli HiFi intégré de moyenne puissance. Cambridge Audio indique aussi avoir étudié le trajet le plus court pour le signal audio en supprimant tous les éléments pouvant être source de perturbation.

Un DAC/lecteur réseau de conception aristocratique, mais qui se met au niveau du peuple audiophile avec la compatibilité Chromecast, AirPlay et Spotify Connect Le préampli/DAC/lecteur réseau Cambridge Audio Edge NQ adopte une apparence presque dépouillée. Sa face avant ne comporte qu’un bouton d’allumage, une prise casque, un afficheur couleur et une double molette rotative, très agréable à manipuler, dotée d’une partie lisse pour le réglage du volume ainsi que d’une bague striée pour sélectionner la source. Toutes les autres fonctions demandent d’utiliser la télécommande ou l’appli de paramétrage Edge Remote. Et elles sont nombreuses. Le Cambridge Audio Edge NQ possède des entrées analogiques asymétriques et symétriques, des

entrées numériques optiques, coaxiales, USB-Audio et HDMI ARC, ainsi qu’une liaison sans fil Bluetooth AptX HD. Il se connecte au réseau domestique en Wi-Fi ou par Ethernet. Son lecteur réseau intégré est un module propriétaire, baptisé Black Marlin. Cambridge Audio l’annonce comme évolutif et capable de s’adapter aux futures évolutions de l’audio connecté. On peut le piloter depuis un appareil iOS ou Android avec l’appli Edge Remote, et aussi avec les fonctions Chromecast de Google, Airplay d’Apple, Spotify Connect ou encore depuis n’importe quelle appli DLNA/UPnP. La section de conversion du Cambridge Audio Edge NQ accepte les flux numériques jusqu’en PCM de 32 bits/384 kHz et DSD256. Elle possède plusieurs horloges adaptées aux différentes fréquences d’échantillonnage et une puce ESS Sabre 32. Enfin, l’étage d’alimentation générale est encore une fois très largement dimensionné, s’appuyant sur un transformateur toroïdal de forte capacité (9 cm de diamètre pour 4 cm de haut).

Plénitude zen, force et maîtrise magistrale à l’écoute Nous avons eu l’occasion d’écouter cet ensemble Cambridge Audio Edge NQ+W sur différentes paires d’enceintes, notamment sur nos Kelinac Kel 714 MG qui nous servent de point de référence, mais aussi sur les excellentes nouvelles enceintes compactes Q Acoustics Concept 300. Dans tous les cas, les électroniques Cambridge Edge se sont montrées magistrales de maîtrise sonore tout en


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étant très simples à utiliser, sans aucun bogue ni lenteur lors de l’appel aux fonctions connectées. Certains pourront trouver que leur rendu sonore est un peu «plan-plan» et tranquille. Le couple Edge NQ+W est en effet tout le contraire d’un système ultra vif et «rentre dedans». Cependant, il est d’un confort d’écoute que nous n’avons que très rarement rencontré ainsi que d’une personnalité affirmée à laquelle nous avons totalement adhéré. Avec lui, les Q Acoustics Concept 300 se révèlent d’une très grande finesse, d’un équilibre des timbres infaillible, offrant un son d’une magnifique pureté tout en ayant de la douceur, de l’aération et de la précision. De même, au contact des Cambridge Audio Edge NQ et W, nos Kelinac 714 MG se sont senties pousser des ailes. Jamais elles n’ont été aussi à l’aise dans le bas du spectre. Leur image stéréophonique habituellement un peu fermée s’est ouverte, gagnant de façon très significative en ampleur, largeur et surtout profondeur tout en restant extrêmement stable et bien posée. Le couple Edge NQ + W donne immédiatement une sensation de force tranquille. Avec lui, on a l’impression dès les plus bas régimes que l’on dispose d’un moteur extrêmement puissant, avec beaucoup de couple. Il semble prêt à bondir pour délivrer des accélérations colossales. Le son est d’une densité rare. On retrouve certaines des spécificités d’excellents systèmes d’amplification en classe A. Une restitution à la fois très matérialisée et agile. Le grave réalise des prouesses tant en termes de tenue que d’extension vers les premières octaves. Nous avons passé plusieurs jours en compagnie des Edge et NQ et W. Cela faisait longtemps que nous n’avions eu envie d’écouter autant de musique. Il n’a cessé de favorablement nous surprendre. Par exemple sur la chanson «Tout oublier» d’Angèle accompagnée de Roméo Elvis, il nous a fait apprécier le très beau travail de mixage pop à la française de ce morceau, soulignant admirablement le contraste entre le timbre sucré, légèrement diaphane de la voix d’Angèle et le grain plus marqué, plus «bad boy» de Roméo Elvis. Le son n’était absolument pas lisse, comme c’est trop souvent le cas dans la restitution de ce genre d’extrait. Il avait beaucoup de grain et une superbe tessiture dans le bas du spectre. Les Cambridge Audio Edge NQ et W donnent un son qui vous prend aux tripes. Nous avons adoré l’expérience que nous avons partagée avec eux. Ils nous ont fait tout oublier.

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Spécifications

Cambridge Audio Edge NQ •Niveau de sortie préampli : 6 Vrms en asymétrique 6+6 Vrms en symétrique •Entrée USB Audio : Classe 2.0 prenant en charge jusqu’à 32 bits 384 kHz PCM, ou jusqu’au DSD256 •Port USB Host •Bluetooth : 4.1 (compatible Smart/BLE) A2DP/AVRCP prenant en charge SBC, AAC, AptX et AptX HD •Entrées Toslink : 16/24 bits, 32-96 kHz •Entrée coaxiale S/PDIF : 16/24 bits, 32-192 kHz •Wi-Fi : IEEE 802.11 b/g ou n (2,4 GHz) •Ethernet : IEEE 802.3, 10 Base-T ou 100 Base-T •Chromecast Built-in •Sorties analogiques configurables en niveau variable ou fixe •Consommation électrique max. : 100 W •Consommation en mode veille : < 0,5 W •Dimensions : 120 x 460 x 405 mm •Poids 10,2 kg •Prix : 4000 € Cambridge Audio Edge W •Puissance en régime continue : 2 x 100W RMS sous 8 ohms, 2 x 200W RMS sous 4 ohms •DHT (non pondérée) : < 0,002 %, 1 kHz à puissance nominale (8 ohms) ; < 0,02 % entre 20 Hz et 20 kHz, à puissance nominale (8 ohms) •Réponse en fréquence : < 3 Hz – > 80 kHz ±1 dB •Rapport signal/bruit (réf. 1 W sous 8 ohms) : > 93 dB •Diaphonie à 1 kHz : < -100 dB •Rapport signal/bruit (réf. pleine puissance) : > 113 dB •Sensibilité d’entrée : A1 et A2 (asymétriques) 1,09 V RMS •Impédance d’entrée : Entrée A3 (symétrique) 47 kOhms ; Entrée A1-A2 (asymétriques) 47 kOhms •Consommation électrique max. : 1000 W •Consommation en mode veille : < 0,5 W •Dimensions : 150 x 460 x 405 mm (5,9 x 18,1 x 15,9») •Poids : 23,6 kg •Prix : 3000 €

Notre avis Construction

Èquipement

Performances

Musicalité


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DENON 2600 €

HEOS Drive HS2 Depuis cinq ans, Denon a développé un véritable écosystème autour de son protocole multiroom HEOS. Disponible au départ sur des enceintes et streamers sans fil, HEOS s’est ensuite invité sur les appareils HiFi et home cinéma de Denon. Puis sur ceux de la marque sœur Marantz. L’HEOS Drive HS2 est un produit bien spécifique dédié à ceux qui souhaitent ajouter quatre zones de musique d’un coup à leur maison. par Alban Amouroux L’HEOS Drive HS2 fait partie de ces appareils multiroom au fonctionnement entièrement filaire. Il faut lui prévoir un emplacement central dans la maison duquel partiront tous les câbles vers les enceintes de chaque pièce. Il s’installe idéalement lors de la construction ou de la rénovation. Une fois qu’il est en place, son fonctionnement au quotidien est identique à celui d’une enceinte sans fil : tout se passe sur l’application mobile HEOS.

Format rackable pour ce quadruple amplificateur Le Drive HS2 présente un format normalisé de 43 cm de large destiné à une installation dans une armoire technique (ou rack) d’une largeur de 19 pouces. D’où la présence d’oreilles de fixation dans le carton. C’est le même choix qu’a fait son concurrent Yamaha MusicCast XDA-QS5400RK, bien que ce dernier soit deux fois moins épais. L’HEOS Drive peut très bien être posé tout simplement sur une étagère. Attention toutefois à sa profondeur importante de 40 cm, nécessaire pour caser pas mal de composants. L’intérieur est en effet rempli comme un œuf. Son format est assez proche de celui d’un amplificateur stéréo intégré, sauf que nous avons bien ici quatre amplificateurs rassemblés. La face arrière trahit justement cette implantation. Le panneau est divisé en quatre avec un ensemble de connecteurs identiques pour chaque zone. On trouve bien sûr quatre paires de borniers à vis, pour autant d’enceintes. Chaque zone dispose d’une sortie préamplifiée pour passer sur un bloc de puissance externe. Plus important, cette sortie peut

être configurée pour relier un caisson de basses, un par zone. Le filtrage actif est prévu dans les réglages de l’application mobile. Une prise trigger 12V servira à activer automatiquement l’élément raccordé sur ces sorties.

Connectique ultra complète multipliée par 4 Chaque zone dispose également de deux entrées : un port USB pour lire le contenu d’une clé ou d’un disque dur externe et une entrée analogique sur prises RCA. Ces sources ne sont pas limitées aux zones auxquelles elles sont raccordées. Chaque zone a bien accès aux quatre ports USB et aux quatre entrées analogiques. Mais ce n’est pas tout. À droite se trouvent quatre entrées numériques : deux coaxiales et deux optiques. Cela porte à douze le nombre de sources physiques partagées entre les quatre zones. Denon a prévu deux ports Ethernet pour les installations les plus extrêmes. Elles serviront rarement dans une utilisation domestique. Le but est de relier l’HEOS Drive à deux réseaux informatiques différents simultanément. Cela permet de garantir une continuité de service si jamais l’un des deux réseaux « tombe ». Ce type de mise en œuvre sera plus utile pour un usage commercial de l’HEOS Drive, dans un bar, un restaurant ou une boutique par exemple. La face avant de cet amplificateur multizones est dépouillée. Un bouton de mise en route/veille générale est accompagné de quelques voyants. Il y en a deux correspondant à l’activité sur les prises réseau. Et chaque zone a droit à son indicateur d’état pour savoir si la zone est allumée ou en


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défaut éventuel. La luminosité de ces voyants est réglable depuis l’app. L’objectif est vraiment d’installer l’HEOS Drive dans une armoire et de l’oublier. L’interface du quotidien, c’est l’application HEOS.

Connexion automatique au réseau pour un démarrage en quelques secondes Le Denon HEOS Drive HS2 fonctionne exclusivement sur le réseau Ethernet, il n’intègre pas de connexion Wi-Fi. Cela lui offre un avantage non négligeable : il n’y a rien à paramétrer pour le connecter. Il suffit de lancer l’application mobile HEOS, le Drive apparaît automatiquement avec ses quatre zones. Aucune procédure à suivre, aucun paramètre obligatoire, l’appareil est prêt à jouer de la musique immédiatement. Bien sûr, il faut tout de même paramétrer chaque zone selon ses besoins. Pour commencer, nous allons renommer chaque zone avec des noms plus reconnaissables tels que salon ou chambre. Ensuite, nous parcourons les différents réglages audio proposés. Chaque zone a son égaliseur et sa balance. Il est possible de configurer chaque zone en stéréo ou en double mono, principalement pour des enceintes d’extérieur. C’est ici que se trouvent les réglages pour un caisson de basses éventuel avec le réglage de la fréquence de filtrage. Il y a encore la possibilité de limiter le volume maximal, de mettre à jour le firmware ou de fixer une adresse IP. En effet, chaque zone a sa propre adresse IP. C’est vraiment comme si Denon avait collé quatre amplificateurs totalement distincts dans une même boîte. Nous décidons de vérifier à l’intérieur en ouvrant le Drive. On voit bien qu’un grand nombre d’éléments sont en quadruple exemplaire, mais ils sont rassemblés sur des cartes communes. L’amplification en classe D développe 2x60 Watts pour chaque zone. Elle peut être bridgée pour obtenir 130 Watts en mono. L’étage d’alimentation est commun aux quatre zones. Nous notons la présence de deux grands ventilateurs pour refroidir tout ce beau monde. Nous ne les avons pas entendus durant toute notre période de test. Que le Drive soit installé dans un rack ou une armoire, ces ventilateurs garantissent une température de fonctionnement optimale.

Le Denon HEOS Drive HS2 au quotidien Nous avons relié l’HEOS Drive à nos enceintes encastrables dans quatre pièces de la maison (des Bowers & Wilkins et des Sonance). Nous avions également sous la main une enceinte sans fil HEOS 1 HS2. Cela nous a permis de vérifier la facilité de groupage/dégroupage de zones, la lecture de sources différentes dans chaque zone ou encore l’accès aux entrées auxiliaires. Tout cela fonctionne à merveille. Aucun décalage n’est décelable entre les zones, aucun effet d’écho, même après de longues heures d’écoute.

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Spécifications

•Amplificateur multiroom 4 zones •Amplification : 2x60 Watts sous 8 ohms par zone •Connectivité : 2x Ethernet, 4x analogiques, 2x numériques optiques, 2x numériques coaxiales, 4x sorties preout/sub, 4x ports USB •Autres : mise en rack 19’’, multiroom HEOS •Dimensions (l x p x h) : 430 x 88 x 402 mm •Poids : 7,2 kg

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Équipement

Performances

Musicalité

Le groupage fonctionne en faisant glisser une zone sur une autre. HEOS donne accès aux services de streaming principaux à l’exception de Qobuz à ce jour. Difficile de se prononcer sur la qualité de restitution avec des enceintes encastrables où il n’y a pas de position d’écoute idéale. Néanmoins, nous avons retrouvé la vivacité et l’intelligibilité de notre système habituel avec un registre grave bien présent et bien tenu.

Des sources de musique sans limite vers toutes les pièces de la maison Le Denon HEOS Drive HS2 est techniquement le rassemblement de quatre streamers HEOS dans un seul châssis. Denon est allé plus loin en dotant l’appareil d’une connectique fournie pour personnaliser son usage. En plus de l’accès à la musique dématérialisée, l’HEOS Drive aligne douze sources physiques supplémentaires. Vous pouvez ajouter d’autres zones avec des enceintes sans fil HEOS et un amplificateur home cinéma Denon ou Marantz par exemple. À chaque fois, toutes les sources ajoutées sont utilisables dans toutes les zones. De quoi se constituer un système multiroom très évolué et à la fois très simple d’usage.

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DEVIALET

5000 €

Expert 140 Pro Chez ON-mag, cela faisait longtemps que nous attendions l’insigne honneur que Devialet veuille bien nous prêter un appareil pour test. C’est chose faite, nous avons à demeure depuis quelques semaines un Expert 140 Pro, le petit ampli HiFi de la marque française qui fabrique «les meilleures enceintes au monde» et «le système audiophile absolu». Un peu vexés de ne l’avoir eu plus tôt, nous étions prêts à en dire pie que pendre. Alors certes nous allons être critique, mais pas seulement, car si le Devialet Expert 140 Pro nous a un peu agacés, il a aussi réussi à faire vibrer notre cœur d’audiophile. par Pierre Stemmelin Devialet est connu du grand public pour ses enceintes sans fil «explosives», Phantom Reactor et Phantom Premier. Mais son premier métier lors de ses débuts, il y a une dizaine d’années, était l’amplificateur HiFi haut de gamme. Il y reste toujours fidèle. Sa gamme d’amplis Expert Pro, destinée aux audiophiles les plus exigeants, s’est étoffée au fil du temps et bénéficie régulièrement de mises à jour. Elle comporte aujourd’hui six modèles se répartissant entre trois appareils stéréo (simple châssis) et trois appareils dual-mono (double châssis) que l’on peut combiner pour créer un système multi-amplifié totalement High End. L’Expert 140 Pro est le plus petit ampli Devialet, mais il est déjà un appareil relativement haut de gamme, voire de grand luxe. Son prix frise les

5000 €. Il se présente comme tous ses collègues dans un boîtier très mince, à peine plus gros qu’un ordinateur portable, ce qui ne l’empêche pas d’annoncer une puissance de 2 x 140 watts sous 6 ohms. Certains diront qu’il ressemble à un pèsepersonne design. Son châssis est littéralement taillé dans un bloc d’aluminium, en finition chrome noir poli miroir. C’est particulièrement élégant et résistant (peu de risque de rayure), mais cela accroche ultra facilement les marques de doigts. Pour prendre des photos du Devialet Expert 140 Pro, nous avons dû utiliser des gants. Pendant nos tests, nous nous sommes repris des dizaines de fois à l’astiquer au chiffon microfibre pour faire disparaître toutes les empreintes de petites mains qui étaient passées par là.


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Core Infinity, un lecteur réseau évolutif et déjà Roon Ready Les amplis Devialet de dernière génération ressemblent à s’y méprendre à ceux de précédente génération et pour cause, le constructeur français a toujours eu à cœur de concevoir des appareils pérennes et évolutifs. La principale différence concerne l’arrivée du nouveau module Core Infinity. Il s’agit d’une carte lecteur réseau (ou streamer audio) à la puissance de calcul impressionnante. Elle intègre des récepteurs réseau Ethernet, Wi-Fi et CPL (inactif pour l’instant) ainsi que le Bluetooth, associés à un processeur ARM quadricœur (tournant à 1 GHz avec 1 Go de RAM et 4 Go de mémoire additionnelle), une puce FPGA, une puce DSP SHARC, trois convertisseurs de fréquence asynchrones sans oublier une interface USB. Malgré un tel armement, elle ne fait pour l’instant pas tant de choses que ça. D’autant que Devialet a pris la sage décision d’arrêter le développement de sa propre appli de pilotage audio multiroom. Ainsi, parmi les protocoles standard, le module Devialet Infinity Core ne prend-il en charge que AirPlay, Spotify Connect et l’UPnP/DLNA. Mais il est prévu pour évoluer et s’adapter. Il comprend aussi le protocole AIR propre à Devialet et vient de gagner l’homologation Roon Ready. C’est une très bonne chose, car Roon est le système de lecture de musique en réseau le plus avancé actuellement. Il permet la diffusion ici en audio Hi-res jusqu’en PCM 32 bits/192 kHz ou DSD64. Son défaut est d’être payant (119 $ à l’année ou 499 $ pour une licence définitive), mais Devialet offre la première année d’abonnement.

Beaucoup de possibilités, des paramétrages avancés et une connectique un peu chiche Le Devialet Expert 140 Pro cultive les paradoxes. Il est livré avec une superbe télécommande en aluminium à ondes radio, très simple, très chic et à grosse molette de volume rotative. En revanche, son tout petit afficheur sur le dessus n’est pas des plus pratiques, de même que son unique bouton en façade. Ce dernier sert à l’allumage, l’extinction, la sélection de la source. Mais on se demande et on

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Spécifications

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•Type : ampli intégré stéréo •Puissance : 2 x 140 watts RMS sous 6 Ω •DHT + B : 0,0005 % à pleine puissance, 0,00025 % à 10 watts •Rapport S/B : 130 dB •Impédance de sortie : 0,001 Ω •Facteur d’amortissement : 8000 •Bande passante : DC- 30 kHz à -0,1 dB, DC - 95 kHz à -3 dB •Rotation de phase : 0,4° à 20 kHz, 1,8° à 40 kHz •Liaisons réseau : Wi-Fi et Ethernet •Entrées numériques : USB Audio 2.0 asynchrone, 2x RCA, optique Toslink, mini-jack optique Toslink •Flux numériques max. acceptés : PCM 32 bits/192 kHz, DSD64 (3,072 MHz) •Services connectés : UPnP, Airplay, Spotify Connect, Roon Ready •Entrée analogique : configurable en mode Ligne, Phono MM ou Phono MC •Sortie préampli : en option •Dimensions : 383 x 383 x 40 mm •Poids : 5,65 kg

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Équipements

Performances

Musicalité


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cherche encore pourquoi il n’est pas accompagné de touches de volumes. Que dire aussi du système de paramétrage par carte mémoire SD ? C’est un peu un truc «d’ingénieur» qui ne nous semble pas très en phase avec les attentes d’un public actuel connecté, même audiophile. Heureusement, ce système un peu compliqué donne accès à des réglages forts intéressants. Ceux-ci se font en ligne sur la page «Configurator» du site Internet Devialet. On choisit tout d’abord la référence de son appareil. Puis on peut assigner, paramétrer et ajuster les niveaux de chaque entrée, activer ou désactiver les liaisons réseaux, entrer le nom et la clé d’un réseau Wi-Fi, choisir un mode de correction pour ses enceintes... Une fois tous les réglages effectués, on les enregistre sur une carte SD que l’on insère ensuite au dos du Devialet Expert 140 Pro qui charge alors automatiquement les réglages. Enfin, la connectique de l’Expert 140 Pro est un peu chiche pour un appareil de cette classe de prix. Devialet joue la carte de l’épure à la manière d’Apple sur ses ordinateurs. On dispose de cinq entrées numériques (coaxiales, optiques et USB) et seulement d’une entrée analogique. La sensibilité de cette dernière est configurable à un niveau Ligne, phono MM ou Phono MC. Pour cela, elle est associée au circuit RAM (Record Active Matching) propre à Devialet. Le circuit travaille en mode

différentiel et assure une numérisation Hi-res du signal en 24 bits/192 kHz.

SAM c’est celui qui conduit, DAC Magic Wire celui qui dirige et ADH celui qui boit le courant Le Devialet Expert 140 Pro est entièrement conçu et fabriqué en France. Nous avons naturellement jeté un œil sous son capot. C’est une magnifique pièce d’ingénierie réalisée avec une très grande rigueur et exclusivement des circuits propriétaires d’un niveau d’intégration à citer en exemple. Son circuit d’alimentation à découpage est totalement isolé, logé dans un module blindé. Au centre de l’appareil trône la carte d’amplification ADH, elle aussi blindée par un capot. La technologie ADH (Analog Digital Hybrid), qui est à l’origine de la création de la société Devialet, consiste en un système d’amplification hybride. Elle utilise des transistors de puissance qui travaillent en analogique, polarisés en classe A, pour l’amplification en tension, et la Classe D (pseudo numérique) pour l’amplification en courant. La gestion numérique et de type 4 phases sur 5 niveaux, cadencée à 1.6 MHz pour chaque canal. À titre de comparaison, la plupart des amplis numériques ou en classe D du marché s’arrêtent à une cadence de 400 kHz, voire 700 kHz pour les meilleurs.


