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LE TRANSISTOR
à l'épreuve du temps
INTERVIEW
Le rédac' chef
met à table ng ofse du Transistor Elsa et Gaël . Dessins : Neibux (Manuel Saïd)
conçu et fabriqué un numéro du TRANSISTOR ? tapes-clés? Combien de temps ça prend à créer? ppartiennent les petites mains qui permettent à plus de 5000 lecteurs de parcourir ses pages? 50 du TRANSISTOR, NEIBUX a mené l’enquête.
ais bien é ouais !
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LA pépinière
Les survivants Au départ, tout commence avec une coordinatrice ...
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le making-of du transistor
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TRIBUNE Spéciale
Support your local scene
hors-série
Le Transistor n°50 !
Les rubriques habituelles se trouvent sur pinceoreilles.fr
SOMMAIRE 4-5 6-7 8-9 10-11 12-13 14-17 18-19 20-21 22-23 24 25 26-27 28-29
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50 unes du transistor le transistor
à l'épreuve du temps
L'interview
Le rédac' chef se met à table
LEs chroniqueurs chroniqués le transistor
Vu par nos partenaires
Le making-of du transistor tribune spéciale
Support your local scene
que sont-ils devenus
Les survivants de la Pépinière
vous les avez vus dans le transistor Tribune libre
On joue, point.
le transistor n°100 Carte blanche visuelle
Guillaume Bousquet
Guide pratique
Le Pince Oreilles au service des musiciens
joyeux anniversaire !
Les mots doux des adhérents
LA carte des adhérents
ÉDITO
UN HORS-SERIE POUR UN NOUVEAU SOUFFLE
Nous voilà lancés à six mains dans la rédaction de l’édito du Transistor. Et pas de n’importe quel numéro puisque nous célébrons le 50ème numéro de ce magazine habituellement trimestriel qui vous raconte, à travers des chroniques, des interviews, des dossiers et des agendas, les musiques actuelles en Seine-et-Marne. À cette occasion, l’équipe des rédacteurs et le réseau Pince Oreilles vous proposent un hors-série anniversaire, un Transistor revisité avec une trame joyeusement chamboulée. C’est la fête ! Célébrons ce magazine et profitons-en pour le (re)découvrir, observer son évolution, visiter ses coulisses, faire connaissance avec ceux qui lui donnent vie. “La fête”, voilà quelques temps et quelques numéros que nous n’en parlons plus beaucoup. C’est pourtant ce qu’on pourrait attendre de la musique : des moments festifs, de l’énergie, des rencontres, des sensations, du plaisir, de la joie de vivre. À la place, on évoque souvent les inquiétudes, l’austérité, la disparition et l’arrêt brutal de projets. Car on ne peut pas ignorer tout cela. Mais ne perdons pas pour autant le sens de la fête, l’optimisme, la croyance (ou l’espérance ?) en un horizon un peu plus dégagé pour la culture. Aussi naïves que ces rêveries puissent paraître, nous pouvons en être les acteurs si nous osons les remettre au cœur de nos réflexions. C’est le message que l’équipe du Pince Oreilles veut vous faire passer. Une équipe qui se renouvelle avec Steve (coordinateur à la Tête des Trains) en nouveau président du réseau, accompagné de Sandrine et Gaël, installés au poste de coordinateurs-animateurs aux côtés de Guillaume, chargé de mission jusqu’à fin février. Nous voici en place depuis peu, motivés, combatifs, animés par la furieuse envie de consolider des liens, d’en créer de nouveaux, de participer à faire vivre la musique et les initiatives qui l’accompagnent un peu partout sur le territoire. Bienvenue dans ce hors-série anniversaire et bonne lecture à toutes et tous ! Steve, Sandrine et Gaël
Le réseau Pince Oreilles travaille à accompagner le développement des initiatives, des pratiques et des expressions musicales en Seine-et-Marne.
Avec le soutien de :
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En dehors des six premiers numéros et de ce hors-série, les couvertures du Transistor ont toujours mis à l’honneur les artistes seine-et-marnais du moment !
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Retrouvez les actus des adhérents du Pince Oreilles sur pinceoreilles.fr !
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LE TRANSISTOR
à l'épreuve du temps
Du 12 pages tricolore de la fin de l’an 2000 au 32 pages que vous connaissez aujourd’hui, Le Transistor a connu mille et une évolutions, dans sa forme comme dans son contenu, et presque autant de rédacteurs. Compilation subjective et assumée du meilleur de ces 16 années de notre magazine.
16 ANNÉES D’ÉDITORIAUX
« Être l’émanation des initiatives, des projets conduits en Seine-et-Marne, le reflet des musiques actuelles dans le 77 ». C’est sur ces mots qu’Olivier Galan, directeur d’alors de File7 et président du Pince Oreilles, présentait et donnait forme aux ambitions du Transistor dans le tout premier édito du tout premier numéro, fin 2000. Des ambitions teintées d’humilité et de réalisme : « Nos envies sont grandes, nos prétentions minimes et vos remarques les bienvenues ».
LE TRANSISTOR EN CHIFFRES 16 années de Transistor, c’est : 5000 exemplaires par trimestre + de 100 lieux de dépôt 174 contributeurs et rédacteurs 15324 mails envoyés 8789 CDs écoutés par nos chroniqueurs 147 réunions 15 nuits blanches dédiées au bouclage Pour 1 magazine 100 % gratuit Aujourd’hui, 16 années ont passé mais l’essence du magazine et l’esprit de ses concepteurs restent identiques. Cela se ressent dans les 50 éditoriaux écrits, qu’ils le soient par les présidents de l’association, par leurs coordinateurs ou par des personnalités extérieures à l’association. Si les thématiques abordées sont multiples, trois dominantes sont observables. D’abord, il y a la vision défendue par les rédacteurs et le réseau sur les politiques culturelles de notre pays du point de vue des musiques actuelles. Ensuite les éditos retracent l’historique du réseau, ses temps forts, les arrivées de présidents, de salariés et de nouveaux adhérents, tout en soulignant les difficultés rencontrées ou en partageant les diverses réflexions menées au sein du réseau. Enfin, ces éditos se font l’écho des combats qui ont été menés pour la reconnaissance de notre secteur d’activité. Ainsi, dès 2003, on constate un désintérêt
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croissant des pouvoirs publics pour les musiques actuelles tandis qu’en 2014, c’est l’overdose du terme « crise », utilisé sans modération pour justifier des baisses de financements avant de parvenir en 2015, où l’on évoque « une rentrée pas comme les autres ». Véritables prises de parole dans l’espace public, ces éditos donnent le ton général aux articles du Transistor, apportent du sens aux autres rubriques du magazine… en espérant que ses messages soient un peu plus entendus pour les 50 numéros à venir.
LES DOSSIERS DU TRANSISTOR
Depuis son n° 5, chaque Transistor présente un dossier avec un nombre de pages conséquent pour mettre en lumière l’actualité du secteur, les enjeux territoriaux, les projets ou éclairages particuliers destinés aux musiciens ou encore les événements marquants pour le public. Prévenir les risques auditifs
Les festivals du 77
Musiques et aménagement du territoire
Hadopi Musiques et milieux scolaires L’intermittence du spectacle
Le hip-hop en Seine-et-Marne L’autoproduction
Femmes et musiques actuelles Cafés-culture et labels indés
Préparer sa résidence Musiques actuelles en milieu rural
ILS ONT ECRIT UN JOUR DANS LE TRANSISTOR
Beuss, Jay, Gilou, Dom, Virginie, Vianney, Mouss, Manolo, Pierrot, Kelu, Valou, Bronsky, Julox, MCB One, Jibaz, Samy, Soph’, CD’O, Kapt’n Frakass, Elsa, Sophie V., Funica, Guillaume, Jo, Clément, Ben, Olivier L., Arnaud G., Jean-Baptiste J., Repier, Julien, Merouan, G. Comstock, Lionel L., Elodie G., Royside, Hélène… et bien d’autres encore !
