PRESTIGE AUDIO VIDEO
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L E M E I L L E U R D E L’ I M A G E E T D U S O N
PRESTIGE AUDIO VIDEO
Enceintes acoustiques
Caperino & Peperone N° 135 - Mars/Avril 2009
Bang & Olufsen BeoSound 5 Serveur audio de luxe
Adam Tensor Beta La leçon d’un moniteur pro
Sony BDP-S5000ES Lecteur de Blu-ray pour audiophiles
Morel Fat Lady La star du CES de Las Vegas www.prestigeaudiovideo.fr
BIMESTRIEL • BELGIQUE : 6,60 € - DOM SURF : 6,90 € LUXEMBOURG : 6,60 € CANADA : $ 10 - SUISSE : 11,40 FS - GRÈCE : 6,60 €
EGALEMENT A L’ESSAI : Accuphase DP-400, Burmester B25, Sharp Aquos XS1, Audio Analogue Verdi Cento, Tangent Prestige, Vecteur Ai6, Beyerdynamic Headzone + DT880, Panasonic TH-65VX100...
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ÉDITO/
Bimestriel - 6 numéros par an Société Editrice : STUDIO PRESS Siège Social : 11, rue Charles Schmidt, 93406 Saint-Ouen Cedex SAS au capital de 5 530 000 € Siret : 389 520 230 00050 Studio Press fait partie de ABONNEMENTS Tél. 0 800 905 822 (N° gratuit) Fax 0 800 903 341 (N° gratuit) Depuis l’étranger : +32 51 26 65 79 Mail : info@serviceabo.fr Tarif abonnement France Métropolitaine : 26 € - 1 an (6 n°)
Président et directeur de la publication : Philippe Boulnois REDACTION Contacts mails : prénom(s).nom@roularta.fr www.prestigeaudiovideo.fr Tél. rédaction : 01 41 66 62 55 Éditeur délégué : Éric Fontaine Rédacteur en chef : Pierre Stemmelin Rédacteur en chef adjoint Image : Patrick-Pierre Garcia Secrétaire de rédaction : Alexandra Bellamy Ont collaboré à ce numéro : Michel Bedin, Yvette Canal, Philippe Daussin, Michel Jakubowicz, Fernanda Martins, Yves Marzio, Henri-Pierre Penel, Pierre-André Viollet Responsables laboratoire & mesures : Pierre Stemmelin, Philippe Daussin Photographe : Antonio Delfim, Christian Mura Conception graphique : François Huertas Rédacteur- graphiste : Christian Mura PRODUCTION / FABRICATION Responsable de fabrication : Marie-Christine Pulejo Responsable pré-presse : Guillaume Gros Photogravure : Christian Mura, Frédy Vainqueur ADV Viviane Beckler, Carole Dabin adv.studiopress@roularta.fr PUBLICITÉ Chef de publicité : Emilie Bascop Tél : 01 41 66 62 51 - Fax : 01 41 66 62 39 emilie.bascop@roularta.fr ADMINISTRATION Ressources humaines : Ludovic Mézerette recrut@roularta.fr Comptabilité : Noël Le Guen Contrôle de gestion : Audrey Pineau Responsable des ventes : Valérie Chavaudra (2C. Consulting) 01 49 44 05 49 Distribué par les NMPP Commission Paritaire N°0609 K 84521 N°ISSN : 1262-0289 Dépôt légal 1er trimestre 2009 Imprimé par Leonce Deprez, ZI de Ruitz, 62620 Barlin France Remerciements à Florence Deygas et Olivier Kuntzel pour leur collaboration à ce numéro de Prestige Audio Vidéo.
OS PARLEURS HI-FI PAR CAPERINO & PEPERONE Caperino : ouvrons l’oreille et l’œil, Peperone : nous voici dans Prestige Audio Vidéo. Le rédacteur en chef Pierre Stemmelin nous a confié la couverture ainsi que de nombreuses pages, et même son édito. Nous allons pouvoir dialoguer en Haute Fidélité. Peperone : j’en suis ravi Caperino, d’autant que j’ai toujours rêvé de frayer avec une Large Bande... C’est donc pour cette occasion que nous sommes transformés en os parleurs, heu pardon, en haut-parleurs ? Mais avons-nous besoin de 150 kg de menuiserie acoustique haut de gamme, de haut-parleurs faits à la main au Japon pour nous exprimer ? Cap : c’est une idée de nos maîtres, les artistes Kuntzel+Deygas. Ils ont créé une sculpture acoustique. Pep : une sculpture ? Cap : oui, nous sommes une œuvre d’art, pas un objet industriel. C’est assez ésotérique : nos maîtres sont fascinés par le pouvoir narratif des objets, comme par celui de la musique. Ils ont fait un croisement plutôt osé et donné une âme, la nôtre, à un objet de design. Notre rôle dans cette histoire sans paroles est d’explorer, en candide et avec légèreté (si, si la légèreté n’a rien à voir avec le poids), le champ de la rencontre entre l’art, le design et le son. Pep : et le luxe ! car je crois savoir que nous sommes... honteusement inabordables ! Cap : chut, ça ne va pas de dire des choses pareilles ! Je n’ai pas dit que nous étions chers, je dis que nous sommes coûteux.
© Les indications de marques et adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles sont fournies à titre informatif, sans aucun but publicitaire. Toute reproduction de textes, photos, logos, musiques publiés dans ce numéro est rigoureusement interdite sans l'accord express de l'éditeur. © Studio Press 2009 Ce numéro comporte un encart COBRA sur toute la diffusion.
La revue Prestige Audio Vidéo est membre exclusif pour la France des Audio Awards de la European Imaging and Sound Association.
Caperino & Peperone 3 Mars / Avril 2009
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sommaire 60
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DANS CE NUMERO
100
ACTUALITÉS 6 News Nouveaux matériels et technologies
16 Sortir
20
Expos, salons, événements...
BOX OFFICE 20 Cinéma
60 Bang & Olufsen
DVD-Vidéo et Blu-ray Discs
Media Center BeoSound 5
30 Musique
64 Morel
CD, SACD, DVD-Audio
REPORTAGES 34 CES de Las Vegas 2009 34 Vidéo : vers le sans fil et la 3D 40 L’audio High End fait de la résistance
AUDITIONS PRIVÉES 50 Add A Dog Sculptures acoustiques Caperino et Peperone 4 Mars / Avril 2009
Enceintes acoustiques «Fat Lady»
BANCS D’ESSAIS 70 Focus 70 Lecteur de Blu-ray Discs Sony BDP-S5000ES 74 Enceintes Adam Audio Tensor Beta 80 Enceintes Burmester B25 84 Téléviseur Sharp Aquos XS1
88 Flash tests 88 Amplificateur Audio Analogue Verdi Cento 90 Lecteur de CD Accuphase DP-400
PAV135_004-005_Sommaire:PAV135_004-005_Sommaire
34
40
92 Enceintes Tangent Prestige 94 Amplificateur intégré Vecteur Ai6 96 Amplificateur et casque Beyerdynamic Headzone et DT880 98 Ecran plasma Panasonic TH-65VX100 100 Vidéoprojecteur Epson EH-TW5000
GUIDE DE L’ACHETEUR 102 Les spécialistes à votre service 104 Les bonnes affaires des auditoriums 110 Annonces classées des particuliers
SERVICE LECTEURS 29 Bulletin d’abonnement 114 Carnet d’adresses
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Martin Logan Summit X
Martin Logan fait évoluer un des fleurons de sa gamme. La Summit s’appelle désormais Summit X et adopte les dernières avancées technologiques mises au point par le constructeur américain du Delaware. La section du médium-aigu électrostatique de cette grande enceinte de plus d’1,50m de haut utilise un panneau Xstat maintenu par un cadre en aluminium très fin (AirFrame) et serti entre des plaques MicroPerf qui soulignent sa transparence et son design aérien. Grâce à sa courbure, cette cellule Xstat de 112 cm de haut sur environ 30 cm de large offre une dispersion sonore homogène et sans accident sur un angle horizontal de plus de 30°. La section grave, qui prend son relais en dessous de 270 Hz, est amplifiée et s’appuie sur la technologie PoweredForce propre à Martin Logan. Ses deux boomers de 25 cm, à membrane en aluminium, sont chacun alimentés par un amplificateur de 200 W. Deux réglages de niveau agissant sur les fréquences autour de 25 et de 50 Hz donnent la possibilité d’adapter leur rendu aux caractéristiques acoustiques du lieu d’écoute. Enfin pour offrir une parfaite cohérence des timbres, sans rupture entre le grave électrodynamique et le médium-aigu électrostatique, point toujours délicat sur une enceinte hybride, la Summit X reprend un filtre de topologie Votjko hérité de la CLX, le top de la gamme Martin Logan. Ce filtre est assemblé à partir de composants audiophiles triés et câblés «en l’air». Au final, la Summit X est une enceinte ultra haut de gamme, d’une esthétique et d’une qualité de fabrication hors normes. Elle affiche des performances impressionnantes. Sa réponse en fréquence touche l’infra-grave (24 Hz à -3 dB). Sa sensibilité est très élevée pour une enceinte hybride électrostatique (91 dB pour 2,83 V à 1 m) tandis que sa haute puissance admissible (300 W nominaux) lui donne la possibilité d’atteindre des volumes sonores importants. Prix : 15 900 € la paire Site web du fabricant : www.martinlogan.com Importateur officiel : www.audioquartet.fr
6 Mars / Avril 2009
Arcam, un intégré multicanal en classe G
Arcam fait partie des quelques constructeurs qui s’investissent encore dans le Home Cinéma haut de gamme. Sa gamme FMJ vient de donner naissance à un nouveau rejeton dédié aux amateurs de cinéma audiophile à la maison. Il est référencé AVR600 et équipé des circuits de décodage les plus récents compatibles avec le Dolby TrueHD et le DTS-HD Master Audio. Ses étages d’amplification développent 2 x 150 W sous 8 ohms en stéréo et 7 x 120 W en multicanal. Ils fonctionnent en classe G (c’est assez rare), autrement dit leur tension d’alimentation est variable par paliers en fonction du niveau de signal à produire, ce qui permet de gagner en efficacité, de limiter la consommation électrique et le dégagement de chaleur. D’une réalisation apparemment fort soignée, l’AVR600 est construit à partir de composants audiophiles et il est doté d’un transformateur d’alimentation toroïdal ayant la réputation de produire moins de bruit qu’un classique modèle en «C». Un système de calibrage automatique avec microphone est intégré à l’appareil et la façade est d’un design extrêmement sobre pour ne pas faire fuir les utilisateurs allergiques aux boutons. Le panneau arrière est inversement beaucoup plus chargé. En effet, l’AVR600 propose une connectivité étendue. Il ne possède pas moins de cinq entrées et deux sorties HDMI1.3. Il est également en mesure d’alimenter une seconde zone d’écoute et d’en piloter une troisième. Il est enfin prêt pour recevoir un dock pour iPod/iPhone et à intégrer un système domotique et/ou Multiroom grâce à ses ports RS-232 et Ethernet. Prix : 3 900 € Site web du fabricant : www.arcam.co.uk Importateur officiel : www.pplaudio.com
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Audio Research Reference CD8
Il est des marques chez lesquelles les nouveautés sont rares et précieuses. Et Audio Research fait incontestablement partie de celles-ci. Cette firme américaine basée à Plymouth dans le Minnesota est pour beaucoup d’audiophiles un pilier, une institution incontournable du monde de la Hi-Fi haut de gamme. Depuis sa création en 1970, elle a toujours recherché l’excellence, préférant ne proposer qu’une quantité limitée de produits (son catalogue ne compte qu’une petite vingtaine de références) et ne les renouvelant qu’au compte-goutte. Ainsi, le CD8 fait suite au CD7 et au CD6... une lignée de lecteur de CD parmi les plus musicaux que nous connaissons. La présentation de cette platine est tout aussi sobre que celle de ses prédécesseurs, presque rustique, mais les évolutions technologiques sont réelles. Les convertisseurs intégrés sont désormais de type 24 bits à 192 kHz et un système de régulation d’alimentation à partir d’un tube pentode 6550C fait son apparition. En complément, quelques petites améliorations ont été apportées aux étages de sortie (changement des capacités de liaison) et au niveau de l’amortissement des vibrations. Pour la mécanique de lecture, Audio Research reste fidèle à la Philips Pro 2R. Quelques retouches esthétiques sont également à signaler puisque le CD8 possède un nouvel afficheur dont l’intensité lumineuse peut varier suivant cinq paliers. Le chargement des disques se fait quant à lui toujours par le dessus par le biais d’une trappe que l’on actionne manuellement.
Moon Audio i3.3, né sous une bonne lune Le canadien Moon Audio lance l’i3.3, un ampli intégré totalement audiophile, mais néanmoins tout à fait à la page grâce à son aspect modulaire et évolutif. Cet appareil possède des circuits d’alimentation s’appuyant sur un généreux transformateur toroïdal de 400 VA et des condensateurs totalisant une capacité de filtrage de 40 000 μF. Ses étages d’amplification disposent pour chaque canal d’un double push-pull de transistors bipolaires et fonctionnent en classe A/B à fort courant de polarisation. Ils peuvent délivrer des pointes de courant de 22 A et leur puissance de 2 x 100 W sous 8 ohms est doublée (2 x 200 W) sous 4 ohms. Pour répondre aux besoins standard, le Moon i3.3 accueille sur sa face arrière quatre entrées et deux sorties Ligne (dont une préamp.). A cela s’ajoute un mini-jack en façade ainsi que des ports RS-232, SimLink et trigger 12 V prévus pour des applications domotiques. Enfin, en option, il est possible d’ajouter un étage d’entrée à prises symétriques XLR, une carte de préamplification RIAA pour platine vinyle ainsi qu’un convertisseur numérique/ analogique. Ce dernier est particulièrement intéressant et adapté aux sources modernes (serveurs audio, baladeurs, périphériques informatiques). Il est muni de deux entrées S/PDIF (coaxiales), une entrée TosLink (optique), d’un port USB et il accepte tous signaux de 32 à 192 kHz de fréquence d’échantillonnage avec une résolution de 16 à 24 bits. Prix : de 2 800 à 3 400 € (selon options) Site web du fabricant : www.simaudio.com Importateur officiel : www.profusion-audio.fr
Au cœur de la capitale…
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Un nouveau lieu prestigieux dédié aux audiophiles
Prix : 11 800 € Site Internet du fabricant : www.audioresearch.com Importateur officiel : www.europe-audio-diffusion.com AUDIO RESEARCH – AKTINA – APERTURA – AVALON – CONRAD JOHNSON – CONVERGENT AUDIO TECHNOLOGY – EMM LABS FINITE ELEMENTE – GRAND PRIX AUDIO – KUBALA SOSNA – LAMM METRONOME TECHNOLOGIE – NAGRA – NAIM – PASS – PS AUDIO ROCKPORT TECHNOLOGIES – THIEL – TOTEM – TRANSPARENT CABLE – WAVAC – WILSON AUDIO
acoustic gallery – 8, rue Gounod – 75017 Paris – Tél. : 01 47 66 10 14 Accès : M° Wagram ou Pereire – Parking Wagram-Courcelles Mail : info@acousticgallery.fr – www.acousticgallery.fr
7 Mars / Avril 2009
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Portfolio Artcoustic Artcoustic est un drôle de constructeur qui s’est spécialisé dans la réalisation d’enceintes ultra design, offrant des performances acoustiques de haut niveau. La plupart de ses modèles sont construits à partir des meilleurs transducteurs électrodynamiques disponibles et ne mesurent que quelques centimètres de profondeur. Ils sont conçus pour s’accrocher au mur tels des tableaux et peuvent s’habiller d’une multitude de finitions allant du motif coloré à la reproduction d’une toile de maître ou d’une photographie. Régulièrement, Artcoustic nous fait parvenir des photos et informations concernant les plus belles installations Hi-Fi et/ou Home Cinéma de ses clients. La dernière en date nous a particulièrement séduit par son décor minimaliste et luxueux, mélangeant, en noir et beige, classicisme et modernisme. C’est pour cette raison que nous vous la présentons dans cette page. Cette installation à été réalisée par la société britannique Maven dans un luxueux appartement du centre de Londres. Elle est entièrement pilotée par un système de claviers et tablettes sensitives Crestron qui commandent dans chaque pièce le son et l’image, mais aussi la lumière, les volets, les rideaux et l’air conditionné. L’équipement audio-vidéo comprend un serveur vidéo Kaleidescape. Dans le salon, autour d’un écran Panasonic de 50 pouces, se trouvent des enceintes Artcoustic Linax Duo et pas moins de quatre amplificateurs Artcoustic PA-1800. Dans la salle à manger, des enceintes Artcoustic DF65-50 décorent les murs. Dans la chambre à coucher principale, une barre sonore DF-Multi X2-42 accompagne un écran plasma HD Vidikron de 42 pouces. Enfin, dans la cuisine et le bureau, des Artcoustic Diablo Target assurent la sonorisation. Site Internet du fabricant : www.artcoustic.com Réalisation : www.maven.uk.com Revendeur officiel : WorldStyle
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Burmester sur Porsche Panamera
O2A, câbles de luxe du Liechtenstein
Burmester est un des plus talentueux facteurs d’appareils audio-vidÊo et enceintes acoustiques haut de gamme de l’Êcole allemande. Il a ÊtÊ retenu par le constructeur automobile Porsche pour Êquiper la Panamera S, qui sera commercialisÊe le 12 septembre prochain. Cette automobile sportive  Grand Tourisme  à quatre portes sera dotÊe d’un moteur V8 de 4,8 litres dÊveloppant 400 chevaux et qui lui permettra d’atteindre une vitesse de pointe de 282 km/h. L’amÊnagement intÊrieur sera à la hauteur des performances mÊcaniques avec un système audio entièrement conçu par Burmester. D’après les premières informations donnÊes par Burmester, ce système s’appuiera sur 16 voies actives avec 16 haut-parleurs alimentÊs par 16 amplificateurs indÊpendants dÊlivrant plus de 1 000 W de puissance totale. Par ailleurs, et contrairement à ce qui se pratique gÊnÊralement sur ce genre de rÊalisation, Burmester n’a visiblement pas cherchÊ à rÊduire la taille des haut-parleurs puisqu’il annonce atteindre un record avec une surface Êmissive totale de 2 400 cm2. Des hautparleurs spÊcifiques ont ÊtÊ dÊveloppÊs pour l’occasion, mais Burmester est restÊ fidèle, pour l’aigu, au fameux tweeter Air Motion Transformer (AMT) qu’il utilise sur la plupart de ses enceintes acoustiques High End de salon.
O2A est une nouvelle marque de câbles haut de gamme. Provenant du Liechtenstein, elle propose à son catalogue pas moins de 17 rÊfÊrences rÊparties en six familles (il n’y a pas erreur, c’est bien six et non sept familles) : câbles de modulation à grande vitesse, numÊriques coaxiaux, haut-parleurs, alimentation Êlectrique, S-VidÊo, HDMI. Les prix de ces câbles entièrement assemblÊs et prêts à l’emploi s’Êchelonnent de moins de 400 ₏ à 2 600 ₏ pour le modèle haut-parleur Quintescence de 2 x 3 m de longueur. Fruit d’un travail de recherches de sept annÊes, la conception et la fabrication de ces câbles tiennent plus du travail de joaillerie que de celui d’un Êlectricien. Les matÊriaux employÊs pour les conducteurs et les connecteurs sont de haute qualitÊ : argent pur, bÊryllium, placage or 24 carats, isolation en Teflon et polytÊtrafluorÊthylène (PTFE). L’habillage est Êgalement très soignÊ avec des gaines noires satinÊes anti-UV et thermoprotectrices. Distributeur officiel : www.convergencesbusiness.com
www.porsche.com/france/ www.burmester.de
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9 Mars / Avril 2009
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Esoteric, une rentrée en force Installé depuis de nombreuses années au firmament de l’audio High End, Esoteric ne s’endort pas sur ses lauriers. Cette division ultra haut de gamme de la firme japonaise Teac/Tascam, lance en ce début 2009 plusieurs nouveautés : préampli C-03, ampli double-mono A-03, ampli mono A-80, ampli intégré stéréo A-100 à tubes et préampli phono E-03. Tous ces appareils sont d’une réalisation extrêmement luxueuse et leurs prix sont en adéquation. Des technologies de pointe ont été mises au point spécialement pour eux afin de préserver au maximum la pureté du signal audio et d’en tirer la quintessence. Le préampli C-03 ainsi que l’ampli A-03 sont par exemple d’une architecture interne entièrement doublemono. Dans leurs châssis en plaques d’aluminium usinées, chaque étage d’alimentation et de traitement du signal dispose de son propre compartiment indépendant et isolé. L’amplificateur intégré A-100 dispose d’étages de puissance à partir de tubes KT88 spéciaux, fabriqués sur cahier des charges et soigneusement appairés en Slovaquie. L’amplificateur monophonique A-80 est pour sa part un monstre de puissance transistorisé doté d’un transformateur d’alimentation d’1 kVA ! Prix : 9 000 € (C-03), 12 000 € (A-03), 17 000 € (A-100), 9 500 € (A-80) Site web du fabricant : www.teac.com/esoteric/ Importateur officiel : Synergie
Musical Fidelity Titan Il y a sept ans avec son bloc de puissance, simplement baptisé kW (pour kilowatt), Musical Fidelity avait remporté un vif succès. Les 75 pièces de cette édition limitée étaient partie en moins de quatre mois. Aujourd’hui Musical Fidelity remet le couvert avec le bloc de puissance Titan qui ne sera produit qu’à cinquante exemplaires. Ce nouveau gros bébé de la firme anglaise a demandé deux années de recherches et développement dans le but d’aller encore plus loin en termes de performances que son prédécesseur kW. Musical Fidelity a voulu avec lui réaliser le meilleur amplificateur Hi-Fi de la création. Imposant et superbement carrossé, le Titan présente des caractéristiques totalement hors normes. Avec lui, la puissance ne se compte pas en simples watts mais en kilowatts : 2 x 1 kW sous 8 ohms, 2 x 2 kW sous 4 ohms et 2 x 4 kW sous 2 ohms. Le Titan est donc parfaitement armé pour alimenter n’importe quel type d’enceintes, même les plus récalcitrantes comme certains panneaux électrostatiques ou isodynamiques dont l’impédance descend à 0,8 ohms et qui
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ont un rendement réel de moins de 80 dB. Pour arriver à de telles prouesses, les circuits du Titan sont installés dans deux boîtiers identiques séparés. L’un est réservé aux alimentations avec deux transformateurs de chacun 3 kV ! L’autre accueille les circuits de traitement et amplification qui fonctionnent selon une topologie totalement double-mono et totalement symétrique. Témoignant de son extrême qualité de fabrication, le Titan affiche des taux de distorsion très bas (moins de 0,01 % de 10 Hz à 50 kHz à 12 W) et un rapport signal/bruit énorme (126 dBA). Musical Fidelity a également conçu un préamplificateur spécialement pour lui, le Primo, qui travaille en pure classe A. Prix (provisoires et indicatifs) : 19 000 £ pour l’ampli Titan et 8 000 £ pour le préampli Primo Site web du fabricant : www.musicalfidelity.com Importateur officiel : General Radio
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Atoll, une entrée phono à petit prix
Carminis, le bon alliage
Le constructeur Atoll, spécialiste des électroniques audiophiles à petit prix 100 % conçues et fabriquées en France, commercialise une nouvelle carte phono. Référencée P100, celle-ci est aussi bien adaptée aux cellules à aimant mobile (MM) qu’à bobine mobile (MC). Elle dispose d’un schéma symétrique et utilise des composants discrets. La P100 vient compléter la P50, (déjà depuis longtemps au catalogue d’Atoll) qui est une carte phono plus basique car uniquement compatible avec les cellules MM. Comme la P50, la P100 est conçue pour s’insérer dans un ampli intégré ou un préampli Atoll afin de lui ajouter une entrée phono. Pour ceux qui désirent ajouter une entrée phono à un ampli d’une autre marque, Atoll a également la solution. Il vient de lancer le P200, un préampli phono indépendant (MM et MC), monté dans son propre châssis avec alimentation 24 V, utilisant des composants discrets et des condensateurs de liaison de qualité audiophile de type MKP. Dans tous les cas, les tarifs sont fort raisonnables.
En entreprenant des recherches sur les câbles de modulations, la société d’électroniques audio suisses Carminis s’est rendu compte que la nature des connecteurs influe parfois plus sur la qualité du son que celle des conducteurs. En poussantplusloinses recherches, elle a mis en évidence que l’utilisation de matériaux différents sur les prises et les connecteurs provoque souvent des pertes au niveau des contacts. En d’autres termes, si votre lecteur de CD possède des prises de sorties dorées, il est conseillé d’utiliser un câble de modulation possédant également des bornes dorées. Malheureusement l’affaire se complique lorsque votre lecteur de CD a des sorties dorées et que votre ampli dispose d’entrées nickelées. Pour y remédier, Carminis a donc eu la bonne idée de proposer des câbles pour lesquels on peut choisir des bornes de différents types aux deux extrémités. Il s’agit des modèles Purple et Silver Line en fil de Litz de cuivre et d’argent, équipés des fameuses bornes WBT Nextgen.
Prix : 60 € pour la P50, 100 € pour la P100, 200 € pour la P200 Site web du fabricant : www.atoll-electronique.com
Prix de la paire (en 1 m) : à partir de 440 € pour la Purple Line, et de 800 € pour la Silver Line Site web du fabricant : www.carminis.com
Primare SPA22, modulaire et évolutif Depuis que le secteur du Home Cinéma (et plus particulièrement celui de la restitution sonore en multicanal) n’a plus le vent en poupe et les faveurs du Grand Public, bon nombre de fabricants de produits audiophiles et ésotériques se désintéressent de la chose et se recentrent sur la «bonne vieille» stéréo. Mais heureusement, il reste encore quelques irréductibles défenseurs du beau son sur 5.1 ou 7.1 canaux. Parmi ces derniers mohicans, le suédois Primare vient de finaliser le SPA22, un appareil d’une conception modulaire et évolutive. Le SPA22, qui s’appuie sur les mêmes bases que le préampli SP32, est un appareil massif et robuste dont l’esthétique spartiate et intemporelle indique qu’il a été conçu pour durer. Il délivre 5 x 120 W à partir de circuits numériques en classe D d’un nouveau type, appelé UFPD (Ultra Fast Power Device). Mais, ce qui a surtout retenu notre attention, c’est le concept modulaire du SPA22. Plusieurs de ses cartes de connexion et de traitement numérique des signaux audio ou vidéo sont amovibles et pourront être changées, si nécessaire, au gré des évolutions des formats audio multicanal et des standards de communication... ce qui, dans le domaine du Home Cinéma, est assez courant. Pour le reste, le SPA22 est un intégré Home Cinéma très propre sur lui qui, aux vues de ses spécifications actuelles et de ses capacités d’adaptation, n’a pas à rougir face à ses concurrents japonais qui font souvent figure de référence dans le domaine. Il ne sait pas encore décoder les derniers formats multicanal à la mode (Dolby TrueHD et DTS-HD Master Audio), mais devrait en être bientôt capable grâce à une mise à jour de ses circuits annoncée pour le printemps. Il possède aussi trois entrées et une sortie HDMI v1.3 et peut traiter un signal audio non compressé (LPCM) en 24 bits à 192 kHz sur un maximum de 8 canaux (7.1). Le SPA22 est également prêt à intégrer une installation domotique ou Multiroom. Il dispose de prises trigger, de la sortie audio-vidéo «zone 2» et de l’interface RS-232 nécessaires pour cela. Prix : 3 700 € Site web du fabricant : www.primare.net Importateur officiel : www.audioquartet.fr 12 Mars / Avril 2009
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Sim2 Grand Cinema C3X Lumis Host Dans le domaine de la vidéoprojection Home Cinéma haut de gamme, il existe une alternative à la technologie tri-LCD réflective soutenue par Sony (SXRD) et JVC (D-ILA). C’est le tri-DLP développé par Texas Instrument pour les salles de cinéma numérique. Les vidéoprojecteurs qui font appel à elle utilisent trois matrices de miroirs DMD et non un seul comme sur les modèles DLP d’entrée de gamme. Ils n’ont donc pas besoin de roue chromatique pour recréer les couleurs fondamentales (rouge, vert, bleu) et ne souffrent donc pas du fameux effet «arc-en-ciel». Le Grand Cinema C3X de l’Italien Sim2 est un des rarissimes projecteurs Home Cinéma dotés de la technologie tri-DLP et il est pour beaucoup de spécialistes une référence incontournable pour le Home Cinéma de très grande classe. Il fonctionne à partir de trois puces DMD Full HD (1920 x 1080 pixels) DarkChip4 de dernière génération et revendique un niveau de contraste maximum de 35 000 : 1. Pour arriver à cette performance, il est naturellement équipé d’un iris dynamique et de circuits de traitement numérique 10 bits haut de gamme, intégrant le DynamicBlack et d’un chemin de lumière propriétaire Alphapath. Dans sa toute nouvelle version Lumis Host, le C3X est livré avec un boîtier de connexion et de transmission déporté. Pour parcourir la distance entre ce boîtier et le vidéoprojecteur, les signaux empruntent une liaison de type H.O.S.T. (High-Definition Optical Signal Transfer) exclusive à Sim2. Celle-ci
convoie les données par le biais de trois fibres optiques indépendantes et peut couvrir, sans aucune perte, une distance allant jusqu’à 250 m. Elle est très robuste car insensible aux parasites secteur. Pour les professionnels de l’intégration, elle se révélera très utile dans le cadre de la réalisation d’une salle de cinéma privée doublée d’un système domotique et Multiroom dont le câblage a vite fait de tourner au sac de nœuds. Parmi les autres atouts du C3X Lumis Host, on peut aussi citer sa grande souplesse de réglage facilitant son installation. Il est proposé avec trois jeux d’optiques différentes. Sa luminosité est ajustable de 1200 à 3000 Lumens, ce qui lui permet de diffuser une image allant jusqu’à 7 mètres de base. Il est compatible 24p et Deep Color et la connectique de son boîtier déporté voit large : six HDMI 1.3, un port HD-SDI, un DVI, deux composites, deux S-Vidéo, deux D-Sub15 (RVBHV), trois composantes, une RVBHV (sur BNC), auxquels viennent s’ajouter les ports de contrôle USB, RS-232 et Ethernet. Prix : de 35 000 à 36 000 € en fonction de l’optique Site web du fabricant : www.sim2.it Importateur officiel : B&W France
13 Mars / Avril 2009
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Qsonix, le serveur tactile En décembre, la marque américaine Sooloos a été rachetée par l’Anglais Meridian. Par voie de conséquence les serveurs audio Sooloos, qui étaient jusque-là distribués en France par la société Audio Quartet, ont changé de mains et sont passés sous la responsabilité d’Audio Marketing Services, également distributeur officiel des produits Meridian. Audio Quartet s’est donc mis en quête d’une nouvelle marque de serveurs audio et a déniché Qsonix. Le modèle Q110 de cette marque californienne est un produit particulièrement abouti. Il est entièrement autonome et ne nécessite pas le recours à un ordinateur ou à un système de contrôle externe pour fonctionner. Il intègre un lecteur/graveur de CD et peut donc copier directement les morceaux de musique sur ses disques durs internes ou inversement, créer un CD-Audio à partir d’une de vos «listes de lecture». Il existe en plusieurs versions correspondant à différentes capacités de stockage (de 250 Go à 1,5 To). La plus élevée autorise le stockage de 3 000 h de musique en qualité CD, compressée dans un format sans perte (Lossless). Parmi les nombreux atouts du Qsonix Q110, il propose aussi une connectivité étendue avec notamment ses sorties audio pour quatre zones d’écoute, ses quatre prises USB et ses ports Ethernet et RS-232 qui lui ouvrent la possibilité d’intégrer une installation domotique commandée par un système Crestron ou AMX. L’appareil est également compatible avec l’iPod, il peut même être piloté par un iPod touch ou un iPhone. Il est aussi en mesure de se connecter à des boutiques de téléchargement de musique en ligne (HDTracks par exemple). Néanmoins, son atout majeur demeure son interface utilisateur ultra intuitive. Le Q110 est en effet livré avec un écran tactile de 15 pouces. Le logiciel Que de Qsonix qui l’anime permet par simple «glisser-déposer» de copier un morceau de musique ou un album entier, de sélectionner un titre en effleurant sa pochette. Même un enfant en bas âge est capable de s’en servir. Prix : à partir de 7 990 € Site web du fabricant : www.qsonix.com Importateur officiel : www.audioquartet.fr
La Rosita, lecteurs musicaux en réseau La marque française La Rosita est toute jeune, mais néanmoins animée par un vieux briscard de la Hi-Fi en la personne de Christian Yvon (qui s’occupe également d’Apertura). Elle s’est spécialisée dans la réalisation de lecteurs de musique en réseau de qualité audiophile, autrement dit, d’appareils qui, branchés à votre chaîne Hi-Fi, permettent de lire les fichiers de musique stockés sur votre ordinateur. Pour cela, La Rosita n’a pas cherché à réinventer l’eau chaude. Sage et avisée dans sa démarche, elle a retenu la solution d’Apple avec son logiciel iTunes (compatible Mac et PC) de gestion de base de données musicales et sa borne Airport Wi-Fi. Les modèles La Rosita sont donc développés sur la base d’une borne Airport ayant profité de plusieurs améliorations au niveau de ses étages d’alimentation et de sortie audio analogique. Leurs prix sont proportionnels à leur degré de sophistication. Ainsi, si le modèle Alpha, premier de la gamme est assez basique, en revanche le modèle Pi, le plus évolué, est digne d’une platine audiophile véritablement High End. 14 Mars / Avril 2009
Prix : 1 395 € (Alpha), 2 795 € (Beta), 3 995 € (Beta+), 5 995 € (Omega), 6 995 € (Omega symétrique), 10 995 € (Pi) Site web du fabricant : www.larosita.eu Distrubuteur officiel : www.apertura-musitec.com
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3/03/09
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Nagra BPS, étage phono de poche
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Pour bien débuter cette année 2009, votre magasin vous propose le plus grand choix en videoprojection, hi-fi et home-cinéma de la région. Tous mos matériels en démonstration dans notre auditorium Possibilité de régler vos achats en 4 mensualités sans frais * DENON DVD-A 1 UD EN PRE-RESERVATION
4 490 €
Nagra a présenté lors du dernier CES de Las Vegas son nouveau préampli phono compatible ave les cellules à aimant mobile (MM) et à bobine mobile (MC). Le BPS (pour Bipolar Power Supply) est un modèle minuscule réalisé avec la précision digne de «l’horloger suisse de la Hi-Fi». Il fonctionne exclusivement à partir de composants discrets et de qualité militaire (standard JAN). Son alimentation est constituée d’une pile 9 V qui lui offre jusqu’à 100 h d’autonomie. Cela peut paraître rudimentaire, mais offre tous les avantages d’un fonctionnement sur batterie, libéré des variations de tension, des parasites et des bruits générés par le courant secteur. Prix : 1 780 € Site web du fabricant : www.nagraaudio.com Distributeur officiel : www.laudiodistribution.fr
DENON - MARANTZ - ONKYO - FOCAL - JAMO - KLIPSCH -YAMAHA - CONSONANCE - CAYIN ADVANCE ACOUSTIC - FATMAN - TANGENT - JVC - MITSUBISHI - PANASONIC - SPECTRAL QUADRAL - REAL CABLE - BC ACOUSTIC - Q ACOUSTIQUE - MOSSCADE - NAD - ROTH UNION RESEARCH - TARALABS - TANNOY - MONITOR AUDIO - SPENDOR - SYSTEM AUDIO AIR TIGHT - ARCAM - ELECTRO COMPAGNIE - CAMBRIDGE AUDIO - JEFF ROWLAND MYRIAD - AUDIOQUEST - ATACAMA - CARDAS - NORDOST - DYNAUDIO...
Avenue Léonard de Vinci - 37400 AMBOISE Monsieur Landry Frédéric • Tél : 02 47 23 35 80 (poste 239)
OUVERTURE DU LUNDI AU SAMEDI DE 9H À 19H * Sous réserve d’acceptation de votre dossier par Franfinance - Voir conditions en magasin.
