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est édité par CAP HORN Éditions 2, rue Henri-Bergson – 92600 Asnières-sur-Seine SAS au capital de 79 400 euros RCS 502205990 RCS Nanterre. ISSN 17641756
Partir, rester, revenir…
Tél. : 01 46 52 23 23 Directeur de la publication : Guillaume Salabert Éditeur : Patrick Gerbault Rédacteur en chef : Rodolphe Denis Rédacteur en chef adjoint : Vincent Davoli Directeur artistique : Mario Lopes Maquette : Franck Bon Secrétaire de rédaction: Jean-Marc Denis Ont collaboré à ce numéro : Laurence Amette, Montsé Grau,
Directeur de publicité : Olivier Lamotte Tél. : 06 98 75 97 23 Directeur de clientèle : François Prugnaud Tél. : 06 68 36 46 47
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Louca Hugo, François Buson, Étienne Pannetier, Laurent Vargnier
Directeur de clientèle : Julien Caffin Tél. : 06 68 33 98 17 Directrice Développement : Clémence Tamas Tél. : 06 98 66 35 10 Responsable diffusion : Émilie Coudert
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arlons retraite, c’est de saison. Zinedine Zidane, qui a évoqué ces derniers jours une envie de se rapprocher du terrain, n’avait pas totalement réussi sa soirée d’adieux. Il réussit en revanche parfaitement son début
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de retraite, qu’il s’apprête donc à quitter. Paradoxal. Plus simple est le désir ex-
Responsable production : Stéphane Golinelli
primé par Robert Pires de refuser sa sortie de foot, de ne pas quitter son sport
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sans quelques nouvelles exaltations, quelques plaisirs de plus. Après une sai-
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son presque blanche en Espagne, il se sent une âme de « joker », de grand frère, presque, avec ses jambes de trentenaire et la tête qui va avec. On n’est pas un « vieux », dans le football, dès lors que ses enfants ne vont plus à la maternelle ? Il cherche à convaincre, en France aussi, c’est dire s’il est optimiste. Et puisqu’on parle de retraite, Tony Estanguet l’a refusée, lui aussi. Après des Jeux de Pékin sans plaisir, il a réfléchi puis décidé de revenir, en gagnant à nouveau. Il compte bien rester au sommet de l’eau vive pendant deux petites années encore, pour conclure à Londres, en beauté si possible, son parcours de combattant. Mohamed Ali aussi avait hésité avant de tirer sa révérence. Il a trop tardé, même. Destin contraire pour Jean-Michel Lucenay, enfin reconnu, déjà trentenaire. Il croit en son futur et ne se voit pas au bout du tunnel, lui non plus. Loin de là. Quant à notre
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avenir à nous, aucun souci, bien sûr : nos élus s’occupent de nous. ■ RODOLPHE DENIS Rédacteur en chef
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novembre 2010 - N° 244
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sommaire
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Projecteur
8 Sport-business 12 La chronique de Tony Parker 14 Actu photo EN COUVERTURE 16 La route du Rhum 18 à bord de Safran 22 Tradition française 24 Ponts et merveilles (1978-2006) RENCONTRE 28 Robert Pires Un autre challenge ObjECTif LONdRES 34 Tony Estanguet
42
50
éVéNEmENT 36 Mondial d’escrime gROS PLaN 40 Marathon de New-York dOCUmENT LégENdE ViVaNTE 42 Mohamed Ali Le plus grand de tous les temps 50 66
dOSSiER SPéCiaL mONTagNE Hors-pistes 52 dix leçons de plaisir 56 Nouvelles destinations 62 Neige, volcans et vidéo dEUx-ROUES Salon de Milan 66 Reines de puissance 68 Sans permis
70 L’agenda de Sport PEOPLE 72 Cali 74
bOUiLLON dE CULTURE Note artistique
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ShOPPiNg mONTagNE Show l’hiver
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gLamOUR Shakira La grâce latino
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hEURE dE gLOiRE Mike Powel
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projecteur
MIkhAIL METzEL / AP / SIPA
en bref
ATP
tenDance sotchi En plus des Jeux d’hiver 2014, Sotchi pourrait accueillir un Grand Prix de F1 la même année. Un protocole d’accord a été signé entre Bernie Ecclestone et Vladimir Poutine. Reste à monter ce projet avec la construction d’un circuit dont le montant s’élèvera à 200 millions de dollars.
La raquette en pinceau
enchères mythiques
Droit au but
AP/SIPA
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FRéDéRIc SPEIch / LA PRoVEncE
n Tommie Smith,
champion olympique du 200 m aux JO de Mexico, en 1968, avait levé un poing ganté sur le podium pour évoquer les Droits de l’Homme et protester contre la condition des Afro-américains. L’ancien sprinter met en vente sa médaille et ses chaussures de l’époque. Les enchères, sur le site momentsintime.com, ont démarré à 250 000 dollars et s’achèveront le 4 novembre.
tous arbitres La Poste, partenaire de l’arbitrage depuis 2007, a choisi de collaborer à l’édition d’un livre, « Tous arbitres », qui sera commercialisé à partir du 15 novembre. Cet ouvrage évoque l’histoire de l’arbitrage à travers les siècles, et toutes les thématiques en lien avec la fonction.
ATP
n Pour promouvoir le Masters Londres, qui se tiendra du 21 au 28 novembre, l’ATP a demandé aux meilleurs mondiaux de cultiver leur art. Chaque tennisman qualifié a réalisé son autoportrait en frappant une balle couverte de peinture contre une toile pré-dessinée. Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, premiers joueurs qualifiés, s’en sont donné à cœur joie. Reste à connaître le nom des quatre derniers artistes.
n Fan inconditionnel de l’OM Soprano fait désormais partie du club. Le rappeur, né à Marseille, est devenu un partenaire privilégié de l’équipe championne de France en titre. Dans les salles de concert, il sera le portedrapeau officiel de l’OM qui lui rendra la pareille en faisant la promotion de ses disques et concerts sur le site du club. Le musicien pourrait également s’installer sur OM TV.
espionnage interne Ettore Messina, coach à succès du Real Madrid version basket, est allé s’enrichir un peu en supervisant un entraînement de son collègue du football, José Mourinho. Admiratif, l’Italien a qualifié le Portugais d’« homme direct qui transmet de la passion quand il parle de son métier ». De là à le voir se convertir, il y a un double pas, cela dit.
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Un client SFR n’est pas un golfeur comme les autres. La preuve par 3.
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Bravo aux 3 clients SFR, Pierre Félix, Maïa Courjaret et Didier Serre, qui ont eu la chance de croiser le fer avec des joueurs professionnels dont Colin Montgomerie et Padraig Harrington lors du Pro AM SFR de la Vivendi Cup le 22 septembre 2010.
Dotations remportées par trois clients SFR dans le cadre du jeu gratuit sans obligation d’achat, réservé aux Clients SFR, intitulé «Jeu SFR - Vivendi Cup» et organisé par SFR du 1er au 19 septembre 2010 inclus, sur son site internet.
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Business
en chiffres
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convaincre les entreprises d’investir dans le sport»
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Jean-françois lamour président du comité d’experts
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millions d’eUros L’éleveur et ancien champion allemand Paul Schockemöhle a acheté pour 10 à 15 millions d’euros l’étalon Totilas, dix ans, vainqueur des trois titres en dressage avec le cavalier néerlandais Edward Gal, lors des derniers Jeux équestres mondiaux. La fédération allemande a salué cette opération qui pourrait lui permettre d’attribuer à l’un de ses cavaliers la nouvelle star du dressage, pour Londres en 2012.
CRÉATIoN : LERoy TREMBLoT / PhoToS AFP
LyDIE / SIPA
L’économie du sport avec
Sporsora, l’association des Acteurs de l’économie du sport, a prévu sa remise des trophées 2010 le 22 novembre, au théâtre Marigny (Paris). Cette 7e soirée sera l’occasion de récompenser les meilleures stratégies de l’année. Le Comité d’experts, présidé par Jean-François Lamour, a nominé trois actions dans chaque catégorie. « Je devais être à une des premières remises de trophées, si ce n’est la première », rappelle l’ancien ministre des Sports. « À l’époque, comme Ministre, je les voyais comme un complément logique de ma mission. » L’édition 2010 sera bien sûr marquée par les turbulences et les retours de bâton qui ont pimenté l’année. « Ce qui s’est passé autour du football est accidentel, selon moi. Je pense que ce sport va redevenir le rouleau compresseur du sport français, économiquement. Il n’y a pas de rival. Le tennis
et le rugby sont installés, désormais, avec des partenaires fidèles, mais ce n’est pas comparable. Pour les autres, ça reste du moyen ou long terme, même pour les nageurs, qui ont beaucoup séduit cet été. Il y a encore du travail pour convaincre les entreprises d’investir dans le sport. » La crise n’y a pas aidé, d’ailleurs : le sponsoring en France reste hésitant. « Il y a un virage qualitatif, quand même », reprend Jean-François Lamour. « Il y a encore peu, on voyait du simple matraquage de marque. On travaille mieux sur les valeurs du sport, engagement et respect, preuve de maturité proche. On voit des acteurs différents, comme les bénévoles. Ça avance. » Mais pas assez, par exemple, pour offrir aux sportifs une carrière professionnelle digne de ce nom. « Comme pour moi : je me présentais avec ma licence de chimie, on me riait au nez. » n
les tropHées sporsora 2010
DR
Nominés « Sponsor de l’année » : EDF (natation), la Française des Jeux (partenaire du sport français) et Coca-Cola (Coupe du monde 2010). Nominés « Détenteur de droits » : Fédération française de football (Euro 2016), Fédération française de golf (Ryder Cup 2018) et Tour de France (Départ 2010 à Rotterdam). Nominés « Événement sportif » : Mondiaux 2009 de ski alpin à Val d’Isère, Winter X Games Europe, et Quai-54 pour « The International Streetball Championship ». Nominés « Développement durable » : Peace and Sport, Ferrero et la Solidaire du Chocolat. «Exploitation publicitaire», «Communication Interne», «Activation digitale» et «Activation commerciale» seront soumises au vote direct du Comité d’experts, le 4 novembre prochain.
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ANDRE PENNER / AP / SIPA
« Un virage qualitatif »
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millions d’eUros L’ancienne gloire du football brésilien, Pelé, gagne en moyenne 12 millions d’euros par an grâce à l’exploitation commerciale de son image, selon le magazine économique IstoE Dinheiro. Retraité depuis 30 ans, Pelé exploite son image et son nom à travers une multitude de produits dérivés et de services dans le monde entier, des boissons aux pilules contre l’impuissance en passant par les actions en Bourse. Selon le magazine, Pelé exige au moins 1,2 million de dollars (854 000 euros) par campagne publicitaire.
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l’imagination du doute nous anime »
en chiffres
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millions d’eUros Le montant est encore loin de celui de la Premier League anglaise (350 millions d’euros), mais la Ligue 1 vendue à l’étranger a tout de même rapporté 24 millions d’euros la saison 2009/2010, selon les chiffres de Canal + Events. Signe d’encouragement, le chiffre a triplé en trois saisons et la Ligue 1 talonne désormais la Bundesliga allemande (40 M€/an).
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6,9 « Un accompagnement » SFR est partenaire de la Fédération française de golf depuis 2006. Quelles étaient vos motivations ? Ce fut avant tout un choix affinitaire. Nous sommes partis du constat qu’il existait bel et bien un socle commun entre les valeurs golfiques et numériques. En effet, que ce soit dans l’univers, en perpétuelle évolution, des nouvelles technologies ou sur les reliefs tortueux d’un fairway, rien n’est jamais acquis. Je dirai même plus, c’est l’« imagination du doute » qui nous anime ! De plus, en associant la notoriété de la marque SFR au golf, nous souhaitions également contribuer à sa démocratisation. Quelles furent les applications de ce partenariat ? Nous avons commencé avec le lancement du site – www.sfrgolf.fr –, où les amoureux du golf peuvent retrouver toutes les infos nécessaires à la pratique de leur sport favori. Ensuite, avec la création des « SFR Match Play » et « SFR Golf Day », cela nous a permis d’amener le digital dans les club-house en France. Enfin, nous avons décliné dans le golf notre programme « Jeunes Talents », qui existait déjà dans la photo, la musique ou encore la création d’entreprise. En quoi consiste le programme « Jeunes Talents » ? L’idée est d’offrir un accompagnement aux jeunes golfeurs français sur le circuit professionnel. En France, 10
il y a beaucoup de jeunes avec un réel potentiel, qui ont du mal à franchir le cap, faute de structures. Aussi, pendant deux ans, nous leur apportons un coach, une bourse, un club partenaire et un sponsoring. Comme nous avions pu le réaliser auparavant avec Olivier Cotte (NDLR : 4e en ski de bosses aux J.O. de Lillehammer en 1994) pour le ski, nous nous sommes appuyés sur les conseils de Gerry Watine, ex-DTN de la FFG, ainsi que sur l’expertise du FranceProGolfTour. Trois espoirs issus de ce programme ont participé à la Vivendi Cup. Pour chaque joueur, il est important d’être entouré par des gens qui connaissent les difficultés et les contraintes de ce sport professionnel. Comment a évolué votre action dans le golf ? On a démarré en 2003, mais essentiellement en B to B. On s’est aperçu ensuite que nous avions besoin d’un projet « affinitaire », pour prolonger, SFR ayant déjà acquis sa notoriété. Or, on sait qu’il y a une vraie communauté, dans le golf. Au bout de trois ans, nous étions très contents et avons cherché à l’étendre au grand public, d’autant que ce sport cherche à se faire connaître. Offrir le numérique et ses applications aux passionnés. Nous avons renforcé notre présence en nous associant à de nombreux événements également.n propos recUeillis par jUlien caffin
millions d’eUros L’Autorité de la concurrence vient de sanctionner la Fédération française de football et la société Sportfive à une amende solidaire de 6,9 millions d’euros. Celle-ci reproche à la FFF et à la société « de s’être entendues afin d’éliminer toute concurrence dans la commercialisation des droits marketing de la Fédération ». L’amende de la « 3F », pour avoir soustrait à la concurrence des contrats sur l’équipe de France et la Coupe de France entre 1985 et 2002, s’élève à 900 000 € ; celle de Sportfive à 6 millions. La Fédération venait par ailleurs de prévoir un dédommagement pour ses sponsors de 4,5 millions d’euros environ, après la catastrophique Coupe du monde.
17,72 millions d’eUros L’Open d’Australie 2011 va offrir au total presque 18 M€ de prix à ses champions, une augmentation de près de 4 % par rapport à l’édition 2010. Une motivation de plus pour Rafael Nadal, qui pourrait en plus y réaliser un Grand Chelem « hors calendrier », donc à cheval sur deux années. Les vainqueurs des tournois de simple empocheront ainsi 1,6 M€ chacun (contre 1,2 M€ lors du dernier US Open).
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CHRONIQUE Tony Parker
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Non, on ne peut pas parler de harcèlement. En revanche, il y a une grande différence entre San Antonio et Los Angeles. Il n’y a pas de paparazzi à San Antonio. Nous vivons très tranquillement et les gens respectent notre vie privée. C’est vrai que c’est un peu plus compliqué à L.A. Quand je joue contre les Lakers et que je suis avec mon épouse, les paparazzis ont tendance à nous suivre de près… J’essaie de faire abstraction de tout ça.
Thierry Henry, Eva Longoria et Tony Parker ont assisté au match de basket entre les États-Unis et la France cet été à New-York.
« J’étais avant-centre » ■ Pourquoi as-tu choisi le n° 9 ? Guillaume, 9 ans, Lamballe (22) Avant de jouer au basket, j’étais avant-centre en football. Je portais le n° 9. Finalement, en voyant des images de Michael Jordan, j’ai décidé de me mettre au basket. J’ai changé de sport mais pas de numéro. Et depuis, il ne m’a jamais quitté.
Parce que notre travail de formation est différent. Dans les pays tels que la Lituanie ou la Serbie, on travaille énormément le shoot dès le plus jeune âge. En France, le travail est basé sur les fondamentaux. Nous n’avons rien à envier aux autres puisque la formation française est reconnue dans le monde entier.
■ Pourquoi n’a-t-on pas de grand shooteur en
■ Es-tu harcelé par les paparazzis aux ÉtatsUnis depuis ton mariage avec Eva ? Chantal, 28 ans, Lyon (69)
France comme dans d’autres pays d’Europe ? Max, 22 ans, Nantes (44)
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■ Quelle est la plus forte équipe sur le papier en NBA cette année, Miami ? Marc, 32 ans, Paris (75) Avec LeBron James, Wade et Bosh, il est évident que Miami a frappé fort cet été. Mais une addition de grands joueurs ne te donne pas obligatoirement la victoire. Los Angeles est par exemple suffisamment armée pour jouer la gagne. Ils ont l’habitude de jouer ensemble, ils ont déjà gagné ensemble et à côté de ça, ils ont deux joueurs extraordinaires avec Kobe Bryant et Pau Gasol. Miami est un favori au titre, mais ils sont loin d’être seuls. ■ Que penses-tu du contrat de Joakim Noah ?
Crois-tu pouvoir faire mieux quand tu signeras ton prochain contrat ? Mathieu, 33 ans, Paris (75) J’étais très heureux pour Joakim. Je l’ai d’ailleurs appelé pour le féliciter. Des joueurs de plus de 2,10 m aussi mobiles, il y en a très peu en NBA. C’est comme pour tout, ce qui est rare est cher. En ce qui me concerne, on verra bien ce qui se passe. Je ne pense pas à mon nouveau contrat aujourd’hui. Ce qui m’importe, c’est de réaliser une grande saison avec les Spurs.
