ON mag (2021-1) : Hifi like a Boss

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mag Jan/fèv 2021-1

ATC | NAD MARK LEVINSON | YAMAHA

HiFi LIKE A BOSS

DAVIS | DIPTYQUE | JM REYNAUD

NOUVEAU

3 perles de l’acoustique Made in France

Le showroom, pour le plaisir des yeux et ... le plaisir des oreilles

ET AUSSI

Un peu de Home Cinéma

21 Enceintes et électroniques à l’essai


UN ÉMOUVANT HOMMAGE MUSICAL ENCEINTES COLONNE

ELIPSON HERITAGE XLS 15 • Haut-parleur de grave de 30 cm • Large palette harmonique • Puissance de 200 W RMS

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LA PAIRE


SOMMAIRE

Le Showroom p.6 - Avec : Accuphase, Elipson, JBL, Focal, Cyrus Audio, Apple, La Boite Concept, Dynaudio, Harbeth, Tidal x Bugatti, English Acoustics, Sonus Faber, Ruark Audio, Triangle Borea, Hifi Rose Les amplis stéréo p.18 - Mark Levinson N°5805 p.22 - NAD M33 p.24 - Rotel A11 Tribute p.26 - Taga Harmony HTA-1000B p.28 - Yamaha A-S3200 Les enceintes Hifi p.34 - ATC SCM50SL p.38 - Bowers & Wilkins 705 Signature p.40 - Davis Courbet N°4 p.42 - Diptyque Audio DP77

p.44 - JM Reynaud Lunna p.46 - Paradigm Premier 700F La source p.50 - Auralic Vega G2.1 Les enceintes Actives p.56 - Dali Oberon 7C p.58 - KEF LS50 Wireless II p.60 - Naim Mu-so 2 p.62 - Q Acoustics Q Active 200 Et un peu de Cinéma p.66 - Bowers & Wilkins DB3D p.68 - Marantz SR6015 p.72 - Sharp HT-SBW800 p.74 - TCL TS9030 Ray-Danz p.76 - Yamaha RX-V4A

Ce magazine vous est proposé par ON-Mag.fr Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions. Tous droits réservés. Communication et publicité : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Guillaume Fourcadier et Pierre Stemmelin

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F I L T RE SE TCONDI T I ONNE URS Uneél ect r i ci t épr opr epouramél i or erl esper f or mancesde vot r esyst èmeaudi ophi l e.

Ler éseauél ect r i quedenosmai sonsoudenosl i euxde t r avai lestexposéàdi ffér ent esi nt er f ér encescommepar exempl e l es i nt er f ér ences él ect r omagnét i ques ( EMI ) génér éespardesappar ei l sconnect ésau mêmer éseau ( r éf r i gér at eur s, cl i mat i seur s, or di nat eur s, et c. ) . Ces i nt er f ér encesnesontpasseul ementpr odui t esàl ' i nt ér i eur devot r emai sonoubur eaumai spart ousl esappar ei l sde vot r ebât i mentoumêmeàl ' ext ér i eurdecel ui cietpeuvent di ffér ersel onl ' heur edel aj our néeoudel asemai neoùl e t r aficsurl er éseauél ect r i quechange. Tout escesi nt er f ér encesque nousappel onsl esbr ui t s peuventent r erdansvot r eal i ment at i onsect eureti nt er f ér er avecvot r esyst ème.Cet t eél ect r i ci t é«sal e»peutavoi run effetnégat i fsurl esper f or mancesdevot r esyst èmeaudi o.

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LE SHOWROOM


SHOWROOM

Accuphase DP-570 : un lecteur SACD, DAC tout en luxe, pour les derniers résistants du format physique. 10 100 € + d’infos sur ON-mag.fr

Elipson Heritage XLS15 : enceinte Hifi française so vintage, façon grosse monitor JBL des années 70. 2000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

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JBL revient à la Hifi avec le SA750 : un ampli Hifi stéréophile ultra vintage, mais connecté et avec correc�on acous�que. 3000 $ + d’infos sur ON-mag.fr

Focal Aria K2 936 : l'édi�on transcendée d'une enceinte Hifi colonne des plus iconiques. 4000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

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SHOWROOM

Cyrus Audio lance sa série d'électroniques audiophiles XR : l'atypique britannique passe à la next-gen. + d’infos sur ON-mag.fr

Apple AirPods Max : le casque sans fil le plus moche et plus cher (ou presque) pour par�r dans la galaxie audiophile ? 630 €

La Boite Concept LX Pla�ne édi�on SupaKitch : le bureau design, audiophile et vinylique vibre aux ondes aqua�ques. 3950 €

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SHOWROOM

Dynaudio Heritage Special : enceintes Hifi compactes, haut de gamme, ar�sanales, limitées à 2 500 exemplaires. 6000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Les enceintes britanniques Harbeth M40.3 XD : chez Zen Hifi à Paris. 17 000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

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Tidal x Buga� Royale : enceintes Hifi 4 voies ac�ves, de l'ultra luxe vrombissant à la carte et en démesure. + d’infos sur ON-mag.fr

English Acous�cs Stereo 21c : des rece�es de jeune start-up pour un ampli Hifi haut de gamme avec de vieux tubes. 4000 £ + d’infos sur ON-mag.fr

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SHOWROOM

Sonus Faber Maxima Amator : une enceinte Hifi très haut de gamme qui n'a pas peur de se dévoiler 15 000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Radio portable DAB/FM Ruark Audio R1 mk4 version 2020 : un nouveau design, toujours aussi réussi. 300 € + d’infos sur ON-mag.fr

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SHOWROOM La gamme d’enceintes Triangle Borea accueille une magnifique édi�on chêne clair. À par�r de 300 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Hifi Rose RS201E et 301 : design minimaliste et grands écrans pour ces enceintes et streamers audio complets . À par�r de 800 € + d’infos sur ON-mag.fr

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MyConnect 150, le All-In-One à tubes élu Meilleur Achat !

Le MyConnect 150 est un système hifi intégré à tubes à l’attention des audiophiles exigeants. Equipé d’un préamplicateur à tubes, le MyConnect 150 brille par l’exceptionnelle musicalité qu’il délivre digne des meilleures électroniques séparées. Sa section amplificatrice de 2x150W saura driver avec brio les enceintes les plus difficiles. Multisources, le MyConnect 150 intègre un lecteur réseau, un lecteur de CD, d’un tuner FM, d’un tuner DAB/DAB+, d’un port Bluetooth compatible avec le dongle haute definition X-FTB2 (ou X-FTB01), d’un port X-MOS (USB B) pour une connection directe d’un PC ou MAC. Le MyConnect est unique, à découvrir au plus vite ! Prix Public TTC 1990€ Application Advance Playstream téléchargeable sur l’AppStore et GooglePlay.

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LES AMPLIS STÉRÉO


TEST

MARK LEVINSON

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N°5805 Aujourd'hui intégré à la division Harman Luxury, Mark Levinson fait par�e des noms qui ont marqué l'histoire de la Hifi et ont fortement par�cipé à l'émergence du High End, à la fin du siècle dernier, dans les années où le rapport à l'argent pouvait apparaître décomplexé. Maintenant un peu rentrée dans les rangs, la marque n'en reste pas moins une spécialiste de l'audio ultra haut de gamme, comme nous le montre le N°5805, un ampli Hifi intégré hors norme, fruit d'un travail d'ingénierie ultra poussé. par Pierre Stemmelin

La société Mark Levinson Audio Systems a été créée en 1972 dans le Connecticut, par Monsieur Mark Levinson, entrepreneur audiophile visionnaire, connu depuis pour ses frasques et excentricités. Partant de la devise "cost no object", elle s'est spécialisée dans la conception d'électroniques Haute Fidélité sans aucun compromis et "jusqu'au-

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boutistes". En 1984, suite à des difficultés financières, la marque fut reprise par Madrigal Audio Labs. M. Mark Levinson n'ayant alors plus le droit d'utiliser son propre nom en tant que marque commerciale dans le domaine de l'audio a poursuivi sa carrière en fondant Cello, autre marque Hifi ultra prestigieuse devenue mythique et iconique dans la


sphère audiophile, puis Red Rose Audio. Aux dernières nouvelles, il s'est installé en Suisse où il a domicilié sa nouvelle société, Daniel Hertz, fondée en 2007, toujours concentrée sur l'audio très haut de gamme, mais cette fois-ci elle s’adresse plutôt aux professionnels du son avec des systèmes clés en main dont les tarifs vont de 30 000 € à 150 000 €. La société Mark Levinson est de son côté, depuis 1990, passée entre les mains du groupe Harman International, lui-même devenu propriété du géant coréen Samsung en 2016. Elle fait désormais partie de la division Harman Luxury aux côtés d'Arcam, JBL Synthesis, Lexicon et Revel. À titre personnel, pour la petite histoire, j'ai découvert les produits Mark Levinson dans les années 1990, à la fin de l'adolescence. Un préampli stéréo Mark Levinson était en couverture de "La Revue du Son" et annoncé à plus de 100 000 FF, soit l'équivalent actuel de 22 000 € environ en tenant compte de l'inflation selon le calculateur de l'INSEE. Je ne savais même pas que des préamplis séparés existaient. Après avoir vérifié trois fois le prix, je m'étais dit que la Hifi était un monde de grands malades, que ce n'était pas pour moi. Et puis j'y suis revenu, quelques temps après, en commençant par un ensemble Technics/Ditton/Denon, le tout coûtant 30 fois moins cher. Aujourd'hui, je suis toujours dans la Hifi. Finalement, ce fameux préampli Mark Levinson avait sûrement piqué ma curiosité et serait à l'origine de ma vocation.

il n'en reste pas moins l'entrée de gamme chez Mark Levinson. Cela peut surprendre quand on ne connaît pas la marque, mais la série N°5000 dont cet ampli stéréo intégré fait partie a été conçue pour démocratiser la marque et la rendre plus accessible. Cette série comporte également un lecteur CD/ SACD/réseau, le N°5101 (6300 €) et un second ampli, N°5802 (7900 €), identique au N°5805, mais sans entrées analogiques. Une platine vinyle, N°5105, a également été annoncée. Le Mark Levinson N°5805 est un ampli de 2 x 125 watts, intégrant des sections Phono pour platine vinyle et un convertisseur pour les sources numériques. Intérieurement, les circuits de ses canaux stéréo, gauche et droit, sont en parfaite symétrie. Cette disposition est reprise sur le panneau arrière, où les connecteurs analogiques sont scindés en deux par le milieu. L'appareil possède 3 entrées Ligne dont une symétrique sur XLR, 2 entrées Phono (MM et MC) et 5 entrées numériques : USB, optiques, coaxiale et sans fil Bluetooth AptX-HD. À côté de chacune des prises des entrées Phono se trouve une rangée de petites clés à bascule pour régler l'impédance et la capacitance de charge en fonction de la cellule utilisée. Un port Ethernet est présent. Il n'est pas prévu pour la lecture de musique en réseau, mais permet d'ajuster les paramètres du Mark Levinson N°5805 depuis un navigateur Web.

Un petit Mark Levinson pour entrer dans la cour des très grands

Des solutions propriétaires et une qualité de conception de toute beauté

Le Mark Levinson N°5805 est proposé pour la bagatelle de 8950 €. Il est particulièrement imposant. Il mesure plus de 50 cm de profondeur et il vaut mieux se mettre à deux si on veut le porter. Son approche est résolument haut de gamme, mais

Pour ce qui est de la qualité de construction et de conception, ce Mark Levinson n°5805 se classe au firmament de ce qui se fait de mieux en matière d'amplis Hifi intégrés. Sa façade est réalisée en

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pièces d'aluminium et atteint 25 mm d'épaisseur. Le capot est entièrement usiné et tout le reste du châssis est à l'avenant, très solide et massif. À l'avant, les bords supérieur et inférieur sont biseautés en arc de cercle, ce qui a l'avantage d'affiner la ligne. On regrette juste l'aspect un peu rustique de l'afficheur, qui n'est pas à la hauteur du produit. La topologie interne est de type double-mono. Il n'y a qu'un seul transformateur toroïdal, mais celui-ci possède deux enroulements distincts, pour les voies droite et gauche, chacun d'une valeur de 500 VA. Ce transformateur estampillé "Ultra-Low Noise" est un modèle Noratel de 15,5 cm de diamètre sur 11,5 cm de haut. Les étages de traitement des petits signaux audio sont répartis sur deux grands circuits imprimés (un pour l'analogique, l'autre pour le numérique) de haute qualité, placés l'un au-dessus de l'autre à l'arrière du châssis. Leurs schémas sont propriétaires et ont fait l'objet de brevets. Pour la partie analogique, tout semble fonctionner en symétrique ou différentiel. À toutes les étapes, les amplis Op sont doublés. Les composants sont de premier ordre et triés sur le volet. L'étage Phono d'égalisation RIAA est indiqué comme étant de type

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hybride actif et passif. La section numérique utilise l'architecture Mark Levinson PrecisionLink II DAC. Elle comporte plusieurs systèmes d'horloge de haute précision, dont une pour l'interface USB asynchrone Xmos et une centrale enfermée dans un compartiment blindé. Sa puce de conversion est une ESS Sabre compatible PCM 32 bits/384 kHz et DSD 11,2 MHz. Les cartes des étages de puissance sont plaquées à leurs gros radiateurs de dissipation thermique et intègrent directement leurs condensateurs de filtrage d'alimentation (4 x 10 000 µF sous 63 V pour chacune). Ici encore le schéma, polarisé en classe A/B, est propre à Mark Levinson. Il fait appel pour chaque canal, régulé en température, à 6 transistors (4x MJL3281A et 2x NJL3281DG) portant la capacité en courant à 40 A ! La préamplification est tout en composants discrets, de type symétrique et en classe A semble-t-il, tandis que le réglage de volume ne fait pas appel à un simple potentiomètre de volume, mais à un réseau de résistances calibrées, une solution fort coûteuse.


De nombreuses fonctions de paramétrage, une restitution sonore tout en force, distinction et finesse Très simple à utiliser au quotidien, le Mark Levinson N°5805 n'embarque pas de lecteur de musique en réseau, mais n'est pas avare en fonctions de paramétrage avancées. Une touche sous son afficheur permet d'accéder au menu. Les deux gros boutons rotatifs latéraux (sélecteur de source et volume) deviennent alors des molettes de navigation. Il est possible de choisir le mode de veille de l'appareil ("Green", "Power Save" ou "Normal "), lancer une mise à jour firmware, définir le niveau du volume par défaut à l'allumage, nommer les entrées, opter entre une douzaine de modes de filtrages numériques ainsi que plusieurs de synchronisation d'horloge et de suréchantillonage, ajuster la balance RIAA sur ±3 dB ou activer un filtre subsonique pour la section Phono. Le Mark Levinson N°5805 développe de fortes capacités en courant. Cela se traduit par sa puissance qui double presque sous 4 ohms par rapport à 8 ohms, approchant ainsi l'idéal théorique. Cet ampli hors norme est conçu pour s'adapter à des charges très basses, jusqu'à 2 ohms. Il n'a eu strictement aucune difficulté à alimenter toutes les enceintes que nous lui avons soumises. Après l'allumage au cours duquel l'appareil fait entendre un concert de petit cliquetis (musique des relais de protection), l'ampli demande quelques dizaines de minutes de chauffe pour atteindre sa plénitude sonore. La petite pointe un peu piquante dans le haut du spectre s'efface alors et la restitution sonore devient impériale. Nous nous attendions à un appareil qui fait étalage de sa musculature et nous avons été surpris, car le Mark Levinson N°5805 n'est absolument pas faussement démonstratif. Il descend très bas avec une magnifique assise. Il excelle à moduler les graves, à en révéler la nuance et la souplesse. Il assure un merveilleux suivi sur les morceaux Pop et R'nB, évitant en même temps de manifester la moindre lourdeur ou chaleur excessive. On sent qu'il est à l'aise, qu'il se balade avec aisance. Il tient la puissance sans aucun affolement ni violence, mais ne demande pas non plus à ce que l'on pousse le volume pour révéler son talent. Le registre médium est très pur, lisse, fluide, sans aspérité. L'aigu se pare d'une légère brillance. Le Mark Levinson est fort transparent. Il apporte aux voix une superbe sensation de présence. Cela est particulièrement flagrant sur des chansons Pop lors desquelles on a l'impression que le chanteur ou la chanteuse s'installe directement dans notre salon, à portée de la main, donnant un effet "close-up" assez troublant. Enfin, l'image stéréophonique est elle aussi assez surprenante. Elle a de l'ampleur, mais elle est à la

fois très compacte. Elle est précise, parfaitement focalisée et ne cherche pas trop à dépasser le cadre formé par les enceintes. Pour autant, elle ne semble pas du tout étriquée et s'étale élégamment en profondeur, créant plusieurs strates successives. Les masses orchestrales prennent de très belles dimensions, s'ouvrant très largement derrière le plan formé par les enceintes cette fois-ci.

En résumé Le Mark Levinson N°5805 est un ampli Hifi de très grande classe américaine. Intégrant un DAC Hi-res de haute volée, délivrant 2 x 125 watts sous 8 ohms et développant des capacités en courant importantes, il sait s'accommoder des enceintes les plus difficiles. Il a du tempérament et l'affirme non pas par de la brutalité ou de la dynamique poussée à l'extrême, mais plutôt par une force tranquille empreinte de distinction et d'une très grande finesse. Un produit hors norme puissant, délicat et envoûtant.

Spécifications •Puissance : 2 x 125 watts RMS •Rapport signal/bruit : >103 dB(A) •Facteur d'amortissement : >82 de 20 Hz à 10 kHz, >72 à 20 kHz sous 8 Ω •Entrées analogiques : 2x Ligne sur RCA, Ligne sur XLR, Phono MM, Phono MC : résistance de 47 kΩ, capacitance ajustable (20, 70, 120 ou 170 pF) •Entrées numériques : 2x optiques Toslink, USB asynchrone, coaxiale RCA, Bluetooth AptX-HD Section DAC : PCM 32 bits/384 kHz, DSD natif ou DoP 11,2 MHz, MQA •Sortie casque : niveau max. >3,3 Vrms sous 30 Ω •Contrôle : port RS-232, entrée IR mini jack, sortie et 1 trigger 12 V DC mini jack, port Ethernet •Consommation : - Veille en mode “Green” : <0,4 W - Veille, mode “Power Save” : 7 W - Veille, mode “Normal” : 70 W - Fonctionnement standard : 120 W - Deux canaux à 1/8e de puissance : 240 W •Dimensions : 43,8 x 14,5 x 50,7 cm •Poids : 28,1 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité

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TEST

NAD M33 Le NAD M33 est l'itéra�on du NAD M32 auquel nous avons décerné un ON-topaudio Award en 2018. Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'une simple mise à jour. Ses circuits d'amplifica�on sont en effet différents et l’appareil se dote en bonus du système de correc�on acous�que Dirac Live. Voyons si cela fait une vraie grosse différence sur le terrain. par Pierre Stemmelin

Extérieurement, le NAD M33 semble inchangé par rapport au M32. La construction est superbe. L'appareil n'est pas trop massif, ni trop lourd, mais se pare d'une double façade en aluminium massif très épaisse et d'intelligents pieds en pointe à coupelles de protection aimantées. Cependant, une différence de taille apparaît dès qu'on allume le NAD M33. Son afficheur est beaucoup plus grand. Toujours tactile, affichant tantôt la pochette et les infos de la musique en cours de lecture, tantôt des vumètres ou encore les menus de configuration, il couvre maintenant presque toute la surface de la partie centrale de la façade. En faisant un tour à l'arrière du NAD M33, d'autres différences se révèlent. Il n'y a plus que 2 emplacements pour des cartes d'évolution MDC enfichables contre 4 auparavant. Une entrée HDMI

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5500 €

vient s'ajouter et le lecteur réseau BluOS est désormais intégré et non interchangeable. C'est un bonus, mais aussi un inconvénient, car la partie réseau, la plus sujette à une obsolescence rapide, est de cette manière moins évolutive.

De nouveaux étages de puissance Purifi Eigentakt À l'intérieur du NAD M33, c'est le grand chambardement. La disposition globale des éléments reste la même, mais les étages de puissance sont tout autres et il s'en suit de nombreux changements. Fonctionnant toujours en classe D, le NAD M33 abandonne les classiques modules nCore d'Hypex. Il se dote de nouveaux modules de puissance Eigentakt provenant de chez Purifi, une jeune société fondée par de grosses pointures de l'entrepreneuriat audiophile, dont Peter Lyngdorf, et plusieurs ingénieurs spécialistes


de l'audionumérique provenant de chez Texas Instruments. La section d'alimentation à découpage de l'appareil a été retravaillée en conséquence, de même que les circuits d'entrées. L'ensemble paraît encore plus haut de gamme. Tout est plus propre, avec beaucoup moins de câbles en l'air.

pousse le volume, il conserve la même signature sonore, affichant une parfaite maîtrise. Sa qualité de timbre est indéniable et sur ce point, il va chatouiller des références bien plus coûteuses que lui.