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Le tout est directement piloté par un processeur et le circuit numérique DAC Magic Wire (encore une technologie propriétaire de Devialet) avec le minimum d’étapes intermédiaires et de composants sur le trajet du signal audio. Enfin, cerise sur le gâteau, le Devialet Expert 140 Pro embarque la technologie SAM (Speaker Active Matching) qui donne la possibilité à l’amplificateur de s’adapter précisément aux caractéristiques de vos enceintes lorsque celles-ci sont référencées dans la base Devialet. Ce n’est pas un système de correction tenant compte de l’acoustique de la pièce, mais cela prouve déjà le très haut niveau d’expertise et de maîtrise de Devialet.

dans la description des bruits de salle, du public, de la profondeur de scène sont bien sensibles entre la version compressée à 320 kbps de Spotify et la version Lossless en AAC lue par le système de Roon. Dans le premier cas, on assiste au concert d’un peu loin à travers une ouverture. Dans le second cas, on est entré dans la salle et on vit le direct. Ne cherchant pas à paraître violent ou d’une dynamique exacerbée, le Devialet Expert 140 Pro délivre de très jolis timbres, particulièrement fleuris et tout en nuances sur les voix féminines. Il est capable aussi d’une très belle scène stéréophonique, très bien structurée, aérée et toute en profondeur, sans effet de projection désagréable. Sur notre extrait «Hopak» de Tchaikovsky par le La vie en musique avec Sa Majesté Devialet Minnesota Orchestra (en 24 bits/176,4 kHz), les pupitres de l’orchestre se positionnent de façon très Une fois correctement configuré, le Devialet Expert naturelle et cohérente. Sur les montées crescendo, 140 Pro fonctionne sans aucune fausse note. Même leurs positions restent parfaitement stables. Les éteint (donc en veille), il est accessible aux requêtes musiciens ne se sautent pas les uns sur les autres. du réseau. Il lui faut juste quelques dizaines de Le Devialet Expert 140 Pro est d’une puissance secondes pour sortir de son sommeil. Nous l’avons élevée. On peut pousser le volume sans arrièreécouté en utilisant Spotify Connect, AirPlay, Roon ou pensée. Mais, paradoxalement, c’est à régime encore en DLNA à partir de l’appli mConnect. Nous modéré ou moyen qu’il nous a le plus séduits. n’avons strictement rencontré aucun bogue. Quand on monte franchement dans les tours, il À l’écoute, le Devialet Expert 140 Pro est un ampli ne se désunit pas, conserve un son très propre HiFi relativement droit et neutre. Contrairement à avec des bases franches, mais apparaît alors un ce que l’on attend d’une électronique de puissance caractère légèrement synthétique, un peu classe fonctionnant en partie en numérique, il n’est pas D. En revanche à niveau raisonnable, convenant à ultra incisif dans le haut du spectre ni très dégraissé des écoutes quotidiennes même un peu soutenues, dans le bas du spectre. Sur ces points, il est très à partir d’enceintes d’un rendement correct, c’est différent des amplis Micromega M-One (voir les plus le caractère de la classe A qui s’exprime. Le tests des M-One 100 et M-One 150) que l’on peut Devialet Expert 140 Pro est alors majestueux, avec considérer, par leur concept, comme ses concurrents un son chaud et aéré. Sa restitution a beaucoup les plus proches. de consistance, de force et de subtilité à la fois, Dans le bas du spectre, le Devialet Expert 140 Pro a des timbres très élégants et donne le sentiment de la profondeur, de l’aisance et même un peu de d’une grande aisance, d’une réserve de puissance rondeur tandis que dans le haut, il est doux et d’une prête à bondir. Nous avons donc passé d’excellents infinie délicatesse. Sa douceur ne l’empêche pas moments musicaux avec le Devialet Expert 140 Pro pour autant d’être d’une grande transparence. Cela et c’est avec un regret certain que nous le voyons s’entend parfaitement sur «Jump» de l’album «The partir à la fin de nos essais. Confessions Tour» de Madonna. Les différences

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NAD

3000 €

M10 NAD n’est pas un débutant dans le domaine des amplificateurs compacts. La marque l’a déjà prouvé avec la série D, composée de mini amplificateurs intégrés numériques aux tarifs accessibles. Cette fois, c’est au tour du haut de gamme de passer par la case miniaturisation. Ce nouveau M10 est en effet issu de la série Masters, soit ce qui se fait de mieux chez le constructeur britannique. par Alban Amouroux La série Masters est constituée d’appareils massifs destinés aux audiophiles : des intégrés, des préamplificateurs, des blocs de puissance. La finition d’excellente qualité en panneaux d’aluminium donne tout de suite le ton. Les résultats à l’écoute sont au rendez-vous, nous avions donné un ON-Top Audio au NAD Masters M32 en fin d’année dernière. NAD a décidé de décliner ce savoir-faire dans un format dérivé de la gamme Masters, en bien plus compact.

Un encombrement minimal pour cet appareil mini Masters Le NAD M10 est environ quatre fois plus petit que le M32. Il en conserve l’esprit avec des bords de façade arrondis et toujours une construction principalement en métal. En revanche, sur le M10, le panneau supérieur prend la forme d’une plaque de verre. Toutes les électroniques de contrôle de la série Masters disposent d’un écran central à


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l’ergonomie simplifiée. Révolution avec le M10 qui arbore un écran panoramique tactile occupant la totalité de la façade. Le M10 est assurément un bel objet. Quand on sait en plus qu’il sera peut-être le seul visible à trôner sur le meuble du salon, l’effet est renforcé. Le M10 est un amplificateur connecté. Il intègre BluOS, comme les produits Bluesound, les deux marques faisant partie du groupe Lenbrook. Avec un accès complet à la musique dématérialisée, il n’a besoin de personne. Cela lui permet de fonctionner de façon autonome, vous n’avez plus qu’à ajouter vos enceintes favorites.

Connectique complète multisources et Bluetooth bidirectionnel Mais nous vivons une époque de transition. Les sources physiques ne sont pas encore totalement mortes. NAD a prévu une connectique conséquente au regard du format mini de cet ampli. La face arrière déroule pas moins de six entrées distinctes. Il y a tout d’abord deux entrées analogiques sur prises RCA. Il est dommage qu’aucune des deux ne soit équipée d’un préampli phono. Suivent deux entrées numériques, une optique et une coaxiale. Une prise HDMI ARC est toute indiquée pour une liaison avec un téléviseur afin de se passer de barre de son. Enfin, un port USB accepte de lire votre collection de fichiers stockés sur une clé ou un disque dur externe. Seul oubli : il n’y a pas de sortie casque. C’est étonnant, mais NAD a choisi une autre voie. Le Bluetooth du NAD M10 est bidirectionnel. C’està-dire que dans un sens, le M10 reçoit la musique provenant de votre smartphone par exemple, ce qui en fait une septième source audio. Dans l’autre sens, le M10 transmet la musique vers un casque Bluetooth. Cette fonctionnalité est reprise de la gamme Bluesound. Elle explique, en partie, l’absence de cette fameuse prise casque. Intéressons-nous maintenant aux sorties. L’amplificateur intégré M10 dispose d’une paire

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de sorties haut-parleurs sur de jolis borniers d’excellente qualité. En parallèle, vous pouvez utiliser la sortie pre-out pour vous servir du M10 en mode préamplificateur uniquement. Il faut dire également que les 2x100 Watts en classe D (modules Hypex NCore) du M10 peuvent être bridgés en un seul canal mono. La sortie servira à alimenter un second amplificateur de même puissance. Mais lequel ? Car il n’en existe pas d’équivalent au catalogue NAD. Peut-être attendent-ils que nous associions deux M10 en double mono ? Drôle d’idée. Les deux sorties subwoofers sont plus utiles. Elles sont filtrées via les menus du M10 afin de créer un système 2.1 ou 2.2 réglé aux petits oignons.

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Spécifications

• Amplificateur intégré connecté • Amplification : 2x100 Watts sous 8 ohms • DAC : 192 kHz/24 bits ESS Sabre 9028 • Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth bidirectionnel, 1x Ethernet Gigabit, 2x analogiques, 1x numérique optique, 1x numérique coaxial, 1x HDMI ARC, 1x sortie pre-out, 2x sorties sub, port USB • Autres : écran tactile, compatible télécommande IR universelle, multiroom BluOS, AirPlay 2 à venir • Dimensions (l x p x h) : 215 x 260 x 100 mm • Poids : 5 kg

Notre avis Construction

Équipement

Ergonomie

Qualité sonore


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Calibrage audio HiFi grâce au Dirac Live Du côté des réglages justement, NAD a mis le paquet en intégrant le système de calibrage audio Dirac Live. Présent ici en version limitée, il agit sur la bande de fréquences de 20 à 500 Hz. Pour grimper jusqu’à 20 000 Hz, il faudra acquérir une licence en option (99 €). La version limitée devrait suffire dans la plupart des cas, les incidents acoustiques se trouvant le plus souvent en-dessous de 500 Hz. NAD livre le microphone USB avec le M10. Il peut être relié au choix à votre ordinateur ou directement sur le M10. Le résultat sera identique. Il faut ensuite télécharger le logiciel Dirac sur votre ordinateur. Ce dernier vous guide dans toutes les étapes et vous indique le positionnement du micro à chaque point de mesure, treize exactement si vous allez au bout de la procédure. Il est possible de mémoriser plusieurs réglages que vous pourrez rappeler depuis l’écran tactile en façade ou depuis l’app mobile BluOS.

Un écran tactile panoramique aux informations visibles de loin L’application mobile BluOS est identique quel que soit l’appareil compatible, qu’il vienne de chez NAD, Bluesound ou Dali. Il y a simplement plus ou moins de sources audio disponibles et plus ou moins de réglages accessibles. La partie

streaming donne accès aux principaux services de musique, dont les deux principaux en haute résolution, Qobuz et Tidal. Vous avez également accès aux webradios et à votre bibliothèque audio partagée sur un NAS. L’écran tactile en façade du M10 est simplifié par rapport à l’application. Il permet de changer de source et d’accéder à ses favoris directement (station de radio, playlist). Mais il n’est pas possible d’explorer les contenus ou de rechercher un titre en particulier. L’affichage reste toutefois très informatif et toujours bien pratique. Dès que l’on s’approche de l’écran, l’affichage bascule sur les métadonnées complètes du morceau en cours de lecture et sur le niveau de volume. Quelques secondes plus tard, la jaquette et le titre du morceau s’affichent en grand pour être visibles de loin. L’affichage type vumètre s’active lorsque l’on


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bascule sur l’une des entrées physiques. L’écran en les bosses mais aussi la mise en phase. Du côté façade est complet en ce qui concerne les réglages : de l’égalisation, c’est un peu extrême et l’on perd ils sont intégralement disponibles par ce biais. ce qui fait la vie de la restitution. Il est possible de modifier les résultats en agissant sur la courbe cible. Le M10 nous fait plonger dans l’ambiance C’est ce que nous avons fait en remontant un peu le grave trop écrasé par monsieur Dirac. En revanche, Nous avons débuté les écoutes sans calibrage Dirac la mise en phase modifie la perception de l’image pour nous faire une première idée de la signature sonore. Est-ce mieux, plus réaliste ? C’est différent. sonore du M10. Cet ampli a la pêche. La dynamique Cela a pour effet principal de préciser encore plus la est au rendez-vous avec un grave extrêmement bien partie centrale de l’image en détourant les voix de tenu. Rond, précis et rapide à la fois, il reproduit façon accentuée. Comme il est possible de passer tous les détails de la guitare basse de Marcus de l’écoute sans réglage à celle avec le Dirac Live Miller sur le titre Jean-Pierre, lui procurant une depuis l’app, sans bouger du canapé, il faut passer réelle présence dans la pièce. La scène sonore est un peu de temps à se faire sa propre idée. monumentale, elle occupe tout l’espace entre les Audiophilie en mode compact enceintes et elle déborde même sur les côtés. Le M10 reproduit les microdétails pour nous faire entrer La proposition de NAD pour réduire au maximum dans l’ambiance de l’enregistrement. Les voix et instruments sont correctement détachés les uns des l’encombrement de votre système HiFi préfigure peut-être ce que va devenir l’audio domestique. Un autres, avec un bel effet de profondeur sur le très petit produit hyper bien équipé, connecté et doté entraînant album The Capitol Studio Sessions de de capacités musicales indéniables. Il nous rappelle Jeff Goldblum. beaucoup son grand frère, le M32. On retrouve bien C’est globalement un amplificateur très vivant qui le même esprit, dans un format plus logeable et à devrait fonctionner avec de nombreuses enceintes. Même si l’on peut faire mieux sur le côté chaleureux un tarif moins élevé. Avec quelques concessions sur et explorer encore plus le bas-grave, le M10 va déjà la restitution, bien sûr. Il manque de petites choses au NAD M10 pour friser la perfection, comme une très loin sur de nombreux critères pour un si petit sortie casque, une entrée phono et la possibilité produit. S’il vous semble que l’écoute peut être de piloter toute la musique depuis l’écran tactile améliorée car votre pièce d’écoute est loin d’être en façade. Et si le monde de la HiFi en général se parfaite, il est alors temps d’activer le Dirac Live. renouvelait en se dirigeant vers plus de produits C’est ce que nous avons fait pour conclure nos compacts et performants comme le NAD M10 ? écoutes. Chez ON-mag, on valide ! Le Dirac analyse l’espace et corrige les creux et

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PRIMARE

Prisma i15

1850 €

Le Primare I15 Prisma est un ampli Hifi très compact, qui ne mesure que trois quarts de la largeur d’un appareil standard. Mais il est d’une conception résolument haut de gamme, autour d’étages d’amplification en classe D de dernière génération. Il intègre également un lecteur de musique en réseau ouvert à plusieurs protocoles, dont l’AirPlay d’Apple et le Chromecast de Google. par Pierre Stemmelin Primare est une marque scandinave d’électroniques Hifi haut de gamme qui a de la bouteille, mais sait aussi être parfaitement dans le coup. Fondée en 1985 au Danemark, elle a ensuite migré en Suède, où elle réside aujourd’hui. Elle est reconnue et appréciée des audiophiles notamment pour ses amplificateurs d’une construction extrêmement propre et sérieuse, réputés pour leur fiabilité.

Prisma, un lecteur réseau multiplateforme sans prise de tête La création de la série Prisma de Primare remonte à 2017. Celle-ci regroupe tous les appareils connectés de la marque, c’est-à-dire intégrant un DAC et un module réseau multiplateforme développé sur une base commune. Le Primare I15 Prisma est le plus petit ampli intégré de la série, qui compte aussi le lecteur réseau SC15 Prisma (1500 €), le lecteur CD15 Prisma (1850 €) le préampli PRE35 Prisma (environ 3800 €), ainsi que deux autres amplis intégrés, I25 Prisma (3500 €, 2 x 100 watts sous 8 ohms) et I35 Prisma (4600 €, 2 x 150 watts sous 8 ohms). Plusieurs de ces modèles sont également disponibles sans le module réseau intégré et leurs références ne portent alors plus le

suffixe «Prisma». Le module réseau Prisma est particulièrement complet. Il donne le choix entre une liaison filaire par Ethernet ou sans fil en Wi-Fi. Il est aussi doté d’une connexion Bluetooth et se pilote à partir des protocoles DLNA, AirPlay, Chromecast ou Spotify Connect. Primare a, semble-t-il, fait le choix de ne pas poursuivre le développement de son propre système de pilotage réseau et de son appli Primare Prisma. C’est une sage décision. Beaucoup de constructeurs ayant tenté l’expérience sont en train de s’en mordre les doigts et de rebrousser chemin, à l’image de Devialet pour n’en citer qu’un. Ainsi, que l’on soit équipé d’un appareil iOS ou Android, peut-on piloter facilement l’I15 Prisma sans se prendre la tête. Tous les services de musique, podcasts et webradios sont supportés grâce aux protocoles AirPlay d’Apple et/ou Chromecast de Google. On n’a pas à craindre un abandon du développement de ces protocoles, alors qu’on pourrait avoir cette inquiétude avec un système et une appli propriétaire. En complément, pour la lecture des fichiers audio stockés sur des disques partagés du réseau local, on peut utiliser une appli de pilotage DLNA tierce comme mConnect ou encore Roon.


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Un ampli qui fait la part belle aux sources numériques L’I15 Prisma est le plus petit ampli de la gamme Primare. Il est très compact puisque peu épais, peu profond et qu’il ne mesure que 3 quarts de la largeur d’un appareil Hifi classique. Il n’en adopte pas moins les codes et la fabrication haut de gamme de ses grands frères. Son coffret est assemblé à partir de tôles pliées de forte épaisseur, particulièrement rigides, et il se pare d’une façade en aluminium massif légèrement déportée de 8 mm d’épaisseur. Cette façade accueille un large écran central OLED, monochrome, mais assez informatif, et seulement quatre minuscules boutons. Ces derniers donnent accès aux fonctions de base. Pour le reste, et notamment entrer dans les menus de paramétrage, il faut utiliser la grande télécommande multi-appareil fournie avec le Primare I15 Prisma. À l’arrière, la connectique fait la part belle aux sources numériques pour lesquelles sont proposés un port coaxial, trois embases optiques Toslink, une mini-jack optique et une prise USB. Pour l’analogique, elle ne comporte que deux entrées, dont une partageant la prise mini-jack optique, auxquelles s’ajoute une sortie préampli.

Des circuits ultra léchés employant les technologies de dernière génération Sous le capot, les circuits du Primare I15 Prisma sont dignes d’un appareillage de mesure de laboratoire, extrêmement propres et bien rangés ; pas un bout de câble ne dépasse. La section de commande est enfermée dans un compartiment isolé à l’avant. La marque a fait le choix d’un étage d’alimentation à découpage et d’un module d’amplification en classe D, UCD102 de chez Hypex, que nous avons déjà rencontré dans des versions moins haut de gamme chez NAD ou Bluesound. Ce module est ici annoncé pour 2 x 60 watts sous 8 ohms et 2 x 100 watts sous

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4 ohms. La mise en œuvre autour de ce module est remarquable de soin. Les entrées sont couplées par des relais plutôt que de simples switchs CMOS. Tous les composants sont de haute qualité, dûment sélectionnés et comportent de nombreux composants de surface. Les liaisons sont optimisées pour offrir le trajet le plus court au signal. Le convertisseur numérique vers analogique intégré à l’I15 Prisma emploie une puce AK4490EQ de la série Velvet Sound d’AKM de type 32 bits supportant les signaux PCM jusqu’à 768 kHz et DSD jusqu’à 11,2 MHz (DSD256).

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Spécifications

•Type : ampli Hifi stéréo avec lecteur réseau intégré •Puissance : 2 x 60 watts sous 8 ohms, 2 x 100 watts sous 4 ohms •Entrées : analogique sur RCA, analogique/numérique sur mini-jack optique, 6 numériques (RCA, 3x optiques, USBAudio, USB-Host, Bluetooth) •Sortie préampli analogique •Connectique réseau et pilotage : Ethernet, Wi-Fi, IR, RS232, Trigger 12 V •Protocoles réseau compatibles : AirPlay, Chromecast, Spotify Connect, DLNA, Roon •Dimensions : 35 x 7,3 x 32,9 cm •Poids : 6,4 kg

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Une restitution carrée et précise qui ne se laisse jamais démonter Sur le terrain, la façade très épurée du Primare I15 Prisma peut perturber au début. Nous les Latins, on aime bien avoir un gros bouton de potentiomètre pour ajuster le volume. Cependant, on s’adapte rapidement à la simplicité et à l’épure scandinave. En lecture réseau, l’appareil ne bogue pas. Un interrupteur général, qui tombe facilement sous les doigts, est installé à l’arrière en plus du bouton de veille en façade. À l’allumage, il faut juste rappeler à l’I15 Prisma, de temps en temps, quelle liaison réseau utiliser : Wi-Fi ou Ethernet. La restitution sonore est particulièrement propre, pure, carrée avec une absence notable de toutes formes de coloration. Le Primare I15 Prisma n’est pas un amplificateur démonstratif, exubérant qui impose sa personnalité. Au contraire, il est d’une grande neutralité, à la fois doux et précis. Mais cela ne l’empêche pas pour autant d’être costaud. Nous l’avons, entre autres, raccordé aux grandes colonnes Kelinac KEL 514 MG qui font

maintenant partie de nos enceintes repères. Il s’est montré particulièrement à l’aise à les tenir, à camper une bonne assise dans le bas du spectre avec toujours beaucoup de fermeté, de maîtrise, sans forcer ni jamais paraître brouillon. Le soin apporté à la conception de cet amplificateur donne à l’écoute un rendu très détaillé. On peut parler de grande transparence, néanmoins le Primare I15 Prisma ne semble absolument pas trop clair ou analytique, avec un aigu qui devient agressif dès que l’enregistrement ou le mixage du morceau de musique présente des lacunes. Au contraire, avec lui, le son semble lisse, toujours équilibré et bien en place. L’image stéréophonique est bien dessinée et surtout d’une très grande stabilité et encore une fois sans effet de projection qui pourrait déraper vers de l’agressivité. Le Primare I15 Prisma est un ampli qui ne fait pas d’histoire, pas de caprice ; un ampli sur lequel on peut compter de façon indéfectible - sur tous les styles de musiques et quelle que soit la source - pour offrir une restitution sûre et parfaitement posée.

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ACTIVE SERIES AMPLIFIEZ VOS ÉMOTIONS

BLUETOOTH

HOME CINEMA

VINYLE

W W W. T R I A N G L E H I F I . C O M


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700 €

900 €

RUSSOUND MBX-Pre & MBX-Amp Russound renouvelle son offre multiroom sans fil avec deux petits produits bien connus dans le domaine : un amplificateur et un préamplificateur connectés. Des produits qui existent chez la plupart des acteurs du domaine. Cette gamme Russound MBX prend en compte les attentes des utilisateurs et des installateurs. Les possibilités de connexion couvrent tous les besoins habituels. Le pilotage est possible de multiples façons afin de répondre à tous les cas de figure. par Alban Amouroux Russound est un pionnier de l’audio et de la vidéo multiroom. C’était déjà le cas au siècle dernier, avec des matrices de distribution filaires. Il fallait alors relier toutes les enceintes de la maison ainsi que les claviers muraux de contrôle jusqu’à la matrice. L’audio sans fil n’existait pas. Ce câblage important était réalisable seulement lors de la construction ou de la rénovation. Ces produits sont toujours présents au catalogue de Russound. Côté stabilité, on fera difficilement mieux que le filaire. Mais les consommateurs d’aujourd’hui ont été habitués au sans fil. Pour la plupart, la musique dans toute la maison, c’est forcément en Wi-Fi. À travers sa gamme MBX, Russound répond à cette demande sans oublier les possibilités d’intégration.

