Le Transistor n°47 by Pince Oreilles

GUIDE PRATIOUE

Infos Musiciens

INITIATIVE

Des concerts contre le mal-logement

FOCUS

Le Chaudron

DOSSIER

Hip Hop 77

ENTREVUE

Cotton Belly’s

INTERVIEW

Soulfakers

INCLUS : AGENDA DES CONCERTS FEVRIER & MARS 2015

SOMMAIRE 4-5 6 7 8-9

ADHÉRENTS

RÉSEAU PARTENAIRES

ACTUS

SCÈNE LOCALE

ENTREVUE

CARTE BLANCHE VISUELLE

Cotton Belly’s Pierre Gregori

12-13

INTERVIEW

14-15

CHRONIQUES

16-20

DOSSIER

Soulfakers

Par ici les sorties Hip Hop 77

INITIATIVE DU TRIMESTRE

TRIBUNE LIBRE

LIVE REPORT

24-25 26 27-29 30

Des concerts contre le mal-logement L’avenir de File7 en péril ? Guillaume Perret à File 7

GUIDE PRATIQUE

Plateforme du RIF pour musiciens

AGENDA ACCOMPAGNEMENT AGENDA CONCERTS Et plus encore...

FOCUS

Le Chaudron

ÉDITO

SANS LA MUSIQUE...

C’est la crise qu’on vous dit et on vous en rabat les oreilles (ce qui n’est pas sans conséquence pour la suite), la crise finale ? Silence on crise ! Surcrisesurcrise, crisera bien qui crisera le dernier, la crise année zéro et +1, +2, +3, +4… – Alors, on s’assoit un peu sur le bas-côté et on regarde là-haut en attendant qu’accroche la croissance au dernier wagon des fourgons de nuages jusqu’à une légère escarmouche que donne une fraction de rayon en soleil et souvent, à ce moment-là, on entend de la musique… – Car la musique appartient à tout le monde, tout simplement ! Et pas qu’aux élus gestionnaires, et pas qu’aux économistes et pas qu’à ceux qui ne savent pas se concentrer pour l’écouter parce qu’ils sont trop occupés à compter les sous qu’ils ont dans leurs poches, ou dans les nôtres, vous savez celles du con-tri-bu-able (le contribuable justifie maintenant les mesures « difficiles mais courageuses » bien plus que le citoyen). Dans leur logique, l’audimat est un point cardinal, il faut répondre à une demande supposée du public ce qui induit au final un formatage, antithèse de la liberté en mouvements que nécessite la musique pour se déployer dans l’espace, et notamment dans les espaces publics. Si la musique est à tous, elle n’a pas de propriétaire et cette idée semble centrale pour que nous puissions ouïr sans entraves… En attendant, peu de temps pour des regards vers le ciel dans les lieux adhérents du réseau, ça rame dur voire même ça écope sévère, c’est la crise, paraîtrait-il donc... A force de fragilité durable, les mauvaises nouvelles pleuvent et pleuvent encore (menaces de licenciements économiques, arrêts purs et simples de certains projets). Alors rendez-vous sur le pont ou en salle des machines, on essuie un grain, un gros, un costaud. Peut-être touchés mais pas coulés donc profitons-en puisque comme le disait ce bon vieux Nietzsche quelques temps avant d’embrasser un cheval à Turin « sans la musique, la vie serait une erreur ». J-Baptiste Jobard, Directeur du réseau Pince Oreilles

Le réseau Pince Oreilles travaille à accompagner le développement des initiatives, des pratiques et des expressions musicales en Seine-et-Marne.

Avec le soutien de :

ACTUS

ADHÉRENTS

Recherche un-e stagiaire en technique Préparez vos lettres de motivation, Le Chaudron propose un poste de stagiaire en technique dans le secteur des musiques actuelles ! De février à fin juin, le stagiaire aura pour mission l’accueil et l’installation technique des musiciens (pose de micros, balances, réglages), l’installation lors des concerts et la maintenance du matériel scénique. Des notions de sonorisation et des bases sur le « backline » des musiciens sont indispensables. Il aimera travailler en équipe et saura faire preuve d’ouverture envers les musiciens ! La disponibilité les soirs et samedis est essentielle. Information ou candidature auprès d’Arnaud : arno@lechaudron.org 

Ateliers musiques avec Charabia : ça enregistre ! Actuellement en résidence de création aux Cuizines, le groupe électro / hip hop Charabia propose des ateliers dédiés aux musiques électroniques pour les 6-12 ans. Cette année, les résultats de ces ateliers jeunes publics seront enregistrés aux Cuizines. Le groupe prépare également son prochain spectacle L’Oiseau Lyre, une adaptation libre du poème de J. Prévert, qui sera diffusée dès mai prochain. © DR

Accueil en résidence de FLOX Dans le cadre d’un dispositif d’aide à la création du CNV, File7 travaille avec l’artiste reggae Flox le temps d’un trimestre. L’artiste viendra travailler son spectacle en résidence et interviendra aussi en action culturelle au centre pénitentiaire de Meaux Chauconin. Pendant 6 séances, Flox et les détenus musiciens composeront ensemble un morceau. Ce titre sera présenté devant les autres détenus lors du concert de l’artiste à la prison. Pour clôturer ce partenariat, Flox sera en concert le vendredi le 11 mars à File7 !

Cartographie du réseau Pince Oreilles p. 31 et focus sur l’un de nos adhérents p.30.

Tous les trimestres, retrouvez les dernières nouvelles des membres du Pince Oreilles : événements spéciaux, appels à participation, offres d’accompagnement, mise en place d’actions culturelles, etc.

Accompagnement : Tour d’horizon des artistes accompagnés en 2016 

choisi d’accompagner 2 nouveaux groupes : Wild Mighty Freaks et son « hip hop et rockmetal » (www.facebook.com/wildmightyfreaksofficial), ainsi que les metalleux de Klaustrophobia (www.facebook.com/Klaustrophobia.fr) Mégaphone est un dispositif d’accompagnement de projets musicaux élaboré en partenariat entre la Boîte de Concerts et Le Pub ADK. Il permet à des groupes de tous styles, sélectionnés sur auditions, de profiter pendant un an d’un accompagnement personnalisé comprenant des formations administratives, techniques et artistiques, encadrées par des professionnels des musiques actuelles. En 2016, c’est SAKA (rock / grunge / disco) qui en bénéficiera. www.pinceoreilles.fr/77-connexion/saka

 Mis en place par File7 et les Cuizines, Eurêka est un système d’accompagnement d’artistes pour les groupes répétant dans les studios des structures. En 2016, 2 projets musicaux ont retenu l’attention et seront suivis toute l’année : Midnight Crisis qui nous propose du rock (www.pinceoreilles.fr/77-connexion/ midnightcrysis), et Nikas qui œuvre dans le jazz (www.facebook.com/ProjetNiKAs).

 Le F.O.G. (Formations Ô Groupes) est un dispositif qui propose des rencontres et formations administratives aux groupes amateurs pour « dissiper l’épais brouillard autour du monde de la musique ». Depuis 2011, celui-ci s’est étoffé pour proposer un volet technique et artistique à plusieurs groupes choisis. Pour cette année, l’Empreinte, les 18 Marches, l’Oreille Cassée, la Citrouille et le Potomak ont

Retrouvez l’ensemble des groupes accompagnés cette année sur www.pinceoreilles.fr

ACTUS

RÉSEAU

Les adhérents réunis au sein du Pince Oreilles agissent en collectif et proposent régulièrement des actions communes.