En résumé

Toujours aussi complet et plaisant à utiliser avec une restitution sonore qui évolue vers plus de finesse et délicatesse

Avec ses 200 watts de puissance par canal, le NAD M33 est un ampli Hifi haut de gamme qui allie haute puissance, équipement connecté extrêmement complet, grand agrément d'utilisation et évolutivité. En matière d'ampli Hifi connecté, on peut Sa restitution sonore nous a semblé plus typée que difficilement rêver plus complet et polyvalent que ce celle de son prédécesseur M32. Elle est moins NAD M33. L'appareil possède une entrée Phono, de chaleureuse, mais beaucoup plus fine, plus précise nombreuses entrées numériques et analogiques, avec une qualité de timbre véritablement une liaison Bluetooth AptX-HD, le système de exceptionnelle. correction acoustique Dirac Live et des possibilités d'évolution grâce aux 2 emplacements MDC pour cartes enfichables. Son lecteur réseau Blusound (BluOS) intégré utilise un des systèmes les plus Spécifications avancés actuellement. Il est compatible DLNA, •Type : ampli Hifi connecté avec correction acoustique AirPlay 2, Roon et Spotify Connect. Il accepte •Puissance en régime continu : 2 x 200 watts sous 8 l'audio Hi-res et on peut le piloter depuis un ohms, 2 x 380 watts sous 4 ohms appareil à commande vocale Google Assistant, •Puissance en mode bridgé : 700 watts sous 8 ohms Alexa ou Siri. •Puissance dynamique : 260 watts par canal sous 8 L'ergonomie du NAD M33 est également un ohms, 520 watts par canal sous 4 ohms bonheur. La mise en œuvre de la correction •Capacité en courant max par canal : 25 A sous 1 ohm acoustique Dirac Live reste certes toujours un peu pendant 1 ms complexe. Mais pour le reste, la télécommande, les •Facteur d'amortissement : 800 sous 8 ohms de 20 Hz applis de pilotage sur smartphone et surtout à 6,5 kHz l'afficheur tactile en façade rendent l'utilisation •Puissance de sortie casque : 100 mW sous 32 ohms particulièrement simple et plaisante. •Lecteur réseau BluOS : lecture des fichiers jusqu'en 24 À l'écoute, nous n'avons pas pu faire de bits/192 kHz, compatible DLNA, Roon, Spotify Connect, comparaison directe entre le NAD M33 et son •AirPlay 2 et pilotage par assistant vocal prédécesseur M32, mais nous pouvons vous assurer •Correction acoustique : Dirac Live que les changements sont importants. On reproche •Entrées analogiques : 2x Ligne RCA, Ligne XLR, souvent à l'amplification numérique ou en classe D Phono MM/MC de manquer de finesse dans le haut du spectre. •Sorties stéréo analogiques : subwoofer et préampli Avec le NAD M33, c'est tout le contraire. Le médium •Entrées numériques : HDMI eARC, 2x coaxiales, 2x opet l'aigu présentent une fluidité, une aération et une tiques TosLink, USB, Bluetooth AptX-HD transparence inédites. Le son est clair, mais •Liaison réseau : Ethernet et WiFi aucunement trop incisif, car il allie grande rapidité •Poids : 9,2 kg et grande douceur. Sur ce registre, le NAD M33 est parmi les tout meilleurs amplis que nous ayons entendus dans sa catégorie et même un peu audelà. Beaucoup d'audiophiles en tomberont Notre avis totalement fans. Mais cette qualité a aussi un petit revers. À vouloir délivrer un son extrêmement pur, détouré, aérien, le NAD M33 fournit un grave qui Construction Équipement peut paraître parfois relativement discret. Le bas du spectre a des qualités. Il est lui aussi extrêmement rapide, précis, mais on pourrait souhaiter de temps Performances Musicalité en temps qu'il ait un peu plus de chaleur. Le NAD M33 est donc, à notre avis, plus pointu et extrémiste que son prédécesseur M32. Lorsque l'on

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TEST

ROTEL

A11 Tribute

600 €

Nous avions testé le Rotel A11 lors de sa sor�e l’an dernier. Un pe�t intégré stéréo tout simple du fabricant anglais auquel nous avions apposé un coup de cœur et qui avait en parallèle reçu un EISA Award. Un appareil qui a donc fait ses preuves. Une version améliorée est désormais proposée. L’ingénieur japonais Ken Ishiwata a contribué à ce�e créa�on avant de nous qui�er il y a quelques mois. D’où le Tribute - hommage en français - ajouté à la référence. par Alban Amouroux

Ken Ishiwata a travaillé durant de nombreuses années chez Marantz où il apposait son nom sur certaines versions améliorées et haut de gamme des produits de la marque comme les amplis et les lecteurs CD. Ce sont tous ceux dont la référence se terminait ou commençait par les initiales KI. Après une rencontre avec Rotel et avoir quitté Marantz, Ken Ishiwata avait accepté de s’occuper du petit A11 pour lequel il avait trouvé des pistes d’amélioration. Ainsi est né l'A11 Tribute que Ken Ishiwata n’aura jamais eu la chance de voir commercialisé. Mais nous avons plus de chance, car nous pouvons aujourd’hui en profiter. De nombreux composants ont été remplacés, près de 50% du total présent sur le chemin du signal audio, des condensateurs comme des résistances en passant par l’alimentation. Le gros transformateur toroïdal de 11x5 cm est reconduit tandis que de nouveaux matériaux amortissants visent à réduire les vibrations électromécaniques. Cet amplificateur développe toujours 2x50 Watts en classe AB. La version Tribute est aisément reconnaissable grâce au badge apposé en façade, à gauche du potentiomètre de volume. Une version du lecteur CD11 de la même gamme a également eu droit au traitement Ishiwata. Bonne nouvelle : le

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tarif n’évolue pas et l'A11 Tribute se trouve positionné au même prix que la version normale.

Simple mais suffisamment personnalisable L'A11 Tribute est un amplificateur intégré stéréo simple dans ses usages : pas de fioriture mais un accès direct à la musique. Il dispose de cinq entrées analogiques et d’un récepteur Bluetooth. L’une des entrées est associée à un préampli phono RIAA pour vous permettre de continuer à pouvoir utiliser votre platine vinyle sans avoir besoin d’un accessoire externe. Deux paires de borniers accueilleront si vous le souhaitez deux paires d’enceintes que vous pourrez activer séparément ou ensemble. Rotel a prévu cet appareil pour l’intégration grâce à la présence de triggers 12V et d’un port RS232 pour un pilotage centralisé et automatisé au sein d’autres appareils. L'A11 Tribute peut par exemple être installé en multiples exemplaires dans un système multipièces. La finition est tout à fait correcte. Le poids est important, on sent que l’on n’a pas affaire à une coquille vide. Les gros radiateurs de dissipation pour les transistors traversent de part en part avec des orifices de ventilation naturelle sur et sous


l’ampli. Celui-ci repose sur de gros pieds amortissants identiques à ceux de modèles plus haut de gamme. Les touches en façade et le potentiomètre inspirent confiance dans leur manipulation. Ils sont associés à ce grand afficheur indiquant le nom de la source et le niveau de volume courant. Quelques réglages sont disponibles depuis la touche « menu » comme l’affectation d’une entrée à un mode bypass home cinéma, le volume à l’allumage ou encore la luminosité de l’afficheur. Il y a aussi une prise casque mini jack 3,5 mm en façade, toujours bien pratique. L’intégré Rotel se suffit donc à lui-même dans la plupart des cas. Il ne reste plus qu’à lui ajouter les sources.

Au même titre que ce que fait Andrew Jones pour les enceintes Pioneer ou Elac aux tarifs très accessibles, la patte Ishiwata donne ici un produit qui comblera la très grande majorité des amateurs de Haute Fidélité ne souhaitant pas se ruiner. Bien campé sur ses fondations, sans fonction inutile qui pourrait vite devenir obsolète, l'A11 Tribute est un Un amplificateur prêt à remuer vos enceintes best-seller qui pourra vous accompagner pendant de longues années et même être transmis pour L'A11 Tribute bénéficie des classiques réglages de perpétuer la tradition auprès de futurs adeptes. tonalité. Nous avons néanmoins effectué nos écoutes sans les activer, le mode « tone bypass » nous le confirmant en restant inscrit sur l’afficheur continuellement. La première impression que nous Spécifications donne ce petit intégré Rotel par rapport à nos •Type : amplificateur intégré stéréo références est un son assez sombre. Dans le sens où •Puissance : 2x50 Watts (classe AB) la musique n’est pas projetée ou brillante, et encore •Connectivité : 5x entrées asymétriques dont 1x phono moins agressive. L'A11 Tribute est élégant tout MC, 1x sortie pre-out, double bornier A/B, Bluetooth simplement, dans le médium comme dans l’aigu. En •Autres : afficheur, 1x IR in, 2x trigger out, RS232, téléce qui concerne le registre grave, la courbe semble commande infrarouge remonter subjectivement. Il s’exprime avec vigueur •Dimensions (l x p x h) : 430 x 93 x 345 mm dans les basses pour faire ressortir le kick de la •Poids : 6,85 kg batterie et les résonances de la contrebasse sur tous les titres. Cet A11 est à l’aise dans le domaine malgré une puissance relativement modeste. Il va ainsi magnifier des enceintes un peu timides dans le Notre avis domaine du grave. Pour profiter au mieux des voix et des micro informations d’ambiance, il sera préférable de l’associer à des enceintes peu avares Construction Équipement dans ce domaine, au risque dans le cas contraire d’obtenir un résultat trop fade qui ne rendrait pas Performances Musicalité honneur aux capacités de cet intégré. Le Rotel A11 Tribute est un appareil Hifi d’entrée de gamme dont Ken Ishiwata aurait sûrement été fier.

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TEST

TAGA HARMONY

HTA-1000B

900 €

Taga Harmony est la pe�te marque audiophile qui monte, qui monte fort en ce moment. Au début, quand nous l'avons découverte en France, il y a quelques années, elle ne nous avait pas spécialement impressionnés. Mais depuis, plusieurs produits sont venus se classer dans nos ON-topaudio Awards et, là, avec le nouveau HTA-1000B, nous avons affaire à un ampli Hifi hybride très sérieux. L'appareil présente une qualité de construc�on que nous avons rarement rencontrée dans sa classe de prix. Voyons sur le terrain, à l'usage, s'il est aussi réussi. par Pierre Stemmelin Le Taga Harmony HTA-1000B est un ampli Hifi de 2 x 105 watts sous 8 ohms et 2 x 144 sous 4 ohms, ce qui est déjà très confortable. Il dispose d'entrées audionumériques, d'entrées analogiques dont une Phono MM pour platine vinyle, d'une liaison Bluetooth et d'une puissante sortie casque capable d'alimenter des modèles de tout type (400 mW de puissance à 300 ohms !). Il s'agit d'un appareil hybride, c'est-à-dire qu'il utilise des tubes pour la préamplification et des transistors de puissance, polarisés en classe A/B, pour l'amplification. Quand il est éteint, son aspect est un poil austère et basique. Certains de ses boutons de commande paraissent un peu petits. Mais lorsqu'on le met sous tension, que sa fenêtre en demi-lune s'illumine pour faire apparaître les tubes, il prend un look très sympathique. Il est en outre agréable à utiliser. On apprécie la présence de réglages de tonalité grave et aigu, d'une touche "Direct" permettant de les désactiver et d'un bouton loudness. Une télécommande, tout en métal brossé, est fournie avec l’appareil.

Une construction très propre avec des composants de taille Comme nous l’évoquions en introduction, la qualité de fabrication de cet ampli Taga Harmony HTA-

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1000B est étonnante compte tenu de son prix. La façade en aluminium de 8 mm d'épaisseur est parfaitement usinée. Le châssis, en tôles pliées de bonne épaisseur, est parfaitement rigide. L'intérieur est admirablement bien rangé et bien rempli. Les câbles, peu nombreux, sont alignés avec soin, seuls quelques-uns restent en bataille. Il y a de la place pour tous les composants, mais sans vide inutile, comme on en rencontre parfois sur certaines électroniques audio qui se prétendent haut de gamme. Une paroi et les beaux radiateurs en aluminium de dissipation thermique des étages de puissance divisent l'intérieur du châssis en trois compartiments (un à l'avant et deux à l'arrière). À l'avant, on trouve le potentiomètre de volume Alps de grade audiophile et les trois tubes ECC83 et ECC82 de marque Psavane (12AX7 et 2x 12AU7) avec leur éclairage et leur plaque déflectrice en finition miroir. Il ne devrait pas y avoir de problème pour changer ces tubes lorsqu'ils seront usés. Ils sont brochés et non soudés. À l'arrière, isolé dans le compartiment de gauche, le transformateur toroïdal d'alimentation est peut-être le plus gros que nous ayons rencontré sur un ampli Hifi à ce prix (13 cm de diamètre pour 8 cm de haut). Monté sur une plaque de découplage et amortissement des vibrations, il est suivi de deux capacités de filtrage HLX, chacune de 10 000 µF


sous 63 V. Le compartiment arrière de droite réunit tout le reste de l'électronique sur un seul circuit principal. Le convertisseur pour les entrées numériques est un Cirrus Logic CS4344 travaillant sur 24 bits jusqu'à 192 kHz. Les étages de puissance utilisent pour chaque canal un push-pull de transistors bipolaires Toshiba (TTA1943 et TTC5200).

Un peu de brillance, un peu de rondeur… Un ampli Hifi plein de bienveillance musicale Avec sa puissance conséquente, le Taga Harmony HTA-1000B est capable d'alimenter à peu près tout type d’enceintes. Il s'est montré par exemple parfaitement à l'aise avec nos Kelinac Kel 714 Mg qui sont de grandes colonnes équipées de pas moins de 4 haut-parleurs. À l'écoute, le HTA-1000B n'est pas un appareil qui va chercher la transparence absolue, une dynamique exacerbée, des basses à lézarder les murs. Mais pour son prix, il propose une restitution musicale qui se tient fort bien et des performances pures d'excellent niveau. Il n'est pas trop typé et délivre un son très homogène avec un bon swing. Il a aussi un peu de caractère. Sa courbe de réponse est légèrement physiologique, signée par des basses affichant de belles rondeurs et un aigu frétillant, assez clair parfois, sans tomber dans des excès d'agressivité. Le Taga Harmony HTA-1000B sonne ainsi de façon naturelle et équilibrée. Il ne semble absolument pas forcer, chercher à être trop démonstratif ou donner dans les effets artificiels. Ses traits de caractère s'exercent par petites touches, sans rompre la cohérence du message sonore. Sa scène sonore stéréophonique est à l'image du reste : bien posée, pas trop centrée sur elle-même, mais n'exagérant pas non plus en largeur et en profondeur. Cet ampli Hifi Taga Harmony fait donc plaisir à écouter. Il est reposant. Avec lui, on ne se pose pas de questions

métaphysiques. Il sonne de façon simple et évidente tout en apportant quelques couleurs, de-ci de-là, donnant de la lumière et de la chaleur aux timbres.

En résumé Le Taga Hamony HTA-1000B est un ampli Hifi hybride (à tubes et transistors) de 2 x 105 watts sous 8 ohms, qui vous en donne beaucoup pour votre argent. Il est puissant, capable d'alimenter une très large gamme d'enceintes acoustiques. Sa conception est particulièrement sérieuse. Il a un pied dans la Haute Fidélité haut de gamme. À l'écoute, il sonne de façon équilibrée, lumineuse et chaleureuse.

■ Spécifications •Type : ampli intégré stéréo •Puissance : 2 x 105 sous 8 ohms, 2 x 144 watts sous 4 ohms •Connectique analogique : 2x entrées Ligne, entrée Phono MM, sortie casque, sortie préampli •Entrées numériques : coaxiale sur RCA, optique Toslink, •Bluetooth 4.0 •Puissance de sortie casque : 400 mW sous 300 ohms •Rapport signal/bruit : 82 dB (Ligne), 72 dB (Phono) •Télécommande fournie •Dimensions : 43 x 11 x 38 cm •Poids : 11,4 kg

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité

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TEST

YAMAHA

A-S3200

6000 €

IDepuis que Yamaha s'est sérieusement remis à la Hifi en éléments séparés haut de gamme (cela date de 2007) et ne se contente plus uniquement de minichaînes, le constructeur n'a cessé d'étoffer sa gamme par le bas et par le haut. Il est ainsi redevenu l’un des plus gros vendeurs d'intégrés Hifi stéréo. L'A-S3200, modèle de seconde généra�on, représente un des points d'orgue de sa gamme. Équipé de vumètres et fonc�onnant en configura�on symétrique, il se présente comme un concurrent direct des modèles de marques de référence comme Accuphase, McIntosh ou Luxman. Mais en a-t-il la trempe ? par Pierre Stemmelin La gamme d'amplis Hifi Yamaha compte aujourd'hui plus d'une douzaine de références s'étendant du petit intégré A-S201 (que l'on trouve à moins de 200 €) jusqu'au système préampli/bloc de puissance C-5000/M-5000 (à 14 000 €). L'A-S3200 que nous testons ici est son plus gros modèle d'intégré. Positionné à 6000 €, il s'inscrit à la lisière entre la Hifi haut de gamme et l'audio High End.

Une conception intemporelle pour un ampli luxueux, mais sobre, à l'abri de l'obsolescence numérique Le Yamaha A-S3200 est un appareil qui en impose immédiatement. Ses dimensions sont conséquentes et son poids atteint presque 30 kg. Disponible en finition noire ou aluminium naturel, il adopte un look que l'on pourrait presque qualifier d’austère et qui, en tous les cas, semble directement inspiré des seventies. Néanmoins, l'appareil ne fait l'impasse ni sur le luxe ni sur le confort d'utilisation. Ses joues sont habillées de deux panneaux de bois massif revêtus d'une belle laque piano. La façade est signée de deux sobres et beaux vumètres et toutes ses commandes sont en aluminium usiné avec

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beaucoup de précision, alternant finition mate (pour une meilleure préhension) et semi-brillante à micro stries concentriques. Sur la droite de la fenêtre des vumètres est implanté le gros potentiomètre de volume et, en dessous, se trouve une rangée d'une dizaine de boutons rotatifs et clés à bascule. Outre le sélecteur de source, sont disponibles un sélecteur de sortie haut-parleurs (A, B, A+B…), un sélecteur de gain (-6, 0, +6, +12 dB) pour la sortie casque et un sélecteur de modes d'affichage pour les vumètres. Des réglages de tonalité grave et aiguë, ainsi que de balance, sont également présents. À cela s'ajoutent une fonction de mise en sourdine (Mute) et le choix de la sensibilité (MM ou MC) pour l'entrée Phono. Les fonctions sont donc celles que l'on aurait pu rencontrer sur un appareil d'il y a trente ans. Le Yamaha A-S3200 s'inscrit volontairement dans cette intemporalité. Il n'intègre ni DAC, ni lecteur de musique en réseau et son fonctionnement est purement analogique. Il choisit une approche à l'abri de l'obsolescence numérique et on peut imaginer que dans 30 ans, il sera toujours opérationnel. La connectique du Yamaha A-S3200 est donc très


classique et pro. Elle comporte 6 entrées Ligne dont deux symétriques sur prises XLR et 4 asymétriques sur prises RCA. À cela s'ajoutent une entrée Phono, une sortie monitoring, une sortie préampli et une entrée directe vers les étages de puissance, toutes sur prises RCA. Les sorties haut-parleurs, sur d’énormes borniers dorés, sont doublées, divisées en deux groupes (A et B).

Une puissance raisonnable, mais un appareil conçu pour piloter des enceintes difficiles et très exigeantes Le Yamaha A-S3200 n'est pas un intégré extrêmement puissant, mais sa conception est résolument haut de gamme et il est capable de délivrer beaucoup de courant afin d'être en mesure d'alimenter des enceintes exigeantes et difficiles. Il fournit 2 x 100 watts en régime continu sous 8 ohms tandis que ses capacités dynamiques atteindraient 2 x 300 watts sous 2 ohms. Le châssis repose sur des pieds en laiton massif plaqué argent. Outre ses joues en bois, il possède une façade et un panneau supérieur en aluminium usiné de 6 mm d'épaisseur. L'intérieur est très propre et méticuleusement organisé. Les cartes de traitement des petits signaux sont rangées à l'arrière. Celles des entrées symétriques bénéficient d'un blindage. L'étage Phono est en composants discrets aussi bien pour sa section MM que sa section MC. L'alimentation et les blocs latéraux de puissance avec leurs gros radiateurs de dissipation thermique en aluminium massif sont montés sur un second châssis interne entièrement cuivré. Le montage est disposé de façon symétrique. Au centre trône le gros transformateur d'alimentation de 623 VA fabriqué sur cahier des charges, dont les spires sont copieusement amorties par de la résine. Il est suivi de 4 capacités de filtrage de 22 000 µF sous 63 V chacune. Les étages de puissance sont polarisés en classe A/B et sont bien de topologie symétrique.

Chacun utilise un pull-pull de transistors Mos-Fet à forte capacité en courant (Sanken MLE20). On remarque le soin apporté à la régulation thermique de l'appareil afin de garantir un fonctionnement très stable, à l'isolation entre les différents étages contre les interférences et vibrations, à la qualité du câblage. Les bornes des condensateurs principaux sont, par exemple, raccordées par le biais de vis en laiton et les câbles internes menant aux borniers haut-parleurs sont de gros calibre (2,7 mm). Tous les composants sont triés sur le volet (condensateur à film PP et PPS). C'est un superbe ouvrage, tout à fait à la hauteur du prix.

