L’ESPRIT DU SPORT
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est édité par CAP HORN Éditions 192, avenue Charles-de-Gaulle - 92200 Neuilly-sur-Seine SAS au capital de 88 884 euros RCS 502205990 RCS Nanterre. ISSN 17641756
Éditeur : Patrick Gerbault Rédacteur en chef : Rodolphe Denis Rédacteur en chef adjoint : Vincent Davoli Directrice artistique : Perrine Bonafos Rédacteur graphiste : Franck Bon Secrétaire de rédaction : Lesly Yafi
GWENDOLINE LE GOFF / PANORAMIC
Directeur de la publication : Guillaume Salabert
Ont collaboré à ce numéro : Laurence Amette, Pascale Athuil, Franck Socha, Anthony Gauchet, Louca Hugo, Étienne Pannetier. Directrice commerciale : Emmanuelle Brame Mail : e.brame@presseavenue.fr - Tél. : 01 77 68 12 88 Directrice de publicité : Séverine Yrieix Mail : s.yrieix@presseavenue.fr - Tél. : 06 11 50 65 18 Responsable production : Stéphane Golinelli Fabrication : Christophe Deremy, David Bréard, Mohand Kherachi Agences photo : PanoramiC / Maxppp Impression : Arvato Print Italy Représentant France ECB DEVELOPMENT
Haut les flingues !
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rôle de drame. Pas de chance, surtout, pour Laurent Blanc. Apprécié, affichant une farouche volonté de bâtisseur, il faisait une belle unanimité et recons-
truisait l’équipe de France bien au-delà de son jeu. Incontournable, incritiquable ; presque incontrôlable, pour son employeur.
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Pas de chance non plus pour France 98, qui ne sort pas grandi de ces polémiques
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et qui est apparu moins glamour et uni que ne le croyaient ses supporters.
Diffusion Cibléo : Kamal Chabane Distribution :
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Pas de chance encore pour Éric Abidal, autour de qui s’est écrite la plus belle histoire du mois, lors de son retour sur le terrain, peu après son opération d’une tumeur au foie, salué par l’affection du public et de ses partenaires dans l’ambiance nauséabonde créée autour des « Clasicos » espagnols. Pas de chance pour les hockeyeurs français, qui ont conforté leur place dans l’élite mondiale, en attendant qu’on construise de belles patinoires en France...
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Dommage, aussi, les judokas français ont bien préparé les Mondiaux à Paris, en août, lors des championnats d’Europe fin avril. Vous vous en souvenez ? Drôle d’ambiance également autour de Marc Lièvremont, sélectionneur du XV de France, au moment d’annoncer la liste de joueurs avec lesquels il compte bien construire un groupe et un jeu à la fois pour séduire et se faire craindre. Et la Ligue 1 et le Top 14, qui offrent un suspense rare, en ce moment !… Bref, Roland-Garros va enfin évacuer cette page envahissante et pénible.
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Peut-être. Même s’il y a des cœurs à prendre en ce moment, pas sûr en effet que les joueurs français relancent tout de suite la machine à rêver... ■
RODOLPHE DENIS Rédacteur en chef JUIN 2011
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sommaire 8 Arrêt sur images 10 Humeurs 12 Projecteur 16 Sport-Business 20 EN COUVERTURE Spécial Roland-Garros 38 46 52 54
20 Rafael Nadal Terrain conquis ? 26 Caroline Wozniacki « J’ai tout le temps » 30 Mathilde Johansson Bal de match 34 Paix et sport Duo de bienfaiteurs 36 Demain Sur le court des grands léGENDE ViVANTE Roland-Garros L’enfer sur terre ENTRETiEN Grégory Coupet « J’appréhende » éVéNEMENT ligue des champions Manchester - Barça, acte II GROS PlAN Cristobal Huet « Retourner en NHL »
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OBJECTif lONDRES Julien Desprès Very Good Trip
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VOyAGE Monaco Albert II : « être pentathlète »
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Arrêt sur imAges Lutte finale
1 Opéré d’une tumeur au foie en mars, Éric Abidal, les larmes aux yeux, rentre sous l’ovation du Camp Nou lors du dernier Barça-Real de la saison. Un moment de grâce pendant ces « Clasicos » tendus à l’extrême. 2 Philippe Gilbert, qui décroche les frères Schleck dans Liège-Bastonne-Liège, a réussi l’exploit de remporter les trois classiques ardennaises, comme Davide Rebellin en 2004. 3 Nouveau titre pour Teddy Riner, sacré champion d’Europe à Istanbul, en attendant les Mondiaux à Paris cet été. 4 Nathan Hines (Leinster) saute plus haut que Yoann Maestri (Toulouse) et les Français échouent en demi-finale. Perpignan et Toulouse battus, il n’y a aucun club tricolore en finale de Coupe d’Europe. 5 À 22 ans, Derrick Rose, meneur des Chicago Bulls et partenaire de Joakim Noah, est devenu le plus jeune « MVP » (Most Valuable Player) de l’histoire de la NBA. n
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humeurs
L’express Lorient
par Rodolphe Denis
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Il est un club d’irréductibles qui donne des leçons sans en avoir l’air ni en rajouter. Lorient, une douce exception française… Des leçons de jeu, on avait l’habitude. Christian Gourcuff, son mentor, a installé cette culture depuis longtemps et ça devrait durer. Mais les dernières leçons en date étaient moins attendues. L’efficacité, d’abord, un printemps épatant qui leur offre une ambition européenne. Plus encore, la gestion de Loïc Féry et le duo formé avec son coach interpellent. En plus de recruter malin, ils ont réalisé le rêve de leurs confrères, trouvant le courage de l’imposer sur la durée : salaires maîtrisés et primes de résultats conséquentes. Du coup : les joueurs s’investissent et y trouvent leur compte. Côté coulisses enfin, en marge du terrain synthétique, synonyme d’économies et de défi technique pour les visiteurs (et ça, de nos jours en Ligue 1, ça paye…), le centre de formation est presque livré et l’attractivité du club incomparable. Pour peu que les pièges du succès - égos, rumeurs et « actu transferts » -, ne viennent pas tout gâcher, l’Europe pourrait bien découvrir l’an prochain ce que conviction, bon sens, beau jeu et engagement veulent dire, dans ce coin de Bretagne. Et Lorient rappeler que l’argent et le bruit médiatique ne font pas tout. En France comme ailleurs. n
Marre ! Qu’est-ce qu’ils ont tous à lui en vouloir comme ça ? C’est vraiment trop injuste, ce traitement réservé à l’un des plus grands penseurs du football moderne. Qu’on se le dise, nous avons une chance infinie d’être contemporains de José Mourinho, de constater jour après jour comme lui seul sait gagner des titres, gérer un groupe de stars et un chéquier sans fond, réinventer le football, faire progresser ses joueurs, animer un vestiaire avant et après les matches, électriser un stade, une conférence de presse et un bord de terrain. Alors, ras-le bol des fi-
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par Etienne Pannetier
nesses tactiques, des arbitres à œillères et cartons, des nostalgiques du jeu à une touche, des romantiques du cuir à caresses ; marre des adversaires qui jouent, des petits qui courent vite et bien ! Et vive l’intelligence tactique de Pépé, la poésie de Sergio Ramos ! On en rajoute ? Chacun son tour ! C’est facile, et ça, moi aussi je sais le faire. Plus dur est le vrai boulot d’un entraîneur : gagner des titres, gérer un groupe, faire progresser ses joueurs… Quand Mourinho s’y remettra, d’ailleurs, vous verrez : le Real jouera au football. Et gagnera, en plus. n
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projecteur Glamour
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n En attendant ces messieurs, au mois de septembre, le meilleur du surf version féminine, fait une halte sur les côtes atlantiques, plus précisément à Hossegor (40). Du 1er au 5 juin, les surfeuses les plus talentueuses de la Planète participeront au Swatch Girls Pro. Côté jardin, de nombreuses festivités sont au programme et l’organisation annonce, par exemple, la présence de Laury Thilleman, Miss France 2011, qui pratique le surf dès qu’elle en a l’occasion. Glamour on vous dit !
l’esprit du sport n Lors de la 43e course-croisière de l’Edhec, un
photos : Dr
bateau n’est pas passé inaperçu. Engagé dans la catégorie de monotype Longtze, l’équipage de HEC, sponsorisé par SPORT, n’a certes pas terminé dans la première moitié du tableau mais il a brillé en représentant parfaitement « L’esprit du sport » que met en avant notre journal. Bravo à eux et merci encore pour la distribution du magazine, qui leur a valu la sympathie du « peloton ». 12
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en bref
légenDaire n C’est devenu l’un des incontournables de la quinzaine à Roland-Garros : le Trophée des Légendes accueillera, cette année encore, un plateau de rêve. John McEnroe, Mats Wilander, Ilie Nastase, Henri Leconte, Guy Forget et Cédric Pioline, entre autres, côté messieurs, Mar-
tina Navratilova, Lindsay Davenport ou encore Martina Hingis, côté dames, assureront le spectacle sous la houlette du facétieux Mansour Barhami. À noter l’arrivée d’un nouveau venu, recordman du nombre de participations en Grand Chelem : Fabrice Santoro.
la nouvelle star première édition de « Impulstar », tournoi régional de football à 5 destiné aux 14-16 ans. Les phases éliminatoires débuteront au mois de juin et la grande finale de l’événement aura lieu le 3 juillet au stade Charléty (Paris). Plusieurs footballeurs de Ligue 1 ont apporté leur soutien au projet : Youssef El-Arabi, Souleymane Diawara, les frères Ayew, Nene ainsi que les Lillois Eden Hazard et Moussa Sow. Certains d’entre eux seront présents pour la finale.
ToM ZANIRoLI
n Rio Mavuba et le rappeur Soprano parrainent la
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Défilé De princesses n Entre le mariage de Kate Middleton avec le prince William et celui de Charlène Wittstock avec le prince Albert II, on pensait avoir eu notre lot de princesses pour l’été. Que nenni ! Du 5 au 10 juin prochain, un défilé de princesses se tiendra entre la Place Vendôme à Paris et la ville de Monaco. Au volant de voitures d’exception, plus de 70 équipages, exclusivement féminins, se lanceront sur les routes de ce rallye « so chic » !
crazy Jog Au lendemain du meeting Areva, le Stade de France accueillera le « Crazy Jog », premier événement du genre en France. La course, un peu folle, se déroulera à l’intérieur de l’enceinte de Saint-Denis, sur 7 kilomètres, avec passages de différents obstacles. Une occasion de découvrir ce lieu désormais mythique de façon sportive et ludique. le tour à sa botte L’Italie semble déterminée à accueillir le départ du Tour en 2014. Les candidatures de Florence et de la province de Ligurie ont été annoncées par Christian Prudhomme, ainsi que des contacts avec Venise. Malgré les nombreux départs donnés depuis l’étranger, l’Italie, qui n’a plus reçu le Tour depuis 2008, n’a jamais eu le privilège d’organiser le départ de la Grande Boucle. courir libre Le jeudi 5 mai, le premier marathon de Gaza a été organisé par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Si 1200 palestiniens avaient pris symboliquement le départ de la course, seuls 9 coureurs l’ont terminée. C’est Nader al-Masri, athlète palestinien de 31 ans, qui a pris part au 5 000 mètres lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008 et espère participer à ceux de Londres l’an prochain, qui s’est imposé en 2h42’47’’.
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CHRONIQUE Tony Parker*
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VACANCES FORCÉES
Impressionnants toute la saison, les Spurs n’ont pas trouvé les solutions face aux miraculés de Memphis.
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Difficile d’imaginer un tel scénario. Mes vacances débutent fin avril pour la première fois en 10 ans. Impensable, il y a quelques semaines. Un vainqueur de la Conférence Ouest ne peut pas espérer autre chose qu’une finale de Conférence. Tout autre résultat est un échec. San Antonio a pris la porte dès le 1er tour face à une équipe qui avait arraché le dernier ticket pour les playoffs... Memphis devient la quatrième franchise de l’histoire à réaliser cet exploit, je m’en serais bien passé. Le sport n’est pas une science exacte, c’est ce qui fait sa beauté. Memphis a joué à la perfection. Je ne peux rien dire d’autre que bravo. Il m’est toutefois impossible de cacher ma déception. Disputer 82 matchs de saison régulière en à peine cinq mois, terminer en tête à l’Ouest (devant les Lakers et Dallas) et quitter le sprint final après seulement dix jours de compétition est difficile à avaler. Surtout qu’il s’agissait sûrement de l’une de nos dernières chances de gagner un titre avec l’équipe actuelle. Me voilà obligé de prendre trois mois de vacances, une situation inhabituelle pour moi. Je m’étais habitué à cette vie rythmée autour du basket. Du matin au soir, tout orchestré, aucune part à l’improvisation. Au lendemain de notre élimination, j’ai ressenti un vrai vide. Pas d’entraînement, pas de séance vidéo, pas de sieste, pas de match. Le temps m’appartient pour la première fois depuis octobre dernier. Il m’a fallu quelques jours pour retrouver mes marques. J’ai décidé de m’octroyer trois semaines de break. Il sera ensuite temps de reprendre l’entraînement en vue du regroupement avec l’équipe de France, le 20 juillet. La saison NBA terminée, un défi de taille m’attend : les Championnats d’Europe, qualificatifs pour les JO 2012. Ceux-là, je ne veux pas les louper. * Meneur des San Antonio Spurs, des Bleus et vice-président de l’ASVEL.
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L’économie du sport avec
À l’initiative de spécialistes du marketing sportif, un site internet a été lancé pour mettre en rapport sportifs en manque de moyens et entreprises désireuses de communiquer par le sport. Le succès immédiat interpelle.
en chiffres
275
millions d’euros La Coupe du monde de rugby, organisée en Nouvelle-Zélande (9 septembre – 23 octobre), va laisser dans les caisses du pays un trou de 274,7 millions d’euros, selon un rapport récent. Les dépenses devraient ainsi s’élever à 655 millions au total. Les organisateurs rassurent : ce sera le plus grand événement jamais organisé dans le pays et les bénéfices (en image également), vont s’étaler dans le temps.
452
millions d’euros C’est la somme qu’espère engranger le comité d’organisation des Jeux de Londres, via la billetterie. Et c’est bien parti ! Plus de 20 millions de demandes avaient été enregistrées, pour 6,6 millions de places disponibles, lors de la fermeture de la vente fin avril. Pour plus de la moitié des 650 sessions proposées, dans 27 sports, la demande est supérieure à l’offre et un tirage au sort sera organisé.
941
Valeurs à vendre Sponsorise.me (lire Sponsorise Me), la plate-forme sportifs-entreprises lancée fin avril a très vite passé le cap des 100 entreprises et 200 sportifs, preuve s’il en fallait que le besoin, voire le manque, était réel. À tel point que les initiateurs annonçaient dans la foulée les deux premiers contrats : entre Playstation et Romain Barras, champion d’Europe de décathlon, et entre Christophe Lemaître, triple champion d’Europe d’athlétisme, et Microsoft. Bel enthousiasme ! Belle idée, aussi, donc, de ceux-là même qui avaient dénudé Romain Mesnil dans les rues de Paris pour le ramener au centre de l’actualité avant de le « vendre » sur e-bay pour lui permettre de retrouver un partenaire, quelques mois avant d’être vice-champion du monde... Comme lui, nombre de sportifs ou d’anciens sportifs plus ou moins en activité ont rejoint sans hésiter cette chambre d’incubation. Patrick Vieira, Christine Arron, Ladji Doucouré, Sylvain Marconnet, Mathieu Bastareaud, Émilie Gomis, Thomas Bouhail, Philippe Gardent ou Yannick Agnel, par exemple.