Avec ou sans ampli ? Les MBX-PRE et MBX-AMP sont visuellement identiques. Leur boîtier à la finition plastique mesure 21 cm de large, de quoi en installer deux côte à côte sur une étagère de rack. Russound n’a pas dépensé exagérément dans le design car le rack est justement un endroit où ils risquent bien souvent de finir. Même si l’on trouve cinq touches de fonction sur les MBX, ils n’ont pas vocation à être visibles. Cependant, à côté du volume et de la lecture/pause, une double touche permet de lancer l’un de vos deux favoris. C’est toujours pratique pour démarrer sa web radio préférée sans avoir besoin de dégainer son smartphone. Mais il y a d’autres possibilités de pilotage, comme nous l’évoquerons plus loin.


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Les deux boîtiers Russound disposent chacun d’une entrée analogique sur mini-jack et d’une entrée numérique optique. Voilà de quoi relier un téléviseur, une platine vinyle ou un lecteur CD. Ils sont équipés en miroir d’une sortie analogique et d’une sortie optique. Dans le premier cas, c’est nécessaire pour le MBX-PRE dénué d’amplification interne. Quant à la sortie optique, elle vous permet de faire monter en gamme les MBX en les associant à un DAC externe. Le MBX-AMP gagne en plus une sortie mono pour un caisson de basses. Enfin, un port USB accepte clés et disques durs externes pour lire des fichiers musicaux. Le MBX-AMP dispose de 2x50 Watts d’amplification disponibles sur des borniers de qualité acceptant les fiches bananes. La connexion avec votre réseau est possible en Wi-Fi ou en Ethernet.

Des possibilités de pilotage sans limite Russound a équipé les MBX du Chromecast audio. Comme la plupart des fabricants ayant fait ce choix, Russound profite de la procédure d’installation sans faille de l’application Google Home. Une fois les MBX branchés sur le courant, l’app Google les reconnaît et invite à les installer. La procédure est toujours aussi simple. Une fois sur le réseau, les MBX deviennent pilotables depuis l’application My Russound. Assez simple d’aspect, la page d’accueil est l’écran de lecture en cours. On peut voir quelle source est utilisée, modifier le volume, passer au titre précédent/suivant, mettre en sourdine. Quatre menus sont accessibles. En haut, en appuyant sur le nom du lecteur MBX, on change de zone ou on les regroupe. Jusqu’à 32 MBX peuvent être utilisés en multiroom dans une même maison. En haut à droite, les réglages permettent de personnaliser

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la restitution audio et de modifier quelques paramètres. À droite se trouve le menu permettant de changer de source : serveur DLNA/UPnP, clé USB, Bluetooth, radios Internet, Tidal, Deezer et les entrées analogique et numérique. Enfin, en bas à droite il est possible de gérer les favoris. L’application est simple et efficace. Mais ce n’est pas la seule façon de piloter le système Russound MBX. Chromecast étant intégré, n’importe quelle

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Spécifications

•Streamers audio •MBX-AMP : amplificateur 2x50 Watts RMS sous 8 ohms •MBX-PRE : préamplificateur sortie Ligne RCA 2V •Connectivité : 1x entrée/1x sortie audio analogique, 1x entrée/1x sortie numérique optique, sortie sub (AMP), port USB, port Ethernet, Wi-Fi ac, Bluetooth •Fichiers supportés : MP3 (CBR, VBR), WAV (8/16 bits), OGG Vorbis, FLAC (8/16 bits). AAC, AAC + (jusqu’au 24/192) •Autres : trigger 12V, entrée infrarouge (AMP) •Dimensions (l x p x h) : 210 x 178 x 45 mm •Poids : 0,56 kg (PRE) / 1,16 kg (AMP)

Notre avis Construction

Équipements

Ergonomie

Qualité sonore


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application compatible, comme YouTube par exemple, permet d’envoyer le son vers les MBX. Ils sont aussi AirPlay : tout ce que l’on écoute sur son iPhone, iPad ou Mac peut être transmis aux MBX. Le contrôle vocal est une autre alternative. Amazon Alexa et Google Assistant sont compatibles avec Russound. La marque étant active dans le domaine de la distribution audio depuis longtemps, elle s’est habituée à rendre ses produits compatibles avec les systèmes d’automation tiers. C’est déjà le cas avec Control4, RTI et URC. Russound a également une longue tradition de commandes murales : des claviers et des écrans permettant de piloter facilement la musique depuis l’entrée de la pièce. Cette facilité est reconduite avec les MBX grâce à la dalle tactile murale XTSPlus. Sur ses 13 centimètres de diagonale, elle reprend à l’identique l’esthétique de l’application My Russound. Ainsi, vous n’êtes pas perdu lorsque vous passez de l’une à l’autre.

du MBX-PRE relié à l’un de nos blocs de puissance est très proche du son de MBX-AMP. C’est donc la partie préamplificatrice qui influence, comme souvent, le résultat. Nous avons ensuite relié les deux MBX à des enceintes encastrées dans le plafond, dans deux pièces adjacentes. Nous avons jonglé entre les applications Qobuz et Roon en passant par AirPlay et My Russound. On peut zapper selon ses envies, le système reste parfaitement stable. À chaque fois, l’application en cours pilote le volume qui est répliqué sur toutes les autres. Un petit « Ok Google, baisse le volume du Russound AMP » appliqué avec succès complète ce panorama. Notons que le multiroom est possible uniquement avec les sources lancées depuis l’app My Russound. Tout ce qui « casté vers » empêche d’associer les deux MBX en multiroom. Si nous utilisons l’entrée optique, aucun problème. Dans le cas des zones regroupées, un petit problème d’ergonomie empêche de gérer simplement le volume. En effet, il faut se rendre dans la gestion des zones pour modifier le volume des deux zones simultanément. Dans le cas contraire, le volume sur l’écran de lecture pilote uniquement la zone maître du groupe créé. Ce n’est pas rédhibitoire, une mise à jour pourrait améliorer ce point précis.

Une signature sonore adaptée aux enceintes encastrables

En conclusion

Nous avons tout d’abord relié le MBX-AMP à notre paire d’enceintes de bibliothèque habituelles pour nous faire une première idée. Ces produits ont avant tout une vocation multiroom et pas forcément HiFi. Cependant, le rendu sonore est tout à fait en accord avec le tarif demandé. Dynamique et précision sont au rendez-vous. L’image sonore est large, même si elle manque d’épaisseur, mais cela devrait être parfait dans le cas d’enceintes encastrées. Il est possible de modifier à votre goût la restitution grâce aux réglages grave/aigu. En revanche, le loudness a une action trop extrême. De petites enceintes auront du mal à supporter le regain de grave, tandis que les plus grosses n’en auront pas besoin. Vous pouvez donc vous en passer. La signature sonore

Russound confirme sa maîtrise du multiroom avec cette nouvelle gamme connectée efficace. Les MBX-AMP et MBX-PRE ne sont pas seulement capables de créer un réseau autonome de diffusion audio dans toute la maison. Ils peuvent facilement être intégrés et pilotés par un système tiers. Ou encore être associés à une centrale multiroom filaire Russound existante pour lui apporter de nouvelles fonctionnalités. La possibilité de piloter les streamers MBX depuis n’importe où, appli Russound/appli Google/dalle murale/vocal et de passer sans contrainte de l’un à l’autre est appréciable. Enfin, Chromecast et AirPlay permettent de les inclure dans des environnements audio multimarques.

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EXPERI ENCEFYNEAUDI O F500/F501/F502

www. hamysound. com Tél .:0147884702 I nf or mat i onetpoi nt sdevent e


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SONOS Amp Après plus de dix années de bons et loyaux services, l’amplificateur stéréo connecté Sonos Connect:Amp cède sa place au Sonos Amp. Une évolution devenait nécessaire pour suivre les évolutions technologiques et répondre aux demandes récurrentes des consommateurs et des revendeurs. Cet Amp a été développé avec l’aide des installateurs qui ont fait remonter les besoins les plus importants.

700 €

par Alban Amouroux

Le premier produit Sonos sorti en 2005 était un amplificateur stéréo connecté. Il a évolué pour devenir le ZonePlayer120, rebaptisé par la suite Connect:Amp. Et depuis, aucune évolution. D’un côté, c’est positif : le produit a une durée de vie extrêmement longue à l’heure de l’obsolescence programmée. Un ZP120 de 2008 est mis à jour et bénéficie des mêmes possibilités que les produits Sonos sortis l’an dernier. L’Amp venant remplacer le Connect:Amp gagne des fonctionnalités bienvenues, aussi bien pour la musique que pour le home cinéma.

Conçu pour être montré sur un meuble ou caché dans une armoire technique La première chose qui saute aux yeux concerne le changement de coloris. Le Connect:Amp était blanc avec une base argentée, l’Amp est noir mat. Les tendances ont changé, le noir est redevenu la norme pour les appareils électroniques. Avec cette couleur, le Sonos Amp restera discret s’il est installé et visible sur un meuble. Et dans le cas où il est installé dans une armoire technique, le noir est toujours plus adapté. À ce titre, le travail


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avec les installateurs a amené Sonos à concevoir un produit dont les dimensions collaient avec une installation dans un rack 19’’. Des étagères pour une installation sécurisée et une jolie finition existent chez le fabricant spécialisé Middle Atlantic. Le Sonos Amp présente une forme carrée de 21,7 cm de côté sur 64 mm de hauteur. Il pèse 2,1 kg. Le Connect:Amp pesait 2,3 kg, avec une taille plus ramassée mais aussi plus haute. Ce dernier reposait sur un boîtier partiellement en métal alors que celui du Sonos Amp est majoritairement en plastique. L’intérieur de l’Amp est bien rempli. Il n’y a plus de place pour insérer quoi que ce soit. Cependant, la disposition des composants a été réfléchie pour assurer une circulation optimale de l’air venant d’en-dessous pour être expulsée sur le dessus. Tout cela naturellement, sans l’aide d’un ventilateur, bien heureusement. Sa puissance est de 2x125 Watts en classe D, et 2x250 Watts en crête sous 4 ohms. Son prédécesseur développait 2x55 Watts, en classe AB.

L’apparition d’un port HDMI avec ARC et CEC Les prises haut-parleurs sur poussoir ont cédé leur place à des fiches bananes classiques. Sonos livre ces fiches par ailleurs plutôt jolies. Elles sont standard, vous pouvez donc utiliser vos propres fiches bananes si vous préférez. La connectique du Sonos Amp est assez semblable à celle du Connect:Amp : deux prises Ethernet, une entrée stéréo auxiliaire sur RCA et une sortie subwoofer mono sur RCA. Le Sonos Amp gagne en plus une prise HDMI. Celle-ci est ARC et CEC, pour recevoir le son d’un téléviseur et pour échanger les commandes de volume. Un adaptateur optique vers HDMI est livré,

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comme c’est le cas avec la barre de son Sonos Beam. Il permet de relier au Sonos Amp la sortie son numérique d’un téléviseur un peu ancien ou toute autre source. Grâce à la forte puissance disponible, Sonos propose de relier deux enceintes par sortie si besoin, pour couvrir de grandes pièces avec deux paires d’enceintes. La marque ayant sorti des enceintes encastrables en collaboration avec Sonance, celles-ci sont reconnues par le Sonos Amp. Depuis l’app, un petit test par l’ampli sur les enceintes lui permet de le savoir. Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, le réglage de calibration TruePlay devient actif avec le Sonos Amp.

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Spécifications

•Amplificateur stéréo connecté •Puissance : 125 Watts par canal sous 8 Ohms Connexions : HDMI ARC et optique via adaptateur, entrée analogique RCA, sortie mono subwoofer RCA •Connectivité sans fil : WiFi, SonosNet, AirPlay 2 •Autres : fixable sur support (pas de vis), rackable en option •Dimensions (H x L x P) : 64 x 217 x 217 mm •Poids : 2,1 kg

Notre avis Fonctions

Ergonomie

Connectivité

Qualité sonore


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Une des meilleures applications pour la musique connectée

disposition. Lorsque le second Amp est installé et configuré pour les canaux surround, de nouveaux L’application Sonos est toujours aussi bien conçue réglages apparaissent. Il est possible de régler à notre sens. L’installation est très simple en différemment le niveau des surround en mode suivant les indications et schémas à l’écran. Il suffit film (utilisation de la prise HDMI) et en mode d’appuyer sur le bouton d’appairage à l’arrière. musique (toutes les autres sources audio). Un Si vous avez déjà d’autres appareils Sonos reliés dernier réglage propose d’envoyer vers les à votre réseau, vous n’avez même pas besoin surround le son d’ambiance ou bien le son de rentrer les informations du Wi-Fi pour que le identique à celui des enceintes avant. Nous vous Sonos Amp puisse se connecter sans fil. conseillons de sélectionner le mode ambiance pour bénéficier ainsi des effets du Dolby Digital. Comme toujours, l’application mobile donne Le Sonos Amp n’accepte que le Dolby Digital (ni accès à tous les services de musique en ligne, Atmos, ni DTS), mais il envoie quoi qu’il arrive à votre musique partagée sur un NAS, aux du son vers les enceintes surround. En l’absence webradios et aux podcasts. La création de favoris de Dolby Digital, ce sera une extrapolation des et de playlists est très facile. Quant au groupage canaux avant, avec l’application d’un délai et de et dégroupage multiroom avec d’autres éléments réverbérations. Sonos, il demeure toujours aussi évident.

Configurations home cinéma 4.0 et 4.1

Une belle scène sonore en hauteur mais un bas-médium en retrait

Les paramètres du Sonos Amp sont toutefois plus avancés que ceux de l’ancien Connect:Amp. Son entrée HDMI lui offre la possibilité de construire une véritable configuration home cinéma. Premièrement, il est possible de lui ajouter un caisson de basses : soit le caisson de votre choix via la sortie RCA, soit un caisson Sonos Sub. Dans le premier cas, l’app donne accès aux réglages de niveau, de fréquence de coupure et de phase. Tout ce dont on a besoin. Deuxièmement, il peut devenir le cœur d’un système home cinéma 4.1. Le premier Amp gère les enceintes stéréo frontales et le caisson. Pour ajouter les canaux surround, plusieurs possibilités : soit une paire de Sonos One, Play 3 ou Play 5, soit un Sonos Amp. Nous avons pu mettre en place cette dernière possibilité, Sonos ayant mis deux Amp à notre

Le Sonos Amp est un appareil versatile. Il s’adapte à tous les besoins courants : stéréo avec des enceintes HiFi, sonorisation multiroom avec des enceintes encastrables, home cinéma en 4.0 ou 4.1, avec des enceintes surround Sonos ou celles de votre choix via un second Sonos Amp. Nous avons pu tester toutes ces configurations ! Nous avons débuté par une écoute HiFi dans notre pièce d’écoute habituelle, sur des Dynaudio Special Forty. La scène sonore se déploie en hauteur, une belle performance, avec des voix bien détachées. Il y a un joli rendu du registre aigu, très fin, très précis mais sans aucune agressivité. Un peu à l’anglaise. De fait, les micro informations nous permettent de ressentir les dimensions de la salle. La voix de Petra Magoni sur Fever (album « Live à Fip »)


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est très agréable, bien présente avec ce côté live réaliste. En revanche, la scène manque de stabilité et de séparation. Comme avec beaucoup d’amplificateurs dans cette gamme de prix, nous obtenons un joli centre, une belle largeur, mais la présence sonore se raréfie entre le centre et les enceintes. Le grave est percutant et bien tenu, il y a de la puissance sous le pied pour l’impact et la rondeur, même si l’infragrave ne descend pas autant qu’il le devrait. Un peu comme à l’écoute des enceintes de la marque, le basmédium est assez creusé. Il manque cette assise et cette respiration caractérisant les produits plus audiophiles. Par exemple, la basse de Marcus Miller sur Jean-Pierre (album « Free ») manque de consistance et de résonance. Si l’on compare le Sonos Amp au Connect:Amp, l’ancien modèle est plus cotonneux, moins vif. La tenue dans le grave est assez similaire. La hauteur de la scène sonore, largement à l’avantage de l’Amp, mérite à elle seule l’évolution de l’ancien vers le nouveau modèle.

Des performances home cinéma très convaincantes Cette capacité à aller chercher les micro détails va servir également aux écoutes home cinéma. La sortie HDMI ARC de notre téléviseur Sony a été reliée sur le premier Sonos Amp. Nous activons le second Sonos Amp relié à des enceintes surround encastrées SpeakerCraft. Puis nous relions notre caisson MK Sound à la sortie sub RCA. Quelques réglages de niveau et c’est parti. D’ailleurs, nous aurions bien aimé un bruit rose intégré tournant sur chaque enceinte et le caisson pour nous faciliter la tâche. Un futur ajout via une mise à jour peut-être ? Nous avons utilisé Netflix ainsi que certains

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films rippés sur notre NAS via l’application Plex. La liaison HDMI permet au téléviseur et au Sonos Amp d’échanger leurs caractéristiques. Quelle que soit la bande-son écoutée, la TV sort automatiquement du Dolby Digital 5.1 ou de la stéréo afin de toujours avoir du son. Disons-le clairement : le résultat est très réussi. L’ambiance sonore est parfaitement retranscrite. Les effets sur la série Lost in Space (Netflix) sont joués avec réalisme pour nous plonger au cœur de l’action. Le grave est très bien géré, présent et démonstratif. La scène sonore frontale est ample et détaillée. Les voix des acteurs restent stables, bien centrées et détachées pour être parfaitement audibles, même en l’absence d’une enceinte dédiée à la voie centrale. Enfin, nous avons finalement relié l’un des Sonos Amp à nos enceintes Bowers & Wilkins encastrées au plafond dans le salon et la cuisine. Il n’a eu aucun mal à faire bouger les quatre enceintes et à remplir l’espace de musique, toujours avec cette finesse sur les voix. Il est simplement dommage que le réglage TruePlay ne soit pas accessible aux enceintes autres que celles de Sonos. C’est compréhensible pour garantir un résultat optimal. D’ailleurs, lors de la présentation presse, les représentants de Sonos indiquaient qu’il était trop risqué d’appliquer TruePlay à des enceintes inconnues susceptibles de ne pas tenir les corrections appliquées sur le spectre sonore.

En conclusion Le Sonos Amp n’est pas seulement un amplificateur stéréo connecté. Ce serait dommage de le réduire à cette seule fonction. Il y est compétitif grâce à l’écosystème Sonos. Mais globalement, en écoute purement HiFi, le Sonos Amp fait face à des concurrents sachant faire mieux. La possibilité de raccorder deux paires d’enceintes et la puissance confortable pour des enceintes extérieures sont deux avantages intéressants. La configuration 4.0 ou 4.1 avec un deuxième Amp ou une paire d’enceintes Sonos fonctionne vraiment bien. Le résultat est largement compétitif face aux meilleures barres de son et même face à un amplificateur home cinéma d’entrée de gamme. Le tout en restant très simple à mettre en œuvre, occupant peu de place, et toujours avec l’écosystème audio Sonos. Enfin, nous n’avons pas évoqué AirPlay 2 qui permet d’envoyer très facilement n’importe quelle musique au Sonos Amp depuis un iPhone, un iPad ou un Mac. Il faut donc voir le Sonos Amp comme un couteau suisse de l’audio multiroom et du home cinéma. Il plaira aux installateurs comme aux utilisateurs expérimentés à la recherche d’un système audio connecté filaire et multifonctions.

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YAMAHA MusicCast XDA-QS5400RK

2400 €

Le multiroom est déjà une longue histoire chez Yamaha. La série MusicCast qui lui est dédiée a déjà vu plusieurs générations se succéder. La première remonte à 2003. La technologie aidant, Yamaha propose aujourd’hui une gamme ultra complète couvrant toutes les séries de produits audio (ou presque) de son catalogue. Pour sa part, la centrale XDA-QS5400RK est dédiée à l’intégration. par Alban Amouroux Comme la toute première génération du début des années 2000, le XDA-QS5400RK est un système multiroom filaire. Il nécessite un câblage hautparleurs dans les murs et les plafonds pour aboutir jusqu’à chaque pièce à sonoriser. Cela vous laisse un choix total pour les enceintes : modèles de bibliothèque, colonnes, encastrables, extérieures. Le XDA-QS5400RK fonctionne seul pour alimenter quatre pièces ou en collaboration avec d’autres appareils MusicCast comme les enceintes sans fil et les amplificateurs home cinéma Yamaha pour multiplier les points d’écoute.

magnétique. Il est dommage que ce bandeau cache le voyant d’état de chaque zone alors qu’il laisse visible celui de l’appareil en général. Autre déception : lorsqu’une clé remplie de musique est insérée, bien entendu il n’est plus possible de replacer le bandeau. À l’arrière, les connecteurs sont rassemblés par types. À droite les sorties pour les enceintes sont disposées sur des borniers à vis enfichables. C’est très utilisé dans le monde de l’intégration, cela apportant gain de temps et sécurité du raccordement. Le XDA développe 2x40 Watts par zone, ou 1x150W en mode bridgé. Les modules Ultra plat mais aussi ultra profond utilisés sont des ICEpower, donc en classe D. Ils sont bien séparés dans le boîtier, tandis que tout le reste Le Yamaha XDA-QS5400RK se présente sous la des composants des quatre zones est rassemblé sur forme d’un grand amplificateur très plat, épais de 44 une carte unique. mm seulement. Cela représente une unité de rack Tout à gauche se trouvent deux ports Ethernet, pour les armoires normalisées. Il est donc deux fois comme sur l’HEOS Drive HS2, afin de garantir moins épais que son concurrent le Denon HEOS une qualité de service en reliant l’appareil Drive HS2, qui mesure deux unités. Leur largeur - 43 simultanément à deux switch réseau sur des réseaux cm - est strictement identique. Deux possibilités distincts, un principal et un de secours. Suivent deux pour l’installation du Yamaha : utiliser les pieds types d’entrées stéréo : une dite « insertion » et une adhésifs pour le poser sur une étagère ou bien auxiliaire classique. Il y a quatre sorties préamplifiées visser les oreilles pour l’installer dans un rack. Dans pour alimenter des amplificateurs externes. Elles les deux cas, il faudra tenir compte de sa profondeur sont liées chacune à leur sortie trigger 12V. de 45 cm, plus importante que sa largeur. Il ne Le XDA-QS5400RK a été pensé pour une intégration rentrera pas partout, ou alors le câblage à l’arrière idéale dans un système piloté par un automate sera du genre sportif. Une bonne raison pour laisser domotique. Il y a tout d’abord un double port un installateur s’en charger, surtout avec la somme infrarouge entrée/sortie, en marge du pilotage de réglages disponibles. possible via IP. Mais Yamaha a également prévu La face avant dispose d’un afficheur indiquant l’état quatre entrées à contact sec. Elles sont à relier général de l’appareil. Puis il y a quatre groupes à l’automate ou pourquoi pas à des boutons identiques pour chaque zone comprenant un voyant filaires. Leur rôle est de couper momentanément la d’état, deux touches pour la mise en veille et la musique. L’usage principal est la sonnette d’entrée configuration, ainsi qu’un port USB. L’ensemble : lorsque quelqu’un est à la porte, la musique se de ces éléments est occulté par un bandeau coupe et un carillon retentit dans les enceintes. Le


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son du carillon est stocké dans le XDA-QS5400RK et plusieurs sont disponibles. Un autre son pourra être choisi pour indiquer que le dîner est prêt, par exemple.

