ON mag - Guide Home Cinéma 2017

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mag Edition 2017/5

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pages pour tout comprendre au Home Cinéma

GUIDE 2017 DU

HOME CINÉMA

19 AMPLIS, TV, VIDÉOPROJECTEURS... À L’ESSAI Anthem, Arcam, Denon, JVC, LG, Marantz, NAD, Onkyo, Oppo, Optoma, Panasonic, Philips, Pioneer, Q Acoustics, Rotel, Sonos, Sony, Yamaha.


Entrez dans un nouvel univers sonore Cet amplificateur intégré multicanal compatible Dolby Atmos et DTS:X a été conçu pour offrir dans un châssis unique une incroyable expérience sonore immersive. Pas moins de 6 convertisseurs analogique/numérique Wolfson premium associés à une amplification surpuissante 7 x 100W (classe AB) vous plongeront directement dans l’action du film, avec un réalisme au delà de votre imagination. Résolument audiophile, le RAP-1580 intègre également la technologie sans fil Bluetooth aptX, une entrée USB compatible 24 bits/192kHz et une entrée phono haute qualité.

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ON mag - Spécial audiophile nomade 2017

SOMMAIRE DÉCOUVERTE HOME CINÉMA p. 80 : Rotel RAP-1580 p. 6 : Les amplis - part.1 p. 12 : L’image - part.2 p. 18 : L’intégration et le sur mesure - part.3

TESTS TÉLÉVISEURS ET VIDÉOPROJECTEURS p. 28 : JVC DLA-X9500 p. 32 : LG OLED55C7V p. 36 : Optoma UHD65 p. 38 : Panasonic TX-65EZ1000 p. 42 : Philips 55POS9002 p. 46 : Sony KD65A1 p. 50 : Sony VPL-VW550ES

p. 84 : Sony STR-DN1080 p. 88 : Yamaha RX-A870

TESTS SOURCE ET BARRES DE SON p. 94 : Oppo UDP-205 p. 98 : Sonos Playbase p. 100 : Q Acoustics M3

TESTS AMPLIFICATEURS MULTICANAL p. 56 : Anthem MRX520 p. 60 : Arcam FMJ AVR390 p. 64 : Denon Heos AVR p. 68 : Marantz NR-1608 p. 72 : Nad T758 V3 p. 74 : Onkyo TX-NR676 p. 76 : Pioneer VSX-932 Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédacteurs : Alban Amouroux, Jean-Pierre Labro, Pierre Stemmelin


Nouvel AVR HEOS

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TOUT COMPRENDRE

© Henri, Intégrateur de technologies


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AMPLIS Son 3D, multiroom et connectées

Lorsqu’il était simple de lister les possibilités d’un ampli-tuner multicanal dans les années 90, puissance, nombre de DSP et nombre d’entrées/sorties, il faut aujourd’hui consulter des listes sans fin. Toutes les grandes marques encore présentes sur ce créneau arrivent à suivre les tendances sans sourciller, les fonctionnalités sont alors quasiment identiques d’un fabricant à un autre. On peut observer toutefois deux fonctionnalités majeures qu’un ampli Home Cinéma haut de gamme digne de ce nom se doit d’intégrer en 2017 : les par Alban Amouroux formats audio 3D et le multiroom. Dolby Atmos, DTS:X et Auro 3D : le son vient maintenant aussi du ciel Elle est loin l’époque du Dolby Pro Logic et ses quatre canaux matricés sur les deux voies de la stéréo ! Aujourd’hui, on parle de formats

11.1 (ou 7.1.4), c’est-à-dire onze enceintes (dont quatre en hauteur) et deux caissons de grave. Les formats associés sont le Dolby Atmos et le DTS:X. L’outsider Auro-3D est quant à lui disponible essentiellement sur des produits ultra haut de gamme (voir encart) et il peut


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même monter à 13.2 canaux. Des décodeurs Dolby Atmos et DTS:X font désormais parti des fonctions de beaucoup d’ampli-tuners à partir de 500 euros environ, comme l’Onkyo TX-NR474. Attention, pour les appareils les plus abordables, tous les canaux d’amplification nécessaire ne sont pas présents : on reste en 5.1 maximum et les canaux manquants seront «virtualisés». Autour de 600/700 euros, on passe en 7.1, avec par exemple le Denon AVR-X1400H. Pour atteindre 9 ou 11 canaux d’amplification, il faut compter au minimum 1400 euros, c’est ce que propose le Marantz SR6012. Il y a déjà de quoi se faire plaisir avec sept canaux, quand on a la place d’installer autant d’enceintes chez soi bien entendu. Néanmoins Les disques en Blu-ray ou les programmes dématérialisés (Netflix par exemple) utilisant ces formats audio multicanal 3D sont encore rares. Mais heureusement, il y a une parade ! En l’absence de bandes son comprenant ces formats 3D, les amplis Home Cinéma proposent désormais des équivalents virtuels pour utiliser au maximum toutes les enceintes. Les Dolby Surround (décodeur Dolby Pro Logic IIz, de nouvelle génération) et DTS Neural:X sont capable d’utiliser toutes les enceintes en toutes circonstances, même à partir d’un signal stéréo, pour des écoutes les plus immersives possibles (voir encart).

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Onkyo TX-NR474 – 500 €

Idéal pour reproduire du 5.1 ou faire ses premiers pas en Dolby Atmos avec seulement 3 enceintes !

Denon AVR-X1400H – 650 €

Dans les premiers prix des amplificateurs avec sept canaux d’amplification, ce modèle est parfaitement bien équipé, fonctions multiroom Heos comprises.

Dolby Atmos, DTS:X et Auro-3D Dolby et DTS sont présents depuis longtemps dans nos systèmes Home Cinéma. Ils ont évolué petit à petit en ajoutant de nouveaux canaux. Avec les derniers formats Dolby Atmos et DTS:X, ce sont quatre nouvelles enceintes au plafond qui font leur apparition. On parle de diffusion 7.2.4 (11 enceintes, dont quatre en hauteur et deux caissons de grave). L’outsider Auro-3D ajoute même un cinquième canal en hauteur, au centre des quatre autres. Cependant, il n’est pas obligatoire de faire appel à tous ces canaux, on peut débuter avec deux. Cette configuration «minimale» en 5.1.2 (cinq canaux classiques, un caisson, deux enceintes de plafond) offre déjà une grande amélioration par rapport au 5.1, avec plus de présence pour une bulle sonore encore plus convaincante. Ce serait dommage de s’en passer.


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Les fonctions de diffusion multiroom se généralise

Yamaha RX-A2070 – 1900 €

Le top de l’expertise Yamaha en matière d’ampli intégré Home Cinéma. Issu de la gamme Aventage il possède neuf canaux d’amplification et des fonctions multiroom MusicCast

Pioneer SC-LX901 – 3000 €

Ce Pioneer est l’un des rares modèles du marché à embarquer 11 canaux d’amplification pour reproduire du Dolby Atmos et du DTS :X avec quatre enceintes de plafond.

Focal Sib Evo – à partir de 900 € Dernière évolution de ces fameuses petites enceintes Focal, les Sib Evo proposent une solution Atmos à partir d’une double enceinte avant jouant sur les réflexions au plafond.

La diffusion audio multi pièces (multiroom) se conçoit habituellement autour d’enceintes sansfil. C’est évidemment la solution la plus pratique et les offres sont toujours plus nombreuses. Ces enceintes savent lire plusieurs sources de musique : les services de musique en ligne, les radios du web, la musique stockée sur un serveur de fichiers connecté au réseau local ou encore le son d’un appareil auxiliaire (lecteur CD, platine vinyle). Les amplificateurs Home Cinéma sont de véritables rassembleurs de sources via leur importante connectique. Reliés au réseau, ils savent également accéder aux fichiers dématérialisés et au streaming. Alors pourquoi ne pas les intégrer dans un réseau multiroom ? Certaines marques utilisent dans cet objectif leur système maison comme Yamaha et son MusicCast, Denon & Marantz et leur Heos, Nad avec BluOS. D’autres ont choisi un protocole multiroom partagé entre plusieurs marques. C’est le cas d’Onkyo et de Pioneer qui ont implémenté le DTS Play-Fi. En complément, on retrouve dans bon nombre d’amplificateurs, en plus des solutions plus ou moins propriétaires, les deux protocoles multiroom généralistes d’Apple (AirPlay) et de Google (Chromecast). Cela permet d’envoyer très facilement le contenu audio d’un smartphone ou d’une tablette vers l’ampli. Et en dernier ressort, il reste toujours le Bluetooth, largement généralisé. Enfin la possibilité de piloter une seconde, voir une troisième zone à partir de sortie audio et vidéo ou des sorties amplifiées pour des enceintes est toujours présentes sur bon nombre d’amplis intégré Home Cinéma (nous y reviendrons plus loin). On le voit, ces appareils sont devenus de véritables hubs audionumériques, ouverts à toutes les sources possibles et imaginables pour diffuser la musique dans toute la maison !

Dolby Pro Logic IIz, DTS Neural:X, Auro-Matic Les films bénéficiant d’une bande son Atmos, DTS:X ou Auro-3D sont encore trop rares. Pour justifier la présence d’enceintes au plafond, il faut qu’elles servent le plus souvent possible, et pas uniquement pour deux ou trois effets spéciaux de temps en temps. Il a toujours existé dans la plupart des amplis Home Cinéma des «modes DSP» pour utiliser toutes les enceintes, quelle que soit la source, avec des résultats plus ou moins heureux. Dolby, DTS et Auro ont donc crée leurs propres DSP destinés à tirer parti de toutes les enceintes, même si la source est en stéréo. Ils s’appellent Dolby Surround, DTS Neural:X et Auro-Matic. Ils sont toujours présents en parallèle de leur pendant 3D (Dolby Atmos, DTS:X, Auro 3D), et nous pouvons vous confirmer, pour avoir essayé, que ça fonctionne très bien.



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Enceintes Atmos et DTS:X dédiées Les formats audio multicanaux 3D imposent l’installation de 2 à 5 enceintes au plafond. Dans une pièce dédiée, cela devrait pouvoir se faire assez facilement. Dans une pièce multi usages ou dans un salon, cela devient plus compliqué ! Une solution alternative existe avec des enceintes spécifiques à poser sur les enceintes avant, pour reproduire les canaux de plafond avant, et surround, pour les canaux de plafond arrière. Les haut-parleurs dans ces enceintes sont orientés vers le plafond afin de bénéficier des réflexions sur celui-ci, et donc faire croire aux auditeurs que le son vient bien d’en haut. Klipsch, Dali et Onkyo ont ce type d’enceintes à leur catalogue.

Dali Alteco - 150€ l’unité

Enceintes surround à la fois compacte et polyvalente à fixer au mur, au plafond ou encore à poser, dirigée vers le haut sur une une enceinte principale, pour les effets Atmos

Multiroom Heos & MusicCast Yamaha avec le MusicCast, Sound United (Denon & Marantz) avec Heos : ces deux grands spécialistes du Home Cinéma proposent une gamme multiroom propriétaire. En intégrant leurs amplificateurs multicanal à la famille multiroom, cela permet de profiter de toutes les sources reliées à l’ampli sur les enceintes sans-fil compatibles disposées dans d’autres pièces de la maison. Lorsque l’on décide de diffuser la musique dans toute la maison, l’installation Home Cinéma participe ainsi à la fête ! Ce qui était très compliqué il y a quelques années est devenu maintenant beaucoup plus simple, pratique et naturel.


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LA GAMME OPTICON

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Les grands tableaux appartiennent aux musées, les œuvres théâtrales méritent une belle scène et les œuvres musicales doivent être écoutées grâce à des enceintes acoustiques qui admirent l’art musical: Entrez chez OPTICON

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Chez DALI nous croyons que l’enceinte est la galerie d’art du son, la musique reste intacte, elle est reproduite tel que l’artiste l’a souhaité, mise en valeur dans sa présentation ; le spectre sonore est vaste ; les nuances et les timbres varient mais OPTICON est le canevas qui célèbre l’ensemble : un son éblouissant, manufacturé pour vous. www.dali-speakers.com/opticon


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IMAGE l’Ultra HD 4K en force

L’Ultra HD, aussi appelée abusivement 4K parce que c’est plus court, est sur toutes les lèvres. Elle est surtout dans tous les téléviseurs plats de dernière génération, qu’ils soient LCD à LED ou utilisant la technologie OLED dont la qualité d’image s’impose désormais sur les par Alban Amouroux modèles haut de gamme. La bataille des nouveaux standards multiplicateurs de pixels, de couleur et de contraste L’UHD multiplie la résolution par quatre par rapport à la Full HD. Mais l’évolution ne s’arrête pas là. L’UHD peut être accompagnée du HDR qui a pour objectif d’améliorer les couleurs, la luminosité et le contraste pour un rendu encore plus réaliste. Mais à l’identique du monde des formats audio multicanal, il y a plusieurs formats de vidéo HDR concurrents : HDR10, Dolby Vision et Hybrid Log Gamma (voir encart). De par son rôle de rassembleur, l’amplificateur

Apple TV 4K - 200 € Les lecteurs multimédias se sont tous mis à la 4K et au HDR, il ne manquait plus qu’Apple. C’est chose faite sur la nouvelle itération de l’Apple TV 2017.


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fait transiter à travers lui les sources vidéo avant de les renvoyer vers l’écran. Il faut donc que lui aussi laisse passer sans y toucher les formats HDR dont on souhaite profiter. Heureusement, là encore, de plus en plus de modèles sont compatibles avec les trois formats, chez Denon par exemple. Certains sont compatibles HDR10 seulement, d’autres HDR10 et Dolby Vision.

L’Ultra HD encore timide en vidéoprojection tandis que l’espérance de vie s’allonge Côté vidéoprojection, les modèles Ultra HD financièrement raisonnables commencent à peine à arriver. Chez Optoma, la 4K avec interpolation d’image débute à 3300 €. Sony vient tout juste de dévoiler un modèle avec une véritable matrice 4K à 5000 €, c’est-à-dire moitié moins cher que la gamme précédente. Chez JVC, sauf sur son modèle ultra haut de gamme (à 35 000 €), la matrice reste en Full HD, mais les vidéoprojecteurs font appel au procédé e-shift, un système de déplacement des pixels pour recréer une image quasiment équivalente à l’Ultra HD. La technologie d’éclairage laser, qui annonce presque dix fois plus de durée de vie que

Mur blanc ou écran de projection ? On peut toujours projeter l’image sur un mur blanc. Néanmoins, même si des peintures spéciales existent, c’est loin d’être la solution idéale. Comme au cinéma, l’image a besoin d’être réfléchie sur un écran dédié. Celui-ci peut être avec du gain pour renforcer la luminosité dans les pièces où le noir complet n’est pas possible. Il peut être micro-perforé pour laisser passer le son des enceintes que l’on aura installées derrière. Il peut être fixe, dans une salle dédiée, ou déroulant et motorisé dans une pièce multi-fonction. Bref, les possibilités sont nombreuses et il faut faire le bon choix en fonction de ses besoins. Les fabricants français Xtrem Screen et italien ScreenLine proposent par exemple toutes ces combinaisons, mais aussi de la toile au mètre pour constituer son propre écran sur mesure. Lumene propose également des écrans dont le carter peut être encastré dans le plafond pour encore plus de discrétion une fois remontés.


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Loewe Bild 4.55 - 3200 € Tous les formats HDR sont supportés par ce nouveau téléviseur OLED de 55 pouces au look inimitable. Il possède également un décodeur audio multicanal 5.2 intégré et une section audio de 80 watts.

les classiques lampes à changer toutes les 2000 heures, semble être le futur de la vidéoprojection. On la trouve surtout sur les modèles 4K très haut de gamme Sony et JVC, mais aussi sur un modèle à 3000 € récemment présenté par Epson. Nul doute qu’elle se généralisera dans les prochaines années pour faire disparaître les lampes telles qu’on les connaît aujourd’hui.

Des téléviseurs de plus en plus géants jusqu’à 2m53 de diagonale... et qui oublient la 3D

Sony VPL-VW260ES - 5000 € Si vous cherchez une véritable matrice 4K, vous trouverez ici le modèle le moins onéreux à ce jour chez Sony.

Pour revenir aux téléviseurs plats, l’autre tendance concerne les diagonales devenues de plus en plus grandes. Si bien que dans certains cas, on peut se demander si l’on a encore besoin d’un vidéoprojecteur ! En effet le téléviseur de 75 pouces (presque 2 mètres de diagonale !) disponible chez la plupart des grands fabricants semble avoir supplanté le 65 pouces en grande taille commune, et ce pour moins de 2000 euros. Chez LG, Samsung et Sony, on va encore plus loin en dépassant allègrement les 80 pouces, et même jusqu’à 100 pouces pour le Sony KD-100ZD9, soit 2,53 mètres de diagonale ! On note enfin l’abandon progressif de la 3D à tous les niveaux, une technologie qui perdure dans les salles de cinéma, mais qui n’a visiblement pas su séduire à la maison. C’est aussi la fin des écrans incurvés, une tentative de quelques constructeurs qui n’aura pas fait long feu.



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Oppo UDP-205 - 1800 € Ne cherchez plus. Le meilleur des lecteurs Blu-ray Ultra HD, c’est Oppo qui le propose. La marque est incontestablement devenue la référence dans le domaine des platines Blu-ray.

Optoma UHD65 - 3300 € C’est le ticket d’entrée pour profiter de la 4K en vidéoprojection : sans en avoir tous les pixels, ce modèle DLP travaille par interpolation d’image pour arriver à ses fins.

JVC DLA-Z1 - 35 000 € Le premier vidéoprojecteur équipé de matrices 4K native de JVC, spécialiste des modèles Home Cinéma. Une référence pour salle de cinéma privée ultime.

HDR10, Dolby Vision, HLG On pourrait se dire qu’une résolution quadruplée par rapport à la Full HD était grandement suffisante pour imposer l’Ultra HD. Mais c’était sans compter sur le HDR ! Le High Dynamic Range est indissociable de la 4K pour augmenter le contraste et rendre les couleurs encore plus pimpantes. Le point de départ, c’est le programme qui doit être enregistré en HDR. Sauf qu’il y a trois technologies HDR concurrentes. Si l’on veut profiter des avantages apportés par le HDR, il faut faire attention à ce que toute la chaîne soit parfaitement compatible de bout en bout : le programme, que ce soit un disque Blu-ray UHD ou un film sur Netflix, le lecteur, le téléviseur ou le vidéoprojecteur, et enfin l’amplificateur Home Cinéma. Si jamais l’un d’eux n’est pas compatible, tous les bénéfices sont perdus. Pour ne plus avoir à vous poser de questions, il vaut mieux que tous vos appareils soient HDR10, Dolby Vision et HLG !



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INTÉGRATION Pour repousser les murs et entrer dans le Smart Home

©photo CEDIA Awards 2017

Des produits de plus en plus techniques, de plus en plus performants et de plus en plus gros, c’est bien joli, mais ça ne fait pas le bonheur de tout le monde. Pour ceux qui ne souhaitent pas transformer leur salon en salle de cinéma ou au contraire réserver une pièce pour s’offrir une véritable salle de cinéma privée dédiée, les solutions d’intégration par Alban Amouroux sont toujours plus nombreuses. Des vidéoprojecteurs qui se font plus discrets que TV en s’installant à quelques centimètres du mur Dans le monde de la vidéo, même si les écrans plats de très grande diagonale se multiplient, une fois éteints, on ne peut pas dire qu’ils soient très sexy. Une alternative existe avec les vidéoprojecteurs à courte focale que l’on installe littéralement au pied du mur. Ils peuvent reproduire des images de grande taille avec juste un recul de quelques centimètres d’eux, une peinture blanche spécifique pour la surface de projection pouvant satisfaire la

Epson EH-LS100 - environ 3000 € Un vidéoprojecteur laser à ultra-courte focale. Posé à quelques centimètres du mur, il est capable d’y projeter une image de 2 mètres de base avec une luminosité de 4000 lumens.


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plupart des utilisateurs. On oublie alors les potences et les vidéoprojecteurs installés au plafond de façon pas toujours très heureuse.

La salle de cinéma privée, conçue, optimisée et calibrée par un intégrateur professionnel : le rêve ultime du cinéphile Pour ceux qui veulent vivre leurs rêves de grande image et de son immersif jusqu’au bout, il y a aussi la solution de la pièce dédiée. De nombreux professionnels à travers toute la France sont là pour vous aider à mener à bien ce type de projet en vous livrant votre salle clés en main : des calculs de traitement acoustique jusqu’à la pose des fauteuils en passant par le choix et le réglage du matériel en adéquation avec vos goûts et votre budget. En fonction du volume de la pièce, l’intégrateur effectue une étude préalable sur plan afin de disposer tous les éléments pour assurer un confort de vision et d’écoute : quelle taille d’écran, quel recul, combien de rangées de fauteuils, combien d’enceintes et à quels endroits. Ensuite, il effectue une simulation acoustique pour identifier les différentes zones d’absorption et de réflexion afin de définir les panneaux dédiés à fabriquer. Lorsque la construction de la salle sera achevée, il terminera par la calibration audio et vidéo, pour laquelle il est dûment formé, et ce avec des outils professionnels inaccessibles au grand public. Vous obtiendrez alors ce que l’on peut appeler véritablement une salle de cinéma à la maison.

Anthem AVM 60 - 4100 € On se rapproche du très haut de gamme avec cette proposition d’Anthem qui a pour avantage son système de calibration audio «ARC» plébiscité par les spécialistes.

Marantz AV7704 - 2500 € Marantz perpétue sa gamme de préampli-processeurs Home Cinéma avec ce nouveau modèle regorgeant de fonctionnalités. Sorties 11.2 sur prises RCA et XLR.

Des marques haut de gamme spécialisées pour des systèmes Home Cinéma totalement sur mesure Il existe des produits dédiés pour ce type de salles, plus performants que les amplificateurs intégrés et les petits kits d’enceintes en 5.1. On passe ici à des processeur-préamplis et blocs amplificateurs séparés. C’est le haut de gamme de chez Yamaha, Onkyo ou Marantz, mais on y trouve aussi des marques plus spécialisées ou High End comme Anthem Emotiva, McIntosh, AudioControl, Trinnov, StormAudio. Les enceintes ne sont pas en reste avec des gammes dédiées chez Bowers & Wilkins, Dali, Focal, KEF, Monitor Audio, Waterfall, paradigm ou Audio Excellence. Elles sont destinées à prendre place derrière l’écran de projection,

Emotiva XPA Gen3 - de 1270 à 2550 € Totalement modulaire, ce bloc de puissance peut embarquer de 2 à 11 canaux d’amplification, chacun capable de délivrer de 300 watts sous 8 ohms jusqu’à 800 watts sous 2 ohms ! L’appareil possède un circuit d’alimentation à haut rendement PowerShare High-Switch Class H.


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©photo CEDIA Awards 2017

Trinnov 32 - à partir de 21 240€ Le préampli-processeur Home Cinéma ultime est français. Il est capable de gérer jusqu’à 32 canaux, afin de piloter autant d’enceintes indépendantes ou faire de la multi-amplification active pour certaine voie. Son système de correction acoustique est le plus avancé à ce jour sur le marché. XTZ 12.17 645 € En bass-reflex et avec 500 Watts de puissance embarquée, le 12.17 sait descendre à 25 Hz sans vous ruiner. Disponible en blanc, noir mat et noir laqué.

pour former un véritable mur sonore. Leur design n’a rien d’exceptionnel, car elles ne seront pas visibles, ce sont les performances que l’on vise avec une large dispersion sonore et l’assurance de pouvoir obtenir des niveaux sonores élevés sans distorsion. Elles sont complétées par des caissons de basses tout aussi ultimes que l’on prendra chez le même fabricant que les enceintes ou chez des spécialistes tels que SVS, XTZ ou JL Audio.

Des interfaces transparentes pour que votre «Home, sweet Home» deviennent «Smart» L’intégration, ce n’est pas seulement faire disparaître les appareils ou les installer et calibrer de façon professionnelle, c’est aussi faciliter leur contrôle pour rendre l’expérience du «Smart Home» encore plus agréable, que ce soit dans une ou plusieurs pièces. Mise en route du son et de l’image, gestion de l’éclairage, des rideaux, de la climatisation : tout cela fait aussi partie d’une installation parfaitement intégrée. La commande tactile par smartphone ou tablette semble évidente, ces appareils faisant partie de notre quotidien. C’est une possibilité intéressante et tout à fait efficace, mais il ne faut pas négliger les télécommandes et écrans tactiles dédiés. Que l’on choisisse la


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C SEED 201 - 483 000 € Le plus grand téléviseur pour l’extérieur mesure près de 5 mètres de diagonale, se replie et se range dans le sol. Le tarif est à l’avenant solution Logitech Harmony peu onéreuse ou les télécommandes très évoluées URC, RTI, Elan ou Savant, la télécommande à boutons reste toujours un excellent choix en termes d’ergonomie et d’usage. D’autres marques comme Crestron ou Control4 proposent des écrans tactiles muraux de toutes tailles qui offrent un contrôle total sur toute l’installation audio/vidéo, mais aussi sur toute la maison.

Pilotage audio-vidéo multiroom simplifié et contrôle avec Google, Siri ou Alexa L’intégration est encore plus importante quand le système Home Cinéma fait office de distributeur multiroom. On peut vouloir profiter des mêmes sources audio/vidéo sur le téléviseur du salon ou de la chambre. Les amplificateurs Home Cinéma au-dessus de 1000 euros ont cette capacité à distribuer le HDMI vers deux zones et donc deux diffuseurs distincts. Il faut alors pouvoir piloter sources, écran et distribution depuis plusieurs endroits, via différentes interfaces, ou même depuis son smartphone uniquement. Un intégrateur sera capable de vous simplifier la vie en programmant les interfaces pour qu’elles soient les plus simples possible pour un usage quotidien. Le contrôle vocal est aussi très en vogue actuellement : Amazon Alexa, Google Assistant, Microsoft Cortana, Apple Siri. Utilisable essentiellement avec les applications de musique et le multiroom, il est encore à sa phase de balbutiement (nous avons essayé) et malheureusement peu compatible avec les systèmes Home Cinéma pour l’instant. Mais cela va venir, c’est certain. Peut-être avec les futurs modèles 2018 ?