Autoprod’77 renaît ! Oui, comme annoncé à la rencontre 77 Connexion du mois d’avril au Pub ADK, Autoprod’77 se paye une 2nde jeunesse. Ce système de dépôt-vente conventionné, en circuit court, se veut défendre et promouvoir de manière éthique les artistes autoproduits ayant un lien avec la Seine-et-Marne, en échange d’une commission de 20% ajoutée au prix de vente qu’ils déterminent. Les productions ainsi référencées bénéficient alors d’une vitrine permanente supplémentaire auprès des médiathèques, de leurs centrales d’achats et du public. Cette vitrine, initiée en 2004 par Aurélien (aujourd’hui Koud’Ju), fait peau neuve en ce début d’année 2016 grâce à l’édition d’un nouveau catalogue papier et numérique, à la création d’une nouvelle rubrique sur notre site internet et au développement d’autres outils afin de lui donner les moyens d’atteindre ses nouvelles ambitions ! Alors que vous soyez artistes, manager, label, studio d’enregistrement, discothécaire, proche ou « consom’acteur » de musique, « stay tuned », contactez-nous, référencez, soutenez, achetez ! Pour plus d’informations : Guillaume Godefroy autoprod77@pinceoreilles.fr ; 01.60.93.03.15.

La Pépinière en 2016 : une pause pour mieux rebondir Amoureux de la Pépinière, profitez bien du cru 2015, car notre compilation annuelle ne paraîtra pas en 2016. Malgré l’attachement de longue date suscité par le projet, nous avons opté pour sa mise en pause provisoire. L’une des raisons est budgétaire : face à un contexte difficile, et dans l’idée de garantir toujours la qualité de ses activités, le Pince Oreilles se voit dans l’obligation d’en réduire le nombre. L’autre raison se situe dans les interrogations soulevées au fil du temps autour de la Pépinière. Il s’agira en 2016 de dégager le temps habituellement dédié à la préparation de la compilation, pour étudier dans quelle mesure ce travail constitue une valorisation efficace de la scène locale, et plus largement pour redéfinir en cohérence et en profondeur les objectifs et outils du réseau en direction des musiciens seine-etmarnais.  Plus d’actualités du Pince Oreilles, de ses adhérents et de ses partenaires tout au long de l’année :  sur le site www.pinceoreilles.fr, en ce moment, retrouvez des versions longues d’articles du Transistor et une chronique en bonus.  sur notre page Facebook ;  sur Radio Pince Oreilles chaque mois, pour découvrir de nouveaux projets musicaux dans notre émission diffusée chez Radio Lez’art, la webradio locale de la MJC de Noisiel.

ACTUS

PARTENAIRES

Notre trimestriel offre ici un aperçu des initiatives portées par nos partenaires.

« Le Live » Chaque vendredi à 19h, découvrez Le Live de Canal Coquelicot, l’émission musicale qui fait la part belle aux musiciens du 77 et d’Île-de-France. Notre télévision locale nous invite à toujours plus de curiosité, avec, pour finir 2015 en beauté, Laurent Damont et son quartet, Hannah Clair, Pablo & Sarah, Tiwayo, Aurélien Bouly et son trio. Retrouvez ces artistes et plein d’autres sur www.canalcoquelicot.fr !

à un soutien méthodologique assuré par les acteurs de terrain. De plus, il est dorénavant possible de candidater simultanément à la bourse Projets Jeunes du Département, qui finance des projets jusqu’à 3 000 euros. Les jurys se réunissent 3 fois par an pour rencontrer les jeunes et travailler avec eux, notamment, sur le caractère d’utilité sociale ou d’intérêt général de leur action et la façon dont celle-ci peut avoir un impact local au sein du tissu associatif seine-et-marnais. L’ensemble des décisions prises sont systématiquement motivées et expliqués par le jury et les paiements sont effectués rapidement sous 2 mois. Les futurs bénéficiaires de ces aides pourront trouver sur notre site www. pinceoreilles.fr, le lien vers le dossier à compléter ainsi que la charte précisant l’ensemble des critères d’attribution.

 Envie d’Agir et Projets Jeunes, des coups de pouce aux jeunes porteurs de projet Démarche partenariale s’il en est, ces 2 dernières années, le Pince Oreilles a travaillé de concert avec 2 autres fédérations pour favoriser l’accès des jeunes à un soutien permettant la concrétisation de leur projet. En 2014, en effet, la DDCS - Direction Départementale de la Cohésion Sociale - a sollicité le Pince Oreilles en même temps que 2 autres fédérations départementales (celle réunissant les foyers ruraux et celle rassemblant les centres sociaux) pour cogérer et co-animer le dispositif Envie d’Agir. Notre but était d’abord de simplifier l’obtention de cette aide destinée aux jeunes de 11 à 30 ans qui s’engagent dans différents domaines : culture, action sociale, protection de l’environnement, sports, arts et lettres, animation et développement local, éducation, sciences et techniques et bien sûr musique… Ce modeste coup de pouce financier, entre 150 et 400 euros, ouvre également la porte

ACTUS

SCÈNE LOCALE

3+1 Accompagné par le FOG en 2015, Fat Fabula (ex Mr Grimaud), sort son 1er EP 6 titres au printemps. Désormais en quartet, avec l’arrivé d’un guitariste, le groupe a profité de son concert de restitution à l’Empreinte pour enregistrer une captation vidéo de qualité (avec interview). A suivre ! 

Nouveauté fusion Formé il y a un peu plus d’un an, Wild Mighty Freaks est un groupe originaire de Melun qui mélange hip hop, metal et un peu d’électro. On y retrouve Vince à la batterie, ex-WuiZit, ex-Keidola, et Flex à la guitare, ex-Missing Pride. Sélection FOG 2016, ils sont en plein travail pour la sortie de leur 1er EP !

Avec Walker le chapeau est d’rigueur ! La Walker Family s’agrandit et peaufine son projet avec la sortie d’un EP 6 titres, A la conquête de l’Est le 19 mars. Pour l’occasion, ils organisent un concert événement à Nangis (Salle Dulcie September). Le projet se transforme en spectacle (déco, costumes, hip hop et winchester…) avec de nombreuses surprises !



Album concept We Were Sly sort un album concept sous forme de 3 EP, qui verra un personnage évoluer à travers le temps et les styles musicaux. Divers formes artistiques sont utilisées pour étayer cet univers (clips vidéo formant un court métrage, illustrations, pochette conceptuelle, explications sous forme d’histoire, site web, application mobile). Le 1er EP sort en mars avec sa « release party » ! 8

Ça clip Sorti fin 2015, Good Night and Good Fuck est le 1er clip du groupe DaCrooks, c’est aussi le titre phare de leur album Commak sorti en 2015. Réalisé par Romain Doublet (L’espace d’un instant), dans la salle de concert Le Silo à Tigery, ce clip rock nous projette dans un univers aussi délirant qu’esthétique !

Suivez plus de 200 groupes seine-et-marnais, qui alimentent eux-mêmes leur page avec contacts, sons

Des sorties de clips, le début d’une tournée, un projet solo, la signature avec un label ou un tourneur… Voici pêle-mêle un condensé de l’effervescence musicale du département. Restez connectés !