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Spécifications •Type : ampli intégré stéréo •Puissance : 2 x 100 watts sous 8 ohms, 2 x 150 watts sous 4 ohms •Puissance dynamique : 120/150/200/300 watts sous 8/6/4/2 ohms •Facteur d'amortissement : ≥250 à 1 kHz sous 8 ohms •Connectique : 4x entrées Ligne sur RCA, 2x entrées Ligne sur XLR, entrée Phono MM et MC sur RCA, sortie monitoring sur RCA, sortie préampli et entrée ampli sur RCA, doubles borniers haut-parleurs, sortie casque sur jack 6,35 mm, 3x mini jack pour Trigger et Remote •Poids : 24,7 kg •Dimensions 45 x 18 x 46,4 cm

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité

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Une énergie dévorante, des graves vigoureux pour un ampli Hifi qui ne manque pas d'emphase Le Yamaha A-S3200 ne possède pas de bouton de mode "Direct" désactivant les réglages de tonalité. Cependant, ce mode est bien présent, il s'enclenche automatiquement lorsque les réglages de tonalités grave et aigu sont en position neutre, et apporte clairement à l'écoute une sensation de définition supplémentaire. Dès les premières secondes, cet ampli Yamaha témoigne de sa conception très haut de gamme. Sa restitution sonore est racée et hyper rapide. Les attaques sont fulgurantes. Le grave a un impact hyper vigoureux. Il se dégage de l'A-S3200 une énergie rarement rencontrée sur d'autres amplis, toutes catégories de prix confondues. La signature sonore Yamaha est portée à son paroxysme, cela ne s'endort pas une minute. Il faut que la source et les enceintes acoustiques suivent, car sinon, le son peut facilement devenir un peu clinquant et trop incisif. De par son énergie et sa fougue débordantes, le Yamaha A-S3200 donne l'impression de disposer d'une énorme réserve de puissance, bien supérieure à celle annoncée sur le papier. Pour les audiophiles qui n'aiment pas la mollesse, cet intégré stéréo très haut de gamme a des arguments chocs ; quant aux autres, il ne les laissera assurément pas indifférents. N'en tirez pas la conclusion que le Yamaha A-S3200 est une brute épaisse et sans cœur. Au contraire, dès les plus bas niveaux d'écoute, il est en mesure

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de délivrer une restitution sonore vivifiante et entraînante. Il est précis, transparent, sait parfaitement révéler les petites nuances. Ses timbres ne manquent pas de couleur et son équilibre tonal n'est, par ailleurs, pas totalement neutre. On peut le qualifier de très légèrement physiologique (en "V") avec des basses très percutantes et des aigus qui filent très haut. Cette légère emphase se manifeste aussi dans la construction de l'image stéréophonique. On reconnaît là un ampli dont les concepteurs sont également des maîtres du son 3D multicanal en Home Cinéma. Avec le Yamaha A-S3200, la scène sonore est très large, très ample tout en gardant beaucoup de consistance en son centre. Certains appareils procurent une impression de profondeur plus marquée. Le Yamaha A-S3200 excelle dans un rendu holographique donnant l'impression de disposer d'enceintes surround sur les côtés.

En résumé Le Yamaha A-S3200 est un ampli intégré stéréo, purement analogique, d'une conception résolument très haut de gamme, hors du temps et pensé dans les moindres détails. Sa puissance de 2 x 100 watts peut presque sembler modeste sur le papier, mais à l'écoute il impose sa vision sonore avec une fougue et une énergie déroutantes. C'est un appareil qui a un sacré tempérament et avec lequel la musique ne semble jamais édulcorée.


DALI

OPTICON MK2 PASSION POUR LE DÉTAIL La gamme d’enceintes OPTICON MK2 se démarque par une conception et des performances sonores de premier ordre. Quelle que soit votre source, une chaîne haute fidélité, un système home cinéma ou encore en streaming, les moindres détails du signal sonore seront reproduits avec la plus grande précision et un naturel à vous couper le souffle. Très polyvalente, la gamme OPTICON MK2 vous propose six enceintes dont le format et l’élégance permettront une intégration idéale au sein de votre intérieur.


LUNNA

CO M PA C T E , V I VA N T E, D YN AM IQ UE E NTR E Z D A N S L E M O N D E D ES C O LO N N ES J M R !


LES ENCEINTES HiFi


TEST

ATC 12 900 €

SCM50SL ATC, cela ne vous dit peut-être pas grandchose. C'est normal, il s'agit d'un constructeur anglais surtout connu dans le domaine pro pour ses enceintes de monitoring ac�ves et passives très haut de gamme. Cela faisait longtemps que nous avions envie de tester un de ses modèles passifs pour voir ce que l'on peut en faire en Hifi. L'expérience nous a fait de l'effet. Nous n'en sommes pas sor�s indemnes. Nous en avons encore des frissons. par Pierre Stemmelin

ATC est un constructeur anglais installé dans le Gloucestershire ; l’entreprise a été fondée en 1974 par Billy Woodman. Sa spécialité première, ce sont les enceintes de monitoring haut de gamme pour les studios d'enregistrement et de production. On ne vous fera pas ici la liste de ses clients ultra prestigieux à travers le monde (elle est disponible sur son site web), mais on peut vous dire qu'ATC jouit d'une excellente réputation de sérieux, fiabilité et performances sans concession. Bien qu'il soit étiqueté constructeur d'enceintes acoustiques pro, ATC propose une série d'enceintes Hifi tout aussi vaste, voire encore plus vaste. Dans cette gamme se trouvent quelques modèles d'apparence domestique traditionnelle, mais aussi beaucoup d'autres qui reprennent la forme et le style des enceintes de monitoring. En outre, beaucoup d'entre eux sont disponibles en version passive et en version active, c'est-à-dire intégrant directement des étages de puissance pour alimenter leurs haut-parleurs.

Une enceinte de milieu de gamme mais déjà un poids lourd, qui met en avant le transducteur de médium à dôme vedette d'ATC Pour ce test, nous avons jeté notre dévolu sur l'ATC SCM50(SL) dans sa version passive. À l'échelle d'ATC, cette enceinte est un modèle de milieu de gamme compact. Mais ne vous y trompez pas, on a

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déjà affaire à un poids lourd ne serait-ce que par ses dimensions et sa masse qui frise les 50 kg à l'unité et son prix qui flirte avec les 13 k€ la paire. On est face à un modèle totalement dans l'ADN des moniteurs de semi-proximité très haut de gamme d'ATC et absolument pas dans la demi-portion. L'ATC SCM50 est une trois voies équipée de trois haut-parleurs. Sa présentation est typique des enceintes de monitoring popularisées depuis les années 1970, à l'image de modèles que l'on trouve encore aujourd'hui chez JBL. Au milieu de son baffle, implanté de façon légèrement excentrée, trône un transducteur de médium, typique des enceintes haut de gamme ATC, d'un genre que l'on ne rencontre presque nulle part ailleurs sauf chez PMC qui est un peu l'alter ego d'ATC. Il s'agit d'un monstre doté d'un dôme en tissu souple imprégné, de 75 mm de diamètre, logé au fond d'une énorme amorce de pavillon taillée dans une pièce massive en matériau synthétique, très lourde et inerte. Ce transducteur, dont la bobine mobile mesure elle aussi 75 mm de diamètre, possède un moteur gigantesque. Son aimant ferrite atteint pas moins de 18 cm de diamètre. Il est digne d'un woofer de 12 ou 15 pouces haut de gamme, ultra puissant. 18 cm c'est effectivement aussi le diamètre de l'aimant du woofer de l'ATC SCM50. Ce dernier est un modèle de 23,4 cm (soit environ 10 pouces) doté d'une épaisse et solide membrane en papier renforcé par de la fibre, d'un châssis ultra costaud en métal moulé et d'une bobine largement ventilée, par le centre et les côtés, d'environ 75 mm de diamètre également. Par comparaison, le tweeter de l’ATC SCM50, avec son dôme en textile imprégné de 25 mm, paraît plus classique. Mais ce n'est qu'en apparence, car il s'agit d'un transducteur réellement haut de gamme à double suspension périphérique, chambre d'amortissement interne et moteur en néodyme très généreusement dimensionné (6 cm de diamètre).

Une enceinte d'approche très pro, démontable et réparable jusqu'au bout des pièces polaires L'ébénisterie de l'ATC SCM50 est construite en panneaux de 18 mm d'épaisseur « seulement », pourrait-on dire, mais elle est renforcée par plusieurs panneaux internes ou entretoises. Ses circuits de filtrage sont enfermés dans un compartiment séparé et surtout sa face avant est doublée par un baffle rapporté de 25 mm d'épaisseur. L'ensemble est accordé en bass-reflex par un évent frontal constitué d'un tube coudé en matériau souple, une sorte de mousse caoutchouteuse, afin d'éviter les bruits de vibrations parasites. En complément, le dos de l'enceinte adopte une structure sandwich. Les parois sont

plaquées sur leurs deux faces (interne et externe) et tapissées intérieurement, sur les flancs, de panneaux bitumineux afin de parfaire l'amortissement. Tout dans les enceintes ATC SCM50 respire le professionnalisme et la volonté d'offrir des performances sans faille ainsi qu'un haut de degré de fiabilité. Le circuit de filtrage est très impressionnant, réalisé avec des composants surdimensionnés, de la meilleure qualité, réalisés spécifiquement sur cahier des charges propre à ATC. Le constructeur britannique ne fabrique pas luimême les différentes pièces de ses haut-parleurs, mais les conçoit et les assemble. Toutes ces pièces sont vissées entre elles, que ce soit l'équipage mobile, le châssis ou le moteur et ses pièces polaires. Tous les éléments de chaque haut-parleur semblent ainsi pouvoir être facilement démontés, débranchés et remplacés en cas de défaillance.

Une musculature impressionnante dans le bas du spectre et une puissance émotionnelle renversante dans le registre médium Vous l'aurez compris, à l'écoute, les ATC SCM50 nous ont franchement enthousiasmés. Il faut reconnaître qu'elles correspondent totalement à nos

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Spécifications •Type : enceinte acoustique, 3 voies, bass-reflex frontal •Transducteurs : tweeter à dôme de 25 mm, médium à dôme de 75 mm, boomer de 23,4 cm •Amplitude de linéarité (±2 dB) : 70 Hz à 20 kHz •Réponse en fréquence (-6 dB) : 40 Hz à 25 kHz •Alignement sur la réponse cible à 0,5 dB •Dispersion : ±80° en horizontal, ±10° en vertical •Niveau max. en régime continu à 1 m : 112 dB SPL •Sensibilité sur signal sinusoïdal : 85 dB/1 W/1 m •Fréquence de coupure du filtre : 380 Hz et 3,5 kHz •Ampli recommandé : de 100 à 1500 watts •Impédance nom./min. : 8/5,5 Ω •Dimensions : 30,4 x 71,7 x 42,5 cm (hors pieds) •Poids : 41,1 kg (hors pieds)

Notre avis Construction

Design - finition

Performances

Musicalité

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goûts personnels. Donc, il est important que nous précisions aussi leur caractère acoustique, leurs contraintes et éventuels défauts. Bien qu'elles soient relativement massives, ces enceintes ne sont pas très compliquées à positionner. Elles peuvent être fournies avec des pieds en profilés d'acier qui les rehaussent de 25 cm et les placent à hauteur idéale pour un auditeur assis. Étant conçues comme des moniteurs de studio, avec leurs évents rayonnant vers l'avant, elles peuvent fonctionner presque collées au mur. Il ne faut pas beaucoup de recul pour en profiter - deux mètres suffisent. Leur directivité étant par ailleurs très contrôlée, elles n'ont pas besoin d'une pièce d'écoute immense. En revanche, pour ce qui est des électroniques chargées de les alimenter, là c'est une autre histoire. Leur sensibilité (rendement) est assez basse. Un ampli très puissant, capable de délivrer beaucoup de courant dans les graves est impératif. Le NAD M33 que nous avions sous la main, par exemple, a su les faire chanter avec beaucoup de finesse dans les fréquences médium et aiguë, mais s'est trouvé un peu à la peine pour les pousser dans le bas, malgré ses 2 x 200 watts. Inversement, notre "petit chouchou" Primare i25 décidément fort surprenant, de seulement 2 x 100 watts, au bas du spectre très costaud, s'est montré beaucoup plus convaincant sur ce point, sans atteindre la finesse du NAD M33 dans le haut. Les ATC SCM50 sont donc en mesure de réaliser des prouesses acoustiques, mais il faut pour cela que les électroniques suivent. Ces enceintes délivrent une réponse en fréquences très étendue. Leur tenue en puissance est de très haut niveau, mais elles savent aussi se montrer très persuasives à bas régime. On peut ainsi les écouter pendant des heures, à bas volume, sans se fatiguer tout en ayant l'impression de disposer d'une puissance et d'une

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énergie colossales. C'est particulièrement grisant. Les ATC SCM50 ont des timbres qui privilégient la matité plutôt que la brillance. Leur équilibre tonal est légèrement descendant. Les basses sont très musclées, très physiques, avec une dynamique et un impact explosifs. Mais ces enceintes font aussi preuve d'une magnifique ouverture et d'une belle aération dans le médium et l'aigu. Leurs transducteurs de médium à dôme de 75 mm donnent aux voix une puissance et une expressivité rarement entendues. L'image stéréophonique est magistrale, admirablement matérialisée, avec une grande profondeur et quasiment aucun effet de projection vers l'avant. La restitution affiche une prédilection pour les grandes masses orchestrales, pour les morceaux de Rock ou de Rap aux basses survoltées. On peut pousser le volume à des niveaux hors norme tout en conservant une sensation de maîtrise exceptionnelle. Les ATC SCM50 semblent toujours à l'aise, calmes et posées. Et après la tempête, elles sont en mesure de délivrer un message tout en finesse et nuance, avec des timbres charpentés, plein de matière.

En résumé Modèle très haut de gamme, conçue comme une grosse enceinte de monitoring de studio, l'ATC SCM50 est une trois voies aux performances hors norme. Il faut l'alimenter avec un amplificateur très puissant et costaud, mais une fois cette condition remplie, elle est capable de délivrer un registre grave ultra physique, ainsi qu'un haut du spectre d'une ampleur magistrale. Elle sait fournir une déferlante de décibels avec une exceptionnelle maîtrise tout comme se montrer posée et équilibrée à bas régime.


Savez-vous que vous étranglez votre ampli ?

Quasiment tous les câbles d’enceinte ont une impédance caractéristique – et je ne parle pas là d’impédance, plus fréquemment connu sous le nom de résistance CC. Je parle des caractéristiques du câble qui est de 75Ω pour votre connectique de câbles et de 300Ω pour votre antenne bifilaire. L’un des réels défis de notre monde audio est que l’impédance des enceintes n’est jamais homogène sur l’ensemble de la gamme audio ni sur la totalité de la bande passante qui est nécessaire à une bonne réponse transitoire. Ceci explique pourquoi au niveau des enceintes, il est spécifié “impédance nominale” - et également pourquoi il n’existe aucune valeur d’impédance caractéristique des câbles d’enceinte qui est bonne. Il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer l’effet “mélasse” engendré par l’impédance caractéristique des câbles d’enceinte étranglant ainsi la capacité de l’amplificateur à fournir du courant – et c’est d’éliminer toute impédance caractéristique. Les câbles d’enceinte Technologie ZERO de chez AudioQuest éliminent l’interaction entre le positif et le négatif qui définit l’impédance caractéristique d’un câble – lorsqu’il n’y a pas d’interaction, il ne peut y avoir d’impédance caractéristique. Les câbles Tech ZERO bénéficient des mêmes ingrédients de design superbes utilisés dans les autres modèles AudioQuest: la Diélectrique par Polarisation, la Dissipation du Bruit, les métaux de Surface Parfaite etc., mais optimisés comme jamais auparavant. Bonne écoute à vous quand vous aurez enfin l’opportunité de vraiment entendre votre amplificateur ! William E. Low


TEST 3000 €

BOWERS & WILKINS 705 Signature

Nouveauté de 2020, la Bowers & Wilkins 705 Signature est une version de luxe op�misée de la grosse enceinte de bibliothèque de la série 700 S2 de milieu de gamme de la marque britannique. Coffrets et fini�on plus haut de gamme, circuit de filtrage retravaillé ; voyons si cela fait la différence. par Pierre Stemmelin Les produits Signature chez Bowers & Wilkins (ou B&W), c'est une histoire qui remonte à loin. Traités comme des réalisations d'exception, ils ne sont pas systématiques comme chez d'autres marques, n'apparaissent qu'épisodiquement, à plusieurs années d'intervalle et ne concernent qu'un ou deux modèles, jamais une gamme tout entière. Cette fois-ci, ils portent sur deux références : l'enceinte colonne 702 Signature et le modèle compact 705 Signature que nous vous présentons. De prime abord, ces deux enceintes Signature diffèrent assez peu esthétiquement et techniquement de ce que l'on trouve dans la série standard 700 S2, dont nous avons déjà testé la lilliputienne 707 S2. Elles cultivent une approche aristocratique toute britannique de l'optimisation. Elles n’ont rien de bling bling ou d'ostentatoire. C'est la grande classe d'un luxe où tout se niche dans les détails, avec des améliorations discrètes et tout en finesse. Ces versions Signature ne sont pas travaillées comme des monstres excentriques pour en mettre plein la vue, s'éloignant totalement des modèles originaux, mais essaient au contraire d'en rester très proches. Cela se traduit avec la 705 Signature (comme pour la 702 Signature) par une différence de tarif qui reste modérée : 3000 € la paire pour la version Signature contre 2400 € pour le modèle classique. Le choix des 702 et 705 pour en faire des versions Signature, n'est un outre pas un hasard. Il s'agit de deux modèles charnières et emblématiques dans la famille d'enceintes acoustiques de Bowers &

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Wilkins. Ce sont en effet les deux plus petits modèles à disposer d'un tweeter à charge débafflée en forme d’ogive, comme sur la série 800 Diamond. En ce sens, elles représentent deux points d'entrée dans l'univers très haut de gamme de Bowers & Wilkins et le rêve incarné par le fameux modèle High End Nautilus.

Une finition de grand luxe et un filtre remanié avec des composants audiophiles de premier ordre La B&W 705 Signature est une enceinte 2 voies à poser sur un buffet ou à coupler au pied spécialement étudié pour elle. Elle reprend exactement les mêmes haut-parleurs que la 705 S2 "Classique" qui est déjà un modèle haut de gamme puisque directement dérivé des enceintes de la série 800 Diamond. Son boomer de 16,5 cm est à membrane en fibre tressée de type Continuum ; il est équipé d'un saladier en métal moulé au profil très étudié ainsi que d'un puissant moteur. Ce boomer n'est pas directement fixé au baffle, mais plaqué dessus par l'arrière, par le biais d'une tige filetée qui le relie au dos de l'enceinte. L'accord de la charge de ce boomer est réalisé en bass-reflex par un évent arrière Flowport, dont l'embouchure présente des alvéoles comme celles d'une balle de golf, afin d'éliminer les turbulences parasites. Des doubles bouchons en mousse, permettant de réduire le diamètre de l'évent ou de l'obturer totalement, sont livrés avec les enceintes


de façon à pouvoir adapter le rendu dans les basses fréquences en fonction du placement et de l'acoustique de la pièce d'écoute. Le tweeter à dôme en carbone de 25 mm est logé dans une ogive débafflée, comportant une chambre interne d'amortissement arrière tubulaire, découplée du coffret principal par le biais d'amortisseurs en gel spécial proche du silicone. L'ogive est ici tournée dans un billot d'aluminium massif de près d'un kilo, comme pour les modèles de la série 800 Diamond, et non moulée en alliage de zinc comme pour les enceintes standard de la série 700. Cette caractéristique, alliée à une fréquence de résonance très élevée (47 kHz) de l'équipage mobile, permet au tweeter de monter très haut en fréquence avec une linéarité exceptionnelle. L'ébénisterie de la Bowers & Wilkins 705 Signature est réalisée en panneaux de MDF de 22 mm d'épaisseur de haute qualité. Elle est habillée d'un placage spécial en bois de Datuk, couvert d'une laque transparente affichant une superbe profondeur et un état de surface touchant la perfection. On peut noter au passage que pour cette enceinte Signature, Bowers & Wilkins a suivi la même démarche que Dali pour son modèle Menuet SE. Mais à notre avis personnel, l'essence de bois choisie par B&W est d'une classe supérieure avec ses veinures sombres et dorées très contrastées. Enfin, la Bowers & Wilkins 705 est dotée d'un filtre spécialement optimisé avec notamment des condensateurs très haut de gamme Mundorf.