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Du « lossless » chez
Deutsche Grammophon
Cela bouge beaucoup dans le secteur des boutiques de téléchargement de musique en ligne. Depuis qu’Apple a décidé, en janvier, de mettre fin aux DRM (Digital Right Management : verrous numériques bridant l’utilisation et la copie d’un fichier) sur l’iTunes Store, le secteur est en pleine effervescence. Ainsi, Deutsche Grammophon propose depuis le début de l’année, sur sa plateforme de vente www2.deutschegrammophon.com, des fichiers sans DRM et codés en FLAC, un format de compression sans perte offrant une résolution similaire à celle du CD-Audio. Le choix dans cette catégorie se limite pour l’instant à quelques dizaines d’albums, mais on y retrouve le top 50 des meilleurs enregistrements récentsouhistoriquesdeDeutsche Grammophon. Parmi les têtes d’affiches, on peut citer AnneSophie Mutter (Gubaidulina de Bach) Pierre Boulez (concertos de Bartok), Herbert Von Karajan (Symphonies de Beethoven et Requiem de Mozart...), Hélène Grimaud, Lorin Maazel, Itzhak Perlman, Leonard Bernstein. www2.deutschegrammophon.com
Le Salon d’ Hamy Sound Parallèlement aux High End Days, la société Hamy Sound organise son salon de la Hi-Fi haut de gamme, le week-end des 14 et 15 mars, au sein des salles de réception de l’hôtel Concorde Saint-Lazare dans le VIIIe arrondissement de la capitale. Durant deux jours, elle présentera et proposera d’écouter toutes les nouveautés de ses marques phares : Accuphase, Audio Analogue, Clearaudio, Eclipse, Paradigm, Anthem, Velodyne. Ce sera aussi l’occasion de découvrir ou re-découvrir les électroniques Esoteric, les câbles Fadel Art ou les enceintes Quellis dont les distributeurs officiels se sont associés à Hamy Sound afin de transformer cet essai de petit salon de la Hi-Fi en vraie réussite. A noter que l’entrée est gratuite. Hôtel Concorde Saint-Lazare 108, rue Saint-Lazare 75 008 Paris www.hamysound.com
16 Mars / Avril 2009
Goldmund
et Jefferson au Bristol Jefferson Hifi, désormais revendeur exclusif pour la France des produits Goldmund, vous convie, le dimanche 5 avril 2009 de 10 h à 19 h, dans le salon Saint Honoré de l’Hôtel Le Bristol à Paris, à une journée de présentation des fameuses enceintes et électroniques suisses. Vous aurez le loisir d’y admirer en avant-première le nouvel Eidos Reference Blu, un lecteur de Blu-ray d’une réalisation sans compromis, dont seulement 50 exemplaires sortiront des ateliers Goldmund. Sera également en écoute un des systèmes audio les plus aboutis de la série High End de Goldmund, composé d’un lecteur de CD/SACD Eidos 20D, du préamplificateur Mimesis 16, des amplificateurs Telos 1000 (1 000 W par canal) et des enceintes Epilogue 1. Pour ceux qui ne pourront se rendre à cet événement, les amplificateurs Telos 1000 resteront en démonstration permanente dans les auditoriumsdu magasin Jefferson Hifi à Pérouse (Territoire de Belfort). Hôtel le Bristol 112, rue du Faubourg Saint Honoré 75 008 Paris Magasin Jefferson Hifi 43, Grande Rue 90 160 Pérouse Tel : 03 84 22 22 23 www.jefferson-hifi-video.com
High End de Munich 2009 Le High End qui est désormais le plus grand salon européen consacré à la Hi-Fi et l’audio-vidéo haut de gamme est un événement majeur, un point de ralliement. Son édition 2009 se tiendra comme les années précédentes à Munich en Allemagne. Elle sera ouverte au public du 22 au 24 mai, tous les jours de 10 h à 18 h, alors que la journée du 21 mai sera exclusivement réservée aux professionnels. Le prix de l’entrée couvrant les 3 jours d’ouverture au public est de 10 €. Nous dépêcherons naturellement une équipe de reporters de Prestige Audio Vidéo sur place et publierons le compterendu de l’évènement dans notre numéro de mars. Pour plus d’infos veuillez consulter le site de la High End Society : www.highendsociety.de
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High End Days à Paris
A l’heure où ce numéro de Prestige Audio Vidéo sort en kiosque, débutent à Paris les High End Days. Cet événement remplace le salon de la Hi-Fi et du Home Cinéma habituellement organisé par la société SPAT, tous les ans à la mi-mars. Son principe est simple : proposer au public de découvrir les meilleurs systèmes Hi-Fi du marché au travers de journées portes ouvertes organisées par une dizaine de prestigieuses enseignes parisiennes. Voici le programme. • Electroniques «Signature» d’YBA et enceintes Focal Grande Utopia EM, Diablo et Scala chez Présence Audio Conseil, 10 rue des Filles du Calvaire (Paris XI) • Enceintes Cabasse Sphère chez Sound and Colors, 50 rue de Monceau (Paris VIII) • Enceintes Wilson Audio Alexandria II chez Elecson KLS, Place Henri Frenay (Paris XII) • Enceintes AvantGarde Trio et BassHorn et platine vinyle Epure de Micromega chez Objet Sonore, 19 rue Debelleyme (Paris III) • Electroniques Accuphase E 250, DP 400, M 6000 et DP 700, platine vinyle Clear Audio Innovation et enceintes Eclipse TD 712 MKIIi chez Music Hall, 67 bis rue de Rome (Paris VIII)
• Enceintes Rockport Mira Grand chez Acoustic Gallery, 8 rue Gounod (Paris XVII) • Téléviseur plasma 60 pouces Pioneer Kuro chez Ipas, 31 rue Malar (Paris VII), uniquement vendredi 13 et samedi 14 mars • Enceintes JCT Heritage A+B chez Hifi Câbles & Cie, 71 avenue de la République (Paris XI) • Système Reference d’Audio Note avec ampli M9 Gaku-On, platine vinyle TT3, enceintes AN-E SEC, transport CDT-3 et convertisseur DAC 5 chez Triode & Cie, 22 boulevard de l’Yser (Paris XVII) Pour plus d’infos veuillez consulter le site Internet : www.hautefidelite.com
Les Blu-spec CD Firodil fête ses cinq ans
arrivent chez JazzyBird
En s’appuyant sur la technologie de fabrication des Blu-ray Discs, Sony Music Japon a récemment mis au point un CD-Audio de nouvelle génération. Il s’agit du Blu-spec CD qui reprend les spécificités d’un CD traditionnel, mais utilise pour sa gravure un laser bleu beaucoup plus fin et précis que l’habituel laser rouge. Il est fabriqué dans une matière polymère et il est, en théorie, compatible avec tous les lecteurs de CD. Le Blu-spec est donc un CD-Audio qui bénéficie d’une meilleure qualité de fabrication. La «gravure» de ses micro-cuvettes représentant les informations numériques sur la surface du disque est beaucoup plus précise. D’après Sony Music, cela permettrait un gain important en termes de musicalité. Jusque-là disponibles exclusivement au Japon, les Blu-spec sont désormais vendus en France par le biais de la boutique Internet JazzyBird. Rappelons que cette boutique est spécialisée dans les disques audiophiles. On trouve chez elle de nombreux SACD et vinyles 33 tours ainsi que des SHM-CD (Super High Material CD) ou des HiQualityCD. Vous pourrez rencontrer, en chair et en os, les gens qui animent cette boutique en ligne lors du salon de la Hi-Fi organisé par Hamy Sound les 14 et 15 mars, à l’hôtel Concorde Saint-Lazare dans le VIIIe arrondissement de Paris. www.jazzybird.com
18 Mars / Avril 2009
et vous fait des cadeaux
L’auditorium Firodil Audio passion, animé par Dilip Firozali et situé aux portes de Paris, célèbre en 2009 son cinquième anniversaire. Pour marquer l’évènement, il offre des cadeaux à ses clients. En mars, pour tout achat d’un montant supérieur à 450 €, vous repartirez avec en bonus un casque audiophile Beyerdynamic DT 231 et un disque sampler du label de musique KKV. Firodil Audio passion (ouvert sur rendez-vous) 4, rue du Pré Souverain, 93 000 Bobigny Tel : 01 48 30 28 96 / 06 26 14 76 17 www.firodil.com
Proac et Moon Audio au Studio Hifi à Versailles Le Studio Hifi à Versailles vient de faire rentrer les nouvelles enceintes Proac D80R avec tweeter à ruban et D18. Après rodage en bonne et due forme, il vous propose de les découvrir dans les meilleures conditions en même temps que les dernières électroniques de la marque canadienne Moon Audio dont le lecteur CD 3.3 et l’ampli stéréo intégré i3.3 doté d’entrées symétriques, d’un convertisseur audionumérique, et d’une entrée phono de haute qualité. Le Studio Hifi 8, rue au pain, 78 000 Versailles Tel : 01 30 21 90 02 www.lestudiohifi.fr
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Découvrez Adam Audio sur le web de
MWDistribution
La société MWDistribution vient de mettre en ligne son nouveau site Internet. Celui-ci donne la possibilité de découvrir en détail toute la gamme d’enceintes Hi-Fi et de moniteurs professionnels Adam Audio. Chaque modèle y est décrit et présenté avec beaucoup de précision et de nombreux schémas expliquant les procédés de fabrication. La présentation est très claire de même que les textes écrits en bon français. www.mwd.fr
Home Theater Concept à Voiron (38) Affilié au réseau Home Cine’Feel qui regroupe les meilleurs installateurs et intégrateurs français de systèmes Home Cinéma, le magasin Home Theater Concept a ouvert ses portes en octobre dernier. Situé à Voiron à quelques kilomètres de Grenoble, il s’étale sur 75 m2 et vous propose des démonstrations en situation réelle d’équipements audio-vidéo haut de gamme. L’espace de vente est structuré en trois sections : «loft», «espace détente», et «salle de projection privée». Les services proposés par l’équipe de Home Theater Concept s’étendent de l’étude et l’installation de salles de cinéma privées sur mesure à l’intégration de systèmes audio-vidéo domotiques aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Elle est également en mesure de vous apporter idées et conseils en matière de décoration et d’ameublement. Sur demande, elle est prête à se déplacer sur toute la France et ses devis sont gratuits. Home Theater Concept 4, rue Porte de la Buisse 38 500 Voiron Tel : 04 76 06 50 09
19 Mars / Avril 2009
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cinéma
La momie, la tombe de l’Empereur Dragon
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Rob Cohen Durée du film : 1 h 40 mn Interprètes : Brendan Fraser, Jet Li... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl DTS 5.1 : fr (BD)
Gomorra
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Matteo Garrone Durée du film : 2 h 15 mn Interprètes : Maurizio Braucci, Ugo Chiti... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl DTS 5.1 : fr DTS HD : fr, ital (BD)
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
20 Mars / Avril 2009
Naples, de nos jours. Gomorrhe est aux mains de la Mafia qui contrôle absolument tout, et surtout, toutes les familles. Sans foi, sans loi, sans scrupules, elle ne connaît que le son des armes et les malversations en tous genres. Le film narre le rêve de pouvoir de ses dirigeants et des gosses des banlieues défavorisées... Enorme claque dans la tête qui met au tapis plus d’un film sur les sympathiques mafioso du 7e art Made in Hollywood, Gomorra se suit, la peur au ventre, comme une édifiante introspection dans un univers d’une cruauté impensable où les hommes ne comptent pas, où on est capable de demander à des gosses de 8 ans de conduire des camions dans une carrière servant de dépotoir à fûts toxiques, et où le moindre gamin doit se prendre une balle dans le bide pour être qualifié «d’homme». Ce film coup de poing dépeint une économie qui prouve que l’homme est un loup pour l’homme et que rien n’arrête
DTS HD Master audio : angl (BD)
le rouleau compresseur dans ses pires travers. Le plus dur est de voir ces gamins aux vies brisées rêver de prendre les armes pour imiter les grands et devenir des passeurs de coke alors qu’ils ont encore le cartable sur le dos. Les scènes d’initiation sont à ce sujet insupportables, à l’instar d’un final qui laisse le spectateur coi, médusé. BONUS(VOST) : making of, interviews, 5 histoires de Gomorra. IMAGE : crue, réaliste, façon reportage TV. SON : idem, pris sur le vif, comme capturé.
Rick, accompagné de son fils et de sa femme, part combattre un Empereur chinois ressuscité qui reçoit en prime, l’aide de son armée d’époque composée de 10 000 hommes... Avec ses relents d’Indiana Jones (Rick voit son fils reprendre le flambeau en sa compagnie), cet épisode est le pire de la trilogie à bandelettes : trame usée, acteurs qui n’y croient plus, longueurs, effets spéciaux peu novateurs, voire bâclés, et un Jet Li fatigué par ses propres grimaces. Reste un DVD et un BD techniquement fabuleux. BONUS(VOST) : making of, commentaire audio, scènes allongées, bonus exclusifs au BD. IMAGE : parfaite, un réalisme de premier choix. SON : un DVD et un BD de démo !
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Inju, la bête de l’ombre
En DVD Réalisateur : Barbet Schroeder Durée du film : 1 h 45 mn Interprètes : Benoît Magimel, Lika Minamoto... Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.85/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr D. Digital 5.1 : fr
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Venu pour assurer la promotion de son livre, Alex va rencontrer une Geiko qui lui avoue être menacée de mort par un ancien amant. En l’aidant, il se retrouvera traqué par Oe, un auteur de livres dont il est le spécialiste français... Barbet Schroeder a trop regardé de films nippons semi-horrifiques ainsi que ceux d’Hitchcock, et s’en est inspiré pour mettre en scène une œuvre dont il ne maîtrise rien, la rendant compliquée alors que la trame est simple. Même Magimel semble gêné dans son rôle d’amant naïf qui se fait balader dans Kyoto comme un gamin perdu. Truffé de clichés, Inju ne tient pas ses promesses. BONUS : making of, galerie photos. IMAGE : précise, très définie. SON : mixage conventionnel, sans plus.
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Rééditions
blu-ray
Par Patrick-Pierre Garcia
CINÉMA/
La panthère rose (1963) Pistes audio : mono (angl) DTS (VF), DTS-HD Master audio (angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
La panthère rose (2006) Pistes audio : Dolby TrueHD (fr, angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Phyllida Lloyd Durée du film : 1 h 45 mn Interprètes : Meryl Streep, Pierce Brosnan, Colin Firth... Sous-titres fr : oui
Un jour sans fin
Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus
Mamma mia !
Un jour peut-être
Une jeune fille qui ignore qui est son père invitera à son mariage trois «ex» de sa mère, en pensant que l’un d’entre eux est son géniteur... Comédie hystérique qui part en vrille, Mamma Mia est un ratage 5 étoiles : chansons d’ABBA massacrées à la truelle, cabotinage permanent, gags à 1 €, Pierce Brosnan qui chante affreusement mal, scénario d’une vacuité intersidérale, chorégraphies poussives et situations surjouées. C’est aussi laid visuellement que ringard de partout. Revisionnez plutôt Muriel ! BONUS(VOST) : commentaire, making of, clip, bêtisier... IMAGE : trop de couleurs, définition moyenne. SON : enjoué et riche.
Un soir de blues, un paternel raconte à sa fille l’histoire de sa rencontre avec celle qui sera sa maman. Histoire de corser la chose, il offrira à sa gamine un récit dans le désordre chronologique en prenant soin de ne pas donner le prénom des filles qu’il a rencontrées... Certes, le scénario atypique donne lieu à des flash-backs plutôt bien vus, mais la mièvrerie ambiante de JoJo Belle Gueule à la recherche de l’âme sœur peut vite faire bailler aux corneilles, et n’intéresser au final que la petite fille qui veut en savoir plus sur son papa. L’ensemble est cependant sympathique, excepté le final à l’eau de rose, véritable lavement cérébral. BONUS(VOST) : making of, scènes coupées, l’évolution temporelle du film... IMAGE : très lumineuse, assez définie. SON : belle place à la musique et aux dialogues.
En DVD Réalisateur : Adam Brooks Durée du film : 1 h 50 mn Interprètes : Ryan Reynolds, Abigail Breslin... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr, angl D. Digital 5.1 : fr, angl
D. Digital 5.1 : fr, angl
Pistes audio : Dolby TrueHD (fr, angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
X-Files, le film
Faubourg 36
Pistes audio : DTS (fr) DTS HD Master Audio (angl)
1935, Paris. Après avoir vu leur théâtre fermé, un groupe de chômeurs décidera malgré les embûches de le reprendre en bravant un sombre mafieux local et en faisant fi des problèmes relationnels entre les hommes et les femmes...
IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
Pretty Woman Pistes audio : DD 5.1 (fr, angl) DTS (fr), PCM 5.1 (angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Christophe Barratier Durée du film : 1 h 55 mn Interprètes : Jugnot, Cornillac, Merad, Richard... Sous-titres fr : oui
36 quai des Orfèvres Pistes audio : DTS Master audio IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
22 Mars / Avril 2009
Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr D. Digital 5.1 : fr DTS HD : fr (BD) ARTISTIQUE PCM Stéréo★★★★★ : fr (BD) IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Sans être parfait, ce film peut être assimilé à un Moulin Rouge réalisé par un français autour de l’ambiance très parisienne de ces fourmilières de talents que sont les quartiers du Paris des années 30. L’humeur bon enfant qui y règne peut soit séduire, soit tourner au vinaigre pour le spectateur qui n’y trouvera alors qu’un film qui brocarde le patrimoine cocardier, ce qui n’est pas le cas. Hommage certain au grand Paris, il offre un spectacle sans temps morts qui a le mérite d’être jovial et volontaire alors que les idées exprimées prêtent plus à la mélancolie et au blues qu’à la liesse. Comédie ultra populaire inspirée, faisant la part belle à un parterre d’acteurs parfaits dans leur rôle (Jugnot et Merad, épatants), Faubourg 36 se suit en définitive comme une fête musicale chaleureuse. Un film à l’ancienne, traité avec des moyens modernes. Nostalgie, quand tu nous tiens ! BONUS : commentaire audio, making of de 50 mn, scènes inédites, photos, bandes-annonces. IMAGE : de très belle facture, un must. SON : un réalisme absolument délicieux. Pétillant.
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Par Patrick-Pierre Garcia
CINÉMA/
Parlez-moi de la pluie
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Agnès Jaoui Durée du film : 1 h 39 mn Interprètes : Bacri, Debbouze, Jaoui... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, audiovision DTS HD : fr ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
En DVD Réalisateur : Augustin Diaz Yanes Durée du film : 2 h 10 mn Interprètes : Viggo Mortensen, Elena Anaya.. Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.85/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, esp
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
24 Mars / Avril 2009
Agathe, une femme politique, revient dans la maison de son enfance. A son arrivée, son ami Michel et Karim désirent tourner un documentaire sur une femme politique qui a réussi. Mais tout va aller à vau-l’eau... Il fait gris, il pleut en Provence, un peu à l’instar de cette comédie longuette qui s’étire dans un humanisme bobo convenu. Le duo formé par Bacri et Miss Jaoui nous avait habitué à des fables plus profondes, et surtout, plus «rigolardes» sur les travers de ce monde et des êtres humains qui l’habitent. Heureusement, l’interprétation est épatante. BONUS : making of, la rencontre Jaoui & Debbouze par Laurent Weill. I MAGE : très réaliste, une tessiture cinéma. SON : une prise de son des voix un peu sourde.
Batman, the dark knight Batman continue de surveiller et défendre la ville des malfrats en tous genres. Il aura maille à partir avec le Joker, un criminel peinturluré dont la folie n’a d’égale que sa prodigieuse perfidie et son intelligence hors pair. Il devra l’affronter afin de délivrer la ville et ceux qu’il aime des plans machiavéliques nés de son esprit dérangé...
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Christopher Nolan Durée du film : 2 h 30 mn Interprètes : Heath Ledger, Christian Bale, Aaron Eckhart... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 et 1 : 41 (Imax) Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Certes, la présence envoûtante du regretté Heath Ledger parvient à annihiler celle de Nicholson (le Joker), mais ce nouvel opus a bien d’autres perles arrimées à sa pellicule. L’histoire, noire, cruelle et violente, donne à ce film des relents d’apocalypse car rien ne semble pouvoir arrêter l’inévitable ascension du Joker. Chaque plan est ultra travaillé et la qualité des effets spéciaux est à couper le souffle. Œuvre égale de bout en bout, servie par une narration et une interprétation mémorables, The dark knight a le mérite d’être, à ce jour, l’épisode le plus glauque et troublant des Batman du 7e art. Il restera dans les annales comme le dernier grand rôle de Heath Ledger, mais également comme un tournant dans les péripéties du justicier à peine masqué. BONUS(VOST) : tournage d’une scène, 6 séquences tournées en Imax, la technologie Batman, montage, cascades, gadgets, affiches, photos de plateau, 6 épisodes du journal TV, cartes du Joker... IMAGE : une des meilleures jamais visionnées en Blu-ray. Une référence est née. SON : la puissance des pistes audio du BD est dévastatrice !
Capitaine Alatriste
Les dents de la nuit
Dorothy
Espagne au XVIIe siècle. Alatriste est un soldat de Sa Majesté. Il se verra confier le fils d’un de ses amis mort au combat. Il deviendra un mercenaire et sera au cœur d’intrigues et de complots... Que serait ce film sans la présence ultra charismatique de Viggo Mortensen ? Pas grand-chose au final. Tournée en espagnol (Viggo est «par-fait» : accent, phrasé, attitude), cette œuvre est d’un ennui soporifique à peine réveillé par quelques scènes d’action et scènes chaudes en tous genres. Heureusement la photo est absolument sublime, digne de toiles d’Epinal, donnant un aspect fresque à ce film de longue haleine. B ONUS (VOST) : commentaire audio, scènes coupées, making of, photos. IMAGE : un régal de réalisme, de couleurs et de piqué. SON : un autre régal lors des scènes de combat.
Trois amis dégotent des invitations pour une des soirées les plus courues par la Jet-Set. La vérité est qu’ils sont en fait invités à une diner-party organisée par des vampires, dont ils sont l’entrée, le plat de résistance et le dessert... Les dents de la nuit ne se prend pas au sérieux une seule seconde, et c’est de cette décontraction des neurones que l’œuvre tire sa substantifique moelle drolatique. Parodie délirante et hilarante de films de l’acabit de Blade, elle tape sur tous les stéréotypes du genre, de la pétasse qui se fait croquer aux scènes «sado-maso-canines-acérées», sans omettre les cris et hurlements de rigueur. BONUS : making of, scènes inédites, commentaire audio, les personnages. IMAGE : un peu de grain, bonne luminosité et définition convaincante. SON : un 5.1 truffé de surprises.
Une psychiatre se retrouve sur une île paumée afin d’essayer de comprendre une enfant qui vit recluse. Elle est accusée d’avoir tenté de faire du mal à un bébé... Œuvre atypique qui sort des sentiers battus, Dorothy est menée par une mécanique fantastique bien huilée, qui atteint son but grâce à l’interprétation polymorphe hallucinante de son héroïne principale. Si la réalisatrice s’égare un peu en tentant de démontrer l’indémontrable, le film reste surprenant, prenant, et a le mérite de livrer une analyse juste sur les rapports humains et les non-dits dans les petites communautés éloignées de tout. BONUS (VOST) : entretien, coulisses, making of, photos. IMAGE : un excellent télécinéma, comme souvent avec WildSide Vidéo. SON : la piste DTS développe une solide dynamique.
En DVD Réalisateurs : Cafiero et Lobelle Durée du film : 1 h 25 mn Interprètes : Patrick Mille, Frédérique Bel... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr D. Digital 5.1 : fr
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
En DVD Réalisateur : Agnès Merlet Durée du film : 1 h 38 mn Interprètes : Jenn Muray, Carice Van Houten... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr D. Digital 5.1 : angl DTS 5.1 : fr
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
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Par Patrick-Pierre Garcia
CINÉMA/
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Vincent Garenq Durée du film : 1 h 35 mn Interprètes : Lambert Wilson, Pascal Elbé... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr D. Digital 5.1 : fr
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Comme les autres
Mirrors
Emmanuel vit avec Philippe. Il veut un enfant, mais pas son conjoint. Un jour, Emmanuel rencontrera Fina, qui acceptera de porter son enfant. Un étrange triangle amoureux naîtra alors... Le film démontre habillement le chemin de croix lié au désir d’enfants de la part de couples homosexuels. Il n’est en rien différent de celui que doivent emprunter les couples hétérosexuels. Par contre, sans dévoiler certaines facéties du scénario, le réalisateur en rajoute quelques bonnes couches, et pas très culottées. Il est également bon de dire au réalisateur, que, par nature, les Gays ne couchent pas avec des femmes, même lorsqu’ils sont en plein trouble émotionnel. BONUS : coulisses, interviews, fin alternative, reportage. IMAGE : master lumineux, belle compression vidéo. SON : belle prise de son, voix claires.
Un ancien flic, qui a démissionné suite à un accident ayant coûté la vie à son coéquipier, a trouvé un job en qualité de gardien d’un grand magasin qui a récemment brûlé. Seuls les miroirs semblent être restés intacts. Il ne le sait pas encore, mais ils renferment une force maléfique qui va s’en prendre à lui ainsi qu’à tous ses proches...
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Alexandre Aja Durée du film : 1 h 50 mn Interprètes : Kiefer Sutherland, Paula Patton... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl DTS 5.1 : fr (BD) DTS HD : angl (BD) ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Bienvenue au cottage
En DVD Réalisateur : Paul Andrew Williams Durée du film : 1 h 25 mn Interprètes : Andy Serkis... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
26 Mars / Avril 2009
Deux frangins débiles prennent la fille d’un magnat en otage et se réfugient dans un cottage. Ils seront troussés par des tueurs à gages... Drôle, mille fois drôle ! Bienvenue au Cottage, c’est un peu beaucoup tout l’humour décalé british en 90 mn. Le scénario débute comme un «vrai» polar pour se terminer dans un bain de sang à hurler de rire. Les deux frangins, pitoyables de non professionnalisme, se font même insulter par leur otage tandis que la Mafia débarque façon Kung-Fu au beau milieu de champs habités par des fermiers psychopathes bercés trop près du mur. B ONUS (VOST) : making of, bêtisier, scènes coupées, photos. IMAGE : très cinéma dans son piqué et sa granularité. S ON : des effets souvent drôles, et efficaces.
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Ari Forman Durée du film : 1 h 26 m, Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.77/1 Stéréo : bonus D. Surround : fr, hébreu D. Digital 5.1 : fr, hébreu
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Réalisé par un français entouré d’une équipe de français, Mirrors n’est pas une œuvre originale en soi dans le thème qu’elle aborde. De tous temps, le 7e art s’est emparé des peurs et angoisses liées aux miroirs et à leurs reflets de nous-mêmes. L’un des meilleurs exemples fut un des épisodes de la série La quatrième dimension produite par Spielberg. Ce film est cependant intéressant dans la manière dont Alexandre Aja fait monter la pression de son histoire, qui se terminera par une séquence bluffante, mémorable. La mise en scène est assez «juvénile», plus proche des films gores de l’époque de Mad Movies que des critères actuels d’Hollywood, et ce n’est pas pour nous déplaire car certaines séquences filent une pétoche de tous les diables, appuyée par l’interprétation parfaite de Kiefer Sutherland, perturbé à souhait. Un bon film d’horreur... français ! BONUS(VOST) : commentaire audio, making of, scènes coupées... IMAGE : un excellent télécinéma, profond et défini. SON : des effets flippants sur toutes les voies.
Valse avec Bachir
Le temps d’un été
Un ancien soldat, qui n’a que de vagues souvenirs de la première guerre du Liban des années 80, par t à la recherche de ses camarades de l’époque. Au fil des rencontres, les images et les horreurs de l’époque réapparaîtront... Chef-d’œuvre absolu, à égalité avec Persepolis, Valse avec Bachir est un merveilleux exercice, tant sur la forme que sur le fond. Au milieu des paraboles et des allégories, on sent le désir de mettre en exergue les limites de l’être humain quant à encaisser le pire des scénarios. L’émotion est exacerbée par le travail introspectif du réalisateur qui raconte là sa propre histoire, comme pour la déchirer de soi. C’est beau et cruel à la fois, jamais militant, profond, pacifique, et terriblement marquant. BONUS(VOST) : making of, scènes coupées, Cannes, reportage, entretiens. IMAGE : sublime ! Master de toute beauté. SON : un grave et des effets profonds (BD).
Une mère de famille en phase terminale lève le voile sur une partie de sa vie intime jusque-là inconnue de ses deux filles... Le temps d’un été est un mélo hollywoodien comme on n’en fait (presque) plus. Habité d’un casting 5 étoiles, ce film est construit autour de flash-backs entre notre temps et les années 50 à NewPort Beach. Il fait la part belle à une romance. Admirablement joué, Le temps d’un été est un cahier intime mis à jour pour la plus grande joie du spectateur accroché à sa boîte de Kleenex. Pas de regrets éternels au menu, juste de l’amour, sous toutes ses formes. La scène entre Meryl Streep et Vanessa Redgrave est un trésor. B ONUS (VOST) : adaptation du livre, making of. IMAGE : parfaite, douce, contrastée et colorée. SON : un mixage aéré.
En DVD Réalisateur : Lajos Koltai Durée du film : 1 h 55 mn Interprètes : Meryl Streep ; Vanessa Redgrave, Glen Close... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
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Rééditions
blu-ray
Par Patrick-Pierre Garcia
CINÉMA/
Pistes audio : DTS (fr) DTS HD Master Audio (angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
Les chroniques de Riddick Pistes audio : DTS (fr) DTS HD Master Audio (angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
En DVD et Blu-ray Réalisateurs : divers TV Durée : 6h Interprètes : Lee Pace, Anna Friel... Sous-titres fr : oui
Les rivières pourpres
Format vidéo : 16/9 Cinéma : 1.77/1
Pistes audio : DTS HD Master Audio
D. Digital 5.1 : fr, angl
IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
Stéréo : bonus DTS 5.1 : fr ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ ??? ??★★? SON ★★★★★
King Kong (Peter Jackson) Pistes audio : DTS (fr) DTS HD (angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
Kramer contre Kramer Pistes audio : Dolby TrueHD IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
En DVD et Blu-ray Réalisateur : Marcel Langenegger Durée du film : 1 h 38 mn Interprètes : Ewan McGregor, Hugh Jackman... Sous-titres fr : oui
Raging Bull Pistes audio : DTS (fr) DTS HD (angl) IMAGE : ★★★★★ SON : ★★★★★ BONUS : ★★★★★
28 Mars / Avril 2009
Surveillance
Pushing daisies, intégrale saison 1
Pitch Black
Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl
Le jeune Ned a le don de redonner la vie aux morts en les touchant. Il apprendra également que si il «réveille» ainsi quelqu’un plus de 60 s, un autre mourra à sa place. Le hic viendra de son amour d’enfance, qu’il ressuscite, mais qu’il ne pourra jamais toucher... Pushing Daisies est une fantaisie moderne acidulée et colorée qui sort des sentiers battus. On a l’impression que la fée responsable du talent de Tim Burton s’est également penchée sur ses créateurs. L’ensemble baigne ainsi dans un tendre second degré, un peu comme si on vivait une bluette infantile. Bouffée d’air frais, Pushing Daisies n’a pas son pareil pour filer le moral et se délecter d’images incroyables (BD conseillé !). BONUS(VOST) : les secrets de la série. IMAGE : incroyable de qualité (BD). SON : un excellent travail sur toutes les voies.
En DVD Réalisateur : Jennifer Chambers Lynch Durée du film : 1 h 34 mn Interprètes : Bill Pullman, Julia Osmond... Sous-titres fr : oui Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : Bonus D. Surround : angl D. Digital 5.1 : fr DTS 5.1 : angl
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Manipulation
La fille de Monaco
Un comptable à la vie morne va rencontrer un avocat grâce auquel il sera inscrit sur la liste d’un club de rencontres «very hot». Sans le savoir, il sera en fait piégé et obligé de commettre le plus gros détournement de fonds du siècle... Casting d’enfer sous-exploité et scénario qui part en vrille faisant la part belle à l’incrédulité et aux sentiments à 2,5 €, ce film qui s’annonçait comme un choc termine sa course au terminus des œuvres paresseuses, mal fichues, sans réelle tension. Une déception. BONUS(VOST) : commentaire, du storyboard au film, interviews. IMAGE : du détail à foison pour ce master équilibré. SON : quelques effets de manche bien vus.
Un avocat d’assises, brillant, va perdre la boule devant les courbes et les performances horizontales d’une jeune fille ambitieuse qui n’a froid ni aux yeux ni au reste... Fable bourgeoise racoleuse, cette fille de Monaco a ceci de particulier qu’on a envie de la baffer au bout de 2 secondes. De ce fait, toute empathie avec le personnage merveilleusement interprété par Luchini devient alors impossible, et on ne rêve qu’à une chose : que Louise Bourgoin soit actrice, et non un porte-string sans talent. BONUS : making of, interviews, commentaire audio. IMAGE : master lumineux et défini. SON : des ambiances bien rendues, sans plus.
En DVD Réalisateur : Anne Fontaine Durée du film : 1 h 36 mn Interprètes : Fabrice Luchini, Louise Bourgoin, Roschdy Zem... Format vidéo : 16/9 Cinéma : 2.35/1 Stéréo : bonus D. Digital 5.1 : fr, angl
DTS HD : fr, angl (BD) ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
Deux agents du FBI débarquent dans un trou paumé afin d’enquêter sur une série de meurtres. L’audition des témoins donnera lieu à des versions différentes... Prix du film le plus tordu et le plus malsain du mois, Surveillance, réalisé par la fille de David Lynch, a au moins pour mérite de faire subir au spectateur des rebondissements violents, d’une cruauté rare. Immoral, dérangeant, gore et mis en scène façon coup de poing. Faux semblants à gogo sur fond d’une Amérique flippée et déglinguée, ce film est une surprise. BONUS(VOST) : Cannes, scènes coupées, fin alternative. IMAGE : du grain très cinéma, définition moyenne, belle compression. SON : les scènes de crash vous feront bondir !
ARTISTIQUE ★★★★★ IMAGE ★★★★★ SON ★★★★★
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musique
The complete Louis Armstrong
Titre : Louis Armstrong, Intégrale tome 5, Tight Like This (1928-1931) Interprète : Louis Armstrong Editeur : Frémeaux & Associés Référence : FA1355
© Unitel
Durée : 3 h 28 mn
Maurice Ravel Titre : Trio, Sonate pour violon & violoncelle, sonate pour violon & piano Interprètes : Trio Dali : Amandine Savary (p), Vineta Sareika (vln), Christian-Pierre La Marca (cello) Compositeur : Maurice Ravel Editeur : Fuga Libera Référence : Fuga Libera 547 Durée : 1 h 04 mn
Voici un trio dont vous n’avez pas fini d’entendre parler : le trio Dali. Une pianiste talentueuse, Amandine Savary, une violoniste d’exception, Vineta Sareika, un violoncelliste remarquable, Christian-Pierre La Marca. Ces trois jeunes hyper doués rendent avec ce CD consacré à Maurice Ravel toute la modernité du maître, sa richesse d’invention, sa complexité remarquable alliée à une apparente simplicité, sa profusion rythmique et mélodique. Tout cela avec une maîtrise et une intelligence des musiques comme on en voit rarement chez bien des interprètes blanchis sous le harnais. Trois pièces, un trio où chacun des trois interprètes a son «morceau de roi» et où les virtuosités s’entrecroisent, ainsi que deux sonates-duos, comme on les a appelées, l’une pour
On atteint ici les années de gloire d’Armstrong, car il a bien dessiné sa place de leader dans l’orchestre, en opposition avec l’improvisation collective du jazz précédent. Il sort le jazz de la chanson-guimauve, fort à l’honneur à l’époque. Sa sonorité atteint des sommets de rondeur, de chaleur, de swing. Il a inventé le jazz qu’on connaît désormais, il est le jazz. Il sait s’entourer des meilleurs compositeurs (ici Hoagy Carmichael, Fats Waller, Don Redman) et cela donne des merveilles comme Ain’t Misbehavin’ ou St James Infirmary, dont le musicologue Alain Degenève disait que c’était la musique qu’il souhaitait entendre lorsqu’il monterait à l’échafaud. Louis transforme d’aimables bluettes comme When You’re Smiling en tubes de jazz, tout comme Just a Gigolo, Rascal You, Peanut Vendor, I Surrender Dear, Confessin’, etc. Michel Bedin NOTRE AVIS
violon et piano, l’autre pour violon et violoncelle, où la violoniste, Vineta Sareika, se retrouve dans un Combat de Jacob avec l’Ange, à chaque fois, digne de Delacroix, face au piano d’Amandine Savary ou au violoncelle de Christian-Pierre La Marca. La complexité de l’écriture, la modernité du style semblent pour eux couler de source et les formes musicales être là de toute éternité. Superbe ! On aimerait rencontrer plus souvent des artistes semblant autant à l’aise dans des musiques dont beaucoup font sentir le carcan de la virtuosité. Ces trois-là sont d’incontestables grands, ils promettent infiniment, et si les petits cochons ne les mangent pas, ils iront loin. A tout le moins, ils le méritent. Yvette Canal
★★★★★
Django à la créole
Titre : Django à la créole Interprète : Evan Christopher Editeur : Frémeaux & Associés Référence : FA 505 Durée : 50 mn
Le remarquable clarinettiste Evan Christopher, rescapé ruiné par le cyclone Katrina, est venu en résidence artistique à Paris, à l’invitation de la mairie. Reprenant des lignes artistiques développées par Django, avec Frank Goodie, Barney Bigard, Hubert Rostaing, il nous offre une merveille de swing manouche à la française teinté d’Antilles, comme l’était le Troublant Boléro. Entouré de Dave Blenkhorn et de Dave Kelbie aux guitares et de Sébastien Girardot à la basse, il nous enchante de thèmes joués jadis par Django ou composés par lui (Douce Ambiance, Dinette, Manoir de mes rêves, Mélodie au Crépuscule, Tears, Djangologie). Sa clarinette, d’une douceur à faire tomber les dames et à donner des idées aux hommes, est d’une sensualité renversante et d’une émotivité rare. Un CD indispensable. Michel Bedin
NOTRE AVIS
30 Mars / Avril 2009
★★★★★
NOTRE AVIS
★★★★★
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Titre : Parol’ de manchot Interprètes : Allain Leprest, François Lemonnier Editeur : Le Chant du Monde Référence : 2741696 Durée : 46 mn
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Parol’ de manchot
Schubert-Liszt
Tristan und Isolde
Allain Leprest: un auteur de chansons qui aurait dû, depuis des lustres, être une vedette consacrée si les programmateurs étaient... des programmateurs, on n’en dira pas plus... François Lemonnier : un artiste, lui aussi, sous-enregistré et sous-diffusé. Ils se rencontrent tous deux, le premier une voix encore plus cassée, plus humaine, plus fragile, l’autre une voix plus grave, plus sourde, plus minérale. Attention, c’est de la poésie, de la vraie, c’est fort, ça fait tourner la tête, ça peut donner mal au cœur. De la poésie, vous savez, c’est comme du slam, sauf que les rimes sont riches, alternées, que les vers ne sont pas boiteux, que les images vous explosent dans l’oreille et que ça vous donne des frissons. Ce CD est certainement l’un des plus réussis qu’Allain Leprest ait jamais réalisés.
