ON Magazine - Guide photo 2017

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ON-Mag / Guide casques et écouteurs 2017

SOMMAIRE LES COMPACTS EXPERTS p. 4 : Sélection de nouveautés p. 6 : Canon Powershot G9X mark II p. 8 : Panasonic Lumix DMC-LX15

LES HYBRIDES p. 10 : Sélection de nouveautés p. 12 : Fujifilm X-E2S p. 14 : Fujifilm X-T2 p. 16 : Olympus Pen-F p. 18 : Sony Alpha 6500

LES PHOTOPHONES

LES APPAREILS PHOTO INSTANTANÉS p. 36 : Sélection de nouveautés p. 38 : Fujifilm Instax Mini 70 p. 40 : Fujifilm Instax Share SP-2 p .42 : Lomo Instant Automat p. 44 : Lomo Instant Wide

ALBUM PHOTO p. 46 : Christophe Forest p. 50 : Grain de lumière p. 54 : Road trip to Beijing p. 60 : Jour de marché à Hué

p. 20 : Sélection de nouveautés p. 22 : Asus ZenPhone 3 p. 24 : Huawei Honor 6X p. 26 : Kodak Ektra

LES REFLEX p. 28 : Sélection de nouveautés p. 30 : Nikon D500 p. 32 : Pentax K70 p. 34 : Sony Alpha 99 II Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédacteurs et photographes : Chrisophe Forest, Luc Halard, Nicanor Haon, Pierre Stemmelin,


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COMPACTS EXPERTS Les appareils photos compacts se caractérisent par leur encombrement restreint, leur facilité d’usage et leur prix contenu comparé aux hybrides et aux reflex. C’est avant tout l’appareil photo que l’on peut facilement emporter partout avec soi, dans une poche de veste et parfois même de pantalon. Les appareils photo compacts se destinent à un public amateur ou averti, la plupart possèdent les modes PASM ainsi que des modes automatiques qui gèrent tous les paramètres de manière intelligente. En vidéo ils proposent des fonctionnalités simples et efficaces qui les rendent attractifs pour les youtubeurs. En fonction des modèles l’écran peut être tactile ou non, inclinable ou pas et certains réussissent à intégrer un viseur électronique. Ils disposent tous d’une connectivité Wifi qui permet d’uploader les photos sur smartphone. La compacité se paie avec des capteurs de petite taille et des formules optiques plus limitées que sur des appareils photos à optiques interchangeables. Ils subissent très fortement la concurrence des smartphones dont la qualité d’image s’améliore d’année en année. Heureusement Sony a créé une véritable révolution en 2012 avec le Sony RX100 en intégrant un capteur d’une taille de 1 pouce dans un compact, permettant de distancer techniquement les smartphones et de relancer l’intérêt pour les compacts. Sony est resté pendant plusieurs années seul sur ce créneau des compacts experts, sortant chaque année un nouvel héritier, avant d’être rejoint par Canon en 2014 avec le G7X, qui a étoffé sa gamme ensuite avec le G5X et les G9X, suivi par Panasonic en 2016 avec le LX15, remisant les autres constructeurs dans l’ombre. Nikon pensait entrer dans la danse avec des appareils audacieux ayant des formules optiques inédites comme le Nikon DL 1850. Malheureusement les coûts de développements ont explosé et Nikon a annoncé début 2017 l’abandon du projet. Nous ne présenterons dans ce guide que des compacts experts possédant des capteurs de 1 pouce, les autres ne nous semblant plus vraiment pertinents en raison des progrès réalisés par les smartphones.


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Canon G7X Mark II Un zoom long et lumineux

Véritable concurrent des RX100, il hérite d’un zoom 24-100 mm plus long mais tout aussi lumineux (f/1,8-2,8) qui constitue son véritable point fort. Son capteur de 20 Mpx dispose d’une sensibilité légèrement en retrait. Il est dépourvu de viseur numérique, mais équipé d’un écran tactile et mobile sur 2 axes. Moins prétentieux et plus orienté grand public que le Sony RX100 V il se contente de filmer en Full HD. Son prix en conséquence est beaucoup plus attractif. Prix : 600 €

Canon G5X

Le compact expert abouti

Le Canon G5X possède la même architecture que le G7X, même zoom, même capteur, mais s’adresse à un public plus expert, avec un boitier plus solide, un viseur électronique, un écran tactile sur rotule et une ergonomie limpide qui ravira les plus exigeants. Son mode vidéo est également plus complet avec la possibilité de débrayer les réglages. Fort de ces améliorations il prend malheureusement un peu d’embonpoint et ne se glisse pas dans toutes les poches. Prix : 750 €

Sony RX100 V

Le compact qui ralentit le temps ! Le Sony RX100 V est un véritable bolide miniature qui tient dans la poche, équipé d’un objectif Zeiss 24-70 mm F1.8 - 2.8, d’un capteur de 20 Mpx, d’un écran orientable à 180° et d’un viseur escamotable. Il met le paquet sur la vitesse, avec une mise au point rapide, une rafale extrêmement nerveuse qui monte à 24 images par seconde en conservant le suivi automatique du sujet. Mais le clou du spectacle vient de ses capacités en vidéo. Non content de filmer en 4K, le RX100 V possède un mode super ralenti, capable d’enregistrer en 1000 images par secondes. Avec des vidéos ralenties 40 fois, Sony propose à l’amateur éclairé un nouveau champ à explorer, jusque là réservé aux professionnels, mais à un prix corsé. Prix : 1200 €


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CANON G9X Mark II Le Canon G9X Mark II est un minuscule appareil compact expert, destiné aux amateurs. Il ne lésine pourtant pas sur la qualité de l’électronique embarquée avec son capteur de 1 pouce et sa rafale qui monte à 8 images par seconde. Le plus petit compact doté d’un capteur de un pouce Le G9X mark II est le plus petit des compacts experts de Canon à posséder un capteur de un pouce. Vraiment miniature, il peut se glisser facilement dans une poche, même celle d’un jean. La finition est extrêmement soignée et propre mais la construction dénote quelques petites économies, mêlant judicieusement métal et plastique. Il est possible que le flash ou que la trappe de la batterie de construction un peu légère faiblissent en premier si leur usage se montre un peu intensif. Le similicuir qui confère une si jolie robe au G9X Mark II fait vraiment plastique dès qu’on le regarde d’un peu près. Néanmoins, l’esthétique reste très luxueuse et séduisante pour un appareil à ce prix.

Un zoom moins performant mais ultra compact Le Canon G9X mark II est orienté plus grand public que ses deux grands frères, le G7XII et le G5X, il s’en différencie par l’absence d’écran orientable et de viseur, mais il dispose cependant bien d’un flash rétractable. Son zoom, 28-84 mm f/2-4.9 pour des raisons de compacité, est plus restreint et moins lumineux. Si la construction du boitier est plus légère et le zoom plus restreint, Canon ne lésine pas en revanche sur l’électronique. Le G9X mark II possède le même capteur de 20 Mpx que

500 €

ses grands frères et de la toute dernière version du processeur d’image de Canon, le DIGIC 7 qui permet de photographier en RAW et en JPEG avec une cadence de rafale qui monte à 8 ips, et de filmer en Full HD à 50 ips.

Un ergonomie tactile déroutante au début, mais très efficace L’ergonomie a été intelligemment pensée pour convenir à un boitier de toute petite taille. Elle est assurée par le duo de l’écran tactile et de la bague crantée autours de l’objectif. Nous étions un peu sceptiques au départ sur cette innovation, mais force est de constater qu’elle se révèle sur le terrain particulièrement pertinente. En mode automatique la bague crantée donne la possibilité de zoomer par pallier et de sélectionner les focales désirées : 24 mm, 35 mm, 50 mm ou 85 mm. Après sélection d’un des modes PASM avec l’unique molette située sur le capot, différents paramètres peuvent être choisis (ouverture, vitesse, sensibilité ISO…) puis ajustés depuis la bague crantée de l’objectif. Le zoom se réalise alors grâce à la petite gâchette située autour du déclencheur. C’est simple et efficace, d’autant plus que les réglages essentiels tombent naturellement sous le pouce droit. Les amateurs s’y retrouveront sans trop de souci tandis que les utilisateurs experts pourront peaufiner leur réglage sans s’énerver malgré la toute petite taille de l’appareil photo.


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Fiable et réactif sauf au téléobjectif Le G9X mark II s’est montré efficace à l’usage. La mise au point sur l’écran tactile se fait tout naturellement. Si elle est rapide et plutôt fiable au grand angle, il lui arrive par contre facilement de pomper au téléobjectif (lorsque l’on zoome) où elle se trouve clairement beaucoup moins à l’aise. C’est la seule véritable déception que nous avons rencontrée avec ce petit joujou. En mode automatique, le boitier délivre des images propres, mais peut être un peu trop neutre, sans véritable caractère.

Des vidéos sans fioritures Le mode vidéo est très simple d’usage. Seule la correction d’exposition est accessible. La gâchette de zoom devient beaucoup plus lente et progressive ce qui la rend particulièrement adaptée à la réalisation de vidéo. La 4K n’aurait pas été de refus, on devra malheureusement se contenter de Full HD à 50 ips Enfin, le G9X est équipé des dernières technologies sans fil avec le Wifi, le NFC, et le Bluetooth pour télécharger les photos et piloter le boitier grâce à l’application Canon Camera Connect qui se bonifie avec le temps. Elle permet notamment de gérer les différents réglages ainsi que le collimateur d’autofocus.

Conclusion Le Canon G9X mark II est le plus petit compact de sa catégorie. Pour y parvenir il ne sacrifie que son zoom, un peu court et moins lumineux que ce que l’on trouve sur les autres compacts experts. Son interface mêlant tactile et roue codeuse est réussie et efficace. A l’aise en photo et en vidéo, il comblera la plupart des amateurs sans pour autant rebuter les utilisateurs plus chevronnés. Rapide et efficace, seul la mise au point au téléobjectif est un peu décevante.

Spécifications

•Type : compact expert •Capteur : 1 pouce de 20 Mpx •Ecran : 7,5 cm de 1 Mpx tactile •Pas de viseur •Sensibilité : 125 - 12800 ISO •Rafale : jusqu’à 8 ips sur 21 RAW •Vidéo : Full HD 50 ips •Obturateur : 1/2000s •Connectivité : GPS, Wifi, NFC •Dimensions : 57.9 x 98 x 31.3 mm •Poids : 206 g •Prix : 500 €

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PANASONIC

Lumix DMC-LX15 Le LX15 est le premier appareil photo compact de Panasonic à intégrer un capteur d’une taille de 1 pouce (13,2 x 8,8 mm). Il se positionne sur le créneau occupé par la série des G7X de Canon et la série des Sony RX100 qui ont déjà fait leur preuve. Ne déméritant pas face à la concurrence, avec des caractéristiques techniques au niveau et des fonctions sympathiques, il n’arrive cependant pas, malgré son arrivée tardive, à s’en démarquer suffisamment pour s’imposer. Le Panasonic LX15, de type compact expert, est un joli boitier aux finitions métalliques qui respirent la qualité, même si au niveau de la robustesse il n’est pas aussi bien que les modèles de chez Sony ou Canon. Cet appareil photo est doté d’un écran tactile qui pivote sur un axe, mais dépourvu de viseur. L’ergonomie, un mélange de molettes, d’écran tactile et de boutons paramétrables est déconcertante au premier abord. Bien que non intuitive et légèrement agaçante elle se révèle néanmoins parfois efficace notamment en vidéo.

Un zoom un peu court mais très lumineux Panasonic a choisi comme Sony un objectif lumineux (f/1.4-2.8) pour équipé le LX15. La plage focale de 24 à 70 mm, soit un zoom 3x, est un peu courte à notre goût. Le Canon G7XII par exemple fait mieux dans ce domaine avec un zoom 4x (24 à

650 €

105 mm). Le gain en luminosité ne nous semble pas compenser la perte des longues focales. Quand au gain en place sur la taille du boîtier, il ne se voit pas puisque l’encombrement s’avère le même que pour le Canon G7X.

Un compact plus doué en vidéo qu’en photo Le Panasonic LX15 possède un capteur de 20 Mpx, il s’aligne en cela parfaitement sur la concurrence. Les images fixes en JPEG délivrées sont particulièrement propres et neutres, même si elles peuvent manquer un peu de piqué sur les bords à grande ouverture. La stabilisation électronique sur 5 axes est un atout indéniable pour la vidéo avec au final moins de tremblements visibles et une meilleure qualité d’image comparé au Canon G7XII qui n’est équipé que d’une stabilisation optique. Le Panasonic fait sur ce point jeu égal avec les


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meilleurs Sony RX100. Pour la photo, le Panasonic Lumix LX15 ne se démarque au final que par la présence des modes Post Focus (sélection de la mise au point après coup parmi une rafale d’images) et Rafale 4K (extraction d’une photo de 8 Mpx dans une rafale à 30 ips) qui bien que sympathiques sont un peu gadget.

Conclusion Le Panasonic Lumix DMC-LX15 est un boitier homogène et réussi, mais qui manque un peu de personnalité. Il vient s’intercaler entre la série des G7X de Canon et celle des Sony RX100 (dont le RX100 III proposé à un tarif similaire). Si, par rapport au Canon G7X mark II, il possède une stabilisation électronique sur 5 axes plutôt qu’une stabilisation optique, et plus de fonctions intégrées et qu’il est un peu plus à l’aise en vidéo, il convainc moins en photo. Cela à cause de son ergonomie un peu alambiquée et de son zoom qui est plus restreint. Comparé au Sony RX100 III, il a le mérite d’intégrer les fonctions 4K et post focus. Il est un peu plus encombrant, mais constitue une bonne alternative. Par contre, il est totalement largué comparé aux derniers modèles de Sony (RX100 IV et RX100 V) offrant dans un gabarit similaire un viseur optique et des rafales démentielles pour un prix il est vrai bien supérieur (respectivement 870 € et 1200 €).