Configuration à tiroirs L’application mobile MusicCast pilote la centrale multiroom XDA-QS5400RK. Contrairement à l’HEOS Drive, il n’y a pas de reconnaissance automatique pour une utilisation immédiate. Dans le Yamaha, les quatre zones sont vraiment traitées distinctement. Il est nécessaire de connecter chaque zone l’une après l’autre, comme si l’on avait quatre appareils différents. C’est pour cette raison que la face avant de l’appareil possède autant de boutons de « connexion » que de zones. Une fois les zones ajoutées, elles apparaissent sur la page d’accueil, à côté de l’enceinte sans fil Yamaha MusicCast que nous avions sur notre réseau. Cette dernière déjà configurée est connectée à Deezer et Tidal. Pour autant, les quatre zones du XDAQS5400RK n’y ont pas accès. Il faut se reconnecter à ces services pour une ou plusieurs zones de la centrale multiroom Yamaha. Cela a un intérêt : pouvoir associer des identifiants de compte différents à chaque zone, qui retrouveront ainsi leurs favoris et leurs playlists personnelles. L’essentiel de la configuration avancée s’effectue depuis l’interface Web. Chaque zone possède sa propre adresse IP, il suffit de taper l’une des quatre dans un navigateur Web pour accéder à la configuration de l’ensemble. Ici, de nombreux réglages fins permettent de modifier le niveau de sortie de chaque haut-parleur, de chaque prise pre-out mais aussi de chaque source, services de streaming inclus. Il y a également les réglages de tonalité grave/médium/aigu, un réglage d’extension des basses, le choix du niveau de volume à l’allumage ou encore un mode mono. Les paramètres donnent accès à la configuration des carillons, avec un mode test pour choisir les sons à sa convenance. Tout est personnalisable, jusqu’à choisir quelle zone peut être interrompue par quel carillon. Il y a également l’entrée audio d’insertion. Lorsque du son arrive par cette entrée, elle remplace la musique des autres zones. Il est même possible de choisir si le son démarre et s’éteint graduellement pour un effet plus agréable qu’une coupure abrupte. Nous avons relié le XDA-QS5400RK à quatre paires d’enceintes encastrables dans autant de pièces différentes. Nous étions déjà habitués au fonctionnement du système MusicCast de Yamaha.

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Spécifications

•Amplificateur multiroom 4 zones •Amplification : 2x40 Watts sous 8 ohms par zone •Connectivité : 2x Ethernet, 1x entrée analogiques, 1x entrée d’insertion, 4x sorties pre-out/sub, 4x ports USB •Autres : 4x contacts sec pour fonction carillon, mise en rack 19’’, multiroom MusicCast, AirPlay •Dimensions (l x h x p) : 437 x 44 x 453 mm •Poids : 6,3 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité

Aucune surprise, la gestion des zones et de la musique fonctionnent comme attendu. Il est facile de grouper les zones, même avec notre enceinte sans fil Yamaha, puis d’avoir une vue générale de ce qui est joué et où grâce à l’application. Le système donne accès aux principaux services de streaming, aux dossiers partagés sur le réseau, aux quatre ports USB en façade et à l’entrée analogique auxiliaire. La restitution sonore est digne de notre système habituel, avec un grave dynamique et un effet stéréo convaincant. Les réglages audio permettent de personnaliser ce rendu à sa convenance.

Quatre zones audio pour une intégration dans une maison intelligente Le contrôleur multiroom Yamaha XDA-QS5400RK est prêt à sonoriser quatre pièces de votre maison. Il représente l’équivalent de quatre amplificateurs réseau MusicCast WXA-50, mais avec moins de possibilités en entrées/sorties audio. Le XDAQS5400RK est résolument tourné vers l’intégration. De par son format rackable pour commencer. Il existe par ailleurs un compagnon amplifié dans le même format pour multiplier les enceintes sans ajouter de zones (XDA-AMP5400RK). Cette centrale multiroom trouvera parfaitement sa place dans un système domotique pour réagir aux ordres de commandes externes, autant pour le pilotage que pour la coupure du son via des carillons et autres alertes.

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LES TOUT-EN-UNS


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BANG & OLUFSEN

Beosound Edge Avec la Beosound Edge, B&O ne réinvente pas la roue : le fabricant danois bouscule, comme souvent, le monde de l’enceinte. Des design toujours plus osés et jamais vus transforment un élément classique en un objet déco innovant, voire une œuvre d’art pour certains. Par son format, l’Edge fait oublier qu’elle est aussi et surtout une enceinte. Très bien équipée, elle donne accès à toutes les sources les plus courantes. par Alban Amouroux L’enceinte Edge fait partie de la gamme Beosound, qui comprend d’autres enceintes sans fil arborant de multiples formes. Grâce à la fonction BeoLink, il est possible de les faire fonctionner ensemble dans un réseau audio multiroom. B&O ne s’est pas arrêté là, la marque ayant ajouté les deux grands protocoles multiroom universels Chromecast de Google et AirPlay 2 d’Apple. Nous sommes donc face à une enceinte qui a misé sur son physique bien sûr, mais pas uniquement.

3250 €

Une roue sonore La Beosound Edge ne sera pas cachée dans un coin, son but est bel et bien d’être montrée. Toujours à fond dans l’originalité, B&O propose deux possibilités d’installation : enceinte posée au sol ou fixée au mur. Dans les deux cas, il faudra prévoir de la place, l’Edge mesurant 50 centimètres de diamètre. Cela représente un sacré morceau une fois au mur. B&O conseille d’utiliser six vis pour


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la fixation murale dans une cloison bien costaude. L’Edge est disponible en finition aluminium brossé ou bronze, avec des grilles en tissu noir pour la première, marron pour la seconde. La forme de roue n’est pas anodine. Ce n’est pas seulement un choix esthétique. Nous sommes dans une situation où la forme et la fonction ne font qu’une. B&O a en effet prévu de faire rouler l’Edge vers l’avant ou vers l’arrière. Cela fonctionne aussi bien au sol qu’au mur. Cette manipulation visant à faire bouger l’enceinte dans son ensemble permet de régler le volume. Il fallait y penser ! Ce n’est sûrement pas une fonctionnalité que vous utiliserez tous les jours, mais elle a le mérite de faire son petit effet waouh.

Les prises et les boutons se font discrets Lorsqu’on observe cette enceinte Edge, difficile d’y trouver des prises et des boutons tellement la présentation se veut épurée. Pourtant, il y en a. Sur le dessus de l’enceinte, des zones sensitives sont intégrées, sans dépasser, et rétroéclairées. On y trouve l’indicateur de volume, le passage aux plages précédentes et suivantes ainsi qu’une zone lecture/pause. À l’intérieur de l’enceinte se trouvent trois prises : celle d’alimentation, une prise jack analogique/numérique et une prise Ethernet. Il faut enlever la grille et démonter un cache pour y accéder. Une petite ouverture proche de la base permet de faire sortir les câbles. Cette Beosound Edge dispose d’un double ensemble médium/tweeter placé sur chaque face. Le médium mesure 10 centimètres de diamètre, le tweeter 19 millimètres. Le woofer de 25 cm est unique. Il est complété par un évent dont l’ouverture est motorisée pour adapter le rendu selon le type de musique, le niveau de volume et les réglages audio enclenchés. Au total, 600 Watts de puissance cumulée vont s’occuper des cinq haut-parleurs.

Google Home d’abord, B&O en second Il existe bien sûr une application B&O mais l’installation débute sur l’application Google Home. C’est une habitude avec les enceintes compatibles Chromecast. Il faut dire que Google maîtrise parfaitement la procédure de découverte et de connexion au réseau, alors autant se reposer dessus. Les différentes étapes sont classiques. À l’issue de l’installation, le dernier écran demande de télécharger l’app mobile B&O. Celle-ci permet de compléter l’installation en démarrant par la mise à jour du produit. Ensuite, nous nous sommes rapidement dirigés vers

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les différents paramètres proposés. B&O a prévu plusieurs façons d’adapter le rendu sonore à vos goûts et à votre pièce. Il faut tout d’abord indiquer de quelle façon est installée la Beosound Edge : loin des murs, proche d’un mur ou fixée au mur. Il est possible de la laisser diffuser le son des deux côtés ou seulement depuis l’une des deux faces. Cela répond aux situations où l’Edge sera placée le long d’un mur. Du côté des réglages audio, nous avons le choix entre quatre modes (party, speech, night, lounge), une égalisation globale (chaud, animé, détendu, brillant), une égalisation classique (grave/ aigu) et un loudness.

Une enceinte à l’aise dans les très grandes pièces Nous avons positionné la Beosound Edge au sol, au milieu de la pièce, puis ensuite près d’un mur. Nous avons adapté les réglages en fonction de sa position. Le loudness a été désactivé, pas vraiment nécessaire dès l’écoute des premières notes. Les quatre modes sont efficaces, le mode party porte bien son nom. Ils agissent aussi bien sur le grave que sur le médium/aigu et même, semble-t-il, sur l’impression d’ambiance. La Beosound Edge est polyvalente. Elle sait aussi

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Spécifications

•Enceinte sans fil •Haut-parleurs : 1x woofer 25 cm, 2x médiums 10 cm, 2x tweeters 19 mm •Puissance : 2 x 200 Watt (woofer), 4 x 100 Watt (mediums/tweeters) •Connectivité sans fil : Wi-fi/WLAN 802.11 b/g/n/ac (2.4 GHz & 5 GHz), Bluetooth 4.2 •Connexions filaires : 1x Line-in (analogique & digital combo), 1x Ethernet 10/100 Mbit/s •Poids : 13 kg •Dimensions : 50.2 x 13 cm (Ø x largeur)

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Ergonomie

Équipements

Qualité sonore


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bien jouer la radio de façon claire et détaillée qu’animer les soirées avec des niveaux sonores déconseillés en appartement. Le registre médiumaigu est digne de celui d’une enceinte de bibliothèque classique. Les voix sont charnues et précises. Tous les instruments sont correctement retranscrits, nous n’avons ressenti aucune coloration particulière. L’Edge ne joue pas du tout dans la même cour que les petites enceintes connectées habituelles. En montant le son, il est possible de sonoriser la maison toute entière, avec un niveau de grave conséquent. Ce grave étant reproduit sur toute sa gamme de fréquences, à la façon d’un caisson de basses de qualité, la combinaison emplacement et réglages adaptés devra être trouvée. Quoi qu’il en soit, le grave tape fort. Il est capable de tout faire trembler autour de lui sans problème. Les objets déco sur les étagères s’en donnent à cœur joie. Cependant, en position au sol, il ne faut pas chercher à reproduire une scène sonore cohérente, ce n’est pas son job. Les couples médium/aigu sur chaque face fonctionnent tous les deux en mono, il n’y a pas de côté droit ni de côté gauche. Cela facilite la création d’un point d’émission sonore complet. L’écoute en position fixée au mur devrait être différente, et générer peut-être un petit peu plus d’ampleur.

En conclusion La Beosound Edge nécessite de la place pour s’exprimer. Si vous cherchez un modèle

principalement pour des écoutes à faible volume, assis proche de l’enceinte, la Beosound Edge n’est pas pour vous. Elle sait le faire, mais c’est dans la création d’une ambiance sonore d’un volume moyen à élevé qu’elle excelle. D’où son format assez imposant, surtout si elle est fixée au mur. Dans le cadre d’une très grande pièce, elle se suffit à elle-même. La Beosound Edge se retrouve en concurrence avec une Phantom de Devialet, par exemple. À notre sens, la Phantom sait être encore plus démonstrative dans le grave, plus percutante. Son coffret hyper rigide en métal étudié dans ce sens joue pour elle. En revanche, utilisée toutes les deux en mono, notre préférence va sans conteste à la Beosound Edge qui, grâce à ses trois voies, sait être bien plus fidèle à la musique, plus chaleureuse, plus réaliste. Son tarif, que l’on pourrait qualifier de déraisonnable, la réserve à une clientèle assez réduite. On paie le design, comme toujours chez B&O, mais pas seulement. Sa polyvalence a un coût. Dans un format somme toute compact, elle sait sonoriser un salon de très grand volume, sans forcer. Avec ses 600 Watts, elle remplacera avantageusement de grosses colonnes et tout l’attirail électronique sans problème. La Beosound Edge est équipée du multiroom B&O BeoLink, du Chromecast, d’AirPlay 2, du Bluetooth et du DLNA, ce qui la rend universelle. Enfin, l’application mobile donne accès à une personnalisation poussée pour adapter le rendu à la pièce. Un très bel objet qui fera date dans l’histoire de Bang & Olufsen.

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JBL

400 €

Link 500 JBL complète ses séries d’enceintes HiFi et home cinéma par une gamme de modèles sans fil. Les enceintes Link sont proposées dans différentes tailles, et même bientôt au format barre de son. JBL a choisi d’intégrer l’assistant vocal de Google, et toutes les fonctions qui l’accompagnent. Sur la Link 500, JBL a réussi à créer le meilleur compromis entre enceinte intelligente et enceinte sans fil de qualité en lui insufflant l’ADN de la marque. par Alban Amouroux

La famille Link est apparue l’an dernier avec quatre modèles, de 169 à 399 €. Il est ainsi possible de choisir le modèle idéal selon son budget et la place que l’on est prêt à allouer à l’enceinte. Elles reprennent toutes la même esthétique, ainsi que l’assistant Google. Les deux plus petits modèles ont la particularité de pouvoir fonctionner sur batterie : dans le jardin la journée, dans la chambre le soir, par exemple. Grâce au multiroom Google Chromecast intégré, il est possible d’envisager l’installation de plusieurs JBL Link en réseau dans différentes pièces de la maison.

Une bonne bouille rondouillarde Certains fabricants partent sur des formats rectangulaires, JBL a choisi de miser sur le tout arrondi pour sa gamme Link. La 500 présente en effet des courbes réduisant visuellement son empreinte physique. Elle mesure tout de même 37 cm de large pour 20 cm de haut. Son poids de 3,5 kg est contenu : il est donc clair que la caisse n’est pas en bois. En plastique, la fabrication tient la route, mais il existe des enceintes plus rigides dans leur construction. Disponible en blanche ou


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en noire, tout son pourtour est recouvert d’un tissu de la même couleur. Loin des propositions à la mode scandinave, la finition est donc classique, en phase avec ce que l’on retrouve sur une enceinte industrialisée proposée dans des fourchettes tarifaires accessibles. Derrière cette grille, la Link 500 cache deux woofers de 89 mm accompagnés de deux tweeters de 20 mm. Elle fonctionne donc en stéréo. Ces haut-parleurs sont alimentés par une amplification de 4x15 Watts. Pour descendre plus bas en fréquence que ne sait le faire un 89 mm, JBL a installé un radiateur passif en face arrière. D’un diamètre de 12 cm environ, il ressemble à un petit subwoofer plat. Son rôle est de bouger de façon synchronisée avec les woofers grâce à la compression d’air créée dans l’enceinte. Cela multiplie la surface émissive dans le grave pour plus de niveau et pour descendre plus bas en fréquence. JBL annonce 55 Hz au plus bas, nous avons pu confirmer qu’ils étaient effectivement atteints.

Un Google Assistant parfois endormi La face supérieure accueille quelques touches de fonction. De gauche à droite, on trouve l’association Bluetooth, la coupure du micro, une touche Google Assistant, la variation du volume -/+ et une touche lecture/pause. Le bouton Google reprend le logo coloré de l’assistant : il permet de donner un ordre ou de poser une question à l’enceinte sans avoir besoin de prononcer « OK Google ». L’appui sur la touche coupe automatiquement la musique pour une captation optimale de la voix. À ce sujet, nous avons effectué nos différents tests habituels, de près, de loin, avec la musique plus ou moins forte. Il est difficile d’établir des règles précises car nous ne sommes jamais certains de parler avec la même force à chaque fois, mais il nous semble que la JBL Link 500 est moins performante que d’autres. Elle a parfois du mal à entendre notre « OK Google » à plus de 6-7 mètres, ou lorsque le volume de la musique est assez élevé. Toutefois, son manque de sensibilité dans ces situations reste assez aléatoire. Cela n’a pas d’incidence sur les résultats, seulement sur sa capacité à nous capter à tous les coups. Comme la plupart des enceintes Google Assistant, à quelques exceptions près et quel que soit le fabricant, il n’y a pas d’entrée pour des sources externes. On se contentera donc de la musique dématérialisée. Ce qui devient un peu la norme pour beaucoup de monde, il faut bien l’avouer.

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Des fonctions Chromecast classiques Il n’y a pas d’application JBL, tout passe par l’app Google Home pour Android et iOS. L’installation est toujours aussi simple, l’enceinte est immédiatement trouvée et très vite associée. Le volume par défaut confirmant via un message pré-enregistré la première mise en route pourrait être réglé un peu moins fort. Une fois l’installation terminée, l’enceinte s’est mise à clignoter sans être accessible durant quelques minutes. Nous imaginons qu’elle a dû passer par la case mise à jour, même si aucun message ne nous l’a confirmé sur l’app. L’accès à la musique passe principalement par

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Spécifications

•Enceinte sans fil •Haut-parleurs : 2 haut-parleurs grave 89 mm, 2 hautparleurs aigus 20 mm, radiateur passif 12 cm •Puissance de sortie : 4 x 15 Watts •Réponse en fréquence : 55Hz-22kHz (-6dB) •Rapport signal sur bruit : >80dB •Connectivité : WiFi 2,4G (802.11b/g/n/ac), Bluetooth •Formats audios reconnus: HE-AAC, LC-AAC, MP3, Vorbis, WAV (LPCM), FLAC, Opus •Dimensions (L x P x H) : 370 x 200 x 157 mm •Poids : 3,5 kg

Notre avis Design & finition

Ergonomie

Connectivité

Qualité sonore


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l’app Google pour tout ce qui est vocal. Il suffit d’associer son compte Spotify, Deezer ou YouTube Music. La musique sera issue du service sélectionné par défaut. Grâce à Chromecast, il est également possible de sélectionner n’importe quelle source audio sur son smartphone : TuneIn pour les webradios, Qobuz, Tidal, SoundCloud, etc. Si vous avez de la musique sur un serveur NAS, vous pouvez également l’envoyer vers la Link 500 en passant par une application tierce gratuite telle que mConnect.

Un grave débordant de vitalité totalement dans l’esprit JBL La JBL Link 500 n’a pas usurpé sa provenance américaine. Elle délivre un son à la fois plein de basses et de détails. Les petites enceintes habituelles comptent sur un DSP intégré qui maîtrise de petites membranes pour faire du grave : le résultat est souvent intéressant, voire étonnant, mais au détriment de la fidélité. Il n’y a pas de miracle, pour faire du grave, il faut bouger de l’air. Le radiateur passif en face arrière de la Link 500 est justement très actif. On le voit bouger avec la musique, un peu comme les woofers des Phantom de Devialet. L’association d’une suspension assez souple à une membrane en métal très rigide déplace ce qu’il faut d’air pour compléter les woofers en façade et remplir la pièce de fréquences graves. La Link 500 bénéficie d’une belle assise, avec un joli pic autour de 60 Hz, ce qui donne des basses sèches qui tapent quand il le faut. La Link 500 n’est pas avare dans le domaine, avec une couverture du registre grave tout autour des 60 Hz bien mise en avant, voire parfois un peu trop. Les percussions,

basses et contrebasses s’en donnent à cœur joie. L’assise est bien présente, le résultat est entraînant, même si l’on sent que l’on écoute une enceinte de taille modeste. Le médium bénéficie de l’assise dans le haut grave avec des voix masculines bien posées. Les résonances qui font vivre la musique sont bien là. Le registre aigu semble un peu écourté pour remonter dans l’extrême aigu. Ce n’est pas désagréable avec des cuivres correctement définis sans être fatigants. Au final, la signature sonore est un peu déséquilibrée, plus démonstrative que réellement HiFi. Il est dommage qu’aucun réglage audio ne soit disponible pour corriger cela. Un petit égaliseur pour calmer l’ardeur sur le grave/haut-grave et ce serait parfait.

En conclusion JBL a parfaitement réussi son passage de la HiFi à l’enceinte intelligente. L’intégration de Google Assistant est assez classique, avec une reconnaissance vocale parfois un peu moins bonne que chez certaines concurrentes. Mais les possibilités restent les mêmes. Les caractéristiques sonores que l’on attend de la marque américaine sont bien là, avec un grave performant. L’enceinte Link 500 remplit bien l’espace pour sonoriser des pièces de 20 à 30 m2 avec aisance. Certaines concurrentes dans le même encombrement présentent un peu plus de finesse et d’équilibre, mais il faut mettre plus cher. Dans ce format et au prix auquel elle est proposée, la Link 500 est l’une des références à battre.