Voici une très belle interprétation de la sonate, œuvre posthume, en si bémol majeur D 960, de Franz Schubert. C’est le pianiste, jeune, mais qui commence à être bien connu, Frédéric d’OriaNicolas qui nous la fournit. Une sonate très longue (trois quarts d’heure pour une sonate, ce n’est pas le format habituel) où les changements chromatiques sont la ligne directrice pour capter l’attention de l’auditeur. Une sorte de rêverie au clavier, mélancolique, et comme hantée par la proximité de la mort, mais sans pathos. Cette sonate est suivie par trois transcriptions de Liszt de morceaux composés par Schubert. Deux lieder et la valse-caprice n°6 Soirées de Vienne, dans sa première version. Là aussi, Frédéric d’Oria y est impérial. Magnifique d’aisance et de conviction.
Hans von Bülow a eu l’honneur de diriger le 10 juin 1865 à Munich, Tristan und Isolde de Richard Wagner, une histoire d’amour qui se conclut par la mort des amants, prisonniers du charme d’un filtre magique. Sur un livret dû à sa propre main, Wagner invente une musique sublime, marquée par une fatalité oppressante. Patrice Chéreau, responsable de la mise en scène, choisit la sobriété jusqu’à l’excès. Quant à Waltraud Meier et Ian Storey qui incarnent les héros, ils sont impressionnants tant vocalement que sur le plan scénique. Daniel Barenboim, qui a longtemps dirigé la Tétralogie au Festival de Bayreuth, base ici sa direction de Tristan und Isolde sur une intuition psychologique, bannissant tout effet spectaculaire, il privilégie le contenu émotionnel de cet opéra où se mêlent pulsion d’amour et de mort.
Titre : Sonate D 960, Der Muller und der Bach, Der Doppelgänger, Valse-caprice n°6 (1ère version) Interprètes : Frédéric d’Oria-Nicolas (piano) Compositeurs : Schubert, Liszt Editeur : Intégral Référence : Fondamenta11200801-001 Durée : 1 h 02 mn
Yvette Canal
Michel Laroche
★★★★★
Interprètes : Orchestra e Coro del Teatro alla Scala, Waltraud Meier, Ian Storey, Michelle De Young, Gerd Grochowski, Matti Salminen Compositeur : Richard Wagner Direction : Daniel Barenboim Editeur : Virgin Classics
Michel Jakubowicz
Durée : 87 mn (DVD 1), 82 mn (DVD 2), 88 mn (DVD 3)
P-S : attention, il y en a une imprévue. NOTRE AVIS
DVD Titre : Tristan und Isolde
NOTRE AVIS
★★★★★
NOTRE AVIS
★★★★★
31 Mars / Avril 2009
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MUSIQUE/
Messiaen QUATRE DISQUES D’EXCEPTION
Titre : Messiaen Interprètes : Orchestre Philharmonique De Radio France Compositeur : Olivier Messiaen Direction : Myung–Whun Chung Editeur : Deutsche Grammophon Durée : 68 mn
Myung-Whun Chung n’a jamais cessé de se passionner pour l’œuvre d’Olivier Messiaen. Récemment il donnait avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, la monumentale Turangalila Symphonie, et aussi son unique opéra Saint François d’Assise, donné Salle Pleyel en octobre 2008 avec Vincent Le Texier dans le rôle principal. Ici, MyungWhun Chung a rassemblé des partitions composées de 1932 à 1964, pourtant elles ont toutes en commun d’être placées sous le signe de la religion, constante obligée chez un compositeur à qui l’on doit L’Ascension, et Et expecto resurrectionem mortuorum ! Dans ces trois œuvres, Myung-Whun Chung déploie une passion et une énergie peu communes, qu’il transmet à l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dont les pupitres révèlent l’extraordinaire spectre sonore des couleurs instrumentales imaginées par Messiaen ! Michel Jakubowicz NOTRE AVIS
★★★★★
Missa Solemnis
Titre : Missa Solemnis Interprètes : Rundfunkchor Leipzig, Gewandhausorchester Leipzig, Anna Tomowa-Sintow, Annelies Burmeister, Peter Schreier, Hermann Christian Polster Compositeur : Ludwig van Beethoven Direction : Kurt Masur Editeur : Berlin Classics Durée : 73 mn
Kurt Masur, qui depuis 2001 avait pris en charge la direction de l’Orchestre National de France, a cédé la place à Daniele Gatti, permettant à ce prestigieux Orchestre d’accéder non seulement au répertoire germanique avec Beethoven, Bruckner, Schumann ou Mendelssohn, mais également au répertoire russe comme récemment avec Tchaïkovski exécuté au Théâtre des Champs-Elysées en janvier 2009. Avec cette Missa Solemnis de Beethoven enregistrée en 1972, nous remontons à l’époque, de 1970 à 1996, où Kurt Masur dirige le Gewandhausorchester Leipzig. Il nous propose une vision intériorisée d’une grande plénitude, soutenue par la présence d’un Quatuor vocal composé d’Anna Tomowa-Sintow, Peter Schreier, ainsi que d’Annelies Burmeister, alto, et Hermann Christian Polster, basse. Michel Jakubowicz NOTRE AVIS
32 Mars / Avril 2009
★★★★★
Les quatre parutions que nous présentons ici sont très intéressantes par leur contenu purement artistique mais elles sont tout aussi remarquables par leur aspect acoustique qui sort de l’ordinaire. Ces gravures d’exception mettront particulièrement en valeur la haute qualité d’une installation, pour le plaisir de leur possesseur.
Revolutionary Voici une approche nouvelle de l’interprétation à l’orgue d’œuvres classiques. Bien en dehors des improvisations et Cameron Carpenter des compositions tumultueuses et Revolutionary complexes des organistes contempoTelarc rains, Cameron Carpenter, d’une virtuo1 CD + 1 DVD sité éblouissante, propose une adaptaCD-80711 tion libre de thèmes classiques, à la 65 mn façon de ce que l’on jouait sur les plus 17 mn prestigieux orgues de cinéma d’antan, mais avec une adaptation beaucoup plus jeune et moderne. Bach, Dupré, Demessieux, mais aussi Chopin, Liszt, Bizet/Horowitz, Duke Ellington et Carpenter luimême. Un programme éclectique, brillant et animé, joué sur le grand instrument de Trinity Church à New York, un bijou de technologie mais équipé de quatre claviers et un pédalier habituels. Le coffret comprend le CD bien rempli et un DVD de 17 mn montrant l’artiste lors de l’interprétation de trois des pièces. C’est le choc, et comme le dit le commentaire du livret, c’est Fred Astaire sur un pédalier d’orgue avec un look glam rock. L’enregistrement a été réalisé par Robert Friedrich, avec les moyens techniques de Telarc, toujours aussi impressionnants et la dynamique énorme voulue par l’artiste est bien représentée.
Yesterdays Le label ECM nous distille la récolte réalisée pendant la tournée 2001. Voici le quatrième album des enregistrements Keith Jarrett réalisés pendant cette tournée, il rend Yesterdays compte du concert au Japon, le 30 avril Jarrett, Peacock, DeJohnette 2001 au Metropolitan Festival Hall de CD Tokyo. Keith Jarrett était aux côtés de ECM 2060 Gary Peacock à la contrebasse et de 76 mn Jack DeJohnette à la batterie. Neuf standards, arrangés à la façon du trio, avec des sonorités très fouillées et riches en timbres. La prise de son a été réalisée par un ingénieur japonais, Yoshihiro Suzuki, avec beaucoup de réalisme et un son nerveux et franc, les retouches finales ont ensuite été effectuées au Rainbow Studio d’Oslo par Jan Erik Kongshaug et Manfred Eicher. Que du beau monde, bien connu des amateurs des productions ECM, avec un résultat qui ne les décevra pas.
Stone Rose Les éditions de 2L sont toujours d’un niveau de qualité technique remarStone Rose quable. Ici, des oeuvres composées et Ola Gjeilo, interprétées par un jeune pianiste inscomposition et piré autant par le classique et le jazz piano, Tom Barber, David Coucheron, que par des tournures plus populaires. Johannes Martens Il joue en solo ou dans quelques plages, SACD Hybrid aux côtés d’un bugle, Tom Barber, d’un 2L48 violoniste, David Coucheron, ou d’un vio52 mn loncelliste, Johannes Martens. Des compositions très jolies, chaleureuses, sereines et élégantes. Un moment de sérénité et de grâce, avec une ambiance agréable parfaitement décrite par une prise de son surround judicieusement équilibrée. L’écoute en simple stéréo ne trahit pas l’environnement sonore mais réduit un peu l’espace sonore sans le détruire. Enregistré dans une église, Sofienberg Church à Oslo, par Morten Lindberg, qui mérite des compliments pour son savoir-faire.
The Grieg Code La musique contemporaine dite de tradition savante est tellement une affaire de goût que nous évitons habituelleThe Grieg Code ment d’en parler. Une exception ici, avec Geir Lysne ces compositions de Geir Lysne, car Ensemble pour un audiophile, l’ensemble de ce CD CD révèle des sonorités très intéressantes, ACT 9479-2 55 mn qu’une installation de haut niveau rendra dans toute leur dimension. Habitués de l’iPod, passez votre chemin, ces anagrammes et puzzles musicaux sur des fragments de partitions de Grieg risquent de vite vous lasser. Pour l’amateur de beau son, les transformations du matériau sonore issu d’instruments acoustiques, les générations électroniques, produisent un ensemble impressionnant, innovant et souvent très beau, dans une atmosphère d’ensemble tonique mais jamais agressive. Du plus infime détail jusqu’à l’exploration des extrémités du spectre sonore, tout est respecté par les mixages et le mastering de ce CD d’exception. Il faut dire que les prises de son, les mixages et le mastering ont été réalisés par Jan Eric Kongshaug, à Rainbow Studio, Oslo, et que c’est une sérieuse référence. Yves Marzio
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Planètes Musiques
Titre : Planètes Musiques, Nouvelles musiques traditionnelles Interprètes : divers (festival) Editeur : Modal Plein Jeu Référence : MPJ 11048 Durée : 1 h 21 mn
Ce CD, florilège de la neuvième édition du festival Planètes Musiques, qui se déroulera du 6 au 8 février à la maison de la Musique de Nanterre, puis au printemps sur toute la France, nous donne à entendre les artistes, découvreurs et fabricants, de cette renaissance de la chanson folklorique. De la Bretagne à l’Occitanie, en passant par le Japon ou la musique klezmer, ces musiciens créateurs (Niou Bardophones, Yudal Combo, Kabbalah, Dzouga, Du Bartas, François Robin, Valentin Clastrier et Stevan Tickmayer, Mieko Miyazaki et Sylvain Roux) emmènent le public en voyage. Une petite modification : c’est le trio de Beñat Achiary qui remplace Renat Sette. Les spectateurs n’y perdront pas. Vielle à roue, biniou, bombarde, cornemuse, violon et autres instruments, tous transformés, se mêlent à ces chants gravés dans nos mémoires. Michel Laroche NOTRE AVIS
★★★★★
Caprice, Oeuvres pour flûte et piano
Titre : Caprice, Oeuvres pour flûte et piano Interprètes : Philippe Bernold (fl) et Ariane Jacob (p) Compositeurs : Paul Taffanel, Saint-Saens, Tchaikovski, Fauré Editeur : Saphir Référence : LVC 1090 Durée : 1 h 59 mn
Près de 2 h de piano et flûte, cela peut paraître long tant qu’on n’a jamais essayé, mais là, avec le duo Philippe Bernold (fl) et Ariane Jacob (p), cela semble d’une facilité évidente. On se prend à rêver, comme enfant, on écoutait des contes ou des histoires. Pourtant, Paul Taffanel, entrecoupé, il est vrai, de Saint-Saens, de Tchaikovski et de Gabriel Fauré, a une écriture complexe, redoutable pour les interprètes. Joué par ces virtuoses, il paraît simple, beau et très accessible, alors que c’est une musique périlleuse à jouer. Les cinq Fantaisies, sur les Indes Galantes, la Freischutz, Françoise de Rimini, Mignon et Jean de Nivelle sont encadrées par des andante, sicilienne, allegretto et autres pièces. Un beau quintette à vent nous montre que Taffanel (1844-1908) mérite de sortir de l’oubli, dans lequel beaucoup voudraient le confiner.
Debussy
Titre : Debussy Interprète : Nelson Freire (piano) Compositeur : Debussy Editeur : Decca Durée : 63 mn
On ne doutait pas qu’avec Nelson Freire on possédait un interprète voué à Schumann, Beethoven, Brahms, Chopin, et Rachmaninov. Mais l’univers secret de Debussy, fait d’ombre et de lumière, semblait plutôt réservé à des pianistes tels qu’Aldo Ciccolini, Samson François ou Arturo Benedetti Michelangeli. Et pourtant, même dans un secteur aussi encombré, Nelson Freire semble ouvrir une brèche significative, par exemple dans sa façon d’aborder La Sérénade interrompue où s’esquisse déjà le thème du Matin d’un jour de fête du triptyque orchestral Ibéria, sa manière subtile d’évoquer les profondeurs abyssales de La Cathédrale engloutie, ou l’univers farfelu de Children’s Corner ! Un disque étonnant où Nelson Freire révèle un espace sonore aux miroitements infinis, où chaque œuvre renferme un univers proche de l’impalpable, du ténu, de l’invisible. Michel Jakubowicz
Yvette Canal NOTRE AVIS
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CES DE LAS VEGAS 2009 Vidéo : vers le sans fil et la 3D
Tous les indicateurs étaient dans le rouge avant même que ne commence le salon du CES en janvier 2009, mais, heureusement, une bonne fée a fait de ce show un spectacle riche en nouveautés et espoirs nourris. Tour d’horizon des moments forts côté images en 2D et 3D !
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Les téléviseurs restent les Superstars incontestées de l’électronique mondiale On a beau dire et écrire de-ci de-là que les TV sont arrivées à maturité, et que peu de révolutions technologiques attendent le consommateur, le CES a fait mentir ces propos. Les lucarnes électroniques nous ont encore fait leur grand numéro de drague pendant tout le salon. Tous les stands débordaient de nouveautés. Des petites, des grandes, des seyantes, des peu présentables, des extra profondes, des ultra slims, des modèles Full HD 1080 lignes ou des 4K, des entités HD wireless ou encore des Internet-TV qui se mettent en réseau tout en balançant à l’écran des
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’est un rituel que personne dans la profession n’a envie de rater. Tous les ans se tient dans le désert du Nevada le plus grand salon électronique mondial baptisé Consumer Electronics Show. Véritable vitrine de ce qui existe, existera ou ne risquera pas d’exister dans l’année à venir, voire plus, il est un excellent indicateur de la température régnant dans l’univers impitoyable de l’électronique. Il permet notamment aux professionnels du Monde entier de se rencontrer, que ce soient les journalistes (venus beaucoup moins nombreux cette année), les intégrateurs, les revendeurs ou les importateurs de tous les horizons et de tous les pays. Telle l’Etoile de Bethléem, tout ce joli monde est guidé vers sa lumière dans l’espoir d’y trouver des raisons d’être impressionné, conquis ou dubitatif. Cette année, avec soulagement, les visiteurs ont pu constater que les participants avaient joué le jeu. Ce n’était pas franchement gagné car, pour la première fois, les organisateurs étaient effrayés par l’ambiance qui règne actuellement aux USA. Au pire des annonces étatiques déprimantes, ce show unique en son genre a donc ouvert ses portes dans une ville plus que jamais critiquée pour sa politique tarifaire qui voit tous les prix multipliés par quatre durant ce salon. C’est dans cette ambiance surchauffée que les fabricants ont étalé leur savoir-faire, et quel savoirfaire ! Quel que soit le pavillon, chacun y allait de sa démesure, un peu pour braver les vents mauvais et montrer que les roseaux plient, mais ne cèdent pas !
«widgets» d’infos météo ou boursières (il y a de l’humour dans l’air chez les américains), tout y était. Un véritable bestiaire de la HD était prêt à attaquer les visiteurs avec des arguments choc. Sachez que, désormais, un écran plat d’une profondeur dépassant les 8 cm est considéré comme «has been». Tous les efforts se tournent en effet vers une esthétique encore plus épurée, avec une moyenne de 24 à 30 millimètres de profondeur. Certains modèles sont si fins qu’ils en sont devenus très fragiles, au point que les fabricants projettent de demander aux futurs consommateurs de faire attention en les manipulant lors de la sortie du carton afin de ne pas les voiler ou les casser. Toutes les grandes firmes y vont de leurs modèles extra slims, de Samsung à Sharp en passant par Sony (pas le meilleur sur ce coup, avec des looks rétro peu aguichants), LG, Panasonic, Pioneer, Toshiba ou encore JVC. La plupart de ces top models émincés travaillent sur une base de rétro-éclairage de type LED, dont nous rappelons qu’il existe plusieurs variantes : - Edge LED (diodes LED placées uniquement dans les bords de l’écran afin de pouvoir concevoir une dalle ultra fine). Tous les téléviseurs ultra plats, n’ont, pour l’heure, pas d’autre option que d’utiliser ce type de rétro-éclairage. - Diodes LED blanches remplaçant les barres lumineuses CCFL traditionnelles. Elles sont utilisées sur la plupart des modèles actuels travaillant à base de rétro-éclairage LED. - Diodes LED de type rouges, vertes et >
TV Plasma LG PSN80. Ce modèle Full HD 50 pouces certifié «THX» travaille en mode d’adressage 600 Hz. Cette TV dispose d’une connexion Ethernet liée aux fonctions de «widgets» et VOD via le système américain «NetFlix». Prix : 1 500 € (50 pouces), 3 000 € (60 pouces).
Après la nourriture bio, voici les membranes de haut-parleurs bios qui équipent les TV et les chaînes Home Cinéma. Samsung, vraiment pas avare en nouveautés, lance des HP composés de membranes en fibres issues de la mer, puisque ce sont majoritairement des algues. Le fabricant annonce un son clair et ferme, et une grande robustesse du diaphragme.
Lecteur de CD/DVD/Blu-ray portable Panasonic DMP-B15, premier de son espèce, aussi bien équipé que ses grands frères de salon : processeur vidéo calibré par le Panasonic Hollywood Laboratory, BD-Live, accès à la VOD via le Viera Cast, écran WSGA de 8,9 pouces, entrée pour cartes SD, et connexion HDMI 1080p. Un as miniature. A priori, ce modèle ne sera pas distribué en France.
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Le système «Spatial Motion Interface» de Toshiba permet de déplacer, zoomer et lancer des images par le biais du mouvement de votre main (ou des deux mains). Les démonstrations sur le terrain étaient épatantes. L’hôtesse a même pu lancer une vidéo grâce à un geste particulier, et effectuer une pause ou une avance rapide. Une démo digne du film Minority Report avec Tom Cruise.
La meilleure présentation 3D du salon est à mettre au crédit de Panasonic. Elle
bleues (RVB). Les diodes colorées se chargent du rétro-éclairage et de la touche de couleur. Les avis divergent terriblement autour de cette technologie, certaines marques ne veulent carrément pas en entendre parler car on la dit pas encore «équilibrée» visuellement (couleurs fausses, fluorescentes). Selon nous, le rétro-éclairage LED «RVB» offre une telle plage de couleurs (gammut très large), que, sans un parfait contrôle via l’électronique et les réglages par le consommateur, on peut en effet obtenir des aberrations chromatiques. Mais nous pensons que le LED «RVB» va encore progresser techniquement. Excepté ce type de rétro-éclairage, qui semble prendre le pas sur le CCFL (barres «néon» traditionnelles), les fabricants se sont épris de vitesse sur les stands. Ils offraient en effet un balayage à la cadence moyenne de 200 ou 240 Hz (PAL ou NTSC). De nombreux modèles affichaient ce type de balayage censé apporter une fluidité reposante aux images en mouvement. Chaque stand donnait l’occasion aux professionnels d’assister à des démonstrations façon avant/après. Toutes n’étaient pas convaincantes, loin s’en faut car certaines images semblaient un brin artificielles, voire carrément repoussantes car trop «électroniques», éloignées de notre conception du cinéma à la maison.
fut réalisée sur un modèle plasma de 103 pouces Full HD avec des lunettes actives synchronisées au débit de l’image, qui travaillent par obturation. La profondeur de l’image était bluffante.
Internet sur ma TV : et ma fenêtre électronique s’ouvre sur le Monde ! Parmi les nouvelles tendances, il est temps de causer de l’histoire d’amour naissante entre Internet et les TV (en série). Nous ne
Sony et la technologie OLED, une histoire d’amour en devenir. En marge du déjà connu modèle 11 pouces, la marque exposait des écrans de 21 et 27 pouces, et un Walkman tactile OLED (NWZ-X1000). A noter que les écrans OLED exposés avaient une épaisseur comprise entre 0,9 et 3 mm selon les modèles.
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commenterons pas ici les rumeurs qui voudraient que LG et Apple soient en pourparlers pour concevoir une TV, sans doute libellée LG, qui intégrerait les applications Apple TV et iTunes Store, mais nous vous parlerons d’une tendance qui veut que les TV disposent d’un port Ethernet afin d’être connectées en réseau. Les grandes marques semblent très engagées auprès des partenaires liés à Internet afin de proposer des Web-TV interactives. Une fois la TV reliée au Net (via routeur), l’utilisateur peut accéder à de nombreux «widgets», ces petites lucarnes contenant des infos sur la météo, les cours de la Bourse, les infos, etc. Certaines applications vont bien plus loin avec des accords probables avec les fournisseurs de VOD en HD (Panasonic notamment, avec Amazon VOD). Le téléviseur tend à devenir une centrale multimédia interactive qui dispose de larges possibilités et d’une mémoire de stockage d’infos. Encore une fois, Samsung est sur le créneau, au même titre que Panasonic, LG et Sony, très actifs. La présence de nombreuses prises HDMI, connectivité WiFi, et de ports USB confirme l’incroyable ouverture multimédia des lucarnes. Concernant les ports USB, tous ne sont pas compatibles avec les mêmes types de signaux. Seul point commun, la possibilité de visionner des photos numériques. Les TV les plus évoluées sont à même de diffuser des vidéos en AVCHD via le port USB, mais elles sont encore peu nombreuses. Cependant, les mois à venir devraient voir débarquer des modèles qui gobent tous les signaux usuels via le port USB (ou/et l’entrée pour carte mémoire). A noter également de nombreuses démons-
Les deux prototypes d’écrans OLED flexibles les plus courus de l’ensemble du CES. Sony les a annoncés comme parfaits pour les montres du futur, les téléphones à clapet et diverses applications GPS. Pour l’heure, les fabricants semblent orienter l’OLED vers des applications éloignées de la diffusion vidéo traditionnelle, mais la vidéo HD n’est pas écartée.
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Concurrent de Sony sur l’OLED, le géant coréen Samsung a surpris son monde en exposant ce prototype d’écran OLED de 31 pouces, soit le plus grand que nous ayons vu sur un salon. Samsung démontrait également un prototype d’écran OLED pliable en deux pour les téléphones à clapet, dont les applications pourraient être multiples (montre, parchemin vidéo, etc).
Toshiba innove toujours autant. Voici la Cell TV, entendez par là, une TV extra fine qui utilise le processeur Cell, déjà présent sur la console de jeu PS3 de Sony. Dans la version utilisée, Cell permettra de diffuser des images d’une résolution max de type 4 K (3840 x 2160 pixels). La puissance de Cell assurera une interactivité large avec les réseaux, et la lecture de nombreux flux audio/vidéo.
trations de transmission vidéo par Wi-Fi sur les stands. Reste aux fabricants à se mettre d’accord sur une norme commune universelle à cette diffusion HD sans fil...
Les images en 3D : prometteuses, mais il serait grand temps que les fabricants unifient leurs efforts Selon tous les experts (et nous par la même occasion), la prochaine étape après la HD, est sans conteste celle de la 3D, puis viendra le 4K (quatre fois la définition totale en pixels de la HD actuelle). Le CES de Vegas faisait la part belle à quelques shows correctement mis en scène. Des marques telles que Samsung, Sony, LG et Panasonic faisaient des démonstrations en 3D intéressantes, avec ou sans lunettes actives, selon la technologie utilisée. Et c’est sur ce point que le bât blesse. Chacun y allait de ses démos, et aucune «unité» ne semblait s’échapper de ces images plus ou moins réalistes. La démonstration de Panasonic sur un plasma géant (avec des lunettes actives à obturation) était, selon nous, la plus convaincante. Elle fut réalisée avec la complicité du réalisateur James Cameron (Abyss, Titanic), fervent utilisateur et défenseur de la 3D. Panasonic prépare à ce propos un évènement encore tenu secret avec James Cameron pour le courant de l’année. Pour l’heure, si les TV en «3D» fonctionnent plus que correctement, un grand brouillard enveloppe la profession quant aux applications Grand Public, excepté pour Samsung, qui est prêt (et qui a été récompensé par un EISA Award).
A noter, et cela a son importance, que les fabricants tablent pour un lancement massif et probable de la 3D dans trois ans. Du côté de Hollywood, on a annoncé qu’on ne désirait pas attendre car le nombre de tournages de films en 3D explose de façon exponentielle et que cela va encore s’accélérer. Cela promet de belles heures chaudes entre ces Messieurs du tout Hollywood et les fabricants asiatiques. Quoiqu’il en soit, et après avoir vu la démonstration Panasonic, nous avons hâte de voir la 3D offerte à tous les publics !
Lecteur de CD/DVD/BD Panasonic DMP-BD60, l’évolution du BD55. Ce modèle assure une connexion Internet avec YouTube et Amazon VOD (pour les modèles américains). Il est compatible Deep Color, xvColor, audio 7.1 et peut lire des fichiers en provenance de cartes SD et de clés USB. Il consomme 16 % d’énergie en moins que son prédécesseur. Panasonic est très investi dans l’écologie. Prix : 300 €.
Stand Sharp. Le géant du LCD se prépare à lancer à la rentrée 2009
L’écran OLED : il arrive, mais qu’est-ce qu’on en fait ?
en France la série Aquos BD
La technologie d’imagerie OLED était mise en avant sur certains stands, dont Sony (modèle 27 pouces, ratio de contraste de 1 million/1, 1080p) et Samsung (grandes et petites diagonales à gogo). Sony en profitait pour présenter un petit écran OLED entièrement flexible, totalement bluffant, qui peut se rouler presque comme un parchemin. Même si les écrans OLED sont une réalité palpable, ils restent encore à l’état de «niche technologique», dont les professionnels attendent une chute des prix et un accroissement des diagonales (ce qui est antinomique en soi pour une technologie en devenir). A dire vrai, tout le monde est un brin embarrassé avec ces écrans annoncés comme mirifiques alors que les TV plasma et LCD font un bond en avant qualitatif absolument édifiant (mais ils ne sont pas pliables...). Selon nous, les écrans OLED sont certes de véritables bijoux technologiques, mais s’adressent pour l’heure à d’autres marchés que celui du cinéma à la maison. Là encore, la > patience est de rigueur.
de 32 à 52 pouces. En bonus d’une
comprenant des TV Full HD allant électronique impeccable (120 Hz, 10 bits color, 24p), ces modèles intégreront un lecteur de CD/DVD/Blu-ray Discs à chargement vertical, caché sur le côté de la dalle.
La série E77 de Sharp (de 40 à 65 pouces), est aussi belle que performante avec des dalles Full HD dotées du système Advance Super View (ASV) qui réduit les réflexions et booste la luminosité et le piqué. Le ratio de contraste est amélioré par le Spectral Contrast Engine XD et ces TV demandent 15 % d’énergie en moins que les modèles de la gamme précédente. Prix : de 999 € à 1 999 € (de 32 à 52 pouces).
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R E P ORTAGE /C E S DE L A S V EGA S 20 09 - V IDEO Le Blu-ray Disc : certains y croient, d‘autres beaucoup moins...
Trois nouveaux lecteurs de BD de type BD-Live (BDP-120 et 320) chez Pioneer, dont un modèle Elite (BDP-23F). Ils sont compatibles avec tous les formats audio et offrent treize réglages vidéo intégrés ainsi que trois ajustements des réducteurs de bruit (pour la lecture des DVD). Pas de date d’intronisation en France, si elle a lieu un jour...
Samsung lançait pas loin de 140 nouveautés ! Tous ses concurrents en étaient abasourdis. Au menu (en vrac presque) : trois séries de TV LCD à LED (séries 6000, 7000 et 8000), une série LCD balayant à 200 Hz (série 7), des TV plasma de 3 cm d’épaisseur (série 8), ainsi que des modèles plus traditionnels. Un point commun à ces 140 références : un design qui a mis tout le monde d’accord, et des performances stupéfiantes.
Samsung HT-BD7200 : véritable coup de cœur, cette chaîne est d’une beauté à se damner (prix : 899 €). De type 2.1, elle développe une puissance de 400 W en 5.1 canaux virtuels à partir de haut-parleurs construits sur la base de matériaux naturels (algues marines).
Si il y a bien une technologie qui ne faisait pas l’unanimité sur le salon, c’est le Blu-ray Disc. Certes, aux USA, dans les grandes villes et les grands magasins, le BD est partout. Certes, le CES faisait encore la part belle aux lecteurs de DVD (portables, de salon, sous forme de chaînes, etc), mais les chiffres, vantés par des propagandes un brin honteuses, parlent d’eux-mêmes. Le décollage est difficile. Il faut dire que le BD n’a pas eu de «chance». Après la guerre HD DVD vs BD, il doit affronter une conjoncture économique désastreuse qui n’encourage pas le chaland à investir dans une technologie, alors qu’il est très heureux avec son DVD-Vidéo. Cela n’a pas empêché les acteurs du show Blu d’en mettre plein la vue aux visiteurs. Il faut dire qu’il y avait de quoi avoir la mâchoire pendante lorsque l’on se baladait d’allée en allée. Panasonic a ouvert le feu avec le premier lecteur de BD portable (DMP-BD15, compatible Internet et VOD !), tandis que l’on voit arriver les barres sonores Blu-ray (Samsung encore et toujours), les chaînes BD en audio 2.1 ou 5.1 (toutes marques), ainsi qu’une foultitude de lecteurs de salon lancés par les grands acteurs de l’électronique, de Sherwood à Sony en passant par LG, Panasonic, Samsung, Pioneer, Sharp, et des marques chinoises aux noms imprononçables. Les modèles sont souvent de plus en plus petits, et sont tous compatibles BD-Live et tous formats audio. Samsung (encore !) s’apprête à lancer des modèles ultra fins de 40 mm sous forme de console inclinée dont le design est purement à tomber (comme le BD-P4600), cadrant avec le look glossy de certaines TV et enceintes. Sony lan-
La barre sonore Samsung HT-BD8200 intègre un lecteur de Blu-ray Discs et une liaison Wi-Fi avec un subwoofer actif. Compatible BD-Live, le lecteur intégré est de haute tenue. Une fois connectée au Net, cette barre peut accéder au service NetFlix de films en VOD ou à des services légaux de musique en ligne.
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çait un juke-box Blu-ray anecdotique capable de contenir et gérer pas moins de 400 disques ! Autre point, la tendance est au lecteur de Blu-ray qui profite de sa connexion Internet pour devenir une machine «relais» ouverte sur le monde. A titre d’exemple, les nouveaux lecteurs de salon Panasonic (ainsi que le portable BD) intègrent une fonction appelée Viera Cast qui permet d’accéder à des sites de contenu en ligne, dont Amazon VOD, YouTube ou Picasa (partage de photos en ligne). C’est très malin au final, car ainsi, le consommateur peut acheter une machine qui ne se contente pas de lire les disques HD, mais peut également centraliser les images HD provenant des sites légaux de vente de films en ligne. Une seule machine, une seule connexion, pour un plaisir décuplé.
Ils sont où les vidéoprojecteurs ? C’est incompréhensible, totalement. Désespérant même. Alors que le public a enfin une source vidéo Haute Définition en or avec le Blu-ray Disc, le segment Grand Public de la vidéoprojection semble connaître une déconfiture cuisante, une chute abyssale de ses ventes qui file le vertige. C’est d’autant plus déstabilisant que le prix des machines a fait un plongeon étourdissant depuis 18 mois puisque l’on trouve d’excellents modèles Full HD aux environs de 1 500 € en France. Certes, Optoma était présent au même titre que Mitsubishi et Epson, mais la folie ne régnait pas dans ces antres, tristounettes à mourir... A croire que le public ne jure plus que par les TV plates, oubliant au passage que les écrans de cinéma dépassent en général largement les 40 pouces. En tant que défenseurs des grandes images cinéma en HD, nous ne pouvons que témoigner de notre inquiétude face à un état de fait dont nous sommes conscients depuis des mois. La balle est dans le camp des fabricants qui se doivent de réagir afin de (re)conquérir un public détourné par les annonces massives faites autour des écrans plats. En ce sens, le CES s’est avéré plus que démonstratif. L’année 2009 a de grandes chances d’être passionnante car l’électronique Grand Public garde un moral d’acier malgré une conjoncture défavorable. Patrick-Pierre Garcia
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CES DE LAS VEGAS 2009 L’audio High End fait de la résistance La période actuelle de récession économique mondiale ne plaidait pas en faveur de l’exubérance habituelle au CES de Las Vegas qui s’est tenu en janvier dernier. Cette édition 2009 sans éclat confirme le recul général de l’activité en Haute Fidélité. Cela n’a pas pour autant découragé certains constructeurs à présenter des nouveautés haut de gamme intéressantes dont quelquesunes en provenance des exposants français.
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La très grande majorité des exposants « audio » était installée sur quatre étages et dans les salons du rez-de-chaussée de l’hôtel Venetian en plein cœur de Las Vegas sur le Strip, quelques rares autres avaient trouvé refuge à l’Hilton et au Renaissance à deux pas du Convention Center. Par ailleurs, le salon parallèle T.H.E. Show pour The Home Entertainment Show, qui se tient en marge du CES et qui accueille le gratin des artisans mondiaux de l’audio d’exception à tendance ésotérique, avait cette année élu domicile à l’hôtel Alexis Park situé à quelques blocs du Convention Center. Là aussi le nombre d’exposants et de visiteurs était en net recul par rapport aux années précédentes. Toutefois la qualité des visites s’en trouvait améliorée (moins de monde donc plus d’échanges avec les exposants) et certains produits ont attiré notre attention. Nous avons particulièrement apprécié les prestations réussies de nos compatriotes en termes de présentation, de démonstration de leurs produits et de nouveautés. En matière d’enceintes acoustiques haut de gamme, Atohm et son créateur Thierry Comte démontraient les versions définitives des enceintes compactes GT1 et des colonnes GT2. Les GT1 délivraient un message sonore d’une expressivité et d’une ampleur peu communes en regard du volume de charge et de la taille réduite du haut-parleur de grave-médium. La surprise des visiteurs était systématique quand ils découvraient que les modèles compacts placés volontairement aux côtés des
Ecoute du lecteur de CD/SACD Mc Intosh MCD500 et des blocs mono MC1.2KW sur le stand du constructeur américain qui souffle cette année ses 60 bougies.
> Caisson actif SS1D SmartSub du fabricant Thiel (USA) équipé d’un amplificateur de 500 W en classe D.
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Haut de gamme à la française
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ôtel Hilton, jeudi 8 janvier, 15 h 30. Nous avions choisi ce premier jour de salon, cet endroit apprécié par les exposants pour son calme et ses suites confortables, et cet horaire favorable aux rencontres (après le déjeuner...) pour rendre visite notamment à Focal JM Lab, Dreamvision et YBA afin de prendre la température des négociations entre visiteurs et exposants. Le jour de l’ouverture du salon est en général un jour d’affluence mis à profit par les professionnels de la vente pour rencontrer distributeurs et fabricants. Nous restions cependant perplexes suite à la visite des stands de B&W et de Dynaudio qui avaient eux planté leur décor au hall Sud du Convention Center. Très peu de monde dans les allées et sur ces deux stands qui sont habituellement des points incontournables de rendez-vous. Soit. Arrivés à l’hôtel Hilton, nous constations une foule éparse bien moins dense que les années précédentes. Arrivés au « floor 28 » où se trouvaient les fabricants français, c’est subitement l’interrogation : était-ce le bon étage ? Nous étions absolument seuls dans les couloirs traditionnellement arpentés en long et en large par les visiteurs. Oui, nous étions au bon étage dans le bon hôtel et pénétrions dans des suites désertes où nous trouvions des exposants quelque peu désabusés. Heureusement, si les visiteurs n’étaient pas au rendezvous, par contre, les nouveaux produits dont certains en exclusivité et en avantpremière étaient bien là.
