Le Monde Dentaire Suisse | No 4/2015

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Le journal romand des professionnels de la santé bucco-dentaire N° 4/2015 – 1re année · Bâle, le 4 decembre 2015 · Prix CHF 6.50 · Éditeur & maison d’édition

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Éditorial Allegria Allégresse, qui signifie plus que joie ou gaieté, implique aussi de la gratitude. Nous nous réjouissons de ce que nous avons accompli, de ce que nous avons réussi La gratitude est un sentiment que nous éprouvons au début ou à la fin d’une journée – par rapport à nous-mêmes. Nous éprouvons aussi cette gratitude quand quelque chose s’est mal passé mais que nous avons néanmoins rempli notre tâche. Elle nous rappelle que, malgré les écueils, la vie vaut la peine d’être vécue. Être reconnaissant envers quelqu’un pour son aide, pour une faveur ou pour ou de l’affection ne déclenche pas les mêmes émotions. Hélas, cette gratitude envers son prochain à tendance à se perdre, de nos jours, remplacée par la « superbia », la fierté. Laquelle se teinte trop souvent de prétention et d’arrogance. L’estime de soi démesurée, l’autodéification, nuit à l’individu et davantage encore à autrui, c’est ce à quoi nous assistons en ce moment. L’égoïsme, impitoyable et sans compassion, finit par engendrer le malheur et la haine. Nous le vivons malheureusement dans la politique, dans l’économie et dans la société au quotidien. Saint-Augustin déjà tenait l’orgueil pour le plus répréhensible de tous les vices. Bientôt nous fêterons Noël. Allegria et gratitude sont de mise, ayons toutefois aussi une pensée pour ces gens qui n’ont pas beaucoup de raisons de se réjouir, mais qui sont certainement reconnaissants d’avoir pu sauver leur vie. À Paris ou ailleurs. Nous vous souhaitons un Noël dans la paix et une nouvelle année pleine de joie.

Interdisciplinarité en parodontologie

Congrès anniversaire des SDH

45e congrès annuel de la SSP à Bâle – programme à dominante clinique

Les Swiss Dental Hygienists sont une success story

Le Congrès a rassemblé 17 présentations sous le titre « Interdisciplinarité en parodontologie  » qui, comme les intervenants en ont fait le constat ultérieurement en échangeant entre eux, n’auraient pu mieux se compléter. » pageS 9 à 11

L’étendue des spécialités en parodontologie oblige plus que jamais les cliniciens et les chercheurs à collaborer au plan interdisciplinaire. Les médecins traitants se trouvent souvent confrontés à une situation complexe au moment du diagnostic, de la planification du traitement et de sa mise en œuvre. Il n’est pas rare de voir surgir des interrogations sur les interactions entre des maladies générales (et leurs éventuels traitements médicamenteux) et les mesures parodontologiques. Est-il préférable de déplacer des dents, de corriger par une prothèse, ou bien le composite est-il plus adapté ? S’agit-il de sauver encore des dents ou l’implant présente-t-il le meilleur rapport bénéfices/

L’équipe organisatrice du congrès SSP , le Pr Roland Weiger (à g.) et le Dr Clemens Walter, PD (à d.), UZM Bâle, et le président de la SSP, le Pr Anton Sculean, zmk bern, se sont réjoui d’un congrès qui a largement répondu aux attentes.

risques dans la situation donnée ? Doiton plutôt intervenir avec des antibiotiques et/ou des probiotiques ? Même si toutes les questions n’ont pas trouvé de réponse, le consensus auquel sont parvenus les dentistes de tous horizons s’est avéré très positif. Des intervenants de qualité ont donné un aperçu de leur savoir et de leurs compétences. Le 45e congrès de la SSP s’est tenu les 24 et 25 septembre et 17 conférences

Parodontologie 45e congrès de la SSP à Bâle

y ont été présentées sous le titre « Interdisciplinarité en parodontologie  ». Comme les intervenants en ont fait le constat ultérieurement en échangeant entre eux, ces différentes interventions n’auraient pu mieux se compléter. L’équipe organisatrice du congrès, dirigée par le Pr Roland Weiger et le Dr Clemens Walter, PD, de l’UZM de Bâle, a été félicitée par les participants. » suite page 2

De Zurich au lac Léman Depuis près de deux ans, le Professeur Irena Sailer est à la tête de la Division de Prothèse fixe et Biomatériaux de la Clinique Universitaire de Médecine Dentaire (CUMD), à Genève. On dit que le langage scientifique est international et ne connaît aucune frontière, surtout dans un milieu confidentiel comme celui de l’odontologie. Et pourtant, la langue joue un rôle dans l’environnement professionnel comme privé. Nous nous sommes entretenus avec le Professeur Irena Sailer entre deux examens, à propos de ses premières impressions dans la cité de Calvin. Le Monde dentaire Suisse :  Comment avez-vous été accueillie à Genève, en tant que « Zurichoise » ? Pr Irena Sailer :  Très bien. Mon prédécesseur, le Professeur Urs Belser, a laissé derrière lui une équipe parfaitement organisée et serviable qui m’a aidée les premiers temps. Avec le Dr Stefan Hicklin et le Dr Andreas Worni, j’ai, en outre, bénéficié de l’arrivée de deux chefs de clinique, de sorte que nos capacités sont suffisantes pour le travail prévu.

Focus

» pages 4 à 5

La TVN en endodontologie Déjà une technique de routine ?

» pageS 12 à 13

Secours Dentaire International Une clinique dentaire en Ouganda fait désormais partie de la famille

» page 14

Le Pr Irena Sailer dans son bureau de la CUMD Genève, lors de son entretien avec Le Monde dentaire Suisse.

Quelles sont globalement les points sur lesquels vous allez mettre l’accent ?

I. S. :  Nous avons plusieurs objectifs, qui forment un tout :  former la relève dans la région et » suite page 8

Prochain numéro Endodontie

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Focus Parodontologie suite de la page 1

Le piège des bonnes affaires

Le Pr Roland Weiger a modéré la session du vendredi après-midi consacrée à la planification interdisciplinaire du traitement.

Diathèse hémorragique et traitement parodontal Après avoir accueilli les participants, le Pr Weiger a laissé la parole à la première intervenante, la Pr Ti-Sun Kim de Heidelberg. Elle a passé en revue le thème des diathèses hémorragiques dans le cadre d’un traitement parodontal. Elle est partie de la gestion individuelle par le thérapeute et a démontré l’importance d’un conseil interdisciplinaire.

« Je ne suis pas fou » :  ce slogan est devenu le cri de guerre de toutes les personnes à l’affût des bonnes occasions. Voilà longtemps déjà que la médecine dentaire a réagi à cette évolution du marché. Ce ne sont pas seulement les médecins-dentistes frontaliers ou leurs confrères hongrois qui tentent d’attirer le patient avec des prix cassés :  ils sont aussi imités par des cliniques en Suisse. Il est permis de douter que cette stratégie soit la bonne. En effet, les prix cassés, pour reprendre ce terme chéri par les chaînes à bas prix, peuvent avoir un effet boomerang, tant pour les patients que pour le médecindentiste. Tout traitement dentaire digne de ce nom a son coût, même si des prix différents sont pratiqués sur le marché, dans une certaine fourchette. Cependant, lorsqu’un cabinet offre des remises de 30, 40 ou même 50 %, il sera très probablement tenté de compenser, en partie du moins, le manque à gagner en négligeant son travail ou en employant du matériel de qualité inférieure, le bien du patient en faisant parfois les frais. Un exemple venant d’Allemagne montre que les cabinets dentaires pratiquant des prix cassés ne sont pas non plus à l’abri de l’injustice. Un médecin-dentiste de Munich offrait des soins dentaires à bas prix sur le portail «  Groupon  ». L’ordre des médecins-dentistes de la capitale bavaroise a assigné ce confrère en justice et obtenu du juge qu’il interdise cette promotion, en alléguant que les prix cassés sont contraires à la déontologie médicale. On peut naturellement critiquer cet arrêt, car les règles du marché doivent s’appliquer aussi en médecine dentaire. J’estime que le cabinet dentaire qui mise sur le segment bas de gamme fait fausse route, car cette stratégie est vraisemblablement vouée à l’échec à long terme. En effet, pour pouvoir engager des collaborateurs qualifiés, rester à l’avant-garde de la technique et constituer des réserves pour ses futurs investissements, le cabinet dentaire doit absolument enregistrer des recettes suffisantes. Il est en outre tout à fait légitime que le médecin-dentiste qui s’est mis à son compte, a suivi de longues années de formation et glané beaucoup d’expérience reçoive une compensation économique appropriée, chose pratiquement impossible s’il pratique une politique des prix bas. En revanche, le cabinet qui mise sur le service plutôt que sur le prix n’aura pas à se plaindre d’un manque de clients, surtout s’il aborde intelligemment la question

N° 4/2015 · 1re année

Le Pr Ti-Sun Kim, Université de Heidelberg

Le Pr Andrea Mombelli, CUMD, Genève

Le Pr Carlalberta Verna, UZM Bâle

Le Pr Gabriel Krastl, Université de Wurtzbourg

Le Pr Michael Bornstein, zmk bern

Le Pr Knut A. Grötz, Université de Mayence

Le Pr Patrick Schmidlin, ZZM Zurich

Le Pr Peter Eickholz, Université de Francfort-sur-le-Main

Le Dr Sebastian Kühl, PD, UZM Bâle

Le dr. rer. nat. Arne S. Schäfer, PD, Charité Berlin

Diabète et traitement parodontal

du prix dans ses rapports avec les patients. Il peut ainsi établir un devis sérieux, présentant si possible deux ou trois traitements différents et expliquant clairement aux patients leur conséquence sur les honoraires. Il peut aussi proposer aux patients le règlement échelonné de ses honoraires. Un autre moyen utile est de s’assurer que les patients reçoivent des réponses concluantes aux questions posées sur le règlement des soins dentaires. La conception globale du service – qui prend en considération la totalité des besoins des patients, y compris les financiers – constitue une assise solide pour toute entreprise soucieuse de se démarquer de la concurrence. Il est possible qu’il faille pour cela demander de l’aide, par exemple à des spécialistes de la gestion des débiteurs. Rien n’empêche d’y avoir recours lorsque leurs prestations se traduisent par une nette hausse de la qualité du service. Les cabinets dentaires prévoyants convainquent leur clientèle par l’image d’une entreprise orientée service et clients. C’est la meilleure façon d’éviter de se trouver dans le collimateur d’« A bon entendeur » aux côtés de leurs collègues casseurs de prix, heureusement peu nombreux en Suisse.

Auteur

Thomas Kast Directeur de la Caisse pour médecins-dentistes SA Tél. +41 43 477 66 66 kast@cmdsa.ch www.cmdsa.ch

L’intervenant suivant, le Pr Andrea Mombelli, de la CUMD de Genève, a abordé les liens entre le traitement parodontal et le diabète. Son intervention a apporté un éclairage original sur cette problématique, car son objet n’était pas d’identifier les conséquences du diabète sur la santé buccale et le traitement parodontal, mais de savoir dans quelle mesure le traitement parodontal agit sur l’état de santé des diabétiques. Il s’avère que ce traitement produit des effets sur le diabète qui ne sont pas positifs. Le Pr Mombelli s’est montré plus que convaincant par son objectivité et sa justesse scientifique. L’administration orale d’une dose de caféine a permis à l’auditoire de reprendre des forces avant d’aborder l’un des « principaux chapitres ».

Tumeurs et altérations gingivales tumorales – le traitement oral dans la pratique quotidienne Comme c’est souvent le cas sur le sujet, l’intervention était riche en illustrations. La similitude des symptômes cliniques est un vrai défi et conduit parfois dans la pratique à des erreurs de diagnostic, donc à des traitements inappropriés, a expliqué le Pr Michael Bornstein, de la ZMK de Berne. L’un des critères décisifs du diagnostic différentiel dans ces cas-là consiste à distinguer les altérations réactives et néoplasiques. Pour les identifier à temps, il est essentiel de mettre en place une routine dans les examens de la muqueuse buccale et ainsi de ne pas rester bloqué en chemin par une approche trop « superficielle ». La découverte de certains éléments reste liée à l’intuition plutôt qu’à une capacité de déduction scientifique mais elle n’est pas à négliger pour autant. Tout symptôme inhabituel doit déclencher un examen histologique. Le Pr Bornstein a rafraîchi les connaissances sur le chapitre des possibilités de répartition/classification, qui pour beaucoup de médecins remontaient à très loin, en précisant que la cavité buccale et les altérations qu’on y constate reflètent en partie des maladies systémiques – ce qui ne doit pas être confondu avec le concept d’interactions de la médecine chinoise, dont la véracité ne peut être démontrée scientifiquement. Le symptôme le plus fréquent des maladies systémiques à se manifester dans la cavité buccale est la « gingivite squameuse ». Lorsque des bulles se forment directement sur la muqueuse, on est en présence d’un signal d’alarme sans équivoque, que l’on appelle le signe de Nikolski. Le léger saignement qui se produit immédiatement après un petit frottement du gant


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Focus Parodontologie sur la muqueuse constitue un autre symptôme diagnostique simple. Les trois altérations les plus fréquentes de la muqueuse, accompagnées d’une desquamation, sont dans l’ordre :  le lichen plan, la pemphigoïde et le pemphigus. Le pemphigus est potentiellement mortel en l’absence de traitement et se manifeste souvent en premier lieu dans la cavité buccale. L’exemple donné ensuite a été la manifestation primaire de la syphilis, aujourd’hui souvent tombée dans l’oubli. L’intervention a ensuite abordé les épulis, et parmi eux le granulome à cellules géantes dont la croissance est agressive. Enfin la dernière catégorie, celle des tumeurs malignes, qui n’est pas des plus jolies, a achevé de réveiller les uns et les autres. Le carcinome épidermoïde reste le néoplasme malin le plus fréquent. La gencive est l’une des premières zones touchées et joue à ce titre un rôle important dans le diagnostic précoce et la prévention.