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ORBITSOUND

850 €

Dock E30 + Sub E4

En combinant l’enceinte sans fil Dock E30 et le caisson Sub S4, Orbitsound propose de sonoriser votre salon avec force et réalisme grâce à la mise en œuvre de deux technologies. D’un côté il y a les haut-parleurs placés sur les côtés pour élargir la scène sonore, de l’autre il y a les radiateurs passifs pour augmenter les basses. Le gros caisson vient compléter cela pour les pièces de grand volume. par Alban Amouroux Orbitsound est une marque assez peu connue. Elle est active dans l’audio depuis maintenant une dizaine d’années, essentiellement avec des enceintes compactes. Le fondateur de la marque a été musicien puis ingénieur du son pour les artistes et groupes anglais parmi les plus prestigieux du siècle dernier. Il a donc une idée bien arrêtée de la manière dont doivent sonner ses enceintes et les enceintes en général. Il a développé pour cela la technologie Airsound. Le but est de recréer une image stéréo assez large en utilisant une enceinte unique. En dehors de la partie sonore, de multiples fonctions sont offertes par la petite enceinte Dock E30 afin de tenter de se différencier de la concurrence.

Finition bambou L’enceinte Dock E30 est assez compacte pour trouver sa place à peu près partout. Elle mesure en effet 29 cm de large pour 15 cm de profondeur seulement. La finition est en bambou, pour un résultat réussi. La grille avant en métal noir peut se retirer. Orbitsound proposera ultérieurement d’autres designs de grilles. L’enceinte E30 est également proposée en noir ou en blanc. Sur le dessus de l’enceinte, une encoche caoutchoutée accueille un smartphone ou une tablette en position « dockée », d’où ce nom utilisé dans la référence. Le nombre de touches est limité. Placées en face avant, se trouvent deux touches pour le Bluetooth


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et la sélection de source. Le potentiomètre juste audessus sert au volume et à la validation. La zone ronde sur la face supérieure est un chargeur sans fil Qi. Bien pratique lorsque le smartphone est utilisé pour écouter de la musique, il se recharge ainsi simultanément. À ce propos, Orbitsound a également prévu un port USB-C en bas à gauche de la façade pour la recharge de tous les téléphones. Juste à côté prend place le récepteur infrarouge de la télécommande fournie. Il est possible d’apprendre les codes du volume depuis n’importe quelle télécommande. Celle du téléviseur par exemple pour pouvoir utiliser la Dock E30 en guise de barre de son. Passons à l’arrière de l’enceinte où se trouvent trois prises : une pour l’alimentation, et deux pour les entrées auxiliaires. Classiquement, l’enceinte E30 bénéficie d’une entrée analogique mini-jack et d’une entrée numérique optique.

Technologie Airsound Dans un si petit volume, Orbitsound a réussi à placer six membranes. En façade, sur la gauche, se trouve un large bande de 48 mm. C’est lui le reproducteur principal. Il est complété par deux autres large bande de même diamètre positionnés sur chaque face latérale et protégés par des grilles métalliques. C’est la fameuse technologie AirSound qui va reproduire les canaux gauche et droit, en plus de la façade, en cherchant à élargir la scène sonore. Pour le grave, la technologie Halo réunit trois radiateurs passifs de 9 centimètres par 6 centimètres positionnés comme suit : un en face avant, deux en face arrière. Ces derniers ne sont pas protégés par une grille, il faudra donc bien en prendre soin. Orbitsound ne communique pas sur la puissance. En revanche, la bande passante est annoncée pour couvrir de 70 Hz à 17,5 kHz. Des chiffres logiques avec des haut-parleurs de si petit diamètre. Le caisson de basses Sub S4 s’associe sans fil avec l’enceinte E30. Il mesure la même profondeur que l’enceinte, mais son encombrement est bien plus important. Il prendra place le long d’un mur, de préférence le plus proche de la Dock E30. Le S4 repose sur un haut-parleur de 16,5 cm à long débattement. Là non plus, aucune puissance n’est annoncée. Autre absence notable : il n’y a aucun réglage sur ce caisson, pas même de niveau. Tout est paramétré automatiquement lorsque l’enceinte et le caisson sont associés. Le caisson apporte un regain dans le bas du spectre puisqu’il permet à l’ensemble de descendre à 40 Hz. La configuration de la Dock E30 est plutôt simple. On télécharge l’application mobile puis on suit les étapes. Une fois lancée, elle reconnaît

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immédiatement qu’il y a une enceinte Orbitsound en attente dans le coin. Il faut effectivement lancer la phase de paramétrage en appuyant longuement sur l’une des deux touches en façade. L’enceinte confirme, en anglais, les étapes de connexion au réseau Wi-Fi. L’enceinte se connecte puis nous explorons l’application. Bien faite, elle est proche de certaines concurrentes. La navigation est simple et logique. L’app donne accès à la musique partagée sur son réseau. Du côté des services de streaming, on trouve Qobuz, Tidal, Napster, Spotify et même Apple Music ! Les webradios sont gérées comme souvent par TuneIn. Pas de trace

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Spécifications

Enceinte sans fil • Haut-parleurs : Airsound – 3x large bande 48 mm, Halo – 3x radiateurs passifs 90x60 mm • Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth aptX, 1x entrée analogique mini jack, 1x entrée numérique optique, port USB-C, chargeur à induction Qi, AirPlay • Autres : télécommande infrarouge • Dimensions (l x p x h) : 291 x 150 x 114 mm • Poids : 4 kg • Prix : 500 € Caisson de basses • Haut-parleur : 1x 165 mm, 40-185 Hz • Connectivité : appairage Bluetooth avec la dock E30 • Dimensions : 338 x 150 x 325 mm • Poids : 7,1 kg • Prix : 350 €

Notre avis Construction

Ergonomie

Équipements

Qualité sonore


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de Deezer, malheureusement. Mais surtout, il n’y a aucun réglage audio. Orbitsound semble être si sûr de son système Airsound qu’aucune retouche n’est possible. Du côté de l’ergonomie, nous avons noté un fonctionnement assez inhabituel du volume. Le réglage sur l’enceinte, via le potentiomètre, correspond au réglage maximum. Si vous mettez le volume à 50%, depuis l’app vous ne pourrez régler le volume que de 0 à 50%. Le mieux est donc de régler le volume au maximum, ou presque, sur l’enceinte E30 afin d’avoir ensuite toute la latitude possible avec l’app.

Mini enceinte, gros son (un peu trop) L’écoute s’est effectuée en deux temps. Tout d’abord le Dock E30 seul, puis l’association du dock et du caisson de basses Sub S4. Nous avons profité de nos playlists habituelles sur Tidal et Qobuz. La première impression confirme les deux choix techniques d’Orbitsound. D’un côté, nous faisons face à une ouverture sonore intéressante au regard du format mini de l’enceinte. Les haut-parleurs des côtés fonctionnant en stéréo participent à l’élargissement du son de façon agréable. Mais on ne ressent pas non plus un effet stéréo et des placements précis comme avec une vraie paire d’enceintes. Une sorte de compromis acceptable. En revanche, l’utilisation de petits haut-parleurs large bande uniquement nous gratifie d’un médium/ aigu coloré, qui manque de matière. Difficile de faire mieux avec ce genre de haut-parleurs. La partie grave est intéressante avec ces trois

membranes dédiées. Elles bougent et en donnent beaucoup. Là aussi, c’est assez impressionnant pour un si petit produit. Ça tape plutôt pas mal avec une belle rondeur. Mais on arrive vite aux limites de l’enceinte et il faudra se contenter d’écouter à volume raisonnable. D’où l’intérêt du caisson associé. Une fois lancé, c’est la fête des basses fréquences. Il y en a de partout, et même trop. C’est dommage, car il n’y a aucun correcteur de tonalité, ni même de réglage de niveau du caisson par rapport à l’E30. Si bien que là aussi, malgré le regain de basses, pour une écoute équilibrée, il faut éviter de trop monter le volume au risque d’obtenir une débauche de grave désagréable.

En conclusion Cet ensemble Orbitsound nous a à la fois étonnement surpris et déçu. Tout d’abord parce qu’il renferme des techniques de reproduction sonore innovantes, mais dont le résultat est au final peu différent de ce que proposent la plupart des petites enceintes sans fil. Parce qu’il propose des fonctions pratiques et intéressantes (recharge sans fil, port USB-C, Qobuz, Apple Music…), mais avec une absence flagrante de réglages audio. Et enfin parce que l’ensemble Dock E30 et Sub S4 reproduit la musique avec un niveau de basses qui prend le dessus, alors que les acteurs anglais de l’audio nous gratifient habituellement d’un son beaucoup plus policé. Cet ensemble est finalement une sorte d’ovni dans le paysage des enceintes sans fil. À écouter obligatoirement avant d’acheter !

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Revo est l’un de ces spécialistes des postes de radio connectés tout-en-un. Ils sont très peu dans ce domaine. Ils ont surtout la chance que leurs créations n’intéressent pas du tout les grandes marques de l’audio, pour l’instant. Pourtant, la radio Wi-Fi a tout pour plaire. La technique est reléguée au second plan, derrière des usages simples et un maximum de choix en termes de sources audio. Le Revo SuperCD est le digne représentant de cette catégorie parfois méconnue. par Alban Amouroux Le SuperCD est inclus dans une gamme Revo de six postes de radio aux fonctionnalités différentes. Plus petit, plus gros, avec ou sans CD, avec Bluetooth et/ ou Wi-Fi, les radios Revo arborent toutes un design rétro avec coffret en bois. Le design de la face avant et la grille de protection des haut-parleurs spécifique contribuent à signer l’image des produits Revo. Le SuperCD représente le haut de gamme de la marque, le mieux équipé mais pas le plus puissant. Une sorte de bon compromis méritant une oreille attentive.

Une jolie finition digne d’une enceinte HiFi Le SuperCD est constitué d’un boîtier en MDF recouvert d’un véritable placage en noyer. Il mesure 33,5 cm de large pour 20 cm de haut et 18 cm en profondeur. En termes d’encombrement, ce sont à peu près les dimensions d’une enceinte de bibliothèque renversée sur le côté. Les angles des faces latérales sont arrondis, ce qui allège un peu le design parallélépipédique. La face avant est constituée d’une plaque de couleur grise ou noire


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(deux versions différentes existent) englobant les ouvertures pour laisser passer le son, ainsi que les boutons et l’écran. Pour une fois, nous ne trouvons pas de tissu scandinave ! Cette grille rigide couvre les deux haut-parleurs large bande de 8,9 cm de diamètre. Afin d’étendre la réponse dans le grave, ils sont complétés par un évent bass-reflex placé sous le RevoCD. Les gros pieds en caoutchouc ménagent l’espace nécessaire pour laisser les ondes s’échapper depuis cet évent. À l’arrière, la connectique est somme toute limitée. On trouve une entrée auxiliaire analogique sur prise mini jack ainsi qu’un port USB réservé à la maintenance. Entre les deux, Revo a placé une sortie analogique RCA et une sortie numérique optique. Leur utilité est discutable. Cela voudrait dire que vous allez utiliser le SuperCD en tant que source, sans ses haut-parleurs, pour le relier à un autre amplificateur. L’intérêt est vraiment limité. Nous aurions préféré une entrée optique à la place : elle aurait permis de relier la sortie d’un téléviseur au SuperCD. Notons enfin la présence d’une sortie casque placée en bas à droite de la façade. Les sources intégrées au SuperCD sont les suivantes : tuner FM, tuner DAB, radios Internet, musique partagée sur le réseau (DLNA), Spotify Connect, Bluetooth et lecteur CD. Avec l’entrée mini jack, cela nous donne huit sources différentes.

Trois façons de piloter le RevoCD En façade, deux ensembles d’une dizaine de boutons entourent l’écran OLED monochrome. Ils permettent de naviguer dans les menus, de lancer l’une des dix présélections, de changer de source et de se déplacer entre les morceaux. Le gros bouton de volume en métal a été placé sur le dessus de l’enceinte. Très agréable au toucher, il est d’excellente facture. Un petit joystick facilite les déplacements dans les menus qui peuvent parfois être fastidieux, car toute la navigation est purement textuelle. Revo livre une petite télécommande infrarouge avec le SuperCD. Elle reprend toutes les touches présentes sur le poste. Cependant, il ne faudra pas oublier de chausser ses lunettes : les touches sont toutes identiques et les inscriptions sont vraiment petites. Le Revo SuperCD étant connecté au réseau en Wi-

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Fi, une application mobile permet de le piloter. Une fois n’est pas coutume, c’est l’application Undok, partagée avec d’autres fabricants, qui a été retenue. Simple d’utilisation, elle permet de sélectionner l’enceinte, puis la source et enfin la musique à écouter. Lorsque cela est possible, la jaquette, l’artiste et le titre sont affichés. À partir de cette application, on peut facilement modifier l’égaliseur, éditer les présélections ou encore associer plusieurs enceintes compatibles en multiroom. Le Revo SuperCD propose, comme un poste de radio ou un radio-réveil, la possibilité de créer deux alarmes mais aussi de programmer l’extinction automatique après un temps prédéfini. Le soir avant de se coucher, par exemple.

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Spécifications

•Radio Wi-Fi •Sources intégrées : triple tuner FM/DAB/Internet, DLNA) Spotify Connect, Bluetooth aptX, lecteur CD •Fichiers acceptés : AAC, AAC+, MP3, WAV, WMA, FLAC •Haut-parleurs : 2x large bande 8,9 cm avec évent bass-reflex •Amplification : 40 Watts en classe D •Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, entrée auxiliaire minijack, sortie numérique coaxiale et analogique RCA, sortie casque, port USB dédié à la recharge uniquement •Dimensions (l x p x h) : 33,5 x 20 x 18 cm •Poids : 5,3 kg

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Un son riche avec tous les styles musicaux Nous avons privilégié les fichiers dématérialisés pour les écoutes de ce Revo SuperCD. C’est ainsi que vous tirerez le meilleur de cette radio connectée. Bien sûr, il y a la FM, le Bluetooth et le lecteur CD, mais ils sont tous en retrait par rapport à des écoutes sur Spotify ou en DLNA. La lecture CD dépend de la qualité de la galette que l’on insère dedans, évidemment. Quant à la qualité de restitution, elle est honorable, mais sans plus. Nous avons donc basculé sur Spotify Connect afin de lancer notre playlist favorite. Le Revo SuperCD délivre un son toujours très riche, avec beaucoup de vigueur et de dynamique. Des préréglages d’égalisation agissant sur les graves et l’aigu sont proposés. Nous avons utilisé le mode manuel en baissant légèrement l’aigu et en augmentant un petit peu les basses afin de rétablir un équilibre plus agréable à l’écoute. Et nous nous sommes fait plaisir. Le SuperCD est un excellent compagnon, jamais agressif, jamais exubérant. Il reproduit les registres grave et médium avec respect. Les timbres sont plutôt réalistes malgré l’emploi de petits haut-parleurs large bande. Ce sont donc des modèles de qualité. La partie grave ne descend pas très bas, mais les résonances sont bien gérées. On ressent parfaitement qu’il y a du volume pour charger les haut-parleurs. Le Revo

SuperCD ne cherche pas à trop en faire sur les musiques aux basses démesurées comme l’électro. Un peu comme s’il se restreignait afin de protéger ses haut-parleurs. Et ça fonctionne bien. Il ne sera pas possible d’atteindre des niveaux sonores de folie, mais ce n’est pas son objectif. Au final, le SuperCD n’a pas de préférence : tous les styles de musique passent bien. Une vraie qualité à prendre en compte.

En conclusion Le poste de radio Wi-Fi a définitivement remplacé la minichaîne traditionnelle. Les sources du SuperCD sont nombreuses et couvrent tout ce dont on peut avoir besoin aujourd’hui : CD, tuners, entrée auxiliaire pour platine vinyle avec préampli RIAA intégré, au hasard. La connectivité réseau du Revo SuperCD donne accès à Spotify et, grâce au Bluetooth, à toutes les autres sources depuis les apps de son smartphone. Il est d’ailleurs possible de s’en passer et de tout faire à la télécommande ou avec les touches en façade. L’afficheur est simplifié mais suffisant au quotidien. Le côté pratique et compact devrait satisfaire ceux qui recherchent le maximum de possibilités dans un minimum d’encombrement. Un appareil dans la tendance minimaliste, idéal pour ceux qui ne veulent pas s’embêter avec trop de technique.

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RUARK

1300 €

R5 Le nouveau poste de radio Wi-Fi Ruark R5 est une version condensée du R7, avec les mêmes qualités mais à un tarif bien plus abordable. Le concept de la minichaîne tout-en-un est reconduit, toujours dans un coffret en bois comme une enceinte. L’objectif est de reproduire la musique de façon qualitative, en intégrant le maximum de sources audio pour qu’il se suffise à lui-même. Au cas où, la connectique est suffisante pour ajouter des sources externes que vous souhaiteriez conserver. par Alban Amouroux Tout comme Revo avec le SuperCD, Ruark se positionne sur ce créneau peu connu et néanmoins très intéressant du tout-en-un. Et comme Revo, Ruark est parti sur un design bien à lui permettant de reconnaître d’un coup d’œil tous les produits de la gamme. C’est le cas des petites enceintes MR1, du poste de radio MRx et du haut de gamme R7. Les R1, R2 et R4 ont fait l’impasse sur le tissu :

des grilles rondes classiques recouvrant les hautparleurs ont été choisies. Le poste de radio R5 est donc un appareil moyen/haut de gamme dans cette catégorie, toutes marques confondues. Est-il justifié de dépenser autant dans un appareil tout-en-un lorsque l’on peut acquérir un ampli et des enceintes de qualité pour le même prix ? La question méritait d’être posée.


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Un système moins imposant que le nombre de fonctions qu’il intègre Le poste de radio connecté Ruark R5 en impose. Il a beau être un tout-en-un, il faudra faire de la place sur les étagères. Avec 52 centimètres de large et 30 centimètres de profondeur, il s’avère assez imposant. Il y a dedans toute l’électronique de gestion, l‘amplification et un système de hautparleurs 2.1, ceci expliquant cela. Le Ruark R5 bénéficie donc d’un coffret aux bords arrondis et d’une façade avec tissu type scandinave. La finition du placage bois est très jolie, à la façon d’une enceinte, mais sans vernis brillant. Le R5 repose sur deux grands pieds en métal et des petits patins en caoutchouc lui assurant sa stabilité. La face avant cache les deux haut-parleurs stéréo de 75 mm derrière le tissu. Ils sont séparés par une zone centrale noir brillant. Elle intègre l’afficheur OLED monochrome et la fente de lecture pour les CD accompagnée d’un petit bouton « eject ». En-dessous, Ruark a installé le caisson de basses. Le subwoofer de 12,5 cm n’est pas protégé mais normalement, rien ne devrait lui arriver à cet emplacement. Il est accompagné de son évent bass-reflex. À l’arrière, un large radiateur pour l’évacuation des calories de l’amplificateur en classe AB occupe une bonne partie de la place. Il développe 90 Watts RMS dispatchés entre les trois haut-parleurs du R5. Sur la gauche, trois paires de fiches RCA plaquées or se partagent l’entrée phono (avec borne de masse), l’entrée Ligne et la sortie pre-out. À côté, on trouve encore la prise réseau Ethernet, un port USB capable de lire le contenu d’une clé ou d’un disque dur externe, ainsi qu’une entrée numérique optique.

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la navigation dans les menus et le changement de source. Le design de la télécommande est strictement identique à cette organisation : vous ne serez pas perdu en termes d’ergonomie ! On a donc l’impression d’avoir deux télécommandes : une incrustée dans le R5 et l’autre sans fil pour l’avoir à ses côtés, une fois confortablement installé dans le canapé. Autre avantage pratique, la télécommande fonctionne en radiofréquence, inutile de viser le R5 lorsqu’on appuie sur les boutons. En tant qu’appareil connecté, le poste Ruark R5 se pilote évidemment depuis une application mobile. Elle s’appelle Ruark Link et c’est tout simplement un clone de l’application « universelle » Undok. Le violet de cette dernière a été remplacé par du vert chez Ruark Link. L’application permet de sélectionner le système et de le synchroniser en

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Spécifications

•Radio Wi-Fi •Sources intégrées : triple tuner FM/DAB/Internet, DLNA, Spotify Connect, Bluetooth aptX, lecteur CD •Fichiers acceptés : AAC, MP3, WAV, WMA, FLAC •Haut-parleurs : 2x large bande 7,5 cm, 1x subwoofer 12,5 cm avec évent bass-reflex •Amplification : 90 Watts en classe AB •Connectivité : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, 1x entrée auxiliaire RCA, 1x entrée phono RCA, 1x entrée optique, 1x sortie stéréo RCA, sortie casque, port USB avec lecture de fichiers et recharge •Dimensions (l x p x h) : 52 x 30 x 14,2 cm •Poids : 9,5 kg

Une télécommande intégrée et une télécommande sans fil

Notre avis

Les touches de fonction du R5 ont été déportées sur le dessus du boîtier. Elles forment un arc de cercle autour du potentiomètre de volume. Le bouton marche/arrêt est accompagné d’une petite LED bleue. On trouve également sept touches pour le changement de piste, la lecture et la pause,

Construction

Ergonomie

Équipements

Qualité sonore


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multiroom avec sept autres appareils Ruark. L’écran source liste les quinze possibilités dont les services de streaming Spotify, Tidal et Amazon Music Prime. Les réglages de l’égaliseur sont plus faciles à gérer depuis l’app, même si cela reste possible via l’écran en façade et les touches de la télécommande.

De la Haute Fidélité en mode compact Le Ruark R5 bénéficie d’avantages conséquents pour se différencier d’une radio Wi-Fi compacte ou d’une enceinte connectée. Et cela se ressent immédiatement à l’écoute. Il y a déjà l’écartement des deux haut-parleurs en façade. Même s’ils se trouvent dans un même boîtier, leur séparation d’une quarantaine de centimètres offre une large image sonore inespérée. On croirait presque à une petite paire d’enceintes que l’on aurait rapprochées tellement il y a d’air et de respiration. La musique remplit facilement l’espace. L’écartement est suffisant pour ressentir la séparation stéréo et le placement des instruments lorsque l’on est installé face au R5. Les haut-parleurs semblent avoir été bien sélectionnés. Ce sont des large bande, donc sans tweeter dédié, mais leurs performances sont au rendez-vous avec des timbres réalistes dans le médium, sans coloration, et un registre aigu bien défini. Les voix sont précises quoiqu’un peu portées sur les sifflantes. Heureusement, l’égaliseur disponible permet de calmer le jeu. Le mode typé loudness en fait un peu trop à notre goût. Il vaut mieux le désactiver, le rendu est alors plus homogène. Le second avantage concerne le registre grave. Le caisson intégré composé du subwoofer et de l’évent bass-reflex reproduisent des basses conséquentes. Bien sûr, il en manque dans l’infragrave mais ce

n’est pas si gênant. Le grave semble ainsi maîtrisé sans devenir assourdissant ou fatigant. Il fonctionne sur tous les types de musique, même celles très chargées dans le domaine, comme l’électro. C’est dynamique, ça tape avec une rondeur bienvenue, en évitant des sonorités trop mécaniques. Il est d’ailleurs possible de régler le niveau du subwoofer indépendamment. Nous avons obtenu les meilleurs résultats en le laissant à zéro avec le loudness désactivé. Mais cela dépendra de vos goûts et de l’emplacement du R5 dans votre pièce. En somme, les sensations sont là et l’on peut augmenter le volume sans que le système s’écroule. Le Ruark R5 est capable de sonoriser des pièces de 20 à 30 m2 sans problème.