< Magnifique platine vinyle Micromega Epure (France) équipée d’un bras et d’une cellule Da Vinci Audio Labs (Suisse). Le constructeur français nous a mis dans la confidence, Pierre Riffaud travaille sur un bras. Nous sommes impatients ! Prix : 17 000 € (sans bras).
< Jérôme André était à Las Vegas avec la dernière création d’Audioaéro (France), le lecteur de CD/SACD très haut de gamme «La Source» avec mécanique Teac / Esoteric VMK5. Prix : 25 000 €.
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R E P ORTAGE /C E S DE L A S V EGA S 20 09 - AU DIO Enceintes helvètes Boenicke Audio W20SE alimentées par un ensemble d’électroniques
Stand commun pour les platines JR Transrotor (Allemagne), les électroniques AirTight
Behold (Allemagne). Malgré une acoustique de salle déplorable, il ne fallait pas longtemps
(Japon) et les enceintes acoustiques A&M Limited (Japon) dont le micro modèle MSM-1
pour cerner les qualités de restitution des enceintes. Prix aux Etats-Unis : 40 000 $ la paire.
(120 000 Yens la paire) équipé d’un unique haut-parleur large bande de 10 cm.
< Non, il ne s’agit pas d’un radiateur électrique mural mais du nouveau caisson de grave amplifié développé pour Atohm (France) par Thierry Comte, insatiable innovateur acousticien.
Platine vinyle JR Transrotor ZET1(Allemagne). L’entraînement à double courroie du plateau se fait grâce à deux moteurs synchrones à alimentation séparée.
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colonnes jouaient... La GT2 est une colonne deux voies et demie qui n’utilise plus de haut-parleur d’extrême grave dans sa base, contrairement au modèle présenté au CES 2008. Dans un registre esthétique plus contemporain, le facteur d’enceintes Waterfall exposait la dernière mouture de son modèle Niagara à base de haut-parleurs Atohm et doté d’un tweeter à dôme chargé frontalement par un magnifique pavillon en verre. Cette colonne unique par sa fabrication tout en verre et son rendu sonore de premier ordre, met en œuvre quelques astuces techniques dont un filtrage à 6 dB/octave du tweeter autorisé par une sensibilité très élevée de 99 dB/W/m entre 2 et 8 kHz et une fréquence de résonance très basse. Le raccordement avec le médium s’effectue ainsi en douceur. Las Vegas 2009 a été l’occasion pour Elipson, légende française de la Haute Fidélité, de lancer officiellement son nouveau modèle 42XX Concept célébrant 70 ans d’innovation acoustique. Intégrée au groupe Inovadis lui aussi présent au CES avec des marques comme Highland, Norstone ou encore Lumene, la marque dispose désormais de moyens financiers pour développer des produits ambitieux comme cette enceinte qui rappellera aux audiophiles les plus anciens les célèbres 4050 des années 60 destinées aux studios de l’ORTF. Le grave est pris en charge par un transducteur PHL de 38 cm à membrane en papier traité monté en bass-reflex avec résonateur interne dans une ébénisterie en forme d’étrave de bateau. Le médium est confié à un modèle PHL de 21 cm, modèle
réduit du 38 cm, et le tweeter à dôme souple de 25 mm est un Scan Speak Revelator. Tous deux sont montés dans une sphère close dotée d’un résonateur, technique chère à Elipson, et d’une structure interne irrégulière pour briser les ondes stationnaires. Haute de 1,40 m et pesant 130 kg, cette 42XX Concept sera disponible à partir de l’été 2009.
Electroniques hexagonales... Le constructeur Audioaéro Design présentait son tout nouveau lecteur de CD et SACD «La Source» dont une des caractéristiques importantes est d’embarquer l’exceptionnelle nouvelle mécanique de lecture CD/ SACD VRDS-NEO VMK5 de chez Esoteric, dernière-née du fabricant japonais, avec plateau en aluminium et palet presseur anti-résonant en polycarbonate. Côté électronique, on trouve un module STARS Evolution d’origine Anagram à double sortie et capable d’un traitement 24 bits à 384 kHz, et une horloge dédiée interne à très faible jitter. Les étages analogiques intègrent sur chaque canal des condensateurs de liaison au Teflon fabriqués sur cahier des charges Audioaéro et des doubles triodes subminiatures Philips JAN6021W, tubes de prédilection du constructeur, utilisés ici en version cryogénisée. Ce traitement «par le froid» semble améliorer la restitution, extrêmement convaincante sur le système mis en œuvre au Venetian, et la durée de vie du composant. Quant aux alimentations hybrides (analogique et à découpage), elles sont systématiquement régulées et
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< Enceinte colonne Waterfall Niagara (France). Le tweeter à dôme est chargé à l’avant par un
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distribuées séparément vers les étages numériques et analogiques pour limiter les interférences et les bruits résiduels divers. L’ensemble est monté dans un superbe châssis en acier épais reposant sur trois pieds, les faces avant et supérieure sont usinées à partir d’un bloc d’aluminium massif. La connectique est très complète avec entrées et sorties analogiques RCA et XLR, numériques RCA et optique ainsi qu’un port USB en entrée ! Le fabricant Neodio étrennait par le biais de son distributeur américain son tout nouveau lecteur de CD NR22 (DAC 24 bits à 192 kHz, carte imprimée à pistes plaquées or, transformateur torique 150 VA, poids total 12 kg) présenté en statique. En parallèle, le transport CD NR Two et le convertisseur NR Two DAC étaient en écoute au sein d’une installation sophistiquée intégrant les nouveaux amplificateurs à tubes LAMM ML3 Signature. Hautement musical ! Retour sur le devant de la scène pour Micromega, remis à flots financièrement et
pavillon en verre.
Amplificateur mono Wavac Audio Lab MD-805m (Japon). Il utilise en sortie
Prix : environ
une triode d’émission 805 pour délivrer quelques 55 W efficaces en pure
28 000 €
classe A. Le tube est drivé par un transformateur inter-étage abaisseur
la paire.
selon le principe IITC pour (Inverted Interstage Transformer Coupling).
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< L’éternel retour de la légende Western Electric (USA) avec On connaît surtout Feastrex (Japon) pour ses
tout un ensemble
magnifiques haut-parleurs large bande. La
d’électroniques analogiques
surprise fut grande à la découverte de ce
(amplification,
prototype d’amplificateur à tubes que le
platine) et numériques convertisseur). A quand une distribution en Europe ?
< Exemple de réalisations tout à fait ésotériques qu’on peut trouver au salon T.H.E. Show, comme cette enceinte en deux parties découplées, chaque caisse prenant une forme de prisme destiné à casser les résonances internes et à débaffler les transducteurs.
> Enceinte de monitoring Ocean Way HR-2A (USA). Hormis la sensibilité très élevée, ce système à pavillons revendique une bande passante de 18 Hz à 19 kHz à +/-2 dB.
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constructeur envisage de produire.
<
(lecteur de CD,
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passionnément par un industriel français. Toute la gamme au grand complet était exposée, soit trois intégrés dont le IA-180 délivrant 2 x 180 W en classe D en démonstration, deux blocs stéréo classe D et un préamplificateur, trois lecteurs de CD, un tuner FM et la platine vinyle Micromega Epure conçue par Pierre Riffaud, dont l’industrialisation a été optimisée (nouveau bloc-moteur, connectique, socle en marbre) pour une mise en conformité avec les normes CE et une utilisation plus conviviale. Proposée à 17 000 € environ (sans bras), cette merveille de bon sens mécanique est sans aucun doute une des meilleures platines vinyles de la planète. Nous finirons ce tour de France avec YBA présent à l’Hilton avec son serveur Encore YS201 dont le concept « all-in-one » original en fait un appareil unique : stockage sur disque dur jusqu’à 1 To à prix abordable (moins de 3 600 € en version 500 Go), tuner FM et amplificateur 2 x 40 W MosFet intégrés, lecteur de CD/DVD avec upscaling 1080p, section audio avec DAC Wolfson 8740 et suréchantillonnage Burr Brown 24 bits à 192 kHz.
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< Bloc monophonique Western Electric 300-B Power à base d’un quadruple push-pull de triodes 300-B en sortie. L’esprit du pionnier américain est bel et bien là avec des circuits très épurés et l’utilisation de tubes incontournables comme la triode 6SN7 notamment.
Parmi les quelques nouveautés intéressantes présentées par les fabricants de renom, nous avons noté le dernier lecteur
de CD d’Audio Research (USA), le Reference CD8, qui selon son constructeur surpasse le CD7 considéré comme un des trois ou quatre meilleurs lecteurs du moment. Il dispose entre autres d’un nouveau DAC 24 bits à 192 kHz et d’une régulation en tension à base d’une simple tétrode 6550. Mc Intosh (USA) célébre cette année son 60e anniversaire et a saisi l’occasion pour dévoiler deux rééditions appelées «Limited Edition Mc Intosh Reissue », à savoir le bloc mono MC75 à tubes, modèle lancé en 1961, et le préamplificateur C22, introduit en 1962. Une vraie nouveauté était également introduite avec le MXA60, une chaîne touten-un intégrant un ampli de 2 x 75 W, un lecteur CD/SACD/MP3, un préampli à tubes et un tuner AM/FM/RDS, le tout livré avec deux enceintes deux voies. Le constructeur d’enceintes Thiel (USA) dévoilait son système Zoët composé d’un >
Très intéressante enceinte acoustique German
Très réussie association des amplificateurs à tubes Lamm Industries (USA) incluant les blocs monophoniques ML3 Signature et le préampli
... et nouveautés mondiales
Physiks Unicorn MKII (Allemagne), dont l’unique et exceptionnel haut-parleur large bande DDD est
> Enceinte acoustique Loiminchay Audio Kandinski (USA). Le pavillon de médiumaigu est réalisé à partir de multipli de bouleau de 30 mm, assemblé, collé puis sculpté à la main.
L2 Reference, les enceintes acoustiques Wilson Audio MAXX Series 3 (USA) et les électroniques françaises Neodio NR Two Transport (mécanique CD) et NR Two DAC (convertisseur).
chargé par un pavillon replié pour produire du grave.
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R E P ORTAGE /C E S DE L A S V EGA S 20 09 - AU DIO processeur audionumérique Zoët dB1 communiquant via une liaison Ethernet ou un «wireless» propriétaire, d’enceintes SCS4D équipées d’un haut-parleur coaxial Thiel de 17 cm et d’un amplificateur de 250 W en classe D, et d’un caisson actif SS1D SmartSub compact avec amplification digitale de 500 W. Le Zoët dB1 est capable de piloter un système multicanal jusqu’en 7.1 et se programme à partir d’une simple télécommande fournie. Sur le même stand, le visiteur pouvait découvrir les nouvelles électroniques Bryston SST (pour Squared) dont les circuits ont été déclinés de ceux mis en place sur le très haut de gamme 28B-SST du constructeur canadien, avec nouvel étage d’entrée symétrique, nouveau transformateur d’alimentation et performances en mode bridgé améliorées. Autre nouveauté de choix que le bloc mono Lamm ML3 Signature (USA) dont on dit déjà le plus grand bien dans les milieux spécialisés (presse et forums). Equipé d’une triode de puissance à chauffage direct GM70, cet ampli dispose de deux châssis séparés dont un pour l’alimenta-
>
tion haute tension. Capable de 32 W efficaces en pure classe A à partir d’une seule triode de sortie par canal, le circuit à trois étages est sans contre-réaction générale. Toutefois il offre à son propriétaire la possibilité d’introduire un peu de contreréaction locale sur l’étage de sortie, par le biais d’un commutateur, selon le type d’écoute recherchée. En vrac, nouveau préamplificateur à tubes PR-Z1 chez Wavac Audio Lab (Japon) reprenant en grande partie les caractéristiques de son aîné le PR-T1 dans une version plus simple et plus abordable... Présentation de l’enceinte acoustique Essence chez Zu Audio (USA) équipée d’un nouveau hautparleur large bande bicône de 25 cm à membrane papier et à haut rendement relayé au-dessus de 10 kHz par un tweeter à ruban. Finitions flashy de rigueur ! Plus académiques mais non moins musicales sont les nouvelles Magico V2 (USA), modèle deux voies et demie incorporant un tweeter « ring radiator » d’origine Scan Speak et deux grave-médium Nano-Tec à membranes à fibres de carbone tressées, montées dans une ébénisterie très rigide à baffle support de type « zero horizontal diffraction ». Plus inattendue est la très compacte Mark & Daniels (USA) Maximus Mini+ équipée d’un grave-médium de 10 cm et d’un tweeter isodynamique à membrane plissée AMT en Kapton. La caisse en marbre synthétique reconstitué confère une rigidité et une inertie exceptionnelle à l’ensemble. L’écoute s’avère d’une précision d’analyse incroyable et d’une articulation étonnante dans le haut-grave.
Enceinte à charge ouverte Da Vinci Audio Labs (Suisse) équipée de haut-parleurs Fertin (France) dont ces deux 31 cm à membrane papier ultra légère sans suspension périphérique ni spider.
< Enceinte Mark & Daniels Maximus Mini + (USA). Réalisée en marbre artificiel reconstitué et pourvue d’un tweeter AMT (Air Motion
Transformer). Tout simplement incroyable en termes d’énergie restituée et de bande passante.
Les cerises sur le gâteau
> Bloc monophonique à tubes Win Analog (USA). La triode de
<
Nous avons eu la chance de pouvoir écouter en avant-première les enceintes Boenicke Audio W20SE (Suisse) à double boomer de 21 cm papier non filtrés montés en lignes acoustiques séparées, et tweeter ruban RAAL (Serbie). Bien que desservies
sortie 833A est drivée par un autre tube d’émission, la 3B28.
< Nouvelle enceinte colonne Zu Audio Essence (USA). Le haut-parleur large bande Zu260FRD de 4e génération du constructeur est assisté dans l’aigu par un tweeter à ruban.
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A l’arrivée ça donne 65 W RMS en classe A pour une consommation électrique de 500 W...
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Le constructeur américain Audio Research (USA) présentait son dernier lecteur de CD Reference CD8 équipé entre autres d’une mécanique Philips Pro2R et de nouveaux condensateurs de sortie (en haut à droite) de technologie propriétaire.
< Le facteur israélien Morel exposait aux côtés de la Fat Lady des modèles plus abordables mais toujours musicaux dont cette colonne Octave Signature Floorstanding.
par une salle extrêmement réverbérante, la restitution à bas niveau reste d’une grande classe. L’arrivée du modèle 3 chez Lansche Audio (Allemagne) permettra-t-il enfin une percée de la marque sur notre territoire ? Cette enceinte deux voies plus accessible utilise le tweeter à effet Corona, insurpassable en termes de finesse, de neutralité et de réponse transitoire. Pour le fun, nous avons été complètement subjugués par l’ampleur hallucinante du message délivré par les enceintes Kiso Acoustic (Japon) élaborées à partir d’une ébénisterie traitée comme un véritable instrument de musique. Les parois latérales ne mesurent que 2,6 mm d’épaisseur mais elles sont renforcées à certains endroits stratégiques par des baguettes de bois massif collées et positionnées de façon très précise. Inutile de vous décrire la surprise totale des visiteurs cherchant en vain le caisson de grave pendant les écoutes grandeur presque nature du violoncelle sur les Suites de Bach... Autre démarche mais résultats toujours aussi spectaculaires chez Westlake Audio (USA), facteur d’enceintes de monitoring et de studio, qui présentait dans sa gamme Hi-Fi le modèle BBSM-10VNF à trois voies ayant la particularité d’être livré avec un encadrement en mousse acoustique. Plus encore, les deux haut-parleurs de grave sont recouverts d’une plaque de mousse
Le constructeur japonais Wavac Audio Lab avait saisi l’occasion du CES pour introduire officiellement sur le marché son nouveau préamplificateur PR-Z1 (haut), version moins onéreuse en un seul châssis du réputé mais très coûteux PR-T1.
< Enceinte Kiso Acoustic HB-1 (Japon). Un boomer
<
Le facteur sud-africain Vivid Audio était associé au japonais Luxman par le biais de
Peerless de 10 cm, un tweeter à pavillon en ébène
leur distributeur commun. Ecoutes très vivantes à partir du nouvel intégré SQ-38u
A&M Limited (Japon) : probablement la plus petite
et une ébénisterie façon instrument de musique.
à étage de sortie push-pull ultra linéaire de tubes EL34.
enceinte à pavillon de médium-aigu du marché.
Re-mar-qua-ble ! Environ 12 000 $ la paire.
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L’ A U D I O H I G H E N D F A I T D E L A R É S I S T A N C E
Cette installation mettait en œuvre le nouveau préampli de David Berning (sous la platine) et ses amplis Quadrature Z (au sol). Détails du meuble audio StillPoints (USA) à base de tubes supports en acier inoxydable et de câbles tendus en acier mettant en suspension les appareils.
acoustique percée en son centre, et le hautparleur de médium est également encadré par une plaque de cette même mousse. Ce fabricant travaille ardemment sur la propagation mécanique, acoustique et électrique de l’onde sonore et il apporte des solutions tangibles pour la maîtrise des phénomènes parasites divers (diffraction, retard de diffusion, déphasage électrique, etc). Ce modèle intègre ainsi un filtre à base de 109 composants passifs destinés à parfaire la phase et le temps de propagation de groupe entre transducteurs. L’écoute est incroyablement spatiale avec une localisation spectaculaire des pupitres, la restitution est enjouée et la qualité de timbres audessus de toutes critiques. Ocean Way Monitor Systems (USA) décline également des enceintes issues des applications professionnelles. Son modèle HR2A à trois voies utilise un haut-parleur de 38 cm en charge bass-reflex jusqu’à 80 Hz, un bas-médium de 38 cm chargé par un pavillon avant entre 80 et 600 Hz et un aigu aussi à pavillon entre 600 Hz et 19 kHz.
L’ensemble délivre un message ultra articulé et d’une grande véracité de timbres sans effet de sweet spot prononcé. La bande passante couvre 18 Hz à 19 kHz à +/- 2 dB sur un angle horizontal de +/- 40° en dehors de l’axe. Un dernier mot pour signaler la collaboration très fructueuse entre Peter et Jolanda Brem de Da Vinci Audio Labs (Suisse) et le français Fertin représenté à Las Vegas par M. Semblat, qui a permis la présentation et les démonstrations d’un nouveau baffleplan large bande (encore de présérie au CES) à base de trois transducteurs Fertin à excitation et sans suspension ni spider dont un 21 cm travaillant du bas-médium à l’aigu et deux 31 cm de grave développés spécifiquement pour le constructeur suisse. Le rendu d’un instrument devient extrêmement proche de la réalité avec la vélocité, le grain, le défilé des harmoniques, l’exactitude de l’attaque et de la retombée requis pour chaque note. De la vraie Haute Fidélité. Pierre-André Viollet
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Ce magazine vous est offert par
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AUDITION PRIVÉE/
ADD A DOG Sculptures acoustiques Caperino et Peperone Une fois n’est pas coutume, et pourtant nous aimerions pouvoir travailler avec ce genre de matériel exclusif bien plus souvent. Quand la Haute Fidélité flirte avec l’Art, cela donne Caperino et Peperone, œuvre brillante et unique développée par la société de production Add A Dog, en collaboration avec la société d’ébénisterie acoustique LD Audio. nutile de se voiler la face. Notre petit monde de l’audio souffre depuis longtemps d’un manque cruel d’imagination. Malgré les efforts permanents d’un grand nombre de fabricants tant au niveau technique qu’esthétique, il en ressort presque systématiquement des électroniques aux châssis parallélépipédiques et des enceintes acoustiques globalement de même forme. Exception notable, donc remarquable hors mouvance rectiligne, les enceintes Morel Fat Lady dont la forme presque humaine justifie le concept (voir notre audition privée dans ce numéro).
I
Sinon rien de fondamentalement nouveau à l’horizon. Vous pourrez donc facilement imaginer l’effervescence de notre curiosité quand nous avons eu vent de ce projet d’enceintes Caperino et Peperone (Cap et Pep pour les fans inconditionnels que nous sommes devenus) prenant à rebroussepoil les règles toujours actuelles de la conception géométrique pour proposer une approche artistique au sens noble du terme. Un véritable dépoussiérage du produit audio érigé en œuvre d’Art tout en respectant les lois incontournables de l’acoustique. Mesdames et Messieurs, voici Caperino et Peperone.
Caractéristiques techniques 왘PRIX : NON PROPOSÉ À LA VENTE 왘HAUT-PARLEUR DE GRAVE : Monacor Raptor12
en charge close 왘HAUT-PARLEUR DE MÉDIUM-AIGU : Feastrex D5 Naturflux
en charge ouverte 왘ELECTRONIQUES ASSOCIÉES : dock iPod, préampli Atoll
PR100, intégré stéréo Flying Mole CA-S3 et amplificateurs Conrad 100 W 왘DIMENSIONS (H X L X P) : 115 x 62 x 110 cm (Caperino) et 108,5 x 117 x 110 cm (Peperone) 왘POIDS : 150 kg l’ensemble Caperino et Peperone 왘CONTACTS : Add A Dog et LD Audio (cf p. 114)
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A l’origine de ce projet, on trouve un duo de créateurs particulièrement brillants et sympathiques, Florence Deygas et Olivier Kuntzel, plus connus dans le monde de la production d’images sous le nom de Kuntzel+Deygas. Leur société parisienne de production Add A Dog travaille en collaboration étroite avec le monde de la mode, du luxe et du cinéma. Par le biais de créations uniques et de campagnes croisées de communication, elle contribue notamment à la renommée de marques aussi prestigieuses et variées qu’Yves Saint-Laurent, Veuve Clicquot ou Jaeger-LeCoultre. Le >
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Des artistes visuels
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3 Les créations et compositions très éclectiques de Kuntzel et Deygas couvrent entre autres la production, la communication ou le cinéma. 1 Parmi les réalisations de référence qui ont établi la réputation mondiale du duo, la plus célèbre et la plus Grand Public est le générique d’ouverture du film Attrape-moi si tu peux du réalisateur américain Steven Spielberg. 2 Olivier Kuntzel et Florence Deygas ont depuis réalisé les génériques d’ouverture d’Agathe Cléry et de La Panthère Rose 2, actuellement sur les écrans.
3 K+D ont été mis à contribution par la RMN (Réunion des Musées Nationaux), pour la conception et la création de la e-carte de voeux 2009 où l’on voit Caperino et Peperone trottinant au beau milieu d’œuvres d’art que le public pourra admirer durant les expositions programmées en 2009.
4 La sculpture «Caperino et Peperone, l’être et le nez en l’air» a été exposée dans les jardins des locaux d’AXA situés avenue Matignon à Paris durant la neuvième édition du salon Art Saint-Germain-des-Prés à Paris en 2007.
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© Khalil
© Kuntzel+Deygas, courtesy Dreamworks SKG
1
couple Kuntzel+Deygas s’est rapidement fait connaître et reconnaître dans les milieux cinématographiques par le désormais célèbre générique animé du film de Steven Spielberg Catch me if you can, essai par la suite transformé avec les génériques de la version récente de La Panthère Rose et celui de la dernière réalisation d’Etienne Chatilliez, Agathe Cléry. Dans toutes leurs œuvres, on retrouve la philosophie Kuntzel+Deygas, marque de fabrique qui privilégie l’approche humaine (une histoire racontée par un ou plusieurs personnages issus d’un dessin) avant toute intervention du numérique. C’est le numérique au service de l’analogique et non plus l’inverse, démarche qu’on pourra comparer à l’évolution du design automobile désormais dicté par l’informatique et
les mathématiques quand autrefois des artistes carrossiers comme Pininfarina ou Henri Chapron s’évertuaient à magnifier une automobile par des galbes sortis tout droit de leur imagination fertile. Florence Deygas est diplômée en cinéma d’animation de l’Ecole de l’Image des Gobelins, elle a ensuite suivi un parcours en dessin de mode. Quant à Olivier Kuntzel, diplômé des Arts Appliqués en Communication, il est revenu à un mode de création manuel, analogique, après avoir été un des premiers créateurs à utiliser l’image numérique en France. Leur collaboration fructueuse débuta en 1990 et a toujours été guidée par une constante, celle d’un dessin comme point de départ d’un projet. Comme nous le rappellent nos hôtes, «Le premier logiciel, c’est le cerveau».
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SCULPTURES ACOUSTIQUES CAPERINO ET PEPERONE
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© Florence Deygas
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© Florence Deygas
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Et si on ajoutait un chien ? La société Add A Dog (littéralement «Ajoutez un chien») doit son nom à une anecdote entre un client et K+D, par ailleurs grands adorateurs de la race canine. Son champ d’activités est la production et la post-production à partir de deux ateliers, l’un dédié à la photo où sont installées les enceintes Cap et Pep, l’autre au sein d’une magnifique maison équipée de matériels informatiques très puissants où travaillent des collaborateurs freelance. Les personnages de Caperino et Peperone sont parmi les créations les plus innovantes du duo K+D. Elles ont été imaginées au cours d’un voyage sur l’île de Stromboli principalement peuplée de fourmis, de lézards et de quelques êtres humains... Olivier Kuntzel s’est mis à des-
siner deux petits chiens dont s’est servi Florence Deygas pour raconter des histoires sur la vie, une sorte de support «comics» existentialiste pour adultes. Caperino et Peperone, littéralement petite câpre et poivron en italien, étaient nés, et chacun prête désormais sa truffe interrogative à diverses campagnes artistiques ciblées à travers le monde et notamment au Japon. En France, le magasin tendance «Colette» situé rue Saint Honoré à Paris, travaille en partenariat étroit avec K+D en présentant des séries très limitées de vêtements et d’objets de marques de luxe agrémentés des personnages Caperino et Peperone. Les minois caractéristiques de ces deux chiens sont matérialisés par le remarquable travail d’Olivier Kuntzel qui sculpte des tampons en gomme de >
5 Cette magnifique silhouette aux lignes très fluides imaginée par Florence Deygas est tirée de la vidéo réalisée pour illustrer le titre
L’Amoureuse du dernier album de Carla Bruni sorti en 2008.
6 Les personnages de «La Belle et la Bête» ont été retenus par l’horloger Jaeger-Le Coultre et le magasin Le Bon Marché Rive Gauche pour une édition exclusive de la célèbre montre Reverso. L’improbable histoire d’amour est contée sur deux dessins différents, chacun d’eux est gravé et peint au dos du boîtier d’une Reverso limitée pour cette occasion exceptionnelle et unique à cinq exemplaires (soit dix montres au total...) signés et numérotés.
7 Campagne de communication organisée à Tokyo, Japon, en 2007 en partenariat avec le grand magasin Isetan et le magazine Vogue Japon, autour d’une exposition intitulée Caperino et Peperone, A Round World pour laquelle K+D ont créé la bannière et toute une série de décors de vitrines.
8 Clou de cette exposition, une série unique de quatorze chemisettes Lacoste sur lesquels par broderie interposée, Cap et Pep rendent une visite impromptue au célèbre crocodile vert.
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Du tampon à la sculpture... L’initiative du projet acoustique Cap et Pep remonte à fin 2007. On parlera plus volontiers d’œuvre d’art audio que d’enceintes acoustiques ou de décoration musicale. Ces pièces uniques font partie intégrante d’un concept «art de vivre» incluant la paire d’enceintes, un caisson accueillant les électroniques et un CD Caperino et Peperone Art of Living édité au Japon par Rambling Records et offrant une compilation de musiques variées. On peut y écouter trois morceaux spécialement composés et signés par Etienne Charry, en adéqua-
tion avec la philosophie des personnages. Cap et Pep sont certes capables de restituer à peu près tous les genres de musique mais ils excellent dans la reproduction tout en finesse du registre de médium grâce à leurs «yeux» large bande japonais et dans la profondeur du grave par leur charge en «os» clos. Enfin, cette œuvre reste pour le moment unique mais il n’est pas encore exclus qu’un tirage en édition très limitée soit envisagé par Kuntzel+Deygas. A suivre donc. Olivier Kuntzel a confié la réalisation de A jusqu’à Z de Cap et Pep et du boîtier électronique à la société LD Audio dirigée par Messieurs Denizot père et fils. Le cahier des charges était simple sur le papier, il s’agissait de créer deux baffleplans aux silhouettes de Cap et Pep et capables de reproduire l’intégralité de la bande audio pour un auditeur debout ou assis. La réalisation s’est avérée en revanche beaucoup plus problématique car il a fallu intégrer le critère de la reproduction du grave, pas évident avec un baffle ouvert, et donner à Cap et Pep des dimensions proportionnées. Après plusieurs croquis et esquisses et six mois d’études, le dessin définitif apparaît avec Cap et Pep assis, un haut-parleur large bande de petit diamètre savamment installé à la place des yeux et un caisson de grave amplifié par enceinte sous la forme d’une moitié d’os. Chaque personnage, épais d’environ 10 cm, mesure 1,40 m de haut avec l’œil situé à 1,10 m du sol, et >
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caoutchouc. Chaque apparition, chaque comportement de Cap ou de Pep dans un dessin, sur une affiche ou sur un écran d’ordinateur fait d’abord l’objet d’une série de gommes découpées suivie d’un tamponnage sur papier puis d’une intégration de celui-ci dans un contexte donné (magazines, décoration, animation). L’idée de développer une paire d’enceintes acoustiques hors normes sous la forme des deux chiens est naturellement venue à Olivier Kuntzel, par ailleurs mélomane averti et fin connaisseur en matériel Haute Fidélité de qualité (l’un des studios de travail est équipé de matériel JBL Professionnel en multiamplification active piloté par un processeur numérique multicanal assisté d’un préamplificateur à tubes Copland, une des sources étant une somptueuse platine vinyle Denon d’origine japonaise).
Genèse et réalisation des sculptures acoustiques Caperino et Peperone : 1 Simulation en 3D du prototype des chiens musicaux dans leur allure définitive. 2 Olivier Kuntzel est en train de modifier le patron de Peperone dessiné sur papier. 3 Parmi les nombreuses esquisses dessinées par Olivier Kuntzel, celle-ci est une des toutes dernières avec les postures définitives de Cap et Pep.
4 Les haut-parleurs large bande Feastrex D5 Naturflux vus de l’arrière. On distingue précisément l’énorme boule en fer de grade S10 traçant un chemin magnétique tout en courbes pour les lignes de champ concentrant leur énergie dans l’entrefer. L’arrière de la membrane est parfaitement dégagé grâce aux branches fines du saladier dont on notera l’épaisseur généreuse. Les borniers sont en métal massif et à vis.
5 Premiers essais de positionnement des chiens sur leur os, Cap entre les mains d’Olivier Kuntzel et Pep entre celles de Monsieur Denizot père.
6 Gabarits en panneaux de médium pour validation des dimensions et des proportions. 7 Prototype en carton reprenant les dimensions quasi définitives de Cap sur son os. 8 Ebénisterie et os en résine avant finition. On notera les tiges filetées traversantes à l’endroit des pattes de Cap et Pep, pour la fixation des chiens sur les os.
9 Ebénisteries de Cap et Pep définitives en cours de séchage. Le tube fileté court permet une fixation dans la structure de l’os.
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SCULPTURES ACOUSTIQUES CAPERINO ET PEPERONE
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pèse 75 kg. La structure de chaque chien est un assemblage de trois plaques de médite collées et usinées avec placage externe en essence de wengé. Les pattes avant sont munies de tiges filetées de bon diamètre qui traversent l’os de grave en staff réalisé par Marco Castilla. La fixation est très stable par vissage sous l’os dont la profondeur atteint le mètre, Cap et Pep reposent en quatre points soit trois sous l’os et un au niveau des pattes arrière. La finition est en tout point remarquable, on notera l’élégant cache avec tissu tendu dissimulant l’évasement du baffle derrière l’œil et le circuit magnétique du hautparleur large bande. Tous les détails de la construction sont visibles sur le site www.ldaudio.book.fr.
Une sculpture bien vivante Les yeux de Cap et Pep sont animés par un transducteur large bande japonais Feastrex D5 «Naturflux», haut-parleur ésotérique entièrement assemblé à la main. Ce petit transducteur utilise une membrane à bicône de 105 mm de diamètre en papier «hosho-shi», variété «washi» (littéralement papier japonais) issue de la fibre de mûriers. Ce papier 100 % naturel sans aucun additif chimique est fabriqué entièrement à la main selon une méthode traditionnelle japonaise par Ichibei Iwano, 8e génération d’une famille d’artisans du papier considérée comme un trésor national au Japon. L’équipage mobile ne pèse que 56 Mars / Avril 2009
1 2,5 g. Une ogive en acrylique de mise en phase est placée au centre de la membrane. La bobine mobile de 25 mm est bobinée en cuivre sur support papier. La suspension périphérique est composée de six morceaux collés de cuir très fin, le spider plus classique est en coton naturel plissé. Les pièces polaires sont en fer de type S10 très proche du fer pur. Les lignes de champ magnétique vers l’entrefer suivent les courbes décrites par la culasse en forme de sphère, courbes identiques au trajet naturel des lignes de champ issues d’un aimant d’où le nom de «Naturflux». Le saladier en aluminium est fixé au circuit magnétique par des vis en titane. Un mariage réussi de tradition et de haute technologie. Le grave dans chaque os est confié à un haut-parleur Monacor Raptor 12 de 31 cm à membrane lourde en papier et suspension large et assez rigide en demi-rouleau. Il présente la particularité de disposer de deux spiders encadrant la bobine mobile, ce qui lui confère un débattement crête à crête de 27 mm. La charge close offre au Raptor un volume utile de 40 litres pour développer un grave qui descend jusqu’à 35 Hz à -3 dB. Les Feastrex sont alimentés par un intégré numérique Flying Mole CA-S3 dont les qualités de restitution dans le médium et l’aigu ne sont plus à vanter. Ils sont filtrés en passe-haut du premier ordre vers 300 Hz. Chaque Raptor est piloté à partir de 160 Hz (filtrage actif à 12 dB par octave) >
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1 M. Denizot père est en train de fixer la tige longue débouchant sous l’os. Les fixations par vis du haut-parleur Monacor Raptor dans la section de l’os sont ensuite cachées derrière un anneau en médium peint en blanc. Les quatre points d’appui offerts par la forme de l’os et les pattes arrière de Cap et Pep confèrent à chaque enceinte pesant la bagatelle de 70 kg une excellente stabilité mécanique.
2 Le véritable chien de race japonaise Hachi-Ko semble très attiré par ces os gigantesques... Les connections vers les électroniques se font directement par des câbles insérés dans les os, chaque chien et son haut-parleur large bande est accouplé électriquement à son os par des connecteurs de haute qualité (au-dessus des os) dissimulés sous les pattes.
3 Caperino dans sa «niche» de transport ayant nécessité un véritable travail d’ébénisterie.
4 Messieurs Denizot père et fils, ébénistes de talent, en compagnie d’un des deux chiens Hachi-Ko, fidèles compagnons de Kuntzel et Deygas.
5 Les deux os de grave dans leur caisse de transport. Ici aussi, on appréciera le soin extrême apporté à la réalisation de ces boîtes.
6 Peperone logé dans son écrin de transport. 7 Le chien Hachi-Ko interpelé par son compagnon de bois Peperone à pattes jointes sur son os et semblant nous faire un clin d’oeil...
8 Vue interne du boîtier électronique ayant bénéficié du même soin de construction que Cap et Pep. On distingue au sommet l’iPod Touch, puis à l’intérieur en haut le préampli Atoll PR100 et au centre le châssis des amplificateurs de grave à côté de l’intégré Flying Mole CA-S3.
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6 Détails du placage en wengé de Caperino et Peperone. Les nervures rappellent volontairement le pelage des chiens.
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5 La forme en os représente une charge très intéressante pour une enceinte car elle n’offre aucune face parallèle aux ondes sonores internes. Par ailleurs et dans le cas précis du woofer Raptor, elle permet d’obtenir grâce à la quarantaine de litres de charge utile, une exploration réelle des soubassements sonores.
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7 Une plaque en cuivre gravée au nom de chaque personnage orne le dos des transducteurs Feastrex. La mention «left» indique que Caperino s’occupera de la restitution de la voie gauche alors que Peperone et la mention «right» traiteront la voie droite.
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par un amplificateur de 100 W Conrad Kampo Sub 100A dont le niveau d’entrée est réglable. Cet arrangement voulu par le créateur permettra une adaptation du rendu sonore en fonction du style de musique écouté et du local d’écoute. La partie préamplification est confiée à un Atoll PR100. Toutes ces électroniques sont déportées et montées dans un caisson en bois de finition identique à Cap et Pep, sur lequel est installé un support pour iPod.
8 Détails d’intégration du haut-parleur Feastrex au niveau des yeux des personnages. Le haut-parleur est monté en léger retrait, le profil de la
A l’écoute
membrane est prolongé par un chanfrein, la suspension masquée est
Auditorium inhabituel que le studio photo au nord de Paris où Florence Deygas et Olivier Kuntzel nous attendaient pour une
toutefois décompressée par une ouverture périphérique entre le bois et le haut-parleur.