Corrections esthétiques par orthodontie ?

Le Pr Carlaberta Verna, de l’UZM de Bâle, a présenté des exemples impressionnants de mouvement atraumatique contrôlé de dents ayant subi des lésions parodontales préalables. La formation d’os au niveau de la lame dentaire par rotation de la racine d’une dent à extraire dans l’axe corono-vestibulaire sur plusieurs mois (env. 0,5 mm/mois) a provoqué un effet retentissant. Même si elle ne semble pas d’un grand confort pour le patient, cette option offre toutefois une méthode raffinée pour créer

de la matière osseuse propre dans une zone critique.

Restauration esthétique avec une prothèse à appui dentaire ? La Pr Nicola U. Zitzmann, de l’UZM de Bâle, a répondu à la question centrale de l’indication d’une prothèse à appui dentaire dans le cas d’une attache parodontale saine, mais réduite. Les données présentées se réfèrent à des taux de survie relativement bons et ont certainement motivé certaines des personnes présentes à envisa-

ger des constructions qui semblaient hasardeuses d’après la loi d’Ante. Elle a retracé l’histoire de cette dernière et a démontré le caractère erroné de ses fondements scientifiques. Le taux de réussite observé avec les bridges longs (cross arch), dans lesquels les dents piliers présentent une profondeur de sondage de 4 à 6 mm était de 86 pour cent sur 15 ans. Ce médecin prothésiste s’est tournée par ailleurs vers des solutions télescopiques, dont elle a pu démontrer certains avantages, en plus du confort comparable qu’elles offrent.

En résumé, le pronostic est bon avec des dents saines dont l’attache est réduite, dès lors que la planification et l’exécution sont adaptées.

Restauration esthétique par prothèse sur implant ? Les travaux présentés par le Pr Jörg Strub de l’Université de Fribourg-enBrisgau, ont fait forte impression par leur exécution et ont montré toute leur classe. Les praticiens libéraux trouveraient sans doute une solution plus simple et moins coûteuse aux cas concernés, » page 4

Plus qu’une réhabilitation fixe.

Biofilm et mesures antimicrobiennes La présentation du Pr Michel C. Brecx, venu de Belgique, a passé en revue un vaste éventail de données sur le biofilm. Les microorganismes qui s’y rassemblent vivent en communauté selon la devise « l’union fait la force » ou «  prolétaires de tous pays, unissez-vous ! ». En s’agrégeant ainsi, leur résistance spéciale aux désinfectants est multipliée par 100, voire 1000. Un graphique démontrant que des produits tels que Méridol ou Listérine se sont avérés aussi inefficaces que le placebo a été présenté. Sur un autre graphique, l’efficacité de Méridol a approché celle de la chlorhexidine. C’est la povidone iodée qui a montré les meilleurs résultats in vitro, mais elle a pour inconvénient de ne plus être efficace lorsque la concentration est trop faible ou trop forte, ce qui est un petit souci aux yeux du Pr Brecx. On peut rappeler, en résumé, que la povidone iodée est la plus adaptée en sous-gingival tandis que la chlorhexidine doit être privilégiée pour la désinfection orale à court terme. Il recommande, pour les traitements à long terme, de combiner le nettoyage mécanique au Méridol. L’après-midi a été consacré à la reconstruction après traitement parodontal.

Une raison de sourire.

Restauration esthétique à base de composite ? Le Pr Gabriel Krastl, de Wurtzbourg en Allemagne, a présenté quelques cas de correction réussie de vastes triangles interdentaires et de collets apparents à base de composite. De son point de vue, les problèmes principaux posés par les restaurations en composite tiennent aux modifications de teintes, aux colorations marginales et à la forme de façon générale. Le Pr Krastl considère que l’importante perte de substance généralement constatée avec les préparations en céramique constitue un argument en faveur du composite. La facilité avec laquelle le composite se répare permet un taux de conservation de 100 pour cent à 5 ans, taux qui tombe à 80-90 pour cent en l’absence de réparation. Lorsque la restauration est réalisée en composite, il se produit de petits défauts marginaux dans 85 pour cent des cas, qui provoquent une rétention de la plaque dentaire. En conclusion, les restaurations en composite peuvent potentiellement apporter de nettes améliorations esthétiques en cas de défaut parodontal, mais représentent aussi un bon équilibre entre perte de substrat et esthétique pour corriger des problèmes orthodontiques marqués.

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Focus Parodontologie

Traitement parodontal non chirurgical « State of the Art » et nouvelles approches Auteur

Dr méd. dent., MAS Tobias Hägi Médecin dentiste spécialisé en parodontologie ;  en pratique privée tobias.haegi@gmail.com La parodontite est considérée aujourd’hui comme une infection opportuniste dans laquelle la réponse inflammatoire de l’hôte joue un rôle décisif 1. En raison de la difficulté et des effets indésirables provoqués par la modulation de la réponse immu-

suite de la page 3 mais il est toujours intéressant de voir les variantes mises en œuvre par l’Université de Fribourg. L’un des cas a créé la controverse, car il s’agissait d’une augmentation verticale bilatérale par greffe d’os extra-buccal dans la zone postérieure de la mâchoire, alors que la mise en place d’implants courts (solution privilégiée par l’Université de Zurich) à l’aide de clichés radiologiques et de photos semblait possible. La période de suivi a été d’un an pour ce cas, ce qui est insuffisant pour évaluer la résorption de l’augmentation verticale. Le nombre des implants était généralement élevé. De nombreux implantologues pensent aujourd’hui qu’il n’est nul besoin de prévoir dix implants, voire plus, par mâchoire pour assurer une prise en charge biomécanique et stable dans le temps. La prothèse circulaire élaborée par CAD/CAM par le Pr Strub en collaboration avec la société Zirkonzahn a semblé particulièrement séduisante.

Restauration esthétique à base de substitut osseux laineux ? On doit au Pr Patrick Schmidlin, de la ZZM de Zurich, une intervention particulièrement intéressante. Il était inspiré et a brillamment démontré ce que les scientifiques peuvent obtenir en croyant en eux-mêmes et en leurs idées. Écouter ce détenteur de brevet lors de sa présentation enthousiaste a été rafraîchissant. Il s’agit avec ce substitut osseux laineux – Bonewool® – (provenant de laine de mouton néozélandais) du stade préclinique d’un matériau d’augmentation à base d’acide lactique, dont la malléabi-

nitaire, les méthodes thérapeutiques utilisées jusqu’ici ciblent (presque) exclusivement l’aspect microbiologique de la maladie et cherchent ainsi à éliminer les concrétions dures et molles qui prennent la forme de biofilm ou de tartre dans les régions supra-gingivales et sous-gingivales. L’objectif du traitement parodontal est de réduire la profondeur des poches, les saignements au sondage (BoP) et la suppuration, mais aussi de conserver, voire d’améliorer, le niveau d’attache. L’approche consensuelle consiste à atteindre ces objectifs dans un premier temps en améliorant l’hygiène buccale et par la méthode non chirurgicale dite « Scaling and root planing » (SRP). L’instrumentation convient aux poches moyennes à profondes tandis qu’elle doit être évitée pour les poches peu profondes.

lité est particulièrement bonne et qui donne jusqu’ici des résultats prometteurs dans les expériences sur l’animal. Il se pourrait que le collagène, qui est actuellement la référence absolue, ait un concurrent sérieux dans les années à venir. Les présentations du vendredi ont été placées sous le signe de l’innovation en traitement parodontal et en chirurgie implantaire. La matinée a été modérée par le Dr Clemens Walter, PD, puis le Pr Nicola U. Zitzmann a pris la relève après la pause déjeuner.

Qu’est-ce qu’une parodontite agressive ? Localisée ou généralisée? Outre le déséquilibre connu entre dépôts bactériens et destruction tissulaire, il a été naturellement question d’Aggregatibacter actinomycetemcomitans (AAC) et de la façon dont l’hôte y répond. Le Pr Peter Eickholz, de Francfortsur-le-Main, a démontré de façon tout à fait claire que la mise en évidence microbiologique d’AAC ne constitue pas un bon test diagnostique pour la parodontite agressive, même si sa présence est souvent constatée. Un diagnostic clinique solide s’impose. Il existe plusieurs clones d’AAC. Le clone JP2 (multiplie le risque de parodontite par 18) est le plus agressif et doit être distingué du clone non-JP2 (risque de parodontite multiplié par 3). Des problèmes subsistent dans la classification de la parodontite agressive, mais elle peut être utilisée avec succès au plan clinique.

Prédisposition génétique à la parodontite – où en sommes-nous ?

Le traitement non chirurgical fait partie des méthodes les plus employées aujourd’hui en parodontologie et doit être considéré comme la base de tout traitement dentaire. Le recours aux instruments manuels et appareils à ultrasons est désormais bien établi, comme l’atteste la documentation depuis de longues années, et s’impose comme la référence. Mais la méthode du SRP ne traite que la surface des dents et n’atteint pas les niches microbiologiques que sont les poches profondes, les furcations, les renfoncements anatomiques ou les tissus mous. On s’interroge donc sur le fait que des modalités thérapeutiques complémentaires tels que les antiseptiques, les traitements par laser, le traitement photodynamique ou

Aucune des interventions n’est sortie du cadre. Le dr rer. nat. Arne Schäfer de Berlin, lauréat du prix Miller, a emmené les participants dans un voyage fascinant à travers la génétique. Il a montré comment le séquençage du génome humain permet d’identifier des allèles à risque à un rythme de plus en plus soutenu, mais aussi l’importance des recoupements avec les autres maladies. Le problème essentiel semble venir de la qualité des études (qualité des données et taille de l’échantillon). Cette intervention a conforté les sceptiques dans leur position et a été source de désillusion pour les partisans des « preuves scientifiques ». Merci beaucoup pour cette excellente présentation !

(Re)colonisation ciblée de la cavité buccale Les probiotiques plutôt que les antibiotiques et des nitrates en quantités (> 200 mg/j) – voici ce qui fera plus que contribuer à l’avenir de la santé buccale. La star qu’a présentée le Pr Ulrich Schlagenhauf, de Wurtzbourg en Allemagne, s’appelle Lactobacillus reuteri, dont les propriétés sont étonnamment positives sur la cavité buccale. Il y a quelques années encore, personne n’aurait cru à l’amélioration drastique de l’état de la flore orale par l’effet ciblé de L. reuteri. Pour que ce germe puisse s’affirmer face aux autres bactéries de la flore orale, l’alimentation (> 200 mg/j) doit permettre une sécrétion importante de nitrates lors de la salivation. L’effet de la laitue a été clairement prouvé dans l’étude. Il est désormais incontournable de continuer les recherches en la matière après ces résultats fabuleux.

l’utilisation d’appareils d’aéropolissage conviennent dans le cadre d’un traitement parodontal non chirurgical. Le type d’instrument utilisé ne semble pas être le seul facteur à influer sur les résultats du traitement non chirurgical. D’autres paramètres tels que l’hygiène buccale individuelle, le protocole suivi pour l’instrumentation ou l’administration supplémentaire d’antibiotiques locaux ou systémiques semblent jouer un rôle décisif. L’objet de ce récapitulatif est de présenter les diverses variables du traitement parodontal non chirurgical et d’en évaluer l’efficacité sur la base de critères scientifiques. Cela doit aider ensuite dans la prise de décision, c’est-à-dire à déterminer les différents paramètres de façon

Bisphosphonates et traitement parodontal Le nombre des antirésorbants augmente, les principes restent inchangés. Les nouvelles préparations n’ont pas de pouvoir magique. Il convient d’éviter les infections intrabuccales et les points de compression. Lorsqu’une intervention chirurgicale est nécessaire (extraction, implantation, etc.), un traitement antibiotique péri-opératoire est indiqué. Le Pr Knut. A. Grötz, de Mayence en Allemagne, a souverainement présenté son sujet.

Recouvrement de récession en cas d’implant L’intervention du Pr Anton Sculean, de la ZMK de Berne, a été l’occasion idéale de découvrir des résultats impressionnants après une augmentation de tissus durs et mous, en particulier à visée esthétique. Il n’a pas révélé ses techniques chirurgicales en détail, mais il a suscité l’envie chez les chirurgiens expérimentés, grâce aux photos présentées, même si la stabilité à long terme des transplantations de tissu conjonctif, entre autres, n’est pas définitivement démontrée.

Prise en charge chirurgicale de complications esthétiques graves Cette présentation a été l’expérience personnifiée. L’intervenant, le Dr Michael Stiller, PD, de Berlin, a enjoint le public à identifier le biotype des tissus mous concernés avant de prendre des mesures (notamment dans les zones associées à un enjeu esthétique). Il s’agit, de son point de vue, d’une des erreurs les plus courantes, donc d’une des raisons évitables et malheureusement fréquentes d’échec. Il est revenu

optimale en fonction des besoins du patient et du thérapeute.

Contrôle de la plaque/ conseils d’hygiène buccale Une bonne hygiène buccale par le nettoyage mécanique permet d’améliorer nettement les résultats 2, que ce soit du point de vue microbiologique ou clinique. Il faut donc impérativement accorder une attention suffisante à ce volet du traitement. D’autant plus que seul un bon contrôle de la plaque dentaire assure une stabilisation à long terme des conditions parodontales 3 (et péri-implantaires)  . Il est par conséquent recommandé d’utiliser une instrumentation mécanique sous-gingivale tant que l’indice de plaque < 20 %. » page 5

sur la distinction entre défaut morphologique et position éventuellement défavorable de l’implant afin d’obtenir une meilleure guérison et de mieux prévoir le résultat.