Amazon Echo & Google Home - 150 € Ces deux assistants sont compatibles avec les télécommandes Logitech Harmony : lance le Blu-ray ! Ils ont tous les deux été lancés d’abord aux USA. Le Google Home vient seulement d’arriver en France. Martin Logan Outdoor Living - à partir de 600 $ pièce (prix US) La démocratisation du multiroom fait aussi rentrer la musique dans le jardin. Martin Logan propose enceintes et caissons de grave très discrets à cette attention.


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©photo CEDIA Awards 2017

Waterfall Pro Custom à partir de 1500€ l’unité Ces enceintes encastrables pour salle de Home Cinéma dédiée utilisent d’excellents haut-parleurs français Atohm. Elles affichent un des meilleurs rapport performance/prix que l’on puisse trouver.

L’importance de la calibration audio Lorsque les multiples enceintes et électroniques sont bien installées dans la pièce, le travail est loin d’être terminé. Que la salle soit traitée acoustiquement ou pas, une phase de calibration est nécessaire. Tous les amplificateurs au-dessus de 400 euros ont un système de calibration plus ou moins évolué intégré : Pioneer MCACC, Yamaha YPAO, Audyssey, Dirac, RoomPerfect, Trinnov… Plus on monte en gamme, plus l’appel à un professionnel devient nécessaire. Il faut prendre des mesures en connaissance de cause et savoir appliquer les corrections, tout en gardant à l’esprit quel est le but recherché. Entre des écoutes HiFi avec deux enceintes et un Home Cinéma avec plus de dix enceintes et un ou plusieurs caissons, le travail est forcément différent. L’objectif final est toujours de reproduire les bandes son au plus proche de ce que l’on voit à l’image : dynamique, impact, présence, ambiance, niveau sonore, etc.


La perfection, jusque dans les moindres détails.

AMPLIFICATEUR AUDIO-VIDÉO TX-RZ820 CERTIFIÉ THX. Les améliorations apportées à notre produit phare, l’ampli-tuner AV connecté 7.2 canaux TX-RZ820 certifié THX, offrent une performance sonore véritablement spectaculaire. L’amplification audio dynamique délivre une puissance à courant élevé aux enceintes, pour plus d’énergie avec un vaste spectre compris entre 5Hz et 100KHz. Le multiroom audio des sources analogiques et dématérialisées vers les enceintes sans fil NCP-302 équipées de la technologie FireConnect de Blackfire est possible, de la même manière qu’il est possible de le faire via DTS-Play-fi ou Chromecast intégré. Personnalisable en fonction de son installation, le TX-RZ820 gère les formats Dolby Atmos et DTS :X ainsi que les flux vidéo Dolby Vision, HDR10, HLG et BT.2020. En résumé, le TX-RZ820 est l’amplificateur AV 7.2 canaux sans compromis que vous attendiez.

Copyright © 2017 Onkyo Corporation. Tous droits réservés

www.eu.onkyo.com



TÉLÉVISEURS ET VIÉOPROJECTEURS


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JVC 9000 €

DLA-X9500 Chez JVC les vidéoprojecteurs se suivent et se ressemblent ! La famille D-ILA est heureuse de vous annoncer l’arrivée du nouveau haut de gamme de l’année. Ce DLA-X9500 améliore la luminosité, le HDR et la technologie e-shift d’interpolation 4K a été optimisée. Pour le reste, sous un look identique ce modèle assure toujours autant au niveau du contraste. par Jean-Pierre Labro Depuis des années JVC s’est mué en spécialiste de la vidéoprojection Home Cinéma grâce à sa technologie D-ILA (du LCD réflectif). Comme chaque année (on est à la sixième génération de matrices), le constructeur améliore certains points. Ce vidéoprojecteur DLA-X9500 n’est donc pas la révolution tant attendue à l’heure de l’Ultra HD 4K, il faudra encore patienter. Pour faire de la 4K, il utilise toujours des matrices Full HD, en 1920 x 1080 pixels, et un système de dédoublement e-shift pour faire monter la résolution jusqu’à l’Ultra HD en 3840 x 2160 px. JVC a bien mis sur le marché un vidéoprojecteur avec de vraies matrices 4K, le fabuleux DLA-Z1, mais son prix de 35 000 euros risque de rebuter de nombreux amateurs. Sinon au dernier IFA, salon high-tech à Berlin, la marque a présenté la version 5 de son procédé e-shift et trois vidéoprojecteurs dont un DLA-X9900 (9000 euros), successeur du présent X9500, devrait arriver d’ici 2018.

Un vidéoprojecteur massif, costaud et 3D ready Notre JVC DLA-X9500 est donc le haut de gamme de la marque, en dehors du DLA-Z1, et il ressemble comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur. Disponible en noir ou en blanc, il est toujours aussi massif avec pratiquement 48 cm de profondeur et un poids de plus de 15 kg. Il est donc fortement

conseillé de bien étudier son emplacement avant de l’installer. Il est prévu pour les salles de homecinéma dédiées, il pourra se positionner en fond de salle et il assure une image pouvant aller jusqu’à 5 m de diagonale. Néanmoins le recul peut être moins important : pour 2 mètres de base, la distance entre le vidéoprojecteur et l’écran peut varier entre 2,8 m et 5,6 mètres selon la position du zoom. Ce dernier est motorisé, c’est un 2x, tout comme le lens-shift permettant un bon débattement de l’objectif en cas de projection dans des conditions difficiles. Ce vidéoprojecteur JVC arbore une belle robe lustrée, sa coque est ornée du logo THX 3D. L’objectif est protégé par un cache métallique qui se dévoile automatiquement dès l’allumage de l’appareil. Bien que 3D ready, il n’est pas livré avec une seule paire de lunettes 3D, vu le prix élevé on peut trouver cela un peu mesquin. Il faut donc acheter un kit 3D (3 paires de lunettes + émetteur pour 450 euros) en plus, fort heureusement certains revendeurs ne s’y sont pas trompés et propose gratuitement cette option.

Traitement vidéo, contraste et e-shift 4K améliorés Si le capot noir brillant reste identique de génération en génération, JVC améliore l’intérieur par petites touches. Sur ce modèle, la luminosité a été accentuée, on passe à 2000 lumens, l’image


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est donc plus lumineuse que sur l’ancien 9000 et le contraste, déjà élevé, est encore monté d’un cran avec une valeur de 160 000:1 contre 150 000:1 précédemment. Ce X9500 améliore également le temps de latence avec un nouveau mode d’Image dévolu aux gamers et le HDR est activé automatiquement en présence de ce type de signal. Il est compatible avec le HDR 10 et le HDR HLG (Hybrid Log-Gamma). Les matrices D-ILA sont les dernières nées, c’est un procédé unique chez JVC, elles sont au nombre de trois, d’une taille de 1,8 cm et leur résolution native est le Full HD (1920 x 1080p). Cette technologie délivre un des meilleurs contrastes du marché, grâce à un iris dynamique on peut atteindre 1 600 000:1. L’autre procédé original est l’e-shift ici dans sa version 4. Il s’agit de redimensionner l’image Full HD en 4K, c’est un upscalling optique. En bref, le projecteur va recréer deux images décalées de 0,5 pixel et le traitement vidéo MPC (Multiple Pixels Control) va les assembler ou en ajouter afin de produire une image 4K. Cette technologie a été ici optimisée en s’appuyant sur le haut de gamme DLA-Z1, un nouvel algorithme a été intégré afin d’améliorer la restitution des diagonales. On est donc en présence d’une image 4K reconstruite et non native. Il convient de noter que l’e-shift ne fonctionne pas avec la 3D.

Un équipement et des réglages fidèles à l’esprit haut de gamme de ce vidéoprojecteur, à cheval entre le Home Cinéma grand public et le monde de l’intégration La connectique est classique avec deux entrées HDMI 2.0a HDCP 2.2, une RS-232C, une D-Sub, une trigger, une Ethernet et une prise pour la synchronisation 3D. La mise en service ne pose aucun problème, l’objectif est entièrement motorisé, à l’aide de la télécommande on peut donc agir facilement sur la taille de l’image et le décalage vertical ou horizontal. Ce vidéoprojecteur JVC intègre un système de calibrage automatique, il faut se munir d’une sonde et télécharger un logiciel sur le site du constructeur pour l’utiliser. Il est possible de mettre en mémoire jusqu’à 10 positions de zoom selon ses besoins. La domotique n’est pas oubliée sur ce modèle compatible avec le protocole Control4 SDDP (Simple Device Discovery Protocol). La télécommande rétroéclairée reste identique à celles des modèles précédents. Les menus de réglage sont nombreux, mais la navigation reste logique et sans prise de tête excessive. Les modes Image de base (naturel, film, cinéma, THX, animation, 3D et utilisateur) sont bien équilibrés et permettent de se lancer dans la découverte de la grande image.

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Des réglages avancés performants Les pros ou amateurs éclairés pourront se plonger dans les arcanes technologiques avec par exemple le réglage des niveaux RVB, le gamut, ou encore le choix de l’espace couleur. En ce qui concerne le MPC il est réglable sur quatre positions : netteté accentuée, contraste dynamique, image lissée et NR (réducteur de bruit). Une des nouveautés introduites par ce X9500 est le mode «Faible latence» qui réduit le temps d’affichage entre la source et le projecteur ce qui est un facteur déterminant pour les joueurs. Toujours dans le menu de réglage, le mode HDR est présent, il permet de sélectionner le HDR10, le HLG ainsi que les espaces de couleurs BT2020 ou DCI.

Spécifications

•Vidéoprojecteur D-ILA , 3D Ready, THX 3D •Technologie : 3 panneaux de 0,7 pouce (1920 x 1080 px) •Résolution UHD : 3840 x 2160 avec e-shift4 4K •Zoom : 2x motorisé •Lens shift : ± 80 % sur l’axe vertical et ± 34 % sur l’axe horizontal •Lampe : NSH 265W •Durée de vie de la lampe : 4500 heures (mode basse consommation) •Bruit de fonctionnement : 21 dB (mode éco) •Taille de l’écran : 1,52 à 5 m de diagonale •Luminosité : 2000 lumens •Contraste : 160 000:1 (en mode natif) •Connectique : 2 HDMI, Ethernet, Trigger, Rs-232C, 3D Sync •Dimensions (L x H x P) : 45,5 x 17,9 x 47,2 cm •Consommation : 380 W (0,5 W en veille) •Poids : 15, 6 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Ergonomie

Performances


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Les modes Naturel et THX sont les plus équilibrés et ils délivrent la meilleure image avec des films en Blu-ray. L’iris dynamique peut être activé selon deux modes, dont un mode fixe, l’amélioration de la luminosité est palpable et son utilisation est particulièrement discrète au niveau bruit et gêne visuelle. Le bruit de fonctionnement de ce vidéoprojecteur est donné pour 21 dB en mode éco, cela grimpe d’environ 10 dB en mode lampe haute, ce n’est pas le plus silencieux du marché et cela reste un peu audible si vous êtes placé pas trop loin du projecteur. Parmi les réglages disponibles, l’amélioration de la fluidité des mouvements (Clear Motion Drive) est toujours aussi performante avec tous types de signaux.

Un rendu du noir toujours plus impressionnant Comme avec ses concurrents, nous avons envoyé à ce JVC des films à partir de lecteurs Oppo (Bluray et Blu-ray UHD) pour le pousser dans ses retranchements. Dès les premières secondes, les noirs intenses frappent les esprits. On est toujours aussi subjugué par cette capacité à fournir des teintes sombres aussi profondes et un fort niveau de contraste que l’on peut comparer à celui d’un téléviseur OLED. Le piqué est impressionnant et les mouvements sont d’une grande fluidité. Avec des films Blu-ray simples, le spectacle est garanti, le mode Naturel est le plus intéressant. Il rajoute de la couleur et du piqué et sans débordement numérique. L’e-shift 4 et le traitement vidéo MPC améliorent légèrement la perception visuelle, mais cela ne saute pas vraiment aux yeux. On peut scruter attentivement l’image et voir par-ci par-là une amélioration sur les sous-titres ou sur

les contours, mais rien de fondamentalement renversant sur du Full HD. Avec des signaux UHD 4K non HDR, c’est mieux, mais l’image manque un peu de relief dans les plans et de précision. Le HDR s’en sort beaucoup mieux avec sur «Mad Max Fury Road» des reflets brûlants sur les carrosseries et des pics de lumière très bien gérés, même s’il faut un peu déboucher les noirs pour apporter plus de nuances dans les zones faiblement éclairées. La profondeur de champ est importante, l’optique utilisée n’y est pas pour rien, et le contraste élevé apporte de la matière et un surcroît de dynamique. Cela se ressent à tous les instants que le film soit sombre ou lumineux, ce vidéoprojecteur JVC DLA-X9500 apporte une restitution de très haut niveau. Une très belle image digne d’un cinéma et certainement une des meilleures du marché !


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• RCS B 349125072 Crédit Photo : C.H. Bernardot / Shutterstock. Photos et illustrations non contractuelles.

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LG

OLED55C7V Un nouveau téléviseur OLED Ultra HD 4K signé LG à un prix presque démocratique ! Le constructeur intensifie ses sorties avec de nombreuses séries de modèles quasi identiques au niveau technologique. La série C7 est située en entrée de gamme et pourtant l’image fournie rivalise avec le haut de gamme. Quel est le secret ? par Jean-Pierre Labro

Le champion de l’OLED récite son alphabet technologique en cette année 2017. Les nouveaux modèles de téléviseurs UHD 4K B7, C7, E7, G7 et W7 sont tous équipés de dalles OLED identiques et des mêmes composants. L’idée est de fournir aux consommateurs une qualité d’image constante, quel que soit le prix. La différence s’opère sur le design, les matériaux utilisés ou encore la présence ou pas d’une barre de son. La série C7, 7 pour 2017, est donc considérée comme de l’entrée de gamme. Certes, dans le monde de l’OLED, cela peut faire sourire, car le prix est quand même proche de 3000 euros pour le 55 pouces et de 5000 euros pour la version 65 pouces. Mais pour cette technologie émergente, qui, à notre avis, est l’avenir pour les écrans de télévision, c’est déjà un bon début de démocratisation.

Design basique, mais dalle OLED et circuits au top Comme ses congénères de chez LG, cette TV embarque une dalle OLED 10 bits affichant une résolution de 3840 x 2160 pixels, le processeur est

2500 €

le LG MP16+ et l’électronique est identique aux modèles supérieurs. Ce téléviseur de 55 pouces ne révolutionne pas le design, mais après tout on ne lui demande que de nous fournir une belle image et si possible un son audible. Ce modèle de la série C7 est ultra fin. Comme sur toutes les TV OLED, la dalle ne mesure que quelques millimètres d’épaisseur et ses bords sont ultra-fins. La partie électronique donne un peu plus d’épaisseur à l’ensemble et de rigidité, la finition blanche à l’arrière ne rajoute pas grand-chose à l’esthétique générale du téléviseur. Le pied central est facile à monter et il est un peu moins profond que celui qui équipait les modèles de l’an dernier. Il assure une bonne stabilité et petit détail le nom du constructeur est gravé dessus ce support et non sur l’écran. Ce téléviseur OLED55C7V de 139 cm peut évidemment se fixer contre un mur en lui ajoutant une fixation murale. Cet écran plat ne permet pas de voir des films en 3D, LG suit ainsi le mouvement général. La dalle OLED est brillante, un filtre antireflet réduit les reflets parasites, mais n’y parvient pas totalement. Une fois éteint, on peut se voir dedans. C’est moins visible en fonctionnement


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et surtout dans un environnement sombre. C’est d’ailleurs de cette manière qu’il vaut mieux utiliser les téléviseurs OLED pour apprécier pleinement le moindre détail dans les zones sombres. Ces écrans restent néanmoins utilisables en plein jour sans inconvénient majeur.

les quatre haut-parleurs s’en sortent bien. Les voix sont claires, les différentes fréquences sont bien audibles et ne se chevauchent pas, le médium est bien en place et les basses sont présentes sans excès. On le redit, le Dolby Atmos apporte une dimension supplémentaire aux écoutes, le son semble provenir Compatibilité HDR et connectique standard du haut du téléviseur et pourtant il n’y a pas de haut-parleurs dirigés vers le haut. Un DSP permet Ce téléviseur LG OLED55C7V est capable de fournir de convertir n’importe quel signal sonore en Dolby un contraste élevé, les noirs sont réellement noirs, Atmos, c’est le mode Dolby Surround. C’est efficace car chaque pixel peut être éteint, ainsi les parties avec une perception sonore plus élargie, moins sombres sont parfaitement restituées et avec du confinée et plus enveloppante. Malgré tout, s’il est détail. La luminosité est un des points faibles de vrai que cette section audio est au-dessus de la cette technologie, les pics lumineux sont moins moyenne, on profitera encore mieux du spectacle importants que sur du LCD. LG a amélioré ce point sonore en acquérant une barre de son ou un et on obtient des images plus intenses avec des vrai équipement home-cinéma. Ce téléviseur LG blancs plus francs. Le HDR est donc plus performant OLED55C7V permet de récupérer le flux Dolby avec un noir aussi profond que possible et des Atmos sur sa sortie HDMI ARC et de l’envoyer sur blancs plus éclatants. Ce téléviseur possède une un équipement audio idoine. connectique complète, on peut découvrir à l’arrière et sur le côté quatre prises HDMI, trois ports USB dont un en USB 3.0, une sortie audionumérique, Spécifications un port Ethernet et une prise casque. Il n’y a •Téléviseur Ultra HD 4K HDR OLED, Ultra HD Premium plus d’entrée vidéo composite ni d’entrée vidéo •Taille image : 139 cm composante. Ces connecteurs physiques sont •Résolution : 3840 x 2160 pixels complétés par le Wifi et le Bluetooth. •Luminosité : 650 cd/m2

Une section audio avec Dolby Atmos d’origine qui n’est pas gadget LG a intégré dans tous ces téléviseurs OLED UHD de 2017 le Dolby Atmos. Pour rappel, ce procédé sonore offre une plus grande immersion auditive grâce à des enceintes placées au plafond ou orientées vers le haut afin de remplir l’espace. Un avion va véritablement passer au-dessus de vos têtes. Le Dolby Atmos est présent sur certains films en Blu-ray UHD 4K, mais également sur Netflix. On peut ainsi avec ce téléviseur voir et écouter des fictions en Dolby Atmos. On a fait le test, et étonnamment malgré l’absence de haut-parleurs spécifiques on ressent un son en hauteur. Cela donne un relief sonore supplémentaire qui est agréable. La section audio de ce téléviseur LG comporte deux enceintes et deux boomers. La puissance est de 40 Watts et il est possible de modifier la structure sonore en fonction de l’acoustique de sa pièce. La télécommande comporte un microphone et en activant le mode Magic Sound Tuning on obtient un calibrage automatique du son du téléviseur. Une bonne idée ! Malgré la fin du partenariat avec Harman/Kardon pour cause de rachat par Samsung,

•HDR : HDR 10, HDR HLG, Dolby Vision •Tuner : triple tuner TNT, câble, satellite •Interface : WebOS 3.5 •Processeur : Quad Core •Processeur vidéo : Perfect Mastering Engine •Audio : 40 W, Dolby Atmos •Connectique : 4 HDMI 2.0a, 3 USB (dont une 3.0), Ethernet, 2 ports CI+, sortie audionumérique optique, prise casque, Wifi, Bluetooth •Divers : télécommande gyroscopique, DLNA, Smart TV, Netflix, Google Play •Dimensions (L x H x P) : 123 x 21,7 x 75 cm (avec pied) •Consommation : 112 W (0,3 W en veille), classe A •Poids : 19,2 kg (avec pied)

Notre avis Cosntruction

Design

Ergonomie

Performances


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Le Dolby Vision parfaitement géré et mis en valeur

La Smart TV made in LG comporte entre autres Netflix, YouTube, Amazon, Deezer, Pluzz, MyTF1, Google Play Films et Molotov TV. Des touches Toujours dans la famille Dolby, la marque coréenne Netflix et Amazon Prime sont implantées sur la a rendu son téléviseur compatible Dolby Vision. télécommande pour un accès direct. La Magic Cette version améliorée du HDR est disponible sur Remote s’avère ergonomique avec sa molette Netflix ou sur certains films Blu-ray UHD 4K comme centrale servant aussi de validation et son pointeur «Pan». On peut aussi visionner «Okja» (sur Netflix), la à l’écran est très visible. Les temps de réaction sont dernière sensation au Festival de Cannes, et l’image très rapides, les applications s’ouvrent en un éclair restituée sur cet OLED est de toute beauté. Le et l’option Quick Access permet de rallumer le contraste est intense, la gestion des pics lumineux téléviseur en deux secondes. L’interface utilisateur est plus fine avec moins d’effets surexposés et plus est colorée, ludique avec des animations et très de nuances dans les couleurs. Les mouvements explicative. Ce téléviseur est également ouvert à la sont fluides et les contours sont bien découpés, domotique avec la technologie SmartThinQ, il est le LG OLED55C7V gère parfaitement les aplats de ainsi possible de le piloter depuis l’écran plusieurs couleur et les zones sombres ne sont pas bouchées. appareils électroménagers connectés comme un Le Dolby Vision est dynamique et sans fausse note. réfrigérateur ou une machine à laver. C’est aussi le cas du HDR-10 qui parvient à se hisser Image fouillée et dynamique en toutes à un excellent niveau sur des films comme «Mad circonstances : Bravo ! Max Fury Road».

Un téléviseur bien connecté sous l’égide de WebOS 3.5, très sympathique à vivre Pour piloter ce téléviseur 55 pouces, LG a passé les commandes à WebOS en version 3.5. Cela reste toujours aussi simple avec des tuiles en bas de l’écran regroupant les principales applications, on y navigue avec la télécommande gyroscopique Magic Remote. Un mode Quick Access permet de mémoriser, comme des signets, ses services préférés ou chaînes de TV favorites et cela jusqu’à neuf et de les rappeler grâce au pavé numérique de la télécommande.

Lors de nos tests avec de multiples sources ce LG OLED55C7V a toujours su fournir une image fouillée et dynamique avec tous types de sources. Il s’est montré à l’aise avec de la TNT HD ou du Blu-ray, le redimensionnement n’est pas destructeur. Avec de l’Ultra HD 4K HDR, il révèle ses qualités intrinsèques en fournissant des pics lumineux bien maîtrisés et sans excès dans les hautes lumières. Il sait également fournir un son en Dolby Atmos qui sans rivaliser avec les salles de cinéma se révèle très agréable en apportant de la hauteur et du relief sonore. Ce téléviseur OLED 2017 est un sans-faute et affiche un rapport qualité/prix des plus stimulants.


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Les principaux fabricants de vidéoprojecteurs passent à l’Ultra HD 4K. La technologie DLP arrive enfin à proposer cette résolution d’image avec un système d’interpolation de pixels. Optoma est un des premiers à se risquer sur ce créneau avec ce modèle qui laisse cependant un peu sur sa faim de pixels ! par Jean-Pierre Labro C’est la course à l’Ultra HD dans l’univers de la vidéoprojection, tout le monde veut son modèle 4K qu’il soit LCD, DLP, SXRD ou encore D-ILA. Toutes les technologies de projection d’image ont désormais un ou plusieurs modèles en course. Avec cet appareil, Optoma essuie les plâtres et est un des précurseurs dans ce domaine. La puce DLP conçue par Texas Intruments est enfin disponible plusieurs années après son annonce. Pour être tout à fait précis il s’agit de la seconde génération de projecteur DLP 4K, la première fournée sortie l’an dernier n’était pas HDR et commercialisée à un prix exorbitant.

De l’ultra HD 4K par interpolation de pixels Cette seconde salve est plus accessible, elle comporte 3 modèles chez Optoma dont cet UHD65 au sommet de la gamme. Ce modèle diffuse donc une image en résolution Ultra HD 4K mais celle-ci n’est pas native. Optoma à l’instar de JVC et Epson utilise un procédé d’interpolation des pixels, . Ce procédé repose sur la puce DMD capable de gérer 8,3 millions de pixels à l’écran et du traitement d’image XPR (eXpanded Pixel Resolution). La puce de 0,67 pouce utilise 4 millions de micro-miroirs capables de basculer à très grande vitesse et d’afficher chacun deux pixels distincts. La résolution de base est de 2716 x 1528 pixels. En multipliant par deux ce nombre et en décalant légèrement en diagonale l’image, on obtient la résolution UHD 4K. Cette technologie repose donc contrairement à Epson ou JVC sur une seule puce et une résolution de base plus élevée, ce n’est pas du Full HD, ce qui favorise normalement une image moins floue et un piqué supérieur.

Zoom et mise au point manuelle, pour une image jusqu’à 7m60 de base Ce vidéoprojecteur DLP est une version homecinéma de l’UHD60, Optoma a opté pour une coque noire, la luminosité et le contraste ont été optimisée et la fluidité des mouvements est confiée au circuit PureMotion. Esthétiquement, ce modèle est assez massif, plus large que profond et son objectif est pile-poil au centre de la façade. Le zoom est un 1,6 x ce qui permet de placer facilement l’Optoma en fond de salle, l’optique n’est pas motorisée. Le zoom et la mise au point s’effectuent manuellement en agissant sur une molette dissimulée sous une trappe. Le Lens-shift est très limité, on ne peut agir que verticalement avec un débattement de 15 %. Le bloc optique est protégé par un cache en plastique et la lampe utilisée a une puissance de 240 W. Son prix est de 287 euros en cas de changement au bout des 4000 heures en mode normal ou 15 000 heures en mode éco avec la technologie Dynamic Black en marche. La luminosité est de 2200 lumens avec un contraste de 1 200 000:1. La focale utilisée permet de diffuser une image de 2 mètres de base avec un recul compris entre 2,8 m et 4, 40 m. Cet UHD65 émet un léger bruit en fonctionnement, cela reste discret en mode éco et cela remonte un peu en mode standard mais la discrétion est de mise.