Loïc Yviquel et Gilles Dumas ont inventé cette salle de marché originale (offre et demande virtuellement réunies) « pour que champions et dirigeants se rencontrent. C’est ouvert à tous », ont-ils précisé : « stars et champions en devenir, multinationales ou PME/PMI, agents d’athlètes ou agences de communication. Avec un seul objectif : faire grandir le marché du sponsoring sportif, afin qu’il ne soit plus réservé à un cercle restreint d’initiés ». Prévue aussi comme une aide à la décision, des deux côtés des éventuels contrats, cette plateforme bien-née, espèrent ses créateurs, devrait favoriser 80 contrats avant la fin de l’année. Surtout, précise Loïc Yviquel, « on aimerait au bout du compte qu’un tiers de la délégation olympique, qui ira à Londres en 2012, ait trouvé un sponsor grâce à sponsorise.me. » Les agents (ou agences) de sportifs, plus encore les fédérations, apprécieront le succès immédiat de l’initiative, autour d’un rôle qu’elles n’ont pas pu ou su tenir et qui leur échappe désormais. Mais l’essentiel est après tout que le sport avance. n
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il est beau, il est bon, mon champion !
millions d’euros La Ligue de football australien (« Australian Rules »), vient de signer un contrat record pour ses droits TV. Seven, Foxtel et Telstra vont payer plus de 941 millions d’euros sur 5 ans pour diffuser tous les matches en direct. Téléphonie, tablettes et télévisions « classiques » rassemblées, ce nouveau deal correspond à une augmentation de 103 millions d’euros par rapport au précédent.
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BusiNess L’économie du sport avec
Sous le patronage des ministres Christine Lagarde et Chantal Jouanno (Économie et Sports), l’association Sporsora a organisé début mai les premières assises de l’économie du sport : « Sport et entreprise, une relation en pleine mutation ».
en chiffres
1.25
Million d’euros Les organisateurs de Wimbledon ont annoncé une augmentation de 6,4 % de la dotation aux joueurs lors de la prochaine édition, à partir du 20 juin. La dotation globale pour la quinzaine s’élèvera à 16,6 millions d’euros. Le vainqueur en simple, tant chez les messieurs que chez les dames, percevra 1,25 million d’euros.
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Pilotage Automatique… L’auditorium, au siège du MEDEF, est presque comble. Patrons, dirigeants, acteurs professionnels du sport dans de nombreux domaines et quelques journalistes sont attentifs dès les premiers échanges. Le débat de lancement, autour du financement du sport, n’est pas loin d’être en effet le plus capital de tous, avec les sujets connexes qu’il induit. Première piste, l’actualité nous le rappelle souvent, d’ailleurs : la gouvernance du sport doit changer, condition préalable à un vrai rapport de confiance profitable à tous. Public et privé se côtoient sur la scène et Philippe Augier, maire de Deauville et auteur d’un rapport autour de l’organisation de grands événements épice le débat, dans un style qui ne manque pas de punch : « On est prêt à y aller, mais il faut faire les choses convenablement. C’est un peu comme quand tu dois donner des pots-devin, pour certains marchés. Tu les donnes et tu te rends 18
compte après que ce n’était pas à la bonne personne. Il faut tout recommencer ! Dans les fédérations, c’est un peu pareil, il faut trouver le bon interlocuteur, avant tout. Et ce n’est pas simple. » Terrain glissant mais argument de poids et problématique essentielle. Une méfiance s’est logiquement installée, entre monde sportif et entreprises même si, comme Charles Lantieri, président de la fondation Française des Jeux, on peut croire que « le rôle d’un partenaire est aussi d’aider, pour l’organisation, pour la gestion. » Reste que les spécificités ou résistances du sport, sans même parler d’opacité, sont un frein réel. Alors que le transfert de valeurs entre sport et entreprises est évident (engagement, compétition, équipe, etc.), restaurer une complicité et créer du sur-mesure devrait être facile. Ce n’est pas le cas. Mais au moins, côté entreprises, la réflexion est lancée. n
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federer Le Suisse a franchi la barre des 7 millions de fans sur Facebook , une première dans l’histoire du réseau social pour un joueur de tennis. L’ancien numéro un mondial bat son éternel rival, Rafael Nadal, qui a lui dépassé les 6 millions de fans début avril. Djokovic, qui a ouvert sa page en début d’année, était très loin de son premier million début mai.
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PAys Suite à un appel d’offres, ImG media a battu Lagardère Unlimited pour la commercialisation des droits de l’US open dans plusieurs pays hors États-Unis, sur 4 ans, de 2013 à 2016. ImG media représentera l’USTa (Fédération américaine de tennis) dans ses négociations commerciales avec les diffuseurs en Europe (France y compris), au moyen-orient, en australie, en Nouvelle-Zélande et en asie (hors Japon). En 2010, l’US open a été retransmis dans plus de 180 pays.
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TERRAIN CONQUIS ? Quintuple vainqueur à Roland-Garros, Rafael Nadal demeure favori de l’édition 2011. Même si la concurrence s’intensifie, et que Novak Djokovic le menace sur ses propres terres. Par Vincent Davoli
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l’extraterrestre* 191 victoires pour 7 défaites depuis 2005 (96,3% de succès). 0 défaite en 2006 et 2010. 37 victoires consécutives au Masters 1000 de Monte-Carlo (7 titres d’affilée). 97,43 % de victoires à RolandGarros (38 matchs gagnés, 1 perdu). 39 titres remportés sur cette surface. 50 victoires, 1 défaite sur les 51 matchs disputés sur terre au meilleur des cinq sets. 2 victoires à Roland-Garros sans concéder le moindre set (2008 et 2010).
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* Chiffres arrêtés au 9 mai 2011
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2005, 2006, 2007, 2008 et 2010, Rafael Nadal a pris l’habitude de croquer la coupe des Mousquetaires. L’Espagnol n’est plus qu’à une victoire du record de Björn Borg, lauréat en 1974, 1975, 1978, 1979, 1980 et 1981.
A BIBARD / FEP / PANORAMIC
le record de borg en ligne de mire
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CHARLES FRANCH / PALAIS PRINCIER
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onte-Carlo Country-Club, lundi 11 avril. Rafael Nadal donne une conférence de presse dans les salons du village VIP. Bermuda beige, polo bleu ciel, l’Espagnol répond, sous le soleil matinal de la côte d’azur, à la trentaine de journalistes qui se sont agglutinés autour de sa table. Ici, le Majorquin est chez lui. C’est au Monte-Carlo Country Club que sa légende a débuté. En 2005, il y avait obtenu sa première victoire majeure et le premier de ses sept titres consécutifs sur le Rocher. Une des raisons pour lesquelles il n’avait pas hésité à défendre le tournoi, au moment de la refonte du calendrier, pour que celui-ci garde le label et le prestige « Masters 1000 ». Nadal se montre même offensif. « C’est toujours un plaisir de revenir ici. Ce tournoi est l’un des meilleurs Masters 1000 de la saison, si ce n’est le meilleur. » Le décor est planté. Sur la terre monégasque, Rafa est chez lui. En Principauté, il est reçu en seigneur et a même droit aux honneurs de son altesse sérénissime le Prince Albert II. La veille, en fin d’après-midi, le Majorquin est en effet passé au Palais pour une visite princière appréciée, rendant à son hôte les honneurs dus à son rang (entre princes, on connait le protocole) : « Je remercie S.A.S le Prince Albert II pour son invitation, c’est un honneur pour moi de venir au Palais et c’est un plaisir de rencontrer le Prince Souverain. C’est un sportif qui aime le tennis, il est un grand supporter du tournoi, je le remercie pour tout. » Rafa est donc aussi à l’aise pour les mondanités que sur le court. Mais c’est sur l’ocre qu’il est attendu. Sur ce terrain-là, l’Espagnol, battu
Tout a commencé à Monaco, pour Nadal, qui a de la mémoire. quelques semaines plus tôt à Indian Wells et Miami en finale par Djokovic, ne connaît pas la crise. Mieux, il se régénère. Comme en 2010. « L’an dernier, le début de la tournée sur terre m’avait fait beaucoup de bien. Avant de remporter Monte-Carlo, je restais sur 11 mois sans victoire en tournoi. Revenir ici dans mon tournoi préféré et jouer mon meilleur tennis sur terre battue avait été bénéfique pour la suite. » La suite, on la connaît : Nadal avait manqué le Grand Chelem sur deux années à cause d’une blessure en quart de finale de l’Open d’Australie. Mais surtout, il avait réussi l’exploit de remporter les trois Masters 1000 sur terre et Roland-Garros. Une première. À rééditer ?
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JE NE ME SENS PAS IMBATTABLE.
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« Ça n’était jamais arrivé dans l’histoire du tennis. Il y a donc peu de chances que ça se reproduise… »
JB AUTISSIER / PANORAMIC
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PROSPORT / PANORAMIC
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POUR GUGA, UN COMPLEXE DE L’ADVERSITÉ
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chaîner sur sa lancée à Barcelone. Interrogés par l’ATP, Björn Borg et Gustavo Kuerten, deux de ses prédécesseurs, eux aussi ogres de l’ocre, confirment ce sentiment d’invincibilité dégagé par l’Espagnol. Pour le Suédois, dont le record de six victoires à Roland-Garros risque d’être égalé cette année, Nadal tire son avantage d’une meilleure préparation physique : « Quand vous êtes fatigué, vous commencez à prendre plus de risques et, à long terme, cela veut toujours dire perdre des matchs. » Triple vainqueur Porte d’Auteuil, le Brésilien évoque un complexe de l’adversité : « Sa domination est tellement écrasante qu’elle a fait stagner tous les autres joueurs à un niveau plus bas que le sien. » Irrésistible depuis le début de saison, Novak Djokovic, qui a remporté son premier match sur terre face à Nadal en finale à Madrid (7-5, 6-4), se pose en plus sérieux rival. Reste que sur la distance des matchs en cinq manches, « Djoko » n’a jamais pris un set au Majorquin. Cet affrontement, que le monde du tennis lui promet, le Serbe l’attend pour confirmer ses progrès. Nadal, lui, reste droit dans ses bottes. Pas question de jouer le tournoi avant son premier tour : « Quand je débute un tournoi, je ne pense jamais à Novak (Djokovic), Roger (Federer) ou Andy (Murray). Je pense à mon premier match. » Pour une sixième victoire Porte d’Auteuil et un dixième titre du Grand Chelem, on est prêt à croire qu’il ne brûlera pas les étapes, alors que le monde entier est tenté de le faire pour lui… n
Avec son oncle Toni (photo de droite), Rafael Nadal s’est adonné à de très longues séances d’entraînement quelques jours avant d’entrer en piste à Monaco.
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Modeste, avec ça ! Les chiffres sont pourtant éloquents : invaincu sur terre en 2010, comme en 2006, le taureau de Manacor semble imbattable sur cette surface, surtout sur la distance des cinq sets dans laquelle il n’a perdu qu’un match depuis le début de sa carrière (ndlr : contre Söderling en 2009 à Roland-Garros, aucune défaite en Coupe Davis). « Quand je joue sur terre battue, j’ai plus d’options. Sur cette surface, je sais que même si je joue mal, j’ai une chance de gagner. Mais je ne me sens pas imbattable. Je me sens très battable. C’est la loi du sport, vous pouvez gagner ou perdre. » Certes, mais au terme d’une semaine où seul Murray aura réussi à l’accrocher (un peu), Nadal battra son record à Monte-Carlo, avant d’en-
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« Il nous marche dessus » Absent à Roland-Garros en raison d’une blessure au genou, Paul-Henri Mathieu avait mené la vie dure à Rafael Nadal en 2006 lors de leur seule rencontre Porte d’Auteuil. Le Français décrypte les forces de l’Espagnol sur terre battue.
Pourquoi Nadal est-il si fort sur terre ? Il a un jeu inné de terre. Il a grandi là-dessus. Sur dur, il joue de la même façon. Sa balle, très liftée, avec un rebond très haut, prend beaucoup de vitesse. Ça rend le coup adverse très difficile à contrôler. On se retrouve très vite sur la défensive. Physiquement, c’est un roc. Il vous étouffe et au bout d’un moment, on flanche. Le rouleaucompresseur se met en route. Dès qu’on met un peu moins d’intensité, il nous marche dessus. Tu l’avais accroché en 2006 (ndlr : défaite 5-7, 6-4, 6-4, 6-4). Que faut-il faire pour le gêner ? On avait fait un long match (4h53) mais je n’étais pas très proche de gagner. Pour le battre, il faut un très bon revers pour le contrer dans la diagonale de son coup droit. Un revers à deux mains rend les choses plus facile parce qu’on contrôle mieux sa balle. Il faut l’agresser sur son coup droit, il n’y est pas habitué.
JB Autissier / PAnorAmiC
Question à 1 000 euros : ton favori ? (Rires) Celui qui dit que Nadal n’est pas le favori n’est pas très lucide ! Après, un Grand Chelem c’est long, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Il a perdu contre Söderling en 2009 dans des conditions lourdes… C’est le joueur qui s’adapte le mieux à cette surface parce que son jeu est fait pour la terre battue. Il n’y a qu’un joueur qui puisse le battre aujourd’hui, c’est Djokovic. Son jeu peut s’adapter à la surface. Un « Djoko » en pleine confiance peut le bousculer.
Roland-Garros 2006. Malgré quatre sets accrochés, PHM a subi la loi du plus fort. Son attitude dans les vestiaires (ndlr : Nadal a l’habitude de procéder à un échauffement poussé en courant partout) lui confère-t-elle un avantage psychologique ? Ça peut impressionner. Une des premières fois que je l’avais joué, à Montréal, il faisait des sauts de kangourou dans le vestiaire à deux mètres de moi (rires). Il n’y avait personne à part mon entraîneur et moi ! Ça faisait bizarre. C’est sa façon de se mettre dans le match, je ne pense pas que ce soit pour faire de l’intox. Mais un jeune sans expérience peut être impressionné. Le dernier n°1 mondial vainqueur à Roland-
Garros est Kuerten en 2001. Nadal est assez superstitieux, le fait de n’avoir perdu qu’une seule fois à Paris, alors qu’il était n°1 mondial comme cette année, peut-il le perturber ? Je ne pense pas. Les autres années, il était n°2 mais dans les faits, il était le n°1 sur terre battue. Mais c’est une stat intéressante. Est-ce que le fait d’être le n°1, tout en haut du tableau ajoute une pression ? Je suis mal placé pour en parler (rires). Peut-être qu’inconsciemment, quand on est tout en haut du tableau, on se positionne en favori. Mais il a l’habitude de ce statut à Roland, donc je ne pense pas que ça le gêne. n ProPos recueIllIs Par vIncent davolI
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ROLAND-GARROS ■ NUMÉRO 1 MONDIALE
CAROLINE WOZNIACKI
« J’AI TOUT LE TEMPS… »
ADIDAS BY STELLA MCCARTNEY
Numéro un mondiale depuis octobre 2010, Caroline Wozniacki n’a pas encore remporté de tournoi du Grand Chelem. À RolandGarros elle fera tout de même partie des favorites.
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11 avril, Monte-Carlo. Le dimanche, Caroline Wozniacki remporte le tournoi de Charleston, troisième titre de sa saison. Le lundi, elle est en Principauté, où elle habite, pour une exhibition contre Francesca Schiavone et quelques obligations professionnelles. Sous contrat avec Compeed, elle se rend disponible pour la marque. Des pansements contre les ampoules... Loin de l’image glamour que véhicule la Danoise, élégante dans sa robe noire. Mais, à seulement 20 ans, la n°1 mondiale sait ce qu’elle veut : devenir une grande championne. Les opérations de promotion font partie de la panoplie, elle l’a bien compris. Et se moque de ceux pour qui le tennis féminin se cherche une nouvelle figure charismatique. Jolie, futée, douée et professionnelle, elle avance à son rythme. C’est à dire vite, et, sans s’éparpiller. Comme dans ses réponses.
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ROLAND-GARROS n NUMÉRO 1 MONDIALe
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ce StADe eSt vRAimeNt PARticuLieR.
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PARcOuRS Caroline WozniaCki né le 11/07/1990 à Odense (Danemark) Taille : 177 cm Poids : 58 kg Meilleur classement : 1ère (11/10/2010) 28
Ce contrat avec Compeed, ce n’est pas un peu loin de votre image « glamour » ? Non, je ne crois pas. Toutes les femmes utilisent des pansements de ce genre. Que ce soit pour aller travailler, sortir au restaurant ou en discothèque. Ce n’est pas tous les jours facile d’être une femme ! Porter des talons n’est pas toujours confortable… En ce qui me concerne, j’en ai toujours utilisés parce que la santé de mes pieds est primordiale sur le court. Donc c’est important pour moi d’être associée à cette marque. C’est important pour vous d’être aussi glamour que performante sur le court ? Le plus important est et restera toujours d’être compétitive sur le court. Après, je suis une fille et j’aime me sentir bien, être jolie. Vous êtes devenue l’égérie de la collection Adidas / Stella McCartney vous en êtes fière ? Oui parce que je suis la seule fille du circuit à porter ces tenues. Cela rend la chose encore plus spéciale.