Traitement de la périimplantite par extraction

Ses explications nous ont emmenés dans une odyssée de l’implantologie. Avec le style qui lui est propre, le Pr Eli E. Machtei, venu d’Israël, a illustré toute une série d’échecs implantaires et quelques réussites aussi. Les résultats sont composés selon lui d’environ 5 pour cent d’échec la première année, puis 1 pour cent d’échec par année supplémentaire. En cas d’extraction suivie d’un deuxième implant, le taux de réussite est de 80 à 85 pour cent la première année, et le taux de réussite tombe à 60 pour cent en cas de nouvelle extraction suivie d’un troisième implant. Dans l’ensemble, cette présentation a été plus que divertissante pour les implantologues présents.

Chirurgie numérique guidée en implantologie – où en sommes-nous ? Le protocole purement numérique réduit les variations – c’est le propos du Dr Sebastian Kühl, PD, de l’UZM de Bâle. La variation évoquée est ainsi nettement inférieure à 1 mm, même si la procédure précise de l’intervenant et d’autres participants ne reflète pas exactement ce chiffre dans la pratique et n’est pas transposable à la diversité des styles thérapeutiques. Tourner le dos à la lumière du jour pour se consacrer à la science et prêter l’oreille aux interventions du congrès de parodontologie de Bâle de cette année n’a pas été vain. Chacun en ressort plus riche de connaissances, petites ou grandes, qui lui permettront d’améliorer la qualité des traitements proposés. www.parodontologie.ch Photos :  Johannes Eschmann

Les lauréates du Poster SSP :  le Dr Stefanie Strauss et le Les nouveaux spécialistes en parodontologie ont reçu leur Des visiteurs venus de Suisse romande :  le Dr Dominique Dr Liza Ramenzoni en compagnie du Pr Anton Sculean, zmk diplôme lors de l’Assemblée annuelle de la SSP :  le Dr Plagnat, le Dr Milev Bojan, le Dr Jambrec Hrvoje et le bern et président de la SSP. Markus Zaruba, ZZM Zurich ;  le Dr Julia C. Schmidt ;  le Dr Dr Patrick Gugerli. Fabiola R. Rodriguez ;  le Dr Sabrina L. Buset, UZM Basel ;  le Dr Pascal Stadelmann et le Dr Mario Bassetti, zmk bern.

N° 4/2015 · 1re année

Auteur Dr méd. dent. Alfred Ivo Kardshew Médecin dentiste/implantologue info@kardshew.com


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Focus Parodontologie suite de la page 4 Le contrôle classique de la plaque peut s’accompagner du passage à une brosse à dent électrique, qui peut avoir une bonne influence sur la coopération du patient, en plus d’avoir un effet positif sur l’indice de saignement et l’indice de plaque 4, 5.

Type d’instrument L’instrumentation est optimale lorsqu’elle permet d’éliminer autant que possible le biofilm et le tartre, tout en minimisant les dommages collatéraux qui peuvent prendre la forme d’une perte d’émail dentaire ou de tissu mou. Les interventions classiques en parodontie non chirurgicale, pratiquées avec des instruments manuels ou des appareils à ultrasons donnent des résultats cliniques comparables. Des données récentes montrent que le recours aux appareils à ultrasons présentant l’avantage de faire gagner du temps 6 et de réduire la perte d’émail 7. La méthode du «  scaling and root planing  » au moyen d’instruments manuels et/ou d’ultrasons reste le traitement de base, auquel viennent s’ajouter les différentes modalités décrites ci-après 8.

Laser Les éléments justifiant l’utilisation du laser en traitement parodontal non chirurgical, en plus des traitements classiques par instruments manuels ou ultrasons, sont très limités. Les analyses synoptiques récentes ne démontrent aucun effet significatif au plan statistique du laser Er:YAG ni d’un traitement combiné par lasers à diodes/SRP par rapport à une monothérapie à base de SRP 9, 10. Il n’existe que peu d’élément en faveur de l’utilisation d’un laser Nd:Yag en plus du SRP, qui permet éventuellement de conclure à des résultats légèrement supérieurs à une instrumentation classique 11.

Traitement photodynamique Les propriétés antimicrobiennes du traitement photodynamique (PDT) sont très intéressantes en complément thérapeutique du SRP. L’accumulation d’un photosensibilisateur dans les parois cellulaires bactériennes et son activation par un laser de basse énergie, suivie de la formation d’oxygène singulet hautement toxique et de radicaux libres permettent d’atteindre des

Fig. 1a

Fig. 1b

Fig. 2

Vue antérieure avant et après le traitement parodontal non chirurgical. La question est de savoir quelles méthodes donnent les meilleurs résultats.

endroits inaccessibles aux instruments conventionnels. Les preuves font toutefois l’objet d’une controverse, car une synthèse récemment publiée reconnait une supériorité du traitement combinant SRP et PDT en ce qui concerne la profondeur des poches (0,19 mm) et le niveau d’attache clinique (0,37 mm) après trois mois 12.

Aéropolissage Il n’existe que des données sur l’utilisation de l’aéropolissage en traitement d’entretien du fait notamment de sa limite posée pour l’élimination du tartre. Si l’on procède par quadrants et qu’on prévoit de prescrire en plus des antibiotiques systémiques, il est possible, une fois le nettoyage mécanique du dernier quadrant terminé, d’éliminer à nouveau le biofilm des quadrants précédents en recourant à l’aéropolissage afin d’obtenir une destruction totale du biofilm. Il faut pour cela utiliser des poudres peu abrasives telles que la glycine ou l’érythritol.

Protocole d’utilisation des instruments Divers auteurs reconnaissent au bain de bouche complet (Full-mouth disinfection – FMD), décrit pour la première fois par Quirynen et al. en 1995, des avantages concernant les résultats cliniques, car il permet d’éviter la réinfection parodontale, contrairement à la méthode par quadrants. Ce traitement prévoit le nettoyage par instrument de tous les quadrants, mais aussi une désinfection de toutes les poches, des muqueuses, du dos de la langue et des amygdales à la chlorhexidine dans un délai de 24 heures 13. La méthode FMD n’apporte toutefois qu’une légère amélioration par rapport à un simple nettoyage instrumental en 24 heures (sans

CHX) ou une méthode traditionnelle par quadrants 14. En cas de traitement combiné avec administration complémentaire d’un antibiotique systémique, il est malgré tout recommandé de procéder au nettoyage par FMD/instruments en l’espace de 24 heures, car le biofilm doit avoir été éliminé autant que possible au moment de l’administration de l’antibiotique.

Antiseptiques L’efficacité d’un grand nombre d’antiseptiques administrés en complément a été testée dans le cadre d’un traitement parodontal non chirurgical. L’antiseptique le mieux documenté au plan scientifique est certainement le digluconate de chlorhexidine (CHX). L’utilisation de CHX pendant 2 mois suivant le traitement parodontal non chirurgical a permis d’obtenir des avancées en termes de résultats cli15 niques et microbiologiques  . Mais l’utilisation plus étendue du CHX pendant le traitement parodontal non chirurgical doit être soigneusement soupesée en raison de ses effets indésirables connus. Le manque de preuves scientifiques semble indiquer que les bains de CHX sans colorant ne constituent pas une alternative équivalente 16.

Antibiotiques locaux Les antibiotiques locaux offrent une solution intéressante pour traiter des défauts localisés lors du traitement initial ou du traitement d’entretien. Il est ainsi possible d’éviter l’administration d’antibiotiques systémiques. Ce type de traitement nécessite l’administration du médicament à relativement long terme. Il existe plusieurs produits sur le marché mais peu d’entre eux possèdent les propriétés recherchées. Une synthèse plutôt récente en témoigne puisque

Fig. 3a

Il convient d’étudier les diverses options thérapeutiques existantes pour l’élimination du biofilm, la préservation de l’émail et les résultats cliniques.

des antibiotiques localement disponibles y ont apporté des effets supplémentaires relativement modestes par rapport au SRP 17. Il est assurément souhaitable que de nouveaux antibiotiques bien documentés, pour une application locale, soient développés et que leur efficacité soit testée.

Antibiotiques systémiques L’utilisation d’antibiotiques systémiques dans le traitement parodontal non chirurgical a été et reste fortement controversée. Plusieurs antibiotiques ont été étudiés au cours des 40 dernières années dans ce cadre. Actuellement, ce sont essentiellement les trois antibiotiques ou combinaisons d’antibiotiques suivants qui sont discutés et employés : 1. Métronidazole 2. Métronidazole associé à l’amoxicilline 3. Azithromycine Le métronidazole a été reconnu et étudié dès les années 1980 comme antibiotique très efficace contre les anaérobies obligatoires, y compris les principaux pathogènes parodontaux 18. Le traitement combinant le métronidazole et l’amoxicilline s’est révélé très efficace, particulièrement pour éradiquer le pathogène anaérobie facultatif Aggregatibacter actinomycetemcomitans (A.a.) chez les patients chez lesquels il avait été détectés 19. L’azithromycine est un macrolide relativement nouveau qui semble prometteur en raison de la simplicité de son utilisation et de ses propriétés pharmacologiques. Les preuves de l’efficacité de l’azithromycine sont relativement minces, alors que le traitement combinant le métronidazole et l’amoxicilline semble donner des résultats

cliniques nettement meilleurs que le SRP seul dans les parodontites aussi bien agressives que chroniques 20-22. L’intérêt d’une médication supplémentaire par antibiotiques systémiques, en cas de parodontite agressive est relativement bien établi. Son utilisation dans le traitement de la parodontite 23 chronique reste controversée  . L’Union Européenne et l’Organisation mondiale de la santé 24,25 préconisent d’ailleurs une utilisation restrictive des antibiotiques du fait du problème posé par le développement de résistances 26. Sans compter que les formes chroniques de parodontite se traitent relativement bien sans antibiotique. Ces arguments empêchent donc de recommander aveuglément l’emploi d’antibiotiques systémiques dans le traitement parodontal non chirurgical pour l’ensemble des patients. Il est préférable de les réserver à certaines indications. Ce qui est sûr, c’est que les antibiotiques ne doivent pas venir compenser une mauvaise hygiène buccale ni un débridement insuffisant.

Conclusions Les faits scientifiques ne semblent pas suffisamment univoques – à l’exception de l’utilisation des antibiotiques systémiques – concernant les modalités thérapeutiques décrites en plus du SRP. Compte tenu des options décrites, nous pouvons conclure que le débridement mécanique reste au cœur du dispositif thérapeutique parodontal non chirurgical. Les traitements complémentaires peuvent certainement être mis en place en fonction des «  éléments de preuve internes ». La liste des références bibliographiques peut être demandée auprès de l’éditeur.

Fig. 3b

Arbre décisionnel Parodontite agressive

Classification

Hygiène buccale

Protocole (SRP)

Antibiotique syst. Métronidazole +amoxicilline

Parodontite chronique

Classification

Indice de plaque <20%

indice de plaque <10%

Instrumentation

Traitement complémentaire

Arbre décisionnel

Hygiène buccale

indice de plaque >20%

Instrument manuel

Ultrasons

PDT

Antiseptique chlorhexidine

Bain de bouche complet (FMD)

Méthode par quadrants

Instrumentation

Laser

Traitement complémentaire

Protocole (SRP)

Indice de plaque <20%

indice de plaque <10%

Antibiotique syst. Métronidazole +amoxicilline

indice de plaque >20%

Instrument manuel

Ultrasons

PDT

Antiseptique chlorhexidine

Bain de bouche complet (FMD)

Méthode par quadrants

Laser

Arbre décisionnel pour le traitement parodontal non chirurgical d’une parodontite agressive et d’une parodontite chronique (vert :  preuves scientifiques à l’appui/préconisé, orange :  preuves scientifiques limitées/sous réserve, rouge :  non recommandé).

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Congrès

Congrès annuel de la SSODF, Centre des Congrès d’Interlaken L’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi a enthousiasmé les participants avec son discours d’ouverture avant que ne débute le programme scientifique, fort intéressant. Cette année, le congrès de la Société Suisse d’orthopédie dento-faciale s’est à nouveau tenu dans l’habituel et historique Kursaal d’Interlaken. Les plus de 350 participants ont été guidés pendant ces trois jours par le président de la SSODF, le Dr Otmar Kronenberg, accompagné du Dr Pawel Pazera. Adolf Ogi a insufflé de la bonne humeur dans le public, le nouvel examen de spécialiste dentaire a été présenté, et on sait désormais que les piercings ne doivent être faits qu’après le port de bagues et que le paracétamol est la nouvelle référence en matière d’antalgique en orthodontie.

Discours passionnant de l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi Avant d’être actif au sein de la Confédération, l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi a travaillé dans le secteur du tourisme et a occupé les postes de directeur et directeur général d’Intersport Suisse. En fait, il ne souhaitait pas du tout devenir conseiller fédéral, mais un détour par l’économie lui a fait prendre cette voie. Il raconte combien il a été difficile de lancer et de construire le projet de la NTFA. Quelques conseils d’Adolf Ogi pour connaître le succès : · Aimer les gens « You never have a second chance to make a first impression » · Avoir conscience de sa mission · Organiser clairement son temps, les moyens et le personnel · La communication est importante · Prendre le « TTT – time to think » est essentiel, analyser toujours la situation pour savoir où nous mènent nos pas Adolf Ogi a conté sa légendaire histoire de sapin et expliqué ce qui fait une communication idéale, en faisant preuve de beaucoup d’autodérision et d’humour : · « I believe what I do – I do what I believe » · « To serve » – ce n’est pas l’apanage des employés, le chef lui-même doit « servir » · « I will » doit devenir « do it » et l’on doit toujours avoir conscience des risques pris Il a captivé son auditoire en racontant comment il a organisé la participation aux Jeux de Sapporo en tant que président de fédération sportive. Il considère que le sport est la meilleure école de vie. Le sport et la culture sont pour lui les deux seuls domaines dans lesquels les erreurs ne portent pas à conséquence, mais permettent d’apprendre.