Spécifications

•Type : compact expert •Capteur : 20 Mpx, 1 pouce, BSI CMOS •Sensibilité : 80 - 12800 ISO •Rafale : 10 ips •Vidéo : 4K à 30 ips •Stabilisation électronique 5 axes •Ecran : tactile orientable •Pas de viseur •Connectivité : Wifi, USB •Dimensions : 60 x 105.5 x 42 mm •Prix : 650 €

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HYBRIDES

Les appareils photo hybrides sont des appareils photos à optiques interchangeables qui marient performance et compacité. Ils possèdent les mêmes types de capteurs que ceux présents dans les reflex. Sony reste cependant le seul constructeur à proposer des hybrides avec un capteur full frame, Fujifilm et Canon utilisent des capteurs au format APS-C et Olympus et Panasonic ont recours à des capteurs au format micro 4/3. Le système de visée des appareils photo hybrides n’utilise pas de miroir, ce qui les oppose par définition aux reflex. Affranchis de la contrainte d’un bloc optique volumineux ils peuvent ainsi gagner en compacité. C’est pour cela qu’on les appelle parfois «compacts à optique interchangeable». La visée se fait soit par l’écran arrière, soit grâce à un viseur électronique. Le viseur électronique, considéré par certain comme moins agréable à l’usage, à le mérite d’offrir un aperçu de l’image finale, ce qui simplifie la vie aux photographes amateurs grâce à un feedback en temps réel des réglages. La qualité d’image des hybrides n’a plus rien à envier à celle des reflex. Ils réussissent parfois même à les surpasser en vidéo avec la présence de la 4K sur les derniers modèles ou dans la cadence des rafales de photos grâce à leur obturateur électronique. L’autofocus, longtemps à la traine chez les hybrides est enfin arrivé au niveau de celui des reflex. Leur autonomie par contre est généralement beaucoup plus restreinte, en raison du viseur électronique et de l’écran arrière qui consomment en permanence et d’une batterie de capacité restreinte afin d’en limiter l’encombrement. Leur parc optique, qui n’a que quelques années derrière lui, n’est pas toujours arrivé à maturité, particulièrement chez Sony et Canon alors qu’Olympus et Fujifilm s’en tirent beaucoup mieux.


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Panasonic Lumix GX800 Un hybride, vintage fashion victime, ultra compact qui filme en 4K

Le petit dernier de Panasonic est un hybride minuscule construit autours d’un capteur au format micro 4/3 de 16 Mpx. Destiné à un public amateur avec un design minimaliste et ses habillages à la fois néo-rétro et très fashion, son ergonomie épurée permet d’accéder facilement aux fonctions intégrées qui le démarque de ses concurrents : la vidéo 4K, le post focus et le focus stacking (l’appareil réalise une rafale ultra rapide de photos en 8 Mpx et permet soit d’en extraire la meilleure image, soit de choisir a posteriori le sujet de la mise au point ou encore d’en combiner les images pour en maximiser la profondeur de champs). Le Panasonic Lumix DMC-GX800 est disponible dans différents habillages, avec une finition en similicuir orange, rose ou rouge qui le rend très sexy, faisant de lui un petit accessoire de mode à emporter partout avec soi autour du cou. Prix 550 €.

Sony Alpha 7 Mark II Que reste-t-il aux reflex ?

Les ingénieurs de Sony ont réalisé un véritable exploit en logeant un capteur plein format stabilisé 5 axes dans un boitier en alliage de magnésium extrêmement compact. Sony ne fait pas les choses à moitié avec un viseur spacieux et un écran basculant large et bien défini mais surtout avec un capteur plein format de 24 Mpx qui délivre une qualité d’image exceptionnelle qui n’a rien à envier à celle des meilleurs reflex. Le Sony A7 II filme en Full HD jusqu’à 60 ips avec un rendu vidéo, particulièrement plaisant qui satisfera les amateurs les plus exigeants. L’autonomie, maigre, qui peine à dépasser les 200 déclenchements est le seul véritable défaut de cet appareil photo hybride qui rivalise sans peine avec les meilleurs reflex. Prix : 1800 €

Fujifilm XT-20

Un appareil photo hybride miniature qui a tout d’un grand Avec des caractéristiques techniques très proches du vaisseau amiral de la marque le XT-2 dans un boitier bien plus compact, mais avec toujours une ergonomie reposant sur de nombreuses molettes réparties sur le capot le XT-20 a tout pour plaire. Doté d’un capteur APS-C de 24 Mpx, de la vidéo 4K, d’un autofocus réactif et précis, d’un écran enfin tactile et d’un look vintage ravageur, le XT-20 est clairement notre petit chouchou. Les râleurs argueront qu’il lui manque la stabilisation. Prix : 900 €.


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FUJIFILM X-E2S Le Fujifilm X-E2S est un appareil photo hybride particulièrement accessible, que ce soit par son prix ou par son ergonomie. Il ne brille certes pas par sa fiche technique avec son capteur de 16 Mpx qui date un peu et son autofocus un peu paresseux, mais s’avère agréable à l’usage et propose un rapport qualité/prix particulièrement intéressant au photographe prêt à le pousser un peu dans ses retranchements.

700 € Un look retro inspiré des appareils photos télémétriques Le X-E2S se situe dans le milieu de gamme de la série X de Fujifilm constituée d’appareils photo hybrides intégrant un capteur APS-C. Il se situe juste en dessous du XT-1, il possède donc un capteur et une électronique d’une génération plus ancienne que le XT-2. Son look rétro sympathique s’inspire des appareils photo télémétriques avec un viseur situé dans le coin gauche. Le Fujifilm X-E2S est un boitier léger et robuste, bien que non tropicalisé. Les finitions sont un cran sous celles du XT-2 mais son ergonomie, également légèrement simplifiée, le rend plus facile d’accès, bien que sa prise en main souffre un peu de l’absence d’une véritable poignée. Fidèle aux habitudes de la série X de Fujifilm, l’appareil possède plusieurs molettes sur le capot pour régler vitesse et corriger l’exposition. L’ouverture s’ajuste depuis la bague de l’objectif. La prise en main est quasi immédiate et il est facile au photographe averti de trouver ses marques. L’interface est relativement simple avec juste ce qu’il faut de boutons pour accéder aux réglages essentiels sans se perdre dans des menus sans fin pour ce qui concerne les réglages pour la photo (car pour pour les réglages vidéo c’est une autre histoire).

Viseur électronique et écran non tactile Pour cadrer ses compositions le photographe a le choix entre un viseur suffisamment confortable et réactif pour ne pas être frustrant et un écran arrière non tactile, plus décevant en termes de luminosité et de colorimétrie, qui s’avère cependant utile si l’appareil est posé sur un trépied ou pour bénéficier de la barre de réglage de niveau. Ce n’est certes pas ce qui se fait de mieux en la matière mais les sensations sont au rendez-vous et l’appareil se révéle très agréable à prendre en main. Seul véritable défaut, le temps de latence entre deux vues qui se paie au prix d’un viseur qui affiche quelques instants une image noire. Pas désastreux, mais certainement le plus grand défaut concernant la prise en main de l’appareil.

Une conception technique qui date un peu mais un résultat plus qu’honorable Les performances du X-E2S sont en demi-teinte. Le boitier est en réalité une mise à jour logicielle du X-E2 qui date de début 2014. Le capteur X-Trans CMOS II de 16,3 Mpx est ici véritablement poussé au paroxysme de ses capacités. Couplé à son processeur EXR, il délivre cependant des images d’une belle qualité et supporte une montée dans les sensibilités élevées sans trop broncher. La qualité


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d’image reste au final tout à fait convenable pour 2017. Il ne faut, par contre, pas trop en demander au système d’autofocus à détection de phase qui n’est à l’aise que sur des sujets immobiles sur lesquels il est particulièrement précis, mais qui montre rapidement ses limites sur des sujets en mouvements. Ce qui au final n’est pas étonnant vu que les innovations de 2016 portent justement sur la qualité du suivi de l’autofocus. On retrouve donc un appareil photo qui était au top en 2015, mais qui début 2017 se trouve un peu dépassé. Mais ces lacunes ne concernent que certains aspects de la photographie et l’amateur de photo calme et posée y trouvera parfaitement son compte. D’autant plus que le prix du boitier ne cesse de baisser et qu’il libère ainsi un budget à consacrer à une ou deux optiques fixes de qualité avec lesquelles l’amateur éclairé sera ravi de pouvoir s’amuser à pousser le Fujifilm X-E2S dans ses derniers retranchements.

Un mode vidéo à la limite de l’anecdotique Le X-E2S a beau filmer en Full HD à 60p, la qualité du boitier en vidéo est décevante avec une qualité

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d’image très éloignée des standards actuels. Les vidéos manquent de détail et ont un peu tendance à saccader ou à créneler. L’ergonomie du mode vidéo est également en retrait, l’interface du boitier n’a clairement pas été pensée pour filmer. Il n’est par exemple pas possible de faire varier les paramètres au cours de l’enregistrement. Bref le X-E2S n’a clairement pas été conçu pour la vidéo. Les amateurs de vidéo et de capteur au format APS-C se tourneront vers d’autres boitiers, comme le Sony Alpha 6500 certes bien plus cher.

Conclusion Le Fujifilm X-E2S est un boitier élégant, léger et agréable qui se marie parfaitement avec de petites optiques fixes formant alors un couple performant pour les photographes avertis. Il se montre également à l’aise avec un petit zoom trans-standard sans trop de prétention. Il se négocie actuellement à moins de 600 € sur internet ce qui le rend particulièrement attractif pour le photographe qui n’est pas intéressé par un autofocus dernier cri et qui ne voit dans la vidéo qu’une utilité accessoire.

Spécifications

•Type : appareil photo hybride •Capteur : APS-C (25,1 × 16,7 mm) X Trans CMOS, 16 Mpx •Sensibilité : 200 à 6400 ISO (51200 en étendu) •Vidéo : Full HD à 60 ips •Autofocus : 49 collimateurs •Obturateur : 1/32000 •Tropicalisation : non •Flash intégré : oui •Ecran : non tactile de 7,6 cm et 1 Mpx •Viseur électronique : oui 2,4 Mpx •Dimensions : 129 x 75 x37 mm (boîtier nu) •Poids : 350g (boîtier nu) •Prix : 700 € (boîtier nu)

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FUJIFILM X-T2

Le Fujifilm X-T2 a passé une semaine entre nos mains. Le dernier né de la série d’appareil photo hybride Fuji X au look rétro filme en 4K et mitraille à 11 images par seconde (ips). Il s’avère surtout aussi plaisant au regard qu’à l’usage. Le Fujifilm XT-2 est relativement compact et léger, son boitier possède une finition tout temps et permet une bonne prise en main. Au premier regard ce sont les barillets sur le capot du boitier qui sautent aux yeux : ils permettent d’accéder manuellement aux réglages essentiels, sans avoir à passer par un écran ou des menus alambiqués. La prise en main de l’appareil en est grandement simplifiée même si la multitude de chiffres apparents pourraient effrayer les néophytes. Qu’ils se rassurent, il suffit de sélectionner le «A» rouge sur le barillet de sensibilité, sur celui de vitesse, et de tourner la bague de réglage de l’ouverture qui se situe sur l’objectif sur le même «A» rouge pour que l’appareil prenne tous les réglages en charge en mode automatique. Ces réglages peuvent être débrayés selon les gouts et les habitudes de chacun en tournant les molettes pour régler ouverture, vitesse et sensibilité. Le barillet de correction d’exposition sur la gauche du capot vient compléter les réglages.

Des barillets et des molettes à foison pour une prise en main à l’ancienne Sous les barillets deux autres molettes permettent d’accéder au paramétrage du mode de prise de vue et du type de mesure de lumière. En façade une dernière molette permet de sélectionner le type d’autofocus. Grâce à son viseur, le boitier peut donc être entièrement utilisé sans l’aide de

1700 €

l’écran arrière et sans passer par aucun menu, simplement en réglant les barillets et les molettes et en portant l’appareil photo à l’œil. Un retour aux sources bienvenu à l’ère ou les menus électroniques compliqués et le tactile prennent trop souvent le dessus. Après il est toujours possible de chipoter : les barillets ne sont pas assez fluides à notre goût ce qui est d’autant plus dommage puisqu’ils possèdent bien chacun un cran de sureté pour s’assurer qu’ils ne bougeront pas inopinément. Le boitier possède également un nouveau joystick pour sélectionner le collimateur autofocus désiré, qui se marie bien avec le bouton situé au dessus et qui permet de grossir 10x afin de vérifier que la mise au point est correcte. Au demeurant elle l’est la plus part du temps même à très grande ouverture.

Un viseur confortable mais un écran pas très mobile Le viseur électronique de 2 Mpx possède une couverture de 100% et grossissement de 0,77x. Il offre un confort de visée indéniable. Comparé à celui d’un reflex, les néophytes apprécieront de voir apparaitre le résultat de la photo en live, les experts de pouvoir y faire apparaitre à loisir un histogramme, une grille de composition ou une ligne indiquant l’inclinaison de l’appareil. L’écran orientable non tactile, sur charnière n’est par contre pas très pratique. Une rotule aurait été la bienvenue.


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Un autofocus à toute épreuve L’appareil est très réactif et agréable à l’usage. La mise au point est rapide et précise, grâce à ses 325 collimateurs d’autofocus. La rafale est très conséquente avec 8 ips en mode normal et 11 ips en mode boost. Le mode autofocus en continu est une petite merveille qui ravira tout photographe sportif ou animalier, même si sa configuration est réservée aux amateurs avertis. La sortie de veille par contre est un peu longue et on peut se retrouver avec un viseur noir pendant quelques instants. Un peu frustrant quand on porte l’appareil à la main et qu’il vient de se mettre en veille.

Des images détaillées d’une très belle qualité

une seconde batterie et de multiplier par deux l’autonomie que ce soit en mode vidéo ou en mode photo. L’encombrement du boitier par contre, l’une de ses grandes qualités par rapport aux reflex, en prend alors un coup sérieux.

