Prestige Audio Vidéo n°127 (novembre/décembre 2007)

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PRESTIGE AUDIO VIDEO

PRESTIGE AUDIO VIDEO

COUV N°127

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LE MEILLEUR DE L’IMAGE ET DU SON

PRESTIGE AUDIO VIDEO Tests exclusifs : Siltech Pantheon,

EggelstonWorks Nine, Hansen Audio Prince V2

Avant-première au Ritz

STEINWAY LYNGDORF

Home Cinéma 6 amplis de nouvelle génération

Luminothérapie N°127 - Novembre / Décembre 2007

Le concept AUREA de Philips

Interview Michel Reverchon présente le projet Goldmund U-Room M 04310 - 127 - F: 6,00 E - RD

3:HIKONB=UU[UU[:?a@l@c@h@k;

BELGIQUE : 6,60 € - DOM SURF: 6,90 € - LUXEMBOURG: 6,60 € CANADA: $10- SUISSE : 10FS - GRÈCE : 6,60 € BIMESTRIEL


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ÉDITO/

Bimestriel - 6 numéros par an Rédaction-Publicité : 11, rue Charles Schmidt, 93400 Saint-Ouen Tél. 01.41.66.62.00 www.prestigeaudiovideo.fr Édité par Studio Press S.A.S. au capital de 5 000 000 € Siret : 389 520 230 00050 Président, directeur de la publication : Philippe Boulnois Éditeur délégué : Éric Fontaine Principal actionnaire : Roularta Media Group Rédaction Fax. 01 41 66 62 95 Rédacteur en chef : Pierre Stemmelin pierre.stemmelin@roularta.fr Rédacteur en chef adjoint Image : Patrick-Pierre Garcia Secrétaire de rédaction : Alexandra Bellamy Rédacteur- graphiste : Fabien Samour Ont collaboré à ce numéro : Michel Bedin, Stan Bedin, Yvette Canal, Philippe Daussin, Michel Jakubowicz, Gérard Krémer, Fernanda Martins, Yves Marzio, Henri-Pierre Penel, Ghislain Prugnard, Pierre-André Viollet. Responsables laboratoire & mesures : Pierre Stemmelin, Philippe Daussin Photographe : Antonio Delfim Responsable de fabrication : Marie-Christine Pulejo Photogravure : Christian Mura, Frédy Vainqueur Conception graphique : François Huertas Administration Ressources humaines : Johanna Victoire recrut@roularta.fr Comptabilité : Noël Le Guen Contrôle de gestion : Gilles de Nanteuil Directrice marketing : Marlène Reux Chargée marketing : Claire Rondel claire.rondel@roularta.fr Diffusion : Valérie Chavaudra (2C. Consulting) 01 43 02 06 40 Publicité Fax : 01 41 66 62 39 Directeur commercial : Alexis de Matharel Tél. : 01 41 66 62 36 - alexis.de.matharel@roularta.fr Directrice de clientèle : Anne Rubie Tél. : 01 41 66 62 34 - anne.rubie@roularta.fr Chef de publicité : Emilie Bascop Tél: 01 41 66 62 51 - emilie.bascop@roularta.fr Assistante commerciale : Julie Tchekinian Tél. : 01 41 66 62 20 - julie.tcheckinian@roularta.fr Abonnements Tél. 0 800 905 822 (N° gratuit) Fax 0 800 903 341 (N° gratuit) Depuis l’étranger : +32 51 26 65 79 Mail : info@serviceabo.fr Tarif abonnement France Métropolitaine : 26 € - 1 an (6 n°) VPC anciens numéros Tél. 0 820 200 959 (0,09 € TTC/min) Fax 01 41 66 62 92 Mail : service.clients@roularta.fr Distribué par les NMPP Dépôt légal 4ème trimestre 2007 Commission Paritaire N°0609 K 84521 Imprimé par Léonce Deprez à Barlin (62620) © Studio Press 2007 Printed in France - Imprimé en France Ce numéro comporte un encart COBRA et un encart Excellence sur tous les exemplaires.

LUXE ET AUTHENTICITÉ

I

l y a de cela quelques jours, un de mes collaborateurs venait me voir pour me parler de deux amplificateurs stéréo que nous avions en test, l’un de fabrication asiatique, l'autre de fabrication française. Le premier fonctionnait avec des transistors de puissance, développait environ 2 x 100 W et coûtait 700 €. Le second faisait appel à des tubes 300B, produisait à peine 3 W par canal et se positionnait à plus de 3 000 € (toute ressemblance avec des produits existants est fortuite). Mon collègue trouvait que le rapport qualité/prix du premier était excellent alors que pour le second «c'était un peu exagéré...». Mais à bien y réfléchir, je me demandais si ce n'était pas le contraire. Un appareil fabriqué en grande série, à la chaîne, par des personnes qui ne peuvent réellement s’y impliquer intellectuellement, avec une recherche des coûts et salaires les plus bas, et qui est proposé à 1 000 €, n'est-il pas vendu à un prix normal, même s'il est très performant ? De même, un prix de 3 000 € pour une véritable œuvre d'artisanat local, dans laquelle son concepteur et son constructeur ont mis des années de savoir-faire, de recherche et de perfectionnement, n'est-ce pas aussi un juste prix ? Chaque audiophile et mélomane aura sa réponse. Cependant, à l'approche de Noël qui va provoquer chez quelques-uns d'entre nous une frénésie consumériste, mais qui est aussi une période qui aide parfois à revenir aux sources et se rapprocher de ses racines, c'est justement un très bon moment pour se poser ce genre de questions. Quelle est la vraie valeur des choses ? N'estil pas préférable d'avoir mieux que plus ? Dans le domaine de la Haute Fidélité, n'est-ce pas une certaine sorte de luxe vrai, d'authenticité que nous recherchons avant tout ? Pierre Stemmelin

La revue Prestige Audio Vidéo est membre exclusif pour la France des Audio Awards de la European Imaging and Sound Association.

3 Septembre / Octobre 2007


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sommaire 42 16

DANS CE NUMÉRO

REPORTAGES 40 Advance Acoustic Des produits de conception française

42 Brussels Hifi Show Un exemple de cohésion

ACTUALITÉS 6 Attraction

INTERVIEW 46 Michel Reverchon

Geneva XL : la perfection suisse au service de l'iPod

Président de Goldmund, nous parle du concept U-Room

8 News

DOSSIER 50 Ampli-tuners

Nouveaux matériels et technologies

16 Shopping High-Tech Objets de délire

20 Shopping audiophile et vidéophile

Les préamplis phonos. Plus importants qu’on ne le pense...

24 Sortir Expos, salons, événements...

28

Les nouveaux ampli-tuners Home Cinéma 54 Pioneer VSX-LX70 et VSX-LX50 56 Onkyo TX-NR905 et TX-SR875 58 Sony STR-DA3300ES et STR-DA5300ES 60 Harman/Kardon AVR 347 et AVR 475 62 Arcam Solo Movie 5.1 et Cambridge Audio Azur 540R v. 3

AUDITIONS PRIVÉES 64 Steinway Lyngdorf Système Model D à l'hôtel Ritz (Paris)

BOX OFFICE 28 Cinéma

72 Siltech

DVD-Vidéo, Blu-ray Discs et HD DVD

Enceintes Pantheon

36 Musique

78 EgglestonWorks

CD, SACD, DVD-Audio

Enceinte Nine chez Lyrique

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De la musique jaillit le monde... 94

BANCS D’ESSAIS 82 Focus 82 Enceinte acoustique Hansen Audio «The Prince V2» 88 Enceinte Triangle Lyrr 90 Téléviseur Philips AUREA 42PFL9900D

94 Tests en images 94 Caméra Canon HDV HX-A1 98 Lecteur de CD et SACD stéréo Marantz SA-7S1

102 Flash tests 102 Vidéoprojecteur Sony VPL-VW200 104 Téléviseur LCD Sharp LC52HD1E 106 Enceinte acoustique Aurum Cantus V2M 108 Lecteur de CD Venus CD-100i et ampli VP-100i Cayin 110 Ampli intégré Dared MP-15 112 Platine tourne-disque Amari Acoustics LP-200

Système Haute-Définition : quadri-amplification active, asservissement, 3000 wRMS/canal, 300 Kg, h 1,82 m, 15 Hz - 40 KHz +- 1,5 dB 104dB@1w@1m, alignement temporel absolu.

GUIDE DE L’ACHETEUR 114 116 125

Les spécialistes à votre service Les bonnes affaires des auditoriums Annonces classées des particuliers

SERVICE LECTEURS 93 129 130

Bulletin d’abonnement Carnet d’adresses Complétez votre collection

www. audiolabo.fr 4, rue Beccaria 38000 Grenoble - Tél. 04 76 46 05 98


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Attraction GENEVA XL

La perfection suisse au service de l'iPod Vous pensez qu'une station d'écoute pour iPod ne peut en aucun cas rivaliser avec une véritable chaîne Haute Fidélité, que les produits de ce genre ne sont faits que pour de la sonorisation de proximité ou de la musique d'ambiance? Alors, le Geneva XL va certainement balayer beaucoup de vos a priori...

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AT TR ACTION

L

e Geneva XL est certainement LA station d'écoute pour iPod la plus luxueuse, la plus haut de gamme que l'on puisse trouver sur le marché. Son poids et ses mensurations en sont déjà une indication. Prévoyez d'être deux pour la porter et l'installer. Le gros coffret en bois du Geneva XL pèse en effet 38 kg. Monté sur son pied en acier (disponible en option), avec sa grille métallique de protection bombée, il ferait presque penser à un téléviseur très design, typique des années 70. Il ne lui manque que quelques galbes et arrondis sensuels pour que la ressemblance soit plus poussée.

Une chaîne Hi-Fi tout-en-un Derrière ce bloc monolithique habillé d'une peinture laquée blanche, noire ou rouge coquelicot, selon la version que vous aurez choisie, se cache une chaîne Hi-Fi complète. Un afficheur à grosses lettres rouges transparaît au travers de la grille de protection des haut-parleurs et sur le dessus de l'ébénisterie, on trouve une trappe à ouverture manuelle dévoilant une base d'accueil pour iPod ainsi qu'une fente de chargement pour CD. Et ce n'est pas tout, car le Geneva XL intègre en complément un tuner FM et dispose de deux entrées stéréo analogiques, l'une sur jack 6,35 et l'autre sur fiche RCA, pour brancher des sources audio externes. Quelques touches de commandes basiques sont disponibles devant la station d'accueil pour iPod, mais la plupart des fonctions du Geneva XL s'actionnent depuis la télécommande. Celle-ci est d'un design original et robuste. Ses grosses touches rouges donnent par exemple la possibilité de sélectionner une station de radio pré-enregistrée, de régler le niveau des graves et aigus et laisse même supputer la possibilité prochaine de se raccorder à un réseau sans fil...

Un très gros son Le cache frontal, fortement bombé en son centre, du Geneva XL peut faire penser que ce système est équipé d'un seul gros haut-parleur. En réalité, c'est presque tout le contraire. Le coffret est divisé intérieurement en quatre compartiments accordés en bass-reflex et il n'accueille pas moins de six transducteurs : deux tweeters à dôme textile de 2,5 cm, deux boomers de 13 cm et deux woofers de 20 cm. Ajoutez à cela un amplificateur numérique de 6 x 100 W fonctionnant en classe D et l'on peut imaginer que l'on va avoir droit à un son qui déménage. C'est d'ailleurs ce que nous avons pu vérifier sur le terrain. Installé dans notre bureau d'une douzaine de mètres carrés, le Geneva XL s'est vite senti à l'étroit. Nous l'avons alors sorti dans notre «open space» d'une centaine de mètres carrés et il s'est mis à développer un registre grave bien trempé, puissant et profond. Pour animer une soirée dansante, le Geneva XL peut donc être un excellent compagnon. Il est aussi capable d'offrir une restitution sonore d'un parfait équilibre, transparente et nuancée. L'image stéréo qu'il procure n'est naturellement pas fantastiquement large, mais le mode EmbracingSound permet d'obtenir une agréable sensation d'espace. Et l'on pardonne d'autant plus volontiers ce petit défaut au Geneva XL qu'il se montre d'une énergie débordante et d'un dynamisme phénoménal. Oscar Bonell

SPÉCIFICATIONS GENEVA XL 990 €

왘AMPLIFICATEURS : 6 x 100 W en classe D

왘POIDS : 38 kg (sans pied)

왘SOURCES INTÉGRÉS : Tuner FM, lecteur de

왘 Prix : 1

왘DIMENSIONS : 55 x 61,3 x 37 cm (sans

pied) 왘HAUT-PARLEURS : 2 tweeters de 2,5 cm à

dôme textile ; deux boomers papier de 13 cm, deux woofers papier de 20 cm

CD compatible MP3 왘CONNECTIQUE : dock iPod, 2 entrées

analogiques stéréo sur jack 6,35 et RCA 왘DISTRIBUTEUR : Alter Audio Video (p. 129)

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news CLIO 8,

mesures en Firewire

Carat I57 :

le tout-en-un haut de gamme Fort du succès de la gamme 57 (amplificateur, lecteur de CD et tuner), Carat propose le modèle I57 qui intègre en un seul boîtier un amplificateur de 2x50 W sous 8 ohms, un lecteur de CD et un tuner. Cet appareil s’adresse aux mélomanes et audiophiles en manque d’espace qui recherchent un produit Hi-Fi tout-en-un de grande qualité et aux amoureux du design. Il est équipé de composants d’excellence, comme par exemple un convertisseur Burr-Brown PCM 1732 (24 bits, 96 kHz), dans sa section CD. Prix : 1 190 € www.inovadis.com Ph.D.

Le système de mesures acoustique et électrique Clio d’Audiomatica passe à la version 8 mais surtout adopte une présentation bien plus souple d’utilisation tout en étant encore plus performante. Il s’agit, en effet, cette fois d’un unique boîtier à liaison directe de type Firewire, vers un ordinateur, portable ou non. L’alimentation peut se faire directement depuis le PC. Le traitement numérique des signaux mesurés se fait maintenant, lui, sur 24 bits à 192 kHz, d’où une précision encore accrue. Le logiciel Clio 8 est relativement peu différent de l’actuel Clio7, si ce n’est des possibilités de mesures accrues sur des signaux musicaux en temps réel (répartition de l’énergie). L’ensemble Clio - qui fait d’ailleurs partie de notre équipement de mesures utilisé régulièrement - s’affirme ainsi comme un des systèmes les plus complets, et pourtant les plus simples à utiliser, en mesures basse fréquence purement électriques comme en mesures acoustiques. Si vous êtes tentés, il vous en coûtera à partir de 2000 € environ pour savoir enfin ce dont est réellement capable votre chaîne Haute Fidélité ! www.tecsart.com G.P.

Velodyne MicroVee : mini-cube mais il fait le maximum !

Halcro Logic :

lecteur universel EC800 La série Logic du constructeur Halcro, qui comporte des amplificateurs de forte puissance de 2, 3, 5 et 7 canaux, ainsi que deux préamplis processeurs, s’enrichit d’un lecteur universel, le modèle EC800. Celui-ci lit la plupart des formats vidéo (DVD, DVD±R/RW) ainsi que de nombreux formats audio dont les SACD, et inclut des décodeurs Dolby Digital, Pro-Logic II et Surround, ainsi que DTS. La conception électronique inclut le «Halcro Super-Definition analogue audio circuitry» et un up-scaler vidéo . Il est également équipé d’une liaison HDMI ainsi que d’un port Ethernet et RS232. Prix : 4990 € www.iht.com Ph.D. 8 Novembre / Décembre 2007

Le dernier-né des caissons de grave de Velodyne est un petit cube qui mesure moins de 25 cm de côté ! C’est le plus petit caisson jamais réalisé par ce constructeur. Il est équipé de trois haut-parleurs de 16 cm de diamètre (dont deux radiateurs passifs) et d’un amplificateur numérique de 1 000 W continus (2 000 W en pointe) utilisant la technologie ERS (Energy Recovery System) propre à Velodyne. Il existe en finition anodisée noir ou blanc et ne pèse que 8,5 kg. Prix : 890 € www.hamysound.com

Ph.D.


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Pioneer DVR-LX70D,

l’enregistreur de DVD ultime

Le DVR-LX70D intègre la Série Référence LX. Il est équipé d’un disque dur interne de 500 Go (jusqu’à 1 422 h d’enregistrement), et sa section DVD accepte tous les formats de disques actuels. Il est dédié à tous ceux qui recherchent une qualité maximale en enregistrement et en lecture audio et vidéo. Successeur du fameux DVR-940HX. il permettra de créer une passerelle entre le sonore et le visuel, et prouve qu’un appareil unique peut remplacer avantageusement un lecteur de DVD et un lecteur de CD grâce à des performances sans équivalent. Citons entre autres une

qualité d’images dans la pure tradition Pioneer, avec connectique HDMI CEC et Deep Colour, une conversion vidéo haute résolution VQE11, un up-scaler 1080p. L’aspect audio n’est pas en reste avec un convertisseur Wolfson 24 bits / 192 kHz, un tuner TNT intégré, et une mécanique anti-vibrations. Le design High Tech est luxueux, la connectique est abondante, bref Pioneer nous livre une fois encore un appareil digne de la réputation du constructeur, le tout pour un prix très attractif de 1 499 €. www.pioneer.fr P.-A.V.

Filtres secteur

Madotec :

«Quietline»

des Davis Matisse

AudioPrism tweaking Les filtres secteur Qietline de la marque américaine AdioPrism sont conçus pour dépolluer localement le secteur des parasitages induits par les divers électroniques et appareillages électriques qui nous entourent. Ils sont vendus en pack de 4 et exclusivement en VPC. Prix : 149 € (les 4) www.av-tuning.fr Ph.D.

Naim met les points sur les i Le lecteur Naim CD5i devient le CD5i (avec un «i» en italique). Proposé au même prix que son prédécesseur, sa présentation extérieure reste inchangée mais cache en réalité quelques améliorations techniques. Son convertisseur N/A est désormais un Wolfson WM8706, le premier pôle du filtre en sortie a été déplacé pour limiter les bruits générés par la nappe interne, certains condensateurs électrolytiques sont remplacés par des modèles au tantale et l’alimentation régulée du convertisseur devient une alimentation à découpage. Prix : 1 420 € www.laudiodistribution.fr

P.-A.V.

Suite à de nombreux essais et tests d’écoute, Madotec a décidé de lancer un kit de filtrage haut-parleurs «haut de gamme» spécialement étudié pour l’enceinte Davis Matisse, modèle hautement musical et très justement plébiscité par la presse et les audiophiles. La mise au point très poussée et le rapport prestations - prix unique des Matisse ont largement contribué au projet d’étude et de réalisation de ce filtre à hautes performances qui, pour un coût extrêmement raisonnable, pousse encore plus loin les capacités sonores de ces modèles. Ce filtre n’utilise que des composants Mundorf (dont une self «Transformer Coil» à feuillard cuivre) et Duelund Coherent Audio (condensateur VSF feuillard aluminium dans l’aigu). www.madotec.fr P.-A.V. 9 Novembre / Décembre 2007


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news

PrimaLuna :

ProLogue Eight

DCS Puccini

Le dernier-né de la marque néerlandaise, le lecteur de CD ProLogue Eight utilise une horloge SuperTubeClock, pilotée par tubes, une exclusivité de la marque. Il adopte également une structure double mono à tubes sans contreréaction dans sa partie analogique, tandis que sa mécanique est d’origine Sony associée à un circuit de suréchantillonnage Burr-Brown SRC 4192 et des convertisseurs PCM 1792 du même fondeur. Sa très belle finition est digne des plus beaux produits de la marque. Prix : 2 250 € www.audioquartet.com Ph.D.

BC Acoustique, distributeur des systèmes de lecture DCS, nous informe de la sortie imminente du nouveau DCS Puccini. Ce lecteur de CD/SACD high-end utilise une mécanique d’origine Teac/Esoteric qui garantit un maximum d’immunité contre tous les aléas de lecture. Côté électronique, le signal numérique est suréchantillonné et reformaté en DSD pour recréer par interpolation le message musical converti enfin par un convertisseur Ring DAC propre à DCS. Grâce à la nouvelle génération de carte mère mise en œuvre dans le Puccini (de la même famille que celle utilisée sur le Scarlatti), ce lecteur dispose d’une puissance de calcul encore accrue. Equipé d’un étage de préamplification intégré avec volume réglable et gain global ajustable, il peut se raccorder directement à un amplificateur de puissance. Il dispose également de deux entrées numériques au standard BNC. Prix : 15 900 € www.bc-acoustique.com P.-A.V.

Triangle Galaxy 2 : le pack 5.1 intégrable Composé de 5 enceintes identiques «sat Galaxy 2» et d’un caisson de grave actif compact Meteor 0.1 Tc, le nouveau pack Galaxy 2 de Triangle permet une infinité de configurations Hi-Fi et Home Cinéma. Toutes les enceintes sont livrées avec le «Free Support», un accessoire assurant une mise en œuvre simple et rapide, et elles peuvent être utilisées verticalement ou horizontalement, en fixation murale ou sur un meuble. Ces enceintes sont des modèles à deux voies utilisant 2 haut-parleurs de médium de 8 cm et un tweeter de 25 mm, tandis que le boomer du caisson Meteor 0.1 Tc est un modèle de 21 cm de diamètre alimenté par un amplificateur de 100 W. Ce caisson dispose d’une télécommande infrarouge. Prix : 1 500 € (pack 5.1), 250 € (satellite seul), 500 € (Meteor 0.1 Tc) www.triangle-fr.com Ph.D.

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Les meubles Hifi Tabula rasa arrivent en France Audio Quartet a décidé d’importer en France les meubles Hifi allemands de très haute qualité Tabula rasa. Ces meubles en bois massif au design contemporain sont disponibles en plusieurs finitions (chêne, chêne fumé, érable). Ils offrent toutes les garanties aux audiophiles entermes de rigidité et d’inertie, de plus ils sont découplés par pointes, pratiques et modulaires. Les prix commencent à 1 190 €. www.audioquartet.com Ph.D.

Pioneer : enceinte TAD Reference One

Présentée lors du dernier CES de Las Vegas, la nouvelle enceinte très haut de gamme de la branche professionnelle du constructeur japonais, la TAD-R1 est depuis peu disponible aux USA et dans quelques pays européens. Elle se veut une référence pour les audiophiles. Sur ce modèle, la reproduction des registres médium et aigu est assurée par un haut-parleur concentrique de 16cm équipé d’un tweeter de 3,5cm à dôme en béryllium déposé sous vide en phase vapeur. Le registre grave est pris en charge par 2 boomers de 25cm de diamètre dont les membranes sont constituées d’un sandwich aramide-acrylique-aramide d’une rigidité très élevée. La forme du panneau frontal minimise les effets de baffle tandis que le poids très important de l’enceinte contribue à l’autorité du rendu sonore des fréquences graves. Prix : environ 60 000 $ la paire www.pioneer.fr Ph.D.

YBA le premier ampli-tuner

audio-vidéo français

Jusqu’au 31 décembre, Jean-Claude Tornior du magasin Hi-Fi Câbles & Co. propose aux audiophiles trois packs à prix étudiés comprenant des câbles de qualité. Les packs «audiophile 1» et «audiophile 2» comprennent respectivement 1 et 2 câbles de modulation «Tefnout» (initialement appelé Atoum) de 0,75 m, et 2 x 3 m de câble haut-parleur «Simpletrans», entièrement isolé Teflon PTFE. Le pack «audiophile 3» inclut en plus un cordon secteur «Simplepower». Prix : 130, 175 et 190 €

La marque française YBA est très fière d’annoncer la sortie du modèle YA701, qui est donc le premier ampli-tuner audio-vidéo français. Cet appareil compact (13cm de haut seulement), est d’une esthétique aboutie et d’une finition exceptionnelle pour son prix et propose 7.1 canaux d’amplification, de type MOSFET d’une puissance de 100W chacun. Il décode les principaux formats audio du marché, avec possibilité d’upgrade de la carte pour les formats Haute Définition (DTS HD Master Audio ou Dolby TrueHD), et il est équipé de switch vidéo HD (1080 p en HDMI 1.2 et YUV). YBA lance également le YM501, un lecteur de DVD, complément naturel du YA701, qui propose la lecture de très nombreux supports (CD, CD-R/RW, DVD, DVD-R/RW, HDCD, DiVx). Il est muni d’une connectique HDMI et composantes avec upscaling HD (1080i/720p) et d’un port USB permettant la lecture des contenus audio/vidéo/photo d’une clé USB. Prix : 1 990 € (YA701), 990 € (YM501)

www.hifi-cables.com

www.ybadesign.com

Hi-Fi Câbles & Co. : 3 packs audiophiles

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Ph.D.

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news

Enceintes «Evolution» chez Waterfall Audio Le célèbre constructeur varois d’enceintes à coffret en verre, lance deux nouveaux modèles, la Iguasçu Evo et la Victoria Evo. Dotées d’un design exclusif très élancé, la Iguascu Evo (2 voies, 3 transducteurs, 300W, 88dB) et la Victoria Evo (3 voies, 4 transducteurs, 500W, 89dB) utilisent la technologie ADT (Acoustic Damping Tube) propre au constructeur, et une toute nouvelle génération de haut-parleurs Atohm dont le boomer LD150 équipé d’une membrane en alliage métallique, le tweeter SD20 avec une réponse montant au-delà de 24 kHz, et le radiateur passif d’extrême-grave UFR210 de 21 cm de diamètre. En dehors du verre, l’intégralité des pièces constituant ces enceintes est réalisée en aluminium injecté. Leur socle a été profondément modifié pour intégrer le radiateur passif qui rayonne directement vers le sol et dont la réponse dans l’extrême-grave est réglable par l’ajout ou le retrait de pièces tarées. La tenue en puissance aété augmentée et l’extension dans le bas du spectre améliorée. Prix : 2200 € la paire (Iguascu Evo) 2980 € la paire (Victoria Evo).

Sound Arts Network :

résolument haut de gamme

La société Sound Arts Network privilégie la distribution de matériels prestigieux. Après la présentation des enceintes EgglestonWorks Nine (voir article en p. 78), c’est au tour du préamplificateur japonais Wavac PR-X2 de faire la une, avec ses 3 entrées analogiques, ses 3 entrées numériques et son alimentation séparée. Il sera proposé à 6 900 €. Le constructeur Zanden, également distribué par Sound Arts Network, a de son côté dévoilé son lecteur de CD intégré 2500 pour lequel peu d’informations ont été communiquées. Enfin, le fabricant britannique Music First Audio annonce la sortie de son nouveau préamplificateur passif à transformateurs atténuateurs, le modèle «Reference». Il sera équipé de transformateurs Stevens et Billington «Nickel Brick» avec un circuit magnétique à base de nickel, 25% plus volumineux que sur les autres modèles Music First Audio et un réglage de volume qui s’étend de –60 dB à +6 dB. www.soundartsnetwork.com P.-A.V.

www.waterfallaudio .com

P.-A.V.

Le rachat de Micromega La marque française Micromega vient d’être rachetée par legroupe industriel français Sicom/Audis. Née en 1987, Micromega s’était d’emblée taillé une réputation mondiale enviable dans la Hi-Fi haut de gamme, grâce entre autres au système de traitement numérique du signal et de conversion numérique-analogique audio « Trio », ou encore au premier lecteur-enregistreur de CD français, le Solo-R. www.micromega-hifi.com Ph.D. 14 Novembre / Décembre 2007

Amplis numériques NuForce L’entreprise américaine NuForce, vient de lancer une nouvelle série d’amplificateurs Home Cinéma reprenant la technologie propriétaire de la marque. Equipés de cartes d’amplification V2 et évolutifs d’un modèle vers l’autre au sein de la gamme, ces appareils existent en 3, 5 et 7 canaux. Le fleuron de la gamme, le modèle MCH3SE, reprend les alimentations du bloc mono Ref9SE plébiscité par l’ensemble de la presse spécialisée mondiale. Les tarifs s’échelonnent de 2 490 à 5 000 €. Un préamplificateur processeur AVP 17 complétera cette gamme à partir de fin Novembre au prix de 1 350 €. www.nuforce.com P.-A.V.


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S HOP P ING HIGH -T EC H /

OBJETS DE DÉLIRE MUSICAL

Samsung/B&O Serenata Serenata, son nom sonne comme un opéra. Ce téléphone portable griffé Samsung et Bang & Olufsen porte bien son nom car il est musical. Il est capable de stocker environ 1000 fichiers musicaux dont l’écoute est d’une rare qualité puisque les morceaux sont non compressés. Le Serenata bénéficie aussi du système d’amplification ICEpower, propre à B&O. Enfin, son design est unique, arrondi pour se lover dans le creux de la main, large écran, clapet coulissant et finition tout en aluminium brossé et aluminium laqué.... à tomber ! Une petite merveille ! Prix : 1300 € www.bangolufsen.com

CASQUE À MOUMOUTE

Skullcandy TI FUR Skullcandy est un fabricant de casques et accessoires au design explosif, distribués dans les magasins de surf, et autres sports de glisse. Plus qu’un casque, le TI FUR est un accessoire de mode à part entière, au look plutôt osé. De douces oreillettes et un serre-tête en cuir et fourrure blanche, noire ou... rose au choix. Mais ses performances ne sont pas en reste puisqu’il est doté de de larges transducteurs en titane de 41 mm pour offrir des basses qui déménagent. Prix : environ 80 € www.skullcandy.com

CHALEUREUSE

LUMINEUX

Son nom complet? Gradient Helsinki series 1.5. En effet, cette enceinte vient du froid, plus précisément de Finlande où chaque pièce est dessinée, fabriquée à la main puis testée individuellement. Originale, sa ligne évoque la chaleur des chalets en bois. L’aventure a commencé il y a 25 ans pour Gradient et le résultat est splendide ! Série limitée, évidemment... à 1000 paires dans différentes finitions. Prix : entre 3400 € et 4000 € (pas encore totalement arrêté) www.gradient.fi

Louis, c’est le nom du petit nouveau d’Erard. Plus qu’un meuble audiovidéo, avec ses jolies formes arrondies, Louis est un véritable cocon pour votre matériel. Son beau caisson en aluminium laqué accueille si bien les câbles qu’on oublie qu’ils sont là. Tous les modèles de la gamme incluent le système «Light Motion» : deux rampes de diodes aux coloris variables qui créent une douce ambiance lumineuse. Louis est décliné en plusieurs versions, notamment avec un support pour écran plat rotatif motorisé ou non. La beauté et la qualité sans efforts... Prix : de 700 € à 1200 € www.erard.fr

Gradient Helsinki

16 Novembre / Décembre 2007

Meuble Erard Louis


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COLORÉS

Audio Technica ATH-ES3 Vous aimez votre iPod Nano et lui offrez tous les accessoires qui lui sont dédiés ? Alors pourquoi ne pas vous pencher sur le cas de ces petits casques d’Audio Technica ? Petits mais puissants, les modèles ATH-ES3 sont tout colorés, et leurs oreillettes sont assorties aux couleurs de l’iPod Nano, s’il vous plaît ! Au choix, vert, bleu ou rose, l’ATH-ES3 est léger, pliant et fourni avec une housse de transport. Et si on en croit les chiffres annoncés, notamment une réponse en fréquence de 10 à 25 000 Hz, il a vraiment tout pour plaire. Prix : 60 € - www.axente.fr

MONUMENTALE

Loreley MK II RÉTRO

Brionvega Alpha Dès le premier coup d’œil, on sait que l’Alpha ne peut être qu’un Brionvega, la fameuse marque italienne réputée pour son design. Ce téléviseur LCD intègre dans sa base un lecteur de DVD, logé entre les deux tubes an acier chromé arrondis qui font office de pieds. Dessiné par l’agence V12 Design, le magnifique Alpha reprend le style des années 70, et forcément les coloris, notamment avec ce modèle orange vif laqué. Il existe également en noir ou gris. Sa télécommande est fort bien assortie. Coup de cœur garanti ! Prix : 2500 € - www.brionvega.tv

L’enceinte German Physiks Loreley MK II arbore le nom d’un personnage de légende et un design... envoûtant. Une ébénisterie de forme triangulaire devant laquelle se dresse un tube comportant un empilement de quatre cônes. Ces cônes étranges sont baptisés DDD Driver par le constructeur. Il s’agit de quatre haut-parleurs superposés, en titane ou en carbone (au choix), offrant un rayonnement omnidirectionnel. La Loreley MK II est une œuvre monumentale developpant une réponse en fréquence allant de 21 à 24 000 Hz (carbone) ou 21 500 Hz (titane). Prix : de 115 900 € (version titane) à 146 900 € (carbone) www.german-physiks.com 17 Novembre / Décembre 2007


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S HOP P ING HIGH -T EC H /

3-EN-1

Epson EMP-DM1 L’EMP-DM1 d’Epson est un concept de divertissement numérique autour duquel toute la famille peut se réunir. Il fait office de vidéoprojecteur mais intègre également un lecteur de DVD compatible DivX et deux haut-parleurs. Le petit malin est aussi compatible avec la vidéo en HD. Il est léger et doté d’une poignée de transport. Avec lui, vous pourrez vous divertir en week end ou en vacances comme à la maison, le tout pour un prix imbattable ! Prix : 599 € www.epson.com

RAPIDE

Acer Ferrari Racing Petit mais costaud ! Ce PDA/GPS d’Acer est doté de la connectivité Bluetooth et Wi-Fi, pour se connecter sur internet et charger des e-mails. Son écran tactile de 2,8 pouces offre une belle lisibilité et un menu simple. Le Ferrari Racing renferme en outre la dernière édition des cartes de navigation Navteq préinstallées pour la France ou l’Europe. Très sensible, il offre rapidité de connexion au satellite et précision. Enfin, son design ne gâte rien : rouge et noir, siglé du logo Ferrari, sa ligne est sportive et luxueuse. Prix : 399 € (cartographie France) ou 449 € (Europe) www.acer.com

SPACE

Bella Luna Un nom poétique et une ligne étonnante pour cette enceinte Duevel. La Bella Luna est coiffée d’une pièce qui a l’aspect d’une toupie afin répartir le son de manière omnidirectionnelle. Sous cette sorte de cône, se trouve un boomer de 20 cm de diamètre en fibre de carbone, tandis que le tweeter est situé à son sommet. La Bella Luna peut se parer de différentes robes, de l’aluminium brossé au noir laqué, en passant par divers bois exotiques. Ravissement pour les yeux, elle présente aussi des spécifications fort intéressantes, notamment un rendement de 91 dB. Prix : de 6300 € à 8400 € selon la finition www.duevel.com

LES AILES SONORES

Winglet

D’une épaisseur de 12 cm seulement, le système de diffusion sonore Winglet prend place à l’arrière d’un téléviseur plat. Utilisant une technologie innovante de tuyères acoustiques qui génèrent des basses puissantes et précises, il est équipé de douze haut-parleurs et deux ailettes latérales en plexiglass transparent courbé diffusant le son vers l’avant. D’origine française, ce produit est disponible en différentes tailles pour s’adapter à tous types d’écrans. Prix : 440 à 490 € (selon la taille) www.winglet.fr 18 Novembre / Décembre 2007


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TOUCHE-À-TOUT

Bang & Olufsen Beo 5 La Beo 5 est une télécommande universelle qui gère tous les produits audio et vidéo Bang & Olufsen. Mais bien plus polyvalente que cela, c’est une véritable star de la domotique. En effet, elle est personnalisable à souhait afin de gérer d’autres équipements comme le chauffage, l’éclairage ou les volets électriques. Elle est programmable grâce à un écran LCD tactile. Les commandes peuvent également se faire à partir des touches disposées sur la base de forme sphérique. Ces boutons sont disposés tout autour d’une molette tactile de réglage du volume. Le célèbre designer de Bang & Olufsen David Lewis a volontairement associé deux formes opposées, l’écran carré et la base sphérique en aluminium. La Beo 5 est une bien belle solution très originale et ergonomique. Prix : 560 € www.bang-olufsen.com

TAILLE DE GUÊPE

Enceinte Maarga

Rethm est une marque qui nous vient... d’Inde. Un pays qui ne nous a pas habitués à concevoir des enceintes. Sa provenance explique peut-être son design déroutant. Elle est à la fois toute fine et coiffée d’un énorme haut-parleur, presque disproportionné. La Maarga est une deux voies, dotée d’un de ces fameux haut-parleurs largebande Lowther, de 15,25 cm de diamètre. Elle possède en plus une section grave amplifiée travaillant à partir d’un boomer , lui aussi de 15,25 cm, enfermé dans son pied. Rethm annonce pour sa Maarga une sensibilité de 94 dB et une plage de fréquence de 40 Hz à 20 kHz. Prix : 4250 € www.sthaudio.com


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SHOPPING AUDIOPHILE ET VIDÉOPHILE/

LES PRÉAMPLIFICATEURS PHONOS Plus importants qu’on ne le pense...

Si vous faites partie de ces heureux audiophiles qui découvrent ou redécouvrent les charmes du disque vinyle, il est sûrement un maillon auquel vous n’avez pas encore attaché suffisamment d’importance : le préamplificateur Phono...

L

e préamplificateur Phono joue un double rôle. Premièrement, il doit permettre la correction RIAA inverse de celle qui a été utilisée lors de la gravure des disques (c’est-à-dire augmenter le grave, diminuer l’aigu : voir notre récent dossier sur les platines tourne-disque dans le N° 124 de Mai / Juin 2007). Deuxièmement, il doit amplifier le signal pour que celui-ci puisse être traité à égalité avec un signal analogique de niveau Ligne (comme celui d’un lecteur de CD ou d’un tuner). Et si votre cellule est de type à bobines mobiles (MC), elle a besoin d’une préamplification encore plus vigoureuse que si elle est de type à aimant mobile (MM). A partir de là, deux solutions se présentent généralement : votre préamplificateur ou amplificateur intégré possède une entrée et des étages Phono spécifiques. Vous n’avez en théorie pas besoin d’un préamplificateur Phono indépendant. Ou, au contraire, votre électronique ne possède que des entrées niveau Ligne classiques : il vous faut un préampli Phono ! Considérons toutefois le problème sous un autre angle. Sauf si vous possédez une électronique très haut de gamme, il y a de fortes chances pour que le préampli Phono intégré dans votre ampli se résume à la présence pure et simple d’un petit circuit intégré spécialisé, aux performances moyennes, pour ne pas dire médiocres. Or, si vous avez investi une somme rondelette dans une platine tourne-disque, puis dans une cellule phonocaptrice, nous ne sommes pas loin de penser que vos efforts de qualité sont peut-être réduits à néant par cet étage préamplificateur... D’où l’intérêt de le considérer comme un maillon à part entière dans la chaîne de lecture «vinyle». Au moment de débuter ce shopping, nous pensions que l’affaire serait rondement menée, les prétendants ne se bousculant plus au portillon de l’audiophilie. Eh bien pas du tout ! Il existe encore de très nombreux préamplificateurs Phono sur le marché. On peut classer leur provenance selon trois sources : premièrement, les maillons spécialisés de grands constructeurs Haute Fidélité réputés, qui ont toujours un ou deux préamplis Phono à leur catalogue. Deuxièmement, des maillons conçus et proposés par les constructeurs de platines tourne-disque également parmi les plus réputés. Enfin, toute une galaxie de constructeurs plus ou moins ésotériques, qui se sont manifestement spécialement penchés sur le problème. Ce shopping ne se veut bien sûr pas exhaustif, et nous avons tenté simplement de vous montrer plusieurs modèles parmi les plus représentatifs de ces trois catégories. En pratique, commencez par aller voir votre revendeur favori, pour qu’il vous guide et vous renseigne sur la distribution et la disponibilité effectives de l’appareil convoité en France. Ensuite, si vous ne trouvez pas vraiment votre bonheur, voici les adresses de trois sites Internet étonnants par la diversité des choix proposés : www. musicdirect. com (basé à Chicago, USA) www.needledoctor.com (le site de Jerry Raskin, sûrement le plus «branché» vinyle) www.on-off-hifi.de (un site allemand proposant un choix étonnant ; à consulter à titre informatif, car il ne semble pas très ouvert sur l’étranger ; site en langue allemande uniquement, d’ailleurs. Ghislain Prugnard

20 Novembre / Décembre 2007

AESTHETIX Rhea

Ce constructeur californien propose de superbes pièces d’électroniques dont ce préampli Phono entièrement à tubes, pour cellules MC ou MM indifféremment, doté de très nombreux réglages. Différentes gammes d’appareils sont disponibles, mais les prix restent élevés. Le modèle illustré ici coûte environ 4000 $ U.S. Il n’y a pas de distributeur français à notre connaissance, mais la marque est représentée en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas. A partir de 3000 € environ Infos sur : www.musicalsurroundings.com

AMARIS PS-100

C’est le préampli Phono proposé par le constructeur canadien de platines tourne-disque dont vous pouvez lire un essai du modèle LP-200 dans ce même numéro. Prix : 1 490 € Distributeur France : www.melody-europe.com


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AUDIO ELECTRONICS PH-1

Une autre marque américaine, spécialiste des composants haut de gamme pour «tweaker» les appareils, mais qui propose aussi des maillons tout faits, comme ce préampli à tubes. Apparemment, la distribution est confidentielle, sans structure internationale. Prix : 900 $ US Infos sur : www.musicdirect.com

BLUE NOTE Pamphili

Ce cylindre mi-aluminium mi-résine acrylique renferme un préamplificateur prévu à la fois pour les cellules à aimant mobile ou à bobines mobiles, avec une alimentation intégrée très sophistiquée. La marque italienne propose également deux modèles plus simples mais nettement moins coûteux. Prix : environ 2 000 € Distributeur France : www.jason-diffusion.com

BELLARI VP129

Ce petit préampli tout rouge est un des plus célèbres actuellement, parmi les modèles à tubes de prix raisonnable. Il s’agit en fait d’une division de la société Rolls, un constructeur américain réputé dans le domaine de la sonorisation et prise de son professionnelle. Voilà en tout cas un excellent choix pour juger de l’intérêt d’un bon préampli Phono indépendant. Prix : environ 300 € Infos sur : www.rolls.com/bellari

BROCKSIEPER Phonomax

Brocksieper est un fabricant allemand qui jouit d’une excellente réputation dans son pays, réputation qui commence à déborder largement les frontières de notre voisin... Comme vous le constatez, le Phonomax associe électronique à tubes et présentation originale. Prix : 940 € Infos sur : www.on-off-hifi.de

BENZ MICRO PP1

Ce petit préampli qui ne paie pas de mine se veut le complément parfait des meilleures cellules Benz Micro Suisse, dont la réputation ne cesse de croître. Sa conception se veut volontairement minimaliste, avec seulement deux transistors par canal. Beaucoup plus évolué qu’il n’y paraît... Prix : 1 390 € Distributeur France : www.general-radios.com

CAMBRIDGE AUDIO 540P et 640P

Si vous nous demandez notre modèle préféré à petit prix, nous vous recommanderons sans hésiter un de ces deux préamplis Cambridge : ils sont simples à utiliser, compacts et très musicaux. Le 540P est prévu pour les cellules MM, tandis que le 640P accepte aussi les cellules à bobines mobiles. Prix : respectivement 79 € et 129 € Distributeur France : www.hifiproline.com

CREEK OBH-15 et OBH-18

Nous allons vous faire une confidence : voilà maintenant plus d’une dizaine d’années qu’un préamplificateur Phono Creek accompagne nos heures d’écoute de disques vinyle... Il existe aujourd’hui deux modèles : l’OBH-15, pour cellules MM et MC, et l’OBH-18, pour cellules à aimant mobile uniquement. Prix : 425 € (OBH-15) et 325 € (OBH-18) Distributeur France : www.conradjohnson.com

CLEARAUDIO Preampli Basic

Vous appréciez les platines tourne-disque Clearaudio ? Vous allez adorer les préamplis Phono de la marque, comme ce modèle Basic, de prix encore raisonnable mais compatible avec les cellules MM et MC. Il existe d’autres modèles dans la gamme, dont le Smart un peu moins cher, ou au contraire les superbes Balance et Symphono. Bref, un modèle pour chaque budget. Prix : 489 € Distributeur France : www.hamysound.com

