ON-mag (2022-2) : de la HiFi pour tous

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TEST

PRO-JECT Automat A1

400 €

Associé à l'image noble des pla�nes vinyles manuelles au design épuré et de concep�on audiophile, le constructeur Pro-Ject a récemment présenté sa première pla�ne en�èrement automa�que, l'Automat A1. Un changement de paradigme prononcé, qui n'est pas sans risque. par Guillaume Fourcadier

Plaque automatique, construction oscillante Sur la forme, cette platine vinyle laisse une impression atypique, car elle alterne entre l'excellent et le moins bon. L'excellent se retrouve sur le châssis dans son intégralité. La construction passe par d’épais plateaux en MDF, recouverts d'une couche vinylique, le tout supporté par des pieds amortissants. Assemblé en Allemagne, l'ensemble qui pèse près de 6 kg donne une réelle sensation de solidité. La notion de bel objet prend ici tout son sens, d'autant plus pour les amateurs de sobriété. En effet, une unique finition est disponible, d'un noir absolu. Un brin plus classique, le plateau de rotation de la Pro-Ject Automat A1 est en aluminium moulé assez fin, très typique des produits simples mais sérieux. La planéité est bien là et la finition de cet élément est déjà au-dessus du lot, sans bavure ni imperfection. À l'inverse, le panneau intégrant les boutons, ainsi que le support du bras de lecture, nous paraissent un brin trop simples. Typique des modèles Dual d'entrée de gamme, le panneau de commande montre un léger jeu et intègre des commutateurs à languettes d'une construction en apparence peu robuste. Mais surtout, le bras est tout ce qu'il y a de plus basique : de forme droite, fin, en métal creux, n'autorisant aucun réglage (contrepoids et antiskating). Un bras assez basique en somme. La platine ne se destine clairement pas à évoluer, encore que la cellule puisse être remplacée (support à vis). Même impression en demi-teinte concernant le câblage (RCA), d'excellente qualité mais malheureusement soudé à la platine. En contrepartie, l'automatisme total apporte une parfaite simplicité d'emploi. Le bras se place et s'enlève automatiquement en début et en fin de course, la vitesse est réglable par commutateur, tout est d'une utilisation évidente. Seule petite contribution demandée à l'utilisateur : la nécessité

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de soulever la feutrine s'il veut accéder à l'activation ou la désactivation de l'étage préampli phono intégré.

La vigueur Ortofon Portée par une cellule MM Ortofon OM10 et un entraînement par courroie, la Pro-Ject Automat A1 est aussi musicale que ce à quoi nous nous attendions. Assez rigoureuse et technique, sa cellule apporte une personnalité sonore claire et détaillée, mais sans intransigeance ou sécheresse. Le préampli phono est tout à fait dans cet esprit, à la fois polyvalent et musical, parfaitement adapté à la cellule OM10. Surtout, la Pro-Ject Automat A1 est parfaitement réglée dès la sortie du carton et les phénomènes mécaniques pouvant porter de la distorsion restent très contenus voire inaudibles. Forcément, les références Pro-Ject manuelles de cette gamme de prix, comme la Debut Carbon Reference, affichent un visage vraiment luxueux et majestueux que l'A1 ne fait qu'effleurer. Mais pour une platine automatique, l’Automat A1 se défend diablement bien, ne sacrifiant ni la forme ni le son.

■ Spécifications •Type : platine vinyle automatique à entraînement par courroie •Vitesse 33/45 tours •Préampli phono MM intégré •Cellule MM Ortofon OM10 •Rapport signal/bruit : 65 dB •Bras de lecture en aluminium de 8,3 pouces •Dimensions : 430 x 130 x 365 mm •Poids : 5,6 kg

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