Conclusion Le Fujifilm X-T2 est un appareil photo qui nous a véritablement plu. C’est un bel objet, bien pensé et bien conçu, à l’aise dans presque tous les usages : portrait, paysage, reportage, photo animalière ou sportive. Si sa conception invite à prendre son temps entre chaque photo et à peaufiner les réglages, il peut très facilement être réglé en tout automatique. Bref à l’usage c’est un vrai régal et un plaisir de la photographie retrouvé.

Le capteur X Trans III au format APS-C de 24,3 Mpx dénué de filtre passe-bas délivre des images d’une très bonne qualité qui ne souffre pas la comparaison avec ceux des appareils photo reflex experts. La plage de sensibilité s’étend de 200 à 12800 ISO. Les images sont pleinement exploitables jusqu’à 6400 iso. L’obturateur mécanique monte sans surprise au 1/8000s et l’obturateur électronique au 1/32000s, de quoi faire face à toutes les situations, même en plein soleil à pleine ouverture.

Des vidéos en 4K mais sans stabilisation du capteur Le XT-2 permet de réaliser des vidéos en 4K UHD avec facteur de recadrage de 1,17 pendant 10 minutes, et 15 minutes en Full HD sans facteur de recadrage. Son capteur n’étant pas stabilisé, il part avec un handicap certain au regard de ses concurrents qui le sont (que ce soit chez Sony, Panasonic ou Olympus). Cependant le nombre de ses formats de sortie raviront ceux qui veulent s’adonner à l’étalonnage de leur vidéo. Quoi qu’il en soit de ses capacités en vidéo, le XT-2 nous semble cependant posséder une ergonomie qui l’oriente plus vers la photo. Le boitier possède en outre, un double emplacement pour les cartes SD, pour dupliquer les fichiers, pour enregistrer sur une carte en JPEG et sur l’autre en RAW. Le boitier peut être piloté en WiFi via un smartphone et les photos téléchargées à distance. Pour finir un flash est livré en standard.

Spécifications

•Type : appareil photo hybride •Capteur : APS-C 24Mpx •Sensibilité : 200 - 12800 ISO •Obturateur : mécanique 1/8000 et électronique 1/32000 •Rafale : jusqu’à 11 ips •Viseur : électronique Oled 2 Mpx •Ecran : orientable sur charnière non tactile •Vidéo : 4K à 30 i/s •Stabilisation : en fonction des objectifs •Prix : 1700 € boîtier nu, 2000 € avec optique XF1855mm F2.8-4 R LM OIS, grip en option à 330 €

Une autonomie handicapante Le seul véritable défaut du Fujifim XT2 réside dans son autonomie, qui frise l’anémie : entre 150 et 250 photos en fonction des paramètres utilisés : mode boost activé ou non, viseur seul allumé et écran arrière éteint, optique fixe légère ou gros zoom motorisé. Quoi qu’il en soit la batterie est à utiliser avec la plus grande parcimonie. Une deuxième batterie est à peu près indispensable. Un grip est disponible en option, permettant d’insérer

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OLYMPUS Pen-F

Avec l’Olympus Pen-F, les adeptes de la photo argentique retrouveront look et sensations d’antan dans un appareil photo luxueux et compact, stabilisé sur 5 axes, qui ne fait l’impasse que sur la vidéo 4K. L’appareil photo hybride qui voulait se faire passer pour un argentique

1200 €

: pratique et bien pensé pour les adeptes de filtres façon Instagram ! En jouant sur l’accessibilité des filtres, sur la possibilité de personnaliser les noirs et L’Olympus Pen-F est un appareil photo à blancs, en adaptant le grain par exemple, Olympus optique interchangeable, assez compact et léger cible les nostalgiques de l’argentique. Les menus embarquant un capteur au format micro 4/3. Sa par contre sont d’une organisation discutable, qualité de construction exceptionnelle et son design avec certaines fonctions difficilement accessibles. vintage le feront facilement passer pour un appareil On a cependant apprécié les explications en argentique. Petite déception tout de même, le surimpression sur l’écran des fonctions proposées. boitier bien que d’une finition de grande qualité Une belle qualité d’image en photo et une n’est pas tropicalisé. réactivité honorable L’appareil photo étant dépourvu de poignée, les utilisateurs ayant de grande main pourront L’Olympus Pen-F intègre un capteur de 20 Mpx se tourner vers la poignée disponible en option. au format micro 4/3 (13 x 17,3 mm) dépourvu de L’Olympus Pen-F dispose d’un écran «multitouch» filtre passe bas. Il offre une très bonne qualité monté sur rotule, d’un million de pixels, qui permet d’image jusqu’à 3200 ISO. Son seul défaut lui vient de réaliser tactilement la mise au point. Cet écran de la taille de son capteur, trop petit pour obtenir peut intelligemment se retourner et laisser alors facilement de magnifiques flous d’arrière plan. Les apparaitre ses finitions en simili cuir, ce qui permet adeptes de la netteté au contraire apprécieront. de le protéger et de faire ressembler encore plus Les filtres accessibles via la molette en façade l’appareil à un boitier argentique. L’Olympus Pen-F permettent de s’amuser facilement et de donner est également équipé d’un viseur électronique de l’originalité à ses photos sans avoir à passer par confortable de 2,36 millions de pixels. L’ergonomie une fastidieuse étape de post traitement. L’appareil est extrêmement soignée puisque le boîtier est est globalement réactif, l’autofocus efficace aussi doté de nombreuses mollettes sur le capot même s’il faiblit légèrement en basse lumière. permettant d’accéder aux principaux réglages. Le processeur d’image True Pic VII permet une Un appareil plein de charme et des filtres cadence de rafale de 10 images par seconde (ips) numériques paramétrables des plus respectables. Elle chute à 5 ips lorsque le suivi de l’autofocus est activé. Le déclenchement Une dernière molette située en façade permet peut être totalement silencieux grâce l’obturateur de switcher rapidement entre différents filtres électronique. L’Olympus Pen-F propose un mode colorimétriques, tous personnalisables via les menus photo haute résolution de 50 Mpx intéressant.


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Nécessitant la prise de plusieurs clichés successifs, il requiert cependant l’utilisation d’un trépied mais permet alors une qualité d’image exceptionnelle, d’une très grande définition et d’une excellente dynamique. L’appareil photo se montre alors parfaitement adapté à la photo d’objets ou aux paysages. Un flash amovible est livré avec le boitier.

Une bonne ergonomie en vidéo mais un autofocus un peu à la traine L’Olympus Pen-F est équipé d’une stabilisation mécanique sur 5 axes particulièrement efficace, sans doute la plus efficace du marché, l’intégrer dans un si petit boitier relève en soi d’une véritable performance. L’appareil photo filme en Full HD à une cadence qui monte à 60p et offre une belle qualité d’image. Petite déception cependant, le Pen-F ne filme pas en 4K. En compensation, il s’avère très maniable et agréable à prendre en main lorsqu’il s’agit de filmer, sa légèreté et son écran sur rotule s’avèrent alors de véritables arguments en sa faveur. La mise au point en continu en vidéo est cependant encore largement améliorable, il n’est pas rare d’entendre la mise au point travailler, ce qui fait alors du bruit sur l’enregistrement. C’est d’autant plus handicapant que le boitier ne dispose pas de prise microphone ni de sortie casque.

Une autonomie correcte pour sa gamme L’autonomie de la batterie de l’Olympus Pen-F dépassera difficilement les 300 déclenchements, ce qui est au final correct pour un appareil photo hybride, mais un peu décevant quand même. Une

Spécifications

•Type : Appareil photo hybride •Capteur : micro 4/3 CMOS 20 Mpx •Sensibilité : 200 - 25600 ISO •Rafale : 10 ips •Vidéo : Full HD à 60 ips •Stabilisation : mécanique 5 axes •Ecran : tactile, rotation sur 3 axes, 7,6 cm •Viseur : électronique 2 Mpx •Connectivité : WiFi •Dimensions : 125 x72 x 37 mm (boîtier nu) •Poids : 427 g (boîtier nu) •Prix : 1200 € (boîtier nu)

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seconde batterie dans la poche ne sera pas un luxe inutile pour partir en reportage.

Un parc optique extrêmement fourni Le parc optique proposé par Olympus pour le Pen-F est particulièrement complet et homogène. Il se compose de nombreux objectifs dont plusieurs optiques fixes à f1.8. Compatible avec les optiques Panasonic, Samyang et Sigma au format micro 4/3, l’étendue du choix comblera les plus exigeants. D’autant plus que la compacité globale du couple boitier et objectif est des plus intéressante.

Conclusion L’Olympus Pen-F est un boitier extrêmement séduisant qui se fera passer sans peine pour un appareil photo argentique. Ses molettes à profusion sur le capot, ses filtres accessibles en un clic, son écran qui se dissimule, tout est pensé pour procurer une expérience photographique néoretro, mariant aux joies du numérique la nostalgie de l’argentique. Et le résultat de ce point de vue est une totale réussite. Compact, silencieux et élégant, à la limite de l’accessoire de mode, mais privé d’une finition tout temps, il est parfaitement adapté pour une utilisation urbaine, mais risque de souffrir sous les tropiques. Disposant d’une belle qualité d’image, d’un parc optique extrêmement étendu, et d’une stabilisation mécanique, ses défauts lui viennent de la petite taille de son capteur qui vous privera de la joie des flous d’arrières plan faciles et de ses capacités en vidéo encore largement perfectibles.


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SONY α6500 Le Sony Alpha 6500 conserve un design et des caractéristiques proches de son prédécesseur l’Alpha 6300, possédant un capteur APS-C performant en photo comme en vidéo, et lui ajoutant la stabilisation sur 5 axes, ce qui confirme l’avancée en vidéo de Sony par rapport à la série X de Fujifilm.

Les appareils photo de Sony sont toujours plus compacts que ceux de la concurrence. Le Sony α6500 ne déroge pas à la règle, puisque ses dimensions et son poids sont inférieurs au Fujifilm X-T2 son concurrent direct et qu’il s’offre même le luxe d’être aussi compact que l’Olympus Pen-F qui intègre pourtant un capteur de taille inférieure. La préhension du Sony α6500 est facilitée par une poignée très prononcée. L’ergonomie de cet hybride est très proche de celle du Sony α7 II, mais son boitier étant plus compact, il ne possède plus que trois touches programmables. Le viseur électronique d’une définition de 2,36 millions de pixels offre un confort de visé particulièrement agréable. L’écran tactile de 921 000 points permet de verrouiller la mise au point en touchant l’écran. WiFi et NFC sont intégrés à l’appareil photo afin de pouvoir le contrôler à distance ou d’en télécharger les photos.

Une interface qui manque de molettes et des menus toujours trop complexes La prise en main est pourtant à notre gout moins agréable que sur le Fuji XT-2 : malgré la profusion de boutons, presque tous situés sur la partie droite de l’appareil, les réglages sont moins accessibles et il est compliqué de modifier l’exposition ou la sensibilité une fois l’œil dans le viseur. Il manque à notre gout une molette supplémentaire à l’avant du boitier. Les menus hérités du Sony α99 II ont été améliorés par rapport à ceux du Sony α6300, mais ils restent relativement complexes et particulièrement

1700 € fournis pour un appareil photo destiné non pas aux pros mais au grand public averti. On a le sentiment d’avoir entre les mains un appareil entre deux eaux, possédant un viseur électronique, mais toujours pensé pour être principalement utilisé avec l’écran arrière qui a le mérite d’être orientable, mais par lequel il faut passer pour effectuer ses réglages. C’est sans doute le prix à payer pour sa grande polyvalence.

Une qualité d’image au top niveau Le Sony α6500 possède un capteur de 24.2 Mpx au format APS-C. La qualité des images est excellente, avec un rendu plus lissé que celui du Fuji X-T2 mais d’une qualité très similaire. Si le processeur BIONZ optimise sensiblement les performances de la montée en ISO jusqu’à 51200 ISO ainsi que le nombre de prise de vues en continu, les améliorations par rapport au Sony α6300 ne sont pas extraordinaires, mais suffisantes pour légèrement dépasser la qualité d’image du X-T2. Les obturateurs, mécanique et électronique, sont par contre limités au 1/4000 s. C’est un peu décevant, on espérait un passage au 1/8000s


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comme chez son concurrent. L’autofocus avec ses 425 collimateurs, bien que très réactif est un cran en dessous de celui du X-T2. Seule la cadence des rafales est plus performante puisqu’elle monte à 11 ips (image par seconde). A l’usage le Sony α6500 s’est montré très agréable, avec une exposition très souvent juste même dans des conditions de lumières difficiles. S’il est moins ludique que le XT-2 il se montre plus facile à piloter grâce à son mode intelligent qui prend tous les paramètres en main.

Vidéo 4K et stabilisation sur 5 axes Les capacités vidéo du boitier sont particulièrement impressionnantes, et ne souffrent pas la comparaison avec le Fujifilm X-T2. Si le Sony α6500 filme en 4K sans facteur de recadrage et propose une qualité d’image impressionnante comme son concurrent, la stabilisation mécanique sur 5 axes lui permet de se démarquer sans problème. En vidéo, les vibrations et tremblements sont véritablement absorbés, offrant un plus indéniable. Combinée aux très bonnes performances du mode vidéo 4K, le résultat est de haute volée et permet ainsi au Sony α6500 de venir rogner sur les terres des professionnels. Le Sony α6500 possède en outre un mode vidéo slow motion qui permet de filmer en Full HD à 100 fps et de ralentir la vitesse quatre fois. L’autonomie de 250 vues environ bien que faiblarde en elle-même, est dans la norme des appareils photos hybrides.

Un parc optique un peu léger Le Sony α6500 utilise des objectifs APS-C en monture E et accepte les objectifs plein format en monture E avec un facteur de conversion de 1.5. Le parc optique, en modèles APS-C, n’est pas particulièrement fourni, et peu pourvu de références proposant de très grandes ouvertures. Pour les optiques fixes il faudra faire au mieux avec du f/1.8 et pour les zooms avec du f/4. C’est un peu frustrant, d’autant plus que les objectifs sont en général un peu plus volumineux que chez Fujifilm qui fait également mieux en terme d’ouverture. Les

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optiques essentielles sont cependant bien présentes et leur qualité permet de bien exploiter la définition du capteur.