DYNAVECTOR PHA-200

Impossible de passer sous silence l’existence d’un préampli Phono Dynavector, qui sera bien sûr le complément parfait des cellules de la marque japonaise, qui reviennent lentement et sûrement, de manière amplement justifiée, au goût du jour. Le PHA-200 est réservé aux cellules à bobines mobiles, avec réglage précis de l’impédance d’entrée. Ce modèle devrait bientôt être remplacé par le DV-P75 mkII. Prix : 1990 € Infos sur : www.on-off-hifi.de 21 Novembre / Décembre 2007


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SHOPPING AUDIOPHILE ET VIDÉOPHILE/

EINSTEIN The Turntable’s Choice

Einstein Audio est un fabricant allemand à la gamme complète, proposant entre autres ce préamplificateur très sophistiqué : 7 kg d’acier et de composants au service des cellules à bobines mobiles, avec égalisation RIAA passive mais gain total de 68 dB, soit 2500 fois... Prix : à partir de 5 000 € environ Distributeur France : www.ecrindefrance.fr

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GRAAF GM 70

Graaf est un constructeur italien spécialisé dans les électroniques haut de gamme, ce que ne vient pas contredire son préamplificateur GM 70. Basé sur l’utilisation de tubes triés sur le volet, doté d’une égalisation RIAA totalement passive et de nombreux réglages, le Graaf GM 70 est incontestablement un des préamplis Phono les plus aboutis que vous puissiez vous offrir aujourd’hui. Prix : environ 4500 € Distributeur France : www.tecsart.fr

GRADO PH-1

Grado ne fait que des cellules à sensibilité élevée, son préampli est donc adapté à cette caractéristique, différente de celle des cellules MC à bobines mobiles. On apprécie la présentation sous forme de petit coffret en bois, et un prix raisonnable. Prix : 785 € Distributeur France : www.3d-lab-av.com 22 Novembre / Décembre 2007

LEHMANN Black Cube

L’allemand Lehmann Audio décline son Black Cube en différentes versions, pour les différents types de cellules, et avec plus ou moins de réglages intégrés, en plus de la possibilité de modifier la qualité de l’alimentation. Les prix restent raisonnables, surtout avec le principe évolutif de ce composant électronique. Curieusement, il n’a pas de distributeur officiel en France, mais on le trouve sans difficulté en Europe. Prix : à partir de 300 € environ, suivant version Infos sur : www.on-off-hifi.de

JADIS DPMC Serie 3

Nous n’avons pas pu résister au plaisir de citer la marque française Jadis, avec ce préampli Phono réalisé exactement de la même manière et avec le même soin que les autres appareils de la marque. Il est compatible avec tous les types de cellules, et utilise, bien sûr, des tubes. Prix : 4350 € Distributeur France : www.amplhifi.com

PRO-JECT PhonoBox MM

Pro-Ject est aussi dynamique dans le domaine des préamplis Phono que dans celui des platines ! Ce PhonoBox MM, réservé aux cellules du même nom, vous garantit de très bons résultats pour le prix le plus faible possible. Indispensable comme base sérieuse pour la lecture des disques. Prix : 59 € Distributeur France : www.audiomarketingservices.fr

PRO-JECT TubeBox MK2

Pour confirmer ce que nous disions avec le PhonoBox MM, voici le modèle haut de gamme de Pro-Ject, doté de deux tubes ECC83 pour son amplification. Il est conçu pour tous les types de cellules, et présente une conception entièrement double mono avec châssis anti-vibrations. Le prix reste très raisonnable, dans la catégorie ! Prix : 325 € Distributeur France : www.audiomarketingservices.fr

SIM AUDIO MOON LP3

Moon est très actif dans ce domaine, puisqu’il propose deux modèles de préamplis Phono différents, dont ce LP-3, dérivé du modèle LP5.3 mais conçu pour être nettement plus abordable. Des réglages simples concernant la charge d’entrée et la capacitance lui permettent de s’adapter à tous les types de cellules. Prix : 695 €. Distributeur France : www.profusion-audio.fr

TERRATEC iVinyl

Un peu de modernité dans un monde de nostalgie : ce Terratec est un préampli Phono, mais il possède une sortie sur prise USB qui permet de numériser vos vinyles. Une idée pas si sotte, par exemple pour emporter vos musiques «analogiques» préférées sur votre baladeur. Compatible Mac et PC. Prix : 130 € Distributeur France : http://fr.terratec.net


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sortir

Portes ouvertes chez Studio 23 à Strasbourg

Le très jeune magasin Studio 23, installé à Strasbourg depuis décembre 2006, et spécialisé dans la Hi-Fi et le Home Cinéma haut de gamme, organise un mini salon du 16 au 18 novembre. Ce sera l’occasion de découvrir toute la gamme d’enceintes Paradigm, en présence de l’importateur qui répondra à toutes les interrogations de l’auditoire. Les écoutes seront déclinées de deux

30ème Salon de la

Haute Fidélité et de l’Image à Mulhouse

manières, en stéréo sur les électroniques Audio Analogue et Primare, et en multicanal, via les électroniques Cambridge Audio et Anthem. Le magasin sera ouvert de 10 h à 19 h les vendredi et samedi et de 10 h à 18 h le dimanche. Studio 23 - 22, avenue des Vosges - 67000 Strasbourg Tél : 03 88 24 36 23, www.studio23.fr

CTA ouvre

sa boutique en ligne

Le magasin «Les Artisans du Son», à Mulhouse (en Alsace), organise du 30 novembre au 2 décembre son 30e Salon de la Haute Fidélité et de l’Image. Il aura lieu de 10 h à 20 h dans les locaux du magasin, qui comprennent 16 auditoriums dédiés à la musique et au cinéma. Nouveautés et célèbres classiques des marques sélectionnées par le magasin y seront présentés, parmi lesquels l’ampli intégré Pass IN150, les vidéoprojecteurs JVC et Optoma, ou encore les nouvelles gammes audio-vidéo Denon, Onkyo et Marantz... Les Artisans du Son - 44, rue de l’Arsenal -68100 Mulhouse Tél : 03 89 46 43 75, www.artisansduson.fr

CTA propose désormais la vente en ligne de l’ensemble des produits distribués par le magasin (rubrique «e-Boutique» du site Internet). Plusieurs opérations promotionnelles sont également organisées par CTA en cette fin d’année, notamment -15% sur les électroniques pour l’achat d’un système complet. CTA Perception - 138, rue Lecourbe - 75015 Paris Tél : 01 45 30 05 73, www.cta-perception.fr

Week-end découvertes chez Pierre Lorius à Montbéliard Le vendredi 16 novembre, de 14 h à 21 h, et le samedi 17 novembre, de 9 h à 12 h 30 puis de 14 h à 19 h, le magasin Pierre Lorius vous propose de partir à la découverte des enceintes Acapella Harlekin, de la gamme d’enceintes Everest et des nouveautés Triangle, ou encore des électroniques Edge, Isem et Unison Research. Pierre Lorius image et son- 11, Faubourg de Besançon- 25208 Montbéliard Tél : 03 81 90 76 90 www.p-lorius.com

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SALONS, EXPOS, ÉVÉNEMENTS/

Salon Audiotop à Mulhouse

Les salons de janvier 2008 Le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas aura lieu du 7 au 10 janvier 2008. Le salon ISE (Integrated Systems Europe) se tiendra à Amsterdam du 29 au 31 janvier 2008.

Les 24 et 25 novembre, Audiotop organise son salon qui se tiendra dans ses auditoriums et dans l’hôtel Mercure tout proche. Des systèmes d’exception s’y côtoieront, comme les enceintes Triangle Magellan Grand Concert, en présence de M. Renaud de Vergnette, ou encore les gammes d’enceintes Paradigm, le projecteur vidéo Full HD Misubishi HC 4900, le processeur Anthem AVM 50... Audiotop - 14 avenue Joffre - 68100 Mulhouse Tél : 03 89 66 12 69 ou 09 53 67 95 37 www.audiotop.com

Sound & Colors :

portes ouvertes et nouveautés

A l’occasion de ses journées portes ouvertes qui se dérouleront les 8 et 9 décembre, le magasin Sound & Colors dévoilera plusieurs nouveautés exclusives. Tout d’abord l’enceinte «V3» du constructeur américain Magico (26 000 € la paire), dont il est désormais le distributeur officiel pour la France. Ensuite, l’amplificateur intégré à tubes VTL IT85 (4 500 €), et le couple amplipréampli très haut de gamme Ayre KX-R et MX-R feront partie des nouveautés. Sound&Colors, 50 rue de Monceau, 75008 Paris 01 71 18 19 10 www.soundandcolors.com

Salon Hartley chez HDM à Castres Les 23, 24 et 25 novembre, Hartley tient salon dans les nouveaux auditoriums du magasin HDM à Castres. Les audiophiles pourront y écouter l’amplificateur intégré Séries 120 VDE et l’ensemble Séries 200 (préampli + blocs mono) de la marque. Les concepteurs de ces électroniques seront là pour vous les présenter le samedi et le dimanche. HDM - 213, avenue Charles de Gaulle - Castres 81100 Tél : 05 63 51 39 10 ou 06 62 36 50 67

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SORTIR / DÉCOUVRIR

Loewe : première Loewe Exclusivité Galerie parisienne à Cannes Pour les audiophiles qui ont le bonheur de résider à proximité de la Grande Bleue, l’enceinte Waterfall Victoria EVO, annoncée en p. 14 de ce numéro, est en démonstration exclusive sur rendezvous au magasin Architecture Visuelle et Sonore de Cannes. Architecture visuelle et sonore 16, rue Lecerf - 06400 Cannes Tél : 04 93 38 60 43 www.arvison.com

JM Reynaud

chez Enceintes et Musiques

La marque allemande Loewe vient de lancer de nombreuses nouveautés, notamment sa première «barre sonore» qui est une enceinte Home Cinéma amplifiée unique à placer sous un téléviseur et qui fournit un son surround virtuel. On peut également citer le concept Loewe Connect. Ce dernier permet aux téléviseurs Loewe de communiquer avec le monde numérique : appareils photo, lecteurs MP3, consoles de jeu, téléphones mobiles, réseaux informatiques avec ou sans fil... Si vous avez envie d’admirer de plus près le superbe design de ces produits n’hésitez pas à vous rendre à la première Loewe Galerie parisienne qui vient d’ouvrir ses portes dans le IVe arrondissement de la Capitale. En effet, Loewe a fraîchement inauguré son premier showroom entièrement dédié, dans le quartier de la Bastille. Loewe Galerie 44, boulevard Henri IV 75004 Paris www.loewe-fr.com

26 Novembre / Décembre 2007

La société Grandsaignes, dont l’activité consistait depuis deux ans en l’agencement et la menuiserie d’intérieur, a étendu récemment ses prestations à l’installation musicale de qualité, et ce pour les professionnels comme pour les particuliers. Elle organise le samedi 24 novembre, à l’occasion de l’inauguration de sa nouvelle salle d’écoute, une réunion amicale en ses locaux, où sera présentée la gamme d’enceintes Jean Marie Reynaud, en présence de ce dernier. Les qualités de ces enceintes sont en effet particulièrement appréciées par M. Xavier de Grandsaignes, le fondateur du magasin Enceintes et Musiques. Enceintes et Musique - 244, rue de Charenton - 75012 Paris Tél :06 82 21 79 26, www.enceintesetmusiques.com


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cinéma

Odette Toulemonde

Réalisateur : EricEmmanuel Schmitt Avec : Catherine Frot, Albert Dupontel... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.85/1 Stéréo : bonus Dolby Surround : fr Dolby Digital 5.1 : fr

Goodbye Bafana

Réalisateur : Bille August Avec : Diane Kruger, Joseph Fiennes, Denis Haysbert... Durée : 1 h 55 mn Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Sous-titrage fr : oui Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

28 Novembre / Décembre 2007

Un gardien d’une prison raciste d’Afrique du Sud se liera avec un prisonnier du nom de Nelson Mandela. Parlant sa langue, il sera chargé de l’espionner, mais au fil du temps, et malgré leurs divergences, les deux hommes noueront une amitié solide... Comme l’annonce l’accroche du film «Bille August veut nous faire comprendre l’incompréhensible». Goodbye Bafana est tiré d’une histoire vraie, celle de l’amitié liée entre Mandela et un de ses geôliers blancs qui grandit en Afrique du Sud avec des enfants noirs, au point d’en parler le dialecte. Au fil de l’œuvre, on assiste à la métamorphose du gardien de prison, qui passe d’une attitude raciste à vomir, imposée par son boulot, à une profonde compassion pour Mandela, car cet homme lui rappelle ce qu’il est réellement, soit un homme qui a été élevé avec des noirs près de Cape

Town. Le parallèle entre la vie des deux hommes tient le spectateur en haleine, tandis que les scènes d’Apartheid soulèvent le cœur devant la bêtise humaine déployée. Bille August ne fait aucune concession dans une narration franche et magiquement mise en image. L’interprétation inspirée des acteurs assoit définitivement Goodbye Bafana dans le sacro-saint club fermé des meilleures œuvres traitant de l’Apartheid. BONUS (VOST) : Making of. IMAGE : impeccable, un très beau master vidéo, coloré, réaliste et dénotant peu de défauts de compression. SON : large place à la majestueuse musique, aux dialogues et à certaines ambiances. Equilibré.

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Odette, femme simple et modeste, rêve de rencontrer son romancier préféré, à qui elle croit devoir sa joie de vivre. Elle ignore que l’homme en question a plus besoin d’elle qu’elle n’a besoin de lui... Fable naïve aussi guimauve que touchante, Odette Toulemonde est une œuvre débordant d’idées, mais qui pèche par un certain côté «nunuche». Heureusement, la bonne humeur ambiante, les chansons de Joséphine Baker, la prestation Mary Poppins de Catherine Frot et l’humanité qui se dégage de la narration font de ce film un petit moment sous forme de bulle dans l’univers du 7e art français. BONUS : Making of, portrait du réalisateur, Le bonheur des autres, interview, photo et bande-annonce. IMAGE : de belles couleurs, une sensation de pellicule très présente, définition s’étendant de douce à vive et une belle compression. SON : excellente section audio, riche et vivante.

Hyper Tension

Réalisateurs : Taylor et Neveldine Avec : Jason Statham, Amy Smart... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : Bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl DTS 5.1 : fr, angl

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Tueur à gages, Chev a été empoisonné par ses ennemis. La seule façon de survivre est de ne pas laisser son taux d’adrénaline descendre.. Hyper Tension est un thriller flippé hystérique construit autour d’un univers visuel plus proche du jeu vidéo sous acide que du film conventionnel. Ne connaissant aucun temps mort, la narration déborde de trouvailles visuelles bluffantes et de scènes dignes d’anthologie, dont des courses poursuites mémorables. Un bâton de dynamite visuel ! BONUS (VOST) : possibilité de visionner le film de façon interactive avec des bonus en incrustation sur l’image : interviews, cascades, Making of, effets spéciaux, commentaires des scènes... IMAGE : parfaite ! A ce point impressionnante que nous pensons qu’il est à peine nécessaire d’attendre la sortie de ce film en HD DVD ou Blu-ray Disc ! SON : la piste V.O. en 5.1 révèle une furie insensée sur toutes les voies. Monumental !


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Réalisateur : Antoine Fuqua Avec : Mark Wahlberg, Michael Pena, Danny Glover... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Surround : commentaire audio D.Digital 5.1 : fr, angl D.Digital + : fr, angl (HD DVD) ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

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Shooter, tireur d’élite

Alpha Dog

Next

Après avoir été un brillant tireur d’élite, Swagger vit reclus dans un chalet. Lorsqu’un Colonel débarque pour lui demander de déjouer un complot visant le Président US, il ne peut qu’accepter... Thriller survolté au scénario vicieux et aux images choc, Shooter renoue avec ces polars de Snippers manipulés par les politiques et les militaires. Parfait dans son rôle de victime, M. Wahlberg apporte son charisme à un rôle ambigu, et à des scènes d’action viriles qui explosent notamment sur le HD DVD. Un film gonflé à la testostérone. BONUS (VOST) : commentaire audio, Making of, scènes supprimées, bandeannonces, Independence Hall. Les bonus sont en HD. IMAGE : DVD et HD DVD sont absolument divins de qualité, le HD DVD SON : les pistes audio du HD DVD sont des monuments qui vous immergent dans l’ambiance survoltée des tirs et des attentats. Le DVD s’en tire également avec les honneurs.

USA. Dans la banlieue friquée de L.A.. Des dealers kidnappent le petit frère d’un type qui leur doit de l’argent, et l’embarquent en virée avec eux. La situation va gravement leur échapper... Thriller explosif, façon coup de poing en pleine tête, Alpha Dog prend le spectateur en otage jusqu’au sidérant dénouement. La qualité de la mise en scène n’a d’égal que celle de l’interprétation des acteurs. Pétages de plombs à tous les étages, coups de sang d’une violence rare, description du phénomène des bandes de blancs qui veulent jouer aux durs, et surtout, un suspense qui vous met l’estomac au bord des lèvres, Alpha Dog réussit un sans faute. BONUS (VOST) : Making of et bandesannonces. IMAGE : granularité très cinéma, définition dans la bonne moyenne, compression vidéo qui suit le mouvement. SON : musique et dialogues savamment mixés, des montées d’adrénaline bien orchestrées.

Franck est le seul homme capable de visualiser son avenir 2 minutes avant qu’il ne se produire, et de le modifier. Il devra choisir entre sauver sa dulcinée ou le Monde... Si nous avions eu le même don que celui de Franck, nous aurions deviné qu’il n’était pas nécessaire de mettre ce DVD dans le lecteur. Souffrant de problèmes capillaires déprimants, Nicolas Cage s’est fourvoyé dans un nanar laid et déjà vu 124355 fois. Next est mal filmé, monté à la serpe, et, excepté une scène drôle (dans le driving), ça sent le sapin (pour Nicolas Cage). BONUS (VOST) : pas de bonus sur le DVD-R envoyé à la presse. IMAGE : des problèmes de compression sur le DVD-R donné à la presse. Master lumineux et des couleurs vives. SON : l’exemplaire presse du DVD ne contenait que des pistes Dolby Surround 2.0. Difficile de se faire une idée... La version commercialisée devrait avoir une piste Dolby 5.1...

Réalisateur : Nic Cassavetes Avec : Ben Foster, Bruce Willis, Justin Timberlake, Sharon Stone... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl DTS 5.1 : fr

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Ensemble, c’est tout

Réalisateur : Claude Berri Avec : Guillaume Canet, Audrey Tautou... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Surround : fr Dolby Digital 5.1 : fr

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Camille se lie d’amitié avec ses deux voisins, et s’installera chez eux. Ce trio, que tout sépare, redécouvrira goût à la vie en recréant une famille... La comédie la plus fraîche du mois ! Ce film généreux et véritable se déguste avec d’autant plus de plaisir que l’osmose entre les comédiens traverse l’écran. Claude Berri est parvenu à offrir à son œuvre un ton et une sincérité qui font du spectateur le quatrième membre de ce trio guidé par l’amitié et l’amour des autres. Humain, terriblement. BONUS : Making of, photos, bandesannonces. IMAGE : master très lumineux, et très granuleux. Sensation «pellicule» immédiate et des couleurs vives. SON : excellent prise de son des dialogues, de belles ambiances finaudes en Surround.

Réalisateur : Lee Tamahori Avec : Nicolas Cage, Julianne Moore, Jessica Biel... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Lost, les disparus - intégrale saison 3 Toujours perdus sur l’île la plus peuplée au Monde, les disparus vont devoir survivre alors que Les Autres semblent de plus en plus agressifs, que les femmes enceintes sont destinées à mourir, que l’île paraît de plus en plus vivante, que les apparences deviennent étonnamment trompeuse et que tout le monde manipule tout le monde à tout va...

Intégrale saison 3 Avec : Matthew Fox, Naveen Andrews... Durée : 17 heures Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.78/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl

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Après une saison 1 étonnante et une saison 2 soporifique, les scénaristes ont décidé de redresser la barre en offrant des réponses à de nombreuses questions restées en suspens. Si les 6 premiers épisodes de cette saison 3 sont un brin ennuyeux, lorsque la vitesse supérieure est enclenchée, une cascade d’évènements pour le moins inattendus débarquent dans une ambiance où les révélations et les flash-backs s‘accumulent. En ce sens, les deux derniers épisodes sont d’un troublant rare, laissant envisager une saison 4 ahurissante. BONUS (VOST) : les flash-backs supprimés, 9 scènes coupées, Making of, les coulisses pendant 24 heures, le secret et les mystères des «Autres», bêtisier, tour du plateau, les références littéraires, bandes-annonces et la présentation du jeu vidéo inspiré de Lost. IMAGE : un tournage HD sublime, merveilleusement retranscrit sur des DVD parfaits jusqu’à la moindre ridule des acteurs. SON : des effets et une puissance du grave inhabituels sur une série TV.

29 Novembre / Décembre 2007


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CINÉMA/

J’veux pas que tu t’en ailles

Réalisateur : Bernard Jeanjean Avec : Richard Berry, Julien Boisselière, Judith Godrèche... Sous-titres fr : non Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Surround : fr Dolby Digital 5.1 : fr

Un psy apprend qu’un de ses patients est l’amant de sa femme. Il va le manipuler pour l’évincer... Sans être original, le postulat de départ est plutôt bien vu. Sur le terrain, le film s’enlise dans des situations répétitives qui n’apportent que peu à la narration, et qui l’embourbent dans un Vaudeville mal adapté à l’écran. L’interprétation « service minimum» des acteurs en rajoute une couche, jusqu’au final prévisible qui vient coiffer une œuvre dépourvue d’âme et d’humour. BONUS : commentaire audio, interviews, bandes-annonces, galerie photos. IMAGE : master très lumineux, belles couleurs et une définition fort agréable. SON : belle prise de son générale, peu d’entrain cependant.

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Sunshine 2057, notre jolie planète bleue est menacée de crâmoison extrême car la soleil se meurt, ce qui n’augure rien de bon pour les espèces terrestres. Le vaisseau ICARUS II est chargé de déposer une charge nucléaire en son cœur.

Réalisateur : Danny Boyle Avec : Cilian Murphy, Michelle Yeoh, Chris Evans...

Voyage initiatique d’une beauté à couper le souffle, Sunshine dégage une poésie spatiale désespérée qui file des frissons. Dernière chance de sursaut d’une humanité à l’agonie, cet équipage découvre les plaisirs simples du bain de soleil, les affres d’être condamné à voir le Stéréo : bonus soleil redémarrer, et la sensation de savoir que l’on peut sauver son propre monde. Loin des Dolby Digital 5.1 : fr, angl grosses machines hollywoodiennes, Danny Boyle a mis en scène une œuvre pure, à la fois reposante et terrible, sur un soleil vacillant, qui nous renvoie sans doute à nos propres erreurs. Aussi novateur qu’Alien et 2001 Odyssée de l’espace, Sunshine est le premier film solaire d’un esthétisme à couper le souffle. Et même si son final sous forme de parabole déiste est raté, il ne peut faire oublier les moments intenses vécus au cœur de cette épopée humaine. BONUS (VOST) : 2 comm. audio, scènes inédites, notes, 2 courts-métrages, bandes-annonces. IMAGE : une déception, définition «faible», noirs peu profonds, du grain. En attendant le ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 Blu-ray Disc... IMAGE 夝夝夝夝夝 SON : des pistes audio fabuleuses, portées par une musique géniale. Un choc ! Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1

Miss Potter

Édition 2 DVD + Livret Réalisateur : Chris Noonan Avec : Renée Zellweger, Ewan McGregor... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl

ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

30 Novembre / Décembre 2007

Angleterre Victorienne. Beatrix aurait pu devenir femme au foyer. Mais son amour pour le dessin et la science ont rendu sa vie atypique... Certes, Miss Potter est un exemple pour toutes les jeunes filles, certes son héritage est d’une richesse inouïe, mais il faut reconnaître que ce film ne lui rend pas l’hommage qu’elle méritait. Œuvre naïve à la limite de la nunucherie congénitale, qui s’aggrave lors de la seconde partie de l’œuvre, alors que Miss Potter est amoureuse, le film ressemble à ces vieilles tapisseries surannées de l’époque Victorienne. Il ne manque plus que l’odeur de Naphtaline, et le tableau sera complet. BONUS (VOST) : interviews, Making of, docu-réalité, clip musical et filmos. IMAGE : très douce, presque floue parfois, contraste moyen et peu de couleurs. SON : à l’image du film, l’ensemble est bien sage, trop justement.

Réalisateur : Gasbor Csupo Avec : Josh Hutcherson, Anna Sophia Robb... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.85/1 Stéréo : bonus Dolby Surround : fr, angl Dolby Digital 5.1 : fr, angl ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Le secret de Terabithia

Dangereuse séduction

Un jeune garçon et une jeune fille s’inventent un univers imaginaire afin d’échapper à leur réalité... Le film ne fait pas des effets spéciaux son fonds de commerce mais fait la part belle à la fantaisie et au rêve. Le réalisateur ne semble cependant pas avoir pu choisi entre le mélo et le fantasque tant certains passages sont successivement noirs, puis teintés de mille couleurs. BONUS (VOST) : commentaire audio x 2, Making of, du roman au film, clip et bandes-annonces. IMAGE : définition de bon niveau, des images vivantes et colorées, compression OK. A l’heure de ce bouclage, nous n’avions pas reçu les HD DVD et Blu-ray Disc. Notre chronique se «limite» donc à celle du DVD-Vidéo. SON : la V.O. laisse éclater de fines ambiances et une dynamique intéressante.

Afin de trouver le meurtrier de sa copine d’enfance, Rowena va mener sa propre enquête auprès d’un riche publicitaire... Les efforts de Miss Berry et de Sir Willis restent vains, ce thriller à «rebondissements» sent tellement le téléphoné et le convenu que le spectateur pourrait écrire seul la fin du scénario. La mise en scène, quelquefois nerveuse, ne brille pas par son originalité. L’ensemble est morne, ennuyeux et peu mémorable. Dommage. BONUS (VOST) : Making of, bandesannonces. IMAGE : le Blu-ray délivre une image profonde et précise, le DVD s’en sort haut la main. SON : quelques rares ambiances intéressantes, et une tessiture audio plus que convaincante (Blu-ray).

Réalisateur : James Foley Avec : Halle Berry, Bruce Willis... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.40/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl PCM 5.1 : angl (sur Blu-ray)

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CINÉMA/

Le come back

Réalisateur : Marc Lawrence Avec : Hugh Grant, Drew Barrymore... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.85/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl

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Ancienne star de la pop dans les années 80, Alex est relégué à s’exhiber à la Motte Beuvron, se déhanchant façon Geriatric Park. Alors que la chance lui sourit à nouveau, il se rend compte qu’il ne sait plus écrire un seul morceau, jusqu’à ce qu’une demie foldingue vienne arroser ses plantes... Ça commence comme une géniale parodie d’un clip de Wham, et ça se termine en romance gâtouillante, banale et insipide. Entre les deux, on passe du rire à l’ennui, et on rêve à une histoire plus décalée, plus parodique, et plus pop & rock fantaisiste. BONUS (VOST) : scène inédites, bêtisier, Making of, clip vidéo. IMAGE : la scène d’ouverture fait particulièrement mouche sur le Blu-ray Disc. L’ensemble est d’une excellente tenue sur le DVD et les supports HD. SON : une retranscription dans la haute moyenne sur tous les supports. Le Blu-ray dispose des mêmes pistes que le DVD.

Le héros de la famille

Réalisateur : Thierry Klifa Avec : Gérard Lanvin, Catherine Deneuve, Valérie Lemercier, Emmanuelle Béart, Miou-Miou, Claude Brasseur... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Surround :fr Dolby Digital 5.1 :fr

Le décès du boss d’un cabaret va donner l’occasion à sa famille de se redécouvrir, et de vider son (grand) sac... Tableau de famille émouvant servi sur un plateau en or par un casting étourdissant, Le héros de la famillejoue sur toute la palette de la comédie, du rire aux larmes, de l’auto dérision aux déballages de secrets peu joviaux, sur fond de grande tolérance. Le résultat est aussi décapant qu’attachant. BONUS (VOST) : Making of, secrets de famille, scènes coupées, musique, interviews, promo, photos, clip, bandes-annonces. IMAGE : beaucoup de couleurs pour ce master soigné, rendu très réaliste. SON : des belles ambiances lors des scènes musicales, un rendu très équilibré.

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Heroes

Réalisateurs : divers Avec : Malcom McDowell, Adrian Pasdar, James Kyson Lee.. Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.78/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl

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Des êtres humains développent des dons particuliers. Ils s’apercevront qu’ils sont liés à une même destinée, celle de sauver le Monde... Phénomène intergalactique,Heroes trouve ses sources d’inspiration dans les Comics ainsi que dans une idée (mal) développée par les 4400. Mais ce qui fait sa force, ce sont des acteurs parfaits (belles et beaux de surcroît, ce qui ne gâche rien), une trame qui se révèle d’un suspense insoutenable et des effets spéciaux bluffants. Des gentils aux méchants, de la candeur à la manipulation, tout dans Heroes est absolument mémorable. BONUS (VOST) : le pilote en version inédite, 50 scènes coupées, Making of, SFX, cascades, le doublage, le portrait du véritable dessinateur, clip vidéo, commentaire de 12 épisodes. IMAGE : hallucinante de qualité sur les DVD ! SON : une série TV qui n’a rien à envier à un grand film en salle.

Black Book

Réalisateur : Paul Verhoeven Avec : Carice Van Houten, Sebastien Koch... Sous-titrage fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, hollandais

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1944. Une chanteuse juive va changer de nom et infiltrer la Gestapo en séduisant un officier. Elle se chargera de faciliter la tâche du réseau de résistants, mais sa vie sera mise en danger... Paul Verhoeven signe avecBlack Book une de ses meilleures œuvres. Dans la lignée de l’Armée des ombres, ce film dresse un tableau on ne peut plus réaliste de la vie des résistants en 44, et des risques qu’ils prirent afin de contrer l’occupation allemande. Drame humain poignant, le film est illuminé par le charisme de Carice Van Houten, déconcertante de vérité. Sa beauté diaphane tranche avec le chaos qui l’entoure et offre au spectateur un des plus grands films de l’année. BONUS (VOST) : coulisses du tournage, photos et bandes-annonces. IMAGE : une définition superbe pour ce master réaliste et lumineux. SON : une section audio qui sait se montrer convaincante lors des scènes choc, avec un réalisme qui fait froid dans le dos.

32 Novembre / Décembre 2007

Spiderman 3 Spidey va virer au noir et révéler son côté Bad Boy, tout en affrontant l’homme de sable, Vénom et le bouffon vert...

Réalisateur : Sam Raimi Avec : Tobey Maguire, Kristen Dunst, James Franco... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus Dolby Digital 5.1 : fr, angl (DVD) Dolby True HD 5.1 : fr, angl (Blu-ray) ARTISTIQUE 夝夝夝夝夝 SON 夝夝夝夝夝 IMAGE 夝夝夝夝夝

Le filon semble se tarir, et même le talent de Sam Raimi ne parvient pas à le rendre à nouveau prospère.Spiderman 3 n’est intéressant que lorsque son héros montre le côté obscur de sa force, et qu’il devient vicieux, manipulateur, destructeur, façon sale gosse pourri gâté. Reste que, selon nous, Tobey Maguire est une erreur de casting depuis le volet 1. Heureusement, les effets spéciaux, bluffants, rattrapent toutes les lacunes de son interprétation et du scénario. BONUS (VOST) : DVD Collector et Blu-ray : deux commentaires audio, bêtisier, croquis, photos, esquisses, clips vidéo, des documentaires (homme de sable, le bouffon vert, Vénom, les cascades, les amours de Spiderman, le montage, la musique, NYC...), bandes-annonces et spots TV. IMAGE : si le DVD est très bon, que dire du Blu-ray, qui repousse les limites de ce que l’on croyait possible. C’est vif, défini et très coloré, avec d’excellents second et troisième plans. SON : Dolby Digital ou Dolby TrueHD du Blu-ray Disc, le résultat est à couper le souffle tant les effets sont multiples et violents.


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Rééditions

Blu-ray / HD DVD

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

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Rencontres du troisième type

De l’ombre à la lumière

Le cœur des hommes

Coffret 2 Blu-ray

Stéréo : bonus

Stéréo : bonus

Stéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 :fr, angl

Dolby Surround :fr

Dolby Digital 5.1 :fr, angl

PCM 5.1 non compressé :angl

DTS : fr

Dolby Digital TrueHD :fr, angl

DTS : fr

BONUS : film en version originale, film en version spéciale, film en version Director’s Cut (1998). Trois documentaires (Spielberg fête les 30 ans du film, Making of, surveillez le ciel), 9 scènes supplémentaires, comparaisons Storyboard/film, photos de reconnaissance, dessins, post-production, galeries diverses, derrière la caméra. IMAGE : excepté de nombreuses images floues dans les bords, nous n’avions jamais vu le film avec une telle qualité. C’est bluffant ! SON : les pistes Dolby TrueHD sont épatantes de grave et de réalisme. Du jamais entendu !

BONUS : scènes coupées, 2 documentaires, 2 Making of (casting, combats, décors, figurants). IMAGE : assez crue, définition très bonne sans être spectaculaire, bons second et troisième plans. Couleurs fidèles au choix du réalisateur. SON : les scènes de combats révèlent une section audio impressionnante (DTS et PCM).

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

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Dolby TrueHD : angl

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

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PCM 5.1 non compressé :angl DTS : fr

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ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

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BONUS : tournage, clip de M et son Making of, Making of des Triplettes, le dessin animé, diaporama, séquences commentées, Les triplettes vues par les autres (Decaunes, etc) IMAGE : une pure merveille de chaque seconde. Le HD DVD écrase le DVD à plates coutures. Triple bravo ! SON : la piste DTS est également un grand moment. Parfaite de détails et de présence. Pour ses premiers HDDVD, France Télévisions a soigné ses éditions, tant au niveau technique que bonus.

BONUS : Making of de 60 mn, les origines de Ghost Rider, la post production, storyboard animé et commentaire audio. IMAGE : définition de haute voltige, mais des défauts de compression (pixellisation) lors des scènes difficiles. On a trop chargé le HD DVD chez M6 (film de 123 mn + 134 mn de bonus). SON : les pistes sont étonnantes en tous points. Un grave et une dynamique infernaux.

Matrix Stéréo : bonus Dolby Digital Plus 5.1 :fr, angl Dolby TrueHD : angl

DTS : fr

Dolby Digital 5.1 :fr, angl

Novembre / Décembre 2007

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

Stéréo : bonus

Stéréo : bonus

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BONUS : intro de Coppola, commentaire audio, 12 scènes supplémentaires, effets visuels, making of, costumes, décors, style, design, et la visualisation de Dracula. IMAGE : une déception totale. Une définition s’étendant de moyenne à bonne, du grain, quelquefois grossier, et des couleurs en retrait. SON : la piste PCM anglaise rend hommage au dynamisme et à l’étonnante B.O. de ce film.

Les Triplettes de Belleville

Volte/face

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

DTS-HD 5.1 et 2.0 : fr, angl

PCM 5.1 non compressé :angl

Dolby Digital 5.1 :fr

BONUS : bande-annonce, montage des meilleures scènes. IMAGE : parfaite, une définition et une présence à tomber raide de bonheur. SON :les pistes DTS et PCM sont des joyaux techniques. Ça cogne fort.

Stéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 :fr, angl

Stéréo : bonus

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Ghost Rider

Stéréo : bonus

Coffret 4 Blu-ray

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

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Dracula (Bram Stoker)

Spiderman Trilogie

BONUS (VOST) : pas de bonus pour Spiderman 1 et 2 ! IMAGE : les deux films délivrent à peu près la même image, lumineuse, colorée, et développant une solide définition. Spiderman (volet 1) est plus granuleux que les autres. SON : volets 1 & 2 à égalité sur les pistes TrueHD, qui révèlent un punch et des effets qui ne décevront pas les fans, même lors de leurs conversions en PCM ou en Dolby Digital 5.1 (dépend des matériels).

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

BONUS : coulisses et bandeannonce. IMAGE : beaucoup (trop) de grain, définition réaliste pour cette image très crue. Master lumineux et couleurs naturelles. SON : la piste DTS n’apporte pas grand-chose, le film est fait de petites ambiances.

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

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BONUS : introduction des frères Wachowski, commentaires audio exclusifs, 7 documentaires sur le tournage, les effets spéciaux, et la bande originale remasterisée (41 extraits musicaux, 3 h de musique). En prime, clip vidéo de Marilyn Manson et bandes-annonces. IMAGE : une tessiture exceptionnelle, totalement fidèle au choix du réalisateur. Un piqué souvent fabuleux et des couleurs étonnantes. Le HDDVD écrase littéralement les éditions DVD. SON : toutes les pistes audio frisent le pur délire sur 5.1 canaux. Un must qui explosera sur les amplis TrueHD.


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musique

Cecilia Bartoli Maria L’hommage rendu par la grande mezzosoprano Cecilia Bartoli à Maria Felicia Malibran, née Garcia, celle qui défraya la chronique à l’époque romantique, Durée : 1h 19min 45s est d’abord un travail de musicologue avertie et de musicienne accomplie. Cecilia Bartoli fait renaître cette déesse du romantisme, cette première diva de l’histoire, cette femme au caractère et à la personnalité tellement modernes, cette star avant l’heure, qui emballa Chopin, Lamartine, Bizet, George Sand, Musset, Victor Hugo, en reprenant les airs, parfois aujourd’hui oubliés, qui ont fait sa renommée. Parmi eux, notamment une Norma («Casta Diva» pianissimo) telle que l’avait voulu Bellini, avec le «la» à 430 Hz, comme à l’époque et les instruments anciens. Le résultat est magnifique et relativise l’interprétation de la Callas. CD et DVD Decca 4759077-4 et 4759082-8

Yvette Canal

Mozart, Les Noces de Figaro A

Harnoncourt Double DVD Deutsche Grammophon 073 4245 www.deutschegramm ophon.com/dvd Durée : 3h 22min

36 Novembre / Décembre 2007

ttention : chef-d’œuvre absolu ! On connaît les Noces de Figaro, de Mozart. On se doute que, par le Philharmonique de Vienne dirigé par Nicolas Harnoncourt, on touche au sublime. Mais la mise en scène, prodigieuse, lumineuse, aérienne de Claus Guth qui donne un parfum de XVIIIème siècle à cet opéra, le jeu des acteurs, car les chanteurs ne font pas que chanter, font que l’on a affaire enfin à un spectacle absolument total, ce que l’opéra a toujours tenté d’être. Chaque fois que l’action de cet opéra sublimissime (car ce siècle est bien celui de l’intelligence et de la finesse) commence à traiter des affaires de cœur (ou de peau), un jeune homme ailé, l’Amour en personne, personnage invisible pour les protagonistes, silencieux et élégant, décoche ses flèches sur les héros, qui en sont transformés. Cette mise en

scène, d’une poésie rare et d’une élégance sous-tendue par la violence de l’époque, est superbe. Anna Netrebko et Ildebrando d’Arcangelo sont roués et brillants à souhait, Bo Skovnus et Dorothea Röschmann (le comte et la comtesse) sont magnifiques, lui l’aristocrate brutal, elle touchante en femme bafouée, mais qui n’a pas dit son dernier mot. Quant à Christine Schfer (Cherubin), son Voi chi sapete ferait fondre une sainte et elle campe un adolescent cavaleur incorrigible mais attendrissant. Si les 21 autres opéras de Mozart de la collection M 22 sont de la même veine, on risque de se retrouver devant un monument musical incomparable. Bravo, bravissimo.

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★★★★★

Luyz de Narvaez Musica del Delphin

Pablo Marquez ECM 476 58 78 www.ecmrecords. com Durée : 46min 12s

Au Siècle d’Or espagnol, Luys de Narvaez, né à Séville vers 1900, et joueur réputé de vihuela (l’ancêtre de la guitare actuelle), publiait en 1538, à Valladolid Los sey libros del Delphin de musica de cifra para tañer vihuela. C’est l’un des premiers recueils de tablatures, et grâce à lui, on peut jouer une partie de ce qu’entendait Philippe II d’Espagne. Pablo Marquez a choisi, dans ces six livres, dix-sept morceaux, sur chacun des huit modes médiévaux, avec des arrangements de morceaux de Josquin des Prés, de Richafort, des fantaisies, des variations, témoignant de la richesse de sa palette. Hymnes sacrés ou thèmes populaires, Luys de Narvaez improvisait et créait à partir de tout ce qu’il connaissait à son époque, et ce que Pablo Marquez nous en révèle est terriblement moderne.

Yvette Canal NOTRE AVIS

Yvette Canal

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CD, SACD, DVD-AUDIO

Gadjo Combo Modern’ Swing Il n’y a pas que des Manouches qui jouent du swing manouche, il y a La Lichère LLL 322 aussi des Gitans (les frères Ferré) et www.fremeaux.com aussi de plus en plus nombreux, des Durée : 46min 36s gadjés, autrement dit, ceux qui n’appartiennent pas aux gens du voyage. Le Gadjo Combo, avec Modern’ Swing, est de ces derniers. Le résultat de ce groupe franc-comtois est très efficace. Marc Joubert, ex-rockeur converti aux joies de la guitare étincelante, nous offre, avec Jean-Claude Mater à la pompe (très important, une bonne pompe), Philippe Plassard au violon (très brillant), et Serge Saussard, à la basse, un très joli CD, avec trois standards (deux djangos et les Yeux Noirs) et de belles compositions, notamment une Valse à Fanny qui devrait aller loin. Ils pourraient acquérir la nationalité manouche, si elle existait. Bravo !

Bollywood Gold

Rough Guide RGNET 1182 Harmonia Mundi Durée : 1h 19min 52s

Ce qu’on appelle le Bollywood est un genre cinématographique à part entière. Ces films indiens à succès intègrent avec brio des tragédies, souvent amoureuses, dans une ambiance de comédie musicale. The Rough Guide to Bollywood Gold est une compilation des meilleurs passages de cette filmographie. Pour l’amateur de world music, cette compilation est une mine d’or tant il est rare de trouver réunis sur un même CD de si bons chanteurs. World Music Network a réalisé une compilation très complète et instructive. Ce n’est pas inintéressant même pour le profane, qui, bien évidemment, n’a guère les outils pour en saisir les subtilités. Toutefois, pour vraiment l’apprécier, il convient au néophyte de se renseigner sur ce mouvement artistique, entre mélodrame, passion et glamour.

Michel Bedin NOTRE AVIS

Par quels détours Arcimboldo, dont l’œuvre se résumait à des portraits de cour les plus officiels a-t-il pu progressivement s’orienter vers le fantastique, 1526 – 1593 l’irrationnel, transformant un simple SVO ART Collection Durée : 1h 17min visage en une figure de cauchemar, intronisant en quelque sorte l’irruption de la métamorphose dans le champ de la réalité ? C’est à un voyage dans le délire et l’absurde, qu’un Chirico saura discerner et réutiliser dans ses propres tableaux, que ce DVD nous convie, avec bien sûr les Quatre Saisons appartenant au Louvre et leur pendant originaire du Musée de Vienne, mais aussi les Eléments, les Métiers et surtout, les incroyables natures mortes réversibles, visibles seulement grâce à un subtil jeu de miroirs. On trouve dans ce DVD des commentaires éclairants et précieux sur cet immense artiste, par la commissaire de l’exposition, Sylvia Ferino.