Une restitution sonore très transparente, précise, qui ne laisse passer aucun détail Sur le terrain, il apparaît tout de suite que les Bowers & Wilkins 705 Signature sont des enceintes très exigeantes dans les deux sens du terme. Particulièrement neutres, très transparentes, elles sont capables d'une très grande finesse, de beaucoup de subtilité, notamment dans le haut médium et l'aigu. Mais en contrepartie, elles ont besoin d'être alimentées par un amplificateur et des sources à la hauteur. Si ce n'est pas le cas, leur restitution demeure agréable, ne dérapant pas vers de l'agressivité. Au contraire, elle fait déjà état d'une belle douceur et d'une certaine rondeur. Cependant, ces enceintes B&W étant très neutres, elles peuvent sembler un peu trop sages ou réservées si elles sont mal alimentées. Pour en tirer pleinement parti, les 705 Signature ont besoin d'un amplificateur dynamique et ferme, de sources et d'enregistrements qui mettent en valeur leur excellent pouvoir d'analyse. Alors seulement, la très grande maîtrise de ces enceintes se dévoile. Tous leurs paramètres sont méticuleusement dosés. Elles donnent à entendre chaque petit détail avec acuité sans forcer le trait. Leurs registres médium et aigu sont des exemples de définition, de précision sans jamais paraître trop incisifs ou chirurgicaux

pour autant. Les Bowers & Wilkins 705 Signature sont très transparentes, mais absolument pas de façon artificielle avec un haut du spectre trop appuyé. Elles proposent une grande richesse de timbre et un équilibre tonal sans faille. Il en va de même pour ce qui concerne l'image stéréophonique. Les Bowers & Wilkins 705 Signature ne cherchent aucunement à en faire trop et visent plutôt l'exactitude la plus stricte. La scène sonore est ainsi très précise et parfaitement structurée, avec un étagement en profondeur et en largeur extrêmement stable et homogène. Ici pas de fantaisie, mais la vérité sur la prise de son. Le seul domaine où les 705 Signature sortent de leur droiture est peut-être le registre grave. À cela, on reconnaît la signature sonore de la marque. Les basses sont amples, généreuses et donnent beaucoup de confort à la transcription, tout en restant extrêmement nuancées, mesurées et distinguées, évitant toute vulgarité.

En résumé La Bowers & Wilkins 705 Signature est une enceinte Hifi compacte deux voies d'un rare raffinement, qui bénéficie d'une optimisation très poussée. Armée d'un boomer Continuum de 16,5 cm et d'un tweeter débafflé monté dans une ogive en aluminium, elle arbore une finition de grande classe et de grand luxe. Sa restitution est extrêmement précise, définie, transparente, neutre et délicate. La B&W 705 Signature est une enceinte acoustique pour mélomane très exigeant à associer à des électroniques Hifi de haut rang.

Spécifications •Type : enceinte Hifi deux voies compacte, bass-reflex avec évent arrière •Boomer : 16,5 cm à membrane en fibre synthétique tressée Continuum •Tweeter : à dôme en carbone de 25 mm, débafflé et chargé par une ogive en aluminium •Réponse en fréquence : 50 Hz à 28 kHz •Sensibilité : 88 dB SPL/2,83 Vrms/1 m •Impédance nom./mini. : 8/3,7 Ω •Amplification recommandée : 30 à 120 watts •Dimensions : 20 x 40,7 x 30,1 cm •Poids : 9,3 kg

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DAVIS ACOUSTICS Ref Après les enceintes Courbet n°7 et Courbet n°5, voici la benjamine, la Courbet n°4. Ce�e enceinte Hifi de type colonne, made in France, est toute pe�te, mais on peut d'ores et déjà vous dire qu'elle a mangé du lion. par Pierre Stemmelin

La gamme Courbet de Davis Acoustics compte quatre modèles en tout. Les références n°7, n°5 et n°4 sont des colonnes tandis que la n°3 est une enceinte de bibliothèque, ou compacte à installer sur un pied dédié. La Courbet n°4, qui nous intéresse ici, est beaucoup plus petite que ses deux grandes sœurs. Elle fonctionne en 2 voies et non plus en 3 voies, à partir de deux haut-parleurs au lieu de 3 ou 4. Toute menue, elle reprend néanmoins le même style et la même fabrication pour son ébénisterie. Celle-ci se caractérise par un coffret incliné posé, de façon légèrement décalée vers l'avant, sur une large et épaisse base. La Davis Courbet est disponible en trois finitions : coffret blanc satiné avec base plaquée bois clair, coffret gris foncé avec base noire, coffret s'habillant d'un luxueux placage en bois d'ébène aux reflets ambrés associé à une base noire. Il est noté que la couleur de la membrane du boomer de 13 cm adopte une teinte accordée à la finition. En effet, cette membrane en fibre de Kevlar tressée est tantôt imprégnée d'un vernis transparent pour conserver sa couleur jaune naturelle, tantôt revêtue d'un enduit noir. Ce boomer est un modèle haut de gamme, typique des réalisations "made in France" de Davis Acoustics. Il est équipé d'un puissant moteur, presque aussi large que la membrane et l'accord bass-reflex de sa charge est réalisé par un évent tubulaire qui débouche en façade de l'enceinte. Dans l'aigu, au-delà de 4 kHz, il est relayé par un tweeter à dôme en textile imprégné de 28 mm, lui aussi équipé d'un sérieux moteur et d'une chambre arrière d'amortissement tubulaire.

Une restitution sonore totalement épanouie Visuellement, les Davis Courbet n°4 sont très discrètes et, de fait, elles sont d'autant plus surprenantes à l'écoute. Ces petites colonnes sont très faciles à alimenter et semblent avoir été touchées par la grâce. Dès les premiers instants, on sent que l'on a affaire à des enceintes acoustiques d'exception. Elles chantent avec une générosité, une spontanéité et un naturel confondants. Certes, elles ont des limites en termes de puissance

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2200 €

acoustique et d'exploration des plus basses fréquences du spectre audio. Mais en leur compagnie, rien ne donne l'impression de manquer. Le grave est rond et généreux. Le médium fait preuve d'une superbe ouverture et d'une très grande richesse tandis que l'aigu scintille par sa douceur et sa fraîcheur. Les Davis Courbet n°4 ne sont pas ultra analytiques, mais vous prennent immédiatement par les sentiments. Elles balancent les rythmes et les tempos avec un entrain communicatif. Avec elles, toutes les musiques semblent couler de source. Le son présente une homogénéité, une cohérence parfaite sans aucun caractère étriqué ou retenu. L'image sonore est d'un gigantisme diamétralement opposé aux dimensions des enceintes. Elle est vaste. Elle remplit l'espace tout en conservant beaucoup de matière, donnant une magnifique présence aux chanteurs et musiciens.

Spécifications •Type : enceinte Hifi colonne, 2 voies, bass-reflex frontal •Transducteurs : boomer de 13 cm à membrane en Kevlar, tweeter à dôme textile de 28 mm •Bande passante à ±3 dB : 51 Hz à 25 kHz •Rendement : 90 dB •Impédance : comprise entre 4 et 8 ohms •Puissance admissible nom./max. : 90/130 watts •Dimensions : 16 x 82,5 x 22 cm •Poids : 12 kg

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Le VEGA G2.1 est un DAC évolutif grâce à la technologie Lightning Link. Il transforme le flux numérique en signal musical avec un incroyable niveau de qualité. De son contrôle de volume analogique à son système de mise en cache qui élimine la gigue, ce lecteur convertisseur vous permet d'écouter la musique plutôt que votre matériel, vous faisant vivre une expérience musicale inégalée dans sa catégorie. Pour plus d'informations, veuillez contacter votre revendeur local ou visitez auralic.fr.


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DIPTYQUE AUDIO DP77

2860 € Diptyque Audio a un peu plus d'une dizaine d'années d'existence. Basée à Montauban, l’entreprise est le bébé de deux audiophiles patentés, Gilles Douziech et Éric Poix. Les deux hommes, l'un spécialiste des haut-parleurs, l'autre de mécanique, ont créé leur premier prototype en 2001. Ils ont ensuite patiemment optimisé ce prototype et créé eux-mêmes les machines-outils pour lancer une production en série, avec un niveau de qualité parfaitement abouti. La marque a grossi, mais elle conserve sa philosophie artisanale, proposant de nombreuses options sur-mesure, tandis que Gilles Douziech et Éric Poix continuent à faire presque tout par eux-mêmes. Aujourd'hui, la gamme Diptyque Audio compte trois modèles principaux déclinés en plusieurs versions ; le DP77 est le plus petit des trois.

Des panneaux acoustiques, sortes de paravents, dont on peut personnaliser l'habillage Le DP77 se présente sous la forme d'un panneau d'à peine 2 cm d'épaisseur, pour une largeur de 47 cm et une hauteur de 77 cm. Il ressemble à une sorte de petit paravent. Sa structure est formée d'un cadre en métal très rigide. Les transducteurs qui rayonnent à l'air libre, sans aucune charge acoustique, sont protégés par des grilles à l'avant et à l'arrière. Nous avons pu constater que l'ensemble est d'une parfaite tenue mécanique, sans risque de déformation ou de torsion.

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Diptyque Audio est une marque de dimension ar�sanale, rela�vement discrète, mais qui fait par�e des perles de la Hifi made in France. Elle se concentre sur la fabrica�on d'enceintes ou plutôt de panneaux acous�ques u�lisant une technologie très rare et presque unique de haut-parleurs à ruban et isodynamiques. Ses réalisa�ons sont naturellement haut de gamme et coûteuses, mais conservent des prix très réalistes, bien loin des délires tarifaires de certains produits audio High End. Nous les découvrons avec les DP77, proposés à par�r de moins de 3000 € la paire. par Pierre Stemmelin Sans support, la paire de panneaux Diptyque Audio DP77 coûte 2860 €. Vous pouvez choisir pour la compléter des pieds en bouleau de Finlande (300 €), en épais polyméthacrylate de méthyle transparent (540 €) ou encore des piétements 10ème anniversaire en bois et métal (680 €), comme ceux que nous avons reçus pour nos essais. La finition standard est une peinture noire satinée. Mais il est également possible de choisir la couleur au sein de la palette de teintes RAL. Enfin, ultime touche de personnalisation, Diptyque Audio propose en option (80 €) des housses en tissus imprimés avec n'importe quel motif, image ou photo fourni par le client.

Des "enceintes" Hifi planes utilisant la technologie des transducteurs à ruban et isodynamiques Derrière ces habillages sur-mesure, les Diptyque DP77 cachent une technologie rare, celle des transducteurs à ruban. Également appelée isodynamique, cette technologie n'est pas nouvelle. On la rencontre parfois pour les tweeters (transducteurs d'aigus) d'enceintes acoustiques haut de gamme. Les casques orthoplanar (planaires magnétiques) y font également appel sous une version dérivée. Mais du fait de sa complexité et de son coût de mise en œuvre, elle n'est presque jamais employée dans une configuration de panneau large-bande, c'est-à-dire couvrant tout le spectre audio de l'extrême grave jusqu'à l'extrême


aigu, pour la sonorisation d'une pièce. En dehors de Diptyque Audio, seule une marque historique s'y est spécialisée, il s'agit de la marque américaine Magnepan, qui fabrique ses modèles depuis 1969. Contrairement à un haut-parleur électrodynamique utilisant une membrane en dôme ou conique, mise en mouvement par une bobine jouant dans l'entrefer d'un aimant annulaire, un transducteur isodynamique possède une membrane plane. Celleci est très fine. Elle est constituée chez Diptyque Audio d'un film en mylar d'à peine 12 µm d'épaisseur, parcouru par des rubans conducteurs en aluminium. Une série de barreaux aimantés, placés derrière la membrane, l'attirent ou la repoussent en fonction du signal de modulation audio qui parcourt les rubans. La parfaite mise sous tension du film, élément essentiel pour assurer la fiabilité des performances, est assurée par une structure sandwich, formée d'un châssis en MDF amorti par du feutre et enserré dans le cadre en métal extérieur du panneau. Les Diptyque Audio DP77 utilisent par ailleurs deux cellules indépendantes pour le grave-médium et le médium-aigu. Le bas du spectre est assuré par une cellule isodynamique d'une surface de 0,132 m2 à sextuple ruban. Le haut du spectre est confié à une cellule de 30 cm de haut, équipée d'aimants au néodyme, de type mono-ruban cette fois-ci.

Adieu bourdonnement dans les basses, avec un médium et un aigu d'une aération, d'une finesse sans pareilles La restitution sonore proposée par de panneaux isodynamiques est surprenante et lorsque la mise en œuvre est mal réalisée, elle peut être fort décevante. Le rendement est théoriquement limité, de même que la tenue en puissance. En l'absence de charge acoustique, le panneau rayonnant en doublet vers l'avant et l'arrière, il se produit facilement un court-circuit acoustique dans les basses fréquences qui fait que le grave peut paraître totalement absent. Mais sur le terrain, il apparaît immédiatement que Diptyque Audio maîtrise parfaitement toutes ces contraintes. Les DP77 se révèlent d'emblée, et toutes proportions gardées, étonnamment faciles à alimenter. Pas besoin de sortir l'artillerie lourde. Un bon ampli Hifi d'une cinquantaine de watts par canal suffit à les faire chanter avec enthousiasme. Le placement dans la pièce d'écoute se révèle aussi beaucoup moins difficile qu'on ne pouvait le redouter. Un espace d'une quarantaine de centimètres entre le mur arrière et les panneaux Diptyque a suffi dans nos conditions pour trouver le bon équilibre tonal. Certes, par son niveau et son impact physique, le grave est très éloigné de ce que l'on obtient avec

une paire d'enceintes acoustiques à transducteurs électrodynamiques classiques. En comparaison, il semble éthéré au premier abord. Mais, au fil des écoutes, il révèle aussi de grandes qualités. Avec les Diptyque DP77, le son est totalement débarrassé de coloration de coffret, de résonance parasite de caisse, de bourdonnement. Toute lourdeur et tout effet boomy qui peuvent être fatigants à la longue se sont évaporés. À la place, on bénéficie d'une lisibilité inédite sur les attaques, les changements de ton, le tempo dans les basses. L'image sonore, lorsque les panneaux sont bien placés, est en outre grandiose. Sur certains morceaux, on peut avoir l'impression ultra immersive d'écouter un casque audio géant. La précision de la scène stéréophonique est également au rendez-vous. L'image développe de la profondeur et du relief. Les Diptyque Audio DP77 ne conviendront pas à toutes les oreilles. Ils ne sont pas les plus indiqués pour les amateurs de Rap ou Rock furieux qui sollicitent beaucoup les basses. En revanche pour les voix et les instruments acoustiques, notamment en musique Classique ou Jazz, ils font découvrir une douceur, un naturel et une finesse des timbres dont la grande majorité des enceintes électrodynamiques dans cette classe de prix sont totalement incapables. Les Diptyque Audio DP77 sont donc des reproducteurs sonores engagés. Ils ne font pas tout et peuvent déplaire, mais ils sont aussi capables d'offrir une émotion magique. Leur réalisation est parfaitement maîtrisée et ils constituent une incontestable belle et grande réussite.

Spécifications •Type : panneau acoustique isodynamique •Transducteurs : cellule d'aigu de 30 cm de haut, cellule de grave de 0,132 m2 •Rendement : 84 dB/1 W/1 m •Impédance : 6 Ohms •Bande passante : 50 Hz à 19 kHz •Puissance admissible : 150 W •Amplificateur recommandé : >60 W •Dimensions du panneau : 770 x 470 x 20 mm •Poids panneau seul/avec pied : 11/18 kg

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JM REYNAUD

1800 €

Lunna Jean-Marie Reynaud, JM Reynaud ou JMR pour les in�mes, est une marque d’enceintes Hifi française pour laquelle nous avons une affec�on toute par�culière chez ON-mag. Parce que nous la suivons depuis des décennies, que jeune audiophile nous avions déjà beaucoup d’admira�on pour les réalisa�ons de Monsieur Jean-Marie Reynaud père, créateur de la marque et que depuis que son fils a repris le flambeau, son travail est toujours aussi passionnant. Mais ne croyez pas pour autant que nous sommes des amoureux béats de JM Reynaud. Nous gardons un esprit cri�que. Voyons si sa nouvelle Lunna, enceinte Hifi colonne abordable, nous a encore fait craquer. par Pierre Stemmelin JM Reynaud est une marque familiale et artisanale dans le sens le plus noble du terme. Ses ateliers sont en France et elle s’efforce d’utiliser le maximum de composants d’origine française dans ses réalisations. Il est important de le préciser, car si dans l’absolu, le prix de sa nouvelle Lunna peut sembler déjà un peu haut de gamme, son concepteur a tout fait pour la rendre accessible. C’est donc en quelque sorte un produit Hifi équitable, fait avec beaucoup d’amour, d’investissement personnel, conçu pour durer et être apprécié pendant des décennies.

Une colonne 2,5 voies à ligne triangulaire accordée aux petits oignons, utilisant des ingrédients de choix La JM Reynaud est une enceinte colonne de dimensions moyennes, fonctionnant en 2,5 voies,

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accordées en bass-reflex par un évent laminaire débouchant en bas de la façade, avec charge interne de type triangulaire. Elle reprend le design habituel des enceintes du constructeur avec une ébénisterie dont certaines arêtes sont fortement arrondies et d’autres bien droites. On peut la choisir revêtue d’une laque satinée noire, ou d’un placage en bois véritable aniégré teinté merisier. En partant du haut de son baffle, on trouve tout d’abord un tweeter à dôme textile imprégné de 25 mm, puis un transducteur de médium-grave et un boomer, quasiment identiques de 13 cm de diamètre à membrane en papier traité, à fibres longues. Ces haut-parleurs, en partie réalisés sur cahier des charges spécifique à JM Reynaud, sont dérivés des modèles utilisés sur l’Euterpe et la Bliss Jubilé. Bordés de feutrine, ils sont implantés en affleurement de baffle afin d’éviter les effets de


bord, une architecture typique des réalisations de la marque française. Le tweeter a pour particularité son aimant néodyme, son amorce de pavillon en ABS, et sa chambre interne accordée évitant une pointe de résonance parasite autour de 650 Hz. Le boomer et le transducteur de médium-grave ne se différencient que par leurs cache noyaux. Chacun est doté d’un solide saladier en aluminium moulé et d’une bobine de 30 mm sur support également en aluminium afin d’offrir une haute tenue en puissance. Le filtrage entre les haut-parleurs intervient à 300 Hz et 2,8 kHz à raison de 6 puis 12 dB par octave. Le circuit utilise des composants haut de gamme et notamment des capacités MKP de marque SCR. La construction de l’ébénisterie, à partir de panneaux de médium de 19 mm d’épaisseur, est très soignée, comme toujours chez JM Reynaud. La charge triangulaire interne, dont la recette est gardée secrète, a pour triple avantage de rigidifier la structure, éviter les toniques de caisse et permettre un emploi modéré de laine amortissante afin de ne pas étouffer le son. Jean-Claude Reynaud, concepteur des enceintes JM Reynaud, travaille comme un Grand Chef. Il passe des heures, des jours en « cuisine acoustique » à écouter, doser, équilibrer tous les paramètres de ses enceintes. À ce jeu, il fait selon nous partie des deux ou trois créateurs français les plus talentueux de la scène Hifi française actuelle. Ses Lunna nous le prouvent une nouvelle fois sur le terrain.

Des tambours qui battent au rythme du cœur de la musique Nous avons alimenté les JM Reynaud avec un amplificateur Primare i25, entre autres, et utilisé des câbles haut-parleurs AudioQuest Rocket 11. Le mariage nous a semblé très réussi. Mais ce n’était pas difficile, car, si les JM Reynaud savent mettre en valeur les qualités du matériel associé, elles sont également très dociles autant pour ce qui concerne l’électronique que le placement dans la pièce. Elles ne sont pas trop directives, ni trop sensibles à la proximité d’un mur derrière elles. Ce ne sont pas des enceintes artificiellement démonstratives. Leur bande passante est étendue (elle touche les 38 Hz à -3 dB), leur tenue en puissance est de bon niveau, mais ce n’est pas uniquement la performance pure qu’elles recherchent, plutôt l’harmonie. En comparaison rapide avec d’autres enceintes, ce ne seront pas forcément celles que l’on remarque en premier. Néanmoins, il apparaît immédiatement qu’elles ont

une sonorité parfaitement équilibrée. Elles ne forcent pas le trait. Elles sont subtiles et savent faire dans la délicatesse. N’en concluez pas pour autant qu’elles sont trop sages ou ennuyeuses, car au contraire, au fil des écoutes, on se met à les apprécier de plus en plus. Nous avons eu la possibilité de les essayer pendant plusieurs jours. Nous les avons tantôt écoutées en sourdine, tantôt à volume soutenu. Elles n’ont cessé de nous surprendre sans jamais nous lasser ou nous agresser par un grave trop encombrant ou un aigu trop titillant. Mais elles ne manquent pas de caractère ; elles ont simplement un très bon caractère. Leur grave a de l’ampleur et de la générosité. Leur médium est très chantant et ouvert. Quel que soit le genre musical que l’on écoute, quel que soit le type de mixage, très électronique ou très acoustique, les JM Reynaud Lunna sont justes et tempérées. Elles conjuguent esprit, force et grain de folie tout en conservant un superbe naturel. On peut apprendre sur le site de JM Reynaud que « Lunna » est le nom donné par les Dagomba, peuple de l’Afrique de l’Ouest, à une petite percussion connue également sous le nom de Tama ou « tambour qui parle ». Eh bien, on peut dire que ces enceintes tambours battent au rythme du cœur de la musique. Leur restitution est toujours très agréable tout en étant engagée et percutante. C’est du grand art, un vrai bonheur pour les audiophiles ou tout simplement les mélomanes.