Conclusion Le Sony α6500 offre des très bonnes prestations en photo et en vidéo dans un appareil assez compact. Particulièrement polyvalent il est difficile de le mettre en défaut et il se révélera à l’aise dans toutes les usages, que ce soit la photo sportive avec un autofocus précis et réactif, ou le portait avec une très belle qualité d’image, ou encore la vidéo, domaine dans lequel il excelle. Ses petits défauts : un parc optique un peu limité et une prise en main encore améliorable. Le α6500 se destine à l’amateur qui cherche avant tout un appareil photo polyvalent et compact offrant une belle qualité d’image que ce soit en photo ou en vidéo.

Spécifications

•Type : Appareil photo hybride à objectif interchangeable (monture type E) •Capteur : APS-C 24 Mpx •Sensibilité : 100-51200 ISO •Vidéo : 4K à 30 ips •Stabilisation : 5 axes •Viseur : électronique 2 Mpx •Ecran : tactile de 7,5 cm, 1 Mpx •Poids : 450 g (boîtier nu) •Prix : 1700 € (boîtier nu)

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PHOTOPHONES Avec un chiffre de ventes qui explose chaque année, les smartphones se posent en sérieux concurrent des appareils photos compacts. Toujours avec nous, disposant d’une connectivité de rêve, les smartphones partent avec une longueur d’avance. A tel point que les photos et les vidéos faites avec un smartphone envahissent les réseaux sociaux, souvent au détriment de la qualité. Leur handicap vient de la taille du capteur photo, largement inférieure à ce que l’on trouve sur les vrais bons appareils photos, ce qui rend les flous d’arrière plan impossible à réaliser et réduisant la taille des pixels avec pour conséquence une montée en sensibilité difficile à maitriser. La présence d’une focale fixe pour des raisons d’encombrement vient également en limiter la polyvalence. L’interface entièrement tactile qui les rend si simple d’usage en mode automatique se transforme en véritable casse tête dès qu’il s’agit de paramétrer manuellement tous les réglages. Ceci étant dit, les grands constructeurs développent des solutions ingénieuses pour contourner ces difficultés et l’on voit apparaître des photophones vraiment doués. L’intégration d’une stabilisation mécanique ou électronique du capteur, limite le temps de pose nécessaire pour obtenir une image nette et vient compenser la mauvaise montée en ISO. L’intégration de module photo à double capteur permet de son coté de pallier à l’absence de zoom en juxtaposant plusieurs focales fixes. Clou du spectacle, en utilisant d’ingénieux algorithmes traitant les données des différents capteurs, les constructeurs réussissent même à simuler du flou d’arrière plan de manière assez convaincante. Les appareils photos compacts et les hybrides sont d’autant plus en danger que ces innovations, réservés aux smartphones haut de gamme l’année dernière commencent à percer cette année sur des appareils vendus à moins de 250 €, comme la stabilisation sur l’Asus Zenphone 3 ou le double capteur photo sur l’Honor 6X.


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Apple iPhone 7 plus Un double module photo orienté téléobjectif

Apple, rattrapé en photo par les smartphone LG et Samsung sort le grand jeu avec un smartphone doté de deux modules photographiques intégrant chacun un capteur de 12 Mpx. Le premier possède une longueur focale de 28 mm, le second une longueur focale de 56 mm. Le passage de l’un à l’autre équivaut à un zoom optique 2x. Le premier module reste privilégié avec un capteur un poil plus grand et une meilleure ouverture ainsi qu’une stabilisation optique. Un mode portrait permet également de simuler du flou d’arrière plan en utilisant les données issues des deux capteurs, mais son implémentation est pour l’instant décevante. Prix : 910 €

LG G6

Double module photo orienté grand angle Avec son écran IPS de 5,7 pouces, d’une définition de 2880 x 1440 px, au format inédit de 18:9, qui occupe presque toute sa face avant, LG réussit à devancer Samsung sur son propre terrain. La grande particularité de LG G6 est de proposer deux modules photo de 13 Mpx à l’arrière. Ils se différencient par l’angle de vision qu’ils proposent : le premier est un super grand-angle qui couvre un champs de 125° alors que le second est plus conventionnel avec un angle de prise de vue de 75°. Le capteur avant se contente d’une définition de 5 Mpx mais propose un angle de prise de vue de 100°. En démultipliant les capteurs et les longueurs focales LG propose donc l’équivalent d’un zoom optique offrant trois positions, adapté à trois types de photos différentes, le tout avec une qualité d’image quasi inégalée. Prix : 800 €.

Huawei P10

Deux capteurs dont un monochrome et des algorithmes biens pensés Le Huawei P10 est issu de la deuxième génération de smartphones réalisés en collaboration avec Leica pourvus de deux capteurs dorsaux : le premier est un capteur couleur de 12 Mpx, le second est capteur monochrome de 20 Mpx. Les deux sont pourvus d’objectifs Leica 27 mm f2.2. La combinaison des informations issues des deux capteurs ouvre de nouvelles perspectives avec notamment, la détection faciale 3D et l’illumination dynamique : des algorithmes, qui croisent les données issues des deux capteurs, permettent de jouer finement sur la retouche de la couleur de la peau, sur la répartition des ombres en prenant en compte les informations tridimensionnelles du visage ou encore de simuler du flou d’arrière plan de manière très précise. Prix : 650 €.


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ASUS

370 €

Zenfone 3 Le marché des photophones milieu de gamme est particulièrement disputé. Nombreux sont les fabricants à vanter les capacités de leurs smartphones en photo alors qu’elles se révèlent bien souvent décevantes. Asus réussit il à tirer son épingle du jeu avec son Zenfone 3 annoncé pour avoir mis le paquet sur la photo avec sa technologie Pixel Master 3.0 ? L’Asus Zenfone 3 est un téléphone de milieu de gamme propulsé par un processeur Snapdragon 625 à octuple cœurs couplé à 4 Go de RAM. Le téléphone construit en verre et en métal aux finitions irréprochables tient bien dans la main. Le design, avec ses coins et ses bords arrondis est réussit bien que le capteur photo dépasse un peu à l’arrière. Les boutons et le lecteur d’empreintes digitales, fiable et réactif, tombent sous les doigts. L’écran, une dalle IPS Full HD d’une taille de 5,2 pouces, est particulièrement réussit : il est suffisamment lumineux pour assurer une bonne visibilité en toutes circonstances, le contraste est excellent, les couleurs justes et bien calibrées. L’autonomie, assurée par une batterie de 2600 mAh rechargeable via un port USB-C est par contre plus décentes avec deux jours d’autonomie maximum en utilisation standard. La recharge rapide est également présente, cinq minutes pour obtenir deux heures d’autonomie (un peu plus d’une heure pour une recharge complète). L’interface, Android version 6 Marshmallow recouvert de la surcouche Asus ZenUI, bien que surchargée de logiciels et de notifications reste fluide. Les 32 ou 64 Go de stockage, extensible par micro-SD, permettent de faire face à la plupart des usages.

Un téléphone qui sonne correctement Coté audio, le Zenfone 3 est certifié Hi-Res Audio. A l’écoute, les performances de la sortie casque nous ont semblées plus qu’honnêtes. La restitution est juste, les timbres sont bien équilibrés, la scène sonore et ouverte et aérée. Sans agressivité, l’aigu est doux et détaillé. Le grave n’est pas très virulent, mais correctement exploré et propre. On apprécie tout particulièrement le registre medium, mélodieux, chantant et nuancé. La puissance de la sortie casque n’est pas très élevée mais raisonnable. Le haut parleur intégré à l’Asus Zenfone 3, particulièrement puissant, nous a paru également satisfaisant.

La technologie photo PixelMaster 3.0 mise en avant Asus vente les mérites de sa technologie PixelMaster 3.0 qui intègre un capteur Sony IMX298 de 16 Mpx, une lentille Largan à six éléments qui ouvre à f/2, le système TriTech qui réalise le focus en 0,03 s en combinant trois technologies (laser, détection de phases et continu), un capteur correcteur de couleurs pour obtenir des couleurs


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réalistes, un stabilisateur optique de l’image à quatre axes pour empêcher les mouvements d’affecter la netteté des photos en conditions de basse lumière et enfin un stabilisateur électronique à trois axes pour assurer la stabilité des vidéos.

Des capacités photos immédiatement concluantes Cette débauche de technologie est elle efficace ou relève-t-elle comme trop souvent de l’argument marketing ? Nous avons été très agréablement surpris par les capacités de l’Asus Zenfone 3 en photo: la mise au point laser et l’autofocus à corrélation de phases sont particulièrement efficaces, assurant une mise au point rapide et fiable et une exposition juste. Les images sont contrastées, les couleurs vives mais agréables. En photo la stabilisation optique apporte un plus indéniable en basse lumière. Cependant un lissage important apparait dans les hautes sensibilités. L’appareil photo qui fonctionne très bien en mode automatique est entièrement débrayable : distance de mise au point, vitesse, ouverture, sensibilité peuvent tous être réglés manuellement. Un vrai plus pour avoir un peu de latitude lors de son usage. Un mode permet de produire des photos de 65 Mpx. Il nous a semblé anecdotique. Le mode HRD apporte un certain plus lors des photos nocturnes, mais au prix d’un lissage des textures très marqué. Quelques filtres photos sont présents, ils peuvent être appliqués nativement aux photos. Quand l’appareil photo de façade de 8 Mpx est sélectionné, un mode Selfie avec ses réglages beauté s’active par défaut permettant en live, avant même la prise de vue, de régler couleur de la peau,

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agrandissement des yeux, creusement des joues… Superflu ou indispensable à vous de voir !

Stabilisation électronique des vidéos L’Asus Zenfone 3 permet de filmer en ultra HD 4K, en Full HD à 60 ou 30 images par seconde. La qualité de l’image est au rendez vous. La stabilisation électronique sans être révolutionnaire apporte un plus non négligeable, gommant les soubresauts et les vibrations, sans pour autant permettre d’avoir une image vraiment fixe en toutes circonstances. Le mode vidéo est également débrayable, cependant l’interface via l’écran tactile ne permet pas d’effectuer des réglages, de distance de mise au point par exemple, sans faire trembler le téléphone. Quoiqu’il en soit la qualité de l’image et l’apport de la stabilisation surprennent sur un téléphone de cette gamme. Les filtres photos peuvent également s’appliquer nativement à la vidéo. Nous nous sommes beaucoup amusé avec le filtre «dessin» que nous avons trouvé à la fois ludique et graphique.

Conclusion L’Asus Zenfone 3 est un photophone équilibré, bien conçu avec un design agréable, une construction très soignée, un écran magnifique, une autonomie solide, un son des plus corrects, et un module photo qui nous a convaincu. On a beau chercher, l’Asus Zenphone 3 ne présente aucun gros défaut.

Spécifications

•Type : Smartphone Android •Processeur : Snapdragon 625 à octuple cœurs Ram : 4 Go •Stockage : 64 Go (existe aussi en 32 Go) •Taille écran : 5,2 pouces (ZE520KL) ou 5,5 pouces (ZE552KL) •Capteur photo : Sony 16 Mpx •Stabilisation : mécanique pour la photo et électronique pour la vidéo •Battterie : 2600 mAh •Connectique : USB-C •Sim : Mini Sim + Micro Sim ou Micro SD •Prix : 370 € (ZE520KL, 64 G4), 400 € (ZE552KL, 64 Go)

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Vidéo


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HUAWEI Honor 6X La série Honor, low cost de la marque Huawei, frappe à nouveau fort avec un photophone doté d’un double module photo qui permet de récupérer les informations de distance de mise au point afin de gérer du flou d’arrière plan comme sur un reflex, le tout à un prix de lancement de 250 € explosant la concurrence. Alors est-il enfin possible de réaliser des portraits dignes de ce nom avec un smartphone sans y consacrer le même budget que pour un reflex ?

La révolution du rapport qualité/prix en marche Après un Honor 5X très réussi, ce n’est pas vraiement une surprise, les caractéristiques techniques du Honor 6X sont encore une fois remarquables pour sa gamme de prix, avec un écran full HD de 5.5 pouces, un processeur octocoeur Kirin 655, 3 ou 4 Go de RAM et 32 ou 64 Go de stockage selon le prix, un lecteur d’empreinte digitale et le fameux double module photo arrière. L’écran offre un bon contraste, une bonne luminosité et peut être utilisé en extérieur en toute circonstance. Sa colorimétrie est juste. Les finitions du smartphone sont également très bonnes et sa coque en métal lui confère une sensation de solidité indéniable. L’Honor 6X s’est montré réactif en toute circonstance, sans bug ou ralentissement intempestif. Android 6 est aux commandes avec la surcouche EMUI 4.1 propre à la marque. Comme chez la plupart des constructeurs chinois, le tirroir d’application est absent, les icones se retrouvent

comme sur iOs sur l’écran d’accueil. L’interface plutôt épurée est simple et agréable d’usage. Le lecteur d’empreinte digitale situé au dos du smartphone, juste sous le double module photo est fiable et réactif. Les premiers jours les doigts traineront facilement sur l’optique avant de trouver tout naturellement leur chemin. Ce bouton tactile est par ailleurs configurable pour remplir d’autres fonctions comme déclencher ou lancer des applications. L’appareil, un peu grand pour être pris d’une seul main, dispose cependant d’un mode «une main» qui rétrécit la zone d’affichage. Quelques applications sont préinstallées, elles sont pour la plupart désinstalables, sauf celles de la suite Google qui encombreront comme d’habitude la mémoire du smartphone. Les 32 Go de stockage permettent de faire passer la pilule sans trop de problème. Au registre des bonnes surprises, lorsqu’une carte SIM Free Mobile est installée, elle se configure toute seule sans problème et se connecte automatiquement aux réseaux Free Wifi Secure disponibles. Les amateurs de forfait Free à 2€ seront ravis de pouvoir se connecter automatiquement, gratuitement et sans peine un peu partout en wifi.