La façon de travailler évolue Le Pr Stavros Kiliaridis, de la CUMD de Genève, s’est adressé à ses pairs et a rappelé que la façon de travailler avait bien changé par rapport à sa formation. En présentant une analyse SWOT, il a démontré comment la formation proposée par l’Université de Genève pourrait être améliorée :  l’intégration d’un module clinique et l’allongement de la formation d’une année permettraient de combler les plus grosses lacunes. Les dangers à venir restent l’influence de l’industrie et l’absence de relève en Suisse. Le Pr Kiliaridis entend lutter contre les deux par une formation de fond. Il veut s’opposer aux coupes budgétaires, aux forma-

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tions dispensées les week-ends et à l’absence de contrôle qualité des traitements en instaurant un programme de formation harmonisé au plan européen. L’idée d’une formation Erasmus a germé il y a de nombreuses années, mais seules des exigences minimales ont été adoptées en 2008.

Les fentes labiales et palatines sont à l’origine de mâchoires étroites Le Dr Gregory Antonarakis, récemment nommé privat-docent à la CUMD de Genève, est intervenu au sujet des fentes labiales et palatines unilatérales qui touchent un nouveau-né sur 600. La formation d’une fente dépend de divers facteurs. Plusieurs méthodes permettent d’évaluer la sévérité de la fente et la malposition des dents. L’importance de la fente labiale et palatine conduit à des déductions sur la croissance, en particulier sur des problèmes de croissance. L’existence d’une fente labiale unilatérale est ainsi corrélée à des mâchoires étroites.

Le président de la SSODF, le Dr Otmar Kronenberg, et l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi

Le Dr Pawel Pazera et le Pr Stavros Kiliaridis

Paracétamol – l’antalgique de choix Le Dr Roland Männchen

Le Dr Gregory Antonarakis, PD

Le Pr Dagmar Simon

Le Dr Stephan von Gunten

L’épaisseur de la symphyse, indicatrice de récession La raison pour laquelle environ 17 % des traitements orthodontiques aboutissent à des récessions, est le sujet étudié par le Dr Fabienne Pernet, de la CUMD de Genève, sur la base de téléradiographies et de modèles. Ce sont les dents 1-1 qui présentent le plus souvent une récession, surtout gingivale, dont sont victimes les hommes plus fréquemment que les femmes. L’angle formé par la mâchoire inférieure et les dents antérieures n’a aucune influence. Ce qui en a le plus, c’est l’épaisseur de la symphyse au niveau de l’extrémité de la racine. Il n’existe aucun rapport entre la verticalité de la symphyse et la survenue d’une récession.

Un nouvel examen pour les dentistes spécialisés Le Dr Roland Männchen, de Winterthour, nous a informé sur la mise en place de l’examen de spécialité en orthodontie en vigueur depuis 2012. Les candidats doivent présenter une publication, quatre casuistiques sans interrogation orale, un examen théorique et deux planifications de cas. La constitution d’une commission de spécialisation a suivi en 2013 et un séminaire didactique, avec soutenance orale, a été passé cette année. Le Dr Männchen a notamment fait mention du vadémécum que tous les candidats devraient considérer comme une Bible. Les conseils sur les choses à faire et à ne pas faire sont passionnants à lire, même pour les praticiens privés. La nouveauté vient de ce que chaque examen partiel donne lieu à une évaluation distincte et peut être compensé, ce n’est plus seulement un système binaire de réussite ou d’échec à l’examen global. Le docent universitaire et Dr Frank Weiland est le nouveau responsable de l’examen théorique, basé sur le « Proffit ». Il a insisté sur le fait que l’examen suisse de dentiste spécialisé était nettement plus difficile que dans les pays voisins. Ces derniers reposent majoritairement sur un système à deux niveaux :  1. Premier niveau de spécialisation en médecine dentaire (sauf en Autriche et en Espagne), 2. Pôle d’excellence prou-

Il est possible de soulager un lichen plat en enlevant les amalgames contenant du mercure. Les gants en latex poudré étaient autrefois largement répandus, or le fait d’inspirer cette poudre contenant du latex provoquait beaucoup d’allergies. Les gants ne sont donc plus poudrés aujourd’hui et la qualité du latex a été améliorée. De rares cas de choc anaphylactique ont été dus à une allergie à la chlorhexidine, ce qui conduit le Dr Simon à tester également cette substance dans la recherche d’allergies. Mais la chlorhexidine reste le produit de référence absolu dans la pratique quotidienne et il peut être utilisé en toute bonne conscience.

Le Pr Christa Flück

vant un niveau de compétence élevé. Le titre suisse de spécialiste en médecine dentaire se situe entre les deux.

L’avis des collègues compte

Le Dr Daniel Schechter, de l’hôpital universitaire de Genève, a consacré sa présentation au développement de l’enfant de 10 à 20 ans. La période que traversent les adolescents est ambivalente :  les parents doivent se tenir aussi éloignés que possible tout en étant indispensables. Cette phase est comparable au développement du homard :  l’ancienne carapace se détache et tant que la nouvelle ne s’est pas reformée, les enfants sont vulnérables. Même lorsque l’enfant devient agressif ou se renferme, il ne s’agit que d’un mécanisme de défense. Le Dr Schechter considère que le sport est un vecteur important pour développer sa personnalité. Les 14-18 ans passent le tiers de leur temps avec leurs copains, soit le double du temps consacré aux parents. L’avis de leurs camarades compte donc davantage que celui de leurs parents. Mais les parents, en tapant du poing sur la table ou en claquant la porte, sont indispensables au bon développement de l’enfant. Les adolescents aiment la récompense immédiate :  ils préfèrent toucher 5 francs tout de suite pour avoir fait leurs devoirs que 50 francs la semaine prochaine.

Le Dr Oliver Ploder, PD, et le Dr Heinz Winsauer

Les piercings avant une orthodontie augmentent le risque d’allergie Les réactions allergiques sont rares, environ une pour 700-2600 traitements, généralement de type 1 (type immédiat), voire de type 4 (type tardif). Le Pr Dagmar Simon, de l’hôpital universitaire de Berne, a indiqué que les allergies qui étaient autrefois provoquées principalement par les médicaments, les métaux, le glutaraldéhyde et l’eugénol le sont aujourd’hui par le caoutchouc, l’acrylate, les adhésifs, les plastiques et les agents de blanchiment. Les allergies les plus fréquemment diagnostiquées par test épicutané le sont aux substances suivantes :  1. Sulfate de nickel, 2. Mélange de parfums, 3. Baume du Pérou, 4. Chlorure de cobalt, 5. Formaldéhyde, 6. Alcool de lanoline et 7. Dichromate de potassium. Contrairement à la peau, les muqueuses font rarement l’objet d’une réaction allergique. Les acrylates, en particulier les monomères liquides utilisés en laboratoire dentaire, peuvent transpercer les gants et provoquer un eczéma des mains. Si un patient portant un piercing reçoit un traitement orthodontique, le risque qu’il développe une hypersensibilité au nickel augmente. Alors que s’il porte des bagues et qu’il fait ensuite un piercing, le risque de réaction future au nickel est plus faible.

Même si l’orthodontie concerne surtout les enfants et que ces derniers ne prennent pas beaucoup de médicaments, le Dr Stephan von Gunten, PD, de l’Institut de pharmacologie de l’Université de Berne, a déclaré avec un brin de provocation :  il faut partir du principe que TOUS les patients prennent des médicaments, quels qu’ils soient. Différents médicaments utilisés dans des expérimentations animales ont permis un moindre repositionnement des dents et c’est le paracétamol qui a donné les meilleurs résultats, devenant ainsi l’antalgique de premier choix. Mais il est nécessaire de conduire d’autres études cliniques, correctement planifiées, chez l’homme. Le Dr von Gunten s’est aidé d’un diagramme biochimique pour expliquer les mécanismes d’action des différents médicaments et leur effet sur le remodelage osseux.

Test génétique en cas d’éruption dentaire défectueuse Le Pr Sabina Gallati, directrice du service de génétique humaine à l’Hôpital universitaire de Berne, a débuté sa présentation en rappelant la quantité d’aspects réglementaires à respecter pour pouvoir effectuer des tests génétiques. Pourtant, le fait qu’une grossesse sur douze se termine par un avortement spontané en raison d’un défaut génétique montre bien l’importance de ces tests. Elle regrette que les caisses maladie soient hésitantes pour rembourser les 3000-4000 francs que coûtent les examens génétiques, prétextant l’absence de bénéfice thérapeutique. Il existe des patients chez lesquels les dents postérieures, qu’il s’agisse des dents de lait ou des dents définitives, ne poussent pas ou subissent une ankylose, auxquels cas les traitements chirurgicaux ou orthodontiques ne sont d’aucune utilité. Il peut alors s’agir d’une mutation PTH1R que le Pr Gallati est en mesure de détecter par un test génétique.

La croissance crânio-faciale se poursuit au-delà de 70 ans La puberté se manifeste en premier lieu chez les filles par l’apparition de bourgeons mammaires et chez les garçons par l’augmentation de volume des testicules. Le phénomène débute en moyenne à 10 ans chez les filles et à 12 ans chez les garçons. La survenue des règles chez les filles marquent presque déjà la fin de la puberté. Elles continuent ensuite de grandir pendant


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Congrès mais flexible dans la partie postérieure pour ne pas provoquer d’expansion des condyles. Lorsque l’expansion est réalisée au niveau de la mandibule, il est important de prévoir une configuration qui permet d’évaluer les besoins osseux précis. Comme pour le maxillaire supérieur, la suture symphysaire est fragilisée au préalable, puis ouverte à l’aide d’un scalpel fin peu coupant. Au cours de cette phase préliminaire, il existe un petit espace dans la zone fragile entre les dents que le chirurgien se contente d’ouvrir ensuite. La symphyse est écartée de façon classique

par appareil piézo-électrique. Avec leur nouvelle technique en une seule étape, le distracteur est mis en place dès le début et aucun bracket n’est plus nécessaire. Un ressort intégré permet d’écarter les racines des dents 1-1 au cours d’une phase préliminaire. Le même appareil permet de réaliser la distraction après la séparation de la suture. Cette technique est employée pour traiter 10-15 cas par an. L’expansion mandibulaire se pratique à deux périodes, soit entre les deux phases d’éruption dentaire à l’âge de 7-9 ans, soit plus tard une fois que toutes les dents sont

en place. À la question du public sur la stabilité à long terme, les docteurs Ploder et Winsauer ont répondu qu’il existait des récidives pour le maxillaire supérieur, mais qu’ils n’en n’avaient constaté aucune jusqu’à présent pour la mandibule. La stabilité à long terme semble donc être encore meilleure pour la mandibule que pour le maxillaire supérieur. Le prochain congrès annuel de la SSODF aura lieu du 3 au 5 novembre 2016, de nouveau à Interlaken. Photos :  Roman Wieland

Auteur

Méd. dent. Roman Wieland CH-8050 Zurich roman.wieland@unibas.ch

Plutôt trop d’étirement de la mâchoire supérieure que trop peu Les Drs Oliver Ploder et Heinz Winsauer, Professeurs autrichiens, ont fait une présentation commune le samedi matin pour expliquer de façon amusante comment créer de l’espace dans les mâchoires supérieures et inférieures. Le stripping ne donne pas de mauvais résultats du tout, notamment lorsque les dents sont susceptibles de former des triangles interdentaires lorsqu’elles sont parfaitement redressées. L’espace aménagé peut être de 4 mm avec le stripping, de 5-6 mm avec l’extraction d’une dent antérieure, de 6-13  mm avec appareillage sur ancrage osseux, de 13-15 mm par extraction de prémolaires. L’élargissement de la mâchoire supérieure présente un avantage esthétique. Il permet de supprimer les espaces vestibulaires noirs inesthétiques, d’améliorer la respiration nasale, de stopper les éventuels ronflements et même de corriger des récessions. Lorsque l’expansion forcée n’est portée que par les dents, 20 à 50 % de l’expansion sont finalement perdus. Avec un appareil Hyrax hybride ou une expansion avec appui osseux uniquement, l’avantage est que l’on retrouve 100 % de l’expansion obtenue et que les dents postérieures peuvent être remplacées facilement. Il est important de réaliser une expansion suffisante de la mâchoire supérieure, car trop agrandir est de toute façon quasi impossible. Savoir jusqu’à quel âge pratiquer une expansion du maxillaire supérieur est difficile car la littérature fait état d’âges très variables. En cas de recours à une EPRAC, la limite postérieure de l’expansion est d’environ 6 mm. Allez au-delà est impossible en raison de la capacité maximale d’expansion du périoste. Le Dr Ploder pratique désormais une « EPRAC minimale » au cours de laquelle la zone frontale est fragilisée à l’aide d’un fin scalpel peu coupant, l’incision est faite latéralement et la séparation est réalisée dans la partie distale à l’aide d’un ciseau. Cette méthode a ceci de particulier qu’elle ne touche pas au plancher nasal. Cette EPRAC minimale permet d’obtenir une expansion dans plus de 40 % des cas et si elle ne suffit pas, il est toujours possible de procéder ensuite à une EPRAC complète. Lorsqu’il ouvre la muqueuse, le Dr Ploder ne pratique aucune incision horizontale, mais incise verticalement le frein labial. La tension exercée referme ces plaies de façon quasiment invisible. Le distracteur mandibulaire mis au point par les Dr Ploder et Winsauer est puissant dans sa partie antérieure,

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deux ans de 5-9  cm. Dont les deux tiers la première année. Les garçons connaissent leur première éjaculation au milieu de leur puberté. Le Pr Christa Flück, de l’Hôpital universitaire de Berne, a indiqué que lorsqu’un patient grandit très rapidement ou prend du poids et traverse toute une série de percentiles sur la courbe de croissance, il y a un risque qu’une tumeur se soit développée et qu’elle produise des hormones de croissance. Chez les filles, la croissance s’arrête à 16 ou 17 ans, chez les garçons à 17 ou 18 ans, mais la croissance crânio-faciale se poursuit, plus lentement, après la puberté. Chez les femmes jusqu’à 37-77 ans et chez les hommes jusqu’à 34-73 ans. La croissance se fait dans la largeur dans un premier temps lorsque la puberté commence, puis elle se poursuit dans l’axe antéro-postérieur à la fin de celleci pour s’achever dans la hauteur.