Rock sans frontières Après une longue période de composition, The Airplane prépare son 1er album qui sort au printemps. Entre envolées électriques, turbulences synthétiques et psychédélisme électronique, ces 4 mecs aux dégaines d’aviateurs sortent d’une autre dimension où le rock libéré de ses clichés n’aurait jamais connu de frontières de genre.  © DR

Rêveries Maghar a sorti son 1er EP Dérivé fin 2015. De sa voix claire et de ses doigts délicats, il tisse une chanson française résolument moderne, pétrie de folk, de rock et de musiques du monde. Si les guitares électriques se font parfois puissantes, minérales, les harmonies aériennes nous emmènent loin dans le rêve. Quelque part entre Murat, M et Robert Plant… 

Infaillibles ? Originaire de Coulommiers, le quatuor Foolproof Chameleons vient de sortir son 1er EP Time to Shine. Composé de 5 titres longuement mûris, alternant entre rock, funk et ambiant, il a été enregistré au Squat’ Studio à Guérard et est disponible à prix libre. 

Nouvelle odyssée 3 ans après Ten Miles Underwater Atlantis Chronicles sort son très attendu 2ème album Barton’s Odyssey qui sera disponible en mars chez Apathia Records. La galette sera accompagnée d’une tournée et d’un clip vidéo. Surveillez les réseaux sociaux car une vidéo dans les coulisses de l’enregistrement ainsi que le 1er single ont déjà surgi des abysses.

Parmi les autres sorties... • Groupe rocksteady/ska/reggae «made in Tournan», avec pas moins de 12 musiciens regroupés autour d’une chanteuse, Les Singes Verts ont sorti un 2ème 45 tours en 2015 ! • La Mathilde sort son 4ème album 10 titres intitulé Au clocher des cigognes, il sera accompagné d’une «release party» dans un PMU du Nord ! • Fallen Eight (FOG 2015) sort son 1er EP Rise & Grow à l’occasion d’une «release party» le vendredi 12 février au Club de L’Empreinte avec Beast et Nakht. • Jet Banana peaufine son 1er album qui sortira en avril. Les batteries ont été enregistrées à File7 par Jo, et tout le reste chez eux. A suivre 2 «release parties» à File7 et sur Paris. • Syd Kult entre en studio au printemps pour enregistrer le prochain EP suite à la sortie de leur single Beyond Good and Evil.

et vidéos, actualités, bio, et plus de détails encore, sur www.pinceoreilles.fr - rubrique 77 Connexion

ENTREVUE COTTON BELLY’S Trois fois par an, un adhérent du Pince Oreilles vous présente brièvement un groupe, un collectif ou un artiste solo seine-et-marnais.

Quel fût l’état d’esprit pour la conception et l’enregistrement de l’album « Rainy road » ? La priorité fut la spontanéité, nous tenions absolument à ce que Rainy Road retranscrive de la manière la plus fidèle possible cette spontanéité de jeu entre les musiciens. Nous avons donc décidé d’enregistrer dans des conditions « live » afin d’obtenir des chansons plus vivantes, plus authentiques. Seul le chant et quelques arrangements additionnels ont été enregistrés après coup. Peux-tu nous préciser les thèmes abordés par certains titres ? L’album parle des moments difficiles que tout un chacun peut traverser dans une vie. La déception amoureuse (Rainy Road), l’éclatement d’une famille (Family Chains), la dépendance sous toutes ses formes (Medicine), la guerre (Soldier), le fait d’être déboussolé (Sobad), ou la crise financière

Retrouvez Cotton Belly’s sur : www.pinceoreilles.fr/ 77-connexion/cotton-bellys 10

(Hard times). L’idée globale de l’album était de traiter chacun de ces thèmes douloureux par le filtre de la bonne humeur et de la fête symbolisant ainsi une réaction positive à tous ces maux. Tu prends une baffe ok, mais tu te relèves et tu marches même si tu ne sais pas encore où. Tu te libères petit à petit du passé sans pour autant l’oublier et tu vas de l’avant libre d’aller où tu veux même si ce n’est pas simple. Y a -t-il d’autres projets à venir pour 2016 ? Nous avons un projet de clip en cours d’écriture pour le printemps 2016. Après Rainy Road, nous aimerions prendre le temps de réaliser un nouvel EP où nous nous amuserions à revisiter nos propres morceaux d’une manière différente, l’idée serait d’inviter divers musiciens et chanteurs pour nous aider à colorier tout ça !

Propos recueillis auprès de Yann (Chant, guitare, harmonica) par Sébastien Sarian, La Citrouille

CARTE BLANCHE VISUELLE : Pierre Gregori // Peintre à chaque numéro, le Transistor donne carte blanche à un photographe, un dessinateur, un graphiste, un peintre… Pierre Gergori est l’ invité du trimestre : présent sur la Pépinière 2015 au sein du collectif Shark in a Fishbowl, il organise des expositions avec l’association locale Street Spirit, photographie des concerts dans les salles du 77 et contribue parfois à la décoration de ces lieux.

www.facebook.com/repier.gregori

INTERVIEW SOULFAKERS Après 3 longues années de tournées, de concerts, et de travail acharné, les Soulfakers font parler d’eux avec un nouveau « line-up », un nouvel EP et un nouveau clip. Ils reviennent sur leur actualité, leur concert symphonique, et la nouvelle scène de la région de Coulommiers.

Il s’est passé 3 ans entre votre dernier EP et « Where the lights dance ». Pourquoi autant d’attente ? En 3 ans, nous avons eu de nombreux projets et pas eu de temps à consacrer à un nouvel EP : clips, concerts, le Symphonik Electrik, le On Air Fest (notre festival à Mouroux), la tournée de 2112 (le « sideproject » de Steven). Les morceaux de l’EP ont commencé à être travaillés en juillet 2014 et ont mis un an à mûrir. Vous avez enregistré votre EP à 4, mais vous le défendez sur scène à 3. Comment avez-vous adapté votre « live » ? Nous voulons travailler à 3 pour retrouver une ligne artistique commune et humaine. Adrien prend la basse, mais il y a des morceaux plus sophistiqués pour lesquels nous faisons passer la basse en séquence afin qu’Adrien puisse prendre la guitare et les claviers. Vous avez été sur le dispositif Eurêka. Pouvez-vous expliquer ce que cela vous a apporté ? C’est un dispositif d’accompagnement mis en place entre les CuiZines et File7. Cela

nous a permis de travailler sur notre axe artistique, technique et administratif pendant plus d’un an afin de nous trouver. Au début, nous étions partagés entre le rock alternatif et des morceaux plus pop. On ne savait pas trop où se mettre. Nous nous sommes remis en question, avons élargi notre vision des choses et créé quelque chose à partir de tout ça.