Cerise sur la gâteau : un double capteur photo qui fait le boulot Mais l’Honor 6X ne s’arrête pas en si bon chemin. Les smartphones d’entrée de gamme sont légions et plusieurs proposent des caractéristiques proches pour un prix similaire. Pour se démarquer Huawei envoie donc du lourd avec un double module photo qui vend du rêve avec la promesse de flous d’arrière plan dignes des photographes professionnels : la caméra principale de 12 Mpx acquiert l’image tandis


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que la caméra secondaire de 2 Mpx fournit des informations de profondeur de champ permettant ainsi de gérer artificiellement un joli bokeh. Sur le papier c’est impressionnant puisque les doubles modules photos étaient jusqu’à présent réservés aux smartphones haut de gamme. Avant d’avoir testé, on était en droit de douter des performances vu la gamme de prix et l’on redoutait de se retrouver avec un capteur au rabais. Que nenni ! Le module photo fait parfaitement le boulot. Il suffit de choisir le mode approprié, de sélectionner la mise au point puis de déclencher. Une fois la photo enregistrée il est possible de sélectionner le lieu de la mise au point et l’intensité du flou. Le résultat est tout simplement bluffant pour un smartphone. J’en ai discuté avec des collègues photographes, on est tous d’accord, çà fait peur tellement c’est bon ! En ce qui concerne la qualité du flou, l’Honor 6X est un tueur d’appareil reflex (et de photographe pro). Surtout à ce prix. Alors certes il y a une différence et l’œil averti la voit. Le flou se propage de manière un peu bizarre et manque un peu de crémeux. Il y a parfois des aberrations dans la profondeur de champs avec des zones nettes alors qu’elles devraient être floues. Mais pour le commun des mortels la nuance est ténue et les pros voient leur pré carré se rétrécir encore un peu. Heureusement l’autofocus est loin d’être au niveau et les appareils photo reflex conservent encore une avance considérable sur ce point. L’Honor 6X n’est pas très rapide pour réaliser sa mise au point et n’est vraiment pas à l’aise avec les sujets mobiles. Il est bien entendu aussi possible de prendre des photos sans se servir du mode bokeh. La qualité de l’image est également au rendez vous avec un rendu des couleurs juste et une mise au point précise, mais toujours un peu lente. La montée en sensibilité, pour les photos en basse lumière, n‘est pas exceptionnelle mais tout à fait décente. Les outils

250 €

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pour retoucher les images sont simples et efficaces, permettant de les booster en quelques secondes.

Des performances audio décevantes Il reste un domaine que nous n’avons pas encore exploré, les performances audio du Honor 6X. Et là c’est la déception. Non pas que les performances soient vraiment mauvaises, mais elles sont tout juste moyennes : la prise casque est décevante, avec une puissance limitée, une plage dynamique restreinte et en conséquence une distorsion qui arrive vite quand on pousse le volume. Le haut-parleur intégré n’a rien d’exceptionnel non plus.

Conclusion L’Honor 6X, dans la droite lignée de ses prédécesseurs, est un smartphone bien pensé et performant. Son double module photo arrière fait véritablement la différence. Il permet de simuler efficacement du flou d’arrière plan. Il y a certes encore des progrès à faire sur la rapidité de l’autofocus et la montée en sensibilité, mais le saut qualitatif procuré par la présence d’un beau bokeh les font vite oublier. Un très bon smartphone donc, avec un module photo qui nous a bluffé, mais avec une partie audio un peu bâclée, et ça chez ON Mag ça nous fâche un peu. Mais pas assez pour ne pas lui décerner notre coup de cœur.

Spécifications

•Type : Smartphone sous Android 6.0 •Ecran : 5,5 pouces Full HD •Puce : Kirin 655 8 cœurs dont 4 Cortex A53 2,1 Ghz et 4 A53 à 1,7 Ghz et Mali T830 MP2 •Mémoire vive : 3 Go •Stockage : 32 Go •Capteur Photo arrière : double module 12 Mpx couleur + 2 Mpx monochrome •Optique : équivalent 28 mm •Capteur photo avant : 8 Mpx •Batterie : 3340 mAh non amovible •Connectivité : Wifi 802.11a/b/g/n Bluettoth 4.0 •Dimensions : 151 x 76,2 x 8,2 mm •Poids : 162 g •Prix : 250 €

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Performances

Photo

Autonomie


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KODAK

Ektra Smartphone séduisant qui se ferait bien passer pour un appareil photo vintage, le Kodak Ektra promet beaucoup avec son capteur photo stabilisé de 21 Mpx. Si son look nous a tout de suite tapé dans l’œil, qu’en est il véritablement de ses performances en photo ?

500 € Un smartphone qui ressemble à un appareil photo compact Conçu sous licence par le Groupe Bullit, le Kodak Ektra s’impose dès le premier regard par sa taille surdimensionnée pour un smartphone possédant un écran de 5 pouces. Il semble juste énorme et cette impression est renforcée par sa tranche épaisse en aluminium qui lui confère une indéniable impression de robustesse. Vu de face, c’est donc une brique épaisse difficile à manier d’une seule main. De dos, c’est un appareil photo au look élégant qui, en revanche, fait forte impression : une optique circulaire proéminente, des finitions simili-cuir marquées du logo Kodak, un bouton physique de déclenchement des clichés à double niveau de pression sur la tranche, et une poignée légèrement dessinée pour améliorer la prise en main.

Des caractéristiques techniques un peu juste au regard du prix Coté smartphone pur, le Kodak Ektra possède des caractéristiques le situant dans le ventre mou du moyen de gamme : il est propulsé par une puce Helio X20 à 10 cœurs épaulée par 3 Go de mémoire vive et un iGPU Mali-T880. L’écran IPS de 5 pouces Full HD, d’une qualité honorable, mais décevant pour la gamme de prix, semble un peu perdu sur la face avant qui déborde allègrement tout autours. Le stockage assuré par 32 Go de mémoire interne peut être étendu par l’ajout d’une carte microSD. Enfin le Kodak Ektra est alimenté par une grosse batterie

de 3 000 mAh. L’interface est assurée par Android 6.0 qui fait tourner le smartphone sans aucun ralentissement. Aucune surcouche n’est présente, et presque aucune application n’est préinstallée hormis quelques unes spécifiques à Kodak, un point fort à notre goût : rien de superflu ne vient inutilement occuper la mémoire du Kodak Ektra.

Une interface photo réussie L’interface de l’appli photo est agréable et très bien pensée. Le déclencheur physique tombe facilement sous les doigts, pourvu d’une double course il permet de réaliser la mise au point puis déclencher. Une roue codeuse en surimpression donne la possibilité de choisir le mode photo désiré : tout automatique pour ne rien avoir à gérer, manuel afin de débrayer totalement les automatismes, mais aussi Paysage, Portrait, Macro, Sport, Nuit (autant de variantes du mode auto). Le mode Panorama a la particularité d’utiliser le téléphone à la verticale. Il s’avère très facile d’utilisation mais délivre des images peu définies qui n’exploitent pas toute la définition du capteur puisqu’elles ne font que 4 Mpx. Le mode Bokeh pour simuler du flou d’arrière plan sur des objets situés à moins de 30 cm n’est pas particulièrement convaincant et ne peut être comparé avec ce que proposent les smartphone à double capteur. Enfin le mode vidéo permet de filmer sans trop de problème jusqu’en 4K même si l’image s’avère moins fluide qu’en Full HD. La stabilisation du capteur fait correctement son job.


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Une qualité d’image décevante

Le Kodak Ektra, un accessoire de mode ?

La définition gargantuesque de 21 Mpx du capteur est à double tranchant : il délivre une image définie qui permet de recadrer allègrement dans les photos, mais qui s’avère très bruitée en basses lumières. Les couleurs des images s’avèrent également un peu trop saturées à notre gout, avec des dérives colorimétriques. L’autofocus à détection de phase n’a pas brillé lors de nos essais, il ne s’est montré ni véritablement rapide, ni particulièrement fiable, avec pas mal d’images floues en raison d’une mise au point assez approximative. Le capteur avant de 13 Mpx ne se démarque de la concurrence que par sa définition. En définitive, le Kodak Ektra ne brille pas particulièrement par ses qualités photo, d’autant plus qu’il se met à chauffer rapidement dès qu’on lui demande des taches un peu ardues.

Des étuis en cuir véritables sont disponibles pour le Kodak Ektra. Il jouent délibérément sur le coté accessoire de mode du smartphone. Les finitions soignées sont au rendez-vous et donnent au smartphone un coté très chic. L’étui bandoulière est bien pensé et laisse apparents microphone et hautparleur. Il permet de téléphoner une fois débarrassé de sa couverture. Au final ce qui caractérise le plus le Kodak Ektra c’est son apparence : un bel objet qui met en avant l’identité Kodak et permet de se la jouer photographe derrière un appareil qui ressemble à un compact mais n’en a pas les caractéristiques techniques.

Des applications Kodak sympathiques Le Kodak Ektra a cependant le mérite de posséder quelques applications qui contribuent à forger son identité. L’application Kodak Super 8 permet d’appliquer après coup sur les vidéos des filtres afin de simuler les différents films Kodak : Ektachrome, Tri X, Kodachrome... Elle donne ainsi la possibilité de conférer un caractère certain aux vidéos et ravira les nostalgiques du rendu et des imperfections des anciens films. L’application Prints permet de commander des tirages sur du véritable papier Kodak livrés à domicile en une dizaine de jours. Enfin le logiciel de retouche photo (gratuit mais très performant), Snapseed, est nativement inclus sur le Smartphone et accessible directement via l’application photo. Rien d’incontournable au final, mais autant de petites attentions qui peuvent toucher au cœur les nostalgiques de la marque.

Conclusion Le Kodak Ektra est atteint du syndrome Canada Dry : il ressemble à un appareil photo compact, se prend en main comme un appareil photo compact, mais n’en a pas les qualités. Loin d’être un mauvais smartphone, ou un mauvais appareil photo, il est cependant décevant sur les deux tableaux : en tant que smartphone il est particulièrement encombrant et cher, en tant qu’appareil photo il reste derrière ses concurrents directs. Au final seul les personnes en quête d’un nouvel accessoire de mode et les nostalgiques de la marque seront heureux de retrouver en lui un objet avec une identité propre.

Spécifications

•Type : Smarphone sous Android 6.0 Marshmallow Capteur photo avant : 21 Mpx stabilisé f/2 Capteur photo arrière : 13 Mpx Dimensions : 148 x 73 x 14 mm Poids : 163g Ecran : IPS 5 pouces Full HD Puces : Mediatek Helio X20 et ARM Mali T880 Mémoire vive : 3Go Mémoire interne : 32 Go extensible Batterie : 3000 mAh Connectique : USB-C, NFC, Bluetooth, Wifi Prix : 500 €

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Performances

Photo

Vidéo


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REFLEX

Les appareils photos reflex tiennent leur nom de leur mode de visée : un miroir réfléchit vers le verre de visée l’image en provenance de l’objectif et se relève brièvement lors de la prise de vue, afin de laisser la lumière atteindre le capteur. Présents sur le marché depuis plus de 60 ans, la pellicule à été remplacée dans les années 2000 par des capteurs numériques. Les grands constructeurs historiques, Canon, Nikon ont parfois tendance à se reposer sur leur laurier et peuvent prendre du retard sur les dernières innovations techniques, notamment sur la stabilisation mécanique du capteur ou la 4K, contrairement à Sony qui est plus novateur, mais dont les inventions ne rencontrent pas toujours le succès escompté. Les appareils photo reflex sont particulièrement fiables et réactifs, avec un déclenchement rapide et une grande autonomie. L’entrée de gamme peut être très accessible (350€ pour le Canon 1300D) et haut de gamme peut atteindre des prix astronomiques (6900€ pour le Nikon D5).

Canon 1300D

Entrer dans l’univers du reflex à peu de frais

Entrée de gamme par excellence, le Canon 1300D est tout indiqué pour ceux qui veulent faire leurs premier pas dans l’univers du reflex sans pour autant se ruiner. Avec son capteur APS-C de 18 Mpx, une sensibilité qui monte à 6400 ISO et une qualité de construction au rendez vous, il assure l’essentiel et propose des prestations introuvables ailleurs pour ce prix. Seule la vidéo qui se contente de Full HD à 30 ips sans autofocus plombe un peu le tableau. Prix : 350 €.


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Canon 77D

Un reflex expert abouti Doté d’un capteur APS-C de 24 Mpx et de la technologie Dual Focus qui permet de réaliser une mise au point efficace et rapide en mode LiveView, d’une rafale qui monte à 6 ips en Raw sur 25 images, et d’une sensibilité qui monte à 25600 ISO, le Canon 77D offre de bonnes prestations pour un reflex orienté expert. D’autant plus qu’il bénéficie d’une stabilisation électronique du capteur en vidéo, une première chez Canon. Prix : 1000 € en kit avec l’objectif EF-S 18-55 mm IS f/4-5,6 IS STM

Pentax K-1

La qualité de l’image et l’ergonomie avant tout Avec son capteur de 36,4 Mpx plein format, sa sensibilité qui s’élève jusqu’à 204 800 ISO et une stabilisation 5 axes le Pentax K-1 offre des images d’une qualité exceptionnelle. L’ergonomie bien pensée et la construction tropicalisée font également partie de ses atouts. Seul son autofocus et ses performances en vidéo sont un peu en retrait. Idéal pour des photos de paysage ou des portraits, il satisfera moins les adeptes de vidéo avec l’absence de 4K et d’autofocus en continu. Prix : 2100 €.

Nikon D5

Pour les pros et les plus fortunés Tout simplement le meilleur reflex sur le marché (avec le Canon 1DX mark II), il atteint des sensibilités hors du commun avec des images exploitables jusqu’à 204 800 ISO, une rafale de 14 images par seconde sur 200 photos qui le transforme en véritable mitraillette à cliché, qui ne manque pas sa cible grâce à ses 153 collimateurs d’autofocus. Le tout dans un boitier extrêmement solide. Tout cela à un poids (1,4 kg quand même) et un prix : 6900 €.


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NIKON D500 Le D500 est un appareil photo reflex survitaminé, véritable mitraillette à photo qui atteint des sensibilités inédites pour un boitier au format APS-C.