Stan Bedin

★★★★★

NOTRE AVIS

Harlem Was the Place 1929-1952 Ce double CD est une anthologie de ce que furent les grandes heures de Frémeaux FA 5175 Harlem, avant que le jazz, la soul www.fremeaux.com music, l'entertainment en général, qui Durée : 2h 8min 10s faisaient la gloire de ce quartier noir de New York, n'émigrent vers Broadway, autre quartier de New York, mais blanc, celui-là, et sous la coupe des puissances d'argent du showbiz. Avec un excellent livret définissant bien le style harlemite (piano stride, jam-sessions, compétitions et rencontres entre musiciens, swing, sensibilité, émotion, feeling) dû au talent de Jacques Morgantini, cette anthologie fait revivre merveilleusement l'âge d'or de Harlem, grâce à certains enregistrements rares. Ainsi un Tuxedo Junction, par Erskine Hawkins, où une chanteuse médiocre va se rhabiller, sifflée par le public. Ces tempslà sont bien révolus.

Arcimboldo Visite de l’exposition

Michel Jakubowicz

★★★★★

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Tavagna Cor’di memoria

Ad vitam records AV 070330 www.advitamrecords.com Durée : 1h 2min 35s

Tavagna est un groupe de neuf chanteurs corses interprétant des chants traditionnels polyphoniques d’une pureté et d’une brillance à couper le souffle. Les chants sont interprétés a capella avec une harmonisation parfaite et l’on est comme figé, dans un instant de grâce, tant la musique nous transporte. Cor’di memoria présente de petits bijoux comme Lode à San Ghjiseppu ou Lamentu à Ghjesù qui, dans une simplicité étonnante, nous donnent la chair de poule. Les chants corses n’ont certes de secret pour personne, mais ils accomplissent toujours leur mission, celle d’émouvoir et d’imposer le respect de ce peuple, dont le groupe Tavagna est un bel ambassadeur.

Stan Bedin

Chostakovitch Symph. n°15, Tchaïkovski Var. pour orchestre Kirill Kondrachine Staatskapelle Dresden Profil. Hänssler Distribué par : Intégral Distribution Durée : 60min 50s

Comme dans la Neuvième symphonie de Mahler, la Mort est omniprésente dans cette ultime Quinzième symphonie de Chostakovitch, apparaissant sous une forme ricanante, citation de l’ouverture Guillaume Tell de Rossini, ou solennelle et terrifiante dans le deuxième mouvement, Adagio. Kirill Kondrachine, interprète dont le nom reste étroitement associé aux symphonies de Chostakovitch, suit au plus près la pensée musicale du compositeur, n’hésitant pas à tirer l’œuvre vers des abîmes de désolation sans nom, en particulier dans le mouvement conclusif, qui devient sous sa direction une lente dérive vers le néant inéluctable. Belle conclusion avec les poignantes Variations pour orchestre de Boris Tchaïkovski, disparu en 1996.

Michel Bedin NOTRE AVIS

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Michel Jakubowicz NOTRE AVIS

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★★★★★ 37 Novembre / Décembre 2007


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MUSIQUE/

Joseph Haydn Le Concert des Nations C’est en 1786, que Joseph Haydn reçoit d’un Chanoine de Cadix la commande Distributeur : Naïve des Sept Dernières Paroles du Christ Durée : 67min 49s sur la Croix. Jordi Savall, familier de l’œuvre, l’avait déjà enregistrée chez Astrée Auvidis avec comme Evangéliste Rafael Taibo. Cette fois, avec Francisco Rojas comme Evangéliste, et toujours avec Le Concert des Nations, il semble aller plus loin encore dans sa façon d’appréhender et d’intérioriser ce chefd’œuvre absolu de Haydn, concluant le verset final Il Terremoto, avec une violence dramatique impressionnante, foudroyante. Il ne faut pas oublier la présence dans cet album, de deux grands humanistes, José Saramago et Raimon Panikkar, qui chacun à leur manière et avec pertinence, analysent et commentent Les Sept Dernières Paroles du Christ sur la Croix.

Disques d’exception Voici trois importations en vinyle qui réjouiront les collectionneurs autant que les audiophiles. Vous pourrez vous les procurer sur le site www.jazzybird.com dont nous vous avons déjà parlé dans le dernier numéro, à propos d’éditions particulièrement intéressantes pour ceux qui aiment la perfection sonore autant que la bonne musique.

Jordi Savall Aliavox

Michel Jakubowicz NOTRE AVIS

★★★★★

Sir Georg Solti The Maestro

Chicago Symphony Orchestra Wiener Philharmoniker Decca (Universal)

Enregistrés à Chicago (Orchestra Hall), Londres (Royal Albert Hall) ou Vienne (Musikvereinsaal), ces concerts donnent un aperçu de la maîtrise atteinte par Sir Georg Solti dans l’art de la direction d’orchestre. Débutant par Cinq Ouvertures de Rossini, dont le fameux Il Barbiere di Siviglia, The Maestro consacre son 2e DVD à Mendelssohn, dont Solti impose le romantisme brumeux de la Troisième symphonie dite «Ecossaise» et la débridée Symphonie N°4 «Italienne», concluant avec un concerto pour violon exécuté par Kyung Wha Chung. Solti affiche une vision sombre des symphonies N° 6 et 7 de Brückner, alors que les pages consacrées à Wagner et Strauss remettent au premier plan son sens de la virtuosité orchestrale. Beau final avec un retour à la musique hongroise, Kodaly, Bartok, Weiner et une 7e Symphonie de Beethoven bouleversante ! Michel Jakubowicz NOTRE AVIS

38 Novembre / Décembre 2007

★★★★★

New York Trio Le trio est constitué de Bill Charlap au piano, Jay Leonhart à la basse et Bill Stewart à la batterie. Il interThou prète des thèmes de Richard Swell/Venus/Vinyle Rogers, dans des arrangements 33t 30 cm modernes et inventifs. Il ne s’agit pas d’une réédition mais d’une édition simultanée en CD et en vinyle «lourd». Nous avons écouté cette dernière formule, avec une émotion sans cesse éveillée par la présence des instruments, d’un réalisme étonnant. La présence du piano, avec ses timbres éclatants dans le médium et bien charpentés dans le grave, est stupéfiante de vérité. L’équilibre entre cet instrument et la basse est parfaitement dosé. La batterie se fait entendre avec toutes ses subtilités dans le jeu des balais sur les cymbales en particulier. La finesse du son est exemplaire et le velouté des aigus remarquable. L’enregistrement a été réalisé au Clinton Studio de New York, les 31 septembre et 1er octobre 2006, par Katherine Miller. Mixage, mastering et gravure ont été réalisés par les ingénieurs japonais de Venus Records.

Hank Jones Le grand pianiste interprète onze standards avec son talent et son brio habituels. En particulier, en Solo Piano/ plus de la plage-titre, On Green My Funny Valentine/Eighty- Dolphin Street, Summertime, Blue Eight’s Village Monk. Un vrai régal pour l’esprit et Records/VRJL pour les oreillles. 7028/Vinyle 33t 30 cm/Série limitée Ces vétérans ont hérité de la volonté de perfection des artistes qui ont créé le jazz, obtenue par une pratique incessante et intense de leur instrument. Ecoutez ici l’agilité aérienne de la main droite, tandis que la gauche applique une impitoyable rythmique avec force et sécurité. Ces qualités sont devenues assez rares aujourd’hui. L’enregistrement a été réalisé aux studios de Sony Music à Tokyo, en 2003 et 2004, par Yoshihiro Suzuki. Il transmet intégralement la beauté des timbres du piano sur tout son registre, en particulier la brillance du médium et l’énergie des basses. L’ambiance du studio est soigneusement dosée pour apporter une certaine chaleur aux sonorités sans détruire la balance des timbres ni atténuer la franchise des attaques du jeu ferme du pianiste.

E.S.T. E.S.T. c’est le Esbjörn Svensson Trio, groupe suédois qui s’est fait connaître en Suède dans les Tuesday Wonderland/ années 90 avant de devenir SACD Hybrid Surround/ The ACT Company/ACT célèbre sur la scène mondiale. Voici SACD 9806-2 la version SACD du Concert de Hambourg précédemment édité en CD en stéréo. Richesse des compositions, beauté et simplicité des mélodies expliquent la réussite du groupe auprès d’un large public. Leur association judicieuse de l’acoustique et de l’électronique apporte une touche personnelle à leur son, et les identifie immédiatement sans ambiguité. Enregistré et mixé par Ake Linton à Bohus Sound Recording Studios, Gothenburg. Le programme du concert de Hambourg a été conservé, mais la prise de son en studio apporte une limpidité extraordinaire au son. La basse et la batterie sont représentées avec une vérité confondante. Le piano a été pris d’un peu près, ce qui renforce le jeu en percussion, les passages plus doux rendant fidèlement la sonorité normale de l’instrument. Les ajouts électroniques apportent de très belles sonorités. L’apport du surround est magnifiquement bien conduit, sans aucun excès, agrandissant l’image sonore sans la détruire.

Stan Getz L’un des meilleurs saxo ténors de tous les temps, inspiré par Stan Kenton, Woody Herman ou Benny Stan Getz plays Goodman, et ayant modelé son with/Norgran propre style, profondément origiRecords/ MGN 1042/ nal. Stan Getz est un géant du Vinyle 33 t jazz moderne. 30 cm/ Il est ici aux côtés de Jimmy Série limitée Raney, à la guitare, Duke Jordan au piano, Frank Isola à la batterie et Bill Crow à la basse, pour nous interpréter onze plages, dont Hymn of the Orient, Body and Soul, These foolish Things, ou encore Stars fell on Alabama. Des séquences inoubliables, gravées ici dans le vinyle en édition limitée, avec une qualité respectueuse du message à transmettre et une perception quasi physique des musiciens et du jeu de leurs instruments.

Yves Marzio


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reportage ADVANCE ACOUSTIC

Des produits de conception française Avec leur personnalité marquée et leur «gueule» bien à elles, les électroniques, ainsi que les enceintes Advance Acoustic sont bien connues de nos lecteurs et de nombreux audiophiles. En la personne de Jean Christian Gesson, la marque française conçoit et développe ses produits en France et les fait réaliser dans diverses unités de productions chinoises. à quelques modifications de son cru, bien souvent cosmétiques et dont les effets sont généralement plus efficaces sur le psychisme des audiophiles que sur la qualité sonore, que se donner le mal de créer sa propre gamme de produits. Ainsi, les produits Advance Acoustic naissent dans la tête de Jean Christian Gesson, de sa propre réflexion ou sur proposition de Charles Jacquard, mais toutes les décisions de développement sont discutées et entérinées de manière collégiale, avec entre autres la participation du service export qui tient une place de plus en plus importante du fait de la percée de la marque sur de nombreux marchés étrangers.

La matérialisation du projet

A

l’heure de la mondialisation et de la recherche du plus faible coût de production, le recours à des entreprises chinoises pour sous-traiter la fabrication permet de proposer aux audiophiles et mélomanes des produits musicaux, de qualité, bien conçus et à des prix intéressants. Nous avons rencontré Jean Christian Gesson dans ses locaux à Brie Comte Robert, locaux jouxtant ceux de la société FVS, distributeur de produits audio et vidéo qui est également partie prenante dans l’aventure Advance Acoustic, en particulier en la personne de Charles Jacquard. 40 Novembre / Décembre 2007

Réflexion et développement Vu l’épaisseur de son catalogue, la société FVS aurait pu se contenter de son rôle de distributeur et aller dénicher çà et là des électroniques audiophiles pour étoffer encore son offre en ciblant le marché des passionnés d’audio et de musique. Sa démarche est autre, et en collaboration avec Jean Christian Gesson, qui est le créateur de la marque Advance Acoustic, sa philosophie consiste à sortir des sentiers battus et à proposer des produits différents des autres. Il aurait été évidemment plus facile d’aller voir ce qui se vend par palettes en Chine et de faire procéder

Jean-Christian Gesson nous présente sur informatique les plans d’une future enceinte Advance Acoustic qu’il est en train de développer.

Jean Christian Gesson dispose de son laboratoire où il procède au développement et à la mise au point des produits Advance Acoustic, ce sont donc bel et bien des produits français, quoique l’on puisse lire ou entendre ici ou là. Ce laboratoire est traité acoustiquement afin de procurer une réponse sonore «isotrope» (identique quel que soit l’endroit) et assez proche d’un environnement domestique. La conception, la définition des schémas et des dessins des produits et de leurs constituants sont réalisés avec l’assistance de logiciels informatiques. Les prototypes, que ce soient les ébénisteries des enceintes, les châssis ou les circuits imprimés des électroniques, sont réalisés en Chine et évalués, mesurés et peaufinés par Jean Christian Gesson dans son laboratoire. Grâce à un puissant logiciel de mesure (analyse des distorsions et du comportement sonore en trois dimen-


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DES PRODUITS DE CONCEPTION FRANÇAISE

Dans les laboratoires, le plan de travail s’appelle une «paillasse». Ici, il n’est pas question d’y dormir si l’on veut que les produits mis au point par Advance Acoustic viennent un jour prochain rejoindre votre salon !

Pour finaliser les enceintes, que ce soit à l’écoute ou aux mesures, le laboratoire de Jean-Christian Gesson recrée des conditions acoustiques identiques à celles d’une pièce d’habitation. Au premier plan, le trépied du microphone de mesure qui permet l’analyse informatique de la réponse en fréquence des enceintes.

Deux enceintes acoustiques du constructeur, bien connues de nous et de nos lecteurs, puisqu’il s’agit des modèles UM60 et UM100 de la gamme Ultime, des enceintes particulièrement performantes à prix «amical».

sions amplitude-temps-fréquence) et divers appareils de mesure adaptés (wattmètre, impédance-mètre) les électroniques et les enceintes sont analysées dans les moindres détails. Toute dérive de caractéristique est immédiatement décelée et les enceintes sont peaufinées grâce à une analyse «en tiers d’octave» par microphone étalonné et avec un filtre passif dont les éléments peuvent être ajustés avec précision. Le choix de Jean Christian Gesson de faire fabriquer ses produits à l’étranger est tout à l’avantage des audiophiles car c’est la meilleure façon qui soit de faire baisser leur coût de fabrication et du même coup leur prix de vente. Philippe Daussin

J. C. Gesson nous a dévoilé des nouveautés à paraître début 2008. Il s’agit de la nouvelle gamme «Black Line», qui comprendra dans un premier temps l’amplificateur MAP-101 de 2 x 50 W avec possibilité de commutation en fonctionnement à fort courant de polarisation (pseudo classe A) et du lecteur de CD MCD-201 intégrant en façade un dock pour iPod.

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R E P ORTAGE / BRUS S E LS HIF I S HOW

BRUSSELS HIFI SHOW Un exemple de cohésion Les 6 et 7 octobre derniers s'est tenu la cinquième édition du Brussels Hifi Show. Ce salon annuel consacré aux matériels Haute Fidélité très haut de gamme confirme qu'il est désormais devenu un rendez-vous incontournable. L'actualité belge se concentrant alors sur les dissensions opposant Wallons et Flamands, il était un bel exemple de cohésion nationale dans le secteur de l'audio-vidéo High End. Un exemple à suivre ?

Une des meilleures écoutes du salon : les enceintes Hansen Audio Prince V2 propulsées par les amplis monophoniques à tubes Audio Space Reference One. Leur importateur français, STH Audio, distribue également les produits VAC, Red Wine Audio, Acon, Mark&Daniel, Rethm, Studio Electric...

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UN EXEMPLE DE COHÉSION

Extravagante, l’Extrema Vaganza mk2 (2500 € la paire avec pied) dispose d’un coffret en «granit synthétique» et de trois haut-parleurs dont un boomer de 20 cm sur un de ses flancs.

Magnifique platine vinyle Amari Acoustics désormais distribuée en France par Melody Europe (voir notre test en p. 112).

La marque d’enceintes Venus Acoustic met en exergue sa dimension artisanale et européenne. Ses produits sont conçus et fabriqués en Auvergne.

Enceintes plates Podium Sound 1, fonctionnant selon un principe dérivé du NXT. Une restitution sonore très convaincante. Elles seront bientôt disponibles en France par le biais de l’importateur Jason Diffusion. Présentation en statique des Palladium qui

Enceintes prototypes à

marquent le retour de Klipsch dans le secteur du

haut rendement

High End. Bientôt en test dans nos colonnes.

équipées d’uniques transducteurs coaxiaux de 38 cm, sur le stand

D

'année en année le salon Brussels Hifi Show qui se tient dans un luxueux hôtel du centre d'affaires de la capitale belge, le Sheraton de la place Rogier Plein, confirme son attractivité et son rôle de salon High End presque d'envergure européenne. Aussi, plusieurs de nos compatriotes y sont présents, tant dans les rangs des visiteurs (la frontière belge n'est pas loin pour les habitants du Nord) que parmi les constructeurs et distributeurs représentés. Des sociétés comme Audio Marketing Services, Audio Quartet, IHT... dont les réseaux couvrent à la fois la France et le Benelux, ont leur stand sur le Brussels Hifi Show. De même, des marques hexagonales telles que Triangle, Jean Marie Reynaud, Atoll, Advance Acoustic s'y rendent en personne ou, du moins, y sont très bien représentées.

Un brin de folie et d'ésotérisme

Melody Europe. Ecoutes

A bien des égards, même si ses dimensions sont un peu plus modestes, le Brussels Hifi Show ressemble beaucoup à notre salon national consacré à la Hi-Fi et au Home Cinéma High End qui se tient chaque année, en mars, à l'hôtel Sofitel de la Porte de Sèvres à Paris. Les exposants prennent place dans une quarantaine de suites et salons de réception de l'hôtel Sheraton pour proposer des écoutes et des démonstrations, principalement en stéréo, de leurs meilleurs systèmes. Parallèlement à cela, le visiteur a l'occasion de découvrir dans les couloirs de l'hôtel de nombreux accessoires audiophiles ou d'acheter des CD et disques vinyles d'enregistrements d'exception souvent difficiles à dénicher, en dehors des manifestations de ce type ou de l'Internet. Nous avons notamment remarqué le stand de

très prometteuses...

Multiprises Kemp Elektroniks distribuées par la société IHT. Elles sont équipées de filtres «séries» et «parallèles» pour nettoyer le courant secteur des parasites avant de l’envoyer à vos électroniques.

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R E P ORTAGE / BRUS S E LS HIF I S HOW

Les nouvelles Vivaldi de l’italien Paolo Bedushi équipées chacune d’un tweeter chargé par un pavillon en aluminium, deux boomers de 13 cm à membrane en fibre de carbone et un caisson de grave muni d’un woofer de 16,5 cm. Elles ne sont a priori pas disponibles en France.

Ce jeu de tuyaux d’orgue est constitué des enceintes Aria de Myhl Audio, une En forme d’oeufs de Pâques géants les enceintes Aquarius du flamand

marque du goupe français MB2A.

Vaessen Audio Design. Leurs coffrets sont en fibres synthétiques et elles utilisent des haut-parleurs à membranes titane ou céramique.

Jazzy Bird (www.jazzybird.com) particulièrement bien achalandé. Le curieux peut aussi lors du Hifi Show se livrer à quelques expériences audio ésotériques. Par exemple cette année nous avons beaucoup apprécié la démarche de l'importateur IHT faisant la démonstration de ses systèmes de filtrage Kemp Elektronics en comparaison immédiate «avant/après». Chacun peut ainsi juger par lui-même de l'intérêt de ce genre d'accessoires. Comme souvent ces derniers temps dans la plupart des salons du secteur de la HiFi, les produits multiroom ou «d'intégration» sont plutôt discrets même si de louables efforts de présentation ont été faits. Par contre, l'accessoire de mode le plus tendance actuellement dans le monde audiophile est, sans surprise, la petite radio au look tantôt «seventies» tantôt «eighties». Tangent et Tivoli en sont les principaux représentants mais aussi maintenant Meridian avec son modèle de luxe Ferrari ou Teac avec son sobre et élégant modèle R-1. 44 Novembre / Décembre 2007

Le High End au rendez-vous Pas de doute cependant, le principal intérêt du Brussels Hifi Show réside dans les démonstrations de produits Hi-Fi High End. Et, sur ce point, l'édition 2007 n'a pas déçu. Plusieurs enceintes stars ont fait le déplacement : les Prince V2 d'Hansen Audio, les Pantheon XX de Siltech, les Model One de Podium Sound, les Aquarius de Vaessen Audio Design, les XRT28 de Mc Intosh, les Source et Purity de Martin Logan... Nous vous en présentons plusieurs en photos dans cet article. Organisé par trois importateurs de matériel Hi-Fi haut de gamme très motivés, et avec l'aide de la presse spécialisée locale ou française, ce salon belge est donc une étonnante réussite, un bel exemple de cohésion, d'entente même entre sociétés parfois concurrentes sur le secteur de l'audio-vidéo haut de gamme et ce, en dépit d'un contexte politique pas si favorable. Un exemple à méditer et dont il serait bon de s'inspirer parfois en France.

Les Siltech Pantheon XX, petites sœurs des modèles testés dans ce numéro en p. 72. Proposées à prix près de deux fois moindre, elles ne possèdent qu’un seul

Pierre Stemmelin

woofer au lieu de deux en charge isobarique et un tweeter éléctrodynamique.


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INTERVIEW/MICHEL REVERCHON

MICHEL REVERCHON

Président de Goldmund, nous parle du concept U-Room Goldmund a toujours basé son image sur le luxe et l’excellence. Comment réconcilier le concept de Home Cinéma avec de tels critères ? C’est pour répondre à cette attente qu’est né le concept U-Room.

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MICHEL RE VER CHON NOUS PARLE DU CONCEPT U-ROOM

C’est de votre passion pour les tables de lecture, et plus particulièrement les bras, qu’est né votre lien avec Goldmund. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur cette rencontre ? Ma rencontre avec la marque fut presque accidentelle. Elle avait été créée en 1978 par deux étudiants français. En modifiant un bras tangentiel d’origine Rabco, ils avaient donné naissance au célèbre bras Goldmund T3 aux qualités universellement reconnues. Pourtant, la diffusion de ce bras restait confidentielle. A l’époque, alors que j’étais Responsable Marketing de la Division Europe d’IBM, j’ai donc décidé d’investir dans la marque, en l’achetant, et de la développer. Cependant, comme il était question de mécanique de précision, la fabrication Française n’était pas idéale en tant qu’image, d’où mon idée d’implanter la marque en Suisse : un pays qui fait figure de référence en matière d’horlogerie et de mécanique de précision. Nous étions alors en 1980. Parallèlement à cela, il me semblait regrettable de limiter notre production à celle des bras. Dès 1979, Goldmund entreprit donc d’étudier une

Produit mythique créé par deux jeunes français en 1973 : le bras tangentiel T3. Il constitue le point de départ de Goldmund qui lui a offert ses lettres de noblesse.

platine complète. Ces premières études aboutirent à la Studio, en 1979. Pourtant, dans le monde audiophile, il n’existait que très peu de sources de très haute qualité capables de répondre aux attentes des amateurs les plus exigeants. C’est ce manque qui nous a amenés à entreprendre de nouvelles recherches qui ont conduit à la mise au point de la platine Reference en 1987. Cette platine connut un grand succès et, grâce aux solutions sans compromis mises en jeu, elle répondait aux critères d’excellence qu’attendaient, non seulement, les audiophiles, mais également bon nombre de marques d’électroniques en quête d’une source de haute qualité. Depuis 1990 nous avons cessé de produire des platines, mais on trouve encore des Reference sur le marché de l’occasion. Elles sont devenues des objets de collection et se revendent, le plus souvent, plus cher que leur prix d’origine. Pourtant, pour fêter son 25e anniversaire, vous proposez une nouvelle déclinaison de cette platine sous le nom de Reference II. Il est vrai que beaucoup d’audiophiles possèdent une importante collection de vinyles. Le côté collection offre aussi à ces disques un regain d’intérêt qui se reporte, bien évidemment, sur les platines. Cependant, la Reference II n’a pas réellement pour ambition de répondre à cette demande. J’ai avant tout souhaité que la Reference II soit à la fois une vitrine de notre savoir-faire technologique et un emblème de la notion de luxe dans le monde de la restitution sonore. Elle doit presque symboliser le rêve inaccessible. C’est pour cela que nous avons choisi de ne la réaliser qu’en un nombre extrêmement limité d’exemplaires. La production ne devrait pas dépasser 25 unités sur cinq ans. Chaque modèle sera intégralement réalisé de manière artisanale et numéroté. Il s’agit réellement de pièces de collection qui, d’ailleurs, ne seront peut-être même jamais

réellement utilisées. Nous sommes totalement dans le domaine du luxe, de l’achat passion, et bien que nous n’annoncions aucun délai de livraison précis, toute notre production est déjà pré-réservée. Pourtant, la production de Goldmund ne s’est pas limitée aux bras de lectures et aux platines. Effectivement. Dès les premiers temps, notre idée était de proposer des systèmes de restitution complets. Mais, si deux personnes avaient pu à elles seules étudier de remarquables tables de lecture, seule une équipe pouvait s’atteler à la conception d’un ensemble d’éléments. Chacun possède ses spécificités et les études d’un amplificateur n’ont que peu de choses à voir avec celles d’une enceinte ou d’une platine. Goldmund s’est donc entouré d’experts dans chaque discipline pour aboutir à la production de maillons, tous irréprochables, et faisant office de référence chacun dans leur domaine. Nous avons ainsi continué à miser notre réputation sur les produits de rêve et de luxe, donc avec une implacable exigence de qualité. Il semble que, dans une première phase, la marque ait plus rapidement conquis le marché japonais que le marché européen, pour quelle raison ? C’était l’une de mes volontés. J’ai fortement poussé pour que la marque soit très présente sur le marché japonais afin de bénéficier d’un contexte économique et géopolitique qui nous était favorable. D’autant que le marché européen était à la limite de la saturation. A l’époque, comme nous n’étions encore que peu connus, il nous était difficile de nous imposer sur un marché où un grand nombre de noms prestigieux étaient déjà présents depuis de longues années. Le Japon, pour sa part, apprécie particulièrement les produits d’origine européenne. Par ailleurs, pour des raisons historiques et politiques, ils les préfèrent de très loin aux productions américaines ou chinoises. De plus, pour le Japon, la France et les produits

Produite à 25 unités seulement, la platine Reference II marque le 25e anniversaire de la marque. Il s’agit essentiellement d’un objet de collection.

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INTERVIEW/MICHEL REVERCHON Le concept U-Room ne se limite pas au choix de produits. Il constitue une approche globale des problèmes à résoudre pour parvenir à l’excellence en matière de spectacle multimédia et donc de restitution de l’image et du son.

d’origine française, sont synonymes de luxe au même titre que design rime avec italien, par exemple. Il y avait donc une parfaite adéquation entre «l’esprit» de notre production et l’image qui leur était immédiatement associée en raison de leur origine. Très rapidement, le marché japonais a ainsi représenté de 65 à 70 % de notre chiffre d’affaires. Cette spécificité et ce savoir-faire que nous avons ainsi acquis dans le luxe nous permettent de revenir maintenant vers le marché européen. Si nous ne l’avons jamais totalement quitté, nous sentons qu’il y a actuellement une montée de la demande, notamment suivant deux axes. En premier lieu, il y a le côté audiophile pur. La multiplication des éléments d’entrée de gamme a banalisé la Hi-Fi. En revanche, les passionnés sont toujours à la recherche de produits d’exception et nous sommes en mesure de répondre à leurs attentes. Par ailleurs, et c’est le second axe, le monde du Home Cinéma ne propose pas de produits de rêve ou de luxe, du moins au sens où nous l’entendons. Nous nous devons donc de développer de nouveaux concepts susceptibles de répondre à cette demande. Le concept U-Room fait-il partie de cette nouvelle ligne de produits ? Oui, si ce n’est qu’il ne s’agit pas réellement d’un produit mais plutôt de l’approche globale de la conception d’une salle dédiée au loisir numérique au sens le plus large et dont les performances de restitution globale vont bien au-delà de l’exigence des normes actuelles les plus sévères. Je parle de restitution globale car il ne s’agit pas uniquement d’un auditorium, l’image doit y être également très largement représentée. A chaque niveau le luxe doit être présent, tant sur le plan esthétique que sur le plan technique. Le but du concept U-Room est d’aboutir au spectacle total dans un environnement aussi évolutif que possible. Le local doit, bien entendu, présenter une acoustique parfaite pour des écoutes traditionnelles mais aussi s’adapter à la projection d’un film dans des conditions de confort que nous voulons supérieures à celles des meilleures salles publiques et pouvoir immerger l’utilisateur d’un jeu vidéo au plus profond des réalités virtuelles. En effet, actuellement, nous avons trop vite tendance à limiter nos équipements à la restitution de contenus qui nous sont familiers : disques, films, voire quelques applications multimédia. Mais, notamment par l’intermédiaire du jeu vidéo, il est déjà possible de vivre des expériences époustouflantes dans des univers virtuels. Jouer devant un téléviseur de 36 cm avec un son plafonnant à 10 W n’a rien à voir avec ce que l’on peut vivre devant un écran de plusieurs mètres de base. Surtout s’il 48 Novembre / Décembre 2007

est entouré d’une multitude de sources sonores capables de délivrer plusieurs kilowatts et de recréer les ambiances acoustiques à l’échelle 1 en offrant une pression acoustique pouvant atteindre 130 dB. Pour avoir expérimenté ce type de situation, je puis vous garantir que l’on se fait réellement peur dans certaines situations. Mais, quoi qu’il en soit, le nombre de canaux sonores reste limité par les sources : 5.1, voire 7.1 au mieux, alors comment aller plus loin dans le réalisme ? Absolument pas. Ce n’est pas parce que le codage des disques ne porte que cinq ou sept canaux que la restitution est fatalement figée dans ce carcan. Notre salle de démonstration, par exemple, ne compte pas moins de 49 enceintes. Nous avons mis au point des processeurs sonores qui sont capables de retrouver jusqu’à 128 canaux différents à partir de sources traditionnelles. En effet, bien que les supports actuels ne stockent réellement que cinq ou sept canaux, lors de l’élaboration de la bande sonore du film, l’ingénieur du son travaille avec un nombre de canaux beaucoup plus important qui sont regroupés pour aboutir à l’enregistrement final. En analysant très finement le comportement de chaque source sonore au sein de chaque canal et les différences qu’elles présentent entre les divers canaux, décalages temporels, écarts de phase, etc... le processeur sonore est capable d’en déduire sa localisation exacte dans l’espace et répercute le signal sur le canal adéquat. A ce propos, les ingénieurs de Lucas Film ont été fortement impressionnés par la démonstration que nous leur avons faite. Nous leur avons projeté un extrait de Pearl Harbor où des avions arrivent du fond de la salle avant d’apparaître à l’écran pour s’y éloigner. Nous leur avons alors demandé de montrer du doigt la «position sonore» de l’avion et de la suivre tout au long de son passage. Ils ont pu constater avec stupéfaction que l’avion apparaissait effectivement à l’image à l’instant où leur doigt pointait vers le bord de l’écran. Mais on peut imaginer qu’adapter un tel équipement à un local doit être particulièrement délicat. Bien entendu, d’autant plus que les réflexions sur les murs, leur absorption qui varie en fonction du revêtement, le mobilier même, intervient sur l’acoustique et peut venir contrarier tant la qualité de la restitution que le respect des ambiances sonores. Il est donc totalement exclu que notre rôle se limite à livrer des cartons chez le client et que nous le laissions se débrouiller avec. Le concept U-Room est beaucoup plus complexe et prend le problème «à la racine». Tout commence par la modélisation acoustique de la pièce. Nous nous rendons chez le futur client pour réaliser une batterie de mesures. Outre ses dimensions, le comportement acoustique de la pièce «à l’état brut» est relevé. Ensuite, ces

Il est possible de réserver une Reference II dès aujourd’hui... En versant un acompte de 75 000 Francs suisses, pour une livraison dans les cinq ans à venir.


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MICHEL RE VER CHON NOUS PARLE DU CONCEPT U-ROOM

données sont mises à profit pour réaliser un modèle informatique tridimensionnel physico-acoustique de la pièce. En effet, certaines contraintes peuvent apparaître en ce qui concerne le positionnement des haut-parleurs, par exemple. Des éléments peuvent faire office de réflecteurs indésirables, d’autres, au contraire, créer des zones d’absorption ou se comporter comme des résonateurs. Il est capital que la modélisation 3D soit parfaite afin que notre processeur sonore puisse prendre en compte chacune de ces spécificités. De même, au fil de l’avancement des travaux et au fur et à mesure que le client décide de la finition de sa pièce, des revêtements muraux entre autres, des éléments de décoration ou du mobilier, nous entrons ces paramètres dans le modèle acoustique 3D de manière à prévoir les ajustages à appliquer au processeur en fonction des modifications engendrées. Souvent nous jouons un rôle de conseil en aidant notre client à s’orienter vers la solution qui permettra un fonctionnement optimum de l’installation. Mais de telles installations ne doivent pas être possibles en appartement, comment faire sur Paris, par exemple ? Détrompez-vous, nous savons parfaitement insonoriser une pièce et même, sur le plan acoustique, la découpler totalement du monde extérieur. Pour cela, nous construisons «une pièce dans la pièce». C’est un procédé qui se base sur la mise en place de dalles flottantes, isolées mécaniquement du reste de l’immeuble par un jeu d’amortisseurs. Si aucun «pont acoustique», c’est-à-dire un lien rigide, n’existe entre l’auditorium et la structure de l’immeuble, le niveau d’insonorisation qu’il est possible d’assurer est extrêmement élevé et aucun bruit ne s’échappe de l’auditorium. Vous avez de plus en plus recours à des enceintes amplifiées. Pourquoi ? En fait, nos recherches nous ont montré que même les meilleurs câbles étaient toujours à l’origine d’une légère dégradation du signal. La seule solution pour remédier à ce problème est de convoyer la modulation, sous forme numérique, le plus loin possible dans l’installation. L’enceinte amplifiée répond à cet impératif. Un coaxial achemine les données numériques et la liaison analogique se limite au strict minimum entre la sortie des amplificateurs numériques intégrés à chaque enceinte et les haut-parleurs. De plus, cette technique nous laisse une plus grande liberté pour faire évoluer nos installations ou les paramétrer depuis un processeur. Pour M. Reverchon, la qualité doit être la priorité absolue. C’est ainsi qu’il conçoit le luxe, un monde où le prix devient un point secondaire.

Pourtant, si certains de vos blocs de puissance disposent d’une entrée numérique, il reste indispensable d’utiliser des câbles traditionnels pour les connecter aux enceintes. Oui, mais ce point nous a conduits à mener des études complémentaires particulièrement approfondies sur le comportement des signaux électriques dans les câbles. Nous avons notamment pu constater que la fréquence affectait la vitesse de propagation de groupe du signal dans le câble. Ce constat nous a conduits, dès 1999 à étudier le système Leonardo. Il s’agit d’un dispositif de correction temporelle dont la fonction est de compenser les infimes écarts de temps qu’induisent les variations de vitesse de propagation de groupe. Nous avons donc étudié un traitement numérique spécifique, basé sur des algorithmes que nous avons spécifiquement développé, et qui permet de résoudre des problèmes, jusqu’alors difficilement explicables, de cohérence spatiale de l’espace sonore. Maintenant, nous incluons ce dispositif dans tous nos préamplificateurs. En somme, vous cherchez à faire sortir l’exigence de perfection du cercle fermé de la très Haute Fidélité pour l’étendre aux loisirs de demain. Absolument et le concept U-Room en est l’une des illustrations les plus tangibles. Pourquoi cantonnerait-on un équipement à une utilisation ? Pourquoi ne pas mettre au service de nouveaux moyens d’expression, ou de divertissement, une structure prête à les accueillir pour peu qu’on y loge le matériel nécessaire. Certes aboutir, plus qu’à un simple auditorium, à une pièce de loisir numérique a un coût, mais c’est celui de la perfection. En somme, on pourrait résumer l’ensemble de nos produits, comme celui de nos prestations, en trois mots : «Cher, mais parfait». N’est-ce pas là le fondement même de la notion de luxe ? Henri-Pierre Penel C’est lors de sa visite à Paris que nous avons rencontré Michel Reverchon chez Sound & Colors, distributeur de la marque Goldmund. Il nous a longuement présenté sa vision des loisirs numériques haut de gamme et, notamment, le concept U-Room, une solution d’immersion ultime dans les mondes virtuels pour laquelle Goldmund fait office de maître d’œuvre. Outre l’équipement, le constructeur peut prendre en charge la réalisation complète de la salle, depuis le positionnement des enceintes jusqu’à ses éléments de décoration. Une prestation dont le montant ne peut donc s’établir qu’au cas par cas, en fonction du local à équiper et des souhaits de son possesseur. En effet, si c’est un budget d’1 million de dollars qui a été consacré à l’installation présentée, il s’agissait d’une part, d’une salle au volume déjà conséquent et, d’autre part, d’un véritable outil de démonstration des possibilités techniques du procédé. Il est clair que pour des équipements plus en adéquation avec nos salons européens, des solutions, aux performances certes moins ambitieuses, mais probablement mieux adaptées devraient être proposées pour un budget bien moindre.

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Avec désormais 7.1 canaux, et les entrées et sorties analogiques correspondantes, les prises RCA se parent des couleurs de l'arc-en-ciel... Mais cela ne simplifie pas pour autant le câblage d'un ampli-tuner audio-vidéo moderne !

LES NOUVEAUX AMPLI-

Les ampli-tuners Home Cinéma de dernière génération cachent des qualités que l’on n’attendait pas, ou plus. La généralisation de la Haute Définition, mais aussi la prise en compte de tous les nouveaux modes de stockage des fichiers audionumériques leur ouvrent des perspectives nouvelles. Un petit tour d’horizon s’imposait donc, même et surtout pour ceux qui ne croient plus à l’intérêt d’un tel maillon!

L

es indices économiques révèlent incontestablement un désintérêt pour le Home Cinéma, au moins en France, et au moins pour tout ce qui concerne la partie audio de l’installation : les électroniques adaptées et les ensembles d’enceintes 5.1 (ou plus...) canaux ne se vendent plus... A cela, on peut voir diverses raisons. Nos intérieurs ne sont pas vraiment adaptés à l’insertion de cinq enceintes différentes dans le salon, là où de nombreuses maîtresses de maison rechignent encore à y voir une paire de colonnes pour la Haute Fidélité pure et dure. Le Home Cinéma, pour de nombreuses personnes, c’est un écran plat de grande taille et un lecteur de DVD. Point final. Nous avons même constaté que, paradoxalement, le «son de la télé» traité de manière sérieuse, en performances pures (bande passante, dynamique) et avec un niveau sonore élevé «comme au cinéma» était pour la majorité des gens plus dérangeant qu’autre chose. En plus, le téléviseur, c’est aussi le Journal de 20 heures, les émissions d’informations ou des séries télévisées qui n’ont 50 Novembre / Décembre 2007

pas besoin d’un son Dolby multicanal (en admettant que le son soit diffusé de cette manière, ce qui est encore très rare). Enfin, les marques elles-mêmes ont aussi leur part de responsabilité : tout le monde est excédé par les formats audio multicanal qui se succèdent jusqu'à plus soif, les variations 5.1, 6.1 et 7.1 canaux, les modes «TrueHD» ou «Master Audio», sans parler de THX qui vient y rajouter sa couche marketing incompréhensible pour la plupart ! Bref, vous boudez le son Home Cinéma. Cela dit, nous sommes évidemment attentifs en permanence aux évolutions technologiques, et l’examen de plusieurs ampli-tuners Home Cinéma de dernière génération nous a amenés, contre toute attente, à reconsidérer avec un œil (et des oreilles...) tout neufs le rôle et l’intérêt d’un tel maillon. D’où ce dossier, qui, nous l’espérons, vous amènera également à ne pas passer à côté de certaines possibilités, certaines fonctions et surtout certaines performances bien tentantes, pour le cinéphile comme pour, mais oui, l’audiophile.


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TUNERS HOME CINÉMA Quatre atouts à examiner attentivement

Les nouveaux ampli-tuners Home Cinéma nous semblent intéressants pour quatre raisons principales. Premièrement, ce sont désormais de véritables plates-formes multimédia, centres de contrôle de toute une installation domestique audio-vidéo. Deuxièmement, ce sont maintenant de précieux auxiliaires, non seulement pour la commutation de toutes les sources vidéo, mais aussi pour leur traitement. Troisièmement, l’apparition des disques Haute Définition, pour l’image, se double de l’apparition de nouveaux formats audio. Et les résultats sont vraiment au rendez-vous... Quatrièmement, et enfin, le prix des appareils ne cesse de baisser. En effet, un ampli-tuner audio-vidéo haut de gamme coûte entre 1000 et 2000 €, et rarement plus de 3000 € pour les modèles les plus sophistiqués ou revendiquant certaines caractéristiques exceptionnelles supplémentaires. Nous sommes d’accord : par les temps qui courent, c’est, dans l’absolu, une somme importante. Mais, rapporté au prix d’un lecteur de CD haut de gamme, d’un amplificateur ou d’une paire d’enceintes acoustiques Haute Fidélité, vous conviendrez avec nous que ces prix n’ont rien de rédhibitoire. Ce que nous voulons dire, c’est qu’une personne possédant une superbe chaîne Haute Fidélité très haut de gamme, lui donnant pleine et entière satisfaction, pourra parfaitement songer à investir dans un tel appareil, pour accompagner son téléviseur à écran plat (on peut adorer la musique mais regarder des films de temps en temps !...), voire son vidéoprojecteur, et aussi pour profiter dans plusieurs pièces de son habitation de ses multiples sources musicales, de la manière la plus complète

mais aussi la plus simple possible. Nous ne cherchons pas à faire le plaidoyer de ces ampli-tuners. Mais, en toute honnêteté, sachez que les essais d’appareils que nous avons faits pour ce dossier et que vous découvrirez dans les pages qui suivent, nous ont réellement donné l’envie d’investir dans l’un d’entre eux, en plus de notre sacro-sainte chaîne Haute Fidélité... Mais reprenons maintenant en détail, si vous le voulez bien, les trois premiers points cités au début de ce paragraphe.

Une véritable centrale multimédia On a beau être audiophile et mélomane, on n’en est pas moins homme (ou femme)... Nous n’avons jamais aimé ces intégristes qui refusent en bloc baladeurs audio, diffusion de musique en sourdine dans certaines pièces de la maison, ou utilisation d’un ordinateur comme outil multimédia complémentaire. Or, ces ampli-tuners disposent maintenant de nombreuses fonctions bien utiles. La première concerne la possibilité d’y brancher et d’exploiter aisément un baladeur audio, avec, même, des prises spéciales (éventuellement avec station d’accueil optionnelle pour un iPod d’Apple). La seconde est l’intégration d’une prise Ethernet permettant de récupérer directement les fichiers (audio ou même vidéo) stockés sur le disque dur d’un ordinateur. Les ampli-tuners les plus performants possèdent même carrément une carte Wi-Fi, qui assure cette liaison sans aucun câble gênant. Enfin, ces appareils sont quasiment tous multizone. Comprenez par là qu’ils sont capables de lire et d’envoyer une source différente dans plusieurs pièces de la maison : deux au minimum, plus pour certains. 51 Novembre / Décembre 2007


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DOSSIER/

Sur les modèles haut de gamme, les sorties pour les enceintes acoustiques sont désormais toujours d'excellente qualité. Gare aux court-circuits, tout de même...

Tous ces éléments font que l’ampli-tuner Home Cinéma est en passe de devenir le maillon audio-vidéo le plus complet et pratique, non seulement pour «sonoriser» une maison entière, ou presque, mais aussi pour relier tous les appareils électroniques capables de recevoir et diffuser des sons et des images chez soi.