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Interview

suite de la page 1 approfondir les connaissances de nos collègues plus jeunes dans le cadre d’une spécialisation dans notre domaine de compétence (SSRD), voire peut-être les amener à embrasser une carrière universitaire. A ce sujet, il faut préciser que nous offrons un programme de spécialisation accrédité en médecine dentaire reconstructive (SSRD), en collaboration avec le Professeur Frauke Müller, permettant également aux candidats d’approfondir leur savoir dans les domaines des prothèses amovibles et de la gérodontologie. … et spécifiquement ? I. S. :  Les concepts de traitement mini-invasifs font depuis toujours partie du « Concept thérapeutique genevois » auquel les Professeurs Urs Belser et Pascal Magne ont déjà apporté une contribution importante. Désormais, notre objectif consiste notamment à poursuivre le développement de ces concepts par l’emploi de nouveaux matériaux et technologies. Que propose votre clinique en matière de recherche, outre l’enseignement et les activités cliniques ? I. S. :  Nos travaux de recherche concernent à la fois des questions cliniques et la recherche fondamentale. Le Professeur Anselm Wiskott dirige le groupe consacré aux biomatériaux dans ma division. Il s’intéresse d’une part, à la recherche biologique, notamment sur les nou-

velles surfaces d’implants ou les méthodes ROG. D’autre part, le Professeur Susanne Scherrer et ses collègues étudient les matériaux dentaires. Susanne Scherrer s’est faite un nom dans le domaine des céramiques dentaires. Nous comptons également des chimistes, des biochimistes et des biologistes, qui viennent compléter l’équipe de recherche. L’échange entre les groupes de recherche clinique et fondamentale est assuré lors de réunions communes. Votre clinique est dépendante d’une technique dentaire d’exception, y at-il du neuf à ce sujet ? I. S. :  Le laboratoire a été restructuré et est dirigé par Sylvain Carciofo, maître technicien-dentiste. Vincent Fehmer, maître technicien-dentiste, travaille à 40 % pour le laboratoire, et contribue à la collaboration avec toutes les cliniques spécialisées en esthétique et technologies numériques. Votre voisine de bureau, le Professeur Frauke Müller, dirige la Division de gérodontologie et prothèse adjointe. Comment collaborez-vous ? I. S. :  Nous collaborons très étroitement. Par exemple, les étudiants en 5e année suivent un cours mixte que nous assurons toutes les deux, avec nos assistants, sur les prothèses fixes et amovibles. Le cours clinique des étudiants de M2 (en dernière année) en appareillage porte à la fois sur les cas de prothèses fixes et amovibles ;  nous diri-

geons donc ce cours clinique ensemble. En outre, nous dirigeons ensemble le programme de spécialisation en médecine dentaire reconstructive (SSRD), et nos assistants, en plus de leur spécialité en prothèses fixes/amovibles, ont également des compétences qui se chevauchent.

Après 30 ans de provisoire, la nouvelle CUMD verra ses occupants emménager mi-2016.

L’équipe de la Division de Prothèse fixe et Biomatériaux de la CUMD Genève avec le Pr Irena Sailer.

Les bâtiments de la CUMD semblent légèrement « désuets » ;  vous réjouissez-vous du nouveau bâtiment ? I. S. :  Rien ne dure plus longtemps que le provisoire (rires). Ce que vous voyez ici était déjà prévu pour être provisoire il y a 30 ans. Je me réjouis beaucoup du nouveau bâtiment qui sera prêt à la mi-2016. Nous travaillons déjà à la planification détaillée avec la direction de la clinique. Tout sera neuf et à la pointe de la modernité. Je me réjouis tout particulièrement de pouvoir alors former plus d’étudiants, au moins 30 par an. Ma dernière question relève plus de la sphère privée. Comment vous sentez-vous à Genève par rapport à la Suisse alémanique ? I. S. :  Je me sens très bien ici, j’évolue dans une nouvelle langue au quotidien et au travail, j’apprécie le côté ouvert et international de la ville, l’ambiance me rappelle une version miniature de Paris et New York. L’humour est beaucoup plus présent et les choses sont faites avec un clin d’œil.

Le laboratoire odontotechnique de la CUMD renforcé Le maître technicien-dentiste Vincent Fehmer renforce les compétences numériques du laboratoire odontotechnique de la CUMD de Genève Le maître technicien-dentiste Vincent Fehmer a rejoint le laboratoire odontotechnique de la CUMD de Genève en début d’année. Au terme de sa formation dans le laboratoire familial et dans les services de l’université de Tübingen, et après plusieurs années passées à Berlin, puis avoir obtenu l’examen de maîtrise, Vincent Fehmer prit la tête du laboratoire de la Klinik für Kronen- und Brückenprothetik, Teilprothetik und Materialkunde (dirigée par le professeur Christoph Hämmerle) du ZZM Zurich où il entama sa collaboration avec le professeur Irena Sailer. Lorsque cette dernière reçut l’appel de la CUMD de Genève, Vincent Fehmer se demanda comment organiser à l’avenir les travaux scientifiques communs. C’est alors qu’il apprit, au moment opportun, que la CUMD cherchait à renforcer ses compétences numériques pour son laboratoire d’odontotechnique. Depuis le début de l’année, il travaille avec cinq collègues en tant que « collaborateur de soutien doté de compétences numériques », comme il le précise lui-même, au sein du « laboratoire odontotechnique » dirigé par le maître techniciendentiste Sylvain Carciofo.

Le laboratoire travaille pour tous les services Le laboratoire travaille pour tous les services, notamment pour le professeur Frauke Müller, qui dirige la « Division de gérodontologie et prothèse adjointe  », et pour la «  Division de

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Lorsqu’on demande à Vincent Fehmer qui sont ses modèles, le « Member of Oral Design  » répond naturellement :  Willi Geller. « Il a permis une mutation durable du métier de technicien-dentiste, et en particulier de la pratique de ce métier tel que nous l’exerçons aujourd’hui. Au sein d’une équipe dont les membres sont tous sur un pied d’égalité, nous veillons à ce que les prothèses dentaires ne ressemblent pas à de simples prothèses. »

Formation et communication

MTD Sylvain Carciofo, responsable du laboratoire odontotechnique, CUMD et MTD Vincent Fehmer, venu de Zurich.

prothèse fixe et biomatériaux », sous la direction du professeur Irena Sailer. De même, la « Division d’Orthodontie » du professeur Stavros Kiliaridis et la « Division de Cariologie et Endodontie » du professeur Ivo Krejci apprécient le soutien apporté par le laboratoire interne.

Les multiples tâches Le laboratoire odontotechnique se répartit en deux domaines :  le premier consacré au flux de travail numérique (CAO/FAO) et à la documentation photographique, tandis que le second est dédié au travail plus classique du plâtre à l’aide de moules et de presses, ainsi qu’aux revêtements cosmétiques

des structures en plastique, métal et céramique. Une autre mission consiste à former les étudiants pour qu’ils soient en mesure d’évaluer les travaux odontotechniques. Le dentiste est chargé des questions scientifiques. Les connaissances relatives aux matériaux et procédés selon les indications relèvent plus de la responsabilité du technicien-dentiste. Rien que pour cela, Sylvain Carciofo écarte tout argument avançant que le flux de travail numérique pourrait se substituer au technicien-dentiste : « la réussite des travaux de restauration odontotechnique repose de façon croissante sur une coopération constructive. »

Une philosophie que Sylvain Carciofo partage et enseigne avec emphase, tout comme Vincent Fehmer, dans ses cours destinés aux étudiants. Avec plus de 30 étudiants par année, quelques 90 élèves sont pris en charge et formés à l’odontotechnique. À ceux-ci, s’ajoutent jusqu’à 5 doctorants. Le travail des deux techniciens-dentistes avec les étudiants se concentre notamment sur la communication avec le patient et à sa proximité. Tous deux veulent avoir des patients satisfaits, en particulier pour les reconstructions esthétiques au niveau des dents antérieures. Par expérience, ils sont convaincus que la communication entre le technicien-dentiste et le dentiste constitue plus de la moitié du chemin, il s’agit là du b.a.-ba de la collaboration. À la question de savoir si le technicien-dentiste devra à l’avenir avoir des connaissances scientifiques plus

étendues, tous deux acquiescent. « Le rôle futur du technicien-dentiste  », affirme Sylvain Carciofo, «  consistera plus largement à conseiller les cliniciens sur les questions relatives aux matériaux et procédés spécifiques aux indications et tournés vers les patients. La future génération de dentistes attend de la part des techniciens-dentistes qu’ils disposent de ces compétences, nécessitant des connaissances approfondies des résultats de recherche. »

Équipements à la pointe de la modernité Pour satisfaire à ces exigences, le laboratoire universitaire de Genève s’est équipé en conséquence. Les systèmes optiques de prise d’empreintes combinés aux systèmes de CAO en laboratoire de Planmeca, Sirona Cerec, Cadent iTero, 3Shape, Lava COS et Lava True Definition, ainsi qu’un scanner Imetric et les systèmes de FAO de Planmeca et Sirona permettent de réaliser la grande majorité des prothèses fixes et amovibles au travers d’un service centralisé, voire même en interne. Les logiciels de Sirona, Exocad, 3Shape et Dental Wings offrent de nombreuses possibilités aux techniciens. Seuls le travail (numérique) des métaux et la fabrication technique de supraconstructions complexes sont sous-traités à des centres de production. Mais même pour ces cas, on prévoit à l’avenir une production en interne.


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Hygiène dentaire Congrès anniversaire des SDH, avec des thèmes inhabituels

Les Swiss Dental Hygienists sont une success story. Le 20e Symposium international de l’hygiène dentaire, qui sera organisé en 2016 à Bâle, en constituera le prochain moment fort. Les Swiss Dental Hygienists ont 40 ans – une success story. Visiblement fière du travail effectué, Cornelia Jäggi, présidente centrale des SDH, a ouvert le congrès annuel des 13 et 14 novembre à Saint-Gall. Plus de 1100 hygiénistes dentaires, parmi lesquels quelques hommes, se sont retrouvés en Suisse alémanique pour découvrir ce que leur avaient réservées les organisatrices sous le mot d’ordre «  Possibilities and Limits  ». Ce fut payant. Non seulement parce que divers orateurs sont venus parler de leur travail comme le professeur Thierry Carrel, directeur de renommée internationale de la clinique universitaire de chirurgie cardiaque et vasculaire de l’Hôpital de l’Île, mais aussi parce que cela a été l’occasion d’aborder plusieurs sujets élargissant l’horizon de l’auditoire. En y repensant, tous les thèmes étaient liés à l’activité de l’hygiéniste dentaire ou avaient des répercussions sur son travail. L’importance de l’hygiène bucco-dentaire pour la qualité de vie a été présentée de façon claire.

Saint-Gall est aussi une ville de mode Thomas Scheitlin, maire de SaintGall, a accueilli l’audience en saluant « les dames et ces quelques messieurs ». En quelques mots, il présenta la ville et ses qualités. Ceci se révéla relativement simple, puisque les broderies Saint-Galloises ornent les robes des Premières Dames et des actrices les plus connues.

Technologies innovantes en chirurgie cardiaque « De nos jours, l’impératrice Sissi aurait survécu à l’attentat du 10 septembre 1898 à Genève ». Ceci illustre parfaitement les progrès effectués en chirurgie cardiaque. Nous traitons des patients de 700 grammes comme de 90 ans, a souligné le professeur Carrel. Les évolutions de la médecine mettent les médecins, les économistes, les juristes, les politiciens, mais aussi les patients face à des défis de taille. Elles obligent à décider quelles prestations doivent être assurées et quelles évolutions peuvent

être financées. La LAMal exige que les mesures diagnostiques et thérapeutiques respectent trois critères :  rentabilité, utilité et efficacité ;  c’est bien comme ça. Mais la marchandisation croissante présente le risque d’entraver une médecine de qualité, car le traitement ne vise pas nécessairement le meilleur résultat, plutôt le « bénéfice optimal ». La chirurgie n’est pas simplement de la «  médecine  », elle est aussi un travail d’ingénierie de pointe. C’est ce qu’illustre, par exemple, l’usage de l’informatique dans les opérations, du diagnostic aux mesures de suivi, en passant par la planification, ou en prenant l’exemple d’une machine cœur-poumons des années 1950 et 60 par rapport à celles utilisées aujourd’hui.

Nouveautés sur la prévention de l’endocardite

Le Professeur Hans Rickli, médecinchef en cardiologie à l’hôpital cantonal de Saint-Gall, a abordé un thème également discuté dans le cadre des congrès de médecine dentaire. Les patients présentant un risque d’endocardite doivent-ils recevoir ou non des antibiotiques avant une intervention de médecine dentaire ? Les mesures de précaution ont imposé l’administration prophylactique d’antibiotiques chez les personnes de plus de 50 ans avant toute intervention de médecine dentaire. Cet élément étant difficilement étayé par les données, les directives des sociétés américaines et européennes recommandent depuis quelques années de limiter la prophylaxie antibiotique aux patients à haut risque. Une étude britannique donne cependant des raisons de s’inquiéter :  depuis l’abandon strict de la prophylaxie antibiotique en Angleterre, les taux d’endocardite ont augmenté, comme le montre une étude de l’université de Sheffield. Un risque certain d’endocardite réside chez le dentiste, ou plutôt dans la cavité buccale :  selon différentes études, jusqu’à 45 % des inflammations des valvules cardiaques sont causées par les streptocoques oraux de la cavité buccale.