Vous collaborez avec la créatrice ? Je l’aide un peu. Elle me demande les couleurs que j’aime, les styles de robes que je veux porter. Ça fait partie de mes implications. Qu’est-ce que vous aimez ? J’aime les choses féminines. Mais ça doit avant tout être confortable, avec des couleurs claires. Vous aimez la mode, Paris est donc la ville idéale pour vous… Ah oui ! J’y fais toujours beaucoup de shopping et j’y trouve des inspirations. Où allez-vous pour le shopping ? Aux Champs-Élysées, essentiellement. Mais il y a aussi une petite rue dont je ne me rappelle pas le nom où il y a beaucoup de marques que j’apprécie comme Cavalli, Armani et d’autres magasins… Venons-en à Roland-Garros : c’est un tournoi que vous appréciez ?
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« JE PENSE QUE ÇA VA VENIR. » Oui, c’est un Grand Chelem, c’est toujours spécial. On a envie de bien faire dans un Majeur. « JUSTE UNE HISTOIRE DE PETITE BALLE JAUNE » La terre battue est-elle une surface que vous appréciez ? Je préfère les courts en dur. Mais je suis une joueuse assez complète et je pense que je peux réussir sur cette surface aussi. Quel est votre Grand Chelem préféré ? C’est difficile à dire. Ils ont tous quelque chose de particulier. À l’US Open, l’atmosphère est très spéciale et puis c’est à New York, une ville que j’adore. Wimbledon est chargé de tradition et Roland-Garros a un public très différent. Les gens sont connaisseurs et ils prennent parti. Pas toujours pour les mêmes, d’ailleurs... Ils peuvent soutenir un joueur un jour et supporter son adversaire le match d’après. Votre premier souvenir de Roland-Garros, à la télé ? C’était la finale entre Steffi Graff et Martina Hingis, en 1999, je devais avoir huit ans. L’ambiance de ce match avait été très spéciale. L’exemple typique de ce qui peut se passer à Paris. Au début, tout le monde soutenait Martina et à la fin elle se faisait siffler. Ce stade est vraiment particulier. Quoi qu’il arrive, on sent que les gens sont concernés par ce qui se passe sur le court. Aujourd’hui vous êtes, comme Amélie Mauresmo ou Kim Clijsters à l’époque, numéro un mondiale sans avoir remporté de Grand Chelem. Commencez-vous à vous impatienter ? Non, je prends chaque chose en son temps. Je réussis une très bonne saison, je joue bien, donc je pense que ça va venir. Vous n’êtes pas passée loin en 2009. Que vous manque-t-il ? Je ne sais pas. Je pense avoir le jeu et tout ce qu’il faut pour y arriver. Après, il s’agit de gagner sept matchs en deux semaines, ce qui n’est jamais facile. « SUR LE COURT, C’EST MON COACH. EN DEHORS, C’EST MON PÈRE » Vous ne ressentez pas de pression particulière lors de ces grands événements ? Non, je veux toujours bien faire, quel que soit
Si elle se plait à cultiver ses armes de séduction, Caroline Wozniacki est avant tout concentrée sur ses résultats.
le tournoi que je joue. C’est juste que tout doit tourner rond pendant deux semaines… Vous savez, je suis encore jeune, je n’ai que 20 ans et je pense avoir tout le temps devant moi. Cette saison, j’ai gagné quelques tournois et je suis allée en demi-finale de l’Open d’Australie donc je pense que je suis sur la bonne voie. Votre principale concurrente pour la place de n°1 est Kim Clijsters que vous n’avez jamais battue. Y a-t-il un petit complexe face à elle ? Non. À chaque fois que j’entre sur le court, j’essaie de gagner mon match quelle que soit mon adversaire. C’est juste une histoire de petite balle jaune à mettre entre les lignes pour essayer de gagner le dernier point. Kim est une fille charmante et une sacrée compétitrice mais je ne fais aucun complexe. Vous venez d’une famille très sportive. Étiez-vous faite pour devenir une championne ?
Mes parents voulaient que je fasse beaucoup de sports différents quand j’étais petite. Pour que je bouge. Je ne pense pas qu’ils s’attendaient à ce que je devienne aussi forte au tennis. Je suis une compétitrice et je déteste perdre. Je crois que c’est surtout ça qui m’a conduit si loin. Comment votre père, ancien footballeur professionnel, a-t-il fait pour devenir votre coach ? Il a beaucoup travaillé. Il m’entraîne depuis que je suis toute petite et il a progressé en même temps que moi. Notre relation est très saine. Sur le court, c’est mon coach. En dehors, c’est mon père. Il me comprend toujours très bien. Et votre mère, ancienne volleyeuse de haut niveau, quel rôle joue-t-elle ? Ma mère est ma première supportrice. Mais elle ne connait rien au tennis et ne joue aucun rôle dans ma carrière. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR LOUCA HUGO
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Bal de match mathilde Johansson
Finaliste en février dernier à Acapulco, Mathilde Johansson sera l’une des représentantes tricolores en vue à Roland-Garros. Derrière Bartoli, Cornet et Rezaï, elle représente aussi un atout charme pour le clan français. Par Louca Hugo
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Mathilde Johansson s’est prêtée avec plaisir à une séance photo originale.
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26 ans, alors qu’elle n’a jamais passé le deuxième tour à RolandGarros, Mathilde Johansson a déjà une petite réputation Porte d’Auteuil. Et pas seulement en raison d’un physique très plaisant, fruit d’un métissage Franco-suédois. Non, la native de Göteborg s’est fait connaitre lors d’un match du premier tour, disputé sur le court Suzanne Lenglen en 2009. Ce jour-là, la Française est entrée dans le cœur du public en perdant un match après avoir manqué huit balles de match. Une rencontre qu’elle définit encore aujourd’hui comme son meilleur et son pire souvenir sur la terre battue parisienne. « Le court était rempli pour moi puisque mon adversaire était totalement inconnue. Il y avait une ambiance de dingue, les gens étaient vraiment derrière moi. C’était génial. Je voulais tellement leur offrir la victoire… » Et le stress la gagne, incapable de passer un service sur ses balles de match. « Je fais 5 ou 6 double-fautes sur mes balles de match et le point d’après, je repassais mon premier service… Je me suis perdue. C’était horrible, je suis sortie du court en larmes. Aujourd’hui, c’est un match auquel je ne pense plus. Je ne pourrai pas faire pire même si je me prends un 6-0, 6-0. » Alors Mathilde, friable sous pression ? « Vu mon classement, je ne me suis jamais retrouvée avec autant de pression que Mauresmo, Monfils ou Tsonga. Quand les gens viennent me voir, c’est parce qu’ils me connaissent. Je ne le ressens pas comme une pression, mais comme un plaisir. »
Plaisir, le maître mot de la vie sportive de la Franco-suédoise. Après des débuts dans la danse pour le moins… compliqués : « J’ai détesté ça. J’ai dû rester un mois. On faisait toujours les mêmes exercices », ses parents l’inscrivent au tennis qu’ils ont l’habitude de pratiquer pendant leurs vacances, en Suède. « Ils jouaient beaucoup l’été et nous emmenaient, ma sœur et moi. On finissait toujours par taper quelques balles avec eux. » Et à 7 ans, elle s’inscrit dans le club de sa ville, à Vers-sur-Marne avant de gravir rapidement toutes les marches du giron fédéral. Des soucis familiaux et une mononucléose la privent de tournoi pendant deux ans, de 17 à 19 ans. Progression freinée jusqu’en 2009 où elle atteint son meilleur classement (59e) après une série de bons résultats. « J’ai été convoquée pour la première fois en Fed Cup, je rentrais dans tous les tableaux de Grand Chelem grâce à mon classement, j’ai eu l’impression d’avoir atteint tous mes objectifs. Pour moi, la Fed Cup, c’était un rêve, être 59e mondiale, non, mais c’était déjà bien. Je me suis retrouvée sans objectif. J’ai eu un petit moment de flottement et j’ai perdu des matchs, de la confiance et après, ça va vite... » Aujourd’hui, Mathilde Johansson navigue à nouveau dans les eaux de la 60e place mondiale et nourrit quelques ambitions pour les Internationaux de France. Après une finale à Acapulco en février dernier, elle espère faire un beau parcours en évitant une grosse tête de série lors des premiers tours. Et cette fois, promis, pas de double-faute. n
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Parcours Mathilde Johansson née le 28/04/1985 à Göteborg (Suède) taille : 173 cm Poids : 57 kg Meilleur classement : 59e (06/04/2009) Classement Wta : 70e au 11/04/2011 (Classement final 2010 : 102)
une ambiance de dingue.
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sous les Projecteurs Pour la deuxième année consécutive, Mathilde Johansson a eu l’honneur d’être la « tête de gondole » de l’affiche de l’Open GDF SUEZ de Cagnes-sur-Mer. La joueuse a donc dû participer à une séance photo plutôt glamour. Un exercice auquel elle n’est pas habituée mais qui lui a plu : « J’ai eu un très bon feeling avec le photographe. Il m’a mise à l’aise d’entrée, sans me
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stresser. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas mon métier. Je n’ai pas le temps de le faire en parallèle mais j’aimerais bien en faire plus. C’est sympa : on est chouchouté. Mais ça reste compliqué. Tout le monde ne peut pas faire ça. Quand on nous demande des poses particulières, il faut savoir le faire… Jouer l’étonnée, ça va mais être sexy… C’est un métier ! »
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ROLAND-GARROS ■ DOUBLE ENJEU
DUO DE BIENFAITEURS QURESHI / BOPANNA
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Concentrés sur le double depuis 2010, Aisam-Ul-Haq Qureshi et Rohan Bopanna ont tout de suite réussi leur pari en atteignant la finale de l’US Open.
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PARCOURS
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ROHAN BOPANNA (à droite) Né le 4/03/1980 à Bangalore (Inde) Taille : 1,90 m Poids : 87 kg Meilleur classement (simple) : 213e (23/07/2007) Meilleur classement (double) : 13e (15/11/2010) AISAM-UL-HAQ QURESHI Né le 17/03/1980 à Lahore (Pakistan) Taille : 1,83 m Poids : 78 kg Meilleur classement (simple) : 125e (10/12/2007) Meilleur classement (double) : 11e (18/04/2011)
Un Indien et un Pakistanais associés en double. C’est la belle histoire d’amitié que racontent Rohan Bopanna et Aisam-Ul-Haq Qureshi, qui ne se contentent pas d’être des symboles de paix. Nés à deux semaines d’intervalle, ils forment l’une des meilleures paires du monde. Par Vincent Davoli
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C’
est une histoire comme seul le sport en raconte. Et on pourrait en faire des tonnes. Mais Rohan Bopanna, l’Indien, et Aisam-Ul-Haq Qureshi, le Pakistanais, n’en rajoutent pas. Rien de plus naturel pour eux que de jouer en double ensemble, malgré les tensions qui perdurent entre leur deux pays depuis plus de 60 ans. Pour Qureshi, ce n’est même pas la première expérience de ce genre puisque le Pakistanais avait déjà disputé les doubles de Wimbledon et de l’US Open avec l’Israélien Amir Hadad, en 2002. Dans un but purement sportif et sans réfléchir aux conséquences. « J’étais étonné parce que je ne le voyais que comme un joueur de tennis et notre association était censée faire avancer nos carrières. Mais ma fédération et les autorités sportives en ont fait quelque chose de très important... » À Islamabad, le double qu’il compose avec Rohan Bopanna a pris de l’importance. Mais pas question de lui imposer une pression quelconque pour qu’il se sépare de « l’ennemi de Bombay ». En réussissant une très belle saison 2010, avec une finale de l’US Open à la clé, les deux hommes ont prouvé que leur association pouvait être bénéfique, sportivement aussi. Bopanna a même eu droit à tous les honneurs, de l’autre côté du
Cachemire. « Aujourd’hui, les gens en ont appris quelque chose, au Pakistan », révèle Qureshi. « Nous recevons beaucoup de soutien y compris de la part de notre gouvernement qui a même décidé de donner une médaille à Rohan. Dans nos pays respectifs, personne ne parle de nous d’une manière négative. » Même au plus fort des tensions entre les deux pays, comme en 2008 après les attentats de Bombay, ni l’un ni l’autre n’a été prié de changer de partenaire. Et la rivalité sportive du mois de mars, quand les deux nations se sont affrontées en demi-finale de la Coupe du monde de cricket, remportée par les
cembre 2010, les deux hommes se sentent responsables, même s’ils se refusent à parler politique : « Il y a des gens beaucoup plus qualifiés que nous pour le faire. C’est vraiment la dernière chose dont nous parlons », confie Bopanna. Mais ils ne cachent pas qu’ils sont fiers d’apporter leur petite contribution… « Si ça peut changer les mentalités de 2 ou 3% des gens de nos pays, ce sera déjà une victoire », espère Qureshi. Sur le court, leur vrai domaine d’excellence, les deux joueurs rêvent de faire mieux qu’en 2010 : 9e mondiaux ils avaient échoué aux portes du Masters de double. « L’an passé, nous
« CHANGER LES MENTALITÉS, CE SERA DÉJÀ UNE VICTOIRE. » Indiens, n’a rien changé non plus. « Nous sommes les meilleurs du monde puisque nous avons gagné », assure Bopanna, qui a reçu les félicitations de son compère. « À la fin de la journée, ce n’est qu’un match de cricket, pas une question de vie ou de mort », philosophe Qureshi. Désormais ambassadeurs de « Peace and Sport », qui leur a remis une récompense en dé-
étions remplaçants et avons donc pu y aller pour observer. Cette année, nous ferons tout pour nous qualifier. » Elevés sur surface rapide, ces deux partenaires particuliers auront sans doute du mal à briller à Roland-Garros, où ils avaient été battus par la paire Benneteau/Llodra au deuxième tour l’année dernière. Mais après tout, ils ne sont pas du genre à fuir les défis…■ JUIN 2011
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roland-garros n demain
photos : longines
À presque 13 ans, Julien Tremblais aura l’honneur de jouer son « Roland-Garros » en même temps que les pros.
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sur le court
des grands Vainqueur des sélections organisées à Roland-Garros, Julien Tremblais, 13 ans en juin prochain, participera au Longines Future Tennis Aces, tournoi international disputé pendant le Grand Chelem parisien. La relève se prépare. Par Vincent Davoli
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imanche 1er mai, fête du travail. Pas de répit pour 4 des meilleurs joueurs français de moins de 13 ans. Sous le soleil de Roland-Garros, ils ont rendez-vous avec leurs rêves. Partenaire officiel du Grand Chelem de la Porte d’Auteuil, Longines leur offre en effet la possibilité de participer à un tournoi international en même temps et dans le même stade que leurs idoles professionnelles, les 2, 3 et 4 juin prochains. 16 joueurs venant de 16 pays différents y seront conviés. Aujourd’hui, sur le court n°7, qui jouxte le CNE (Centre national d’entraînement), c’est la sélection tricolore qui se joue. Autant dire que la finale entre Julien Tremblais (classé 15) et Luccio Andriamasilalao (15/1) est pour le moins tendue. Les champions connaissent la pression des médias, du public et des sponsors; les plus jeunes n’ont que celle de leurs illusions, voire de leurs parents, mais elles comptent. Et puis, il y a le prestige du lieu. Même si nos deux finalistes avaient déjà joué sur ces courts lors des derniers championnats de France, cela reste « une énorme fierté parce que des stars ont joué sur ce court », confie Julien. Accompagné de son père et de sa mère, qui ne
tiennent plus en tribune, le jeune du Blanc-Mesnil (93) veut réaliser son rêve. Alors il s’énerve, vocifère, jette sa raquette, prend un avertissement mais s’accroche. « J’ai moins bien joué que d’habitude. J’étais crispé par l’enjeu. D’habitude, je m’énerve moins mais j’avais tellement envie de me qualifier… » À raison de 3 heures de tennis par jour, Julien tente de s’écrire un destin à la Nadal : « C’est mon joueur préféré, j’aime son jeu, sa façon de s’habiller, son caractère… » Sur un court « miniature » par rapport au Philippe Chatrier sur lequel l’Espagnol sévit et devant un public un peu plus clairsemé qu’un dimanche de finale, Julien Tremblais s’impose, après presque deux heures de match (7-6, 3-6, 10-8). Pas très à l’aise devant le micro, le champion en herbe délivre sa toute première réaction à chaud, comme les pros : « J’avais la possibilité de faire un grand tournoi international, il fallait se qualifier et je l’ai fait. » Pas peu fier, le bonhomme. Désormais, le songe va se poursuivre : « Jouer à Roland-Garros en même temps que le vrai tournoi, avoir la possibilité de taper des balles contre Agassi et Courier si je vais en finale, c’est mon rêve. » Le 2 juin prochain, une part de ce rêve deviendra réalité…n
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crispé par l’enjeu.
nostalgie Le 4 juin, la finale du Longines Future Tennis Aces 2011 servira de première partie pour les spectateurs du court n°7 qui auront le privilège d’assister à un match exhibition entre André Agassi et Jim Courier, tous deux anciens vainqueurs de Roland-Garros. Les deux jeunes finalistes auront même le droit d’échanger quelques balles avec les deux anciens n°1 mondiaux.