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Arrêts sur imAges L’hiver au chaud…
1 Septième titre mondial pour Sébastien Loeb, sacré chez lui, en Alsace. 2 Grâce à leurs victoires sur la Roumanie et le Luxembourg, les Bleus, premiers de leur groupe de qualification, passeront l’hiver au chaud. 3 Après le Stade de France en concert, Noah a rempli celui de Coubertin pour célébrer ses 50 ans, raquette en main. 4 L’Europe récupère la Ryder Cup de golf. Jimenez et Poulter se passent délicatement l’objet d’une furieuse convoitise. 4
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En couvErturE
à bord de safran en marge de la course multicoques, qui s’annonce intense, une grosse bagarre s’annonce en monocoques, avec notamment deux spécialistes reconnus de la course au large, marc Guillemot, skipper de safran, et michel desjoyeaux, sur foncia. rencontrer et découvrir le premier, lors d’un entraînement et à terre, est un plaisir instructif. Parler avec le second aussi. deux bêtes de course, comme leurs bateaux.
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CHRISTINE VANNIER
MARC GUILLEMOT
“ UN BATEAU A UNE VIE ” LES CONCURRENTS Monocoques
J’ai été bluffé par ton accueil. Tu es très patient dans tes explications, « éducatif », même. Par nature ? C’est l’océan qui forge ce caractère ? J’en connais beaucoup qui sont ouverts, sympas. Je ne peux pas parler pour les autres, je suis comme ça, c’est ma personnalité, je ne force rien. Je ne sais pas si notre activité a une influence. De toute façon, on ne change pas de caractère après deux transats ou un tour du monde. Ça peut « polir » un petit peu, peut-être. Comment est née ta passion pour la voile ? D’abord, mes parents comme mes grands-parents naviguaient, donc c’était plus facile d’apprendre à naviguer et à godiller qu’à faire du ski. En vivant en bord de mer en plus... Dans la famille, tous les gamins ont navigué. Moi, très jeune, j’ai pris goût à la compétition. C’est histoire d’individualité, ensuite, l’éducation est la même pour les quatre enfants et moi j’ai été attiré très jeune par la performance, la compétition, la régate. On n’était pas encore dans l’électronique et le carbone à ce moment-là ? Non, le truc était juste de naviguer. Il y avait de la bidouille, mais avec des petits moyens, comme tous ceux qui ont navigué jeune, ce qui ne coûtait pas cher, et permettait de faciliter la vie à bord. Enfin, la vie à bord : c’étaient des dériveurs… Mais en tout cas essayer d’être performant. Après, en avançant, on découvre la technologie. J’ai presque envie de dire qu’après le bac, notre cursus d’étudiant ingénieur ou manager, il se fait sur le terrain. Ça demande beaucoup de compétences, la course au large, et donc d’envie d’apprendre. Les bateaux sont construits avec des matériaux assez sophistiqués, équipés de systèmes hydrauliques, informatiques et électroniques, assez pointus. Pour les utiliser, et les comprendre un peu, il faut se mouiller, aller plus loin. Ça permet de bien les exploiter, et éventuellement de les améliorer en avançant avec ceux qui les ont créés. De toute façon, la technolo18
CLASSE IMOCA 9 inscrits : Arnaud Boissières (Akena Vérandas), Armel Le Cléac’h (Brit Air), Michel Desjoyeaux (FONCIA), Christopher Pratt (DCNS 1000), Kito de Pavant (Groupe Bel), Vincent Riou (PRB), Marc Guillemot (Safran), Roland Jourdain (Veolia Environnement), Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3). CLASS 40 46 inscrits, dont Yvan Noblet (Appart City), Bernard Stamm (Suisse, Cheminées Poujoulat), Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne), Damien Seguin (Des Pieds et des Mains), Thomas Ruyant (Destination Dunkerque), Pete Goss (Angleterre, DMS), David Augeix (EDF Energies Nouvelles), Damien Grimont (Monbana), Tanguy de Lamotte (Novedia / Initiatives), Arnaud Daval (Techneau), Philippe Fiston (Territoires Attitude), Axel Strauss (Suisse, TZU HANG), Samuel Manuard (Vecteur Plus).
Multicoques CLASS MULTI 50 12 inscrits, dont Yves Le Blevec (Actual), Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !), Erwan Le Roux (FenêtreA – Cardinal), Lalou Roucayrol (Région Aquitaine), Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) CATÉGORIE ULTIME 9 inscrits, dont Yann Guichard (Gitana 11), Franck Cammas (Groupama 3), Francis Joyon (Idec), Philippe Monnet (NC), Sidney Gavignet (Oman Air Majan), Servane Escoffier (Saint-Malo 2015), Thomas Coville (Sodebo). CATÉGORIE RHUM 11 inscrits, dont Pierre-Yves Guennec (Jeunes Dirigeants – Lorans), Luc Coquelin (Pour le Rire médecin), Andrea Mura (Vento Di Sardegna).
gie m’intéresse, mais je ne saurais pas créer un soft informatique ou concevoir un boîtier électronique… Il y a pourtant des réparations à faire, parfois, à bord, pendant la course… Oui, enfin réparer… Ce que je peux réparer, c’est du composite, parce que j’en ai fait un peu, tout jeune. Débugger un ordinateur, ça va aussi.
Mais l’électronique par exemple, ça marche ou ça marche pas. Là, soit tu remplaces, soit tu pleures… En tout cas, c’est pas avec un tournevis et un marteau que tu t’attaques à ça, surtout en mer. En revanche, on peut s’efforcer de se protéger, d’avoir des parades, en cas de défaillance d’un des systèmes, prévoir la panne en amont, avant le départ. Une solution « b ». D’où venait le plaisir, dans ces régates d’enfance ? Le jeu par rapport aux copains, la maîtrise du bateau, la compétition déjà ? Plusieurs choses. Jouer, déjà. Pour moi, la voile a toujours été une source d’énergie, un vrai bonheur, une passion. Ça l’était il y a 35 ans et ça l’est toujours aujourd’hui. Sinon je ferais autre chose. J’essaye toujours, quel que soit le bateau, de le faire avancer bien. Parfois, ce sont de vraies casseroles, j’ai navigué sur un peu tout, mais même un bateau lambda, sans intérêt, dès lors que tu essaies de le faire marcher, ça devient intéressant. Chaque sortie, il faut trouver des petites choses. Ce n’est jamais fini, c’est pour ça que c’est bien, aussi. Sur les grandes courses, qu’est-ce qui compte le plus ? Avant tout, la qualité du plateau. Les concurrents. Une course où, au pire, tu fais 2e et au mieux 1er, ça n’a pas grand intérêt. Personne ne s’en souviendra dans dix ans. Il vaut mieux risquer de faire 6e ou 10e que d’être sûr d’être 1er ou 2e. Sinon, à quoi bon. Sauf à se faire un gros palmarès, mais ce n’est pas mon but. C’était clair au dernier Vendée Globe ou à la Route du Rhum 2002. C’est beaucoup plus excitant de se battre en se disant : « Si ça se trouve, je vais bien marcher, faire une belle course, mais je vais terminer 10e… » Plutôt que de se dire : « De toute façon, dans le pire des cas, je ferai un podium. » L’intérêt de la course, du parcours ensuite, et de la machine. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on a des concentrés de technologie avec lesquels il y a vraiment le moyen d’apprendre, d’avancer. C’est passionnant. Ça ne
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la voile, une source d’énergie
safran
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veut pas dire qu’on maîtrise tout, on l’a évoqué, mais en tout cas il y a la satisfaction, au-delà de la compétition, de faire face à toutes les difficultés, plus ou moins bien, et d’arriver à gérer pour être au bout avec la meilleure place possible. Il y a un lien qui se crée avec le bateau ? Oui, c’est pour ça qu’il faut beaucoup naviguer. On apprend. C’est ce qui te permet d’être performant. On apprend ses points faibles sur lesquels il faut travailler, l’exigence des bateaux, les bruits.
En étant à l’écoute, on peut se passer de détecteurs. Rien qu’aux sensations, au bruit du bateau, du vent dans les voiles, de l’eau sur la coque, on sait si ça va ou pas, si on est bien toilé. Dans certains cas, même si on n’est pas bien, exténué, on sait qu’on doit s’arracher, se faire mal, rien qu’à l’écoute et avec un coup d’œil sur la vitesse. Pas plus ? Avec le temps passé à le préparer ? On ne « l’humanise » pas un peu ? Ça reste une machine, même si ce n’est pas
aussi froid que ça. Un assemblage de fibres de carbones, un engin naviguant, dans lequel on a mis beaucoup d’expérience, de savoirs, pas tout seul, en plus, avec ingénieurs, architectes ou techniciens. Quand je suis seul à bord, je vois toute l’expérience, la philosophie que tu as mis dans l’assemblage, pour en faire une machine de course. Mais voilà, on reste terre à terre, même si j’y ai mis beaucoup et que je m’attache à cette machine. Si demain l’évolution des règlements en faisait un bateau obsolète, je n’aurais aucun pronovembre 2010
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“ Attiré pAr l’AmericA ” Une caméra infra-rouge, pour la détection des O.F.N.I. (Objets flottants non-identifiés).
saFraN
SAgem
saFraN
Lors d’un sprint océanique comme la route du rhum, le sommeil est moins capital que lors des tours du monde. Il n’empêche, un peu de repos…
blème à mettre dans un autre bateau tout l’enrichissement intellectuel qu’il m’a apporté. Il y a un détachement, en fait, mais pas d’indifférence. J’y ai quand même mis tout ce que j’ai accumulé d’expériences, ma vision, pour ajouter aux compétences de mon équipe. Ça reste fabuleux et j’y suis attaché. Mais pas comme à une personne. Je peux passer à autre chose, s’il le faut. Mais il n’ira pas à la poubelle. Ce « Safran » a beaucoup évolué depuis sa mise à l’eau… Il était réussi, déjà, au départ. Mais il y a toujours des choses à améliorer. Tout en gardant la « peau », la coque, on essaie de travailler tout ce qui peut amener un petit plus en performance. Et il y a énormément de choses qu’on peut faire évoluer. Le Safran d’aujourd’hui n’est pas le même que celui de 2007, il est plus performant. Quelqu’un qui a navigué à l’époque ne verrait aucun changement évident, mais pourtant il va plus vite. Ça veut dire qu’un bateau a une vie. Si on l’avait laissé tel quel, déjà performant, il aurait rétrogradé. Il irait toujours à la même vitesse, mais par rapport aux autres on serait à la ramasse. Le prochain bateau, tu l’as déjà en tête, encore un monocoque ? Je ne vois pas les choses comme ça : ça dépendra du programme de courses que je fixerai. 20
J’ai adoré ma période multicoques. Ce sont des bateaux extraordinaires, les 60 pieds, géants, les plus beaux qui aient été construits. Ça changera peut-être avec la Coupe de l’America qui se décide enfin à faire des bateaux modernes, la meilleure chose qui soit. En tout cas, quand on a décidé en 2005 de faire un Vendée Globe, la question ne s’est pas posée : il fallait faire un monocoque. La question se pose par la course, les objectifs. Si on décide avec Safran de faire une Coupe de l’America, on ne fera pas un monocoque… Les objectifs sportifs d’abord, la machine ensuite. Je rebondis : cette compétition t’intéresse ? Elle t’attire ? Bien sûr. D’autant plus aujourd’hui qu’elle passe en mutlicoque. On va enfin voir la Coupe de l’America sur de vrais engins de course, de vraies Formule 1. Enfin ! Beaucoup ont été critiques avec les multicoques français, architectes, coureurs ou constructeurs. On voit ce qu’on a semé. C’est une grande satisfaction de voir l’America quitter les bateaux lents, avec vingt tonnes de plomb sous la quille, pour des bateaux modernes. C’était passionnant, mais à regarder, c’était à mourir. Là, ça va être intéressant, visuel. Même à bord, ils vont être excités par la vitesse. On gagne à tous les niveaux. Bravo à ceux qui ont décidé de franchir le pas. n
Un hydrogénérateur en cours de test et de fiabilisation. SAfrAn power + SAgem
ProPos recueillis Par rodolPhe deNis
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Matériaux et test mécaniques de résistance. SNECMA
Contrôle de la coque par ultrasons. SNECMA
Stockage d’énergie. SAGEM
Calcul de comportement en dynamique. Conception et adaptation du vérin de quille.
SAFRAN ENGINEERING SERVICES
MESSIER-BUGATTI
Safrans en fibre de carbone tissée. SNECMA
Conception puis tests mécaniques de la quille. SNECMA
SAFRAN, PluS qu’uN SPoNSoR Le groupe Safran, équipementier en Aérospatiale, Défense et Sécurité, profite de son étroite et complice collaboration avec Marc Guillemot pour lui apporter bien plus que du sponsoring. Le Breton se réjouit tous les jours de pouvoir profiter d’un sponsor « technologique ». novembre 2010
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Michel desjoyeaux
reau alexis / sipa
TradiTion française
le NouVeau « FoNcia » « C’est le 3e monocoque que nous construisons en assez peu de temps, on savait qu’on devait faire vite. On s’est débrouillé pour ne pas réinventer la poudre, ne pas perdre de temps, sur l’ergonomie notamment. J’ai vite retrouvé mes boots… Je me suis senti comme un poisson dans l’eau dès les premières navigations. Nous ne sommes pas un vieux couple, évidemment, mais je connaissais déjà 9 5 % de son mode d’emploi. Je ne passais pas d’une F1 à une voiture de rallye, ou d’une voiture à pédale à une calèche... Évidemment, il a quelques défauts de
frilet / sipa
Michel Desjoyeaux sera encore l’un des favoris. Même avec un bateau tout neuf et un plateau particulièrement relevé. Comme toujours, il a besoin de peu de mots pour décrire ses ambitions, son évolution, sa passion pour le large et la compétition.
niveau global augmente et il y a comme un goulet d’étranglement, puisque les bateaux sont de plus en plus proches. C’est un peu comme les niches fiscales, on essaie d’exploiter les petites libertés qui restent... C’est là que les convictions rentrent en jeu. Ce qui est évident, tout le monde y va. Ensuite, dans l’assemblage des détails, chacun met ses choix, ses différences, son re-
des risques, même si on connaît mon opinion là-dessus. À l’opposée, il y a des spécialistes, qui tiennent des blogs et qui veulent connaître tous les détails, qui savent ce que représente une course au large. Tout le monde y trouve son compte, en fait. Par la technologie, l’aspect sportif ou humain, il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses. » le GoÛT du laRGe « Je prends tout, dans la voile. Les courses « monotype », par exemple, comme le Figaro, où on est à armes égales : même support, même plan d’eau. Là, tu n’as que la stratégie, jouer avec la concurrence, la communication, le mental. Pareil : être seul ou naviguer en équipage, y compris comme équipier, ça m’a toujours plu. On me connaît aujourd’hui comme solitaire, mais j’ai beaucoup navigué en équipage. C’est la richesse de ce sport, ça permet d’évoluer, de se remettre en question. En F1, pour varier, ils font du karting, du caritatif ou des kermesses de village. Nous, on a ces occasions-là de changer. D’ailleurs, seul, on progresse mal, on fait des conneries. Quand tu es en équipage, il y a plusieurs cultures,
depuis sa première ediTion, avec eric Tabarly eT olivier de kersauson (phoTo), la rouTe du rhum esT un défi inconTournable pour les Ténors français. jeunesse. Chaque bateau a ses spécificités, l’essentiel est de pouvoir aller vite. Il fallait être dans l’eau le plus tôt possible, se frotter à la concurrence. Naviguer utile, quoi. Les premières sorties ? J’étais assez content, les concurrents pas trop, je crois… (rire) On ne part jamais d’une page blanche. On part de l’existant, de certitudes. Un nouveau bateau, c’est d’abord imagination et conviction, puis compromis. Il faut tenir compte de ce qui marche, tenir compte des règlements, ne pas perdre en performance. De toute façon, le 22
gard. Mais ce qu’on gagne d’un côté, en général, on le perd de l’autre. C’est comme dans la vie. Ce qui est sûr, c’est que le meilleur jockey ne fera pas un étalon d’un cheval de trait. L’inverse, ce ne sera pas sensationnel non plus. » la PassioN auTouR des couRses « C’est un sport mécanique, déjà. Il y a plusieurs publics. Certains n’ont aucune notion : comment ça marche, pourquoi ça penche ? Mais ils voient des gens aller au bout d’eux-mêmes, prendre
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plusieurs idées, c’est une grande chance. Après, il n’y a qu’avec la confrontation que tu peux savoir : seul dans la baie, tu es champion du monde ! Il faut des camarades de jeu à côté. J’aime ça, mais j’ai mis longtemps à l’assumer. J’étais plus dans les méthodes que dans le résultat au début. La vie est une longue école d’apprentissage… J’ai fini par admettre qu’on ne peut pas tout faire bien, que celui qui gagne n’est pas forcément le meilleur mais celui qui a fait le moins d’erreurs. Et puis, on peut aussi faire bien et arriver devant le deuxième. »
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JE NE vAIS PAS écONOMISER LE bATEAU benoît stichelbaut / foncia
TRADITION FRANçAISE « Il y a un aspect culturel, à mon avis. Les Anglo-saxons ont une vision plus “ yachting ” : tu navigues la journée et tu rentres enfiler le blazer. En France, c’est différent, on veut partir loin, imaginer un parcours. Alain Gerbault, Éric Tabarly et Bernard Moitessier, avaient cette vision différente des choses. Nous, on est arrivé derrière. Inconsciemment, sans mimer, on continue, voilà. Les souvenirs de Tabarly remportant la Transat, pour beaucoup, ça vient de là. Pourtant, les grandes courses en solitaire ont été inventées en Angleterre, par leurs originaux à eux. Mais c’est comme ça : le plateau est français à 90 %. L’héritage Tabarly est moins fort aujourd’hui. Forcément, il faut “ tuer le père ”, un moment, se différencier, même si je sais d’où il vient cet engouement. Je ne suis pas amnésique. Il y a eu des évolutions, notamment la professionnalisation, la culture du sponsoring. Éric n’avait pas ça. C’était l’évolution nécessaire, pour notre génération, pour continuer. Une démarche plus économique. Mais pas n’importe comment : en restant nous-mêmes, intègres et passionnés. »
LA ROUTE DU RHUM 2010 « Je n’ai pas pour habitude de prendre le départ d’une course simplement pour de la figuration. Je ne vais pas y aller “ en dedans ” ou essayer d’économiser le bateau sous prétexte qu’il est neuf, en pensant à le préserver pour les courses suivantes. Les premières impressions sont bonnes, avec ce nouveau Foncia. Parmi les concurrents, au vu de la qualité et de l’expérience, je me méfie de tout le monde, pas d’un en particulier, mais des huit. Ce sera serré, les
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bateaux sont proches et il y a un très beau plateau. Tant mieux. Il faudra faire moins d’erreurs que les autres, puisqu’on en fait toujours. La victoire se jouera sur de petites choses : fiabilité, connaissance du bateau, choix météo, gestion du sommeil, “ noyer ” les concurrents avec de mauvaises informations, aussi… On peut gagner grâce à tous ces petits détails. On peut perdre sur tous, aussi. » n PROPOS REcUEILLIS PAR RODOLPHE DENIS
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photos : sipa sauf mention
Ponts et merveilles (1978-2006)
La disparition d’Alain Colas et le succès in-extremis de Mike Birch forgent la légende dès 1978. Philippe Pourpon ensuite, ou Eric Tabarly, malchanceux, alimentent encore la passion.