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écoute de Cap et Pep. Dès notre arrivée, nous sommes irrésistiblement attirés comme des gosses par cette sculpture contemporaine à des millions d’annéeslumière de notre pain audio quotidien. Face à face, Cap semble dire à Pep : «Pep, je crois que nous avons séduit nos visiteurs» à quoi Pep paraît vouloir répondre «Oui Cap, probablement à cause de nos beaux yeux...». Après une introduction passionnante traitant de la genèse de Cap et Pep et des activités d’Add A Dog, nous écoutons quelques pistes de format non compressé à partir d’un iPod touch, certaines tirées de l’album Cap et Pep «Art of Living» et d’autres que
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nous connaissons. Malgré la pièce très réverbérante, la restitution se distingue par une précision d’analyse réjouissante et une grande aisance à reproduire toutes les subtilités de chaque note, chaque transitoire et chaque bruit d’ambiance. Les timbres délivrés par les Feastrex sont superbes de naturel, notamment sur les voix traduites avec beaucoup d’harmoniques et de présence. Le grave descend subjectivement très bas sans traînage ni résonance d’os... La légère tonique dans le bas-médium due à l’absence de traitement acoustique du local ne perturbe en aucune manière la scène sonore très aérée et très aérienne. L’image stéréo tout à fait accep-
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table sur le plateau du studio pourra être facilement améliorée par un positionnement plus précis de Cap et Pep dans un autre local. Cependant cette lacune insupportable pour nous pauvres audiophiles relève du détail pour nos deux géniaux créateurs dont cette réalisation unique est avant tout une authentique œuvre d’art. L’immense potentiel acoustique de Cap et Pep ne représente pas l’aboutissement ultime de cette expérience audio mais confirme clairement que ces personnages sonores pourront satisfaire aux exigences des heureux mélomanes qui, un jour peut-être, auraient la chance d’acquérir un exemplaire d’un possible tirage limité...
Conclusion Cette audition de Caperino et Peperone a été une révélation à plus d’un titre. Parce que l’Art entre de plain-pied dans le domaine de la Haute Fidélité. Parce que Cap et Pep sont uniques, beaux et désirables. Parce qu’ils restituent avec justesse et distinction des histoires musicales. Nous remercions chaleureusement Olivier Kuntzel, Florence Deygas et Lionel Denizot pour le temps qu’ils nous ont consacré, et trépignons d’impatience en espérant de futures créations même chères mais toujours en os. Pierre-André Viollet 59 Mars / Avril 2009
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Innover en terme de design pour que de l’élégance de la forme découle l’évidence de la fonction, c’est ainsi que nous pourrions résumer la démarche qu’a toujours poursuivie le constructeur danois. Mais lorsque qu’il met son expérience au service des menus d’un Media Center, c’est toute son ergonomie qui s’en trouve bouleversée. 60 Mars / Avril 2009
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Au cœur du système, on trouve le Media Center BeoMaster5, un boîtier noir destiné
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Scinder le problème En fait, les difficultés que posent un Media Center, tant sur le plan de l’ergonomie que de l’esthétique, sont essentiellement liées au fait qu’il faut faire cohabiter une «interface utilisateur» ergonomique, simple et intuitive avec un «hard» que l’on peut
assimiler à un micro-ordinateur. Lorsque l’appareil est relié à un téléviseur, le doter d’une ergonomie acceptable ne pose généralement pas trop de difficultés. En revanche, s’il doit être autonome et en mesure de faire office de juke-box audio sans allumer le téléviseur, les choses se compliquent. Si une simple télécommande permet souvent de naviguer dans les divers menus et répertoires, l’ergonomie et le confort d’utilisation ne sont que rarement au rendez-vous. Pour contourner le problème, Bang & Olufsen a choisi de le scinder. En fait, toute la «cuisine numérique» est réalisée par un serveur BeoMaster 5 traditionnel : un parallélépipède noir destiné à être dissimulé dans un meuble qui intègre également l’ensemble de la connectique. Le BeoSound 5 se résume dès lors à un panneau de commandes déporté, auto alimenté, et relié au BeoMaster 5 par un câble unique.
Des formes libérées de toute contrainte Le choix de dissocier l’unité de stockage et traitement de l’unité de commandes permet une très grande liberté de formes. En effet, les contraintes techniques liées aux dimensions d’un disque dur, d’une carte mère ou autre sont éliminées. Il en est de même au niveau des impératifs de ventilation ou de connectique. Cette grande liberté a donc permis à Anders Hermansen, designer du BeoSound 5, de concentrer ses efforts sur l’ergonomie et l’esthétique de sa création. De là est né un concept à structure ajustable. En effet, le BeoSound 5 associe un cylindre en aluminium massif, porteur des commandes, à une structure plane enfermant un écran.
à être masqué, dont toutes les commandes sont déportées sur le BeoSound5. Son disque dur interne de 500 Go assure le stockage des contenus multimédia dématérialisés. Par ailleurs, ce boîtier porte l’intégralité de la connectique, tant traditionnelle (HDMI, audio et vidéo analogique, connexion réseau, etc...), que celle spécifique à B & O.
Un écran haute résolution servi par un affichage somptueux Le confort d’utilisation d’un Media Center est lié à l’arborescence de ses menus, à la clarté des icônes qu’ils mettent en œuvre et à la manière de naviguer. Le BeoSound5 met à profit un écran, certes de dimensions réduites (10,4 pouces) pour son affichage, mais doté d’une remarquable résolution (1 024 x 768 pixels). Par ailleurs, la dalle à l’aspect verre fumé qui le protège vient encore renforcer la sensation de contraste et de haute résolution. Ainsi, icônes, mais aussi jaquettes de disques, viennent s’afficher avec une qualité et un confort visuel exceptionnels. Si la tendance actuelle est à l’écran tactile, Bang & Olufsen s’est refusé à céder à cette mode. En effet, si elle offre une grande intuitivité pour sélectionner un menu ou une fonction, elle conduit irrémédiablement à l’apparition de traces de doigts sur l’écran dès les premières utilisations de l’appareil. Impossible de lui conserver un aspect irréprochable ; un point incompatible avec l’esprit B&O indissociable de la pureté des lignes et de l’exigence de perfection. La marque a donc exploré d’autres filières, capables d’assurer un confort d’utilisation et une ergonomie proches de celles qu’offre un écran tactile sans qu’il soit pourtant nécessaire de toucher sa surface. 61 Mars / Avril 2009
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oit-on être un informaticien chevronné pour pouvoir tirer le meilleur parti d’un Media Center ? Faut-il obligatoirement errer dans des menus aux significations sibyllines pour accéder, à l’issue de quelques milliers de clics de souris, à ses musiques favorites ? Doit-on sacrifier la décoration de son salon sur l’autel de la technologie pour accéder au meilleur du numérique ? A ces interrogations Bang & Olufsen répond par la négative. Pour le constructeur Danois, et ce de longue date, la technologie a toujours dû savoir s’adapter aux exigences de ses utilisateurs et non le contraire. Quel que soit le niveau de technicité de l’appareil en question, il doit en premier lieu permettre d’accéder de manière intuitive à l’intégralité de ses fonctions. Par ailleurs, il doit aussi savoir s’intégrer à un environnement domestique, même s’il souhaite affirmer son appartenance à l’univers high-tech. Le BeoSound 5, dernier-né de Bang & Olufsen, répond à ces impératifs et préfigure probablement ce que pourrait être l’ergonomie de bien des appareils de demain. Comme souvent, la marque n’hésite pas à rompre avec les traditions en termes de design et d’ergonomie pour définir de nouvelles lignes, véritables repères qui marqueront un jalon dans l’ère du numérique.
En version de base, le cylindre est équipé d’une semelle lourdement lestée qui permet à cet ensemble de reposer sur une table, ou un meuble. Il adopte alors une position judicieusement inclinée, idéale tant pour consulter l’écran qu’agir sur les commandes qui se résument à des bagues rotatives logées en périphérie du cylindre d’aluminium. Mais, comme de coutume chez la marque, le BeoSound 5 peut s’adapter en fonction des goûts de chacun ou de la décoration de son intérieur. Si, par exemple, l’installation s’effectue en même temps que des travaux de rénovation, une semelle spécifique permet de fixer le BeoSound 5 directement au mur. Une autre solution, plus simple à mettre en œuvre et plus particulièrement destinée aux grands volumes, consiste à remplacer la semelle par un pied. Creux, il permet de dissimuler la câblerie, ce qui offre au système une incontestable élégance futuriste.
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Trois bagues centralisent les commandes. La première offre une navigation rapide au
ici place à un ergot. Enfin, la troisième et dernière bague pilote le volume de restitution. Ici encore, un repère visuel s’affiche à l’écran à la moindre sollicitation et indique, de manière très claire, le niveau d’écoute retenu.
sein d’un menu donné. Par exemple, elle permet de faire défiler sur l’écran les jaquettes d’albums pour accéder rapidement à une musique. Elle dispose d’une inertie assez prononcée pour simplifier la navigation en la «lançant».
La seconde bague dispose d’un «ergot» et commande directement l’effet «rayon laser» de sélection des principaux menus.
Des bagues de commande aux fonctions intuitives Pour y parvenir B&O a eu recours à des bagues rotatives, logées sur le cylindre en aluminium faisant office de socle du BeoSound 5. De plus, des effets visuels sur l’écran sont associés aux mouvements imprimés aux bagues et donnent quasiment la sensation de l’existence d’un «lien mécanique» entre les images Caractéristiques techniques 왘PRIX : 4 900 € (BEOSOUND 5 SEUL) 왘DESIGNER : Anders Hermansen 왘ECRAN : 10,4 pouces (26,4 cm), 1024 x 768 pixels 왘CONNEXIONS (VIA LE BLOC BEOMASTER 5) : Master Link,
Power Link, connexion IR, sortie Ligne stéréo analogique G/D, DVI-I, Y/Cr/Cb, S-Vidéo, S/PDIF, CVBS, Ethernet 10/100 Mbits, USB 2.0 (2 ports), HDMI, DVI-D, USB 왘FORMATS RADIO INTERNET GÉRÉS (VIA LE BLOC BEOMASTER 5) :
WMA, MP3 왘FORMATS AUDIO GÉRÉS (VIA LE BLOC BEOMASTER 5) : WMA,
MP3, WAV, AAC 왘CAPACITÉ DISQUE DUR (SUR LE BLOC BEOMASTER 5) : 500 Go 왘DIMENSIONS : 310 x 190 x 80 mm 왘POIDS : 2,65 kg 왘FINITION : aluminium et noir 왘DISTRIBUTEUR : Bang & Olufsen (cf p. 114)
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La dernière bague, enfin, assure le réglage du volume d’écoute.
affichées et les bagues. Au nombre de trois, chacune d’elles possède une fonction bien précise et, pour améliorer encore l’ergonomie, chacune possède aussi un «toucher» qui lui est propre. La première, dont la périphérie se pare d’une fine dentelure, possède une assez forte inertie. Lorsque l’on est dans un menu, elle permet de faire défiler les fonctions qu’il propose ou le contenu d’un dossier. Par exemple, cette bague permettra de faire défiler très rapidement les jaquettes des disques mémorisés dans le BeoSound 5, puis de sélectionner l’une des plages. La seconde bague commande ce que B&O appelle le «laser». En fait, un rayon, en surbrillance sur l’écran, vient illuminer la fonction que permet de sélectionner la bague. En la pivotant, il est ainsi très simple de naviguer de manière intuitive dans les menus. Ici, comme le nombre de choix possible est limité, cette bague ne possède pas d’effet d’inertie. De même, il lui est inutile de pouvoir faire plusieurs tours. Pour qu’elle soit aisément identifiable au toucher, la dentelure périphérique fait donc
Une analyse «intelligente» des contenus Mais Bang & Olufsen a aussi souhaité doter le BeoSound 5 de fonctions intelligentes évoluées. En effet, si l’unité active en terme de stockage reste le BeoMaster 5, l’installation du BeoSound 5 s’accompagne de la mise en place de nouveaux éléments logiciels ayant pour mission, d’une part d’assurer sa gestion et, d’autre part, de lui offrir de nouvelles fonctionnalités. Outre le fait qu’il est capable d’accéder aux radios Internet en les classant par pays, villes ou types de contenus, il est également conçu pour analyser finement chaque musique stockée afin de constituer des playlists cohérentes par ambiance musicale, type de musique ou tempo. Baptisée MOTS, pour More Of The Same, cette fonction travaille en tâche de fond sur le Media Center. Elle analyse systématiquement l’intégralité des musiques stockées sur le disque dur pour évaluer leur contenu harmonique, leur rythmique, la présence de voix et établir ainsi des liens permettant de leur attribuer des spécificités communes. Ainsi, lorsque la fonction MOTS est activée, dès l’écoute d’une musique, le BeoSound 5 propose une liste de morceaux proches sur le plan harmonique, rythmique ou acoustique. Cette fonctionnalité surprendra plus d’un auditeur en lui faisant redécouvrir des musiques appréciées en un temps donné, mais parfois oubliées, ou délaissées, au profit de nouvelles.
Des traitements numériques de haute qualité Reste que bien des puristes sont encore reticents vis-à-vis de la qualité de musiques numérisées puis stockées sur disque dur. Le spectre de compressions peu scrupuleuses en terme de qualité sonore et peu respectueuses de finesses d’un enregistrement reste bien présent. Pour éviter cela, Bang & Olufsen n’a pas hésité à recourir massivement à des systèmes de sauvegardes sans perte, ou plutôt sans dégradation, dits lossless des musiques
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numérisées. Par ailleurs, la marque dispose de maillons permettant de conserver intégralement le flux numérique jusqu’à la restitution finale. C’est le cas, par exemple, si l’on associe des enceintes BeoLab 9 à ce système. Leurs amplificateurs numériques internes Ice Power sont en mesure de gérer directement le flux numérique, ce qui évite toute dégradation du message sonore liée à son transit, sous forme analogique, le long de câbles d’interconnexion.
Pour éviter de rompre la chaîne numérique, Bang & Olufsen propose d’associer des enceintes actives à amplification numérique au BeoSound 5. Il peut s’agir de petites BeoLab 3, comme ci-dessus, ou mieux des dernières BeoLab 9, comme
Des services associés
lors de nos écoutes
Enfin, la discothèque d’un passionné ne s’articule que rarement exclusivement autour de supports numériques, tels que CD-Audio, directement transférables sur un disque dur. Dans l’immense majorité des cas, elle comprend également des supports analogiques et, notamment, des disques vinyles. Or les numériser avec une bonne qualité pose souvent un problème à leurs possesseurs. D’une part, disposer d’une chaîne de numérisation digne de ce nom n’est pas offert à tout le monde. D’autre part, ce transfert ne peut s’effectuer qu’en temps réel. Convertir une collection de 33 tours s’avère donc être une tâche de longue haleine, voire fasti-
dans les locaux de la marque, ci-dessous.
dieuse. Pour remédier à cela et inciter ainsi ses utilisateurs à utiliser massivement le BeoSound 5, Bang & Olusfen propose un service de numérisation des disques vinyles. Il suffit pour cela au client d’apporter les disques qu’il souhaite traiter au point de vente B&O dont il dépend pour qu’un transcodage numérique lui soit proposé. Dans l’absolu, le recours à un réel transcodage n’est que peu courant. En effet, seuls les enregistrements rares n’ont pas encore été numérisés par leurs maisons d’éditions. Dans de nombreux cas, B&O orientera simplement l’utilisateur vers une version numérique de l’œuvre ou la lui fournira s’il est difficile à l’utilisateur de se la procurer directement.
Conclusion Comme souvent chez Bang & Olufsen, ce sont plus le design et l’ergonomie qui constituent la réelle valeur ajoutée du BeoSound 5. Sur le plan purement technologique, la marque a eu l’intelligence de ne pas tenter de réinventer le monde ou de mettre en œuvre un marteau-pilon pour écraser un moucheron. Elle se contente de sélectionner, et de rassembler en un élément les meilleures technologies du moment pour offrir, comme de coutume, un service irréprochable. Une seule légère ombre au tableau : le prix. Même si la noblesse des matériaux employés et l’élégance des solutions retenues le justifient, le prix du BeoSound 5 reste élevé. Henri-Pierre Penel
BANG & OLUFSEN Nous avons réalisé cette écoute au siège de la marque, 141, rue Jules Guesde 92300 Levallois Perret
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E X C L U S I V I T É • AUDITION PRIVÉE/MOREL
Avec sa forme mi-humaine et mi-androïde qui n’est pas sans rappeler la créature du film de Ridley Scott Alien, la «Fat Lady» de Morel rompt radicalement avec la tradition de l’enceinte acoustique à angles droits. Cette sculpture sans aucune face parallèle a nécessité trois années d’études avant de voir le jour.
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E NC E IN T E S ACOUSTIQU E S « FAT L A DY»
MOREL Enceintes acoustiques « Fat Lady » «It’s not over till the fat lady sings». Telle a été la devise du constructeur israélien Morel à l’origine de cette enceinte tout à fait inhabituelle qu’est la Fat Lady. Car effectivement cette diva acoustique bouscule pas mal d’idées reçues dès qu’on l’entend chanter, dès qu’on l’entend s’exprimer. Cette enceinte nous a vraiment fait vibrer au dernier CES de LAS Vegas. est l’été dernier que nous avons découvert le projet « Fat Lady » alors que nous préparions notre parution d’été du magazine. Nous connaissions très bien le fabricant de hautparleurs Morel, abréviation de MORdechai ELectro-acoustics, société créée en 1975 par Meir Mordechai à Ness Ziona en Israël. Il dispose d’une gamme complète comprenant subwoofers, boomers, unités de médium et tweeters, tous de technologie très étoffée, que beaucoup de constructeurs d’enceintes de par le monde mettent à profit dans leurs modèles haut de gamme. Et c’est à l’occasion de nos bancs d’essais que nous découvrons régulièrement que Morel fournit tel et tel constructeur avec des modèles OEM ou directement issus de son catalogue. Morel développe par ailleurs ses propres
C’
enceintes acoustiques et élargit son offre avec des modèles pour le « Car audio ». Seulement, il manquait à ce brillant concepteur une réalisation hors normes qui établisse une bonne fois pour toutes sa réputation à travers le monde. Après presque trois années d’études, de recherches et mises au point, Morel a enfin dévoilé en janvier dernier sa carte maîtresse dans la bataille de l’enceinte acoustique sans compromis, la Fat Lady, immédiatement couronnée à Las Vegas du prix 2009 « Design and Engineering Showcase Honors » des Innovations.
Pas si Fat, la Lady... Ce qui frappe d’emblée quand on voit pour la première fois une photo de la Fat Lady, c’est l’allure générale de l’enceinte, ses lignes sans aucune face parallèle et toutes en courbes. Les facteurs les plus originaux
essaient effectivement de donner à leurs créations de la grâce en s’efforçant de respecter les lois incontournables de la physique. Parmi les exemples les plus réussis, nous citerons la très sensuelle Muon de Kef qui s’efface dans son environnement grâce à sa structure galbée en métal, ou encore dans un autre registre, la JM Lab Grande Utopia EM, architecture très contemporaine dont les éléments paraissent flotter dans l’espace. Pour la Fat Lady, Morel a tenté de franchir d’autres frontières en ce qui concerne le mariage entre les haut-parleurs et l’enceinte. Une des idées directrices du projet dirigé par Oren Mordechai, a été de travailler sur le couplage et les interactions entre les transducteurs et leur volume de charge. Y aurait-il une possibilité pour que le hautparleur soit assisté dans son fonctionnement par la structure qui l’accueille de par > Les transducteurs mis
Caractéristiques constructeur
en œuvre sur la «Fat
䊳 PRIX
Lady» sont de
䊳
fabrication Morel, soit issus du catalogue particulièrement achalandé du constructeur soit conçus spécialement pour cette enceinte d’exception. Ici on aperçoit le tweeter à dôme souple traité à l’Acuflex et mû par un aimant néodyme
: 35 000 $ LA PAIRE (PAS ENCORE IMPORTÉES) T YPE : 3 voies bass-reflex, caisse en fibres de carbone,
fibres de verre et résine époxy HAUT-PARLEUR GRAVE : 22 cm membrane composite carbone-Rohacell 䊳 HAUT-PARLEUR MÉDIUM : 15 cm membrane composite carbone-Rohacell 䊳 T WEETER : dôme souple 28 mm traité Acuflex 䊳 RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz – 25 kHz (60 Hz – 18 kHz +/- 1,5 dB) 䊳 PUISSANCE ADMISSIBLE : 300 W (1 000 W pointe) 䊳 SENSIBILITÉ : 87 dB/W/m 䊳 IMPÉDANCE : 4 ohms 䊳 DIMENSIONS : 1270 x 340 x 440 mm 䊳 POIDS : 44 kg 䊳
«flat pancake».
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AUDITION PRIVÉE/MOREL sa forme, les matériaux qui la constituent ou sa rigidité ? N’y aurait-il pas matière à ce que le comportement mécanique de chacun d’eux exacerbe les qualités de l’ensemble ? Cette tentative de pénétrer au cœur des lois de l’acoustique a abouti à une enceinte unique aux formes généreusement séduisantes mais dont chaque courbe traduit une fonctionnalité bien précise. A noter que le design de cette enceinte d’exception a été le fruit d’une collaboration entre Morel et les designers Alain Fouraux et David Zuman, tous deux reconnus pour leurs travaux en architecture et en design urbain. La Fat Lady est fabriquée selon des techniques très à la pointe mises au point par Morel, très proches de celles en application dans l’industrie aéronautique ou la Formule 1. Elle est constituée d’une enveloppe très légère en fibres de carbone vernies savamment mélangées à de la fibre de verre et de la résine époxy. La rigidité est exceptionnelle, aucune résonance n’est audible au tapotement du doigt. Les creux et les bosses décrits par la Fat Lady la font ressembler à un instrument de musique ne comportant aucune face
Sous ce corps audacieusement structuré, le cœur et l’âme de la Fat Lady sont ses haut-parleurs mis spécialement au point voire développés pour l’occasion, comme les deux unités de grave de 22 cm de dia-
mètre, dérivées des modèles SCW de la série Supreme du constructeur. Ces boomers reçoivent une membrane composite constituée d’un sandwich de deux feuilles en fibres de carbone de part et d’autre d’une couche de Rohacell, créant ainsi un cône très rigide et très amortissant. Cette membrane reçoit un dôme central directement formé dans celle-ci. On notera la similarité des matériaux avec ceux de la structure de l’enceinte. La bobine mobile longue montée sur un support en aluminium est de type EVC pour External Voice Coil (on voit parfaitement la bobine au travers du saladier). D’un diamètre de 75 mm, elle est en fil d’aluminium Hexatech de section hexagonale. Cette technique permet de garantir un coefficient de remplissage maximal dans l’entrefer (la bobine prend moins de place tout en créant plus d’ampères-tours dans l’entrefer qu’une bobine de mêmes dimensions en fil cylindrique). Elle baigne dans un champ d’1 Tesla, généré par un double circuit magnétique Hybrid, technique maison à base de ferrite et de néodyme. La pièce polaire centrale est recouverte de cuivre, l’ensemble est monté sur
L’unité de médium de 15 cm à membrane sandwich carbone-Rohacell et le
Au bas de l’enceinte prennent place les deux boomers
L’encombrement au sol de la «Fat Lady» est assez
tweeter (ici sans protection du dôme) sont montés au sommet de la coque
de 22 cm à membrane sandwich carbone-Rohacell.
en fibres de carbone.
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parallèle. Les différents compartiments accueillant les transducteurs restent vides, aucun matériau amortissant interne n’est utilisé. Et c’est l’aspect fondamentalement innovant du projet : la structure vide vibre de manière rigoureusement étudiée et contrôlée avec les haut-parleurs et l’énergie développée par ces vibrations contribue à la restitution de l’enceinte. Mieux encore, la caisse ou plutôt chaque compartiment (grave et médium notamment) vibre telle l’ombre du haut-parleur, elle suit au doigt et à l’œil le comportement du haut-parleur de sorte qu’il ne subsiste aucune vibration de parois en retard par rapport au signal émis par le haut-parleur. Du coup, l’enceinte ne sonne plus comme une enceinte traditionnelle dont l’ébénisterie joue souvent et involontairement dans son coin.
Des haut-parleurs Haute Couture
Ils sont raccordés électriquement en parallèle.
réduit, la silhouette du pied-support reprend la forme géométrique du volume de grave.
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un châssis Uniflow à banches rigides mais fines dégageant parfaitement l’arrière de la membrane. L’unité de médium de 15 cm est elle aussi dérivée d’un modèle de la série Supreme de Morel, le SCM634. Elle reprend quasiment toutes les technologies mises en œuvre sur les boomers, exceptés l’aimant qui est en néodyme et la bobine de même diamètre mais plus courte de type
« underhung » (plus courte que la longueur de l’entrefer). Par ailleurs, ce hautparleur met en œuvre une technique propriétaire appelée DLIS pour Dynamic Linear Impedance Stabilizer. La bobine reçoit un blindage en cuivre qui permet de régulariser et d’adoucir la courbe d’impédance en régime dynamique. A la résonance située vers 49 Hz, remarquablement bas pour un haut-parleur de médium, l’imLes suites mises à disposition par l’hôtel Venetian pendant le CES n’offrent pas une acoustique très favorable. Pourtant, les Morel se sont sorties de ce piège de manière magistrale avec notamment un grave net et puissant sans aucune excitation des résonances de pièces.
pédance n’est que de 17 ohms, et ne monte qu’à 8 ohms à 20 kHz. Quant au tweeter, le modèle mis en œuvre est directement issu du modèle ST1108 de la série Supreme développée avec tout le savoir-faire technologique de Morel. Le dôme souple de 28 mm est traité avec de l’Acuflex, matériau mis au point par Morel pour régulariser la courbe de réponse du dôme. Comme pour le médium, la bobine mobile «underhung» de type EVC, est en fil d’aluminium à profil Hexatech sur support aluminium, l’aimant «flat pancake» (forme de pastille) en néodyme développe dans l’entrefer un champ d’induction de 1,8 Tesla. La régularité de la courbe de réponse est exceptionnellement linéaire, entre 1 kHz et 15 kHz avec une directivité quasi nulle jusqu’à 45° hors de l’axe. Le filtrage est du premier ordre pour tous les transducteurs, avec raccordements à 200 Hz et 2,5 kHz. Les condensateurs à film polypropylène et les inductances à très faible résistance série de marque Mundorf ont été retenus pour leur grande transparence sonore de même que le câblage d’origine MIT et le bornier simple WBT.
Le pied de la «Fat Lady» est gainé de cuir à la manière d’un soulier de grand luxe. On aperçoit au dos le
La quille d’un monocoque du Vendée Globe ? Le dos d’Alien ? Ni l’un ni l’autre. Il s’agit
bornier simple de provenance WBT. Le constructeur n’a pas souhaité proposer d’option bi-câblage ou
de la poupe des volumes de charge des haut-parleurs de grave qui ne nécessitent que
bi-amplification car le filtrage spécifiquement étudié pour l’enceinte participe à son rendu exceptionnel.
très peu de litres pour chatouiller l’extrême grave.
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AUDITION PRIVÉE/MOREL A l’écoute Suite à notre numéro 131 de juillet/août 2008, nous avions reçu de la part de Morel un e-mail de remerciements concernant notre courte présentation des Fat Lady. Plutôt flattés de cette réaction positive et ayant appris que le fabricant exposait au CES de Las Vegas en janvier dernier, nous avons donc contacté la société pour essayer de décrocher un rendez-vous à la conférence de presse donnée le vendredi 9 janvier sur le stand du constructeur à l’occasion du lancement de la Fat Lady, rendez-vous que nous avons obtenu sans difficulté. Nous avons honteusement profité de l’opportunité pour demander une écoute particulière des Fat Lady afin de réellement cerner la personnalité de ces objets de désir, ce qui fut accepté sans hésitation. Nous avons donc pu procéder à notre audition privée sous le soleil de Las
Vegas pendant une bonne heure avec tout le staff Morel à disposition. Royal ! Pour être très honnête, nous étions dubitatifs quant aux qualités sonores des Fat Lady par le fait de leur allure aux antipodes des concepts traditionnels. Quelle stupidité, quel manque d’ouverture d’esprit, comment à la vue d’une simple photographie peut-on établir un tel jugement ? Inutile de vous dire que nous avons pris une sacrée paire de claques dès que les Fat Lady ont commencé à jouer pour nous. Malgré leur 1,27 m de hauteur, ces enceintes paraissent fines et dégagent une indéfinissable impression de fragilité. Les courbes peut-être, ou bien l’étroitesse de la structure, quelque chose en elles semble nous inviter à la mesure. Et pourtant, il ne fallut pas très longtemps pour découvrir le vrai visage de ces divas même raccordées à un « modeste » ensemble
d’électroniques Cambridge. Pour résumer, nous dirions qu’elles savent tout reproduire, de la musique symphonique au blues le plus nostalgique, de l’opéra au jazz acoustique, avec une matière, une analyse harmonique, une neutralité subjective, une bande passante, un équilibre spectral qu’on ne rencontre pour ainsi dire jamais sur des modèles de ce gabarit. Comment dire ? La restitution prend des proportions spatiales réellement sidérantes, avec une aération de la scène sonore et une précision de localisation qui rendent palpable l’environnement de la prise de sons. Sur le blues de Mighty Sam Mc Clain que nous proposait Morel (c’est un SACD que nous utilisons fréquemment lors de nos écoutes, nos bases de travail semblent saines...), la performance de l’artiste et de sa formation apparaît extrêmement fluide, détourée, les instruments sont parfaite-
Sur la photo de gauche, on distingue la séparation en fibres de verre entre le volume de grave et celui de médium. Cette plaque de séparation est positionnée de manière à «accorder» le compartiment de médium et la coque de l’enceinte. A droite, on distingue la pièce ajourée en fibres de verre située au-dessus du boomer supérieur, qui contribue à renforcer la structure.
Ces deux photographies montrent d’une part les pièces de renfort dans le volume de grave et d’autre part leur allure périphérique épousant celle de la structure principale en fibres de carbone renforcées avec de la fibre de verre. Une fois encore, la forme et le positionnement précis de ces pièces contribuent au mimétisme vibratoire de la structure et des haut-parleurs.
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ment positionnés dans le studio où on perçoit une grande quantité de petits bruits d’ambiance que nous avions rarement entendus aussi précisément. Aucune tonique, aucune vibration de caisse ne voile le message sonore. Nous avons monté le Les membranes des boomers et de l’unité de médium (photo) sont à base de fibres de carbone comme l’est la structure principale.
volume sonore volontairement pour évaluer le comportement des Fat Lady dans le grave. Les frappes de pieds de grosse caisse claquent violemment sans l’ombre d’un traînage, aucune résonance de pièce ne semble excitée par la ligne de guitare
basse soutenue, c’est du grand art dans une chambre de l’hôtel Venetian à peine traitée acoustiquement pour l’occasion. Sur Carmen de Bizet, l’image se développe bien au-delà des enceintes, la scène d’une stabilité extrême permet de suivre très précisément du doigt chaque interprète avec une mention toute spéciale pour les castagnettes de Carmen dont la restitution très riche en informations (harmoniques, niveau sonore des claquements, diversité de timbres) aident à facilement évaluer la distance à laquelle se trouve l’héroïne. Sur la piste Temptation de Diana Krall (une de nos pistes de prédilection au magazine), la contrebasse qui met la plupart du temps à mal les ébénisteries des enceintes passe ici sans l’ombre d’un effet de boîte ou autre vibration de paroi. Du coup, le gain en véracité de couleurs tonales du bas-médium au grave est impressionnant. Les timbres divers et variés de cette piste (voix de la chanteuse, piano, guitare électrique, cuivres de la batterie) sont d’un réalisme étonnant. L’aigu file avec subtilité et délicatesse, enfin des «s» qui ne chuintent pas, et un extrême aigu discret en parfaite fusion et totale cohésion avec le reste des registres.
Conclusion Les Fat Lady sont un véritable coup de maître de la part de Morel qui entre de plain-pied dans le cercle très fermé des fabricants d’enceintes très haut de gamme sans compromis. L’osmose parfaite entre les transducteurs de premier choix et la sculpture acoustique en fibres de carbone confère aux Fat Lady une restitution d’une transparence et d’une neutralité exceptionnelles. Proposées à 35 000 $ la paire aux USA, elles seront commercialisées via un réseau spécialement sélectionné par le constructeur. Elles le valent bien. Pierre-André Viollet
CES LAS VEGAS Nous avons réalisé cette écoute lors du salon CES de Las Vegas, dans une chambre de l’hôtel Venetian. 69 Mars / Avril 2009
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Lecteur de CD/DVD/Blu-ray Discs BDP-5000ES A elles seules, les deux lettres ES valent tous les discours du monde. Sony les a faites siennes et a entrepris d’appliquer ses recettes haut de gamme sur un lecteur de Blu-ray Discs qui sortirait du lot. Le pari est-il pleinement gagné ? ans la famille Blu-ray, je demande le plus coûteux, le plus beau et le plus noble de la gamme. Et hop, apparaît le BDP-5000ES, un monolithe qui ne laissera aucun audiophile de marbre. Inspiré du look des lecteurs de CD Sony à la sonorité si particulière, ce modèle se positionne d’entrée de jeu à part de la majorité de ses grouillots de confrères. Il a été conçu pour combattre à armes égales avec les chevaliers des grandes familles Denon, 3D Lab, Marantz, Goldmund et Pioneer, pour ne citer qu’elles. Ce produit
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revêt surtout l’habit du parfait médiateur entre les camps audio et vidéo, si souvent ennemis l’un de l’autre alors que les temps qui courent ont prouvé que certaines machines alliaient avec grâce les deux bastions, surtout lorsqu’elles les séparaient techniquement en leur sein. C’est exactement ce que propose ce modèle ES signé Sony : un compromis de luxe entre les performances audio et vidéo. Il est aussi important de relever le côté «diplomatique» de ces produits élitistes qui constituent de véritables appels du pied
aux prescripteurs à l’abri du besoin quant à investir dans la technologie Blu-ray. Reste un bémol, et de taille pour certains audiophiles, cette machine, annoncée comme mirifique s’il en est, est capable de lire les CD, DVD et Blu-ray Discs, mais calera en pleine ascension vers le Nirvana en n’étant pas compatible avec les SACD, pourtant si chers à Sony. Oubli volontaire qui sera réparé dès la seconde génération ? Désaveu ? Quoiqu’il en soit, il est dommage de voir une telle hydre ne pas pouvoir utiliser toutes ses têtes.
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Une construction dans les règles de l’art En lorgnant sur une telle bécane, le prescripteur recherche surtout une philosophie, une qualité de fabrication et des résultats qui laisseraient derrière eux les velléités poussives de ses consœurs déboutées. Le S5000 se pose donc comme une entité dont les héritages liés au monde audiophile sont évidents : châssis anti vibrations rigide, mécanisme placé au centre de l’édifice, structure métallique renforcée, peu de boutons en façade, et une connectique plaquée or, prise HDMI comprise. Une fiche RS232 destinée au pilotage domotique de la machine est également présente au rapport (destinée à l’intégration en réseau domestique). Ce qui différencie ce type de construction de celles des modèles plus usuels réside logiquement dans une alimentation d’une fiabilité accrue, trônée par des transformateurs R-Core, des composants audio et vidéo triés sur le volet, et surtout séparés afin d’éviter qu’ils ne se marchent sur les pieds. Ce type de fabrication fera toujours la différence sur le terrain, plus particulièrement sur la section audio analogique. Etant donné que nous connaissons bien les lecteurs de Blu-ray Sony S350 et S550, les deux «début de gamme» maison, nous pouvons écrire sans vergogne que, si le S5000 est radicalement différent de ces deux compères concernant sa section audiophile, il n’en est pas de même pour la section vidéo, qui connaît des similitudes non repoussantes avec ces légères bestioles.
Section vidéo : on tripote, on up-scale, on magnifie de toutes parts
S350 et S550, il n’y a aucune raison de le voir faillir sur le S5000. Evidemment, l’électronique est compatible avec les signaux xvColor (caméscope HD, format AVCHD). Côté Blu-ray, Sony a équipé son monolithe haut de gamme d’une prise de connexion Ethernet (LAN) qui lui assure une pleine compatibilité d’origine avec le format BD-Live des Blu-ray Discs (interactivité en ligne, bonus, stockage des bonus sur clé USB). Le temps de reconnaissance du disque est variable selon la complexité de son interface, allant de 15 à 30 secondes. Dans la bonne moyenne.