En conclusion Le poste de radio multifonctions Ruark R5 est parfaitement capable de remplacer une minichaîne, voire un petit système HiFi un peu obsolète. Le nombre de sources intégrées et gérables via les entrées le place au centre d’un ensemble audio hyper complet. De façon autonome, il donne déjà accès à la radio FM/DAB, aux services audio connectés, à la musique partagée sur le réseau ou sur une clé USB, sans oublier le lecteur CD. L’ergonomie se partage entre les boutons sur le R5, la télécommande originale et l’application mobile. Enfin, la restitution sonore est digne d’une petite paire d’enceintes. La somme des services rendus et la praticité au quotidien sont donc bien en rapport avec le placement tarifaire. Le seul défaut du Ruark R5 est de ne pas être encore plus large pour écarter au maximum les haut-parleurs droit et gauche. Mais cela gâcherait le côté compact tout-en-un, son avantage numéro un.

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TRIANGLE

AIO 3 Triangle se lance à son tour dans les enceintes sans fil multiroom. Le modèle AIO 3 reprend les codes du domaine avec une multiconnectivité et des capacités de fonctionnement tout-en-un. Recouverte d’un tissu acoustique très tendance disponible dans quatre couleurs, l’AIO 3 va perpétuer l’expérience de la marque dans le son et la Haute Fidélité à destination d’un nouveau public.

500 €

par Alban Amouroux

La société française Triangle existe depuis bientôt 40 ans. Elle s’est fait connaître à travers ses différentes gammes d’enceintes, et plus particulièrement grâce à ses grandes colonnes à multiples haut-parleurs. Il existe déjà des enceintes de bibliothèque amplifiées au catalogue, mais elles ne sont pas connectées. C’est donc une nouvelle gamme spécifique dénommée AIO qui a la charge d’introduire Triangle dans le monde de la musique connectée sans fil. Pour l’instant, l’enceinte AIO 3 est accompagnée

dans la gamme d’un petit streamer AIO C, à relier à un amplificateur pour le rendre connecté.

Triangle respecte les codes de l’enceinte sans fil Bien sûr, il est toujours possible d’innover et de se démarquer avec des designs incroyables, comme l’enceinte Beosound Edge en forme de roue. Plus consensuelle, la Triangle AIO 3 est


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dans la mouvance actuelle. Elle arbore un boîtier rectangulaire assez lourd (il pèse 5,1 kg) en bois agrémenté d’une finition en aluminium et tissu. Ce dernier est de style scandinave à grosses mailles. Les couleurs proposées vont du gris au noir en passant par le bleu arctique et le vert anis. La présentation est donc classique, relevée par le logo AIO incrusté sur la face supérieure et le petit Triangle inscrit en bas à droite. À gauche, quatre touches en aluminium prennent place : power, entrées et volume -/+. Pratiques au quotidien, nous regrettons qu’elles bougent un peu dans leur emplacement. Elles sont accompagnées d’une LED sur leur gauche, qui s’illumine de différentes couleurs pour indiquer la source en cours d’écoute. Le tissu cache également des LED qui se révèlent une fois l’enceinte allumée. Une première indique la mise en veille, une seconde répond aux ordres de la télécommande, les autres réagissent au changement du volume sonore. La face avant est classique et informative à la fois.

Tout le nécessaire pour connecter vos sources externes La face arrière est recouverte de tissu, excepté en son centre. C’est ici que Triangle a placé l’évent pour la décompression des basses. La connectique prend place sur le bandeau inférieur. Triangle a installé tout ce dont on a besoin : une entrée auxiliaire sur mini jack, une entrée numérique optique, un port USB de lecture et de recharge, une prise Ethernet. Deux petits boutons permettent de passer l’enceinte en mode association et de la remettre en configuration d’usine. Tout cela est bien pensé pour faire face aux situations les plus courantes très facilement. Notons également la qualité de la notice imprimée sur du joli papier. En français, elle est très explicite sur toutes les possibilités de l’enceinte et de son application mobile. Triangle a vraiment bien travaillé l’expérience utilisateur.

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L’AIO 3 fonctionne en stéréo avec un couple médium aigu pour chaque canal. Le tweeter mesure 25 mm, le woofer est un 10 cm. Chaque canal est poussé par 45 Watts de puissance sous 8 ohms. Côté connectivité, l’enceinte peut être connectée en Wi-Fi et en Bluetooth (aptX). Elle sait lire les principaux formats de fichiers (MP3, FLAC, WAV, APE, AAC, ALAC) jusqu’à la HiRes en 192kHz/24bits. Triangle a également ajouté l’AirPlay toujours très pratique pour les environnements Apple.

Une application complète à laquelle ne manquent que les réglages audio L’installation et le pilotage s’effectuent à travers l’application mobile Triangle AIO pour iOS et Android. La première étape consiste à allumer l’enceinte, à appuyer sur le bouton Power quelques secondes puis sur le bouton Connect à l’arrière. L’enceinte passe alors en mode point d’accès WiFi. On s’y connecte afin d’entrer les informations de son réseau Wi-Fi personnel. On donne un nom à l’enceinte et c’est terminé. Chaque étape est confirmée vocalement par l’enceinte, mais il est dommage que ce soit uniquement en anglais. Nous avons ensuite parcouru les différentes possibilités de paramétrage de l’application : fonction réveil, mise en veille automatique, les favoris, la connexion aux services audio sur abonnement. L’AIO 3 intègre Deezer, Spotify, Tidal,

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Spécifications

•Enceinte sans fil •Haut-parleurs : stéréo, 2x 25 mm + 2x 10 cm •Puissance : 2x45 Watts sous 8 ohms •Connexions : 1x mini jack, 1x optique, 1x USB lecture/ recharge, 1x Ethernet •Connectivité sans fil : Wi-Fi, Bluetooth 4.2 aptX •Autres : télécommande infrarouge, 4 couleurs au choix •Dimensions (l x h x p) : 360 x 195 x 150 mm •Poids : 5,1 kg

Notre avis Fonctions

Ergonomie

Connectivité

Qualité sonore


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Qobuz et Napster, ainsi que TuneIn pour les radios. Rares sont les enceintes sans fil, toutes marques confondues, à proposer les services principaux. Les réglages audio manquent toutefois à l’appel. La télécommande infrarouge offre les réglages de tonalité grave/aigu classiques. Mais on ne les retrouve pas dans l’app. Si bien que l’on ne sait jamais où l’on en est avec ces réglages. Un oubli à corriger dans une future mise à jour peut-être.

Une enceinte typée HiFi plus que démonstrative Une fois notre abonnement Tidal ajouté, nous sommes partis à l’écoute de notre playlist de test habituelle. Les premières secondes étant toujours les plus importantes, nous avons noté par défaut un grave trop présent. Nous avons utilisé la télécommande pour baisser le grave au minimum, ce qui correspondait le plus à nos habitudes d’écoute. Le médium-aigu est bien défini, très ciselé. Le son sort de l’enceinte avec beaucoup de facilité. Les voix sont détachées du reste du spectre, avec parfois de légères sifflantes que l’on peut calmer aussi avec la télécommande. Le registre du bas-médium jusqu’au grave prend le pas sur le médium. Nous profitons ainsi de toutes les résonances de la basse et de la contrebasse et de l’assise sur les voix graves. L’effet stéréo se ressent lorsque l’on est assis face à l’enceinte, mais on le perd logiquement une fois sorti de la position d’écoute idéale. Au final, l’AIO 3 nous offre une signature sonore légèrement creusée, avec un peu d’embonpoint

sur l’assise qui donne de la vie à la musique. En revanche, elle n’a pas le côté spectaculaire avec le grave percutant de certaines concurrentes. La Triangle AIO 3 est définitivement orientée HiFi. Attention cependant à ne pas trop monter dans les tours. À un tiers du volume, le niveau sonore est déjà confortable. Dès que l’on commence à monter plus haut, même avec le réglage de grave au minimum, l’enceinte commence à talonner sur certains styles musicaux. Il faudra donc rester dans des niveaux d’écoute raisonnables et ne pas chercher à sonoriser de très grandes pièces.

En conclusion Triangle a réussi son entrée sur le marché de l’enceinte sans fil avec l’AIO 3. Le produit a été réfléchi pour une utilisation la plus simple possible : procédure de configuration, notice explicite, connectique complète. L’application est du niveau des meilleures de la catégorie, offrant la possibilité d’utiliser plusieurs appareils Triangle AIO en multiroom (12 maximum). Les qualités sonores trahissent l’origine Haute Fidélité du fabricant. Le son est différent de celui de la plupart des concurrentes, beaucoup plus centré sur l’aération et l’assise qu’un rendu démonstratif typé loudness. L’AIO 3 a encore une marge de progression avec quelques manques à corriger, dont l’accès à des réglages audio depuis l’application mobile. La concurrence fait rage sur ce segment tarifaire, le choix vers l’AIO 3 ou une concurrente se fera sûrement sur la signature sonore. À vous d’écouter et de découvrir si la Triangle vous correspond.

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Callisto 2C Sorties mi-2018, les enceintes actives de la série Callisto de Dali ont reçu de nombreux prix, notamment celui de meilleur système sans fil remis par l’EISA pour la saison 2018/2019 et un Innovation Award Honoree décerné par le CES de Las Vegas lors de son édition 2019. Cette série comporte deux paires d’enceintes : les colonnes Callisto 6C et les compactes Callisto 2C. Après avoir testé les grandes il y a un an, nous nous attaquons maintenant aux petites qui, comme nous allons le voir, ne sont absolument pas des demi-portions. par Pierre Stemmelin Le danois Dali (Danish Audiophile Loudspeaker Industries) est un acteur qui monte très fort ces dernières années dans le domaine des enceintes Hifi et Home Cinéma. Il fait maintenant partie des leaders internationaux. Ses nouveaux produits sont donc souvent très attendus. C’était le cas des modèles Callisto, annoncés dès le High End de Munich 2017 et qui ne sont sortis qu’un an plus tard. Si beaucoup d’observateurs ont critiqué leur design un peu trop sage et discret, en revanche la plupart ont salué l’intelligence des fonctions et la qualité des performances.

Des enceintes actives qui deviennent sans fil avec le Sound Hub, puis connectées grâce au module BluOS Nous avons déjà publié un test détaillé des colonnes Dali Callisto 6C. Les fonctionnalités que proposent leurs petites sœurs Callisto 2C sont identiques. Les différences se situent uniquement

au niveau acoustique. Ce sont des enceintes actives 3 voies de format compact à monter sur des pieds dédiés ou à poser sur un meuble et non plus au sol. Elles utilisent les mêmes hautparleurs que les Callisto 6C. Pour le registre grave, elles sont équipées d’un seul boomer et d’un seul évent d’accord bass-reflex dorsal au lieu de deux. Ce boomer de 16,5 cm, comme les autres transducteurs, est de haute qualité, exclusif à Dali et doté d’une membrane brune en papier chargé de fibre brute de bois. Il est relayé dans l’aigu par un module composé d’un premier tweeter à dôme et d’un second à ruban. Cela permet, d’après Dali, de ne conserver que les avantages des deux technologies : faible directivité, absence de pic de fin bande dans le spectre audible, large réponse en fréquence... La construction du coffret des Callisto 2C, même si son esthétique est très sobre, fait appel à une structure renforcée et les circuits ont été l’objet d’un gros travail d’optimisation. Ils comportent sur


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chaque enceinte des amplificateurs 2 voies gérés par DSP, associés à des composants de filtrage passif. Les deux voies travaillent en classe D. Elles délivrent chacune 30 watts en régime continu et peuvent monter jusqu’à 250 watts sur les crêtes de niveau. Il est possible d’utiliser les Callisto 2C en liaison filaire, mais ce serait dommage, car elles sont surtout conçues pour être pilotées sans fil depuis le Dali Sound Hub (650 €). Celui-ci se présente comme un petit préampli. Il communique avec les enceintes par ondes radio-numériques, en 24 bits/96 kHz, et comporte plusieurs entrées analogiques ainsi que numériques. En option, il est possible de l’équiper d’un module lecteur réseau utilisant le système BluOS du spécialiste des enceintes multiroom Bluesound. Il s’agit d’un excellent choix puisque, à notre avis, le système Bluesound est la meilleure alternative à Sonos.

Une restitution sonore puissante, musclée et définie Nous avons eu l’occasion d’entendre les Dali Callisto 2C à différentes reprises dans plusieurs configurations et lieux avant de les recevoir chez nous pour test. Outre leurs fonctionnalités, la grande force de ces enceintes réside dans l’excellente adéquation entre leurs haut-parleurs, la charge acoustique et les circuits d’amplification. La restitution sonore est extrêmement précise, dynamique et musclée. Le registre grave a un véritable impact physique. L’aigu monte très haut avec beaucoup d’énergie. Le registre médium est très détaillé, très neutre, sans coloration artificielle.

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Par rapport aux colonnes Callisto 6C, les Callisto 2C descendent un peu moins bas en fréquence et affichent une tenue en puissance légèrement moindre. Elles n’en demeurent pas moins très impressionnantes sur ce dernier point, capables de délivrer un volume acoustique très élevé avec un son d’une grande propreté, sans tassement de la dynamique ou déséquilibrage des timbres. Ce ne sont absolument pas des demi-portions, mais elles ont l’avantage d’être plus faciles à installer. Alors que les Callisto 6C demandaient de l’espace et avaient tendance à saturer une petite pièce de leurs basses monumentales, les Callisto 2C se montrent plus conciliantes, pouvant correctement fonctionner avec seulement 10 cm d’écart par rapport au mur arrière. Leurs performances de haut niveau se laissent plus facilement apprivoiser. Elles trouvent plus aisément leur équilibre tout en restant très costaudes et fermes sur les premières octaves, boostées par leurs étages de puissance optimisés.

n Spécifications

•Type : enceinte compacte active sans fil, trois voies, bass-reflex •Haut-parleurs : super-tweeter à ruban de 17 x 45 mm, tweeter à dôme textile de 29 mm, boomer de 16,5 cm à cône en fibre de bois •Amplificateur : 250 watts max. en classe D •Filtrage numérique actif avec DSP 24 bits et analogique DAC intégré : Burr Brown PCM1796 •Réponse en fréquence : 47 Hz à 30 kHz (±3 dB) •Transmission sans-fil : 24 bits/96 kHz sans perte •Entrée : analogique sur RCA, sensibilité de 1,85 V •Consommation max/veille : 325/1,2 watts •Dimensions : 393 x 200 x 321 mm •Poids : 10,6 kg •Prix : - Dali Callisto 2C : 2790 € la paire - Dali Sound Hub : 650 € - Module Dali NPM-1 BluOS : 500 €

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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DYNAUDIO

2200 €

Xeo 20 Dynaudio a renouvelé sa gamme d’enceintes actives Xeo l’an dernier en la reconstruisant toujours autour de trois références. Elles évoluent dans leur design pour plus de cohérence avec les enceintes classiques de la marque. Les fonctionnalités de ces enceintes Xeo – qui comprennent entrées audio et amplification intégrée - sont toujours aussi complètes. Nous testons ici les Xeo 20, des enceintes deux voies au format bibliothèque disponibles en blanc ou en noir satiné. par Alban Amouroux Deux gammes d’enceintes actives sont proposées par Dynaudio. La gamme Xeo est la plus accessible. Elle comprend tout d’abord la petite Xeo 10, qui reprend en réalité l’esthétique de l’ancienne Xeo 2, améliorée et reconduite. Elle est toujours aussi peu profonde, ce qui lui permet de trouver sa place dans de petits espaces. Ensuite, la Xeo 20 possède les mêmes haut-parleurs que la 10 mais dans un coffret plus imposant. Enfin, la Xeo 30 est une colonne équipée d’un double woofer. La Xeo 20 que nous avions entre les mains est donc le bon compromis. Elle est compacte tout en pouvant sonoriser des pièces de bonne taille. Elle se suffira à elle-même dans la plupart des situations.

Une enceinte Dynaudio qui cache bien son jeu Il est vrai que l’on est encore peu habitué aux enceintes actives ; Dynaudio contribuera peutêtre à en faire une véritable tendance. Maître des enceintes depuis plus de 40 ans, Dynaudio est très impliqué dans l’enceinte amplifiée. Cette facilité est due à la présence de la marque dans le domaine des moniteurs professionnels pour les studios d’enregistrement. Des enceintes qui sont quasiment toujours amplifiées. Dynaudio indique par ailleurs que la Xeo 20 est basée sur le moniteur pro LYD 5. Esthétiquement, la Xeo 20 ressemble à la plupart


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des enceintes domestiques de la marque. Seule la petite zone en façade sous le woofer intégrant le logo de la marque vient marquer sa différence. Cette zone cache le récepteur de la télécommande ainsi que deux LED d’état. Sur les anciennes Xeo 4 et Xeo 6, elle avait été installée sur le dessus de l’enceinte : cela était esthétiquement moins intégré et trahissait la présence d’électronique. La Xeo 20 présente des proportions assez classiques en façade : 32 centimètres de haut pour 18 cm de large. Elle est en revanche assez profonde, de 26,5 centimètres. Cela présente deux avantages : du coffre afin de laisser les graves prendre leur aise, et de la place pour loger l’électronique. Les bords de la façade désormais biseautés à 45° renforcent cet aspect visuel élancé. Le woofer utilisé est un modèle Esotec MSP de 14 cm (Magnesium Silicate Polymer) avec bobine en aluminium et moteur magnétique propriétaire. Il est complété par un évent laminaire tout en haut de la face arrière. Le tweeter à dôme en tissu imprégné est un Esotec de 28 mm. La qualité de ces haut-parleurs se place pile entre celles des gammes non amplifiées Emit et Evoke. Notons également la pièce de finition pour l’entourage des haut-parleurs devenue noire pour plus de sobriété. Elle était grise sur les modèles précédents.

Une maîtrise totale avec amplification dédiée et DSP Les Xeo 20 embarquent chacune deux canaux d’amplification de 65 Watts. Dynaudio a pu optimiser séparément la gestion du woofer et du tweeter. Toujours décliné de son savoir-faire pour les environnements professionnels, Dynaudio applique un traitement du signal numérique (DSP) afin d’éviter les débordements pour que les hautparleurs restent dans le cadre de leurs capacités. Compresseurs et limiteurs sont ici utilisés. Par ailleurs, Dynaudio a augmenté la puissance de ce DSP pour être plus efficace dans la gestion du filtrage actif et des différents emplacements possibles pour les enceintes. Un commutateur en face arrière permet de sélectionner si l’enceinte est éloignée des murs (neutre), contre un mur ou dans un angle de la pièce. En tenant compte de ce réglage, l’objectif du DSP est de délivrer une image sonore large et stable, même lorsque l’on est assis décalé face aux deux enceintes. Toujours à l’arrière des Xeo 20, un autre commutateur permet de sélectionner si l’enceinte est positionnée à gauche ou à droite. Enfin, un dernier sélecteur indique trois couleurs : rouge, vert et bleu. Ce sont les trois zones multiroom distinctes que l’on peut créer simultanément. Les

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Spécifications

•Enceintes actives •Haut-parleurs : 2x woofer 14 cm, 1x tweeter 28 mm •Amplification : 2x65 Watts par enceinte •Connectivité : 1x entrée mini-jack, 1x entrée analogique RCA, 1x entrée numérique optique, connexion sans fil propriétaire avec le hub en option •Autres : télécommande infrarouge pour les enceintes et le hub optionnel •Dimensions (l x p x h) : 180 x 320 x 265 mm •Poids : 6,2 kg

Notre avis Construction

Ergonomie

Équipements

Qualité sonore


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deux enceintes ne sont pas identiques, il y a une maître et une esclave. Seule l’enceinte maître possède les connecteurs d’entrée : analogique sur mini-jack, analogique sur RCA et numérique optique. Les Xeo 20 intègrent donc leur propre DAC 24/96. Le pilotage du volume et le choix de la source s’effectuent depuis la télécommande infrarouge fournie. La LED en façade des Xeo 20 passe de rouge à violet fixe lorsqu’il y a de la musique. Elles basculent toutes seules sur l’entrée audio utilisée via détection du signal. Lorsque l’on change le volume sonore, la LED blanche en façade s’éclaire plus ou moins fort : c’est pratique pour savoir où l’on en est. Le Xeo Hub en option communique sans fil avec les enceintes. Il ajoute une entrée USB pour l’audio Hi-Res et il permet également de créer le multiroom. La télécommande des Xeo 20 possède déjà les touches pour piloter le Hub.

Des enceintes débordantes de vitalité Les Xeo 20 sont des enceintes de bibliothèque plutôt petites et avec un woofer de 14 cm seulement. Au premier abord, on ne pouvait pas s’attendre à ce que nous allions entendre. Les Xeo 20 débordent de vitalité. Elles remplissent autant la pièce que la scène sonore. Les enceintes n’existent plus, elles s’effacent devant la musique. L’image sonore remplit la totalité de l’espace entre les Xeo 20, en largeur, en hauteur et en profondeur. Les différents plans sont bien distincts, il y a de l’air entre les voix et les instruments. L’aigu détaillé reproduit toutes les micro-informations nécessaires à la restitution du lieu d’enregistrement. Sur le titre Jean-Pierre de Marcus Miller, la basse, la batterie et l’harmonica ont beau être placés au centre, ils sont parfaitement détachés les uns des autres pour une lisibilité parfaite. Le grave des Xeo 20 a un sacré punch. Hyper défini sur toute sa plage d’action, il est loin du grave pneumatique de petites enceintes sans fil bien connues. Le grave des Xeo 20 fonctionne parfaitement sur toutes les musiques modernes où l’on ne ressent aucun manque. Rock, pop, électro, les Xeo 20 sont toujours à leur aise. À l’écoute d’Angèle sur le morceau Victime des réseaux, la voix de la chanteuse reste parfaitement détachée et intelligible, entourée des nappes mélodiques et appuyée par un grave percutant. Limitées techniquement dans l’infra, nous ressentons qu’il

en manque un peu pour la reproduction fidèle des grosses formations orchestrales ou pour assoir la contrebasse. Avec une telle qualité sous les oreilles, nous cherchons la petite bête, forcément. Si l’on compare la Xeo 20 avec des modèles plus imposants, la Dynaudio Special Forty et son woofer de 17 cm au hasard, cette dernière offre surtout un surplus d’aisance et de matière dans le médium et plus d’extension vers l’infra.