1978 (24 classés, 13 abandons, 1 disparu) Éric Tabarly n’a pas été emballé, le projet a donc été présenté au sponsor d’Olivier de Kersauson par… Florent de Kersauson. Le sponsor du navigateur, le publicitaire Michel Étevenon, est séduit et entreprend l’organisation de la course dont l’objectif est alors de promouvoir la filière antillaise de production du rhum. Visionnaire et futé, l’ancien compère de Bruno Coquatrix va réussir un tour de force, révolutionnant la course au large. Trois ans plus tard, ils sont 38 à se présenter au départ, dont une dizaine de bateaux seulement construits pour la compétition : 24 monocoques, 13 trimarans et un catamaran, aventure et Guadeloupe en point de mire. Dans la cité corsaire, le public aussi est au rendez-vous. Plus de 23 jours et une traversée mouvementée plus tard, Michel Malinovski, sur son grand monocoque bleu, est en tête au large de l’île antillaise. Mais un petit trimaran jaune vient alors le doubler sur le fil. Sur place, le sprint final est saisissant. Le « cowboy des mers », 24
le Canadien Mike Birch, 48 ans, remporte cette première édition, pour 98 secondes ! Preuve que cette Première a attiré du beau monde : Olivier de Kersauson est 4e, Philippe Poupon et Florence Arthaud 7e et 11e. Bruno Peyron et Marc Pajot ont dû abandonner. Alain Colas, qui avait pris le départ peu après une blessure au pied, a quant à lui disparu dans l’Atlantique avec son bateau, « Manureva ». Final étourdissant et deuil intense : la légende de la Route du Rhum s’installe, y compris hors de France. Durablement.
1982 (31 classés, 19 abandons) Le tournant imposé par la première Route du Rhum et l’arrivée de publicités sur les voiles ou les coques – ce que répugnaient à admettre les yacht-clubs d’outre-Manche – se confirme. Ils sont encore plus nombreux au départ, et plus compétitifs. En plus des VHF, les navigateurs ont tous des balises Argos. Le parcours comprend exceptionnellement un détour au large de la Martinique et les multicoques sont en nombre. Devant
300 journalistes et des milliers de spectateurs, la course est tout de suite intense : Guy Delage chavire et Florence Arthaud doit faire demi-tour pour des réparations avant de repartir. Le Breton Marc Pajot s’imposera au bout de dix-huit jours de traversée, malgré une poutre centrale fendue, dix heures devant Bruno Peyron et Mike Birch, tous les trois en multicoque. Prime à la taille, en plus, le « Elf Aquitaine » de Marc Pajot mesure plus de vingt mètres. Kersauson est 8e, devant Philippe Poupon et Michel Malinovski. Loïck Peyron, Eugène Riguidel, Pierre Follenfant et Florence Arthaud sont plusieurs jours derrière. Éric Tabarly a cassé, comme Daniel Gilard, percuté par un chalutier.
1986 (14 classés, 17 abandons, 1 horsdélai, 1 disparu) La course devient un rendez-vous de géants : 13 bateaux parmi ceux qui prennent le départ font plus de 23 mètres, avec un avantage numérique pour les treize catamarans face aux neuf trimarans. La technologie est aussi au rendez-vous,
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La « Petite fiancée de l’Atlantique », vainqueur en 1990, puis Laurent Bourgnon, double lauréat en 1994 et 1998, confirment la suprématie des grands multicoques. avec l’apparition des foils, par exemple. Le début de course est marqué par de gros coups de vent, des conditions fatales à Loïck Peyron, Paul Vatine, Olivier de Kersauson, Pierre Follenfant, Daniel Gilard et Éric Tabarly, notamment. Une tempête à 60 nœuds secoue la flotte le 13 novembre. Dominique Marsaudon et Loïc Caradec chavirent. Le premier est retrouvé sain et sauf mais Florence Arthaud, qui s’est déroutée vers le second, ne retrouve que le bateau. La course est à nouveau endeuillée. À l’avant, les leaders ont résisté au gros temps, pour battre une fois de plus le record de la course. Philippe Poupon est le plus rapide, en 14 jours et presque seize heures, devant Bruno Peyron et Lionel Péan, tous les deux à plus de deux jours. Mike Birch et Loïck Peyron suivent, Florence Arthaud est 11e, juste devant le premier monocoque, barré par Pierre Lenorman.
1990 (11 classés, 4 abandons) Le carbone confirme sa suprématie côté matériau, mais a course à l’armement est limitée,
concernant la longueur des bateaux : 60 pieds, soit un peu plus de 18 mètres. Du coup, Bruno Peyron, Francis Joyon et Hervé Laurent ne peuvent faire partie des 31 concurrents qui s’élancent, pour 3 500 milles de course, bateaux hors-normes. Une fois de plus, les dépressions de novembre font des dégâts, notamment pour Laurent Bourgnon, dérive cassée et voie d’eau à gérer jusqu’au bout. L’océan a également raison de Loïck Peyron et Bertrand de Broc, plusieurs concurrents s’arrêtent aux Açores. Le public se découvre alors une superbe héroïne, au prix d’une traversée épique, marquée par de nombreux ennuis mécaniques – elle finira par s’attacher à la barre, pilote automatique en panne : La « petite fiancée de l’Atlantique », Florence Arthaud, blessée, sans radio ni télex pour son routage, est en effet la plus rapide en 14 jours et dix heures, devant Philippe Poupon, Laurent Bourgnon et Mike Birch. Titouan Lamazou, vainqueur du Vendée Globe un an plus tôt, arrive trois jours plus tard sur le seul monocoque classé, 11e.
1994 (13 classés, 11 abandons, 1 hors-
délai)
Vingt-quatre bateaux au départ seulement, et pour la première fois deux courses en une : multicoques d’un côté, monocoques de l’autre. Grande absente : la « petite fiancée ». Deux skippers se détachent rapidement du peloton : Loïc Peyron, qui a choisi l’option nord plus rapide en début de traversée et Laurent Bourgnon, plus au sud. La mécanique arbitre malheureusement le beau duel qui s’annonçait entre les deux bateaux, le Fujicolor de Peyron démâte, laissant le Franco-suisse filer vers une victoire méticuleusement préparée. Après 14 jours et six heures de traversée, Laurent Bourgnon devance Paul Vatine de trois heures. Suivent Yves Parlier (15 jours et vingt heures) et Alain Gautier, qui ramènent les monocoques sur le devant de la scène au prix d’un mano a mano intense – des 60 pieds. Steve Fossett est 5e, sur le bateau racheté à Florence Arthaud, Francis Joyon et Mike Birch ont de leur côté abandonné novembre 2010
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AFP / MArcel Mochet
Ponts et merveilles
Déjà épatante en 1998 sur un 50 pieds, Ellen McArthur s’impose avec autorité quatre ans plus tard sur un 60 pieds. En 2006, Lionel Lemonchois transforme la course en « Autoroute du Rhum ».
1998 (27 classés, 7 abandons, 1 h-d) Pour les vingt ans de la course, ils sont 37 au départ, dont 19 multicoques. Parmi toutes les options proposées par des routeurs encore plus décisifs, celle du centre est la bonne. Loïck Peyron et Francis Joyon, très au sud, comme Paul Vatine, au nord, ne se mêleront pas à la bagarre presque bord à bord que se livrent Laurent Bourgnon, Alain Gauthier, Franck Cammas et Marc Guillemot, à l’approche des Antilles. Au final, Laurent Bourgnon réalise le doublé et abaisse encore le record, en 12 jours, 8 heures et 41 minutes, s’imposant devant Alain Gautier, qui vient de percuter un cétacé, et Franck Cammas qui a doublé Marc Guillemot dans la nuit. Thomas Coville, qui a remplacé Yves Parlier (qui se fait routeur) sur blessure, domine la course monocoque en 18 jours et moins de huit heures, devant Jean-Luc Van Den Heede et Raphaël Dinelli. Le public a aussi découvert une jeune Anglaise incroyable, sur un 50 pieds, qui a presque tenu tête aux 60 pieds : Ellen Mc Arthur, 22 ans. Mât cassé, Catherine Chabaud a dû 26
abandonner sa 2e place en multicoque à quelques milles du terme seulement.
2002 (30 classés, 28 abandons) Le succès est historique : 58 bateaux sont au départ. Six classements seront établis, en fonction des tailles de bateaux, les 60 pieds restant les plus prestigieux. Au large de la côte espagnole, les conditions sont épouvantables. L’option sud est fatale à nombre de bateaux, suite à des vents soufflant jusqu’à 75 nœuds ! Grâce à un départ décalé, deux monocoques arrivent les premiers en Guadeloupe. Un, surtout, celui d’Ellen Mc Arthur, bout de femme à la fraîcheur aussi éclatante que sa ténacité. L’émotion est immense autour de son succès. Elle devance Mike Golding et Joé Seeten, dans la catégorie reine. Côté multicoques, Michel Desjoyeaux gagne le sprint malgré trois escales techniques, en un peu plus de 13 jours. Marc Guillemot et Lalou Roucayrol, seuls autres rescapés de ce coup de vent mémorable, complètent le podium, Gautier, de
Broc, Joyon, Cammas, Le Cam, Lemonchois, Loïck Peyron, Monnet, Ravussin, Coville et Y. Bourgnon ont tous abandonné.
2006 (61 classés, 12 abandons, 1 h-d) La 8e édition de la course est écrasée par le record de Lionel Lemonchois, sur Gitana XI : les 3 500 milles sont avalés en 7 jours, 17 heures et 19 minutes, soit presque six jours de moins que Michel Desjoyeaux, quatre ans plus tôt. Un sprint à plus de 19 nœuds de moyenne (35,4 km/h). Pascal Bidégorry, une demi-journée plus tard, Thomas Coville, Michel Desjoyeaux et Franck Cammas, dans cet ordre à l’arrivée, ont eux aussi profité des conditions idéales : des alizés réguliers pour s’échauffer, avant que le ciel ne se fâche un peu. Le duel est plus serré, côté monocoques, Roland Jourdain, en 12 jours et 12 heures, devance Jean Le Cam de 28 minutes. Jean-Pierre Dick, distancé, est 3e. En Guadeloupe, on parlera de « l’Autoroute du Rhum », pour cette édition marquée par un succès populaire et médiatique grandissant.
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entretien
Robert pires
Un autre challenge Sans club depuis la fin de saison dernière, Robert Pires, 37 ans, veut reculer l’âge de sa retraite. L’ex-Gunner, qui s’entraîne avec ses anciens coéquipiers d’Arsenal, cherche un dernier club pour apporter toute l’expérience d’une carrière débutée en 1993 à Metz.
L’idée de t’entraîner avec Arsenal, ton ancien club, est venue de toi ? J’étais allé voir le match de Ligue des Champions entre Arsenal et Braga – qu’ils ont gagné 6-0 au passage. Je suis descendu les saluer dans le vestiaire, il m’a demandé ce que je faisais. Je lui ai répondu que je revenais m’installer à Londres. 28
Il m’a dit : « écoute, si tu veux t’entraîner avec nous, tu es chez toi, la porte est ouverte. » J’ai trouvé ça très fort, déjà. Ensuite je me suis engouffré dans la brèche. Et puis récemment, il y a eu les compliments qu’il a faits sur moi, mon état de forme… C’est surtout le mot « pétillant », que j’ai apprécié. Tu espérais une réaction de ce genre, en allant le voir… De toute façon, c’était mon état d’esprit : j’ai envie, encore, je suis prêt à faire des efforts. Je reste un compétiteur. Mais d’un autre côté, je savais aussi qu’à un moment donné, il faut savoir dire stop. Du coup, le fait qu’il me propose ça m’a fait du bien et il n’y a pas d’arrière-pensées. Je ne m’entraîne pas avec Arsenal pour signer
alberto saiz / ap /sipa
Il a été gentil avec toi, Arsène Wenger… Il te trouve bien, en bonne forme. C’est vrai que je vais bien, très bien même. J’ai été agréablement surpris, parce que je ne m’y attendais pas. Ça fait plaisir, puisqu’il fait référence à ce que lui a pu ressentir lors des entraînements que j’ai fait avec eux. Déjà, c’est quelqu’un que je respecte énormément, j’ai eu la chance de travailler 6 ans avec lui avant d’aller à Villarreal.
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on peut me faire confiance pour des coups importants
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un contrat avec Arsenal. Ce n’est pas le sujet. L’idée est de retrouver un club, me faire plaisir, jouer cette saison, parce que je sais que je suis capable de le faire. Aujourd’hui, ça fait trois semaines que je travaille avec eux*, je me sens très bien et ce qu’a dit Arsène correspond aux sensations que j’ai. Justement, comment tu te sens, avec ces petits jeunes ? Il y a du beau monde à Arsenal… La différence entre mon premier passage et aujourd’hui, c’est surtout la vitesse. A ce niveau-là, je ne peux pas suivre, j’en suis conscient. Maintenant, je peux jouer sur autre chose : l’expérience, la technique, le placement. J’évite de courir dans le vent. Je m’adapte à ces jeunes, très bons, très doués. Ils jouent les premiers rôles en Angleterre, en Champions League… Je suis content de me sentir physiquement au niveau, honnêtement.
fernando bustamante / ap /sipa
Comment ça s’est passé le premier jour, ton retour ? C’est sûr, ça m’a fait un peu drôle, bizarre. Maintenant, j’ai été bien accueilli parce que la plupart des joueurs, je les connais bien. Le premier d’entre eux, Fabregas : je l’ai vu arriver. Il avait 16 ans, il venait pour observer et apprendre et aujourd’hui c’est le leader de l’équipe. Vraiment, pour l’accueil, aucun problème avec le groupe. Même moi, j’étais relâché. Le fait d’être invité, vu que je voyais les choses comme ça, c’était juste une possibilité de prendre du plaisir et pourquoi pas retrouver un club.
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Cette équipe de france, depuis le début, je ne la sentais pas. j’avais l’impression d’être dans un asile. aujourd’hui, ils sont sortis de l’asile
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Fabregas, justement… Il a très, très bien appris, très bien observé ce qu’il fallait faire. Je suis très content, c’est l’un des meilleurs à son poste, comme relayeur. Il a pris une autre dimension au point d’être capable d’assumer la pression qu’on lui met sur les épaules. Je pense quand même qu’il aurait besoin d’être un peu « soulagé », avec des joueurs d’expérience autour de lui. Tu te verrais dans quel rôle au sein d’un club ? De toute façon, si j’ai la chance de signer dans un club, c’est pour aider, en particulier les jeunes. C’est important. Je sais pertinemment que je ne peux pas jouer les 90 minutes de tous les matches. En revanche, je peux apporter quelque chose, en fin de rencontre par exemple. J’en suis convaincu. En toute franchise, ça me fait ch… d’arrêter ma carrière sur la saison que j’ai faite
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à Villarreal. J’ai passé beaucoup de temps sur le banc, ça a été pénible, alors que pendant 3 saisons, avec Pellegrini, ça se passait super-bien. Il avait confiance en moi, j’étais titulaire sur tous les matches importants… son départ m’a fait beaucoup de mal. Pas vraiment la sortie que tu espérais… Non, c’est sûr. Si ça se trouve, je vais arrêter là, hein, c’est le chemin que je prends. Mais je fais tout pour avoir un autre challenge et le relever. J’en suis capable, sans problème. Si Arsène m’avait trouvé fatigué, ou pas bon, il n’aurait rien dit. Mais il a dit des choses.