UN MAGAZINE QUI ÉVOLUE… 1ère génération - du n°1 (2000) au n°13
3ème génération - du n°25 (2008) au n°45
2ème génération - du n°14 (2005) au n°24
4ème génération - du n°46 (2015) au
(2004) : l’époque des premiers pas, des tâtonnements et des essais Les bases sont posées avec l’édito, les news, les chroniques, l’agenda… C’est l’époque des premières : 1er dossier spécial Pépinière (n°3), 1er dossier sur les risques auditifs (n°5), 1ère interview de groupe (n°4), 1ère une avec un groupe en couverture (n°6) Passage de 12 à 16 pages (dès le n°5).
(2008) : la structuration du contenu Un rythme s’instaure : les interviews et les dossiers thématiques sont plus réguliers. Les actualités se structurent, on y voit plus clair entre les news dédiées à la scène locale, au réseau, aux partenaires. Certaines rubriques disparaissent ou changent de nom : Papy Igor (rencontres, répétitions, formations) ou Zoom Zoom (le coup de cœur des programmateurs) Passage à 20 pages (à partir du n°16): plus de news, plus d’agenda, un dossier plus développé.
(2015) : une nouvelle charte graphique Des rubriques s’installent : les news, les infos zicos, l’agendaaccompagnement, le dossier thématique, les chroniques, une interview de groupe, l’agenda des concerts… Une double page est consacrée aux adhérents : apparition de la carte de la Seine-etMarne et des acteurs des musiques actuelles. Passage de 24 pages (n°25) à 28 pages (n°26), puis à 32 (n°28) et même 36 (n°34) avant de revenir à 32 (n°41).
n°... : l’ouverture vers l’extérieur le magazine change de peau : c’est le fruit d’un travail collectif mené au sein du réseau pendant plus d’une année. D’ailleurs, la mutation n’est pas encore tout à fait terminée… Création de nouvelles rubriques ouvertes vers l’extérieur : L’ initiative du trimestre valorise une action, dans le champ ou non des musiques actuelles, la Tribune libre offre un nouvel espace d’expression à nos partenaires, la Carte blanche visuelle met en lumière le travail de ceux qui participent à l’identité visuelle d’un projet, d’une structure, graphistes, plasticiens ou photographes. Sandrine Courtial et Gaël Chavance
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INTERVIEW LUC RISTERUCCI
Avec qui travailles-tu aujourd’hui ?
LE RÉDAC’ CHEF SE MET À TABLE
Employé au service culturel de Brie-Comte-Robert au sein duquel il est « référent musiques actuelles », Luc Risterucci est aussi programmateur et organisateur de concerts au Potomak et au Safran, responsable des deux studios de répétition pour l’association La Fontaine et batteur des groupes Lenina Crowne et Lundi Treize. Rencontre avec ce quadra touche-à-tout qui tient le rôle essentiel de rédacteur en chef du Transistor depuis bientôt 15 ans.
D’abord l’équipe de coordination du Pince Oreilles (le moteur principal), ensuite les adhérents du réseau, les référents scène locale qui relaient l’actu des groupes de leur studio, les chroniqueurs bénévoles (big up !) qui, contre une bière et quelques cacahouètes, nous partagent leur passion de la musique. Mais aussi les groupes de la scène locale, les organisateurs de festivals, d’autres activistes de la musique selon les numéros. Sans oublier le graphiste évidemment (Guillaume depuis quelques années maintenant) et Michel, l’imprimeur (mais en fait je n’ai jamais géré cette partie-là).
Quelles sont les tâches à accomplir afin qu’un numéro puisse voir le jour ?
© DR
Luc, entouré d’Elsa, François, Nicolas et Laurent, quelques-uns des chroniqueurs du Transistor.
Peux-tu faire un petit historique du magazine ? Dans quelles circonstances en es-tu devenu le rédacteur en chef ?
Le Transistor a vu le jour en octobre 2000, géré à l’époque par l’équipe choc du moment : Beuss, Jay, Dom, Gillou et Virginie Layrac, qui travaillaient chacun dans une structure du réseau Pince Oreilles. Dès le numéro 5 (2002), ils ont été rejoints par le 1er coordinateur du réseau, Vianney Marzin, qui a récupéré une grande partie du rédactionnel et a cherché à diversifier ses sources d’informations. J’ai ainsi commencé à participer en transmettant des sorties d’albums, puis en rédigeant une news par ci, une chro-
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nique par là… Fin 2002, la première équipe avait presque entièrement lâché les rênes de la rédaction, Vianney a alors cherché à s’appuyer sur les nouvelles forces vives du réseau. Pour le numéro 8 (2003), je me suis retrouvé corédacteur en chef, et ce jusqu’à aujourd’hui, avec quelques numéros en duo avec Valérie Carré. En réalité, je précise que la plus grosse partie du boulot a toujours été réalisée par l’équipe de coordination (Vianney, Sophie, Adeline, JB, Aude, Elodie, François puis Claire), mais l’on se répartit les rubriques et l’on échange sur les choix de photos, de dossiers ou de rubriques ponctuelles selon l’actualité du réseau.
Retrouvez la version longue de cette interview sur pinceoreilles.fr
D’abord récupérer des infos sur l’actualité des groupes, ensuite caler un comité de rédaction avec les chroniqueurs bénévoles, répartir les chroniques, interviews et live reports… Mettre en place parallèlement un rétro planning jusqu’à la sortie officielle du Transistor, donner des deadlines (officielles et officieuses), relancer les contributeurs pour ne pas trop les dépasser, trouver des solutions de remplacement au pied levé. Proposer et faire valider par le CA du Pince Oreilles des idées de dossiers, trouver les contributeurs, trouver des visuels… Relire et corriger les différents éléments (ou le faire faire), raccourcir car c’est trop long, redemander une meilleure photo au groupe, moins pixélisée et dans le bon format… Relancer les adhérents qui n’ont pas rentré leurs dates de concerts, y’a vraiment personne qui veut nous prendre un encart de pub ? On vous fait un prix ! Puis il y a de nombreux allers-retours avec le graphiste, des négociations parfois. Et une fois validé, vite, on envoie à l’imprimeur (c’est pour hier...). Ouf, c’est passé tout juste ! La prochaine fois on s’y met plus tôt, on est plus ferme sur les deadlines. Et l’on recommence comme cela tous les 3 mois !
Quelles sont les étapes importantes pour qu’un numéro soit réussi ?
La mise en page est primordiale pour donner envie de lire ce fanzine, il faut notamment respecter un équilibre texte/photos. Le choix de la photo de couverture a également son
importance, le choix des dossiers… Et puis surtout, la principale richesse de ce fanzine provient de la multitude de ses contributeurs ! Donc plus on nous a relayé d’infos, plus le numéro est une réussite.
Combien de temps passes-tu pour l’élaboration d’un numéro du Transistor ?
Aucune idée mais ça prend du temps, je fais ça un peu sur mon temps de travail et pas mal à la maison le soir. Je me fais un peu houspiller les semaines de bouclage…
Comment vis-tu cette ultime étape du bouclage, souvent source de stress ?