De nouveaux risques pour les patients liés à de nouveaux médicaments

Les patients à risque en cabinet dentaire étaient jusqu’à présent des patients présentant une maladie antérieure comme un diabète sucré, une maladie coronarienne, un asthme, etc., a rappelé le Professeur J. Thomas Lambrecht de l’UZM Bâle. La consommation excessive d’alcool, de nicotine et de drogues cause l’apparition de maladies faisant de patients en bonne santé des personnes à risque. Malgré tout, l’espérance de vie augmente. Chacun veut vivre plus longtemps, sans vieillir pour autant. Presque tous les médicaments ont des effets indésirables qui peuvent dans certaines circonstances causer d’autres maladies et faire de leurs consommateurs des patients à risque en cabinet dentaire. Les bisphosphonates illustrent parfaitement ce propos en raison du risque qu’il représentent pour la mâchoire par son effet sur le métabolisme osseux, de même que les traitements angiogénétiques qui empêchent la croissance vasculaire dans les tumeurs. Les anticoagulants classiques tels que l’aspirine, l’héparine ou la phenprocoumone (Marcoumar®) sont complétés par des nouvelles substances. L’évaluation du risque pour ces médicaments a évolué en médecine dentaire au cours de la dernière décennie. Les antibiotiques sont plus que jamais au premier plan dans la prévention et le traitement des infections. Les problèmes liés à l’emploi de ces médicaments ont conduit au développement de germes multi-résistants. Le nombre de patients infectés par ces germes augmente, même en cabinet dentaire.

Les problèmes thyroïdiens les plus fréquents au quotidien Les troubles fonctionnels de la thyroïde font partie des problèmes endocriniens les plus souvent relevés en cabinet de médecine générale. Le Dr Andreas Rohrer-Theus, médecin spécialiste en endocrinologie/diabétolo-

gie à Coire, a expliqué les symptômes et le traitement. Les femmes étant plus souvent touchées (rapport 4 : 1) par l’hypothyroïdie (insuffisance thyroïdienne) ou l’hyperthyroïdie (hyperactivité de la thyroïde) que les hommes (rapport 5 : 1), sa présentation souleva l’intérêt des auditrices qui appartenaient également à la classe d’âge la plus souvent affectée.

Les atteintes intestinales inflammatoires chroniques et leurs conséquences sur la cavité buccale La dernière présentation de la première journée a été avec une grande impatience. Le Professeur Gerhard Rogler, de l’hôpital universitaire de Zurich, a mis l’accent sur la maladie de Crohn. Cette maladie intestinale caractérisée par une inflammation granulomateuse peut toucher toutes les portions du tractus gastro-intestinal, de la bouche à l’anus, mais est cependant plus souvent localisée dans la partie terminale de l’intestin grêle (iléon). Le diagnostic de maladie de Crohn est posé chaque année chez environ 1 à 4 personnes sur 100 000. Près d’un million de personnes au monde sont atteintes de maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, ces chiffres étant de 15 000 à 20 000 en Suisse. Pour la maladie de Crohn, des lésions peuvent être observées dans la cavité buccale. Les premières manifestations de la maladie apparaissent le plus souvent chez le jeune adulte. C’est en 1969 que Dudeney a décrit pour la première fois des lésions orales comme signes cliniques. Selon différentes études, leur incidence varie de 0,5 à 30 %. Les données de la Swiss IBD (lnflammatory Bowel Disease) Cohort Study ont montré que la gingivite ou la parodontite étaient plus fréquentes chez les patients atteints de MICI que chez les sujets en bonne santé. Une maladie péri-anale (par ex. avec fistules) s’est en outre révélée être un facteur de risque de parodontite. Le risque de parodontite était réduit chez les sujets non-fumeurs. Élément inté-

ressant, une association claire a été établie entre l’activité clinique de la maladie de Crohn (intestinale) et la parodontite. Les lésions orales (par ex. aphtes oraux), hors parodontites et gingivites, n’étaient pas aussi fréquentes et ont été observées chez environ 10 % des patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. La présentation a soulevé des questions, parmi lesquelles celles portant sur le livre « Le charme discret de l’intestin » de Giulia Enders, à propos duquel l’intervenant conclut «  pour nous autres gastro-entérologues, c’est tout à la fois une bénédiction et une malédiction ». De nombreux tabous ont été abordés tandis que les questions se sont multipliées lors des discussions.

Les principes de reconstruction en cas de fractures des os de la face et de tumeurs de la bouche, de la mâchoire et du visage Le Dr Claude Jaquiéry, PD, chef de clinique en chirurgie maxillofaciale à l’hôpital universitaire de Bâle, a ouvert la journée de samedi. Les fractures de l’os zygomatique et de l’orbite comptent parmi les lésions les plus fréquentes. La plupart du temps, les fractures orbito-zygomatique sont des fractures à faible énergie provoquée par des objets contondants, qui n’entraînent pas de déplacement des fragments osseux. Les traumatismes à haute énergie en revanche entraînent des fractures complexes, multi-fragmentaires avec déplacements. Lors des reconstructions faciales, les proportions osseuses d’origine doivent être restaurées. Les atteintes tumorales de la cavité buccale et des tissus cutanés du visage sont très souvent associées à des facteurs de risque (rayonnement UV, abus d’alcool et tabagisme). Par comparaison, les tumeurs osseuses primaires sont rares. Les carcinomes (tumeurs épithéliales) ont la plupart du temps traités par chirurgie, puis par un traitement adjuvant selon le stade tumoral (radiothérapie, chimiothérapie). Il est » page 10

Cornelia Jäggi, Présidente centrale de Swiss Dental Hygienists

Thomas Scheitlin, Président de la Ville de Saint-Gall

Isabelle Passanah, SDH, modératrice lors de la première journée du congrès

Le Pr Thierry Carrel, cardiologie, Hôpital de l’Ile, Berne

Vreni Steinegger, SDH, a fait la promotion de l’International Symposium on Dental Hygiene 2016 à Bâle

Le Pr Dr méd. et Dr méd. dent. J. Thomas Lambrecht, UZM Bâle

Le Dr méd. Andreas Rohrer-Theus, Endocrinologie/ Diabétologie FMH, Coire

Le Pr Dr méd. et dr phil Gerhard Rogler, Hôpitaux universitaires de Zurich

No 4/2015 · 1re année


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Hygiène dentaire

Liliane Brunner, SDH, modératrice le samedi

Le Dr méd. et méd. dent. Claude Jacquiéry, PD, Hôpitaux universitaires de Bâle

Le Pr Dr méd. Hans Rickli, Hôpital cantonal de Saint-Gall

Le Pr Frauke Müller, CUMD Genève

Simone Schürle, Phd, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, USA

Peter Bucher, technicien dentaire et épithésiste, centre de médecine cranio-faciale Hirslanden, Aarau

Le Dr méd. Konrad Hille, PD, Clinique d’ophtalmologie, Clinique Ortenau, DE-Offenbourg

Cornelia Jäggi lors de son allocution de clôture. Au second plan, le CO et le Comité directeur.

possible de corriger les cicatrices par plastie locale par lambeau ou greffon microchirurgical avec anastomose. Depuis peu, on utilise également des implants composés de matières étrangères (PEEK).

L’épithèse pour la réadaptation des victimes de mutilations du visage La présentation de Peter Bucher, épithésiste au centre cranio-facial de la clinique Hirslanden d’Aarau,

a fait référence aux thèmes abordés auparavant. Très tôt déjà, certains ont tenté de rendre un « visage » aux personnes mutilées par l’utilisation d’épithèses. L’épithèse remonte aussi loin que le XVIe siècle.

Elle se limitait toutefois à la simple reprise des contours extérieurs à l’aide de métal, de cuir ou de papier mâché. Profitant des travaux de recherche sur les matériaux, l’épithèse utilise aujourd’hui principalement du polyméthacrylate de méthyle (PMMA).

Prothèses :  possibilités et limites des reconstructions Pas de dents – pas de problèmes ? Le Professeur Frauke Müller, de la CUMD de Genève, a salué le travail des hygiénistes dans le soin dentaire des patients gériatriques. Une prothèse dentaire est posée chez la plupart d’entre eux à une période de leur vie où ils présentent déjà souvent des maladies chroniques liées au vieillissement. La régression de la crête de mâchoire, l’hyposialorrhée (sécheresse buccale par le manque de salive) et une motricité réduite compliquent l’utilisation d’une prothèse complète. En outre, l’ajustement d’une nouvelle prothèse représente un défi dès qu’une réduction de la neuroplasticité complique l’adaptation des réflexes et mouvements. Les implants constituent une option valable pour contourner les limites fonctionnelles des prothèses conventionnelles. Malgré des expériences encourageantes, les reconstructions par implant ne sont pas sans risque si le patient perd son indépendance et que l’utilisation des prothèses devient trop complexe. L’hygiène bucco-dentaire est alors souvent négligée et la réaction des tissus péri-implantaires est encore peu connue. Une aspiration de la flore bactérienne peut survenir, notamment chez les personnes dysphagiques, et causer des inflammations pulmonaires. Ce risque est réduit par une hygiène buccale soigneuse, mais aussi par le trait de la prothèse pour la nuit.

Antonella Furlanetto, Genève, HD de l’année 2015. Christine Bischof, Zurich, qui l’a précédée, a fait son panégyrique.

N° 4/2015 · 1re année

Don d’organes et transplantation :  mythes, erreurs et faits Le Professeur Guido Beldi, chef de clinique en chirurgie viscérale à l’Hôpital de l’Île de Berne, a retraçé l’évolution de la médecine de transplantation en Suisse. La première transplantation rénale eut lieu en 1963, la première transplantation cardiaque en 1969 et la première transplantation hépatique en 1983. La chirurgie de transplantation est depuis devenue une méthode standardisée. En 2014, 524 transplantations d’organes, 226 greffes de cellules souches et 1092 greffes de tissus ont été effectuées en Suisse. Les transplantations rénales (296) et hépatiques (111) ont été les interventions les plus recensées ces dernières années tandis que celles du pancréas (24), du cœur (12) et des poumons (10) ont été pratiquées dans des proportions moindres. Malgré un nombre croissant de patients sur les listes d’attente, le nombre de transplantations a très faiblement augmenté, voire stagné. Les délais d’attente et les décès des patients sur les listes augmentent en Suisse comme partout dans le monde. La pénurie de donneurs d’organes constitue un des principaux défis de la médecine de transplantation. Tout est mis en œuvre pour développer la base de volontaires au don d’organes jusqu’à présent de façon largement infructueuse. La recherche se concentre sur les stratégies de traitement alternatives sans permettre à ce jour de remplacer les transplantations d’organes. La présentation a amené de nombreuses questions.

La robotique :  du millimètre au nanomètre, une épopée fantastique Simone Schürle du MIT de Cambridge et auparavant de l’EPF Zurich, a transporté l’auditoire dans le monde de la micro-robotique et de ses applications

Satisfaites d’un congrès réussi. De g. à d. Jacqueline Boss, Cornelia Jäggi, Marianne Kaegi, Susanne Höchsmann


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Hygiène dentaire possibles en biomédecine comme outil dans les études pour la recherche fondamentale ou encore pour les interventions chirurgicales. La nature sert de modèle à de nombreux modes de fabrication, du transfert d’énergie à l’actionnement de ces systèmes miniatures.

Voir à travers les dents :  l’ostéo-odontokératoprothèse Le sujet abordé par le Dr Konrad Hille, médecin-chef de clinique ophtalmologique au sein de l’Ortenau-Klinikum d’Offenburg en Allemagne, en a étonné plus d’un. Pour les patients présentant des lésions cornéennes sévères, la reconstruction par kératoplastie atteint ses

Ambiance conviviale au «Schlössli» à Saint-Gall après avoir assisté à un concert de gospel à l’église St-Laurent.

limites. Dans ces cas, il est possible de rétablir la vue à l’aide d’une cornée artificielle (kératoprothèse). Malgré des études réalisées sur différents matériaux, des technologies de pointe et la production de revêtements biologiques, l’ostéo-odontokératoprothèse mise au point par Strampelli, il y a plus de 50 ans, est l’intervention qui propose les meilleurs résultats à long terme. Pour ce faire, on extrait la racine d’une dent du patient et l’os maxillaire environnant. La racine est coupée en deux dans sa longueur et un

trou est percé à travers la dentine et l’os maxillaire environnant. Ce trou sert à accueillir un élément optique en plexiglas collé à l’aide de dentine. L’implant est cousu dans ou sur la cornée opacifiée et recouvert de muqueuse buccale. L’élément optique cylindrique est placé de telle sorte qu’il fait saillie vers l’extérieur à travers la muqueuse et vers l’intérieur à travers la cornée dans le corps vitré. L’ostéo-odonto-kératoprothèse est utilisée depuis plus de vingt ans. La durée de suivi moyen s’élève à

8 ans chez plus de 40 patients avec une durée maximale de 18 ans. Pour près d’un tiers des patients, la vue atteint 0,8 ou plus, les deux autres tiers affichant une vue de 0,5 ou plus (leur permettant de lire), plus de 80 % ont présenté une amélioration de la vue significative pour la vie quotidienne (ou « ambulatory vision  »). Malgré de nombreuses tentatives de mise au point d’une cornée artificielle, la fixation biologique d’une kératoprothèse sur une racine dentaire reste à ce jour la méthode la plus efficace.

Remerciements et invitation de la présidente

Dans son mot de la fin, Cornelia Jäggi a remercié tous les participants sur la scène et en coulisses. Elle adressa également un remerciement tout particulier aux 57 exposants. Le 20e Symposium international de l’hygiène dentaire aura lieu à Bâle du 23 au 25 juin. Plusieurs milliers d’hygiénistes dentaires du monde entier y seront attendus. Cornelia Jäggi appela ses confrères à s’inscrire au plus vite. Photos :  Johannes Eschmann

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Christian Scheck de M+W Dental s’est réjoui de son succès lors des deux jours de congrès.