Le S5000 est équipé des circuits superstar appelés Precison Cinéma HD upscale et HD Reality Enhancer, qui ne sont pas nouveaux en soi, idem pour le SBM, entendez sous cet acronyme, le Super Bit Mapping pour la vidéo (analyse et traitement de chaque pixel de l’image). Le but de la manœuvre est de permettre à l’image des DVD d’avoir l’air de quelque chose alors qu’on la «passe» en 1080 lignes, et d’assurer au Blu-ray Disc un traitement qui respecterait la qualité des télécinémas qui s’y trouvent stockés. Pour ce faire, Sony utilise les bonnes vieilles recettes. Il offre une palette de réglages qu’il faudra utiliser avec modération sous peine de soigner le mal par quelque chose d’encore plus douloureux. Au menu : ajustement du niveau du gamma et de la teinte, et activation d’un parterre de réducteurs de bruit (vidéo, blocs MPEGMosquito). Le menu donne également accès à une réduction de la granularité de la pellicule. Nous n’y sommes pas favorables, et ce, par respect pour le choix du réalisateur et de son directeur de la photo qui, souvent, choisissent telle ou telle tessiture visuelle en fonction d’une œuvre, d’une ambiance. En vidéo, moins on tripote l’image, meilleur c’est. La mise au format 1080p des DVD est assurée par le fameux Precision Cinema HD upscale qui intègre le désentrelacement et les 2/2 et 3/3 pull-down (fluidité). Le circuit travaille plutôt bien sur les Sony
Section audio : le S5000 comprend tout et restitue tout ! Inutile d’en écrire des parchemins, ce produit est construit autour de convertisseurs numérique/analogique DAC de type 192 kHz/24 bits et d’un décodage de tous les formats audio de la HD, soit tous les Dolby (Digital, Digital Plus, TrueHD) et DTS (DTS, DTS-HD High Resolution Audio, DTSHD Master Audio), et ce, en 8 canaux maximum (7.1). L’électronique audio est associée à 7.1 fiches Cinch qui permettent de récupérer, en analogique, les fruits du décodage interne. La prise HDMI sera à privilégier dans le cas probable où le S5000 sera relié à un ampli A/V compatible tous formats audio de la HD car elle est à même de faire transiter tous ces formats décodés. Avec cette machine, le consommateur > Caractéristiques techniques 왘PRIX : 1 800 € 왘PLATINE DE LECTURE : CD/DVD/Blu-ray Discs (BD-Live
2.0) 왘CIRCUITS VIDÉO : HD Reality enhancer, Super Bit
Le BDP-S5000ES dispose d’un connecteur pour une clé USB servant à stocker les bonus collectés sur Internet grâce à sa fonctionnalité «BD-Live».
Mapping, Precison Cinéma HD, convertisseur 14 bits/296 kHz (HD), 24p, xvColor, up-scaling 1080p des DVD 왘CIRCUITS AUDIO : décodages de tous formats audio HD, convertisseurs 192 kHz/24 bits, sortie HDMI compatible 7.1 en PCM. Compatibilite MP3 왘RÉGLAGES : gamma, teinte, réduction du bruit vidéo, granularité du film, pré-réglages vidéo (3 modes), Bravia Sync. Stockage bonus sur clé 1 Go 왘CONNECTIQUE AUDIO : 1 x stéréo, 1 x 7.1, numériques optique et coaxiale 왘CONNECTIQUE VIDÉO : 1 x HDMI, 1 x composantes (Y/Cr/Cb), 1 x S-Vidéo, 1 x composite 왘AUTRES : RS232, Ethernet, USB 왘DIMENSIONS : 430 x 125 x 365 mm 왘DISTRIBUTEUR : Sony France (cf p. 114)
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Une construction audiophile La qualité de fabrication du BDP-S5000ES est de très bon niveau. La mécanique centrale est entièrement capotée et son fonctionnement est assez rapide pour un lecteur de Blu-ray Discs, alors que de nombreux lecteurs sont encore d’une lenteur exaspérante pour réagir à la commande «eject».
Traitement numérique
Sorties audio
Les convertisseurs numérique/analogique sont des modèles Burr-Brown PCM1796 (24 bits/192 kHz), qui travailleront effectivement avec cette résolution à la restitution d’audio Haute Définition.
Le filtrage des voies avant est confié à de performants amplis op. OPA2132 associés à des condensateurs audiophiles «traversants» à film plastique. Sur les autres voies, on trouve des amplis op. à faible bruit JRC2114 et des condensateurs CMS à couche plastique.
L’examen des étages de filtrage le laissait supposer et l’écoute le confirme, avec ce BDP-S5000ES, l’inventeur du CD, du SACD et du Blu-ray propose un appareil aux qualités audiophiles indéniables, que ce soit en stéréo avec les CD, ou encore en stéréo et en multicanal avec les Blu-ray. A partir de ses sorties audio analogiques, nous avons en effet retrouvé avec le BDP-S5000ES le «son Sony», que nous connaissons bien pour utiliser à titre professionnel un lecteur SCD-XB940 (et à titre personnel un SCD-XB790). Cet appareil ne cherche pas à apporter ou à retrancher quoi que ce soit au message gravé sur le support mais il le reproduit avec neutralité et honnêteté, sans que cela ne soit, comme certains pourraient le penser, «froid» ou encore «chirurgical». Pour notre part, nous dirons que c’est une restitution analytique qui repro72 Mars / Avril 2009
duit avec fidélité les informations qui ont été extraites du disque. Reproduction fouillée, fidélité des timbres, bande passante large, dynamique respectée, autant de points qui caractérisent le BDP-S5000ES. Un tel lecteur apporte de grandes joies avec de bons enregistrements tandis que les mauvais CD s’en vont irrémédiablement prendre la poussière dans un coin. C’est le revers de la médaille. Notons aussi que, lors de la reproduction du Blu-ray musical de la Simple Symphony de Britten (disque 2L, www.2L.no), enregistrée en multicanal et stéréo Haute Définition en 24 bits à 192 kHz, les qualités de ce lecteur se sont trouvées encore transcendées. L’attaque des cordes est d’une franchise inouïe, elles «filent» avec un très grand naturel et la dynamique est «renversante».
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Alimentation L’alimentation de la gestion et de la mécanique, qui est un modèle à découpage, paraît assez puissante. Ce type d’alimentation convient parfaitement à cet emploi où le recul du bruit de fond n’est pas un critère déterminant.
peut dormir sur ses deux oreilles, car elle peut même diffuser du PCM sur 7.1 canaux (films, concerts). Qui peut le plus peut le moins, la lecture des CD-Audio utilisera évidemment cette armada technologique.
Transformateur Pour la partie analogique, ainsi que pour la conversion numérique/analogique, le BDP-S5000ES fait appel à un transformateur haut de gamme de type «R-Core», largement dimensionné. Son faible rayonnement et son faible couplage capacitif sont très appréciés en audio.
Filtrage d’alim Avec trois condensateurs chimiques de 2 200 µF/35V, les alimentations de la partie analogique et de la partie conversion bénéficient d’une très sérieuse réserve de courant.
Voilà une connectique des plus riche, au sens propre comme au sens figuré puisque la plupart des connecteurs sont
Sur le terrain : du talent à revendre ! A l’instar de Jean Reno dans Léon, ce lecteur de CD/DVD/BD est à sa manière un nettoyeur. La somme de techniques embarquées dans ce vaisseau a pour but premier de travailler le signal afin qu’il soit optimisé avec talent. Le signal vidéo est ainsi analysé en temps réel, pixel par pixel, et amené à un niveau supérieur, et ça se voit. L’image des DVD est magnifiée avec une subtilité évidente : bruit vidéo en retrait, définition poussée, colorimétrie dynamisée et fluidité améliorée. Cela n’empêche en rien l’électronique de se prendre les pieds dans le tapis avec certains DVD faillibles techniquement (scintillement et solarisation de temps à autre). La lecture des Blu-ray Discs est admirable, une des meilleures du moment. Le piqué est ciselé, l’image est dynamique à souhait et terriblement riche en détails qui lui confèrent un réalisme cinéma notoire, respectant la granularité du film (essai avec Casino, truffé d’images différentes visuellement). Nous mentirions en écrivant que le S5000, en lecture vidéo, creuse l’écart avec les autres modèles Blu-ray Sony, mais il parvient à peaufiner leurs résultats en termes de précision générale et de recul du bruit vidéo, qui était déjà léger sur ces lecteurs. Le BDP-S5000 sait faire de la vidéo, un cran au-dessus de la mêlée !
plaqués or... Le luxe !
de sa fabrication, et surtout, côté résultats sur le terrain. Parfait avec les Blu-ray Discs, il parvient également à amener les DVD à un niveau qui leur permet de ne pas rougir devant leurs collègues Haute Définition. Noble et bien pensé (séparation des composants audio et vidéo), le S5000 est destiné aux prescripteurs qui désirent à la fois écouter leurs CD avec la touche ES de Sony et visionner des films en DVD et BD en sachant que leur machine tirera le meilleur de ces deux supports. Philippe Daussin et Patrick-Pierre Garcia
EN DIRECT DU LABORATOIRE >
La télécommande du BDP-S5000ES ne cherche pas à faire
Spectre de distorsion (lecture CD) Le recul du bruit de fond en lecture CD se situe à -140 dB, une valeur plus qu’excellente.
dans l’esbroufe. Seules quelques touches de couleur apportent une touche de gaieté. Cela n’enlève rien à la conception rationnelle de cette télécommande qui
Conclusion
Certes, 1800 €, c’est une somme, mais le Sony BDP-S5000 en donne pour son argent dans la qualité des matériaux utilisés, celle
s’utilise de manière intuitive, aidée par des menus bardés d’icônes explicites.
Spectre de distorsion (lecture DVD) Avec un niveau sous la barre des -110 dB, les pics de bruit en lecture DVD ne sont absolument pas génants.
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ADAM AUDIO Enceintes Tensor Beta Transférer des technologies largement éprouvées dans le monde professionnel et au sein des studios d’enregistrement vers l’univers audiophile : tel est le défi que s’est lancé Adam. Pour cela, le moindre élément de la Tensor Beta est issu de recherches méticuleuses où aucune part n’est laissée à l’approximatif. aire évoluer le petit monde audiophile n’est pas toujours aussi évident qu’il n’y paraît et les solutions innovantes sont souvent observées avec circonspection. Pourtant, Adam a décidé de transférer son acquis technologique en matière d’enceintes professionnelles de studio aux équipements domestiques haut de gamme. Ce transfert ne va pas sans induire quelques bouleversements, voire révolutions, dans les habitudes des puristes de la Haute Fidélité. La principale réside probablement dans le fait que les Tensor Beta sont des enceintes amplifiées ; un fait rarissime sur un équipement revendiquant son appartenance au monde audiophile. En effet, dans cet univers de passionnés, la recherche de perfection sonore passe souvent par l’essai de multiples associations entre amplificateurs et enceintes. Une prospection que rend impossible le choix d’Adam. La marque mesure parfaitement la portée de sa décision, qui peut constituer un problème aux yeux de certains, mais comme le déclare Klaus Heinz, directeur de sa section recherches et développement :« Je suis bien conscient que proposer des enceintes actives est en rupture avec les traditions des audiophiles et que de tels produits ne sont, jusqu’à présent, accueillis qu’avec un certain scepticisme. Néanmoins, je préfère de très loin le son que délivrent
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les Tensor Beta à celui issu de bien des enceintes passives associées aux meilleurs amplificateurs ».
Une structure modulaire spécifiquement adaptée à chaque section Mais l’amplification, sur laquelle nous reviendrons, n’est pas la seule innovation en rupture avec les traditions de la Haute Fidélité conventionnelle. L’ébénisterie des Tensor Beta recèle encore bien des surprises pour peu que l’on s’attarde un peu sur sa réalisation. En premier lieu, mais ce n’est pas là une innovation majeure, elle se base sur l’association de deux coffrets distincts et totalement indépendants, l’un dédié à la section médium-aigu, l’autre à la section grave et extrême grave. Ce qui est plus original c’est que chacun de ces éléments bénéficie de solutions spécifiques pour sa réalisation. En effet, les problèmes que présente chaque plage de fréquence et les contraintes mécaniques auxquelles elle soumet les parois de l’ébénisterie diffèrent fondamentalement entre le registre grave et les aigus. Pour les graves, il s’agit essentiellement de la maîtrise de pressions homogènes, mais violentes, s’appliquant à l’ensemble de la surface de l’ébénisterie. Pour les aigus, ce seront plutôt des phénomènes vibratoires locaux, comparables aux vagues sur la mer, qui devront être
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La recette magique : feuilletage sablé... Le coffret de la section médium s’articule autour d’un feuilletage de médium de 22 mm et de sable. En fait, il se compose de deux structures en médium séparées par un interstice d’une vingtaine de millimètres rempli de sable fin. Des petites fenêtres, logées à l’arrière de l’enceinte, permettent d’ailleurs d’apercevoir le sable. Celui-ci, en absorbant l’énergie acoustique résiduelle, vient s’opposer, d’une part, à l’apparition de phénomènes vibratoires locaux sur les faces du coffret interne et, d’autre part, à la transmission de vibrations parasites au coffret externe. En somme, ce feuilletage conduit à la conception d’une enceinte dont les parois ne présentent ni anomalie vibratoire interne, ni vibration externe. On ne peut donc guère rêver mieux pour réaliser un élément totalement neutre sur le plan acoustique. Le seul défaut de ce procédé réside dans l’épaisseur et le poids des parois ainsi réalisées. Cependant, dans le cas qui nous intéresse, ce point reste secondaire : les Tensor Beta n’ont jamais prétendu être des enceintes nomades pour baladeur... quoique, grâce à leurs amplificateurs intégrés, elles puissent même le faire !
... et nid-d’abeilles aluminium garni au silicone Pour la section basse, c’est avant tout la rigidité des faces qui est recherchée. Ici, Adam a eu recours à une structure plus traditionnelle d’un type fondamentalement différent de celui mis en œuvre pour la réalisation de la section précédente, puisqu’il s’agit de plaques de médite massives et très épaisses. Cependant, que ce soit pour le coffret de médium ou de grave, on retrouve la même architecture, très originale, pour les parois portant les haut-parleurs. Il s’agit d’un sandwich composé de deux plaques de médite enserrant une structure en nid-d’abeilles d’aluminium d’une vingtaine de millimètres d’épaisseur. Cet élé-
ment, alliant faible masse et grande rigidité, est couramment utilisé en aéronautique et, notamment, pour réaliser le plancher de la cabine des avions de ligne ou des éléments de leur empennage. L’aérospatiale a aussi recours à ce type de matériau pour la confection d’éléments de fusée ou celle des cloisons de la station orbitale européenne, entre autres. Pourtant, si les caractéristiques mécaniques de ce composé sont particulièrement intéressantes, il n’en est pas de même pour ses propriétés acoustiques, surtout lors de la confection d’un «sandwich» l’associant à du médium. En effet, une simple juxtaposition de ces deux éléments pourrait conduire à l’apparition de vibrations indésirables au niveau de leur interface. Pour offrir des qualités acoustiques intéressantes au nid-d’abeilles en aluminium, Adam a donc eu recours à une astuce : les ingénieurs ont choisi de l’imbiber intégralement de silicone. Une association qui, ici encore, permet d’obtenir un matériau très neutre sur le plan acoustique, offrant un excellent couplage avec les plaques de médium l’encadrant et conduisant ainsi à la réalisation d’une structure extrêmement rigide.
Découplage par sacs de sable Mais la réalisation d’enceintes multicorps vient encore soulever un autre problème : leur superposition et l’interaction qui en découle, notamment au niveau de l’écoulement des vibrations. Dans ce domaine, le monde de la Haute Fidélité a déjà exploré bien des filières : pointes de découplage intermédiaire, barreau métallique d’écoulement des vibrations, structures mécaniques indépendantes, etc... Adam a opté pour une solution simple, mais efficace, à savoir le découplage total des deux coffrets par la mise en place de petits sacs de sable chargés de les séparer. Notons qu’ici, l’efficacité du procédé est aussi probablement liée à la très faible amplitude des vibrations résiduelles à éliminer. Le sommet de l’ébénisterie de la section grave porte donc un léger évidement où viennent prendre place trois très élégants petits sacs rectangulaires en cuir noir remplis de sable. La section médiumaigu vient alors simplement se poser dessus. Les petits sacs maintiennent un interstice de quelques millimètres entre les deux coffrets, peu visible et ne nuisant donc pas à la ligne visuelle globale des
L’électronique prend place à la base de la section de grave. Outre le filtrage, elle s’articule autour
Caractéristiques constructeur 䊳
PRIX : 26 039 € (LA PAIRE)
de cinq amplificateurs
왘T YPE : enceintes actives 5 voies
numériques Ice
왘T WEETER : Jet X-ART
Power ; un par
왘MÉDIUM : Jet X-ART
transducteur.
왘BAS-MÉDIUM : 170 mm HexaCone 왘WOOFERS : 2 x 280 mm HexaCone 왘RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 24 Hz à 50 kHz (± 3 dB) 왘AMPLIFICATION : 5 x 350 W RMS Ice Power (origine B&O),
5 x 250 W en régime sinusoïdal continu 왘FILTRES : ordre 4 (24 dB/octave) 왘FRÉQUENCES DE RACCORDEMENT : 60 Hz, 120 Hz, 800 Hz,
2 800 Hz 왘ENTRÉE : symétrique sur fiche XLR 왘FINITION : laqué noir piano intégral, laqué argent
intégral ou laqué noir et argent 왘DIMENSIONS : 1 280 x 340 x 460 mm 왘POIDS : 77 kg
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combattus. On concevra que l’idéal est de mettre en œuvre des moyens mécaniques spécifiques et adaptés à chaque situation. C’est la solution qu’a adoptée Adam pour la confection des coffrets de la Tensor Beta et, dans ce domaine, l’entreprise ne manque pas d’ingéniosité pour apporter une réponse pertinente à chaque situation.
왘DISTRIBUTEUR : MWDistribution (cf. 114)
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FO C US /A DA M AU DIO enceintes, mais suffisant pour garantir un bon découplage. L’interconnexion électrique des deux coffrets est, quant à elle, assurée par des connecteurs Speakon multicontact montés sur un câble doté de conducteurs de très forte section.
Le tweeter, mais aussi, plus rare, le haut-médium sont servis par des transducteurs de type Jet. Une spécificité de la marque, délicate
Près de 2 kilowatts au service des transducteurs
à gérer avec un filtre passif, mais
Adam a choisi de loger les amplificateurs dans le caisson de la section grave. Un logement spécifique leur est aménagé, totalement isolé de la charge acoustique des woofers pour éliminer tout risque de vibration parasite au niveau des électroniques. La solution d’amplification qu’a retenue Adam est, d’ailleurs, particulièrement luxueuse. En effet, chaque transducteur bénéficie de son propre amplificateur numérique. Ce ne sont donc pas moins de cinq amplificateurs Ice Power, d’origine B&O mais customisés pour Adam, qui prennent place sur une platine arrière regroupant la connectique et les réglages. L’ouverture de cette section nous a permis, d’apprécier d’une part la qualité de cette réalisation et, d’autre part, celle du raccordement aux haut-parleurs basé sur des câbles de très haute qualité. Par ailleurs, si tous les modules Ice Power délivrent officiellement la même puissance, 350 W RMS par module, nous avons pu constater que les deux woofers disposaient de modules spécifiques aux étages de puissance surdimensionnés afin de gérer sans encombre les appels de courant les plus importants.
remarquablement servie ici par le filtrage électronique et la multiamplification.
Un comportement « malléable » pour s’adapter au local d’écoute
Pour offrir à l’ébénisterie de la section médium-aigu une neutralité acoustique parfaite, ses flancs mettent à contribution un «feuilletage» de médium et de sable que laissent entrevoir trois petites fenêtres.
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Le choix de la multi-amplification implique un filtrage actif en amont. La platine d’amplification comporte donc un module de filtrage actif à très fortes pentes. Les filtres d’ordre 4 qui le composent offrent des pentes de 24 dB/octave qui limitent la zone de chevauchement des transducteurs. De même, bien que les deux woofers soient identiques, ils disposent d’une plage de fonctionnement légèrement différente. Le transducteur arrière travaille dans l’extrême basse, jusqu’à 60 Hz, et joue quasiment le rôle de subwoofer, tandis que le frontal monte légèrement plus haut, 120 Hz, et adopte un comportement plus rapide, afin de préserver un bon impact à la restitution. Enfin, et c’est là
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sélectivité, ou encore la plage de fréquence sur laquelle il agit. Enfin, le dernier réglage, «Gain», dose l’action du filtre entre -12 et +12 dB. Il peut ainsi soit combattre l’apparition de résonances, soit, à l’opposé, compenser un phénomène de «trou» lié à un effet d’annulation par opposition de phase sur certaines fréquences.
Des transducteurs d’exception Reste que, si l’électronique constitue l’un des points essentiels sur des enceintes amplifiées, les transducteurs en sont la clé de voûte. Ici, Adam a également opté pour des solutions particulièrement ambitieuses, notamment pour sa section médium-aigu. En premier lieu, pour le L’ouverture du boîtier électronique nous a permis de constater que le système d’amplification avait été spécifiquement étudié pour les Tensor Beta. En effet, bien que les cinq amplificateurs Ice Power annoncent la même puissance, les deux modules dédiés aux woofers disposent d’étages d’alimentation renforcés afin de gérer les courants les plus forts sereinement. Les trois modules chargés de gérer
tweeter, c’est un système Jet qui a été retenu. Si ce type de tweeter, délicat à gérer, n’est l’apanage que de quelques constructeurs, on ne peut pourtant pas considérer ici qu’il s’agisse d’un choix particulièrement surprenant. Ce qui l’est plus, en revanche, c’est la présence d’un transducteur de haut-médium également basé sur cette technologie. Ce transducteur, intégralement réalisé par Adam, adopte une structure proche de celle du tweeter mais en se dotant de dimensions supérieures. Pourtant, si ce transducteur monte sans problème jusqu’à 2 800 Hz, fréquence à partir de laquelle le tweeter prend la main, il n’est pas capable de descendre en dessous de 800 Hz, une fréquence encore trop élevée pour que les woofers puissent directement prendre le relais. Un haut-parleur de bas-médium assure donc la jonction entre 120 Hz et 800 Hz. Probablement d’origine Eton il est doté d’une membrane en nid-d’abeilles recouverte de fibres de carbone tressées. Cette association offre un compromis masse/rigidité tout à fait appréciable. Nous avons également pu constater que la fabrication de ce médium était particulièrement soignée. Outre son saladier en fonte d’aluminium moulée il dispose de pièces polaires impressionnantes et d’un circuit magnétique basé sur une énorme ferrite de 130 mm de diamètre par 20 mm d’épaisseur. Pour la section basse, les deux woofers sont visiblement d’origine Eton. Eux aussi bénéficient d’une qualité de fabrication irréprochable et se basent sur une membrane associant nid-d’abeilles et fibres de carbone tressées.
la section médiumaigu disposent
A l’écoute
d’étages de sortie
L’assemblage des Tensor Beta ne pose guère de problème, si ce n’est celui du poids de leurs éléments. En revanche, ils s’empilent très naturellement et en douceur grâce à la présence des petits sacs de sable. Il faudra simplement prendre bien soin de vérifier la répartition homogène de leur contenu. En cas contraire, la section médium-aigu peut légèrement pencher d’un côté ou de l’autre ce qui, si cela n’a pas d’incidence sur la restitution, nuit à l’esthétique des enceintes, voire exaspérera les puristes. De même, l’interconnexion des deux sections se fait très simplement à l’aide du câble fourni. Une fois raccordé à un préamplificateur doté de sorties XLR
plus raisonnables.
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tout l’avantage d’un filtrage actif aussi sélectif, il est possible de jouer au niveau des filtres pour ajuster le comportement de l’enceinte aux propriétés acoustiques du local d’écoute. Ici Adam est même allé plus loin en dotant son électronique d’un véritable égaliseur paramétrique dédié à l’élimination des fréquences de résonance indésirables. Trois petits réglages permettent de l’adapter très précisément et si leurs qualificatifs peuvent paraître un peu obscurs, ils n’en correspondent pas moins aux réalités électroniques de leur appellation. Le premier, «freq», permet de centrer la fréquence de travail du filtre actif. Le second, «Q», détermine son facteur de qualité (d’où «Q»), c’est-à-dire sa
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FO C US /A DA M AU DIO symétriques, le système est prêt. Dès les premières notes, le côté analytique des Tensor Beta est flagrant. La section médium-aigu excelle dans le détail et la restitution des micro informations. Cet équipement sera donc particulièrement intransigeant vis-à-vis de la qualité de la prise de son. En effet, s’il est capable d’en mettre en exergue les moindres subtilités, il en restituera également les moindres faiblesses. Tout porte à penser que l’expérience acquise par Adam dans le monde de l’enceinte monitor professionnelle se retrouve dans le comportement des Tensor Beta. Mais ici, cette intransigeance vis-àvis de la restitution aboutit surtout à une sensation de naturel et de transparence particulièrement plaisante. En effet, en dépit de leurs dimensions déjà généreuses, les Beta savent conserver l’échelle
des instruments qu’elles ont pour mission de restituer. Si elles sont en mesure de restituer le flamboiement des envolées d’un orchestre symphonique, elles savent aussi respecter l’intimité d’un quatuor à cordes ou la sensualité des plus chaudes ambiances «caveau de jazz». Au fil de nos écoutes nous avons pu constater que l’équilibre tonal était toujours remarquable et parfaitement conforme à ce que l’on était en droit d’attendre. Côté dynamique, ici encore, aucun reproche possible. Mais, en raison de la puissance que sont capables de délivrer les modules Ice Power, ce dernier point n’a rien de très surprenant. Enfin, nous avons testé tant les réglages de médium-aigu que l’analyseur paramétrique. En fait, dans notre auditorium assez fortement insonorisé, c’est en mode sans correction que nous avons le plus apprécié
ces enceintes, mais les divers réglages permettent effectivement de jouer de manière assez marquée sur leur comportement. En premier lieu, les ajustements sur le médium et le tweeter peuvent leur offrir un tempérament qui va du feutré au brillant. Le réglage de médium joue également sur la sensation de «clarté» de la restitution. Il offrira, par exemple, un remarquable relief aux cuivres ou, à l’opposé permettra d’accentuer la chaleur des voix. Ici, chacun pourra donc « customiser » les Tensor Beta en fonction de ses goûts personnels et de ses habitudes d’écoute, même si de tels réglages tendent à aller à l’encontre du tempérament monitor originel de ces enceintes. Pour l’égaliseur paramétrique, comme notre auditorium ne présente pas particulièrement d’anomalies acoustiques, nous avons testé son effica-
Les façades sont renforcées par une structure d’aluminium en nid-d’abeilles, un matériau issu de l’industrie aérospatiale. Afin de lui offrir une bonne neutralité acoustique, ses alvéoles sont chargées en gel silicone.
Les woofers bénéficient d’une membrane à base de fibres de carbone en nidd’abeilles. De fabrication très soignée, leur corbeille est en fonte d’aluminium. De même, leur moteur met à contribution une ferrite aux dimensions imposantes. Enfin, une suspension en demi-rouleau lui assure un fort débattement.
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cité par curiosité. A la limite, en calant sa fréquence de travail aux alentours d’une quarantaine de Hertz, un réglage de «Q» aux 2/3 de course et un gain de 6 à 10 dB, on arrive à offrir au registre extrême grave une profondeur assez surprenante qui enchantera les amateurs d’effets spéciaux, par exemple. De plus, il est facile d’évaluer immédiatement l’action de l’égaliseur puisqu’un poussoir permet de le mettre en service ou de l’inhiber d’une simple pression.
Mesures enceintes Tensor Beta Distorsion
0,90 % (100Hz) 0,18 % (1kHz) 0,08 % (5kHz)
Conclusion C’est un défi que tient à relever Adam en proposant au monde audiophile des enceintes amplifiées. Le constructeur tente là de faire tomber bien des tabous et... il a raison. Après avoir écouté les Tensor Beta il nous est apparu évident que tenter d’en tirer meilleur parti que celui qu’offre leur électronique interne relève de l’utopie. Par ailleurs, si dans l’absolu le prix de ces enceintes reste élevé, il faut déduire du budget qui leur est consacré les sommes qui seraient indispensables à l’acquisition d’un, voire plusieurs amplificateurs de haute qualité et du système de filtrage. Or, dans ce domaine, les prix ont tôt fait de s’envoler. Accepter ici l’amplification intégrée en faisant fi de ses a priori s’avère une position particulièrement judicieuse pour accéder à des prestations de très haute qualité pour un prix global souvent inférieur à celui d’une configuration plus traditionnelle mais aux performances comparables. Henri-Pierre Penel
Directivité La technologie Jet reste assez directive, ce que met en évidence la courbe à 45°.
Impulsion L’impulsion est très franche et l’amortissement relativement rapide pour des enceintes de ce gabarit.
Chaque section des Tensor Beta a été modélisée, tout comme leurs
Réponse en tiers d’octave Une linéarité impressionnante dans le grave dès une trentaine de Hertz.
interactions. Des études approfondies qui ont, entre autres, abouti au choix du découplage des deux sections par des petits sacs de sable.
Divers réglages permettent de jouer sur le tempérament de l’enceinte. De plus, un égaliseur paramétrique assure une compensation des imperfections acoustiques du local d’écoute. Un poussoir l’active et permet de vérifier l’efficacité des réglages.
Amortissement (waterfall) Quelques accidents minimes dans le haut-médium, sans impact notable sur l’écoute.
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BURMESTER Enceintes B25 En dépit de sa diffusion encore confidentielle en France il n’y a que peu d’années, le constructeur allemand ne cesse de nous surprendre par ses productions associant innovation et qualités techniques hors du commun. enceinte B25, petite dernière de Burmester, cache bien son jeu. Si, de prime abord, elle ressemble à bien des enceintes colonnes traditionnelles, elle surprendra plus d’un audiophile averti par son comportement et les prestations de très haut niveau qu’elle est capable d’offrir. Rappelons que la B25 n’est pas un coup d’essai en matière d’enceinte acoustique pour Burmester. Bien au contraire, elle bénéficie même de l’expérience et du savoir-faire qu’a acquis le constructeur depuis un bon nombre d’années. En effet, si la présence de la marque en France est relativement récente, en Allemagne il faut remonter à la fin des années 1970, 1978 exactement, pour la voir naître. Passionné de guitares électriques, Dieter Burmester, son fondateur, avait alors pour ambition, comme il le déclare encore lui-même «de faire oublier aux auditeurs qu’ils écoutent de la musique par l’intermédiaire d’un dispositif de reproduction électronique». Intransigeant en terme de qualité, l’entreprise s’est donc livrée à une refonte totale de l’ensemble de la chaîne de reproduction sonore. De la source aux transducteurs, en passant par la chaîne d’amplification, chaque maillon a été redéfini avec des exigences extrêmes. Parfois, cette recherche de perfection a conduit à l’utilisation de solutions techniques particulièrement originales. Ce fut le cas, entre autres, de l’entraînement par courroie mis en œuvre sur la célèbre platine CD 001 qui, en son temps, nous avait particulièrement surpris par la précision, la transparence
L’
Pour offrir à la B25 une ligne élancée lui donnant l’allure d’une enceinte de bibliothèque sur socle, Burmester a opté pour un woofer latéral. On notera que la restitution des aigus a été confiée à un tweeter jet d’origine KEF.
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et le détail du message sonore qu’elle délivrait. En remontant la chaîne de reproduction, le préamplificarteur 808 MK5 ou les blocs de puissance 909 constituent autant de réalisations mettant en exergue l’intransigeance de Burmester. On retrouve la même recherche de perfection dans chaque élément, voire chaque détail, de la B25. Cette politique payante confère à cette enceinte un comportement hors du commun en dépit de ses apparences assez anodines.
Des transducteurs revus et corrigés Si Burmester ne produit pas directement les transducteurs qui équipent son enceinte, il a établi des partenariats avec d’autres constructeurs de renom autour d’un cahier des charges très strict garantissant, d’une part, une spécificité de leur production et, d’autre part, une constance dans leur qualité. C’est notamment le cas du tweeter Jet qui s’articule autour d’une base Elac Jet III AMT, un élément délicat à gérer mais capable de remarquables performances dans l’extrême aigu. La «customisation» est encore plus visible sur le médium. Au centre de sa membrane de 130 mm en fibres de Kevlar tressées, trône un «B» majuscule en écriture cursive ; signature de la marque. Par ailleurs, tant pour des raisons esthétiques, semble-t-il, que pour des raisons acoustiques, Burmester a choisi d’offrir à cette membrane une finition noir mat. Cette couche, qui se rapproche plus d’un revêtement que d’une simple peinture, offre à la surface un comportement acoustique
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relativement neutre, évitant les phénomènes de coloration qui peuvent apparaître sur certaines membranes à base de matériaux composites. Le démontage de ce hautparleur médium nous a également permis de constater que l’ensemble de sa fabrication était particulièrement soigné. Son circuit magnétique, entre autres, s’articule
autour d’un aimant néodyme garantissant un champ particulièrement intense. De même, son saladier en fonte d’aluminium est très largement aéré pour éviter, ici encore, l’apparition de résonances parasites. Le woofer, pour sa part est de type «ovale», à ne pas confondre avec un modèle elliptique. Sa membrane adopte Le médium, «customisé» pour Burmester, adopte un moteur basé sur un aimant néodyme. Un puits central assure la décompression et le refroidissement de l’équipage mobile.
réellement une forme issue de l’association d’un rectangle et de deux demi-cercles. Cette forme est déjà employée par d’autres constructeurs, dont TDL par exemple, parfois accompagnée d’une membrane plane. Ici, la membrane reste assez traditionnelle. En revanche, afin de disposer d’un fort débattement, sa suspension périphérique se pare d’un double demi-rouleau aboutissant à une structure en «M». Comme pour le médium, nous avons pu constater que la construction de ce transducteur était également tout particulièrement soignée. Ici encore, le saladier est réalisé en fonte d’aluminium et le spider est d’une taille impressionnante tout comme le diamètre de la bobine mobile. Si le circuit magnétique se base sur une ferrite traditionnelle, elle est, en revanche, d’un diamètre imposant (120 mm) par rapport à la taille du woofer. Enfin, le moteur est percé en son centre d’un large puits assurant tant la décompression de l’équipage mobile que son refroidissement.
Une ébénisterie ultra rigide La conception de l’ébénisterie des B25 a également été savamment pensée. La seule surprise que nous ayons eue concerne la platine regroupant le médium et le tweeter. En dépit de son aspect aluminium, elle est réalisée en médium de 40 mm peint. En fait, une fois Burmester questionné sur ce point, ce choix est dicté par des impératifs acoustiques. Comme >
Caractéristiques techniques 왘PRIX : 6 690 € (LA PAIRE) 왘T YPE : 3 voies bass-reflex 왘RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 35 Hz à 26 kHz (± 3 dB) 왘FRÉQUENCES DE RACCORDEMENT : 180 Hz et 2,7 kHz 왘T WEETER : Jet AMT (origine Elac) 왘MÉDIUM : 130 mm membrane Kevlar 왘CHARGE MÉDIUM : 1,8 litres 왘WOOFER : ovale 160 x 210 mm 왘CHARGE WOOFER : 40 litres 왘EVENT : diamètre 100 mm 왘SENSIBILITÉ : 88 dB (2,83 V, 1m) 왘IMPÉDANCE NOMINALE : 4 ohms 왘PUISSANCE ADMISSIBLE : 120 W RMS
Le woofer ovale est
왘DIMENSIONS : 982 x 200 x 350 mm
fixé à l’ébénisterie par
왘POIDS : 27 kg
l’intermédiaire d’une
왘FINITION : placage bois naturel (ébène de
contreplaque, ce qui assure un assemblage
Macassar ou poirier) ou silver 왘DISTRIBUTEUR : Elac (cf p. 114)
invisible de l’extérieur.
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FOCUS/BURMESTER cette platine fait aussi office d’amorce de pavillon pour le tweeter Jet, le bois offre un comportement plus onctueux et moins agressif dans l’aigu que l’aluminium. Le reste du coffret est réalisé en médium de 22 mm et les contreplaques en façade offrent une épaisseur totale atteignant 60 mm, de quoi lui garantir une rigidité extrême. Nous avons admiré le soin apporté à la fixation de chaque transducteur. Celui de médium, entre autres, est assemblé par l’intermédiaire d’une petite semelle qui garantit son alignement par rapport au tweeter. Cette configuration coplanaire des deux sources est favorable à une bonne cohérence de phase dans le médium-aigu, indispensable à une bonne restitution du relief de l’image sonore. La fixation du woofer est elle aussi réalisée par l’intermédiaire d’une semelle. D’une part, elle garantit un bon couplage mécanique entre le transducteur et le flanc de l’enceinte et d’autre part, elle permet de le fixer d’une manière quasi invisible : des contre-vis, extrêmement discrètes, prennent place dans les fentes jouant le rôle de grille de protection.
Des charges acoustiques particulièrement travaillées Pour rigidifier encore l’ébénisterie, des renforts internes, également basés sur du médium de 22 mm sont mis à contribution. De plus, chaque transducteur bénéficie de sa propre charge acoustique. Sur le tweeter Jet, elle est définie de fait par sa structure. En revanche, Burmester semble avoir consacré de longues études à celle du médium. En effet, sa face arrière, au lieu de se composer d’une simple plaque, adopte un profil en forme de «toit de maison». Cette configuration vient ainsi diffracter l’onde arrière de haut-parleur et complète, dans le basmédium, l’efficacité de l’amortissement interne réalisé en fibre absorbante d’une vingtaine de millimètres d’épaisseur. Hormis ce compartiment, dont le volume n’excède guère 2 litres, l’intégralité du coffret de la B25 constitue la charge acoustique du woofer. Un très large évent, de 100 mm de diamètre, siégeant à l’arrière de l’enceinte vient la décompresser et assure le fonctionnement en mode bass-reflex. Visiblement, si l’on prend en compte le volume interne et les dimensions de l’évent, l’accord entre la charge acoustique et le woofer doit être réalisé particulièrement bas. 82 Mars / Avril 2009
Un câblage hors normes Le jeu de filtres, réalisé autour de composants de très belle qualité, prend place à la base de l’enceinte, à proximité du bornier de raccordement. Celui-ci associe quatre bornes à vis capables d’accepter des câbles de très forte section ou des fiches banane. Burmester fournit des straps, réalisés dans des câbles de forte section, afin de permettre une utilisation des B25 en mono-câblage. Précisons au passage que nous avons été impressionnés tant par le soin apporté au câblage interne de ces enceintes que par la qualité des câbles utilisés. Visiblement, Burmester n’investit pas uniquement dans «ce qui se voit» mais pousse sa recherche de perfection dans les détails les plus inaccessibles de ses productions.