Dans la mesure où cette partie est maintenant gérée par l’équipe de coordination du PO, pas de stress pour moi… Lorsque j’ai finalisé le bloc news (ma partie la plus chronophage), je me sens déjà beaucoup plus léger.
Quelles qualités doit avoir le rédacteur en chef du Transistor ?
Le sens de l’organisation, plein de contacts, un bon relationnel et la passion des musiques actuelles !
Quel est, selon toi, l’intérêt qu’un journal tel que Le Transistor continue à exister ?
C’est le dernier fanzine du genre qui persiste en Ile-de-France, les autres réseaux se contentent désormais de diffuser des agendas de concerts. À l’ère du numérique, cela peut paraître paradoxal de maintenir une édition papier, mais cela permet d’avoir un objet facilement identifiable que l’on retrouve partout dans le département. Et puis pour moi Le Transistor reste la possibilité de parler de tout plein de groupes qui ne se retrouvent pas forcément dans une Pépinière ou accompagnés par les grosses salles du réseau.
Quels sont tes vœux pour Le Transistor en ce début d’année 2017 ?
Qu’il fasse un peu attention à sa ligne (car il ne cesse de grossir…). Et qu’il vive au moins jusqu’au numéro 100 ! Propos recueillis par Elsa Songis
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Les chroniqueurs chroniqués ELSA SONGIS Chroniqueuse depuis 2005 Si tu étais un groupe de rock, tu serais ? Blonde Redhead Si tu étais un groupe du 77, tu serais ? La Nébuleuse d’HIMA Que représente pour toi Le Transistor ? Un passetemps enrichissant, la découverte d’excellents artistes seine-et-marnais, l’opportunité d’écrire sur le monde de la musique, de belles rencontres, de chouettes échanges et discussions lors des comités de rédaction. Et puis la possibilité d’aller à des concerts gratos… Ta meilleure / pire chronique ? Les deux meilleures : Daniel Darc pour La taille de mon âme en 2012 et Minuit Six Heures À quand la mer ? en 2013. Ton meilleur / pire concert ? Les deux meilleurs : All Angels Gone le 12 mai 2007 à l’Espace Charles Vanel de Lagny-sur-Marne et Guillaume Perret le 19 décembre 2015 à File 7. Ta meilleure / pire interview ? Les deux meilleures : Benjamin Peurey, parolier d’Elista pour L’amour, la guerre et l’imbécile en 2011 et Marion Bouyssonnade, harpiste et chanteuse de Maz Plant Out pour Three Quests en 2015. Ta meilleure / pire pochette d’albums ? La pire : les albums reçus en format mp3 que l’on chronique sans avoir vu la pochette… Ta meilleure / pire anecdote ? La pire : être pile à l’heure pour un comité de rédaction et trouver porte close parce que personne n’est encore arrivé. Ta meilleure / pire excuse de retard dans la deadline d’un numéro ? Ah ah ! J’ai toujours envoyé mes articles dans le temps imparti, Luc pourra confirmer aussi ! Un petit mot pour ce numéro 50 du Transistor ? Puisse-t-il exister encore longtemps et rester un moyen d’expression pour toutes les actrices et acteurs des musiques actuelles, en Seine-etMarne et au-delà !
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MCB Chroniqueur depuis 2003 Si tu étais un groupe de rock, tu serais ? Les Thugs, un groupe qui a toujours su rester simple même si leurs disques sortaient aux USA. Si tu étais un groupe du 77, tu serais ? Cold Turkey Explosion, le groupe noisy grunge dans lequel je jouais de la basse au lycée. Que représente pour toi Le Transistor ? Une image assez fidèle de la scène locale : ses activités, son agenda, ses petits potins, ses groupes... Ta meilleure / pire chronique ? Blazcooky car c’était ma 1ère. La pire : avec le recul, je pense avoir été un peu vache avec le groupe Experimental Jet Set alors que j’aimais bien leur disque. Ton meilleur / pire concert ? Une date en juin 2004 à l’Empreinte réunissant Off Your Head, Misspent Youth, Dogged Skankers, Les Pintes et Dice Curse. Les membres de Gameness étaient tous dans la salle et ont improvisé un concert surprise en empruntant le matos des autres groupes. Le pire : les concerts de bons groupes où il n'y a pas beaucoup de public… Ta meilleure / pire interview ? Perfect Idiots et Famille Grendy pour le côté décalé. La pire, c’est Stuck In The Sound pour les difficultés à la caler une fois qu’ils avaient été repérés par les Inrocks : « appelle mon manager »... Ta meilleure / pire pochette d’albums ? Ma préférée : le premier album de Plymouth Fury avec le groupe se faisant attaquer par des zombies dans le jardin de sculptures de la Dhuys. Ta meilleure / pire excuse de retard dans la deadline d’un numéro ? Le groupe n’a pas envoyé le disque dans les temps, la procrastination, j’ai piscine... Un petit mot pour ce numéro 50 du Transistor ? Content qu’il soit toujours debout après toutes ces années !
à retrouver sur pinceoreilles.fr : les vraies chroniques de nos chroniqueurs
Une fois n’est pas coutume, ce sont les chroniqueurs qui sont cette fois-ci chroniqués dans nos colonnes.
KAPT’N FRAKASS Chroniqueur depuis 2005 Si tu étais un groupe de rock, tu serais ? Pink Floyd Si tu étais un groupe du 77, tu serais ? All Angels Gone Que représente pour toi Le Transistor ? Le lien avec la scène locale. J’aime écouter chez moi et voir sur scène ces groupes qui n’ont rien à envier, pour certains, à la scène internationale. Et, à mon modeste niveau, Le Transistor me permet d’aider un peu à leur diffusion et leur reconnaissance. Ta meilleure / pire chronique ? Meilleure chronique, ce n’était pas du 77, c’était 613 de Chapelier Fou dans le « coup de cœur » des chroniqueurs. La pire : je ne me rappelle plus le nom du groupe mais j’avais utilisé le terme « bon enfant ». Ton meilleur / pire concert ? Je pense que c’était la carte blanche d’All Angels Gone aux Cuizines. A la fin de chaque morceau, il y avait un type dans la salle qui disait « Putain ! » et oui, en effet, c’était impressionnant. Le pire : Loudblast à File7. J’aime le metal et bien sûr c’est plus puissant quand c’est fort mais là c’était complètement inaudible. La douleur. Ta meilleure / pire interview ? L’interview d’Eole était déjà cool mais ensuite ils m’ont invité à dîner et on a bien rigolé. Ils m’ont fait découvrir Andreas et Nicolas ! Ta meilleure / pire pochette d’albums ? La meilleure, celle du dernier album d’Atlantis Chronicles est super stylée. Celle de There Must be Treasure aussi. Ta meilleure / pire anecdote ? Je ne suis pas physionomiste : je sais qu’il y a des zikos qui s’en amusent et qui jouent avec ça. Pardon à ceux de Diamond Fizz et Soulfakers que j’ai confondu pendant un bon moment... Ta meilleure/pire excuse de retard dans la deadline d’un numéro ? La deadline officielle ou officieuse ? Un petit mot pour ce numéro 50 du Transistor ? Ça fait 10 ans que je participe à cette aventure. Je continuerai à soutenir la scène locale avec passion et par le biais du Transistor aussi longtemps que possible !