En conclusion Nous sommes rarement déçus par les productions Dynaudio. Voici une autre réussite à mettre au compte du fabricant danois. Les enceintes actives Xeo 20 ont tout pour elles : une connectivité avancée, une amplification intégrée et une restitution sonore ultra entraînante. Même si elles peuvent être installées n’importe où, grâce à leur format compact et au réglage dédié en face arrière, nous ne saurions que trop vous recommander de les éloigner du mur pour obtenir une image sonore grand format. Le prix peut paraître un peu élevé au premier abord mais il ne faut pas oublier que la préamplification et l’amplification sont intégrées. Autant d’éléments à supprimer de la liste de courses et d’associations hasardeuses évitées. Une jolie réussite à laquelle il ne vous reste plus qu’à raccorder vos sources favorites. Ou pourquoi pas un système multiroom audiophile avec le Xeo Hub et plusieurs paires de Dynaudio Xeo ?

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SC-C50 L’enceinte connectée intelligente par Technics UN SON PUISSANT ET CL AIR • 3 systèmes de haut-parleurs coaxiaux + 1 subwoofer • Support des fichiers haute résolution, WAV, AL AC, FL AC, AIFF jusqu’à 32 bits/384kHz et DSD jusqu’à 11,2MHz

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CANTON

Smart Vento 3 Vues comme ça, elles ont l’air très classiques en plus d’être classieuses, ces enceintes sans fil Smart Vento 3 du constructeur allemand Canton. Pourtant, ce dernier a choisi une approche originale. En effet, les Smart Vento 3 n’utilisent pas le Wi-Fi ! Il n’est pas possible de leur parler avec Google, Alexa ou Siri. En contrepartie, elles proposent de faire du Home Cinéma. par Pierre Stemmelin Les Canton Smart Vento 3, dont des versions passives existent également, sont des enceintes actives deux voies, accordées en bass-reflex chacune par un évent tubulaire arrière. Leur qualité de construction est de haut niveau. Leurs ébénisteries aux flancs galbés se resserrant vers l’arrière sont revêtues d’une très belle laque piano. D’une finition impeccable, elles sont construites en panneaux de médium montant jusqu’à 21 mm d’épaisseur.

2400 €

Les haut-parleurs qui équipent les Smart Vento 3 sont propres à Canton et utilisent des technologies haut de gamme. Sur chaque enceinte, le tweeter est un modèle à dôme céramique de 25 mm protégé par une pièce de mise en phase et une grille. Il est motorisé par un généreux aimant ferrite. Le boomer de 18 cm est doté d’une membrane en aluminium maintenu par une suspension périphérique à double pli pour un meilleur guidage. Son moteur à double aimant ferrite est très profond afin d’autoriser


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d’importants débattements et une exploration substantifique des basses fréquences. Chacune des deux enceintes Smart Vento 3 est active et possède une connectique complète. Elle communique avec l’autre par ondes radionumériques avec une résolution de 24 bits, ou par câble numérique coaxial fourni, mais d’usage optionnel. Une des deux enceintes est le maître (repérée «Master») et l’autre l’esclave («Slave»). La seule liaison sans fil permettant d’envoyer de la musique aux Smart Vento 3 est le Bluetooth compatible AptX. Dans cette catégorie de prix, l’absence de liaison Wi-Fi et de compatibilité avec des services en réseau est surprenante. Du coup, on ne peut pas vraiment dire que ces enceintes soient «smart». En contrepartie, la connectique numérique et analogique est bien fournie. Par défaut, on doit utiliser celle de l’enceinte Master, mais il est aussi possible, grâce aux menus, de configurer les entrées sur l’enceinte Slave ou de les «partager» sur les deux en même temps.

Des enceintes HiFi actives qui intègrent des décodeurs Home Cinéma et 350 watts de puissance chacune En regardant sur le panneau arrière, on remarque les logos Dolby Audio, DTS Digital Surround et DTS TruSurround. Les Canton Smart Vento 3 proposent en effet des modes d’écoute «Movie Surround» et «Music Surround» que l’on peut directement sélectionner depuis leur télécommande bien lourde, qui offre une prise en main très rassurante. Il est également possible d’intégrer les Smart Vento 3 dans un ensemble multicanal composé d’autres enceintes sans fil de chez Canton. Néanmoins, comprendre comment cela fonctionne n’est pas évident. La notice et la documentation du constructeur sont fort succinctes sur ce sujet. Les menus de réglages assez copieux et de paramétrage multicanal ne sont en outre pas évidents à appréhender. Ils ne sont accessibles que via la télécommande et les afficheurs, à trois lettres seulement, présents en façades des enceintes. Pour offrir ces possibilités de diffusion en mode multicanal, réel ou virtuel, le circuit électronique de chaque enceinte Canton Smart Vento 3 intègre

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Spécifications

•Type : enceintes actives, sans fil, 2 voies accordées en bass-reflex •Puissance : 350 watts par enceinte •Réponses en fréquence : 25 Hz à 30 kHz •Transducteurs : boomer de 18 cm à membrane aluminium, tweeter à dôme céramique de 25 mm •Fréquence de transition du filtrage des haut-parleurs : 3 kHz •Connexion : entrée analogique RCA, Bluetooth AptX, 2x entrées numériques (coaxiale et optique), port USB-Audio, entrée analogique XLR, sortie subwoofer •Décodeur : Dolby Audio et DTS Digital Surround •Dimensions : 22 x 40 x 30 cm •Poids : 9,1 kg

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Ergonomie

Équipements

Qualité sonore


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une puce D2-Audio de chez Intersil/Renesas (réf. : D2-74583-LR). Cette puce est un processeur Dolby Digital et DTS. Elle assure en même temps le contrôle des amplificateurs en classe D intégrés aux enceintes et annoncés pour une puissance totale de 350 watts (toujours pour chacune des deux enceintes).

Une restitution sonore musclée, très carrée et qui peut devenir ultra spatialisée Le constructeur allemand Canton nous a habitués à des réalisations à la fois accessibles et toujours très sérieuses. Lors de nos visites de son showroom à l’occasion du salon High End de Munich, au fil des ans, nous avons souvent été impressionnés par l’excellent rapport qualité/prix de ses modèles haut de gamme. Les Canton Smart Vento 3 sont de cette veine. Leur haut niveau de performances ne fait aucun doute dès les premiers instants d’écoute. Leur restitution est musclée, très précise et dynamique. La réponse en fréquence est très étendue et d’une grande rectitude. Aucun registre ne semble être artificiellement mis en avant. Le registre grave descend très bas, avec beaucoup d’énergie et

de fermeté. Les Canton Smart Vento 3 délivrent des basses à la fois puissantes, percutantes et étonnamment profondes pour des enceintes compactes. Les aigus filent également très haut avec une excellente définition. La restitution sonore ne joue pas sur le registre de la poésie, de la mollesse ou la douceur. Le son est carré et sans coquetterie. Il serait donc dommage d’utiliser ces enceintes uniquement avec leur liaison Bluetooth. Cette technologie de transmission sans fil, même dans sa version AptX, limite la qualité de restitution sonore. Nous avons obtenu de bien meilleurs résultats avec un lecteur de musique en réseau Google Chromecast relié directement à l’entrée numérique optique des Smart Vento 3. La commutation sur la bonne entrée s’est faite automatiquement. Il est également possible de relier les enceintes Canton à un téléviseur et de piloter leur volume avec la télécommande de ce dernier. Un petit streamer audio comme la Pro-Ject Stream Box S2 fera aussi un bon partenaire pour ces enceintes. L’image sonore que nous ont fournie les Canton Smart Vento 3 nous a enfin fortement impressionnés. Nos oreilles gardent le souvenir marquant de la restitution d’un piano «totalement hors champ» sur la chanson «Corner Store» de Sweet Joseph. L’instrument était positionné en dehors du cadre formé par les enceintes tout en étant très bien matérialisé et conservant une focalisation très précise. Les Canton Smart Vento 3 sont donc capables, même sur des extraits stéréo, de produire une scène sonore enveloppante extrêmement convaincante, sidérante d’ampleur, avec des effets surround fort réalistes.

Conclusion Les Canton Smart Vento 3 sont des enceintes haut de gamme atypiques à mi-chemin entre le monde de la HiFi et celui de l’audio-vidéo. D’un côté, démunies de fonction réseau, elles ne sont pas aussi «smart» que ce que leur appellation peut laisser penser. De l’autre, elles proposent des modes de restitution surround inhabituels. Ajoutez à cela leur menu de paramétrage compliqué et vous comprendrez pourquoi nous ne leur donnons pas la meilleure note. Néanmoins, leurs performances sont de haut niveau et elles méritent que l’on s’y attarde. Il vaut mieux y réfléchir à deux fois, mais ce sont peut-être des enceintes faites pour vous.

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GENELEC G Three Genelec est un constructeur finlandais très réputé dans le domaine professionnel. Il est leader sur le marché des enceintes de monitoring de studio. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il propose également, avec sa série G, des enceintes actives à l’intention des amateurs audiophiles. Le modèle G Three que nous testons ici se place en plein milieu de cette série «grand public». par Pierre Stemmelin

1380 € La Genelec G Three est une enceinte active, deux voies, bass-reflex accordée par un évent tubulaire arrière. Relativement compacte et discrète, elle reprend la forme typique de beaucoup des moniteurs de studio de Genelec. Son coffret tout en rondeurs présente une robuste finition granitée, noire ou blanche selon la version choisie. L’enceinte est livrée avec un pied Iso-Pod propre à Genelec, qui se compose de quatre gros plots en caoutchouc reliés entre eux et qui permet de l’incliner vers l’arrière. Les haut-parleurs sont protégés par des grilles métalliques. Au dos et en dessous, on découvre plusieurs embases de vissage pour diverses fixations murales ou de plafond, disponibles en option. La conception apparaît très pro et ce n’est pas un hasard. La Genelec G Three est directement dérivée du modèle de studio 8030C. Cela se traduit aussi dans sa connectique, exclusivement analogique, qui comporte une prise d’entrée RCA et une prise d’entrée XLR.

Une coque en métal ultra robuste, des haut-parleurs propriétaires et des circuits optimisés Le coffret de la Genelec Three est entièrement réalisé en métal. Il est formé de deux coques moulées de plus de 5 mm d’épaisseur disposant de plusieurs ailettes de rigidification internes et couplées l’une à l’autre par un joint en caoutchouc. L’accord bass-reflex est réalisé par un évent coudé à embouchure interne amortie de façon à abaisser la fréquence d’intervention et limiter les bruits parasites de flux d’air. Le coffret est assemblé par le biais de 4 grandes tiges filetées qui se dévissent facilement depuis l’arrière. Donc, contrairement à beaucoup d’enceintes grand public, en cas de panne, la Genelec G Three est aisément démontable et réparable, ce qui est un gage de durabilité. Les deux haut-parleurs qui équipent cette enceinte sont propres au constructeur. Le boomer est un


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modèle de 5 pouces (12,5 cm) à membrane, semblet-il, en polypropylène chargé et à robuste saladier en métal moulé. Le tweeter utilise un dôme en métal de 19 mm et bénéficie en façade d’une large amorce de pavillon de type DCW (Directivity Control Waveguide). Ces deux haut-parleurs sont motorisés par de puissants aimants ferrite. L’alimentation est confiée à deux amplificateurs internes travaillant en classe D, délivrant 50 watts pour le boomer et 50 watts pour le tweeter. Le filtrage est actif et optimisé par DSP. L’utilisateur dispose à l’arrière de plusieurs micro-switchs pour adapter le rendu de l’enceinte aux conditions acoustiques environnantes.

avons pu le constater à l’écoute, les Genelec Three se suffisent à elles-mêmes. Seules, elles procurent déjà un grave qui a du corps et de l’intensité. Leur restitution sonore est extrêmement propre, avec une très bonne tenue sur l’ensemble du spectre, même à fort volume. On reconnaît la signature d’enceintes de monitoring de haute qualité. L’équilibre tonal est neutre. Ces enceintes délivrent beaucoup de détails. Elles sont très précises et affichent une très grande maîtrise avec une image stéréophonique très stable, bien focalisée. À moins de les pousser dans leurs derniers retranchements, elles ne font état d’aucune coloration ou distorsion parasite. Le son est franc et parfaitement tenu, avec une excellente exploration des basses fréquences De la rigueur, de la précision, mais aussi de compte tenu de la taille des coffrets. Pour autant, la douceur et de la générosité les Genelec Three ne se laissent pas aller aux excès que l’on rencontre sur certaines enceintes de On peut regretter l’absence d’un port optique ou monitoring. Elles conservent toujours beaucoup de USB, qui aurait donné la possibilité de raccorder douceur. Elles sont dynamiques et percutantes sans directement en numérique une paire de Genelec être trop incisives. Leur tenue et leur maîtrise ne se Three à un ordinateur ou à un téléviseur. Une liaison traduisent pas non plus par une retenue ennuyeuse. entre l’enceinte gauche et l’enceinte droite ou Leurs timbres ne font pas dans les faux semblants, encore un réglage de volume aurait également mais sont d’une très belle définition. Les Genelec été pratique. Il faut donc disposer d’un appareil G Three sont d’une conception ultra sérieuse et jouant le rôle de préampli pour utiliser ces enceintes leur restitution sonore est un excellent cocktail de actives. En contrepartie, elles ne sont pas difficiles qualités. Elles sont très agréables à écouter. Nous à positionner dans la pièce. Elles peuvent jouer les aimons beaucoup. en stéréo ou en multicanal avec un écartement de seulement 5 cm par rapport au mur arrière, jusqu’à environ 60 cm, ainsi qu’un recul pour l’auditeur de Spécifications 50 cm à plus de 2 mètres. •Type : enceintes actives, 2 voies, bass-reflex avec Les caissons de grave de la série F de Genelec évent dorsal sont conçus pour compléter, éventuellement, les •Transducteurs : boomer de 12,5 cm et tweeter à dôme enceintes de la série G. Néanmoins, comme nous de 19 mm •Amplification : 2 x 50 watts en classe D par enceinte •Connectique : entrées analogiques RCA et XLR •Réponse en fréquence : 54 Hz à 20 kHz à ±2,5 dB, 47 Hz à 25 kHz à -6 dB •Poids : 5 kg (l’unité) •Dimensions 29,9 x 18,9 x 17,8 cm (l’unité)

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Équipement

Performances

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TANGENT Spectrum X5 Phono BT

Les Tangent Spectrum X5 BT Phono sont des enceintes amplifiées, dotées de plusieurs entrées, dont une phono pour platine vinyle et d’une liaison Bluetooth pour fonctionner sans fil. Elles affichent un prix très compétitif. Cela ne les empêche pas d’avoir du style. Sont-elles également performantes ou bien d’apparence trompeuse ? par Pierre Stemmelin

350 €


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Tangent est une marque spécialisée dans les postes de radio au style vintage et les enceintes acoustiques depuis une vingtaine d’années. Elle est d’origine danoise, basée à Herning ; cela se reconnaît au style typiquement scandinave de ses productions. Elle est aussi un peu française puisqu’elle fait désormais partie d’AV Industry, un groupe français qui détient également Elipson. Nous avons déjà pu tester quelques produits de la marque Tangent. Ils ne nous avaient que moyennement ou pas du tout convaincu. Mais cette fois-ci, a priori, cela semble une bonne pioche. Les Tangent Spectrum X5 BT Phono sont pour commencer d’une très belle qualité de finition pour des enceintes Bluetooth que l’on trouve à moins de 350 €. Leurs coffrets ont des coins arrondis. Ils sont recouverts d’une belle peinture satinée et montés sur d’épais socles revêtus d’un beau vinyle façon noyer. Les façades sont usinées afin de créer des amorces de pavillon pour les tweeters et tous les haut-parleurs sont protégés par de solides grilles métalliques rondes. Cela fait penser aux enceintes haut de gamme, semi-pro, de chez Amphion.

d’amplification de 2 x 25 watts, située dans l’enceinte gauche, semble sérieuse et de bonne facture. Sa connectique est très richement fournie. Outre sa liaison Bluetooth AptX, elle possède : une entrée analogique sur prises RCA que l’on peut commuter en niveau Ligne ou Phono (pour une platine vinyle) ; deux entrées numériques (optique et coaxiale) ; une seconde entrée analogique cette fois-ci sur mini-jack ; une sortie subwoofer ; et un port USB 5V pour recharger un périphérique. Sur le terrain, les Tangent Spectrum X5 BT Phono se pilotent depuis une petite télécommande qui propose des réglages de tonalités. À l’écoute, ce n’est pas de la « grande Haute Fidélité », mais les résultats ne sont absolument pas ridicules. Ces enceintes délivrent une restitution sonore propre et sage. L’aigu pourrait être plus raffiné. Le grave pourrait être plus profond. Cependant, la définition est très correcte. Les timbres ont un bon équilibre. Les Tangent Spectrum X5 BT délivrent un message bien articulé et intelligible. Elles ne cherchent pas à en faire trop. Le registre grave notamment évite d’être trop boomy. La cohérence d’ensemble est appréciable. Le son semble naturel, sans artifice ou Une paire d’enceintes HiFi Bluetooth qui allie défaut trop marqué. style, performance et bon prix Avec leur connectique très bien fournie, leur design ultra soigné, leur conception sérieuse, les Tangent La qualité de fabrication est également de bon X5 BT peuvent remplacer une bonne minichaine niveau. Les ébénisteries sont assemblées en HiFi. panneaux de médium d’environ 15 mm d’épaisseur. Les tweeters sont à dômes en textile de 25 mm Spécifications et à aimants néodyme. Les boomers de 12,5 cm •Type : paire d’enceintes actives Bluetooth, compactes sont dotés de membranes en papier traité et de ou «de bibliothèque» moteurs à double aimant ferrite. L’électronique •Haut-parleurs : boomer de 13 cm et tweeter de 25 mm sur chaque enceinte •Puissance : 2 x 25 watts en classe A/B •Réponse en fréquence : 60 Hz à 20 kHz •Connectique : entrée analogique sur RCA (commutable Ligne ou Phono MM), entrée analogique sur mini-jack, 2x entrées numériques (optique et coaxiale), Bluetooth 4.0 AptX, sortie subwoofer sur RCA, port USB 5 V •Pilotage par télécommande infrarouge •Dimensions : 340 x 166 x 205 mm (chaque enceinte) •Poids : 4 kg (enceinte active)

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


LA NOBLESSE DU SON

DOCK E30

L’enceinte connectée DOCK E30, à la connectivité étendue (Wifi/Bluetooth/ AirPlay/Aux/Optique/Multiroom/Spotify Connect/Qobuz/...) offre une superbe restitution en Stéréo, à partir d’une seule et unique source musicale : c’est la Technologie Airsound, technologie propriétaire et brevetée, qui équipe de nombreux studio d’enregistrement professionnels à travers le monde. Pensé comme un véritable HUB domestique, le DOCK E30 se place d’ors et déjà comme un point névralgique de votre maison, et vous procurera de nombreuses heures de bonheur musical.

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LES INCLASSABLES


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ARTSOUND

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Artcore La marque Artsound est très active dans le domaine de la sonorisation multiroom, grâce à différentes gammes d’enceintes pour l’intégration. Des références murales, encastrables, des modèles pour l’extérieur : toutes les applications sont couvertes. Avec la nouvelle série Artcore, les enceintes encastrables deviennent connectées. par Alban Amouroux

Artsound propose des séries d’enceintes aux tarifs compétitifs pour sonoriser toutes les pièces de la maison. En complément, le catalogue comprend aussi des amplificateurs, des postes de radio FM/ DAB/Wi-Fi, des multiplicateurs de sorties hautparleurs ou encore des potentiomètres de volume muraux. Jusqu’ici, Artsound ne s’était pas encore vraiment aventuré dans la distribution multiroom, et encore moins dans la distribution via le réseau. La série Artcore représente donc une vraie rupture et un pari sur l’avenir.

Le Dante appliqué au résidentiel Entre les premières annonces et sa disponibilité, la série Artcore a suivi une longue gestation afin de sortir un ensemble de produits cohérent, performant et innovant. C’est bien le cas grâce à un choix technologique très différent de celui de ses concurrents bien connus sur ce créneau. Les fabricants souhaitant se lancer de zéro ont deux choix principaux : développer une technologie multiroom propriétaire (Sonos, MusicCast,


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HEOS…) ou bien se reposer sur une technologie partagée (DTS Play-Fi, Chromecast, AirPlay 2…). Artsound a décidé de partir sur une technologie utilisée par les professionnels depuis près de dix ans : Dante. On retrouve Dante dans les studios d’enregistrement, les studios TV, les universités ou encore sur les scènes de concerts. Cette technologie permet de distribuer des centaines de canaux audio à travers un réseau informatique. Plus de 2000 produits professionnels équipés de Dante existent sur le marché. À notre connaissance, c’est la première fois que cette technologie est utilisée dans le domaine du grand public. Utiliser Dante présente plusieurs avantages. Tout d’abord, étant un protocole utilisé avec succès dans les environnements professionnels depuis des années, la pérennité est assurée. La seconde concerne l’usage sans limite du multiroom puisqu’une seule liaison Gigabit peut transporter jusqu’à 512 canaux audio dans les deux sens ! Enfin, le Dante est universel et rend le système Artcore potentiellement compatible avec n’importe quel autre produit Dante. Même si pour l’instant cette compatibilité est bloquée par Artsound, elle devrait être activée lors d’une prochaine mise à jour.