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LÉGENDE
Malgré deux sets d’avance contre Ivan Lendl en finale, John McEnroe ne remportera pas les Internationaux de France en 1984. Une défaite qu’il refuse d’évoquer encore aujourd’hui.
Jimmy Connors, John McEnroe, Boris Becker, Stefan Edberg, Pete Sampras, autant de multiples vainqueurs en Grand Chelem qui ont échoué sur la terre battue de Roland-Garros. Une terre d’enfer pour ces ex n°1 un mondiaux. Par Vincent Davoli
PROSPORT/PANORAMIC
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oni Nadal n’avait pas aimé l’attitude du public parisien lors de l’unique défaite de son neveu à Roland-Garros, en 2009. Ce jour-là, les spectateurs du court central avaient pris fait et cause pour son adversaire Robin Soderling, se réjouissant de la défaite du quadruple tenant du titre. Pourtant, l’Espagnol jouit d’une belle cote de popularité Porte d’Auteuil. Mais la défaite de Rafa ouvrait de belles perspectives à son rival d’alors, celui à qui il avait barré la route quatre fois de suite dont trois en finale : Roger Federer. Et à Paris, on aime la flamboyance du jeu du Suisse. Surtout, le public n’a pas la mémoire courte et ne voulait pas le voir échouer dans la quête du graal comme nombre de ses prédécesseurs tels que Jimmy Connors, John McEnroe, Boris Becker, Stefan Edberg ou encore Pete Sampras. Tous ces joueurs, multiples vainqueurs de Grand Chelem et numéros un mondiaux un jour, ont échoué sur la terre battue parisienne. Sur les vingt dernières éditions de Roland-Garros, le tournoi n’a été remporté que 2 fois par le numéro un mondial contre 11 à Wimbledon, 6 à l’US Open et 8 à l’Open d’Australie. Comme s’il existait une malédiction terrienne… JUIN 2011
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20 ans de participation à Roland-Garros étalés de 1972 à 1992. Et l’Américain, vainqueur de 149 titres dans sa carrière dont 8 en Grand Chelem, n’a jamais fait mieux qu’une demi-finale (1979, 1980, 1984 et 1985). Malgré un jeu de défense remarquable, le natif de Belleville (Illinois) a toujours échoué sur la terre battue parisienne. Son plus grand regret date de 1974, quand il réalise un petit Chelem (Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open). Irrésistible pendant cette période (89 victoires pour 4 défaites cette saison-là), il a été privé de Roland-Garros par Philippe Chatrier, alors président de la FFT, qui a banni du tournoi tous les joueurs participant aux Intervilles. Connors lance une procédure contre la FFT avec Robert Badinter pour avocat, mais il est débouté. La plus belle occasion d’inscrire son nom au palmarès des Internationaux de France s’est envolée. Car à son retour à Paris, en 1979, après 5 années d’absence, la période de domination écrasante de Bjorn Borg a débuté. Grâce à un caractère et un charisme hors-norme, Connors jouit d’une incroyable cote de popularité à Paris. L’une de ses dernières apparitions sur le central reste gravée dans les mémoires. En 1991, à 39 ans, il dispute une bataille épique contre son compatriote et cadet de 20 ans, Michael Chang. Physiquement diminué, il se bat pour remporter le 4e set et le premier point de l’ultime manche avant d’abandonner. Tout le panache de « Jimbo »…
1982
Jimmy Connors est battu en quart de finale par l’Espagnol Jose Higueras.
FEP/PanoramIC
Jimmy Connors
l’avis de patrice dominguez : « Connors n’a pas eu de chance. Pendant ses meilleures années, notamment en 1974, il était interdit de tournoi parce qu’il jouait les Intervilles aux États-Unis. Quand il est revenu, il y avait des gros clients comme Borg, Lendl ou Wilander. Sa chance est passée à cause de ça. En plus, c’était un joueur qui prenait des risques considérables alors que le tennis commençait à changer. Il faisait trop de fautes pour tenir sur la distance des 5 sets. »
1984
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La finale commence bien pour John McEnroe mais se termine en calvaire.
FEP/PanoramIC
John McEnroe 1984 ou l’éternel regret… Cette année-là, « Big Mac » effectue une saison remarquable (96,5% de victoire), à la hauteur du standard de Jimmy Connors en 1974. Il se présente à Roland-Garros en numéro un mondial, sans aucune défaite au compteur depuis le début de l’année. Son parcours jusqu’à la finale est une formalité. Il y retrouve son meilleur ennemi, le Tchécoslovaque Ivan Lendl, qu’il a dominé deux fois au même stade de la compétition un mois auparavant lors
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« Mc enroe ne s’en est jamais remis. »
l’avis de patrice dominguez : « McEnroe, c’est mon grand regret. Roland-Garros manque à son palmarès mais il manque, lui aussi, à celui du tournoi. Il avait tout pour gagner en 1984. C’est l’une des plus belles finales des Internationaux de France. Il faisait très chaud, il était à bout, Lendl l’a épuisé. Il ne lui a manqué que quatre jeux. À 2 sets 0, je suis allé réserver le restaurant et à 2 partout, j’ai annulé. Il ne s’en est jamais remis. Même aujourd’hui, on ne peut pas lui en parler. Il a été totalement mortifié. »
de deux tournois sur terre battue. Bref, avant les débats, l’issue du match fait peu de doute. Surtout que Lendl est considéré comme le « loser » des finales de Grand Chelem après ses trois échecs (1 à Roland-Garros, 2 à l’US Open). Et le déroulement de la partie ne va pas donner tort aux pronostiqueurs. Aérien, en état de grâce, l’Américain fait une démonstration de tennis d’attaque et mène rapidement deux sets à rien (6-3, 6-2). Le public, qui rêve de voir l’enfant terrible du tennis mondial s’imposer, est aux anges. Mais, pugnace, Lendl ne lâche pas et ajuste ses passings. Il revient progressivement dans la partie et empoche les deux manches suivantes (6-4, 7-5). McEnroe joue toujours bien mais le Tchécoslovaque a hissé son niveau. Finalement, au terme d’une folle dramaturgie, c’est bien Lendl qui s’impose après 4h38 de jeu (3-6, 2-6, 6-4, 7-5, 7-5). McEnroe a laissé filer sa meilleure occasion de remporter les Internationaux de France. Son jeu d’attaque ne sera jamais récompensé, au grand dam des spectateurs parisiens. Malgré 104 titres en carrière dont 7 en Grand Chelem, le New-Yorkais ne fera jamais mieux. Pire, il reste profondément marqué par cette défaite. juin 2011
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Comme en 1989, Boris Becker échoue en demi-finale, battu par l’Américain André Agassi en quatre manches.
Boris Becker Boris Becker s’est fait un nom sur gazon en devenant le plus jeune joueur à remporter Wimbledon. Celui qu’on surnommait « Boum-Boum » pour sa propension à délivrer des frappes lourdes, notamment au service, était donc un spécialiste des surfaces rapides. A priori, la terre n’était pas son élément. Et si on le croise régulièrement dans les allées de Roland-Garros, c’est sans doute plus pour régler ses affaires que pour humer l’air d’une surface qui ne lui a jamais réussi. Sur les 49 titres qu’il a remportés, dont 6 en Grand Chelem, aucun ne l’a été sur l’ocre. Pourtant, l’Allemand n’est pas passé loin à plusieurs reprises : trois finales à Monte-Carlo (1989, 1991 et 1995)
– dont une où il manque deux balles de match contre Muster –, une à Rome (1994) et une autre à Hambourg (1990), mais pas de victoire. Un physique un peu lourd et une technique limitée en début de carrière ont sans doute joué un rôle. « Je suis celui qui souffre le plus quand on change le revêtement », plaidait-il. À Roland-Garros, Boum-Boum a atteint trois fois le dernier carré. Sa meilleure chance de disputer la finale, il l’a obtenue en 1989 face à un autre attaquant : Stefan Edberg. Et c’est le Suédois, après une bataille en cinq manches, qui s’est qualifié. Au moment de dresser le bilan, Becker ne comprenait pas vraiment les raisons de ses échecs : « Le « French » est quelque chose de très bizarre. J’ai pensé que j’avais de très bonnes chances, tout comme d’autres joueurs de surface rapide. Le problème pour ce type de joueur, c’est qu’il doit atteindre son sommet à chaque match. »
l’avis de patrice dominguez : « Becker n’a jamais gagné un tournoi sur terre battue. Il était trop lourd, il a des cuisses énormes qui ne sont pas faites pour pédaler pendant des heures sur cette surface. Et puis, il était impatient. Il péchait par orgueil, il voulait taper fort du fond. Il manquait d’humilité dans la construction des points. Il voulait enfoncer ses adversaires. Becker se prend pour Becker, ça a été un champion extraordinaire mais sur terre, il n’était pas assez humble. » 42
ImAgo/PAnorAmIC
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Joueur dans les années 70 puis entraîneur, directeur de tournois, directeur technique national et enfin consultant dans différents médias, Patrice Dominguez possède un regard averti sur le monde de la petite balle jaune. « L’amour du tennis. Abécédaire » retrace tout ce qu’il a aimé depuis une quarantaine d’années. Portraits de joueurs, anecdotes sur les tournois, son livre offre un regard passionné sur le jeu et le circuit professionnel. Cet observateur avisé revient sur les raisons des échecs répétés de nos cinq « maudits » de la terre. « L’amour du tennis. Abécédaire », 21 €, Plon.
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Stefan Edberg
joueur de service volée, l’un des plus beaux attaquants de ces 20 dernières années, vainqueur de 42 titres dans sa carrière dont 6 en Grand Chelem. Pour le plus grand bonheur des esthètes du jeu qui évoquent encore sa volée de revers avec nostalgie. Mais pas pour celui du public parisien qui ne le verra jamais triompher à Roland-Garros. Pourtant, à l’image de McEnroe en 1984 ou
Stefan Edberg a eu sa chance en finale contre Chang, mais finit par s’incliner en 5 sets.
1989 STEFAN EDBERG
L’AVIS DE PATRICE DOMINGUEZ : « Edberg, c’est McEnroe cinq ans plus tard contre Chang, même si le scénario du match n’est pas tout à fait le même. Il doit gagner le tournoi cette année-là. À l’image de McEnroe, c’est un géomètre de la volée, on rêve de jouer comme eux, mais face à des défenseurs comme Chang, il s’épuise. Ça a été une énorme déception. On a perdu une grande partie de nos illusions à ce moment parce qu’on pensait que plus jamais un attaquant ne gagnerait Roland-Garros. »
J’AURAIS DÛ GAGNER, MAIS JE NE L’AI PAS FAIT.
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PH PERUSSEAU / FEP / PANORAMIC
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de Stich en 1996, le Suédois a réussi à porter haut les couleurs des serveursvolleyeurs en atteignant la finale des Internationaux de France en 1989. Face à Michael Chang, 17 ans, le natif de Vastervik était même archi-favori. Malgré une belle bataille de cinq sets, Edberg s’incline, laissant passer sa seule occasion de remporter le Grand Chelem de la Porte d’Auteuil. « Si j’avais transformé plus des balles de breaks que j’ai eues dans le 4e set, j’aurais sûrement gagné ce match. J’aurais même dû gagner ce match, mais je ne l’ai pas fait ! Sur le moment, j’étais déçu, très déçu, parce que je savais que je n’aurais pas tous les jours l’occasion de pouvoir remporter Roland-Garros. Je ne me suis pas trompé », confiait-il en 2008 au site welovetennis.fr. Il n’atteindra plus jamais le dernier carré à Roland-Garros.
FEP/PANORAMIC
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« J’ai appris à jouer sur terre battue, au fond du court, avec un revers à deux mains et Borg pour vedette nationale. Mais, gamin, je sentais déjà en mon for intérieur que je devrais un jour m’unifier avec mon jeu. » Et Stefan Edberg est devenu un
GUGA LE DERNIER Gustavo Kuerten est le dernier à avoir remporté Roland-Garros en étant numéro un mondial. En 2001, à l’occasion de la 100e édition du tournoi masculin, le Brésilien s’impose pour la troisième et dernière fois à Paris. Sa première victoire remonte à 1997. À l’époque, « Guga », alors 66e mondial, avait créé une énorme sensation imposant un véritable vent de fraîcheur dans le tournoi. Son naturel lui a toujours valu l’amour du public parisien. Parmi les moments inoubliables de ces 20 dernières années : les cœurs dessinés sur le court après son huitième de finale puis après sa finale en 2001.
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les vainqueurs en grand chelem 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991
Open d'Australie Federer (1)* Nadal (1) Djokovic (3) Federer (1) Federer (1) Safin (4) Federer (2) Agassi (2) Johansson (18) Agassi (6) Agassi (1) Kafelnikov (10) Korda (7) Sampras (1) Becker (4) Agassi (2) Sampras (1) Courier (1) Courier (2) Becker (2)
Roland-Garros Nadal (2) Federer (2) Nadal (2) Nadal (2) Nadal (2) Nadal (5) Gaudio (44) Ferrero (3) Costa (22) Kuerten (1) Kuerten (5) Agassi (14) Moya (12) Kuerten (66) Kafelnikov (7) Muster (5) Bruguera (6) Bruguera (11) Courier (1) Courier (9)
Wimbledon Nadal (1) Federer (2) Nadal (2) Federer (1) Federer (1) Federer (1) Federer (1) Federer (5) Hewitt (1) Ivanisevic (125) Sampras (3) Sampras (1) Sampras (1) Sampras (1) Krajicek (13) Sampras (2) Sampras (1) Sampras (1) Agassi (14) Stich (7)
US Open Nadal (1) Del Potro (6) Federer (2) Federer (1) Federer (1) Federer (1) Federer (1) Roddick (4) Sampras (17) Hewitt (4) Safin (7) Agassi (2) Rafter (3) Rafter (14) Sampras (1) Sampras (2) Agassi (20) Sampras (2) Edberg (2) Edberg (2)
* Entre parenthèses, le classement du joueur au moment de sa victoire.
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Sur les 20 dernières années, RolandGarros est le tournoi où les n°1 mondiaux ont eu le moins de réussite. Deux joueurs non tête de série, Kuerten en 1997 et Gaudio en 2004, s’y sont imposés. Seuls Ivanisevic et Agassi ont aussi réussi cet exploit respectivement à Wimbledon en 2001 et à l’US Open en 1994.