sur les groupes seine-et-marnais du moment
CLÉMENT DUBOSCQ Chroniqueur depuis 2009 Si tu étais un groupe de rock, tu serais ? Queens Of The Stone Age, sans aucune hésitation. Le meilleur groupe de la Terre et de l’Univers, et ce n’est pas négociable. Si tu étais un groupe du 77, tu serais ? Jean Jean ! Que représente pour toi Le Transistor ? Un des premiers médias à m’avoir permis d’affûter ma plume et de m’exprimer sur ma passion. Une étape importante sur le long chemin qui m’a aujourd’hui amené à exercer le métier de journaliste ! Ta meilleure / pire chronique ? Je suis particulièrement fier de ma chronique de l’album de Faada Freddy, un des disques essentiels de l’année 2015 selon moi. Pour la pire… Peut-être un EP d’un groupe de reggae dont j’ai oublié le nom ? Ton meilleur / pire concert ? Très difficile de répondre également… Quand j’avais 14 ans, la carte blanche de Munshy aux Cuizines pour la sortie de son album en 2007 a été extrêmement marquante pour moi. Pour le pire, je dirai Rise Of The Northstar au Pub ADK. Je ne ferai aucun commentaire. Ta meilleure / pire interview ? De toutes mes interviews réalisées pour Le Transistor, aucune ne m’a vraiment déçue. Mais si je devais en choisir une dont je suis fier, je pense à Atlantis Chronicles en 2013. Ta meilleure / pire pochette d’albums ? Justement, celles des deux albums d’Atlantis Chronicles, réalisées par Par Olofsson : elles sont sublimes. Ta meilleure / pire anecdote ? Pratiquement impossible de m’arrêter sur une meilleure anecdote… mais je ne me suis toujours pas remis de l’arrêt brutal de la carrière solo de Philippe Karman. Un petit mot pour ce numéro 50 du Transistor ? Merci pour tout ! Je souhaite que Le Transistor continue à propager la bonne parole autour de notre scène locale. Je ne le dis jamais assez, elle est grande, elle est belle, elle ne demande que d’attentifs canaux auditifs ! 11
LE TRANSISTOR
vu par nos partenaires
Que pensent nos Partenaires du transistor ? Chaque trimestre, Le Transistor se fait l’écho des nouveautés, des actualités, des nouveaux projets de nos partenaires, qu’ ils soient en Seine-et-Marne ou ailleurs. Pour ce hors-série, nous avons interrogé une partie d’entre eux sur le regard qu’ ils portent sur Le Transistor, sur son contenu, ses rubriques, son rôle.
MOURAD MEBAREK Discothécaire spécialisé musiques actuelles, responsable du fond scène locale à l’Astrolabe à Melun.
C’est avant tout un outil de travail pour moi car je suis investi sur le développement de la scène locale depuis 12 ans avec l’Astrolabe et Le Transistor me permet de faire de « la veille documentaire », comme on dit dans notre jargon de médiathécaire. Avec ce grand département qu’est la Seine-et-Marne, ce n’est pas facile de suivre toutes les nouveautés en matière de musiques actuelles. Et Le Transistor m’aide donc dans mon travail, me permet de saisir toutes les actualités du secteur. Le fait qu’il soit édité en format papier joue aussi beaucoup, cela permet de toucher un maximum de monde. Nos lecteurs à l’Astrolabe ont l’habitude de le lire, de l’emporter chez eux. Il y a même de vrais habitués du Transistor qui viennent spécifiquement le chercher, qui le récupèrent en même temps qu’ils empruntent des CDs chez nous. Il faut dire que le magazine est très complet entre les chroniques, les actualités, mais aussi les sorties à venir avec l’agenda des concerts. Il me sert aussi pour orienter les groupes de musique qui cherchent des infos, des lieux pour répéter ou jouer, etc. C’est du bonheur pour moi : c’est un outil incontournable et vraiment efficace pour le développement des musiques actuelles en Seine-et-Marne.
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EVA NAVROT Chargée de l’animation et de la communication du RIF, réseau Ile-de-France des musiques actuelle.
C'est un très beau projet qui permet au réseau Pince Oreilles de disposer d'une vitrine vers l'extérieur, s'adressant ainsi au public des concerts mais aussi aux musiciens et à ses propres adhérents. Les contenus sont très diversifiés et les dossiers complets, accessibles et compréhensibles tout en restant pointus et travaillés. C'est un miroir de l'activité du réseau, qui parvient à synthétiser l'ensemble des actions et des missions du Pince Oreilles. Bien que la tendance soit en ce moment plutôt à la réduction voire à l'abandon du papier et qu'il s'agisse d'un travail chronique particulièrement conséquent, ce projet permet à chacun des adhérents impliqués de sortir de sa fiche de poste pour travailler sur une mission différente. C'est un outil de communication remarquable, tant vers l'extérieur qu'en interne, en résumé, une belle opportunité en termes de collaboration pour un réseau !
Retrouvez les actualités de nos partenaires sur pinceoreilles.fr !
GRÉGORY JURADO Ancien président du Pince Oreilles (2006-2011), actuel coordinateur des Cercles. Je suis super content qu’un 50ème numéro existe car l’existence d’un magazine comme celui-ci n’était pas du tout gagnée d’avance. Aujourd’hui, il retrace toute l’histoire de la musique en Seineet-Marne sur ces 15 dernières années. Quand on regarde derrière nous, on voit tous ces groupes qui ont maintenant une carrière, tous ceux qui ont compté, tous les groupes aussi qui ont disparu et qu’on regrette, ou dont les membres se sont investis dans de nouveaux projets… Et on voit la progression aussi des acteurs des musiques actuelles, du secteur d’activité, des professionnels, des salles de concerts. Le Transistor, c’est un peu le patrimoine des musiques actuelles en Seine-et-Marne : on pioche dedans, on y trouve des news des groupes, des salles et des partenaires, on lit des chroniques de disques, on repère les concerts à venir… A côté de cela, le dossier permet d’avoir un vrai éclairage sur une problématique précise, d’aborder un thème avec de la profondeur, de l’analyse. Mais si je devais n’en choisir qu’un, ce serait l’édito. Car un édito va avoir quasiment tout le temps une visée politique, au sens noble du terme, c’est-à- dire que c’est une prise de parole, qu’il va dire quelque chose sur notre société, dire quelque chose sur le monde, dire quelque chose sur la musique. C’est toujours la première chose que je lis dans Le Transistor. GLADYS LE BIAN Coordinatrice à Rezonne, réseau pour les musiques actuelles en Essonne.
WAËL SGHAIER Chargé de communication au MAAD93, réseau des Musiques Actuelles Amplifiées en Développement en Seine-Saint-Denis.
C’est une très belle longévité ! Le Transistor est un des derniers magazines papier qu’il reste dans les réseaux de musiques actuelles en Ile-de-France. Nous à Rezonne, on a décidé d’arrêter notre magazine papier il y a 5 ans car ça nous demandait beaucoup trop de temps, et puis on ne parvenait plus à fédérer autant d’adhérents autour du projet pour le concevoir, le construire, l’écrire. Aujourd’hui, il nous reste un agenda papier, et il y a bien sûr notre site internet. Mais j’aime lire Le Transistor : je regarde les actus de la scène locale et je lis vos chroniques aussi, c’est toujours intéressant de poser ce regard critique sur les projets artistiques. Enfin, j’apprécie le fait qu’il y ait un éditorial, un dossier… C’est-à-dire qu’il y a un vrai positionnement dans Le Transistor, avec une prise de parole dans l’espace public et un ton bien particulier.