La 4K en HDR-10 mais pas de Dolby Vision La technologie DLP repose sur une roue chromatique, c’est ici une version RVBRVB sans segment blanc qui tourne à très grande vitesse. Les effets arc-en-ciel sont peu visibles mais existent


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pour les personnes sensibles à ce phénomène de perception rétinienne. En ce qui concerne la palette de couleurs, cet Optoma est compatible Rec.709. HDR oblige il est également Rec.2020 mais avec une compression des couleurs afin de les afficher dans la gamme de couleurs HD. Au sujet du HDR, ce modèle est donc capable d’afficher le High Dynamic Range sur une de ces deux HDMI, en effet une seule est compatible. Il prend en charge le HDR-10 mais ignore le Dolby Vision, le HDR-10+ et le HDR HLG.

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La 4K HDR est plus limitée

Avec des films en UHD 4K HDR comme «Le revenant», «Lucy», «Mad Max Fury Road» ou encore Des modes de traitement vidéo efficaces et «Logan» cet Optoma UHD65 ne va pas assez loin utiles mais à manier avec parcimonie dans la gestion des pics lumineux, du contraste et de la palette de couleurs. On reste sur sa faim et La mise en service ne pose pas de problème plusieurs téléviseurs OLED ou LCD assurent une insurmontable, la mise au point est facilitée par image supérieure au niveau du piqué. Le HDR reste l’affichage d’une mire. Pour le reste, il convient de limité avec des reflets moins soutenus qu’ailleurs. jouer avec parcimonie sur les différents réglages Par contre, la netteté est bonne et en 4K SDR on comme l’UltraDetail ou le PureMotion. Le premier va retrouve les points forts de ce modèle au niveau de détecter le moindre détail dans l’image et l’afficher la précision des détails et du contraste. avec du relief ce qui donne un piqué de très bonne L’Optoma ne révolutionne donc pas le genre (mais facture. Quant au second, il est dédié à la fluidité ses concurrents ne font pas mieux). Il n’en reste pas des mouvements, ce procédé anti-saccades est moins un bon diffuseur de grande image à un prix très performant et les travellings ne se font plus raisonnable. par à-coups. Parmi les autres réglages proposés, le PureColor est à sélectionner au niveau le plus bas, il a tendance à accentuer la couleur chair des peaux. Spécifications La palette colorimétrique est bien équilibrée, pas •Technologie : puce DLP Texas Intruments 2716 x 1528 de brin d’herbe à la sauce flashy et les blancs ont (avec interpolation 4K), HDR, Rec.709 de la tenue. Le contraste est bien dosé, les noirs •Zoom : 1,6x manuel ont de l’intensité et ne se perdent pas dans un •Lens shift : +/- 15 % sur l’axe vertical dégradé de gris façon LCD. Cela reste néanmoins •Lampe : UHP 240 W perfectible avec un peu plus d’intensité et d’opacité •Durée de vie de la lampe : 15 000 heures (mode éco) qui seraient les bienvenues. On regrette aussi que •Bruit de fonctionnement : 25 dB (mode éco) ce vidéoprojecteur ne soit pas 3D ready.

Les vidéos Full HD passent bien Lors de nos tests avec des sources Blu-ray et Blu-ray UHD 4K (Oppo et Panasonic) l’Optoma a alterné le bon et le moyen ou disons pour nuancer le moins bon. C’est avec des films en Full HD que ce vidéoprojecteur affiche l’image la plus pertinente et c’est avec ce type de signal qu’il va le plus loin au niveau de la précision des plans. Les détails sont bien ciselés avec du relief et l’ensemble arbore un contraste et une luminosité de bonne intensité. Les zones sombres sont bien définies avec de l’intensité dans les noirs et de la matière sans sombrer dans le grisâtre. Le traitement vidéo PureContrast agit sur la puissance lumineuse et apporte des noirs profonds sans excès. Les mouvements sont sans saccades ni soubresauts lors de déplacements rapides. Les couleurs sont bien retranscrites malgré un léger manque de nuances et des aplats pas toujours impeccables.

•Taille de l’écran : 0,67 à 7,6 m •Luminosité : 2200 lumens •Contraste dynamique : 1 200 000:1 •Connectique : 2 HDMI (une seule 2.0a), D-Sub, entrée/ sortie audio sur mini-jack, sortie audionumérique optique, RS-232, USB (alimentation), Ethernet (contrôle) •Dimensions (L x H x P) : 49,6 x 14,1 x 33,1 cm •Consommation : 305 W (0,5 W en veille) •Poids : 7,8 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Ergonomie

Performances


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PANASONIC TX-65EZ1000

Avec ce téléviseur OLED Panasonic met la barre très haute ! Cet écran de 165 cm fait partie des références actuelles au niveau de l’image et même du son. Noir intense, HDR sublimé, upscalling sans défaut et calibration pro sont autant d’atouts pour cet écran très haut de gamme. Tout cela a un prix élevé : 7000 euros ! Mais une fois de plus l’OLED prouve sa supériorité sur toutes les autres technologies d’affichage. par Jean-Pierre Labro Panasonic et l’OLED s’est déjà une longue histoire d’amour, le constructeur est depuis fin 2015 un pionnier dans ce domaine. L’expérience acquise dans le Plasma (séquence nostalgie) et l’arrivée d’ingénieurs Pioneer (encore une séquence nostalgie spéciale Kuro) ont permis à la marque de faire valoir son savoir-faire en matière d’image. Le premier écran issu de cette expertise, le TX65CZ950, a longtemps trôné au sommet et dans le catalogue de Panasonic. Courbe, prix élevé, 3D et HDR après mise à jour tels étaient les faits d’armes de cette première expérience OLED. Le japonais revient en 2017 avec deux gammes distinctes : EZ 950 et EZ1000. La première est plus accessible, environ 1 000 euros de différence, tandis que la seconde se veut l’OLED ultime.

5500 €

Une famille OLED en forme qui fait passer la 3D aux oubliettes Cette série de téléviseurs Panasonic EZ1000 est composée de deux tailles d’écrans : 165 et 196 cm (à venir fin d’année). Le 65 pouces que nous testons ici est de type plat, finie les courbes inutiles et sans intérêt pour l’immersion, et il n’est pas compatible 3D. On peut le regretter si on possède déjà des films en relief car aux vues des performances en 2D cela aurait pu cartonner avec des images tridimensionnelles. C’est ainsi et Panasonic s’inscrit dans ce mouvement d’abandon de la 3D, même si le constructeur continue à porter cette technologie sur plusieurs autres séries de TV LCD. Pour ce qui est de cet OLED de 165 cm de diagonale, on peut vous l’assurer cela représente une grande surface de visionnage, est d’une grande finesse si on met de côté le pied proéminent. La dalle est toute fine et il convient de la sortir du carton avec précaution. Plus fin c’est du papier ! Elle est renforcée à la moitié de sa surface arrière par une partie renfermant l’électronique et la connectique.

Ultra fin, mais un design à parfaire Les bords sont ultra fins, on aime pas trop la finition un peu trop plastique et disons le à ce prix cela fait un peu cheap. C’est un peu le reproche premier


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de ce téléviseur, on reste sur sa faim face à la finition et au design. On fait mieux chez Sony et LG à ce niveau. Panasonic n’est pas reconnu pour son perfectionnisme esthétique. La grande dalle repose sur un pied central qui s’avance vers l’avant. Cet espace va servir à placer dessus la barre de son signé Technics. Cela fait un peu bricolage avec un câble à brancher au dos du téléviseur et des caches en plastique pour camoufler le fil. De plus cet assemblage fait passer l’encombrement de 4,6 cm à 33 cm de profondeur. Bref ce partipris ne fera pas que des heureux et il s’avère polémique. Une fois cet aspect purement design évacué, vous devrez assembler ce support et la barre de son. Cela se fait relativement facilement, il faut quand même de préférence être deux, à l’aide de quelques vis et en connectant un câble pour le son.

Une véritable barre de son qualitative La barre audio est donc à l’avant du téléviseur et forme un angle de quelques degrés avec le support. Elle est signée Technics, la division Hifi de Panasonic, et comporte 14 haut-parleurs ! La puissance annoncée est de 4 x 20 watts. Chaque moitié de l’enceinte intègre un tweeter, deux médiums, quatre transducteurs de grave et un radiateur passif. Ces membranes se font entendre, on peut monter le son sans crainte malgré une légère saturation du grave et quelques sifflements dans les aigus. A volume normal, cette soundbar est très honorable, elle permet d’écouter sans crispation les dialogues. Les films et musique passent bien avec des écoutes aérées et une bonne dynamique. Évidemment, pour les fans de homecinéma cela reste limitée, cela manque de grave et de relief dans le surround. Mais, en l’état actuel des équipements audio sur les écrans plats ce système sonore signé Technics apparaît comme très bon.

Connectique complète et Smart TV Au niveau de la connectique, le Panasonic a tout ce qu’il faut avec notamment quatre entrées HDMI, une sortie audio optique ou encore un port Ethernet. Un lecteur de carte SD est également implanté à l’arrière du téléviseur. On rajoute à tous ces connecteurs le Wifi et le Bluetooth et le tableau est complet avec en plus le Miracast et le Widi. L’interface proposée est My Home Screen 2.0, sous la houlette de Firefox, cette déclinaison reste limitée au niveau du nombre d’applications. Cependant, sa simplicité d’utilisation et sa facilité en font une

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Smart TV très pratique. Si le portail d’applications n’est pas aussi fourni que chez la concurrence, on a l’essentiel comme Netflix, YouTube, Arte, TV 5 monde et d’autres. Qui utilise réellement des dizaines d’apps sur son téléviseur ? Et puis si vous avez un PC ou un NAS vous pourrez toujours récupérer vos fichiers distants sur le téléviseur et cela en toute transparence.

Spécifications

•TV Ultra HD 4K HDR OLED, Ultra HD Premium, THX •Taille image : 165 cm •Résolution : 3840 x 2160 pixels •Luminosité : 1000 cd/m •Fréquence de balayage : OLED Superb Motion Drive •HDR : HDR 10, HDR HLG •Tuner : triple tuner DVB-T2, DVB-C, DVB-S2 •Interface : My Home Screen 2.0 •Processeur : Quad Core Pro •Processeur vidéo : Studio Master HCX2 •Connectique : 4 HDMI 2.0a, 1 YUV, 1 vidéo composite, 3 USB (dont une 3.0), 1 port Ethernet, 2 ports CI+, 1 sortie optique, 1 carte SD, 1 casque, Wifi, Bluetooth Divers : 2 télécommandes, DLNA, Smart TV, Netflix, barre de son 4 x 20 W •Dimensions (L x H x P) : 145,2 x 91,3 x 33 cm (avec pied) •Consommation : 100 W (0,5 W en veille) •Poids : 27 kg (avec pied)

Notre avis Cosntruction

Design

Ergonomie

Performances


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Une approche pro pour le paramétrage Si l’interface Smart TV est simple et limpide, c’est encore une fois moins évident pour les menus de réglages. On se demande d’ailleurs pourquoi ils ne sont pas accessibles via Home Screen 2.0 ? Il faut donc activer sur la télécommande la touche Menu située en haut à gauche pour pouvoir agir sur les paramètres. Et la liste est longue mais rassurez-vous les préréglages d’usine tiennent la route. Pour les pros, Panasonic permet de charger dans le téléviseur des fichiers de calibration 3D Lut et d’autres réglages, cela directement dans une partie du processeur. Bien évidemment, cette manipulation n’est pas accessible à tout le monde, cet écran s’ouvre de cette manière à la calibration Pro comme sur les moniteurs. Cete TV 65 pouces est par ailleurs équipée d’un filtre antireflet dédié à l’OLED, la dalle reste brillante mais on est moins enclin à faire le noir pour bénéficier du contraste. Le processeur vidéo signé Panasonic, Studio Master HCX version 2, est aux commandes et fait un travail remarquable. Le constructeur l’a développé en partenariat avec les studios Hollywoodiens. Ce téléviseur est estampillé Ultra HD Premium et a obtenu le label THX 4K. Il ne supporte pas le Dolby Vision.

Une image de qualité Cinéma Avec la TNT HD, un lecteur Blu-ray classique, un lecteur Blu-ray UHD 4K de marque Oppo, Netflix UHD 4K HDR ou encore des fichiers de tests sur USB nous avons entrepris de visionner cet OLED. C’est toujours du bonheur, d’abord dès l’allumage il se passe quelque chose au niveau du piqué et de la profondeur de l’image on retrouve ce sentiment venu en provenance direct du Plasma. Les pupilles

sont à la fête. L’angle de vision est large, on est loin du tassement central du LCD, et le contraste est élevé. Les réglages Cinéma ou Vrai cinéma sont les plus justes et la colorimétrie est naturelle et sans excès. Les visages sont bien restitués et on ressent le moindre détail chromatique surtout en HDR. Les lumières sont intenses et ne fléchissent pas, une simple bougie dans la nuit a un impact décuplée et que dire des étoiles dans un ciel nocturne. On peut voir chacune d’elle briller avec intensité et sans défauts. Les scènes sombres gagnent en précision, c’est plus intense et avec du détail sans dérive vers le gris et avec beaucoup de relief. Les blancs ne sont pas en reste, c’est souvent un défaut des OLED, ils sont ici bien en place sans dérive chromatique et avec une belle dynamique. C’est réellement superbe à tous les niveaux et cette diagonale de 165 cm vous plonge dans le show. On a testé notre «Mad Max Fury Road» (HDR) et lui aussi y gagne en intensité des couleurs, en matière noire et en détails (et il y en a !). Les lumières fortes ressortent sans défaut, les reflets ne sont pas enfouis et les noirs ont une profondeur inédite sur un téléviseur. Un régal ! Et c’est tout aussi bien ou presque avec des sources moins définies, le traitement vidéo excelle à redonner du peps à un Blu-ray ou à une chaîne de la TNT. Les contours sont propres, le piqué est impressionnant et cela même sur les gros plans. Les mouvements sont super fluides, les saccades sont quasi inexistantes et l’image reste naturelle sans cet aspect numérique souvent désagréable. Su le film Pan en UHD 4K, on se souvient encore des jaunes, des oranges et des autres couleurs qui restent graver dans votre mémoire visuelle comme au cinéma. Ce téléviseur OLED est un très grand cru et il parvient à se hisser comme un écran de référence à la fois pour les amateurs fortunés et les pros de la calibration. L’OLED on aime !


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PHILIPS 55POS9002

Philips récidive dans l’OLED avec sa nouvelle série de téléviseurs 9000 ! Le constructeur bouscule le marché avec ce modèle 55 pouces au prix très attractif. Un modèle au design superbe et embarquant tout ce qu’il faut pour le plaisir des yeux. Android TV, Netflix, contraste et noirs profonds sont quelquesuns des atouts de cet écran de 139 cm élégant et racé ! par Jean-Pierre Labro Si LG a ouvert la voie aux téléviseurs OLED, désormais la concurrence est féroce sur ce créneau. Plusieurs compétiteurs marchent sur les pas du Coréen : Philips/TP Vision, Panasonic, Sony, Loewe. D’autres marques chinoises sont également sur la piste de départ. Cependant, tous se procurent des dalles OLED auprès de... LG. Mais, les connaisseurs le savent, une dalle ne fait pas le printemps ! Il faut ensuite travailler la partie électronique pour assurer la meilleure image. Et à ce petit jeu, Philips bénéficie d’une excellente expertise, ses téléviseurs LCD ont souvent fait la différence avec des traitements maison comme le Perfect Natural Motion et le Perfect Pixel sans omettre le Pixel Plus. Toutes ces améliorations du signal se retrouvent dans ce téléviseur OLED et ont été adaptées à cette technologie. Pour mettre tout cela en musique un nouveau processeur, le P5, a été spécialement conçu afin d’améliorer la puissance et la vitesse de traitement. Ce nouveau modèle est le successeur du 55POS901 sortie fin 2016, il s’en différencie sur plusieurs points. Il est à noter que pour le moment Philips se cantonne aux 55 pouces, un choix pragmatique en effet les consommateurs plébiscitent cette taille d’écran, mais un 65 pouces a été présenté à l’IFA 2017.

2000 €

Un design récompensé par un Red Dot Award et un prix EISA Le Philips 55POS9002 est proposé à un prix serré, il s’affiche à 2800 euros en prix public indicatif. Son prédécesseur coûtait 600 euros de plus. Au passage, on a perdu la barre audio avant, la seconde télécommande, mais on y gagne au niveau design et performances. Cet écran OLED est vraiment superbe, ce n’est pas si facile d’innover dans le look des téléviseurs plat. La finesse est au rendez-vous, la dalle mesure à peine 5 mm sur sa partie supérieure et l’ensemble repose sur un pied central discret qui n’alourdit pas l’ensemble. Un petit mot d’ailleurs sur son assemblage, à force de voir passer des TV on doit saluer la facilité d’installation du support. C’est un régal pour un testeur : quatre vis et c’est tout ! Pas de plaque de métal à introduire dans un espace confiné ou autre système compliqué qui oblige à consulter le mode d’emploi pour s’y retrouver. Une fois en place, on peut donc admirer l’aspect aérien, fin et élégant de ce modèle OLED, le pied central allège l’ensemble et permet de placer plus facilement le téléviseur sur une étagère. Ce Philips a obtenu un Red Dot Product Awards en 2017, l’équivalent des oscars pour le design. De son


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côté, le jury de l’EISA (European Imaging and Sound Association) lui a remis un prix EISA : «Best Buy OLED TV 2017-2018». Les journalistes européens qui composent ce jury ont souligné le rapport qualité/ prix de ce téléviseur OLED.

Android TV pour services connectés, mais pas de dolby Vision pour la HDR Le Philips 55POS9002 reprend une dalle OLED LG Display de 2016 de 55 pouces, mais va plus loin grâce au traitement P5 avec notamment une meilleure luminosité. On est ici à environ 650 nits. Un gain d’une centaine de nits par rapport au modèle précédent, du coup l’image notamment en HDR est plus intense au niveau des écarts de lumière, des reflets et des noirs. Cet appareil prend en charge le HDR 10 et le HLG et couvre 97 % des couleurs DCI-P3 et 71 % de Rec.2020. Il reste sourd aux sirènes du Dolby Vision ainsi qu’à celles de la 3D. Ce téléviseur de 55 pouces est livré avec une simple télécommande qui est réversible. Elle fonctionne à la fois en Bluetooth et en infrarouge. D’un côté, on découvre les principales fonctions et de l’autre un clavier pour effectuer des recherches sur les sites Internet ou les applications. C’est Android TV de Google qui pilote la Smart TV avec une interface claire et simple à utiliser. Un processeur quad core ARM Cortex A53 avec 2 Go de RAM, un GPU Mali T860 et 16 Go de mémoire interne offre de bonnes performances générales pour l’affichage des pages. C’est rapide et sans bogue. L’écran d’accueil affiche des recommandations (Films, VOD, programmes TV), puis plusieurs applications comme Netflix, YouTube, DailyMotion ou Arte sont proposés ainsi que les services Google, des jeux et les réglages du téléviseur. C’est complet et il est possible de connecter son smartphone ou sa tablette Android au téléviseur lors du démarrage afin d’accélérer un peu le paramétrage initial. Cet écran plat est doté d’une connectique bien fournie avec quatre HDMI, trois USB dont une 3.0, une sortie audionumérique optique, une entrée vidéo composante, une entrée audio analogique stéréo, une prise casque et Ethernet. Le Wifi double bande et le Bluetooth pour la connexion d’un clavier sont aussi présents.

L’Ambilight et OLED pour une image qui éclate de mille feux Sur ce téléviseur Philips de 139 cm, le constructeur a implanté sa technologie Ambilight. Il s’agit ici de la version trois côtés, des diodes colorées sont placées sur le dessus et de chaque côté de l’écran. Lors du visionnage elles suivent ce qui se passe à l’image et diffusent un flux lumineux tout autour de la dalle. Il existe plusieurs réglages d’intensité et de rythme, on peut également écouter simplement de la musique et profiter de l’Ambilight. Ce procédé

Spécifications

•Téléviseur Ultra HD 4K HDR OLED, Ultra HD Premium, Ambilight 3 côtés •Taille image : 139 cm •Résolution : 3840 x 2160 pixels •Luminosité : 750 cd/m2 •HDR : HDR 10, HDR HLG •Tuner : triple tuner TNT, câble, satellite •Interface : Android 6.0 Marshmallow •Processeur : Quad Core •Processeur vidéo : Philips P5 Perfect Picture Engine •Audio : 30 watts, DTS HD Premium Sound •Connectique : 4 HDMI 2.0a, 1 YUV (avec adaptateur), audio RCA (avec adaptateur), 3 USB (dont une 3.0), port Ethernet, 2 ports CI+, sortie audionumérique optique, prise casque, Wifi, Bluetooth •Divers : télécommande double face, DLNA, Smart TV, Netflix, Google Play Store •Dimensions (L x H x P) : 122,8 x 81,8 x 23,3 cm (avec pied) •Consommation : 156 W (0,3 W en veille), classe B •Poids : 21,18 kg (avec pied)

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Design

Ergonomie

Performances


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made in Philips n’est pas un simple gadget, il offre une dimension supplémentaire au regard. L’espace semble élargi, le contraste plus élevé et c’est encore plus vrai avec ce téléviseur OLED qui fournit des noirs profonds. Un mode lampe Hue est disponible, on peut ainsi élargir encore plus cette expérience colorée.

Une section audio moyenne Philips a fait le choix de supprimer la barre audio présente sur son ancien modèle OLED, à la place deux haut-parleurs large-bandes en dessous de la dalle et un grand haut-parleur arrière de 14 cm avec technologie Triple Ring améliorée pour, selon la marque «obtenir plus de punch !». La puissance est de 30 W et malgré des réglages d’améliorations et de renforcement de la diffusion surround le résultat sonore n’est pas à la hauteur de l’image produite. Les basses ne sont pas présentes, cela reste cantonné dans l’aigu et le médium, cela manque d’ampleur et de profondeur. Il est donc vivement recommandé d’investir dans une bonne barre audio ou un système audio home-cinéma.

Une image précise avec des teintes superbes Si le son est faiblard, il n’en est rien de l’image. Cet écran propose un calibrage d’usine très performant, le mode Film est le plus équilibré. Il faut réduire un peu la netteté et ne pas pousser les réducteurs de bruit sous peine de voir apparaître du bruit vidéo. Nous avons testé ce Philips 55POS9002 avec notre Oppo UDP-203, Netflix, des démos en UHD 4K, la TNT HD et des Blu-ray simple ou UHD 4K HDR ou pas. Le résultat est de grande

qualité avec notamment un beau travail sur les teintes de visages et évidemment des noirs d’une profondeur abyssale. Le moindre détail dans les scènes sombres saute aux yeux, c’est souvent le cas dans certaines séries Marvel en provenance de Netflix. Il faut quand même souligner l’aspect un peu trop miroir de l’écran Philips, la lumière externe s’y reflète on vous conseille de baisser les rideaux pour obtenir de meilleurs résultats. Comme sur toutes les TV OLED l’angle de vision est large à l’horizontale et à la verticale. La colorimétrie est bien en place avec des verts et des rouges naturels sans dérive chromatique. Le traitement vidéo P5 fait bien son travail, c’est notamment vérifiable sur les mouvements avec une grande fluidité et sans saccades sur les travellings rapides. On obtient une image douce et l’Ambilight participe activement à cette sensation très agréable. Le HDR s’en sort bien également, plusieurs réglages sont possibles pour en accentuer ou en diminuer les effets. On peut également convertir en HDR des vidéos ne l’incluant pas et cela fonctionne en donnant un peu plus de peps. Avec du vrai HDR l’OLED fait des étincelles, il gère parfaitement le contraste et les pics dynamiques. Sur «Mad Max - Fury Road», les flammes ressortent avec du relief et les reflets sur les carrosseries des engins font forte impression. Le noir intense fourni par la technologie OLED permet de ressentir le moindre effet lumineux, rayons de soleil ou flash. L’upscalling 4K est d’un bon niveau sur les Blu-ray avec du contraste, de la luminosité et une définition supérieure visible sans outrances. Ce second téléviseur OLED signé Philips s’affiche comme un sérieux concurrent avec un prix agressif et une excellente qualité d’image. Mais que va-t-il rester aux TV LCD ?


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SONY KD65A1 Il est enfin arrivé le premier téléviseur grand public OLED de Sony ! Et la firme nippone a décidé de frapper les esprits avec un modèle hors norme. Le design, l’audio et l’image concourent à le rendre unique en son genre. Un téléviseur OLED qui sort des sentiers battus ! par Jean-Pierre Labro

4500 €

Sony a enfin rejoint la famille OLED qui continue à croître et à se multiplier. Un allié de poids pour une technologie que l’on apprécie de plus en plus au sein de la rédaction et qui assure un piqué cinéma sans équivalent. Le constructeur japonais a mis le temps pour lancer son premier téléviseur OLED auprès du grand public. Et pourtant, il fut en son temps un pionnier avec la sortie vers 2008 d’un premier modèle OLED de 28 cm qui avait fait forte impression. Sony est également très présent dans la production audiovisuelle avec des moniteurs pros très performants. Pourtant malgré cette expertise reconnue, la marque avançait sur la pointe des pieds et après une tentative infructueuse d’alliance avec Panasonic, le premier véritable téléviseur OLED made in Sony est arrivé. Et on n’a pas été déçu !

Un design surprenant qui présente le téléviseur comme une toile de maître Tout d’abord, il bouscule les canons esthétiques des écrans plats. On supprime le pied habituel pour un support arrière qui se déplie à l’instar d’une échelle

et qui, lesté d’un pied au poids conséquent, va maintenir la dalle avec un angle de 5 degrés. Ce système très particulier a l’avantage d’un design inédit, la dalle OLED une fois posée sur une table assez profonde prend tout l’espace et on oublie que l’on est face à un téléviseur. L’inconvénient est que cela réclame une belle surface pour poser l’ensemble et il est obligatoire d’être à deux pour installer le téléviseur. Ce support rabattable contient l’électronique, la connectique et la section audio. Il est aussi possible de placer l’A1 contre un mur.