Un auxiliaire vidéo à tout faire Les premiers modèles d’ampli-tuners Home Cinéma se contentaient d’accepter les signaux vidéo de toutes les sources audio-vidéo branchées, puis, par simple commutation interne, de les renvoyer sur une sortie commune, branchée sur le téléviseur ou le vidéoprojecteur. Aujourd’hui, les machines haut de gamme embarquent toutes un véritable processeur vidéo particulièrement sophistiqué. En pratique, cela signifie que vous pouvez y brancher absolument n’importe quelle source vidéo : magnétoscope VHS ; tuner satellite ou câble classique, ou compatible HD ; lecteur de DVD, classique ou HD... Vous avez pour cela le choix parmi tout l’attirail de formats et prises connues : vidéo composite, S-vidéo, vidéo Composantes, HDMI. Et vous pouvez ressortir ces signaux en vidéo numérique, sur prise HDMI, pour alimenter directement un téléviseur ou un vidéoprojecteur HD Ready ou Full HD dans les meilleures conditions possibles, c’est-à-dire à la résolution 720p, 1080i ou 1080p. Pour cela, les ampli-tuners intègrent des puces vidéo de suréchantillonnage de qualité égale ou supérieure à celles que l’on trouve en sortie des lecteurs de DVD haut de gamme, ou en entrée des meilleurs vidéoprojecteurs. L’intérêt, en prime, est de mémoriser tous les paramètres, source par source, sans avoir ensuite à modifier quoi que ce soit dans les réglages du téléviseur ou du vidéoprojecteur. Il n’y a pas si longtemps, on ne pouvait encore que rêver, sans trop y croire, à une telle souplesse...

De nouveaux formats audio qui interpellent... Évidemment, le traitement sonore a toujours été la principale raison d’existence d’un amplificateur ou ampli-tuner Home Cinéma. Il est en effet né de la nécessité de décoder les pistes audio spécifiques des VHS puis des Laser Discs puis des DVD. Nous n’allons pas vous ressasser une fois de plus l’historique, depuis l’apparition du Dolby Surround (uniquement, rappelons-le tout de même, codé en analogique sur deux pistes stéréo, à l’origine), jusqu’à la naissance du Dolby AC3, plus connu maintenant sous le nom de Dolby Digital, et suivi comme son ombre par les versions successives du grand rival DTS. Après, avouons-le, nous avons fini, comme beaucoup, par nous y perdre dans les différentes versions qui multipliaient à plaisir les canaux et les modes de décodage, avec des résultats d’écoute pas toujours, pour rester aimables, convaincants... 52 Novembre / Décembre 2007

Aujourd’hui, arrivent les disques HD DVD et Blu-ray, et leur capacité de stockage accrue. Évidemment, nos compères Dolby et DTS y vont de leurs versions audio adaptées : Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, DTS-HD High Resolution et DTS-HD Master Audio. Comme nous, il y a de fortes chances pour que ceux-ci ne vous émeuvent pas particulièrement plus que les versions précédentes classiques Dolby et DTS... Pourtant, nos premières écoutes (parfois bien compliquées : voir l’encadré sur la prise HDMI et ses versions successives) nous ont sincèrement interloqués. Mais le plus intéressant, c’est peut-être, tout simplement, le signal numérique PCM non compressé, échantillonné sur 24 bits et 192kHz, que les nouveaux ampli-tuners savent détecter et exploiter au mieux, sans retouche. Et si c’était cela, le format audio très Haute Fidélité que l’on attend depuis plusieurs années maintenant ? Les disques HD DVD et Blu-ray l’intègrent systématiquement, sur 2 à 8 canaux indépendants, et toujours non compressés. Enfin, accessoirement si l’on peut dire, les nouveaux ampli-tuners sont désormais capables de décoder tous seuls le format MLP du DVD-Audio, mais aussi le DSD du SACD. Ce qui, bien sûr, confirme leur énorme souplesse d’exploitation et d’utilisation. Ah oui, ne concluons pas sans parler de la facilité d’utilisation. Certes, le nombre de prises présentes en face arrière (et parfois même en façade) a toujours de quoi effrayer les béotiens. Mais maintenant, les menus de paramétrage à l’écran sont de plus en plus clairs, et surtout toute la procédure de calibrage des niveaux (et parfois d’égalisation) des différents canaux est entièrement automatique, plutôt plus rapide et plus précise que par le passé. Il est temps maintenant de passer aux travaux pratiques, avec quelques-unes des plus belles machines sorties il y a à peine quelques semaines. Certaines, d’ailleurs, n’étaient pas encore disponibles mais nous avons tenu à vous les présenter tout de même, avec leurs principales caractéristiques.

La prise HDMI et ses versions successives

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i vous lisez soigneusement les spécifications techniques accompagnant sources et diffuseurs vidéo, vous avez sûrement remarqué que la mention de la présence de prises HDMI s’accompagne maintenant d’un suffixe chiffré : 1.0, ou 1.1 ou désormais 1.3. Que signifie donc cette précision ésotérique ?... Eh bien la prise HDMI, comme tous les formats de liaison numériques, bénéficie de protocoles de transmission qui améliorent ses performances et/ou sa compatibilité. D’un point de vue purement physique, rassurez-vous : rien ne change et vos câbles HDMI d’hier sont toujours compatibles aujourd’hui. On note simplement l’apparition d’une version «mini», plus compatible avec l’utilisation sur caméscope HD, par exemple. Mais c’est surtout le circuit électronique indispensable, associé à la prise HDMI (en sortie comme en entrée), qui évolue. Et c’est principalement la compatibilité avec les formats audio successifs qui est prévue ou non en fonction de la version HDMI considérée. En pratique, la version HDMI 1.0 ne sait transmettre que les signaux audionumériques en PCM non compressé 24 bits/192kHz, sur 8 canaux maximum. La version HDMI 1.1 y ajoute la reconnaissance du flux audionumérique des DVD-Audio. La version HDMI 1.2 ajoute la reconnaissance du flux SACD. C’est surtout la version HDMI 1.3 (la dernière, au moment où nous écrivons ces lignes...) qui est la plus novatrice : c’est la seule permettant le transfert direct des flux Dolby TrueHD, DTS-HD High Resolution et DTS-HD Master Audio. Elle revendique aussi une vitesse de transfert maximum plus élevée (10,2 Gbps), la reconnaissance de la fonction LipSync (synchronisation son et image), et permet a priori des liaisons plus longues sans perte.


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PIONEER VSX-LX70 Pour compléter ses merveilleux téléviseurs plasma, et ses non moins réputés lecteurs de DVD, et maintenant Blu-ray, Pioneer a toujours développé une gamme étendue d’ampli-tuners et amplificateurs audio-vidéo. Fidèle à son image, le constructeur japonais garantit, à chaque fois, l’intégration des toutes dernières technologies. Et le LX70 n’échappe pas à la règle. Caractéristiques techniques 왘 Prix: 1699

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,

DTS ES Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24. Dolby TrueHD, Digital Plus, DTS-HD Master Audio; agréé THX Select2 왘 SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX : 1080p 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7x180W sur 6 Ω 왘 ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 6/4 composites, 6/3 S-Vidéo, 3/1 Composantes, 4/2 x HDMI 왘 ENTRÉES AUDIO : 7/4 stéréo RCA (dont Phono, et 2 sorties zone 2), 2/num. coax., 4/2 num. opt. 왘 ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : 7.1/7.1 왘 AUTRES CONNECTEURS : port RS232, 12 V Trigger, Ethernet, iPod 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 420 x 190 x 460 mm 왘 POIDS : 17kg 왘 DISTRIBUÉ PAR : Pioneer France(p.129)

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serons-nous encore vous dire que Pioneer, dans de nombreux domaines, s’escrime à avoir toujours une longueur d’avance sur ses concurrents? Vous savez certainement que c’est vrai pour ses téléviseurs à écran plasma, mais aussi pour ses lecteurs de DVD (prise HDMI, par exemple). Mais peut-être suivez-vous moins l’actualité concernant les ampli-tuners complémentaires, si l’on peut dire, de ces maillons précités. Par exemple, et sauf erreur de notre part, Pioneer fut le premier à prévoir une liaison directe iPod pour ses amplis Home Cinéma avec reprise des menus sur l’afficheur, ou encore à intégrer une liaison directe, avec un seul câble, entre le lecteur de DVD et l’ampli-tuner, avant même que la prise HDMI ne se généralise.On attend donc beaucoup de chaque nouvel appareil et, en l’occurrence, aujourd’hui, du VSX-LX70, le plus sophistiqué du constructeur.

éteint, rien ou presque n’attire l’œil (à part les traces de doigts...), et il sait rester très discret en fonctionnement. D’ailleurs, c’est aussi (tout est relatif bien sûr) un des plus compacts du marché. On retrouve évidemment les points qui ont contribué au succès des précédentes versions, comme par exemple, le système de réglage et paramétrage MCACC à la fois très complet, très précis et suffisamment rapide. Peut-être le meilleur que nous connaissions encore à l’heure actuelle. Le seul point vraiment décevant concerne la télécommande. Autant que nous nous en souvenions, Pioneer proposait par le passé de belles et grandes télécommandes. Ici, c’est le retour au bâton noir constellé de petites touches aux inscriptions souvent incompréhensibles, le tout se traduisant par des premières heures d’utilisation vraiment pénibles. C’est là un point à reconsidérer rapidement.

La totale Il est beau... Nous désespérions de trouver un ampli-tuner Home Cinéma esthétiquement recherché. Eh bien c’est Pioneer, une fois de plus, qui apporte la réponse. Son appareil reprend purement et simplement le principe de la «laque noire». Quand il est

Comme on pouvait s’y attendre, Pioneer a soigné les possibilités de son nouvel appareil. Les prises HDMI sont bien au standard 1.3, ce qui permet de décoder directement les formats Dolby TrueHD, Digital Plus, et le DTS-HD Master Audio. En ce qui concerne la vidéo, le VSX-LX70 est capable de sur-


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PIONEER VSX-LX70

échantillonner toutes les sources entrantes jusqu’à la résolution 1080p. Peut-être moins important mais très pratique tout de même, on note désormais en façade, sous le volet, la présence d’une prise USB. L’appareil est d’autre part compatible avec la norme DLNA Music (Digital Living Network Alliance), tentative pour normaliser les liaisons en réseau de plusieurs machines diffusant des fichiers numériques. Pioneer revendique également la présence d’un circuit audio spécial qui contrôle et équilibre la phase, sur toute la bande passante. Cela peut paraître secondaire, mais il nous semble tout de même très positif qu’un constructeur continue de s’intéresser de près aux améliorations purement audio d’un tel maillon ! Par ailleurs, le VSX-LX70 est toujours griffé «Air Studios», ce qui ne fait que confirmer ce point...

A l’écoute Dès les premiers moments d’écoute, sur la bande sonore d’un film, la personnalité du Pioneer saute aux oreilles : c’est musclé, dynamique, vivant et particulièrement généreux ! Cette énergie omniprésente se double d’un très bon équilibre des timbres, sans douceur ou dureté excessives dans le haut du spectre qui, au contraire, passe toutes les informations avec un beau naturel. Sont-ce les bienfaits du travail sur la phase ? Mais le Pioneer respecte aussi très bien les rythmes : rien à voir avec ces appareils qui, vous l’avez peut-être remarqué, semblent toujours courir après la musique ou les effets Surround, et reproduire les attaques ou les changements de tempo avec un temps de retard ! S’il fallait chercher la contrepartie de cet équilibre, peutêtre pourrions nous noter un très léger manque de piqué sur les plus fins détails. Mais est-ce que, finalement, ce n’est pas ici aussi le Pioneer qui «a raison» et s’avère le plus naturel ? En tout cas, ces caractéristiques sonores se retrouvent presque intégralement en écoute purement stéréo, avec toujours cette générosité et cette vivacité bien agréables. Enfin, l’image sonore est bien structurée et précise, sans outrance de taille. Voilà donc un appareil d’une honnêteté sonore incontestable, mais qui sait aussi aller chercher des ressources étonnantes pour les amateurs d’une écoute musclée, indispensable sur des enceintes difficiles à alimenter, ou encore pour les heureux propriétaires d’une salle Home Cinéma dédiée.

Mesures chiffrées

Temps de montée : Rapport signal-bruit :

En dehors de ses possibilités en termes de connexions et de décodages, ce nouvel ampli-tuner Pioneer atteint également et si l’on peut dire, l’âge de raison en ce qui concerne ses performances sonores. Il propose en effet un équilibre superbe entre puissance et dynamique d’une part, et équilibre et naturel des timbres d’autre part. En prime, c’est sûrement le plus beau de la classe ! Ghislain Prugnard

7 x 95 watts/8 Ω 7 x 140 watts/8 Ω 0,05 % (100 Hz) 0,15 % (1 kHz) 0,2 % (5 kHz) 4 µs 94 dB (A)

La section amplificatrice de puissance, au centre, constitue la colonne vertébrale d'un appareil très sérieusement construit.

Caractéristiques techniques 왘 Prix : 1

299 €

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-

Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ES Discrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6, 96/24. Dolby TrueHD, Digital Plus, DTS-HD, DTS-HD Master Audio ; agréé THX Select 2

PIONEER VSX-LX50

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Puissance en régime continu : Puissance en régime impulsionnel : Distorsion

En conclusion

Pour un prix plus que raisonnable, le VSX-LX50 reprend les caractéristiques de pointe du modèle LX70 (décodage des formats audio Haute Définition, sortie vidéo sur prise HDMI en 1080p), et justifie l’économie principalement par une puissance de sortie un peu plus faible, et une présentation légèrement moins luxueuse (pas de volet en façade pour cacher les prises et commandes secondaires). Mais il est incontestable que l’essentiel est là, surtout pour qui s’attache avant tout aux performances sonores réelles. Et ici, la différence de prix entre les deux modèles est tout de même sensible. Ajoutez à cela la présence de la finition noire laquée, apte à convaincre les audiophiles les plus maniaques et soucieux de la beauté de leurs appareils...

왘 RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p

왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 150

W sur

6Ω 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 5Hz –

100 kHz -3 dB (direct) 왘 TAUX DE DISTORSION : <1 % 왘 RAPPORT S/B : 92

dB

왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 420 x 175 x

465 mm 왘 POIDS : 15,3

kg

왘 DISTRIBUÉ PAR : Pioneer France

(p. 129)

55 Novembre / Décembre 2007


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DOSSIER/

ONKYO TX-NR905

Premier constructeur japonais à prendre très au sérieux ce type d’appareil, dans le haut de gamme, Onkyo revient aujourd’hui en force avec une gamme complète d’appareils, qui ont pour but de réunir absolument tout ce que l’amateur peut aujourd’hui désirer. Et comme ce modèle est le plus complet et le plus puissant de la série, il est particulièrement impressionnant. Caractéristiques techniques 왘 Prix: 1990

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,

DTS ES Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24. Dolby TrueHD, Digital Plus, DTS-HD Master Audio; agréé THX Ultra2 왘 SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX : 1080p (processeur HQV Reon VX) 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 220W sur 6 Ω 왘 ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 5/3 vidéo, 5/3 S-Vidéo, 3/1 Composantes, 4/2 HDMI 왘 ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 7/4 stéréo RCA (dont Phono, et 2 sorties zone 2), 2/- num. coax., 4/2 num. opt. 왘 ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : 7.1/7.1 왘 AUTRES CONNECTEURS : port RS232, 12 V Trigger, Ethernet, iPod 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 435 x 195 x 460mm 왘 POIDS : 24,5kg 왘 DISTRIBUÉ PAR : Jamo France (p. 129)

56 Novembre / Décembre 2007

u moment où le Dolby Digital faisait son apparition, sous le nom de code AC3, sur les LaserDisc d’abord puis sur les DVD-Vidéo naissants, Onkyo fut, si nos souvenirs sont bons, le premier constructeur à intégrer ce type de décodage dans ses appareils, avec même la mise à jour possible d’appareils déjà sortis. Onkyo était alors sans contestation possible la référence du genre. Et puis le constructeur s’est un petit peu assoupi sur ses lauriers, au point de se laisser dépasser par certains de ses concurrents. Mais l’histoire n’est qu’un éternel recommencement et, avec cette nouvelle gamme, dont le TX-NR905 est le vaisseau amiral, le constructeur d’Osaka semble bien placé pour reprendre la pole position.

A

semble pas avoir été le souci majeur pour Onkyo. Heureusement, le TX-NR905 laisse le choix entre une finition argent et une autre noire. Il est vrai aussi que ce modèle est un des plus sophistiqués (et des plus chers) parmi ceux réunis dans ce dossier. N’empêche que nous nous souviendrons longtemps des 30 kg de l’appareil dans son carton (où il est précisé qu’il faut être deux pour le porter et l’installer...) et du fait que nous n’avons pas trouvé, parmi les quatre meubles spéciaux qui nous servent régulièrement, d’étagère assez haute et/ou profonde pour le recevoir dignement. Pensez-y, d’ailleurs, avant l’achat. D’autant que le Onkyo TX-NR905 chauffe beaucoup au bout de quelques heures de fonctionnement, et a besoin d’espace.

C’est (du) lourd!

Des spécifications incroyables

Si vous appréciez les appareils discrets et aux angles arrondis, vous pouvez passer votre chemin ! Le Onkyo est un gros bloc de métal, doté encore en façade de nombreuses touches (plus celles placées sous le large volet basculant), d’un afficheur central relativement classique, et du gros bouton de volume traditionnel. Les concurrents parviennent à faire plus esthétique, à défaut de faire plus discret mais, ici, cela ne

Côté spécifications, il nous semble difficile de demander mieux aujourd’hui à un appareil de ce type, même (et surtout!) pour ce prix-là. Pour le traitement vidéo, il est équipé d’une puce Reon-VX qui assure la conversion en 1080p de toutes les sources branchées, avec au passage quatre entrées et deux sorties HDMI 1.3a. Côté audio, il permet bien le décodage en interne des nouveaux formats audio Haute


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ONKYO TX-NR905

Définition, Dolby et DTS, plus l’agrément THX. Si cela ne suffisait pas à votre bonheur, il est également capable de récupérer des fichiers numériques via une prise USB, et possède une connexion réseau pour lire les radios Internet. Mais ce qui nous a aussi beaucoup plu, c’est l’examen interne de l’appareil. On découvre en effet un «vrai» gros transformateur torique, et toute une rangée de transistors de puissance d’origine Toshiba, en sortie, parmi les plus réputés pour leurs performances sonores. On regrette simplement que Onkyo cède encore à la mode de l’annonce de puissances élevées, en ne publiant que des résultats obtenus sur 6 ohms, un seul canal en service : c’est indigne de la réputation d’un tel constructeur, et de la qualité de ses produits. Sinon, le paramétrage est aussi simple qu’un tel appareil peut le permettre, et le système de calibrage Audyssey un des meilleurs du genre.

A l’écoute Rien à dire sur l’image : c’est parfait. Les sources Haute Définition traversent l’appareil sans rien perdre de leur qualité originelle, tandis que les sources de résolution inférieure ne font que gagner en qualité grâce au superbe traitement vidéo proposé par le TX-NR905. Sur le son multicanal, surtout dans ses derniers développements Haute Définition, c’est bien simple : vous allez avoir l’impression que votre salle d’écoute a doublé de volume, que vos enceintes sont deux fois plus éloignées de vos oreilles qu’en réalité ! C’est non seulement incroyablement puissant, mais aussi incroyablement ample en image, avec une réserve dynamique qui semble littéralement inextinguible. Pourtant, le Onkyo parvient également à préserver les ambiances intimistes si nécessaire, la chaleur ou le contenu émotionnel des voix, ou encore ces petits bruits à peine perceptibles qui, souvent, suffisent à rendre crédibles les bandes sonores les plus naturelles ou les mieux travaillées. En écoute musicale stéréophonique pure, le résultat est correct mais, manifestement, le TX-NR905 n’a pas été prévu en priorité pour cela (heureusement d’ailleurs, car que serait-il resté à nos chers, très chers ensembles préampli-amplis ? !). Le son est propre, mais il perd l’enthousiasme, la vivacité et l’ouverture qui sont la marque permanente de l’écoute multicanal. Cela dit, si vous appréciez la musique sur SACD ou

Mesures chiffrées

Temps de montée : Rapport signal-bruit :

En conclusion Autant le dire : nous sommes restés pantois devant les performances sonores de cet Onkyo, sur les bandes sonores multicanal des meilleurs films, gravés sur les meilleurs supports actuels. Franchement, il faut l’entendre pour le croire. Et si l’on devait parler d’un appareil «audiophile» pour le Home Cinéma, nul doute que le Onkyo mériterait cette appellation. Pourtant, comparativement, il n’est même pas cher ! Dommage, tout de même, qu’il soit encore aussi massif dans sa présentation. Ghislain Prugnard

7 x 120 watts/8 Ω 7 x 180 watts/8 Ω 0,1 % (100 Hz) 0,08 % (1 kHz) 0,07 % (5 kHz) 4 µs 102 dB (A)

L'intérieur du Onkyo est ausi impressionnant que l'extérieur. Notez les trois transformateurs, devant, avec un gros torique au centre, et l'impressionnante carte vidéo au fond, à droite.

Caractéristiques techniques 왘 Prix : 1

990 €

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-

Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ES Discrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6, 96/24. Dolby TrueHD, Digital Plus, DTS-HD, DTS-HD Master Audio ; agréé THX Ultra2

ONKYO TX-SR875

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Puissance en régime continu : Puissance en régime impulsionnel : Distorsion

même DVD-Audio, jetez une oreille attentive à cet appareil : il se peut que vous découvriez ce que vous recherchiez depuis si longtemps, enfin...

La nouvelle gamme Onkyo s’enorgueillit de machines moins chères que le 905, mais qui n’en sont pas pour autant inintéressantes. Témoin, ce modèle SR875, que nous avons brièvement écouté ; inutile de passer de longues heures en sa compagnie pour découvrir qu’il est de la même trempe que son aîné. On retrouve en effet parfaitement cette générosité stupéfiante sur les bandes son multicanal, et des performances tout à fait honorables en stéréo pure. Il partage également avec le NR905 des possibilités de décodage complètes, une esthétique un peu «brutale», et un dégagement de chaleur plus élevé que les autres. On notera d’ailleurs que, pour l’instant, le prix des deux machines est quasiment identique.

왘 RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p (processeur HQV Reon VX) 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 200W sur 6Ω 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 5 Hz – 100 kHz +1, -3 dB (direct) 왘 TAUX DE DISTORSION : 0,05 % 왘 RAPPORT S/B : 110 dB(A) 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 435 x 195 x 460mm 왘 POIDS : 23,3 kg

왘 DISTRIBUÉ PAR : Jamo France (p. 129)

57 Novembre / Décembre 2007


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DOSSIER/

SONY STR-DA3300ES Depuis la sortie des amplis Home Cinéma STR-DA1200 à STR-DA5200, Sony est venu jouer les troublefête, bousculant ses concurrents à la réputation bien établie pour ce type de maillon. La nouveauté s’appelle désormais le DA3300. Confirme-t-il les performances de ses prédécesseurs ? Caractéristiques techniques 왘 Prix: 1000

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,

DTS ES Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24. Compatible PCM 7.1 왘 SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX : 1080p (processeur Faroudja DCDi) 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 100W sur 8Ω 왘 ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 4/2 composites, 3/1 Composantes, 3/1 x HDMI 왘 ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 8/2 (dont Phono), 3/- num. coax., 4 x num. opt. 왘 ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : 7.1/7.1 왘 AUTRES CONNECTEURS : DMPort (pour baladeur) 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 175 x 430 mm 왘 POIDS : 14,5kg 왘 DISTRIBUÉ PAR : Sony France (p.129)

58 Novembre / Décembre 2007

L

’ampli-tuner Sony STR-DA5200 (et le DA1200) était (est toujours: il est encore disponible dans le commerce) un appareil bien sympathique. En effet, il a obtenu son succès grâce à ses réelles performances, tant pratiques que sonores (et même musicales), par le bouche à oreille plus que par des campagnes publicitaires (ou des bancs d’essai...) élogieux. Et ce n’est pas être méchant que de dire qu’on n’attendait pas Sony à pareille fête. En effet, le constructeur japonais ne brillant pas particulièrement dans cette catégorie d’appareils, comparé à d’autres poids lourds que sont par exemple Denon ou Yamaha, pour ne citer qu’eux. Aujourd’hui, sort le tout nouveau modèle STR-DA3300. La question est donc simple: est-il aussi bon que son glorieux aîné 5200 ?

Cette fois-ci, il a tout... ou presque Précisons tout d’abord que cet appareil remplace l’ancien STR-DA3200, et qu’il y aura aussi un STR-DA5300ES, «véritable» remplaçant du 5200. Mais ce dernier n’était pas encore disponible au moment de nos essais. D’autre part, les prix augmentent sensiblement, et c’est, d’un point de vue économique, le DA3300ES qui est le plus proche du DA5200. Le principal regret concerne le non-décodage intégré des for-

mats audio propres aux disques Haute Définition, à savoir le Dolby TrueHD et le DTS-HD (le nouveau STR-DA5300ES a, lui, cette possibilité intégrée). Mais, bien sûr, le DA3300ES accepte le format LPCM linéaire non compressé que les lecteurs pourront fournir après décodage de ces nouveaux formats Dolby et DTS. Parallèlement, le circuit vidéo interne est capable de suréchantillonner toutes les sources jusqu’au 1080p, via bien sûr sa prise de sortie HDMI. Parmi les spécificités de cet appareil, on relève aussi la présence d’une prise spéciale, baptisée Déport. Celle-ci devrait permettre, moyennant l’achat de boîtiers externes optionnels, de bénéficier d’une liaison externe par Bluetooth ou Wi-Fi. Une solution proposée d’origine par la majorité des concurrents du Sony. Pour tout dire, nous n’aimons pas trop la généralisation de cette politique d’options, style constructeurs automobiles, forcément coûteuse et qui semble devoir commencer à se généraliser dans l’électronique grand public...

Une volonté de simplicité Mais s’il est une chose qu’on ne peut reprocher à Sony, c’est la volonté de conserver un appareil relativement simple à brancher, à paramétrer, puis à utiliser. Même l’examen de la face arrière ne fera pas fuir les plus craintifs! Tout est bien


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SONY STR-DA3300ES

rangé et clairement repéré. Les possibilités de connexion n’en sont pas pour autant insuffisantes, et elles correspondent même, plus que sur d’autres appareils, à la composition pratique de systèmes modernes. Par exemple, il y a une entrée audionumérique optique spécifique pour un récepteur TV satellite ou câble. TPS ou CanalSat feraient bien de s’en inspirer, sur certains de leurs décodeurs... Le paramétrage des canaux se fait selon une procédure automatique, via un microphone fourni. Elle est un petit peu fastidieuse, mais les résultats, vérifiés avec un sonomètre externe, sont assez précis. Enfin, les menus (interface Sony XMB) sont clairs et agréables. Une fois que l’on a compris la logique de fonctionnement d’un tel maillon, on parvient rapidement à modifier le paramètre voulu, et même à y revenir souvent en cas de besoin d’une source spécifique, par exemple.

A l’écoute Un mot tout d’abord de l’image. Sony, comme toujours, a le chic pour proposer des traitements vidéo efficaces et très plaisants. Le DA3300ES n’échappe pas à la règle, qu’il s’agisse de suréchantillonner une émission TV ou un DVD Vidéo «classique». On apprécie également la compatibilité 24 images/seconde avec les sources les plus modernes. Pour le son, on retrouve indubitablement ce qui a fait le succès du DA5300. Le 3300ES n’est pas, ici, l’appareil donnant la plus grande impression de puissance, mais c’est peut-être celui qui présente la plus grande dextérité, entre dynamique et respect des effets spéciaux d’une part, et équilibre naturel d’autre part. Il ne manque jamais de finesse, voire de subtilité, avec notamment, en son multicanal comme en stéréo, un très beau médium, très naturel, sur toutes les voix. En stéréo pure, d’ailleurs, il fait preuve d’une sorte de modestie positive qui lui permet de conserver, en toutes circonstances, un naturel plaisant et agréable. Enfin et surtout, il propose toujours une image stéréophonique remarquable. Qu’il s’agisse de reproduire l’aspect enveloppant d’une ambiance de film, la précision spatiale chirurgicale de certains effets, ou tout bêtement le centrage et l’intelligibilité des dialogues, il est parfaitement à son aise. En stéréo, l’image reste large et profonde : essayez de trouver un enregistrement d’origine stéréo en LPCM non compressé, c’est un régal ! Le Sony n’est donc pas le plus impressionnant et, dans la catégorie, la lutte est vraiment serrée. Mais c’est sûrement un des appareils

Mesures chiffrées

Temps de montée : Rapport signal-bruit :

En conclusion Sony semble avoir trouvé le moyen de réaliser des amplituners Home Cinéma aboutis aussi bien sur le plaisir d’utilisation que sur les performances sonores. Sans chercher à trop en faire, ce STR-DA3300ES conserve un naturel et une honnêteté musicale particulièrement agréables. Voilà donc un excellent choix, même pour ceux qui regardent encore ce genre de maillons audio-vidéo avec une certaine méfiance... Ghislain Prugnard

7 x 85 watts/8 Ω 7 x 125 watts/8 Ω 0,15 % (100 Hz) 0,08 % (1 kHz) 0,1 % (5 kHz) 5,5 µs 98 dB (A)

L'implantation interne n'est pas un chef-d'œuvre de clarté, mais les composants utilisés sont sérieux, à l'image du transformateur d'alimentation (au centre, à gauche).

Caractéristiques techniques 왘 Prix : 1990 €

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-

Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ES Discrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6, 96/24. Dolby TrueHD et DTS-HD

SONY STR-DA5300ES

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Puissance en régime continu : Puissance en régime impulsionnel : Distorsion

qui plaira le plus aux «audiophiles», non seulement par sa simplicité d’utilisation, mais aussi par des performances sonores d’une honnêteté toujours manifeste.

Vous ne juriez que par le DA5200 de Sony ? Alors, ne lésinez pas avec le 3300ES, et offrez-vous carrément le nouveau 5300ES, le «vrai» remplaçant du 5200... Il vous propose en effet toute la puissance nécessaire dans les cas les plus difficiles, avec des performances sonores excellentes, même en stéréophonie, le tout avec une facilité d’utilisation toujours étonnante, dans la catégorie. Mais sa grande supériorité, c’est évidemment aussi le fait qu’il intègre le décodage du Dolby TrueHD et du DTS-HD, ainsi qu’une sortie vidéo compatible 24 images/seconde. Il se pose ainsi comme le véritable concurrent des appareils les plus complets essayés ici. Avec un prix de vente d’ailleurs comparable.

왘 RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p / 24p (processeur Faroudja DCDi) 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 125 W sur 8Ω 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : n.c. 왘 TAUX DE DISTORSION : 0,7 % 왘 RAPPORT S/B : n.c. 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 175 x 430 mm 왘 POIDS : 15 kg

왘 DISTRIBUÉ PAR : Sony France (p. 129)

59 Novembre / Décembre 2007


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DOSSIER/

HARMAN/KARDON AVR 347

Dans le concert des marques spécialistes des amplis-tuners audio-vidéo, on a souvent tendance à oublier Harman/Kardon. Pourtant, sans tapage inutile, le constructeur américain semble avoir trouvé le compromis idéal entre simplicité d’utilisation et performances sonores. La preuve avec ce modèle très abordable. Caractéristiques techniques 왘 Prix: 990

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,

DTS Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24. Logic 7 Cinéma et Musique, 5.1 et 7.1 canaux 왘 RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p (processeur Faroudja DCDi)) 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 55W sur 8 Ω 왘 ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 4/2 composites, 4/2 S-Vidéo, 2/1 Composantes, 2/1 HDMI 왘 ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 6/2 stéréo RCA, 3/-1 num. coaxial., 3/1 num. opt. 왘 ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : -/6.2 왘 AUTRES CONNECTEURS : ports RS232 et A-Bus 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 165 x 385 mm 왘 POIDS : 14,4kg 왘 DISTRIBUÉ PAR : Harman France (p.129)

60 Novembre / Décembre 2007

N

ous souhaitions dans ce dossier intégrer un modèle Harman/Kardon. L’idéal était de pouvoir essayer le tout nouveau modèle AVR 350, mais celui-ci, annoncé couplé avec un lecteur de DVD haut de gamme sous le nom de configuration Cinespecial29, n’était pas encore disponible. Nous avons donc choisi un modèle volontairement très accessible, l’AVR 347, que l’on trouve encore très facilement dans le commerce, à un prix, d’ailleurs, nettement inférieur au prix «conseillé» indiqué ici...

Le plus beau? Depuis le début de ce dossier, les commentaires concernant la présentation des appareils, dans notre entourage, n’étaient pas particulièrement flatteurs, c’est le moins que l’on puisse dire. Et puis vinrent l’Arcam et, surtout, cet AVR347. Harman semble avoir trouvé la solution, en séparant horizontalement la façade de son appareil: en haut, une vitre fumée masquant l’afficheur et les voyants, lorsque l’appareil est éteint; dessous, quelques touches encastrées. La palme de la beauté revient sans conteste au gros et unique bouton, celui du volume général, qui se pare d’une couronne lumineuse bleu-

tée lorsque l’appareil est en service. Ajoutez à cela une compacité certaine, et le pari est gagné: l’AVR 347 est élu plus bel ampli-tuner audio-vidéo du dossier (et certainement, avec les autres modèles de la gamme, du marché...). A côté, sa télécommande semble bien trop classique. Techniquement, il s’avère bien mieux équipé côté vidéo que côté audio. Comprenez par là qu’il propose un suréchantillonnage vidéo jusqu’à 1080p, par l’intermédiaire d’une puce Faroudja DCDi, alors qu’il ne reconnaît pas directement les nouveaux formats audio Haute Définition. Pas de panique toutefois: la présence de 6.2 canaux d’entrées analogiques (on peut brancher deux caissons de grave différents) permet tout de même d’en profiter, à condition que le lecteur HD-DVD ou Bluray se charge du décodage. D’autre part, il intègre une technologie audio propriétaire bien tentante...

Logic7: une solution alternative très tentante Cette technologie s’appelle Logic7, et c’est une exclusivité Harman. Il s’agit d’un traitement Surround sur 5.1 ou 7.1 canaux, et même s’il ne s’agit «que» d’un système permettant de traiter le son stéréo en mode multicanal, au choix musique ou film (comme le Dolby Pro Logic II ou DTS Neo:6),


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H A R M A N / K A R DON AV R 347

nous tenions à vous en parler car ses résultats nous ont beaucoup plus séduits que ceux des systèmes précités... Une autre chose est impressionnante : c’est l’examen interne de l’appareil. Même si l’ensemble manque un peu de clarté, avec un câblage fouillis, on ne peut qu’être étonné par la taille du gros transformateur d’alimentation, et le soin apporté à la réalisation de la section amplificatrice de puissance. Il y a même un ventilateur de refroidissement au centre de l’appareil qui, rassurez-vous, ne s’est jamais bruyamment manifesté pendant nos essais. Tout cela, en tout cas, nous a rappelé qu’Harman avait une réputation historique à tenir... Et, dans cet AVR 347, il reste manifestement de l’esprit qui soufflât naguère sur la conception des célèbres maillons Harman de la gamme Citation !

A l’écoute Nous l’avons dit, le traitement de l’image est excellent et ce avec toutes les sources, même celles ayant besoin d’une correction énergique pour s’afficher convenablement sur un écran moderne Haute Définition. Quant au son, malgré l’absence de traitement des formats Haute Définition, il n’a cessé de nous séduire par une association particulièrement réussie entre un naturel permanent des timbres et un respect ultra-précis de la position des différents intervenants et effets. Cette constatation s’applique d’ailleurs aussi bien en reproduction multicanal qu’en stéréo pure. Dans ce dernier cas, nous n’hésiterons d’ailleurs pas à affirmer que l’AVR 347 pourra se frotter sans complexe à des amplificateurs stéréo intégrés coûtant approximativement son prix, soit moins de 1000 €. Dynamique, chaleur et transparence sont en effet au rendez-vous, avec une impression «d’honnêteté» musicale vraiment agréable. Manifestement, Harman a conçu la partie amplificatrice de son appareil avec le plus grand sérieux, et l’on finit par ne pas regretter du tout l’absence des Dolby TrueHD et DTS HD. D’autant que, nous l’avons souligné, le système Logic 7 parvient à redistribuer sur 5 ou 7 canaux une source stéréophonique avec pas mal d’intelligence, et surtout sans rien perdre ou presque de la transparence et de la spontanéité du message musical originel. Vu sous l’angle de l’audiophile soucieux avant tout de qualité sonore, l’Harman semble donc un excellent choix. D’autant que ce même audiophile se perdra, moins qu’ailleurs, dans les arcanes des réglages spécifiques d’un tel maillon...

Mesures chiffrées

Temps de montée : Rapport signal-bruit :

L’Harman/Kardon AVR 347 nous a convaincus immédiatement d’un point de vue esthétique. Mais, ensuite, il a su aussi nous étonner par ses performances sonores pures, même s’il n’est pas le mieux équipé dans ce domaine. Par contre, il assure aussi un traitement vidéo complet et de grande qualité.

7 x 65 watts/8 Ω 7 x 95 watts/8 Ω 0,09 % (100 Hz) 0,06 % (1 kHz) 0,06 % (5 kHz) 4 µs 100 dB (A)

Les composants sont d'excellente qualité : remarquez par exemple l'énorme transformateur d'alimentation, à gauche, ou la puce vidéo Genesis.

Ghislain Prugnard

Caractéristiques techniques 왘 Prix : 1

999 €

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-

Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ES Discrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6, 96/24. Logic7 5.1 et 7.1 canaux

HARMAN/KARDON AVR 475

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Puissance en régime continu : Puissance en régime impulsionnel : Distorsion

En conclusion

Si vous avez peur que l’AVR 347 manque un peu de puissance, ou que vous désiriez plus de possibilités, notamment pour les sources modernes, offrez-vous donc ce qui est encore pour l’instant le haut de gamme de la marque : l’AVR 475. Le supplément de prix s’explique aussi par une multitude de fonctions inédites, comme un traitement très sophistiqué du canal de grave, et un traitement multiroom avancé. Le système audio maison Logic7 est bien sûr présent, mais l’on regrettera toujours l’absence du décodage des formats audio Haute Définition. Ce sera certainement pour la prochaine génération ce qui, dans les mois qui viennent, devrait permettre de faire de très bonnes affaires sur ce modèle ! Avis aux amateurs de performances sonores...

왘 RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p

왘 PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 100

W sur

8Ω 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 10

Hz –

130 kHz 왘 TAUX DE DISTORSION : 0,07 % 왘 RAPPORT S/B : 95

dB

왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 165 x

435 mm 왘 POIDS : 19,9

kg

왘 DISTRIBUÉ PAR : Harman France

(p. 129)

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DOSSIER/

ARCAM SOLO MOVIE 5.1 Dans tous nos dossiers, et sans même que nous le désirions, il y a toujours un «vilain petit canard»... qui, pour certains, se transforme sans conteste en superbe cygne, à l’utilisation comme à l’écoute. Eh bien ici, ce rôle est réservé à l’Arcam Solo Movie.

A Caractéristiques techniques 왘 Prix: 3250

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,

DTS Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24 왘 SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX. : 1080i 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 5 x 50W sur 8 Ω 왘 ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 2/1 Péritel, 1/1 composite, 2/1 HDMI 왘 ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 3/- stéréo RCA, 1/- num. coaxial, 2/- num. opt. 왘 ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : -/5.1 왘 AUTRES CONNECTEURS : port RS232 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 80 x 350 mm 왘 POIDS : 7,75kg 왘 DISTRIBUÉ PAR : P.P.L. (p.129)

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rcam est, comme vous le savez certainement, un constructeur britannique réputé, de la trempe de ceux qui ne font jamais rien comme tout le monde! Avec, toujours et avant tout, le respect de la musique en point de mire. Ces fabricants ont bien sûr vu arriver le Home Cinéma d’un mauvais œil, ou en tout cas avec un certain scepticisme. Mais ils ont bien dû finir par se plier à ce nouveau genre, surtout avec l’arrivée des DVD musicaux, voire des nouveaux formats audio multicanal. En fait, le Solo Movie n’est qu’un élément d’une gamme qui propose également le Solo Music (le même, sans la partie vidéo), et plusieurs éléments complémentaires dont une station d’accueil pour iPod, une enceinte centrale et un caisson de grave. Il existe aussi deux versions du Solo Movie, se différenciant par la nature de leur tuner radio: l’un est un classique AM/FM (le nôtre, ici), l’autre remplaçant la gamme modulation d’amplitude par une section radio numérique DAB.

Tiens, un lecteur de DVD! Commençons tout de suite par la grande différence par rapport aux autres appareils de ce dossier: le Solo Movie intègre purement et simplement un lecteur de DVD! Ce qui, déjà, explique le prix plus musclé de l’appareil. Ce lecteur est bien caché, puisque sa trappe se trouve au centre, au-dessus de l’afficheur, dans la continuité d’une rangée de touches qui court pratiquement sur toute la largeur de la façade. Ce lecteur de DVD sert non seulement à la lecture des films, mais va même un peu plus loin que cela. En effet, le Solo Movie permet de lire les DVD-Audio et SACD, ce qui, pour un appareil musical, est finalement normal. Cela dit, il s’avère éga-

lement complet côté image. Ainsi reconnaît-il toute la batterie des formats MPEG-2/4 et DivX. Son circuit interne suréchantillonne aussi la résolution des sources, mais s’arrête au 1080i, via la prise HDMI de sortie. En ce qui concerne le décodage des formats audio, le Solo Movie est capable de décoder les formats classiques, mais pas les nouveaux formats Haute Définition. Inutile de se voiler la face : c’est le problème de toutes les électroniques issues de constructeurs, européens pour la plupart, qui privilégient la qualité sonore au détriment des possibilités: ils ont toujours une petite longueur de retard quant à leurs possibilités, face aux monstres asiatiques...

Difficile de faire plus convivial Une chose étonne sur la face arrière du Solo Movie, mais finalement trahit bien une des philosophies de l’appareil: la présence de prises Péritel, en entrée comme en sortie. En fait, cet Arcam sera le compagnon parfait de tous les audiophiles et mélomanes qui ne souhaitent pas passer totalement à côté de la «vague» Home Cinéma, mais refusent obstinément de se compliquer la vie avec des appareils nécessitant des heures de pratique avant de comprendre toutes leurs possibilités, de constater que certaines leur paraissent tota-

La simple présence de prises Péritel convainc que l'on a affaire à un appareil volontairement différent des autres.


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AR C AM SOLO MOVIE 5.1

lement inutiles, puis d’effectuer les réglages corrects. N’y allons pas par quatre chemins : le Solo Movie est tout simplement l’appareil audio-vidéo le moins (négativement) impressionnant, le moins compliqué et le plus convivial que nous ayons utilisé jusqu’à présent. Il trouve naturellement sa place en complément d’un bel écran plat, et à côté d’une chaîne Haute Fidélité stéréo haut de gamme, en maillon supplémentaire parfait et logique. Manifestement, c’était bien là le but recherché par Arcam, quitte à ce que son prix soit plus élevé que les ampli-tuners simples. Mais n’oubliez pas qu’ici, vous avez le lecteur de CD/DVD-Vidéo/Audio/SACD !

A l’écoute C’est bien dans ce domaine de la restitution sonore que le Solo Movie va réconcilier tout le monde. Oublions les derniers formats audio multicanal, pour constater que l’Arcam est un des rares appareils capables de tirer non seulement le meilleur parti de nos CD-Audio ou SACD, par rapport à des lecteurs seuls haut de gamme, mais aussi des bandes sonores des films, et même, qui l’eut cru, des meilleurs DVD-Audio. Ici, pas d’esbroufe ou d’effets superfétatoires. Les timbres sont tout simplement naturels, comme la dynamique, avec une reproduction très légèrement tournée vers la «chaleur» plus que vers la «dissection». Le résultat global est une faculté excellente à respecter les meilleurs enregistrements, notamment sur CD-Audio, tout en sachant toujours tirer le meilleur parti des enregistrements de qualité moyenne, ou trop trafiqués (films, DVD-Audio). On ne s’ennuie jamais à l’écoute du Solo Movie et, mieux encore, l’écart de qualité avec une chaîne de haut vol, purement stéréo, n’est jamais insupportable. Finalement même, la grande simplicité d’utilisation du Solo Movie fait qu’au bout d’un certain temps, on lui confie certaines tâches de lecture que, normalement, on aurait préféré confier à la sacrosainte chaîne stéréo ! A noter, enfin, que si la puissance annoncée est plus faible que sur la majorité des autres ampli-tuners modernes, ce sont de «vrais» watts, et la différence en terme de dynamique ou même de niveau sonore subjectif n’est pas si importante que cela.

vidéo, il ne possède pas les derniers perfectionnements en la matière, et il coûte pourtant cher. Mais en contrepartie, c’est, et de loin, l’appareil le plus simple et le plus agréable à utiliser. Et puis, aussi, c’est sûrement le plus musical, quelle que soit la source lue... Ghislain Prugnard

Caractéristiques techniques 왘 Prix : 749 €

En conclusion

왘 DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-

Le Solo Movie 5.1 d’Arcam est incontestablement un maillon atypique. Réunissant lecteur de DVD et ampli-tuner audio-

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Mesures chiffrées Puissance en régime continu : Puissance en régime impulsionnel : Distorsion :

Temps de montée : Rapport signal-bruit :

Surprise ! Le centre est occupé par un lecteur de DVD ! Notez aussi le très gros transformateur torique.