La résistance ! C’est une vraie résistance de conserver un magazine papier dans le milieu des musiques actuelles aujourd’hui car beaucoup d’entre eux ont disparu aujourd’hui, souvent faute de moyens humains ou financiers, pour laisser place au seul numérique. Mais c’est important d’avoir du papier : nous avec le MAAD 93, on a réussi à conserver une publication papier pour notre agenda et on en est ravi car les deux formats, numérique et physique, sont vraiment complémentaires. Le magazine papier permet de toucher bien plus de monde que si l’on reste uniquement sur une communication sur internet. Après, je pense que Le Transistor pourrait avoir un impact encore plus fort avec une forme plus attractive, plus moderne dans sa mise en page et sa maquette. Surtout que dans un très grand département comme le vôtre, le papier permet de conserver une forme de proximité avec le public. 13
LE making-of
par neibux
Les coulisses du Transistor Scénario : Elsa Songis, Luc Risterucci et Gaël Chavance Dessins : Neibux (Manuel Saïd)
Mais comment est conçu et fabriqué un numéro du TRANSISTOR ? Quelles en sont les étapes-clés ? Combien de temps ça prend à créer ? Et à qui diable appartiennent les petites mains qui permettent chaque trimestre à plus de 5000 lecteurs de parcourir ses pages ? Pour ce numéro 50 du TRANSISTOR, Neibux a mené l’enquête.
J - 75 Tour de table au sein du conseil d’administration du Pince Oreilles pour définir le contenu de plusieurs rubriques : quelle thématique pour le dossier et le guide pratique, à qui proposet-on la tribune libre, quel artiste pour la carte blanche visuelle ?
Un dossier sur le noise core alternatif ?
Pardon pour le retard !
Je les ai bien matés ouais !
Au départ, tout commence avec la coordinatrice ou le coordinateur du Pince Oreilles…
J - 90 Trois mois avant la sortie du prochain TRANSISTOR, la coordinatrice du Pince Oreilles part à la pêche aux infos. Elle fait le tour des adhérents du Pince Oreilles, des chroniqueurs, des régisseurs studios, des chargés d’accompagnement et bien d’autres encore, pour recenser les fameuses «actus» du TRANSISTOR.
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J - 60
Munshy ?
Le
C’e s no t quo u à F vell i les ile es 7?
Trop bien le retour de Munshy ! Faisons un papier !
Et le retour de Munshy ?
Tour de table au sein du conseil des rédacteurs bénévoles du TRANSISTOR pour définir le contenu de plusieurs rubriques : quelles chroniques, quel groupe pour l’interview, quel groupe en couverture ?
une ! our s p trice n o t Op rdina coo
le vo né bé ôme t e fan Boît s? la rt de once C de
Ou bien sur les projets musicaux aux collèges ?
De
J - 60 à
J - 30 is ? Ah ouaHY MUNS E !? RM SE REFO
Tout le monde au travail ! Rédacteurs et chroniqueurs bénévoles recueillent toutes leurs infos et écrivent leurs articles pour le prochain TRANSISTOR.
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leJMaking Of - 30 Tous les textes doivent avoir été envoyés au Pince Oreillles... Tous ? NON ! Il est parfois difficile pour un rédacteur de jongler entre son travail, sa vie de famille, ses loisirs et LE TRANSISTOR... Et pour anticiper ça, il y a une date limite officielle et une officieuse !
du transistor J’AI PRESQUE FINI ! SEIGNEUR, VENEZ-MOI EN AIDE !
J - 10
Aaah Munshy ... À l’ancienne frêre !
Au tour de l’imprimeur de se mettre au travail ! C’est Michel, de Ravin Bleu, qui cale le papier, découpe, imprime et assemble LE TRANSISTOR. Et tournent, tournent les rotatives !
JOUR J Mais ta photo, elle est pas nette ! Comment tu veux que je fasse ?
J - 20 Maintenant, c’est au tour du graphiste de passer à l’action ! Mais là encore, rien n’est simple et tout va prendre beaucoup de temps...
C’est fini, c’est bouclé !
J - 15 Après une douzaine d’allers-retours de relecture et de vérification de la mise en page, ça y est : LE TRANSISTOR est bouclé !
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J’ai cru qu’on n’y arriverait jamais...
Enfin la sortie du nouveau TRANSISTOR ! Pascal et sa bande, ainsi que l’ensemble des adhérents du Pince Oreilles, distribuent les 5000 exemplaires encore chauds aux quatre coins de la Seine-etMarne : dans les médiathèques, les salles de concerts, les écoles de musiques, les services culturels, certaines mairies…
J + 3 mois
Les lecteurs disposent de trois mois pour découvrir et parcourir LE TRANSISTOR. Oh... Y’a Munshy qui se reforme !
Ils ont bien bossé !
EAU OUV R LE N SISTO N TRA ITION ÉD LE !! CIA SPÉ
Je suis fier de toi.
Arrête poto, pas devant tout le monde !
UR ETO ! LE R NSHY ! U M DE
Et, pendant ce temps-là... les équipes du Pince Oreilles planchent déjà sur le numéro suivant ! ore ?! Enc vail ra t du
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TRIBUNE spéciale SUPPORT YOUR LOCAL SCENE : QUELS ENJEUX ? Issue du mouvement punk, la formule Support Your Local Scene pourrait se traduire en français par « Soutiens ta scène locale ». Aux premiers abords, une injonction donc à se déplacer dans les concerts de son coin… et basta ? Au-delà du slogan lancé à la volée, quelles réalités recouvrent cette mentalité, et surtout, quels enjeux y sont concrètement liés ?
Il convient déjà de définir ce qu’est la scène locale : elle est pour nous un maillage d’acteurs capables de faire vivre les musiques actuelles sur un territoire. En première ligne, les artistes évidemment, mais également les lieux de diffusion qui permettent en général aux premiers de se faire connaître. Ajoutons enfin le public sans qui les artistes feraient face à des
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salles vides. La scène locale existe donc en soi puisqu’on peut a priori retrouver ces acteurs dans différents espaces géographiques. Le but de la mentalité Support Your Local Scene est maintenant de faire que cette scène existe pour soi, c’est-à-dire qu’elle ait conscience d’exister en tant que telle, de vivre par elle-même. Dans quels intérêts ?
Défendre la scène locale répond d’abord à un enjeu majeur : éviter les déserts musicaux. Prenons en exemple la Seineet-Marne. Ce territoire est certes assez proche de Paris pour que l’on puisse s’y rendre à l’occasion d’un concert, mais pas assez pour que ses résidents puissent profiter de l’ensemble de la vie culturelle qu’offre la capitale au jour le jour. L’existence de lieux de diffusion dans le 77 permet d’éviter que Paris centralise et absorbe toute l’énergie musicale d’Île-de-France. Ces lieux tendent à rendre vivantes des localités qui ne seraient que dortoirs sans eux. Aussi, l’existence de salles de proximité rend pleinement service aux artistes du coin en ce sens qu’elle leur permet de se produire dans des lieux accessibles, là où ils seraient noyés et bloqués dans une masse sans fin si Paris absorbait tout. Enfin, les salles de proximité représentent un intérêt pour le public du territoire puisqu’elles sont non seulement un gain de temps pour accéder à un lieu culturel, mais aussi car les prix qu’elles proposent sont souvent plus abordables qu’à Paris. La localité comme fenêtre sur le monde La scène locale est donc un vecteur de vie culturelle sur un territoire. Pour autant, défendre cet état d’esprit ne veut pas dire se replier sur soi-même, au contraire. Un musicien du coin peut très bien jouer du hip-hop, du metal, du jazz… pourtant, ce n’est ni à Melun ni à Meaux que ces styles sont nés ! C’est justement en partant des passions diverses des artistes et en leur permettant de nous les faire partager localement que celles-ci pourront continuer à vivre : si les seuls peuples amérindiens portaient par exemple un intérêt pour la musique qu’ils créaient, comment celle-ci pourrait-elle continuer à vivre aujourd’hui ? Défendre la scène locale c’est donc s’ouvrir au monde à partir des influences multiples qui touchent les musiciens en tant qu’individus, avec leurs propres expériences : soutenir sa scène locale, c’est par la force des choses soutenir les autres scènes du monde et inversement.