■ Spécifications •Type : enceinte colonne 2,5 voies •Haut-parleurs : tweeter à dôme textile de 25 mm, médium/grave et boomer de 13 cm à membrane papier •Réponse en fréquences : 40 Hz à 25 kHz •Sensibilité : 91,6 dB pour 2,83 V/1m, 89 dB pour 2 V/1 m •Puissance admissible crête : 200 watts •Impédance minimale : 4,5 ohms •Dimensions : 85 x 30,8 x 18,6 cm •Poids : 18 kg

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PARADIGM

1900 €

Premier 700F Paradigm est une marque d'enceintes Hifi et Home Cinéma dont on ne parle pas très souvent en France. Elle fait pourtant par�e d'un groupe canadien dédié aux produits audio parmi les plus importants et sérieux d'Amérique du Nord, qui dé�ent également la marque Anthem et a récemment fait l'acquisi�on de Mar�n Logan, l'icône audiophile des enceintes à panneaux électrosta�ques. Sa colonne Premier 700F, équipée de quatre haut-parleurs de haute technologie, est un exemple d'industrialisa�on acous�que haut de gamme maîtrisée fournissant des performances sonores de haut niveau. par Pierre Stemmelin

La Paradigm Premier 700F est une enceinte colonne de bonne taille, dépassant le mètre de haut, travaillant en configuration 3 voies à 4 haut-parleurs accordées en bass-reflex. Sa finition n'est pas d'un très grand luxe (chez Paradigm la série Premier se positionne en entrée de gamme), mais sa réalisation

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"made in Canada" est d'une très grande propreté. Vu de coupe du dessus, son coffret adopte une forme hexagonale. En effet, les parois latérales sont constituées de deux pans formant un angle très léger. Cette géométrie a pour avantage d'affiner la silhouette, mais aussi de casser les résonances


parasites internes en minimisant les parois parallèles. L'ébénisterie est construite en panneaux de médium de 18 mm d'épaisseur. Ces panneaux sont plaqués sur leurs deux faces pour une meilleure résistance aux variations d'hygrométrie et habillés extérieurement d'un vinyle de qualité que l'acquéreur peut choisir en blanc brillant, noir brillant, ou "grain espresso" façon bois. Le baffle, le dessus de l'enceinte légèrement bombé ainsi que le socle sont en outre doublés de plaques en matériau de synthèse moulé gris anthracite.

saturation dans les basses lorsqu'elles sont placées près d'un mur (à 20-30 cm). Le rendement n'est pas très élevé pour des enceintes colonnes et il est préférable de les associer à un ampli un peu puissant qui a la pêche. Nous avons obtenu de très bons résultats avec le nouvel ampli Cambridge Audio CXA81 et des câbles haut-parleurs AudioQuest Type 9. Dans cette configuration, les Paradigm Premier 700F ont révélé un caractère très enthousiaste et se sont même montrées rageuses sur certains morceaux de musique qui pulsent fort. Ces enceintes colonnes développent une large bande passante, affichent une très bonne tenue en ART, PPA, X-PAL des haut-parleurs de puissance avec un équilibre tonal particulièrement technologie avancée, exclusifs à Paradigm agréable. Ce ne sont absolument pas des modèles d'approche cérébrale qui dissèquent le message Les 4 haut-parleurs qui équipent la façade de la sonore jusqu'à le rendre froid et chirurgical. Elles Paradigm Premier 700F sont parfaitement intégrés privilégient une transcription globale et homogène. (aucune vis et aucun bout de saladier n'est visible) et Leur registre grave est généreux et pêchu, ne protégés par un cache en tissu maintenu par des dégoulinant pas. Leur haut du spectre se distingue aimants invisibles. Ils sont tous de technologie par sa douceur. propriétaire, exclusifs à la marque. En partant du L'image sonore n'est pas ultra focalisée, mais bas, on trouve tout d'abord deux boomers de 14 cm cohérente et uniforme, relativement compacte tout à membrane en polypropylène chargé de carbone. en ayant une belle ampleur et sans aucun effet de Leurs suspensions inversées sont de type ART projection agressif. Les Paradigm Premier 700F sont (Active Ridge Technology). Elles présentent un profil des enceintes performantes, sans prise de tête, que en vaguelettes afin de casser les résonances l'on écoute avec beaucoup de plaisir. parasites et sont directement surmoulées sur les membranes de manière à obtenir une meilleure Spécifications liaison mécanique. •Type : enceinte colonne, 3 voies, 4 haut-parleurs, bassLe transducteur de médium qui prend le relais à reflex dorsal partir de 800 Hz est également de 14 cm et équipé •Réponse en fréquence à ±3 dB : 45 Hz à 25 kHz d'un cône en polypropylène chargé de carbone. Le •Tweeter : dôme X-PAL de 25 mm avec lentille PPA tweeter qui intervient à partir de 2,5 kHz possède un •Médium : 14 cm à cône polypropylène chargé de cardôme de 25 mm type X-PAL (pour Pur ALuminium). bone avec lentille PPA Ces deux haut-parleurs sont protégés par des grilles •Boomers : 2 x 14 cm à membrane polypropylène chargé rondes, présentant des découpes très étudiées qui de carbone et suspension ART sont en fait des lentilles acoustiques de mise en •Puissance recommandée : de 15 à 180 watts phase répondant au procédé PPA (Perforated •Filtrage : du second ordre à 800 Hz et 2,4 kHz Phase-Aligning). •Sensibilité : 88 dB Les technologies ART, X-PAL et PPA ont fait l'objet •Impédance nominale : 8 ohms de dépôts de brevets de la part de Paradigm. Elles •Finition : noir brillant, blanc brillant ou grain espresso sont également utilisées sur les enceintes haut de •Poids unitaire : 21,88 kg gamme de la marque. •Dimensions unitaires : 101,2 x 21,2 x 31,1 cm Enfin à noter : l'évent d'accord bass-reflex de la Premier 700F est situé à l'arrière. Il est intérieurement protégé par un filet textile, cela évite que l'enceinte ne puisse servir de coffre à jouet pour Notre avis un enfant ou de réceptacle à mégots de cigarettes lors d'une soirée un peu trop animée.

Des enceintes performantes qui font plaisir à entendre

Construction

Design - finition

Sur le terrain, les Paradigm Premier 700F sont relativement faciles à positionner. Elles sont peu directives et leur évent dorsal ne provoque pas de

Performances

Musicalité

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LA SOURCE


TEST

AURALIC 6700 €

Vega G2.1 Plusieurs streamers et DACs Auralic sont déjà passés entre nos mains et nos oreilles. Non sans succès, car ces produits nous ont toujours plu. Ils ont un pe�t, même un gros quelque chose de différent, au service de la musique bien sûr. Ce�e fois, nous nous a�aquons au plus haut de gamme de la marque, le Vega G2.1, qui est à la fois un streamer, un DAC et un préamplificateur, le tout à un tarif High-End "mesuré". Auralic y a mis tout son savoir-faire en termes de concep�on, de choix de composants et de connec�vité. Nous sommes maintenant prêts à découvrir jusqu’où ce Vega peut nous emmener. par Alban Amouroux Auralic se concentre exclusivement sur la lecture audio numérique avec des streamers, des DACs et même des horloges. Désormais, tous les produits arborent exactement le même design monolithique, simple et efficace, avec un grand écran central. À la différence cependant du châssis. Les modèles dont la référence se termine par .1 sont les mieux équipés dans ce domaine : le streamer pur Aries G2.1, l’horloge Leo GX.1 et notre Vega G2.1 qui fait l'objet de ce test. Auralic l’a appelé Unity Chassis II. La partie extérieure est faite d’aluminium massif de haute qualité, tandis qu’une seconde boîte dans la boîte en feuilles de cuivre vient renforcer l’ensemble et participer à l’isolation globale contre les interférences. Tout cela repose sur une lourde base, toujours spécifique aux modèles .1, dotée de quatre pieds renfermant six ressorts antivibratoires. Pour Auralic, le Vega G2.1 est « l’incarnation de ce qu’un appareil audio numérique avec convertisseur devrait être ».

5 entrées numériques, 1 entrée analogique Le Vega G2.1 se veut avant tout le centre de votre système HiFi. C’est donc un préamplificateur avec contrôle de volume via le potentiomètre en face

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avant. Il est relié à un réseau de résistances pour travailler uniquement dans le domaine purement analogique. Lors du changement de volume, on entend d’ailleurs le cliquetis de toutes ces résistances. Assis à trois mètres et avec la musique qui joue, on ne les entend plus. Le Vega propose en tout cinq entrées numériques, toutes dans un format différent. Notons la présence d’un connecteur propriétaire Lightning Link, au format HDMI, pour chaîner d’autres éléments Auralic. Mais ce fabricant a aussi eu la bonne idée d’intégrer une entrée analogique sur fiches RCA. Cela permet de garder un pied dans l’analogique, pour relier sa platine vinyle essentiellement. Il y a également une entrée Master Clock pour une utilisation avec l’horloge externe Auralic Leo. Celle du Vega, dont on peut déjà se contenter, fonctionne à 72 femto secondes et est thermorégulée. Auralic a mis le paquet sur la conception avec uniquement des composants et des techniques de haute qualité. Les circuits bénéficient d’une isolation galvanique apportant une réduction de 80% du bruit par rapport à la première génération du préampli Vega. Les sorties analogiques XLR et RCA (4,8 V chacune) passent à travers des circuits en classe A, enfermés dans des boîtes isolées, pour s’adapter à


la charge d’entrée de n’importe quel amplificateur jusqu’à 600 ohms. L’implantation des différents composants a été particulièrement étudiée afin d’éviter tout parasite. L’alimentation linéaire minimise les vibrations et réduit le bruit jusqu’à 90 dB. Et la liste est longue comme cela. Il faut retenir qu’Auralic ne laisse rien au hasard et attaque sur tous les fronts le moindre élément susceptible d’altérer la reproduction sonore.

Une application mobile efficace et bien pensée Le Vega G2.1 est géré par une plateforme appelée Tesla G1. Elle repose sur un processeur Cortex-A9 1 GHz à quatre cœurs accompagné d’un Giga de RAM et de 4 GB de stockage pour le système. Toutes les capacités de l’appareil sont gérées par lui. La conversion numérique/analogique est confiée à un DAC Sabre modifié spécialement par Auralic afin de répondre à des attentes élevées. Celui-ci décode le DSD512, le MQA et le PCM jusqu’à 384 kHz. Les fonctions du Vega G2.1 se pilotent en façade via l’écran couleur de 10 cm et le potentiomètre multifonction. L’écran n’est pas tactile et c’est bien l’un des seuls reproches que l’on peut faire au Vega. Malgré tout, la gestion est assez simple : on fait défiler les fonctions, puis on appuie pour valider. À la fin de chaque liste de fonctions, le dernier choix permet de revenir en arrière. C’est surtout depuis cet écran que l’on sélectionne la source à écouter. Il est possible d’associer n’importe quelle télécommande infrarouge au Vega en apprenant les codes. Mais il sera bien plus confortable de se rabattre sur l’application mobile Lightning DS pour iPhone et iPad. Alternativement, comme le Vega G2.1 est aussi UPnP et Roon, rien ne l’empêche de fonctionner dans un environnement Android. Cette application Lightning DS est complète et ergonomique, sûrement l’une des meilleures en dehors de celles des marques grand public de l’audio sans fil comme Sonos. L’application Auralic permet de changer de source facilement, de

naviguer dans le contenu des services audio Hi-Res comme Qobuz et Tidal, mais aussi dans celui d’un serveur de musique local. La gestion depuis le grand écran d’un iPad est agréable avec l’affichage simultané d’un grand nombre de jaquettes. Cette application permet bien entendu la lecture de fichiers audio en Hi-Res. La configuration complète du Vega passe par une page Web accessible depuis la tablette ou un PC sur le réseau. Les possibilités sont nombreuses avec le choix de filtres, du suréchantillonnage et de plein d’autres détails sur le

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Spécifications •Type : streamer/DAC/préamplificateur •Gamme dynamique : 130 dB, 20 Hz-20 KHz (pondération A) •Distorsion THD+N: XLR <0.00012% (XLR) ; RCA <0.00015% (20 Hz-20 KHz at 0 dBFS) •Taux d’échantillonnage : 384 kHz/32 bits, DSD512 •Fichiers reconnus : AIFF, ALAC, APE, DIFF, DSF, FLAC, OGG, WAV, AAC, MP3, MQA, WMA •Connectivité : Ethernet, Lightning-Link, 1x XLR AES/EBU, 1x optique, 1x coaxial, 1x USB-B, 1x analogique RCA, 1x sortie symétrique XLR, 1x sortie asymétrique RCA, 2x sorties casque 6,35 mm •Réseau : Tidal, Qobuz, UPnP/DLNA, AirPlay 1, Spotify Connect, webradios, Roon Ready •Autres : apprentissage télécommande infrarouge •Dimensions (l x p x h) : 340 x 320 x 96 mm •Poids : 9,5 kg

Notre avis Construction

Fonction

Ergonomie

Performances

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fonctionnement en lecture, conversion et préamplification.

Une scène sonore tridimensionnelle Une fois encore, l’écoute d’un appareil Auralic ne nous a pas déçus. Pourtant, la dernière écoute d’un produit de ce fabricant remonte à plusieurs mois. Sans pouvoir nous fier sans faille à notre mémoire auditive mais en le confirmant grâce à nos notes, nous avons retrouvé cette signature caractéristique des streamers Auralic de notre point de vue. Le Vega G2.1 nous a à nouveau apporté cette sensation de présence rarement entendue qui fait disparaître les enceintes. La scène sonore déborde dans tous les sens. Mis à part les enregistrements où un instrument est clairement positionné à l’endroit de l’enceinte, pour tout le reste, elles sont indécelables. Sur le live de Marcus Miller accompagné de l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo, les instruments se répondent et jouent à leur tour chacun à leur place. Sans jamais se marcher sur les pieds, ils occupent un espace cohérent avec l’instrument ou un ensemble d’instruments, tels que les cuivres. La lisibilité est maximale, suivre l’un ou l’autre ne demande aucun effort. Toutes les micro-informations d’ambiance et de lieu sont retranscrites avec précision pour nous embarquer dans la musique. C’est vraiment ça le point fort de l’Auralic Vega : il nous aspire et nous place au centre de la musique. Sur certains titres électro très travaillés, comme ce que fait le français FKJ, les déphasages, réverbs et autres délais nous entourent de musique et d’effets sonores. Sur d’autres morceaux live de jazz plus intimistes, nous sommes en connexion avec la scène

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et les applaudissements, là encore, sont à nos côtés. Le Vega G2.1 est capable d’étendre la scène sonore autant en profondeur qu’en avant des enceintes pour une restitution en trois dimensions. C’est ce qui caractérise avant tout ce streamer Auralic face à ses concurrents.

La HiFi High-End dans un appareil multifonction Les qualités du Vega G2.1 se retrouvent avec toutes les sources, que ce soit la lecture en réseau, un MacBook via l’entrée USB ou notre platine vinyle sur l’entrée analogique. Il est indéniable que la partie préamplificatrice fait partie de ce qui se fait de mieux dans cette gamme de prix et peut-être bien au-delà. Justement, utilisez-le dans cette situation, ce que nous ne saurions trop vous conseiller, inutile de chercher à le cascader avec un autre préamplificateur. Au contraire et il faudra bien étudier le mariage du Vega G2.1 avec l’amplificateur et sélectionner correctement ce dernier. Le Vega délivre un signal d’une telle qualité que l’amplificateur pourra vite devenir le point faible. Il saura aisément faire ressortir les qualités et les défauts de tel ou tel bloc stéréo (ou deux blocs mono). L’Auralic Vega sera donc le pivot d’un système de qualité où la cohérence devra être de mise à chaque étage. Heureusement, grâce à ses trois fonctions intégrées dans un même boîtier, il réduit la place occupée par la chaîne HiFi. Vous n’avez plus qu’à lui trouver l’amplification et les enceintes adaptés avec lesquels il s’effacera pour en tirer assurément le meilleur. L’Auralic Vega G2.1, c’est la HiFi High-End qui sait vous simplifier la vie.



conceptact i ve

PHONOMM/ MC

LaConceptAct i vedeCl ear audi oestl i vr éesoi tavecl ebr asConceptàpi votmagnét i quesansf r i ct i on,soi tavecl ebr asSat i sf y Kar danenal umi ni um.Vousavezenout r el echoi xent r el escel l ul esConceptàai mantmobi l e( MM)ouàbobi nemobi l e( MC) spéci al ementadapt ées.Tousl esr égl agesessent i el s,del af or ced' appuietdel ' ant i skat i ng,sonteffect uésavecsoi nenusi ne.La ConceptAct i vepeutaussibi enêt r eécout éeavecvot r esyst èmeHi fi( br anchementsurunesi mpl eent r éel i gneouphonodevot r e ampl i ficat eur )ouavecvot r ecasquepr éf ér égr âceàsonampl i cat euri nt égr é.

ATCestuneent r epr i sebr i t anni quequi ,depui ssa cr éat i onen1974,estt ot al ementpr éoccupéepar l ’ obt ent i on,l e mai nt i en etl af our ni t ur e de l a qual i t é ul t i me. Depui s ses début s, ATC a f er mement mai nt enu l es obj ect i f s des ses f ondat eur s, consi st ant à const r ui r e des haut par l eur setdesél ect r oni quesut i l i santl es pr i nci pesd’ i ngéni er i emoder nesl espl usefficaces. Tousl espr odui t sATCsontconçuspourr el everl e défi des der ni èr es t echnol ogi es en mat i èr e d’ enr egi st r ementnumér i que,t outen offr antl a mei l l eur er epr oduct i onsonor epossi bl e.


LES ENCEINTES SANS FIL


TEST

DALI Oberon 7C + Sound Hub Compact La marque danoise Dali a marqué le marché audiophile avec ses enceintes Callisto sans fil ultra performeuses, dévoilées lors du High End de Munich 2017. On a�endait rapidement des déclinaisons plus abordables de ces premières enceintes. Ce sont les modèles encore plus haut de gamme Rubicon C qui ont été lancés en 2019. Puis fin 2020, notre pa�ence a été récompensée. La gamme Oberon C ainsi qu'un hub de connexion plus abordables sont arrivés. Dans ce�e gamme, nous avons testé les colonnes Oberon 7C. C'est explosif.

2000 €

par Pierre Stemmelin,

Nous avons déjà testé les Dali Callisto 2C (2800 € la paire) et Callisto 6C (3600 € la paire) ainsi que les Dali Rubicon 6C (5600 € la paire) à chaque fois accompagnées d'un Dali Sound Hub (650 €) et d'une carte réseau BluOS (500 €). Avec la gamme Oberon C, la facture fond sensiblement. Les enceintes de bibliothèque Oberon 1C coûtent 1300 € la paire, le tarif des modèles muraux Oberon On Wall C monte à 1500 € la paire et celui des colonnes Oberon 7C ne dépasse pas 2000 € la paire. Mieux encore, ces tarifs comprennent le nouveau Dali Sound Hub Compact, sans possibilité de connexion réseau cette fois-ci, mais compatible avec les Callisto C et Rubicon C et coûtant 300 € seulement. Avec une telle baisse de tarif, on pourrait s'imaginer que les performances sont nettement moindres et que la conception est au rabais. Nous allons voir avec les Dali Oberon 7C et leur Sound Hub Compact que ça n'est pas le cas.

Deux sérieuses colonnes actives, biamplifiées, qui ont déjà un petit air de haut de gamme Les Dali Oberon 7C sont des colonnes de bonne taille armées de haut-parleurs déjà fort sérieux. Sur le plan acoustique et de la construction de l'ébénisterie ainsi que de la finition, elles sont similaires aux Oberon classiques (c'est-à-dire passives) et notamment aux excellentes Oberon 5 que nous avons également eu l'occasion d'essayer, mais en plus grandes. Par rapport aux Callisto C qui n'ont pas été saluées comme des reines de beauté, on peut dire que les Oberon C ont un look plus cosy et en phase avec

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l'esprit danois, se caractérisant par leurs beaux placages vinyles texturés, leurs façades peintes et leur cache haut-parleurs en tissu à grosses mailles. Chaque Oberon 7C est équipée d'un tweeter à dôme textile et de deux boomers de 18 cm (7 pouces). Il s'agit de transducteurs propriétaires et exclusifs au constructeur danois. Le dôme textile du tweeter est de grand diamètre puisqu'il atteint 29 mm. Les boomers reprennent la fameuse membrane brune en papier et fibre de bois caractéristique des productions Dali, associée à un moteur haut de gamme utilisant un aimant dit SMC (Soft Magnetic Compound) plus efficace que la ferrite. Leur accord bass-reflex est réalisé par un évent dorsal très large et peu profond favorisant un rendement élevé. Les circuits d'amplification en classe D, intégrés aux Dali Oberon 7C, sont naturellement plus légers que ceux des Callisto C et Rubicon C, mais ils travaillent déjà en bi-amplification, fournissant 50 watts crêtes aux boomers et 50 watts crêtes au tweeter. Leur gestion par DSP permet en outre une optimisation poussée du filtrage, de la mise en phase, du système de contre-réaction, en adéquation avec les caractéristiques des haut-parleurs.


Le Dali Sound Hub Compact : une station de branchement simplifiée, mais déjà suffisamment polyvalente Le Sound Hub Compact assure la liaison sans fil numérique, en 24 bits/96 kHz sans perte, de vos sources vers les enceintes. La mise en place est très simple. Un fois les Oberon 7C ainsi que le Sound Hub Compact branchés au courant secteur et allumés, il suffit d'appuyer sur les boutons "Connect Link" pour que l'appairage s’effectue automatiquement. On remarque au passage que le système est prévu pour évoluer vers des applications Home Cinéma en multicanal. À l'arrière de chaque enceinte, il est possible de choisir si elle correspond à la voie avant droite ou gauche, ou encore à une voie arrière ou centrale. Dali, n'a pas encore fait d'annonce sur ce sujet, mais l'intention apparaît évidente. Le Sound Hub Compact ne possède pas de lecteur réseau. Si l'on veut écouter de la musique en streaming il faut donc l'associer à un lecteur de musique en réseau, un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Sa connectique prévoit tous les cas de figure. On peut y raccorder une platine vinyle équipée d'un préampli Phono, des sources numériques optiques ou une TV en HDMI et des équipements sans fil en Bluetooth jusqu'en AptXHD.