Vous avez été sur la Pépinière 2014. Qu’estce que ça représente pour vous ? On s’est dit « Enfin ! ». On existe depuis 6 ans et les 3 premières années, on s’est fait recaler. On s’est remis en question à chaque fois jusqu’au moment où Explore est passé. Du coup, notre nom a circulé et nous a apporté quelques dates en plus. Et c’est grâce à la Pépinière qu’on a été repéré pour mettre en place le projet symphonique. Vous êtes de Coulommiers, qui voit de nombreux artistes apparaître. Comment expliquez-vous cette émergence ? Vous sentez-vous les ambassadeurs de cette nouvelle scène ? On n’est pas des ambassadeurs, beaucoup de groupes de Coulommiers jouaient déjà quand on a commencé. C’est une région un peu déserte en dispositif artistique. Dès que des groupes commencent à se développer, il peut vite y avoir un soutien du public local. Un nouveau café à Mouroux, l’Atmosph’Airs, permet, pour la 1ère fois, d’avoir un lieu de diffusion pour de jeunes groupes. Cette scène, nous com-

Version longue de l’interview sur www.pinceoreilles.fr

pris, enregistre au Squat’ Studio tenu par Yohan François de Labouv qui fait un super travail, et a une bonne vision des choses. Les musiciens de Coulommiers vont vous envahir ! Vous avez accompli le rêve de nombreux artistes en réinterprétant vos morceaux avec un orchestre symphonique. Comment vit-on ce genre d’expérience ? Le concert a eu lieu en mai et nous a pris 6 mois de travail. Guillaume Ruscon, d’Artemuse, nous avait contactés en novembre. Il a reçu nos morceaux, écrit tous les arrangements orchestraux sur partition pour chaque ensemble d’instruments, ce qui lui a pris au moins 120 heures de travail. Nous avons répété avec des enregistrements et l’orchestre avec des partitions. Puis nous avons travaillé « à l’américaine », à savoir 2 répétitions avec l’orchestre, puis une 3ème sous forme de ré-

sidence dans la salle, à l’Espace Lino Ventura à Torcy. Puis ça été un grand moment de « live ». On ne va pas le réitérer tous les jours. Nous étions super heureux que ça nous arrive, à notre âge, alors que nous sommes encore en développement. Que va-t-il se passer pour vous en 2016 ? Nous préparons actuellement la tournée 2016. On compte faire circuler et diffuser notre EP. Nous voulons aussi faire un clip live d’un des titres de l’EP afin de montrer l’énergie à 3 et le nouveau « line-up ». Nous avons aussi un projet de collaboration avec un rappeur. Le mot de la fin ? Bonne découverte ! Propos recueillis auprès d’Adrien (Chant, guitare) et Steven (Guitare, basse, clavier) par Jonathan Djaoui, File7

SOULFAKERS Where the lights dance - Maxi 4 titres – Autoproduction Le désormais trio a suivi une belle trajectoire depuis sa création en 2009. Un exemple de « self made band » bien entouré qui ira probablement loin. Nouvelle étape ? Un opus cohérent au son impeccable. Un peu comme si Phoenix et 30 seconds to Mars s’étaient retrouvés en studio. La culture alternative du groupe s’émousse légèrement pour une pop dansante complètement dans l’air du temps, aux guitares cristallines rehaussées de claviers. C’est vraiment propre ; on s’attendrait bien à entendre le single Once en radio. Et l’on apprend à l’instant que le groupe est en sélection Deezer. Où s’arrêtera leur ascension ? www.pinceoreilles.fr/77-connexion/soulfakers Kapt’n Frakass

CHRONIQUES T.A.N.K Symbiosis Album 12 titres Symbol Muzik

LA CONSCIENCE Eclectik Album 12 titres Autoproduction

Trois ans après l’acclamé Spasms Of Upheaval, T.A.N.K remet le couvert avec ce Symbiosis. Et de symbiose, il en est justement question tant diverses influences de la grande famille du metal sont réunies avec un équilibre savamment maîtrisé. Au menu, du death mélodique dont le groupe s’est fait spécialiste depuis sa création, une pointe de prog meshuggien, et des riffs à la croisée du thrash et de metalcore. Le départ de Symheris, guitariste pilier et membre fondateur, aurait pu en inquiéter plus d’un. Que l’on se rassure, car son successeur Charlie Jouglet se montre tout aussi digne ! Un album qui permet à T.A.N.K de passer du statut de fierté locale à valeur sûre nationale ! www.pinceoreilles.fr/77-connexion/ thinkofanewkind Clément

OEDIPE THROAT To the hilt Album 10 titres Autoproduction

Zarry

COTTON BELLY’S Rainy Road Album 12 titres Cabane Prod

Si ils semblent aimer à la fois leurs mamans et les films avec Linda Lovelace, Oedipe Throat se définit comme un groupe de « coït rock » venant de Suède... et Marne ? Leur rock sale et groovy se base en effet sur des riffs tour à tour lourds (stoner ? grunge ? rock 70’s ?) et rapides (garage ?) avec des breaks lorgnant vers le psychédélisme voire le dub et sur lesquels se greffent des vocaux ayant la particularité d’être uniquement constitués d’onomatopées plus ou moins sexuelles : « oh ah oooh ah oooh hi yeaah... ». Moins extrême que le pornogrind mais pas aussi sensuel que Marvin Gaye, Oedipe Throat a le mérite d’être l’une des formations les plus originales du moment. www.pinceoreilles.fr/77-connexion/ oedipethroat MCB

2015 a vu la sortie digitale de leur 1er single, Comme une Lionne, dont le clip est disponible sur YouTube. Un titre à l’honneur de la femme, qui annonce la devise de l’album : respect, différence et vérité. A son écoute, vous aurez sûrement envie de revoir un proche ou de monter une asso, tellement cet album est rempli de bonnes vibrations et d’espoir. On y retrouve la collaboration de Keda, beatmaker et ingé-son à Everest Studio, ainsi que Black Dada, chanteur et guitariste, tous 2 membres de Son’nambule. Un projet aux mélodies légères et aux paroles lourdes de sens. Loin des clichés violents, La Conscience reste dans ce qu’elle fait de mieux : un rap aux valeurs « Peace, Love, Unity et Having Fun ». www.pinceoreilles.fr/77-connexion/ laconscience77

Le fameux combo blues, sur la Pépinière 2011 du Pince Oreilles, fut également en couverture du Transistor #41 en janvier 2014, pour la sortie de This Day… 2ème album empreint d’originalité, renouvelant le genre au plus près des racines. Yann (chant, harmonica, guitares), Christophe (basse), Jérôme (guitare électrique) et Alexandre (batterie) poursuivent leur chemin, confiants et téméraires, livrent des compositions généreuses, inspirées, puisant autant dans le traditionnel que dans le plus actuel, créent un blues audacieux au son du 21e siècle. Rainy Road balade l’auditeur d’une contrée à une autre, d’un sentiment à l’autre, de la teinte la plus sombre à la plus éclatante… Une sacrée réussite ! www.cottonbellys.com Elsa

Par ici les sorties ! Le cercle des chroniqueurs révèle sa sélection de disques de la scène musicale départementale.

LUNDI TREIZE Sans filtre Maxi numérique 5 titres Autoproduction

KAAGARI Archi to Osmosis Album 12 titres Autoproduction

Initialement formé par une moitié de Lenina Crowne (Gilles / Luc) en compagnie d’Adrien (ex Misspent Youth / Dolores Riposte) qui a depuis laissé sa basse à Fab, un ancien SkaOuf (en sachant qu’il ne reste dorénavant plus qu’un quart de Lenina, vous suivez ?), Lundi Treize nous propose sa 2ème prod : un nouvel EP 5 titres disponible exclusivement en téléchargement libre. Proposant un punk rock rapide et mélodique avec un chant en français et engagé, orné d’une chorale de potes auto-tunée, Lundi Treize ne ferait pas tâche sur le catalogue de Guerilla Asso ou Dialektik Records. https://lunditreize.bandcamp.com MCB