Le site du Pince Oreilles annonce tous les concerts des groupes seine-et-marnais. RDV sur pinceoreilles.fr
Une étape indispensable pour aider les artistes à aller au-delà Pour terminer, notons que si elle doit être défendue en toutes circonstances, la scène locale n’est pas une fin en soi. Si le but est de soutenir des artistes, c’est bien pour que ces derniers puissent évoluer, grandir… et donc à terme être en mesure de pouvoir se faire connaître ailleurs, de gravir des étapes auxquelles la scène de proximité ne peut répondre seule. On pourrait prendre l’exemple de l’enfant qu’on accompagne au début de son parcours, qui grandit et qui à un moment part faire sa vie. Cette dernière étape ne peut se réaliser que si l’enfant a reçu du soutien et les clés de son émancipation au début de sa vie. Il en va de même pour les projets de musiques actuelles et la scène locale. Dans le climat social, politique et économique actuel qui laisserait croire que la culture n’est qu’une vague idée, coûteuse et sans vrai but, il convient donc de remettre tout cela en perspective. Cela passe par le fait de fréquenter nos lieux de diffusion de proximité, mais aussi par le fait de rester plus que jamais attentif aux choix des pouvoirs publics en termes de politiques culturelles. Ronnie, de l’association Wild Pig
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que sont-ils devenus ? LES SURVIVANTS DE LA PÉPINIÈRE Entre 2001 et 2015, le Pince Oreilles a édité 14 compilations de La Pépinière, regroupant plus de 150 groupes ou artistes solos de Seine-et-Marne. Certains groupes sont toujours actifs, d’autres ont changé de noms, d’autres encore se sont séparés mais on retrouve certains musiciens impliqués dans de nouveaux projets musicaux. Retour sur une partie de ces artistes qui ont marqué les musiques actuelles en Seine-et-Marne. 152 groupes ont figuré sur La Pépinière ! Si une majeure partie d’entre eux n’existent plus aujourd’hui, quelques survivants des premières heures s’accrochent encore… Citons ainsi… Blazcooky, Fundé, Tank, mais aussi Floh, French Paradoxe, Shaka Milo ou Famille Grendy qui donnent encore régulièrement des concerts. De leurs côtés, La Mathilde, Stuck In The Sound, Ladylike Dragons, Jah On Slide ou Ommm ont récemment sorti un album. Le groupe de ska Jah On Slide est revenu récemment, amputé d’un tromboniste parti jouer pour Olivia Ruiz et d’un bassiste qui a rejoint les Loading Data. Enfin qu’on se le dise, les Smokin’Fuzz sont de retour avec un nouvel album pour 2017 ! Un peu comme un mercato sportif ou médiatique, nombreux sont les musiciens qui s’impliquent dans plusieurs projets artistiques. Côté rock indé, le groupe shoegaze Cheaptune contient une moitié d’Apple Dumplin (Pépinière 2007), tandis que le groupe noisy pop Dress For Success (Pépinière 2003) a donné naissance à Social Square. Les rois du screamo francilien, Gameness ont par la suite joué dans Brume Retina, Revok ou Ride That Sexy Horse. Le collectif D-fusion qui regroupait Euforiah, Keidola et Wuizit, a vu ses membres s’entrecroiser au sein de Madame de Montespan, Cathedraal, Cohaagen, ou rejoindre d’autres projets : Etikal-Lab, La Mathilde, Aguelenna, Les Acolytes, PY ou Wild Mighty Freaks, groupe créé avec un ancien de Missing Pride. Enfin si le groupe metal Keryah (Pépinière 2005) n’existe plus, son chanteur Sylvain fait toujours carrière sous le nom de Gunther Love au sein des Airnadette.
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Des « serial Pépiniéristes »
Certains artistes seine-et-marnais sont parvenus à figurer plusieurs fois sur la célèbre compilation, comme le batteur de Gumchewa (Pépinière 2001) qui joue maintenant dans Ithak et les Percolators (le backing band de Lemdi & Moax). Les anciens du groupe hip-hop Phonic SA (Pépinière 2001) ont joué
dans Le Sacre Du Tympan ou Poni Hoax, mais aussi au sein d’Air Bacha et du collectif Val Mobb Industries, composé lui de membres du Magnetik Band entre autres. Misspent Youth (Pépinière 2004) a vu deux de ses membres partir en Irlande former le groupe Ghost Trap tandis que le batteur a joué dans Dolores Riposte, Lundi 13 ou F4R, deux groupes fondés par des membres de Lenina Crowne. Lequel compte dans ses rangs une moitié de Burning Each Day (Pépinière 2004). Parlons aussi des trois ex-Bawdy Festival : ils se retrouvent au sein de Dirty BastarZ en compagnie d’anciens de La Soucherie ou de Memories of A Dead Man. Raskar Kapak a donné naissance à Taki et l’Arbre de la Soif. Deux membres de Broken Box ont ensuite joué dans Why Not Chérie tandis que Myon de Ommm est à l’origine du projet Zeka.
Retrouvez les groupes des dernières Pépinière dans la rubrique 77 CONNEXION sur
Après 50 numéros, il est temps de jeter un œil dans le rétroviseur en réhabilitant pour ce hors-série la rubrique « que sont-ils devenus ? ».
Munshy
C’est avec un bonheur non dissimulé que l’on vous annonce la reformation du groupe chellois mythique que vous avez croisé très régulièrement dans nos pages : Munshy ! Emmené par Faustine, chanteuse au charisme explosif, le quintet propose une fusion de trip-hop et de hardcore qui mêle mélancolie et rage libératrice lors de concerts survoltés. Leur réputation de scène se fait dès leur première apparition aux Cuizines. En 2002, Munshy gagne la finale européenne du tremplin Emergenza en Allemagne. Fort de ce succès fulgurant, le groupe sort son premier EP Liberate en 2003 et tourne inlassablement. Devenu un nom incontournable de la scène alternative en France et à l’étranger (jusqu’aux USA) Munshy reste très présent sur les scènes du 77, défendant leur premier album éponyme sorti en 2006. Après plusieurs changements de line-up, Munshy finit par s’éteindre en 2009. Pour fêter les 10 ans de cet album, Munshy ressurgit dans sa formation historique pour deux concerts exceptionnels : le 2 juin au O’ Sullivan’s backstage à Paris et le 3 juin… aux Cuizines bien sûr ! www.facebook.com/munshysback Smokin’Fuzz Né en 1998 à Montereau, Smokin’Fuzz se reforme ! Avec leurs 3 albums (Qui boit du rhum 2003 - Papel por favor 2005 - Walla pourquoi 2008) et plus de 500 concerts dans les pattes, ils ont développé une musique festive oscillant entre soul, rocksteady, jazz jamaïcain et early reggae. Et partagé la scène avec des grands : The Skatalites, K2R Riddim, Babylon Circus… mais aussi Les Fatals Picards et Les Svinkels. Composé de 9 zicos en moyenne, le groupe a compté pas mal de projets parallèles : Jim Murple Memorial, Jah On Slide, Mister Gang… et même Chemempa qui partage 2 membres en commun. Un film leur a même été consacré : Chacun joue sa vie, de Stephan Moszkowicz, à mi-chemin entre le réel et la fiction, il raconte l’engagement dans la musique de 9 musiciens. Les voici de retour aujourd’hui après 4 années d’absence, plus motivés que jamais avec un nouvel opus à déguster sans modération !