Une section audio à la hauteur qui utilise tout l’écran comme surface de diffusion sonore Ce premier contact avec le Sony KD65A1 réserve aussi une autre surprise, le chevalet arrière contient un système audio inédit. Sony utilise toute la surface du téléviseur pour diffuser le son, il s’agit de faire vibrer la dalle grâce à des actionneurs vibrants (terminologie Sony), des bras placés sur presque tout l’arrière. Un woofer est intégré en plus dans le support amovible afin de produire un grave plus percutant. C’est innovant et cela fonctionne plutôt bien. Ainsi, la scène sonore est


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large, on peut ressentir un train passer de droite à gauche. Les dialogues sont clairs et intelligibles et proviennent vraiment des lèvres et ne sont pas perdus à l’arrière. Les modes DSP de Sony comme le S-Force Front Surround permettent d’élargir la perception sonore. Sans remplacer totalement une bonne barre de son, ce procédé original parvient à recréer un environnement sonore crédible, puissant et dynamique. C’est mieux que la quasi-totalité des autres téléviseurs OLED du marché.

Une dalle OLED de chez LG, poussée au maximum, et des fonctions Android TV Ce téléviseur de 65 pouces, 165 cm de diagonale, est OLED et Ultra HD 4K, il prend en charge le HDR 10, le HDR HLG (Hybrid Log Gamma) et le Dolby Vision. Comme ses concurrents il utilise une dalle LG Display qu’il va pousser dans ses retranchements à l’aide de ses propres traitements vidéo. Sony utilise le processeur X1 Extreme afin de restituer le mieux possible le signal entrant. Il est épaulé par le 4K X-Reality Pro et le MotionFlow, tous deux agissent avec précision sur l’upscalling et les mouvements. Ce téléviseur est également placé sous la coupe d’Android TV, la version 6.0 dite Marshmallow, et son cortège d’applications et de sites. C’est classique désormais avec des recommandations de programmes, un magasin d’applications (Google Play Store), des jeux, de la VOD ou de la musique. Un processeur Quad Core est aux commandes ainsi l’affichage des pages est accéléré, il s’agit d’un CPU Quad Core ARM Cortex-A53. Une touche Google Play et une autre Netflix sont présentes sur la télécommande pour un accès direct aux programmes. Un petit mot sur cette dernière, Sony n’a pas innové à ce niveau et elle apparaît du coup en décalage total avec le téléviseur. C’est basique, peu ergonomique et avec des touches de petite taille et en plus pas de rétroéclairage.

Une connectique classique Au rayon connectique pas de grosse surprise, on retrouve les reines HDMI au nombre de quatre, trois USB dont une 3.0, le Wifi, Ethernet, le Bluetooth pour des souris ou des claviers ainsi que Google Cast. L’écran est traité antireflet, mais cela n’évite pas le fameux effet miroir, une fois allumé c’est moins visible, mais on vous recommande de faire la pénombre pour bénéficier pleinement de l’image

Spécifications

•Téléviseur Ultra HD 4K HDR OLED •Taille image : 164 cm •Résolution : 3840 x 2160 pixels •Luminosité : 1520 nits •HDR : HDR 10, HDR HLG, Dolby Vision •Tuner : triple tuner TNT, câble, satellite •Interface : Android 6.0 Marshmallow •Processeur vidéo : X1 Extrême •Audio : 5 x 10 W •Connectique : 4 HDMI 2.0a, YUV, 3 USB (dont une 3.0), port Ethernet, 2 ports CI+, sortie audionumérique optique, jack audio, prise casque, Wifi, Bluetooth •Divers : DLNA, Smart TV, Netflix, Google Play Store •Dimensions (L x H x P) : 145,1 x 83,2 x 33,9 cm (avec socle) •Consommation : 154 W (0,5 W en veille), classe A •Poids : 36,2 kg (avec socle)

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Design

Ergonomie

Performances


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OLED. La surface avant est entièrement dédiée au spectacle visuel, les bords sont quasi-invisibles, le pied est dissimulé et même le logo Sony est à peine visible en bas à gauche. Rien ne vient troubler la quiétude visuelle. Et une fois plongé dans un film, on en oublie que l’on est face à un simple téléviseur.

Un son dynamique et d’une étonnante spatialisation Nous avons testé ce Sony Sony KD65A1 avec nos instruments de torture habituels, cela va du lecteur UHD 4K Oppo 203 à la TNT en passant par des disques de démo. Un premier point s’impose : le son. On l’a déjà expliqué plus haut, mais on se doit d’y revenir, c’est vraiment bon et très agréable à l’oreille. C’est ample et sans distorsion, on peut monter le volume et c’est précis dans les effets sonores droite/gauche et dans les dialogues. Le woofer arrière fait son job un peu timidement, mais il assure néanmoins un grave tendu ce qui est rarement le cas sur les téléviseurs. La surface acoustique de la dalle participe pleinement à la réussite de ce téléviseur. On peut envisager de ne pas s’encombrer d’une barre audio qu’il serait d’ailleurs bien difficile à caser... Si le son est bon, quand est-il de l’image ?

Une des plus belles images actuelles sur un téléviseur Il faut juste sélectionner Cinéma Pro dans les modes Image pour s’assurer du rendu le plus juste. Les réglages de base sont bien optimisés et il est pratiquement inutile de bouger la luminosité, on peut la baisser légèrement pour des blancs plus nuancés, et les mouvements sont fluides. Le piqué est excellent, il y a de la profondeur dans

l’image, mais sans effets numériques accentués. Les contours sont nets et sans effets d’escalier. C’est propre et précis ! Il convient de ne pas trop pousser les différents réducteurs de bruit, les laisser au minimum, car leurs effets se font vite sentir et cela peut entraîner des pertes de détails ou un bruit vidéo trop voyant. Les films Blu-ray sont bien traités avec un upscalling dynamique et sans dégradation de l’image, c’est évidemment moins défini que de la 4K, mais on ressent un apport indéniable au niveau des arrière-plans et du relief. C’est dynamique et la conversion HDR (X-Tended Dynamic Range) est convaincante, cela redonne du peps à l’image. Le HDR est bien traité en Ultra HD 4K sur Netflix ou «Mad Max Fury Road» on ressent bien ces pics de luminosité, le soleil brille fort et les reflets s’invitent dans votre salon. Le moindre jet de lumière gagne en intensité et en finesse, les étoiles brillent dans le ciel et une simple lueur de bougie retrouve un réalisme très cinéma. La technologie OLED assure un noir profond, et tous les détails ressortent sur ce Sony. La palette de couleurs est très naturelle, sans dérive chromatique avec un beau modelé des visages, des rouges sans saturation et un vert qui ne dérive pas vers le flashy. On est toujours conquis par le piqué de l’image et cette capacité à fournir des plans profonds avec un relief visible. On regrettera au passage (en parlant de relief) que ce téléviseur abandonne lui aussi l’image 3D. Ce téléviseur passe sans encombre le HDR sous toutes ses formes, l’Ultra HD 4K est intense et il sait également redonner du dynamisme à un signal Full HD ou UHD non HDR et le tout avec subtilité et précision. Il aura fallu attendre presque 10 ans pour que Sony sorte un téléviseur OLED de grande taille, il existe également en 55 (4000 euros) et 77 pouces, mais au final, ce Sony KD65A1 est une belle réussite, sur tous les plans.


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SONY

VPL-VW550ES

10000 €

Waouh ! Le fameux effet Waouh a trouvé un allié de poids avec ce vidéoprojecteur signé Sony. Une bestiole de 14 kg qui remplit l’espace visuel en mode 4K et qui fait preuve de finesse et de précision. Un diffuseur de grande image qui attire les regards dès son allumage et qui ne vous lâche plus ! Évidemment son prix est un frein et l’absence de lunettes 3D dans le package est un autre grief mais pour le reste mama mia on s’est régalés ! par Jean-Pierre Labro La marque japonaise Sony continue à faire la course en tête sur le circuit des vidéoprojecteurs 4K. Depuis la sortie du modèle VPL-VW500ES en 2013, puis l’arrivée du VW520ES deux ans après et enfin ce VW550ES en 2017, Sony n’a pas vraiment de concurrent à la hauteur. Seul JVC livre bataille sur ce créneau prestigieux et onéreux. Le ticket d’entrée reste élevé, il est toujours d’environ 10 000 euros pour succomber aux charmes d’une image en 4K. Il est clair qu’à ce prix les amateurs éclairés sont peu nombreux et qu’ils vont avant tout équiper une véritable salle de Home Cinéma dédié. Ce vidéoprojecteur est bien armé pour répondre à cette exigence. Il est conçu pour se placer en fond de salle et peut projeter une grande image sans un recul trop important.

Un air de déja-vu mais en mieux Les «vidéoprojecteurphiles» qui ont suivi la saga Sony verront immédiatement que cette nouvelle référence reprend beaucoup à ses ancêtres. Le châssis est identique tout comme le bloc optique et l’interface très stricte et textuelle. Son poids de 14 kg et ses dimensions importantes obligent à lui trouver un emplacement spécifique. L’idéal est en fond de salle et si possible dans un espace dédié

afin d’éviter la propagation du bruit de ventilation. En effet, ce vidéoprojecteur n’est pas totalement silencieux, il affiche un 26 dB en mode éco et cela grimpe rapidement en mode lampe haute. Il convient donc de l’éloigner de la zone d’écoute. On est un peu surpris par cet aspect sonore, Sony nous avait habitué à des modèles plus silencieux, à titre d’exemple le VPL-HW40ES (Full HD) n’émet quasiment aucun bruit. Le Sony VPL-VW550ES est plus grand, plus lumineux et assure une image de plus grande taille certes mais il est donc aussi plus bruyant. Le système de refroidissement de la lampe est facilité par de larges ouïes de chaque côté de l’optique. Celle-ci est une nouveauté, il s’agit d’une lampe au mercure de 280 watts avec une durée de vie annoncée de 6 000 heures en mode bas. Elle offre à ce vidéoprojecteur une luminosité très importante de 1800 lumens avec un contraste natif de 350 000:1.

Ultra HD 4K, HDR et technologies Sony Ce Sony est équipé de trois panneaux SXRD (Silicon Crystal (X-tal) Reflective Display) 4 K natif, il n’y a donc pas d’extrapolation comme chez JVC, assurant une résolution de 4096 x 2160 pixels et compatibles avec l’Ultra HD (3840 x 2160 pixels). Comme


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sur ses précédents vidéoprojecteurs, la marque japonaise a implanté son processeur X-Reality Pro 4K qui est en charge du traitement vidéo et de toutes les opérations de mise à l’échelle avec comme compagnon de route le Reality Creation pour tous les signaux entrants qu’ils soient 2D, 3D, 1080p ou 4K. Une des nouveautés introduites par ce modèle c’est une meilleure gestion du HDR, la compatibilité est assurée avec le HDR 10 et le HDR HLG (Hybrid Log Gamma). Un réglage dans le menu permet d’activer le HDR, le désactiver ou mettre en mode Auto. C’est très pratique, on ne s’en occupe plus, dès la détection du HDR le projecteur passe automatiquement dans ce mode. Nous l’avons testé avec un lecteur Oppo UDP-203 et des films 4K comme «Mad Max Fury Road», le HDR est pris en charge et cela en rajoute au niveau du contraste, du piqué, du relief des plans et au final du réalisme de l’image. On vous en dira plus quelques lignes plus bas.

Connectique et mise en service Revenons à la présentation physique de ce Sony VPL-VW550ES et à sa connectique. Les connecteurs sont placés sur le côté de l’appareil et on y découvre deux entrées HDMI 2.0a, une prise RS232C, un port Ethernet, une entrée USB pour la mise à jour du firmware, une mini jack pour le déport IR et deux mini-jack pour Trigger 12V. Si Sony ne livre malheureusement pas de lunettes RF 3D, c’est une option à 60 euros la paire, par contre le transmetteur RF est intégré. On peut regretter également à ce prix l’absence de transmetteur vidéo sans-fil WHDI (300 euros). La coque est un assemblage d’un PVC épais de couleur blanche ou noire, les dimensions restent imposantes, deux pieds à vis à l’avant servent à régler l’inclinaison. Le bloc optique central est entouré de cercles dorés et l’ensemble s’avère élégant. La mise en service ne pose aucun problème insurmontable, on a même été surpris par la facilité d’installation. Il faut dire que ce vidéoprojecteur Sony est très flexible grâce aux grandes capacités de son Lens Shift. Il est possible de déplacer l’image de plus ou moins 85 % en vertical et 31 % en horizontal. Le tout est motorisé et facilement accessible via la télécommande. Il faut ajouter un zoom important de 2,06x, on peut ainsi projeter une image de 2,8 m de base avec un recul de 4,87 m.

Calibration et couleurs étendues L’installation est facilitée par la possibilité de projeter des grilles de réglage afin d’aider à l’ajustement avec précision de l’image. Plusieurs réglages sont mémorisables, du zoom à l’emplacement, afin de répondre à de multiples situations. Si les modes préréglés Image sont

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d’excellente qualité notamment Cinéma 1, une calibration professionnelle pourra encore augmenter le plaisir visuel. Ce vidéoprojecteur n’est pas certifié ISF, néanmoins les possibilités sont nombreuses au niveau de la gestion des couleurs primaires et secondaires, de l’espace colorimétrique Rec.2020 et Rec.709 ou encore de la température des couleurs. Un mode d’étalonnage automatique permet d’optimiser l’image diffusée, l’appareil assure automatiquement l’envoi de mire colorées (vert, bleu, rouge, blanc) et effectue les corrections adéquates. L’image, dans notre cas, y a gagné en profondeur et en précision dans les arrièreplans. Sony a intégré à ce VPL-VW550ES plusieurs des technologies qui font son succès comme le TriLuminos. Cet algorithme se charge d’étendre l’espace colorimétrique en ajoutant des couleurs plus intenses et plus naturelles, c’est visible sur les tons chairs.

Spécifications

•Vidéoprojecteur 4 K, 3D ready •Technologie : 3 panneaux de 0,74» SXRD •Résolution : 4096 x 2160 pixels •Zoom : 2,06x motorisé •Lens shift : V + 85% -80%, H +/- 31 % (motorisé) •Lampe : 280 W au mercure •Durée de vie de la lampe : 6000 heures (mode faible) •Bruit de fonctionnement : 26 dB (mode éco) •Taille de l’écran : 1,52 à 7,62 m •Luminosité : 1800 lumens •Contraste dynamique : 350 000:1 Fréquence de balayage : de 19 kHz à 72 kHz (horizontal), de 48 Hz à 92 Hz (vertical) •Connectique : 2 HDMI, 1 Ethernet, 2x Trigger, 1 entrée IR, 1 USB (mise à jour) •Dimensions (L x H x P) : 49,5 x 19,5 x 46,3 cm •Consommation : 410 W max. (0,3 W en veille) •Poids : 14 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Ergonomie

Performances


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3D active et upscalling Le traitement vidéo Reality Creation est aussi de la partie et avec l’aide de la puce X Reality Pro 4K il fait des étincelles. Ainsi l’upscalling Ultra HD est d’une efficacité redoutable avec les signaux 1080p, on redécouvre ses Blu-ray et la TNT HD prend un tout autre relief avec ce vidéoprojecteur. C’est bluffant ! Il faut également citer dans ces technologies made in Sony le MotionFlow qui agit sur la fluidité des mouvements mais uniquement en Full HD, plusieurs modes sont disponibles dont un mode Impulsion pour la 4K. Malheureusement ce procédé entraîne un effet stroboscopique et devient rapidement gênant. Ce vidéoprojecteur Sony n’est pas livré avec au moins une paire de lunettes 3D active, à ce prix c’est un manque criant. Nous en avons déniché un exemplaire et nous ne l’avons pas regretté. C’est grandiose ! Les images tridimensionnelles sont fluides, lumineuses et avec un piqué superbe, il faut prendre soin de placer la lampe en mode haut pour ne pas perdre trop en luminosité. On remarque à peine quelques images fantômes, sinon le spectacle est total avec une immersion intense dans les films. Le redimensionnement des Blu-ray 1080p en 4K apporte une bonne dose de réalisme et de finesse. Sur le modèle précédent, le VPL-VW500ES, un souci d’alignement des pixels était présent. Sur ce nouveau modèle et après de nombreux jours de fonctionnement intense nous n’avons noté aucun souci de ce genre et si cela intervenait il est possible de régler les panneaux 4K par zones.

Une image superbe : effet Waouh garanti Nous avons réalisé nos tests avec un lecteur Blu-ray UHD 4K Oppo UDP-203, un simple lecteur Bluray Oppo 103-D et la TNT HD en provenance du satellite. Le mode Cinéma 1 ou TV ont été sollicités avec l’étalonnage automatique, on a mis le HDR sur auto. Après, il est possible d’améliorer ces réglages de base en ajustant plus précisément le gamma, l’espace des couleurs et en activant l’iris

dynamique. On a débuté nos tests avec des films UHD comme «Mad Max Fury Road», le HDR prend tout son sens. Cela scintille de partout, l’image est intense, lumineuse et le rendu est très convaincant. La lumière est puissante, le soleil fait presque mal aux yeux et on est saisi par la sensation de plonger dans le film. Le HDR apporte enfin quelque chose de visible et d’immersif, cela rajoute au réalisme. C’est le cas dans de nombreux autres films («The Revenant», «L’Odyssée de Pi») on obtient de la profondeur et de l’intensité. Si les films en UHD 4K sont sublimés par ce vidéoprojecteur, la bonne surprise c’est que les signaux Full HD et les jeux bénéficient également des performances haut de gamme de ce modèle. L’upscalling est un régal, on voit immédiatement la différence avec une image plus précise, du relief dans les plans, des mouvements fluides et ce piqué naturel. On en redemande à chaque instant tellement c’est un grand moment d’émotion visuelle. Ce vidéoprojecteur délivre une superbe image Ultra HD 4K avec un HDR très convaincant, il est également très à son aise avec les Blu-ray et signaux Full HD. Sa facilité d’utilisation, les préréglages bien calibrés ou encore l’étalonnage automatique lui confèrent une place de choix dans une installation Home Cinéma.


7000 Cinema Packs

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Ces deux packs 5.1 délivrent une image sonore très précise, un son dynamique et puissant avec des basses riches, sous un format élégant et compact. Un choix naturel pour les fans de Home Cinéma et les mélomanes. • Évolution des enceintes de la série 7000 élues produits de l’année par le magazine What HiFi UK. • Coffrets en aluminium de haute précision. • Possibilité d’ajouter des enceintes satellites supplémentaires pour une diffusion en 7.1, en Dolby Atmos ou DTS:X. • Les supports de table et les systèmes de fixation murale peuvent être remplacés par des pieds optionnels à poser au sol. • Disponibles dans une finition moderne et stylée, noir ou blanc mat. • Livrés dans un seul carton facile à stocker, à transporter et à ramener à la maison.

Q 7000i 5.1 Slim

Q 7000i 5.1 Plus

• Son subwoofer 7060, de seulement 15 cm de profondeur est le caisson de grave le plus fin que nous ayons jamais réalisé.

• Son subwoofer 3070S, plus puissant, est équipé de deux woofers de 17 cm qui offrent une surface de rayonnement 45 % supérieure pour un son encore plus dynamique et détaillé.

• Des basses incroyablement profondes et puissantes en regard de la taille ultra compacte. • Un support optionnel permet d’accrocher le caisson de grave 7060 au mur et une grille en acier protège son woofer de 20 cm des coups.

• Le profil mince du caisson de grave 3070S permet de le placer facilement dans la pièce, en le cachant par exemple derrière ou même en dessous d’un canapé ou encore derrière votre meuble audio-vidéo.

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LE PLUS PUISSANT DE SA CATÉGORIE

AMPLIFICATEUR AUDIO-VIDÉO SC-LX502 : UNE REPRODUCTION PLUS VRAIE QUE NATURE Doté de notre amplification Direct Energy HD lui procurant la plus grand puissance simultanée dans sa catégorie (560W/8Ω), et de la technologie Reflex Optimizer pour les enceintes Atmos compatibles, le SC-LX502 est le seul amplificateur capable de restituer tout le potentiel des pistes sonores tridimensionnelles DTS:X et Dolby Atmos. Les dernières normes vidéo HDR10, HLG et Dolby Vision sont prises en charges ainsi que les fichiers Hi-Res audio comme le DSD 11.2MHz. Ajoutez à cela les protocoles de partage multiroom FireConnect, DTS Play-Fi et Chromecast intégré pour obtenir un amplificateur audio-vidéo universel, capable de satisfaire les vidéophiles et audiophiles les plus exigeants.

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AMPLIFICATEURS MULTICANAL


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ANTHEM

MRX 520 Cet ampli home-cinéma marie avec justesse cinéphilie et audiophilie. Il assure au niveau sonore mais reste hermétique au streaming et autres décodages audio 3D à la mode. Un parti-pris risqué, face à une concurrence débridée, qui se révèle pourtant payant dès les premières écoutes. Nos cousins Canadiens n’ont pas froid aux oreilles ! par Jean-Pierre Labro A coté des marques d’amplis d’origine essentiellement japonaises, d’autres contrées s’ingénient à produire des modèles moins soucieux des effets de marketing. Parmi ces adeptes du son, le Canada s’est taillé une solide réputation avec notamment la marque Anthem. L’entreprise est en pointe dans le High-End audiophile et homecinéma avec un catalogue d’ampli-tuners, préampli/ processeurs et d’intégrés. On est ici face à des produits sans compromis au niveau du son, avec comme devise : « pas de chichi, tout pour l’audio».

Cinq canaux seulement, mais qui ne se chauffent pas au petit bois Cet ampli-tuner MRX 520 s’inscrit totalement dans cette optique, c’est lui qui démarre en pied de gamme cette famille Home Cinéma d’Anthem. Laquelle comporte deux autres modèles d’amplituners plus musclés (offrant le Dolby Atmos et le DTS:X), les MRX-720 et le MRX-1120 aux prix respectif de 3300 euros et 4700 euros. Le «petit» MRX-520 reste légèrement en dessous de la barre des 2000 euros. Pour cette somme, vous serez sûrement surpris de ne pas avoir accès au Bluetooth, au Wifi, aux services musicaux connectés ou encore aux derniers décodeurs audio multicanal

2000 €

comme le Dolby Atmos. Il n’y a pas non plus de fonctions multiroom et la puissance se déploie sur 5 canaux uniquement. Cet ampli 5.2 offre du 5 x 100 Watts sous 8 ohms, c’est largement suffisant pour sonoriser une pièce de grande taille. La dynamique est importante, c’est une des caractéristiques de ce MRX-520. L’alimentation est capable de suivre les écarts de puissance sans effort et sans fléchir, cela permet des impacts sonores instantanés avec un réalisme poussé. Malgré l’absence d’un transformateur toroïdal, la scène sonore est stable et rien ne semble faire peur à cet Anthem.

ARC : un système de calibrage acoustique ultra-pro par microphone et ordinateur PC Son aspect extérieur est des plus classiques, le noir lui va bien et souligne le caractère bien trempé de cet Anthem MRX 520. Un capot en aluminium brossé et un look sobre à l’avant accentuent encore le sérieux. Cet ampli-tuner Home Cinéma est livré avec plusieurs accessoires : un trépied, un microphone USB, un câble USB, un câble Ethernet et une télécommande. Il est équipé d’un système de calibration maison baptisé ARC pour «Anthem Room Correction». Il s’agit ici d’une version


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améliorée qui a été affinée au niveau des défauts acoustiques de la pièce. L’étape de calibrage est indispensable pour tirer le meilleur de l’Anthem, cela nécessite un ordinateur PC et le logiciel ARC (fourni). On commence par monter le microphone sur le pied et à le positionner à hauteur d’oreille au niveau du point d’écoute. Cinq mesures seront prises, on peut aller jusqu’à dix, au niveau de la zone d’écoute. Le système va analyser la réponse de chaque enceinte en prenant en compte les surface réfléchissantes ou comment les basses sont renforcées dans la pièce. Les données recueillies sont traitées et la correction est automatiquement effectuée.

Une alternative au calibrage pro pour les utilisateurs d’un iPhone Anthem offre une alternative crédible aux possesseurs d’un iPhone, une application ARC est disponible sur l’App Store. Elle utilise le microphone du smartphone d’Apple pour effectuer cinq points de mesure et va ensuite envoyer à l’ampli branché en Ethernet sur le même réseau local les corrections à effectuer. On doit avouer que l’on a apprécié cette simplicité d’utilisation, en quelques minutes le MRX-520 a été calibré. Le constructeur canadien édite également une autre application, celle-ci est compatible iOS et Android, servant à piloter l’ampli. Elle s’avère simple et sans fioritures avec la totalité des réglages disponibles de cette manière. La télécommande livrée avec l’appareil reste simple, elle est rétroéclairée et assez ergonomique avec des accès directs aux principaux réglages comme les tonalités ou les modes sonores. L’interface qui s’affiche sur un téléviseur est textuelle, elle permet par exemple de mémoriser quatre types de profils et de personnaliser les écoutes.

Connectique : une sérieuse base, mais aucune excentricités Au niveau de la connectique, à l’avant sous une petite trappe se cachent une prise casque et une prise USB. Cette dernière sert uniquement à la mise à jour de l’ampli. A l’arrière, sept HDMI sont présentes en entrées et deux en sorties ainsi que cinq entrées audio analogiques. On peut regretter l’absence d’entrée Phono, il faudra donc pour

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brancher sa platine vinyle s’équiper d’un préampli Phono. La présence d’une sortie préamplifiée 5.2 canaux est un plus tout comme la sortie audio RCA pour zone 2. Le Wifi est absent, le port Ethernet est présent, il n’y a pas de Bluetooth. Vous n’aurez donc pas accès directement à Spotify ou Deezer. Cet ampli ne vise pas le podium au niveau de la connectique, il possède l’essentiel pour se faire plaisir en stéréo ou en 5.2. Si vous voulez accéder au décodage Dolby Atmos ou DTS:X il faudra passer au modèle supérieur, le MRX 720, ou au MRX1120 et ses 11 canaux amplifiés.