Un caractère sonore de bonnes vivantes qui ne manquent pas de puissance acoustique Sur le terrain, comme nous l'avons dit, le système Dali Oberon 7C + Sound Hub Compact est simple à installer. On peut d'ailleurs préciser que les enceintes sont beaucoup moins contraignantes quant à leur positionnement dans la pièce que les Callisto C ou les Rubicon C. Elles ne craignent pas trop la proximité d'un mur juste derrière elles. Notre seul regret concerne le Sound Hub Compact qui ne possède aucun bouton de commande et se pilote uniquement depuis sa télécommande. À l'écoute, une des caractéristiques communes des enceintes actives et sans fil de Dali est leur registre grave très costaud et physique. On retrouve cette caractéristique avec les Dali Oberon 7C. Elles fournissent des basses peut-être un peu moins denses, tenues et implacables que les modèles haut de gamme, mais elles n'en demeurent pas moins décoiffantes. Certes, il pourrait y avoir un peu plus de velouté et de fruité des timbres, mais il est incontestable que la performance est au rendezvous avec ces nouvelles enceintes plus abordables. Les Dali Oberon 7C n'atteignent pas la maîtrise et le niveau sonore démoniaque des Callisto 6C, ni la finesse et la définition des Rubicon 6C, mais s'il s'agit d'animer une soirée avec 50 personnes dans 50 m2 (hors période de confinement), ça le fait très bien. On sent que les amplis qui poussent ces colonnes sont plus légers que ceux des modèles

haut de gamme, mais le rendement des enceintes étant de bon niveau (88,5 dB à 2,83 V/1 m, si l'on s'en réfère aux versions passives), ça envoie quand même du lourd comme dirait notre collègue Manu, et ça pulse grave. Pour autant, les Dali Oberon 7C ne sont pas de grosses brutes. Elles délivrent un son d'une bonne cohésion et d'une bonne homogénéité, marqué par une excellente rythmique et un bon punch. Leur image sonore a beaucoup d'ampleur, elle est bien aérée et très vaste. Le son est musclé et nerveux. Le registre médium gagnerait à avoir un peu plus de matière et de richesse. En revanche, les basses ont de belles rondeurs et sont bien équilibrées par des aigus assez clairs avec une petite pointe de brillance.

En résumé Avec les Oberon 7C, le constructeur danois Dali réussit des versions plus abordables et presque démocratiques de ses enceintes Hifi sans fil haut de gamme. Ces grandes colonnes, d'un gabarit peu courant pour ce type de produit, accompagnées de leur boîtier de connexion Sound Hub Compact relativement polyvalent, sont faciles à mettre en œuvre. Grâce à leurs deux boomers de 18 cm et leur tweeter à dôme textile de 29 mm, elles délivrent un grand, gros et bon son, bien équilibré, avec une scène stéréo très vaste.

Spécifications Dali Oberon 7C •Amplification : 2 x 50 watts en crête, classe D •Haut-parleurs : 2x boomers de 18 cm, tweeter de 29 mm •Réponse en fréquence à ±3 dB : 31 Hz à 26 kHz •Dimensions : 20 x 101,5 x 34 cm •Poids : 15,7 kg •Prix : 1700 € la paire Dali Sound Hub Compact •Entrées : 2x numériques optiques, HDMI ARC, analogique sur RCA, Bluetooth AAC/AptX-HD •Sorties : subwoofer, USB 5 V de charge •Transmission sans fil : 24 bits/96 kHz •Dimensions : 21,2 x 3 x 13,2 cm •Poids : 500 g •Prix : 300 €

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Fonctions

Performances

Musicalité

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TEST

KEF 2500 €

KEF LS50 Wireless II Fonc�onnant par paire stéréo, les KEF LS50 Wireless II se présentent comme des enceintes Hifi compactes, ac�ves et connectées, ul�mes. Dernières-nées d'une pres�gieuse série, elles ont la lourde tâche de perfec�onner l'impressionnante expérience offerte par leurs aînées. Un son amélioré et une connec�vité plus poussée ? C'est ce que nous allons découvrir. par Guillaume Fourcadier De la Hifi haut de gamme dans un format compact Pour les habitués de la première version des LS50 Wireless, aucun changement de prime abord. Les KEF LS50 Wireless II sont des enceintes actives, au format bibliothèque (d’inspiration monitoring). KEF ayant pris soin d’arrondir tous les angles (pour l’acoustique et l’esthétisme), leurs coffrets, particulièrement inertes et rigides, sont principalement réalisés en panneaux de MDF et comportent de nombreux renforts internes. Les LS50 Wireless II sont disponibles en plusieurs finitions, dont certaines colorées : noir mat, blanc mat, rouge, gris titane. La fabrication, à défaut de s’engouffrer dans le luxe et l’extravagance, est simplement irréprochable. Les KEF LS50 Wireless II sont parfaitement assemblées, denses, les finitions ne montrant aucune petite imperfection. Un très discret écran indicatif placé sur le sommet de l'enceinte droite (même s'il est possible d'inverser les canaux) et une télécommande, sommaire mais pratique, permettent de contrôler le volume à distance.

Toute la chaîne du son et plus encore Alors que les premières LS50 Wireless proposaient une connectique déjà presque complète, mais une expérience sans fil/réseau encore un peu balbutiante, les KEF LS50 Wireless II passent clairement un cap en la matière, pouvant être considérées comme des enceintes totalement

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connectées. Première libération : la possibilité de se passer de liaison filaire entre les deux enceintes. Une connexion propriétaire, instantanée et très stable, permet de prendre en charge les flux PCM jusqu'en 24 bits/96 kHz (contre 24 bits/192 kHz auparavant avec une interconnexion filaire), ce qui nous semble bien suffisant en pratique. La connectique est presque identique à celle de la version précédente, le port USB-B de la première version étant remplacé par une prise HDMI eARC, sans doute pour s'orienter un peu plus vers des applications TV et Home Cinéma. Nous retrouvons deux entrées audionumériques, sur prises optique et coaxiale, ainsi qu'une entrée Ligne analogique mini jack 3,5 mm. Mais c'est avant tout par leurs fonctions réseaux que les KEF LS50 Wireless II se distinguent. Alors que les premières permettaient la prise en charge, via l'ancienne application, de quelques applications de streaming, cette version 2020 apporte une compatibilité plus large grâce à l’adoption des protocoles Apple AirPlay 2, Google Chromecast, UPnP/DLNA, Spotify Connect, Tidal Connect, et bientôt une compatibilité avec le très audiophile système Roon. Les KEF LS50 Wireless II peuvent donc pratiquement tout faire.

L'application royale Centre de pilotage des fonctions connectées, l'application KEF Connect intègre pratiquement toutes les applications de streaming classiques.


Ne se limitant pas à ce simple usage, cette application, à la fois claire et complète, permet d'accéder à la totalité des réglages des enceintes LS50 Wireless II, que ce soit la sélection des entrées, du volume, mais également d'options sonores avancées. En plus d'un réglage classique des basses et des aigus, KEF pousse le traitement sonore dans ses retranchements. Un mode Desk (bureau) et un mode Wall (mur) permettent de s'adapter au mieux à la position des enceintes, en modifiant quelques paramètres en conséquence. Une option Phase Correction, activée par défaut, propose de corriger l'éventuel écart de phase entre le tweeter et le boomer, chose rendue possible par le filtrage actif et la bi-amplification. Il est également possible de définir une fréquence de coupure passe-bas. Cela permet soit d'éviter à l'enceinte de trop faire déborder ses basses fréquences, soit d'adjoindre aux enceintes un ou deux caissons de basses dédiés. Pour ceux-ci, une fréquence de coupure (passe-haut) est également à définir, entre 40 Hz et 250 Hz. C'est simple, les KEF LS50 Wireless II proposent une expérience très poussée, pouvant s'adapter à pratiquement tous les environnements acoustiques.

Raffinement extrême, aux limites du volume Extrêmement ambitieux, le fameux haut-parleur UniQ de KEF passe ici à la douzième génération. Ce haut-parleur de type coaxial (tweeter et boomer sur le même axe) intègre le tweeter au sein même du saladier du boomer, grâce à la petite taille de l'aimant en néodyme. Cela permet aux deux hautparleurs d'utiliser des moteurs magnétiques séparés et d'être placés sur un même plan (et non légèrement décalés). Combiné au filtrage actif, à la bi-amplification (classe D pour le boomer, classe A/B pour le tweeter) et au système de traitement numérique, cela permet d'éradiquer les problèmes de phase, tout en profitant des avantages du HP coaxial, comme l'utilisation du cône du boomer comme pavillon de dispersion pour le tweeter. Ce haut-parleur est ici amélioré par rapport aux générations précédentes, grâce à l'adoption d'un nouveau système d'absorption, baptisé MAT, réseau labyrinthique ayant pour but d'éliminer 99% de l'onde arrière du tweeter. À l’écoute, soyons directs, les KEF LS50 Wireless II sont aussi brillantes qu'elles l'annoncent. Les médiums et les aigus, très bien définis et équilibrés, sont d'une autorité et d'un naturel désarmants. Les aigus, en particulier, disposent d'un niveau de détails et d'une pureté vraiment impressionnants, le tout sans aucun pic artificiel. Le guide d'ondes en couronne du tweeter effectue un excellent travail sur la dispersion des aigus, beaucoup plus étendus sur les côtés que chez la plupart des concurrents. En résulte une scène sonore toujours aussi cohérente,

profonde et extrêmement vaste, vraiment dans le haut du panier pour un tel produit. Le point le plus intéressant reste la grande polyvalence de ces enceintes. Quels que soient les usages, de la musique au cinéma, ou les styles, du plus raffiné au plus énergique, les enceintes KEF paraissent s'adapter à la perfection, passant d'un calme olympien à un dynamisme infernal en un claquement de doigts. L'extension dans les basses est également très impressionnante pour un tel volume, les KEF LS50 Wireless II descendant sans mal autour des 40 Hz (commençant à vraiment décroître ensuite). Néanmoins, même avec un aussi bon résultat, les LS50 Wireless II ne réalisent tout de même pas de miracles dans les extrêmes basses, ne conservant pas une aussi belle maîtrise ni un aussi haut niveau de détails que dans les médiums et les aigus. Assurant la totalité de la chaîne du son, avec une maîtrise quasi complète, les KEF LS50 Wireless II ne déçoivent vraiment pas, s'affichant parmi les meilleurs modèles en la matière.

■ Spécifications •Type : enceintes actives connectées •Topologie : 2 voies avec filtrage actif et bi-amplification •Haut-parleur Uni-Q de 13 cm de 12ème génération, avec tweeter à dôme en aluminium de 25 mm et boomer à cône en aluminium •Puissance (par enceinte) : ampli classe D 280 W (boomer), ampli classe AB de 100 W (tweeter) •Système d'absorption acoustique MAT à l’arrière du tweeter •Technologie de traitement Music Integrity Engine SPL Max : 108 dB •Lecture : PCM jusqu'en 384 kHz/24 bits, DSD256, MQA •Interconnexion (entre les deux enceintes) : sans fil, ou via câble RJ45 •DHT : 0,07% •Entrées numériques : optique, coaxiale RCA, HDMI eARC •Entrée analogique : jack 3,5 mm •WiFi, Ethernet, Bluetooth •Compatibilité : Spotify Connect, Tidal Connect, AirPlay 2, •DLNA/UPnP, Google Chromecast, Roon Ready (via mise à jour)

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Musicalité

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TEST

NAIM

1500 €

Mu-so 2 Naim a renouvelé il y a quelques mois ses deux enceintes connectées Mu-so. La deuxième généra�on bénéficie d’améliora�ons physiques et logicielles. Focal a par ailleurs par�cipé à l’évolu�on des haut-parleurs ; Naim et Focal faisant par�e du même groupe, cela aide. La Mu-so 2 est la plus grande des deux. Dans un format large de 62,8 cm, elle propose un fonc�onnement en trois voies stéréo mais surtout de remplacer tous vos équipements audio existants. par Alban Amouroux La musique connectée et Naim, c’est une histoire commune qui dure depuis plus de dix ans. La marque anglaise a toujours suivi les dernières tendances et n’a pas hésité à se lancer dans l’audio dématérialisée au tout début, bien avant nombre de ses concurrents. Ses différentes gammes HiFi comprennent aujourd’hui chacune au moins un modèle de streamer. Puis des enceintes sont venues les compléter avec la gamme Mu-so grâce à deux références de tailles différentes : une petite cubique et une grande allongée. C’est cette dernière que nous testons ici dans sa deuxième génération. Elle se propose de remplacer à la fois un système HiFi et une barre de son pour un usage universel dans le salon.

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Musique dématérialisée en Hi-Res et HDMI ARC La Mu-so 2 est une large enceinte connectée, parmi ce qui se fait de plus grand, toutes marques confondues. Derrière le cache en tissu amovible se trouvent six haut-parleurs pour un fonctionnement en trois voies stéréo. Chaque haut-parleur dispose de son propre canal d’amplification de 75 Watts. Les niveaux sonores atteignables sont assez confortables pour envisager une utilisation dans de grandes pièces. Les haut-parleurs sont installés exclusivement en façade tandis que l’évent bassreflex pour le grave est situé sous l’enceinte à gauche. La finition est exemplaire tant dans les


ajustements que dans la qualité des matériaux employés. Toujours sous la Mu-so 2, mais à droite, ont été rassemblées les différentes prises. Celle destinée à l’alimentation mais aussi un port Ethernet et les trois entrées distinctes : mini jack, optique et HDMI ARC. Cette nouveauté intéressante offre à la Mu-so 2 l’opportunité de remplacer une barre de son. Son format est d'ailleurs parfaitement adapté. De plus, le CEC est présent pour un allumage et une extinction synchronisés avec le téléviseur. L’enceinte se pilote depuis l’application mobile de la marque, comme tous les appareils connectés Naim. Elle permet par ailleurs de faire du multiroom. Les services Tidal et Qobuz sont intégrés directement avec la lecture en Hi-Res. Vous retrouverez tous les contenus habituels et vos playlists préférées. Il y a également les webradios et l’accès au contenu d’une clé USB branchée sur le côté droit de la Mu-so 2. Cette application est simple à utiliser. Le menu des réglages est complet pour personnaliser le fonctionnement de l’enceinte mais il n’y a aucune possibilité de retoucher le rendu sonore.

Une scène sonore concentrée Le système Mu-so 2 est une sorte de chaîne HiFi miniaturisée ; elle reproduit la stéréo en version rapprochée. L’écoute à faible distance est très agréable, avec la reproduction d’une scène sonore qui dépasse les limites physiques de la Mu-so. Dans ce cadre, l’ambiance sonore vient en support des voix et des instruments. Ces derniers sont reproduits essentiellement dans une bulle centrale concrète et stable qui se développe au-dessus de la barre. Avec une paire d’enceintes HiFi classiques, ils sont étalés les uns à côté des autres. Avec la Mu-so, ils sont plutôt les uns derrière les autres. Ce qui ne gêne en aucun cas la lisibilité. L’étagement des plans en profondeur permet de distinguer aisément les différents éléments. Lorsque l’on s’éloigne, pour la sonorisation d’une grande pièce par exemple, la Mu-so continue à délivrer un message parfaitement clair. Le son vient évidemment de l’enceinte mais avec une certaine masse. Contrairement aux petites enceintes mono qui donnent l’impression que tout est mixé ensemble pour être projeté. Les timbres sont plutôt colorés avec des voix chaleureuses manquant de piquant dans le haut médium/aigu. Les cymbales et autres notes jouées très hautes sont mises un peu en sourdine. Le grave est propre, net et sans bavure. Il a la rondeur nécessaire pour une bonne assise tout en étant capable de descendre assez bas en fréquence

lorsque nécessaire sur des titres électro bien chargés. Il a le mérite de bien faire son travail sans verser dans l’artificiel. Nous avons terminé par quelques tests en liaison HDMI ARC sur des extraits de films. La Mu-so 2 est capable de remplacer une barre de son si l’on monte un peu le volume pour avoir un minimum de sensations. Cependant, dans cet exercice, elle devient vite agressive. Cela fonctionne mieux sur des clips, des concerts ou des films sans trop d’action. Notez que le DTS n’est pas supporté, il faudra donc régler la sortie audio du téléviseur en conséquence pour obtenir du son. Au global, l’écoute de la Mu-so 2 est vraiment agréable, elle titille nos sens sur les critères qui attirent notre attention et elle le fait bien. La restitution n’est pas parfaite, mais honnêtement, pour des écoutes de qualité et musicales au quotidien, il n’y a rien à redire par rapport aux performances obtenues dans un format tout-en-un. Peu de systèmes de ce type sont capables de faire aussi bien, à part peut-être l’enceinte/barre de son B&O Beosound Stage qui se montre encore plus à l’aise dans le grave. Il faut également retenir que c’est un bel objet personnalisable avec des grilles en tissu de couleur optionnelles. Sans oublier la version Bentley exclusive en finition gris foncé, marron et cuivre.

Spécifications •Type : enceinte connectée stéréo tout-en-un •Équipement : 2x tweeters, 2x mediums, 2x woofers •Puissance : 6x75 Watts •Formats audio : jusqu’à 384 kHz/24-bits, WAV, FLAC, AIFF, ALAC, MP3, AAC, OGG, DSD128 •Connectivité : Ethernet, WiFi, Bluetooth, 1x HDMI ARC, 1x entrée numérique optique, 1x entrée analogique mini jack 3,5 mm, 1x port USB-A •Services audio : AirPlay 2, Chromecast, UPnP, Roon Ready, Spotify Connect, Tidal, Qobuz, Radios Internet •Autres : télécommande infrarouge •Dimensions (l x h x p) : 628 x 122 x 264 mm •Poids : 11,2 kg

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TEST

Q ACOUSTICS Q Active 200

1800 €

Premières enceintes Hifi et sans fil de la jeune gamme ac�ve du constructeur britannique Q Acous�cs, les Q Ac�ve 200 prome�ent une expérience complète, à la fois audiophile et connectée. Pari réussi ? par Guillaume Fourcadiert On me voit, on m'admire L'ensemble Q Active 200 se compose de deux enceintes actives, chacune se raccordant sur le courant secteur, et d'un hub central qui se présente sous la forme d'un petit boîtier. Celui-ci accueille les différentes connectiques et fait le lien avec les enceintes via un protocole sans fil 5,8 GHz propriétaire. D'un design à la fois très moderne et passe-partout (finition noire ou blanche), les Q Active 200 sont presque irréprochables quant à leur finition et leur qualité de fabrication. Rien ne déborde de leurs élégants coffrets mats tout en courbes, qui peuvent facilement se faire oublier. La façade de chacun, qui n’accueille que deux petits HP lovés derrière une grille discrète, donne presque à l’ensemble des allures d'objet de décoration. Une belle réussite, d'autant que le volume reste très contenu : 170 x 284 x 290 mm pour 7,5 kg par enceinte. Nous serons un peu moins laudatifs avec le boîtier/ Hub, qui affiche une présentation très quelconque et tout en plastique, la façade grêlée par des diodes. L'aspect dépouillé et l'ergonomie spartiate ne font pas très modernes ; quant à la télécommande dédiée, elle est un peu trop simple. Nous lui adresserons un autre petit reproche : le câble d'alimentation (USB-A vers USB-C) est

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franchement trop court, même s’il peut facilement être remplacé. Puisque toute la connectique est déportée sur le boîtier, l'arrière des enceintes n'est jamais encombré de câbles, ce qui est une bonne chose pour la discrétion (le Hub pouvant rester dans un meuble par exemple), mais créé une dépendance supplémentaire pour les enceintes. Un raccordement sur pratiquement tous les appareils numériques/analogiques est possible ; la connectique arbore : 1 entrée RCA Ligne/Phono, 1 prise audionumérique optique, 1 HDMI ARC, 1 entrée RJ45 (Ethernet), un module WiFi/Bluetooth et 1 sortie pour caisson de basses. Dommage de ne pas avoir prévu une entrée coaxiale ainsi qu'un port USB (pour une utilisation avec un ordinateur).

Une connectivité étendue, mais pas encore parfaite Après une mise en route moyennement rapide (environ 5 min) du boîtier et des enceintes, le système Q Active 200 est en mesure de fonctionner uniquement en filaire (toujours avec liaison sans fil entre les enceintes et le hub), ce qui ne demande aucune configuration supplémentaire. De ce point de vue, il s’agit d’un produit clés en main. Suivant le modèle des enceintes connectées


modernes, le système Q Acoustics Q Active 200 est compatible avec divers protocoles réseau pour la diffusion de musique. Mais il n'y a pas d'application iOS ou Android dédiée Q Acoustics, ce qui est selon nous le talon d'Achille du produit, puisque cela coupe court à toute notion de réglage ou d'égalisation, en tous les cas de manière simple. Le seul vrai réglage possible consiste à adapter le traitement DSP de chaque enceinte par rapport à leur disposition dans l'espace : mur, coin ou placement libre. On peut également définir le sens droite/gauche sur chaque enceinte. Ici, avec la version Google (il existe aussi une version Alexa), le système se configure depuis l'application Google Home. La démarche est très simplifiée et permet des fonctions avancées comme le contrôle grâce à l'assistant vocal de Google. À partir de cette base, les Q Active 200 sont compatibles avec un grand nombre de protocoles et applications de streaming : Chromecast bien sûr, mais également AirPlay 2, DLNA/UPnP, Spotify Connect, Roon, Deezer, Qobuz, Tidal, etc… Si quelques bugs peuvent exister avec les connectiques optique et HDMI (liés à la compatibilité avec certaines TV), l'expérience est généralement très simple et stable. Clairement, les Q Active 200 donnent davantage dans la simplicité et l'efficacité que dans les réglages avancés. Une approche assez "Hifi classique", contrairement à ce que l'on rencontre chez d'autres constructeurs qui proposent une impressionnante batterie d'options et de modes de personnalisation.