Pete Sampras Celui qu’on qualifiait de plus grand joueur de l’histoire avant l’avènement de Roger Federer, pour avoir battu le vieux record de victoires en Grand Chelem de Roy Emerson avec 14 titres, et qui avait passé 286 semaines à la place de numéro un mondial, n’a jamais joué de finale à RolandGarros. En 13 participations aux Internationaux de France, Pete Sampras n’a disputé qu’une demi-finale, en 1996, et n’a atteint le troisième tour qu’à 5 reprises. Pour « Pistol Pete », le French était un enfer, une énigme. Incapable de glisser, ce serveur-volleyeur a pourtant remporté trois titres sur terre battue pendant sa carrière dont le prestigieux tournoi de Rome en 1994. Et pour remporter Roland-Garros, il a tout essayé. Une préparation longue et méticuleuse comme en 1992, 1995 et 1998 où il participe à tous les tournois précédant les Internationaux de France. Une préparation raccourcie, comme en 1996, où il ne prend part qu’à la World Team Cup. Mais il ne
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Pete Sampras perd pour la première fois au 1er tour contre l’Autrichien Schaller.
s’est jamais vraiment adapté aux spécificités de la surface. Son parcours en 1996, au cours duquel il a battu Bruguera et Courier, deux anciens lauréats, a laissé espérer son heure de gloire. Mais, arrivé en demi-finale avec trois matchs en cinq sets dans les jambes, Sampras termina le tournoi épuisé et battu par Kafelnikov. En 1997, l’Américain avait déclaré : « Je détesterais avoir tous ces grands titres et puis une énorme astérisque : ‘N’a pas gagné Roland-Garros.’ » C’est pourtant bien avec cette petite tâche, après une quatorzième victoire en Grand Chelem à l’US Open 2002, qu’il a mis fin à une incroyable carrière.
L’AVIS DE PATRICE DOMINGUEZ : « Sampras ne savait pas glisser. Ce joueur, qui respirait la classe sur les autres surfaces, devenait emprunté quand il mettait le pied sur terre battue. Certes il a gagné à Rome mais pas à Monte-Carlo. Or c’est le tournoi où la terre est celle qui se rapproche le plus de celle de Roland-Garros. Il ne savait pas quoi faire sur cette surface et il a sans doute trop attendu pour se choisir un entraîneur de terre battue comme il l’a fait avec José Higueras. »
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MÊME NADAL ET FEDERER
Vainqueurs des six dernières éditions du tournoi, Rafael Nadal et Roger Federer ne se sont pas imposés en tant que numéro un. Aussi incroyable que cela puisse paraître, même Rafael Nadal a subi cette « malédiction » des numéros 1 mondiaux à Roland-Garros. En six participations, l’Espagnol a remporté 5 titres. Porte d’Auteuil, le Majorquin totalise 38 victoires et une petite défaite face au Suédois Robin Soderling (6-2, 6-7, 6-4, 7-6) en 2009. Cette année-là, Nadal se présentait pour la première fois à Paris dans la peau du numéro un mondial. Et c’est donc Federer, alors numéro 2, qui a profité de l’aubaine pour remporter sa seule victoire dans le Grand Chelem parisien. Le Suisse, qui a joué 6 Roland-Garros dans la peau du numéro un mondial, dont trois finales, a dû attendre de redescendre d’un rang pour s’imposer... ■
« SAMPRAS NE SAVAIT PAS QUOI FAIRE. »
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RENCONTRE
Grégory Coupet
« J’APPRÉHENDE » Après 18 ans de carrière pro, Grégory Coupet met un terme à cette première vie. Le gardien du PSG dresse un bilan, franc et honnête. À son image. Pourquoi ce livre ? À partir du moment où j’ai eu cet… épisode avec l’équipe de France, j’ai été sollicité régulièrement par les maisons d’édition. J’ai toujours répété que ça me ferait délirer de faire un bouquin, mais à la fin de ma carrière. Là, l’occasion est bonne : j’arrête et j’ai pu le faire avec un copain de l’époque SaintÉtienne, en qui j’ai toute confiance. Ça fait du bien ? Non, sincèrement. Ce n’était pas un besoin particulier, c’était plus le délire de réaliser que mon parcours puisse intéresser des gens. À partir du moment où tu es sollicité, bon, c’est leur taff, c’est qu’ils estiment que ça peut intéresser, avoir un impact. C’est très valorisant, mais je n’avais jamais imaginé faire un bouquin. C’est vraiment délirant. Les premières réactions ? Certains m’ont dit qu’il n’y avait pas grand-chose, d’autres que je balançais quand même pas mal. C’est suivant la sensibilité des gens. Bon, moi je raconte ce que j’ai vécu, c’est tout. Tu en as gardé un peu ? Non, non... Il y a les grandes lignes, disons. 46
PARCOURS GRÉGORY COUPET Né le 31/12/1972 au Puy-en-Velay (Haute-Loire) Taille : 1m81 Poste : Gardien Club actuel : Paris-SG Sélections : 34 sélections Palmarès : Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2001, 2003 (FRANCE) Vainqueur du Trophée des champions en 2002, 2003, 2004, 2005, 2007 (Lyon) Champion de France en 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 (Lyon) Vainqueur de la Coupe de France en 2008 (Lyon) Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2001 (Lyon)
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PHOTOPQR/LE PARISIEN JUIN 2011
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A BIBARD / FEP / PAnoRAmIC
rencontre n grégory coupet
Avec Fabien Barthez, pas de haine, mais tout n’a pas été rose notamment pendant la préparation du Mondial 2006.
Parler de certains épisodes, de ton vécu à toi, c’était important, non ? Le truc, c’est l’équipe de France, surtout. Que les gens comprennent dans quel état d’esprit j’étais. Je n’ai pas aimé passer pour un lâcheur, subir tout ça. Je n’ai rien contrôlé, en particulier à Tignes (ndlr : excédé par la différence de traitement entre lui et Barthez, il avait quitté le groupe avant de revenir, convaincu par ses proches). Par rapport à ça, oui, j’en ai gardé beaucoup d’ailleurs. J’ai dû subir l’équipe de France. Je voulais que les gens réalisent que ce n’était pas facile. Pour faire un parallèle avec le bus en Afrique du Sud, Domenech leur a fait péter un câble à tous ; moi j’avais pété un câble tout seul, je n’ai emmené personne dans cette histoire. Mais bon, ça veut dire aussi que je n’ai pas été plus grand que ces gars-là. Toute ton histoire avec les Bleus a été difficile. Tu es arrivé en 2002, déjà… Ah oui, ça a été tumultueux. Il y a toujours eu un décalage, déjà : l’équipe de France a beaucoup progressé en se basant sur des joueurs qui évoluaient pour beaucoup à l’étranger, alors que moi j’ai fait presque toute ma carrière en France. Donc je n’étais qu’un petit joueur de la D1 française. Pas de quoi la ramener, quoi, d’autant que les mecs étaient champions du monde, champions d’Europe... C’était un monde à part. Avec un fonctionnement un peu spécial… Oui, des erreurs, des dérives. C’était peut-être 48
un peu trop devenu un business, par rapport aux valeurs qu’elle devait porter. Mais je crois franchement que c’était un peu inévitable, malheureusement. Précisément, c’est sans doute ce que les gens vont retenir de ton parcours, avec une constance, certaines valeurs… J’espère, oui. J’espère. En tout cas un mec qui ne triche pas. J’ai toujours donné le maximum, parlé simplement, franchement. C’est pour ça que j’ai eu l’image peut-être d’un type qui l’ouvre, un « gueulard », ce qui n’est pas forcément ma vraie nature. Mais bon, par éducation, c’est comme ça : je dis ce que j’ai à dire et j’assume. Quand on porte ces valeurs-là, un peu démodées malheureusement, la frustration doit être régulière dans le milieu… Il faut toujours s’adapter, quoi qu’il arrive. Je pense à l’expression « c’est dans les vieux pots, etc. », ces valeurs restent importantes. Je me suis toujours questionné par rapport aux anciens, pour appréhender le milieu. J’ai toujours cherché à apprendre, écouter, pour me servir des expériences des autres, réussies ou ratées, pour réussir. Être ouvert, rigoureux, discipliné, respectueux et à l’écoute, ça apporte. Certains de ces anciens m’ont donné beaucoup, aussi dans ma vie d’homme, pour me construire moi. Tu as défendu Sydney Govou, dernièrement.
Pour ces raisons ? Oui, parce qu’il est critiqué, par rapport à une image, mais c’est juste un mec extraordinaire. Tout sauf un tricheur. D’autres pourraient aussi en parler. C’est vrai : il est capable de faire une grosse soirée, comme il faut. Mais le lendemain il est là, à l’heure, il assume. Il a toujours donné le maximum et sur un terrain, tu le suis, tu vas au feu avec lui sans problème parce qu’il donne tout. En plus c’est un homme sans hypocrisie, sans vice, sans méchanceté. Extraordinaire, malgré l’image qu’en ont les gens. Et un athlète exceptionnel. D’autres joueurs t’ont marqué par ce décalage entre image et vraie nature ? J’évoquerais Nico Anelka, tiens. Je ne le connaissais pas trop. Il est très introverti et sourit peu, c’est un peu mon contraire, là-dessus. Mais il faut apprendre des personnalités, on n’est pas tous pareil. À côté de ça, c’est un type charmant, très gentil, agréable. Il passe pour un mec pas cool alors que ce n’est pas du tout le cas... C’est à appréhender dans ce milieu : il faut parler, se
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Champion de France à sept reprises avec Lyon, passé par Saint-Étienne et l’Atletico Madrid, Coupet termine une carrière de 18 ans au PSG où il pourrait intégrer le staff l’an prochain.
justifier. Ceux qui ne le font pas ratent quelque chose. Au niveau de la formation, en plus des études et du football, c’est un vrai manque, la communication, savoir appréhender une interview, s’exprimer, expliquer. C’est super-important à notre époque, primordial. C’est une arme à donner.
stages avec des enfants, ça fera partie de mon discours. Ensuite, si je suis investi dans ce boulotlà, dans le milieu professionnel, je le dirai aussi. Le côté « vieux con »… ça va vite, hein ? Je me rassure souvent, en
aussi ; Ceara pareil. J’ai essayé, modestement. Je suis comme ça, j’ai besoin de beaucoup travailler pour avancer. Les gars, quand ils voient un mec de 38 ans s’arracher, ils se disent qu’à 20 ans ils peuvent y aller un peu aussi… Je peux ajouter Hoarau. Comme par hasard, Sakho et lui
« garder une ouverture d’esprit. »
Au-delà de ça, on peut même le considérer comme un devoir, pour un pro… Oui. On ne peut pas en faire abstraction... Franchement, tout footballeur, jeune, rêve d’être connu. Quand j’ai signé mon premier autographe, j’ai dit merci au gosse. J’étais content ! Après, tu l’es parfois moins, mais il faut se rappeler de ça. Snober les supporters, c’est oublier d’où on vient. ça fait partie du jeu, du métier. Après, oui, on peut être déçu par ce que donne un reportage, la retranscription de l’interview. Et alors ? Un journaliste aussi peut être mauvais, ça arrive.
parlant avec des PDG, des cadres, qui évoquent eux aussi des difficultés à encadrer des jeunes, à leur imposer ou leur apprendre des choses. La jeunesse est pressée et veut tout rapidement. Pourtant il faut du temps pour digérer tout ça, apprendre à se casser la gueule pour grandir.
La formation, justement, ça te plairait ? Aujourd’hui non, ça ferait un peu vieux con qui la ramène, mais par la suite, quand je ferai des
Au PSG, les jeunes ne viennent pas vers toi ? Si, si. Mamadou Sakho est extraordinaire dans ce domaine-là. Ma relation avec Edel vient de ça,
sont internationaux ! « Mamad’ », il questionne beaucoup, il cherche, veut savoir et comprendre. J’ai connu Jérémie Janot à Saint-É comme ça. Derrière, il est des plus grands gardiens, ou en tout cas un de ceux qui a le plus joué à Saint-Étienne. Tu l’as vécue de près, cette évolution... C’est le système qui veut ça. Je me rappelle que pour jouer en Ligue 1, la plupart du temps, il fallait être majeur, au moins, déjà. Aujourd’hui ils y sont juin 2011
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N. Le Gouic / Fep / paNoramic
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amenés à 17 ans. Pour l’équipe de France, c’était 23-24 ans, au moins, mais aujourd’hui ils sont sélectionnés à 20-21 ans, sans problème. On va plus vite, c’est sûr, mais la maturité ne s’acquiert pas comme ça, surtout si tu ne te poses pas les bonnes questions. Alors, oui, il y a un défaut d’accompagnement. À mes yeux, déjà, il doit y avoir une différence entre un amateur et un professionnel, et un cran au-dessus encore entre un professionnel et un international. Pas évident, quand même ! On parle d’exemplarité, aussi… Mais je n’ai pas eu de problème à essayer de les aider, parce que je suis toujours tombé sur des bons jeunes. De Bréchet et Berthod à Lyon à Sakho et les autres à Paris, ils méritent un investissement, parce qu’ils sont intéressants. Même le rugby, que tu apprécies, connaît ça. Le rugby est professionnel ! Les jeunes, à un moment, ils ne suivent plus d’études, ou moins. C’est trop compliqué. Je crois qu’ils gardent plutôt le cap mais ils sont surtout joueurs de rugby, maintenant. Ceux que j’ai connus, ils avaient un boulot à côté, ça fait des hommes différents, c’est 50
« me sentir sur le bord, de la route, un peu oublié. » inévitable. Il faut garder une ouverture d’esprit, même si tu penses rugby, rugby, rugby. Revenons au foot et au PSG. Il y a toujours de belles histoires humaines dans le vestiaire ? C’est moins « noir » qu’on ne le croit ? Oui, heureusement qu’on s’entendait bien, d’ailleurs, qu’il y avait de vraies histoires, de l’amitié, de la complicité. Il y avait un groupe restreint, hein, si on n’avait pas été soudés on aurait explosé, sûr. Il y a des affinités, comme dans tout groupe, comme en entreprise, mais tout le monde parle, participe, vit, met sa musique et se fait chambrer. Il y a une belle vie. C’est plutôt une bonne chose de « finir » comme ça. Ta saison, en plus n’a pas été simple : blessé, remplaçant sans rien dire
puis de retour, en bossant… C’est un condensé de ma carrière. Mes plus beaux trophées au PSG, ce sont les amitiés que j’aurai faites ici. Humainement, j’ai aussi beaucoup reçu. Qu’est-ce qui te pousse à arrêter, alors ? La blessure de la cheville, déjà… Une de plus ! Entre la cheville, le genou, le poignet, c’est déjà pas mal. En revanche, la passion et l’envie sont toujours là et c’est vrai que se retrouver avec des mecs de 17 ans, c’est génial, c’est une bouffée d’oxygène extraordinaire. Mais après, il y a un décalage, certains n’arrivent pas à être naturels avec moi, il y a une réserve et je n’aime pas du tout. C’est à moi de déconner, de ramener à un niveau où on est juste coéquipiers mais en même temps je comprends. À l’époque, à Saint-É, Joseph-Antoine Bell, c’était Monsieur
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ça risque d’être très fort.
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Mis à part t’installer à Madrid en famille, qu’est-ce qui est prévu ? Sans doute consultant pour une télé, peut-être un peu de radio, donc continuer à donner mon avis en tant que sportif, ça ne me changera pas beaucoup. Monter certainement des stages pour des jeunes gardiens mais pas seulement. Ce ne sera pas une retraite inactive, loin de là. De toute façon, est-ce que j’arriverai à me passer du football comme je crois aujourd’hui pouvoir le faire ? Je ne sais pas. Là, je suis dans une bonne dynamique, tout va bien. Mais quand la saison prochaine va commencer, je vais me sentir sur le bord de la route, un peu oublié. Ce sera spécial, j’imagine. Mais je vais travailler pour rendre ce moment banal. Tes rapports avec le milieu vont changer… Forcément, je vais passer de l’autre côté, devoir donner un avis, même négatif, sur une période noire d’un copain. Je le dirai avec franchise et honnêteté, mais je le dirai. En essayant de rappeler que ça arrive, que ces mecs-là ont une vie à côté qui amène parfois des perturbations par exemple. Et ton dernier match sera à Saint-Étienne… Oh oui, c’est noté depuis longtemps, ça ! Je l’ai su tout de suite, dès que le calendrier est sorti, parce qu’on m’a appelé. Le match aller étant au Parc,
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Bell, pour moi, je n’étais pas pote avec lui, ou avec Kastendeuch. Il y avait beaucoup de respect mais on n’a pas été potes et on n’y peut rien. C’est une question d’âge. Je ne me sens pas mal à l’aise, mais j’arrive à 39 ans. Je ne cherche pas à battre des records de longévité et ma vie sera belle après : allez, on peut passer à autre chose.
j’ai compris que j’allais finir à Geoffroy-Guichard. C’est une chance. C’est là que tout a commencé. J’essaie de me préserver au maximum, par rapport à ça, il y a des échéances avant, mais j’appréhende. Vraiment. Je n’ai pas trop de confiance là-dessus. Je ne sais pas, je suis plutôt sensible, alors ça risque d’être très fort. Un coup de sifflet en particulier pourrait te faire drôle… Oui, c’est clair, il risque de résonner un petit moment, celui-là. En attendant, il y a du plaisir à prendre, encore. Oui, je vais essayer de continuer à rester qui je suis, déjà.n
dernier arrêt Les rapports orageux avec Domenech, l’épisode de Tignes et ses difficultés en équipe de France ou encore son club formateur, Saint-Étienne, Grégory Coupet tire sa révérence en offrant ses vérités, sa part d’histoire du football français, aussi. Palmarès et caractère rares, l’ancien gardien des Verts, de l’OL, de l’Atletico et du PSG n’avait pas de comptes à régler, juste des souvenirs à partager. Avec plaisir. Arrêt de jeu, Éditions du Rocher, 17 €.