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 5.2 •Puissance : 5 canaux de 100 W sous 8 ohms, et 130 watts sous 6 ohms (mesure effectuée avec deux canaux en service pour 0,1% de DHT) •Décodages audio multicanal : jusqu’à 5.2 Décodage audio : Dolby TrueHD, DTS HD Master Audio, Anthem Logic-Music et Cinema, Dolby PL II et DTS Neo:6 •Calibrage automatique : ARC (Anthem Room Correction) •Vidéo : upscalling 4K Ultra HD, HDR, BT.2020 •Connectique : 7 HDMI en entrées, 2 sorties HDMI, 5 entrées audio analogiques stéréo sur Cinch, 2 sorties audio Zone 2, 5 entrées audioniumériques (3 optiques, 2 coaxiales), 1 sortie audionumérique optique, pré-out 5.2, 1 USB, 1 port Ethernet, 1 RS-232, 1 IR, 1 Trigger, 1 prise casque, antenne FM •Divers : télécommande, application ARC pour iOS, application Anthem (iOS et Android) •Dimensions (L x H x P) : 43,9 x 16,5 x 37,5 cm •Consommation : 365 W (0,3 W en veille) •Poids : 12,8 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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Ecoute en Hi-Fi : de la vie, du détails et des watts

musical. La puissance proposée est importante et il ne baisse jamais les Watts.

Mais, restons en compagnie du MRX-520 auquel nous avons adjoint nos enceintes Davis Vinci HD accompagnées d’une centrale Davis HD, deux surround dipolaires Klipsch et un caisson BC Acoustique. Pour les sources le bon vieux lecteur Blu-ray Oppo 103D a été convié aux agapes. Les écoutes en stéréo ont débuté avec des enregistrements qualitatifs issus des revues spécialisés dans la Hifi mixant musique classique, opéra mais également jazz ou pop. Bien calibré, l’Anthem gomme les principaux défauts de notre salle d’écoute, les ondes stationnaires et l’aspect brillant sont réduits, les attaques sont plus franches et directes. Les voix féminines sont bien mises en avant avec de la texture et une tessiture homogène. Les plans sonores sont bien retranscrits dans l’espace avec l’interprète sur le devant de la scène. C’est large et profond avec de multiples microdétails qui donnent vie à la salle de concert. L’orchestre dans son entier prend vie sans excès ni diminution de sa présence, c’est ouvert et précis. Les basses sont percutantes, la dynamique est importante et les fréquences aiguës sont franches et détaillées. Cet ampli parvient à recréer des écoutes audiophiles et se montrent très polyvalent au niveau

Une restitution en 5.1 bien percutante En home-cinéma, la présence est également importante au niveau des basses, des effets surround ou des dialogues. Le déchaînement d’un orage se fait entendre avec réalisme et force, cela démarre petit, juste le bruit d’une goutte, et rapidement la pièce est inondée ! On apprécie cette dynamique. L’immersion est importante avec un bon traitement des passages avant/arrière ou centraux. Les poursuites, les bruits d’une ville ou les explosions prennent vie sans forcer avec toujours naturel et fluidité. Tout semble facile ! Cet ampli sait faire parler la poudre avec une grande dextérité, il sait également se faire plus tendre dans les passages plus intimistes. Le grave descend bas, le caisson est aux anges et on apprécie là aussi la sensation d’entendre le moindre détail qui reste souvent enfouis chez les concurrents. L’enveloppe sonore est ample, détaillée et pleine de force, comme en stéréo pure l’ampli ne s’écroule jamais face à des pics sonores. Cet Anthem MRX-520 offre une belle expérience musicale et multicanal, il a du tempérament et allie avec élégance audiophilie et cinéphilie.


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ARCAM FMJ AVR390 Hifi et Home Cinéma ne vont pas toujours bien ensemble ! Arcam tente de réunir ces deux passions dans un ampli intégré sans compromission, mais encore abordable. Un ampli audio-vidéo qui allie délicatesse musicale et punch cinéma est-ce possible ? La réponse est... par Jean-Pierre Labro Le constructeur Britannique Arcam est un pionnier dans le monde de la Hifi. L’entreprise a pris son envol en 1976 du côté de Cambridge et depuis ces années «power flower» la société n’a pas cessé d’innover dans le monde de l’électronique audio. La Haute-Fidélité est toujours le fer de lance de la marque mais depuis quelques années Arcam a pris, comme quelques un de ses confrères, le virage du home-cinéma. L’idée est de continuer à produire des amplis alliant musicalité et sensations cinéphiles.

Une gamme complète d’amplis audio-vidéo audiophile Fort de son savoir-faire, la société commercialise une gamme complète d’amplis intégrés audiovidéo sous le vocable d’AVR (Audio Video Receiver): AVR390 (2400 euros), AVR550 (3500 euros) et AVR850 (5500 euros). Les différences entres ces trois compères s’établissent au niveau de la puissance, de 60 à 120 W par canal, on monte aussi en qualité avec de l’amplification en classe G pour le modèle haut de gamme. Un petit aparté avant d’attaquer le test : savez-vous ce que veulent dire les trois lettres FMJ placées devant la référence des amplis ? A l’origine cela

2400 €

signifiait «Full Metal Jacket», en effet Arcam a été un des premiers à équiper ses amplis d’un système anti-vibrations. Puis, FMJ est devenu «Faithful Music Joy» pour exprimer la fidélité et la plénitude musicale des écoutes. Mais revenons à notre test, l’Arcam FMJ AVR390 possède un design original, c’est à la fois ancien et moderne avec une large façade épurée mais élégante avec son potentiomètre central et un choix de matériaux actuels.

60 watts par canal : mais quand c’est des vrais, ce n’est pas rien Cet Arcam produit une puissance de 60 Watts sur chacun de ses sept canaux et cela sous 8 ohms. Cela peut paraître modeste face à certains constructeurs japonais qui annoncent des centaines de Watts, mais on est ici sur une puissance mesurée sur les 7 canaux alimentés simultanément. L’ampli travaille en classe AB, il est équipé d’un transformateur EI et non torique comme sur ces deux aînés. Il est capable de décoder le Dolby Atmos et le DTS:X en plus des formats Dolby et DTS habituels. Pour aller encore plus loin, il est possible d’alimenter quatre enceintes supplémentaires en lui adjoignant des blocs de puissance et d’atteindre ainsi 11 enceintes


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pour du 11.2. La connectique est abondante et cela dans les deux mondes, audio et vidéo, avec pas moins de 7 entrées HDMI et deux sorties HDMI plus une troisième pour une seconde pièces. Pour la Hifi, on est en présence de six entrées stéréo analogiques sur Cinch, bizarrement pas une seule entrée Phono à l’horizon. On peut également noter l’implantation de 4 entrées audionumériques coaxiales et deux optiques. Les borniers pour enceintes sont de haute qualité.

Multimédia et calibration Dirac Live Du côté multimédia, car contrairement à d’autres Arcam a également pris en douceur ce virage, on apprécie une prise USB et un port Ethernet. Une application assez basique, Arcam MusicLife, permet d’accéder à ses contenus musicaux sur iPhone, réseau ou encore de se connecter à Spotify et aux WebRadios. Le Bluetooth est oublié dans cette panoplie connectée. Pour optimiser les écoutes de l’Arcam, le constructeur a jeté son dévolu sur le système de calibration Dirac Live. Ce procédé repose sur la correction de l’acoustique de la pièce en agissant sur la fréquence, la phase et la réponse impulsionnelle de chaque enceinte. Pour calibrer aux petits oignons l’Arcam FMJ AVR390 il faut prendre son temps et avoir quelques notions d’informatiques et d’acoustique. Mais normallement, si vous passez par un bon revendeur pour acheter ce produit, il vous aidera à le faire. Le logiciel Dirac Live Calibration Tool se télécharge sur le site d’Arcam, il est compatible Mac et PC. Il faut ensuite brancher l’ampli sur son réseau local, son ordinateur également et ne pas oublier de déclarer dans le menu de l’ampli les enceintes utilisées. Un microphone USB est livré avec l’Arcam, il faut le positionner selon neuf points d’écoute. Cette manipulation nécessite de l’attention, il faut ajuster le volume et une fois l’analyse effectuée et enregistrée on peut également agir sur les courbes de fréquences pour ajuster encore plus finement son installation. Les données récoltées sont analysées sur un serveur et ensuite envoyées à l’ampli. On peut ou non utiliser au final ce calibrage, un simple appui sur deux touches de la télécommande permet

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de comparer le résultat sonore avec et sans cette correction. Il est ainsi vérifiable que la calibration Dirac Live apporte plus de relief, de profondeur, de largeur et de précision aux écoutes aussi bien en Hifi qu’en Home-cinéma. On est, en tout cas, en face d’une plus performant que ceux généralement intégré aux amplis plus courants.

Vidéo en Ultra HD 4K, webradios et Spotify Si vous êtes fans des menus colorés et graphiques vous serez déçus par l’interface proposée par

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 7.2.4 •Puissance : 7 x 60 W sous 8 ohms (mesure effectuée avec 7 canaux en service pour 0,2 % de DHT), 86 watts par canal (mesure avec 2 canaux en service, 0,2% de DHT) •Décodages : jusqu’à 11.2 •Décodage audio : Dolby Atmos, DTS:X, DTS Neural:X, Dolby Surround •Système de calibrage automatique : oui Dirac Live Vidéo : upscalling 4K Ultra HD, HDR, BT.2020 •Connectique : 7 HDMI en entrées, 3 sorties HDMI, 6 entrées audio analogiques stéréo sur RCA, 2 sorties audio zone 2, 6 entrées audionumériques (2 optiques, 4 coaxiales), sortie préampli 7.1.4 canaux, 2 subwoofers, USB, port Ethernet, RS-232, 2 IR, 2 Trigger, prise casque, entrée audio jack 3,5 mm, antenne FM/DAB •Services connectés : DLNA, Spotify Connect, webradios •Dimensions (L x H x P) : 43,3 x 17,1 x 42,5 cm •Consommation : 1500 W (max), (0,3 W en veille) •Poids : 16,7 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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Arcam. Elle est textuelle et sans attrait, mais heureusement permet de nombreux réglages de façon explicite. On peut configurer toutes les entrées indépendamment des autres et ainsi passer d’une écoute stéréo sur telle ou telle HDMI à du home-cinéma en prenant en compte une installation spécifique. On retrouve sinon les autres réglages classiques de coupure de fréquence, taille ou distance des enceintes. Cet ampli gère la vidéo Ultra HD 4K, il offre un up-scalling débrayable, aucune correction n’est possible. Le résultat visuel est dans la bonne moyenne au niveau du redimensionnement, en Full HD on a noté une image lumineuse avec de l’intensité dans les couleurs et du contraste. L’Aracm FMJ VR390 se pilote via une télécommande rétroéclairée, elle s’avère ergonomique et donne accès à des raccourcis bienvenues comme les modes sonores ou encore l’activation de la calibration Dirac Live. On peut également télécharger une application, Arcam Control, disponible sur App Store. La marque propose également Arcam Music Life afin de connecter son smartphone Apple à l’ampli, c’est assez basique mais cela fonctionne bien. Les Webradios et Spotify sont aussi au menu de cette partie connectée. Dommage qu’AirPlay, le Bluetooth AptX et d’autres services musicaux comme Quobuz ne soient pas pris en charge.

Une restitution sonore réjouissantes en Hifi comme en Home Cinéma Nous avons testé et retesté cet l’Arcam, c’est pas tous les jours qu’on a la chance d’avoir en test un ampli de cette classe. SACD, CDAudio, Blu-

ray et Blu-ray UHD sont passés par les étages de puissance de cet FMJ AVR390. En stéréo, on ressent immédiatement qu’il se passe quelque chose comme on dit dans le jargon, c’est fluide, transparent avec de l’ampleur et de la profondeur. Les instruments sont très facilement dicernnables dans la scène sonore, même dans les grande masse orchestrable, les voix sont intenses et bien tenues. Cet ampli-tuner Arcam est très musical avec du velouté et une grande dynamique. C’est puissant sans forcer et détaillé. Au petit jeu «avec ou sans Dirac», il est incontestable que la calibration apporte encore plus de présence, d’ouverture. Les basses sont mieux ressenties, les différents plans sont plus détachés encore et la vivacité accrue. On a testé avec du streaming audio en connectant notre iPhone, là aussi on gagne en précision et immersion. C’est aéré et percutant avec des graves bien sentis. En home-cinéma, cela fuse de toute part sans excès et sans agresser les tympans. Les furieuses aventures de Mad Max sont un terrain de jeu idéal pour cet ampli. En Dolby Atmos chaque enceinte a droit à son heure de gloire avec des effets sonores d’une grande précision, cela passe au dessus ou sur les côtés sans jamais se perdre. C’est précis et aéré et les basses sont détaillées et rugueuses à souhait. Avec des Blu-ray audio en Dolby Atmos comme celui de Kraftwerk (The Catalogue-3-D) on est impressionné par l’ambiance et la qualité de restitution des effets sonores. De belles sensations ! Cet ampli à la fois musical et percutant en homecinéma est un produit incontournable pour les amateurs de musique et les amoureux de cinéma, il sait se montrer fidèle à ses convictions et assure une retranscription sonore de haut niveau.


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DENON Heos AVR

900 €

Denon casse les codes avec cet ampli ! C’est un modèle d’un nouveau genre qui marie home-cinéma, streaming et multiroom. Oubliez vos repères habituels, cet Heos AVR est unique en son genre avec un design inédit et des fonctions innovantes. Il assure une diffusion sonore en 5.1, se pilote via son application sur smartphone ou tablette et permet de jouer la musique dans toute les pièces de la maison. Un être hybride qui prépare notre futur ! par Jean-Pierre Labro Si vous êtes un nostalgique des gros amplis Hifi ou home-cinéma bardés de boutons et de commandes en tous genres, pas toujours utiles, nous vous conseillons de vous accrochez à votre fauteuil. Cet ampli Denon ne va pas vous plaire ou en tout cas il va bouleverser votre vision du monde de l’audio-vidéo haut de gamme. En effet, cet Heos AVR est inclassable, il est tout à la fois un ampli home-cinéma et un ampli réseau multiroom. Il allie le meilleur des deux mondes en un seul élément. On peut toujours craindre le pire lorsqu’on réunit ainsi deux univers réputés incompatibles. Denon réussit ce pari avec intelligence et simplicité. Le monde a changé et le constructeur l’a bien compris. Il propose un modèle capable de diffuser aussi bien du 5.1 en provenance d’un Blu-ray, que les morceaux d’une playlist venant d’un service de musique en ligne et le tout en pilotant l’ensemble avec un smartphone ou une tablette.

Un ampli différent esthétiquement Pour parvenir à ses fins, la marque a bouleversé également les codes esthétiques traditionnels. Au déballage de cet ampli on est un peu perplexe et dérouté. On se demande sous quelle trappe ou cache amovible sont planqués les commandes et l’afficheur. Et on remarque la faible hauteur de l’engin, 9 cm, qui le place dans la catégorie des amplis slim. Seul un gros bouton de volume illuminé de bleu vient attirer l’œil, la face avant est simplement rythmée par un double pan coupé. Le potentiomètre de volume est le seul rescapé

de l’ancien monde. On verra en cours de ce test qu’il ne sert pratiquement plus à rien. Il n’y a pas non plus de bouton de mise en route, un rappel lumineux placé sous l’ampli informe de l’état de l’appareil. Ce design minimaliste sera sujet à discussion et les plus réfractaires pourront placer l’Heos AVR dans un meuble. Une prise IR pour le déport de la télécommande infrarouge est implantée à l’arrière de l’ampli.

La bonne vieille connectique est quand même là Qui dit ampli, et en plus ampli home-cinéma, dit connectique ! Rassurez-vous Denon n’a pas tout supprimé ou épuré, même si certaines enceintes sans fil pourront se brancher à l’Heos AVR, il reste des connecteurs physiques classiques. Tout ce petit monde est regroupé à l’arrière. On y retrouve tout d’abord cinq paires de borniers pour enceintes, bien dimensionnés et de qualité, puis quatre entrées HDMI 2.0b et une sortie HDMI de même type. Le son est aussi représenté par une entrée numérique optique, une coaxiale et une entrée audio stéréo RCA. Une prise mini jack 3,5 mm, une USB, une sortie subwoofer, un port Ethernet et une prise IR complètent ce panel. La prise casque est absente, par contre il faut rajouter le Wifi et le Bluetooth. Cet ampli est livré avec une petite télécommande très simple et qui ne sert qu’aux fonctions basiques comme la modulation du volume ou encore l’arrêt de l’ampli. Elle servira surtout en dépannage si vous avez égaré votre smartphone.


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Une application sinon rien ! En effet, cet ampli d’un nouveau genre se pilote essentiellement grâce à l’application Heos (iOS et Android). C’est la voie royale pour profiter pleinement de toutes les possibilités du Heos AVR, et elles sont nombreuses. Après avoir branché l’ampli en filaire ou en wifi à votre réseau, vous pourrez accéder à ses réglages de tonalité, aux types de décodages, aux paramétrage des enceintes, au streaming musical etc. L’application est complète mais on peut facilement s’y perdre, certains réglages sont dissimulés dans des sousmenus peu accessibles. Sa richesse est un atout, on peut presque tout faire mais peut s’avérer déroutante malgré des raccourcis bienvenus. Des préréglages comme «regarder un film» ou «écouter de la musique» rendent la vie plus facile, l’ampli se met automatiquement sur les bons réglages et la bonne sortie. Cette application permet d’accéder à des services musicaux comme Spotify, Deezer, Tidal ou encore aux webradios ainsi qu’à ses fichiers musicaux issus d’un smartphone ou de son réseau local. Les protocoles supportés sont compatibles avec les fichiers SD et HD audio comme le DSD.

Pas d’auto-calibration... dommage ! On regrette à ce niveau de prix le manque d’un système d’auto-calibration. On peut contourner cette absence en calibrant soi-même chaque enceinte, un bruit rose est disponible dans l’application. Cela reste contraignant. Il faut également déclarer les enceintes connectées, leur fréquences de coupure et aligner leur puissance pour éviter un pataquès acoustique. Cette mise en route manque de convivialité et de simplicité, les amateurs s’y retrouveront pour les autres cela risque de tâtonner un moment. On aurait donc apprécié une procédure plus simple, plus automatisé utilisant par exemple le micro des smartphones (comme chez Sonos) et une vérification finale pour s’assurer que tout est bien branché, cela arrive de mélanger les enceintes...

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de 5 x 100 Watts (sous 4 ohms) ou 5 x 50 W (sous 8 ohms). Il est donc possible de lui brancher un système complet d’enceintes classiques (frontales, centrale, surround et subwoofer) pour du 5.1. On peut également se contenter de la stéréo ou mixer avec des enceintes sans-fil Denon Heos. C’est un des atouts de ce Denon, si vous possédez déjà des enceintes Heos (il en existe plusieurs modèles à partir de 250 euros) vous pourrez vous en servir comme enceintes surround ou diffuser le son en multiroom dans plusieurs pièces de la maison. Tout est simple grâce à l’application qui se révèle dans ce cas de figure accessible aisément. Denon propose plusieurs éléments pour son installation comme un subwoofer Heos sans fil (700 euros) ou encore un ampli de puissance Heos (580 euros) qui peut servir à alimenter des surround classiques. L’amplificateur est de classe D, il est numérique et offre une puissance limitée. Cet Heos AVR ne pourra sonoriser un espace trop grand et il est préférable de lui adjoindre des enceintes de type bibliothèque pour une restitution plus performante.

Spécifications

•Amplificateur audio-vidéo 5.1 •Puissance : 5 x 100 W sous 4 ohms, 5 x 50 W sous 8 ohms Décodages : 5.1 •Décodage audio : Dolby TrueHD, DTS HD Master Audio •Auto-calibration : non •Vidéo : pass-trough 4K Ultra HD, HDR et BT.2020, Dolby Vision (mise à jour) •Connectique : 4 HDMI 2.0b en entrées, 1 sortie HDMI 2.0b, 1 audio stéréo Cinch, 1 optique, 1 coaxiale, 1 mini jack 3,5 mm, 1 subwoofer, USB, port Ethernet, Wifi, Bluetooth •Services cconnectés : DLNA 1.5, Heos •Dimensions (L x H x P) : 43,4 x 9,1 x 26,5 cm •Consommation : 110 W (0,1 W en veille) •Poids : 6 kg

Notre avis

Multicanal 5.1, stéréo et multiroom avec 50 watts par voie sous 8 Ω

Construction

Fonctions

Une fois tout ce travail de calibration effectué, vous serez alors en présence d’un véritable ampli home-cinéma capable de délivrer une puissance

Hi-Fi

Home Cinéma


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ON mag - Guide Home Cinéma 2017

Un registre grave soutenu Nous avons testé cet ampli avec différents types d’enceintes passives de marque Davis Acoustics et un subwoofer BC acoustique. Dans une configuration purement stéréo avec des Vinci HD, de grandes colonnes, et en mode pure audio nous avons été surpris par la qualité de la restitution. On est proche d’un rendu analogique de par l’ouverture et la précision des plans musicaux. L’ampli délivre un grave puissant et tendu avec des nuances dans le bas médium, les voix ressortent bien avec du naturel et sans effet numérique. La spatialisation est très bien restituée avec de la profondeur et un environnement sonore large et précis. C’est un peu confus avec un orchestre symphonique mais cela reste correcte. Le jazz, la pop ou la techno passent mieux avec de la chaleur et de l’impact. Les aigus ne sont pas sifflants et les instruments sont bien en place sans exagération. C’est musical et transparent avec un sens du rythme soutenu. Une bonne surprise !

Mieux encore en home-cinéma En home-cinéma, nous avons écouté cet ampli avec un système conventionnel d’enceintes passives dans un premier temps. Batman, Mad Max et autres furies acoustiques ont été conviés à la fête ! Il se dégage des premières écoutes que l’Heos AVR est capable de récréer un 5.1 enveloppant avec des effets sonores réalistes et fluides. Cela passe en toute tranquillité de l’avant à l’arrière et la scène frontale a du relief et de l’intensité. On peut pousser le volume mais la puissance reste limité, il est à notre avis indispensable d’associer au Denon un bon caisson de graves actif. Les qualités sonores de Denon se ressentent à l’écoute des Blu-ray, on

retrouve du punch dans le grave avec des basses fréquences soutenues et dynamique. Un médium bien travaillé qui donne de l’intensité aux voix et une bonne immersion sonore. Nous avons enfin testé cet ampli avec des enceintes Heos comme surround, il s’agissait de deux Heos 1. La procédure d’installation est un réel plaisir, il suffit de les brancher au réseau local en Wifi via l’application et de suivre les instructions. En quelques secondes elles sont reconnues comme des surround et l’Heos AVR se charge des réglages de base. C’est mieux que pour l’installation principale. Sans surprise on retrouve les impressions déjà évoquées avec un 5.1 traditionnel, les effets surround sont clairement identifiables et le 5.1 reste le meilleur moyen de se projeter dans un film. Vous l’aurez compris cet ampli ne fait pas de 7.1 et n’est pas compatible avec le Dolby Atmos ou le DTS:X. Il n’en reste pas moins un modèle innovant et riche en fonctionnalités. Et ses prestations sonores sont à la hauteur de la réputation de la marque. Cela explique pourquoi il vient de recevoir le prix EISA de la «meilleure solution Home Cinéma»


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NR1608 La catégorie des amplificateurs home cinema de faible hauteur est très contenue. Peu de produits proposés, ça fait moins de concurrence pour ce NR1608 signé Marantz qui présente de nombreux atouts dans ce format «slim». par Alban Amouroux Le NR1608 ne mesure que 10,5 cm de hauteur, cela ne pourra que faciliter son installation. Dans une époque qui vise le minimalisme et l’intégration des équipements techniques pour ne plus gâcher la décoration de nos intérieurs, c’est un avantage majeur. Surtout que les fonctionnalités sont presque aussi nombreuses que dans un modèle de taille classique, c’est ce que nous allons découvrir. Le NR1608 est disponible en finition champagne ou en noir. Cet amplificateur home cinema dispose de 7 canaux de 50 watts sous 8 ohms. C’est là sa principale différence avec des modèles plus imposants. Si l’on prend par exemple le SR5012 juste au-dessus dans la gamme Marantz, ce dernier annonce 100 Watts par canal.

Il a fait un régime minceur, mais ne sacrifie pas pour autant les formats audio 3D Les formats audio multicanaux 3D Dolby Atmos et DTS:X sont présents pour constituer un système 5.1.2. Le menu de configuration permet justement de choisir comment sont placées les deux enceintes en plus du 5.1. Ce peuvent être des Surround Back ou des Front Height, ce qui ne permet pas de profiter pleinement des formats audio 3D. Mais pour cela, on peut aussi sélectionner Front Top ou Rear Top. Le NR1608 intègre également les décodages/ DSP Dolby Surround et DTS Neural:X. Ces deux

formats concurrents ont le même objectif : utiliser les enceintes de plafond et surround dans toutes les situations, même si la bande-son est en stéréo. En dehors du décodage automatique, les modes audio supplémentaires sont limités : Pure (aucun traitement), Stéréo (traitement Audyssey), Dolby Surround, DTS Neural:X, Multi Channel et Virtual. Ça change des appareils qui proposent des dizaines de modes DSP. Mais aller à l’essentiel est parfois bénéfique.

Une connectique très largement suffisante surtout pour un système qui se veut discret Les huit entrées HDMI devraient être largement suffisantes. De toute façon, si l’on recherche un modèle slim, ce n’est pas pour lui associer à côté un énorme empilement de sources ! Pas de problème de compatibilité à craindre, ces prises sont toutes compatibles Ultra HD, HDCP2.2, HDR, HLG et Dolby Vision. Elles laisseront donc passer tous les programmes. Les entrées HDMI sont complétées par trois entrées audio analogiques, deux numériques, trois vidéo composite et deux vidéo YUV (composantes). Il y a également l’entrée antenne FM, la prise réseau Ethernet et deux antennes pour le sans-fil WiFi et Bluetooth. En sorties pré-amplifiées, on a deux sorties subwoofer, une sortie audio zone 2 et la possibilité


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d’utiliser un ampli externe pour les canaux gauche/ droit (et une prise trigger 12V pour le mettre en route). La zone 2 peut également être amplifiée par les deux derniers canaux du NR1608, si l’on reste en 5.1 dans la zone principale bien entendu.