Musicalité et basses profondes Sur la musicalité comme sur l'ergonomie, Q Acoustics développe sa propre philosophie. Nous ne retrouvons clairement pas le côté presque intransigeant, extrêmement ouvert et immensément détaillé des KEF LS50 II Wireless, mais une sonorité plus douce, plus "analogique" pour faire une analogie vinyle/CD. Loin d'être ronde, la signature sonore des Q Active 200 est déjà plus chaleureuse, délivre une scène sonore plus intimiste, même si elle s’avère déjà assez vaste et profonde. L'architecture sonore se compose de deux hautparleurs médium/aigu BMR à large diffusion de 58 mm en façade, et d'un woofer de 14 cm à l'arrière, secondé par un guide d'ondes interne, le tout alimenté par trois amplificateurs en classe D pour une puissance de 100 W RMS (par enceinte). Ainsi, sous leur petite enveloppe en apparence timide, les Q Active 200 ont-elles clairement de la puissance à revendre. Le point le plus impressionnant de ces enceintes sans fil Q Acoustics est sans doute la propreté dans le registre des graves. Sans pouvoir rivaliser ou

remplacer un excellent caisson de basses, le boomer affiche une maîtrise impressionnante, tout en pouvant descendre très bas. Les Q Active 200 vont même plus loin que les KEF LS 50 II Wireless à ce niveau, que ce soit en extension ou en définition. Les toutes petites nuances, l'impression d'enveloppement, le tout sans presque jamais déborder, est assez jouissif. À l'inverse, les aigus n'ont pas une extension aussi importante et sont également un poil moins maîtrisés que chez KEF. La qualité reste très bonne, mais n'avale pas les difficultés et pièges avec la même aisance. Q Acoustics combine une maîtrise et une musicalité déjà excellentes, ce qui permet aux Q Active 200 de conserver une grande polyvalence sans tomber dans un caractère sonore trop accentué. Ces enceintes sont aussi à l'aise sur le jazz/classique que sur l'électro pêchu. Elles sont aussi intéressantes en pur usage musical que vidéoludique (même si là n'est pas leur vocation première). Les Q Active 200 sont donc tout à fait recommandables pour qui veut conserver le côté légèrement chaleureux de certaines enceintes passives tout en profitant de la technicité potentiellement fabuleuse d'un système actif (DSP, DAC, filtrage actif et ampli optimisés).

■ Spécifications •Type : enceinte active connectée avec boîtier de connexion •Topologie : deux voies •Haut-parleurs : 2 HP BMR large-bandes de 58 mm, 1 boomer de 14 cm avec cône de dispersion •3 amplificateurs en classe D par enceinte •Puissance : 100 W RMS, 280 W en crête •Entrées : 1 audionumérique optique, 1 HDMI ARC, 1 RJ45, 1 RCA Ligne/Phono, 1 module Bluetooth/WiFi •Sortie : caisson de basses •Compatibilité réseau (version Google) : Chromecast, DLNA/UPnP, Roon Ready, AirPlay 2, Spotify Connect, Qobuz, Deezer, Tidal, Amazon Music, TuneIn •Dimensions : 170 x 284 x 290 mm (par enceinte) •Poids : 7,5 kg (par enceinte)

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Al ’ i ma g ed ec e u xq u il e sé c o u t e n t

Car t esd’ ext ensi onpourl esi nt égr ésAccuphase DAC50:Conver t i sseurnumér i que/anal ogi que AD50: Pr éampl ipourcel l ul ephonoMM/ MC Li ne10: Ent r éel i gnesuppl ément ai r e


ET UN PEU DE CINÉMA


TEST

BOWERS & WILKINS

2450 €

DB3D En renouvelant ses caissons de basses amplifiés, Bowers & Wilkins a généralisé le traitement électronique avancé et l’amplifica�on en classe D. De ce�e gamme de trois caissons à double haut-parleur dénommée DB, nous avons testé le plus pe�t, le DB3D. Dans un format assez facilement logeable, il promet sur le papier des performances hors normes qu’il nous tardait de vérifier en situa�on. par Alban Amouroux

Bowers & Wilkins propose des caissons de basses à son catalogue depuis des décennies. On se souviendra du modèle triangulaire PCS8 destiné à supporter les enceintes frontales. Certifié THX, il a contribué à construire la réputation de B&W dans le home cinéma dès les années 90. D’autres caissons ont suivi, certains amplifiés, d’autres passifs à associer à des amplificateurs externes dédiés. L’usage s’est élargi en permettant d’associer les caissons aussi bien aux enceintes home cinéma qu’aux modèles HiFi de la marque. La gamme est assez large aujourd’hui pour trouver la bonne association, avec des enceintes B&W ou avec n’importe quelles autres enceintes bien évidemment.

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Un encombrement minimal pour un placement à bien définir Si jamais vous ne le saviez pas, bien que nous le répétions régulièrement dans nos tests de caissons de basses, il n’y a pas de position idéale pour un caisson dans une pièce donnée. Les photos d’illustration montrent toujours le caisson à côté de l’enceinte principale droite ou gauche, c’est-à-dire face à la position d’écoute. Mais il se peut que le meilleur emplacement se trouve sur un mur latéral, voire dans un coin arrière de la pièce. Même s’il faudra toujours faire courir un câble de l’ampli ou du processeur home cinéma jusqu’au caisson, Bowers & Wilkins vous facilite un peu la tâche. Tout d’abord


grâce au format réduit du DB3D et son emprise au sol de seulement 30 par 32 centimètres. Ensuite, grâce au DSP intégré, qui permet d’effectuer un calibrage audio automatique en adaptant le rendu du caisson aux contraintes de la pièce. Le DB3D est équipé de deux haut-parleurs identiques de 20 cm de diamètre, placés dos à dos. Ils sont constitués d’une membrane à technologie Aerofoil prenant l’aspect de matériaux composites tressés. Cette membrane est accompagnée dans ses déplacements d’une large suspension autorisant de forts débattements. Les haut-parleurs sont protégés par des grilles magnétiques recouvertes de tissu. L’esthétique globale est assez technique, tout en angles, avec une base cerclée d’aluminium. Au moins, vous avez le choix entre trois coloris pour adapter le DB3D à votre pièce ou à vos enceintes. La face avant est celle qui affiche le logo B&W tout en bas, accompagné du bouton de mise sous tension. Une petite Led indique l’état : rouge lorsque le caisson est éteint, vert en fonction. La face arrière accueille les connecteurs à sa base. Vous avez le choix entre RCA et XLR pour les entrées. Le pilotage peut se faire via les triggers 12V, en RS232 ou en tout automatique. Tout cela se règle sur l’application mobile. Il ne lui manque qu'une entrée haut niveau. Ce caisson moderne est équipé du Bluetooth. Via l’application DB Subwoofers pour iOS et Android (attention, tous les smartphones ne sont pas reconnus), on rentre dans les différents paramètres couvrant le choix de l’entrée et les réglages associés, le type d’entrée (stéréo, LFE), le mode (plat, film, musique, personnalisé), un égaliseur 5 bandes (20/28/40/56/80 Hz), l’allumage automatique sur détection d’un signal audio et l’extinction automatique en l’absence d’un signal. La fonctionnalité la plus intéressante étant le calibrage automatique. Il demande tout d’abord de poser le smartphone sur le caisson pour une première mesure. Ensuite, selon le type de configuration (seul, groupe ou pièce), l’application vous invite à vous déplacer à chaque nouvelle mesure. Au final, elle indique les fréquences posant problème et qui seront corrigées.

Un caisson petit par la taille, grand par le grave délivré Inutile de vous préciser qu’il est absolument nécessaire d’effectuer le calibrage. Dans notre pièce, nous connaissons l’emplacement approximatif le mieux adapté aux caissons. Malgré cela, rien n’est jamais parfait et il faut corriger, soit avec le système de l’amplificateur home cinéma, soit autrement. Ici, c’est le caisson B&W qui fait tout le travail. Et il le fait excellemment bien. Une fois le

calibrage terminé, le caisson est idéalement raccordé aux enceintes sans autre action nécessaire. Il est impossible de le localiser. Il ne reste plus qu’à régler le niveau relatif entre les enceintes et le caisson, ce qu’il est possible de faire directement dans l’application en modifiant le niveau de sortie. Nous avons fait défiler film après film, concert après concert pour nous délecter d’un rendu extrêmement propre, avec un beau délié et un grave tout en nuances, jamais monotone. Rien ne bave, ce DB3D est ultra dynamique mais il sait aussi très bien gérer les explosions et autres tremblements descendant très bas en fréquence pour faire trembler les bas de pantalons. B&W annonce que ce caisson est capable de descendre à 8,5 Hz à -6 dB. Nous n’avons pas pu le vérifier concrètement, notre pièce étant un peu petite pour laisser des fréquences aussi basses s’établir correctement. Mais il est clair que ce caisson descend bas, il n’y a aucun doute là-dessus, et cela sans mettre la pièce en pression ni rendre l’écoute difficilement soutenable après quelques minutes de « démonstration ». Justement, il n’est pas aussi démonstratif que certains de ses concurrents qui donneront l’impression de délivrer plus de grave. En quantité sûrement. En qualité, il existe peu de caissons capables de pouvoir lui tenir tête dans sa gamme de prix - déjà très élevée, il faut bien en convenir. Ce caisson ne s’adresse pas à toutes les bourses, c'est son seul défaut. Mais si vous pouvez vous le permettre, son ratio encombrement/qualités/prix est remarquable. Surtout qu’il facilite le double emploi HiFi et home cinéma grâce à ses deux entrées aux réglages distincts.

Spécifications •Type : caisson de basses actif •Equipement : 2x subwoofer de 20 cm •Puissance : 1000 Watts en classe D •Connectivité : 2x XLR, 2x RCA, 2x trigger 12V mini jack, 1x RS232 •Dimensions (l x p x h) : 320 x 300 x 360 mm •Poids : 25 kg

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MARANTZ

1200 €

SR6015 Marantz a renouvelé tous ses amplificateurs intégrés home cinéma ce�e année, du modèle slim NR1711 jusqu’à l’imposant SR8015 et ses 11x140W. Le SR6015 se situe en milieu de gamme, à un tarif un peu supérieur à 1000 euros. En échange de ce�e somme, il propose un bouquet de fonc�onnalités plus que complet qui en feront le centre d’un système home cinéma immersif de qualité. Si bien qu’il y a vraiment peu à redire, hormis quelques choix d’ergonomie irritants. Il se ra�rape avec des presta�ons sonores d’un excellent niveau, à même de sa�sfaire les cinéphiles les plus exigeants. par Alban Amouroux Finition parfaite, ergonomie qui pose question La signature visuelle Marantz est bien là, il n’y a aucun doute. La façade est épurée avec ses galbes latéraux et ses deux gros potentiomètres entourant un afficheur toujours rond. Seule la touche de mise en fonction est visible. Parce que tout le reste est caché derrière une trappe basculante. Neuf touches servent à afficher les informations sur le téléviseur, à changer de mode sonore ou encore à piloter la seconde zone audio. Juste en dessous se trouvent une prise casque, l’entrée pour le micro de mesure du calibrage Audyssey, un port USB et des entrées audio/vidéo analogiques un peu anachroniques. Premier point noir : il n’y a pas d’entrée HDMI qui aurait été plus utile que le composite. Seconde critique et non des moindres : en réalité, cet appareil n’a pas vraiment d’afficheur ! Sur les modèles supérieurs plus imposants, la trappe dissimule un grand afficheur à deux lignes. Sur le SR6015, il est absent. L’afficheur rond se borne à nous indiquer le nom de la source et le niveau du volume. C’est un peu léger pour un appareil de cette gamme de prix. Surtout que nous apprécions toujours de pouvoir accéder rapidement à quelques réglages via l'écran et les touches de menu. Qui sont ici logiquement absentes également. Marantz contourne facilement ce problème avec l’affichage sur le téléviseur, accessible en une

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touche. Via deux pages distinctes, il nous renseigne sur les modes sonores, le nombre de canaux en entrée et en sortie, les différents attributs du flux vidéo, etc. Là, il n’y a rien à dire. Mis à part peut-être pour ceux qui utilisent principalement la partie Smart de leur TV et l’ARC (Android TV, Tizen, webOS…). Dans ce cas, seul le son va vers l’ampli mais l’image n’y passe pas. Il est donc impossible d’afficher les pages d’informations en surimpression. Ne vous inquiétez pas, Marantz a réponse à tout : téléchargez l’application mobile Marantz AVR. Cette dernière reprend toutes les informations et offre un accès complet aux fonctions du SR6015. Compatible avec les tablettes et smartphones, elle permet par exemple de modifier à la volée le niveau de chaque canal en cas de déséquilibre sur certaines bandesson. Mais également de lister toutes les sources disponibles, changer les réglages sonores et basculer sur l’application HEOS pour écouter de la musique. Revenons sur les caractéristiques de ce SR6015 et sa connectique. On peut aisément affirmer qu’elle est plus que complète. Les six entrées HDMI 2.0 sont suivies d'une entrée 2.1 compatible 8K/60Hz et 4K/ 120Hz. Il y a trois sorties, deux pour la zone principale, une autre pour une pièce secondaire. Là encore, Marantz a conservé les entrées vidéo analogiques en composite et en YUV. Les entrées audio numériques sont au nombre de quatre, celles analogiques nous amènent jusqu’à huit, dont une


phono et une 7.1. Les sorties préamplifiées permettent de faire du 7.2.4. Enfin, les borniers d’enceintes sont prêts à amplifier jusqu’à neuf enceintes en leur délivrant 110 Watts sous 8 ohms. La connectivité comprend également le réseau filaire et WiFi ainsi que le Bluetooth. Via le réseau et le protocole HEOS, le SR6015 accède directement aux services musicaux principaux tels que Deezer, Spotify, Amazon Music ou Tidal, et aux radios Internet.

Carton plein avec la 8K, du HDR et trois sorties HDMI Comme toujours avec Marantz, nous retrouvons avec plaisir cette phase d’installation qui se déroule entièrement sur l’écran du téléviseur. Toutes les étapes sont simples à suivre afin de nous aider à relier les bonnes enceintes aux bons endroits. Et à déclarer exactement la façon dont se compose notre système. L’installation se poursuit par la liaison au réseau, par les réglages de chaque source puis se termine par le calibrage Audyssey MultEQ XT32. Nous préférons toujours débuter nos écoutes sans calibrage puis effectuer celui-ci dans un second temps, pour avoir une petite idée de la signature sonore de l’appareil. Dès ce milieu de gamme, Marantz équipe son SR6015 des composants qui font le succès de la maison. Le convertisseur est un modèle AKM AK4458 32 bits offrant la lecture Hi-Res en 192/24 et en DSD128. On retrouve également les célèbres circuits HDAM à contre-réaction de courant. Les 12,8 kg de l’appareil s'expliquent en partie par la présence d’un imposant transformateur d’alimentation. Le SR6015 décode le Dolby Atmos, le DTS:X ainsi que l’IMAX Enhanced. Il est équipé des upmixers Dolby Surround et DTS Neural:X ainsi que des solutions de virtualisation Dolby Height Virtualizer et DTS Virtual:X. Quel que soit le format audio en entrée et le nombre d’enceintes que vous raccordez, le SR6015 vise à maximiser leur usage et

à reproduire la présence de celles qui seraient absentes. Du côté du HDMI, en plus de la 8K, le SR6015 est compatible avec tous les HDR afin de ne pas dégrader les signaux vidéo qui transiteraient par lui : HLG, HDR10, HDR10+ et Dolby Vision. En parallèle des applications mobiles dont nous avons parlé précédemment, le SR6015 est livré avec une télécommande infrarouge classique offrant un accès direct aux fonctions les plus courantes. Il lui manque toutefois une touche permettant de basculer entre les deux mémoires de réglages Audyssey, cela aurait été très pratique.

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Spécifications •Type : amplificateur intégré home cinéma 9 canaux •Puissance : 9x110 Watts (8 ohms) •Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, IMAX Enhanced + Dolby Surround, DTS Neural:X, Dobly Height Virtualizer, DTS Virtual:X •Connectivité : Ethernet, 6x entrées HDMI 4K, 1x entrée HDMI 8K, 3x sorties dont 1x HDMI eARC CEC, 8x entrées analogiques dont 1x phono et 1x 7.1, 4x entrées numériques, entrées/sorties composite/YUV, 1x USB, ports RS232, IR et trigger, sortie zone 2, pre-out 7.2.4 •Autres : audio réseau HEOS, micro pour calibrage Audyssey MultEQ XT32, test de câbles HDMI intégré •Consommation : 680 Watts •Dimensions (l x p x h) : 440 x 398 x 161 mm •Poids : 12,8 kg

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Au cœur de l’action grâce à un calibrage bien effectué Notre système de test était comme d’habitude en 5.1.4, le SR6015 s’occupant d’amplifier toutes ces enceintes sans aide de bloc externe. Les premières écoutes sans calibrage nous offrent un rendu posé, zen, très agréable. Que ce soient les écoutes multicanales ou la musique en stéréo, le SR6015 est un appareil qui maîtrise son sujet. Pas exubérant, il est d’une grande neutralité. Les timbres sont respectés, la scène sonore se déploie légèrement en arrière des enceintes. Après avoir passé l’étape de calibrage sur huit mesures, le changement est assez important, plus qu’avec bon nombre d’amplificateurs concurrents. En positif bien sûr. Le caisson est idéalement raccordé au reste avec un effet de profondeur dans le grave tel qu’on l’attend d’une restitution home cinéma. L’ensemble a été parfaitement réglé automatiquement, il n’y a rien à retoucher ; on peut parfaitement se contenter du travail réalisé par l’Audyssey MultEQ XT32. Les effets sonores nous entourent littéralement et nous poussent vers l’action centrale. L’enceinte centrale est justement bien gérée avec des dialogues rehaussés qui collent bien à l’image, malgré la position de l’enceinte sous l’écran. Sur quelques extraits de Jumanji : Next Level, nous sommes transportés dans les différents lieux grâce à toutes les informations comme les bruissements des feuilles dans la jungle ou le vent dans le désert. Les effets sont réalistes et parfaitement localisés dans la pièce. Les déplacements des objets sont naturels, ils ont du poids et de la présence et nous font régulièrement nous tourner ou nous retourner en pensant qu’il y a eu un bruit réel dans notre pièce d’écoute. Où qu’ils se trouvent dans l’espace, les objets ont la même force grâce à un excellent raccord entre le caisson et le reste des enceintes dont il récupère les basses fréquences. C’est

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palpable sur la célèbre scène de bataille dans le ciel d’Invincible. Les explosions sont d’un naturel confondant, de même que les trajectoires des avions. Elles dépassent les limites de la pièce, domaine dans lequel le SR6015 domine : les effets de réverbération et de délai sont maîtrisés. Du côté des upmixers, nous retrouvons cette volubilité, qui se trouve un peu trop prononcée. Lorsque les canaux sont discrets en Dolby ou en DTS, ça fonctionne. Avec une répartition virtualisée sur les enceintes, il y a un peu trop d’effet de spatialisation qui entraîne souvent un écho entre les enceintes frontales et d’effets. Cela donne un son nasillard sur les voix. Cet effet se concrétise en Dolby Surround. Si l’on passe en Neural:X, le problème disparaît, mais la spatialisation est bien moins intéressante. Il faut faire un choix et malgré tout, nous sommes restés sur le Dolby Surround.

Les bonnes compétences au bon prix Le SR6015 est un amplificateur intégré home cinéma aux performances de haut niveau. Il devrait satisfaire la plupart des personnes cherchant un appareil moderne capable de les plonger dans les bandesson cinéma. Comme le Denon AVC-X4700H que nous avons testé il y a peu, le SR6015 répond aux attentes de la quasi-totalité des installations Atmos et DTS:X. Le Denon possède en plus le décodage Auro-3D, une prise HDMI supplémentaire, une zone 3 audio et une puissance de 9x125. La restitution nous a semblé différente, même si nous n’avons pas eu les deux appareils entre les mains en même temps. Plus chaleureuse, plus rentre-dedans pour le Denon, plus ouverte, plus fine pour le Marantz. Reste cette ergonomie en deçà pour le SR6015 à notre goût, à cause de cette absence de vrai afficheur en façade. Denon ou Marantz : à vous de trancher selon les fonctionnalités que vous recherchez et la puissance dont vous avez besoin.