5 x 60 watts/8 Ω 5 x 90 watts/8 Ω 0,05 % (100 Hz) 0,02 % (1 kHz) 0,08 % (5 kHz) 5 µs 99 dB (A)

CAMBRIDGE AUDIO AZUR 540R VERSION 3

Certes, Arcam et Cambridge Audio sont des marques différentes, mais leur origine comme leur philosophie sont tout de même bien comparables. Elles bénéficient d’ailleurs en France du même dynamique et compétent distributeur. D’où la présence ici de cet Azur 540R qui, dans sa version 3, est désormais équipé des indispensables entrées/sortie HDMI... Pour le reste, vous retrouverez avec bonheur des performances sonores et musicales de haut niveau, en multicanal comme en stéréo. Enfin, le prix de cet appareil constitue une excellente surprise, et en fait, sur le fond, une alternative raisonnable très intéressante par rapport au Solo Movie, plus complet et plus ambitieux.

Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ES Discrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6, 96/24 왘 RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM : 1080p 왘 PUISSANCE DE SORTIE : 6 x 80 W sur 8Ω 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz – 20 kHz +1, -1 dB 왘 TAUX DE DISTORSION : 0,012 % 왘 RAPPORT S/B : n.c. 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 100 x 310 mm 왘 POIDS : 9,5 kg 왘 DISTRIBUÉ PAR : P.P.L. (p. 129)

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AUDITION PRIVÉE/

Steinway Lyngdorf a choisi un mode de distribution atypique, le Model D peut être écouté parmi quelques uns des clubs et hôtels les plus prestigieux de la planète : au Core Club à New York, au Raffles à Singapour, au Royal Danish Consulate à Dubaï et ici au Ritz à Paris.

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STEINWAY LYNGDORF Système Model D à l'hôtel Ritz (Paris) Le concept Model D est né de l’association de deux géants : Steinway & Sons et Peter Lyngdorf. Sa vocation : reproduire de manière totalement naturelle et spontanée le son d’un piano Steinway & Sons Model D.

C

’est le Ritz, célèbre hôtel de la place Vendôme à Paris, que Steinway Lyngdorf a retenu pour nous présenter son nouveau système. Il a plus exactement pris place dans le Ritz bar, un salon cosy, sans grand rapport avec ce que l’on appelle communément un bar. C’est après avoir suivi la longue galerie, bordée de vitrines où trônent des pièces provenant des plus célèbres joailliers de la Capitale que nous avons rejoint cet espace, où tout respire le luxe et la perfection. Peter Lyngdorf en personne, fondateur de la marque, nous attend pour nous présenter, avec passion, sa dernière réalisation. Afin de mieux répondre aux questions techniques que nous souhaitons lui poser, il est accompagné de Poul Svensgaard, concepteur du Model D, chargé de mener à terme le projet. En effet, les choix technologiques mis en œuvre ont de quoi surprendre, tout comme l’architecture globale de cet ensemble. Son «unité centrale de contrôle», ne renfermant en fait qu’un lecteur de CD et le dispositif de commande, prend place à proximité de la cloison venant diviser le Ritz bar en deux volumes séparés par quelques marches, formant une sorte d’estrade, l’un d’eux se trouvant ainsi légèrement surélevé par rapport à l’autre. Les deux superbes enceintes, pour leur part, trônent à la jonction de ces deux volumes, encadrant les marches les reliant.

Une perfection omniprésente Dès le premier coup d’œil, le Model D nous séduit par sa qualité de fabrication. L’unité centrale, comme les enceintes, se parent

d’une finition laque piano noire, typique de Steinway & Sons, d’une qualité absolument irréprochable. Les éléments de commande, qui se résument à un sélecteur d’entrée et un réglage de volume, adoptent une finition or en parfaite harmonie avec le laqué noir. Sur les enceintes, c’est la section médium-aigu qui se trouve mise en valeur par une petite plaque dorée où les deux haut-parleur de médium et le tweeter se trouvent sertis. Enfin, la sobriété et la pureté des lignes de cet ensemble ne peuvent laisser indifférent et nous tombons sous son charme dès sa vision tandis que plusieurs interrogations nous viennent immédiatement à l'esprit. Certes, P. Lyngdorf n’en est pas à son coup d’essai, mais s’attaquer à un système intégralement numérique et, qui plus est, équipé d’enceintes basées sur un baffle plan, constitue une accumulation de défis. En effet, il est communément admis que, si un baffle plan offre une excellente vivacité à la restitution sonore, cette solution pèche souvent par son manque d’assise et de profondeur dans le grave. De même, les tweeters «Jet», type Air Motion Transformer qu’arborent fièrement les enceintes Steinway

Lyngdorf sont délicats à gérer. Enfin, les larges membranes des quatre woofers de 31 cm, doivent se montrer assez rapides pour restituer sans traîne ni coloration toute les subtilités du jeu d’un piano. Subodorant les nombreuses question que son système soulève, Poul Svensgaard est rapidement venu nous commenter et jusCaractéristiques techniques

왘Prix : 150 000 $ ou environ 125 000 €

HT

(système complet) La télécommande reprend les principaux réglages de l’unité centrale. Pour sa liaison, un système radiofréquence se substitue aux traditionnels infrarouges. Ainsi il est inutile de viser pour l’utiliser ; elle fonctionne aussi bien tenue à la main que posée sur une table, par exemple.

UNITÉ CENTRALE : 왘SOURCE INTÉGRÉE : lecteur de CD 왘CONNECTIQUE : 5 x entrées audionumériques dont 3

S/PDIF, 1 x AES-EBU, 1 x Toslink optique ; 3 x entrées analogiques stéréo asymétriques, 1 x entrée analogique stéréo symétrique, 4 x sorties audionumériques propriétaires pour raccordement aux enceintes 왘DIMENSIONS : 1 042 x 440 x 396 mm 왘POIDS : 57 kg ENCEINTES : 왘T YPE : enceintes amplifiées à baffle plan 왘T WEETER : 60 x 40 mm, Air Motion Transformer 왘MÉDIUM : 2 x 127 mm 왘WOOFERS : 4 x 305 mm à membrane en fibres de

Kevlar 왘FRÉQUENCE DE RACCORDEMENT : 200 Hz et 2 000 Hz 왘RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz à 22 000 Hz. 왘AMPLIFICATION : 400 W numérique classe D pour les

graves + 400 W numérique classe D pour les médium-aigus 왘PRESSION ACOUSTIQUE MAXIMALE : 117 dB à 1 m par enceinte 왘DIMENSIONS : 2 068 x 464 x 797 mm 왘POIDS : 174 kg 왘DISTRIBUTEUR : Steinway Lyngdorf (p. 129)

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tifier ses choix techniques (voir interview). Néanmoins, le plus efficace pour prouver le bien-fondé de ces propos reste l’écoute.

A l’écoute C’est, bien entendu, par du piano que Peter Lyngdorf a souhaité faire débuter nos écoutes. La sensation de naturel, et même de présence de l’instrument, est assez stupéfiante. Chaque subtilité du jeu, l’impact de chaque marteau, adopte un réalisme assez incroyable. Il suffit de fermer les yeux pour réellement avoir la sensation que le piano se trouve juste devant soi. Reste que, si le piano constitue un exercice particulièrement périlleux en matière de naturel et de sensibilité, une telle démonstration n’est pas forcément la plus probante en termes d’assise dans le bas du spectre. Rapidement, Peter Lyngdorf a souhaité lever le doute en nous faisant écouter un orchestre symphonique puis, dans un style totalement différent, une série d'enregis66 Novembre / Décembre 2007

trements originaux de Bob Marley. La seconde surprise majeure que nous a réservé le système Steinway Lyngdorf réside dans la sensation d’ampleur et d’aération de l’espace sonore. Dès les premiers mouvements de l’écoute de l’orchestre symphonique, la sensation se rapproche de celle de l’ouverture d’un rideau sur une scène bien réelle. Parallèlement à cela, la remarquable assise qu’offre le système est incontestable. La profondeur des basses, leur chaleur, mais aussi leur vivacité et leur présence atteint un niveau rarement rencontré. Nous avons également apprécié l’aisance avec laquelle le dispositif restitue la basse électrique, volontairement en avantplan, des sonorités reggae des enregistrements de Bob Marley. Pour mieux percevoir la sensation d’ampleur et d’ouverture de l’espace sonore qu’est capable de restituer ce système, nous avons demandé à Peter Lyngdorf de nous faire écouter des extraits de la Misa Criola. Ici encore, c’est sans surprise que la trans-

Bien que sa technologie soit particulièrement moderne, cet ensemble s’intègre parfaitement à la décoration Louis XV du Ritz bar. La noblesse que lui confère sa finition laqué piano y est probablement pour beaucoup.

parence, la limpidité et la précision de l'espace sonore se révèlent impressionnants. La localisation spatiale de chaque source sonore est parfaite et l'espace stéréophonique bénéficie d'une étendue, dans les trois dimensions, qui semble sans limite. Si les voix, celle du soliste comme celles des chœurs, bénéficient d'une présence époustouflante, les grandes enceintes planes savent aussi en préserver toute la chaleur. Chaque participant est parfaitement localisable. Le moindre de ses souffles est d'un réalisme remarquable. Un autre point particulièrement frappant de cette écoute concerne la profondeur et l'assise des basses qu'elles délivrent. Les larges tambours venant rythmer les chants permettent de mettre en évidence cet atout tout comme l’impact et l’absence totale de traînage de la reproduction. Contrairement à nos craintes, la réponse en fréquence semble quasiment illimitée et cette écoute a balayé sans équivoque possible les derniers doutes que nous avions.


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En conclusion Cet équipement fait partie de ceux dont l’écoute nous a le plus frappé. Par l’originalité des solutions technologiques qu’il met en œuvre, comme par sa conception même, il compte parmi les dispositifs d’exception qui placent un nouveau jalon dans l’évolution des moyens de restitution sonore. Avant même son design luxueux ou ses finitions dignes des plus grands luthiers, c’est la musique que le Model D met en avant. Il semble la libérer de toute contrainte pour lui permettre de s’exprimer avec un réalisme, une aisance et une émotion difficilement imaginables tant qu’il n’a pas été entendu. Un système à écouter en priorité pour découvrir des sensations qui n’existaient jusqu’alors pas dans le monde de la très Haute Fidélité. Henri Pierre Penel

Le tableau de commande, logé au sommet de l’unité centrale, se résume à un sélecteur d’entrée et aux touches de gestion du lecteur CD.

UNE EXCLUSIVITE MONDIALE : LA NOUVELLE VERSION LOWTHER FRANCE L’amplificateur intégré Flying Mole CA-S10 Dimensions : 280 x 53 x 210 mm

L'amplificateur intégré Flying Mole CA-S3

Des performances musicales “tube like”, rappelant celles des meilleurs maillons à tubes, mais sans les inconvénients du prix, de l’encombrement et de l’échauffement important.Une transparence sonore hors du commun, obtenue grâce à la technologie classe D PWM à modulation de largeur d’impulsions “Bi-Phase” (exclusivité Flying Mole).

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PETER LYNGDORF ET POUL SVENSGAARD PETER LYNGDORF Vous avez choisi de baptiser ce nouveau système Model D en hommage au piano Steinway & Sons Model D, pourquoi ? Cette appellation est liée au défi que nous avions décidé de relever lors de la conception de ce système : reproduire à la perfection et avec un naturel irréprochable le son d’un piano de concert Model D, un des plus prestigieux modèles existants et dont les qualités sont unanimement reconnues.

Pourquoi reproduire son jeu est-il si délicat et quels problèmes spécifiques cela pose-t-il ? En premier lieu, mais ceci est vrai pour tous les pianos, la table d’harmonie de cet instrument mesure près de 4 m2. Il est particulièrement difficile de restituer son comportement acoustique avec des enceintes aux éléments actifs de dimensions fatalement inférieures. Par ailleurs, le Steinway & Sons Model D est réputé tant par la franchise de ses attaques que par la subtilité du jeu qu’il est possible d’en obtenir. Ces spécificités mettent immédiatement en évidence les moindres faiblesses, notamment la coloration, une hésitation dans les transitoires, un manque de rapidité ou même une très légère tendance à la traîne, d'un système de reproduction sonore.

Le partenariat avec Steinway & Sons vous a-t-il aidé dans cette recherche de perfection ? Bien entendu. Pour commencer, la connaissance de la marque en matière de traitement de surface nous a permis d’offrir à notre système sa finition irréprochable noire laquée. Mais il ne s’agit là que de la partie visible. La maîtrise du comportement acoustique des matériaux et de leur traitement nous a aussi permis d’envisager des solutions qui découlent directement de celles qu’exploitent les instruments de musique. La partie interne du baffle de nos enceintes, par exemple, se compose d’une pièce d’aluminium taillée dans la masse alors que, le plus souvent, de telles pièces sont réalisées en fonderie d’aluminium. La solution que nous avons retenue est la seule capable de garantir une parfaite neutralité acoustique de la structure de l’enceinte.

Mais, si l’ébénisterie est l’un des éléments clés d’un système acoustique, bien d’autres technologies sont à maîtriser ? Poul Svensgaard (à gauche), en charge de la conception du Model D, et Peter Lyngdorf (à droite), fondateur de la marque, ont pu répondre à nos questions et c’est avec passion qu’ils nous ont commenté chaque choix technique ou chaque solution retenue pour ce système.

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Oui effectivement, la conception du Steinway Lyngdorf Model D a nécessité plus de deux années de recherches et de développement. Au total, c’est près d’une quarantaine d’ingénieurs et concepteurs renommés qui se sont penchés sur son berceau. On retrouve, d’ailleurs, un peu de


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DÉVOILENT LES DESSOUS DU MODEL D l’esprit de chacun dans cet ensemble. Par exemple, nous avons fait le choix d’enceintes planes ouvertes dipolaires, une solution dérivée de celle qu’a utilisé Jamo sur son enceinte 909. Pour chaque problème, nous nous sommes mis en rapport avec des ingénieurs ou des chercheurs ayant déjà travaillé sur des solutions innovantes qui nous semblaient particulièrement pertinentes. Souvent, le Model D a même constitué un véritable prolongement à des recherches mises en œuvre sur des produits existants. Pour le design, nous avons aussi fait appel à des stylistes de Bang & Olufsen. Nous avons voulu faire de notre système de reproduction sonore un concentré d’excellence.

Le résultat est-il à la hauteur de vos attentes ? Oui, car il ne s’agit pas uniquement d’une prouesse technologique. A ce propos, notez que même si le model D reste résolument très haut de gamme et donc coûteux, il ne s’agit pas non plus du produit le plus cher du marché. Notre conduite a été dictée par une recherche de respect absolu de la restitution sonore sans pour autant donner dans le «jouet d’ingénieur». Pour nous, le but à atteindre était de faire totalement oublier qu’il s’agit de la restitution d’un enregistrement. Si, dès les premières écoutes, j’avais la conviction que nous avions atteint notre but, je craignais de ne pas être objectif. J’ai donc fait écouter ce système à des musiciens et des pianistes qui avaient une longue expérience de la musique classique et d’écoutes. Tous ont été bouleversés par la sensibilité qu’ils retrouvaient dans le jeu du piano et la sensation que l’instrument se trouvait réellement devant eux.

POUL SVENSGAARD Vous avez opté pour des baffles plans ouverts, pourquoi ? Je vais vous répondre par une lapalissade : puisque les problèmes de coloration, de résonance parasite ou de traînage proviennent essentiellement de la charge acoustique des haut-parleurs, supprimons-la pour que le problème soit résolu. Par ailleurs, cette solution dipolaire offre aux enceintes un rayonnement omnidirectionnel, sphérique, tout à fait comparable à celui d’un instrument réel.

La charge acoustique n’est pas forcément le seul élément en cause, les haut-parleurs sont aussi la clé de voûte d’une enceinte. Absolument, c’est pour cette raison que nous avons fait réaliser des haut-parleurs spécifiques sur cahier des charges. En fait, nous nous sommes rapidement aperçus que l’un des points faibles de bien des woofers était leur manque de rapidité, une faiblesse souvent liée à la masse de leur membrane. Nous avons donc étudié des woofers dotés d’une membrane en fibre de carbone associant une très forte rigidité à une très faible masse. Pour animer cette membrane avec énergie nous avons également étudié des pièces polaires spécifiques pour leurs moteurs. Celles-ci concentrent le flux que créent des bagues en néodyme, au niveau de l’entrefer. Au total, chaque enceinte porte quatre woofers d’un diamètre de 30,5 cm chacun. Nous nous sommes orientés vers une répartition des transducteurs de type d’Appolito, parfaitement symétrique. Le tweeter qui en occupe le centre est un modèle JET de type «Air Motion Transformer», capable de monter jusqu’à 22 kHz, avec une excellente linéarité. Pour le médium, deux hautparleurs de 12,7 cm de diamètre l’encadrent.

«le Model D est la réponse à un défi»

Enfin, vous avez un accord avec le Ritz pour présenter ce système, pourriez-vous nous en dire un peu plus ? L’image de luxe, de raffinement et de perfection que dégage le Ritz est en parfaite adéquation avec l’esprit de notre système. Nous ne pouvions pas rêver d’un plus bel écrin pour le présenter. Nous avons donc négocié un partenariat avec le Ritz. Le Model D devrait ainsi être présent durant au moins six mois dans l’espace bar du prestigieux hôtel. Outre le fait que cette salle constitue un lieu d’écoute parfait pour nos présentations, nous espérons que certains clients du Ritz pourront découvrir notre marque et, surtout, découvrir l’émotion qu’est capable de dégager un système conçu dans un souci omniprésent de perfection.

La configuration en baffle ouvert laisse entrevoir à l’arrière des enceintes les superbes woofers portés par une pièce en aluminium massif.

Vous parlez de linéarité, mais le problème des baffles plans réside justement dans leur comportement dans le grave. C’est exact, d’autant plus que la largeur de notre baffle est faible, mais nous compensons cette perte dans le bas du spectre par la gestion électronique et et une correction numérique de la bande passante. Nous disposons d’une certaine marge de manœuvre puisque les étages de puissance numériques de notre système sont capables de délivrer 400 W efficaces. Ces amplifica-

En façade, le bouton de réglage du volume porte un afficheur central précisant le niveau d’écoute.

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A U D I T I O N P R I V É E / S T E I N W AY LY N G D O R F teurs, ainsi que le circuit de filtrage, sont logés juste derrière le baffle, dans le boîtier logé à sa base. Cette solution nous permet de réduire le câblage au stricte nécessaire entre les amplificateurs et les transducteurs. Cela nous permet aussi de conserver un parfait contrôle des membranes, ce qui, à mon avis, est capital. En outre, le choix du baffle plan confère aux membranes des haut-parleurs une totale liberté de mouvement. Ils peuvent ainsi conserver leur vivacité, leur impact et adopter un comportement impulsionnel quasiment parfait.

Pourriez-vous également nous préciser la fonction du système Room Perfect qui équipe ce système ?

Les quatre woofers, de 31 cm de diamètre, se basent sur une membrane à base de fibre de carbone qui associe une forte rigidité à une faible masse.

Pour assurer le rayonnement dipolaire des enceintes, la section aigu utilise un «Air Motion Transformer» qui diffuse vers l’avant et l’arrière.

En raison du rayonnement dipolaire des enceintes de notre système, l’acoustique de la pièce d’écoute vient fortement modifier leur comportement. Bien entendu, il serait possible de fixer une correction à partir de mesures faites en chambre sourde afin d’obtenir un comportement théoriquement linéaire de l’ensemble. Cependant, si cette première approximation permettrait de dégrossir le problème, elle n’offre pas la souplesse nécessaire pour atteindre le niveau de qualité que nous souhaitons. Le procédé Room Perfect qu'intègre notre système permet d’ajuster précisément la correction en fonction de la symbiose qui doit se créer entre les enceintes et la pièce d’écoute. On peut rapprocher le fonctionnement du système Room Perfect du dispositif qu’exploitent certains systèmes Home Cinéma pour s’auto calibrer. Un système numérique fait émettre aux enceintes une série de sons calibrés et un micro détermine les artefacts qui apparaissent : bosses ou creux de bande passante, etc... Mais, sur les systèmes Home Cinéma, la mesure ne se fait qu’en un point unique. Pour nous, il nous semble que cette unique référence est très insuffisante. En effet, des échos, des résonances ou des trous peuvent se former ailleurs dans le local. Or, ce n’est pas parce qu’ils passeront inaperçus en régime établi, typiquement un son sinusoïdal continu, qu’ils le resteront lors de transitoires ou, plus généralement, durant l’écoute de musique. En somme, l’auditeur finit toujours par percevoir un phénomène qui se forme en un point quelconque de la pièce. Le système Room Perfect va donc plus loin et base ses corrections sur des points de mesures multiples pour prendre véritablement en compte le comportement acoustique de la pièce en trois dimensions et appliquer un traitement numérique destiné à optimiser globalement son comportement.

système intégrent leurs propres convertisseurs N/A. Précisons que, outre le flux numérique consacré à la restitution du son, nous convoyons également des données techniques de gestion du volume, par exemple. Ce point nous permet de conserver toute la finesse de la quantification maximale, quelle que soit la position du réglage de volume, ou presque.

Pouvez-vous nous expliquer un peu plus précisément ce type de fonctionnement ? En fait, c’est très simple. Pour régler le volume d’un amplificateur numérique, comme c’est le cas sur cette configuration, vous avez deux moyens d’action possibles : soit vous jouez sur le flux numérique, soit vous jouez sur la tension d’alimentation des étages de puissance. Si on joue sur le flux numérique, ceci équivaut à ne plus exploiter les bits dits de poids fort, dédiés à la gestion des amplitudes les plus fortes. Bien que nous travaillions en 24 bits, cette perte des bits de poids fort conduit fatalement à une perte de la finesse de quantification et à une dégradation du message sonore. En revanche, en jouant sur la tension d’alimentation des amplificateurs, vous conservez toujours la même finesse de quantification. Simplement, au lieu d’attribuer l’ensemble des bits à une dynamique donnée, il est attribué à une dynamique moindre. La seule limite de ce procédé se situe aux niveaux d’écoutes les plus bas. En effet, il n’est pas possible de réduire la tension d’alimentation des amplificateurs au-dessous d’un certain seuil. Pour les niveaux les plus faibles nous jouons donc aussi sur le nombre de bits, mais ici, il n’y a plus aucun problème de résolution numérique puisque, dans ce contexte la finesse de la quantification devient très supérieure à ce que peut percevoir l’oreille, même avec un nombre de bits réduit.

Pourquoi avez-vous choisi de relier l’unité centrale, intégrant la platine CD par une liaison numérique ?

Au sommet de l’unité principale, le tiroir du lecteur CD. La base constitue un socle amortisseur et permet de masquer le câblage de l’installation.

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Il nous a semblé que c’était le moyen le plus efficace de lutter contre tout risque de dégradation du signal entre les divers points du système. Nous utilisons des câbles de type Ethernet de haute qualité pour relier les éléments sans pertes. Les enceintes amplifiées de notre

La configuration d’Appolito de la section médium-aigu dont le tweeter «Air Motion Transformer» constitue la clé de voûte.


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Audition privée

SILTECH enceintes Pantheon Caractéristiques techniques 왘 Prix : 90

000 € la paire

왘 T YPE : 3 voies 왘 SECTION GRAVE : caisson isobarique à parois ENC,

deux boomers à membrane polypropylène de 40 cm 왘 SECTION MÉDIUM : charge close, médium à membrane polypropylène de 16 cm 왘 SECTION AIGU : tweeter électrostatique 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 18 Hz - 38 kHz à -3 dB 왘 SENSIBILITÉ : 90 dB 1 W/m 왘 IMPÉDANCE NOMINALE : 5 ohms 왘 IMPÉDANCE MINIMALE : 4 ohms 왘 DIMENSIONS : 1590 x 490 x 550 mm 왘 FINITION : laque noire piano ou gris métallisé, aluminium et cuir 왘 POIDS : 145 kg 왘 DISTRIBUTEUR : IHT Services (p. 129)

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Le fabricant néerlandais de câbles très haut de gamme Siltech a présenté à la mi-septembre en exclusivité mondiale sa dernière création, les enceintes acoustiques Pantheon, à Arnhem en Hollande. Imposantes, coûteuses, réalisées sans aucune concession, les Pantheon doivent représenter le nouveau point de repère en matière d'enceintes. Pari réussi ?

L

e nom de Siltech évoque pour la grande majorité des audiophiles, le désormais célèbre fabricant de câbles audio très haut de gamme conçus à base d'argent et d'or. Cette réputation non usurpée s'est établie après 25 années de bons et loyaux services dédiés à la reproduction sonore sans compromis. Ce qu'on sait moins en revanche, c'est que le travail fourni par le biais de ses expériences et de ses essais, a permis à l'engineering de Siltech d'accumuler une quantité phénoménale d'informations techniques et de mesures dont les applications touchent non seulement au domaine du câble mais aussi à celui de l'électronique. Certains se remémoreront à cet égard l'amplificateur Siltech à triode céramique resté à l'état de prototype malgré le grand intérêt technique du projet.


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ENCEINTES PANTHEON

«chauffe». Après le dîner, nous prenons place devant le système, les enceintes sont dévoilées, et le spectacle commence.

«Quand le rêve devient réalité»

Puis s'est tenu le dernier salon CES de Las Vegas au cours duquel Siltech avait présenté une enceinte prototype «Signature Loudspeaker SC1» avec l'ambition à peine voilée de présenter la meilleure enceinte du monde. Les moyens mis en œuvre, dont la conception par logiciel Comsol de modélisation en 3D, récompensé et utilisé par la NASA, et le cahier des charges extrêmement ambitieux, notamment concevoir une enceinte n'excitant pas les modes de résonance d'une pièce malgré la présence de boomers de grand diamètre et à forte élongation, nous avait alors fait pressentir que le fabricant néerlandais nous concoctait quelque chose d'unique...

Septembre en Hollande... Nous avions pensé juste ! Pour célébrer les 25 ans de la société, Siltech avait décidé de frapper fort en dévoilant son dernier chef-d'oeuvre : l'enceinte Pantheon, un véritable concentré de connaissances et de technologies. Pour cette occasion unique, Edwin van der Kley, président de Siltech BV, a souhaité un événement unique. Il a donc invité les 18 et 19 septembre derniers, une cinquantaine de personnalités du monde de l'audio, distributeurs, fabricants et

presse spécialisée, pour cette présentation officielle et mondiale. Accueillis par M. Van der Kley en personne, dans les locaux administratifs de la société néerlandaise situés en plein cœur de Arhnem, celui-ci nous introduisait brièvement à ses différents collaborateurs avant de lever le camp à destination du Château Roosendael puis de la résidence Roosendael, dans l'enceinte du château, où avait lieu la réception officielle. On notait quelques personnalités connues et reconnues du milieu de l'audio, citons entre autres Jean Hiraga, ex-rédacteur en chef et aujourd’hui consultant pour La Revue du Son et du HC, John Atkinson, du magazine Stereophile (USA), Paul Miller et Steve Harris, respectivement rédacteur en chef et consultant pour Hifi News (UK), et Mr Shirke, de la société Cadence (Inde) fournisseur du tweeter électrostatique équipant la Pantheon. A notre arrivée à la résidence, coupe de (très bon) Champagne de rigueur, puis discours de M. Van der Kley avec projection de courbes et graphiques, expliquant les divers choix technologiques retenus pour la Pantheon, pendant lequel nous apercevons encore drappées d'un tissu de satin deux paires de Pantheon, l’une en statique et la seconde raccordée à un système en

Arrivée des invités au Château Roosendael. La présentation des Pantheon avait lieu à la résidence Roosendael située dans le parc du château. Vue arrière du caisson de médium, avec prises WBT en rhodium à gauche, et compartiment des batteries de polarisation du tweeter à droite.

Cette petite phrase résume ce que Siltech a voulu atteindre avec les Pantheon : concevoir objectivement et subjectivement la meilleure enceinte acoustique à ce jour. Quelle mouche a pu piquer un fabricant de câbles aussi établi que Siltech à vouloir s'aventurer sur le terrain de l'enceinte acoustique déjà bien labouré par des facteurs aussi reconnus que JBL, B&W ou JM Lab, pour n'en citer que trois parmi une multitude ? Assurément notre Edwin Van der Kley n'aime pas rester les deux pieds dans le même sabot hollandais. Epaulé par une sérieuse équipe d'ingénieurs acousticiens déjà à l'origine de la «Signature SC1» de Las Vegas, il a su trouver les arguments nécessaires pour convaincre quelques investisseurs de financer cet ambitieux projet un rien élitiste. Imaginez qu'il n'y aura en tout et pour tout que 39 paires de Pantheon proposées à un peu moins de 100 000 € la paire... Le cahier des charges ne laisse planer aucun doute quant aux résultats recherchés. L'enceinte devra pouvoir reproduire n'importe quel type de musique dans n'importe quelle pièce, du plus infime soupir au plus violent fortissimo sans une once de distorsion, avec une dynamique la plus réaliste possible. «Dans n'importe quelle pièce» attire l'attention et interpelle car cette notion est radicalement nouvelle dans la mesure où Siltech cherche à s'affranchir de l'interaction entre enceinte et pièce d'écoute (excitation des modes de

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A U D I T I O N P R I V É E / S I LT E C H résonance d'une pièce en fonction de la fréquence reproduite et du niveau sonore) sans artifice de correction numérique. «Sans correction électronique active de l'acoustique d'une pièce, on ne peut pas supprimer les modes de résonance primaires» explique Edwin Van der Kley. «Nous avons débuté le projet Pantheon poursuit-il, en analysant d'abord les modes de variations acoustiques d'une pièce comme le temps de réverbération et l'extinction naturelle d'un son qui dépendent de la taille de la pièce et de son amortissement. Nous avons ensuite modélisé ces informations à partir du logiciel Comsol pour étudier le comportement du haut-parleur

confronté aux composants acoustiques imposés par la pièce d'écoute». Cette étude a permis de confirmer que la directivité dans le médium et dans l'aigu doit être contrôlée pour limiter les effets de réflexion des murs et du plafond. Cependant Siltech est probablement le premier constructeur à mettre en application les résultats d'une recherche scientifique, pour optimiser la directivité d'une enceinte acoustique, à la géométrie des caisses d'enceintes et à la forme des membranes des haut-parleurs. En ce qui concerne le registre grave sous 200 Hz, la modélisation a montré que sous certaines conditions, les enceintes et la pièce pouvaient efficacement combiner leur énergie. Quand une enceinte à boomer de petit diamètre profite de la proximité d'un mur pour charpenter le grave, il n'en est pas toujours de même avec un modèle à haut-parleur de grave de plus grand diamètre. Pour rester insensible au changement d'impédance acoustique de la pièce (le volume d'air extérieur face à la membrane), l'enceinte doit être à faible coefficient de surtension Q et à faible fréquence de résonance. Comme le souligne Siltech, «les boomers à longue excursion souffrent d'une sensibilité faible. De plus, les fréquences de résonances basses sont obtenues au détriment d'un poids élevé de la membrane, rehaussant le coefficient Q de l'enceinte».La modélisation sur logiciel Comsol mise au point par Siltech a permis de développer un hautparleur de grave et une enceinte particulièrement efficace dans cette région de fréquences.

Les dessous de la Pantheon Cette enceinte est assez imposante, haute de presque 1,60 m et d’un poids de 145 kg. La finition est extrêmement soignée et digne d'un objet de valeur. Fabriquée entièrement à la main par Siltech, le design définitif de l'ébénisterie a été confié au cabinet Traditional 74 Novembre / Décembre 2007

Vue en 3D de l’intérieur de l'enceinte Pantheon à gauche, avec le boomer de 40 cm apparent et l'évent d'accord bass-reflex du second boomer situé dans le caisson isobarique, le médium de 16 cm d'origine scandinave et le tweeter électrostatique «Cadence».

Les éléments constituant le filtre des enceintes Siltech : la crème des crèmes des composants audiophiles.

Arts Limited basé à Londres. L'usage sans abus de laque ultra brillante et de vernis sur 7 couches (2 de laque et 5 de vernis) avec un séchage obligatoire d'une semaine par couche puis application d'une fine couche de peinture contrastante après séchage pour détecter la moindre imperfection de surface, donne un aperçu du soin extrême apporté à la fabrication. Le rendu est somptueux, aussi lisse qu'un miroir. La méticulosité est poussée à son paroxysme avec l'incrustation en face avant, autour du boomer et du médium, d'un cuir grainé pleine fleur fourni par Hulshof Royal Dutch Tanneries, sur deux des trois finitions disponibles. L'enceinte est composée d'une caisse de grave reposant sur 4 pieds et un socle massif, surplombée d'un caisson de médium lui aussi reposant sur 4 pieds, l'ensemble couronné par un tweeter électrostatique fixé sur deux pieds pivotant d'avant en arrière. Chaque compartiment reçoit des fiches haut-parleurs plaquées rhodium de marque WBT en face arrière, deux paires sur le caisson de grave qui accueille une paire de haut-parleurs de 40 cm, le tweeter étant raccordé directement au caisson de médium par un câble Siltech bien entendu. Ce caisson reçoit le filtrage du système à base de composants de la plus haute qualité (condensateurs Audyn-cap Plus, selfs à air en feuillard en cuivre), générant un filtrage Linkwitz Riley du 4e ordre à 200 et 1200 Hz, et le circuit de polarisation à batteries de la membrane du tweeter. Tout le câblage interne utilise du Siltech G7 argent-or et du Siltech ruban monocristallin. Les haut-parleurs de grave et de médium d'origine scandinave ont été conçus par


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un ingénieur ayant une longue expérience chez Dynaudio et ScanSpeak. De technologie similaire (membrane polypropylène et suspension synthétique à demi-rouleau positif), ils ont été étudiés spécifiquement pour la Pantheon. Les deux boomers sont montés en configuration «isobarique», le boomer apparent est chargé par un volume clos dont le face arrière est la membrane du second. Ce deuxième hautparleur est chargé par un grand volume accordé en bass-reflex avec évent débouchant en face avant. Les parois de cette caisse sont en matériau composite contraint jugulant la moindre amorce de vibration. Le boomer interne est fixé sur une paroi montée en biais entre le baffle avant et la face supérieure, augmentant la rigidité globale de l'enceinte. Chaque paroi est recouverte d'un diffuseur interne à profil courbe évitant tout parallélisme et par conséquent la formation d'ondes stationnaires. Ces différentes techniques ont été élaborées et mises au point par Siltech après simulation du comportement en pression et vibratoire des parois d'une enceinte puis écoutes comparatives, don-

nant naissance au système ENC (Energy Neutral Cabinet) pour lequel Siltech a déposé un brevet. Les mesures effectuées sur l'enceinte de graves affichent un coefficient Q de 0.5 avec le 10 Hz obtenu à -8 dB ! La réponse impulsionnelle serait ultra rapide et parfaitement amortie, selon le constructeur. Le caisson de médium reprend le principe ENC, sous un volume bien plus réduit et clos. La particularité de ce haut-parleur est d'avoir son châssis principal (membrane, bobine, spider, saladier) totalement

Tweeter électrostatique Cadence à membrane panoramique en Téflon recouvert de part et d'autre d'oxyde d'indium pour le rendre conducteur. Le cadre est en aluminium massif, ses pieds sont ajustables en azimut.

découplé du circuit magnétique, pour éviter l'intermodulation par vibrations générée par la contre-réaction mécanique du circuit magnétique vers l'équipage mobile via le saladier. «Elémentaire mon cher Watson»... Le circuit magnétique est assemblé sur une plaque ajourée de MDF de 16 mm, précisément usinée et positionnée par rapport au châssis du hautparleur, et maintenue par les faces latérales, supérieure et inférieure du caisson, peu propices à la propagation des vibrations. Peu d'information à propos de ce


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A U D I T I O N P R I V É E / S I LT E C H transducteur, hormis un facteur d'accélération d'environ 500 facilitant la transition fréquentielle avec le tweeter. Ce dernier est un modèle Cadence, très semblable au modèle équipant le haut de gamme Cadence «AMAYA». Il est équipé d'une membrane panoramique en PTFE (Téflon) dont l’épaisseur est plus fine que celle d’un cheveu, précisément positionnée entre deux électrodes en oxyde d'indium. Elle est insensible à l'humidité, ne nécessite pas de temps de mise en charge, n'amorce pas et est maintenue entre deux grilles largement ajourées en aluminium usiné. Avec une sensibilité de 91 dB et une fréquence de travail basse de 950 Hz, ce tweeter est protégé par un grand nombre de brevets.

Musique, Maestro ! Alors, est-ce qu'autant d'idées innovantes aboutissent à une écoute de haute volée ? Le système mis en œuvre pour démontrer les Pantheon était lui aussi de premier ordre : câblage Siltech, drive - DAC - horloge DCS Scarlatti, préamplificateur Pass X1 et amplificateurs Pass 250, un pour le grave, l'autre pour le médium-aigu. Dès les premières mesures, on note la grande fermeté du grave qui descend subjectivement très bas et sans aucune résonance de coffret. Malgré la proximité d'un mur et de l'enceinte droite, on ne perçoit aucune accentuation gênante du registre grave prouvant le bien-fondé des théories mises en pratique par Siltech. La restitution respire, les ambiances et la spatialisation sont très réalistes, les registres fusionnent avec beaucoup de cohérence (filtrage acoustique du 4e ordre et hautparleurs électriquement en phase), les capacités dynamiques semblent époustouflantes. L'extrême aigu est raffiné, analytique, précis, file, c'est délicieux. La directivité contrôlée impose quelques contraintes avec notamment un sweet spot relativement étroit qui se traduit par une scène sonore parfois instable quand on se déplace devant les enceintes. Pas fondamentalement gênant mais il faudra en tenir compte lors du placement des Pantheon pour tirer le meilleur parti de leur immense potentiel. L'intégration du médium et de l'aigu reste très fluide à niveau d'écoute normal, avec des timbres subtils et des attaques et retombées de notes satisfaisantes. On note toutefois 76 Novembre / Décembre 2007

l’apparition d’une petite coquetterie dès que le volume sonore devient vraiment généreux, le médium peine à suivre le «Cadence» générant une sensation de léger détimbrage. L’azimut ajustable du tweeter sur plusieurs degrés permet une mise en phase optimisée au point d'écoute. Il faudra éviter les inclinaisons franches qui pourraient perturber la réponse et la cohérence du médium-aigu à la transition autour de 1200 Hz.

Conclusion Les Siltech Pantheon sont des enceintes vraiment uniques à plus d'un titre. Elles ont été conçues à partir de la modélisation de phénomènes acoustiques connus mais souvent ignorés. Leur fabrication a nécessité le développement de haut-parleurs et d'ébénisteries spécifiques, sans parler de la finition exclusive et du prix qui ne l'est pas moins. Les solutions adoptées pour le registre grave sont d'une efficacité redoutable. Le choix de la technologie électrostatique pour l'aigu s'avère judicieux. Lorsque les quelques petits défauts de jeunesse seront réglés, comme le conflit entre médium et aigu, la Pantheon pourra effectivement prétendre au titre de «meilleure enceinte du monde». Pierre-André Viollet Notez la finition miroir de la laque, le cuir grainé noir en face avant et les pieds de découplage entre chaque compartiment de l'enceinte.

Ecoute aux chandelles à la résidence Roosendael... Vue des électroniques mises en œuvre avec les Pantheon : ensemble de lecture DCS Scarlatti et électroniques Pass Labs dont un ampli Pass 250 dédié au grave et un second pour le médium et l'aigu.


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VISITE DE L'USINE SILTECH A ELST

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Siltech qui souffle 25 bougies cette année, s'évertue à repousser toujours plus loin les limites et les mystères du comportement des câbles audio.

L

a présentation officielle des enceintes Siltech Pantheon fut suivie le lendemain d'une visite guidée des locaux techniques du fabricant, situés à une dizaine de kilomètres du centre de Arnhem. L'usine, de taille modeste mais respectable, accueille uniquement la fabrication de toute la gamme des câbles audio, des bureaux, un auditorium, un laboratoire de mesures et une aire de stockage des emballages. Ce qui frappe immédiatement lorsqu'on pénètre dans les lieux est l'extrême propreté, la très grande rigueur de rangement et l'immense sympathie des employés tous parfaitement bilingues hollandais et anglais of course ! Une rutilante enceinte Pantheon exposée à l'accueil aux côtés d'une vitrine où quelques câbles, connecteurs et deux lingots, un d'argent et un d'or, imprègnent le visiteur de la philosophie Siltech : les meilleurs composants pour les meilleurs câbles. Un couloir nous mène ensuite directement à l'aire de fabrication des câbles où une petite poignée d'employés très jeunes et très motivés, s'activent autour des quelques établis équipés de matériel ad-hoc nécessaire et indispensable à la conception d'un câble : fer à souder thermostaté, soudure à l'argent, palette de pinces diverses, tourets de câbles, de gaines isolantes et thermorétractables, soufflette à air chaud, tiroirs de fiches RCA, XLR et haut-parleurs, bref le rêve pour tout bricoleur et audiophile un tant soit peu habile de ses mains ! A droite de la porte d'entrée, en pénétrant dans l'atelier, une drôle de machine ne passe pas inaperçue. Il s'agit d'un tour à câbles 2 qui permet de

torsader ensemble jusqu'à 20 fils mono ou multibrins 3 afin de concevoir un câble torsadé au pas très précis. Au centre de l'usine, une rangée entière de tourets des multiples références Siltech 4 est stockée, autorisant un approvisionnement très rapide. Quelques établis supplémentaires permettent la mise en boîte des câbles terminés. Une console de contrôle 5 équipée d'une multitude de connecteurs (RCA, XLR, IEC, HDMI, Speakon, etc) et d'un multimètre électronique, permet de vérifier la continuité et la qualité de l'assemblage (soudure notamment) de chaque câble avant emballage. Après que chacun des visiteurs ait eu l'occasion d'assembler ses propres câbles de modulation avec l'aide sympathique des employés (contrôle qualité inclus !), nous pénétrons dans le laboratoire de mesures 1 abondamment équipé en matériel numérique, où un technicien commente avec visualisation sur analyseur à l'appui, la qualité de l'isolation d'un câble numérique Siltech par rapport à un câble concurrent (le pliage brutal à 180° du câble Siltech ne provoque aucune réflexion du signal donc aucune variation d'impédance caractéristique). Convaincant. La visite se termine par un passage à l'auditorium où le système Pantheon de la veille avait été intégralement remonté, pour une écoute plus reposée qui démontre une nouvelle fois l'énorme potentiel de ces enceintes en terme d'exploration et de tenue des premières octaves, d'analyse dans l'aigu et de qualité de timbres dans le médium.

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AUDITION PRIVÉE/

EGGLESTONWORKS : enceinte Nine chez Lyrique La réputation de la marque de Memphis EgglestonWorks, en particulier de ses enceintes, n’est plus à faire. Nombreux sont les studios d’enregistrements et les ingénieurs du son qui les ont choisies comme référence. David San Emeterio, importateur de la marque pour la France, nous a récemment convié à en découvrir deux modèles, dont la toute nouvelle Nine, dans l’auditorium Lyrique à Paris.