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Un contrôleur, des enceintes Le système Artcore repose tout d’abord sur un contrôleur, le Corepoint. Il fait le lien entre les enceintes et l’application mobile Artsound. C’est une sorte de surcouche sur le Dante, pour l’adapter aux usages résidentiels : groupage/ dégroupage des zones à la volée, gestion des services de streaming, compatibilité AirPlay, DLNA… Le Corepoint doit être relié en filaire à votre réseau. Il est possible de l’alimenter via le PoE. La gamme Artsound Artcore comporte pour l’instant quatre enceintes encastrables. Nous avons reçu deux d’entre elles, les Core130 et Core140. La première est un modèle rond, avec haut-parleur coaxial de 13 cm. La seconde est carrée, avec le même haut-parleur. Toutes deux sont actives et connectées, ce qui est plutôt rare pour des enceintes encastrables. Il faudra donc prévoir une arrivée de courant dans les plafonds. Le bloc d’alimentation 19 V est fourni avec chaque enceinte. Pour leur connectivité, elles fonctionnent en Wi-Fi en liaison directe avec le Corepoint, sans passer par votre box, ou en Ethernet. À cet effet, un double port Gigabit

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est intégré à chaque enceinte. Cela permet de les chaîner tout simplement à partir d’une seule arrivée filaire. Les deux autres enceintes de la gamme sont les suivantes : Core150, une référence encastrable ronde de plafond, et Core160, un modèle encastrable mural rectangulaire. Ce sont des enceintes de la gamme Artsound Intiimi auxquelles ont été ajoutées l’amplification et la connectivité réseau.

Application mobile simple et efficace Artsound n’a pas réinventé la roue et s’est inspiré de ce qui existe déjà chez la concurrence. L’application reconnaît automatiquement la présence des enceintes. Il n’y a plus qu’à les affecter à une pièce et à leur ajouter une petite icône. Ensuite, les sources musicales sont limitées mais déjà intéressantes : vTuner pour les webradios, Spotify et Tidal, les partages UPnP/ DLNA sur le réseau et AirPlay. Il est possible de créer des favoris et des listes de lecture pour un accès direct à la musique. Un moteur de recherche permet de trouver de la musique dans Tidal et des stations de radios dans vTuner. Il ne cherche pas dans les dossiers partagés d’un NAS, c’est dommage. Enfin, il est possible de mettre en place des alarmes pour se réveiller ou se coucher

en musique. Nous avons rencontré pas mal de petits bugs dans l’application. Artsound nous a assuré travailler activement sur le développement d’Artcore et de son application en particulier. La liste des mises à jour à venir est déjà planifiée jusqu’à la fin de l’année avec des évolutions majeures et des corrections de bugs.

Artsound Artcore au quotidien Si l’on met de côté les bugs irritants rencontrés, Artcore fonctionne plutôt très bien. Il n’y a aucune difficulté ergonomique à sélectionner et démarrer la musique. L’AirPlay est toujours très pratique pour transmettre la musique depuis n’importe quel appareil Apple vers les enceintes Artcore. Un avantage majeur de cette solution concerne le fonctionnement des enceintes en mono ou stéréo. En effet, une seule et même enceinte peut être utilisée en mono dans une salle de bains par exemple, ou bien être associée à une seconde pour faire de la stéréo dans de plus grandes pièces. Il n’y a pas besoin d’enceinte mono spécifique à double tweeter. À l’écoute, les Core130 et Core140 ne brillent pas par leur fidélité. N’attendez pas d’écoute HiFi, elles sont faites pour « sonoriser » la maison en créant une ambiance musicale agréable au quotidien. Si vous


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Spécifications

êtes plus exigeant, il faudra vous tourner vers les Core150 et Core160. Ou bien attendre un éventuel amplificateur Artcore sur lequel vous pourrez relier les enceintes de votre choix. En revanche, il est bien prévu un Corelink équipé d’entrées audio afin de diffuser le son de sources existantes vers le système (TV, platine CD ou vinyle, etc.).

Un système multiroom moderne Le système Artcore d’Artsound est résolument moderne. Il s’appuie sur une technologie professionnelle éprouvée lui offrant des possibilités d’évolution sans limite. Il s’installe facilement grâce à la reconnaissance automatique des enceintes dès qu’elles sont branchées. Il est bien pensé avec la gestion mono/stéréo à partir d’une seule enceinte. L’accès à Spotify Connect et Tidal sera suffisant pour beaucoup d’utilisateurs. La présence d’AirPlay est très pratique pour lire toutes les autres sources depuis son smartphone. Il lui manque encore un peu de maturité pour plus de stabilité au niveau de son application. On attend également l’élargissement de la gamme avec un amplificateur connecté et le streamer pour vos sources existantes. Avec quelques services de streaming en plus comme Deezer, Qobuz, Napster ou Apple Music, Artcore aura clairement toutes les armes pour se battre contre les leaders du domaine.

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Enceintes sans fil Core130/Core140 •Haut-parleurs : 1x médium 13 cm, 1x tweeter 19 mm •Amplification : 30W + 20W, 80 Hz à 18kHz •Connectivité : Wi-Fi, 2x ports Ethernet Gigabit, alimentation 19V •Autres : grilles blanches magnétiques (peinture possible) •Dimensions (l x p x h) : 200 x 80 mm (Core130), 170 x 170 x 80 mm (Core140) •Poids : 1,1 kg (Core130), 1 kg (Core140) Hub Corepoint •Connectivité : Wi-Fi Artcore 1200Mbps dual band, 2x ports Ethernet Gigabit dont 1x PoE 802.3at 48V, alimentation 12V •Dimensions (l x p x h) : 198 x 198 x 32 mm •Poids : 0,5 kg Prix public indicatif : •Corepoint – 190 € •Core130 – 500 € •Core140 – 500 € •Core150 – 600 € •Core160 – 600 €

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Audirvana+

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La société française Audirvana existe depuis 2010. Elle développe le logiciel Audirvana+, qui permet la lecture de fichiers audio depuis un PC ou un Mac. Bien plus pointu que Windows Media Player ou qu’iTunes, Audirvana a pour but de tirer le meilleur des fichiers dématérialisés grâce à un traitement sonore avancé. L’ergonomie et les fonctionnalités ont su faire le succès d’Audirvana+. Nous l’avons testé durant plusieurs mois, en parallèle de tous les appareils audio passés entre nos mains sur cette période. par Alban Amouroux Damien Plisson est à l’origine d’Aurdirvana+. Il cherchait une solution qualitative de lecture de sa bibliothèque numérisée depuis son Mac, sans jamais la trouver. Il décida donc de s’atteler à la tâche en développant lui-même ce logiciel inexistant. Plutôt que de la garder pour lui, il crée une entreprise pour le commercialiser. Audirvana+ a su séduire assez d’utilisateurs pour permettre à Damien de poursuivre les évolutions du logiciel tout en le dotant de nouvelles fonctions et en améliorant sa stabilité : filtres audio pour le suréchantillonage, compatibilité DSD puis MQA, intégration de Qobuz et de Tidal, création d’une app mobile, etc. Pour la petite histoire, le nom Audirvana est la contraction des mots Audio et Nirvana.

Compatible PC/Mac, avec Tidal & Qobuz intégrés Audirvana+ est proposé sous la forme d’un logiciel pour PC et Mac à télécharger. Une version d’essai de 15 jours permet de tester avant l’achat. Au moment de notre essai, la version pour PC sous Windows 10 etait plus avancée que celle pour Mac, mais cette dernière a depuis été mise à jour. L’ergonomie de la version PC est dans la mouvance actuelle, proche dans l’idée des applications des services de streaming tels que Deezer ou Tidal. La version Mac qui ressemblait plutôt à iTunes s’est elle aussi adapter pour être plus dans l’air du temps et ressembler à la version pour PC.


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Dans tous les cas, le menu vertical à gauche liste les différents accès possibles à sa musique : bibliothèque, favoris, Qobuz, Tidal, listes de lecture. La bibliothèque correspond à vos morceaux personnels stockés sur votre réseau, voire dans l’ordinateur accueillant Audirvana+. Le logiciel connaît votre bibliothèque et le chemin des fichiers qu’il conserve en mémoire. D’ailleurs, il analyse régulièrement votre bibliothèque pour se mettre à jour. La présentation de la musique se fait sous la forme d’une classique grille de jaquettes. Le moteur de recherche s’applique à votre bibliothèque ou aux services musicaux selon l’écran sur lequel vous vous trouvez. Lorsque vous naviguez dans votre bibliothèque, il est possible d’afficher à droite de l’écran toutes les metadatas d’un album ou d’un morceau donné. Vous pouvez les modifier directement, ou encore ajouter les jaquettes manquantes. Les morceaux en cours de lecture sont affichés dans une liste temporaire. À vous de créer vos propres listes, sous deux formes : en ajoutant les morceaux un à un, ou en créant une liste automatique à partir de critères prédéfinis. L’affichage de la biblitohèque et des résultats de recherche est instantané, une attention bienvenue qui participe grandement à l’adoption de l’outil. Autre détail bien pensé, lorsque l’on ouvre le logiciel, il affiche la bibliothèque à l’endroit où on l’avait fermée la fois précédente. Il ne revient pas au début, typiquement la lettre A. C’est appréciable, surtout si l’on dispose d’une bibliothèque composée de milliers d’albums.

Une application évoluée pour paramétrer très finement le rendu audio Le menu Préférences permet d’accéder à de multiples réglages afin d’adapter Audirvana+ à vos usages. Après les fonctions générales, le deuxième onglet Système audio permet de sélectionner la sortie audio. Plusieurs sorties peuvent être disponibles sur l’ordinateur, mais Audirvana+ sait également utiliser les lecteurs audio compatibles UPnP présents sur votre réseau. Pour un fonctionnement avancé, Audirvana a noué des partenariats avec Onkyo, Pioneer, Bricasti et Sonore. Certains produits de ces fabricants sont directement compatibles Audirvana+. En restant sur l’ordinateur, nous avons relié différents DAC USB qui ont tous été reconnus. Audirvana+ indique immédiatement les capacités de conversion du DAC rattaché. Audirvana+ sait également lire les fichiers MQA. Mais il faut que le DAC sache faire de même. Lorsque la compatibilité est assurée, l’application l’indique. Nous arrivons ensuite à l’onglet des filtres audio.

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Cela concerne les convertisseurs de fréquence d’échantillonnage. Il est donc possible de suréchantillonner tous les morceaux à l’écoute, selon différents critères paramétrables. Il y a de quoi y passer des heures. Des passionnés partagent sur les forums des configurations qui leur paraissent être les plus performantes. Quoi qu’il en soit, il faut savoir ce que l’on fait avant de commencer à toucher à cette partie. L’onglet volume vous laisse choisir si la commande est effectuée au niveau du DAC/préampli ou bien à partir de l’application elle-même. C’est ici que l’on trouve le réglage du « ReplyGain » pour linéariser le niveau d’un morceau à un autre. L’onglet Audio Units est un autre gros morceau. Audirvana+ vous permet d’utiliser jusqu’à quatre plug-ins simultanés de traitement sonore. Égalisation, filtrage, correction acoustique, tout est possible. Si vous utilisez déjà des plug-ins AU pour

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Notre avis Fonctionnalités

Ergonomie

Performances

Musicalité


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de la création musicale, vous les retrouverez ici. Le SysOptimizer est une fonction très importante. Elle donne la priorité à Audirvana+ afin que d’autres applications ne viennent pas perturber la lecture audio en utilisant trop de mémoire vive. Dans l’onglet bibliothèque, vous indiquerez le ou les chemins vers les dossiers partagés contenant toute votre musique. Le dernier onglet sert à vous identifier sur les services de streaming intégrés à Audirvana+, Tidal et Qobuz en version CD ou HiRes de préférence bien sûr. Une application mobile pour iPad et iPhone permet de prendre la main sur le logiciel. C’est bien plus pratique que de devoir naviguer dans sa musique avec l’ordinateur, au clavier et à la souris. L’application est simplifiée, mais elle donne accès à l’essentiel. Les commandes sont transmises à l’ordinateur immédiatement. C’est parfait au quotidien. Si bien que l’on peut dédier un ordinateur à Audirvana+ qui n’aura pas besoin d’écran, en mode streamer audio pur.

À l’écoute : une source audio numérique haut de gamme de référence Il est évidemment compliqué de tester un logiciel de lecture audio en tant que tel. Le résultat ne peut être indépendant des autres éléments de la chaîne, et en premier lieu l’ordinateur puis le convertisseur numérique/analogique qui va suivre. Il est possible d’utiliser la sortie audio directe de l’ordinateur, la sortie USB avec un DAC USB, ou encore une liaison réseau vers un DAC Ethernet (Dante ou Ravenna). Toutes ces configurations sont susceptibles d’intervenir sur la restitution musicale finale. Nous avons pu tester ces derniers mois différentes sources numériques comme des lecteurs CD et de

multiples streamers. Il faut voir le couple ordinateur plus Audirvana comme une source en tant que telle. C’est en ce sens que nous avons pu écouter et comparer Audirvana+ sur le long terme. Mettons de côté les réglages offerts par Audirvana pour le traitement sonore (filtres audio et plugins AU). Il y a autant de réglages possibles que d’affinités personnelles. Si l’on s’en tient uniquement à une écoute «sortie du carton», Audirvana+ est l’un des meilleurs logiciels de lecture audio. L’écoute est fluide, détendue, naturelle. On ressent de l’air entre les instruments, la scène sonore s’étend sans peine dans les trois dimensions. Les micro informations d’ambiance ne sont jamais estompées. Par ailleurs, la reproduction du registre grave est un bon indicateur des qualités d’Audirvana+. Par rapport à d’autres sources, Audirvana+ dégraisse les basses fréquences pour un résultat toujours très fouillé, net et dynamique à la fois. Il sait extraire tous les détails des percussions pour nous les présenter bien à leur place. Quant aux voix, Audirvana+ a cette capacité à les détacher du reste de la musique. Elles sont bien en avant, avec là encore de multiples informations qui les rendent presque palpables. La scène sonore est reproduite de façon large, haute et profonde, tout ce que l’on attend d’une source audio au top. Toutes ces qualités se trouvent rarement présentées par les streamers les plus courants. D’après notre expérience, il faut aller chercher dans les streamers déjà haut de gamme pour arriver à concurrencer un simple ordinateur équipé d’Audirvana+. Le streamer est un client léger qui a pour lui son côté pratique, prêt à démarrer d’un simple appui sur sa télécommande ou son application. Il n’a pas accès aux multiples personnalisations proposées par Audirvana+, dont le suréchantillonnage. Finalement, le logiciel Roon est le concurrent plus ou moins direct d’Audirvana+, avec une qualité sonore légèrement en retrait à notre goût, mais également équipé de possibilités avancées de traitement du son. Au final, Audirvana+ est devenu l’une de nos sources de référence.

En conclusion Oui, un logiciel de lecture audio pour Mac et PC peut proposer un rendu sonore de très grande qualité, différent de celui d’une autre source numérique. Tout comme deux lecteurs CD ou deux streamers audio n’ont pas le même son. À ce titre, Audirvana+ fait d’un PC ou d’un Mac une source audio remarquable, sans rapport en termes de coût avec des sources dédiées équivalentes en qualité. La licence à vie Audirvana+ est très accessible, et un ordinateur d’occasion autour de 200 € est amplement suffisant pour en tirer le meilleur. L’étape suivante, c’est de trouver le bon DAC/préampli qui sera digne du flux audio transmis par Audirvana+.

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YAMAHA

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MusicCast Vinyl 500 Les platines vinyles sans fil, on connaissait déjà. Beaucoup de modèles sont capables d’envoyer la musique à des enceintes sans fil grâce au Bluetooth, qui soit dit en pensant n’est pas une solution très audiophile. La MusicCast Vinyl 500 est différente. C’est une platine vinyle connectée. Yamaha, dans sa logique d’intégrer le Wi-Fi et son système de pilotage multiroom propriétaire au maximum de ses appareils HiFi, Home Cinéma et aussi à quelques-uns de ses instruments de musique, a installé un lecteur réseau complet dans la MusicCast Vinyl 500. C’est une première. par Pierre Stemmelin

De prime abord, la Yamaha MusicCast ressemble à une classique platine vinyle HiFi, à la finition assez luxueuse grâce à sa base de 4 cm d’épaisseur en finition laque piano, noire ou blanche selon la version choisie. Mais en la regardant de plus près, à l’avant au pied de son plateau tourne-disque, on découvre une touche totalement inhabituelle intitulée «Connect» et à côté d’elle, une petite plaque dotée de deux diodes indicatives portant les symboles du Bluetooth et du Wi-Fi, puis un peu plus loin, la marque MusicCast. À l’arrière, la connectique est également différente de celle d’une simple platine vinyle. Il y a une sortie Phono classique sur prise RCA, puis une sortie Ligne (puisque la MusicCast intègre un préampli Phono/ RIAA) également sur RCA et enfin un port réseau Ethernet.

Une platine vinyle qui s’appuie sur une bonne base mécanique classique Pour ce qui concerne la platine vinyle en elle-même, la base mécanique de la MusicCast Vinyl 500 est similaire à celle que nous avons déjà rencontrée sur les modèles Teac TN-280BT, Elac Miracord 50 ou Thorens TD201. On aurait aimé plus d’originalité de la part de Yamaha, mais techniquement, c’est plutôt un bon choix. Ici, le socle est réalisé par un coffrage de panneaux de médium (MDF) de 16 mm d’épaisseur. Le plateau tourne-disque, recouvert d’un copieux tapis de feutre, est en aluminium moulé, entraîné par un moteur à courroie. Le bras à cardan métallique est assemblé autour d’un tube en aluminium. Son porte-cellule est amovible, à verrouillage à baïonnette. Il est pré-équipé d’une


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cellule MM, Audio-technica AT3600. Yamaha a apporté sa touche personnelle avec quatre larges pieds en caoutchouc, d’apparence haut de gamme, équipés de bagues en aluminium. On note aussi que le moteur n’est pas implanté au même endroit que sur les autres platines de ce genre. Il se trouve plus à l’avant et peut-être légèrement plus écarté que de coutume, ce qui avait tendance à détendre un petit peu la courroie sur le modèle que nous avons testé.

Un lecteur et serveur multiroom Yamaha MusicCast complet, aussi bien pour les sources réseau que le vinyle Contrairement aux autres platines que nous avons testées et utilisant la même base mécanique, toute l’électronique de la MusicCast Vinyl 500 est propre à Yamaha, y compris la section préampli Phono et correction RIAA. Le lecteur réseau intégré se paramètre et se pilote avec l’appli MusicCast Controller, depuis un appareil iOS ou Android. Il est aussi compatible AirPlay et Spotify Connect. Il délivre son signal musical sur les sorties Ligne de la platine. Si un vinyle est en cours de lecture et que vous lancez une source connectée depuis votre smartphone ou votre tablette, la lecture du disque s’interrompt et l’écoute bascule automatiquement sur le signal audio du réseau. Vous avez aussi la possibilité, si vous possédez d’autres produits Yamaha MusicCast (enceintes sans fil, éléments HiFi ou Home Cinéma), de leur envoyer le son de la platine MusicCast Vinyl 500, qu’elle soit en train de lire la musique depuis un serveur NAS, un service Web ou même un disque vinyle. Les services Web intégrés comprennent, entre autres, Deezer, Qobuz, Tidal, les webradios et l’accès à des podcasts. Le Bluetooth, lui, constitue ici une source supplémentaire. Ce n’est pas comme sur les autres platines vinyles Bluetooth du marché, qui peuvent envoyer le signal audio d’un vinyle vers une

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enceinte ou une barre de son Bluetooth. La Yamaha MusicCast Vinyl 500 est dotée d’un récepteur Bluetooth et non d’un transmetteur Bluetooth. Elle est donc capable de recevoir le son transmis en Bluetooth depuis un smartphone par exemple, pour le diffuser sur la chaîne HiFi à laquelle elle est reliée par ses prises RCA ou bien, à travers le réseau, vers d’autres produits MusicCast.

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Spécifications

•Type : platine vinyle et lecteur de musique en réseau •Formats numériques supportés : PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD jusqu’à 11,2 MHz •Liaison réseau : Ethernet et WiFi •Protocoles compatibles : Yamaha MusicCast, AirPlay, Spotify Connect •Réception Bluetooth : SBC et AAC •Entraînement de la platine : par courroie, 33 ou 45 tr/min. •Plateau : Aluminium moulé •Bras : aluminium de 223,5 mm (8,8 pouces) •Porte cellule : amovible, 1/2 pouce, de type SME/Ortofon •Cellule prémontée : Audio-technica AT3600 •Sortie audio : RCA Phono et RCA Ligne •Consommation : 6 W max., 1,4 à 1,6 W en veille avec réseau et/ou Bluetooth, 0,3 W en veille complète •Dimensions : 450 x 136 x 368 mm •Poids : 5,7 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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De multiples fonctions qui ne se marchent pas sur les pieds et dont chacune fait bien son job

registre n’est pas mis en avant. Cela se fait au profit d’un grave plus présent et ferme, donnant une belle sensation d’espace et de profondeur de la scène sonore. La Yamaha MusicCast Vinyl 500 est donc un Le lecteur réseau enfin, n’est pas un élément bas appareil trois-en-un, à la fois platine vinyle, lecteur de gamme, au contraire. L’interface de pilotage réseau et récepteur Bluetooth. Bien que cette MusicCast est certes chargée, mais très aboutie. configuration soit totalement inédite, elle reste L’appareil sait lire les flux audionumériques Hifacile et relativement intuitive à utiliser. La touche res jusqu’en 24 bits/192 kHz grâce une puce de «Connect» sert à passer d’un mode à l’autre. Elle conversion de haute qualité, Burr Brown (de chez est accompagnée d’une petite diode qui s’illumine Texas Instruments) DSD1791. La qualité de la en blanc pour le vinyle, en vert pour le réseau et en numérisation des vinyles pour la diffusion multiroom bleu pour le Bluetooth. n’est pas non plus négligée, puisqu’il est fait appel Les performances sonores du récepteur Bluetooth à une seconde puce Burr Brown dédiée PCM9211, sont correctes. La réception accepte les codecs AAC travaillant en 24 bits/96 kHz. et SBC. Les antennes Wi-Fi et Bluetooth sont placées sous Les résultats pour la partie vinyle sont de bon la base en bois de la platine. Pendant nos essais, niveau. On n’atteint pas tout à fait la musicalité nous avons remarqué que leur sensibilité est un d’une Elac Miracord 50, mais on n’est pas loin de peu plus faible que celle d’antennes externes. En celle d’une Thorens TD201. Yamaha a sérieusement dehors de ce point, depuis un service Web ou de travaillé le préampli Phono intégré. Celui-ci la musique stockée sur le réseau local, la Yamaha délivre une large bande passante, avec des basses MusicCast Vinyl 500 délivre un son propre, d’une bien charpentées. Alors que beaucoup d’autres bonne définition. La restitution est comme souvent platines comparables privilégient la richesse et le chez cette marque japonaise, neutre et fidèle, avec foisonnement des timbres dans le médium, ici ce beaucoup de détails sur l’ensemble du spectre.

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