TEST

SHARP 450 €

HT-SBW800 Sharp est peu connu dans le monde des barres de son. Pourtant, la marque tente de frapper fort avec un modèle Dolby Atmos fonc�onnant en 5.1.2 canaux. De quoi aller ��ller les meilleures produc�ons des grands acteurs établis comme LG et Samsung. Sur le papier, ce�e barre Sharp a pas mal d’avantages pouvant lui perme�re de relever le défi. Mais aussi des manques que l’on remarque tout de suite. Comment ça se passe quand on met le tout en balance ? par Alban Amouroux Dans le catalogue de Sharp, la page home cinéma correspond tout simplement aux barres de son. N’allez pas chercher des amplificateurs ou des packs d’enceintes, tout cela a été balayé, c’est de l’histoire ancienne. C’est en tous les cas l’idée que se fait le très grand public du cinéma à la maison : simplification maximale et encombrement minimal. Sharp propose une douzaine de références dont deux modèles Atmos : la HT-SBW460 en 3.1 canaux et cette HT-SBW800 qui en gagne quatre de plus. Dans les deux cas, on vise le tout-en-un compact, bien que le modèle 800 qui fait l'objet de ce test soit assez imposant avec son 1,20 m de largeur.

Des haut-parleurs orientés dans toutes les directions Sharp n’est plus une marque vraiment reconnue pour son implication dans le son. Même si cela a pu être vrai, et avec succès, dans les années 80 et 90.

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Pour ce qui concerne le grand public, Sharp s’est recentré sur la vidéo. Toutefois, la barre de son est un produit plus facile à mettre en œuvre que des enceintes ou des amplificateurs home cinéma. Surtout lorsque l’on s’appuie sur des partenaires extérieurs. Sharp ne va pas l’avouer mais cette barre est conçue, au moins en partie si ce n’est entièrement, en externe. Nous en voulons pour preuve ce caisson ou cet afficheur en façade identiques à ceux de la TCL TS9030. Cela n’empêche pas chaque fabricant de mettre ces éléments de base identiques à sa propre sauce. C’est ce qu’a fait Sharp en disposant les hautparleurs d’une façon unique qu'on ne retrouve sur aucune autre barre. La HT-SBW800 embarque sept canaux distincts. La voie centrale est constituée de deux haut-parleurs large bande. Les canaux droit et gauche reprennent le même haut-parleur mais en un seul exemplaire. Le grave produit dans la barre est récupéré via un évent en façade. Les canaux


surround sont placés à 90° à chaque extrémité de la barre. Leur finition est plus aboutie que celle des larges bandes de façade invisibles derrière la grille. Les haut-parleurs dédiés au surround se voient bien et même très bien car rien ne vient protéger leur membrane en aluminium. Enfin, les canaux d’élévation pour l’Atmos prennent place sur le dessus de la barre, avec un angle pour les orienter vers l’avant. Ils sont constitués chacun d’un large bande et d’un tweeter. Quant au caisson, il accueille un subwoofer de 20 cm de diamètre. La puissance n’est pas détaillée par canal ; on saura juste qu’elle atteint 760 Watts au total. Comme nous l'évoquions précédemment, un afficheur en façade caché derrière la grille nous informe sur la source, le volume et le mode audio. Une télécommande simplifiée sert à basculer entre les entrées, à changer de mode et à régler le niveau du caisson ainsi que le niveau d’aigu. Le volume est placé sur le pavé multidirectionnel, ce qui est un peu déroutant de prime abord. Les entrées sont assez nombreuses avec du numérique coaxial, ce qui est plutôt rare, de l’optique, deux entrées et une

la sensation d’impact. L’ensemble permet d’atteindre des niveaux sonores confortables dans des pièces de grand volume. En revanche, le logo Dolby Atmos en façade pose quelques questions. Les 5.1.2 canaux sont bien là physiquement. Quant à reproduire fidèlement ce qu’ils sont censés faire, c’est autre chose. Les canaux surround diffusant sur les côtés ouvrent la scène en façade mais peinent à transmettre des effets sonores jusqu’à notre position d’écoute. Il en va de même pour les haut-parleurs d’élévation dédiés aux effets de plafond : ceux-ci sont inexistants. Pourtant, nous avons entendu des barres - celles de Sony par exemple - qui arrivent à peu près à remplir l’avant de la pièce d’effets en trois dimensions sans ces haut-parleurs dédiés. Pour résumer, la barre de son Sharp HT-SBW800 et son caisson présentent d’excellentes qualités : une connectique fournie, un caisson puissant et une large barre créant une scène sonore frontale imposante, le tout avec un respect des timbres très correct. Mais elle a des défauts majeurs avec ce 5.1.2 qui ne tient pas ses promesses, l’absence de connectivité réseau et du support du DTS. Pour un modèle proposé initialement à 600 euros, c’est embêtant. Mais comme son tarif effectif avoisine plutôt 450 €, elle est déjà beaucoup plus intéressante et bien positionnée. Sa restitution finalement simple et propre pour des pièces de grand volume reste un atout incontournable.

■ sortie HDMI. Il faudra se contenter du Bluetooth car il n’y a pas de connectivité réseau, ce qui est un peu frustrant étant donné le prix auquel cette barre est proposée.

Une action centrale au large spectre qui peine à décoller Grâce à sa grande largeur et à l’écartement des haut-parleurs, la HT-SBW800 a pour avantage de reproduire une scène sonore large et haute, qui colle parfaitement à l’image d’un téléviseur de 55" ou de 65". Le contrat de départ est rempli ; cette barre ouvre les perspectives sonores et surpasse sans problème les haut-parleurs de quasiment n’importe quel écran plat. Mis à part peut-être ceux de l’excellent équipement sonore des modèles OLED Panasonic HZ2000 - un comparatif côte à côte permettrait de le confirmer. Le caisson de basses, avec son 20 cm, est capable de bien remplir la pièce, mais il manque d’articulation. Il faudra le poser de préférence sur une surface dure pour éviter de faire trembler le plancher et accroître

Spécifications •Type : barre de son 5.1.2 •Equipement : 8x larges bandes, 2x tweeters, 1x woofer 20 cm •Puissance : 760 W max. •Décodage : Dolby Atmos •Connectivité : Bluetooth, 1x HDMI ARC, 2x entrées HDMI, 1x entrée numérique optique, 1x entrée numérique coaxiale, 1x entrée analogique mini jack •Dimensions (l x p x h) barre : 1198 x 105 x 70 mm •Dimensions (l x p x h) caisson : 240 x 240 x 420 mm •Poids : 4 kg (barre) ; 5,2 kg (caisson)

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TCL

300 €

TS9030 Ray-Danz La barre de son TS9030 de TCL croule sous les récompenses. Elle a reçu un iF Design Award 2020 suivi d’un EISA Award dans la catégorie des barres de son accessibles. Alors, que cachent ces jolis macarons ? À première vue aussi classique que ses concurrentes, la TS9030 met en œuvre une technologie inédite de dispersion sonore appelée Ray-Danz, qui donne même son nom à ce�e barre de son. par Alban Amouroux TCL attaque fort le monde des écrans plats avec des produits complets, technologiquement avancés et toujours proposés à des tarifs inférieurs à ceux des très grandes marques. TCL en est une aussi, mais avec une aura forcément un peu moins grande qu’un Samsung ou un Sony. Il faudra lui laisser un peu de temps. Comme ses collègues, TCL complète ses gammes de téléviseurs par huit barres de son. Là encore, les tarifs sont au ras du plancher - il y a même des modèles à moins de 100 euros. À l’opposé, la TS9030 représente le sommet de la gamme TCL dans ce créneau de la barre de son.

Des pavillons dans une barre de son

Klipsch est le spécialiste des enceintes à pavillons. La marque américaine a créé en partie sa réputation avec sa version compacte du pavillon dénommée Tractrix associé aux tweeters. Il est utilisé sur la

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plupart des enceintes Klipsch. Les autres constructeurs sont plus sages à ce sujet. Et puis il y a TCL qui a décidé de pousser le concept encore plus loin. Cette fois-ci, le pavillon est associé à des hautparleurs large bande. C’est donc une grande partie du spectre qui est projetée. Lorsque l’on se place face à la TS9030, on observe une partie centrale recouverte de tissu acoustique et les deux pavillons de chaque côté. Les larges bandes sont placés à 90°. Le son qu’ils reproduisent est envoyé vers les pavillons à la façon d’une rampe de lancement. Ils sont complétés par une véritable voie centrale en façade constituée d’un troisième large bande et d’un tweeter. Chacun des trois canaux est amplifié par 80 Watts maximum. L’esthétique de la barre est originale avec ses deux panneaux inférieur et supérieur englobant les haut-parleurs et dirigeant le son vers les côtés de la pièce. TCL a réussi à


contenir tout cela dans 6 cm d’épaisseur, une taille standard aujourd’hui pour une barre de son qui passera facilement sous un écran plat. Le grave est déporté dans un caisson séparé au volume confortable. Il embarque un woofer de 16,5 cm placé sous le caisson et rayonnant vers le sol. Ce type de montage n’est pas toujours le plus adapté à une restitution précise et dynamique, avec le risque d’avoir des basses traînantes. Un sol bien rigide est recommandé, un usage en appartement est à envisager avec un niveau sonore réduit. Ce caisson bénéficie de 300 Watts maximum de puissance. La liaison avec la barre se fait sans fil, du grand classique. De son côté, elle propose deux entrées audio, une entrée HDMI et une sortie HDMI ARC. Il y a aussi le Bluetooth. Il paraît que certaines versions de la TS9030 sont équipées du WiFi et d’autres pas. C’est une version sans que nous avions reçu. La télécommande est pratique car toutes les fonctions sont associées à des touches bien différenciées : sources, commandes Bluetooth, volume général et du caisson, modes audio, synchronisation labiale. Un bon point pour TCL : un afficheur se cache derrière le tissu en façade pour confirmer les différentes actions.

Une scène sonore en arc de cercle La TCL Ray-Danz nous a offert une scène sonore en parfaite cohérence avec la forme de ses pavillons. Cette disposition des haut-parleurs dirigés vers les côtés fonctionne comme on pouvait s’y attendre. Grâce à sa compatibilité Atmos, la TS9030 dirige les effets vers les murs latéraux de la pièce d’écoute. C’est réussi mais TCL a visiblement tout misé sur cette partie des effets surround. Car tout ce qui devrait se trouver en hauteur et en profondeur n’existe pas. Il aurait fallu prévoir plus de hautparleurs, et encore plus de pavillons. Toutefois, la TS9030 est plutôt pas mauvaise pour détacher les dialogues, les surélever et les faire correspondre à l’action à l’écran. Quant au caisson, il est vaillant et nous a offert quelques sensations sympathiques dans l’infragrave avec un impact très correct. Son mode de fonctionnement avec orientation vers le sol oblige à le calmer et à bien le positionner afin

qu’il ne se fasse pas trop entendre séparément de la barre. Avec un tarif qui tourne autour des 300 euros (prix de lancement : 400 €), l’ensemble barre et caisson TCL TS9030 Ray-Danz est une bonne affaire. La connectique est suffisante, la compatibilité Atmos est intéressante. Dommage que le DTS soit absent, comme souvent dans cette gamme de prix. Les effets latéraux englobants sont vraiment différents des barres plus classiques. Sans réverbération ou virtualisation qui accroche l’oreille, la TS9030 reste agréable à l’écoute. Avec son caisson de basses bien présent, elle apporte un vrai plus par rapport à la section sonore d’un écran plat.

Spécifications •Type : barre de son 3.1 •Equipement : 2x larges bandes 63x38 mm, 1x large bande 63x38 mm + 1x tweeter 25 mm, 1x woofer 16,5 cm •Puissance : 3x80 W + 1x300 W •Décodage : Dolby Atmos •Connectivité : Bluetooth, 1x HDMI ARC, 1x entrée HDMI, 1x entrée numérique optique, 1x entrée analogique mini jack •Consommation en veille : n.c. •Dimensions (l x p x h) barre : 1050 x 110 x 58 mm •Dimensions (l x p x h) caisson : 240 x 240 x 420 mm •Poids total : 8,1 kg

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TEST

YAMAHA

550 €

RX-V4A

Voilà du changement du tout au tout. Les fabricants de matériel électronique évoluent dans la con�nuité à travers des designs reconnaissables perme�ant d’iden�fier chaque marque facilement. Ce�e fois, Yamaha a décidé de tout reprendre de zéro. Le nouvel amplificateur home cinéma RX-V4A inaugure une esthé�que inédite qui sera la signature de Yamaha pour les années à venir. Celui-ci est un modèle d’entrée de gamme en 5.1 doté du nécessaire et un peu plus pour des installa�ons simples et efficaces. par Alban Amouroux Nouveau design, nouvelle ergonomie Évoquons un peu ce nouveau design qui fait beaucoup parler chez les passionnés. Certains regrettent le dessin de la façade auquel nous étions habitués depuis très longtemps. Concrètement, la zone haute brillante avec l’afficheur et la zone basse type aluminium anodisé avec les boutons et le potentiomètre à droite, c’est du passé. Une grande zone en plastique brillant recouvre les trois quarts de la façade et déborde même sur les arêtes avec un retour arrondi. Le potentiomètre de volume a pris de l’embonpoint et se retrouve en plein milieu. Les touches sont sensitives et un second potentiomètre plus petit sur la droite sert au choix de la source et aux réglages. Entre ces deux boutons ronds se trouve un nouvel afficheur aux caractères plus petits que sur les générations précédentes pour donner plus d’informations simultanément. Lorsque l’on modifie le niveau sonore, le volume s’affiche alors en grand durant quelques instants, visible de très loin sans problème. Ce nouvel écran est donc une évolution positive. Nous n’en dirons pas autant des touches sensitives. Car sur cette large zone noire brillante, les traces de doigts deviennent vite légion. En contrepartie, un petit clic audible confirme l’appui. Le potentiomètre principal est fait d’un plastique léger bien moins qualitatif que sur les photos. La zone inférieure de la façade accueille un port USB

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pour la lecture audio, la prise pour le micro de calibration et une sortie casque. Comme cette zone est dans un renfoncement, les prises restent discrètes. En face arrière, la connectique est réduite au strict minimum. Rappelons que le RX-V4A est un modèle 5.1 non évolutif. Pas de sorties pre-out ou autre, c’est du 5.1 maximum, point final. Cette configuration simple a encore tout son intérêt. Pour ceux qui ont peu de place ou pas vraiment l’envie de remplir leur salon d’enceintes. Mais aussi pour d’autres qui préfèrent mettre le paquet sur cinq excellentes enceintes installées aux petits oignons. Un choix dont le résultat est bien souvent supérieur à ce que peut donner un système Atmos mal installé, par exemple avec les six enceintes d’effets toutes à 1 mètre des oreilles. On l’a déjà vu, malheureusement. Le RX-V4A propose deux entrées audio numériques, trois analogiques et quatre entrées HDMI. Vous ne trouverez pas d’entrée phono, le tuner FM/DAB compensera peut-être ce manque. En revanche, Yamaha a mis le paquet sur le HDMI puisque toutes les prises sont compatibles 8K et 4K à 120 Hz, mais également Dolby Vision et HDR10+. Une très belle attention, car certains concurrents se contentent d’une seule entrée 8K, même sur des appareils très haut de gamme. Il est également possible de faire du 3.1 et d’invoquer les modes sonores destinés à virtualiser les enceintes d’effets. Dans ce cas, les deux sorties restantes


peuvent être utilisées pour bi-amplifier les enceintes principales ou pour sonoriser une seconde zone.

Plein de modes audio pour adapter le 5.1 à vos envies

MusicCast pour la musique en réseau et les enceintes surround sans fil

Notre système d’enceintes 5.1 raccordé au RX-V4A, nous avons profité de sa capacité à délivrer de la musique immédiatement. Relié à un téléviseur eARC, il nous a permis de récupérer le son des fonctions smart TV intégrées. Sans Atmos bien sûr, mais en Dolby TrueHD et en DTS-HD Master Audio tout de même. Nous avons débuté par quelques écoutes musicales en explorant les différents modes. En Pure Direct, c’est-à-dire en contournant tous les traitements éventuels, le rendu est assez terne, manquant de vie. C’est acceptable pour de la musique de fond, un peu moins pour des écoutes Hifi. Le RX-V4A n’est

Yamaha fait partie de ces fabricants qui n’imposent pas de procédure d’installation. Vous pouvez ainsi utiliser l’appareil dès sa sortie du carton après avoir raccordé source(s), enceintes et écran. Le calibrage audio passe par le système maison YPAO avec le petit micro fourni. La télécommande est simple et efficace. Elle permet de piloter les fonctions essentielles, de changer de programme audio, de lancer l’une des quatre scènes prédéfinies incluant entrée audio, entrée vidéo et mode sonore. Il y a également le pavé multidirectionnel pour naviguer dans les menus à l’écran. Le petit afficheur est très bien en appoint, mais les réglages sont nombreux et utiliser le téléviseur semble plus évident. Les menus à tiroirs permettent de rentrer dans les détails. Nous avons noté une légère lenteur dans la navigation, mais rien de rédhibitoire car on ne se rend pas dans les paramètres avancés tous les jours. Le RX-V4A ne fait pas partie de la série haut de gamme Yamaha Aventage. C’est donc un appareil simple, très correctement conçu, avec un transformateur assez imposant. Néanmoins, pour un meilleur respect de la dynamique, il bénéficie de la technologie d’amplification à vitesse de balayage élevée reprise des appareils supérieurs de la marque. Son convertisseur fait appel à une puce Burr-Brown PCM5101A travaillant en 384 kHz sous 32 bits. En plus des entrées numériques, le RX-V4A est équipé de la lecture audio en réseau MusicCast. Il peut ainsi accéder aux services de musique sur abonnement via l’application mobile portant le même nom. Et aussi partager son contenu avec d’autres appareils Yamaha MusicCast. Ou encore utiliser des enceintes sans fil MusicCast pour les canaux surround afin de simplifier le câblage.

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Spécifications •Type : amplificateur intégré home cinéma 5 canaux •Puissance : 5x80 Watts (6 ohms) •Décodages : Dolby TrueHD, DTS-HD Master Audio •Connectivité : Ethernet, 4x entrées HDMI 8K, 1x sortie •HDMI eARC CEC, 3x entrées analogiques, 2x entrées numériques, 2x sorties subwoofer, 1x port USB, sortie casque •Autres : 17 programmes DSP, audio réseau MusicCast, micro pour calibrage YPAO •Dimensions (l x p x h) : 435 x 377 x 171 mm •Poids : 8,8 kg

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ON-mag >> janvier/février 2021-1 77


pas polyvalent sur ce point. Ce n’est pas vraiment ce qu’on lui demande, mais il faut le savoir. En passant en mode Enhanced, toujours en simple stéréo, l’ampli pousse les basses mais l’ensemble reste peu présent. Tout est centré, avec quelques éléments ponctuels à droite et à gauche de la scène, mais il ne se passe rien entre le centre et les extrémités. Le mode Neo:6 Music est le plus intéressant car il distribue efficacement la musique sur toutes les enceintes sans modifier les timbres ni mettre le centre exagérément en avant. Ce n’est pas fidèle mais au final plutôt agréable. Concentrons-nous sur l’objectif premier du RX-V4A, la diffusion multicanale à partir de bandes-son cinéma. Passons tout d’abord par l’étape de calibrage audio YPAO. Celle-ci se déroule en une seule passe, en prenant en compte une position de mesure unique. Le Yamaha a correctement détecté les distances et bien réglé les niveaux. Contrairement à bon nombre d’amplificateurs concurrents, il a bien réglé la voie centrale qui a souvent droit à 3-4 dB de trop. À l’inverse, le caisson est trop timide. Nous avons dû le remonter de 5 dB pour obtenir l’équilibre habituel. L'YPAO applique une égalisation paramétrique qu’il n’est pas possible de consulter. Toutefois, le RX-V4A nous laisse passer outre ces réglages et basculer sur une égalisation graphique manuelle pour chaque enceinte. Le Yamaha n’affiche jamais le codage initial, qu’il soit Dolby ou DTS. Avec les différents modes applicables, on ne sait jamais vraiment où on en est. Le mieux est de désactiver le mode « Enhancer » et

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de basculer sur les décodages surround. Si vous appliquez un mode DSP, il viendra par-dessus. Vous pouvez trouver votre bonheur avec les DSP Sci-Fi, Adventure ou Game, mais nous préférons sans. Ces modes ajoutent tous une réverbération dans les enceintes surround qui semble faire tomber les murs, mais qui est un peu trop synthétique. En décodage classique du Dolby TrueHD, nous obtenons une immersion sonore correcte, tout en sachant qu’il ne faut pas hésiter à monter le niveau pour obtenir une bonne cohérence avant/arrière. Les enceintes surround ne s’effacent pas devant les effets qui restent très localisables. À l’exception parfois de déplacements et objets ponctuels correctement rendus et placés dans la pièce.

En conclusion Le Yamaha RX-V4A est un amplificateur home cinéma connecté idéal pour bien débuter sans trop dépenser. Le tarif est parfaitement en rapport avec les prestations. Ce n’est pas un appareil Hifi, même s’il a des capacités de lecture audio en réseau avancées. Les écoutes d’ambiance lui iront mieux. En home cinéma, que ce soit sur des bandes-son 5.1 ou de la stéréo améliorée via les différents modes DPL et Neo:6, il arrive à créer une ambiance immersive nette, sans exubérance, jamais agressive. Vous pouvez aller plus loin et créer une pseudo bulle 3D en appliquant les DSP, au risque de dénaturer un peu le programme original. Mais c’est amusant, et c’est bien le principal pour se faire plaisir avec cet amplificateur AV intégré anti prise de tête.


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