Tu t’es préparé à l’idée d’arrêter ? J’y ai réfléchi, oui. Je me donne toutes les chances, en attendant. Pour la suite, j’ai la chance d’avoir de bons contacts avec les médias. Je ne crois pas que je pourrais être entraîneur, en revanche, je n’ai pas le caractère qu’il faut. Bosser comme ambassadeur pour un club en revanche, Arsenal par exemple, ça me plairait plus. En tant qu’ancien, qu’est-ce qui a le plus changé ces dernières années, selon toi ? Le principal, c’est que les jeunes gagnent beaucoup plus vite de l’argent que nous à notre époque. Bon, c’est normal : on leur propose, ils prennent. Ça me dérange un peu parce que les gens restent là-dessus, et vu qu’il y a plus de jalousie qu’avant… Mais franchement : qui dirait
non à leur place ? Je ne connais personne qui refuserait. C’est la principale évolution pour moi, parce que ça en entraîne d’autres. Perdre un peu le sens des réalités, par exemple ? La Coupe du monde a fait énormément de mal. A tous les niveaux. Les joueurs pros, les sportifs de haut niveau… Quand tu représentes ton pays en plus, en ayant la chance de gagner beaucoup d’argent, tu n’as pas le droit de faire grève. La grève, c’est comme pour les gens en ce moment : les gens vont manifester parce qu’ils ne sont pas contents. Ils ont des problèmes, ont du mal à joindre les deux bouts, ils peuvent se le permettre. Nous, on ne peut pas faire ça. Il y a un fossé qui s’est creusé. Pour recoller, il faudra des résultats, surtout les Bleus. Ça nous rapprochera des gens à nouveau. Il n’y avait pas une illusion sur le niveau réel du football français ? Je n’aime pas trop comparer les joueurs, les générations. Cette équipe de France, depuis le début, j’ai été dedans aussi, je le rappelle, je ne la sentais pas. J’avais l’impression d’être dans un asile. La preuve c’est qu’aujourd’hui, ils sont sor-
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Tu as eu des touches, cet été ? Rien récemment, sauf deux clubs anglais mais rien de concret. Il y a eu Saint-Etienne et Nice cet été. Ça ne s’est pas fait parce que les clubs voulaient une réponse rapide, ce que je n’avais pas pu faire, parce que je n’avais pas de certitudes sur mon envie. Ils sont passés à autre chose, c’est normal, mais leur intérêt m’a touché. Mais je précise : à aucun moment ça n’a été une question d’argent. Parce qu’avec la carrière que j’ai pu faire, j’ai eu la chance d’en gagner.
Les Etats-Unis ? Tu as peut-être des copains là-bas pour t’aider ?... (Rires) Le championnat américain termine en novembre et reprend en février. On verra bien. Cet été j’ai refusé Philadelphia, non pas par rapport à la ville, comme je l’ai lu. Simplement, je n’étais pas séduit, l’aventure ne m’a pas tentée. La ville, je m’en fous. Et puis je ne peux pas critiquer alors que je n’y ai jamais mis les pieds…
Robert Pires a passé six saisons sous le maillot d’Arsenal, avec lequel il a remporté deux titres de champion d’Angleterre (2002, 2004). Il s’y entraîne, en attendant un dernier challenge. novembre 2010
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faire les choses ensemble, de faire l’effort, ça viendra. C’est primordial : ensemble. En plus de l’entraîneur, qu’est-ce qui aide à bâtir un groupe ? Le rôle de l’entraîneur est toujours important, par ses discours, la qualité du travail, ce qu’il dégage. Parfois, dans ton groupe, tu sens qu’il y a de la qualité, que c’est possible de faire quelque chose. Mais il n’y pas que le terrain. Je l’ai vécu en club. Tu ne peux pas être pote avec tout le monde, on le sait bien, mais ce que tu peux vivre en dehors, un dîner par exemple, pour se retrouver ensemble, tu le retrouves sur le terrain. Je l’ai connu avec Arsenal et on a beaucoup gagné. Ça passe aussi par des moments comme ça. Et puis tu as des leaders, qui savent t’emmener vers les sommets. En 2000 par exemple, avec les Bleus à l’Euro, je n’avais aucune pression. J’étais libre et très bien entouré, il y avait des leaders. J’étais remplaçant et je devais faire la différence quand je rentrais, tout simplement. Le football d’aujourd’hui reste une passion, chez les professionnels, selon toi ? Il a évolué, comme tout. Maintenant, on a vite des joueurs de 17 – 18 ans qui sont rapidement dans les grands clubs, au sommet ça va plus vite. Maintenant, est-ce qu’ils sont aussi passionnés que nous ? Je pense que oui, quand même ! C’est important. Surtout ça se voit et ça se ressent. Je le vois avec les mecs, à Arsenal, beaucoup de jeunes. Ils sont heureux à l’entraînement. T’imagines, avec le métier qu’on a, si t’es pas content tu rentres chez toi. Tu bosses deux heures, ton après-midi est libre et t’es bien payé. Au minimum, tu arrives le matin avec le sourire et l’envie de se surpasser. Le joueur qui râle, qui n’est pas content, il n’a rien compris.
tis de l’asile et on a l’impression qu’il faut prendre soin de tous les joueurs, de chacun d’eux. Laurent Blanc le fait bien, mais c’est du cas par cas, depuis qu’ils sont sortis de cette Coupe du monde. Ils n’étaient pas bien, ni sereins, ni à l’aise. Ils sont tous dans des grands clubs mais l’image est complètement négative. Ils ont été complètement dépassés, et n’avaient aucune visibilité par rapport au monde extérieur. Ce qu’on a vu dernièrement, avec la joie de la victoire, même à relativiser, ce sont des sourires, de la complicité. Ils ressemblaient à une équipe… Surtout, ce sont les images qu’on a envie de voir. Des joueurs heureux, soulagés et qui ont le sourire. Ça, c’est le sport. C’est important. Les résultats vont changer, je ne suis pas inquiet. J’ai confiance. On dira forcément que c’est un groupe facile et tout, mais gagner est important, il y a
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une image à changer. Les joueurs ont compris le message de Laurent Blanc, ça se voit. Ils vont se battre. Même s’il y a encore des choses à régler, à peaufiner mais c’est normal. Petit à petit, une équipe va se construire. Lolo sait ce qu’il faut faire. Il faut les laisser tranquilles, leur faire confiance. Auront-ils du temps ? C’est délicat, justement. Ils n’en ont pas beaucoup du temps. Tu n’as pas le droit à l’erreur, à l’échec. Ça va vite. Il ne faut pas tout mélanger, cela dit, éviter la précipitation. Je ne suis pas inquiet, connaissant Laurent. Et je suis d’accord, j’ai bien aimé moi aussi les sourires de Rémy, de Clichy, à la fin du match. C’est top. C’est ce qu’il faut voir, surtout quand tu as la chance de porter ce maillot. Dans sport collectif, il y a « collectif ». Aider, se battre pour les autres : si tu pars dans cet esprit-là, tu vas très loin. Ça ne dépend que de l’état d’esprit des joueurs. S’ils ont envie de
On boucle la boucle : c’est un peu le rôle des anciens dans un groupe, de rappeler ça… Tu te vois dans le rôle d’un Makélélé au PSG ? Pour moi c’est primordial d’avoir de l’expérience, du vécu dans un groupe. Les jeunes peuvent se reposer sur les anciens. A Metz, quand j’avais 20 ans, on me demandait beaucoup de choses et je ne pouvais pas. Ça me faisait plaisir mais je n’y arrivais pas. Du jour où est arrivé Philippe Vercruysse, je me suis libéré et j’ai pu faire de belles saisons. Tu as besoin de joueurs comme ça. C’est important pour tous : les jeunes, l’entraîneur, qui peut s’appuyer sur eux... Pour mon avenir immédiat, d’ailleurs, mon objectif il est là : je ne pars pas dans l’idée de prendre la place d’un joueur, mais d’aider les jeunes. Ils vont plus vite que moi et sont plus endurants, de toute façon. Je ne suis utile que dans un autre registre que celui-là. On peut me faire confiance pour des coups importants, s’appuyer sur mon expérience. Là, je serai le plus heureux. n Propos recueillis par Etienne Pannetier
*Entretien réalisé le 14 octobre
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découverte
Danone Nations Cup
le football
graNDeur Nature Ambassadeur investi de la marque, Zinedine Zidane apprécie la fraîcheur affichée par les petits, qu’il est allé encourager en Afrique du Sud, avec l’humilité d’un «vrai» grand.
SPORT : Pourquoi as-tu accepté de t’investir dans la Danone Nations Cup ? Z. Z. : Je collaborais avec Danone depuis un moment. Instaurer cette Coupe du monde des enfants a été un long et difficile chemin pour le Groupe. Il a fallu obtenir des autorisations, notamment de la Fifa. Le fait d’être parrain de cet événement est un cheminement logique pour moi. Passer des moments avec eux, c’est ce que j’apprécie. Je n’ai pas eu la chance de faire ce qu’ils font. À chaque fois, c’est un plaisir parce qu’ils me le rendent bien.
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À 12 ans, tu faisais quoi ? J’étais encore à la maison, j’en suis parti à 14. Pour moi, à 12 ans, c’était avec les copains dans le quartier. Et pas plus loin. On n’avait pas la possibilité de voyager même dans une ville voisine. Je mesure la chance qu’ils ont de voyager et de découvrir un pays. Se réunir, pouvoir échanger avec d’autres gamins, ils doivent se régaler. Les valeurs défendues ici te plaisent… Ce que j’aime, c’est que ce ne soit pas pollué par les projections qu’ils font sur le futur. Je pense qu’ils ont tous dans un coin de leur tête l’idée de devenir un jour professionnel. Ils rêvent sans doute tous de faire comme le Mexicain Dos Santos qui a joué cette compétition et est passé pro. Mais moi, je leur conseille de profiter et après on verra. C’est comme mon gamin. Aujourd’hui, on en fait tout un cinéma parce que c’est le « fils de ». Mais ce que je veux, c’est qu’il se fasse plaisir.
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je leur coNseille de profiter. après oN verra.
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Techniquement, tu as vu des évolutions ? Oui. Aujourd’hui, les enfants de 12 ans ont une faculté à jouer qui me surprend. À mon époque, je n’ai pas l’impression que c’était aussi structuré. On jouait comme ça nous venait. Là, je trouve que tactiquement, ils savent s’organiser. Il ne faut peut-être pas trop tomber dedans et manquer de créativité, mais c’est déjà pas mal. Est-ce que tu as envie de t’investir dans la formation ? C’est compliqué. Ça me ferait plaisir mais je ne pourrais pas le faire au quotidien. Quand je m’engage, c’est pour faire les choses à fond. Et je sais que c’est beaucoup de travail. On ne peut pas être là un jour et absent le lendemain. J’admire les éducateurs
parce qu’ils sont là pour les gamins, pour leur montrer le chemin. C’est une philosophie. Quel message tu passerais à tous les bénévoles qui éduquent les enfants en France ? Les remercier. Sans eux, beaucoup de choses ne pourraient pas se faire. Certes, des entreprises décident d’organiser des événements mais sans tous ces gens qui ont plaisir à être là pour les gamins, il n’y aurait rien. Il faut les remercier.
la NatioNs cup Imaginée après le Mondial 98 et créée en 2000, elle est devenue un rendez-vous référence du football benjamin et a déjà concerné plus de 10 millions d’enfants. Après une année de compétition sur les 5 continents, le tournoi final, cette année en Afrique du Sud rassemble 45 pays. Début octobre, la grande finale a été dominée par le Mexique (2-0 contre l’Uruguay), le Brésil battant la France (0-0, 2 tirs au but à 0) pour la 3e place.
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L’échec m’a fait évoLuer. Pékin m’a fait du bien...
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LA FIÈVRE
DES JEUX Porte-drapeau à Pékin, amoureux des Jeux, Tony Estanguet a décidé de prolonger le plaisir. Le double champion olympique de canoë monoplace tentera de compléter son armoire à trophées avec une troisième médaille d’or. Avant de la refermer définitivement…
T
ony Estanguet adore les Jeux olympiques. Comme l’enfant qui admirait Carl Lewis pendant les Jeux de Séoul (1988). À Londres, celui qui a déjà été sacré deux fois champion olympique de canoë monoplace en 2000 et 2004 vivra ses quatrièmes Jeux. « Les Jeux représentent un mélange entre l’excellence et l’universalité. Je n’en suis pas rassasié. C’est toujours très fort en émotions. » Tony baigne depuis trop longtemps dans l’olympisme et ses valeurs pour s’arrêter là. Frère cadet d’Aldric et de Patrice (médaillé de bronze en 1996 à Atlanta en canoë monoplace), le Palois a vécu une enfance sportive. « Même les vacances étaient sportives : surf sur la Côte, ski l’hiver, kayak en Espagne… Ça forge une vie. » Et un destin olympique ! Tony a vite repris le flambeau familial. En 2000, dans un duel fratricide, il se qualifie pour Sydney aux dépens de Patrice. Suivront deux médailles d’or olympiques, un titre de champion du monde (2006) et deux sacres européens (2000 et 2006). Affable et toujours disponible pour la presse et le public, Tony est devenu un personnage public très apprécié. En 2008, alors qu’il est en quête d’un troisième titre olympique consécutif – un record pour un Français –, il est désigné porte-drapeau par le CNOSF (Comité national olympique et sportif français). Une charge qui
le remplit encore aujourd’hui de fierté malgré l’échec sportif : « Avoir été porte-drapeau m’a permis de vivre des Jeux très forts, très intenses. » Surtout, la mésaventure pékinoise a marqué un tournant dans sa carrière. « L’échec m’a fait évoluer. Pékin m’a fait du bien. Je suis sorti de là-bas un peu détruit. J’ai pensé à arrêter ma carrière. J’ai dû engager un processus de remise en question qui m’a permis de prendre du recul. Aujourd’hui, je me sens différent, je me construis un nouvel équilibre. Je me régale. » Au point d’avoir remporté un deuxième titre de champion du monde consécutif grâce à un changement dans son approche de la compétition : « Avant Pékin, je m’étais enfermé dans des schémas de préparation. Maintenant, l’objectif est de décider le plus tard possible, même après le départ pour certaines difficultés. Je veux me laisser en permanence la possibilité de m’adapter et de réagir. » À Londres, son principal adversaire se nommera sûrement Michal Martikan. Le Slovaque et le Français trustent les titres mondiaux et olympiques depuis 15 ans, à l’instar de Federer et Nadal en tennis. Et comme pour les deux tennismen, un profond respect s’est installé : « C’est un grand Monsieur », confie Estanguet. « À Londres, je rêve qu’on soit tous les deux une dernière fois à notre meilleur niveau. » En espérant une issue aussi fiévreuse qu’en 2000 et 2004. ■ NOVEMBRE 2010
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ÉVÉNEMENT
Mondiaux d’escrime
En gardE !
Champion d’Europe d’épée en juillet, Jean-Michel Lucenay sera l’une des meilleures chances de médaille française lors des prochains Mondiaux, à Paris. Un rendez-vous au Grand Palais, du 4 au 13 novembre, qu’il attend avec impatience.
L
e Grand Palais. Quel plus beau décor la Fédération française d’escrime pouvait-elle proposer à l’élite mondiale pour accueillir les championnats du monde ? Sous la grande verrière de la nef, se dérouleront des assauts acharnés entre tireurs d’élite venus chercher dans la capitale la consécration mondiale. En cet après-midi ensoleillé d’octobre, à quelques semaines des Mondiaux, Jean-Michel Lucenay n’est pas ici en repérage. L’épéiste français a accepté de venir prendre la pose pour SPORT et donne un rendez-vous. Tirer dans un lieu si prestigieux, classé Monument historique, un honneur pour le Martiniquais : « Tout est réuni pour aller chercher le titre mondial », estime-t-il, sûr de sa force. « Le Grand Palais est un grand monument de notre pays. Pour moi, c’est du luxe de tirer ici. C’est symbolique. C’est important d’un point de vue humain, mais aussi sportif, parce que je sors 36
de championnats d’Europe réussis. J’ai à cœur de bien faire ici, devant mon public. » La pression inhérente au fait d’évoluer à domicile ? Jean-Michel ne connaît pas, la force de l’habitude quand on est membre de l’équipe de France : « Chaque année, nous sommes attendus, dans tous les championnats. Nous sommes préparés à ce genre d’événements, nous y sommes habitués. Et capables de gérer la pression pour mieux l’assimiler et nous en servir pour essayer de gagner. » Sauf que… Pour ces championnats, le natif de Fort-de-France sera un peu plus attendu que ses coéquipiers. Il est en effet le seul à avoir brillé lors des championnats d’Europe, à Leipzig, où il a obtenu la seule médaille d’or de l’escrime française. « Qu’ils s’accrochENT, parcE QuE lE chEMiN EsT loNg » C’est un poids nouveau sur ses épaules, mais qui ne le trouble pas plus que ça. « Je suis plus près de la fin de ma carrière que du début. Je sais ce que je vaux. Je suis capable d’aller cher-
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Nous sommes atteNdus, daNs tous les champioNNats
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SICHOV / SIPA
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Champion du monde par équipe en 2002 et 2009, champion d’Europe par équipe en 2003 et 2008, Lucenay a enfin obtenu son premeir titre individuel aux championnats d’Europe cet été.