pinceoreilles.fr
Perfect Fury
Dans les années 2000, deux groupes assez différents mais jouant régulièrement ensemble ont commencé à se faire un nom : Twisted Drive (alias « TD », une formation pratiquant un emocore hurlé, screamo en anglais, skramz pour les moins de 30 ans) et les Dogged Skankers (alias « DS », du skacore punk). Tous deux étaient présents sur la cuvée 2002 de La Pépinière et les deux groupes ont enchaîné les concerts avant de se saborder en 2006 et 2007. Très vite, le chanteur des DS se retrouve à monter avec le batteur de TD un trio, qui s’appelle Perfect Idiots. Lequel joue régulièrement avec un autre trio, Plymouth Fury, formé de 2 anciens de TD. Et voilà qu’on fête cette année les 10 ans de Plymouth Fury et des Perfect Idiots. www.perfect-idiots.com www.plymouthfury.fr Kapt’n Frakass, MCB, Luc Risterucci
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vous les avez vuS dans
es s Cuizin 2011 - Leffaz Eric Tru
2005 - Le Ch Vibrate'On audron
2001 UncomPotomak onmen fromm ars
LE transistor 2010 - L'E m Richard Go preinte tainer
2011 - Pub ADK Eole
2003 - Po Raskar tomak Kapak
es s Cuizin 2016 - Lees enragés d Le bal
ak tom - Po 2011 Ich Ina
Safran 2015 - Le elho Flavia Co
La Boite de 2013 - L'Emp reinte Tété
tomak 2003 - Po s Gamenes
2016 - La Fe Bruit Noir rme Electrique
2003 - Potomak Chemempa
2013 - Les Cu Winston Mc izines Anuff
201 Per 3 - Le fect Saf Idio ran ts Kou dju
2011 - Les Cu izines Pneu
2007 P Olympicotomak s Drago n
2012 - Le Sa Julien Quen fran / Koudju tin
mak - Poto 2003 B M DO
2006 Etikal Les 18 Marc Lab hes
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2006 - Po tomak Munshy
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2015 - Potomak Not Scientists
L'Oreille Cassée
2015 Minu - Safran it6He ure
l Festiva Koudju 2008 - an Duberm
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2009 - L'Emp Shakaponk reinte
2014 - Pub ADK La Nébuleuse d'HIMA
nte 2010 - L'Emprei Mad Caddys
audron 2005 - Le Ch Dice Curse
es 2016 - Les Cuizin Skaterock
2011 - Safra Jim Murpl n e Memoria l ak Potom 2002 - mily Kéfir Fa
Fes tiva l
es s Cuizin 2016 - Le Back Brocken
b Adk r 2015 - Pu eurs de Menhi on Les Ram
es 2011 - Les Cuizin Oxyd
tomak 2004 - Po Ed-Ake
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2005 - L'Empreinte Killer Komanski
2011 - Potomak Peturiotquy
2014 - JEAN File 7
2007 - Le Bru it de Melun Abdel Malik
Concerts
an Safr - Le xe 2013 tro Delu Elec
ir Son De l'A 2005 - Le Zenzile
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2016 Gied - Le Safr an ré
2014 - Le Safran Guerilla Poubelle
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TRIBUNE LIBRE
récit d'anticipation
Espoirs, joies, réflexions, inquiétudes, revendications, coups de gueule ou coup de cœur… Un partenaire, un adhérent, un musicien, un lecteur prend la plume pour partager un point de vue.
on joue, point.
Depuis quelques mois maintenant, j’entends sortir de la bouche de certains de mes amis salariés des salles du réseau Pince Oreilles une expression assez inquiétante, sinon effrayante : « la mort des musiques actuelles ». Well well well… Je ne porte qu’un regard distancié, sans être plus au courant des détails. Je ne suis que vaguement au fait de baisses de subventions, nonrenouvellement de conventions, fermetures de structures, refus de dialogue et discours diffamatoire émanant d’élus locaux, “Ce n’est pas la rue qui décide”, “J’en ai rien à foutre de votre truc”, “Le type de culture que vous proposez ne réponds pas aux attentes de nos administrés”… Forcément, je me sens concerné dès lors que sont touchées les salles de concerts que j’écume depuis mon adolescence. Au cours des dix dernières années, j’ai eu l’occasion, en ces lieux, de voir des groupes et artistes renommés, mais aussi de découvrir la scène locale, riche, variée, talentueuse, mais injustement ignorée. C’est en assistant à cette foultitude de concerts que j’ai
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commencé à écrire mes premiers reportages, m’ouvrant ainsi assez de portes pour pouvoir, une décennie plus tard, exercer le métier de journaliste. C’est en multipliant les claques scéniques que je me suis dit « Je veux faire ça aussi », que je me suis assis derrière une batterie, que j’ai appris à jouer en groupe et que j’ai fait mes premiers concerts en tant que musicien, dans ces salles de musiques actuelles. Ce sont nos bulles d’oxygènes, nos havres de paix, qui nous rassemblent autour de notre passion. Spectateurs, soyons curieux, allons à des concerts, découvrons la scène émergente, partageons nos coups de cœur à qui veut bien l’entendre. Groupes, artistes, rugissons dans nos micros, martyrisons les cordes de nos guitares, envahissons nos scènes, nos studios, nos garages, nos caves… Aucun pouvoir public ne nous en empêchera. Tant que nous serons là, les musiques actuelles continueront de vivre. Osons donc espérer qu’un avenir radieux s’offre à elles. Clément Duboscq
DANS QUEL MONDE SORTIRA LE TRANSISTOR N°100 ? Il est paru ! Voici le n°100 du Transistor, toute l’actualité des musiques actuelles du 77 depuis maintenant 32 ans ! Il y a 16 ans, ce trimestriel, édité par le réseau départemental Pince Oreilles, figurait parmi les derniers magazines papier du secteur des musiques actuelles (les autres publications franciliennes avaient cessé cette activité au cours des années 2010.) On lui promettait de devenir un webzine ; il s’est finalement maintenu à bon escient dans l’adversité. On se souvient que le « Big one, » le grand tremblement de terre attendu et redouté, a frappé la Californie en 2021. Outre les centaines de milliers de vies humaines perdues, ce cataclysme a déstabilisé l’économie mondiale en touchant les infrastructures de la Sillicon Valley. Google, Windows et Apple ont vu tous leurs serveurs détruits, mettant à mal l’existence d’internet et le développement économique et technologique amorcé au début du 21ème siècle. Inutile d’en énumérer toutes les conséquences, mais c’est bien cet événement et la crise qui en a suivi qui font que vous pouvez lire aujourd’hui ce numéro 100 du Transistor, toujours imprimé sur du papier 100% recyclé. Son contenu reflète parfaitement l’évolution des musiques actuelles ces dernières années : le retour à des formes musicales plus brutes mais toujours créatives. En couverture : Rastaferraille, un trio de glam’tribal issu de la pointe de Paris Canton Est. Sous leurs dreads aux couleurs extravagantes, c’est un peu de l’ancien monde qui résonne dans les percussions métalliques customisées