2300 €

Un reflex au top taillé pour la photo sportive Le Nikon D500 est construit autours d’un châssis métallique renforcé par des pièces en fibre de carbone et en alliage de magnésium. Grâce à ses finitions tout temps pour les joints, trappes et molettes, vous pourrez sans hésitation l’emporter en tous lieux et en toutes circonstances avec vous. Nouveauté des plus appréciable, le boitier dispose d’une fonction d’illumination de l’appareil qui rétroéclaire les différentes touches lorsque l’écran sur le capot est allumé, afin de pouvoir l’utiliser simplement dans l’obscurité (enfin celles du coté gauche du boitier, pour celles du coté droit ce sera pour une prochaine fois). L’ergonomie du boiter, assez complexe, inspirée de celle du Nikon D5, le vaisseau amiral du constructeur est plutôt destinée aux professionnels. Les Nikonistes trouveront cependant facilement leur marque. Un stick pour régler le collimateur de mise au point fait son apparition, et en simplifie grandement la sélection. Une innovation bienvenue au regard de la destination du reflex. L’écran tactile de 8 cm est inclinable, ce qui sera précieux lors de l’utilisation du boitier sur un trépied. Les commandes tactiles permettent de définir le point d’autofocus, d’appuyer sur le déclencheur ou de mesurer la balance des blancs ponctuelle sur une zone particulière du cadre. Un petit plus, qui vient intelligemment compléter le viseur optique large et confortable. En bref un boitier à l’ergonomie bien pensée, agréable à prendre en main qui répond à sa destination : la photo animalière et sportive.

Un autofocus et une rafale digne des pros Le Nikon est destiné à capter des sujets en mouvements rapides. Il hérite du processeur Exspeed 5 qui équipe le D5, le vaisseau amiral de la marque. Il intègre en conséquence un système d’autofocus à 153 points de nouvelle génération qui se montre très efficace. La rafale monte sans sourciller à 10 images par seconde (ips) avec l’autofocus en continu et permet d’enchainer jusqu’à 200 images en RAW lors d’une seule prise de vue en rafale soit 20 secondes de prise de vue en continu. Une véritable mitraillette que l’on prend plaisir à entendre chanter ! De quoi être sur d’attraper la bonne image en toute circonstance. Il faudra par contre s’armer de patience lors du tri des photos…

Une qualité d’image inédite pour un reflex au format APS-C Le capteur au format APS-C de 21 millions de pixels couvre une plage standard de sensibilité de 100 à 51 200 ISO et se révèle parfaitement exploitable sur toute cette plage. La plage de sensibilité étendue qui monte à des hauteurs astronomiques de 1 640 000 ISO est même partiellement exploitable. L’image est parfaite à 800 ISO et à 102 400 ISO, le grain et le lissage restent contenus et les couleurs décentes. Il faut attendre 204 800 ISO pour que l’image se dégrade vraiment. Du jamais vu pour


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un capteur au format APS-C ! La sensibilité de l’autofocus, qui atteint -4 IL dans la zone centrale et -3 IL dans les autres permet de réaliser une mise au point même en très faible condition lumineuse. Autofocus de qualité, rafale au top, sensibilité incroyable : la sainte trinité de la photo animalière et sportive se trouve réunie dans ce Nikon D500.

La 4K oui mais avec un facteur de recadrage Le Nikon D500 n’a pas non plus trop à rougir de ses performances en vidéo avec sa capacité à filmer en 4K/UHD pendant 30 minutes et sa réduction de vibration électronique lors de l’enregistrement de vidéos Full HD qui réduit les effets de bougé. Les vidéos 4K/UHD peuvent être enregistrées sur la carte mémoire ou via la sortie HDMI sans compression en 8 bits 4:2:2 YCrCb. Le boitier est en outre doté d’une entrée microphone et d’une sortie casque. Le rêve éveillé s’arrête lorsqu’on réalise que le boitier n’utilise qu’une partie de son capteur pour filmer et capte avec un facteur de recadrage de 1,5. Si c’est un réel inconvénient lors de l’utilisation d’un grand angle, cela peut cependant s’avérer utile pour filmer un sujet distant au téléobjectif en augmentant la portée.

Une autonomie digne d’un reflex Avec plus de 1000 photos d’autonomie, le boitier ne vous lâchera pas en plein safari. On est très loin de l’autonomie limitée à 200 ou 300 photos d’un appareil hybride. Tant mieux car avec sa rafale démoniaque Le Nikon D500 avale les photos à un rythme dingue.

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Un parc optique considérable Le D500 est compatible avec toute la gamme des objectifs DX. Il est également compatible avec les objectifs FX pour lesquels il faudra prendre en compte un facteur multiplicateur de longueur focale de 1.5 particulièrement pratique pour démultiplier l’effet d’un zoom.

Une application dédiée sur smartphone Le D500 est le premier appareil photo reflex numérique Nikon compatible avec l’application SnapBridge qui permet de récupérer les photos ou de piloter le reflex à distance. L’application permet également de mettre à jour l’heure, de récupérer les données GPS pour géolocaliser les photos, de leur intégrer copyright et légende et enfin de mettre facilement à jour le firmware de l’appareil. Une application qui a tardée à voir le jour, mais qui s’avère pratique et bien pensée.

Conclusion Le Nikon D500 est un boitier équilibré et très bien pensé qui fait parfaitement ce pour quoi il est conçu : de la photo sportive ou animalière. Avec un boitier tropicalisé, un autofocus précis, une rafale démoniaque, une qualité d’image irréprochable même dans les plus hautes sensibilités et son autonomie conséquente, il n’y a aucune ombre à son tableau.

Spécifications

•Type : appareil photo reflex •Capteur : CMOS APS-C 21 Mpx •Sensibilité : 100 - 102 400 ISO •Rafale : 10 ips •Vidéo : 4K 30 ips •Stabilisation mécanique : non •Ecran : 8 cm, 2,4 Mpx, tactile •Viseur : optique 100% •Connectivité : WiFi, GPS, NFC •Tropicalisation : oui •Dimensions : 115 x 147 x 810 mm (boîtier nu) •Poids : 860 g (boîtier nu) •Prix : 2300 € (boîtier nu)

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PENTAX K70 Pentax, l’éternel oublié du duel entre Canon et Nikon taille son propre chemin avec un reflex qui se distingue à plus d’un titre : tropicalisation du boitier, stabilisation du capteur, sensibilité qui atteint des sommets, pixel shift… et cela pour un prix très attractif.

Un reflex APS-C tropicalisé

700 €

bienvenu, surtout pour les baroudeurs. Il est non tactile mais on s’en moque un peu, les reflex c’est La construction du Pentax K70 séduit dès le premier fait pour prendre des photos avec le viseur avant regard. Son boitier est tropicalisé, résistant à la tout. Et pour la vidéo me direz vous, c’est bien poussière, au ruissèlement et au froid grâce à 100 pratique un écran tactile pour faire la mise au point joints d’étanchéité répartis sur le reflex. Il est donc non ? Et bien Pentax a pensé à tout, avec une conçu pour vous accompagner dans vos randonnées application dédiée qui permet de piloter le boitier et vos voyages à l’autre bout du monde avec la à distance et de réaliser la mise au point via l’écran garantie que l’humidité n’en viendra pas à bout ou d’un smartphone. Très pratique dès que l’appareil que le froid ne le mettra pas hors d’usage. Pentax est posé sur un trépied, que ce soit en photo ou en ne fait pas les choses à moitié puisque le zoom 18vidéo. On se demande même pourquoi personne 135mm 3.5-5.6 livré en kit est également tropicalisé. n’y avait pensé avant.Ce n’est pas le seul point sur C’est le premier caractère distinctif du K70, et pas lequel Pentax est en avance sur la prise en main : des moindres car la tropicalisation est chez ses en plus des modes d’exposition PASM habituels, concurrents toujours réservée à des modèles haut deux autres modes sont présents, le mode Sv de gamme. Ses concurrents directs, les Nikon D5500 et le mode Tav. Le premier donne la priorité à la et Canon 760D, en sont dépourvus. sensibilité ISO, le second permet de régler vitesse et ouverture et de laisser au boitier le calcul de la Une prise en main aux petits oignions sensibilité adéquate. C’est un peu technique, mais les photographes avertis apprécieront le premier L’ergonomie du Pentax K70 est facile d’accès et bien mode Sv qui permet de pousser la qualité d’image pensée avec un barillet sur le capot pour choisir dans ses retranchements et le mode Tav qui permet les modes d’exposition et une double molette de réaliser certaines photos sans trop se prendre pour les réglages : c’est conventionnel et efficace. la tête avec les réglages. Enfin Pentax a également Les menus sont également relativement simples intégré une touche verte sur le capot qui réinitialise et lisibles, et la navigation via les touches situées les paramètres de prise de vue. Autant de petites à l’arrière assez évidente. Le viseur optique qui attentions simples, mais qui changent la vie (sans offre une couverture de 100 % et un grossissement aucune exagération de notre part) que l’on aimerait de 0,64x est agréable et l’écran de 7,5 cm monté retrouver chez les autres constructeurs. Encore sur rotule est pratique. Il peut se retourner pour un point marqué par Pentax dans son match avec se cacher contre le boitier ce qui est toujours le Nikon et Canon.


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Une qualité d’image irréprochable La qualité d’image délivrée par le capteur APS-C de 24 Mpx est de haute volée, avec des images exploitables sans problème jusqu’à 6400 ISO. La stabilisation mécanique du capteur, doublée par celle de l’optique en kit offre des résultats convaincants. Le Pentax K70 se montre ainsi particulièrement à l’aise dans les conditions de lumière difficile. Le K70 intègre en outre une fonction Pixel Shift, dont le principe consiste à réaliser plusieurs images avec d’infimes déplacements du capteur afin d’acquérir une photo avec des détails plus nets mais au prix d’un temps de traitement de plus de 5 secondes. Son mode de fonctionnement, qui nécessite l’acquisition d’une série de clichés, le destine aux sujets parfaitement immobiles comme les natures mortes, le packshot ou, à la rigueur, quand les conditions sont bonnes, la photo de paysage.

Autofocus à la traine et vidéo un peu décevante Le module d’autofocus SAFOX X du K70 ne dispose que de 11 points d’autofocus, dont 9 en croix. C’est relativement peu, ce qui le destine plus à la photo de portrait ou de paysage qu’à la photo animalière ou sportive. L’autofocus en mode reflex est décent mais à la traine comparé à ce que fait la concurrence. L’autofocus hybride à détection de contraste et à corrélation de phase, implémenté pour la première fois sur un reflex APS-C Pentax, était très attendu. Il se montre malheureusement un peu décevant. Censé garantir un bon suivi du sujet en vidéo, il lui arrive un peu trop facilement de patiner. C’est d’autant plus dommage que le Pentax K70 est stabilisé, possède une prise microphone et une sortie HDMI.

Conclusion Le Pentax K70 se distingue par ses finitions tropicalisées, son ergonomie très bien pensée et sa qualité d’image au top niveau. Par contre au niveau de la réactivité de l’autofocus cela coince un peu, que ce soit en photo ou en vidéo. Moins nerveux que le Nikon D5500 ou le Canon 760D, mais mieux pensé, plus résistant et stabilisé, le Pentax K70 offre une alternative plaisante à la course en avant sans fin que se livre les deux autres grands constructeurs.

Spécifications

•Type : appareil photo reflex •Capteur : APS-C de 24,4 Mpx •Monture : K-AF2 •Viseur : optique 0,64x, couverture de champ de 100% •Sensibilité : 104 000 ISO •Vidéo : Full HD à 60 ips •Stabilisation : mécanique du capteur •Flash : intégré •Dimensions : 93 x 125,5 x 74 mm (boîtier nu) •Poids : 688 g (boîtier nu) •Prix : 700 € nu, 1000 € en kit avec le zoom 18-135 f/3.5-5.6

Parc optique et autonomie en retrait Le parc optique Pentax quoique tout à fait honorable est un peu plus restreint que chez Canon ou Nikon. Il intègre des optiques pancake intéressantes qui ont le mérite de limiter fortement l’encombrement du boitier. L’autonomie d’environ 500 vues est également en retrait par rapport à la concurrence. C’est gênant pour un boitier censé accompagner les baroudeurs dans leurs périples au bout du monde.

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SONY

Spécifications

•Type : appareil photo reflex •Capteur : full frame de 42,4 Mpx •Sensibilité : 102400 ISO •Rafale : 12 ips •Vidéo : 4K •Stabilisation : 5 axes •Ecran : rotation sur 3 axes •Viseur : OLED, 0,78x •Connectivité : WiFi, NFC •Dimensions : 143 x 104 x 76 mm (boîtier nu) •Poids : 849 g (boîtier nu) •Prix : 3600 € (boîtier nu)

3600 €

α99 II

Vaisseau amiral des appareils photo chez Sony, qui répond toujours présent quand il s’agit d’innover, le Sony Alpha 99 mark II intègre une technologie de mise au point ingénieuse inédite, un capteur gargantuesque de 42 Mpx, et un processeur capable d’enchainer les rafales à 12 ips sans tousser. Le reflex polyvalent idéal pour les amateurs de photo sportive et animalière ? Oui mais il y a un hic : un parc optique un peu famélique et proche de l’agonie. Une ergonomie complexe mais bien pensée Le Sony α99 II est le nouveau reflex haut de gamme équipé de la monture A de Sony. Le boitier entièrement en aluminium est tropicalisé. En main, surtout lorsqu’il est équipé d’une optique, il s’avère particulièrement lourd et imposant. Il se distingue des reflex des autres constructeurs par l’utilisation en guise de viseur d’une dalle numérique Oled en lieu et place du traditionnel viseur optique. Technologie superflue qui grève l’autonomie pour certains, il ravira l’amateur qui pourra s’assurer de l’exactitude de ses réglages de par le rendu de l’image dans le viseur. L’écran tactile est mobile sur 3 axes mais avec une rotule vers le bas plutôt que sur la gauche. Il peut se retourner et être ainsi protégé contre le boitier. L’ergonomie basée sur des molettes à profusion sur le capot, des touches en veux tu en voilà dont certaines paramétrables, est très complexe au premier abord, avec une multitude de fonctions et de raccourcis à apprivoiser, et un écran vite surchargé d’informations. Des progrès dans l’organisation des menus ont cependant été réalisés depuis le premier α99. De quoi ravir le photographe expert mais aussi de quoi effrayer l’amateur en quête d’une ergonomie simplifiée.