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ÉVÉNEMENT
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Le « nouveau Wembley » transformé en piste aux étoiles. Il y a deux ans, Messi avait fait basculer le match d’un but de la tête…
HACID / FEP / PANORAMIC
LIGUE DES CHAMPIONS
MANCHESTER - BARÇA, S Manchester et Barcelone se disputeront le titre de champion d’Europe, à Wembley, le 28 mai. Réédition de la finale 2009, remportée par le Barça, cet épilogue de la saison est aussi une prime à la constance.
Par Etienne Pannetier
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ur ce qui peut être vu comme un verdict définitif sur la saison européenne de football, LA grande vérité, qui va tourner à l’avantage des tout meilleurs, cette affiche propose un premier constat, des pistes, pour les envieux qui l’ignoraient encore : la constance, la stabilité, ça paie. La plupart des joueurs qui ont connu la finale de Rome, il y a deux ans, se retrouveront dans la périphérie de Londres. Côté Barcelone, seuls Henry, Eto’o, Sylvinho et Touré ont quitté le club ; Cristiano Ronaldo et Tevez, côté Manchester. En somme, les deux entraîneurs d’alors, Sir Alex Ferguson et Pep Guardiola, vont s’opposer avec les mêmes armes, les mêmes logiques et qualités de jeu. Entre le romantisme efficace des Catalans et le pragmatisme réaliste
des Anglais, reste la glorieuse incertitude du sport. EXCÈS, COUPS BAS, AMBIANCE ÉLÉCTRIQUE
L’une des clés de cette incertitude sera levée par les duels annoncés de cette finale rêvée par nombre de passionnés. Au gré du scénario, Lionel Messi et Patrice Evra devraient avoir le plaisir de passer une partie de la soirée ensemble. Wayne Rooney va lui s’employer à se promener à la fois dans le dos de Xavi et sous le nez de Piqué et Puyol. Un jeu du gendarme et du filou appétissant. À l’opposé, David Villa essaiera de secouer le duo Ferdinand-Vidic. Un programme…. L’ancien Ryan Giggs (voire Paul Scholes) sera dans la zone d’Iniesta, souvent, ou de Busquets, et
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là encore, la lutte d’influence, entre destruction et création, sera capitale. Technique, tactique et physique, la bataille sera permanente et intense, exemplaire, surtout, du meilleur football actuel. Autre duel qui promet, dans un registre beaucoup moins vertueux, sûrement, beaucoup moins noble, aussi, celui qui opposera les plumes plutôt subjectives de la presse espagnole et de la presse britannique, qui s’y connaissent en excès, en coups bas et en ambiances électriques, quoi qu’il en coûte de les créer. Ce défi-là a d’ailleurs déjà commencé, avec le sondage britannique sur les « pleureuses » du Barça. Tout ça, quelques détails imprévus ou malchanceux, comme toujours, et au milieu, un arbitre. Tout seul ou presque. ■
LA GLORIEUSE INCERTITUDE...
WAYNE ROONEY Le taureau le plus technique du football anglais est devenu l’un des maîtres à jouer des Red Devils. Son métronome et leader, aussi. Buteur autant que passeur, combattant surtout, le 3e footballeur le mieux payé de la planète (20,7 millions d’euros par an), à 25 ans, a encore franchi un palier, dans sa 7e saison à Manchester.
LIONEL MESSI Plus félin, le feu-follet argentin, double Ballon d’or en titre et footballeur n°1 en termes de revenus (31 millions, dont 10 en salaire), a fait exploser nombre de défenses, depuis la saison 2005-2006. Avec déjà 52 buts* à son compteur cette saison (dont 8 en coupe d’Europe, contre 15 dont 3 pour l’Anglais), il sera encore le danger n°1. * Chiffres arrêtés au 9 mai 2011
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entretien
CristoBAL Huet
« retourner en nHL… » De retour en équipe de France à l’occasion du Mondial slovaque, Cristobal Huet (35 ans) ne veut pas en être le seul leader, malgré son expérience et son passé en NHL (Ligue Nord-américaine). Une NHL qu’il aimerait bien retrouver la saison prochaine. Cristobal, après trois ans d’absence, vous avez retrouvé l’équipe de France lors des Mondiaux. Alors, heureux ? Pendant deux ans, j’étais resté avec mon équipe en NHL. C’est certain que c’était agréable et sympa de revenir et de pouvoir être avec les gars pour participer au Mondial.
pArCours Cristobal Huet Né le 3/09/1975 à Saint-Martin-d’Hères (38) Position : Gardien de but
Même si vous n’êtes pas capitaine, vous devez vous sentir investi d’un rôle particulier, compte-tenu de votre expérience ? Il faudrait poser la question à mes coéquipiers mais on est un groupe de vétérans, avec Laurent Meunier (32 ans), Fabrice Lhenry (38 ans), Laurent Gras (35 ans) et Vincent Bachet (33 ans), à être là depuis un moment. Moi, mon rôle principal, c’est d’arrêter les pucks. C’est la meilleure façon pour moi d’aider l’équipe. J’essaie de me concentrer sur ce rôle-là en premier. Ensuite, on a un bon staff de coachs et je n’ai pas envie de sortir trop de mon domaine. Et puis, les jeunes ne sont pas des novices non plus. On essaie de bâtir un esprit de groupe. Les attitudes sont bonnes, c’est le plus important. Après, s’il y a des choses plus sérieuses à gérer, oui, on est là aussi pour ça, nous les anciens. Pour prendre la parole et réorienter l’équipe.
Aimez-vous transmettre votre expérience (ndlr : il participe régulièrement à des stages avec des enfants ou des ados) ? Oui, j’ai toujours aimé faire des stages pour travailler avec eux. C’est important. Les jeunes regardent les joueurs de l’équipe de France de façon différente parce qu’on a en quelque sorte réussi quelque chose que tout le monde ne fait pas. Pour eux, c’est important que l’on soit présent. Pensez-vous être un jour entraîneur ? (Il hésite) On verra ça. Pour l’instant, c’est un petit peu loin.
« Les jeunes ont progressé » Est-ce que des choses ont changé chez les Bleus pendant ces trois ans d’absence ? Les visages. Pas mal de jeunes joueurs ont été intégrés au groupe. C’est plutôt agréable. Sinon, l’esprit est resté le même et l’encadrement n’a pas changé. Cette équipe de France a-t-elle progressé ? Oui, je pense que les gars ont fait de très bons résultats les deux années passées (ndlr : 12e et 14e des Mondiaux 2009 et 2010). Les jeunes juin 2011
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Comme ils l’espéraient, les Bleus ont confirmé leurs progrès en se qualifiant pour le deuxième tour du Mondial, assurant leur maintien parmi l’élite.
ont progressé, mais il y a encore de la marge pour certains d’entre eux. Il existe un jeune Français dont le talent éclate au grand jour ces derniers mois, c’est Stéphane Da Costa. Qu’en pensez-vous ? Il a beaucoup de talent, c’est sûr. Des joueurs comme ça, il n’y en a pas énormément. Il possède quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas. J’entends parler de lui depuis un moment. Il a connu un parcours assez incroyable en réussissant en universitaires dans une équipe qui n’était pas très bonne. Quel(s) conseil(s) lui donneriez-vous pour durer en NHL ? S’il veut rester longtemps en NHL, il va devoir bien travailler son physique et conserver une bonne attitude. Il y a aussi un facteur chance qui entre en ligne de compte. Il a pris la bonne décision en allant à Ottawa, à lui maintenant de faire son histoire. Mais, pour lui, ce n’est que le début et il a encore beaucoup de chemin à parcourir pour s’installer durablement en NHL. 56
J’avais parlé de lui avec Chicago parce que les Blackhawks le voulaient aussi. Son choix s’est porté sur Ottawa. Je pense que c’est une bonne décision. C’est un club en reconstruction. Il est super fier de jouer en NHL. C’est bien aussi qu’il ait pu jouer quatre matchs (ndlr : à la fin de la dernière saison régulière) pour se rendre compte de la vitesse et de ce qui
J’espère. Avoir des joueurs en NHL, c’est quelque chose de positif, c’est sûr. Da Costa a tout de même un talent spécial, quelque chose en plus. D’autres joueurs, en travaillant plus, peuvent y arriver sans forcément avoir ses qualités. Mais c’est clair que pour le hockey français, c’est très positif d’avoir un représentant en NHL, qui donne envie aux jeunes d’aller plus
« NotrE résErvoIr dE jEUNEs est en Ligue Magnus. » l’attend cet été lors de la préparation. En tout cas, nous en France on lui souhaite de réussir et qu’il représente le hockey français en NHL.
« La réussite des BLeus passe aussi par un exode » Comme celle de Da Costa, votre expérience en NHL doit créer une certaine émulation en équipe de France.
haut. En travaillant fort, c’est possible pour tout le monde de faire une carrière hors de France. Il se passe quelque chose en ce moment dans le hockey français, un petit frémissement... Aujourd’hui, c’est Da Costa en NHL, hier c’était vous. Pierre-Edouard Bellemare et Damien Fleury brillent en Suède… Oui, tous ceux que vous avez cités réussissent
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Ici sous le maillot des Los Angeles Kings en 2003, Huet a été champion NHL en 2010 avec Chicago.
bien. Il y a aussi les frères Treille en République tchèque et Laurent Meunier en Allemagne. Ce sont tous des joueurs passés par l’équipe de France et qui se sont montrés sur la scène internationale. Il ne faut pas oublier que c’est aussi grâce à ça qu’ils ont pu s’expatrier pour acquérir une expérience qu’ils redonnent ensuite aux Bleus. À un moment donné, la réussite de l’équipe de France passe aussi par un exode.
Avez-vous apprécié votre saison à FribourgGottéron (ndlr : où il était prêté), malgré une élimination prématurée en play-offs ? C’était agréable de retrouver la Suisse (ndlr : il avait joué en Suisse, à Lugano, de 1998 à 2002). On a connu une excellente première moitié puis une très mauvaise fin de saison. Ce fut aussi le cas personnellement. On verra l’an prochain. Globalement, c’est un bon championnat. Ça joue assez vite.
« À Washington pour rencontrer obama » Où jouerez-vous la saison prochaine ? Il n’y a pas encore eu de discussion à ce sujet. On parlera avec Chicago cet été pour connaître leurs impressions. Ce sont les dirigeants des Blackhawks qui vont décider de mon futur. J’imagine que vous vous sentez toujours capable d’évoluer en NHL, surtout lorsque vous voyez des garçons comme Tim Thomas (Boston, 37 ans) ou Dwayne Roloson (Tampa Bay, 41 ans) disputer les play-offs… Bien sûr, c’est le meilleur Championnat du monde. Comme tous les joueurs, c’est là où j’ai envie de jouer. Mais avec mon contrat (ndlr : 4 ans et 22,5 millions de dollars, signé en juillet 2008), ce n’est pas évident pour moi d’être échangé dans une autre franchise… Les dirigeants de Chicago ont-ils pris de vos nouvelles pendant la saison suisse ? Non, non. Par contre, je suis allé à Washington pour rencontrer le Président Obama, en tant que champion NHL, donc j’ai revu les dirigeants et
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Le risque n’est-il pas que le « salut » de l’équipe de France ne passe que par l’étranger ? La Ligue Magnus (championnat de France) ne doit-elle pas également jouer un rôle ? De toute façon, notre réservoir de jeunes, il est en Ligue Magnus. Pour eux, c’est une bonne vitrine que de se montrer au Championnat du monde, après, et d’affronter les meilleurs.
« mon rôle, C’EST d’ARRêTER LES puCkS. » les joueurs. C’était très amical et honnêtement, ils sont très corrects avec moi. Est-ce aussi un choix personnel pour vous de retourner aux USA ou de rester en Europe ? Non, s’il faut repartir, ce ne sera pas un problème
de choix familial. Mais, franchement, ce n’est pas moi qui prendrai la décision. Je sais que Fribourg aimerait me conserver. Si je dois de nouveau être prêté en Europe, j’aimerais bien rester à Fribourg. Mais c’est vrai que retourner en NHL, ce serait super. Je n’ai pas les cartes en main… n propos recueillis par anthony gauchet
Da costa, le senator après Philippe Bozon le pionnier (St-Louis, 1992-1995) et Cristobal Huet le conquistador (Los angeles, montréal, Washington, Chicago, 2003-2010), vainqueur de la Coupe Stanley en 2010, Stéphane Da Costa (21 ans) est devenu le 2 avril dernier le troisième Français de l’histoire à jouer en nHL. Ce soir-là, face à Toronto, l’enfant de Dammarie-les-Lys a disputé son premier match sous le maillot des ottawa Senators. aux États-Unis depuis 2006 et traqué par une quinzaine d’équipes du plus grand Championnat du monde, après avoir affolé les stats pendant deux ans en nCaa avec merrimack College (30 buts et 60 passes décisives en 67 matchs), il a signé fin mars un contrat de deux ans et près de 700 000
dollars avec la franchise canadienne. Un aboutissement pour ce Francilien d’origine franco-portugo-polonaise, dont les deux frères (Teddy et Gabriel) sont également hockeyeurs pros. « Techniquement, il est vraiment très fort et il a une vision du jeu très spéciale », souligne Huet. « C’est quelque chose d’inné. » Da Costa doit maintenant confirmer, à ottawa, une formation en reconstruction. « C’est un garçon qui a la tête sur les épaules et beaucoup de sang-froid », rassure Patrick Francheterre, le manager de l’équipe de France. « Il faut qu’il continue à travailler parce que ce n’est pas parce qu’on a signé un premier contrat professionnel qu’on est arrivé quelque part. C’est juste le début d’une carrière, qu’on espère longue… »
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Dorian Morteletette, Germain Chardin, Julien Desprès et Jean-Baptiste Macquet, champions du monde en 2010 en Nouvelle-Zélande.