Une mise en route conviviale et didactique, aidée par l’auto-calibration Audissey Dès que l’on allume l’amplificateur pour la première fois, il est nécessaire d’effectuer tous les réglages de base en passant par l’interface qui s’affiche sur la TV. Ensuite, on est réellement pris par la main, étape après étape : choix de la langue, vérifier qu’il ne manque rien dans le carton, la liste des éléments à ajouter, comme des enceintes par exemple ! À chaque fois, des informations didactiques, voire animées, sont clairement inscrites. On arrive à l’étape de la vérification du raccordement des enceintes avec la diffusion d’un bruit rose sur chacune d’elles à leur tour. L’ampli propose ensuite d’effectuer la calibration Audyssey immédiatement. On peut sauter cette étape. La suivante est celle de la connexion réseau. Si vous avez un appareil iOS, cela sera très rapide en passant par AirPlay, sans même avoir à rentrer le code de son réseau WiFi. Le raccordement filaire via la prise Ethernet reste également possible. Dans les multiples réglages qui suivent, on peut par exemple lui dire si l’on souhaite utiliser la fonction ARC avec son téléviseur (retour du son et contrôle automatique via le cordon HDMI). Enfin, on arrive à l’étape finale qui propose de télécharger l’application de contrôle Marantz 2016 AVR, l’application HEOS pour la musique dématérialisée, mais également l’application Audyssey MultiEQ qui permet d’affiner les réglages audio après calibration. Il est à noter que cette application coûte 21,99 euros. L’installation est terminée, il ne reste plus qu’à vérifier si une mise à jour est disponible. C’était le cas lors de notre test. Quelques minutes ont été nécessaires, avec suivi de l’avancement sur le panneau avant de l’ampli. Les menus donnent accès à de nombreux autres réglages, tels qu’on les trouve sur tous les amplificateurs home cinema de milieu de gamme aujourd’hui. Pour la vidéo, on peut choisir le format

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de sortie, régler l’upscaling et affiner le traitement vidéo (contraste, luminance, saturation, etc.), mais aussi les pré-réglages ISF Day et ISF Night. Pour l’audio, on passera idéalement par la calibration Audyssey et on laissera l’ampli tout faire tout seul après un petit passage par le microphone et ses six emplacements de mesure. Ensuite, on peut revenir sur les réglages de coupure, de niveau et de distance si besoin. Pour aller encore plus loin, c’est là qu’il faudra utiliser l’app Audyssey payante. Si vous décidez de vous en équiper, c’est par l’application qu’il faut effectuer la calibration, sinon vous la ferez deux fois, dont une pour rien.

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 7. •Puissance : 7 canaux de 50 W sous 8 ohms (mesure effectuée avec deux canaux en service pour 0,08% de DHT), 90 watts max. par canal sous 6 ohms (pour 1% de DHT) •Décodages : jusqu’à 5.2.2 •Décodage audio : Dolby Atmos, DTS:X, DTS Neural:X, Dolby Surround •Système de calibrage automatique : Audissey MultEQ •Vidéo : upscalling 4K Ultra HD, HDCP2.2, HDR, HLG et Dolby Vision, BT.2020 •Connectique : 7 HDMI en entrées, 1 sorties HDMI, 3 entrées audio analogiques stéréo sur RCA, 2 entrées audionumériques (optique, coaxiale), 2 entrées vidéo composante, 3 entrée vidéo composite, sortie pré-out 2.2, prise casque jack 3,5 mm, USB, port Ethernet, sortie audio zone 2, Trigger, Wifi, Bluetooth •Services connectés : DLNA, Heos •Dimensions (L x H x P) : 44 x 37,6 x 10,5 cm •Consommation : 250 W, (0,2 W en veille) •Poids : 8,3 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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bluffant. Tout ce qui se passe à l’écran reste bien précis et centré autour de lui. Les enceintes de plafond et les surround latérales reproduisent, ou réinventent, l’ambiance de façon tout à fait naturelle et convaincante. La scène sonore avant s’ouvre en largeur. En baissant un peu les voies latérales, dont le niveau est toujours trop élevé après une calibration, on obtient une excellente bulle sonore où les enceintes latérales s’effacent et où les effets sur les côtés ou à l’arrière n’interviennent que lorsque nécessaire. Le Dolby Surround, qui utilise toutes les enceintes de façon intelligente à partir d’une source stéréo ou 5.1, nous semble parfaitement utilisable à tout instant. Sur ce NR1608, ce mode est plus efficace et plus qualitatif que le DTS Neural:X, qui est moins ouvert et qui semble influer négativement sur la signature sonore de l’ensemble. Le Dolby Surround ne dénature pas la partie frontale, il ajoute ce qu’il faut sur les autres enceintes pour renforcer l’ambiance, et apporter plus de largeur et de profondeur sans que cela soit accompagné d’artefacts ou d’échos malvenus. Évidemment, la restitution est beaucoup moins précise et proche de la réalité qu’en stéréo classique, avec parfois des instruments qui semblent mesurer deux mètres de largeur, quand d’autres restent très bien placés avec une présence plus logique. Cela reste toutefois très agréable et beaucoup se contenteront avec bonheur de ce mode de restitution.

À l’écoute : des modes surround qui feront mouche Les premières écoutes ont eu lieu en stéréo, avant d’effectuer une calibration Audyssey. Le rendu sonore semble écourté dans le haut du spectre, ça manque d’aération et de détails. Le médium et le grave sont bien présents, l’assise est tout à fait correcte, même si c’est un peu brouillon dans le bas médium. Après calibration, nouvelles écoutes en stéréo. On peut bien se rendre compte du travail effectué par l’Audyssey MultiEQ : l’aigu est revenu, les détails avec plus de profondeur. Il est même un peu trop présent, ce qui sera vérifié à la mesure avec une bosse entre 10 et 14 kHz. Le bas médium est dégraissé, mais trop. Le résultat est donc plus propre, sûrement plus linéaire, mais moins vivant. Le grave est quant à lui toujours aussi présent, avec la sensation que ça descend plus bas qu’avant. Cela donne un résultat différent de l’écoute sans aucun réglage, mieux et moins bien à la fois, mais qui reste intéressant. C’est en écoute multicanaux que l’apport est palpable. Dans notre configuration 5.1.2 (deux enceintes de plafond avant), que ce soit en DTS:X sur «La La Land» ou en Dolby Surround sur n’importe quelle source stéréo TV, le résultat est

Le multiroom Heos en plus Les amplificateurs Marantz 2017 embarquent la technologie multiroom HEOS. Cela leur permet de communiquer entre eux pour former un réseau musical à travers toutes les pièces de la maison, mais aussi, et surtout avec les différentes enceintes sans fil HEOS. Dans le cas de ce NR1608, seules les trois entrées analogiques et le tuner FM peuvent être utilisés comme sources externes à partir d’un autre équipement HEOS de la maison. On retrouve sinon les principaux services de musique en ligne : Spotify, Deezer, Tidal, Napster, Soundcloud et TuneIn. Il est également possible d’accéder à la musique stockée sur son smartphone, sur une clé USB reliée à l’ampli ou à un serveur partagé sur le réseau. Tout cela se pilote depuis l’app HEOS, avec un accès direct à l’app Marantz pour les réglages de l’ampli lorsque nécessaire. Depuis l’interface affichée sur le téléviseur, et donc à partir de la télécommande infrarouge, les fonctions sont limitées : TuneIn avec possibilité de recherche, les favoris HEOS, qui sont des radios web TuneIn que l’on aura préalablement mémorisées, l’accès à un serveur sur le réseau et à la clé USB reliée à l’ampli. L’utilisation de l’app mobile est donc quasiment obligatoire. C’est finalement bien mieux, cela évite d’avoir à allumer la TV pour écouter la musique.


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NAD

T758 v3 Cet intégré Home Cinéma signé NAD est une évolution du T758, cette version 3 lui remet un coup de jeune ! Les dernières innovations sont présentes comme le Dolby Atmos, la calibration Dirac Live et le support de la vidéo Ultra HD 4K. L’audio n’est pas oublié avec une approche Hifi du son. par Jean-Pierre Labro Les amplis audio-vidéo NAD sont réputés pour leur qualité sonore aussi bien en Hifi qu’en homecinéma. La marque, à l’origine Britannique, mais désormais canadienne, ne cherche pas à tout prix l’intégration des dernières fonctions, pas toujours indispensables, pour épater la galerie. On est ici en face d’un modèle qui prend son temps et ne retient que ce qui peut satisfaire les tympans des auditeurs.

De vrais Watts et des modules évolutifs Cet ampli est un 7 x 60 watts sous 8 ohms, comme souvent sur le papier on est loin des 7 x 165 W revendiqués par des marques asiatiques, mais ces «modestes» watts sont mesurés tous canaux en service (et non avec un seul en fonction). Ils peuvent donc remplir avec force et vivacité les mètres carrés d’un grand salon. La puissance atteint en effet 137 watts en dynamique par canal sous 8 ohms et monte à 237 watts sous 4 ohms ! La volonté de NAD est de proposer un produit simple, mais performant. Le T758 V3 a été conçu pour évoluer dans le temps, pour cela le constructeur l’a doté de cartes vidéos et audio intégrées sur des modules facilement remplaçables. Cette architecture MDC (Modular Design Construction) permet ainsi de faire de futures mises

1700 €

à niveau technologiques sans avoir à racheter un ampli. Cette conception ouverte est unique à ce niveau de prix et a d’ailleurs remporté un Red Dot Design Awards. Cette version 3 introduit le Dolby Atmos, mais le DTS:X n’est pas pris en charge pour le moment. L’audio 3D pourra être écoutée jusqu’en 7.1.4 en ajoutant à des blocs de puissance externe via les quatre sorties supplémentaires préamplifiées présentes au dos de l’appareil.

La vidéo 4K prise en charge et le choix entre deux modes de calibrages acoustiques automatiques Parmi les nouveautés, la vidéo Ultra HD 4K est désormais prise en compte, mais sans upscalling. C’est un parti-pris revendiqué par NAD, afin de ne pas rajouter un traitement vidéo souvent moins bon que celui d’un téléviseur. Ce NAD T758 V3 ne convertit donc pas le signal entrant et le laisse tel quel. La grande nouveauté est l’intégration du système de calibrage Dirac Live que l’on retrouve de plus en plus sur des amplis haut de gamme et audiophile. Cette optimisation des performances repose sur un logiciel, il faut donc utiliser un PC, et cette séquence réclame du temps et de la logique. Le jeu en vaut la


ON mag - Guide Home Cinéma 2017

chandelle car au final les corrections de l’acoustique de la pièce d’écoute sont plus fines et précises qu’avec les procédés habituels de calibration. L’image sonore y gagne en immersion et en précision des effets Atmos notamment. Si vous ne souhaitez pas vous lancer dans cette procédure, un système baptisé Speaker IQ intégré directement au T758 V3 est aussi disponible. Le résultat est moins qualitatif, mais les écoutes gagnent déjà en relief avec son apport.

Connectique et multiroom BluOS Si la connectique n’est pas la plus abondante du marché, elle permet de faire face à de nombreux cas de figure avec par exemple des sorties préamplifiées. On regrettera l’absence d’entrée Phono et un nombre limité de HDMI. Nad livre avec son ampli un module USB BluOS, cela permet de diffuser de l’audio HD (24 bits/192 kHz), de se connecter à son smartphone ou encore d’utiliser le T758 V3 en mode multiroom. Si vous possédez des enceintes connectées BlueSound, vous pourrez alors sonoriser l’ensemble des pièces d’une maison. Une application BluOS (iOS) est disponible pour ce service ainsi qu’une autre application NAD (iOS) pour le contrôle et la configuration de l’ampli. La télécommande reste basique et peu ergonomique. L’interface utilisateur donne accès à de nombreux réglages, c’est logique et simple et chaque source peut être personnalisée, renommée et les paramètres utilisés mis en mémoire.

À l’écoute sensations garanties Nos écoutes avec notre matériel de test habituel révèlent en audio pure une belle enveloppe sonore. Transparence, puissance et dynamique sont clairement au rendez-vous, les interprétations sont chaleureuses et vivantes et la scène sonore est profonde avec de multiples détails. C’est aussi remarquable en home-cinéma, en 7.1

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ou Dolby Atmos cet ampli sait faire jouer ses watts au bon moment avec des basses soutenues et profondes et des effets surround particulièrement enveloppants. Les ambiances peuvent être feutrées et l’instant d’après cet ampli déploie un tempérament de feu. Un intégré audio-vidéo qui ne laisse pas indifférent !

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 7.1 •Décodages audio multicanal : jusqu’à 7.1.4 ou 11.1 •Puissance : 7 x 60 W sous 8 ohms (mesure réalisée tous canaux en service), 137 watts de puissance dynamique par canal sous 8 ohms et 237 watts max. sous 4 ohms •Décodage audio : Dolby Atmos, DTS HD Master Audio, DTS Neural:X, •Système de calibrage automatique : Dirac Live Vidéo : 4K Ultra HD, HDR, HLG, BT.2020 •Connectique : 3 HDMI en entrées, 1 sortie HDMI, 4 entrées audio analogiques stéréo RCA, 4 entrées audionumériques (3 optiques, 2 coaxiales), prise casque jack 3,5 mm, USB, 1 port Ethernet, entrée multicanal 7.1, 1 sortie pré out 11.1, 1 sortie audio zone 2, Trigger, entrée/sortie IR, RS232C, antennes AM et FM •Services connectés :DLNA, BluOS multiroom BlueSound •Dimensions (L x H x P) : 43,5 x 17,2 x 39,7 cm •Consommation : 53 W, (0,5 W en veille) •Poids : 15,4 kg

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Fonctions

Hi-Fi

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ONKYO 700 €

TX-NR676 Ce nouvel ampli audio-vidéo Onkyo de milieu de gamme marche dans les traces de son prédécesseur le TX-NR656. Il s’en différencie essentiellement par une puissance accrue et la compatibilité DTS Play-Fi. Design identique, Dolby Atmos et DTS:X pris en charge ou encore Google Cast et FireConnect sont toujours disponibles. Un ampli rassurant et qui sonne plutôt bien pour son prix. par Jean-Pierre Labro Onkyo possède un large catalogue d’amplis audiovidéo dont la particularité est d’assurer une bonne musicalité en Hi-Fi. Ce nouveau modèle en est un exemple, il est conçu à partir de composants rigoureusement sélectionnés et de technologies propriétaires utilisées sur des modèles plus haut de gamme. L’amplification à large bande WRAT et une alimentation à courant élevé concourent à restituer un son dynamique et puissant. Cet ampli doté de 7 canaux d’amplification, délivre jusqu’à 165 watts par canal sous 6 ohms. Il est équipé de deux sorties subwoofers et il peut donc fonctionner en configuration 7.2 ou en 5.2.2 en configuration audio 3D pour le Dolby Atmos et le DTS:X.

Des fonctions connectées particulièrement riches : Airplay, Chromecast, Fireconnect... Son design est identique à celui de son prédécesseur, le TX-NR656 sorti l’an dernier, rien ne les distingue. Il intègre un DAC AKM AK4458 (384 kHz/32 bits) et des filtres audio afin d’améliorer les performances sonores à partir de fichiers audio compressés. La connectique comprend sept entrées HDMI, dont une en face avant, et deux sorties HDMI ainsi que six entrées analogiques plus une entrée Phono.

La section connectée est bien représentée avec un port Ethernet, le Wifi double bande, l’AirPlay, le Bluetooth, Chromecast, FireConnect et DTS Play-Fi. Tous ces protocoles ouvrent cet ampli vers le multiroom et le streaming audio. On peut ainsi lui envoyer de la musique en provenance d’une tablette ou d’un smartphone en se connectant à Deezer ou Spotify. Ses capacités connectées sont importantes et il peut également se piloter à partir de l’application Onkyo Controller qui remplace avantageusement la télécommande plutôt basique et peu ergonomique. Côté vidéo, Les flux Ultra HD 4K sont pris en charge avec le HDR 10 et le Dolby Vision, l’upscalling s’effectuer sur les signaux Full HD. Le résultat est honorable, mais la plupart des lecteurs UHD 4K ou téléviseurs font mieux.


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Calibrage Audissey AccuEQ : simple, mais déjà efficace Cet ampli est équipé d’un système de calibrage automatique, il s’agit ici du procédé Audissey AccuEq qui comme ses confrères agit sur les fréquences, le niveau de chaque enceinte et va corriger quelques défauts acoustiques de la pièce d’écoute. Il est également capable de corriger la diffusion des enceintes dédiées aux formats audio 3D. Il prend en compte les réflexions sonores au plafond pour optimiser les effets surround en hauteur. Sans surprise, cela fonctionne bien sans égaler des solutions plus pertinentes comme le Dirac Live ou L’ARC d’Anthem, mais pour une approche grand public c’est déjà efficace. La mise en route ne pose pas de problème, l’interface colorée et ludique guide pas à pas les premiers réglages.

Une restitution musicale et énergique en stéréo comme en multicanal Nous avons testé cet Onkyo avec notre matériel habituel à savoir des enceintes colonnes Davis, des Klipsch en surround arrière et en effets avant mi-hauteur, ainsi qu’un caisson BC Acoustique. Le lecteur Blu-ray Oppo-103D et un lecteur UHD 4K Panasonic DMP-UB400 ont été connectés aux prises HDMI de l’ampli. En audio pure, cet Onkyo a du cachet et du tempérament, il assure des écoutes détaillées et dynamiques. La puissance déployée est importante, on ressent bien les attaques instrumentales. Il descend bas et compose une scène sonore ample et profonde. On peut noter une trop grande mise en avant du médium et des plans sonores un peu timides, mais cela reste de bon niveau. La musicalité est au rendez-vous ! En home-cinéma, en Dolby Atmos, les effets sonores ont du relief et de l’intensité. C’est immersif avec du punch et des impacts réalistes. Là encore la

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puissance disponible apporte de belles sensations à la moindre explosion ou choc. Les dialogues sont bien centrés et on est baigné par un environnement sonore plein de détails et sans évaporation. C’est net et précis ! Ce modèle Onkyo est loin de démériter, c’est une porte d’entrée très crédible vers le home-cinéma sans oublier sa musicalité.

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 7.2 •Puissance : 7 canaux de 165 W sous 6 ohms (mesure effectuée avec un canal en service à 1 kHz pour 1% de DHT) •Décodages audio multicanal : jusqu’à 7.2 ou 5.2.2 •Décodage audio : DTS Neural:X, Dolby Atmos, DTS:X •Système de calibrage automatique : Audissey AccuEQ •Vidéo : 4K Ultra HD, HDR, HLG, Dolby Vision, BT.2020 •Connectique : 7 HDMI en entrées, 2 sorties HDMI, 7 entrées audio analogiques stéréo sur RCA dont 1 Phono, 3 entrées audionumériques (2 optiques, 1 coaxiale), 2 entrées vidéo composite, 2 entrées vidéo composante, 2 sorties subwoofers, prise casque jack 3,5 mm, entrée audio mini-jack 3,5 mm, 2 USB, sortie audio zone 2, port Ethernet, Bluetooth 4.1, WiFi, antennes AM et FM •Services connectés : DLNA, AirPlay, , Chromecast, DTS Play-Fi, FireConnect •Dimensions (L x H x P) : 43,5 x 17,3 x 37,8 cm •Consommation : 570 W, (0,1 W en veille) •Poids : 12,5 kg

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Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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PIONEER

VSX-932

600 €

La nouvelle moisson d’ampli-tuner Home Cinéma Pioneer se rallie massivement aux Dolby Atmos et DTS:X. La compatibilité DTS Play-Fi, FireConnect, la calibration automatique et sept canaux d’une puissance de 130 Watts sont également au programme de cet ampli à moins de 600 euros ! Un modèle très connecté et facile à utiliser. par Jean-Pierre Labro La gamme d’amplis Pioneer recèle des pépites sonores comme le modèle SC-LX701 (1700 euros), doté de capacités haut de gamme tant en vidéo qu’en audio, mais également du matériel plus accessible comme la série VSX. Celle-ci comporte trois nouveautés : VSX-832, VSX-932 et VSX-LX302. La particularité de ces ampli-tuner est de prendre en charge le Dolby Atmos et le DTS:X, d’être compatible avec le DTS Play-Fi et FireConnect pour le multiroom. La référence VSX-932 s’annonce avec un prix public indicatif de 600 euros, le VSX-832 est affiché à 500 euros. Ce dernier est un 5.2, la configuration Dolby Atmos se fait en 3.1.2. Son grand frère est capable de produire du son sur 7 canaux et peut donc alimenter cinq enceintes, deux subwoofers et deux enceintes Atmos lorsqu’il reçoit un signal audio 3D. Le LX-302 (800 euros) va plus loin en termes de puissance (7 canaux de 170 W), de connectique et de composants internes avec un DAC AK4458.

Un ampli très ultra-connecté : AirPlay, FireConnect, DTS Play-Fi... Comme pour l’Onkyo TX-NR676 développé sur la même base, Le Pioneer VSX-932 est donc un

modèle 7.2 capable de supporter l’ensemble des formats multicanal audio actuels et il prend en charge de nombreux protocoles réseaux ou services connectés. C’est d’ailleurs un de ses points forts, la liste est impressionnante. Le Wifi intégré Dual Band ou Ethernet lui donnent accès à de multiples possibilités de streaming. Ainsi il est AirPlay pour les appareils Apple, il peut aussi se connecter à des produits Android grâce à Chromecast de Google et il est compatible avec DTS-Play-Fi pour une intégration multiroom. Et ce n’est pas tout, il faut ajouter dans cet inventaire à la Prévert FireConnect, un protocole développé par BlackFire qui permet de diffuser de la musique dans une ou plusieurs pièces de la maison sur des enceintes sans fil compatibles. Ce procédé se rapproche de ce que fait Yamaha avec le MusicCast. Les principaux services musicaux comme Deezer, Spotify ou Tidal sont bien évidemment accessibles très facilement, c’est aussi le cas des radios Internet via Tunein. Et comme si cela ne suffisait pas, Pioneer a intégré à son ampli le Bluetooth avec les codes AAC et SBC. Pour gérer l’ensemble de ces fonctions, vous pouvez utiliser la télécommande qui se révèle assez peu ergonomique et non rétroéclairée ou l’application Pioneer ControlApp (iOS et Android). Avec un


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smartphone ou tablette, le pilotage de l’ampli est alors beaucoup plus convivial et offre ainsi un meilleur confort d’utilisation. L’application permet en plus d’accéder directement à ses playlists, de se connecter aux radios Internet, à un NAS ou encore de sélectionner un des services musicaux présents comme Deezer ou Spotify. L’aspect connecté de cet ampli-tuner Pioneer est très important. Les options de pilotage depuis le réseau local sont nombreuses. Et si au final, vous ne vous laissez pas tenter par un de ses nombreux protocoles multiroom vous pourrez simplement brancher une tablette, un PC ou un smartphone en Bluetooth.

Système de calibrage automatique MCACC, propre à Pioneer et très convivial Lors de la mise en service de ce Pioneer VSX-932, quelques réglages de base très simples sont à effecteur comme la sélection de la langue, l’entrée assignée au téléviseur et le démarrage du système de calibrage automatique. Pioneer dispose du système maison MCACC afin de corriger les défauts d’acoustique de la pièce d’écoute, de régler les fréquences et le niveau des enceintes ainsi que la phase. Ce dispositif est ici amélioré, il prend en compte la présence de deux enceintes supplémentaires pour le Dolby Atmos. Quelles soient au plafond ou posées sur les enceintes frontales les mesures vont optimiser leur diffusion en prenant en compte les réflexions sonores sur les murs. Cette opération, avec le microphone fourni, ne prend que quelques minutes et l’interface animée représentant les différentes enceintes

Spécifications

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•Ampli-tuner audio vidéo 7.1 •Puissance : 7 canaux de 130 watts sous 6 ohms (mesures effectuées avec un canal en service à la fois, pour 1 % de DHT) •Décodages audio multicanal : jusqu’à 5.2.2 •Décodage audio : DTS Neural:X, Dolby Atmos, DTS:X •Système de calibrage automatique : MCACC •Vidéo : upscalling 4K Ultra HD, HDR, HLG, Dolby Vision, BT.2020 •Connectique : 4 HDMI en entrées, 1 sortie HDMI, 3 entrées audio analogiques stéréo sur RCA dont 1 Phono, 2 entrées audionumériques (optique et coaxiale), 2 entrées vidéo composite, 2 sorties subwoofers, prise casque jack 3,5 mm, entrée audio Aux jack 3,5 mm, 2 USB, audio zone 2, port Ethernet, Bluetooth, Wifi •Services connectés : DLNA, AirPlay, Chromecast, DTS Play-Fi, FireConnect •Dimensions (L x H x P) : 43,5 x 17,3 x 32 cm •Consommation : 480 W, (0,1 W en veille) •Poids : 8,8 kg

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Fonctions

Hi-Fi

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dans la pièce permet de suivre le processus. En une dizaine de minutes, différents bruits sont envoyés aux divers haut-parleurs, ils sont enregistrés et analysés et les corrections s’effectuent automatiquement. Cette calibration apporte plus de détails, moins de brillance et une image sonore plus profonde aux écoutes.

sur leur faim sur des passages complexes et sur de grandes orchestrations. La puissance déployée, bien qu’importante, reste moyenne pour un orchestre symphonique au complet. L’ampli est plus à son aise sur de la musique moderne, de la Pop ou du Jazz. Il descend bas dans le grave et offre une belle restitution des voix. Elles sont cependant un peu trop mises en avant, cela manque légèrement de Une connectique sans oubli avec HDMI profondeur et d’ampleur. La scène sonore est trop compatible 4K et même une entrée phono centrée et on aimerait plus de plans sonores. Ceci pour platine vinyle dit au regard du prix, cet ensemble s’écoute sans fatigue auditive et avec une bonne musicalité. Au niveau de la connectique, ce n’est pas la En home-cinéma, les remarques précédentes sont profusion, mais l’essentiel est là et c’est le principal. moins marquées, la subtilité n’est pas toujours On retrouve les entreés HDMI au nombre de le point fort des bande-sons des films. On a quatre et une sortie du même acabit (elles peuvent regardé et écouté le Blu-ray de Kraftwerk en Dolby véhiculer l’Ultra HD 4K) ainsi que des entrées audio Atmos. C’est immersif avec des effets en hauteur analogiques dont une Phono. Un scaler 4K intégré très crédibles et des passages sur les différentes permet un redimensionnement des signaux Full enceintes très immersifs. Cet ampli-tuner Pioneer HD en 4K et uniquement. Le Dolby Vision n’est en 5.1.2 se révèle précis et bien équilibré, il pas oublié ni le HDR 10. L’audio Hi-res est prise offre une bonne base d’écoute avec des basses en charge jusqu’aux formats 192 kHz/24 bits avec fréquences bien soutenues et de la précision. On la reconnaissance du DSD 5,6 MHz. L’interface aime également sa dynamique, il assure une bonne utilisateur a été remise au goût du jour avec de la stabilité acoustique. Les voix ne sont pas trop couleur et des schémas facilitant la compréhension projetées et les aigus ne sont pas agressifs. Un peu des différents réglages. plus de puissance, dans notre situation, ne nous aurait pas été de trop. Mais sur d’autres démos Des tests plutôt concluants en regard du prix Dolby Atmos comme une pluie d’orage, le résultat est loin d’être chétif ou sans vie. On est pris par le Nous avons passé le VSX-932 sur le grill en lui bruit de la pluie, le tonnerre et cela nous entoure de adjoignant des enceintes colonnes Davis, des la tête au pied. Sur le film «Pan», les cris d’enfants, Klipsch en surround et Atmos et un caisson BC les bruits d’explosions et autres ambiances de forêt Acoustique. Notre lecteur de Blu-ray Oppo 103D sont bien ressentis, on est dedans comme on dit ! et différents fichiers sur disque dur ont permis de Cet ampli Dolby Atmos bénéficie d’un bon rapport juger le comportement de ce modèle. En audio qualité/prix, il est hyper connecté et se montre au pure, Pure Direct, il parvient à ne pas faire que de la meilleur de sa forme avec des films. Un premier figuration. Bien entendu, les audiophiles resteront achat pour goûter sereinement au Dolby Atmos.