Un reflex plein format, monstrueux techniquement En parcourant la fiche technique on reconnait la touche du constructeur : le petit plus présent nul par ailleurs. Pour le Sony α99 II il s’agit de la technologie

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d’autofocus TMT (technologie à miroir translucide) basée sur les points d’intersection de deux capteurs à détection phase. Les informations issues des 79 points du capteur dédié uniquement à l’autofocus sont croisées avec celles issues des 299 points du capteur dédié à la photo. Le résultat : une capacité inégalée à réaliser une mise au point précise et rapide sur des sujets en mouvement. Le corolaire de l’absence de miroir mobile : une mise au point en continu et une image nette dans le viseur quelques soient les circonstances.

Idéal pour la photo sportive ou animalière Le capteur BSI CMOS dénué de filtre passe-bas du Sony Alpha 99 mark II délivre des photos d’une définition de 42,4 Mpx. Il permet de recadrer allègrement dans les photos, un avantage non négligeable pour la photo animalière. Les rafales qui montent à 12 ips, ou à 8 ips en conservant la mise au point en continu entre chaque photo, permettent d’assurer la capture de la bonne image. La sensibilité de 102400 ISO, couplée à la stabilisation 5 axes est un autre atout de poids pour ce type de photo : en condition de lumière difficile et mêmes aux longues focales il est possible d’obtenir des photos nettes et sans trop de grain. L’appareil ravira donc les fans de photo animalière habitués à la photo au téléobjectif, le matin aux premières heures ou dans des sous-bois. Il s’avère également particulièrement polyvalent avec son capteur plein format à la définition monstre et sa qualité d’image irréprochable qui raviront n’importe quel amateur de photo de studio.


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Des vidéos au niveau des professionnels Le Sony α99 II se montre particulièrement à l’aise en vidéo avec l’enregistrement en 4K en interne au format XAVC-S, un débit montant à 100 Mb/s, la possibilité de filmer en accéléré ou ralenti avec un mode ralenti 4x et accéléré 50x. Pour permettre un post traitement de niveau professionnel le boitier possède une sortie HDMI non compressée, et gère les courbes gamma S-Log 2 et 3. La stabilisation 5 axes en vidéo est un véritable atout en la faveur du Sony comparé aux reflex pro Canon et Nikon qui font l’impasse sur ce point.

Un parc optique à l’agonie ? Les amateurs trouverons sans doute l’optique qu’il leur faut, les objectifs incontournables sont présents, mais le choix est limité et les constructeurs tiers n’ont pas investi dans la monture A. Les optiques fixes sont représentées, mais avec un seul modèle possible par distance focale. Pour les amateurs de photo sportive et animalière le zoom Sony 70-400 est disponible au prix raisonnable de 2000 € Les autres téléobjectifs ont des prix stratosphériques : plus de 7000 € pour le Sony 300 mm et plus de 13000 € pour le Sony 500 mm ! Et pour l’instant aucune nouvelle optique n’est en développement. De quoi refroidir un peu. C’est d’autant plus dommage que le Sony α99 II possède un obturateur garanti jusqu’à 300000 déclenchements ce qui lui confère une durée de vie des plus honorables. Quoiqu’il en soit, la sortie du Sony α99 II est une bonne nouvelle pour tous les photographes équipés

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d’optiques en monture A, elle vient apporter un peu d’air à une monture que beaucoup pensaient presque moribonde.

Des caractéristiques techniques trop proches des hybrides plein format de Sony La gamme des reflex plein format de Sony reste en retrait par rapport à ses appareils hybrides plein format qui ont bien plus la cote, comme le Sony α7R II et dont elle reste trop proche : même capteur, même viseur électronique, même stabilisation et même modes vidéo. La différence tient dans la technologie d’autofocus inédite et du format du boitier dont la résistance, l’autonomie et l’encombrement sont bien supérieurs. Des arguments pas forcément pertinents pour les amateurs.

Conclusion Le Sony α99 II se destine à un public de pros, technophiles, polyvalents, adeptes de photo de sport et nature, avec un boitier résistant capable de clichés très définis et détaillés, même en cas d’objets bougeant rapidement et par mauvaise luminosité. Techniquement il tient sans problème la comparaison avec les reflex plein format de chez Canon et Nikon et les distance même en vidéo. Son parc optique beaucoup plus restreint joue par contre en sa défaveur. Son viseur numérique peut être un atout pour les amateurs et les inconditionnels de ce type de visée, ou, au contraire rédhibitoire pour les photographes habitués à la visée optique.


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APPAREILS PHOTO INSTANTANÉS

A l’ère du tout numérique, et après une décennie qui les a vus remisés au grenier, les appareils photos instantanés (façon Polaroid) ont de nouveau la cote. C’est le retour de la photo ludique plutôt que technique, et le plaisir de se retrouver en quelques minutes avec un tirage entre les mains plutôt que d’accumuler des photos sur un disque dur. Impossible Project produit des films compatibles avec les anciens appareils Polaroid, soit au format de 88 x 107 mm avec une zone d’image de 79 mm x 79 mm. Le développement, un peu long, se fait en 10 minutes mais c’est indéniablement le papier le plus qualitatif et le plus cher sur le marché (15 à 20 € les 10 clichés) Fujifilm produit les Instax Mini (7 à 10 € les 10) au format 86 x 54 mm soit la taille d’une carte de crédit avec une zone d’image mesurant 61 x 46 mm et un développement en 3 à 5 minutes. La marque propose également les films Instax Wide (10 à 12 € les 10), au format 86 x 108 mm, soit deux fois plus large que l’Instax Mini avec une zone d’image de 62 x 99 mm. Les films Fujifilm sont utilisés par de nombreux constructeur, comme Lomography, ou Leica et bien entendu Fujifilm. Zink, dernier arrivé sur le marché avec sa technologie d’impression par sublimation thermique, proposera bientôt plusieurs formats en fonction des constructeurs. Les recharges de papier sont annoncées comme les moins chères et auront le mérite de pouvoir être autocollantes.

Polaroid d’occasion

Pour les véritables nostalgiques Disponibles uniquement en occasion, de nombreux modèles sont toujours en circulation (compter de 30 à 150 €). Ils se dénichent facilement sur internet ou dans des brocantes. Certains modèles peuvent se montrer relativement onéreux. Les modèles les plus anciens sont presque dépourvus d’électronique et de mesure de lumière. L’exposition peut donc se révéler un peu aléatoire. Des appareils pour les nostalgiques, les experts, ou pour le style !


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Polaroid Pop

Pour des polaroids à partir de votre smartphone

Pour ses 80 ans, Polaroid marie un appareil photo numérique et une imprimante. Le résultat : des photos numériques imprimées au format Polaroid traditionnel grâce à la technologie d’impression sans encre Zink. Fidèle à la tradition des Polaroid, Le Pop est extrêmement simple d’usage. Un bouton pour déclencher, un écran tactile de 4 pouces pour visualiser les photos et choisir les filtres et c’est tout. Le capteur de 20 Mpx est également capable filmer en Full HD. L’appareil intègre un flash, un lecteur de cartes SD et une connexion WiFi pour exporter les photos vers un smartphone, ou, plus sympa, pour imprimer les photos présentes sur le smartphone. Disponible courant 2017.

Leica Sofort

Un fujifilm de luxe Avec ses finitions au choix orange, blanc ou menthe, le dernier né de la famille Leica est un beau boitier métallique. Il est le seul appareil photo instantané à posséder un viseur avec compensation des parallaxes, permettant des cadrages assurés. Pour le reste, ses caractéristiques techniques sont étrangement similaires à celles de l’Instax Mini Néo-classique de Fujifilm. Son prix par contre ne l’est pas. A réserver aux plus fortunés ou aux inconditionnels de la marque. Prix : 280 €.

InstantFlex TL70 Le Rolleiflex chinois

Il reprend le design des appareils Rolleiflex mais modernise ses fonctionnalités. Plus compact que le boitier original dont il s’inspire il en conserve heureusement son viseur poitrine si caractéristique. Le boitier intègre un posemètre, pour mesurer la lumière ambiante et ajuster l’exposition, qui est débrayable. Un appareil avec beaucoup de caractère, à réserver aux courageux qui oseront l’importer de Chine. Prix : 300 €.


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FUJIFILM Instax Mini 70

Le Fujifilm Instax Mini 70 est un appareil photo instantané (façon Polaroid) utilisant des films au format Instax Mini qui se démarque avec pour argument choc la réalisation facile des selfies grâce à son petit miroir situé en façade. Est-ce suffisant pour convaincre ?

Le Fujifilm Instax Mini 70 est livré dans une petite boite dans lequel se trouve également un jeu de pellicules et un manuel d’utilisation. C’est minimaliste et moins excitant que le packaging des Lomo Instant. L’Instax Mini 70 est relativement compact pour un appareil photo instantané et possède un design moderne disponible en nombreux coloris. Les plastiques sont un peu cheap, le boitier n’a l’air ni particulièrement robuste ni particulièrement fragile. Destiné aux adultes et aux adolescents, son utilisation s’avère enfantine.

Un bouton de déclenchement pas toujours pratique Quatre boutons sont disposés en ligne à l’arrière de l’appareil : le premier permet d’allumer et d’éteindre l’appareil, le second de choisir entre différents modes (Auto, Macro, Paysage, Flash forcé, Hi Key) le troisième permet d’activer le retardateur, et le dernier permet d’activer le mode selfie. Enfin un dernier bouton, étrangement placé en façade

plutôt que sur le dessus du capot, permet de déclencher les photos. Son positionnement ne s’avère pas très pratique lors d’une utilisation de l’appareil à l’horizontale, mais parfaitement situé pour réaliser des selfies.

Un appareil tout automatique non débrayable L’Instax Mini 70 intégre un capteur de lumière qui mesure la lumière disponible et ajuste automatiquement flash, vitesse d’exposition et ouverture en conséquence. Le flash n’est malheureusement pas débrayable et se déclenche intempestivement, même en mode paysage. Le viseur est très étriqué, mais pas plus que sur le Lomo Instant Automat. Il ne corrige pas les parallaxes, la visée en gros plan en est véritablement affectée. En voulant réaliser une photo de 3 croissants posés sur une table en macro, un seul croissant figurait sur la photo, passablement floue par ailleurs.


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Un miroir pour les selfies Un petit miroir, qui fait la particularité du Fujifilm Inxtax Mini 70, est intelligemment placé en façade, juste sur le bord de l’objectif, pour faciliter la prise de selfies et permet de les composer sans trop se planter. Vu sa taille réduite, on n’y voit pas grand-chose, si ce n’est que l’image est déformée mais il permet au final de cadrer très convenablement les selfies. Précisons aussi que, l’Instax Mini 70 ne se prend facilement en main qu’à la verticale que ce soit dans un usage conventionnel ou pour les selfies. A l’horizontale le déclencheur ne tombe pas vraiment sous les doigts. Pire il est facile de les laisser trainer devant le flash ou le viseur. Pas très pratique, surtout pour les enfants.

Conclusion L’appareil s’est révélé facile à utiliser et fiable à l’usage avec des photos nettes et correctement exposées la plus part du temps. Le flash non débrayable joue par contre en sa défaveur. Parfaitement adapté pour les selfies, l’Instax Mini 70 est handicapé par la position du déclencheur dans des usages plus conventionnels. Agréable d’utilisation, fiable, mais sans véritable charme ou la possibilité de donner libre court à sa créativité, il n’a pour originalité que la possibilité de composer des selfies, pour laquelle il sacrifie sa prise en main.

130 € Spécifications

•Type : Appareil photo instantané •Objectif : f = 60 mm, 1:12.7 •Vitesse d’obturation : 1/2 s - 1/400 sec •Film : Instax Mini (pellicule de 5,4 x 8,6 cm, image de 6,1 x 4,6 cm) •Poids : 280 g •Dimensions : 99 x 114 x 53 mm •Prix : 130 €

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Ergonomie

Photo

Autonomie


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FUJIFILM

190 €

Instax Share SP-2

La Fujifilm Instax Share SP-2 imprime les photos prises depuis un smartphone sur des films Instax Mini (comme des petits polaroids) grâce à une application dédiée. Elle s’avère être une alternative intéressante aux appareils photos instantanés grâce à sa simplicité d’utilisation et à la possibilité de visualiser les photos avant de les imprimer. La photo instantanée a incontestablement le vent en poupe. Elle permet d’avoir en quelques minutes un tirage entre les mains. Le résultat est toujours un peu une surprise, cela fait partie du jeu, mais parfois les photos ratées s’enchainement. L’Instax Share SP-2 propose une alternative intéressante : prendre une photo avec son smartphone ou avec un appareil Fuji compatible, vérifier qu’elle est réussie, le cas échéant la retoucher rapidement, puis l’imprimer en quelques minutes. L’Instax Share SP-2 est en effet suffisamment compacte pour être emportée partout facilement avec soi : elle ne prend pas plus de place qu’un appareil photo instantané classique et fonctionne sur batterie.

Des photos imprimées en 10 secondes L’imprimante au design minimaliste et élégant affiche l’état de la batterie grâce à une diode de couleur et le nombre de photos restantes dans la cartouche de film. Seuls deux boutons ornent son boitier : l’un pour allumer l’imprimante, l’autre pour

relancer une impression. Equipée d’une batterie rechargeable via un port micro-USB. Elle s’ouvre facilement et permet alors d’insérer des films Instax Mini. Une fois l’impression lancée, la photo met à peine 10 secondes à sortir. L’autonomie d’une petite centaine de photos, permet de se ruiner avant de venir à bout de la batterie (le jeu de films pour 10 clichés coûte 10/12 €).