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Champion du monde en titre (4 sans barreur), Julien Desprès constitue avec ses compères une équipe de copains qui a pour moteurs le cœur et l’amitié. Deux sources d’énergie capitales en vue des Mondiaux, fin août, et des Jeux, dans un an. Par Étienne Pannetier
«J’
ai fait Sciences-Po à Lyon et un master de management des entreprises », répond-il, en parallèle, pour m’épanouir dans ces deux domaines. Je m’entraînais le matin puis j’allais en cours à vélo ; le soir, je m’entraînais avant de rentrer pour bosser. C’était intense… » Employé par une filiale de GDF-Suez, la Cofély, dans le pays basque, Julien Desprès exerce un métier qui lui va comme un gant. Ingénieur en efficacité énergétique... Pour ce bouillant rameur à la volonté rare, un clin d’œil du destin. « Ma mission est d’optimiser la consommation d’énergie dans les grands ensembles, immeubles et collectivités, par les économies possibles et l’apport des énergies renouvelables. » S’il en est une, énergie, qu’il maîtrise parfaitement, c’est bien la sienne… Elle n’est pas sans limite, mais hors-normes, à l’évidence. Depuis 2001 et les Mondiaux juniors d’où il est un des seuls de sa bande à rentrer bredouille - « L’échec fait partie de la performance : on apprend. J’ai gagné en Espoirs l’année suivante. » -, ce Francilien de naissance est devenu une machine à gagner, même si, insiste-t-il, « ces victoires sont toujours collectives ». « L’aviron est un effort extrêmement violent. On atteint le niveau d’acide lactique du 400 m en athlétisme, à la différence près qu’au lieu de 45 s, c’est 6 minutes. On ne serait pas assis, ce serait infaisable. Le rameur type fait 2 m et 100 kg. Je suis un petit (1,87 m pour 90 kg…), mais je compense par l’explosivité, le mental. » Et quelques séances de travail, aussi, où technique et souffrance sont des compagnes inséparables. « Deux
fois par jour, une heure à une heure et demie. On cherche toujours une intensitée élevée, à 180 pulsations par minute, pendant une heure. Durcir ces entraînements permet de souder les gestes et l’équipe, un peu comme la mêlée du rugby. Le moindre décalage entre nous se paie en perte d’énergie, donc d’efficacité. » Spécialiste dans son petit groupe de ces derniers mots d’avant-course qui « touchent le cœur, pour qu’on soit tous à 150 % », le seul rôle particulier qu’il se reconnaisse, il a vécu d’autant plus intensément le titre de champion du monde, fin 2010 en NouvelleZélande avec Dorian Morteletette, Germain Chardin et Jean-Baptiste Macquet. « Une course assez énorme », décrit-il, avec le souvenir encore frais d’un public massif et bouillant, d’un titre rare (le 10e pour la France en catégorie olympique) et d’un scénario parfait. « Conditions difficiles (vent et vagues), presque « inramables », nous n’étions pas favoris mais en confiance, déterminés et calmes. Le calme de l’amitié, je dirais. Nous avons couru sur un nuage, même si les Anglais nous ont décrochés au début. Nous sommes remontés, puis l’état d’esprit a fait le reste, quand on a pris la tête et que les autres ont lancé le sprint, autour. On s’est employé à la limite, et plus encore, pour rester devant. » Un supplément d’âme au moment-clé... « L’amitié nous pousse. On se retrouve aux mariages, comme témoins, ou en vacances, aussi. On a peu de temps libre pourtant… Nous ne sommes pas plus forts que les autres dans ce monde de bêtes, même techniquement. La différence, on la fait par le mental et l’émotion collective. On peut se distancier de l’effort. On va tellement loin dans nos ressources…. Il n’y a que le cœur pour t’emmener comme ça. » n
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il n’y a que le cœur…
parcOurs JULIEN DESPRÈS Né le 12/05/1983 à Clamart (France) Spécialité : 4 sans barreur Palmarès : 3e au Jeux olympiques de Pékin (2008) Champion d’Europe à Schinias (2004) Champion du Monde en NouvelleZélande (2010).
* Très beau voyage juin 2011
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PORTFOLIO Parmi les complices réguliers de , Franck Socha est un photographe indépendant. Hommage spécial pour son coup d’œil particulier…
PARCOURS FRANCK SOCHA Photographe, 42 ans, « élevé au grain ». Diffusé par l’agence Gamma de 1998 à 2002, Blakeexpeditions en 2001, indépendant depuis, notamment : photographe officiel de la Coupe de l’America en 2002-2003, équipe de France de Coupe de l’America 2004-2007, Louis Vuitton Trophys 2008-2010, photos et vidéos pour Audi autour du Yachting en 2011. A créé son magazine en ligne, « Pank Magazine », visible sur son site, www.francksocha.com
OPEN DE FRANCE DE GOLF 2010 « Au moment où Miguel Ángel Jiménez joue l’un de ses derniers coups sur le trou 18, au 4e jour du tournoi (quelques minutes avant sa victoire finale), cette scène, bien que classique, m’amuse un peu. Car je me demande si je ne suis pas en train de louper quelque chose... Une chose est sûre : je n’aurai pas la même photo que mes collègues. »
OPEN DE FRANCE DE POLO 2010 « Tout est question de rythme, dans beaucoup de sports comme en photographie. Je trouve que cette photo en est une belle illustration. Lors de la finale, entre l’équipe Tres Marias et HB Polo Sport, ce joueur de HB Polo sport récupère la balle de main de maître. J’aime l’impression que les 600 kg du cheval et de son cavalier reposent sur le maillet. »
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UNE QUESTION DE RYTHME.
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AERIAL AU CAP VERT « Jérémie Eloy est un athlète renommé, un des gros riders de vagues en kitesurf. Sur la vague de Punta Preta au Cap Vert, il montre tout son savoir-faire en envoyant cet Aerial musclé. » 60
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UNE GROSSE ENVIE D’ALLER REJOINDRE CE SURFEUR.
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SURFER AU CAP VERT « Toujours au Cap Vert, sur la même vague, une ambiance beaucoup plus paisible, et une grosse envie d’aller rejoindre ce surfeur pour une petite cession du soir, sur cette vague parfaite. »
LOUIS VUITTON TROPHY 2010 Nés en 1989, les Class America ont été les bateaux de la Coupe de l’America durant ces 20 dernières années. Les « Louis Vuitton Trophy » sont un circuit mondial de match-racing sur ces bateaux créés il y a 2 ans. À Dubaï en novembre 2010, on retrouve les 4 derniers Class America avec des équipiers perchés sur les mâts, alors que le soleil commence à être bas. Un symbole : c’était la dernière apparition officielle des Class America. Ils laissent place à des catamarans à aile rigide qui seront maintenant le nouveau support de la Coupe de l’America. » JUIN 2011
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POULAIN ET MOAIS « Alors que nous allions voir la carrière d’où ont été extraits les moais, un poulain surgit des hautes herbes. Je suis aussi surpris que lui mais j’arrive à dégainer mon Mamyia 6 et faire deux photos avant qu’il ne déguerpisse. Les chevaux semi-sauvages de l’Île de Pâques ont pour habitude de venir brouter au coucher du soleil, au milieu des Moais. »
ULYSSE ET LES SIRÈNES « Je suis très attaché aux portraits de studio. Trouver un point fort de la personnalité, pour ne pas seulement illustrer son sport... Encore une fois, Jérémie Eloy, cette fois en compagnie de Lyse. J’aime beaucoup la sensualité qui se dégage et résume assez bien la philosophie de Jérémie. Tel Ulysse, il a parcouru une grande partie de la planète afin « d’embrasser » les plus belles « sirènes » ou vagues du monde mais aussi les plus dangereuses, sans se laisser dompter. Quand, en plus, Lyse est la « sirène » d’un jour, je suis un photographe comblé. »
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UNE DES DERNIÈRES PHOTOS DE SIR PETER BLAKE.
SIR PETER BLAKE « En 2001, Sir Peter Blake (navigateur de renommée mondiale) m’emmène en « Blakexpeditions ». À bord du Seamaster (ex-Antartica de Jean-Louis Étienne et TARA de nos jours), nous partons pour 3 mois et demi sur l’Amazone. Alors que l’équipe s’est séparée en deux, une moitié (dont moi) faisant route vers le nord à travers la jungle vénézuélienne sur des pirogues, l’autre à bord du Seamaster sur l’Amazone, Peter Blake est mortellement blessé par des pirates montés à bord. Ce portrait, très symbolique de son rapport à l’eau, est une des dernières photos de Sir Peter, alors que nous nous « rafraîchissions » dans un cours d’eau à 26 degrés, peu avant. » 62
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L’ÎLE DE PÂQUES « Avec Fabienne D’ortoli, qui était à l’époque la kitesurfeuse la plus titrée au monde, et Jérémie Eloy, nous cherchions un lieu pour aller faire des photos. Autant dire que l’Île de Pâques, son mythe de l’homme oiseau et le mystère des moais, nous a vite décidés. Des images exceptionnelles, une île et des habitants étonnants, Fabienne, que les Pascuans surnomment assez vite « Mat’ ha toa » (la guerrière), vu sa capacité à se mettre à l’eau dans des conditions extrêmes... L’Île de Pâques n’est pourtant pas le terrain de jeu idéal pour le kite : il n’y a que deux plages dont la plus grande fait 150 m de long sur 10 de large. Le reste de l’île n’est que roche volcanique acérée truffée d’oursins. »
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C’EST MOI QUI AI DÉGAINÉ PLUS VITE.
LUCKY LUKE « Pour le coup c’est moi qui ai dégainé plus vite lorsque j’ai vu cette scène apparaître. La véritable 4e de couverture des Lucky Luke de Morris ! Cette photo a été faite sur l’île Rodrigue, au milieu de l’océan Indien. » JUIN 2011
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Près de 200 sPortifs de haut niveau ont choisi Monaco.
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« J’aurais aimé être pentathlète » Viscéralement passionné de sport, le prince Albert est devenu un incontournable du sport mondial. Comme la Principauté...
Monseigneur, vrai amateur de sport, ancien sportif de haut niveau (5 JO en bobsleigh, 2 Paris-Dakar, expéditions au Pôle Nord et au Pôle Sud), membre du CIO depuis 1985, d’où vous vient cette passion ? Je suis issu d’une famille de sportifs : mon grand-père paternel a été champion olympique d’aviron (en 1920 et 1924) et mon oncle médaillé de bronze, dans la même discipline. Nos parents nous ont toujours encouragés, mes sœurs et moi, à faire du sport et ils nous en ont facilité l’accès. J’ai d’ailleurs peut-être été un peu trop éclectique, puisque j’ai pratiqué une vingtaine de sports en compétition... J’aurais beaucoup aimé être pentathlète : c’est un sport très complet.
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Il permet de toucher à des activités intéressantes qu’il faut arriver à combiner.
Et quel est l’événement dont vous êtes le plus fier ? J’ai plus particulièrement accompagné le développement des meetings d’athlétisme et de natation et je suis heureux qu’ils soient aujourd’hui devenus des événements importants dans les calendriers internationaux. Je suis particulièrement fier, par exemple, de voir que plus de 1 000 sportifs participent au 1 000 m en prélude du Meeting Herculis. Ce genre d’événement est aussi important que les grandes manifestations pour le développement du sport à Monaco. Herculis, par ailleurs, a été élu meilleur meeting d’athlétisme au monde deux fois, en 1998 et en 2008 !
dTcM
De tous les événements sportifs internationaux organisés en Principauté, quel est celui qui vous semble le plus représenter Monaco ? Les grandes vitrines du sport à Monaco sont bien entendu le Grand Prix de F1 et le tournoi de tennis. Mais il y a aussi les meetings d’athlétisme, de natation, le jumping international, le rallye des voitures historiques, celui des véhicules à énergie alternative et les compétitions internationales d’escrime, de judo, de beach-volley… Toutes rythment la vie de la Principauté.
ZM / panoraMic
eddy leMaisTre/Fep/panoraMic
Dimanche 17 avril, 10h30, Monte-Carlo Country Club. Dans quelques heures et pour la septième année consécutive, le Prince Albert II remettra le trophée de vainqueur au roi de Monte-Carlo, Rafael Nadal. Il arrive à notre rendez-vous détendu et… en survêtement ! Car juste après, il ira jouer au tennis avec Guy Forget, Arnaud Boetsch et Caroline Wozniacki. Son regard est aussi attiré par l’écran de TV qui retransmet le Grand Prix de F1 de Chine. Preuve que si aujourd’hui Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain est un chef d’Etat très occupé, il aime toujours autant le sport.
Football, tennis, athlétisme, mais aussi F1 ou voile, l’actualité sportive est permanente à Monaco. Ce qui n’empêche pas le Prince de se faire plaisir, à l’occasion.
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MONACO n ENTRETIEN En juillet, deux mois après le « mariage du siècle » anglais, Albert II convolera à son tour, à Monaco.
« Je réserverAi MA COlère à l’heure du bilAN » La difficulté c’est de trouver des Monégasques pour représenter le pays… Des accords ont été signés avec certaines Fédérations internationales pour que des nonMonégasques résidant en Principauté puissent représenter Monaco en Coupe du monde. C’est le cas en bobsleigh, en patinage et en triathlon. Des discussions sont actuellement en cours pour la gym. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux compétitions olympiques ou aux épreuves qualificatives pour les Jeux… Cependant, il existe une grande exception pour les Jeux des Petits pour lesquels trois ans de résidence dans le pays suffisent pour le représenter. Le sport est-il un axe de développement majeur du tourisme pour Monaco ? Tout à fait et au même titre que les activités culturelles, artistiques, et depuis une quinzaine d’années celles que nous entreprenons dans le domaine de la protection de l’environnement. C’est tout cet ensemble que nous souhaitons mettre en avant dans notre offre car il fait partie de notre patrimoine et il reflète nos valeurs. 66
Comment la Principauté se positionnet-elle avec la Société des Bains de Mer, qui possède de nombreux établissements d’hôtellerie, de jeux, de loisirs, mais aussi le Monte-Carlo Country Club, le Monte Carlo Golf Club et l’ASM (le club de football) ? La SBM est une société dans laquelle l’Etat a une forte participation (69%) et qui joue un rôle majeur dans l’animation de la Principauté, tout particulièrement dans le sport. Elle participe au budget de notre équipe de football. Une équipe qui va très mal en ce moment. (NDLR : 17e au moment de l’entretien)Je réserverai ma colère à l’heure du bilan. Il y a eu beaucoup de maladresses, ces derniers temps, et des choix peu probants. C’est dommage… Mais je reste persuadé que l’équipe peut se ressaisir. Il faudra ensuite bien planifier l’avenir. Lors du Monte Carlo Rolex Masters vous avez tenu à rendre hommage au service médical... En effet, j’ai tenu à le faire parce que ce tournoi ne cesse de s’améliorer et cela fait longtemps que nous mettons l’accent sur les services aux joueurs. Si nous avons eu une belle demifinale entre Nadal et Murray c’est aussi grâce au service médical qui a pu maintenir l’Écossais en état de jouer malgré une blessure au coude. Cela fait partie de la qualité et de la recherche de l’excellence que nous voulons pour tous nos événements. Est-ce qu’un jour Monaco sera candidate pour organiser des Jeux d’été ? Les JO se font maintenant à une échelle tellement importante que si nous souhaitions organiser un événement de qualité, ce serait extrêmement difficile pour nous. Essentiellement à cause de la logistique que cela suppose : hébergements, transport et autres lieux de rassemblement. C’est la raison pour laquelle lorsque nous avions accueilli en 1993 la 101e session du CIO, j’avais dit aux membres du Comité d’organisation : « Grâce à ce meeting, nous sommes fiers d’avoir contribué à l’olympisme » ! n PrOPOs reCueillis PAr lAureNCe AMeTTe
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Beaucoup de sportifs s’installent en Principauté pour y vivre, des fédérations internationales y ont leur siège ou leur département Europe, depuis 1998 l’UEFA y organise la Super-Coupe et le Tour de France cycliste y a donné son départ en 2009. Qu’est-ce qui attire le monde sportif à Monaco ? Il y a une qualité de vie unique, ici, et nous essayons de faciliter l’installation des athlètes. Nous avons effectivement près de 200 sportifs de haut niveau qui ont choisi Monaco comme lieu de résidence. En Principauté, tout est concentré : les accès sont facilités et les distances entre logements, lieux de compétition et lieux annexes sont très courtes. De nombreuses infrastructures de qualité sont également mises à leur disposition. Monaco compte ainsi environ 6 000 licenciés, 85 associations, 34 fédérations nationales, 10 fédérations internationales !
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lA quAlité et lA reCherChe de l’exCelleNCe.
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Son AlteSSe SportiSSime Avec ses événements internationaux, ses infrastructures, ses champions qui y vivent et son accueil… princier, Monaco a des allures de capitale mondiale du sport, alors que c’est pourtant le deuxième plus petit état au monde, après le Vatican. Par Laurence Amette
C
e pourrait être le musée du sport de Monaco, mais ce n’est qu’un ancien entrepôt transformé en bar-restaurant américain. Et pourtant, la visite du Stars’n’Bars, sur le port, est incontournable pour tout amateur tant elle résume parfaitement l’importance du sport pour la Principauté. Au plafond, une F1, le maillot de l’ASM (football), avec sa diagonale rouge et blanche imaginée par la princesse Grace en 1960, et une multitude de maillots dédicacés. Aux murs et sur les tables, des vitrines remplies d’objets donnés par des sportifs célèbres. Et dans l’escalier, des photos de champions résidents monégasques ou de passage sur le Rocher. « L’objet dont nous sommes le plus fiers », raconte Annette, la responsable de l’animation « c’est le tout premier bobsleigh olympique monégasque de l’histoire que nous a donné le Prince Albert. » Car au Stars’n’Bars, comme ailleurs à Monaco, on apprécie l’excellence sportive. 68
« C’est le meilleur tournoi au monde », dira d’ailleurs Rafael Nadal, après la finale du Masters 1000. « Ici, les conditions de jeu et l’organisation sont parfaites et le traitement réservé aux joueurs ne cesse de s’améliorer d’année en année. C’est phénoménal ! » Et paradoxal, puisque les 33
début de la compétition et cette 105e édition a battu un nouveau record de spectateurs avec 125 000 personnes. Le double est attendu le dernier week-end de mai pour le Grand Prix de F1 dans les rues de la Principauté. Soit 6 fois plus que le nombre d’habitants !