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il faut comprendre qui on eSt pour gagner
cher la première place et je peux m’appuyer sur mes championnats d’Europe. Mais avant tout, il s’agira d’une aventure humaine. Je ferai tout pour essayer de ramener le titre, mais je suis préparé à la défaite. » À 32 ans, Jean-Michel Lucenay a déjà accumulé pas mal d’expérience. Aidé par son frère, il est devenu une valeur sûre de l’épée française. À l’image des Jeannet, la fratrie marche à plein régime, même si seul Jean-Michel prend la lumière. « Personne ne connaît vraiment mon frère. Pourtant, il est très important dans mon style de jeu. Il m’a aidé à bien le comprendre. Il m’a permis d’amener plus de sérénité et de tranquillité dans ce que je faisais pour bien utiliser mes qualités. C’est ça, le déclic. C’est mon mentor. Il représente l’affectif, le côté humain, qui sont importants dans ce sport. Il a toujours été proche de moi. C’est lui qui m’a amené à l’escrime. Il s’est formé lui-même. Il a développé une vision énorme de ce sport que les entraîneurs sont très loin d’imaginer aujourd’hui. » Les Lucenay, les Jeannet, la Martinique. Laura Flessel, la Guadeloupe... Alors quoi, les DOMTOM seraient devenus une terre d’escrime ? Pas complètement, selon Lucenay, mais ça pourrait venir : « C’est le fruit d’une période particulière, une génération de talents bien regroupés avec Jérôme et Fabrice Jeannet, mon frère et moi. 38
Les frères Jeannet ont développé des qualités à eux qui leur apportent pas mal de réussite. En escrime, toutes les qualités sont bonnes pour se développer. Il faut comprendre qui on est pour gagner, être soi-même sans chercher à imiter qui que ce soit. C’est ce que je réussis à faire en ce moment. Pour moi, cette génération, ce n’est pas du hasard mais presque. Aujourd’hui, il y a beaucoup de talents qui arrivent des DOM-TOM et ils nous ont comme repère. Il faut juste qu’ils s’accrochent, parce que le chemin est long et difficile. » « Se poSitionner, reSter Sur leS podiumS » Jean-Michel en sait quelque chose. Membre de l’équipe de France depuis 2002 alors qu’il n’avait que 24 ans, il a dû attendre 2010 pour obtenir son premier titre individuel. Car des victoires par équipe, le Martiniquais en a déjà cumulées. Champion du monde en 2002 et 2009, champion d’Europe en 2003 et 2008, il a même touché du doigt la plus belle des consécrations : champion olympique. Il était en effet à Pékin, en 2008, quand ses copains ont ramené l’or. Mais, remplaçant, il n’avait pas eu droit à sa breloque. Toute l’équipe de France en avait souffert et, sur le podium, les visages n’étaient pas aussi radieux
” qu’on l’espérait en pareilles circonstances. La faute à un règlement désuet. « J’ai réussi à ne pas rester sur cette déception mais je ne l’ai pas effacée de ma mémoire », confie le membre du Paris Lagardère Racing. « C’est un échec personnel, mais ça reste une aventure humaine passionnante. Le revers a été criant au niveau de la compétition par équipe à cause des images qu’on a vues de moi ne portant pas la médaille. Mais c’est surtout l’épreuve individuelle qui représente un échec pour moi. Je comptais vraiment aller chercher une médaille en individuel et je n’ai pas été sélectionné. Ça m’a fait beaucoup de mal. » Sa réussite récente, Jean-Michel ne la considère pas comme une revanche : « Mon parcours actuel ressemble à une revanche, mais c’est la vie qui veut ça. Je n’y ai pas pensé. » Si revanche il y a, elle aura plutôt lieu sur les bords de la Tamise, à Londres, en 2012. « Ce serait en effet une belle revanche parce qu’il n’y aura pas d’épreuve par équipe aux prochains Jeux et que j’y serai donc forcément en individuel. Mais le chemin est long. Ces championnats du monde seront un bon tremplin. Il faudra se positionner et essayer de rester sur les podiums pour glaner une des deux places qualificatives. » Paris, le rendez-vous au Grand Palais, on y revient … n Vincent daVoli
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DOMINIQUE ROUDY
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GROS PLAN
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Paula Radcliffe, ici lors du semi-marathon de New York en août 2009, sera absente cette année en raison de la naissance de son deuxième enfant à la fin septembre. Elle reste malgré tout l’une des reines de l’épreuve avec trois victoires, en 2004, 2007 et 2008. 40
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LES INDISPENSABLES LA SÉLECTION
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près quarante ans d’existence, le marathon de New York se porte comme un charme. La course, née en 1970 avec 127 participants seulement, accueillera le 7 novembre près de 45 000 concurrents. Et la liste d’attente est encore longue… Si les athlètes de haut niveau viennent s’y disputer une victoire de prestige – le marathon de New York fait partie de la World Marathon Majors, compétition internationale qui regroupe les cinq courses majeures de la saison : Boston, Londres, Berlin, Chicago, New York –, les amateurs viennent s’offrir une part de rêve. Départ de Staten Island,
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BIEN ÉQUILIBRÉ
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Tous les entraîneurs vous le diront : n’oubliez pas de boire pendant la course ! La fringale est vite arrivée. Fast Hydration vous permettra de compenser les pertes hydriques, énergétiques et en micronutriments. Fast Hydration, Isostar, 1,30€, www.isostar.fr
traversée du pont Verrazano Narrows, passage par Brooklyn, le Queens, Manhattan, le Bronx, la Cinquième Avenue avant de finir à Central Park... le trajet de cette course est un véritable parcours touristique. Les places sont chères et les candidats nombreux. Un tirage au sort est effectué chaque année pour attribuer des dossards à ceux qui ne peuvent se qualifier au temps – avoir réalisé 2 h 55 mn sur un marathon ou moins de 1 h 23 mn sur semi-marathon. Après trois échecs d’affilée au tirage, une place est attribuée d’office. Le meilleur moyen d’y participer sans attendre est de s’inscrire grâce aux voyagistes qui proposent des formules tout compris (vol aller-retour, dossard, hôtel). Tentez votre chance pour 2011, les inscriptions en agence ont débuté, la loterie ouvrira en février. ■
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DOCUMENT ■ LÉGENDE VIVANTE
MOHAMED ALI
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GRAND « The greatest ». Si Mohamed Ali clamait haut et fort qu’il était le plus grand, c’est sans doute un héritage de son père, Cassius Clay Sr, peintre, qui se revendiquait plus grand fresquiste de tous les temps.
DE TOUS LES TEMPS
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Il y a 50 ans, Cassius Clay, alias Mohamed Ali, remportait la médaille d’or des Jeux olympiques de Rome. Quelques mois plus tard, le 29 octobre 1960, il gagnait son premier combat professionnel. Pour célébrer cet anniversaire, les éditions Taschen, qui fêtent leurs 30 printemps, ont réédité le livre événement en publie des « Goat », paru en édition limitée en 2004. extraits et revient sur la carrière d’un géant de la boxe.
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je vole comme un papillon et pique comme une abeille
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Pour travailler l’un de ses points forts, le jeu de jambes, Ali, ici lors d’un entraînement public, faisait beaucoup de saut à la corde.
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document n légende vivante
Après un entraînement à Miami en 1961, Ali se prête volontiers à une séance photo.
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partout où il allait, il était le centre d’attention
Parmi les textes publiés dans Goat, le passage écrit par Fredie Pacheco, médecin et homme de coin de Mohamed Ali pendant de nombreuses années, évoque la confiance inaltérable que l’ancien champion du monde avait développée.
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À 18 ans, avant même d’avoir remporté un seul grand combat en pro, il clamait à mes patients de la clinique d’Overtown, à Miami : « Je serai le prochain champion du monde des poids lourds… du monde entier ! » (…) Son assurance était telle qu’il se permettait de bafouer toutes les anciennes règles de la boxe. « Regarde-moi, comme il laisse retomber sa gauche après un crochet. Il va se faire massacrer quand il passera pro ! » Pourtant, tous les pros du gymnase – des champions, des prétendants au titre, des spécialistes de la victoire en quatre rounds – tentèrent vainement de le frapper par-dessus son poing gauche, tenu soi-disant trop bas. Pourquoi ? Parce qu’il était trop grand, trop rapide, et qu’il avait ce sixième sens pour anticiper les coups. Les boxeurs naissent avec ou pas. Cette combinaison s’appelle la confiance en soi. (…) Après avoir enchaîné les victoires, Clay, le
petit jeunot de Louisville qui ne doutait de rien sur le ring, commença à développer une assurance également hors du ring. Partout où il allait, il était le centre d’attention. Les hommes l’aimaient, aimaient sa façon d’être, sa confiance en lui. Bientôt, les femmes commencèrent à se presser autour de lui et Clay comprit rapidement que la même assurance, qui lui permettait d’accumuler les victoires sur le ring, pouvait également faire tomber ces dames et lui permettre d’aligner les conquêtes galantes. Toutes celles qui l’approchaient flirtaient avec l’innocent homme-enfant. Diana Ross. Gladys Knight. Après son premier combat contre Liston, Cassius s’enrôla dans l’école du sexe. À la vitesse grand V. (…) Clay commença à ressentir la tension créée par son immense sex-appeal. Il était le petit nouveau, la dernière coqueluche. Son manager, Angelo Dundee, qui ne connaissait rien aux mœurs du ghetto, l’avait logé à l’hôtel Mary-Elizabeth, un repaire de voleurs, de dealers, de proxénètes et de prostituées. Tout le monde voulait tenter sa chance auprès de lui. Il était splendide. Il était puissant et son assurance attirait le milieu des filles de joie, des travelos et des maquereaux. (…) Son sex-appeal grimpa à des sommets stratosphériques. Il devint le plus puissant des aphrodisiaques : le fruit défendu. Tous désiraient cet enfant divin, mais son innocence était respectée. La drogue et l’alcool circulaient autour de lui mais les vendeurs et les consommateurs le protégeaient.
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En référence au martyr de Saint-Sébastien, cette photo a fait la une du magazine Esquire en avril 1968.
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Houston, novembre 1966. Cleveland Williams est mis KO au troisième round. Ali conserve son titre.
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Révolté à bicyclette
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N’oublions pas le contexte ! Né le 17 janvier 1942 à Louisville (Kentucky), Cassius Clay a grandi dans l’ambiance ségrégationniste qui régnait aux ÉtatsUnis pendant cette période. Portant encore ce qu’il considérait comme son nom d’esclave, il ne supportait pas le traitement dont étaient victimes les Noirs. être rejeté d’un restaurant ou devoir prendre le bus réservé à ses semblables, était une profonde injustice pour Clay. Il a donc choisi de parcourir les rues à bicyclette pour s’offrir une petite part de liberté. Ce vélo est sans doute l’élément fondateur de la vie de Mohamed Ali. C’est parce qu’il se l’était fait voler qu’il se dirigea vers un gymnase. Furieux, il y rencontra un policier, entraîneur, nommé Joe Martin. Il lui déclara vouloir donner une correction à l’auteur des faits. Monsieur Martin lui suggéra alors d’apprendre à boxer. À 12 ans, Cassius Clay venait de faire un premier pas vers un destin hors norme.
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Poète
De retour de Rome, Ali (en haut) exhibe sa médaille à Louisville. Avec sa troisième femme, Veronica (à gauche) en 1981. Avec l’un des quatre enfants (à droite) qu’il a eus avec Belinda, sa deuxième femme.
Si Ali n’était pas très proche de son père, il ne peut nier son héritage. Cassius Clay Sr, peintre d’enseignes et de fresques religieuses, avait une âme d’artiste. Bien avant son fils, il s’autoproclama le « plus grand ». Mais son talent ne fut jamais reconnu. La volonté d’Ali est peut-être née de cet échec. À l’inverse de son père, il réussirait et serait reconnu. Il chercha donc toujours à se distinguer. Ainsi écrivait-il des poèmes pour décrire le sort qu’il réservait à son futur adversaire. Il avait également pris l’habitude de parler à ses adversaires sur le ring en plaisantant ou en les injuriant. Il lui arriva de dépasser certaines limites. Comme lorsqu’il traita Frazier d’Oncle Tom (*), une insulte particulièrement blessante. Cette arrogance et son activisme politique lui vaudront de nombreuses inimitiés.
l’homme, le boxeur, l’engagement Si Mohamed Ali est devenu une légende du sport, il le doit autant à son palmarès de boxeur qu’à sa personnalité et son engagement. Retour sur les trois facettes de l’ancien champion du monde.
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légende Aux États-Unis, Mohamed Ali est aujourd’hui un symbole du rêve américain. Dans le monde, il est une légende du sport. Il figure au panthéon des plus grands sportifs du XXe siècle à l’instar de Pelé ou Carl Lewis. Dernier relayeur de la flamme lors des Jeux d’Atlanta en 1996, Ali est apparu diminué par la maladie de Parkinson. Son combat contre cette maladie très handicapante a fait taire ses derniers détracteurs. Père de neuf enfants, il a vu l’une de ses filles, Laila, devenir à son tour championne du monde de boxe.
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pour frazier, c’était la guerre
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« Tout s’est passé comme si je voulais quelque chose et qu’il savait par avance ce que je cherchais ». Cette phrase, signée Tunney Hunsaker, premier adversaire d’Ali chez les professionnels, symbolise le jeu du boxeur qu’a été Mohamed Ali. Dès ses débuts, Clay fait preuve de dispositions naturelles. Ambitieux, il se consacre corps et âme à la boxe. Les résultats ne tardent pas puisqu’il devient champion olympique à 18 ans, aux Jeux olympiques de Rome en 1960. Pour un boxeur de sa catégorie, Clay étonne par son agilité. Il épuise ses adversaires grâce à sa mobilité. « Je vole comme un papillon et pique comme une abeille. » Tel était le célèbre credo d’Ali, qui l’a porté au plus haut.
lisTon eT Frazier Le 25 février 1964, après 19 victoires en autant de combats chez les professionnels, Clay saisit sa première chance mondiale contre Sonny Liston, champion du monde en titre. Sur la distance de 15 rounds, qu’il n’a jamais expérimentée, il n’est pas favori. Il s’impose pourtant sur abandon de Liston à l’appel de la 7e reprise. En 1967, après trois ans d’invincibilité, il perd son titre et sa licence de boxeur en raison de son refus d’aller faire la guerre au Vietnam. Il reprend la boxe trois ans plus
tard, en 1970. La trilogie des combats contre Joe Frazier débute le 8 mars 1971, au Madison Square Garden. « C’était la guerre », avoue encore aujourd’hui Frazier. Champion en titre, il est le premier à battre Ali sur décision de l’arbitre. Ali prend sa revanche trois ans plus tard. L’apothéose, « Thrilla in Manilla », a lieu aux Philippines. Ali est redevenu champion du monde et défend son titre. La rivalité entre les deux boxeurs est à son apogée. Dans la moiteur torride de Manille, les deux hommes vont se livrer un combat sans merci. Ferdie Pacheco, médecin et homme de coin d’Ali, avoue qu’il n’avait jamais vu deux boxeurs « échanger des coups pareils. Je croyais qu’un des deux allait mourir. C’est le meilleur combat auquel j’aie assisté ». Diminué par une blessure à l’œil droit, Frazier est contraint à l’abandon par son entraîneur Eddie Futch au début de la quinzième reprise.
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TalenT naTurel
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Surdoué (En haut) New York, janvier 1974 - Ali prend sa revanche sur Joe Frazier. (A gauche) Miami, février 1964 - Première chance mondiale pour Ali qui viendra à bout de Sonny Liston à la septième reprise. (A droite) Kinshasa (Zaïre), octobre 1974 - Ali envoie Foreman au tapis au huitième round.
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il représentait le « Black power »
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Pour les populations noires, Ali représentait un symbole de réussite. Ce dernier n’hésitait pas à haranguer les foules, comme ici à Kinshasa, en 1974, à l’occasion de son combat contre George Foreman.
Foreman
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George Foreman et Mohamed Ali ne se sont rencontrés qu’une fois, à Kinshasa (Zaïre) en 1974. Ce combat, baptisé « Rumble in the jungle », est né de la volonté d’Ali de boxer en Afrique face au champion du monde en titre. Un pari osé pour celui qu’on disait sur le déclin contre un puncheur comme Foreman. Mais Ali avait une tactique : faire durer le combat pour l’épuiser. Pendant des semaines, Ali, qui s’était chargé seul de la promotion du combat pour lequel chaque boxeur reçut 5 millions de dollars, travailla son endurance en courant dans les rues de Kinshasa. Les Africains le supportaient en lui criant des « Toma-yé » (« Descends-le »). Dans le même temps, Foreman, blessé à un sourcil, accumulait les heures de sac. Pendant les trois premiers rounds du combat, Foreman s’employa à frapper Ali qui encaissait tout. Le champion commença à fatiguer et à la huitième reprise, Ali porta un coup fatal. Foreman KO, Ali récupérait son titre et la gloire.