à partir de vieilles carrosseries de voitures. Bricoleurs, ils le sont à plus d’un titre, puisque le chanteur-rappeur altère sa voix à l’aide d’une pédale baptisée « Elders Vox » et rappe en Elvis Presley et en Brigitte Fontaine. Sur scène l’effet est saisissant lorsque sa diction se frotte à ces autres timbres. Le groupe se fait un plaisir de nous expliquer ses choix dans une longue interview, et notre graphiste a réalisé pour eux une magnifique illustration. Des nouvelles de l’Atmosph’Airs à Mouroux. Suite au développement de l’Unité Brie (monnaie locale), l’argent reversé aux associations aura permis d’initier les travaux d’agrandissement qu’espérait le patron. C’est donc jusqu’à 500 personnes qui pourront assister aux prochains concerts dans une salle bien retapée ! On y attend notamment Jet Banana pour une reformation historique ! C’est une figure incontournable de la scène 77 qui s’en va vers d’autres horizons. Jonathan Djaoui, dont le palmarès constitue une longue liste, mais dont on se souviendra surtout comme le directeur de File7, a fini par céder à sa passion pour la Suède. Plusieurs générations de musiciens viendront lui rendre hommage lors d’un mooning collectif à son domicile : 13 rue des Verts Pâturages à Montévrain (code 5B345) Le dossier des festivals promet encore de belles escapades musicales avec « Be Roof » à Melun et ses sounds systems solaires sur les toits des HLM, et « Marche ou Folk, » festival ambulant dans la forêt de Fontainebleau où vous pourrez danser toute la nuit entre les rochers au son endiablé des cordes, flûtes et tambours. En association avec Bib77, les médiathèques en seront pour leur part à la 12ème édition de « Bib en scène » qui accueille fidèlement en juillet des artistes locaux pas trop remués mais toujours inspirants. Bonne lecture à tous ! Kapt’n Frakass
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CARTE BLANCHE VISUELLE Guillaume Bousquet // graphiste
à chaque numéro, le Transistor donne carte blanche à un photographe, un dessinateur, un peintre… L’ invité du trimestre est notre graphiste maison, photographe à ses heures. Page de gauche : Carte blanche... avec quelques points à relier ! Page de droite : Ladylike Dragons, Pandore, Lenina Crowne, Broken Box, Pokemon Crew, Ommm
gllm.bousquet@gmail.com
67 68 66 65 64 63
58 59 57 69
62
70 61 60 56
98 71
97
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99 55
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91 89
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52 49
03
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02 48
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85 80
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24 46
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86 50
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92 88
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32 36
25 31
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33 35 39
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40 41
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14 12
11 07 09
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GUIDE PRATIOUE Le Pince Oreilles au service des musiciens Au-delà du Transistor et de ses agendas des ateliers et formations, ses focus sur votre projet ou son interview et ses chroniques, le Pince Oreilles a déployé au fil des années plusieurs outils au service des musiciens et leurs projets. Si le réseau ne réalise pas le travail d’un programmateur, d’un tourneur ou d’un manager, voici néanmoins quelques outils qui peuvent aider à votre promotion ou votre information pour développer votre projet.
77 Connexion, l’évènement
Le site internet
www.pinceoreilles.fr Conçu comme une vitrine de la scène locale seine-et-marnaise, le site du Pince Oreilles met à disposition des musiciens les rubriques « Agenda », « 77 Connexion » et « Autoprod’77 ». Ce sont autant d’espaces qui vous permettent de montrer au public qui vous êtes, vos productions audios et vidéos, où et quand vous jouez, comment vous suivre ou encore, comment acheter votre musique. 28
Par exemple, le dispositif « Autoprod’77 » est un système de dépôt-vente qui permet aux artistes d’être référencés dans un catalogue édité par le réseau à destination des médiathèques de toute la Seine-et-Marne. La rubrique « S.A.M. » (alias « Service Aux Musiciens ») propose quant à elle un espace destiné à vous informer des actualités du secteur et du territoire, des formations, rencontres ou masterclass en cours, des guides pratiques à votre disposition (studios, festivals, tremplins...).
Retrouvez toutes les infos destinées aux musiciens sur www.pinceoreilles.fr
Avec ses deux éditions par an, ce rendezvous itinérant est accueilli chez un adhérent du Pince Oreilles avec la vocation de rassembler l’ensemble des acteurs des musiques actuelles du département afin de favoriser leur rencontre, leurs échanges et toute nouvelle initiative, tout nouveau projet qui pourraient en résulter. En 6 éditions, 77 Connexion a réuni plus de 650 participants avec des profils très variés : musiciens, techniciens, régisseurs, directeurs, chargés d’actions culturelles, de programmation, de communication, d’accompagnement, mais aussi graphistes, animateurs radios, managers, photographes, vidéastes, tourneurs, bénévoles… Ces rencontres ont lieu autour de thématiques comme les droits d’auteurs et droits voisins, la sortie d’une œuvre, le DIY (ou Do It Yourself), le chant, la communication, les risques auditifs, etc.
La Lettre du Musicos
Cette newsletter relaie les informations et les évènements du secteur en Seine-etMarne, idéalement une fois par mois. Un complément d’information plus régulier que Le Transistor et plus ouvert, spécifiquement tourné vers les services ou évènements qui
touchent directement les musiciens (appels à projets, partenariats, rencontres, formations, tremplins, ateliers, initiations…).
Des outils régionaux avec le RIF
Conscient que certaines problématiques sont communes à l’échelle de notre région et à tous les musiciens franciliens, le Pince Oreilles participe et relaie activement les projets portés au niveau régional, comme
la plateforme infomusiciens.org et le dispositif Itinérances. Ce dernier favorise la mobilité des artistes sur le territoire francilien et leur insertion professionnelle. Le réseau relaie les informations relatives au dispositif, ses adhérents proposent des artistes et participent à la sélection des groupes. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre salle de concerts préférée pour avoir plus d’infos. La plateforme Infomusiciens. org s’adresse elle directement aux musiciens et porteurs de projets franciliens en centralisant les informations au niveau régional. Elle est alimentée par les huit réseaux départementaux de la région. Guillaume Godefroy 29
LA carte des ADHÉRENTS
L’équipe salariée Sandrine Courtial – coordinatrice / animatrice réseau Gaël Chavance – coordinateur / animateur réseau Guillaume Godefroy - chargé de l’action culturelle 01.60.93.03.15 / contact@pinceoreilles.fr www.pinceoreilles.fr
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Le Transistor est un trimestriel édité par le réseau Pince Oreilles. 5 000 exemplaires N° ISSN : 1624-5768
Directeur de la publication : Steve Vinh-San Coordinateur de la rédaction : Gaël Chavance Rédacteurs : Steve Vinh-San, Sandrine Courtial, Gaël Chavance Clément Duboscq, Guillaume Godefroy, Elsa Songis, Kapt’n Frakass, Luc Risterucci, MCB, Nicolas Charmont. Illustrateurs : Manuel Saïd, Bilitis Delalandre et Guillaume Bousquet.
Maquette & mise en page : Guillaume Bousquet (.fr) Grande photo de couverture : © DR Petite photo de couverture : © Alek Garbowsky Photos des pages 18, 19 et 24 : © Alek Garbowsky
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