L

’auditorium Lyrique, logé en plein cœur de Paris, ne nous est pas inconnu. Plusieurs fois, nous avons eu l’occasion d’y écouter des produits particulièrement innovants et n’hésitant pas à établir de nouveaux concepts en matière de Haute Fidélité, souvent en rupture avec certaines idées reçues. C’est notamment chez Lyrique que nous avions découvert les surprenantes enceintes MBL 101. Enfin, si cet auditorium reste de taille modeste, il a l’avantage de présenter un volume comparable à celui d’un salon et, par voie de conséquence, il offre des conditions d’écoute assez réalistes et conformes à celles que connaissent bien des audiophiles.

Deux configurations pour deux types d’écoute Dès notre arrivée, David San Emeterio, importateur des enceintes EgglestonWorks, 78 Novembre / Décembre 2007


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ENCEINTE ACOUSTIQUE NINE

nous a commenté, non pas la configuration, mais les deux configurations qu’il souhaitait nous faire écouter. Chacune d’elles correspond à des attentes, des conditions d’utilisation, et un budget différent nous a-t-il précisé : «Il s’agit de deux associations représentatives de ce que peuvent faire ces enceintes». La première configuration s’articulait autour d’une paire de petites enceintes Isabel, tandis que la seconde, destinée à des volumes plus conséquents se basait sur les toutes nouvelles Nine de la marque.

La petite Isabel... L’enceinte Isabel constitue l’entrée de gamme d’EgglestonWorks, tant par ses dimensions que par son prix. Cependant, elle bénéficie du même savoir-faire et des mêmes soins tant de conception que de réalisation que sa grande sœur. Cette petite deux voies se base sur des transducteurs de très haute qualité. Son tweeter Esotar T-330D, de Dynaudio, à dôme textile est reconnu pour faire partie des meilleurs haut-parleurs d’aigu disponibles sur le marché. Son moteur comporte un puits central de décompression de large diamètre qui débouche sur une chambre d’amortissement de fort volume. Cette configuration, associée au comportement acoustique du disque frontal qui cercle le dôme du tweeter, est assimilable à une charge par baffle infini. Enfin, bien que ce tweeter provienne des chaînes de production traditionnelles de Dynaudio, sa fabrication et ses tests de qualité sont soumis à un cahier des charges, particulièrement sévère, établi par EgglestonWorks.

Un médium d’exception De même, le MW 166 d’origine Morel dédié à la restitution du registre grave-médium bénéficie d’une excellente réputation pour la finesse et le réalisme de l’image sonore qu’il est capable de restituer. Il doit probablement sa renommée à sa structure même. Son moteur associe un circuit magnétique à double ferrite à une énorme bobine mobile de 3 pouces (7,5 cm) capable d’absorber sans souci les pics de dynamique : 150 watts efficaces en puissance continue et jusqu’à 1000 watts en impulsionnel. Parallèlement à cela, afin de supporter les contraintes que lui applique ce moteur tout en conservant

La multiplicité des marques que propose Lyrique permet bien des associations. Au sol, les deux blocs de puissance mono MBL 8011 que nous avons utilisés pour piloter les Nine. Sur l’étagère du sommet, le drive Zanden et son convertisseur 5000 Mark IV.

une faible masse, le cône de 150 mm de diamètre est réalisé à partir d’une structure en polypropylène particulièrement rigide. Son fonctionnement en mode piston quasi parfait lui confère une grande rapidité associée à une absence totale de coloration.

Des flancs en granit d’Italie Par ailleurs, comme toujours chez EgglestonWorks, l’ébénisterie de l’Isabel a fait l’objet d’études particulièrement approfondies. Déjà, sa géométrie brise le parallélisme des faces ; un excellent moyen de s’affranchir des phénomènes d’ondes stationnaires. Mais, pour aller encore plus loin dans la neutralité de la restitution, les flancs de l’enceinte sont en granit ce qui, par leur masse et leur rigidité, s’oppose à l’apparition de Les Nine, dernières-nées d’EgglestonWorks, reprennent les transducteurs du modèle Isabel, assistés par un woofer pour une meilleure assise dans le grave.

Caractéristiques techniques ENCEINTE EGGELSTONWORKS NINE PRIX : 14 200 € la paire T YPE : 3 voies bass-reflex T WEETER : DYNAUDIO Esotar T-330D,

dôme 1 pouce (25,4 mm) MÉDIUM : 2 x MOREL MW 166 (membrane polypropylène de 150 mm) WOOFER : MOREL MW 265 (membrane polypropylène de 200 mm) RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 27 Hz à 24 kHz à – 3 dB SENSIBILITÉ : 88 dB (1W, 1m) IMPÉDANCE NOMINALE : 8 Ω IMPÉDANCE MINIMALE : 6,3 Ω DIMENSIONS : 280 x 405 x 1 105 mm POIDS : 54,4 Kg

ENCEINTE EGGELSTONWORKS ISABEL PRIX : 3 500 € la paire T YPE : 2 voies bass-reflex T WEETER : DYNAUDIO Esotar T-330D,

dôme 1 pouce (25,4 mm) BASSE-MÉDIUM : MOREL MW 166 (membrane polypropylène de 150 mm) RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 60 Hz à 24 kHz à – 3 dB SENSIBILITÉ : 87 dB (1W, 1m) IMPÉDANCE NOMINALE : 8 Ω IMPÉDANCE MINIMALE : 6,3 Ω DIMENSIONS : 240 x 330 x 600 mm (avec support) POIDS : 25 Kg

DISTRIBUTEUR : Sound Arts Network (p. 129)

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AUDITION PRIVÉE/EGGLESTONWORKS toute vibration parasite. Enfin, l’amortissement interne de l’ébénisterie met à contribution un matériau spécifique à la marque, baptisé «Acousta-Stuff», à base polyester dont la structure a pour mission de diffracter les ondes sonores internes avant leur absorption afin de bénéficier d’une efficacité maximale.

lement d’origine Morel, vient prolonger la réponse en fréquence de l’enceinte dans le grave pour lui offrir une meilleure assise. A noter que sa conception comporte de nombreuses similitudes avec celle des transducteurs de médium. Ce woofer dispose également d’un moteur basé sur une bobine mobile de 3 pouces de diamètre associée à un circuit magnétique à double aimant. Les puissances que sont capables de gérer ces deux hautparleurs sont d’ailleurs identiques. La charge à laquelle est associé ce woofer occupe la base de l’enceinte. En somme, elle vient se substituer au socle de l’Isabel. Son fonctionnement en mode bass-reflex est assuré par un large évent placé à la base de l’enceinte, sur sa face arrière. Enfin, l’amortissement interne se base aussi sur l’Acousta-Stuff cher à la marque.

... Et l’impétueuse Nine La Nine, dernière-née de la marque, reprend les mêmes transducteurs que l’Isabel en tant que base pour sa section médium-aigu. Le tweeter Dynaudio trône, comme précédemment, au sommet de l’enceinte. Pour la section médium, ce sont, cette fois-ci, deux MW 166 travaillant en parallèle qui sont mis à contribution. Cette configuration offre une meilleure tenue en puissance à la Nine. Ces hautparleurs de médium possèdent leurs propres charges acoustiques. Elles sont décompressées par deux larges ouvertures, pourvues d’un filtre amortisseur, qui débouchent au dos de l’enceinte. Enfin, la différence majeure entre la Nine et sa petite sœur Isabel réside dans sa section basse. Sur la Nine, un woofer MW 265, éga-

Les flancs en granit d’Italie des Isabel offrent aux seules faces parallèles de leur coffret une remarquable neutralité acoustique.

Des valeurs communes Enfin, sur les deux enceintes, le filtrage des haut-parleurs fait appel à des solutions simples, originales, mais efficaces. Par exemple, les médiums travaillent systématiquement en large bande. Une spécificité qui offre l’avantage d’éliminer tout phénomène de rotation de phase dans la zone la plus sensible du spectre audible. De même, si le filtrage du tweeter repose sur un câblage relativement simple, il ne met à contribution que des composants de toute première qualité. Les résistances, entre autres, sont d’origine Visshay tandis que les condensateurs sont de marque Hovland Musicap. Précisons que le soin qu’EgglestonWorks a apporté à l’élaboration de ces filtres est tel que la marque déconseille de faire travailler ses enceintes en bi-amplification. C’est pour cette raison que, en standard, elles sont équipées d’un bornier ne permettant que le mono-câblage. Produit par Cardas, ce bornier se dote de fiches en rhodium garantissant une qualité de contact irréprochable.

A l’écoute Pour débuter notre série d’écoutes, David San Emeterio a souhaité confier la gestion des petites Isabel à un ensemble Cyrus. Cette association, nous a-t-il précisé, permet d’associer une haute qualité de restitution à un très faible encombrement. Bien entendu, une telle configuration est essentiellement desti-

née à de petits volumes. La puissance limitée de l’amplificateur Cyrus ne permet d’ailleurs pas de s’attaquer aux salons les plus spacieux. Afin que ces petites enceintes se trouvent parfaitement placées et qu’elles puissent s’exprimer dans de bonnes conditions, David San Emeterio les avait pourvues de leur support spécifique. Curieusement, ainsi équipées, les Isabel ressemblent plus à des enceintes colonnes traditionnelles qu’à des modèles de bibliothèque, ce qui est pourtant leur vocation première. Quoi qu’il en soit, dès les premiers instants, l’écoute se caractérise par la qualité du registre médium-aigu. Le tweeter Dynaudio sait offrir à la restitution une surprenante finesse. Chaque détail est parfaitement reproduit, tout en douceur et en subtilité, sans la moindre exagération. Le médium présente lui aussi beaucoup de chaleur et un beau réalisme. Lors des écoutes, ce tempérament ouvert, franc et naturel s’est tout particulièrement manifesté lors de l’audition de plusieurs plages de Michel Jonasz. Le piano, entre autres, s’exprime pleinement avec un équilibre tonal et une présence surprenante pour des enceintes, en somme, de volume modeste. Le même ressenti de présence et de naturel était perceptible dans le phrasé de la voix du chanteur. Enfin, l’espace sonore surprend par son ampleur, son ouverture et la précision de la localisation de chaque source sonore. Ce dernier point est probablement lié à la simplicité du filtrage et, notamment, à l’utilisation du hautparleur principal en large-bande. Ce choix, en éliminant les erreurs de phase, garantit un grand respect de la localisation spatiale de chaque élément sonore. La lecture de plages de nos CD de test habituels nous ont également permis de constater que les Isabel se montraient capables de déjouer bien des pièges avec une aisance déconcertante.

Une sélection de maillons d’exception Après cette première série d’écoutes très convaincantes, David San Emeterio nous a proposé de faire connaissance avec le nouveau fleuron de la gamme EgglestonWorks : les Nine. «Pour leur permettre de s’exprimer pleinement, a-t-il ajouté, j’ai souhaité les associer à des


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Une certaine ressemblance chez ses sœurs

maillons plus prestigieux». Un terme qui convenait effectivement à la configuration que David San Emeterio avait sélectionnée. La source élue se basait sur un drive Zanden associé à son convertisseur 5000 Mark IV. Pour poursuivre dans la même lignée, la préamplification était confiée à un préamplificateur MBL 5011, tandis que deux blocs mono MBL 8011 de dernière génération, capables de délivrer 210 watts chacun sous 8 ohms, avaient pour délicate mission de gérer la puissance. En somme une chaîne exclusivement constituée de maillons d’exception. Pourtant, avant que les Nine viennent se substituer aux Isabel, nous avons souhaité écouter ces dernières quelques instants sur la nouvelle configuration. C’est sans surprise que nous avons retrouvé, pour les grandes lignes, un comportement global tout à fait comparable à celui de la configuration précédente. Seule la réserve de puissance des blocs MBL semblait offrir plus d’aisance aux petites enceintes lors des montées de dynamique, même à faible niveau d’écoute.

La section médium des Nine est décompressée par deux larges ouvertures dorsales pourvues d’un filtre amortisseur.

Après quelques ajustements, les somptueuses Nine étaient, à leur tour, prêtes à nous faire découvrir leur tempérament. Il est immédiatement perceptible que les Nine font partie de la même famille que les Isabel. Leur comportement dans l’aigu, toujours parfaitement juste, la localisation spatiale de l’espace stéréophonique et le piqué de l’image sonore est comparable. C’est dans le bas du spectre que tout se joue. Déjà, la présence de deux MW 166 en large bande comme médium offre encore plus de chaleur à la restitution. Enfin, l’assistance du woofer MW 265 dans le registre extrême grave offre aux Nine une excellente assise. Ici, comme c’est le cas dans l’aigu, elles se comportent avec tempérance afin de ne jamais sombrer dans le caricatural et offrent ainsi toujours la sensation d’une restitution aisée et naturelle. Les percussions, entre autres, trouvent toujours parfaitement leur place. Franches et vigoureuses, elles bénéficient d’un superbe impact qui leur confère un réalisme surprenant. On retrouve cette même justesse dans la gestion du registre grave, toujours présent mais jamais envahissant ni ronflant, à l’écoute de la contrebasse. Sa rondeur ne tourne jamais à la mollesse et chaque subtilité de son jeu est immédiatement tangible. Enfin, tout porte à penser que les Nine sont capables de descendre particulièrement bas. L’écoute de la plage d’orgue romantique de notre CD de test nous a permis de vérifier ce point. En effet, le registre extrême basse est fortement sollicité pour la restitution des

notes issues des tubes les plus longs. Parallèlement à cette profondeur indispensable à la bonne restitution de cette plage, les phénomènes de réverbération liés à l’église où à été réalisé l’enregistrement peuvent conduire à une sensation de flou, voire de son pâteux, si les systèmes de reproduction ne sont pas capables de gérer des ambiances acoustiques complexes. Ici il n’en est rien et, grâce à l’excellente localisation spatiale qu’offrent les Nine, la reproduction impressionne par son ampleur et sa majesté.

En conclusion Ce sont donc deux systèmes foncièrement différents que nous a présentés David San Emeterio lors de cette écoute privée dans les auditoriums du magasin Lyrique. Chacun d’eux possède de remarquables atouts. Le premier, basé sur les Isabel, confère à la restitution un réalisme surprenant pour des enceintes de ce gabarit. Idéal pour les petits volumes, il séduira plus d’un audiophile par sa limpidité, la chaleur de son médium ainsi que son comportement doux et subtil dans l’aigu. Destinées aux volumes plus conséquents, les Nine disposent d’une assise qui leur permettra d’affronter les situations les plus délicates. Enfin, sur ces deux enceintes dignes des équipements les plus haut de gamme, le fonctionnement en mode large-bande du, ou des, haut-parleurs de médium élimine les erreurs de phase au centre du spectre audible, ce qui garantit à l’espace sonore une précision, un détail et un relief impressionnants. Henri-Pierre Penel

Sur ces deux modèles d’enceintes, des bornes en rhodium garantissent une qualité de contact irréprochable. En option, ce bornier produit par Cardas est disponible en version bi-amplification.

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HANSEN AUDIO Enceinte acoustique «The Prince V2» Ces «Prince» nous arrivent tout droit du Canada, encensées par une presse dithyrambique OutreAtlantique. Le constructeur Hansen Audio a développé ses propres matériaux et ses propres haut-parleurs pour tenter de concilier distorsion extrêmement basse et restitution la plus fidèle possible. Les intentions sont des plus louables mais les «Prince» sauront-t-elles nous charmer ?

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e nom de Hansen ne vous est peutêtre pas encore familier, pourtant il circule depuis longtemps dans le milieu de la Hi-Fi haut de gamme. Cette société fut créée par Lars Hansen dans les années 90 alors qu'il était le président de Dahlquist Corporation. Lars est tombé dans le chaudron quand il était encore étudiant, époque à laquelle il éprouva une passion irréversible envers l'enceinte Dahlquist DQ10 qu'il commença à modifier pour en améliorer les qualités déjà nombreuses. A tel point qu'une fois diplômé, il reprit en mains les destinées de Dahlquist Corporation que son créateur originel avait cédée. Toutefois, la réputation de la marque avait connu des hauts et des bas et Lars Hansen décida de repartir d'un pied nouveau en créant Hansen Audio Speakers Inc.

«Matrix» au Canada... C'est dans la bourgade de Richmond Hill, à quelques kilomètres de Toronto dans l'Ontario au Canada, que Lars Hansen s'installe. Il a un seul souci en tête : concevoir des enceintes acoustiques sans compromis sonore, quitte à développer des technologies uniques pour arriver à ses fins. La lecture des fiches techniques des modèles de la gamme, dont la Prince V2, dévoile un vocabulaire maison du genre «Hansen Composite Matrix» ou encore «Cloaking Device». Nous souhaitions en savoir un peu plus et avons interrogé Lars Hansen himself qui a très aimablement répondu à nos différentes questions.

«Le concepteur d'une enceinte se contente généralement d'assembler des hautparleurs électrodynamiques dans des ébénisteries en bois et en forme de parallélépipède» explique Lars. «Même si celles-ci sont inertes, il réside le problème de diffraction et d’effets de bord générés par un baffle-support trop large compte tenu des longueurs d’ondes en jeu dans le médium et l’aigu. Cela induit souvent un manque de définition à ces fréquences. De plus, l'inertie des parois ne vainc pas totalement leur résonance qui tend à brouiller le message tout en haut du spectre» conclut-il. Hansen Audio a donc repensé le problème en développant le «Hansen Composite Matrix» pour son modèle phare «The King» et qu'il décline désormais sur toute la gamme d’enceintes «V2». Nous l'appellerons le HCM. Ce matériau est utilisé à la place du traditionnel bois pour les caissons de médium-aigu au-delà de 100 Hz. Ce HCM est constitué de trois couches d'un mélange de six ingrédients dont la constitution est tenue secrète. La partie haute pyramidale de la Prince V2 est réalisée à partir de ce HCM. Un moule est d'abord fabriqué à la forme de l'enceinte, dans lequel trois couches malléables de HCM sont appliquées une à une à la main jusqu'à l'obtention de l'épaisseur désirée. Grâce à la sculpture du HCM, la forme profilée de cette partie de l'enceinte ainsi que la face avant extrêmement étroite autour du médium et du tweeter contribuent de manière sensible

Aperçu du compartiment du haut- parleur de médium, bourré d'amortissant. Notez l'épaisseur considérable de la paroi en matériau «Hansen Composite Matrix» qui sonne totalement inerte. Câblage cuivre multibrins de fort diamètre sur tous les haut-parleurs.

à la réponse polaire très régulière. A noter que la charge acoustique retenue pour le médium est close avec remplissage intégral d'amortissant synthétique. Ce n'est pas tout puisque l'intérieur reçoit une quatrième couche appelée «Cloaking device» qui abaisse encore plus bas le seuil de distorsion mesurable. On constate effectivement au toucher que l'intérieur de la charge de médium-aigu de l'enceinte est manuellement formé, il ne s'agit donc pas d'un bitume mais bien d'un amortissant particulier qui a été ajouté. Lars Hansen résume les bienfaits de ces deux procédés en expliquant que «l'ébénisterie n'entre plus en ligne de compte dans l'équation sonore puisqu'elle n'est plus audible». La section grave, accordée en bass-reflex par un évent laminaire débou-

Caractéristiques techniques HANSEN AUDIO THE PRINCE V2 왘 Prix : 23 000 € la paire 왘Type : 3 voies, charge bass-reflex dans le grave 왘Grave : Hansen 269 mm, membrane sandwich

Gros plan de l'unité de médium, avec sa ferrite de grand diamètre et ses très épaisses pièces polaires, le saladier qui dégage bien la membrane et décompresse le spider (espace sous le bornier), et la membrane blanchâtre en matériau composite Hansen et sa suspension caoutchouc en «S».

composite, circuit magnétique optimisé «Hansen» à double ferrite, assemblage à la main 왘Médium : Hansen 182 mm, mêmes caractéristiques que le grave sauf simple ferrite 왘Tweeter : dôme souple 25 mm Scan-Speak D2904-710000 modifié sur cahier des charges Hansen 왘Réponse en fréquence : 23 Hz - 23000 Hz à +/- 2dB 왘Impédance : 6 ohms 왘Sensibilité : 87 dB 왘Poids : 100 kg l'unité 왘Dimensions : 355 x 1060 x 510 mm (L x H x P) 왘Finition : laque gris argent ou noir piano 왘Distribué par : STH Audio (p. 129)

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FOCUS/HANSEN AUDIO chant au bas de la face avant, reste quant à elle rectangulaire et elle est construite en panneaux de médium de très forte épaisseur. La forme de l'enceinte aux fréquences inférieures à 100 Hz n'est pas critique. L'intérieur reçoit un traitement de paroi façon «sablé» et les parois sont recouvertes d'une mousse alvéolaire amortissante. La finition est superbe en laque gris métallisé ou noir piano, appliquée après différentes étapes d'apprêt et de sablage.

Haut-parleurs et filtre «maison» Hansen Audio a également développé ses propres haut-parleurs pour le grave et le médium, et a demandé au fabricant de renom Scan-Speak de développer un tweeter sur cahier des charges. Le grave de 269 mm et le médium de 182 mm utilisent les mêmes technologies propriétaires Hansen. Leur membrane de profil conique et le cache-noyau de l'unité de grave, sont un sandwich multi-couches de matériaux composites à la couleur blanche, chaque couche étant constituée d'un tressage de fibres très fines avec une finition lisse au toucher. Les suspensions périphériques et le cache-noyau du transducteur de médium, sont en caoutchouc naturel, en demi rouleau sur le grave et en «S» sur le médium. Les bobines respectivement de 60 mm et de 36 mm de diamètre, semblent logiquement longues et se déplacent dans des entrefers eux aussi longs au vu des pièces polaires très épaisses. Une imposante double ferrite sur le grave et une simple pour le médium, sont montées sur des châssis en aluminium moulé, dégageant généreusement les membranes, des ouïes de ventilation sont prévues au niveau des spiders ainsi qu'un orifice de fort diamètre au centre de la pièce polaire arrière du boomer. Vu ce que peut encaisser ce haut-parleur, il faut évacuer les calories excédentaires de la bobine le plus efficacement possible ! Quant au tweeter, il s'agit du modèle D2904-710000 qui a été remanié par Scan-Speak selon les critères de Hansen Audio. Equipé d'un dôme souple de 25 mm, son support légèrement concave en aluminium massif de 6 mm d'épaisseur, améliore la dispersion. Tous les hautparleurs des enceintes Hansen sont appairés entre eux pour obtenir une 84 Novembre / Décembre 2007

homogénéité de restitution et aucun accident aux transitions en fréquence. Le filtre de répartition appelé «V2 DAT» (Driver Assimilation Technology) paraît étrange au vu de la platine montée dans la caisse de grave. En effet, il ne comprend pas moins de deux selfs à air dont une en fil de Litz pour le médium, trois condensateurs à film plastique et sept (!) résistances de puissance à couche d'oxyde métallique. Le bornier en face arrière est simple, pas de bi-câblage possible. Lars explique que ce filtre est du premier ordre car c'est la structure qui corrompt le moins la phase et le niveau transféré. Les résistances n'entrent pas sur le trajet du signal mais servent à l'égalisation des impédances des unités. La bande passante de chaque transducteur est suffisamment large pour travailler en atténuation de 6 dB par octave et ne pas créer d'accident sur la courbe de réponse hors de l'axe. Ces filtres sont assemblés à la main avec soudure à l'argent et câblage «en l'air», les composants sont coulés en partie dans de la résine pour limiter les effets microphoniques, et les conducteurs internes sont en fils multibrins de cuivre pur de fort diamètre et isolés par une gaine en polypropylène transparent.

L'imposant woofer, avec une double ferrite aussi large que la membrane et des pièces polaires très épaisses avec ventilation à l'arrière.

A l'écoute Nous étions impatients d'écouter les Prince V2 qui s’annonçaient comme des enceintes aux performances exceptionnelles. Nos premiers essais n’ont pas été concluants. Grosse déception même : aucune vie, timbres approximatifs, les interprètes restent collés au fond des haut-parleurs, aigu qui grince... Heureusement, nous avions eu l’occasion

Bornier unique WBT à l'arrière. On peut s'interroger sur ce choix car la simplicité du filtre du premier ordre aurait pu permettre un bicâblage voire une biamplification.

d’entendre les Prince V2 lors du Brussels Hifi Show. Au cours de cette manifestation, elles étaient drivées par des amplificateurs à tubes 300B et 845, des modèles Reference One de chez Audio Space. Les résultats étaient alors de très haut niveau. Aussi avons-nous persévéré, tenté différents positionnements des enceintes dans notre auditorium, changé de sources, d’amplificateurs et même de câbles. Jusqu'à arriver à des résultats enfin à la hauteur de nos espérances. Il apparaît donc évident que les Prince V2 sont des enceintes particulièrement exigeantes. Tout d’abord en termes de courant consommé. Nos mesures en attestent, le rendement des Prince V2 est particulièrement bas (85 dB à 1 m pour 2,83 V). Il leur faut donc un amplificateur particulièrement puissant pour les remuer. Un modèle de 500 W à transistors ou de 100 W à tubes nous paraît une bonne base de départ. En outre, les enceintes Hansen Audio sont d’une précision quasiment chirurgicale. La moindre imprécision ou dureté d’une source ou d’un enregistrement est immédiatement sanctionné à l’écoute. En faisant une comparaison avec le monde automobile, on peut dire que les Prince V2 sont de véritables Formule 1 de l’audio. Elles sont capables de perfor-


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Le tweeter Scan-Speak modifié sur cahier des charges Hansen, conserve toutefois son aimant néodyme et une charge arrière multiple (les «pointes») de décompression en aluminium.

mances hors norme, mais attention aux mauvais pilotes, car la sortie de route n’est jamais loin. Une fois bien emmenées, les Prince V2 offrent une scène sonore qui sort enfin du cadre des enceintes, des timbres et une aération qui s'épanouissent, et une dynamique qui n’a rien de timoré. L'aigu ne grince plus et file avec délicatesse comme un Scan-Speak sait le faire. Le registre médium est d’une très grande transparence. Les retombées de notes paraissent plus courtes qu'à l'accoutumée mais c’est là la preuve d’une absence totale de coloration de coffret. Les Prince V2 explorent les premières octaves avec beaucoup de conviction, leur boomer encaisse les plus fortes déflagrations

sans une once de faiblesse, c'est très impressionnant même si on ne ressent pas complètement l'impact physique d'un pied de grosse caisse par exemple.

Conclusion Les Hansen Audio Prince V2 sortent des sentiers battus par leur conception radicalement originale, qu'il s'agisse des matériaux utilisés pour l'ébénisterie ou les hautparleurs «maison». Dotées de qualités indéniables, ces enceintes se montrent extrêmement exigeantes (rendement bas et médium-aigu hyper défini). Elles nécessitent donc une mise en œuvre minutieuse pour donner leur pleine mesure. Elles le méritent bien. Pierre André Viollet

Vue du filtre installé sur la paroi arrière de l'enceinte. Deux selfs, trois condensateurs et sept résistances constituent l'intégralité de ce circuit dont aucune résistance, utilisée pour les corrections et atténuations, n'emprunte le trajet audio. L'ajout de résine sur les composants évite les vibrations néfastes aux micro détails.

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Mesures enceinte Rendement Distorsion

85 dB (2,84 V) 0,55 % (100 Hz) 0,52 % (1 kHz) 0,48 % (5 kHz) Impédance mini. 8 Ω (70 Hz) Rendement et impédance sont vraiment faibles, compensés par des taux de distorsion qui le sont aussi. Un ampli à la hauteur s’impose.

Réponse et directivité en MLS C'est tout aussi étonnant que le 1/3 d'octave, la directivité reste quasiment nulle jusqu'à 15 kHz même à 45°.

Impédance L'accord bass-reflex se situe vers 32 Hz, l'association transducteurs - charges - filtre frôle la perfection.

Réponse en tiers d’octave Une ligne droite de 40 Hz à 16 kHz même hors de l'axe, c'est remarquable.

Impulsion Réponse impulsionnelle parfaitement contrôlée avec une excellente mise en phase des haut-parleurs.

Amortissement (waterfall) A l'image de la réponse sur impulsion, l'énergie retombe rapidement (moins de 1 ms). C'est excellent.

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TRIANGLE : Enceinte Lyrr Polyvalentes, les enceintes de la nouvelle gamme Genèse ont pour ambition de séduire un public tant mélomane que cinéphile. Fidèles à «l’esprit Triangle», elles bénéficient des toutes dernières retombées technologiques et des solutions éprouvées sur la prestigieuse gamme Magellan.

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epuis sa création, le constructeur d’enceintes français Triangle n’a jamais cessé de faire évoluer sa production en enrichissant sans cesse son savoir-faire des expériences et des recherches entreprises pour la conception de ses modèles les plus travaillés. La Grande Magellan, véritable Formule 1 de l’enceinte acoustique, a notamment permis à Triangle d’aborder et d’optimiser des solutions jusque-là inexplorées aux multiples retombées. L’entreprise, rappelonsle, consacre pour cela une importante partie de son chiffre d’affaires à la recherche et au développement de solutions particulièrement innovantes. Les enceintes de la toute nouvelle gamme Genèse ne dérogent pas à cette règle. Elle se compose de trois modèles : un format bibliothèque, la Trio, et deux enceintes colonnes baptisées Quartet et Lyrr.

Un tweeter optimisé C’est le modèle Lyrr que nous avons testé ce mois-ci. Emblème de la gamme et plus majestueuse que la Quartet, sa cadette, la Lyrr ne s’en distingue que par la section basse. Elle compte trois woofers, contre deux seulement pour la Quartet. Pour le reste, toutes deux bénéficient strictement des mêmes évolutions technologiques, ce qui leur permet d’offrir des prestations extrêmement proches à l’exception de l’assise dans le grave. L’ébénisterie adopte 86 Novembre / Décembre 2007

des flancs galbés. Cette solution a fait ses preuves et Triangle l’avait déjà retenue sur un nombre important de ses modèles afin de limiter les résonances internes. En revanche, la première évolution visible concerne le positionnement du tweeter. Logé au sommet de la colonne, il se trouve partiellement débafflé. De plus, afin d’éliminer les effets de bord parasites, il est entouré d’un anneau en caoutchouc absorbant. De même, une charge acoustique spécifique, également revêtue d’un absorbant acoustique, a pour mission d’amortir l’onde arrière. Ce positionnement particulier, comme l’excroissance que crée sa charge, ne sont que la partie la plus visible des modifications apportées à la section aigu de l’enceinte. En effet, pour exploiter pleinement les atouts de cette nouvelle architecture, c’est l’ensemble des éléments internes de ce transducteur qui ont été optimisés. Les recherches menées sur la Magellan SW2 ont conduit Triangle à mettre au point de nouveaux profils exponentiels pour ses pavillons et à retravailler ses pièces de phase. Ces travaux ont permis d’améliorer le comportement du tweeter dès que l’on s’écarte de son axe et ainsi d’obtenir une réponse dans l’aigu homogène quel que soit le point d’écoute. Le traitement de l’onde arrière bénéficie également d’un soin particulier. Ici, le moteur se base sur une bague néodyme ouverte en son centre et débouchant sur une chambre absorbante. Sa géométrie


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Les woofers des Lyrr se basent sur une membrane en papier rigidifiée par une couche de fibres de verre. Leur saladier très aéré favorise le libre écoulement de l’onde arrière.

pyramidale a pour fonction de fractionner l’onde arrière, ce qui permet de réduire fortement le taux de distorsion. De même, pour optimiser encore la linéarité des déplacements du dôme, des modélisations informatiques ont permis d’offrir au moteur un champ particulièrement homogène. Grâce à cette structure pavillonnaire, la surface émissive réelle du tweeter peut être assimilée à celle de l’embouchure du pavillon. Dans le cas du TZ2500, elle possède un diamètre de 87 mm. Cette taille généreuse, associée au semi-débafflage, offre une excellente spatialisation du registre aigu.

Des transducteurs spécifiques

Comme sur la plupart des enceintes Triangle, le filtre prend place sur le bornier. Cette configuration permet de réduire la longueur du câblage au strict nécessaire.

La section médium bénéficie elle aussi d’un nouveau transducteur. Il s’agit du T16EF100SMD1, directement dérivé du T16PG110oc utilisé sur les Magellan. Il en reprend la membrane en fibres de cellulose à profil exponentiel. En son centre, une ogive ultralégère en polypropylène recouvert d’un latex absorbant, remplace le traditionnel cache-noyau et améliore la linéarité du médium en fin de bande en s’opposant à l’apparition de phénomènes de surface à proximité du centre de la membrane. Enfin, la suspension périphérique adopte un profil en doubles petits plis. Un choix auquel Triangle reste fidèle pour offrir à ses transducteurs une grande franchise dans le médium. Enfin, cette section médium dispose de sa propre charge acoustique dans l’enceinte. La section basse s’articule autour de trois woofers T16EF100BMGC1. Contrairement à ceux qu’utilise la Magellan, leur membrane ne reprend pas le sandwich de fibres de verre puis nid-d’abeilles et papier. Leur moteur moins puissant ne justifie pas ce choix et, de plus, la rapidité des hautparleurs en aurait pâti. Triangle a préféré s’orienter vers une membrane associant une couche en fibres de verre, côté visible, à une couche en papier. Cette association garantit un rapport rigidité masse idéalement adapté aux conditions d’utilisation de ces nouvelles enceintes. Par ailleurs, Triangle a accordé un soin tout particulier à l’amortissement dans le haut-grave. En effet, cette partie du spectre sonore influe considérablement sur la sensation de colo-

ration, de traînage et de franchise de la restitution. Offrir un amortissement favorable à toute résonance résiduelle après filtrage est donc capital.

Une solution audacieuse à double charge C’est à partir de ce constat que Triangle a étudié son nouveau concept Twin basé sur des charges acoustiques séparées, mais exploitant un évent commun. Ici, deux woofers partagent un même volume tandis que le troisième dispose de sa propre charge acoustique. Cette solution de séparation des charges permet d’éviter l’effet de «tube accordé» inhérent aux enceintes colonnes. Les deux charges de la section grave partagent cependant le même évent

Caractéristiques du constructeur ENCEINTE COLONNE TRIANGLE LYRR PRIX : 1749 € (l’unité) T YPE : 3 voies bass reflex T WEETER : TZ 2500, 25 mm à dôme métal MÉDIUM : T16EF100SMD1, 160 mm en papier WOOFER : 3 X T16EF100BMGC1, 160 mm en

sandwich de papier et fibres de verre FRÉQUENCES DE RACCORDEMENT : 250 Hz et 2,3 kHz RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 32 Hz à 20 kHz SENSIBILITÉ : 92 dB (1W, 1m) IMPÉDANCE NOMINALE : 8 Ω IMPÉDANCE MINIMALE : 3 Ω PUISSANCE ADMISSIBLE : 140 W RMS PUISSANCE CRÊTE RÉPÉTITIVE : 280 W FINITION : plaquage bois naturel DIMENSIONS : 1 330 x 370 x 386 mm POIDS : 30 kg DISTRIBUTEUR : Triangle Industries (p. 129)

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FOCUS/TRIANGLE doté d’un conduit interne en «Y» se terminant par un pavillon. Les charges acoustiques disposent ainsi d’une sortie frontale commune située entre les woofers. De plus, cette disposition des haut-parleurs de part et d’autre de l’évent permet d’assimiler le comportement acoustique de cette section à une source ponctuelle. En effet, les distances qui les séparent sont faibles vis-à-vis des longueurs d’onde où ils travaillent. Ces divers points contribuent à améliorer considérablement la réponse des Lyrr dans le grave. En effet, d’une part, la géométrie du système Twin offre une réduction importante de la distorsion aux plus basses fréquences et, d’autre part, la réduction du volume des charges acoustiques limite les résonances et le traînage. Enfin, l’association de woofers rapides permet d’offrir un registre grave à la fois profond et ferme.

Une ébénisterie testée au laser Cependant, pour que la réponse des charges acoustiques soit conforme aux calculs, l’ébénisterie ne doit pas présenter d’états vibratoires parasites. Pour parvenir à cela et loger judicieusement des renforts internes, Triangle a intégralement modélisé son comportement vibratoire. De plus, des mesures accélérométriques réalisées à l’aide d’un capteur laser ont permis de vérifier l’exactitude des modèles mathématiques exploités pour la modélisation et de les affiner encore. Si le galbe des faces latérales limite l’apparition de résonances internes, il améliore également leur rigidité globale. Mais une étude fine a permis de mettre en évidence la persistance de phénomènes indésirables. Pour les éliminer, des renforts internes ont donc été ajoutés à ceux que constituaient d’origine les séparations entre les diverses charges acoustiques. Le filtre prend place, comme c’est de coutume chez Triangle, derrière le bornier de raccordement. Ici encore, sa structure a été spécifiquement étudiée pour limiter les phénomènes de rotation de phase au voisinage des fréquences de raccordement. Son interconnexion avec les haut-parleurs est assurée par des câbles à structure OFC/OCC basée sur l’utilisation de cuivre pur désoxygéné moulé en continu. Ils garantissent la préservation de la qualité du signal lors de son transit. De plus, très souples, ils ne craignent pas les vibrations. 88 Novembre / Décembre 2007

Une pointe unique d’écoulement des vibrations Enfin, le socle de ces nouvelles enceintes, bien qu’intégralement repensé, reprend le principe de celui qu’utilise Triangle sur ses productions depuis la gamme Stratos en 2002. La liaison acoustique avec le sol est assurée par une pointe en façade, solidaire de l’ébénisterie, assurant un écoulement optimal des vibrations. Cependant, comme il est impossible de faire tenir l’enceinte sur une unique pointe, un socle doté de quatre pieds auxiliaires assure sa stabilité. Il est isolé de l’ébénisterie par une interface en polymère inerte assurant le découplage acoustique de ces deux éléments. De plus, les quatre pieds sont montés sur des plots en caoutchouc s’opposant à la transmission vers le sol de toute vibration résiduelle. Ces pieds se répartissent les trois quarts du poids de l’enceinte, ce qui lui assure une stabilité optimale, le quart restant s’appliquant directement sur la pointe frontale. Signalons que Triangle a également beaucoup travaillé les finitions de ses nouvelles enceintes. Elles bénéficient d’une élégante sobriété. Si le coffret joue sur des tonalités bois assez traditionnelles, la façade mise sur un superbe noir laqué. Comme de coutume, Triangle a choisi d’assurer la fixation du cache frontal par l’intermédiaire d’aimants néodymes de très forte puissance qui viennent se fixer directement au niveau des vis des saladiers des hautparleurs. Cette solution permet de se dispenser des traditionnels orifices de maintien et, en conséquence, de préserver toute la pureté des lignes de la façade.

A l’écoute La Lyrr est fidèle à «l’esprit Triangle». Si son tempérament tend vers le brillant, il travaille dans la finesse et offre à la restitution vie et transparence. En effet, bien que les Lyrr tendent parfois à placer l’extrême aigu légèrement en avant, il reste parfaitement défini et détaillé. Les efforts de Triangle visant à réduire la distorsion de son tweeter tout en optimisant son rayonnement spatial semblent ici porter leurs fruits. Dans le même esprit, le médium bénéficie d’une belle définition. Sur les voix, notamment, le phrasé est irréprochable. L’espace sonore offre une sensation de naturel particulièrement agréable. De même, tout porte à penser


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leur légère mise en avant-plan, convient à merveille tant à la section rythmique qu’aux cuivres. Aussitôt la restitution se pare d’un étonnant réalisme. Enfin, la qualité du médium offre aux voix une remarquable chaleur tout en garantissant un phrasé exceptionnel. L’écoute de quelques plages de Diana Krall nous a conforté dans cette sensation de réalisme. La chanteuse semblait prendre vie, au beau milieu de la scène sonore, pour devenir quasiment tangible.

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Mesures enceinte Lyrr Rendement Distorsion

92 dB (2,83 V/1m) 0,38 % (100 Hz) 0,35 % (1 kHz) 0,22 % (5 kHz) Impédance mini. 3,5 Ω (106 Hz) D’excellents chiffres pour le taux de distorsion. En revanche, l’impédance chute assez bas, ce qui pourra déconcerter certains amplificateurs.

En conclusion

que l’homogénéité des phases est parfaitement respectée. En effet, l’espace stéréophonique est large et ample. Aucun trou ne semble décelable et chaque élément sonore trouve aisément sa place au sein d’un paysage sonore parfaitement détaillé et équilibré. Enfin, malgré le diamètre relativement modeste de ses woofers, la Lyrr bénéficie d’une étonnante assise. Le dispositif de double charge acoustique qu’elle met à contribution offre effectivement au registre basse une tenue remarquable. Les Lyrr sont capables de descendre très bas, comme nous l’ont prouvé des écoutes d’orgue de cathédrale, tout en sachant conserver une extrême franchise lorsque la restitution le nécessite. Lors de l’écoute de L’apprenti sorcier de Paul Dukas, les Lyrr nous ont surpris tant par l’assise qu’elles étaient capables d’offrir à l’orchestration, notamment lors de la survenue finale des timbales, que par la dynamique qu’elles offraient. Les dernières mesures de l’œuvre, entre autres, constituent un bel exercice de style où tout manque de dynamique se traduit par une sensation de flou de l’image sonore. Les Lyrr ont prouvé qu’elles disposaient d’une marge de dynamique plus que suffisante pour déjouer le piège sans montrer le moindre signe d’essoufflement. Même lors des montées de dynamique les plus appuyées elles ont su respecter chaque détail de l’enregistrement tout en offrant au paysage sonore une belle lumière. Nous avons également particulièrement apprécié le comportement des Lyrr sur les ambiances jazz. La finesse des aigus, et

La double charge du système «Twin» débouche sur un unique évent qui adopte la forme d’un «Y». Ici, seule la séparation des deux tubulures est visible.

En dépit de leurs dimensions qui n’ont rien de gigantesque, les Lyrr aiment autant les restitutions intimistes que les ambiances éclatantes. Fidèles à la tradition et au tempérament Triangle, elles offrent à la restitution une légère, mais élégante, brillance particulièrement flatteuse. La scène sonore bénéficie d’une transparence et d’un détail qui ne manquent pas d’attrait. Des enceintes au remarquable rapport qualité/prix qui conviennent aussi bien aux écoutes traditionnelles qu’en tant qu’éléments principaux d’un ensemble Home Cinéma d’excellente facture.

Impédance Une courbe souvent plus proche de 4 Ω que des 8 Ω annoncés mais sans «envolée».

Henri-Pierre Penel Impulsion Une réponse franche, propre et sans oscillation résiduelle.

Réponse en tiers d’octave Peu de directivité et une courbe légèrement en «W» flatteuse à l’écoute par la légère accentuation qu’elle offre aux extrêmes et au médium.

Le bornier s’articule autour d’une superbe pièce de fonderie d’aluminium. Ses bornes, de très belle qualité, acceptent tant les fiches banane que les câbles de forte section et autorisent le bi-câblage ou la bi-amplification.

Amortissement (watterfall) Un très bel amortissement franc et rapide, conforme à ce que laissait supposer la réponse impulsionnelle.