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ROTEL RAP-1580 La compatibilité Dolby Atmos et DTS:X est au programme de cet intégré signé Rotel. Ce volumineux modèle est un monstre de puissance qui réclame une installation à la hauteur. Il est paré pour s’intégrer dans un système homecinéma de très haut niveau. Richesse sonore, impact et capacité d’intégration sont les points forts de cet ampli sans concession. par Jean-Pierre Labro

4000 €

Ce Rotel s’adresse à un public averti dont le crédo est la pureté sonore sous toutes ses formes à base d’ampli, préamplis et blocs de puissance. Dans cet univers High-End, l’intégration est reine avec la possibilité de tout piloter via la domotique et de saisir le moindre détail d’un film ou d’un enregistrement audio. Rotel est depuis plus de 50 ans un des spécialistes de la Hifi, ce constructeur japonais a depuis toujours privilégié l’audio pure et a pris avec la même philosophie le virage du homecinéma.

toroïdal intégré, conçu par Rotel, assure une alimentation électrique sans faille qui résiste aux assauts d’un orchestre symphonique ou à ceux d’une explosion. L’amplification en classe AB n’est pas le seul élément haut de gamme dont est pourvu cet ampli, il intègre des DAC Wolfson 24 bits/192 kHz de qualité audiophile. Ces convertisseurs à faible bruit ont été sélectionnés par les ingénieurs Rotel basés en Grande-Bretagne. Ils ont également conçu les circuits électroniques pour optimiser les performances audio.

Un appareil d’une conception audiophile sans concession

Un écran tactile qui donne accès à des réglages poussés

Ce Rotel RAP-1580 est le fruit de ces années d’expérience, c’est un intégré qui regroupe en son sein un ampli et un préampli dédiés aux écoutes multicanal. Il remplace ainsi plusieurs éléments séparés présents au catalogue du constructeur. Cette solution offre un gain de place appréciable et une plus grande facilité d’utilisation. Malgré tout, nous vous conseillons, à ce niveau de prix et de prestations, de faire appel à un intégrateur pour optimiser les performances et gérer l’ensemble des prestations d’une salle de home-cinéma. Cet ampli Rotel est capable d’une puissance de 100 Watts sur 7 canaux en simultané et sous 8 ohms. C’est une valeur importante qui permet de sonoriser sans peine une grande pièce. Le gros transformateur

Cet intégré est massif, il mesure 192 mm de hauteur et est doté sur sa face avant d’un écran tactile couleur de 7 pouces (environ 19 cm de diagonale). Il donne accès aux informations sur le type de décodage, la source, les enceintes en action, le volume et l’ensemble des réglages. C’est un plus si vous souhaitez réaliser une véritable salle de homecinéma avec un rack d’électronique dissimulé et éloigné de la partie vidéo. On peut ainsi réaliser tous les réglages directement sur l’ampli sans avoir à allumer le vidéoprojecteur. Un affichage OSD sur un écran est également disponible. L’interface est textuelle et requière certaines connaissances afin de régler dans de bonnes conditions cet ampli Rotel. Il est possible de paramétrer chaque entrée en lui


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attribuant un nom, de changer la source en entrée que ce soit audio ou vidéo ou encore de déclarer quel mode surround par défaut sera utilisé. On peut aussi ajuster le décalage entre l’image et le son (le Lip-Sync) ou personnaliser le niveau d’entrée et celui du volume. Le réglage des enceintes est complet avec les attributions habituelles (taille, distance, etc.), on peut ici choisir les options pour les enceintes placées au plafond pour le Dolby Atmos. Plus intéressant, alors que sur la plupart des amplis les réglages d’enceintes s’appliquent à l’ensemble des modes, sur ce Rotel on peut les personnaliser selon quatre modes différents : Dolby, DTS, Stéréo et Music. Il est aisé ainsi d’écouter uniquement en stéréo avec le caisson de grave sur l’entrée Phono par exemple.

Pas de calibrage automatique, mais un égaliseur paramétrique pour chaque canal Naviguant entre les rives de l’intégration et de l’amateur très éclairé, cet ampli ne possède pas de procédé de calibrage automatique. Il faut donc le régler à l’aide d’outils externes (microphones, logiciel, sonomètre etc.). Les dix canaux disponibles sont paramétrables via des égaliseurs paramétriques. Du bruit rose est envoyé à chaque enceinte pour effectuer cette calibration. Dans le menu PEQ Configuration, on peut alors sélectionner la gamme de fréquences pour chaque enceinte de 10 Hz à 24 kHz. La configuration vidéo est plus simple, on peut juste envoyer ou pas le son au téléviseur ou sur l’ampli. Cet ampli supporte l’Ultra HD 4K HDR mais ne propose pas de traitement vidéo pour améliorer l’image ou la redimensionner.

Une connectique de qualité professionnelle prête pour une salle de cinéma privée haut de gamme Au niveau de la connectique c’est la profusion avec huit HDMI en entrées, dont une en face avant, et deux sorties HDMI compatibles 4K HDR. On notera également six entrées pour l’audionumérique avec trois coaxiales et trois optiques ainsi qu’une

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entrée audio multicanal 7.1. Une entrée Phono et une entrée XLR symétrique sont implantées sur le panneau arrière ainsi qu’une sortie pré-out comportant 14 prises RCA pour du 7.1.4. On peut brancher sur cet appareil Rotel des amplis de puissance externes, sur les prises pré-amplifiées RCA ou XLR afin d’alimenter huit enceintes supplémentaires et profiter d’un environnement multicanal pouvant aller jusqu’au 7.1.4 canaux. Un port Ethernet donne accès au réseau local, mais aucun service de musique connecté n’est proposé. Le Bluetooth aptX est présent grâce à un récepteur intégré au dos de l’appareil.

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 7.1 •Puissance : 7 x 100 W sous 8 ohms (mesure effectuée tous canaux en service), 150 watts par canal sous 8 ohms (mesure effectuée avec deux canaux en service) •Décodages : jusqu’à 7.1.4 •Décodage audio : DTS Neural:X, Dolby Atmos, DTS:X Système de calibrage automatique : non (possible avec des outils externes) •Vidéo : 4K Ultra HD, HDR, BT.2020 •Connectique : 8 HDMI en entrées, 2 sorties HDMI, 4 entrées audio analogiques stéréo sur RCA dont 1 Phono, six entrées audionumériques (3 optiques, 3 coaxiales), entrée 7.1, sortie 7.2.4 canaux, prise casque jack 3,5 mm, USB-PC, 2 USB, port Ethernet, RS-232, 2 IR, 3 Trigger, Rotel Link, 2 XLR •Dimensions (L x H x P) : 43,1 x 19,2 x 47 cm •Consommation : 1100 W (max), (0,5 W en veille) •Poids : 22,8 kg

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Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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Des écoutes ultra dynamiques et précises en stéréo Nos tests ont été réalisés à partir de différents lecteurs Blu-ray UHD 4K dont l’Oppo UDP-203 et le Panasonic DMP-UB400, avec en plus un ampli stéréo supplementaire BC acoustique et sur des enceintes Davis et Klipsch. Le moins que l’on puisse dire c’est que cet intégré en a sous le capot, il délivre des watts comme personne en assénant des vagues continues d’un grave soutenu et ferme. En audio pure avec des SACD ou des fichiers audio Hi Res on redécouvre certains enregistrements. On se surprend à entendre certains détails enfouis ou des ambiances et des tonalités passées jusque là inaperçues. Le moindre cliquetis, bruit de cymbale ou autres pincé de cordes prend vie avec naturel et transparence. Cet ampli Rotel soigne le moindre signal sans excès, le médium est propre et soigné avec des voix réalistes. La scène sonore est vaste, profonde et rien ne semble forcé ou exagéré. C’est étalé dans l’espace avec fluidité et précision. La spatialisation est remarquable de même que la présence très réaliste d’un orchestre ou d’un interprète dans votre salon. La dynamique permet de passer sans coup férir d’un clavecin bien ciselé aux riffs d’une guitare électrique. L’alimentation est réellement à la hauteur et on ne ressent jamais de limitation. Un riff de saxo, une descente de basse électrique ou un solo de batterie tout est bien restitué avec nuances et sans superposition. Le Bluetooth étant présent dans sa version aptX, la qualité est proche de celle d’un CD, nous avons écouté nos morceaux favoris en provenance d’un smartphone LG G5. Le traitement proposé par ce RAP-1580 apporte de la présence, de la dynamique et une spatialisation large aux écoutes. Ce n’est pas étriqué et on est surpris par l’intensité sonore et la musicalité.

Puissance et dynamique époustouflantes en home-cinéma En home-cinéma, sans surprise on retrouve le même sens du détail et cette facilité déconcertante à se jouer de tous les pièges embarqués dans les bande-sons modernes. Le Dolby Atmos gagne la partie avec sur «Mad Max Road Fury» un sens aigu du spectacle. C’est rugueux, énergique, détaillé et époustouflant. Les bolides gagnent en intensité, les voix passent d’une enceinte à une autre sans trou acoustique et le moindre petit bruit rajoute des sensations. Sur le Blu-ray «The Wall» de Roger Waters ou «The Catalogue-3-D» de Kraftwerk, le Dolby Atmos est de toute beauté avec des passages en hauteur, de la profondeur et cette redoutable puissance qui transcende les morceaux. Le caisson de grave ne s’est jamais senti aussi bien, l’infra-grave est de la partie et la pression acoustique est importante. Ce Rotel RAP-1580 réalise des prouesses, on peut lui reprocher une approche trop professionnelle, des menus un brin désuets, l’absence d’auto-calibration et le manque de fonctions, certes, mais ses prestations sonores emportent l’adhésion.


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SONY

800 €

STR-DN1080 Avec ce nouvel ampli home-cinéma Sony passe au Dolby Atmos et au DTS:X. Un modèle bien servi en modes et fonctions et d’une grande simplicité. Calibration performante, puissance, audio Hi-Res et plaisir du son cinéma chez soi sont au menu. Un bel exemple des capacités actuelles d’un diffuseur de Watts... par Jean-Pierre Labro

La marque japonaise fait plus parler d’elle pour ses téléviseurs, ses casques ou ces enceintes sans-fil que pour ses amplificateurs home-cinéma. Pourtant, très régulièrement, Sony sort des modèles bien finis et sonnant juste. La famille STR comprend déjà plusieurs générations d’amplis qui pratiquement chaque année viennent rajouter tels ou tels décodeurs ou fonctions nouvelles. Le STR-DN1080 prend place dans cette lignée et remplace le DN1060 de l’an dernier. Il en reprend le design général, l’aspect gros ampli noir, et rajoute au passage le Dolby Atmos et le DTS:X comme principales nouveautés. Comme son prédécesseur la puissance est de 165 Watts sur 7 canaux et sous 6 ohms. Sony a conservé un prix qui nous semble très

raisonnable (on est en dessous des 800 euros sur certains sites Internet) compte tenu des prestations générales et des possibilités offertes par cet ampli.

Convivialité et simplicité d’utilisation Le constructeur s’adresse aux amateurs mais également aux débutants, ainsi il existe une mise en service rapide qui repose sur la calibration et la connexion à Internet. L’interface utilisateur à l’écran est très explicite avec des modules animés et colorés et des textes informatifs. C’est à la fois très clair et très complet. On peut ainsi aller très loin dans les réglages du son et de la vidéo tout en ne se sentant pas perdu dans un dédale de menus et sous-menus abscons. Des raccourcis aident également à une utilisation rapide, un découpage par utilisation comme «on écoute de la musique» ou «on regarde un film» permet de ne pas s’arracher les cheveux.

Une auto-calibration au top Un des points forts de cet ampli est son système d’auto-calibration, il repose sur le D.C.A.C EX (Digital Auto Calibration EX) qui assure une grande précision de la restitution sonore. Il prend


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en compte l’acoustique de la pièce, supporte le son 3D et ajuste les effets sonores sur 31 bandes via un égaliseur graphique (GEQ). Un microphone stéréo se place au point d’écoute optimal et il suffit de lancer la procédure de calibrage automatique, en quelques secondes un bruit rose se propage sur toutes les enceintes connectées et après un rapide calcul, les résultats s’affichent sur un dessin d’une pièce. On visualise ainsi aisément son installation, la distance, la puissance ou encore le bon positionnement (droite/gauche) des enceintes. Dans notre salle de test, le Sony a bien rattrapé l’aspect un peu brillant de l’acoustique et a utilisé à bon escient la hauteur sous plafond pour les effets en hauteur.

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et vidéo. Le multiroom est également possible via une sortie audio RCA et le branchement de deux enceintes en utilisant les borniers dédiées aux surround back. Sinon on retrouve les habituelles prises audionumériques optique et coaxiales, les Modes intéressants pour des enceintes RCA anlogiques stéréo et un port Ethernet. Une surround arrière virtuelles USB est présente sur la face avant, à côté de la prise pour le microphone de calibration et à quelques Il est également possible de régler ou plutôt de centimètres de la prise casque. Comme tout ampli relocaliser des enceintes mal placées. Il n’est pas moderne, le Sony STR-DN1080 est équipé du Wifi, toujours facile dans un salon domestique de placer une double antenne offre un signal plus stable, du exactement les voies surround au bon endroit par Bluetooth version 4.1 et une puce NFC à l’avant exemple ou encore de mettre deux surround arrière. est aussi présente pour une connexion rapide avec L’ampli se charge de simuler le bon emplacement, on peut ainsi mettre en fonction deux types Spécifications d’emplacement différents. Celui baptisé Type A met •Ampli-tuner Home Cinéma 7.2 virtuellement les deux surround au bon endroit, sur le côté de l’auditeur et un peu en arrière et crée une •Puissance : 7 x 165 W sous 6 ohms •Décodages : 7.2 ou 5.2.2 paire d’enceintes surround fantômes derrière. •Décodage audio : Dolby Atmos, DTS:X Le Type B place les deux surround légèrement •Auto-calibration : oui vers l’avant et recrée également deux enceintes •Vidéo : upscalling 4K Ultra HD, HDR et BT.2020 arrières. Cela permet de ressentir du 7.1 virtuel sans •Connectique : 6 HDMI en entrées, 2 sorties HDMI, 1 avoir à placer deux enceintes supplémentaires. sortie vidéo composite, 4 audio stéréo Cinch, 1 optique, 1 Comme d’habitude pour ce genre de systèmes, le coaxiale, 2 subwoofers, 1 USB, 1 port Ethernet, 1 RS-232, 1 résultat sonore est intéressant mais ne remplace prise casque, Wifi, Bluetooth, NFC, IR Remote pas la présence physique d’enceintes. Lors de •Divers : télécommande, application SongPal iOS et notre test on a évidemment essayé ce mode, il faut •Android, multiroom, DLNA 1.5, AirPlay, Spotify Connect, reconnaître qu’il se passe quelque chose derrière Chromecast vous. On entend bien des bruits et cela permet •Dimensions (L x H x P) : 43 x 15,6 x 33,1 cm une plus grande immersion. Il est possible de se •Consommation : 110 W (0,4 W en veille) passer de tous ces réglages et de puiser dans ses •Poids : 9,7 kg connaissances, en se faisant aider d’un sonomètre, pour régler manuellement son installation. Nous avons cependant bien apprécié l’auto-calibration, surtout avec le Dolby Atmos, car il est de plus en Notre avis plus compliqué de choisir les bon paramètres avec sept enceintes plus un ou deux subwoofers.

Une large palette de connecteurs Cet ampli possède une connectique étendue, le panneau arrière rassemble six entrées HDMI et deux sorties HDMI. Une des deux prises HDMI peut servir à transmettre dans une autre pièce le signal audio

Construction

Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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un smartphone. Sony semble avoir supprimé des fonctions. Le Screen Mirroring, en tout cas on ne l’a pas trouvé. Mais la marque a introduit sur cet ampli la compatibilité Chromecast qui permet d’envoyer son et image en provenance d’un smartphone, d’une tablette ou d’un PC sur l’installation Home Cinéma. Au rayon des services musicaux, une touche spéciale «Music Service» sur la télécommande permet d’accéder à Spotify Connect et d’autres sites comme Deezer. AirPlay est implanté et le protocole DLNA offre la possibilité d’aller récupérer du contenu sur un PC distant ou sur un NAS. Une application, SongPal, complète une télécommande simple mais qui n’est pas rétroéclairée, et elle offre de nombreuses possibilités pour gérer plusieurs appareils Sony.

Une restitution sonore dynamique et claire Pour tester cet ampli nous avons sorti nos disques de tests Dolby Atmos, des SACD, de l’audio Hi-Res et des Blu-ray. Le Sony STR-DN1080 a été connecté à un lecteur Oppo UDP-205 et à des enceintes Davis Acoustics avec un subwoofer BC Acoustique. Pour débuter nos séances d’écoute, on juge de la qualité Hifi de l’ampli. En mode Pure Direct, il ne manque pas de punch et retranscrit une scène sonore large et profonde. Les basses ont de la tenue, cela descend bas et le médium ressort avec acuité. C’est propre mais on reste un peu sur sa faim si on est audiophile. C’est un peu agressif sur les aigus, avec un manque de profondeur sur certains passages complexes. Les plans sonores sont un peu trop proches, on aurait aimé une meilleur

«longueur en oreille». Cela passe très bien sur de la pop ou de la musique moderne malgré un manque d’épanouissement musical. Il lui manque ce petit plus Hifi qui fait la différences. Cela reste largement acceptable et on prend du plaisir, la puissance est importante tout comme la dynamique. Les voix ressortent bien avec une belle présence et cela a du punch.

Du Dolby Atmos ravageur Le punch, c’est d’ailleurs une des qualités que l’on retrouve en home-cinéma. Cet ampli y est plus à son aise. Il sait passer d’une enceinte à une autre en toute fluidité, sans trou acoustique et avec une grande précision. En Dolby Atmos, sur notre Mad Max favori, onn en prend plein les oreilles avec les vrombissements des moteurs. On ressent les impacts, les explosions mais le Sony sait également se faire plus tendre avec des bruits d’ambiances bien restitués. Le Dolby Atmos est ravageur, une scène d’orage a failli arracher la membrane de notre caisson de graves ! Le son est puissant, on peut monter le son sans crainte sauf pour la tranquillité des voisins. On a apprécié l’immersion apportée par les sept enceintes physiques et l’apport des surround arrière virtuelles. Les voix passent de l’avant à l’arrière en passant par le plafond et se faufilent derrière votre dos comme au cinéma. C’est bluffant surtout à ce prix ! Les défauts entrevus en mode stéréo pour une écoute HiFi ne sont pas ici audibles, cet ampli est clairement à son avantage en home-cinéma et encore plus avec du Dolby Atmos ou du DTS:X. Il gère très bien tous ces canaux et s’en sort avec brio.


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YAMAHA

RX-A870

1100 €

Les versions 2017 des amplificateurs Home Cinéma haut de gamme, Yamaha Aventage, ont pris leur envol cet été. Parmi les cinq nouveautés, le RX-A870 est un modèle encore facilement abordable et bien fourni. Dolby Atmos, DTS:X, MusicCast, streaming musical et compatibilité Dolby Vision sont quelques-uns des attraits de ce modèle. Sans oublier son prix et ses performances ! par Jean-Pierre Labro Fidèle à ses habitudes Yamaha propose chaque année le renouvellement de ses d’amplis Home Cinéma haut de gamme Aventage. Cette famille de diffuseurs de Watts se différencie par des composants triés sur le volet, des fonctions sophistiquées, un traitement sonore précis et une simplification du pilotage. Cette approche ciblée vers les amateurs de Hifi et de Home-cinéma a permis la commercialisation de cinq amplis cette année : RX-A670, 870, 1070, 2070 et 3070. Les prix s’étalent de 700 euros jusqu’à 2500 euros pour le RX-A3070 capable d’alimenter 9 canaux.

Un positionnement tarifaire intéressant et une conception soignée Le Yamaha RX-A870 est bien placé en termes de tarif, juste un peu au-dessus de la barre des 1000 euros. La firme japonaise n’a pas lésiné sur les modes et les fonctions comme c’est souvent le cas

sur ses amplis. L’appareil reprend le même châssis que son ancêtre le RX-A860, il s’agit d’un système anti-résonance A.R.T Wedge exclusif à la marque, un cinquième pied est placé sous le capot au niveau du transformateur d’alimentation pour éliminer certaines vibrations parasites. L’alimentation électrique est séparée pour les sections audio et vidéo afin d’éviter toutes sortes d’interférences. Le Yamaha RX-A870 est équipé d’un DAC BurrBrown Direct Path pour la conversion numérique/ analogique. Comme les autres amplis de la gamme Aventage 2017, il est capable de décoder les formats audio actuels Dolby et DTS dont le Dolby Atmos et le DTS:X. La puissance annoncée est de 100 Watts sur sept canaux, il peut piloter sept enceintes et deux subwoofers en simultané. La configuration de base permet de diffuser du 7.2 avec deux enceintes surround arrière ou du 5.2.2 avec deux enceintes en hauteur ou au plafond pour les formats audio 3D (Atmos et DTS:X).


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Un système d’auto-calibration YPAO, propre à la marque et complet

Services connectés sous l’égide de l’universel MusicCast de Yamaha

Ce Yamaha est doté du procédé d’auto-calibration YPAO (Yamaha Parametric Room Optimizer) qui corrige les problèmes de phase, calcule la distance, analyse la réponse en fréquences, règle le niveau de sortie et détermine la taille de chaque enceinte. Le tout s’effectue simplement via un microphone à placer au point d’écoute, il est possible de n’effectuer qu’une seule mesure ou plusieurs pour optimiser le rendu sonore. Un bruit rose passe d’enceinte en enceinte et l’optimisation s’effectue rapidement. Le résultat sonore est intéressant, cela reste moins performant que les systèmes Dirac Live ou ARC d’Anthem au niveau de la correction des défauts de l’acoustique de la pièce, mais à ce prix c’est un procédé très utile et pratique. Il évite les erreurs et apporte un plus au niveau du détail et de la profondeur sonore.

Ce RX-A870 possède une connectique complète avec par exemple huit HDMI en entrée et deux en sortie, une entrée Phono et tout ce qu’il faut au niveau des services connectés avec le Wifi, l’Ethernet et le Bluetooth. Deux applications sont disponibles pour les appareils iOS et Android, il s’agit de Yamaha AV Controller qui peut avantageusement remplacer la télécommande un peu brouillonne et Yamaha MusicCast pour insérer

17 modes DSP : certains un peu gadget et farfelus, mais d’autres plus intéressants et pertinents Fidèle à sa tradition, Yamaha a implanté dans cet ampli de multiples modes DSP, 17 programmes pour être précis, dont la pertinence n’est pas toujours évidente. Ces programmes réunis sous l’appellation Cinema DSP 3D permettent par exemple de recréer virtuellement deux enceintes avant dites de présence ou encore deux arrières pour du 7.1 avec seulement cinq enceintes. Il existe également d’autres modes DSP plus classiques qui agissent sur la réverbération ou les basses. Le mode Dialogue Lift est intéressant si votre centrale est plus basse que l’écran et pas dans le même plan que les frontales, il permet de rehausser verticalement le son. On peut également citer le mode Dialogue Level Adjustement qui de son côté va apporter plus de présence aux dialogues parfois noyés dans les bruits et musiques de films. Tous ces modes et fonctions sont facilement accessibles grâce à une interface très colorée et ludique à base de schémas et textes explicatifs. La volonté de simplifier la mise en service et le fonctionnement de l’ampli est méritoire et concluante.