Kaagari vous ouvre les portes de son univers avec son 1er album. Une expérience sensuelle et spirituelle, entre trip-hop et électronique tribale. La chanteuse, grande voyageuse, tire son joli surnom d’amis aborigènes d’Australie. La voix fascine, justement. De par ses accents effrontés, elle rappelle fortement celle d’une célèbre Islandaise. La jungle de Kaagari est luxuriante, parfois très tribale comme sur Rainforest, parfois plus tamisée et mystérieuse (Therapy) mais toujours passionnante à explorer. Kaagari a synthétisé ici pop, bass culture et aspirations à l’osmose entre l’homme et la nature. Le tout avec une personnalité indéniable à apprécier sur scène. www.pinceoreilles.fr/77-connexion/kaagari Kapt’n Frakass

MONSIEUR GRIMAUD Toscane Album 9 titres Autoproduction

FACE FOR RADIO Songs for stupids and idiots Album 12 titres Autoproduction

Le bruit des vagues, sac et ressac, sons multiples de claviers, notes étirées, égrainées, veloutées ou cristallines, rires féminins légers : voilà une intro magnifique qui donne le ton de la 2ème production du MC melunois et du beatmaker BPM Prodz (après Melancholia en 2012). Le titre Toscane démarre dans la foulée ; nous voilà en voiture, à la campagne puis à la mer, sur une plage inondée de soleil, goûtant à l’amour, aux plaisirs de la vie : un superbe « road movie ». Le verbe est riche et précis, les mots arrangés avec finesse, la voix souple et posée. Il faudra affiner ses perceptions, écoute après écoute, Matricules et Symphonie de couleurs retenant particulièrement l’attention. www.pinceoreilles.fr/77-connexion/ monsieurgrimaud

Formé par l’autre moitié de Lenina Crowne (Alex / Justin) en compagnie d’Adrien (ex Misspent Youth / Dolores Riposte) de retour à la batterie, Face For Radio nous propose sa 2ème prod : un album 12 titres de 18 minutes ! Leur bio les définissant très bien, je vais donc la citer : « Punk rock simple et efficace. Trois accords et pas plus d’une minute trente par morceau ». Avec en plus ses superbes mélodies qui restent en tête et ont du mal à en sortir, Face For Radio devrait ravir les fans des groupes des labels Lookout Records, Epitaph, Fat Wreck... https://face4radio.bandcamp.com MCB

Elsa

DOSSIER

HIP HOP 77

Une caméra à l’épaule et des kilomètres parcourus. Il y a un an, Izis Lunama a décidé de partir plusieurs mois à la rencontre d’artistes et d’activistes qui font vivre le rap et la culture hip hop en Seine-et-Marne. Au montage final, 45 minutes de film qui donnent à voir et à entendre réflexions, analyses et surtout pistes de travail. Regards croisés sur le hip hop en Seine-et-Marne

Pour nous, au réseau Pince Oreilles, la sortie de ce long reportage fait actualité et nous en profitons pour nous attarder le long des pages suivantes sur cette thématique toujours porteuse d’avenir : faciliter le développement des pratiques hip hop dans les projets musiques actuelles. Pour traiter le sujet, un prisme : la transmission. Transmission de paroles avec l’interview de l’auteure de ce film page 17 ou des extraits de dialogue entre adhérents de notre réseau page 20, mais aussi transmission pédagogique avec l’interview de Kohndo page 18, un artiste qui est aussi l’un des 1ers profs de rap dans un conservatoire en France. Enfin, globalement, c’est bien la notion de transmission générationnelle qui traverse ce dossier… Il y a déjà quelques temps, nous avions intitulé une rencontre professionnelle « Génération Rap » mais ce dossier met en évidence, s’il en était besoin, que plus de 3 décennies après l’émergence de ce style de plus en plus protéiforme, le pluriel s’impose pour parler de « générations raps ». 

Interview d’Izis Lunama « Pour l’amour du rap », film-étendart A travers ton documentaire, tu donnes la parole aux artistes de la scène rap, d’où t’es venu l’idée, comment est né ce projet ? Ce projet est né lorsque j’étais à l’école ATLA et lors de mon stage au sein de la DDCS 77, j’avais un rapport à écrire sur les difficultés communes aux artistes, aux acteurs de la culture et aux structures… Cela m’a donné envie d’approfondir le sujet mais en troquant le stylo contre la caméra. Tu aimerais que ce film soit vu par qui ? J’aimerais que ce film documentaire soit visionné par tous ceux qui sont attachés au hip hop en Seine-et-Marne et ailleurs : simples mélomanes, professionnels du milieu musical, rappeurs amateurs, semi professionnels ou professionnels. Plus les profils des spectateurs seront variés et plus les échanges que provoquera le film seront riches. Qu’aurais-tu envie que l’on retienne du visionnage de ton film ? Surtout l’idée qu’il faut bâtir ensemble. Et donc que l’on se pose assez vite la question

suivante : quels sont les actes collectifs à poser pour construire la suite ? Et maintenant ? L’union fait la force, j’aimerai que l’on puisse réunir ceux qui veulent faire bouger les choses. C’est le sens du projet de l’association Innov’action où je travaille : créer des ponts entre les individus, créer des espaces pour que chacun puisse échanger en rencontrant d’autres individus. En Seine-et-Marne, la scène rap est parfois au croisement entre différents mondes : amateurs, artistes en voie de professionnalisation, professionnels… Il y a différents profils à intégrer dans l’écosystème pour que les choses progressent, des profils artistiques ou non d’ailleurs, il faut par exemple inclure également des compétences annexes à la musique pour le management, les visuels, les vidéos, etc. L’idée centrale est bien de créer une force collective pour faire vivre plus et mieux cette musique sur un territoire, c’est aussi une démarche de long terme. 

HIP HOP 77 Interview de Kohndo – Histoire(s) de rap(s) Tu as commencé en tant qu’artiste, notamment avec La Cliqua, tu es maintenant enseignant dans un conservatoire, pourrais-tu nous expliquer ton parcours ? Ce qui fait la base et la cohérence de mon parcours, c’est mon travail d’artiste. Je suis d’abord et avant tout artiste, je sors mon 4ème album cette année et c’est dans ce parcours artistique que s’inscrivent mes activités pédagogiques. Dans le hip hop, il y a un idéal de transmission qui fait que j’ai commencé très tôt, vers 18 ans, à faire de la pédagogie, notamment avec des ateliers d’écriture et de beatmaking. Et puis, de fil en aiguille, j’ai été amené à m’intéresser aux différentes composantes du rap et à leur inscription dans une histoire plus large et je me suis passionné pour l’histoire de la musique noire américaine, par exemple. Ça me renvoyait sans cesse plein de questionnements sur, finalement, qu’est-ce

que le rap ? Je me suis aperçu que ce n’était pas si évident de savoir de quoi on parlait et que les réalités qu’on pouvait mettre derrière cette notion pouvaient être très différentes. En fait, j’ai mis 15, 20 ans à arriver à poser une définition du rap. Et quelle est-elle cette définition du rap ? Parler en rythme sur de la musique. J’en suis arrivé à cette définition extrêmement simple, inspiré de Nassim Ulpat. En fait, il m’a fallu un temps de compréhension du contexte de l’émergence de cette musique pour en arriver à une définition, paradoxalement, débarrassée de tout l’aspect social et strictement basée sur une approche technique, techniciste. Pour moi l’avantage de cette définition simple, c’est qu’elle permet facilement de chercher à voir la façon dont le rap