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FOCUS/

TÉLÉVISEUR PHILIPS AUREA 42PFL9900D Certaines marques misent à fond sur le design. D’autres misent à fond sur les performances visuelles. Enfin, certaines offrent des concepts inédits. Avec le concept AUREA, Philips marque sur les trois tableaux. Explications et sensations sur le terrain. 90 Novembre / Décembre 2007


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TÉLÉVISEUR PHILIPS AUREA 42PFL9900D

P

hilips, c’est «un peu beaucoup» un des derniers dinosaures européens de l’électronique, une marque respectée qui fait référence, doublée d’un grand créateur de concepts, de formats et de standards. Leader sur le marché de la TV dans de nombreux pays, le fabricant n’a eu de cesse de lancer des appareils destinés à toutes les strates du marché, du tout début de gamme aux prescripteurs peu affolés par des prix dépassant les 4000 €. Si on appuie sur l’accélérateur de la machine à remonter le temps, on se rend mieux compte du formidable parcours du fabricant dans l’univers des écrans plats. Rappelons au passage que Philips ne possède officiellement aucune usine en son nom propre, mais plutôt une Joint Venture avec LG en Corée. Il se fournit donc en son sein, mais utilise parfois des prestataires externes. L’entité s’est également longtemps caractérisée par sa double casquette, à la fois supportrice du LCD et de son concurrent Plasma. Changement de marée étant, au fil du temps, Philips s’est plutôt orienté vers le LCD, avec des modèles de diagonales diverses, dont un 100 pouces présenté dans les salons mondiaux. Concernant le segment grand public, la diagonale maximale est de 52 pouces (et 15 pour le minimal). Comme vous le savez certainement, la société Philips est d’une telle dimension qu’elle a la capacité de faire travailler des équipes issues de secteurs d’activités différents sur un même concept. C’est de la collaboration entre Philips Electronics et Philips Lightning qu’est né l’Ambilight. L’Ambilight n’était autre que de la luminothérapie avant l’heure, un système qui devrait presque se voir remboursé par la Sécu. Pour mémoire, il s’appuie sur des barres lumineuses placées derrière le téléviseur, autrefois néons, désormais LEDs (en triplets RVB), qui se colorent selon le contenu de l’image à l’écran. Une pelouse ? Les barres virent au vert et illuminent de vert le mur blanc placé derrière l’écran. Ce n’est pas plus compliqué, et cela génère une sensation d’ouverture visuelle qui dépasse de loin le cadre des 40 ou 47 pouces d’image visible. L’Ambilight existe sous plusieurs formes, qui correspondent au nombre de barres lumineuses placées sur le produit. Les modèles dits Stéréo ne disposent que de deux barres pour faire joujou, ceux appelés Ambilight

Surround offrent 4 barres lumineuses. Dans ce cas, c’est Broadway, les lumières fusent de partout. De partout ? Oui, mais ce n’était pas encore suffisant car l’Ambilight s’appuie sur des barres de lumière placées derrière le cadre. Il fallait aller encore plus loin. Entre alors en piste le concept AUREA, actuellement exclusif à un modèle n’existant qu’en 42 pouces et vendu 4500 € dans toutes les bonnes échoppes.

AUREA : le vaisseau Mère de Rencontres du troisième type ! Bien décidé à en découdre et à piétiner les plates-bandes des Loewe et autre Bang & Olufsen, Philips a donc mis au point un concept s’appuyant totalement sur une notion d’osmose visuelle immersive entre l’image et la lumière, car AUREA n’est ni plus ni moins que la consécration de l’Ambilight. Basé sur la technologie LED, le téléviseur, aux bords devenus blancs, a été conçu pour diffuser des couleurs en frontal, sur les côtés et sur l’arrière. Le cadre blanc est l’émetteur de lumières. La particularité de ses rangées de diodes LEDs est d’avoir deux points d’émission, un vers l’avant et l’autre sur l’arrière. Ainsi, le téléviseur placé devant un mur blanc est à même de colorer à la fois la pièce de façon frontale, ainsi que le mur devant lequel il est placé. Evidemment, le menu à l’écran se propose de jouer sur le mode de fonctionnement de ce chenillard exceptionnel : puissance lumineuse, colorimétrie, etc. On a également la possibilité de tout arrêter afin de se retrouver avec un téléviseur usuel. Sachez pour finir que AUREA est un concept se caractérisant par une sacrée analyse de l’image diffusée en temps réel, et une belle performance de rapidité d’action des LEDs. La synchro est parfaite. Mais rendez-vous à la fin de ce papier pour les impressions de toutes les rédactions de notre groupe Studio Press, venues expérimenter AUREA.

Au menu, 3 prises HDMI en version v1.3, alors que l’électronique est compatible 24p.

Au-delà de la lumière : la TV Full HD 1080p Un tel concept ne pouvait que rimer avec une électronique à la hauteur de l’aspect vaisseau spatial coloré de la chose. Philips a mis la dose dans la machine, qui se révèle gonflée à bloc par les toutes dernières compatibilités et innovations en tous genres. Le 42PFL9900 est équipé d’une dalle LCD de courses, dont le temps de réponse typique aurait été amené à 3 millisecondes. Ce tableau à cristaux liquides magique offre un ratio de contraste natif de 1200/1, qui grimpe à 8000/1 en version dynamique (modulation automatique du rétroéclairage). Le fabricant a poussé les curseurs au maxi-

Caractéristiques techniques 왘 Prix : 4

500 €

왘T YPE D’IMAGERIE : LCD 왘DIAGONALE : 42 pouces (106 cm) 왘RÉSOLUTION NATIVE : 1920 x 1080 왘RATIO DE CONTRASTE NATIF/DYNAMIQUE : 1200/1 – 8000/1 왘LUMINOSITÉ : 550 cd/m2 왘ANGLE DE VISION : 176°

Une télécommande rétroéclairée haut de gamme, dont la dimension assure une parfaite prise en main et un total accès aux touches.

왘TEMPS DE RÉPONSE : 3 ms 왘TRAITEMENT VIDÉO : Perfect Pixel HD 왘BALAYAGE : 100/120 Hz 왘COMPATIBILITÉ : 1080p, W-UXGA 왘24P : oui 왘X.V. COLOUR : non 왘DEEP COLOUR : oui 왘HDMI : v1.3 왘TUNER : TNT standard 왘DISQUE DUR : non 왘ENTRÉES : HDMI x 3, S-Vidéo x 1, Péritel x 2,

composite x 1, D-Sub 15 x 1, composantes (YUV) x 1, USB x 1 왘DIMENSIONS (L X H X P) : 1100 x 664 x 125 mm (sans pied) 왘POIDS : 45 kg (avec pied) 왘 DISTRIBUÉ PAR : Philips France (p. 129)

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FOCUS/PHILIPS mum en équipant le produit d’une électronique étourdissante, dont un traitement de la colorimétrie sur 14 bits, avec des milliards de couleurs à la clé (4 x 10 puissance 12 pour être exact, à vos calculettes). Cassons également le suspense sur les compatibilités de la chose. Alors que Philips s’apprête (enfin !) à lancer son premier lecteur de Blu-ray Disc, ce modèle est compatible 24p, via ses 3 prises HDMI en version v1.3. Il est donc a priori compatible Deep Colour (uniquement avec lecteurs HD compatibles), mais pas x.v. Colour (caméscopes HD en AVC-HD, Panasonic et Sony principalement). Et on continue à charger la mule ! Ce 42 pouces est équipé du Philips-plusultra du traitement de la vidéo en la personne du Perfect Pixel HD. Circuit propriétaire, ce conglomérat de bonnes recettes binaires n’est autre qu’un super lifting des sources entrantes. Il leur appliquera des réductions de bruits et d’artefacts, un accroissement de la définition grâce à une analyse pixel par pixel, et un nettoyage en régle. En complément, la fluidité du signal est confiée au HD Natural Motion ainsi qu’aux 3/2 et 2/2 Pull-Down, l’idéal restant d’entrer dans la dalle en 24p. Les circuits se chargent parallèlement de l’élimination des effets de marches d’escalier sur les diagonales (aliasing), et must du must, ce modèle cadence sa diffusion en 100/120 Hz, histoire de stabiliser un brin tout ce joli monde. Bref, côté électronique, Philips a verrouillé son 42PFL9900.

A savoir La section audio de M’sieur AUREA est composée de pas moins de 24 mini HP et de 2 mini subwoofers, pour un total RMS de 2 x 12 W. Plusieurs modes audio sont disponibles dans le menu. L’appareil dispose d’une entrée USB latérale simple d’accès (musique, photos numériques). Cette prise USB peut également être utilisée pour des up grades du firmware du téléviseur. Grande déception que de constater l’absence de tuner HD sur un tel produit (voir papier sur Sharp dans ces pages, qui l’arbore fièrement), on aurait également aimé trouver une prise HDMI de façade (latérale), fort pratique pour relier un caméscope HD par exemple ou une console de jeu PS3. 92 Novembre / Décembre 2007

Sur le terrain Le 42PFL9900 est un tel concept atypique, que nous avons demandé à plusieurs personnes de notre société de l’expérimenter afin de recueillir, puis synthétiser, les réactions purement «esthétiques». Pour ce faire, l’appareil a été installé dans notre showroom et nourri de Blu-ray Disc en 1080/24p. Les réactions allaient joyeusement de «ça me gêne de voir l’image avec tant de couleurs autours» à «c’est trop classe, une pièce qui prend les couleurs d’une image». Globalement, les réactions furent teintées d’enthousiasme, notamment du côté de la gent féminine, fort conquise par le look du téléviseur et ses émanations lumineuses. La seule chose à retenir reste l’aspect modulable de l’affaire, on peut jouer de la luminosité, de la cadence, des couleurs, ou tout arrêter. Le champ est laissé libre. Nous sommes entrés en piste pour la qualité de l’image en HD ainsi qu’avec des

Ci-dessous, la prise USB de façade ultrapratique pour l’affichage de photos numériques par exemple, ou pour l’installation de mises à jour logicielles.

sources Standard en 576 lignes (DVD). Le point le plus étonnant relatif à ce téléviseur est sans conteste une colorimétrie d’une grande précision, doublée d’une pêche plus que notable sur l’ensemble du spectre des couleurs. A dire vrai, ce modèle en fait des tonnes. Faute d’être toujours juste et fidèle dans sa retranscription, il en jette, et ce n’est pas la peine d’envoyer les LEDs du vaisseau de Star Trek pour s’en prendre plein les mirettes. Nous avons déconnecté la plupart des automatismes dans le menu afin d’obtenir une image plus neutre, moins «Pixel Plus» à gogo, et sommes parvenus à des résultats de très beau niveau, non pas dans la valeur de contraste (pas vraiment impressionnante en soi), mais dans le piqué et la profondeur de champ avec les sources HD. L’up-scaling des DVD est un des points forts de ce produit. ll est dépourvu d’artefacts, pour peu que l’on n’actionne pas les optimiseurs d’image qui risquent de tronquer le signal. La fluidité générale est souvent excellente et l’image apparaît à chaque fois comme nettoyée. La section audio, même dotée de ses 26 HP reste, selon nous, en dessous de la taille de l’image, cela crée un déséquilibre qui se réglera avec un ampli A/V externe et sa horde d’enceintes. En résumé, ce produit n’est pas un miroir aux alouettes, il associe une technologie de luminothérapie ludique à de réelles performances up-to-date.

Conclusion Que les lumières soient ! Tel fut le rêve de Philips, concrétisé par AUREA. Ce téléviseur Full HD constitue à la fois une prouesse et une vitrine pour le fabricant. Compatible 24p et doté d’une somme impressionnante de circuits électroniques, ce modèle délivre des images convaincantes avec les sources HD et Standard, et mérite que l’on déconnecte pas mal de ses automatismes afin qu’elles soient naturelles. Si la section audio est décevante, la qualité de l’image rattrape la lacune par la plupart de ses résultats. AUREA est un concept, coûteux, à suivre, dont l’avantage premier est un total contrôle sur l’image, le son, et l’éclairage des LEDs. Une sorte de super menu à la carte. Patrick-Pierre Garcia


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TEST EN IMAGES/

CANON

caméra HDV XH-A1 Canon aborde le marché de la vidéo légère professionnelle Haute Définition avec une valeur sûre, le XH-A1 qui, fidèle à la marque, comprend une optique de qualité et un traitement de l’image très sophistiqué. Résultat, un modèle très abouti qui émerge de sa gamme, tant pour l’ergonomie que pour l’excellent rendu de l’image. Un modèle de poing presque sans reproche et abordable dans son secteur d’application. Voyez plutôt !

C

e caméscope est conçu pour des vidéastes experts, ceux qui recherchent la meilleure qualité de l’image pour créer et réaliser des films institutionnels, voire professionnels. C’est le modèle XL-H1, haut de gamme des épaulières de la série Canon XL à objectif interchangeable, qui a servi de base pour l’imagerie du XH-A1 qui est, lui, un appareil deux fois moins coûteux, certes avec une optique fixe mais dont la plage de focales reste confortable et dotée de trois bagues de réglage. Utilisant le format HDV sur bande, cette caméra est aussi compatible DV en 4/3 et 16/9. La sensibilité en HDV, challenge que Canon a réussi avec son modèle grand public HV 20, a ici aussi été améliorée par rapport aux épaulières de la série XL. Bref, le XH-A1 a beaucoup d’atouts. Les principales commandes (gain, mire de barres, balance des blancs) ont pris la forme de commutateurs métalliques plus pratiques qu’une recherche dans des menus, et le regroupement des fonctions d’assistance à la prise de vues (affichage, peaking, magnifying, fast review) les rend facilement accessibles. La tenue en main s’avère donc conviviale lors des prises de vues. Le viseur au format 16/9 natif mobile, est doublé par un écran LCD escamotable qui se loge sous la poignée de portage. Cet écran de contrôle est au format 16/9 et peut tourner sur 270°. Cependant, les menus du XH-A1 sont directement accessibles via une touche à pression secondée par une molette de sélection, ce qui dispense d’ouvrir l’écran LCD pour y accéder. Enfin, soulignons que les utilisateurs qui emploient des applications nécessitant une interface HD SDI, peuvent se tourner vers le modèle XH-G1 doté de cette interface, et dont les caractéristiques restent identiques au XH-A1, mais pour un prix plus élevé (7446 €). 94

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Positions de zoom en mémoire Le XH-A1 dispose d’une fonction permettant de mémoriser un réglage de zoom ou une mise au point et de le rappeler instantanément. On peut aussi sélectionner la vitesse à laquelle le caméscope revient au réglage de mise au point préréglé. L'appareil est muni d’un stabilisateur optique doté d’une large plage de fréquence. Si celui-ci dévoile vite ses limites sur les violentes secousses, son efficacité est néanmoins bonne pour les «bougés» du corps (bras). Sur le terrain, les panoramiques sont parfaitement fluides, sans accrochage des images.


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CAMÉRA HDV XH-A1

Télécommande

Le son et les oreilles Ces molettes servent au réglage manuel du niveau audio pendant l’enregistrement. L’indicateur de niveau audio est affiché sur l’écran LCD et au centre du bouton rotatif de mise en service. Sous la poignée, un commutateur du microphone atténue le niveau de 12 dB en interne et de 20 dB avec un microphone extérieur. Notez que le microphone stéréo interne est réglable en sensibilité (0 ou + 6 dB). Il est monté sur un support souple pour atténuer les vibrations et il est de bonne qualité. En complèment, le XH-A1 possède un support de micro extérieur ainsi qu’une griffe porte accessoires.

Sans fil, elle regroupe les principales fonctions d’exploitation du caméscope, notamment pour la lecture des bandes et du contenu de la carte mémoire.

Entrées et sorties La connectique est regroupée au même endroit. Elle comprend une prise Lanc, une entrée/sortie HDV/DV, une sortie casque, une entrée/sortie audio-vidéo, doublée par une seconde sortie vidéo sur prise BNC. La sortie composantes analogique peut délivrer des signaux vidéo en 576i (SD) ou 1080i (HD). Les entrées XLR peuvent être configurées en entrée Ligne ou microphone avec alimentation fantôme (48 V). On peut régler le canal d’entrée sur canal 1 ou canal 1 plus canal 2.

Autonomie

Mise au point La fonction de mise au point automatique instantanée (Instant AF) est particulièrement efficace, et très appréciable sur un appareil HD. En mode manuel, une assistance est proposée sous la forme d’une loupe qui grossit l’image temporairement pour affiner le réglage (Magnifying), à laquelle s’ajoute la fonction Peaking qui accentue les contours. Avec les fonctions de réglages personnalisés, on peut aussi commuter en noir et blanc lors de l’utilisation des fonctions d’aide à la mise au point.

Avec la batterie fournie (BP-950G), le temps d'enregistrement réel sur le terrain est d'environ 2 h 15 mn. On dispose d’une autre batterie optionnelle (BP-970G) de plus forte capacité pour atteindre 7 h d’autonomie. Notez que la recharge s’effectue sur un chargeur externe, ce qui ne mobilise pas l’appareil pendant l'opération. Bien vu ! Par ailleurs, un chargeur externe optionnel (CH-910) autorise la recharge de deux batteries consécutivement et permet d’alimenter le caméscope avec les batteries chargées pour remplacer la batterie épuisée du caméscope sans couper l’alimentation. 95 Novembre / Décembre 2007


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TEST EN IMAGES/CANON

Zoom et focale On apprécie les trois bagues de réglage, certes dénuées de butée, mais bien pratiques pour régler la mise au point, le zoom et l’iris. Le XH-A1 possède un zoom optique 20 x équivalent à un 32,5-650 mm en 24 x 36, donc grand angle, en mode vidéo et photo 16/9 et de 39,8 à 796 mm pour les images fixes en 4/3. Celui-ci n’est relayé par aucun zoom numérique. Outre la vitesse variable du zoom (commande par bouton basculant), on dispose de trois vitesses fixes. Le zoom optique 20 x balaie également l’ensemble des focales entre 1,5 et 60 secondes en vitesse constante. Cette vitesse est paramétrable. Elle peut varier sur 16 niveaux (commande sur la poignée de transport).

Appareil photo intégré Fait rare sur les appareils professionnels, ce caméscope permet d’enregistrer des images fixes selon quatre tailles d’images (0,3 à 2,03 Mégapixels) et trois qualités autorisant de 350 à 6035 photos sur une carte mémoire de 512 Mo, par exemple. Il propose aussi trois options de réglage de l’exposition : normal dit Evaluative avec mesure multizone, pondéré central et spot. Côté acquisition, outre le mode normal, le XH-A1 autorise la prise de photo en rafale, à raison de 2,5 à 4 images/seconde selon la qualité choisie, et le bracketing qui capture une image fixe avec trois réglages d’exposition différents. Il permet le contrôle d’une photo juste après son enregistrement. On peut aussi enregistrer une vue fixe à partir de l’image lue sur la bande. Un flash optionnel (Speedlite Canon compatible E-TTL) peut être piloté par le caméscope. Enfin, le XH-A1 est compatible avec le standard DPOF (Digital Print Order Format) pour l’impression des photos. Il affirme donc sa vocation d’appareil photographique, certes un peu volumineux mais bien pratique pour saisir des images de plateau.

Préréglages personnalisés et tournage en HD On peut définir des niveaux de préréglages pour 23 configurations d’enregistrement vidéo et 17 pour l’enregistrement d’images fixes sur la carte mémoire. On peut mémoriser des configurations de réglages personnalisés en les copiant du caméscope sur la carte mémoire et vice versa. Parmi elles, on distingue entre autres : trois réglages de gamma, l’ajustement de la plage dynamique de la zone la plus éclairée de l’image pour éviter les surexpositions (point knee), auxquels s’ajoute une fonction zébra paramétrable (7 paliers de 70 à 100 IRE). De même, pour la zone noire de l’image, on dispose de l’étirement et de la compression du noir, du réglage du niveau de netteté (plage de – 9 à + 9 dB), de la fréquence et de la balance du détail horizontal/vertical, de la réduction du bruit et de l’écrêtage pour régler le niveau de 96 Novembre / Décembre 2007

bruit de détail, le gain et la phase de couleur. Bref, une multitude de réglages possibles pour assurer une reproduction satisfaisante des images filmées selon les conditions de tournage. La balance des blancs autorise, outre les traditionnels modes automatiques, lumière du jour et artificielle, des réglages de la température de couleur et deux préréglages personnalisés, pour s’adapter à tous les environnements. Notons aussi qu’il est possible de personnaliser les commandes de ce caméscope comme, par exemple, le sens de rotation des bagues. Donc, tout a été pris en compte pour faciliter l’exploitation. L'ergonomie est irréprochable ! Pour filmer en HD, deux modes d’enregistrement sont disponibles : 50i et 25F, ce dernier étant capable de reproduire l’aspect du film argentique. Ce caméscope est associé à un capteur triCCD dont la résolution permet de capturer des images en 1920 x 1080, donc en véritable Full HD. Il utilise la technique du décalage de pixels pour obtenir cette résolution. Certes le format HDV impose un enregistrement en 1440 x 1080 sur la bande, néanmoins ce qui est capturé détermine le résultat final et sur ce point, nous avons été bluffé par la qualité des images reproduites en HD, grâce au traitement effectué par le processeur intégré Digic DV II optimisé pour la HD et l’optique Canon. Elle est composée de lentilles en fluorite et de verre à faible dispersion associé au traitement multicouches, qui éliminent tous risques d’apparition d’images fantômes, de reflets et d’aberrations chromatiques.

En conclusion Cet appareil hautement personnalisable, reproduit des images exceptionnelles dans sa catégorie. Il réunit toutes les performances que peut attendre un vidéaste expert ou un professionnel (réalisateur). Le Canon HDV XH-A1 est une très belle réussite ! Gérard Krémer


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CAMÉRA HDV XH-A1

www.HIFIATUBES.com

Personnalisation On peut affecter en enregistrement et en lecture des fonctions utilisées fréquemment (code temporel, enregistrement d’index, motif de zébrures, niveau audio...) aux deux touches personnalisables. On peut aussi copier un fichier de préréglage personnalisé sur la carte mémoire, avec un maximum de 20 fichiers.

L’ÉMOTION TUBE

L’écran LCD Mesurant 2,8 pouces (7,1 cm) de diagonale, il est au format 16/9 et se replie sous la poignée de transport. Ouvert, il peut tourner sur 270°.

Aides aux réglages Lors d’un enregistrement dans un environnement lumineux, le XH-A1 permet d’activer un filtre ND en fonction de la lumière. La commande de gain est à trois niveaux ; L : faible (± 0 dB), M : moyen (6 dB) et H : élevé (12 dB). On peut affecter des valeurs de gain entre – 3 dB et + 36 dB à ces trois positions. De plus, pour vous aider dans vos réglages, le XH-A1 peut délivrer une mire de barres de couleurs (EBU ou SMPTE) et un signal audio de référence de 1 kHz pour paramétrer son niveau (-12 dB ou -20 dB).

Caractéristiques techniques 䊳

Prix: 4 729 €

CAPTEUR : triCCD 1/3 pouce à 3 x 1,67 Mpixels à décalage de pixels horizontal dont 1,56 Mp utiles en mode HD, photo et SD 16/9, 1,17 Mp en 4/3 䊳 ZOOM : 20 x (optique) 䊳 OUVERTURE CAMÉRA : f /1,8 – 3,4 䊳 SENSIBILITÉ : 2 lux 䊳 FOCALES : (4,5 – 90 mm f/1,8 – 3,4) équiv. 32,5-650 mm en vidéo et photo 16/9, 39,8-796 mm en 4/3 䊳 DIMENSIONS (L X H X P) : 163 x189 x 350 mm 䊳 POIDS : 2030 g nu 䊳 DISTRIBUÉ PAR : Canon France (p. 129) 䊳

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TEST EN IMAGES/

MARANTZ

Lecteur de CD et SACD stéréo SA-7S1 Avec le modèle SA-7S1, Marantz propose un lecteur de CD et SACD stéréo bénéficiant d’une conception sans compromis et d’une qualité de fabrication véritablement sans pareil. Le moindre détail, mécanique comme électronique, y est pensé dans un but ultime : la pureté sonore au service de l’extrême fidélité.

S

’il n’a pas conquis les foules comme l’auraient souhaité ses inventeurs, Philips et Sony, le SACD n’en est pas moins apprécié par une frange d’audiophiles et mélomanes qui lui reconnaissent un son supérieur à celui du CD, plus «analogique», même s’ils ne sont pas toujours convaincus de l’apport musical de la couche multicanal. Marantz n’a pas voulu prendre part à ce débat stéréo-multicanal, aussi la marque propose-t-elle les deux types d’appareils, le nec plus ultra en matière de solutions techniques étant réservé

aux modèles stéréo très haut de gamme, solutions qu’il serait trop coûteux d’extrapoler à 6 canaux. Présenté en début d’année, le lecteur de CD et SACD stéréo SA-7S1 fait partie de la série Référence du constructeur. C’est une superbe machine à la présentation «gold», d’un poids de 25 kg qui ne laisse aucun doute quant au sérieux de la construction, doté d’une façade en aluminium massif d’une épaisseur peu commune, et d’un châssis ultra rigide caréné de pièces elles aussi en aluminium massif.

Inverseur de phase Aux sorties de l’appareil, le signal est disponible sous forme asymétrique sur prises Cinch dorées de grande qualité, ou encore sous forme symétrique sur connecteurs professionnels XLR. Ceux-ci sont paramétrés d’origine au standard américain, mais les points chaud et froid peuvent être permutés depuis une touche de la face avant, cette opération inversant également la phase de la sortie audio asymétrique, qui permet éventuellement de rattraper une inversion de phase absolue du signal.

Télécommande

Connectique

Il aurait été dommage que le SA7-S1 soit accompagné d’une télécommande basique en plastique. Aussi Marantz a réalisé une pièce de belle facture en métal massif. Très complète, toutes les fonctions du lecteur y sont présentes, comme par exemple l’activation d’un filtre appelé DC Filter qui évitera d’envoyer vers les enceintes des fréquences trop basses qui seraient codées sur un enregistrement.

Le SA-7S1 dispose de sorties audio analogiques asymétrique et symétrique, de deux sorties numériques (coaxiale et optique) et d’une entrée pour un signal d’horloge externe maître de grande précision, un équipement typiquement «audio High End».

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LECTEUR DE CD ET SACD SA-7S1

La mécanique Le plateau métallique réalisé en alliage offre une grande rigidité, celui-ci est revêtu d’un matériau non réfléchissant pour empêcher les réflexions de lumière qui pourraient perturber le rayon laser. Référencée SACDM-1, la mécanique du SA-7S1 est montée avec précision dans un boîtier en aluminium extrudé de 10 mm d’épaisseur. Le circuit de contrôle est monté solidement sous cette mécanique et l’ensemble offre une rigidité exceptionnelle pour limiter au maximum les erreurs de lecture.

Les convertisseurs La conversion numérique-analogique est assurée par deux circuits intégrés Nippon Precision Circuits NPC SM5866AS, à hautes performances et compatibles avec les signaux DSD et PCM jusqu’au format 24 bits à 192 kHz. Ils sortent le signal en mode symétrique, aussi Marantz utilise-t-il quatre circuits HDAM pour la conversion courant-tension et le filtrage, disposant ainsi sur toute la ligne d’un signal symétrique sans avoir à le fabriquer après tous les étages. La sortie analogique asymétrique se contente alors de la partie directe de ce signal symétrique.

Le filtre numérique Marantz a développé un filtre numérique spécifique baptisé PEC777f2 proposant trois types de filtrage aux caractéristiques sonores différentes. En lecture de CD, le filtre 1 offre un pré-écho et un post écho court et se caractérise par une grande richesse d’information sonore afin de procurer un son clair avec une image sonore profonde. Avec le filtre 2, le post écho est légèrement plus long que le pré-écho, et il offre une reproduction sonore bien équilibrée. Le filtre 3 offre une très bonne réponse en mode impulsionnel de manière à procurer un son précis. En lecture SACD, le filtre 1 n’agit pas sur les données DSD, tandis que les filtres 2 et 3 n’interviennent que sur les signaux supérieurs à 100 kHz.

Les circuits IsoLoop Afin d’éviter tout transfert de bruit de fonctionnement des circuits numériques vers les circuits analogiques, ceux-ci n’ont aucune tension d’alimentation en commun, pas même leur potentiel de référence, à savoir le 0 V (appelé aussi «masse»). Marantz a donc choisi de coupler les parties numérique et analogique au travers de circuits utilisant le principe de la «magnéto résistance géante» (principe utilisé dans les micro disques durs informatiques), transférant facilement les signaux à fréquences élevées des SACD, chose que ne savent pas faire les coupleurs optiques à cause de leur vitesse trop lente. C’est une société suisse qui a conçu ce système qu’elle a baptisé IsoLoop.

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TEST EN IMAGES/MARANTZ

Vue d’ensemble Une fois que l’on a ôté le capot en aluminium massif du SA-7S1, celui-ci nous dévoile un intérieur d’une beauté et d’une propreté stupéfiantes. C’est un véritable spectacle, un superbe exemple de réalisation électronique haut de gamme, avec un châssis entièrement cuivré pour bloquer efficacement tout rayonnement perturbateur externe. Quatre équerres en acier de 3 mm d’épaisseur, placées aux quatre coins du boîtier lui assurent une excellente rigidité, tandis que le fond est composé de deux plaques superposées, dont la supérieure est entièrement cuivrée. La façade est composée de trois pièces en aluminium massif usiné, dont deux joues arrondies qui sont d’une épaisseur plus que respectable.

Le transformateur Le transformateur d’alimentation est un modèle toroïdal à faible bruit, «encapsulé» dans un capot cuivré s’opposant à toute fuite de rayonnement. Il est doté de multiples enroulements secondaires et d’un anneau en aluminium court-circuitant les fuites de champ magnétique. Ne cherchez pas le transformateur de veille, il n’y en a pas, le SA-7S1 fonctionne «à l’ancienne» avec un interrupteur de mise sous tension classique.

Les circuits HDAM SA2

L’alimentation des circuits numériques Située au plus près du transformateur, l’alimentation comporte différentes sections. Celles qui sont visibles sur la photo sont dédiées aux circuits de contrôle de la lecture et aux étages numériques. Ces alimentations stabilisées sont de type «linéaire» et font usage de diodes de type «schottky» à faible seuil et de condensateurs électrochimiques de filtrage de valeurs élevées (4700 µF et 6800 µF sous 16 V de marque Elna) pour assurer une bonne réserve de courant. Tous les conducteurs sont équipés de ferrites de déparasitage et certains sont enroulés dans un feuillard d’aluminium. On ne prend pas de risque chez Marantz !

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Alors que la plupart des constructeurs, même les plus grands, utilisent dans les étages de conversion courant-tension et de filtrage après la conversion numérique-analogique, des amplificateurs opérationnels intégrés, Marantz substitue à ces derniers ses circuits HDAM (High Definition Amplifier Module) dans ses lecteurs de CD et SACD. Leur réalisation fait exclusivement appel à des composants discrets, minutieusement sélectionnés pour leurs qualités musicales, le constructeur maîtrisant alors totalement la structure et les performances de son circuit. Sur le SA-7S1 ces circuits portent le suffixe SA2 (Super Audio) et ils offrent une grande vitesse associée à une large bande passante. On ne peut qu’admirer le soin, pour ne pas dire l’art, avec lequel sont réalisés ces circuits HDAM. Ainsi, Marantz utilise aussi bien des transistors en boîtier traditionnel traversant, parmi lesquels des modèles à effet de champ de type 2SK170 et 2SJ74 qui sont des grands classiques en préamplification audio de haute qualité musicale, que des composants à montage en surface (CMS) ou encore des résistances de précision de type MELF. Des condensateurs chimiques Elna «Cerafine», à électrolyte aluminium et particulièrement performants en audio, apportent un supplément de filtrage local sur les lignes d’alimentation.


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LECTEUR DE CD ET SACD SA-7S1

L’alimentation HDAM Les circuits HDAM ont droit à leur propre alimentation, totalement indépendante. Elle fait appel également à des diodes à faible seuil et à des condensateurs de filtrage spécial audio du fabricant Elna. Les tensions symétriques sont stabilisées par des régulateurs ajustables à faible bruit, fixés eux aussi sur radiateur par une bride de placage cuivrée.

A l’écoute Si dans le cœur de certains audiophiles, le CD n’a pas détrôné leurs galettes noires, si pour d’autres le SACD est moribond, pour peu même qu’il ait jamais existé à leurs yeux, nous ne pouvons que leur conseiller d’aller écouter le Marantz SA-7S1. Bien des certitudes vont s’effondrer, à la condition que les galettes qu’ils écouteront, que ce soit des CD ou des SACD, bénéficient d’une très bonne prise de son, un lecteur aussi excellent soit-il ne pouvant rehausser un enregistrement calamiteux, bien au contraire il va le magnifier, mais dans le mauvais sens. Donc, voilà un lecteur qui nous a laissés sans voix et qui nous a comblés au plus haut point. Le rendu sonore du SA-7S1 est bien loin de celui, plus consensuel, plus feutré, plus chantant, des modèles abordables du constructeur. Ici, nous sommes dans le domaine de la Haute Définition, du fouillé sonore, de la transparence extrême. Nous avons donc fourbi nos armes, le disque test n°4 de notre revue, et trois SACD hybrides, la 4e symphonie de Mahler par l’orchestre de San Fransisco sous la direction de Michael Tilson Thomas, les variations sur un thème de Purcell par Paavo Järvi à la tête de l’orchestre symphonique de Cincinatti (Telarc), et la 8e symphonie de Beethoven, encore par Paavo Järvi, mais à la tête de la Deutsche Kammerphilarmonie Bremmen (RCA). A la restitution de la plage n°8 de notre CD de test, les applaudissements sont d’un réalisme saisissant, tandis que la voix de la chanteuse bénéficie d’une magnifique présence, sans que l’on décèle le moindre excès qui ferait virer la restitution à la caricature. Le piano forte de la plage n°10 est reproduit grandeur nature avec une dynamique foudroyante, et une grande définition sans acidité dans le haut du spectre. Les plages orchestrales (n°11 à 14) bénéficient elles aussi de la superbe définition de ce lecteur tout en se déployant avec une image sonore remarquable, large et profonde. La restitution est riche en couleurs et en dynamique, l’équilibre tonal est remarquable et le registre grave est reproduit avec fermeté et profondeur. Avec le SA-7S1, l’orgue de la plage n°19 devient véritablement spectaculaire et grandiose, on entend l’air qui circule dans les tuyaux et l’on différencie parfaitement les différents jeux de l’instrument. Nous avons également joué avec les différents filtres dont est équipé le SA-7S1 et vous donnons nos sentiments à leur égard. Le filtre 1 est celui qui donne les meilleurs résultats subjectifs.

C’est un bon compromis entre la définition et la musicalité, et c’est celui que nous avons utilisé pour la plupart de nos écoutes. Le filtre 2 adoucit la restitution, la définition sonore y perd un peu, il offre une écoute «confortable» et pourra calmer des enregistrements un peu vifs. A l’opposé, le filtre 3 offre une restitution très dynamique et précise mais qui a tendance à accentuer un peu trop le registre aigu. Il pourra être utile pour réveiller des enregistrements ternes. Et comme nous avons gardé le meilleur pour la fin, nous allons vous donner nos impressions à l’écoute de SACD. Sur la 4e symphonie de Mahler, la restitution est d’une grande transparence, elle fourmille de détails et l’image sonore est d’une ampleur peu commune, en particulier entre les enceintes, un peu comme s’il existait une voie centrale virtuelle. Sur Britten, la restitution est somptueuse, les cuivres sont magnifiques et sonnent avec puissance et éclat, le registre grave tonne comme jamais, l’image sonore est d’une précision redoutable et les instruments prennent place dans l’espace avec une aisance remarquable. Mais là où le SA-7S1 nous a scotchés à nous laisser béats, c’est à la restitution de la 8e symphonie de Beethoven. Il faut dire que ce SACD est une pure merveille, tant pour l’interprétation que pour la qualité technique, et nous pensons, et nous le disons haut et fort, aussi pour rendre justice à un support décrié par certains, qu’il nous semble difficile pour un autre média sonore «enregistré» de rivaliser avec un tel disque tant celui-ci nous semble du domaine de la perfection. Bref, cette symphonie a été restituée avec une extrême vivacité, un remarquable sens du phrasé, une superbe articulation du message musical et un fourmillement extraordinaire de détails, comme si rien d’autre que les vibrations de l’air n’existait entre les instrumentistes et nos organes auditifs. C’est tout simplement magnifique et exceptionnel !

Caractéristiques techniques MARANTZ SA-7S1 䊳

Prix: 7 125 €

DIMENSIONS (L X H X P) : 459 x 136 x 425 mm POIDS : 22,3 kg 䊳 CONVERTISSEURS : NPC SM5866AS (24 bits, 192 kHz) 䊳 RAPPORT SIGNAL/BRUIT : 104 dB (CD), 114 dB (SACD) 䊳 CONNECTIQUE : sortie stéréo asymétrique (Cinch) et 䊳 䊳

symétrique (XLR), inversion de phase possible, sorties numériques optique et coaxiale, entrée pour horloge maître externe, prise casque 䊳 AUTRES : filtre numérique (3 caractéristiques), filtre DC 䊳 DISTRIBUÉ PAR : Marantz France (p. 129)

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Le niveau du bruit de fond en lecture de CD comme de SACD affiche une valeur extrêmement faible. C’est le règne du silence de fonctionnement quasi absolu.

En conclusion Nous avons été assez élogieux pour ce compte rendu d’écoute, à la mesure des résultats sonores stratosphériques procurés pas ce lecteur SA-7S1, et nous nous prenons à rêver d’une version multicanal d’un tel lecteur : le Nirvana ! On peut juste se poser une question tant ce lecteur nous paraît d’une fidélité absolue : comment pourra-t-on faire mieux ? Philippe Daussin

Ces courbes visualisent l’action des filtres sur le signal. Amortissement important sur pré et post-écho en filtre 1, amortissement important pré-impulsionnel en filtre 2, amortissement symétrique très important en filtre 3.

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FOCUS/

SONY Vidéoprojecteur VPL-VW200 Le VPL-VW200 peut être qualifié de version «up-to-date» du prestigieux VPL-VW100, souvent surnommé le «mini-Qualia», auquel il ajoute toutes les spécificités dans l’ère du temps, tels que le mode x.v. Colour, un nouvel iris motorisé et le fameux MotionFlow du fabricant.

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artisan de la première heure du LCD et du SXRD, dont il est fabricant et noble défenseur, Sony n’en finit pas de faire évoluer ses vidéoprojecteurs haut de gamme Full HD, 2K et 4K. Concernant les modèles Full HD conçus

Caractéristiques techniques 왘 Prix: 13000

왘MATRICES : SXRD Full HD 1080p 왘LAMPE : Xénon 400 W 왘LUMINOSITÉ : 800 lumens (sans iris) 왘RATIO DE CONTRASTE MAX : 35000:1 (avec iris 2) 왘OPTIQUE : Carl Zeiss, shift H & V 왘FOCALE : F8,7-33,7mm; F2,4-3,53 왘COMPATIBILITÉ : 1080p, 24p, 50 Hz, 60 Hz, SXGA 왘TRAITEMENT VIDÉO : Bravia Engine Pro, DRC Pro 왘COMPATIBILITÉ : x.v. Colour 왘CONNECTIQUE : HDMI v1.3 x 2, composite,

composantes, Y/C, D-Sub 15, RS-232 왘DIMENSIONS (L X H X P) : 496 x 175 x 574mm 왘POIDS : 20 kg 왘DISTRIBUÉ PAR : Sony France (p.129)

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pour le Home Cinéma, Sony avait déjà créél’émoi lors de la sortie du Qualia 001 en 2005, un vidéoprojecteur qui signait lavolonté de Sony d’entrer de plain-pied dans la Haute Définition performante. Ils’estdepuis attaché à faire évoluer ses gammes vers des modèles plus légers, tout aussi performants (ou presque). Vint alors l’an dernier le VPL-VW100 doté, comme les modèles professionnels, d’une lampe Xénon. Arrive aujourd’hui son successeur, le VPL-VW200, qui s’adresse à la fois aux prescripteurs, aux laboratoires de doublage audio, ainsi qu’aux petites salles de cinéma (pour la diffusion de spots ou de films en HD 24p). Pour ce faire, Sony a construit un modèle costaud et beau à la fois, à l’optique scellée, qui ne pèse que 20kg. Attention cependant, l’appareil n’est lumineux que de 800 lumens ANSI (400 si on joue un peu trop de l’iris), et il est donc déconseillé de l’utiliser dans les très grandes salles ou dans des pièces où l’on ne peut pas obtenir un noir complet.

Le monde change, le VPL-VW200 y répond présent! Les sources évoluent, les formats et les Codecs également, et chaque nouvelle génération de vidéoprojecteurs se doit de cadrer avec ces évolutions. Fruit de saison sur tous les nouveaux modèles, la prise HDMI v1.3 fait donc désormais partie de l’équipement du VPL-VW200. La plupart des lecteurs de HD DVD et de Blu-ray Disc récents l’arborent, et offrent ainsi la possibilité de travailler avec une quantification binaire du signal composantes bien plus élevée (appelée Deep Color parcertains fabricants). Autre ajout, celuide la norme x.v. Colour (et de son proche parent xv YCC), avec laquelle le VPL-VW200 est désormais compatible, et qui se traduit par une plage colorimétrique étendue lors du tournage HD, soit un spectre accru de 1,8 fois. Comme sur plusieurs autres modèles de la gamme SXRD, Sony a installé sur le VPL-VW200 un objectif haute résolution ARC-F signé Carl Zeiss. A noter que l’appareil dispose d’un shift vertical et horizon-


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tal motorisé et qu’il peut diffuser des images en Scope 2.35/1 grâce à l’ajout d’une lentille anamorphique optionnelle. Histoire de donner une cohérence à cette débauche, Sony a également mis la gomme sur l’électronique du VPL-VW200, qui s’ébroue autour d’un traitement de la vidéo sous 12 bits appelé Bravia Engine Pro. Celui-ci incorpore la toute dernière version du Digital Reality Creation (DRC version 2.5) dont la particularité est de permettre aux sources standard 480 et 576 lignes de s’aligner sur la densité d’image des sources HD, et ce, grâce à des algorithmes de désentrelacement, d’interpolation de points, de réduction de bruit et d’effets mosquito. Le DRC est également capable de travailler sur les signaux 1080 lignes, et plus particulièrement sur le 1080i, dont il minimise tous les artefacts du désentrelacement. Compatible 24p, le circuit sait reconnaître les sources l’utilisant, et déconnecte alors le mode Pull-Down 3/2 ou 2/2. En complément, le circuit MotionFlow ajoute les modes 100 et 120 Hz afin d’éviter les saccades et rémanences, et ce, en temps réel.

Encore plus de contraste avec l’Advanced Iris 2 ! De toute évidence, les performances du VPL-VW100 ne devaient pas suffire, Sony a donc mis au point un nouvel iris automatique appelé Advanced Iris 2, plus rapide et plus performant. Outre la rapidité d’obturation de l’élément mécanique, Sony a travaillé sur la précision des algorithmes d’analyse de l’histogramme de l’image afin de parvenir à une efficacité accrue. Une optimisation poussée de l’ouverture et de la fermeture de l’iris a été obtenue. Du coup, le fabricant annonce un ratio de contraste dynamique de 35 000:1 !!! Fait important, un mode manuel permet de régler l’ouverture de l’iris par paliers, et de façon fixe (désactivation de l’analyse en temps réel), ce qui peut s’avérer utile car, souvent, les iris dynamiques engendrent une sensation de pompage à l’écran. Enfin, Sony a logiquement installé sur le VPL-VW200 une lampe Xénon de 400 W

capable de délivrer une lumière quasi solaire, dépourvue de dominante. Le menu de réglage de ce vidéoprojecteur déborde de fonctions, dont le mode Real Color Processing du fabricant.

ron, et relié à une source HD. Le fait que le Sony VPL-VW200 puisse diffuser des images en Scope grâce à une lentille anamorphique optionnelle est un sacré plus.