Une application très facile d’accès L’application sur smartphone, très intuitive, est facile d’utilisation. Elle se connecte en quelques instants à l’imprimante puis permet de choisir en quelques clics la photo à imprimer. Il est possible d’appliquer des cadres, de mettre votre photo en format carré, d’y ajouter du texte, des numéros, la date ou le lieu… et même de créer des montages pour imprimer plusieurs images sur un seul tirage, ou encore d’utiliser la fonction split qui permet au contraire d’imprimer une image en deux morceaux. L’application a aussi le mérite d’être compatible


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avec les appareils photo Fujifilm équipés du Wifi (la liste est longue : X-Pro2, X-T2, X-T1, X-T10, X-E2S, X-E2, X-M1, X-A3, X-A2, X-A1, X100T, XQ2, XQ1, X70, X30, FinePix F1000EXR).

Une qualité d’image limitée mais séduisante La fiche technique de l’Instax Share SP-2 indique que l’impression se fait en 800x600 pixels à une résolution de 320 dpi. Devant de tels chiffres il y a de quoi s’inquiéter. Cependant la qualité d’image quoique un peu décevante est loin d’être catastrophique : certes le résultat manque de détails, les blancs sont facilement brulés, les noirs vite bouchés et la colorimétrie un peu approximative. Bref une dynamique loin d’être exceptionnelle et un piqué tout relatif. Mais le format de l’impression de la taille d’une carte de crédit joue clairement en la faveur de l’imprimante : l’image est si petite que le manque de qualité n’est pas vraiment flagrant. Au final ce n’est pas si mal pour imprimer des photos issues d’un smartphone ou des médias sociaux qui à la base ne sont pas toujours de bonne qualité. Les utilisateurs d’un

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appareil photo Fuji XT-2 par contre seront peut être un peu déçus du résultat. Il n’en reste pas moins que l’imprimante par son tout petit gabarit peut s’avérer un allié de poids quand il s’agit d’offrir un souvenir sur papier d’une photo réalisée lors d’un mariage ou d’un anniversaire.

Conclusion La Fujifilm Instax Share SP-2 s’est révélée simple à prendre en mains, avec un design minimaliste et compact ainsi qu’une application pour smartphone réussie, à l’usage évident. La qualité d’impression un peu décevante, particulièrement si elle est utilisée avec un appareil photo hybride de la marque, est à relativiser si l’imprimante est utilisée avec un smartphone. Le coût de cette imprimante photo de poche par contre reste relativement conséquent à l’achat puis à l’usage. L’Instax Share SP-2 est un produit novateur et plaisant à utiliser qui à le mérite de faire le pont entre la photo numérique et les appareils instantanés, en mariant habillement les avantages des uns et des autres : il offre le plaisir assez inédit de pouvoir sélectionner la meilleure image d’une série et de l’imprimer à n’importe quel endroit en quelques instants. Les nomades adeptes du numériques et de l’instantané seront ravis. Ceux qui recherchent avant tout la qualité et la finesse d’impression se tourneront vers d’autres solutions plus encombrantes.

Spécifications

•Type : imprimante photo de poche •Film : Instax Mini, 86 x 54 mm •Format compatible : Jpeg et Png, de 800 x 600 p, à 320 dpi •Temps d’impression : 10 secondes •Autonomie : environ 100 tirages •Dimensions : 89.5 mm × 131.8 mm × 40 mm •Poids : 250 g sans batterie ni film •Prix : 190 €

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Ergonomie

Qualité d’image

Autonomie


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LOMO Instant Automat

180 €

Devant la boite, impossible de le nier, l’excitation monte. Après un déballage rapide, l’appareil photo fait son apparition autours d’un joli packaging qui comprend divers compléments optiques qui attisent la curiosité. Egalement présents dans la boite, un joli petit paquet qui contient des accessoires pour coller les photos, les aimanter ou les exposer sur des trépieds en carton cheap. Un dernier petit paquet contient un jeu de cartes des 7 familles... Indéniablement, dès l’ouverture de la boite, le Lomo Instant Automat se démarque des autres appareils photos instantanés, avec une revendication marquée pour le fun.

Un joli packaging et de nombreux compléments optiques et accessoires L’appareil plutôt léger se prend très facilement en main. Il est tout en plastique, sans être d’une grande solidité, il n’en est pas pour autant fragile et inspire plutôt confiance. Son look vintage un peu improbable le démarque des autres appareils du genre et lui permet de susciter une certaine curiosité. Il est fort probable que son aspect extérieur prenne vite les rides du temps, lui conférant assez rapidement un aspect encore un peu plus vintage.

Le Lomo Instant Automat est le dernier né des appareils photo instantanés de Lomography pour films au format Instax Mini de Fujifilm. Avec son look symathique, sa prise en main facile, son réglage d’exposition automatique et ses accessoires ludiques il vient se poser comme une nouvelle référence de la photo instantanée en mariant intelligemment simplicité d’usage et potentiel créatif.

Une prise en main facile Pour l’utilisation le Lomo Instant Automat s’utilise aussi bien en vertical ou à l’horizontale, sa prise en main s’avère adaptée et pratique quelque soit l’orientation choisie. Une bague autour de l’objectif permet de l’allumer et de choisir la distance de mise au point : gros plan, plan américain, paysage. Si les icones qui symbolisent le type cadrage permettent de s’y retrouver facilement, et rendent l’utilisation de l’appareil très intuitive, certaines fonctions demandent un peu de pratique : il faut regarder la face avant de l’appareil pour régler la distance de mise au point, puis le retourner pour prendre la photo. A l’arrière du boitier, se trouvent quatre petits boutons surmontés de diodes lumineuses : un pour activer ou désactiver le flash, le second pour les expositions multiples, le troisième pour modifier l’exposition manuellement, et le dernier pour les poses lentes.

Une exposition fiable et des images nettes Le viseur est un peu décevant : petit et étriqué il mettra votre vue à rude épreuve. Il permet cependant de composer l’image sans trop de problème. Il suffit alors d’appuyer sur le déclencheur


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et le Lomo Instant Automat ajuste automatiquement la vitesse d’obturation, l’ouverture et le déclenchement du flash. La photo sort en quelques secondes, puis met quelques minutes à apparaitre pendant lesquelles l’excitation est à son comble. Le Lomo Instant Automat s’est montré relativement fiable à l’usage tant sur la netteté des images que sur leur exposition, toutes proportions gardées naturellement puisqu’il s’agit de photo instantané (donc à la définition très limitée naturellement)

Poses lentes, multiexposition, et compléments optiques pour libérer sa créativité Ce sont les compléments optiques qui se sont avérés les plus drôle à utiliser : un objectif fisheye, un 21mm, un pour les gros plans ou la macro, un splitzer pour «couper l’image en deux» et jouer avec les expositions multiples, ainsi que des gélatines et un bouchon objectif télécommande. Le viseur ne prenant pas en compte le complément optique utilisé, les compositions se font un peu à l’aveugle, augmentant l’incertitude du résultat. Si ce n’est pas trop gênant pour le fisheye et la macro, l’image étant au final toujours nette même si le cadrage est incertain, c’est un peu plus compliqué avec le complément macro avec une mise au point au petit bonheur la chance et de nombreuses photos floues à prévoir. Le splitzer qui permet de n’exposer

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qu’une partie de l’image à la fois et de composer l’image en plusieurs prises est ludique. Il donne la possibilité de faire jouer son imagination mais promet un sacré gâchis de pellicule. Les radins et les écolos peuvent s’abstenir, les créatifs au contraire seront ravis.

Conclusion Le Lomo Instant Automat s’est montré très agréable à l’usage. Son look sympathique créé son petit effet et attise la curiosité. Sa prise en main enfantine permet de se concentrer sur le coté ludique de la photographie. Le boitier s’est révélé fort fiable pour un usage de photo instantané classique. Son vrai plus est de proposer des compléments optiques et un mode de multi exposition créatifs mais aux résultats plus aléatoires qui demanderont un certain temps d’expérimentation et de nombreuses photos gâchées pour arriver à un résultat pertinent. En résumé, le Lomo Instant Automat est un appareil/ jouet fiable et facile d’utilisation qui permet également de donner libre cours à son imagination. A noter : Le Lomo Instant Automat est disponible au prix de 150 € sans compléments optiques (ce qui fait perdre beaucoup de l’intérêt de l’appareil) ou à 180 € avec les compléments optiques (c’est l’offre que nous recommandons)

Spécifications

•Type : appareil photo instantané •Pellicule : films Instax Mini (taille d’image de 62 x 46 mm) •Objectif : 60 mm f/8, f/22 (équivalent 35 mm) •Flash intégré et viseur optique •Dimensions : 118,9 x 93,6 x 60 mm •Batterie : 2 piles CR2 •Accessoires : cache objectif télécommande plus compléments optiques (voir texte) •Prix : 150 € seul et 180 € avec les complément optiques

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Ergonomie

Photo

Fonctions


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LOMO Instant Wide Véritable mammouth fait de plastique et de simili-cuir, le Lomo Instant Wide ne peut passer inaperçu avec son design rétro sympathique et un peu improbable. Grand frère du Lomo Instant Automat, il utilise des films instantanés d’une taille deux fois plus grande. Son originalité : être le seul appareil photo instantané utilisant des films de grande taille à être débrayable et à disposer de compléments optiques. Un (très) gros boitier en plastique (cheap) En dépit de ses plastiques un peu cheap, le Lomo Instant Wide est en quelque sorte le roi des appareils instantanés. Il est gros, très gros même, mais il est livré avec une optique équivalent à un 35 mm qui dispose de nombreux compléments astucieux, inédits jusque là dans l’univers de l’appareil photo instantané : son viseur standard peut être remplacé par un modèle grand angle associé à son complément optique ultra-grandangle. Une optique additionnelle macro est également disponible, ainsi que des gélatines de couleur à placer sur le flash, un spitzer pour explorer l’univers des expositions multiples et un bouchon d’objectif qui sert également de télécommande. Une prise synchro flash et un petit miroir en façade pour les Selfies viennent compléter le tout. Le

240 €

boitier que nous avons eu entre les mains avait déjà bien vécu et nous a permis de mesurer les ravages du temps sur le boitier. Les revêtements qui prennent facilement la poussière ont pris un réel coup de vieux et plus gênant, la porte arrière montrait déjà un peu de jeu. Quoiqu’il en soit le Lomo Instant Wide est le seul appareil photo instantané débrayable à utiliser des films Fuji Color Instax Mide (86 x 108mm), qui sont deux fois plus grands que les Color Instax Mini (62 x 46mm).

Prise en main et réglages C’est en effet par le nombre de ses modes d’expositions que cet appareil se distingue, puisqu’il dispose en plus d’un mode exposition automatique (A), qui ajuste seul vitesse et ouverture de manière fiable, d’un mode pose longue (B), d’un mode pose fixe (1/30 s), d’un mode exposition multiple (MX), et d’un flash débrayable permettant une approche ludique et créative de la photo, peu


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fréquente sur les appareils photos instantanés. Les boutons de réglages situés à l’arrière pour gérer l’exposition ne sont pas particulièrement explicites mais l’appareil se prend facilement en main et le pli est vite pris. Le déclencheur en façade tombe bien sous les doigts, se révèle également pratique pour les selfies. Sa construction n’inspire par contre pas particulièrement confiance et il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir à déclencher.

Un appareil ludique qui incite à la créativité Le Lomo Instant Wide propose de repenser l’approche héritée des appareils photos numériques : au lieu de shooter d’abord et réfléchir ensuite (un peu comme la police américaine), l’appareil incite au contraire à imaginer et construire la photo que l’on veut réaliser, à prendre un temps de réflexion pour se demander ce que l’on va pouvoir faire d’original avec. Alors certes, cela demande un certain temps d’adaptation, au début il y a des ratés inévitables, les réglages ont beau être simples on oublie parfois de modifier la distance de mise au point puisque le viseur ne nous donne aucune indication sur le sujet, ou on oublie de modifier le réglage du flash et chaque erreur se paie au prix fort d’une photo ratée qui vient s’empiler sur les précédentes (coût : de 0,8 à 2 € par cliché). Mais on prend vite le pli et

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chaque nouvelle tentative réussie est une véritable récompense, dont on peut savourer le résultat en quelques secondes. L’usage de la multiexposition, difficile à dompter, procure une grande satisfaction quand un essai se révèle couronné de succès et délivre une photo originale et cerise sur la gâteau, non reproductible, la rendant unique en son genre. Le Lomo Instant Wide est en quelque sorte une porte d’entrée pour découvrir sans trop d’effort les perspectives offertes par la photo argentique.

Conclusion Le Lomo Instant Wide est un appareil photo ludique et agréable à utiliser. Son ergonomie a été bien pensée, ses deux viseurs amovibles et ses compléments optiques sont un réel plus. Ils offrent une réelle marge de manœuvre pour se monter inventif et s’amuser. L’exposition s’est montrée fiable et les images suffisamment définies. La qualité de construction du boitier et sa taille se sont montrés plus décevants, on aurait pu attendre un petit effort de ce coté au regard du prix de l’appareil photo. Il comblera largement ceux qui veulent expérimenter, donner du poids et du sens à chacune de leurs photos, mais frustrera sans doute ceux qui confondent un peu trop appareil photo et mitraillette.

Spécifications

•Type : appareil photo instantané •Format de film : Fujifilm Instax Wide Film 86 x 108mm •Longueur focale : 90 mm (équivalent à un 35mm) •Ouverture: f/8, f/22 •Vitesse : entre 8 s et 1/250 s •Mécanisme d’éjection motorisé •Expositions multiples •Flash intégré débrayable •Distance de mise au point minimale : 0,6 m •Télécommande : infrarouge •Batterie d’alimentation : 4 piles AA (4 x 1.5V) •Prix : 240 € avec ses compléments optiques

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Ergonomie

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ALBUM PHOTO Christophe Forest www.facebook.com/InterieurBretagne


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Grain de lumière graindelumiere.com


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Road trip to Beijing silk-road-women.org


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Jour de marché à Hué photographe-reportage.fr


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