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Formation Continue

La TVN en endodontologie – une technologie de routine ? Les clichés 3D en endodontologie :  quand les recommander ou au contraire les déconseiller ? Le pour et le contre de la TVN (tomographie volumétrique numérisée) en endodontologie ont été discutés dans le cadre du symposium interdisciplinaire de la SSRDMF du 1er octobre 2015. Des conférenciers de renom et des participants du public ont permis un débat passionnant. Les intervenants ont été unanimes quant au fait que la TVN n’était toujours pas indiquée pour chaque traitement endodontique. Cependant, la TVN fournit des informations importantes et joue ainsi un rôle notable dans la réussite du traitement, notamment en cas de traitement endodontique de dents multi-racines, de résorptions cervicales invasives, après un traumatisme dento-alvéolaire et avant une intervention chirurgicale apicale.

Le cliché apical excentrique en guise d’alternative Le professeur Roland Weiger, chef de la Clinique de parodontologie, d’endodontologie et de cariologie de l’Université de Bâle, a présenté les directives suisses, européennes et internationales pour la réalisation d’une TVN en endodontologie. En cas de révisions de canaux de racines, les vis, tiges, pièces métalliques, etc. peuvent causer des artéfacts, de sorte que toutes les informations d’une TVN ne sont pas lisibles. Existe-t-il des alternatives à la TVN ? Alternativement, un second cliché apical (CA) excentrique peut être pris. En conclusion, une TVN est uniquement pertinente dans le cadre d’un diagnostic étendu du patient si elle permet de poser le « bon » diagnostic et/ ou de déduire une alternative thérapeu-

ter. Pour la résection apicale, Bio-Oss ne convient pas pour les défauts osseux apicaux. En outre, un remplissage rétrograde du canal de chaque racine doit être effectué dans le cadre d’une résection apicale.

tique « adéquate » offrant un pronostic plus favorable. L’efficacité diagnostique de la TVN en endodontologie n’a pas pu être démontrée clairement dans les différentes revues. Fort de son expérience, le clinicien décide au cas par cas et il convient d’utiliser au préalable toutes les mesures diagnostiques « classiques ».

Éviter la TVN chez les enfants !

Prendre des clichés radiographiques ou traiter le patient ? Sejal S. Patel, DDS, Department of Conservative Dentistry, King’s College London Dental Institute et membre d’un cabinet de spécialistes à Londres, a exposé son travail quotidien en endodontologie. La TVN occupe une place très importante et ne peut plus être ignorée. Il utilise régulièrement la TVN dans son cabinet pour les dents multi-racines et les complications thérapeutiques. Comme il l’affirme, les dents multi-racines sont toujours des cas très complexes. Pourquoi ne pas faire un usage de routine de la TVN, dans la mesure où elle permet de diagnostiquer un nombre significativement supérieur de parodontites apicales dans la région des premières molaires supérieures et inférieures ? Les premières molaires sont précisément les dents les plus touchées par les cas de traitements endodontiques infructueux. Pourquoi ne pas effectuer une TVN avant toute intervention chirurgicale complexe afin de mieux planifier l’intervention et limiter les surprises ? Pour les cas complexes, la TVN affiche un taux très élevé de diagnostics corrects.

Attention au surtraitement !

Le Pr Matthias Zehnder, PhD, responsable en endodontologie à la Clinique de médecine dentaire préventive, de parodontologie et de cariologie de l’université de Zurich, a expliqué le dilemme actuel face à cette question. Nous n’avons pour l’heure pas encore pu établir une corrélation entre les résultats radiologiques et histopathologiques pour le diagnostic des lésions péri-apicales. La TVN est plus sensible que le CA pour représenter la structure osseuse, ce qui peut conduire à un surtraitement. Les possibilités techniques modernes doivent-elles toujours prendre le relais ? Il convient de tenir encore compte de la radioprotection (principe ALARA). La TVN continue de produire une irradiation plus élevée que le CA. Une TVN est indiquée dans les cas suivants :  observation des molaires inférieures avant une intervention de chirurgie apicale, en cas de résorption cervicale invasive, en cas d’anatomie complexe ou inattendue de la racine, ainsi qu’en cas de suspicions de lésions non inflamma-

toires. Il convient de se limiter à des petits volumes, à haute résolution. Avant même d’envisager une TVN, il convient de suivre la voie classique, comme à l’habitude. On procède à une anamnèse avec examen clinique et radiologique, CA inclus. Les méthodes diagnostiques habituelles en endodontologie s’appliquent. Pour le suivi d’un traitement endodontique, un CA est pratiqué après un an, et non une TVN. Si la lésion péri-apicale a disparu ou a réduit en taille, il est possible de parler d’un processus de guérison. Si les lésions persistent, on poursuit le suivi. Les nouvelles lésions font l’objet d’une prise en charge thérapeutique. Pour les nouveaux patients, il convient de demander les anciens clichés radiographiques. Et rien n’empêche de consulter les TVN déjà effectuées pour évaluer, par exemple, la durée de travail initiale. Parmi les choses à ne pas faire, on peut mentionner le fait de ne pas suivre le principe ALARA :  ne pas soumettre inutilement un enfant aux radiations d’une TVN. En cas de lésions apicales, il convient de ne pas surtrai-

Le Professeur Thomas von Arx, directeur adjoint de la Clinique de chirurgie buccale et de stomatologie à la zmk bern, a abordé les possibilités et les limites des clichés 2D et 3D en relation avec la chirurgie apicale. Pour les dents antérieures, un CA pré-opératoire est pratiqué, et une TVN est réalisée uniquement dans les cas spéciaux en présence de kystes ou de problématiques parondales-endodontales. En cas de kystes, la TVN permet d’évaluer précisément son étendue tridimensionnelle et de diagnostiquer les éventuels défauts osseux de la cavité des fosses nasales. Pour les dents latérales, une TVN préopératoire est recommandée. Une TVN permet une évaluation pré-opératoire précise de l’épaisseur de la paroi osseuse buccale et de la distance par rapport aux principales structures anatomiques. Pour le suivi et l’analyse post-opératoire, on pratique généralement un CA. Dans certains cas, notamment en présence de plaintes persistantes et de nouvelles lésions sur des dents multiracines, une TVN est recommandée.

Planifier le traitement selon Heithersay Le Dr Klaus Neuhaus, privat-docent et médecin-chef à la Clinique de dentiste-

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N° 4/2015 · 1re année

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Formation Continue rie conservatrice, de médecine dentaire préventive et pédiatrique de la zmk bern, a traité des résorptions cervicales invasives qui sont souvent diagnostiquées par hasard, voire confondues avec une carie. Il est pertinent de contrôler la dent latérale opposée, car il n’est pas rare que celle-ci soit également affectée. Selon Heithersay (1999), les résorptions cervicales invasives se rangent en quatre classes. Seules les classes 1 et 2 permettent un traitement raisonnable. La classe 3 peut être traitée à un stade précoce. Si une conservation dentaire est souhaitée, une TVN est pertinente pour évaluer la classe Heithersay correspondante de la lésion et ainsi déterminer si la dent affectée peut être restaurée.

Le bénéfice du patient est au premier plan Le Professeur Andreas Filippi, responsable adjoint de la Clinique de chirurgie et radiologie dentaire, orale et maxillofaciale de l’Université de Bâle, a exposée les indications de la TVN en cas de traumatismes dento-alvéolaires. En présence de fractures de la couronne, un CA suffit. Une TVN est recommandée en cas de fractures de la couronne et de la racine, car le trait de fracture bucco-orale n’est pas visible sur le plan clinique et sur la TVN. Cet élément est cependant décisif pour le pronostic futur de la dent. En cas de fractures de la racine, on réalise une TVN par défaut. Dans certains cas exceptionnels, une TVN est recommandée suite à un diagnostic ambigu après le cliché 2D. En cas de résorptions de la racine causées par une infection, l’étendue et la localisation de la résorption sont déterminantes pour savoir si une préservation de la dent est tout bonne-

ment possible. Dans ces cas, une TVN est nécessaire et indiquée.

Qu’est-ce qu’ALARA ? Le Dr Dorothea Dagassan-Berndt, médecin-chef de la Clinique de chirurgie et radiologie dentaire, orale et maxillofaciale de l’Université de Bâle, a donné des conseils pour la réalisation d’une TVN parfaite face à une problématique endodontique. Une TVN optimale reste une TVN offrant une résolution aussi élevée que possible, déjà réalisée pour une autre indication. Si une nouvelle TVN est pratiquée, il est important de limiter autant que possible le volume et la taille du voxel. L’objectif consiste à atteindre une résolution aussi haute que possible selon la problématique. Pour l’ajustement des paramètres, il est possible d’utiliser les valeurs de kV maximales et des valeurs de mA hautes. Des valeurs de mA hautes signifient également une dose élevée de radiation. L’observance des patients joue naturellement aussi un rôle important. Les artéfacts de mouvement les plus fréquents réduisent largement la résolution et la qualité de la TVN. Si un mouvement est effectué au début de la prise de vue, celle-ci doit être abandonnée et recommencée. Les artéfacts peuvent être réduits en plaçant la fenêtre de telle sorte que les couronnes métalliques soient, par exemple, en-dehors de la zone d’irradiation. Chaque patient présente une problématique qui lui est propre et les paramètres doivent, en conséquence, être ajustés dans la TVN.

Radiographie péri-apicale standard Le Professeur Michael Bornstein, président de la SSRDMF et médecin-chef du

département de recherche de la clinique de chirurgie buccale et de stomatologie à la zmk bern, a parlé du diagnostic différentiel des lésions apicales. La radiographie péri-apicale reste aujourd’hui la prise de vue de choix pour le diagnostic des lésions apicales, complétée éventuellement par un second cliché sur un autre plan. Un diagnostic 3D peut être utile si des structures anatomiques plus complexes rendent le diagnostic plus difficile ou en amont de certaines interventions chirurgicales, comme par ex. une résection apicale au niveau des dents latérales. Dans l’idéal, il convient de choisir alors une petite fenêtre pour la TVN afin d’assurer une protection aux radiations. De même, il convient également de veiller aux diagnostics différentiels en fonction de la localisation de la lésion.

Pseudo ou réel ? Le Professeur Karl Dula, médecin-chef du service de radiologie dentaire et stomatologie à la zmk bern, a disserté sur les pseudokystes et les tumeurs bénignes. Les pseudokystes sont des masses de type kystique sans enveloppe épithéliale, qui se développent dans le cadre de processus dégénératifs et inflammatoires. Parmi les pseudokystes de la région maxillaire, on peut citer les kystes sous-chondraux de l’articulation maxillaire, les kystes osseux solitaires, les kystes osseux anévrismaux et les cavités osseuses latentes de la mâchoire inférieure. Les kystes sous-chondraux de l’articulation maxillaire sont des cavités articulaires sous-chondrales remplies de tissu nécrosé, de liquide et de tissu conjonctif. Un kyste osseux solitaire est une cavité osseuse vide dont le fond est généralement tapissé de liquide séreux

ou sanguinolent et survenant généralement dans la mâchoire inférieure chez des personnes âgées de 10 à 25 ans. Le kyste osseux anévrismal est une lésion ostéolytique expansive, remplie de sang, séparée par des parois formées de tissus conjonctif contenant des cellules géantes de type ostéoclaste et présentant des zones de régénération osseuse réactive. On observe de façon caractéristique une extension de la corticale en forme de ballon, en direction linguale ou vestibulaire. Dans les faits, il ne s’agit cependant ni d’un anévrisme vasculaire ni d’un kyste à proprement parler. Et enfin, il fut question des cavités osseuses latentes de la mâchoire inférieure qui furent décrites pour la première fois en 1942 par E. Stafne sous le nom de lacune de Stafne. Cette lacune consiste en un retrait local ou en un défaut osseux sur la face linguale de la mâchoire inférieure qui rappelle la forme d’un kyste (avec lame sclérosante) sur les radiographies bi-dimensionnelles.

Les tissus retirés sont soumis à des analyses histopathologiques, en tous temps ! Le Dr H.-T. Lübbers, privat-docent, à la tête d’un cabinet privé à Winterthour, a conclu la journée par sa présentation sur les néoplasies malignes. Les tumeurs malignes présentent un développement local destructeur dans les tissus, forment des métastases et sont métaboliquement actives. Les récidives sont un phénomène typique. La résection complète des tumeurs malignes en respectant les marges de sécurité est importante, et si des métastases sont présentes, il convient de les traiter. Le cas échéant, une chimio- et/ou une radiothérapie

sont indiquées. En cas de néoplasies malignes, les clichés 3D obtenus par TVN ne permettent pas une mise en évidence claire. Tant que cette problématique n’aura pas été réglée, il convient de faire preuve de bon sens et de s’appuyer sur ses connaissances pour se prononcer pour ou contre une TVN. Par ailleurs, il faut agir avec précaution si une dent présente une ostéolyse apicale tout en se montrant sensible au test de sensibilité et en ne présentant aucun dommage au niveau de la dent, pour une lésion de morphologie inhabituelle. Ceci vaut aussi pour les patients ayant déjà développé un blastome malin. En cas de doute, il convient, par principe, d’effectuer un prélèvement histopathologique. Ceci s’applique également aux tissus apicaux en cas de résection apicale. Directives de la SSRDMF pour la réalisation d’une TVN  :  tirés à part du Swiss Dental Journal SSO :  11/2014 et 09/2015. Auteur

Dr méd. dent. Martina Schriber Clinique de chirurgie buccale et stomatologie zmk bern CH-3010 Berne martina.schriber@zmk.unibe.ch www.zmk.unibe.ch

3D efficiency_ Nettoyage optimal avec préservation de la dentine

FKG Dentaire SA www.fkg.ch N° 4/2015 · 1re année


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Projet d’aide humanitaire

Une clinique dentaire en Ouganda Des investissements durables à Mukono Il s’est passé beaucoup de choses depuis les premiers contacts avec nos partenaires ougandais dans la ville de Mukono en 2013. Après avoir clarifié que l’équipe dirigée par le Dr Joseph Mubiru était poussée par d’honnêtes intentions et souhaitait ardemment coopérer à l’avenir avec Secours Dentaire International, il a fallu procéder à une analyse d’optimisation du site existant de la clinique dentaire au travers d’un examen approfondi des espaces disponibles et des rapports de propriété. Deux dentistes du SDI se sont donc rendus sur place

en octobre 2013, apportant avec eux les instruments les plus urgemment nécessaires pour réduire les goulets d’étranglement produits par l’afflux de patients. Malgré de multiples problèmes dans les travaux de construction et dans le passage en douane de Kampala du matériel expédié par voie maritime, les salles fraîchement rénovées et les installations ont pu être remises à nos partenaires moins d’un an plus tard. Ce projet mené dans une banlieue de la capitale ougandaise de Kampala

est l’établissement le plus récent de la famille SDI et collabore depuis avec une douzaine de cliniques réparties dans neuf pays d’Afrique et à Haïti. Comme pour tous les autres projets, la clinique de Mukono respecte les principes de Secours Dentaire International pour la prévention et l’odontologie sociale. Elle se distingue toutefois dès depuis ses origines par son solide potentiel de développement durable, non seulement parce que les recettes permettent de couvrir les frais et les salaires, certes très modestes, mais aussi parce qu’un nombre moyen

impressionnant de 90 patients bénéficient chaque jour des salles fraîchement rénovées. L’équipe de Mukono travaille dur six jours sur sept, surchargée par l’afflux de patients, au point que l’hygiène se limite à des actions très rudimentaires. Sans investissement dans l’infrastructure, notamment dans l’alimentation en eau, la rénovation des toilettes et l’optimisation des espaces disponibles en déménageant les salles d’attente dans la cour intérieure récemment couverte, il aurait été impossible d’améliorer la situation lamentable. L’équipe du Dr Mubiro n’aurait jamais pu réunir par ses propres moyens les ressources nécessaires à ces investissements. L’argent de SDI, en provenance d’Allemagne et de Suisse, a ainsi permis un bond en avant sur lequel il fut possible de bâtir.