La façade forme une amorce de pavillon qui améliore l’homogénéité du rayonnement du tweeter Jet dans le plan horizontal. La directivité verticale est, en revanche, assez marquée et il est nécessaire d’être
A l’écoute
assis pour bénéficier
Pour nos écoutes, nous avons disposé les B25 avec les woofers latéraux orientés vers l’intérieur du champ sonore. Ce choix
pleinement de la finesse de la restitution.
nous a semblé offrir un résultat plus homogène dans le grave. En effet, les murs de notre auditorium étant particulièrement absorbants, une orientation des woofers vers l’extérieur tend, apparemment dans notre cas, à atténuer le très bas-médium, ce qui offre moins de cohérence à la restitution. Reste que ce point doit être vérifié en fonction du local d’écoute où sont exploitées les B25. L’essentiel est de trouver la bonne adéquation entre la disposition des enceintes, le volume de la pièce et ses caractéristiques acoustiques pour garantir une restitution naturelle et équilibrée. Pour les cas extrêmes, Burmester fournit même de gros cylindres en mousse destinés à obstruer les évents. Leur utilisation permettra de limiter les phénomènes de résonance dans le grave de certaines pièces particulièrement réverbérantes. Pour notre part, nous avons laissé les évents pleinement ouverts. Par ailleurs, les B25 nous ont paru assez dociles et relativement faciles à gérer pour l’amplificateur chargé de les alimenter. Aucune des associations que nous avons tentées ne s’est avérée désastreuse. Les B25 se sont toujours appliquées à respecter le tempérament de l’amplificateur chargé de les piloter.
Une fantastique assise Mais le plus surprenant pour des enceintes de cette dimension reste leur incroyable aisance dans le grave. En effet, les B25 descendent d’une manière impressionnante, sans pour autant donner dans la mollesse ou le ronflant. Nous avons pu constater ce comportement sur l’ensemble de nos écoutes. La plage d’orgue romantique, où bien des enceintes capitulent devant le jeu du pédalier et la restitution des très basses fréquences des tubes les plus longs, n’a pas décontenancé outre mesure les B25. Les notes les plus extrêmes sont restées parfaitement perceptibles. Dans un style totalement différent, c’est également avec une belle franchise qu’elles ont restitué la ligne mélodique de la basse électrique de Samedi soir à Beyrouth, le dernier disque de Bernard Lavilliers, tout en conservant une belle réserve de dynamique pour les percussions. Par ailleurs, si le registre grave est particulièrement bien servi, les qualités des B25 ne s’y limitent pas. A l’autre extrémité du spectre, le tweeter Jet
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se comporte remarquablement bien pour offrir à l’audition une légère brillance flatteuse sans pour autant donner dans l’agressif. La seule condition pour bénéficier totalement de la prestation des B25 est de se trouver parfaitement dans l’axe des enceintes. Tout porte à penser qu’elles sont assez directives. Ce phénomène est encore plus marqué dans l’axe vertical. L’écoute doit donc impérativement se faire assis, ce qui place les oreilles de l’auditeur sensiblement au niveau des tweeters. Dès lors la restitution bénéficie d’un détail impressionnant. Son relief est également remarquable. L’image stéréophonique est détaillée, exempte de «trou central» et parfaitement dimensionnée tant en largeur qu’en profondeur. On pourra juste regretter que ce bel agencement reste fragile et très sensible à la position qu’occupe l’auditeur. Enfin, bien que le woofer soit latéral, aucun problème de raccordement ne se présente au niveau du bas-médium. Ici encore, aucune «rupture» dans la réponse en fréquence n’est perceptible et
les voix, notamment, associent un phrasé irréprochable à un excellent respect de la chaleur des timbres.
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Conclusion Discrètes, les B25 surprendront par leur remarquable équilibre tonal et la profondeur des basses qu’elles sont capables de délivrer. De même, le tweeter Jet qui les équipe, et que maîtrise parfaitement Burmester, leur offre un détail et une précision dans l’aigu que nous avons particulièrement appréciés. Il ne faut donc pas se fier à leur design effacé, voire timide, qui ne les distingue guère de bien d’autres enceintes colonnes. Ce n’est pas sur leur apparence que Burmester a concentré son savoir-faire, mais bel et bien sur la qualité des éléments qui les équipe et les solutions technologiques mises en œuvre. Ces enceintes associent une excellente logeabilité à des prestations que pourraient leur envier des équipements beaucoup plus volumineux et sensiblement plus coûteux. Henri-Pierre Penel
Mesures enceintes Burmester B25 Rendement Distorsion pour 84 dB / 1 m
Impédance mini.
88 dB (2,83 V / 1 m) 0,90 % (100 Hz) 0,20 % (1 kHz) 0,08 % (5 kHz) 4,6 ohms (73 Hz)
Impédance Les 4 Ω annoncés ne sont qu’approchés. A priori, pas de problème pour un ampli conçu pour travailler en 8 Ω.
Conventionnel, le bornier permet d’utiliser les B25 en mono ou en bi-amplification. Des straps, réalisés à partir de câbles de forte section, sont
Réponse en fréquence Belle linéarité dans l’axe avec une très légère remontée flatteuse aux extrémités du spectre.
fournis d’origine.
Réponse en tiers d’octave La zone d’action de chaque transducteur est décelable. Remarquable restitution du grave dès 30 Hz.
Les filtres prennent place à la base de l’enceinte. Leur câblage est soigné et met à contribution des composants de très belle qualité.
Amortissement (waterfall) L’amortissement est excellent, gage d’une restitution franche et dépourvue de coloration.
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SHARP TV LC52XS1E
Alors que l’on reprochait souvent à Sharp de jouer au père tranquille avec des design et des annonces techniques trop sages, le voilà enfin qui se lâche et lance la luxueuse gamme XS1.
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T V LC52XS1E
ans aller jusqu’au pugilat verbal déplacé, il faut reconnaître deux choses à Sharp. La première est que ce fabricant est sans conteste aucun un as de la technologie LCD, dont il est passé maître en travaillant pour sa paroisse tout en livrant ses bienfaits à d’autres entités qui ne s’en vantent pas. La seconde, c’est que ses propres créations sont loin d’être particulièrement « sexy ». En privilégiant la qualité et l’efficacité aux effets de manche rencontrés de-ci de-là, Sharp se prive sans doute de quelques ventes « coup de cœur » liées à tel ou tel design aguichant. Heureusement, frappé par la grâce divine, et certainement par une prise de conscience bénéfique plus que bienvenue, le géant du LCD a donc entrepris de se réinventer depuis quelques mois en lançant des modèles plus fins, plus seyants, dont l’interface (menu) est mieux conçue. Comme dans tout navire correctement barré, il est bon d’avoir une figure de proue qui donnerait le ton tout en tenant les autochtones à distance. La série XS1 est cette figure de proue, une œuvre unique en son genre dans la gamme du fabricant, une vitrine esthétique et technologique qui force l’admiration de ses pairs. L’heure est à l’introspection de cette collection composée de deux produits identiques, déclinés en deux diagonales d’écran (52 pouces et 65 pouces), aux prix très aériens de 9 000 € et 12 000 € le bout.
S
20 millimètres de plaisir pour les rétines ! En mettant au point la série XS1, Sharp a de toute évidence désiré créer des modèles « à part » dans sa gamme, tant esthétiquement que techniquement. Surfant com-
me tous ses confrères sur la vague de tout ce qui est mince est beau (et surtout offre un argument de vente supplémentaire) il a conçu une dalle qui, habillée d’un cadre en aluminium splendide, n’est profonde que de 20 mn. Il n’y a pas de secret. Afin de parvenir à une telle prouesse, il est hors de question d’utiliser le traditionnel rétroéclairage CCFL (tubes néons). Il faut faire appel à la technologie LED, que Sharp avait le choix d’utiliser de deux façons. La première est le Edge LED où les tubes néons sont remplacés par des fibres optiques illuminées de bord en bord par des diodes LED de couleur blanche. La seconde, en utilisant le LED de type RVB. Même si cette technique connaît de nombreux détracteurs, selon nous, bien utilisée, elle est percutante, voire très flatteuse pour les rétines (plage colorimétrique très large, dépassant les autres techniques). Elle s’appuie sur des trios de diodes LED rouges, vertes et bleues placées en grappes au cœur de la dalle, assurant à la fois le rétro-éclairage et la colorimétrie de la matrice LCD Full HD 1080 lignes. C’est cette technique que Sharp a privilégiée sur ses modèles XS1 tout en instaurant une modulation du niveau de luminosité par zones. En clair, les diodes s’allument et s’éteignent à la vitesse grand V selon la zone de l’image le nécessitant, et ce, contrairement aux techniques CCFL et Edge LED qui travaillent de manière plus globale, moins précise. De plus, le fabricant a associé le LED RVB à un panneau de type Black TFT, ne connaissant que peu de reflets en pleine lumière (absorbée). Celui-ci est adressé en 10 bits par une électronique peu fainéante tandis que ses caractéristiques intrinsèques lui assurent un temps de réponse de l’ordre de 4 millisecondes, ce qui est excellent. Voilà, le décor est planté.
Un boîtier séparé pour éviter les grappes de fils !
Une télécommande intelligente dotée
Design très fin oblige, les TV XS1 sont livrées avec un seyant boîtier séparé qui sert de gare de triage des sources entrantes. Ce boîtier est connecté à la dalle LCD grâce à un unique câble HDMI, ce qui permet de plaquer la TV au mur en ayant pour seule connectique l’alimentation électrique et ce câble HDMI. Ce module déporté est pratique car il intègre les tuners TNT MPEG-2 et MPEG-4 (TNT HD) accompagnés du slot pour la carte PCMCIA des chaînes payantes. Il dispose également de deux ports pour clés USB compatibles avec les fichiers photos JPEG ou la musique en MP3 par exemple. Il est également possible de récupérer le signal audio des chaînes TV via la prise optique numérique. A noter que Sharp donne également la possibilité au consommateur de placer sous l’écran une barre sonore dotée d’une amplification «1 bit» qui cadre parfaitement avec l’esthétique aluminium de l’ensemble. Elle développe 2 x 7,5 W RMS + 15 W RMS.
d’un écran LCD qui affiche le type d’appareil piloté. Elle arbore un look glossy qui «cadre» avec l’esprit élitiste du XS1, excepté que d’un côté on a du chromé alu, et de l’autre, du noir...
Plus à fond dans la technique : des caractéristiques étonnantes Contrairement à certains de ses copains de chambrée, Sharp ne fait pas dans l’esbroufe tous azimuts. Une donnée technique est une donnée technique destinée à permettre au public de saisir concrètement ce dont le produit est capable de façon ostentatoire sur le terrain. En utilisant la technique LED RVB contrôlée par zones indé-
Caractéristiques constructeur 䊳 PRIX
: 9 000 €
왘TYPE : LCD, rétro-éclairage LED RVB, Full HD, 100 Hz 왘RATIO DE CONTRASTE : 1 million/1 왘LUMINOSITÉ : 450 candelas/m 왘TEMPS DE RÉPONSE : 4 millisecondes 왘TRAITEMENT VIDÉO : Aquos Pixels System 4 왘CONNECTIQUE : 3 x HDMI, 2 x Péritel, D-Sub 15,
Le boîtier séparé est indissociable du concept XS1. Il intégre la connectique (prises USB incluses) ainsi que le tuner TNT et une partie du traitement vidéo.
S-Vidéo, composantes, composite, USB, PCMCIA (chaînes payantes). 왘TUNER : TNT HD 왘AUDIO : barre sonore, 2 x 7,5 + 15 W 왘Livré avec boîtier séparé et télécommande 왘DIMENSIONS : 878 x 1243 x 60,4 mm (dalle = 20 mm) 왘POIDS : 45 kg 왘DISTRIBUTEUR : Sharp France (cf p. 114)
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FOCUS/SHARP pendantes les unes des autres, le fabricant peut annoncer un ratio de contraste de 1 million sur 1. On ne parle pas là de contraste dynamique trafiqué, mais de ce dont sont capables les diodes LED associées à la dalle Black TFT, en continu. Côté traitement de la vidéo, on retrouve le circuit Aquos Pixel System dans sa version 4. Histoire de cadrer avec l’étonnante plage de colorimétrie des diodes LED RVB (plus de 150 % du gammut NTSC tout de même), il travaille en 12 bits, assurant ainsi une large palette de couleurs traitées et une échelle des gris digne du secteur professionnel, ce dont le produit n’est pas éloigné. L’Aquos Pixel System s’agite en 100 Hz, assure le désentrelacement, la fluidité, le nettoyage et le peaufinage des sources standard, ou HD.
Nombre de ses paramètres de fonctionnement sont débrayables dans le menu au cas où. Il faut également savoir que la durée de vie des diodes LED est de l’ordre de 60 000 heures en moyenne. Faites le compte en journées pour vous donner une idée de l’investissement à long terme que constitue ce type de bestiole.
Sur le terrain : une image réinventée !
La dalle mesure 20 millimètres d’épaisseur. Le produit peut se voir adjoindre une barre sonore compatible Dolby Digital Plus qui délivre 2 x 7,5 W + 15 W de grave.
Nous avions eu la chance de découvrir la série XS1 au Japon avec les ingénieurs, qui nous commentèrent les techniques utilisées, notamment en termes de ratio de contraste et d’une colorimétrie qu’il fallait parvenir à canaliser. Alors que le 52 pouces est dans nos locaux sous nos rétines, on peut écrire sans vergogne que l’image délivrée ne « ressemble » pas aux autres. Ce qui saute en premier lieu au vitré n’est autre qu’une colorimétrie éloignée des résultats classiques, même lorsque le XS1 est calibré en mode «Normal» dans son menu (paramètres neutres de surcroît). L’appareil fait tout en «plus» : plus de rouge, plus de teintes, plus de nuances, plus de couleurs qui virent un brin « fluo » (NTSC souvent)... Bref, on sent que les limites sont loin, et que cette TV LCD en a dans le capot. Sa plage de couleurs est si large qu’il faut la réfréner afin qu’elle n’en devienne pas fausse, sur les tons chair notamment. Une fois les niveaux baissés, on est proche de la perfection sur nos mires,
avec peu de bruit et des couleurs qui explosent littéralement. Le ratio de contraste est bluffant. Un noir est noir, basta. Nous avons diffusé une mire de noir à 100 %, la TV a alors donné l’impression d’être éteinte. La fluidité est bonne, mais le flou de bouger existe sans pour autant créer l’effroi. Peu de saccades ont été observées pendant nos essais. Côté piqué de l’image, rien à redire. Avec une bonne source Blu-ray, la définition est mise en avant, faisant ressortir le second plan, sans pour autant faire grimper le bruit vidéo. A dire vrai, il faut se faire à l’image de ce 52 pouces car tous les paramètres semblent poussés (couleurs, piqué, contraste). C’est étonnant. Le 52XS1 est un sacré booster à images !
Conclusion Ce modèle d’exception a délivré des images extraordinaires. Rarement il nous a été donné de nous retrouver face à un tel nuancier de couleurs, si vives qu’elles en étaient presque fluorescentes parfois. En marge d’un ratio de contraste naturellement appuyé, nous avons découvert un modèle capable de donner vie à des images réputées difficiles (dans l’obscurité ou surcolorées). Certes, la série XS1 est très coûteuse, mais le particulier n’acquiert pas qu’un design enjôleur, il a accès à une image d’un échelon bien supérieur à la plupart de celles proposées dans le secteur Grand Public. Patrick-Pierre Garcia
Le boîtier dispose de prises en façade, ainsi que du slot PCMCIA. La connectique arrière est large, s’étendant des prises HDMI à la sortie audio optique en passant par deux Péritel.
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Ce magazine vous est offert par
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AUDIO ANALOGUE Amplificateur Verdi Cento Petit à petit, le constructeur italien Audio Analogue décline sa gamme d’électroniques hybrides tubes/transistors, débutée avec le lecteur de CD Rossini REV2.0, et réussissant un mariage heureux de ces deux technologies. Le nouvel opus qui vient enrichir cette gamme a pour nom Verdi Cento. i Audio Analogue adopte des tubes à vide dans certaines de ses électroniques, ce n’est pas spécialement par nostalgie, mais parce qu’il pense qu’il est pertinent d’utiliser des tubes pour le traitement du signal à l’étage d’entrée d’un amplificateur, eu égard à leurs qualités indéniables en audio. En revanche, Audio Analogue reste fidèle aux étages d’amplification de puissance transistorisés pour que ceux-ci soient le plus transparent possible. Nous avons en effet gardé de l’amplificateur Primo Cento VT, que nous avions testé pour notre revue sœur Hifi Vidéo en octobre 2005 (n°335), et utili-
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Caractéristiques techniques 왘PRIX : 1 940 € 왘PUISSANCE : 2 x 100 W/8 ohms, 2 x 170 W/4 ohms
La télécommande
왘RAPPORT SIGNAL/BRUIT : 100 dB/106 dB (pondéré A)
du Verdi Cento est
왘ENTRÉES : 5 + 1 phono (MM/MC)
commune à tous
왘SORTIES : enregistreur, pré-out stéréo configurable
les appareils
en mono 왘DIMENSIONS (L X H X P) : 448 x 103 x 405 mm 왘POIDS : 12,5 kg 왘DISTRIBUTEUR : Hamy Sound (cf p. 114)
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de la marque.
sant ce mariage tubes/transistors, le souvenir d’un appareil aux performances sonores exceptionnelles. Contrairement au Primo Cento VT qui se présente sous un format hyper compact, l’amplificateur Verdi Cento adopte un format plus classique et se voit doté de nouveaux perfectionnements. Ainsi, le réglage de volume peut être paramétré pour offrir quatre courbes de variation différentes, dont une courbe hyper logarithmique. Celle-ci est particulièrement bien adaptée aux enceintes à fort rendement en raison de sa progression très douce, qui évite d’avoir des niveaux sonores importants dès les premiers pas du volume. Le Verdi Cento est également équipé d’une sortie préamplifiée pouvant être configurée, par déplacement de cavaliers, soit en sortie stéréo normale, soit en mono pour alimenter, par exemple, un caisson de grave actif.
une esthétique sobre, simple et fonctionnelle mais sa fabrication se montre luxueuse. Ainsi, sur sa façade en aluminium massif brossé et anodisé naturel de forte épaisseur (10 mm) on trouve un véritable interrupteur de mise sous tension (et non un poussoir de «stand by»), le sélecteur de source et ses diodes LED témoins bleues, ainsi que le bouton de volume à impulsion, cerclé de seize LED du même type. Contrairement à nombre d’électroniques de cette gamme de prix qui se contentent d’un capot en tôle pliée, le Verdi Cento est caréné de deux flancs en profilé d’aluminium massif et d’une face supérieure également en aluminium, comportant un grand nombre de petites ouïes oblongues permettant l’évacuation des calories dégagées par l’électronique. Le châssis présente aussi, grâce à cette structure, une grande rigidité sans nécessiter d’autres aménagements.
Présentation sobre mais fabrication luxueuse
Topologie double-mono, hybride tubes/transistors
Les électroniques Audio Analogue ne cherchent pas à épater par un look ravageur et le Verdi Cento se présente donc sous
L’amplificateur Verdi Cento adopte une configuration quasi double-mono avec un énorme transformateur toroïdal (ø 15 cm,
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A M PLIF I C AT EU R V E R DI C E N TO
h 8 cm), à multiples enroulements séparés pour les voies droite et gauche. Chaque canal a droit à son propre redressement par quatre diodes à fort courant montées sur radiateurs, et le filtrage est assuré par quatre condensateurs de 10 000 μF/35 V. Cela ne peut être que bénéfique à la séparation des canaux et la dynamique. L’étage de préamplification de chaque canal utilise un tube Electro-Harmonix 6922EH (l’équivalent russe de l’ECC82) dont les tensions d’alimentation sont soigneusement filtrées. De plus, le circuit de préchauffage de ces tubes puise son courant dans une alimentation linéaire à faible bruit dont la tension réalisée à partir d’un enroulement spécial du transformateur a été optimisée. Chaque étage d’amplification utilise un montage «parallèle ponté» de quatre excellents amplificateurs intégrés National Semiconductor LM3886. Cela permet d’obtenir des puissances importantes (100 W/8 ohms et 170 W/4 ohms) tout en utilisant des tensions d’alimentation peu élevées et en limitant le courant dans chaque LM3886. La section phono dont dispose le Verdi Cento est équipée d’amplis op. à faible bruit TLE2072 de la série Excalibur de Texas Instruments. La plupart des résistances sont de type CMS, tandis que les liaisons entre étages et les découplages sont assurés par des condensateurs audiophiles Wima MKP4 à diélectrique Polypropylène.
A l’écoute Après avoir laissé mijoter le Verdi Cento un petit moment afin que les tubes et l’électronique atteignent leur température de croisière, nous sommes passés à la dégustation de quelques-uns de nos morceaux de référence, et là, nous devons dire que nos papilles auditives ont festoyé. La restitution sonore du Verdi Cento prend tout de go aux tripes et, comme nous le constatons pratiquement toujours avec les électroniques qui «remuent intensément nos sens», on cherche instinctivement «le» niveau sonore qui va bien et on
n’y touche plus tout au long de l’audition. Dès que le Verdi Cento s’est mis à jouer la plage n°1 (jazz live : clarinette et piano) de notre CD de test n°3, nous avons quasiment ressenti la présence physique des interprètes et de leurs instruments. Nous pensons que cette sensation, qui ne nous a pas quittés lors de nos écoutes, est en partie à mettre à l’actif du registre médium subtil et délicat délivré par le Verdi Cento. On peut également souligner la fluidité et la douceur des aigus qui ôtent toute sécheresse au piano forte de la plage n°10, soulignant parfaitement sa verdeur sans en accentuer la métallisation. Le Verdi Cento a également parfaitement contrôlé les boomers de nos enceintes Advance Acoustic EL250 de référence, très réactives et performantes dans les registres grave et extrême grave, délivrant toute l’énergie nécessaire à la restitution des tuyaux les plus graves du grand orgue romantique de la plage n°15. Parfaitement à l’aise pour créer une image sonore holographique, cet amplificateur se montre tout aussi efficace pour détacher les plans sonores et fait preuve d’une dynamique où la montée en puissance sonore est aussi vive que son apaisement. Cela donne à la restitution une vie peu commune où l’on peut entendre le moindre souffle des musiciens et apprécier pleinement l’extinction du jeu d’un instrument, comme nous avons pu le constater de manière encore plus probante avec un enregistrement d’orchestre à cordes sur Blu-ray Disc, codé sur 24 bits à 192 kHz en PCM linéaire stéréo.
Une petite photo vaut mieux qu’un long discours... On peut ainsi apprécier
EN DIRECT DU LABORATOIRE >
la qualité de fabrication du Verdi Cento. L’œil exercé
Mesures amplificateur Audio Analogue Verdi Cento
saura reconnaître
Puissance en régime - continu - impulsionnel Distorsion à mi-puissance
(en rouge) les condensateurs à film de marque Wima.
2 x108 W / 8 ohms 2 x139 W / 8 ohms 0,75 % (100 Hz) 1,60 % (1 kHz) 1,50 % (10 kHz) Rapport signal/bruit 95 dB /99 dB(A) Temps de montée 2 µs Déformation sur signal carré à 40 Hz 39 % Diaphonie 92 dB
Conclusion L’amplificateur Verdi Cento délivre une restitution sonore raffinée dont on tombe immédiatement sous le charme. Derrière sa présentation discrète se cache une électronique hybride tubes/transistor d’une grande qualité de fabrication dont les résultats sonores nous semblent tout simplement exceptionnels. Bravo l’artiste ! Philippe Daussin
Réponse sur charge capacitive Très bon comportement sur charge capacitive, avec une oscillation à peine marquée. Très légère influence sur l’autre voie, très rapidement amortie. La dotation en connectique du Verdi Cento est assez riche, avec cinq entrées linéaires, une entrée phono (MM/MC), une sortie enregistreur et une sortie préamplifiée configurable en sortie mono pour subwoofer.
Réponse sur signal carré à 1 kHz Signal carré quasiment parfait à 1 kHz. Excellent pour un amplificateur utilisant un étage d’entrée à tubes.
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F L A S H T E S T /ACC U PH A S E
ACCUPHASE
Lecteur de CD DP-400
Fraîchement débarqué en France, le lecteur de CD Accuphase DP-400, qui a commencé sa carrière au Japon il y a quelques mois seulement, s’y est vu décerner un prix «Audio Excellence Award 2009» par un jury de spécialistes faisant partie de la distribution et de la presse spécialisée en matériel audio.
D
epuis plus de deux ans, le lecteur de CD haut de gamme Accuphase DP-500 rend heureux de nombreux audiophiles et en fait rêver beaucoup d’autres. Ces derniers vont peut-être pouvoir passer du rêve à la réalité grâce au DP-400, esthétiquement et techniquement proche du DP-500, mais vendu à un tarif plus abordable (4 590 € contre
Caractéristiques techniques 왘PRIX : 4 590 € 왘DISQUES LUS : CD-Audio, CD-R 왘RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 4 à 20 000 Hz à +/-0,3 dB 왘RAPPORT SIGNAL/BRUIT : > 114 dB 왘SORTIES : Cinch asymétriques, XLR symétriques,
numériques (optique et coaxiale) 왘ENTRÉES : numériques (optique et coaxiale)
Accuphase ou le luxe
왘DIMENSIONS (L X H X P) : 465 x 15 x 393 mm
jusqu’au bout des
왘POIDS : 13,6 kg
doigts, grâce à une
왘AUTRES : possibilité d’insertion d’une unité
télécommande aussi
de traitement numérique externe (processeur DG-48 par exemple) 왘DISTRIBUTEUR : Hamy Sound (cf p. 114)
belle que le lecteur
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qu’elle pilote !
5 990 €). Certes, ces produits de rêve ne sont pas donnés, mais quelle classe, et quelle fierté de posséder une électronique Accuphase, vaisseau-amiral de la Haute Fidélité japonaise haut de gamme. Nous allons donc tenter, en vous présentant ce DP-400, et afin de justifier l’écart de tarif avec le DP-500 (testé dans Prestige Audio Vidéo n° 122 de janvier/février 2007), de cerner leurs différences.
silence remarquables. Les touches de commandes, positionnées à droite, sont rondes (coût d’usinage moindre que pour les touches rectangulaires du DP-500) et la touche «lecture» est combinée avec celle de «pause». La télécommande, partiellement en métal, est un bel objet en harmonie avec le lecteur.
Une présentation raffinée
Le DP-400 possède trois compartiments internes dont les parois participent à la rigidité du châssis. Le compartiment le plus à gauche est complètement fermé pour isoler l’électronique de toute fuite de rayonnement du transformateur d’alimentation qu’il contient, un modèle de grosses dimensions (5 x 5 x 7 cm), assisté par quatre condensateurs de 1 000 μF/16 V pour la partie analogique (pour info, le transformateur du DP-500 est un modèle capoté de qualité encore supérieure signé Accuphase). Le compartiment central accueille la mécanique de lecture (la même que le DP-500),
Le DP-400 s’affiche incontestablement comme un appareil haut de gamme avec sa façade aux lignes pures en aluminium massif usiné anodisé champagne. Le large afficheur central est scindé en deux indicateurs. Celui de gauche indique le nombre de plages ou celle en cours de lecture, et celui de droite affiche le temps et le réglage de volume électronique. Sous cet affichage prennent place la touche d’éjection et celle permettant d’insérer un processeur, ainsi que le tiroir à disques au fonctionnement d’une onctuosité et d’un
Mécanique Accuphase et châssis rigide compartimenté
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LECTEUR DE CD DP-400
développée par Accuphase. Sa construction hautement rigide et inerte utilise de très nombreuses pièces en métal, et le tiroir à disques est réalisé en aluminium extrudé. Cette mécanique est montée sur quatre silent-blocks chargés d’absorber d’éventuelles vibrations extérieures. Le dernier compartiment est occupé par le circuit de gestion générale du DP-400 et d’asservissement mécanique. Contrairement au DP-500 dont le châssis interne est luxueusement caréné par des pièces massives en alliage formant son habillage, le DP-400 revêt un capot plus traditionnel en tôle épaisse pliée recouvert d’une peinture gris satiné de qualité.
Circuit MDS++ pour améliorer les performances sonores Le MDS++ (Multiple Delta Sigma ++) est un ingénieux circuit conçu par Accuphase pour améliorer le rapport signal/bruit d’un lecteur de CD. Chaque voie du DP-400 utilise les deux canaux d’un convertisseur BurrBrown PCM1796 (24 bits, 192 kHz) travaillant en parallèle. Le bruit de fond en sortie se voit réduit d’un facteur racine de 2. Le DP-500 en utilise le double et son niveau de bruit s’en trouve théoriquement divisé par deux. Le DP-400 travaille par ailleurs en véritable mode symétrique depuis les convertisseurs jusqu’aux sorties et utilise trois cellules de filtrage identiques par canal (une pour le signal asymétrique et deux pour le symétrique), utilisant des amplis op. à faible bruit JRC4580. Hormis les résistances de précision des convertisseurs courant/tension et des filtres, et les condensateurs chimiques, le DP-400 utilise exclusivement des composants à montage en surface au coût d’implantation moindre que leurs homologues «traversants» utilisés sur le DP-500.
A l’écoute A chaque fois que nous testons un appareil Accuphase, nous avons l’impression qu’il se passe quelque chose de magique. Le DP-400 nous a donc convié à un festin
auditif où il a su faire chanter quelques-uns de nos disques préférés pour notre plus grand bonheur. Certains d’entre vous attendent probablement que nous comparions les résultats sonores de ce DP-400 à ceux de son grand frère DP-500 que nous avions testé il y a deux ans. A notre grand regret, nous sommes bien incapables de faire une telle comparaison sur de simples et lointains «souvenirs auditifs», et il aurait mieux valu, pour cela, que nous disposions simultanément des deux lecteurs. Cependant, nous nous sommes gardé d’aller lorgner ce que nous avions écrit de nos impressions auditives du DP-500 avant de déguster un petit concert donné par le DP-400. Nous ne l’avons fait qu’après coup, et là (est-ce un hasard ?) nous avons retrouvé quasiment les mêmes mots dans le test d’écoute du DP-500 que ceux que nous nous apprêtions à employer pour le DP-400. A savoir, c’est beau, très beau et nous irons même jusqu’à dire que ce lecteur délivre un son plus beau que nature, suave, chaud et plein de douceur dans l’aigu. Sans doute cela apparaît-il plus à la reproduction du tintement du triangle d’un orchestre symphonique qui semble un peu discret et un peu moins piqué que dans la réalité, qu’à la restitution de Joan of Arc du groupe Orchestral Manœuvre in the Dark. Avec ce morceau, le DP-400 s’exprime dans un autre registre, en montrant ses grands talents à reproduire avec plénitude la voix du chanteur agrémentée de ses effets d’écho modulés dans une superbe image sonore, le tout accompagné par une basse profonde et percutante à souhait. Enfin, le DP-400, comme son grand frère, donne une impressionnante sensation de maîtrise de la dynamique où les plus faibles informations viennent chatouiller les tympans tandis que les passages puissants se déploient avec une incroyable maestria.
Le châssis du DP-400 offre une très bonne rigidité et les cloisons de raidissement servent également à fixer les platines. La mécanique haut de gamme a été développée par Accuphase (originellement pour le modèle DP-500). L’électronique de conversion numérique/ analogique et de filtrage occupe le grand circuit placé le long de la face arrière.
Conclusion Le DP-400 est un magnifique lecteur de CD, un objet de rêve à la beauté intemporelle et délivrant une superbe reproduction sonore. Ses qualités sonores ont appelé dans notre esprit les mêmes mots que ceux que nous avions employés pour son grand frère DP-500. Ce n’est probablement pas le fait du hasard. Philippe Daussin
EN DIRECT DU LABORATOIRE >
Le DP-400 dispose de sorties asymétriques et symétriques. Le signal disponible sur ces dernières est un signal symétrique vrai généré depuis la sortie des convertisseurs.
Spectre de distorsion (lecture CD) Le niveau du bruit de fond est extrêmement bas (environ -150 dB), un résultat exceptionnel.
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FL ASH TEST/BEYERDYNAMIC FL A S H T E ST / TA NGE N T
TANGENT Enceinte acoustique Prestige Le constructeur danois Tangent n’est pas un nouveau venu dans le monde de l’audio, mais c’est la première fois qu’il s’attaque au marché de la Hi-Fi haut de gamme. Challenge réussi ou exercice de style à classer sans suite ? angent est une marque danoise de produits audio-vidéo, surtout connue pour ses petites radios portables qui viennent, depuis quelques années, marcher sur les plates-bandes de constructeurs comme Tivoli (pour ne citer que lui) avec une politique tarifaire agressive et des arguments techniques solides. Mais, les radios portables ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ces derniers temps, Tangent a considérablement élargi son catalogue et le champ de ses compétences. Depuis 2 ans, elle s’est attaquée sérieusement au domaine des électroniques audiophiles à petit prix, que squattent depuis des décennies des marques de l’acabit de Nad, Rotel ou Cambridge. Elle y a remporté quelques succès. Ses petits amplis stéréo intégrés AMP-100 et AMP-200 ont reçu en 2008 et début 2009 le label «Best Of» de nos confrères du magazine Hifi Vidéo. La gamme d’enceintes acoustiques Tangent est également de plus en plus vaste et se caractérise par ses finitions laquées offrant un large choix de teintes et de couleurs. Cependant, avec l’enceinte Prestige qui fait l’objet de ce banc d’essai, c’est la première fois que Tangent sort du domaine de l’audio «Grand Public» et s’attaque à celui de la Haute Fidélité pure et dure.
T
Caractéristiques techniques
Le piètement circulaire
왘PRIX : 4 000 € LA PAIRE
des Prestige est lesté.
왘T YPE : 2,5 voies, bass-reflex avec évent dorsal
Il procure une bonne
왘BOOMERS : 2 x 165 mm à membrane en papier et
stabilité aux enceintes,
fibres naturelles 왘T WEETER : 26 mm ScanSpeak Illuminator D3004 왘PUISSANCE ADMISSIBLE : 200 watts 왘PLAGE D’IMPÉDANCE : 4 à 8 ohms 왘SENSIBILITÉ : 89 dB pour 1 W à 1 m 왘RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 29 Hz à 33 kHz (à ± 3 dB) 왘POIDS : 31 kg 왘DIMENSIONS : 1250 x 215 x 300 mm 왘FINITION : laque blanche ou noire 왘DISTRIBUTEUR : DEA International (cf p. 114)
qui malgré leurs lignes
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filiformes, ne risquent pas de basculer.
Une belle Danoise à grands pieds Même si elle se veut audiophile dans l’âme, la Prestige ne peut totalement renier ses origines. Son premier signe distinctif tient donc dans son design aérien et moderne. Son ébénisterie constituée de parois de médium de 19 mm d’épaisseur adopte une façade évasée avec un sommet assez large et une base toute fine. Cela donne une allure très élancée à l’ensemble d’autant que le coffret est monté sur un petit piédestal. Malgré cette configuration atypique, la stabilité de l’objet n’est absolument pas compromise. Elle est assurée par un piétement rond habillé d’une belle plaque d’aluminium brossé et fortement lesté. La finition de la Prestige est en outre de très belle qualité. La laque qui recouvre tout le coffret, à l’exception du support de tweeter, ne comporte que très peu de granularité et de vaguelettes. C’est du travail bien fait.
Les apparences n’étaient pas trompeuses Si les apparences sont soignées, l’intérieur l’est tout autant. Tangent a offert à son enceinte Prestige des haut-parleurs de premier choix réalisés spécialement sur cahier des charges.
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ENCEINTE ACOUSTIQUE PRESTIGE
Les deux boomers mesurent 16,5 cm de diamètre et sont identiques. Hormis leur saladier en alliage métallique injecté dégageant très largement l’arrière de l’équipage mobile et leur généreux moteur à aimant ferrite de 10 cm, ils se singularisent par leur membrane en papier traité renforcé par des fibres naturelles et leur rigolo cache noyau en forme de petit chapeau chinois pointu. Le tweeter provient pour sa part du grand spécialiste ScanSpeak. Il s’agit du modèle Illuminator D3004. Il est armé d’un dôme en textile imprégné de «un pouce» tissé d’une seule pièce, en même temps que sa large suspension périphérique en demirouleau. A l’arrière, la cavité centrale de son moteur à aimant néodyme est soigneusement amortie par des plaques de fibres et l’ensemble porte un capot en plastique transparent muni sur sa périphérie de petites chambres d’amortissement circulaire. Sur le papier, ce tweeter Illuminator D3004 est étonnant, avec une plage d’utilisation s’étendant de 1 kHz à plus de 30 kHz et une fréquence de résonance calée très bas (500 Hz). Par conséquent, le filtre de la Prestige peut rester relativement simple, se concentrant sur la qualité des composants (condensateurs au polypropylène, grosses selfs...) plutôt que sur leur quantité (six composants actifs seulement). En revanche l’intérieur de l’ébénisterie de l’enceinte est beaucoup plus travaillé que ne le laisse penser sa forme épurée. En plus de ses parois courbées et inclinées, ne présentant aucun plan parallèle pouvant encourager des ondes stationnaires néfastes, elle possède plusieurs cadres de renfort internes ainsi que des aménagements en «pointe» à l’arrière des boomers afin de «casser» les réflexions parasites.