peut être transposable à d’autres styles, à d’autres univers musicaux. Et c’est avec cette interrogation que j’ai commencé à travailler au conservatoire : dans quelle mesure les techniques, notamment vocales, du rap peuvent être utilisées dans d’autres esthétiques ? Donc, comment le rap peut servir la création de manière générale et notamment dans les musiques de groove ou de rock qui ont les mêmes fondements ? Mais j’insiste, à la base, je me suis intéressé à la pédagogie et à la transmission car je voulais être un meilleur artiste et avoir une réflexion sur l’amélioration les outils qui me permettaient de travailler en tant qu’artiste... Idéalement, il vaut mieux parler du rap ou des raps ? Il est plus pertinent de parler des raps. Cette expression artistique existe déjà depuis plus de 4 décennies et est rattachée à un ensemble plus vaste qui est la culture hip hop où on trouve, en plus de la musique, de la danse, du graff, etc. Donc, à travers son évolution, elle a pu prendre des formes plurielles et parfois très différentes. De plus en plus, je trouve qu’il est illusoire et réducteur de penser qu’il y a «le » rap, en fait il y a une multitude d’expressions qu’on appelle « rap » mais qui ont parfois moins de ressemblance entre elles qu’avec d’autres styles. Par exemple, le rap que fait Casey avec Zone Libre a plus à voir avec le rock alternatif qu’avec celui de Booba alors que dans les bacs ou les playlists il sera peut-être classé avec la même étiquette, dans la même catégorie... A notre invitation, tu étais venu il y a quelques temps présenter ta conférence musicale sur l’histoire des raps aux Cuizines, qu’aimerais-tu que le public retienne de cette conférence ? Plein de choses ! Mais en tout cas le 1er objectif de cette conférence consiste à souligner comment et combien cette musique est d’abord inscrite dans une histoire. Une histoire de l’art, une histoire musicale qui en fait l’héritière notamment de la funk, de

la soul, du jazz, du rythm & blues, du gospel, etc. Mais il s’agit aussi de montrer la façon dont l’histoire de cette esthétique est intimement connectée avec l’Histoire, celle avec un grand H, Histoire de l’Amérique, Histoire de l’Afrique, notamment… Et donc également la façon dont l’histoire de cette musique est interdépendante de l’histoire d’un mouvement hip hop qui est un mouvement culturel très riche. Aurais-tu des rêves particuliers, des souhaits pour le développement de cette musique et des pratiques hip hop ? Non, je n’ai pas de souhaits particuliers… Mais je pense à un bouquin intéressant qui s’appelle Three wishes sur les musiciens jazz. Dans ce livre, tu as tous les rêves et les souhaits des musiciens de jazz d’hier mais je pense que ça peut être les mêmes que ceux des musiciens de rap d’aujourd’hui ou de n’importe quel musicien en fait. Moi, j’aime cette musique et donc je souhaite qu’elle perdure mais ça signifie qu’il faut que j’accepte qu’elle soit remise en question pour évoluer et donc peut-être aussi qu’elle devienne autre chose que ce que je souhaite pour elle… 

HIP HOP 77 Matières à réflexions : La reconnaissance du rap comme art et du hip hop comme culture

Les adhérents du Pince Oreilles se réunissent tous les 1ers jeudis du mois pour des temps de travail et de rencontres thématiques. Le 3 décembre, le sujet était : la place des pratiques hip hop dans les projets musiques actuelles aujourd’hui et demain… Après la projection du film Pour l’amour du rap, les échanges ont été denses et intenses, voici des extraits de dialogues livrés ici à la propre réflexion des lecteurs du Transistor. La 1ère question posée par le film pose question... Demander à des activistes du rap si le rap est un art est une sorte de provocation ! On a sûrement dû se battre pour que le rap soit considéré comme un art mais j’espère que c’est maintenant derrière nous. Par ailleurs, dans l’histoire de la musique, cette difficulté de reconnaissance s’est posée pour le rap comme pour tous les styles étiquetés un moment comme « jeunes et modernes ». Au final, ça pose toujours la même question : qui colle les étiquettes ? Qui a le pouvoir de désigner « ça c’est de l’art » ou au contraire « ça c’est pas de l’art » Pour prolonger le raisonnement en citant JC Wallach qui dit « L’art, c’est la chose. La culture, c’est la relation à la chose », ça pose la question de qui décide que c’est de la culture ou pas… Généralement pour ne pas dire « sousculture » les institutions et les financeurs ont une étiquette bien pratique, ils disent que c’est « socio-culturel »… Et dans le « socio-culturel », il y a beaucoup moins d’argent que dans la « culture », c’est dire ! C’est une affaire compliquée ces questions de reconnaissance, parfois j’ai l’impression que certains rappeurs expriment un besoin de reconnaissance en même temps qu’ils ont aussi tendance à dire que les personnes extérieures au mouvement hip hop ne sont pas habilitées à évaluer leur travail. 20

En tout cas, il faut souhaiter au rap d’éviter le plus possible de s’institutionnaliser car sinon on va assister à un affadissement de ce genre musical, comme ça a pu être le cas pour d’autres courants... Oui mais attention de ne pas confondre institutionnalisation et formatage… Le formatage peut tout à fait se produire aussi en dehors de l’institution, si par exemple un grand nombre de rappeurs ne font que reproduire ce qu’ils entendent diffuser par des médias de masse, on aura pas beaucoup avancé.

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Pour aller plus loin...

Des ressources documentaires (disques, films, etc.) proposées par les contributeurs de ce dossier, mais aussi de plus longs extraits des échanges entre adhérents après le visionnage du film Pour l’amour du rap, ou encore une présentation de l’association Innov’action… Retrouvez de nombreux éléments pour prolonger et approfondir la lecture de ce dossier sur www.pinceoreilles.fr. Coordination du dossier par J-Baptiste Jobard avec l’appui de Christopher Bonita (Royside) et l’aide d’izis Lunama

INITIATIVE DU TRIMESTRE À chaque parution, découvrez un projet atypique, innovant, ou expérimental et toujours prometteur.

Des concerts contre le mal-logement Sensibiliser le public sur le mal-logement, c’est le défi que s’est lancé le groupe seine-etmarnais Mafé. Juste avant la fin de la trêve hivernale, une soirée spéciale sera organisée au Pub ADK, mêlant concerts, exposition photos et présentation de leur clip. Zoom sur un projet musical engagé. À l’origine du projet, une chanson. Si c’est pas trop vous demander traite ouvertement du mal-logement, de l’exclusion mais aussi de la vie dans la rue. Très vite, les musiciens de Mafé sollicitent le dispositif Envie D’Agir afin de réaliser le clip de cette chanson. « Il fallait donner une continuité à ce morceau qui traite d’un sujet qui nous touchait tous » explique Matthieu, leader du groupe.

Mafé, la chanson métissée Nourries à l’énergie solaire, les 2 chanteuses de Mafé proposent des textes en français tantôt engagés, tantôt légers, interprétés dans un mélange de voix délicat. Leurs compositions festives vous invitent à un voyage au-delà des frontières des musiques africaine, sudaméricaine, parfois funk et reggae. Un univers « world-pop » acoustique et métissé qui vous fera à coup sûr danser.

Vient alors l’envie d’aller plus loin et d’organiser une soirée spéciale, afin de rendre encore plus visible la problématique du mal-logement à cette période-clé qu’est la fin de la trêve hivernale. Chaque année, la fin de l’hiver marque l’expulsion de milliers de personnes en France, forcées de quitter du jour au lendemain leurs logements. Le 25 mars, il y aura des concerts, une exposition photos et la présentation du clip de Mafé. L’entrée se fera sur dons de couvertures, de vêtements et de denrées non périssables qui seront reversés à des associations locales. Une soirée qui met l’eau à la bouche avec des artistes engagés… ça bouge en Seine-et-Marne !