Spécifications

•Ampli-tuner audio vidéo 7.2 •Puissance : 7 canaux 100 W sous 8 ohms (mesure effectuée avec deux canaux en service pour 0,06 % de DHT), 160 watts max. par canal sous 8 ohms (pour 10 % de DHT) •Décodages : jusqu’à 5.2.2 •Décodage audio : DTS Neural:X, Dolby Atmos, DTS:X •Système de calibrage automatique : YPAO •Vidéo : upscalling 4K Ultra HD, HDR, HLG, Dolby Vision, BT.2020 •Connectique : 8 HDMI en entrées, 2 sorties HDMI, 4 entrées audio analogiques stéréo sur RCA dont 1 Phono, 4 entrées audionumériques (2 optiques, 2 coaxiales), entrée vidéo composante, entrée vidéo composite, sortie pré-out 7.2canaux, prise casque jack 3,5 mm, USB, port Ethernet, sortie audio zone 2, entrée/sortie télécommande, Trigger, RS-232C, Wifi, Bluetooth •Services connectés : MusicCast, DLNA, AirPlay •Dimensions (L x H x P) : 43,5 x 17,1 x 38,2 cm •Consommation : 590 W (0,1 W en veille) •Poids : 10,6 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


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cet ampli dans un ensemble multiroom. On peut se connecter aux services musicaux comme Spotify, Deezer, Tidal ou Qobuz. Cet ampli est également compatible AirPlay, Wifi direct et donne accès aux webradios. Pour la section vidéo, l’Ultra HD 4K est de la partie avec le HDR et le Dolby Vision. L’ampli redimensionne les signaux standards jusqu’au 4K, cela se passe automatiquement et sans possibilité de réglages.

Une musicalité agréable et de très bonnes performances en Home Cinéma Pour tester cet ampli nous avons commencé les écoutes en stéréo pure, mode Direct, afin de juger des qualités Hifi de la bestiole. On peut reconnaître à ce RX-A870 un caractère enjoué et vif, il procure un son bien équilibré avec une dynamique importante. Il sait être musical, sans agressivité sur les aigus et avec un médium bien soutenu. Le grave n’est pas absent bien au contraire et même s’il descend moins bas que des modèles mieux charpentés, il délivre des basses puissantes et pleines d’impact. La scène sonore manque un peu de profondeur, les micro-détails ne sont pas toujours perceptibles, mais l’ensemble sonne juste et équilibré. Les voix humaines ressortent bien avec clarté et sont bien mises en avant sans excès. Les instruments ont du relief même si un grand orchestre n’offrira pas un réalisme total, néanmoins la polyvalence est de rigueur et le Yamaha passe du Jazz à la Pop sans se démunir et avec une belle musicalité au regard du prix proposé. C’est en Home-Cinéma que Le Yamaha RX-870 donne sa pleine mesure et notamment en Dolby Atmos, les deux enceintes supplémentaires dans notre cas des Klipsch RP-140SA, placées à mihauteur, sont activées à bon escient. Les effets tombent sur vos épaules sans crier gare et sur des démos Atmos ou sur «Mad Max - Fury Road» on est saisis par leur précision. L’ampli gère la bandeson Atmos avec beaucoup de sensations, cela fuse à l’avant, à l’arrière et au plafond sans pour cela

perdre en détail et lisibilité. On peut s’amuser avec les modes DSP, mais il convient de ne pas trop forcer la dose, car qui peut le plus peut le moins. On restera sobre à ce niveau, le mode Standard ou Adventure permettent de goûter pleinement aux décodages audio sans ajout inutile. On apprécie la puissance restituée. Sans offrir de quoi sonoriser une très grande pièce, les Watts diffusés sont suffisants pour une salle ou une zone de 25 m2. C’est dynamique avec du relief dans les explosions et du réalisme dans les ambiances plus subtiles. La vidéo 4K HDR est bien rendue avec tout ce qu’il faut pour ressentir les pics lumineux. Le redimensionnement des signaux standards ne manque pas non plus de piqué et les contours restent nets et sans bavure. Cet ampli est également très à son aise avec la musique dématérialisée que ce soit en Wifi ou en Bluetooth, les fichiers audio Hi-res jusqu’au 192 kHz/24 bits ne manquent pas de justesse avec de la musicalité et de la dynamique. La fonction Compressed Music Enhancer est efficace sur le Bluetooth, elle ajoute une plus grande précision. Cet ampli assure pour un prix justifié de très bonnes prestations audio et vidéo. Il est musical, mais son royaume de prédilection est le home-cinéma. Le Dolby Atmos est bien travaillé et les modes DSP sont un plus pour certains enregistrements. Le MusicCast est un atout supplémentaire pour les écoutes en multiroom et l’aspect connecté est séduisant.


7000 Cinema Packs

Q 7000i 5.1 Slim

Q 7000i 5.1 Plus

Ces deux packs 5.1 délivrent une image sonore très précise, un son dynamique et puissant avec des basses riches, sous un format élégant et compact. Un choix naturel pour les fans de Home Cinéma et les mélomanes. • Évolution des enceintes de la série 7000 élues produits de l’année par le magazine What HiFi UK. • Coffrets en aluminium de haute précision. • Possibilité d’ajouter des enceintes satellites supplémentaires pour une diffusion en 7.1, en Dolby Atmos ou DTS:X. • Les supports de table et les systèmes de fixation murale peuvent être remplacés par des pieds optionnels à poser au sol. • Disponibles dans une finition moderne et stylée, noir ou blanc mat. • Livrés dans un seul carton facile à stocker, à transporter et à ramener à la maison.

Q 7000i 5.1 Slim

Q 7000i 5.1 Plus

• Son subwoofer 7060, de seulement 15 cm de profondeur est le caisson de grave le plus fin que nous ayons jamais réalisé.

• Son subwoofer 3070S, plus puissant, est équipé de deux woofers de 17 cm qui offrent une surface de rayonnement 45 % supérieure pour un son encore plus dynamique et détaillé.

• Des basses incroyablement profondes et puissantes en regard de la taille ultra compacte. • Un support optionnel permet d’accrocher le caisson de grave 7060 au mur et une grille en acier protège son woofer de 20 cm des coups.

• Le profil mince du caisson de grave 3070S permet de le placer facilement dans la pièce, en le cachant par exemple derrière ou même en dessous d’un canapé ou encore derrière votre meuble audio-vidéo.

www.qacoustics.co.uk



SOURCE ET BARRES DE SON


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OPPO 1800 €

UDP-205 EU

Après une première platine Blu-ray 4K, l’UDP-203, Oppo remet le couvert avec un lecteur plus haut de gamme qui cible les audiophiles. Circuits optimisés, châssis anti-vibrations, DAC Hi-Res et USB asynchrone sont quelques un des signes envoyés aux amateurs de musique. Que les cinéphiles se rassurent, le fameux savoir-faire d’Oppo en matière d’image demeure intact. Une nouvelle référence est née ! par Jean-Pierre Labro En une petite dizaine d’année, la marque californienne Oppo Digital (lié au groupe chinois Oppo Electronics) a su se créer une notoriété sans équivalent dans le monde du Home-Cinéma. Ses lecteurs Blu-ray restent des musts pour les amateurs de belles images et de son de qualité. Plusieurs modèles comme la platine 103D, avec le processeur Darbee, se situent dans le haut de gamme tout en restant financièrement accessibles aux amateurs. Une performance dans cet univers un brin conservateur ! L’arrivée du constructeur dans l’Ultra HD 4K a donc créé l’événement et une forte attente des fans. Un premier modèle a vu le jour, il y a quelques mois, l’UDP-203 (850 euros) et une fois de plus les résultats sont à la hauteur de la réputation de la marque.

Un lecteur de Blu-ray UHD 4K qui a tous les attributs d’une platine audiophile Fidèle à ses habitudes, Oppo sort maintenant un second lecteur plus haut de gamme, l’Oppo UDP205 dont les spécifications sont plus audiophile que son petit frère. Le prix grimpe de 950 euros. Même si cette somme s’avère rondelette, on est à 1800 euros, cela reste raisonnable dans l’univers de la Hi-Fi High End où il n’est pas rare de rencontrer des lecteurs de CD qui dépassent allègrement la barre des deux milles euros ! Cet Oppo UDP205 s’affirme d’entrée de jeu comme un candidat sérieux au titre de «meilleure platine UHD 4K du marché». Il fait face, pour le moment, à des concurrents japonais ou coréens comme Panasonic ou Samsung. Son design est clairement destiné à rassurer les amateurs audiophiles, le noir Hi-Fi est

de mise et la bestiole pèse 10 kg contre 4,3 kg pour l’UDP-203. Ces quelques kilos supplémentaires sont dus à un châssis plus massif en métal, les panneaux d’aluminium brossés de la façade sont usinés et l’ensemble est renforcé et blindé afin d’éviter les parasites électriques ou les phénomènes vibratoires. Tout ceci n’a qu’un but : produire un son le plus pur possible. Toujours dans cette veine audiophile, cette platine dispose d’alimentations séparées pour les circuits numériques et analogiques. Ceci permet d’éviter des soucis d’interférences. La partie analogique est alimentée par un gros transformateur toroïdal. Cette solution procure une puissance électrique constante sans défaillance et assure un rayonnement magnétique réduit. Ce transformateur de puissance torique linéaire est un atout central pour une reproduction sonore dynamique et propre.

Esprit Hi-Fi es-tu bien là ? Pour continuer dans cet esprit audiophile, Oppo propose des sorties analogiquez symétriques XLR et plus de la sortie stéréo RCA. Les sorties XLR, souvent réservées aux professionnels du son, ont été optimisées à partir d’une section de conversion ESS Sabre et d’étages analogiques haut de gamme. Les deux puces ESS9038PRO 32 bits Hyperstream, sont également utilisées pour les sorties 7.1 analogiques. Ces puces assurent un travail de conversion de haut niveau. Elles prennent en charge les flux PCM jusqu’aux 32 bits/768 kHz et le DSD512. Ce sont quelques une des nouveautés introduites par ce lecteur 205 qui marque sa différence avec le 203. On peut également rajouter qu’Oppo a amélioré la précision de l’horloge de la sortie audio


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HDMI et que les deux prise HDMI disposent de leur propre système d’horloge afin de limiter le jitter. La prise casque est aussi placée sous le signe de l’audiophilie, son étage d’amplification est en relation directe avec les DAC ESS9038Pro, elle délivre jusqu’à 590 mW sous 32 ohms.

Des écoutes stéréo vivantes Nous avons testé cette platine en écoute stéréo avec un ampli stéréo BC Acoustique EX-222 et une paire d’enceintes Cabasse Jersey MT32 afin d’en extraire le jus audiophile. Avec des CD-Audio et des SACD notre session de tests s’est prolongée au-delà du raisonnable... L’Oppo fournit un son très bien charpenté, avec du relief sonore et une grande facilité à se jouer de la dynamique. C’est propre, fluide et sans exagération. Les différents registres sonores sont restitués avec aisance et naturel, pas de traînage ou de tympans agressés, la platine assure avec précision et une excellente spatialisation. Cela pulse quand il le faut avec du jazz, de la pop ou de l’Opéra, l’image sonore reste en place, avec des plans bien gérés et des attaques instrumentales vives et vivantes. On ne s’ennuie pas ! Ce lecteur UHD 4K, en mode Pure Audio, est un excellent pourvoyeur de musique Hi-Fi. Il est également très à l’aise avec les fichiers dématérialisés via le réseau ou en USB, là aussi les deux DAC font un travail très précis et ne se prennent jamais les pieds dans la partition. L’audio Hi-Res passe avec justesse et ampleur c’est aussi le cas des écoutes au casque. On retrouve de la vivacité et une sorte d’enthousiasme à reproduire des morceaux simples ou complexes. De ce côté cette platine tient toutes ses promesses.

Une connectique prête à toutes les situations En ce qui concerne le Home-Cinéma, il faut préciser que ce modèle est de type «profile 6 BD-Live», en clair il est universel et peut lire la quasi-totalité des disques audio et vidéo. Oppo a conçu tout seul le bloc optique, sa mécanique propriétaire offre une vitesse de lecture supérieure à ce que l’on trouve habituellement sur le marché et le bloc est protégé des vibrations par deux systèmes d’isolation silentbloc. La connectique comporte en plus des sorties analogiques 7.1 et stéréo RCA/ XLR, deux sorties HDMI dont l’une est dédiée à l’audio et une entrée HDMI. On découvre également à l’arrière une prise Ethernet, une coaxiale et une optique en entrée et en sortie, deux USB 3.0, une USB DAC, une RS-

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232C, une entrée et une sortie Trigger, un déport IR pour télécommande et une mise à la terre. Une prise casque et une autre prise USB à l’avant complètent cette panoplie de connecteurs. Il faut y rajouter le Wi-Fi double bande (2.4 et 5.0 Ghz). Le pilotage s’effectue via la télécommande qui reste identique à celle des anciens modèles Blu-ray, elle a pour elle son ergonomie et sa simplicité. Elle est rétroéclairée et convient parfaitement à une utilisation fréquente.

Pas de Netflix mais du Dolby Vision Oppo n’a pas développé d’application pour smartphone. Les plus férus d’Oppo auront remarqué qu’il n’y a plus de touche Netflix sur la remote control. Ce n’est pas un oubli, il n’y a plus de portail de services en lignes sur le lecteur 205, c’est aussi le cas sur le 203. On ne peut plus donc accéder directement à Netflix ou YouTube

Spécifications

•Lecteur Blu-ray UHD 4K •Formats lus : Blu-ray UHD 4K, Blu-ray, Blu-ray 3D, AVCHD, DVD Vidéo, DVD Audio, SACD, Kodak Picture CD, CD Audio, CD-R/RW, DVD+/- R/RW, DVD+/- R/DL, BD-R/RE •Codecs Vidéo : HEVC, H.264, VP9 4K, MPEG-2 •Codecs audio : DTS-HD Master Audio, DTS:X, Dolby Atmos, Dolby True HD, AIFF, Wav, Alac, Ape, Flac, DSD64 2.0 et 5.1, DSD 128 2.0 et 5.1 (converti en PCM) •Conversion vidéo : 3840 x 2160 pixels, Full HD •Ultra HD : BT.2020, HDR10, Dolby Vision •Connectique : sortie HDMI 2.0 (HDCP 2.2), sortie HDMI 1.4a (Audio), entrée HDMI, 2x USB 3.0, USB 2.0, RJ-45, RS-232C, Trigger in, Trigger out, IR Télécommande, entrées audionumériques optique et coaxiale, sortie audio analogique 7.1, sortie stéréo RCA, sortie stéréo XLR, entrée USB DAC, sortie casque •Dimensions (L x H x P) : 43 x 31,1 x 12,3 cm •Consommation : 65 W (0,5 W en veille) •Poids : 10 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Ergonomie

performances


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via l’Oppo. C’est dommage d’autant plus si vous possédez un vidéoprojecteur, ce qui est notre cas et c’était bien pratique de mettre en route sa platine Oppo et d’accéder à Netflix. Il faudra faire sans désormais. L’interface utilisateur est différente de celle des anciens lecteurs Blu-ray de la marque, sept icônes sont alignés en bas de l’écran et permettent de naviguer entre Blu-ray, Music, Photos, Movies, Network, Set-Up et Favoris. Comme à son habitude le manuel papier est en anglais mais la langue française est disponible pour les menus de la platine. Les réglages de base facilitent les branchements avec des options automatiques déjà validées. Ainsi l’Oppo UDP-205 s’adapte à la résolution maximale du téléviseur ou du vidéoprojecteur. Si le HDR est automatiquement reconnu, le redimensionnement en Ultra HD 4K est possible à partir de sources Full HD. Plus rare, la platine procède à une conversion du HDR 10 vers de l’Ultra HD sans HD ou du Full HD afin de s’adpater à tous types de diffuseurs. Cette fonction est opérante depuis la récente mise à jour qui a également introduit le Dolby Vision. Cette platine est donc capable de prouesses visuelles, elle prend en charge le HDR 10, le Dolby Vision, et est compatible avec le BT.2020.

En Home Cinéma : image pétillante et son rugissant Nous avons entrepris de tester ses qualités visuelles sur un vidéoprojecteur 4k Sony VPL-VW550ES,

un téléviseur Panasonic 58EX780 et un Hisense HE65K5500 (Dolby Vision). Le film «Mad Max Fury Road» en Ultra HD 4K et HDR est un pur joyau pour tester les capacités audio et vidéo de ce lecteur. L’image est remplie de détails, les couleurs sont criardes et le moindre reflet sur une carrosserie s’inscrit dans vos rétines. Le travail en HDR est remarquable par sa précision et la profondeur apportée à la moindre scène. L’Oppo UDP-205 retranscrit avec naturel et intensité le moindre pixel 4K. C’est tout aussi impressionnant pour le son, ici du Dolby Atmos, avec des voix et des bruits qui rugissent de notre 7.1. Cela virevolte, pulse, se clame et redémarre au quart de tour. Un régal sonore et visuel ! Le Dolby Vision, à partir de fichier d’essai est bien présent, le téléviseur Hisense le reconnaît et on ressent une image bien contrastée, avec de beaux effets lumineux et une colorimétrie étendue. Le redimensionnement des Blu-ray est également une source de plaisir, on en vient par moments à se demander si le film n’est pas d’origine en UHD 4K ! Là aussi le HDR apporte du réalisme et un piqué inédit. En l’absence de traitement vidéo Darbee, les solutions made in Oppo offrent un résultat tout aussi convaincant. Au final, cette platine universelle sait tout faire, elle est également capable de récupérer des fichiers en réseau grâce à sa compatibilité DLNA, NFS, SMB et CIFS, et pour un prix très raisonnable assure son statut de meilleur lecteur Blu-ray UHD 4K du marché. Et en plus, elle s’avère un excellent support pour des écoutes audio Hi-Fi.


ON mag c’est aussi...


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SONOS

Playbase

800 €

Des Soundbase ou plateaux sonores à placer sous le pied du téléviseur, nous en avons déjà essayé beaucoup, mais aucun n’avait jusqu’à présent suffisamment trouvé grâce à nos oreilles pour figurer en test dans les pages de ON-mag. C’est dommage, car il s’agit de la solution la plus facile à mettre en œuvre avec la plupart des TV pour en améliorer le son. Mais heureusement, les choses évoluent avec cette Playbase de Sonos. Les équipes de la marque américaine ont investi beaucoup de matière grise et d’énergie dans la conception de son acoustique. Le résultat n’est certes pas parfait, mais commence à nous plaire franchement. par Pierre Stemmelin Nous avons déjà beaucoup détaillé les technologies, dans un précédent article, mise en œuvre sur cette Sonos Playbase. Nous rappellerons donc juste l’essentiel. Comme tous les produits Sonos, la Soundbase se connecte au réseau domestique en Wifi ou Ethernet et s’intègre au système de diffusion audio multiroom de la marque, parmi les plus avancés du marché, se pilotant à partir d’application sur smartphones et tablettes sous iOS ou Android. En complément, puisque la Sonos Playbase est prévue pour accompagner un téléviseur et se placer sous son pied, elle possède une entrée audionumérique optique pour récupérer le son de la TV et de toutes les sources qui y sont raccordées. Sonos a bien prévu le coup. Il est possible de paramétrer le Playbase pour qu’elle réponde au réglage de volume de la télécommande de votre TV. Ainsi la Playbase remplace les haut-parleurs

du téléviseur et ne modifie en rien son utilisation, sélection du programme et du niveau se font exactement de la même manière. Durant nos essais, en utilisant l’appli de mise en service et de paramétrage Sonos, tout s’est bien déroulé nous n’avons rencontré aucun problème sur ce point. Il faut juste, bien sûr, vérifier auparavant que votre téléviseur est doté d’une sorte audionumérique optique (ce n’est pas toujours le cas sur les anciens modèles).

Des haut-parleurs d’excellente qualité et un travail d’optimisation acoustique digne de chez Bose Lors de nos tests, nous avons aussi démonté entièrement la Sonos Playbase. Nous nous sommes d’ailleurs fait taper un peu sur les doigts pour avoir abimé son socle autocollant. Mais du coup, nous


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pouvons vous confirmer que les dix haut-parleurs intégrés sont d’excellente qualité. Le travail sur leurs différentes charges et notamment celle du woofer avec évent bass-reflex replié est très ingénieux. Bravo aux ingénieurs de chez Sonos, le travail est digne de chez Bose.

Une soundbase qui sait vraiment faire de la musique et assure le grand spectacle en Home Cinéma Sur le terrain, toutes les fonctions de la Sonos Playbase se pilotent à partir d’un smartphone ou d’une tablette (ou de la télécommande du TV). La seule commande tactile disponible sur le coffret de l’enceinte se réduit au minimum : play/pause. La Sonos Playbase est équipée du système d’optimisation maison Trueplay, qui ajuste le rendu sonore en fonction de l’acoustique de la pièce. Celui-ci fonctionne extrêmement bien et transcende réellement le son et il n’y a aucune raison de ne pas l’utiliser. Pour la musique, tous les services en ligne possibles et imaginables sont disponibles dans l’application Sonos. Pour de la musique, la Playbase délivre un son musclé et puissant avec des graves d’une profondeur et d’une propreté inédite sur une soundbase. Les registres sont bien équilibrés. La scène sonore a une ampleur convaincante malgré la taille de l’enceinte. On ressent même un semblant d’effet stéréophonique avec des sons qui s’étalent bien en largeur. Incontestablement, cette soundbase sait faire de la musique. Sa restitution a

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du punch, de l’énergie et des détails. En mode Home Cinéma, la Sonos Playbase assure également le grand spectacle. Il lui manque un poil de chaleur et de corps sur les dialogues. Un mode «Vocale» est disponible pour renforcer l’intelligibilité des voix et un autre «Nocturne» pour calmer la dynamique. Mais il faut passer par l’appli sur smartphone ou tablette pour les activer ce qui n’est pas très pratique lorsque l’on regarde la TV. En dehors de ces points, la Sonos Playbase est sans reproches. Elle arrive déjà à délivrer des effets surround intéressants et des basses bien trempées. En outre pour ceux qui voudraient aller plus loin, elle présente l’intérêt d’être évolutive. La gamme Sonos donne en effet la possibilité de la compléter d’un caisson de grave et d’enceintes surround sans-fil comme pour l’excellente barre de son Sonos Playbar à qui nous avons décerné un ON-TopAudio Award en 2015.

Spécifications

•Type : soundbase multiroom et connectée •Connectique : WiFi, Ethernet, entrée audionumérique optique •Puissance : non indiquée •Haut-parleurs : boomer de 15 cm à membrane en métal (charge bass-reflex avec évent replié), 6x large-bandes de 5 cm à membrane en métal, 3x tweeters à diaphragme souple en textile imprégné de 25 mm •Construction du coffret : coque en matériau synthétique renforcé •Source connectée : services de musique en ligne, webradios, lecture des fichiers locaux (UPnP/DLNA) •Dimensions : 58 x 720 x 380 mm •Poids : 8,6 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Hi-Fi

Home Cinéma


100

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Q ACOUSTICS 400 € Notre avis

M3 Q Acoustics est une marque britannique, bien connue pour ses petites enceintes de bibliothèque maintes fois récompensées par des magazines audiophiles aussi bien en France qu’à l’étranger. Cette soundbar est fidèle à son image. Elle ne sombre pas dans l’excès d’effets démonstratifs, mais au contraire propose un rendu sage et équilibré. par Pierre Stemmelin La Q Acoustics M3 est une barre de son déjà assez volumineuse et plutôt bien équipée. Elle possède des entrées audio analogiques sur prise RCA et mini-jack, ainsi qu’une numérique optique et même une liaison sans-fil Bluetooth AptX proposant l’appairage automatique NFC. À cela s’ajoute une prise HDMI, compatible ARC (Audio Return Channel) et commandes CEC. Cette dernière est bien pratique pour récupérer automatiquement le son du téléviseur et ajuster le volume depuis la télécommande de celui-ci. Cette barre de son est montée sur un élégant pied métallique. Cela lui confère un look assez aérien et permet une fixation bien solide au mur si l’on opte pour ce type d’installation. Attention, ce pied ne peut être retiré, car le boomer de la Q Acoustics M3 rayonne vers le bas. Il ne faut pas tenir compte de la hauteur (7 cm) indiquée par le constructeur dans ses spécifications, le pied ajoute 2 cm. Un petit détail qui a son importance, car cette barre de son n’a pas de répéteur infrarouge sur son dos et peut, si elle est mal installée, faire obstacle aux ordres de la télécommande du téléviseur en masquant le récepteur infrarouge s’il est situé en bas de l’écran. Un petit réhausseur pour le pied du téléviseur sera nécessaire dans ce cas. La Q Acoustics propose trois modes d’égalisation selon sa position (au mur, sur un support ouvert ou dans une étagère), un effet MovieEQ et un réglage LypSync basique pour rattraper un éventuel petit décalage entre le son et l’image. Mais dans l’ensemble, cette barre de son reste simple et sage. Contrairement à beaucoup de ses concurrentes, elle ne cherche pas à être démonstrative, faire croire

Construction

Fonctions

Hi-Fi

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Spécifications

•Puissance : 2 x 20 watts + 40 watts •Haut-parleurs : 2x large-bandes 5,8 cm, boomer 10 x 15 cm •Connectique : 2x entrées audio analogiques (sur mini-jack et RCA), entrée audionumérique optique Toslink, HDMI, •Bluetooth Aptx et NFC •Dimensions : 100 x 9 x 12,5 cm •Poids : 4 kg

qu’elle est plus grosse que le bœuf, ou envoyer des sons sur mars par réflexion sur le plafond. Son équipe de haut-parleurs reste en 2.1, composée de deux transducteurs BMR, à membrane plane et carré de 58 mm de côté, aux deux extrémités à l’avant, complétés par un boomer elliptique, très sérieusement motorisé, de 10 x 15 cm, placé en dessous et accordé en bass-reflex. Et c’est tant mieux ainsi, car on sent vraiment, à l’usage, que des ingénieurs à la fibre audiophile se sont penchés sur la conception de cette Q Acoustics M3. Bien que la construction reste simple (le coffret est une coque en matériaux plastiques standards), on remarque le grand soin apporté à l’amortissement des vibrations et ondes parasites. Surtout à l’écoute, on est ravi d’entendre une soundbar qui sonne de façon naturelle. Les timbres ne ferraillent pas. Ils ont même une belle chaleur. Le grave a certes un peu de ventre, mais ne dégouline absolument pas et reste très agréable, donnant de la consistance sans provoquer de lourdeur excessive. La scène sonore ne dépasse pas beaucoup la largeur de la barre de son, mais elle ne manque pas pour autant d’ampleur ou de relief. Les voix sont d’une belle intelligibilité. Nous avons essayé pendant plus d’une semaine en famille cette Q Acoustics M3 et elle s’est montrée plaisante à vivre aussi bien sur des programmes TV traditionnels que sur des films et séries en tous genres.


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