Politisé Vietnam À l’inverse de nombreux athlètes contemporains, qui se gardent bien de tout commentaire politique pour préserver leurs contrats publicitaires, Ali n’a jamais eu peur de s’engager. Pour la plupart des Noirs américains, il représentait le « Black Power ». En refusant d’aller faire la guerre au Vietnam, Ali va au bout de cette logique : « De quel droit m’ordonnent-ils d’enfiler un uniforme pour 48
aller lâcher des bombes et tirer sur des gens à la peau foncée au Vietnam, alors qu’à Louisville, les Nègres sont traités comme des chiens ? » Cette position marquée lui vaut d’être condamné, destitué de son titre de champion du monde et de sa licence de boxeur. Sifflé, traité de lâche dans tout le pays, y compris par des Noirs, il gagne son procès en 1970 et peut reprendre la boxe.
islam L’année 64 est celle des grands bouleversements dans la vie de Cassius Clay. Outre son titre de champion du monde, il rencontre sa première femme, Sonji, et voit son frère recruté par Elijah Muhammad, leader de la « Nation of Islam ». Clay rejoint cette organisation et se convertit à l’Islam. Il devient Mohamed Ali. Alors champion du monde, il est porte-drapeau de l’organisation. Proche de Malcom X, il est au cœur d’une lutte intestine entre ce dernier et Elijah Muhammad. Quand Malcom X, qui a pris ses distances avec la Nation of Islam pour sa propension au racisme, lui demande de se séparer de Sonji, qui ne correspond pas aux critères de la bonne épouse musulmane, Ali, avide de liberté, le rejette et se rapproche de Muhammad. Après l’assassinat de Malcom X, pour lequel trois membres de Nation of Islam seront reconnus coupables en 1966, Ali regrettera cette séparation. Il prendra ses distances avec l’organisation quelques années plus tard. n louca hugo
(*) En référence à « La Case de l’oncle Tom », roman de l’écrivain américaine Harriet Beecher Stowe.
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DOSSIER ■ MONTAGNE
10 LEÇONS DE PLAISIR
LOIN DES SENTIERS BATTUS Un hiver actif et original à la montagne, sans passer par la case file d’attente.
Respirer
Retrouvez-vous
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Supportez les Français
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Retrouvez le goût de l’effort, loin des télésièges et de la foule.
Les raquettes version sophro-rando à Saint-Gervais (74). Marie Le Ray réunit sophrologie et randonnée en raquettes pour reprendre conscience de soi au contact de la nature. www.st-gervais.net La luge version parc d’attractions dans les Vosges, avec la Schlitte Mountain de La Bresse. Embarquez pour des descentes folles sur 700 m, avec alternance de virages relevés, vagues, sauts, vrille à 340°. www.labresse. labellemontagne.com
Transpirez, tirez
Fond et biathlon sont à l’honneur cet hiver au Grand-Bornand. Glissez dans les traces des champions, grâce aux initiations au biathlon à prix mini (7 € par personne.). www.auberge-nordique.com Hors du temps, le petit écrin préservé de Champagny-leHaut, l’un des plus somptueux domaines de ski nordique en Savoie, vous invite fin janvier à la Gorzderette, l’événement insolite et convivial par excellence. www.la-plagne.com
2. Tendance écolo, zéro carbone Résolution 2011 : ne marquer l’environnement que de ses empreintes dans la neige. Choisissez les stations pour leur engagement écolo (à découvrir sur le site internet www.mountain-riders.org)
Partagez
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Cet hiver, la France accueille nombre de compétitions internationales, dans toutes les disciplines du ski… de quoi en prendre plein la vue !
4. Nordique
Les pratiques ancestrales de la montagne font peau neuve pour vous séduire à nouveau.
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1. Ski spectacle
3. Retour aux sources
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Par Monsté Grau
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un raid en traîneau alternant des nuits en refuge isolé ou en gîte de montagne
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7. Après le froid, le spa !
8. Ski altitude
De plus en plus de stations offrent aujourd’hui des services de balnéothérapie/spa de qualité.
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Envolez-vous
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Le Centre Balnéa, en vallée du Louron (65), propose un « pèlerinage aux sources », à la redécouverte des vertus immémoriales de l’eau par le biais d’espaces amérindiens, tibétains et romains. www.balnea.fr Le spa « les Sens des Cimes », à Valloire (73), dispose d’un spa-jet qui associe les bienfaits de l’eau à l’aromathérapie, la chromothérapie et la musicothérapie. www.les-sens-des-cimes.com
Survolez le puy de Dôme en snowkite, la glisse tractée par cerf-volant. www.sancy.com Dominez la Maurienne en speedriding. Ataka, première école française en la matière, vous initie sur un domaine réservé à cette glisse en 3D, entre parapente et ski freeride. www.ecole-speedriding.com
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Compagnie des guides de saint gervais
Plongez
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Le grand air, ça creuse, et les spécialités culinaires d’altitude méritent qu’on s’y attarde.
Un raid avec des chiens de traîneau alternant des nuits en refuge isolé ou en gîte de montagne, vous promène sur la haute route du Jura entre combes et crêtes. Inoubliable. www.jura-tourism.com La Cavale (Arc 1600) encadre sessions d’initiation et promenades en forêt sur plus de 12 km de pistes dédiées, à flanc de versant. Une exclusivité en France. www.lesarcs.com
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Découvrez la montagne à travers leurs yeux.
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NOUVELLES DESTINATIONS
Nouveaux spots
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Vous souhaitez changer d’air, de langue, de pistes ? Suivez le guide.
Les RemaRkabLes En Nouvelle-Zélande, on skie de juin à octobre. C’est au sud que se trouvent les meilleurs spots, autour de Queenstown et Wanaka. La chaîne de montagnes les Remarkables abrite un vaste domaine skiable de 220 hectares et dispose d’un panorama exceptionnel grâce à ses deux plus hauts sommets avoisinant les 2 300 m d’altitude. Il existe aussi des stations dans l’île du Nord, dont Whakapapa, situé dans le parc national du Tongariro, et sur le Mont Ruapehu, un volcan toujours en activité, à quatre heures d’Auckland. Tourism New Zeland : w w w. n e w z e a l a n d . c o m / t r a v e l / f r a n c e / france_home.cfm 56
Fay looney
NouvelleZélande
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par Laurence Amette
Amérique du Sud
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PARTIR AU BOUT DU MONDE, À L’EXTRÊME SUD DE LA PLANÈTE
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TERO REPO / SEB MICHAUD INVITAÁION 2010
PATAGONIE Et puis, lorsque l’hiver sera terminé en Europe, il continuera ailleurs. Pourquoi ne pas partir au bout du monde, à l’extrême sud de la Planète, en Patagonie argentine, ou chilienne, par exemple ? Glaciers, fjords, montagnes, espaces gigantesques, vue sur l’Antarctique : la beauté sauvage de la région a été préservée. Les stations les plus fréquentées entre août et octobre sont celles des Hautes Andes, à proximité de Santiago du Chili, Valparaiso et Mendoza. Turismo Chili : www.visit-chile.org Argentina Turismo : www.turismo.gov.ar
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DOSSIER ■ MONTAGNE
Russie
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SOTCHI Et si cet hiver vous partiez à la montagne dans une station balnéaire ! À Sotchi, par exemple, où auront lieu du 7 au 23 février 2014 les XXIIe Jeux olympiques d’hiver. Organiser ses premiers Jeux d’hiver va permettre à la Russie de créer son tout premier centre de sports d’hiver international, avec le développement d’un complexe de ski moderne dans la région de Krasnaya Polyana, à 60 km de la mer Noire. Trois des quatre domaines principaux sont déjà en activité : Alpika Service, Laura et Gornaya Karusel, alors que Rosa Khutor, le site qui accueillera les épreuves de ski alpin aux JO de 2014, est en cours de construction. Ministère du Tourisme russe : www.russiatourism.ru/en
Croatie MONT SLJEME Même si l’altitude est limitée, on peut skier juste en dehors de Zagreb, la capitale, au Mont Sljeme dans un parc naturel. Mais si vous voulez imiter la championne croate Janica Kostelic prenez la direction du centre et de Bjelolasica : c’est là qu’elle a appris à skier et c’est la plus grande station du pays. Les amateurs de fond préfèreront aller au nord, à Platak, à 26 km de Rijeka. Office national croate de tourisme : www.ot-croatie.com 58
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GLACIERS Si vous avez envie de lumières vertes, bleues, jaunes et roses et d’aurores boréales dans le ciel nocturne, optez pour l’Islande, où les glaciers couvrent un dixième de la superficie du pays. L’hiver, la neige blanche paisible accentue la noirceur des champs de lave. Et on peut pratiquer le ski à Blafjoll, à une heure seulement de Reykjavík. La plus grosse station est au nord, à Hlidarfjall. Office national de tourisme islandais : www.visiticeland.com
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Islande
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OPTEZ POUR L’ISLANDE OÙ LES GLACIERS COUVRENT UN DIXIÈME DE LA SUPERFICIE DU PAYS
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Julien Lizeroux a terminé troisième du slalom de Zagreb en janvier dernier.
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Émirats
ULUDAG La Turquie offre également un potentiel montagneux intéressant. Les stations ne sont pas très nombreuses mais uniformément réparties. L’endroit le plus connu est Uludag, à une heure de voiture d’Istanbul, avec un domaine skiable de 20 km atteignant au plus haut 2 543 m d’altitude. À noter aussi les stations de Kartalkaya dans les montagnes de Bolu Koroglu, de Palandöken et Sarikamis dans l’Est et d’Ilgaz en Anatolie centrale. Office national du tourisme de turquie : www.infosturquie.com
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Turquie
DUBAÏ Enfin pour terminer si vous voulez skier en toute saison, pourquoi ne pas tenter l’expérience de Ski Dubaï situé dans The Mall of the Emirates le plus grand centre commercial de l’Emirat. Cette station de ski ultra-moderne crée en 2005 sur 22500 m2 possède cinq pistes de ski (avec une longueur maximale de 400m), un snowpark, une piste de luge et bobsleigh, des télésièges et des attractions comme une caverne de glace. Avec de la vraie neige, des flocons, des sapins et des panneaux de couleur bleu ciel pour donner l’illusion du plein air. Il y fait -2 degrés, alors qu’à l’extérieur du Dôme, dans le désert, les températures dépassent les 40 ! Gouvernement de Dubaï, Département tourisme : www.dubaitourism.ae
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DOSSIER ■ MONTAGNE
LES SKI CLUBS DES 3 VALLÉES
Qui ne s’est jamais arrêté un jour au bord des pistes des 3 Vallées pour jeter un regard admiratif à une ribambelle de mini skieurs casqués, au style et à la vitesse qui laissent rêveur ?
L
es gamins du Ski Club, initiés très tôt aux plaisirs de la glisse hivernale, sont bien plus que des compétiteurs en devenir. Il suffit de les voir skier à fond sur les pistes les plus raides : hauts comme trois pommes, bien posés sur leurs appuis, en ordre plus ou moins impeccable derrière leur entraîneur. Ou de les croiser au détour d’un chemin, surgissant des bois avec de la poudreuse jusqu’au menton et un sourire qui fait le tour du casque. À chaque fois, plus que leur maîtrise gestuelle, c’est la lueur qui brille dans leurs yeux qui fait rêver, nous rend presque jaloux. Tanner Hall, Candide Thovex, Kevin Rolland, Xavier Bertoni, Manu Gaidet, Aurélien Ducroz… Les stars du ski moderne, ceux qui dominent aujourd’hui la scène freestyle et freeride, sont tous passés par la case Ski Club. Sans parler des spécialistes des piquets : Julien Lizeroux, Jean-Baptiste Grange, Sandrine Aubert ou Taïna Barioz. Autant de noms qui font rêver les enfants des montagnes et des vallées alpines. Ailleurs, c’est vers les clubs de foot ou autre sport de balle que se tournent les sportifs en herbe. Ici, le stade n’est pas vert, mais blanc. Et 60
en pente. C’est tout naturellement que ces gamins trépignent pour rejoindre la section « Évolution », celle des plus jeunes. Si le but de tout Ski Club est de former des champions, la route est encore longue pour les « microbes ». Mais la récompense est peut-être au bout... À l’image des stars des 3 Vallées, Anne-Sophie Bartet, Taïna Barioz, Adrien Theau ou Manu Chedal, tous en équipe de France de Ski, sans oublier notre champion olympique de biathlon à Vancouver, Vincent Jay. Ou encore de leurs illustres prédécesseurs, Manu Gaidet (triple champion du monde de freeride), Fred Covili (vainqueur de la Coupe du monde de Géant en 2002), Mélanie Suchet (une victoire en Super-G) et Julie Pomagalski (vainqueur de la Coupe du monde de snowboard en 2004), qui ont marqué l’histoire du ski français. GROUPE OPTION PLAISIR À partir de 6 ans, le groupe Évolution, première étape de leur apprentissage, les accueillera pendant trois saisons, leur laissant tout le temps avant d’envisager une éventuelle spécialisation. Pour le moment, il s’agit de goûter à tout pour apprécier
PHOTOS : LES 3 VALLÉES
ENVOYÉ SPÉCIAL « INSIDE »
les saveurs du ski : alpin, de fond ou de saut. La notion d’entraînement est encore loin derrière celle de la découverte. Le tout sur un domaine exceptionnel. Même si certains se prennent déjà pour Candide Thovex, ils sont encore loin de penser à une carrière sportive. Nils, entraîneur de ski alpin, confirme : « Bien sûr, on fait du training, mais à cet âge on est avant tout dans une phase de découverte plus que de perfectionnement technique pur et dur. On est là pour les cadrer, mais c’est “ option plaisir ” avant tout. Pas besoin de les pousser, ils n’ont qu’une envie : dépasser leurs limites. Les meilleurs, ou du moins les plus compétitifs, se dégagent assez vite, mais ce n’est pas là l’essentiel. » MIEUX QUE DISNEYLAND ! On est loin de l’imaginaire du ski club d’antan, où discipline et entraînement intensif primaient. D’ailleurs, dès que l’entraîneur a le dos tourné ou que le moment de la pause déjeuner est arrivé, comptez sur eux pour mettre la pagaille ! « C’est dingue ! », se souvient notre envoyé spécial au cœur des « microbes » : « On a passé la journée à tracer
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tout le domaine des 3 Vallées, et ils débordaient encore d’énergie. Ils s’étaient vraiment fait plaisir, c’était impressionnant. » Leurs entraîneurs font tout pour varier les plaisirs. Il n’y a qu’à voir l’enthousiasme qui se lit dans leurs yeux au moment de rejoindre leurs amis du Club pour comprendre que les 3 Vallées, c’est mieux que Disneyland ! Il faut dire que c’est un des secrets – pas très bien gardé – de la région : un terrain unique au monde, d’une incroyable variété. Avec une telle aire de jeux, les gamins ne s’ennuient jamais et mixent à l’infini les plaisirs du ski. Le plus souvent, ils attaquent le matin par les pistes fraîchement damées. On fait la course, rien de tel pour s’échauffer. Le soleil commence à taper, direction les bons versants pour trouver de la neige transformée et se faire les cuisses dans les bosses, ou en tout-terrain sur les bords de piste. L’après-midi arrive déjà, c’est le bon moment pour passer par un des cinq snowparks du domaine. Pas étonnant qu’aujourd’hui les différentes stations regorgent de skieurs de réputation. Dans les
3 Vallées, on s’entraîne sans s’en rendre compte, en parcourant le domaine. Et les jours où la neige fraîche est au rendez-vous… LA GLISSE À L’ÉTAT BRUT Il a neigé dans la nuit. Qu’on soit petit ou grand, ça fait le même effet. Surexcités, tous se tournent du coup vers leur entraîneur de snowboard : « Fred, on retourne au rocher de l’autre fois ? Alleeeeeez. Steuplaiiiiit ! ». « Il est trop gros pour toi, t’as pas osé le sauter la dernière fois… », tempère Fred, joueur… « Je te jure, ce coup-ci je le saute ! » La décision est vite prise. Ce sera effectivement une journée freeride. Mais pas question de prendre le moindre risque, même si Fred connaît le terrain comme sa poche, pas de hors-piste sans une sécurité absolue. Justement, les 3 Vallées regorgent de petits runs, juste entre deux pistes, parfaits pour prendre ses marques et apprécier la neige profonde. « C’est trop fort », confirme Lloyd du haut de ses 7 ans, « Et dans la poudreuse, tu peux tenter des trucs ».
« Sauter, il n’y a pas mieux ! », affirme-t-il, pas peu fier d’avoir enfin osé sauter le gros rocher de leur run de… « Chuuuuuuut, faut pas le dire, c’est notre “ secret spot ” ! » TOP NIVEAU Après trois hivers d’apprentissage des différentes disciplines de glisse, on commence à sérieusement se frotter au piquet. L’esprit de compétition ne gâche pas le plaisir et les poussins en redemandent. Il n’y a qu’à voir leur gestuelle calquée sur leurs idoles… Les piquets n’ont qu’à bien se tenir ! Trajectoire directe et précise, agressivité contrôlée, les yeux écarquillés, la langue tirée : à fond dedans. Froid, tempête, visibilité nulle : rien ne peut ternir la bonne humeur générale et la joie d’être ensemble. Ils ne lâchent rien et c’est tout surpris que les mini skieurs de « compet’ » s’aperçoivent que le téléski du stade est en train de fermer, signalant l’heure du retour à la maison pour un goûter bien mérité. ■ LAURENT MOLITOR
EN MODE « COUPE DU MONDE »
Mercredi 15 décembre : ski freestyle en Dual Moguls (Coupe du monde). www.meribel.net Mardi 21 décembre : slalom Dames à Courchevel (Coupe du monde). www.courchevel.com/ skiworldcup. Dimanche 6 et lundi 7 février 2011 : télémark (Coupe du monde). www.meribel.net Mars 2011 : Freeride World Qualifier. www.latania.com
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NEIGE, VOLCANS ET VIDÉO Début septembre, Seb Michaud a emmené des collègues « riders » au Chili pour découvrir quelques versants de la Cordillère des Andes : l’Alto Biobio. La Gore-Tex Seb Michaud Invitación est un plaisir de puristes.