Infos pratiques : Soirée spéciale avec Mafé + Lezwazo + Guest - Vendredi 25 mars 2016 au Pub ADK, à Roissy-en-Brie. Entrée sur dons de couvertures, vêtements et denrées non périssables. Hélène Ioannidis

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Projet porté par la DDCS 77 (Direction Départementale de la Cohésion Sociale de Seine-et-Marne).

TRIBUNE LIBRE Espoirs, joies, réflexions, inquiétudes, revendications, coups de gueule ou coup de cœur… Un partenaire, un adhérent, un musicien, un lecteur prend la plume pour partager un point de vue.

L’avenir de File7 en péril ? Les artistes se mobilisent, Guillaume Perret témoigne File7 traverse une période d’incertitude forte quant à son avenir proche. Le 31 mars 2016 le contrat liant l’association à la Communauté d’Agglomération du Val d’Europe se termine. La structure est en attente d’une réponse des élus quant à la suite du projet. de jeunes élèves, animé plusieurs workshops destinés soit aux professionnels ou aux étudiants et amateurs.

Je m’appelle Guillaume Perret, j’habite à Magny-le-Hongre, j’ai aujourd’hui 35 ans et une belle carrière internationale. Cela fait 15 ans que je vis de la musique au travers de nombreux projets, et depuis 2010 grâce à mes projets en tant que leader et compositeur. J’ai été en partenariat avec beaucoup de salles de spectacle en Île-de-France et en province afin de pouvoir composer, répéter et expérimenter en résidence. Mon année d’artiste associé avec File7 aura été de loin la résidence la plus fructueuse. J’ai pu répéter de nombreuses fois dans leurs studios, effectuer 2 créations lumière complètes, mettre en place un spectacle multimédia, tourner un DVD en concert et des vidéos pour un documentaire, travailler le son avec mon groupe. En échange de cela, je suis intervenu dans plusieurs écoles de musiques auprès

Je dois dire que chaque fois que je suis venu travailler, j’ai trouvé une équipe extrêmement volontaire, souriante, souple et professionnelle. On ne peut pas souhaiter meilleur accueil, cela a été au-delà de tout ce que j’ai pu rencontrer dans mon parcours de musicien. Pour moi cela a été des conditions idéales à la création. L’équipe technique est vraiment au service de l’artiste qui ne peut que donner le meilleur de lui-même dans un tel cadre. De nos jours c’est précieux. L’équipe administrative et de direction est également au top, ils sont soudés et savent vraiment travailler ensemble, ce qui permet aux idées de se développer et de se concrétiser. J’ai pu voir par moi-même et avoir de nombreux échos, File7 est un élément indispensable à la richesse de notre territoire. Il éduque, cultive, donne l’accès à la pratique musicale sous toutes ses formes, de l’enfant au musicien amateur, jusqu’au professionnel, ils assurent à 100% sur chaque étape du parcours.

LIVE REPORT Guillaume Perret & The Electric Epic à File7 le 19 décembre 2015 Ce soir-là, le saxophoniste présente son dernier concert de l’année, aboutissement d’un an de travail à File7 dans le cadre de sa résidence en tant qu’artiste associé et musicien du territoire.

Cet événement est précédé d’une rencontre avec le public, organisée avec le réseau des médiathèques du Val d’Europe. L’entretien est mené par Bruno, discothécaire érudit et passionné. Né à Annecy le 21 juin 1980, Guillaume Perret étudie le saxophone au conservatoire dès 8 ans. Après de nombreux voyages à travers le monde, il s’installe à Paris en 2008 et fonde The Electric Epic (l’épopée électrique) en référence à l’Odyssée d’Homère, dont il s’inspire pour ses compositions. Ce n’est

pas un saxophoniste ordinaire : il utilise des pédales d’effet pour son instrument (équipé aussi de lumières et de boîtes électroniques) ce qui lui permet un jeu particulier, personnel, « cool, amusant », selon ses dires. Démonstration des possibilités infinies de son saxophone électrique un peu plus tard dans la soirée, après Oxyd en 1ère partie, le quintet seine-et-marnais jouant Nirvana dans un chaos sonore maîtrisé, des harmonies discordantes tumultueuses ou apaisées. The Electric Epic, c’est Yoann Serra (batterie) et dorénavant Nenad Gajin (guitare), Laurent David (basse). Ça commence par Heavy Dance (duo saxophone/batterie), ça continue sur Ethiopic Vertigo, Poseï, Brutalum Voluptuous, Massacra, Doors… Ça groove, ça se distord, ça s’amplifie, proposant au public (beaucoup d’ados aux 1ers rangs, leurs parents plus loin derrière) un voyage improbable sur une musique jazz on ne peut plus vivante, détonante, foisonnante. Ce concert prodigieux sera filmé, un DVD est à venir. Guillaume Perret prépare actuellement un projet solo, avec un album et des concerts en 2016. On n’a pas fini d’entendre parler de lui, à Magny !

Retrouvez plus de photos et une discographie de ce live repport sur www.pinceoreilles.fr

Elsa Songis

GUIDE PRATIQUE « La ressource est une fonction qui permet de répondre le plus justement à toutes les questions concernant les musiques actuelles, en mobilisant des réponses multiples, adaptées et non prédéterminées pour informer, former, orienter, conseiller et accompagner les publics dans leur recherche. »*

Une plateforme de ressource en ligne à destination des porteurs de projets franciliens !

Rendez-vous aussi sur les réseaux sociaux :

L’Île-de-France est un vaste territoire habité d’un nombre important de porteurs de projets en quête d’informations. Chacun des 8 réseaux départementaux de musiques actuelles franciliens porte une mission de conseil et d’accompagnement auprès des musiciens de son territoire, disposant de ses propres outils destinés à les informer et les orienter. Outre la mise en place de dispositifs spécifiques de repérage et d’accompagnement, l’organisation de temps de rencontre et de formation, ces actions passent notamment par la gestion ou la coordination de différents centres d’information et de ressource sur le territoire francilien. Cette offre ne peut néanmoins pas répondre aux attentes de l’ensemble des musiciens de la région, d’autant que celle-ci souffre d’un déficit certain en liaisons de transports interdépartements, ne facilitant pas la rencontre entre les porteurs de projets et les espaces d’accueil existants. En mutualisant les ressources musicales disponibles en Île-de-France sur un outil commun, l’objectif de la plateforme InfosMusiciens est de valoriser les nombreuses initiatives existantes en la matière, permettant ainsi à l’ensemble des musiciens amateurs et en voie de professionnalisation l’accès à un premier niveau d’information, qu’ils pourront ensuite enrichir de manière plus qualitative en prenant part aux multiples actions proposées localement.

Rendez-vous aussi sur les réseaux sociaux : facebook.com/infosmusiciens et Twitter @infosmusiciens… Et inscrivez vous à notre Newsletter !

À trouver sur InfosMusiciens.org :  L’agenda des journées d’échanges et d’informations, des formations près de chez vous  Les appels à candidature, les tremplins  Une cartographie interactive des structures utiles pour le développement de votre projet (où jouer, où répéter, etc.)  Une compilation de fiches pratiques classées par thématiques  Les dispositifs de repérage et d’accompagnement franciliens et nationaux  Et toutes les informations pour aller plus loin, vous rapprocher des réseaux départementaux et prendre rendezvous avec l’un des centres de ressource franciliens !