Sur le terrain : défini et coloré, mais peu lumineux

Ecrire que le VPL-VW200 creuse un écart géantissime avec son prédécesseur le VPLVW100 serait mentir de façon éhontée. Il n’est ni plus ni moins qu’une version upgradée, à laquelle il ajoute notamment un iris plus rapide et une fluidité accrue en raison de la présence électronique du MotionFlow 100 Hz. Il en découle, non pas une meilleure image du côté du piqué et de la colorimétrie, mais un traitement vidéo plus maîtrisé dans sa fluidité générale. L’acquéreur du VPL-VW200 appréciera que celui-ci soit équipé d’une lampe Xénon (comme sur les modèles pros pour le cinéma) et dispose des plus récentes compatibilités vidéo (x.v. Colour notamment). Bref, une fois de plus, Sony lance un produit pas comme les autres, à la frontière entre le grand public de prescripteurs et le secteur professionnel. Patrick-Pierre Garcia

Le VPL-VW200 a été testé avec des sources HD (BD et HD DVD) ainsi qu’avec des sources standard (en 480 et 576 lignes). Très rapide à régler, ce modèle s’est illustré par une colorimétrie vive, globalement assez chaude, et une définition piquée. Nous insistons sur ce dernier point car un des défauts lancés à la face du SXRD (ou du D-ILA) serait que l’image délivrée aurait des relents de flou ou de piqué discutables, et ce, comparé au toujours très expansif DLP/DMD. Le VPL-VW200 est un vidéoprojecteur HD qui diffuse des images maîtrisées techniquement (signal «nettoyé», excellent désentrelacement du 576i). Sa fonction d’iris automatique fonctionne correctement, mais, selon nous, elle a tendance à assombrir un peu (trop) le signal, ce qui peut nuire à la pêche générale du produit sur certaines scènes. Il ne faut l’utiliser que dans une pièce totalement noire, et sur une image de diagonale raisonnable. Nous lui préférons le mode de réglage de l’iris par paliers. Mais le débat reste ouvert. Lors de nos essais, nous avons remarqué une excellente tenue de la luminance (pas de blancs brûlés) et une sensation d’image électronique très mineure avec les sources HD. La fluidité des images est plus que satisfaisante sur ce produit, en HD ou avec les sources entrelacées standard. Les signaux 24p restent inattaquables de naturel. Si on peut rester un brin surpris par la toute relative luminosité du produit, c’est le résultat d’un compromis visuel intéressant qui offre un équilibre général flagrant et un contraste très appuyé. Le VPL-VW200 est un modèle pour vraie salle de cinéma privée ou publique qui mérite de se retrouver dans une salle bien noire, face à un écran d’une diagonale moyenne de 3 à 4 mètres envi-

Conclusion

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Mesures chiffrées Le Sony plus ultra de la connectique avec deux entrées HDMI en version v1.3, associées à une électronique haut de gamme compatible avec le codec x.v. Colour (AVC HD). Sony insiste à juste titre sur l’ouverture d’esprit de sa machine, acceptant également le 24p et les signaux «Deep Color».

Luminosité max : Bruit (dBa) :

580 lumens 31 (max) 25 (min) Contraste (max) 3810/1 Uniformité : 92 % Comme nous le supputions, le VPL-VW200 est moyennement lumineux (c’est flagrant à l’œil nu), mais totalement contrasté (idem). Ce modèle 1080p est de surcroît plutôt silencieux.

D’excellentes mesures d’uniformité générale et d’uniformité de chroma. Sur le terrain, l’image ne souffre pas d’effet de halo lumineux central, ou de zones lumineuses latérales.

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FLASH TEST/SHARP

SHARP téléviseur LCD LC52HD1E Le modèle 52 pouces Full HD Sharp dont nous vous proposons le test ici a reçu le prix EISA 2007/2008 du meilleur téléviseur. Il intègre un disque dur de 160 Go, et surtout, un tuner HD doublé de la possibilité d’enregistrer des émissions HD sur le disque dur.

S

Caractéristiques techniques 왘 Prix: 5000

왘 T YPE D’IMAGERIE : LCD 왘 DIAGONALE : 52 pouces (132cm) 왘 RÉSOLUTION NATIVE : 1920 x 1080 왘 RATIO DE CONTRASTE NATIF/DYNAMIQUE : 3000/1 – 15000/1 왘 LUMINOSITÉ : 450 cd/m2 왘 ANGLE DE VISION : 176° 왘 TEMPS DE RÉPONSE : 4 ms 왘 CIRCUIT VIDÉO : Aquos Pixel System II, Tru-D 왘 BALAYAGE : 100/120 Hz 왘 COMPATIBILITÉ : 1080p, XGA 왘 24P : non 왘 X.V. COLOUR : non 왘 DEEP COLOUR : non 왘 HDMI : v1.2 왘 TUNER : Compatible HD, TNT, câble, satellite 왘 DISQUE DUR : 160 Go, compatible HD à l’écriture, Time

Shift 왘 ENTRÉES : HDMI x 2, S-Vidéo x 1, Péritel x 2,

composite x 1, D-Sub 15 x 1, composantes (YUV) x 1, USB x 1 왘 DIMENSIONS : 1274 x 775 x 125 mm (sans pied) 왘 POIDS : 48kg (avec pied) 왘 DISTRIBUÉ PAR : Sharp (p. 129)

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Une magnifique télécommande ouvre le large menu et les nombreux sous-menus de ce téléviseur. Sharp donne accès à un nombre impressionnant de réglages.

harp est un touche-à-tout incorrigible, dont la vitesse de croisière ne cesse de progresser alors que le marché des téléviseurs plats explose dans la plupart des pays. Il faut reconnaître que le fabricant a eu le nez fin en misant sur le téléviseur LCD, investissant en masse dans cette technique d’imagerie. Leader des ventes de TV LCD en son pays du soleil levant, il s’apprête à construire le parc industriel du 21e siècle près d’Osaka, où il fabriquera des dalles LCD de 10e génération. Mais le pas en avant le plus spectaculaire aux yeux du public restera son inespéré changement de politique commerciale tarifaire. Autrefois considérée comme une marque un brin élitiste, aux prix quelque peu décourageants pour le grand public, Sharp a heureusement senti à temps que l’écueil était proche alors que ses concurrents se battaient pour faire chuter leurs prix, grignotant au passage des parts de marché à Sharp dans de nombreux pays. La riposte ne se fit pas attendre, et 2007 restera l’année de la mutation pour une marque qui n’hésite

plus à proposer des téléviseurs HD Ready de 42 pouces positionnées à 1300 € (42AD5E) et des modèles Full HD de 42 pouces aux environs de 1800 €. Désormais, le fabricant mise à fond sur le Full HD avec le lancement actuel des gammes X20 et XL2, appuyées par celui du premier lecteur Blu-ray Disc maison BDHP20 (550 €). L’avenir de la TV selon l’enseigne s’oriente fortement vers le Full HD et la chute des prix de ses matériels.

Grande dalle et grand éclairage Le LC52HD1 est un beau bestiau de près de 80cm au garrot, et d’une esthétique sans faille. Au-delà du look, Sharp considère ce produit comme une vitrine technologique et l’a donc doté des dernières innovations techniques. Cependant, histoire d’écluser sur le champ les choses qui fâchent, ce modèle est certes doté de deux prises HDMI, mais elles se révèlent, à notre connaissance, de type v1.2, et non v. 1.3. Ce qui signifie que ce produit n’est pas compatible avec les signaux Deep Colour émanant de cer-


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TÉLÉVISEUR SHARP LC52HD1E

tains lecteurs HD, idem pour la compatibilité avec les signaux HD incluant la norme colorimétrique x.v. Colour, fer de lance de certains caméscopes travaillant en AVC-HD. Cela n’a que peu d’importance réelle pour le public, mais nous tenions tout de même à le signaler. Parenthèse close, ce produit est une bête, un vaisseau spatial chargé d’un drôle d’Alien en son bord en la personne d’un disque dur de 160 Go intégrant la fonction Time Shift. Il est équipé d’une dalle LCD Full HD de 1920 x 1080 pixels, de type Black TFT, dotée d’un temps de réponse à la Speedy Gonzales de 4 ms. Nous sommes proches du record. La dalle a ceci d’étonnant que son géniteur l’a affublée d’un rétro-éclairage atypique, propre au fabricant, appelé RGB Plus II. Alors que le rétro éclairage usuel utilise trois longueurs d’ondes RVB, celui utilisé par Sharp fait grimper l’addition à 5, soit RVB + rouge carmin + vert pur (couleur de référence). Concrètement, l’électronique analyse l’image en temps réel, et colore le rétro éclairage en fonction du type de couleur à reproduire. Ce système RGB Plus est marié au circuit de contraste dynamique propre à Sharp.

Gros cerveaux : Aquos Pixel System et Tru-D Derrière toute dalle LCD (ou plasma), il existe un circuit d’asservissement et un traitement de la vidéo, et il est dans votre intérêt qu’ils soient à la hauteur des sources et des qualités de la dalle. Entrent alors en piste l’Aquos Pixel System en version II et le circuit Tru-D. L’un fait partie de l’écurie technologique de Sharp, l’autre est un enfant adopté, dont la paternité revient à la société Micronas. Complémentaires, ces circuits se chargent de la conversion A/N, du désentrelacement, de la réduction du bruit vidéo, de la mise au format HD des sources standard, de la gestion du contraste dynamique, de la fluidité des images mobiles (anti juddering) et de l’abolition des effets de marches d’escalier sur les diagonales (anti aliasing). Un mode de travail sous 100/120 Hz coiffe le tableau, assurant, mathématiquement du moins, une fluidité accrue de l’affichage des sources HD et standard. Mais carton rouge sur la non compatibilité 24p de ce maelstrom technologique. Une lacune incompréhensible sur un tel modèle HD.

Grande mémoire : disque dur de 160 Go et tuner HD intégré ! L’une des raisons pour lesquelles ce téléviseur de 52 pouces a reçu les honneurs de l’EISA ne mesure que quelques centimètres, puisqu’il s’agit d’un disque dur de 160 Go intégré à l’électronique. Il n’a évidemment pas été conçu pour vous permettre d’enregistrer vos meilleurs DVD, mais trouve son utilité ludique dans la présence d’un tuner Haute Définition intégré, d’un tuner satellite, câble et TNT (MPEG-2 et MPEG-4). Ce qui signifie, que vous pourrez regarder et enregistrer les émissions TV diffusées en qualité standard (SD), ainsi que celles en Haute Définition (attention, carte d’abonnement satellite non fournie). Ce modèle est l’un des seuls téléviseurs du marché à intégrer «de série» un tuner numérique HD. La capacité du disque dur peut assurer le stockage de 10 films en HD, tandis que la fonction Time Shift vous permet d’interrompre le visionnage d’un programme en direct, puis de le reprendre là où vous l’avez arrêté grâce à la mémoire tampon. Nous ne cachons pas notre enthousiasme.

Sur le terrain Nous avons eu la chance de suivre le processus de finalisation de ce produit, que nous avions vu dans nos locaux dès le mois de février 2007 en raison de notre appartenance exclusive à l’EISA, puis en octobre pour cet essai final. Si le ratio de contraste de ce bel objet se situe dans la haute moyenne, notre constat de qualité ne se situe pas sur ce point. De toute évidence, Sharp a mis le turbo sur la qualité du traitement de la vidéo, tant avec les sources standard qu’avec celles en HD. Les progrès sont flagrants. Le mode 100 Hz fonctionne divinement bien, fluidifiant le mouvement, et limitant la rémanence. De plus, il est notable de constater une colorimétrie vive, presque « fluo» par moment tellement ça cogne, qu’il est parfois nécessaire de moduler. Côté piqué et définition générale, les résultats, avec des sources HD, sont largement au dessus de la moyenne, l’image développe une grande profondeur de champ (Blu-ray de Casino Royale, HD DVD de Troie). Gardez en mémoire que la diagonale de 132 cm de ce produit implique d’éviter de le nourrir de VHS datant de l’époque jurassique de la vidéo domestique. Il est vivement conseillé d’utiliser

des sources DVD, HD et/ou TNT, câble et satellite de belle facture, le LC52HD1E étant en mesure de traiter tout ce joli monde, que ce soit en définition standard ou en HD 1080p. Du pur caviar ! Si nous avons pu tester ce produit avec des Blu-ray Disc de test, des HD DVD, des DVD et des Blu-ray, nous n’avons pu tester la réception HD et le stockage de programmes TV sur disque dur, mais nous pouvons déjà témoigner de la convivialité du menu de gestion. Globalement, si ce produit affiche quelques lacunes (pas de 24p et HDMI en v1.2), il est indéniable que le LC52HD1 a bien d’autres merveilles dans sa gibecière.

En conclusion

Coûteux du haut de ses 5000 €, ce 52 pouces est un téléviseur LCD d’exception qui recèle un tuner HD, un disque dur et de multiples possibilités. Doté d’une dalle performante, ce modèle délivre une image dynamique et fluide.

Véritable OVNI dans l’univers des TV LCD, le LC52HD1E est un téléviseur qui ressemble plus à une plate-forme d’images et de sons qu’à un modèle passif. Equipé d’un port USB pour le visionnage direct de photos numériques, d’un tuner HD et d’un disque dur de 160 Go, ce produit se pose comme un mastodonte familial coûteux capable de stocker, de gérer, de diffuser en différé, et de se montrer largement à la hauteur des sources HD. Produit d’avenir ? Malgré ses quelques lacunes, il l’est forcément, d’autant qu’il délivre une image géante, naturelle, très colorée et définie. Patrick-Pierre Garcia

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AURUM CANTUS Enceinte acoustique V2M Il y a environ un an, nous découvrions la marque Aurum Cantus, par le biais d’une enceinte de bibliothèque haut de gamme, le modèle V3M. Or, cette enceinte a une petite sœur, moins chère, mais qui en reprend pourtant les principaux atouts...

N

Caractéristiques techniques 왘 Prix: 1900

€ La paire

왘 T YPE : 2 voies bass-reflex 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 50 – 40000Hz 왘 SENSIBILITÉ : 87dB/1W/1m 왘 IMPÉDANCE : nominale 8 ohms 왘 PUISSANCE ADMISSIBLE : 50 à 200 watts (ampli

recommandé) : 12,8kg pièce 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 205 x 370 x 320mm 왘 POIDS

왘 DISTRIBUÉ PAR : Chalon Diffusion (p.???)

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La finition, avec essence de bois véritable laquée, est tout simplement magnifique.

ous ne reviendrons pas sur l’histoire d’Aurum Cantus, un des premiers constructeurs à oser revendiquer sa fabrication chinoise, même si les composants et l’étude des principaux modèles est plus cosmopolite, avec notamment l’intervention d’un acousticien italien de renom... Le constructeur propose plusieurs gammes, mais seuls quelques modèles sont pour l’instant régulièrement distribués en France. Outre les V2M et V3M, il y a aussi la petite Leisure 2SV, à moins de 1000 € la paire. Ce qui manque toutefois encore, en France, c’est une colonne, de préférence dans la même série que les VxM... On nous a promis que cela allait bientôt venir.

Toujours aussi belle L’enceinte V2M est en apparence très semblable à la V3M. Si vous ne les voyez pas côte à côte, vous risquez même de les confondre: même coffret aux formes arrondies, avec une face arrière beaucoup plus étroite à l’arrière, sur laquelle débouche l’évent de décompression du boomer; même conception deux voies, avec tweeter à ruban pour l’aigu; enfin,

même superbe finition, avec essence de bois véritable laquée brillante. Deux finitions sont disponibles: merisier (foncé) ou bois de rose (clair). Des pieds de sol spéciaux sont disponibles en option, mais nous ne les trouvons pas, esthétiquement parlant, aussi réussis que les enceintes. On nous a promis qu’une nouvelle génération devrait apparaître bientôt. En pratique, la V2M se contente dans le médium-grave d’un 13 cm et son tweeter est un modèle plus simple (ruban moins long) que celui de la V3M. De même, à l’arrière, on n’a droit qu’à une paire de prises, énormes, acceptant n’importe quel type de terminaison et de câble nu même de très forte section, au lieu du double bornier pour bi-câblage de la V3M. Cette taille plus petite a des avantages et des inconvénients. Au rang des atouts, et bien que nous ne le conseillions jamais, on peut tout de même envisager d’utiliser la V2M comme une véritable enceinte de bibliothèque, posée sur une étagère. Il y a aussi le prix, sensiblement inférieur à celui de la V3M. Mais, inversement, son rendement est plus faible et, disons-le tout de suite, elle nous a semblé moins conciliante que sa grande sœur quant au choix de l’amplificateur associé. Il lui faut suffisamment de puissance (les amplis à tubes compatibles ne seront pas nombreux) et une parfaite maîtrise de son grave tout en conser-


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ENCEINTE ACOUSTIQUE V2M

vant, bien sûr et de la part de l’électronique, une musicalité suffisante pour en extraire toutes les qualités. Mais il est temps, justement, de parler d’écoute...

Contrairement à la V3M, la V2M n'a pas droit au bi-câblage. Mais le filtre reste très sophistiqué : condensateurs MKP, selfs en cuivre OFC et résistances à film métallique.

A l’écoute La maison ne reculant devant aucun sacrifice, nous nous sommes parallèlement fait prêter à nouveau une paire de V3M, histoire de comparer réellement les deux modèles. Surprise : il ne s’agit pas à proprement parler de la même enceinte, la V3M présentant simplement plus de grave ou d’ampleur. En fait, si vous vous souvenez de notre essai (N°122 de Janvier / Février), nous avions trouvé la V3M «chantante», fine et précise dans le haut du spectre, avec beaucoup de vivacité, grâce à son tweeter à ruban, et une belle ampleur, grâce à un grave généreux bien que parfois un tout petit peu détaché du médium-aigu. Sur la V2M, c’est la précision et la dynamique «brute» qui l’emportent, quitte à ne plus offrir cette sorte de générosité permanente vis-à-vis de la musique. Bien que l’image stéréophonique ne soit jamais prise en défaut, qu’il s’agisse de sa taille ou de sa précision, la V2M se comporte à notre avis beaucoup plus comme une enceinte moniteur de proximité que comme une enceinte que nous qualifierons «de salon». Ainsi nécessite-t-elle, plus que la V3M, des maillons en amont parfaitement choisis, réglés et constituant une association équilibrée ; ainsi se montre-t-elle moins indulgente vis-à-vis des sources de qualité moyenne ou des enregistrements médiocres. Mais si vous êtes l’heureux possesseur d’une chaîne de très haute qualité, parfaitement équilibrée, vous allez pouvoir profiter sur les meilleurs enregistrements de résultats qui sont, alors, parfois tout simplement hallucinants de naturel. Qu’il s’agisse des timbres, de la dynamique ou de l’image, tout se met alors en place comme par magie, et des frissons vous parcourent sur telle ou telle voix, ou encore à l’écoute de telle ou telle attaque orchestrale, ou même en suivant la ligne mélodique de tel ou tel instrument, là-bas, au fond, dans l’orchestre. Voilà pourquoi nous nous sommes surpris, plusieurs fois, à passer de la V3M à la V2M, en fonction du CD écouté. Voilà pourquoi, selon le distributeur, certains de ses revendeurs ne jurent plus que par

la V2M alors que d’autres clament haut et fort qu’elle ne parvient pas à égaler la musicalité de la V3M. Ah la la, c’est bien compliqué, parfois, la reproduction du son en Haute Fidélité. Mais c’est bien pour cela aussi que vous achetez ce magazine, non ?...

En conclusion Avec son modèle V2M, Aurum Cantus propose une enceinte deux voies compacte et superbe, qui brille par une magnifique précision de reproduction, tout en se montrant relativement exigeante quant aux maillons qu’on lui associera et à la qualité des sources. C’est, en quelque sorte, une enceinte d’audiophile, mais qui comblera de bonheur les mélomanes une fois parfaitement utilisée !

Le tweeter à ruban aluminium présente une masse extrêmement faible, d'où une réponse transitoire remarquable. De plus, et contrairement à ce que l'on pense, il émet surtout sur le plan horizontal, ce qui améliore la directivité et diminue les éventuelles résonances parasites.

Ghislain Prugnard

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Aurum Cantus V2M Rendement Distorsion

Impédance mini.

87dB (2,83 V/1 m) 0,9 % (100 Hz) 0,5 % (1 kHz) 0,4 % (5 kHz) 8 Ω (200 Hz)

Seul le rendement assez faible doit attirer votre attention : prévoir un amplificateur suffisamment puissant.

Courbe de réponse en tiers d'octave La réponse dans le grave est loin d'être ridicule, tandis que l'aigu remonte légèrement et progressivement.

Le boomer de 13 cm, de conception italienne, adopte une membrane sandwich en fibre de carbone/kevlar et une bobine mobile sur support aluminium. Plus que le rendement, le but est ici d'obtenir une réponse transitoire élevée pour un couplage parfait avec le tweeter à ruban, à la fréquence de coupure de 2 500 Hz.

Amortissement (waterfall) Amortissement rapide sur toute la bande passante. C'est incontestablement une des raisons de la qualité de l’enceinte.

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CAYIN

Lecteur de CD Venus CD-100i Amplificateur VP-100i Cayin s’impose désormais comme un des constructeurs chinois les plus réputés, qu’il s’agisse des performances musicales ou de la qualité de la présentation. Nous en voulons pour preuve ces deux maillons complémentaires, lecteur de CD et amplificateur intégré.

I

Caractéristiques techniques AMPLIFICATEUR VP-100I 왘 Prix: 3400

왘 PUISSANCE DE SORTIE : 2 x 25 W (triode, 8 Ω), 2 x 50 W

(ultralinéaire, 8 Ω) 왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 10Hz à 45kHz (– 1,5 dB) 왘 TAUX DE DISTORSION, RAPPORT S/B : ≤ 1 %, ≥ 91 dB 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 210 x 390 mm 왘 POIDS : 30,5 kg 왘 ACCESSOIRES : télécommande fournie

LECTEUR DE CD VP-100I 왘 Prix: 1800

왘 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz à 20 kHz ± 0,5 dB 왘 DYNAMIQUE, RAPPORT S/B : 120 dB, 92 dB (A) 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 100 x 350 mm 왘 POIDS : 12 kg 왘 ACCESSOIRES : télécommande fournie 왘 DISTRIBUÉ PAR : DEA International (p.129)

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Le lecteur de CD adopte une présentation plus classique que celle de l'amplificateur, mais sa finition est tout aussi belle.

ls ont été présentés en même temps et possèdent des références complémentaires. Mais rien ne vous empêche de vous en offrir un et pas l’autre. Dans les deux cas toutefois, la qualité de la finition et les techniques et composants utilisés le prouvent: ce sont des appareils résolument haut de gamme. Examinons rapidement ce que chacun d’eux propose.

Un lecteur de CD sobre mais complet Face avant en aluminium très épais, plaque de verre noir sur le dessus: la

sobriété est tout aussi évidente que la qualité de fabrication. Mais, paradoxalement, c’est l’examen interne qui révèle toutes les possibilités de cet appareil. Ses différentes sections sont soigneusement séparées par des plaques métalliques de blindage; la sortie sur prises RCA asymétriques a droit à un étage à tubes, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas de la sortie symétrique sur prises XLR. La conversion numérique-analogique utilise un circuit Burr-Brown PCM 1792, que l’on pourra utiliser soit en suréchantillonnage classique, soit porté à 192kHz, par la grâce d’une touche spéciale sur la télécommande. Celle-ci est très belle (métallique), complète, mais pas forcément ergonomique car manifestement conçue pour fonctionner avec divers appareils au rôle différent. Mais le plus important est là: le silence de fonction-


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nement du tiroir, la qualité de l’afficheur central et les matériaux utilisés inspirent le respect et le luxe. On n’en attendait pas moins d’un tel appareil.

l’Empire du Milieu voient désormais leurs prix croître en même temps que leur (toujours exceptionnelle) qualité de fabrication et leurs performances ? !

Les tubes KT88 toujours à l’honneur

A l’écoute

L’amplificateur intégré VP-100i utilise deux paires de tubes KT88, que l’on peut faire fonctionner au choix (via la télécommande) en mode triode ou en mode ultralinéaire. Ici aussi, la qualité de fabrication est magnifique, qu’il s’agisse du châssis lui-même (capot protecteur en alu et plexiglas, entourage des trois transformateurs, nombreuses commandes et diodes en façade, le tout usiné dans la masse), des prises ou même de la télécommande. Cayin n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne l’utilisation de KT88. Il précise toutefois, ici, avoir nettement amélioré le schéma par rapport aux modèles précédents. Les tubes d’entrée sont désormais des modèles 6SN7, avec un tout nouveau circuit de stabilisation de la tension en entrée. La puissance développée n’est pas supérieure, c’est même plutôt le contraire, mais Cayin revendique une musicalité améliorée, notamment quant au respect des écarts dynamiques et l’étendue de la bande passante, sans montée excessive de la distorsion. Ici aussi, force est de constater que ces qualités ont un prix, car le VP-100i est un appareil relativement cher par rapport aux habituelles productions chinoises. Mais n’est-ce pas finalement rassurant de constater que des appareils venus de

Nous avons écouté ces deux appareils ensemble et séparément, le lecteur de CD principalement sur ses sorties asymétriques, celles utilisant l’intégralité de l’électronique interne. Hasard ou au contraire volonté du constructeur, tous deux ont manifestement des points communs positifs. Cela concerne principalement une ouverture sonore remarquable, avec une superbe précision sur les plus petits détails, les plus fins écarts dynamiques. Mais cela est pourtant associé à une belle finesse de l’aigu qui, même et surtout sur l’amplificateur, monte subjectivement très haut avec beaucoup de douceur et sans la moindre trace de tassement, même à fort niveau d’écoute. Là où le lecteur de CD propose une écoute toujours très précise et ciselée, l’amplificateur joue la carte d’une neutralité remarquable, et ce quelle que soit la source. Paradoxalement, on a presque plus l’impression de l’écoute d’un ampli «à tubes», au sens où on l’entend habituellement. Ce sont plutôt la fluidité et la luminosité qui l’emportent ici. Toutefois, la scène sonore reste très grande, très impressionnante, tandis que le grave est très bien tenu. Des essais avec des enceintes au rendement moyen ou même faible (moins de 90 dB) ont donné des résultats encore parfaitement convain-

Comme c'est la règle chez Cayin, la finition est vraiment superbe, et les composants choisis de haute qualité.

cants, à condition bien sûr de rester dans des niveaux d’écoute raisonnables. Qu’il s’agisse du lecteur Venus CD-100i ou de l’amplificateur VP-100i, le bilan est donc incontestablement positif, sans que l’on puisse relever le moindre caractère exclusif ou typé. Une seule chose nous chagrine, finalement : nous n’avons toujours pas réussi à déterminer si le mode de fonctionnement triode était supérieur au mode ultralinéaire, ou inversement, sur l’amplificateur... En fait, tout dépend des caractéristiques d’enregistrement de la source écoutée. Ce qui, en pratique, n’est pas un problème puisque le changement peut se faire «à la volée», via la télécommande.

En conclusion Avec ces deux nouveaux appareils, Cayin s’impose désormais indubitablement comme un des grands constructeurs d’électroniques Haute Fidélité haut de gamme, toutes catégories et origines confondues. Les prix de ces deux appareils sont donc finalement assez compétitifs, on en a vraiment pour son argent. Ghislain Prugnard

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Sur l'amplificateur, quatre sources peuvent être branchées, plus une sortie préampli. Sur le lecteur de CD (en bas), il y a une sortie symétrique XLR et des sorties numériques en prime...

Mesures chiffrées ampli Cayin VP-100i en mode ultralinéaire Puissance en régime continu (mode ultralinéaire) : 2 x 55 W / 8 Ω Distorsion (P/2) : 0,12 % (100 Hz) 0,06 % (1k Hz) 0,09 % (10 kHz) Rapport signal-bruit : 88 dB / 93 dB (A) Diaphonie : 96 dB

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DARED amplifi intégré MP-15 Après avoir apprécié les saveurs sonores du MP-30B testé récemment dans nos colonnes, nous souhaitions goûter au modèle à base de tétrodes KT88, l’intégré Dared MP-15 proposé à moins de 1000 €. La puissance délivrée rend son association plus facile avec un très grand nombre d’enceintes, mais la KT88 estelle aussi magique que la 300B ?

L

es présentations avec la société Dared avaient été faites lors du banc d’essai du MP-30B. Rappelons simplement que cette société chinoise a été lancée en 1995 en se spécialisant dans la conception et la fabrication de transformateurs puis élargit son champ d’activités en 1996 avec le lancement de toute une gamme d’appareils électroniques à tubes dont le succès ne cesse de grandir. Afin de

contrôler les coûts et de limiter son stock de pièces, le constructeur a travaillé sur la possibilité d’utiliser une base de travail commune à chaque gamme d’appareils. Sur les intégrés MP-30B et MP-15, on retrouve donc certains composants identiques notamment au niveau de l’alimentation (selfs et condensateurs de filtrage), des tubes (même double triode 6N3 sur les étages d’entrée et driver), du réglage de volume (potentiomètre motorisé, circuits de commande et télécommande) voire du circuit imprimé principal à quelques différences près (triode dans un cas et tétrode dans l’autre).

Caractéristiques techniques 왘 Prix: 990

왘PUISSANCE : 2x18W sous 8 ohms 왘RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz - 20kHz (+/- 1,5dB) 왘DISTORSION HARMONIQUE : < 2%

4 étages et 1 «single ended»

왘IMPÉDANCE ENTRÉE : 100 Kohms

Le MP-15 reprend le dessin réussi de son alter ego à triode. Le châssis à profil élancé est en tôle pliée en métal chromé et reçoit deux joues en bois laqué noir. La face supérieure accueille les deux transformateurs de sortie Dared à tôles

왘RAPPORT SIGNAL / BRUIT : > 86dB 왘POIDS : 11 kg 왘DIMENSIONS (LXPXH) : 340x160x290 mm 왘DISTRIBUÉ PAR : ATEAM s.a.s (p. 129)

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Télécommande en bois massif qui contrôle uniquement le réglage de volume.

magnétiques «EI» au silicium, et celui d’alimentation débouchant dans le châssis, le tout est protégé par une tôle en acier noir mat. Les tubes viennent ensuite, soit quatre doubles triodes 6N3P, le vumètre stéréo à «œil magique» 6E2 et les deux KT88 chacune encerclée d’un arceau de protection. La face inférieure est en tôle noire ajourée, la face arrière reçoit trois paires de fiches RCA isolées Téflon de belle facture, trois paires de fiches haut-parleur façon WBT avec possibilité de raccorder des enceintes en 4 ou 8 ohms, et la fiche secteur IEC. La face avant dispose d’un interrupteur marche / arrêt, du sélecteur de sources et du bouton de réglage de volume. L’appareil est également livré avec une paire de gants blancs et une télécommande de volume en bois massif. Les KT88 livrées démontées en étui carton, sont repérées «1» et «2» et sont donc à mettre en place conformément aux infor-


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A M P L I I N T É G R É D A R E D M P -15

mations du constructeur pour des raisons d’appairage et de polarisation. Le principe de fonctionnement est extrêmement proche de celui du MP-30B. Une première demie triode 6N3 assure le gain en tension. Elle attaque en charge anodique une seconde demie triode 6N3 montée en «cathodyne» (charge cathodique) à faible impédance de sortie, celle-ci pilote ensuite un étage de gain en courant constitué sur chaque canal, d’un tube 6N3 dont les deux éléments montés en parallèle alimentent par une liaison RC la grille d'une KT88. La tétrode fonctionne a priori en polarisation fixe de la grille écran. Les circuits audio sont montés sur une carte en verre epoxy, certaines liaisons sont assurées par du câblage en l’air. L’alimentation haute tension utilise un transformateur à tôles «EI», un pont redresseur à diodes suivi d’une cellule de filtrage CLC en «Pi», les filaments des KT88 sont alimentés en 6,3 V redressé et filtré. La qualité générale d’assemblage et de câblage est remarquable au vu du prix attractif de cet intégré, avec des composants passifs de bonne facture (condensateurs, résistances) et une grande rigueur d’implantation.

utilisés par Audio Research sur ses amplificateurs à tubes. Une référence. Rendons toutefois à César ce qui lui appartient. Le MP-15 n’est pas aussi envoûtant que le MP-30B et ses 300B dans son analyse des ambiances et dans sa palette tonale sur de la musique classique ou acoustique. Nous pensons que le schéma à quatre étages peut être à l’origine d’une perte de définition et de neutralité a fortiori encore plus audible avec des tétrodes qu’avec des triodes à chauffage direct, le «must» en matière de restitution des ambiances. Les retombées de notes sont plus courtes et ne matérialisent pas le lieu de la prestation aussi magistralement qu’avec le MP-30B. On ressent sans pour autant être frustré, une légère simplification du message dans le haut-médium voire une petite tendance à la rondeur. Mais tout ça reste très agréable pour nos oreilles même si la neutralité n’est pas absolue. En revanche, notre sentiment est que le MP-15 semble plus à même de restituer avec conviction les transitoires et les impacts propres à la musique moderne. Sa bonne tenue dans le grave contribue à créer une assise plausible sur un enregistrement chargé en guitare basse par exemple.

A l’écoute

Conclusion

Nous avons raccordé le MP-15 à nos enceintes à haut rendement JBL-Altec, à un lecteur CD Arcam CD73, à notre préampli actif habituel, le tout relié avec des câbles Hifi Câbles & Cie. Bluffant pourrait être un des qualificatifs les plus appropriés pour décrire nos premières impressions après quelques secondes d’écoute seulement. Cet intégré délivre un message plein, charpenté dans le grave, bien timbré dans le médium et filant correctement dans l’aigu. On ne constate aucun défaut flagrant à niveau d’écoute raisonnable. L’image et l’aération surprennent réellement, l’air circule autour des instruments et des interprètes. Les attaques de notes et la dynamique globale rappellent le côté musclé des KT88 dont les équivalents 6550 sont fréquemment

Ce Dared MP-15 est un intégré fort sympathique. Son design est moderne et sobre, sa compacité surprend agréablement pour un matériel à tubes, il pourrait prétendre au label «WAF» (Woman Acceptance Factor). La qualité de fabrication est audessus de toute critique. Ses performances en puissance permettront d’envisager une association avec des enceintes de sensibilité moyenne si tant est que le niveau d’écoute reste raisonnable. Sa bonne définition générale et son aptitude à restituer l’ensemble du spectre audio sans défaut majeur le rendent universel. La neutralité et le rendu des ambiances sont perfectibles mais restent plus qu’acceptables. Pour le prix et dans cette gamme de puissance, un choix à considérer. Pierre-André Viollet

Les circuits audio et le filtrage d’alimentation sont montés sur un circuit imprimé qui supporte également les embases en stéatite des tubes. Le travail est soigné.

EN DIRECT DU LABORATOIRE> Mesures amplificateur Dared MP-15 Puissance en régime - continu - impulsionnel Distorsion à mi-puissance

2 x 19,5 W / 8 Ω 2 x 19,5 W / 8 Ω 0,12 % (100 Hz) 0,13 % (1 kHz) 0,08 % (10 kHz) 5,9 µs 80 dB / 110 dBA

Temps de montée Rapport signal/bruit Déformation sur signal carré à 40 Hz 29 % Des mesures plus que satisfaisantes, un temps de montée très honorable et des taux de distorsion audessous de la moyenne avec ce genre de circuit.

La face arrière reçoit 3 paires de connecteurs RCA et 3 paires de fiches hautparleurs, une constante sur les intégrés Dared.

Réponse sur charge capacitive à 1kHz Une oscillation se développe, le circuit présente une certaine instabilité. Evitez donc les enceintes trop capacitives...

Réponse sur signal carré à 10 kHz Quelques oscillations probablement dues aux capacités parasites des transformateurs de sortie.

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AMARI ACOUSTICS Platine tourne-disque LP-200 Au train où va la passion pour le disque vinyle, on va bientôt avoir le choix parmi un nombre de platines plus élevé qu’à l’époque où le disque 33 tours régnait en maître, comme source Haute Fidélité. Cette fois, ce nouveau constructeur, du moins en France, nous vient du Canada...

Caractéristiques techniques

왘 Prix: 1490 € avec bras Rega, sans cellule 왘 ENTRAÎNEMENT : bloc-moteur indépendant, triple

courroie nylon 왘 VITESSES DE ROTATION : 331/3 et 45 tours/mn,

réglables par régulation électronique sur boîtier indépendant 왘 POIDS DE LA PLATINE : 15,2kg (plateau seul 5,2kg) 왘 BRAS DE LECTURE : Rega RB300 왘 DIMENSIONS (L X H X P) : 490 x 140 x 430 mm (platine seule) 왘 ACCESSOIRES : palet-presseur, niveau à bulle amovible, couvre-plateau plastique avec stroboscope gravé sur une face, et gabarit de réglage de la cellule sur l’autre face 왘 DISTRIBUÉ PAR : Melody-Europe (p.129)

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latines tourne-disque et lecteurs de CD, telles sont les uniques spécialités d’Amari Acoustics. Avec, apparemment, un souhait qui n’est pas fait pour nous déplaire: pratiquer des prix relativement raisonnables, si l’on considère, du moins pour ce modèle LP-200, que l’on a bien affaire à une platine haut de gamme. La LP-200 est le second modèle proposé par Amari. Son prix, inférieur à 1500 €, comprend non seulement un boîtier indépendant de réglage électronique des vitesses, mais aussi le bras de lecture. Il s’agit de l’incontournable bras Rega, dans sa version de base. Nous n’avons rien contre ce choix: si on retrouve le bras Rega sur un nombre très important de platines, c’est bien que sa qualité est excel-

lente dans l’absolu, et son rapport qualité/prix sans concurrence, ou presque. Soit dit en passant, nous aimerions bien voir apparaître des bras de lecture sophistiqués, à des prix plus modestes que ceux des modèles haut de gamme actuellement disponibles sur le marché. Nous verrions bien, par exemple, des marques comme Clearaudio ou Pro-Ject proposer elles aussi des bras de lecture seuls, à des prix inférieurs à 500 €. Nous sommes persuadés que cela va venir... Fermons cette parenthèse pour examiner de plus près notre LP-200. C’est une platine rigide; comprenez par là qu’elle ne possède aucune suspension, globale ou de contreplatine, et joue donc au contraire sur sa masse totale pour lire correctement les


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PL ATIN E TOU R N E- DIS QU E LP- 20 0

disques. Pas de souci, puisque sa base est constituée d’un sandwich d’une plaque d’acrylique prise entre deux feuilles épaisses d’aluminium, la masse totale étant importante. Il faudra simplement lui prévoir un meuble support bien rigide, de préférence bien éloigné des enceintes acoustiques et autres générateurs de vibrations. Trois pieds avec tampons de caoutchouc assurent le découplage avec ce support. Le moteur est d’autre part contenu dans un bloc métallique indépendant ; on vient l’installer dans un trou pratiqué dans la base de la platine, mais il ne touche pas celle-ci. Il est relié au boîtier de commande indépendant, qui permet la sélection de la vitesse, 33 1/3 ou 45 tours/mn, puis son réglage fin. On lit directement la vitesse de rotation sur un petit afficheur Led encastré dans la platine. La précision de trois chiffres après la virgule est d’ailleurs stupide, car vous ne parviendrez jamais à l’atteindre, ce qui, de toute façon, n’est que d’une utilité musicale toute secondaire...

Une installation beaucoup plus simple qu’il n’y paraît Ce qui nous a instantanément plu dans cette platine, c’est l’intelligence avec laquelle elle a été conçue. Les trois pieds sont réglables pour obtenir vite et bien, via le niveau à bulle indépendant fourni, une

horizontalité parfaite. Le bras de lecture est monté lui aussi sur une couronne vissante, permettant son réglage en hauteur très précis, même avec un disque en lecture, si désiré ! La chose la plus compliquée concerne finalement l’installation des trois courroies superposées, en nylon, assurant ainsi une rotation douce et équilibrée du plateau. Au chapitre des regrets, on ne peut finalement noter que l’absence de capot de protection, ou encore le paletpresseur fourni sans dispositif de serrage et trop léger pour être réellement efficace. Pour le reste, cette platine est bien plus simple à installer et à utiliser qu’il n’y paraît. Son support de bras, répétonsle, est tout particulièrement génial ! N’oublions pas, non plus, de signaler que le pivot du plateau utilise un axe en céramique et deux aimants néodyme en couronnes qui, en s’opposant, permettent au plateau de flotter littéralement sur son axe, et donc de réduire les frottements.

Curieux mais efficace : la rotation du plateau se fait par l'intermédiaire de trois courroies indépendantes.

En conclusion

A l’écoute

Le moteur est logé dans un boîtier totalement indépendant de la platine proprement dite.

Nos écoutes ont été effectuées avec une cellule Grado Prestige Gold puis une Denon DL103. Le bras Rega était sûrement un peu «limite», surtout pour cette dernière, et nous sommes persuadés que la LP-200 peut mériter un bras de lecture nettement plus sophistiqué. La LP-200 fouille littéralement les moindres détails gravés dans les sillons, avec toujours une grande dynamique et une belle vivacité. Cette superbe précision

nécessite un réglage précis de la cellule et, bien sûr, un préampli Phono en aval digne de ce nom. On peut alors s’étonner de la vivacité des attaques sur un disque vinyle, et surtout apprécier des voix d’une transparence, mais aussi d’une chaleur remarquables. Les scènes sonores bénéficient également d’une ampleur souvent étonnante, caractérisées également par une profondeur «physique» que l’on ne retrouve que rarement sur un... CD ! Petite astuce pour ceux qui trouveraient la reproduction globalement trop piquée et même, sur certains disques, un peu dure : il suffit d’offrir à la LP-200 un couvre-plateau en feutre, facile à trouver en accessoire. Mais, nous, nous l’avons adorée telle quelle !

La platine repose sur trois pieds comme celui-là, réglables très finement en hauteur : c'est parfait.

Belle, bien pensée dans tous ses détails à part quelques petites erreurs cosmétiques facilement corrigeables, la platine Amari Acoustics est sûrement, à moins de 1500 €, un des meilleurs choix actuels. La marque canadienne mérite incontestablement de rejoindre le clan des spécialistes de ce maillon, où la lutte devient de plus en plus chaude. Ghislain Prugnard

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CARNET D’ADRESSES/

Advance Acoustic

Harman France

Melody Europe

Sony France

13 rue du Coq Gaulois 77170 Brie Comte Robert Tél. : 01 60 62 49 00 www.advance-acoustic.com

ZAC du Parc Terminal 9 rue Saint Just 93135 Noisy-Le-Sec Cedex Tél.:01 49 15 10 50 www.harmankardon.com

40 rue de l'université 69007 Lyon Tél.:04 78 56 18 88 www.melody-europe.com

20-26 Rue Morel 92110 Clichy Tél :01 55 90 30 00 www.sony.fr

Pioneer France SA

Sound & Colors

6 avenue du Marais 95816 Argenteuil Cedex Tél.:01 39 96 60 00 www.pioneer.fr

50, rue de Monceau 75008 Paris Tél. : 01 71 18 19 10 www.soundandcolors.com

Philips France

Steinway Lyngdorf A/S

64, rue Carnot BP 306 92156 Suresnes cedex Tél.:01 47 28 68 00 www.philips.fr

Hørhavevej 66A 8270 Højbjerg Tel: +45 8627 7500 www.steinwaylyngdorf.com

PPL

STH-Audio

12 avenue des Genèvriers, ZI de Vongy 74200 Thonon Les Bains Tél.:04 50 71 90 98 www.hifiproline.com

Le Joaillier du Son 8, rue du Maréchal Joffre 77170 Brie Comte Robert Tél : 0607270128 www.sthaudio.com

Sharp France

Triangle Industries

22 avenue des Nations Paris Nord 2 - BP 50094 95948 Roissy Ch. De Gaulle Tél.:01 49 90 34 00 www.sharp.fr

Av. Flandres Dunkerque, ZIles Etomelles 02200 Villeneuve St-Germain Tél.:03 23 75 38 20 www.triangle-fr.com

Alter Audio Vidéo 36, rue de Cayennes ZA des Boutries 78700 Conflans Sainte Honorine www.geneva.fr

Ateam SAS info@audiophile-tube.com www.daredfrance.com

Canon France 17 Quai du Président P.Doumer 92414 Courbevoie Cedex Tél : 01 41 99 77 77 www.canon.fr

Chalon Diffusion 33 place des Ailes 92100 Boulogne Tél.:01 46 05 73 63

DEA International 314, rue Paul Milliez 94 513 Champigny/Marne Cedex Tél : 01 55 09 18 35 www.dea-international.com

Hifi Show www.brussels-hifi-show.be

Marantz France 2 rue des Bourets Tour Ventose 92156 Suresnes Cedex Tél.:01 47 28 14 40 Fax: 01 41 38 01 10

IHT France 21 Rue Anna Schoen 68200 Mulhouse Tél.:03 89 43 21 24

Jamo France PA des Bellevues BP 90235 Eragny 95615 Cergy Pontoise Cedex Tél : 01 34 21 46 36 www.onkyo.net/fr

129 Novembre / Décembre 2007


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