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“la maîtrise n’empêche ITINÉRAIRE Seb Michaud a découvert le ski à 3 ans. Après le monoski, il essaie notamment le trampoline puis intègre le club de La Clusaz. Dans la foulée de l’équipe de France de saut acrobatique et de ski de bosses (champion du monde junior 1991), il participe à l’explosion il y a quinze ans de deux disciplines « hors-pistes » : le freeride et le freestyle, devenant professionnel en 1997. Pionnier, emblématique, à 35 ans il est à nouveau qualifié cette saison pour le Freeride World Tour.
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Pourquoi cette « Seb Michaud invitación » ? L’idée a germé lors du Freeride World Tour 2008, dans une chambre d’hôtel en Russie, avec Serge Cornillat. Lui, il connaît bien la région et pouvait s’occuper de l’organisation, moi je prenais l’invitation des riders et le budget, par le sponsoring. Cette année, Gore-Tex et Swatch nous ont accompagnés. À la base, c’est un gros trip entre potes. La première édition, l’an passé en Argentine, a bien fonctionné : les riders et les partenaires étaient contents. Du coup, tu continues… Oui, en m’appuyant sur une base de complices et en invitant de nouveaux riders, comme Enak Cavaggio , qui préparait les JO d’hiver l’an passé. On s’efforce de refaire une sélection, pour faire tourner un peu. Le freeride, c’est mon milieu, c’est toute ma
carrière pro. Compétitions, tournages, voyages. Ce qui me plaît le plus en fait, c’est de découvrir de nouveaux pays, de nouveaux spots, une nouvelle neige. C’est le principe de l’« Invitación ». L’envie de partager avec des amis vient naturellement. Surtout : pas de compétition. Exactement, il n’y pas la pression du dosard, quand le repérage et le choix de la pente t’imposent aussi, quand même, d’assurer des points pour le championnat. On retrouve donc l’essence même du freeride, sans prise de tête par rapport au résultat. Ne reste plus que le spectacle et le partage. Et les nuits sous la tente… Oui, on voulait rester près de la neige. Avec des motoneiges, on ne peut pas tout faire. D’autant plus que nous étions 25, dont 12 riders. Il y avait
besoin d’emmener le matériel, le ravitaillement, etc. Et nous, nous devions assurer nos tournages, donc ne pas traîner et avancer. Pour nos descentes, il fallait rejoindre les sommets à pied ou à peaux de phoques (*). La meilleure solution était d’établir un camp là-haut, vu qu’il n’y a pas de refuge. Ce n’était quand même pas un camp pur et dur, comme pour l’ascension d’un « 8 000 » dans l’Himalaya, mais bon, une semaine en autarcie et de belles tranches de vie. Le spot a été choisi pour tout ça ? Il le fallait ! Il était génial : retranché, près d’une immense forêt, avec du bois pour le feu, une rivière pas loin... Ça fait d’ailleurs partie des moments qui vont rester ça : se laver dans une eau à 4°C, c’est du sport ! On s’est bien marré, même avec la fatigue du voyage, au début : on a mis 48 heures
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Le Freeride WorLd Tour
pas le plaisir ” pour y arriver ! Pour aller chercher les repas, tous les jours, il fallait une heure et demie, en motoneige et 4x4. Même chose au retour. Mais c’est aussi le charme, ce qu’on cherche : rien n’est facile, c’est loin du confort habituel, sur le circuit pro. C’est aussi ça que je voulais leur apporter. Faire le feu, la vaisselle, des moments autour du feu... J’avais emmené de la musique, car on avait un groupe électrogène. Il n’y a pas de caprice, on vide les assiettes et on est content de retrouver son lit après. C’est marquant tout ça. Côté ski, satisfait également ? On a bien enchaîné, oui, deux ou trois runs par jour chacun, en moyenne. Chacun à son rythme mais c’est ça. Tout le monde joue le jeu, de toute façon. On s’est bien envoyé ! On a eu de la chance aussi avec la météo... On quitte rarement la montagne, tous, mais
c’en est une autre, là. Au sommet, sur 360°, on avait des forêts, des volcans. Avec des fumeroles en haut, vu qu’ils sont en activité... On a ridé sur un volcan, le dernier jour. À un moment, j’ai pris une bouffée de fumée : j’ai mis dix minutes à m’en remettre… Terrible, le souffre ! C’est violent. La neige est différente de celle qu’on connaît en Europe ? D’abord, la roche est volcanique. La neige, elle, ressemble à celle de l’Alaska, humide, avec la proximité de l’océan. Comme nous étions en fin de saison – en septembre –, c’est une neige de printemps. Elle tient mieux. Pour le reste, c’est pareil : tu observes, tu choisis ta ligne de descente, tu montes et tu le lances, en toute sécurité bien sûr. C’est un sport à risques, mais il fallait que ça reste du plaisir. J’ai insisté au début : « Le premier poste de secours
est à des kilomètres. » On devait rester en maîtrise. Ça n’empêche pas le plaisir. On a pu s’envoyer comme il fallait. Prochains rendez-vous : vidéo, avec du surf, puis Facebook et le Freeride World Tour ? On a surfé un peu sur la Côte pacifique, oui, pour le plaisir et quelques images sympas. Mais on n’est pas des pros ! C’était pour la détente. Toutes les vidéos seront sur le Web, Sport + devrait diffuser un « treize minutes ». Facebook, c’est pour tout mettre à disposition, animer, faire jouer les gens et sélectionner ceux qui seront invités au GoreTex Grand Raid, une compétition par équipes de deux. On y désignera notre invité pour la « Michaud 2011 ».
Le Tour 2011 passe de 4 à 6 étapes, avec St-Moritz (Suisse) et Fieberbrunn (Autriche), en ski et snowboard pour les hommes. Les femmes auront cette année leur propre circuit, parallèle au circuit masculin « Qualifyer », avant le grand rassemblement final de Verbier, en Suisse. Les Champions en titre sont Ane Enderud (NOR, ski femmes), Candide Thovex (FRA, hommes), Aline Bock (GER, snowboard femmes) et Xavier de Le Rue (FRA, hommes). Rendez-vous (FWT) : Chamonix le 22 janvier ; St-Moritz (Suisse) le 29 janvier ; Sochi (Russie) le 19 février ; Kirkwood (États-Unis) le 26 février en ski, le 5 mars en snowboard ; Fieberbrunn (Autriche) le 12 mars ; Finales à Verbier (Suisse) le 19 mars.
(*) Bandes autobloquantes plaquées sous les
skis de randonnée empêchant de reculer, afin z
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Salon de Milan
Reines de puissance Depuis toujours, les sportives japonaises rivalisent d’énergie et de légèreté et se battent sur le même segment. Cette année, chacune propose sa vision des choses : une Kawasaki ultra sport, une Suzuki polyvalente et une Honda sécuritaire. Par François Buson
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Le Ninja est de retour !
KawasaKi ZX-10 R Les modèles Ninja ZX-10R ont toujours visé les plus hautes performances sur circuit, chaque nouvelle version surenchérissant sur la précédente en termes de puissance et de maîtrise. Cette dernière édition ne déroge pas : moteur, cadre et suspensions repensés, le dernier fleuron des « 1000 » sportives représente la première refonte intégrale du modèle depuis son lancement et fait un bon en matière de performances ! Afin de rendre plus accessibles les sensations fortes du pilotage d’une machine quasiment échappée d’un paddock de Superbike, la dernière Kawa regorge de technologies de pointe, dont l’antipatinage prédictif de type compétition (S-KTRC) et l’ABS Supersport de haute précision (KIBS). 200 chevauX en veRsion libRe ! Le gouvernement aurait dans ses cartons l’abolition de la loi sur le bridage à 100 chevaux en échange de la mise en place d’un contrôle technique drastique. Quoi qu’il en soit, la nouvelle Ninja aurait tout à gagner avec cette nouvelle législation, car le moteur a été optimisé dans une utilisation débridée et place les plus hautes valeurs de couple haut dans les tours. La version 2010 « arrachait » les bras, cette diva des circuits semble encore plus séduisante en performances puisqu’elle affiche un poids inférieur à 200 kilos (hors plein) pour 200 ch. Ce qui, brutalement, donne 1 cheval par kilo. Le tout, sous la barre fatidique des 15 000 euros. Kawasaki est très bien armé pour 2011 !
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Honda CBR 1000 et 600 Honda a préféré réserver ses nouveautés – comme beaucoup de constructeurs – pour le salon de Milan, du 4 au 7 novembre. Cependant, le constructeur ailé a profité de celui de Cologne (en alternance avec celui de Paris) pour lever le voile sur la nouvelle palette de coloris appliquée à ses modèles phares. Soit, pour les CBR, sportives haut de gamme dotées depuis longtemps de technologies embarquées, des tons plus forts mettant plus en valeur les lignes sublimes de cette diva. Orange et gris pour la 600, tricolore bleu pour la 1000, Hugh Laurie, alias Dr. House, ne pourra pas rester de marbre face au sex-appeal de ces jolies fonceuses !
Dr. House va devoir changer de moto !
Suzuki GSx-R 600 et 750
R-évolution !
Symbole de la reprise du marché, Suzuki a présenté plusieurs nouveautés au salon de Cologne, dont ses toutes dernières GSX-R 600 et 750. Sans refondre complètement le moteur, les ingénieurs nippons ont travaillé leur copie et ont frimé, en Allemagne, en oubliant de communiquer sur des chiffres précis mais en revendiquant le « meilleur rapport poids/puissance de la catégorie » ! On peut les croire sur parole… Cependant, une chute de poids drastique est avancée, soit 9 kilos pour la 600 et 8 kilos pour la 750. Le design est également retravaillé pour offrir une meilleure pénétration dans l’air, ainsi qu’une approche aiguisée mêlant lignes tendues et courbes enveloppantes. La véritable nouveauté se trouve au cœur du monstre, où les pistons ont été allégés de 78 grammes chacun. Une paille, qui sera sensible dans les montées en régime sans doute. Les nouvelles GSX-R sont attendues comme le Beaujolais. Foi de motard, celles-ci sont un grand cru !
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2 roues n salon de milan
KTM s’y est mis !
sans PerMis Réactif, plus utilitaire, le deux-roues sans permis est une alternative « punchy » au déplacement urbain.
Costard et baskets
KTM 125 DuKe Le constructeur autrichien, auréolé de ses derniers succès commerciaux, lance une nouvelle 125 accessible aux détenteurs du permis B (auto) après 3 ans de permis et quelques heures de formation. Le nouveau moteur « maison » s’avère redoutable avec ses quatre soupapes et son refroidissement liquide, affichant 15 chevaux, le maximum légal. Fidèle à la tradition, la « petite » KTM est construite autour d’un châssis tubulaire apparent, gage de stabilité et de rigueur. Elle risque bien de séduire les apprentis motards, avec son look méchamment inspiré et ses performances au sommet de la catégorie.
MP3 400 LT sPorT Le MP3 est la nouvelle solution de mobilité urbaine qui monte en France depuis deux ans. Seul reproche que certains pouvaient lui faire : son côté berline familiale plutôt que coupé sport ! Piaggio a écouté et commercialise désormais une version plus agressive de son best-seller par le biais d’artifices esthétiques, mais sans aucune évolution mécanique ou technologique. C’est donc un lifting réussi plus qu’une révolution. Au rayon des changements, les jantes se parent de noir, la selle semble redessinée par ses surpiqûres rouges, le dosseret revêt lui aussi la teinte la plus sombre, au même titre que la calandre, chromée auparavant. Vendu 8 299 euros, soit 300 de plus que son homologue plus « calme », le 400 Sport monnaye un peu cher son évolution stylistique. 68
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QUADRO 4D Marabese Design est le bureau de style ayant développé le MP3, concept acheté par Piaggio et développé par le géant italien. Mais cette fois, les concepteurs originaux semblent décidés à mener jusqu’à son terme l’offre d’une alternative à ce MP3 numéro un des ventes en Europe. Avec deux roues à l’avant mais également deux roues à l’arrière, ce Quadro 4D porte une attaque parfaitement ciblée et diablement pertinente pour tous les utilisateurs de véhicules urbains, voire péri-urbains, à principale vocation d’éviter les embouteillages. La proposition à quatre roues enlève encore un peu la sensation d’être au guidon d’une moto, cependant, la motorisation envisagée de 500 cm3 pour 40 chevaux devrait rallier les urbains en mal de mouvement. La stabilité offerte par ces roues indépendantes paraît bluffante, mais après une présentation sans essai, cela reste encore de l’ordre du virtuel. Les tests pour la presse seront proposés en début d’année, nous en serons.
Le scooter à 4 roues !
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LE COFFRET
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Observatoire Qualité fnac
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photos : sipa press
L’agenda de
GOLF Championnat du monde
Rugby
Tennis Masters ATP
Football Angleterre-France
Du 25 au 28 novembre Dernier tournoi du circuit européen de la saison, le Dubai World Championship réunit les 115 meilleurs joueurs de l’année. L’an passé, Lee Westwood (photo) en a profité pour réaliser le doublé. Vainqueur du tournoi devant McIlroy et Kaymer, l’Anglais avait fini en tête du classement du Tour européen.
Le 27 novembre Les Bleus retrouvent l’Australie au Stade de France après des matchs contre les Fidji (le 13 à Nantes) et l’Argentine (le 20 à Montpellier). À moins d’un an de la Coupe du monde en NouvelleZélande, ce match est le dernier test prévu contre une nation de l’hémisphère Sud.
Du 21 au 28 novembre Roland-Garros, Wimbledon, US Open... Rafael Nadal a presque tout raflé cette année. Reste un défi pour le n° 1 mondial : remporter enfin le Masters, seul titre majeur qui manque encore à son palmarès. À Londres, il affrontera la crème, puisque les huit meilleurs joueurs du monde seront présents.
Le 17 novembre L’équipe de France termine sa folle saison dans le temple du jeu. Les Bleus de Laurent Blanc seront à Wembley pour affronter l’Angleterre. En 1999, leur dernière confrontation dans ce stade avait tourné à l’avantage des Bleus grâce à un doublé de Nicolas Anelka (photo) qui, suspendu, sera cette fois absent.
Et aussi… EPGA – Du 4 au 7 : Open de Shanghai (Chine), du 11 au 14 : Open de Singapour. Allianz Golf Tour – Du 4 au 6 : Finale de Barbaroux (Brignoles). LPGA – Du 5 au 7 : Mizuno Classic (Japon)
Et aussi… Tests matchs – Le 6 : AngleterreNouvelle-Zélande, Irlande-Afrique du Sud, Pays de Galles-Australie, le 13 : Angleterre-Australie, Écosse-Nouvelle-Zélande, le 20 : IrlandeNouvelle-Zélande, le 27 : Angleterre-Afrique du Sud. Top 14 – Le 4 : Perpignan-Toulon.
Et aussi… ATP – Du 31 octobre au 7 novembre : Valence (Espagne), du 1er au 7 : Bâle (Suisse), du 7 au 14 : Masters 1000 de Paris Bercy. WTA – Du 4 au 7 : Bali (Indonésie). Fed Cup – Les 6 et 7 : États-Unis-Italie (finale).
Et aussi… : Ligue 1 – Les 6, 13, 20, 27. Ligue des champions – Phase de poules les 2, 3, 23, 24 dont Benfica-Lyon, Auxerre-Ajax Amsterdam et Spartak Moscou-OM. Ligue Europa – Phase de poules le 4, dont PSG-Borussia Dortmund.
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France - Australie
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voile Monsoon Cup
mécanique
événement Mondiaux d’escrime
Sports d’hiver
Du 30 novembre au 5 décembre Dernière étape du World Match Racing Tour avec ce passage à Kuala Terengganu (Malaisie). En tête depuis le début de la saison, Mathieu Richard, vainqueur à Saint-Moritz (Suisse) et à Marseille, aura peut-être l’occasion de conclure et de succéder à Bertrand Pacé, seul Français lauréat de cette compétition, en l’an 2000.
Les 7 et 14 novembre Après une année où les leaders se sont succédés en tête du classement du championnat du monde, la saison de Formule 1 se conclut en une semaine. À Sao Paulo d’abord, puis à Abu Dhabi (EAU.). La lutte entre Webber, Hamilton, Alonso, Sebastian et Button reste serrée avant cette dernière ligne droite.
Du 4 au 13 novembre Pour accueillir tous les meilleurs tireurs du monde, la Fédération française d’escrime a choisi le Grand Palais (Paris), où se dérouleront ces championnats du monde. Meilleure pourvoyeuse de médailles aux Jeux dans l’histoire de l’équipe de France olympique, l’escrime française a de grands espoirs d’y briller.
Les 26 et 27 novembre Le ski de fond, le combiné nordique et le saut à ski ouvrent leur saison de Coupe du monde. Le Français Jason Lamy-Chappuis (photo), champion olympique à Vancouver et détenteur du Globe de cristal du combiné nordique, tentera de faire aussi bien que l’an passé en débutant par une victoire à Kuusamo (Finlande).