Ce projet a été coordonné au niveau régional par le RIF – Réseaux en Île-deFrance, à l’initiative des huit réseaux départementaux qui le constituent [MAP (75), Pince Oreilles (77), Le CRY (78), Rezonne (91), Réseau 92, MAAD 93, Réseau Musiques 94, Combo 95]. Eva Navrot, Chargée de l’animation du réseau et de la communication au RIF * définition tirée de la charte du Réseau Ressource, association nationale qui regroupait les professionnels œuvrant quotidiennement autour de cette fonction.

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AGENDA ACCOMPAGNEMENT

Au service de la scène musicale locale, les adhérents du réseau proposent des rencontres et formations gratuites ou à petits prix. Formations artistiques ou méthodologie (administration, communication, technique) : quelque soit votre rôle dans le projet musical, vous trouverez forcément des rendez-vous intéressants.

ATELIER

Logiciel de MAO – LMMS avec Yann Collette Les 2 modules fonctionnent ensemble : Mercredi 27 janvier 20h > 23h - gratuit - Les Cuizines Mercredi 3 février 20h > 23h - gratuit - File7 LMMS est un logiciel de MAO totalement OpenSource, simple et puissant qui fonctionne sur tous les systèmes d’exploitation : Windows, Mac et Linux. Venez assister à cet atelier d’introduction en 2 modules pour découvrir le logiciel. Places limitées, inscription : l.olivo@chelles.fr ou accompagnement@file7.com

STAGE / MASTERCLASS

Violon avec Brid Harper Samedi 13 et dimanche 14 février 10h > 18h - 100€ / 90€ / + hébergement à 35€ possible en réservant - La Tête des Trains A l’occasion de son concert à Tousson, Bríd Harper, violoniste irlandaise traditionnelle de premier plan, proposera un stage de violon. Sur le week-end se dérouleront trois ateliers de 2 heures pour les violonistes, et une session le dimanche aprèsmidi pour tous les instruments.

FORMATION PROFESSIONNALISANTE

Autoproduction, mode d’emploi Lundi 15 et mardi 16 février 10h > 18h - sur devis (possibilité de financement via AFDAS ou autre OPCA) - Studio d’IKKEN Musiciens confirmés ou en voie de professionnalisation organisant la production de leur enregistrement, salariés de structures musicales, chargés d’accompagnement, ... Cette formation permet de comprendre l’environnement économique de la musique enregistrée de nos jours, d’optimiser le travail de studio, de mettre en place un retroplanning et un budget prévisionnel. Renseignements : formations@studiodikken.com

RENCONTRE

Un label de musique en 2016 : Rencontre avec Underdog Records Mercredi 17 février 20h > 23h - gratuit - File7 Underdog Records s’occupe d’artistes tels que Flox, CongopunQ, D-Bangers, Fanga, … Cette rencontre, avec Maxime Feron et Jean-Sébastien Vaudey, présentera le travail d’un label indépendant aujourd’hui, expliquera les différents types de signatures et types de contrats, les relations aux médias (promotion / marketing), les contrats de distributions, de diffusions, d’édition. Inscription : accompagnement@file7.com

RENCONTRE / OPEN MIC

« One One » samedi 27 février 20h > 00h30 - 3€ / 6€ / 8€ - Les Cuizines C’est à Chelles qu’a lieu le plus gros open mic de France : 50 MCs, un seul vainqueur, pas de clash. Rendez-vous au temple de la punchline du flow et des lyrics et du show ! Pour s’inscrire, il suffit de venir sur place ou de se préinscrire en envoyant ton blaze à l’adresse oneone.inscription@gmail.com

RENCONTRE – ATELIER

Pour arrêter de perdre temps, énergie et motivation dans le studio de répétition Mercredi 9 mars 20h30 > 00h - gratuit - Les Cuizines Imaginez : arriver au studio de répétition, faire un son parfait en 10 minutes, le même pour tous, le rythme se cale sans effort, le corps joue les nuances et on n’a plus qu’à jouer avec

l’émotion... C’est possible, c’est accessible et ça s’apprend vite. Cyrille expliquera et fera expérimenter des techniques collectives simples, issues de son programme « supervisions de répétition ». Inscription : l.olivo@chelles.fr

FORMATION

La comm’ de sortie de disque avec Guillaume de Unjenesaisquoi Jeudi 10 mars 20h > 23h - gratuit - L’Empreinte La communication autour d’une sortie de disque (ou de mp3/ wav/flac) est un sujet ô combien important. Si vous loupez cette étape, vous pouvez être sûr qu’il faudra pas pleurer si vous en vendez 2 (on connaît des noms mais on les donnera pas...). Par contre si vous êtes disque d’or, ce sera parce que vous avez bien écouté, on dit merci qui ?

FORMATION PROFESSIONNALISANTE

Réalisation Artistique, approche pratique Mercredi 23 au vendredi 25 mars 10h > 18h - sur devis (possibilité de financement via AFDAS ou autre OPCA) - Studio d’IKKEN Musiciens confirmés, artistes en préparation d’enregistrement, personnels d’équipements musiques actuelles en charge d’accompagnement … Cette formation de 21h vous permettra : d’appréhender les possibilités qu’offre le travail en studio et d’apprendre à dialoguer avec les divers interlocuteurs (musiciens, techniciens, administrateurs, …) ; d’élaborer votre projet d’enregistrement ; d’optimiser la gestion de vos séances ; de justifier des choix dans un contexte contraint techniquement. Renseignements : formations@studiodikken.com

ATELIER

Batterie et percussion avec Adriano Dd Mercredi 16 mars 20h45 > 23h - 11€ / 16€ - Les Cuizines Né dans la ville d’Aracaju au Brésil en 1981, Adriano Dd a hérité d’une grande diversité culturelle qui fait de sa musique un son unique et spécial. Installé en Europe depuis 2007, il a vu sa musique et son monde s’agrandir aux côtés d’artistes avec lesquels il a travaillé : Blick Bassy, Mayra Andrade, Munir Hossn, Mokhtar Samba, Mario Canonge… Inscription : l.olivo@chelles.fr

RENCONTRE

Le mastering, avec Jean-Pierre Bouquet de l’Autre Studio Mercredi 23 mars 20h > 23h - gratuit - File7 A quoi sert le mastering ? Comment bien préparer son mastering ? A qui le confier ? Que faut-il en attendre ? Cette rencontre avec Jean Pierre Bouquet (Lofofora, Watcha, Burning Heads, …) vous expliquera le rôle d’un mastering, ainsi que son processus afin que vous puissiez bien préparer vos futurs bounces à masteriser. Inscription : accompagnement@file7.com

RENCONTRE DES ACTEURS MUSIQUES ACTUELLES

77 Connexion Jeudi 7 avril 20h > 00h - gratuit - Les Cuizines Pour cette 5ème édition, toutes les personnes désireuses de s’impliquer dans les musiques actuelles en Seine-et-Marne sont à nouveaux conviés. Étudiant, artiste, photographe, manager en herbe ou professionnel, programmateur, association culturelle, graphiste, etc. le Pince Oreilles et ses adhérents vous offre une occasion conviviale d’échanger avec les futurs partenaires de vos projets. Renseignements : animation@pinceoreilles.fr

Toutes les dates, toutes les modifications et plus de détails sur www.pinceoreilles.fr - rubrique SAM

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2/2/16