A l’écoute
La Prestige est
Disposant d’un rendement correct et d’un équilibre tonal assez linéaire, les Prestige sont des enceintes faciles à vivre. Elles ne posent pas de problème particulier de positionnement ni d’association avec les électroniques sources. Dans le même esprit de simplicité, elles diffusent avec égal bonheur tous les styles de musique. Il ne faut pas en conclure que ces enceintes Tangent manquent de caractère, qu’elles sont froides ou ennuyeuses. Parmi leurs défauts, on peut citer un registre grave qui manque un peu de lisibilité. Celui-ci est copieux sans être ultra profond, il en fait parfois un peu trop, mais a l’avantage de donner une belle chaleur à la restitution. Le médium est d’une belle transparence qui donne une sensation de présence très agréable tandis que l’image stéréophonique prend des proportions précises et réalistes. Enfin le haut du spectre bénéficie de la qualité du tweeter ScanSpeak Illuminator. Les timbres dans l’aigu sont magnifiques, ils ont beaucoup de grain et de matière et savent éviter toute agressivité ou métallisation même à fort volume.
accordée en bassreflex par un évent dorsal. Cela ne provoque pas de complication quant au positionement dans la pièce d’écoute. La Prestige est une enceinte facile à vivre.
EN DIRECT DU LABORATOIRE > Mesures enceintes Tangent Prestige Rendement Distorsion pour 84 dB / 1 m
Conclusion
Impédance mini.
Les enceintes Prestige de Tangent nous ont agréablement surpris. Nous pensions au départ qu’il s’agissait d’un simple exercice de style privilégiant l’esthétique au détriment des qualités sonores. Nos essais n’ont fait que contredire nos a priori. Tout dans la fabrication et les performances acoustiques proposées par les Prestige prouve qu’elles ont été conçues, écoutées, réécoutées et optimisées par des gens qui aiment la Musique. Ce sont des enceintes aussi belles à regarder qu’agréables à entendre. Pierre Stemmelin
90 dB (2,83 V / 1 m) 0,70 % (100 Hz) 0,25 % (1 kHz) 0,15 % (5 kHz) 4,6 ohms (40 Hz)
Réponse en tiers d’octave Le creux dans le haut du spectre, entre 3 et 10 kHz, se traduit par des sensations habituellement contradictoires : douceur de transparence et d’aération.
Situé à droite, le tweeter est le modèle Illuminator D3004 de ScanSpeak. Son capot arrière translucide laisse voir sa chambre d’amortissement interne avec ses cellules périphériques circulaires.
Amortissement (waterfall) L’ébénisterie sans aucune face parallèle et le choix de haut-parleurs de qualité conduisent à un très bon résultat en terme d’amortissement.
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FFLLA SAHS THE S T T /EV ESCTT E/ UBRE
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YERDYNAMIC
VECTEUR
Amplificateur intégré Ai6 2009 serait-elle l’année du retour des grands noms de la Haute Fidélité française ? Après Elipson et Micromega, c’est Vecteur qui revient sur le devant de la scène sonore avec une série d’électroniques au rapport qualité/prix très favorable à la relance de la consommation audio. L’innovation technique est au rendez-vous avec l’intégré Ai6 dont l’écoute nous a ravis. a vie d’un constructeur de produits audio ne tient parfois qu’à un fil économique d’une époque ou qu’à une tendance technologique du moment, voire les deux. Pour être très honnête, nous ne savons pas précisément ce qu’il est advenu de Vecteur durant toutes ces années où le fabricant a joué malgré lui à cache-cache avec son public. Toujours est-il que «coucou le revoilà» sous le nom de Vecteur Acoustic avec une nouvelle série de trois électroniques, dont un lecteur de CD, le CDi4, et deux amplis stéréo intégrés dont l’Ai6 de ce test et l’Ai4, plus compact mais délivrant la bagatelle de 2 x 150 W sous 4 ohms proposé au prix très agressif de 690 €. Le point commun à ces deux amplificateurs est la technologie Xdrive A qui autorise un fonctionnement en classe A des étages de sortie, même à puissance élevée.
L
Caractéristiques techniques 왘PRIX : 1 590 € 왘ENTRÉES : 5 x Ligne RCA 왘SORTIES : 1 x asymétrique RCA 왘PUISSANCE NOMINALE : 2 x 150 W sous 8 ohms,
2 x 300 W sous 4 ohms 왘BANDE PASSANTE : 5 Hz – 20 kHz +/-1dB 왘DISTORSION : < 0,03 % (section pré), < 0,2 %
(section ampli) 왘FACTEUR D’AMORTISSEMENT : > 200 왘RAPPORT SIGNAL/BRUIT : > 100 dBA (section pré),
> 116 dBA (section ampli) 왘IMPÉDANCE D’ENTRÉE : 47 kohms
La télécommande très
왘DIMENSIONS : 434 x 180 x 420 mm
élégante et ergono-
왘POIDS : 31 kg
mique permet la sé-
왘DISTRIBUTEUR : Vecteur Acoustic (cf p. 114)
lection des sources et le réglage du volume.
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Classe A plutôt que classe AB Les anciens se remémoreront les intégrés Vecteur Six et Twelve et plus vintage encore, les modèles P6 (préamplificateur) et A6 (amplificateur 2 x 15 W classe A) qui ont animé nombre d’écoutes et de discussions audiophiles. La marque a toujours privilégié la qualité sonore en utilisant la classe A dans les étages d’amplification soit sur les étages drivers soit du début à la fin de la chaîne audio. Avec l’Ai6, Vecteur met en œuvre un fonctionnement appelé Xdrive A sur lequel il reste encore discret. L’idée de base est d’étendre le travail en pure classe A des transistors de puissance tout en diminuant la consommation électrique. Chacun sait que l’efficacité maximale d’un circuit analogique polarisé en classe A est de 25 % alors que n’importe quel schéma numérique en classe D revendique au moins 80 % d’efficacité. Le principe Xdrive A semblerait
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vouloir adapter la polarisation en classe A selon les besoins en courant définis par le signal amplifié, une sorte de classe A glissante, plutôt que de voir les transistors naturellement commuter en classe AB comme sur la majorité des circuits. Pour assurer un vrai fonctionnement en classe A, fut-il transitoire, l’alimentation doit être capable de fournir très rapidement le courant nécessaire à la demande. Vecteur a donc mis au point une alimentation à plusieurs étages, avec circuits de contrôles et régulations diverses, dotée d’une capacité en sortie de 60 A.
Une construction exemplaire L’appareil a été conçu en France puis fabriqué et assemblé en Asie afin de réduire au final le prix public. Cette approche économiquement pertinente a permis de hausser le niveau de qualité des composants et des circuits. Le châssis est un assemblage de six tôles pliées épaisses soit deux joues latérales et deux faces avant et arrière consolidées par deux traverses en acier cuivré créant des compartiments blindés. L’ensemble reçoit ensuite les capots haut et bas ainsi qu’une face avant en aluminium brossé comportant les cinq touches à impulsions de sélection des sources, le poussoir de mise sous tension, la grosse molette centrale de volume et le récepteur infrarouge pour la très élégante télécommande mêlant métal et caoutchouc. A l’arrière, entre deux paires de fiches haut-parleurs isolées, la connectique RCA en métal doré est isolée au Teflon, on note deux straps dorés amovibles qui permettront de séparer la section préampli de l’ampli. L’ensemble repose sur quatre pieds cylindriques en aluminium avec des semelles en caoutchouc. La conception est double mono. Les circuits audio montés sur une carte en verre époxy sont entièrement symétriques. Chaque canal dispose en sortie de transistors bipolaires Sanken soit quatre paires complémentaires 2SA1386A/2SC3519A complétées par une paire supplémentaire 2SA1492/2SC3856, montées sur un radiateur en aluminium massif de taille généreuse. Chaque voie dispose d’un énorme transformateur torique de 600 VA suivi d’un redressement par diodes et de quatre condensateurs de 8 200 μF. Le réglage de volume est assuré par un potentiomètre motorisé Alps 2x50K.
A l’écoute
Conclusion
Nous avons réussi à mettre en œuvre une association particulièrement aboutie en raccordant au Vecteur Ai6 les très musicales enceintes Davis Vinci 2 et le lecteur de CD Mimetism 27.2 à la restitution très neutre. Un mariage qui a fait merveille pendant nos écoutes. La restitution bénéficie du soutien charpenté des circuits à transistors dans le bas du spectre tout en conservant de l’élégance dans les timbres et de l’espace dans la scène sonore, vertus propres à la classe A. L’image stéréo très stable contribue à une localisation précise des pupitres et à une analyse minutieuse du message, notamment au niveau de la variété harmonique contenue dans chaque note. Le Vecteur surprend par son aptitude à restituer les plus foudroyants écarts dynamiques et par la redoutable franchise de ses attaques, un comportement typiquement «monitoring». En contrepartie, il ressort une très légère tendance à raccourcir les retombées de notes sans jamais tomber dans la sécheresse caricaturale et l’analyse monotonique de certaines électroniques numériques affichant des facteurs d’amortissement à trois ou quatre chiffres... L’équilibre tonal s’avère très réussi grâce à la propreté du registre grave qui tient parfaitement les haut-parleurs, au réalisme de la restitution du médium et à l’aigu qui file haut sans aucune brillance désagréable ni acidité caractéristique du transistor, même à fort niveau.
Nouvel essai transformé pour Vecteur qui revient en fanfare avec tambours et trompettes. L’intégré Ai6 nous propose des performances techniques de haute tenue, une écoute remarquable et une construction de premier choix. Les circuits Xdrive A semblent tenir toutes leurs promesses. Au prix auquel il est proposé, ce Vecteur doit être absolument considéré avant toute décision d’achat. Pierre-André Viollet
EN DIRECT DU LABORATOIRE > Mesures amplificateur intégré Vecteur Ai6 L’implantation a été soignée. On distingue les séparations internes en tôles cuivrées, les transformateurs toroïdaux à l’avant judicieusement éloignés des circuits
Puissance en régime - continu - impulsionnel Distorsion à mi-puissance
2 x 154 W / 8 ohms 2 x 154 W / 8 ohms 0,65 % (100 Hz) 1,50 % (1 kHz) 1,20 % (10 kHz) Rapport signal/bruit 103 dB /113 dB(A) Temps de montée 10,5 μs Déformation sur signal carré à 40 Hz 21 % Diaphonie 87 dB
audio placés vers l’arrière (bas signaux) et derrière les radiateurs (drivers et sortie).
Réponse sur charge capacitive Les circuits totalement contrôlés jugulent la moindre oscillation. Serait-ce l’explication des retombées de notes écourtées ?
Réponse sur signal carré à 1 kHz Constat similaire avec un front montant qui apparaît soudainement asservi avant toute trace d’instabilité.
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FL ASH TEST/BEYERDYNAMIC
BEYERDYNAMIC Amplificateur Headzone et casque DT880
Les tentatives de restitution d’espaces multicanal avec un casque d’écoute sont rares et utilisent souvent plusieurs transducteurs montés dans les oreillettes. Cependant, le système Dolby Headphone et quelques autres systèmes propriétaires s’utilisent avec un casque standard. C’est cette voie qu’a choisie Beyerdynamic avec son modèle Headzone. Le système Beyerdynamic
Caractéristiques techniques 왘PRIX : 2 490 € (L’ENSEMBLE)
Headzone permet une écoute de bandes son en multicanal
AMPLIFICATEUR HEADZONE 왘BANDE PASSANTE : 10 Hz – 20 kHz 왘IMPÉDANCES DE CASQUES ACCEPTÉES : 32 à 600 ohms 왘PUISSANCE : 100 mW sur 250 ohms 왘PRISES : casque jack 6,35 mm, 2 x entrées
numériques (opt. et coax.), sortie audio optique 왘OPTION : Headtracker (1 890 €) 왘DIMENSIONS (L X H X P) : 250 x 225 x 50 mm
CASQUE DT880 왘T YPE : dynamique semi-ouvert, circum-aural 왘DIAMÈTRE DES TRANSDUCTEURS : 50 mm 왘BANDE PASSANTE : 5 Hz – 35 kHz 왘IMPÉDANCE : 250 ohms 왘SENSIBILITÉ : 96 dB 왘PUISSANCE ADMISSIBLE : 100 mW 왘CONNECTEUR : jack 3,5 mm et adaptateur 6,35 mm 왘POIDS : 290 g 왘DISTRIBUTEUR : Kassy (cf p. 114)
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au casque, avec des effets surround de qualité.
L
e système Headzone comporte un amplificateur pour casque doté d’entrées audionumériques, et d’une électronique capable de décoder des signaux PCM stéréo, DTS multicanal, Dolby Digital multicanal ou encore Dolby Pro Logic. Il est équipé d’un processeur de signal permettant de recréer des ambiances sonores multicanal sur un casque stéréo et d’en doser les effets. Il est livré avec un casque DT880 équipé d’un cordon de 5 mètres de longueur muni d’un potentiomètre de réglage de niveau car il ne possède pas de télécommande, ce qui est un peu dommage vu le tarif. Cependant, cela ne sera pas trop gênant dans la mesure où les réglages initiaux sont effectués casque sur la tête et peuvent donc l’être depuis la façade de l’appareil et que l’écoute ne changera absolument pas lorsque l’on prendra place dans son fauteuil.
Sobriété et fonctionalité La présentation de l’ampli Headzone est assez sobre et fonctionnelle. Une petite
touche à impulsion commande la mise en marche tandis que sa voisine active le «bypass», permettant de constater instantanément les résultats sonores avec et sans effets. A leurs côtés prend place une prise casque au format 6,35 mm. Enfin, un bouton rotatif disposant d’une fonction bouton poussoir permet de régler le volume, la taille de la pièce simulée, le dosage de l’ambiance et le «Headtracker». Ce système adapte l’impression d’espace aux mouvements de la tête de l’auditeur. Pour ce, il est muni d’un émetteur relié au Headzone et d’un récepteur équipant une version spéciale du casque DT880 qui transmet la position de ce dernier, et donc de la tête de l’auditeur. Des diodes LED situées à gauche de la molette de réglage signalent le paramètre sur lequel on agit, tandis que d’autres l’entourant indiquent le dosage de ces réglages. Enfin, quatre LED font état du signal numérique en entrée (DTS, Dolby Digital, Pro Logic ou PCM stéréo). La réalisation est sérieuse, la façade est en
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aluminium massif, et le coffret métallique est enchâssé dans une grosse pièce en résine moulée très résistante jouant le rôle de protection tout en donnant à l’ensemble une inertie le mettant à l’abri des vibrations. La face arrière accueille deux entrées numériques (optique et coaxiale), une sortie numérique coaxiale dupliquant l’entrée, la prise d’alimentation et le connecteur spécifique du Headtracker.
Une technicité très évoluée La fabrication interne du Headzone est superbe avec un circuit multicouche de qualité professionnelle couvert de composants à montage en surface (CMS). On notera parmi ceux-ci une puce TMS C6713 de Texas Instruments, un processeur numérique de signal travaillant sur 32 bits. Le décodage des signaux numériques stéréo comme multicanal est confié à un circuit Micronas MAS 3530H et ceux-ci sont convertis au format 24 bits/192 kHz par trois puces Texas Instruments SRC 4190. La conversion numérique/analogique est confiée à des circuits AKM4552 (24 bits/96 kHz) et le filtrage est assuré par des amplis op. à très faible bruit Motorola MC33078. Ce type d’ampli op. est également utilisé dans la partie amplificatrice, en conjugaison avec un push-pull de transistors complémentaires.
Casque DT880 : imposant et fait pour durer Le DT880 est un casque imposant mais dont le poids reste raisonnable et dont les larges coussinets recouverts d’un doux velours rendent le port agréable. Son arceau et son système de cardan restent d’une conception basique, efficace, et solide grâce à l’utilisation d’éléments en aluminium. En bref, un produit conçu pour durer. Ce casque est un modèle électrodynamique de type semi-ouvert équipé de transducteurs de 50 mm de diamètre. L’arrière de la membrane est amorti par un anneau de feutrine, tandis qu’une couronne largement aérée et recouverte d’une sorte de papier poreux entoure le transducteur côté face avant.
taines barres sonores évoluées parviennent à recréer un espace sonore multicanal crédible. Avec un casque, si l’on peut dire, on dispose de moins de volume et la difficulté est là. Cependant, force est de reconnaître que Beyerdynamic, avec son système Headzone, parvient à des résultats convaincants. L’ambiance semble beaucoup moins «multicanal» qu’avec les barres sonores évoluées (question de volume comme on le disait), mais la sensation d’accroissement de l’espace sonore est réelle. De même les effets de différentiation avant arrière centre sont convaincants, et, s’ils restent limités, n’en demeurent pas moins suffisants et apportent un plus indéniable à l’écoute de la bande son d’un film au casque. Nous avons également voulu savoir comment se comportait ce système face au grand spécialiste Dolby Headphone. Pour ce, nous avons relié simultanément le même lecteur de DVD possédant deux sorties numériques au système Headzone et à un amplificateur Denon AVC-A1HD disposant du système Dolby Headphone pour pouvoir comparer ces deux systèmes en temps réel. S’il ne démérite pas, le Dolby Headphone se voit supplanté par le Headzone en termes de finesse et d’aération de la restitution, d’autant que ce dernier permet également d’intervenir sur les effets d’ambiance et la taille de la pièce virtuelle que l’on dose à sa guise, chose que n’autorise pas le procédé Dolby. On note également un net avantage du système Beyerdynamic avec des enregistrements stéréo de musique classique où il parvient à préserver la qualité des timbres tout en ajoutant de la finesse et une belle sensation d’espace et en se montrant peu fatigant lors de longues écoutes. Le fabri-
La face arrière de l’unité centrale du système Headzone rappelle plus celle d’un lecteur de CD avec ses entrées numériques que celle d’un amplificateur audio.
cant allemand a choisi pour compléter ce système l’excellent casque DT880 qui possède un bon équilibre sonore et une bande passante étendue avec un registre grave profond, qui descend avec aisance dans l’infra grave. On pourra simplement regretter que l’ensemble soit un peu limité en niveau sonore maximum, ce qui n’enlève rien à ses qualités !
Conclusion Produit de haute technologie, l’ensemble Headzone de Beyerdynamic procure des résultats probants, même s’ils ne peuvent égaler une véritable restitution multicanal. Il parvient à préserver la qualité des timbres et ajoute une belle aération à la restitution qu’il améliore de manière indéniable. Un ensemble très intéressant livré avec un excellent casque pour qui serait tenté par cette solution. Philippe Daussin
Le sytème Headzone est ici équipé de l’option Headtracker qui fait varier l’espace sonore en fonction des mouvements de la tête de l’auditeur.
A l’écoute Nous ne surprendrons personne en disant que vouloir simuler cinq canaux avec deux haut-parleurs, ce n’est pas de la tarte. Certains systèmes simulant cinq canaux avec deux enceintes classiques ou cer97 Mars / Avril 2009
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PANASONIC Ecran plasma TH-65VX100 Vous ne trouverez pas cette TV dans la plupart des magasins généralistes de France et de Navarre, et pour cause, le 65VX100 est un écran HD de haute voltige vendu en secteur professionnel par Panasonic. Une bonne raison de le tester et de commenter ses résultats. Dépourvu de tuner TNT, ce modèle est
Caractéristiques techniques 왘PRIX : 10 000 € (EXISTE EN 50 POUCES, 5 500 €)
une dalle Panasonic
왘DALLE : Full HD, 65 pouces
professionnel,
왘RATIO DE CONTRASTE NATIF : 60 000/1
repensée pour le
왘PROCESSING 18 BITS : 7 160 niveaux de gris
Home Cinéma très
왘VITESSE DE RAFRAÎCHISSEMENT : 15 à 110 kHz, 48 à 120 Hz
haut de gamme et
왘COMPATIBILITÉ DATA MAX : UXGA compressé
l’intégration.
왘SCALER INTÉGRÉ : déconnectable
Panasonic ne
왘CONNECTIQUE : 4 x HDMI, 1 x D-Sub 15, 1 x RS232 ;
compte pas en vendre
possibilité de slots interchangeables (HD-SDI, DVI-D) 왘DIVERS : pas de tuner intégré, vendu par la division pro de Panasonic 왘DIMENSIONS : 1554 x 924 x 94 mm 왘POIDS : 69 kg 왘DISTRIBUTEUR : Panasonic France (cf p. 114)
des containers,
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issue du secteur
mais connaît la valeur de sa bestiole.
ous sommes d’autant plus heureux d’écrire un papier sur le plasma que cette technique d’imagerie connaît des remous dans la profession notifiés par une flopée de mauvaises nouvelles d’un peu partout. Autrefois sacralisée et supportée par des firmes aussi diverses que Hitachi/Fujitsu, Pioneer, Sony, Philips, Matsushita, LG Electronics et Samsung, pour ne citer qu’elles, la superbe de la technologie plasma s’est «ternie» en faveur du LCD, dont la part de marché est estimée aux environs de 90 % des ventes totales dans plusieurs secteurs d’activités. Après les abondons en série de la part de fabricants qui, pourtant, avaient juré de maintenir la pression, le plasma aurait pu s’effondrer technologiquement, mais que nenni, il
N
s’est ressaisi et n’est en rien dépassé par sa consœur à cristaux liquides. Au regard du nombre d’acteurs qui ont exclusivement viré leur cuti en devenant 100 % LCD, Panasonic a désormais une autoroute devant lui, large, fluide et prometteuse. Lors du récent CES de Las Vegas, le fabricant n’a pas hésité à en faire des tonnes en poussant les murs côté caractéristiques et nombre de modèles de grandes diagonales. Il n’était pas seul en lice, les constructeurs coréens lui damaient sérieusement le pion, mais les avancées technologiques de Panasonic sont incontestables. C’est dans ce contexte fumeux que Panasonic lance deux écrans plasma Full HD professionnels de 50 et 65 pouces. Nous avons jeté notre dévolu sur le plus grand de ces Messieurs, qui fut livré dans un Fly Case gigantesque.
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EC R A N P L A S M A T H - 65 V X 10 0
Une construction et des performances Premium ! Vous êtes en droit de vous demander ce qui différencie ce type de produit de la TV plasma Panasonic vendue dans une grande enseigne de la distribution. Les réponses sont multiples, à commencer par une construction ultra robuste et des performances maintenues tout au long de la vie du produit. Cette dalle de 65 pouces, livrée dans un coffre-fort, est destinée aux Home Cinéma haut de gamme version luxe, aux studios de pré-mastering, régies TV, etc. Le produit a beau être pro de partout, il bénéficie d’une esthétique sobre, très soignée, qui séduira les intégrateurs ainsi que les prescripteurs de tous les horizons. Il s’appuie sur un cadre en aluminium poli, mais, du coup, attention au poids de la bestiole qui reste élevé, soit près de 70 kg pour le modèle d’1,65 mètre de diagonale testé dans nos locaux. D’une résolution native de type Full HD 1920 x 1080 pixels, le 65VX100 sort du lot par la qualité de sa dalle de dernière génération conçue par Matsushita. Ses prétentions sont démesurées car son géniteur annonce un ratio de contraste natif de 60 000/1, ce qui relèverait de la sciencefiction pour la technologie LCD. Pour y parvenir, Panasonic s’est peut-être un peu inspiré des travaux de Pioneer en modifiant la forme des cavités de sa dalle plasma (cellules plus profondes et plus étroites) et en les dotant de nouveaux éléments phosphores ainsi que d’un filtre noir. Ces bonnes intentions ne suffisant pas, le fabricant a retravaillé le système d’asservissement (les donneurs d’ordres électriques), et ce, afin de parvenir à une pré-décharge électrique qui se voit réduite de façon drastique. Du coup, le pixel est allumé «moins longtemps» et peut ainsi
mieux gérer l’intensité de l’illumination. Avec le plasma, fabriquer du noir revient souvent à éteindre la lumière à temps, et la rallumer à la vitesse de l’éclair ! Panasonic ne s’est pas arrêté en si bon chemin et s’est attelé au traitement vidéo, qui se doit d’être supérieur à celui proposé sur les modèles destinés au très Grand Public. Du coup, on a affaire à un processing sur 18 bits, ce qui rime avec une gradation sur 7 160 paliers et des milliards de couleurs ! Ce point très fort est associé à un menu à l’écran géantissime de gris qui peut être utilisé de façon presque «néophyte» ou en mode Expert.
Une image sur mesure : demandez le programme !
L’intégration idéale
Avec ses 24 menus d’ajustement des valeurs, ce modèle donne le choix des armes, notamment dans le réglage de la chroma. En marge de l’électronique, un nouveau filtre de couleur a été intégré au panneau, assurant un espace couleur qui couvre 120 % du standard de la HDTV. Grâce à cette caractéristique, la dalle est sensée délivrer des images très riches avec les sources Blu-ray par exemple. Histoire d’accentuer la fidélité de l’image, Panasonic offre la possibilité rarissime de gérer le mode de fonctionnement du scaler intégré. Dans le cas où la source est au format 1080p, il peut être déconnecté afin de laisser le signal «passer» en by-pass (sans être tripoté), et économiser ainsi une étape technique.
Conclusion
dans un intérieur de «pauvres». La dalle, très lumineuse, est parfaite pour un visionnage en pleine lumière ou semipénombre.
dité, le bruit de dalle ou encore le ratio de contraste. Une fois accoutumés à la taille de l’image diffusée, nous avons noté une sacrée pêche lumineuse, accompagnée d’une définition piquée et d’une relative absence de bruit (peu de fourmillement général de la dalle lors des signaux usuels). Nos essais ont cependant fait ressortir un «défaut» déjà observé sur les dalles plasma Panasasonic vendues dans le Grand Public puisqu’il s’agit d’une rémanence verte sur les contours des objets en mouvement. Mis à part ce halo, la fluidité de l’image n’est pas un leurre, idem pour la relative discrétion du flou de bouger. La colorimétrie est des plus surprenantes car, sans que l’on ait à plonger pendant des heures dans le menu, cet écran a su retranscrire une large palette de teintes, avec une solarisation très faible. Preuve de l’efficacité du traitement 18 bits sur le produit. Le ratio de contraste fait également partie des réussites à mettre au crédit de Panasonic. Très appuyé, il donne une grande profondeur à l’image, qui semble gagner en réalisme, alors que les couleurs sont également plus poussées. Certes, ce produit est coûteux, mais il s’agit là d’un investissement à long terme dans une TV pas comme les autres, qui délivre des résultats meilleurs que ceux des modèles Grand Public, notamment en termes de contraste et de colorimétrie. Si vous avez la chance d’être à l’abri du besoin. Foncez.
Sur le terrain : impressionnant car vif et très contrasté Ce modèle d’1,65 mètre de diagonale a été testé dans notre showroom avec des sources HD, que ce soient des films sur BD ou des mires destinées à tester sa flui-
Cela faisait un moment que nous désirions tester une dalle Full HD professionnelle. C’est chose faite, et si le produit est imparfait (halo de rémanence parfois sur les images en mouvement), ses résultats sont étonnants. Le traitement de la vidéo dépasse tout ce que nous avions vu jusque-là sur les modèles usuels, idem pour le ratio de contraste, très appuyé. Conçu pour les sources HD, le TH65VX100 les sublime avec une classe naturelle déconcertante. Patrick-Pierre Garcia
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FLASH TEST/EPSON
EPSON
Vidéoprojecteur EH-TW5000 S’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! Tel pourrait être le mot d’ordre d’Epson qui, malgré la conjoncture, garde le cap. Ses secrets ? Une gamme gigantesque et des progrès constants. u fil des années, Epson a su se libérer de son étiquette de fabricant de vidéoprojecteurs institutionnels en introduisant en masse des modèles destinés au Home Cinéma. Fort d’un prix EISA lors de ses débuts dans le segment, il s’est également fait connaître en tant que fabricant de matrices LCD vendues à de nombreuses marques concurrentes ayant pignon sur rue. En 2008, malgré les débuts de houle financière, il a su maintenir la barre en eaux troubles grâce à une politique commerciale compétitive, et surtout, grâce à sa force suprême : une gamme composée de dizaines de modèles capables de faire face à la plupart des situations, à l’exception de la diffusion sur les très grandes surfaces (il préfère laisser le marché des grandes salles de cinéma numérique à Christie ou Barco). Epson a également pour atout d’être le concepteur et le fabricant de la matrice C2FINE, qui est une révolution en soi car pour la première fois, une matrice LCD peut se targuer d’un ratio de contraste natif compris entre 1 600 et 2 000/1. C’est
A
Caractéristiques techniques 왘PRIX : 3 500 € 왘MATRICES : Epson C2FINE,
Full HD 1980 x 1080 pixels 왘RATIO DE CONTRASTE DYNAMIQUE : 75 000/1 왘LUMINOSITÉ : 1 600 lumens ANSI 왘FOCALE : F2,0-3,7, f=22,5-47,2 mm 왘ZOOM : 1-2,1 (optique) 왘TRAITEMENT : panneaux sur 12 bits,
vidéo sur 10 bits (HQV) 왘LAMPE : 200 W (4 000 h) 왘DIVERS : 4/4 pull-down, ISF, Deep Color, xvColor, 24p,
mires de test, mode anamorphique
La télécommande est
왘CONNECTIQUE : 2 x HDMI, 1 x composite,
très robuste, rétro-
1 x composantes, 1 x S-Vidéo, 1 x D-Sub 15 왘DIMENSIONS : 390 x 450 x 145 mm 왘POIDS : 7,5 kg 왘DISTRIBUTEUR : Epson France (cf p. 114)
éclairée et dispose de touches qui donnent accès à des raccourcis dans le menu.
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à ces panneaux que le marché du LCD doit son retour en force au hit-parade des matériels les plus vendus, damant au passage le pion aux modèles DLP/DMD, qui clamaient être les seuls à savoir rendre contrastées les images. Fin d’un règne d’exclusivité pour eux.
Le fier descendant d’une grande lignée... Le TW5000, il n’y a pas mieux ! Du moins, du côté d’Epson. Il trône au sommet d’une gamme de vidéoprojecteurs bien garnie, composée de modèles très Grand Public (le tout-en-un DVD/CD/projecteur EH-DM2) ou plus Home Cinéma (l’excellent TW3800 par exemple). En tant que Star de l’équipe, il n’a pas d’autres options que d’avoir la carrure d’abriter le meilleur capital génétique de son concepteur. Il est donc équipé de trois matrices LCD Full HD de type C2FINE (génération D7) associées à une lampe Epson appelée E-Torl qui assure une pêche lumineuse élevée avec un faible voltage (et faible consommation). Le fabricant n’hésite
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d’ailleurs pas à garantir l’électronique et la lampe pour une durée de 3 ans, ce qui n’est pas commun. La section optique en verre est dotée d’un zoom optique (1-2,1), ainsi que d’un double shift optique horizontal et vertical (47 et 97 %), le tout avec une focale courte qui permet d’installer le produit dans une pièce avec un faible recul. La conception du produit, notamment son chemin de lumière efficace, permet à la machine de délivrer une puissance lumineuse de 1 600 lumens ANSI. Parmi les points forts, difficile de taire un ratio de contraste dynamique annoncé fièrement aux environs de 75 000/1, ce qui constitue un record en la matière. Afin d’y parvenir, Epson a mis au point un iris motorisé baptisé «Deeper Black» qui s’agite en basant ses mouvements psychotiques sur l’histogramme de l’image (basses et hautes fréquences). Sa vélocité est une des clés de ce ratio de contraste mirifique obtenu par un produit LCD. Histoire d’en rajouter, le fabricant a adressé ses panneaux en 12 bits (gradation étendue) et a intégré un traitement vidéo sur 10 bits. C’est à Silicon Optix que revient la tâche de mettre le signal vidéo en forme (upscaling, désentrelacement), et plus particulièrement au circuit HQV Reon VX (Hollywood Quality Video), qui équipe de nombreuses machines désormais. Il se charge également de réduire le bruit vidéo et les blocs MPEG en temps réel, tout en assurant un 4/4 pull-down de qualité afin de garantir un maximum de fluidité lors des mouvements. Les réglages sont pléthore, le produit étant de surcroît compatible avec la calibration ISF (norme professionnelle). La colorimétrie a fait l’objet d’un peaufinage poussé grâce à six axes de réglages différents, idem pour la courbe du gamma qui peut être customisée à souhait.
Cerise sur le gâteau, le TW5000 propose un mode Scope 2.35 qui, marié à une lentille anamorphique optionnelle, permet de diffuser des films en 2.35/1 sans barres noires d’adaptation. Difficile de faire mieux !
Sur le terrain : un redoutable concurrent aux modèles Full HD haut de gamme ! Nous avons eu de nombreuses occasions de voir fonctionner ce modèle, notamment lors des salons de l’IFA de Berlin et du CES de Las Vegas, ainsi que dans nos locaux. Tout en ayant largement participé à la conception de la machine, Epson a su s’entourer des meilleurs fournisseurs afin de ne pas l’affubler de maillons faibles. La qualité du traitement de la vidéo est inattaquable (HQV), au même titre que la somme de réglages, étonnante, au point qu’il est aisé de s’y perdre. Ce modèle a délivré des images très contrastées, mais pas autant que nous l’espérions (le HC7000 de Mitsubishi semble visuellement meilleur sur ce point). Par contre, le piqué de l’image avec des sources HD est résolument bluffant. Il donne à l’image une profondeur et un réalisme que nous n’avons pas observés sur tous les modèles se prétendant des concurrents à son trône. La pêche lumineuse de son chemin de lumière n’est pas un leurre, mais une réalité visible. Autre point fort : sa plage colorimétrique large. Il n’est pas nécessaire de passer des heures à la moduler, le réglage d’usine fait mouche dès les premières images. Exceptées quelques saccades lors de certains travelling en 24p (ou autres), ce modèle est conforme à nos attentes, et plus encore. Nous sommes heureux de voir de telles machines apporter des résultats aussi «pros» au public.
Le menu du TW5000 est simple d’accès, en apparence, mais dans sa version «Expert», il emmène le particulier vers des réglages dignes du secteur professionnel. En mode «réglages usine», le TW5000 est déjà extrêmement bien calibré.
Conclusion Avec le TW5000, Epson n’avait pas le droit à l’erreur alors que des modèles tel que le Mitsubishi HC7000 sont armés jusqu’aux pixels. Sa création, la meilleure à ce jour, joue d’équilibre entre une image HD ultra léchée et des réglages à la limite du secteur professionnel, dont il existe des versions plus digestibles pour le Grand Public dans le riche menu. Machine au piqué vidéo poussé et au ratio de contraste violent, elle est parvenue à nous faire redécouvrir certains Blu-ray Discs grâce à sa colorimétrie riche et sa propension à offrir une image aux second et troisième plans très nets. Idéal pour le Blu-ray Disc. Patrick-Pierre Garcia
EN DIRECT DU LABORATOIRE> Mesures vidéoprojecteur Epson EH-TW5000 Un panneau de connexions on ne peut
Luminosité max Bruit (dBa)
plus clair avec deux prises HDMI compatibles xvColor et
Contraste (max) Uniformité
1 490 lumens 37 (max) 25 (min) supérieur à 20 000/1 95 %
Deep Color. Idéal pour les sources Blu-ray et certains caméscopes.
Uniformité exceptionnelle et ratio de contraste dynamique dont le chiffre de 20 000/1 est celui de la limitation technique de nos instruments de mesures.
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CARNET D’ADRESSES/
Add A Dog
Elac France
96, rue du Poteau 75 018 Paris Tél : 01 42 55 43 94 www.addadog.com
(Burmester) 10, rue Chopin 67 410 Drusenheim Tél : 03 88 53 13 03 www.elac.com
Kassy
MWDistribution
Sony France
(Beyerdynamic)
(Adam Audio) Traverse de la Bastidonne 13 400 Aubagne Tél : 04 91 36 06 35 www.mwd.fr
20-26, rue Morel
Panasonic France
Vecteur Acoustic
152, avenue Joseph Kessel 78 960 Voisins le Bretonneux Tél : 01 61 37 39 60
92 110 Clichy Tél : 01 55 90 30 00 www.sony.fr
www.kassy.fr
Bang & Olufsen 141, rue Jules Guesde 92 300 Levallois Perret Tél : 01 55 21 21 55 www.bang-olufsen.com
Epson France 150, rue Victor Hugo 92 305 Levallois Perret Cedex Tél : 01 47 37 33 33 www.epson.fr
LD Audio (Add A Dog) 10, rue du Heaulme
1-3, avenue François Mitterrand 93 218 La Plaine Saint Denis Tél : 01 55 93 67 84 www.panasonic.fr
95 640 Marines Tél : 01 30 39 68 35
DEA International (Tangent) 314, rue Milliez 94 513 Champigny sur Marne Cedex Tél : 01 55 09 18 35 www.dea-international.com
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Hamy Sound (Accuphase, Audio Analogue) 28, rue Edith Cavell 92 400 Courbevoie Tél : 01 47 88 47 02 www.hamysound.com
www.ldaudio.book.fr
Morel www.morelhifi.com
Sharp France 22, avenue des Nations Paris Nord 2 BP 50094 95 948 Roissy Charles de Gaulle Tél : 01 49 90 34 00 www.sharp.fr
www.vecteur-acoustic.com
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