« Les meiLLeurs joueurs, les célébrités et la foule. » hectares du Monte-Carlo Country Club se situent en fait à Roquebrune-Cap-Martin… en territoire français ! Peu importe, le tournoi monégasque attire les meilleurs joueurs - les 10 premiers de l’ATP étaient inscrits avant les forfaits de dernière minute de Djokovic et Söderling -, les célébrités et la foule. Toutes les places du Central pour la semaine ont ainsi été vendues un mois avant le
À l’Automobile Club de Monaco, organisateur du Grand Prix, on se réjouit d’avoir le circuit le plus contraignant du Championnat du monde et les meilleurs commissaires au monde, obligés de dégager très, très rapidement les voitures, par manque d’espace sur ce tracé urbain incomparable. Ah ! ce manque de place que le Prince Rainier, « le Prince bâtisseur », n’a cessé de combattre
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Prestigieux comme le tennis ou la F1, ou plus discrets comme le golf, les rendez-vous sport ne manquent pas.
depuis 1958, en gagnant du terrain sur la mer pour atteindre aujourd’hui une superficie de 2 km2 ! Le rallye de Monaco, créé en 1911 pour prouver que le climat monégasque était doux même en janvier, se déroule dans l’arrière-pays niçois. Le si technique 18 trous du Monte-Carlo Golf club se situe, lui, à 850 m d’altitude au-dessus du Rocher, sur la route du Mont Agel. Et le club d’aviron local doit emmener ses rameurs sur la base de Saint-Cassien, à une heure de route de la Principauté. Quand toutefois ils ne pratiquent pas l’aviron de mer… à Monaco cette fois. 26 délégations pour 26 Jeux olympiques Car avec 4 km de côtes sur la Méditerranée, les sports nautiques sont rois. Avec un joyau : le Yacht Club, émanation de la Société des Régates fondée en 1888 par Albert 1er, « le Prince navigateur », passionné par l’exploration océanographique. C’est à la fois un club privé qui veut
préserver l’étiquette et l’environnement, l’ambassadeur de la Principauté avec son voilier amiral Tuiga, mais aussi une école de voile. L’excellence monégasque côté mer c’est également le suivi individualisé et très perfectionné proposé aux sportifs par les Thermes Marins, à travers des machines high-tech et des bilans micro-nutritionnels, biologiques, cardiologiques, et surtout biomécaniques (pour une reprogrammation posturale) et bioénergétiques (pour une optimisation du potentiel énergétique). Pas sûr que les 4,5 millions de visiteurs venus passer au moins une journée à Monaco en 2010 se soient offert un tel service, mais tous n’auront pas manqué d’admirer la superbe architecture du Stade Louis II inauguré en 1985. Avec 30 000 m2 c’est le plus grand bâtiment de l’État. La pelouse, située sur le toit du parking, est à 8,3 m de la chaussée, sa piste d’athlétisme a été refaite l’année dernière, les internes du centre de formation de l’ASM y sont logés et son centre
nautique accueille les entraînements de Pauline, la fille de la Princesse Stéphanie, qui s’est classée 17e des derniers Championnats du monde junior de plongeon. Au dernier étage du stade, les bureaux du Comité olympique monégasque chapeautent le tout. Moquette bleue avec les anneaux olympiques au sol, photos des 26 délégations qui ont participé à 26 éditions des Jeux dans l’entrée, avec en très grand celle du plus célèbre d’entre eux, le Prince Albert, en porte-drapeau à Albertville. Son bureau au fond à droite, juste à côté de la sculpture d’un bob à 2, est à son image : simple. Quelques trophées et objets personnels sont posés sur une étagère, dont la torche de la flamme olympique qui a traversé en 1968 la Principauté et le diplôme signé du baron Pierre de Coubertin au seul médaillé olympique monégasque (Julien Medecin en 1920 au concours…. d’architecture !). Mais le C.O.M. ne se visite pas. Dommage, lui aussi pourrait être le musée du sport monégasque. n juin 2011
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MONSIEUR PAPA C’est l’histoire d’une mère célibataire chef d’entreprise. Marius, son fils de douze ans, en manque de père, fait un peu n’importe quoi. Elle lui invente un papa d’urgence, Robert Pique, auquel son fils va s’attacher. Marius décide de voir et de s’entraîner chaque semaine au rugby avec ce papa d’adoption.
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JE NE SUPPORTE PAS LE MANQUE DE RESPECT.
GWENDOLINE LE GOFF / PANORAMIC
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KAD MERAD Kad Merad va retrouver le public avec Monsieur Papa, son tout premier film, mettant en scène un garçon de 12 ans et son entraîneur de rugby.
Côté sport : croyant ? Pratiquant ? Les deux ? C’est pas mal ça. Bien… les deux, en fait. Le sport que vous auriez aimé pratiquer à un haut niveau ? Du foot ou du rugby. J’ai fait du rugby mais j’aime bien le foot aussi. Dans « Monsieur Papa » je fais du rugby parce que j’étais crédible en éducateur qui apprend ce sport à des gamins… J’aimais bien ce terrain, au milieu des tours, et le rugby a des valeurs intéressantes, comme la camaraderie. Le foot, malheureusement, est associé très souvent à des scandales, à l’argent, à des violences, donc c’est compliqué. Dans ce film, je trouvais ce sport marrant. Le trophée dont vous êtes le plus fier ? J’ai gagné le challenge Rouan, en rugby, quand j’étais cadet, avec mon club de Ris Orangis. Je ne peux pas vous dire quand, c’était dans les années 70… Le compliment le plus agréable que vous ayez entendu ? On m’appelait « La botte impériale ». Un journaliste avait d’ailleurs repris ce terme en titre, pour un article sur moi. Le sport que vous ne pratiquerez jamais ? Le saut d’obstacles, en équitation ! Votre dernière suée ? Ce week-end. J’ai fait du rugby avec mon fils dans le jardin. Votre prochaine suée ? Du vélo, le week-end prochain. Pourquoi pas ?
Une chose qui vous agace profondément dans le sport d’aujourd’hui… La haine des supporters entre eux. Je ne supporte pas le manque de respect, la violence et quand ils n’ont aucun respect pour l’adversaire. Le sportif en activité que vous admirez le plus ? Depuis que Zidane est parti, il n’y a pas vraiment un type que j’admire. J’attends le prochain. J’admire un sportif dans son sport ET dans sa vie… Avec quelle sportive vous rêvez d’échanger votre maillot ? On est plus dans le rapport physique, là, j’ai l’impression… Martina Hingis ! Trop payés, les sportifs ? Non. Cette question appelle une discussion. Il faudrait préciser. Moi je ne trouve pas, donc pas de discussion possible. Plutôt PSG ou OM ? (Rire) Je suis Saint-Etienne, parce qu’on a grandi là-bas et qu’on a connu le club à sa grande époque. C’est toujours un grand club mais bon, ils ont un peu plus de mal. Cette année, ils ne sont pas mauvais les Verts ! Nadal ou Federer ? Federer. Mais en même temps, Nadal, je l’adore, c’est un grand joueur. C’est difficile de choisir. Ce sont deux immenses champions ! Armstrong ou Contador ? Contador, parce que je n’aime pas Amstrong, il est hors-la-loi. Toulouse ou Stade Français ? Le Racing Métro.
Votre meilleur souvenir en tant que spectateur ? La Coupe du monde de foot, en 98. J’étais dans le stade car j’avais acheté des billets plusieurs mois à l’avance. Je ne me doutais pas alors que la France allait gagner, mais c’était un gros truc !
La meilleure vanne entendue sur un terrain de sport ? Je l’ai entendue à Marseille : un spectateur qui gueulait après le match : « Va t’acheter des pieds ! » ■ PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALE ATHUIL
Retrouvez l’intégralité de cet entretien sur www.mag-sport.fr
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omme certains vents dont la chaleur est exceptionnellement douce, voire envoûtante, Cleo Alves vient du sud. Née il y a 22 ans à Frederico Westphalen, dans le Rio Grande do Sul (Brésil), plus près de l’Uruguay ou du Paraguay que de Sao Paulo et plus encore de Rio, la grande brune (1.77 m.) a dû longtemps croire en son étoile, avant d’être remarquée. Autant pour son regard bleu-gris que pour la douceur naturelle qui se dégage de son visage. Depuis 7 ans en voyage permanent, des États-Unis à la Grèce en passant par l’Allemagne, l’Italie, le Mexique ou la France (reviens Cleo !), elle est encore rare mais a été très remarquée
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« JE ME SUIS SENTIE plus femme. » dans la publicité Gillette, le clip de Ray J « Sexy Can I » ou encore pour son shooting en dessous et talons hauts en hélicoptère au-dessus de Sao Paulo. « J’ai adoré l’altitude, le côté aventure », a-t-elle expliqué, en toute simplicité. « Je n’avais rien fait d’aussi sensuel et j’ai aimé qu’on me demande d’être sexy en même temps. Je me suis sentie plus femme. » D’en haut, la vue est plus belle, c’est vrai. ■
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L’agenda de
Foot Biélorussie – France
Rugby Finale du Top 14
tEnnis Wimbledon
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Le 3 juin Le match aller et la défaite (1-0) au Stade de France avaient mal lancé les éliminatoires de l’Euro 2012 pour la France. Depuis, les hommes de Laurent Blanc se sont bien repris, enchaînant quatre victoires consécutives pour prendre la tête de leur groupe devant la Biélorussie. Une victoire à Minsk assurerait aux Bleus une avance confortable avant la dernière ligne droite, en septembre. n
Le 4 juin Qui succèdera à Clermont ? Après une longue saison et les phases finales, le dénouement du Top 14 aura lieu, comme chaque année, au Stade de France. Vainqueurs l’an passé après quatre finales perdues, les Jaunards tenteront de défendre leur titre. Le Racing, Toulouse, Toulon, Biarritz ou Castres lorgnent aussi sur le célèbre bouclier de Brennus. n
Du 20 juin au 3 juillet À peine le temps de se remettre de la saison sur terre et il est déjà temps de passer au gazon de Wimbledon. Comme à Paris, Rafael Nadal devra défendre son titre. Il tentera de remporter pour la troisième fois le Grand Chelem londonien. Mais Roger Federer, défait en quart de finale l’an passé, est particulièrement attaché à sa suprématie sur la surface... n
Du 16 au 19 juin La deuxième levée du Grand Chelem évoque le souvenir du magnifique parcours réalisé par Grégory Havret l’an passé, deuxième de cet US Open, à un coup du vainqueur, l’Irlandais Graeme McDowell. À Bethesda, le Rochelais tentera de faire au moins aussi bien... n
Et aussi… Amical – Les 6 et 9 juin : Ukraine – France puis Pologne - France. Ligue des Champions – Le 28 mai : finale à Wembley. Ligue 1 – Le 29 mai : 38e et dernière journée.
Et aussi… Top 14 – Les 27 et 28 mai : ½ finales. Super 15 – Les 3, 10, 17 et 24 : 16e, 17e, 18e journée et matchs de barrages. Rugby à VII – Les 28 et 29 mai : World Series en Écosse.
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Et aussi… ATP – Du 6 au 12 juin : Halle (ALL) et Queens (ANG). Du 13 au 19 juin : Bois-le-Duc (PBS) et Eastbourne (ANG). WTA – Du 6 au 12 juin : Birmingham (ANG) et Copenhague (DAN). Du 13 au 19 juin : Eastbourne (ANG).
Et aussi… EPGA – Du 16 au 19 juin : Open de Saint-Omer. Du 23 au 26 juin : Open de Munich (ALL). PGA – Du 9 au 12 : Saint Jude Classic. LPGA – Du 23 au 26 : Wegmans LPGA Championship. Allianz Tour – Du 9 au 12 juin : Open des Côtes d’Armor. Du 23 au 26 : Open de la Mirabelle d’or.
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BERNARD ASSEt JB AUtiSSiER / PANoRAMiC
NiCK tAPSELL
JB AUtiSSiER / PANoRAMiC
ZM / PANoRAMiC
Mécanique
RunninG La Marseillaise
VOiLe Generali Solo
éVéneMenT Prix de Diane
Du 11 au 12 juin La 79e édition des 24 heures du Mans devrait, une nouvelle fois, se résumer à un duel entre les Audi et les Peugeot. En 2010, la firme allemande avait signé le triplé alors que la marque au lion, qui occupait pourtant les quatre premières places sur la grille de départ, avait subi un terrible camouflet avec quatre abandons. L’heure de la revanche a sonné ! n
Du 12 au 15 mai Après le succès de la première édition, la Marseillaise des femmes repart pour un tour. Au programme des 3 000 partantes : 5,7 km avec trois challenges : mère-fille, copines et entreprises. L’organisation reversera 1d par dossard au profit de la recherche contre le cancer du sein et pour la défense des droits et libertés des femmes. n
Du 1er au 19 juin Retour au calendrier du circuit Figaro-Bénéteau de la Generali Solo, épreuve comptant pour le championnat de France de course au large en solitaire qui se tiendra désormais tous les deux ans. Pendant trois semaines, sur les rivages de la Méditerranée, l’élite des skippers viendra en découdre sur différents formats de course allant de la course hauturière aux parcours bananes et côtes. n
Le 12 juin Immanquable de la saison hippique, le Prix de Diane est aussi et surtout un haut lieu de l’élégance à la Française. À Chantilly, pour ces dames, le port du chapeau est un incontournable. Avant la course et le traditionnel pique-nique auquel les spectateurs s’adonnent avec joie, un concert lancera, comme chaque année, les festivités… n
24h du Mans
et aussi… F1 – Le 12 juin : Grand Prix du Canada. WRC – Du 17 au 19 : Rallye de Grèce. MotoGP – Le 5 : Grand Prix de Catalogne. Le 12 : Grand Prix de Grande-Bretagne.
et aussi… Athlétisme – Le 4 : Meeting d’Eugene (USA). Le 5 : Meeting de Reims. Le 7 : Meeting de Montreuil. Le 11 : Meeting de New York. Les 18 et 19 : Championnats d’Europe par équipes. Le 24 : Meeting de Nancy. Le 30 : Meeting de Lausanne.
et aussi… Giraglia Rolex Cup – Du 17 au 25 juin. Tour de France – Du 24 juin au 25 juillet. Coupe du Monde ISAF – Du 18 au 26 juin : 7e étape à Kiel (ALL).
et aussi… Hippisme – Le 5 : Prix du Jockey Club à Chantilly. Saut d’obstacles – Le 2 juin : Coupe des Nations. juin 2011
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HEURE DE GLOIRE
OLIVIER PANIS PROFITE DE L’HÉCATOMBE POUR REMPORTER SA SEULE VICTOIRE EN F1.
15 ans
Mai
1996
SUTTON / PANORAMIC
de disette
MONTE CARLO : GRAND PRIX DE MONACO.
Sur les 158 Grand Prix qu’il a disputés pendant ses dix ans de carrière en Formule 1, Olivier Panis n’en a remporté qu’un. Mais il a choisi le plus beau, le plus prestigieux. Cette course, le Lyonnais n’est pas près de l’oublier. Les spectateurs et téléspectateurs de l’époque non plus. Ce 19 mai 1996, la pluie s’invite en Principauté. Comme souvent dans ces circonstances, le Grand Prix s’annonce passionnant. Avec 18 abandons et seulement
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trois voitures en état de rouler à l’arrivée (pour 7 monoplaces classées), il fut plein de rebondissements. Michael Schumacher (parti en pole position), Damon Hill et Jean Alesi en ont été les leaders successifs mais c’est bien Olivier Panis, qui profite de l’abandon de son compatriote et de l’hécatombe du jour, pour signer la dernière victoire française en Grand Prix. Depuis, aucun tricolore n’est monté sur la plus haute marche du podium. ■
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Prince d’un jour
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SPORT • 230 x 280 mm • PPR • Q • Remise le 6/05/2011 • Parution du 21/05/2011
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