L’accent porté sur l’hygiène

Lors de notre visite en 2013, un grand nombre de patients devaient attendre leur tour devant le bâtiment. La clinique prend en charge jusqu’à 100 patients par jour.

L’accueil a été couvert et rénové, et sert désormais de grande salle d’attente. Ceci permit de créer une 2e salle de traitement à l’intérieur.

L’unité de traitement se trouve sur une palette en bois, l’espace dis- Les salles de traitement ont elles aussi été rénovées et le Dr ponible est limité et deux patients sont traités dans la même pièce. Mubiro peut désormais travailler dans des locaux plus vastes et L’établissement dans son ensemble, est dans un état lamentable. plus propres avec des équipements fonctionnels.

Le Dr Michael Willi, d’Emmenbrücke, remet la nouvelle plaque de Dès le lendemain, la nouvelle plaque est montée sur la plaque la clinique au Dr Joseph Mubiro au nom de SDI. existante.

N° 4/2015 · 1re année

Avec les nouvelles directives de Swissmedic pour la préparation des instruments en cabinet dentaire, mais également du fait de l’épidémie d’Ébola en Afrique de l’Ouest, l’hygiène est devenue un sujet prioritaire dans les soins dentaires. Alors qu’elle constitue déjà un élément difficile à mettre en œuvre en Europe, nécessitant d’importants moyens, elle devient un problème insoluble pour nos cliniques en Afrique. Ni l’alimentation en eau courante ni celle en électricité 220 V stable ne sont garanties, encore moins la possibilité d’acheter un produit désinfectant adéquat à proximité. Par ailleurs, il est crucial d’expliquer le niveau d’hygiène exigé aux personnels de nos cliniques, qui vivent bien souvent dans des environnements très modestes sans eau courante et avec des toilettes en extérieur. Certains collaborateurs en charge des questions d’hygiène dans nos cliniques en Afrique ont seulement été à l’école primaire et ont des difficultés à comprendre la signification de termes comme « bactérie » ou « contamination ». Nous devons trouver un moyen d’adapter nos exigences strictes en matière d’hygiène pour les redimensionner aux conditions locales, de niveau justifiable. La principale difficulté consiste à présenter le surcoût engendré par un environnement hygiénique sous un jour favorable à nos partenaires africains, de sorte qu’ils le ressentent comme un bénéfice et travaillent constamment avec des instruments propres. Un programme

décrété au plus haut niveau est appliqué uniquement jusqu’à ce que le formateur blanc reprenne l’avion pour l’Europe.

Des délégués SDI sur site

La présence d’une chirurgienne maxillaire et d’une spécialiste en hygiène venues de Suisse, durant plusieurs semaines en avril 2015, avait cette mission délicate pour objectif. Nous sommes parvenus à optimiser le rangement dans les armoires et à mettre en place un concept d’instruments ne gênant pas les praticiens sous pression, avec des moyens simples et le recours à deux autocuiseurs. Les nombreux écarteurs et pinces d’occasion ramenés de Suisse, où ils n’étaient que rarement utilisés, servent ici quotidiennement et permettent de soulager la pénurie d’instruments consécutive aux quelques 100 patients quotidiens. On peut ainsi parler d’un recyclage particulièrement réussi. Il faudra certainement bientôt procéder à une mise à jour et organiser une nouvelle formation sur les procédures, ce qui constitue la recette de notre succès chez SDI depuis 30 ans. Texte et photos :  Dr Michael Willi, Président SDI D’autres comptes rendus du Secours Dentaire paraîtront dans les futures éditions du Monde dentaire Suisse. Secours Dentaire International Secours Dentaire International est une fondation suisse créée par des dentistes suisses dont l’objectif est de soutenir la prévention et la coopération technique en odontologie dans les pays africains. Aujourd’hui, plus de 20 dentistes travaillent bénévolement dans 12 cliniques en Afrique et à Haïti. Compte réservé aux dons Secours Dentaire International 1610 Oron-la-Ville Compte postal :  18-1845-6 IBAN CH60 0900 0000 1800 1845 6 Contact c/o Dr Michael Willi CH-6020 Emmenbrücke Tél. +41 41 28 06 160 michael.willi@secoursdentaire.ch www.secoursdentaire.ch


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Calendrier des manifestations Congrès/symposia

Journée Romande 2016

Aperçu 2016

Parodontologie :  aspects cliniques

21 JANVIER 2016 | BERNE

33e Congrès annuel ASP

Orthodontie et méthodes thérapeutiques interceptives Inscription : Secrétariat ASP, Hans-Caspar Hirzel, Baden Fax. :  +41 56 470 23 87 info@kinderzahn.ch | www.kongressadministration.ch 22-23 JANVIER | LAUSANNE

24th Annual Conference of the Swiss Society for Endodontology Practical Endodontics – Just Endo it Inscription :  SSE | CP 8225, CH-3001 Berne Tél. :  +41 79 459 86 55 sekretariat@endodontology.ch | www.endodontology.ch 6-9 AVRIL 2016 | ZERMATT

Update en médecine dentaire :  gérodontologie et laser

Lieu :  Grand Hotel Zermatterhof, Zermatt Inscription : Fortbildung Zürichsee GmbH, CH-8810 Horgen Grégory Debs Tél.: 078 200 09 47 | Fax: +41 44 727 40 19 info@zfz.ch | www.zfz.ch

Chères Consœurs, chers Confrères, L’accroissement du nombre de patients qui conservent leurs dents jusqu’à un âge avancé, une prévalence aggravée de certaines pathologies systémiques chroniques, et l’augmentation concomitante d’affections parodontales ou périimplantaires dans des populations à risque, sont autant de défis auxquels nous serons confrontés dans les années à venir. La parodontologie constitue aujourd’hui déjà le fondement incontournable de toute approche thérapeutique en médecine dentaire, qu’elle soit reconstructive, implantaire ou esthétique. Ses mesures préventives, son approche conservatrice, mais également sa vision sur le long terme doivent servir de modèle pour une prise en charge optimale de chaque patient. La parodontologie bénéficie en outre d’un support scientifique qui n’a nul autre pareil dans notre domaine d’activité. Il n’est toutefois pas toujours aisé de transposer ces acquis à notre activité quotidienne. C’est ainsi que nous avons le plaisir de vous proposer une Journée Romande 2016 dédiée aux aspects cliniques de la parodontologie. Afin de souligner l’importance du travail d’équipe pour la prise en charge de nos patients, cette journée s’adresse aussi bien aux médecins-dentistes qu’aux hygiénistes-dentaires. Le programme abordera la relation entre la parodontite et les maladies systémiques, les techniques récentes en chirurgie plastique et régénératrice en passant par l’utilisation des lasers, et le traitement des péri-implantites.

8 JUIN 2016 | BIENNE

29e Congrès annuel SSRDMF

Lieu :  Berne Inscription : lang@kongressadministrion.ch | www.sgdmfr.ch

Toutes les conférences seront données en français dans le cadre hautement innovant du SwissTech Convention Center, le tout agrémenté de pauses-café et d’un lunch-buffet. Nous espérons que le programme scientifique proposé saura susciter votre intérêt et nous nous réjouissons beaucoup de vous revoir à Lausanne ! A bientôt !

29 OCTOBRE 2016 | BERNE

Congrès annuel de la SSRD

Lieu :  Zentrum Paul Klee, Berne www.ssrd.ch

SwissPerio IQ Comité :  Dr Cionca, Dr Décaillet, Dr Gugerli, Dr Moëne, Dr Reymond

3-5 NOVEMBRE 2016 | INTERLAKEN

Réunion annuelle 16, SSODF

conférenciers

Lieu :  Interlaken www.swissortho.ch

Pr Andrea Mombelli | Dr Jean-Pierre Carrel | Dr Patrick Gugerli | Dr Raphaël Moëne | Dr Gérald Mettraux | Pr Anton Sculean | Dr Norbert Cionca

4–5 NOVEMBRE 2016 | BIENNE

Date Lieu

Congrès annuel de la SSIO/SGI

Vendredi 11 mars 2016

Position et angulation de l’implant :  succès garanti ou simple détail ? Lieu :  Palais des Congrès, Bienne www.sgi-ssio.ch

Cours/ateliers

SwissTech Convention Center, EPFL Lausanne

Inscription

Management d’associations et organisation de congrès Veronika Thalmann | Monbijoustr. 24 | CH-3011 Berne Tél. :  +41 31 382 20 00 | vt@swissperioiq.ch, www.swissperioiq.ch

International

Aperçu 2016

Aperçu 2016

28 JANVIER 2016 | LAUSANNE

21-23 AVRIL 2016 | MONACO (MC)

Lieu :  Hôtel Mövenpick, Lausanne Inscription : Fortbildung Zürichsee GmbH, CH-8810 Horgen Tél. :  +41 44 727 40 18 | Fax :  +41 44 727 40 19 info@zfz.ch | www.zfz.ch

Inscription :  Osteology Foundation, Lucerne info@osteology.org | www.osteology.org

Péri-implantite :  diagnostic, traitement et prévention

13 FÉVRIER 2016 | LAUSANNE

Regenerative periodontal surgery & peri-implant infections

Lieu :  Hôtel Mövenpick, Lausanne Inscription : Fortbildung Zürichsee GmbH, CH-8810 Horgen Tél. :  +41 44 727 40 18 | Fax :  +41 44 727 40 19 info@zfz.ch | www.zfz.ch

5th International Osteology Symposium

22-25 JUIN 2016 | NEW YORK (USA)

Nobel Biocare Global Symposium

Inscription :  Nobel Biocare ag Tél. : +41 43 211 42 58 fortbildungschweiz@nobelbiocare.com | www.nobelbiocare.com La rédaction ne peut s’engager pour l’exactitude et l’exhaustivité des informations données dans le calendrier des manifestations. Merci de votre compréhension.

Impressum

Éditeur swissprofessionalmedia AG Grosspeterstrasse 23 | Case postale | 4002 Basel Tel. +41 58 958 96 96 | Fax +41 58 958 96 90 info@s-p-m.ch | www.swissprofessionalmedia.ch Directeur général Oliver Kramer | oliver.kramer@s-p-m.ch Directeur de la rédaction Dr Theo Constanda | theo.constanda@s-p-m.ch

Annonces Dominique Hirter

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Diffusion Carolyn Kretzschmar

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Rédaction & annonces Eschmann Medien AG Vogelsbergstr. 13a CH-9240 Uzwil Tel. +41 71 951 99 04 Fax +41 71 951 99 06 kontakt@em-verlag.ch www.em-verlag.ch

Correspondants Dr med. dent. Lothar Frank, Dr med. dent. SSO Bendicht Scheidegger, Dr med. dent. Silvio Schütz, Dr Isabelle Ruchet, Dr Christian Werler Impression PRINTEC OFFSET medienhaus D-34123 Kassel

Correctorat Hugues Blöchliger

ne correspondent pas nécessairement à ceux de l’éditeur. Toutes les informations et indications sont données sans engagement ni garantie Abonnement annuel quant à leur exactitude. Pour ce qui concerne les tarif annuel Fr. 25.– (port et TVA inclus). L’abonnediagnostics et les traitements, l’éditeur ne donne ment peut être résilié par écrit moyennant un préavis aucune garantie ni n’en prend la responsabilité. de quatre semaines. Les marques déposées portent les mentions correspondantes. À défaut d’une telle mention, Droits d’auteur et de publication il ne peut en être déduit que le produit n’est pas © 2015 swissprofessionalmedia AG, Basel protégé. Par l’envoi d’un manuscrit, son auteur/ initiateur donne son accord pour la sauvegarde Le journal ainsi que tous les articles et phoélectronique de son texte ou pour une utilisation tographies qu’il contient sont protégés par la à des fins de productions spéciales. législation sur les droits d’auteur. Toute réimpression ou duplication, même partielle, dans des For et lieu d’exécution : Bâle médias analogues ou numériques, sont soumis à autorisation écrite de l’éditeur. Les avis exprimés

N° 4/2015 · 1re année


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