Et aussi… WRC – Du 11 au 14 novembre : Rallye de Grande-Bretagne. MotoGP – Le 7 : Grand-prix de Valence (Espagne). Moto – Le 14 : Championnat du monde d’endurance, 8 heures de Doha (Qatar).
Et aussi… Badminton – Du 2 au 7 : Internationaux de France à Paris. Trampoline – Du 8 au 19 : Championnats du monde à Metz. Natation – Du 25 au 28 : Championnats d’Europe en petit bassin à Eindhoven (Pays-Bas).
Et aussi… Ski alpin – Les 13 et 14, du 24 au 28 : Coupe du monde à Levi (Finlande), Aspen (États-Unis) et Lake Louise (Canada). Ski de fond – Les 20, 21, 26, 27 et 28 : Coupe du monde à Gällivare (Suède) et Kuusamo (Finlande).
Et aussi… Surf – Du 30 octobre au 10 novembre : Rip Curl Search à Porto-Rico. Funboard – Du 16 au 21 : Championnat du Monde IFCA Slalom au Brésil.
Grands-prix du Brésil et d’Abu Dhabi
Coupe du monde de combiné nordique
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People
Cali Cali sort un nouvel album « La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon cœur », disponible dans les bacs à partir du 15 novembre. Le chanteur catalan sera en tournée dans toute la France à partir de mars 2011.
Côté sport, croyant, pratiquant, les deux ? NLes deux. Le sport c’est ma vie. Je continue à bosser avec un coach sportif et je suis entraîneur d’une équipe de cadet de rugby chez moi à Millas (Pyrénées-Orientales). Je suis tous les résultats des sports tout le temps grâce à une application sur mon téléphone. J’ai l’impression de vivre une deuxième vie, la première était totalement sport. En tant que pratiquant, j’ai fait 17 ans de rugby, c’est ma passion, ça me touche énormément. Je suis très proche des rugbymen de l’USAP et de Marc Lièvremont, entraîneur de l’équipe de France. Le sport que tu aurais aimé pratiquer à un haut niveau ? Le rugby, je l’ai pratiqué à un haut niveau en cadet. J’étais dans les sélections régionales. Pour des raisons amoureuses, j’ai fait des fugues quand il ne fallait pas les faire ou plutôt quand il fallait les faire… On était à l’orée du professionnalisme. Je me dis que si j’avais 15 ans aujourd’hui, avec la passion que j’ai pour ce sport, j’aurais tout fait pour atteindre ce graal. Le trophée dont tu es le plus fier ? Champion de France junior de pétanque en 1986 ! Cette année j’ai encore gagné le concours de pétanque de petit village de Fillols près de chez moi. C’est ce concours dont je suis le plus fier. Le compliment le plus agréable que tu aies entendu ? Il ne supporte pas de perdre. Match amical ou pas, j’étais à fond. Je n’avais aucune crainte. J’étais un gros plaqueur qui ne lâchait rien. A la fin d’un match perdu, je pleurais, j’étais malheureux. 72
Le sport que tu ne pratiquerais jamais ? Le cyclisme parce que je suis fan de ce sport et que je sais à quel point il est dur. Physiquement, psychologiquement, je suis sûr que je n’aurais pas pu le faire. Ta dernière suée ? Hier soir avec les cadets de l’USAP (Perpignan) sur un fractionné de dix minutes où j’ai essayé de me frotter aux jeunes. J’ai voulu les suivre jusqu’au bout. A la fin, je les ai regardés rayonnants et je me suis regardé du haut de mes 42 ans et j’étais une merde (rires). La prochaine ? Ça sera les concerts en mars prochain. Ton dopage favori ? L’amour fou (son dernier single) ? Oui je pense que c’est ça et aussi l’odeur du camphre. La semaine dernière avec mes cadets, on était dans le vestiaire, ils avaient le trac. Cette odeur m’a rappelé tellement de chose. C’est grâce à ça que je rentrais sur le terrain avec l’envie de me battre plutôt qu’avec la peur de me faire mal. Le sport, c’est mieux au stade ou à la télé ? Au stade. Je suis abonné à l’USAP. Je vais voir le plus de matchs possibles. Cette année, nous avons une place derrière les poteaux, juste à côté des penyas catalanes, des fans fous furieux, j’ai une admiration totale pour eux. Ils mettent une ambiance pas possible. Quand Perpignan est acculé, on est devant eux, on crie, on pousse, c’est indescriptible. Et ça, à la télé, c’est pas possible. De toute manière, je n’ai pas la télé.
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FONDATION ABBÉ PIERRE « J’ai la chance d’être parrain de la Fondation de l’Abbé Pierre. C’est une chance parce que je côtoie des gens merveilleux qui travaillent au quotidien pour que des gens qui n’ont pas nos chances vivent mieux. Ces gens se battent corps et âme pour expliquer qu’aujourd’hui, tout le monde pourrait vivre dans des conditions décentes. » www.fondation-abbe-pierre.fr
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LES DISCUSSIONS DE COMPTOIR C’EST BIEN MAIS QUAND ELLES SE DÉPLACENT À LA TÉLÉVISION, ÇA ME GÊNE
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Ton meilleur souvenir en tant que spectateur ? Si on parle de rugby, c’était l’an dernier lors de la finale du championnat de France gagnée par l’USAP. A cinq minutes de la fin du match, un vieux de 90 ans m’a tendu un pourou plein de muscat en me disant : « Allez petit, bois-ça, je le garde depuis 1955 et notre dernière victoire. » Il pleurait, on s’est tous regardé, il y avait eu une grosse ambiance pendant tout le match. Bizarrement, au moment où on a su qu’on allait gagner, il y a eu un calme étonnant. Il y a eu un autre moment c’était en 1984, j’étais à Marseille pour la demi-finale de l’Euro de foot entre la France et le Portugal. J’étais au milieu des Portugais. J’étais à la fois heureux et triste parce que je les ai vus danser jusqu’à cinq minutes de la fin puis pleurer au coup de sifflet final après la défaite.
Tu es plutôt PSG ou OM ? OM. Le public marseillais me touche. Il est merveilleux. Mais je suis plus supporter de rugby que de foot parce qu’on peut se chambrer avec les adversaires en allant boire un verre après le match. Nadal ou Federer ? Federer. Mais je n’ai rien contre Nadal. On la chance d’avoir deux merveilleux champions en même temps. Federer dégage une sympathie et une gentillesse qui me touche énormément. Surtout dans la défaite. On a envie de le prendre dans nos bras. Mais je suis ravi parce que je sais que Nadal est un mec bien aussi.
Une chose qui t’agace profondément dans le sport aujourd’hui ? Il y a trop d’analyse et de critique des journalistes dans des émissions. Les discussions de comptoir c’est bien mais quand elles se déplacent à la télévision, ça me gêne énormément.
Armstrong ou Contador ? Bernard Hinault.
Le sportif en activité que tu admires le plus ? Eric Cantona, il est entraîneur de l’équipe de France de Beach Soccer. Il a toujours cette fougue, cette envie de gagner sur le bord de touche. Il m’a touché en tant que joueur, en tant qu’acteur et là aussi en tant qu’entraîneur.
Toulouse ou Stade Français? Mon club c’est Perpignan mais je veux reconnaître que Toulouse a le plus beau jeu du monde depuis 20 ans et que c’est grâce à ce club que des gamins prennent des licences.
Si tu pouvais te réincarner, le corps de quel champion choisirais-tu ? Blanka Vlasic, la sauteuse en hauteur croate.
LeBron James ou Kobe Bryant ? Joakim Noah. J’ai adoré voir le père et le fils discuter ensemble. J’ai trouvé ça touchant. Même si je ne suis pas basket à fond, j’adore quand il se passe quelque chose de bien pour le fils de Yannick.
La qualité que tu préfères chez un sportif ? Le détachement hors compétition. Je trouve ça merveilleux. Il y a une vie à côté, avant et après. Des gens comme Cantona qui n’hésitent pas à aller aider des associations caritatives. La qualité que tu préfères chez une sportive ? J’aime bien les rugbywomen qui arrivent dans un sport de mecs. Ça devient aussi un sport de filles et on ne se pose plus trop la question. L’autre jour pour le match que nous avons joué avec nos cadets, l’arbitre était une femme. Au début les gens étaient sceptiques et puis elle a été admirable. 9a me plait parce que ce n’était pas gagné au départ. Avec quelle sportive rêverais-tu d’échanger ton maillot ? Blanka Vlasic, c’est clair. Trop payés les sportifs ? C’est compliqué. Tout est question de contexte. Oui et
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non. Ce qui me touche, ce sont les sportifs qui donnent tout dans les divisions inférieures en allant bosser le lendemain. C’était encore le cas dans le rugby de haut niveau il y a quelques années. Allez, je vais dire que oui, certains sportifs sont trop payés.
La meilleure vanne que tu aies entendue sur un terrain ? Un jour pendant un match de rugby, on a vu la première ligne se relever et tout le monde se battre. On croyait que c’était une bagarre comme il y en a une dizaine par match. On s’est aperçu que c’était les joueurs de la première ligne d’en face qui se battaient entre eux. On est allé les séparer en leur disant que ce n’était qu’un jeu. C’était assez drôle. Ta réaction d’après-match préférée ? J’adore les mauvais joueurs. C’est tellement facile d’arriver et de dire que l’adversaire a été le meilleur. J’adore quand le mec se lâche et qu’il dit : « Je suis super énervé, ce connard m’a battu. » Quand McEnroe pétait des raquettes et secouait la chaise de l’arbitre, ça me faisait frissonner. n RECUEILLI PAR vincent davoli
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J’AI VOULU SUIVRE LES JEUNES JUSQU’AU BOUT D’UN «FRACTIONNÉ». A LA FIN, JE LES AI REGARDÉS RAYONNANTS ET JE ME SUIS REGARDÉ DU HAUT DE MES 42 ANS ET J’ÉTAIS UNE MERDE...
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bouillon de culture
note artistique L’absolue perfection dans le moindre geste, héritage vivant des samouraï.
expo-photo
CoLLeCtion Dans le cadre de l’exposition « La Collection », Frédérick Carnet nous fait entrer dans le monde impénétrable des maîtres du budo, héritiers des samouraï. Ces « senseï » aux aspirations morales et spirituelles très nobles, se font traditionnellement très discrets. C’est donc une série de clichés exceptionnels que présente le photographe Frédérick Carnet dans un livre en édition limitée mis en vente le 4 novembre lors de l’exposition. « Exposition La Collection », du 1er au 19 novembre au Cloître ouvert, 222 rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008. « Budoka No Kokoro », 250 €. 74
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Michael Jordan fait son apparition dans la simulation de basket la plus vendue de l’histoire. Et pour ce retour virtuel sur les parquets, 2K Sports a imaginé un concept très excitant : rejouer les matchs les plus célèbres du joueur légendaire de la NBA. Passer 69 points aux Cavaliers, surmonter une grippe pour essayer de battre le Utah Jazz lors du 6e match de la finale 1997 des play-offs, tels sont les défis qui s’offrent aux joueurs. Disponible sur toutes les platesformes depuis le 8 octobre. Plus d’infos sur http://2ksports.com/games/nba2k11.
Jean-Paul Vespini rend hommage à Laurent Fignon, décédé d’un cancer en août dernier. L’homme, le champion, le journaliste retrace la carrière du double vainqueur du Tour de France. La dernière échappée, Éditions Jacob-Duvernet, 18€.
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L’HIVER
Si vous voulez être au top sur les pistes cet hiver, c’est maintenant qu’il faut vous préparer. a sélectionné ce qui se fait de mieux pour vous équiper. 1. DANGEREUSEMENT VÔTRE À défaut de conduire la voiture de James Bond, chaussez ses skis ! Aston Martin présente sa paire, hyper technique, réalisée à la main par des spécialistes autrichiens. Pas de gadget à la 007, mais largement de quoi éviter la faute de carre. Ski Aston Martin, NC, www.aston-martin.com 76
2. PANORAMA
3. CULTE
Un écran extra-large qui offre une vision panoramique, le nouveau masque d’Electric va vous permettre de voir la montagne sous un nouvel angle. Disponible dans des couleurs flashy ou plus sobres. EG2, Electrics, 132 €, www.electricvisual.com
On peut avoir 40 ans et ne pas faire sa crise de la quarantaine ! La preuve avec la plus célèbre paire d’après-ski du monde : la Moon Boot fête ses 40 hivers et s’offre un petit relooking chez Colette. En édition limitée à 70 exemplaires. Moon Boot X Colette, 75 €, www.moonboot.it
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4. LE PLANTÉ DU BÂTON Jean-Claude Dusse a payé pour apprendre, le planté du bâton est primordial. Le Pro Carbon 50 Pole en Carbon/fibre de verre pèse moins de 300 grammes, idéal pour ne pas se fatiguer le coude avant de lever un bon verre de vin chaud. Pro Carbon 50 Pole, Dynastar, 86 €, www.dynastar.com
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6. UN GRAND CLASSIQUE La douceur des plumes de la doudoune Moncler au service de votre bien-être par température négative. Chaque année, les fashionistas des stations se jettent sur les nouvelles collections. Après Victoria Beckham l’hiver dernier, c’est votre tour. Doudoune nylon laquée, Moncler, 625 €, www.monclerclothes.com
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9. BIEN DANS SES POMPES Pour éviter les mauvaises odeurs, les problèmes d’hygiène et surtout le mal de pieds, Skiset, spécialiste de la location de ski, a imaginé la solution parfaite : avoir son propre chausson, adaptable à toutes les chaussures de ski. Chausson Ski-Fit, Skiset, 69 €, www.skiset.com
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Shakira
La Grâce Latino
Juame La Iguana
En tournée à Lyon, à Montpellier, à Amnéville (57) et à Paris, Shakira s’apprête à enflammer la France. Danseuse, chanteuse, la Colombienne poursuit sa trajectoire hors du commun avec un nouvel album : « Sale el Sol ».
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Inclassable. Shakira est une ĂŠnergie lumineuse, avec un sens innĂŠ du spectacle.
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Fille d’Une colombienne et d’Un libAnAis, un rayon de soleil
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MIgueL RAjMIL/eFe/SIPA
shakira
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Nom : Shakira Isabel Mebarak Ripoll Date de naissance : 2 février 1977, à Baranquilla (Colombie) On Tour : Shakira donnera trois concerts en France. Les 16 et 26 novembre à Lyon et Montpellier, les 5 et 6 décembre à Amnéville (Moselle) et à Paris.
llez, même si vous ne vouliez pas y faire attention, vous n’avez pas pu la manquer. Shakira, star planétaire de la musique pop, était l’interprète de la chanson officielle de la Coupe du monde. « Waka waka. It’s time for Africa », ça vous dit quelque chose. Non ? Petite explication de texte pour les retardataires : sa nature s’y exprime. Faire le show. Toute jeune, la petite Shakira, née d’une mère colombienne et d’un père libanais, ne pense qu’à une chose : chanter et danser. à 7 ans, elle assure déjà le spectacle dans des restaurants en dansant aussi longtemps qu’on accepte de la laisser faire. à 8 ans, alors qu’elle a déjà écrit sa première chanson, elle court les concours de jeunes talents avec sa mère. Tout naturellement, elle finit par être repérée. Agée de 13 ans seulement, elle signe son premier contrat avec Sony Colombie pour trois albums. Le premier opus « Magia » sort en 1991 dans un relatif anonymat. Le deuxième, intitulé « Peligro », commence à rencontrer un public. Mais Shakira, qui signifie « femme gracieuse » en arabe, trouve qu’il ne lui ressemble pas et que la patte de son producteur y est trop importante. Le troisième album, sorti en 1995, marque le tournant de sa carrière. Avec 4 millions d’exemplaires vendus, « Pies Descalzos » fait de Shakira une star en Amérique latine. Le monde la découvre lorsque MTV Latinoamerica lui consacre un « show unplugged ». Shakira n’est pas encore blonde et chante en espagnol. En 2001, elle sort son premier album en anglais, « Laundry Service », dans lequel figure le single « Whenever Wherever », véritable tube planétaire. Ça y est, la femme gracieuse, portée par une sensualité naturelle, a traversé les frontières de l’Amérique latine et remplit les salles partout dans le monde. n
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Juame La Iguana
Sensuelle en diable, comme dans son clip avec Rafael Nadal, elle captive, elle envo没te.
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HEURE DE GLOIRE
LE DUEL EST ÉPIQUE À LA LONGUEUR ENTRE CARL LEWIS ET MIKE POWELL.
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PHOTOS : TAVERNIER NICOLAS / SIPA
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TOKYO : CHAMPIONNATS DU MONDE D’ATHLÉTISME
Toujours plus loin ! Le concours du saut en longueur des championnats du monde de Tokyo en 1991 reste le plus beau de l’histoire. Le duel entre Carl Lewis et Mike Powell (photo) est gravé dans les mémoires. Jusqu’alors, Lewis avait toujours battu Powell dans les grands championnats. Et c’est bien parti pour rester ainsi puisque « King Carl » réussit un concours d’anthologie : il réalise une moyenne de sauts à 8,83 m, avec un troisième essai
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mesuré à 8,91 m : un centimètre de plus que le record de Bob Beamon (8,90 m) aux JO de Mexico en 1968, mais le vent trop favorable empêche l’homologation de ce nouveau record. À son cinquième essai, Mike Powell réussit l’exploit et assome son rival : 8,95 m, avec un vent inférieur à 2 m/s. Un record du monde toujours en vigueur. Lewis prendra sa revanche un an plus tard aux Jeux de Barcelone.
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